Région Nouvelle Aquitaine Département Des Pyrénées Atlantiques Communauté D'agglomération Pays Basque Pôle Territorial Errobi Commune De Louhossoa
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Région Nouvelle Aquitaine Département des Pyrénées Atlantiques Communauté d'Agglomération Pays Basque Pôle Territorial Errobi Commune de Louhossoa ENQUÊTE PUBLIQUE Modification du périmètre de protection de l’église Notre Dame par la création d'un périmètre adapté Page I Région Nouvelle Aquitaine Département des Pyrénées Atlantiques Communauté d'Agglomération Pays Basque Pôle Territorial Errobi Commune de Louhossoa ENQUÊTE PUBLIQUE Modification du périmètre de protection de l’église Notre Dame par la création d'un périmètre adapté RAPPORT & AVIS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR Décembre 2018 Tome IV Page II AVANT L'ENQUÊTE Par une délibération de son Conseil Municipal, la Commune de Louhossoa, en date du 15/01/2015, a décidé de la révision de son Plan d'Occupation des Sols (POS). Par suite de la création le 01/01/2017 de la CAPB (Communauté d'Agglomération Pays Basque), celle-ci qui actait la fusion des 10 EPCI couvrant son territoire, recueillait la compétence en droit sur l'élaboration et l'élaboration de documents d'urbanisme et plus particulièrement des PLU (Plan Local d'Urbanisme). Le 01/03/2017 la commune de Louhossoa donnait son accord pour que la CAPB poursuive la procédure de révision du POS devenant le PLU. La délibération de la CAPB sur ce sujet est datée du 08/04/2017. L’église Notre Dame de l'Assomption est le fleuron architectural de la commune de Louhossoa. Après avis de la Commission régionale du Patrimoine et des sites de l'Aquitaine (CRPS), l’église est classée monument historique le 21/09/2015. Dès lors, en vertu de la loi LCAP du 07/07/2016 elle est protégée par une zone de 500 mètres tout autour. La commune, représentée par la CAPB, en accord avec l'architecte de Bâtiments de France, en s'appuyant sur l'article 75 de la loi susmentionnée se propose de faire transformer le périmètre de 500 m en un périmètre délimité des abords (PDA), fusion des PPM (Périmètre de Protection des Monuments) et des périmètres de Protection Adaptée (PPA). Page III RAPPORT & AVIS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR 1. Avant-propos Le présent rapport d'enquête sur la création d'un périmètre adapté de protection autour de l’Église Notre Dame de l'Assomption dans le bourg de Louhossoa, fait partie du rapport sur la révision du Plan d'Occupation des Sols (P.O.S.) le transformant en Plan Local d'Urbanisme (PLU) conformément aux textes légaux et réglementaires. Le nouveau périmètre de protection faisant partie intégrante du P.L.U., il n'a pas été jugé utile de le dissocier mais plutôt de le traiter de manière individualisée. 2. L’Église Notre-Dame de l'Assomption dans le temps : L’Église Notre Dame de l'Assomption à Louhossoa suit la naissance de cette paroisse en 1625 par l'obtention de lettres patentes pour 26 maisons sur les paroisses de Macaye et de Mendionde qui en 1604 avaient entamé leur volonté d'être érigée en paroisse autonome. Les lettres patentes autorisant la construction d'une église, les paroissiens vont alors en commencer la construction. Elle peut donc être datée de la première moitié du XVIIème siècle pour le chœur et la nef. Vers 1850 fut édifié le clocher-porche, achevé en 1670. Il parachève un édifice massif mais élégant lui donnant, selon certains avis, un effet de forteresse avec son donjon. On notera aussi, comme pour justifier cette appréciation, l'épaisseur des murs et l'étroitesse des fenêtres. Le dossier de présentation à l'enquête publique, établi par Madame l'A.B.F. (Architecte des bâtiments de France), remarquable de précision, de concision et d'érudition, attribue la construction des tribunes à l'année 1972 et c'est la seule erreur, erreur de frappe bien sûr qui rajeunit les tribunes de 3 siècles !!! Ces tribunes sont présentes dans à peu près la totalité des églises anciennes du Pays Basque mais plus rare est l'aspect architectural qu'on retrouve toutefois, selon l'ABF à Ossès, Hendaye et, tout près à Espelette. Il n'y a pas, à ma connaissance de lien avéré entre ces églises, les compagnons, les architectes ou les commanditaires. Peut-on donc en déduire un simple mais intelligent plagiat ou inspiration ? Dieu seul le sait !!! Le décor intérieur de style baroque se retrouve dans le retable et les ailes. Il peut être daté de la fin de XVIIème siècle. La consultation des archives de l’Évêché de Bayonne nous a appris que le diocèse ne possédait pas d'archives sur cette église (???), pas même sa date de consécration. La sacristie est construite sans affecter l'esthétique de l'ensemble, en 1840. Le plafond voit son décor polychrome peint à la fin du