Consulting en Développement Communautaire et en Gestion d’Entreprise

REPUBLIQUE TUNISIENNE ******************** MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE

PROJET ELABORATION DU REGISTRE NATIONAL DES ESPECES SAUVAGES "REGNES"

Phase 3(version définitive)

Août 2010

Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – – Tél. : 71862 171-Fax : 71 860 382

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Sommaire INTRODUCTION ...... 4 1. PLAN D’ACTION POUR LA CONSERVATION DES ESPÈCES DE LA FLORE ...... 6 1.1. RAPPEL DES MENACES QUI PESENT SUR LES ESPECES DE FLORE ...... 6 1.2. PRINCIPES ET LIGNES DIRECTRICES DU PLAN D’ACTION PROPOSE POUR LA CONSERVATION DE LA FLORE ...... 8 1.3. PLAN DE CONSERVATION IN SITU DES TAXA DE VEGETATION ET DE FLORE DU REGNES : FAVORISER L’APPROCHE PAR ECOSYSTEME...... 11

1.3.1. RESERVES NATURELLES A CREER ...... 12 1.3.2. ECOSYSTEMES VULNERABLES ET SITES REMARQUABLES POUR LA BIODIVERSITE A PROTEGER...... 13 1.4. PLAN DE CONSERVATION EX SITU DES TAXA VEGETALES DU REGNES ...... 15

1.4.1. CREATION DE JARDINS ET CONSERVATOIRES BOTANIQUES ...... 16 1.4.1.1. Création d’un jardin botanique national ...... 17 1.4.1.2. Le conservatoire botanique régional de ...... 22 1.4.1.3. Le conservatoire botanique régional de ...... 24 1.4.1.4. Le conservatoire botanique régional de Médenine ...... 25 1.4.2. CONSERVATION DANS LA BANQUE NATIONALE DE GENES ...... 28 1.4.3. CREATION D’UN HERBARIUM NATIONAL...... 31 1.5. RECAPITULATIF DES ACTIVITES DU PLAN D’ACTION DE CONSERVATION DE LA FLORE ...... 31 1.6. ESPECES VEGETALES PRIORITAIRES POUR COMPLETER LE REGNES ET PLAN DE LEUR EVALUATION ...... 32

1.6.1. LISTE DES ESPECES PRIORITAIRES ...... 32 1.6.2. ORIENTATIONS D’EVALUATION FUTUR ...... 39 2. PLAN D’ACTION POUR LA CONSERVATION DE L’AVIFAUNE ...... 40 2.1. INTRODUCTION ...... 40 2.2. PLANS DE CONSERVATION POUR LES ESPECES PRIORITAIRES (CR, EN ET VU)...... 40

2.2.1. LIGNES DIRECTRICES POUR L’ELABORATION DU PLAN DE CONSERVATION ...... 41 2.2.2. PLAN DE CONSERVATION POUR LES ESPECES DE PREMIERE PRIORITE (CR) ...... 42 2.2.2.1. Eléments du plan d’action pour la sauvegarde de la pie bavarde Pica pica mauritanica ...... 42 2.2.2.2. Eléments du plan d’action pour la sauvegarde du courlis à bec grêle Numenius tenuirostris ...... 47 2.2.2.3. Observations pour la sauvegarde du puffin des Baléares Puffinus mauretanicus ...... 51 2.2.3. LES ESPECES DE PREMIERE PRIORITE DONT LE STATUT DE CONSERVATION EST EN DANGER (EN) ...... 51 2.2.3.1. Elément de plan de conservationdu faucon sacre Falco Falco cherrug ...... 51 2.2.4. LES ESPECES DE PREMIERE PRIORITE DONT LE STATUT DE CONSERVATION EST VULNERABLE (VU) ...... 52 2.2.4.1. Résumé du plan d’action international de l’érismature à tête blanche Oxyura leucocepahala (Hughes et al. 2006) ...... 52 2.2.4.2. Eléments du plan d’action national pour la sauvegarde de l’Erismature à tête blanche Oxyura leucocephala ...... 52 2.2.4.3. Résumé du plan d’action de l’Outarde Houbara en Tunisie (BirdLife International 2007)...... 57 2.2.4.4. Eléments du plan d’action national pour la sauvegarde de l’outarde houbara Chlamydotis undulata undulata ...... 58 2.2.4.5. Eléments du plan d’action national pour la sauvegarde du Faucon crécerellette Falco naumanni .... 61 2.2.4.6. Eléments du plan d’action national pour la sauvegarde de la talève sultane Porphyrio porphyrio .... 65 2.3. ACTIONS A PREVOIR POUR LES ESPECES QUASI-MENACEES (NT) ...... 67

2.3.1. LES ESPECES QUASI MENACEES A L’ECHELLE MONDIALE ET EN TUNISIE ...... 68 Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 1 71 860 382

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2.3.2. RESUME DES PLANS D’ACTION INTERNATIONAL DU GOELAND D’AUDOUIN (LAMBERTINI IN HEREDIA ET AL. 1996 ET RAC/SPA 2003) ...... 69 2.3.3. RESUME DU PLAN D’ACTION INTERNATIONAL DE LA FULIGULE NYROCA (ROBINSON & HUGHES 2006) ...... 70 2.3.4. LES ESPECES QUASI-MENACEES EN TUNISIE SEULEMENT ...... 70 2.4. ESPECES D’AVIFAUNE PRIORITAIRES POUR COMPLETER LE REGNES ET PLAN DE LEUR EVALUATION (ACTIONS POUR LES ESPECES DE PREOCCUPATION MINEURE (LC) ET DE DONNEES DEFICIENTES (DD)) ...... 71 3. PLAN D’ACTION POUR LA CONSERVATION DES ESPECES DE MAMMIFERES ET REPTILES ...... 74 3.1. PLAN D’ACTION CONCERNANT LE PEUPLEMENT MAMMALIEN ...... 74

3.1.1. PLAN DE CONSERVATION DU MOUFLON A MANCHETTES ...... 74 3.1.2. PLAN DE CONSERVATION DU CHAT SAUVAGE ...... 76 3.1.3. PLAN DE CONSERVATION DE LA LOUTRE ...... 77 3.1.4. PLAN DE CONSERVATION DE LA BELETTE COMMUNE ...... 78 3.1.5. PLAN DE CONSERVATION DE LA MUSARAIGNE ETRUSQUE ...... 79 3.1.6. PLAN DE CONSERVATION DU FENNEC ...... 80 3.2. PLAN D’ACTION CONCERNANT LE PEUPLEMENT HERPETOLOGIQUE ...... 81 3.2.1. Plan de conservation de la Tortue d’eau douce ...... 81 3.2.2. Plan de conservation du Varan ...... 82 3.2.3. Plan de conservation de Pleurodèle d’Algérie ...... 83 3.2.4. Plan de conservation de Crapaud Commun ...... 83 3.2.5. Plan de conservation de Rainette méridionale ...... 83 3.3. SYNTHESE DU PLAN D’ACTION DE CONSERVATION DES REPTILES ET MAMMIFERES ...... 84 3.4. ESPECES DE MAMMIFERES ET REPTILES PRIORITAIRES POUR COMPLETER LE REGNES ET PLAN DE LEUR EVALUATION ...... 85

3.4.1. LES MAMMIFERES ...... 85 3.4.1.1. Antilope addax ...... 85 3.4.1.2. Oryx algazelle ...... 86 3.4.1.3. Gazelle mhorr ...... 86 3.4.1.4. Gazelle des dunes ...... 87 3.4.1.5. Gazelle de montagne ou gazelle de Cuvier ...... 88 3.4.1.6. Buffle d’eau ...... 88 3.4.1.7. Porc-épic ...... 88 3.4.1.8. Les Chauves-souris ...... 89 3.4.1.9. La musaraigne étrusque ...... 89 3.4.1.10. Hyène rayée ...... 90 3.4.1.11. Serval...... 90 3.4.1.12. Lynx caracal ...... 91 3.4.2. LES REPTILES ...... 91 3.4.2.1. Caouanne-caret ...... 91 3.4.2.2. Caméléon commun ...... 92 3.4.2.3. Scinque ...... 92 3.4.2.4. Psammodrôme ...... 93 3.4.2.5. Phylodactyle d’europe ...... 93 3.4.3. LES AMPHIBIENS ...... 94 3.4.3.1. Pleurodèle d’Algérie ...... 94 3.4.3.2. Crapaud commun ...... 94 3.4.3.3. Rainette méridionale ...... 94 4. RECAPITULATIFS DES PLANS DE CONSERVATION PROPOSES ...... 96 Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 2 71 860 382

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5. MESURES INSTITUTIONNELLES ET TECHNIQUES POUR L’ANCRAGE ET LA PERENNITE DU REGNES ...... 103 5.1. MESURES INSTITIONNELLES : UN COMITE NATIONAL NATIONAL DU REGNES : ...... 103 5.2. MESURES D’ASPECT TECHNIQUES : ...... 104 CONCLUSION ...... 105

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Introduction

Bien que la biodiversité en Tunisie soit loin d’atteindre le niveau de certaines autres régions, notamment tropicales, elle bénéficie d’un très large éventail de conditions géologiques et climatiques qui lui confère une richesse assez importante. Cependant, la pression exercée sur les espèces animales ou végétales a entrainé des régressions et a engendré des menaces sur ces espèces témoignant d’une profonde modification et destruction des habitats, suite à l’évolution des pratiques dans des domaines tels que l’agriculture, le pâturage, l’exploitation des ressources, l’urbanisme et la gestion et l’aménagement des territoires. Une première évaluation, du statut de menace de certaines espèces choisies par référence aux critères de rareté, d’endémisme et d’intérêt patrimonial a été réalisée au cours de la deuxième phase de cette étude. Cette évaluation établie, sur la base des critères de l’UICN, a concerné 110 espèces végétales, 58 espèces d’oiseaux, 38 espèces de mammifères et 07 espèces de reptiles et a montré que :  au moins 50 espèces de flore sont en danger critique et certaines d’entre elles peuvent s’éteindre rapidement si des mesures spécifiques de conservation ne seraient pas entreprises. Un minimum de 36 espèces peuvent être classées comme en danger et nécessitent un traitement particulier visant leur maintien et la réhabilitation de leur biotope et 27 autres espèces sont vulnérables ;  au niveau des espèces de l’avifaune, au moins 09 espèces sont menacées et 8 autres espèces sont quasi menacées ;  au niveau des espèces de mammifères et reptiles ; deux espèces le Guépard et le Phoque moine sont éteintes en Tunisie, par contre, d’autres espèces qui sont quasi menacées ailleurs, sont en préoccupation mineure en Tunisie (Gondi, certaines espèces de Chauve-souris).

Il fallait donc protéger et conserver cette diversité menacée en établissant des plans et programmes de gestion et de conservation. Ces plans de conservation se basent en premier lieu sur un état initial des connaissances sur l’espèce concernée : la biologie, l’écologie, la répartition des stations et les menaces qui y pèsent. Ils auront comme premier objectif d’assurer la préservation des espèces dans leur milieu naturel. Mais à défaut et quand l’espèce devient très rare, la conservation de copie de sauvegarde ex situ s’impose. Les actions de conservation doivent par ailleurs être appuyées par un ensemble de mesures organisationnelles et institutionnelles permettant leur pérennité et leur durabilité.

D’un autre coté, le REGNESS établi dans cette étude ne constitue qu’une première base d’un travail de longue haleine d’évaluation du statut des espèces sauvages et éventuellement cultivées ou domestiquées. La mise à jour et l’actualisation du REGNES est un processus qui doit être amorcé en vue de doter la Tunisie d’un mécanisme fiable et durable d’évaluation du statut de son patrimoine génétique. Dès à présent, la révision de la liste des espèces

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menacées ou vulnérables susceptibles d’être ainsi désignées sera complétée. Les nouvelles espèces inscrites sur cette liste feront l’objet d’une attention particulière. Ainsi, on peut décliner plus précisément les objectifs de ce rapport comme suit :  proposer un plan d’action pour la conservation et la protection des espèces prioritaires (menacées, rares....) identifiées ;  identifier les urgences en matière de conservation ;  identifier ue liste prioritaire et un plan d’action pour le futur (moyen long terme) portant sur l’évaluation des autres groupes d’espèces.

Le présent rapport, qui constitue la troisième phase de l’étude REGNES, est complété par un DVD, constituant l’application Web de la base de données « REGNES »

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1. PLAN D’ACTION POUR LA CONSERVATION DES ESPÈCES DE LA FLORE

1.1. Rappel des menaces qui pèsent sur les espèces de flore

Les espèces de flore évaluées dans le cadre du REGNES sont au nombre de 113. Au moins 50 espèces sont en danger critique et certaines d’entre elles peuvent s’éteindre rapidement si des mesures spécifiques de conservation ne seraient pas entreprises. Un minimum de 36 espèces peuvent être classées comme en danger et nécessitent un traitement particulier visant leur maintien et la réhabilitation de leur biotope. 27 espèces sont classées vulnérable et nécessitent des mesures préventives en vu de leur sauvegarde.

La phase 2 de l’étude a montré que la biodiversité végétale en Tunisie est principalement localisée dans les forêts et garrigues et dans les steppes et les milieux humides. C’est au niveau de ces milieux, non protégés où elle y est particulièrement vulnérable. C’est aussi dans ces milieux que la protection de la biodiversité et la gestion durable des richesses naturelles sont en effet deux domaines encore assez défavorisés. C'est principalement l'activité humaine qui est à l'origine de l'appauvrissement de la biodiversité. L’augmentation de la population humaine et de la consommation des ressources a entraîné la destruction des milieux naturels et la surexploitation de nombreuses espèces végétales.

Cependant, de nombreuses causes, directes ou plus insidieuses, se sont révélées à l’origine de l’érosion de la biodiversité végétale en Tunisie. Ce sont pour l’essentiel : La dégradation, l’altération et la fragmentation des habitats La modification des habitats naturels, ou leur destruction pure et simple, est l’un des mécanismes les plus destructeurs de la biodiversité et existe dans l’ensemble des écosystèmes de la Tunisie. Cette forme est la première menace pour les plantes (plus de 80 % des cas). D’ailleurs une grande proportion des terres de la Tunisie a été modifiée par l’usage de l’homme. La fragmentation des habitats se produit par exemple par le développement des infrastructures. Elle renforce l’effet de la réduction des habitats. Elle peut en effet isoler des populations, qui ne peuvent plus échanger d’individus. Parmi les causes de destruction de l’habitat on cite : - les défrichements; - Les mauvaises pratiques qui peuvent endommager les plantes individuelles ; - le pâturage et le fauchage qui ont un impact négatif sur la survie des plantes, la croissance et la reproduction ; - Les coupes et défrichements et la récolte - la production de charbon de bois - la déforestation, parfois illégale.La surexploitation des espèces.

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La surexploitation des espèces vivantes et des ressources naturelles, à travers le pâturage, l’extraction du bois, la cueillette pour des intérêts médicinaux a entraîné la disparition de nombreuses espèces et populations d’espèces végétales. Elle en constitue la 2ème cause de menaces sur les espèces.

La reconversion des terres La cause majeure d’érosion de la biodiversité est la transformation de l’usage des terres par les activités humaines, et donc la destruction, la dégradation, l’altération ou la fragmentation des habitats de nombreuses espèces végétales. Cela est dû à l’impact des activités agricoles, pas toujours durables (culture, élevage), des industries d’extraction (coupes forestières, surpâturage et cueillettes), de l’urbanisation et de toutes les formes de modification du paysage ou du mode d’utilisation de l’espace. Aujourd’hui, dans toute la Tunisie, les écosystèmes agricoles s’étendent au profit des terres forestières originelles ou des espaces pastoraux.

Les causes liées à la biologie des espèces Parmi ces causes figurent : - la réduction de la vigueur génétique : comme les populations deviennent plus petites et plus isolées, la vigueur génétique est réduite et il y a une baisse de croissance des jeunes susceptibles de se produire ; - la réduction quantitative des populations, en raison de traits biologiques tels que la floraison erratique, la nécessité de symbiotes convenable, et la nécessité de pollinisateurs qui peut réduire la probabilité de rétablissement de l'espèce sur le long terme.

La détérioration de l’environnement écologique Parmi ces formes de menace figurent : - le tarissement des sources ; Les modifications des régimes hydrologiques des oueds et marais ; - les changements écologiques (érosion, dénudation du sol, sécheresse,) qui peuvent défavoriser les populations ; - les sécheresses prolongées ; - l’érosion éolienne, l’ensablement la sécheresse et la détérioration de l’environnement écologique (désertification).

L’absence de régénération Elle est due en partie au vieillissement des pieds existants et aux conditions écologiques.

La croissance démographique : La croissance démographique élevée accroît la pression sur les ressources naturelles.

L’économie et la consommation L’augmentation de la consommation des matières premières et des biens de consommation accentuent la pression sur les ressources naturelles et les espaces sauvages.

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La pauvreté Les populations les plus pauvres dépendent souvent directement des ressources naturelles pour leur survie. Celles-ci n’ont d’autre choix pour survivre que d’exploiter leur environnement. Ainsi la pauvreté amplifie la spirale de dégradation de l’environnement.

L’absence de règle pour l’accès aux ressources L’absence de règle pour l’accès aux ressources, dont notamment les aménagements forestiers et pastoraux, conduit les usagers à les surexploiter sans en respecter le renouvellement.

L’enchaînement d’extinction Ce mécanisme est à la fois le plus subtil et le plus radical : certaines espèces sont si étroitement liées les unes aux autres que la disparition de l’une entraîne automatiquement la disparition de l’autre.

Les changements climatiques Les changements climatiques pourraient bien devenir une cause majeure de l’extinction des espèces. En effet, les scientifiques estiment que le réchauffement pourrait atteindre de 2 à 6 °C d’augmentation de la température moyenne. Cela paraît peu, mais c’est en réalité énorme. En 100 ans, les températures augmenteront plus vite qu’au cours des 10 000 dernières années, à cause des émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines.

La prise en compte insuffisante des menaces pesant sur les espèces et les habitats, la pollution des sols, de l’eau et de l’atmosphère Cette cause accentue la dégradation des milieux naturels et affecte directement certaines espèces.

1.2. Principes et lignes directrices du plan d’action proposé pour la conservation de la flore Les menaces pesant sur les espèces végétales de la Tunisie s'accroissent sans cesse et les taxons doivent survivre dans des environnements de plus en plus modifiés par l'homme. Ces menaces, qui incluent la destruction des habitats, le changement climatique, l’utilisation non durable, les sécheresses et la pression humaine peuvent s’avérer difficiles à contrôler. La réalité de la situation actuelle est telle qu'il ne sera pas possible d’assurer la survie d’un nombre croissant de taxons menacés sans utiliser efficacement un ensemble divers d’approches et de techniques de conservation complémentaires parmi lesquelles, pour certains taxons, l’accroissement du rôle et de l’utilisation pratique des techniques ex situ.

La conservation doit être appliquée à de multiples échelles spatiotemporelles, et ce en fonction de l’espèce ou du groupe d’espèces considérées. L’approche diffère quand il s’agit de :

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 protéger une espèce rare, ce qui implique la protection ou la restauration de ses conditions de vie ou de survie,  protéger une population d'individus menacés,  protéger un complexe d'habitats naturels.

Un système de suivi et d'évaluation (basé par exemple sur des bioindicateurs) va permettre aux gestionnaires ou conservateurs d'espaces naturels de mesurer les progrès faits en fonction des objectifs définis.

Pratiquement, le plan de conservation des espèces rares et menacées du REGNESS doit traiter de quatre niveaux différents : les paysages, les écosystèmes/habitats, les espèces/populations et les gènes. Les mesures visant à éviter ou à réduire la menace sur les espèces végétales s’orientent d’une façon prioritaire vers la conservation des espèces, et notamment celle des espèces les plus menacées. Ce n’est pas seulement parce que, dans ces cas, les risques de disparition sont les plus élevés, mais aussi parce que très souvent la condition d’espèce menacée va s’accompagner d’un caractère d’indicateur sur la qualité naturelle du territoire qu’elle occupe.

Il est communément admis de recommander la gestion en métapopulation qui permet de maintenir une variabilité génétique sur l’ensemble de l’aire du taxon. La conservation de la variabilité et du potentiel évolutif ou adaptatif des taxons constituera l’objectif à long terme du plan et programme de conservation projetée.

La variabilité et le potentiel évolutif d’une espèce peuvent être menacés : - tout d’abord par tout ce qui va perturber son habitat (destruction ou altération partielle ou totale, perte de superficie ou perte de diversité ou d’hétérogénéité de cet habitat, avec comme conséquences prévisibles des baisses d’effectifs dans la population et une perte de variabilité de la population comme suite à la baisse d’effectifs, ou encore une perte de diversité des niches écologiques,

- ensuite par la pression des forces aléatoires de l’environnement D’une manière plus concrète lorsque le taxon considéré sera rare et ses effectifs d’ensembles réduits, on pourrait recommander la conservation in situ de l’ensemble des populations connues et la réalisation des études nécessaires à la mise en oeuvre de programmes de conservation dynamique. En revanche, quand un taxon apparaîtra relativement plus abondant et que ses effectifs seront donc plus importants, un mode de conservation plus aléatoire et moins interventionniste pourrait être envisagé.

Souvent, pour une simple question de moyens, il sera nécessaire de limiter l’ensemble des actions de conservation et de suivi (gestion fine), à un nombre plus réduit de taxons prioritaires. Sans pour autant se désintéresser des autres taxons, il serait possible de se limiter à une «surveillance continue» basée sur un certain nombre «d’indicateurs potentiels». Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 9 71 860 382

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Au niveau de la stratégie de sauvegarde à long terme, il est recommandé de suivre une démarche à 4 étapes qui se classent en fonction de leur efficacité dans l’optimisation de la sauvegarde comme suit : • éviter les impacts négatifs sur les écosystèmes naturels. Il s’agit de mesures préventives ; • minimiser l'impact sur l'environnement. Cette intervention aura lieu quand l’environnement est très légèrement affecté et se réalise en limitant les facteurs d’impact négatif ; • réhabiliter et restaurer les sites affectés. Cette mesure concerne la protection totale des sites en vue de favoriser une remontée biologique ; • sauvegarder la biodiversité en contrebalançant l'impact. Il s’agit de mesures de protection diverses visant la sauvegarde in situ et ex situ des taxa menacés et vulnérables.

Maximale

sauvegarde

l’optimisation de la l’optimisation la de

Action souhaitée en vue de Action vue en souhaitée

Minimale

Figure 1 : Représentation schématique des approches de sauvegarde à long terme en fonction de leurs efficacités.

En résumé, les différentes méthodes préconisées pour la conservation des taxons du REGNESS sont : - la conservation in situ à travers la création de Parcs, de Réserves naturelles, de Sites ramsars, des Mises en défens forestières et de protection de sites particuliers ; - Conservation ex situ à travers les Arboreta, Herbaria, Jardins botaniques et les Banques de gênes et de semences.

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Figure 2 : Représentation schématique des méthodes préconisées dans le plan de conservation 1.3. Plan de conservation in situ des taxa de végétation et de flore du REGNES : favoriser l’approche par écosystème. L’un des buts de la conservation in situ est le maintien des espèces considérées et de populations viables de tous les taxons à l’état sauvage et au sein de leurs écosystèmes afin de maintenir les interactions biologiques, les processus et fonction écologiques. Son principe est simple : il consiste à préserver les espèces mentionnées dans le REGNESS comme étant menacées, là où elles vivent de façon naturelle. Des parcs et réserves naturelles doivent ainsi être constitués. Ce sont en fait des zones d'extension variables mais strictement interdites aux activités humaines. Au niveau de la gestion, ce concept a aujourd’hui évolué et l’on commence à impliquer et faire bénéficier la population locale. La Tunisie dispose actuellement d’un réseau d’aires protégées qui joue un rôle crucial dans la conservation des écosystèmes, des habitats et des espèces. Il s’agit de :  17 parcs nationaux : Le plus connu des parcs nationaux, celui de l'Ichkeul, est classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1980. Aussi on compte parmi ces parcs, le Parc national de Bouhedma, le Parc national de Boukornine, le Parc national de Chambi, le Parc national d'El Feija, le Parc national de Jbil, le Parc national de Sidi Toui, le Parc national des îles de Zembra et Zembretta. - Le parc national à Senghar- Jabess du gouvernorat de - Le parc national à Jebel Mghilla du gouvernorat de Kasserine et du gouvernorat de . - Le parc national à Jebel Orbata du gouvernorat de . Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 11 71 860 382

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- Le parc national à Dghoumès du gouvernorat de  26 réserves naturelles, dont : Majen Jbel Chitana ; Kchchem El Kelb ; Galiton ; Chikly ; grotte de chauve-souris ; jbel khroufa ; dar Fatma ; Ain Zana ; Jbel Serj ; Sebkhat El Kelbia ; Iles kneiss ; Ain Cherichira ; Touati ; Tella ; Jbel Bou ramli, et très récement Jbel El Ghorra, Jbel Rihana, el Guonna etc…  20 sites Ramsar couvrant une superficie totale de 726 541 hectares. Il s’agit de : Aïn Dahab () ; Bahiret el Bibane (Médenine) ; Barrage Lebna () ; Chott el- Jérid (Tozeur et Kébili) ; Djerba Bin El Ouedian (Médenine) ; Djerba Guellala (Médenine); Djerba Ras R'mal (Médenine) ; Garaet Sidi Mansour (Gafsa) ; Ichkeul () ; Îles Kneiss avec leurs zones intertidales () ; Lac et tourbière de Mejen Ech Chitan (Bizerte) ; Lagune de Ghar El Melh et delta de la Medjerda (Bizerte et Ariana) ; Lagunes du cap Bon oriental (Nabeul) ; Tourbières de Dar Fatma () ;Salines de (Sfax) ; Sebkha Kelbia () ; Sebkha En Noual (Sidi Bouzid et Sfax) ; Sebkha Sejoumi (Tunis) ; Sebkha Soliman (Nabeul) ; Zones humides oasiennes (Kébili).  Plusieurs mises en défens forestier qui jouent aussi un rôle important dans la conservation des espèces forestières et pastorales,  des lieux de culte ou lieux tabous qui ont permis la conservation d'ilôts de nature ou de certaines espèces végétales (ex : pistacher et caroubier, olivier centenaire…)

1.3.1. Réserves naturelles à créer Le dispositif exixtant doit être amélioré en vue d’être plus représentatif des différents écosystèmes naturels et surtout pour englober les sites les plus vulnérables et concerner les espèces les plus menacées. Dans un but de préserver certaines espèces nécessitant une protection et une conservation, la création d’un ensemble englobant une dizaine de réserves naturelles peut être proposé. Il s’git des sites suivants:  Réserve de kammour : Lieu représentatif du Dhahar avec une végétation saharienne à base d’Anthyllis henoniana, Rhanterium suaveolens, Retama raetam, Calligonum comosum, Oudneya africana, heliathemum confertum etc.  Réserve de Jbels Matmata : Cette zone représente plusieurs spécificités floristiques, puisqu’elle constitue la limite la plus méridionale de la forêt de genévrier de Phoenicie où le cortège floristique habituel de cette formation forestière est présent, notamment Thymus hirtus, Rosmarinus officinalis, Ballota hirsuta etc. Un site relique de caroubier est également présent ; de même que certains individus de Cheilanthes pteridoides, aux niveaux des sources. Genista microcephala, endémique tuniso- libyenne, est également présente dans ces milieux. Cette formation de dégradation forestière est actuellement exploitée à outrance en dépit des efforts de protection fournis par les services forestiers.  Réserve de Jbel Oueslet qui abrite la Juniperaie originale qui remonte en altitude jusqu'au sommet du jebel (887m).

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 Réserve des reliefs voisins de Jbel J. Zaghouan est le refuge de plusieurs espèces rares et endémiques. J. Zaghouan présente un étagement complet avec des îlots importants et riches de l'oléolentisque et de l'iliçaie. Il présente aussi une série de stations relictuelles et originales (chêne-liège à J. Lahmar; chêne kermès à J. Chégaga, les nombreuses stations rupicoles, la station d'érable de Montpellier et l'importante station d'Euphorbia dendroides)  Réserve des massifs dunaires de la côte de Bizerte qui est riche en espèces littorales  Réserves des jebels --Kessra. Ces jebels présentent les noyaux les plus riches en espèces rares et endémiques  Réserves des massifs du J. Salloum qui reproduit l'étagement de la végétation de la Dorsale méridionale  Réserve des jebels calcaires d' : les jbels Fadhloun-Garci-Mdhaker-Kelbi constituent les derniers massifs forestiers avant les steppes de la Tunisie centrale

1.3.2. Ecosystèmes vulnérables et sites remarquables pour la biodiversité à protéger L'examen du couvert végétal et de la richesse floristique attire l'attention sur un ensemble de stations qui constituent des écosystèmes vulnérables prioritaires et des sites remarquables pour la biodiversité. Ces sites doivent être soumis à un plan de gestion permettant de les soustraire de toute forme de dégradation. 36 sites ont été définis comme prioritaires, il s’agit de : Au niveau de la Kroumirie  la station de chêne liège et d'oléolentisque de J. Mellaha et illicaie de J. Mejembia  Les rochers maritimes avec leurs espèces rares.  La pinède de pin maritime entre Tabarka et le poste frontalier de Melloula.  Vallée des Atatfas (maquis de chêne liège)  Station de Teucrium radicans, Teucrium pseudo-scordonia à Cap Negro  Satatio de Lathyrus brachyodus à J. Bir près d'  Les marais et mares de Garâa sejenane. Il s’agit de sites suivants : Marais Riah, Marais Guetma, Mares Maachar, Mare Guetma, Mare GG1, Mare Om Zitoun, Habitat tourbeux). La Garâa Sejenane était décrite, jusque dans les années 1950, comme un lac de 15km², bordé par une large ceinture à Isoetes velata et occupé au centre par un marais à Schoenoplectus lacustris. Actuellement, Garâa Sejenane est en grande partie asséchée, pâturée et cultivée. Elle se présente comme une mosaïque de marais, de mares temporaires et de champs cultivés temporairement inondés, avec un petit habitat tourbeux en limite du site. Plusieurs espèes endémiques sont présentes dont, notamment Alopecurus bulbosus Gouan, Bellis prostrata Pomel, Juncus bufonius L., Rumex tunetanus Barr. Et Murb  Les habitats tourbeux à sphaigne, les petits lacs semi-permanents et les mares temporaires de Kroumirie. Il s’agit de Tourbière de Dar Fatma, des marécages tourbeux de Aïn Zouama, Sources du 18ème, Camp du 18ème, piste de Legba, Le Mérij, de petits lacs semi-permanents de Majen Barbit, Majen el Ouez1, El Mouajène

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et des mares temporaires de Sraï el Majen, Majen el Ma, Majen Sghaïer et Majen el Ouez2. Cette région abrite divers habitats humides à grande valeur floristique : des marécages tourbeux à sphaignes, bryophytes très rares en Tunisie (tourbière de Dar Fatma, Sources du 18ème, Camp du 18ème, piste de Legba, Le Mérij,Aïn Zouama), des petits lacs semi-permanents (Majen Barbit, Majen el Ouez1, El Mouajène) et des mares temporaires (Sraï el Majen, Majen Sghaïer, Majen el Ma, Majen el Ouez2). Ils se caractérisent par une richesse en espèces très rares et menacées en Tunisie, plus particulièrement Anagallis minima, Isoetes duriei, Pilularia minuta, Ludwigia palustris, Eleocharis uniglumis, Elatine macropoda, Dactylorhiza munbyana, Potamogetonpolygonifolius…  Majen Choucha (Sejenane Bizerte). Il occupe le sommet d’une colline gréseuse (au Sud de la Garâa Sejenane) à sol principalement limoneux. La profondeur du plan d'eau peut dépasser 1 m lors des années humides. La végétation est principalement caractérisée par une communauté hydrophytique àMyriophyllum alterniflorum et Elatine alsinastrum très rare en Tunisie.  Oued Ziatine (Cap Serrat Bizerte). L’oued Ziatine est un cours d’eau permanent à embouchure exoréique. Il se jette dans la Méditerranée au niveau de Cap Serrat. L’Aulne qui domine l'espace riverain de l'oued Ziatine au niveau de Sidi Abdallah forme une forêt riveraine impénétrable, large de quelques 200m et longue de 500 m. Cette forêt, la plus grande et la plus intéressante des aulnaies de Tunisie, abrite un écosystème remarquable à base d'Alnus glutinosa (plante protégée en Tunisie) riche en espèces très rares pour la Tunisie comme Fuirena pubescens, espèce non retrouvée en Kroumirie où elle est signalée seulement dans deux localités, et nouvellement découverte (prospections faites par les Ghrabi et al. En avril 2010) dans ce site (Mogods) qui représente la limite orientale de son aire de répartition. Au niveau des monts du sud de la Mejerda  La lagune de Ghar El Melh  La zone forestière d'oued Adila au nord de Ouergha qui renferme des pinèdes mixtes  La zone forestière de la vallée de l'oued Mellègue qui présente un étagement complet entre le fond de la vallée et les J. d'Ouergha, J. Mejembia et Dyr  Les formations ripicoles des oueds de la Mejerda qui abritent une végétation diversifiée et surexploitée Au niveau de la Dorsale  les trois stations de cyprès de numidie : Khanguet Zelga, Satour et Bouabdellah  J. Birino et le massif forestier qui s'étend à son ouest  Forêt de (pin d’alep)  Les îlots isolés d'oléolentisque au sommet des J. et J. Deghafla et sur le revers des Jrajifs au nord de la ville de .  jebels Fkirine-Bent Saidane et les pinèdes voisines de Jougar à Oued Drija  les stations ripicoles liées aux sources et ruisseaux encore non captés avec leur flore typique à Salix sp., Populus alba, Ulmus campestris, Rosa sp. Au niveau des les sources de l'escarpement de J. Kessra.

