Orfeo 20 Sa Pour
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SAISON 13-14 L’ORFEO DE MONTEVERDI Dossier Dossier Pédagogique Pour sa 20e édition, l’Académie baroque européenne d’Ambronay retourne aux sources de l’opéra. L’Orfeo, fable en musique écrite par Claudio Monteverdi en 1607, est souvent considéré comme le premier véritable opéra de l’histoire, une œuvre musicalement intense, dont le livret est directement inspiré des Métamorphoses d’Ovide. La richesse de l’orchestration, la virtuosité des pages chorales, la caractérisation très précise des différents rôles font de cette œuvre le terrain de jeu idéal pour ces talents émergents. Coproduction : Centre culturel de rencontre d’Ambronay, Théâtre de Bourg- SAMEDI 19 OCTOBRE : 20h30 en-Bresse, Opéra Théâtre de Saint-Étienne DIMANCHE 20 OCTOBRE : 15h30 et Opéra de Reims. Cette production SPECTACLE EN ITALIEN SURTITRE EN FRANÇAIS bénéficie du soutien de la fondation DUREE DU SPECTACLE : 2 HEURES AVEC ENTRACTE Orange. Sommaire L’ORFEO DE MONTEVERDI ................................................................................................................ 3 SYNOPSIS ......................................................................................................................................... 3 CLAUDIO MONTEVERDI 1567-1643 .............................................................................................. 5 LE LIBRETTISTE : ALESSANDRO STRIGGIO 1573-1630 ........................................................... 6 FICHE IDENTITE DE L’ŒUVRE ...................................................................................................... 7 L’ORCHESTRE DE MONTEVERDI .................................................................................................. 8 L’ŒUVRE ET SA GENESE ................................................................................................................ 9 L’ŒUVRE ET SA RECEPTION ......................................................................................................... 9 LES PISTES D’EXPLOITATIONS PEDAGOGIQUES ......................................................................... 10 PISTES D’ECOUTES ....................................................................................................................... 10 LE MYTHE D’ORPHEE DANS LA LITTERATURE ........................................................................ 16 LE MYTHE D’ORPHEE DANS LES ARTS : MUSIQUE, PEINTURE, CINEMA............................ 19 POUR EN SAVOIR PLUS… ............................................................................................................ 21 L’ORFEO DE MONTEVERDI A L’OPERA DE REIMS ....................................................................... 23 LA PRODUCTION............................................................................................................................ 23 L’ACADEMIE BAROQUE EUROPEENNE D’AMBRONAY ............................................................. 23 LES BIOGRAPHIES ........................................................................................................................ 24 L’INTERVIEW DU METTEUR EN SCENE ..................................................................................... 27 FRONTISPICE DE LA PARTITION D’ORPFEO 2 | P a g e L’ORFEO DE MONTEVERDI SYNOPSIS PROLOGUE Après la toccata initiale, un personnage allégorique, La Musica, vient saluer les nobles commanditaires de l’œuvre et raconter l’histoire d’Orphée. Accompagnée d’une cithare d’or ou de la lyre céleste, elle peut apaiser les cœurs, enflammer les esprits et charmer l’oreille des mortels. Elle achève ses propos par une description de la Nature apaisée. ACTE I A l’entrée du temple d’Apollon, en Thrace. Les nymphes et les bergers célèbrent, par des chants et des danses, les noces d’Orphée et d’Eurydice. Orphée exprime avec passion son grand bonheur d’aimer et d’être aimé de retour. Eurydice manifeste aussi sa joie car depuis qu’elle a rencontré Orphée, son cœur ne lui appartient plus. L’acte s’achève par des prières au temple d’Hyménée. ACTE II Après une joyeuse pastorale où Orphée manifeste sa joie de retrouver les bergers et de revoir ses forêts, l’arrivée de la messagère Sylvia va bouleverser et assombrir cette ambiance festive. Elle est effectivement porteuse d’une terrible nouvelle. Mordue par un serpent pendant qu’elle ramassait des fleurs, Eurydice est morte. Orphée reste d’abord muet de douleur. Quand il sort enfin de sa stupeur, c’est pour annoncer sa décision : aller rechercher son épouse aux Enfers, la ramener vivante ou mourir. La messagère, désespérée d’avoir meurtri l’âme aimante d’Orphée, se condamne à passer le reste de ses jours au fond d’une caverne. Les bergers et les nymphes préviennent les mortels de la fragilité du bonheur. ACTE III Voici