Vingt ans, uneEXPOSITIONœuvre COLLECTIVE

Vingt ans, uneEXPOSITIONœuvre COLLECTIVE du 25 juin au 31 juillet 2019

Mo Baala Fouad Bellamine Amina Benbouchta Saâd Ben Cheffaj Mustapha Boujemaoui Mounat Charrat Larbi Cherkaoui Mohamed El baz Bouchta El Hayani Nabil El Makhloufi Safaa Erruas Mohamed Fariji Majida Khattari Fouad Maazouz Najia Mehadji Mohamed Melehi Houssein Miloudi Lamia Naji Zakaria Ramhani Abdallah Sadouk Yamou Vingt ans, une œuvre

Le 30 juillet 2019 marque le 20ème anniversaire de l’intronisation du Au niveau de la promotion de la culture, il faut dire que, depuis que Roi Mohammed VI. En vingt ans de règne, le Maroc a changé aussi Mohammed VI a pris les rênes du pouvoir, les arts ont indéniablement connu bien du point de vue social et économique que sur le plan culturel. une nouvelle impulsion. Le marché de l’art s’est développé, des galeries ont Le développement du réseau autoroutier s’est accéléré, le Royaume vu le jour, une fondation nationale des musées a été créée, ainsi que le est devenu premier exportateur de voitures en Afrique, un TGV relie premier musée national dédié à la peinture moderne et à l’art contemporain. à Tanger, le statut de la femme a évolué grâce au nouveau Cela est bien connu, Mohammed VI est un grand amateur d’arts plastiques. code de la famille, les mères transmettent la nationalité marocaine à Quoi de plus naturel, alors, que des artistes plasticiens reviennent sur les vingt leurs enfants, un parti à référentiel islamique (PJD) a été porté à la tête du ans de règne d’un Roi, défenseur des arts, pour en saisir, le temps d’une gouvernement, une nouvelle Constitution a été mise en place, l’amazigh œuvre – une seule – une image, un instantané, le moment, l’événement, qui 2 a été reconnu langue officielle au même titre que l’arabe, les Marocains les aura le plus marqués depuis l’intronisation de Mohammed VI. se sentent mieux enracinés dans leur continent grâce à une vision royale C’est donc à la cristallisation d’un instant que sont conviés les artistes résolument tournée vers l’Afrique, le Maroc a réintégré l’Union africaine, qui revisitent, chacun selon sa sensibilité, vingt ans de règne. Un défi qui de grands projets culturels ont été lancés, à l’instar du grand théâtre de a donné lieu à des œuvres d’une remarquable originalité tant chaque Casablanca et du théâtre de Zaha Hadid à … approche est singulière. Poésie, humour, réflexion : les atmosphères qui Les vingt ans de règne de Mohammed VI sont aussi marqués par des se détachent des œuvres sont aussi variées que les thèmes abordés. événements douloureux comme les premiers attentats terroristes au Des thèmes parfois inattendus, aussi bien de par le choix du sujet que, Maroc, à Casablanca, le 16 mai 2003, le tremblement de terre d’Al surtout, le traitement qui en est fait. Et, d’œuvre en œuvre, c’est l’histoire Hoceima en 2004, les enfants morts de froid à Anfgou, au Moyen Atlas, de vingt ans de règne que nous retraversons. en 2007… L’Atelier 21 Regards d’artistes sur vingt ans de règne « Le triomphe d’un Roi » en Afrique, un « Roi qui marche », bravant les éléments ou, plutôt, au secret des éléments et le soleil, complice, se répand désormais Des artistes qui retraversent vingt ans d’un règne pour en saisir un instant, un « Noor » sur les terres ruisselantes de lumières. événement, ou encore, préférant la métaphore à l’arrêt sur image, nous prendre Une scène d’allégeance qui dit l’union d’un peuple dans son attachement à un dans les flots, les tremblées, les silences, le vertige d’une émotion que leur inspire, souverain réfléchi et mesuré, dont les vingt ans de règne s’appuient sur les « Trois spontanément, cette ère nouvelle dans laquelle est entré le Maroc. temps » d’un présent à la fois porté par une mémoire séculaire et un élan vers le Spirales d’un tourbillon montant, s’amplifiant, vrillant les airs dans un essor devenir… fulgurant ; frémissements de graines et floraisons qui vibrent renaissance, mimant Mais aussi… La « mise sous scellés de l’éducation » dont l’interminable chantier à la fois, dans la métamorphose, renouveau et éclosions de consciences dans risque d’entraver l’avenir des jeunes générations. une nouvelle intelligence du monde ; déploiement d’une étoile verte transfigurée Mais aussi… Le visage diaphane et souriant d’une femme envahie d’une nuée gracieuse arborescence ou trônant, majestueuse, au cœur d’un cercle de terres d’insectes gigantesques et attendant, paupières closes, qu’ils la libèrent enfin de ocre, d’ondées océanes ou de dunes carmines, sur lequel veillent deux étranges leur joug. présences comme canons tournant dans le ciel marine. Mais aussi… Ces régions isolées, enclavées, creusées dans les montagnes, Et ces mains, bouleversantes, ouvertes vers Dieu louanges, ou prière exaucée 4 condamnées à la rigueur des neiges et aux menaces du dégel. Ces régions plume blanche éclairant les lignes du destin. exclues de cette ère marquée de progrès fulgurants et d’initiatives avant- Une pyramide immaculée s’élevant vers le ciel dans un élan mystique ou un gardistes dont rendent compte les artistes qui évoquent, dans leurs œuvres, la rêve de grandeur ; une mosquée et une fusée lancées vers l’infini dans la même révolution numérique, le développement des énergies durables et, notamment, luminescence ; une fascinante procession, dans la répercussion d’une même l’exploit accompli dans l’énergie solaire, le développement des infrastructures et silhouette qui grandit et s’affirme sur la ligne ascendante du temps, figurant des projets urbanistiques, le renforcement des mesures de sécurité, dans une l’évolution d’un Roi à travers les ans ; la course d’Al Bouraq, cheval mythique logique de paix sociale, pour la protection d’une terre et de ses habitants, le chevauchant les sept cieux ; des graphies arabes épousant, dans un subtil rayonnement en Afrique d’un Maroc en expansion. glissement, les lignes d’un circuit électronique. Vingt ans. Et des artistes pour les dire. Des artistes dont les regards, tantôt emprunts Effervescence de villes en chantier traversées, chaotiques, d’une kyrielle de d’humour, tantôt exaltés, souvent poétiques, ont réussi, par delà leur choix personnel personnages courant, agités, dans l’espace en fusion, impraticable, encombré d’une thématique particulière et leurs sensibilités singulières, l’étonnante prouesse de de rails et d’échelles vaines. Loin de cette ébullition, une route lisse d’asphalte nous dérouler, par successions d’images, l’histoire des deux décennies d’un règne. étoilé, traversée d’une ligne blanche, fait écho, dans une sublime harmonie, aux Histoire à laquelle nous ne pourrons plus penser, désormais, sans que ces œuvres écumes océanes et à l’étal paisible des eaux. ne reviennent défiler dans nos yeux. Bouthaïna Azami Mo Baala

C’est dans un univers pris dans une tourbillonnante Des rails, des échelles vaines, un avion s’élevant frénésie que Mo Baala nous projette dans cette œuvre dans le tumulte ambiant, une sombre inquiétante 6 qui semble mettre en scène, dans un foisonnement de présence accrochée gueule ouverte au fil de son détails où l’éclat des couleurs, vives, fait étonnamment smartphone. Infrastructures ferroviaires et aériennes, ressortir les lignes frêles de nuées de minuscules développement des nouvelles technologies. Monde, silhouettes en mouvement qui traversent l’espace, en effervescence. En chantier. lancées dans une course éperdue contre le temps, les Et « Nous là ». Nous. Le vieil homme qui traverse le multiples chantiers qui secouent le Maroc, dans son tumulte, calme, indifférent, appuyé sur son bâton de élan vers la modernité. Et la mise en scène n’est pas berger pour fauves chimériques. « Nous là », au bord sans humour. de la route, dos tourné à virevoltantes promesses d’un L’œuvre, traversée de multitudes d’échelles qui, loin demain en ébullition et qui nous concertons des yeux, de rendre l’espace accessible, participent au chaos sans mot dire, présences tout aussi chimériques, d’un urbanisme apocalyptique, et parcourue de rails exclues de leur espace, narguées par des échelles qui autour desquels s’activent, tournoient ou se penchent, ne mènent nulle part et que le monde alentour ne voit à plat-ventre, ces silhouettes-pictogrammes affairées, ni n’entend. « Nous là », poursuivons résignés notre fait écho au développement des infrastructures qui chemin ou attendons l’accalmie, à la lisière des temps s’est accéléré sous le règne de Mohammed VI. Des pris dans une fièvre tumultueuse. rails portés par une de ces créatures imaginaires Une œuvre poétique et critique, qui figure, avec un qui hantent l’univers de Mo Baala. Une créature humour caustique laissant une large place à l’onirisme, inquiétante, arborant une sorte de ricanement cousu à Nous là la course effrénée du Maroc vers le développement. Feutres acryliques, feutres huile, encre de chine et peinture acrylique sur toile même sa peau par l’un de ces tronçons de rails qui la 100 x 100 cm traversent de partout. 2019 Fouad Bellamine

