Entre du Quercy et plateau cordais, le la forêt domaniale sont enserrées dans la végétation massif de la Grésigne, aux ambiances boisées, et les ouvertures vers des horizons lointains sont constitue un espace aux paysages originaux. rares. Lexploitation de la forêt est ancienne (elle a setvi Recouverts dans sa partie centrale par la forêt à la production de charbon de bois, à la fabrication domaniale de Grésigne vers l'Est, un assemblage de d'étais pour les galeries de mines). Dès le XVII os, par petits plateaux calcaires (, , décision royale, elle était ceinturée par un muret ) offrent d'agréables ambiances champêtres et afin d'en fixer les limites et de prévenir les pillages. verdoyantes. Aujourd'hui, on retrouve encore quelques traces de ce mur d'enceinte. Larmature géologique de cet espace permet de Au contact de la forêt, de nombreux comprendre comment s'articulent les paysages. Les hameaux, fermes isolées, bourgs, avec leur formations de grès aux tons ocres sont finage de grandes prairies pâturées, forment ceinturées par une large bande de terrains d'agréables clairières verdoyantes. Lé1evage bovin calcaires secondaires. Ces différences géologiques est la forme agricole exclusive. Depuis quelques impriment dans le paysage des variations de couleurs te~ps, le cheval se rencontre fréquemment sur les et de types de végétations. prames. Dans la partie centrale, la forêt domaniale A la retombée du massif, les ambiances recouvre tout l'espace. Essentiellement composée deviennent caussenardes. Les chênes rabougris, de taillis de chênes, de hêtres, de châtaigniers, la les pelouses sèches, le buis et le génévrier prennent forêt s'étale sans interruption sur des collines le relais et tranchent avec la grande forêt de Grésigne. gréseuses. Les résineux, aisément repérables, C est là que le recul de l'agriculture est le plus visible. dessinent des carrés aux limites nettes. Coiffant une L'abandon des parcours ovins a conduit à coUine, ou s'intercalant dans les feuiIIus, ils se renfrichement et à l'abandon de ces espaces. montrent discrets et restent minoritaires. En redescendant vers la plaine} la série de Les nombreuses pistes forestières qui irriguent bourgs installées sur la retombee orientale

64 du massif (, Campagnac, , Sainte­ paysagè~es Bauzile) marque les conîms Nord du vignoble D'une entité à l'autre, les limites ... de . Dès que on quitte la forêt, la lente La vallée de l' forme une limite claire avec les plateaux r calcaires (souvent très boisés) qui précèdent la Grésigne (Milhars, descente sur les terrains calcaires, orientés Sud, Roussayroles, Vaour). s'accompagne d'agréables paysages de polycultures D'est en ouest, le ruisseau du Bombic puis l'Aveyron séparent les et de viticulture bien dessinés et ordonnés. La deux blocs des causses d'Anglars et du frau de Penne des retombée vers la Vère est plus brutale et est jalonnée hauteurs de Grésigne et de Vaour. Les pentes boisées ouvertes de prairies du "terrefort" de Grésigne crééent la transition entre par plusieurs sites et villages spectaculaires (site perché ...J.---=====~----~= de , village de Larroque au pied de sa falaise, ,...... ces deux espaces. Bruniquel et son château en -et-Garonne). • ...... r--:-- Entre Milhars et Tonnac, de grands versants forestiers barrent les paysages de la vallée du Cérou et précèdent les petits causses de Vaour et Roussayroles. Le massif de la Grésigne ajoute à la complexité de • v------Plus au Sud, la limite est plus ténue. Les ambiances calcaires sur l'organisation des paysages du Nord-Ouest du Le masszif :./ les d~ux entitéls se conf,ondent. Cette limite est d'autant plus Imprecise que a vigne, argement présente à ce niveau du plateau département (enclave originale aux formes agricoles J . cordais, remonte largement sur les premières pentes de la sylvo-pastorales). Trop souvent associés uniquement Ue Grésigne, ...... r.:/ Grésigne. à la forêt, les paysages du massif de la Grésigne sont complexes, hétéroclites mais conservent néanmoins et causses(' une certaine cohérence grâce au maintien de ., :' le plateau cordais pratiques agricoles extensives. assoczef./

