SAINT-QUAY- PORTRIEUX Station D'épuration Conclusions Et Avis

Ref : 18000184 / 35 PREFECTURE DES COTES D’ARMOR

Commune de SAINT QUAY PORTRIEUX

Mise en conformité de la station d’épuration

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Enquête publique du 20 août 2018 au 14 septembre 2018

II - CONCLUSIONS ET AVIS

Maryvonne MARTIN

Commissaire enquêteur SAINT QUAY PORTRIEUX : enquête publique concernant les travaux de mise en conformité de la station d’épuration et de son réseau de collecte desservant Saint-Quay-Portrieux, Tréveneuc et le secteur nord-est de Plourhan Conclusions et avis Ref : 18000184 / 35

II – CONCLUSIONS ET AVIS

SOMMAIRE

1. RAPPEL DU PROJET ……………………………………………………………………………………………..….. 3

2. BILAN DE L’ENQUETE PUBLIQUE …………………………………………………………………..………… 6

3. APPRECIATION DU COMMISSAIRE ENQUETEUR SUR LE DOSSIER ……………………….. 8

4. APPRECIATION DU COMMISSAIRE ENQUETEUR SUR LES OBSERVATIONS DU PUBLIC ………………………………………………..………………………………………………………………….. 9

5. CONCLUSIONS ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR …………………………………………26

SAINT QUAY PORTRIEUX : enquête publique concernant les travaux de mise en conformité de la station d’épuration et de son réseau de collecte desservant Saint-Quay-Portrieux, Tréveneuc et le secteur nord-est de Plourhan Conclusions et avis Ref : 18000184 / 35

II – CONCLUSIONS ET AVIS

1. RAPPEL DU PROJET

La commune de Saint-Quay-Portrieux est située dans le département des Côtes d’Armor à 20 km au nord de Saint-Brieuc, à 25 km au sud de Paimpol, et à la même distance à l’est de Guingamp.

Saint-Quay-Portrieux est une commune littorale d’une superficie de 387 hectares. Elle fait partie de la communauté d’agglomération Saint Brieuc Armor Agglomération.

Le territoire communal est limitrophe des communes de Tréveneuc au nord, de Plourhan à l’ouest et d’Etables-sur-Mer au sud.

L’actuelle station d’épuration située au lieu-dit « La Ville d’en Haut » à Saint-Quay-Portrieux, traite les eaux usées de l’agglomération d’assainissement comprenant la commune de Saint-Quay-Portrieux, la commune de Tréveneuc et les quartiers nord de la commune de Plourhan. Une dizaine d’habitations du nord-est de la commune d’Etables-sur-Mer sont également raccordées à cette STEP et inversement quelques habitations du sud de Saint-Quay sont raccordées à la STEP d’Etables-sur-Mer.

Le site où est implanté la station d’épuration couvre une superficie de 1,7 hectares en secteur péri- urbain, entouré d’arbres et de haies. Les habitations les plus proches sont à 30, 50 et 70 mètres.

La STEP qui fonctionne selon le principe des boues activées, a été mise en service en 1980, puis rénovée en 1998 (bassin tampon et auto surveillance). Elle a actuellement une capacité nominale de 8 800 équivalents-habitants. Cette capacité est dépassée en période estivale.

Le réseau d’assainissement, de type séparatif comprend un linéaire de réseau gravitaire de 52 km, 17 postes de relèvement publics, 3 postes de relèvement privés industriels et 8,52 km de conduites de refoulement.

Station d’épuration

Les effluents collectés sont domestiques, excepté les eaux industrielles de trois entreprises (une blan- chisserie et deux entreprises de transformation de produits de la mer). Les rejets des effluents traités s’évacuent vers la mer par une canalisation de 1,1 km prolongée par un émissaire en mer de 350 m.

Le système d’assainissement actuel présente des dysfonctionnements du réseau de collecte notamment par temps de pluie entraînant des rejets d’eaux usées au milieu récepteur par des trop-pleins des postes de relèvement. Compte-tenu de la proximité des zones de baignade et de pêche à pied

récréatives, la fiabilisation du réseau de collecte est prioritaire. Des intrusions d’eau de mer, entraînant une augmentation des teneurs en chlorure dans l’effluent, augmentent les problèmes de dysfonctionnement.

La rénovation de la STEP est aussi nécessaire, les besoins en capacité de traitement ayant évolué. La charge maximale actuelle à traiter en basse saison (septembre à juin) s’élève à 5 400 EH ; en haute saison (juillet et août), elle s’élève à 10 300 EH. L’émissaire en mer a fait l’objet de diagnostics en 2014 et 2017. Des parties sont corrodés ; des cas- sures ont été observées ; la conduite risque de s’affaisser.

Le fonctionnement de la station de Saint-Quay-Portrieux est régi par un arrêté préfectoral en date du 22 mai 1978. Cet arrêté a été accordé pour une durée de 12 ans, soit jusqu’au 31 décembre 1990. L’arrêté est donc caduc à ce jour et n’a pas été renouvelé. La mise en conformité du système d’assainissement comprend :

▪ Une augmentation de la capacité de la station d’épuration et sa mise aux normes. Cette extension de capacité va permettre de passer de 8 800 EH à 14 500 EH pour faire face à l’évolu- tion de la population estivale et aux perspectives de développement des communes de Saint- Quay-Portrieux, Tréveneuc et Plourhan. Les travaux permettront d’être en cohérence avec les nouvelles exigences réglementaires par une épuration poussée sur la pollution carbonée, azo- tée et phosphorée.

▪ Une amélioration de la qualité de la collecte et du transport des effluents par une réduction des eaux parasites et des eaux pluviales. Ces travaux ont été définis dans le cadre du schéma directeur d’assainissement : localisation des branchements EU non conformes, mise en con- formité, bâches de sécurité, création d’un diagnostic permanent sur les infrastructures. Ces travaux ont débuté en 2011. Un programme important a été engagé en 2017-2018 comprenant la réfection de l’émissaire de rejet en mer.

▪ Des aménagements complémentaires de sécurisation électrique et électromagnétique de l’ensemble des postes de relèvement sont prévus.

Le coût global du programme de travaux d’assainissement s’élève à 7 785 100 € HT.

Par arrêté du 27 juillet 2018, Monsieur le Préfet des Côtes d’Armor a engagé la procédure d’enquête publique préalable à un dossier d’autorisation environnementale au titre du code de l’environnement concernant la mise en conformité de la station d’épuration de Saint-Quay-Portrieux et de son réseau de collecte, situés sur le territoire des communes de Saint-Quay-Portrieux, de Tréveneuc et de Plour- han.

Le projet présenté a été dispensé de la production d’une étude d’impact par arrêté préfectoral du 20 juillet 2017, suite à l’examen au cas par cas au titre du code de l’environnement. Le projet est soumis à autorisation au titre de la rubrique « station d’épuration des agglomérations d’assainissement devant traiter une charge brute de pollution organique supérieure à 600 kg DBO5/j ».

Le dossier présenté à l’enquête publique a été réalisé en 2017 et 2018 par le bureau d’études N.T.E. Nouvelles Technologies Environnementales, à partir du dossier rédigé en 2012 par le bureau d’études ARTELIA.

