ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES MENTION GEOGRAPHIE

NIVEAU M2 PARCOURS : ESPACE ET ECONOMIE « LA RELANCE ECONOMIQUE ET SES ENJEUX DANS LA COMMUNE RURALE DE , REGION »

Mémoire de Master présentée par : JOHNARSON Andrianimalala Sous la direction de Mme Rindra RAHARINJANAHARY, Maître de conférences Avril 2018.

Soutenue publiquement le 06 Avril 2018.

ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES MENTION GEOGRAPHIE NIVEAU M2 PARCOURS : ESPACE ET ECONOMIE

« LA RELANCE ECONOMIQUE ET SES ENJEUX DANS LA COMMUNE RURALE DE BEHENJY, REGION VAKINANKARATRA »

Mémoire de Master présentée par : JOHNARSON Andrianimalala Sous la direction de Mme Rindra RAHARINJANAHARY, Maître de conférences

Les membres du jury sont constitués par : Le Président : Mme Joséphine RANAIVOSON, Professeur Le Rapporteur : Mme Rindra RAHARINJANAHARY, Maître de conférences Le Juge : Mr Serge Tovo ANDRIAMPENITRA, Docteur en Géographie

REMERCIEMENTS

Nous tenons en premier lieu à adresser nos sincères remerciements et notre profonde gratitude à Madame Joséphine RANAIVOSON, Professeur, d’avoir bien voulu accepter de présider cette soutenance.

On adresse notre reconnaissance particulière à Madame Rindra RAHARINJANAHARY, Maître de Conférences. Directeur de la Mention de Géographie de l’Université d’, qui en dépit de ses nombreuses occupations et de ses lourdes responsabilités, s’est montrée disposée à diriger cette recherche.

Nos vifs remerciements s’adresse à Monsieur Tovo Serge ANDRIAMPENITRA, Docteur en Géographie, d’avoir accepté d’être jury de cette soutenance.

Nos remerciements aussi à tout le Corps Enseignant, en particulier ceux de la mention Géographie, de la Faculté de Lettres et Sciences Humaines et des autres facultés collaboratrices qui nous ont fait partage de leurs connaissances durant notre formation.

Nous remercions également les autorités et le personnel administratif de la Commune Rurale de Behenjy, les chefs Fokontany et les notables pour tous les renseignements précieux qu’ils ont bien voulus fournir et de nous avoir permis de mener les enquêtes nécessaires.

Reconnaissant de tous les sacrifices que ces longues années ont représentés, on exprime notre très grande gratitude à nos parents, on les remercie pour leurs soutiens et leurs encouragements.

Enfin, nous exprimons notre reconnaissance et notre profonde gratitude à tous ceux qui de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de cette recherche : famille, collègues, amis.

i RESUME

Behenjy, une commune rurale qui appartient administrativement à la Région de Vakinankaratra, et géographiquement à la région des Hautes Terres Centrales dispose tous les atouts nécessaires pour devenir un grand centre économique. La montagne, les plateaux, les vallées, les vallons, les bas-fonds, le climat tropical d’altitude, sa position géographique situées entre la capitale et la première ville industrielle du pays avec le passage de la RN7 ainsi que les activités économiques lui confèrent une vocation économique considérable pour elle et pour la Région Vakinankaratra.

La ville de Behenjy était autrefois reconnue tout simplement par le Roi pour son existence, mais actuellement, par la présence et la mise en valeur de ses activités et de ses potentialités, la ville de Behenjy a connu une forte mutation, actuellement reconnu comme une Commune ayant abouti à une relance économique.

Tout de même, la relance économique de Behenjy qui est ressentie par les infrastructures existantes actuellement au sein de la Commune est remise en question. La relance économique de Behenjy présente une forme d’inégalité sur sa répartition. Les fokontany au fin fond de la Commune ne bénéficient pas pleinement cette prospérité économique. Des mesures d’amélioration des infrastructures et la distribution de la relance économique de la Commune doit être mise en place pour équilibrer la relance économique de la commune à l’échelle de tous les fokontany.

Mots clés : Behenjy, activités économiques, relance économique, infrastructures.

ii

SOMMAIRE

LISTE DES TABLEAUX…………………………………………………………..……….iv

LISTE DES CROQUIS..…………………………………………………………………….v

LISTE DES PHOTOS……………………………………………………………..vi, vii, viii

LISTE DES GRAPHES…………………………………………………………………….ix

LISTE DES ABREVIATIONS……………………………………………………….…….x

GLOSSAIRE……………………………………………………………………………….xi

INTRODUCTION…………………………………………………………………………...1

PREMIERE PARTIE : BEHENJY, UNE COMMUNE RURALE AVEC DES POTENTIALITES STRATEGIQUES POUR SA RELANCE ECONOMIQUE ………… 7

CHAPITRE 1 : LA DEMARCHE DE RECEHRHE, CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE……………………………………………………………………………….7

CHAPITRE 2 : UNE COMMUNE AVEC DES POTENTIALITES POUR LA PERENNITE DE SON ECONOMIE……………………………………………………………………..14

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE……………………………………….…...48

DEUXIEME PARTIE : LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE BEHENJY MIS EN PLACE PAR DES ACTIVITES POTENTIELS PERENNE……………………………...50

CHAPITRE 3 : DES PILIERS ECONOMIQUES REALISTES, POUR UNE PERENNITE DU DEVELOPPEMENT DE L’ECONOMIE DE BEHENJY……………………………50

CHAPITRE 4 : DES PERSPECTIVES DE RENFORCEMENT DES PILIERS ECONOMIQUE DE LA COMMUNE DE BEHENJY……………………….………...…84

CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE…………………………………………...85

CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………...87

BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………….…...89

ANNEXES…………………………………………………………………………….…...92

iii LISTE DES TABLEAUX

PAGES

Tableau 1 :La moyenne des précipitations de Behenjy en mm (2017)...... 16

Tableau 2 :Les activités dans la CRB et les ménages ...... 24

Tableau 3 : Le type de culture pour 280 ménages ...... 25

Tableau 4 :Le va et viens de Behenjy vers Antananarivo et ...... 28

Tableau 5 : Les tarifs du transport par le taxi-brousse ...... 30

Tableau 6 :Les modèles et le nombre de voiture utilisée……………………………….... 30

Tableau 7 :Les types de ménages et ses nombres dans le transport ...... 30

Tableau 8 :L’inventaire des apprenants à l’Université d’Antananarivo par Faculté ...... 32

Tableau 9 :La recette communale de Behenjy par le marché hebdomadaire du vendredi... 55

Tableau 10 :Le commerce dans le marché hebdomadaire de Behenjy ...... 55

Tableau 11 :L’approvisionnement de Behenjy en canard………… ...... …61

Tableau 12 :L’approvisionnement de Behenjy en maïs…………………………………...61

Tableau 13 : Le développement de l’agriculture de Behenjy à travers la riziculture……...63

Tableau 14 :les infrastructures agricoles à améliorer ...... 64

Tableau 15 : l’augmentation du taux de scolarisation du fokontany de Kianja Nord...... 66

Tableau 16 : Les établissements scolaires de Behenjy……………………………………..81

iv LISTE DES CROQUIS

PAGES

Carte 1 :La localisation de la Commune Rurale de Behenjy ...... 6

Carte 2 : L’Occupation du sol de Behenjy et sa topographie ...... 18

Carte 3 :La répartition de la population et la spécialisation des fokontany ...... 23

Carte 4: L’occupation du sol de Behenjy ...... 26

Carte 5 : La spatialisation de l’extension des activités de Behenjy ...... 53

Carte 6 :Les flux d’échange corporel entre Behenjy et les autres communes ...... 62

Carte 7 :Les infrastructures dans la commune de Behenjy ...... 72

Carte 8 :La représentation spatiale des établissements scolaires de Behenjy ...... 82

v

LISTE DES PHOTOS

PAGES

Photo 1 :La riviére d’Andromba au premier plan, et le casque de Behenjy en arrière-plan.. 16

Photo 2 :La station de l’APIPA à Behenjy…………………………………………………17

Photo 3 : La plaque de la RN7, Behenjy……………………………………………………28

Photo 4 :La riziculture à Behenjy…………………………………………………………..35

Photo 5 : Les produits des artisans de Behenjy……………………………………………..36

Photo 6 :Les artisans du fokontany de Tsinjony (hameau d’Amboasary)…………….… .37

Photo 7 :Les restaurants de Behenjy, le foie gras comme plat favoris ……………………39

Photo 8 :Les mini restos en face des grands restaurants de Behenjy…………………….. 40

Photo 9 :Un entier de canard gavé et son produit dérivé : le foie gras ……………………40

Photo 10 :L’entrée du site écotouristique d’Iharanandriana ………………………………42

Photo 11 :Le vatolahy qu’Andrianampoinimerina a fait planter ……………………….....44

Photo 12 :Le portail et les pavillons du marché hebdomadaire de Behenjy…………….…44

Photo 13 : l’espace vert qui accueille les gens qui vont au marché………………………...45

Photo 14 :L’abattoir « Ganasoa », un des abattoirs de Bongou…………………………....47

Photo 15 : L’entrée vers l’usine Mado et les mesures de précaution de l’entreprise……....48

Photo 16 :Des petits paniers durant le marché……….. ………………………………….52

vi Photo 17 :Le responsable du ticket du marché de Behenjy en plein travail ...... 55

Photo 18 : Les produits locaux dans le marché hebdomadaire de Behenjy……………..…56

Photo 19 : les produits en aluminium, en vente par une marchande d’ ...... 57

Photo 20 :Les friperies du marché de Behenjy par les vendeuses d’Andoharanofotsy ...... 58

Photo 21 : Les vendeurs de zébus venant de Miantsoarivo ...... 58

Photo 22 :Les vendeurs de « koba » de Talatan’i volonondry ...... 59

Photo 23 :Les canards pour la production du foie gras ...... 62

Photo 24 :La plaque du BIF Behenjy ……………………………...………………….....65

Photo 26 :Un stand en dur, FKT Tsinjony, Hameau d’Amboasary ………………….…..66

Photo 27 :Un exemple de remblaiement de terrain à Behenjy ...... 67

Photo 28 :Des maisons modernes et remplissant les normes anticycloniques ……….…...68

Photo 29 : Un des hôtels des migrants de Behenjy ...... 69

Photo 30 :Une des kiosques de Rano an’ala B ...... 73

Photo 31 : Le poste avancé de la gendarmerie de Behenjy ...... 74

Photo 32 :Le centre de Santé de Base niveau II de Behenjy ...... 74

Photo 33 :Le bureau de la commune de Behenjy ...... 75

Photo 34 :Un exemple de voie communale en béton……………………………………...77

Photo 35 : une voie communale en pavée ...... 77

Photo 36 :Les moyens de transport intermédiaire de la CRB ...... 78

vii Photo 37 : Un bac à ordures communale ...... 79

Photo 38 :L’école primaire Catholique de Behenjy ...... 80

Photo 39 :L’espace Celodia à Behenjy ...... 83

viii LISTE DES GRAPHES

PAGES

Graphe 1:La pyramide des âges de Behenjy en 2014………………………………………..20

Graphe 2 : La pyramide des âges de la Behenjy en 2016…………………………………….20

Graphe 3 : Le graphe de pourcentage de la population qui exerce les activités économique dans la CRB……………………………………………………………………....22

Graphe 4 :Le graphe des pratiques agricoles de Behenjy…………………………………….34

Graphe 5 : Le pourcentage des surfaces cultivées de Behenjy…………...………………….. 34

ix LISTE DES ABREVIATIONS

3P : Partenariat Public Privé

BD : Base de Données

BF : Borne Fontaine

CECAM : Caisse d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel

CEG : Collège d’Enseignement Général

CRB : Commune Rural de Behenjy

CREAM : Centre de Recherche et d’Etudes et d’Appui à l’analyse économique de

CSB : Centre de Santé de Base

EKAR : Eglisy KatolikaApostolika Romana

MAP: Madagascar Action Plan

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ORTAVA : Office Régional du Tourisme de Vakinankaratra.

OTIV : Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola

PCDEA : Plan Communal de Développement de l’acces à l’Eau et à l’Assainissement

RIC : Route Intercommunale

RN : Route Nationale

x GLOSSAIRE

Agriculture : culture du sol ; ensemble des travaux transformant le milieu naturel pour la production des végétaux et des animaux utiles à l’homme. Culture et élevage.

Artisanat : production de produits ou services grâce à un savoir-faire particulier et hors contexte industriel. L’artisan assure en général tous les stades de sa production, de transformation, de réparation ou de prestation des services et leurs commercialisations.

Commune rurale : Une commune rurale est une commune n’appartenant pas à une unité urbaine.

« Doany » : lieu de prière dédié aux ancêtres.

Foie gras : organe utilisé pour la consommation. Foie de canard que l’on engraisse par gavage, constituants un mets recherché.

Gavage : consiste à ingurgiter de force au canard du maïs préparé à cet effet un demi-verre d’eau tiède légèrement salée après chaque poignée de grains. L’objectif du gavage est de provoquer un développement et un engraissement du foie par une forte suralimentation de l’animale.

Société Bongou : société de transformation et d’exportation de produits carnés.

Socle : vieux matérielles consolidés depuis longtemps (des milliards d’année), constitués par les roches plutoniques et métamorphiques, aplanis par l’érosion, recouverts ou non par des sédiments plus récents.

xi

INTRODUCTION

Le développement est la première préoccupation de tous les pays du monde. Depuis les années 1990, face à la mondialisation, chez les pays riches, le développement à l’échelle nationale s’appuyé sur le développement local qui est un processus utilisant les initiatives locales au niveau des petites collectivités comme moteur de développement. Dans les pays en développement par contre, le développement local n’est que le complément des mesures macroéconomiques et des grands projets.Si les Etats Unis ont déjà leurs réputations d’être puissant et développé, les pays africains et même des régions Européennes sont en difficultés face à la mondialisation ou par d’autre facteur comme la localisation. Les pays Africains sont en difficulté à cause de la mauvaise gouvernance et la manque d’initiative des dirigeants. Edem KODJO, l’ancien secrétaire de l’OUA et ex-premier ministre Togolais disait que le continent Africain est à la traine, « c’est la faute des dirigeants africains, nous n’avons pas su domestiquer la démocratie, la bonne gouvernance, nous n’avons pas su transmettre à nos peuples les valeurs que sont le travail, la solidarité et la confiance en soi. Nous nous sommes contentés de montrer du doight l’extérieur, le poids du passé. Par conséquent, les projets de développement ne décollent pas, les élections débouchent sur des dictatures et les coups d’états continuent »1. Pour des pays développés comme la France ou l’Espagne ayant abouti à une prospérité économique ils se sont basés sur une démarche de développement de relance économique des petites localités comme les communes rurales. C’est le cas du village de Saint-Bonnet-le-Froid en France, les acteurs locaux avec l’appui de Régis Macron qui est un chef cuisinier étoilé ont valorisé les ressources alimentaires locales comme les champignons à travers la restauration. Mais aussi comme le cas de Taounate ou de Tadla, exemples des communesMarocaines connus par leurs valorisations de l’huile d’olive avec 560 000 Ha de terrain que ce soit en zone irriguée ou en zone de montagne. Pour Madagascar,malgré les projets présidentiels de développement, commencé par « le plan quinquennale » durant la première République (1960-1972), suivi du « Boky Mena » durant la deuxième République (1975-2002) et le MAP (Madagascar Action Plan) pendant la troisième République (2002- 2009). Madagascar connait des années de troubles presque dans tous les domaines, commencé d’avantage institutionnel, social mais surtout économique, lesquelles ont débutées dès la Première République (1960-1972). L’influence abusive de la France sur la Grande Ile avait des mauvaises répercussions comme la perte de la souveraineté nationale et l’indépendance

1 Lettre ouverte à l’Afrique cinquantenaire, d’Edem KODJO, éd. Gallimard, collection « continents noirs », 84 pages. 1 du pays jugée par le peuple comme une fausse indépendance, la France considérait Le Président Philibert TSIRANANA comme son homme de paille. Cela s’est aggravé durant la Seconde République (1975-2002) par les dettes pour l’adoption du socialisme et d’une corruption généralisée, un changement brusque de tendance dans le pays qui a mis le peuple en confusion. L’incompréhension et le non articulation entre le point de vision de l’autorité et le peuple est au plus fort de ses sens. Les diverses contestation comme en 13 Mai 1972, ou du sang Malgache ont été versés et les d’autres forme de dénonciation comme l’affaire du 10 Aout 1991 prouve cette mécontentement du peuple Malgache. Durant la Troisième République (2002-2009) la mauvaise gouvernance où religion et politique se mêlent, avec 7,3%de taux de croissance et des taux d’inflation qui se diminue presque tous les ans comme en 2007 elle est passé de 8,2% pour 10,9% en 2006 qui est un effort mais encore insuffisant pour que la grande Ile soit jugée un pays développé et ça s’est empirée par la crise institutionnel mais surtout économique de 2009. Concernant la phase de transitoire (2009- 2013) même la stabilité et la crédibilité du gouvernement était mise en question, de plus en plus de PNB, en moyenne 21 milliards de dollars depuis 2009 à 2013, mais quand même Madagascar est classé au 146 éme rang mondial. En bref, le pays sombre. A la suite de ces flagrantes erreurs, Madagascar est disparait de la scène internationale que ce soit au niveau de sa crédibilité qu’au niveau des investissements. Actuellement le pays est dans la Quatrième République qui a débuté en 2014, beaucoup disent que le Président en exercice est président par défaut, il ne s’est pas préparer à devenir chef d’état pour d’autre. Le Président du quatrième République n’avait pas un programme de développement précis pour le pays et ce n’est qu’en Février 2018, après quatre ans de mandat que le Président exposait ses projets de développement du pays le « Vina 2030 ». Tardive parce que, son mandat se termine dans moins d’un an, la prochaine élection est dans quelque mois et ce n’est que maintenant que le Président expose son projet.La corruption est de nouveau omniprésente. La grève des Magistrats en mois de Juin 2017 qui revendique l’indépendance du pouvoir judiciaire et l’abolition du désir de corrompre le tribunal par l’état même prouve cette corruption généralisée 2. La criminalité, le brigandage rural ainsi que le trafic de ressources naturelles l’affirment aussi. Ce sont des exemples des multiples facteurs de la pauvreté de Madagascar. Actuellement Madagascar est l’un des pays les plus pauvres du monde : avec 451 de dollar Américain par an par habitant et une dette public de 35,1 milliards de dollar, environ 93% de la population vivent avec moins de deux dollars(PPA) par jour, la croissance économique est

2 Journal d’Africa 24, 10 Juin 2017. 2 faible (1,8% par an depuis 1960) alors que la croissance démographique est forte 2,9% par an. La crise institutionnel a ses répercussions sur la gestion économique, et l'économie est loin d’être une réussite faute d’articulation entre les hiérarchies. Le pouvoir central concentre 95% du budget national tandis que les 22 régions 1,5% et les 1 549communes 3,5%. Toutefois, certaines communes montrent des capacités de relance économique et de développementtel que la Commune Rurale de Behenjy, géographiquement elle fait partie de La Haute Terre Centrale de Madagascar, située entre 47° 24’ 46,8’’ de longitude Est, 19° 6’ 26,28’’ de latitude Sud et 47° 33’ 10,8 ‘’ de longitude Est, 19° 19’ 28,56’’ de longitude Sud, la commune est délimitée au Nord par la commune Rurale d’Ambalavao, à l’Ouest par la Commune Rurale de Miantsoarivo et celle d’Andramasina à l’Est, au Sud par la Commune Rurale d’. Sur le plan administratif, Behenjy appartient à la Région de Vakinankaratra, située à 43 Km au Sud de la capitale en empruntant la RN7, elle a 22 Fokontany avec 22 861 habitants en 2016, s’étend sur 157 149 Km² de superficie, la densité est de 147 hab/Km ². Elle bénéficie d’un climat tropical d’altitude avec 1400 m d’altitude. Le nom Behenjy vient d’un « Andriana » nommé « Rabenja » qui a autrefois circulé dans la commune. Cette commune est connue pour sa production de foie gras, sa restauration, l’agriculture, l’écotourisme, l’artisanat et aussi par son marché hebdomadaire. Ces derniers contribuent au développement de la Commune. En garantissant un cadre de vie décente à la population malgré les obstacles diverses qui peuvent avoir des impacts pour l’économie de Behenjy.

