SAINT-QUAY-PORTRIEUX Rapport D'enquête

Enquête Publique 18000184 / 35

PREFECTURE DES COTES D’ARMOR

Commune de SAINT QUAY PORTRIEUX

Mise en conformité de la station d’épuration

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Enquête publique du 20 août 2018 au 14 septembre 2018

I - RAPPORT D’ENQUÊTE

Maryvonne MARTIN Commissaire enquêteur SAINT QUAY PORTRIEUX : enquête publique concernant les travaux de mise en conformité de la station d’épuration et de son réseau de collecte desservant Saint-Quay-Portrieux, Tréveneuc et le secteur nord-est de Plourhan Rapport d’enquête Ref : 18000184 / 35

I – RAPPORT D’ENQUÊTE SOMMAIRE

1 GENERALITES ……………………………………………………………………………………………….…………….. 4 1.1. Objet de l’enquête 1.2. Autorité organisatrice de l’enquête 1.3. Cadre juridique de l’enquête

2 ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE PUBLIQUE ……………….…………………… 6 2.1. Phase préparatoire de l’enquête 2.2. Déroulement de l’enquête 2.3. Information du public 2.4. Publicité de l’enquête 2.5. Participation du public 2.6. Visites pendant l’enquête publique 2.7. Clôture de l’enquête

3 DESCRIPTION DU PROJET ……………………………………………………………………………………………. 11 3.1. Fonctionnement d’une station à boues activées 3.2. Paramètres de performances d’une station d’épuration 3.3. Description de la structure d’assainissement existante 3.4. Description du nouveau système de collecte et de traitement des eaux usées 3.5. Maîtrise foncière des terrains

4. IMPACS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ………………………………..……………………………..17

4.1. Qualité des eaux 4.2. Qualité de l’environnement humain 4.2.1. Le bruit 4.2.2. Les odeurs 4.2.3. Les Impacts visuels 4.2.4. Les sous-produits : boues et divers

5. AVIS DES SERVICES CONSULTES ……………………………………………………………………..…………. 19

5.1. Avis de la DDTM 5.2. Avis de la Commission Locale de l’Eau (CLE) du SAGE de la Baie de Saint-Brieuc 5.3. Avis de l’Agence Régionale de Santé (ARS) 5.4. Avis de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne (AELB)

SAINT QUAY PORTRIEUX : enquête publique concernant les travaux de mise en conformité de la station d’épuration et de son réseau de collecte desservant Saint-Quay-Portrieux, Tréveneuc et le secteur nord-est de Plourhan Rapport d’enquête Ref : 18000184 / 35

5.5. Avis de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER)

6. OBSERVATIONS DU PUBLIC ……………………………………………………………………..……….…….. 22

6.1. Bilan des observations 6.2. Thèmes des observations 6.3. Synthèse des observations

7. QUESTIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR …………………………………………….………….…. 25

8. AVIS DES CONSEILS MUNICIPAUX DES COMMUNES DE SAINT-QUAY-PORTRIEUX, TREVENEUC et PLOURHAN …………………………………………………………………………………….. 26

8.1. Avis du conseil municipal de la commune de Saint-Quay-Portrieux 8.2. Avis du conseil municipal de Tréveneuc 8.3. Avis du conseil municipal de Plourhan

Conclusion de la partie « rapport d’enquête » ……………………………………………………………. 26

ANNEXES

Localisation géographique. Source : dossier de demande page 9

I - RAPPORT D’ENQUETE

1. GENERALITES

La commune de Saint-Quay-Portrieux est située dans le département des Côtes d’Armor à 20 km au nord de Saint-Brieuc, à 25 km au sud de Paimpol, et à la même distance à l’est de Guingamp.

Saint-Quay-Portrieux est une commune littorale d’une superficie de 387 hectares. Elle fait partie de la communauté d’agglomération Saint Brieuc Armor Agglomération.

Le territoire communal est limitrophe des communes de Tréveneuc au nord, de Plourhan à l’ouest et d’Etables-sur-Mer au sud.

1.1. Objet de l’enquête

La commune de Saint-Quay-Portrieux projette de réaliser les travaux de mise en conformité de sa station d’épuration. Ces travaux sont soumis à autorisation environnementale en vertu de l’article R.124-1 du code de l’Environnement, au titre de la rubrique 2.1.1. 1er de la nomenclature annexée à cet article, la nouvelle station d’épuration devant traiter une charge brute de pollution organique supérieure à 600 kg DBO5/j.

Le nouvel ouvrage sera implanté sur le même site que celui de la station actuelle, situé au lieu-dit « La Ville d’en Haut » construite selon le procédé des boues activées, mise en service en 1980, rénovée en 1988, dont la capacité de traitement est insuffisante.

Ce nouvel ouvrage sera à même de collecter les effluents de l’agglomération d’assainissement de Saint- Quay-Portrieux constitué par l’ensemble de la commune, de l’ensemble de la commune voisine de Tréveneuc et des quartiers nord de la commune de Plourhan, en tenant compte des populations estivales supplémentaires, de l’urbanisation future et des nouvelles exigences réglementaires.

1.2. Autorité organisatrice

L’autorité organisatrice de l’enquête publique est la préfecture des Côtes d’Armor, service Environnement de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) des Côtes d’Armor.

La commune de Saint-Quay-Portrieux est maître d’ouvrage du projet.

1.3. Cadre juridique de l’enquête

▪ Décision du Conseiller délégué du tribunal administratif de Rennes :

Décision n°E18000184 / 35 du 23 juillet 2018 désignant Maryvonne MARTIN en qualité de commissaire enquêteur pour conduire l’enquête publique sur le projet de mise en conformité de la station d’épuration de la commune de Saint-Quay-Portrieux ;

▪ Arrêté préfectoral :

Arrêté préfectoral du 27 juillet 2018 du préfet des Côtes d’Armor, portant ouverture d’une enquête publique préalable à l’autorisation requise au titre du code de l’environnement pour la mise en conformité de la station d’épuration de la commune de Saint-Quay-Portrieux ;

▪ Cadre réglementaire :

La mise en conformité de la station d’épuration est soumise à autorisation environnementale au titre du code de l’Environnement. Le projet a été soumis à examen au cas par cas au titre des rubriques concernant les rejets en mer et les systèmes de collecte et traitement des eaux résiduaires. Il a été dispensé de la procédure d’une étude d’impact par arrêté préfectoral en date du 20 juillet 2017.

Le dossier présente donc une étude d’incidence environnementale prévue pour les projets non soumis à évaluation environnementale selon le code de l’Environnement.

▪ Avis de l’autorité environnementale :

L’avis de l’Autorité environnementale du 20 juillet 2017 portant décision après examen au cas par cas, précise :

« Considérant la nature du projet :

. Qui consiste en une mise en conformité de la station d’épuration de Saint-Quay-Portrieux par la construction d’une nouvelle filière de traitement de l’eau, des boues et de l’air, en vue d’atteindre une capacité nominale de 14 500 équivalents-habitants (EH) tenant compte des charges à traiter en période estivale ;

. Qui implique la démolition des ouvrages de traitement existant ;

. Dont le rejet des eaux traités se fera en mer via l’émissaire de rejet existant ;

Considérant la localisation de ce projet :

. En site péri-urbain de la ville de Saint-Quay-Portrieux, à proximité d’habitations ;

. En dehors de tout site Natura 2000, le plus proche étant situé à 4 km (site FR5310070 « Trégor Goëlo ») et de toute zone humide.

Considérant :

. Que les mesures prévues, annexées à la présente décision, concernant les nuisances sonores et olfactives ainsi que le risque sanitaire et le cadre de vie des riverains permettent d ’ éviter et de réduire les impacts notables du projet sur l’environnement, pendant la phase des travaux et celle de l’exploitation ;

. Que l’emprise maximale du panache du rejet ne s ’étendra pas, selon les résultats d’une modélisation numérique de dispersion du rejet réalisé en 2012, au-delà de la Pointe du Bec de Vir, soit un peu plus d’un kilomètre en amont du site Natura 2000 précité.

Considérant que le projet, au vu des éléments fournis, n’est pas susceptible d’avoir des incidences notables sur l’environnement au sens de la directive européenne susvisée (directive 2011/92/UE) et ne justifie pas la réalisation d’une évaluation environnementale. »

2. ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE PUBLIQUE

2.1. Phase préparatoire de l’enquête

Le 23 juillet 2018, M. Daniel SOULABAILLE, service de l’environnement, à la DDTM des Côtes d’Armor, me présente, lors d’un échange téléphonique, l’objet de l’enquête publique. Le dossier de demande d’autorisation environnementale m’est communiqué, le jour même, par voie électronique. Ce jour, nous fixons les dates d’enquête et de permanences du commissaire enquêteur.

Le 27 juillet 2018, je reçois par voie électronique, l’arrêté préfectoral et l’avis d’enquête publique qui sont transmis à la mairie de Saint-Quay-Portrieux.

Le 07 août 2018, à partir de 10h30, je visite à Saint-Quay-Portrieux, guidée par M. Patrick BELLEBON, responsable du centre technique municipal, la station d’épuration actuelle, ses abords. A cette occasion, je contrôle l’affichage de l’enquête, à proximité de la station, bien visible de la voie publique.

Nous rencontrons M. BODIN, plus proche riverain, que j’invite à participer l’enquête publique. Puis, à ma demande, nous nous rendons au poste de relèvement du boulevard Tristan Corbière en Saint- Quay-Portrieux, puis près de la grève de Saint Marc en Tréveneuc. Nous nous rendons ensuite au- dessus de la Grève Noire, située avant la place du Casino, puis d’un point de vue pour découvrir en mer la partie visible (bouée jaune) de l’émissaire de la station.

Nous continuons par un tour général de la commune ainsi que des communes limitrophes Tréveneuc et Plourhan.

