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u cœur de l’été, alors que la majorité d’entre vous a ralenti Ason activité musicale pour un repos bien mérité, nos activi­ tés continuent, pour que la prochaine année scolaire soit aussi riche que celle qui s’achève. La plupart des commissions techniques se sont déjà réunies, et je profite de l’occasion pour souligner le travail remarquable ef­ fectué par les membres des commissions orchestrales, chora­ les, et instrumentales, spécialistes de talent, qui sont attachés à notre mouvement, et qui souvent en sont issus. Qu’ils en soient ici remerciés. Leur travail, associé à celui des responsables sur le terrain, permet de continuer à donner à tous les jeunes qui le souhaitent, une formation de qualité, qu’iis veuillent en faire leur profession ou non. Pour la formation musicale, qui constitue le fondement de toute pratique collective de qualité, nous travaillons à la réédition de notre guide pédagogique, réactualisé en fonction de l’évolution de la pédagogie, et des enseignements tirés de l’expérience vé­ cue de nos professeurs. Ce numéro d’été vous offre un petit dépaysement, en vous fai­ sant découvrir diverses formes de musique, des percussions des caraïbes, aux brass bands qui se développent en France. Il montre que la Musique est composée de différents genres qui ne doi­ vent pas être hiérarchisés, mais qui doivent être découverts et appréciés, sans discrimination. Tel est l’état d’esprit qu’il nous faut garder et transmettre à travers nos sociétés musicales, lieu de rencontre et de convivialité.

JCMF N°465 août 1996 . 1 Maison d'Edition W. Halter GmbH Gablonzerstr. 24 Tél.: 1949 721 56 39 54 D - 76185 Karlsruhe Fax: 19 49 72156 26 74

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Macarena Coco Jamboo de Los del Rio Arrangement : Manfred Schneider de Mr. President Arrangement : Manfred Schneider Le tube de l’été 96 dans un arrangement plein d’élan de Manfred Ce titre dérivé du reggae fera très certainement également partie Schneider. des grands tubes de cet été. Etonnez votre public avec cette nouvelle danse que l’on retrouve dans tous les hitparades. They Don't Care About Us de Michael Jackson Arrangement : Steve McMillan Die Mélodie der Maus Le nouveau succès tiré de l'album "HIStory-Past, Présent & de Hans Possega Arrangement : Steve McMillan Future, Book 1 " de Michael Jackson. "Die Mélodie der Maus" est le générique d’une ancienne émission Du même album est tiré le titre "Earth Song" que nous avons allemande très populaire, qui fête cette année son 25ème également arrangé pour orchestre d'harmonie. anniversaire. Prix de cette double édition : 276,50 Frs Prix de cette double édition : 276.50 Frs

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Impression 12 Histoire Imprimerie de Montligeon 61400 La Chapelle Montligeon. L’œuvre pour harmonie Dépôt légal n° 18338 de chambre de Richard Strauss (2) par Fr. Robert 27 Vocal: 13 rythmes le chant choral... la voix Steel band: des bidons pas par Cécile Fournier

«Toute reproduction, même par­ bidons! par André Souplet tielle et par quelque autorité que 26 Concours et examens : ce soit, du contenu de la pré­ Batteries - fanfares sente revue est interdite, selon 16 Anniversaire la loi du 11 mars 1957, sans Le Conservatoire de Paris à propos Instruments d’ordonnance l'autorisation écrite préalable du de son bicentenaire par Fr. Robert directeur de la publication. Cette autorisation spécifique et préa­ 31 Échos / Musique lable suppose en tout état de 17 Saxopfoonie cause que la source du texte re­ Urban Sax, 34 Disques produit soit mentionné» CD rom sax La discothèque d’or de Francis Pieters Les CD de Jean Malraye 26 Répertoire Piano-Espiègle, 42 Manifestations CMF /^3615 œuvre pour piano et orchestre

h MEGAMUSIC d’harmonie de Francis Coiteux 44 Petites annonces ^Code CMF 22 infos Biblio là XII Infos Régions

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JCMF N°465 août 1996 ■ 3 Pour une Europe de musiciens L'adhéstoon choristes et instrumentistes ! dis^C.N.FL d'Amiens à la Fédération musicale e 9 juillet 1996 à Bruxelles, siège de la Commission européenne, Monsieur Jacques Santer, Président de la Commission euro­ de la S©iir8me Lpéenne, a accordé une entrevue aux membres de la Commission a réunion du Conseil fédéral en ce lieu prestigieux souli européenne des Musiciens amateurs, laquelle s’est déroulée de gne aux yeux de tous la reconnaissance de notre action manière très circonstanciée. À cette occasion, la Commission euro­ Lde rénovation et d’innovation entreprise depuis plus de 35 péenne des Musiciens amateurs, qui dirige l’association «Union ans. La proposition de monsieur le Directeur du Conserva­ Européenne des Musiciens», était représentée par le Président Henri toire national de Région, approuvée et votée à l’unanimité Schumacher, le vice-Président Dr. Siegfried Tappeiner, le Secré­ par le Conseil Municipal de la ville d’Amiens, le 14 mars taire général Philippe Fournier, la Secrétaire Francine Hermes, les 1996, montre bien la place que nous occupons aujourd’hui Commissaires Dr. Joachim Conradi, Marcel Comeloup, Marc et l’attention qui nous est portée par les pouvoirs politiques Dasnois, Harmut Doppler, Charles Goetzmann, Dennis Heylen, en place. Je vous rappelle qu’il s’agit d’une première dans Mag. Josef Lemmerer, Twan Meerts, Théo Rongen et Mag. Bruno notre pays - de même pour la Confédération musicale de Seebacher, ainsi que par les Experts Nikos Efthimiadis et Rui Mota. France et l’Union régionale des Fédérations musicales de Au cours des bons trois-quarts d’heure qui leur furent accordés, Picardie - où l’on voit un établissement officiel fort de 54 le Président Henri Schumacher et les membres de sa commission professeurs et plus de 1 000 élèves adhérer, par la ville, sous informèrent le Président de la Commission européenne, Jacques forme de partenariat, à une association départementale cer­ Santer, des résultats du «Deuxième Sommet européen des Fédéra­ tes, mais au demeurant non institutionnelle. Conscients de tions musicales» qui s’était déroulé le 3 novembre 1995 dans les cette vérité, nous devons alors en saisir toute la portée et locaux de la Commission européenne à Luxembourg. En effet, lors mesurer combien est grande notre responsabilité. Responsa­ de cette rencontre mémorable des responsables des fédérations bilité que nous saurons partager en marchant de concert, cha­ chorales et instrumentales tant régionales, nationales qu’européen­ cun à sa place, comme il doit en être entendu. nes, différents projets très importants furent approuvés, parmi les­ En ce moment d’exception, nous devinons beaucoup de quels un programme promotionnel européen intitulé «Les Musi­ regards tournés vers la Somme et son histoire musicale. ciens amateurs en Europe», ainsi qu’un autre programme destiné à Permettez-moi de rappeler ici, et mieux que partout ailleurs, abolir les barrières linguistiques au cours des colloques musicaux la mémoire de Maître Charles Jay qui s’est vraiment inté­ européens. Dans sa réponse, le Président Jacques Santer a reconnu ressé en son temps à la Fédération pour en devenir le con­ le travail accompli dans les états-membres par les 300 000 asso­ seiller technique en 1961, et son Président en 1967, alors ciations chorales et instrumentales que font fonctionner 10 500 que Directeur de cet établissement. Homme de bien et de 000 citoyens et citoyennes, parmi lesquels beaucoup de jeunes gens, bon sens, il croyait vraiment aux musiciens de terrain qui le il salua avec éloquence le regroupement des fédérations régiona­ lui ont bien rendu. Sans lui nous ne serions pas là, ce soir. les, nationales et européennes au sein de l’Union européenne des En forme de coda, j’adresse tous mes compliments à son Musiciens. La future Europe a besoin d’une dimension sociale et successeur, notre conseiller pédagogique et artistique, mon­ culturelle. Dans ses efforts pour renforcer la solidité entre les peu­ sieur Alain Voirpy, tout à l’écoute de nos aspirations, qui ples, tout en respectant leur identité historique, leur culture et leurs tenait à nous recevoir chez lui, ce soir: en partenaire. traditions, et au cours du processus d’intégration européenne en Devons nous en mesurer la portée historique ! Il en va de cours, Jacques Santer compte particulièrement sur la participation la Musique, tout simplement. très active des musiciens choristes et instrumentistes regroupés au Michel Brisse sein des fédérations. Il est tout à fait conscient également que la Allocution prononcée le 20 mai. Communauté européenne devra faire des efforts financiers justi­ réunion de conseil de la FM de la Somme au C.N.R. d'Amiens fiables pour permettre aux fédérations musicales de mener à bien les importantes tâches européennes qui leur incombent. En ce qui concerne le budget de l’Union européenne pour l’an­ née 1997, le Président Santer confirma les bons rapports qu’entre­ tient l’Union européenne des Musiciens avec le Parlement euro­ péen, bien documenté grâce aux excellents contacts pris avec le Rapporteur général au budget 1997, monsieur Laurens Jan Brinkhorst et grâce à la Présidente de la Commission culturelle, madame Luciana Castellina. Les propositions qui lui ont été faites par la Commission européenne des Musiciens amateurs et celles pour la promotion des ensembles européens choristes et instru­ mentistes des jeunes, feront l’objet d’étude lorsque la commission européenne tiendra sa réunion sur le budget 1997. En conclusion de discussions circonstanciées, les membres de la Commission européenne des Musiciens amateurs remercièrent le Président de la Commission européenne d’avoir bien voulu exa­ miner leur requête et lui souhaitèrent pleine réussite dans la voie qu’il s’est tracée vers une Europe des citoyens. L’entretien se déroula dans une atmosphère résolument amicale, et la salle où siège généralement la Commission européenne té­ moigne bien de l’importance de la réunion. Les entretiens qui eurent lieu le 9 juillet 1996 avec le Président Jacques Santer furent très appréciés par les membres de la Commission européenne des Mu­ siciens amateurs.

4 m JCMF N°465 août 1996 Convention: Conservatoire national Considérant que: 1. Monsieur le maire-adjoint, délégué à la Culture, représentera la de Région d'Amiens ville d’Amiens à l’Assemblée générale de la F.M.S.; et Fédération musicale de la Somme, 2. la cotisation à la F.M.S. sera imputée à l'article 943 du budget; 3. le Conservatoire national de Région ne saurait, de par son sta­ le 1er juillet 1996. tut, être soumis au contrôle pédagogique de la F.M.S.; 4. le Conservatoire national de Région n’est pas habilité à accor­ Le 14 mars 1996, la Ville d’Amiens, par délibération unanime de der aux élèves des écoles adhérant à la F.M.S. des équivalences de son Conseil municipal, décidait son adhésion à la Fédération musi­ titres, sauf autorisation ministérielle. cale de la Somme. En effet, cette collectivité territoriale estime de Le partenariat associé, dont le C.N.R. est le gestionnaire, pourra son intérêt cette affiliation, dans la mesure où la F.M.S. a pour objet donc se développer en particulier autour des axes suivants: de: 1. Contribuer, au sein de la CMF, à la cohésion du mouvement A. Diffusion: amateur; 1. information globalisée sur les actions respectives du C.N.R., 2. donner accès à des formations, en liaison avec la Direction de de la F.M.S. et de F Association des Concerts du Conservatoire afin la Musique et de la Danse; d’en accroître l’audience; 3. confronter les divers outils pédagogiques au service de la for­ 2. participation de professeurs et d’élèves du C.N.R. aux mani­ mation des musiciens amateurs; festations organisées par la F.M.S. (examens d’élèves, concours et 4. valoriser les sociétés musicales (harmonies, fanfares,...) par un classement de sociétés, festivals...); travail d’évaluation continu. 3. organisation d’activités et/ou de manifestations en commun (à l’exemple du CD Hommage à Charles Jay, des Rencontres nationa­ les de Musique amateur, du concert du Brass Band de Goteborg...)

B. Formation: 1. échange d’intervenants et de participants entre le C.N.R. et la F.M.S., en particulier dans le cadre de master-classe; 2. participation des enseignants des écoles fédérées et des respon­ sables de sociétés aux stages de direction d’orchestre et de forma­ tion pédagogique; 3. participation d’élèves du C.N.R. au Stage musical d’Été, et autres formations organisées par la F.M.S.; b. ouverture de certains cours du C.N.R.(culture et écriture musi­ cales en particulier) aux adhérents des sociétés et écoles fédérées.

C. Insertion professionnelle: ]. participation des professeurs des écoles fédérées à la Forma­ tion professionnelle Musique, organisée conjointement par la D.R.A.C., l’A.S.S.E.C.A.R.M., le C.N.F.P.T. et l’A.R.D.E.E.M.; 2. aide à l’insertion professionnelle des élèves et anciens élèves des écoles fédérées et du C.N.R. dans les cadres existants: - national: (Confédération musicale de France): formation à des diplômes spécifiques, reconnus dans le cadre d’un projet de con­ vention collective; - régional: mission expérimentale PROG1SEL; - départemental (Somme): diplôme départemental à l’initiative du Conseil général.

franco-canadien Nous avons reçu la délégation de la société musicale cana­ Attendu que: dienne représentée par M. Laurent Breton chef de musique de a. la Fédération musicale de la Somme est déjà représentée, es l’Harmonie de Bcauport et de Mme Suzie Lapointe, secrétaire qualités, au Conseil d'Établissement du Conservatoire national de générale de la société, qui a donné plusieurs concerts en France Région; dont, notamment, à Saint-Rémy-les-Chevreuses. b. le Conseil d’Etablit sement du Conservatoire de Région a émis Le Président de la CMF a présente nos activités et souhaité un avis favorable à ce proie!:; que des relations étroites s’établissent entre les deux pays. A c. le Directeur du Conservatoire national de Région a été coopté l’issue de cette réception, Maurice Adam a remis la plaquette depuis plusieurs années comme conseiller artistique et pedagogique d’Honneur de la CMF à M. Laurent Breton en présence de de la Fédération musicale de la Somme; MM. Roblot, président de l’Harmonie de St Rémy les Chevrcuse d. à ce titre, il participe à toutes les activités organisées par la et de son chef Robert Heyman ainsi que de Bernard Hullot-Coric, Fédération musicale de la Somme et la Confédération musicale de France, à laquelle la F.M.S. adhère statutairement, en particulier dans Président départemental des Sociétés musicales des Yvelines. le domaine de la formation et de son évaluation; e. le Conservatoire national de Région a donc participé depuis 1992, aux concours-festivals organisés par la Fédération musicale de la Somme; f dix professeurs, assistants ou titulaires, actuellement en poste au C.N.R., sont issus de la F.M.S.; g. a contrario, la plupart des professeurs, enseignants dans les écoles de musique fédérées, sont originaires du C.N.R. d’Amiens; h. de nombreux élèves des écoles adhérant à la F.M.S. suivent également un cursus scolaire au C.N.R. (horaires aménagés notam­ ment); formation musicale Le guide pédagogique actualisé

Les 13 juin et 3 juillet 1996, les mem­ d’écoute, de mémorisation, de repro­ Écoute globale : Afin de permettre bres de la commission de formation duction, d’analyse nécessaires à la pra­ au travail de la Formation Musicale de musicale se sont réunis dans les locaux tique musicale. En partant de tout sup­ se situer au cœur même de la musique, de la Confédération musicale de port musical (comptines, œuvres du la CMF propose depuis quelques an­ France, salle Albert Ehrman. répertoire, etc...), cette année d’éveil nées des épreuves «d’écoute globale», Étaient présents: M. Jack Hurier, res­ permet le passage en premier cycle de réalisées sur des textes extraits ponsable de la commission et ancien formation musicale sans trop de dépay­ d’œuvres du répertoire. Cette épreuve directeur de l’école de musique sement. permet de saisir simultanément tous les de Courville, Mmes paramètres de l’audition Christiane Pierrot, profes­ musicale : hauteur de sons, seur de F.M. au C.N.R. de rythmes, harmonie et tim­ Reims, Laurence Dauriac, bres. professeur de F.M. au Les épreuves ne seront C.N.R. de Bordeaux, Ma­ utilisées que lors des exa­ rie-Catherine Holleville, di­ mens de fin de cycle, étant rectrice de l’école de musi­ entendu qu’elles seront que de Moyenneville et préparées dès le début de professeur au C.N.R. chaque cycle. d’Amiens, Véronique Castelain, professeur de Notation : Les jeunes piano, MM. Alain Voirpy, élèves maîtrisant mal les directeur du C.N.R. épreuves écrites, les barè- d’Amiens, Georges E mes de notation ont été Galinier, ancien directeur modifiés, afin de donner de l’école de musique de un poids plus important à Lorient, Jean-Claude l’oral dans les petits ni­ Fargas, directeur de l’école veaux. La part entre l’oral de musique de Senonches. et l’écrit se rééquilibre pro­ Pendant ces deux journées les mem­ Cycles : Le contenu du programme gressivement pour être équivalente en bres ont travaillé sur le programme n’a pratiquement pas été modifié, l’im­ 3è cycle. d’actualisation du guide pédagogique. portant étant les acquis exigés pour les En ce qui concerne les corrections Certains thèmes ont été abordés plus fins de cycles. des épreuves, des modèles types seront précisément, et le nouveau guide pé­ Il est bien entendu que chaque école fournis avec les textes de contrôles et dagogique paraîtra en septembre. reste libre d’organiser son programme d’examens, à partir de cette année, pour pédagogique à l’intérieur de chaque faciliter le travail des correcteurs. Éveil : Des enfants de plus en plus cycle, en utilisant ou non les contrôles jeunes arrivant dans nos classes de for­ proposés, et dans le nombre d’années Lecture chantée : Les épreuves d’in­ mation musicale, il apparaît souhaita­ qui conviendra à ses possibilités. tonation proposées depuis deux ans ble qu’une première année soit consa­ Il est également possible de faire un s’avérant difficilement réalisables, el­ crée à l’éveil musical. Ce cours s’adres­ contrôle continu à l’aide du dossier de les seront remplacées par un court dé­ serait aux enfants de grande section ma­ formation musicale personnalisé édité chiffrage chanté accompagné au piano. ternelle ou cours préparatoire (C.P.). Il par la CME. Les épreuves de lecture chantée pré­ aurait pour vocation de donner des ba­ C’est pour cette raison que les ni­ parée seront toujours proposées, la ses rythmiques, mélodiques et vocales veaux Elémentaire et Moyen peuvent formule paraissant satisfaisante nécessaires à l’apprentissage ultérieur être faits en une ou deux années, selon pédagogiquement. Deux pièces du re­ de la notation musicale. les possibilités. Pour ces niveaux, deux cueil seront renouvelées chaque année. L’enfant de cet âge ne maîtrisant pas textes de contrôles continueront à être encore l’écriture, le programme d’éveil fournis. Un texte sera facultatif, et ONous vous rappelons que des ouvra­ est essentiellement sensoriel. Par des l’autre correspondra aux connaissances ges pédagogiques peuvent être consul­ activités ludiques, le professeur pourra exigées pour le passage dans l’année tés à la bibliothèque de la Confédéra­ faire naître et développer les facultés de fin de cycle. tion musicale de France.

6 ■ JCMF N°465 août 1996 point que la classe de cornet a été sup­ primée au CNM de Paris. Cet instru­ vue d'ensemble ment a subsisté de nos jours essentiel­ lement par le biais des harmonies fran­ çaises. Mais c’est un instrument très ri­ che, qui fait partie de notre tradition, L® Brass Band Normandie, on doit en jouer!. C'est un complément pour un trompettiste. La trompette me entretien avec son chef paraît extrêmement technique alors que le cornet très véloce et technique garde Philippe Gervais le sens de la musicalité et du son. Pour les professionnels du BBN cela a été une remise en question de leur façon de jouer mais aussi la découverte du cornet à pistons à travers son réper­ toire et sa musicalité. L'euphonium, instrument typiquement anglais est dif­ férent de la basse sib et du saxhorn fran­ çais. Extrêmement souple, sa place est très importante dans le brass band. Ivan Milhiet, œuvre pour la diffusion de cet instrument, et nous a beaucoup aidés dans notre démarche. Il y a aussi l’Alto mib, petit alto équi­ valent du saxhorn que l’on a connu dans les fanfares en début de siècle. Abandonné lui aussi, c’est un instru­ ment merveilleux qui a sa place et, même en temps que soliste.

J.CMF: Vous n'avez que 3 ans d'existence et deux formations qui ...-. Le Brass Banc, r- die au cocu va! de cuivres de Grand Quevill/ tournent bien ! Ils habitent Aumale, Forges-lès-Eaux, Le Havre, Cergy-Pon­ toise, Le Neubotirg, Yvetot, Bouville, Rouen, ^Sotre-Dame-de- Pii. G.: Nous sommes installés de­ Gravenchor:/: puis notre création à Déville-les- Rouen, périphérie de Rouen. La forma­ plus si c'esî :r. ■ c'd-mrà Déville-Iès- tion a démarré avec nos grands élèves Rouen, à Vé : hês Centre culturel yol- taire, pour vu u ''Greva- un /•>(,: . ; et d’autres qui venaient des écoles alen­ ils sont profe ruidc, f-clrr :cn.-‘\ tours. Nous avons tant bien que mal cipales de ; . 1 oi-Nx.Y".-Y obtenu la nomenclature d’un brass band sans pouvoir respecter toutefois cer­ SNCF, d'ueu Va , . rrrïïM&cdi, ûr rrnry . tains instruments. Puis les élèves ont jeune le plus a tksiyæ ans, @e plus âgé»... expliqué à leur professeur ce que nous Le Brass Eu:... "-rrrcr: vndrcr.rnr ,;L faisions, et à la fin de la première an­ tion intemoY.. ^ '■ dirgim, eîü \ dr:cflcy-):. née de fonctionnement certains ensei­ mes allés à leur centre. gnants ont demandé à participer au brass band. Nous étions à 45 musiciens, J.CMF: Pouvez-vous nous retracer tant pour ces instruments. De retour, ce qui était trop. La logique a voulu que l'historique du Brass Band Norman­ nous nous sommes demandés si nous l’on sépare les niveaux avec le Brass die ? étions capables de «monter» un brass Band Normandie d’adultes d’un côté band qui aurait permis, voire valorisé Philippe Gervais: Le Brass Band et de l’autre le Brass Band Junior d’élè­ certains instruments que l'on Normandie (BBN), qui comme son ves (à Gravenchon). Cette dernière for­ connaissait peu en France, où parfois nom l'indique est situé en Normandie, mation représentante de la formation qu’on avait oublié. C’était un réper­ est né voici trois ans à la suite d’un brass band a un impact important au toire à trouver, une démarche person­ voyage en Angleterre, où nous avions niveau de toutes les autres écoles. nelle à faire ... été invités, en tant que professeurs, à assister à un concours de brass band. J.CMF: Mais comment cela a-t-il J.CMF: Fous voulez parler du cor­ En écoutant ces orchestres exclusive­ été possible ? net à pistons} de l'euphonium ...? ment composés de cuivres, nous nous Ph. G.: Nous avons eu la chance de sommes aperçus que ce type de forma­ P h. G.: Le cornet à pistons a été aban­ trouver un accueil favorable. Dès le dé­ tion était un point extrêmement impor­ donné depuis 20 ans en France à tel part, des personnes nous ont fait con-

JCMF N°465 août 1996 ■ 7 fiance et nous ont aidés. M. Ado LE BRASS BAND Vasseur, directeur de l’école de Disposition scénique 61 nomenclature exacte Déville-les-Rouen et président du BBN, a senti de suite l’aspect et l'im­ PERCUSSIONS PERCUSSIONS PERCUSSIONS pact populaires d’un brass band. Je 1 2 3 pense qu'il faut présenter de la musi­ que à tous, mais de qualité et M. An­ CONTREBASSE CONTREBASSE TUBA TUBA dré François, directeur du conservatoire S16 Sib MI6 MIô de Gravanchon a accepté très rapide­ ment de créer une nouvelle classe pour BUGLE ALTO SOLO ALTO I ALTO 2 notre orchestre Junior.

J. CMF: Parlez-nous de vos élèves BARYTON 2 CORNET 2 CORNET 1 de l'orchestre junior ? PH. G.: Il y a mes élèves - je suis TROMBONE professeur de trompette - et ceux de mes CORNET 2 CORNET 1 BARYTON 1 BASSE collègues de trombone, tuba et cor. Nous acceptons les cornistes, tout en CORNET TROMBONE souhaitant qu’ils évoluent très vite vers CORNET 1 EUPHONIUM 2 REPIANO TÉNOR 2

CORNET CORNET I TROMBONE EUPHONIUM 1 MJb PRINCIPAL TÉNOR 1

CHEF D'ORCHESTRE

Le brass band est un orchestre de cui­ solo. Puis vientle pupitre destrombones, vre à part entière où toutes les étendues les «marginaux» du brass band, qui ont sonores doivents'enchaîner pour obtenir eux à la différences des autres saxhorns un son homogène sanstrous. La nomen­ à perce conique, une perce directe. C'est clature dans son entier se définitde l'aigu l'élémentdetutti, l'élément agressif, ryth­ jusqu'au grave. mique du brass band, un peu le coup de fouet. Il y a trois trombones (1 et ^té­ L'étendue sonore estdistribuée dans nors, 3 basse). Le trombone basse assure l'aigu parle cornet mib (petit cornet so­ la liaison avec les quatre grostubas (2 I.Milhiet à l'euphonium , prano), puis les cornets à pistons: les 4 tubas mi15 et2 contrebasses sib). Les qua­ Ph. Gervais à la baguette solos, avec deux? et deux 3e etle «régu­ tre grostubas qui serventde nappe so­ lateur» de tous ces cornets : le cornet nore en brass band dans les gros graves, l’alto. D'ailleurs nous avons créé une repiano, cornets^ qui a la fonction d'aider sont des instruments très chers ettrès classe d’alto au siège du BBN. Bien en­ dans l'écriture des morceaux typiques de particuliers. Ces contrebasses si15 ontvrai- tendu dans la formation adultes, il n’y brass band, tantôt le mib, tantôt les cor­ ment été travaillées pour le brass band. a plus de corniste. La nomenclature nets solos. Il équilibre les interventions des Elles sonttrès riches de profondeur de part exacte est respectée. différents pupitres de cornet Après les leurtessiture, mais aussi très riche de Un brass band d’enfants, c’est tout cornets qui représententles violons de l'or­ sons. Contrairement à ce que l'on pour­ une pédagogie à trouver, une progres­ chestre, l'enchaînement harmonique se rait penser ce sont des instruments ex- sion et un répertoire de travail bien pré­ faitavec un bugle qui assure la liaison avec trêmementdouxavec une recherche pour cis à rechercher car aux pupitres les les 3e cornets et les 3 altos mib, solo, alto un son de velours plutôtqu'une agressi­ enfants ont de six mois de trompettes, 1, alto 2. Puis s'enchaînent les petits ba­ vité. Bien entendu ils peuventdéployer une jusqu’à six, voire sept ans de pratique, rytons sib ( 1 et 2), qui ont une fonction force, mais leurfonction c'estla nappe et ils sont âgés de 7 à 18 ans. Une ex­ très précise, rythmique par moment, mais surlaquelle vientse greffer les autres pu­ ception pour les gros tubas de l’orches­ aussi défaire entendre l'euphonium d'un pitres. A cela s'ajoute les percussions, tre Junior: ce pupitre est tenu par des côté et l'alto de l'autre. Leur place tem­ selon l'étendue normale variable etselon instrumentistes du BBN en attendant les père les élans des altos, qui peuvent être les pièces jouées. élèves de tuba, car comme vous le sa­ parfois agressifs et la rondeur des L'ensemble est composé de 28 musi­ vez les classes de tuba manquent en euphoniums : ils essaientde concilier. Ily ciens. Suivantl'écriture du morceau etle France!. a deuxeuphoniumsd'une étenduetrès ri­ niveau des musiciens, peuvent être ajou­ che de 4 octaves etdemi, avec des par­ ter soit un cornet un alto, un trombone. J.CMF: Comment se déroulent les ties techniques impressionnantes. C'est En Belgique parexemple,on joue avec un répétitions ? la partie la plus difficile après le cornet tubamiben plus. Ph. G.: Les enfants répètent tous les samedis de 17 à 19 heures et par ailleurs

8 ■ JCMF N°465 AOÛT 1996 ils sont instrumentistes au conserva­ toire de Gravanchon. Le BBN répète Un Premier Prix ! aux sons évidemment), et n'avaient à ju­ tous les jeudis de 20 à 23 heures. Nous ger que la qualité musicale sans savoir avons pour règle: «quand on com­ Des sélections avaient eu lieu en Angle­ quels étaientles postulants mence une année scolaire, on va jus­ terre, Suisse, Hollande, Luxembourg, Bel­ Et le suspense dura toute la journée; ce qu’au bout». L’organisation des musi­ gique, Norvège, Irlande du Nord et Pays n'esten effetque le samedi soir, auterme ciens est remise en question chaque de Galles pour concourir lors de cette 19e d'un concertde gala enforme de showté- année, en septembre, et jusqu’alors rencontre. Cela pour la Série A, celle où se lévisé, que furent proclamés les résultats nous n’avons jamais eu de défection. mesurentdesformations ayantune longue volontairement annoncés dans l'ordre Pour le 1er euphonium nous faisons tradition; pour la Série B, étaient en com­ croissantdes mérites. C'estdonc tardive- appel à Ivan Milhiet (voir JCMF n°459) pétition les Iles Féroé, la Finlande et la mentque le Brass Band Normandie sutquil qui, par son expérience et son travail, France. avait conquis la première place. Faut-il dire veille à l’homogénéité si nécessaire à Pourquoi le cacher, la partie n'était pas l'explosion de joie des musiciens qui firent cette formation. Il ne peut assister à gagnée d'avance. Mais la volonté de réus­ un beau vacarme dans une salle bondée de toutes nos répétitions mais il est pré­ sir étaitdanstous les cœurs. Samedi ma­ plus de deux mille auditeurs. sent à la quasi totalité de nos concerts. tin, il a fallu se lever tôt pour être dans Leurcoup d'essai avait été un coup de Grand défenseur de l’euphonium, il une des salles de répétition du superbe maître! s’est vraiment mobilisé. «GriegHall»-lecompositeurdePeer(jynf L'avis d'un spécialiste: est né à Bergen - et«chauffer» les instru­ Pour récompense, ils reçurentuntrophée ments. C'est là qu'on apprit que le tirage ainsi qu'un cornetqui, d'un accord una­ JCMF: Pourquoi ce besoin de con­ au sortamenaitles musiciens normands à nime,fut attribué à Philippe Bridoux, di- courir si rapidement pour le BNN ? être les premiers à faire leurs preuves, ce recteurde l'harmonie de Forges-lès-Eaux. qui nefutpas considéré comme un cadeau: Philippe Gervais pouvait être satisfait de PH. G.: Nous voulions connaître no­ sa «troupe», laquelle n'engendre pas la mé­ tre niveau, voir si nous étions sur le bon jouer à 8h30, après une courte nuit- l'avion lancolie, maistravaille avec beaucoup de chemin et surtout nous attendions des Paris-Bergen via Copenhague avait été re­ sérieux etavec un souci de grande qualité. conseils et des leçons de nos homolo­ tardé de deux heures etdemie pour cause Cette qualité, les jurés l'ont reconnue: l'un gues qui prennent très au sérieux les d'incidenttechnique - n'est pas vraiment des jurés, ancien trompettiste soliste de brass bands. C’est une tradition chez un privilège! Il y avait lieu d'interpréter deux œuvres: l'Orchestre Philharmonique de Londres, et eux, tout comme chez nous nos con­ critique à la revue britannique des «Brass cours d’harmonie. De nombreux pays 0ccas/ond'EdouardGregsonJ'autre,lais- Bands», n'a-t-il pas confié, après les épreu­ se sont investis dans ce type de forma­ sée au choix etdue au même compositeur, ves, qu'il «n'avaitjamais entendu une aussi tions et, par ordre chronologique, il y ayant pour titre LesPlanîagenets- le sur­ a: l’Angleterre, la Hollande, les pays nom donné à un certain Comte d'Anjou, Duc bonne formation de catégorie B». Il con- Scandinaves. Depuis une quinzaine de Normandie etdont les descendants ré- vientaussi de souligner que les jurés ne font pas de cadeaux. Leurs appréciations, d’années commencent à pousser des gnèrentsur l'Angleterre. Les membres du mesure par mesure, sontparticulièrement élans de brass band en Suisse, en Tché­ juryinternationalétaientenfermésdans coslovaquie, en Allemagne, en Belgi­ une cabine parfaitementhermétique (pas rigoureuses. que et en France. Rappelons qu’il y a une dizaine d’année un premier essai rouler les 3,4 et 5 mai suivants et nous leur place quelque soit l’âge et le ni­ a été fait à Orléans, avec le Brass Band avons mis les bouchées doubles, à tel veau instrumental. En effet, tout le de Jean-Paul Leroy (JCMF n° 450). 11 point que nous avons fait 13 répétitions monde est indispensable au groupe a eu le mérite de travailler d’une ma­ aussi bien un troisième cornet, qu’un nière isolée. Très compétent, il a fait en avril. C’est énorme!. Nous avions deux pièces difficiles, mais très belles deuxième cor..., chacun à besoin de un énorme travail. Depuis trois ans Occasion l’autre. Il y a une notion d’entraide en­ «poussent» en France quelques essais à travailler, en imposée et en tre les musiciens, et si cela est bien de brass bands qui, dans un premier œuvre au choix Les Plantagenets, tou­ tes deux de Gregson. Si je devais faire compris le respect s’installe. Je pense temps, ressemblent à des ensembles de que la philosophie du brass band passe cuivre un peu «gonflé», pour atteindre, la synthèse du brass band après le con­ par le respect de l’autre puisqu’on ne petit à petit, la nomenclature du brass cours, je dirais que nous sommes d’ex­ band telle qu’elle doit être. cellents musiciens très techniques, mais peut pas se passer d’un seul instrumen­ nous nous n’avons pas encore acquis tiste. Dans le BBN, il y a quatre élèves suffisamment la notion d’ensemble. Je d’un niveau moyen 2 de conservatoire, J. CM F: Comment avez-vous pré­ pense qu’il est possible de faire un brass qui jouent aux côtés de professeurs paré le concours ? band de très haut niveau avec des gens diplômés du CA. Autre intérêt, en tant PH. G.: Invité par la commission moins qualifié individuellement, mais que professeur de trompette, cela m’a européenne, présidée par Marcus Bach, qui ont une forte notion de groupe. donné un élan formidable en matière responsable de l’organisation des con­ d’enseignement cours depuis dix ans, nous avons en­ J. CM F: Quel est F interet particu­ voyé un dossier de sélection et avons lier d'un brass band? J. CM F: C'est une école d'humilité? reçu notre invitation officielle en jan­ Ph. G.: En quelque sorte oui, car tout vier 96, afin de concourir à Bergen en Ph. G.: Le grand intérêt d’un brass le monde a besoin de l’autre. Dans un catégorie B. Le concours devait se dé­ band, c’est que tous les musiciens ont B B il faut avoir la notion de groupe

JCMF N°465 août 1996 ■ 9 mais aussi celle de l’amitié. Pour nous cela ne pourrait pas fonctionner sans, pour la simple raison que nous n’avons pas d’argent... et que certains musiciens font jusqu’à 250 kilomètres chaque se­ maine pour venir répéter... Et puis, les familles respectives des musiciens sont actives. Cela a toujours existé dans les harmonies bien entendu, mais il faut constater que cela existe encore de nos jours !... Dans notre métier, il arrive parfois d’avoir des dissensions d’éco­ les, mais tout est très vite rééquilibré, car jouer pour un concert pendant lhl/ 2 est d'une grande difficulté physique. Le répertoire est difficile même pour les juniors. La difficulté réunit tout le monde.