-""'~====-#":"'~~~======,"",,Ausud, la vallée de la Vère constitue une limite franche, si .... quelques lambeaux de causses (pelouses, falaises, chênes) ne les coteaux :.... \ ..... venaient pas s'intercaler dans cet espace de transition avec les de Monclar __-:...... coteaux de Monclar. ,'1" ~ Iii"' c... .!! 1II en"' tG "'>- tG Do 1II "D"' "'tG ~

65 LE MASSIF DE LA GRESIGNE ET DES CAUSSES ASSOCIÉS Gestion forestière (modes de gestion durable des Caractère compact du massif forestier et identitfication assez nette de peuplements) Valeur d'image du massif (paysage, ses contours. Amphithèâtre forestier histoire faune flore Peuplement feuillus d'apparence relativement homogène prèsence de parcelles de résineux. Caractère spécifique des abords avec rapport Préservation et gestion des espaces ouverts forêt 1espaces cultivés - Espaces agricoles à l'est et au sud, lambeaux de causses au nord et à l'ouest Caractère intimiste des paysages forestiers (rôle des pistes et des Valorisation et entretien des pistes forestières et etites routes d'accès. routes d'accès Vues et ers ectives relativement fermées

Valorisation de cette limite ancienne Gestion a ricole Transition progressive au nord-est par l'assemblage des petits plateaux calcaires et la retombée sur les vallées du Cérou et de Préservation de cet agencement paysager l'Aveyron. Paysages marqués par l'assemblage de elouses, cultures et chênaies Contacts nord: paradoxe de la proximité forêt gérée, jardinée et espaces caussenards en situation précaire (friches, espaces en cours d'abandon) Gestion des espaces sensibles Valeur patrimoniale et de la vallée de Bonnan, espace naturel sensible

En redescendant vers la plaine, une série de bourgs marque les III Gestion de l'urbanisation 'iij confins Nord du aillacois c ... Caractère champêtre de la zone de terrefort au nord du massif Maintien de ces paysages ordonnés .l! (prairies, bocage, assembla e bois 1 rés III QI lCh Qualité des paysages de transition sur la vère (puicelsi, Larroque, III Développement de la découverte de ces sites III gorges de la vère) , contact avec vallée de la vère par petits plateaux >­ III caussenard CL Gestion des espaces sensibles III QI 'a dualité agriculture - forêt III .!!! ~