8 Ce sont l’immédiateté et la spontanéité de raconte pas d’histoires », souligne Fouad Bellamine –, l’expression qui frappent, d’emblée, dans cette de nous donner à ressentir l’énergie et l’espoir œuvre où Fouad Bellamine représente les vingt ans insufflés par le Roi pour l’avènement d’une nouvelle de règne de Mohammed VI par une saisissante ère au dynamisme grandissant et d’une vélocité métaphore : un tourbillon qui monte, s’amplifiant, féconde dont on peut « visualiser objectivement » dans les airs et dont la dynamique est accentuée, les effets, manifestes. sublimée, par les tons gris de la spirale qui s’élance Ainsi, à la représentation de l’un des multiples dans l’espace. Le geste en élévation, d’abord événements ou initiatives qui ont marqué le Maroc indéfini dans l’éclatante et virginale blancheur du depuis l’avènement du Roi Mohammed VI, l’artiste a commencement, se précise pour s’ouvrir, de plus préféré livrer, à travers un symbole fort évoquant la en plus, vers le ciel. puissance, le déploiement, l’élan, l’ascension, une Pour décrire ce tourbillon, Fouad Bellamine expression sensible de ce que lui inspirent ces vingt choisit de parler de vortex. Un terme loin d’être ans de règne et le Maroc d’aujourd’hui. Les mots, ici, anodin puisque, si le mot renvoie effectivement n’ont effectivement pas leur place, tant l’image est au mouvement tourbillonnaire, les lettres qui le saisissante. Et quel plus bel hommage que celui qui, composent sont une abréviation : vortex signifie se passant de mots et de toute référence anecdotique « visualisation objective du retour d’expérience ». propice à la narration, nous happe dans le vertige L’artiste a donc choisi, plutôt que de s’arrêter sur aérien d’une émotion dont le mouvement reste inscrit Sans titre un moment du règne de Mohammed VI pour nous dans la chair de la peinture ! Technique mixte sur toile en proposer une forme de narration – mais « je ne 200 x 180 cm 2019 Amina Benbouchta

10 Les photographies d’Amina Benbouchta questionnent Le visage d’Amina Benbouchta renvoie aussi à la la frontière entre réel et imaginaire, entre fiction et nouvelle vie des papillons après la période où ils sont réalité. enfermés dans des cocons. Sur le plan métaphorique, Ecorchant au passage les stéréotypes liés à la comment ne pas voir une analogie entre cette représentation des femmes, souvent traitées en renaissance et le nouveau code de la famille qui a objets, elle choisit d’emprunter à la grande tradition rétabli la femme marocaine dans ses droits, en rompant du portrait le moyen de se révéler en se cachant. Un avec des pratiques, à l’instar de la répudiation, qui portrait, voire un autoportrait, cache plus qu’il n’en dit enracinaient le pays dans une société patriarcale. sous une apparente vérité. Dans ces séries sur les insectes, Amina Benbouchta Elle explore l’image en tant qu’énigme. se réfère aussi au rôle des femmes dans les sociétés : invisibles mais infatigables ouvrières du monde. Ici, elle se représente le visage couvert d’insectes et de papillons, à la manière d’Arcimboldo. Et la question se pose : y a-t-il un visage derrière ou est-ce une illusion ?

L’ensemble ne va-t-il pas se défaire à l’envol des Comme en délice il change son absence #2 insectes ? Se désintégrer sous nos yeux comme une Photographie numérique sur papier illusion, un tour de magie ? 75 x 50 cm 2014 Editions : 5 + 1 épreuve d’artiste Saâd Ben Cheffaj

Saâd Ben Cheffaj a choisi de rendre hommage à l’un lui battent les flancs et nous rappellent à ses fardeaux 12 des plus grands projets menés de main de maître, que l’on fait porter aux bêtes de somme, des paniers en ces dernières années, par le Roi Mohammed VI qui osier, des selles empesées… Mais non, précise Saâd a ainsi marqué l’avènement, au Maroc, de l’ère de la Ben Cheffaj, « ce sont des ailes », des ailes qui n’ont nul grande vitesse en lançant le TGV « éclair », « Al Boraq », besoin de se déployer tant le cheval a la puissance de baptisé du nom d’un cheval mythique dans la tradition l’éclair. musulmane. Un cheval à tête de femme. Une sorte de gracieuse Ce qui n’est pas pour déplaire à Saâd Ben Cheffaj, chez créature hybride mi-étalon mi-déesse grecque. Car qui la mythologie n’est jamais bien loin. Dans son œuvre, c’est Athéna qui mène la chevauchée, Athéna, fille de l’artiste se réfère à la fois à la mythologie islamique et à Zeus, née du crâne du roi des dieux grecs munie d’une la mythologie grecque, en donnant au train à grande lance et d’un bouclier. Déesse guerrière et protectrice, vitesse l’aspect d’un cheval à tête de femme. Un cheval elle est aussi au secret de la foudre et du tonnerre. Quels fringuant qui, dans les mythes de l’islam, est capable plus beaux symboles que ceux d’Al Bouraq, cheval d’atteindre les sept cieux. Et, si la mythologie n’est ailé qui, dans la mythologie islamique, transportera le jamais absente des œuvres de l’artiste, l’humour, non prophète de la Mecque vers Jérusalem, et de la déesse plus, ne se tient jamais loin de l’interprétation qu’il Athéna, complice des caprices des cieux, pour rendre en fait : « Même les Américains n’ont jamais réussi la hommage à l’une des plus grandes réalisations qu’ait performance d’Al Boraq d’accéder aux sept cieux ». connu le Maroc en ce 21ème siècle ? Al Boraq Al Boraq, lancé au galop, secouant les airs de nuages Huile sur toile 180 x 185 cm de poussières, portant sur son dos d’étranges ailes qui 2019 Mustapha Boujemaoui

14 Le triomphe d’un Roi ? L’Afrique, dont il se tient, continent », comme il l’exprimera dans un discours, il fier et souriant, derrière la carte, déroulée devant lui y a trois ans de cela. Un combat qui débouchera sur comme une tribune. En arrière-plan, des lignes grises une grande victoire : celle du « retour à la maison », au traversant la toile semblent tantôt mimer une vitre sein de l’Union africaine, le 30 janvier 2017. Et celui derrière laquelle s’agglutinent les curieux, tantôt figurer pour une politique migratoire qui remette au centre la le fil continu d’une actualité bourdonnante. Seule dignité humaine, en optant pour « une voie qui oppose une marée montante parvient à traverser cet étrange la souveraineté solidaire au nationalisme excluant, le paravent, charriant avec elle un corps qu’elle rejette, multilatéralisme à l’ostracisme, et la responsabilité inanimé, sur un tapis d’écumes. partagée à l’indifférence institutionnalisée » (Pacte Mustapha Boujemaoui évoque ainsi, dans cette œuvre mondial sur les migrations, Marrakech, 2018). où se superposent, par couches successives, plusieurs De ces vingt ans de règne du Roi Mohammed VI, scènes qui, loin d’empiéter les unes sur les autres, Mustapha Boujemaoui a donc choisi de mettre en contribuent à magnifier la présence du souverain, avant l’engagement du souverain pour le continent d’une majestueuse sérénité, deux des grands combats africain, un engagement qui lui a valu, notamment à Le triomphe d’un Roi menés par le Roi Mohammed VI. Celui pour l’Afrique, l’Union africaine, le titre de « Leader » aussi bien sur la Technique mixte (picto-journal) sur toile dans la « foi accrue » d’un « lien fusionnel » et d’une question migratoire que les projets structurants menés 80 x 115 cm « communauté de destin qui unit le Maroc à son au niveau du continent. 2019 Mounat Charrat

16 L’humain ayant toujours une place très importante dans mentionnés par le passé et le présent. Le futur renvoie l’œuvre de Mounat Charrat, son approche est avant à ce qu’il reste à accomplir. tout philosophique et spirituelle. C’est ainsi par des L’œuvre de Mounat Charrat traite également de la têtes pensantes qu’elle représente les trois temps qui, parole. Une écriture semble gravée sur les mains et bras selon elle, marquent le règne du Roi Mohammed VI : représentés. Il s’agit d’écriture automatique, traduisant le passé, le présent et le futur. ainsi l’idée de parole inaudible puisqu’illisible. Il ne Elle fait émerger, au premier plan, trois têtes aux traits reste que la représentation graphique des mots, leur à peine visibles. Ces dernières semblent être taillées essence, que chacun est libre d’interpréter. dans la pierre ; un matériau qui, pour l’artiste, symbolise L’arrière-plan de l’œuvre est traité avec la répétition la condition humaine. Chaque tête est soutenue par d’un même monogramme : le chiffre vingt en écriture des mains et de longs avant-bras, évoquant l’action romaine. Cette réitération renvoie au rythme d’une dans le temps. horloge, ainsi qu’aux grandes civilisations passées, Elle se réfère ainsi à l’énergie nouvelle que le Roi a tel l’empire romain. Le choix de l’or n’est pas anodin, apportée au pays et les évolutions qui en ont découlé. cette couleur étant associée à la grandeur, au pouvoir Les changements qui ont été ou sont apportés sont sacré et à une certaine fascination.

