Ou Quand Des Germanophones Du Canton De Berne Étaient En Quête De Bourgeoisies Vaudoises Au Xviiie Siècle
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Des Alémaniques welsches? : ... ou quand des germanophones du canton de Berne étaient en quête de bourgeoisies vaudoises au XVIIIe siècle... et leurs conséquences généalogiques Autor(en): Favez, Pierre Yves Objekttyp: Article Zeitschrift: Familienforschung Schweiz : Jahrbuch = Généalogie suisse : annuaire = Genealogia svizzera : annuario Band (Jahr): - (2006) PDF erstellt am: 11.10.2021 Persistenter Link: http://doi.org/10.5169/seals-698034 Nutzungsbedingungen Die ETH-Bibliothek ist Anbieterin der digitalisierten Zeitschriften. Sie besitzt keine Urheberrechte an den Inhalten der Zeitschriften. Die Rechte liegen in der Regel bei den Herausgebern. Die auf der Plattform e-periodica veröffentlichten Dokumente stehen für nicht-kommerzielle Zwecke in Lehre und Forschung sowie für die private Nutzung frei zur Verfügung. Einzelne Dateien oder Ausdrucke aus diesem Angebot können zusammen mit diesen Nutzungsbedingungen und den korrekten Herkunftsbezeichnungen weitergegeben werden. 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Ein Dienst der ETH-Bibliothek ETH Zürich, Rämistrasse 101, 8092 Zürich, Schweiz, www.library.ethz.ch http://www.e-periodica.ch Pierre-Yves Favez 85 Des Alémaniques welsches? ...ou quand des germanophones du canton de Berne étaient en quête de bourgeoisies vaudoises au XVIII® siècle... et leurs conséquences généalogiques' Pierre Yves Favez Zusammenfassung £zw q/fewszcMzc/zer JFzz/ersprwc/z er&/är/ sz'c/z /ezc/zO Za/z/rezc/ze FazzzzYzew, o/z" aws ZYewYsc/z/awz/ oz/er Fraw&rezc/z sfazzzwzewz/, /zaèew sz'c/z z'/w XF/Zf Ja/zr/zwwz/er? z'zz waaz/f/â'wz/zsc/zew Zez'/ew z/er èwrger/z- c/zew Gezwezwz/ew z/es Xaw/ows Z?erw wz'ez/erge/assew. TOz'es ta/ew sze aws versc/zzez/ewew Grwwz/ew. For a/fem wo//few sz'c/z z/z'e Geswc/zsfe/- /er ver/zez'rafew, o/zzze awsgewz'esew zw werz/ew. ZYz'e >S/wz/z'ew vow Pzzy (7we/zr a/s 750 Zw/wa/zzwew zwz'sc/zew 7727 wwz/ 779#/ wwz/ vow C/zzzr- z/owwey f90 Zw^wa/zzwew zwz'sc/zew 77¥¥ wwz/ 7770/, vervo//stà'wz/zgY z/wrc/z y'ewe vow Mzwraz wwz/ C/zevrowx, zezgew, z/ass wwge/a'/zr ez'w DrzYfe/ z/z'eser Zw/wa/zzwew Fersowew aws z/er Z)ew7sc/zsc/zwez'z Z>e?ra- ^èw, vow we/c/zew ez'w gw7er TezY wz'c/z?Y7-awzösz'sc/zs/?rac/zzg war wwz/ wz'ezwa/s ivar/ DarzïZzer /zz'waws wwrz/e ez'w 7ez7 wz'e zw z/ew waaz/7/äwz/z- sc/zew TV^rregzsterw ez-wà'/zwY Dz'e /Yars7e//wwgew z'zw Zw/zawg /z's?ew z/z'e/ewz'gew Fawzz'/z'ew zwzY z'/zrer 7/er/cww/z' wwz/ z'/zrezw tFo/zwor? aw£ we/c/ze zw z/ew ZwYwa/zzweaÄYew oz/er zw z/ew /yarrregz'sterw erwä/zw^ werz/ew. Résumé Gwe cow?raz/z'c9'ow zzjopzzrew/e gwz 5 'exp/z'gwe az'sézwew/; z/e wozw/zrew- ses yàzwzY/es, sowvew/ vewwes z/74//ezwagwe ow z/e Frawce, ow? eYe' az/- zwz'ses z/zzws /zz Oowrgeoz'sz'e z/e cozwzwwwes z/e /a parOe vawz/oz'se z/w cawfow z/e Z?erwe zzw XF7ZF szec/e, e? ce/zz /zowr z/z//erewtes raz'sows, wotazwzwew? z/es rez/wérawte z/esz'raw? /zowvoz'r se zwzzrzer saws ê?re ex- /»w/sés. F e?wz/e z/e z/ewx cas, Pzzy (p/ws z/e 750 re'ce/zOows ew?re 7727 ' Exposé présenté à l'assemblée d'automne de la SSEG à Nyon le 29 octobre 2005. 86 Pierre-Yves Favez et 7795) et C7zarJo««ey (90 récepJora eritre 77JJ et 7770), comp/é- tés avec ceux Je Mawraz et Je CÄevrowx, mcmtre gw 'm« Oers euv/rou Je ces aJmzsszous cozzcerzze Jes personnes vzvanZ en Suisse a/e'zna- nzgzze, Jont une èonne partie « 'e'iaii pas et « a yawazs été franco- p/zone/ Tin ozztre, zzne partie « a Jamais été mentionnée Jans /es re- gistres paroissiaz/x vazzJois. Les taè/eanx Jonnés en annexe Jressent /a /isie Je ces Jàmz7/es, avec /ezzr origine ei /ear Jomicz7e, gwanJ i/s sont connzzs par /es acies Je réception on /ewr mention Jans /es re- gz'stres paroissiaux. Des Alémaniques welsches? La question peut paraître surpre- nante... Pourtant, il existe bel et bien aujourd'hui encore des famil- les germanophones qui possèdent une bourgeoisie vaudoise sans avoir jamais vécu en Pays de Vaud et qui, souvent, n'ont jamais pratiqué le français... Comment cela est-il possible? 