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Entre ambiance caussenarde et paysage de du chêne pubescent, la rareté de l'eau dans le paysage collines, le plateau cordais véhicule les images d'une rappellent que les causses du Quercy ne sont pas si campagne aux formes et à l'atmosphère encore loin... traditionnelles. Les pratiques agricoles, la forte identité Gardien de formes agricoles traditionnelles, architecturale, les nombreux châteaux et sites le plateau n'en offre pas moins des visages historiques ont forgé un paysage très typé, aisément multiples suivant les lieux et les saisons. Néanmoins, identifié et qui favorise un certain attrait touristique. des modifications agricoles importantes s'imposent aujourd'hui dans le paysage. Globalement, les espaces De nombreux ruisseaux et rivières ont évidé ce agricoles s'équilibrent entre cultures et prairies. Les vaste plateau calcaire formant un relief de collines vallons sont les lieux où se perpétuent les paysages aux altitudes constantes et aux surfaces organisés autour de la prairie en fond de vallée, des faiblement ondulées. Cette topographie tabulaire, cultures sur les premières pentes. Bosquets boisés, rarement accidentée, donne à l'observateur un grand pelouses sèches et friches prennent place sur les nombre de points de vue très divers. Le regard pentes les plus affirmées. Dans ces ambiances progresse de collines en collines, de vallons en vallons. jardinées, quelques parcelles de vignes rappellent Le jeu de couleurs entre cultures et prairies, l'ancienne extension du vignoble. En revanche, sur les l'agencement du parcellaire, des bosquets, du bâti, le plateaux à la topographie régulière, les pratiques réseau de petites routes et chemins composent un agricoles plus modernes ont épuré les larges paysage fin, subtil, dessiné à petite échelle. horizons en gommant les anciennes Le plateau cordais offre l'image d'un paysage structures bocagères (Virac, , , particulièrement vivant. Frausseille). Vers le Sud, les grandes cultures laissent Le substrat calcaire influence et marque ce la pla~e, aux vignobles pour composer un paysage paysage. Conférant une grande luminosité au orgamse. lieu, il détermine le style du bâti. La maison Cette dominante agricole très ouverte est typique construite avec cette pierre blanche, particulièrement sensible aux rythmes coiffée par les toits de tuiles canals est saisonniers. Ainsi les ambiances sont fortement caractéristique. Très ouverte sur l'extérieur, elle influencées par les successions culturales (labours et s'impose à tous les regards car elle est implantée semences hivernales, premières pousses verdoyantes sans écran visuel sur la mosaïque des champs. Les du printemps, sécheresse estivale, teintes belles demeures, quand elle sont restaurées et rougeoyantes du vignoble à l'automne). reconverties en hébergements touristiques, font l'objet A la rupture du plateau, les sites en position de de tous les soins. belvédère sont nombreux. C est là que se sont Sur le parcellaire des champs, les sols sont installés quantité de châteaux et de bourgs pierreux, les clapas en bordure de champ rappellent contemplant les vallées. Les tours carrées, la l'omniprésence du calcaire. Les pentes aux faibles fréquence des murs aveugles des bâtisses ajoutent 68 potentiels agronomiques sont le domaine des à la sensation de position de défense de ces pelouses sèches piquetées de genévriers. Elles ensembles bâtis sur les hauteurs. Ainsi, la confluence rappellent les ambiances végétales caussenardes. de l'Aurausse avec le Cérou a évidé une large vallée. Les routes qui cheminent à la rupture des plateaux Lenfoncement des cours d'eau a généré un relief de sont souvent soulignées par un affleurement du serres. Un chevelu de ruisseaux a isolé des plateaux banc calcaire. Les murets de pierre, la présence effilés. Sur la pointe contenue entre les deux cours d'eau, la cité médiévale de Cordes s'est installée en D'une entité à l'autre, les limites paysagères... position dominante. Cette situation en promontoire '. • Vlf.. . Entre Milhars et Tonnac, de grands versants forestiers barrent les avancé présente la cité à tous les regards. Dès lors, la paysages de la vallée du Cérou et amorcent les petits causses de silhouette caractéristique du village perché s'instaure Vaour et Roussayroles. Plus au sud, la limite est plus ténue. Les ambiances calcaires sur en référence et attire l'oeil dans cette large vallée. les deux entités se confondent. Cette limite est d'autant plus imprécise que la vigne, largement présente à ce niveau du plateau Ce paysage forge son identité dans une cordais, remonte fortement sur les premières pentes de la architecture traditionnelle lumineuse et dans un -J.,- Le passage avec le gaillacois s'effectue sans réelle rupture, c'est e

~/\./ •._...Ir\,.!=;.==--=""'::'-""---;;;"""'."..-""",~", ~:s;:~::C:~::I~c:~~:t V~~~~~:Sh::~::::f~::::i::f::::::S d:nl: . Vère marquent une nunce forte avec l'amorce du plateau cordais r';e gaillacois ""., .\.... plus ouvert et ponctué de vignes. fr ./ : ,: I;'''plâinè:':,::'' -...l----;_~...:::. Avec la plaine du Tarn, la limite est anche avec le front de .. cuesta qui domine le Tarn. __~.~:" .C"il1"r du arn ~__~I11!"'''''''''llio...... '''''''--

69 LE PLATEAU CORDAIS .io-- .....,j Aspect tabulaire et petites vallées creusées au cœur du plateau, vignes et cultures sur sols caillouteux, présence du calcaire (couleur), habitat caractéristique et marqué par le matériau (pierre blanche), bois Préselver l'organisation et l'agencement des et bosquets, pentes, coteaux et lambeaux de plateaux peuplés de éléments qui rendent ce paysage attrayant landes àbuis et genévriers, pelouses sèches