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 L'ensemble forestier des jebels de Zriba-Deghafla-Khémir avec ses Tetraclinaie et ses îlots d'oléolentisque.  les collines de J. Oust à végétation relictuelle de dégradation des forêts de pin d’Alep Au niveau du Cap Bon  Les jebels -Abderrahmane et les formations littorales voisines aux nombreuses espèces rares  L’anticlinal de Djebel Abderrahmane (maquis à chêne kermès)  Les stations de chêne-liège de J. Abderrahmane.  La Tetraclinaie sommitale de J. Korbous.  Les rochers et pentes maritimes des jebels Korbous et Haouaria aux nombreuses espèces rares Au niveau du Sud  la station de caroubier à Toujène  La satation de Pistacia atlantica à Chénini Tataouine  la station de génevrier de phénécie à Tchine (Matmata)  La station de Prosopis stephaniana (site de Gabès),  Zone de Bouzaiène, El Gallel ; Maknassy (Pistachier de l’Atlas)  Garaat Bouflija à Kamour (Calligonum azel)

1.4. Plan de conservation ex situ des taxa végétales du REGNES La conservation ex situ est définie dans la CBD, comme « la conservation de composantes de la diversité biologique hors de leurs habitats naturels ». Les collections ex situ incluent des collections de plantes et les jardins botaniques, les établissements de recherche sur la vie sauvage, les collections de matériel génétique de taxa sauvages et les banques de gènes. La conservation ex situ consiste à mettre à l'abri, les ressources génétiques hors de leur habitat naturel. Suivant les propriétés de la ressource à conserver, celle-ci sera conservée dans une banque de gènes ou de graines, dans un arboretum, dans une collection plantée dans un champ spécifique, ou in vitro sous la forme d'embryons. La conservation ex situ est le complément indispensable pour les espèces menacées. La conservation ex situ est aujourd’hui considérée comme partie intégrante de toute stratégie de conservation d’espèces rares ou menacées. Le développement de programmes de conservation ex situ est plus particulièrement pertinent lorsque les effectifs d’une espèce ou d’une population ont fortement régressé au point qu’il soit nécessaire de les augmenter artificiellement, lorsque la régression de l’habitat de l’espèce dans la nature fait craindre sa disparition à brève échéance. L’objectif premier de la conservation ex situ est de mettre à l’abri et de constituer “des copies de sauvegarde” des différentes populations naturelles d’espèces rares et menacées. De ce fait, la récolte de matériel végétal dans la nature, destiné à être conservé ex situ doit être très soignée et aboutir à la constitution d’un échantillon dont la diversité doit être représentative de celle de la population d’origine. En effet, toute action de conservation ex situ ne peut être considérée comme réellement valide que dans la mesure où elle contribue à mettre à l’abri des “effectifs (potentiels)”

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suffisamment significatifs (sous la forme de semences, de pollen, d’individus complets ou de méristèmes), c’est à dire un véritable stock de variabilité (génétique). Ceci nécessite, soit un matériel approprié permettant de conserver beaucoup de diversité dans un petit volume, soit de grandes superficies de structures spécialisées ou de collections vivantes (en général serres, jardins ou terrains de culture). Un des intérêts majeurs de la conservation ex situ reste la disponibilité de matériel végétal qu’elle offre pour la conduite d’actions de renforcement de population, de réintroduction ou d’introduction. Ces opérations sont destinées au maintien de la biodiversité en général et la variabilité des espèces rares et menacées dans la nature. La conservation ex situ rend plus particulièrement possible des opérations “fines” de renforcement de population à partir de semences ou de plants mis intentionnellement à l’abri, population par population. La gestion ex situ ne devrait être considérée comme une solution de remplacement des mesures impératives de gestion in situ que dans des circonstances exceptionnelles, et une intégration effective entre les approches in situ et ex situ doit être recherchée partout où cela est possible. Le principal inconvénient de la méthode réside dans le fait que l'espèce conservée ex situ , mise à l'écart de son habitat naturel, n'évolue plus sous la pression de l'environnement et devient incapable de développer des formes et stratégies adaptatives. Autre inconvénient est que la plante conservée ex situ devient à la merci de l'activité humaine qui la maintient en vie (coupure de courant, absence ou défaillance de crédits, défauts d'étiquetage, restriction de personnels, négligence etc.).

Les principales mesures de conservation ex situ préconisées dans le plan de conservation du REGNESS consistent en la création de Jardins et conservatoires botaniques, la conservation dans la Banque Nationale de gènes et la création d’un herbarium.

1.4.1. Création de jardins et conservatoires botaniques Un jardin botanique est un territoire aménagé par une institution publique, privée, ou associative (parfois à gestion mixte) qui a pour but la préservation d'espèces et variétés végétales. De nombreuses espèces et variétés de plantes sauvages y sont réunies en collections. Elles sont cultivées et étudiées et peuvent satisfaire quatre objectifs principaux :  la conservation la principale mission du jardin botanique est la collecte et la conservation des plantes. Elle peut également avoir pour mission la protection d’espèces menacées d’extinction. C’est le cas de jardins spécialisés généralement appelés conservatoires botaniques nationaux.  la recherche scientifique, l’éducation et l’enseignement : C'est un aspect que les jardins botaniques développent aujourd'hui. La protection de la biodiversité et la transmission du patrimoine naturel passent obligatoirement par l'éducation grâce à une sensibilisation adaptée à tous les publics. En direction des générations futures, certains jardins botaniques élaborent, plus particulièrement, des programmes pédagogiques pour les écoles. En Tunisie, un travail énorme reste à faire dans l'éducation liée à la nature. Les diverses discussions que chacun peut avoir dans ce domaine ne serait-ce qu'avec son voisin permettent de se rendre compte du chemin Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 16 71 860 382

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à parcourir pour arriver à une prise de conscience de la population. Il est essentiel que les jardins botaniques deviennent un élément moteur dans la diffusion des connaissances liées aux plantes, aux milieux dans lesquels elles vivent et aux paysages auxquels elles appartiennent. Un jardin botanique joue le rôle d'un jardin public qui procure au visiteur l’agrément d’un lieu en retrait de la norme urbaine.  Le tourisme : Le tourisme vert ou écotourisme semble de nos jours mieux adapté aux jardins botaniques qui défendent une vocation écologique et aux institutions qui défendent la biodiversité et les valeurs patrimoniales.

Le présent plan de conservation préconise la création de trois conservatoires botaniques régionaux (Tabarka, Kasserine, Médenine) et un jardin botanique national (Tunis).

1.4.1.1. Création d’un jardin botanique national Ce jardin est à créer aux environs de Tunis sur l’un des domaines forestier, de préférence sur la route de Bizerte () ou sur la route de Zaghouan (Bourbia). Ce jardin doit contenir le maximum d’espèces végétales naturelles du pays. Son installation devrait être dynamique et planifié dans le temps. La liste des espèces prioritaires (rares, en danger ou vulnérable) pour l’installation est la suivante :

Tableau 1. Espèces à inclure dan le jardin botanique national Espèce Répartition de l’espèce en Tunisie Ajuga reptens L. Très rare. K : sur la frontière algérienne : Dj. Ghorra, O. Baghla (let.).

Balansaea glaberrima (Desf.) Lange Très rare. K : El Feidja (Letourn.).

Celtis australis L. K : Kef en Nesour, Bordj el ; DT : Bou Kornine, Dj. Ressas, Dj. Zaghouan, Dj. Bargou, Kessera. Souvent cultivé.

Exaculum pusillum var candollei (Lam.) Très rare. K : Madjen el Ma; sedjenane ; CB : O. Faouara Caruel Panicum turgidum (Forsk) Djerid à Tozeur, , , , Dh’hiba

Teucrium schoenenbergeri Nabli Djebel Ichkeul.

Veronica serpyllifolia L. Très rare. K : Ain Draham.

Anagallis tenella L. Très rare. K : sous la source de Bab-Abrik

Phlomis bovei De Noé Très rare. M : Dj. Ghorra.

Prosopis stephaniana (Willd.) Spreng. Rare. TS : environs de Gabes : Ras el oued, Sidi boulbaba; TC : Sahit près Nabeul .

Viola munbyana Boiss. & Reut Très rare. DT : crête de Dj. Serdj

Withania frutescens (L.) Pauquy TC : Tekrouna.

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Goniolimon tartaricum L. Très rare.DT : Kessera

Frankenia pallida Boiss. et Reut. Très rare. TC : Sud de ; TS : Djerba .

Heliotropium luteum Poir Très rare. TS : près de Douiret, entre Bir Khecib et Bir El Djebal.

Magydaris panacifolia (Vahl.) Lange Très rare. NE : alluvions de l’O. Miliane près de son embouchure

Pulicaria crispa (Forsk.) Oliv très rare.TS : Dernaia, daya entre et Djeneien.

Daucus reboudii Coss. Très rare. K : Ain Draham

Anvillea radiata Coss. Très rare. TS : entre Bir Pistor el Borj el Khadra, sur le bord de dayas

Nepeta algeriensis de Noé Très rare. K : prés de Ain Draham

Rhamnus frangula L. Très rare. K : Ouchtata, O. Zen.

Teucrium pseudo- scorodonia Desf. Très rare. M : El Amoisa, Bellif, à l’ouest de Cap Negro. Antirrhinum ramosissimum L. Très rare. TS : dayas entre Bir Pistor et Borj el khadhra.

Arabis pubescens (Desf.) Poiret Très rare. K : Dj. Ghorra.

Artemisia vulgaris L. Très rare. O. el Hallouf.

Asteriscus graveolens (Forsk) Less Très rare. TS : Extrême Sud : entre Tataouine et Borj Bourguiba, et Mechiguig. Sanguisorba spinosa (L.) Bertol. Rare. CB : Zembra.

Teucrium radicans Bonnet & Barratte Très rare. M : Amoisa, Bellif, au Nord est de Cap Negro(. Centaurea eriphora DC. Très rare. CB : Nabeul.

Crepis clausonis (Pomel) Batt. Très rare. K : Ain Draham

Dorycnium pentaphyllum subsp. Très rare. M. : Sidi el Hadj Hassen. pentaphyllum (Vill.) Bonnier & Layens

Echium arenarium Guss. Très rare ; TC : Kerkennah.

Euphorbia squamigera Loisel. Très rare. CB : Dj.Cheban.

Lactuca viminea(L.) J.Presl & C.Presl Très rare. DT : le Kef ; Dj. Bireno

Launaea acanthoclada M. Très rare. DT : Dj. Serraguia près Feriana.

Lavatera stenopetala Coss. et Dur Très rare. NE : Dj. Mellaha, près de .

Lysimachia cousiniana Coss. et Dur. / mentionné en Kroumirie sans localité. (R) Mentha longifolia (L.) Huds. Très rare. DT.

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Odontites fradini Pomel Très rare. M : Sedjenane

Saxifraga dichotoma Willd. Très rare. DT : sommet du Dj. Zaghouan.

Scabiosa succisa L. Très rare. K : Bab Abrik ; M : le Mouadgéne, Dj. Sema

Senecio foliosus Reiche Très rare. CB : Kélibia

Silene velutina Loisel Très rare. CB : Menzel- temime.

Silene atlantica Coss. & Durieu Très rare. DT : Kalaat es Snan

Solidago virgaurea L Très rare. K : Ain Darahm

Stachys maritima Gouan très rare. K : le galiton

Taraxacum obovatum (Willd.) DC Très rare. DT : à 20Km de Thala

Teucrium atratum Pomel Très rare: Les chênaies de Kroumirie

Salvia jaminiana De No Très rare. TS : O. Zitoune, sur le bord septentrional de Chott Djérid

Salvia sclaraea.L. Très rare. NE : environs de Tunis

Salvia tingitana Etlinger Très rare. NE : environs de Tunis.

Utricularia exoleta R.Br. Très rare. M : dans une mare alimentée par une source, avec des sphaignes, près de Sedjenane.

Utricularia vulgaris L. Lacs. Très rare. M : Garaet Sedjenane et Chara et Nitella

Anthyllis barbara-jovis L. K : Meloula ;Tabarka ; M :Cap Negro, Cap Serrat ;CB : Korbous, , Zembra.. Pennisetum dichotomum (Forsk.) Delile TS :Dj. Attig, entre Metlaoui et Gouifla. Pennisetum elatum Hochst. ex Steud. TC : Sidi bouzid ; TS : Gafsa, El Hafay, Seddada, Bou Grara, etc.

Pennisetum setaceum (Forsk.) Chiov. TS : Gabès, El Guettar, Monts des Ksours, O.Rhoumerassen, O. Zegzaou, Tatahouine, O. Zess etc…

Stipa fontanesii Parl. Rare. DT :Dj. Chambi ; Dj. Zaghouan.

Tricholaena teneriffae (L.f.) Link TC : Ain Cherichra ; TS : Seddada, O. Zitoun, Gabès

Thymelaea sempervirens Murb. TS : ravins entre Ksar Sakket et Bir Saad.

Genista saharae Coss. & Dur. Rare. TS : Nefta, Bir Soltane, Ksar Rhilane, Djeneien; ; mais n’a été repérée qu’à Nefta Galium pusillum L. Très rare. DT : sommet du Dj. Tiouacha, Dj. Chambi, à 1500 m.

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Cupressus sempervirens L. f. numidica rare ; triangle Kessra, siliana, Trab. ex Barr Delphinium balansae Boiss et Reut Très rare. DT : Dj. Lassouda :Près de Sidi Bou Zid , Dj Chambi

Cotoneaster racemiflora (Desf.) C.Koch Rare. Dj. Chambi, Kessera.

Alopecurus pratensis L. Très rare. K: Tabarka ; DT: Souk el Djemaa .

Acer monspessulanum L. Rochers de Djbel Serdj

Rosa agrestis Savi Rare. DT : Kessera, Ain Cherichera, Foum el guelta.

Castanea sativa Mill Rare, K : Ain Draham.

Calligonum azel Maire TS : au sud du chott Djérid ; Sabria (Letourn.), Bir Faied, Bir Douar Chaad, Kamour, Bordj Bourguiba.

Convolvulus cneorum L. Très rare.CB : Korbous

Orchis atlantica ssp. haykii DT : Bou Kornine

Colchicum automnale L. Rare.K: El Mseif, El Fedja Ain Draham; NE: bord du lac Ichkeul.

Pyrus syriaca Boiss. Rare. M : Kef en Nesour : VM : Henchir Mettarcheni

Quercus afares Pomel Rare. K : forêts au sud de Tabarka

Cymbopogon schoenanthus (L.) Spreng TS : O. Tamerza, Gafsa, Maknassy, El Guettar, etc

Coronilla valentina L. Rare. M : ferme du Sauvage (Lab.).

Periploca angustifolia Labill NE : Dj.Ichkeul ; VM : ; DT : Boukornine, Dj. Zagouan ; CB : Zembretta, Dj. Korbous ; TC : Ain Cherichera, Sousse, Kerkennah, etc… ; TS : répandu : Gafsa, Gabès, , Dj. Orbata, Sidi toui, Dehibat etc.

Acacia raddiana Savi TS : Bled Talha, entre Graiba et l’O.Melah, entre el Guettar et Oudref ; TC : Maknassy, entre et (n’existe plus), Sidi Bou Zid, Belkheir etc

Pistacia atlantica Desf. VM : Chardimaou, etc. ; NE : ) ;DT : Dj.Ressas, Dj. Zaghouan ; Dougga; TC : Djilma, Feriana, Kasserine, Maknassy ;TS : Gafsa, El Hafay; matmatas , Chénini Tataouine.

Ulmus campestris.L. NE : Bizerte ; K : Tabarka, Ain Draham ; DT : Zaghouan ; DT : Zaghouan, Dj.Bargou (Murb.). . Dj.Semama, Dj.Bireno ; TC : Hadjeb el Aioun,etc… ; CB.

Zizuphus spina christi (L.) willd naturalisé des les oasis et jardins

Sorbus aria (L.) Crantz rare. DT : Dj. Serdj. Dj. Mghila. Dj. Chambi Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 20 71 860 382

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Sporobolus marginatus TC : Autour de Kairouan, Dj. Batem El Guern, Sebkha Sidi El Hani, O. ssp.brachystachys var.liouvilleanus Merguellil. Hochst. ex A. Rich Anarrhinum brevifolium Coss. & Kral. TC. : Sidi bou Zid, Fériana, Maknassy ; TS : Gafsa, Dj.Cherichera(lab), Djerid, Nefzaoua, Dj. Tebaga (P.A), Gabès, Bou Grara, Matmata et jusqu’à Borj el Khadhra(L.H).

Rhus tripartitum (Ucria) Grande DT : Zaghouane, Kessera (P.A.) ; TC : Kerknnah, Ain cherichera, Hadjeb el aioun, , etc…TS : répandu à Matmata, Zarzis, Djerba, Toui, Tataouine etc.

Juglans regia L Cultivé. DT : Zaghouan ; K ; NE : Radès

Helianthemum confertum Willk. TS : dans l’Extreme Sud, Kamour, Bir Soltane, Erg, Bir Aouine, Djeneien, Mechiguig.

Juniperus phoenicia L. CB ; DT : du Dj. Zaghouan à Fériana ; TC : Dj. Ousselet(P.A.) ; TS : de Gafsa aux Matmatas ; NE : Dj. Ichkeul, Porto Farina, Dj. Schouiggui ; K : Tabarka.

Cheilanthes pteridioides NE : Dj.Ichkeul, O.Jedidi, Dj. Zaghouan, Dj. Bargou, Maktar, Dj. Bou (Reichard.)C.Chr. Jaber,etc. ;TS : Dj. Attig, Dj. Oum Ali, Matmatas, etc.

Anthyllis henoniana Coss. TS : répandu dans le Dhahar : Ksar Rhilane; Bordj Bourguiba, Ksar Morra, Kamour, à Médenine, Matmats etc.

Marrubium desertii De Noé. TS : commun : Bled Talha, Oudref, , Hamma, mais surtout extrême sud : Remada, Sidi Toui, Dehibat, Djeneien, Bordj Bourguiba.

Tetradiclis tenella (Ehrenb.) Litv Rare. TC: Sfax(1854Kral.;1874Doum.; semble disparue depuis); TS: Sebkha Zarkine et O.Mersit ;entre El Hamma du Djerid et Chebika Tetrapogon villosus Desf. Hamma de Gabès, Tataouine, Degache, Gafsa, Dj. Bou Hedma, El Guettar.

Ceratonia siliqua L. Broussailles, ravins d’oueds. Commun dans la plus grande partie de la Tunisie, spontané ou cultivé. Cenchrus ciliaris L. NE : Amilcar, Belvédère ; TC : Hammam Soussa, Ain Cherichera, Safax, Kerkennah ; DT : Fériana ; TS : Metlaoui, Gafsa, Djerba, Matmata etc.

Dactylis glomerata L. Assez répandue dans le Nord :Ichkeul, , , Kroumirie, Dorsale, elle est aussi présente dans le centre et le Sud (Bou Heda, Matmatas etc.

Oudneya africana R. Br. Steppes désertiques à Kébili, , Dhahar, Djeneien, Borj Bourguiba, Kamour, Bir Aouine etc.

Stipagrostis ciliata Desf. Répandu. Aïn Cherichera, Kairouan, El Djem, Sfax, Djerid, Bled Thala, Djerba, Matmatas, Dhahars, Ouara, etc Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 21 71 860 382

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Stipagrostis obtusa (Delile) Nees Répandu. TS : Gafsa, Tozeur, Neffta, Tamerza, monts des Ksours, ; TC : Ain cherichera.

Stipagrostis plumosa (L.) Munro ex T. Aïn Cherichera, Kairouan, El Djem, Sfax, Djérid, Bled Thala, Djerba, Anderss. Matmatas, Dhahars, Ouara.

Atriplex mollis Desf. TS : Gafsa. Ourbata, , Nefzaoua, Djebel Bou Hedma, El Hamma de Gabès. Sebkat oum ez Zezzar, Sidi Salem bou Grara ;Dh’hiba TC : Thyna

Calligonum comosum L’Herit TS : Gafsa,Dj. Bou Hedma, Ksar Rhilane, assez commun dans le Djérid (B.Gouifla, Nefta,etc.) et Nefzaoua (Sabria, Nouil, etc.).

Coronilla emerus L. DT : Bou Kornine, Dj. Ressas.

Ilex aquifolium L. K : Ain Draham, Dj.Ghorra, etc.

Asphodelus acaulis Desf. Rare. DT : Thala,

Cyclamen africanum Boiss. & Reut Répandu. K : Ain Draham, El Fedja, etc... ; Sejenane, ; CB : Dj. Korbous.

Cyclamen persicum Mill NE : Utique, la Sebala ; DT : Bou Kornine

Digitaria commutata Schult. TC : Ain Cherichera, Dj. Bou Hedma ; TS : Dj. Tadjera, Matmatas.

Ephedra alata ssp. Alenda TS : Nefzaoua, Dh’hiba, Erg, etc.

Prunus prostrata Labill. DT : Dj. Zaghouane, Dj. Bargou, Dyr el Kef, kalaat esnan ; Dj. Ghorra ; Dj. Chambi, Dj. Serdj, etc

1.4.1.2. Le conservatoire botanique régional de Tabarka Ce jardin est à créer dans les environs de la ville de tabarka et doit renfermer l’ensemble des espèces relevant des étages bioclimatiques sub-humide et humide.

Tableau 2. Espèces à inclure dans Le conservatoire botanique de Tabarka

Espèce Répartition en Tunisie Ajuga reptens L. Très rare. K : sur la frontière algérienne : Dj. Ghorra, O. Baghla (let.).

Balansaea glaberrima (Desf.) Lange Très rare. K : El Feidja .

Celtis australis L. K : Kef en Nesour, Bordj el Hammam ; DT : Bou Kornine, Dj. Ressas, Dj. Zaghouan, Dj. Bargou, Kessera. Souvent cultivé.

Exaculum pusillum var candollei (Lam.) Très rare. K : Madjen el Ma; sedjenane ; CB : O. Faouara Caruel Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 22 71 860 382

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Teucrium schoenenbergeri Nabli Djebel Ichkeul.

Veronica serpyllifolia L. Très rare. K : Ain Draham.

Anagallis tenella L. Très rare. K : sous la source de Bab-Abrik

Phlomis bovei De Noé Très rare. M : Dj. Ghorra.

Magydaris panacifolia (Vahl.) Lange Très rare. NE : alluvions de l’O. Miliane près de son embouchure

Daucus reboudii Coss. Très rare. K : Ain Draham .

Nepeta algeriensis de Noé Très rare. K : prés de Ain Draham

Rhamnus frangula L. Très rare. K : Ouchtata, O. Zen.

Teucrium pseudo- scorodonia Desf. Très rare. M : El Amoisa, Bellif, à l’ouest de Cap Negro. Arabis pubescens (Desf.) Poiret Très rare. K : Dj. Ghorra.

Sanguisorba spinosa (L.) Bertol. Rare. CB : Zembra.

Teucrium radicans Bonnet & Barratte Très rare. M : Amoisa, Bellif, au Nord est de Cap Negro.

Centaurea eriphora DC. Très rare. CB : Nabeul.

Crepis clausonis (Pomel) Batt. Très rare. K : Ain Draham

Dorycnium pentaphyllum subsp. Très rare. M. : Sidi el Hadj Hassen (Bonn. Et Barr.). pentaphyllum (Vill.) Bonnier & Layens

Euphorbia squamigera Loisel. Très rare. CB : Dj.Cheban.

Lavatera stenopetala Coss. et Dur Très rare. NE : Dj. Mellaha, près de Menzel Bourguiba.

Lysimachia cousiniana Coss. et Dur. / mentionné en Kroumirie sans localité. (R)

Odontites fradini Pomel Très rare. M : Sedjenane

Scabiosa succisa L. Très rare. K : Bab Abrik ; M : le Mouadgéne, Dj. Sema

Senecio foliosus Reiche Très rare. CB : Kélibia

Silene velutina Loisel Très rare. CB : Menzel- temime.

Solidago virgaurea L Très rare. K : Ain Darahm

Stachys maritima Gouan très rare. K : le galiton

Teucrium atratum Pomel Très rare: Les chênaies de Kroumirie

Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 23 71 860 382

Consulting en Développement Communautaire et en Gestion d’Entreprises

Salvia sclaraea.L. Très rare. NE : Tunis

Salvia tingitana Etlinger Très rare. NE : environs de Tunis non retrouvée.

Utricularia exoleta R.Br. Très rare. M : dans une mare alimentée par une source, avec des sphaignes, près de Sedjenane .

Utricularia vulgaris L. Lacs. Très rare. M : Garaet Sedjenane et Chara et Nitella

Anthyllis barbara-jovis L. K : Meloula ;Tabarka ; M :Cap Negro, Cap Serrat ;CB : Korbous, El Haouaria, Zembra..

Cupressus sempervirens L. f. numidica rare ; triangle Kessra, siliana, Oueslatia Trab. ex Barr

Alopecurus pratensis L. Très rare. K: Tabarka ; DT : Souk el Djemaa

Castanea sativa Mill Rare, K : Ain Draham.

Convolvulus cneorum L. Très rare.CB : Korbous

Orchis atlantica ssp. haykii DT : Bou Kornine

Colchicum automnale L. Rare.K :El Mseif ,El Fedja Ain Draham ;NE : bord du lac Ichkeul.

Pyrus syriaca Boiss. Rare. M : Kef en Nesour : VM : Henchir Mettarcheni

Quercus afares Pomel Rare. K : forêts au sud de Tabarka Coronilla valentina L. Rare. M : ferme du Sauvage .

Ulmus campestris.L. NE : Bizerte ; K : Tabarka, Ain Draham ; DT : Zaghouan ; DT : Zaghouan, Dj.Bargou (Murb.). Maktar. Dj.Semama, Dj.Bireno ; TC : Hadjeb el Aioun,etc… ; CB. Juglans regia L Cultivé. DT : Zaghouan ; K ; NE : Radès Coronilla emerus L. DT : Bou Kornine, Dj. Ressas. Ilex aquifolium L. K : Ain Draham, Dj.Ghorra, etc.

Cyclamen africanum Boiss. & Reut Répandu. K : Ain Draham, El Fedja, etc... ; Sedjenane, ; CB : Dj. Korbous.

Cyclamen persicum Mill NE : Utique, la Sebala ; DT : Bou Kornine

Prunus prostrata Labill. DT : Dj. Zaghouane, Dj. Bargou, Dyr el Kef, kalaat esnan ; Dj. Ghorra ; Dj. Chambi, Dj. Serdj, etc

1.4.1.3. Le conservatoire botanique régional de Kasserine Ce jardin pourrait être créé aux environs de la ville de Kasserine et doit renfermer les espèces de la dorsale et des zones semi-arides. Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 24 71 860 382

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Tableau 3. Espèces à inclure dans Le conservatoire botanique de Kasserine (Dorsale)

Espèce Répartition en Tunisie Viola munbyana Boiss. & Reut Très rare. DT : crête de Dj. Serdj

Withania frutescens (L.) Pauquy TC : Tekrouna (Letourn.).

Goniolimon tartaricum L. Très rare.DT : Kessera

Frankenia pallida Boiss. et Reut. Très rare. TC : Sud de Sidi el Hani ; TS : Djerba .

Artemisia vulgaris L. Très rare. O. el Hallouf.

Echium arenarium Guss. Très rare ; TC : Kerkennah.

Lactuca viminea(L.) J.Presl & C.Presl Très rare. DT : le Kef ; Dj. Bireno

Launaea acanthoclada M. Très rare. DT : Dj. Serraguia près Feriana.

Mentha longifolia (L.) Huds. Très rare. DT. Haidra

Saxifraga dichotoma Willd. Très rare. DT : sommet du Dj. Zaghouan .

Silene atlantica Coss. & Durieu Très rare. DT : Kalaat es Snan Taraxacum obovatum (Willd.) DC Très rare. DT : à 20Km de Thala

Stipa fontanesii Parl. Rare. DT :Dj. Chambi ; Dj. Zaghouan .

Galium pusillum L. Très rare. DT : sommet du Dj. Tiouacha, Dj. Chambi, à 1500 m.

Delphinium balansae Boiss et Reut Très rare. DT : Dj. Lassouda :Près de Sidi Bou Zid, Dj Chambi

Cotoneaster racemiflora (Desf.) C.Koch Rare. Dj. Chambi, Kessera. Acer monspessulanum L. Rochers de Djbel Serdj Rosa agrestis Savi Rare. DT : Kessera, Ain Cherichera, Foum el guelta.

Sorbus aria (L.) Crantz rare. DT : Dj. Serdj. Dj. Mghila. Dj. Chambi

Sporobolus marginatus TC : Autour de Kairouan, Dj. Batem El Guern, Sebkha Sidi El Hani, O. ssp.brachystachys var.liouvilleanus Merguellil. Hochst. ex A. Rich

Asphodelus acaulis Desf. Rare. DT : Thala, Sbiba

1.4.1.4. Le conservatoire botanique régional de Médenine Ce jardin pourrait être créé aux environs de la ville de Médenine et doit renfermer les espèces steppiques et sahariennes. Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 25 71 860 382

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Tableau 4: Espèces à inclure dans conservatoire botanique de Médenine (Steppes)

Espèce Répartition en Tunisie Panicum turgidum Forsk Djerid à Tozeur, Tamerza, El Hamma, Degache, Dh’hiba Prosopis stephaniana (Willd.) Spreng. Rare. TS : environs de Gabes : Ras el oued, Sidi boulbaba; TC : Sahit près Nabeul . Heliotropium luteum Poir Très rare. TS : près de Douiret, entre Bir Khecib et Bir El Djebal. Pulicaria crispa (Forsk.) Oliv très rare.TS : Dernaia, daya entre Remada et Djeneien.

Anvillea radiata Coss. Très rare. TS : entre Bir Pistor el Borj el Khadra, sur le bord de dayas

Antirrhinum ramosissimum L. Très rare. TS : dayas entre Bir Pistor et Borj el khadhra.

Asteriscus graveolens (Forsk) Less Très rare. TS : Extrême Sud : entre Tataouine et Borj Bourguiba, et Mechiguig. Salvia jaminiana De No Très rare. TS : O. Zitoune, sur le bord septentrional de Chott Djérid

Pennisetum dichotomum (Forsk.) TS :Dj. Attig, entre Metlaoui et Gouifla. Delile

Pennisetum elatum Hochst. ex Steud. TC : Sidi bouzid ; TS : Gafsa, El Hafay, Seddada, Bou Grara ), etc.

Pennisetum setaceum (Forsk.) Chiov. TS : Gabès, El Guettar, Monts des Ksours, O.Rhoumerassen, O. Zegzaou, Tatahouine, O. Zess etc..

Stipa fontanesii Parl. Rare. DT :Dj. Chambi ; Dj. Zaghouan .

Tricholaena teneriffae (L.f.) Link TC : Ain Cherichra ; TS : Seddada, O. Zitoun, Gabès

Thymelaea sempervirens Murb. TS : ravins entre Ksar Sakket et Bir Saad

Genista saharae Coss. & Dur. Rare. TS : Nefta, Bir Soltane, Ksar Rhilane, Djeneien; El Mida; mais n’a été repérée qu’à Nefta

Calligonum azel Maire TS : au sud du chott Djérid ; Sabria (Letourn.), Bir Faied, Bir Douar Chaad, Kamour, Bordj Bourguiba.

Cymbopogon schoenanthus (L.) Spreng TS : O. Tamerza, Gafsa, Maknassy, El Guettar, etc

Periploca angustifolia Labill NE : Dj.Ichkeul ; VM : Tebourba ; DT : Boukornine, Dj. Zagouan ; CB : Zembretta, Dj. Korbous ; TC : Ain Cherichera, Sousse, Kerkennah, etc… ; TS : répandu : Gafsa, Gabès, Zarzis, Dj. Orbata, Sidi toui, Dehibat etc. Acacia raddiana Savi TS : Bled Talha, entre Graiba et l’O.Melah, entre el Guettar et Oudref ; TC : Maknassy, entre Kairouan et El Djem (n’existe plus), Sidi Bou Zid, Belkheir etc Pistacia atlantica Desf. VM : Chardimaou, etc. ; NE : La Soukra) ;DT : Dj.Ressas, Dj. Zaghouan ; Dougga; TC : Djilma, Feriana, Kasserine, Maknassy ;TS : Gafsa, El Hafay; matmatas , Chénini Tataouine. Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 26 71 860 382

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Zizuphus spina christi (L.) willd naturalisé des les oasis et jardins

Anarrhinum brevifolium Coss. & Kral. TC. : Sidi bou Zid, Fériana, Maknassy ; TS : Gafsa, Dj.Cherichera(lab), Djerid, Nefzaoua, Dj. Tebaga (P.A), Gabès, Bou Grara, Matmata et jusqu’à Borj el Khadhra(L.H).

Rhus tripartitum (Ucria) Grande DT : Zaghouane, Kessera (P.A.) ; TC : Kerknnah, Ain cherichera, Hadjeb el aioun, Hammam sousse, etc…TS : répandu à Matmata, Zarzis, Djerba, Toui, Tataouine etc. Helianthemum confertum Willk. TS : dans l’Extreme Sud, Kamour, Bir Soltane, Erg, Bir Aouine, Djeneien, Mechiguig. Juniperus phoenicia L. CB ; DT : du Dj. Zaghouan à Fériana ; TC : Dj. Ousselet(P.A.) ; TS : de Gafsa aux Matmatas ; NE : Dj. Ichkeul, Porto Farina, Dj. Schouiggui ; K : Tabarka. Cheilanthes pteridioides NE : Dj.Ichkeul, O.Jedidi, Dj. Zaghouan, Dj. Bargou, Maktar, Dj. Bou (Reichard.)C.Chr. Jaber,etc. ;TS : Dj. Attig, Dj. Oum Ali, Matmatas, etc. Anthyllis henoniana Coss. TS : répandu dans le Dhahar : Ksar Rhilane; Bordj Bourguiba, Ksar Morra, Kamour, à Médenine, Matmats etc. Marrubium desertii De Noé. TS : commun : Bled Talha, Oudref, , Hamma, mais surtout extrême sud : Remada, Sidi Toui, Dehibat, Djeneien, Bordj Bourguiba. Tetradiclis tenella (Ehrenb.) Litv Rare. TC: Sfax(1854Kral.;1874Doum.; semble disparue depuis); TS: Sebkha Zarkine et O.Mersit ;entre El Hamma du Djerid et Chebika Tetrapogon villosus Desf. Hamma de Gabès, Tataouine, Degache, Gafsa, Dj. Bou Hedma, El Guettar.

