Résumés Non Techniques Des Projets Autorisés (25) 2501
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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE, DE L’ENSEIGNEMENTSUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE Secrétariat d’Etat à l’enseignement supérieur et à la recherche Résumés non techniques des projets autorisés (25) 2501- Environ 10% des décès dans le monde sont d’origine traumatique et 30 à 40% d’entre eux sont liés à une hémorragie. L’état de choc hémorragique est caractérisé par une hypoxie tissulaire systémique persistante, conséquence de la diminution de la volémie plasmatique et de la perte des hématies transportant l’oxygène. Pour tenter de compenser le manque d’oxygène au niveau tissulaire, le métabolisme anaérobie sera activé. Une acidose lactique, la production de radicaux libres et de protons sont ainsi observées entrainant inflammation et mort cellulaire dont les conséquences (défaillance multi-viscérale et coagulopathie) engagent le pronostic vital du patient. En conséquence, améliorer l’oxygénation tissulaire en cas de choc hémorragique présente un intérêt majeur dans la prise en charge du choc hémorragique. Parmi les pistes potentielles, un substitut d’hémoglobine peut être un excellent candidat. Le substitut utilisé pour ce projet a démontré sa grande capacité de fixation de l’oxygène (156 molécules d’O2 à saturation). Si son innocuité a été montrée (pas de mortalité après injection chez la souris), son efficacité dans le cadre de la prise en charge du choc hémorragique n’a jamais été évaluée. Ce projet nous permettra de mieux comprendre les effets de cette molécule et son intérêt dans le cadre du choc hémorragique. Les travaux réalisés se veulent au plus proche « du terrain ». Ainsi, les protocoles expérimentaux réalisés sur modèle murin seront calqués sur les modalités de prise en charge clinique du choc hémorragique. In fine, l’objectif est de réaliser des travaux précliniques permettant d’évaluer l’intérêt et l’innocuité d’un substitut de l’hémoglobine dans le cadre de la prise en charge du choc hémorragique avant de proposer, en fonction des résultats, des essais cliniques. Ce projet a une durée de 24 mois. Il a pour objectif d’évaluer les effets d’un substitut d’hémoglobine sur la coagulation et l’inflammation. Il impliquera l’utilisation de 492 rats Sprague Dawley. Les expérimentations seront réalisées dans le respect de la règle des 3R : - - il s’agit d’une étude des effets au niveau de l’organisme pour laquelle le remplacement n’est pas possible - le nombre d’animaux utilisés est limité au minimum permettant une étude statistique cohérente. - le raffinement est respecté au niveau des conditions d’hébergement des animaux et au niveau des procédures d’anesthésie/Analgésie. Les résultats attendus sont une amélioration significative de la coagulopathie entrainée par un choc hémorragique et des processus inflammatoires des rats bénéficiant d’une prise en charge par le substitut d’hémoglobine par rapport aux rats avec une réanimation conventionnelle ainsi que vis-à-vis du groupe contrôle. A terme l’objectif est le développement d’une solution de réanimation utilisable en perfusion par voie intraveineuse assurant à la fois une oxygénation tissulaire et un maintien de la volémie. 2502- Ce projet s’inscrit dans la recherche d’un traitement pour la sclérose en plaques, une maladie qui touche le système nerveux central, en particulier le cerveau, les nerfs optiques et la moelle épinière. Dans cette pathologie, la transmission des influx nerveux est altérée, ce qui se manifeste par des symptômes très variables : engourdissement d’un membre, troubles de la vision, sensations de décharge électrique dans un membre ou le dos, troubles des mouvements. La sclérose en plaques évolue par poussées au cours desquelles les symptômes réapparaissent, mais aussi accompagnés de nouveaux symptômes. Au bout de quelques années, les poussées laissent des séquelles qui peuvent devenir très invalidantes (altération du contrôle des mouvements, de la perception sensorielle, de la mémoire, de la parole). La sclérose en plaques est une maladie auto-immune chronique, caractérisée par des réactions inflammatoires qui aboutissent par endroits à la destruction de la myéline. La myéline est une gaine qui entoure les fibres nerveuses et qui a pour rôle de protéger ces fibres et d’accélérer la transmission des messages ou influx nerveux. Le système immunitaire des personnes atteintes de sclérose en plaques détruit la myéline en la considérant comme étrangère au corps. En conséquence, les influx nerveux sont ralentis, voire complètement bloqués selon l’ampleur de zone touchée. En dehors des poussées inflammatoires, la myéline peut se reformer en partie autour de la fibre nerveuse, ce qui se traduit par une régression complète ou partielle des symptômes. Cependant, lorsque la démyélinisation est répétée et prolongée, les neurones peuvent être détruits définitivement. Les parties du système nerveux touchées par la maladie ressemblent à des plaques que l’on peut visualiser par IRM, d’où le terme de sclérose en plaques. La sclérose en plaques est la maladie neurologique la