.. Tendance àl'enfrichement des terrains marginalisés, MaîtrISe de l'enfnchement des landes et sous·bols Intérét des sous·bois de chènes Gestion forestière et des espaces senSibles Eléments de caractére et de typicité (murets, cabanes, pigeonniers, Préservation et valorisation des éléments à uits dont certains menacés de ruine caractére atrimonial Qualité de points de vue intéressants: hauteurs au·dessus de Valorisation de ces sites (tourisme, sensibilisation Cordes vallée Vère... et découverte du a sa e Maintien de la qualité paysagére des petits vallons Qualité des petits vallons adjacents àla dépression de Cordes creusés au cœur du plateau (lutte contre l'enfrichement

dualité tourisme -agriculture

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Lancien bassin houiller de , entre Ségala transport du charbon. Ce vaste espace est et plateau cordais, se singularise par des paysages maintenant à l'abandon. Seules les plates-formes de industriels et urbains. l'activité minière a laissé de stockage des déchets miniers aux ambiances lunaires nombreuses traces et a recomposé un paysage tout rappellent ce passé industriel encore proche. à fait typique, tranchant avec les zones rurales du L'exploitation minière est aussi à l'origine Nord du département. d'un urbanisme et de particularités propres Les paysages rencontrés sont le produit d'une à l'organisation spatiale des bassins houillers monoactivité industrielle lourde qui, sur une traditionnels. Les limites urbaines sont parfois période de plus de 150 ans, a forgé un pôle industriel impossibles à repérer tant l'urbanisation est éclatée. et urbain aux formes particulières. Originellement Lurbanisation rapide, au rythme de la croissance de situé dans la dépression périphérique intercalée l'extraction de la houille, fut souvent chaotique et, entre le plateau cordais à l'Ouest et les dans le tissu urbain, les secteurs industriels se mêlent contreforts du Ségala à l'Est, l'ancien bassin indifféremment aux quartiers résidentiels. A minier s'est installé sur des terrains datés du Carmaux, les grands ensembles, constitués carbonifère et riches en houille. Cette situation de de barres et de tours construites à l'après cuvette est maintenant gommée par la masse urbaine guerre, s'effacent peu à peu au profit et l'étalement de l'agglomération carmausine. Seuls d'habitats collectifs "à dimensions plus quelques points de vue depuis la cuesta de Blaye-Les humaines". Mines ou sur les premières hauteurs du Nord Les nombreuses cités minières construites permettent de prendre du recul et d'observer la autour des puits, réparties sur les communes de dépression dans son ensemble. Carmaux, de Saint-Benoit-de-Carmaux, B1aye-les­ Mines et de Cagnac-les-Mines, rappellent, par leur L'activité houillère, aujourd'hui complètement organisation rigoureuse et systématique, les corons de arrêtée, a profondément modelé les paysages Lorraine ou du Nord et offrent un caractère fort du carmausin. Les traces de cette activité révolue à certains quartiers urbains. se retrouvent en de multiples lieux. Lemprise des Certains de ces ensembles présentent des activités minières s'étendait essentiellement au Sud de qualités urbaines intéressantes. La cité de Carmaux où étaient installés le puits de la Tronquié Fontgrande à Saint Benoit-de-Carmaux, en particulier, et un important complexe de traitement et de offre une organisation tout à fait harmonieuse entre

72 le bâti, les potagers accolés aux maisons et l'espace public bien dessiné. D'une entité à l'autre, les limites paysagères... Les paysages du carmausin sont aujourd'hui en .... L'activité houillère est sortie de son site originel (la dépression) pour pleine mutation et en évolution très rapide. La crise exploiter les gisements situés au niveau du plateau (la grande Découverte industrielle et sociale, qui a touché le bassin minier, ...... --..;,..r---===....:a Cagnac-les-Mines). ' Les ambinaces urbaines du carmausin viennent se perdre de manière a laissé de profondes traces (friches industrielles, cités y Carri)au.. désorganisée dans les paysages agricoles du plateau cordais. minières et logements sociaux abandonnés, '. .::"''1'' A multiplication des espaces résiduels.. ) Le classement "1..-Ie du territoire en pôle de reconversion industrielle a .' '...... l====- L'expansion urbaine de Carmaux a gagné sur les premières collines aux permis de redessiner un "projet de redéploiement CarlJi 1!Sin formes adoucies du Ségala carmausin. Cette auréole périurbaine marque économique du carmaus in" qui contribuera à la la limite avec un paysage agricole typique mais une phénomène de mitage création de nouveaux paysages (aménagement de perturbe la lecture de cette transition. zones d'activités, nouveau schéma routier, projet ". le ségala d'envergure lié au site de la Grande Découverte)...... carmausin Cette politique volontariste de réorientation Au sud, l'entité carmausine perd son caractère urbain et industriel au économique ne doit pas occulter les traces le plateau ~~====:.==l profit des bois qui occupent le rebord du plateau au contact de la plaine paysagères de l'activité minière encore profondément cordais du Tarn et . présentes dans la mémoire de la population locale et porteuse de l'identité carmausine.