D’où l’intérêt de cette présente recherche intitulée « la relance économique et ses enjeux dans la Commune Rurale de Behenjy, Région Vakinankaratra ».

Problématique :

Ses activités potentielles peuvent-elles assurer la durabilité de la relance économique et du développement de la Commune Rurale de Behenjy ?

Tenant compte de la problématique évoquée, nous pouvons énoncer l’hypothèse fondamentale suivante : La valorisation rationnelle des activités potentielles ainsi que la création de nouvelles infrastructures et de nouveaux équipements par intermédiaire du développement sectoriel peuvent amorcer le développement du Commune de Behenjy.

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Objectifs :

Cette recherche aura comme objectif d’une part, de déterminer et d’analyser les forces économiques de la Commune de Behenjy et les difficultés que ses forces y font face.D’autre part, d’essayer de proposer des perspectives en vue de développer la situation économique de la Commune de Behenjy et de ses acteurs économiques.

Elle répond aussi aux objectifs spécifiques suivants :

-Décrire la relance économique (aspect et enjeux) et analyser les composantes clés pour le développement de la commune.

- Identifier les problématiques géographiques posées par le phénomène d’une relance économique aussi bien au niveau des acteurs économiques qu’aux niveaux de l’espace.

- Articuler les besoins en infrastructures, services et techniques avec l’accroissement des besoins de la population et de la commune.

Choix de la zone de recherche

Le choix s’est porté sur Behenjy qui est une commune unique de la grande Ile par ses innombrables potentialités. C’est une Commune Rurale avec cinq activités qui lui servent de piliers à son économie. La commune montre une multidisciplinarité étonnante qu’on ne peut que s’y intéresser. Elle a une activité qui sert de levier pour son économie (agriculture), une activité qui fait sa renommée (foie gras et restauration) et des activités appui/débouché de ces derniers (artisanat, écotourisme, marché hebdomadaire). Le choix de faire des recherches sur la zone d’étude c’est de mieux comprendre les enjeux que ces potentialités énormes. Aussi de cerner les avantages et les difficultés que la zone peut avoir. Par l’analyse des forces et des faiblesses de la zone de recherche, les goulots d’étranglements ont pµ être identifier. Des perspectives rationnels pour la prospérité économique de la zone étaient trouvées et conçus pour aplanir ces difficultés.

Ainsi dans le premier chapitre de la première partie de cette recherche, nous allons expliquer d’une part, les démarches adoptées à son aboutissement, et d’autre part, à démontrer à travers un cadre général, les concepts et définitions relatifs à la relance économique.

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Le second chapitre consistera à décrire et à analyser la force des activités de Behenjy qui sont ses potentialités pour sa relance économique. Cela permet de comprendre la problématique rurale vis-à-vis d’une relance économique.

Dans la deuxième partie, nous allons cerner l’ampleur et les enjeux de la relance économique dans la Commune de Behenjy. Une relance économique qui est devenue réelle par l’existence des activités potentielles que la Commune de Behenjy possède, cette relance économique de Behenjy se manifeste par l’extension des activités aux seins de la commune même et vers d’autres régions. Cette prospérité économique est aussi ressentie par la présence des flux avec d’autres régions et par le développement spatial. Aussi par des nouvelles infrastructures que la commune bénéficie par la pérennitéde ses activités aboutissantà sa relance économique.

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Carte n°1 : La localisation de la Commune Rurale de Behenjy.

Source : BD100 BNGRC/OCHA, 2011, © contributeurs de Open Street Map, 2017, réalisationde l’auteur .

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PREMIERE PARTIE : BEHENJY, UNE COMMUNE RURALE AVEC DES POTENTIALITES STRATEGIQUES POUR SA RELANCE ECONOMIQUE.

Bien que Behenjy soit une Commune rurale, elle a des potentialités stratégiques pour relancer son économie. L’amortissement économique est un phénomène que tous les communes de la Grande Ile subit, il est fortement lié à la dégradation et au recul économique à l’échelle nationale. Le pays a connu trop peu de remontée économique pour des reculs énormes. Tout de même, certaine Commune montre des potentialités pour amorcer leur développement. La commune Rurale de Behenjy en fait partie.

CHAPITRE 1 : LA DEMARCHE DE RECHERCHE, CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

Les concepts et définitions relatifs à une relance économique ainsi qu’à ses manifestations à travers le monde sont indispensables pour la compréhension du phénomène à Madagascar et dans la commune de Behenjy. Ainsi dans ce chapitre nous allons expliquer la démarche adoptée pour l’aboutissement de cette recherche suivi d’un cadrage conceptuel et théorique d’une relance économique.

1-1 UNE METHODOLOGIE DE RECHERCHE AXEE SUR LA RELANCE ECONOMIQUE

Afin de travailler sur le phénomène d’une relance économique, nous avons adopté la démarche scientifique hypothético-déductive qui consiste à énoncer une hypothèse issue des travaux de documentation lesquels sont à vérifier à partir des travaux de terrains, d’analyses cartographiques et statistiques a été adopté.

Dans ce sens, cette recherche comporte 3 grandes phases :

-La phase de documentation

-La phase de sorties sur le terrain et collecte des données statistiques

-La phase de traitement et analyse des données

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1-1-1 LA PHASE DE PREPARATION ET DE DOCUMENTATION

Pour bien mener la présent recherche qui est à la fois d’un caractère descriptif et analytique, la première étape de cette recherche consiste à des travaux importants de documentation afin d’orienter nos réflexions sur le sujet étudié, d’émettre des hypothèses claires et d’avoir une approche théorique. Plusieurs catégories d’ouvrages ont été consultées comme les ouvrages généraux, relatifs au relance économique et au développement à l’exemple de SEN (A), « Ethique et économie » 1993 - BEAUJEU-GARNIER, 1979, « Image économique du monde » - Banque Mondial, « stratégie d’assistance au pays pour Madagascar », 2004-2006 - FMI, 2015, « République de Madagascar », 62 pages – le « Boky Mena » - le « Map ».

En ce qui concerne les ouvrages spécifiques, nous avons surtout consultés les ouvrages concernant la relance économique comme celui de Vincent MARCHILLAC, 2011, « Revitalisation d’une économie locale et stratégie familiale », 172 pages, Helene SIMARD, 1995, « Relance économique et social des communautés locales en milieu rural », vol 8, n°2, 175-180 pages, Gerald CUBITT, 2003, « Industrie et relance économique », 198 pages, De BOECK, 2008, « l’agriculture au service du développement », rapport sur le développement, 411 pages, World Bank, 2007, “INDIA: Taking agriculture to the market”, Washington DC, South Asia, sustainabledevelopmentdepartment, International rapport n°35953-IN 122 pages.

Nous avons aussi consulté des rapports et/ou des études réalisés dans la zone, des documents deplanifications territoriale et/ou stratégique tels que : le PCD, le PDV, le PCDEA. Mais aussi des thèses de doctorat comme celle de RAMAMONJISOA(R.J), le processus de développement dans le Vakinankaratra, les hautes terres Malgaches, 1994, tome I et tome II, et des mémoires de DEA et de maitrise comme celle de RATSIMBASON Faraniaina Sandra « développement mitigé de l’écotourisme à Iharanandriana, Commune Rurale de Behenjy, Région Vakinankaratra » Novembre 2014. Des articles ainsi que les journaux relatifs à la zone de recherches ont été aussi consultés. Des revues comme la Revue de l’Océan Indien (ROI), la Revue ainsi que des guides comme « le guide du routard » ont été consultés aussi. Le tout étaient supplémentés par des documentaires économiques comme celui de Patrick BOITET (économiste) « à quoi joue le Qatar », un œil sur la planète, 38éme numéro, de Philippe CREVEL (économiste) « les fondamentaux de l’économie et le PIB » et enfin d’Arnaud PEUGNET : « le PIB en dessin ».

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Cette étape a été effectuée dans divers centres de documentation tels qu’à la bibliothèque Universitaire, la bibliothèque de la mention de Géographie, la bibliothèque de la mention d’Histoire et à la bibliothèque de la Faculté des sciences agronomiques. Mais aussi au centre de documentation de la Bibliothèque Nationale Ampefiloha, dans le centre de documentation de la Commune Rurale de Behenjy. Des recherches visuelles sont aussi entreprises sur Internet à partir desquelles, nous avons actualisé et élargir notre conception de notre sujet de recherche.

1-1-2 LES TRAVAUX DE TERRAIN ET LA COLLECTE DES DONNEES STATISTIQUES

La relance économique d’une ville doit être étudiée et analysée dans une approche systématique dans laquelle tous les domaines sont étroitement liés entre eux. Ainsi, dans le cadre de cette recherche, les travaux et les prospections sur terrains constituent une étape déterminante. Ils nous ont permis d’une part à comprendre les aspects géographiques du milieu d’étude, de decrire et d’analyser la zone de recherche. Et d’autre part à identifier les fokontany et les types d’acteurs faisant l’objet d’enquêtes(le choix de l’échantillonnage).

1-1-2-1 Choix des Fokontany et de l’échantillon

Dans la réalisation de notre recherche, des enquêtes sociales et économiques basées sur un taux d’échantillonnage de 1/200 établi sur un nombre total de 400 ménages ont été faites. Nous nous sommes servis de la recherche documentaire, non seulement pour repérer les données disponibles, mais aussi pour pouvoir établir les critères d’échantillonnage, (portant sur le choix des Fokontany et des ménages à enquêter). Nous avons enquêté 18 ménages pour chacun des fokontany à fin de connaitre leurs situations .

1-1-2-2 Choix des ménages enquêtés

Pour plus de précision sur la situation et les conditions économique de la population de chaque fokontany de Behenjy, les enquêtes ont été focalisées sur les trois types de quartiers de la population que les Chefs Fokontany nous a décrit pour les fokontany que nous n’avons pas

9 eu de connaissance à l’avance. Ces trois types de quartiers sont, les quartiers riches, les quartiers intermédiaires et les quartiers pauvres.

1-1-2-3 Méthodologie d’enquête

Les enquêtes ont été menées sous forme d’enquête individuelle ou sous forme de focus groupe, sur la base d’un questionnaire préétabli traitant des questions relatives à la situation économique de la commune, la situation générale des acteurs économiques et leurs avis pour l’amélioration des handicaps de l’économie de leur commune. Les enquêtes ont été par la suite complétées par les informations issues des cartographies communautaires. Cette méthode a permis aux acteurs présents (Chef Fokontany, Notable) d’exposer leur connaissance du site et d’évoquer leurs préoccupations et souhaits relatifs à leur condition de vie.

1-1-3LA PHASE DE TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES .

1-1-3-1 Traitement et cartographies des données

Après avoir collecté les données sur le terrain, nous avons utilisé le logiciel EXCELL pour traiter les informations et de faire des représentations graphiques. En effet, les données sont représentées sous forme de tableau et de contingence. Ces tableaux nous ont servi d’éléments indispensables à l’analyse des données et à la cartographie des données.

La cartographie des données quant à elle consiste à traduire en cartographie, sur fond d’image quickbird de 2007, et une image Google Earth pro 2016, après l’analyse de transcription, les données issues des enquêtes, notamment la localisation des infrastructures public qui sont des avantages ressentis de la durabilité de l’économie de Behenjy. ARCWIEW, ARCGIS 2017, QGIS 2017et STREET MAP INFO 2017 ont été les logiciels pour la constitution des bases de données et l’élaboration des cartes thématiques.

1-1-3-2 L’analyse et la synthèse des données

Si les travaux sur terrain constituent l’étape déterminante, la phase d’analyse et de synthèse des données constitue l’étape la plus délicate. De ce fait, notre recherche a été menée selon

10 trois (3) axes d’analyses : l’analyse historique qui consiste à élaborer un rétrospectif historique de la commune.

Analyse socio-économique : l’analyse des principales activités de la population est effectuée afin d’apprécier le niveau de vie de la population. Les filières porteuses de développement économique de la ville sont surtout analysées.

L’analyse démographique : basée sur l’évolution du nombre de la population, de sa structure par âge et par sexe. La migration est également examinée en étant une forme démonstrative que la commune est un bassin d’emploi pour d’autres circonscriptions administratives.

1-1-4 LES DIFFICULTES RENCONTREES

Pour la présente recherche, nous nous sommes heurtés à de nombreuses difficultés. La principale contrainte enregistrée pour la commune de Behenjy réside au niveau du manque de littérature sur la Commune. Ensuite, le manque de donnée et de statistiques à jour. Les archives faisant état des situations antérieurs n’existent presque pas, les renseignements délivrés par les responsables locaux sont incomplet et partiels (certains années n’ont pas de chiffre) et des fois superficielles. Le suivi est presque inexistantes au niveau des responsables locaux et les données disponibles manquent de cohérence (Commune de Behenjy, INSTAT) et ne retracent pas l’évolution connue par la commune.

Mais aussi, nos travaux de terrain était perturbé par la période de la peste dans le pays (Novembre et Décembre surtout), presque tous les bureaux étaient vide d’homme. Ceux qui ont pu êtreenquêtés voulait que l’entretien s’arrête le plus vite possible, c’était difficile de mener les enquêtes surtout pour les fokontany lointain qui peuvent se localisé à 11 km du chef-lieu de la Commune qui était notre point de départ pour chaque jour de travail de terrain.

1-2 CADRE CONCEPTUEL ET THEORIE SUR LA RELANCE ECONOMIQUE

Depuis que l’économie a pris une forme mature, le phénomène de relance économique a retenu l’attention de nombreux chercheurs et économistes. Ils se sont surtout intéressés sur le cas des pays qui étaient la place des évènements sombre de leurs histoires comme la guerre mondiale, la guerre civile ou les différentes crises économiques. En effet, sociologues, économistes, agronomes et géographes ont contribués chacun dans son domaine à apporter

11 des éclaircissements sur cette réalité économique mais aussi sociale complexe qu’est la relance économique. Les causes des déclins économiques, les impacts économiques sur la vie quotidienne, les ressources rares de l’économie, les acteurs de l’économie, les théories économiques et les atouts de l’économie ont fait l’objet de nombreuses approches et recherches. Ainsi dans la présente section, nous allons essayer d’apporter une vision historique sur les causes des déclins économiques et l’évolution du concept d’une relance économique ainsi que les différentes façons dont certains chercheurs ont essayé de définir et de cerner ses divers aspects.

1-2-1 DEFINITIONS D’UNE RELANCE ECONOMIQUE

La relance économique est définie par Keynnes comme la reprise de contrôle de l’économie d’une zone déterminée qui doit se faire à travers des moyens. Les moyens que Keynnes a voulus évoquée sont les investissements, les moyens budgétaires et l’aménagement du territoire. L’investissement qui est une dépense immédiate dont l’objectif est d’obtenir un effet positif quantifiable à long terme peut être de la volonté public, privée ou sous-forme de partenariat public-privé, mais aussi, de la volonté familiale. La relance économique a comme but de revigorer une économie défaillante et tenter de réduire les aléas d'une conjoncture difficile qui pourrait nuire aux entreprises et aux particuliers. Ce but est certes à l’échelle nationale, une action du pouvoir public et par intermédiaire d’une politique de relance économique. Une politique de relance économique comprend : une politique monétaire, visant à baisser le coût des crédits bancaires, une politique budgétaire, qui consiste à augmenter les dépenses publiques et une politique réglementaire, qui vise à modifier le mode de gouvernance des entreprises, des banques ou des institutions sociales. Une politique de relance économique que ce soit à l’échelle nationale, qu’à l’échelle régionale et communale demande un fort engagement de l’état. Comme moyens, la relance économique met premièrement en œuvre la relance budgétaire par l'augmentation des dépenses de l'Etat ou la baisse des impôts afin d'augmenter les revenus disponibles des ménages.La relance par la réglementation vise à accroître les revenus des bas salaires (ex: augmentation du salaire minimum). Ceux-ci ont en effet tendance, en proportion, à consommer plutôt qu'épargner.Deuxièmement la relance monétaire. Une baisse des taux d'intérêt favorise la demande de crédit par les ménages et les entreprises, ce qui favorise une hausse de l'activité économique.

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Autre que l’investissement et les moyens budgétaires, la relance économique se réalise aussi par l’aménagement du territoire.

Historiquement, on dit que la première fois qu’on a parlé de politique d’aménagement du territoire c’était aux USA en 1929. Claudius PETIT définit l’aménagement du territoire par la recherche d’une meilleure répartition des hommes en fonction des ressources naturelles et des activités économiques de valoriser les atouts pour gommer les inconvénients et de transformer les inconvénients en atouts. La politique d’aménagement du territoire aboutit à un développement territorial qui n’est pas toujours synonyme d’une relance économique du territoire en question mais qui peut être tout simplement un développement classique. Le territoire n’apeut-être jamais connu le développement, donc dans ce cas le développement du territoire est synonyme de lancement économique. Dans le cas où le territoire a déjà connu un développement, le développement territorial a lemême qualification que la relance économique. Baudelle (G.), Guy (C.) et Mérenne-Schoumaker définit le développement territorial comme un processus volontariste cherchant à accroitre la compétitivité des territoires en impliquant les acteurs dans le cadre d'actions concertées, généralement transversales et souvent à forte dimension spatiale ».

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CHAPITRE 2 : UNE COMMUNE AVEC DES POTENTIALITES POUR LA PERENNITE DE SON ECONOMIE

Les facteurs naturels, les conditions physiques et les phénomènes géographiques comme la localisation ou encore la démographie sont considérés comme des potentialités favorables pour la pérennité de l’économie d’une zone d’étude bien déterminée.