Puis à partir de 14h30, je me rends à la mairie de Saint-Quay-Portrieux, siège de l’enquête, pour parapher le dossier. Je m’y entretiens du projet avec M. Marcel QUELEN, adjoint à l’urbanisme et aux travaux. Je vérifie le dossier d’enquête « papier » qui m’est présenté par M. BAUDET (service technique) et me rends compte qu’il s’agit de la version 2 du dossier alors que sur le site Internet de la préfecture des Côtes d’Armor, est déjà en ligne la version 3, datée du 6 juillet 2018. Des dispositions sont prises pour la mise à jour du dossier d’enquête. L’affichage est bien visible sur la porte extérieure de la mairie.

La version 3, version actualisée du dossier précédent en date du 13 février 2018, comprend les « compléments et corrections suite aux observations des services instructeurs » (page de couverture du dossier).

Je me rends ensuite en mairies de Tréveneuc et de Plourhan où un dossier et un registre d’enquête doivent être mis à la disposition du public. Les affichages sont bien en place en mairie, visibles de l’extérieur.

Le 16 août 2018, je prends contact avec M. Didier THOMAS, directeur des services techniques, absent jusqu’à cette date, pour faire le point sur l’avancement des opérations préparatoires à l’enquête publique.

Le 20 août au matin, je paraphe les compléments des dossiers d’enquête (la version 3 de la demande d’autorisation). Ces documents ont été portés avant le début d’enquête dans les mairies de Plourhan et Tréveneuc par les soins de la mairie de Saint-Quay-Portrieux.

2.2. Déroulement de l’enquête

L’enquête publique s’est déroulée conformément à l’arrêté préfectoral du 27 juillet 2018, du lundi 20 août 2018 jusqu’au vendredi 14 septembre 2018, 16h45, en mairies de Saint-Quay-Portrieux, Tréveneuc et Plourhan.

Le siège de l’enquête était fixé en mairie de Saint-Quay-Portrieux, 52 boulevard du maréchal Foch.

▪ Les permanences du commissaire enquêteur se sont tenues en mairie : - Le lundi 20 août 2018 de 14h00 à 17h00, - Le jeudi 30 août 2018 de 14h00 à 17h00, - Le vendredi 14 septembre 2018 de 13h30 à 16h45.

▪ Les registres d’enquête ont été mis à la disposition du public en mairies de Saint-Quay- Portrieux, Tréveneuc et Plourhan aux heures d’ouverture.

▪ Le procès-verbal de synthèse a été remis en main propre à Monsieur Marcel QUELEN, adjoint à l’urbanisme et aux travaux, le 21 septembre 2018 à 14h30. Cette remise a fait l’objet d’échanges sur le déroulement de l’enquête. Monsieur Didier THOMAS, directeur des services techniques, était également présent.

▪ Le mémoire en réponse a été reçu par voie électronique le 04 octobre 2018.

2.3. Information du public

2.3.1. Composition du dossier d’enquête mis à la disposition du public

Le dossier d’enquête est constitué des pièces suivantes :

- L’arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête du 27 juillet 2018 (4 pages) ;

- L’avis d’enquête publique ;

- Le dossier de demande d’autorisation environnementale (mise à jour du 06/07/2018) de 250 pages ;

- La demande de compléments présentée par la DDTM à la commune de Saint-Quay-Portrieux en date du 11 juin 2018 ( 5 pages) ;

- Les avis suivants (10 pages) :

o Avis de l’Agence régionale de santé du 18 juin 2018 ; o Avis de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne du 20 juin 2018 ; o Avis de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer du 29 juin 2018 ; o Avis de la Commission locale de l’eau du SAGE de la baie de Saint-Brieuc ; (Ces avis sont agrafés à la demande de la DDTM du 11/06/2018).

- Les compléments au dossier suivant (envoi des services techniques de Saint-Quay-Portrieux à la DDTM en date du 20 avril 2018), le tout 37 pages : o Plan de masse précisant l’environnement immédiat de la station (voirie – riverains) ; o Note de présentation non technique ; o Justificatif de la maîtrise foncière ;

- Le dossier complémentaire de réponse suite aux observations des services instructeurs (14 pages) ;

- 3 Registres d’enquête publique (registre de Saint-Quay-Portrieux, registre de Tréveneuc, registre de Plourhan) ;

- Un dossier « publicité » comprenant : copie des annonces légales, copie d’écran des sites internet de la préfecture des Côtes d’Armor et de la commune de Saint-Quay-Portrieux ;

2.3.2. Mise à la disposition du dossier d’enquête publique

Le dossier d’enquête publique a été mis à la disposition du public :

- Dans les mairies de Saint-Quay-Portrieux, Tréveneuc et Plourhan. Les dossiers ont été paraphés par le commissaire enquêteur les 7 et 20 août 2018 ; Les registres ont été paraphés et cotés le 20 août 2018 ; - Sur le site Internet de la préfecture des Côtes d’Armor ainsi que sur le site Internet de la commune de Saint-Quay-Portrieux ; - Un poste informatique permettant de consulter le dossier numérique avait été prévu dans les 3 mairies concernées.

2.4. Publicité de l’enquête

2.4.1. Publication

L’avis au public a été publié dans deux journaux diffusés dans le département :

- Le télégramme du 1er août 2018 (1er avis) et 21 août 2018 (deuxième avis) ;

- Ouest-France du 1er août 2018 (1er avis) et 21 août 2018 (deuxième avis) ;

2.4.2. Affichage

L’avis d’enquête a été affiché :

- En mairies de Saint-Quay-Portrieux, de Tréveneuc et Plourhan ; - Sur le site de la station au lieu-dit « La Ville d’En-Haut », visible de la RD 786 ;

2.5. Participation du public

Permanence Date Personnes Inscription sur Documents remis Saint-Quay- rencontrées registre Portrieux

P1 20 août 2018 5 1

Hors 21 août 2018 Mail N°1 permanence P2 30 août 2018 4 1

Hors Lettre dans permanence 12 septembre 2018 registre à Tréveneuc Hors 13 septembre 2018 Lettre L 1 permanence P3 14 septembre 2018 5 3 Mail N°2 Lettre L2 Lettre L3 Lettre L4

Un courrier est parvenu hors délai (17 septembre 2018) en mairie de Saint-Quay-Portrieux. Il s’agit du courrier de l’association FAPEL 22 qui était parvenu par courrier électronique le 14 septembre à 9h12.

2.6. Visites pendant l’enquête publique

Le 30 août 2018, de 10h à 12h, je me suis rendue successivement dans les mairies de Tréveneuc et Plourhan pour vérifier les dossiers d’enquête et les registres. A Tréveneuc, je me suis entretenue avec M. le Maire qui m’a remis un exemplaire du bulletin « Crapaud rouge infos », bulletin municipal n°4 (automne 2015), qui contient un article en actualités sur « la qualité des eaux de baignade en question ».

Cet article explique ce qu’est un « profil de baignade » et rappelle les pollutions récurrentes à la grève de Saint Marc.

Puis, je me suis rendue à Saint-Quay-Portrieux, au-dessus de la plage de la Comtesse où j’ai photographié l’affichage suivant :

Fiche de synthèse établie par l’ARS affichée à proximité de la plage de la Comtesse. Photo CE

14 août 2018 : eau de qualité moyenne (en vert) Affichage à proximité de la plage de la Comtesse Photo CE

2.7. Clôture de l’enquête publique

L’enquête publique s’est terminée le 14 septembre 2018 à 17h15. A l’issue de l’enquête, j’ai clos le registre d’enquête ouvert en mairie de Saint-Quay-Portrieux.

Puis, j’ai clos celui de la mairie de Tréveneuc qui contenait une lettre. Enfin le 21 septembre 2018, j’ai clos le registre de Plourhan qui ne contenait aucune observation.

3. DESCRIPTION DU PROJET

3.1. Fonctionnement d’une station d’épuration à boues activées

Une station d’épuration est à l’extrémité d’un réseau de collecte des effluents (eaux usées domestiques et urbaines, eaux usées industrielles) en amont de la sortie des eaux qui seront épurées.

Les premiers traitements, présents dans toutes les stations, consistent en :

- Un dégrillage : passage des eaux au travers d’une grille retenant les éléments les plus grossiers qui seront éliminées par les ordures ménagères ; - Un dessablage, dégraissage, déshuilage : élimination des sables déposés et des graisses qui flottent par raclage en surface ; - Puis, pour enlever les matières restantes, le système des « boues activées » fait agir une microfaune bactérienne qui en présence d’air va transformer en boues la pollution dissoute reçue. Les rendements épuratoires en azote et carbone obtenus sont excellents et le traitement du phosphore est possible. - La séparation de l’eau traitée de la masse des bactéries (boues) se fait dans un bassin spécifique appelé « clarificateur ». Pour conserver le stock de bactéries nécessaires constant, une grande partie des boues est ensuite renvoyée dans le bassin. - Le schéma ci-dessous résume le système.

Source : eduterre.ens Lyon. Stations d’épuration

Le domaine d’application de ce type de station est celui des stations adaptées au traitement de 10 000 équivalents-habitants (EH) et plus.

3.2. Paramètres de performance d’une station d’épuration

La DBO5 (demande biologique en oxygène) est la masse d’oxygène moléculaire (exprimée en mg/l) utilisée par les microorganismes pour dégrader en cinq jours à 20° et à l’obscurité les matières oxydables contenues dans un litre d’eau. Elle mesure la qualité de l’eau.

La DCO (demande chimique en oxygène) représente quant à elle quasiment tout ce qui est susceptible de consommer de l’oxygène dans l’eau, par exemple les sels minéraux et les composés organiques. Plus facile et plus rapidement mesurable, avec une meilleure reproductibilité que la voie biologique, la DCO est systématiquement utilisée pour caractériser un effluent. Elle s’exprime en mg/l.

Les MES (matières en suspension) : matières minérales ou organiques non dissoutes mesurées en mg/l.

