SOMMAIRE

LETTRE DE DEMANDE ...... 6 1. PRESENTATION GENERALE ...... 8 1.1. LOCALISATION ...... 8 1.2. DESCRIPTION DU PROJET ...... 8 1.3. ESPECES CONCERNEES ...... 9 2. PRESENTATION DU DEMANDEUR ET DU BUREAU D’ETUDE ...... 10 2.1. LE DEMANDEUR ...... 10 2.2. LE SIGNATAIRE ...... 10 2.3. LE BUREAU D’ETUDE ...... 10 3. JUSTIFICATION SOCIO-ECONOMIQUES DU PROJET ...... 11 3.1. CHOIX DU PROJET ...... 11 3.2. CHOIX DU SITE ...... 11 3.2.1. CARACTERISTIQUES DU GISEMENT ...... 12 3.2.2. MAITRISE FONCIERE ...... 14 3.2.3. EXPERIENCE DU SITE ...... 15 3.2.4. DESSERTE ...... 15 3.2.5. PROXIMITE DES MARCHES ...... 15 3.3. AUTRES PROJETS ETUDIES ...... 15 3.4. CHOIX DE LA REMISE EN ETAT ...... 16 4. METHODOLOGIE ET DIFFICULTES RENCONTREES ...... 16 4.1. METHODOLOGIE D’INVENTAIRE ...... 16 4.1.1. GROUPES ETUDIES ET PERIODES D’INVENTAIRE ...... 16 4.1.2. AIRE D’ETUDE ...... 17 4.1.3. DIFFICULTES RENCONTREES ...... 18 5. ENJEUX ECOLOGIQUES DE L’EMPRISE DU PROJET ...... 19 5.1. CONTEXTE BIOGEOGRAPHIQUE ...... 19 5.1.1. DESCRIPTION DU PAYSAGE ...... 19 5.1.2. STATUT DES ESPACES – LES ZONES NATURELLE REMARQUABLES OU PROTEGEES ...... 19 5.2. RESULTATS DES INVENTAIRES ECOLOGIQUES ...... 22 5.2.1. HABITATS ...... 22 5.2.2. FLORE ...... 22 5.2.3. FAUNE ...... 23 5.2.4. ESPECES EXCLUES DU DOSSIER ...... 32 5.2.5. ESPECES RETENUES DANS CE DOSSIER ...... 32 5.3. FICHES DE PRESENTATION DES ESPECES : FLORE ...... 33 5.3.1. FICHE DE PRESENTATION DE LA CORONILLE FAUX-SENE (HIPPOCREPIS EMERUS (SYN : CORONILLA EMERUS)) ...... 33 5.4. FICHES DE PRESENTATION DES ESPECES : OISEAUX ...... 35 5.4.1. FICHE DE PRESENTATION DU GRAND-DUC D’EUROPE (BUBO BUBO) ...... 35 6. EVALUATION DES IMPACTS DU PROJET ...... 37 6.1. EFFETS DIRECTS ...... 37 6.1.1. EFFETS SUR LA CORONILLE FAUX-SENE ...... 37 6.1.2. EFFETS SUR LE GRAND-DUC D’EUROPE ...... 38 6.2. EFFETS INDIRECTS ...... 38 6.2.1. EFFETS INDIRECTS ABIOTIQUES ...... 38 6.2.2. EFFETS INDIRECTS BIOTIQUES ...... 39

ENCEM Demande de dérogation concernant les espèces protégées 2 6.3. SYNTHESE DES INCIDENCES SUR LES ESPECES PROTEGEES ET LEURS HABITATS ..... 40 6.4. EFFETS CUMULATIFS ...... 40 6.5. ENJEUX DE CONSERVATION ...... 42 7. MESURES SUR LES ESPECES PROTEGEES ...... 43 7.1. MESURES DE SUPPRESSION ...... 43 7.2. MESURES D’ATTENUATION OU DE REDUCTION ...... 43 7.2.1. MESURES CONCERNANT LA CORONILLE FAUX-SENE ...... 43 7.2.2. MESURES CONCERNANT LE GRAND-DUC D’EUROPE ...... 44 7.3. MESURES DE COMPENSATION ...... 44 7.3.1. PLANTATION DE GRAINES DE CORONILLE FAUX-SENE ...... 44 7.3.2. ADAPTATION DES MESURES COMPENSATOIRES POUR LE GRAND-DUC D’EUROPE ...... 45 7.4. REMISE EN ETAT ...... 45 7.4.1. CONSERVATION DES FRONTS DE TAILLE ...... 45 7.4.2. MISE EN PLACE DE ZONES D’EBOULIS ...... 45 7.4.3. CREATION DE HAIES ET DE BOSQUETS ...... 45 7.4.4. CREATION DE MARES ...... 46 7.4.5. CREATION DE SECTEURS ENHERBES ...... 47 7.4.6. CREATION DE DALLE CALCAIRE ...... 47 7.5. SYNTHESE DES MESURES PROPOSEES POUR LES ESPECES PROTEGEES IMPACTEES 48 7.6. ESTIMATION DU COUT DES MESURES POUR LES ESPECES PROTEGEES IMPACTEES .. 48 8. SUIVI ECOLOGIQUE ...... 49 CONCLUSION ...... 50 ANNEXES ...... 51

ANNEXE 1 : Documents Cerfa ANNEXE 2 : Liste des espèces protégées ANNEXE 3 : Bibliographie ANNEXE 4 : Etude écologique relative au projet de carrière

ENCEM Demande de dérogation concernant les espèces protégées 3 PREAMBULE

Le code de l’Environnement stipule clairement aux 1°, 2° et 3° de l’article L.411-1 l’interdiction d’enlever, d’arracher ou détruire une espèce protégée. La protection porte également sur l’habitat des espèces animales et végétales qu’il est interdit de détruire, d’altérer ou de dégrader.

Toutefois, l’article L.411-2 du code de l’environnement mentionne la dérogation possible aux interdictions mentionnées aux 1°, 2° et 3° de l’article L.411-1 sous conditions.

De façon exceptionnelle, pour un projet d’intérêt public majeur qui porterait atteinte à une ou plusieurs espèces protégées (animales ou végétales) sans autre alternative possible, une procédure spécifique peut être envisagée : un dossier de demande de dérogation à la législation concernant les espèces protégées et leur habitat.

L’instruction des demandes se fait par la DREAL pour le compte du Préfet et un avis est délivré par le CSRPN (Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel) et le CNPN (Conseil National de la Protection de la Nature) qui jugeront de l’importance de l’impact du projet sur les espèces concernées. Suivant l’avis positif, et après décision du Préfet de département, un arrêté préfectoral sera publié.

La présente demande de dérogation à la législation concernant les espèces protégées a pour but de permettre le renouvellement de l’autorisation d’une carrière de pierre marbrière et la mise en place ponctuelle d’une installation de traitement mobile sur la commune de Farges-lès-Mâcon (71).

Elle concerne donc la destruction des espèces et/ou des habitats des espèces protégées suivantes :

Oiseaux (1 espèce) : Flore (1 espèce) : Grand-duc d’Europe Coronille faux-séné

La demande est déposée conformément aux dispositions de l’arrêté du 19 février 2007, fixant les conditions d’instruction des dérogations définies au 4° de l’article L.411-2 du code de l’environnement portant sur des espèces de faune et de flore sauvages protégées.

► Illustration : Procédure d’instruction

ENCEM Demande de dérogation concernant les espèces protégées 4 Le DEMANDEUR Réalise les opérations selon les éventuelles prescriptions particulières de l’arrêté d’autorisation Etablit le dossier de demande

Elabore un compte rendu détaillé des opérations

Transmet 3 Transmet 1 exemplaires du exemplaire du dossier dossier

La DREAL La PREFECTURE Instruit le dossier et Rend une autorisation Accuse réception sollicite les avis préfectorale ou un refus d’experts si nécessaire (CSRPN, CBN) Transmet 2 exemplaires du Rend son avis dossier accompagné de son avis et de celui d’experts

Le MINISTERE EN CHARGE DE Le MINISTERE EN CHARGE DE LA PROTECTION DE LA LA PROTECTION DE LA NATURE Rend son avis NATURE Instruit le dossier et rend une Examine la demande autorisation ministérielle ou un refus

Rend son avis Transmet la demande, pour avis Les espèces protégées NON figurent-elles parmi les OUI 38 espèces menacées d’extinction en ?

Le CNPN Examine la demande et rend son avis (expert délégué ou commission)

Procédure d’instruction des dérogations définies au 4° de l’article L. 411-2 du code de l’environnement portant sur des espèces de faune et de flore sauvages protégées (ENCEM, 2011). Mars 2011

LETTRE DE DEMANDE

6

Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

1. PRESENTATION GENERALE

1.1. LOCALISATION

Les terrains sollicités par la présente demande sont localisés comme suit :

Région : Bourgogne Département : Saône et Loire Commune : FARGES-LES-MACON Lieu-dit : La Montagne

Le site concerné par ce projet est localisé au Nord-Ouest du bourg de FARGES-LES-MACON.

 Illustration : Localisation du site

1.2. DESCRIPTION DU PROJET

 Renouvellement de la carrière

La carrière de Farges-les-Macon est exploitée pour la qualité de la roche depuis plusieurs dizaines d’années dans la fabrication de pierre marbrière.

La dernière autorisation préfectorale date du 27 novembre 2002 pour une durée de 20 ans.

La pierre de Farges, exploitée depuis de nombreuses années, permet à l’entreprise de présenter une gamme élargie de produits aux prescripteurs. Cette pierre est utilisable aussi bien en marbrerie intérieure qu’en extérieur (façade dallage), elle peut intervenir en décoration et être utilisée après sculpture.

Elle a participé la construction de nombreux édifices, dont, l’église de Farges-Les-Mâcon, les préfectures de Lyon et Saint Etienne, …

La production de blocs extraits dans la carrière sera absorbée en majorité par l’usine de Porcieu- Amblagnieu (38) qui les transforme et commercialise les produits finis, celle-ci emploie 30 personnes.

Une fois façonnés, les matériaux issus de ces blocs seront utilisés pour le revêtement des façades, le dallage, la marbrerie intérieure. Une partie alimentant le marché intérieur, le reste étant exporté.

La production de blocs marbriers génère des sous-produits impropres à la production marbrière :  des calcaires superficiels altérés,  des déchets d'extraction de blocs marbriers.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 8 CARTE DE Commune de LOCALISATION D'après les cartes IGN n° 3027 E; n° 3027 O Commune de

Commune de Commune de PLOTTES Département de PRETY la SAONE-et-LOIRE

Commune de

Commune de la SAONE-et-LOIRE TRUCHERE

Commune de Commune de CHARDONNAY FARGES-LES-MACON Emprise de la carrière

Commune de Limite communale SERMOYER Limite départementale Rayon de 3 km Communes concernées par le rayon de 3 km d'affichage de l’avis d’enquête publique Commune de Département de L'AIN

La Saône ENCEM Commune de ARBIGNY Echelle A3 : 1/25 000 0 m 250 500 1000 m Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

La valorisation de ces sous-produits répond aux incitations de gestion économe de la ressource en matériaux et apporte un plus en terme de rentabilité de l’exploitation.

L’entreprise GUINET DERRIAZ CARRIÈRES a donc choisi de valoriser ces matériaux dans le BTP en temps qu’enrochement ou granulats (concassage et criblage par campagne sur le site) répondant ainsi à une demande locale. Cette valorisation des stériles, implique la mise en place d’une installation de traitement mobile ainsi qu’une augmentation de la production totale commercialisable.

La production annuelle concernant la pierre de taille reste inchangée, à savoir 2 500 m3 avec un maximum de 3 300 m3.

La valorisation des sous-produits de la pierre de taille représentera une production de 43 250 t/an en moyenne (enrochement + granulats) avec un maximum de 50 000 t/an.

La production totale (pierre de taille, granulats, enrochement) sollicitée est de 50 000 t/an en moyenne avec un maximum de 58 910 t/an.

 Stockage de matériaux inertes.

Des matériaux inertes extérieurs seront accueillis sur le site en vue de la réalisation de talus dans le cadre de la remise en état. De plus, cet accueil de matériaux inertes répond à un besoin des chantiers locaux du BTP.

1.3. ESPECES CONCERNEES

La présente demande de dérogation à la législation concernant les espèces protégées a pour but de permettre le renouvellement de l’autorisation d’une carrière de pierre marbrière et la mise en place ponctuelle d’une installation de traitement mobile sur la commune de Farges-lès-Mâcon (71).

Elle concerne donc la destruction des espèces et/ou des habitats des espèces protégées suivantes :

Oiseaux : Grand-duc d’Europe Flore : Coronille faux-séné

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 9 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

2. PRESENTATION DU DEMANDEUR ET DU BUREAU D’ETUDE

2.1. LE DEMANDEUR

Nom de l'entreprise : Société GUINET DERRIAZ CARRIERES Forme juridique : Société par Actions Simplifiée (S.A.S.) Capital Social : 2 000 € Siège Social : 38390 PORCIEU-AMBLAGNIEU Téléphone : 04 74 88 67 67 SIRET : 518 090 329 00013 Code d’activité : 0812 Z

2.2. LE SIGNATAIRE

Nom : RABIER Prénom : Christophe Qualité : Président Domicilié : Faisant élection de domicile au siège de la société Nationalité : Française

2.3. LE BUREAU D’ETUDE

Raison sociale : ENCEM Siège social : 3, rue Alfred Roll 75849 PARIS Cedex 17 Adresse Agence de Lyon : Parc Moulin à vent 33, avenue Georges Lévy 69693 Vénissieux Cedex

Chargés d’étude Laura Lugris Ivan Mourer Qualifications DESS Ethologie appliquée et Master 2 chronobiologie du comportement, Conservation et Restauration des Université Paris XIII, Ecosystème, Université Nancy I Maîtrise Ecologie et environnement, Université Lyon I Compétences Oiseaux, Amphibiens, Reptiles, Mammifères (dont chiroptères), Insectes Flore et habitat, Oiseaux, Amphibiens, (Lépidoptères rhopalocères, Odonates, Reptiles, Mammifères Orthoptères) Expérience Etudes écologiques, Etudes écologiques, Evaluations des incidences au titre de Evaluations des incidences au titre de Natura 2000, Natura 2000, Dossiers de demande de dérogation au Dossiers de demande de dérogation au titre des espèces protégées titre des espèces protégées

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 10 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

3. JUSTIFICATION SOCIO-ECONOMIQUES DU PROJET

3.1. CHOIX DU PROJET

La pierre de Farges, exploitée depuis de nombreuses années, permet à l’entreprise de présenter une gamme élargie de produits aux prescripteurs. Cette pierre est utilisable aussi bien en marbrerie intérieure qu’en extérieur (façade dallage), elle peut intervenir en décoration et être utilisée après sculpture.

Elle a participé la construction de nombreux édifices, dont, l’église de Farges-Les-Mâcon, les préfectures de Lyon et Saint Etienne, …

La production de blocs extraits dans la carrière sera absorbée en majorité par les usines de Porcieu-Amblagnieu (38) et Nod-ser-Seine (21) qui les transforme et commercialise les produits finis, celles-ci emploient80 personnes.

Une fois façonnés, les matériaux issus de ces blocs seront utilisés pour le revêtement des façades, le dallage, la marbrerie intérieure. Une partie alimentant le marché intérieur, le reste étant exporté.

La production de blocs marbriers génère des sous-produits impropres à la production marbrière :  des calcaires superficiels altérés,  des déchets d'extraction de blocs marbriers.

La valorisation de ces sous-produits répond aux incitations de gestion économe de la ressource en matériaux et apporte un plus en terme de rentabilité de l’exploitation.

L’entreprise GUINET DERRIAZ CARRIÈRES a donc choisi de valoriser ces matériaux dans le BTP en temps qu’enrochement ou granulats (concassage et criblage par campagne sur le site) répondant ainsi à une demande locale.

Des matériaux inertes extérieurs seront accueillis sur le site en vue de la réalisation de talus dans le cadre de la remise en état. De plus, cet accueil de matériaux inertes répond à un besoin des chantiers locaux du BTP.

3.2. CHOIX DU SITE

Le choix du site s’est opéré en fonction de plusieurs critères :  situation géographique,  maîtrise foncière,  schéma départemental des carrières,  expérience du site,  environnement et contexte réglementaire.  qualité du gisement

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 11 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

3.2.1. CARACTERISTIQUES DU GISEMENT

Les produits réalisés sont tellement spécifiques que le choix du site se fait en premier lieu par les caractéristiques géologiques du gisement définissant « l’appellation » « pierre de Farges ».

Les pierres de tailles présentent toutes des caractéristiques géologiques particulières (texture, couleur, motif, …) les définissant par une « appellation ». Ces caractéristiques géologiques sont très localisées géographiquement. Ainsi, « la pierre de Farges » tel que connu internationalement ne peut être exploitée que dans un proche périmètre de la carrière actuelle. En exploitant une carrière ailleurs, ce ne sera pas de la « pierre de Farges » qui sera produite.

 Documents d’urbanisme

La commune de FARGES-LES-MACON n’est pas dotée d’un document d’urbanisme. Les dispositions du Code de l’Urbanisme s’appliquent et notamment celles de l’article R 124-3 de ce code qui autorisent par exception, hors du périmètre constructible, la mise en valeur des ressources naturelles.

Le projet est compatible avec le Code de l’Urbanisme.

 Schémas directeurs

 Schéma départemental des carrières de Saône et Loire

Le Schéma Départemental des Carrières est un document qui définit, en vertu de l’article 16-3 de la loi du 19 juillet 1976, les conditions générales d’implantation des carrières dans le département. Il prend en compte l’intérêt économique national, les ressources et les besoins en matériaux du département et des départements voisins, la protection des paysages, des sites et des milieux sensibles, la nécessité d’une gestion équilibrée de l’espace, tout en favorisant une utilisation économe des matières premières. Il fixe également les objectifs à atteindre en matière de remise en état et de réaménagement des sites. Toutes les autorisations de carrières doivent être compatibles avec ce schéma.

L'objectif général du schéma est de permettre la satisfaction des besoins du marché, tant en qualité qu'en quantité de matériaux, dans le respect de l'environnement.

Le schéma départemental des carrières de la Saône et Loire (SDC 71) a été approuvé par arrêté préfectoral le 29 mai 2001. Sa mise à jour a fait l'objet d'un arrêté préfectoral du 6 avril 2009.

Les principales orientations données par le SDC 71 sont : - Politique volontariste de poursuite de la substitution, - Hiérarchisation des contraintes, - Gisements gelés par des plans d’occupation des sols, - Modalités de transport, - Modalités d’exploitation et de réaménagement des sites pour une maîtrise des nuisances.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 12 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

Compte tenu des caractéristiques du projet (volumes différents de l’autorisation actuelle), le projet n’est pas considéré comme un renouvellement. Les contraintes appliquées au projet sont celles correspondant à une extension de carrière.

Dans le cas des extensions des carrières existantes, le SDC définit 2 secteurs : - secteur où l’extension doit être proscrite, - secteur où l’extension peut être envisagée sous conditions.

Hors de ces secteurs, les extensions peuvent être envisagées sans conditions.

Le projet est situé dans deux secteurs pouvant être envisagés sous conditions : - Périmètre de protection de Monument Historique - ZNIEFF de type II

 Périmètre de protection de monument historique :

La carrière actuelle, et donc le projet, est recoupé par le périmètre de protection de l’église de Farges-les-Mâcon (Monument historique). Le périmètre de protection de Monument Historique correspond à un secteur où l’exploitation doit être proscrite. Néanmoins, il est indiqué dans le SDC que « les extensions de carrières existantes, lorsqu’elles sont déjà comprises dans un secteur où l’exploitation doit être proscrite, peuvent faire l’objet de dérogations seulement dans les cas et aux conditions précisés ci-dessous. Ces dérogations ne s’appliquent pas aux extensions qui auraient pour effet de faire pénétrer la carrière dans un de ces secteurs. »

Dans le cas de servitudes des monuments historiques « les extensions de carrières y sont néanmoins envisageables au regard des conclusions d’une étude paysagère précise,… ».

 ZNIEFF de type II :

Le projet étant en ZNIEFF de type II, l’autorisation peut être accordée sous condition de réaliser une « étude détaillée des caractéristiques du site, des conséquences de l’extraction et des mesures compensatoires ». Cette étude est jointe en annexe.

Le projet est compatible avec le SDC de Saône et Loire sous conditions.

 Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux

Initiés par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, les Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E.) fixent "pour chaque bassin ou groupement de bassins, les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau".

De même, les Schémas Départementaux des Carrières qui déterminent les conditions générales d’implantation, d’exploitation et de remise en état des carrières dans chaque département

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 13 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71) reprennent et précisent les orientations du S.D.A.G.E. Le projet est inclus dans le bassin Rhône – Méditerranée. Ce SDAGE est entré en vigueur le 17 décembre 2009.

Il fixe les grandes orientations de préservation et de mise en valeur des milieux aquatiques ainsi que des objectifs de qualité à atteindre d’ici 2015. Les huit orientations fondamentales sont : - Prévention : privilégier la prévention à la source pour plus d’efficacité, - Non dégradation : concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques, - Vision sociale et économique : intégrer les dimensions sociales et économiques dans la mise en œuvre des objectifs environnementaux, - Gestion locale et aménagement du territoire : organiser la synergie des acteurs pour la mise en œuvre de véritables projets territoriaux de développement durable, - Pollutions : lutter contre les pollutions en mettant la priorité sur les pollutions toxiques et la protection de la santé, - Des milieux fonctionnels : préserver et développer les fonctionnalités naturelles des bassins et des milieux aquatiques, - Partage de la ressource : atteindre et pérenniser l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir, - Gestion des inondations : gérer les risques d’inondation en tenant compte du fonctionnement naturel des cours d’eau.

Le projet est compatible avec le SDAGE du bassin Rhône - Méditerranée.

 Schémas directeurs

L’ensemble des servitudes pouvant affecter les terrains a été étudié. Aucune contrainte n’a été identifiée.

Le projet présenté est compatible avec les différents plans et schémas régissant les terrains sollicités.

Par ailleurs, différents points relatifs à l’environnement constituent des points favorables à la présente demande d’autorisation :

 le site est à proximité de l’autoroute, facilitant ainsi l’évacuation des matériaux ;  Les risques de pollution (eaux, milieu naturel, …) et de nuisances (vibrations, bruit, …) sont connus et maîtrisés par des aménagements appropriés.

3.2.2. MAITRISE FONCIERE

La Société GUINET DERRIAZ CARRIERES, s'est assurée la maîtrise foncière des terrains sollicités (voir annexe : Maîtrise Foncière).

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 14 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

3.2.3. EXPERIENCE DU SITE

La bonne connaissance du contexte géologique, l’expérience de l’exploitation et les protections mises en œuvre sont autant de conditions qui tendent à limiter les impacts du projet (liés aux bruits, poussières, vibrations…) sur l’environnement et le voisinage.

3.2.4. DESSERTE

La proximité de routes départementales (RD210, …) et d’un embranchement autoroutier (A6) à environ 1,2 km à l’Est du site, permettent une bonne évacuation des matériaux. Rappelons que le trafic engendré par l’activité sera au maximum de 10 rotations de camions par jour.

Il est plus intéressant de poursuivre un site bien intégré dans son environnement que d’ouvrir un autre site ailleurs. Cela permet de limiter les inconvénients de l’exploitation à un secteur qui est déjà concerné par l’exploitation de carrière et aussi de concentrer les mesures de protection de l’environnement.

3.2.5. PROXIMITE DES MARCHES

L’activité principale de ce site est l’exploitation de pierre marbrière.

La pierre de Farges est connue et exploitée depuis des siècles. Pour mémoire, différents bâtiments édifiés à partir de cette pierre : l’église de Farges-les-Macon, le grand théâtre de Lyon en 1828, les préfectures de Lyon et de St Etienne …

Aujourd’hui, le marché pour cette pierre est national voire international du fait de sa rareté.

La partie granulat (activité annexe ayant pour but la valorisation des stériles) alimentera les marchés locaux dans un rayon d’une trentaine de kilomètres.

Notons que le site est isolé par rapport aux différents secteurs fréquentés de la commune.

L’analyse paysagère et ses conséquences permettent de proposer un projet qui maintien le cadre de vie local.

3.3. AUTRES PROJETS ETUDIES

Lors de la conception de ce projet d’exploitation sur la commune de FARGES-LES-MACON, plusieurs solutions avaient été envisagées. Pour des raisons techniques ou environnementales, celles-ci n’ont pas pu être retenues, nous pouvons citer par exemple :

- Mise en place d’une installation fixe : au vu de la production de granulats envisagées, cette solution n’était pas viable économiquement. - Exploitation de la pierre marbrière uniquement : pas de valorisation des déchets de l’exploitation de pierre marbrière ; ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 15 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

- Exploitation sur des fronts de 15 mètres de hauteur permettant d’optimiser le rapport : hauteur d’extraction/coût d’extraction du gisement (tirs de mines). Cette solution a également été écartée pour des raisons de stabilité des terrains et pour faciliter l’intégration paysagère de la zone d’extraction en limitant les fronts d’extraction à une hauteur de 7 m.

3.4. CHOIX DE LA REMISE EN ETAT

La remise en état a pour objectifs d’assurer la sécurité des terrains et des personnes après l’exploitation ainsi que de conserver, voire de développer, la sensibilité écologique du secteur.

Le projet présenté a été retenu au regard des contraintes environnementales évoquées précédemment et des caractéristiques du site (volume de matériaux de découverte disponible, …).

La remise en état du site peut être divisée en différents secteurs : - Des mares à batraciens sur le carreau. - Des fronts mis en sécurité et modelés pour une meilleure intégration paysagère. - Des secteurs végétalisés à l’aide de plantes autochtones participant également à l’insertion paysagère et la restitution d’un potentiel biologique.

 Illustration : Plan de remise en état

Le réaménagement sera réalisé conjointement à l’exploitation du gisement.

4. METHODOLOGIE ET DIFFICULTES RENCONTREES

4.1. MÉTHODOLOGIE D’INVENTAIRE

Les inventaires réalisés sur le site, la liste des espèces animales recensées, la description de la végétation et des peuplements animaux, ainsi que les méthodologies utilisées, sont décrits dans l’étude écologique (T 10 71 4254 ENCEM Lyon) annexée au présent dossier.

► Annexe 3 : Etude écologique (ENCEM)

4.1.1. GROUPES ETUDIES ET PERIODES D’INVENTAIRE

Pour cette étude, des relevés floristiques et faunistiques ont été réalisés par deux écologues d’ENCEM, I. Mourer pour la flore et L. Lugris pour la faune, entre les mois d’avril et septembre 2011.

Des prospections spécifiques concernant le Grand-duc d’Europe ont été réalisées par l’ornithologue Alain Desbrosses entre le 10 février et le 3 mars 2011.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 16 Commune de Dossier N° 04 71 4973 GUINET-DERRIAZ FARGES-LES-MACON CARRIERES ETAT FINAL Echelle 1/ 2 500

Réseau de mares 248

Point d'eau Dalle calcaire

269 276 297 255 262 283 290 304 311 Accès 314

Front à rapace

Emprise de carrière Bande de 10 m

Secteur boisé

Secteur enherbé

Chemin

200 Point coté NGF Haies boisées ENCEM Eboulis 0 m 25 50 100 m Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

Les groupes étudiés sont :  Flore vasculaire  Oiseaux  Amphibiens  Reptiles  Mammifères dont chiroptères  Insectes (Lépidoptères rhopalocères, odonates, orthoptères, coléoptères patrimoniaux)

Reptiles et Mammifères Groupes étudiés Flore Oiseaux Insectes Chiroptères amphibiens terrestres

28/04/2011 26/05/2011 26/05/2011 26/05/2011 28/04/2011 (écoute fronts Dates 20/05/2011 26/05/2011 26/05/2011 Toutes les et hangar) d’observation 23/08/2011 Prestation 16/08/2011 16/08/2011 dates indiquées Grand-duc 23/08/2011 29/08/2011 10/02 au 06/09/2011 03/03/2011 (chasse)

Taxons Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Flore x x Oiseaux nicheurs x x Prestation Grand-duc x x x Mammifères terrestres x x x Chiroptères (chasse) x x Amphibiens x x Reptiles x x x Insectes x x

4.1.2. AIRE D’ETUDE

La zone d’étude comprend les terrains concernés par le projet, soit l’emprise sollicitée par l’exploitant pour le projet, ainsi qu’une bande minimum d’une dizaine de mètres de large autour des terrains susvisés, de manière à pouvoir évaluer les effets indirects du projet sur les terrains périphériques.

Le volet naturel des études d’impact a pour vocation d’étudier les effets du projet sur l’environnement sur le plan biologique.

Schématiquement, si les effets directs concernent une causalité immédiate entre l’influence de l’exploitation et l’environnement, comme par exemple la disparition pure et simple d’une espèce protégée lors du décapage du terrain, les effets indirects traduisent une chaine de causalité comportant plusieurs maillons pour lesquels l’effet qui se fait sentir ne découle pas directement de

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 17 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71) l’exploitation de carrière. Il en est ainsi, par exemple de la destruction des habitats forestiers d’hivernage des amphibiens comme le triton alpestre. Si une carrière s’applique à conserver une zone de reproduction du triton sans se préoccuper de la zone boisée servant d’hivernage, il s’ensuivra une disparition de la population du triton comme un effet indirect de la carrière. La caractérisation d’une aire d’étude a pour but d’élargir la prise en compte de la zone d’étude où se produisent les effets directs à la zone fonctionnelle des populations animales ou végétales. Il convient d’étendre la zone du projet aux différents milieux de vie qui constituent les éléments du cycle biologique des espèces.

La connaissance des espèces présentes sur le site et à proximité (ZNIEFF, Natura 2000, etc…) permet de déterminer l’aire d’étude correspondant aux différents compartiments biologiques susceptibles d’intervenir dans leur cycle de vie, mais aussi à leur connexion (notion de corridor biologique, élément indispensable à la fonctionnalité de l’écosystème). Dans le cas présent, une aire limitée à 10 à 100 m est suffisante, car cette zone inclut tous les milieux adjacents susceptibles d’avoir une influence au titre de la fonctionnalité des écosystèmes.

4.1.3. DIFFICULTES RENCONTREES

 Groupes étudiés

Les inventaires réalisés sont caractérisés par l’étude d’un grand nombre de taxons bio- indicateurs cités ci-dessus. L’étude floristique et faunistique du site est complète.

 Période d’étude

Les relevés ont été menés à des périodes favorables couvrant la majeure partie du calendrier des espèces (février à septembre). Le biais méthodologique lié à la fenêtre d’observations semble alors très limité.

 Aire d’étude

L’aire d’étude d’exploitation tient compte des particularités écologiques des espèces et inclue des unités fonctionnelles complètes. Il n’y a pas de difficulté à ce niveau.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 18 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

5. ENJEUX ECOLOGIQUES DE L’EMPRISE DU PROJET

5.1. CONTEXTE BIOGEOGRAPHIQUE

5.1.1. DESCRIPTION DU PAYSAGE

Le paysage du secteur d’étude est marqué par la Saône Mâconnaise, dont le large fond alluvial qui s’étend sur plus de 6 km, ne permet pas, au droit du secteur, d’appréhender le versant Est. Seul, le versant Ouest, composé des Hautes Terrasses de la Saône et du Bas Mâconnais, se distingue nettement de la plaine. Sa ligne d’horizon n’est pas rectiligne, elle dessine une succession de courbes.

5.1.2. STATUT DES ESPACES – LES ZONES NATURELLE REMARQUABLES OU PROTEGEES

 Illustration : Patrimoine naturel remarquable

 Les zones naturelles remarquables non protégées

Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) et les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) sont des inventaires (à l'échelle nationale) qui n'ont pas de valeur réglementaire. Toutefois, elles décrivent des sites remarquables sur le plan écologique (faune, flore, dynamique naturelle, en ce qui concerne les ZNIEFF, oiseaux en ce qui concerne les ZICO) et permettent ainsi une meilleure connaissance des richesses du territoire.

 ZNIEFF de type II :

Ce type de ZNIEFF se rapporte à de grands ensembles naturels riches et peu modifiés qui offrent des potentialités biologiques importantes.

Les terrains concernés par la présente étude sont compris dans la ZNIEFF de type II intitulée « Cote mâconnaise » qui s’étend sur une surface de 20 000 ha. Cette ZNIEFF se compose de pelouses calcaires sèches, de forêts, de cours d’eau et de bocage.

A environ 2 km à l’est des terrains s’étend la ZNIEFF de type II « Val de Saône ».

 ZNIEFF de type I :

Ce type de ZNIEFF correspond à des secteurs de superficie, en général, limitée et caractérisés par leur intérêt biologique remarquable.

Les terrains concernés par la présente étude sont en dehors de toute ZNIEFF de type I.

Les plus proches ZNIEFF de type I sont :

- la ZNIEFF n°00083 306 dite « Le Cra et col de Beaufer » est située à plus de 2 km au Nord de la carrière de FARGES-LES-MACON. Cette ZNIEFF se compose de

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 19 PATRIMOINE NATUREL REMARQUABLE

N 2000 FR 2612006 D'après les cartes IGN N2000 n° 3027 E; n° 3027 O PRAIRIES ALLUVIALES ET MILIEUX FR2600979 DUNES CONTINENTALES, ASSOCIES DE SAONE ET LOIRE TOURBIERE DE LA TRUCHERE ET PRAIRIES DE LA BASSE SEILLE ZNIEFF TYPE I N 2000 FR 2600976 PRAIRIES ET FORETS INONDABLES DU VAL DE SAONE 2660005587 ENTRE CHALON ET TOURNUS ET DE LA BASSE ROCHE D'AUJOUX N2000 VALLEE DE LA GROSNE 000833001 FR 2610006 BASSE VALLEE DE LA SEILLE ZNIEFF TYPE I 260005589 N2000 BOIS DE CHAMP PERROUX LA ROUGIE ZNIEFF TYPE I FR 2601016 BOCAGE, 00083304 260014836 FORET ET MILIEUX HUMIDES N2000 LA SEILLE DE DU BASSIN DE LA GROSNE A ET DU CLUNYSOIS FR2600979 ZNIEFF TYPE I DUNES CONTINENTALES,TOURBIERES 1 0010000 260005590 DE LA TRUCHERE ET PRAIRIES DE LA BAS SEILLE LE CRA ET COL DE BEAUFER ZNIEFF TYPE I SAONE-et-LOIRE 00083306 260015432 LA TRUCHERE ET LA SEILLE 1 01021121

00049 LA TRUCHERE ZNIEFF TYPE I 260005600 COMBE DE FOND-LOUP 00083311 N2000 FR 2601633 DUNES DES CHARMES ZNIEFF TYPE I N2000 FR 8201632 Emprise de carrière Dunes de Sermoyer ZNIEFF TYPE I PRAIRIES HUMIDES ET FORETS ZICO 010100031 260005601 ALLUVIALES DU VAL DE SAONE 00178 ra02 BOIS ET PELOUSES DE CHARVENCON VAL DE SAONE Réserves Naturelles Nationales ZNIEFF TYPE I 00083312 Arrêtés de Protection de Biotope N2000 Etang Morel 01000082 FR 8212017 RESEAU NATURA 2000 ZNIEFF TYPE I VAL DE SAONE N2000 Directive Habitats 260005599 BOIS DE LA MONTAGNE ZNIEFF TYPE II N2000 Directive Oiseaux 00083310 ZNIEFF TYPE I VAL DE SAONE MERIDIONAL Etang Neuf 01000012. GESTION CONTRACTUELLE 0101 Parc Naturel Régional du Morvan ZNIEFF TYPE II ZNIEFF TYPE I Etang de Montalibord INVENTAIRES PATRIMONIAUX 260014820 ZNIEFF TYPE I 01000081 COTE MACONNAISE 01010004 Prairies inondables Inventaire ZNIEFF de type 1 0008 du val de Saône Inventaire ZNIEFF de type II ZNIEFF TYPE II Inventaire ZICO BASSE VALLEE DE LA REYSSOUZE Inventaire Zones Humides 767 01028 Inventaire ZH - Habitats Corine Biotopes 3027 TOURNUS

ENCEM

0 m 10 20 40km Echelle A3 : 1/100 000 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

boisements, de pelouses et de landes calcaires. Les pelouses et les landes accueillent de nombreuses espèces de papillons ou d’oiseaux comme la Perdrix rouge, l’Engoulevent d’Europe et l’Alouette lulu.