Ceratonia siliqua L. Broussailles, ravins d’oueds. Commun dans la plus grande partie de la Tunisie, spontané ou cultivé. Cenchrus ciliaris L. NE : Amilcar, Belvédère ; TC : Hammam Soussa, Ain Cherichera, Safax, Kerkennah ; DT : Fériana ; TS : Metlaoui, Gafsa, Djerba, Matmata etc.

Dactylis glomerata L. Assez répandue dans le Nord :Ichkeul, Sejnane, Mateur, Kroumirie, Dorsale, elle est aussi présente dans le centre et le Sud (Bou Heda, Matmatas etc.

Oudneya africana R. Br. Steppes désertiques à Kébili, Douz, Dhahar, Djeneien, Borj Bourguiba, Kamour, Bir Aouine etc.

Stipagrostis ciliata Desf. Répandu. Aïn Cherichera, Kairouan, El Djem, Sfax, Djerid, Bled Thala, Djerba, Matmatas, Dhahars, Ouara, etc

Stipagrostis obtusa (Delile) Nees Répandu. TS : Gafsa, Tozeur, Neffta, Tamerza, monts des Ksours, Mareth ; TC : Ain cherichera. Stipagrostis plumosa (L.) Munro ex T. Anderss. Aïn Cherichera, Kairouan, El Djem, Sfax, Djérid, Bled Thala, Djerba, Matmatas, Dhahars, Ouara.

Atriplex mollis Desf. TS : Gafsa. Ourbata, kebili, Nefzaoua, Djebel Bou Hedma, El Hamma de Gabès. Sebkat oum ez Zezzar, Sidi Salem bou Grara ;Dh’hiba TC : Thyna Calligonum comosum L’Herit TS : Gafsa,Dj. Bou Hedma, Ksar Rhilane, assez commun dans le Djérid Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 27 71 860 382

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(B.Gouifla, Nefta,etc.) et Nefzaoua (Sabria, Nouil, etc.).

Digitaria commutata Schult TC : Ain Cherichera, Dj. Bou Hedma ; TS : Dj. Tadjera, Matmatas.

Ephedra alata ssp. Alenda TS : Nefzaoua, Dh’hiba, Erg, etc.

1.4.2. Conservation dans la Banque Nationale de gènes L’objectif premier de la conservation dans la Banque Nationale de Gènes est de mettre à l’abri et de constituer “des copies de sauvegarde” des différentes populations naturelles d’espèces classées comme rares et menacées dans le REGNES. Ainsi, une centaine d’espèces peuvent être classées comme prioritaire pour la conservation. Ci-dessous, la liste détaillée de ces espèces.

Tableau 5. Liste des espèces à conserver dans la Banque Nationale de Gènes Ajuga reptens L. Très rare. K : sur la frontière algérienne : Dj. Ghorra, O. Baghla

Balansaea glaberrima (Desf.) Lange Très rare. K : El Feidja

Celtis australis L. K : Kef en Nesour, Bordj el Hammam ; DT : Bou Kornine, Dj. Ressas, Dj. Zaghouan, Dj. Bargou, Kessera. Souvent cultivé.

Exaculum pusillum var candollei (Lam.) Très rare. K : Madjen el Ma; sedjenane ; CB : O. Faouara Caruel

Panicum turgidum (Forsk) Djerid à Tozeur, Tamerza, El Hamma, Degache, Dh’hiba

Teucrium schoenenbergeri Nabli Djebel Ichkeul.

Veronica serpyllifolia L. Très rare. K : Ain Draham.

Anagallis tenella L. Très rare. K : sous la source de Bab-Abrik

Phlomis bovei De Noé Très rare. M : Dj. Ghorra.

Prosopis stephaniana (Willd.) Spreng. Rare. TS : environs de Gabes : Ras el oued, Sidi boulbaba; TC : Sahit près Nabeul .

Viola munbyana Boiss. & Reut Très rare. DT : crête de Dj. Serdj

Withania frutescens (L.) Pauquy TC : Tekrouna .

Goniolimon tartaricum L. Très rare.DT : Kessera

Frankenia pallida Boiss. et Reut. Très rare. TC : Sud de Sidi el Hani ; TS : Djerba .

Heliotropium luteum Poir Très rare. TS : près de Douiret, entre Bir Khecib et Bir El Djebal.

Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 28 71 860 382

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Magydaris panacifolia (Vahl.) Lange Très rare. NE : alluvions de l’O. Miliane près de son embouchure

Pulicaria crispa (Forsk.) Oliv très rare.TS : Dernaia, daya entre Remada et Djeneien.

Daucus reboudii Coss. Très rare. K : Ain Draham .

Anvillea radiata Coss. Très rare. TS : entre Bir Pistor el Borj el Khadra, sur le bord de dayas

Nepeta algeriensis de Noé Très rare. K : prés de Ain Draham

Rhamnus frangula L. Très rare. K : Ouchtata, O. Zen.

Teucrium pseudo- scorodonia Desf. Très rare. M : El Amoisa, Bellif, à l’ouest de Cap Negro . Antirrhinum ramosissimum L. Très rare. TS : dayas entre Bir Pistor et Borj el khadhra.

Arabis pubescens (Desf.) Poiret Très rare. K : Dj. Ghorra.

Artemisia vulgaris L. Très rare. O. el Hallouf.

Asteriscus graveolens (Forsk) Less Très rare. TS : Extrême Sud : entre Tataouine et Borj Bourguiba, et Mechiguig. Sanguisorba spinosa (L.) Bertol. Rare. CB : Zembra.

Teucrium radicans Bonnet & Barratte Très rare. M : Amoisa, Bellif, au Nord est de Cap Negro.

Centaurea eriphora DC. Très rare. CB : Nabeul.

Crepis clausonis (Pomel) Batt. Très rare. K : Ain Draham

Dorycnium pentaphyllum subsp. Très rare. M. : Sidi el Hadj Hassen . pentaphyllum (Vill.) Bonnier & Layens Echium arenarium Guss. Très rare ; TC : Kerkennah.

Euphorbia squamigera Loisel. Très rare. CB : Dj.Cheban.

Lactuca viminea(L.) J.Presl & C.Presl Très rare. DT : le Kef ; Dj. Bireno

Launaea acanthoclada M. Très rare. DT : Dj. Serraguia près Feriana.

Lavatera stenopetala Coss. et Dur Très rare. NE : Dj. Mellaha, près de Menzel Bourguiba.

Lysimachia cousiniana Coss. et Dur. / mentionné en Kroumirie sans localité. (R) Mentha longifolia (L.) Huds. Très rare. DT. Haidra

Odontites fradini Pomel Très rare. M : Sedjenane

Saxifraga dichotoma Willd. Très rare. DT : sommet du Dj. Zaghouan

Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 29 71 860 382

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Scabiosa succisa L. Très rare. K : Bab Abrik ; M : le Mouadgéne, Dj. Sema

Senecio foliosus Reiche Très rare. CB : Kélibia (

Silene velutina Loisel Très rare. CB : Menzel- temime.

Silene atlantica Coss. & Durieu Très rare. DT : Kalaat es Snan

Solidago virgaurea L Très rare. K : Ain Darahm

Stachys maritima Gouan très rare. K : le galiton

Taraxacum obovatum (Willd.) DC Très rare. DT : à 20Km de Thala

Teucrium atratum Pomel Très rare: Les chênaies de Kroumirie

Salvia jaminiana De No Très rare. TS : O. Zitoune, sur le bord septentrional de Chott Djérid

Salvia sclaraea.L. Très rare. NE : Tunis

Salvia tingitana Etlinger Très rare. NE : environs de Tunis.

Utricularia exoleta R.Br. Très rare. M : dans une mare alimentée par une source, avec des sphaignes, près de Sedjenane .

Utricularia vulgaris L. Lacs. Très rare. M : Garaet Sedjenane et Chara et Nitella

Coronilla valentina L. Rare. M : ferme du Sauvage .

Anthyllis barbara-jovis L. K : Meloula ;Tabarka ; M :Cap Negro, Cap Serrat ;CB : Korbous, El Haouaria, Zembra.. Pennisetum dichotomum (Forsk.) TS :Dj. Attig, entre Metlaoui et Gouifla. Delile Pennisetum elatum Hochst. ex Steud. TC : Sidi bouzid ; TS : Gafsa, El Hafay, Seddada, Bou Grara ), etc. Pennisetum setaceum (Forsk.) Chiov. TS : Gabès, El Guettar, Monts des Ksours, O.Rhoumerassen, O. Zegzaou, Tatahouine, O. Zess etc.. Stipa fontanesii Parl. Rare. DT :Dj. Chambi ; Dj. Zaghouan . Tricholaena teneriffae (L.f.) Link TC : Ain Cherichra ; TS : Seddada, O. Zitoun, Gabès Thymelaea sempervirens Murb. TS : ravins entre Ksar Sakket et Bir Saad (Murb.). Genista saharae Coss. & Dur. Rare. TS : Nefta, Bir Soltane, Ksar Rhilane, Djeneien; El Mida; mais n’a été repérée qu’à Nefta Galium pusillum L. Très rare. DT : sommet du Dj. Tiouacha, Dj. Chambi, à 1500 m. Cupressus sempervirens L. f. numidica rare ; triangle Kessra, siliana, Oueslatia Trab. ex Barr Delphinium balansae Boiss et Reut Très rare. DT : Dj. Lassouda :Près de Sidi Bou Zid , Dj Chambi

Cotoneaster racemiflora (Desf.) C.Koch Rare. Dj. Chambi, Kessera. Alopecurus pratensis L. Très rare. K: Tabarka ; DT : Souk el Djemaa . Acer monspessulanum L. Rochers de Djbel Serdj Rosa agrestis Savi Rare. DT : Kessera, Ain Cherichera, Foum el guelta.

Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 30 71 860 382

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Castanea sativa Mill Rare, K : Ain Draham.

Calligonum azel Maire TS : au sud du chott Djérid ; Sabria (Letourn.), Bir Faied, Bir Douar Chaad, Kamour, Bordj Bourguiba.

Convolvulus cneorum L. Très rare.CB : Korbous

Orchis atlantica ssp. haykii DT : Bou Kornine

Colchicum automnale L. Rare.K : El Mseif, El Fedja Ain Draham ; NE : bord du lac Ichkeul.

Pyrus syriaca Boiss. Rare. M : Kef en Nesour : VM : Henchir Mettarcheni

Quercus afares Pomel Rare. K : forêts au sud de Tabarka Cymbopogon schoenanthus (L.) Spreng TS : O. Tamerza, Gafsa, Maknassy, El Guettar, etc

1.4.3. Création d’un herbarium national L’herbier (herbarium) est une collection de plantes séchées et qui sert de support physique à différentes études sur les plantes, et principalement à la taxinomie et à la systématique. Il s’agit d’un matériel indispensable à la typification et aux études botaniques. L’un des objectifs principaux de cette création d’herbier est la reconnaissance des echantillons de plantes collectées par les explorateurs. Cet herbier pourrait être hebergé par une structure nationale (BNG, INGREF, etc.).

1.5. Récapitulatif des activités du plan d’action de conservation de la flore Tableau 6. Récapitulatif des activités selon leur priorité, échéancier et organisme responsable. Action Activités Priorité Echéancier Organisme responsable Creéation de forte Court à moyen MARHP, MEDD Conservation in situ réserves terme Protection de sites forte Court à moyen MARHP, MEDD d’intérêt terme Jardin botanique Moyenne à forte moyen terme MARHP, MEDD, Universités et Centres de Recherche, ONGs nationales et internationales

Conservaoires forte moyen terme MARHP, MEDD, Conservation ex botanique Universités et situ Centres de Recherche, ONGs Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 31 71 860 382

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nationales et internationales

Herbarium forte moyen terme MARHP, MEDD, Universités et Centres de Recherche

Actualisatioon du Evaluation de forte Moyen à long MARHP, MEDD, REGNES l’ensemble des terme Universités et espèces de la flore Centres de Recherche

MARHP : Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche ; MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable ; ONGs : Organisations Non Gouvernementales

1.6. Espèces végétales prioritaires pour compléter le REGNES et plan de leur évaluation

1.6.1. Liste des espèces prioritaires Le REGNES étant un projet dynamique, qui doit concerner la totalité des espèces et populations d’espèces végétales menacées de la Tunisie. Au niveau de cette étude, l’évaluation a totalisé 113 espèces végétales. La prochaine étape d’évaluation doit concerner environ 330 espèces dont 282 espèces sont à répartition septentrionale. Le reste, soit 48 espèces, se rencontrent en Tunisie méridionale

Tableau 7. Liste des espèces prioritaires pour compléter le REGNES (especes rares et endemiques limitees à la tunisie septentrionale)

Famille Espèces Répartition Aceraceae Acer monspessulanum DT Alismataceae Echinodorus ranunculoides M, KCB Amaranthaceae Altheranthera sessilis M Amaranthaceae Amaranthus gracilis NE Berberidaceae Leontice leontopetalum NE, DT Borraginaceae Echium arenarium Sables maritimes Borraginaceae Emphalodes linifilia Lieux incultes Borraginaceae Myosotis pusilla - Lieux arides Borraginaceae Myosotis micrantha DT Borraginaceae Omphalodes linifolia NE Butomaceae Butomus umbellatus M Campanulaceae Jasione humilis CB Campanulaceae Specularia hybrida NE, DT Campanulaceae Wahlenbergia iobelioides DT Caprifoliaceae Sambucus ebulus DT Caprifoliaceae Sambucus niger DT Caryophyllaceae Arenaria grandiflora DT

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Caryophyllaceae Buffonia tenuifolium DT Caryophyllaceae Cerastium caespitosum K Caryophyllaceae Ceratophyllum submersum NE, TS Caryophyllaceae Chaetonychia cymosa CB Caryophyllaceae Dianthus rupicola CB Caryophyllaceae Sagina apetala ssp.. ciliata CB Caryophyllaceae Silene conica var.. australis DT Caryophyllaceae Silene mollissima CB Caryophyllaceae Silene neglecta K, M, CB Caryophyllaceae Silene sedoides CB Caryophyllaceae Spergula arvensis K Caryophyllaceae Spergula pentandra DT Caryophyllaceae Stellaria holostea K Chenopodiaceae Alteranthera sessilis Cistaceae Cistus villosus var.. taurisus VM Cistaceae Fumana calycina DT Cistaceae Helianthemum helianthemoides DT Cistaceae Helianthemum salicifolium ssp.. intermedium DB Asteraceae Anthemis cotula Asteraceae Senecio lividus Asteraceae Senecio gallerendianus Asteraceae Lactuca muralis Asteraceae Anthemis montana DT Asteraceae Aster tripolium CB Asteraceae Calendula monardi NE, CB Asteraceae Carthamus clavatus DT Asteraceae Carum montanum DT Asteraceae Centaurea amara ssp.. angustifolia K Asteraceae Centaurea amara ssp.. ropalon NE Asteraceae Centaurea cineraria var.. gymnocarpa CB Asteraceae Centaurea eriophora CB Asteraceae Chondrilla juncea NE Asteraceae Chrysanthemum clausonis K Asteraceae Conyza naudini K, M Asteraceae Crepis clausonis K Asteraceae Filago heterantha ssp.. cupaniana K Asteraceae Gnaphalium luteo-album K Asteraceae Lactuca muralis K Asteraceae Lapsana communis ssp.. macrocarpa K Asteraceae Mantisalca salmantica DT Asteraceae Maresia malcolmioides K,M Asteraceae Onopordon acaule DT Asteraceae Scorzonera laciniata ssp.. intermedia DT Asteraceae Senecio cineraria var.. typicus CB Asteraceae Senecio jacobea ssp.. barbareaefolius NE, M, CB Asteraceae Senecio lividus CB Asteraceae Serratula pennatifida DT Asteraceae Taraxacum microcephalum DT Asteraceae Taraxacum obovatum DT

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Asteraceae Tolpis barbata ssp.. australis KM Asteraceae Tragopogon porrifolius var.. australis DT Asteraceae Xanthium cavanillesii NE Asteraceae Xanthium italicum K Convolvulaceae Convolvulus humilis NE, DT Crassulaceae Sedum tuberosum NE, CB, M, K, VM. Brassicaceae Diplotaxis acris Brassicaceae Arabis pubscens Brassicaceae Alliaria officinalis K Brassicaceae Alyssum scutigerum DT Brassicaceae Arabis parvula DT Brassicaceae Arabis verna DT, K Brassicaceae Barbarea vulgaris K Brassicaceae Brassica cretica ssp.. atlantica DT, M, CB Brassicaceae Brassica dimorpha DT Brassicaceae Cardamine graeca K Brassicaceae Draba hispanica DT Brassicaceae Ionopsidium albiflorum K,DT Brassicaceae Sisymbrium polyceratum CB Brassicaceae Succovia balearica DT, CB Brassicaceae Teesdalia coronopifolia K, VM Cupulifereae Quercus afares K Cyperaceae Carex depressa K Cyperaceae Carex falcata CB Cyperaceae Carex hordeisticos DT Cyperaceae Carex pallescens K Cyperaceae Cyperus polystachius NE Cyperaceae Rynchospora glauca K Dipsaceae Knautia arvensis DT Dipsaceae Scabiosa crenata ssp.. typica DT Dipsaceae Scabiosa farinosa K, CB Elatinaceae Elatine alsinastrum K Elatinaceae Elatine hydropiper var.. pedunculata M, CB Euphorbia allepica NE Euphorbiaceae Euphorbia amygdaloides var.. biennis K Euphorbiaceae Euphorbia atlantica K, VM Euphorbiaceae Euphorbia biumbellata K Euphorbiaceae Euphorbia paniculata K Euphorbiaceae Euphorbia squamigera CB Pteridophyta (Fougères) Asplenium petrarchae DT Pteridophyta (Fougères) Blechnum spicant K Pteridophyta (Fougères) Cystopteris filix fragilis eu-fragilis CB Pteridophyta (Fougères) Dryopteris aculeata K Pteridophyta (Fougères) Dryopteris filix-mas K Pteridophyta (Fougères) Dryopteris villarsii DT Pteridophyta (Fougères) Phyllitis hemionitis DT Pteridophyta (Fougères) Phyllitis scolopendrium K Pteridophyta (Fougères) Pteris longifolia K Geraniaceae Erodium maritimum CB

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Geraniaceae Erodium munbyanum CB Geraniaceae Erodium pachyrhizum K Geraniaceae Geranium columbinum K, CB Geraniaceae Geranium pyrenaicum DT Poaceae Aegilops triuncialis DT Poaceae Agropyron repens var.. glaucum DT Poaceae Agrostis reuteri K, DT Poaceae Airopsis tenella CB, K Poaceae Andropogon distachyus K, M Poaceae Anthinoria agrostida K Poaceae Anthoxanthum gracile K, NE Poaceae Apera interrupta K Poaceae Avellinia michelii CB Poaceae Bothriochloa ischaemum NE Poaceae Brachiaria mutica K Poaceae Bromus squarrosus DT Poaceae Corynephorus articulata fasciculatus DT Poaceae Crypsis alopecuroides K, M Poaceae Ctenopsis pectinella DT Poaceae Cynosurus elegans ssp. obliquatus K Poaceae Cynosurus peltieri K Poaceae Festuca paniculata K Poaceae Hemarthria compressa altissima NE, K Poaceae Holcus setosus M Poaceae Koeleria splendens CB, DT Poaceae Leersia hexandra K Poaceae Melica uniflora K Poaceae Molinia caerulea VM Poaceae Nardurus maritimus var.. aristatus DT Poaceae Oryzopsis paradoxa NE,DT Poaceae Phleum phleoides DT Poaceae Psilurus incurvatus DT Poaceae Sclerochloa dura NE, DT Poaceae Sieglingia decumbens K Poaceae Sorghum halepense DT Poaceae Stipa fontanesii DT Poaceae Themeda triandra M, NE Halorrhagaceae Myriophyllum spicatum CB Iridaceae Iris foetidissima K Iridaceae Iris Ungulucularis K Iridaceae Iris xiphium CB Juncaceae Juncus subnodulosus CB Juncacées Luzula campestris K Juncacées Triglochin maritimum NE Lamiaceae Cleonia lusitanica DT Lamiaceae Lamium bifidum K Lamiaceae Lamium mauritanicum Lamiaceae Mentha longifolia DT Lamiaceae Molucella spinosa NE

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Lamiaceae Nepeta apulei K, NE Lamiaceae Salvia phlomoides DT Lamiaceae Satureja fontanesii NE Lamiaceae Stachys duriaei DT Lamiaceae Stachys marrubifolium K Lamiaceae Ziziphora capitata DT Lamiaceae Ziziphora hispanica DT Fabaceae Astragalus falciformis CB, DT Fabaceae Astragalus monspessulanus DT Fabaceae Coronilla atlantica K, VM Fabaceae Cytisus monspeliensis K Fabaceae Doronicum atlanticum K Fabaceae Genista microcephala var.. genuina DT Fabaceae Genista ulicina K,M Fabaceae Hedysarum humile var.. fontanesii DT Fabaceae Hipocrepis minor ssp.. brevipetala NE, DT, VM Fabaceae Hippocrepis humile DT Fabaceae Lathyrus annuus CB Fabaceae Lathyrus articulatus ssp.. cyclamenum K Fabaceae Lathyrus brachyodus K Fabaceae Lathyrus niger K Fabaceae Lathyrus nissolia K Fabaceae Lathyrus setifolius DT Fabaceae Lotus creticus ssp.. commutatus K, NE Fabaceae Lotus drepanocarpus K,M Fabaceae Medicago arabica K Fabaceae Medicago hispida var.. brachyacantha K Fabaceae Medicago hispida var.. microdon K Fabaceae Medicago hispida var.. reticulata DT Fabaceae Medicago tuberculata DT Fabaceae Onobrychis caput-galli NE Fabaceae Ononis biflora NE, DT Fabaceae Ononis mitissima KM Fabaceae Ononis viscosa ssp. siebiri Fabaceae Ononis pendula NE Fabaceae Trifolium juliani DT Fabaceae Trifolium squarrosum ssp.. tunetanum DT Fabaceae Trifolium striatum K, DT Fabaceae Trigonella gladiata DT Fabaceae Vicia altissima K,M Fabaceae Vicia bithynica DT,K Fabaceae Vicia disperma CB Fabaceae Vicia hirsuta DT Fabaceae Vicia sicula K, CB Fabaceae Vicia tetrasperma ssp.. tetrasperma DT Lentibulariaceae Urticularia exileta M Liliaceae Bellevalia ciliata DT Liliaceae Scilla obtusifolia NE Liliaceae Tulipa clusiana NE

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Linaceae Linum corymbiferum ssp.. aristides DT, K Linaceae Linum corymbiferum ssp.. lambesanum M, DT Lythraceae Lythrum nummilanfolium K Malvaceae Abutilon theophrasis K, NE Malvaceae Lavatera flava VM, NE Malvaceae Lavatera punctata NE Nympheaceae Nymphea alba K Apiaceae Balansae glaberrima K Apiaceae Bupleurum fruticosum VM Apiaceae Daucus durieua Apiaceae Helosciadium inundatum K Apiaceae Seseli nanum DT Onagraceae Ludwigia palustris K,M Onagraceae Trapa natans NE Orchidaceae Ophrys atlantica DT Orchidaceae Ophrys scolopax ssp.. cornuta DT Orchidaceae Orchis elata K Orchidaceae Orchis longicornu K,CB,DT Orchidaceae Orchis palustris NE,CB Orchidaceae Serapias lingua ssp.. durioei NE Papaveraceae Fumaria bicolor K Papaveraceae Fumaria macrosepala DT Papaveraceae Hypericum androsaemum K Plantaginaceae Plantago coronopus ssp.. purpurescens CB Plantaginaceae Plantago tunetana DT Plombaginaceae Armeria spinulosa M Plombaginaceae Limonium boitardi NE Plombaginaceae Limonium spathulatum K Polygonaceae Rumex tunetanus M, Potamogetonaceae Potamogeton lucens DT Potamogetonaceae Potamogeton natans VM Primulaceae Anagallis monelli ssp.. collina NE,DT Primulaceae Centunculus minimus CB Primulaceae Cyclamen persicum NE,DT Primulaceae Lysimachia cousiniana K Ranunculaceae Bunium crassifolium CB Ranunculaceae Ranunculus parviflorus CB,M Resedaceae Astrocarpus sesamoides M Resedaceae Reseda lutea ssp. eu-lutea NE,DT Rosaceae Fragaria vesca K Rosaceae Geum urbanum K Rosaceae Potentilla micrantha K Rosaceae Rosa gallica K Rosaceae Rosa stylosa DT Rosaceae Rubus incanescens K Rubiaceae Galium pusillum DT Rubiaceae Galium verticillatum DT Rubiaceae Putoria calabrica DT Scrophulariaceae Linaria cossoni CB

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Scrophulariaceae Linaria cymbalaria NE Scrophulariaceae Linaria elatine K Scrophulariaceae Linaria flava K Scrophulariaceae Linaria pellecerania CB Scrophulariaceae Linaria pinnifolia M,K Scrophulariaceae - Linaria paradoxa Scrophulariaceae Linaria dissita ssp. gracilescens Scrophulariaceae Linaria laxiflora Scrophulariaceae Linaria pedunculata Scrophulariaceae Linaria reflexa var.. doumeti DT Scrophulariaceae Odontites liadini M Scrophulariaceae Veronica cymbalaria var.. panormitana DT Solanaceae Hyoscyamus niger DT Solanaceae Salpichroa rhomboidea CB,DT Solanaceae Solanum dulcamara M,DT Sparganiaceae Sparganium erectum CB,M Thymelaeaceae Thymelaea tartonraira var.. genuina DT Valerianaceae Valerianella chlorodonta DT Valerianaceae Valerianella pumila DT Violaceae Viola odora DT

Tableau 8. Liste des espèces prioritaires pour compléter le REGNES (especes rares et endemiques limitées à la Tunisie méridionale) Famille Espèces Localisation géographique Anacardiaceae Pistacia lentiscus Massif Matmata Anachardiaceae Rhus tripartitum Centre & Sud Asteraceae Artemisia herba-alba Centre & Sud Asteraceae Launaea resedifolia " Asteraceae Rhantherium suaveolens Plaine de Jeffara Borraginaceae Echiochilon fruticosum Zones sableuses Brassicaceae Farsetia aegyptiaca Capparidaceae Capparis spinosa Caryophyllaceae Gymnocarpos decander Sols squelettiques Chenopodiaceae Anabasis oropediorum " Chenopodiaceae Arthrophytum schmittianum alluvions du Sud Chenopodiaceae Atriplex halimus Chenopodiaceae Cornulaca monacantha Nefzaoua, & Sud Chenopodiaceae Salsola brevifolia Centre & Sud Chenopodiaceae Salsola villosa " Chenopodiaceae Traganum nudatum " Cistaceae Helianthemum sessiliflorum " Fabaceae Argyrolobium uniflorum Centre & Sud Fabaceae Astragalus tenuifolius Sud Fabaceae Erinacea anthyllis Fabaceae Genista cinerea Fabaceae Genista microcephala Matmata Fabaceae Hedysarum carnosum Centre Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 38 71 860 382

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Fabaceae Lotus creticus Centre & Sud Fabaceae Lotus roudairei Chaîne du Chott Fabaceae Retama raetam Centre & Sud Globulariaceae Globularia alypum Centre & Sud Labiatae Rosmarinus officinalis Matmata Labiatae Teucrium polium Gabès, Matmata Labiatae Thymus capitatus Matmata Lamiaceae Salvia aegyptiaca Oleaceae Olea europea oleaster Centre, Matmata Pinaceae Pinus halepensis Centre occidental Plantaginaceae Plantago albicans Centre & Sud Poaceae Danthonia forskhalii Centre & Sud Poaceae Eragrostis papposa Poaceae Hypparhenia hirta " Poaceae Orysopsis miliacea Reliefs du Centre Poaceae Stipa lagascae Plaine Jeffara Poaceae Stipa parviflora Centre & Matmata Poaceae Stipa tenassicima Monts Centre & Sud Polygonaceae Calligonum arich Grand Erg orient. Polygonaceae Polygonum equisetiforme " Rhamnaceae Rhamnus elaterus Rhamnaceae Ziziphus lotus Centre & Sud Rutaceae Ruta chalepensis Matmata Tamaricaceae Tamarix aphylla Centre & Sud

1.6.2. Orientations d’évaluation futur Le REGNES réalisé dans cette étude constitue la base du REGNES. Cette base devrait être mise à jour et actualisée en vue de concerner toute la flore de la Tunisie. Une structure rassemblant un réseau d’organismes et d’experts sera chargé de la mise à jour du REGNES et de dresser l’état des lieux de la situation des espèces et identifier les priorités d’action. La méthodologie élaborée dans cette étude (voir phase 2) servira de base pour toutes les évaluations futures.

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2. PLAN D’ACTION POUR LA CONSERVATION DE L’AVIFAUNE

2.1. Introduction Le document d’évaluation du statut de conservation des 58 espèces d’avifaune en Tunisie (55 espèces à partir de la première étude sur la diversité biologique en Tunisie – MEED 1998 et trois autres à partir de la dernière version de la liste rouge, IUCN 2009) a donné trois groupes d’espèces. Un premier groupe concerne les espèces menacées, un deuxième les espèces quasi-menacées et enfin les espèces qui ne sont pas menacées (LC) et/ou dont les données ne sont pas suffisantes (DD) pour se prononcer sur leurs statuts même temporairement. L’objectif prioritaire était de déterminer à partir de l’information disponible les espèces menacées. Ainsi, sur les 58 espèces évaluées, neuf (premier groupe ou groupe prioritaire d’espèces) ont été considérées dans la catégorie menacées. Trois oiseaux en danger critique d’extinction : courlis à bec grêle et pie bavarde de Mauritanie (au niveau de la race pour cette dernière) et le puffin des Baléares (rare en Tunisie et dépend essentiellement de ses habitats de nidification en Espagne). Une espèce en danger : le faucon sacre qui utilise marginalement la Tunisie dans sa migration de passage. Les Cinq espèces restantes ont un statut vulnérable (érismature à tête blanche, faucon crécerellette, talève sultane, outarde houbara et vautour percnoptère) ; Parmi ces neuf espèces, il y a deux espèces menacées mais qui sont de préoccupation mineure sur la totalité de leur aire de répartition au niveau de l’espèce nominale. La chute de leur population est liée à la destruction de leur habitat. La talève sultane à cause de la disparition de son plus grand habitat de roselière à Ichkeul et ailleurs et la pie bavarde suite à la destruction des bosquets d’arbustes de Jujubier Ziziphus lotus et Rhus sp. ; Un deuxième groupe d’espèces ayant un statut de conservation moins défavorable (quasi- menacée) a été scindé en deux sous-groupes. Un premier de statut quasi-menacé à l’échelle de sa répartition globale et également en Tunisie (fuligule nyroca, milan royal, goéland d’Audouin, et sirli de Dupont); et un deuxième ayant un statut de préoccupation mineure à l’échelle mondiale mais son statut de conservation devient quasi-menacé en Tunisie (ganga couronné, ganga tacheté, ganga cata, et héron pourpré).

2.2. Plans de conservation pour les espèces prioritaires (CR, EN et VU) Les espèces d’oiseaux mondialement menacées (CR, EN et VU) en Tunisie (IUCN Red List Species. Version 2009.1) sont au nombre de huit (08) y compris le puffin des Baléares dont la présence en mer et sur les côtes tunisiennes est sporadique et le faucon sacre pour lequel la Tunisie est considérée à la limite de sa route de migration de passage. La sarcelle marbrée a été la seule espèce dont le statut a été remis en cause par l’évaluation de la deuxième phase. En effet, cette espèce n’est plus dans la catégorie des oiseaux menacés (voir tableau Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 40 71 860 382

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1) mais plutôt dans la catégorie de préoccupation mineure. Néanmoins, il est opportun de suivre l’évolution de la population de la sarcelle marbrée en Tunisie, car la probabilité de sa rechute n’est pas éliminée. Cette espèce est fortement liée à la présence et à la qualité des zones humides (voir fiche de cette espèce dans la base de données) dans les différentes régions de la Tunisie notamment le nord-est, le centre et le sud. En plus, l’évaluation de la deuxième phase a fait ressortir deux autres espèces de préoccupation mineure à l’échelle mondiale pour les reclasser dans la catégorie des espèces menacées en Tunisie. Il s’agit de la talève sultane Porphyrio porphyrio et la pie bavarde au niveau de la sous-espèce Pica pica mauritanica.