De plus, l’eutrophisation (modification des écosystèmes aquatiques) se produit lorsque le milieu reçoit trop de matières nutritives assimilables par les algues assurant ainsi leur prolifération. Les principaux nutriments à l’origine de ce phénomène sont le phosphore (Pt contenu dans les phosphates) et l’azote. Ainsi, on mesure les indicateurs suivants :

Le NGL : azote global, somme de l’azote NTK et de l’azote oxydé (azote nitrique).

Le NTK : azote total Kjeldahl est la somme de l’azote organique et de l’azote ammoniacal contenu dans l’eau. Il s’exprime en mg/l.

Le N-NH4 : azote ammoniacal présent dans les eaux résiduaires provient principalement des déjections humaines. Il s’exprime en mg/l.

Le Pt : contenu en phosphore s’exprime en mg/l.

3.3. Description de la structure d’assainissement existante

Les effluents traités par la STEP de la Ville d’en Haut proviennent de Saint-Quay-Portrieux, Tréveneuc et des quartiers nord de la commune de Plourhan. Une dizaine d’habitations du nord-est de la commune d’Etables-sur-Mer sont également raccordées à cette STEP et inversement quelques logements du sud de Saint-Quay sont raccordés à la STEP d’Etables-sur- Mer. Ils sont collectés par un réseau long de 60 km de canalisations et de 17 postes de refoulement.

Le site de la STEP d’une superficie de 1,7 hectares est situé en secteur péri-urbain et est entouré de haies de thuyas, pins maritimes et lauriers. Les habitations les plus proches se trouvent à 30, 50 et 70 mètres.

La STEP a actuellement une capacité nominale théorique de 8 800 équivalents-habitants. La station utilise le procédé de type « boues activées » expliqué ci-dessus. Les effluents traités sont rejetés en mer par un émissaire de 350 m, situé au droit de la grève de Fonteny et de la grève de l’Isnain.

Parmi les abonnés au réseau d’assainissement, trois entreprises sont autorisées à déverser leurs effluents au réseau, dans le cadre d’une convention de rejet :

- Celtamor (activité des produits de la mer), pour 30 m 3 / j ; - Les viviers de Saint-Marc (transformation des produits de la mer), pour 6 m3 /j ; - RLD (blanchisserie) pour 260 m3 /j ;

Des dysfonctionnements ayant été mis en évidence (saturation des ouvrages), la commune a décidé de mettre en conformité la station d’épuration en tenant compte des populations estivales supplémentaires, des nouvelles exigences réglementaires et des perspectives de développement des trois communes.

Parallèlement, la commune entreprendra des travaux afin de fiabiliser le réseau de collecte et rendre exceptionnels les déversements potentiels sur le littoral.

3.4. Description du nouveau système de collecte et de traitement des eaux usées

La nouvelle station d’épuration sera située sur le même site « Ville d’en Haut » à Saint-Quay-Portrieux. La zone n’est pas inondable. L’ensemble des parcelles concernées est situé hors zone humide.

La future station sera conçue sur le principe « boues activées en aération prolongée avec déphosphoration mixte biologique et physico-chimique » pour une capacité à terme (horizon 30 ans) 3 3 de 14 500 équivalents-habitants (870 kg DBO5 /j, 3 091 m /h, débit de pointe de 430 m /h) en pointe estivale et 8 000 équivalents habitants en hiver.

Les performances attendues de la nouvelle station sont les suivantes :

Type de pollution Paramètres Concentration au Rendement rejet prévisible Pollution carbonée DBO5 15 mg/l 94%

Pollution carbonée DCO 50 mg/l 91%

Pollution carbonée MES 20 mg/l 93%

Pollution azotée NGL 15 mg/l 83% Pollution azotée NTK 10 mg/l 85%

Pollution azotée N-NH4 7mg/l 84%

Pollution phosphorée Ptot 1 mg/l 94%

Pollution Eschéria coli 105 E.coli/100 ml 99 % bactériologique Source : résumé non technique. Page 236 du dossier

Le dossier précise qu’il a été proposé de retenir une épuration poussée sur la pollution carbonée, azotée et phosphorée.

Emissaire : La modélisation réalisée dans le cadre du projet a montré l’absence d’impact sur les usages de baignade et pêche à pied du rejet en mer. L’émissaire sera conservé au même lieu, une remise en état étant programmée.

Période du rejet : actuellement le rejet est phasé de Pleine Mer – 2 heures à Pleine Mer + 1h30, soit 3h30 au total. La période de rejet sera portée à 5 heures, soit Pleine Mer – 2h30 à Pleine Mer + 2h30.

Les effluents traités en dehors de cette période de rejet seront stockés dans un bassin à marée.

La mise en service de la station est prévue pour la fin 2020.

Alternatives au site de traitement étudiées :

Aucun autre site n’a été retenu sur Saint-Quay-Portrieux : pas d’emplacement disponible.

Le transfert sur les communes limitrophes a été recherché mais non retenu, aux motifs suivants : - Application de la loi Littoral ; - Modification du point de rejet en mer ; - Distance importante des transferts d’effluents dans des conduites sous pression avec risque de dysfonctionnement (formation d’hydrogène sulfuré dans ces conduites).

Justification du choix du site :

Le site existant a été choisi par le groupe de travail réunissant les trois communes de Saint-Quay- Portrieux, Tréveneuc et Plourhan.

Les raisons en sont les suivantes :

- Accessibilité par la route départementale D 786 ; - Foncier nécessaire existant ; - Intégration paysagère existante, pouvant être facilement optimiser ; - Présence de riverains mais limitée dans le futur du fait du classement des terrains autour en zone non urbanisable (N) ; - Nuisances olfactives et sonores limitées par rapport à la situation actuelle ; - Nouveaux ouvrages implantés plus à l’écart des habitations ; - Meilleure intégration des ouvrages et bâtiments ; - Réseau de transfert des eaux brutes conservé ; - Site hors zone humide.

Descriptif des travaux concernant la nouvelle station :

▪ Poste de relevage interne d’une capacité de 150 m 3 /h pour les réseaux raccordés gravitairement à la station d’épuration et adaptation des conduites de refoulement des postes de relèvement Place d’Armes et Le Port, ▪ Prétraitement d’une capacité de 430 m3 /h ▪ Bassin d’aération de 2 900 m3 avec aération par insufflation d’air ▪ Unité de déphosphoration physico-chimique ▪ Dégazeur ▪ Clarificateur raclé de 860 m2 soit un diamètre miroir de 33 m ▪ Poste de recirculation et extraction de boues

▪ Emplacement prévu pour une installation future de désinfection des eaux traitées type UV ▪ Bassin à marée d’un volume utile de 1 600 m3 et vidange par pompage à 270 m3 /h soit 75 l/s ▪ Mise en œuvre d’un traitement des odeurs pour les ouvrages à risque (prétraitements et filières boues) ▪ Bâtiment de commande abritant les armoires électriques, le poste de commande, le laboratoire, le vestiaire, sanitaires, le groupe électrogène ▪ Voirie et aménagements paysagers.

Ci-dessous plan des travaux :

Source : Plan d’implantation des futurs ouvrages de la station (en jaune ouvrages à détruire), bassin à marée de 1 600m3 au milieu du plan. (Page 11 du dossier de demande d’autorisation)

Continuité du service : Pour assurer cette continuité, la station d’épuration sera construite en 2 étapes :

▪ Etape 1 : nouvelle filière eau et bâtiment technique au nord du site actuel. ▪ Etape 2 : déconstruction de la filière actuelle puis construction du bassin à marée sur l’emprise des ouvrages actuels.

Des travaux complémentaires seront engagés sur le réseau : équipements, sécurisation des postes de refoulement, mise en place de bâches de sécurité au droit des postes de relèvement avec une capacité compatible avec la pluie semestrielle, contrôles des branchements, poursuite de la lutte contre les intrusions d’eau de mer.

Coût global du programme des travaux : 7 785 100 € H.T.

3.5. Maîtrise foncière des terrains

La nouvelle station sera située sur le même site du lieu-dit « La ville d’en Haut » à Saint-Quay-Portrieux. La maîtrise du foncier est assurée par la commune qui se portera acquéreur des 2 parcelles complémentaires au projet cadastrées F 0587 pour 1 366 m2 et F 0586 pour 13 m2.

4. IMPACTS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

4.1. Qualité des eaux

Le milieu récepteur du rejet de la station d’épuration de Saint-Quay-Portrieux est représenté par le milieu marin, via un émissaire de rejet. La ville de Saint-Quay-Portrieux est située sur la côte ouest de la baie de Saint-Brieuc, baie ouverte au Nord sur la Manche.

Trois ruisseaux se déversent sur le littoral et peuvent influencer la qualité des eaux littorales : - Le ruisseau de Kerpont sur la commune de Tréveneuc qui e déverse sur la plage de Saint-Marc, - Le ruisseau de la Duchesse qui draine une part importante du territoire de Saint-Quay- Portrieux et se déverse au droit de l’anse du Casino, à proximité de la plage, - Le ruisseau du Ponto à Etables-sur-Mer rejoint la plage du Moulin à 700m du port d’échouage de Saint-Quay-Portrieux ;

La qualité bactériologique des eaux du littoral est contrôlée par l’IFREMER et l’ARS.

Sept points de suivi de la qualité des eaux de baignade ont été retenus par l’ARS : plage de Port Goret, grèves de Saint-Marc, plage du Casino, la piscine, la plage des châtelets, la plage de la Comtesse.

Les eaux conchylicoles sont suivies par IFREMER. La zone de production la plus proche du littoral de Saint-Quay-Portrieux est située au sud, à Binic.

La pêche récréative est interdite sur certaines portions du littoral costarmoricain par arrêté préfectoral du 22 septembre 2016. Il s’agit de : - Zone 28 : grèves de Fonteny et de l’Isnain à Saint-Quay-Portrieux, - Zone 29 : port de Saint-Quay-Portrieux, - Zone 30 : plage du Moulin à Etables-sur-Mer.