J.CM F: Une ouverture pédagogique à promouvoir ? Le Brass band Junior au Festival des Cuivres, 1996 Ph. G.: La moyenne d’âge des musi­ ciens du brass band Normandie se si­ faire avancer sa propre technique. Il n’y Le répertoire s’enrichit régulièrement tue entre 20 et 35 ans. Pour les nou­ aura peut-être pas, ou peu, de grands à chaque concours. En Scandinavie ou veaux enseignants, cela peut être un solistes au terme de cet enseignement, en Angleterre, il y a commande bon palier pour passer dans la vie pro­ mais cela donnera la possibilité à un d’œuvres pour tous les niveaux natio­ fessionnelle. Faire progresser ceux qui plus grand nombre d’enfants de jouer naux. J’ai moi-même lancé un appel arrivent, et remettre en question ceux d'un instrument. C’est un choix!. aux compositeurs français, mais mal­ qui sont déjà en poste. Cela peut être heureusement peu connaissent ce type aussi à long terme une remise en ques­ J.CMF: Et le répertoire du Brass de formation. C’est une remise en ques­ tion de l’enseignement des cuivres, et tion du compositeur: pour certain cc certainement celui des ensembles. Il y band ? sera un refus, pour d’autre une ouver­ Ph. G.: Un brass band peut jouer a une pédagogie à trouver. Nous atten­ ture. Je souhaite que pour la remise en dons fermement que les conservatoires toute forme de musique, marches, piè­ jeu de notre titre, nous puissions jouer ces de variétés, peu importe ... tout dé­ accueillent les classes de brass band une œuvre française dans la catégorie pend de la transcription. Le BBN joue comme l'a fait celui de la ville de œuvre au choix. Gravanchon où le mot brass band est beaucoup de musique classique, entré dans le vocabulaire des parents comme les ouvertures d’opéra qui per­ J.CMF: Organisez-vous beaucoup mettent de travailler énormément la d’élèves, des professeurs, des classes de concerts annuels ? d’orchestres. Cet outil pédagogique va musicalité et les nuances, ainsi que les Ph. G.: En général une quinzaine de faire des petits, puisque déjà parmi nos transcriptions d’œuvres d’harmonie. concerts par an répartis sur deux pé­ professeurs du BBN, se dessine des Nous nous défendons de jouer du jazz, riodes: septembre et mai. C’est peu, embryons de brass band. Je pense qu’à parce que trop souvent quand on dit mais tout doit être parfait et cela de­ long terme cette notion aura sa place et brass band on pense big band. Le BBN mande beaucoup de préparation. Cette permettra de donner un nouveau souf­ défend aussi le répertoire spécifique de année, ne recevant aucune aide de per­ fle à la pratique et à l'enseignement des brass band (tout en respectant un mé­ sonnes pour nous présenter au con­ cuivres. J’espère que les compositeurs lange dans la programmation de nos cours, nous avons donné un peu plus français suivront progressivement. concerts afin de ne pas heurter le pu­ de concerts pour payer le voyage en Devant la réponse pédagogique du blic) avec les compositeurs comme Norvège. Nous avons fait des sacrifi­ produit, nous avons comme projet de Gregson, Georges Lyod... qui ont été ces parce que voulions savoir où nous monter une académie de cuivres de type musiciens de brass band et qui écrivent en étions, n’ayant pas de point de com­ anglo-saxon, basée sur un travail de depuis toujours pour brass band, mal­ paraison en France.. groupe. Cela permettra à beaucoup heureusement on ne les connaît pas en d’enfants de pratiquer un instrument. France. Toutes nos partitions viennent J.CMF: Et la meilleure acoustique Pour obtenir un brass band de très d’Angleterre. Le répertoire est vaste, pour un brass band ? bonne qualité de son, j’insiste, il faut il existe au moins 250 000 œuvres. Ce enseigner la notion de travail de groupe «marché» dans l'édition n’existe pas Ph. G.: Sans doute celle d’un théâ­ à la base, mais avec les instruments mé­ encore ici. tre, mais nous allons souvent dans les langés. Chaque instrumentiste doit con­ Mais n’avons que 3 ans d’existence églises où nous jouons un programme naître la souplesse et les possibilités de et nous ne voulons pas brûler les éta­ spécifique. Nous préparons pour la ren­ Hymne de Liberté l’instrument de son voisin. Cette ouver­ pes. Il ne s’agit pas d’aller trop vite et trée, d’Arnold pour voix de femmes et brass band avec la ture sur les autres est nécessaire pour trop fort tout de suite.

10 - JCMF N°465 AOÛT 1996 chorale de Gravenchon, et certainement celle du Havre. Le mélange cuivre et Philippe Gervais, C'est en 1976 que s'établit pour lui une chœur n’est pas chose nouvelle, il y a itinéraire détermination pédagogique etculturelle: énormément d’œuvres écrites pour d'un musicien nommé directeur artistique du Théâtre chœur et brass band cela «sonne» mer­ Montdoryetdu Conservatoire de Baren- veilleusement bien. La chaleur de son, tin, il conjugue enseignementde la trom­ la recherche d’homogénéité et du do­ Né le 27 octobre 1952, à Rouen (en Nor­ pette, programmation, échanges culturels sage de timbre, sont assez identiques mandie),fils du célèbre facteur d'orgues etcarrière de musicien d'orchestre, soliste entre un brass band et un chœur. Maurice Gervais, son enfance a été ber­ en formation de chambre. Là, il s'intégre Hymne de Liberté est écrit pour voix cée de musique et de culture. Héritier d'un aux initiatives régionales (Orchestre de de femmes, et ces voix viennent com­ | grand bagage musical, il entre très jeune chambre de Haute-Normandie, expansion pléter le son relativement sourd du au Conservatoire Régional de Musique de artistique de Normandie, Chœurs de Saint- brass band. C’est très beau et très ha­ Rouen où il obtient son premier prix de Eustache, Chœurs André Caplet, Chœurs bile. Et puis nous terminerons par le trompette (classe Georges Bleu) etmusi- Lucien Brasseur, Quatuor Denner). Messie de Haendel, qui nous est de­ que de chambre avantde poursuivre ses Profondémentattaché à l'enseignement mandé. études avec Pierre Pollin qui le prépare au etauxdémarches humanitaires, il organise Conservatoire Supérieur de Paris, classe desstages etéchanges musicaux d'été (Al­ J.CM F: Vos projets? Marcel Lagorce, puis PierreThibautoù il lemagne, Italie, Espagne,Tunisie) en ac­ parfaitses connaissancestechniques et cord avec le COMES et l'Éducation natio­ Ph. G.: Notre objectif est de passer : pédagogiques. nale. Actuellement professeur au Conser­ en catégorie A dans 3 ans, mais nous Il crée ensuite le Quintette de cuivres « La vatoire national de Musique de Notre-Dame pourrons y accéder que lorsqu’il y aura ; Tromba»etdonne bon nombre de concerts de Gravenchon et Déville-lès-Rouen,direc- une fédération française... Je souhaite en Europe. Parallèlementil se spécialise teur de l'École de Musique de Bois- que la France organise sa fédération, ! dans la trompette piccolo (peu pratiquée Guillaume, il poursuittoutun ensemble de car des brass bands commencent à fleu­ en France), etpartentoumée (Allemagne, recherches autour des cuivres (en relation rir un peu partout. Pour moi le brass Hollande, Angleterre) avec Elisabeth Sperer avec Pierre Dutot). band est un moyen de redynamiser le • organiste à Münich, etrevienttrès impré­ public, à la condition que les organisa­ gné de musiques baroque et classique, 1093: Brass Band «Normandie» teurs s’entendent bien avec leurs ho­ ayantdécouvertde grands lieux de con­ mologues en harmonie. Les musiciens certs comme l'Académie musicale de Aprèssestoumées de concerts, en été des brass bands doivent s’investir éga­ i Wurzburg, la grande salle de concertée demieren Pologne etsurla Côted'Azur, lement dans le monde des harmonies. Münich,ou bien la magnifique Cathédrale avec Nicoles Pien, dans un programme 2 Le BBN a le souci de faire des con­ Saint-Boniface,où le public des concerts trompettes etorgue, il estinvité par Jean- certs communs avec les harmonies. lui a réservé un chaleureux l'accueil et Pierre Berlingen etl'Ensemble orchestral L’harmonie de Granchamp a été une ; l'ovation. de Normandie en tantque soliste, au sein des première à nous inviter à jouer avec De retour en France, il entame une for­ de la tournée «Rentrée des artistes», et il elle, et le public n’avait jamais été aussi mation riche en répertoire: le trio baroque prépare un disque «Trompettes etOrgue», nombreux. 11 faut savoir concilier les (trompette, hautbois et orgue) aux côtés avecVincent Bénard. Il a participé derniè­ deux. Moi-même depuis quelques de Guy Laroche (soliste de l'Opéra de Lyon) rement à fenregistrementde l'émission mu­ temps je joue à l’harmonie de Rouen. etFrançois Bocquelet(titulaire des gran­ sicale de J. Duault, sur France-3, consa- Parmi les musiciens du BBN certains des Orgues d'Arras). créeà Maurice André, etégalementà l'en- participent parallèlement aux deux for­ Là commencetoutun périple en Breta­ registrementdu dernier disque de Maurice mations. Mais ce qui est certain, c’est gne, Vendée, Côte d'Azur, Angleterre et Ita­ André chez EMI, comme 4e trompette. qu’aucun musicien n’a quitté une har­ lie. Plus de 50 concerts vontlui donner une Grand admirateur de Maurice André et monie pour passer au brass band. image de soliste désireux de respecter la GuyTouvron, il se consacre entièrement à Le BBN va être un élément moteur tradition de la trompette tout en sachant cet instruments! noble par excellence et pour redynamiser, dans notre région, garder authenticité etfidélité à son maître s’investit pour défendre le renom de cette la musique populaire. Nous sommes belle école française de la trompette. d’ailleurs présents au Festival de Quimper cet été. Bien entendu, nous souhaitons jouer en dehors de la Normandie, pour mon­ Dates des prochains concerts trer ce que nous faisons. Nous sommes, à l’arrivée du tour de France le 21 Les Falaises musicales: juillet, à Paris... Les invitations sont les Yport, le 25 août bienvenues! et Cauville, le 22 septembre Peut-être remettrons-nous enjeu no­ Festival de Quimper, le 24 août tre prix l’année prochaine, les concours Festival de Cuivres de Forges-les-Eaux, le 26 septembre restent motivants pour travailler. Abbatiale de Bernay, le 12 octobre Brass Band Normandie, centre culturel Voltaire, Route de Dieppe, 76250 Déville-les-Rouen. Propos recueillis par Christine Bergna Contact: Philippe Gervais, tél. : 35 91 47 22

JCMF N°465 août 1996 ■ 11 miné le 16 mars) à l’Andantino (mis tand qui s’appliquait également au Histoire au net le 10 juin 1945). Le tout sera Deuxième Concerto pour cor, au Con­ □ complètement achevé le 22 juin 1945. certo pour hautbois et au Duo concer­ Cette Deuxième Sonatine paraîtra chez tant pour clarinette et basson compo­ Boosey & Hawkes en 1952 - la pre­ sés à la même époque: «Il s’agit là, écri­ mière ne devant être publiée qu’en vait donc Claude Rostand, de cinq 1964. C’est Hermann Scherchen qui œuvres dont on ne peut traiter sans les dirigea la création de la Deuxième So­ dissocier. Elles participent d’un même natine à Winterthur, le 26 mars 1946 état d’esprit et ramènent Strauss à la avec, sous sa direction, le grande tradition mozartienne instru­ La Sérénade et la Suite avaient vu le Musikkolegium de cette ville. Des mentale. Délassement de jeune homme jour à l’orée de la carrière de Richard membres de l’orchestre symphonique âgé: le musicien y revient au style de Strauss (1). Les deux Sonatines surgi­ de Boston l’exécuteront à New York, ses premières œuvres avec quelques ront avant sa mort survenue en 1949. sous la baguette d’Éric Simon, le 9 oc­ clins d’œil du côté de Wagner et de La première, terminée à Garmisch, sa tobre 1957 et le 1er mars 1964. Des ins­ Brahms. Il y déploie en liberté, et avec résidence secondaire, le 22 juillet 1943, trumentistes à vent de l’orchestre de une sorte de fausse négligence, une est postérieure à une Musique de Fête Munich seront réunis et dirigés par science de l’écriture vraiment magis­ pour la Ville de Vienne destinée à un Fritz Rieger le 11 juillet 1964, afin de trale. L’art dissimule l’art dans ces de­ ensemble de trompettes viennois et célébrer par cette «première muni- voirs de vacances que Strauss fait pour dont Strauss avait dirigé lui-même la choise» le centenaire de la naissance son plaisir, dans ces exercices transcen­ première exécution le 9 avril. De ces de Richard Strauss en sa ville natale. dants où il semble ne se parler qu’à lui- deux Sonatines, comme de cette fan­ Les effectifs de ces deux Sonatines même, et où se glisse malgré tout la fare et des œuvres concertantes pour sont identiques, soit en tout seize mu­ mélancolie méditative de la vieillesse vents solistes compo­ siciens ainsi répartis: paisible de celui qui fut un grand sées à la même époque, deux flûtes, deux haut­ homme d’action»(3). on peut penser, en ac­ bois, trois clarinettes Mais, parmi les enregistrements in­ cord avec Antoine L'œuvre pour dont une en ut, un cor tégraux des quatre pièces originales Goléa, qu’il s’agit de basset, une clarinette pour harmonie de chambre de Richard «d’exercices d’entraî­ basse, quatre cors, deux Strauss, celui réalisé par des solistes de nement entre l’achève­ harmonie et bassons et un la Musique des Gardiens de la Paix de ment des Métamorpho­ contrebasson. Selon Paris, sous la direction de Désiré ses et la dernière explo­ l’usage, bien archaïque Dondeyne, parut en 1979, pour le 30e sion créatrice, s’étalant harmonie de pour l’époque, la clari­ anniversaire de la mort de Richard de mai à septembre nette en ut est opposée Strauss. L’exécution, si soigneusement 1948, et dont les fruits chambre de aux clarinettes en si bé­ préparée qu’elle ait pu être, pouvait se magnifiques seront les mol. Pour obtenir ce comparer avec celles d’harmonies de contraste sans recourir Quatre derniers lie- Richard chambre. Aussi cet enregistrement - le der»(2). Elles nous à l’instrument désuet, dernier dirigé par Désiré Dondeyne peu montrent un Richard parce que d’une jus­ avant son départ à la retraite - fut-il dis­ Strauss octogénaire, tesse assez douteuse, cuté, tant pour le choix des œuvres, ni toujours actif et sou­ Strauss (2) on pourra faire appel - majeures ni mineures, au catalogue du cieux de ne pas se lais­ comme dans certains compositeur, que pour leur interpo la­ ser rouiller. La création enregistrements - à la tion. Ce ne fut, somme toute, à l’image de la Première Sonatine devait être petite clarinette en mi bémol. des œuvres mêmes, ni un succès spec­ donnée à Dresde le 18 juin 1944 par La Première Sonatine portait comme taculaire, ni un échec (4). Karl Elmendorff à la tête de la même sous-titre De l’atelier d’un invalide-. Frédéric Robert formation qui avait révélé soixante ans Richard Strauss venant alors de sup­ plus tôt la Sérénade\ Mais il n’y eut porter vaillamment, à quatre-vingts ans, Notes: pas de nouvelles exécutions avant celle l’opération de l’appendicite. Mais, fort (1) Voir notre article précédent. dirigée par le flûtiste français Marcel heureusement rien ne transparaît qui (2) Antoine Goléa: Richard Strauss; Moyse, au Collège d’État de Marlboro pourrait justifier pareille appellation! Et Flammarion, 1965, pp. 263-264. (État de Vermont) le 2 août 1952. Le la Deuxième Sonatine, encore plus éle­ (3) Claude Rostand: Richard Strauss; 22 novembre suivant. Éric Simon la fai­ vée, aura pour sous-titre Joyeux atelier\ collection «Musiciens de tous les temps». sait entendre à New York avec des so­ Leur grande difficulté d’exécution Seghers, 1964, p.158. Voir un extrait de la symphonie Joyeux atelier (Deuxième listes de l’orchestre symphonique de tient, d’une part à la virtuosité instru­ Sonatine) dans Désiré Dondeyne et Boston. La Deuxième Sonatine - qui mentale exigée de chaque pupitre, mais Frédéric Robert: Nouveau traité d’orches­ porte le titre de Symphonie - fut mise aussi à la fluidité des harmonies qui ne tration à l’usage des harmonies, fanfares et au net, elle aussi, à Garmisch. C’est par le cède qu’à celle des contrepoints. On musiques militaires (deuxième édition, le final (Introduction et Allegro), ter­ ne saurait mieux terminer, pensons- Robert Martin, 1992), p.230. miné le 9 janvier 1944, que Richard nous, ce tour d’horizon des deux So­ (4) Intégrale des œuvres pour harmonie de Strauss l’avait entreprise; puis il était natines de Richard Strauss qu’en repro­ chambre. Trois disques 30 cm./33 tours, passé à l’Allegro con brio initial (ter­ duisant cette remarque de Claude Ros­ Arion 336019.

12 ■ JCMF N°465 août 1996 Photo André Souplet

yant eu l’occasion de voir et La République latino-américaine, ce qu’est le blues au d’entendre dans les années 50, de Trinklad et Tobago jazz : une forme d’expression de la ré­ divers orchestres du continent Découvertes par Christophe Colomb sistance passive des esclaves africains, des ethnies locales opprimées, mêlée à Aaméricain, puis, professionnellementen 1498, au cours de son 3e voyage, par la suite, de les côtoyer, j'ai toujours ces îles, qu’il baptisa «Trinité», sont les la culture européenne des maîtres. C’est eu un œil et une oreille sur les rythmes plus au sud de l’archipel des petites un chant à la fois revendicatif, amou­ et mélodies des Antilles-Caraïbes. At­ Antilles, près de la côte du Vénézuela, reux ou humoristique bravant toute tiré par le jazz, la muCea, latino-amé­ dans la mer des Antilles (ou Caraïbes). censure, accompagné par les tambours ricaine et les instru es, ce Elles étaient peuplées d'Amérindiens, africains en bois et peau. Or, à la suite chaudron de la mer des \ milles offrait dont les Arawaks. Devenues posses­ d’émeutes en 1884, ces instruments une diversité telle, qu’il n'ctaiï pas pos­ sions espagnoles, des planteurs français sont interdits. C'est donc une percus­ sible d’échapper à P in s ère, suscité par s’y installèrent aussi, des esclaves noirs sion qui les remplace par des objets la montée en puissance de ccüe nou­ d'Afrique furent introduits. C’est en divers : on frappe sur n'importe quoi ! velle forme de musique et de tomber 1802 qu’elles passent à la Couronne boîtes à biscuits ou de conserves, râpes, dedans. britannique pour enfin obtenir leur in­ cuillères, bouteilles plus ou moins rem­ Or, depuis quelques années, l'explo­ dépendance en 1962. Brassage de cul­ plies, donnant des sons différents, et sion culturelle de ce phénomène ne me tures et de peuples, sa population ac­ surtout les «tamboo-bamboos» (tam­ suiprend pas, mais arrive à m'étonner tuelle est de 1 300 000 habitants, les bour-bambous) qui sont des tubes en par son ampleur : le stade du folklore Hindous en sont l’ethnie la plus impor­ bambou évidé, de tailles et de diamè­ et de la couleur locale, réservé aux tou­ tante. Trinidad et sa capitale Port-of- tres variés, que l'on frappe d’une ba­ ristes est dépassé. Les termes ne sont Spain en concentrent 96% pour une su­ guette tout en les martelant sur le sol, pas assez forts pour qualifier actuelle­ perficie de 4 800 km2 contre 300 Km2 chacun d'entre eux produisant un son, ment les degrés de technique et de à Tobago. Les principales ressources une note. Tout le monde participe, jeu­ musicalité qu’ont atteints, dans leur sont le pétrole, le gaz naturel et le tou­ nes, vieux, hommes, femmes, contri­ genre, les artistes musiciens dans l’âme, risme. La langue officielle est l’anglais. buant par «sa» note à une musique col­ de cette région. Et cela n'est pas fini. lective. La notion d’orchestre populaire Une affaire à suivre attentivement. Aperçu musicologique prenait forme avant de déboucher sur Aussi, permettez-moi de vous parler de Avant d’aborder le sujet même, quel­ un monde musical nouveau, sans pré­ «bidons» qui s’expriment.... autrement ques mots sur \e calypso. Typiquement cédent, formule inattendue dont l'éclo­ que par du bruit...! caraïbe, c’est un peu à la musique sion et le développement vont surpren-

JCMF N°465 août 1996 ■ 13 dre les créateurs eux-mêmes : l’univers (chromatisme), mais avec la difficulté 20 cms, plus ou moins grosses, termi­ du «pan» allait être découvert. Mais que l’on devine : la surface à percuter nées par des embouts caoutchoutés. avant de le décrire, situons-le. devenant des plus réduite. D’où l’éla­ Chaque joueur les utilise selon ses boration d’un instrument démultiplié à goûts, l’instrument utilisé ou le timbre La «pan» galaxie plusieurs fûts, avec l’incidence d’un qu’il souhaite obtenir. De part sa na­ Il y a une certaine similitude, toutes élargissement de l’échelle de sons vers ture et sous des effets divers, écart de proportions gardées, entre le pan et les le grave : 3 notes par bidon. Chaque température, chocs plus ou moins ru­ cuivres à sons naturels européens à musicien utilisera de 1 à 12 fûts selon des, le pan se désaccorde facilement. leurs débuts d’orchestration, quand on son registre. Mais abandonnons le mot Le réaccordage est l’affaire du spécia­ a découvert qu’il était possible dejouer «bidon» pour appeler définitivement liste, le tuner est seul capable d’y arri­ plus complètement, réalisant avec des par son nom ce nouvel instrument. Le ver sans endommager l’instrument. instruments de tons différents, limités pan ou steel-drum. La disposition des notes correspond à quelques sons, une ligne mélodique maintenant à une standardisation com­ et un accompagnement harmonique en Le pan ou steel-drum mune bien définie. La classification de faisant intervenir, au moment voulu, le Déclaré instrument national en 1992, l’instrument dans l’échelle musicale musicien jouant la note sollicitée. Il en son origine remonte à la fin des années aussi. Tout le monde parle le même lan­ fut de même avec les premiers bidons 1930. Il naquit sur les plages de gage. Si dans notre culture et optique qui ne fournissaient que de 1 à 3 sons.. Trinidad et Tobago où, toujours cu­ européenne cet instrument rentre dans Il fallait donc, comme pour ces cuivres, rieux d’enrichir leur «tamboo- la famille des percussions, il n’en est bamboos» certains musiciens récupè­ pas de même dans son pays d’origine rent des vieux barils de pétrole usa­ et sa zone d’influence : les Caraibes, Disposition des notes pour gés, abandonnés là par les compagnies où le pan est un instrument à part en­ pétrolières. Après des débuts empiri­ tière, doté de mœurs grégaires. ques, l’amélioration progressive est venue avec l’expérience et l’usage, pour atteindre les résultats que nous connaissons aujourd’hui. Pour faire un bon pan, il faut un ba­ ril de pétrole de 55 gallons, de bons outils et un bon tuner. Le tuner est à la fois le fabricant et l’accordeur du pan. 11 possède un savoir-faire et des con­ naissances innées qui ne se transmet­ tent pas pédagogiquement. Il faut être un " LOW TENOR PAN “ né avec une sorte de don du ciel. Ce sont des personnages importants de la société trinidadienne. Ils détiennent un certain monopole et ils le savent. Cer­ tains sont partis s’installer à l’étran­ ger, emmenant leur science et le «vi­ rus» avec eux, trouvant vite des grou­ pes avides d’utiliser leurs compéten­ ces, pour s’initier ou se parfaire. Leur un ° DOUBLE SECOND PAN " travail consiste à choisir un bon baril, à en incurver le fond vers l’intérieur, Photo André Souplet (maintenant pour nos batteries-fanfa­ à le lisser, toujours à la main. Puis se­ res) multiplier les bidons et les joueurs lon le type de pan à réaliser, définir sur pour obtenir la mélodie et autant, si ce cette surface ainsi préparée, la longueur n’est plus, pour l’accompagnement. À et marquer les notes extérieures du bord Le steel-band partir de cette formule primaire élémen­ du fut. Dessiner les notes intérieures Orchestre composé uniquement de taire, un orchestre de base s’est formé, avec des gabarits, faire les empreintes. pans qui assurent toutes les parties, de a progressé et évolué grâce à l’amélio­ Couper le fût, selon la hauteur corres­ la mélodie à l’accompagnement. Les ration de la facture instrumentale. pondant au type, le passer au feu puis seuls autres instruments étant une per­ Comme les cuivres qui se sont per­ le tremper à l’eau et enfin l’accorder cussion «exotique», autour d’une bat­ fectionnés avec les tons de rechange, après avoir chromé la surface ainsi fa­ terie, de timbales latines, congas, clo­ puis la coulisse et enfin, pour atteindre çonnée. Le cylindre du fût étant le plus che, scratcher, iron etc. Articulé en plu­ leur plénitude, avec les systèmes ou souvent repeint aux couleurs du sieurs «sections» (pupitres) se servant pistons, le pan, en quelques années, a groupe, l’instrument est réalisé. Les d’une dizaine de catégories de pans, ses fait des progrès prodigieux, car on notes sont identifiées par la dénomina­ différentes sections allant du grave à trouve maintenant jusqu’à 29 notes sur tion américaine: C = do, A = la, Bb = l’aigu, couvrant actuellement plus de un même bidon pour les plus aigus, si bémol, etc. Elles sont frappées avec quatre octaves, nécessitant des instru­ avec la possibilité dejouer par 1/2 ton de courtes baguettes (sticks) de 12 à ments appropriés qui prennent le nom

14 ■ JCMFN°465 août 1996 de twelve bass ( 12 fûts), nine bass, six du concours. La formule «pan around les techniques permettent de très bons bass, ténor triple cello, double the neck» de 10 à 50 musiciens, qui résultats et une discographie intéres­ guitar, four pans, quadriphonie pan, jouent en parade, les instruments sont sante se met en place.Le steel-band est double second, double ténor, ténor, low portés «autour du cou», les plus gra­ aussi un spectacle visuel ou chaque ténor pan (1 fût). Certains steel-bands ves sont simplifiés et ne permettent de groupe recherchera ses effets, choré­ ont aussi d’autres pans intermédiaires, jouer que dans une tonalité précise, graphie, gestuelle, synchronisme, te­ moins répandus ou nouvellement éla­ comme dans nos batteries-fanfares. nue, architecture des centaines de fûts borés, en cours d’expérimentation. colorés et chromés. L’extrême mobi­ C’est durant la seconde guerre mon­ Le carnaval lité des musiciens, l’envie de jouer et diale, devant les soldats américains, que Tous les ans, la formule «panorama» de participer est communicative. Les ces formations font leurs débuts. En est le point culminant du célébré car­ nouvelles interrogations du calypso, 1946, un premier concert est exclusi­ naval, considéré comme la fête natio­ chutney, soca apportent à tout cela des vement réservé aux steel-bands. Là, nale. Rituel mais différent chaque an­ mouvements permanents autour d’un commence l’épopée du pan appelée née, le carnaval commence déjà avant seul axe : la musique et son décor : le l’ère «pré-Taspo», naissance d’un or­ Noël avec la préparation des groupes spectacle. ganisme visant à structurer et promou­ et la confection des costumes. Musique chaude, vivante, sensuelle, voir mais aussi établir des règles pour En janvier, après les fêtes de fin d’an­ conviviale, mais aussi émouvante et ces orchestres, leur Confédération mu­ née, la montée en puissance s’intensi­ envoûtante, vous ne resterez pas insen­ sicale en quelque sorte. En 1950 pre­ fie et s’organise, la tension monte. Un sibles à sa technique et surtout à son mière compétition nationale de steel- peu comme nos concours nationaux de originalité et à son charme... si vous bands, le pan devient chromatique. En musique, les Steel bands se doivent de n’y avez pas déjà succombé ! 1951, première production à l’extérieur: triompher au panorama, la compétition André Souplet la Grande Bretagne. 1963, après l’ère nationale. Taspo, voici le premier «Panorama», Qui gagnera des Photo André Souplet compétition des meilleurs steel-bands Renegades ou Despera­ des îles se déroulant durant le carnaval dos, Exodus ou Potential à Port-of-Spain. Chaque année de nou­ Symphony ? À moins que velles règles sont instaurées pour cette cela soit Phase II qu\ vient compétition majeure. La dernière en de faire un séjour éclair en date confirme le nombre de 120 exé­ France, fin janvier, vite re­ cutants maximum par Steel- band. Cer­ parti dans ses îles pour ne tains portent des noms français : les pas manquer ce panorama Symphonettes, les Harmonites, la 96. Ce carnaval pourrait Créole. L’un des plus célébrés, qui par­ faire l’objet d’un article à ticipe à de nombreux Tattoos à l’étran­ lui seul. ger, est le steel-band de la Police na­ tionale. L’hymne national de la Répu­ Le point aujourd’hui blique de Trinidad et Tobago a été com­ Phénomène sociologi­ posé pour steel-band. Leur répertoire, que, les trinidadiens re­ comme celui des harmonies en France, vendiquent leur culture va de toutes les transcriptions et adap­ afro-européo-asiatique tations d’œuvres classiques du réper­ ainsi que l’invention du toire symphonique et autres arrange­ seul instrument acoustique ments divers, musique de films, etc. nouveau du XXe siècle : le Un pan, ou steel-drum, à 10 notes. Des compositeurs écrivent aussi spé­ pan. Celui-ci, après avoir On distingue la surface martelée de chacune cialement pour Steel band, ce nouveau effectué sa révolution ma­ d'elles, ainsi que 2 «sticks» pour les frapper. répertoire s’enrichit de pièces à la vir­ jeure est toujours en amé­ tuosité étonnante. lioration, son évolution n’est pas figée. Distinguons, dans le développement Il peut s’utiliser avec d’autres instru­ actuel du steel-band, 3 directions. La ments dans d’autres orchestres, accom­ formule «concert» de 25 à 80 musi­ pagner des voix, il s’accommode aussi ciens. Les instruments sont placés sur à des formations de jazz, à la cithare des stands ou supports métalliques ar­ indienne, etc. Michel Jarre l’a utilisé ticulés. Ces concerts, plutôt solennels, dans ses spectacles. ont lieu en salles de spectacle, le ré­ Instrument en pleine extension, pen­ pertoire : calypso, jazz, classique. La dant longtemps, l’un des plus gros pro­ formule «panorama» se déroule durant blèmes pour la diffusion de cette mu­ le carnaval. Entre 80 et 120 musiciens. sique était la difficulté à l’enregistrer, Les instruments sont accrochés sur de par sa masse musicale, le tourbillon­ d’immenses structures métalliques nement des harmoniques, les résonan­ montées sur roulettes, poussées par le ces parasites et autres nuisances du public ou les supporters jusqu’au lieu même ordre. Depuis 1994, de nouvel­

JCMF N°465 août 1996 ■ 15 anniversaire Estampes.