Tableau 9. Espèces d’avifaune menacées en Tunisie Nom en Français Nom scientifique Statut de Statut de conservation à conservation l’échelle mondiale en Tunisie 01 Sarcelle marbrée Marmaronetta VU LC anugustirostris 02 Erismature à tête blanche Oxyura leucocepahala EN VU 03 Puffin de Puffinus mauretanicus CR CR Méditerranée/des Baléares 04 Faucon crécerellette Falco naumanni VU VU 05 Faucon sacre Falco cherrug EN EN 06 Vautour percnoptère Neophron percnopterus EN VU 07 Outarde houbara Chlamydotis undulata VU VU 08 Courlis à bec grêle Numenius tenuirostris CR CR 09 Talève sultane Porhyrio porphyrio LC VU 10 Pie bavarde Pica pica mauritanica LC CR

2.2.1. Lignes directrices pour l’élaboration du plan de conservation D’après la documentation, l’AEWA propose des lignes directrices pour l’élaboration des plans d’action nationaux pour les espèces menacées des oiseaux d’eau migrateurs (Single species action plan). Le document présente une démarche en sept étapes. La cinquième présente un format standard pour la production du plan d’action dont la structure est la suivante :  Sommaire  Introduction  Chapitre 1. Statut actuel - Distribution et population - Ecologie et habitat de l’espèce - Menaces et facteurs limitants - Statut de conservation et mesures de conservation récentes - Sites clefs  Chapitre 2. Objectifs - Développement de la population - Politique et législation Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 41 71 860 382

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- Protection de l’espèce et de l’habitat - Monitoring et recherche - Sensibilisation et formation  Chapitre 3. Mise en œuvre - Organismes leadeurs - Actions (y compris un échéancier) - Evaluation  Sources : - Bibliographie - Experts Cette démarche a donc été adoptée pour les autres espèces menacées afin de permettre un suivi et une comparaison des plans d’action au cours de leur mise à jour.

2.2.2. Plan de conservation pour les espèces de première priorité (CR) Trois espèces sont classées en danger critique d’extinction (CR) : - Le courlis à bec grêle Numenius tenuirostris ; - La pie bavarde Pica pica mauretanica au niveau de la race ; - Le puffin des Baléares Puffinus mauretanicus. Cette dernière ne serait pas concernée par cette phase d’étude car c’est un oiseau marin peu fréquent en Tunisie. Un projet de plan d’action dans le cadre de LIFE+ est en cours d’élaboration en concertation avec les pays méditerranéens. L’exécution des tâches de ce plan d’action seront menées dans le cadre des activités du CAR/ASP. Un rappel succinct sur ce projet sera présenté dans ce rapport. Les plans d’action nécessitent une phase de concertation, suivi de l’élaboration du plan et enfin de la coopération entre les pays et les départements concernés dans chaque pays (y compris les universitaires et les ONGs). A cet effet et puisqu’il s’agit ici de plans d’action à l’échelle nationale qui sont complètement intégrée dans l’action internationale pour les espèces mondialement menacées, on a opté pour une démarche qui donne l’essentiel des éléments à élaborer au niveau de ces plan d’action.

2.2.2.1. Eléments du plan d’action pour la sauvegarde de la pie bavarde Pica pica mauritanica Sommaire

La pie bavarde est classée par l’UICN au niveau de l’espèce nominale comme une espèce de préoccupation mineure sur la totalité son aire de répartition. Toutefois, Pica pica mauretanica, endémique du Nord-Ouest de l’Afrique, a en Tunisie un statut de conservation critique. Elle n’est rencontrée, aujourd’hui, que dans une ferme dans la région de Kairouan près de . La disparition des steppes buissonnantes a été reconnue comme la cause majeure de son déclin. Une action urgente est nécessaire pour sauver les quelques couples subsistants ainsi qu’une recherche minutieuse dans les localités traditionnelles de cette espèce.

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Introduction Pica pica mauritanica est une race du Nord-Ouest de l’Afrique. Au niveau de l’espèce nominale, la Pie bavarde (Pica pica) est une espèce relativement abondante dans son aire de répartition. En Tunisie, le déclin de cette espèce est supposé depuis le début du XXème siècle. Chapitre 1. Statut actuel Distribution et population Lavauden (1926) donne 12 localités de sa présence en Tunisie à savoir : les forêts de gommiers de Bled Talha (au sud des chaînes de Bouhedma), Ras el Aïoun (sur les bords d’oued Selja), plaine entre Feriana et Gafsa, Fondouk el Aouareb, bords de la sebkha Sidi el Hani, (entre Ain Khezaizia et Sidi El Hani), Bords de Sebkhet Kelbia (route d’Enfidha- Kairouan), Henchir Griffeth-Solthan (près de sebkha Kourzia à quelques kms à l’ouest de Thuburbo Majus), environs de Mejez el Bab et Bir Bouregba, la Hofra au nord de Nabeul et Bir Drassen sur la route de Beni Khalled. En 1980, six oiseaux de pie bavarde ont été signalés par UCL (1982, p.87) comme nicheur dans une ferme sur les berges ouest de sebkhet el Kelbia longeant la route Kairouan-Kondar. En 1987, cette même colonie a eu lieu selon le témoignage d’un habitant local (Gaulthier 1988). Vers la fin des années 1980 et au début des années 1990, quelques individus ont été observés dans les champs d’oliviers des environs de Jbel Trozza (F. Maamouri et I. Essetti, communications personnelles). Actuellement, il ne reste de cette espèce que quelques couples dans les buissons (Ziziphus lotus, Lycium arabicum et Rhus tripartitum ou R. pentaphylla) d’une ferme sur la route de Fahs-Sbikha (près de cette dernière localité). Ecologie et habitat de l’espèce Reproduction : C’est un oiseau nicheur sédentaire qui se reproduit de mars à mai donnant de 4 à 8 œufs par ponte (Heim de Balzac et Mayaud 1962 in Isenmann et al. 2005). Une ponte de 7 œufs a été découverte par Thierry Gaulthier en mai 1977. Selon Lavauden (1926) la pie bavarde parait faire deux couvées. Le même auteur signale que le nid de Pica pica mauretanica n’est pas parasité par le Coucou Geai Clamator gladarius et aucun indice récent de reproduction n’a été trouvé (Isenmann et al. 2005). La disparition du Coucou geai a été mise en relation avec la rareté de la Pie bavarde et d’une nourriture appropriée de chenilles processionnaires Thaumatopea pityocampa (Hoyas et Lopez 1998 in Isenmann et al. 2005). Toutefois ce dernier argument n’est probablement pas valide car la chenille est bien abondante dans certaines pinèdes du centre de la Tunisie. Alimentation : C’est une espèce omnivore qui peut vivre en contact avec des installations humaines. Elle attaque les oisillons et les œufs d’autres espèces. Elle dispose son gros nid ovoïde sur les arbres et bosquets d’arbustes (Ziziphus lotus, Lycium arabicum et Rhus tripartitum ou R. pentaphylla). Conditions requises de l’habitat : Les colonies identifiées par Lavauden sont tous localisées en plaines dans des formations végétales clairsemées buissonnantes de gommiers (Acacia raddiana) et de Jujubiers (Ziziphus lotus)… Menaces et facteurs limitants Perte de l’habitat : La destruction de son habitat naturel constitué par le matorral buissonnant à jujubier et les steppes buissonnantes notamment dans les plaines pour l’extension agricole dans son aire de répartition. L’élimination des bosquets de Jujubier a été Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 43 71 860 382

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encouragée par l’Etat au début de l’indépendance a été l’une des causes majeures de sa raréfaction. Importance : critique (site de reproduction) Destruction des nids : C’est également un corvidé qui est mal apprécié par les ruraux qui le considère comme espèce nuisible aux oisillons de leur volaille. Ainsi, la destruction des nids est fréquente. Elle se fait en plaçant des pierres dans les nids, construits dans un bosquet de Jujubier, empêchant ainsi la réutilisation de l’habitat ou de son matériel pour confectionner un autre nid. Importance : Critique

Statut de conservation et mesures de conservation récentes C’est une espèce qui est théoriquement protégée par l’article 7 de l’arrêté annuel de la chasse. Toutefois, la destruction de ses nids est difficile à contrôler car les nids sont situés sur des terres privées. Jusqu’à maintenant, il n’y a pas de mesures spécifiques pour la protection de ses habitats de reproduction. Dans l’imaginaire populaire, c’est également une espèce de plaisanterie (voir anciens livres de primaire - El Akakou el Aaourou). Sites clefs Actuellement, il n’y a qu’un seul site (ferme privée agricole sur la route de Fahs près de Sbikha). D’après Lavauden, la pie bavarde peut disparaitre d’un site connu pour réapparaître sur le même site après une certaine période mais ceci est difficile à admettre puisqu’on ne voit plus cette espèce sur la totalité de ses sites traditionnels depuis une belle lurette de temps. D’autre part, Jarry (1969 in Isenmann et al. 2005) pense à une régression qui a commencé au début du XX siècle. Chapitre 2. Objectifs Développement de la population Dans le court terme : Il faut prévenir la disparition de la pie bavarde de son dernier lieu connu. A cet effet, il faut conserver le site actuel de nidification au niveau de la ferme privé au nord de Sbikha en établissant une convention avec le propriétaire. Dans le moyen terme : Il faut faire des campagnes de reconnaissance de l’espèce dans les sites traditionnelles et concentrer les efforts en Tunisie Centrale. La non réapparition au parc national de BouHedma est problématique car le site dispose d’une pseudos-savane bien venante. Dans le long terme : S’il n’a pas de nouvelles observations de l’espèce, il faut envisager sa réintroduction à partir du site de la ferme privé si les conditions le permettent ou bien la réintroduction à partir de l’Algérie et/ou du Maroc si leur population est encore en bon état. Politique et législation Il faut promouvoir la conservation in situ de cette espèce et essayer d’ériger même la ferme privé en une réserve naturelle. La législation forestière devrait être amendée car les cas de la présence sur des terres privées d’espèces rares et/menacées est possible. Protection de l’espèce et de l’habitat L’espèce est implicitement protégée par l’article 7 de l’arrêté annuel de la chasse. Cependant, son habitat n’est pas protégé car il se trouve dans la plupart des cas sur des terres privées. Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 44 71 860 382

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Monitoring et recherche Il n’y a pas de recherche systématique sur l’espèce. Les données existantes sont à actualiser. Sensibilisation et formation La sensibilisation est une action prioritaire car l’espèce est considérée par les populations rurales comme un oiseau nuisible. La formation est nécessaire dans le cas où cette espèce est réintroduite dans par exemple le Parc national de BouHedma. Chapitre 3. Mise en œuvre Organismes Responsables Le ministère de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques est l’organisme responsable de la gestion des aires protégées et de la protection des espèces par l’intermédiaire de la direction générale des forêts et des arrondissements des forêts au niveau des CRDA à l’échelle des gouvernorats. Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable est responsable de la politique générale en matière de conservation de la nature. Egalement, le suivi est une responsabilité qui incombe à ce Ministère. Les départements universitaires des sciences de la terre qui peuvent fournir une aide précieuse dans le domaine de recherche et de gestion des aires protégées Les Organisations Non Gouvernementales (ONGs) notamment locales peuvent être responsabilisées dans le domaine de la sensibilisation et le suivi de la situation.

Actions/activités Tableau 10. Résultats des activités selon leur priorité, échéancier et organisme responsable. Résultats Activités Priorité Echéancier Organisme responsable Arrêt de la dégradation du Conserver les bosquets Très forte Immédiat MARHP & MEDD site de nidification de jujibier et de Rhus sp Propriétaire de la sur le versant de la ferme colline rocailleuse en amont des oliveraies de la ferme Arrêt de prédation et de Arrêter les atteintes aux Très forte Immédiat MARHP & MEDD destruction des nids nids restants Propriétaire de la (dérangements, ferme prédation, et mise de pierre dans les nids)

Convention avec le Etablir une convention Forte Court terme MARHP & MEDD propriétaire de la ferme avec le propriétaire dans Propriétaire de la laquelle, il s’engage à ferme protéger la végétation et les nids Amendement de la Inclure dans la législation Forte Moyen terme MARHP & MEDD législation forestière forestière des clauses permettant d’établir des réserves naturelles sur des terres privées Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 45 71 860 382

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Suivi du site Etablir un programme de Forte Moyen terme Université suivi scientifique avec un partenaire universitaire Déclaration du Site de la Pie Déclarer le site aire Forte Moyen terme MARHP & MEDD bavarde réserve naturelle protégée une fois la législation forestière amendée Evaluation du potentiel Etablir un programme Moyenne Long terme Université retour sur les sites scientifique sur les sites « traditionnels » évoqués dans la littérature afin d’évaluer la possibilité du retour de la pie bavarde

Evaluation la possibilité de réintroduction de l’espèce dans les sites traditionnels notamment ceux déjà érigées en aires protégées tel que le Parc national ed BouHedma Sensibilisation des locaux Mettre en place un Moyenne Moyen terme ONGs et programme de ministères sensibilisation en concernés aux collaboration avec les échelles régionale ONGs locales et les et/ou locale organismes concernés y compris les stations des radios et de télévision. MARHP : Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche; MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable ; ONGs : Organisations Non Gouvernementales

Echelle de Priorité : Très forte : prévenir l’extinction de l’espèce ; Forte : prévenir un déclin de plus de 20% de la population en 20 ans ou moins de 20 ans ; Moyenne : prévenir un déclin de moins de 20% de la population en 20 ans ou moins de 20 ans ; Basse : prévenir un déclin de la population probable qui n’aura probablement qu’un impact faible sur la population à travers son aire de répartition. Echelle de l’échéancier Immédiat : action achevée dans un an ; Court terme : action achevée 1-3 ans, Moyen terme : action achevée 1-5 ans ; Long terme : action achevée 1-10 ans Evaluation L’évaluation du plan d’action devrait être entreprise tous les cinq ans. Sources Littérature (voir bibliographie) Experts (à identifier à l’échelle du pays et au niveau international)

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2.2.2.2. Eléments du plan d’action pour la sauvegarde du courlis à bec grêle Numenius tenuirostris Sommaire Le courlis à bec grêle est considéré par l’UICN comme une espèce en danger critique d’extinction. Ce statut lui a été affecté depuis plus d’une quinzaine d’année (Collar et al. 1994). Il est certainement la plus rare espèce de limicole dans l’Ouest Paléarctique (Gretton 1991, Heredia et al. 1996). Le premier plan d’action sur cette espèce a été élaboré dans le cadre d’une monographie (Gretton 1991) suivi d’un deuxième en 1996 (Gretton 1996). Selon le même auteur, les sites de reproduction ne sont pas encore confirmés alors que les observations sur les sites de passage et d’hivernage sont devenues exceptionnelles. La tâche de sa conservation s’avère très délicate dans ses conditions de connaissance. Dans ce deuxième plan, Gretton a collecté pour la Tunisie 26 observations entre 1915 et 1992 avec un maximum de 32 oiseaux observés en même temps. La plupart de ces observations se situent dans la région de Kairouan-Monastir et dans le golfe de Gabès au cours de la période d’hivernage entre novembre et février. Introduction C’est l’espèce la plus menacée dans l’Ouest Paléarctique. La population du courlis à bec grêle a été estimée entre 100 à 400 individus à la fin des années 1980 (Gretton 1991) et a été revue à la baisse par le même auteur (1994) quelques années plus tard (50 à 270 oiseaux). En plus, les aires de nidification de cette espèce en Sibérie restent encore inconnues ainsi que la plupart des sites d’hivernage. La chasse (CMS 1999), le drainage et la dégradation des conditions dans les zones humides de passage et d’hivernage dans l’ouest Paléarctique ont été indiqués comme les facteurs majeurs qui ont conduit à la réduction inéluctable de ce limicole à l’échelle de son aire de répartition (Gretton 1991, 1994 et 1996). En Tunisie, l’espèce été pour la dernière fois observée par Jean Paul Ledant sur les salines de Soliman en 1992. Une autre observation remonte à 1984 dans le golfe de Gabès (Van Dick et al. 1986). Depuis lors et malgré les efforts entretenus pour sa recherche en Tunisie et ailleurs, ceux-ci n’ont pas donné de résultats (Chown and Linsley 1994, Van der Have et al. 1997 et Van der Have et al. 1998). Chapitre 1. Statut actuel Distribution et population En Tunisie, l’espèce a été enregistrée tout au long du XXéme siècle sur la côte orientale mais également plus à l’intérieur notamment dans le Kairouanais. Sur les 26 données du courlis à bec grêle, c’est Bhiret el Bibane qui détient le nombre le plus élevé (32 en 1979) suivi de Garaet el Kébira au Sud-Ouest de Tunis/Zaghouan (21 en 1977). Depuis 1984, une seule espèce a été signalée dans le golfe de Gabès, les salines de Radès, la lagune de ou bien dans le Kairouanais. La dernière en date est celle de J.P. Ledant (1992, communication personnelle) dans les marécages des salines de Soliman. Thomsen et Jacobsen (1979) notaient déjà que ce courlis est un hivernant très rare et soupçonnent cette rareté du déclin général de cette espèce sur la totalité de son aire de répartition. L’organisation d’expéditions par le RSPB (Chown et Linsley 1994), WIWO (Van Dijk et al. 1986, Van der Have et al.1997 et 1998, Bos et al. 2001), de l’Institut Royal des Sciences naturelles de Belgique (Ledant et

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Lafontaine 1994) notamment au cours des années 1990 n’a pas révélé de nouvelles observations à part celles de la en 1984 et de Ledant en 1992. Ecologie et habitat de l’espèce En Tunisie, le courlis à bec grêle est une espèce hivernante. Il fréquente plusieurs types de zones humides avec préférence pour les garaas intérieures et les marges des salines et lagunes. Les zones intertidales du Golfe de Gabès et les zones humides de la région de Kairouan-Monastir semblent être les sites les plus utilisés par cette espèce. Menaces et facteurs limitants La chasse : D’après le comportement de l’espèce (Gretton 1991), il semble que la chasse a été un facteur déterminant dans le déclin des populations de cette espèce. La Tunisie a environ 1500 chasseurs formellement inscrits auprès des associations régionales de la chasse au niveau des gouvernorats et environ 2000 chasseurs touristes notamment pour le sanglier. Toutefois, le courlis à bec grêle est une espèce protégée par l’article 7 de l’arrêté annuel de la chasse et de ce fait n’est pas sujette à cette pression de chasse. Importance : faible Les dérangements : Les dérangements sont notables dans les zones humides de dimensions réduites (bergers, les écoliers pendant les vacances scolaires, l’exploitation des roselières…). Dans les zones intertidales c’est surtout la collecte des palourdes qui est très fréquente dans ces contrées qui constituent le dérangement le plus important. Importance : moyenne Le drainage : Plusieurs zones humides intérieures d’eau douce et/ou saumâtre ont été drainées partiellement ou totalement (Hughes et al. 1997). Ce drainage avec le rétrécissement des espaces de parcours se sont combinés pour aggraver les conditions d’hivernage du courlis à bec grêle. Importance : moyenne La dégradation de la qualité des zones humides : La récurrence de longues périodes de sécheresse peut affecter les conditions d’alimentation du courlis à bec grêle en hivernage notamment dans les zones humides intérieures. Dans les zones intertidales du golfe de Gabès, c’est essentiellement la pollution industrielle qui constitue une menace majeure pour une alimentation saine de cette espèce. Les zones humides proche des agglomérations et installations humaines sont sujettes à différents types de dépôts ce qui affecte la qualité des milieux. D’autre part, certaines zones humides en aval de terres irriguées sont les réceptacles des eaux chargée des fertilisants et pesticides. L’exemple de l’extension des terres irriguées dans le Kairouanais est révélateur de cette tendance sur les zones humides en aval (Metbessata, Kelbia et zones d’épandage d’Oued Zeroud…) Importance : moyenne Statut de conservation et mesures de conservation récentes Le courlis à bec grêle est une espèce protégée depuis 1994 par l’article 7 de l’arrêté annuel de la chasse. Des sites d’hivernage comme Bhiret el Biban et Thyna ont été déclarés sites de Ramsar en 2007. Il est inscrit sur la liste de l’annexe I de convention de Bonn, un Memorundum of understanding a été signé par la Tunisie depuis 1994 dans le cadre de la convention de Bonn, c’est une espèce de l’annexe II de l’Accord sur les oiseaux d’eau Migrateur d’Afrique Eurasie (AEWA), et l’annexe II de la convention de Berne. Il fait partie Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 48 71 860 382

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des espèces protégées par le protocole sur les aires spécialement protégées et la biodiversité en Méditerranée. Sites clefs Salines de Monastir, Embouchure de l’Oued Akarit (golfe de Gabès), Halk el Mejjin (au sud de ), Les zones humides du Kairouanais, Garaet Kebira (SW Tunis) El Marsa (Nord de Ben Guerdane), les salines de Thyna, Bhiret el Bibane, Ras Lemsa (près de Zarzis), Oued Sed, Zone intertidale de la Skhira, zone intertidale au sud est de Jerba (Borj Kastil, el Kantara, etc), Salines de Radès (aujourd’hui disparu dans le cadre de l’aménagement des berges du lac sud de Tunis), la lagune de Tazerka, les zones humides de Soliman (largement drainées pour des aménagements urbains). Les plus fortes concentrations on été observées à Bhiret el Bibane (32 individus, le 26 décembre 1979 par B & I Pitsch) suivi de Garaet el Kébira (21 individus, le 13 janvier 1977 par A. Jonhson et M. Czajkowski) et El Marsa au nord de Ben Guerdane (deux groupes de 10 et 14 individus le 25 janvier 1979 par Ortlied et schönenberger). En se basant sur la fréquence des observations deux régions clefs apparaissent d’une importance capitale pour le courlis à bec grêle : la région de Kairouan Monastir (11 observations) et le Golfe de Gabès (11 observations). Chapitre 2. Objectifs Développement de la population Dans le court terme : Il faut éviter la disparition du courlis à bec grêle dans le cadre du plan d’action international relatif à cette espèce. Dans le moyen terme : Il faut prévenir contre toute menace à l’égard de cette espèce dans tous les sites de son hivernage à l’échelle du pays. Dans le long terme : Il faut assurer une croissance notable de l’espèce. Politique et législation En plus des sites existants, inclure d’autres sites comme aires protégées à partir de la liste des sites évoqués plus haut et déclarer le courlis à bec grêle comme espèce strictement protégées tout en incluant dans l’artcicle 7 de l’arrêté annuel de la chasse les autres espèces de courlis à savoir : Courlis cendré Numenius arquata, Courlis corlieu Numenius phaeopus, Barge rousse Limosa lapponica. Cette action est nécessaire pour prévenir contre la chasse de cette espèce à cause de la ressemblance de cette dernière avec ses congénères. Protection de l’espèce et de l’habitat Il est opportun de promouvoir une protection et une gestion appropriée des sites d’hivernage du courlis à bec grêle tout en intégrant ces sites sur la liste de zones humides de Ramsar. Un effort a été déjà réalisé dans ce sens qu’il faut soutenir dans le futur. Il faut également promouvoir le renforcement de l’application du code forestier par des journées de sensibilisation des chasseurs dans les gouvernorats où les sites d’hivernage ont été notés et l’intensification du gardiennage dans les sites clefs. Monitoring et recherche Il faudrait initier une étude dans les zones humides du Kairouanais afin d’élaborer un plan de conservation pour les zones humides de toute la région. Il y a lieu également de poursuivre le monitoring des sites connus et potentiels pour cette espèce. L’objectif étant de formuler les actions de conservation dans des milieux précis. Parallèlement, il faudrait suivre

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les activités de chasse car il est fort probable que les limicoles (y compris les courlis) soit une cible « traditionnelle » pour les chasseurs. Sensibilisation et formation Il y a lieu d’organiser des campagnes de sensibilisation pour les chasseurs au niveau des gouvernorats concernés. Parallèlement, il est opportun de produire des posters, des articles, des programmes et toutes sortes d’activités qui pourraient sensibiliser sur la précarité de la situation du courlis à bec grêle afin de prévenir à toutes atteintes sur cette espèce. Chapitre 3. Mise en œuvre Organismes leadeurs MARH (Direction Générale des Forêts et les Arrondissements des forêts à l’échelle régionale) et MEDD et ses Directions Régionales. Actions/activités Tableau 11. Résultats des activités selon leur priorité, échéancier et organisme responsable. Résultats Activités Priorité Echéancier Organisme responsable Plan de conservation des Etablir une étude sur les Forte Court à moyen MARH & MEDD zones humides dans le différents types de zones terme Kairouanais humides du Kairouanais y compris les barrages et lacs collinaires Recherche du courlis à bec Déclarer les aires non Forte Court terme MARH & MEDD grêle dans les sites encore protégées de la Université et mentionnés dans la liste des sites du courlis à organisme littérature et les sites bec grêle comme réserve internationaux de potentiels notamment naturelle ou réserve conservation des dans la région du centre permanente de chasse oiseaux (BirdLife Est de la Tunisie et le Golfe International, de Gabès Wetlands international, et IUCN) Campagnes de Organiser des campagnes Forte Court terme ONGs nationales et sensibilisation des de sensibilisation pour les internationales y chasseurs chasseurs de compris les gouvernorats concernés associations des chasseurs et leur fédération Renforcement de la loi Déclarer les courlis des Forte Moyen terme MARH & MEDD espèces strictement protégées

Amender l’article 7 de l’arrêté annuel de la chasse et de l’arrêté du MARH sur les espèces menacées

Intensifier le gardiennage des sites connus

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Obtenir une information précise sur les données de chasse MARH : Ministère de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques ; MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable ; ONGs : Organisations Non Gouvernementales

Echelle de Priorité Très forte : prévenir l’extinction de l’espèce ; Forte : prévenir un déclin de plus de 20% de la population en 20 ans ou moins de 20 ans ; Moyenne : prévenir un déclin de moins de 20% de la population en 20 ans ou moins de 20 ans ; Basse : prévenir un déclin de la population probable qui n’aura probablement qu’un impact faible sur la population à travers son aire de répartition. Echelle de l’échéancier Immédiat : action achevée dans un an ; Court terme : action achevée 1-3 ans, Moyen terme : action achevée 1-5 ans ; Long terme : action achevée 1-10 ans Evaluation L’évaluation du plan d’action devrait être entreprise tous les cinq ans. Sources Littérature (voir bibliographie) Experts (à identifier à l’échelle du pays et au niveau international)

2.2.2.3. Observations pour la sauvegarde du puffin des Baléares Puffinus mauretanicus C’est un oiseau marin qui apparaît sur les côtes tunisiennes avec des effectifs de quelques individus à quelques dizaines mais ces observations (février jusqu’à juin) sont irrégulières. Toutefois à cause de la proximité des lieux de nidification, la Tunisie a une responsabilité dans la protection de cette espèce. Un plan d’action existe pour cette espèce menacée. Un projet Life a été exécuté entre 1991-2001, un second projet Life 2004-2008 a été élaborée afin de déterminer les sites ZICO marins en Espagne et un troisième projet Life+ a commencé en 2009 dont le but est d’intégrer les Zones d’Intérêt de Conservation pour les Oiseaux (ZICOs) dans le réseau Natura 2000 et pour développer des plans d’aménagement pour les aires spécialement protégée dont les résultats seront présentés aux décideurs à l’échelle régionale. Les aires protégées marines (Zembra et Zembretta, l’Archipel de la Galite et Kneiss) qui sont également des Aires Spécialement Protégées d’Intérêt Méditerranéens (ASPIMs) sont des sites potentiels d’hivernage pour cette espèce. Ainsi, il est opportun d’attendre les résultats de ce dernier projet qui feront nécessairement partie des activités du RAC/SPA.

2.2.3. Les espèces de première priorité dont le statut de conservation est en danger (EN) Une seule espèce dans cette catégorie, c’est le faucon sacre. 2.2.3.1. Elément de plan de conservationdu faucon sacre Falco Falco cherrug La Tunisie est considérée pour la migration de passage de ce rapace comme marginale. La problématique de sa conservation sur ses sites de reproduction en Asie centrale est le facteur majeur de sa dégradation. En effet, la détérioration et la destruction des steppes et

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le braconnage sur ses nids pour les besoins du commerce de la fauconnerie ont considérablement réduits ses nombres. Ainsi, la Tunisie ne pourrait jouer qu’un rôle marginal pour la protection de cette espèce. Le nombre du faucon sacre en passage (et en hivernage) son très restreint, ce qui reflète leur raréfaction. En Tunisie, cette espèce ne rencontre pas de problèmes car elle est protégée parmi les autres rapaces.

2.2.4. Les espèces de première priorité dont le statut de conservation est vulnérable (VU) Elles sont au nombre de cinq (05) : érismature à tête blanche, outarde houbara, faucon crécerellette, talève sultane et vautour pernoptère L’érismature à tête blanche et l’outarde houbara dispose chacune d’un plan d’action. Dans ce qui suit, on présente un résumé de ces deux plans d’action international suivi d’éléments de plans d’action national pour chacune de ces deux espèces. Ensuite, les éléments des plans d’action des autres espèces seraient élaborés.

2.2.4.1. Résumé du plan d’action international de l’érismature à tête blanche Oxyura leucocepahala (Hughes et al. 2006) Le document commence par un sommaire suivi d’une introduction sur la biologie de l’espèce, les données disponibles, la description des menaces, les politiques et la législation relative à la gestion, le cadre d’action et les activités par pays. La Tunisie est considérée par ce plan d’action comme un des neuf pays clefs pour la reproduction de cette espèce. La population reproductrice est évaluée entre 10-100 couples. Ces données ont été interpolées à partir de données quantitatives incomplètes. Dix huit (18) sites (un parc national et dix sept réserves de chasse) ont été mentionnés comme des habitats pour l’Erismature à tête blanche. Un gardien a été affecté au barrage de Lebna pour la protection de l’espèce. L’ancienne version du plan d’action préparé par Anstey (1989) a été distribuée. L’objectif du présent plan d’action est de soustraire l’Erismature à tête blanche de la liste des espèces menacées de l’UICN en 2050 avec pour objectifs principaux à court terme (2015) : stabiliser la population et protéger les sites clefs. Un nombre d’activités par pays ont été mentionnées tel que l’élaboration d’un plan d’action, formation d’un groupe de travail, désignation des ZICOs sur les sites clefs et protection de ces sites….Les sites importants pour cette espèce sont les zones humides de l’Ichkeul, les barrages du Cap Bon (Lebna, Mlaâbi, Masri, et Sidi Abdelmonem), barrage de , Sebkhet el Kelbia et sebkhet Sidi Mansour lorsque ces deux dernières sont en eau. Le site du réservoir d’El Haouereb a perdu l’essentiel de sa capacité en tant que plan d’eau car il est largement colmaté par les sédiments et l’invasion de la végétation hygrophile.

2.2.4.2. Eléments du plan d’action national pour la sauvegarde de l’Erismature à tête blanche Oxyura leucocephala Sommaire L’érismature à tête blanche est considéré par l’UICN comme une espèce en danger d’extinction. En Tunisie, son statut est rabattu à vulnérable car la population de l’érismature

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a accusé une hausse certaine depuis les années 1990 (estimée à 182 en 1989 d’après Green & Anstey 1992 et environ 400 actuellement). Cependant, on n’a jamais atteint des chiffres rappelant celles des années 1960 (1550 au lac sud de Tunis et 600 à l’Ichkeul en 1977). Cette augmentation est probablement due à la multiplication des lacs et barrages collinaires surtout en Tunisie septentrionale et (peut être) la proclamation de plusieurs zones humides comme sites de Ramsar. Ce plan d’action a pour objectif principal de renforcer cette tendance afin de retrancher l’érismature de la liste des espèces menacées en Tunisie dans un premier stade et assurer une population viable sur le long terme. Introduction L’érismature à tête blanche est essentiellement un nicheur sédentaire. En Tunisie, l’espèce fréquente les zones humides naturelles ou artificielles du Kairouanais et du Nord-Est. Sa tendance à la hausse depuis une vingtaine d’année montre que cette espèce peut profiter des nouvelles opportunités de zones humides offertes par la mise en place de nombreux lac et barrages collinaires présentant une végétation sur les marges de ces plans d’eau propice à la reproduction. Malgré un effort de protection de l’espèce et des sites, l’érismature est encore sous certaines menaces telles que la chasse et la dégradation de certains sites clefs (ex. Essijoumi). Le plan d’action est dédié à mieux appréhender cette situation par une meilleure connaissance de la répartition de l’espèce, de ses exigences écologiques au niveau des habitats et une meilleure gestion de la population et des sites clefs.