Il existe un gisement de coquillages sauvages où l’on pratique la pêche à pied, il s’agit du site de Port- es-Leu à Etables-sur-Mer. L’ARS surveille ce gisement dont les analyses portent sur les huitres. La pêche à pied récréative est autorisée sur ce site.

La plaisance est très développée sur ce littoral. Saint-Quay-Portrieux est le plus gros port de plaisance du département. Il compte plus de 1 000 places disponibles sur pontons.

Les activités nautiques sont pratiquées également au sein des centres de voile, sans compter la planche à voile et le kayak.

La fiabilisation du système d’assainissement assurera une amélioration significative de la qualité des eaux du milieu récepteur en permettant de résoudre les problèmes actuels de surverses d’eaux usées et d’eaux traitées ; De plus l’augmentation de la capacité de traitement permettra de résoudre les fortes concentrations bactériologiques dont les rejets sont imputables aux surcharges organiques et à la capacité insuffisante de la station actuelle.

4.2. Qualité de l’environnement humain

4.2.1. Le bruit

Durant les travaux, le trafic des camions risque de perturber les riverains. Les horaires de chantier sont fixés de 7h00 à 8h00 du lundi au vendredi. Le choix d’une oxygénation par insufflation d’air au lieu du dispositif actuel d’aération de surface permettra de lutter efficacement contre le bruit. D’autant mieux que la centrale d’air nécessaire sera installée dans un bâtiment insonorisé ; La centrifugeuse de traitement de boues sera également insonorisée et installée dans un local fermé ; De même les vitesses de rotation des machines limitées permettent de baisser les émissions sonores pour la même puissance que pour les machines actuelles. Le groupes électrogène mobile sera insonorisé.

4.2.2. Les odeurs

Les odeurs sont dues : à des corps étrangers dans l’eau, à des transformations au cours du transport (formation de sulfures) ou au cours du traitement. Le prétraitement et le traitement des boues sont les points critiques en matière de nuisances olfactives. Le reste de la chaîne de traitement épuratoire ne pose pas de problème olfactif.

Pour éviter le dégagement d’hydrogène sulfuré au niveau du point de réception des eaux brutes, une injection de type réactif « nitrate de sodium » (nutriox) est mise en œuvre au niveau des postes de relèvement principaux de la place d’Armes et du Port.

Pour protéger les riverains de ces nuisances, les sources odorantes sont confinées dans des enceintes hermétiques. Ceci concerne : l’arrivée des eaux brutes, les prétraitements, le traitement des boues, le stockage des boues.

L’air vicié est collecté par un réseau de gaines de ventilation mécanique et acheminé vers l’atelier de traitement des odeurs. Le traitement consiste en un lavage physico-chimique.

Le principe consiste à piéger chimiquement les odeurs en employant divers réactifs spécifiques de chaque famille de solutés à éliminer. La mise en contact du gaz et du liquide lavage se fait dans trois tours de lavage à garnissage vertical : - Tour de lavage à l’acide sulfurique pour éliminer les composés azotés, - Tour de lavage à la javel pour oxyder les composés sulfurés, - Tour de lavage à la soude pour éliminer les composés sulfurés résiduels.

Les traitements de désodorisation mis en œuvre permettront d’obtenir un air épuré.

4.2.3. Impacts visuels

Le site retenu pour l’implantation des futurs ouvrages est le site actuel de la station d’épuration de Saint-Quay-Portrieux. Il est situé dans une zone péri urbaine, déjà boisée.

Les aménagements verts internes consisteront en la reprise et le régalage de la terre végétale sur les surfaces à planter et l’engazonnement de la partie clôturée.

Pour masquer les futurs ouvrages et les intégrer au maximum, un effort sera apporté par la mise en place de boisements périphériques.

Les sous-produits : les boues et autres sous-produits

Le stockage des boues déshydratées non stabilisées est susceptible d’engendrer des nuisances olfactives, si une fermentation spontanée avec dégagement d’hydrogène sulfuré se produit.

A l’état futur, la production de boues peut atteindre 197 tonnes de matières sèches par an. Il est prévu d’envisager un transfert vers une plateforme de compostage « Bleu Vert » à Pluduno et vers une usine d’incinération. Il n’y a pas de possibilités locales d’épandage.

Les refus de dégrillage et de tamisage seront dirigés vers la plateforme de compostage des ordures ménagères résiduelles de Lantic.

Les sables (environ 18 tonnes par an) seront dirigés vers une installation de type centre d’enfouissement technique, établissement Séché à Laval (53).

Les graisses (environ 66 tonnes par an) seront évacuées vers l’établissement habilité « Sec Anim » de Plouvara.

5. AVIS DES SERVICES CONSULTES

5.1. Avis de la DDTM, service environnement, unité eau et milieux aquatiques

Le service SE de la DDTM des Côtes d’Armor a adressé le 11 juin 2018 ses remarques sur le dossier présenté le 23 avril 2018 par la commune de Saint-Quay-Portrieux.

Ces remarques ont fait l’objet d’une réponse dans le « document complémentaire de réponse suite aux observations des services instructeurs » en date du 06 juillet 2018. Les corrections demandées ont été apportées et intégrées au dossier de demande d’autorisation, version 3, en date du 06 juillet 2018, présenté à l’enquête.

Ces remarques ayant été intégrées dans le dossier final de demande d’autorisation ne sont pas reprises dans ce chapitre.

5.2. Avis de la Commission Locale de l’Eau (CLE) du SAGE de la Baie de Saint-Brieuc

La Commission Locale de l’Eau émet un avis favorable avec les remarques suivantes :

- Elle se félicite des travaux entrepris par les communes de l’agglomération d’assainissement de la station de Saint-Quay-Portrieux (Saint-Quay-Portrieux, Tréveneuc et Plourhan) sur le réseau de collecte sur la période 2011 et 2017 ainsi que du dépôt de ce dossier visant des performances accrues ainsi qu’un échéancier des travaux de l’ensemble du système ; Ces travaux ont déjà permis d’obtenir une amélioration de la qualité bactériologique des sites de baignade suivis : Saint-Marc, encore fragile, plages de la Comtesse, du Casino et du Moulin ;

- Elle souligne que le flux maximal en E. coli autorisé est souvent dépassé et qu’un impact est possible sur la pêche à pied du site fréquenté entre la pointe du Sémaphore et la grève de Fonteny (point non suivi par l’ARS) : Elle note qu’à ce stade, le projet ne prévoit pas de traitement complémentaire du paramètre bactériologique (unité de désinfection) ; En conséquence, elle juge indispensable la mise en place du protocole de suivi du gisement sous le contrôle de l’ARS ;

- Elle souligne la nécessité de poursuivre les travaux sur le réseau en priorisant pour le bon fonctionnement de la future station, la poursuite de la lutte contre les intrusions d’eau de mer ;

- Durant la phase « travaux », des précautions devront être prises concernant les risques de ruissellement vers le ruisseau qui s’écoule sous le site d’implantation et débouche à 800m de là sur la plage du Casino ;

- La CLE note une contradiction dans le dossier concernant le dimensionnement du bassin à marée (1500 m 3 p.172 contre 1 600 m3 pp167 et 170) ;

5.3. Avis de l’Agence Régionale de Santé (ARS)

L’Agence Régionale de Santé émet un avis favorable avec les remarques suivantes :

- Le dossier met en évidence des dysfonctionnements du réseau de collecte notamment par temps pluvieux entraînant des rejets d’eaux usées au milieu récepteur essentiellement par le biais des trop pleins de postes de relèvement ; Les travaux nécessaires sur le réseau devront être réalisés sans délai indépendamment des travaux de construction de la nouvelle station ;

- L’impact sonore n’a pas été quantifié dans la présente étude. Je note toutefois que les éléments les plus bruyants seront insonorisés et positionnés dans des locaux disposant d’une isolation phonique. En cas de besoin, comme par exemple une réclamation d’un riverain, la réalisation de mesures acoustiques pourrait être prescrite.

5.4. Avis de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne (AELB)

L’agence de l’eau Loire-Bretagne émet un avis favorable, les remarques suivantes ayant été prise en compte :

- Le bassin tampon a été abandonné, le surdimensionnement hydraulique de la station permettant de traiter la pluie d’occurrence 6 mois directement sur la filière eau pour un débit de pointe de 430 m3 /h et la mise en place de bâches de sécurité au droit des postes de relèvement ;

- Les travaux à engager sur le réseau ont bien été présentés et programmés dans un échéancier raisonnable ;

5.5. Avis de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFRFEMER)

L’Ifremer émet un avis favorable avec les remarques suivantes :

- Un intérêt particulier sera à porter sur les résultats du suivi environnemental qui va être mis en place ;

- Il est prévu d’équiper la majorité des postes de relèvement en sonde de détection des temps de surverse, cette mesure paraît insuffisante. Il faudrait a minima équiper les postes les plus sensibles de débitmètre ;

- Il n’y a aucune information sur les 3 postes de relèvement des infrastructures privées : sont-ils équipés de surverse ? Si oui, ils doivent être intégrés à l’analyse pour disposer d’un point de vue compet de la situation ;

- Est-ce que des contrôles de mauvais branchement d’eaux usées vers les canalisations d’eaux pluviales ont été réalisés ?

- Revoir les objectifs de qualité concernant la contamination des coquillages, seuils trop bas ;

- Classement sanitaire à mettre à jour, les zones « D » n’existent plus, le seuil « A » a changé ; Les arrêtés de classement présentés ne sont pas à jour ;

- Données environnementales : ces données sont obsolètes, elles datent de 8 à 10 ans ;

- Evaluation des risques sanitaires : L’analyse du risque infectieux est un exercice difficile : La démonstration d’absence de risque lié aux salmonelles sur un rejet de STEP est très relative et nécessiterait un peu de recul ;

- Surveillance environnementale : La recherche mensuelle existante des E. coli est à maintenir ; La mise en place d’un suivi dans deux points moules situés sur les plages à proximité du rejet est une excellente mesure ; une fréquence a minima bimestrielle aurait été souhaitable.