Pour rendre le dossier final, le bureau d’études N.T.E. a été assisté par les bureaux d’études SAFEGE Ingénieurs conseils, Yemanja travaux maritimes, Quarta géomètre expert, Smega, entre 2017 et 2018.

2. BILAN DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE

L’enquête publique s’est déroulée du 20 août 2018 à 14h00 au 14 septembre 2018 à 16h45, dans les conditions précisées par l’arrêté préfectoral du 27 juillet 2018.

L’information légale et les trois permanences en mairie de Saint-Quay-Portrieux ont permis au public d’être informé de la tenue de l’enquête publique, d’être reçu et renseigné sur le projet dans de bonnes conditions, d’exprimer ses observations et de formuler des propositions sur le projet.

J’ai reçu 14 visites pendant les permanences. Les particuliers qui ont participé à l’enquête étaient surtout des riverains de la station actuelle. Une association environnementale, la FAPEL 22 (Fédération des associations de protection de l’environnement et du littoral des Côtes d’Armor) représentée par sa présidente et par son vice-président, a éga- lement participé à l’enquête.

Le projet de mise en conformité de la station d’épuration a fait l’objet de 13 observations réparties comme suit :

▪ 5 observations inscrites sur le registre de Saint-Quay-Portrieux, référencées RSQP 1 à RSQP 5 ;

▪ 2 courriels référencés M1 et M2, ▪ 4 lettres référencées L SQP 1 à LSQP 4, reçues à Saint-Quay-Portrieux, ▪ 1 lettre référencée L TR 1 reçue à Tréveneuc, ▪ 1 observation orale 01 reçue à Saint-Quay-Portrieux.

Une lettre est arrivée hors délai, il s’agit de l’observation présentée par l’association FAPEL 22 qui avait été adressée par courrier électronique le dernier jour d'enquête publique.

Outre ces particuliers, ont participé à l’enquête :

- Le maire de la commune de Tréveneuc, - L’association FAPEL 22 ; Le tableau de dépouillement des observations sur registres, lettres, messages électroniques et observation orale est joint dans le dossier à la suite du procès-verbal de synthèse des observations.

Le tableau récapitulatif ci-dessous permet d’apprécier la répartition des observations en fonction des thèmes principaux ressortant de l’enquête.

Thèmes des observations Nombre de remarques Remarques sur le dossier 3 Accès au dossier par Internet 1 Autre proposition : 1 Procédé de filtres plantés de roseaux Impact paysager 6 Impact olfactif 6 Impact sonore – mesures des bruits – respect 5 des normes Impact visuel 6 Qualité architecturale 1 Voisinage : règle des 100 mètres 3 Coût : subventions et coût projet sur autre site 3 Dimensionnement 2 Autre proposition : 2 Station nouvelle sur un autre site Protection de l’environnement 3 Développement du territoire, urbanisme, avenir 2

Le 21 septembre 2018, j’ai remis en main propre le procès-verbal de synthèse à Monsieur Marcel QUELEN, adjoint à l’urbanisme et aux travaux de la commune de Saint-Quay-Portrieux, en présence de M. Didier THOMAS, directeur des services techniques de la ville. Cette remise du PV de synthèse a fait l’objet d’échanges sur le déroulement de l’enquête. J’ai invité

M. l’adjoint au maire à me faire part des éventuelles remarques du maître d’ouvrage dans le délai de quin- zaine, conformément au code de l’Environnement.

J’ai reçu le mémoire en réponse du maître d’ouvrage par voie électronique le 04 octobre 2018. Il m’est parvenu par voie postale le 06 octobre 2018.

3. APPRECIATION DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR SUR LE DOSSIER

Le dossier de demande d’autorisation environnementale n’est pas d’une lecture aisée pour les non spécialistes. Il existe cependant un résumé non technique contenant les informations essentielles, pièce F du dossier, pour une meilleure compréhension.

A noter toutefois que, par lettre (L SQP 1), M. Michel LE BOULCH, vice-président de la FAPEL 22 consi- dère le dossier « complet, lisible, accessible et compréhensible ».

La page de garde du dossier précise que le dossier constitue une mise à jour du dossier de demande d’autorisation enregistré au guichet unique le 30/05/2012. Les dates des versions déposées au service de la DDTM, version 1 du 12/12/2017, version 2 13/02/2018, version 3 du 06/07/2018 y sont rappelées et attestent de l’attention portée à présenter un dossier le plus complet possible. Le fait que la dernière version intègre les compléments et corrections à la suite des observations des services consultés permet de disposer d’un dossier complètement à jour. Ce travail d’actualisation valorise le dossier présenté à l’enquête publique.

Cependant le sommaire aurait pu être complété de la liste des 8 pièces annexes qui se découvre à la page 242 du dossier. Ces pièces sont importantes, il s’agit de : - Annexe 1 : arrêté préfectoral du 20 juillet 2017 suite à l’examen au cas par cas ; - Annexe 2 : conventions de rejets d’effluents domestiques : o Annexe 2.1. Convention commune de Tréveneuc, o Annexe 2.2. Convention commune de Plourhan. - Annexe 3 : Autorisations et conventions spéciales de déversement des rejets non domestiques : o Annexe 3.1. Entreprise « RLD », o Annexe 3.2. Entreprise « Celtamor », o Annexe 3.3. Entreprise « Les viviers de Saint-Marc ». - Annexe 4 : Plan général du réseau d’assainissement EU ; - Annexe 5 : Plan de l’émissaire de rejet ; - Annexe 6 : Diagnostic de l’émissaire de rejet. - Annexe 7 : Résultats de la modélisation mathématique concernant la dispersion des effluents en mer ; - Annexe 8 : Rapport de diagnostic de zone humide sur le site du projet.

4. APPRECIATION DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR SUR LES OBSERVATIONS DU PU- BLIC, LES REPONSES APPORTEES PAR LE MAITRE D’OUVRAGE

▪ Remarques sur le dossier

L’association FAPEL 22 (M2) s’exprimant dans un courrier parvenu par voie électronique, signé de sa présidente, aurait souhaité des informations complémentaires, notamment sur le suivi à la sortie de l’émissaire et l’indication des bassins versants. Elle souligne particulièrement la nécessité du chiffrage sur les causes de l’accélération du débit pluvial. Il manque, selon l’association, les informations sur le diagnostic « réseau ».

Réponse du maître d’ouvrage

 D’une part, suite aux actions de pérennisation de l’émissaire, une auscultation annuelle de la conduite, par plongée, sera réalisée pour vérifier son état - page 94/250 du dossier de demande d’autorisation environnementale). D’autre part, afin de visualiser les impacts du panache de rejet des effluents traités par la future station d’épuration, un réseau de surveillance spécifique sera mis en place - page 231/250 pendant la phase travaux et en phase exploitation. Le protocole de suivi bactériologique (paramètre E.coli) établi conjointement avec l’ARS, prendra la forme : · pendant la phase travaux :

– suivi mensuel en 2 points de l’estran rocheux, prélèvements sur la chair des moules ; – suivi 2 fois par semaine de la qualité des eaux de baignade de la plage de la Comtesse, uniquement pendant la saison balnéaire ;

· ·en exploitation :

– suivi bimestriel en 2 points sur la chair des moules.