2-1 DES CONDITIONS PHYSIQUES ET HUMAINES QUI CONTRIBUENT AU DEVELOPPEMENT DE L’ECONOMIE BEHENJY

Les conditions physiques et les conditions humaines jouent un rôle essentiel au développement de l’économie de Behenjy. Et malgré leur différenciation ils sont en inter complémentarité pour le bien de la Commune.

2-1-1 DES CONDITIONS PHYSIQUES FAVORABLES POUR L’ECONOMIE DE BEHENJY

Dans l’économie, il y a ce qu’on appelle les ressources rares. Ils sont quatre (4). L’espace en fait partie de ces ressources rares avec la capitale, la main d’œuvre et la technologie. Un espace facile à accéder et qui ne nécessite pas beaucoup d’aménagement comme le désenclavement ou le désisolement, ni à émettre des efforts considérables avant de l’exploiter est un espace favorable car on a plus de résultats en se fatiguant moins. Le climat, l’hydrographie ainsi la texture du sol tiennent aussi une place très importante dans l’économie, Jean VALARCHE affirme l’importance du sol en disant que « même à l’âge de la machine, la fertilité du sol demeure le facteur principal qui détermine la productivité de l’agriculture ».

2-1-1-1 UNE TOPOGRAPHIE, UN SOL, UN CLIMAT ET UNE HYDROGRAPHIE FAVORABLE AUX PRATIQUES ECONOMIQUES DE BEHENJY

La réussite des pratiques économique n’est pas un phénomène hasardeux. Elle nécessite une mise en place de multiples techniques et tient en compte des conditions physiques comme la topographie, le climat, la texture du sol et l’hydrographie pour arriver à sa fin. Behenjy fait

14 partie du paysage des Hautes Terres Centrales de Madagascar qui s’élève àpartir de 700 m d’altitude, son point culminant est à Tsiafajavona avec 2 600 m d’altitude. Les roches granitiques occupent une proportion dans le socle malgache soit 67% de la surface de l’ile 3. Les HTC de Madagascar, depuis Antananarivo à Antsirabe sont constitués de socle. Behenjy s’élève à 1418 m d’altitude et présente une succession de collines, de bas-fonds et des plaines assez étroites avec du sol hydromorphes. Bref, un paysage collinaire. Mais on constate que les bas-fonds et les plaines dominent le paysage, ces derniers sont facile à exploiter et nécessite un moindre effort pour leur exploitation. Ces derniers sont drainées par la rivière d’Andromba qui prend sa source dans le massif de l’Ankaratra et se jette à Fenoarivo pour rejoindre la Sisaony. Andromba coule du Sud vers le Nord, la rivière est alimentée en amont par la rivière Andohanandrombra, la rivière Ambatomainty, la rivière de et la rivière d’Andraimbilany. La présence dominante des plaines qui sont facile à accéder ainsi que la présence de la rivière d’Andromba qui joue un rôle capital pour la vie économique de la commune par sa potentialité de subvenir aux besoins en eaux de la commune, sont des facteurs favorables aux activités économiques de la commune, spécialement l’agriculture, la population ne prend pas beaucoup de peine à trouver une ressource hydrographique pour leurs cultures. Sauf pour le fokontany de Tsinjony, Bemasoandro Est et Ambato. L’altitude est plus importante spécialement pour le fokontany de Tsinjony. Le désavantage topographique n’empêche pas la population de produire, car la population maitrise cette contrainte par les techniques adéquate de la riziculture des hautes altitudes, ou la culture en terrasse RAMAMONJISOA(J) confirme que dans le Vakinankaratra « l’étude du milieu naturel révèle une riziculture maitrisée dans un paysage de montagne »4.Autre la topographie et l’hydrographie, Behenjy a aussi un massif granitique exceptionnel qui renforce ses richesses physiques. À 35 Km au Sud d’Antananarivo en suivant la RN7 se trouve un massif de granite « le mont Iharanandriana ou le casque de Behenjy ». Il s’étend sur 3 Km du Nord au Sud. Depuis le hameau d’ANDROVAKELY au Nord, jusqu’à le hameau d’Ambohimasina au Sud et sur 1,5 Km entre la rivière Andromba à l’Est et la Tafaina à l’Ouest. Quand on passe par la RN7, il domine la Région. Le massif est décoré par des affleurements rocheux. L’ensemble des roches donne un chaos granitique. Les bas-fonds qui sont formés de gneiss et de migmatites sont mis en valeur par la pratique agricole sous diverses formes, ces bas-fonds sont surtout entre deux pentes. Le casque de Behenjy est un synclinal perché qui s’élève à

3 Michel(P), « Contribution à l’étude morphologique des reliefs granitiques à Madagascar » 4 Le processus de développement dans le Vakinankaratra, Haute Terres Malgaches. Thèse de doctorat de RAMAMONJISOA RATSIVALAKA Joselyne, 1994, tome 2, page 343 15

1680m d’altitude. Synclinal perché ou on peut aussi dire val perché. Le Casque de Behenjy et ses environs sont composés par des granites, migmatiques et gneiss. Du point de vue climatique, Behenjy bénéficie d’un climat tropical d’altitude qui correspond à celui des Hautes Terres Centrales. Comme elle est une commune rurale, l’agriculture sert d’un levier pour son économie, l’agriculture qui ne peut se séparer du climat car les récoltes dépendent de l’abondance ou du déficit des précipitations climatiques. Ce type de climat est marqué par deux saisons bien distinctes, une saison chaude et pluvieuse qui s’étale du mois d’Octobre jusqu’en Avril et une saison fraiche et sèche qui s’étale du mois de Mai jusqu’en Septembre, c’est une saison caractérisée par la quasi-absence de pluie et la baisse de la température dont la moyenne est de 17,03°. En moyenne Behenjy reçoit annuellement 1366 mm de pluies 5, une moyenne suffisante pour les pratiques agricoles. Pour la température de Behenjy, la moyenne est de 18,9°C. La sècheresse s’accentue du Nord vers le Sud.

Photo n°01 : La rivière d’Andromba au premier plan, et le casque de Behenjy en arrière-plan.

Source : Cliché de l’auteur, Décembre 2017.

Tableau n°01 : La moyenne des précipitations de Behenjy en mm (2017).

Mois J F M A M J J A S O N D

Moyenne 272 236 244 51 17 9 11 11 16 53 162 284 en mm Source : La station de l’APIPA à Behenjy

5 Station de l’APIPA à Behenjy 16

Photo n°02 : La station de l’APIPA à Behenjy.

Source : cliché de l’auteur, Janvier 2017.

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Carte n°02 : La topographie de Behenjy.

Source : BD 100 BNGRC/OCHA, 2011, conception de l’auteur.

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2-1-2 LA DEMOGRAPHIE, UNE POPULATION DYNAMIQUE

La démographie tient un rôle très important dans l’économie. Un nombre de population élevé et dynamique est bénéfique pour l’économie. Jean-Pierre SERENI confirme que « l’émergence économique d’une bonne partie du tiers-monde qui est récente résulte d‘une main d’œuvre massive 6 ».

2-1-2-1 UNE POPULATION EN PLEINE CROISSANCE

Une croissance démographique se manifeste par un taux de natalité supérieur au taux de mortalité. L’Afrique suit la tendance de la croissance mondiale et y prend un très grand part, Renaud DeROCHEBRUNE confirme que «A elle seule, l’Afrique contribuera au tiers de la croissance démographique planétaire »7 et que « D’ici 2020, c’est en Afrique avec 250 millions d’habitants en plus, soit un tiers de l’augmentation planétaire »8. Cette estimation prouve que la croissance planétaire est surtout accentuée par la croissance Africaine. Depuis 2014 à 2017 Madagascar est passé de 22 000 000 d’habitants à 24 650 000, dont 2 650 00 habitants de plus à l’espace de trois ans avec un taux de croissance élevé de 6%. Behenjy est constituée d’une population adulte est active, la commune compte 23 161 habitants en 2016 sur une superficie de 157 149 Km² avec une densité de 148,7 Km² si 22 739 habitants en 2014, la population a augmenté de 422 individus à l’espace de deux ans. Cette croissance démographique est due à la forte natalité et la diminution de la mortalité infantile. C’est un résultat de l’accès aux soins médicaux comme la vaccination comme les vaccins contre la poliomyélite, l’utilisation des médicaments, l’accouchement au centre de santé et l’utilisation de méthode préventive aux maladies comme les moustiquaires contre le paludisme.

6La Revue, n°9 Février 2011 7La Revue, n°9 Février 2011 8La Revue, n°9 Février 2011 19

Graphe n°01 : La pyramide des âges de Behenjy en 2014

Source : Monographie 2014 de la CRB, conception de l’auteur

Graphe n°02 : La pyramide des âges de la Behenjy en 2016

Source : Monographie 2016 de la CRB, conception de l’auteur

D’après les deux graphes, on constate que tous les tranches d’âges sont en pleine croissance, cette croissance est surtout constatée pour la tranche d’âge de 0 à 60 ans.

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Dispersée sur 22 Fokontany, la population de Behenjy est d’ethnie Merina, la population est d’une inégale répartition dans le territoire qui se subdivise en trois zones biens distinctes : les zones très peuplées, moyennement peuplée et faiblement peuplées. Des Zones trèspeuplées comme le fokontany Ambohidrano Nord, Behenjy Centre. Elles comptent plus de 1500 individus. Ces deux fokontany bordent la RN7. Des Zones moyennement peuplées commele fokontany : Ambato, Ambatomitsangana, Amboanjobe I, Amboanjobe II, Antanetibe, , Ambohikambana, Ambohidrano Sud, Soaloka, Tsarafara et Tsinjony. Les causes intervenant dans la répartition de la population locale sont plus ou moins le même qu’à la première zone. Ces Fokontany comptent plus de 1000 individus. Généralement, la RN7 et la rivière Andromba rassemble et attire les villages qui se situent à leur proximité. Il y a aussi des Zones faiblement peuplées comme le fokontany Ankofika, Ampanataovana, Bemasoandro Est, Fieferana Sud, Kianja Nord, Mandady, Marovato, Morarano Ouest et Ravinilo. Ce sont principalement les Fokontany loin du Chef-lieu de la commune qui est Behenjy centre, ou loin de la route nationale.

2-1-2-2 UNE POPULATION EXERCANT PLUSIEURS ACTIVITES ECONOMIQUE

Le dynamisme d’une population se montre par son croissance mais il peut aussi se montrer sous d’autres formes. Pour Behenjy, le dynamisme de sa population se montre aussi par la multidisciplinarité de la population, c’est-à-dire, la population de Behenjy exerce plusieurs activités économiques. Etant une commune rurale, Behenjy a une vocation agricole, mais elle ne se limite pas qu’aux pratiques agricoles. La population se spécialise aussi dans certaine filière comme le foie gras et l’artisanat et dans d’autre activité comme le commerce et l’écotourisme. L’agriculture est l’activité principale de la population de Behenjy, c’est un aspect de sa ruralité. Mais depuis quelques générations, d’autres activités sont de plus en plus pratiqués par la population. Ces activités sont : l’artisanat, le commerce, le foie gras. Ces derniers commence à prendre de l’ampleur et efface petit à petit l’image agricole de Behenjy car ce sont des débouchés dérivés de l’agriculture. L’agriculture est une pratique des ménages défavorisés, le commerce et l’artisanat sont surtout des activités des ménages intermédiaires et le foie gras ainsi que la restauration sont des activités des ménages riches pour Behenjy.

Pour Behenjy, 70% de la population active sont agriculteurs, 12% dans la filière foie gras, 4% commerçants, 4% artisans et 10% dans d’autres activités diverses.

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Graphe n°03 : Le graphe de pourcentage de la population qui exerce les activités économique dans la CRB.

Les secteurs d'activité économique dans la CRB

10% 3% 4% Agriculture 12% Foie gras et réstauration 71% commerce Artisanat Autes activités

Source : Conception de l’auteur

Le graphe n°03 est une illustration visuelle sur le pourcentage de la population qui exerce plusieurs métiers.

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Carte n°03 : La répartition de la population et la spécialisation des fokontany.

Source : BD 100 BNGRC/OCHA, 2011, conception de l’auteur.

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Tableau n°02 : Les activités dans la CRB et les ménages qui les pratiquent, pour 400 ménages enquêtées soit 18 ménages par Fokontany

Activité Type de ménage Nombre de ménage

Agriculture Défavorisés 280 Foie gras Riches 48 Commerce Intermédiaires 16 Artisanat Intermédiaires 16 autres intermédiaires 40 Source : enquête de l’auteur

L’agriculture est l’activité de base de la population, 70% de la population active y sont. L’agriculture se montre sur plusieurs cultures comme la riziculture, la culture de tomate, de maïs, de patate douce, d’arachide.

Graphe n°04 : Le graphe des pratiques agricoles de Behenjy

Le pourcentage des pratiques agricoles dans la CRB 70

60

50

40

30

20

10

0 Riz Mais Patate Manioc Arachide Pomme de Tomate Taro Legumes à Haricot douce terre feuillets vert

Source : Monographie 2016 de la CRB, Conception de l’auteur

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Tableau n°03 : Le type de culture pour 280 ménages agricole.

Pomme Légumes Type de culture Riz Maïs Patate Manioc Arachide de terre Tomate Taro à Haricot douce feuillets vert Nombre de ménages qui 156 11 28 28 13 5 28 6 3 2 l’exercent

Source : enquête de l’auteur.

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Carte n°04 : L’occupation du sol de Behenjy.

Source : BD 100 BNGRC/OCHA, Contributeurs de Open Street Map, conception de l’auteur.

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Nombreux sont les facteurs qui engendre la population de Behenjy à exercer plusieurs activités appart l’agriculture qui ont pour but la lutte contre la pauvreté et au développement de la commune. Ces facteurs peuvent être des facteurs de la localisation et des facteurs des présences d’infrastructures.

2-1-2 LA LOCALISATION DE BEHENJY, UN ATOUT FAVORABLE POUR SON DEVELOPPEMENT

La localisation d’une zone déterminée est prépondérante pour son développement. L’accessibilité est très importante pour faciliter l’échange avec d’autres communes, d’autres villes et d’autres régions, cette échange avec les autres circonscriptions aboutit certainement aux partages d’information, de connaissance et d’expertise. Mais plus encore, la proximité des pôles de développement comme les grandes villes et des régions industrielle est avantageuse pour la zone localisée proche de ces dernières 9. Behenjy est comprise entre Antananarivo la capitale et Antsirabe la première ville industrielle de Madagascar.

2-1-2-1 LA FACILITE DES ECHANGES ENTRE BEHENJY ET LES AUTRES COMMUNES PAR LA RN7

Le passage d’une route nationale sur une commune est un atout déterminant, « la RN7 fut ouverte dès 1906 et cela accéléra l’aménagement des bretelles de raccordement dans les zones productrices de riz, maïs, pomme de terre, manioc. Parallèlement pour satisfaire les besoins de transport, la formation des artisans de fer, du bois, fut encouragés à Antananarivo ». 10 D’après cette affirmation, on peut dire qu’une route nationale est bénéfique pour une commune par intermédiaire de la satisfaction de ses diverses activités. En plus, une route nationale attire la population à s’y installer. La RN7 passe au cœur de Behenjy, qui n’est qu’à 43Km d’Antananarivo (la capitale) en suivant la RN7 vers le Sud, et à 122Km au Nord d’Antsirabe qui est la première ville industrielle de Madagascar. « La RN7 c’est la meilleure route Malgache »11 , en plus elle est la plus en bon état parmis routes nationales de Madagascar. Ses utilisateurs sont satisfait de son état meilleure que les autres, « on est heureux nationale 7 »

9 Théorie de François PERROUX sur les pôles de croissance. 10 RAMAMONJISOA(R.J), le processus de développement dans le Vakinankaratra, les hautes terres Malgaches, 1994, 622pages. 11 Charles TRENET, Guide du Routard, 2006-2007, 419 pages. 27 disait Charles TRENET 12 . Avec son 1 200 Km de longueur, de la capitale à Toliary, la RN7 relie beaucoup de grandes villes comme, Antananarivo, Ambatolampy, Ambohimandroso, Antsirabe, Ambositra, Fianarantsoa, Ranomafana, Ranohira et Toliary. Cette trajet est appelé par les services touristiques « Le Grand Sud ». Autour, des communes sont reliées à Behenjy comme Tanjombato, Andoharanofotsy, Iavoloha, Anjomakely, Bongatsara, Ambatofotsy gara, Ampangabe, Ambalavao, Andriambilany, , , Vinanikarena. Toutes ces communes et ces grandes villes sont bénéficiaire de l’accès que la RN7 leurs offrent.

Photo n°03 :La plaque de la RN7, Behenjy.

Source : Cliché de l’auteur, Février 2018

Tableau n°04 : Le va et viens de Behenjy vers Antananarivo et Antsirabe.

Va et viens Behenjy-Antananarivo Behenjy-Antsirabe

Journalier 150 individus 20 individus Deux fois par semaine 200 individus 40 individus Une fois par semaine 250 individus 60 individus Source : enquête de l’auteur.

12 Charles TRENET, Guide du Routard, 2006-2007, 419 pages 28

2-1-2-1-1 L’ENTREE EN JEU DU ROLE IMPORTANTE DU TRANSPORT A BEHENJY

Le passage de la RN7 à Behenjy a permis l’entrée en jeu du transport qui joue un rôle importante pour la commune. Le transport se définit comme le déplacement d'un bien ou d'une personne d'un point à un autre, Techniquement, le transport est davantage un service qu'un bien, parce qu'il est plus immatériel que matériel. C'est un bien économique car le transport réduit l’effort à émettre pour se déplacer et rapporte des impôts pour la caisse des découpages administratifs par intermédiaires des coopératives de transport. C’est la réalité à Behenjy, chaque voiture de transport paye en moyenne 20 000 Ariary dans chacune de leurs coopératives respectives. A Behenjy, le transport routier est le plus pratiqué par sa souplesse et par son coût abordable. Le transport routier à Behenjy par intermédiaire des taxi-brousses est souple car un stationnement dans le chef-lieu de la commune existe et les taxi-brousses sont nombreux et de bonne qualité. En 2016 Behenjy possédait dix (10) taxi-brousses 13 et actuellement elles sont au nombre de vingt et trois (25) 14 . Pour les passagers qui ne peuvent pas aller jusqu’au stationnement ils rejoignent simplement la RN7 et les taxi-brousses les prennent durant leur passages. C’est pratiqué soit pour la destination vers le Sud comme pour aller à Ambatolampy, Ambohimandroso et Antsirabe, mais aussi pour la direction Nord pour aller à la capitale. Le transport routier à Behenjy est surtout sous forme d’investissement familiale, des frères et sœurs cotisent pour acheter une voiture pour la mettre au service du transport, majoritairement, le chauffeur et l’un de ses cousins qui lui sert d’aide fait partie de la famille du propriétaire. A taxi-brousse, de Behenjy vers Antananarivo, le frais de transport est de 2000 Ariary. De Behenjy vers Ambatolampy le tarif est de 1000 Ariary, de Behenjy vers Ambohimandroso le tarif est de 3000 Ariary et 6000 Ariary pour Antsirabe. Le tarif est le même pour Behenjy vers ces villes que de ces villes vers Behenjy. Exceptionnellement, les tarifs monte de 2000 Ariary chacun pendant les grands fêtes comme la nouvelle année, le paque, la pentecôte, le noël, le réveillon, la fête nationale et durant la période d’exhumation des morts ou « le famadihana ». Les transporteurs montent les tarifs car il y a plus de gens et ils en profitent un peu pour faire plus de bénéfice.