Paris, À propos de son bicentenaire nationale, Le Conservatoire Bibiothèque

de Paris...

e bicentenaire du Conservatoire

de Paris aura, décidément, béné­ ficié de publications dignes d’un Monthiers Lpareil évènement. Dans la précieuse J.St. collection «Découvertes», la musico­ O logue et violoncelliste Laetitia Chassain-Dolliou (1) nous propose un parcours détaillé des «voies de la créa­ tion», sous-titre donné à l’ouvrage et qui suffit à résumer le propos. Prélude républicain: ainsi s’intitule le premier chapitre, évocation précises des origi­ nes révolutionnaires de l’institution, d’où ses avatars sous l’Empire et au carcans de l’académisme, libération V (27 octobre 1796), et précisément début de la Restauration, la nomination confirmée par les directions ultérieu­ inscrit en épigraphe du volume? 11 mé­ de Cherubini, comme directeur et non res, depuis celle de Claude Delvincourt rite d’être cité in-extenso, n’ayant rien pas inspecteur général, amorçant «vingt (1941-1954) à qui succédèrent celles perdu de son actualité: «L’organisaiion ans de régne (qui) feront du Conserva­ de Marcel Dupré (1954-1956), Ray­ et surtout la composition du Conser­ toire une école moderne, ancrée dans mond Loucheur (1956-1962) et Ray­ vatoire promettent la réunion de deux la tradition» (p. 31). Le troisième cha­ mond Gallois-Montbrun (1962-1983), avantages qui, jusqu’à présent, ont été pitre a pour sujet Le temps des virtuo­ toutes caractérisées par un élan expan­ regardés comme incompatibles: la con­ ses, celui où «la longévité des carriè­ sionniste, une ouverture sur le monde servation de ce qu’il y a de plus beau res professsorales et la référence à des et les nouvelles donnes de la créativité dans l’art tel qu’il est, et la facilité de méthodes communes d’enseignement rendues plus présentes, partant, plus l’enrichir de ce qui lui manque. On est contribuent chaque année à former de accessibles avec le départ de la rue de fondé à espérer que la tyrannie des rou­ jeunes prodiges, unis par une techni­ Madrid pour la Cité de la Musique à la tines en sera bannie, ainsi que le dé­ que homogène et pénétrés par la tradi­ Villette - le Conservatoire qui n’avait vergondage des innovations. On main­ tion pédagogique de leurs maîtres» déménagé qu’une fois en deux siècles, tiendra le respect dû aux œuvres des (p.45), et cela durant deux tiers de siè­ ou presque, ayant souffert dès son ori­ maîtres qui en méritent, sans refuser un cle ( 1842-1905), jalonnés par les direc­ gine de locaux trop exigus. En fin de bon accueil aux hardiesses du génie et tions d’Auber ( 1842-1871), d’Amboise volume figurent des témoignages et do­ aux heureuses créations». Thomas (1871-1896) et de Théodore cuments - les plus anciens remontant à Est-il besoin d’ajouter combien l’in­ Dubois (1896-1905). Ce n’est pas une 1827 - qui viennent prouver «qu’au térêt de la lecture de cet ouvrage se façon de parler que d’affirmer que rythme des innombrables réformes (le trouve renforcé par une iconographie L ’horizon s ’élargit - titre du chapitre Conservatoire) restera toujours à habilement dosée entre le noir et blanc IV - avec les directions de Gabriel l’écoute du monde contemporain» (p. et la couleur? Fauré (1905-1920) et d’Henri Rabaud 98). Frédéric Robert ( 1920-1941) qui «mèneront le Conser­ Mais la meilleure des conclusions (1) Laetitia Chassain-Dolliou: Le Conserva­ vatoire sur la voie du libéralisme» (p. n’est-t-elle pas le souhait exprimé par toire de Paris ou les voies de la création; coll. 57) et autant dire de la libération des le «Journal de Paris» du 6 brumaire an «Découvertes», Éd. Gallimard, 1995, 128 p. lï JCMF N°465 août 1996 Saxophonie... En Hollande, il n’y a pas un dimanche matin, sans qu’il y ait une animation musicale. Cela fait partie de Y apéritif. Je pense qu’il y a un manque de vie Urban Sax associative dans les municipalités ac­ tuellement. L’action est surtout mise sur les conservatoires, ce qui est bien, mais l’un n’empêche pas l’autre. Il est important qu’un jeune instrumentiste puisse pratiquer, qu’il puisse rentrer dans la vie d’un groupe. L’apprentis­ sage c'est bien, mais à un moment ou à un autre il faut pouvoir se confronter au public, à la vie de la cité... Les jeu­ nes ont envie d’avoir une nouvelle fa­ çon d’appréhender la musique, dans la rue, dans la ville. Il faut qu’ils puissent bouger, changer de région. Peut-être y a-t-il aussi un manque de renouvellement du répertoire en har­ monie et fanfare ? Mais un autre pro­ blème demeure: le mélange de genre n'existe pas. À chaque fois, c’est une concentration de telle ou telle chose et c'est dommage.

Lorsque le comité Adolphe Sax choisit le groupe «Urban Sax» pour D. L : le concept premier d’Urban le concert inaugurant 3’année Sax à Dînant, ce n'est pas uniquement Sax repose sur la spacialisation sonore. pour son aspect international mais parce qu'il utilise naturellement Suivant le lieu investi, il y a toujours 5 l'ensemble de la famille des saxophones et remodèle, prolonge l'uni­ scènes: soit 4 scène sur les côtés et une vers sonore du génial inventeur. grande scène frontale et le son tourne. La musique de cette formation est le résultat de projets successifs, Les musiciens peuvent descendre en de manipulation sobres, fruit de recherches acoustiques de Gilbert rappel d’immeubles et le public est en­ Artman, son chef.. touré par le son. Urban sax est prati­ Pour le CD Rom Si. .. ÜsoMîïsage au saxophone, que Gilbert Artman quement le seul groupe à avoir ce con­ va réaliser, Didier • " ;i b Raccompagne dans ce projet. cept. Les gens sont portés dans un tour­ Récit sur le sa^o;Ri-/u par deux Snommes de terrain billon de son.

Didier Loquin : En fait le concept tement différents, ce qui est G. A. : Il y aura ce même concept à exposition concert catalogue CD-rom passsionnant pour nous, car cela nous Kerkrade où je suis chargé d'organiser sur le saxophone est né lors de la célé­ permet de passer à l’image. Mais nous la cérémonie d'ouverture du prochain bration en Belgique à Dinant du cente­ gardons dans notre projet l’écrit puis­ festival, le 2 juillet 1997, avec 2000 naire d’Adolphe Sax. Moi-môme, con­ que, tout le travail de recherche effec­ musiciens. L'idée retenue pour ce der­ cepteur d’une exposition autour du tué par des spécialistes pour la partie nier festival avant l’an 2000, est de saxophone, j’ai eu l’occasion d’y ren­ encyclopédique du Cd-Rom devrait se donner l’impression d'une projection contrer Gilbert Artman à la tête d'Urban retrouver dans un livre-catalogue: il est dans le futur. La manifestation se dé­ Sax qui participait aux manifestations important de garder l’écrit pour la mé­ roulera sur le grand stade, et mon idée officielles. Nous avons fusionné nos moire. Pour la partie filmée, nous mon­ est d'utiliser toute une partie du stade projets afin d'aboutir à ce CD rom. Pour trerons la place du saxophone dans les comme un miroir d’eau générateur soutenir ce projet qui nous tient à cœur différentes formations. J'ai eu l'occa­ d’images. Le principe de notre fonc­ nous avons créé Sax international sion d'être en relation avec les fanfares tionnement est d’avoir le public au cen­ Music (ass. loi 1901). Nous sommes et les harmonies sur certains projets, tre et le son autour. Le fait de travailler actuellement dans la phase de clôture notamment à Glasgow, qui a été capi­ dans un stade change le contexte puis­ budgétaire et espérons la sortie de ce tale de la Culture. Nous y avons tra­ que le public est forcément placé en U Cd-Rom pour la fin de l’année. vaillé sur la place principale avec des autour du stade et dans ce cas précis, Notre scénario est prêt. L’arbores­ fanfares, des chœurs, des danseurs, des nous devons remplir le stade de son et cence a été créée par Gilbert Artman, cornemuses... Pour nous il y a un lien nous projetter vers l’extérieur. Nous directeur artistique de ce concept. assez logique dans la musique urbaine devrons créer des lointains sonores et les sons qui se déplacent comme les pour les publics d’un espace par rap­ Gilbert Artman : Cette production fanfares. Je regrette qu’en France il n’y port à un autre. Il y aura des décalages comporte le disque, l’audio, la vidéo. ait peu d'effort fait pour ces musiques, de son. Malgré tout nous allons porter Ce sont trois fonctionnement complè­ comme c'est le cas en Europe du Nord. nos efforts sur les densités sonores d’un

JCMF N°465 août 1996 ■ 17 point par rapport à un autre, avec des sons à l'intérieur, le sens des lumières bois ce qui change tout. Il y aura une mouvements de son puisqu’il y aura et nous travaillons ensemble avec les partie avec un quatuor à cordes, comme deux pistes où les musiciens seront sur élèves pour un spectacle encadré de nous l’avions déjà fait dans la partition des engins électriques roulants. De plus professionnels. Ceci leur permet d'avoir Fraction sur le temps, que nous avions nous aurons je pense un «marching accès et de comprendre l'aspect tech­ interprétée à l’occasion du Sommet des band» qui sera décallé dans sa parti­ nique «son et lumière» d'un tel évène­ chefs d'État de Versailles. tion, tout en utilisant le savoir spécifi­ ment. que de ce type de formation. L’idée est J.CMF.: La place du saxophone de travailler sur l’ensemble des forma­ J.CMF.: Pourquoi ces costumes ? dans la musique en général? tions de musique, avec une unité de to­ nalité et une partition commune. Il y G. A.: Au départ, c'était surtout pour G. A.: Le jazz est incontournable pour le saxophone. C'est un des cui­ vres d’expression directe le plus évi­ dent. Il a été pensé pour se promener. Esthétiquement il est très beau et reste contemporain: son aspect fait post in­ dustriel.

J.CMF.: Et le saxo de l’an 2000 ?

G. A.: Il paraît perfectible, au niveau ergonomique. Quant à son avenir, peut- être deviendra-t-il «classique» à l'image du piano ou du violon. Moins noble, dirons certains puristes exigeants et je les comprends car par rapport à la jus­ tesse ceîa reste un problème. Le réper­ toire est riche dans la catégorie des piè­ ces pour saxophones, mais quand il s'agit d'intégrer l'instrument au sym­ aura beaucoup de préparations en aval, rendre visible le son. Si on voit, on en­ phonique, cette démarche est rare voire de répétitions. Nous allons travailler en tend. Parfois nous suspendons les mu­ absente, alors .... ? Belgique avec les écoles de musique siciens (souvent un saxo soprano, car Propos recueillis et les chœurs de Kerkrade, côté fran­ c’est celui qui porte le plus) à une cer­ par Christine Bergna çais nous allons essayé de travailler taine hauteur et à partir du moment ou avec les gens qui seront présents pour l’œil est accroché, on entend. Très vite, le Cd-rom Sax. Cela permettra de faire nous avons intégré les lumières pour une préparation plus pointue. C’est im­ les mêmes raisons. Chaque musicien a • Gilbert Artman, créateur d'Urban Sax portant pour nous d’arriver sur place son autonomie lumière pour se rendre (52 musiciens, danseurs, choristes) c i avec un confort. visible, et en jouer. Il y a des parties attaché à toutes les utilisations possib solistes, mais qui sont appréhendées de la famille des saxophones. Son coi; - comme un positionnement dans l’es­ cept est basé sur le déplacement et la ! J.CMF.: Vous travaillez avec les pace plutôt qu’une partie soliste réelle. spacialisation des sons. Grand conceptc d'événements et signe aussi de nombre.' classes de saxophones, qu'elle est vo­ Il n'y a pas d'improvisation. ses musiques pour le théâtre et la danse. , tre méthode de sensibilisation ? Les costumes sont gonflables pour • Didier Loquin, homme de terrain, or- ; donner l’idée du souffle. Certains cos­ ganisateur de spectacles, de manifesta­ G. A.: Nous poursuivons avec les tumes ont du liquide qui se promène à tions culturelles et d'élaboration de con­ conservatoires et les académies de mu­ l’intérieur, cela permettant d’avoir des cepts culturels. Il est aussi producteur. sique dans les classes de saxophones, sons aquatiques. Le costume se trans­ • Concerts à venir: Septembre,Tessaloni- ce que nous avons commencé dans le forme pendant le concert, et permet des que, Athènes (Grèce); Octobre: Jakarta, Boroboudour (Indoné­ évolutions possibles, tout en jouant sur cadre du centenaire Adolphe Sax à Dî­ sie); Chypre; Genève (Festival du film) nant. Nous proposons tout d'abord aux le côté ludique de la chose. Ce sont des Suisse; professeurs un document de travail que costumes fonctionnels qui amènent au Novembre: Hambourg (Allemagne). les éditions Cézame ont publié. C'est spectacle. Urban Sax, c'est aussi Urban studio doté un recueil de partitions pour saxopho­ d'outil d'enregistrement pour tout style de nes, chœurs et percussions, accompa­ J. CM F.: Vos recherches à venir ? musiques et un studio mobile. Urban Sax/Urban Studio/ 91 quai de la gné d’un disque, mixage possible à ti­ Gare, 75013 Paris G. A.: Sur les prochains disques nous tre d’exemple puisque c’est l’architec­ • Dicographie: Urban Sax chez E.P.M.: ture qui commande. Si notre démarche allons orienter notre travail sur les voix CD Urban Sax part I, II, III, IV, FDC intéresse, nous présentons sur place les et les bois (clarinette, hautbois), et pour 1124; CD Fraction sur le temps 982 042; costumes qui jouent un rôle important. les percussions, nous passons du vi­ CD Spiral, FDC 1125. Nous expliquons pourquoi il y a des braphone son métal au xylophone son Vidéo: Live in Tokyo, FVK 700 001

18 ■ JCMF N°465 août 1996 Gilx :s-'-B|___Le C.D. ROM mène l'enquête

Quoi de plus normal de rendre hom­ du saxophone. Ces musiques filmées, des plans de salle de concert, du maté­ mage à Adolphe Sax, grand inventeur sorte d’encyclopédie vivante permet­ riel médical, militaire... de la fin du siècle dernier, créateur du tront d'évoquer toute la modernité du Une autre partie, plus didactique et saxophone qui révolutionna la musique saxophone et son évolution par rapport technique, est consacrée aux diverses par le truchement d’un support, leC.d. à chacune d'elles. étapes de fabrication d’un saxophone Rom le propulsant dans le futur. Mais lorsqu’on parle du saxophone, filmées dans les usines Selmer. Les Composé de deux grandes parties, il faut parler de son inventeur... bruits de machinerie, de façonnage et une partie pédagogique et une partie Considéré comme l’un des génies du d’usinage serviront de base ryhmique musique vivante, ce C.d. Rom est cons­ 19e siècle, Adolphe Sax, appelé Mon­ pour la musique du film. Les différents truit comme une pièce de musique qui sieur Sax, musicien, facteur d’instru­ registres de la famille des saxophones placerait le saxophone en avant, tout ment, révolutionna la fabrication des seront le complément afin d’en faire en respectant une écriture globale pour instruments cuivre et apporta toute sa une véritable création musicale. L’uti­ la musique et l’image. fougue, sa passion musicale, son éner­ lisateur pourra apprendre à reconnaitre Au long de cette visite, l’utilisateur gie créatrice, à la réalisation de son chef chacun des instruments de la famille aura le choix de se laisser guider, d’œuvre, l’instrument à qui il donna son des saxophones (sopranino, soprano, comme s’il regardait une vidéo... ou nom. Combien cet homme était mo­ alto, ténor, baryton, basse), en les écou­ choisir son chemin au gré d’une musi­ derne pour son époque!. Il apporta au tant chacun séparément. que, d’un son. À l’image d’un couloir monde musical, au travers de l’inven­ Dans un registre plus conventionnel, de son continu de saxophone viendra tion de ses diverses familles d’instru­ de style encyclopédique, photos, tex­ se greffer au lointain un style de musi­ ments (saxhorn, saxo-trombas, tes, discographies et partitions de mor­ que. L’idée est d’éviter la rupture pour saxtubas,... plus d’une trentaine d’ins­ ceaux célèbres présenteront musicien, passer d’une chose à une autre. Pour truments différents) et répondit en cela soliste, chefs d’orchestre qui ont ap­ exemple, toutes les pièces de musique au besoin des compositeurs de l’épo­ porté leur contribution au rayonnement militaires auront pour son unitaire le que, tels Bertioz, Halévy, Mayerbeer... du saxophone. La lecture de ces parti­ Mib. Une dizaine de scènes filmées pré­ Son génie ne se dévoila pas unique­ tions se fait grâce à une loupe qui est senteront des formations musicales très ment au niveau des instruments, mais elle-même dans le juste tempo du mor­ différentes qui montreront l’importance pour des applications aussi diverses que ceau. Dans cette présentation, le C.d. Rom Sax a pour souci de respecter au plus haut point l’aspect historique du saxo­ phone au travers de son créateur ainsi que l'avancée artistique, technique à l'époque ... et en créant un support so­ nore comme une partition musicale. A découvrir !

Récapitulatif des points abordés : Le saxophone, dans son contexte historique: . la vie de son créateur . l'évolution que cet instrument a apporté à la musique (révolution dans le Jazz, apport dans la musique classique...) . sa place dans la famille des instruments à vent Le saxophone et son utilisation dans les différentes musiques: . encyclopédie (compositeurs, musiciens) . musiques filmées (militaire, fantare, classique, contemporain, jazz, rock, publicité...) Le saxophone dans son aspect créatif, et ludique: . pièce à mixer

Direction Artistique : GilDort ARTMAN Auteur : Gilbert Artman Coordination : Didier Loquin Sax International Music (Ass. loi 1901): 91, quai de la Gare 75011 Paris

JCMF N°465 août 1996 ■ 19 répertoire

Piano-Espiègle

Le piano et l'orchestre d'harmonie en parfaite union dans cette œuvre de Francis Coiteux (Éd. R. Martin)

Piano-Espiègle, fantaisie pour piano et orchestre d'harmonie, re­ présente une étape importante dans la carrière du compositeur, le piano ayant toujours tenu une grande place dans la vie de Francis Coiteux. En effet, c’est en tant que pianiste répé­ titeur et chef de chant dans plusieurs théâtres lyriques, que Francis

Coiteux commença sa carrière mu­ Francis Coiteux sicale, et occupa ce rôle qui consiste à jouer au piano, les réductions d’or­ •Le premier mouvement est construit sur deux thèmes contrastés. chestre des opéras, opérettes et bal­ lets, durant une quinzaine d’années, Le premier :( J =192) successivement dans les théâtres de Limoges, Rennes, Lausanne et Nancy. Se tournant ensuite vers l’ensei­ gnement et la direction d’orchestre etc... d’harmonie, Francis Coiteux a con­ tinué d’entretenir avec cet instru­ d’une joie débridée, avec ses accords staccato; ment des rapports privilégiés qui viennent d’aboutir à la composition le second : de Piano-Espiègle, mariage heureux du clavier et de l’orchestre d’harmo­ nie. Piano-Espiègle, c’est un étonnant et séduisant dialogue entre piano et orchestre dont Francis Coiteux, à travers une succincte analyse, nous apporte à présent l’éclairage pré­ cieux pour une brillante interpréta­ Ces deux thèmes, développés en alternance, devront toujours imposer leur diffé­ tion: rence fondamentale (staccato et legato).

20 ■ JCMF N°465 août 1996 Un soin particulier devra être apporté aux deux épisodes intercalaires suivants: mesures 52 à 58 : Piano et percussions s’amuseront dans un jeu de rythmes. Il existe un très bel enregistrement Mesures 119 à 155: Mettre en évidence l’aspect fantaisiste (voire clown) et jazz. de Piano-Espiègle sur le compact- disc «Mosaïque», avec au piano, Le passage des mesures 172 à 217, avec son orchestration légère, devra être très captivant, grâce à une précision, une grande légèreté, et une vie intérieure très Jean-François Basteau, et l’Or­ intense. chestre d’Harmonie de la Gendar­ merie Mobile, placé sous la direc­ •Le deuxième mouvement débute par l’exposition du thème au piano solo, qui chantera avec expression, et une jolie sonorité. tion de Michel Moisseron. (Andantino J = 69) /■---jT \ - N S’adresser aux Éd. Robert Martin. 1 (k y— h 1 .,fe=i "— — Œuvres pour orchestre V d'harmonie de Francis Coiteux, ±J Mi 1 ^'Ay(i ? ---- aux Éditions Robert Martin t r f 1 r Y ^ etc.. •Fête au manoir, est une parfaite à la mesure 241, divers instruments reprennent à leur tour cette phrase, alors que synthèse des modes anciens et de le piano scintille de tous ses aigus, avant de donner la parole à l’orchestre sensuel l’écriture moderne d’où son lan­ et généreux, dont les trombones {mesure 249), sont au premier plan. gage nouveau, avec ses harmonies L’épisode central (le double plus vite) est une fête de rythmes, dont les courtes qui étonnent (cette œuvre est en­ phrases jailliront, telles d’espiègles et cocasses répliques! registrée sur le compact-disc «Chorals» par l’Orchestre de la Le retour du thème initial sera grandiose, tant à l’orchestre, qu’au piano, qui 8 Garde Républicaine). plaquera ses accords avec grande puissance.

La cadence de piano devra être interprétée dans le style d’une improvisation, ; °Pop-line, œuvre composée sur le tout en respectant une unité. Les différentes séquences devront s’enchaîner, sans 1 thème de la mode vestimentaire, changement abrupt de tempo, grâce à des rubato bien dosés. 1 évoque tour à tour le charme des jj tenues de printemps, de la plage, !: •Le troisième mouvement. 1 ou de l’automne, et forme une mo- ; saïque de couleurs et de rythmes.

"Tou v de piste, est une succession V d’images de cirque, où, grâce à la ] magie des sons, alternent le rêve ji et le clinquant.

jj *ZoopsÉe, suite d’orchestre décri- est d’emblée, exposé par le piano, leader incontesté de l’orchestre, entraînant jj vant six animaux, oscille sans tran- progressivement tous les instruments dans ses espiègleries. j|, sition, entre l’humour et la gravité, j passant par exemple du joyeux ta- |j manoir, au mystérieux et légen- j daire diplodocus...

|i i °En collerette (également pour or- |; chestre junior), est une suite cons- 1 tituée de quatre danses dans le

; style galant, où la frivolité et la sera accompagné avec légèreté. ; grâce, auraient certainement con­ À partir de la mesure 442, c’est la brillante coda, à la rythmique implacable, et quis Madame de Pompadour! aux accents parfaitement respectés. i ......

JCMF N°465 août 1996 ■ 21 a INFOS BIBLID

La Bibliothèque de la C.M.F. vous informe de ses nouveautés. a/' O/' Ces documents sont consultables sur place, dans les locaux S du Centre Culturel Albert-Ehrmann, 103, Bd de Magenta m 75010 Paris, de 9h30 à 12h30 et de 14h30 à 17h30. r

PIANO Bouchet G. : Deux pièces, pour caisse claire et P. (Billaudot) Blet S.: Le songe de vénus, op. 16 (Combre) Cals M. : Interlude, pour 6 timbales (Billaudot) Blet S.: Rhapsodie Turque n°1 op. 18 (Combre) Laborie P. : Ballade, pour vibraphone et P. (Billaudot) Daveme G. : A jazz burlesque, (Reba production) Proust P. : Teotihuacan, 6 pièces pour Perc acc. P. (Billaudot) Glazounow A. : 4 Pràludien und Fugen, op. 101 (M.P.B./Peters) Tavemier M., : T.M.T., pour 5 timbales ( Billaudot) Glazounow A. : Drei Miniaturen, op. 42 (M.P.B./Peters) Tavemier M. : Timbat, pour 4 timbales (Billaudot) Glazounow A. : Drei Stilcke, op. 49 (M.P.B./Peters) Lesieur E. : Bouquet sonore, 10 pièces pour P. (Combre) Patteyn D. : Les plaines du Bas- Pays, (Combre) CLARINETTE div. auteurs/arr. Hodgson: Clarinet Album, 2 vol. pour Cl. et P. et 2 Cl. (Hinrichsen) PIANO A 4 MAINS Masson Th. : Mes premiers pas, pièces pour Cl. sib et P. (Lemoine) Bizet/arr. Kleinmichel : Carmen, ouverture, (Peters) Rossini/arr. Kleinmichel : Guillaume Tell, ouverture (Peters) ORCHESTRE D’HARMONIE Rossini/arr. Kleinmichel : Le Barbier de Séville, ouverture (Peters) Berlin l./Arr. Iwai N. : There’s no business like show Schubert : Marche militaire n°1, op 51 (Peters) business,n° 44, (CD), (de Haske) Suppé/arr. Singer : The light cavalry, ouverture (Peters) Cardon R. : Paddy's house, (Andel) Suppé/arr. Singer : Poet and peasant, ouverture (Peters) Crépin A. : Rhapsody for beriare, (CD n°5), (Tierolff) Wagner/arr. Singer : Siegfried-ldyll (Peters) D'Angelo C. : Super Circus, pour hie et ff. (R. Martin) Weber/arr. Kleinmichel : Invitation to the dance, op. 65 (Peters) Defoort R. arr. : A taste of baroque, (CD n°5), (Tierolff) Delguidice M. : Tant la fis danser...(valse pour hie,) (P. Lafitan) ACCORDEON Delibes/ Devogel : Chanson espagnole, pour hie et ff. (R. Martin) Astier : Valse arabesque, (Cavagnolo) Ford T. : Dance contrasts, (Halter) Astier /Fallone : Carrefour des échos, valse de concert (Cavagnolo) Hernandez R./arr Iwai N. : El cumbanchero, n°42, (CD), (de Haske) Astier/ Azzola : Caprice mazurka, (Cavagnolo) Huggens T. : Symphony of Praise, (MB CD 43), (Molenaa)r Astier/Azzola : Le trophée, fox rapide (Cavagnolo) Huggens T. : Italienische Lustspiel, ouverture (MB CD 39), (Molenaar) Astier/Mallery : L’Aquilon, (Cavagnolo) Ingelaere R. : Tromboscopie, trb solo et hie (I.M.D.) Astier/Mirando : Tarentelle à la Scala, (Cavagno) Kenton S./Arr. Iwai N : Artistry jumps, n°45, (CD), (de Haske) Baselli/Galliano : Eletro ballade, pour 2 acc.(Cavagnolo) Lafitan P. : Plaisance, (P. Lafitan) Basselli/Rossi : Boutade, pour 2 acc. (Cavagnolo) Lafitan P. : Feerie Feria, (P. Lafitan) Courtin/Baselli : Popol ‘K’, polka de concert (Cavagnolo) Lijnschooten : Suite of unity, (MB CD 41) (Molenaar) Galliano R. : Shirley, (Cavagnolo) Naulais J. : Cap Tonie, pour hie et ff. (R. Martin) Homer/Baselli : Valse opaline, (Cavagnolo) Osaer T. : Farwest overture, pour hie-ff (CD. WB III n°9) (Andel) Laroche B. : Slalom dans Paris, (Cavagnolo) Riedemann P. : Prestige, hie-ff. (de Haske) Mallerey J. : Avant l’hiver, ouverture (Cavagnolo) Sahashi T. Arr. : Liverpool sound collection, n° 48 (CD) (de Haske) Mallery/Astier : Mécanic' Mazurka, (Cavagnolo) Steckar M. . Euphonie, pour Euphonium et hie (Besson) Thomain Cl. : Charming valse, (Cavagnolo) Waignein A. : Concert suite, (CD n°5) (Tierolff) Thomain Cl. : Shopping valse, (Cavagnolo) Waignein A. : Three folk characters, (CD n°6) (Tierolff) Vander/Astier : Kina, mazurka fantaisie (Cavagnolo) Wetherell E. : Waters deep and wide, (MB CD 43) (Molenaar) Viseur/Baselli : Josseline, valse (Cavagnolo) Wyckhuys D. : Hills sweeping down to the sea, (CD) (Tierolff) Zamecnik E. : Zoologische suite, (Molenaar) VIOLON Zugarramurdi R. : La Faena, (P. Lafitan) Dupin M.-O. : Variations sur la Traviatia de Verdi, (red. V. et P.) (Billaudot) ORCHESTRE D’HARMONIE AVEC CHŒUR ALTO Duteil Y. /arr Amiot : Prendre un enfant, hie ou ff. avec chœur ad libitum Masson Th. : Mes premiers pas, pièces pour Alto et P. (Lemoine) (R. Martin) Guillonneau Ch. : 5 chorals à 5 voix dans le style de J.S. Bach, FLUTE A BEC et FLUTE pour hie et ff (R. Martin) Masson Th. : Mes premiers pas, pièces pour Fl. à bec ou FL. et P. (Lemoine) Mozart /arr Guilbert : Choeur des prêtres, extrait de «La flûte enchantée hie ou ff. avec chœur d'hommes (R. Martin) FLUTE Div. auteurs/arr. Hodgson : Flûte Album, 2 vol. pour Fl. et P. et 2 Fl. PETITS ENSEMBLES (Hinrichsen) Barboteu G . : Burlesque, 3 pièces pour Fl. Hbt, et Basson (Choudens) Escaich Th : Le chant des ténèbres, concerto pour Sax sop ou Cl sib TROMPETTE et 12 Sax (Billaudot) Bach C.P.E. : Sonate en ré Maj., (red. pour Tptt en ut ou sib et P) (Billaudot) CHŒURS MIXTES TROMBONE Aznavour Ch. : Emmenez-moi, (la boite à chansons) Méreaux M. : Sibylle, pour Trb. et P. (Billaudot) Berger M. : Celui qui chante, (la boite à chansons) Bourgeois/Rivière : Il suffirait de presque rien, (la boite à chansons) GUITARE Brel J. : sur la place, (la boite à chansons) Barrense-Dias J. : Récréativo, 10 piécettes brésiliennes (Transatlantiques) Cabrel F. : Octobre, (la boite à chansons) Sanchez L. : Desde el norte Hacia el norte (Lemoine) Giraud/Delanoë : Il est mort le soleil, (la boite à chansons) Silvestre L. : Jeux brésiliens d’enfants, 6 pièces faciles (Lemoine) Jarre/Vidalin : Paris en colère, (la boite à chansons) Joudan J. /Harm. : Wide river, (la boite à chansons) PERCUSSIONS Lockwood/Nougaro : L’Irlandaise, (la boite à chansons) Berlioz G.P. : 1900.., pour vibraphone et P. (Combre) Monot/Moustaki : Milord, (la boite à chansons) Berlioz G.P. : Allegro, pour vibraphone et P. (Combre) Trenet ch. : l'âme du poète, (la boite à chansons)