73 LE CARMAUSIN'---- _

Au contact entre Ségala et Cordais, la dépression du Carmausin est fortement marquée par le passé minier (friches, agencement des Reconversion, réhabilitation des frIChes quartiers, jardins ouvriers, gisement àciel ouvert, musée ...)

Conservation et valorisation de cene organisation urbaine Gestion de cene urbanisation (dont espaces ublics La reconversion industrielle du carmausin passe par le pôle touristique de "Cap Découverte", un gisement àciel ouvert reconverti en parc de loisir Insertion du projet dans son environnement

Le Grou et ses affluents font l'objet d'un contrat de rivière afin de Valorisation du Grou redonner une ima e ositive à la traversée de Carmaux Le contournenment de Carmaux par l'A6B devrait àterme changer le paysage carmausin, par les aménagements occasionnés d'une part Intégrer la déviation dans le paysage (Grou en mais aussi par le flux autoroutier qu'il génèrera àproximité ou l'absence particulier) de traversée urbaine qu'il provoquera.

dualité urbanisme· industrie

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Entre le massif de la Grésigne au Nord et la vallée indifférent aux contraintes topographiques. Les rares maisons. Les bourgs groupés, dont du Tarn au Sud, les côteaux de Monclar forment un labours et les cultures, orientés dans le sens de la est le plus important, sont peu nombreux. grand ensemble collinaire, Paysage évoquant la pente, semblent se généraliser. Les quelques carrés Au confluent de trois matériaux : la pierre, sérénité, l'harmonie, cet espace peu fréquenté s'est de vignes autour des fermes rappellent la proximité la terre cuite et la terre crue, l'architecture construit autour de pratiques agricoles modernisées du gaillacois. Elles apportent de la diversité dans les traditionnelle utilise souvent un mélange de deux qui imposent de plus en plus leurs traces dans les paysages agricoles qui tendent à s'uniformiser. Les et parfois même trois de ces matériaux, appareillés en paysages. retenues collinaires installées dans les têtes alternance sur les façades. Elle se caractérise par des de vallon, destinées à l'irrigation, contribuent aussi maisons à deux niveaux très importantes, avec une A cheval sur les départements du Tarn et du Tam­ à la diversité des éléments paysagers. toiture à quatre pans. Les annexes intégrées au et-Garonne, les côteaux de Monclar sont La forêt est cantonnée aux plus fortes volume principal, dans le prolongement de la toiture, organisés autour de la vallée du Tescou qui pentes et prend place sur les versants des vallons ont pour effet d'accentuer la massivité de traverse le territoire d'Est en Ouest. La secondaires. Elle dessine de petits bosquets aux l'architecture. départementale qui inscrit son tracé dans le cours limites anguleuses. Au Nord du Te.scou, jusqu'à la de la vallée dessert les villages qui surplombent le retombée vers la Vère, la forêt de Sivens Le paysage vallonné des côteaux de Monclar se Tescou. Dans les terrains molassiques et graveleux constitue une poche forestière importante. A distingue par l'importante dissémination des éléments tendres, le réseau hydrographique très hiérarchisé a sa lisière, de petites fermes maintiennent une petite qui le composent. Entre le bâti dispersé, la decoupé des collines aux formes étirées et agriculture d'élevage. Installées principalement dans multiplication des repères visuels, les routes qui se irrégulières. les vallons, les prairies créent des percées dans la perdent dans les collines, la vallée du Tescou constitue Dans le moutonnement des collines, deux types couverture forestière. l'épine dorsale de l'entité, irriguant de part et d'autre de pratiques agricoles cohabitent. Les formes Comme dans les autres paysages de collines, les villages implantés sur les lignes de crête. Ce bocagères, symboles d'une agriculture encore l'habitat est très dispersé. La ferme isolée sur sa butte manque de regroupement dessine sur le territoire traditionnelle, sont souvent juxtaposées aux ou à mi-pente constitue une constante. Le village un paysage disséminé. Néanmoins, tous ces éléments formes agricoles modernisées. Sur le est souvent uniquement constitué par le se marient entre eux pour former une diversité qui III 'n; bombement des collines, la mécanisation et les groupement de l'église, du cimetière, de donne toute sa richesse à cette entité. ...c remembrements ont dessiné un grand parcellaire l'école, de la Mairie et parfois de quelques .:! III <1/ al III "'>- CI. III"' <1/ '1:1 III ~"' 76 D'une entité à l'autre, les limites paysagères... le massif de Grésigner' le plateau et causses associéS.> <:ordais Au-delà de la vallée de la Vère, la forêt de Grésigne et quelques lambeaux de causses marquent une rupture franche avec les paysages de collines agro-sylvestres. ---_ ...... ;..- La présence de la forêt sur les hauteurs de la rive gauche ~=~====o de la Vère marquent une nuance forte avec l'amorce du plateau cordais plus ouvert et ponctué de vignes. .'.' .' .