13 Monographie 2016 de Behenjy 14 Enquête de l’auteur. 29

Tableau n° 05 : Les tarifs du transport par le taxi-brousse, de Behenjy vers les villes environnantes.

Behenjy vers les villes. Antananarivo Ambatolampy Ambohimandroso Antsirabe

Les tarifs en Ariary 2 000 1 000 3 000 7 000 Source : enquête de l’auteur.

Tableau n°06 : Les modèles et le nombre de voiture utilisée pour le transport à Behenjy

Coopératives Nombre de voiture Minibus Sprinters COFITAM 3 2 1 COTRAM 10 4 6 COFITA 1 1 0 COTRANSMAR 1 0 1 KOFIAV 3 1 2 SOATRANS 3 2 1 SOTRAFA 1 0 1 TRANS TSITARA 1 1 0 TSANTA FIDERANA 2 2 0 Total 25 13 12 Source : enquête de l’auteur.

Tableau n° 07 : Les types de ménages et ses nombres dans le transport.

Ménages Nombre de ménage

Riches 17

Intermédiaires 10

pauvres 0

Source : enquête de l’auteur.

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2-1-2-2 LA PROXIMITE DE LA CAPITALE ET DU PREMIERE VILLE INDUSTRIELLE DE MADAGASCAR

La proximité d’une zone déterminée avec une grande ville ou une zone industrielle est un facteur de localisation très important pour l’économie de la zone en question. Les grandes villes qui en fait des centres de distribution de biens et de services pour la population dispersée optimisent et polarisent les villes périphériques où réside la demande. Les grandes villes ou les lieux centraux exercent donc une influence sur les villes périphériques 15 . À partir de ces pôles économiques, par effet d’entrainement le développement se disperse sur les villes autour comme une tache d’huile 16 . Durant la Deuxième République, la même théorie à travers la politique économique a été mise en place. Des grandes usines comme la SOTEMA, le SAHAMANGOKY ainsi que le SIRAMA ou d’autres ont étaient instaurés par le Président Didier RATSIRAKA pour vision de développer les villes environnantes et cela assurera une croissance généralisée à l’échelle nationale. De Behenjy à Antananarivo la durée du trajet n’est que d’une heure, et deux heures et trente minutes pour Behenjy vers Antsirabe. La proximité de ces deux grandes villes est bénéfique pour Behenjy car dans la théorie de W.Christaller sur les lieux centraux, la proximité des villes périphériques ont étaient remise en question. Soit à cause du caractère périssable du produit (abattoirs, ceintures maraîchères et laitières à proximité des villes avant la diffusion des transports frigorifiques) 17 . Mais la théorie de W.Christaller garde cependant sa force car de nombreuses activités (par exemple les services aux entreprises, les hautes technologies) se localisent en fonction de la présence des services urbains et renforcent la corrélation entre le niveau de ces services et le rang des villes dans la hiérarchie urbaine, définie d’après la population des villes ou l’importance de leur production. L’explication alors se déplace et invite à intégrer la théorie des lieux centraux dans une théorie plus générale qui pourrait être une théorie évolutive des systèmes de villes. Antananarivo et Antsirabe comme étant des lieux centraux concentrent les divers bureaux administratifs comme les ministères. Les grandes entreprises s’y accumulent comme les « zones franches », les usines agroalimentaires comme le « TAF » et « CODAL », des centres commerciaux comme LA « CITY », mais aussi des grandes surfaces comme « SHOPRITE », « JUMBO », « LEADER PRICE ». Mais aussi des centres d’éducation et de formation comme Le plus grand Université publique et les centres de formation agricole comme à Bevalala. En 2016 la Capitale avait 1 216 entreprises individuelles. Pour Antsirabe, elle qui

15 Théorie de W. Cristaller sur les lieux centraux. 16 Théorie de Weber sur la concentration économique. 17 L’inquiétude dans le théorie de W.Christaller. 31 est la première ville industrielle du pays, elle est le demeure de multiples industries agroalimentaire comme STAR SKOL et, mais aussi des industries de transformation comme le COTONA et le SOCOTA. Quelque fois, ces entreprises font appel aux mains d’œuvre de Behenjy comme les massoniers, les couturières car étant habile mais bon marché ces derniers développe plus vite les entreprises. De retour à Behenjy, ils sont plus expérimentés et plus moderne, ils participent énormément pour le développement de Behenjy car ils exercent le même métier dans leur commune avec plus de savoir-faire et de maitrise de leur métier. Cela ne se limite pas qu’au massonniers et les couturières mais aussi des transporteurs, les commerçants et les entrepreneurs. La proximité de la capitale et de la première ville industrielle est aussi bénéfique pour Behenjy par ses multiples bâtiments d’éducation comme l’université publique, la plupart des bacheliers de Behenjy qui y sont, acquièrent des connaissances et du savoir qu’ils peuvent utiliser pour développer la commune. Même situation et de circonstance pour la proximité de Behenjy avec la ville d’Antsirabe. Bref, la proximité des lieux centraux fait naitre un développement participatif pour les villes qui l’entourent.

Tableau n°08 : L’inventaire des apprenants de Behenjy à l’Université d’Antananarivo par Faculté.

SCIENCE SCIENCES Faculté FLSH AGRONOM ET MEDECI DEGS POLYTECH IQUE PHYSIQUE NE NIQUE S Nombre d’apprenant 5 3 4 5 5 3 provenant de la CRB Total : 25 apprenants

Source : Enquête de l’auteur.

2-2 DES POTENTIALITES MULTIPLES, PILIER DE L’ECONOMIE DE LA COMMUNE

Les potentialités multiples qui sont des piliers de l’économie de la commune ne sont pas hasardeuse ni par accident à cause des différents périodes annuelle, mais des activités bien

32 basés et bien choisit par leur acteurs. D’autres sont des activités de base et d’autres nouvelles. « Jean-Baptiste Say » le confirme en disant que « toute offre crée ses débouchés », c’est-à- dire que, l’offre crée une demande équivalente. Pratiquement pour Behenjy, sans les multiples piliers économiques que Behenjy a, sa relance économique ne peut aboutir.

2-2-1 DES ACTIVITES DE BASE CONTRIBUANT A L’ECONOMIE DE BEHENJY.

Le continent Africain est majoritairement composé des pays sous-développés et sans moyen pour transformer et exploiter leur richesse. Les pays Africains ont comme levier de leur économie l’agriculture. L’agriculture qui fait partie du secteur primaire dans l’économie qui consiste à extraire les ressources de la terre. L’agriculture, l’artisanat et le commerce sont tous les trois des activités classiques et anciennes. Ces dernières ont existé depuis l’antiquité. Tous les pays du monde étaient déjà rattachés à l’agriculture pour le besoin alimentaire journalier, l’artisanat était un métier habituel surtout pour les femmes de ces paysans. Le commerce est aussi un mode de gain de vie mondial depuis fort longtemps. Que ce soit le commerce local, que le commerce lointain comme la vente à bateaux où les commerçants s’échangeaient des produits. Certes, c’était la pratique des troques mais on peut considérer cette pratique comme une forme embryonnaire du commerce, sauf qu’il n’y avait pas tout simplement de la monnaie mais des produits à échanger.

2-2-1-1 L’AGRICULTURE, PRINCIPALE ACTIVITE DE LA POPULATION DE BEHENJY

L’agriculture se montre par deux disciplines, la première discipline c’est la culture et le second c’est l’élevage. Pour Behenjy c’est plutôt la culture. L’agriculture est la principale activité de la population de Behenjy car 70% de la population active sont agriculteurs. La riziculture est la première pratique agricole de la commune, par pure et simple raison que c’est le plat national. Tout le monde cultive du riz essentiellement pour assurer le besoin journalier durant la saison humide et la culture de tomate comme une culture de contre-saison. Pour Behenjy, la riziculture et la culture de la tomate sont les plus importantes, elles occupent 67% des terrains cultivés dont 57% pour la riziculture et 10% pour la culture de la tomate. La riziculture de Behenjy est en générale une riziculture irriguée mais par l’augmentation du besoin alimentaire qui est engendré par la croissance démographique de la commune et de la

33 maitrise des techniques agricoles, la riziculture se fait aussi récemment dans les versants (vary an-tanety).

Graphe n°05 : Le pourcentage des surfaces cultivées de Behenjy

Le pourcentage des surfaces cultivées de Behenjy

Riz

33% Tomate

57%

10%

Source : Fiche monographique 2016 de la CRB, Conception de l’auteur.

∑ 3115,5 T de production totale tous produits confondus pour la commune, 1958 T sont en provenance de la riziculture et de la culture de tomate c’est à dire 62,84 % de la production totale de la commune.

Graphe n°06 : Le pourcentage des productions (récolte) de Behenjy

Le pourcentage des récoltes de Behenjy

38% 58% Riz 4% Tomate Autres cultures

Source : Fiche monographique 2016 de la CRB, Conce ption de l’auteur

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Photo n°04 : La riziculture à Behenjy

Source : cliché de l’auteur, janvier 2017

La riziculture de Behenjy se pratique généralement entre deux versants, dans les bas -fonds et s’étale en suite dans la plaine de Behenjy.

2-2-1-2 L’ARTISANAT, UN APPUI A L’AGRICULTURE

L’artisanat est à la deuxième place des activités économique de tous les pays en développement. La plupart du temps elle joue un rôle d’appui pour l’agriculture. Des pays Africains comme l’Algérie et le Maroc partagent la même pratique. Pour Maroc la culture de l’olive pour la fabrication de l’huile essentiel qui est avant tout une pratique agricole avant d’être une industrie de transformation est le premier facteur de gain pour l’économie. Après la culture de l’olive les Marocains se spécialisent sur l’artisanat à travers la poterie et la vannerie. Madagascar exerce la même orientation que les pays Africains comme Maroc. A Madagascar, 90% de la population totale soit 22,5 millions d’habitants sont agriculteurs, 4% sont artisans soit 625 000 habitants. Behenjy étant une commune de la Grande Ile montre bien cette tendance, 70% de la population active sont agriculteurs et 3% artisans. Même si beaucoup plus de gens se spécialisent dans le foie gras que dans l’artisanat, on peut dire que l’artisanat est l’appui de l’agriculture car, les habitants qui spécialisent dans le foie gras n’exercent presque pas de l’agriculture. Par contre, tous les artisans sont dans le domaine agricole. L’artisanat de Behenjy se montre par plusieu rs formes comme la lapidairerie, la

35 poterie, le tissage ainsi que la sculpture et la vannerie. L’artisanat est à la fois une activité traditionnelle, familiale mais surtout une activité de rémunération. Les artisans en vannerie dans le hameau d’Amboasary e t de « l’argi déco » (décoration en argile, comme les statuts) du FKT de Kianja Nord sont membres de l’association RIANA qui a pour but de les soutenir et de les assister comme la négociation avec une agence d’exportation des produits artisanaux vers l’Eur ope surtout vers l’Italie. Cette organisation se nomme la MNT, elle réside à Malaza Tanjombato. Les artisans membres sont aux totale de 30 stands. Les 15 restes ne sont pas membres car soit, ils viennent de débuter dans le métier, soit, ils préfèrent l’aut onomie absolue. En plus de l’habilité de leur main pour la confection de leurs produits ils ont aussi une capacité de production phénoménale car ils produisent 80.000 produits pendant une année pour la vannerie et 20.000 produits pour l’Argi Déco. La qual ité de leurs produits est aussi fascinante, l’harmonie visuelle et attractive de ces dernières pousses les passagers de la RN7 à faire un petit arrêt pour prendre gout de la beauté de ces arts naturels. Les touristes étrangers en achètent à titre de souven ir et pour leur besoin des produits « bios dégradable » dans leurs pays, et les touristes nationaux en achètent comme « voandalana » pour ceux qui n’ont pas pu participer au voyage.

Photo n° 05 : Les produits des artisans de Behenjy, et les touristes étrang ers Italiens .

Source : cliché de l’auteur, novembre 2017.

On observe sur la photo à gauche, deux touristes étrangers d’origine Française, ils sont là pour admirer et pour en acheter des statues en argile qu’un de leur ami étranger qui a déjà visité l’axe du grand Sud a recommandé. C’est l’un des preuves que de no mbreux touristes étrangers savent l’agilité des artisans de Kianja Nord pour l’Argi -déco, ils qui sont satisfaits

36 de leurs œuvres et recommande à ces amis étrangers d’y faire un petit arrêt à Kianja Nord. A droite, on voit l’un des artistes de Kianja Nord, en plein conception des statues. Ici, il conçoit une statue de la sainte Marie et d’un aigle. On observe derrière lui, un garçon, lui aussi passionné par l’Argi-déco. Après entretien avec eux, le garçon confirmait sa passion pour la sculpture de l’argile. Tout de même, l’artisanat et une activité secondaire et sert comme appui de l’agriculture puisque les boutiques sont gardés par les enfants et les personnes âgés, que ce soit pour le hameau Amboasary que le FKT Kianja Nord. Les vrais vendeurs sont présents dans les boutiques que durant la haute saison.

Photo n°06 : Les artisans du fokontany de Tsinjony (hameau d’Amboasary).

Source : cliché de l’auteur.

On observe sur la photo n°06 deux femmes artisanes en pleine conception des produits de vannerie, derrière et à côté d’eux, des produits déjà conçu en ventes.

2-2-2 DES NOUVELLES ACTIVITES RENFORCANT LES ACTIVITES DE BASE

Le développement local qui est aussi appelé développement à la base, se repose sur des actions mobilisant les initiatives locales au niveau des petites collectivités et des habitants eux-mêmes dans les pays en développement, éventuellement avec une aide technique ou financière extérieure. Ça peut se montrer sous diverses formes comme les mini- infrastructures, mise en place de micro-coopératives ou d'associations de microcrédit comme 37 l’OTIV et Le CECAM pour Behenjy. Le développement local aussi peut être d’une initiative de certains habitants à titre personnelle ou familiale au niveau d'exploitations agricoles, commerciales, artisanales, tirant parti des ressources et du marché locaux et utilisant des méthodes performantes. Le développement local comporte un contenu qui est politique, économique, social et environnemental. Il concerne plusieurs acteurs que sont l’État, les élus locaux, la population, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers. Il se met en œuvre à travers des instruments tels que le plan communal de développement, le plan régional de développement, les schémas et fonds d’aménagement. Pour Behenjy qui est une Commune rurale, l’agriculture est à la base de l’économie. Or, l’agriculture ne peut assurer à elle seule cette responsabilité.Dans le besoin d’autres sources de revenue, les activités classiques (agriculture et artisanat) ne suffisent plus à la population, donc elle crée d’autres activités par leur propre initiatives à caractère familiale surtout et en coopération avec les de microcrédit qui sont déjà cités ci-dessus. Ces nouvelles activités sont multiples, mais les plus remarquables c’est la filière foie gras, l’exploitation écotouristique et le commerce qu’on peut qualifier comme étant un débouché de l’agriculture.

2-2-2-1 LE FOIE GRAS, LE PRODUIT PHARE DE BEHENJY

L’histoire du canard et du Foie Gras a commencé il y a quelques dizaines d’années. Elle est le fruit d’innovation successives : la domestication des oiseaux sauvages, le salage puis l’arrivée du maïs, l’appertisation et maintenant la conservation sous vide. Par définition, le Foie Gras est directement lié au gavage des canards et des oies 18 . Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la production de Foie Gras à Madagascar ne date pas à la colonisation française. Il existait déjà des élevages de canards mais la technique de gavage n’a débuté qu’en 1968 à Behenjy. Auparavant, tous les canards étaient destinés à l’engraissement. Grâce aux actions de la vulgarisation féminine de l’URER à Behenjy, le canard mulard devint réservé pour le foie Gras. Les éleveurs de la région ont vite maitrisé la technique d gavage. Des essais positifs d’oies de Toulouse pour la même finalité ont eu lieu à Kianjasoa-Sakay et à la SIRAMA d’Ambilobe vers 1960 et 1970, mais non poursuivis d’actions concrètes .Une évolution considérable a été constatée à Madagascar depuis les années 80 suite à l’implantation de la société BONGOU. Cette dernière a transformé et conditionné le Foie Gras avant sa distribution et apporta des nouveaux débouchés aux produits du canard. Le foie gras se

18 RATSIMBASON Faraniaina Sandra « le foie gras de Behenjy, Région Vakinankaratra » Novembre 2014. 38 pratique à Behenjy depuis quelque décennie, c’est une activité récente mais qui fait déjà la renommée de la commune. Touristes nationaux et étrangers, Européens surtout passent à Behenjy qui fait partie du« Grand axe du Sud », un circuit élaboré par la MNP qui consiste à explorer les aires protégées du Sud, d’Antananarivo à Toliary, elle accueille les touristes et les automobilistes de la RN7. Avec ses restaurants qui ont le foie gras comme leur plat favori, Behenjy passionne les touristes par la grandeur de son foie gras grâce à la race des canards que les éleveurs utilisent, et qu’ils essaient de garder le secret du métissage des races et ne vendent qu’elle que soit le prix. Behenjy passionne aussi par la qualité de l’accueil et de la propreté des produits par son accès à l’eau potable. La qualité d’accueil des personnels sont les fruits d’une formation de deux mois d’affilé et d’un stage de perfectionnement de deux semaines.

Photo n°07 : Les restaurants de Behenjy, le foie gras comme plat favoris.

Source : cliché de l’auteur, janvier 2018

Comme nous pouvons le voir sur la photonumero 07, les restaurants de Behenjy qui ont comme plat favori le foie gras bordent la RN7, les deux premières restaurants du gauche sont des restaurants à étage tout comme le troisième sauf qu’il est encore en pleine construction. Sa construction est le fruit de son succès dans le foie gras. Sur la photo on voit quatre (4) restaurants de taille importante mais on voit en face de ces derniers des mini restaurants qui sont plus nombreuse que sur la photo n°, la raison c’est que les mini restaurant se spécialisent

39 encore sur les plats classique (riz et accompagnement diverses) et qui ne fait que débuter dans la vente des plats à base de foie gras.

Photo n°08 : les mini restos en face des grands restaurants de Behenjy. (À gauche de la RN7 vers le Sud).