ICM F N°465 août 1996 Infos Régions

B OÜRGOGNE

• Saône et Loire Concert Échos d’un week-end à Ciry le noble avec la batterie-fanfare gnait pendant l’interpréta­ du Pays de Fougères tion d’airs connus comme Tico-Tico, la belle chorégra­ À l’occasion du week-end de phie réalisée avec La pa­ Pâques les 6,7,8 avril, la B-.F. de rade des automates, et la Ciry a accueilli la prestigieuse et beauté de Deva, morceau dynamique B.-F. du Pays de Fou­ composé et dirigé par son gères. Cette rencontre amicale, auteur, Régis Bourges, jeune et listes de ce grand orchestre, avec minutieusement préparée pen­ talentueux musicien fougerais. une mention particulière pour dant plusieurs semaines, a dé­ Avec Ah!...La belle Hélène, tout Elise Vincent qui a montré ses buté par un vin d’honneur offert le talent de compositeur de Serge qualités au cor naturel, dans Trois par la municipalité de Ciry, pen­ Favrel a été révélé. Enfin, avec mélodies populaires suisses. dant lequel musiciens fougerais Alternance, La Batterie-Fanfare Tous les musiciens bretons et et cirysiens ont rapidement fait du pays de Fougères a terminé bourguignons n’ont pas, non plus, connaissance. Pendant cette sa prestation en rendant un hom­ manqué d’ovationner Georges sympathique réception, Marc mage mérité à Jacques Devogel. Merle, ex-directeur de la B.-F. de Bathiard, maire de Ciry, et Alain La première partie de ce concert Ciry, qui a eu la surprise de diri­ Saunier, président de la Batterie- proposait ensuite une seconde ger son morceau, Nostalgie. Fanfare, ont remis deux cadeaux production de Grand concert no­ La journée du dimanche fut à Henri Blanchet, président de la ble et sentimental, pièce burles­ toute aussi réussie avec, notam­ B.-F. du pays de Fougères, qui que signée Marc Steckar et créée ment, une excursion dans le n’était pas non plus venu les pour la première fois par la B.-F. Clunysois et une visite des caves mains vides. Quelque? discours de Ciry, le 7 janvier 1996. Après de Lugny. Les repas pris en com­ ont offciellement salué la pré­ cette tonitruante composition mun furent des moments privilé­ sence de cette belle phalange magistralement dirigée par Pas­ giés, pendant lesquels des liens bretonne en terre bourguignonne, cal Lorton, la B.-F. de Ciry a pris d’amitié se sont tissés, et qui don­ puis le ton des deux journées a une disposition big band, pour nèrent lieu à l’interprétation de d’emblée été donné par les mu­ terminer cette première partie par nombreuses chansons des réper­ siciens bretons, qui ont fait preuve plusieurs morceaux très enlevés toires bretons et bourguignons. d’un enthousiasme remarqué et (rock, twist, fantaisies jazz)... et Cette rencontre restera, sans d’un très fort esprit d’équipe. dédiés à ses hôtes bretons. La nul doute, gravée dans la mé­ Après un après-midi consacré seconde partie du concert ré­ moire de chaque participant, et ne à une répétition réunissant les serva au public un spectacle de peut que contribuer au bon déve­ deux formations, le temps fort de très grande qualité. En effet, l’en­ loppement et au rayonnement la rencontre est arrivé, à savoir le semble de percussions de la B.- des orchestres de batterie-fan­ grand concert du samedi soir. F. du pays de Fougères a rem­ fare. Gageons que de telles ma­ C’est devant un nombreux public porté à juste titre un succès una­ nifestations puissent se pérenni­ que la B.-F. du pays de Fougè­ nime avec son show musical im­ ser et toucher un très grand nom­ res a débuté la soirée avec une pressionnant, digne des forma­ bre de B.-F. C’est avec un petit marche éclatante, Rhonalpin, tions de parade américaines. pincement au cœur que tous se sous la direction de son chef, La fin de cette soirée exception­ sont quittés le lundi matin, et que Serge Favrel. Par la suite, la nelle a réuni les deux formations i se sont achevées ces journées brillante interprétation de mor­ pour l’interprétation de pièces mémorables. ceaux difficiles tels que Galaxie variées, successivement dirigées D’ores et déjà, les B.-F. de Ciry ou Fanfare for percussion a été par Pascal Lorton, directeur de la et Fougères vous informent qu’el­ saluée par des applaudissements B.-F. de Ciry, et Serge Favrel, di­ les renouvelleront ce week-end nourris. On retiendra également recteur de la B.-F. du Pays de les 21, 22 et 23 décembre pro­ l’ambiance extraordinaire qui ré- Fougères. Félicitons tous les so­ chains, à Fougères. Départementale de la Saône et thousiaste trois rappels mérités. Loire et l’Harmonie de Mâcon. L’Harmonie S.N.C.F. de En effet, nous avons remporté Charleville-Mézières a clos la re­ un 1er Prix ascendant qui classe mise des prix 1995 par des mor­ désormais notre formation en 1ère ceaux interprétés par des élèves • Indre division 2e section. Il va sans dire et un concert. que ce résultat est le bénéfice de L’Harmonie «La Devilloise» de Orchestre dix années de travail de l’asso­ Deville est en excellent rapport ciation certes, mais aussi de avec «les Amis T-Réunis» de d’harmonie du Blanc l’Ecole municipale de musique, Bogny-sur-, les 2 sociétés puisque celle-ci est le centre de s’épaulant mutuellement dans les Extrait du courrier du 18 juin formation dans lequel puisent tou­ sorties. 1996 adressé à M. Marchand tes les formations amateurs de L’H.M. de Fumay (directeur A. «J’ai la joie de vous communi­ pratiques collectives de notre Masson) a ouvert sa saison 1996 quer le résultat de l’Orchestre ville.(...)» par un concert juxtaposant mor­ d’Harmonie du Blanc, obtenu lors Jacques Baudoin, ceaux avec et sans batterie-fan­ du concours organisé conjointe­ directeur de l'ENM et de fare: Sambre et Meuse (Rauski), ment par la CMF, la Fédération l'Orchestre d'Harmonie I Vespri Siciliani (G. Verdi), Loch Ness (J. de Mey), Miss Saigon (C.M. Schônberg), Salomé 43 (Philibert) en lère partie; Argonne Chamfagne- de J. Brouquières, Musique pour (Vivenot), Also sprach Zarathous­ un pardon de P. Bigot, Éveil de tra (R. Strauss), Borsalino (C. S. Lancen, Strangerin Paradise Bolling), Morricone’s Melody avec Ardenne de R. Wright et G. Forrest (arrang. F. Bollich, bugle solo, et V. Mas­ de J. Trêves), Conquest of son, fils du directeur, trombone Paradise de Vangelis (arrang. de solo; A Morricone portrait, Robin • Ardennes W. Kommeier) en 1ère partie et Le Hood, Prince of Thieves (M. Beaujolais nouveau de R. Martin, Kamen), Star wars saga (J. En balade avec Yves Duteil William) et Jubilate (R. Cardon) Échos du Ie' trimestre (arrang. de L. Delbecq), One en 2e partie. Le 23 mars, elle a Moment in Time de A. Hammond donné son concert de printemps, Délaissant volontairement les et J. Bettis (arrang. de J. Trêves), essentiellement axé sur la musi­ cérémonies des vœux commu­ Boogie-Blues de B. Camporelli, que de films et divisé en 3 par­ nes à la plupart des sociétés, OK Sherlock de J. Hurier et A. ties, l’une jouée pour la 1ère fois, voici, par ordre alphabétique des Tartarin, Farandole de Paris de par son orchestre de jeunes mu ­ formations, les échos que nous Dino Margelli, en 2e partie, et en siciens. avons glanés. rappel, Can- Cande Jacques Of- L’H.M. de Givet entretient des Au cours de l’A.G., le président fenbach (arrang. de P. rapports amicaux avec l'Harmo­ Daniel Adin de la Batterie-Fanfare Schuhmann). nie des Deux-Vireux et le R.R. de «Le Réveil» d’Attigny a fait état L’H.M. de Charleville-Mézière a Philippeville (B), avec un effectif d’une douzaine de sorties dont le présenté en soirée, le samedi 30 relativement stable de 36 musi 76econgrès-festival de Revin (où mars, au théâtre municipal, son ciens. Avec l’Harmonie des Deux- elle assura les sonneries du ma­ programme de printemps débu­ Vireux, elle répéta une fois par tin), de l’achat de nouveaux uni­ tant par Marche pour la cérémo­ mois, en vue de concerts dans lus formes et instruments, pour les 7 nie des Turcs de J.-B. Lully, diri­ deux villes à l’automne prochain. nouvelles recrues. gée par L. Vauchelet. Puis sous Voici quelques titres de leur pro­ Le fils du président de l’harmo­ la direction de D. Mercureanu, gramme : Aunis et Saintonge (S. nie «Les Amis réunis» de Bogny- furent exécutés par ses 60 musi­ Lancen), Danse avec les loups sur-Meuse, M. Tommy Payon, ciens (dont 14 petits cuivres et 8 (Bocook), West side Story après des heures par jour de trombones) Toccarina de D. (Bernstein-Duthoit), Poète et pay­ «battage» acharné, vient de s’ad­ Dondeyne qui le dédia à Jacques san (von Suppe), Frank Sinatra juger le 34e challenge interdépar­ Moscato, ancien directeur en concert (arrang. N. temental des écoles de batterie carolomacérien), Week-end de P. Studnitzky), Glasnot (Q. Tama-Païste. Il forme à Bogny- Devevey, 1812 Ouverture de P. Stratfort). sur-Meuse plusieurs émules, Tchaïkovski, Les Flots du Danube L’Harmonie «La Fraternelle» de étant lui-même batteur de d’Ivanovici, Il Silenzio de C. Margut (dir. A. Hayoit) a 15 élè­ m.D.J.M.A. Brezza, Conquest of Paradise de ves à son école de musique (5 L’Harmonie «Les Enfants Vangélis, le thème de Jurassic en solfège seul, 10 en solfège et d’Yvois» de Carignan a réussi son Park de J. Williams, Forrest instruments: 2 clarinettes, 4 saxo 2e thé dansant, et donné le 16 Gump, (suite d’A. Silvestre), la altos, 2 altos, 1 basse et 1 trom­ mars son concert de printemps musique du film Pocahontas pette). dirigé par Mlle Françoise (Medley, arrang. de A. Menken), Dans son mini-concert de jan­ Harbulot, avec notamment: Mar­ celui de Puppet Show (Hensdon- vier, le directeur A. Masson a mis che des Soldats de Robert Bruce Pottle) accordant au public en­ en exergue les jeunes musiciens de l’H.M. de Montherme qui professeurs de l’École de Musi­ Boschat, trésorier, J-M Martinet, compte ainsi 60 membres, con­ que à quelque 150 auditeurs. Elle secrétaire et X. Oudin, directeur. tre 35 en fin 1995, et 17 en 1991. a joué 10 concerts (Rethel non Elle a participé à l’hommage Le Groupe musical «L’Indépen­ compris), 9 défilés et 3 messes 1 rendu à Roland Garros, à l’as­ dant» de Nouvion-sur-Meuse di­ en 1995 et compte désormais 64 semblée générale de l’A.F.F.I. et rigé par D. Gilson a donné à Dom- musiciens et fanfaristes. donné son concert de printemps le-Mesnil, Lûmes, Nouvion et Le 13 janvier dernier, en soirée, le 28 mars. Etrépigny un concert comprenant: les 46 musiciens de l’Union mu­ Le 30 mars, les 2 chorales affi­ Te Deum (M.-A. Charpentier), sicale Revinoise de Revin (dont liées à la F.M.A. ont participé au Chaud devant! (M. Chapuis), 19 clarinettistes, 4 flûtistes, 4 saxo festival «Contrebande 96», les Symphonie de Te Deum (M.R altos, 4 gros tuyaux, 3 trombones, Givetois des Chœurs E.-N. Mé- Delalande), Conquest of Paradise 5 petits cuivres et 5 percussion­ hul chantèrent de Prière à Retiens (Vangélis, arrang. Amiot), Saint- nistes) ont donné un concert de la nuit ; «Crescendo» de Cyr (Alazard), Sonate in blue (L. gala dirigé par A Masson: Charleville-Mézières a interprété van Beethoven), Échos du Centennial (R. Sxeets), Rikudin (4 plusieurs chants de la Renais­ Schinberg (G. Pihet), Gospel (M. danses israéliennes harmonisées sance et terminé par Le temps Chapuis) en 1ère partie; Onlylove par Roust), Lettre de Manon des cerises (J.-B. Clément). Les (V. Cosma), Sidi Brahim (A (Gillet), Si j'étais moi (Adam), 6 formations chorales présentes Porot), Dallas (J. Renard), Le Concerto (J de Haan), Anne réunies donnèrent L’Hymne à la Passage du grand Cerf (L. Mestley (N. Iwai), Jésus-Christ Joie (Beethoven), Abschied vom Blémant), Singin'in the Rain (H. Superstar (L. Webber), Brazil Wald (Mendelssohn) et le Chœur Brown), Lili Marleen (H. (Barosse), Granada (arrang. de des Esclaves de Nabucco Schultze), Le Tram (G. Mougeot), M. Masson père), My Pair Lady (Verdi). Only you (B. Ram et A. Rand), (Lœwe), Variazone in blue (J. de Bye-bye (J Brouquières) et Arosa Haan) et In the Mood (J. Garland). (A. Tschuor) en 2e partie. Le 22 janvier, l’H.M. de Sedan, L’Union musicale Nouzonnaise, à l’occasion de la distribution des • Marne le 17 mars, sous la direction de prix 1995, a donné un aperçu de M. Gallerin d’abord, a interprété toutes ses sections: concert de Champagne à flots huit brefs morceaux : Conquest l’harmonie, de la batterie-fanfare, pour la Musique of Paradise (Vangélis-Amiot), The des tambours, de jeunes musi­ second V/altz (Chostakovitch), ciens individuellement et par pe­ de Fère-Champenoise Trépak (D. Tasca), Huit et demi tits groupes, d’un orchestre de 30 et la Lyre Sanfloraine ! (N. Rota), Feelings (A. Gesti, jeunes et d’ Har-Combo (big arrang. Naulais), Dim de Kat band). La nombreuse assistance C’est le samedi 27 avril 1996 Night (Schifrin, arrang. Naulais), put ainsi entendre Time is over que les musiciens de la Lyre Y.M.C.A. (Morali, arrang. (R Cardon), Florentiner Marsch Sanfloraine (de Saint-Flour, dans Bernaest), Querido Cha cha cha (J. Fucik), Rencontres (A. Crépin) le Cantal) sont arrivés à Fère- (D. Tasca). Après l’entr’acte et la (suite en 5 parties), Cosmogra­ Champenoise où ils prirent le dé­ distribution des prix 1995 à 19 phie (J. Beck), Couleur d’harmo­ jeuner chez les familles fertonnes. solfégistes, 15 instrumentistes et nie (M. Chapuis), Airs de films de Puis à 16h30, les deux sociétés 8 candidats aux examens fédé­ E. Morricone par l’harmonie en­ se sont réunies pour une ultime raux, la batterie-fanfare appuyée tière dirigée par R. Demay; répétition. Le soir, un concert de par l’harmonie, sous la direction Taptoe-Majorette, La Boiteuse, gala à la salle des fêtes, était de D. Dubois, interpréta trois Majolijorette, Tambour battant par donné en trois parties. La Musi­ compositions de J. Devogel la batterie-fanfare dirigée par 3. que de Fère-Champenoise, diri­ {S.H.A.A., Gavalcade, Gi Air), Hubert; 3 jeunes tambours dirigés gée par Colette Lefevre démar­ deux de Guy Luypaerts {Duke, par L. Lefer dans La Batterie rait en interprétant entre autres Le Être star), une de Bonnard (La d'Austerlitz; l’orchestre des jeu­ Boléro militaire et Escapade de J. rage du tigre), ainsi que deux ar­ nes dans Horlogerie (extrait de la Devogel, La Marche des éclopés rangements de Fayeulle et Symphonie de Haydn), L’Horloge arrangée par D. Dondeyne. La Goutte, Le réveil au bivouac et syncopée (Leroy Anderson) Lyre Sanfloraine, dirigée par le ta­ Retraites françaises. L’Ensemble des Trompettes lentueux chef Denis Tridot, en­ L’H.M. de Rethel, dirigée par des Ardennes, à Lûmes, après un chaînait brillamment avec Famé Ph. Cocu (harmonie) et P. Fortin concert donné par la classe de de Gore, Huit 1/2 de Nino Rota et (batterie-fanfare) qui compte 200 trompettes de l’E.N.M.D., a fini la dirigée par son jeune et dynami­ élèves répartis en 12 sections, a soirée avec Tyrois pièces que sous-chef Martial Hugon , préparé activement le 77e con­ (Brandt) et Coktail (Nadais). Magie noire de J. Naulais. Pour grès de la F.M.A. du 19 mai 96, L’H.M. de Vivier-au-Court le final, les deux Sociétés réunies dotée par la ville de nouvelles te­ compte 24 élèves formés par 7 ont joué deux morceaux de pre­ nues. Elle a donné concert à adultes à divers instruments. mière division, Aunis et Saintonge Neuflize et Château-Porcien avec L’ H.M. de Vouziers est dirigée en fête de Serge Lancen, notamment des œuvres de J.-S. maintenant par M. Jacquemin, Américan triptych de Roger Ro­ Bach, Mozart et Strauss. Elle a président, M. Depuiset et Mme ger, et Rythmus et minauderie de innové en donnant un concert des Cappelle, vice-présidents, J-P J. Devogel. Le public ravi en ré- Mais avec les progrès, on oublie vite ce petit désagrément. C’était donc le résultat d’une année d’ef­ fort que M. Mazet, chef musical et responsable de l’école, présen­ tait. L’école fonctionne sur deux après-midi : le mercredi pour les jeunes, le vendredi, pour les adul­ tes, des musiciens chevronnés assurant le rôle de répétiteurs. La lyre Pour l’audition, il n’y avait eu Sanfloraine, qu’une seule répétition générale, en la salle des la veille. Aussi, c’est avec un peu Fêtes de Fère- d’appréhension que les élèves, Champenoise assistés des anciens, s’instal­ clama encore et, unie aux musi­ Sanflorains, mais même des laient sur la scène. ciens de Fère, la Lyre Sanfloraine fertons ! Ils goûtèrent tous à la M. Miel, représentant la muni­ déchiffra, et fort bien, la Tourte­ qualité du Champagne. cipalité, dit quelques mots avant relle d’Eugène Damaré, interpré­ Enfin à midi, le maire de Fère- de laisser la place à la musique. tée, avec brio, par Cyrielle Lefè­ Champenoise, M. Flardy offrit le On entendit sept morceaux, brè­ vre au piccolo solo. Le tout fut na­ verre de l’amitié, et décerna pour ves œuvres baroques, folklori­ turellement arrosé de Champa­ la première fois, la Médaille de la ques ou modernes, exécutés gne pour continuer la soirée, mais Ville de Fère-Champenoise, à la avec beaucoup d'application. ce fut surtout les jeunes qui res­ Lyre Sanfloraine. Le président (M. Certes c’était un peu scolaire, tèrent jusqu’au matin. Legrand) de Fère, et le vice-pré­ mais le cœur, le désir de bien faire Le dimanche à 9 h.: rassemble­ sident (M. Tarisson) de Saint- suppléaient le manque de velouté ment des troupes pour une pro­ Flour, échangèrent les tradition­ d’une éxécution un peu sèche. menade commentée, en car, de nels cadeaux. Le tout fut suivi Leur succédant, l’ensemble de la Côte des Blancs. À 10 h., ce d’un repas pris en commun à la Perpignan «Les Mandolines fut la visite des caves qui a pu être salle des fêtes. À16 h., il fallut se Rousillonnaises», interpréta qua­ réalisée grâce à la générosité de séparer, les musiciens de la Lyre tre œuvres classiques. Formation M. De Vogue et de la Musique de Sanfloraine remontèrent dans analogue à un orchestre de Fère-Champenoise. Cette spec­ leur car, tous souhaitant se revoir chambre (7 éxécutants, un chef), taculaire et instructive visite en l’année prochaine à Saint-Flour. ce groupe existe depuis le mois petit train, fut très appréciée des L’ambiance était à flots... de février. Ses membres appar­ tiennent à d’autres orchestres et se retrouvent pour pratiquer la musique qu’ils aiment. Ils jouent Languedoc de plusieurs instruments, et, pas­ ner les cordes que simultané­ sionnés de musique, s’entraîne* s ment, il appuie sur le manche de 1 heure minimum par jour, cher­ Roüssiuon son instrument. De ces derniers, chant toujours plus de perfection la mandoline est la plus visitée, Ce ne sont pas des profession­ suivie par la mandole, le luth et la nels, au sens strict du mot, mais guitare plébiscitée fortement par ce ne sont pas vraiment des ams- • Hérault les jeunes. La pratique L’Estudiantina met de cette fa­ le printemps en musique mille instru­ mentale ne En cette après-midi du 11 mai, demande pas le soleil revenu après les pluies de force mais de la veille, permettait à un nom­ de l’assiduité breux public de rejoindre la mai­ au cours, du son des Associations pour le con­ travail chez cert de l’Estudiantina. C’était le soi et beau­ printemps dehors, c’était le prin­ coup de temps pour cette société plus que persévérance. centenaire. Dans la chappelle à la bonne acoustique, on allait as­ sister au festival des instruments à plectre (ou médiator). Le plec­ L'Harmonie tre, mince triangle en plastique Bittéroise (autrefois en écaille ou en ivoire), au concert sert au musicien pour faire réson­ du 11 mai teurs. Ils ont beaucoup de projets, souhaitent élargir leur répertoire et répondre encore plus aux sol­ licitations d’un public demandeur de musique de qualité. Nous es­ La Société pérons qu’ils penseront à nous et normande reviendront nous enchanter, nous de saurons le leur rappeler. Mondeville Enfin, l’Estudiantina s’installa pour son programme plus orienté Après la disparition de la struc­ sibilités du saxophone, de la di­ vers la variété. Paso-doble, airs ture industrielle en Basse Nor­ versité de ses sonorités à la sou­ languedociens, rock, ce fût un mandie, la ville de Mondeville a plesse de son jeu, de la rigueur aperçu des partitions étudiées décidé de se substituer à elle en des arrangements à l’improvisa­ depuis septembre. L’orchestre inscrivant la Société musicale sur tion la plus débridée. Au cours de s’étoffe et compte une trentaine la listedes associations subven­ chacun de des concerts le prési­ de membres. Il sera plus impor­ tionnées par la municipalité. Sans dent André Vallansan sut mettre tant l’an prochain, avec l’arrivée cette reprise, nous aurions été en exergue les qualités propres d’éléments formés par l’école. dans l’obligation de procéder à sa à chacune de ces formations. Il Un répertoire traditionnel dissolution. Les tractations furent rappela le but de la création de Une clarinette, une trompette, longues, mais ces quelques an­ ce festival: «amener à Mondeville une contrebasse à cordes et un nées d’incertitude insufflèrent aux les formations les plus prestigieu­ clavier complètent l’ensemble qui dirigeants une volonté accrue de ses pour que la cité devienne en aimerait aussi s’adjoindre des flû­ poursuivre leur action et, satisfac­ et en Basse Norman­ tes. Bien connue du public devant tion leur ayant été donnée, de die un centre privilégié pour cette lequel elle se produit souvent, donner une impulsion nouvelle à forme de musique, une vitrine l’Estudiantina garde son réper­ l’orchestre d’harmonie et de ma­ d’excellence pour les musiciens toire traditionnel et se renouvelle nifester par des actes sa recon­ d’harmonies, le rendez-vous avec les œuvres typiques des naissance vis à vis de la ville de obligé des amateurs de musique tendances musicales modernes. Mondeville. populaire traditionnelle et d’instru­ L'après-midi s’achevait avec C’est ainsi que fut créé un fes­ ments à vent». l’éxécution, par les éléves et leurs tival étalé sur trois années intitulé Pour les saisons à venir, aînés, de «Ce n'est qu'un au-re- «Mondeville harmonie». Il pro­ Mondeville Harmonie a déjà pro­ voir», et les applaudissements pose chaque année une série de grammé la Musique du Comman­ des spectateurs heureux de ces cinq concerts animés par des for­ dement D’Ile de France dirigée moments consacrés à la musi­ mations prestigieuses et par la par M. Jean Hughes Pastori et que. Toutefois, l’année n’est pas Société musicale normande de SreckarTubapack, formation uni­ terminée On . Mondeville. que au monde, vedette de nom­ diantina dans les manifestations La première formation invitée breux festivals tant en France musicales qui fut la Musique des Gardiens de qu’à l’étranger. Pour 1998, des jusqu’à la Paix de Paris. Au cours de sa contacts ont été pris avec la Mu­ ront les . brillante prestation, son chef de sique de l’Air. M. Thierry Rose prise de septembre musique.. M. François Boulanger vient d’en être nommé directeur Jacqueline Maurel interpréta lui-mêm - au piano une adjoint. Il n'oubliera pas qu'il diri­ magnifique Rhapsodie in bine de gea la Société musicale au début Gerschwin. Le 2 février dernier, de sa carrière en 1980. Outre le Basse ia Musique principale des Équi­ plaisir d’en apprécier la qualité de pages de la Flotte obtint un très ia formation dont il est maintenant grand succès. M. Claude un cadre responsable le bonheur Norma Kaesmacker, chef de Musique sera réciproque de nous retrou­ des Armées venait de prendre ver à Mondeville. ses fonctions à ia tête de cette A côté de ces manifestations belle formation de la Marine Na­ prestigieuses, la Société musicale • Calvados tionale. II sut obtenir des musi­ normande de Mondeville continue ciens qu’il venait de prendre en d’animer de nombreux concerts. La Société musicale charge la quintessence de leur Elle est maintenant dirigée par talent et l'homonégéité parfaits Sylvain Decavel, jeune chef de normande d’un grand orchestre d'Harrnonie. vingt ans qui, pour ses débuts de de Mondeviüe Dernièrement, ia prestation de directeur prouve non seulement l’ensemble de saxophones «Atout un sens aigu de la musicalité, Jusqu’en 1995, la Société mu­ Sax» combla las auditeurs. De mais aussi des qualités humaines sicale normande était une Harmo­ Praetorius aux compositeurs con­ sans lesquelles nos sociétés mu­ nie d’entreprise, subventionnée temporains et aux standards de sicales associatives ne rempli­ par la Société métallurgique de jazz, Atout Sax, dirigé par Emma­ raient que partiellement leur mis­ Normandie puis par le Comité nuel Héraud fit une excellente sion. d’entreprise d’Usinor-Sacilor. démonstration de toutes les pos­ A.V. Dagosto; Ecco quel fiero instante (Nocturne KV.436) de W.-A. Mo­ zart-S. Dagnosto; Le chœur des esclaves de Nabucco de G. Verdi-S. Dagosto. Comme il fal­ lait s’y attendre, le public réclama le bis de cette merveilleuse œuvre. La soirée se termina dans une satisfaction générale de la part des choristes, musiciens et pu­ La Lyre Thibervilloise blic. Par ailleurs, nous devons féliciter les organisateurs d’avoir H AllTE- su rassembler deux ensembles de genre différent pour les unir Normandie dans une même passion: le chant terprété avec talent ces morceaux et la musique. Le lendemain, di­ connus : Dixieland Balthazar (J. manche 15 juin à 15h, à nouveau, Cower); Tous les français aiment l’Ensemble de Longjumeau se # Eure la musique (A. Verchuren) ; Mar­ produisait dans le Parc des But­ che des apprentis marins (J. tes-Chaumont où, là aussi, le pu­ Farigoul) ; Vive Offenbach, Défilé blic apprécia sa prestation et lui La Lyre Thibervilloise avec clairon (L. Delbecq) ; Mar­ réserva une grande part en concert che de F.F.A (F. Loup) ; Viens d’applausissements, boire un p’tit coup à la maison (J. Sur sa lancée, l’Ensemble par­ C’est dans la salle des fêtes de Falon) ; Cortège triomphal (R ticipa, pour la Fête de la Musique, Thiberville qu’a eu lieu, le diman­ Coiteux) ; Made in France (L. le vendredi 21 juin, à deux mani­ che 5 mai, le concert annuel de Delbecq) ; Dim «That Night» (L. festations organisées par les la Lyre Thibervilloise, orchestré Schrifen et N. Gimbel) ; Défilé des communes de Longjumeau et par son directeur, Francis Dutot. majorettes (J. Rucquois) Champlan. En premier lieu, de Les spectateurs sont venus Cette manifestation se termina, 19h30 à 20h, il se produisait à nombreux écouter et applaudir les en fin d’après-midi, dans une l’auditorium du Théâtre Adolphe musiciens de La Lyre qui ont in­ ambiance chaleureuse. Adam de Longjumeau, pour offrir ensuite au public champlanais, de 20h30 à 21 h, dans le cadre du conservatoire de musique que Paris - dirige Sylvain Dagosto, un second dissements jusqu’à lui demander concert. un bis que l’Ensemble se fit un Il nous est agréable de consta­ Ile de FRANCE plaisir de lui offrir. ter que l’Ensemble instrumental En 1ère partie, la Chorale Ars à plectres de Longjumeau, par Cantoria, sous la direction de ses fréquents concerts, défend, Mme Anne Rodrigues, présenta tant en France qu’à l’étranger, • Essonne un programme de choix, avec les «l’art mandolinistique», et partout oeuvres suivantes: Jubilemus, où il se produit, il laisse l’em­ Les concerts exultemusde François Couperin; preinte de la «musique à plectre» Gaude, mater Polonia, mélodie qu’il fait connaître à un public qui de l’Ensemble instrumental à du 13e siècle (anonyme); Heilig ist ignore les possibilités de nos ins­ plectres de Longjumeau der Herrôe Franz Schubert, ex­ truments. Nous ne pouvons que trait de la Messe allemande lui dire Bravo!, et de continuer sur Après sa participation au 3e (D.872); Hirtenlied de Félix Men- cette voie, pour que «notre» mu­ Festival européen pour musique delssohn; Locus Iste de Bruckner; sique vive. à plectres, à Esch-sur-AIzette Ave Verum de Camille Saint- (Grand Duché du Luxembourg), Saëns; Soon-I willbe done, négro l’Ensemble instrumental à plec­ spiritual; Steal away, négro • Val de Marne tres de Longjumeau, sous la di­ spiritual; Cantique de Jean Ra­ rection de Sylvain Dagosto, se cine, de Gabriel Fauré (au piano L’Espérance à Mâcon produisait le 14 juin 1996à20h30 par Martine Guilbaud) en l’église Saint-Leu - Saint-Gilles La seconde partie était assurée C’est le dimache 9 juin que l’Es­ d’Épinay-sur-Orge avec, à ses par l’Ensemble à plectres et, en pérance brévannaise avait ren­ côtés, la Chorale Ars Cantoria fin de programme, la Chorale et dez-vous pour se présenter au d’Épinay. Comme à son habitude, l’Ensemble se réunissaient, sous concours national de Mâcon en il présenta un programme varié la baguette de Sylvain Dagosto, Saône et Loire. que le public apprécia beaucoup, pour interpréter: Nocturne KV.346 La journée s’est déroulée de ne lui ménageant pas ses applau­ (Luci Care) de W.-A. Mozart-S. cette façon, réveil à 5 h du matin, petit déjeuner et départ à 7h pour versité des orchestres et le réper­ la salle où les musiciens devai­ toire spécifique de chacun, mais Pays de Loire ent présenter trois morceaux de­ on a tout de même entendu avec vant un jury composé de trois plaisir beaucoup de musique de personnes. Au programme: Im­ films. A 18 heures, heure d’arri­ pressions de Paul Boitelle (mor­ vée à Mantes-la-Jolie, un concert ceau imposé); Cosmographie de final a eu lieu place de la collé­ # Charles Beck (morceau choix giale et tous les orchestres d’har­ restreint); Rencontres d’Alain monie (environ 200 musiciens) Concert au Mans Crépin (au choix). ont terminé ce concert par une L’après-midi, il y eut un défilé œuvre commune River East des 70 sociétés participantes, ce ouverture. Le dimanche 5 mai, la Musique municipale du Mans proposait le qui représentait 4 500 musiciens Tous les passagers ont été ra­ dernier concert de la saison, dans et la remise des récompenses. vis de participer à cette aventure le cadre magnifique du Théâtre L'Espérance brévannaise a été qui devait être unique. Devant la municipal. Après l’Harmonie ju­ classée en deuxième division, très grande satisfaction des mu­ nior et l’Orchestre symphonique deuxième section. Les musiciens siciens et des spectateurs, le con­ de variétés, c’était au tour de rentrèrent ravis de ce week-end. seil d’administration de la FMY se l’Harmonie adulte de présenter Le 19 octobre prochain, l’Espé­ laissera peut-être tenter pour re­ son programme, avec la partici­ rance brévannaise donnera un nouveler cette expérience. Rien pation de l’Harmonie de concert en mairie en remercie­ n’est moins sûr car la Fédération Montjean-sur-Loire. ment à la municipalité sans la­ a déjà prévu son programme 97 L’Harmonie adulte commençait quelle ce voyage n’aurait pu avoir avec les Choralies des Yvelines le concert par une composition de lieu. qui se dérouleront au Château de son nouveau directeur Joël M. Philippe Lacombe, directeur Bréteuil le dimanche 25 mai 1997. Bodereau, Réveil, au titre justifié. de l'Espérance brévannaise, En tout cas, les organisateurs Puis suivaient, dans une interpré­ tél. : (1) 43 89 97 92. ont réussi le pari de faire se ren­ tation à la fois énergique et inspi­ contrer les musiciens des diffé­ rée, l’ouverture d'Orphée aux en­ rents orchestres des Yvelines. Un fers d’Offenbach, et une fantaisie pari qui a pu apparaître un peu # Yvelines sur Les Demoiselles de Roche- fou à un certain moment par les fort de Michel Legrand. Enfin, responsables du projet devant les Clare Milne, clarinettiste austra­ difficultés pour mener à bien cet lienne parfaitement intégrée au La croisière musicale des événement musical. Alors, il fau­ climat sarthois, délivrait avec éclat dra sans doute encore beaucoup orchestres des Yvelines un Tribut à Benny Goodman, encourager la Fédération Musi­ avant un «best of» d’Otis Redding cale des Yvelines peur revoir na­ Le dimanche 16 juin dernier, la qui terminait la première partie. viguer le River’s King sur la Seine Fédération musicale des Yvelines La deuxième partie permettait l’été prochain. Mais ce serait for­ a certainement organisé le plus à l’Harmonie montjeannaise, diri­ midable ! grand concert de l’année dans les gée par Michel Bellanger, de dé­ Yvelines. velopper l’étendue de ses capa- En effet, afin de rassembler tous les orchestres de sa fédéra­ tion, le président Bernard Hullot Coric avait ce jour là décidé d’em­ mener ses musiciens en bateau pour les installer sur une scène particulière : la Seine. Neuf orchestres ont ainsi parti­ ciper à cette croisière: l’Ensem­ ble Orchestral de Mantes-laVille, l’Ensemble vocal du Mantois, les Accordéons clubs de Chanteloup- les-Vignes et de Versailles, l’Har­ monie de Saint-Rémy-les-Che- vreuse, l’Orchestre départemen­ tal d’Harmonie des Yvelines, le Club musical de Freneuse, la Diane d'Aubergenville et la Lyre Amicale de Poissy. Le River’s King a relié Le Pecq à Mantes-la-Jolie en 8 heures. Pendant tout ce temps, plus de 400 personnes, musiciens et spectateurs ont pu apprécier la di­ La Diane d'Aubergenville, direction Paul Budin cités. Sa présence en ce lieu ne rer. Ce sont dans l’ordre de pas­ santé, à la mesure de son im­ pouvait que rappeler les relations sage: l’Harmonie de Saint Lam­ mense talent, et souleva l’enthou­ amicales entretenues par les bert du Lattay Dr François siasme des nombreux musiciens deux directeurs. C’était aussi l’oc­ Pourcher, l’Harmonie de Pornic et auditeurs présents. casion pour les musiciens man- Dr Christian Mauras l’Union Phil­ Nous avons noté la présence ceaux d’apprécier la qualité mé­ harmonique de La Roche sur Yon de Madame le Maire de Getigne, connue d’un orchestre «rural» et Dr Christian Guilloneau, l’Harmo­ conseiller général, ainsi que celle pourtant si remarquable. L'Ouver­ nie Municipale de Maze. Ces or­ de Monsieur Jean Chauvin direc­ ture Candide de Bernstein créait chestres tous issus de la Région teur de l’ARCAMC. un élan et une rapidité appréciés. des se produisi­ Le Comité d’organisation de Puis la fantaisie «espagnisante», rent dans des programmes variés cette manifestation musicale ré­ El Camino Real, donnait l’occa­ (musiques pour orchestres d’har­ gionale remercie bien vivement sion de s’évader vers un exotisme monie, musiques de films, musi­ toutes les sociétés ayant participé raffiné, avant que trois Tableaux que de jazz) fort appréciés par les au festival, prouvant ainsi, par la d’une exposition de Moussorgski nombreux auditeurs. Après l’en­ qualité de leur interprétation et la ne fassent éclater la tristesse, la tracte l’Union Philharmonique de jeunesse de leurs membres, que puissance et le lyrisme de la mu­ Nantes, sous la direction de son la pratique de la musique ama­ sique russe. chef Frédéric Oster clôtura le fes­ teur de groupe est bien vivante La troisième partie joignait les tival par une prestation éblouis- en Pays de la Loire. deux orchestres qui, sous la di­ rection de Joël Bodereau, don­ naient en création «sarthoise», l'Apothéose de la Symphonie fu­ nèbre et triomphale de H. Berlioz, # Mayenne une œuvre aux accents puissants et à l’émotion grandissante. Les deux ensembles proposaient en­ L’Orchestre d’Harmonie du nord du département de la fin l’énergique Lawrence d’Arabie Mayenne. Les deux orchestres de Maurice Jarre, et la désormais L’Orchestre d’harmonie de peuvent ainsi s’associer sur cer­ célèbre Valse n°2 de Chostako- Mayenne a été créé en 1993. Il tains projets, et ont donc réalisé vitch. Ainsi se terminait un con­ est composé de 60 membres is­ une tournée, dans le sud de la cert réussi entre deux groupes qui sus pour la quasi totalité de France et en Espagne, en juillet sont parvenus, ensemble, à trou­ l’École de Musique de Mayenne. 1995, ayant pour thème la musi­ ver le bon la ! Il permet ainsi aux élèves de s’ini­ que de films. L’Orchestre d’Har­ tier à la pratique collective de la monie de Mayenne dispose éga­ musique. lement de projets importants, Le directeur de l’Orchestre comme un séjour de quatre jours # Loire-Atlantique d’harmonie de Mayenne assure en Angleterre, avec la réalisation également la direction de l’Or­ de trois concerts, ou un week-c ou chestre d’harmonie de Saint-De- de travail, en Bretagne, à l’automne prochain 4e Festival musical nis-de-Gastines, petite commune des Pays de Loire