Chapitre 1. Statut actuel Distribution et population Ce canard apparemment commun au début du XXème siècle (Whitaker 1905) est devenu rare au milieu du même siècle (Blanchet 1955). A partir des années 1960, la population a accusé un regain (1550 à l’ouest du Lac Sud de Tunis, M. Smart Communication personnelle et Smart in Green & Anstey 1992). Pour Thomsen et Jacobsen (1979), l’érismature est un canard reproducteur irrégulier. Toutefois, à partir de la fin des années 1970, l’érismature a été signalée en petit nombre pendant toute l’année sur les retenues de barrages collinaires notamment au Cap Bon avec des preuves de nidification à partir des régions de Kairouan et du NE de la Tunisie. La population Ouest Méditerranéenne est concentrée en Espagne (la plus grande population actuellement) et les pays du . Elle est plutôt sédentaire avec des déplacements locaux limités. Elle est estimée à environ 1000 individus (600 en Andalousie et 400 en Afrique du Nord essentiellement l’Algérie et la Tunisie). En Espagne, l’érismature à tête blanche a été menacé par l’intrusion d’une espèce voisine américaine Oxyura jamaicensis par hybridation. Toutefois, la mise en application d’un programme d’éradication de l’espèce américaine a permis à la population de l’érismature d’accuser une hausse dans ce pays. En Algérie, on note une tendance à la hausse. Ecologie et habitat de l’espèce L’érismature est un canard qui affectionne surtout les lacs et réservoirs d’eau douce. La présence de la végétation aquatique émergente dans laquelle ce canard confectionne son nid et assure son abri est une nécessité pour la réussite de la reproduction. Il se nourrit sur

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des graines et la matière végétale aquatique (Potamogeton sp., Ruppia sp. et autres plantes), des larves, des petits mollusques, des vers et des insectes également. Menaces et facteurs limitants La chasse : La chasse est une menace constante sur ce canard qui préfère les zones humides de dimensions réduites (environ 8 ha). Normalement, la chasse sur les lacs et les barrages collinaires est formellement interdite, on voit une multitude d’infractions sur ces sites qui ne sont ni arrêtées ni sanctionnées (ex. barrage el Mornaguia et les barrages du Cap Bon). Importance : moyenne Hybridation/pollution génétique : Malgré que la population tunisienne soit à l’abri de l’arrivée de l’érismature américaine et que le programme d’éradication en Espagne est considéré comme un succès, la menace reste de mise car l’infiltration au Maroc au début des années 1990 peut conduire à l’introduction de cette espèce dans les autres pays de l’Afrique du Nord. Il n’y a pas de données sur le programme d’élimination de cette espèce au Maroc. Il est fort probable que les espagnols ont inclus le Maroc dans leur programme. Importance : inconnu Les dérangements A part la chasse, les dérangements sur les marges des zones humides sont toujours notés. Importance : moyenne Le drainage : Plusieurs zones humides intérieures d’eau douce et/ou saumâtre ont été drainées partiellement ou totalement (Hughes et al. 1997). Dans le passé, ce drainage a été l’un des facteurs majeurs du déclin de la population de l’érismature en Tunisie. Actuellement, on assiste à un renversement de situation par la mise en place de nombreux lacs et barrages collinaires. Importance : faible La dégradation : de la qualité des zones humides La dégradation de la qualité des eaux des zones humides (ex. Ichkeul et Essijoumi) combiné à la récurrence de plusieurs années de sécheresse aiguë provoque le rabattement excessif du niveau d’eau et une très forte dégradation de la qualité de cette eau. Importance : forte Statut de conservation et mesures de conservation récentes L’espèce est inscrite sur la liste des oiseaux non cynégétiques de l’article 7 de l’arrêté annuel de la chasse. Plusieurs zones humides du NE de la Tunisie et du Cap Bon ont été déclarés sites de Ramsar et/ou réserve naturelles et/ou réserve permanente de chasse. Sites clefs Il y a 18 sites au niveau desquels l’érismature a été observée. Parmi les plus importants on note : Barrage Ghdir el Gholla, Barrage Mornaguia, Barrage Oued Chiba, Barrage oued Besbessia, Barrage Mlaabi, Barrage Lebna, Barrage Sidi Abdelmonem Barrage Sidi Jedidi, Sebkhet Séjoumi. L’Ichkeul, Barrage oued el Kébir et Barrage el Houareb ne sont plus des sites prioritaires pour l’érismature. L’Ichkeul reste un site potentiel mais les barrages d’el Houareb et d’el Kébir sont colmatés alors que le lac sud de Tunis n’a plus d’intérêt après son aménagement pour l’installation d’un mégaprojet urbain et la lagune de Menzel Bourguiba a perdu une grande partie de sa superficie et toute sa roselière. Chapitre 2. Objectifs Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 54 71 860 382

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Développement de la population Dans le court terme : Assurer la conservation de l’espèce dans son niveau actuel ; Dans le moyen terme : retrancher l’érismature des espèces menacées en Tunisie ; Dans le long terme : promouvoir la protection des sites et de l’espèce de manière à lui assurer un statut de conservation adéquat pour le maintien et même l’augmentation de sa population. Politique et législation En plus des sites existants, inclure d’autres sites comme aires protégées à partir de la liste des sites évoqués plus haut et déclarer l’érismature à tête blanche comme espèce strictement protégées en plus de son inclusion dans la liste des espèces de l’article 7 de l’arrêté annuel de la chasse. Protection de l’espèce et de l’habitat Il est opportun de promouvoir une protection et une gestion appropriée des sites où l’érismature est présente tout en intégrant le reste des sites qui ne sont pas encore sur la liste de zones humides de Ramsar. Il faut prévoir le gardiennage de ces sites notamment pendant la période de reproduction dans les sites clefs. Monitoring et recherche Il faudrait prévoir une étude sur les sites clefs des zones humides pour cette espèce dans le Nord Est, le Centre Est et le Cap Bon afin d’élaborer un plan de conservation pour ces zones humides. Il y a lieu également de poursuivre le monitoring des sites connus et potentiels pour cette espèce. L’objectif étant de formuler les actions de conservation dans des milieux précis. Parallèlement, il faudrait essayer de collecter des données sur les activités de chasse illicites. Sensibilisation et formation Il y a lieu d’organiser des campagnes de sensibilisation pour les chasseurs au niveau des gouvernorats concernés. Parallèlement, il est opportun de produire des posters, des articles, des programmes et toutes sortes d’activités qui pourraient sensibiliser le public en général et les chasseurs en particulier à l’importance de la conservation de cette espèce de canard qui pourrait être un créneau potentiel dans le développement de l’écotourisme notamment dans la région du Cap Bon. Chapitre 3. Mise en œuvre Organismes leadeurs : MARH (direction générale des forêts et les arrondissements des forêts à l’échelle régionale), MEDD et ses Directions Régionales. Actions/activités Tableau 12. Résultats des activités selon leur priorité, échéancier et organisme responsable. Résultats Activités Priorité Echéancier Organisme responsable Plan de conservation des zones Etablir une étude sur les Forte Court à MARH & MEDD humides clefs dans le Kairouanais, différents types de zones moyen le NE de la Tunisie et au Cap Bon humides du Kairouanais, du NE terme de la Tunisie et du Cap Bon y compris les barrages et lacs collinaires Monitoring et suivi de la Etablir un programme de Forte Court MARH & MEDD population de l’érismature Monitoring et de suivi de la terme Université et population de l’érismature sur organisme tous les sites clefs et potentiels internationaux de car les sites peuvent changer conservation des Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 55 71 860 382

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d’importance selon les facteurs oiseaux (BirdLife hydrologiques, la qualité du International, milieu et les pressions Wetlands international, et IUCN) Recherche sur les exigences Monter un projet de recherche Université écologiques de l’espèce sur l’espèce et ses exigences écologiques Prévention contre la dégradation Etablir des mesures de Forte Moyen MARH & MEDD et/ou la perte de sites clefs protection contre toutes terme atteintes aux sites La chasse est contrôlée et la Sanctionner toutes entraves à Forte Court MARH tendance à l’augmentation de la la loi regardant les espèces terme population renforcée par une menacées y compris protection judisieuce l’érismature

Etablir un gardiennage strict des sites clefs surtout pendant Forte Court MARH la reproduction terme Augmentation de la répartition de Protéger tous les sites Moyenne Long terme MARH la population nicheuse potentiels Campagnes de sensibilisation des Organiser des campagnes de Forte Court ONGs nationales et chasseurs sensibilisation pour les terme internationales y chasseurs de gouvernorats compris les concernés associations des chasseurs et leur fédération Renforcement de la loi Déclarer l’érismature une Forte Moyen MARH & MEDD espèce strictement protégée terme dans le cadre de l’arrêté du Ministre de l’Agriculture et des Ressources hydrauliques

Intensifier le gardiennage des sites clefs

Obtenir une information précise sur les données de chasse « illicite »

Déclarer les aires qui seront identifiés des réserves de chasse permanente, des réserve naturelles et des sites de Ramsar

MARH : Ministère de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques ; MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable ; ONGs : Organisations Non Gouvernementales Echelle de PrioritéTrès forte : prévenir l’extinction de l’espèce ; Forte : prévenir un déclin de plus de 20% de la population en 20 ans ou moins de 20 ans ; Moyenne : prévenir un déclin de moins de 20% de la population en 20 ans ou moins de 20 ans ; Basse : prévenir un déclin de la population probable qui n’aura probablement qu’un impact faible sur la population à travers son aire de répartition. Echelle de l’échéancier Immédiat : action achevée dans un an ; Court terme : action achevée 1-3 ans, Moyen terme : action achevée 1-5 ans ; Long terme : action achevée 1-10 ans Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 56 71 860 382

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Evaluation L’évaluation du plan d’action devrait être entreprise tous les cinq ans. Sources Littérature (voir bibliographie) Experts (à identifier à l’échelle du pays et au niveau international)

2.2.4.3. Résumé du plan d’action de l’Outarde Houbara en Tunisie (BirdLife International 2007) D’après Birdlife International (2007), l’Outarde Houbara Clamydotis undulata undulata en Tunisie est localisée dans les régions arides au sud de la ligne entre Fériana et Gabès surtout dans les milieux suivants : - les dépressions autour des grands chotts salés du sud ; - les dépressions de la plaine de Jeffara ; - les zones désertiques de Tataouine et de Kébili. L’espèce s’est raréfiée pour se cantonnier dans les milieux désertiques les plus reculés au sud de Médenine, Tataouine et Kébili avec de très rares observations dans le centre du pays. Elle affectionne les milieux steppiques parfois piquetés de buissons. Les données sur les effectifs de la population nicheuse sont également rares. En 1979, cette population a été estimée à 3900 individus (Anon 1979 in BirdLife International 2007), la Direction générale des Forêts était plus conservatrice en donnant le chiffre de 1253 outardes en 1979 et 895 en 1982. En 1997, Goriup (in BirdLife International op cit) estimait la population Tunisienne a plus de 300 individus. Dix ans après, Chammem et al. (2003 in BirdLife International op cit) considérait que l’espèce est au bord de l’extinction. Ce déclin est conséquent à la chasse de fauconniers des pays du Golfe et à d’autres activités humaines non spécifiés par l’auteur. BirdLife International précise qu’il y a un besoin de confirmer l’estimation des effectifs. Migration L’espèce est plutôt sédentaire avec un erratisme limité (migration différentielle et partielle). Les études faites sur cette espèce au Maroc montrent que l’espace vital pour le mâle est de 17 km² devenant 8 km² au printemps autour des sites de parade et pour la femelle est de 146 km² avec 86% de cet espace étant unimodal (une seule zone géographique) pour les mâles et 67% multimodal pour les femelles. Ainsi, l’amplitude des mouvements des femelles est plus grande (44 à 13 kms en moyenne). En plus, il y a une certaine fidélité pour les lieux de reproduction. Etat de conservation L’outarde houbara est aujourd’hui soumise à la chasse excessive et la dégradation de ses milieux naturels. Elle est pourtant protégée par l’article 7 de l’arrêté annuel de la chasse et des conventions à laquelle la Tunisie est partie contractante (CITES, CBD, Convention de lutte contre la désertification, CMS, Convention Africaine, Convention de Barcelone). En plus dans le cadre de ses engagements vis-à-vis de la CBD, la Tunisie s’est dotée d’une stratégie de conservation de la diversité biologique et d’un plan d’action pour sa mise en œuvre. Le plan d’action Le plan d’action vise à améliorer l’état de conservation de l’Outarde Houbara afin qu’elle puisse accéder à un statut moins contraignant. Il se fixe quatre objectifs : (1) créer ou Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 57 71 860 382

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renforcer les structures nécessaires pour maintenir des populations durables de l’Outarde Houbara ; (2) obtenir des données détaillées sur le statut et la distribution de l’espèce ; (3) limiter la pratique de chasse non durable ; (4) améliorer la protection et la qualité des habitats. Il se donne comme échéancier cinq ans pour évaluer la situation en se basant sur plusieurs indicateurs disponibilité des données (effectifs et cartes de répartition), stabilisation de la population ou début d’accroissement par au moins 20% de la population, mise en place de stations de recherche… Ces objectifs sont affectés d’une échelle de priorité de quatre niveaux (basse, moyenne, haute et essentielle). Les objectifs 1, 2 et 3 sont essentiels alors que 4 est de haute priorité. Ensuite, pour chaque objectif on énumère un nombre de projets. Les actions à mener par projet sont consignés dans un tableau avec échelle de priorité, organisme responsable, calendrier, coûts, indicateurs de réussite, risques éventuels et les opportunités favorables (exemples présence d’aires protégées, l’existence d’un SIG ou de centre ornithologique…). Le suivi et l’évaluation à l’échelle régionale sont basés sur les rapports des points focaux. Enfin, le plan d’action évoque les facteurs de réussite et les risques éventuels pour la mise en œuvre de ce plan.

2.2.4.4. Eléments du plan d’action national pour la sauvegarde de l’outarde houbara Chlamydotis undulata undulata Sommaire L’outarde houbara a connu un déclin rapide de sa population au cours des dernières vingt années suite à l’action combinée d’une détérioration de ses habitats traditionnels et une grande pression de chasse des fauconniers du Moyen Orient. Elle est de ce fait classée comme espèce vulnérable par l’UICN. EN Tunisie, et d’après les données disponibles, on lui a conservé ce statut de vulnérable (car la dernière estimation de Chammam et al. 2003 reste à confirmer). Le plan d’action national s’inspire du plan d’action international et propose des actions pour sauvegarder cette espèce. Introduction L’outarde houbara s’est tellement raréfiée pour ne se trouver que dans les milieux déertiques les plus réculés. Elle est aujourd’hui dans un état de conservation précaire qui nécessite une intervention rapide pour rétablir la population à partir des ses aires à population reliques. Il n’y pas de données récentes sur cette espèce et la dernière estimation chiffrée (300 individus) est celle de Goriup (1997). Chammem et al. (2003 in BirdLife International op cit) considérait que l’espèce est au bord de l’extinction mais on n’a pas d’information sur l’étendue de la zone prospectée pour se prononcer sur le statut actuel de l’espèce. BirdLife International précise qu’il ya un besoin de confirmer l’estimation des effectifs. Ce plan d’action se propose d’éclairer la situation sur cette espèce à travers une série d’actions au niveau de la Tunisie. Les recherches sur l’outarde à l’Institut des Régions Arides (IRA) sont à encourager. Il faut noter que la continuité spatiale entre le désert de la Tunisie, de l’Algérie et de la Lybie peut être un atout majeur pour la conservation de l’espèce malgré une forte pression de chasse et de dérangements. Chapitre 1. Statut actuel Distribution et population Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 58 71 860 382

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C’est une espèce nicheuse sédentaire (sous-espèce Chlamydotis undulata undulata). La population nord Africaine a été estimée au milieu des années 1990 à au moins 9.800 individus (10% de cette population en Tunisie). Plus récemment, il a été estimé que la population de cette espèce a connu un déclin de 25% sur les 20 dernières années. En Tunisie et comme indique ci haut (résumé du plan d’action international pour cette espèce), elle est localisée dans les grandes cuvettes et dépression des régions arides au sud de la ligne Fériana et Gabès. Le déclin de 25% depuis les années 1990 est fort probable. Ecologie et habitat de l’espèce L’outarde houbara fréquente les steppes sèches et les bordures de désert parsemées de buissons. En période hivernale, elle opère souvent des incursions dans les cultures sèches. L'outarde houbara se nourrit de sauterelles, criquets, locustes, petits invertébrés, des petits serpents et lézards ainsi que des fruits, graines, jeunes pousses, feuilles et fleurs. En Tunisie, l’outarde est un oiseau des steppes du centre et du sud du pays. Mais suite à l’anthropisation de ces dernières son aire s’est trouvée fortement contracté vers le sud où elle s’est trouvée sous la menace de la chasse des fauconniers des pays du Golfe. Actuellement, il est fort probable que les reliques qui se sont confinés à l’extrême sud soient dans des conditions sub-optimales d’existence avec des densités très faibles. Menaces et facteurs limitants La chasse : La chasse des fauconniers du Golfe est une menace catastrophique pour la population de l’Outarde en Tunisie. Importance : critique Les dérangements : Les dérangements multiples des bergers des troupeaux de chameaux mais surtout des excursions de agences de voyage touristiques sur voitures tout terrain sont des menaces constantes sur cette espèce. Importance : forte La dégradation des habitats : Suite à la fréquentation touristique, il y a dégradation au niveau des habitats steppiques des régions arides et désertiques. Importance : moyenne Statut de conservation et mesures de conservation récentes L’espèce est inscrite sur l’article 7 de l’arrêté annuel de la chasse et l’annexe I de la convention de Bonn sur les espèces migratrices (CMS). Elle est implicitement protégée par les autres conventions auxquelles la Tunisie est partie contractante. Sites clefs Les steppes désertiques de la Tunisie méridionale Chapitre 2. Objectifs Développement de la population Dans le court terme : Assurer la conservation de l’espèce dans son niveau actuel Dans le moyen terme : Améliorer les conditions écologiques de ses habitats steppiques Dans le long terme : promouvoir la protection des sites et de l’espèce de manière à lui assurer un statut de conservation adéquat pour le maintien et même l’augmentation de sa population. Politique et législation

Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 59 71 860 382

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En plus des aires protégées du sud tunisien, créer d’autres sites comme aires protégées dans les milieux propices à la présence de l’outarde houbara et déclarer cette dernière comme espèce strictement protégée. Protection de l’espèce et de l’habitat Il est opportun de promouvoir une protection et une gestion appropriée des sites de l’outarde houbara. Il faut prévoir un gardiennage strict de ces sites notamment pendant la période de reproduction. Monitoring et recherche Il faudrait prévoir des recherches ciblées pour permettre le comptage du nombre de couples encore à l’état naturel et envisager dans la mesure du possible la réintroduction à partir d’élevage artificiel pour lequel un centre devrait être crée à l’instar du Maroc et de l’Arabie Saoudite. Sensibilisation et formation Il y a lieu de sensibiliser les fauconniers à travers les canaux officiels (même si ceci s’avère difficile) sur les impacts de la fauconnerie sur la population de l’outarde. Il y a lieu de sensibiliser la population locale surtout les chasseurs « non légaliser » sur la situation critique de cette espèce qui peut jouée un avoir un rôle potentiel dans le développement du «tourisme écologique» et «la chasse rationnelle» à long terme. Chapitre 3. Mise en œuvre Organismes leadeurs : MARH (direction générale des forêts et les arrondissements des forêts à l’échelle régionale), MEDD et ses directions régionales.

Actions/activités

Tableau 13. Résultats des activités selon leur priorité, échéancier et organisme responsable Résultats Activités Priorité Echéancier Organisme responsable Arrêt de la fauconnerie Faire respecter l’arrêté annuel Forte Court MARH, Ministère de la chasse qui interdit la terme de l’Intérieur et chasse de l’outarde houbara Ministère de la Défense Nationale

Exécution d’une campagne de Organiser une campagne de Forte Moyen MARH & MEDD prospection de la population prospection de la population terme Université et restante dans les milieux propices de l’outarde houbara en organisme à la présence de l’outarde Tunisie méridionale et centrale internationaux de sur tous les sites potentiels à la conservation des présence de cette espèce oiseaux (BirdLife International, Wetlands international, et IUCN) Réalisation d’un programme de Etudier la population de Forte Moyen à Université suivi scientifique sur les effectifs de l’outarde houbara in situ en long terme Institut des zones l’outarde houbara et ses exigences terme de dynamique de arides écologiques population vis-à-vis de ses exigences écologiques Mettre en place une unité ou un En cas de difficulté de Forte Long terme MARH & MEDD centre de reproduction artificielle / rétablissement de la IRA Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 60 71 860 382

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renforcer l’unité de recherche population et la poursuite de la actuelle au niveau de l’IRA chasse des fauconniers, envisager la mise en place de cette unité ou centre afin de garantir une population viable dans les aires protégées Réintroduction de l’outarde dans Réintroduire en cas ou le Forte Long terme MARH les aires protégées du sud problème de viabilité de MEDD l’espèce est mise en cause IRA

Sensibilisation des décideurs et Sensibiliser les fauconniers sur Forte Moyen MARH fauconniers les impacts de leur chasse et à terme les décideurs à prendre les décisions qui s’imposent. Eventuellement, la population locale pourrait être approchée pour aider aux efforts de rétablissement de la population moyennant des encouragements… MARH : Ministère de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques ; MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable ; ONGs : Organisations Non Gouvernementales Echelle de Priorité Très forte : prévenir l’extinction de l’espèce ; Forte : prévenir un déclin de plus de 20% de la population en 20 ans ou moins de 20 ans ; Moyenne : prévenir un déclin de moins de 20% de la population en 20 ans ou moins de 20 ans ; Basse : prévenir un déclin de la population probable qui n’aura probablement qu’un impact faible sur la population à travers son aire de répartition. Echelle de l’échéancier Immédiat : action achevée dans un an ; Court terme : action achevée 1-3 ans, Moyen terme : action achevée 1-5 ans ; Long terme : action achevée 1-10 ans Evaluation L’évaluation du plan d’action devrait être entreprise tous les cinq ans. Sources Littérature (voir bibliographie) Experts (à identifier à l’échelle du pays et au niveau international)

2.2.4.5. Eléments du plan d’action national pour la sauvegarde du Faucon crécerellette Falco naumanni Sommaire Le faucon crécerellette est un rapace qui est considéré comme vulnérable à l’échelle de sa répartition et également en Tunisie. Malgré un déclin au début XXème siècle, ce faucon est toujours présent en Tunisie. C’est une espèce protégée par la convention de Bonn et de Berne. Cette ébauche de plan d’action a pour finalité de protéger les colonies existantes et promouvoir son expansion dans le future de manière à assurer une population viable. Introduction Assez abondant au début du XXème siècle (Whitaker 1905), la population du faucon crécerellette n’était que de 100 à 150 couples de nicheurs au début des années 1990.

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Toutefois, selon les observations inédites d’ornithologues tunisiens, il est très probable que cette population tunisienne est restée relativement stable. Elle est essentiellement cantonnée dans les aqueducs de Mhammedia et d’ en pleine zone agricole et à proximité des marges des agglomérations. L’intensification de l’agriculture, l’utilisation des pesticides et la compétition d’autres rapaces ont limité la population de cette espèce qui pourrait moyennant une protection de ses sites de nidification et la promotion d’une agriculture moins consommatrice de produits chimiques améliorer le statut de conservation de ce rapace. Chapitre 1. Statut actuel Distribution et population En Tunisie, le faucon crécerellette est nicheur migrateur, visiteur de passage et hivernant. Pour les nicheurs l’essentiel de la population est cantonnée en petites colonies de 5-10 couples dans les falaises de la Dorsales, du Haut Tell. Quelques couples nichent à jbel Ichkeul, et des colonies ont été relevées sur les berges d’un ancien méandre de la Mejerda près de l’agglomération de Pont de Bizerte (20 à 30 couples) et quelques autres sur les berges d’oued Méliane et des oueds de la région de Kasserine (5 couples respectivement). Cependant, toutes ces observations sont anciennes. Plus récemment, des colonies se sont installées dans les Aqueducs de Mhamedia, d’Oued Ellil (20 et 30 couples respectivement) et l’amphithéâtre d’El Jem. En somme, il y avait 100-150 couples entre 1975-1990 (estimation de Th. Gaultier in Isenman 2005) et il fort probable que cette population est restée stable depuis ces vingt dernières années. La population tunisienne de crécerellette hiverne en Afrique tropicale avec probablement quelques individus hivernants en Tunisie. Par exemple, des hivernants ont été observés dans le nord et dans la région de Kairouan. Pour la migration de passage, c’est la prénuptiale qui est la plus marquée notamment au Cap Bon de mi-avril à fin mai. Ecologie et habitat de l’espèce Son habitat est très varié : boisements, matorral et végétation herbacée y compris les terres cultivées. Ce faucon niche sur les versants pentus des montagnes, dans les gorges, dans les berges encaissées des oueds et surtout dans les ruines…Le faucon crécerellette est un rapace grégaire qui se rassemble en petites bandes et parfois en colonies de plusieurs centaines d'individus. En Tunisie, il ne dépasse pas quelques dizaines. Il ne construit pas de nid mais dépose directement ses œufs dans une cavité. La ponte de 2-4 œufs, a lieu de fin mai-début juin et l’envol des jeunes se produit à partir de mi-juillet (Gaultier in Isenmann et al. 2005). Le faucon crécerellette se nourrit de petits rongeurs, d’oiseaux, lézards, serpents, grenouilles, et insectes mais en Tunisie il est plutôt insectivore (Isenmann et al. 2005). Menaces et facteurs limitants La chasse : La chasse illégale est un des facteurs de la raréfaction de cette espèce Importance : moyenne La dégradation des habitats : La dégradation des habitats de nidification du faucon crécerellette a cause principalement à l’intensification agricole, les boisements, l’urbanisation et la concurrence d’autres de rapaces dans les aires de nidification et probablement la réduction de la population de ses proies. Importance : critique Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 62 71 860 382

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Statut de conservation et mesures de conservation récentes En Tunisie, cette espèce est protégée par l’article 7 de l’arrêté annuel de la chasse, la convention de Berne (annexe II), CITES (annexe II), CMS (annexes I et II). Sites clefs Actuellement, cette espèce est essentiellement cantonnée dans les aqueducs de Mhammedia et d’Oued Ellil et probablement dans les grands sites archéologiques de la Tunisie.

Chapitre 2. Objectifs Développement de la population Dans le court terme : Assurer la conservation de la population du faucon crécerellette dans son niveau actuel. Dans le moyen terme : Améliorer les conditions écologiques de ses habitats. Dans le long terme : Promouvoir la protection des sites et de l’espèce de manière à lui assurer un statut de conservation adéquat pour le maintien et même l’augmentation de sa population.

Politique et législation Promouvoir une agriculture plus écologique par la limitation de l’utilisation des engrais et pesticides en agriculture, déclarer les sites de nidification comme aires protégées et déclarer l’espèce comme spécifiquement protégée dans le cadre de l’arrêté du ministre de l’agriculture et des ressources hydrauliques. Protection de l’espèce et de l’habitat Il est opportun de promouvoir une protection et une gestion appropriée des sites de reproduction en concertation avec l’Institut du Patrimoine. Il faut prévoir un gardiennage strict de ces sites notamment pendant la période de reproduction.

Monitoring et recherche Il faudrait prévoir un suivi scientifique des colonies existantes en collaboration les universités tunisiennes et étrangères ainsi qu’avec des ONGs nationales et internationales. Sensibilisation et formation Il y a lieu d’organiser des campagnes de sensibilisation concernant cette espèce et envisager la possibilité de son utilisation comme « flagship » pour un écotourisme centré sur le patrimoine archéologique et biologique.

Chapitre 3. Mise en œuvre Organismes leadeurs MARH (direction générale des forêts et les arrondissements des forêts à l’échelle régionale) MEDD et ses directions régionales Institut National du Patrimoine (INP)

Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 63 71 860 382

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Actions/activités

Tableau 14. Résultats des activités selon leur priorité, échéancier et organisme responsable. Résultats Activités Priorité Echéancier Organisme responsable Protection des colonies Affecter des gardiens au Forte Court terme MARH reproductrices cours de la période de Institut National Au niveau des aqueducs et reproduction du Patrimoine sites archéologiques Collecte des données relatives Compléter la collecte des Forte Moyen MEDD à cette espèce données auprès des terme Université ornithologues étrangers et ONGs établir le statut final regardant cette espèce Limitation de l’utilisation des Encourager la réduction de MARH pesticides l’utilisation des pesticides MEDD sur les terres agricoles des ONGs environs des colonies du Faucon crécerellette Réalisation d’un programme Etudier la population du Moyenne Moyen à Université de suivi scientifique des faucon crécerellette et de long terme Institut du colonies existantes ses exigences écologiques Patrimoine Sensibilisation des touristes Sensibiliser les touristes et Moyenne Moyen MARH et des locaux les locaux pour ne pas terme INP perturber les colonies dans ONGs les sites archéologiques MARH : Ministère de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques ; MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable ; ONGs : Organisations Non Gouvernementales

Echelle de Priorité Très forte : prévenir l’extinction de l’espèce ; Forte : prévenir un déclin de plus de 20% de la population en 20 ans ou moins de 20 ans ; Moyenne : prévenir un déclin de moins de 20% de la population en 20 ans ou moins de 20 ans ; Basse : prévenir un déclin de la population probable qui n’aura probablement qu’un impact faible sur la population à travers son aire de répartition. Echelle de l’échéancier Immédiat : action achevée dans un an ; Court terme : action achevée 1-3 ans, Moyen terme : action achevée 1-5 ans ; Long terme : action achevée 1-10 ans

Evaluation L’évaluation du plan d’action devrait être entreprise tous les cinq ans.

Sources Littérature (voir bibliographie) Experts (à identifier à l’échelle du pays et au niveau international)

Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 64 71 860 382

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2.2.4.6. Eléments du plan d’action national pour la sauvegarde de la talève sultane Porphyrio porphyrio

Sommaire La talève sultane est classée par l’UICN comme espèce de préoccupation mineure. En Tunisie, elle a un statut de vulnérable car elle a disparue de la plupart de ses sites traditionnels. La plan d’action pour la sauvegarde de cette espèce en Tunisie se propose de faire le point sur cette espèce afin d’élucider les exigences écologiques pour son potentiel retour sur son site classique (l’Ichkeul) et ailleurs là où on a des conditions favorables à sa réinstallation d’une manière naturelle. Introduction L’espèce est rarement observée après avoir disparue de son site classique l’Ichkeul. La disparition de la roselière a été fatale pour cette espèce. Actuellement, la présence de plusieurs sites à roselière dense telle que le long de l’oued Mejerda et les marges des barrages (ex. Zouaraa) n’ont pas révélé de nouvelles observations. L’ébauche de ce plan d’action évoque les actions à mener pour faciliter la promotion des habitats propices à la réinstallation de la talève sultane alors que sa congénère, la poule d’eau, est bien présente sur de nombreux sites de zones humides. Chapitre 1. Statut actuel Distribution et population C’est un oiseau sédentaire nicheur (sous-espèce nicheuse P.p.porphyrio). Il n’est observé que dans quelques sites (Ichkeul, Ghdir El Golla, Oued Sed, …) et ne dépasse guère quelques individus dans le meilleure des cas une quinzaine à l’exception de l’Ichkeul où on a dénombré jusqu’à une centaine au début des années 1980. Cette espèce a très probablement disparu de l’Ichkeul suite à la salinisation au début des années 1990 et conséquemment la disparition de la roselière. L’installation des roselières autour des retenues des lacs et barrages collinaires a favorisé cette espèce. Ecologie et habitat de l’espèce La Talève sultane se nourrit sur la végétation aquatique et ripicole (tiges, feuilles, racines, fleurs et graines) spécialement la roselière qui constitue l’essentiel de son alimentation. Menaces et facteurs limitants Drainage des zones humides Le drainage des zones humides pour l’extension agricole ou l'urbanisation est un facteur qui a bien affecté les populations de talève sultane dans plusieurs sites de zones humides notamment dans la partie nord de la Tunisie. Importance : Forte Pollutio : La pollution par les insecticides et le plomb émanant des activités de la chasse constituent des menaces pour cette espèce. Importance : Forte La chasse : La chasse illégale est un autre facteur qui a contribué à la raréfaction de cette espèce. Importance : moyenne La dégradation des habitats : La construction des barrages en amont du lac Ichkeul a été le facteur déterminant dans la disparition de sa roselière qui constitue la limite du lac en été. Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 65 71 860 382

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En 1988, et malgré une sécheresse très ardue, la roselière s’est bien portée mais après la construction du barrage Sejnane et la récurrence d’années de sécheresse des salinités extrêmes des eaux du lac ont été enregistrées ce qui a provoqué la disparition totale de la roselière. Après environ une quinzaine d’années et malgré l’avènement de deux années très humides au milieu de la première décade de ce siècle, la régénération de cette roselière n’a pas été notée. Importance : critique Statut de conservation et mesures de conservation récentes Les zones humides qui sont déclarées des aires protégées et l’article 7 de l’arrêté annuel de la chasse ainsi que son inscription sur les listes dans les annexes de CMS, Berne (annexe II), Ramsar et CITES constituent autant de mesures de conservation pour la talève sultane. Sites clefs Garaet Ichkeul, Barrage Mornaguia, Ghdir Golla, Oued Essed, Barrage Lebna… Chapitre 2. Objectifs Développement de la population Dans le court terme : Assurer la conservation de l’espèce dans son niveau actuel Dans le moyen terme : Améliorer les conditions écologiques de ses habitats Dans le long terme : promouvoir la protection des sites et de l’espèce de manière à lui assurer un statut de conservation adéquat pour le maintien et même l’augmentation de sa population. Politique et législation Promouvoir une agriculture moins polluante par la limitation de l’utilisation des engrais et pesticides en agriculture, déclarer les sites de nidification comme aires protégées et déclarer l’espèce comme spécifiquement protégée dans le cadre de l’arrêté du ministre de l’agriculture et des ressources hydrauliques. Protection de l’espèce et de l’habitat Il est opportun de promouvoir une protection et une gestion appropriée des sites de reproduction en concertation avec l’Institut National du Patrimoine (INP). Il faut prévoir un gardiennage strict de ces sites notamment pendant la période de reproduction. Monitoring et recherche Il faudrait prévoir un suivi scientifique des colonies existantes en collaboration les universités tunisiennes et/ou étrangères ainsi qu’avec des ONGs nationales et/ou internationales. Sensibilisation et formation Il y a lieu d’organiser des campagnes de sensibilisation concernant cette espèce et envisager la possibilité de l’utiliser comme « flagship » pour un écotourisme centré sur le patrimoine archéologique et biologique.