Les stations de prélèvement retenues sont localisées de part et d’autre du diffuseur des eaux traitées de la station d’épuration, l’un situé entre la pointe de Fonteny et la pointe de l’Isnain, l’autre localisé entre la pointe de l’Isnain et la pointe du Sémaphore (rochers au large de la piscine).

En phase travaux, la station de prélèvement des eaux de baignade sur la plage de la Comtesse coïncide avec la station ARS ; ce suivi d’une fréquence de 3-4 jours permettra de déceler au plus tôt la présence d’une contamination bactériologique sur cette plage repérée comme étant « sensible ».

Les résultats du diagnostic réseau sont synthétisés dans le dossier de demande d’autorisation environnementale - pages 95 à 99/250. Lors du diagnostic réalisé en 2010, des infiltrations d’eaux parasites de nappe ainsi que des infiltrations d’eaux parasites de pluie et de mer ont été identifiées.

Les secteurs les plus sensibles aux instruisons d’eau parasite météorique sont les bassins de collecte des postes de relèvement de la Place d’Armes et du Port. Ils cumulent à eux seuls 70 % des apports d’eau parasite météorique.

En 2017, malgré les travaux de déconnexion, les intrusions d’eau de mer demeurent. Pour localiser plus précisément les intrusions d’eau de mer dans le réseau, un programme de suivi in situ est prévu,

avec la mise en place de sondes de conductivité au niveau des regards du réseau de collecte situés dans les endroits sensibles.

Le diagnostic mettait également en évidence la production de sulfures dans les conduites de refoulement. Les postes de relèvement du Port et de la Place d’Armes sont équipés d’une installation d’injec- tion de « Nutriox », prévu à cet effet. La mise en service de ces installations est prévue pour l’année 2018.

Le programme de travaux présenté dans le dossier de demande d’autorisation environnementale prend en compte les travaux pour la lutte contre les apports d’eaux parasites (remise en conformité des branchements, suppression des apports d’eau de mer, réhabilitation des réseaux), ainsi que pour la sécurisation et la fiabilisation du fonctionnement des réseaux (mise en place de bâches de sécurité, mise en place d’un diagnostic permanent).

Appréciation du commissaire enquêteur

Je prends note de la réponse développée par le maître d’ouvrage. La réponse concernant le suivi à réaliser à la sortie de l’émissaire consistant en une auscultation annuelle de la conduite me paraît adaptée tout comme le protocole de suivi bactériologique mis en place. L’association FAPEL 22 s’inquiète du débit pluvial. La réponse apportée par le maître d’ouvrage rappelle le programme de suivi appliqué depuis 2017 pour localiser les eaux parasites. Les mesures pré- vues dont certaines déjà été mises en oeuvre pour fiabiliser le fonctionnement du réseau d’assainissement (bâches de sécurité) me paraissent satisfaisantes.

Question de la FAPEL 22 Il manque également des informations sur la nappe phréatique aux plans qualitatif et sanitaire permettant d’apprécier l’impact de la STEP et de son agrandissement. Enfin, Il manque des informations sur le territoire couvert par l’assainissement collectif.

Réponse du maître d’ouvrage

 Le dossier de demande d’autorisation environnemental comporte un plan général du réseau d’assainissement EU à l’échelle 1/5 000 - page 246/250. Ce document graphique indique les infrastructures d’assainissement des eaux usées présentes sur l’agglomération d’assainissement de Saint-Quay-Por- trieux, qui est constituée par :

- l’ensemble de la commune de Saint-Quay-Portrieux ; - l’ensemble de la commune de Treveneuc relevant de l’assainissement collectif ; - les quartiers nord de la commune de Plourhan.

De plus, le chapitre 2.8 du dossier de demande d’autorisation environnementale – page 81 à 112/250 « Descriptif du fonctionnement actuel des structures d’assainissement » présente l’ensemble des don- nées relatives au système d’assainissement (description des ouvrages – Organisation et fonctionnement des ouvrages).

Appréciation du commissaire enquêteur

Le plan général du réseau d’assainissement figure bien au dossier, établi par le bureau d’étude SOGREAH », annexe 4 de la partie G du dossier. Le sommaire aurait pu être complété des pièces

composant cette partie (voir ma remarque au chapitre « avis du C.E. sur le dossier »), ce qui aurait rendu plus visible cette pièce du dossier.

Question de la FAPEL 22 Les statistiques et impacts concernant la pollution aquatique semblent occultés.

Réponse du maître d’ouvrage

 Les pages 45 à 57 du dossier de demande d’autorisation environnementale présentent les données existantes sur la qualité actuelle du milieu aquatique. Les statistiques présentées sont notamment :

- la qualité des eaux de baignade ; - le classement des eaux conchylicoles ; - la pollution bactérienne des coquillages.

La modélisation numérique présentée à partir de la page 150 met en évidence l’impact du rejet futur sur la qualité du milieu aquatique. Les simulations réalisées mettent en évidence un respect global des objectifs de qualité visés sur les sites de baignade et sur les sites de pêche à pied.

Appréciation du commissaire enquêteur

L’étude présentée par le maître d’ouvrage me paraît sérieuse et suffisante pour appréhender la situation actuelle du milieu récepteur. Les données figurant au dossier sont fournies par l’Agence Ré- gionale de Santé et IFREMER.

Question d’un déposant

M. Albert VASSELIN (R SPQ 5, L SPQ 4) demande le schéma des eaux pluviales. Il signale des erreurs sur les activités nautiques (noms des écoles de voile). Il considère que les données concernant la population auraient pu faire l’objet d’une actualisation. Il regrette un manque de relecture du dossier par les conseillers municipaux.

Réponse du maître d’ouvrage

 Le territoire de Saint-Quay-Portrieux dispose d’un pôle nautique de compétence intercommunale « le pôle nautique Sud Goëlo ». Saint-Brieuc Armor Agglomération exerce la compétence nautisme et à ce titre, gère cette structure.

Sport Nautique de Saint-Quay-Portrieux (SNSQP) propose diverses activités annuelles et saisonnières (voile loisir – voile au large – voile traditionnelle – stages).

Le Centre de Loisirs des Jeunes (CLJ) offre durant l’été un large panel d’activités nautiques (catamaran – kayak – planche à voile).

Le club du Cercle de Voile du Portrieux (CVPX) organise de nombreuses régates.

On peut noter également, la présence de 4 clubs de plongée sur le territoire communal.

 Le tableau 56 – page 113/250 (dossier de demande d’autorisation environnementale : Population et habitant – Saint-Quay-Portrieux) est complété comme suit :

2015 Ensemble des logements 3 755 Résidences principales 1 592 Résidences secondaires et lo- 1 971 gements occasionnels Logements vacants 191 Part de résidences principales 42,4 % Part de logements secondaires 52,5 % Part de logements vacants 5,1 % Population (habitants) 2 931

Appréciation du commissaire enquêteur

Le plan de zonage des eaux pluviales ne me paraît pas nécessaire dans ce dossier concernant les eaux usées. J’estime que les explications fournies sur les eaux parasites et les solutions présentées sont suffisantes.