- La ZNIEFF n°01021 121 dite « La truchère et la Seille » à 2,8 km à l’Est des limites du site. Elle couvre une superficie de 2925 ha et se présente sous forme d’un complexe alluvial inondable comprenant des forêts alluviales, des sables, des tourbières. Le site est très important pour les oiseaux : 2/3 des oiseaux européens fréquentent la confluence de la Saône et de la Seille. On y trouve entres autres le Râle des genêts, l’Aigrette garzette, l’Alouette lulu, le Butor étoilé, les busards cendré, des roseaux et Saint-Martin. On y trouve également des plantes protégées comme le Rossolis à feuilles rondes, le Rossolis intermédiaire et la Gratiole officinale.

Les terrains se trouvent également à : - 6000 mètres de la ZNIEFF de type I « Bois et pelouses de Charvençon » (104 ha) ; - 6600 mètres de la ZNIEFF de type I nommée « Combe de Fond-Loup » (31 ha).

 ZICO :

Les Z.I.C.O. sont des surfaces qui abritent des effectifs significatifs d'oiseaux, qu'il s'agisse d'espèces de passage en halte migratoire, d'hivernants ou de nicheurs, atteignant les seuils numériques fixés par au moins un des trois types de critères :

A : importance mondiale B : importance européenne C : importance au niveau de l'Union Européenne

Les terrains concernés par l’étude sont situés en dehors de toute ZICO.

La ZICO la plus proche est à 3500 mètres à l’est des terrains. Elle s’intitule « Val de Saône ».

 Les zones naturelles remarquables protégées : zones Natura 2000

Les sites Natura 2000 regroupent les Zones Spéciales de Conservation (ZSC), définies dans le cadre de la directive Habitats 92/43/CEE et les Zones de Protection Spéciales (ZPS), définies dans le cadre de la directive Oiseaux 79/409/CEE.

 ZSC :

Les ZSC sont des sites qui ont fait l'objet d'un arrêté ministériel de désignation publié au Journal Officiel de la République Française.

Les terrains concernés par la présente étude sont en dehors de toute ZSC.

La ZSC la plus proche est celle située de l’autre coté de la Saône dans le département de l’Ain. A 3 km à l’est des terrains, il s’agit du SIC FR8201632 « Prairies humides et forêts alluviales du Val

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 20 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71) de Saône ». Ce SIC regroupe de nombreux milieux humides, en majorité des prairies et des forêts alluviales. Ces milieux sont favorables au Triton crêté, à l’Agrion de Mercure et au Pique-prune.

En Saône et Loire, la ZSC la plus proche est située à environ 3,5 km à l’est du département. Il s’agit du SIC FR2600979 « Dunes continentales, tourbières de la Truchère et prairies de la basse Seille ». Ce SIC regroupe de nombreux milieux aquatiques et humides : forêts inondables, tourbières, prairies alluviales, etc. Ces milieux sont favorables à des amphibiens comme le Triton crêté et le Sonneur à ventre jaune ainsi qu’à des espèces d’insectes protégées et patrimoniales : notamment le Cuivré des marais, le Damier de la Succise, l’Agrion de Mercure, la Leucorrhine à gros thorax.

Les autres ZSC autour des terrains sont les suivantes : - A 7 km à l’est des terrains, le SIC FR2601633 : « Dunes des charmes » ; - A 7,5 km à l’ouest des terrains, le SIC FR2601016 : « Bocages, forêts et milieux humides du bassin de la Grosne et du Clunysois » ; - A environ 9 km au nord, le SIC FR2600976 « Prairies et forêts inondables du Val de Saône entre Chalon et Tournus et de la basse vallée de la Grosne » ;

 ZPS :

Les ZPS sont des sites qui ont fait l'objet d'un arrêté ministériel de désignation publié au Journal Officiel de la République Française.

Les terrains concernés par la présente étude sont en dehors de toute ZPS.

Les ZPS les plus proches des terrains sont : - A 3 km à l’est, la ZPS FR8212017 « Val de Saône » (Ain) ; - A 3,5 km à l’est, la ZPS FR2610006 « Basse vallée de la Seille » (Saône-et-Loire) ; - A 5,5 km au nord, la ZPS FR2612006 « Prairies alluviales et milieux associés de Saône-et-Loire » (Saône-et-Loire) ; Ces trois ZPS concernent de nombreuses espèces d’oiseaux des milieux humides et aquatiques.

 Les autres zones naturelles remarquables protégées :

Le site n’est concerné par aucun autre statut de protection (Réserve Naturelle, Réserve Naturelle Régionale, Espace Naturel Sensible,…).

 Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope :

L’Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope le plus proche se situe à environ 3000 mètres à l’est des terrains : « Prairies humides du Val de Saône ». Il protège 3 espèces d’oiseaux et 11 espèces végétales.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 21 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

 Parc naturel régional :

Les Parcs naturels régionaux sont créés pour protéger et mettre en valeur de grands espaces ruraux habités. Un Parc naturel régional ne dispose pas d’un pouvoir réglementaire spécifique. Cependant, en approuvant la charte, les collectivités s’engagent à mettre en œuvre les dispositions spécifiques qui y figurent. Le parc est systématiquement consulté pour avis lorsqu’un équipement ou un aménagement sur son territoire nécessite une étude d’impact.

Les terrains concernés par la présente étude sont en dehors de tout parc naturel régional.

5.2. RESULTATS DES INVENTAIRES ECOLOGIQUES

5.2.1. HABITATS

Sur les onze habitats identifiés dans la zone d’étude, deux présentent une sensibilité eu égard aux critères retenus (habitats de l’annexe I de la directive Habitats). Il s’agit des habitats : - « 6110 Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l'Alysso-Sedion albi *» : NATURA 2000. 6110 (habitat prioritaire) - « Formations herbeuses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) * » : NATURA 2000. 6210 (habitat prioritaire si population d’orchidés remarquable)

Le premier habitat est présent à plusieurs endroits dans la carrière, principalement au nord et au sud-est où il occupe les dalles rocheuses créées par l’exploitation. Au total, cet habitat recouvre environ 9500m² dans la carrière. Toutefois, le cortège d’espèces présent est peu caractéristique de cet habitat, car cet habitat résultant de l’exploitation est encore trop jeune pour exprimer son potentiel. Il s’agit d’un habitat en devenir pour lequel, en l’absence d’une maturité suffisante, l’évaluation de l’état de conservation n’est pas pertinente.

Le second habitat, « Formations herbeuses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) » est situé dans la partie nord de l’emprise et couvre une superficie de 1 ha au niveau d’une prairie pâturée. Cette prairie pâturée au nord n’est pas en bon état de conservation. En l’absence de population d’orchidées remarquables, cet habitat n’est pas prioritaire.

5.2.2. FLORE

Les relevés floristiques ont permis le recensement de 154 espèces végétales dans l’aire d'étude.

Indice de Rareté selon Atlas de Bourgogne Effectif Rare 4 Assez rare 3 Assez fréquente 10 Fréquente (C) 22

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 22 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

Indice de Rareté selon Atlas de Bourgogne Effectif Très Fréquente (CC) 44 Très Très Fréquente (CCC) 63 Introduite 6 Non spécifié 2 Total 154

Sur les 154 espèces végétales recensées :

 aucune espèce ne figure sur les listes de la directive Habitats, ni sur celles des espèces menacées au niveau national ;  une espèce est protégée au niveau régional : il s’agit de Coronille faux-séné (Hippocrepis emerus). Quatre pieds de l’espèce ont été recensés sur la dalle calcaire dans la partie nord de la carrière.

Les quatre espèces rares sont : - Barbon pied-de-poule (Bothriochloa ischaemum); - Epilobe à feuilles de romarin (Epilobium dodonaei) ; - Orobanche du gaillet (Orobanche caryophyllacea) ; - Orobanche du trèfle (Orobanche minor).

Le Barbon pied-de-poule, l’Orobanche du gaillet et l’Orobanche du trèfle sont localisées sur la carte de végétation. L’Epilobe n’a pas été localisée car sa répartition est très étendue et se retrouve dans toutes les zones nues ou rocailleuses présentes au sein de la carrière.

5.2.3. FAUNE

 Oiseaux :

La liste des oiseaux recensés sur le site est présentée ci-dessous.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 23 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

Statut sur Nombre de Liste rouge Législation Rareté Directive Rareté Déterminantes ZNIEFF Nom français Nom scientifique le site couple(s) (emprise) France France nationale Oiseaux Bourgogne Bourgogne

Alouette lulu Lullula arborea NP / HE 0 LC 3 PC I PC X Bergeronnette grise Motacilla alba NP / E 2 LC 3 C - C - Bruant zizi Emberiza cirlus NP / E 2 LC 3 PC - PC - Buse variable Buteo buteo Al. 0 LC 3 C - C - Corneille noire Corvus corone corone NP / HE 0 LC Ch TC II/B TC - Coucou gris Cuculus canorus NP / HE 0 LC 3 C - TC - Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris NP / HE 0 LC Ch TC II/B TC - Faucon crécerelle Falco tinnunculus NP / E 1 LC 3 C - C - Faisan de colchide Phasianus colchicus NP / HE 0 LC Ch C II/A-III/A PC - Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla NP / E 6 LC 3 TC - TC - Fauvette des jardins Sylvia borin NP / HE 0 LC 3 C - C - Geai des chênes Garrulus glandarius NP / HE 0 LC Ch C II/B TC - Grand-duc d'Europe Bubo bubo Npo / E 1 LC 3 AR I TR X Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla NP / HE 0 LC 3 TC - TC - Grive draine Turdus viscivorus NP / HE 0 LC Ch C II/B C - Grive musicienne Turdus philomelos NP / HE 0 LC Ch TC II/B TC - Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta NP / E 2 LC 3 C - C - Hirondelle rustique Hirundo rustica Al. 0 LC 3 TC - TC - Loriot d'Europe Oriolus oriolus NP / HE 0 LC 3 C - C - Merle noir Turdus merula NP / E 4 LC Ch TC II/B TC - Mésange à longue queue Aegithalos caudatus NP / E 1 LC 3 TC - C - Mésange bleue Parus caeruleus NP / HE 0 LC 3 TC - TC - Mésange charbonnière Parus major NP / E 5 LC 3 TC - TC - Mésange huppée Parus cristatus NP / HE 0 LC 3 AC - PC - Milan noir Milvus migrans Al. 0 LC 3 PC I AC - Pic épeiche Dendrocopos major NP / HE 0 LC 3 C - TC - Pic vert Picus viridis NP / HE 0 LC 3 C - C - Pie bavarde Pica pica NP / HE 0 LC Ch TC II/B C - Pigeon ramier Columba palumbus NP / E 1 LC Ch TC II/A-III/A TC - Pinson des arbres Fringilla coelebs NP / E 3 LC 3 TC - TC - Pipit des arbres Anthus trivialis NP / HE 0 LC 3 C - C - Pouillot véloce Phylloscopus collybita NP / E 2 LC 3 TC - TC - Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos NP / E 4 LC 3 C - TC - Rougegorge familier Erithacus rubecula NP / HE 0 LC 3 TC - TC - Rougequeue noir Phoenicurus ochruros NP / E 1 LC 3 C - C - Sittelle torchepot Sitta europaea NP / HE 0 LC 3 C - TC - Tourterelle des bois Streptopelia turtur NP / E 1 LC Ch AC II/B C - Tourterelle turque Streptopelia decaocto NP / E 1 LC Ch C II/B C - Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes NP / HE 0 LC 3 TC - TC - Verdier d'Europe Carduelis chloris NP / HE 0 LC 3 C - C -

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 24 Société Guinet-Derriaz Carrières

Légende tableaux oiseaux

 Colonne 1 et 2 : Les noms français et scientifiques sont ceux de la "liste LPO des oiseaux de l'Ouest Paléarctique" (LPO 1993). Ils sont classés dans l’ordre alphabétique des noms français.

 Colonne 3 : Statut sur le site :

NC : Nicheur certain : construction et aménagement d’un nid ou d’une cavité, adulte simulant une blessure ou cherchant à détourner un intrus, découverte d’un nid vide ou de coquilles d’œufs, juvéniles non volants, nid fréquenté inaccessible, transport de nourriture ou de sacs fécaux, nid garni (œufs), nid garni (poussins). NP : Nicheur probable : couple en période de reproduction, chant du mâle répété sur le même site, territoire occupé, parades nuptiales, sites de nids fréquentés, comportements et cris d’alarme, présence de plaques incubatrices sur un oiseau tenu en main ; NPo : Nicheur possible : oiseau vu en période de nidification dans un milieu favorable, mâle chantant en période de reproduction ; E : dans l’emprise de l’extension R : dans l’emprise demandée en renouvellement Al. : En nourrissage : l’oiseau a été vu en activité de chasse sur le site ; V : En vol : l’oiseau a traversé le site sans s’y poser

 Colonne 4 : Nombre de couples :

Il s’agit du nombre de couples estimé nicheur dans l’emprise à l’aide de la méthode des IPA

 Colonne 5 : Liste rouge France :

Liste rouge des espèces menacées en France (UICN France et al, 2009). Les catégories de menace utilisées sont les suivantes :

CR En danger critique d'extinction LC Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible) Données insuffisantes (espèce pour laquelle l'évaluation n’a pas pu être réalisée faute de EN En danger DD données suffisantes) Non applicable (espèce non soumise à évaluation car (a) introduite dans la période récente ou VU Vulnérable NA (b) nicheuse occasionnelle ou marginale en métropole) RE Espèce éteinte en métropole NE Non évaluée (espèce non encore confrontée aux critères de la Liste rouge)

 Colonne 6 : Législation France :

Arrêté du 26 juin 1987 (modifié) fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée. Ch : Article 1 : Espèces de gibier que l’on peut chasser sur le territoire européen de la France et dans sa zone maritime.

Arrêté du 29 octobre 2009 relatif à la protection et à la commercialisation de certaines espèces d’oiseaux sur le territoire national Ch-3b : interdiction de destruction des œufs et nifs de certaines espèces chassables

Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire.

3 : Article 3 : Taxons intégralement protégés ainsi que leurs habitats de reproduction et leurs aires de repos. 4 : Article 4 : Taxons intégralement protégés.

 Colonne 7 : Rareté nationale des espèces nicheuses en France :

La rareté nationale est celle donnée dans le « Nouvel inventaire des oiseaux de France. Avifaune de France » - (Dubois Ph.J. et al, 2008).

TC : nicheur très commun (plus de 1 000 000 de couples AR : nicheur assez rare (de 1 000 à 10 000 de couples nicheurs) nicheurs) C : nicheur commun (de 100 000 à 1 000 000 de couples R : nicheur rare (de 100 à 1 000 de couples nicheurs) nicheurs) TR : nicheur très rare (moins de 100 de couples nicheurs) AC : nicheur assez commun (de 10 000 à 100 000 de Occ : nicheur occasionnel couples nicheurs) Ex : nicheur exceptionnel Acc : nicheur accidentel

 Colonne 8 : Directive Oiseaux :

Espèce citée en annexe I de la Directive Oiseaux (Directive du Conseil n° 79/409 du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages), actualisée en 2009.

L'annexe 1 énumère les espèces les plus menacées de la Communauté européenne qui doivent faire l'objet de mesures de conservation spéciales concernant leur habitat afin d'assurer leur survie et leur reproduction.

I : Annexes I Espèces faisant l’objet de mesures de conservation spéciales concernant leur habitat afin d'assurer leur survie et leur reproduction. II/A : Annexe II/A : Espèces pouvant être chassées dans la zone géographique maritime et terrestre d’application de la présente directive II/B : Annexe II/B : Espèces pouvant être chassées seulement dans les états membres pour lesquels elles sont mentionnées III/A : Annexe III/A : Espèces pour lesquelles ne sont pas interdis la vente, le transport pour la vente (…) pour autant que les oiseaux aient été licitement tués ou capturés ou autrement licitement acquis. III/B : Annexe III/B : Espèces pour lesquelles sont autorisées la vente, le transport pour la vente (…) pour autant que les oiseaux aient été licitement tués ou capturés ou autrement licitement acquis.

 Colonne 9 : Rareté régionale :

Raretés issues du site : www.bourgogne-nature.fr

TC : Très Commun R : Rare C : Commun TR : Très Rare AC : Assez Commun X : Présent mais mal connu PC : Peu Commun - : Non renseigné AR : Assez Rare

 Colonne 10 : Déterminantes ZNIEFF :

X : Espèces notées dans la liste des espèces déterminantes pour la constitution de ZNIEFF (WEIDMANN J.C. et al, 1999), actualisée en 2010.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 25 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

Bilan des oiseaux protégés dans la zone d’étude et à l’intérieur de l’emprise :

Localisation des espèces Nombre d'espèces Nombre d'espèces protégées Espèces nicheuses dans la 36 25 zone d’étude Espèces dans l’emprise 16 12

Sensibilité des espèces nicheuses dans l’emprise :

La majorité des espèces nicheuses sur le site sont communes et ne sont pas menacées au niveau national et / ou régional.

Bien qu’aucune preuve de nidification n’ait été apportée, le Grand-duc d’Europe est un nicheur possible au sein des fronts de la carrière. Inscrite à l’annexe I de la directive Oiseaux, l’espèce est considérée comme nicheuse rare en Bourgogne. Elle est également déterminante pour la constitution d’une ZNIEFF dans la région. Les effectifs bourguignons sont d’environ 50 couples. L’espèce est rare dans la région mais en forte progression depuis sa première reproduction constatée en 1996. Cette espèce remarquable, qui affiche une extension de sa population depuis 20 ou 30 ans, colonise progressivement la Bourgogne, du Sud vers le Nord. En Saône et Loire, la population est estimée de 25 à 31 couples. Dans le département, 90% des couples sont installés en carrière, en raison du faible nombre de falaises naturelles. Assez adaptable, il peut coloniser des types de carrière très variés, même en exploitation.

La reproduction de l’espèce se déroule de manière très précoce et la ponte commence généralement à la fin de l’hiver. Les œufs (2 à 3 œufs blancs) sont pondus dans une dépression sur une corniche de paroi rocheuse ou dans une crevasse entre les roches. L’endroit où se situe le nid est généralement dissimulé derrière un buisson.

L’incubation dure près de 35 jours. C’est la femelle, nourrit par le mâle, qui les couve pendant toute cette période. Les jeunes quittent le nid au bout de 60 jours après l’éclosion et sont nourris par les deux parents pendant 20 à 24 semaines.

Son régime alimentaire varie en fonction du milieu et de l’abondance relative des proies disponibles dans ce milieu. Le rat surmulot, le hérisson et le lapin de garenne constituent cependant généralement ses proies les plus fréquentes.

L’espèce affiche une prédilection pour le milieu rocheux. Cependant, il est peu exigeant quant à la hauteur et ne recherche pas une position élevée pour établir son aire, au contraire du faucon pèlerin. Il préfère s’installer dans la partie intermédiaire où la végétation est présente.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 26 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

D’après la littérature, le rayon d’action d’un couple oscille entre 2 et 7 km. La zone la plus fréquentée est située autour de 2 km de l’aire pour les adultes, tandis que les jeunes restent dans un cercle de 1 km autour du nid.

Sensibilité des espèces nicheuses dans l’emprise :

Parmi les rapaces observés en chasse au dessus du site, le Milan noir est inscrit à l’annexe I de la directive Oiseaux. L’oiseau chasse généralement en milieu ouvert, souvent à proximité de l’eau. Il établit son aire de nidification dans les grands arbres. L’espèce n’est pas nicheuse dans la zone d’étude.

Tout comme le Milan noir, l’Alouette lulu est inscrite à l’annexe I de la directive Oiseaux. Elle est également déterminante de ZNIEFF en Bourgogne. L’espèce n’a été ni entendue, ni observée dans l’emprise des terrains sollicités pendant la période de reproduction.

Bilan :

La sensibilité avifaunistique est assez forte principalement en raison de la présence du Grand-duc d’Europe dans la carrière.

 Reptiles et Amphibiens :

Liste Nom Statut sur Législation Rareté Directive Rareté en Déterminantes Nom français rouge scientifique le site France nationale Habitats Bourgogne ZNIEFF France Lézard des Podarcis muralis E LC 2 C IV TC - murailles Lézard vert Lacerta bilineata E LC 2 C IV - AC

Aucun amphibien n’a été inventorié au cours des inventaires de terrain.

Les 2 reptiles contactés sur le site sont protégés par l’article 2 de l’arrêté du 19 novembre 2007, à l’échelle de l’individu et de son habitat et inscrite à l’annexe IV de la directive Habitats. Parmi ces espèces, le Lézard vert est déterminant pour la constitution d’une ZNIEFF en Bourgogne. Le Lézard des murailles n’est pas patrimonial dans la région où il est très commun.

La sensibilité herpétologique est moyenne sur le site d’étude.

 Mammifères terrestres :

Statut Liste Législation Rareté Directive Rareté en Déterminantes Nom vernaculaire Nom latin sur le Rouge France nationale Habitats Bourgogne ZNIEFF site France

Chevreuil européen Capreolus capreolus E LC Ch TC - - - Lièvre d'Europe Lepus europaeus E LC Ch C - - - Renard roux Vulpes vulpes E LC Ch-Nu TC - - -

Aucune espèce patrimoniale ou protégée n’a été recensée concernant les mammifères terrestres.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 27 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

Légende tableaux (Amphibiens, reptiles, mammifères insectes)

 Colonne 1 et 2 : Les noms français et scientifiques, classés par ordre alphabétique des noms français

 Colonne 3 : Statut sur le site

E : Emprise : espèce observée dans l’emprise des terrains sollicités HE : Hors emprise : espèce observée en dehors de l’emprise des terrains sollicités

 Colonne 4 : Liste Rouge France :

Espèces figurant sur la Liste rouge des espèces menacées en France (UICN France et al, 2008)

NE : Non évalué (espèce non encore confrontée aux LC : Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le critères de la Liste rouge) risque de disparition de France est faible) NA : Non applicable (espèce non soumise à évaluation NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des car : espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des (a) introduite dans la période récente ou mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises) (b) présente en métropole de manière occasionnelle ou VU : Vulnérable marginale) EN : En danger DD : Données insuffisantes (espèce pour laquelle CR : En danger critique d’extinction l'évaluation n’a pas pu être réalisée faute de données suffisantes)

Orthoptères :

Sardet E. & Defaut B. (coordinateurs), 2004. Les Orthoptères menacés en France. Liste rouge nationale et listes rouges par domaines biogéographiques. Matériaux Orthoptériques et Entomocénotiques, 9 : 125-137.

Priorité 1 : espèces proches de l'extinction, ou déjà éteintes. Priorité 2 : espèces fortement menacées d'extinction. Priorité 3 : espèces menacées, à surveiller. Priorité 4 : espèces non menacées, en l'état actuel des connaissances.

Les chiffres entre parenthèse indiquent le statut de menace des espèces dans le domaine biogéographique concerné.

 Colonne 5 : Législation Française :

Espèce figurant sur les listes des animaux protégés sur le territoire national :

Arrêté du 26 juin 1987 (modifié) fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée. Ch : Article 1 : Espèces de gibier que l’on peut chasser sur le territoire européen de la France et dans sa zone maritime

Arrêté du 30 septembre 1988 (modifié) fixant la liste des animaux susceptibles d’être classés nuisibles. Nu : Article 1 : Espèces d’animaux susceptibles d’être classées nuisibles par le Préfet.

Arrêtés du 23 avril 2007 concernant les mammifères et les insectes 2 : Article 2 : Taxons intégralement protégés ainsi que leurs habitats de reproduction et de refuge. 3 : Article 3 : Taxons intégralement protégés.

Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection : 2 : Article 2 : interdiction de destruction de l’espèce et de son habitat 3 : Article 3 : interdiction de destruction de l’espèce uniquement 4 : Article 4 : interdiction de détenir, transporter, mutiler, utiliser, commercialiser des individus sauvages 5 : Article 5 : interdiction de mutiler, utiliser, commercialiser des individus sauvages

 Colonne 6 : Rareté nationale :

TC : Très Commun PC : Peu commun TR : Très Rare C : Commun AR : Assez Rare X : Espèce présente AC : Assez Commun R : Rare

 Colonne 7 : Directive Habitats :

Inscription aux annexes de la directive Habitat Faune Flore (Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages – actualisée en 2004) :

II : espèce de l’annexe 2 de la directive Habitat, nécessitant la désignation de zones de protection pour leur conservation IV : espèce de l’annexe 4 de la directive Habitat, nécessitant une protection stricte V : espèces dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion.

 Colonne 8 : Rareté Bourgogne :

TC : Très Commun AC : Assez Commun R : Rare C : Commun AR : Assez Rare TR : Très Rare

 Colonne 9 : Déterminantes ZNIEFF :

X : Espèces notées dans la liste des espèces déterminantes pour la constitution de ZNIEFF (WEIDMANN J.C. et al, 1999)

 Colonne 10 : Rareté régionale :

Pour les lépidoptères rhopalocères : ESSAYAN R., JUGAN D. (2007). Le projet de cartographie des Rhopalocères et Zygènes de Bourgogne et Franche-Comté (Lepidoptera). Rev. Sci. Bourgogne-Nature 5-2007, 27-29

X : Espèce patrimoniale régionale CSRPN

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 28 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

 Chiroptères :

Statut Liste Nom Législation Rareté Directive Liste Rouge Rareté en Déterminantes Nom français sur le rouge scientifique France nationale Habitats Bourgogne bourgogne ZNIEFF site France

Noctule Nyctalus E NT 2 AC IV I X - commune noctula Pipistrelle Pipistrellus E LC 2 C IV S TC - commune pipistrellus Pipistrelle de Pipistrellus HE NT/LC 2 PC/AC IV S AR / R - Kuhl / Nathusius kuhlii / nathusii

Pour les chiroptères, l’activité de chasse a été évaluée au sein de la carrière, de l’extension et aux alentours immédiats de la carrière. De manière générale, les chauves-souris chassent très peu sur l’emprise sollicitée, que ce soit au niveau de la carrière ou aux alentours immédiats.

Les chauves-souris contactées sont toutes inscrites à l’annexe IV de la directive Habitats et protégées au niveau national. L’activité de chasse et de transit est cependant faible. En outre, aucun gîte arboricole ne sera détruit au cours du projet. Malgré l’absence de résultat lors des prospections au sein des vieux hangars, il reste possible que ces derniers soient utilisés en en tant que gîte de repos par des pipistrelles.

La sensibilité mammalogique est assez faible au sein de la zone d’étude.

 Insectes :

Lépidoptères rhopalocères :

Espèce Statut Liste Législation Rareté Directive Liste rouge Déterminantes Rareté en patrimoniale Nom français Nom scientifique sur le rouge France nationale Habitats Bourgogne ZNIEFF Bourgogne régionale site France CSRPN Amaryllis Pyronia tithonus HE - - C - - - TC - Argus bleu Lysandra bellargus céleste E - - C - - - AC - Azuré commun Polyommatus icarus E - - C - - - C - Azuré de la Cupido alcetas faucille E - - PC - - - ? - Azuré des Plebejus coronilles argyrognomon HE - - PC - - - AR - Azuré des Celastrina argiolus nerpruns E - - TC - - - AC Azuré du trèfle Cupido argiades E - - AC - - - AR - Coenonympha Céphale arcania E - - C - - - AC - Citron Gonepterix rhamni E - - TC - - - TC - Cuivré commun Lycaena phlaeas HE - - TC - - - AC - Demi-Argus Cyaniris semiargus E - - C - - - AR - Demi-deuil Melanargia galathea E - - C - - - TC - Flambé Iphiclides podalirius E - - C - - - AC - Gazé Aporia crataegi E - - C - - - C - Grand nègre Minois dryas des bois HE - - PC - - X AR X Hespérie des Spialia sertorius sanguisorbes HE - - C - - - AR - Hespérie sp. Thymelicus sp. HE - - C - - - C - Mégère Lasiommata megera E - - C - - - AC -

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 29 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

Espèce Statut Liste Législation Rareté Directive Liste rouge Déterminantes Rareté en patrimoniale Nom français Nom scientifique sur le rouge France nationale Habitats Bourgogne ZNIEFF Bourgogne régionale site France CSRPN Mélitée des Melitaea phoebe centaurées E - - AC - - - AC - Mélitée des Mellicta athalia mélampyres E - - C - - - AC - Mélitée Melitaea didyma orangée HE - - AC - - - AC - Moyen nacré Argynnis adippe HE - - AC - - - AC - Myrtil Maniola jurtina E - - TC - - - C - Nacré de la Brenthis daphne ronce E - - AC - - - AC X Paon du jour Inachis io E - - TC - - - TC - Petit sylvain Limenitis camilla HE - - C - - - C - Petite Tortue Aglais urticae HE - - TC - - - AC - Piéride de la Leptidea sinapis moutarde E - - TC - - - AC - Piéride de la Pieris rapae rave E - - TC - - - TC - Piéride du Pieris napi navet E - - TC - - - TC - Point-de- Erynnis tages Hongrie HE - - C - - - AC - Coenonympha Procris pamphilus E - - TC - - - TC - Souci Colias crocea E - - TC - - - C - Sylvain azuré Limenitis reducta E - - C - - - AR -

Sylvandre sp. Hipparchia sp. E - - PC - - X AR / R X Tabac Argynnis paphia d'Espagne HE - - C - - - TC - Thècle de Satyrium ilicis l'Yeuse HE - - C - - - AR X Thècle du Satyrium pruni Prunier HE - - PC - - X AR X

Aucun des lépidoptères rencontrés n’est protégé en France ou en Bourgogne. Les haies situées autour de la carrière sont des milieux favorables pour des espèces considérées comme patrimoniales d’après le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) : le Grand nègre des bois, le Nacré de la ronce, le Sylvandre sp., la Thècle du prunier, la Thècle de l’Yeuse. Les lisières, les haies d’arbustes et de buissons, les milieux broussailleux sont favorables à toutes ces espèces.

D’autres papillons sont assez rares en Bourgogne : l’Azuré des coronilles, l’Azuré du trèfle, le Demi-argus, l’Hespérie de la sanguisorbe, le Sylvain azuré. L’Azuré du trèfle, le Demi-argus sont des espèces de prairies mésophiles et de friches alors que l’Azuré de coronilles et l’Hespérie de la Sanguisorbe sont davantage inféodés aux milieux herbeux secs. Ces milieux se retrouvent sous forme de bandes herbeuses autour de la carrière. Enfin, le Sylvain azuré répond davantage aux exigences des espèces citées dans le paragraphe précédent. Il fréquence les lisières, les haies, etc…

Odonates :

Espèce Statut sur le Liste rouge Législation Rareté Directive Rareté en patrimoniale Nom français Nom scientifique site France France nationale Habitats Bourgogne régionale CSRPN Libellule déprimée Libellula depressa HE ‐ ‐ TC ‐ C ‐ Caloptéryx élégant Calopteryx splendens HE ‐ ‐ C ‐ C ‐ Sympétrum strié Sympetrum striolatum E ‐ ‐ C ‐ AC ‐ Leste brun Sympecma fusca HE ‐ ‐ TC ‐ PC ‐

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 30 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

Peu d’espèces ont été recensées sur le site et celles-ci ne sont ni protégées, ni considérées comme patrimoniales au niveau national et régional.

Orthoptères :

Statut Liste Législation Rareté Directive Rareté en Déterminantes Nom français Nom scientifique sur le Rouge France nationale Habitats Bourgogne ZNIEFF site France

Conocéphale bigarré Conocephalus fuscus 4 (4) ------Conocéphale gracieux Ruspolia nitidula 4 (4) ------Criquet de Barbarie Calliptamus barbarus 4 (3) ------Criquet des clairières Chrysochraon dispar 4 (4) ------Criquet des pâtures Chorthippus parallelus 4 (4) ------Criquet duettiste Chorthippus brunneus 4 (4) ------Criquet mélodieux Chorthippus biguttulus 4 (4) ------Criquet noir ébène Omocestus rufipes 4 (4) ------Criquet opportuniste Euchorthippus declivus 4 (4) ------Criquet pansu Pezotettix giornae 4 (4) ------Decticelle cendrée Pholidoptera griseoaptera 4 (4) ------Decticelle grisâtre Platycleis albopunctata 4 (4) ------Ephippigère des vignes Ephippiger diurnus 4 (4) ------Gomphocère roux Gomphocerippus rufus 4 (4) ------Grande Sauterelle verte Tettigonia viridissima 4 (4) ------Grillon champêtre Gryllus campestris 4 (4) ------Grillon d’Italie Oecanthus pellucens 4 (4) ------Grillon des bois Nemobius sylvestris 4 (4) ------Leptophye ponctuée Leptophyes ponctatissima 4 (4) Oedipode aigue-marine Sphingonotus caerulescens 4 (3) ------Oedipode rouge Oedipoda germanica 4 (1) ------Ordipode turquoise Oedipoda caerulescens 4 (4) ------Phanéroptère commun Phaneroptera falcata 4 (4) ------Sténobothre de la Palène Stenobothrus lineatus 4 (4) ------

Trois criquets sont patrimoniaux dans la région biogéographique dans laquelle se trouve la carrière : il s’agit du Criquet de Barbarie, de l’Oedipode aigue-marine, qui est menacé « à surveiller », et l’Oedipode rouge, qui est menacé d’extinction. Tous ces criquets sont favorisés par les milieux secs et nus que l’on trouve dans la carrière. Rappelons que pour l’Oedipode rouge, un seul individu a été vu au cours des inventaires.