Trois temps Technique mixte sur bois 120 x 100 cm 2019 Larbi Cherkaoui

18 C’est sous le règne du Roi Mohammed VI que le dépouillés de leur dorure, ne se déplacent et se Maroc est véritablement entré dans l’ère du digital. métamorphosent pour faire partie intégrante des Une véritable révolution, au point que, dans sa éléments du circuit électronique. stratégie nationale, le Royaume prévoit de devenir un A travers cette œuvre, Larbi Cherkaoui nous livre hub numérique au niveau régional. plusieurs messages. En alliant des matériaux que Dans ce diptyque pour lequel Larbi Cherkaoui a usé de l’on retrouve dans l’artisanat marocain et des pièces bois, de peau, et d’un circuit électronique, l’artiste met électroniques, il semble nous signifier que l’espace en scène cette mutation en usant d’éléments hybrides de la tradition et l’ère du numérique ne sont pas dont l’assemblage ingénieux, dans le déplacement du inconciliables. Au contraire, le « triomphe » tient de sens, finit par former une composition d’une fascinante cette capacité à suivre l’évolution d’un monde en harmonie. perpétuel mouvement, sans pour autant y perdre sa La lettre arabe, que Larbi Cherkaoui, dans son propre singularité. Le Roi Mohammed VI ne dit pas autre chose, lui qui œuvre à la valorisation de la culture Triomphe et soutien à la gloire immuable, détail / النصر و التٱييد للمجد التليد travail calligraphique, déterritorialise, libère de tout conformisme pour la transformer en signe tendu, et des traditions séculaires du Maroc, tout en plaçant comme ce qu’il nous donne à voir et ressentir dans les nouvelles technologies numériques au cœur de la ses compositions, vers l’universel, commence par se stratégie de développement économique et humain dérouler graphies or sur fond rouge. La lettre reste du Royaume. cependant lisible : « Triomphe et soutien à la gloire immuable », peut-on ainsi déchiffrer avant que les mots, 20

Triomphe et soutien à la gloire immuable / النصر و التٱييد للمجد التليد Circuit électronique et peau sur bois 226 x 102 cm + 249 x 117 cm 2019 Mohamed El baz

22 Mohamed El baz a choisi de faire référence à l’entrée Par cette opposition entre tradition et modernité, du Maroc dans la course à la conquête spatiale en l’artiste évoque l’importance d’être ancré dans la évoquant l’envoi des satellites Mohammed VI-A culture et les traditions, sans jamais pour autant se et Mohammed VI-B, respectivement lancés le 8 fermer au présent et au futur. novembre 2017 et le 21 novembre 2018. D’un point de vue formel, la juxtaposition entre la Dans son œuvre, Mohamed El baz crée une analogie tour et la fusée impose une plasticité évidente, mais entre deux gros chantiers marocains, chacun inhabituelle, entre deux structures à la forme analogue, représentatif d’un règne. La mosquée Hassan II évoque mais que tout sépare. Cette juxtaposition en impose une architecture ancestrale, relevant de la tradition, de plein les yeux et hausse cette œuvre au rang d’un la culture islamique et marocaine. La fusée, quant à symbole fort du Maroc d’aujourd’hui. elle, se présente de manière presque antinomique, malgré un jeu formel similaire. Les deux satellites font du Maroc une puissance spatiale, tout en installant le pays dans la voie de la modernité voulue par le Roi Mohammed VI. Skyfire Photographie sur Dibond 110 x 165 cm 2019 Editions : 3 + 1 épreuve d’artiste Bouchta El Hayani

24 Comme d’habitude, on est d’emblée saisi, à la du Roi Mohammed VI. Une évolution qui va crescendo rencontre d’une œuvre de Bouchta El Hayani, par et met en scène, au fond, les étapes de la révolution la grâce, aérienne, du trait, qui déroule sous nos opérée par un jeune Roi dont le pays a grandi avec lui et yeux ces silhouettes reconnaissables entre mille. qui a multiplié les réalisations au fil du temps. Défilent, Des silhouettes que l’artiste a choisi de représenter sur l’espace merveilleusement épuré de la toile, des crâne rasé et yeux absentés, pour, dit-il, éviter tout silhouettes à l’incarnat rose pâle, disposées de profil élément susceptible de renvoyer à une quelconque sur fond ocre. Etapes d’une évolution, étapes d’une référence ethnique ou géographique. De plus, révolution, de l’enfant à l’adulte qui fait face, à présent, ces personnages, bien qu’exhibant une stature à un homme qui le jauge, mesure, subtil sourire aux masculine, l’artiste les veut ou les voit asexués, lèvres, le chemin parcouru. « Cet homme, c’est moi, lui qui confie vouloir représenter l’homme avec un comme ça peut être n’importe qui », précise Bouchta grand H. El Hayani. Cet homme, c’est le citoyen qui contemple En vingt ans… En vingt ans, tel est le titre de cette toile dans laquelle et apprécie, tête haute, les avancées croissantes de Huile sur toile Bouchta El Hayani représente l’évolution sous le règne son pays, accomplies pas à pas par son Roi. 90 x 150 cm 2019 Nabil El Makhloufi

26 Nabil El Makhloufi a choisi de représenter les vingt Ingénieuse beauté de traditions séculaires et premières années du règne de Mohammed VI à éruptive ascension vers « un idéal à atteindre », travers une œuvre composée de vingt pièces qui dans l’harmonie des temps passés et à venir, des révèlent, dans leur agencement, la pièce maîtresse, traditions et du devenir. Tel est le regard que porte « le motif central », dans toute sa force symbolique et l’artiste sur ces vingt ans de règne qui ont su à la cette poésie, unique, que l’artiste sait si bien distiller fois concilier l’essor du Maroc et son attachement à dans les scènes qu’il nous donne à voir. Se dessine un patrimoine culturel immémorial. ainsi, dans le carrelage émeraude du temps, une Si la fontaine a, dans la tradition arabo-andalouse, fontaine octogonale, de style maroco-andalou, qui une résonance mystique, elle traduit aussi, par évoque la splendeur d’une culture ancestrale. En ses tracés géométriques, un ordre dont Nabil El effet, comme le dit Nabil El Makhloufi, « dans notre Makhloufi semble, ici, vouloir sublimer l’intelligence culture marocaine, le jardin, l’eau, la fontaine, sont et l’équilibre de la structure. Un ordre « source de des éléments omniprésents ». vie » et l’eau, dans son impétueuse éclosion, se fait Fontaine « symbole de vie, de don », dont l’artiste va faisceau de lumière éclatant dans le ciel, pont, tendu se servir pour délivrer un message dans la mise en entre les temps, entre racines inaltérables et étoiles scène d’un espace ancré dans la terre et pris dans un à décrocher. élan vers le ciel. Un espace évoquant la « sérénité » Le don et invitant à la contemplation, mais qui, dans le Acrylique sur papier 40 x 30 cm (20 pièces) jaillissement, l’élévation, « symbolise aussi la tension 2019 vers un paradis ». Safaa Erruas

28 Double voie. A quel point, cependant, puisque l’une En effet, si le regard commence par se perdre débouche sur une impasse, tandis que l’autre, dans la lumineuse blancheur du paysage, il ne apparemment tout aussi inconséquente, part de nulle tarde pas à être gagné par l’effroi que suscite, tout part, prenant naissance au pied d’une gigantesque à coup, cette montagne en mouvement, secouée montagne, escarpée, inaccessible, enneigée, contre par une tumultueuse avalanche s’abattant sur des laquelle s’échoue et s’enlise le regard, pris dans les corps représentés par des fils métalliques. Corps, houles d’un étrange raz de marée. impuissants, dont certains sont emportés par les Comme d’habitude chez Safaa Erruas, l’espace, marées tandis que d’autres tentent, pour échapper à composé ici de fragments de papier répandant la mort, de former une chaîne humaine pour rejoindre leurs traînées luminescentes, est merveilleusement l’autre voie, ouverte, opposée à la montagne. La voie diaphane, d’une fascinante opalescence. Mais, comme de l’espoir. La voie vers un ailleurs inconnu, sans d’habitude aussi, des ruptures dans le corps même visage. Double voie du paysage, la superposition de matériaux froids et Double voie : une œuvre qui met en scène un Maroc à Fils métalliques et fragments de papier déchiré sur papier coton tranchants viennent installer une inquiétude, bousculer double vitesse où certaines régions enclavées, isolées, 75 x 120 cm la quiétude de l’espace immaculé, apparemment restent exclues de l’essor du pays. Au bord de la route, 2019 innocent, inoffensif, dont l’artiste dévoile, en le volant une route déserte à « double voie » ironique, insensée. soudain à sa pureté, les drames qui s’y jouent. Mohamed Fariji

Quittant les mythes urbains et ses incursions, aussi Dans cette œuvre, Mohamed Fariji nous livre un regard 30 bien poétiques que politiques, dans l’espace de la ville, critique et sans concession sur l’état de l’éducation au Mohamed Fariji explore, dans cette œuvre, un sujet Maroc. Et il n’est pas étonnant que cet artiste engagé beaucoup plus vaste, qui engage l’avenir du Maroc : dans ce qu’il appelle « l’exploitation des espaces celui de la réforme de l’Education, qui tarde à se faire mémoriels » et de la mémoire collective fasse ici de et s’enlise dans les débats polémiques, malgré son ur- l’enseignement son cheval de bataille. Car l’école est gence et l’importance cruciale et stratégique qu’elle lieu de mémoire par excellence, celui où se développe, constitue pour le pays. Celui, donc, de L’enseignement par delà les savoirs, la conscience de soi et de l’autre, public en chantier depuis des décennies. Enseigne- celui où l’on se confronte à l’histoire et élabore le ment interdit d’accès pour travaux. devenir. Car sans cette mémoire, sans cette « Nous nous excusons pour la gêne occasionnée par conscience, on se condamne à la solitude et à les travaux dans l’enseignement public. » Exhibant un l’amnésie et, donc, à un demain oblitéré, aussi fanion jaune et délimité par un cadre dont les rayures brumeux que ces lettres et images que l’artiste nous rouges et blanches rappellent les rubans et cônes de met au défi de déchiffrer et qui semblent se liquéfier signalisation pour chantiers de construction, l’espace sous nos yeux. de l’enseignement, en suspens, est inaccessible. Chantier ou scène de crime ? Car les bandes que Mohamed Fariji fait courir sur cette zone pâle, spectrale, L’enseignement public en chantier d’un enseignement moribond, semble figurer une mise Impression, sérigraphie et peinture sur bois sous scellés du regard et des esprits. 191 x 191 cm 2018 Majida Khattari