Le 9 juin, M. Didier Richard, pré­ sident de l’Harmonie Toutes joies de Getigne (Loire-Atlantique), ac­ Picmhne cueillait le 4e Festival de musique Un torrent sonore envahit Doul­ amateur organisé par la Fédéra­ lens. Il est vrai que «Tiboum» est tion régionale des sociétés musi­ un habitué du coin, puisqu’il a ré­ cales des Pays de Loire que pré­ cemment participé à la création side M. Michel-Alexandre • Somme du Concerto pour tuba d’Andy Bellanger et l’Union Départemen­ Emler avec l’orchestre d’harmo­ tale de Loire-Atlantique président nie de cette ville, et François M. Jean-Paul Garel. Thuillier en soliste après être Cette journée musicale débutait venu avec le Steckar Tubapack, par un apéritif concert donné par Doullens: pour un concert exceptionnel. la Musique municipale de Maze vivement l’année prochaine! Le «Batucadaboum» est un sous le direction de son chef Ber­ ensemble original, puisqu'il com­ nard Cheere. Dès le samedi 15 juin après- porte des percussions, mais éga­ L’après-midi cinq orchestres midi, le ton était donné! Pierre lement une flûte, un accordéon et d’harmonie se succédèrent sur la «Tiboum» Guignon et son une clarinette. Les superpositions scène de l’Espace Bellevue, ma­ «Batucadaboum» arpentaient les de sons de ces différents instru­ gnifique salle de spectacle que rues doullennaises et annon­ ments inventent des paysages nous avions l'honneur d’inaugu­ çaient l’événement du dimanche. inédits qu’ils nous ont fait décou- Rhône-1Vl?es

# Isère

Eyzin-Pinet : le centenaire de la Société François Thuillier Située à 15 kms de Vienne, la et commune d’Eyzin-Pinet et ses le Big Band de 1300 hahitants ont célébré le cen­ Doullens, tenaire de son Harmonie «l'Union Yves robert de la Vallée», en organisant pas et moins de 12 jours de festivités... Pierre Du jamais vu dans la région vien­ «Tiboum» noise pour un Festival de Secteur Guignon ! Plus de 5000 personnes se sont et le succédées pour suivre un pro­ Batucadaboum gramme de concerts aussi diffé­ rents dans le style que dans leur conception. Le Secteur de Vienne - le plus important de la Fédération des Sociétés musicales dauphinoises vrir lors du concert du dimanche européen, Yves Robert fait bande - comprend 22 Sociétés et Éco­ après-midi. à part. Avec son allure de philo­ les de Musique. Toutes ont tenu François Thuillier, encore une sophe pas toujours compris, il in­ à figurer au programme des Fes­ fois à l’initiative du week-end, carne le filon ténu de ce qui pour­ tivités du Centenaire et à présen­ avait débuté le concert d’une rait être le vrai courant «jazz à la ter au public un éventail de leur manière peu commune, en fai­ française». Novateur, à la recher­ répertoire. Les conditions sant jouer - et improviser! - tous che des sons et des techniques d’écoute étaient particulièrement les cuivres de l’École de Musique les plus ahurissantes, il ne peut favorables dans une salle des fê­ de Doullens avec le Big Band. laisser indifférent. Que ce soit tes qui avait revêtu ses habits de L’oreille se dresse! Les premiè­ dans les pièces de sa composi­ gala et était toute décorée, pour res mesures nous propulsent tion (MRA! ou Do it!) ou dans cel­ la circonstance, par l’Institut de dans une autre planète. Pei les du répertoire du Big Band, Formation Agricole et Horticole de donc! certains des élèves pré­ chacune de ses interventions Chaumont. Les organisateurs ont sents n’avaient que quelques vaut plus qu’une armée de cours à leur tête un Président actif, mois de pratique instrumentale... avec le meilleur professeur qui Christian Arnaud, qui innove tou­ L’ouverture d’esprit de l’École existe. Il y 2 là, «à fleur de musi­ jours en la matière et ne craint pas municipale (dirigée par Marc Le­ que», l'émotion, les sentiments, d’engager son temps et sa peine, febvre qui dirige aussi '‘Orches­ la fragilité suggérés. Simplement au prix d'investissements parfois tre à vent que l’on ne présente deux mots peuvent définir Yves importants, au service de la mu­ plus!), le goût de l’aventure des Robert : modernité et simplicité! sique. Ses réalisations sont tou­ professeurs qui la compose sont On ne peut qu’apprendre à de jours attendues d’un public fidèle sans doute pour beaucoup dans telies rencontres. qui vient parfois de très loin. Ja­ les bons résultats accumulés du­ Bref! une affiche qui s’installe mais moins de 600 personnes à rant ces dernières années. Mais aux côtés de celles du Steckar chaque concert. On le doit à sa ce qui l’emporte ici, encore une Tubapack et du François Thuillier clairvoyance, à son sens inné de fois, c’est la générosité musicale Brass Trio, venus, respective­ l'organisation, à cette équipe ad­ et humaine, la sérénité, l'humour ment en 1994 et en 1995, joués mirable qui l’entoure, mais aussi, et l’incroyable cohésion de tous avec le Big Band de Doullens. à la vision qu’il a de l’environne­ les acteurs présents. Présences amicales, chaleureu­ ment musical qu’il sait si bien sus­ Après plusieurs pièces jouées ses, on ne veut, dès lors, qu’une citer et encourager. Le mérite des par le Big Band seul, dirigé par chose: trouver la place pour col­ organisateurs a été de donner à François Thuillier de l’hélicon ler l’affiche 1997! ces Festivités du Centenaire un (Pon-Pon!), le second invité fait prolongement exceptionnel en son entrée. Il s’agit d’Yves Robert. invitant des Ensembles de répu­ Personnage remarquable! Dans tation internationale. Tel le Miss le paysage jazzistique français et Brass Quintet qui a largement conquis le public viennois qui le en tant que Président de la CMF tercommunal d’Éducation musi­ découvrait pour la première fois. et de la Fédération régionale cale des Côtes d’Arey-Assieu- Ces cinq véritables artistes ont en Rhône-Alpes à l’occasion d'une Vernioz, près de Vienne, dans plus de la poésie et de l’humour. remarquable comédie musicale, une fresque sonore et dansée, Elles quittent le public en chan­ présentée par «les Enfants des évoquant l’histoire du son, et de tant et passent des œuvres les Écoles», dans un spectacle son évolution dans la société, si plus différentes avec la même conçu autour du centenaire de la ce n’est l’enthousiasme du public. aisance, la mène spontanéité na­ Société du village et intitulé De Sublime, l’accueil réservé aux turelle. Ces jeunes femmes - cœur à chœur. Un an de travail Sonnenrs de la Chartreuse, avec trompettes, cor, trombone et tuba pour les enseignants et le profes­ leurs cors des Alpes, les trompes - ont mis la technique la plus seur de musique, et gros travail de chasse du Rally Breda achevée, le style le plus large, la pour les parents d’élèves qui ont d’Allevard, les Mineurs de la sonorité la plus prenante au ser­ réalisé les décors (tout le groupe Ricamarie (Loire), l«après-midi vice de la recherche continuelle scolaire a été reconstitué sur Jazz», sous l’impulsion du SIM de la profondeur et de la véracité scène!). Quel dommage que l’Ins­ Région de Vienne, rassemblant de l’expression. Il convient de pection académique - pourtant in­ plus de 70 jeunes des Écoles de noter les signes distinctifs de la vitée - n’ait pu apprécier et com­ Musique voisines. Apothéose sensibilité féminine qui étaient, menter ce modèle de projet pé­ avec la Batterie Fanfare La Fra­ pour l’oreille, un toucher velouté, dagogique! ternelle, Division d’Honneur, de rare dans la douceur, l’émotivité Le remarquable Ensemble de Saint-Georges-d’Espéranche des nuances. C’est réellement Percussions de l’École munici­ (Isère), nommée première après une heure de bonheur que tous pale de musique de Voiron donna le Concours national de Mulhouse les spectateurs présents éprou­ ensuite une prestation de qualité. en 1995. Dirigée par Serge vèrent à l’écoute de ce remarqua­ Dirigé par Françoise Malfait, cet Guinet, La Fraternelle, dont les ble quintette de cuivres. Ensemble a largement mérité instruments semblent aller au- En première partie l’Orchestre l’ovation qui lui fut faite. L’Ensem­ delà de leurs possibilités, enca­ fédéral de l’Isère, dirigé par Louis ble de Percussions a mis son ré­ drés par des percussions complè­ Levrangi, donna plusieurs pertoire au service d’un large pu­ tes dans un répertoire séduisant. œuvres de son répertoire dont blic avec des œuvres arrangées Conjointement au Festival, une Les Misérables de Boubil et spécialement pour les percus­ exposition permanente sur les Cordoba d’Albenitz. La Fédéra­ sions. Premier Prix au Concours métiers de la musique et sur les tion musicale de l’Isère donnera national de Bourg-en-Bresse, archives de la Société (dont une cette année plusieurs concerts l’Ensemble de Percussions de photo des membres fondateurs, avec le Miss Brass Quintet que Voiron mériterait d’être entendu en 1897...) a reçu plus de 2000 l’on retrouva d’ailleurs en finale plus souvent pour la qualité de sa personnes dont les enfants des avec l’Orchestre d’Harmonie, prestation mais aussi parce qu’il Écoles des communes voisines. pour une très belle parodie musi­ est l’ambassadeur direct de ces Décorations et hommages. cale de François Rauber, Le 14 instruments auprès du jeune pu­ Ces 12 jours exceptionnels se Juillet. blic. Avant de quitter Eyzin-Pinet, devaient d’honorer des musiciens Autre invité de marque, l’Or­ Maurice Adam entouré de Jean de l’Union de la Vallée, jeunes et chestre d’Harmonie la Deroubaix, secrétaire adjoint de anciens, dont les vétérans tou­ Chablaisienne de Thonon-les- la Fédération Rhône-Alpes, et jours sur les rangs et mémoires Bains. Un orchestre de 65 musi­ Jean-Claude Jars, maire, remit vivantes de la Société: Edmond ciens, tous issus des Écoles de à Christian Arnaud la Médaille Ronjat (Monmon le Facteur, pour Musique du Chablais créées par d’Honneur. les copains), Fernand et René Joseph Lanovaz, l’actuel vice- Que dire encore du spectacle Reynas, pour plus de 60 années président de la Fédération musical donné par le Centre in­ d’activité. Rhône-Alpes. L’Harmonie est di­ rigée par un jeune professionnel de 33 ans, Claude Lanovaz qui sait mettre en évidence les méri­ tes de son orchestre. Formé à l’École de Philippe Dulat, ce jeune chef donne à son orchestre la so­ norité qui lui convient et sait com­ muniquer sa volonté expressive, souvent au bénéfice d’une gestique sobre et convaincante. Le Président Maurice Adam se devait de venir à Eyzin-Pinet, où il a beaucoup d’amis, entendre une des manifestations. Il fut reçu

Remise de médaille à Christian Arnaud Après avoir accroché la Mé­ daille du Centenaire à la vieille Bannière de l’Union de la Vallée, Jean Deroubaix, vice-président, Maurice Vernaison du Secteur Viennois, remettaient, au nom du Président Maurice ADAM, la Pla­ quette Rhône-Alpes, à celui qu’on disait engager au départ une en­ treprise insensée et qui en a fait un triomphe : Christian Arnaud.

• Savoie Festival de musique en Tarentaise l'Harmonie de Moûtiers

Pour ces deux soirées de gala be done; notre chère Russie. les 10 et 11 mai à Moûtiers, la Un final, jamais vu à Moûtiers, réussite fut au rendez-vous. Le a rassemblé 280 choristes et vendredi 10 au soir, sept chora­ l'harmonie de la ville, pour deux Ces articles les de la vallée de Tarentaise, en morceaux: la conquête du para­ Savoie, se sont succédées sur la dis; Carmina Burana magnifique­ sont publiés scène aménagée dans la grande ment interprétés et bissés par le salle de la Chaudanne. public qui n’avait pas vu le temps sous Chacune d’elles, avec son passer. style, ses costumes et l’expres­ Pour la seconde soirée du fes­ Sa responsabilité sion de sept personnalités, a ravi tival, 160 musiciens des 4 harmo­ un public conquis et heureux d’as­ nies de la vallée, L’Echo du St sister à ce moment de musique Bernard (Bourg St Maurice); L'Es­ des vingt-trois et de détente. Chaque chorale pérance (Aime); L’Echo du Mont était présentée avec une scènette Jovet (Bozel); l’harmonie de Moû­ fédérations par la troupe théâtrale de Marie- tiers se sont réunis pour former Paule Ménageois l’harmonie de Tarentaise et mê­ régionales. La chorale des Belleville (St- ler leurs instruments dans une Martin de Belleville) a ouvert le fresque musicale qui nous a per­ festival avec: le guitariste; Il est mis de voyager dans le monde et Nous rappelons un jardin; Un chant du Togo. l’espace, grâce à la musique et à La chorale Axirna (Aime) a des chefs comédiens, tour à tour qu’aucun article poursuivi avec. Ecco quel fiero cosmonaute, Aladin ou Rocky. istante; Zdravo Djevice; La chan­ Les chefs des 4 formations Chris­ n’est inséré son de Dolly. tophe Girard, Nicolas Briançon, La Vie qui Chante (Aigue-blan­ Alain Pawlovic, Yves Salito ont che) nous a emportés avec elle dirigé chacun deux morceaux qui dans dans son élan avec: Allons z’à la avaient été répétés dans chaque campagne; la Javanaise; Aragon société et durant deux diman­ cette rubrique et Castille. ches. Les 4 Saisons (Bozel) nous ont Le programme,-ouverture vers s’il ne nous est charmés jusqu’à l’entracte avec. la joie, le chœur des pèlerins, la montanara; Gastibeiza; Syra­ Hastings, Cosmographie, three cuse songs from Sussex, Aladin, Magic pas parvenu A la reprise, les Sittelles of Strauss, Gonna flynow-, a en­ (Pralognan) nous ont ravis de thousiasmé le très nombreux pu­ revêtu leurs chants mélodieux: Jean d'en blic qui n’a pas ménagé ses ap­ Haut; les couleurs du temps; une plaudissements. de fa signature chanson. Chaque soirée s’est terminée Chant’le Vent (Seez), par ses par un repas convivial, à la salle du président chorégraphies originales, nous a des fêtes, au cours duquel chants émus avec: la première fois; plus et musique ont rafermi les liens ça va; quand j'aime une fois. qui unissent les sociétés qui se de la Fédération Mabelvoy (Moûtiers), coor­ connaissent, s’apprécient et ganisatrice de ce festival a ter­ s’aident tout au long des années. régionale. miné la seconde partie avec: une larme dans tes yeux; soon I will G. Blanc La Toccata de Frescobaldi d’une écriture contrapuntique et nous transpose à l’époque baro­ rigoureuse, des épisodes entre­ que, source de l’écriture contra- coupés par de larges notes pé­ mental du Puy-de- Dôme, ainsi puntique dans cette œuvre. dales, et une ponctuation en tutti qu'à la direction du concert qui Dédicace de Jacques Devogel, général; IV-Rigaudon. D’une ma­ s’est déroulé le 21 avril, à la Mai­ cette dernière œuvre consacrée nière à la française... C’est une son des Congrès de Clermont- à l’orchestre d’harmonie ne com­ danse joyeuse et festive; V - Le Ferrand. Dès mon arrivée, l'ac­ prend pas de difficultés techni­ nocturne. Dans une sensibilité cueil s’est révélé chaleureux et ques apparentes. Néanmoins, musicale profonde, s’installe un celui-ci s’est confirmé activement tarentelle - Tango - Valse et Jazz dialogue entre deux flûtes et deux durant les jours suivants. Les con­ impliquent la marque et le jeu d’un clarinettes par un accompagne­ ditions de travail ont été excellen­ caractère et d’un style empreint ment de cuivres des deux orches­ tes, tant sur le plan artistique, que du brio de chaque personnalité. tres. Cette page musicale est, sur le plan relationnel. Une Tango violent 6e A. Trotchuck. sans nul doute, la plus difficile de soixantaine de musiciens ont pré­ Paradoxe de cette danse d’ori­ l’œuvre faisant preuve d’une vé­ paré à raison de 6 à 7 heures par gine argentine écrite par un com­ ritable source d’ingéniosité de l’or­ jour leur concert. L’esprit de con­ positeur russe dans une écriture chestration; VI - Le cortège final. vivialité régnait au sein de cette contemporaine... À la fois, sen­ On retrouve ici le procédé ryth­ équipe, et favorisait les échanges suel et lubrique, le rythme carac­ mique du «crescendo sans acce- nécessaires à la communication téristique du tango se mélange au ierando». Léger clin d’œil aux de la musique. L’approche de l’or­ frottement cyclique du demi-ton : Pins de Rome pour ce final. chestre s’avère possible à cette un brin d’humour !... Si cette création m’a valu un condition sine qua non. L’ardeur Starmania : L’opéra-rock de réel plaisir, il faut dire aussi qu’elle et la fougue de la jeunesse que Michel Berger est, sans nul doute, m’a longuement préoccupée jus­ reflète cet ensemble instrumen­ le ne1 du top du répertoire des qu’au matin même du concert, où tal ont été des plus bénéfiques orchestres d’harmonie de cette pour la première et la seule fois pour l’évènement ponctuel d’un année 1996. Et comme nous le (outre le concert), il y a eu la ren­ concert. À l’instar de cette forma­ conte l’histoire, les chefs se le dis­ contre des deux orchestres. tion, on ne pouvait que souhaiter putent : ici, une large place est Quelle angoisse! Et pourtant, au un programme éclectique, témoi­ laissée à l’improvisation. cours de cette répétition, au fil des gnant ainsi des diverses facettes Au summum, la commande notes un sentiment de sécurité se de musiciens en verve. Sérieux faite part l’Union départementale dévoilait, un calme solennel ap­ dilemme que de choisir son réper­ des Sociétés musicales, à M. paraissait à l’horizon. Dans une toire qui au final doit rejaillir Désiré Dondeyne, d’une œuvre maîtrise absolue de l’écriture, les auprès de l'auditoire comme un intitulée Classic-suite réunissant sons semblaient faciles, et une seul slogan «le plaisir d’écouter». à la fois l’orchestre d’harmonie et symbiose prenait naissance À Le choix était varié, avec trois la batterie-fanfare. Originalité, partir de là, le pari était gagné! On compositeurs étrangers à l’affi­ défi, création, projet pédagogi­ peut dire que cette œuvre est d’un che, mais également trois com­ que... bref, et quoi qu’il en soit, intérêt majeur pour nos sociétés positeurs français. En effet, il est cet exercice de style nous laisse locales classées en 1ère Division surprenant de noter que, trop sou­ pantois !... Associer l’orchestre et Supérieure). Elle représente un vent, l’arbitraire s’installe dans d’harmonie à la batterie-fanfare modèle du genre à pérenniser. En notre pays, celui de l’oubli de n’est pas chose banale, mais mê­ espérant que celle-ci fasse école, jouer de la musique française. Le ler à la fois deux ensembles à et que de nombreux composi­ programme musical débute par consonnance de «cuivre» dans le teurs soient tentés par cette ins­ une grande fanfare: Salutations, calme d’un Nocturne, quand titution... Alors à vos plumes! signée par le compositeur améri­ s’échange un discours Mais que dire de plus avec des cain Alfred Reed, où les cuivres congratulateur entre flûtes et cla­ mots, quand la musique est si résonnent dans un procédé typi­ rinettes en solistes, cela relève de belle ? La programmation m'a que de «crescendo sans accele- la gageure, et pourtant se présen­ pleinement satisfait avec un or­ rando», soutenu, dans un rythme tent ainsi les six mouvements de chestre de qualité auquel je réi­ de base constant, par une percus­ Classic-suite: I - Intrata. Grande tère mes félicitations. Mes sincè­ sion ample et puissante. fanfare qui associe res remerciements aux instruc­ les cuivres des deux teurs et aux organisateurs qui orchestres. Celle-ci m’ont aidé à mener à bien ce pro­ représente une large jet. Jeunesse, dynamisme et qua­ fresque sonore et lité, en y ajoutant les facettes de puissante;Il - Danse. l’éclectisme, sont les atouts indé­ Sorte de menuet, niables de l’orchestre. dans un style galant, Afin de lui rendre hommage, je influencé par la coupe m’affaire à une composition mu­ ternaire dans un jeu sicale, en collaboration avec Mi­ habile d’instrumenta­ chel Nierenberger. Bien sûr, un tion et de nuances; III titre à facettes multiples: - Choral. Influence du Kaléidoscope. maître J.-S. Bach, René Castelain 4*L' EDITIONS COM