Source : Cliché de l’auteur, Janvier 2018.

Photo n°09 : Un entier de canard gavé et son produit dérivé : le foie gras

Source :cliché de l’auteur, janvier 2018

Sur la photo n° 09 : un canard gavé et son produit dérivé, le foie gras. Le canard pèse environ des 2,5 kg et ses foies 600 g. Des tailles gigantesques des produits, cela illustre l’agilité et la maitrise technique des éleveurs de Behenjy.

2-2-2-2 L’ECOTOURISME, EN PHASE D’EXPANSION

L’écotourisme est une nouvelle activité mondiale mais surtout pour Behenjy, elle est dans la commune seulement depuis huit ans. Face à la dégradation de la terre qui provoque des

40 conséquences néfastes aux terriens comme la dégradation de la couche d’Ozone, l’environnement entier se dégrade. Le changement climatique fait ces effets comme la surmontée de la température (canicule) comme en Australie qui a provoquer de l’incendie dans les forêts Australiennes en 2009. Les terriens se tournent désormais vers la préservation de l’environnement pour assurer leurs survies surtout à partir du XXème siècle, nombreux sont les efforts pour y parvenir, des organisations comme le WWF prouve cette volonté de préservation. Elle se montre par de multiples actions comme l’écotourisme qui est « un voyage dans les Régions naturelles avec des objectifs multiples, une compréhension accrue de l’histoire naturelle et culturelle de l’environnement ayant soin de ne pas altérer ce dernier, tout en apportant des avantages économiques visant à rendre la conservation des ressources naturelles profitable aux populations locales »19 . L’écotourisme de Behenjy est lié par la présence du site d’Iharananandriana qui est un patrimoine national, l’écotourisme prend une part dans l’économie de Behenjy pour sa valeur historique affirmant que, la colline d’Iharanandriana, géographiquement appelé le « casque de Behenjy » est la septième (7eme) des douze (12) collines sacrées du royaume Merina. Son histoire en tant que lieu d’habitation de l’une des douze femmes d’Andrianampoinimerina passionne les touristes étrangers que nationaux. Ces derniers admirent la stratégie du Roi qui a épousé une femme dans chaque ville stratégique, la pacification du territoire par le mariage était son but. La valeur de la tradition Malgache aussi attire les écotouristes qui sont majoritairement des Européens, une tradition qui se montre sur la culture des ancêtres et de Zanahary, les Malgaches croyaient autrefois que les ancêtres ou les Razana jouer un rôle d’intermédiaire avec Dieu qu’ils appellent Zanahary. Le Doany d’Andriatsiambasampy qui est présente dans le site écotouristique d’Iharanandriana, prouve la croyance des Malgaches sur le culte des ancêtres et de la métaphysique. En plus de sa valeur historique, le site écotouristique d’Iharanandriana a aussi une valeur géographique énorme définissant qu’il est un des preuves illustrant l’évolution de du texture de la planète terre. Les touristes s’intéressent aussi au site d’Iharanandriana parce qu’elle remplit convenablement les critères écotouristiques. Les plantes poussent naturellement, les animaux vivent librement mais pas dans des cages, et même le restaurant « Le relais d’Iharanandriana » qui est une infrastructure pour l’hébergement des écotouristes respecte les conditions écotouristiques. Ce restaurant utilise des énergies renouvelables comme les plaques solaires et les antennes paraboliques qui respectent mieux l’environnement. Avec 1 900 m d’altitude et des structures plus ou moins

19 The ecotourism society, North Bennigton, USA 41 accidentées les touristes étrangers surtouts viennent dans le site pour faire de l’alpinisme et des randonnées et pour les circuits multiples que le site leurs offrent. Il existe actuellement trois circuits dans le site, le circuit de la Grande boucle, le circuit du demi boucle et le circuit express, neuf guides écotouristique sont aux disponibilités des touristes. Mais l’écotourisme de Behenjy possède quand même un handicap et des menaces malgré sa force, les infrastructures nécessaires pour l’accueil des écotouristes sont encore moindres avec une seule maison d’accueil. Ce problème est accentué par l’éloignement des quatre autres sitesqui constitue le circuit Lalan’Andriana tel que le site d’Ambanitetezana et d’Andranomanelatra pour la commune d’Andriambilany, à 12 km du site d’Iharanandriana, le site de Manjakatompo et d’Antamponiamparihy pour la Commune de Manjakatompo à 42 km du site d’Iharanandriana, le site de Manontongona pour la Commune Sabotsy-Namatoana à 12 km du site d’Iharanandriana et le site de Malakialina, Lac froid, Nosy Arivo pour à environ 44 km du site d’Iharanandriana. Autre handicap du site d’Iharanandriana c’est l’insuffisance d’information du site aux écotouristes comme les publicités et les articles sur le « Web » malgré la coopération du site avec l’ORTAVA (Office Régional du Tourisme de Vakinankaratra). Si on clique Behenjy sur « Google » par exemple neuf sur les dix (9/10) des résultats citent du foie gras. Concernant la menace que le site est exposé, des gens peuvent accéder au site sans être contrôlé et avec des buts méconnus. Ces derniers représentent un danger potentiel pour le site car ils peuvent causer des dégâts énormes comme le feu, l’exploitation illégal des biens du site (faune et flore) ou apporté des modifications anthropiques à ces biens, ce qui va nier le statut écologique du site.

Photo n°10 : L’entrée du site écotouristique d’Iharanandriana.

Source : cliché de l’auteur, octobre 2017

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La photo n°10, montre l’entrée vers le site écotouristique d’Iharanandriana. C’est en même temps la tête de « circuit Des Nobles ou Lalan’Andriana ».

2-2-1-3 LE MARCHE HEBDOMADAIRE, UNE INFRASRTUCTURE CLE DE BEHENJY

Le marché est tout d’abord un lieu de vente de divers produits consommables ou non consommables. Un marché hebdomadaire est un marché qui a lieu tous les semaines, au même jour et au même endroit. Pour Madagascar le marché ou « le tsena » était autrefois appelé « lefihaonana », c’est durant le règne d’Andrianampoinimerina un Roi du royaume Merina que « le fihaonana » était appelé pour la première fois « le tsena » ou le marché. Avant ce Roi le marché était un lieu de malhonnêteté et de mauvaise pratique comme la troque des esclaves et la transaction soupçonnant, le fihaonana était toutes mis en place plus loin du village. Andrianampoinimerina a voulu apporter une révolution au fihaonana, il a déplacé le fihaonana à proximité du village, visible et accessible pour tout le monde. Il a fait du fihaonana un lieu d’honnêteté et de transparence et le nomma désormais « le tsena » ou le marché. Dans chacune des villes où le Roi lui-même à fait cette action de réforme, il fit planter une longue pierre ou « un vatolahy », signe que c’est une œuvre royale et que désormais l’honnêteté commerciale est réussi, le « fihaonana » de Behenjy a connu cette réforme. Pour Behenjy le marché hebdomadaire se déroule tous les mardis et vendredis. On y découle des multiples produits, des bovidés, des articles divers ainsi que des friperies et des produits locaux. Des produits locaux qui sont des fruits des efforts de la population locale, par leur propre technique et de leur propre moyen. Le marché hebdomadaire de mardi ne dure qu’une demi-journée tandis que celui de vendredi, une journée entière. Le marché hebdomadaire est une infrastructure clé pour Behenjy car tout d’abord, il permet aux paysans de découler leurs produits, ils n’ont pas à aller loin pour y parvenir. Mais aussi, le marché hebdomadaire est bénéfique pour la population car il offre des petits emplois pour bon nombre de personnes (porteurs), sans oublier que le marché satisfait aussi la demande de la population sur les produits nécessaire dans le quotidien.

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Photo n°11 : Le vatolahy qu’Andrianampoinimerina a fait planter.

Source : cliché de l’auteur, Février 2018

Comme nous le voyons sur la photo numéro 11, le vatolahy que le plus célèbre des rois du royaume Merina (Andrianampoinimerina) est toujours présent, il se situe entre les pavillons du marché et le marché des bovidés. Il marque l’action royale sur la rénovation des « fihaonana ».

Photo n°12 : Le portail et les pavillons du marché hebdomadaire de Behenjy

Source : cliché de l’auteur, Février 2018

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Sur ces photos on observe, le portail qui est l’entée principal du marché, les pavillons du marché hebdomadaire du Vendredi de Behenjy (avant et durant le marché), des vendeurs ainsi que des acheteurs enthousiastes qui débâtent le prix.

En plus des pavillons, la Commune a un espace vert pour accueillir les gens qui vont au marché, fatigués du voyage ou en attente des amis pour aller au marché, ils se reposent sur cette espace consacré pour eux. Cet espace vert se situe en aval du marché, en face du CSB II de Behenjy, bordant la RN7.

Photo n°13 : l’espace vert qui accueille les gens qui vont au marché.

Source : cliché de l’auteur, Novembre 2017.

Par le nombre de la population qui accroit et les ressources naturels que Behenjy possède, des investisseurs s’intéressent à la commune. Plus de d’individus nécessite évoque plus de capacité et les ressources qui sont exploitables à ciel ouvert encouragent les investisseurs à s’y investir. Les investissements à Behenjy illustrent le partenariat entre le secteur public et privé (3P).

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2-2-3 BEHENJY, UNE COMMUNE D’INVESSTISSEMENT DE DIFFERENTS ACTEURS

Un investissement est une dépense immédiate destinée à augmenter, à long terme, la richesse de celui qui l’engage comme les entreprises. L’investissement dans une zone déterminée est un signe de confiance sur la zone en question et une preuve que la zone peut être un support solide pour l’investissement. Selon la théorie d’Alfred WEBER sur la localisation des activités industrielles, une entreprise essai de minimaliser les couts de transport sur la main d’œuvre, le marché et l’énergie. Après leur études, les investisseurs investissent à Behenjy par la plénitude de ces critères de Weber, Behenjy a une main d’œuvre abondante par la dominance du classe d’âge productive ((18 – 60ans) 70% de la population). L’énergie nécessaire signale sa présence car la commune est alimentée par la JIRAMA. En plus de ces conditions remplis la capitale n’est qu’à 43 Km d’elle est la première ville industrielle du pays à 160 Km. Des sources naturelles en eau sont aussi présentes comme le « Itsirika » et la source d’eau dans le casque de Behenjy

2-2-3-1 DES INVESTISSEMENTS IMPORTANTES A BEHENJY PAR L’ENTREPRISE « BONGOU », « LECOFRUIT » ET « MADO ».

BONGOU est une entreprise privée Malgache qui se spécialise dans le domaine agroalimentaire, elle est à Madagascar depuis 38 ans, elle a deux abattoir officiel, l’un à Behenjy et l’autre au sein de son usine à Amboropotsy Talatamaty et 4 points de distribution dans toute l’Ile, au seins de l’usine à Amboropotsy Talatamaty, à Antaninarenina dans l’immeuble Pergola, à 67Ha (proche du CENAM) et dans le sous douane de l’aéroport d’Ivato. Elle s’était installée à Behenjy depuis 2002 par intermédiaire de l’abattoir à volaille GANASOA dans le fokontany de Tsarafara à Behenjy, cette abattoir collecte les canards gavés de la commune, et en même temps elle facilite les paysans qui ne savent pas ou acheminer leurs produits. Elle emploi douze personnes pour fonctionner son activité, dont cinq abatteurs, deux agents contrôleur d’hygiène et de qualité, un magasinier, un chauffeur, un aide chauffeur et un gardien de l’abattoir. Les employés sont en général de niveau d’éducation secondaire. Les agents de contrôle d’hygiène et le magasinier de l’entreprise compte à eux sont de niveau universitaire. La qualité et l’hygiène sont respectées par l’entreprise car, le port des masques anti crachats et des blouses blanches sont obligatoires pour les abatteurs et les personnes en contact avec les produits à l’intérieur de l’abattoir. Les matériaux utilisés sont

46 aussi propres et moderne. L’entreprise utilise seulement les balances électroniques ou les grandes balances suspendus qui sont stérilisées avant leur emploi, les produits sont mis dans des glacières et ensuite dans un camion frigorifique durant leurs transports vers l’usine. La capitale qui est le marché principal n’est qu’à 45 Km de Behenjy soit 86 Km de va et vient seulement. La société BONGOU est siégée à Amboropotsy, dans la capitale où elle vende elle-même ses produits et approvisionne aussi les grandes surfaces telles que LEADER PRICE, SHOPRITE et JUMBO et les grands hôtels tel que l’hôtel Colbert et l’hôtel Carlton.

Photo n°14 : L’abattoir « Ganasoa », un des abattoirs de Bongou.

Source : cliché de l’auteur, Janvier 2018

Autre que la société BONGOU, la société LECOFRUIT aussi investit à Behenjy, c’est une entreprise privée qui est à Behenjy depuis 12 ans. C’est une société qui se spécialise aussi dans le domaine agroalimentaire, elle collabore étroitement avec les paysans avec la production des produits agricoles biologique. C’est une forme d’économie verte dans le but d’une durabilité du secteur agricole. LECOFRUIT et les paysans de Behenjy produit du haricot vert, des mini poireaux et de l’asperge ainsi que du pois mange tout. Appart BONGOU et LECOFRUIT, il a aussi l’investissement de la société MADO, c’est une société malgache qui produit de l’eau minéral en bouteille. Ella a son siége central à Ampasapito et son usine de production à Behenjy, dans le fokontany de Morarano. Elle est dans la commune depuis 11 ans. Le produit de MADO c’est le Sainto, elle tire ses sources dans la montagne d’Iharanandriana. C’est de l’eau bio depuis son extraction jusqu’à la mise en bouteille, leur

47 devise sur les étiquettes des bouteilles de Sainto le prouve : « buvez bio, buvez Sainto ». La société emploi 50 employés qui sont en générales de niveau baccalauréat. MADO découle le produit Sainto presque dans toute l’ile mais surtout dans la capitale par intermédiaire des grandes surfaces comme Shoprite, Jumbo, Supermaki. L’investissement du Sainto est bénéfique pour Behenjy car l’entreprise offre du travail à la population. Mais aussi Sainto sponsorise la Commune durant les grandes festivités comme la fête nationale, le bal de fin d’année, les jours fériés dont la commune organise des fêtes ainsi que durant la réception des responsables administratifs à Behenjy, pour les inaugurations des projets que la présentation de ces derniers. Le produit Sainto est sécurisée vis-à-vis des intrusions dans le site d’exploitation des sources, l’entreprise à pris la précaution de clôturer tous les alentours des sources par des clôtures barbelais. Des plaques indiquant l’interdiction d’intrusion dans le site accompagne les clôtures, cette mesure de précaution augmente la qualité du produit de Sainto, c’est une force pour elle de se développer et à développer la Commune de Behenjy car, plus l’entreprise se développe, plus, l’offre de travail qu’elle demande augmente.

Photo n°15 : L’entrée vers l’usine Mado et les mesures de précaution de l’entreprise.

Source : Cliché de l’auteur, Décembre 2017.

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

Depuis le temps des Royaumes Malgaches la ville de Behenjy était déjà présente, sa présence est surtout prouvé par l’action du Roi Andrianampoinimerina par son action de réforme

48 des « fihaonana »en « eau » ou en marché. Malgré la reconnaissance du Roi et du peuplepour l’existence de la ville, elle n’était célèbre pour une aucune chose. Cependant, depuis une décennie la commune de Behenjy. Avant la ville était simplement reconnu par le Roi mais sans spécialisation particulière, actuellement, elle est reconnu par ses activités qui lui fait sa renommée. Actuellement,quand et on parle de Behenjy, tout ramène aux foies gras, a la cultureson marché et son artisanat. Ces activités qui montrent des formes de pérennité ont permis de relancer l’économie de Behenjy. Certes, la réussite économique de la commune était rendu possible essentiellement de l’effort communal et de la population par l’intermédiaire de nombreux projet, de planification et de partenariat.

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DEUXIEME PARTIE : LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE BEHENJY MIS EN PLACE PAR DES ACTIVITES POTENTIELS PERENNE.

Le développement économique de la commune est dû certainement au développement sectoriel de ses activités, ce développement sectoriel est mesurable par l’extension de ces activités vers d’autres zones et par la naissance de débouchés par ses activités. Certes, le développement a comme appui l’élaboration des plans de développement, le plan de développement rural que nous jugeons rationnel est le Plan directeur quinquennal pour le développement rural "Master plan" 2004-2009. Le Master Plan précise les objectifs pour accélérer la croissance de l’économie rurale avant la fin de l’année 2010 (Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, 2004). Dans le cadre du développement et de décentralisation à Madagascar, la loi N°95.005 du 25/06/95 stipule que chaque Commune élabore et adopte son plan de développement. Le PCD (Plan de Développement Communal) permettra la planification à la base pour résoudre les problématiques régionales, la prise en main de leur développement par les acteurs communaux, le cadrage pour le financement des projets 20 . . Les acteurs au développement peuvent êtres des autorités locales, le secteur privé, les partenaires au développement, et la population. Le concept de la planification et du développement durable s’arrête au niveau des communes. Certes, ces projets et ces planifications nécessitent la mise en place des infrastructures pour aboutir.

CHAPITRE 3 : DES PILIERS ECONOMIQUES REALISTES, POUR UNE PERENITE DU DEVELOPPEMENT DE L’ECONOMIE DE BEHENJY

Les piliers économiques réalistes qui sont des moyens de ces projets doivent soutenir ces projets de développement pour leurs réussites et pour la pérennité du développement. Les piliers économiques assurent tout d’abord la réduction de la pauvreté au niveau des ménages pour aboutir ensuite au développement à l’échelle communale. Ayant des ressources et des moyens financiers, chaque ménage a les moyens de satisfaire ses besoins. Les ménages se préoccupent après des impôts qu’ils doivent pour la commune et pour les centres fiscaux. Ces impôts qui contribueront au développement de la commune par les intermédiaires des infrastructures que la commune conçoit. Pour Behenjy, l’agriculture, le marché, l’artisanat et la filière foie gras ainsi que l’écotourisme sont les piliers économiques pour la pérennité de son développement.

20 SAGE, Avril 2002 50

3-1 DES ACTIVITES PERENNES POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE

Pour qu’un développement durable puisse être mis en place, des activités fiables et croissantes doivent les appuyer. Le développement d’une activité se caractérise par son extension vers d’autres circonscriptions administratives. Les activités de Behenjy comme la filière foie gras et l’artisanat représentent cet aspect d’extension, d’échange et d’ouverture.

3-1-1 L’EXTENSION DES ACTIVITES DE BEHENJY.

L’extension d’une activité vers d’autres communes est un signe de force et de développement de l’activité en question, on peut juger leur force et leur supériorité par la superficie des zones qu’ils couvrent. Plus ils couvrent du territoire, plus ils sont fort. Cette extension se présente sous diverses formes comme la collaboration avec les circonscriptions administratives environnantes comme les communes, les régions et ça peut aller même à l’échelle internationale. Certes, ces relations avec les autres circonscriptions administratives sont bénéfiques pour l’économie de la zone. On constate que les activités de Behenjy sont actuellement en pleine extension dans d’autres communes d’autre région. Une extension qui qualifie Behenjy comme la ville centre ou la ville pole du foie gras.