Les précisions données concernant les sports nautiques pratiqués à partir de Saint-Quay-Portrieux montrent l’importance de la mise en conformité de cette station d’épuration pour l’agglomération d’assainissement de Saint-Quay-Portrieux, Tréveneuc, Plourhan quartiers nord.

▪ Accès au dossier par internet

M. VASSELIN (L SQP 4) signale qu’il n’a pu accéder au dossier pendant une maintenance du site de la ville de Saint-Quay-Portrieux, mais qu’il a pu heureusement lire l’ensemble des documents mis en ligne sur celui de la préfecture.

Réponse du maître d’ouvrage

 Les pièces du dossier ont été mises en ligne sur le site internet de la commune (http://saintquaypor- trieux.fr/enquetes-publiques) de manière à être consultable dès le premier jour de l’enquête. Le site a fait l’objet d’une opération de maintenance informatique (mise à niveau du logiciel de protection) à la suite d’une tentative de « piratage », sur la période du 11/09 au 20/09/2018 (12h00).

Appréciation du commissaire enquêteur Je regrette que l’opération de maintenance se soit déroulée pendant les quatre derniers jours de l’enquête qui s’est terminée le 14 septembre 2018 à 16h45. La mise en ligne sur le site de la préfecture des Côtes d’Armor permettait toutefois au public de prendre connaissance du dossier. Je constate qu’une observation par voie électronique a été reçue pendant cette période (mail de la FAPEL 22 du 14 septembre 2018 à 9h12).

▪ Choix du procédé de traitement des eaux usées : autre proposition

Une déposante anonyme (R SQP 3 et LSQP 2) propose un autre procédé de traitement par filtres sur lits plantés de roseaux. Elle dépose une documentation rédigée par le SATESE (service d’appui technique à l’épuration et au suivi des eaux usées) du Morbihan datant de 2008.

La station pourrait composée de plusieurs stations : - Pour Plourhan : suivant le tracé de la rue Saint Barnabé, - Pour Tréveneuc : divers terrains utilisables. La station serait pérenne, le coût réduit, les odeurs maîtrisées, seule contrainte, la coupe de roseaux à prévoir.

Réponse du maître d’ouvrage

 La filière de traitement des eaux usées brutes par filtres plantés de roseaux est un système qui permet de filtrer et d’épurer les E.U avant rejet dans le milieu naturel.

Ce procédé est généralement mis en œuvre pour des stations d’épuration, dont la capacité de traitement est inférieure à 2 000 équivalents habitants (E.H). Au-delà, les performances épuratoires des filtres ne sont pas satisfaisantes.

Cette filaire, bien adaptée aux petites collectivités, n’est donc pas appropriée pour la future station projetée de Saint-Quay-Portrieux qui devra traiter les effluents générés par 14 500 E.H en pointe estivale et 8 000 E.H en hiver.

Appréciation du commissaire enquêteur

Cette déposante propose la création non pas d’une mais de plusieurs stations disséminées sur le territoire de l’agglomération d’assainissement Saint-Quay-Portrieux, Tréveneuc et Plourhan.

Le maître d’ouvrage souligne les faiblesses de cette technique extensive de phyto épuration. Cette technique n’est pas adaptée à une agglomération d’assainissement connaissant de fortes variations d’effluents à traiter. De plus, selon la documentation fournie par la déposante (page 6), « ce type de traitement ne permet pas la maîtrise de la dénitrification ni de la déphosphatation ». Ce point pose problème pour la re- conquête de la qualité de l’eau. La filière boues activées avec aération prolongée est reconnue pour assurer de bons rendements d’élimination de la pollution organique et de la pollution azotée.

Le dossier présente les résultats attendus suivants :

Type de pollution Paramètres Concentration au Rendement rejet prévisible Pollution carbonée DBO5 15 mg/l 94%

Pollution carbonée DCO 50 mg/l 91%

Pollution azotée NGL 15 mg/l 83% Pollution azotée NTK 10 mg/l 85%

Pollution azotée N-NH4 7mg/l 84%

Pollution phosphorée Ptot 1 mg/l 94%

Pollution bactériolo- Eschéria coli 105 E.coli/100 ml 99 % gique Source : résumé non technique. Page 236 du dossier

J’estime, après étude du dossier présenté par la déposante, que le système des boues activées est la technique qui répond le mieux aux performances épuratoires nécessaires pour un milieu récepteur sensible comme la baie de Saint-Brieuc. Les performances de cette station pourraient être renforcées au plan sanitaire par la désinfection des rejets des bactéries et virus en ajoutant un traitement complémentaire aux ultra-violets.

▪ Impact paysager

Ce thème est abordé par plusieurs déposants. Les riverains (R SQP 1) de la station actuelle s’inquiètent de l’impact des travaux sur la végétation actuelle et leur remplacement éventuel en cas de dépérissement consécutif aux travaux. Les arbres bordant la route seront ils conservés (R SQP4) ?

Réponse du maître d’ouvrage

 Des précautions particulières seront prises pour préserver la végétation existante. L’implantation des futurs ouvrages se fera en tenant compte des végétaux présents sur le site. Un programme de plantation viendra compléter les ouvrages d’épuration, dans un souci d’intégration paysagère.

 Une attention particulière sera portée à l’intégration des ouvrages de la station (aspect du site depuis l’extérieur et intégration dans le paysage environnant) – Cf chapitre 6.3 du dossier de demande d’autorisation environnementale – page 211/250 « Mesures vis-à-vis du paysage ».

Appréciation du commissaire enquêteur

Je prends note de la réponse du maître d’ouvrage que j’estime satisfaisante.

▪ Impact olfactif

Les riverains posent la question suivante : Quelles garanties sur le confinement et le traitement des airs viciés par la nouvelle installation ? L’association FAPEL 22 (M2) insiste sur l’attention particulière à apporter aux nuisances olfactives. M. le Maire de Tréveneuc signale la gêne actuelle à ce niveau.

Réponse du maître d’ouvrage

 Cf. article 6.52 « En phase exploitation » du dossier de demande d’autorisation environnementale.

Mesures de réduction : mise en œuvre d’in- jection de réactif prévenant la formation d’hydrogène sulfuré dans les réseaux de refoulement alimentant la station d’épura- tion. Confinement de l’arrivée des effluents Arrivée des eaux dans un local fermé et traitement de l’air brutes par une filière de type « lavage chimique » : trois jours de désodorisation (acide sulfu- rique, javel et soude). Cette filaire de traitement de l’air est commune aux prétraite- ments, au bassin tampon, au traitement des boues et au stockage des boues. Mesures de réduction : disposition des pré- Etape de prétraite- traitements dans un local désodorisé (file Nuisances ment Phase exploi- de traitement par lavage chimique de l’air). olfactives tation Mesures de réduction : couverture du bassin tampon et extraction de l’air vicié pour Bassin tampon traitement par la filaire de lavage chimique de l’air. Mesures de réduction : déplacement du traitement des boues au plus loin de l’habi- Traitement des tation la plus poche et positionnement boues dans un local relié à la filière de lavage chimique de l’air. Mesures de réduction : évacuation régu- lière des bennes de stockage des boues (1 Stockage des boues à 3 fois par semaine). Les bennes seront stockées dans un local fermé et relié à la fi- lière de lavage chimique de l’air.