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Ces chiffres à eux seuls témoignent de la va­ leur du phénomène associatif (trois fran­ çais sur 10 sont membres d’une ou plu­ sieurs associations). L’association s’intéresse à tout, au do­ maine culturel comme à la défense des intérêts des consommateurs, comme à la protection de l’environnement. Elle tou­ che tous les milieux sociaux. L’associa­ tion apparaît aujourd’hui comme la forme d’action collective la plus commode et la plus facile à mettre en œuvre. En effet créer une association est fa­ cile en se conformant à la loi du 1 "juillet 1901 et le décret du 16 août 1981, des statuts types sont à disposition dans les préfectures. La loi 1901, dans une rédac­ tion simple et dépouillée, définit la con­ vention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d’une fa­ sant des liens, des attaches, des intérêts La pédagogie est l’art d’instruire les çon permanente leurs connaissances ou communs, elles se sentent ainsi chacune enfants mais aussi des adultes. A l’école leur activité, dans un but autre que celui individuellement, et toutes collective­ de musique, les élèves doivent trouver les de partager des bénéfices. C’est un champ ment, membre d’une même identité qui mêmes habitudes que celles de l’ensei­ de liberté qui s’ouvre aux associés. Ce­ les dépasse et qu’on appelle un groupe, gnement général, c’est ainsi que fonction­ pendant, cela impose le conditionnement une association en priorité, la flexibilité nent actuellement ces écoles de musique de l’orientation de l’action. Il est judi­ du moule culturel, pour nous la Musique, d’amateurs CMF. Mais, la suite logique cieux de signaler que la liberté syndicale est toujours à l’intérieur, franchir ces li­ de l’enseignement général, c’est la prati­ est antérieure à la liberté d’association, mites c’est devenir marginal. que de la musique d’ensemble. Ce sont elle est régie par la loi du 21 mars 1881, M. André Petit, Président de la Com­ ces ensembles, ces orchestres qui sont les aujourd’hui insérée dans le Code du Tra­ mission culturelle, au cours de l’Assem­ vecteurs du rayonnement de la culture vail. blée générale extraordinaire du 7 février musicale amateur. Dans chaque ville, Parler d’associations selon leur con­ 1993, a défini les actions principales par dans chaque quartier dans chaque village texte juridique n’est pas l’objet de notre laquelle la CMF se doit de remplir sa il y a une harmonie, une batterie-fanfare, propos, car chacun d’entre nous doit avoir mission première de la culture musicale une chorale, une symphonie, un club les textes adéquats. Mais le propos est amateur : favoriser son développement d’accordéons, un jazz-band qui est pré­ celui d’un musicien amateur, car l’Asso­ et son rayonnement. Le champ d’action sente à chaque fête locale, chaque céré­ ciation c’est la vie associative des 5500 de la CMF est illimité. monie officielle. Dans le domaine cultu­ sociétés affiliées à la Confédération Mu­ Elle peut dire : faîtes-moi de belles so­ rel nous n’avons pas la prétention d’esti­ sicale de France, qui se distinguent, dans ciétés musicales, vous aurez une belle mer que nos sociétés musicales d’ama­ leur raison sociale, par leur activité en fa­ CMF. C’est la responsabilité librement teurs sont les seules à participer à l’ac­ veur de la musique, s’insérant ainsi dans consentie des musiciens qui est engagée tion culturelle, mais d’aucun ne nous con­ le domaine général de la culture. Souli­ dans chaque société pour mettre en lu­ tredirons : la musique n’a pas de frontiè­ gnons, avant de poursuivre, que la C.M.F, mière la vie associative; créer une am­ res, les notes sur une portée ont toute la née en 1906, est reconnue d’utilité pu­ biance faite de cordialité, d’amitié, de même valeur. Depuis le XVIIe siècle, la blique. La reconnaissance d’utilité publi­ tenue exemplaire où les mains se joignent valeur relative des notes est internatio­ que n’est accordée par l’Administration fraternellement. Tous ces jeunes ou an­ nale. La culture musicale est à la fois un que moyennant un contrôle sur les ob­ ciens se retrouvent périodiquement pour langage, une science, un art et par excel­ jectifs de l’Association et ses activités an­ répéter, et se séparent sur la dernière note lence, le langage des sentiments. Dans les térieures, elle est soumise de ce fait à un qui n’a pas toujours la hauteur de valeur écoles de musique, les ensembles d’ama­ contrôle. Elle peut recevoir des dons, des qu’ils voulaient atteindre. teurs, par l’expression, les musiciens ap­ legs et des subventions. Tous les musiciens font la société. La prennent la manière de rendre apparents Le passé fournit à une collectivité une vie de la société est exigente, car c’est les émotions, les sentiments, déterminés part de son identité, comme pour les in­ beaucoup de répétitions, avec une assi­ par la forme dans la musique mélodique, dividus. La culture s’adresse à toute acti­ duité indispensable en quelque sorte, une harmonique ou rythmique. vité humaine. La culture est action, c’est fidélité qu’il ne faut pas négliger. Le cé­ A l’orée du XXIe siècle où la transfor­ tout ce qu’un individu doit apprendre lèbre instrumentiste Maurice André, mi­ mation des sociétés humaines apparaît pour «vivre», et en ce qui nous concerne neur à l’âge de 12 ans à Alès comme son dans le temps, la musique amateur dite dans l’Association musicale. Le caractère père, formé à l’École de Musique d’Alès populaire s’inscrit en lettres majuscules de la culture est de former un ensemble dit : «11 régnait au sein de ces harmonies, dans la culture. Beethoven disait «que la lié, et sa fonction essentielle est de réunir où se côtoyaient des musiciens qui ve­ musique est une révélation plus haute une pluralité de personnes en une collec­ naient de tous milieux, une ambiance in­ que toute sagesse et que toute philoso­ tivité spécifique. Ces personnes peuvent croyable. Je conserve de cette époque un phie». communiquer entre elles, se reconnais­ souvenir fabuleux». Réné Combe

24 . JCMFN°465 août 1996 des garçons, ce qui, dienne ou irrégu­ Réparütion des personnes rénumérées enquête à présent, induit que lière. dans les secteurs artistiques amateurs majoritairement les Il était question arts sont féminins. plus haut d’aban­ 64% Chose pressentie •musique: don, ce rapport 23% par ailleurs, dans la •danse: nous apprend que •arts plastiques: % répartition sociale, 10 l’adolescence est les diplômés domi­ •théâtre: 2% souvent une étape •écriture: nent le paysage, ca­ 1% fatale où la moitié dres moyens et su­ des 18 /24 ans ces­ périeurs sont effec­ L'amateurisme etl'économie, rapproche- sent de pratiquer, tivement sur-repré­ mentque ne pouvait ignorer cette en- mais manifestent sentés, avec, se dé­ quête.Toutes activités confondues, le derrière un sincère tachant du peloton, pactole est de 7,5 milliards de Francs, regret, pour les les enseignants. hors cadeauxetdépenses engagées pour trois quart d’entre Mais il semble que les enfants de moins de 15 ans, etde 10 eux, le désir de re­ le monopole de la milliards si on y inclut photographes et prendre un jour... sensibilité tende à se vidéastes. 60000 personnes s'emploient Un jour, car après N®§ arts, partager, aussi que à former, 20 000 autres à vendre du les années-lycée, la disparité Paris/ matériel aux amateurs qui eux-mêmes les années-boulot en pratiqua province à s’atté­ fonttravailler 100000 personnes. Quant ou famille, tout nuer. Quant aux à lui, le seul enseignementde la musique semble se reporter motivations des pra­ exige 40 000 professeurs... aux années-retraite, et en amateur tiques elles-mêmes, ou juste précédem­ certaines relèvent D'une certaine manière, l'apprentissage ment. Le temps en du contexte fami­ instrumentale est la voie d'accès au cela prédomine sur liale, et d’autres monde des amateurs en général, et c'est l’argent et le céli­ sont, selon l’âge, aussi la plus précoce avec l'exercice cho­ bat, paraît-il, sied ’héxagone à l’aulne de ses prati­ liées à une recher­ ral. Car la musique maintientsa supré­ bien aux arts... Le ques amateurs: vaste enquête en­ che individuelle matie dans le domaine des loisirs cultu­ temps, le temps li­ treprise par Olivier Donnât, pour plus identitaire, ex­ rels, avec 39% des plus de 15 ans qui bre mi-Pandore, Lle Ministère de la Culture et son déparpliquant­ en parallèle font pratiquée, etsa population d'instru­ mi-Sisyphe ou voie tement des études et de la propective, qu’il est rare de se mentistes qui aurait doublé en vingt ans. royale? C’est au pour aboutir à un relevé très serré de découvrir une veine Lo piano-roi estpar excellence l'instru­ travers des interro­ nos faits et gestes, de nos passions et artistique au-delà de ment auquel nombre d'enfants doivent gations sur nos pra­ plaisirs artistiques. Car, de l’aquarelle 25 ans. En effet, la encore i'allégence, la guitare,elle,séduira tiques artistiques à l’hélicon, de l’alexandrin à l'entre­ grande majorité des plus les adolescents (masculins, qui plus que se dessine la chat, qui s’était soucié de recenser, sur amateurs en activité est) poursa «corde identitaire». Mais question du temps notre territoire, les sympathiques tribus ont débute enfant ou c'est dans le bastion des chanteurs que libre, de son amé­ s’y adonnant? adolescent : 47% nous trouverons constance, fidélité et nagement, et bien Les pratiques artistiques, depuis 25 commencent avant persévérance, en effet l'activité choraie plié à l’intérieur, ans, connaissent un essor spectacu 15 ans, trois sur dix esttraditionnellementde celle que l'on son corolaire : la quand bien même la proportion d’aban­ entre 15 et 25 ans et poursuit à tout âge. sauvegarde du don en viendrait nuancer les chiffres, moins d’un quart Parmi les enfants inscrits dans une école liant, du lien social car c’est la moitié des français qui après. Les formes de musique, seul un tiers conserveront en regard de quel­ «s’amateurisent», à un moment ou un d’engagement sont, une activité musicale postérieurementet ques mutations an­ autre de leur existence. Et, phénomène elles, très diverses, ne manifesteront pas plus de réels goûts noncées. Alors, à d’époque, aujourd’hui les jeunes sont avec des écarts mar­ pour les concerts que ceux qui n'ont pu vos pratiques ! ci­ plus nombreux que leurs aînés à prati­ qués entre activités bénéficier de cet enseignement Constat toyens amateurs. quer, dans le cadre de leur loisir, une collectives, généra­ en forme de question donc ! J.L.M. m activité créatrice quelconque: des gé­ lement hors do­ micile et à pério­ • Les amateurs. nérations nées à partir des années 70, Pratique de la musique partranche d'âge, chez 100 Français Enquête sur les on dénombre 60% d’amateurs, en acti­ dicité fixe Ont foit do lo musique (instrument ou chant) ou cours— activités vité ou non. Donc, sondages et ques­ (chant, danse, artistiques des tionnaires à l’appui, on cerne mieux qui théâtre) et celles Français. Olivier sont ces millions de «pratiquants». individuelles Donnât, Dans ce domaine, les femmes sont plus (peinture, écri­ Ministère de la présentes que leurs compagnons, en ef­ ture), établissant Culture, fet 50% d’entre elles ont une activité en cela deux département des artistique durant leur vie, contre 42% rythmes de pra­ études et de la prospective. La pour eux, l’écart se creusant chez les tique contrastés: 55-64 ar i 65 ers et phn Documentation jeunes avec 57% de filles pour 31 % quasi quoti- Source : departement des études et de la propeetnt Ministère Je la Culture française.

JCMF N°465 août 1996 ■ 25 CONCOURS D’EXCELLENCE 1997 ( dimanche 2 février) Liste des œuvres imposées

INSTRUMENTS / AUTEURS X7ÉÉMTEURS Ouvres / Piano Variations sérieuses Mendelsshon (au choix) et Bourrée fantasque Chabrier Énoch

Clavecin Les 3 mains dans Nouvelle suite de pièces de J.-Ph. Rameau Fuzeau clavecin et Hungarian Rock Gyorgy Ligeti Schott

Alto Ballade Fr. Martin Universal et Concerto H. Tomasi Leduc

Violoncelle 1èr0 Sonate en mi mineur, op. 38 Brahms Peters n°3897 A et 1ormvt de la Suite pour violoncelle seul (prélude Fantaisie) Cassado Universal Ed. n°8458

Flûte traversiere 10r et 2e mvts du Concerto en sol Mozart Leduc 1er mvt avec cadence Tassanel

Hautbois Concerto en mib majeur Mozart Billaudot

Clarinette 1ère Rapsodie (version clarinette et piano) Cl. Debussy Durand

Saxophone si* Fantasia Villa-Lobos SEMI

Saxophone mi* Lamento et rondo Sancan Durand

Cor d'Harmonie Sonate pour cor et piano Cl. Pascal Durand

Cornet a pistons Concertino P. Villette Leduc

Trompette en ut Concerto Ch. Chaynes Leduc

Trombone Mouvements J.-Michel Defaye Leduc

Tuba ténor ou Saxhorn basse sib Sonatine J. Casterede Leduc

Tuba basse Sonata Th. Beversdorf Southern Music Company

Percussions Test claire 1 J. Delecluse Leduc et Canaries, dans recueil 7 pièces pour timbales) Eliott Carter Music Publishers new York et n°lll du Conertino pour Marimba P. Creston G. Schirmer, New York

Batterie-Jazz Tétracorde dans recueil n°1 Rythmique binaire J.-Fr. Juskowiak Leduc et D. Marseille et Solo n°15 (pp.34 et 35), Méthode Agostini vol.4 Agostini Musicom

Guitare Etudes n°17, 19 et 20 dans 20 études F. Sor Ségovia/transat. etSegovia A. Roussel Durand

Mandole-Mandoune Ochiana H. Konietzny Zimmermann

Tambour Bagatelle (p. 25, Le tambour en fête) Ph. Vignon Ph. Vignon Marche-Tambour (4e groupe, pp. 10 à 12, Trémine R. Martin N.ep. du tambour, T. 2)

Clairon Clairas n°1 A. Souplet Souplet

Clairon basse Clairobas n°1 A. Souplet Souplet

Trompette en mib Carré d'as n°1 A. Souplet Souplet

Cor en mib Paris (extrait de 15 solos) A. Trémine Trémine

Trompette basse Trombas n°1 A. Souplet Souplet Pour tous les instruments ne figurant pas sur cette liste, renseignements complémentaires au bureau de la CM F 1 La prochaine session du Concours d'Excellence aura lieu le dimanche 2 février 1997. I

26 ■ JCMF N°465 août 1996 la respiration abdominale, le méca­ nisme vibratoire des cordes vocales, et vocal les mécanismes des divers registres. À nous de ne pas aller contre nature en gardant présent à l’esprit que l’habi­ tude, en la matière, ne fait pas force de loi: le stress, les crispations diverses, notre vie sédentaire ne prédisposent pas Le ciaœt choral... à une maîtrise corporelle et respiratoire dans le sens de l’efficacité. S’entrainer la voix consiste à se réapproprier un geste fonctionnel, au point qu’il redevienne spontané. Dans le cas qui nous concerne, à sa­ voir la pratique vocale collective, nous n a tendance à imaginer qu’il y C’est alors qu’on réalise que la maî­ exploitons ces connaissances pour éla­ a deux sortes de voix: celle du trise d’éléments de technique vocale et borer une pédagogie, c’est à dire un soliste ou du chanteur d’opéra de solfège simplifierait bien les choses. processus de transmission du savoir ou Olonguement développée par des vocaLa ­question se pose de la forme que de l’aptitude technique, qui soit de qua­ lises sans cesse répétées, par une tech­ doit prendre ce travail; un simple mo­ tre ordres: nique de souffle complexe éprouvée ment d’échauffement vocal et quelques •chaque exercice corporel ou vocal selon une discipline d’ascète, sous la rudiments de lecture au coup par coup proposé doit induire un geste efficace férule d’un «Maître de Musique», ou sont-ils suffisants? Le chef de chœur de façon immédiate, sans usage de la au mieux pendant de longues années, possède-t-il les éléments de base pour directive, sans mobilisation du mental dans un conservatoire; et puis les autres conduire un véritable cursus de culture qui doit s’appliquer à la seule concep­ voix, parfois providentiellement belles vocale, surtout étant donné le niveau tion du message musical; et sonores, mais le plus généralement des œuvres montées ? Cet apprentis­ •chaque exercice doit envisager une quelconques. On reste alors sur cette sage n’aurait-il pas dû être mené en seule difficulté motrice à la fois; idée que l’apprentissage technique ne amont, au fur et à mesure de la maî­ •l’exercice doit être assez concret changera pas ce que la nature a fait ap­ trise d’un répertoire abordé de façon pour être reproductible à long terme, paremment ainsi. On se trouve toutes construite et progressive ? indépendamment de la caractérisation sortes d’alibi: après tout, on chante es­ Il est vrai que, d’ordres en contre-or­ sensorielle ou imaginaire de l’individu sentiellement pour se faire plaisir, pas dres, les critères sur lesquels s’élabore chanteur; pour entrer à la Scala, et puis on n’est une approche saine du travail vocal ne •enfin, l’exercice peut être exécuta­ qu’un simple amateur, on chante en sont pas toujours évidents: de nombreu­ ble collectivement dans la mesure où toute modestie un répertoire simple... ses théories très empiriques, et souvent la relation de cause à effet est suffisam­ Simple ou pas, toute pièce chorale contradictoires sont véhiculées. Mais, ment cernée et n’exige plus le contrôle comme n’importe quelle musique, mé­ de même que la médecine sportive n’a du son individuel. rite d’être correctement servie, j’en pas modifié le sens profond de l’enga­ On définit ainsi ce que l’on appelle veux pour preuve le fait que le plaisir gement sportif, tout en rationalisant la la culture vocale collective où l’objec­ que l’on éprouve en chantant est préci­ vie du sportif et son entraînement, de tif à atteindre, à savoir l’interprétation sément à la hauteur de la qualité d’exé­ même la phoniatrie, l’acoustique ou la avec tel ou tel timbre, dans telle ou telle cution, de la profondeur de l’intei phonétique modernes éclairent suffi­ nuance d’un motif musical, n’est pas tation, oserait-on dire de l’effort con­ samment de contextes organique et confondu avec le processus technique senti. De plus, au fur et à mesure des physique de notre geste vocal pour que qui le rend tangible au-delà de l’écri­ années, avec une perception musicale l’on puisse, à présent, formaliser une ture ou du concept mental. qui s’affine, avec l’assurance, on as­ méthodologie propre à cette discipline, Chefs de chœurs et choristes doivent pire à des œuvres plus importantes du sans mettre en cause la nature même faire le choix de s’investir dans une répertoire, notamment classique. Là, de l’acte musical amateur. analyse réfléchie de leur pratique, ef­ comme je le dis souvent, la partition On peut préciser les éléments con­ fectuer un entraînement parfois exi­ est la même que l’on soit amateur ou crets du fonctionnement de la voix et, geant, comme toute activité physique, professionnel, avec ses difficultés vo­ à défaut de se situer sur le plan esthéti­ accepter de remettre en cause certai­ cales, ses exigences de style, de nuan­ que, éviter bien des erreurs grossières nes idées reçues pour rendre cet en ces, de précision rythmique. d’ordre technique, parfois fatales. On traînement cohérent et efficace. Sur­ On sent bien que les mots-clés sont peut déduire un processus d’apprentis­ tout, il convient de ne plus entériner la alors travail, assiduité, persévérance. sage et de développement vocal, le pro­ routine par ce faux alibi du manque de Mais combien parfois cette assiduité ou cessus d’appropriation d’un schéma temps. Car quoi que nous fassions, ose­ cette persévérance ressemblent à de corporel, respiratoire, articulatoire, pro­ rais-je dire de jour comme de nuit, l’im­ l’acharnement, et comme le travail pre à l’émission en souplesse d’une portant n’est pas d'avoir du temps, mais prend l’allure d’un rabachâge à long voix timbrée qui porte loin et surtout d’en prendre! terme qui le vide de toute substance capable de nuances bien maîtrisée. On musicale! connaît avec certitude les modalités de Cécile Fournier

JCMF N°465 AOÛT 1996 ■ 27 CONCOURS, EXAMENS 1997 Première Fan.Far.Fox. Philibert/Trémlne Besson

Deuxième Avec éclat BATTERIE-FANFARE Souplet Combre 1 CMF-UFF Troisième L'Ardusson Fayeulle Philippo/Combre

FORMATION A FORMATION D Tambours, clairons, clairons basses, Clairons, cors, percussions contrebasses, percussions

DIVISION ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR DIVISION ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR

Première Montfaucon Poirrier Combre Honneur Francesca Randouyer Champel/Inter-Music

Deuxième Cow bells Léon Billaudot Excellence Francesca Randouyer Champel/Inter-Music

Troisième Échos de la Loue Poirrier Phillipo/Combre Supérieure B and B Hauquier Billaudot

Première Les trèfles d’or Poim'er Combre FORMATION E

Deuxième Major Klnd Trémine Champel/Inter-Music Clairons, clairons à pistons, bugles, clairons basses contrebasses, percussions

Troisième Le petit gymnaste Gaudon Margueritat DIVISION ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR

FORMATION B Honneur HeylJoe Vignon Ph. Vignon Trompettes de cavalerie, trompettes basses, contrebasses, cors, trompettes-cors, percussions Excellence HeylJoe Vignon Ph. Vignon

DIVISION ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR Supérieure Cortège de la Reine Randouyer Champel/Inter-Music Poucette

Honneur Saint-Georges Fayeulle Combre Première Marche des bugles Vignon Ph. Vignon

Excellence Nostalgie Merle Billaudot Deuxième Quand même Trémine Naudin/Inter-Music

Supérieure Alcha Gossez Champel/Inter-Music Troisième La culotte à l'envers Gadenne Champel/Inter-Music

Première Chiquito Moisseron Moisseron FORMATION F

Deuxième Eurovision fanfare Souplet Martin à la demande

Troisième Paris-fanfares Gaudon Margueritat FORMATION G Batterie-fanfare de la Formation A FORMATION C avec harmonie ou fanfare Clairons, trompettes de cavalerie, cors trompettes basses, contrebasses, percussions DIVISION ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR

Supérieure Dlxle swing BeckCh. R. Martin DIVISION ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR

Première Showy Philibert/Trémine Honneur Cran de sûreté Steckar Corélia Lafitan

Excellence Darkness- Bernai Corélia Deuxième Marchlng thro' Georgia Miller Europa/Besson

Supérieure Spleen Renaud Corélia Troisième Go majorettes Delguidice Delguidice

28 ■ JCMF N°465 août 1996 FORMATION H Clairon Batterie-fanfare de Formation C avec harmonie ou fanfare NIVEAU ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR

DIVISION ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR Débutant Ronbas Souplet Souplet

Honneur Classlc Suite n°1.3.6. Dondeyne Préparatoire Baspro Souplet Souplet

Excellence Classlc Suite n°1.3.6. Dondeyne Élémentaire Bananas Souplet Souplet

Supérieure Boléro militaire Devogel R. Martin Brevet Aspic Souplet Souplet

Première Rythmus Goute/Devo R. Martin Moyen Quelle classe Souplet Souplet

Deuxième Panorama Beck A. Lafitan Supérieur Casino Souplet Souplet

Troisième Le Mont Cassln Besson/Delbecq R. Martin

INSTRUMENTS Clairon basse D'ORDONNANCE

Trompette en mib NIVEAU ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR

Débutant Ronbas Souplet Souplet NIVEAU ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR

Débutant As-trac Souplet Souplet Préparatoire Baspro Souplet Souplet

Préparatoire Miroir Aboucaya Forêt de Élémentaire Bananas Souplet Souplet Retz/Billaudot

Élémentaire Atlas Souplet Souplet Brevet Basilaire Souplet Souplet

Brevet Cascade Trémlne Forêt de Moyen Baston Souplet Souplet Retz/Billaudot

Moyen Aspre Souplet Souplet Supérieur Cabas Souplet Souplet

Supérieur Issy-les-Moulineaux Trémine R. Martin (extrait des 15 sclos)

Trompette basæ Ccr en mib

ÉDITEUR I — NIVEAU ŒUVRE AUTEUR NIVEAU ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR

Débutant Babasse Souplet Souplet Débutant Je débute Lecarlem R. Martin

Préparatoire Prébas Souplet Souplet Préparatoire Ma deuxième année Lecarlem R. Martin

Élémentaire Bassette Souplet Souplet Élémentaire Cor sage Aboucaya Forêt de Retz/Billaudot

Brevet Basane Souplet Souplet Brevet Deux pièces récréatives A) bot Billaudot

Moyen Basterne Souplet Souplet Moyen Tendresse Telman Forêt de Retz/Billaudo

Supérieur Bastringue Souplet Souplet Supérieur Coralle Coutanson Coutanson

JCMF N°465 août 1996 . 29 Tambour NOTATION ET ATTRIBUTION DES PRIX AUX SOCIÉTÉS 1997 Pour toutes les formations de batterie-fanfare NIVEAU ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR (A, B, C, D, E, F, G, H) Débutant Solfège Rythmique Trémine R. Martin Tambour 1er Cahier N914-19-27 Marche pour Tambour Trémine R. Martin 1er groupe, pp. 5 et 6 dans N.E.P Tambour, tome 2. Formations A,C,D,E,G,H - 102 à 120 points : 1" Prix ascendant Préparatoire Solfège Rythmique Trémine R. Martin - 90 à 101 points : 1CT Prix Tambour 1er Cahier Morceau imposé : 50 points - 72 à 89 points : 2e Prix N916-18-26 Morceau au choix : 40 points - 60 à 71 points : 3e Prix Marche pour Tambour Trémine R. Martin 2e groupe, pp. 7 et 8 une sonnerie et Aux Morts Seul le 1er Prix ascendant permet d’ac­ dans N.E.P Tambour, tome 2. (A, C, D, E, G, H) 20 points céder à la division supérieure, quelle que Elémentaire Marches Symétriques Coutanson Coulanson/CMF +la Marseillaise pour E,G,H soit la section dans laquelle était classée (version normale) la formation. Le 1er Prix permet de pas­ Marche tambours : 10 points Marche pour tambour, pas Trémine R. Martin ser de la 2e à la l4" section, mais ne per­ accéléré, 16re et 2e marche Total 120 points du 3e groupe, pp. 8 et 9 dans met pas d’accéder immédiatement à la N.E.P du Tambour, tome 2. division supérieure. Les 2e et 3e Prix sont Brevet Les Indépendants (11) Vignon Ph. Vignon Formation B (cavalerie) des récompenses qui ne modifient pas le p. 9 dans Tambour en fête classement de la formation. 11 n’est at­ Marche pour Tambour, Trémine R. Martin Morceau imposé : 50 points tribué aucun prix lorsque la formation a 3e groupe, pp. 8 et 9 dans Morceau au choix : 40 points obtenu moins de 60 points. Dans ce cas, N.E.P. du Tambour, tome 2. Sonnerie de cavalerie et Aux la formation perd le bénéfice de son clas­ Moyen Joyeux réveil Trémine R. Martin. Marche pour Tambour Trémine R. Martin Morts : 20 points sement et doit se faire reclasser. 4e groupe, p. 10 dans N.E.P. Marche tambours : 10 points Pour la Division Honneur, les prix sont du Tambour, tome 2. attribués comme suit, selon la note gé­ Supérieure Rigodon, p. 27 vol.lll dans Le Raynaud R. Martin Total 120 points nérale de : Tambour d’ordonnance de R. - 111 à 120 points : Gd Prix d’Honneur Goûte. Formation F (Vénerie) Marche pour Tambour Trémine R. Martin - 101 à 110 points : Prix d’Honneur 4e groupe, pp. 10 et 11 dans - 90 à 100 points : Maintien en Division Morceau imposé : 50 points N.E.P. du Tambour, tome 2. d’Honneur Morceau au choix : 40 points La formation qui n’obtient pas la note Morceau de vénerie:30 points moyenne de 90 points perd son classe­ Total 120 points ment et doit se faire reclasser. EXAMENS BATTERIES-FANFARES Pour les batteries-fanfares, l’épreuve de sonnerie est obligatoire. Les son­ ■Formation musicale : neries réglementaires du Guide pratique du fanfariste sont seules vala­ Notation Lecture rythmique : sur un son unique, pour tous bles dans nos concours. Le guide pratique dufanfariste, Ed. R. Deslauriers, (tambour, clairon, trompette, cor) 15 40 rue des Frères Bolifraud, 91730 Chamarande. LeeJure_chantée : sur les notes de l’instrument En plus du morceau imposé et du morceau au choix, les Batteries-Fanfa­ pratiqué (même lecture pour clairon et tambour) 15 res auront à exécuter 1 sonnerie réglementaire parmi les sonneries sui­ Lecture de notes : sur les notes de l’instrument vantes : Le garde à vous, l’Ouverture du ban, le Rappel de piedferme. Au pratiqué (tambour et clairon même épreuve, drapeau, Aux champs ; et la sonnerie Aux Morts obligatoirement. trompette et cor même épreuve) 10 Formation B : Fanfare de trompettes. En plus du morceau impos : et du Ihéorie : questions suivant les différents degrés de renseignement du morceau au choix, ces formations devront exécuter, à la demande du jury, tambour, du clairon, de la trompette, et du cor, qui sera défini en fonction Guide pratique du Fanfariste, du guide C.M.F. 10 1 sonnerie réglementaire de Cavalerie, voir Dictée : sur l’instrument, clairon, trompette, tambour 10 pp. 10, 11 et 13 et Aux Morts Formation F : Fanfares de trompes. En plus du morceau imposé et du 60 morceau au choix, ces formations devront exécuter à la demande du jury, ■Epreuve instrumentale : 2 sonneries réglementaires de vénerie correspondant à leur classement. Notation Voir Recueil pratique du Sonneur de A. Devert, aux Ed. A. Leduc. débutant à supérieur Formation E : La Marseillaise, arrangement Batterie-fanfare de A. Sonnerie : 2 Lecture à vue : 16 mesures avec l’instrument Trémine, Ed. Champel, et pour les formations G et H, la Marseillaise, 1/ tambour arrangement de P. Dupont, Ed. R. Martin. 2/ clairon - clairon basse Pour toutes les formations : 3/ trompette }3 L’exécution d’une marche tambour est obligatoire, les sociétés pourront 4/ cor - trompette basse choisir dans la liste suivante : Morceauimposé. 15 - Marches réglementaires N.E.P. du Tambour de A. Trémine, tome 2, pp. 8 et 9, Ed. R. Martin ; 20 - Marches fédérales dauphinoises de R. Peyré, chez l’auteur, 53 chemin Les degrés sont les suivants : débutant, préparatoire, élémentaire, bre­ du Bruchet, «les Peupliers», 69120 Lentilly ; vet, moyen, supérieur et excellence. Les instrumentistes (tambour, clairon, trompette, cor) qui le désirent pour­ - Marche de la Garde Républicaine 6e, 7e, 8e, 9e et 10e marches N.E.P. du ront suivre le cycle normal des études de Formation musicale complète Tambour, tome 2, pp.l 1 et 12, Ed. R. Martin ; imposée par la C.M.F. du niveau débutant 1 au niveau supérieur. - Marches festives de Ph. Vignon, p.4 et 5 du Tambour en fête. Ed. Ph. La formation musicale est unique pour tous les instruments de B.F., se Vignon. référer au manuel Le Clairon c 'est sympa /, Ed. G. Besson, 03301 Cusset. Les sociétés devront présenter au jury la partition des marches choisies.