3-1-2 LE FOIE GRAS ET L’ARTISANAT, EN EXTENSION VERS D’AUTRES REGIONS

Pour le foie gras et l’artisanat de Behenjy, ils sont tout d’abord en extension dans la commune elle-même. Le gavage des canards ne se limite plus au fokontany d’Amboanjobe II, mais s’étend désormais dans les autres fokontany, seul le fokontany d’Ankofika, de Tsinjony, d’Ambohidrano Nord, de Morarano Ouest, de Marovato, de Fieferana Sud et d’Ampanataovana ne pratiquent pas encore le gavage des canards, pour le restaurant Coin du Foie Gras, il a déjà un annexe à Behenjy même, cette annexe est basée dans le fokontany de Tsarafara, à 2 Km de la société mère qui est dans le fokontany de Behenjy Centre. Même phénomène pour l’artisanat, le fokontany de Soaloka, de Marovato et de Behenjy centre commence ces dernières années à s’exercer dans l’artisanat.

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Photo n°16 : des petits paniers durant le marché par un artisan du fokontany de Behenjy Centre

Source : cliché de l’auteur, Janvier 2018

On observe sur la photo numéro 16, des petits paniers sans couvercle en paille et en herbe qui serviront à mettre les petits affaires de tous les jours (des ciseaux, des fils à coudre et aiguille, des peignes…). Les petits paniers à couvercle avec un petit trou au sommet est un technique de bas de laine Malgache. La vente des produits artisanale comme sur la photo ne se faisait pas avant que l’artisanat pris une forme de puissance.

L’extension du foie gras et de l’artisanat de Behenjy ne se limite pas tout simplement à l’intérieur de la commune mais aussi vers d’autres villes des autres régions. Cette extension est souvent sous forme d’annexe ou de filiale de la société mère qui se localise à Behenjy. Prenons le cas du restaurant « coin du foie gras », il a une annexe à l’intérieur même de la commune, dans la région Vakinankaratra et trois annexes dans la région qui sont situés à Tanjombato, Isoraka et Talatamaty. Pour l’artisanat, il a une annexe dans la région Antsinanana dans la ville de Toamasina I. Ces annexes jouent le rôle de filiale pour leurs sociétés mères qui sont situées à Behenjy, ces dernières approvisionnent ses annexes et en retour les annexes contribuent au développement d’eux même et de leur société mère. Mais un obstacle apparait dans l’artisanat de Behenjy. Les artisans de Behenjy (Amboasary et Kianja Nord) ont des problèmes au niveau de la communication des vendeurs surtout avec les touristes étrangers, des-fois les vendeurs articulent mal ou n’articulent même pas, ils disent tout simplement le prix des marchandises, le Ariary et le Franc Malgache se confondent des-

52 fois. Les vendeurs sont en moyenne plus de 25 ans, démunis des connaissances en langue étrangères, les vendeurs n’adressent aucuns mots aux étrangers parfois. Leurs difficultés sont certainement causées par leurs niveaux intellectuels trop moyens, les jeunes ne montrent pas beaucoup d’enthousiasme pour le commerce artisanale.

Carte n°05 : La spatialisation de l’extension des activités de Behenjy.

TOAMASINA

Source : BD 100, conception de l’auteur.

Source : BD 100 BNGRC/OCHA, Contributeurs de Open Street Map, conception de l’auteur.

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3-1-3 LE MARCHE HEBDOMADAIRE, UN DEBOUCHE DES COMMUNES ENVIRONNANTES

Tout d’abord le marché est un débouché de l’agriculture car la population de Behenjy est de vocation agricole, donc tous les autres activités sont des dérivés de l’agriculture. Le marché hebdomadaire de la commune, est l’un des lieux d’acheminement des produits agricoles de la population comme les patates douces, les tomates, le manioc. Les vendeurs locaux sont aussi dans l’hôtellerie. Mais le marché de Behenjy s’ouvre aussi aux vendeurs des communes environnantes car la commune a besoin des produits externe que les autres Communes autours possèdent. Le marché hebdomadaire de Behenjy accueil les vendeurs des Communes environnantes comme la Commune d’Ambatolampy pour leur marchandises d’aluminium comme les marmites, les cuillères et les moules de toute sortes. Le marché hebdomadaire de Behenjy s’ouvre aussi à la commune d’Andoharanofotsy pour ses vendeurs de friperie et d’article divers mais aussi aux vendeurs de « koba » venant de la commune de Talatan’i volonondry une commune dans la région d’Analamanga qui est située à 110 km de Behenjy. Le marché hebdomadaire de Behenjy compte 97 pavillons pour 190 vendeurs environ dont 68 abonnés mensuellement à la commune (abonnement = 2 400 Ariary), et 122 vendeurs temporaires (sur étalage surtout) mais qui payent des tickets à destination de la caisse de la Commune. Le ticket à payer dépend du type de la vente et des produits à vendre. Ces soit disant impôts payés par les vendeurs pour la Commune contribuent aux diverses projets communales pour l’amélioration des infrastructures et pour en créer des nouvelles. La commune fait une recette de 3 235 200 Ariary pendant une année. Une recette acquise sur les vendeurs locaux et étrangers qui seront consacrée aux projets communale, c’est une forme de recevabilité de la part de la Commune sur la population. Le bon fonctionnement du marché constitue donc au développement de la Commune et la durabilité du marché aussi car le marché bénéficie aussi de l’aide de la Commune. Le marché est balayé avant et après le jour du grand marché, l’entretien se fait tous les trois mois. Le marché hebdomadaire de Behenjy a été aménagé durant la deuxième République par le Maire qui était en exercice, un programme initié par l’ex-Président Marc RAVALOMANANA. Non seulement pour Behenjy mais aussi pour les autres Communes car nous savons que le plan d’aménagement des marchés à Madagascar a était initier par lui.

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Tableau n° 09 : La recette communale de Behenjy par le marché hebdomadaire du vendredi.

Type de vendeur Semaine Mois Année Abonnés 40 800Ar 163 200 Ar 1 958 400 Ar Temporaires 26 600 Ar 106 400 Ar 1 276 800 Ar Total 67 400 Ar 269 600 Ar 3 235 200 Ar Source : enquête de l’auteur.

Photo n°17 : Le responsable du ticket du marché de Behenjy en plein travail.

Source : Cliché de l’auteur, Janvier 2018.

Tableau n°10 : Le commerce dans le marché hebdomadaire de Behenjy

Produit/ service Ticket à payer en Nombre de Type de ménage Ariary vendeurs Agricole 200 60 Intermédiaires

Article divers 300 54 Intermédiaires

Bar 300 12 Intermédiaires

Boucherie 300 7 Riches

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Produit/ service Ticket à payer en Nombre de Type de ménage Ariary vendeurs Coiffeurs 200 4 Pauvres

Forgeron 200 7 Pauvres

Friperie 300 20 Riches

Gargote 300 21 Intermédiaires Jeux à mise 300 5 Intermédiaires

Total : 67 400 Ar/ Semaine pour 190 vendeurs

Source : monographie de la CRB, enquête de l’auteur.

Photo n°18 : les produits locaux dans le marché hebdomadaire de Behenjy

Source : cliché de l’auteur, Octobre 2017

On observe sur la photo numéro 18, trois paysans qui vendent des produits (taro et patate douce) agricoles dans le marché du vendredi. Ils sont assis sur une sorte de petite plate-forme qu’ils se servent d’étalage.

Pour la commune d’Ambatolampy qui se situe à 22Km au Sud de Behenjy, leurs vendeurs sont à Behenjy pour vendre les produits fait à partir de l’aluminium comme les marmites, les cuillères, les louches ainsi que les moules à pain artisanale qu’on appelle habituellement les

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« mofogasy » et les « ramanonaka ». Ces produits à base d’aluminium font la renommée de la commune d’Ambatolampy à Behenjy et même dans le pays tout entier.

Photo n°19 : les produits en aluminium, en vente par une marchande d’Ambatolampy

Source : Cliché de l’auteur, Novembre 2017

On observe sur la photo numéro 19, les marmites et les moules ainsi que les louches et les cuillères vendus par une commerçante d’Ambatolampy.

Autre qu’Ambatolampy la commune d’Andoharanofotsy, une commune au Sud de la capitale en suivant la RN7, leurs vendeurs à Behenjy se spécialisent dans le marché hebdomadaire de Behenjy sur la vente des vêtements d’occasions importés qu’on appelle habituellement «les friperies ».

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Photo n° 20: Les friperies du marché de Behenjy par les vendeuses d’Andoharanofotsy

Source : Cliché de l’auteur, Novembre 2017

Le marché hebdomadaire s’ouvre aussi aux communes qui vendent des produits d’élevage comme les bovidés et les cochons. La commune de Miantsoarivo qui se trouve à 15 Km à l’Ouest de Behenjy et la commune d’Andramasina qui se trouve à 25 Km à l’Est de Behenjy sont les principaux approvisionneurs de bétails pour la Commune. Ils payent directement leurs impôts auprès du délégué de la commune.

Photo n°21 : les vendeurs de zébus venant de Miantsoarivo.

Source : cliché de l’auteur, Octobre 2016

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Le marché hebdomadaire de Behenjy confirme sa qualité de bassin d’emploi, cela s’illustre par les vendeurs de koba venant de Talatan’i volonondry qui viennent en taxi brouss e pour y vendre leurs produits.

Photo n°22 : Les vendeurs de « koba » de Talatan’i volonondry durant le marché de Behenjy.

Source : cliché de l’auteur, Février 2018

3-2 UNE PERMANENCE DE FLUX E NTRE BEHENJY ET LES COMMUNES ENVIRONNANTES

Le flux c’est l’écoulement, le transfert, d’une certaine quantité de personnes, de véhicules, d’informations, de marchandises, transportés par un moyen de communication, par le biais d'un réseau . Le flux est engendré par la différenciation spatiale entre des espa ces complémentaires. Mais, si les flux sont révélateurs de différenciations spatiales, ils sont aussi facteurs de leur apparition ou de leur maintien. 21 Un flux inspire donc une forme de besoin, d’ouverture et d’échange réciproque de deux lieux qui peuvent être proche ou loin l’un de l’autre. Pour Behenjy, une permanence de flux existe avec d’autres communes environnantes et d’autres lointaine.

21 Pierre Ageron, « Notion à la une : i ntermodalité », Géo-confluences, 2014.

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3-2-1 UN FLUX D’ECHANGE AVEC LES AUTRES COMMUNES

Les activités qui se trouvent à Behenjy sont à l’origine des flux entre elle et les autres villes. Certaines d’entre elles sont des villes centraux comme Antananarivo et Fianarantsoa et d’autre des villes intermédiaires comme Ambohimandroso, Tsironimandidy, Sakay, Ankazomirotra, Morondava et Ambositra. Le flux entre Behenjy et les villes de la région de la Haute Mahatsiatra comme Fianarantsoa et Ambositra mais aussi de la ville de Morondava existe par l’approvisionnement de Behenjy en canard pour les gaver. Behenjy compte 100 000 têtes de canards mulards. 22 Un tiers des canards sont approvisionnés dans la commune même, soit 33 334 têtes et les deux tiers sont approvisionnés par ces villes soit 66 668 têtes. L’approvisionnement n’a pas de jour fixe mais se fait toujours deux fois par semaine par les taxi-brousses qui relient ces villes et la capitale. Ils font un petit arrêt à Behenjy pour déposer les marchandises et prennent le petit déjeuner car ils passent toujours à Behenjy de bonne heure (toujours avant 7h et 30 min du matin). Le flux entre Behenjy et les villes de la région Vakinankaratra commeAnkazomioriotra, mais aussi avec les villes de la région comme Tsironimandidy et Sakay existe par l’approvisionnement en maïs pour gaver les canards mulards. Pendant son gavage, un canard a besoin de 7, 500 kg de maïs. Donc 750 Tonnes de maïs sont nécessaire pour gaver les 100 000 têtes de canards. Seulement 25 T est assuré par la commune de Behenjy. Les livraisons des maïs se font deux fois par semaine par des camions, souvent le mardi et le samedi durant les après-midi. Pour Antananarivo, le flux existant est entre les artisans et les fournisseurs des matières premières comme les paniers brutes, les raphias, les peintures ainsi que les accessoires comme les fermetures et les boutons. C’est au marché du COUM au 67 Ha que se fait les achats ou les négociations de prix. Si les commandes sont déjà prêtes les artisans l’emportent tout de suite à condition que ce ne soit pas trop encombrant car ils ne peuvent pas s’offrir un taxi pour le transport car cela va marginaliser leurs bénéfices. Donc, soit ils font les achats des accessoires qui n’encombrent pas trop de place et transportent petit à petit le reste, car ils sont en moyennes 3 personnes/stands

22 Monographie 2016 de la Commune Rurale de Behenjy. 60

Tableau n°11: L’approvisionnement de Behenjy en canard.

Lieu Behenjy Ambositra Fianarantsoa Morondava d’approvisionnement Têtes de canards 33 334 13 387 20 324 32 957

Total : 100 000 têtes de canards

Source : Monographie 2016 de la CRB, enquête de l’auteur.

Tableau n°12 : L’approvisionnement de Behenjy en maïs.

Lieu Behenjy Ankazomirotra Sakay Tsiroanimandidy d’approvisionnement Quantité en tonne 25 200 410 115 (T) Total : 750 T

Source : enquête de l’auteur.

Photo n° 23 : Les canards pour la production du foie gras

Source : Cliché de l’auteur, Novembre 2017

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Carte n° 06 : Les flux d’échange entre Behenjy et les autres communes.

Source : BD 100 BNGRC/OCHA, Contributeurs de Open Street Map, conception de l’auteur.

3-3 DES AVATANTAGES RESSENTIES GRACE A LA DURABILITE DES ACTIVITES

La durabilité des activités fait naitre le développement durable et à son tour ce dernier engendre des avantages qu’on peut sentir et observer. Dans le domaine économique, ces avantages se caractérisent par l’amélioration d’un niveau de vie décent, d’un seuil de revenu

62 suffisant et d’un niveau de bien-être économique maintenu à terme. Pour le domaine écologique, le développement durable se manifeste par le processus d’utilisation rationnelle et de gestion durable des ressources naturelles (eau, sol, air, forets) et des savoirs humains. Pour le domaine institutionnel, le développement durable est caractérisé par l’existence de structures, processus et institutions capable de jouer un rôle important pour l’aménagement du territoire.

3-3-1 l’augmentation des bénéfices pour chaque activité économique de la commune

Grace à la durabilité de l’activité agricole par la mise en place des processus de développement dans ce secteur, on peut ressentir les avantages que l’agriculture bénéficie. On constate un élargissement des terrains cultivés et l’augmentation de la production en riz dans la commune de Behenjy. Une augmentation de production qui est bénéfiques pour la population et surtout pour les paysans car ils augmentent leurs bénéfices pour plus de production (récolte).

Tableau n° 13 : Le développement de l’agriculture de Behenjy à travers la riziculture.

Année Surface cultivées en Ha Production en tonne (T) 2014 580 270 2016 611 1833 Source : monographie 2014 et 2016 de la CRB.

On constate que la production a augmentée six fois plus en 2016 que pour 2014 avec seulement 31 Ha de plus de surfaces cultivées. C’est l’illustration de la maitrise des techniques agricoles.

Mais malgré l’augmentation des récoltes et des bénéfices des paysans, l’agriculture de Behenjy n’échappe pas aux inconvenants, les propriétaires des terrains sont majoritairement héritiers. Des conflits sur le foncier règne à Behenjy malgré la présence du BIF (Birao Ifonton’ny Fananatany), un projet présidentiel qui a débuté durant la troisième République et en étroite collaboration avec le MCA (Madagascar Challenge Account). Pour nous l’application du projet KTM (karatanymalaky) qui est un projet de sécurisation foncière durant l’année 2013 est un projet trop contradictoire. Le projet évoquait une forme de

63 précipitation dans son application d’où les nombreuses oppositions des « karatany » même après leurs délivrances, autre cette contradiction du principe de base du KTM, les agents guichiers fonciers étaient en sous-effectifs, ils n’étaient que deux. Le halte du mit en exercice du BIF de Behenjy durant deux ans (2015-2017) confirme cette dilemme foncière aux seins de la commune. Le BIF a repris ses œuvres en 2015.

Photo n° 24 : La plaque du BIF Behenjy.

Source : cliché de l’auteur, décembre 2017

Autre que l’insécurité foncière, la technique et les outils utilisés par les paysans sont encore traditionnel (bêche, charrues, sarcleuse, herses à traction animal, semence non ratifié). Les infrastructures (barrages, canaux d’irrigations) sont en général en piteux états et ne remplissent plus ses rôles dans le développement agricole. Behenjy compte trente et sept (37) barrages et vingt et neuf (29) canaux d’irrigation avec des problèmes de fonctionnement.

Tableau n° 14 : les infrastructures agricoles à améliorer.

Infrastructures Besoin Besoin de Besoin d’un Total d’entretien curage nouveau Barrages 10 22 5 39 Canaux 5 20 4 29

Source : Monographie 2016 de la commune de Behenjy, enquête de l’auteur.

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Photo n°25 : Le barrage de Bemahavalaka, FKT Tsarafara

Source : cliché de l’auteur, Février 2018.

On observe sur les deux photos du bas, l’ensablement du barrage et des canaux d’irrigation.

Pour l’artisanat, sa durabilité estressentie à travers le taux de scolarisation. Actuellement, la population arrive à scolariser plus ses enfants, pour le fokontany Kianja Nord avec 467 individus dans la classe d’âge estudiantine (6-17 ans) en 2014, 204 ont pu aller jusqu’au niveau secondaire, 6 bacheliers et 0 universitaire. En 2016 le nombre d’individus n’à eu que vingt individus supplémentaire soit 847 individus, 235 a pu aller jusqu’ au niveau secondaire, 15 bacheliers, dont 5 individus étudie actuellement dans l’institut agricole de Bevalala, 2 dans l’institut de formation paramédicale d’Ambatolampy et un dans l’Université d’Antananarivo. Non seulement le nombre des enfants qui vont à l’école a augmenté mais leurs niveaux d’étude s’est amélioré avec. Les bénéfices et les revenues améliorés de leurs parents les ont permis d’aller plus loin dans les études. Rappelons le fokontany de Kianja Nord est de vocation artisanale (Argi-déco).

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Tableau n° 15 : l’augmentation du taux de scolarisation du fokontany de Kianja Nord, un fokontany à vocation artisanale.

Année Pop totale [6-17 ans] EPP CEG LYCEE UNIVERSITE 2014 827 467 145 59 6 0 2016 847 475 170 65 15 5 Source : monographie de la CRB 2016 et 2016, enquête de l’auteur.