Chapitre 3. Mise en œuvre Organismes leadeurs MARH (direction générale des forêts et les arrondissements des forêts à l’échelle régionale) MEDD et ses directions régionales Institut du Patrimoine (INP) Actions/activités Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 66 71 860 382

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Tableau 15. Résultats des activités selon leur priorité, échéancier et organisme responsable. Résultats Activités Priorité Echéancier Organisme responsable Prospection des sites potentiels Organiser des campagnes Forte Court terme MARH de prospection sur les zones MEDD université humides possédant une ONGs roselière dense dans le cap BON, le Nord et le centre de la Tunisie Protection des sites potentiels Déclarer les sites potentiels Moyenne Moyen MARH pour cette espèce aires terme MEDD protégées même si ces sites occupent les marges amont des barrages

Installation de la roselière de Envisager la réinstallation moyenne Moyen MARH l’Ichkeul de la roselière de l’Ichkeul terme ANPE MEDD Sensibilisation Sensibiliser les chasseurs moyenne Moyen MARH sur la rareté de cette terme ONGs espèce MARH : Ministère de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques ; MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable ; ONGs : Organisations Non Gouvernementales Echelle de PrioritéTrès forte : prévenir l’extinction de l’espèce ; Forte : prévenir un déclin de plus de 20% de la population en 20 ans ou moins de 20 ans ; Moyenne : prévenir un déclin de moins de 20% de la population en 20 ans ou moins de 20 ans ; Basse : prévenir un déclin de la population probable qui n’aura probablement qu’un impact faible sur la population à travers son aire de répartition. Echelle de l’échéancier Immédiat : action achevée dans un an ; Court terme : action achevée 1-3 ans, Moyen terme : action achevée 1-5 ans ; Long terme : action achevée 1-10 ans Evaluation L’évaluation du plan d’action devrait être entreprise tous les cinq ans. Sources Littérature (voir bibliographie) Experts (à identifier à l’échelle du pays et au niveau international)

2.3. Actions à prévoir pour les espèces quasi-menacees (NT) Neuf espèces sont classées quasi-menacées qui peuvent être scindées en deux sous groupes : les espèces quasi-menacées à l’échelle mondiale et en Tunisie (Goéland d’Audouin, fuligule nyroca, Milan royal, , barge à queue noire et sirli du Dupont) et les espèces quasi- menacées en Tunisie seulement (les trois espèces de gangas et l’héron pourpré). Tableau 16 : Espèces quasi-menacées Espèces quasi-menacées à l’échelle mondiale Statut en Tunisie 1 Fuligule nyroca Aythya nyroca NT NT 2 Milan royal Milvus Milvus NT NT

Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 67 71 860 382

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3 Goéland d’Audouin Larus audouinii NT NT 4 Sirli de Dupont Chersophilus duponti NT NT 5 Barge à queue noire Limosa limosa limosa NT NT Espèces quasi-menacées à l’échelle mondiale 6 Ganga couronné Pterocles coronatus LC NT 7 Ganga tacheté Pterocles Senegallus LC NT 8 Ganga cata Pterocles alchata LC NT 9 Héron pourpré Ardea purpurea (purpurea) LC NT Parmi les espèces citées dans le tableau ci-dessus, seulement trois espèces possèdent des plans d’action à l’échelle internationale à savoir : le goéland d’Audouin, la barge à queue noire et le fuligule nyroca.

2.3.1. Les espèces quasi menacées à l’échelle mondiale et en Tunisie La barge à queue noire Limosa limosa limosa a été ajoutée à la liste des espèces quasi- menacée. C’est une espèce qui utilise les zones humides tunisiennes pendant la migration printanière, mais également une petite population peut hiverner en Tunisie (1008 au cours de l’hiver de 2007, Jensen et al. 2008). Les zones humides qui intéressent cette espèce peuvent être protégées dans le cadre du plan d’action du courlis à bec grêle. Le milan royal Milvus milvus est une espèce endémique de l’Ouest Paléarctique de l’Ouest. Elle niche pour l’essentiel en Europe centrale et méridionale (95% de la population qui est estimée à 19000 à 23000 couples) et hiverne dans le sud de l’Europe et en Afrique du nord. En Tunisie, c’est un hivernant rare mais un migrateur régulier. La reproduction de ce rapace n’a pas été signalée depuis le début du XXème siècle (Gaultier 1988) où quelques nids épars dans la forêt d’Ain Draham ont été mentionnés (Whitaker 1905). Des hivernants venus d’Europe ont été signalés surtout au niveau des passages printaniers à travers le Cap Bon (une vingtaine). L’espèce n’est pas prioritaire car la Tunisie ne peut jouer un rôle significatif dans sa protection surtout qu’il semble que les aires de reproduction se trouve décalées vers des zones plus au nord dans la région tempérées (ex. les pays scandinaves) pour lesquelles la reproduction n’a pas été enregistrée dans le passé. Le sirli du Dupont Chersophilus duponti est une espèce de l’Afrique du Nord et de l’Espagne. Sa population est en diminution. En Tunisie, on la trouve dans la région de Gafsa jusqu’au sud Est du pays. L’aire de répartition de cette espèce continue en Lybie ; cependant sa population (environ 35000 individus) est fragmentée et faiblement distribuée sur une aire géographique limitée. La population Nord Africaine n’a jamais été estimée. C’est une espèce des plaines ouvertes, des matorrals sur steppes et des steppes d’armoise et d’alfa sur sol caillouteux. En Espagne, on la trouve dans des matorrals bas mais profite des sols emblavés en céréalicultures pendant la saison de reproduction (mars à juillet). Egalement, le Sirli peut se trouver dans des milieux de basse altitudes mais peut remonter jusqu’à plus de 1000 m. Son alimentation est composée d’insectes et de graines qu’il cherche au niveau du sol. Le surpâturage, l’abandon des terres et les transformations des habitats steppiques en terres agricoles ou en boisement ainsi que les dérangements (activités pastorales et touristiques) sont les problèmes majeurs affectant cette espèce.

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Il y a un plan d’action pour le sirli de Dupont en Espagne. Le déclin de la population du sirli de Dupont a été suivi, l’espèce a été considérée comme en danger d’extinction (voir liste rouge des oiseaux d’Espagne). Il est proposé de collecter les données sur cette espèce et d’effectuer des comptages de terrain (en coopération avec l’Espagne) au cours de la période de reproduction (par repérage des chants des mâles) et d’appliquer un plan d’action similaire à celui de l’Espagne. Les pâturages steppiques sont des habitats propices à cet oiseau d’où la nécessité de coopérer avec les intéressés dans ces espaces favorables à la nidification afin de déterminer les niveaux d’exploitation de ces steppes qui ne permettent plus la reproduction de l’espèce. Pour les deux autres espèces le Goéland d’Audouin Larus audouinii et le fuligule nyroca Aythya nyroca, on va présenter les résumés de leurs plans d’action respectifs tout en mettant en exergue les actions concernant la Tunisie.

2.3.2. Résumé des plans d’action international du goéland d’Audouin (Lambertini in Heredia et al. 1996 et RAC/SPA 2003) Le premier plan d’action, parmi 23 plans d’action concernant les oiseaux menacés en Europe, a été préparé par BirdLife International pour le compte du conseil de l’Europe. Le deuxième plan d’action a été élaboré dans le cadre du Protocole relatif aux aires spécialement protégées et à la diversité biologique en Méditerranée pour le compte du RAC/SPA. Les effectifs de cette espèce méditerranéenne se sont beaucoup améliorés (1000 couples en 1975, 15000 à 16000 en 1993 et 21500 récemment). La Tunisie a deux populations reproductrices de 70-115 couples localisés essentiellement à la Galite et Zembra. La colonie de Zembra est sous la pression du Goéland leucophée. C’est une espèce qui est protégée par Article 7 de l’Arrêté annuel de la chasse et ses sites sont protégés (Parc National de Zembra et Zembretta et de la réserve de chasse et de pêche de l’archipel de la Galite). En plus, C’est une espèce qui est protégée par le CMS (annexes I et II), Plan d’Action de l’AEWA (colonne A Catégorie 1a/3a), Berne (Annexe II), Protocole relatif aux aires spécialement protégées et à la diversité biologique en Méditerranée. Un plan d’action a été préapré par le RAC/SPA en 2003 dans le cadre de la conservation des espèces d’oiseaux de l’annexe II du protocole. Les facteurs du déclin sont attribués à l’altération des sites de reproduction, les changements dans les pratiques de la pêche, la concurrence avec le goéland leucophée pour les sites de nidification, la collecte des œufs par les pêcheurs, la limitation des ressources alimentaires et la pollution. Les objectifs de ces plans est de maintenir une population reproductrice viable et continuer à augmenter les effectifs (colonies) de cette espèce afin de la rayer de la liste des espèces quasi-menacées. Les actions portent sur l’inventaire et la cartographie des habitats des colonies, la protection strict des colonies reproductrices et le suivi scientifiques des ses colonies dans leurs habitats et sur les lieux de leur gagnage. Pour ceci, il faudrait planifier, réglementer et gérer les activités de développement côtier, éradiquer les espèces nuisibles et invasives, prévenir contre la pollution notamment les

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marées noires, identifier les sites clefs et élaborer des plans spécifiques à la limitation de la mortalité de cette espèce en mer spécialement par les captures accidentelles. Pour la Tunisie, il est recommandé de déclarer la Galite Parc national, d’élargir la zone tampon autour de Zembra, de restreindre l’accès à Zembra, évaluer le statut des colonies reproductrices et de leur répartition, de faire des comptages du goéland d’Audouin hivernant, de définir les sites clefs de la reproduction et de l’hivernage, de promouvoir la recherche sur les habitats et de la répartition hivernale de la population, d’exécuter des recherches sur les impacts de la compétition et des espèces nuisibles surtout à Zembra, de définir des mesures de contrôle, de publier et de distribuer des documents éducatifs et de sensibilisation sur cette espèce.

2.3.3. Résumé du plan d’action international de la Fuligule Nyroca (Robinson & Hughes 2006) Ce plan d’action adopte la même structure et approche que celui de l’Erismature à tête blanche. Pour la Tunisie 80 couples reproducteurs sont mentionnés entre les années 1998 et 2002. La population hivernante est plus importante 2500-3000 individus. Cette population est une estimation des données entre 1998 et 2005. L’espèce est bien connue en Tunisie mais les données ne sont complètes. L’espèce est mentionnée comme protégée en Tunisie et que 25 à 50 % de sa population se trouve dans des sites protégées (ZICO : zone importante pour la conservation des oiseaux). Le plan d’action se propose comme objectif de soustraire cette espèce de la liste rouge de l’UICN vers 2050 et parmi les objectifs à moyen terme (vers 2020) de stabiliser la population et la répartition géographique de ce canard. Ceci ne sera possible qu’avec la protection des sites clefs, la prévention de la mortalité de cet oiseau par l’homme (chasse), l’augmentation des taux de succès de la reproduction et l’amélioration de nos connaissances sur cette espèce. Un nombre d’activités par pays ont été mentionnées tel que : établir un plan d’action, former un groupe de travail, désigner des ZICO sur les sites clefs, protéger ces sites….Les sites importants pour cette espèce Aythya nyroca sont les zones humides de Douz Laâla et Ghidma (sites de reproduction), Ichkeul (site d’hivernage), et le réservoir de Lebna (site de passage).

2.3.4. Les espèces quasi-menacées en Tunisie seulement Les espèces quasi menacées sont au nombre de quatre : Ganga cata, le ganga tacheté, le Ganga couronné et l’héron pourpré. Les trois gangas ont un statut défavorable en Tunisie. Le Ganga cata Pterocles alchata caudacutus est essentiellement notée comme nicheuse dans la région de Gafsa, de Kébili, au grand Erg et plus à l’Est à Sidi Toui. Très grégaire, elle préfére les lieux secs caillouteux et niche parfois en petites colonies clairsemées. Le Ganga tacheté Pterocles senegallus est une espèce nicheuse sédentaire dans les milieux sablonneux. Elle affectionne les espaces à la périphérie des grands chotts et du grand Erg oriental (Isenmann 2005). Le ganga tacheté ne peut se reproduire qu’au cours d’une année dont les pluies génèrent une couverture végétale d’herbacées et des points d’eau espacés de quelques dizaines de kms au plus. Le Ganga couronné Pterocles coronatus coronatus est nicheur sédentaire sur les collines

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rocailleuses surtout au sud des grands chotts, à l’ouest et au sud de Dahar, au nord de Jerid et à Metlaoui. Tous ces gangas formaient de grandes bandes au début du XXè siècle (Whitaker 1905). Aujourd’hui, ils se sont toutes raréfiés sous la pression de la chasse et de la détérioration de leur habitat à la fois sous l’effet d’un développement rural inadéquat (de larges superficies de steppes ont été transformées en terrains agricoles) et un tourisme peu soucieux de la précarité des milieux arides et sahariens. Malgré cette rareté qui devient évidente à travers le très faible nombre de proies chassées, les gangas ne sont pas protégés par l’article 7 de l’arrêté annuel de la chasse car ces espèces font partie du gibier cynégétique. Les aires protégées du sud Tunisien sont devenues aujourd’hui des refuges de prédilection pour les gangas surtout lorsqu’elles renferment des points d’eau. Ainsi, il est urgent de collecter les données de la chasse et d’explorer les régions de ces espèces afin d’estimer les populations restantes et établir un plan d’action de conservation en conséquence. L’Héron pourpré Ardea purpurea purpurea est un nicheur migrateur et visiteur de passage alors que l’hivernage est rare. Deux localités ont connu la nidification de l’héron pourpré, l’Ichkeul jusqu’aux années 1980 et Kelbia après les inondations de 1990. Une observation a été reportée par Isenmann et al. (2005) dans les marais de Soliman. Mais les preuves de nidification ne dépassaient guère quelques couples. D’autre part, le passage prénuptial (mi- mars à mi mai) a été beaucoup plus noté que le passage postnuptial en fin d’été et en septembre. L’héron pourpré niche en colonies au milieu de roselières ou des buissons bas. Il a un régime alimentaire similaire à l’héron cendré. La chasse, la dégradation de ses habitats de nidification comme à Ichkeul par la disparition de bande de roselière entre le lac et les marécages depuis les années 1990, le drainage des zones humides comme à Soliman, la chasse, la prédation des chiens errants, la collecte des œufs et les dérangements divers ont participé à la raréfaction de cet oiseau d’eau colonial. L’espèce est protégée par l’article 7 de l’arrêté annuel de la chasse, la convention de Bonn (annexe II pour la population nicheuse de l’Ouest Paléarctique) et son accord AEWA (annexe II), la convention de Berne (annexe II) et la convention de Ramsar. Les aires protégées de zones humides constituent des sites de refuges pour cette espèce. Même si la population nicheuse a disparu la nidification est toujours possible après des années d’inondations comme dans le cas de Kelbia en 1990. Il est urgent que cette espèce trouve ses milieux traditionnels tels que la roselière de l’Ichkeul. La mise en œuvre du plan d’action de la talève sultane pourrait profiter à cette espèce.

2.4. Espèces d’avifaune prioritaires pour compléter le REGNES et plan de leur évaluation (Actions pour les espèces de préoccupation mineure (LC) et de données déficientes (DD)) Dans cette dernière catégorie (41 espèces) on a deux groupes : les espèces de préoccupation mineure (34) et celles de données déficientes (7 espèces). Le premier groupe ne présente pas de problèmes. Pour les espèces de données déficientes, il faudrait procéder à la collecte des données pour pouvoir évaluer leur statut de conservation. Toutefois et en ayant en esprit que l’avifaune est à la fois un moyen et un indicateur très efficace pour le suivi de la Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 71 71 860 382

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qualité des milieux naturels, il est opportun de mettre en place un centre avec des unités spécialisées sur un groupe d’oiseaux particuliers afin de pouvoir suivre la dynamique de la population et des conditions écologiques des sites naturels. Une première tâche de ce centre est l’amélioration de la base de données développée dans le cadre de ce projet (REGNES). Des accords et/ou des conventions pouvaient être établis avec les laboratoires et les unités de recherche dans les universités tunisiennes ou étrangères ainsi qu’avec des ONGs ayant la capacité nécessaire à suivre et à produire une documentation scientifique sur le statut des espèces et sur les options d’aménagement des sites. La création d’un centre de suivi de l’avifaune et de la qualité de ses habitats peut être lourde de point de vue budgétaire d’où il est opportun de profiter de l’existence des structures de recherche dans les universités qui peuvent mobilisés plusieurs compétences en même temps. Le centre aura ainsi une tâche de collecte, de coordination et de publication de ces données sous forme de documents élaborés à partir des données de terrain et des résultats de recherche.

Tableau 17. Liste des espèces de catégories LC et DD N° Nom français Nom scientifique Statut de Statut en conservation Tunisie (IUCN) 1 Butor étoilé Botaurus stellaris LC DD 2 Blongios nain Ixobrychus minutus LC DD 3 Tadorne caserca Caserca ferruginea LC DD 4 Sarcelle marbrée Marmaronetta angustirostris VU LC 5 Aigle royal Aquila chrysaetos LC DD 6 Ailge de Bonelli Hieraaetus fasciatus LC DD 7 Grand- Duc du désert Bubo ascalaphus (ascalaphus) et LC DD B. ascalaphus désertorum 8 Martinet à croupion blanc/des Apus affinis galilejensis LC LC maisons 9 Cormoran huppé Phalacrocorax aristotelis LC LC 10 Aigrette garzette Egretta garzetta (garzetta) LC LC 11 Héron cendré Ardea cinerea (cinerea) LC LC 12 Flamant rose Phoenicopterus roseus LC LC 13 Oie cendrée Anser anser LC LC 14 Elanion blanc Elanus caeruleus (caeruleus) LC LC 15 Busard cendré Circus pygargus LC LC 16 Busard des roseaux Circus aeroginosus (harterti) LC LC 17 Aigle botté Hieraaetus pennatus LC LC 18 Faucon hobereau Falco subbuteo LC LC subbuteo/jugurtha 19 Faucon pèlerin Falco peregrinus (brookii) LC LC 20 Perdrix gambra Alectoris barbara LC LC (barbara/spatzi) 21 Caille des blés Coturnix coturnix coturnix LC LC 22 Râle d’eau Rallus aquaticus aquaticus LC LC 23 Petit gravelot Chradrius dubius curonicus LC LC 24 Goéland railleur Larus genei LC LC 25 Sterne hansel Gelochelidon nilotica nilotica LC LC

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26 Sterne pierregarin Sterna hirundohirundo LC LC 27 Engoulevant à collier roux Caprimulgus ruficollis LC LC 28 Engoulevant du désert Caprimulgus aegyptius saharae LC LC 29 Alouette de Clot- bey Rhamphocorys clot-bey LC DD 30 Sirli du désert Alaemon alaudipes alaudipes LC LC 31 Traquet à tête blanche Oenanthe leucopyga LC LC (leucopyga) 32 Grive draine Turdus viscivorus LC LC 33 Lusciniole à mustache Lusciniola melanopogon LC LC 34 Rousserolle turdoïde Acrocephalus arundinaceus LC LC 35 Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta LC LC 36 Fauvette naine Sylvia nana LC LC 37 Cratérope fauve Turdoides fulva LC LC 38 Bulbul des jardins Pycnonotus barbatus LC LC 39 Tchagra à tête noire Tchagra senegala LC DD 40 Loriot d’Europe Oriolus oriolus LC LC 41 Moineau blanc Passer simplex LC LC

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3. PLAN D’ACTION POUR LA CONSERVATION DES ESPECES DE MAMMIFERES ET REPTILES

L’évaluation du statut de conservation des espèces de mammifères et reptiles d’avifaune en Tunisie a montré que : - deux espèces, le Guépard et le Phoque moine qui sont éteintes en Tunisie, sont par contre, vulnérables ou en danger critique dans d’autres régions du monde. - cependant, d’autres espèces qui sont quasi menacées ailleurs, sont en préoccupation mineure en Tunisie (Goundi, certaines espèces de Chauve-souris). - au Nord de la Dorsale et le long du littoral, les écosystèmes sont exposés en premier lieu aux menaces dues à la conversion des biotopes naturels en terrains agricoles et à l’expansion de l’urbanisme. D’ailleurs, certaines espèces de reptiles, en particulier les vipères se rencontrent souvent dans les jardins des maisons. Dans le Sud du pays où le peuplement saharien est en général mammalien, c’est l’implantation des oasis d’une part, et le développement du tourisme saharien qui, sont à l’origine de la fragmentation et des perturbations des biotopes.

3.1. Plan d’action concernant le peuplement mammalien En dehors des Parcs Nationaux et des Réserves Naturelles, quelques reliquats de population autochtones sont restés à l’état sauvage en Tunisie. Il s’agit de 6 espèces qui sont à l’heure actuelle menacées d’extinction. Mouflon à manchettes (Ammotragus lervia) Chat sauvage (Felis silvestris) Loutre (Lutra lutra) Belette commune (Mustela nivalis) Musaraigne étrusque (Suncus etruscus) Fennec (Vulpes zerda) Ces espèces ont été choisies comme taxons prioritaires pour plusieurs raisons. D’abord, la plupart sont sensibles à toute perturbation du milieu. Ensuite, leur effectif exact n’est pas déterminé avec certitude. Faut-il pour cela engager le plus tôt possible, un programme de recherche scientifique multidisciplinaire en vue de définir le statut actuel de chaque espèce et éviter au même temps l’idée de les réintroduire dans le pays après quelques années.

3.1.1. Plan de conservation du Mouflon à manchettes Nom commun : Mouflon à manchettes Famille : Bovidae Genre : Ammotragus Espèce : Ammotragus lervia (Pallas, 1777). Espèce vulnérable (VU) selon UICN Distribution géographique : À l’heure actuelle, des populations d’une vingtaine d’individus sont protégées dans les Parcs Nationaux de Bouhedma, d’Orbata et de Dghoumes ainsi que dans la Réserve de l’Oued Dekouk. A l’état sauvage, l’aire de répartition de cette espèce couvrait dans le temps jusqu’aux années 30, tous les monts de l’Atlas Saharien en Algérie, l’Atlas Méridional jusqu’à la Plate Forme Saharienne au Sud du Chott Djérid en Tunisie. Actuellement, il ne restait que quelques vestiges de population dans l’Atlas Méridional. Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 74 71 860 382

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Ecologie et habitat : Espèce endémique, connue sous le nom vernaculaire « Larou », de poids moyen 140 kg. La coloration du dos est d’un gris-brun plus au moins fauve, le ventre est blanchâtre. Ce consommateur primaire se nourrit des feuilles et des fruits de diverses espèces de graminées, d’herbacées et parfois arbustives. En restant inféodée aux régions de la haute steppe, cette espèce à de grandes facultés d’adaptations à ces milieux hostiles en particulier, elle peut supporter des sécheresses prolongées. Facteurs de menace : D’une manière générale, la diversité spécifique est en relation avec le type du milieu et les propriétés intrinsèques et les adaptations des espèces. De ce fait, plus que 50% des espèces signalées comme rares ou menacées sont inféodées aux zones arides et désertiques (Hizem, 2007 ; Dhaoui, 2007). Ainsi, à la fragilité de ces écosystèmes abritant ces espèces, principalement sous l’effet du climat hostile, s’ajoutent d’autres facteurs tels que la disparition des habitats ou bien la chasse excessive. Le tout peut épuiser les populations et même conduire certaines espèces au bord de l’extinction. Le mouflon à manchettes fait partie de cette faune exceptionnelle. Il vivait depuis longtemps en petits troupeaux de 6 à 20 individus dans les montagnes de l’Atlas Méridional (Tamerghza, , Moularès, Dghoumes) jusqu’aux monts de la Plate Forme Saharienne (Matmata, ..). Depuis le début du 20ème siècle, la population de cette espèce a connu une nette régression à la suite du développement de l’industrie minière, de la prédation du chacal et surtout de la chasse incontrôlée à l’aide des engins et des différents types d’armes. Ces différents facteurs constituent une menace potentielle pour une population sauvage de Mouflon à manchettes qui est déjà en déclin. Propositions des mesures de conservation : En Tunisie, et en dehors des aires protégées, les quelques spécimens sauvages fréquentant les montagnes du Sud tunisien ne sont pas réellement protégés. Pour que les mesures de conservation de l’espèce vulnérable soient efficaces, la connaissance de sa biologie et de son écologie est impérative. Ainsi, une recherche scientifique doit être engagée le plus tôt possible pour aborder les aspects suivants : - La détermination de l’espèce et la variabilité génétique de la population. - Etude démographique (fécondité, taux de survie…). - Etude écologique (répartition spatiale, abondance, domaine vital…). - Etude éco physiologique et éthologique (mécanismes d’adaptation aux variations des facteurs de l’environnement, en particulier aux conditions extrêmes…). Ce n’est qu’à la suite de ces études, qu’il convient dans le cas du Mouflon à manchettes, de faire des lâchers d’individus provenant d’élevage effectué dans les Parcs à partir de spécimens originaires du même écosystème. Il fallait renforcer les moyens logistiques de surveillance dans les régions les plus exposées au braconnage du Mouflon à manchettes. En même temps, des restrictions formelles à l’accès des véhicules et l’utilisation d’instruments sonores sont nécessaires pour la préservation de l’espèce et de sa tranquillité. Par ailleurs, des mesures analogues à celles allouées en faveur des dromadaires, peuvent être prises, afin d’encourager les investissements privés dans l’élevage et l’exploitation de l’espèce dans des milieux ouverts au bénéfice d’activités d’écotourisme et de tourisme de chasse.

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La création des zones de conservation transfrontières avec l’Algérie, ne peut être que bénéfique pour la bonne gestion de la population de Mouflon à manchettes. Enfin, encourager la collaboration, par exemple sous forme de workshops, entre les scientifiques et les organisations cynégétiques, forestières, agricoles, tourismes, sport…dans le but de mettre en valeur l’écosystème de chaque région et ses composantes biotiques et abiotiques.

3.1.2. Plan de conservation du Chat sauvage Nom commun : Chat sauvage Famille : Felidae Genre : Felis Espèce : Felis silvestris (Forster, 1770). Espèce à préoccupation mineure (LC) selon l’UICN. Distribution géographique : cette espèce comporte plusieurs sous-espèces en Afrique, en Europe et en Asie. En Tunisie, elle fréquente des biotopes variés du Nord au Sud du pays. Ecologie et habitat : Espèce nocturne, ubiquiste et opportuniste en évitant surtout les biotopes les plus hostiles de l’extrême Sud. Elle est considérée comme l’ancêtre probable du chat domestique. Son pelage brun porte des rayures noires. Le poids moyen est de 6 kg. C’est un carnivore, se nourrit essentiellement des rongeurs, des jeunes lagomorphes et des petits oiseaux (passereaux..). Le chat sauvage est extrêmement méfiant, discret, farouche et solitaire sauf en période de rut. Il gîte le plus souvent dans des terriers abandonnés de renards ou de chacals, dans des anfractuosités rocheuses surtout au Centre et au Sud du pays, dans des arbres creux. La variété des milieux lui garantit des ressources alimentaires plus abondantes et de nombreuses possibilités de gîtes. Facteurs de menace : La population à l’état sauvage est en déclin à la suite de plusieurs facteurs : des chasseurs qui tirent sur tout ce qui bouge. En effet, ayant un statut de nuisible vis-à-vis de la population locale, le chat sauvage en cas de besoin peut s’attaquer à la volaille et ceci à la suite de la fragmentation de son habitat naturel qui cause d’une part, l’isolement des populations avec les problèmes de la dérive génétique et d’autre part, le manque de proies dans ces isolats. Les appâts empoisonnés destinés à d’autres animaux nuisibles (rats gris, rats noirs) causent également sa mort. Le braconnage en vue de son hybridation avec le chat domestique, ce qui diminue son pool génétique, ainsi que le trafic routier sont aussi à l’origine de la réduction de son effectif. Propositions des mesures de conservation : En Tunisie aucune action de conservation n’est connue. Le chat sauvage appelé aussi chat ganté est en danger critique parce que d’une part, cette espèce est rare en Tunisie et d’autre part, les quelque spécimens qui restent sont exposés à des menaces continues. Pour cela, il faut : Interdire la commercialisation des pièges à mâchoires. Interdire la chasse dans les zones de présence du Chat sauvage. Prendre des précautions lors des travaux de débardage réalisés au printemps dans les zones où il se reproduit.

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Préserver les milieux de chasse de l'espèce: clairières, végétation arbustive, prairies humides... Maintenir, dans les paysages de plaine, un maillage dense de couloirs boisés afin de favoriser les abris au Chat sauvage pendant la journée. Promouvoir une politique sylvicole visant à conserver la diversité de la forêt afin d'assurer au Chat sauvage, gîtes et nourriture (maintien des vieux arbres creux par exemple). Sensibiliser le public et particulièrement les milieux cynégétiques au rôle écologique de l'espèce.

3.1.3. Plan de conservation de la Loutre Nom commun : Loutre Famille : Mustelidae Genre : Lutra Espèce : Lutra lutra (Linnaeus, 1758). Espèce quasi menacée (NT) selon l’UICN. Distribution géographique : Le genre Lutra comprend plusieurs espèces réparties en Europe, en Afrique et en Amérique du Sud. En Tunisie, l’espèce se rencontre au Cap Bon (Oued Abid), en Tunisie septentrionale au Nord de la Medjerda en particulier, dans la réserve de Dar Fatma et dans le Parc National d’Ichkeul. Ecologie et habitat : C’est un mammifère semi-aquatique, principalement nocturne. Il fréquente différentes catégories d’habitat (lacs, oued, rivière….) forestier ou côtier. La loutre est essentiellement piscivore, se nourrit de différentes espèces de poisson, de grenouilles, oiseaux… en fonction du milieu et de la saison. Facteurs de menace : C’est une espèce en très forte régression sur la totalité de son aire de répartition à cause de la chasse et du piégeage. Sa fourrure étant comme celle du Castor est très recherchée. Elle est également pourchassée en vue de protéger les poissons dulcicoles. En général, la Loutre d’eau douce est solitaire, ne vit en couple que 2 à 3 mois au début du printemps. Sa gestation est de 60 à 70jours avec 2 à 3 petits allaités pendant 3 mois, tout en restant 1 an auprès de leur mère. En Tunisie, cette espèce inféodée à un biotope particulier est menacée en premier lieu par La fragmentation des habitats naturels en petites parcelles cultivées et la destruction consécutive de ses gîtes. En second lieu, l’installation des points d’aquaculture et la construction d’un barrage qui provoque le morcellement de l’oued en secteur amont et en secteur aval, ce qui a pour conséquence la réduction de l’espace vital de la loutre. De même, au niveau des barrages, la Loutre se trouve menacée par une espèce de Poisson allochtone, appelé Poisson Chat. Celui-ci appartenant à l’ordre des Siluriformes, est un prédateur opportuniste qui dévore les grenouilles, les oiseaux, les serpents, les crapauds et les mammifères aquatiques, telle que la Loutre. La déforestation en vue de la création des parcours de pâturage, des agro systèmes, des routes. L’expansion agricole qui s’étend le plus souvent, jusqu’aux aux bords des oueds (biotope préféré par la Loutre) L’utilisation accrue des fertilisants agricoles et l’épandage des pesticides. Ces produits constituent les principales causes d’empoisonnement de cette espèce, soit directement, soit par l’intermédiaire de ses proies.

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Propositions des mesures de conservation : La loutre est inscrite dans l’annexe I du CITES (espèce en extinction), annexe II de convention de Berne, annexe II et IV des directives européennes et elle est considérée comme espèce menacée par l’UICN. Elle est également inscrite dans différentes listes des espèces en danger critique. En Tunisie, aucune mesure de conservation n’est appliquée à part les aires protégées et les textes de loi. Pour la Loutre et pour d’autres espèces vulnérables, nous suggérons qu’avant le démarrage de tout projet agricole, hydraulique ou industriel, il faut engager le plus tôt possible des recherches scientifiques pour connaitre la biologie et l’écologie de l’espèce. En effet, la survie de la Loutre dépend non seulement de la présence de l’eau mais aussi de la qualité physico-chimique et la biodiversité des terres avoisinantes de l’oued. Ainsi, la présence de la Loutre dans un oued, est une preuve de la bonne santé de l’écosystème avec toutes ses composantes abiotiques et biotiques. De même, l’installation des centres d’épuration des eaux usées pourrait améliorée la qualité de son habitat naturel. Une gestion appropriée des habitats et des espèces proies indispensables à la présence de la Loutre. Curage et entretien des canaux et fossés dans les zones humides. Création des passages à la Loutre sous chaussée de route. Réalisation de dégagements ou débroussaillements manuels au lieu des moyens chimiques ou mécaniques. Création ou rétablissement des mares forestières. Aménagement des obstacles à la migration des poissons. Enfin, il faut faire connaitre au mieux cette espèce, notamment auprès des populations locales. Son impact quasiment nul sur les activités humaines n'est à mettre en avant.

3.1.4. Plan de conservation de la Belette commune Nom commun : Belette commune Famille : Mustelidae Genre : Mustela Espèce : Mustela nivalis (Linnaeus, 1766). Espèce à préoccupation mineure (LC) selon l’UICN. Distribution géographique : Cette espèce est répandue dans toute l’Europe, le Nord de l’Amérique et de l’Asie, l’Afrique du Nord. En Tunisie, la belette commune fréquente les régions humides au Nord du pays. On la rencontre dans les prairies, dans les bois, dans les villages et dans les fermes. Ecologie et habitat : La belette fréquente un habitat très variés (forêts, champs, fermes). Espèce d’activité diurne, mais reste surtout nocturne et vivant généralement par couple. Elle possède une aptitude à courir vite aussi bien au sol que sur les arbres. Son pelage dorsal est brun, celui du ventre est blanc. La belette, de taille 15 à 25cm est le plus petit mammifère carnassier avec un poids de 60 à 170 g chez le mâle et de 35 à 90g chez la femelle. Elle se nourrit principalement de petits rongeurs, des oiseaux et des lapins. Facteurs de menaces : La régression de son effectif serait d’origine humaine : Espèce menacée par la chasse, par le piégeage et par la dégradation de son habitat, surtout dans la basse vallée de la Medjerda, région la plus exploitée du point de vue agriculture. Par le Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 78 71 860 382

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manque de proies en particulier les rongeurs. Par la prédation intra guilde avec le renard. Par les parasites (notamment l’ascaris). Elle est souvent empoisonnée, notamment avec l’usage des pesticides anticoagulants. Mesures de conservation appliquée actuellement : Considérée comme espèce menacée à préoccupation mineure par l’UICN, est inscrite dans l’annexe III de la convention de Bern. En Tunisie, pas de mesure de conservation de la belette à part les aires protégées et les textes de loi. Pourtant, les recherches scientifiques ont prouvé son utilité en agriculture, dans la mesure où la Belette commune est un grand prédateur spécialiste des rongeurs nuisibles dans les champs et les fermes. D’ailleurs, elle a été introduite sur plusieurs îles de l’Atlantique et de la Méditerranée en vue de combattre les souris et les rats. Parallèlement aux apports fournis par la Belette commune dans la lutte biologique, des mesures supplémentaires sont à envisager pour limiter les dégâts causés par la pullulation des rongeurs nuisibles : Engager des campagnes de sensibilisation et de vulgarisation sur le rôle joué par la Belette commune dans l’équilibre des écosystèmes, auprès des citoyens qui mènent diverses activités dans l’aire de répartition de cette espèce, en particulier les agriculteurs. Un système de pâturage rotatif afin d’assurer une bonne croissance de la végétation épargnée. Les animaux domestiques ne seront autorisés que pendant une certaine période de l’année. Interdire les cultures céréalières dans les zones sensibles et dont les terres donnent un mauvais rendement. Faut-il pour cela exproprier et reloger les exploitants de ces terres en leur offrant, en contrepartie, des terres plus fertiles.