Appréciation du commissaire enquêteur

La réponse technique du maître d’ouvrage doit rassurer les riverains sur l’amélioration apportée par la nouvelle station sur ces nuisances olfactives. Les nuisances olfactives actuelles proviennent aussi des égouts du réseau. Elles touchent donc toute la population. La mise aux normes du réseau en diminuant la formation d’hydrogène sulfuré limitera ces émissions.

▪ Impact sonore – mesures des bruits – respect des normes

La déposition écrite sur registre des riverains (R SQP 1) reprend les normes légales concernant les émergences admissibles. Les riverains demandent des engagements sur la réalisation de mesures après mise en service. L’association FAPEL 22 (M2) insiste sur l’attention particulière à apporter aux nuisances sonores.

Réponse du maître d’ouvrage

 Cf. article 6.52 « En phase exploitation » du dossier de demande d’autorisation environnementale.

Mesure de réduction : localisation des équi- Etape de prétraite- pements de prétraitement dans un local ment isolé phoniquement. Mesure d’évitement : aération par insuffla- tion d’air préférée à une aération par tur- bine, pour éviter les bruits de gerbe d’eau Phase exploi- et de fonctionnement des moto-réduc- Aération du bassin tation teurs. biologique Mesure de réduction : localisation des surpresseurs d’air utilisés pour l’aération dans un local insonorisé (isolation acoustique et piège à son). Nuisances Traitement des Mesure de réduction : déplacement du olfactives boues Phase exploi- Mesure de réduction : groupe électrogène tation (en cir- insonorisé. constances ex- Groupe électrogène ceptionnelles, en cas de panne d’élec- tricité) Mesure de réduction : utilisation de maté- Engins de chantier riel homologué et en bon état. Respect Phase de tra- (pendant la phase d’un plan général de coordination en ma- vaux travaux) tière de sécurité de la santé pour limiter les nuisances aux riverains.

Appréciation du commissaire enquêteur

Le maître d’ouvrage expose dans sa réponse les mesures qui seront prises et auront pour effet de réduire les nuisances sonores en phase d’exploitation et en phase de travaux. L’Agence Régionale de Santé souligne, dans son avis du 18 juin 2018, que « l’impact du projet sur l’ambiance sonore n’a pas été quantifié dans la présente étude, et note que les équipements les plus bruyants (équipements de prétraitement, surpresseurs d’air et centrifugeuse de traitement des boues) seront insonorisés et positionnés dans des locaux disposant d’une isolation phonique. En cas de besoin, comme par exemple une réclamation d’un riverain, la réalisation de mesures acoustiques dont les frais seront supportés par l’exploitant pourrait être prescrite. Elles permettront de vérifier le respect des valeurs d’émergence réglementaires ».

J’ai noté l’engagement du maître d’ouvrage à « réaliser une étude de mesure du niveau sonore avant puis après travaux dans le cadre du projet de construction de la nouvelle station d’épuration ». (Voir document complémentaire de réponse suite aux observations des services instructeurs page 12 sous observation résumée de l’ARS).

J’estime que ces mesures acoustiques devront être réalisées, dans un délai de 6 mois à partir de la mise en service de la nouvelle station, par un organisme indépendant, afin de vérifier le respect des normes admises, et ainsi ne pas porter atteinte à la tranquillité du voisinage.

▪ Impact visuel Question des riverains (R SQP 1) : garantissez-vous que les riverains ne verront pas l’installation ?

Réponse du maître d’ouvrage

 Un effort particulier d’intégration paysagère sera fourni pour que l’émergence des futurs ouvrages soit la plus faible possible et que leur architecture (volumes, hauteurs, matériaux, teintes ..) permette la meilleure intégration du bâti dans son environnement immédiat.

▪ Qualité architecturale

Quelles seront les couleurs du nouveau bâti ? Peut-on imaginer une végétalisation, voir un habillage par bardage en bois (question orale) ?

Réponse du maître d’ouvrage

 La collective a imposé à l’équipe de maîtrise d’œuvre en charge des études et du suivi des travaux de la nouvelle station d’épuration, la présence d’un architecte en complément du bureau d’études.

L’intervention de l’architecte se fera en amont. Il aura pour mission de dépasser le domaine purement technique du projet, de s’attacher à la qualité architecturale des bâtiments abritant les différents pro- cess.

L’architecte devra proposer un projet respectueux du site. L’enveloppe architecturale devra se fondre au mieux dans le paysage et dans l’environnement urbain.

Les abords de la station devront recevoir un traitement paysagé élaboré, avec notamment la volonté de conserver la végétation existante (maintien des écrans paysagers naturels existants sur l’ensemble de la périphérie du site – haie de thuyas – pins maritimes et lauriers).

L’ensemble des ouvrages présentera une cohérence architecturale tant au niveau des formes que des coloris.

Appréciation du commissaire enquêteur

La réponse du maître d’ouvrage me paraît rassurante pour les riverains. Il est souhaitable que ceux- ci soient tenus informés des choix retenus lors d’une réunion d’information et de concertation.

▪ Voisinage : règle des 100 mètres

Mme V. LACOUR (M1) demande des précisions quant à l’application de la règle des 100 mètres et la réglementation du 23 septembre 2017 qui a modifié cette règle. Elle demande la transmission des pièces suivantes :

- Décision de l’Agence Régionale de Santé concernant la commune, - Arrêté préfectoral justifiant ce changement, - Expertise du maître d’ouvrage démontrant l’absence totale d’incidences sanitaire, olfactive et odorante ;

La question est rappelée sur le registre (R SQP 4) ; la maison d’habitation de M. et Mme LACOUR étant située à 50 m d’un bassin actuel.

Réponse du maître d’ouvrage

 Un arrêté interministériel paru au journal officiel du 23 septembre 2017 modifie certaines normes et supprime la distance minimale de 100 mètres des habitations et des bâtiments recevant du public pour l’implantation notamment des stations d’épuration collective.

Cf. arrêté du 24 août 2017 modifiant l’arrêté du 21 juillet 2015 relatif aux systèmes d’assainissement collectif et aux installations d’assainissement non collectif, à l’exception des installations d’assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5 - Lien : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2017/8/24/TREL1701094A/jo/text

Appréciation du commissaire enquêteur

En complément de la réponse du maître d’ouvrage, je rappelle les points suivants extraits du dossier d’enquête :

- La station d’épuration actuelle située au lieudit « La Ville d’en Haut » a été mise en service 1980 et a été rénovée en 1998 (bassin tampon et mise en place de l’autosurveillance). Des habitations se trouvent à moins de 100 mètres de l’installation, dont celle de M. et Mme LACOUR, déposants.

- Le projet actuel consiste en la mise en conformité de cet équipement dont l’arrêté d’autorisation de rejet du 22 mai 1978 est arrivé à expiration le 31 décembre 1990.

- Le dossier constitue une mise à jour du dossier de demande d’autorisation enregistré au guichet unique le 30 mai 2012.