6. OBSERVATIONS DU PUBLIC

6.1. Bilan des observations

Le projet de mise en conformité de la station d’épuration a fait l’objet de 13 observations réparties comme suit :

▪ 5 observations inscrites sur le registre de Saint-Quay-Portrieux, référencées RSQP 1 à RSQP 5 ; ▪ 2 courriels référencés M1 et M2, ▪ 4 lettres référencées L SQP 1 à LSQP 4 reçues à Saint-Quay-Portrieux, ▪ 1 lettre référencée L TR 1 reçue à Tréveneuc, ▪ 1 observation orale 01 reçue à Saint-Quay-Portrieux.

Une lettre est arrivée hors délai, il s’agit de l’observation présentée par l’association FAPEL 22 qui avait été adressée par courrier électronique le dernier jour d'enquête, le 14 septembre 2018, à 9h12.

J’ai reçu 14 visites pendant les permanences. Les particuliers qui ont participé à l’enquête étaient surtout des riverains de la station actuelle.

Outre ces particuliers, ont participé à l’enquête :

- Le maire de la commune de Tréveneuc, - L’association FAPEL 22 (Fédération des associations de protection de l’environnement et du littoral des Côtes d’Armor) représentée par sa présidente et par son vice-président.

Le tableau de dépouillement de l’ensemble des observations, lettres, courriels et observation orale figure en annexe du procès-verbal de synthèse.

6.2. Thèmes des observations

Le tableau ci-après permet d’apprécier la répartition des remarques par thèmes. Il est à noter que certaines observations sont collectives (ex : R SPQ 1 observation signée par 4 personnes).

Thèmes des observations Nombre de remarques Remarques sur le dossier 3 Accès au dossier par Internet 1 Autre proposition : 1 Procédé de filtres plantés de roseaux Impact paysager 6 Impact olfactif 6 Impact sonore – mesures des bruits – respect 5 des normes Impact visuel 6 Qualité architecturale 1 Voisinage : règle des 100 mètres 3

Coût : subventions et coût projet sur autre site 3 Dimensionnement 2 Autre proposition : 2 Station nouvelle sur un autre site Protection de l’environnement 3 Développement du territoire, urbanisme, avenir 2

6.3. Synthèse des observations

▪ Remarques sur le dossier

L’association FAPEL 22 (M2) s’exprimant dans un courrier parvenu par voie électronique, signé de sa présidente, aurait souhaité des informations complémentaires, notamment sur le suivi à la sortie de l’émissaire et l’indication des bassins versants. Elle souligne particulièrement la nécessité du chiffrage sur les causes de l’accélération du débit pluvial. Il manque, selon l’association, les informations sur le diagnostic « réseau ». Il manque également des informations sur la nappe phréatique aux plans qualitatif et sanitaire permettant d’apprécier l’impact de la STEP et de son agrandissement. Enfin, Il manque des informations sur le territoire couvert par l’assainissement collectif. Les statistiques et impacts concernant la pollution aquatique semblent occultés.

Par lettre (L SQP 1), M. Michel LE BOULCH, vice-président de la FAPEL 22 considère le dossier complet, lisible, accessible et compréhensible.

M. Albert VASSELIN (R SPQ 5, L SPQ 4) demande le schéma des eaux pluviales. Il signale des erreurs sur les activités nautiques (noms des écoles de voile). Il considère que les données concernant la population auraient pu faire l’objet d’une actualisation.

Il regrette un manque de relecture du dossier par les conseillers municipaux.

▪ Accès au dossier par internet M. VASSELIN (L SQP 4) signale qu’il n’a pu accéder au dossier pendant une maintenance du site de la ville de Saint-Quay-Portrieux, mais qu’il a pu heureusement lire l’ensemble des documents mis en ligne sur celui de la préfecture.

▪ Choix du procédé de traitement des eaux usées : autre proposition

Une déposante anonyme (R SQP 3 et LSQP 2) propose un autre procédé de traitement par filtres sur lits plantés de roseaux. Elle dépose une documentation rédigée par le SATESE (service d’appui technique à l’épuration et au suivi des eaux usées) du Morbihan datant de 2008.

La station pourrait être composée de plusieurs stations : - Pour Plourhan : suivant le tracé de la rue Saint Barnabé, - Pour Tréveneuc : divers terrains utilisables. La station serait pérenne, le coût réduit, les odeurs maîtrisées, seule contrainte, la coupe de roseaux à prévoir.

▪ Impact paysager

Ce thème est abordé par plusieurs déposants. Les riverains (R SQP 1) de la station actuelle s’inquiètent de l’impact des travaux sur la végétation actuelle et leur remplacement éventuel en cas de dépérissement consécutif aux travaux. Les arbres bordant la route seront ils conservés (R SQP4) ?

▪ Impact olfactif

Les riverains posent la question suivante : Quelles garanties sur le confinement et le traitement des airs viciés par la nouvelle installation ?

L’association FAPEL 22 (M2) insiste sur l’attention particulière à apporter aux nuisances olfactives. M. le Maire de Tréveneuc signale la gêne actuelle à ce niveau.

▪ Impact sonore – mesures des bruits – respect des normes

La déposition écrite sur registre des riverains (R SQP 1) reprend les normes légales concernant les émergences admissibles. Les riverains demandent des engagements sur la réalisation de mesures après mise en service.

L’association FAPEL 22 (M2) insiste sur l’attention particulière à apporter aux nuisances sonores.

▪ Impact visuel

Question des riverains (R SQP 1) : garantissez-vous que les riverains ne verront pas l’installation ?

▪ Qualité architecturale

Quelles seront les couleurs du nouveau bâti ? Peut-on imaginer une végétalisation, voir un habillage par bardage en bois (question orale) ?

▪ Voisinage : règle des 100 mètres

Mme V. LACOUR (M1) demande des précisions quant à l’application de la règle des 100 mètres et la réglementation du 23 septembre 2017 qui a modifié cette règle. Elle demande la transmission des pièces suivantes :

- Décision de l’Agence Régionale de Santé concernant la commune, - Arrêté préfectoral justifiant ce changement, - Expertise du maître d’ouvrage démontrant l’absence totale d’incidences sanitaire, olfactive et odorante ;

La question est rappelée sur le registre (R SQP 4) ; la maison d’habitation de M. et Mme LACOUR étant située à 50 m d’un bassin actuel.

▪ Coût

Quel est le coût du projet et quelles sont les possibilités de financement (nationales et européennes). Quel serait le coût sur un projet de station entièrement neuve située plutôt du côté de Plourhan et de Tréveneuc ?

▪ Dimensionnement

La taille de la station paraît trop importante pour une station de capacité de 14 500 éq-hab.

▪ Station neuve dans un autre site : autre proposition

Une alternative (R SQP 4) est demandée sur les communes voisines, dans un endroit « hors habitations avec station neuve.

▪ Protection de l’environnement : assainissements collectifs en zone littorale

Monsieur le Maire de Trégueneuc, comme l’association FAPEL 22 rappellent l’importance de ce problème particulièrement en période estivale.

L’association souligne que les statistiques concernant la pollution aquatique semblent occultées par les documents mis à l’enquête publique, en particulier les arrêtés préfectoraux d’interdiction de pêche et leurs causes.

▪ Développement du territoire – urbanisme - avenir

M. et Mme LACOUR proposent de rechercher un autre site pour l’implantation d’une nouvelle station de manière « à ne pas amputer par de meilleures utilisations le petit espace foncier habitable de Saint- Quay-Portrieux .. Raisonner à l’échelle d’un siècle ».

L’association FAPEL 22 (M2) s’interroge sur l’intention d’extension d’urbanisation sans préjuger de l’amélioration des conditions sanitaires.

7. QUESTIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

Ces questions ont été posées à l’issue du procès-verbal de synthèse :

▪ Il existe 3 postes de relèvement privés sur la commune de Saint-Quay-Portrieux. Comment sont-ils inspectés ?

▪ Le poste de relèvement des Dalliots situé sur la commune de Tréveneuc fait l’objet d’une étude de faisabilité. Où en est cette étude ?

▪ Quelle concertation comptez-vous mettre en place pour informer les habitants des trois communes sur l’avancement du projet ?

▪ Quelle concertation comptez-vous mettre en place vis-à-vis des riverains actuels, pendant la phase « travaux » puis la phase « exploitation » ?

▪ Est-il envisagé d’améliorer les résultats sur le plan sanitaire (pour les bactéries et virus) par des traitements complémentaires de désinfection du fait de la proximité de zones de baignade et des zones conchylicoles ? Si oui, lesquels ?

▪ Comment sont valorisés les déchets d’assainissement (boues) de cette station ?

8. AVIS DES CONSEILS MUNICIPAUX DE SAINT-QUAY-PORTRIEUX, TREVENEUC ET PLOURHAN

8.1. Avis du conseil municipal de Saint-Quay-Portrieux

L’avis sera rendu lors de la réunion du prochain conseil municipal fixé au 12 octobre 2018.

8.2. Avis du conseil municipal de Tréveneuc

Avis favorable du 27 septembre 2018.

8.3. Avis du conseil municipal de Plourhan

Avis favorable du 04 octobre 2018.

Conclusion de la première partie

La première partie a eu pour objet de présenter le projet de mise en conformité de la station d’épuration de Saint-Quay-Portrieux et de son réseau de collecte desservant Saint-Quay-Portrieux, Tréveneuc et le secteur nord-est de Plourhan, le déroulement de l’enquête, les avis des services consultés et les observations du public à l’enquête regroupées par thèmes.

Les mesures de publicité mises en œuvre pour cette enquête publique ont été satisfaisantes.

La participation du public a été faible, mais on peut noter la mobilisation des riverains et la participation de la fédération des associations de protection de l’environnement et du littoral 22.

La deuxième partie de ce rapport aura pour objet de formuler des conclusions motivées sur ce projet.