L’avantage de l’artisanat de Behenjy est aussi ressenti à travers le remplacement des stands en paille et en bois par la construction en dur.

Photo n°26 : Un stand en dur, FKT Tsinjony, Hameau d’Amboasary.

Source : Cliché de l’auteur, Juin 2017.

3-3-2 LE DEVELOPPEMENT SPATIAL DE LA COMMUNE

Etant une commune rurale, Behenjy a toujours montrait une forme de sa ruralité qu’on pouvait observer par sur la qualité des constructions de ses bâtis, du nombre de la population et des infrastructures en place dans la commune. Mais actuellement. L’espace agricole commence peu à peu à être dévoré par des constructions. De plus en plus de construction en dur et de remblaiement de terrain domine le paysage et des nouvelles infrastructures pour agrandir son développement sont mises en place.

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Photo n°27 : un exemple de remblaiement de terrain à Behenjy.

Source : cliché de l’auteur, Février 2018.

3-3-2-1 De plus en plus de construction en dur

Des constructions en dur sont en pleine progressions à Behenjy. Ces derniers sont de hauteur important (2 étages au moins) et remplissent les normes anticycloniques. Ils se situent généralement dans le fokontany de Behenjy Centre, Soaloka, Tsarafara et Ambohidrano. Les bâtiments sont équipés de gouttières, des toitures en galva, des toilettes fosse septique et un système d’évacuation d’eau moderne. Des villas basses n’existent presque plus et sont remplacés par des bâtiments à étages voir même à multiples étages. Leur propriétaires étaient au début des paysans ou des artisans, après leurs réussites ils se sont investi dans d’autre activités, surtout dans la filière foie gras et le commerce.

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Photo n°28 : Des maisons modernes et remplissant les normes anticycloniques.

Source : Cliché de l’auteur, janvier 2018

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3-3-2-2 Une commune de plus en plus habitée

Par les infrastructures sanitaires que la commune offre (un CSB 2, deux CSB 1 23 et trois centres de santé privée), le taux de mortalité baisse et le nombre de la population ne cesse d’augmenter. Mais aussi Behenjy est pour beaucoup de personnes un bassin d’emploi essentiel grâce aux diverses activités facilement praticables et facile à en avoir des bénéfices comme la restauration et le commerce. Des migrants venant d’autre région s’y investissent à Behenjy pour un niveau de vie meilleure, Ils se sont spécialisés dans le domaine de la restauration. Ces migrants sont encore minoritaires à comparer aux gens locales. Les femmes des fonctionnaires constituent la majoritaire partie de ces migrants, surtout les femmes des gendarmes. A l’espace de deux ans la population de Behenjy s’est grandi car en 2014 elle comptait22.739 habitants et en 20 16 elle comptait 23.161 habitants soit 422 de plus.

Photo n°29 : Un des hôtels des migrants de Behenjy (Mahajanga).

Source : cliché de l’auteur, Février 2018

3-4 DE NOUVELLES INFRA STRUCTURES MISES EN PLACE

Les infrastructures qui sont une partie intégrante de l’aménagement du territoire jouent un rôle très important dans le développement à toute échelle car elles sont les supports des projets à mettre en place par les acteurs. L’absence ou le mauvais état des infrastructures attardent et freinent même les projets de développement. Rappelons que l’aménagement est l’a ction volontaire et réfléchie d’une collectivité sur son territoire, soit au niveau local (Aménagement

23 Monographie 2016 de Behenjy. 69 rural, urbain, local), soit au niveau régional, soit au niveau national (Aménagement du territoire). Aménager, c'est modifier le paysage pour qu’il puisse être bien utilisé. Dans les milieux ruraux l’aménagement est l’amélioration des conditions d’accès aux services et aux équipements en milieu rural comme les logements convenables, l’éducation, les emplois, la santé et l’assainissement. Pour Behenjy qui est une commune rurale, ces divers services et équipements ont déjà existé depuis la première République comme l’hôpital, les bâtiments scolaires (EPP, CEG). Actuellement, ces infrastructures sont récemment améliorées et rénovés. Et par son propre initiative et ses propres moyens, la commune a créé d’autres infrastructures pour réduire les difficultés de la population et pour développer la commune. Le document officiel de l’aménagement de la Commune de Behenjy est le PDV (Plan de Développement Villageois), qui est une version améliorée du PCD (Plan Communal de Développement), la différence entre les deux documents c’est que, le PDV est à l’échelle de chaque fokontany et le PCD est un document d’aménagement vers une amélioration globale de la commune.

3-4-1 L’ACCES A L’EAU POTABLE, BIEN ORGANISE ET BIEN CONTROLE

L’accès à l’eau potable est bénéfique pour une commune est sa population, l’eau potable reflète la propreté et la santé. Que ce soit au niveau de chaque ménage, qu’au niveau des restaurants qui font la renommée de Behenjy, l’eau potable est accessible pour toute la population. Les ménages peuvent bénéficier de l’eau potable en s’abonnant à la commune ou dans les kiosques qui sont modernes et remplissant les normes en qualité. Pour l’accès à l’eau potable la commune est actuellement en collaboration avec l’entreprise « RANO AN’ALA B » qui est un fruit du PCDEA (Plan Communal de Développement de l’accès en Eau et à l’Assainissement) dans la gestion pour l’adduction d’eau potable. Le projet était en phase embryonnaire avec le Maire précèdent. A présent, on constate à Behenjy des kiosques à la place des bornes fontaines. Les kiosques sont construites durement et suivant les normes d’hygiènes adéquate. La gestion de chacune d’elle se fait par un responsable formé par l’entreprise pour le professionnalisme et le respect de la propreté. C’est une collaboration bénéfique pour la population et pour la l’économie de Behenjy car elle offre du travail pour chaque fokontany bénéficiaire de son projet, en plus de la qualité en eau améliorée qui rassure la qualité et la propreté des produits alimentaire vendus dans la commune et l’éloignement des maladies provoquées par la salubrité de l’eau (la dysenterie, les diahrés, le choléras ...) Cette facette de propreté aussi encourage plus les clients des hôtels et restaurants qui est bénéfique 70 pour ces derniers d’abord et ensuite la commune car plus les activités se développent, plus la commune avance. L’eau potable de RANO AN’ALA B se vend à 1 Ariary/L.

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Carte n°07 : Les infrastructures dans la Commune de Behenjy

Source : BD 100, BNGRC, OCHA, 2011, Contributeur de Open Street Map, 2017, réalisationde l’auteur.

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On observe sur la carte n°07, la concentration des kiosques de Rano an’ala b dans le chef-lieu de la commune et les fokontany qui l’entourent. Deux pour le chef-lieu, une pour le fokontany Soaloka, une pour Tsarafara et une pour Ambohidrano. Les dix-huit(18) fokontany ne bénéficient que des bornes fontaines et parfois non-fonctionnelle (à bas débit, coupure) comme le fokontany d’Ambato, Amboanjobe II, Marovato et Ambohidrano Nord. D’autre fokontany possèdent ni des kiosques, ni des bornes fontaines. Non seulement pour l’adduction en eau potable, mais aussi pour toutes les infrastructures. Une inégale répartition des infrastructures est visible sur la carte numéro 07. Le chef-lieu et le fokontany de Tsarafara bénéficient presque de tout comme les bacs à ordures, les centres de santé, la gendarmerie et le bureau de la commune. Cette inégalité peut s’expliquer par la proximité de ces deux fokontany à la RN7.

Photo n°30 : Une des kiosques de Rano an’ala B. (fokontany Soaloka)

Source : Cliché de l’auteur, novembre 2017

On voit à droite du kiosque l’ancienne borne fontaine, elle est sans mûr, sans clôture et chaque chercheur d’eau peut toucher au robinet. Tandis que les kiosques sont durement

73 construites et seul le responsable qui est formé par l’entreprise sur la qualité et la propreté touche au robinet.

Photo n°31 : Le poste avancé de la gendarmerie de Behenjy

Source : cliché de l’auteur, Décembre 2017

Le poste de la gendarmerie de Behenjy dispose deux motocyclettes de type « cross » pour leurs déplacements et une ligne d’appel joignable à toute heure par la population pour des cas suspects.

Photo n° 32 : Le centre de Santé de Base niveau II de Behenjy

Source : Cliché de l’auteur, Octobre 2017.

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Le CSB II de Behenjy compte une maternité, une pharmacie, un dispensaire et une dentisterie. Toutes ces services sont présente pour le contrôle de la santé de la population et pour lutter contre les diverses maladies contagieuses. Avoir une population en bonne santé est bénéfique car la continuité de production peut se poursuivre.

Photo n°33 : le bureau de la commune de Behenjy.

Source : Cliché de l’auteur, Octobre 2017.

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Le bureau de la Commune bénéficie d’une grande salle des mariages civils, un espace vert, des bureaux de l’état civil, de la trésorerie et un bureau du BIF. Ces bureaux sont rassemblés dans le but d’apaiser le va et viens de la population.

3-4-2 LES VOIES COMMUNAUX BIEN CONSTRUITES

L’accès à l’eau potable comme les voies de communication sont des infrastructures dans le but d’aménager une espace. Les voies de communication sont des moyens qui permettent de circuler d’un lieu à un autre. Elles jouent aussi un rôle d’appui pour le transport. Behenjy possède 166Km de voie de communication qui relie chaque Fokontany entre elle et au chef- lieu de la commune. Parmi ces routes, la RN7 relie certains fokontany comme Ambohidrano nord, Ambohidrano Sud, Antsahalava, Ravinilo Sud et Tsinjony au chef-lieu de la commune. La RN7 occupe 21% des voies de communication de Behenjy avec 35 km de longueur dans son rôle de relais des fokontany. Les 80 Km de reste sont des routes inter communale et inter Fokontany, elles sont en routes secondaire en générale, mais la commune a déjà essayer de construire petit à petit ces routes et sentiers en dur. Les routes menant aux établissements scolaires, sanitaire et au marché sont les priorités de la commune. D’autres routes sont construites grâce au partenariat avec des entreprises comme la COLAS, comme le stationnement communal de Behenjy longée d’une voie de 200 m, toute construite en goudron. Certaines viennent des efforts propres à la commune comme les routes menant aux établissements scolaire, sanitaire et au marché. Ces dernières sont construites en pavées ou en béton armé. Si on additionne la longueur de ces routes construites en dur on obtient une longueur d’environ 8 Km, cela semble peu mais encourageant car ce n’est que le début de l’énorme vision que les acteurs locaux comme la commune et les diverses association prévoit. Ces voies de communication encouragent les élèves pour aller à l’école. Comme on dit les enfants sont les pépinières, les infrastructures de la commune de Behenjy les forment surtout comme en des futurs décideurs. Dans les zones en route secondaire, la commune a collaboré avec le JIRAMA et la population locale (la commune offre le déjeuner) pour l’amélioration de ces derniers. Elles sont élargies, terrassées et équipées de canaux d’évacuation d’eaux. Les transports à dos d’homme n’existent presque plus à Behenjy. Les charrettes et les bicyclettes sont les moyens de transports intermédiaires les plus pratiqués. L’amélioration des routes communales de Behenjy est en général un effort de la commune par l’élaboration du PCD de la commune en 2007 qui fut rénové est désormais appelé le PDV ou le plan de développement villageois (par chaque Fokontany). C’est un plan visant à apporter de l’amélioration des 76 infrastructures de la commune et d’en concevoir des visions nouvelles. Ces voies communales bien construites sont bénéfique pour la population, par la facilité de circulation, d’acheminement des récoltes et la réduction des dépenses en carburant et en pièces de rechange.

Photo n°34 : un exemple de voie communale en beton

Source : Cliché de l’auteur, novembre 2017

Une voie en béton, équipée d’une canalisation et même d’une rampe pour les bicyclettes et les motocyclettes.

Photo n°35 : une voie communale en pavée

Source : Cliché de l’auteur, novembre 2017

77

Photo n°36 : Les moyens de transport intermédiaire de la CRB

Source : Cliché de l’auteur, Janvier 2018

Une cinquantaine de bicyclette garée par leurs propriétaires pendant qu’ils vont au marché. A droite, un artisan bricoleur et réparateur en plein travail d’entretien d’une des bicyclettes.

3-4-3 UNE GESTION DES DECHETS EN PHASE EMBRYONNAIRE

Par la perte en qualité, en quantité et de valeur, les produits sont ensuite jetés par bon nombre de personne. C’est en ce moment que la gestion des déchets est née, pour mieux les gérés, des politiques et des infrastructures sont nécessaire pour y parvenir. Pour Behenjy, la gestion des déchets est politiquement centralisée car seul le budget communal fait fonctionner cette gestion. Un budget qui contribue aux infrastructures comme les bacs à ordures collectifs et le payement des personnels qui s’occupe des ordures de la commune. Apres la mise en bac des ordures, les responsables les transportes a la décharge et les incinères, ils font le ramassage des ordures deux fois par jour et les incinèrent hebdomadairement. Ce mode de gestion qui consiste à mettre les ordures dans des bacs pour être incinérés ensuite remonte en XVII éme siècle. C’est un mode embryonnaire de traitement des déchets. Mais c’est simple et pratique car l’incinération réduit de 90% le volume des déchets. Quatre (4) fokontany bénéficient de cette pratique, ces fokontany sont les plus fréquentés et la demeure des activités important (restauration, bureau administratif) de la commune comme le fokontany de Behenjy Centre, Soaloka, Tsarafara, et Antsahalava. Deux responsables s’occupent des six (6) bacs de Behenjy Centre et trois (3) pour Soaloka, un pour les deux (2) bacs d’Antsahalava et un pour les deux (2) bacs Tsarafara. Les dix-huit (18) autres fokontany sont encore dans le projet à venir de la Commune. Dire que seulement quatre fokontany sur vingt et deux bénéficient d’un traitement

78 des déchets et que le mode de gestion des déchets consiste encore à les mettre en bac et les incinérés après, on peut juger que la gestion des déchets à Behenjy est encore en phase embryonnaire. Mais c’est un début mais un grand pas pour une gestion des déchets durable comme le tri sélectif à la déchèterie ou la politique du « pollueurs payeurs » qui demande plus d’engagement de la part des metteurs en marché, des distributeurs, des consommateurs et des collectivités. Les déchets de Behenjy qui vont vers les bacs sont surtout des déchets ménagers. Les déchets agricoles comme les épulchures et les restes d’aliments sont surtout destinés à l’élevage de cochon. La gestion des déchets de la commune est une chose toute nouvelle pour Behenjy, elle n’a débutée qu’en Février 2016 avec le Maire en exercice. Pour précéder la gestion des déchets de la commune, le Maire a sensibilisé la population un balayage général des routes de chaque Fokontany où tout le monde doit y participer. Apres que viennent les bacs et le ramassage au niveau des fokontany bénéficiaires de ces derniers.

Photo n° 37 : Un bac à ordures communal.

Source : Cliché de l’auteur, Novembre 2017

Les bacs à ordures communale de Behenjy sont toutes en plastiques, des tonneaux plastiques coupés. C’est pratique car cela ne rouille pas et léger à transporter.

3-4-4 DE PLUS EN PLUS D’ESPACE ET DE BATIMENT SCOLAIRE EN CONSTRUCTION MODERNE

Nombreux sont les critères qui permettent de classifier les villes comme le nombre d’habitant de la ville ou la densité de la population. Mais on peut classifier aussi les villes à travers les bâtiments qui y sont. Plus les bâtiments sont énormes et nombreux, plus la ville est forte et influente. Pour Behenjy, les bâtiments commencent à être nombreux et énorme. Ils sont certainement les fruits de la réussite de la population dans leurs diverses activités qui tend à

79 développer la commune durablement. Des Espaces et des bâtiments scolaires se multiplient à Behenjy. Des espaces qui constitues un nouveau style de divertissement de la population pendant les diverses évènement comme le mariage, la nouvelle année et pour la détente des fin de semaines. Avant, le diner de mariage se faisait en plein air et des bâches autour, actuellement chez les espaces. Avant, les lundis de paques et de pentecôtes se fêtaient uniquement par des kermesses et des « piquenique » en plein air en famille, actuellement, nombreux choisissent d’aller se divertir dans les ESPACES. La piscine, les toboggans et l’exposition des crocodiles dans un des espaces existant à Behenjy passionnent fortement la population. Ils sont deux actuellement, dont l’ « Espace Coin du Foie Gras » et « l’Espace Celodia ». Le prix d’entrée est très abordable car pour l’Espace Celodia il est seulement de 1000 Ariary et si pour sa piscine 3000 Ariary. Pour l’espace Coin du foie gras, qui s’ouvre journaliérement, les automobilistes y font visite surtout pour gouter le foie gras de Behenjy mais dans un cadre plus calme et plus éloigné de la ville. Autre les espaces à Behenjy, des bâtiments scolaires, surtout privée ne cesse de s’accroitre. En 2009, il n’y avait que les établissements scolaires pour l’enseignement secondaire à Behenjy. En 2010, le premier lycée catholique faisait son apparition, et 2012 pour le Lycée public. Actuellement en 2018, Behenjy enregistre 1 lycée public, 3 lycées privés, 2 écoles privées d’enseignement secondaire, 5 écoles privées pour les enseignements de base et 2 centres de formations informatiques. Ces nouveaux établissements offre de nouveaux travail pour la population qui les donnent du salaire et çà aboutit à la diminution du taux de chômage dans la commune. Tout cela revitalise la commune et donne des retombées économique réelle pour la commune.

Photo n°38 : L’école primaire Catholique de Behenjy.

Source : cliché de l’auteur, Décembre 2017 80

On observe en premier plan, des élèves enrangs, pendant la montée du drapeau. Au second plan, trois grands bâtiments. A l’extrême gauche, celui des élèves pensionnaires, au milieu, c’est l’un des bâtiments du collège catholique et à l’extrême droit, l’école primaire catholique.

Tableau n°16 : Les établissements scolaires de Behenjy

Désignation Primaire Secondaire Lycée Etablissements scolaires Public 17 1 1 fonctionnels Privé 12 2 3 Effectifs des élèves Public 2 600 1 200 111 Privé 1 290 358 220 Effectifs des enseignants Public 71 26 10 Privé 28 20 19 Ratio nombre Public 37 40 10 d’élèves/enseignants Privé 46 22 13 Source : Monographie 2016 de la CRB, enquête de l’auteur.

A l’échelle communale, le taux de scolarisation est satisfaisant comparativement à la moyenne régionale qui est respectivement de 72% au niveau primaire et 30% au niveau secondaire 24 .

24 CREAM 2013. 81

Carte n°08 : La représentation spatiale des établissements scolaires de Behenjy.

Source : BD100 BNGRC/OCHA, 2011, Contributeurs de openstreetmap 2017, réalisation de l’auteur.

82

On constate sur la carte n° une inégale répartition des établissements scolaires privés dans la commune. Le fokontany de Behenjy centre concentre à lui seul 89 établissements scolaires privées et aucune pour le reste des fokontany.