- Dans le cadre de cette demande d’autorisation, l’Agence Régionale de Santé a émis un avis favorable à ce projet sous réserve de fiabiliser le réseau de collecte : les travaux nécessaires sur ce réseau devant être réalisés sans délai indépendamment des travaux de construction de la nouvelle station. En cas de besoin, comme la réclamation d’un riverain, la réalisation de mesures acoustiques pourrait être prescrite.

- Le projet de mise en conformité de la station d’épuration de Saint-Quay-Portrieux a été dis- pensé de la production d’une étude d’impact (évaluation environnementale) par arrêté pré- fectoral en date du 20 juillet 2017, suite à examen au cas par cas au titre des rubriques n°19 – Rejet en mer et n°24-a- Système de collecte et de traitement des eaux résiduaires du tableau annexé à l’article R.122-2 du code de l’environnement.

- Le dossier de demande d’autorisation environnementale comprend les incidences et effets sur la santé au chapitre (pages 190 et suivantes) ainsi que les mesures compensatoires et réductrices vis-à-vis du voisinage au chapitre 6.5. (pages 211 et suivantes).

Le choix de la reconstruction de la station d’épuration sur le même site me semble être la meilleure solution. La future station sera conçue pour limiter les nuisances aux tiers par un traitement plus efficace des odeurs et des nuisances sonores, le choix d’implantation plus au nord des ouvrages aug- mentant la distance envers les habitations les plus proches.

▪ Coût

Quel est le coût du projet et quelles sont les possibilités de financement (nationales et européennes). Quel serait le coût sur un projet de station entièrement neuve située plutôt du côté de Plourhan et de Tréveneuc ?

Réponse du maître d’ouvrage

 La part de l’enveloppe financière prévisionnelle affectée par le maître d’ouvrage de l’opération de construction de la nouvelle station d’épuration est de : 4 500 000 € H.T. (Cf tableau 74 – page 174/250 du dossier de demande d’autorisation environnementale). Le plan de financement est en cours de finalisation avec les partenaires (Région Bretagne - Agence de l’eau Loire Bretagne).

Pour ce qui concerne l’agence de l’eau boucle, le 10e programme d'intervention prend fin en 2018. Le 11e programme prendra sa suite à partir du 1er janvier 2019. Il définira les actions pour l’eau et la biodiversité éligibles aux aides de l’agence de l’eau pour la période 2019-2024 et les taux des rede- vances qui permettent de les financer. Les nouvelles modalités d’intervention financière du 11ème programme doivent être adoptées par le conseil d’administration après avis conforme du comité de bassin Loire-Bretagne avant la fin de l’année.

 Cf. article 4.5 « Les alternatives au site de traitement étudiés » du dossier de demande d’autorisation environnementale.

Appréciation du commissaire enquêteur

Le coût d’un tel équipement est forcément élevé, des subventions sont accordées dont le maître d’ouvrage rappelle les sources. Une nouvelle station à Tréveneuc ou Plourhan obligerait à créer un nouveau réseau d’assainissement et remplacer le système actuel de rejet en mer par un autre émissaire qui serait déplacé. Dans l’étude des alternatives, le coût de l’équipement n’a pas été chiffré, il est évident qu’il serait beaucoup plus important que celui du projet présenté car le réseau d’assainissement serait complé- tement à revoir.

▪ Dimensionnement

La taille de la station paraît trop importante pour une station de capacité de 14 500 éq-hab.

Réponse du maître d’ouvrage

 La future station d’épuration de Saint-Quay-Portrieux devra traiter les effluents générés par 14 500 E.H. en pointe estivale et 8 000 E.H en hiver.

L’estimation des charges futures à traiter à moyen terme (horizon 15 à 20 ans) sur la station résulte de la prise en compte des composantes suivantes :

- populations et activités actuellement desservies par le réseau E.U sur les trois communes de l’aire d’étude : Saint-Quay-Portrieux, Tréveneuc et Plourhan ;

- des améliorations apportées au fonctionnement des réseaux EU existants (réhabilitation des réseaux, remise en conformité des branchements, …) ;

- des projets d’extension de l’assainissement collectif de l’aire d’étude : développement dé- mographique, zones d’activités futures, projets touristiques .. ;

- des objectifs de protection du milieu récepteur (plages et littoral).

 La taille de la future station correspond à une station conçue sur le principe « boues activés en aé- ration prolongée » devant atteindre les niveaux de rejet décrits à l’article 4.2 du dossier de demande d’autorisation environnementale. L’implantation des différents ouvrages est présentée sur la figure 108 – page 240/250 du dossier de demande d’autorisation environnementale.

Appréciation du commissaire enquêteur

Je note les explications techniques fournies par le maître d’ouvrage. On peut aussi rappeler que la première génération de stations « boues activées » remonte aux an- nées 70. Pour réaliser une performance optimale, les stations construites actuellement ont un dimensionnement plus important. Par exemple, le clarificateur dans lequel les boues se séparent par dé- cantation de l’eau traitée nécessite une surface assez large pour faire face aux augmentations de charges polluantes reçues. Après visite sur place, j’ai pu me rendre compte que le site actuel permettait l’implantation de cette station de nouvelle génération, plus imposante certes, mais plus silencieuse et plus éloignée des riverains.

▪ Station neuve dans un autre site : autre proposition

Une alternative (R SQP 4) est demandée sur les communes voisines, dans un endroit « hors habitations » avec station neuve.

Réponse du maître d’ouvrage

 Cf. article 4.5 « Les alternatives au site de traitement étudiés » du dossier de demande d’autorisation environnementale.

Appréciation du commissaire enquêteur

L’étude des solutions alternatives a été réalisée (voir chapitre 3.3, page 140). Le transfert vers un site localisé sur les communes de Plourhan ou Tréveneuc a été recherché.

Le point de rejet des eaux traités serait modifié. Ainsi à Tréveneuc, le rejet devrait se faire dans un ruisseau côtier qui reçoit déjà les rejets des stations de Plourhan (1 500 EH) et d’Etables-sur-Mer (3 500 EH). Ce ruisseau ne pourrait accepter un rejet supplémentaire. Sur le plan technique, le transfert des effluents bruts sur une plus longue distance génèrerait un risque de formation d’hydrogène sulfuré dans les conduites. Sur le plan économique, la mise en place et l’exploitation d’un nouveau réseau de transfert des eaux brutes, générerait des dépenses importantes. Pour toutes ces raisons, l’alternative demandée par M. et Mme LACOUR ne me semble pas réalisable.

▪ Protection de l’environnement : assainissements collectifs en zone littorale

Monsieur le Maire de Tréveneuc, comme l’association FAPEL 22 rappellent l’importance de ce problème particulièrement en période estivale.

L’association souligne que les statistiques concernant la pollution aquatique semblent occultées par les documents mis à l’enquête publique, en particulier les arrêtés préfectoraux d’interdiction de pêche et leurs causes.

Réponse du maître d’ouvrage

 Les arrêtés portant interdiction de pêche à pied récréatives et de ramassage de tous coquillages sur certaines portions du littoral costarmoricain, sont consultables et téléchargeables sur le site de la Pré- fecture des Côtes d’Armor.