Fait à BREST,

Le 09 octobre 2018

Le commissaire enquêteur

Maryvonne MARTIN

ANNEXES

AFFICHAGE DE L’ENQUETE

Proximité station d’épuration

Entrée station d’épuration

Entrée mairie de Saint-Quay-Portrieux

Porte extérieure mairie de Tréveneuc

Panneau affichage extérieur mairie de Plourhan

ANNONCES LEGALES Journaux

Première annonce : 1er août 2018

Deuxième annonce : 21 août 2018

ANNONCES LEGALES Internet

PROCES-VERBAL DE SYNTHESE

PREFECTURE DES COTES-D’ARMOR

Commune de SAINT QUAY PORTRIEUX

Mise en conformité de la station d’épuration

Enquête publique du 20 août 2018 au 14 septembre 2018

PROCES-VERBAL DE SYNTHESE DES OBSERVATIONS

(article R 123-18 du code de l’environnement)

Préambule :

A la demande de Monsieur Le Préfet des Côtes d’Armor, il a été procédé à une enquête publique au titre du code de l’environnement concernant les travaux de mise en conformité de la station d’épuration de Saint-Quay-Portrieux.

Cette enquête s’est déroulée du lundi 20 août 2018 à 14h00 au vendredi 14 septembre 2018 à 16h45 inclus dans les conditions définies à l’arrêté préfectoral en date du 27 juillet 2018.

Le dossier d’enquête publique ainsi qu’un registre d’enquête publique ont été déposés pendant toute la durée de l’enquête dans les mairies de Saint-Quay-Portrieux, Tréveneuc et Plourhan.

Il était également consultable sur le site internet des services de l’Etat en Côtes d’Armor et sur celui de la mairie de Saint-Quay-Portrieux, pendant toute la durée de l’enquête publique. Il était également possible, sur demande, de consulter le dossier sur un poste informatique en mairie de Saint-Quay-Portrieux.

J’ai tenu trois permanences pour recevoir les observations du public au siège de l’enquête, en mairie de Saint-Quay-Portrieux : - Le lundi 20 août 2018 de 14h00 à 17h00, premier jour d’enquête, - Le jeudi 30 août 2018 de 14h00 à 17h00, - Le vendredi 14 septembre 2018 de 13h30 à 16h45, dernier jour d’enquête.

Le projet de mise en conformité de la station d’épuration a fait l’objet de 13 observations réparties comme suit :

Les particuliers qui ont participé à l’enquête étaient surtout des riverains de la station actuelle.

Outre ces particuliers, ont participé à l’enquête :

Le tableau de dépouillement de l’ensemble des observations, lettres, courriels et observation orale est joint en annexe (5 pages).

1. EXAMEN DES OBSERVATIONS

▪ Remarques sur le dossier

Par lettre (L SQP 1), M. Michel LE BOULCH, vice-président de la FAPEL 22 considère le dossier complet, lisible, accessible et compréhensible.

Il regrette un manque de relecture du dossier par les conseillers municipaux.

▪ Accès au dossier par internet

M. VASSELIN (L SQP 4) signale qu’il n’a pu accéder au dossier pendant une maintenance du site de la ville de Saint-Quay-Portrieux, mais qu’il a pu heureusement lire l’ensemble des documents mis en ligne sur celui de la préfecture.

▪ Choix du procédé de traitement des eaux usées : autre proposition

Une déposante anonyme (R SQP 3 et LSQP 2) propose un autre procédé de traitement par filtres sur lits plantés de roseaux. Elle dépose une documentation rédigée par Le SATESE (service d’appui technique à l’épuration et au suivi des eaux usées) du Morbihan datant de 2008.

La station pourrait composée de plusieurs stations : - Pour Plourhan : suivant le tracé de la rue Saint Barnabé, - Pour Tréveneuc : divers terrains utilisables. La station serait pérenne, le coût réduit, les odeurs maîtrisées, seule contrainte, la coupe de roseaux à prévoir.

▪ Impact paysager

▪ Impact olfactif

Les riverains posent la question suivante : Quelles garanties sur le confinement et le traitement des airs viciés par la nouvelle installation ?

L’association FAPEL 22 (M2) insiste sur l’attention particulière à apporter aux nuisances olfactives. M. le Maire de Tréveneuc signale la gêne actuelle à ce niveau.

▪ Impact sonore – mesures des bruits – respect des normes

L’association FAPEL 22 (M2) insiste sur l’attention particulière à apporter aux nuisances sonores.

▪ Impact visuel

Question des riverains (R SQP 1) : garantissez-vous que les riverains ne verront pas l’installation ?

▪ Qualité architecturale

Quelles seront les couleurs du nouveau bâti ? Peut-on imaginer une végétalisation, voir un habillage par bardage en bois (question orale) ?

▪ Voisinage : règle des 100 mètres

La question est rappelée sur le registre (R SQP 4) ; la maison d’habitation de M. et Mme LACOUR étant située à 50 m d’un bassin actuel.

▪ Coût

▪ Dimensionnement

La taille de la station paraît trop importante pour une station de capacité de 14 500 éq-hab.

▪ Station neuve dans un autre site : autre proposition

Une alternative (R SQP 4) est demandée sur les communes voisines, dans un endroit « hors habitations avec station neuve.

▪ Protection de l’environnement : assainissements collectifs en zone littorale

Monsieur le Maire de Tréveneuc, comme l’association FAPEL 22 rappellent l’importance de ce problème particulièrement en période estivale.

▪ Développement du territoire – urbanisme - avenir

M. et Mme LACOUR proposent de rechercher un autre site pour l’implantation d’une nouvelle station de manière « à ne pas amputer par de meilleures utilisations le petit espace foncier habitable de Saint-Quay- Portrieux .. Raisonner à l’échelle d’un siècle ».

L’association FAPEL 22 (M2) s’interroge sur l’intention d’extension d’urbanisation sans préjuger de l’amélioration des conditions sanitaires.

2. QUESTIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

▪ Il existe 3 postes de relèvement privés sur la commune de Saint-Quay-Portrieux. Comment sont-ils inspectés ?

▪ Le poste de relèvement des Dalliots situé sur la commune de Tréveneuc fait l’objet d’une étude de faisabilité. Où en est cette étude ?

▪ Quelle concertation comptez-vous mettre en place pour informer les habitants des trois communes sur l’avancement du projet ?

▪ Quelle concertation comptez-vous mettre en place vis-à-vis des riverains actuels, pendant la phase « travaux » puis la phase « exploitation » ?

▪ Comment sont valorisés les déchets d’assainissement (boues) de cette station ?

Conformément aux dispositions de l’article R 123-18 du code de l’Environnement, le responsable du projet dispose d’un délai de 15 jours pour produire ses observations éventuelles.

Remis et commenté en mairie de SAINT-QUAY-PORTRIEUX, le 21 septembre 2018, en deux exemplaires,

Le commissaire enquêteur, La commune de Saint-Quay-Portrieux,

Maryvonne MARTIN Marcel QUELEN, Adjoint à l’urbanisme et aux travaux

(signé) (signé)

EMOIRE EN REPONSE

MISE EN CONFORMITE DE LA STATION D’EPURATION DE LA COMMUNE DE SAINT-QUAY-PORTRIEUX

ENQUETE PUBLIQUE Du 20 août au 14 septembre 2018

MEMOIRE EN REPONSE AUX OBSERVATIONS DU PUBLIC ET AUX QUESTIONS DU COMMISSEUR ENQUETEUR

OCTOBRE 2018

Nb. de pages y/c page de garde : 10

La commune de Saint-Quay-Portrieux a déposé le 23 avril 2018 en Préfecture des Côtes d’Armor, une demande d’autorisation environnementale au titre du code de l’environnement (Loi sur l’eau et les milieux aquatiques – Projets visés au 1° de l’Art. L 181-1 ; déclarations loi sur l’eau soumises à évaluation environnementale) dans le cadre de la mise en conformité de la station d’épuration de Saint- Quay-Portrieux.

Conformément à l’arrêté préfectoral du 27 juillet 2018, le projet a fait l’objet d’une enquête publique, qui s’est déroulée du lundi 20 août au vendredi 14 septembre 2018, dans la mairie de SAINT-QUAY- PORTRIEUX (siège de l’enquête) et dans les mairies de TREVENEUC et de PLOURHAN.

Le présent document constitue le mémoire en réponse aux différentes observations formulées par le public ainsi qu’aux questions du commissaire enquêteur, consignées dans le procès-verbal de synthèse du 21 septembre 2018.

3. EXAMEN DES OBSERVATIONS DU PUBLIC

▪ Remarques sur le dossier

 D’une part, suite aux actions de pérennisation de l’émissaire, une auscultation annuelle de la conduite, par plongée, sera réalisée pour vérifier son état - page 94/250 du dossier de demande d’autorisation environnementale). D’autre part, afin de visualiser les impacts du panache de rejet des effluents traités par la future station d’épuration, un réseau de surveillance spécifique sera mis en place - page 231/250 pendant la phase travaux et en phase exploitation. Le protocole de suivi bactériologique (paramètre E.coli) établi conjointement avec l’ARS, prendra la forme : · pendant la phase travaux : · – suivi mensuel en 2 points de l’estran rocheux, prélèvements sur la chair des moules ; – suivi 2 fois par semaine de la qualité des eaux de baignade de la plage de la Comtesse, uniquement pendant la saison balnéaire ;

· ·en exploitation :

– suivi bimestriel en 2 points sur la chair des moules.

Les stations de prélèvement retenues sont localisées de part et d’autres du diffuseur des eaux traitées de la station d’épuration, l’un situé entre la pointe de Fonteny et la pointe de l’Isnain, l’autre localisé entre la pointe de l’Isnain et la pointe du Sémaphore (rochers au large de la piscine).

En phase travaux, la station de prélèvement des eaux de baignade sur la plage de la Comtesse coïncide avec la station ARS ; ce suivi d’une fréquence de 3-4 jours permettra de déceler au plus tôt la présence d’une contamination bactériologique sur cette plage repérée comme étant « sensible ».