La sensibilité entomologique est assez forte sur le site d’étude.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 31 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

5.2.4. ESPECES EXCLUES DU DOSSIER

Les listes des espèces inventoriées présentées dans les paragraphes précédents montrent que les espèces protégées situées dans l’emprise sont :

- 1 espèce de flore ; - 2 espèces de reptiles. - 2 espèces de chiroptères et un groupe d’espèces ; - 12 espèces d’oiseaux nicheuses ; - 3 espèces d’oiseaux en chasse ;

Peu de chiroptères ont été recensés en chasse au sein de l’emprise du projet. Aucune zone importante pour le nourrissage où le transit des chauves-souris n’a été mise en évidence. Un vieux hangar offre possiblement un gîte de repos pour des pipistrelles communes, toutefois les prospections n’ont mis en évidences aucune chauve-souris à l’intérieur du bâtiment. Des mesures de précautions seront prises par l’exploitant lors du démantèlement des hangars. Ces espèces ne sont pas incluses dans ce dossier.

Les espèces d’oiseaux inventoriées en chasse ne sont pas prises en compte dans ce dossier. En effet, les oiseaux recensés (Buse variable, Hirondelle rustique et Milan noir) possèdent un vaste territoire de chasse. L’emprise des terrains, constituée en majorité de zones en carrière et d’un secteur en prairie de moins de 1 ha, ne constituent pas des zones de chasse privilégiées pour ces espèces.

Parmi les 12 espèces d’oiseaux nicheuses dans l’emprise du projet, - 1 espèce, l’Hypolaïs polyglotte ne sera pas impacté car il niche dans des fourrés qui seront laissés en place au cours de l’exploitation ; - 8 espèces nichent de manière probable à l’intérieur de la haie présente au nord de l’emprise. Celle-ci sera déplacée en début d’exploitation, aucune mesure compensatoire n’est donc à prendre pour ces espèces ; - 2 espèces sont fortement liées à l’exploitation de la carrière (Bergeronnette grise, Rougequeue noir) et trouveront aisément des lieux de nidification (fronts, éboulis, nouvelles installations).

Parmi les reptiles : - Le Lézard des murailles sera favorisé par la carrière et trouvera des habitats tout au long de l’exploitation ; - Le Lézard vert, inventorié autour du site, perdra possiblement un habitat avec la disparition d’un linéaire de haie, toutefois celui-ci sera déplacé en début d’exploitation.

Les impacts résiduels pour ces espèces sont très faibles. Elles ne sont donc pas inclues au dossier.

5.2.5. ESPECES RETENUES DANS CE DOSSIER

Deux espèces ont été retenues dans ce dossier :

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 32 Commune de Dossier N: 04 71 4254 GUINET-DERRIAZ FARGES-LES-MACON CARRIERES Localisation Echelle 1/ 2 500 des espèces protégées

Gd

Oiseaux :

Gd Gd : Grand duc d’Europe

Fronts favorables au Grand-duc d'Europe Flore :

Pied de Coronilla emerus (protection régionale) ENCEM 0 m 25 50 100 m Emprise de carrière Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

- Une espèce de flore : la Coronille faux-séné. Présente au sein de l’emprise du projet, elle sera détruite au cours de l’exploitation ;

- Une espèce d’oiseaux : le Grand-duc d’Europe : l’exploitation de la carrière pourra perturber l’espèce en détruisant des milieux potentiels de nidification.

Des mesures seront donc à prendre pour ses deux espèces.

 Illustration : Localisation des espèces protégées

5.3. FICHES DE PRÉSENTATION DES ESPÈCES : FLORE

5.3.1. FICHE DE PRESENTATION DE LA CORONILLE FAUX-SENE (HIPPOCREPIS EMERUS (SYN : CORONILLA EMERUS))

Les données proviennent de :

Atlas de la Flore sauvage de Bourgogne (BARDET O., FEDOROFF E., CAUSSE G. & MORET J., 2008) ; Hippocrepis emerus (L.) Lassen (A. LOMBARD, G. ARNAL), octobre 2000. In Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2006. Conservatoire botanique national du Bassin parisien, site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp

CLASSIFICATION

Règne : Plantae, Embranchement : Spermatophyta (Angiospermae), Classe : Dicotyledones, Famille : Fabaceae

DESCRIPTION

Abrisseau (1 à 2 m) aux rameaux anguleux, feuilles pennées en coin à la base, fleurs jaunes papilionacées d’avril à juin. Il semble que seule la sous espèce H. emerus ssp emerus soit présente en France.

TYPE BIOLOGIQUE

Nanophanérophyte, caducifolié

ECOLOGIE

Lisières et ourlets xérocalcicoles, pelouses, se maintient en chênaie et hêtraie sèches. Espèce thermophile toujours sur sol très peu épais. Comportement pionnier sur les sols rocheux remaniés (abords de carrières).

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 33 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

REPARTITION

Européenne méridionale, l’espèce est présente en station chaude et sèche sur la moitié Sud Est de la France, au Sud d’une ligne reliant la Lorraine à l’Aquitaine. En Bourgogne, l’espèce est fortement centrée sur les côtes châlonnaise et mâconnaise, en Saône et Loire.

RARETE

L’espèce est abondante sur les Côtes et arrière-Côtes chalonnaises et mâconnaises en Saône-et- Loire ; disséminé dans la Nièvre et la Côte d'Or.

ESTIMATION DE LA POPULATION SUR LE SITE

Quatre pieds de l’espèce ont été recensés sur la dalle calcaire dans la partie nord de la carrière.

MENACES ET CONSERVATION

Espèce non menacée en Saône-et-Loire où PROTECTION DE L’ESPECE elle est très dynamique, ce qui conduit les  De portée départementale : auteurs de l’Atlas de la Flore sauvage de Dordogne : Arrêté du 8 mars 2002, Article 2 Bourgogne à conclure que son statut de Gironde : Arrêté du 8 mars 2002, Article 3  De portée régionale : protection en région Bourgogne « mériterait Région Bourgogne : Arrêté du 27 mars 1992, Article 1 un statut différencié entre la Saône-et-Loire et Région Lorraine : Arrêté du 3 janvier 1994, Article 1 les autres départements ».

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 34 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

5.4. FICHES DE PRÉSENTATION DES ESPÈCES : OISEAUX

5.4.1. FICHE DE PRESENTATION DU GRAND-DUC D’EUROPE (BUBO BUBO)

Les données proviennent de :

Guide des espèces protégées en Bourgogne (Conservatoire des sites naturels bourguignons, 2002) ; Nouvel inventaire des oiseaux de France (Dubois et al, 2008) ; Encyclopédie des oiseaux d’Europe (Darmangeat & Duperat, 2004) ;

CLASSIFICATION

Oiseaux, Ordre des Strigiformes, Famille des Strigidés

DESCRIPTION

Le Grand-duc d’Europe est le plus gros rapace nocturne d’Europe avec un poids atteignant les 2,5kg. Le dessous du corps est fauve avec quelques taches noires, le dessus et les ailes sont plus sombres, les taches noires et brunes y sont plus nombreuses. Les aigrettes sont particulièrement proéminentes, les yeux rouge-orangés contraste bien avec le disque facial, une marque blanche est bien visible sous le bec.

La femelle et le mâle sont identiques. L’espèce ressemble fortement au Grimpereau des bois mais les deux oiseaux sont facilement distinguables au chant.

BIOLOGIE

La reproduction se déroule de manière très précoce et la ponte commence généralement à la fin de l’hiver. Les œufs (2 à 3 œufs blancs) sont pondus dans une dépression sur une corniche de paroi rocheuse ou dans une crevasse entre les roches. L’endroit où se situe le nid est généralement dissimulé derrière un buisson.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 35 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

L’incubation dure près de 35 jours. C’est la femelle, nourrit par le mâle, qui les couve pendant toute cette période. Les jeunes quittent le nid au bout de 60 jours après l’éclosion et sont nourris par les deux parents pendant 20 à 24 semaines.

ECOLOGIE

Son régime alimentaire varie en fonction du milieu et de l’abondance relative des proies disponibles dans ce milieu. Le rat surmulot, le hérisson et le lapin de garenne constituent cependant généralement ses proies les plus fréquentes.

L’espèce affiche une prédilection pour le milieu rocheux. Cependant, il est peu exigeant quant à la hauteur et ne recherche pas une position élevée pour établir son aire, au contraire du faucon pèlerin. Il préfère s’installer dans la partie intermédiaire où la végétation est présente.

D’après la littérature, le rayon d’action d’un couple oscille entre 2 et 7 km. La zone la plus fréquentée est située autour de 2 km de l’aire pour les adultes, tandis que les jeunes restent dans un cercle de 1 km autour du nid.

REPARTITION

Le Grand duc d’Europe est une espèce paléarctique : il est présent de l’Europe jusqu’en Asie, en incluant l’Afrique du Nord. En France l’espèce occupe les zones de reliefs et l’Est de la France. Les plus fortes densités sont observées dans le quart Sud-Est. Relativement commun jusqu’au début du XXème siècle, le grand-duc décline ensuite fortement jusque dans les années 50 et 60. Puis, à partir des bastions de population établis dans le quart Sud-Est, l’espèce reconquiert peu à peu ses territoires en progressant vers le Nord. Des réintroductions sont également menées en Allemagne qui conduisent à la progression de l’espèce par le Nord-Est de la France. En Bourgogne l’espèce réapparait en Saône et Loire dans les années 90 à partir d’une population arrivée depuis le Sud en provenance du Rhône. Elle occupe maintenant également le Sud de la Cote d’Or.

RARETE

Les effectifs bourguignons sont d’environ 50 couples. L’espèce est rare dans la région mais en forte progression depuis sa première reproduction constatée en 1996. Cette espèce remarquable, qui affiche une extension de sa population depuis 20 ou 30 ans, colonise progressivement la Bourgogne, du Sud vers le Nord. En Saône et Loire, la population est estimée de 25 à 31 couples. Dans le département, 90% des couples sont installés en carrière, en raison du faible nombre de falaises naturelles. Assez adaptable, il peut coloniser des types de carrière très variés, même en exploitation.

L’espèce est déterminante de ZNIEFF en région Bourgogne.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 36 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

ESTIMATION DE LA POPULATION SUR LE SITE

Le Grand-duc d’Europe a été observé sur les fronts à l’est de la carrière. Le rapport des prospections réalisées par l’ornithologue Alain Desbrosses est indique que le hibou nichait de manière certaine en 2008. En 2011, l’espèce a été observée mais aucune preuve formelle de reproduction n’a pu être établie au cours des prospections. Lors des passages réalisés par l’ENCEM au cours des mois de mai et d’août, l’espèce était présente. En août, un couple a été observée s’envolant des fronts est de la carrière.

MENACES ET CONSERVATION PROTECTION DE L’ESPECE Le Grand-duc est menacé par tout ce qui peut Convention de Berne : annexe 3 perturber sa nidification : les sports d’escalade Directive oiseaux : Annexe I sur les falaises, le tourisme vert. Des nombreux Législation française : hiboux sont victimes des fils et pylônes  article 3 de l’arrêté du 29 octobre 2009 sur les oiseaux protégés en France électriques. Liste rouge française : Préoccupation mineure Liste rouge mondiale : Préoccupation mineure Les mesures de gestion adaptées à cette espèce correspondent à la conservation de fronts rocheux, l’aménagement d’aire de nidification, etc.

6. EVALUATION DES IMPACTS DU PROJET

6.1. EFFETS DIRECTS

Ce sont les effets engendrés par le projet sur les espèces protégées situées dans l’emprise du projet.

La faune subira les effets du projet par suppression de milieux naturels ou artificiels utilisés soit en permanence, soit dans une phase précise du cycle biologique (reproduction, hibernation…). En effet, l’exploitation de la roche, le déplacement des matériaux, le passage des engins et la modification de la topographie de la carrière sont susceptibles d’altérer et de détruire fréquemment les habitats des espèces ayant colonisé le site.

Selon les périodes, les effets peuvent induire la destruction des adultes, des pontes et/ou des juvéniles.

6.1.1. EFFETS SUR LA CORONILLE FAUX-SENE

Cette espèce, bien que très fréquente dans la côte Mâconnaise bénéficie d’une protection réglementaire.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 37 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

Sur le site, les 4 pieds présents sur la dalle calcaire au nord de la carrière seront détruits au cours de l’exploitation. En raison du faible nombre de pieds, l’effet est considéré comme étant assez faible. Des mesures seront néanmoins mises en place pour réduire les impacts sur la plante.

6.1.2. EFFETS SUR LE GRAND-DUC D’EUROPE

Bien qu’aucun indice n’ait pu prouver la nidification du rapace, ce dernier a niché de manière certaine en 2008. Les fronts présents dans la carrière sont des milieux propices où l’oiseau est susceptible de nicher à l’avenir.

La reprise de certains fronts dans la carrière risque de détruire des aires potentielles de reproduction pour le Grand-duc d’Europe. Des œufs et des nichées risquent même d’être détruits si les travaux ont lieu pendant la période de nidification de l’espèce. Outre les problèmes de destruction, les travaux d’exploitation peuvent entrainer des dérangements empêchant l’espèce d’accomplir son cycle de vie.

Des mesures seront prises par l’exploitant pour protéger et favoriser l’espèce pendant et après exploitation.

En l’absence de mesure, l’effet de l’exploitation sur le Grand-duc est considéré comme fort.

6.2. EFFETS INDIRECTS

Ce sont les effets induits par l’activité sur les espèces protégées de façon indirecte. Ces effets portent sur les équilibres biologiques existants sur les milieux, et peuvent s’étendre au-delà du périmètre de l’exploitation.

Ils peuvent être classés en deux catégories :

 les effets indirects abiotiques, effets relatifs aux facteurs physiques : le bruit, la poussière, la modification des niveaux de la nappe et des écoulements de surface, l’ouverture de lisières avec exposition au vent et à la lumière…  les effets indirects biotiques, effets relatifs aux êtres vivants : isolement génétique de populations par interruption des couloirs naturels ou fragmentation de l’habitat, modification de la ressource alimentaire, des itinéraires de migration…

6.2.1. EFFETS INDIRECTS ABIOTIQUES

Parmi les facteurs abiotiques, certains découlent directement de l’activité de la carrière. C’est ainsi le cas du bruit et des poussières.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 38 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

 Les poussières

Les poussières peuvent avoir comme effets négatifs la pollution des eaux par des matières en suspension, la gêne de la croissance de la végétation, la réduction de la disponibilité alimentaire...

Les envols de poussières peuvent être importants au cours de l’exploitation. Des mesures devront être prises pour réduire au mieux ces émissions.

 Le bruit

Les espèces les plus sensibles sont celles dont le système de communication peut être entravé par le bruit. Il s’agit en particulier des oiseaux diurnes qui utilisent le chant pour communiquer. Toutefois, les horaires de la carrière sont définis et permettent de préserver une plage horaire de calme complet, favorable au repos des individus ou à l’expression des comportements propres à chaque espèce.

Le Grand-duc peut être affecté par les bruits de la carrière, néanmoins, de nombreux exemples montrent l’installation de l’espèce dans des sites en activité. L’exploitation de la carrière se fera par campagnes qui auront lieu en moyenne 15 jours tous les deux mois, ce qui laisse de longues périodes de tranquillité pour l’espèce.

Une source de bruit, plus occasionnelle mais aussi plus importante, peut provoquer des dérangements : les tirs de mines. Des mesures devront être prises pour limiter ces derniers en période de nidification.

 Pollutions accidentelles

Des risques de pollutions accidentelles liées à l’utilisation du matériel d’exploitation (fuite d'huiles sur la piste, hydrocarbures) seront possibles. Ces pollutions sont par définition difficilement prévisibles mais des mesures de protection sont prises pour les limiter.

6.2.2. EFFETS INDIRECTS BIOTIQUES

 Fractionnement de l’habitat

Le projet ne s’étendra hors des limites de l’actuelle carrière que sur une surface réduite en prairie de moins de 1 ha. Cela ne fragmentera pas les habitats environnants. Des boisements persisteront de part et d’autres de l’exploitation, permettant à la faune, en particulier les oiseaux, de contourner le site.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 39 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

6.3. SYNTHESE DES INCIDENCES SUR LES ESPÈCES PROTÉGÉES ET LEURS HABITATS

Le tableau ci-dessous réalise un bilan des incidences directes et indirectes affectant les espèces si aucune mesure n’est prise. Ce tableau ne tient pas compte du statut de rareté et de menace de l’espèce, mais uniquement des populations présentes sur le site.

6.4. EFFETS CUMULATIFS

Les effets cumulatifs peuvent être définis comme la somme des effets conjugués et/ou combinés sur l’environnement, de plusieurs projets compris dans un même territoire (par exemple : bassin versant, vallée,…). Cette approche permet d’évaluer les impacts à une échelle qui correspond le plus souvent au fonctionnement écologique des différentes entités du patrimoine naturel. En effet, il peut arriver qu’une infrastructure linéaire n’ait qu’un impact faible sur un habitat naturel ou une population, mais que d’autres projets situés à proximité affectent aussi cet habitat ou l’espèce. L’ensemble des impacts cumulés pourrait ainsi porter gravement atteinte à la pérennité de la population à l’échelle locale, voire régionale. Dans le cas de la carrière de Farges-les-Mâcon, aucun autre projet n’existe dans un rayon d’au moins 2 km. Les espèces concernées ne subiront donc aucun impact venant d’autres exploitations.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 40 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71) Commune de Farges-les-Mâcon (71)

Tableau 1 : Synthèse des incidences directes et indirectes estimées sur les espèces protégées recensées dans l’emprise concernée par le projet en l’absence de mesure de suppression / réduction

Destruction des Destruction Destruction des Destruction des Destruction Fractionnement Appréciation Espèces / Incidences lieux de d'œufs/pontes et de lieux de lieux d'individus de l'habitat de l'impact reproduction juvéniles nourrissage d'hibernation FLORE Coronille faux-séné ++ - - - - 0 Assez faible FAUNE OISEAUX Grand-duc d’Europe ++ ++ +++ + - 0 Fort

Légende : +++ : Impact important ++ : Impact Moyen + : Impact faible 0 : Impact nul ? : Inconnu

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 41 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

6.5. ENJEUX DE CONSERVATION

Le tableau ci-dessous regroupe les données sur les statuts de conservation et les raretés de chaque espèce au niveau national et régional :

Tableau 2 : Statuts de conservation et raretés nationales et régionales

Liste Rouge Espèces Rareté nationale Rareté régionale France Flore Coronille faux-séné - - AR Oiseaux Grand-duc d’Europe LC AR R

Légende : LC : Least Concern : Préoccupation mineure

AR : Assez rare R : Rare - : non renseigné

La coronille faux-séné présente un statut de rareté variable en région Bourgogne où l’espèce est protégée. L’espèce est rare dans l’Yonne et la Côte d’Or, mais en Saône et Loire sur les côtes châlonnaise et mâconnaise, elle est qualifiée d’abondante par les auteurs de l’atlas de la flore sauvage de Bourgogne. Dans la zone concernée par le projet, elle ne présente donc pas d’enjeu de conservation. Le Grand-duc d’Europe est rare au niveau régional.

Ces deux espèces bénéficieront de mesures pour compenser la destruction des individus d’espèces ou de leurs habitats.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 42 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

7. MESURES SUR LES ESPECES PROTEGEES

 Illustration : Aménagements écologiques

7.1. MESURES DE SUPPRESSION

Ces mesures visent à supprimer les effets négatifs du projet sur l’environnement. Le maintien d’un habitat d’espèce protégée tout au long de l’exploitation peut être assimilé à une mesure de suppression d’impact.

Aucune mesure de suppression n’est prévue dans le cadre du projet.

7.2. MESURES D’ATTÉNUATION OU DE RÉDUCTION

7.2.1. MESURES CONCERNANT LA CORONILLE FAUX-SENE

Afin d’éviter la destruction de la Coronille faux-séné, protégée en région Bourgogne, les 4 pieds présents au sein de la carrière seront transplantés au niveau d’un talus au sud-ouest de la carrière. La zone affectée à la Coronille faux-séné correspond à la partie sommitale du talus afin de bénéficier de l’exposition maximale (orientation Est). Au total, 500 m² seront dévolus à l’espèce. Cette zone sera balisée et des panneaux y seront disposés pour signaler la zone protégée et l’interdiction d’accès.

La transplantation se fera en période hivernale (de novembre à février) et sera un préalable à l’exploitation de la zone concernée (début de la phase 1).

Avant plantation, le terrain sera préparé de la manière suivante :  Enlèvement de la végétation du talus par arrachage ou gyrobroyage,  Engraissement du talus avec des fragments de pierre calcaire (plaquettes de la couche de stériles d’exploitation, déchet de sciage) afin d’obtenir un substrat caillouteux xérique permettant de limiter la concurrence herbacée et l’embroussaillement.

Le prélèvement et l’implantation seront effectuées de façon consécutive et sans délais entre les 2 opérations pour éviter le dessèchement des racines.

Afin de s’assurer de la réussite de l’opération, une assistance pour la plantation et un suivi périodique sera réalisé par un organisme spécialisé (ex : ENCEM). Le suivi des mesures permettra de prévoir une éventuelle gestion des terrains pour vérifier l’implantation correcte de la coronille, voir ci-après, § 8 Suivi écologique.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 43 Commune de Dossier N: 04 71 42 54 GUINET-DERRIAZ FARGES-LES-MACON CARRIERES Aménagements Echelle 1/ 2 500 écologiques

Zone d'implantation de Réalisation de la Coronille faux-séné plantations

Dalle calcaire

Eboulis Création Réseau de mares d'une haie

248

269 276 297 255 262 282 290 304 Accès 311 314

Mare profonde

Emprise de carrière Conservation d'un linéaire de front avec cavité pour le Grand-duc d'Europe Bande de 10 m

Secteur boisé

Pelouse Mesures prises avant Zone prairiale et pendant l’exploitation

Chemin Mesures prises après l’exploitation 200 Point coté NGF Haies boisés ENCEM Eboulis 0 m 25 50 100 m Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

7.2.2. MESURES CONCERNANT LE GRAND-DUC D’EUROPE

 Conservation des fronts favorables

A l’est de la carrière, un linéaire de fronts ne sera pas exploité afin de conserver une zone de nidification potentielle pour le hibou.

Ces fronts comprennent des aspérités, des replats et également la cavité dans laquelle de nombreux indices de présence de Grand-duc ont été trouvés. Ces facteurs sont favorables à l’installation d’une aire de nidification pour le hibou.

Une bande de 10 mètres préservée de toute activité sera maintenue à partir de ce front. Ce secteur sera balisé pour qu’aucun passage susceptible de déranger l’espèce n’ait lieu. Afin d’accentuer les mesures de protection, il serait également intéressant pour l’espèce de planter des arbustes devant les fronts.

Un suivi sera mis en place à partir du début d’exploitation. Des campagnes hivernales seront réalisées chaque année afin d’adapter les mesures en fonction de l’endroit où niche l’espèce.

 Mesures saisonnières

Pour la tranquillité du Grand-duc, aucun tir de mine de devra être effectué durant la période de nidification. Ils ne devront pas être réalisés de décembre à mars inclus.

7.3. MESURES DE COMPENSATION

7.3.1. PLANTATION DE GRAINES DE CORONILLE FAUX-SENE

Afin d’augmenter la probabilité de reprise de la coronille, un essai de plantation de graines sera mené sur la partie sommitale du talus au sud-ouest de la carrière. Avant la transplantation des 4 pieds sur ce même talus, une dizaine de graines par pied, soit au total une quarantaine de graines seront récoltées au cours de la période de fructification : fin-août / septembre. Ces graines, prélevées sur les plants déjà présents sur site, garantissent le caractère local de coronilles.

Les graines seront plantées au cours de la période hivernale, entre novembre et février, sur une zone d’environ 500m² sur le talus. Les plantations se feront à environ 1 mètre d’intervalle. Il faut signaler que le talus, actuellement en friche, sera préalablement préparé en enlevant la végétation initialement présente.

Cette opération se fera avec l’assistance d’un écologue avant l’exploitation de la carrière.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 44 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

7.3.2. ADAPTATION DES MESURES COMPENSATOIRES POUR LE GRAND-DUC D’EUROPE

Un suivi sera mis en place dès le début de l’exploitation de la carrière afin de confirmer ou non la nidification du Grand-duc d’Europe. Si celui-ci niche bien sur le site, l’aire de nidification sera localisée grâce aux campagnes de terrain et des mesures adaptées seront mises en place.

Si l’oiseau niche sur la partie des fronts conservés par l’exploitant, à l’est de l’emprise, des mesures de protection seront prises : - Bande de 10 mètres sans activité autour de la zone concernée ; - Balisage de la zone ;

Dans le cas où le Grand-duc niche sur un autre front de la carrière, une concertation sera menée avec l’exploitant afin de trouver une solution alliant protection de l’espèce et contrainte d’exploitation. Il s’agira : - Soit de conserver le front utilisé par le Grand-duc pour sa nidification, tout en mettant en place des mesures de protection ; - Soit de créer un site de substitution pour l’espèce afin de multiplier les chances de nidification dans la carrière. Un front préservé de toute activité sera choisi avec l’exploitant. Une cavité d’environ 1 m3 sera alors aménagée sur ce front à au moins 5 mètres de hauteur.

Le suivi annuel sera mené par le bureau d’étude ENCEM.

7.4. REMISE EN ETAT

7.4.1. CONSERVATION DES FRONTS DE TAILLE

Les fronts de tailles qui subsisteront à l’état final seront très attractifs pour le Grand-duc d’Europe et d’autres espèces rupestres contactées sur le site comme le Faucon crécerelle par exemple.

L’irrégularité du découpage de la roche permettra de s’assurer que les falaises comportent les habitats favorables à ces espèces : vires rocheuses, corniches et autres surplombs.

7.4.2. MISE EN PLACE DE ZONES D’EBOULIS

Des secteurs d’éboulis seront créés au niveau des fronts afin de favoriser les espèces de reptiles présentes sur le site comme le Lézard des murailles. Ainsi, 6 zones d’éboulis seront créées au sein de la carrière.

7.4.3. CREATION DE HAIES ET DE BOSQUETS

Une fois l’exploitation terminée, des plantations d’arbres et d’arbustes seront effectuées dans la carrière.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 45 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

Les plantations d’arbres seront effectuées, après régalage d’une couche de terre d’au moins 30 cm de profondeur à la surface des secteurs à réaménager. Cette terre pourra provenir de l’horizon humifère découvert par l’exploitation. Le reboisement devra être réalisé à partir d’essences locales adaptées au milieu (voir ci-dessous), en excluant toute espèce invasive telle que le Robinier faux-acacia. On s’assurera de la plantation à la fois de hautes espèces arborescentes et d’arbustes afin de diversifier les strates et d’enrichir les habitats disponibles pour la faune. Ces surfaces boisées s’étendront sur environ 2,5 ha.

Les espèces à planter sont les suivantes :  Arbres : Chêne pubescent, Chêne sessile, Charme, Erable champêtre, Frêne, Alisier blanc.  Arbustes : Cornouiller sanguin, Viorne lantane, Aubépine monogyne, Fusain d’Europe, Cerisier de Ste Lucie, Noisetier.

Les haies reconstituées seront plantées à 1 pied par ml. Les plantations se feront en potets avec manchon de protection anti-prédateur et paillage naturel pour limiter la concurrence herbacée.

7.4.4. CREATION DE MARES

Dans le cadre de la remise en état à vocation écologique, il est proposé de créer quelques mares en bas de pente.

Les mares sont réalisées sous formes de réseau de 5 à 10 mares connectées entre elles et de préférence en cascade. Elles auront une dimension de 3 m par 2 m pour une profondeur moyenne de 0.5 m et maximale de 1 m. Les berges seront aménagées en pente douce afin de fournir un accès aisé à la faune. L’étanchéité du réseau de mares sera assurée par la mise en place d’une couche argileuse, ou, à défaut, par une géo-membrane. Aucun apport de terre (terre végétale, remblais) ne sera effectué pour la réalisation des mares. Des souches d’arbres morts ou des éboulis rocheux constitués de blocs décimétriques seront mis en place à proximité immédiate pour constituer un abri pour la petite faune (amphibiens,…).

Aucun arbre ne sera planté à moins de 10 m de ces mares pour éviter un comblement par les feuilles.

Exemple de mares temporaires avec éboulis aménagées sur un carreau (source : Guide pratique d’aménagement et de gestion des carrières, ENCEM)

Une mare permanente d’une surface et d’une profondeur plus élevée sera réalisée pour diversifier les

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 46 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

habitats et permettre la reproduction de nombreuses espèces différentes.

7.4.5. CREATION DE SECTEURS ENHERBES

Au niveau des secteurs non plantés, deux types de milieux enherbés seront créés.

Zones prairiales :

Un semis d’espèces prairiales sera mis en place. Au préalable, ces zones seront recouvertes de terre végétale pour favoriser la formation des prairies. Ces secteurs recouvriront près de 4 ha à l’état final.

Zone de pelouses sèches :

Une partie de la carrière sera convertit en pelouse calcaire sur environ 1 ha. Pour cela, le secteur des banquettes exposé à l’Est est retenu. Deux options sont préconisées :  scarifier la roche calcaire pour obtenir en surface un lit caillouteux,  recouvrir le sol d’une couche de granulats concassés de 6/14 ou 0/31.5 sur une épaisseur de 10 à 20 cm, puis compacté. Ceci créera un substrat calcaire aux conditions arides permettant de reconstituer à moyen terme un habitat de type pelouse sèche. Ce type de zone est très favorable aux insectes des milieux secs et aux oiseaux appréciant les zones ouvertes (Alouette lulu, linotte mélodieuse,…).

7.4.6. CREATION DE DALLE CALCAIRE

Lors de la remise en état du site, une vaste zone du carreau brut avec dalle rocheuse affleurante sera maintenue en l’état. Elle sera localisée au bas de la carrière. Cette dalle rocheuse constituera un habitat favorable aux reptiles, insectes et oiseaux recherchant les milieux nus. Elles seront peu à peu colonisées par une végétation adaptée à ce type de milieu. Celle-ci couvrira environ 4000m² après remise en état.

Exemple de pelouse sèche Exemple de dalle rocheuse calcaire

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 47 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

7.5. SYNTHESE DES MESURES PROPOSEES POUR LES ESPECES PROTEGEES IMPACTEES

Espèces Effets en cours Mesures de Mesures de réduction Mesures de Impacts protégées d’exploitation suppression ou d’atténuation compensation résiduels impactées Conservation d’une grande partie des fronts Suivi annuel Est, notamment la cavité permettant d’adapter contenant de nombreux les mesures indices de présence compensatoires en Oiseau : Destruction fonction du lieu de

Grand-duc potentielle de Bande de protection de nidification de - Faible d’Europe milieux de 10 mètres au niveau de l’espèce

nidification la cavité propice au Grand-duc Mise en place d’une nouvelle aire de Tirs de mine en dehors nidification le cas de la période décembre – échéant mars

Transplantation des 4 Essai de plantation plants de Coronille faux- dune quarantaine de Flore Risque de séné impactés sur un graines de coronille Coronille faux- destruction des - Faible talus au sud-ouest de la sur le talus au sud- séné plants carrière sur environ 500 ouest de l’emprise sur m² 500 m²

7.6. ESTIMATION DU COUT DES MESURES POUR LES ESPECES PROTEGEES IMPACTEES

Estimatif du coût des mesures favorables aux espèces protégées impactées Coût Mesures Détail Périodicité estimatif (HT) en €

 Suivi du Grand-duc Suivi de la nidification de l’espèce avec 3 passages au cours de la période de reproduction (entre décembre Annuelle 1600 et mars) et rapport de suivi  Création d’une aire de Aire de substitution à réaliser en fonction des Dès que nidification à Grand-duc 500 campagnes de terrain (suivi) nécessaire

Un passage pour la récolte de graines fin-août /  Mesures concernant la septembre Avant le début Coronille faux-séné Un passage pour la transplantation des 4 plants et la 1500 de l’exploitation plantation des graines entre novembre et février 1 rapport d’opération 3 à 6 mois  Suivi des opérations de après les Un passage pour vérifier l’implantation correct sur le transplantation et de plantation opérations, 1 800 talus, contrôle de hauteur, etc. et rapport d’opération de graines an après puis tous les 5 ans

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 48 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

Estimatif du coût des mesures favorables aux autres espèces Coût estimatif Mesures Détail Périodicité (HT) en €

 Mise en place d’une Avant Création d’un linéaire de haie d’environ 230 mètres 1500 haie au nord de l’emprise l’exploitation

 Mise en place d’éboulis Avant et 6 zones d’éboulis favorables aux reptiles pendant 800 l’exploitation  Création de zones A la fin de boisées Reboisement de 2,5 ha à l’intérieur de la carrière 32 000 l’exploitation

 Création de mares en A la fin de bas de pente Création de 5 à 10 mares en bas de pente 1000 l’exploitation

8. SUIVI ECOLOGIQUE

Un suivi écologique annuel sera réalisé par un écologue d’ENCEM afin de suivre la nidification du Grand-duc d’Europe. Ce suivi aura pour but de localiser chaque année l’aire de nidification afin d’adapter les mesures à mettre en place au sein de la carrière pour favoriser l’espèce. En fonction des campagnes de terrain, les mesures compensatoires seront adaptées.

Ce suivi permettra de :

 Localiser l’aire de nidification du Grand-duc dans la carrière,  Adapter les mesures en fonction du lieu de nidification,  Travailler en concertation avec le carrier pour la mise en place éventuelle de mesures compensatoires (création d’un site de substitution si l’oiseau niche sur un front qui sera exploité),

 détecter les anomalies et mettre en place les mesures correctives le cas échéant.

Afin de s’assurer de la réussite de l’opération de transplantation de la Coronille faux-séné, une assistance pour la plantation et un suivi périodique sera réalisé.

Période Actions Année T0 rapport d’opération présentant la préparation de la zone d’accueil, le prélèvement, la transplantation avec la période d’intervention et une visite de contrôle en période de végétation (3 à 6 mois plus tard) Année T+1 an rapport de suivi : contrôle de la bonne reprise, mesure de la croissance des plants, préconisation d’entretien et de remplacement éventuel des pieds morts à partir de la zone source. Année T+5 ans rapport de suivi : mesure de la croissance des plants, état sanitaire, prescription pour l’entretien Année T+10 ans du talus si nécessaire (par exemple : gyrobroyage des ligneux avec export des produits de coupe).