Photo n°39 : l’espace Celodia à Behenjy

Source : cliché de l’auteur, Janvier 2018

On observe sur la photo numéro 39, au premier plan : des gens qui se préparent pour le déjeuner, au second plan, la piscine et les bungalows, qui sont devenus récemment la distraction de la population de Behenjy actuel.

83

CHAPITRE 4 : DES PERSPECTIVES DE RENFORCEMENT DES PILIERS ECONOMIQUE DE LA COMMUNE DE BEHENJY

Dans le domaine économique, les perspectives à mettre en place doivent être rationnel et bien réfléchie. Pour certains activités, les perspective de vision à long terme sont à appliquer si à court terme pour d’autre. La valorisation des ressources et l’aménagement du territoire doivent être des supports des mesures économiques. Pour y parvenir, on doit sectionner les activités à développer, autrement dit, le développement sectoriel. Le territoire doit avoir les moyens nécessaires pour appliquer les stratégies adéquates. Les moyens législatifs comme les moyens budgétaires doivent être des supports pour les projets économiques.

4-1 DES INITIATIVES A TOUS LES SECTEURS D’ACTIVITES

Dans le but d’instaurer un développement pérenne, des initiatives dans tous les secteurs d’activités sont nécessaire. Des projets et des améliorations sont à mettre en place rationnellement. On doit les faires sans précipiter tout en tenant compte de l’état d’urgence pour certains cas qui peuvent engendrer d’autres plus aggravante.

4-1-1Des projets d’amélioration des infrastructures

La commune doit résoudre sans tarder les difficultés que sa population y fait fasse. Pour l’agriculture qui est le levier de son économie, des curages, des entretiens et des réparations de barrages et des canaux doivent se faire pour une meilleure récolte et de rendement pour les paysans. Que ce soit par le partenariat avec des entreprises ou avec les villageois eux- mêmes.Le Maire dans son rôle de responsable doit encourager la population pour travailler un peu plus avec la commune pour le bien de tout le monde, le développement participative doit régner car seul, les responsables échoueront. Le développement doit être l’affaire de tous, « motive ton voisin, tu auras fait un bout de chemin »25 . Pour l’inégale répartition des infrastructures, la commune doit tout d’abord améliorer l’accès vers les fokontany qui subit cette inégalité. On doit aussi valoriser les potentialités que ces fokontany possèdent pour encourager les investisseurs et la commune à les aménager. Mais aussi, la population a son plus grand devoir de payer les impôts et les tickets, car ces derniers contribueront à la mise en place des infrastructures. La population a besoin de la commune pour l’élaboration et

25 Devise du village d’Ayen pour le développement durable, économie verte. 84 l’application des visions communales et la commune a besoin de la contribution par les impôts de la population pour y parvenir à réaliser les projets.

4-1-2 Des mesures rationnelles pour toutes les activités

Que ce soit pour le commerce, l’artisanat et l’agriculture, les acteurs de ces activités doivent bénéficier des formations pour renforcer leurs expertises et pour plus de professionnalisme. C’est-à-dire, la capacité d’accueil et d’articulation des vendeurs et des artisans doivent être améliorée surtout avec les clients étrangers. Pour l’agriculture, la sécurisation foncière doit être amélioré, l’application du KTM ne doit plus se faire, les mesures à prendre remontre jusqu’auministèreresponsable (ministère de l’aménagement du territoire). Laministère doit élaborer un projet de sécurisation foncier adéquate c’est-à-dire : simple, accessible pour tout le monde, moins couteux et avec une minimisation des oppositions sur la régulation des terrains. Pour l’amélioration des niveaux d’études des artisans, des paysans et des vendeurs, la commune doit élaborer une vision à long terme, non pas pour les acteurs actuel mais pour la génération future car elle sera le futur décideur. Pour l’écotourisme, des publicités sur places et sur le « web » doivent être multipliés, la surveillance du site doit être renforcée pour protéger la richesse du site en faune et en flore pour éviter les modifications anthropiques.

CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE

Dans la Commune Rurale de Behenjy, la relance économique est en pleine essor, la contribution harmonieuse des activités potentielles de la Commune a réussi ses fonctions. Des avantages de la relance économique de Behenjy sont ressentis. Des nouvelles infrastructures à caractères urbaines constituent actuellement la Commune de Behenjy tout comme les infrastructures qui appui la relance économique de la Commune.

Mais au-delà des réussites des autres fokontany, certains sont encore dans la difficulté. Les infrastructures nécessaires et adaptés sont absentes, la valorisation rationnelle de leurs ressources est méconnue jusqu’aujourd’hui. Le niveau de vie des habitants de ces fokontany remet en cause parfois la relance économique de la commune malgré leurs localisations éloignées du chef-lieu de la commune. De ce fait, les conditions de vie des habitants de ces

85 fokontany au fin fond de la Commune doivent être améliorées par la valorisation rationnelle de leurs ressources et la mise en valeur de leur savoir-faire.

86

CONCLUSION GENERALE

Behenjy, une Commune rurale dans la région administrative de Vakinankaratra et appartenant à la région Géographique de la Haute Terre Central de Madagascar dispose tous les atouts nécessaires pour devenir un grand centre économique. Les innombrables bas-fonds, les étendues plaines encadrées par des reliefs montagneux, le drainage de ces plaines par la rivière d’Andromba, le climat tropical d’altitude, sa position géographique située entre la capitale du pays et la première ville industrielle de Madagascar, le passage de la RN7 ainsi que les activités diverses (agriculture, artisanat, commerce, écotourisme, l’élevage des canards, restauration) pratiquées par la population confèrent à la ville une vocation de relance économique considérable au seins de la commune et au niveau régional. En plus de ces atouts, la commune possède une administration qui émet des efforts considérable pour le développement de Behenjy, les infrastructures nécessaires et prioritaires sont présents au sein de la commune qui viennent essentiellement de la part de la Commune.

Mais paradoxalement, les infrastructures sont parfois en mauvais état et inégalement réparties dans la commune. Les principes anciennes fait obstacle sur la vision d’instaurer la formalité dans d’autre activité (le commerce). Mais aussi, le fait que Behenjy débute dans certain activité (l’écotourisme), le manque d’expérience et de mesure d’accompagnement pour la prospérité de cette activité est un obstacle. Pour le levier économique de la commune (l’agriculture), le problème foncier est un handicap majeur pour cette activité. Concernant l’activité qui fait la renommée de la commune (restauration, foie gras), la différenciation énorme de l’expertise existe entre restaurant qui provoque une image contrastée entre restaurant. Et pour l’activité secondaire de la commune (l’artisanat), la formation des acteurs sont insuffisante voir même inexistante.

De ces faits, des améliorations sur les infrastructures, et la multiplication de ces derniers sont à mettre en place pour que la relance économique de Behenjy soit à l’échelle de tous les fokontany. Des formations de perfectionnement sont à instaurer pour des résultats plus fructueux. L’échange d’expertise avec d’autre commune ou d’autres régions doit être entretenue pour la prospérité de certain activité que Behenjy vient de s’y spécialiser (l’écotourisme).

Certes, pour la réalisation de ces visions la commune doit avoir les moyens de ses ambitions. Donc, il est primordial que la commune augmente sa recette fiscale. L’avenir des communes

87

Malgaches se repose donc sur une réelle volonté politique des acteurs locaux et nationaux de réagir pour relancer tous les communes du pays.

88

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES GENERAUX

1. BANQUE MONDIAL, « stratégie d’assistance au pays pour Madagascar », 2004-2006

2. BEAUJEU-GARNIER, 1979, « Image économique du monde »

3. DESCHAMPS (H), 1960, « Histoire de Madagascar », édition Berger-Levraut, paris, collection d’outre –mer, 358 pages

4. FMI, 2015, « République de Madagascar », 62 pages

5. SEN (A), 1993, « Ethique et économie »

6. Situation économique de Madagascar, 1977 à 1982

OUVRAGES SPECIFIQUES

7. DE BOECK, 2008, « l’agriculture au service du développement », rapport sur le développement, 411 pages

8. GERALD CUBITT, 2003, « Industrie et relance économique », 198 pages

9-HELENE SIMARD, 1995, « Relance économique et social des communautés locales en milieu rural », vol 8, n°2, 175-180 pages

10. Parc national d’Ankarafantsika Madagascar, 2007, plan d’affaires 2007, 54 pages

11. Pierre Ageron, « Notion à la une : intermodalité », Géo-confluences, 2014.

12. VINCENT MARCHILLAC, 2011, « Revitalisation d’une économie locale et stratégie familiale », 172 pages

13. WORLD BANK, 2007, “INDIA: Taking agriculture to the market”, Washington DC, South Asia, sustainable development department, International rapport n°35953-IN 122 pages

89

THESE ET MEMOIRES

14. ANDRIANARIVONY(LM), 2014, « Madagascar face au commerce international », 48 pages

15. Le processus de développement dans le Vakinankaratra, Haute Terres Malgaches. Thèse de doctorat de RAMAMONJISOA RATSIVALAKA Joselyne, 1994, tome 2, page 343

16. RANDRIANARISON (JD), 2004, « évaluation technico-économique de l’implantation d’une petite unité productrice de foie gras dans la région de Behenjy », 105 pages

17. RATSIMBASON (FS), 2014, « Développement mitigé de l’écotourisme à Iharanandriana », commune rurale de Behenjy, région de Vakinankaratra, 103 pages

18. MBEMBA(SDEG), «Les effets de la dynamique agricole sur l’environnement rural ans le pays de Boko », 18 pages

REVUES ET MAGAZINES

19. La revue de la présidence, septembre 2016, « MADAGASCAR-BAD, UN PARTENARIAT EFFICIENT », n°22, 19 pages

20. La revue mensuel international, février 2011, 2011-2020 l « La décennie où tout va changer », 146 pages

21. Le guide du routard, 2008…2O12

22. Lettre ouverte à l’Afrique cinquantenaire, d’Edem KODJO, éd. Gallimard, collection « continents noirs », 84 pages .

23. MARA (A) et RATSIRAKA (D), 1980, « l’ile rouge », n°2, 64 pages

24. RAVOAVAHY(c), New magazine de Madagascar, 2003, N°101, 38 pages

25. RANDRIANAKOTO (A) et RATSIRAKA (D), 1982, « Révolution malagasy », n°1, 47 pages

26. Revue de l’océanindien, juin 2011, « le pays sombre », n°326, 46 pages

90

27. Revue de l’océan indien, juin 2008, « Madagascar part en guerre contre l’argent sale », n°290, 62 pages

28. Revue de l’océan indien, mars 2008, « doublement de la production rizicole TOUTE UNE FILIERE A RESTRUCTURER », n°289, 54 pages

WEBOGRAPHIE http://www.universalis.fr/encyclopédie/relanceéconomique http://www.fiches-de-cours/géographie/economie-dans-le-monde http://www-midimadagascar.mg/economie-relance-economique

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91

ANNEXES

ANNEXE 1 : LES QUESTIONNAIRES

AGRICULTURE

QUESTIONNAIRE AGRICULTEURS

Nom et prénom :

Age :

Sexe :

Situation matrimoniale :

Fokontany :

QUESTIONS PROFESSIONNELS

1-Depuis quand êtes-vous agriculteur ? 2-Vous plantez quoi ? Riz Tomate Maïs Manioc Autres 3-L’activité agricole fait vivre? Oui Non 4-Fait-vous une diversification d’activité avec l’agriculture ?

Oui Non 5-Combien de quantité produisez-vous chaque année ?

- de 500 kg + de 500 kg + de 1T + de 3T

6-Aviez-vous bénéficié d’une quelconque formation ? Oui Non 7-Quels matériels agricoles utilisez-vous? Bèche charrue Kubota Tracteur Autres 8-Mécanisez-vous votre activité ? Oui Non 9-Faite vous partie d’une coopérative ? Oui Non Si Non pourquoi ?

92

10-Avez-vous une association d’agriculteurs dans votre commune ?

Oui Non

11-Produisez-vous vous-même vos semences ? Oui Non 12-Où sont vos marchés cibles Marché local Antananarivo Autres 13-Etes-vous foncièrement sécurisé ? Oui Non 14-Vos difficultés rencontrées ? Evacuation des produits Prix Marché Autres 15-Vos idées pour améliorer votre activité ?

93

ARTISANAT

QUESTIONNAIRE COMMERCANTS / ARTISANS

Nom et prénom :

Age :

Sexe :

Situation matrimoniale :

Fokontany :

QUESTIONS PROFESSIONNELS

Depuis quand exercez-vos ce métier ?

-de 5 ans + de 5 ans + de 10 ans

Combien de ménage exercez-vous cette activité ? Pourquoi avoir choisi cette activité ? Héritage Choix Autres raison L’artisanat vous fait vivre? Oui Non Exercez-vous d’autre métier ? Oui Non Aviez-vous reçu une quelconque formation ? Oui Non Si Oui, dans quel but ? Si Non, pourquoi ? Qui sont vos principaux clients ? Nationaux Etrangers Autres Qui parmi eux vous rapportent le plus ? Nationaux Etrangers Autres

94

D’où viennent vos produits ? Locale En dehors de la commune Pourquoi ? Ou prenez-vous les matières premières ? Locale En dehors de la commune Pourquoi ? y a-t-il une haute et une basse saison ? Oui Non Quels sont les produits que vous vendez ? Prix ? Les prix sont-ils les mêmes quel que soit la nationalité du client ? Oui Non Exportez-vous vos produits ? Oui Non Combien de produits produisez-vous chaque année ? 10 000 30 000 50 0000 +de 50 000 Payez-vous des ristournes ou des tickets ? Oui Non Par votre activité, avez-vous des projets dérivés ? Oui Non Si Oui, lesquelles ? Ecole Centre de santé Centre de formation autres Les difficultés que vous rencontrez ? Vos perspectives et vos idées pour développer votre métier ?

95

LE FILIERE FOIE GRAS

QUESTIONNAIRE : FILIERE FOIE GRAS

Nom et prénom :

Age :

Sexe :

Situation matrimoniale :

Fokontany :

Depuis quand êtes-vos dans la filière foie gras ?

-de 5 ans + de 5 ans + de 10 ans

Pourquoi avoir choisi cette filière ? La filière vous fait-il vivre ? Oui Non Exercez-vous d’autre métier? Oui Non

Aviez-vous reçu une quelconque formation ? Oui Non Si Oui, dans quel but ? Si Non, pourquoi ? Taille de ménage : ______Nombre de femme : ______Nombre d’homme : ______Etes-vous propriétaire de votre production ou sous contrat ? Propriétaire Sous contrat Si sous contrat, pour quel intérêt ?

96

QUESTIONS POUR LES PROPRIETAIRES Quelle quantité produisez-vous chaque année ? -de 500KG 1T +de1T Autres Qui sont vos principaux clients ? Les passants de la RN7 Les touristes nationaux Les touristes étrangers Ou sont vos marchés cibles pour les livraisons ? Les hôtels locaux Les restaurants d’Antananarivo Les grandes surfaces Autres Y a-t-il une haute et une basse saison ? Oui Non Exportez-vous vos produits ? Oui Non Existe-t-il une association ou ne coopération entre producteurs de foie gras dans votre commune ? Oui Non

En fait-vous partie? Oui Non Quel sont les intérêts de votre filière pour la commune ? Ristourne Tickets Impôts Les difficultés que vous rencontrez ? Vos perspectives et vos idées pour développer votre métier ?

97

MARCHE HEBDOMADAIRE

QUESTIONNAIRE : MARCHANDS HEBDOMADAIRE

Nom et prénom :

Age :

Sexe :

Situation matrimoniale :

Fokontany :

QUESTIONS PROFESSIONNELS

Depuis quand êtes-vous marchand/vendeur ?

-de 5 ans + de 5ans + de 10ans

Est-ce votre seule occupation/métier ? Oui Non Etes-vous vendeur local ou venant d’autre commune ? Quels produits vendez-vous ?

PPN Articles divers Autres

Produits locaux Si Oui que vendez-vous

Riz Tomate Manioc Maïs Arachide Autres

Pensez-vous que vos produits satisfaites-ils les besoins des ménages de Behenjy ? Oui Non

Etes-vous satisfait de l’organisation et des infrastructures du marché hebdomadaire de la commune de Behenjy ?

98

Oui Non Il y a-t-il ne haute et une basse saison ? Oui Non Les difficultés que vous rencontrez ? La désorganisation du marché Le prix La concurrence

Vos idées pour développer, améliorer et surtout pour organiser le marché hebdomadaire de la commune de Behenjy ?

99

TABLE DES MATIERES

LISTE DES TABLEAUX…………………………………………………………….……….iv

LISTE DES CARTES………………………………………………………………………….v

LISTE DES PHOTOS……………………………………………………...….……..vi, vii, viii

LISTE DES GRAPHES……………………………………………………………………….ix

LISTE DES ABREVIATIONS………………………………………….……………….…….x

GLOSSAIRE……………………………………………….………………………………….xi

INTRODUCTION……………………………………………………………………………..1

PREMIERE PARTIE : BEHENJY, UNE COMMUNE RURALE AVEC DES POTENTIALITES STRATEGIQUES POUR SA RELANCE ECONOMIQUE ………. 7

CHAPITRE 1 : LA DEMARCHE DE RECEHRHE, CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE…………………………………………………………………………………..7

1-1 Une méthodologie de recherche axée sur la relance économique ………………………...7

1-2 Cadre conceptuel et théorique ……………………………………………………………11

CHAPITRE 2 : UNE COMMUNE AVEC DES POTENTIALITES POUR LA PERENNITE DE SON ECONOMIE………………………………………………………………………..14

2-1 Des conditions physiques et humaines qui contribuent au développement de l’économie de Behenjy……………………………………………………………………………………14

2-2 Des potentialités multiples, pilier de l’économie de la Commune………………………32

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE……………………………………….……...48

DEUXIEME PARTIE : LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE BEHENJY MIT EN PLACE PAR DES ACTIVITES POTENTIELS PERENNE………………………………………………………………………..………...50

CHAPITRE 3 : DES PILIERS ECONOMIQUES REALISTES, POUR UNE PERENNITE DU DEVELOPPEMENT DE L’ECONOMIE DE BEHENJY………………………………50

3-1 Des activités pérennes pour un développement durable……..………………………..….51

3-2 Une permanence de flux entre Behenjy et les communes environnantes………………..59

3-3 Des avantages ressenties grâce à la durabilité des activités….…………………………..62

CHAPITRE 4 : DES PERSPECTIVES DE RENFORCEMENT DES PILIERS ECONOMIQUE DE LA COMMUNE DE BEHENJY………………………………...….…84

4-1 Des initiatives à tous les secteurs d’activités………………………………………….….84

CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE……………………………………………...85

CONCLUSION GENERALE………………………………………..…………………….....87

BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………..……..89

ANNEXES……………………………………………………………………………..……..92