30 ■ JCMF N°465 août 1996 chos/Musique ... Echos/Musique ... Echos/Musique ... Echos/Musique

1857, Clovis et Clotilde de G. Bizet. Stages Festivals ADAM A, Conseil général de l'Aisne, 02013 Laon cedex, tél.: 23 24 60 09

■ Le 8e Festival de musique française ■ Deux manifestations exceptionnel­ ■ L'ARIAM Ile-de-France propose dé­ de Laon qui a pour vocation de favo­ les à Saint-Jean de Luz et en Côte but septembre son 9e Programme ré­ riser le patrimoine musical de la fin Basque en septembre avec Ie36e an­ gional de formation permanente qui du XVIII0 siècle à 1950 se déroulera niversaire du Festival Musique en Côte s'adresse aux directeurs et profes­ du 21 septembre au 13 octobre. Cette basque du 1er au 26/09, qui rend hom­ seurs des écoles de musique et de année le festival aura pour thème mage cette année à Manuel de Falla danse et aux musiciens et danseurs «Parcours d'une fin de siècle de De­ avec «Dans les jardins d'Espagne»; et intervant en milieu scolaire, soit 77 bussy à Fauré : 1862 - 1924». l'Académie internationale de musique stages et formations et 5 préparations Grands rendez-vous : le 21/09 avec Maurice Ravel du 2 au 18/09 qui as­ au D.E. dans les disciplines suivan­ l'Orchestre national de Lyon, direction sure des cours supérieurs publics d'in­ tes: contrebasse, cor, saxophone, E. Krivine pour La Mer, Trois esquis­ terprétation destinés aux jeunes mu­ trombone, direction d'ensembles ses symphoniques de Cl. Debussy et siciens de haut niveau. d'instruments à vent. Shéhérazade et Pavane pour une in­ Musique en Côte basque, B.P. 212, 64502 Le programme régional de formation fante défunte de M. Ravel; le 27/09 St Jean de Luz, tél.: 59 51 19 95 et permanente musique et danse disponible avec l'Orchestre de Picardie, J.-VL. Académie internationale de musique Maurice dans les écoles de musique et de danse, la Pennetier, direction L. Langrée avec Ravel, B.P. 251, 64502 St Jean de Luz DRAC Ile de France, les ADIAM, à l'ARIAL C. Saint-Saëns, G. Fauré, A. Roussel cedex, tél.: 59 47 13 33. Ile de France, 9 rue La Bruyère, 75009 Paris, et M. Ravel. tél.: (16-1) 42 85 45 42. 8° Festival de musique française de Laon: office du tourisme de Laon, tél. : 23 20 87 □ 10e édition de l'Atelier choral en 50 et 3615/3616 arts. a En 1995, en périphérie de la Val d'Oise pour un répertoire original programmation officielle du Fes­ avec accompagnement au piano et la ■ Pendant 3 jours du 26 au 28 sep­ tival de musique de Besançon, participation de solistes profession­ tembre, 3 000 bistrots se mobilisent était apparu Festival en Harmo­ nels, direction Stéphane Caillat. 80 pour faire la fête. Cette année 7 villes nies à l'initiative de la ville de choristes enthousiastes ont été sélec­ participent à Besançon et la Fédération des tionnés sur dossier pour participer les cette opéra­ sociétés musicales de Franche- 6 et 11 octobre et le 19 novembre à tion: Bor­ Comté. Pour ce «Off 96», une cet atelier. Au programme: Schubert, deaux, Lille, collaboration importante et nou­ Brahms et Liszt. Lyon, Mont­ velle avec le festival, pour une ADIAM 95, Conseil général du Val d'Oise, 2 pellier, Nan­ véritable programmation paral­ Le Campus, 95032 Cergy Pontoise cedex, tes, Paris, lèle avec un rendez-vous: le tél.: (16-1) 34 25 30 67. Reims, Stras- Iseptembre avec l'Orchestre ré­ bourg et gional d'harmonie junior de la a NOVOCOM organise dans le cadre Toulouse. F.S.M. (concert de fin de stage de son activité de formation aux mé­ Une occa­ par les meilleures jeunes musi­ tiers de la musique et du spectacle sion pour les ciens des sociétés) dans des vivant un stage de formation profes­ artistes ama­ œuvres de Del Borgo, Nestico, sionnelle «Jeux Lyriques» ouvert à de teurs ou pro­ Nelhybel, Reed et Bernstein; et jeunes chanteurs âgés de moins de fessionnels le 22/09, un concert avec le 35 ans de niveau de fin d'études des de participer à une ambiance de fête. Jeune orchestre d'harmonie et conservatoires français et européens Prismalion, Bistrots en Fête, service le jeune orchestre symphonique et possédant de très bonnes connais­ animation, 6 bld Montmartre 75009 du C.N.R. de Besançon dans des sances en solfège. Début de la for­ Paris, tél.: (16-1) 48 00 99 95, 48 œuvres de I. Gotkovsky, mation en novembre 96 sous la di­ 00 97 32, fax.: 48 00 94 55. Guilmant, Ravel, Haydn, Rach- rection de Véronique Valray et J. -Ph. maninov. Marlière. ■ Soissons fêtera les 10, 13 et 14 49e Festival de Besançon,, septembre Novocom 27 bis, rue du Sergent Godefroy, septembre le 1500e anniversaire du 96, tél.: SI 80 73 26, minitel 3614 93107 Montreuil sous bois cedex, tél.: (16- 1) 42 87 97 77. Baptême de Clovis en musique, avec code FCTEL tapez MUSI. trois concerts consacrés totalement à la conversion et le baptême de Clo­ vis aux XVIIIe et XIXe siècles : Créa­ □ L'Ensemble orchestral de Mantes tion moderne de l'Oratorio La la Ville organise tous les deux ans un Conversione di Clodoveo, ré di Fran­ festival de musique entièrement con­ cia d'A. Caldara; la Messe dite de Clo- sacré aux instruments à vent, visd'après le chant grégorien à 4 voix Ventissimo. Prochaine édition de ce avec accompagnement d'orgue de Ch. festival du 8 au 11 mai 1997 à Man- □ L'O.S.T. (Orchestre symphonique Gounod; Cantate du prix de Rome tes-la-Ville. de Tours) nouveau est arrivé, après

JCMF N°465 août 1996 ■ 31 ... Echos/Musique ... Echos/Musique ... Echos/Musique ... Echos/Musiq :

un an de direction avec J.-Yves chain. Il s'adresse aux catégories Ex­ Ossonce: élargissement de son réper­ cellence, 1èro, 2° et 3° ainsi qu'aux for­ toire, collaboration avec les chorales Concours mations Brass band. Inscriptions jus­ tourangelles ou le Centre dramatique qu'au 31 octobre 1996. régional de Tours. Pour son premier Flicorno d'Oro, via concordia 25, C.P. 70, concert (24/11) de la saison, l'O.S.T. ■ Wattrelos organise son 5e Concours Italie, 38066 Riva del Garda invite Gérard Caussé, altiste, pour le de Jeunes Interprètes consacré aux P^ViSHii Concerto pour alto 6e Bartok. instruments à vents et percussions les O.S.T., 34 rue de la Scellerie, 37000 Tours, 7 et 8 décembre prochains. 2 catégo­ téi: 47 64 81 92, fax.: 47 65 97 75. ries: de 14 à 19 ans et - de 14 ans, osep.pe finales publiques le 8 décembre. Livres Direction de l'Action culturelle. Hôtel de Ville, ■ L'Ensemble instrumental en verres 59393 Wattrelos cedex, téi: 20 81 64 81 et cristal, Transparences, présente ■ Au fond du temps est une méthode par la variété de ses timbres et l'am­ de batterie qui présente les principes pleur de ses tessitures un travail fort d'une séquence rythmique : sa durée, intéressant de recherche à partir d'ins- Nouvelles ses manipulations et ses superposi­ tions illustrés par des exercices de truments originaux comme le du Monde Glassharmonicas, le Séraphin, styles. Six morceaux ont été spécia­ l'Euphone, les cloches en cristal... lement composés et orchestrés par J.- Luc Dayan et J.-Michel Bernard. Transparences/Musiverre, 64 rue Condorcet ■ Copenhaque (Danemark) accueille Paris, 75009, téi: (16-1) 42 85 20 28. Au fond du temps «Manipulations son 5e Festival international pour rythmiques» de J.-Luc Dayan, Éd. Salabert. chœus du 14 au 29 juillet 1997. Les Éditions Salabert élargissent le Copenhagen Choir Festival, Gl. Kongevej 1, répertoire de la guitare en proposant ■ Le Grand théâtre de Limoges pro­ 1610 Copenhagen V. Danemark, téi: 33 25 deux recueils réunissant quelques pose pour la saison lyrique 96-97: 3 74 00. Inscriptions jusqu'au 1/11/96 belles pages de la musique baroque: opéras, 4 opérettes et 1 ballet. Coup La Guitare baroque, vol. 1 et 2 (EAS d'envoi le 25 octobre avec Manon ■ La Fédération canadienne des pro­ 19389, EAS 19390). Lescaut de Puccini, direction musicale fesseurs de musique (FCAPM) nous Guy Fondette et mise en scène Pierre prie d'annoncer son congrès 1997 qui ■ Les Ed. Barenreiter proposent dans Fleta. Manon Lescaut, Carmela se déroulera du 7 au 13 juillet à Mon­ une édition pratique la réédition du Appolonio, le Chevalier des Grieux, tréal. Il s'adresse plus spécifiquement Clavier bien tempéré II de Bach. Paru­ ignacio Encinas avec l'Orchestre et le aux professeurs de piano et de chant. tion aussi de deux nouvelles séries «a chœur du Grand théâtre de Limoges. Congrès 1997 convention, Hélène Lemoine, due» et «a tre» comportant de la Grand Théâtre de Limoges, 3615 code 4584 Hingston Ave. Montreal, Quebec, H4A THEA, renseignements 3615 code FOLIZ. 2K1, té!;: (514) 449 0486. musique facile à interpréter pour deux ou trois instruments identiques ... ■ Du 19 au 25 mai 1997 se dérou­ S ■ L'Harmonie municipale de Vendôme lera le 1er Concours international Bach- Abel pour viole de gambe à Kôthen/ organise une soirée entièrement con­ sacrée à la Musique principale des Anhalt (Allemagne) qui s'y déroulera Equipages de la Flotte de Brest, di­ tous les 3 ans. Rencontres rection Claude Kesmaecker, le 2 no­ Sekretariat des Wettbewerbes Musikschule «Johann Sébastian Bach», Schlossplatz 4, vembre au Palais des fêtes de Ven­ 06366 Kôthen, (Allemagne), téi: 03496/ ■ Les 16 et 17 septembre, le40eCon­ dôme. Au programme Tchaikowski, 213005. grès de la Confédération internatio­ Rimsky Korsakov, J. Williams, M. nale des sociétés d'auteurs et com­ Fontana et A. Reed. ■ Du 15 au 22 juin 1997 se tiendra positeurs (CISAC) se réunira à Paris Harmonie municipale, cour du Cloître de au Teatro municipale Valli de Reggio sous le thème général «l'Auteur et les l'Abbaye à Vendôme, téi: 54 77 25 87. Emilia (Italie), la 4e édition du Concours conditions de la création en cette fin international pour quatuor à cordes du XX0 siècle». Réflexions sur les «Premio Paolo Borciani». Le pro­ points suivants : l'auteur dans la so­ ■ Dans le cadre de l'Estivade à Di­ gramme musical prévoit deux mor­ ciété; la création et l'exploitation des jon, et les Cuivres en Folie, Thierry ceaux imposés dont un commissionné œuvres dans la société de l'informa­ Caens et les vingt cuivres et percus­ par Luciano Berio pour le concours. tion : défis et perspectives de la ges­ sion du CNR de Dijon ont proposé un Premio Paolo Borciani, Teatro municipale tion collective. bouquet explosif de grands classiques, Valli, Piazza Martiri del 7 Luglio, 42100 Cisac 96, 8 rue Fallempin, 75015 Paris, téi: musiques de film et d'humour les 11 Reggio Emilia, Italie, téi: 522 458811. (16-1) 45 78 36 00. et 12 juillet derniers Cour de Flore. Un vaste programme allant de ■ Riva del Garda accueille le 4° Con­ ■ A l'initiative d'Hervé Brisse, tuba Beethoven à Verdi en passant par cours international de musique solo de l'Orchestre national de Lille, Gabrieli, Debussy Cesti, Purcell. Flicorno d'Oro du 22 au 26 mars pro- professeur au CNSM de Pais et mem-

32 > JCMF N°465 août 1996 Echos/Musique ... Echos/Musïque ... Echos/Musique ... Echos/Musique

bre du quintette Magnifies, et en collaboration avec Do­ maine Musiques Région Nord/Pas de Calais, les Rencon­ tres internationales des cuivres à Lille sont en préparation pour avril 1997 du 16 au 20. Autour d'Hervé Brisse un collège constitué d'artistes de renommée internationale s'est constitué pour l'élaboration de cet évènement, ci­ tons: Clément Garrec et Guy Touvron (trompette), André Cazalet et Michel Garcin-Marrou (cor), Michel Becquet et Gilles Millière (trombone), Yves Bauer et rédéric Potier (trombone basse), Gérard Buquet et Fernand Lelong (tuba). FLICORNO D’ORO Rencontres internationales des cuivres, Domaine Musiques, 2 rue des Buisses, 59800 Lille, té!.: 20 55 01 58 4e Concours International de Musique

Riva del Garda, 22 - 26 mars 1997

Le Concours s’articule comme suit: EXCELLENCE le CATEGORIE Disques 2e CATEGORIE 3e CATEGORIE BRASS BAND ■ CDKit propose une formule intéressante pour faire un cd sur mesure de votre choix à partir de deux catalogues Prix pour un montant global de Lit 32.000.000 en instruments, partitions et materiel musical de titres musicaux disponibles dans le domaine de la chan­ sons françaises et celui du jazz. Delai d’inscription: 31 octobre 1996 Catalogue sur demande CD KIT service Commandes, B. P. 84, 92216 Saint-Claoud cedex, tél./fax: (16-1) 41 12 04 44. Renseignements et avis de concours:

■ Guy Touvron, concertiste, trompettiste international, FLICORNO D’ORO pour le cd Verdissimo n'a pas hésité à prendre son cornet Concours International de Musique à pistons afin de rester fidèle à l'esprit de l'œuvre de Jo­ Via Concordia, 25 - 38066 RIVA DEL GARDA (TN) -1 seph Jean-Baptiste Laurent Arban qui a promu cet instru­ tel. +39/464/554073 - Fax +39/464/520900 ment durant des années de sa vie. Guy Touvron inter­ prète ici les célèbres mélodies «arranger» par le maître en la matière, au goût du jour de ces années déjà folles. Le Multipliant programme réunit sur ce disque six arrangements réalisés les expérien­ par Arban à partir d'opéras de Verdi -qui s'échelonne sur ces et ren­ une longue période- pour cornet et piano. Les mélodies du contres sur cornet sont accompagnées de variations brillantes au piano tous les ter­ jouées par Nelly Cottin. rains, propo- Verdissimo, Jean-Baptiste Arban - Guy Touvron, Ligia digital, Lidi sant une 0105040 - 96, distibution Chamade musique au carrefour de plusieurs CH. B styles, inso­ lite, entre la musique de jazz et la musique classique, François Bras3 Trio pl,ol°Philippe Lcv>-s«ab Thuillier forme son Brass Trio à la sortie de son premier disque Hommage. Entouré de Daniel asimir (trombone) et de Serge Adam (trompette) , il propose un trio original . Musique folle­ ment libre, joyeuse, contemporaine, inspirée, dangereuse et surtout improvisée, ce Brass Trio est aux nouvelles tendances du Jazz Européen: une séduisante musique de chambre sans étiquettes ! Brass Trio, Jazz Much ! J. Perrier, 70 rue Amelot, 75011 Paris, tél.: (16-1) 48 06 27 03, fax.: 48 06 10 17

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©HARMONIES La discothèque d'or de Francis Pieters

® CANT1UM WINDS : Direction: Depuis plus d’un siècle et demi le d’une trentaine de musiciens profes­ Brendon Le Page. Œuvres de Hans mouvement des brass bands a mobi­ sionnels en provenance du sud-est de Gai, Gustav Holst, Percy Whitloch, lisé des milliers de musiciens ama­ l’Angleterre, et dont la plupart Walter Hartley, Ralph Vaughan teurs et les concours régionaux et enseignent à la Kent School of Music Williams et Malcolm Arnold. nationaux sont presqu’aussi populai­ et sont diplômés des grandes écoles Références: MCPS CSCD102. À res que la compétition de football! de musique de Londres. Le chef d’or­ commander à l'adresse suivante: Brendon Par contre, tous les orchestres mili­ chestre Brendon Le Page a sélec­ Le Page, Wayfaring, 8 Smithers Lane, Haie taires (à quelques exceptions près) tionné un répertoire du vingtième siè­ Street, East Peckham, Tonbridge TN 12 ont toujours été des orchestres d’har­ cle avec une nette préférence pour le 5HT Grande-Bretagne. monie. Durant de nombreuses décen­ répertoire anglais. nies les élèves des classes des bois Le compositeur autrichien Hans et d’instruments à anche des écoles Gâl, né à Brünn - actuellement Brno de musique et des conservatoires (et non à Vienne comme indique le n’avaient guère l’occasion de se join­ livret) en 1890 et décédé à Edim­ dre à un ensemble ou orchestre d’ins­ bourg en 1987, nous a laissé i 10 truments à vent. Voilà que depuis œuvres publiées parmi lesquelles presque vingt ans tout a changé et quatre opéras, quatre symphonies et ceci, en grande partie, grâce au tra­ beaucoup d’œuvres instrumentales. vail de pionnier du Royal Northern Il enseigne à l’Université de Vienne College of Music (Le Conservatoire de 1919 à 1928. Devenu directeur du Supérieur de Manchester) et son Conservatoire de Mainz en Allema­ département d’instruments à vent, gne en 1929, il se voit contraint de sous la dynamique direction de rentrer à Vienne sous la pression na­ Timothy Reynish. La Grande-Breta­ zie. Après l’annexion de l’Autriche gne a pris modèle sur les États-Unis par l’Allemagne en 1938, il s’exile d’Amérique et a développé une cul­ en Grande-Bretagne où il devient ture du «wind ensemble» (l’ensem­ professeur à l’Université d’Edim­ ble d’instruments à vent ou le petit bourg (1946-65). Le Diverlimento Nous savons tous que la Grande- orchestre d’harmonie). La majorité opus 22, une suite en cinq mouve­ Bretagne a toujours été le royaume de ces ensembles existent au sein ments dont YIntrata et la Cavatina du «brass band» (l’orchestre à vent d’un conservatoire ce qui explique ont été enregistrées, a été écrit en composé de 27 cuivres où les sax­ leur niveau plutôt élevé. L’ensemble 1924 pour flûte, hautbois, deux cla­ horns jouent un rôle prépondérant). «Cantium Winds» est composé rinettes, trompette, deux cors et bas-

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son. Il s’agissait d’une commande que, il faut souligner la limpidité sur­ composa, en 1929, Three short pour le Festival de Musique prenante de cette version. Le Pièces (Trois Pièces brèves), sa pre­ contemporaine à Kiel en Allema­ Marching Song de Holst est, en fait, mière œuvre publiée. U Allegretto gne, organisé par l’association la deuxième partie de Two songs est dédié à Peter Bumey, chanteur à «Allgemeiner Deutscher Musikve- wilhout words (Deux chants sans la manécanterie de Rochester, le rein» dont Alban Berg, Ernst Toch paroles) écrits pour petit orchestre en Scherzo est dédié à l’organiste et et Hans Gâl faisaient partie. À pro­ 1906. On ne sait pas quand Holst lui- compositeur John Somers Cock (ac­ pos de cette œuvre, Gâl s’exprima même a écrit l’arrangement pour or­ tuellement Lord Somers), et la troi­ de la façon suivante: «Il s’agit d’un chestre d’harmonie, mais comme on sième pièce, Paean, fut écrit pour divertimento dans le sens original du y trouve les mêmes particularités que Edna May Kingdom, sa future mot; de la musique de plein air en dans l’arrangement de Bach (les par­ épouse. Brendon Le Page a écrit l’ar­ forme de sérénade, cinq mouvements ties de trombones écrites en clé d’ut rangement pour 8 instruments à vent. pleins d’humeurs différentes allant quatrième ligne), on suppose qu’il a Walter Hartley, né à Washington du lyrique au burlesque, de forme été écrit à la même époque. Pour cet en 1927, fut l’élève de Howard concise et de structure compacte pro­ enregistrement l’autographe gardé à Hanson et de Bernard Rodgers à la pre à la musique de chambre». Son la British Library a été utilisé. Dans célèbre Eastman School of Music et style est nettement influencé par cette petite pièce, Holst se libère pour devint professeur à l’Université l’Ecole moderne de Vienne, mais ce la première fois de l’influence de d’Etat de New-York à Fredonia. Son divertimento surprend par son Wagner. Concerto pour 23 instruments à vent charme discret. C’est pour le Festival de Musique en quatre mouvements est devenu un Gustav Holst (Cheltenham 1874 - contemporaine de Donaueschingen classique du genre. Il a la forme Londres 1934) n’est pas seulement en Allemagne, consacré en partie à d’une symphonie mais son style se le compositeur de la célèbre suite l’orchestre d’harmonie en 1926, que rapproche plutôt du concerto baro­ d’orchestre Les Planètes composée son directeur Paul Hindemith invite que. Il s’agit en effet d’une impor­ entre 1914 et 1916, mais il est sur­ plusieurs compositeurs tels Ernst tante œuvre de musique de chambre tout le grand ami de Vaughan Krenek, Ernst Pepping et Ernst Toch où différents solistes, et groupes de Williams qui a donné les premières à écrire des œuvres pour harmonie. solistes, jouent en contraste les uns véritables lettres de noblesse au ré­ C’est à cette occasion que Hindemith avec les autres et vis-à-vis de l’en­ pertoire original anglais pour orches­ compose Konzertmusik für semble. Les contrastes des coloris tre d’harmonie. Ses œuvres Suite Blasorchester opus 41. entre les instruments et groupes Nr 1 in Eb, opus 28a (1909), Suite , Ernst Toch, né à Vienne en 1887 d’instruments sont parfois simulta­ Nr2 in F, opus 28b et le prélude et ; et décédé à Los Angeles en 1964, nés, parfois sous forme d’antiphonie. scherzo Hammersmith, opus 52 ; compose pour le Festival de Ralph Vaughan-Williams (Down (1930) ont été longtemps les pièces Donaueschingen Spiel für Ampney, 1872 - Londres 1958) est maîtresses du répertoire et ont connu Blasorchester Opus 39. Il dédia cette certainement l’un des plus grands un grand succès aux Etats-Unis avant ; œuvre au grand chef d’orchestre al­ compositeurs britanniques du ving­ d’être découvertes dans leur pays lemand Hermann Scherchen (1891- tième siècle. Bien qu’il ait écrit plu­ d’origine. Quelques-unes de ses ] 1966) qui dirigea la première exécu­ sieurs œuvres pour orchestre à vent, œuvres pour orchestre à vent sont i tion donnée à Donaueschingen par Brendon Le Page a choisi le hélas encore inédites à ce jour. C’est la Musique du 14eRégiment d’infan­ deuxième mouvement de sa Hui­ en 1928 que Holst reçoit une corn- » terie. Comme les œuvres données à tième Symphonie en ré mineur écrite mande de l’orchestre d’harmonie • Donaueschingen furent jugées trop entre 1953 et 1955, lorsque le com­ professionnel de la Radio BBC difficiles par les critiques musicaux positeur avait dépassé le cap les qua­ «BBC Wireless M il i tary Band» ! qui se désintéressaient complètement tre-vingts ans. Cette symphonie ex­ (1927-1943), de celle commande ré- j de la musique pour orchestre à vent, plore de nouveaux coloris instrumen­ sultera Hammcrsmit'n en 1930. : elles tombèrent rapidement dans taux, comme par exemple au moyen Comme Holst n’avait plus écrit pour i l’oubli. Voici quelques années qu’el­ de l’utilisation de la percussion orchestre d’harmonie depuis plu­ les ont été redécouvertes (le concert : mélodique dans le quatrième mou- sieurs années, il décide de s’exercer intégral de Donaueschingen a été re­ I vement. Ce deuxième mouvement d’abord et c’est ainsi qu’il écrit un pris et enregistré sur CD en première : Scherzo à la Marcia est écrit pour arrangement de la Fugue à la Gigue mondiale par le Furman Civic Wind j les instruments à vent de l’orchestre de Jean-Sébastien Bach. Cette Fugue Ensemble de l’université américaine ! symphonique (quinze en tout). Mal­ en sol écrite pour orgue a été appe­ de Furham en 1990 - disque CRS gré la tonalité de ré mineur cette mu- lée ainsi à cause de son caractère fort 9051). La première et la troisième | sique exprime une vitalité et un sens rythmique. L’arrangement est écrit partie sont d’un caractère joyeux, i de l’humour remarquables. pour 17 instruments (dont plusieurs voire amusant, tandis que le très joli Sir Malcolm Arnold, né à pouvaient être dédoublés plusieurs deuxième mouvement/c/y// fut conçu Northhampton en 1921 a connu une fois - ainsi l’orchestre d’harmonie de comme interlude pastoral pour une | brillante carrière de trompettiste dans la BBC était composé de 35 musi­ musique de théâtre pour Les Bac­ : les grands orchestres symphoniques ciens) et le présent enregistrement se chantes d’Euripide. Percy Whitlock | londoniens avant de devenir l'un des limite à l’orchestration originale de (1903-1946) fut organiste auxiliaire grands compositeurs anglais contem- Holst. Mis à part la valeur histori­ à la cathédrale de Rochestcr lorsqu’il ! porains. Parmi ses œuvres pour or-

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chestre d’harmonie la Water Music, (Harmonie Municipale de Lucerne) est surtout connu pour ses oratorios opus 82 mérite une place d’honneur. de 1962 à 1988. Au Conservatoire et sa musique religieuse, bien qu’il Ecrite en 1964, à l’occasion de de Lucerne, Benz a fondé une sec­ ait écrit 230 compositions, dont des l’ouverture du Canal de Stratford, tion consacrée à la musique pour or­ œuvres de musique de chambre cette pièce n’a été redécouverte que chestre à vent qui a depuis fait école comme Dialogues pour hautbois et vingt ans plus tard par Tim Reynish dans le pays entier. L’Orchestre petit ensemble d’instruments à vent. et l’orchestre à vent du Conservatoire d’Harmonie municipal de Lucerne a Cette œuvre fut écrite en 1980 pour de Manchester. Il s’agit d’une été fondé avant 1819 et remplissait à le hautboïste Edwin Küttel (1949) brillante suite en trois mouvements l’époque la fonction de musique mi­ qui l’interprète également sur cet qui démontre la profonde connais­ litaire officielle jusqu’en 1875. En enregistrement, elle comprend trois sance de l’orchestre d’harmonie de 1870 cet orchestre reçoit les félicita­ parties: allegro moderato; tranquil- Malcolm Arnold. Voilà un disque qui tions de Richard Wagner, après une lo et allegro con spirito. Le compo­ mérite toute attention, car non seu­ sérénade d’anniversaire au compo­ siteur utilise un langage tonal; l’or­ lement il nous fait découvrir un ré­ siteur, à sa villa à Tribschen. Durant chestration d’Albert Benz pour petit pertoire intéressant, mais l’excellente ses 176 ans d’existence cette forma­ ensemble d’instruments à vent est interprétation par «Cantium Winds» tion n’a connu que sept directeurs d’une transparence rare ce qui pro­ en fait un enregistrement exemplaire. musicaux. L’Orchestre d’harmonie a duit une réplique idéale à la partie été invité à se produire au Festival mélodieuse de l’instrument solo. Yehudi Menuhin et au Festival in­ Jean Balissat (Lausanne, 1936) est ternational de Musique de Lucerne. l’un des grands compositeurs con­ © MUSIK IN LUZERN : Orchestre Franz Schaffner (1954) a pris la temporains helvétiques. Il a composé d'Harmonie de la Ville de Lucerne. relève comme directeur de l’ensem­ des œuvres orchestrales, de la musi­ Direction: Franz Schaffner. ble qui a depuis atteint de nouveaux que de chambre, des concertos, des Références: GALLO CD-885. Ce disque sommets. L’excellent livret (égale­ œuvres vocales et une dizaine peut être commandé à la Maison de ment en Français!) regorge d’infor­ d’œuvres pour orchestre à vent dont Disques VDE GALLO, 31 Rue de l'Ale à mations fort intéressantes sur l’his­ le poème symphonique Les Gursks. CH 1000 Laussanne 9 Suisse. Téléphone: toire de la musique dans le canton et Balissat a été professeur de compo­ 19 41 21 312 11 54. Fax: 19 41 21 312 de l’évolution du répertoire. sition à l’Université de Fribourg de 11 34. Le présent disque compact veut 1972 à 1983 et actuellement il en­ donner un aperçu historique du ré­ seigne la composition aux Universi­ pertoire original suisse comme il a tés de Lausanne et de Genève. De­ toujours été promu par l’Orchestre puis 1991 il est président de la Fon­ d’Harmonie de Lucerne. dation Musicale SUISA. Il dirige À tout seigneur tout honneur. L’en­ plusieurs orchestres à vent dont la registrement débute par une très belle renommée «Landwehr de Fribourg». suite d’Albert Benz, Der Landvogt C’est à l’occasion de son 175e anni­ von Greifensee (Le Gouverneur - ou versaire que l’Orchestre d’Harm Bailli - de Greifensee) datant de municipal de Lucerne lui passe coru 1971. Albert Benz, né à Marbach en mande, en 1994, d’une symphonL*. 1927 et décédé à Lucerne en 1988. La Symphonie pour orchestre d 'lu De 1977 à 1988 il fut inspecteur de monie, de forme plutôt traditionneIL, la Musique militaire suisse et direc­ fut créée la même année sous la di ­ teur du «Schweizer Armeespiel» rection de Franz Schaffner. Le pre­ (Grand Orchestre Militaire). Il a été mier mouvement, moderato cofondateur de la WASBE et il nous semplice, est élégiaque et fort émou­ a laissé plus de 90 œuvres pour or­ vant; le deuxième mouvement, sche­ La musique pour orchestre à vent chestre à vent, ainsi que de nombreu­ rzo, balance entre une certaine légè­ est également très populaire chez nos ses transcriptions. La suite en cinq reté et une élasticité vigoureuse; le voisins suisses. Les orchestres mili­ mouvements Der Landvogt est ba­ troisième mouvement, adagio taires et les sociétés d’amateurs ont sée sur la nouvelle du même nom de flessibile, suggère quelque peu le toujours joué un rôle social très im­ l’auteur suisse Gottffied Keller. Cette style du chant grégorien, tandis que portant. Depuis des années la forma­ œuvre gaie nous donne les portraits le final tempo molto ritenuto et vivo tion professionnelle des musiciens et de quelques dames, héroïnes des se caractérise par une rythmique pro­ le développement d’un répertoire aventures galantes du bailli; elle fut noncée avant de récapituler les thè­ original de plus en plus exigeant a commandée par les fameuses «Jour­ mes principaux de la symphonie, dirigé les orchestres vers la pratique nées Musicales» (Festliche sous forme déguisée, dans la coda. de concert. L’un des tout grands Musiktage) d’Uster, également en Le compositeur Mani Planzer pionniers de l’évolution positive de Suisse. (Kriens, 1939) est plutôt actif dans la musique pour orchestre d’harmo­ Le compositeur Albert Jenny (So- le domaine de la musique de jazz, ce nie en Suisse a certainement été le lothurn, 1912 - Ebikon, 1992), qui ne l’empêche pas d’écrire égale­ regretté Albert Benz qui a précisé­ professeur de composition au conser­ ment de la musique orchestrale et ment dirigé la «Stadtmusik Luzem» vatoire de Lucerne de 1944 à 1984, vocale, de la musique de chambre et