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 49 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

CONCLUSION

Les mesures de transplantation ainsi que l’essai de plantation de graines sur un secteur dévolu à l’espèce permettront de limiter fortement les effets sur la Coronille faux-séné. L’objectif est de pérenniser la plante sur le site, voire d’augmenter sa population.

Les mesures de réduction mises en place couplées au suivi annuel de la nidification du Grand-duc vont permettre d’annuler d’une part les risques de destruction de pontes ou de nichées, d’autre part d’assurer une protection de l’espèce tout au long de l’exploitation en adaptant les mesures compensatoires à mettre en place suite aux visites de terrain.

Au vu :

 De l’ensemble des mesures prises par l’exploitant,

 De l’absence d’alternatives plus favorables sur le plan environnemental,

 De l’importance socio-économique du projet dans le tissu local ;

Il apparait que le projet ne nuit pas au maintien de l’état de conservation favorable des espèces concernées.

ENCEM Demande exceptionnelle de dérogation concernant les espèces protégées 50 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-lès-Mâcon (71)

ANNEXES

51 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-lès-Mâcon (71)

SOMMAIRE DES ANNEXES

ANNEXE 1 : Documents Cerfa

ANNEXE 2 : Liste des espèces protégées

ANNEXE 3 : Bibliographie

ANNEXE 4 : Etude écologique relative au projet de carrière

52 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-lès-Mâcon (71)

ANNEXE n°1 : Documents Cerfa

ENCEM – Mai 2012 53

Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-lès-Mâcon (71)

ANNEXE N°2 : LISTE DES ESPECES PROTEGEES

 FLORE

Formations végétales et relevés Statut de Rareté Carrière Hors carrière Nom scientifique Nom français protection régionale Atlas §1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 1 2' 5 3' 2 6 1' 3 4 4' 5' 6' 13 11 7 9' 10 9 8 8' 7' Coronilla emerus Coronille faux-séné Bourgogne AR x

ENCEM – Mai 2012

Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-lès-Mâcon (71)

L’étude de la flore porte sur les plantes vasculaires (végétaux à l’exception des champignons, des algues et des mousses). Les relevés de terrain ont été réalisés les 19/05/2011 et 24/08/2011.

Statut de protection :

Région administrative dans laquelle l’espèce est protégée (exemple : Rhône-Alpes) Nationale : espèce protégée nationalement

Atlas Bourg : Abondance de l'espèce en Bourgogne (d'après l’Atlas de la Flore sauvage de Bourgogne, 2008) :

CCC : Extrêmement commune RRR : Extrêmement rare

CC : Très commune RR : Très rare

C : Commune R : Rare

AC : Assez commune AR : Assez rare

Int. : Introduite Nat. : Naturalisée

Formations végétales : les numéros des colonnes correspondent aux relevés des milieux indiqué sur la carte de végétation et détaillés dans le corps du texte. Pour chaque espèce, les indices correspondent au coefficient d’abondance-dominance au sein de chaque formation végétale

Nota : Les relevés effectués caractérisent le milieu à une époque donnée, époque à laquelle certaines espèces végétales ne sont plus ou pas encore identifiables. Ainsi, certains taxons (ex : Viola sp. ) n'ont pu être déterminés qu'au niveau du genre. Lors du relevé, seul l'appareil végétatif de ces taxons était observable. L'identification fine au niveau de l'espèce n'a ainsi pas pu être réalisée.

ENCEM – Mai 2012

Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-lès-Mâcon (71)

 AVIFAUNE

Statut Liste Déterminantes Législation Rareté Directive Rareté Nom français Nom scientifique sur le rouge ZNIEFF France nationale Oiseaux Bourgogne site France Bourgogne

Grand‐duc d'Europe Bubo bubo NP / E LC 3 AR I TR X

ENCEM – Mai 2012

Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

LEGENDE

 Colonne 1 et 2 : Les noms français et scientifiques sont ceux de la "liste LPO des oiseaux de l'Ouest Paléarctique" (LPO 1993). Ils sont classés dans l’ordre alphabétique des noms français.

 Colonne 3 : Statut sur le site :

NC : Nicheur certain : construction et aménagement d’un nid ou d’une cavité, adulte simulant une blessure ou cherchant à détourner un intrus, découverte d’un nid vide ou de coquilles d’œufs, juvéniles non volants, nid fréquenté inaccessible, transport de nourriture ou de sacs fécaux, nid garni (œufs), nid garni (poussins). NP : Nicheur probable : couple en période de reproduction, chant du mâle répété sur le même site, territoire occupé, parades nuptiales, sites de nids fréquentés, comportements et cris d’alarme, présence de plaques incubatrices sur un oiseau tenu en main ; NPo : Nicheur possible : oiseau vu en période de nidification dans un milieu favorable, mâle chantant en période de reproduction ; E : dans l’emprise de l’extension R : dans l’emprise demandée en renouvellement Al. : En nourrissage : l’oiseau a été vu en activité de chasse sur le site ; V : En vol : l’oiseau a traversé le site sans s’y poser

 Colonne 4 : Liste rouge France :

Liste rouge des espèces menacées en France (UICN France et al, 2009). Les catégories de menace utilisées sont les suivantes :

CR En danger critique d'extinction EN En danger VU Vulnérable RE Espèce éteinte en métropole Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces NT menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises) Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque LC de disparition de France est faible) Données insuffisantes (espèce pour laquelle l'évaluation DD n’a pas pu être réalisée faute de données suffisantes) Non applicable (espèce non soumise à évaluation car NA (a) introduite dans la période récente ou (b) nicheuse occasionnelle ou marginale en métropole) Non évaluée (espèce non encore confrontée aux NE critères de la Liste rouge)

 Colonne 5 : Législation France :

Arrêté du 26 juin 1987 (modifié) fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée. Ch : Article 1 : Espèces de gibier que l’on peut chasser sur le territoire européen de la France et dans sa zone maritime.

Arrêté du 29 octobre 2009 relatif à la protection et à la commercialisation de certaines espèces d’oiseaux sur le territoire national Ch-3b : interdiction de destruction des œufs et nifs de certaines espèces chassables

Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire.

3 : Article 3 : Taxons intégralement protégés ainsi que leurs habitats de reproduction et leurs aires de repos. 4 : Article 4 : Taxons intégralement protégés.

ENCEM – Mai 2012 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

 Colonne 6 : Rareté nationale des espèces nicheuses en France :

La rareté nationale est celle donnée dans le « Nouvel inventaire des oiseaux de France. Avifaune de France » - (Dubois Ph.J. et al, 2008).

TC : nicheur très commun (plus de 1 000 000 de couples nicheurs) C : nicheur commun (de 100 000 à 1 000 000 de couples nicheurs) AC : nicheur assez commun (de 10 000 à 100 000 de couples nicheurs) AR : nicheur assez rare (de 1 000 à 10 000 de couples nicheurs) R : nicheur rare (de 100 à 1 000 de couples nicheurs) TR : nicheur très rare (moins de 100 de couples nicheurs) Occ : nicheur occasionnel Ex : nicheur exceptionnel Acc : nicheur accidentel

 Colonne 7 : Directive Oiseaux :

Espèce citée en annexe I de la Directive Oiseaux (Directive du Conseil n° 79/409 du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages), actualisée en 2009.

L'annexe 1 énumère les espèces les plus menacées de la Communauté européenne qui doivent faire l'objet de mesures de conservation spéciales concernant leur habitat afin d'assurer leur survie et leur reproduction.

I : Annexes I Espèces faisant l’objet de mesures de conservation spéciales concernant leur habitat afin d'assurer leur survie et leur reproduction. II/A : Annexe II/A : Espèces pouvant être chassées dans la zone géographique maritime et terrestre d’application de la présente directive II/B : Annexe II/B : Espèces pouvant être chassées seulement dans les états membres pour lesquels elles sont mentionnées III/A : Annexe III/A : Espèces pour lesquelles ne sont pas interdis la vente, le transport pour la vente (…) pour autant que les oiseaux aient été licitement tués ou capturés ou autrement licitement acquis. III/B : Annexe III/B : Espèces pour lesquelles sont autorisées la vente, le transport pour la vente (…) pour autant que les oiseaux aient été licitement tués ou capturés ou autrement licitement acquis.

 Colonne 8 : Rareté Bourgogne :

Raretés issues du site : www.bourgogne-nature.fr

TC : Très Commun C : Commun AC : Assez Commun PC : Peu Commun AR : Assez Rare R : Rare TR : Très Rare X : Présent mais mal connu - : Non renseigné

 Colonne 9 : Déterminantes ZNIEFF :

X : Espèces notées dans la liste des espèces déterminantes pour la constitution de ZNIEFF (WEIDMANN J.C. et al, 1999), actualisée en 2010.

ENCEM – Mai 2012 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

ANNEXE n°3 : Bibliographie

BARDET O., FEDOROFF E., CAUSSE G. & MORET J., 2008 – Atlas de la Flore sauvage de Bourgogne - Edition Biotope, M.N.H.N.

BUGNON F., 1995 – Nouvelle flore de Bourgogne – Bulletin scientifique de Bourgogne, Edition hors série

CONSERVATOIRE DES SITES NATURELS BOURGUIGNONS, 2002 – Guide des espèces protégées en Bourgogne – Conservatoire des sites naturels bourguignons

DARMANGEAT P., DUPERAT M., 2004 – Encyclopédie des oiseaux d’Europe. Editions Artémis, 383 p.

DUPONT P., 1990 - Atlas partiel de la flore de France. M.N.H.N. Paris

DUQUET M. (sous la direction de Maurin H.), 1992. Inventaire de la faune de France. MNHN & Nathan. 415p.

ENCEM, 2010 - Carrières de roches massives. Potentialités écologiques. Guide pratique de gestion et d’aménagement écologique. ENCEM, CNC-UNPG, SFIC et UPC

FOURNIER P., 1947-1990 – Les quatre flores de France. Ed Lechevalier

MAURIN H., KEITH P., 1998. Inventaire de la faune menacée en France. Éditions Nathan/MNHN/WWF, Paris, 176 p.

Muséum National d’Histoire Naturelle, 1995 - Livre rouge de la flore menacée de France, tome 1 : espèces prioritaires. M.N.H.N.

Muséum National d’Histoire Naturelle, 1999 - Liste provisoire du livre rouge de la flore menacée de France, tome 2 : espèces à surveiller. M.N.H.N.

RAMEAU J.C., DUME G. & MANSION D., 1989 - Flore forestière française, tome 1 : plaines et collines. IDF

UICN France & MNHN & SHF, 2009 – La Liste rouge des espèces menacées en France. Paris, France

VANPEENE-BRUHIER S., 2002 – Réaménagements forestiers des carrières de granulats. Cemagref éditions

WEIDMANN J.C. & LEMAIRE E. – DIREN Bourgogne, 1999. Habitats et espèces du patrimoine naturel de Bourgogne. Actualisée en 2010.

ENCEM – Mai 2012 59 Société Guinet-Derriaz Carrières Commune de Farges-les-Mâcon (71)

ANNEXE n°4 : Etude écologique relative au projet de carrière

ENCEM – Mai 2012 60 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

SOMMAIRE

PRESENTATION ET CONTEXTE DU PROJET ...... 4 1 SITUATION GEOGRAPHIQUE ET CONTEXTE ECOLOGIQUE ...... 5 1.1 LOCALISATION DU SITE ...... 5 1.2 CONTEXTE ECOLOGIQUE DE LA ZONE D'ETUDE ...... 5 1.2.1 INSCRIPTIONS DANS UN INVENTAIRE OFFICIEL NATIONAL (ZNIEFF, ZICO) ...... 5 1.2.2 INSCRIPTIONS DANS UN INVENTAIRE OFFICIEL EUROPEEN (SITES NATURA 2000) ...... 6 1.2.3 STATUTS DE PROTECTION ...... 7 1.2.4 PARC NATUREL REGIONAL ...... 7 2 DESCRIPTION DE LA BIOCENOSE ...... 8 2.1 ZONE D’ETUDE ET METHODOLOGIE ...... 8 2.1.1 AIRE D’ETUDE ...... 8 2.1.2 GROUPES ETUDIES ET PERIODES D’OBSERVATION ...... 8 2.2 FLORE ET VÉGÉTATION DES TERRAINS DU PROJET ...... 9 2.2.1 VEGETATION DE PELOUSE ECORCHEE DES DALLES ROCHEUSES ET SUBSTRATS CAILLOUTEUX (RELEVES 1, 2’ ET 5)...... 9 2.2.2 VEGETATION ARBUSTIVE PIONNIERE SUR SUBSTRAT CAILLOUTEUX (RELEVE 3’) ...... 10 2.2.3 VEGETATION HERBACEE MESOPHILE DES DEPRESSIONS (RELEVE 2) ...... 10 2.2.4 VEGETATION DE FRICHE NITROPHILE SUR REMBLAIS (RELEVES 6 ET 1’) ...... 11 2.2.5 FOURRES BUISSONNANTS ET ARBUSTIFS (RELEVES 3, 4 ET 4’) ...... 12 2.2.6 PEUPLEMENTS DE ROBINIER (RELEVES 5’ ET 6’) ...... 13 2.2.7 VEGETATION DE PELOUSE SUR SUBSTRAT ROCAILLEUX (RELEVE 13) ...... 13 2.2.8 PELOUSE MESOPHILE EMBROUSSAILLEE (RELEVE 11) ...... 14 2.2.9 PRAIRIE PATUREE (RELEVES 7 ET 9’) ...... 14 2.2.10 VEGETATION HERBACEE NITROPHILE DE COUPE FORESTIERE (RELEVE 10) ...... 15 2.2.11 VEGETATION DES LISIERES BOISEES (RELEVE 9) ...... 16 2.2.12 CHENAIE PUBESCENTE (RELEVE 8) ...... 16 2.2.13 CHENAIE SESSILIFLORE (RELEVE 8’) ...... 16 2.2.14 ROBINERAIE (RELEVE 7’) ...... 17 2.3 FAUNE ...... 17 2.3.1 AVIFAUNE ...... 17 2.3.2 MAMMAFAUNE ...... 19 2.3.3 HERPETOFAUNE ...... 21 2.3.4 ENTOMOFAUNE ...... 21 3 DIVERSITE ET SENSIBILITE BIOLOGIQUES ...... 24 3.1 DIVERSITE ET SENSIBILITE FLORISTIQUES ...... 24 3.2 DIVERSITE ET SENSIBILITE DES HABITATS NATURELS ...... 24 3.3 DIVERSITE ET SENSIBILITE FAUNISTIQUES ...... 25 3.3.1 DIVERSITE ET SENSIBILITE AVIFAUNISTIQUES ...... 25

ENCEM Avril 2012 p.1 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

3.3.2 DIVERSITE ET SENSIBILITE MAMMALOGIQUES ...... 26 3.3.3 DIVERSITE ET SENSIBILITE HERPETOLOGIQUES ...... 27 3.3.4 DIVERSITE ET SENSIBILITE ENTOMOLOGIQUE ...... 27 3.4 INTERET ECOLOGIQUE ...... 28 3.4.1 INTERET DE LA FLORE ET DES HABITATS ...... 28 3.4.2 INTERET DE LA FAUNE ...... 28 4 EFFETS DE L'EXPLOITATION SUR LA BIOCENOSE ...... 29 4.1 EFFETS DIRECTS DE L'EXPLOITATION ...... 29 4.1.1 EFFETS SUR LA FLORE ...... 29 4.1.2 EFFETS SUR LES HABITATS...... 30 4.1.3 EFFETS SUR LA FAUNE ...... 30 4.2 EFFETS INDIRECTS DE L'EXPLOITATION ...... 32 4.2.1 EFFETS SUR LES CONTINUITES ECOLOGIQUES ...... 32 4.2.2 MODIFICATION DES HABITATS SITUES A PROXIMITE ...... 32 4.2.3 DEVELOPPEMENT D’ESPECES INVASIVES ...... 32 4.2.4 BRUIT ...... 32 4.2.5 POUSSIERES ...... 33 4.2.6 EFFET LISIERE ...... 33 4.2.7 PERTURBATIONS DES ECOULEMENTS DES EAUX ...... 33 4.2.8 POLLUTIONS DES EAUX ...... 33 4.3 EFFETS SUR LES SITES NATURA 2000 ...... 34 4.4 EFFETS SUR LES ZNIEFF ...... 35 5 MESURES DE SUPPRESSION, D’ATTENUATION ET DE COMPENSATION DES IMPACTS ...... 37 5.1 MESURES DE SUPPRESSION DES IMPACTS ...... 37 5.2 MESURES DE D’ATTENUATION DES IMPACTS ...... 37 5.2.1 MESURES CONCERNANT LA FLORE ...... 37 5.2.2 MESURES CONCERNANT LES HABITATS NATURELS ...... 38 5.2.3 MESURES CONCERNANT LA FAUNE ...... 38 5.3 MESURES COMPLEMENTAIRES ...... 39 5.4 MESURES COMPENSATOIRES ...... 40 5.5 REMISE EN ETAT ...... 40 5.5.1 PLANTATION DE BOSQUETS ET DE HAIES ...... 40 5.5.2 CREATION DE MARES ...... 40 5.5.3 CREATION DE SECTEURS ENHERBES ...... 41 5.5.4 CREATION DE DALLE CALCAIRE ...... 42 5.5.5 BILAN DES MESURES...... 42 6 ANALYSE DES EFFETS RESIDUELS DU PROJET SUR LES ESPECES ...... 44

ENCEM Avril 2012 p.2 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

ANNEXES 47

Annexe n°1 : Méthodologie Annexe n°2 : Bibliographie Annexe n°3 : Liste des espèces végétales Annexe n°4 : Liste des oiseaux Annexe n°5 : Liste des autres animaux Annexe n°6 : Méthodologie d'évaluation de la sensibilité Annexe n°7 : Etude Grand-duc d’Europe

ENCEM Avril 2012 p.3 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

PRESENTATION ET CONTEXTE DU PROJET

La société Guinet-Deriaz projette d’approfondir et d’étendre sa carrière de pierre calcaire sur le territoire de la commune de Farges-les-Mâcon (71). A cette fin, une étude d’impact écologique et biologique des terrains a été réalisée par ENCEM.

L’objectif de l’étude est d’évaluer, à partir d’une analyse de l’état initial, la sensibilité écologique des terrains et de leurs abords immédiats. Cette étude doit permettre ensuite d’appréhender l’impact et les incidences du projet sur le milieu naturel et de définir d’éventuelles mesures compensatoires ou de protection.

Pour cette étude, des relevés floristiques et faunistiques ont été réalisés par deux écologues d’ENCEM, entre avril et septembre 2011 sur l’ensemble des terrains du projet et de leurs abords. Ces relevés ponctuels dans le temps ne correspondent pas à un inventaire exhaustif des espèces végétales et animales vivant sur le site. Ils permettent cependant d’évaluer la sensibilité écologique et les potentialités d’accueil des terrains étudiés vis-à-vis des espèces à forte valeur patrimoniale.

ENCEM Avril 2012 p.4 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

1 SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET CONTEXTE ÉCOLOGIQUE

1.1 LOCALISATION DU SITE

Les terrains concernés par la présente étude se situent comme suit :

Région : Bourgogne Département : Saône-et-Loire (71) Commune : Farges-les-Mâcon

 Illustration : Localisation du projet

1.2 CONTEXTE ECOLOGIQUE DE LA ZONE D'ETUDE

 Illustration : Patrimoine naturel remarquable

1.2.1 INSCRIPTIONS DANS UN INVENTAIRE OFFICIEL NATIONAL (ZNIEFF, ZICO)

Les ZNIEFF et les ZICO sont des inventaires (à l'échelle nationale) qui n'ont pas de valeur réglementaire. Toutefois, elles décrivent des sites remarquables sur le plan écologique (faune, flore, dynamique naturelle, en ce qui concerne les ZNIEFF, oiseaux en ce qui concerne les ZICO) et permettent ainsi une meilleure connaissance des richesses du territoire.

1.2.1.1 Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF)

 ZNIEFF de type II :

Ce type de ZNIEFF se rapporte à de grands ensembles naturels riches et peu modifiés qui offrent des potentialités biologiques importantes.

Les terrains concernés par la présente étude sont compris dans la ZNIEFF de type II intitulée « Cote mâconnaise » qui s’étend sur une surface de 20 000 ha. Cette ZNIEFF se compose de pelouses calcaires sèches, de forêts, de cours d’eau et de bocage.

A environ 2 km à l’est des terrains s’étend la ZNIEFF de type II « Val de Saône ».

 ZNIEFF de type I :

Ce type de ZNIEFF correspond à des secteurs de superficie, en général, limitée et caractérisés par leur intérêt biologique remarquable.

Les terrains concernés par la présente étude sont en dehors de toute ZNIEFF de type I.

ENCEM Avril 2012 p.5 CARTE DE Commune de LOCALISATION TOURNUS D'après les cartes IGN n° 3027 E; n° 3027 O Commune de OZENAY

Commune de Commune de PLOTTES Département de PRETY la SAONE-et-LOIRE

Commune de LE VILLARS

Commune de la SAONE-et-LOIRE TRUCHERE

Commune de Commune de CHARDONNAY FARGES-LES-MACON Emprise de la carrière

Commune de Limite communale SERMOYER Limite départementale Rayon de 3 km Communes concernées par le rayon de 3 km d'affichage de l’avis d’enquête publique Commune de UCHIZY Département de L'AIN

La Saône ENCEM Commune de ARBIGNY Echelle A3 : 1/25 000 0 m 250 500 1000 m PATRIMOINE NATUREL REMARQUABLE

N 2000 FR 2612006 D'après les cartes IGN N2000 n° 3027 E; n° 3027 O PRAIRIES ALLUVIALES ET MILIEUX FR2600979 DUNES CONTINENTALES, ASSOCIES DE SAONE ET LOIRE TOURBIERE DE LA TRUCHERE ET PRAIRIES DE LA BASSE SEILLE ZNIEFF TYPE I N 2000 FR 2600976 PRAIRIES ET FORETS INONDABLES DU VAL DE SAONE 2660005587 ENTRE CHALON ET TOURNUS ET DE LA BASSE ROCHE D'AUJOUX N2000 VALLEE DE LA GROSNE 000833001 FR 2610006 BASSE VALLEE DE LA SEILLE ZNIEFF TYPE I 260005589 N2000 BOIS DE CHAMP PERROUX LA ROUGIE ZNIEFF TYPE I FR 2601016 BOCAGE, 00083304 260014836 FORET ET MILIEUX HUMIDES N2000 LA SEILLE DE LOUHANS DU BASSIN DE LA GROSNE A CUISERY ET DU CLUNYSOIS FR2600979 ZNIEFF TYPE I DUNES CONTINENTALES,TOURBIERES 1 0010000 260005590 DE LA TRUCHERE ET PRAIRIES DE LA BAS SEILLE LE CRA ET COL DE BEAUFER ZNIEFF TYPE I SAONE-et-LOIRE 00083306 260015432 LA TRUCHERE ET LA SEILLE 1 01021121

00049 LA TRUCHERE ZNIEFF TYPE I 260005600 COMBE DE FOND-LOUP 00083311 N2000 FR 2601633 DUNES DES CHARMES ZNIEFF TYPE I N2000 FR 8201632 Emprise de carrière Dunes de Sermoyer ZNIEFF TYPE I PRAIRIES HUMIDES ET FORETS ZICO 010100031 260005601 ALLUVIALES DU VAL DE SAONE 00178 ra02 BOIS ET PELOUSES DE CHARVENCON VAL DE SAONE Réserves Naturelles Nationales ZNIEFF TYPE I 00083312 Arrêtés de Protection de Biotope N2000 Etang Morel 01000082 FR 8212017 RESEAU NATURA 2000 ZNIEFF TYPE I VAL DE SAONE N2000 Directive Habitats 260005599 BOIS DE LA MONTAGNE ZNIEFF TYPE II N2000 Directive Oiseaux 00083310 ZNIEFF TYPE I VAL DE SAONE MERIDIONAL Etang Neuf 01000012. GESTION CONTRACTUELLE 0101 Parc Naturel Régional du Morvan ZNIEFF TYPE II ZNIEFF TYPE I Etang de Montalibord INVENTAIRES PATRIMONIAUX 260014820 ZNIEFF TYPE I 01000081 COTE MACONNAISE 01010004 Prairies inondables Inventaire ZNIEFF de type 1 0008 du val de Saône Inventaire ZNIEFF de type II ZNIEFF TYPE II Inventaire ZICO BASSE VALLEE DE LA REYSSOUZE Inventaire Zones Humides 767 01028 Inventaire ZH - Habitats Corine Biotopes 3027 TOURNUS

ENCEM

0 m 10 20 40km Echelle A3 : 1/100 000 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

Les plus proches ZNIEFF de type I sont :

- la ZNIEFF n°00083 306 dite « Le Cra et col de Beaufer » est située à plus de 2 km au Nord de la carrière de FARGES-LES-MACON. Cette ZNIEFF se compose de boisements, de pelouses et de landes calcaires. Les pelouses et les landes accueillent de nombreuses espèces de papillons ou d’oiseaux comme la Perdrix rouge, l’Engoulevent d’Europe et l’Alouette lulu.

- La ZNIEFF n°01021 121 dite « La truchère et la Seille » à 2,8 km à l’Est des limites du site. Elle couvre une superficie de 2925 ha et se présente sous forme d’un complexe alluvial inondable comprenant des forêts alluviales, des sables, des tourbières. Le site est très important pour les oiseaux : 2/3 des oiseaux européens fréquentent la confluence de la Saône et de la Seille. On y trouve entres autres le Râle des genêts, l’Aigrette garzette, l’Alouette lulu, le Butor étoilé, les busards cendré, des roseaux et Saint-Martin. On y trouve également des plantes protégées comme le Rossolis à feuilles rondes, le Rossolis intermédiaire et la Gratiole officinale.

Les terrains se trouvent également à : - 6000 mètres de la ZNIEFF de type I « Bois et pelouses de Charvençon » (104 ha) ; - 6600 mètres de la ZNIEFF de type I nommée « Combe de Fond-Loup » (31 ha).

1.2.1.2 Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO)

Les Z.I.C.O. sont des surfaces qui abritent des effectifs significatifs d'oiseaux, qu'il s'agisse d'espèces de passage en halte migratoire, d'hivernants ou de nicheurs, atteignant les seuils numériques fixés par au moins un des trois types de critères :

A : importance mondiale B : importance européenne C : importance au niveau de l'Union Européenne

Les terrains concernés par l’étude sont situés en dehors de toute ZICO.

La ZICO la plus proche est à 3500 mètres à l’est des terrains. Elle s’intitule « Val de Saône ».

1.2.2 INSCRIPTIONS DANS UN INVENTAIRE OFFICIEL EUROPEEN (SITES NATURA 2000)

Les sites Natura 2000 regroupent les Zones Spéciales de Conservation (ZSC), définies dans le cadre de la directive Habitats 92/43/CEE et les Zones de Protection Spéciales (ZPS), définies dans le cadre de la directive Oiseaux 79/409/CEE.

1.2.2.1 Les Zones Spéciales de Conservation (ZSC)

Les ZSC sont des sites qui ont fait l'objet d'un arrêté ministériel de désignation publié au Journal Officiel de la République Française.

Les terrains concernés par la présente étude sont en dehors de toute ZSC.

La ZSC la plus proche est celle située de l’autre coté de la Saône dans le département de l’Ain. A 3 km à l’est des terrains, il s’agit du SIC FR8201632 « Prairies humides et forêts alluviales du Val de Saône ». Ce SIC regroupe de nombreux milieux humides, en majorité des prairies et des forêts alluviales. Ces milieux sont favorables au Triton crêté, à l’Agrion de Mercure et au Pique-prune.

ENCEM Avril 2012 p.6 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

En Saône et Loire, la ZSC la plus proche est située à environ 3,5 km à l’est du département. Il s’agit du SIC FR2600979 « Dunes continentales, tourbières de la Truchère et prairies de la basse Seille ». Ce SIC regroupe de nombreux milieux aquatiques et humides : forêts inondables, tourbières, prairies alluviales, etc. Ces milieux sont favorables à des amphibiens comme le Triton crêté et le Sonneur à ventre jaune ainsi qu’à des espèces d’insectes protégées et patrimoniales : notamment le Cuivré des marais, le Damier de la Succise, l’Agrion de Mercure, la Leucorrhine à gros thorax.

Les autres ZSC autour des terrains sont les suivantes : - A 7 km à l’est des terrains, le SIC FR2601633 : « Dunes des charmes » ; - A 7,5 km à l’ouest des terrains, le SIC FR2601016 : « Bocages, forêts et milieux humides du bassin de la Grosne et du Clunysois » ; - A environ 9 km au nord, le SIC FR2600976 « Prairies et forêts inondables du Val de Saône entre Chalon et Tournus et de la basse vallée de la Grosne » ;

1.2.2.2 Les Zones de Protection Spéciales (ZPS)

Les ZPS sont des sites qui ont fait l'objet d'un arrêté ministériel de désignation publié au Journal Officiel de la République Française.

Les terrains concernés par la présente étude sont en dehors de toute ZPS.

Les ZPS les plus proches des terrains sont : - A 3 km à l’est, la ZPS FR8212017 « Val de Saône » (Ain) ; - A 3,5 km à l’est, la ZPS FR2610006 « Basse vallée de la Seille » (Saône-et-Loire) ; - A 5,5 km au nord, la ZPS FR2612006 « Prairies alluviales et milieux associés de Saône-et- Loire » (Saône-et-Loire) ; Ces trois ZPS concernent de nombreuses espèces d’oiseaux des milieux humides et aquatiques.

1.2.3 STATUTS DE PROTECTION

Les terrains de la zone d’étude ne sont concernés par aucun statut de protection (Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope, Réserve Naturelle, Forêt de protection...).

L’Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope le plus proche se situe à environ 3000 mètres à l’est des terrains : « Prairies humides du Val de Saône ». Il protège 3 espèces d’oiseaux et 11 espèces végétales.

1.2.4 PARC NATUREL REGIONAL

Les Parcs naturels régionaux sont créés pour protéger et mettre en valeur de grands espaces ruraux habités. Un Parc naturel régional ne dispose pas d’un pouvoir réglementaire spécifique. Cependant, en approuvant la charte, les collectivités s’engagent à mettre en œuvre les dispositions spécifiques qui y figurent. Le parc est systématiquement consulté pour avis lorsqu’un équipement ou un aménagement sur son territoire nécessite une étude d’impact.

Les terrains concernés par la présente étude sont en dehors de tout parc naturel régional.

ENCEM Avril 2012 p.7 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

2 DESCRIPTION DE LA BIOCENOSE

2.1 ZONE D’ETUDE ET METHODOLOGIE

2.1.1 AIRE D’ETUDE

La zone d’étude comprend les terrains concernés par le projet, soit l’emprise sollicitée par l’exploitant pour le projet, ainsi qu’une bande minimum d’une dizaine de mètres de large autour des terrains susvisés, de manière à pouvoir évaluer les effets indirects du projet sur les terrains périphériques.

2.1.2 GROUPES ETUDIES ET PERIODES D’OBSERVATION

Pour cette étude, des relevés floristiques et faunistiques ont été réalisés par deux écologues d’ENCEM, I. Mourer pour la flore et L. Lugris pour la faune, entre les mois d’avril et septembre 2011. La méthodologie est présentée en annexe n°1.

Des prospections spécifiques concernant le Grand-duc d’Europe ont été réalisées par l’ornithologue Alain Desbrosses entre le 10 février et le 3 mars 2011.

Les groupes étudiés et les périodes de passage sur site sont indiqués dans le tableau suivant :

Mammifères Groupes étudiés Flore Oiseaux Herpétofaune Insectes Chiroptères terrestres

28/04/2011 26/05/2011 26/05/2011 26/05/2011 28/04/2011 (écoute fronts Dates 20/05/2011 26/05/2011 26/05/2011 Toutes les et hangar) d’observation 23/08/2011 Prestation 16/08/2011 16/08/2011 dates indiquées Grand-duc 23/08/2011 29/08/2011 10/02 au 06/09/2011 03/03/2011 (chasse)

Taxons Jan. Fév. MarsAvril Mai JuinJuil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Flore x x Oiseaux nicheurs x x Prestation Grand-duc x x x Mammifères terrestres x x x Chiroptères (chasse) Amphibiens x x

ENCEM Avril 2012 p.8 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

Reptiles x x Insectes x x Figure 1 : Périodes favorables et optimales pour l'inventaire des différents taxons

Période favorable Période optimale x Période de prospection réalisée (précision par quinzaine de jours)

2.2 FLORE ET VÉGÉTATION DES TERRAINS DU PROJET

Dans la description qui suit, chaque groupement végétal est référencé à la nomenclature CORINE biotopes et au code Natura 2000 pour les habitats concernés par la Directive Habitats.

Quatorze formations végétales ont été identifiées. On peut distinguer deux groupes : les formations liées aux terrains remaniés de la carrière (formations des §2.2.1 à 2.2.6 qui peuvent toutes êtres associées au code CORINE 86.41) et celles se développant sur les terrains agricoles et forestiers périphériques (formations des §2.2.7 à §2.2.14).

Le relevé floristique complet est placé en annexe 3.

 Illustration : Carte de végétation

2.2.1 VEGETATION DE PELOUSE ECORCHEE DES DALLES ROCHEUSES ET SUBSTRATS CAILLOUTEUX (relevés 1, 2’ et 5)

Cette formation est dispersée dans la fosse, sur des zones de substrat minéral rocheux localement compact, plus souvent fracturé à caillouteux. Le recouvrement de la végétation est faible, de 5 % à 20 %.

ENCEM Avril 2012 p.9 Commune de Dossier N: 04 71 42 54 GUINET-DERRIAZ FARGES-LES-MACON CARRIERES CARTE DE VEGETATION Echelle 1/ 3 000

2' 1' 6

12 3' 4' 1' 9 2 7 3 1 9' 6' 4 13 5 8 5' 12 11 10

7' 8'

Colonie de Renouée du japon Emprise de carrière Végétation herbacée mésophile Coupe forestière Pied de Coronilla emerus Bande de 10 m Friche Lisière boisée (protection régionale) Station à Bothriochloa ischaemum ENCEM Pelouse sèche Fourré Chênaie pubescente Pied de Orobanche minor Haie et boisement à Robinier 0 m 30 60 120 m Pelouse écorchée sur dalle Chênaie sessile Pied de Orobanche caryophyllacea Végétation pionnière arbustive Pelouse calcaire Vignes 5 Numéro de relevé Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

La flore est constituée d’espèces herbacées des dalles rocheuses (Sedum album, localement abondant) et des pelouses calcicoles xérophiles à mésoxérophiles sur les sols un peu plus épais (Melica ciliata, Linum tenuifolium, Hieracium pilosella, Fumana procumbens, Sanguisorba minor, Bromus erectus, Eryngium campestre…).