Appréciation du commissaire enquêteur

Il est rappelé dans l’observation de M. le Maire de Tréveneuc qu’au courant de l’été 2018, des arrêtés de fermeture de plage ont dû être pris. La Commission Locale de l’Eau (CLE) se félicite des travaux entrepris par les communes de l’agglomé- ration d’assainissement de Saint-Quay-Portrieux sur la période 2011-2017, ces travaux ayant déjà permis une amélioration de la qualité bactériologique des sites de baignade suivis à Tréveneuc (Saint-Marc encore fragile) et Saint-Quay-Portrieux (plages de la Comtesse, du Casino et du Moulin) La CLE s’inquiète cependant de l’impact possible du rejet de l’émissaire sur le gisement de pêche à pied fréquenté entre la pointe du Sémaphore et la grève de Fonteny, et demande un protocole de suivi du gisement. Je considère que les travaux de mise aux normes de la station d’épuration de Saint-Quay-Portrieux et de son réseau de collecte desservant Saint-Quay-Portrieux, Tréveneuc et le secteur nord-est de Plourhan seront bénéfiques pour l’environnement, particulièrement pour les usages sensibles du milieu récepteur que représentent la baignade, la pêche à pied récréative, la conchyliculture.

▪ Développement du territoire – urbanisme - avenir

M. et Mme LACOUR proposent de rechercher un autre site pour l’implantation d’une nouvelle station de manière « à ne pas amputer par de meilleures utilisations le petit espace foncier habitable de Saint- Quay-Portrieux .. Raisonner à l’échelle d’un siècle ».

L’association FAPEL 22 (M2) s’interroge sur l’intention d’extension d’urbanisation sans préjuger de l’amélioration des conditions sanitaires.

Réponse du maître d’ouvrage :

 cf. article 4.5 « les alternatives au site de traitement étudiés » du dossier de demande d’autorisation environnementale.

 cf. article 3.2.1.3 « plan local d’urbanisme » du dossier de demande d’autorisation environnementale.

 Cf. article 3.1 « Evaluation globale des besoins futurs en matière de traitement des eaux usées » du dossier de demande d’autorisation environnementale.

Appréciation du commissaire enquêteur

La commune de Saint-Quay-Portrieux a révisé son PLU en 2011 et classé le site de la station d’épura- tion existante en zonage UE (zone réservée aux équipements collectifs) pour une surface totale de 17 000 m2 .

Le projet tient compte des urbanisations futures des trois communes de l’agglomération d’assainissement.

J’estime que le projet de mise en conformité de la station prévoyant une extension de capacité de traitement, comme l’explique le dossier, a bien pris en compte l’évolution de l’urbanisme et de la population de ce territoire.

Questions du commissaire enquêteur

▪ Il existe 3 postes de relèvement privés sur la commune de Saint-Quay-Portrieux. Comment sont-ils inspectés ?

Réponse du maître d’ouvrage

 Les trois postes de relèvement privés (Kermoor - Résidence de la Comtesse – SM Port), sont gérée en dehors du périmètre d’affermage :

- P.R Kermoor et résidence de la Comtesse : gestion par le mandataire de la copropriété (contrat avec un prestataire pour l’entretien courant, la maintenance du dispositif de télésurveillance et l’assistance en cas de dysfonctionnement) ;

- P.R SM Port : gestion par le port d’Armor (contrat avec un prestataire pour l’entretien courant, la maintenance du dispositif de télésurveillance et l’assistance en cas de dysfonctionnement + passage régulier des agents du port d’Armor) ;

Appréciation du commissaire enquêteur

J’estime que ces postes de relèvement privés (hôtel, résidence hôtelière, syndicat mixte du port), étant situés près du rivage, leur surveillance devrait être intégrée au dispositif mis en place à l’occa- sion de la mise en conformité du système d’assainissement de Saint-Quay-Portrieux.

▪ Le poste de relèvement des Dalliots situé sur la commune de Tréveneuc fait l’objet d’une étude de faisabilité. Où en est cette étude ?

Réponse du maître d’ouvrage

 La commune de Tréveneuc réfléchit actuellement sur un projet de dédoublement du poste de relè- vement dit « des Ruisseaux » qui collecte actuellement l’ensemble des eaux usées de la commune de Tréveneuc avant de les renvoyer vers la station de Saint-Quay-Portrieux.

L’étude de ce deuxième poste de relèvement au lieu-dit « des Dalliots » allègerait de 40 % la charge du poste « des Ruisseaux ». La mise en place de ce nouveau poste éviterait tout risque de pollution à partir du poste « des Ruisseaux » actuellement proche de la limite de capacité.

Une étude de faisabilité a été confiée à la société N.T.E (Nouvelles Technologies Environnementales). Le projet a été porté à la connaissance des partenaires (DDTM Police de l’eau – Agence de l’eau Loire Bretagne – Saint-Brieuc Armor Agglomération - Ville de Saint-Quay-Portrieux). Le principe de la solution a reçu un avis positif des services en charge de la Police de l’Eau.

La phase d’étude préalable devrait être suivie d’une étude de maîtrise d’œuvre pour la réalisation des travaux.

Appréciation du commissaire enquêteur

Je prends acte de la réponse du maître d’ouvrage. Ces travaux amélioreront la situation du site de baignade de Saint-Marc jugé « fragile » par la Commission Locle de l’Eau de la baie de Saint Brieuc.

▪ Quelle concertation comptez-vous mettre en place pour informer les habitants des trois communes sur l’avancement du projet ?

Réponse du maître d’ouvrage

 Fin 2018, une réunion publique d’information sera organisée conjointement avec les communes de Tréveneuc et de Plourhan, afin de présenter l’ensemble des composantes du projet (Problématiques – Programme de l’opération – Calendrier de réalisation - ….).

Une information sera portée régulièrement à la connaissance de la population à travers divers sup- ports : plaquette de présentation du projet, bulletin municipal trimestriel, sites des trois communes concernées, articles de presse.

Appréciation du commissaire enquêteur

Cet engagement est positif. Il serait souhaitable que cette réunion publique prévue fin 2018 se dé- roule pendant les vacances scolaires de manière à informer le maximum de public sur le cadre régle- mentaire, technique et financier de ce chantier important.

▪ Quelle concertation comptez-vous mettre en place vis-à-vis des riverains actuels, pendant la phase « travaux » puis la phase « exploitation » ?

Réponse du maître d’ouvrage

 La concertation sera engagée avec les riverains en amont et tout au long des travaux. L’acceptabilité de la phase « travaux » passera par une préparation optimale du chantier, qui devra être menée de manière concertée avec l’ensemble des riverains.

Avant le démarrage des travaux, une réunion de concertation avec les riverains sera organisée afin de présenter le déroulé de l’opération et d’identifier les mesures réductrices à mettre en œuvre afin de limiter les nuisances ou impacts de la construction des ouvrages.

Les riverains seront conviés à certaines réunions de chantier afin d’évoquer les mesures à mettre en œuvre pour limiter les nuisances (bruits des engins, gestion du trafic des camions de chantier, ……).