Les résultats du diagnostic réseau sont synthétisés dans le dossier de demande d’autorisation environnementale - pages 95 à 99/250. Lors du diagnostic réalisé en 2010, des infiltrations d’eaux parasites de nappe ainsi que des infiltrations d’eaux parasites de pluie et de mer ont été identifiées.

Les secteurs les plus sensibles aux instruisons d’eau parasite météorique sont les bassins de collecte des postes de relèvement de la Place d’Armes et du Port. Ils cumulent à eux seuls 70 % des apports d’eau parasite météorique.

En 2017, malgré les travaux de déconnexion, les intrusions d’eau de mer demeurent. Pour localiser plus précisément les intrusions d’eau de mer dans le réseau, un programme de suivi in situ est prévu, avec la mise en place de sondes de conductivité au niveau des regards du réseau de collecte situés dans les endroits sensibles.

Le diagnostic mettait également en évidence la production de sulfures dans les conduites de refoulement. Les postes de relèvement du Port et de la Place d’Armes sont équipés d’une installation d’injection de « Nutriox », prévu à cet effet. La mise en service de ces installations est prévue pour l’année 2018.

Le programme de travaux présenté dans le dossier de demande d’autorisation environnementale prend en compte les travaux pour la lutte contre les apports d’eaux parasites (remise en conformité des branchements, suppression des apports d’eau de mer, réhabilitation des réseaux), ainsi que pour la sécurisation et la fiabilisation du fonctionnement des réseaux (mise en place de bâches de sécurité, mise en place d’un diagnostic permanent).

Il manque également des informations sur la nappe phréatique aux plans qualitatif et sanitaire permettant d’apprécier l’impact de la STEP et de son agrandissement. Enfin, Il manque des informations sur le territoire couvert par l’assainissement collectif.

 Le dossier de demande d’autorisation environnemental comporte un plan général du réseau d’assainissement EU à l’échelle 1/5 000 - page 246/250. Ce document graphique indique les infrastructures d’assainissement des eaux usées présentes sur l’agglomération d’assainissement de Saint-Quay-Portrieux, qui est constituée par :

- l’ensemble de la commune de Saint-Quay-Portrieux ; - l’ensemble de la commune de Treveneuc relevant de l’assainissement collectif ; - les quartiers nord de la commune de Plourhan.

De plus, le chapitre 2.8 du dossier de demande d’autorisation environnementale – page 81 à 112/250 « Descriptif du fonctionnement actuel des structures d’assainissement » présente l’ensemble des données relatives au système d’assainissement (description des ouvrages – Organisation et fonctionnement des ouvrages).

Les statistiques et impacts concernant la pollution aquatique semblent occultés.

 Les pages 45 à 57 du dossier de demande d’autorisation environnementale présentent les données existantes sur la qualité actuelle du milieu aquatique. Les statistiques présentées sont notamment :

- la qualité des eaux de baignade ; - le classement des eaux conchylicoles ; - la pollution bactérienne des coquillages.

La modélisation numérique présentée à partir de la page 150 met en évidence l’impact du rejet futur sur la qualité du milieu aquatique. Les simulations réalisées mettent en évidence un respect global des objectifs de qualité visés sur les sites de baignade et sur les sites de pêche à pied.

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Par lettre (L SQP 1), M. Michel LE BOULCH, vice-président de la FAPEL 22 considère le dossier complet, lisible, accessible et compréhensible.

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 Le territoire de Saint-Quay-Portrieux dispose d’un pôle nautique de compétence intercommunale « le pôle nautique Sud Goëlo ». Saint-Brieuc Armor Agglomération exerce la compétence nautisme et à ce titre, gère cette structure.

Sport Nautique de Saint-Quay-Portrieux (SNSQP) propose diverses activités annuelles et saisonnières (voile loisir – voile au large – voile traditionnelle – stages).

Le Centre de Loisirs des Jeunes (CLJ) offre durant l’été un large panel d’activités nautiques (catamaran – kayak – planche à voile).

Le club du Cercle de Voile du Portrieux (CVPX) organise de nombreuses régates.

On peut noter également, la présence de 4 clubs de plongée sur le territoire communale.

 Le tableau 56 – page 113/250 (dossier de demande d’autorisation environnementale : Population et habitant – Saint-Quay-Portrieux) est complété comme suit :

2015 Ensemble des logements 3 755 Résidences principales 1 592 Résidences secondaires et logements 1 971 occasionnels Logements vacants 191 Part de résidences principales 42,4 % Part de logements secondaires 52,5 % Part de logements vacants 5,1 % Population (habitants) 2 931

 Les pièces du dossier ont été mises en ligne sur le site internet de la commune (http://saintquayportrieux.fr/enquetes-publiques) de manière à être consultable dès le premier jour de l’enquête. Le site a fait l’objet d’une opération de maintenance informatique (mise à niveau du logiciel de protection) à la suite d’une tentative de « piratage », sur la période du 11/09 au 20/09/2018 (12h00).

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▪ Choix du procédé de traitement des eaux usées : autre proposition

 La filière de traitement des eaux usées brutes par filtres plantés de roseaux est un système qui permet de filtrer et d’épurer les E.U avant rejet dans le milieu naturel.

Ce procédé est généralement mis en œuvre pour des stations d’épuration, dont la capacité de traitement est inférieure à 2 000 équivalents habitants (E.H). Au-delà, les performances épuratoires des filtres ne sont pas satisfaisantes.

Cette filaire, bien adaptée aux petites collectivités, n’est donc pas appropriée pour la future station projetée de Saint-Quay-Portrieux qui devra traiter les effluents générés par 14 500 E.H en pointe estivale et 8 000 E.H en hiver.

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▪ Impact paysager

 Des précautions particulières seront prises pour préserver la végétation existante. L’implantation des futurs ouvrages se fera en tenant compte des végétaux présents sur le site. Un programme de plantation viendra compléter les ouvrages d’épuration, dans un souci d’intégration paysagère.

 Une attention particulière sera portée à l’intégration des ouvrages de la station (aspect du site depuis l’extérieur et intégration dans le paysage environnant) – Cf chapitre 6.3 du dossier de demande d’autorisation environnementale – page 211/250 « Mesures vis-à-vis du paysage ».

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▪ Impact olfactif

Les riverains posent la question suivante : Quelles garanties sur le confinement et le traitement des airs viciés par la nouvelle installation ? L’association FAPEL 22 (M2) insiste sur l’attention particulière à apporter aux nuisances olfactives. M. le Maire de Tréveneuc signale la gêne actuelle à ce niveau.

 Cf. article 6.52 « En phase exploitation » du dossier de demande d’autorisation environnementale.

Mesures de réduction : mise en œuvre d’injection de réactif prévenant la formation d’hydrogène sulfuré dans les réseaux de refoulement alimentant la station d’épuration. Confinement de l’arrivée des effluents dans un local fermé et traitement de l’air par une filière Arrivée des eaux brutes de type « lavage chimique » : trois jours de désodorisation (acide sulfurique, javel et soude). Cette filaire de traitement de l’air est commune aux prétraitements, au bassin tampon, au traitement des boues et au stockage des boues. Mesures de réduction : disposition des prétraitements Nuisances Etape de prétraitement dans un local désodorisé (file de traitement par lavage Phase exploitation olfactives chimique de l’air). Mesures de réduction : couverture du bassin tampon Bassin tampon et extraction de l’air vicié pour traitement par la filaire de lavage chimique de l’air. Mesures de réduction : déplacement du traitement des boues au plus loin de l’habitation la plus poche et Traitement des boues positionnement dans un local relié à la filière de lavage chimique de l’air. Mesures de réduction : évacuation régulière des bennes de stockage des boues (1 à 3 fois par Stockage des boues semaine). Les bennes seront stockées dans un local fermé et relié à la filière de lavage chimique de l’air.

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▪ Impact sonore – mesures des bruits – respect des normes

L’association FAPEL 22 (M2) insiste sur l’attention particulière à apporter aux nuisances sonores.

 Cf. article 6.52 « En phase exploitation » du dossier de demande d’autorisation environnementale.

Mesure de réduction : localisation des équipements de Etape de prétraitement prétraitement dans un local isolé phoniquement. Mesure d’évitement : aération par insufflation d’air préférée à une aération par turbine, pour éviter les bruits de gerbe d’eau et de fonctionnement des moto- Aération du bassin Phase exploitation réducteurs. biologique Mesure de réduction : localisation des surpresseurs d’air utilisés pour l’aération dans un local insonorisé (isolation acoustique et piège à son). Nuisances Traitement des boues Mesure de réduction : déplacement du olfactives Phase exploitation Mesure de réduction : groupe électrogène insonorisé. (en circonstances Groupe électrogène exceptionnelles, en cas de panne d’électricité) Mesure de réduction : utilisation de matériel Engins de chantier homologué et en bon état. Respect d’un plan général (pendant la phase Phase de travaux de coordination en matière de sécurité de la santé pour travaux) limiter les nuisances aux riverains.

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▪ Impact visuel

Question des riverains (R SQP 1) : garantissez-vous que les riverains ne verront pas l’installation ?

 Un effort particulier d’intégration paysagère sera fourni pour que l’émergence des futurs ouvrages soit la plus faible possible et que leur architecture (volumes, hauteurs, matériaux, teintes ….) permette la meilleure intégration du bâti dans son environnement immédiat.

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▪ Qualité architecturale

Quelles seront les couleurs du nouveau bâti ? Peut-on imaginer une végétalisation, voir un habillage par bardage en bois (question orale) ?

 La collective a imposé à l’équipe de maîtrise d’œuvre en charge des études et du suivi des travaux de la nouvelle station d’épuration, la présence d’un architecte en complément du bureau d’études.