Cette formation correspond à l’habitat « Pelouses médio-européennes sur débris rocheux » : Cor. 34.11 (pelouse à orpins des dalles compactes) et à l’habitat « Pelouses calcaires subatlantiques très sèches» : Cor. 34.33. Elle est apparentée aux habitats d’intérêt communautaire « Pelouses calcaires karstiques (Alysso-Sedion albi) » : NATURA 2000. 6110 et « Formations herbeuses sèches semi- naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) » : NATURA 2000. 6210.

2.2.2 VEGETATION ARBUSTIVE PIONNIERE SUR SUBSTRAT CAILLOUTEUX (relevé 3’)

Cette formation est localisée dans la partie sud de la fosse, sur des sols minéraux caillouteux. La végétation est ici surtout ligneuse, avec un recouvrement de l’ordre de 10 %.

La flore est dominée par Salix caprea, avec Salix viminalis et Populus nigra.

Cette formation arbustive pionnière est caractéristique des carrières de roche massive « Carrières à grosses pierres » : Cor. 84.413.

2.2.3 VEGETATION HERBACEE MESOPHILE DES DEPRESSIONS (relevé 2)

Cette formation n’apparaît que sur la bordure sud de la fosse, au niveau d’une zone dépressionnaire où s’accumulent les eaux pluviales et des matériaux fins.

On y observe une flore des prairies mésophiles dominée par Festuca pratensis, avec en outre Holcus lanatus, Carex flacca, Plantago lanceolata, Leucanthemum vulgare, Lotus corniculatus…

ENCEM Avril 2012 p.10 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

Cette formation s’apparente à l’habitat : « Prairies à fourrage des plaines » : Cor. 38.2.

2.2.4 VEGETATION DE FRICHE NITROPHILE SUR REMBLAIS (relevés 6 et 1’)

Cette formation se développe sur des matériaux assez fins, minéraux à plus ou moins organiques (terre végétale), au niveau de substrats remaniés et de remblais talutés sur le front ouest ou déposés dans la fosse.

La végétation est dense, surtout herbacée. La flore est assez diversifiée, riche en espèces annuelles et vivaces des friches hautes nitrophiles (alliance de l’Arction lappae) : Picris hieracioides, Conyza canadensis, Artemisia vulgaris, Pastinaca sativa, Reynoutria japonica, Galium mollugo, Potentilla reptans, Lamium album, Melilotus albus…

Cette formation correspond à l’habitat « communautés rudérales » : Cor. 87.2. X 86.41.

ENCEM Avril 2012 p.11 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

2.2.5 FOURRES BUISSONNANTS ET ARBUSTIFS (relevés 3, 4 et 4’)

Cette formation est localisée sur la périphérie de la fosse : au niveau d’un talus du front ouest, sur l’ancienne piste d’accès au sud-est et en pied de front à l’est. Le substrat est surtout minéral, de granulométrie diversifiée.

La végétation est surtout ligneuse, buissonnante ou arbustive, assez dense à très dense.

La flore est hétérogène, plutôt mésophile et nitrophile sur le front est (Salix caprea, Reynoutria japonica, Rubus gr. fruticosus…), un peu plus mésoxérophile sur le front ouest (Cornus sanguinea, Quercus pubescens, Viburnum lantana…). On note la présence de Coronilla emerus, arbrisseau xérophile méditerranéeen, à l’extrémité nord de la fosse.

Cette formation correspond à l’habitat : « Fourrés médio-européens sur sol fertile » : Cor. 31.81 X 86.41.

ENCEM Avril 2012 p.12 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

2.2.6 PEUPLEMENTS DE ROBINIER (relevés 5’ et 6’)

Des peuplements de Robinier faux-acacia ont colonisé des substrats remaniés du front est, sur des surfaces réduites localisées en pied de front et sur sa partie sommitale (peuplement linéaire).

La flore est peu diversifiée, largement dominée par Robinia pseudacacia. La strate herbacée contient quelques espèces des friches nitrophiles : Daucus carota, Pastinaca sativa, Picris hieracioides… et des friches et lisières calcaires : Brachypodium pinnatum, Coronilla varia, Carlina vulgaris…

Cette formation correspond à l’habitat « Terrain en friche » : Cor. 87.1. X 86.41.

2.2.7 VEGETATION DE PELOUSE SUR SUBSTRAT ROCAILLEUX (relevé 13)

Cette formation est localisée en bordure du chemin ceinturant la carrière, à l’est, sur un substrat minéral compact.

ENCEM Avril 2012 p.13 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

La végétation est herbacée, peu dense. La flore est constituée de quelques espèces des pelouses mésoxérophiles : Sedum album, Helianthemum nummularium, Hippocrepis comosa, Sanguisorba minor…

Cette formation constitue un faciès appauvri de deux habitats : « Pelouses médio-européennes sur débris rocheux » : Cor. 34.11 X « Pelouses calcaires sub-atlantiques semi-arides » : Cor. 34.32.

2.2.8 PELOUSE MESOPHILE EMBROUSSAILLEE (relevé 11)

Cette pelouse se situe dans le prolongement de la carrière, au nord.

La végétation est assez dense, constituée d’une pelouse herbacée en cours d’embroussaillement. La flore herbacée est mésoxérophile. Elle est largement dominée par Bromus erectus, avec Euphorbia cyparisias, Eryngium campestre, Chamaespartium saggitale…Les fourrés sont dominés par Prunus spinosa et Rubus gr. fruticosus.

Cette formation correspond à l’habitat « Pelouses calcaires sub-atlantiques semi-arides » : Cor. 34.32. Il s’agit de l’habitat d’intérêt communautaire « Formations herbeuses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) » : NATURA 2000. 6210.

2.2.9 PRAIRIE PATUREE (relevés 7 et 9’)

Une parcelle de la bordure nord-ouest de l’emprise autorisée est exploitée en prairie permanente, pâturée de façon extensive par des moutons ou des chevaux.

La végétation herbacée est dense (recouvrement de 100%). La végétation ligneuse est représentée par quelques arbrisseaux dispersés et quelques arbres.

La flore herbacée est assez hétérogère. Elle est constituée d’un mélange d’espèces des prairies mésophiles (Arrhenatherum elatius, Poa trivialis, Dactylis glomerata, Galium verum, Galium mollugo, Lotus corniculatus…), d’espèces des pelouses calcicoles mésoxérophiles (Bromus erectus, abondant, Avenula pubescens, Chamaespartium saggitale, Seseli montanum, Euphorbia cyparisias, Helianthemum

ENCEM Avril 2012 p.14 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique nummularium…) et d’espèces des friches nitrophiles, favorisées ici par les apports azotés du bétail (Urtica dioica, Hypericum perforatum, Daucus carota, Cirsium vulgare…)

Cette formation plutôt mésoxérophile constitue un faciès un peu dégradé par le pâturage de l’habitat « Pelouses calcaires sub-atlantiques semi-arides » : Cor. 34.32. Elle correspond partiellement à l’habitat d’intérêt communautaire « Formations herbeuses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) » : NATURA 2000 : 6210.

2.2.10 VEGETATION HERBACEE NITROPHILE DE COUPE FORESTIERE (relevé 10)

Cette formation concerne une parcelle bordant l’emprise autorisée, à l’extrémité nord.

Il s’agit d’une coupe réalisée récemment dans la chênaie sessiliflore. La végétation est actuellement essentiellement herbacée. Les ronces profitent de l’ouverture pour se développer.

La flore est mésophile et nitrophile. Elle est dominée par Geum urbanum, Geranium robertianum, Lapsana communis, Rubus gr. fruticosus…

Cette formation correspond à un stade de régénération de la chênaie thermophile à Chêne pubescent/Chêne sessile (cf. formation 13).

ENCEM Avril 2012 p.15 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

2.2.11 VEGETATION DES LISIERES BOISEES (relevé 9)

Cette formation s’étend en lisière des peuplements arborés, au contact du chemin longeant la carrière à l’ouest.

La flore est constituée d’espèces des lisières mésophiles à mésoxérophiles, nitrophiles et basiphiles, avec Geum urbanum, Fragaria vesca, Brachypodium pinnatum, Carex sylvatica, Polygonatum odoratum…

Cette formation correspond à l’habitat : « Lisières forestières thermophiles » : Cor. 34.4.

2.2.12 CHENAIE PUBESCENTE (relevé 8)

La chênaie pubescente forme un petit peuplement au nord de la prairie pâturée (formation 9).

La strate arborescente n’abrite que Quercus pubescens. Le sous-bois est assez embroussaillé avec Crataegus monogyna, Corylus avellana, Ligustrum vulgare, Euonymus europaeus, Lonicera xylosteum, Tamus communis…La strate herbacée est peu diversifiée sous le couvert dense, constituée d’un tapis presque continu de lierre (Hedera helix).

Cette formation correspond à l’habitat : « Bois occidentaux de Quercus pubescens » : Cor. 41.711.

2.2.13 CHENAIE SESSILIFLORE (relevé 8’)

Cette formation s’étend en périphérie du périmètre autorisé, au nord.

Les strates arborescentes et arbustives sont dominées ici par Quercus petraea. Le sous-bois reste assez embroussaillé, avec notamment Corylus avellana, Ligustrum vulgare, Lonicera xylosteum et Rubus gr. fruticosus.

Cette formation proche de la précédente correspond à l’habitat : « Bois sub-méditerranéens de Quercus petraea-Q.robur » : Cor. 41.712.

ENCEM Avril 2012 p.16 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

2.2.14 ROBINERAIE (relevé 7’)

Le boisement de Robinier s’étend à l’est de la carrière.

La strate arborescente est dominée par Robinia pseudacacia, avec çà et là Quercus pubescens. Sous le couvert léger se développe une strate buissonnante nitrophile dense, constituée surtout par Cornus sanguinea et Rubus gr. fruticosus, avec Ulmus minor, Sambucus nigra et Ligustrum vulgare. La strate herbacée est très pauvre sous les fourrés.

Cette formation correspond à un faciès dégradé de la chênaie thermophile à Chêne pubescent/Chêne sessile (cf. formation 13). Elle n’est pas répertoriée dans CORINE Biotopes.

2.3 FAUNE

L'étude faunistique a été réalisée à partir d’observations de terrain effectuées entre les mois d’avril et septembre 2011, avec des prospections essentiellement portées sur les oiseaux, les mammifères (dont les chiroptères), les amphibiens, les reptiles et les insectes (lépidoptères diurnes, odonates et orthoptères). Les listes des espèces rencontrées pour chaque taxon sont présentes dans les annexes n°4 et n°5.

Les inventaires des différents groupes faunistiques ont été accomplis à des périodes propices à leurs observations et adaptées aux espèces répertoriées dans la bibliographie (cf. annexe n°2) et potentiellement observables dans la zone d’étude.

2.3.1 AVIFAUNE

La liste des oiseaux contactés est présentée en annexe n°4.

Plusieurs groupes d'oiseaux peuvent être définis en fonction des milieux fréquentés en période de reproduction. Certaines espèces peuvent fréquenter plusieurs milieux et appartenir à plusieurs groupes.

2.3.1.1 Oiseaux nicheurs dans l'emprise des terrains sollicités

Espèces liées aux milieux fermés ou semi-ouverts

Ces milieux sont présents sous forme de haies boisées et arbustives autour de la carrière. A l’intérieur de celle-ci, quelques massifs de buissons se sont formés en plusieurs endroits. Une petite partie du boisement présent au nord des terrains se situe à l’intérieur de l’emprise sollicitée par l’exploitant.

La majorité des espèces inventoriées dans ces milieux sont des ubiquistes capables de nicher dans des milieux arborés et arbustifs variés. On y retrouve ainsi la Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla), le Merle noir (Turdus merula), la Mésange bleue (Parus caeruleus), la Mésange charbonnière (Parus major), le Pinson des arbres (Fringilla coelebs) ou encore le Pouillot véloce (Phylloscopus collybita).

Outre les espèces ubiquistes certains oiseaux sont davantage inféodés aux milieux semi-ouverts avec la présence de zones buissonneuses alternant avec des secteurs plus ouverts comme les prairies. C’est par exemple le cas de l’Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta) qui installe généralement son nid à faible hauteur au sein d’un buisson. Le Bruant zizi (Emberiza cirlus), le Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos), la Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina) bâtissent aussi leur nid dans ce type de ENCEM Avril 2012 p.17 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique formation. Il faut noter que cette dernière espèce a été vue en vol au dessus du site, sa nidification n’est donc pas avérée mais reste possible dans l’emprise des terrains.

Le Pipit des arbres (Anthus trivialis) est nicheur probable au niveau des bandes herbeuses entourant la carrière ou au sein de la prairie au nord de l’emprise. Les arbres lui servent de poste d’observation et de chant.

Espèces liées à la carrière

Les vieux hangars présents au sein de la carrière profitent au Rouge-queue noir (Phoenicurus ochruros) pour sa nidification. Le nid est installé à l’intérieur même d’un des bâtiments. Ses habitats naturels d’origine étaient les zones montagneuses où la roche et les éboulis lui offraient de nombreux habitats potentiels. L’espèce a largement étendu son aire de nidification, on la retrouve à présent fréquemment en milieu anthropisé utilisant les anfractuosités des bâtiments pour établir son nid.

Au moins deux couples de Bergeronnette grise (Motacilla alba) nichent dans l’enceinte de la carrière. Elles profitent des cavités situées dans les fronts pour nicher.

Rouge-queue noir sur un vieux hangar Bergeronnette grise dans la carrière

Le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) est nicheur probable au niveau des fronts à l’ouest.

Le Grand-duc d’Europe (Bubo bubo) a été observé sur les fronts à l’est de la carrière. Le rapport des prospections réalisées par l’ornithologue Alain Desbrosses est joint en annexe 7. D’après le rapport, le hibou nichait de manière certaine en 2008. La nidification de l’espèce se déroule généralement sur une corniche rocheuse sur laquelle le rapace installe son nid. La ponte est très précoce, elle commence généralement à la fin de l’hiver. En 2011, l’espèce a été observée mais aucune preuve formelle de reproduction n’a pu être établie au cours des prospections.

Grand-duc d’Europe (source : www.oiseaux-birds.com, photo de J.M. Peers)

ENCEM Avril 2012 p.18 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

Lors des passages réalisés par l’ENCEM au cours des mois de mai et d’août, l’espèce était présente. En août, un couple a été observée s’envolant des fronts est de la carrière.

2.3.1.2 Oiseaux nicheurs à proximité de l’emprise des terrains sollicités

Les boisements alentours accueillent des espèces comme le Coucou gris (Cuculus canorus), le Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla), la Grive draine (Turdus viscivorus), la Grive musicienne (Turdus philomelos), le Loriot d’Europe (Oriolus oriolus), le Pic épeiche (Dendrocopos major) ou encore la Sitelle torchepot (Sitta europaea).

L’Alouette lulu (Lullula arborea) a été contactée par Alain Desbrosse entre le 10 février et le 3 mars. Dans l’emprise des terrains sollicités, seule la prairie nord constitue un milieu propice à l’espèce. Toutefois les points d’écoute réalisés en avril et mai au niveau de la prairie n’ont pas permis de révéler sa présence. Le secteur mâconnais comporte de nombreux milieux de type pelouses, prairies sèches favorables à la nidification de l’espèce. Celle-ci est notamment nicheuse dans la ZNIEFF de type 1 « Le Crâ et col de Beaufer » situé au nord-ouest des terrains.

2.3.1.3 Oiseaux de passage

La Buse variable (Buteo buteo) et le Milan noir (Milvus migrans) utilisent l’emprise des terrains sollicités comme zone de chasse. Les rapaces ont toutefois des territoires particulièrement étendus, celui de la Buse variable par exemple peut s’étendre jusqu’à 6km². De nombreux milieux favorables existent tout autour des terrains sollicités.

L’Hirondelle rustique (Hirundo rustica) a été inventoriée en nourrissage au sein des terrains sollicités. Cette espèce niche généralement en milieu anthropisé au niveau des habitations. Elle ne niche pas sur le site.

2.3.2 MAMMAFAUNE

2.3.2.1 Les mammifères terrestres

Le Chevreuil européen (Capreolus capreolus) a été observé dans le massif boisé au nord de la carrière. A l’intérieur de celle-ci a pu être observé le Lièvre commun (Lepus europaeus). Des traces de Renard roux (Vulpes vulpes) ont également été trouvées ainsi que des empreintes de sanglier (Sus scrofa) dans les boisements autour de la carrière.

2.3.2.2 Les chiroptères

 Ecoute et enregistrement de l'activité de chasse

L'activité de chasse des chauves-souris a été étudiée à l’aide d’un détecteur d’ultrasons. Deux soirées d’écoute ont permis d’évaluer la sensibilité du secteur vis-à-vis de ces animaux. Au total, 9 points d’écoute et d’enregistrement ont été effectués dans la zone d’étude : carrière, extension et alentours immédiats.

ENCEM Avril 2012 p.19 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

Au total, 16 contacts ont pu être établis en 90 minutes d’écoute, soit environ 1 contact toutes les 5 minutes 30. L’activité chiroptérologique est très faible dans la carrière et reste faible autour de la carrière. Peu d’espèces ou de groupes d’espèces ont été contactées.

 Illustration : Représentation de l’activité chiroptérologique

Tableau 1 : Espèce contactées et activité de chasse

Activité de chasse Espèces (% des contacts)

Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) 69 Pipistrelle de Kuhl/Nathusius (Pipistrellus kuhli/Nathusii) 5 Noctule commune (Nyctalus noctula) 26

La Pipistrelle commune, l’espèce la plus couramment contactée sur le site est une espèce abondante en France et en Bourgogne fréquentant les milieux anthropisés, les habitations pour gîter. En chasse, on la retrouve dans tout type de terrain.

Contactée autour de la carrière le long des lisières, la Noctule commune est une espèce forestière qui gîte en cavité arboricole. De nombreux boisements sont présents aux alentours de la carrière. Les terrains de chasse de l’espèce sont variés : elle fréquente les boisements, les prairies, les milieux aquatiques et même les villes où elle profite des lampadaires pour prélever les insectes.

Le groupe Pipistrelle de Kuhl / Nathusius n’a pu être discriminé en raison de la similitude de leur émissions d’ultrason. La première est très anthropophile et couvre les mêmes zones de chasse que la Pipistrelle commune. La pipistrelle de Nathusius est davantage forestière et apprécie les milieux aquatiques. En activité de chasse, elle utilise les boisements, les lisières, les haies.

 Gîtes potentiels

Au niveau des fronts de la carrière, seule une petite cavité située à mi-hauteur est présente. Les indices de présence (fientes, pelotes de réjection) montre que cette cavité est souvent investie pas le Grand-duc d’Europe. Trop exposée au courant d’air et peu profonde, celle-ci n’est pas favorable aux chiroptères. Elle semble néanmoins se poursuivre un peu plus loin à la faveur d’une fissure mais il n’est pas possible d’accéder à ce secteur. Les écoutes réalisées en mai et août au pied de la cavité n’ont pas mis en évidence la présence de chiroptères.

En début de saison, une Pipistrelle commune a été observée volant autour d’un hangar au sein de la carrière. Les points d’écoute effectués par la suite en mai puis en août n’ont pas permis de détecter la présence de chiroptères. D’autre part, les prospections réalisées à l’intérieur des hangars n’ont pas mis en évidence d’individus. Certains endroits, inaccessibles pour l’homme (dessous de tuiles ou autres petits trous dans le béton) n’ont pu être vérifiés. Même si la probabilité de présence de chiroptères est faible, il reste une possibilité pour que le bâtiment soit utilisé en tant que gîte de repos.

Au niveau des milieux arborés, seul un linéaire de haies d’environ 200 mètres au nord de la carrière sera détruit. Constitué en majorité de buissons, aucun gîte arboricole favorable aux chiroptères ne sera touché. Les autres boisements situés dans l’emprise ne subiront pas d’impacts. Aucun gîte potentiel n’avait été décelé lors des prospections de terrain dans cette partie du boisement.

ENCEM Avril 2012 p.20 Commune de Dossier N: 04 714254 GUINET-DERRIAZ FARGES-LES-MACON

CARRIERES CARTE DE L’ACTIVITE Echelle 1/ 2 500 CHIROPTEROLOGIQUE

Pc

Nc Nc

Pc

Pc

Pc

Pc Pc

Pc

Pkn Pc

Pc : Pipistrelle commune Emprise de carrière Pc

Echelle d'activité Pkn : Pipistrelle de Kuhl/Nathusius ENCEM Pkn Trés faible 0 m 25 50 100 m Nc : Noctule commune Faible Nc Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

Les haies sont néanmoins des repères utilisés par les chauves-souris lors de leur transit. Ils constituent des éléments fonctionnels importants du paysage pour ces espèces.

2.3.3 HERPETOFAUNE

2.3.3.1 Les amphibiens

Aucun milieu aquatique n’a été recensé lors des deux passages réalisés en avril et en mai. Les écoutes et les prospections nocturnes n’ont pas mis en évidence la présence d’amphibiens.

2.3.3.2 Les reptiles

Deux espèces de reptile ont été identifiées au cours des inventaires de terrain : il s’agit du Lézard des murailles (Podarcis muralis) et du Lézard vert (Lacerta bilineata).

Le Lézard des murailles se retrouve partout où le sol est nu et bien exposé au niveau de l’exploitation. Il tire profit des éboulis et des nombreuses fissures présentes sur les fronts de taille pour s’y cacher ou s’y abriter. Le Lézard vert occupe les zones broussailleuses bien exposées au soleil à proximité des haies entourant la carrière. Un individu a été observé à l’ouest de l’emprise.

Lézard des murailles (photo prise hors site)

2.3.4 ENTOMOFAUNE

2.3.4.1 Les lépidoptères rhopalocères

Au total, 38 espèces de papillons diurnes ont pu être identifiées au sein de la zone d’étude.

Peu de milieux favorables existent au sein de la carrière. Les milieux broussailleux et les quelques zones herbacées profitent à des papillons peu exigeants comme l’Argus commun (Polyommatus icarus), le Procris (Coenonympha pamphilus), le Myrtil (Maniola jurtina), la Piéride de la rave (Pieris rapae). Les dalles calcaires peu végétalisées attirent la Mégère (Lasiommata megera).

Les zones herbacées en bordure des chemins entourant la carrière et la prairie nord, sont colonisées par des papillons de prairies : l’Azuré de la faucille (Cupido alcetas), l’Azuré du trèfle (Cupido argiades), Demi- Argus (Cyaniris semiargus), le Demi-deuil (Melanargia galathea), le Mélitée des centaurées (Melitaea phoebe), le Mélitée des mélampyres (Mellicta athalia), l’Azuré commun (Polyommatus icarus), etc.

ENCEM Avril 2012 p.21 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

Demi-deuil (photo prise hors site) Nacré de la ronce (photo prise hors site)

Beaucoup d’espèces sont favorisées par les haies de buissons et d’arbustes, les lisières ensoleillées : c’est le cas de l’Azuré des nerpruns (Celastrina argiolus), du Gazé (Aporia crataegi), du Grand nègre des bois (Minoïs dryas), du Nacré de la ronce (Brenthis daphne), des Théclas du prunier (Satyrium pruni) et de l’Yeuse (Satyrium ilicis). Les chemins forestiers au nord sont peuplés par le Moyen nacré (Argynnis adippe), le Sylvain azuré (Limenitis reducta), le Tabac d’Espagne (Argynnis paphia), etc.

Autour de la carrière, les bordures herbacées sèches, les prairies maigres à proximité des dalles calcaires à nues sont des milieux favorables à des espèces appréciant les milieux secs bien ensoleillés : l’Azuré des coronilles (Plebejus argyrognomon), l’Hespérie des sanguisorbes (Spalia sertorius), l’Argus bleu céleste (Lysandra bellargus).

2.3.4.2 Les odonates

Peu de milieux favorables aux odonates existent au sein de la zone d’étude.

Au cours de la prospection réalisée en août, de l’eau s’était accumulé au point le plus bas de la carrière. C’est à cet endroit qu’a pu être inventorié le Sympétrum striolé (Sympétrum striolatum).

D’autres espèces ont été vues en vol autour du site : Calopteryx splendens (Caloptéryx élégant), Libellule déprimée (Libellula depressa), Leste brun (Sympecma fusca).

2.3.4.3 Les orthoptères

L’inventaire de ces espèces a permis de recenser 24 espèces. Certaines sont liées aux milieux xériques (carrière, chemins, pelouses rases) : Criquet de Barbarie (Calliptamus barbarus), Oedipode aigue-marine, Oedipode turquoise (Oedipoda caerulescens). Un seul individu d’Oedipode rouge (Oedipoda germanica) a été vu sur la dalle calcaire dans la partie nord de la carrière.

D’autres sont retrouvées en milieux plus fournis en végétation, mais généralement secs : Criquet duettiste (Chorthippus brunneus), Decticelle grisâtre (Platycleis albopunctata), Ephippigère des vignes (Ephippiger diurnus).

ENCEM Avril 2012 p.22 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

Oedipode turquoise (photo prise hors site)

Les milieux mésophiles comme la prairie nord sont fréquentés entre autres par le Conocéphale bigarré (Conocephalus fuscus), le Conocéphale gracieux (Ruspolia nitidula), la Decticelle bariolée (Metrioptera roeselii), la Grande Sauterelle verte (Tettigonia viridissima).

ENCEM Avril 2012 p.23 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

3 DIVERSITÉ ET SENSIBILITÉ BIOLOGIQUES

3.1 DIVERSITE ET SENSIBILITE FLORISTIQUES

 Illustration : Carte de végétation

Les relevés floristiques ont permis le recensement de 154 espèces végétales dans l’aire d'étude.

La liste des plantes jointe en annexe n° 3 permet de dresser le bilan suivant.

Indice de Rareté selon Atlas de Bourgogne Effectif Rare 4 Assez rare 3 Assez fréquente 10 Fréquente (C) 22 Très Fréquente (CC) 44 Très Très Fréquente (CCC) 63 Introduite 6 Non spécifié 2 Total 154

Sur les 154 espèces végétales recensées :

 aucune espèce ne figure sur les listes de la directive Habitats, ni sur celles des espèces menacées au niveau national ;  une espèce est protégée au niveau régional : il s’agit de Coronille faux-séné (Hippocrepis emerus). Quatre pieds de l’espèce ont été recensés sur la dalle calcaire dans la partie nord de la carrière.

Les quatre espèces rares sont : - Barbon pied-de-poule (Bothriochloa ischaemum); - Epilobe à feuilles de romarin (Epilobium dodonaei) ; - Orobanche du gaillet (Orobanche caryophyllacea) ; - Orobanche du trèfle (Orobanche minor).

Le Barbon pied-de-poule, l’Orobanche du gaillet et l’Orobanche du trèfle sont localisées sur la carte de végétation. L’Epilobe n’a pas été localisée car sa répartition est très étendue et se retrouve dans toutes les zones nues ou rocailleuses présentes au sein de la carrière.

3.2 DIVERSITE ET SENSIBILITE DES HABITATS NATURELS

Sur les onze habitats identifiés dans la zone d’étude, deux présentent une sensibilité eu égard aux critères retenus (habitats de l’annexe I de la directive Habitats). Il s’agit des habitats :

ENCEM Avril 2012 p.24 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

- « 6110 Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l'Alysso-Sedion albi *» : NATURA 2000. 6110 (habitat prioritaire) - « Formations herbeuses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) * » : NATURA 2000. 6210 (habitat prioritaire si population d’orchidés remarquable)

Le premier habitat est présent à plusieurs endroits dans la carrière, principalement au nord et au sud-est où il occupe les dalles rocheuses créées par l’exploitation. Au total, cet habitat recouvre environ 9500m² dans la carrière. Toutefois, le cortège d’espèces présent est peu caractéristique de cet habitat, car cet habitat résultant de l’exploitation est encore trop jeune pour exprimer son potentiel. Il s’agit d’un habitat en devenir pour lequel, en l’absence d’une maturité suffisante, l’évaluation de l’état de conservation n’est pas pertinente.

Le second habitat, « Formations herbeuses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) » est situé dans la partie nord de l’emprise et couvre une superficie de 1 ha au niveau d’une prairie pâturée. Cette prairie pâturée au nord n’est pas en bon état de conservation. En l’absence de population d’orchidées remarquables, cet habitat n’est pas prioritaire.

3.3 DIVERSITE ET SENSIBILITE FAUNISTIQUES

 Illustration : Faune remarquable

3.3.1 DIVERSITE ET SENSIBILITE AVIFAUNISTIQUES

En raison du renforcement de la réglementation, la plupart des espèces d'oiseaux sont désormais protégées nationalement au titre de l'espèce et de son habitat (article 3 des arrêtés du 29 octobre 2009).

Localisation des espèces Nombre d'espèces Nombre d'espèces protégées Espèces nicheuses dans la 36 25 zone d’étude Espèces dans l’emprise 16 12

3.3.1.1 Sensibilité des espèces nicheuses sur le site

La majorité des espèces nicheuses sur le site sont communes et ne sont pas menacées au niveau national et / ou régional.

Bien qu’aucune preuve de nidification n’ait été apportée, le Grand-duc d’Europe est un nicheur possible au sein des fronts de la carrière. Inscrite à l’annexe I de la directive Oiseaux, l’espèce est considérée comme nicheuse rare en Bourgogne. Elle est également déterminante pour la constitution d’une ZNIEFF dans la région. Les effectifs bourguignons sont d’environ 50 couples. L’espèce est rare dans la région mais en forte progression depuis sa première reproduction constatée en 1996. Cette espèce remarquable, qui affiche une extension de sa population depuis 20 ou 30 ans, colonise progressivement la Bourgogne, du Sud vers le Nord. En Saône et Loire, la population est estimée de 25 à 31 couples. Dans le département, 90% des couples sont installés en carrière, en raison du faible nombre de falaises naturelles. Assez adaptable, il peut coloniser des types de carrière très variés, même en exploitation. ENCEM Avril 2012 p.25 Commune de Dossier N: 04 71 4254 GUINET-DERRIAZ FARGES-LES-MACON CARRIERES FAUNE REMARQUABLE Echelle 1/ 2 500

At Tp Gn Nr Gn Nr Ty Nr

Gn Da At Or Sy Gd Sa Nr

Nr Hs Ac

Oiseaux : Insectes :

Gd Zone à Criquet de Barbarie et à Oedipode aigue-marine Gd : Grand duc d’Europe DBWJUÏBWFDJOEJDFT de présence) Or : Oedipode rouge Nr : Nacré de la ronce Fronts favorables au Grand-duc d'Europe Ac : Azuré des coronilles Sa : Sylvain azuré Emprise de carrière Reptiles : At : Azuré du trèfle Sy : Sylvandre Bande de 10 m Da : Demi-argus Ty : Thècle de l'yeuse Zone à Lézard des murailles Gn : Grand nègre des bois Tp : Thècle du prunier ENCEM Zone à Lézard vert Hs : Hespérie de la sanguisorbe 0 m 25 50 100 m Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

La reproduction de l’espèce se déroule de manière très précoce et la ponte commence généralement à la fin de l’hiver. Les œufs (2 à 3 œufs blancs) sont pondus dans une dépression sur une corniche de paroi rocheuse ou dans une crevasse entre les roches. L’endroit où se situe le nid est généralement dissimulé derrière un buisson.

L’incubation dure près de 35 jours. C’est la femelle, nourrit par le mâle, qui les couve pendant toute cette période. Les jeunes quittent le nid au bout de 60 jours après l’éclosion et sont nourris par les deux parents pendant 20 à 24 semaines.

Son régime alimentaire varie en fonction du milieu et de l’abondance relative des proies disponibles dans ce milieu. Le rat surmulot, le hérisson et le lapin de garenne constituent cependant généralement ses proies les plus fréquentes.

L’espèce affiche une prédilection pour le milieu rocheux. Cependant, il est peu exigeant quant à la hauteur et ne recherche pas une position élevée pour établir son aire, au contraire du faucon pèlerin. Il préfère s’installer dans la partie intermédiaire où la végétation est présente.

D’après la littérature, le rayon d’action d’un couple oscille entre 2 et 7 km. La zone la plus fréquentée est située autour de 2 km de l’aire pour les adultes, tandis que les jeunes restent dans un cercle de 1 km autour du nid.

3.3.1.2 Sensibilité des espèces de passage

Parmi les rapaces observés en chasse au dessus du site, le Milan noir est inscrit à l’annexe I de la directive Oiseaux. L’oiseau chasse généralement en milieu ouvert, souvent à proximité de l’eau. Il établit son aire de nidification dans les grands arbres. L’espèce n’est pas nicheuse dans la zone d’étude.

Tout comme le Milan noir, l’Alouette lulu est inscrite à l’annexe I de la directive Oiseaux. Elle est également déterminante de ZNIEFF en Bourgogne. L’espèce n’a été ni entendue, ni observée dans l’emprise des terrains sollicités pendant la période de reproduction.

La sensibilité avifaunistique est assez forte principalement en raison de la présence du Grand-duc d’Europe dans la carrière.

3.3.2 DIVERSITE ET SENSIBILITE MAMMALOGIQUES

Aucune espèce patrimoniale ou protégée n’a été recensée concernant les mammifères terrestres.

Pour les chiroptères, l’activité de chasse a été évaluée au sein de la carrière, de l’extension et aux alentours immédiats de la carrière. De manière générale, les chauves-souris chassent très peu sur l’emprise sollicitée, que ce soit au niveau de la carrière ou aux alentours immédiats.

ENCEM Avril 2012 p.26 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

Les chauves-souris contactées sont toutes inscrites à l’annexe IV de la directive Habitats et protégées au niveau national. L’activité de chasse et de transit est cependant faible. En outre, aucun gîte arboricole ne sera détruit au cours du projet. Malgré l’absence de résultat lors des prospections au sein des vieux hangars, il reste possible que ces derniers soient utilisés en en tant que gîte de repos par des pipistrelles.

La sensibilité mammalogique est assez faible au sein de la zone d’étude.

3.3.3 DIVERSITE ET SENSIBILITE HERPETOLOGIQUES

Les 2 reptiles contactés sur le site sont protégés par l’article 2 de l’arrêté du 19 novembre 2007, à l’échelle de l’individu et de son habitat et inscrite à l’annexe IV de la directive Habitats. Parmi ces espèces, le Lézard vert est déterminant pour la constitution d’une ZNIEFF en Bourgogne. Le Lézard des murailles n’est pas patrimonial dans la région où il est très commun.

La sensibilité herpétologique est moyenne sur le site d’étude.

3.3.4 DIVERSITE ET SENSIBILITE ENTOMOLOGIQUE

Parmi les insectes inventoriés, aucune espèce n’est protégée aux échelles nationales ou régionales.

Lépidoptères :

Aucun des lépidoptères rencontrés n’est protégé en France ou en Bourgogne. Les haies situées autour de la carrière sont des milieux favorables pour des espèces considérées comme patrimoniales d’après le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) : le Grand nègre des bois, le Nacré de la ronce, le Sylvandre sp., la Thècle du prunier, la Thècle de l’Yeuse. Les lisières, les haies d’arbustes et de buissons, les milieux broussailleux sont favorables à toutes ces espèces.