3.1.5. Plan de conservation de la Musaraigne étrusque Nom commun : Musaraigne étrusque Famille : Soricidae Genre : Suncus Espèce : Suncus etruscus (Savi, 1822). Espèce à préoccupation mineure (LC) selon l’UICN. Distribution géographique : Cette espèce se rencontre dans les pays du bassin méditerranéen, en Afrique et en Asie. Dans notre pays, on peut la rencontrer en Tunisie septentrionale, en Tunisie centrale et le long du littoral. Toutefois, les restes de ces micromammifères dans les pelotes de réjection des Rapaces demeurent les meilleurs indices de la distribution géographique des Musaraignes. Ecologie et habitat : La musaraigne étrusque est le plus petit mammifère existant : il ne pèse que deux grammes pour six centimètres de long en moyenne. Elle se rencontre dans différents types d’habitats, en particulier les plus ensoleillés : maquis, forêt, oliveraie, champs cultivée… L’activité de l’animal est principalement nocturne pendant toute l'année. Son alimentation est à base d'insectes et de larves d'insectes. Facteurs de menace : L’animal est très difficile à rencontrer dans la nature en raison de sa petite taille et en raison de ses habitudes discrètes. En dehors des Parcs Nationaux et des réserves naturelles, la situation actuelle de l’effectif réduit de cette espèce est la conséquence de nombreuses menaces. Dérangement dû à une fréquentation accrue des principaux gîtes de l’animal. Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 79 71 860 382

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Dégradation de leurs habitats causée par l’intensification des pratiques agricoles et d’urbanisation, d’où la raréfaction des proies due à l’utilisation intensive des pesticides, des systèmes de drainage... Propositions des mesures de conservation : Considérée espèce menacée catégorie « préoccupation mineure » par l’UICN, est inscrite dans l’annexe III de la convention de Bern. En Tunisie, pas de mesure à part les textes de loi et les aires protégées. Etant donné un animal de petite taille, la Musaraigne étrusque qui passe inaperçue, ne présente aucun danger ni pour l’agriculture, ni pour les animaux domestiques, au contraire, elle débarrasse les lieux des insectes qui peuvent être nuisibles pour la récolte. Dans ce cas, une attention particulière est à envisager en vue de protéger son habitat et d’éviter au maximum l’épandage des pesticides. Les Rapaces qui sont des prédateurs potentiels des micromammifères, jouent le rôle de facteur limitant quant à l’explosion démographique des populations de proies. Ainsi, protéger la Musaraigne étrusque entre autres contre tous les facteurs de menace, revient à protéger les Rapaces qui participent efficacement à l’équilibre des écosystèmes.

3.1.6. Plan de conservation du Fennec Nom commun : Fennec Famille : Canidae Genre : Vulpes Espèce : Vulpes zerda (Zimmermann, 1780). Espèce à préoccupation mineure (LC) selon l’UICN. Distribution géographique : C’est une espèce qui habite les régions désertiques de l’Afrique du Nord et de l’Arabie. En Tunisie, elle se rencontre dans les zones sahariennes au sud du Chott Djérid. Ecologie et habitat : Espèce typiquement saharienne. Son pelage est brun pâle de poids moyen 1,5 kg. Elle creuse son terrier dans les dunes de sable, fixées le plus souvent par une végétation caractéristique (Aristida spp, Ephedra spp, Acacia spp…). Le fennec est un omnivore nocturne, se nourrit des rongeurs, des oiseaux, des œufs, des lézards, des racines des plantes… Facteurs de menace : L’état actuel de la population est inconnu. Sa principale menace est la chasse intensive en vue de son commerce ou bien pour la démonstration aux touristes amateurs d’exotisme. Il est également menacé dans le Sud tunisien par la fragmentation de son biotope, à la suite de la création des nouvelles oasis (Rgime Maatoug, Matrouha…), ce qui a pour conséquence la réduction de son domaine vital et son recul vers des milieux encore plus hostiles, tel que le Grand Erg Oriental. Propositions des mesures de conservation : Considérée comme espèce menacée catégorie « préoccupation mineure » par l’UICN, inscrite dans l’annexe II de CITES. En Tunisie, bien qu'elle soit protégée par les textes de loi, sa population est en nette régression. Les autorités sont appelées à interdire la vente et l’utilisation des pièges destinés au chacal. Interdiction formelle de la chasse dans ces régions quelque soit sa vocation, quitte même à les indemniser, à confisquer leurs matériels et à retirer définitivement leur permis de chasse.

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Interdire l’accès à ses régions quelque soit le motif, sauf les chercheurs qui sont autorisés à mener des études scientifiques bien définies. Dans ce cas, l’apport de l’armée est souhaité.

3.2. Plan d’action concernant le peuplement herpétologique L’herpétofaune regroupe aussi bien les Reptiles que les Amphibiens. Nous rapportons dans ce rapport, 2 espèces de Reptiles (Tortue d’eau douce et Varan) et 3 espèces d’Amphibiens parmi les7 espèces de Batraciens reconnues en Tunisie (Frost, 2006). Ces espèces se trouvent à l’heure actuelle en voie de disparition. Ces espèces d’herpétofaune ont été choisies comme espèces prioritaires parce qu’elles sont réellement en danger selon le statut d’UICN. D’une part, elles sont vulnérables et inféodées à des biotopes spécifiques limités dans l’espace. D’autre part, l’extension urbaine et agricole a fortement modifié leurs niches écologiques.

CAS DES REPTILES 3.2.1. Plan de conservation de la Tortue d’eau douce Nom commun : Tortue d’eau douce Famille : Emydidae Genre : Emys Espèce : Emys orbicularis (Linnaeus, 1758). Espèce quasi menacée (NT) selon l’UICN. Distribution géographique : Cette espèce de Tortue comporte 13 sous espèces connues qui se distinguent par des critères morphologiques (Fritz, 1998). Elle se rencontre en Europe, en Asie, en Afrique du Nord et de l’Ouest. En Tunisie, cette espèce relique paléarctique se rencontre dans les régions humides et subhumides de Kroumirie et Mogods. Ecologie et habitat : Espèce dulçaquicole, diurne, se rencontre dans divers milieux : eau douce, eau saumâtre, eau courante ou stagnante, pérenne ou temporaire. C’est un animal très discret, très farouche et plonge au moindre bruit, ce qui le rend très difficile à repérer, car son aspect grisâtre lui permet de se confondre avec les galets au fond du ruisseau. La Tortue d’eau douce passe beaucoup de temps pour se chauffer au soleil sur un rocher au milieu d’un ruisseau. C’est une espèce omnivore qui se nourrit au stade jeune d’insectes, d’alevins, de têtards, des animaux morts également, mais au stade adulte, elle consomme des végétaux en particulier des carottes. Cette espèce a en outre, la capacité d’utiliser les milieux artificiels qui lui assurent les possibilités de survie, en cas où les habitats naturels seront très dégradés. Facteurs de menace : Pour la Tortue d’eau douce, nous signalons beaucoup de facteurs qui menacent sa survie. Le dessèchement des cours d’eau et la réduction des zones humides, suite aux aléas climatiques d’une part, et à l’installation des barrages d’autre part. Le commerce de certaines parties du corps destinées à la consommation et à la médecine traditionnelle. Le commerce des individus vivants vendus comme animaux de compagnie pour les enfants. La canalisation, le bétonnage, les incendies et le rejet des eaux usées dans les cours d’eau, car la Tortue d’eau douce est une espèce très sensible à tout type de pollution en particulier celle des eaux.

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Propositions des mesures de conservation : Espèce inscrite dans l’annexe II de CITES. En Tunisie, c’est une espèce protégée par la loi mais son application rencontre des difficultés du fait qu’elle suit les cours d’eau et les points d’eau douce en dehors des aires protégées. Pour cela, une coopération internationale entre les pays de l’aire de répartition de cette espèce est nécessaire pour éliminer les menaces de commerce non réglementé. Engager des programmes de recherche pour identifier les espèces faisant l’objet d’un commerce et ses effets sur les populations sauvages, pour évaluer les risques et les avantages pour la conservation et l’élevage commercial. Sensibiliser l’opinion publique aux menaces qui pèsent sur les tortues d’eau douce et même terrestres en impliquant les Organisations non Gouvernementales et les encourager à créer, produire et diffuser des affiches et autres matériels éducatifs et informatifs sur les espèces concernées. Faire participer dans ces campagnes de sensibilisation les chasseurs, les exportateurs, les conservateurs… 3.2.2. Plan de conservation du Varan Nom commun : Varan du désert Famille : Varanidae Genre: Varanus Espèce: Varanus griseus (Daudin, 1803). Espèce en danger (NE) selon l’UICN. Distribution géographique : Cette espèce de varan se rencontre dans les régions arides de l’Afrique du Nord et de l’Ouest asiatique. En Tunisie, elle est répandue dans les régions désertiques et sahariennes au Sud du Chott Djérid. Ecologie et habitat : Espèce adaptée aux milieux arides et sahariens. Le varan est le plus grand lézard du Sahara. Bien que le varan contribue au maintien de l’équilibre dans les écosystèmes désertiques, il agit comme étant un grand prédateur sur les populations proies empêchant ainsi la compétition interspécifique. Son régime alimentaire est très varié (criquets, lézards, vipères, oiseaux, rongeurs…). Son domaine vital sablonneux ou caillouteux, est très large de plusieurs km. Il installe souvent son terrier sous des rochers. Facteurs de menace : Vu l’effectif réduit de cette espèce de reptile et en dépit de la dégradation de son milieu naturel à la suite du développement du tourisme saharien et de la création des nouvelles oasis dans plusieurs régions du Sud tunisien, cette espèce est fortement menacée d’extinction. Mais, la plus grande menace de ce lézard reste son commerce empaillé comme produit artisanal. En effet, des anciennes croyances se servent de cet animal comme une anti-vipère et anti-animaux venimeux. Propositions des mesures de conservation : La protection du varan fait partie de la sauvegarde de l’herpétofaune en Tunisie. Les textes de loi : 88-20 du 13 Avril 1988. Le code forestier tunisien de 1993. L’arrêté du Ministère de l’Agriculture du 24 Aout 1994, ainsi que la convention de Washington dont la Tunisie est signataire. Tout projet de développement qui prétend à la durabilité (création de nouvelles oasis), doit mesurer à long terme les problèmes liés à la sédentarisation des citoyens et ses conséquences démographiques (extension des périmètres irrigués, pâturage…). Elaborer pour cela des programmes de réhabilitation des forêts à Acacia en bordure des nouvelles créations oasiennes.

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CAS DES AMPHIBIENS 3.2.3. Plan de conservation de Pleurodèle d’Algérie Nom commun : Pleurodèle d’Algérie Ordre : Urodèles Famille : Salamandridae Genre: Pleurodeles Espèce: Pleurodeles nebulosus (Guichenot, 1850). Espèce vulnérable (VU) selon UICN.

3.2.4. Plan de conservation de Crapaud Commun Nom commun : Crapaud commun Ordre : Anoures Famille : Bufonidae Genre : Bufo Espèce : Bufo bufo Linné, 1758. Espèce à préoccupation mineure (LC) selon l’UICN.

3.2.5. Plan de conservation de Rainette méridionale Nom commun : Rainette méridionale Ordre : Anoures Famille : Hylidae Genre : Hyla Espèce : Hyla meridionalis (Boettger, 1874). Espèce à préoccupation mineure (LC) selon l’UICN. Facteurs de menace : Ces 3 espèces d’Amphibiens constituent actuellement les seuls taxons paléarctiques dans ce groupe. Elles restent cantonnées dans la zone la plus humide au niveau des chênaies du Nord ouest de la Tunisie et le Nord Est de l’Algérie (Ben Hassine et Nouira, 2009). Vu l’aire de répartition de ces espèces d’Amphibiens est très limitée (environ 2 000km2 entre la Tunisie et l’Algérie), les menaces de leur disparition s’accentuent. En effet, le Crapaud commun et la rainette méridionale qui sont fréquent dans les pays du bassin méditerranéen, montre un statut d’espèces rares en Tunisie, tout comme le Pleurodèle d’Algérie, endémique à la Tunisie et l’Algérie. Nous rapportons dans ce rapport les principaux facteurs de menace. La fragmentation de l’habitat à la suite de la déforestation, de l’extension de l’agriculture, du système de drainage, de l’urbanisation, du développement des agro systèmes, de l’installation des barrages (assèchement des cours d’eau et introduction d’espèces allochtones), de la pollution des eaux par les fertilisants agricoles et les eaux usées et enfin, le trafic routier, responsable des massacres d’un grand nombre d’individus, en particulier pendant la période de reproduction. Propositions des mesures de protection : En réalité, ces espèces de l’herpétofaune sont protégées par les textes de lois. Mais, un contrôle encore plus strict au niveau des marchés, des ports et à la frontière ne peut être que bénéfique pour le maintien de l’effectif actuel de ces espèces. Renforcement des moyens de lutte contre les incendies et le déboisement.

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Prendre des mesures nécessaires pour conserver un minimum du régime hydraulique de certains oueds, afin de ne pas assécher le milieu et perturber le fonctionnement naturel de l’écosystème à la suite de l’installation des barrages. Le réseau routier doit envisager des crapauducs et la mise en place des panneaux de signalisation indiquant le passage des Amphibiens.

3.3. Synthèse du plan d’action de conservation des reptiles et mammifères

A moyen terme  Révision générale de la réglementation relative à la chasse : Par un contrôle strict des permis de chasse et des armes utilisées. Par une réduction des périodes allouées aux différents types de chasse (chasse touristique, chasse des produits comestibles, chasse commerciale).  Application stricte des lois en vigueur relatives à la faune sauvage au niveau des frontières.  Les circuits touristiques gérés par les différentes agences de voyages, doivent être définis et suivis par les spécialistes de la faune et de la flore.

A long terme  Mise en place d’un programme de recherche scientifique multidisciplinaire concernant : la détermination de l’espèce et la variabilité génétique de la population. L’étude démographique (fécondité, taux de survie, prédation…). L’étude écologique (répartition spatiale, abondance, domaine vital…). L’étude éco-physiologique et éthologique (mécanismes d’adaptation aux variations des facteurs environnementaux…).  Création au sein de chaque aire protégée d’un comité scientifique spécifique au milieu concerné regroupant des biologistes, des vétérinaires, des techniciens qualifiés. Il est demandé de chaque équipe, un documentaire audio-visuel abordant toutes les composantes abiotiques et biotiques du milieu pour être diffusé sur les chaînes de télévision au moins une fois par mois.  Renforcement du réseau national des zones protégées par la création et l’aménagement des aires à gestion intégrée, surtout pour le Mouflon à manchettes.  Renforcement de l’éducation environnementale au sein des organismes médiatiques et dans les programmes de l’enseignement à tous les niveaux.  Implication des scientifiques dans la réalisation des grands projets comme les barrages, les autoroutes afin d’étudier l’impact de ces projets sur les conditions écologiques du milieu, sur la faune et la flore.

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3.4. Espèces de mammifères et reptiles prioritaires pour compléter le REGNES et plan de leur évaluation La plupart des espèces signalées comme rares ou menacées sont inféodées aux zones arides et désertiques. Zones, dans lesquelles les fluctuations saisonnières et annuelles associées à l’irrégularité du régime pluviométrique, limitent la croissance des populations mammaliennes en particulier, les espèces de grande taille telle que les ongulés dont le coefficient d’accroissement est le plus faible parmi les espèces désertiques. Cependant, de nos jours, certaines espèces s’avèrent beaucoup plus sensibles aux différentes activités anthropiques qu’aux aléas des facteurs écologiques. En ce qui concerne les Mammifères, le choix des espèces est orienté vers les taxons réintroduits dans les Parcs et les Réserves. D’une part, l’élevage de ces espèces en vue de faire des lâchers dans la nature doit être suivi par des spécialistes en particulier des vétérinaires parasitologues. D’autre part, les lâchers d’individus doivent être réalisés dans leur biotope d’origine en impliquant les habitants de la région concernée dans le cadre d’un programme de sauvegarde intégré. Pour les autres reliquats d’espèces sauvages (Mammifères, Reptiles et Amphibiens), la prise de conscience chez le citoyen en particulier les jeunes, sur le rôle et la place qu’occupent ces animaux dans l’équilibre des écosystèmes, reste primordiale. De même, la réduction de l’impact de l’effet anthropique sur les perturbations du biotope naturel en faisant impliquer des spécialistes dans tout programme d’aménagement (barrages, autoroutes…), ne peut être que bénéfique pour sauvegarder ces espèces.

3.4.1. Les mammifères 12 espèces sont considérées prioritaires

3.4.1.1. Antilope addax Famille : Bovidae Genre : Addax Espèce : Addax nasomaculatus (Blainville, 1816). Espèce en danger critique (CR) selon UICN Distribution géographique : A l’état sauvage, les espèces du genre Addax se rencontrent dans les régions désertiques sub-sahariennes d’Afrique et dans quelques régions d’Arabie en Asie. En Tunisie, l’espèce a été réintroduite dans les Parcs Nationaux de Bouhedma et de Jbil, ainsi que dans les Réserves Nationales de Sanghar et Jabbès. Ecologie et habitat : Espèce désertique, pouvant résister à des températures supérieures à 45°C, nocturne, se nourrit d'herbe, des feuilles et de quelques buissons. La robe est de teinte claire et son poids moyen est de 150 kg. Cette espèce peuplait jusqu’aux années 30, toutes les régions arides et sahariennes de le Tunisie. Vers 1985, l’espèce a été réintroduite dans le Parc National de Bouhedma, puis dans les autres aires protégées. L’addax a aujourd’hui un effectif de 70 individus dans toute la Tunisie. Facteurs de menace : Depuis très longtemps, l’Addax peuplait toute l’Afrique du Nord. Le désert tunisien renfermait un grand nombre et ce jusqu’à l’époque coloniale au cours de laquelle les armes à feu ont proliféré, d’où la chasse massive de cette espèce et bien d’autres. Il en résulte, l’exode des habitants vers des régions plus éloignées, ce qui contraint Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 85 71 860 382

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l’addax à se replier vers des zones encore plus hostiles (au centre du Sahara). Le déclin de la diversité génétique est une réelle menace de cette espèce ainsi que toutes les espèces introduites. Dans le Parc National de Bouhedma, l’Addax est en compétition avec l’Oryx qui, le plus souvent domine le territoire. L’espèce est également menacée par le chacal, surtout pour ses nouveau-nés. L’addax est classé par l'UICN comme une espèce en danger critique d'extinction (en 1998, environ 200 individus recensés dans le monde). En Tunisie, l’alimentation, la gestion de la densité de population ainsi que les maladies parasitaires sont assurées par les conservateurs des Parcs et les médecins vétérinaires.

3.4.1.2. Oryx algazelle Famille : Bovidae Genre : Oryx Espèce : Oryx dammah (Cretzschmar, 1827). Espèce éteinte à l’état sauvage (EW) selon UICN Distribution géographique : Jusqu’à 1990, les populations sauvages de l’Oryx algazelle fréquentait tout le Sahara du Sud de la Libye jusqu’aux steppes et déserts du Niger et du Tchad. Actuellement, la survie de l’espèce repose sur les populations en captivité, telles que celles dans les Parcs Nationaux de Bouhedma, Dghoumes et Sidi Toui, ainsi que celle dans la Réserve de Oued Dekouk. Ecologie et habitat : Oryx algazelle, appelée aussi Oryx de Libye ou Oryx blanc, est une espèce des zones arides et semi-arides. Elle fréquente les dépressions inter-dunaires buissonneuses et les steppes. Sa robe est blanche, légèrement roussâtre, le cou est brun, son poids va jusqu’à 300kg. A l’exception des mâles adultes, l’Oryx vit en groupe hiérarchisé. Facteurs de menace : L’Oryx dammah était très répandue dans les zones les plus sèches et les plus arides d’Afrique du Nord. Sa disparition est due à plusieurs facteurs aussi bien climatiques qu’anthropiques. Les populations sauvages ont été massacrées par la chasse excessive et non contrôlée, ainsi que la dégradation de son habitat à la suite de la poussée de l’industrie pétrolière. Actuellement, l’espèce est maintenue en captivité dans les Parcs, parfois en semi-captivité. Comme toutes les espèces réintroduites, l’Oryx est menacé à long terme par une érosion génétique. L’Oryx algazelle est inscrit dans l’annexe I du CMS. A l’échelle mondiale, le programme de son élevage en captivité a commencé en 1960. En Tunisie elle a été réintroduite dans différents Parc Nationaux : Bouhedma (1985), Sidi Toui (1999) et dans la réserve de Oued Dekouk (1999). Les conservateurs des Parcs assurent leur alimentation et contrôlent leur densité de population.

3.4.1.3. Gazelle mhorr Famille : Bovidae Genre : Gazella Espèce : Gazella dama mhorr (Pallas, 1766). Espèce en danger critique (CR) selon UICN Distribution géographique : Actuellement, cette espèce est sub-saharienne. En Tunisie, elle est réintroduite dans le Parc National Bouhedma. Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 86 71 860 382

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Ecologie et habitat : espèce adaptée aux milieux semi arides. Cette gazelle a une structure sociale caractérisée par un harem avec un mâle dominant et 5 à 6 femelles avec des jeunes. La coloration de la robe est blanche du côté dorsal, montrant une zone rousse plus ou moins étendue et un ventre blanc. Le poids va de 40 kg chez les femelles à 70 kg chez les mâles. Elle n’a pas besoin de s’abreuver car l’eau dans son alimentation suffit. Les individus se nourrissent d’herbes, de feuilles d’arbustes et d’acacia. Facteurs de menace : Cette espèce est considérée comme en danger critique d’extinction depuis 2006. La chasse incontrôlée, la disparition de son habitat et la concurrence avec le bétail, sont les raisons du déclin de la gazelle de mhorr. L’espèce est également menacée dans les Parcs, par une érosion génétique et le chacal. Cette espèce est considérée ; vulnérable en 1986, en danger en 1990, en danger critique en 2006 par l’UICN. En Tunisie, la gestion de la population est assurée par le conservateur du Parc National Bouhedma. La gazelle mhorr n’existe plus à l’état sauvage en Tunisie. Dans le Parc National de Bouhedma, cette espèce a été réintroduite en 1990, en 2007 on comptait 28 individus, et 2009 il ne restait que 17 spécimens.

3.4.1.4. Gazelle des dunes Famille : Bovidae Genre : Gazella Espèce : Gazella leptoceros (Cuvier, 1842). Espèce en danger (EN) selon UICN Distribution géographique : Cette espèce de gazelle inféodée aux régions sahariennes, est présente à l’état sauvage dans pratiquement tous les pays de l’Afrique du Nord, du Maroc jusqu’à l’Egypte. En Tunisie, elle se rencontre à l’état sauvage en nombre inconnu dans le Grand Erg Oriental, mais sa population est bien contrôlée dans les Parcs Nationaux de Sidi Toui et de Jbil. Ecologie et habitat : La gazelle leptocère, appelée aussi gazelle de Rhim, gazelle des sables ou gazelle à cornes fines est une espèce adaptée aux milieux sahariens. La face dorsale est de couleur beige fauve très claire séparée de la face ventrale blanche par une bande beige plus marquée. Elle vit en petits groupes de 3 à 10 individus. En été, elle est surtout active pendant les premières heures de la journée. Elle se nourrit des graminées désertiques qui lui apportent ses besoins en eau. Facteurs de menace : Cette espèce existait avant en grands troupeaux dans l’extrême Sud tunisien (région de Borj el Khadra). Actuellement, il ne restait que quelques spécimens dispersés dans le grand Erg Oriental. Le suivi de sa densité de population n’est pas évident, car l’accès aux dunes de sables est difficile, de même, l’espèce possède une grande faculté de camouflage. La chasse incontrôlée, dégradation de son habitat naturel et la prédation des jeunes sont les principales menaces pour cette gazelle. Espèce considérée vulnérable en 1986, en danger depuis 1990 par l’UICN. Officiellement protégée dans presque toute son aire de répartition, cette gazelle bénéficie sur le terrain de très peu de mesures réelles de conservation. Actuellement, le rétablissement de population semi-captive dans le Parc National de Jbil ou en captivité dans le Parc National de Sidi Toui pourrait améliorer la situation.

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3.4.1.5. Gazelle de montagne ou gazelle de Cuvier Famille : Bovidae Genre : Gazella Espèce : Gazella cuvieri (Ogilby, 1841). Espèce en danger (EN) selon UICN Distribution géographique : Espèce endémique de l’Afrique du Nord. La gazelle de montagne comme son nom l’indique, est répandue Dans les régions montagneuses du massif de l’Atlas méridional du Maroc jusqu’à la Tunisie. Actuellement, cette gazelle est protégée dans le Parc National de Chambi. Ecologie et habitat : Espèce adaptée aux écosystèmes des montagnes. Le pelage du dos et des flancs est de couleur fauve foncée, celui du ventre est blanc. Cette gazelle vit isolée par couple ou par groupe hiérarchisé de 3 à 20 individus. Elle se nourrit de jeunes pousses d'alfa, de graminées et de jeunes feuilles de légumineuse ainsi que les glands de chêne vert. Facteurs de menace : Le braconnage, les incendies répétés des forêts, la déforestation et la prédation des nouveau-nés menacent la prolifération de la population. Cette espèce est considérée comme espèce en danger par l’UICN depuis 1986. La population de Chambi qui est la plus importante dans le Maghreb, est conservée en semi captivité, bien surveillée et bien maintenue. Cependant, les essais de réintroduction de l’espèce dans les Parcs Nationaux de Boukornine et Djebel Zaghouan n’ont pas réussis.

3.4.1.6. Buffle d’eau Famille : Bovidae Genre : Bubalus Espèce : Bubalus bubalis (Linnaeus, 1758). Espèce en danger (EN) selon UICN Distribution géographique : Parc National d’Ichkeul. Ecologie et habitat : Espèce aurait été réintroduite vers la fin du XIX ème, le buffle d’eau vit dans les marécages de l’Ichkeul. C’est une espèce diurne, grégaire et amphibie. Le dimorphisme sexuel est net, le mâle adulte de couleur noir peut atteindre 1000 kg de poids et il devient agressif lorsqu’il est solitaire. La gestation chez la femelle est de 11 mois. Les buffles se nourrissent des plantes de la lagune de l’Ichkeul et contribuent ainsi à lutter contre l’envahissement de la lagune par les végétaux et les algues en période de sécheresse. En été, les buffles préfèrent les eaux douces des affluents en particulier l’oued Joumine. Facteurs de menace : Réduction des apports d’eau douce à la suite de la construction des barrages (oued Ghzala, oued Sejnène, oued Joumine et oued Douimis). Erosion génétique par manque de brassage de gènes. C’est une espèce en danger à l’état sauvage (CITES, UICN). En Tunisie, Le buffle d’eau n’existe plus à l’état sauvage et ne subsiste guère que dans le Parc National d’Ichkeul qui bénéficie de plusieurs programmes de protection (Biosphère, Ramsar, Patrimoine mondial).

3.4.1.7. Porc-épic Famille : Hystricidae Genre : Hystrix Espèce : Hystrix cristata (Linnaeus, 1758). Espèce à préoccupation mineure (LC) selon UICN Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 88 71 860 382

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Distribution géographique : Cette espèce se rencontre en Sicile(Italie), en Afrique du Nord et en Afrique sub-saharienne jusqu’au Sud de la Tanzanie et au Nord du Congo. En Tunisie, cette espèce se rencontre du Nord jusqu’à la limite du Chott Djérid au Sud. Ecologie et habitat : Cette espèce qui appartient à l’ordre des rongeurs est nocturne, herbivore et elle tolère un grand nombre de milieux variés avec une préférence d’un biotope d’éboulis à proximité des prairies. Généralement, elle installe son terrier entre les broussailles et les rochers. C’est un grand rongeur de poids moyen 27 kg, se nourrit des racines et des bulbes. Les piquants de la queue lui servent comme moyen de défense. Facteurs de menace : A l’état sauvage, les individus sont réellement menacés par l’homme et les prédateurs. La chasse exagérée par les humains à cause de sa chaire à des fins de médecine traditionnelle, constitue une menace sérieuse pour cette espèce surtout que son effectif est réellement réduit. Considérée comme espèce menacée à préoccupation mineure par l’UICN mais l’état actuel de la population est inconnu. En Tunisie, aucune mesure à l’exception des textes de loi et les aire protégées. Les spécimens sont bien protégés dans les Parcs

3.4.1.8. Les Chauves-souris Les Chauves-souris sont les seuls Mammifères réellement volants. Ce sont des animaux insectivores et nocturnes. Les espèces cavernicoles ayant une fécondité faible, sont fragiles car elles ne peuvent vivre que dans des biotopes bien particuliers. Pour mieux les protéger, une étude scientifique de leur biologie, de leur physiologie, de leur écologie et de leur comportement doit être entamée pour situer le statut taxonomique des 17 espèces de Chauves-souris recensées en Tunisie. A l’exception de 3 espèces vulnérables selon l’UICN (Miniopterus schreibersi, Myotis capaccinii, Rhinolophus mehelyi), toutes les autres espèces de chauves-souris sont en préoccupation mineure.

3.4.1.9. La musaraigne étrusque Nom commun : Musaraigne étrusque Famille : Soricidae Genre : Suncus Espèce : Suncus etruscus (Savi, 1822). Espèce à préoccupation mineure (LC) selon UICN Distribution géographique : Cette espèce se rencontre dans les pays du bassin méditerranéen, en Afrique et en Asie. Dans notre pays, on peut la rencontrer en Tunisie septentrionale, en Tunisie centrale et le long du littoral du Sud Est tunisien. Toutefois, les restes de ces micromammifères dans les pelotes de réjection des Rapaces demeurent les meilleurs indices de la distribution géographique des Musaraignes. Ecologie et habitat : La musaraigne étrusque est le plus petit mammifère existant : il ne pèse que deux grammes pour six centimètres de long. Elle se rencontre dans différents types d’habitats : maquis, forêt, oliveraie, champs cultivée… L’activité de l’animal est principalement nocturne pendant toute l'année. Son alimentation est à base d'insectes et de larves d'insectes.

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Facteurs de menace : L’animal est très difficile à rencontrer dans la nature en raison de sa petite taille et en raison de ses habitudes discrètes. En dehors du Parc National d’El Feïja, cette espèce est menacée d’extinction sous l’effet anthropique. La prédation surtout des Rapaces et l’effet des insecticides utilisés dans l’agriculture semblent être les menaces majeures de cette espèce. Considérée espèce menacée catégorie « préoccupation mineure » par l’UICN, est inscrite dans l’annexe III de la convention de Bern. En Tunisie, aucune mesure à part les textes de loi et les aires protégées.

3.4.1.10. Hyène rayée Famille : Hyaenidae Genre : Hyaena Espèce : Hyaena hyaena (Bünnich, 1771). Espèce à préoccupation mineure (LC) selon UICN Distribution géographique : Cette espèce se rencontre en Afrique du Nord, en Afrique de l’Est et en Asie du Sud-ouest. En Tunisie, sa population est réduite et elle peut se rencontrer du Nord au Sud du pays. Ecologie et habitat : Espèce charognard mais chasse parfois des proies vivantes (chiens errants, chacal, de petits sangliers). De poids moyen 50 kg. L’hyène préfère les milieux buissonneux ouverts et les montagnes. Elle évite les milieux dégagés. Facteurs de menace : Bien que l’aire de répartition de cette espèce couvre tout le pays, sa population se trouve fragmentée sous l’effet anthropique et le manque des proies. Elle consomme parfois des cadavres empoisonnés. L’hyène est souvent chassée par l’homme ; soit pour se débarrasser de l’animal ou pour l’utilisation dans la médecine traditionnelle. Considérée comme espèce menacée à préoccupation mineure par l’UICN. En Tunisie, aucune mesure de conservation appliquée à l’exception des aires protégées et les textes de loi.

3.4.1.11. Serval Nom commun : Serval Famille : Felidae Genre : Leptailurus Espèce : Leptailurus serval (Schreber, 1776). Espèce à préoccupation mineure (LC) selon UICN Distribution géographique : Espèce Commune en Afrique du Nord et sub-saharienne. EN Tunisie, sa disparition a été signalée vers les années 30. Elle a été réintroduite dans la réserve de Dar Chichou dans les années 70 puis dans le Parc National d’El Feïja dans les années 90. Ecologie et habitat : Espèce nocturne et crépusculaire. Son long cou portant des oreilles longues lui sert à entendre et à voir au-dessus des hautes herbes. Sa fourrure est variable, souvent tachetée. Le ventre est beaucoup plus clair presque blanc. Espèce carnivore, adaptée à la vie forestière à la recherche des milieux les plus humides. Elle se nourrit des petits mammifères (rongeurs, lapins) des reptiles, des insectes et des oiseaux.

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Facteurs de menace : La perte et la dégradation du domaine forestier au profit de l’agriculture, la chasse pour sa fourrure et la domestication de l’animal depuis plusieurs siècles, ne font qu’aggraver sa disparition. Bien que stable en Afrique centrale et en Afrique du Sud, la population de serval en Tunisie est en état critique. Le Serval est classé dans la catégorie préoccupation mineure par l'UICN et inscrite par le CTES dans l’annexe II qui réglemente sa chasse et son commerce. En Tunisie, L’élevage du serval connu aussi sous le nom de chat tigre africain, a été réalisé dans la réserve de Dar Chichou en vue de sa réintroduction dans le pays et plus particulièrement au Cap-Bon.