Une personne référente en charge du chantier devra être désignée afin de pouvoir répondre rapide- ment aux attentes des riverains.

 Les riverains seront conviés, s’ils le souhaitent, à participer à une visite d’une installation équivalente afin d’appréhender les phases d’exploitation d’une station.

En phase « exploitation », les riverains seront périodiquement associés afin de pouvoir s’exprimer sur les conditions de fonctionnement de la station.

Par ailleurs, il est envisagé un parcours pédagogique plutôt extérieur au site, de façon à ce que les visites soient assurées en toute sécurité sans interaction avec les tâches d’exploitation.

Appréciation du commissaire enquêteur

Je considère cette concertation comme essentielle à l’acceptabilité du projet. Les engagements présentés me paraissent satisfaisants.

▪ Est-il envisagé d’améliorer les résultats sur le plan sanitaire (pour les bactéries et virus) par des traitements complémentaires de désinfection du fait de la proximité de zones de baignade et des zones conchylicoles ? Si oui, lesquels ?

Réponse du maître d’ouvrage

 Le dimensionnement sécuritaire de la future station d’épuration et le type de traitement retenu (boues activées à aération prolongée) permettra un abattement de la bactériologie en cohérence avec les normes de rejet retenues pour la future station d’épuration ; lesquelles ont été déterminées en fonction des résultats des simulations du rejet sur les sites de baignade et de pêche à pied.

Toutefois, un emplacement est prévu pour la pose ultérieure d’un traitement complémentaire de dé- sinfection par ultraviolets. Ainsi, si les campagnes de mesures qui seront réalisées notamment sur les eaux de baignade et la chair des moules démontrent un impact du rejet, un traitement complémen- taire par ultraviolets pourra être ajouté facilement.

Appréciation du commissaire enquêteur

Le dossier présente l’option d’un traitement ultérieur aux ultraviolets. Cette méthode est reconnue pour assurer une désinfection efficace en fin de traitement des rejets. Je note que l’installation pourra être complétée si nécessaire.

▪ Comment sont valorisés les déchets d’assainissement (boues) de cette station ?

 Les déchets d’assainissement (boues) sont compostés en totalité (valorisation des déchets en amendement bénéfique pour les sols : compost normé ou homologué NFU 44095). Les boues sont acheminées vers une plateforme de compostage agrée par autorisation préfectorale.

Appréciation du commissaire enquêteur

Les déchets d’assainissement peuvent être valorisés par divers procédés : l’épandage agricole, le compostage ou l’incinération. Le projet privilégie le compostage qui me paraît adapté car il permet d’hygiéniser les boues résiduaires.

Source : Dossier de demande d’autorisation page 237

5. CONCLUSIONS ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

La station d’épuration de Saint-Quay-Portrieux traite les eaux résiduaires de l’ensemble de la commune, de la commune de Tréveneuc et de la partie nord- est de la commune de Plourhan,

La commune de Saint-Quay-Portrieux a décidé de mettre en conformité sa station d’épuration en tenant compte des populations estivales supplémentaires, des perspectives de développement des trois communes et des nouvelles exigences réglementaires.

Conformément à l’arrêté préfectoral du 27 juillet 2018, l’enquête publique portant sur le projet de mise en conformité du système d’assainissement (réseau et station d’épuration de l’agglomération d’assainissement de Saint-Quay-Portrieux) s’est déroulée du 20 août 2018 au 14 septembre 2018 à 16h45, dans des conditions satisfaisantes et permettant la libre expression du public.

Je considère que :

▪ Le projet définit un programme de travaux visant à améliorer la collecte, le transit et le traitement des eaux usées adapté au milieu récepteur que représente la côte ouest de la baie de Saint-Brieuc, ses nombreuses plages, ses zones de production conchylicole et de pêche récréa- tive ;

▪ Le projet répond aux objectifs du SDAGE Loire Bretagne 2016-2021, notamment l’orientation 1, disposition 2B : adapter les programmes d’actions en zones vulnérables. En effet la qualité du rejet sera améliorée par un meilleur dimensionnement de la station permettant un traitement renforcé des nitrates ; Le projet répond également à l’orientation concernant la pollution organique et bactériologique. Un traitement physico-chimique du phosphore sera réalisé, ce qui permettra d’obtenir des concentrations en sortie inférieures à 1 mg/l ;

▪ Le projet répond aux objectifs du SAGE Baie de Saint-Brieuc notamment l’objectif de satisfaire les usages du littoral : le projet prévoit une amélioration de la qualité du rejet préservant les zones de baignade, de pêche à pied et de conchyliculture ;

▪ Le projet est en dehors de tout site Natura 2000, le plus proche étant situé à 4 km (site FR 5310070 Trégor Goëlo) ; l’emprise du panache de rejet selon la modélisation réalisée dans le cadre de l’étude préalable, ne s’étendra pas au-delà de la pointe du Bec de Vir (un peu plus d’un kilomètre en amont du site Natura 2000 ;

▪ La Commission Locale de l’Eau de la Baie de Saint-Brieuc se félicite des travaux entrepris par les communes de l’agglomération d’assainissement sur le réseau de collecte, du dépôt de ce dossier d’extension visant des performances accrues ainsi que de l’échéancier des travaux sur l’ensemble du système ;

▪ Le site conservé de l’ancienne station me semble adapté au projet de mise en conformité comprenant la construction d’une nouvelle station. Le site n’est pas situé en zone humide ; Les nouveaux ouvrages seront implantés plus au nord du terrain actuel s’écartant ainsi des habitations les plus proches ; l’utilisation de ce site permet de ne pas modifier le réseau de collecte des eaux usées et la conduite vers l’émissaire existant qui est en cours de réhabilita- tion pour les 5 années à venir avant son renouvellement ;

▪ Les seuls riverains concernés par le projet sont déjà dans l’environnement de la station qui existe depuis 1980 ; Le Plan Local d’Urbanisme autorise cette station mais limite l’urbanisation autour du projet, l’ensemble des parcelles bordant la station étant en zone « N » non cons- tructible ;

▪ Les nuisances olfactives seront réduites grâce aux nouvelles techniques appliquées à la future station par le confinement des sources odorantes dans des enceintes hermétiques et le lavage d’air vicié par procédé physico-chimique ;

▪ Le maître d’ouvrage s’est engagé à faire réaliser des mesures acoustiques avant et après travaux afin de prévenir les désagréments dus aux bruits et réaliser les aménagements néces- saires pour les diminuer ;

▪ L’intégration paysagère du nouvel équipement, est prise en compte dès la conception de la nouvelle station ; un architecte sera associé à cette phase pour garantir la qualité architecturale de la future station ;

▪ Les riverains et plus largement le public des trois communes concernées seront tenus informés par des réunions organisées sur le suivi de ce projet ;

Pour toutes ces raisons, j’émets un avis favorable à la demande d’autorisation au titre du code de l’environnement relative au projet de mise en conformité de la station d’épuration desservant Saint-Quay-Portrieux, Tréveneuc et le secteur nord-est de Plourhan, présenté par la commune de Saint-Quay-Portrieux.

Fait à BREST, Le 09 octobre 2018,

Le commissaire enquêteur

Maryvonne MARTIN