D’autres papillons sont assez rares en Bourgogne : l’Azuré des coronilles, l’Azuré du trèfle, le Demi-argus, l’Hespérie de la sanguisorbe, le Sylvain azuré. L’Azuré du trèfle, le Demi-argus sont des espèces de prairies mésophiles et de friches alors que l’Azuré de coronilles et l’Hespérie de la Sanguisorbe sont davantage inféodés aux milieux herbeux secs. Ces milieux se retrouvent sous forme de bandes herbeuses autour de la carrière. Enfin, le Sylvain azuré répond davantage aux exigences des espèces citées dans le paragraphe précédent. Il fréquence les lisières, les haies, etc…

Odonates :

Peu d’espèces ont été recensées sur le site et celles-ci ne sont ni protégées, ni considérées comme patrimoniales au niveau national et régional.

Orthoptères :

Trois criquets sont patrimoniaux dans la région biogéographique dans laquelle se trouve la carrière : il s’agit du Criquet de Barbarie, de l’Oedipode aigue-marine, qui est menacé « à surveiller », et l’Oedipode rouge, qui est menacé d’extinction. Tous ces criquets sont favorisés par les milieux secs et nus que l’on trouve dans la carrière. Rappelons que pour l’Oedipode rouge, un seul individu a été vu au cours des inventaires.

La sensibilité entomologique est assez forte sur le site d’étude.

ENCEM Avril 2012 p.27 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

3.4 INTERET ECOLOGIQUE

La méthode d'évaluation de la sensibilité écologique est présentée dans l'annexe n°6.

3.4.1 INTERET DE LA FLORE ET DES HABITATS

Au sein de la zone d’étude, on trouve des secteurs d’intérêt moyen et des secteurs d’intérêt faible.

Les secteurs d’intérêt moyen sont : - la dalle calcaire correspondant à l’habitat Natura 2000 : « Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles du Alysso-Sedion albi *» au nord de la carrière. C’est dans cet habitat qu’ont été recensés les 4 pieds de Coronille faux-séné. On y retrouve également, comme dans toute la carrière, des pieds d’Epilobe à feuilles de romarin, rare en Bourgogne ; - la dalle calcaire correspondant à l’habitat Natura 2000 : « Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles du Alysso-Sedion albi * » au sud-est de la carrière ; - des spots de pelouses sèches en bordure ouest et est de l’emprise correspondant à l’habitat Natura 2000 « Formations herbeuses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) ». Ces pelouses accueillent des pieds de Bardon pied-de-poule, rare en région Bourgogne.

Tout le reste de la zone d’étude est d’intérêt faible, y compris les habitats « Formations herbeuses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) » qui sont dans un état de conservation moyen.

 Illustration : Carte de la sensibilité floristique

3.4.2 INTERET DE LA FAUNE

Les fronts de la carrière sont d’intérêt assez fort en raison de la présence du Grand-duc en nidification possible. Le Lézard des murailles utilise également ce milieu et il est probable que d’autres oiseaux investissent aussi les fronts : Bergeronnette grise, Faucon crécerelle.

Les haies, les zones arbustives, le secteur boisé au nord sont d’intérêt assez fort. On y trouve des espèces d’oiseaux protégés en nidification probable, le Lézard vert et certaines espèces de papillons assez rares ou patrimoniales.

La carrière, favorable au Lézard des murailles ainsi qu’à trois orthoptères patrimoniaux : le Criquet de Barbarie, l’Oedipode aigue-marine et à l’Oedipode rouge, reste d’intérêt moyen. En effet, un seul individu d’Oedipode rouge a été vu sur la carrière. L’ensemble des milieux nus est toutefois propice à l’espèce.

De manière générale, la sensibilité chiroptérologique est faible au sein de l’emprise du projet. L’activité de chasse est très faible ou faible et la diversité spécifique est limitée avec 2 espèces et un groupe d’espèces. Une probabilité subsiste quant à la présence de pipistrelles à l’intérieur des vieux bâtiments mais cela n’a pu être avéré.

 Illustration : Carte de la sensibilité faunistique

ENCEM Avril 2012 p.28 Commune de Dossier N: 04 714254 GUINET-DERRIAZ FARGES-LES-MACON CARRIERES CARTE DES SENSIBILITES Echelle 1/ 2 500 FLORISTIQUES

Emprise de carrière Bande de 10 m

Sensibilité :

Faible

Moyenne ENCEM 0 m 25 50 100 m Commune de Dossier N: 04 714254 GUINET-DERRIAZ FARGES-LES-MACON CARRIERES CARTE DES SENSIBILITES Echelle 1/ 2 500 FAUNISTIQUES

Emprise de carrière Bande de 10 m

Sensibilité :

Moyenne

Assez forte

ENCEM 0 m 25 50 100 m Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

4 EFFETS DE L'EXPLOITATION SUR LA BIOCENOSE

Il s'agit d'estimer en quoi le projet va modifier l'intérêt écologique du site et de ses abords.

En définitive, l'évaluation des effets résulte de la confrontation entre le projet et les caractéristiques écologiques du milieu.

D'une manière générale, les effets générés par l'exploitation d'une carrière peuvent être distingués selon qu'ils agissent :

 de façon directe (défrichement, décapage, circulation des véhicules...)  de façon indirecte (émission de poussières et de bruit, rabattement de la nappe phréatique...)

On notera que le respect de la bande réglementaire de 10 m le long du périmètre des terrains sollicités devrait limiter certains impacts, directs et indirects, et préserver une partie des milieux inclus dans le projet.

4.1 EFFETS DIRECTS DE L'EXPLOITATION

Généralement, l'effet sur les terrains à exploiter est maximal puisqu'il s'agit d'enlever entièrement le biotope recouvrant la roche visée par l'exploitation. Cela se traduit ainsi par la disparition des végétaux et la suppression de l'habitat des animaux. En périphérie, aux abords immédiats du chantier, les effets sont aussi susceptibles d'être importants.

4.1.1 EFFETS SUR LA FLORE

Le patrimoine floristique se trouve atteint lorsqu'un aménagement risque d'amputer de manière significative des populations d'espèces peu fréquentes au niveau régional. Le préjudice est d'autant plus important que l'espèce considérée est rare et menacée.

Dans l’aire d’étude, une seule espèce protégée a été recensée : la Coronille faux-séné. Cette espèce, bien que très fréquente dans la côte Mâconnaise bénéficie d’une protection réglementaire. Sur le site, seulement 4 pieds de la plante ont été recensés au niveau de la dalle calcaire dans la partie nord de la carrière.

Ces pieds risquent d’être détruits au cours de l’avancée de l’exploitation. Malgré le peu de pieds présent dans la carrière, des mesures seront mises en place pour cette espèce.

Aucun effet négatif ne devrait affecter les espèces rares suivantes : Barbon pied-de-poule, Orobanche du gaillet. En effet, ces espèces poussent dans des secteurs qui ne seront pas touchés au cours de l’exploitation. L’Epilobe à feuilles de romarin poussent sur les milieux nus rocailleux, elle est présente dans l’ensemble de la carrière. Des pieds risquent d’être détruits au cours de l’exploitation mais les milieux générés par la carrière sont favorable à cette espèce qui se maintiendra tout au long de l’exploitation.

L’Orobanche du trèfle risque d’être détruite au cours de l’exploitation, toutefois, elle n’est pas présente en forte densité dans l’emprise du projet puisqu’un seul pied a été inventorié et les habitats présents ne sont

ENCEM Avril 2012 p.29 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique pas particulièrement favorables (la plante hôte n’est pas présente en forte densité). L’effet est donc assez faible pour cette espèce.

De façon générale, l’effet sur la flore est considéré comme assez faible.

4.1.2 EFFETS SUR LES HABITATS

Deux habitats d’intérêt communautaire sont présents dans l’aire d’étude.

Au nord, 7000m² de l’habitat « Formations herbeuses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) » sera détruit au cours de l’exploitation. Cet habitat correspond à une prairie pâturée caractérisée par un état de conservation moyen.

Environ 8000 m² de l’habitat « Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles du Alysso-Sedion albi * » sera détruit au cours de l’exploitation. Cet habitat actuellement peu représantatif se recréera au fur et à mesure de l’exploitation et de l’évolution de la carrière.

L’effet sur les habitats est considéré comme faible.

4.1.3 EFFETS SUR LA FAUNE

4.1.3.1 Concernant l’avifaune

Les oiseaux sont particulièrement sensibles à toute modification de leur habitat pendant la période de reproduction et nidification, qui s’étend de mars à août.

Huit espèces nichent de manière possible ou probable au niveau des haies, des zones arbustives et du petit secteur boisé situé dans l’emprise du projet. Seul un linéaire de haies d’environ 200 mètres au nord de la carrière va être touché lors de l’exploitation. L’impact sera donc faible en termes de destruction d’habitats. En revanche, les effets seront importants si les travaux de défrichement sont réalisés pendant la période de reproduction des espèces concernées.

Le Rouge-queue noir niche à l’intérieur des vieux hangars présents dans a carrière. Ces derniers seront démantelés. L’oiseau perdra donc un site de nidification. Opportuniste, ce rougequeue trouve facilement des lieux de nidification dans les cavités naturelles ou artificielles. De nouvelles installations sont également prévues sur la carrière. L’effet sera faible sur cet oiseau qui trouvera probablement des sites de nidification tout au long de l’exploitation.

La Bergeronnette grise niche probablement au sein de la carrière, à la faveur d’un petit trou dans la roche par exemple. Cet oiseau trouvera des zones de nidification tout au long de l’exploitation au niveau des fronts.

La reprise de certains fronts dans la carrière risque de détruire des aires potentielles de reproduction pour le Grand-duc d’Europe. Des œufs et de nichées risquent même d’être détruits si les travaux ont lieu pendant la période de nidification de l’espèce. Des mesures seront prises par l’exploitant pour protéger et favoriser l’espèce pendant et après exploitation.

ENCEM Avril 2012 p.30 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

Concernant les oiseaux de passage, des rapaces aux territoires de chasse particulièrement étendu, l’exploitation de la carrière ne devrait pas avoir d’effets négatifs sur leur activité de chasse. La taille de cette emprise est faible, et hormis la prairie nord, aucun autre milieu ne sera touché.

En l’absence de mesure, l’effet est considéré comme fort sur l’avifaune, principalement en raison de la présence du Grand-duc d’Europe.

4.1.3.2 Concernant la mammafaune

L’impact de l’exploitation sur les mammifères terrestres sera très faible. Peu de boisements seront touchés et aucune espèce patrimoniale ou protégée n’a été recensée.

L’activité de chasse et de transit des chiroptères est faible dans le secteur étudié. Peu d’effets sont à attendre sur le groupe des chauves-souris d’autant plus qu’aucun gîte favorable ne sera impacté dans les boisements.

Même si la présence de chiroptères ne reste qu’une probabilité, des mesures saisonnières devront être prises concernant le démantèlement des vieux bâtiments présents dans la carrière afin d’éviter une potentielle destruction d’individus.

L’effet est très faible sur les chiroptères en chasse et les mammifères terrestres, modéré en l’absence de mesures dans l’hypothèse de présence de pipistrelles dans les vieux hangars.

4.1.3.3 Concernant l’herpétofaune

Le Lézard des murailles affectionne particulièrement les milieux présents au sein de la carrière : zones nues éboulis, tas de pierre, fronts, dans lesquels il trouve facilement des abris. Il est possible que les activités de la carrière puissent entrainer des destructions d’individus en hibernation, pendant la période hivernale. Cependant, les effets sur cette espèce seront limités car les milieux dénudés et rocheux, favorables au Lézard des murailles, seront entretenus par l’activité de la carrière. Son habitat subira des modifications mais ne sera pas détruit.

Peu d’effets sont également attendus sur le Lézard vert. Habitants des fourrés, haies, lisières ensoleillés, le reptile trouvera des milieux de vie tout au long de l’exploitation.

L’exploitant mettra néanmoins des mesures en place pour favoriser ces espèces.

L’effet est faible sur l’herpétofaune

4.1.3.4 Concernant l’entomofaune

Les espèces patrimoniales ou assez rare en Bourgogne de papillons seront peu touchées par l’exploitation. Les haies, les lisières, les bandes herbeuses en bordure de chemin ne seront pas détruites sauf au nord de la carrière. Des mesures seront prises pour reconstituer ce type de milieux au cours de l’exploitation.

Concernant les orthoptères, les espèces menacées sont favorisées par la carrière et les milieux qu’elle génère. Aucun effet néfaste n’est donc à attendre sur le Criquet de Barbarie, l’Oedipode aigue-marine et l’Oedipode rouge.

ENCEM Avril 2012 p.31 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

L’effet est faible sur l’entomofaune.

4.2 EFFETS INDIRECTS DE L'EXPLOITATION

Ce sont les effets induits par l’exploitation de la carrière sur la flore et la faune des milieux situés en périphérie. Ces effets portent donc sur les équilibres biologiques existants sur ces milieux.

4.2.1 EFFETS SUR LES CONTINUITES ECOLOGIQUES

Le projet aura un effet limité sur le déplacement de la faune. En effet l’agrandissement de la carrière sera limité dans l’espace (6000 m² environ de prairie) et n’interrompra pas de couloirs de déplacement. Les espèces pourront facilement contourner la zone exploitée.

Les haies sont des couloirs de déplacement pour la petite faune (petits mammifères, lézard vert, amphibiens). Seul un linéaire de haies de 200 m sera détruit au cours du projet. De plus, ces milieux seront compensés par la plantation d’une nouvelle haie au nord-ouest du projet.

4.2.2 MODIFICATION DES HABITATS SITUES A PROXIMITE

La poursuite de l’exploitation n’entraînera aucune modification ou dégradation des habitats situés à proximité du projet.

4.2.3 DEVELOPPEMENT D’ESPECES INVASIVES

Il faut mentionner que les divers maniements de terres, la dégradation de la biocénose et la circulation des camions perturbent les milieux et favorisent l’installation et la dynamique d’espèces envahissantes généralement végétales (Renouée du Japon, Solidage du Canada, Buddleïa de David…). Celles-ci se développent actuellement dans les secteurs en friche. Elles sont très problématiques car elles se développent aux dépens des espèces indigènes et sont, pour la plupart, très difficiles à éliminer, surtout quand elles sont bien implantées sur le site. Le défrichement devrait conduire à leur disparition du site, du moins temporairement.

Cependant, il faudra veiller à éviter leur réimplantation et leur expansion sur le site dans la poursuite de l’exploitation.

4.2.4 BRUIT

Les effets du bruit et des vibrations à basse fréquence sur la faune sont méconnus et difficiles à évaluer. Généralement, les espèces peuvent s'habituer à une activité sonore qui n’est pas source de danger. Mais il n'est pas improbable que le bruit limite les capacités d'accueil des milieux pour la faune qui y est sensible (mammifères, oiseaux, herpétofaune, papillons tympanés ...).Dans ce cas, le dérangement sonore pourra induire un déplacement de certains individus vers des milieux plus calmes.

ENCEM Avril 2012 p.32 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

Généralement, cet impact est considéré comme étant plutôt faible.

4.2.5 POUSSIERES

Les poussières peuvent avoir plusieurs effets négatifs :

 dépôts sur les feuilles des végétaux, gênant leur croissance ;  altération des ressources alimentaires  augmentation de la turbidité des milieux aquatiques  perturbation de la respiration chez les animaux  perturbation de la recherche de nourriture

Les opérations susceptibles de produire les envols les plus conséquents sont le décapage des sols, le chargement des camions, la circulation des véhicules... Etant donné qu’il s’agit d’une extraction de taille modeste, l’envol de poussière en période d’activité sera cependant limité.

Toutes les mesures nécessaires seront prises par l'exploitant pour limiter les envols résiduels.

4.2.6 EFFET LISIERE

Cet effet est consécutif à l’ouverture de nouvelles lisières à travers un peuplement boisé. Les arbres de la nouvelle lisière se trouvent dans des conditions auxquelles ils ne sont pas adaptés (exposition au vent, augmentation de la lumière, perte du soutien des arbres voisins…). Il peut s’en suivre un risque de chablis et de dégradation phytosanitaire des arbres en lisière (descente de cime, attaques parasitaires par affaiblissement…).

Aucun effet lisière n’est à attendre au sein de l’emprise étant donné qu’aucun boisement ne sera touché au cours du projet.

4.2.7 PERTURBATIONS DES ECOULEMENTS DES EAUX

Aucune modification des écoulements en eau n’est à attendre.

4.2.8 POLLUTIONS DES EAUX

Des risques de pollutions accidentelles liées à l’utilisation du matériel d’exploitation (fuite d'huiles, hydrocarbures) sont possibles. Ces pollutions sont par définition difficilement prévisibles mais pourraient avoir un effet important.

Ce type de risque sera réduit par la mise en œuvre de mesures de protection adaptées (utilisation d'un parc d'engins de bonne qualité avec un contrôle régulier, ravitaillement et entretien des engins sur une aire étanche à l’extérieur du site…).

ENCEM Avril 2012 p.33 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

4.3 EFFETS SUR LES SITES NATURA 2000

Les terrains concernés par la présente étude sont en dehors de toute ZSC ou ZPS.

La ZSC la plus proche est celle située de l’autre coté de la Saône dans le département de l’Ain. Elle est localisée à 3 km à l’est des terrains : SIC FR8201632 « Prairies humides et forêts alluviales du Val de Saône ». Ce SIC regroupe de nombreux milieux humides, en majorité des prairies et des forêts alluviales. Ces milieux sont favorables au Triton crêté, à l’Agrion de Mercure et au Pique-prune.

En Saône et Loire, la ZSC la plus proche est située à environ 3,5 km à l’est du département. Il s’agit du SIC FR2600979 « Dunes continentales, tourbières de la Truchère et prairies de la basse Seille ». Ce SIC regroupe de nombreux milieux aquatiques et humides : forêts inondables, tourbières, prairies alluviales, etc. Ces milieux sont favorables à des amphibiens comme le Triton crêté et le Sonneur à ventre jaune ainsi qu’à des espèces d’insectes protégées et patrimoniales : notamment le Cuivré des marais, le Damier de la Succise, l’Agrion de Mercure, la Leucorrhine à gros thorax.

Les autres ZSC autour des terrains sont les suivantes : - A 7 km à l’est des terrains, le SIC FR2601633 : « Dunes des charmes » ; - A 7,5 km à l’ouest des terrains, le SIC FR2601016 : « Bocages, forêts et milieux humides du bassin de la Grosne et du Clunysois » ; - A environ 9 km au nord, le SIC FR2600976 « Prairies et forêts inondables du Val de Saône entre Chalon et Tournus et de la basse vallée de la Grosne » ;

Les ZPS les plus proches des terrains sont : - A 3 km à l’est, la ZPS FR8212017 « Val de Saône » ; - A 3,5 km au l’est, la ZPS FR2612006 « Basse vallée de la Seille » ; - A 5,5 km au nord du projet, la ZPS FR2612006 « « Prairies alluviales et milieux associés de Saône-et-Loire ».

Les caractéristiques de ces zones et l’incidence du projet sur ces zones sont présentés dans le tableau suivant.

Incidence Zones NATURA 2000 Distance Enjeux Lien avec le projet du projet

Prairies humides, forêts alluviales SIC FR8201632 : « Prairies

humides et forêts alluviales Triton crêté, Agrion de Mercure, du Val de Saône » Pique-prune 3 km à l’est Eloignement du projet Nulle relativement

important Milieux aquatiques, prairies ZPS FR8212017 : humides, forêts alluviales à l’origine Pas de continuité « Val de Saône ». d’une grande diversité écologique avifaunistique Barrières entre le projet et ces zones : Nombreux oiseaux liés aux milieux autoroute humides : Blongios nain, Héron ZPS FR2610006 : « Basse 3,5 km à l’est pourpré, Milan noir, Râle des Nulle vallée de la Seille » du projet genêts, etc. mais aussi l’Engoulevent d’Europe, la Pie- grièche écorcheur, etc.

ENCEM Avril 2012 p.34 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

Milieux aquatiques et humides : étangs, marais, tourbières, forêts SIC FR2600979 : « Dunes alluviales, prairies humides… continentales, tourbières de 3,5 km à l’est Nulle la Truchère et prairies de la du projet Triton crêté, Sonneur à ventre basse Seille » jaune, Agrion de mercure, Damier de la Succise, Cuivré des marais, etc.

Eloignement important

Pas de continuité ZPS FR2612006 : 5,5 km au écologique « Prairies alluviales et nord du Marais, tourbières Nulle milieux associés de Saône- projet Barrières entre le et-Loire » projet et le SIC : autoroute, zone urbaine (Saint- Martin-Belle-Roche)

Eloignement Dunes, pelouses important SIC FR2601633 : 7 km à l’est Nulle « Dunes des charmes » du projet Lucane cerf-volant Aucune continuité

écologique

Prairies humides, tourbières,

rivières, pelouses sèches, pentes Eloignement rocheuses, forêts de hêtres, de important chênes pubescents, etc.

SIC FR2601633 : 7,5 km à Aucun dérangement l’ouest du Chauves-souris (Grand murin, Nulle « Bocages, forêts et milieux possible projet Grand rhinolophe, Petit rhinolophe, humides du bassin de la Murin à oreilles échancrés, Grosne et du Clunysois » Aucune continuité Barbastelle), écologique Sonneur à vente jaune,

Ecrevisse à pattes blanches

SIC FR2600976 : « Prairies Eloignement et forêts inondables du Val important 9 km au nord de Saône entre Chalon et Nulle du projet Prairies humides, forêts alluviales Tournus et de la basse Aucune continuité vallée de la Grosne » écologique

Aucun effet n’est à attendre sur ces zones Natura 2000. Les habitats Natura 2000, les espèces et les habitats des espèces Natura 2000 ne seront donc pas touchées par le projet.

4.4 EFFETS SUR LES ZNIEFF

Les terrains concernés par la présente étude sont compris dans la ZNIEFF de type II intitulée « Cote mâconnaise » qui s’étend sur une surface de 20 000 ha. Cette ZNIEFF se compose de pelouses calcaires sèches, de forêts, de cours d’eau et de bocage.

L’effet de l’exploitation de la carrière sur cette ZNIEFF sera très limité car la majorité des terrains concernés sont déjà en exploitation. L’extension envisagée est de taille réduite (environ 1 ha) et l’ensemble de la surface ne sera pas exploitée.

ENCEM Avril 2012 p.35 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

Les terrains concernés par la présente étude se situent à environ 2 km de la ZNIEFF de type I, intitulé: « Le Crâ et col de Beaufer ». Aucun effet direct ou indirect n’est à attendre sur cette ZNIEFF en raison de la distance qui la sépare de la zone d’étude, de même que sur les autres ZNIEFF plus éloignées.

ENCEM Avril 2012 p.36 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

5 MESURES DE SUPPRESSION, D’ATTÉNUATION ET DE COMPENSATION DES IMPACTS

Ce point recense toutes les mesures à mettre en place dans le cadre de ce projet de renouvellement afin d’en supprimer, limiter, ou compenser les effets.

Des mesures doivent être proposées dès lors qu’un effet négatif est prévu sur une ou des espèces protégées.

 Illustration : Aménagements écologiques

5.1 MESURES DE SUPPRESSION DES IMPACTS

Ces mesures visent à supprimer les effets négatifs du projet sur l’environnement.

La bande réglementaire de 10 mètres sur le pourtour du site devra être respectée et non exploitée. Dans la mesure du possible, les milieux naturels déjà présents devront être préservés au sein de cette bande afin de maintenir l’habitat pour les espèces d’oiseaux nicheurs notamment.

5.2 MESURES DE D’ATTENUATION DES IMPACTS

Les mesures d’atténuation sont les mesures prises pour limiter les effets négatifs du projet sur l’environnement. Elles prennent notamment en compte le cycle biologique des espèces et les saisons au cours desquelles elles sont les plus sensibles à toute destruction d'habitat.

Les mesures d’atténuation préconisées dans le cadre de ce projet sont :

5.2.1 MESURES CONCERNANT LA FLORE

Afin d’éviter la destruction de la Coronille faux-séné, protégée en région Bourgogne, les 4 pieds présents au sein de la carrière seront transplantés au niveau d’un talus au sud-ouest de la carrière. La transplantation se fera en période hivernale (de novembre à février) et sera un préalable à l’exploitation de la zone concernée (début de la phase 1). La zone affectée à la Coronille faux-séné correspond à la partie sommitale du talus afin de bénéficier de l’exposition maximale (orientation Est).

Aucune mesure n’est à prendre pour les espèces rares. Le Barbon pied-de-poule, l’Orobanche du gaillet, ne seront pas touchées pendant l’exploitation. L’Epilobe à feuilles de romarin est une espèce fréquemment retrouvée en carrière. Celle-ci trouvera des milieux favorables tout au long de l’exploitation. L’Orobanche du trèfle est présente au niveau d’une zone buissonnante où la plante hôte est peu abondante. Dans ces conditions, l’espèce, présente en un seul individu, n’est pas dans un milieu particulièrement favorable. Sa disparition ne nécessite pas de mesure particulière.

Pour les espèces invasives, en particulier la renouée du Japon un programme d’éradication sera mis en place par épuisement progressif des rhizomes. En période de végétation, un gyrobroyage des pieds sera réalisé toutes les 3 semaines jusqu’à élimination totale.

ENCEM Avril 2012 p.37 Commune de Dossier N: 04 71 42 54 GUINET-DERRIAZ FARGES-LES-MACON CARRIERES Aménagements Echelle 1/ 2 500 écologiques

Zone d'implantation de Réalisation de la Coronille faux-séné plantations

Dalle calcaire

Eboulis Création Réseau de mares d'une haie

248

269 276 297 255 262 282 290 304 Accès 311 314

Mare profonde

Emprise de carrière Conservation d'un linéaire de front avec cavité pour le Grand-duc d'Europe Bande de 10 m

Secteur boisé

Pelouse Mesures prises avant Zone prairiale et pendant l’exploitation

Chemin Mesures prises après l’exploitation 200 Point coté NGF Haies boisés ENCEM Eboulis 0 m 25 50 100 m Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

Aucune plantation de robinier ne sera admise dans le cadre de la remise en état.

5.2.2 MESURES CONCERNANT LES HABITATS NATURELS

Aucune mesure n’est à prendre pour les habitats naturels. Les habitats de type pelouse détruits au cours de l’activité de la carrière sont en état moyen de conservation. Ce type de milieux sera néanmoins reconstitué à la fin de l’exploitation. Les dalles calcaires se recréeront naturellement au fur et à mesure de l’avancée de l’exploitation.

5.2.3 MESURES CONCERNANT LA FAUNE

5.2.3.1 Mesures saisonnières

 Oiseaux des milieux arborés et arbustifs :

En raison de la nidification d’oiseaux protégés au sein de la haie d’arbustes, le défrichement ne devra pas être effectué pendant la saison de reproduction des oiseaux qui a lieu de mars à fin août. Les travaux se feront donc en période hivernale de novembre à février inclus.

 Grand-duc d’Europe

Pour la tranquillité du Grand-duc, il est conseillé de restreindre la période d’activité de la carrière durant sa nidification. Pour cela, les campagnes de prélèvement de la roche ne devront pas être réalisées de décembre à mars inclus.

 Chiroptères

Même si la présence de pipistrelle ne reste qu’une hypothèse, des mesures de précautions seront prises. Le démantèlement des vieux hangars devra être effectué hors des périodes les plus sensibles pour les chiroptères, soit dans le meilleur des cas en septembre-octobre. Cette période prend également en compte la nidification du Rouge-queue noir, également inventorié en nidification dans ces hangars.

5.2.3.2 Conservation et reconstitution de haies

La majorité des haies sera conservée autour de la carrière. Au nord de celle-ci, les haies seront détruites sur un linéaire d’environ 200 mètres afin d’étendre la carrière. Pour remplacer ce milieu, une nouvelle haie arbustives sera reconstituée au nord-ouest autour de la nouvelle emprise de carrière sur près de 230 mètres de long.

Ces plantations reconstitueront un milieu de nidification pour les oiseaux ubiquistes et les espèces des milieux arbustifs. Elles seront également favorables au Lézard vert.

5.2.3.3 Conservation de fronts réservés au Grand-duc d’Europe

A l’est de la carrière, un linéaire de fronts ne sera pas exploité afin de conserver une zone de nidification potentielle pour le hibou.

ENCEM Avril 2012 p.38 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

Ces fronts comprennent des aspérités, des replats et également la cavité dans laquelle de nombreux indices de présence de Grand-duc ont été trouvés. Ces facteurs sont favorables à l’installation d’une aire de nidification pour le hibou.

Une bande de 10 mètres préservée de toute activité sera maintenue à partir de ce front. Ce secteur sera balisé pour qu’aucun passage susceptible de déranger l’espèce n’ait lieu. Afin d’accentuer les mesures de protection, il serait également intéressant pour l’espèce de planter des arbustes devant les fronts.

Une convention de suivi sera passée avec un bureau d’étude ou une association naturaliste. Des campagnes hivernales seront réalisées chaque année afin d’adapter les mesures en fonction de l’endroit où niche l’espèce.

5.2.3.4 Mesures concernant la carrière

La carrière offre des milieux favorables pour plusieurs espèces : le Lézard des murailles et les orthoptères des milieux xériques. Les milieux nus seront présents tout au long de l’exploitation de la carrière.

Des tas de pierre, des éboulis, des blocs seront disposés à plusieurs endroits dans la carrière pour créer des abris destinés à l’herpétofaune.

5.2.3.5 Mise en place de gîtes à chiroptères

Pendant l’exploitation, 2-3 gîtes artificiels1 à pipistrelles pourront être mis en place sur les nouveaux bâtiments du site. Ces structures, peu contraignantes et peu volumineuses peuvent être installées sur une façade ou un dessous de toit.

5.3 MESURES COMPLEMENTAIRES

Par ailleurs, d’autres mesures seront prises durant l’exploitation. Elles visent à limiter et prévenir la propagation des éventuelles nuisances sur le milieu naturel :

 les opérations de décapage seront réalisées au fur et à mesure de l’avancée de l’exploitation, de manière à conserver en l’état et le plus longtemps possible la faune et la flore sur le site ;

 l’exploitant veillera à limiter les surfaces en chantier pour ne pas réduire les espaces d’accueil de la faune. Les mesures consisteront essentiellement à limiter au maximum l’impact des travaux sur le milieu en procédant dans les plus brefs délais à la remise en état des terrains exploités ;

 des mesures seront prises par l’exploitant pour limiter les envols de poussières et éviter ainsi leurs dépôts dans le milieu extérieur (limitation de la vitesse à 20 km/h dans l’enceinte de l’exploitation ; arrosage des pistes par temps sec ; pulvérisation d’eau sur les zones émettrices de poussières ; entretien et nettoyage réguliers des pistes …) ;

 interdiction de tout dépôt, circulation, stationnement,… hors des limites du périmètre autorisé ;

1 Voir : Groupe Chiroptères de Midi-Pyrénées / CREN Midi-Pyrénées – Fiche technique 2 – Gîtes artificiels – juin 2009 ENCEM Avril 2012 p.39 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

 surveillance régulière du site et de ses abords pour prévenir le développement anarchique des espèces envahissantes et mettre en œuvre rapidement leur éradication ou du moins leur traitement (selon le procédé le plus adapté à la situation, à déterminer en fonction de l’espèce, du lieu, du stade et du niveau de développement de l’espèce…) ;

 gestion environnementale du chantier : utilisation d’un parc d’engins (camions, engins d’extraction,…) correctement entretenu et un entretien des véhicules hors emprise, sur des aires étanches.

5.4 MESURES COMPENSATOIRES

Les mesures compensatoires doivent être proposées si un effet négatif résiduel est prévu après application des mesures d'évitement et d'atténuation.

Dans le cas présent, les mesures réductrices permettent la conservation des populations d’espèces faunistiques et floristique remarquables ou protégées présentes. Aucune mesure compensatoire n’est nécessaire pour ce dossier.

5.5 REMISE EN ETAT

5.5.1 PLANTATION DE BOSQUETS ET DE HAIES

Une fois l’exploitation terminée, des plantations d’arbres et d’arbustes seront effectuées dans la carrière.

Les plantations d’arbres seront effectuées, après régalage d’une couche de terre d’au moins 30 cm de profondeur à la surface des secteurs à réaménager. Cette terre pourra provenir de l’horizon humifère découvert par l’exploitation. Le reboisement devra être réalisé à partir d’essences locales adaptées au milieu (voir ci-dessous), en excluant toute espèce invasive telle que le Robinier faux-acacia. On s’assurera de la plantation à la fois de hautes espèces arborescentes et d’arbustes afin de diversifier les strates et d’enrichir les habitats disponibles pour la faune. Ces surfaces boisées s’étendront sur environ 2,5 ha.

Les espèces à planter sont les suivantes :  Arbres : Chêne pubescent, Chêne sessile, Charme, Erable champêtre, Frêne, Alisier blanc.  Arbustes : Cornouiller sanguin, Viorne lantane, Aubépine monogyne, Fusain d’Europe, Cerisier de Ste Lucie, Noisetier.

Les haies reconstituées seront plantées à 1 pied par ml. Les plantations se feront en potets avec manchon de protection anti-prédateur et paillage naturel pour limiter la concurrence herbacée.

5.5.2 CREATION DE MARES

Dans le cadre de la remise en état à vocation écologique, il est proposé de créer quelques mares en bas de pente.

Les mares sont réalisées sous formes de réseau de 5 à 10 mares connectées entre elles et de préférence en cascade. Elles auront une dimension de 3 m par 2 m pour une profondeur moyenne de 0.5 m et

ENCEM Avril 2012 p.40 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique maximale de 1 m. Les berges seront aménagées en pente douce afin de fournir un accès aisé à la faune. L’étanchéité du réseau de mares sera assurée par la mise en place d’une couche argileuse, ou, à défaut, par une géo-membrane. Aucun apport de terre (terre végétale, remblais) ne sera effectué pour la réalisation des mares. Des souches d’arbres morts ou des éboulis rocheux constitués de blocs décimétriques seront mis en place à proximité immédiate pour constituer un abri pour la petite faune (amphibiens,…).

Aucun arbre ne sera planté à moins de 10 m de ces mares pour éviter un comblement par les feuilles.

Exemple de mares temporaires avec éboulis aménagées sur un carreau (source : Guide pratique d’aménagement et de gestion des carrières, ENCEM)

Une mare permanente d’une surface et d’une profondeur plus élevée sera réalisée pour diversifier les habitats et permettre la reproduction de nombreuses espèces différentes.

5.5.3 CREATION DE SECTEURS ENHERBES

Au niveau des secteurs non plantés, deux types de milieux enherbés seront créés.