« Lourde est la tête qui porte le pouvoir » : cette phrase, stabilité à travers les vœux de fidélité renouvelés. Elle on la doit à Shakespeare, dans la pièce Henri IV. est à la fois hier et demain, elle est comme le lieu d’une Cette formule, Majida Khattari en propose une sorte continuité qui passe par le Souverain, aujourd’hui. Les d’exégèse à travers deux œuvres qui explorent les rêves du peuple qui la tissent reposent désormais dimensions symboliques du pouvoir : une œuvre sur ses épaules : en même temps qu’elle ancre le picturale qui met en scène le faste de la cérémonie Souverain, la cape l’oblige. annuelle d’allégeance, clé de voûte de l’exercice du Par les fils enfin qui s’étiolent, cette cape dit trois pouvoir, et une œuvre tridimensionnelle sculpturale choses. Elle dit d’abord la dimension humaine du représentant la cape royale. pouvoir, du poids de la tâche, du défi qui consiste à Du tableau, inspiré des œuvres d’Eugène Delacroix et persister au fur et à mesure des années avec la même de son voyage au Maroc, il émane une force particulière célérité et le même dévouement. Elle dit aussi, peut- qui vient peut-être de ce face à face entre le souverain être, que celui qui exerce le pouvoir laisse toujours 32 et les sujets, représentés de dos, qui lui renouvellent quelque chose d’in-achevé, d’in-abouti. L’ampleur de leur allégeance. Ce souverain qui s’avance entouré la tâche est telle que même lorsqu’on a beaucoup fait de sa garde rapprochée avance dans les pas d’un ou fait de son mieux, il reste toujours à faire. Et ce rituel dont il est l’héritier, et qui chaque année permet qui reste à faire doit être repris, poursuivi, par d’autres d’ancrer le pouvoir dans la continuité. mains qui doivent rattraper ces fils pour qu’ils ne se La cape à double face quant à elle, dorée et lumineuse, perdent pas, et les tisser à nouveau. Il y a une forme à évoque la fascination qui entoure le pouvoir. Elle incarne la fois d’espoir et d’incertitude, un moment de fragilité, aussi l’éclat dont il jouit, et qui est indispensable dans ces fils dénoués. au renouvellement des alliances. Par ailleurs, la Elle dit enfin une réalité que le philosophe Michel superposition des matières rappelle d’une part que le Foucault a analysée dans nombre de ses ouvrages : pouvoir reste lourd à porter et qu’il peut même être une l’autorité du pouvoir s’exerce à travers plusieurs épreuve. D’autre part, cette superposition symbolise organes dont l’objectif est de faire bien se tenir le aussi les différentes dimensions du pouvoir, à la fois corps social. Le pouvoir s’inscrit partout, dans tous spirituel et temporel. les territoires, qu’ils soient symboliques (par la culture, Par son tissage, la cape est aussi le symbole des liens la tradition, les fêtes) ou physiques (à travers les entre le souverain et son peuple dont il porte, à travers institutions, l’école, la prison…). Ces fils qui se défont elle, le génie et les attentes. Tissée par des artisans au bas de la cape, ce sont toutes ces ramifications du pouvoir, ces réseaux chargés de veiller à ce que Lien / الرابط locaux, elle est la mémoire d’une tradition séculaire l’allégeance scellée un jour s’exerce bien tous les jours. Technique mixte sur toile dont elle expose la richesse. Et par le fait d’être portée 195 x 130 cm en ce jour particulier, elle est aussi une promesse de Rachid Benzine 2019 34

Selham Malaki / Cape Royale Vingt bandes de laine tissée, bobines de laine brute, laine tissée aux fils d’or brodés, perlée et cousue-main 2019 Edition unique Fouad Maazouz

36 C‘est un hommage, mains tendues en prière, God Save the King : une œuvre qui s’ouvre sur que Fouad Maazouz a choisi de rendre au Roi une prière portée par deux mains dépliées pages Mohammed VI dans cette œuvre au titre éloquent : d’un livre indéchiffrable et se répercute écho dans God Save the King. On y retrouve ces mains jointes, la transfiguration pour se faire œuvre-hommage, sublimes, qui traversent ses œuvres, mains tantôt œuvre-louange au travail pour la paix que mène, tendues, résignées, en louange, vers le ciel, tantôt dans le dialogue des cultures et des religions, le Roi rebelles, tantôt nouées sur un visage entravé, nié au Mohammed VI depuis son intronisation. Et, dans monde. Mains, poignantes et sublimes, qui, souvent, cette troublante mise en scène, Fouad Maazouz s’exhibent sous nos yeux lignes-parchemin ou nous fait basculer du dedans vers le dehors, du chaînes tourmentées obstruant le regard sur le jour corps-signes tribal marqué dans sa chair au corps qui exile, se refuse à soi. libre, affranchi, singulier, qui tient entre ses doigts la Mais là, nulle tristesse, nulle colère. Juste une clé d’un nouveau monde, la promesse d’un envol bouleversante métamorphose, qui se fait en silence. vers demain désenclavé. Celle de ces mains tatouées ouvertes vers Dieu et dont les stigmates s’éclipsent au contact d’une plume blanche, symbole de paix, qui se pose sur la peau God Save the King dépouillée, à présent, des signes qui la recouvraient Photographie sur toile énigmatiques, illisibles écritures, dans la libération 60 x 90 cm (x 2) des lignes du destin. 2018 - 2019 Editions : 3 + 1 épreuve d’artiste Najia Mehadji

38 L’œuvre Green energy est un hommage à la nature et Avec cette œuvre, Najia Mehadji met l’accent sur à notre planète. Elle évoque également l’un des enjeux l’importance de la nature et le besoin primordial d’en mondiaux de notre siècle : l’écologie. prendre soin. Son arborescence évoque autant les Durant les vingt dernières années, le Royaume s’est sources d’eau qui permettent à la nature de s’épanouir, activement préoccupé de la question écologique et en que les arbres dont la plantation relève non pas de a fait un enjeu. Grâce à la vision du Roi Mohammed VI, l’acte civique, mais de l’acte vital. Cette arborescence le Maroc s’est engagé résolument dans la voie n’est pas non plus sans rappeler la forme d’un poumon, des énergies renouvelables et est cité, à cet égard, parfaite représentation du rôle crucial des végétaux sur comme un modèle. Dans le cadre d’une politique notre planète – sa respiration. verte, de nombreuses infrastructures ont été mises en Enfin, le choix tonal de Najia Mehadji n’est pas anodin. place. Najia Mehadji a été témoin de cet intérêt pour Le vert et rouge symbolisent, bien évidemment, le l’écologie. Travaillant dans la campagne d’Essaouira, drapeau du Maroc, mais la déclinaison des couleurs l’artiste est très sensible à l’environnement. Elle a vu permet à l’artiste d’évoquer la nature propre au pays : la région où elle vit transformée par des plantations un vert d’eau qu’elle a créé pour évoquer le végétal et massives d’arbres et la rationalisation de l’utilisation de l’eau, un rouge brique pour cette terre marocaine à la l’eau. couleur si particulière. Green energy Acrylique sur toile 170 x 170 cm 2019 Mohamed Melehi

C’est dans une paisible oasis, de couleurs à la fois croissance très importante pendant les vingt dernières vives et tamisées par le couchant, que nous invite à années. Le made in concerne des domaines entrer Mohamed Melehi. Une oasis qui se déploie, à la pointe de l’industrie et de la technologie comme 40 cercle ocre cerné d’un anneau turquoise, planète l’automobile et l’aéronautique. Les lignes verticales à trônant parmi les astres parsemés, çà et là, vertes l’arrière-plan du code barre symbolisent quant à elles la pâquerettes, dans le ciel marine où veillent deux révolution urbanistique qui a touché de très nombreuses satellites. Au centre de la planète ocre, traversée de villes du Royaume, transformant littéralement Rabat ou formes géométriques qui pourraient aussi bien mimer Tanger, une métropole chère à l’artiste né à Assilah. les silhouettes d’une assemblée bigarrée adossée Les lignes onduleuses dans la moitié inférieure de la à une palissade et admirant, dans la nuit, le bal des toile sont une évocation des vagues et de la mer qui satellites parmi les étoiles, que les touches d’un piano abrite Tanger-Med, un port qui a contribué activement enchanté tant l’œuvre, musicale, parvient à distiller en au développement du nord du Maroc. nous une étrange mélodie, rassurante, douce comme Tel est, enchanteur et éloquent, l’hommage de une berceuse, fleurit, immense et surplombant les flots Mohamed Melehi à la nouvelle ère ouverte, il y a vingt sensuels des temps, des marées et des dunes, l’étoile ans, par un Roi qui a su instaurer la confiance en du Maroc, de lignes franches et pointes acérées, rayons faisant de la sécurité, de la cohésion d’un peuple et du d’une étoile du Berger ou flèches, agiles et vigilantes, rayonnement d’une Nation ses premières priorités. Si d’une insolite boussole qui guette, pointe le danger, l’artiste évoque clairement les satellites « Mohammed veille, comme les satellites qui sillonnent les nues. VI-A » et « Mohammed VI-B », mis en orbite par le Tout en conservant le langage qui a fait sa réputation, Maroc en 2017 et 2018, la référence directe à l’étoile Melehi livre un concentré des vingt premières années verte à cinq branches renvoie, quant à elle, à l’emblème Sans titre du règne de Mohammed VI. Le code barre est une de l’unité de la Nation et à l’attachement du peuple à Huile sur toile référence directe à l’économie qui a connu une l’intégrité territoriale ainsi qu’à son Roi. 200 x 160 cm 2019 Houssein Miloudi