1. Le contexte Il faut se rappeler qu'au XVIII® siècle, la question de l'aide so- ciale (en particulier pour l'assistance aux pauvres, aux veuves et aux orphelins) était du ressort des communes d'origine qui se voyaient dans l'obligation de venir en aide à leurs bourgeois tombés dans l'indigence, y compris les forains (c'est-à-dire domiciliés à l'exté- rieur de leur commune)L D'autre part, le mariage de femmes ou veuves du pays avec des étrangers était interdit, sous peine d'expul- sion vers le pays de l'épouxL II était donc important de posséder une bourgeoisie - ne serait-ce que pour pouvoir se marier sans perdre son travail! 2 Sur cette question, voir Arnold Mayer, Ze pro&Zè/we cfe /Vzmsftr/ice /e cawfo« de Vaud, Lausanne, Concorde, 1931, not. pp. 60-69: «Origine de l'assistance légale à Berne et dans le Pays de Vaud. Etablissement d'un domicile de secours ; son influence sur le dévelop- pement des communes et la formation du droit de bourgeoisie». ^ Ordonnance bernoise du 20 avril 1577: Regula Matzinger-Pfister, Les mandats généraux èer«oz's pour te .Pays de Vaud 7536-779S, Bâle, Schwabe, 2003, pp. 175-176 N° 53 (Sources du droit Suisse, 19: Vaud, C 1) ; cf. Arnold Mayer, op. cit., pp. 50-51. Pierre-Yves Favez 87 Toutefois, pour diverses raisons, de nombreux sujets de Berne en étaient alors dépourvus. Pour les uns, il s'agissait de familles éta- blies dans le pays depuis des temps immémoriaux: ces «heimatlos» (ou sans patrie) ne pouvaient être expulsés, étant résidants sur plu- sieurs générations, mais se trouvaient démunis d'assistance. Les autres étaient des émigrés de plus ou moins fraîche date pour des raisons religieuses ou économiques, qui n'avaient jusqu'alors pas eu l'occasion ou les moyens de s'en procurer. C'est pourquoi plusieurs d'entre eux cherchèrent à acquérir une bourgeoisie et, bien souvent, ils en trouvèrent une là où ils n'avaient jamais résidé ou même mis les pieds. Certaines communes, en effet, avaient fermé ou restreint leur bourgeoisie (c'était par exemple le cas de la ville de Berne), alors que d'autres cherchaient de nouveaux bourgeois, notamment pour des motifs pécuniaires, et ouvraient facilement leurs portes. Cette politique n'était cependant pas sans risque pour leur équilibre financier: nombre de ces nouveaux bour- geois guère aisés se trouvaient susceptibles de tomber dans le besoin et donc d'être assistés. Il arriva même, comme à Chevroux en 1785- 1787 pour 4 cas (soit le quart des réceptions!) - les quatre derniers ayant encore à le régler (donc 8 sur 16, soit la moitié!)'*, qu'elles ne puissent même pas arriver à encaisser l'émolument dû pour ces ré- ceptions à la bourgeoisie! Ce règlement, qui devait être effectué en principe dans Tannée suivant l'admission, soit en argent comptant, soit au moyen d'une obligation dûment cautionnée, prenait parfois du retard en raison de Timpécuniosité de certains requérants^. De fait, la charge d'assistance imposée par l'accueil de ces nouveaux bourgeois pouvait s'avérer lourde, les motifs d'aide étant nombreux et variés: la maladie et les accidents, sinon les infirmités, qui empê- chaient le chef de famille de subvenir aux besoins des siens, la «dé- sertion» (ou fuite) du père qui les laissait dans le même cas, l'ad- judication d'enfants naturels à des bourgeois impécunieux incapa- bles de pourvoir à leur entretien, tout cela obérait les finances com- munales. 4 Archives cantonales vaudoises ACV), Bic 28. ' Tels, par exemple, Antoine Clavel, bourgeois d'Oulens, habitant à Rolle, qui s'est porté caution solidaire en 1749 pour la somme de 9 écus blancs que devait Adam Burnier, reçu bourgeois en 1745 habitant audit Rolle, pour sa réception à la bourgeoisie de Pizy, payable dans le terme de deux ans, ou M. Fraisse de Lausanne qui s'est porté caution en 1770 à la réception de David Hoffmann (Archives communales de Pizy ACPizy), Registre du Conseil 1727-1799, pp. 43 et 163-164). 88 Pierre-Yves Favez Pour adoucir le sort des autres, toujours démunis de bourgeoisie, LL. EE. de Berne décidèrent de les rassembler dans ce qui sera ap- pelé la No«ve//e Corporation par l'ordonnance souveraine concer- nant les Incorporés du 22 février 1780. Entre 1807 et 1824, ceux-ci seront répartis entre les cantons d'Argovie, de Berne et de Vaud. En 1871, ceux qui restaient dans la Corporation vawc/oAe furent assimi- lés à la commune de Sainte-Croix®. La partie vaudoise du canton de Berne connut donc de nombreu- ses admissions à la bourgeoisie dans le courant du XVIIP siècle.