Zones prairiales :

Un semis d’espèces prairiales sera mis en place. Au préalable, ces zones seront recouvertes de terre végétale pour favoriser la formation des prairies. Ces secteurs recouvriront près de 4 ha à l’état final.

Zone de pelouses sèches :

Une partie de la carrière sera convertit en pelouse calcaire sur environ 1 ha. Pour cela, le secteur des banquettes exposé à l’Est est retenu. Deux options sont préconisées :  scarifier la roche calcaire pour obtenir en surface un lit caillouteux,  recouvrir le sol d’une couche de granulats concassés de 6/14 ou 0/31.5 sur une épaisseur de 10 à 20 cm, puis compacté. Ceci créera un substrat calcaire aux conditions arides permettant de reconstituer à moyen terme un habitat de type pelouse sèche. Ce type de zone est très favorable aux insectes des milieux secs et aux oiseaux appréciant les zones ouvertes (Alouette lulu, linotte mélodieuse,…). e

ENCEM Avril 2012 p.41 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

Exemple de pelouse sèche

5.5.4 CREATION DE DALLE CALCAIRE

Lors de la remise en état du site, une vaste zone du carreau brut avec dalle rocheuse affleurante sera maintenue en l’état. Elle sera localisée au bas de la carrière. Cette dalle rocheuse constituera un habitat favorable aux reptiles, insectes et oiseaux recherchant les milieux nus. Elles seront peu à peu colonisées par une végétation adaptée à ce type de milieu. Celle-ci couvrira environ 4000m² après remise en état. Exemple de dalle rocheuse calcaire

5.5.5 BILAN DES MESURES

Cible Mesures actives durant l'exploitation Mesures après exploitation

 Transplantation des 4 plants présents au nord  Conservation du talus sur lequel auront été Coronille faux- de la carrière sur un talus situé au sud-ouest transplantés les plants de coronille séné (exposition est)

 Création d’1 ha de pelouse sèche sur les Pelouse sèche banquettes exposées à l’est.

 Adaptation du phasage en fonction du cycle de  Conservation des fronts avec des replats, des vie de l’espèce excavations, des surplombs

 Conservation d’un linéaire de fronts non exploité et favorable à la nidification du rapace (avec la Grand-duc cavité dans laquelle ont été retrouvés de d’Europe nombreux indices de présence)

 Bande de protection de 10 mètres à partir du front et balisage de la zone

 Plantation d’arbuste pour protéger les fronts

Lézard des  Conservation de zones nues tout au long de l’exploitation de la carrière murailles  Mise en place de blocs, d’éboulis, de tas de pierres à plusieurs endroits de la carrière

 Conservation des milieux arbustifs dans la zone  Aménagement de pelouses en alternance avec remise en état dans la partie sud-ouest de la des milieux boisés et broussailleux carrière Lézard vert  Plantation d’une haie sur environ 230 mètres avant la destruction de celle située au nord de l’exploitation

Oiseaux des  Plantation d’une haie sur environ 230 mètres  Plantation de boisements sur 1/3 de la surface de forêts et des avant la destruction de celle située au nord de la carrière haies l’exploitation

Chiroptères  Mesures saisonnières de démantèlement des hangars

ENCEM Avril 2012 p.42 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

 Installations de 2-3 gîtes artificiels sur les nouveaux bâtiments

Insectes  Les habitats favorables aux insectes  Les mesures déjà prévues (pelouses sèches, sensibles remarquables rencontrés seront conservés, haies, bosquets et ses lisières) seront favorables notamment pour l’Oedipode rouge qui sera aux papillons. favorisé par la carrière et ses milieux nus.  Conservation d’environ 3000 m² de dalle calcaire  Les papillons assez rares ou patrimoniaux

verront leurs habitats maintenus (milieux herbacés, haies, milieux arbustifs autour de la carrière)

Mesure globale  Réalisation du défrichement de la haie en dehors de la période de reproduction pour éviter la destruction faune de la faune nichant potentiellement dans la haie (travaux à réaliser d’octobre à février inclus). (notamment  Des visites annuelles devront être mises en place afin de vérifier le bon déroulement de l’exploitation, la autres espèces mise en place des mesures de protection pour le Grand-duc, de détecter les anomalies et mettre en place d’oiseaux les mesures correctives le cas échéant. protégées) et flore

ENCEM Avril 2012 p.43 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

6 ANALYSE DES EFFETS RESIDUELS DU PROJET SUR LES ESPÈCES

L’ensemble des espèces végétales et animales protégées recensées dans l’emprise du projet de carrière et aux abords est présenté ci-après. Une analyse est effectuée afin d’apprécier celles qui seront potentiellement impactées par le projet et qui nécessiteront par conséquent une attention particulière ainsi qu’une éventuelle demande de dérogation de destruction, compte tenu de l’évolution récente de la réglementation sur les espèces animales protégées :

 Arrêté du 4 janvier 1990 concernant les espèces végétales protégées en Bourgogne ;  Arrêtés du 23 avril 2007 concernant les mammifères, les insectes et les mollusques protégés ;  Arrêtés du 29 octobre 2009 concernant les oiseaux protégés ;  Arrêté du 19 novembre 2007 concernant les reptiles et amphibiens protégés.

Effets en cours Propositions de Espèces Mesures d’exploitation réaménagement après Impact résiduel protégées proposées (avant mesures) exploitation FLORE

Transplantation des 4 plants de Risque de Coronille faux-séné Conservation de la zone Coronille faux-séné Très faible destruction impactés sur un d’accueil talus au sud-ouest de la carrière

OISEAUX

Conservation d’une grande partie des fronts Est, notamment la cavité

contenant de Risque de nombreux indices destruction d’un de présence habitat pour

l’espèce avec la Grand-duc Bande de protection Conservation des fronts reprise des fronts Faible d’Europe de 10 mètres au de la carrière

niveau de la cavité Risque de propice au Grand- destruction de duc nichées

Exploitation de la carrière en dehors de la période décembre -mars

Huit espèces Destruction de la Avant destruction de la Nul à très faible d’oiseaux nicheuses Destruction d’un haie en dehors la haie, création d’un probables linéaire de haie de période de linéaire de haie

ENCEM Avril 2012 p.44 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

Effets en cours Propositions de Espèces Mesures d’exploitation réaménagement après Impact résiduel protégées proposées (avant mesures) exploitation protégées au sein 200 mètres nidification d’environ 230 mètres de la haie au nord-ouest Limitation des dérangements pouvant impacter ces espèces (bruit, poussières etc.)

Démantèlement des Démantèlement des hangars où l’espèce hangars en niche septembre-octobre.

Mise en place d’éboulis Rouge-queue noir Très faible Risque de Nouvelles au sein de la carrière

destruction des infrastructures œufs et des prévues au début nichées de l’exploitation

Conservation d’habitat tout au

long de Bergeronnette grise - Fronts conservés Très faible l’exploitation (cavité

dans les fronts, infrastructures)

MAMMIFERES

Trois espèces de Reconstitution de chiroptères en Avant destruction boisements, de massifs chasse : Noctule Destruction d'un de la haie, création arbustifs et commune, habitat de chasse d’un linéaire de haie buissonnants alternant Nul à très faible Pipistrelle de très faible intérêt d’environ 230 avec des milieux plus commune, mètres au nord- ouverts pour favoriser la Pipistrelle de Kuhl / ouest chasse Nathusius

Mesure de précaution : démantèlement des vieux hangars en dehors des

périodes sensibles, Faible probabilité travaux à réaliser Transfert des gîtes Pipistrelle d’occupation des en septembre- artificiels sur les fronts Très faible commune (gîte) bâtiments par des octobre de la carrière pipistrelles

Installations de 2-3 gîtes artificiels à pipistrelles sur les nouveaux bâtiments

ENCEM Avril 2012 p.45 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

Effets en cours Propositions de Espèces Mesures d’exploitation réaménagement après Impact résiduel protégées proposées (avant mesures) exploitation AMPHIBIENS et REPTILES

Réaménagement avec

Aucune espèce - création de mares au - Positif d’amphibiens sein de la carrière

Effets faibles pour le Lézard des murailles : conservation Création d’éboulis, Conservation des d’habitats tout au mise en place de Très faible fronts, des éboulis long de blocs Deux espèces de l’exploitation de la reptiles : lézard des carrière murailles et Lézard vert

Avant destruction Reconstitution de Destruction d’un de la haie, création lisières, de massifs linéaire de haie de d’un linéaire de haie arbustifs et 200 mètres (habitat Nul à très faible d’environ 230 buissonnants alternant favorable au Lézard mètres au nord- avec des milieux plus vert) ouest ouverts

ENCEM Avril 2012 p.46 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique

TABLE DES ANNEXES

Annexe n°1 : Méthodologie Annexe n°2 : Bibliographie Annexe n°3 : Liste des espèces végétales Annexe n°4 : Liste des oiseaux Annexe n°5 : Liste des autres animaux Annexe n°6 : Méthodologie d'évaluation de la sensibilité Annexe n°7 : Etude Grand-duc d’Europe

ENCEM Avril 2012 p.47 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique - Annexe n°1

ANNEXE N° 1 : METHODOLOGIE

1/ Diagnostic floristique

L'étude se base sur des relevés de la végétation vasculaire (plantes supérieures). La liste des espèces végétales observées est jointe en annexes n° 3.

L'appréciation du milieu a été établie d'après un relevé de végétation vasculaire (végétaux à l'exception des algues et des mousses). La liste des espèces végétales caractérise la composition botanique des milieux rencontrés et n’est en aucun cas exhaustive.

Les milieux identifiés sont rapportés à la nomenclature phytosociologique et référencés, lorsque cela est possible, à la codification des habitats définie par CORINE Biotopes (par exemple Cor 41.71 pour les « chênaies blanches occidentales et communautés apparentées »). S’il s’agit d’un habitat d’intérêt communautaire, c’est-à-dire d’un habitat visé par l’annexe I de la Directive Habitats, le code Natura 2000 est mentionné ainsi que son caractère prioritaire au sens de la directive le cas échéant.

Les inventaires ont été confrontés à des listes de références : textes réglementaires pour la protection et des flores pour l’abondance. La Nouvelle Flore de Bourgogne1 a été utilisée pour les déterminations et pour apprécier le degré de rareté de certaines espèces. Le guide des espèces protégées en Bourgogne2 et l’atlas de la flore sauvage de Bourgogne3 ont également été consultés.

Les espèces remarquables à rechercher sont celles de la liste Nationale actualisée au 1 janvier 1999, pour les espèces de protection Nationale, de l’Arrêté du 27 mars 1992 pour les espèces protégées Régionalement en Bourgogne.

Les espèces dites patrimoniales sont les espèces protégées ainsi que les espèces rares ou assez rares selon les flores utilisées.

2/ Nomenclature utilisée

La nomenclature principale de référence est celle de la Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché de Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines (J. LAMBINON et al., 2004 – 5ème édition).

3/ Diagnostic faunistique

Pour l’ensemble des groupes faunistiques, un travail préalable de bibliographie est effectué avant toute phase de terrain. Il consiste à retrouver toutes les informations disponibles pour connaître le cortège d’espèces susceptibles d’être rencontré sur la zone d’étude.

Il est nécessaire de consulter plusieurs documents afin d’avoir une idée de la sensibilité de la zone et des espèces potentiellement présentes sur le site :  Zones de Protection Spéciale (ZPS) établies grâce à la Directive Oiseaux ;  Zones Spéciales de Conservation (ZSC) établies grâce à la Directive Habitat/Faune/Flore ;  Zone Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) ;  Zonage Natura 2000 ;  Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF).

1 F. BUGNON, 1995 2 Conservatoires des sites naturels bourguignons, 2002 3 BARDET O., FEDOROFF E., CAUSSE G. & MORET J., 2008 - Edition Biotope, M.N.H.N ENCEM – Avril 2012 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique - Annexe n°1

Pour les espèces, les listes rouges ou raretés régionales sont consultées, ainsi que les ressources disponibles auprès d’organismes tels que des associations naturalistes, les Parcs Naturels Régionaux, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage etc.

Pour l’ensemble des taxons, les espèces patrimoniales sont systématiquement repérées au GPS et cartographiées.

3-1 Avifaune

Depuis l’arrêté du 29 octobre 2009, la liste des oiseaux protégés (protection des espèces et des habitats de reproduction ou de repos) a augmentée. L’abondance de nombreuses espèces est donc un critère important à prendre en compte.

Conditions d’inventaire :

Les comptages sont effectués par temps calme : les intempéries, le vent et le froid vif sont évités. Ils débutent après le lever du soleil (30min) et peuvent se poursuivent 4 à 5 heures.

Méthodes :

Au vu d’un inventaire qualitatif et quantitatif des espèces présentes, la méthode des l’IPA (Indice Ponctuel d’Abondance) est utilisée (Blondel & al, 1970). Elle permet d’établir l’abondance relative des espèces d’oiseaux présentes sur un secteur donné. Avant le comptage, il est indispensable de déterminer les grands types d’habitats du secteur. Il s’agit de définir un nombre de points-contact suffisant, distants les uns des autres d’au moins 150m (de préférence 500m) et permettant d’avoir une bonne représentativité de l’ensemble des milieux présents sur le site d’étude. Deux campagnes de comptage sont effectuées, l’une en début de saison de reproduction (mars-avril) pour les espèces les plus précoces, l’autre plus tard dans la saison afin de prendre en compte les espèces les plus tardives (mai-juin). Les deux sessions de dénombrement sont réalisées strictement au même emplacement, qui aura été préalablement repéré cartographiquement à l'aide de GPS.

Il s’agit, au cours de chaque passage, de compter l'ensemble des oiseaux observés et/ou entendus durant 20 minutes à partir d'un point fixe du territoire. Tous les contacts auditifs ou visuels avec les oiseaux sont notés sans limitation de distance. On note une cotation de 1 pour un mâle chanteur, un couple, un nid occupé ou un groupe familial, et une cotation de 0,5 pour un individu observé ou entendu par son cri. Pour chaque espèce, la somme des IPA obtenus sur tous les points-contact est calculée. C’est le résultat de la campagne dont la somme est la plus élevée qui est conservée.

Des écoutes nocturnes couplées à d’autres campagnes sont effectuées pour les espèces nocturnes.

Complément :

Coefficient IPA :  un oiseau vu ou entendu criant : 0,5 couple  un mâle chantant : 1 couple  un oiseau bâtissant : 1 couple  un groupe familial, un nid occupé : 1 couple

De manière générale :  Nidification possible : oiseau vu en période de nidification dans un milieu favorable, mâle chantant en période de reproduction ;  Nidification probable : couple en période de reproduction, chant du mâle répété sur le même site, territoire occupé, parades nuptiales, sites de nids fréquentés, comportements et cris d’alarme, présence de plaques incubatrices sur un oiseau tenu en main ;  Nidification certaine : construction et aménagement d’un nid ou d’une cavité, adulte simulant une blessure ou cherchant à détourner un intrus, découverte d’un nid vide ou de coquilles d’œufs, juvéniles non volants, nid fréquenté inaccessible, transport de nourriture ou de sacs fécaux, nid garni (œufs), nid garni (poussins). ENCEM – Avril 2012 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique - Annexe n°1

3-2 Mammafaune

3-2.1 Chiroptères

Ecoute des ultrasons émis par les chiroptères : c’est pendant la période de reproduction, avant l’hivernage que la période de chasse est la plus importante (août, septembre). En conséquence, c’est à cette période que se font les écoutes et enregistrements d’ultrasons. Elles sont effectuées en soirée à la tombée du jour ou de nuit par des températures supérieures à 10°C, un ciel dégagé et avec peu de vent.

Méthodes :

L’écoute et l’enregistrement d’ultrasons : Pendant la période de chasse (août-septembre), l’écoute et l’enregistrement des ultrasons émis par les chiroptères permet d’inventorier les espèces utilisant le milieu comme zone de chasse. Dans un premier temps, des points d’écoute sont définis en privilégiant les zones de chasse potentiellement favorables aux chiroptères. A la tombée de la nuit, sur chaque point, une écoute en hétérodyne est effectuée grâce au détecteur Pettersson d240x. Un enregistrement des ultrasons de 5 minutes sur chaque point est ensuite effectué à l’aide d’un enregistreur Edirol R-09HR. L’analyse des bandes se fait au bureau par l’intermédiaire du logiciel Batsound. De nombreuses espèces (ou groupe d’espèces) peuvent être identifiés de manière fiable grâce à cette technique. Mais pour certaines d’entre elles, un doute peut subsister.

L’activité chiroptérologique est alors estimée et cartographiée sur l’ensemble du site afin de mettre en évidence les sensibilités des différents milieux.

Le détecteur à ultrasons est également utilisé en période de mise-bas lorsqu’un gîte est susceptible d’accueillir une colonie.

3-2.2 Autres mammifères

Conditions d’inventaire :

L’inventaire des mammifères ne demandent pas de condition particulière. La probabilité de les contacter augmente cependant avec l’absence de feuillage. En l’effet, cela facilite l’observation directe mais également l’observation indirecte d’indices de présence.

Les empreintes dans le sol se distinguent d’avantage lorsque le sol est humide (après des jours de pluie) ou lors de condition météorologiques exceptionnelles (neige).

Méthodes :

L’inventaire des mammifères autres que les chauves-souris est difficile à réaliser car la majorité des méthodes sont extrêmement coûteuses en temps. La récolte de données, non exhaustive, se fait donc par l’observation directe lorsque cela est possible ou par l’observation indirecte d’indices de présence : traces, fèces, terriers, taupinières, etc. En conséquence, les campagnes de terrain pour les mammifères sont couplées avec les campagnes destinées aux autres taxons (entomofaune, avifaune, etc.).

Pour les micromammifères, plusieurs méthodes sont utilisables :  l’observation directe ;  la recherche et la dissection des pelotes de réjection de rapaces nocturnes ;  le piégeage involontaire dans les bouteilles abandonnées. Les bouteilles abandonnées possèdent un large impact sur la faune en général car elles contiennent souvent, en plus de cadavres d’arthropodes, des restes de micromammifères qui s’y sont laissés piéger. Le ramassage de bouteilles peut permettre de récolter des données.

Les deux dernières méthodes concernent l’identification de squelettes de micromammifères (crânes, mandibules). Grâce à l’utilisation d’une clé de détermination, l’identification se fait aisément.

ENCEM – Avril 2012 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique - Annexe n°1

3-3 Herpétofaune

3-3.1 Amphibiens

Conditions d’inventaire :

Contrairement aux autres groupes, les temps couverts ou pluvieux ne sont pas un obstacle pour l’observation des espèces d’amphibiens. Des prospections nocturnes sont nécessaires pour de nombreuses espèces.

Méthodes :

Il s’agit de coupler deux méthodes complémentaires : pour les anoures l’écoute des chants émis par les mâles en période de reproduction, ainsi qu’une méthode directe consistant à rechercher les individus à vue. Certaines espèces particulièrement discrètes (Crapaud calamite, Pélodyte ponctué) sont bien souvent difficiles à détecter, l’écoute des chants reste donc le moyen le plus efficace de les contacter.

Une prospection en journée est réalisée afin de repérer les lieux, inventorier tous les milieux aquatiques présents sur le site (cours d’eau, étangs, mares, fossés, ornières et autres milieux aquatiques temporaires), et inspecter les abris potentiellement utilisés (rochers, vieilles souches, etc.). Deux prospections nocturnes sont ensuite effectuées. En effet, toutes les espèces n’ont pas la même période de reproduction, certaines sont précoces, d’autres tardives (cf. tableau ci-dessous). La première prospection est réalisée en mars/avril, la seconde en mai/juin.

Amphibiens précoces Amphibiens assez Amphibiens Amphibiens Amphibiens à longue (janvier à mars) précoces (fin mars) intermédiaire (fin tardifs (mai à juin) période de reproduction avril à début mai) Crapaud commun, Pélobates, Crapaud vert, Grenouilles Mars jusqu’en été : Grenouilles rousse et Discoglosse peint, Rainettes vertes, Sonneur à Crapaud calamite, Alyte agile Pélodyte ponctué, méridionale et ventre jaune accoucheur Grenouille des arboricole, Mi-mars à juin (zone non champs Discoglosses méditerranéenne) : les sarde et corse tritons

Des points d’écoute sont préalablement définis d’après une orthophotographie ou d’après la prospection diurne précédente. L’inspection des points d’eau se fait à la lampe, les espèces sont identifiées à vue. La capture simple peut être envisagée en cas de doute (particulièrement pour les tritons et le complexe des grenouilles vertes). Cependant elle est utilisée de manière exceptionnelle car les risques de dérangements sont importants.

3-3.2 Reptiles

Il s’agit certainement du groupe pour lequel l’inventaire est le plus compliqué en raison de la difficulté de contacts pour de nombreuses espèces. En conséquence, l’exhaustivité est impossible à atteindre.

Conditions d’inventaire :

Les meilleures conditions d’observations sont les journées chaudes et ensoleillées de printemps.

Méthodes :

Aucune méthode n’est réellement exhaustive, le nombre d’espèces contactées est proportionnel au temps passé sur le terrain. La méthode consiste à inspecter systématiquement tous les abris offerts par les pierres, les souches, les branches, les plaques de tôles, etc. La campagne de terrain est avec celles d’autres groupes comme les insectes ou les oiseaux par exemple.

ENCEM – Avril 2012 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique - Annexe n°1

Lorsque cela est possible, des plaques sont déposées au sol, sous lesquelles les individus viennent trouver un abri. Ces plaques sont en tôle ou en caoutchouc. Le nombre de plaques déposé dépend de la taille du site mais il est important d’en installer plusieurs afin d’augmenter la probabilité de contact. Ces plaques sont posées au préalable lors d’une précédente campagne (amphibiens par exemple) et sont inspectées lors des campagnes de mai/juin et/ou juillet/août.

3-4 Entomofaune

Conditions d’inventaire :

Avant de se rendre sur le terrain, il faut s’assurer que les conditions météorologiques sont satisfaisantes :

- présence d’une couverture nuageuse d’au maximum 50 % et sans pluie, - vent inférieur à 30 km/h (inférieur à 5 sur l’échelle de Beaufort ; indicateurs : les petites branches se plient, les poussières s’envolent), - température d’au moins 13°C si le temps est ensoleillé ou faiblement nuageux (soleil ou quelques nuages) ou d’au moins 17°C si le temps est nuageux (10 à 50% de couverture).

Les inventaires seront effectués de préférence entre 10 et 17h.

3-4.1 Lépidoptères rhopalocères

L’inventaire des papillons adultes se fait à vue. Les espèces sont capturées, lorsque cela est nécessaire, avec un filet à papillons et sont identifiées sur le terrain. Lorsque des doutes persistent, l’espèce est exceptionnellement prélevée, au moins temporairement, afin de procéder à une identification plus poussée. L’utilisation de jumelles ainsi que d’un appareil photo est conseillée dans certains cas.

Méthodes :

L’utilisation de transects permet une étude qualitative mais aussi quantitative des espèces présentes sur la zone à inventorier, ce qui permet d’avoir une notion d’abondance relative, notamment pour les espèces patrimoniales. L’échantillonnage s’effectue le long de linéaires où tous les individus observés à une distance de 2,5 m de chaque coté de l’observateur sont notés. Il s’agit de définir de 5 à 15 transects selon la taille du site d’étude et du nombre de milieux présents. Les linéaires couvrent une bonne diversité d’habitats, chacun d’eux étant caractérisé par un habitat homogène. Les transects sont d’une distance à peu près équivalente (dans la mesure du possible) afin de pouvoir comparer la diversité et la richesse spécifique des différents secteurs échantillonnés.

Pour les espèces patrimoniales, la recherche de chenilles et d’œufs permet de définir avec certitude le milieu de reproduction. Les plantes hôtes sont inspectées, les chenilles et/ou les œufs sont identifiées sur place ou à l’agence.

Compléments :

Les espèces patrimoniales vues hors transect sont systématiquement notées. De même, les espèces observées hors-transect qui n’ont pas été vues au cours des linéaires sont également notées.

3-4.2 Odonates

L’inventaire des odonates adultes est effectué à vue. Les espèces sont capturées, lorsque cela est nécessaire, avec un filet à papillons et sont identifiées sur le terrain. Lorsque des doutes persistent, l’espèce est exceptionnellement prélevée au moins, afin de procéder à une identification plus poussée. L’utilisation de jumelles ainsi que d’un appareil photo est conseillée dans certains cas.

Méthodes :

L’utilisation de transects permet une étude qualitative mais aussi quantitative des espèces présentes sur la zone à inventorier, ce qui permet donc d’avoir une notion de l’abondance des espèces, notamment pour les espèces patrimoniales.

ENCEM – Avril 2012 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique - Annexe n°1

L’échantillonnage s’effectue le long de linéaires où tous les individus vus à une distance de 2,5 m de chaque coté de l’observateur sont notés. Il s’agit de définir de 5 à 15 transects selon la taille du site d’étude et du nombre de milieux différents, chacun d’eux étant caractérisé par un habitat homogène. Il s’agit d’établir des linéaires permettant de couvrir une bonne diversité d’habitats. Les milieux à proximité de cours d’eau, de plans d’eau permanents ou temporaires sont choisis en priorité. Attention, des fossés en eau, des résurgences, des suintements peuvent suffire à la reproduction de certaines espèces. Les transects sont d’une distance à peu près équivalente (dans la mesure du possible) afin de pouvoir comparer la diversité et la richesse spécifique des différents secteurs échantillonnés Ils sont préalablement tracés sur une orthophotographie mais peuvent être modifiés en fonction des difficultés rencontrées sur le terrain.

Les exuvies trouvées sur le terrain sont prélevées. L’identification, nécessitant un matériel optique ainsi que des documents scientifiques adaptés, se fait à l’agence.

Compléments :

Les espèces patrimoniales vues hors transect sont systématiquement notées. De même, les espèces observées hors-transect qui n’ont pas été vues au cours des linéaires sont également notées.

3-4.3 Orthoptères

Méthodes :

L’inventaire des orthoptères adultes se fait à vue le long de transects préalablement établis et représentatifs de l’ensemble des milieux présents sur le site. Les chants émis par les individus permettent également de les identifier lorsqu’ils ne peuvent être observés ou lorsqu’un doute persiste.

Compléments :

Les espèces patrimoniales vues hors transect sont systématiquement notées. De même, les espèces observées hors-transect qui n’ont pas été vues au cours des linéaires sont également notées.

ENCEM – Avril 2012 Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique – Annexe n°2

ANNEXE N° 2 : BIBLIOGRAPHIE

ACEMAV COLL., DUGUET R. & MELKI F. ED., 2003 – Les Amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France), 480p.

ARTHUR L., LEMAIRE M., 2009 – Les Chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France), 544p.

BARATAUD M., 1996 – Ballades dans l’inaudible. Identification acoustique des chauves- souris de France. Editions Sittelle, 51p.

BARDET O., FEDOROFF E., CAUSSE G. & MORET J., 2008 – Atlas de la Flore sauvage de Bourgogne - Edition Biotope, M.N.H.N.

BELLMANN H., LUQUET G., 2009 – Guide des sauterelles, grillons et criquets d’Europe occidentale. Delachaux et Niestlé, 383p.

BARDET O.., 2007 – Premier état de l'inventaire des Orthoptères en Bourgogne. Rev.sci. Bourgogne-Nature 5-2007, 139-149

BISSARDON M. & GUIBAL L., 1997 - CORINE biotopes : manuel. ENGREF

BLONDEL J., FERRY C. & FROCHOT B., 1970 – Méthode des Indices Ponctuels d'Abondance (IPA) ou des relevés d'avifaune par stations d'écoute. Alauda, vol 38 pp. 55-70.

BUGNON F., 1995 – Nouvelle flore de Bourgogne – Bulletin scientifique de Bourgogne, Edition hors série

Conservatoire des sites naturels Bourguignons, 2002 – Guide des espèces protégées en Bourgogne. 175 p.

DARMANGEAT P., DUPERAT M., 2004 – Encyclopédie des oiseaux d’Europe. Editions Artémis, 383 p.

DOMMANGET J.-L., 2002 – Protocole de l’inventaire cartographique des odonates de France. SFO. MNHN.

DIJKSTRA K.-D B., 2006 – Guide des libellules de France et d’Europe. Delachaux et Niestlé, 320 p.

DUQUET M. (sous la direction de Maurin H.), 1992. Inventaire de la faune de France. MNHN & Nathan. 415p.

ENCEM, 2010 - Carrières de roches massives. Potentialités écologiques. Guide pratique de gestion et d’aménagement écologique. ENCEM, CNC-UNPG, SFIC et UPC

ESSAYAN R., JUGAN D., 2007 – Le projet de cartographie des Rhopalocères et Zygènes de Bourgogne et Franche-Comté (Lepidoptera). Rev. Sci. Bourgogne-Nature 5-2007, 27-29

ENCEM – Avril 2012

Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique – Annexe n°2

GRAND D., BOUDOT J.-P., 2007 – Les Libellules de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France), 480p.

LAFRANCHIS T., 2000 – Les Papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France), 448p.

LAFRANCHIS T., 2007 – Papillons d’Europe. Editions DIATHEO.

MANIL L. & HENRY P.-Y., 2007– Suivi Temporel des Rhopalocères de France (STERF). Suivi Temporel des Insectes Communs (STIC).

MAURIN H., KEITH P., 1998. Inventaire de la faune menacée en France. Éditions Nathan/MNHN/WWF, Paris, 176 p.

MIAUD C. et MURATET J., 2004 – Identifier les œufs et les larves des amphibiens de France. INRA Editions, 200 p.

Muséum National d’Histoire Naturelle, 1995 - Livre rouge de la flore menacée de France, tome 1 : espèces prioritaires. M.N.H.N.

Muséum National d’Histoire Naturelle, 1999 - Liste provisoire du livre rouge de la flore menacée de France, tome 2 : espèces à surveiller. M.N.H.N.

Muséum National d’Histoire Naturelle, 2001/2006 - Cahiers d’habitats Natura 2000 : tome 1 : (2 vol.) Habitats forestiers, tome 2 : Habitats côtiers, tome 3 : Habitats humides, tome 4 : (2 vol.) Habitats agro-pastoraux, tome 5 : Habitats rocheux, tome 6 : Espèces végétales, tome 7 : Espèces animales. La documentation Française

RAMEAU J.C., DUME G. & MANSION D., 1989 - Flore forestière française, tome 1 : plaines et collines. IDF

ROMAO C., 1997 - Manuel d'interprétation des habitats de l'union européenne. NATURA 2000, Commission européenne DG XI

ROUE S.G., SIRUGUE D., 2006 – Le plan régional d'actions chauves-souris en Bourgogne. Rev. Sci. Bourgogne Nature. Hors-série 1.

SFO, 2009. Document préparatoire à une liste rouge nationale des odonates de France métropolitaine complétée par la liste des espèces à suivi prioritaire. 47p.

UICN France & MNHN & SHF, 2011 – La Liste rouge des espèces menacées en France. Paris, France

VACHER J.-P. & GENIEZ M. (coords), 2010 – Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (Collection Parthénope) ; Museum national d’Histoire naturelle, Paris, 544 p.

WEIDMANN J.C. & LEMAIRE E. – DIREN Bourgogne, 1999. Habitats et espèces du patrimoine naturel de Bourgogne. Actualisée en 2010.

ENCEM – Avril 2012

Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique – Annexe n°3

ANNEXE N° 3 : LISTE DES ESPECES VEGETALES

L’étude de la flore porte sur les plantes vasculaires (végétaux à l’exception des champignons, des algues et des mousses). Les relevés de terrain ont été réalisés les 20/05/2011 et 23/08/2011.

Statut de protection :

Région administrative dans laquelle l’espèce est protégée (exemple : Rhône-Alpes) Nationale : espèce protégée nationalement

Atlas Bourg : Abondance de l'espèce en Bourgogne (d'après l’Atlas de la Flore sauvage de Bourgogne, 2008) :

CCC : Extrêmement commune RRR : Extrêmement rare

CC : Très commune RR : Très rare

C : Commune R : Rare

AC : Assez commune AR : Assez rare

Int. : Introduite Nat. : Naturalisée

Formations végétales : les numéros des colonnes correspondent aux relevés des milieux indiqué sur la carte de végétation et détaillés dans le corps du texte :  §1 à 14 en clair correspond au n° des paragraphes 2.2.1 à 2.2.14 décrivant les formations végétales ;  1 à 13 en grisé correspond au n° des relevés cités dans le texte et localisés dans la carte de végétation .

Nota : Les relevés effectués caractérisent le milieu à une époque donnée, époque à laquelle certaines espèces végétales ne sont plus ou pas encore identifiables. Ainsi, certains taxons (ex : Viola sp. ) n'ont pu être déterminés qu'au niveau du genre. Lors du relevé, seul l'appareil végétatif de ces taxons était observable. L'identification fine au niveau de l'espèce n'a ainsi pas pu être réalisée.