L’intervention de l’architecte se fera en amont. Il aura pour mission de dépasser le domaine purement technique du projet, de s’attacher à la qualité architecturale des bâtiments abritant les différents process.

L’architecte devra proposer un projet respectueux du site. L’enveloppe architecturale devra se fondre au mieux dans le paysage et dans l’environnement urbain.

Les abords de la station devront recevoir un traitement paysagé élaboré, avec notamment la volonté de conserver la végétation existante (maintien des écrans paysagers naturels existants sur l’ensemble de la périphérie du site – haie de thuyas – pins maritimes et lauriers).

L’ensemble des ouvrages présentera une cohérence architecturale tant au niveau des formes que des coloris.

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▪ Voisinage : règle des 100 mètres

La question est rappelée sur le registre (R SQP 4) ; la maison d’habitation de M. et Mme LACOUR étant située à 50 m d’un bassin actuel.

 Un arrêté interministériel paru au journal officiel du 23 septembre 2017 modifie certaines normes et supprime la distance minimale de 100 mètres des habitations et des bâtiments recevant du public pour l’implantation notamment des stations d’épuration collective.

Cf. arrêté du 24 août 2017 modifiant l’arrêté du 21 juillet 2015 relatif aux systèmes d’assainissement collectif et aux installations d’assainissement non collectif, à l’exception des installations d’assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5 - Lien : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2017/8/24/TREL1701094A/jo/text

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▪ Coût

 La part de l’enveloppe financière prévisionnelle affectée par le maître d’ouvrage de l’opération de construction de la nouvelle station d’épuration est de : 4 500 000 € H.T. (Cf tableau 74 – page 174/250 du dossier de demande d’autorisation environnementale). Le plan de financement est en cours de finalisation avec les partenaires (Région Bretagne - Agence de l’eau Loire Bretagne).

Pour ce qui concerne l’agence de l’eau boucle, le 10e programme d'intervention prend fin en 2018. Le 11e programme prendra sa suite à partir du 1er janvier 2019. Il définira les actions pour l’eau et la biodiversité éligibles aux aides de l’agence de l’eau pour la période 2019-2024 et les taux des redevances qui permettent de les financer. Les nouvelles modalités d’intervention financière du 11ème programme doivent être adoptées par le conseil d’administration après avis conforme du comité de bassin Loire-Bretagne avant la fin de l’année.

 Cf. article 4.5 « Les alternatives au site de traitement étudiés » du dossier de demande d’autorisation environnementale.

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▪ Dimensionnement La taille de la station paraît trop importante pour une station de capacité de 14 500 éq-hab.

 La future station d’épuration de Saint-Quay-Portrieux devra traiter les effluents générés par 14 500 E.H en pointe estivale et 8 000 E.H en hiver.

L’estimation des charges futures à traiter à moyen terme (horizon 15 à 20 ans) sur la station résulte de la prise en compte des composantes suivantes :

- populations et activités actuellement desservies par le réseau E.U sur les trois communes de l’aire d’étude : Saint-Quay-Portrieux, Treveneuc et Plourhan ;

- des améliorations apportées au fonctionnement des réseaux EU existants (réhabilitation des réseaux, remise en conformité des branchements, …) ;

- des projets d’extension de l’assainissement collectif de l’aire d’étude : développement démographique, zones d’activités futures, projets touristiques,…. ;

- des objectifs de protection du milieu récepteur (plages et littoral).

 La taille de la future station correspond à une station conçue sur le principe « boues activés en aération prolongée » devant atteindre les niveaux de rejet décrits à l’article 4.2 du dossier de demande d’autorisation environnementale. L’implantation des différents ouvrages est présentée sur la figure 108 – page 240/250 du dossier de demande d’autorisation environnementale.

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▪ Station neuve dans un autre site : autre proposition

Une alternative (R SQP 4) est demandée sur les communes voisines, dans un endroit « hors habitations avec station neuve.

 Cf. article 4.5 « Les alternatives au site de traitement étudiés » du dossier de demande d’autorisation environnementale.

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▪ Protection de l’environnement : assainissements collectifs en zone littorale

Monsieur le Maire de Tréveneuc, comme l’association FAPEL 22 rappellent l’importance de ce problème particulièrement en période estivale.

 Les arrêtés portant interdiction de pêche à pied récréatives et de ramassage de tous coquillages sur certaines portions du littoral costarmoricain, sont consultables et téléchargeables sur le site de la Préfecture des Côtes d’Armor.

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▪ Développement du territoire – urbanisme - avenir

 Cf. article 4.5 « Les alternatives au site de traitement étudiés » du dossier de demande d’autorisation environnementale.

 Cf. article 3.2.1.3 « Plan Locale d’Urbanisme » du dossier de demande d’autorisation environnementale.

L’association FAPEL 22 (M2) s’interroge sur l’intention d’extension d’urbanisation sans préjuger de l’amélioration des conditions sanitaires.

 Cf. article 3.1 « Evaluation globale des besoins futurs en matière de traitement des eaux usées » du dossier de demande d’autorisation environnementale.

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4. QUESTIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

▪ Il existe 3 postes de relèvement privés sur la commune de Saint-Quay-Portrieux. Comment sont-ils inspectés ?

 Les trois postes de relèvement privés (Kermoor - Résidence de la Comtesse – SM Port ), sont gérée en dehors du périmètre d’affermage :

- P.R Kermoor et résidence de la Comtesse : gestion par le mandataire de la copropriété (contrat avec un prestataire pour l’entretien courant, la maintenance du dispositif de télésurveillance et l’assistance en cas de dysfonctionnement) ; - P.R SM Port : gestion par le port d’Armor (contrat avec un prestataire pour l’entretien courant, la maintenance du dispositif de télésurveillance et l’assistance en cas de dysfonctionnement + passage régulier des agents du port d’Armor)

▪ Le poste de relèvement des Dalliots situé sur la commune de Tréveneuc fait l’objet d’une étude de faisabilité. Où en est cette étude ?

 La commune de Tréveneuc réfléchie actuellement sur un projet de dédoublement du poste de relèvement dit « des Ruisseaux » qui collecte actuellement l’ensemble des eaux usées de la commune de Tréveneuc avant de les renvoyer vers la station de Saint-Quay-Portrieux. L’étude de ce deuxième poste de relèvement au lieu-dit « des Dalliots » allègerait de 40 % la charge du poste « des Ruisseaux ». La mise en place de ce nouveau poste éviterait tout risque de pollution à partir du poste « des Ruisseaux » actuellement proche de la limite de capacité.

Une étude de faisabilité a été confiée à la société N.T.E (Nouvelles Technologies Environnementales). Le projet a été porté à la connaissance des partenaires (DDTM Police de l’eau – Agence de l’eau Loire Bretagne – Saint-Brieuc Armor Agglomération - Ville de Saint-Quay- Portrieux). Le principe de la solution a reçu un avis positif des services en charge de la Police de l’Eau.

La phase d’étude préalable devrait être suivie d’une étude de maîtrise d’œuvre pour la réalisation des travaux.

▪ Quelle concertation comptez-vous mettre en place pour informer les habitants des trois communes sur l’avancement du projet ?

 Fin 2018, une réunion publique d’information sera organisée conjointement avec les communes de Tréveneuc et de Plourhan, afin de présenter l’ensemble des composantes du projet (Problématiques – Programme de l’opération – Calendrier de réalisation - ….).

Une information sera portée régulièrement à la connaissance de la population à travers divers supports : plaquette de présentation du projet, bulletin municipale trimestriel, sites des trois communes concernées, articles de presse.

▪ Quelle concertation comptez-vous mettre en place vis-à-vis des riverains actuels, pendant la phase « travaux » puis la phase « exploitation » ?

 La concertation sera engagée avec les riverains en amont et tout au long des travaux. L’acceptabilité de la phase « travaux » passera par une préparation optimale du chantier, qui devra être menée de manière concertée avec l’ensemble des riverains. Avant le démarrage des travaux, une réunion de concertation avec les riverains sera organisée afin de présenter le déroulé de l’opération et d’identifier les mesures réductrices à mettre en œuvre afin de limiter les nuisances ou impacts de la construction des ouvrages. Les riverains seront conviés à certaines réunions de chantier afin d’évoquer les mesures à mettre en œuvre pour limiter les nuisances (bruits des engins, gestion du trafic des camions de chantier, ……). Une personne référente en charge du chantier devra être désignée afin de pouvoir répondre rapidement aux attentes des riverains.

 Les riverains seront conviés, s’ils le souhaitent, à participer à une visite d’une installation équivalente afin d’appréhender les phases d’exploitation d’une station. En phase « exploitation », les riverains seront périodiquement associés afin de pouvoir s’exprimer sur les conditions de fonctionnement de la station.

Par ailleurs, il est envisagé un parcours pédagogique plutôt extérieur au site, de façon à ce que les visites soient assurées en toute sécurité sans interaction avec les tâches d’exploitation.

 Le dimensionnement sécuritaire de la future station d’épuration et le type de traitement retenu (boues activées à aération prolongée) permettra un abattement de la bactériologie en cohérence avec les normes de rejet retenues pour la future station d’épuration ; lesquelles ont été déterminées en fonction des résultats des simulations du rejet sur les sites de baignade et de pêche à pied. Toutefois, un emplacement est prévu pour la pose ultérieure d’un traitement complémentaire de désinfection par ultraviolet. Ainsi, si les campagnes de mesures qui seront réalisées notamment sur les eaux de baignade et la chair des moules démontrent un impact du rejet, un traitement complémentaire par ultra-violet pourra être ajouté facilement.

▪ Comment sont valorisés les déchets d’assainissement (boues) de cette station ?

 Les déchets d’assainissement (boues) sont compostés en totalité (valorisation des déchets en amendement bénéfique pour les sols : compost normé ou homologué NFU 44095). Les boues sont acheminées vers une plateforme de compostage agrée par autorisation préfectorale.

A Saint-Quay-Portrieux, le 03 Octobre 2018

Le Maire, Thierry SIMELIERE