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de la musique de film. Il va de soi À l’exception de l’œuvre de Jenny, l’octuor d’instruments à vent, qu’il attribue un rôle important à enregistrée en studio, toutes les «Harmoniemusik», est né en Bo­ l’improvisation, mais alors placée œuvres ont été enregistrées en direct, hême et que les renommés ensem­ dans un cadre musical bien défini. lors de concerts à Lucerne en juin bles autrichiens, pour lesquels no­ L’œuvre Provocaliente II a été com­ 1994 et septembre 1995. Le niveau tamment Haydn et Mozart ont écrit mandée par l’Orchestre d’Harmonie du «Blasorchester Stadtmusik plusieurs œuvres, étaient essentiel­ municipal de Lucerne qui l’a créée Luzem» mérite toute notre admira­ lement composés de musiciens tchè­ en 1995 (il s’agit de l’enregistrement tion et le répertoire choisi devrait ques. Jusqu’à la première guerre de cette création mondiale). Le titre séduire bon nombre de chefs d’or­ mondiale on disait dans tous les or­ est un amalgame des mots espagnols chestre. chestres militaires en Europe «Qui provocation et caliente (chaud, fou­ est Tchèque est musicien». gueux). Ces deux aspects sont réu­ La première musique militaire nis dans cette composition par le fait russe fut dirigée par le tchèque Ma­ que la perception et la responsabilité ® ŒUVRES SYMPHONIQUES : res et le Royal Artillery Band devint personnelle des musiciens sont im­ Musique Centrale de l'Armée de la la meilleure musique militaire an­ pliquées dans l’exécution du mor­ République Tchèque. Direction: Karel glaise au 19e siècle, sous la direction ceau. Le final est un pétillant bou­ Bèlohoubek et Viliam Béres. Œuvres de Ladislav Zavertal. La ville de Pra­ quet d’un feu d’artifice original. de Zdenek Lukâs, Zdenek Jonâk, gue héberge depuis plusieurs décen­ Voilà une œuvre dont l’écoute de­ Pavel Stanèk, Evzen Zâmecmk, nies quelques excellents orchestres Ottmar Mâcha et Karel Husa. mande pas mal d’attention, mais les d’harmonie. L’exemple a été donné efforts de l’auditeur sont bien récom­ Références: Clarton CQ 0016-2. Les par la Musique de la Garde civile disques Clarton sont distribués en France. pensés. Cet excellent disque com­ dirigée, juste après la deuxième pacte se termine par une œuvre bien guerre mondiale par Rudolf Urbanec plus classique la Kaisermarsch (Mar­ (1907-1976) qui, plus tard, a donné che de l’Empereur) de Richard Wa­ SYMPHONIC une réputation internationale à la gner (1813-1883). C’est au cours WORKS W musique d’harmonie tchèque, grâce d’une randonnée en bateau sur le Lac à l’orchestre d’harmonie profession­ Czech Army Centrai Band des Quatre Cantons, le 30 mars 1866, nel de la marque de disques que Richard Wagner et Cosima von Supraphon. L’actuelle Musique cen- j Bülow découvrent l’idyllique pres­ traie de l’Armée de la République qu’île de Tribschen, près de Lucerne, j Tchèque fut fondée en 1950 et de­ Quelques jours plus tard Wagner j puis elle a effectué avec succès des loue la maison d’un officier et s’y tournées dans le monde entier, y compris les États-Unis d’Amérique installe dès ie 15 avril; Cosima l’y i rejoindra définitivement en novern- i et les Émirats Arabes Unis. La for­ bre 1868. Les enfants Eva et Sicg- j mation fut applaudie aux festivals de fried y naissent successivement en j Lille et d’Albertville, mais elle a éga- 1867 et 1869. Le couple se marie à ! | lement été accueillie dans de presti- Lucerne en 1870. De nombreuses | Les Tchèques ont une grande tra­ ! gieuses salles de concert. La Musi- personnalités visitent le couple, dont 1 dition en ce qui concerne la musique i que Centrale de FART joue très fré- Louis II de Bavière, Franz Liszt, ; pour orchestre à vent. Les composi­ j quemment dans les studios de la ra- Friedrich Nietzsche et Camille Saint- j teurs tchèques se sont toujours for­ ! dio tchèque et elle a enregistré plus Saëns. En février et mars 1871 il y tement intéressés à ce genre de for­ d’une dizaine de disques compacts. compose la Kaisermarsch, WWV j mation, allant de l’orchestre cham­ Voici une sélection d’œuvres ori- j 104, en si bémol majeur, pour grand j pêtre populaire au grand orchestre : ginales contemporaines tchèques ! orchestre, à l’occasion de la procla- : d’harmonie. Même Bedrich Sme- pour grand orchestre d’harmonie. mation de l’Empereur Guillaume Ier, ; tana, Antonin Dvorak et Joseph Suk Zdenek Lukâs (Prague, 1928) a j le 18 janvier. Il y incorpore la mélo­ ont écrit des marches pour orchestre travaillé une dizaine d’années pour 1 die Eine Feste Burg de Luther et ex­ d’harmonie et les nombreuses belles j la radio de Pilsen et se consacre de- j prime l’espoir (minime) que cette marches de Frantisek Kmoch (1848- | puis 1964 à la composition. Son marche puisse devenir l’hymne na­ 1912), Karel Komzak (1850-1905) I œuvre combine les procédés tradi- tional. La même année, l’Inspecteur et de Julius Fucik (1872-1916) sont I tionnels et les techniques de des Musiques militaires allemandes, mondialement connues et appréciées. ! composition contemporaines, tout en Wilhelm Wieprecht, écrit, d’après les En Bohême et en Moravie il y a de­ ! étant nettement influencée par la indications du compositeur, un arran­ puis quelques siècles une grande cul­ | musique folklorique. Il a plus de 250 gement pour orchestre d’harmonie. ture musicale dans le domaine des : œuvres à son catalogue, dont six La version enregistrée est un arran­ instruments à vent. Il y a les symphonies et trois opéras et quel­ gement du chef d’orchestre militaire innombrables petits orchestres qui ques œuvres pour orchestre d’harmo­ britannique Dan Godfrey fils. interprètent le répertoire folklorique nie. La Sinfonia brevis, opus 265 a Le livret fortement bien documenté d’une part, et les grands orchestres été conçue pour grand orchestre comprend également une discogra­ d’harmonie à Prague, d’autre part. d’harmonie et résulte d’une com­ phie des quatre compositeurs suisses. N’oublions pas que la tradition de mande de la Musique centrale de

JCMF N°465 août 1996 ■ 37 PART pour le présent enregistre­ tion accomplie par le célèbre explo­ écrite, en 1968, pour le virtuose amé- | ment. 11 s’agit d’une œuvre remar­ rateur. Cette composition, éditée aux ricain de réputation mondiale, Sigurd quable et originale, mettant en valeur Éditions Rundel en Allemagne, fut Rascher (1907). L’œuvre fut compo­ la richesse du grand orchestre à vent. exécutée à Barcelone en 1992 où elle sée à l’origine avec accompagnement Il faut signaler que cette œuvre vient remporta un très grand succès. Le de piano, et Mâcha en fit lui-même d’être sélectionnée comme œuvre poème symphonique en un seul mou­ une version avec petit orchestre dont imposée pour la division de concert vement est une belle page de musi­ Bèlouhebek a fait un arrangement du prochain Concours mondial de que descriptive nous relatant toutes pour orchestre d’harmonie. La vir­ Kerkrade (Pays-Bas), en 1997. les phases de la grande épopée. tuosité de la partie soliste est une j Zdenek Jonâk (Prague, 1917- Evzen Zâmecnik (Frydek-Mistek, belle démonstration de la richesse j 1995) a également travaillé pour la 1939) fit ses premières preuves en d’un instrument qui mérite encore et | radio tchèque, aux studios de Prague tant que compositeur avec l’opéra La toujours plus de reconnaissance; le où il était responsable du répertoire. Farce de la Cuve, ce qui lui permit saxophoniste Jiri Kulisev s’acquitte Il était représentant tchèque à la d’obtenir une bourse pour le Conser­ fort bien de sa difficile tâche. CI SM et faisait partie de nombreux vatoire de Münich. Bien que violo­ 11 est peut-être inutile de présenter jurys internationaux lors de concours niste professionnel à l’Opéra Janacek Karel Husa (Prague, 1921) qui est pour orchestre à vent. Sa réputation à Bmo, et plus tard à la Philharmo­ devenu l’un des plus grands compo­ dans le domaine de la musique à vent nie d’État de la même ville, siteurs contemporains aux États-Unis lui valut deux commandes des Jour­ Zâmecnik fonde en 1982 le renommé d’Amérique. Après des études à Pra­ nées internationales de Musique à Bmo Brass Band qu’il dirige depuis. gue, il passe à Paris où il étudie avec vent, à Uster en Suisse. Son Concerto Depuis 1994, il est directeur du Con­ Jean Foumet, Eugène Bigot et An­ pour Trompette et Orchestre d’Har­ servatoire de Bmo et il est représen­ dré Cluytens et il soumet ses premiè­ monie y fut créé par la Musique mi­ tant tchèque à la CISM. Son style de res œuvres au jugement d’Arthur litaire de l’État Major d’Allemagne composition est nettement influencé Honegger et de Nadia Boulanger. (Stabsmusikkorps der Bundeswehr) par Stravinsky, néanmoins il réussit Après avoir travaillé en Europe, no­ en 1981 et sa Ciacona en mi mineur à introduire des éléments d’avant- tamment en France et en Belgique, y fut créée en septembre 1993, par garde dans une musique qui reste il quitte Paris en 1954 pour s’instal­ l’ensemble du Conservatoire de accessible au grand public au tant ler aux États-Unis où il enseigne à Manchester sous la direction de Tim qu’aux jeunes musiciens. 11 a été plu­ l’Université Comell à Ithaca, dans Reynish. La Symphonie de chambre, sieurs fois membre du jury au Con­ l’état de New-York. En 1959, il ob­ en trois mouvements (sonata - aria cours mondial de Kerlâade et lui a tient la nationalité américaine. Ses e fuga - rondo), pour grand orches­ dédié sa composition Kerkrade Pa­ nombreuses œuvres connaissent un tre d’harmonie date déjà de 1969. norama. Il a écrit de la musique sym­ très grand succès dans le monde en­ L’œuvre fut éditée chez Molenaar, phonique, de la musique de cham­ tier. C’est un fait remarquable que aux Pays-Bas ,et enregistrée d’abord bre et plus de 25 œuvres pour orches­ Husa a régulièrement écrit pour or­ par l’Orchestre militaire royal néer­ tre d’harmonie; plusieurs de ses chestre d’harmonie, et ses œuvres landais et puis par l’Harmonie œuvres ont été primées. L’œuvre comme Musique pour Prague 1968 Sainte-Cécile de Stokkem en Belgi­ enregistrée, Le soleil deLassko, date ou Apothéose de cette Terre font déjà que. Voici le premier enregistrement de 1988 et fut créée au festival de partie du répertoire de base interna­ tchèque qui est une forme d’hom­ compositions contemporaines à tional. Certaines peuvent être exécu­ mage posthume au compositeur dé­ Kmov. Le motif en quartes et quin­ tées par des orchestres de jeunes, cédé le 31 août 1995, moins d’un tes constitué de quatre tons suggère d’autres sont destinées à des orches­ mois avant l’enregistrement. l’aurore puis se mélange à des mo­ tres de très haut niveau. Al Fresco L’œuvre se distingue par une struc­ tifs inspirés du folklore de Lassko. date de 1975 et a été composé en ture originale et une invention mé­ La composition Les pleurs du hommage au chef d’orchestre à vent lodique et harmonique sortant du saxophone d’Otmar Mâcha (1922) américain Walter Beeler. Il s’agit commun. est la seule qui n’a pas été écrite pour d’une réadaptation d’un mouvement Pavel Stanek (Prague, 1927) a lui orchestre d’harmonie; il s’agit d’un de Trois fresques pour orchestre, aussi fait carrière à la radio comme arrangement du chef d’orchestre composées en 1947 en collaboration chef d’orchestre aux studios d’Os- Karel Bèlohoubek. Mâcha a égale­ avec Arthur Honegger et inspirées trava. Auparavant il avait dirigé l’En­ ment travaillé, de 1947 à 1962, pour des fresques et peintures murales his­ semble d’État folklorique et la Mu­ la radio tchèque qui est une vérita­ toriques que le compositeur avait sique centrale du Ministère de l’In­ ble pépinière de compositeurs. De­ vues lors de ses voyages en Yougos­ térieur. A Ostrava, il dirige l’orches­ puis il se consacre entièrement à la lavie, en Italie et en Grèce. La com­ tre à vent «Vitkovâk». Il a composé composition et écrit principalement position est écrite d’un seul trait en plusieurs originales (au véritable sens pour orchestre symphonique. Lui forme de sonate et traduit les médi­ du terme) pour orchestre d’harmo­ aussi a obtenu un mélange réussi de tations du compositeur sur la condi­ nie (telle la Légende de Siti, pour thématique empruntée au folklore tion humaine, plutôt dramatique à ses flûte à bec et orchestre d’harmonie!). tchèque et de techniques contempo­ yeux. Ce CD est à recommander La Grande Navigation 1492 - Chris­ raines. Il a également écrit pour la vivement, car il comprend un réper­ tophe Colomb fut, bien sûr, inspirée télévision et le cinéma. La composi­ toire tout à fait intéressant, tandis que par le 500eanniversaire de l’expédi­ tion Les pleurs du saxophone a été l’exécution est plus que méritoire.

38 ■ JCMF N°465 AOÛT 1996 DISQUES

CLASSIQUES Les CD de Jean Malraye

ORCHESTRE ® POÈMES SYMPHONIQUES tes» de Verlaine (Poèmes satur­ FRANÇAIS: L'Apprenti sorcier niens), mais, dans sa plus grande (Dukas), Le Chasseur maudit (Franck), partie, il exprime plutôt au pastel Effet de nuit (Lazzari), Lénore, Aux P étrange atmosphère qui règne sur Étoiles (Duparc), Danse macabre cette «ville gothique éteinte au loin­ (Saint-Saëns). Orchestre du Capitole tain gris». À côté, la célèbre Danse (§) MAHLER: Symphonie n° 9 en ré. de Toulouse, dir. Michel Plasson. M. macabre paraîtrait presque fade... Un Orchestre Symphonique d'Etat de Stewart, violon solo. très bon disque, sous un sympathi­ Russie, dir. Evgeny Svetlanov. 1 CD EMI 5 55385 2. Enr. num. 1994- que boîtage cartonné. 1 CD Le Chant du Monde Saison Russe 95. RUS 288 132. Enr. num. 1992. Dans l’Apprenti, Plasson pousse (o) MARTINU: Kytice/Bouquet de Après la n° 1, voici la longue 9e. ses balais jusqu’au paroxysme de fleurs pour solistes, piano, harmonium Svetlanov traduit avec efficacité la l’inondation avec une superbe sono­ et petit orchestre H 260. Symphonie N° 3 H 299. Chœur et Orchestre grande liberté d’invention de l’an- rité de l’orchestre, notamment les Philharmoniques Tchèques, dir. Karel dante comodo, en coloriste et, après cuivres. Bons plans sonores dans le Ancerl. un lândler au trait populaire, l’hu­ Chasseur maudit, morceau de choix 1 CD Praga PR 254 061. Enr. live 1967 & mour grinçant, héroï-comique, acéré des classes d’orchestre. Bonne idée 66. du rondo-burleske, au savant contre­ que de rappeler que Duparc n’a pas point, et enfin le 4e mouvement, de écrit qu’une vingtaine de mélodies, 8e CD de l’édition live de Karel près d’une demi-heure, entièrement mais aussi de la musique symphoni­ Ancerl, ce disque montre deux as­ bâti sur la formule d’un gruppetto. que solide, quelque peu wagnérienne pects de l’art de Martinu à deux pé­ Mahler sait faire des adagios comme et lisztienne (Lénore) et poétique riodes charnières de sa vie: la Can­ personne (ainsi l’adagietto de la 5e). («Qui peut savoir les vertus secrètes tate est de 1937, la Symphonie de juin Cette version n’a pas à rougir de la de cette lumière si humble, mais ve­ 1944, d’où son caractère sombre et comparaison avec celles de Karajan, nant de l’immensité». R.P. Gratry). dramatique, passionnément traduit Giulini ou Klemperer. Lazzari s’est inspiré des «Eaux-for­ par le grand chef tchèque.

JCMF N°465 août 1996 . 39 CONCERTO Ensemble Matheus, Jean-Christophe positeur germanique. En particulier, Spinosi dir. et violon solo. les deux derniers mouvements de 1 CD Pierre Verany PV 796023. Enr. num. 1 ’ op 111 sont quelque peu 1995. schubertiens. Une belle plénitude © GHIDONI (Armando): Concerto Cet ensemble est soutenu notam­ sonore dans le 1er mouvement et, pour clarinette et cordes, Concertrino ment par le Conseil régional de Bre­ dans Y op 88, d’énergiques attaques, pour clarinette, violoncelle et piano, tagne, le Conseil général du Finis­ une passion contenue dans le Badaluk-concerto pour quintette à tère. Ce CD est placé sous le signe «grave» du 2e mouvement où les vent. Sylvie Hue, cl.; Roger Boutry, des chalumeaux et clarinettes, mais Juilliard jouent subtilement de l’al­ piano et direction; Jean Barthe, vc. ternance d’enjouement et de mélan­ Quintette Euterpe. comporte aussi, selon les cas, des flû­ tes à bec, théorbes, mandolines, haut­ colie. 1 CD Pizzicato Pizz 004. Enr. num. bois, trompettes, clavecin, orgue, Né à Trente, professeur au Conser­ basson, cordes, dont les «viole vatoire international de Paris, all’inglese» à cordes sympathiques. Ghidoni ne se réclame d’aucune Les copies des clarinettes en ut et école, et compose avec beaucoup de chalumeaux en fa ont été réalisées INSTRUMENTS SOLISTES liberté, voire de fantaisie. À côté de par Gilles Thomé, lui-même soliste tant de «contemporains» qui disent dans le groupe. Scrupuleux respect d’autant plus qu’ils n’ont rien à ex­ des partitions, sans emphase. Dyna­ primer, il ne répugne pas à s’épan­ mique rythmique dans les allégros ® TURINA: 3 Danses andalouses, cher de façon très mélodique, voire (entre autres le final du n° 14, bien op 8; Danses fantastiques, op 22; lyrique, avec une belle sensibilité enlevé). Danse de l'opéra «Jardin d'orient», (voir le beau chant de l’adagio du op 25, 2 Danses sur des thèmes Concertrino qui, par ailleurs, mon­ populaires espagnols, op 41; 5 tre une grande souplesse harmoni­ Danses gitanes, op 55, 5 Danses que). Le Badaluk a des accents par­ gitanes op 84; Concerto sans fois ravéliens. Ghidoni, qui sait son orchestre, op 88. Albert Guinovart, contrepoint, connaît bien les vents (il piano. MUSIQUE DE CHAMBRE est saxophoniste) et utilise les plus 1 CD Harmonia Mundi HMI 987009. Enr. num. 1995. extrêmes possibilités des instru­ ments, qui sont en de bonnes mains, Joaquin Turina est dans la tradition spécialement celles de la clarinettiste © JANACEK: Quatuors n° 1 & 2. nationale des Pedrell, Albeniz, Gra- Sylvie Hue, soliste de la Garde Ré­ BERG: Suite lyrique. Quatuor Juilliard. nados, Falla. Ce CD est donc pres­ publicaine, au détaché et à la sono­ que totalement rattaché aux racines 1 CD Sony SK 66 840. Enr. num. 1989 rité remarquables. et 95. espagnoles, sauf dans une grande partie de Yop 88, assez ravélien et Les Juilliard, bien servis par la nourri de chromatismes et de modu­ © CHRISTIAN LARDE JOUE: prise de son, sont aussi à l’aise dans lations souvent hardies. Guinovart, Concerto pour flûte en ré (Haydn); le dramatique Quatuor N°1 d’après par ailleurs accompagnateur de Vic­ «La Sonate à Kreutzer» de Tolstoï, Concerto pour flûte en sol (Pergolèse); toria de Los Angeles, excelle dans Concerto pour flûte en la min. que dans le Quatuor N°2, qui de­ le rendu des couleurs et des rythmes, (Blavet); Concerto pour flûte en ut, mande beaucoup plus de tendresse notamment dans le remarquable op VII N° 3 (J.-M. Leclair); Menuet et de retenue, voire d’hésitations (il zapateado. d'Orphée (Gluck). Orchestre Paul porte en sous-titre «Lettres intimes» Kuenz. et est écrit à l’intention de Kamila 1 CD Pierre Verany PV 730066. Stôsslova, aimée du compositeur). © SCHUMANN par PERAHIA: La Suite lyrique de Berg est dodéca- Le 18e siècle marque l’avènement Davidsbündlertànze, op 6; de la flûte traversière. Si les concer­ phonique, mais puissamment expres­ Fantasiestücke, op 12. sive; le 3e mouvement, avec comme tos de Haydn et Pergolèse (tous deux 1 CD CBS MK 32299. Enr. 1973. des grouillements de souris, est cu­ douteux parait-il) et Leclair sont con­ Études symphoniques, op 13; rieux... nus, Blavet l’est moins, malgré son Études posthumes. Papillons, op 2. intérêt. Lardé a un son superbe, et 1 CD CBS MK 34539. Enr. 1976. Kuentz est un excellent partenaire. Le 2e CD est, semble-t-il, une re­ Le clavecin semble un peu lointain. ® BRAHMS: Quintettes à cordes n° 1 en fa, op 88 et n° 2 en sol, op prise du microsillon CBS 76635. 111. Quatuor Juilliard, Walter Perahia est un spécialiste de Schu­ © VIVALDI: CONCERTI CON Trampler,alto. mann, il maîtrise les suprêmes diffi­ cultés des Études symphoniques et MOLTISTRUMENTI: Concertos en ut 1 CD Sony SK 68476. enr. num. 1995. F XII n° 37; Funèbre en si F XII n° joue habilement des contrastes alter­ 12; en ut FXII n° 23; en ut F XII n° I; Ces œuvres sont dénuées de la natifs entre les études cursives et les en ut F XII n° 2; en ut «Per la lourdeur quelque peu abstraite et em­ études dynamiques. L’élégante flui­ Solennita di S. Lorenzo» FXII n° 14. pesée que Ton prête souvent au com­ dité générale de son jeu est sédui-

40 ■ JCMF N°465 AOÛT 1996 santé. Les variations (dites études) Concours de Rome qui chipotèrent ! chanté avec une belle maîtrise, et no­ posthumes sont assez rarement en­ sur le talent de Berlioz, car enfin tant | tamment un admirable legato. La di­ registrées. de beautés et de créativité... L’intro- ! rection musicale est à la hauteur. duction dramatique de Cléopâtre, | l’originalité de la Bacchanale d'Or- j ® GOTTSCHALK (Louis-Moreau): phée, le dépouillement génial de son | ® TEARS OF LISBON (Les larmes Pièces pour piano à 4 mains. final, avec clarinette solo sur fond de ; de Lisbonne): Villancico et Fado. LEFEBURE-WELY (Louis-James- trémolos des cordes ponctués de dis- ! Huelgas Ensemble, dir. Paul van Alfred): 2 Duos symphoniques pour crets accords de harpe... À remarquer ! Nevel, Beatriz da Conceiçao, Antonio 2 pianos. Geneviève et Bernard un excellent ténor, le meilleur sur la Rocha. Picavet. plan de la diction avec Mlle La- j 1 CD Sony SK 62256. Enr. num. 1995. 1 CD ILD 642169. Enr. num. grange. L’orchestre est romantique Le fado, nous dit van Nevel, se ré­ Gottschalk ( 1829-69), né à la Nou­ à souhait. fugie dans la pénombre nocturne velle-Orléans, a fait une carrière de d’un petit nombre de petits restau­ pianiste virtuose. Compositeur, il a rants de Lisbonne, où les «fans» beaucoup écrit pour le piano, mais ® ROBERTO ALAGNA, ténor, viennent participer avec ferveur au aussi 2 symphonies et autres œuvres ANGELA GHEORGIU, soprano. AIRS rituel de cette «musique de ville» aux d’orchestre. Il fut l’un des premiers ET DUOS: L'Ami Fritz; Manon; Anna accents si nostalgiques. Les deux à s’inspirer des musiques antillaises, Bolena; Don Pasquale; La belle solistes apportent au CD la caution ainsi dans La Gallina, gentiment Hélène; West Side Story; Faust; de leur authenticité. En alternance, exotique avant Milhaud. Son style a Louise; Les Troyens; La Bohème. le villancico de la Renaissance, chant Orchestre de Covent Garden, dir. de la facilité et, si Printemps polyphonique, est ici interprété par Richard Armstrong. d’Amour, mazurka, s’apparente à un groupe flamand (voix et instru­ 1 CD EMI Classics 7243 5 56131 2 7. Chopin, la polka Ses Yeux rendrait ments anciens), et malgré tout une Enr. num. 1995. aussi bien au piano 2 mains... certaine harmonie de style s’établit. Lefébure-Wely (1817-69) est d’une autre trempe: davantage de sensibi­ © EMI Classics / photo Sheila Rock lité et d’expression. 11 mérite d’être mieux connu et, si certaines pages font sentir l’influence de Beethoven ou Chopin (l’andante du 1er duo ou DIVERS celui du 2e duo, sorte de rêverie ren­ due délicatement), il n’est pas sans parenté avec Saint-Saëns. Le 1er mouvement du 2e duo est superbe­ ment développé, savamment harmo­ ® SILENCE: sous ce titre, une ! nisé et varié. sélection de morceaux célèbres | choisis apparemment pour susciter ! une atmosphère de sérénité: Peer I Gynt, divers mouvements de : concertos (Mozart, Vivaldi), Aria de Angela Gheorgiu ! Bach, Adagio d’Albinoni, etc..., CHANT j puisés dans le fonds de la marque i et Roberto Alagna 1 (Maazel, Robert Casadesus, Rampai, | Kiri Te Kanawa, Yo Yo Ma, Ils forment à la scène (comme à la ! ville) un couple superbe, avec Entremont, etc...). d’identiques qualités artistiques: CD Sony SK 46 361. ® BERLIOZ: Cantates du Prix de belle voix colorée et techniquement Rome: Herminie, (1828); La Mort de impeccable, grande musicalité, no­ Cléopâtre, (1829); La Mort de blesse de style, adéquation aux rôles Sardanapale, (1830); La Mort de jeunes premiers grâce à leur phy­ d'Orphée, (1827). Michèle Lagrange, sique séduisant et à leur intelligence sop.; Béatrice Uria-Monzon, m-sop.; Daniel Gaivez Vallejo, tén. Chœur scénique. Ils savent varier les nuan­ régional Nord-Pas-de-Calais. ces en fonction des sentiments. Ils Orchestre National de Lille, dir. Jean- préparent un enregistrement de Ro­ Claude Casadesus. méo et Juliette de Gounod: gageons 1 CD Harmonia Mundi HMC 901542. Enr. que ce sera une réussite. Le sommet num. 1994. du présent CD: Les Troyens, dont le duo Didon-Enée Nuit d’ivresse (qui Une excellente idée. On aurait est de la même veine que le duo noc­ aimé connaître les noms des jurés du turne de Béatrice et Bénédict), est ici

JCMF N°465 août 1996 . 41 Manifestations

FESTIVALS

14 et 15 8e Festival international de 1 La St Martinoise, Mme François, 13 Mont St Martin (54) bis, rue du Pont d'Oye, 54870 septembre 96 Musique Montigny/Chiers, tél. : 82 44 91 78

Festival international de chant Chorale orphéon-Harmonie, M. G 22 septembre L’Hôpital (57) Lagrange, 49 rue Lyautey, 57490 1996 (pour les 90e ans de la Chorale orphéon - harmonie) L'Hôpital

Orch. d'hnie de la ville d'Ottange, M 5 et 6 octobre Ottange (57) Festival international de musique Aveline, 27 rue de la Liberté, 57710 1996 Tressange, tél. : 82 91 02 52

Féd. Champagne Ardennes, Mlle 13 octobre Rencontres régionales Fère-Champenoise (51) Harbulot, 2 rue Jambon, 08110 1996 musicales, Batt. Fanf. Carignan, tél.: 24 22 02 34

19 octobre Festival groupement M. Prajoux, F.M.Rhône, Montagny (42) 1996 Rhins-T rambouze tél.: 74 64 05 71.

M. J. Muller, 93 rue du 25e Festival de chant choral de la 23 mars 1997 Colmar (68) vieux-Muhlbach, 69000 Colmar, Jeunesse de Colmar et environs tél.: 89 80 37 19

CONCOURS

27 octobre Concours national pour chorales F.R.S.M. 59/62, 121 rue Barthélémy Villeneuve d'Ascq (59) 1996 et symphonies Delespaul, 59000 Lille

Journées des jeunes musiciens Fédération musicale de l'Ardèche, ardéchois, Concours d'orchestre 1 mai 1997 Ruoms (07) 07120 Ruoms juniors

M. J.-P. Moser, Résidence Orange, 49e Concours de chant choral 7 mai 1997 Mulhouse (68) 36 rue Anna Schoen, 68200 scolaire du Haut-Rhin Mulhouse, tél : 89 42 68 18

Concours international C.M.F., 103 bld de Magenta, 75010 du 9 au 10 Aix les Bains (73) mai 1997 d'harmonie (C.I.S.M.) Paris, tél. : (1)48 78 39 42

49e Concours de chant choral M. G. Foltz, 3 rue du Falkenstein, 14 mai 1997 Strasbourg (67) ! 67800 Hoenheim, tél : 88 33 36 11 scolaire du Bas-Rhin

Concours national pourorch. M. J.-M. Georgin, 23 rue Mozart, 17 et 18 mai d'hnie, fanf., B.-F., orch. Accord., Forbach (57) 57320 Bouzonville, tél. 87 78 52 83 1997 orch. à Plect., Chant choral, ou 87 78 32 42. Big-bands

Mme M. Prévôt, 6 rue Hortense Concours national pour 18 mai 1997 Ancenis (44) Tanvet, 44150 Ancenis, tél. 40 98 87 orchestres d’harmonie 21 (dom.) / 40 83 87 02 (trav.)

Concours national pour M. Daniel Nolot, 22 av. du Colonel 25 mai 1997 Vitry-le-François (51) harmonies, fanfares, bat-fanfares Moll, 51300 Vitry-Le-François, tél de toutes divisions 26 74 57 93

4e Concours national pour Bernard Guyennon, C.N.M., centre 1 juin 1997 Oyonnax (01) orch.d'harmonie (pour divisions culturel, place Pompidou, 01100 lere, sup., excell. et honneur) Oyonnax, tél.: 74 81 96 90.

Concours national pour M. G. Descieux, 21300 Chenove, 15 juin 1997 Chenove (21) harmonies tél.: 80 51 01 62, fax: 80 51 11 43.

Fédération musicale de Savoie, 96 Concours national de chant 29 juin 1997 Les Karellis (73) rue du Nivolet, 73000 Chambéry, choral tél./Fax.: 79 62 51 05

42 ■ JCMF N°465 AOÛT 1996 M. J.-Cl. Dumas, 4 chemin de la Concours national pour bat.-fanf. 6 juillet 1997 Orcines (63) Clairière chez Vasson, 63870 (formations A, B, C, D)et festival Orcines, tél : 73 62 14 82

CONGRES

Chorale-Hnie de Mulhouse, M. J.-P. 6 octobre Congrès de l'Association des Mulhouse (68) Moser, président, 36 rue 1996 sociétés chorales d'Alsace Anna-Schoen, 68200 Mulhouse

13 octobre Fédération musicale de l'Ardèche, Serrières (07) Assemblée générale 1996 07120 Ruoms

27 octobre Langeais (37) Congrès de l'UDESMA 37 M. Aubert, tél. : 47 52 12 20 1996

Congrès ordinaire de la 1 M. J.-Marie Georgin, président, 23 27 octobre fédération des sociétés Remilly (57) rue Mozart, 57320 Bouzonville, tél. 1996 musicales de , Meurthe et : 87 78 52 83 Moselle et Meuse

3 et 4 mai Congrès fédération musicale Fédération musicale de l'Ardèche, Ruoms (07) ( 1997 Rhône-Alpes ! 07120 Ruoms

STAGES

F M. Ardèche, A. Rosier, du 17 au 25 Stage de perfectionnement î Coucouron (07) Cité Bellerive, 07340 Serrières, août 1996 instrumental (prép.) ! tél. 75 34 01 52

Stage pour inst. à vents, perc., 22 au 31 août R. Remandet, 27 av. Niepce, 71100 Charolles (71) chant choral, indiv., mus. de ! 1996 Chalon S/Saône, tél.: 85 48 89 87 chambre, orch. de IM2 à Moyen

du 25 au 31 Stage instrumental (PI à DFE, M. Mole, 71 rue St Dizier, 54000 Premanon (39) août 1996 pour tous bois et cuivres) Nancy.

Serge Hugonnet, 1 rue des acacias, du 26 au 31 Stage de l'orchestre d'harnie Aubrac (12) 12100 Villefranche de Rouergue, août 1996 Junior de l'Aveyron tél. : 65 45 35 16 du 26 au 31 Stage direction orchestre , et de Mlle Harbulot, 2 rue Jambon, 08110 Bar/aube (10) août 1996 perfec. instr.l sur instr. harmonie Carignan, tél./fax.: 24 22 02 34 du 26 au 31 Stage pour instruments de Mlle Harbulot, 2 rue Jambon, 08110 Brachay (52) août 1996 batteries-fanfares Carignan, tél./fax.: 24 22 02 34

du 20 Stage choral pour tous choristes Mlle Harbulot, 2 rue Jambon, 08110 Sédan (08) octobre 1996 (FMA, région et rég.voisines) Carignan, tél./fax.: 24 22 02 34

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