ENCEM – Avril 2012

Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Saint-Martin-Belle-Roche (71) Etude écologique – Annexe n°3

Formations végétales et relevés Statut de Rareté Carrière Hors carrière Nom scientifique Nom français protection régionale Atlas §1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 1 2' 5 3' 2 6 1' 3 4 4' 5' 6' 13 11 7 9' 10 9 8 8' 7' Acer campestre Erable champêtre CCC x x x x Achillea millefolium Achillée millefeuille CCC x x x x Agrimonia eupatoria Aigremoine CCC x x Arrhenatherum elatius Fromental CCC x x x Arctium sp. Bardane x Artemisia vulgaris Armoise commune CCC x x Asperula cynanchica Aspérule à l'esquinancie C x Avenula pubescens Avoine pubescente AR x Betula pendula Bouleau verruqueux CC x Bothriochloa ischaemum Barbon pied-de-poule R x Brachypodium pinnatum Brachypode penné CC x x x Brachypodium sylvaticum Brachypode des bois CCC x Bromus erectus Brome érigé CC x x x x x Bromus hordeaceus Brome mou CCC x Bromus sterilis Brome stérile CCC x Bryonia cretica subsp. dioica Bryone dioïque CCC x x Calystegia sepium Liseron des haies CCC x Carex flacca Laîche glauque CCC x Carex sylvatica Laîche des bois CCC x Carlina vulgaris Carline commune C x x x x Carpinus betulus Charme CCC x Centaurea scabiosa Centaurée scabieuse C x x Cerastium pumilum Céraiste visqueux AC x Cerastium tomentosum Céraiste tomenteux INT x Chamaespartium saggitale Genêt ailé C x x Cirsium vulgare Cirse commun CCC x x Clematis vitalba Clématite vigne-blanche CCC x x x x Convolvulus arvensis Liseron des champs CCC x x Conyza canadensis Vergerette du Canada CCC x x Cornus sanguinea Cornouiller sanguin CCC x x x x x x x x ENCEM – Avril 2012

Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Saint-Martin-Belle-Roche (71) Etude écologique – Annexe n°3 Formations végétales et relevés Statut de Rareté Carrière Hors carrière Nom scientifique Nom français protection régionale Atlas §1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 1 2' 5 3' 2 6 1' 3 4 4' 5' 6' 13 11 7 9' 10 9 8 8' 7' Coronilla emerus Coronille faux-séné Bourgogne AR x Coronilla varia Coronille bigarée CC x x Corylus avellana Noisetier CCC x x x Crataegus monogyna Aubépine monogyne CCC x x x + x x x Crepis biennis Crépide bisannuelle AC Dactylis glomerata Dactyle aggloméré CCC x x x Daphne laureola Bois joli C x Daucus carota Carotte sauvage CCC x x x x Dipsacus fullonum Cardère sauvage CCC x Echium vulgare Vipérine CC x Epilobe à feuilles de x x x Epilobium dodanei romarin R Erigeron annuus Vergerette annuelle CC x Erodium cicutarium Bec-de-grue commun CC x Eryngium campestre Panicaut champêtre CC x x x x x x Euonymus europaeus Fusain d'Europe CCC x x Euphorbia cyparissias Euphorbe petit-cyprès CC x x x x x Euphorbia dulcis Euphorbe douce AC x Festuca pratensis Fétuque des prés C x x x x Festuca sp. Fétuque x Fragaria vesca Fraisier sauvage CCC x x x Fumana procumbens Fumana couché AC x x Fumaria officinalis Fumeterre officinal CC x Galium mollugo Gaillet commun CCC x x x x x x x x x x Galium verum Gaillet vrai CC x x x Genista pilosa Genêt poilu C x Geranium robertianum Géranium herbe-à-Robert CCC x x x x Geum urbanum Benoîte des villes CCC x x x x x Hedera helix Lierre CCC x x Helianthemum nummularium Hélianthème nummulaire CC x x Helleborus foetidus Héllébore fétide CC x x x x

ENCEM – Avril 2012

Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Saint-Martin-Belle-Roche (71) Etude écologique – Annexe n°3 Formations végétales et relevés Statut de Rareté Carrière Hors carrière Nom scientifique Nom français protection régionale Atlas §1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 1 2' 5 3' 2 6 1' 3 4 4' 5' 6' 13 11 7 9' 10 9 8 8' 7' Hieracium murorum Epervière des murs CC x x x x Hieracium pilosella Epervière piloselle CCC x x Hippocrepis comosa Hippocrépide fer-à-cheval CC x Holcus lanatus Houlque laineuse CCC x Hypericum perforatum Millepertuis perforé CCC x x x x x Inula conyza Inule conyze CC x x Juglans regia Noyer CC x Lamium album Lamier blanc CC x Lapsana communis Lampsane commune CCC x x Lepidium campestre Passerage champêtre C x Leucanthemum vulgare Grande marguerite CCC x x Ligustrum vulgare Troène commun CCC x x x x Linum tenuifolium Lin à feuilles étroites C x x Lolium perenne Ivraie vivace CCC x Lonicera xylosteum Camérisier à balais CC x x Lotus corniculatus Lotier corniculé CCC x x x x x x x Malva sylvestris Mauve sylvestre C x Medicago lupulina Luzerne minette CCC x x Medicago sativa Luzerne cultivée CCC x x Melica ciliata Mélique ciliée AC x Melilotus albus Mélilot blanc C x Mycelis muralis Laitue des murs C x Onobrychis viciifolia Sainfoin AC x x Ononis spinosa Bugrane épineuse CC x x Origanum vulgare Origan CC x x Ornithogalum pyrenaicum Ornithogale des Pyrénées CC x x Orobanche caryophyllacea Orobanche du gaillet R x Orobanche minor Orobanche du trèfle R x Papaver rhoeas Coquelicot CC x Pastinaca sativa Panais cultivé CC x x x x x Peucedanum cervaria Peucédan des cerfs AC x

ENCEM – Avril 2012

Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Saint-Martin-Belle-Roche (71) Etude écologique – Annexe n°3 Formations végétales et relevés Statut de Rareté Carrière Hors carrière Nom scientifique Nom français protection régionale Atlas §1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 1 2' 5 3' 2 6 1' 3 4 4' 5' 6' 13 11 7 9' 10 9 8 8' 7' Picris hieracioides Picride épervière CCC x x x Plantago lanceolata Plantain lancéolé CCC x x Poa annua Pâturin annuel CCC x Poa compressa Pâturin comprimé CC x Poa pratensis Pâturin des prés CC x Poa trivialis Pâturin commun CCC x x Polygonatum odoratum Sceau de Salomon odorant C x Polygonum aviculare Renouée des oiseaux CCC x Populus nigra Peuplier noir AC x x Potentilla neumanniana Potentille printanière CC x x Potentilla reptans Potentille rampante CCC x x x Prunus avium Merisier CCC x x x Prunus mahaleb Cerisier de Sainte-Lucie CC x x x Prunus spinosa Prunellier CCC x x x Quercus petraea Chêne sessile CCC x x x Quercus pubescens Chêne pubescent C x x x x Reseda lutea Réséda jaune CC x x Reynoutria japonica Renouée du japon INT x x x Robinia pseudacacia Robinier faux-acacia INT x x x x x x x x Rosa arvensis Rosier des champs CCC x Rosa canina Rosier des chiens CCC x x x x x Rubia peregrina Garance voyageuse C x x x Rubus gr. fruticosus Ronce des bois CCC x x x x x x x x Rumex acetosa Grande oseille CCC x Rumex crispus Patience crépue CCC x Ruscus aculeatus Fragon AC x Salix alba Saule blanc CCC x Salix caprea Saule marsault CCC x x x Salix viminalis Saule des vanniers AC x Salvia pratensis Sauge des prés CC x x Sambucus nigra Sureau noir CCC x

ENCEM – Avril 2012

Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Saint-Martin-Belle-Roche (71) Etude écologique – Annexe n°3 Formations végétales et relevés Statut de Rareté Carrière Hors carrière Nom scientifique Nom français protection régionale Atlas §1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 1 2' 5 3' 2 6 1' 3 4 4' 5' 6' 13 11 7 9' 10 9 8 8' 7' Sanguisorba minor Petite Pimprenelle CCC x x x x x x x x x x Saponaria officinalis Saponaire officinale CC x x Scabiosa columbaria Scabieuse colombaire CC x x x Sedum album Orpin blanc CC x x x x Sedum sexangulare Orpin doux AR x x Senecio jacobea Séneçon jacobée CCC x x x x Seseli montanum Séséli des montagnes CC x x Setaria viridis Sétaire verte CC x Solidago canadensis Verge d'or du Canada INT x Sorbus aria Alisier blanc CC x Spartium junceum Genêt d'Espagne INT x Stachys recta Epiaire droite CC x x x Stellaria holostea Stellaire holostée CCC x x Tamus communis Tamier commun C x x x Taraxacum gr. officinale Pissenlit CCC x Teucrium chamaedrys Germandrée petit-chêne CC x x Germandrée des x Teucrium montanum montagnes C Teucrium scorodonia Germandrée scorodoine CC x Thymus praecox Thym praecox C x x Tilia platyphyllos Tilleul à grandes feuilles C x Tragopogon pratensis Salsifis des prés CC x Trifolium campestre Trèfle jaune CC x x Trifolium pratense Trèfle des prés CCC x Trifolium rubens Trèfle rougeâtre C x x Tussilago farfara Tussilage pas-d'âne C x Ulmus minor Orme champêtre CC x Urtica dioica Ortie dioïque CCC x x x x Verbascum thapsus Molène bouillon-blanc CC x Verbena officinalis Verveine officinale CCC x x Viburnum lantana Viorne lantane CC x

ENCEM – Avril 2012

Société GUINET-DERRIAZ CARRIERES Saint-Martin-Belle-Roche (71) Etude écologique – Annexe n°3 Formations végétales et relevés Statut de Rareté Carrière Hors carrière Nom scientifique Nom français protection régionale Atlas §1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 1 2' 5 3' 2 6 1' 3 4 4' 5' 6' 13 11 7 9' 10 9 8 8' 7' Vincetoxicum hirundinaria Dompte-venin C x Vitis vinifera Vigne INT x

ENCEM – Avril 2012

Société Guinet Derriaz Carrières Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique – Annexe n°4

ANNEXE N°4 : LISTE DES OISEAUX

Nombre Statut Liste Déterminantes de Législation Rareté Directive Rareté Nom français Nom scientifique sur le rouge ZNIEFF couple(s) France nationale Oiseaux Bourgogne site France Bourgogne (emprise)

Alouette lulu Lullula arborea P 0 LC 3 PC I PC X Bergeronnette grise Motacilla alba NP / E 2 LC 3 C ‐ C ‐ Bruant zizi Emberiza cirlus NP / E 2 LC 3 PC ‐ PC ‐ Buse variable Buteo buteo Al. 0 LC 3 C ‐ C ‐ Corneille noire Corvus corone corone NP / HE 0 LC Ch TC II/B TC ‐ Coucou gris Cuculus canorus NP / HE 0 LC 3 C ‐ TC ‐ Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris NP / HE 0 LC Ch TC II/B TC ‐ Faucon crécerelle Falco tinnunculus NP / E 1 LC 3 C ‐ C ‐ Faisan de colchide Phasianus colchicus NP / HE 0 LC Ch C II/A‐III/A PC ‐ Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla NP / E 6 LC 3 TC ‐ TC ‐ Fauvette des jardins Sylvia borin NP / HE 0 LC 3 C ‐ C ‐ Geai des chênes Garrulus glandarius NP / HE 0 LC Ch C II/B TC ‐ Grand‐duc d'Europe Bubo bubo Npo / E 1 LC 3 AR I TR X Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla NP / HE 0 LC 3 TC ‐ TC ‐ Grive draine Turdus viscivorus NP / HE 0 LC Ch C II/B C ‐ Grive musicienne Turdus philomelos NP / HE 0 LC Ch TC II/B TC ‐ Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta NP / E 2 LC 3 C ‐ C ‐ Hirondelle rustique Hirundo rustica Al. 0 LC 3 TC ‐ TC ‐

ENCEM – Avril 2012

Société Guinet Deriaz Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique – Annexe n°4

Nombre Statut Liste Déterminantes de Législation Rareté Directive Rareté Nom français Nom scientifique sur le rouge ZNIEFF couple(s) France nationale Oiseaux Bourgogne site France Bourgogne (emprise)

Linotte mélodieuse Carduelis cannabina P 0 VU 3 C ‐ C ‐ Loriot d'Europe Oriolus oriolus NP / HE 0 LC 3 C ‐ C ‐ Merle noir Turdus merula NP / E 4 LC Ch TC II/B TC ‐ Mésange à longue queue Aegithalos caudatus NP / E 1 LC 3 TC ‐ C ‐ Mésange bleue Parus caeruleus NP / HE 0 LC 3 TC ‐ TC ‐ Mésange charbonnière Parus major NP / E 5 LC 3 TC ‐ TC ‐ Mésange huppée Parus cristatus NP / HE 0 LC 3 AC ‐ PC ‐ Milan noir Milvus migrans Al. 0 LC 3 PC I AC ‐ Pic épeiche Dendrocopos major NP / HE 0 LC 3 C ‐ TC ‐ Pic vert Picus viridis NP / HE 0 LC 3 C ‐ C ‐ Pie bavarde Pica pica NP / HE 0 LC Ch TC II/B C ‐ Pigeon ramier Columba palumbus NP / E 1 LC Ch TC II/A‐III/A TC ‐ Pinson des arbres Fringilla coelebs NP / E 3 LC 3 TC ‐ TC ‐ Pipit des arbres Anthus trivialis NP / HE 0 LC 3 C ‐ C ‐ Pouillot véloce Phylloscopus collybita NP / E 2 LC 3 TC ‐ TC ‐ Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos NP / E 4 LC 3 C ‐ TC ‐ Rougegorge familier Erithacus rubecula NP / HE 0 LC 3 TC ‐ TC ‐ Rougequeue noir Phoenicurus ochruros NP / E 1 LC 3 C ‐ C ‐ Sittelle torchepot Sitta europaea NP / HE 0 LC 3 C ‐ TC ‐ Tourterelle des bois Streptopelia turtur NP / E 1 LC Ch AC II/B C ‐ Tourterelle turque Streptopelia decaocto NP / E 1 LC Ch C II/B C ‐ Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes NP / HE 0 LC 3 TC ‐ TC ‐ Verdier d'Europe Carduelis chloris NP / HE 0 LC 3 C ‐ C ‐

ENCEM – Décembre 2011 Sociétés Guinet Derriaz Carrières Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique – Annexe n°5

LEGENDE

 Colonne 1 et 2 : Les noms français et scientifiques sont ceux de la "liste LPO des oiseaux de l'Ouest Paléarctique" (LPO 1993). Ils sont classés dans l’ordre alphabétique des noms français.

 Colonne 3 : Statut sur le site :

NC : Nicheur certain : construction et aménagement d’un nid ou d’une cavité, adulte simulant une blessure ou cherchant à détourner un intrus, découverte d’un nid vide ou de coquilles d’œufs, juvéniles non volants, nid fréquenté inaccessible, transport de nourriture ou de sacs fécaux, nid garni (œufs), nid garni (poussins). NP : Nicheur probable : couple en période de reproduction, chant du mâle répété sur le même site, territoire occupé, parades nuptiales, sites de nids fréquentés, comportements et cris d’alarme, présence de plaques incubatrices sur un oiseau tenu en main ; NPo : Nicheur possible : oiseau vu en période de nidification dans un milieu favorable, mâle chantant en période de reproduction ; E : dans l’emprise de l’extension R : dans l’emprise demandée en renouvellement Al. : En nourrissage : l’oiseau a été vu en activité de chasse sur le site ; V : En vol : l’oiseau a traversé le site sans s’y poser

 Colonne 4 : Nombre de couples :

Il s’agit du nombre de couples estimé nicheur dans l’emprise à l’aide de la méthode des IPA

 Colonne 5 : Liste rouge France :

Liste rouge des espèces menacées en France (UICN France et al, 2009). Les catégories de menace utilisées sont les suivantes :

CR En danger critique d'extinction EN En danger VU Vulnérable RE Espèce éteinte en métropole Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces NT menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises) Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque LC de disparition de France est faible) Données insuffisantes (espèce pour laquelle l'évaluation DD n’a pas pu être réalisée faute de données suffisantes) Non applicable (espèce non soumise à évaluation car NA (a) introduite dans la période récente ou (b) nicheuse occasionnelle ou marginale en métropole) Non évaluée (espèce non encore confrontée aux NE critères de la Liste rouge)

 Colonne 6 : Législation France :

Arrêté du 26 juin 1987 (modifié) fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée. Ch : Article 1 : Espèces de gibier que l’on peut chasser sur le territoire européen de la France et dans sa zone maritime.

Arrêté du 29 octobre 2009 relatif à la protection et à la commercialisation de certaines espèces d’oiseaux sur le territoire national Ch-3b : interdiction de destruction des œufs et nifs de certaines espèces chassables

ENCEM – Décembre 2011 Sociétés Guinet Derriaz Carrières Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique – Annexe n°5

Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire.

3 : Article 3 : Taxons intégralement protégés ainsi que leurs habitats de reproduction et leurs aires de repos. 4 : Article 4 : Taxons intégralement protégés.

 Colonne 7 : Rareté nationale des espèces nicheuses en France :

La rareté nationale est celle donnée dans le « Nouvel inventaire des oiseaux de France. Avifaune de France » - (Dubois Ph.J. et al, 2008).

TC : nicheur très commun (plus de 1 000 000 de couples nicheurs) C : nicheur commun (de 100 000 à 1 000 000 de couples nicheurs) AC : nicheur assez commun (de 10 000 à 100 000 de couples nicheurs) AR : nicheur assez rare (de 1 000 à 10 000 de couples nicheurs) R : nicheur rare (de 100 à 1 000 de couples nicheurs) TR : nicheur très rare (moins de 100 de couples nicheurs) Occ : nicheur occasionnel Ex : nicheur exceptionnel Acc : nicheur accidentel

 Colonne 8 : Directive Oiseaux :

Espèce citée en annexe I de la Directive Oiseaux (Directive du Conseil n° 79/409 du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages), actualisée en 2009.

L'annexe 1 énumère les espèces les plus menacées de la Communauté européenne qui doivent faire l'objet de mesures de conservation spéciales concernant leur habitat afin d'assurer leur survie et leur reproduction.

I : Annexes I Espèces faisant l’objet de mesures de conservation spéciales concernant leur habitat afin d'assurer leur survie et leur reproduction. II/A : Annexe II/A : Espèces pouvant être chassées dans la zone géographique maritime et terrestre d’application de la présente directive II/B : Annexe II/B : Espèces pouvant être chassées seulement dans les états membres pour lesquels elles sont mentionnées III/A : Annexe III/A : Espèces pour lesquelles ne sont pas interdis la vente, le transport pour la vente (…) pour autant que les oiseaux aient été licitement tués ou capturés ou autrement licitement acquis. III/B : Annexe III/B : Espèces pour lesquelles sont autorisées la vente, le transport pour la vente (…) pour autant que les oiseaux aient été licitement tués ou capturés ou autrement licitement acquis.

 Colonne 9 : Rareté régionale :

Raretés issues du site : www.bourgogne-nature.fr

TC : Très Commun C : Commun AC : Assez Commun PC : Peu Commun AR : Assez Rare R : Rare TR : Très Rare X : Présent mais mal connu - : Non renseigné

 Colonne 10 : Déterminantes ZNIEFF :

ENCEM – Décembre 2011 Sociétés Guinet Derriaz Carrières Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique – Annexe n°5

X : Espèces notées dans la liste des espèces déterminantes pour la constitution de ZNIEFF (WEIDMANN J.C. et al, 1999), actualisée en 2010.

ENCEM – Décembre 2011 Sociétés GUINET DERRIAZ-CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique – Annexe n°5

ANNEXE N° 5 : LISTES DES AUTRES ANIMAUX

 HERPETOFAUNE

Reptiles :

Liste Statut sur Législation Rareté Directive Rareté en Déterminantes Nom français Nom scientifique rouge le site France nationale Habitats Bourgogne ZNIEFF France

Lézard des murailles Podarcis muralis E LC 2 C IV TC ‐ Lézard vert Lacerta bilineata E LC 2 C IV ‐ AC

 MAMMAFAUNE

Mammifères terrestres :

Liste Législation Rareté Directive Rareté en Déterminantes Nom vernaculaire Nom latin Statut sur le site Rouge France nationale Habitats Bourgogne ZNIEFF France Chevreuil européen Capreolus capreolus E LC Ch TC ‐ ‐ ‐ Lièvre d'Europe Lepus europaeus E LC Ch C ‐ ‐ ‐ Renard roux Vulpes vulpes E LC Ch‐Nu TC ‐ ‐ ‐

ENCEM – Avril 2012

Sociétés GUINET DERRIAZ-CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique – Annexe n°5

Chiroptères :

Liste Liste Statut sur le Législation Rareté Directive Rareté en Déterminantes Nom français Nom scientifique rouge Rouge site France nationale Habitats bourgogne ZNIEFF France Bourgogne

Noctule commune Nyctalus noctula E NT 2 AC IV I X ‐ Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus E LC 2 C IV S TC ‐ Pipistrelle de Kuhl / Pipistrellus kuhlii / HE NT/LC 2 PC/AC IV S AR / R ‐ Nathusius nathusii

 ENTOMOFAUNE

Lépidoptères rhopalocères :

Espèce Statut Liste Législation Rareté Directive Liste rouge Déterminan Rareté en patrimoniale Nom français Nom scientifique sur le rouge France nationale Habitats Bourgogne tes ZNIEFF Bourgogne régionale site France CSRPN

Amaryllis Pyronia tithonus HE - - C - - - TC - Argus bleu céleste Lysandra bellargus E - - C - - - AC - Azuré commun Polyommatus icarus E - - C - - - C - Azuré de la faucille Cupido alcetas E - - PC - - - ? - Azuré des coronilles Plebejus argyrognomon HE - - PC - - - AR - Azuré des nerpruns Celastrina argiolus E - - TC - - - AC Azuré du trèfle Cupido argiades E - - AC - - - AR - Céphale Coenonympha arcania E - - C - - - AC -

ENCEM – Avril 2012

Sociétés GUINET DERRIAZ-CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique – Annexe n°5

Citron Gonepterix rhamni E - - TC - - - TC - Cuivré commun Lycaena phlaeas HE - - TC - - - AC - Demi-Argus Cyaniris semiargus E - - C - - - AR - Demi-deuil Melanargia galathea E - - C - - - TC - Flambé Iphiclides podalirius E - - C - - - AC - Gazé Aporia crataegi E - - C - - - C - Grand nègre des bois Minois dryas HE - - PC - - X AR X Hespérie des sanguisorbes Spialia sertorius HE - - C - - - AR - Hespérie sp. Thymelicus sp. HE - - C - - - C - Mégère Lasiommata megera E - - C - - - AC - Mélitée des centaurées Melitaea phoebe E - - AC - - - AC - Mélitée des mélampyres Mellicta athalia E - - C - - - AC - Mélitée orangée Melitaea didyma HE - - AC - - - AC - Moyen nacré Argynnis adippe HE - - AC - - - AC - Myrtil Maniola jurtina E - - TC - - - C - Nacré de la ronce Brenthis daphne E - - AC - - - AC X Paon du jour Inachis io E - - TC - - - TC - Petit sylvain Limenitis camilla HE - - C - - - C - Petite Tortue Aglais urticae HE - - TC - - - AC - Piéride de la moutarde Leptidea sinapis E - - TC - - - AC - Piéride de la rave Pieris rapae E - - TC - - - TC - Piéride du navet Pieris napi E - - TC - - - TC - Point-de-Hongrie Erynnis tages HE - - C - - - AC - Coenonympha Procris pamphilus E - - TC - - - TC - Souci Colias crocea E - - TC - - - C - Sylvain azuré Limenitis reducta E - - C - - - AR - Sylvandre sp. Hipparchia sp. E - - PC - - X AR / R X Tabac d'Espagne Argynnis paphia HE - - C - - - TC - Thècle de l'Yeuse Satyrium ilicis HE - - C - - - AR X

ENCEM – Avril 2012

Sociétés GUINET DERRIAZ-CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique – Annexe n°5

Thècle du Prunier Satyrium pruni HE - - PC - - X AR X

Odonates :

Espèce Liste Législation Rareté Directive Rareté en patrimoniale Nom français Nom scientifique Statut sur le site rouge France nationale Habitats Bourgogne régionale France CSRPN

Libellule déprimée Libellula depressa HE ‐ ‐ TC ‐ C ‐ Caloptéryx élégant Calopteryx splendens HE ‐ ‐ C ‐ C ‐ Sympétrum strié Sympetrum striolatum E ‐ ‐ C ‐ AC ‐ Leste brun Sympecma fusca HE ‐ ‐ TC ‐ PC ‐

Orthoptères :

Liste Statut sur le Législation Rareté Directive Rareté en Déterminantes Nom vernaculaire Nom latin Rouge site France nationale Habitats Bourgogne ZNIEFF France Conocéphale bigarré Conocephalus fuscus 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Conocéphale gracieux Ruspolia nitidula 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Criquet de Barbarie Calliptamus barbarus 4 (3) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Criquet des clairières Chrysochraon dispar 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Criquet des pâtures Chorthippus parallelus 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Criquet duettiste Chorthippus brunneus 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Criquet mélodieux Chorthippus biguttulus 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Criquet noir ébène Omocestus rufipes 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Criquet opportuniste Euchorthippus declivus 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Criquet pansu Pezotettix giornae 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Decticelle cendrée Pholidoptera griseoaptera 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐

ENCEM – Avril 2012

Sociétés GUINET DERRIAZ-CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique – Annexe n°5

Liste Statut sur le Législation Rareté Directive Rareté en Déterminantes Nom vernaculaire Nom latin Rouge site France nationale Habitats Bourgogne ZNIEFF France Decticelle grisâtre Platycleis albopunctata 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Ephippigère des vignes Ephippiger diurnus 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Gomphocère roux Gomphocerippus rufus 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Grande Sauterelle verte Tettigonia viridissima 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Grillon champêtre Gryllus campestris 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Grillon d’Italie Oecanthus pellucens 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Grillon des bois Nemobius sylvestris 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Leptophye ponctuée Leptophyes ponctatissima 4 (4) Oedipode aigue‐marine Sphingonotus caerulescens 4 (3) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Oedipode rouge Oedipoda germanica 4 (1) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Ordipode turquoise Oedipoda caerulescens 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Phanéroptère commun Phaneroptera falcata 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Sténobothre de la Palène Stenobothrus lineatus 4 (4) ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐

ENCEM – Avril 2012

Sociétés Guinet Derriaz Carrières Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique – Annexe n°5

LEGENDE

 Colonne 1 et 2 : Les noms français et scientifiques, classés par ordre alphabétique des noms français

 Colonne 3 : Statut sur le site

E : Emprise : espèce observée dans l’emprise des terrains sollicités HE : Hors emprise : espèce observée en dehors de l’emprise des terrains sollicités

 Colonne 4 : Liste Rouge France :

Espèces figurant sur la Liste rouge des espèces menacées en France (UICN France et al, 2008)

NE : Non évalué (espèce non encore confrontée aux critères de la Liste rouge) NA : Non applicable (espèce non soumise à évaluation car : (a) introduite dans la période récente ou (b) présente en métropole de manière occasionnelle ou marginale) DD : Données insuffisantes (espèce pour laquelle l'évaluation n’a pas pu être réalisée faute de données suffisantes) LC : Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible) NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises) VU : Vulnérable EN : En danger CR : En danger critique d’extinction

Orthoptères :

Sardet E. & Defaut B. (coordinateurs), 2004. Les Orthoptères menacés en France. Liste rouge nationale et listes rouges par domaines biogéographiques. Matériaux Orthoptériques et Entomocénotiques, 9 : 125-137.

Priorité 1 : espèces proches de l'extinction, ou déjà éteintes. Priorité 2 : espèces fortement menacées d'extinction. Priorité 3 : espèces menacées, à surveiller. Priorité 4 : espèces non menacées, en l'état actuel des connaissances.

Les chiffres entre parenthèse indiquent le statut de menace des espèces dans le domaine biogéographique concerné.

 Colonne 5 : Législation Française :

Espèce figurant sur les listes des animaux protégés sur le territoire national :

Arrêté du 26 juin 1987 (modifié) fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée. Ch : Article 1 : Espèces de gibier que l’on peut chasser sur le territoire européen de la France et dans sa zone maritime

Arrêté du 30 septembre 1988 (modifié) fixant la liste des animaux susceptibles d’être classés nuisibles. Nu : Article 1 : Espèces d’animaux susceptibles d’être classées nuisibles par le Préfet. ENCEM – Avril 2012

Sociétés Guinet Derriaz Carrières Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique – Annexe n°5

Arrêtés du 23 avril 2007 concernant les mammifères et les insectes 2 : Article 2 : Taxons intégralement protégés ainsi que leurs habitats de reproduction et de refuge. 3 : Article 3 : Taxons intégralement protégés.

Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection : 2 : Article 2 : interdiction de destruction de l’espèce et de son habitat 3 : Article 3 : interdiction de destruction de l’espèce uniquement 4 : Article 4 : interdiction de détenir, transporter, mutiler, utiliser, commercialiser des individus sauvages 5 : Article 5 : interdiction de mutiler, utiliser, commercialiser des individus sauvages

 Colonne 6 : Rareté nationale :

TC : Très Commun C : Commun AC : Assez Commun PC : Peu commun AR : Assez Rare R : Rare TR : Très Rare X : Espèce présente

 Colonne 7 : Directive Habitats :

Inscription aux annexes de la directive Habitat Faune Flore (Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages – actualisée en 2004) :

II : espèce de l’annexe 2 de la directive Habitat, nécessitant la désignation de zones de protection pour leur conservation IV : espèce de l’annexe 4 de la directive Habitat, nécessitant une protection stricte V : espèces dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion.

 Colonne 8 : Rareté Bourgogne :

TC : Très Commun C : Commun AC : Assez Commun AR : Assez Rare R : Rare TR : Très Rare

 Colonne 9 : Déterminantes ZNIEFF :

X : Espèces notées dans la liste des espèces déterminantes pour la constitution de ZNIEFF (WEIDMANN J.C. et al, 1999)

 Colonne 10 : Rareté régionale :

Pour les lépidoptères rhopalocères : ESSAYAN R., JUGAN D. (2007). Le projet de cartographie des Rhopalocères et Zygènes de Bourgogne et Franche-Comté (Lepidoptera). Rev. Sci. Bourgogne-Nature 5-2007, 27-29

X : Espèce patrimoniale régionale CSRPN

ENCEM – Avril 2012

Société GUINET-DERRIAZ-CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique - Annexe n°6

ANNEXE N° 6 : METHODE D’EVALUATION

L’évaluation de la valeur écologique des espèces et des habitats est fondée sur leur degré de rareté régional et national, leur statut de conservation à l’échelle régionale, nationale et mondiale et leur statut de protection à l’échelle européenne, nationale et des territoires. La valeur écologique des habitats d’espèces est dépendante du statut de reproduction de ces espèces dans l’habitat. Ainsi les espèces qui ne sont pas susceptibles de se reproduire dans un habitat donné ne participent pas à la sensibilité de cet habitat. Chacun des critères est affecté d’une valeur comprise entre 0 et 7 qui seront ensuite additionnées pour obtenir une valeur globale. Une fois les valeurs obtenues pour chaque espèce et habitat, un barème final exprime ces résultats sous forme de degré de sensibilité.

1/ Statuts de Protection

1.1/ Protection communautaire

Directive Oiseaux Habitats-Faune-Flore Annexe I I II IV Non Non Intérêt - Prioritaire Prioritaire - prioritaire prioritaire Habitat - 8 6 - - - Faune 5 - - 5 5 Flore - - - 6 5 5

1.2/ Protection nationale (sauf si protection européenne existante)

. Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire. Article 3 : valeur : 3 (appliqué une seule fois pour toutes les espèces LC ou NT. Cette pondération est accumulée pour chaque espèce menacée).

Pondération par intervalle de diversité : [0-2] = 0 ; [3-5] = 1 ; [6-10] = 2 ; [11-15] = 3 ; [16- 20] = 4 ; [21-25] = 5 ; [26-30] = 6, etc.

. Arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire. Article 2 : valeur : 5 Article 3 : valeur : 4

. Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire. Art. 2 : valeur : 5 Art 3 : valeur : 4

. Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères protégés sur l’ensemble du territoire. valeur : 5

. Arrêté du 31 août 1995 fixant la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire. valeur : 5

1.3/ Protection Régionale

L’espèce bénéficie d’une protection régionale faisant référence à un arrêté national. valeur : 5

ENCEM – Avril 2012 Société GUINET-DERRIAZ-CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique - Annexe n°6

1.4/ Protection Départementale

L’espèce bénéficie d’une protection départementale faisant référence à un arrêté national. valeur : 5

2/ Statuts de Rareté et de Conservation

2.1/ Au niveau mondial

CR : En danger critique d’extinction : 14 EN : En danger : 10 VU : Vulnérable : 6 NT : Quasi menacée : 1 LC : Préoccupation mineure : 0 DD : Données insuffisantes : 0

2.2/ Au niveau national

2.2.1/ Rareté

TR : Très Rare : 7 R : Rare : 5 AR : Assez Rare : 3 PC : Peu Commun : 1 AC : Assez Commun : 0 C : Commun : 0 TC : Très Commun : 0

2.2.2/ Menace

EX : Eteint en métropole : 14 CR : En danger critique d’extinction : 14 EN : En danger : 10 VU : Vulnérable : 6 NT : Quasi menacée : 1 LC : Préoccupation mineure : 0 DD : Données insuffisantes : 0 NA : Non applicable : 0 Ch : Chassable : 0 Nu : Nuisible : 0

2.3/ Au niveau régional

2.3.1/ Rareté

E : Exceptionnel : 7 RR : Très Rare : 7 R : Rare : 5 AR : Assez Rare ou Patrimoniale : 3 PC : Peu Commune : 1 C : Assez Commune : 0 CC : Commune : 0 CCC : Très Commune : 0

2.3.2/ Menace

EX : Eteint en métropole : 14 CR : En danger critique d’extinction : 14 EN : En danger : 10

ENCEM – Avril 2012 Société GUINET-DERRIAZ-CARRIERES Farges-les-Mâcon (71) Etude écologique - Annexe n°6

VU : Vulnérable : 6 NT : Quasi menacée : 1 CD : Dépendant des mesures de conservation : 1 LC : Préoccupation mineure : 0 HL : Hors Liste ou NE : Non Evalué : 0 LR : Faible risque ou P : Patrimoniale : 0

3/ Déterminants de ZNIEFF

Seule la présence sur la liste des espèces déterminantes de ZNIEFF est prise en compte.

. Présence : valeur : 7 . Absence : valeur : 0

4/ Coefficient multiplicateur appliqué à la fin du calcul

En fonction des comportements des espèces observées, il est possible de définir trois grandes catégories :

● Catégorie A : L’espèce n’est pas significative (passage temporaire). Coefficient multiplicateur : 0 ● Catégorie B : L’espèce est significative (chasse, butinage, …). Coefficient multiplicateur : 1 ● Catégorie C : L’espèce est significative et nicheuse certaine (nid, reproduction, exuvie, chenille, œuf, cavité, juvénile, têtard,…). Coefficient multiplicateur : 1,25

En fonction de l’état de conservation des habitats d’intérêt communautaire, il est possible de définir quatre grandes catégories :

● Catégorie A : L’habitat est en mauvais état de conservation (groupement phytosociologique peu typique, dégradations diverses fortes, morcellement,…). Coefficient multiplicateur : 0,5 ● Catégorie B : L’habitat est dans un état moyen de conservation (groupement phytosociologique moyennement typique, dégradation moyenne, surface réduite,…) : Coefficient multiplicateur : 0,75 ● Catégorie C : L’habitat est en bon état de conservation (groupement phytosociologique assez typique, remise en cause de la pérennité,…). Coefficient multiplicateur : 1 ● Catégorie D : L’habitat est en excellent état de conservation (groupement phytosociologique représentatif, surface et dynamique stable, fonctionnalité,…). Coefficient multiplicateur : 1,25

5/ Evaluation finale de l’intérêt écologique de l’habitat d’espèces considéré

Evaluation finale de l’intérêt des communautés floristiques ou faunistiques d’un habitat considéré :

 0 à 5 points : faible ;  6 à 15 points : moyen ;  16 à 25 points : assez fort ;  26 à 45 points : fort ;  46 à 70 points : très fort ;  71 points et + : exceptionnel.

ENCEM – Avril 2012