,'•••••••:...... • ••••••••••4

• ..: ..( la gail/acois Les COTeaUX Au sud-est, la retombée des coteaux sur la plaine du Tarn ..' /:...,J '!I"'''''"''----=.=..:i---.,.....-~ Uusqu'à ) est caractérisée par la présence de la de Montclar vigne qui habille les hauteurs et le versant rive droite. ...F' Cette frange de coteaux prolonge, vers le sud, les paysages . de collines viticoles du Gaillacois. Rabast~';~:

En s'écoulant à leurs pieds, le Tarn accentue les reliefs des J~~=-----,=-~;:....--======-- collines dessinant une limite relativement nette entre elles et la confluence Tarn-Agout.

III 'ji ..c: ..fil III CIl al fil ~ fil Do III CIl 'a III .!!:r 77 LES COTEAUX DE MONCLAR Paysage marqué par la morpholgie d'ensemble . lourdes collines, souplesse des reliefs, larges perspectives Impact des formes modernisées de l'agriculture sur le paysage Maintien de cette diversité agricole 1 (~randes Darcelles bome restructuré. ~rands batiments aHicoles) Maintien des structures bocagères (agriculture traditionnelle) et Drésence nonctuelle de la vipne Grandes Darcelles éDousant le sens des Dentes laHicuiture moderne) Gestion raisonnée de l'miculture Retenues collinaires font aussi Dartie de ce Davsa2e . ~ Arbre et massifs forestiers aux abords de Sivens Gestion forestiére et touristiaue Fermes et leur éleva2e installès en lisière Maintien de cette or2anisation Dispersion de l'habitat (fermes isolées sur butte ou àmi-Dente) Conservation de cette I02iaue urbaine ... Hameaux et villages diffus regroupant souvent église, cimetière, ... mais préservation du type architectural local et mairie école maîtrise des extensions nouvelles Le patrimoine bâti est riche de sa diversité (Dierre, terre crue et cuite) Préservation de la diversité architecturale

dualité agriculture moderne· urbanisation ancienne

III ïii c "­ ..III III QI a> III >­ IIIa.