42 La culture et l’art sont indéniablement et C’est par l’usage de symboles bien établis dans notre incontestablement au fondement d’une civilisation société que l’artiste fait référence aux vingt années de harmonieuse, menant vers la paix et la sérénité. Les règne du Roi Mohammed VI. Le ciel, rappelant le divin, deux œuvres de Houssein Miloudi, Espoir et Légende, est également une métaphore de la liberté, du partage, sont à l’image de l’art et de la civilisation : indissociables. de l’équilibre et de la vitalité. Le vert, quant à lui, est L’artiste a construit ses deux tableaux autour de la la couleur attribuée à l’apaisement, l’espoir, la bonté, forme pyramidale ; une figure souvent choisie pour la conciliation et le pouvoir régénérateur et protecteur. symboliser la grandeur et le rayonnement, l’ascension Les œuvres de Houssein Miloudi ont été créées afin et la spiritualité, mais également le développement de rendre hommage au travail accompli par le Roi harmonieux. Très présente dans le travail de l’artiste, Mohammed VI, particulièrement dans le domaine la pyramide ponctue quelques-unes de ses œuvres. artistique qui a pris une ampleur sans précédent. En Jamais pourtant il ne lui avait conféré ces dimensions. effet, depuis son intronisation, le Roi Mohammed VI En augmentant la taille de la pyramide, Houssein n’a cessé de donner leurs lettres de noblesse à ces Légende, détail Miloudi évoque ainsi le règne du Roi Mohammed VI deux volets vitaux que sont l’art et la culture, en et le travail effectué pour la société marocaine et son encourageant notamment les créateurs. rayonnement. 44

Légende Acrylique, bronze et or sur papier fait-maison collé sur bois 20 x 30 cm 2019

Espoir Acrylique et fusain sur toile marouflée sur bois 150 x 200 cm 2019 Lamia Naji

46 Dans son œuvre, Lamia Naji a pris le parti d’opposer de protéger le littoral et sensibiliser au développement une route parfaite, à l’asphalte lisse et sans défaut, à durable, est l’un des nombreux exemples de cette un paysage naturel et idyllique. L’artiste cherche non volonté d’imposer une réelle politique verte. seulement à exprimer son engagement pour la défense Intitulée En route, cette œuvre souligne aussi le de l’environnement, mais également à sensibiliser le chemin qu’il reste à parcourir. Mais ce chemin n’est spectateur sur les besoins du développement durable pas rectiligne, il ne porte pas seulement vers l’avant. pour la conservation de la flore marocaine, et plus Ce chemin longe la côte atlantique et oblige à regarder particulièrement du littoral. Il s’agit, dit-elle, d’atteindre vers la ligne d’horizon. Formellement, le point de vue une harmonie, de parvenir, dans le respect de la nature, choisi par l’artiste dote l’œuvre d’une perspective à une unité entre l’environnement et les réalisations qui va dans deux directions opposées qui, pourtant, des hommes. s’imbriquent et se mêlent. Ce n’est pas tant la Le Maroc a la chance d’avoir une géographie aux perspective que suggère le chemin tracé par la route paysages divers et luxuriants, admirés par les locaux qui domine, mais celle de la plage sauvage, de la mer En route comme les étrangers. Réel patrimoine qui devrait être et du ciel. Le parallèle entre la ligne continue de la route Photographie marouflée sur aluminium préservé, cet héritage a fait l’objet d’une attention et la ligne d’horizon est, au demeurant, à l’unisson de 80 x 120 cm 2019 particulière du Roi Mohammed VI qui a lancé de cette double exigence du Royaume : avancer tout en Editions : 3 + 1 épreuve d’artiste nombreuses politiques allant dans le sens d’un préservant l’environnement. développement durable. La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, créée dans le but Zakaria Ramhani

La dualité est au cœur du travail de Zakaria Ramhani. Al Hoceima, au mois de février 2004, après un séisme Dualité entre l’inscription dans une tradition aniconique particulièrement destructeur. Ce jour-là, oubliant tout qui est notamment celle de la calligraphie arabe qui protocole, le Roi Mohammed VI brave les éléments et sert de toile de fond à la plupart de ses portraits et le traverse un fleuve de boue pour rendre visite à des 48 choix d’un matériau figuratif. La dualité est au cœur habitants sinistrés. même de l’image et des nombreux débats qu’elle Zakaria Ramhani s’est plu à représenter la scène suscita à travers les siècles, à commencer par la sous un ciel blanc et gris rappelant les peintures ème querelle des icônes à Byzance, au IX siècle de notre flamandes classiques. Corps humain et sacré à la ère. Devait-on ou non représenter le corps du Christ ? fois du monarque à la recherche d’un équilibre entre L’interdit de la représentation qui pèserait aujourd’hui, une nature pouvant détruire et des hommes sachant à en croire certains, sur l’islam réactive à sa façon ces reconstruire. Équilibre instable et nécessaire qui interrogations qui sont tout sauf byzantines. Il en va confère au politique toutes ses lettres de noblesse. sans doute de la croyance qui est la nôtre aujourd’hui Dualité là encore entre le corps terrestre, humain, d’un dans un médium dont l’omniprésence n’est plus homme parmi ses semblables et ses contemporains interrogée. et un corps immortel, sacré, socle de la Monarchie. La En choisissant de représenter le corps du Roi peinture réalise d’autre part ce qu’aucun média ne peut Mohammed VI, à partir d’une photographie parue dans accomplir : la figuration même de ce double Corps du la presse dont la première impression pourrait paraître Roi loin de toute iconographie officielle. Un homme qui Le Roi qui marche, détail désacralisante, le peintre s’inscrit dans une approche s’inscrit, comme la peinture de Zakaria Ramhani, dans politique qui était celle de l’essayiste allemand Ernst une longue tradition politique et religieuse, et enjambe Kantorowicz, spécialiste d’histoire médiévale, ayant son siècle avec détermination. dans un ouvrage célèbre défini « les deux Corps du Olivier Rachet Roi ». La photographie dont s’inspire ici le peintre a été prise, dans un contexte particulier, un jour de pluie à 50

Le Roi qui marche Huile sur toile 200 x 240 cm 2019 Abdallah Sadouk

52 Durant ces vingt dernières années, le Roi Mohammed VI L’artiste paysagiste a choisi de représenter l’immensité, a fait de la question écologique un enjeu et a engagé la grandeur et l’horizon infini du désert, terre d’accueil le pays dans une politique résolument protectrice de du projet Noor. Il rend hommage à ses origines l’environnement. A ce sujet, la nécessité de réduire les berbères en intégrant des motifs géométriques, si émissions de gaz à effet de serre a vite été haussée caractéristiques de son œuvre, mais évoque également au rang de l’une des priorités du Royaume. Le pays le soleil en y intégrant des formes circulaires et des s’est donc lancé dans le développement des énergies effets de miroitement. propres, notamment par la construction de l’une des Un décor qui lui permet de concentrer son propos sur plus grandes centrales au monde, située aux portes la lumière que rien ne voile dans le désert. Grâce à du désert, près de Ouarzazate : le projet Noor. un jeu d’ombre et de lumière, Sadouk parvient à faire L’œuvre d’Abdallah Sadouk repose sur ce projet jaillir de son œuvre une intense luminosité qui semble colossal entrepris par le Maroc. L’artiste-peintre est requérir de façon urgente l’intérêt du spectateur pour personnellement interpellé par le choix de l’énergie la préservation de la planète. solaire. Il l’utilise en effet dans la maison où il vit et travaille, située dans une région rurale à proximité de Noor Acrylique sur toile Marrakech. 146 x 230 cm 2019 Yamou

54 Pour évoquer le thème de cette exposition, Yamou L’artiste a ainsi compartimenté son œuvre en vingt a pris le parti de donner à voir une interprétation cases, chacune étant une fenêtre ouverte sur ce qui a formelle des années qui se sont écoulées, sans pour été fait, ce qui a été construit, ou réformé au cours de autant s’éloigner du langage pictural qui a fait sa ce règne. Sa peinture se présente alors comme une réputation. L’artiste a étagé son œuvre suivant un pièce de théâtre en vingt actes, tous interconnectés nombre à la symbolique évidente : 20. les uns aux autres. Il y a des actes qui ont été écrits Yamou n’a pas souhaité circonscrire le règne du Roi et joués ; d’autres restent à représenter pendant les Mohammed VI dans un instantané, mais a préféré années à venir. en offrir une perception d’ensemble. Cette vision Yamou perçoit le monde et le ressent à travers le globale dépeinte par l’artiste permet d’appréhender végétal et l’on retrouve naturellement dans cette œuvre la période allant de 1999 à 2019, non pas comme son vocabulaire plastique. Germinations, entrelacs de un itinéraire lisse et statique, mais bien comme lianes, frondaisons, graines et corolles fleurissent dans un réseau dynamique où foisonnent des cellules cette peinture et évoquent poétiquement les actions vivantes. accomplies ou en projet.