plus répandue chez le jeune adulte, avec une estimation d’une personne atteinte sur 1000. De façon inexpliquée, il y a deux fois plus de femmes que d’hommes atteints par cette maladie. Le diagnostic se fait la plupart du temps chez des personnes âgées de 20 à 40 ans, et dans de rares cas chez l’enfant (< 5% des cas). En l’absence de traitement thérapeutique efficace, hormis sur la composante inflammatoire et la douleur, il est donc essentiel d’identifier de nouvelles stratégies thérapeutiques pour permettre la régénération de la myéline et ainsi ralentir l’évolution de la maladie, avec une possible disparition des symptômes si le traitement est initié à temps. Dans ce contexte, un modèle animal est nécessaire pour étudier les différentes phases d’inflammation, de destruction et de régénération de la myéline, car les modèles cellulaires in vitro ne permettent pas de récapituler tous les processus mis en place lors de la réparation neuronale in vivo, avec l’implication de différents types cellulaires au cours du temps. Les composés chimiques ou biologiques évalués dans ce projet seront pré-sélectionnés in vitro sur des critères d’efficacité, afin de limiter le nombre de produits à tester chez l’animal. Ils seront testés en mode préventif pour mesurer leur capacité à empêcher l’apparition des symptômes, ou en mode thérapeutique pour déterminer leur efficacité lors de la poussée inflammatoire sur des symptômes déjà existants. La sclérose en plaques sera induite chez la souris par injection sous cutanée de fragments de protéines capables d’induite une encéphalomyélite auto-immune. Les premiers symptômes de la maladie apparaissent normalement dans les 9 à 14 jours suivant l’injection et se traduisent par une mobilité réduite de l’animal. Afin de préserver une alimentation et une hydratation correctes des animaux, la nourriture et l’eau sous forme gélifiée seront mises à disposition directement sur le fond de la cage dès l’apparition des symptômes. Des injections sous cutanées, par exemple de sérum physiologique, pourront aussi être réalisées pour empêcher la déshydratation des animaux. Le poids des animaux sera suivi quotidiennement, ainsi que le degré de sévérité de la maladie qui sera déterminé chaque jour pendant les 4 semaines suivant l’injection à l’aide d’une grille pré- établie de signes cliniques liés à la pathologie. Des prélèvements sanguins pourront être réalisés durant l’étude. Tous les moyens seront mis en œuvre pour réduire la souffrance des animaux. Deux types de matériel de nidification seront fournis en permanence aux animaux pour assurer leur bien être durant les études. Il est prévu d’utiliser 120 animaux par an, soit un total de 600 animaux sur les 5 ans de ce projet. 2503- L’insuffisance rénale est une maladie fréquente dans la population générale avec une prévalence de 6 à 9%. Le rein joue un rôle indispensable dans le maintien de l’homéostasie. L’altération de la fonction rénale dont la conséquence est la baisse du débit de filtration glomérulaire est à l’origine de troubles hydro électrolytiques, d’une augmentation du risque cardiovasculaire global et d’une altération du pronostic. Par sa vascularisation importante, représentant environ 10% du débit sanguin global, le rein est particulièrement sensible à l’hypoxie. La survenue d’une insuffisance rénale aigue en situation clinique peut s’apparenter à une situation d’ischémie- reperfusion. L’ischémie correspondant à la période de baisse des apports en oxygène au niveau tissulaire lié à une situation d’hypovolémie vraie ou relative (tout types de chocs, chirurgie cardiaque…), le rétablissement de la perfusion tissulaire et de l’apport en oxygène induit une reperfusion. Dans les situations d'ischémie-reperfusion au niveau myocardique (infarctus du myocarde) les techniques de pré- conditionnement ischémique à distance (RIC) consistant à réaliser de brèves séquences d'ischémie répétées au niveau d'un membre, ont montré leur efficacité. Au niveau rénal, l’influence réelle du RIC est partiellement méconnue. En effet les données cliniques disponibles concernent l’étude de la fonction rénale en post-opératoire de procédure à haut risque d’insuffisance rénale aigue (chirurgie cardiaque, chirurgie vasculaire et angioplastie coronaire…). Cependant ces études n’étaient pas destinées à étudier spécifiquement l’influence du conditionnement ischémique sur la néphroprotection. Elles sont donc insuffisantes pour caractériser l’influence du RIC sur la néphroprotection. L’influence du RIC se situe t’elle sur l’altération de la souffrance rénale initiale ou sur la récupération de la fonction rénale à distance (processus de régénération) ? Quelle est l’influence de la masse néphronique fonctionnelle ? Nous proposons de tester et de comparer la néphroprotection induite par le pré-conditionnement ischémique à distance ou RIC dans deux modèles expérimentaux d’ischémie rénale prolongée. Un modèle d’ischémie rénale (IR) bilatérale et un modèle de néphrectomie unilatérale avec ischémie rénale controlatérale chez des rats Sprague-Dawley. Le nombre d’animaux fixé pour l’expérimentation est de 136 rats répartis en deux durées de suivi (J7 et J14).