3.4.1.12. Lynx caracal Famille : Felidae Genre : Lynx Espèce : Lynx caracal caracal (Schreber, 1776). Espèce en préoccupation mineure (LC) selon UICN Distribution géographique : Espèce des zones arides d’Afrique et d’Asie. Sa répartition en Tunisie couvre toutes les régions semi-arides jusqu’aux régions arides au Chott el Djérid. Ecologie et habitat : C’est un chasseur nocturne territorial adapté aux milieux semi-arides avec une préférence des endroits secs et buissonneux. Il est un bon grimpeur et sauteur. Sa robe unie est de couleur jaune fauve en harmonie avec les milieux arides. Son poids est de 19 kg. Il se nourrit des petits mammifères et des oiseaux. Facteurs de menace : Le Caracal ou Lynx d’Afrique était jadis répandu dans presque tout le territoire tunisien. Il est devenu actuellement très rare dans notre pays sous l’effet anthropique. C’est un animal chassé et tué par l’homme parce qu’il attaque les animaux domestiques. Le caracal est également menacé par la fragmentation de son habitat naturel. Espèce considérée menacée à préoccupation mineure par l’UICN et inscrite dans l’annexe II du CITES qui interdit la chasse et le commerce. En Tunisie, pas de mesure de conservation appliquée à l’exception des aires protégées et les textes de loi.

3.4.2. Les reptiles 5 espèces sont considérées prioritaires

3.4.2.1. Caouanne-caret Famille : Cheloniidae Genre: Caretta Espèce : Caretta caretta (Linnaeus, 1758). Espèce en danger (EN) selon UICN Distribution géographique : Cette espèce a une large répartition, de la Méditerranée jusqu’aux Océans. En Tunisie, elle est présente dans les îles de Kûriat et . Ecologie et habitat : C’est la plus grande tortue marine dont le cycle biologique comporte une phase terrestre limitée à la phase d’incubation. De poids moyen 150 kg. Espèce carnivore, se nourrit de méduses, de crustacés, de coquillages….

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Facteurs de menace : Cette espèce est quasi menacée par toute sorte de pollution des mers et des sites de ponte ou encore, l’aménagement de ces sites en zones touristiques, la commercialisation de la carapace utilisée par les habitants comme berceau ou celle des œufs et de la viande de ce reptile. Espèce inscrite dans différente convention de protection de la faune sauvage : Convention de Bern : annexe II Convention de Bonn : annexe II Convention de Washington : annexe I En Tunisie, la protection de la Tortue Caouanne fait partie de la sauvegarde de l’herpétofaune en Tunisie. Les textes de loi : 88-20 du 13 Avril 1988. Le code forestier tunisien de 1993. L’arrêté du Ministère de l’Agriculture du 24 Aout 1994, ainsi que la convention de Washington dont la Tunisie est signataire. L’effectif réduit de ce reptile ainsi que son aire de ponte limitée à une seule région du littoral tunisien, avec en plus des captures accidentelles par chalutage (environ 5000 individus par an), justifient toutes les mesures prises par l’état tunisien pour protéger cette espèce.

3.4.2.2. Caméléon commun Famille : Chamaeléontidae Genre : Chamaeleo Espèce : Chamaeleo chamaeleon (Linnaeus, 1758). Espèce en danger (EN) selon UICN Distribution géographique : Espèce répartie au Sud de l’Europe, depuis la péninsule ibérique jusqu’à la Turquie et en Afrique du Nord. En Tunisie, elle couvre tout le territoire à l’exception de l’extrême Sud du pays. Ecologie et habitat : C’est un reptile diurne et arboricole s’adaptant à des milieux à climat varié. De taille moyenne avec un corps couvert d’une écaillure granuleuse homogène lui donnant un rôle de camouflage contre les prédateurs et une fonction de thermorégulation. C’est un animal carnivore insectivore (insectes, lézards, oiseau…) qui chasse grâce à sa langue protractile. Facteurs de menace : Même si cet animal est répandu dans tout le pays, les menaces qui pèsent sur lui sont à prendre au sérieux. En effet, les écosystèmes forestiers sont perturbés par le déboisement et par l’extension des agro systèmes. De même, les écosystèmes des zones arides et semi arides qui sont déjà des biotopes fragiles, sont menacés par la désertification qui peut réduire l’aire de répartition de certaines espèces en particulier le caméléon. Malgré sa présence dans divers milieux, cette espèce reste rare. Elle est surtout menacée à cause de son emploi comme remède traditionnel et de sa vente aux touristes. La protection du caméléon fait partie de la sauvegarde de l’herpétofaune en Tunisie. Les textes de loi : 88-20 du 13 Avril 1988. Le code forestier tunisien de 1993. L’arrêté du Ministère de l’Agriculture du 24 Aout 1994, ainsi que la convention de Washington dont la Tunisie est signataire.

3.4.2.3. Scinque Famille : Scincidae Genre : Chalcides Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 92 71 860 382

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Espèce : Chalcides mertensi (Klausewitz, 1954). Espèce à préoccupation mineure (LC) selon UICN. Distribution géographique : Espèce se rencontre en Tunisie et en Algérie. Dans notre pays, son aire de répartition est limitée à l’extrême Nord (région de Kroumirie et Mogods). Ecologie et habitat : Espèce se rencontre dans les forêts et les maquis à végétation dense, elle se rencontre rarement dans les zones cultivées. Facteurs de menace : Espèce menacée par la fragmentation de son milieu naturel par les activités agricoles, l’urbanisme et par déforestation. La protection de cette espèce fait partie de la sauvegarde de l’herpétofaune en Tunisie. Les textes de loi : 88-20 du 13 Avril 1988. Le code forestier tunisien de 1993. L’arrêté du Ministère de l’Agriculture du 24 Aout 1994, ainsi que la convention de Washington dont la Tunisie est signataire. Dans la liste IUCN, cette espèce est synonyme de Chalcides chalcides qui a une aire de répartition beaucoup plus large s’étendant le long du littoral Nord jusqu’au Sahel.

3.4.2.4. Psammodrôme Famille : Lacertidae Genre : Psammodromus Espèce : Psammodromus blanci (Lataste, 1880). Espèce quasi menacée (NT) selon UICN Distribution géographique : Cette espèce se rencontre au Sud de l’Europe autour de la Méditerranée et en Afrique du Nord. En Tunisie, elle est répartie au Nord de la Dorsale. Ecologie et habitat : Espèce endémique d’Afrique du Nord. En Tunisie cette espèce est très localisée dans certains sites, aussi bien en plaine qu’en altitude, avec une faible densité. Cette espèce est caractérisée également par un polymorphisme morphologique indépendant de la localisation géographique. Facteurs de menace : Bien que les menaces directes de cette espèce ne soient pas connues, elle est probablement sensible à la fragmentation des zones forestières à cause de l’expansion agricole. La protection du psammodrôme fait partie de la sauvegarde de l’herpétofaune en Tunisie. Les textes de loi : 88-20 du 13 Avril 1988. Le code forestier tunisien de 1993. L’arrêté du Ministère de l’Agriculture du 24 Aout 1994, ainsi que la convention de Washington dont la Tunisie est signataire. Cette espèce exige un biotope propre et de bonne qualité, loin de toute sorte de pollution. L’absence de ces conditions dans ses sites de répartition explique la rareté de cette espèce.

3.4.2.5. Phylodactyle d’europe Famille : Gekkonidae Genre : Euleptes Espèce : Euleptes europaeus (Gené, 1839). Espèce quasi menacée (NT) selon UICN Distribution géographique : Ce gecko se rencontre sur les côtes et îles du bassin méditerranéen. En Tunisie, cette espèce est présente dans l’Archipel de la Galite. Ecologie et habitat : Son synonyme est phylodactyllus europaeus. Espèce nocturne, insectivore. Ce reptile est adapté à un climat de type méditerranéen avec des températures Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 93 71 860 382

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assez fortes en été et une hygrométrie modérée avec des hivers cléments. On le rencontre dans les rochers des ilots chien de la Galite. Facteurs de menace : Le nombre limité des prédateurs potentiels dans l’archipel de la Galite a entrainé la pullulation du rat noir (Rattus rattus), espèce qui constitue une menace réelle pour ce gecko. Convention de Bern : annexe II. Directives européenne : annexe IV. En Tunisie, Il se rencontre dans les ilots chien de l’archipel de la Galite : ilots quasi inaccessibles. Il fallait envisager la solution de dératisation. 3.4.3. Les amphibiens 3 espèces sont considérées prioritaires

3.4.3.1. Pleurodèle d’Algérie Ordre : Urodèles Famille : Salamandridae Genre: Pleurodeles Espèce: Pleurodeles nebulosus (Guichenot, 1850). Espèce vulnérable (VU) selon UICN.

3.4.3.2. Crapaud commun Ordre : Anoures Famille : Bufonidae Genre: Bufo Espèce: Bufo bufo Linné, 1758. Espèce à préoccupation mineure (LC) selon l’UICN.

3.4.3.3. Rainette méridionale Ordre : Anoures Famille : Hylidae Genre : Hyla Espèce : Hyla meridionalis (Boettger, 1874). Espèce à préoccupation mineure (LC) selon l’UICN. Facteurs de menace : Ces 3 espèces d’Amphibiens constituent actuellement les seuls taxons paléarctiques dans ce groupe. Elles restent cantonnées dans la zone la plus humide au niveau des chênaies du Nord ouest de la Tunisie et le Nord Est de l’Algérie. Vu l’aire de répartition de ces espèces d’Amphibiens est très limitée (environ 2 000km2 entre la Tunisie et l’Algérie), les menaces de leur disparition s’accentuent. En effet, le Crapaud commun et la rainette méridionale qui sont fréquent dans les pays du bassin méditerranéen, montre un statut d’espèces rares en Tunisie, tout comme le Pleurodèle d’Algérie, endémique à la Tunisie et l’Algérie. Nous rapportons dans ce rapport les principaux facteurs de menace. La fragmentation de l’habitat à la suite de la déforestation, de l’extension de l’agriculture, du système de drainage, de l’urbanisation, du développement des agro systèmes, de l’installation des barrages (assèchement des cours d’eau et introduction d’espèces allochtones), de la pollution des eaux par les fertilisants agricoles et les eaux usées et enfin, le trafic routier, responsable des massacres d’un grand nombre d’individus, en particulier pendant la période de reproduction. Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 94 71 860 382

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En réalité, ces espèces de l’herpétofaune sont protégées par les textes de lois. Mais, un contrôle encore plus strict au niveau des marchés, des ports et à la frontière ne peut être que bénéfique pour le maintien de l’effectif actuel de ces espèces. Renforcement des moyens de lutte contre les incendies et le déboisement. Prendre des mesures nécessaires pour conserver un minimum du régime hydraulique de certains oueds, afin de ne pas assécher le milieu et perturber le fonctionnement naturel de l’écosystème à la suite de l’installation des barrages. Le réseau routier doit envisager des crapauducs et la mise en place des panneaux de signalisation indiquant le passage des Amphibiens.

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4. Récapitulatifs des plans de conservation proposés

L’ensemble des plans de conservation proposés sont récapitulés dans les tableaux suivants.

Tableau 18. Récapitulatif des activités du plan de conservation de la flore selon leur priorité, échéancier et organisme responsable. Action Activités Priorité Echéancier Organisme responsable Creéation de réserves forte Court à moyen terme MARHP, MEDD Conservation in situ Protection de sites forte Court à moyen terme MARHP, MEDD d’intérêt Jardin botanique Moyenne à forte moyen terme MARHP, MEDD, Universités et Centres de Recherche, ONGs nationales et internationales

Conservaoires forte moyen terme MARHP, MEDD, botanique Universités et Centres de Conservation ex situ Recherche, ONGs nationales et internationales

Herbarium forte moyen terme MARHP, MEDD, Universités et Centres de Recherche

Actualisatioon du Evaluation de forte Moyen à long terme MARHP, MEDD, REGNES l’ensemble des Universités et Centres de espèces de la flore Recherche

MARHP : Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche ; MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable ; ONGs : Organisations Non Gouvernementales.

Tableau 19. Plan d’action pour la sauvegarde de l’avifaune

Résultats Activités Priorité Echéancier Organisme responsable 1. Eléments du plan d’action pour la sauvegarde de la pie bavarde Pica pica mauritanica Arrêt de la dégradation Conserver les bosquets de jujibier et de Très forte Immédiat MARH & MEDD du site de nidification Rhus sp sur le versant de la colline Propriétaire de la rocailleuse en amont des oliveraies de la ferme ferme Arrêt de prédation et Arrêter les atteintes aux nids restants Très forte Immédiat MARH & MEDD de destruction des nids (dérangements, prédation, et mise de Propriétaire de la pierre dans les nids) ferme

Convention avec le Etablir une convention avec le Forte Court terme MARH & MEDD propriétaire de la propriétaire dans laquelle, il s’engage à Propriétaire de la ferme protéger la végétation et les nids ferme Amendement de la Inclure dans la législation forestière des Forte Moyen MARH & MEDD législation forestière clauses permettant d’établir des réserves terme naturelles sur des terres privées Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 96 71 860 382

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Suivi du site Etablir un programme de suivi Forte Moyen Université scientifique avec un partenaire terme universitaire Déclaration du Site de Déclarer le site aire protégée une fois la Forte Moyen MARH & MEDD la Pie bavarde réserve législation forestière amendée terme naturelle Evaluation du potentiel Etablir un programme scientifique sur les Moyenne Long terme Université retour sur les sites sites évoqués dans la littérature afin « traditionnels » d’évaluer la possibilité du retour de la pie bavarde Evaluation la possibilité de réintroduction de l’espèce dans les sites traditionnels notamment ceux déjà érigées en aires protégées tel que le Parc national ed BouHedma Sensibilisation des Mettre en place un programme de Moyenne Moyen ONGs et ministères locaux sensibilisation en collaboration avec les terme concernés aux ONGs locales et les organismes échelles régionale concernés y compris les stations des et/ou locale radios et de télévision. 2. Eléments du plan d’action pour la sauvegarde du courlis à bec grêle Numenius tenuirostris Résultats Activités Priorité Echéancier Organisme responsable Plan de conservation Etablir une étude sur les différents types Forte Court à MARH & MEDD des zones humides de zones humides du Kairouanais y moyen dans le Kairouanais compris les barrages et lacs collinaires terme Recherche du courlis à Déclarer les aires non encore protégées Forte Court terme MARH & MEDD bec grêle dans les sites de la liste des sites du courlis à bec grêle Université et mentionnés dans la comme réserve naturelle ou réserve organisme littérature et les sites permanente de chasse internationaux de potentiels notamment conservation des dans la région du oiseaux (BirdLife centre Est de la Tunisie International, et le Golfe de Gabès Wetlands international, et IUCN) Campagnes de Organiser des campagnes de Forte Court terme ONGs nationales et sensibilisation des sensibilisation pour les chasseurs de internationales y chasseurs gouvernorats concernés compris les associations des chasseurs et leur fédération Renforcement de la loi Déclarer les courlis des espèces Forte Moyen MARH & MEDD strictement protégées terme Amender l’article 7 de l’arrêté annuel de la chasse et de l’arrêté du MARH sur les espèces menacées Intensifier le gardiennage des sites connus Obtenir une information précise sur les données de chasse 3. Eléments du plan d’action national pour la sauvegarde de l’Erismature à tête blanche Oxyura leucocephala Résultats Activités Priorité Echéancier Organisme responsable Plan de conservation Etablir une étude sur les différents types Forte Court à MARH & MEDD des zones humides de zones humides du Kairouanais, du NE moyen clefs dans le de la Tunisie et du Cap Bon y compris les terme Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 97 71 860 382

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Kairouanais, le NE de la barrages et lacs collinaires Tunisie et au Cap Bon Monitoring et suivi de Etablir un programme de Monitoring et Forte Court terme MARH & MEDD la population de de suivi de la population de l’érismature Université et l’érismature sur tous les sites clefs et potentiels car organisme les sites peuvent changer d’importance internationaux de selon les facteurs hydrologiques, la conservation des qualité du milieu et les pressions oiseaux (BirdLife International, Wetlands international, et IUCN) Recherche sur les Monter un projet de recherche sur Université exigences écologiques l’espèce et ses exigences écologiques de l’espèce Prévention contre la Etablir des mesures de protection contre Forte Moyen MARH & MEDD dégradation et/ou la toutes atteintes aux sites terme perte de sites clefs La chasse est contrôlée Sanctionner toutes entraves à la loi Forte Court terme MARH et la tendance à regardant les espèces menacées y l’augmentation de la compris l’érismature population renforcée par une protection Etablir un gardiennage strict des sites judisieuce clefs surtout pendant la reproduction Court terme Forte MARH Augmentation de la Protéger tous les sites potentiels Moyenne Long terme MARH répartition de la population nicheuse Campagnes de Organiser des campagnes de Forte Court terme ONGs nationales et sensibilisation des sensibilisation pour les chasseurs de internationales y chasseurs gouvernorats concernés compris les associations des chasseurs et leur fédération Renforcement de la loi Déclarer l’érismature une espèce Forte Moyen MARH & MEDD strictement protégée dans le cadre de terme l’arrêté du Ministre de l’Agriculture et des Ressources hydrauliques Intensifier le gardiennage des sites clefs Obtenir une information précise sur les données de chasse « illicite » Déclarer les aires qui seront identifiés des réserves de chasse permanente, des réserves naturelles et des sites de Ramsar 4. Eléments du plan d’action national pour la sauvegarde de l’outarde houbara Chlamydotis undulata undulata

Résultats Activités Priorité Echéancier Organisme responsable Arrêt de la fauconnerie Faire respecter l’arrêté annuel de la Forte Court terme MARH, Ministère de chasse qui interdit la chasse de l’outarde l’Intérieur et houbara Ministère de la Défense Nationale

Exécution d’une Organiser une campagne de prospection Forte Moyen MARH & MEDD campagne de de la population de l’outarde houbara en terme Université et prospection de la Tunisie méridionale et centrale sur tous organisme Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 98 71 860 382

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population restante les sites potentiels à la présence de cette internationaux de dans les milieux espèce conservation des propices à la présence oiseaux (BirdLife de l’outarde International, Wetlands international, et IUCN) Réalisation d’un Etudier la population de l’outarde Forte Moyen à Université programme de suivi houbara in situ en terme de dynamique long terme Institut des zones scientifique sur les de population vis-à-vis de ses exigences arides effectifs de l’outarde écologiques houbara et ses exigences écologiques Mettre en place une En cas de difficulté de rétablissement de Forte Long terme MARH & MEDD unité ou un centre de la population et la poursuite de la chasse IRA reproduction des fauconniers, envisager la mise en artificielle / renforcer place de cette unité ou centre afin de l’unité de recherche garantir une population viable dans les actuelle au niveau de aires protégées l’IRA Réintroduction de Réintroduire en cas ou le problème de Forte Long terme MARH l’outarde dans les aires viabilité de l’espèce est mise en cause MEDD protégées du sud IRA

Sensibilisation des Sensibiliser les fauconniers sur les Forte Moyen MARH décideurs et impacts de leur chasse et à les décideurs terme fauconniers à prendre les décisions qui s’imposent. Eventuellement, la population locale pourrait être approchée pour aider aux efforts de rétablissement de la population moyennant des encouragements… 5. Eléments du plan d’action national pour la sauvegarde du Faucon crécerellette Falco naumanni Résultats Activités Priorité Echéancier Organisme responsable Protection des colonies Affecter des gardiens au cours de la Forte Court terme MARH reproductrices période de reproduction Institut National du Au niveau des Patrimoine aqueducs et sites archéologiques Collecte des données Compléter la collecte des données Forte Moyen MEDD relatives à cette espèce auprès des ornithologues étrangers et terme Université établir le statut final regardant cette ONGs espèce Limitation de Encourager la réduction de l’utilisation MARH l’utilisation des des pesticides sur les terres agricoles des MEDD pesticides environs des colonies du Faucon ONGs crécerellette Réalisation d’un Etudier la population du faucon Moyenne Moyen à Université programme de suivi crécerellette et de ses exigences long terme Institut du Patrimoine scientifique des écologiques colonies existantes Sensibilisation des Sensibiliser les touristes et les locaux Moyenne Moyen MARH touristes et des locaux pour ne pas perturber les colonies dans terme INP Email : [email protected] Adresse : Résidence du lac – Bloc C31 – 1053 – Tunis – Tél. : 71862 171-Fax : 99 71 860 382

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les sites archéologiques ONGs 6. Eléments du plan d’action national pour la sauvegarde de la talève sultane Porphyrio porphyrio Résultats Activités Priorité Echéancier Organisme responsable Prospection des sites Organiser des campagnes de prospection Forte Court terme MARH potentiels sur les zones humides possédant une MEDD université roselière dense dans le cap BON, le Nord ONGs et le centre de la Tunisie Protection des sites Déclarer les sites potentiels pour cette Moyenne Moyen MARH potentiels espèce aires protégées même si ces sites terme MEDD occupent les marges amont des barrages

Installation de la Envisager la réinstallation de la roselière moyenne Moyen MARH roselière de l’Ichkeul de l’Ichkeul terme ANPE MEDD Sensibilisation Sensibiliser les chasseurs sur la rareté de moyenne Moyen MARH cette espèce terme ONGs

Tableau 20. Plan de conservation des mammifères et reptiles

Espèces Eléments du plan préconisé Conservation du Mouflon Renforcer les moyens logistiques de surveillance dans les régions les plus exposées à manchettes au braconnage du Mouflon à manchettes. En même temps, des restrictions formelles à l’accès des véhicules et l’utilisation d’instruments sonores sont nécessaires pour la préservation de l’espèce et de sa tranquillité. Par ailleurs, des mesures analogues à celles allouées en faveur des dromadaires, peuvent être prises, afin d’encourager les investissements privés dans l’élevage et l’exploitation de l’espèce dans des milieux ouverts au bénéfice d’activités d’écotourisme et de tourisme de chasse. La création des zones de conservation transfrontières avec l’Algérie, ne peut être que bénéfique pour la bonne gestion de la population de Mouflon à manchettes. Enfin, encourager la collaboration, par exemple sous forme de workshops, entre les scientifiques et les organisations cynégétiques, forestières, agricoles, tourismes, sports…dans le but de mettre en valeur l’écosystème de chaque région et ses composantes biotiques et abiotiques.

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Plan de conservation du Interdire la commercialisation des pièges à mâchoires. Chat sauvage Interdire la chasse dans les zones de présence du Chat sauvage. Prendre des précautions lors des travaux de débardage réalisés au printemps dans les zones où il se reproduit. Préserver les milieux de chasse de l'espèce: clairières, végétation arbustive, prairies humides... Maintenir, dans les paysages de plaine, un maillage dense de couloirs boisés afin de favoriser les abris au Chat sauvage pendant la journée. Promouvoir une politique sylvicole visant à conserver la diversité de la forêt afin d'assurer au Chat sauvage, gîtes et nourriture (maintien des vieux arbres creux par exemple). Sensibiliser le public et particulièrement les milieux cynégétiques au rôle écologique de l'espèce.

Plan de conservation de la Pour la Loutre et pour d’autres espèces vulnérables, nous suggérons qu’avant le Loutre démarrage de tout projet agricole, hydraulique ou industriel, il faut engager le plus tôt possible des recherches scientifiques pour connaitre la biologie et l’écologie de l’espèce. En effet, la survie de la Loutre dépend non seulement de la présence de l’eau mais aussi de la qualité physico-chimique et la biodiversité des terres avoisinantes de l’oued. Ainsi, la présence de la Loutre dans un oued, est une preuve de la bonne santé de l’écosystème avec toutes ses composantes abiotiques et biotiques. De même, l’installation des centres d’épuration des eaux usées pourrait améliorée la qualité de son habitat naturel. Une gestion appropriée des habitats et des espèces proies indispensables à la présence de la Loutre. Curage et entretien des canaux et fossés dans les zones humides. Création des passages à la Loutre sous chaussée de route. Réalisation de dégagements ou débroussaillements manuels au lieu des moyens chimiques ou mécaniques. Création ou rétablissement des mares forestières. Aménagement des obstacles à la migration des poissons. Enfin, il faut faire connaitre au mieux cette espèce, notamment auprès des populations locales. Son impact quasiment nul sur les activités humaines est à mettre en avant.

Plan de conservation de la Engager des campagnes de sensibilisation et de vulgarisation sur le rôle joué par la Belette commune Belette commune dans l’équilibre des écosystèmes, auprès des citoyens qui mènent diverses activités dans l’aire de répartition de cette espèce, en particulier les agriculteurs. Un système de pâturage rotatif afin d’assurer une bonne croissance de la végétation épargnée. Les animaux domestiques ne seront autorisés que pendant une certaine période de l’année. Interdire les cultures céréalières dans les zones sensibles et dont les terres donnent un mauvais rendement. Faut-il pour cela exproprier et reloger les exploitants de ces terres en leur offrant, en contrepartie, des terres plus fertiles.

Plan de conservation de la Ainsi, protéger la Musaraigne étrusque entre autres contre tous les facteurs de Musaraigne étrusque menace, revient à protéger les Rapaces qui participent efficacement à l’équilibre

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des écosystèmes. Plan de conservation du Les autorités sont appelées à interdire la vente et l’utilisation des pièges Fennec destinés au chacal. Interdiction formelle de la chasse dans ces régions quelque soit sa vocation, quitte même à les indemniser, à confisquer leurs matériels et à retirer définitivement leur permis de chasse. Interdire l’accès à ses régions quelque soit le motif, sauf les chercheurs qui sont autorisés à mener des études scientifiques bien définies. Dans ce cas, l’apport de l’armée est souhaité.

Plan de conservation Engager des programmes de recherche pour identifier les espèces faisant l’objet de la Tortue d’un commerce et ses effets sur les populations sauvages, pour évaluer les risques d’eau douce et les avantages pour la conservation et l’élevage commercial. Sensibiliser l’opinion publique aux menaces qui pèsent sur les tortues d’eau douce et même terrestres en impliquant les Organisations non Gouvernementales et les encourager à créer, produire et diffuser des affiches et autres matériels éducatifs et informatifs sur les espèces concernées. Faire participer dans ces campagnes de sensibilisation les chasseurs, les exportateurs, les conservateurs…

Plan de conservation du Tout projet de développement qui prétend à la durabilité (création de nouvelles Varan oasis), doit mesurer à long terme les problèmes liés à la sédentarisation des citoyens et ses conséquences démographiques (extension des périmètres irrigués, pâturage…). Elaborer pour cela des programmes de réhabilitation des forêts à Acacia en bordure des nouvelles créations oasiennes.

Plan de conservation de Renforcement des moyens de lutte contre les incendies et le déboisement. Pleurodèle d’Algérie, Prendre des mesures nécessaires pour conserver un minimum du régime Crapaud commun et hydraulique de certains oueds, afin de ne pas assécher le milieu et perturber le Rainette méridionale fonctionnement naturel de l’écosystème à la suite de l’installation des barrages. Le réseau routier doit envisager des crapauducs et la mise en place des panneaux de signalisation indiquant le passage des Amphibiens

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5. Mesures institutionnelles et techniques pour l’ancrage et la perennité du REGNES

La gestion et la pérennité du registre REGNES nécessitent la mise en place des mesures institionnelles et technqiues permettant en même temps de : 1. assurer le suivi de mise en œuvre de ces trois plans d’action et proposer toutes les interventions necessaires pour pallier aux insuffisances enregistrées et pour renforcer la capacité de realisation des differents actions en la matière. 2. actualiser d’une manière périodique les statuts des espèces déjà enregistrés sur la base des études techniques et après approbation des comités scientifiques du mecanisme de gestion de REGNES. 3. proposer et statuer sur l’enregistrement de nouveaux espèces jugées rares et/ou menacés et decider de leurs statuts. 4. proposer des nouvelles actions ou mesures pour renforcer la conservation des espèces. 5. proposer les études necessaires pour les évaluations de mise en œuvre des plans d’actions. 6. identifier les mesures à prendre pour assurer une meilleure coordination en la matière avec les instances internationales specialisées. 7. proposer les politiques de mobilisation des fonds à mettre en œuvre pour assurer le financement adequat à ce mécanisme.

5.1. Mesures institionnelles : un comité national national du REGNES :

Pour mieux gerer le REGNES, on propose la constitution d’un comité national du REGNES qui veille à la réalisation des 7 fonctions citées et qui sera constituée des representants des institutions scientifiques et techniques concernées (MEDD, Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, Ministère du Commerce, Ministère de l’Industrie, Ministère de l’Intérieur et du Développement, Institutions compétentes de Recherche, Organisations professionnelles, Organismes et agences concernés (ANPE, Offices de Developpement, etc...), ONGs concernées,....

Ce comité sera presidé par le Ministre chargé de l’Environnement ou son représentant et le secretariat sera assuré par la Direction Générale de l’Environnement et de la Qualité de la Vie. Ce comité se réunit une fois tous les six mois ou sur demande de son president. Il a pour rôle en plus de sept missions indiquées ci-dessus de : - Préparer des rapports à la CNDD concernant la situation du REGNES.

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- Préparer des évaluations et proposer des recommandations pour des actions, des politiques et des stratégies nouvelles en la matière. - Proposer les études à mener pour compléter et actualiser le REGNES.

Le secretariat du comité national du REGNES sera assuré par la Direction Générale de l’Environnement et de la Qualité de la Vie qui veillera à l’application des décisions du comité et assurera tous les travaux necessaires pour son bon fonctionnement. Il veille entre autre à communiquer les décisions du comité et de la CNDD à toutes les parties concernées et à faciliter le suivi de leur mise en œuvre.

Enfin, et pour une meilleure communication, on propose de changer la dénomination du Registre National des Espèces Sauvages en Registre National des Espèces Sauvages Rares et/ou Menacés « REGNESAURME ».

5.2. Mesures d’aspect techniques :

La révison, l’actualisation des statuts des espèces et la proposition de nouvelles espèces nécessitent un travail de terrain et des explorations continues. En effet, le comité national peut proposer la création d’un comité ou d’un réseau scientifique et technique qui aura la latitude d’examiner et éventuellement approuver les propositions des d’actulisation du REGNES. Ce comité/réseau qui peut être constitué d’experts thématiques ou d’institutions scientifiques et de recherches qui doivent couvrir la majorité des groupes d’espèces animales et végétales.

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Conclusion

L’objectif de cette troisième phase de l’Etude était de : - proposer un plan d’action pour la conservation et la protection des espèces prioritaires (menacées, rares....) identifiées ; - identifier les urgences en matière de conservation ; - identifier un plan d’action pour le futur (moyen long terme) portant sur l’évaluation des autres groupes d’espèces

Trois plans d’action concernant respectivement les espèces de flore, de l’avifaune et des mammifères et reptiles sont établis.

Le plan de conservation de la flore se base conjointement sur la conservation in situ et la conservation ex situ. Les mesures de conservation in situ seront adoptées pour toutes les espèces menacées en favorisant la conservation des biotopes vulnérables ou d’intérêt particulier pour la biodiversité. Les mesures de conservation ex situ se rapportent plutôt aux espèces rares pour lesquels la conservation de copies de sauvegade s’impose. Les mesures de conservation in situ proposées incluent la création de réserves naturelles et de sites protection au niveau des stations d’intérêt particuliers et des écosystèmes vulnérables. Les mesures de conservation ex situ englobent la création de jardins et conservatoire botanique, la conservation au niveau de la BNG et la création d’un herbarium.

Le plan d’action de conservation des espèces de l’avifaune répond plus à une vision internationale, compte tenue de la nature migratoire de l’avifaune. La démarche adoptée est celle de l’AEWA qu propose des lignes directrices pour l’élaboration des plans d’action nationaux pour les espèces menacées des oiseaux d’eau migrateurs. Il s’agit d’une démarche en sept étapes, dont la structure est la suivante : Sommaire, Introduction, Statut actuel (Distribution et population, Ecologie et habitat de l’espèce , Menaces et facteurs limitants, Statut de conservation et mesures de conservation récentes, Sites clefs), Objectifs (Développement de la population, Politique et législation, Protection de l’espèce et de l’habitat, Monitoring et recherche, Sensibilisation et formation), Mise en œuvre (Organismes leadeurs, Actions, Evaluation)

Pour la conservation des mamifères et reptiles, le plan d’action se base essentiellement sur la préservation de l’habitat, le contrôle de l’application des textes, l’interdiction du commerce d’animaux, le renforcement des moyens logistiques de surveillance dans les régions les plus exposées au braconnage, la bonne gestion des population menacées, la conservation des abris et nourriture, des pièges, lalimitation de l’épandage des pesticides ; le contrôle de la chasse et la sensibilisation des chasseurs.

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Par ailleurs, des plans d’action pour le futur (moyen long terme) portant sur l’évaluation des autres groupes d’espèces ont été proposés. Ces plans se basent sur trois activités : - une proposition d’une liste de groupes d’espèces prioritaires à moyen terme ; - une proposition de procédures et de l’organisation de l’évaluation ; - la mise à jour et l’actualisation du REGNES

Toutefois la pérennité, la pertinence et l’efficience de cetyte initiative reste tributaire de plusieurs facteurs en l’occurrence : - La mise en place des mesures institionlles et techniques citées plus haut - L’engagment et la mobilsation des partenaires et acteurs ayant trait à la gestion et la conservation de la biodiversité et des espèces en particulier - La disponibilté des moyens nécessaires à la mise en œuvre des activités et plans d’actions nécessaires (moyens financiers et humains)

Enfin, et pour une meilleure communication, on propose de changer la dénomination du Registre National des Espèces Sauvages en Registre National des Espèces Sauvages Rares et/ou Menacés « REGNESAURME ».

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