XIXème siècle. Le 18 avril 2014, au vu : - Du Code du Patrimoine dans son livre VI, ses titres I et II - Du décret n° 2004-374 relatif aux pouvoirs des préfets, à l'organisation et à l'action des services de l’État dans les départements et les régions Page IV Monsieur le Préfet de région, après avis de Commission Régionale du Patrimoine et des Sites, entendue dans sa séance du 12 décembre 2013, arrête dans son article 1er : « Est inscrite au titre des monuments historiques en totalité l'église Notre Dame de l'Assomption à Louhossoa (Pyrénées Atlantiques), située sur la parcelle 345 d'une contenance de 3a 05ca, figurent au cadastre, section A et appartenant à la commune de Louhossoa, numéro SIREN 64 110 350, depuis une date antérieure au 1er janvier 1956 ». Les considérant de ce classement sont ainsi formulés dans l'arrêté du Préfet de Région : « considérant que l'église Notre-Dame de l'Assomption à Louhossoa présente au point de vue de l'art et de l'histoire un intérêt suffisant pour en rendre désirable la conservation, la commission s'est prononcée pour l'inscription au titre des monuments historiques de l'église Notre-Dame de l'Assomption à Louhossoa ». Dès lors le périmètre de protection de 500 m s'applique. 3. Analyse architecturale : Ma formation n'est ni celle d'un architecte ni celle d'un historien de l'art. Toutefois on ne peut être étranger à la beauté d'un site ou d'un monument et souhaiter en connaître les caractéristiques pour apprécier, même en l'absence d’observation du public, l'opportunité d'adapter le périmètre fixé par la loi. De ce fait, estimant que le dossier, très bien fait, de présentation, fourni à l'appui de l'enquête publique, ne gagnerait pas à être réécrit ou résumé, il me paraît plus honnête de reproduire dans ce chapitre ce qui a été écrit dans le dossier par Madame l'A.B.F. d'après la description faite par Monsieur Gil Guérin chargé d'études documentaires-recenseur à la DRAC Aquitaine : « La haute nef coiffée de tuiles creuses, aux murs revêtus d'enduits, terminée à l'est par un chevet polygonal que prolonge une sacristie, s'appuie à l'ouest sur un énorme clocher carré en moellons, raidi par quatre piliers d'angle engagés. Les fenêtres originelles de la nef, petites, rectangulaires ou à sommet cintré, ont des chanfreins biseautés, encore communs dans la première partie du XVIIème siècle. L'escalier menant à l'angle sud-ouest du clocher aboutit, au premier étage à une porte encadrée par deux pilastres plats, supportant un épais fronton triangulaire. La clé sommitale de l'arc plein cintre de cet accès aux tribunes porte la date de 1674. L'entrée sous le porche se fait, comme d'habitude au nord et sud, par deux passages sous arcs plein cintre retombant sur de grosses corniches moulurées. La clef de l'arc sud porte un écusson composé de trois fleurs de lys surmontée d'une croix de Malte (NDLR : c'est le blason qui a été adopté par Louhossoa. Sa traduction héraldique est « D'or à trois fleurs de lys d'azur accompagnées en chef d'une croisette ancrée de gueules », (NDRL il ne s'agit donc probablement pas d'une croix de Malte). Le sol a reçu un dallage moderne. La porte cloutée ouest de la nef, coiffée elle aussi d'un arc plein cintre, ne s'agrémente d'aucun décor. Derrière celle-ci deux cavités rectangulaires permettent d'y fixer une forte poutre en bois pour la bloquer. A l'intérieur, trois niveaux de tribunes, portées par des asseliers et des poteaux verticaux, garnissent les trois côtés de la nef coiffée d'un plafond lambrissé plat. Le décor de la galerie inférieure et des poteaux de soutien de la galerie médiane consiste essentiellement en entrelacs et motifs végétaux stylisés. L'ornementation des deux autres tribunes, plus récentes, repose uniquement sur leurs balustres chantournés en double poire. Le chœur et l'avant chœur frappent par la richesse de leur polychromie. Un grand retable occupe tout le fond de l'abside. Au-dessus de l'autel arborant un Agneau mystique, un élégant retable figure, sur son aile gauche la chute du Christ sous la croix et, à l'aile droite, le Jardin des Oliviers. Page V Au centre de la porte de l'armoire eucharistique, encadrée par des colonnettes torsadées, est coiffée par Dieu, surgissant des nuées. Le retable comporte un grand tableau central, l'Assomption de la Vierge, surmonté, dans une niche à ailerons, d'une statue en bois polychrome de celle-ci arrivant au ciel, portée par des anges, sous le regard de Dieu le Père dont le visage surgit au sommet de l'ensemble. Encadrant le tableau, deux grosses colonnes torsadées de couleur amarante, parcourues de feuilles de vigne dorées, soutienne une épaisse corniche moulurée. Les murs du chœur et de l'avant chœur sont revêtus de lambris d'appui amarante agrémentés de motifs végétaux et de symboles religieux.