La vingt Huile sur bois 200 x 200 cm 2019 Mo Baala est né en 1986 à Casablanca. Fouad Bellamine est né en 1950 à Amina Benbouchta est née en 1963 à Saâd Ben Cheffaj est né en 1939 à Mustapha Boujemaoui est né en 1952 Mounat Charrat est née en 1965 à Larbi Cherkaoui est né en 1972 à Mohamed El baz est né en 1967 à Autodidacte, c’est au cœur des souks Fès. Casablanca. Tétouan. à Ahfir, dans la province d’Oujda. Casablanca. Marrakech. Ksiba. de Taroudant, sa ville de cœur, qu’il En 1967, il intègre l’Ecole des Arts Elle commence à peindre, à l’âge Saâd Ben Cheffaj fait partie des De 1969 à 1972, il poursuit des Elle a reçu une formation artistique à Il est lauréat du Centre Pédagogique Après l’obtention, en 1989, du diplôme grandit. Il puise l’essentiel de son appliqués de Casablanca. Il expose de 15 ans, sous la férule de l’artiste premiers artistes marocains qui ont reçu études à l’Institut National des Beaux- à l’Académie Julian et à l’Académie Régional de la ville ocre et diplômé en national d’arts plastiques à l’Ecole éducation artistique et créative dans pour la première fois en 1972 à la galerie Jacques Alérini. Elle s’installe ensuite une formation académique en peinture. Arts de Tétouan, avant de rejoindre Charpentier en 1983-1984. Elle par- arts plastiques. Larbi Cherkaoui est Régionale d’Art de Dunkerque, il les arts traditionnels et l’artisanat « la Découverte » à Rabat. La même au Canada où elle obtient son diplôme Après des études, en 1957, à l’Ecole l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles ticipe à des expositions collectives à artiste calligraphe à l’origine et a gardé obtient en 1992 le diplôme supérieur marocains, africains et d’ailleurs. Ses année, il intègre l’enseignement en d’anthropologie à l’université Mc Gill. des Beaux-Arts de Séville, il a suivi des et parachever sa formation artistique Casablanca et en France en 2003 et sa intacte sa passion pour la calligraphie, d’Expression plastique à l’Ecole Nationale passions pour la lecture, le cinéma, la qualité de professeur d’arts plastiques Elle s’inscrit ensuite dans des ateliers cours d’histoire de l’art à l’Ecole du à l’Ecole Nationale Supérieure des première exposition personnelle date de même lorsqu’il lui a donné un rythme Supérieure de Paris-Cergy. Il a également musique et la philosophie alimenteront avant de poursuivre sa formation par privés et à l’Ecole supérieure des Beaux- Louvre à Paris. Il est, ensuite, revenu Beaux-Arts de Paris. De retour au 2004 en Espagne. plastique dans ses tableaux. poursuivi des études à l’Institut des également son univers créatif. Des un Diplôme d’Etudes Appliquées en Arts de Paris. Sa première exposition en Espagne pour décrocher, en 1962, Maroc en 1982, Mustapha Boujemaoui Ses œuvres sont épurées à l’extrême. La peau est le support privilégié de Hautes Etudes en Arts Plastiques à Paris. sources d’inspiration tout aussi Histoire et théorie de l’art à l’Université personnelle en 1991 à la galerie Arcanes le diplôme de professeur à l’Ecole des a enseigné les arts plastiques dans Galets et masses pierreuses sont l’artiste. Certaines de ses œuvres Depuis 1993, Mohamed El baz se éclectiques que la forme que prend son de la Sorbonne, Paris 1. de Rabat a été saluée de façon unanime Beaux-Arts Santa Isabel de Hungria un lycée à Oujda, puis, en 1988, à ramenés à leurs formes minimales, récentes se présentent comme des consacre au projet intitulé Bricoler travail. Pendant les années soixante-dix, par les peintres et la presse. de Séville. En 1965, Saâd Ben Cheffaj l’Institut supérieur des arts dramatiques corps célestes, éthérés, planant dans « puzzles » ou encore « de petits l’incurable, qu’il développe dans l’espoir est rentré au Maroc pour enseigner de Rabat, au Centre Pédagogique 56 Mo Baala ne s’est jamais spécialisé Fouad Bellamine accorde un vif intérêt Grâce à un large éventail de pratiques l’immensité de l’espace. C’est une rectangles recouverts de peau », que de réparer ce monde qui lui semble dans une forme artistique. Il passe du au débat sur la problématique identi- qui évolue harmonieusement entre la l’histoire de l’art, le dessin et la peinture Régional de Rabat et à l’Ecole Nationale véritable célébration de la pierre. Ces l’artiste teint au henné pour créer des imparfait. Par ses œuvres, Mohamed El dessin à la peinture, en passant par taire au Maroc et ses répercussions sur peinture, la photographie, œuvres sur à l’Institut National des Beaux-Arts de d’Architecture de Rabat. fragments rocheux sont saisis dans le compositions modernes. baz questionne les fonctions de l’art et de Tétouan. les collages, la sculpture et les graf- l’art et la culture. Cela le conduira plus papier, sculpture, installation et vidéo, Peintre-chercheur, Boujemaoui est l’un continuum de leur chute incessante et Le travail de l’artiste a été salué par l’artiste mais met également en exergue fitis. Il crée également des installations tard à dire : « il n’y a pas de peinture Amina Benbouchta mène une réflexion Sa première exposition remonte à 1956, des rares peintres au Maroc à avoir parfois se télescopent ou sont empilés des critiques d’art dont Jean-François les maux de notre société tels que accueillant ses performances musi- marocaine, il n’y a que des peintres anthropologique qui explore, de façon et depuis il n’a jamais cessé de peindre, réussi une transition entre la peinture dans un coin. Ils sont couverts d’une Clément qui écrit : « Larbi Cherkaoui l’appartenance, la différence, le statut cales. Il explore aussi le médium pho- marocains… » singulière, le dialogue existant entre sans jamais perdre de la force créatrice et l’installation. Il a commencé par écriture faite de lacis, de craquelures. est passé maître dans l’art de mélanger social, la diaspora, le rapport à l’autre tographique, le street art et l’action Sa première exposition à Paris en l’environnement, les objets de la vie qui caractérise ses peintures et dessins. s’intéresser aux thèmes du voyage, Mounat Charrat développe une pratique les genres. Il accumule les expériences ainsi qu’au monde. painting. Le recyclage, la musique et 1980 est saluée par les critiques d’art. quotidienne et la figure humaine, tout Il a connu plusieurs périodes (figuration, du déplacement, de l’écoulement du artistique protéiforme qui interroge de et augmente sans cesse sa maîtrise A la formule Bricoler l’incurable, Mohamed le lyrisme ont une place primordiale Fouad Bellamine s’installe à Paris en soulignant cette poésie du hasard expressionnisme, néoréalisme, abstrac- temps, avant de multiplier les supports manière poétique et philosophique des techniques. Il y a une nécessité El baz ajoute le terme détails, à concevoir dans ses créations. où il résidera une dizaine d’années. Il qui émane souvent de leur union. tion), avant d’aboutir à cette peinture de son art et les matériaux qu’il le thème de la condition humaine. intérieure qui le pousse à évoluer, à ne dans le sens de partie d’un ensemble. Mo Baala connaît une fulgurante peint pendant cette période des arcs, Elle invente un langage symbolique terreuse, à l’éclat sombre, qui carac- interroge. Deux concepts fondent son Par la diversité des médiums utilisés, jamais utiliser les mêmes concepts ». Ainsi, chaque manifestation à laquelle il émergence sur la scène artistique en arches, voûtes où la gestuelle du corps reflétant à la fois des préoccupations térise ses derniers travaux. Un peintre, œuvre : la transparence et la répétition. elle explore sans relâche l’histoire Et d’ajouter : « le calligraphe ne peut prend part est un fragment de ce vaste février 2016, lors de la Biennale de est consubstantielle avec l’acte de personnelles et des questions socio- fort d’un demi-siècle d’intimité avec la Il a obtenu en 1995 le prix UNESCO universelle de l’individu et examine plus jamais être écrasé par les mots qu’il projet. Il intègre ainsi ses éléments à de Marrakech. En 2017, il reçoit le prix peindre et le « faire espace ». Dans culturelles. Il y a également une peinture, peut presque peindre les yeux pour la promotion des arts. particulièrement la relation mémorielle et écrit. Il garde toujours une liberté qui nouvelles scénographies, les interrogeant fermés. Il va, en tout cas, au-delà de la de la Nuit de l’Instant de Marseille. En ses tableaux, la quête de lumière est dimension politique pertinente dans Ses œuvres ont intégré des collections intimiste qu’il entretient avec le monde s’exprime par le geste lorsque celui-ci sans limite et en conservant les plus seule perception par la rétine. 