Orphée aux portes du royaume des enfers accompagné par l’Espérance. Avant de l’abandonner, elle lui montre le sombre marécage qu’il doit traverser seul, ayant comme unique soutien son chant. Caron, le nocher qui fait passer les âmes sur l’autre rive, le repousse. Malgré son chant sublime, où Orphée évoque tout à tour les Enfers, la terre, les cieux, Caron reste inflexible. Rien ne semble pouvoir attendrir son cœur de pierre. Mais, lors d’une nouvelle lamentation, Orphée réussit à endormir le Nocher. Il traverse et pénètre dans un monde souterrain. Le chœur des esprits infernaux célèbre la hardiesse d’Orphée. ACTE IV Proserpine a été touchée par le chant d’Orphée et supplie Pluton, son mari, de ramener Eurydice à la vie. Pluton accepte mais pose une condition : durant la remontée des Enfers, Orphée ne devra pas lever son regard vers son épouse. Orphée exulte de bonheur et vante la toute-puissance de son art. 3 | P a g e Commence la remontée et un terrible doute s’immisce dans son esprit : « Qui m’assure qu’elle me suit ? ». Il brave l’interdit et se retourne. Eurydice a tout juste le temps de lui redire son amour avant de disparaître définitivement. Le chœur des esprits conclut en commentant l’action : Orphée a certes triomphé des Enfers mais a ensuite été vaincu par ses passions. ACTE V Orphée est de retour sur terre. Il exprime sa douleur à tout ce qui l’entoure. La folie le gagne peu à peu. Il s’en prend alors violemment aux femmes qu’il juge perfides et impitoyables. Apollon, face à la démence de son fils, descend sur terre. Il lui reproche d’être esclave de ses passions. Mais, pour l’aider, il l’invite à rejoindre le Ciel d’où il pourra contempler l’image d’Eurydice parmi les étoiles. Les nymphes et les bergers chantent et dansent le bonheur d’Orphée. PHOTO DU SPECTACLE 4 | P a g e CLAUDIO MONTEVERDI 1567-1643 Monteverdi, fils d’un médecin, est né à Crémone en 1567. Il est très tôt initié à la musique par Marc Antonio Ingegneri (1545-1592) qui lui enseigna les techniques d’écriture, l’orgue, le violon, l’art vocal et l’art des madrigalistes. Vers 1590, il entre au service du duc de Mantoue : Vincenzo Gonzague, en tant que joueur de viole, chanteur et compositeur. C’est à la cour de Mantoue qu’il rencontre l’élite intellectuelle de l’Italie : le peintre Rubens, le physicien et astronome Galilée, le grand poète Le Tasse… Outre l’art des madrigalistes italiens de son temps, comme Carlo Gesualdo, des musiciens flamands influencèrent Monteverdi qui accompagna le duc Vincent de Gonzague lors de son voyage dans les Flandres et dans ses campagnes contre les turcs, notamment en Autriche et en Hongrie. En 1599, il se marie avec la brillante chanteuse Claudia Cattaneo dont il aura trois enfants. En 1607, il écrit, à la demande de son maître, son premier drame lyrique : Orfeo, considéré comme le premier opéra de l’histoire de la musique. Son épouse meurt la même année. En 1613, le compositeur s’installe à Venise où il obtient le poste prestigieux de maître de Chapelle de la basilique de Saint-Marc après des musiciens célèbres : Willaert, Cyprien de Rore, Zarlino, Gabrieli. Il est alors le compositeur le plus connu de son temps. Il écrit motets, messes, madrigaux - autant de commandes des notables de Venise et des villes voisines - ainsi que des opéras dont la plupart sont perdus aujourd’hui. En 1631, il perd son fils Francesco pendant la grande épidémie de peste qui ravage Venise. En 1632, il est ordonné prêtre et continue de travailler à la fois pour le théâtre et l’église. En 1640, son opéra Le Retour d’Ulysse dans sa patrie remporte un franc succès. C’est en 1641 qu’il compose le premier opéra tiré d’un drame historique : Le couronnement de Poppée. Il meurt en 1643. L’Orfeo Le Retour d’Ulysse dans sa patrie 1607 1640 Le couronnement de Poppée 1641 LES PREMIERS PAS A LA COUR DE VENISE DANS LES CRÉMONE MANTOUE ORDRES 1567 1590 1613 1632 5 | P a g e LE LIBRETTISTE : ALESSANDRO STRIGGIO 1573-1630 « Monteverdi se trouve à Milan, et loge chez moi ; chaque jour nous parlons de Votre Altesse et rivalisons en louanges pour célébrer vos qualités, votre courage et vos Il est le fils du luthiste et compositeur manières royales. Il m’a montré les vers et Alessandro Striggio (1535-1592). Après des fait entendre la musique de la fable que études de droit, il devint secrétaire d’Etat du Votre Altesse a fait représenter ; tant le Duc de Mantoue en 1611. En récompense de poète que le musicien ont si bien dépeint ses services, il fut élevé à la dignité de comte les passions de l’âme qu’il n’est pas possible et nommé « grand chancelier » en 1628. de faire mieux. La Poésie est belle dans son Comme en témoigne notamment la lettre de invention, encore plus belle dans sa Cherubino Ferrari au Duc Vincenzo de disposition, excellente dans l’élocution ; Gonzaga citée ci-contre, il