2018, il fait l’objet d’un premier solo fondatrice de l’espace pictural. ses créations. L’artiste questionne la de renom dont le Ministère de la Culture dans lequel il évolue. commence à se distancier par rapport valides, les survivants. show Be Your Heart au Comptoir des Ses œuvres ont intégré plusieurs façon de se positionner en tant que Ses œuvres figurent aussi dans la (Maroc), la Fondation ONA (Maroc), la Ses œuvres ont intégré de nombreuses à sa seule mémoire mécanique pour se Ses œuvres ont intégré de nombreuses Mines de Marrakech. En 2019, il a été prestigieuses collections dont l’Institut femme dans une société structurée collection permanente de la Fondation Caisse de Dépôt et de Gestion (Maroc), collections dont le Musée d’art muer en mémoire créatrice ». collections dont le Fonds National sélectionné pour l’exposition inaugurale du Monde Arabe (France), le Fonds essentiellement par les hommes. Cartier (France), la Fondation Kamel le Musée Mohammed VI d’Art Moderne contemporain de Rabat (Maroc), la Ses œuvres ont intégré de nombreuses d’Art Contemporain de Paris (France), de DaDa à l’occasion de la foire 1-54 National d’Art Contemporain de Paris Ses œuvres ont intégré de nombreuses Lazaar (Suisse) et la collection Barjeel et Contemporain (Maroc). Société Générale (Maroc), le Groupe collections publiques et privées, le Musée National d’Art Moderne de Marrakech 2019. (Emirats arabes unis). (France), le musée d’art moderne de collections dont la Fondation ONA Mustapha Boujemaoui vit et travaille à Alliance (Maroc), la Collection Sauvage notamment à Londres, New-York ou Lille (France), la Caisse de Dépôt et Mo Baala vit et travaille entre Marrakech Paris (France), la Fondation Kinda, le (Maroc), la Caisse de Dépôt et de Saâd Ben Cheffaj vit et travaille à Rabat. (France), la Mairie du Mans (France). encore Paris. de Gestion (Maroc), le groupe Saham et Taroudant. musée d’art moderne du Qatar. Gestion (Maroc), le Ministère de la Tétouan. Mounat Charrat vit et travaille à Larbi Cherkaoui vit et travaille à (Maroc), la Société Générale (Maroc). Fouad Bellamine vit et travaille entre Culture (Maroc). Casablanca. Marrakech. Mohamed El baz vit et travaille entre Paris et Rabat. Amina Benbouchta vit et travaille entre Casablanca et Lille. Paris et Casablanca. Bouchta El Hayani est né en 1951 à Nabil El Makhloufiest né en 1973 à Safaa Erruas est née en 1976 à Mohamed Fariji est né en 1966 à Majida Khattari est née en 1966 à Fouad Maazouz est né en 1977 à Najia Mehadji est née en 1950 à Paris. Mohamed Melehi est né en 1936 à Taounate. Fès. Tétouan. Casablanca. Erfoud. Casablanca. Elle est diplômée de l’Université Paris 1 Asilah. Diplômé de l’Ecole des Arts Appliqués Nabil El Makhloufi est diplômé de Diplômée de l’Institut National des Il est diplômé de l’Institut national des Elle a fait ses études à l’Ecole des Beaux- Il a suivi des formations et stages dans Sorbonne, où elle a soutenu en 1973 Il a commencé par étudier à l’école de Casablanca en 1972 en décoration l’Académie des Arts Visuels de Leipzig Beaux-Arts de Tétouan en 1998, Safaa beaux-arts de Tétouan et de l’Ecole Arts de Casablanca, en 1989. Elle obtient divers instituts et écoles de photographie son mémoire sur Paul Cézanne, et de des Beaux-Arts de Tétouan, de 1953 et arts graphiques, il rejoint le Centre (Allemagne), ville réputée pour sa célèbre Erruas entre de plein fouet dans le supérieure d’art et de design Llotja de son diplôme de l’école des Beaux-Arts à et de design graphique au Maroc, en l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. à 1955, avant de partir en Espagne Pédagogique Régional de Rabat la école de la peinture figurative : la Neue monde de l’art en développant une Barcelone. Paris en 1995. France, en Allemagne, en Belgique, Dès les années 80, l’œuvre de Mehadji pour poursuivre des études aux écoles même année. Parallèlement à son activité Leipziger Schule. La figuration demeure démarche originale. En développant des projets artistiques Dans son œuvre photographique, Majida en Italie, en Espagne, en Suisse et aux effectue une synthèse entre un art de Beaux-Arts de Séville et Madrid. En artistique, Bouchta El Hayani enseigne d’ailleurs la dominante dans la démarche L’œuvre de Safaa Erruas se caractérise à long terme, Mohamed Fariji inter- Khattari revisite, recrée les clichés qui Etats-Unis. contemporain qui renouvelle la peinture 1960, il a intégré la section gravure de au CPR de Rabat et à l’Ecole Nationale esthétique de l’artiste et ce qui détermine par la prédominance du blanc et roge la place de l’artiste dans sa ville. dominent la peinture orientaliste. En Dans les scènes photographiées par et des éléments de l’art islamique l’école des Beaux-Arts de Paris ; et en d’Architecture. le mieux l’originalité de son art. Une l’utilisation de matériaux récurrents Il propose des initiatives citoyennes et reconstituant des décors inspirés de Fouad Maazouz, rien n’est arrangé. tels que la coupole, le polygone, le 1962 il a occupé le poste de maître- Sa carrière d’artiste peintre débute en figuration qui imprime un univers très comme le papier, le coton, les bandes environnementales qui questionnent le célèbres compositions orientalistes, Tout est composé dans la nature. Et le floral, l’arabesque ou la calligraphie, assistant à la Minneapolis School of Art. 1970, avec une exposition au salon des particulier à la toile. On ne sait pas où de gaze, les perles, les aiguilles, le pouvoir et les instances publiques au Majida Khattari « contemporanise » ses miracle des prises de vue, c’est que l’œil au bénéfice de nouveaux concepts et De retour au Maroc, Melehi a enseigné, artistes indépendants à Casablanca où s’arrête le réalisme et où commence verre et les lames de rasoir. Dans un moyen d’une pratique artistique so- personnages en les dotant d’un statut de Fouad Maazouz ne passe pas à côté de nouvelles formes au sein desquels de 1964 à 1969, la peinture et la sculpture il est remarqué pour son abstraction le symbolisme. Ce qui est sûr, c’est travail considérant autant l’intuition que cialement engagée et qui prend des incertain qui tient à la fois du fantasme et de l’instant. Il sait capturer le moment l’artiste invente son propre style. à l’école des Beaux-Arts de Casablanca. 58 que chaque peinture prend et impose lyrique marquée par un graphisme aux la recherche formelle comme source formes variées : photographie, work- de la réalité photographique. privilégié où la scène courante devient un Ses œuvres ont récemment été Il a collaboré avec les poètes Abdellatif un temps de suspension à celui qui la contours imprécis. En 1998, Bouchta de création, Erruas élabore dans des shops, performances ou installations Depuis 1996, Majida Khattari crée des moment photographique. exposées dans une importante Laabi et Mostafa Nissabouri à la création regarde. Les personnages que l’artiste El Hayani effectue un séjour à la Cité gestes minutieux et ritualisés des in situ. défilés-performances inspirés de la Fouad Maazouz a reçu plusieurs prix rétrospective La trace et le souffle au de la revue Souffles et fondé en 1972 la crée ne sont jamais inertes. Ils imposent Internationale des Arts à Paris. œuvres sur papier et des installations. Investi dans l’exploration des mythes situation des femmes dans les sociétés dont le Prix Regards Croisés en Italie, le Musée d’Art Moderne de Céret, France revue artistique et littéraire Intégral. toujours une présence à la fois fragile et Dans les années 2000, il entreprend une Entre visible et invisible, conscience urbains, de la mémoire collective, des arabes. Elle met en scène des modèles trophée Crossing Glances en Belgique, le (2018), dans les expositions L’invention Artiste à la conscience contemporaine menaçante. Tout en étant enracinées mutation esthétique et plastique qui met et inconscience, fragilité et violence, histoires individuelles et des narrations qui portent des Vêtements-Sculptures 1er Prix International Photo Contest aux du geste, galerie d’art L’Atelier 21, aiguë, Melehi aspire à « tirer l’œuvre plus dans la culture de son pays d’origine, les en avant une figuration frontale et une ses œuvres sont autant de fenêtres socio-politiques et architecturales des traitant du statut de la femme mais se Etats-Unis et le 1er Prix du 5ème Salon Casablanca, Maroc (2018), et Al Musiqa, vers le concept que vers l’artisanat ». œuvres d’El Makhloufi se nourrissent de composition verticale. Depuis, le dessin ouvertes sur des mondes en tension villes, Mohamed Fariii intègre également référant également à l’actualité politique de la Photographie d’Agadir. Il participe Philharmonie de Paris, France (2018). Sa peinture est dominée par des la culture et de la terre où leur auteur vit. est revendiqué dans son œuvre et ses qui nous questionnent dans notre plus à son travail artistique la réalisation de contemporaine, aux questions de à de nombreuses expositions de En 2019, la fondation ONA lui consacre motifs onduleux. Toujours fidèle à sa « nus » castrés, sans visages, dressés au Ses œuvres ont figuré dans des profonde intimité. publications, de projets éducatifs et laïcité et de religion. Elle scénarise ses photographie contemporaine au Maroc une première rétrospective au Maroc se palette chromatique, Melehi n’a eu de milieu de nulle part, laissent apparaître un expositions individuelles et collectives Son travail a été montré au Maroc et curatoriaux, notamment au sein de performances et fait appel au chant, à la et à l’international. déroulant en deux volets : Le trait et la cesse que d’accorder à son œuvre à Francfort (2015-2017), Casablanca vocabulaire archétypal. à l’étranger : France, Espagne, Italie, l’Atelier de l’Observatoire, plateforme musique et à la danse. En parallèle, Majida Ses œuvres ont été acquises par des forme, 1985 - 2018 et Le flux et la danse, de nouvelles perspectives, offrant aux (2013-2016-2019), Londres (2016), Les œuvres de Bouchta El Hayani Royaume-Uni, Etats-Unis, Australie, pour l’art et la recherche qu’il a cofondée. Khattari réalise des photographies, des institutions de renom dont le Musée 2011 - 2018, respectivement aux Villas ondes et courbes peuplant ses toiles un (2010) et Beyrouth (2008). En figurent, entre autres, dans les Cuba, Inde... En 2018, à l’occasion L’artiste a également travaillé sur de installations, des vidéos et des films. Mohammed VI d’Art Moderne et des Arts de Casablanca et de Rabat. souffle nouveau. 2014, il a reçu le prix de la Cité des Arts collections de la Caisse de Dépôt et de de ses 20 ans de carrière, L’Atelier nombreux projets menés avec l’Espace Ses œuvres ont intégré de prestigieuses Contemporain (Maroc), la Société Ses œuvres font partie de nombreuses Melehi est une figure incontestable de à Paris (France). Gestion (Maroc) et de la Fondation ONA 21 a édité sa première monographie, Divers à Barcelone, qu’il a fondé et dirigé collections, dont celle du Musée Générale (Maroc), la CNIA (Maroc), le collections dont l’Institut du Monde l’art contemporain marocain. En 1995, (Maroc) ainsi que dans de nombreuses Le travail de Nabil El Makhloufi a été intitulée Le temps parcouru. de 2003 à 2011. National d’Art Contemporain du Centre New Museum de New York (Etats- Unis), Arabe (France), le Fonds National d’Art une rétrospective lui est consacrée à collections privées au Maroc et à acquis entre autres par le Musée Africain Les œuvres de Safaa Erruas font partie Ses œuvres ont intégré plusieurs Pompidou (France), la Fondation SAM la Maison des Arts de Coquimbo (Chili). Contemporain de Paris (France), le l’Institut du Monde Arabe. Ses œuvres d’Art Contemporain Al Maaden (Maroc), l’étranger. de collections prestigieuses dont la prestigieuses collections dont la Project (France), la Fondation Louis Fouad Maazouz vit et travaille à Rabat. Musée d’Art Moderne et Contemporain ont rejoint de prestigieuses collections, la Banque Populaire (Maroc), le bAT Bouchta El Hayani vit et travaille à Rabat. Société Générale (Maroc), la Caisse Bibliothèque Nationale de Catalogne Vuitton (France), le Musée des Beaux- du Centre Georges-Pompidou (France), dont celles du MoMA (Etats-Unis), du Campus Galerie Collection (Allemagne). de Dépôt et de Gestion (Maroc), la (Espagne), la Fostering Art and Design Arts de Montréal (Canada), le Musée le Musée des Beaux-Arts d’Amman Centre Georges-Pompidou (France), du Nabil El Makhloufi vit et travaille à Leipzig. Fondation ONA (Maroc), la Fondation (Espagne), le Centre Cívic Can Felipa Salsali (Emirats Arabes Unis), le Musée (Jordanie). Musée Mathaf (Qatar), de la fondation Jean-Paul Blachère (France), le Centre (Espagne). d’art contemporain de Thessalonique Najia Mehadji vit et travaille entre Paris et ONA (Maroc). d’Art Contemporain de Lagos (Nigéria). Mohamed Fariji vit et travaille à (Grèce). Essaouira. Mohamed Melehi vit et travaille à Safaa Erruas vit et travaille à Tétouan. Casablanca. Majida Khattari vit et travaille à Paris. Marrakech. Houssein Miloudi a commencé à Lamia Naji est née en 1966 à Zakaria Ramhani est né en 1983 à Abdallah Sadouk est né en 1947 à Yamou est né en 1959 à Casablanca. dessiner à l’âge de 5 ans. Entre 14 et 16 Casablanca. Tanger. Casablanca. Etudiant à la Sorbonne, Yamou obtient ans, il peint des tableaux en s’inspirant De mère française et de père Il entre très tôt en contact avec la peinture Il s’inscrit en 1967 à l’Ecole des beaux- un DEA consacré à l’art contemporain des amulettes et de l’art rural marocain. marocain, Lamia Naji nourrit sa à l’atelier de son père. Il obtient ensuite arts de Tétouan, avant de continuer sa au Maroc. A la fin des années 1980, Sa première exposition remonte à 1968, pratique photographique de la mixité son diplôme d’enseignement en art formation à l’Ecole nationale supérieure il installe son atelier dans la banlieue à Marrakech, à l’âge de 17 ans. des langages et des cultures qui la plastique et ne tarde pas à abandonner des arts décoratifs et à l’Ecole nationale parisienne et entame son aventure Azzouz Tnifass décrit l’artiste en ces conduit, dans un premier temps, vers la fonction publique pour se consacrer des Beaux-Arts de Paris. Sadouk obtient esthétique. termes : « Miloudi est décidément un une recherche identitaire pour ensuite exclusivement à sa pratique artistique. également une licence d’arts plastiques Dès ses premières œuvres, la de nos plus grands peintres. Il est à s’attacher à mettre en lumière ce qu’il y a Depuis 2006, il mène un projet intitulé De à l’université Paris-Sorbonne. nature a toujours occupé une place la hauteur des meilleurs, Gharbaoui de commun entre les nations, tant dans droite à gauche qui explore les rapports Abdallah Sadouk peint des tableaux à la prédominante, que ce soit dans les et Cherkaoui compris. Il nous faut l’architecture que dans la culture. Cette entre le texte écrit sous différentes construction complexe et éclatée. Des matières qu’il emploie ou les sujets qu’il dorénavant le considérer comme tel, volonté d’unir les mondes et de partager formes et le portrait comme symbole de plans se pénètrent, s’entrechoquent. Ils représente. Yamou crée ainsi un jardin malgré sa timidité apparente qui lui fait cette vision universelle de l’humanité l’identité individuelle. imposent des parties calmes et d’autres pictural dont il exploite les possibilités à fuir les médias tout en le protégeant dans se traduira paradoxalement par une Il a développé un langage particulier où intenses. Sadouk a construit une œuvre l’infini. 60 son atelier surplombant l’océan. Il a bien approche intime de la photographie la graphie arabe ou latine est utilisée lumineuse. Le paysage marocain, cher à L’artiste cultive des plantes dans la réussi tout seul dans son coin, à donner narrative car, selon elle : « La meilleure comme un geste pictural au service d’un sa démarche, lui vaut la renommée d’être matière de ses tableaux, comme pour des apparences à nos mystères et cela façon de parler de tous est de parler de ordre figural. Cette gestualité rythme défini comme un des rares peintres transformer l’œuvre en lieu de vie. Ce va compter dans l’histoire de notre soi ! ». les œuvres de l’artiste et les dote d’une paysagistes au Maroc. Sans virer dans n’est pas tant la maîtrise du paysage culture. D’ailleurs les poètes, sensibles En 1996, elle participe à African densité rarement égalée, en raison l’abstraction, son œuvre donne une qui motive sa démarche que la plongée au sublime, aiment tous le fréquenter. » Photographers, 1940 to the Present du foisonnement des traits et de la réponse non-figurative aux paysages dans le détail. Tantôt feuillues, tantôt Les œuvres de Miloudi ont intégré au musée Guggenheim de New York multiplication des lettres. L’originalité de orientalistes. « Le plus important au nues, les plantes confèrent une force plusieurs collections prestigieuses, et obtient une bourse, en 1998, à la ce travail réside dans le fait que l’image Maroc, c’est le paysage », affirme tranquille aux tableaux de Yamou et musées, fondations et institutions au prestigieuse Casa Vélasquez à Madrid. finale englobe dans un ordre parfait le l’artiste. Il est rare de trouver au Maroc un évoluent, comme en apesanteur, dans Maroc, Europe, Etats-Unis, Japon... Depuis, Lamia Naji expose aussi bien foisonnement des tracés graphiques et peintre qui proclame son attachement à son univers pictural. au Maroc qu’à l’international et prend ce genre majeur en peinture. Miloudi a été décoré par Sa Majesté le leur fait perdre leur statut scriptural pour Dans ses peintures récentes, l’artiste part à des évènements phares tels Roi Mohammed VI du Ouissam Royal Al les élever au rang d’un simple trait de Abdallah Sadouk est un artiste accompli, s’intéresse au monde organique. Les que l’exposition The Divine Comedy: Kafâa Al Fikria (Mérite intellectuel). peintre. maitrisant aussi bien la peinture que pétales, corolles passent sous le crible Heaven, Purgatory and Hell Revisited Il figure aussi dans plusieurs ouvrages Artprice, le site spécialisé dans la la sculpture. A ce titre, il a transformé, du microscope de l’œil de l’artiste pour by Contemporary African Artists au sur l’art ainsi que dans la 3ème édition cotation des artistes, l’a classé, en 2010, en 2016, la grande façade du siège révéler leurs richesses intérieures. Yamou Smithsonian Museum of African Art à Who’s who in Graphic Design, Zurich parmi les 10 meilleurs artistes au monde de la TGCC de Casablanca en une n’a jamais été aussi près des frontières qui Washington DC (Etats-Unis) en 2015 (Suisse). de moins de trente ans, traduisant monumentale œuvre d’art sculptée. séparent la figuration de l’abstraction. ou l’exposition Le Maroc contemporain ainsi l’intérêt que l’artiste suscite à Les œuvres d’Abdallah Sadouk ont Houssein Miloudi vit et travaille à à l’Institut du Monde Arabe à Paris Ses œuvres ont intégré de prestigieuses l’international. intégré de nombreuses collections dont Essaouira. (France), en 2014. collections telles que la Fondation ONA Ses œuvres ont intégré de prestigieuses la bibliothèque nationale de Paris, la (Maroc), le Neuberger Museum of Art Ses œuvres font partie de collections collections dont la Fondation Jean-Paul Caisse de Dépôt et de Gestion (Maroc), (Etats-Unis), la World Bank (Etats-Unis), prestigieuses telles que la Maison Blachère (France), la Fondation Barjeel l’Institut français de Casablanca (Maroc), le Ministère des Affaires Etrangères Européenne de la Photographie à Paris (Emirats Arabes Unis), la Vanhaerents Art la ville de Saint-Ouen (France), le (France) et la Written art Foundation (France), The Farjam Collection à Dubaï Collection (Belgique). Ministère de la Culture du Maroc. (Allemagne). (Emirats Arabes Unis), la Bibliothèque Abdallah Sadouk vit et travaille entre Nationale de France à Paris (France). Zakaria Ramhani vit et travaille à Yamou vit et travaille entre Paris et Montréal. Paris et Casablanca. Tahannaout. Lamia Naji vit et travaille à Casablanca. Dépôt légal : 2019MO2637 ISBN : 978-9920-759-07-6 Photos : Fouad Maazouz Textes : Bouthaïna Azami (pages 4, 5, 6, 8, 12, 14, 18, 24, 26, 28, 30, 36, 40), Rachid Benzine (page 32), Olivier Rachet (page 48), L’Atelier 21 (pages 2, 3,10, 16, 22, 38, 42, 46, 52, 54) Impression : Direct print Exposition du 25 juin au 31 juillet 2019 21, rue Abou Mahassine Arrouyani (ex rue Boissy - d’Anglas) Casablanca 20100 Maroc Tél. : +212 (0) 522 98 17 85 - Fax : +212 (0) 522 98 17 86 - www.atelier21.ma 21, rue Abou Mahassine Arrouyani (ex rue Boissy - d’anglas) Casablanca 20100 Maroc Tél. : +212 (0) 522 98 17 85 Fax : +212 (0) 522 98 17 86 [email protected] www.atelier21.ma