QI 'I::l'" .!!'" ~

78 • Les côteaux du gaillacois se situent sur la rive accrochée à son terroir. Elle organise respace et droite de la plaine du Tarn. Les collines rayonne sur son territoire. La multitude de mollassiques, bien exposées au Sud, ont été propriétaires viticoles engendre un paysage favorables à l'implantation ancienne du vignoble du morcellé composé de nombreuses parcelles. gaillacois. Tout le territoire est finement irrigué par un réseau dense de chemins et petites routes. Les bosquets Le paysage du gaillacois se distingue apportent par petites touches de la diversité dans immédiatement par son unité et sa ces paysages uniformes. spécialisation. Structurés et dessinés par Dès rAntiquité, le vignoble est présent sur les les vignes, les paysages se composent à côteaux. C est une vieille tradition qui perdure petite échelle. La vigne omniprésente vient se toujours au prix de nombreuses évolutions, de prolonger sur le relief et ondule au gré des collines. restructuration et en faisant appel, de nos jours, à Ce paysage très minéral met en valeur les la mécanisation qui redessine alors la différentes teintes du sol qui oscillent entre les géométrie du vignoble. bruns et les ocres selon les saisons. Les éléments-repères qui se distinguent Dans le Tarn, le gaillacois est une entité largement (cabanes dans les vignes, arbres remarquables, reconnue grâce aux éléments qui forgent son image maisons de maîtres) lui confère une image typique des (unité viticole sur un relief vallonné). Toutefois, ces atmosphères du Sud. Le bâti, plutôt isolé, se situe paysages ne correspondent pas toujours au en général à mi-pente. Exposée vers le Sud, la maison découpage qui ne prend en compte que des critères de maître contemple son vignoble et regarde vers liés à la production. la plaine du Tarn. Ces grandes bâtisses sont facilement repérables grâce aux cyprés et aux pins parasols plantés à proximité ou signalant leur entrée. III 'iij La maison traditionnelle de briques est solidement c... ~ III QI en III ~ III Co VI QI -cl III .!!! :i 80 D'une entité à l'autre, les limites paysagères... le plateau cordais ....•.....:. La limite est ténue entre le paysage du vignoble des ...... ' '" --.}==='"'"'= collines et celui du plateau associé progressivement ----=.; 1..e, Gailiacoi/·····.'. à de grandes cultures les coteaux ::. .' ", . de Monclar , ...... " . .' ...... ' :" ...... ' .: ...... L'extension du vignoble sur la plaine brouille les c.J....""'-:;;;;;;;"""===":":O::::~=~=7~:.-...----==.::_'"""'- limites du gaillacois, la vigne interpénètre le .... ,...... parcellaire de la plaine et s'y incère sans dominer ....(isle ce paysage déjà plus complexe (réseaux, habitat, .,,,'''' ...... parcelles agricoles... )...... ' L'habillage de vignes qui caractérise le contact des .' collines avec la plaine du Tarn marque le ~4~:....!~o;;;::~---~~--.-...--..-;;-======--• prolongement des collines du gaillacois jusqu'à Rabastens.

81 LE GAILLACOIS ~ Paysage homogène structuré et dessiné par l'assemblage vigne- bois- cultures et prairies sur reliefs de collines et plaine du tarn. Forte prégnance du vignoble développant un caractère affirmé. Présence Préservation de cet agencement. de l'équilibre des maisons de maître et fermes viticoles. bois, vignes, cultures. de l'ensemble des éléments et micro éléments de typicité. maintien de Ce paysage très minéral met les différentes teintes du sol en valeur. l'impression de paysage jardiné. soigné Parcelaire de petite taille et parfois trés irrégulier (formes d'organisation diverses) Eléments repère cabanes, arbre signal. arbres d'alignement sur accès Protection et valorisation de ces éléments aux nronriétés bandes enherbées fruitiers ... Intérêt des bois et bosquets sur pentes et rebords de plateau Maintien et valorisation de l'habitat tYpiqUE' Cyprés et pins parasols. présence des fruitiers .. 0,' -,- Maisons traditionnelles avec appareillage de brique Préservation et valorisation de cette architecture Densité du chemins et petites voies routières Maintien et ~estion du réseau routier Les bosquets animent ce paysage uniforme Gestion et préservation des bosauets La géométrie parcellaire est redessinée par la mécanisation Valorisation de l'image associée au oroduit Valeur des perspectives changeantes due aux reliefs collinaires et aux Maîtriser l'extension urbaine et zones d'activité. vues déPa"ées (lisibilité deDuis le bord des routes) souci d'insertion du bâti.

dualité agriculture - urbanisme

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Entre plaine du Tarn et plaine de l'Agout, les calcaires du secteur et dessinent des vallées aux collines du centre se raccordent aux premières versants prononcés. Vers le Sud, la terminaison de ces collines du Ségala. Au cœur du département, elles bancs calcaires s'inscrit de manière spectaculaire dans constituent une enclave encore très rurale ceinturée les paysages. La cuesta décrit une ample anse par les espaces de plaines sensibles à la pression retombant brutalement vers la plaine castraise. Depuis urbaine. Seule l'entaille de la vallée du Dadou, qui et sur la route qui chemine sur les hauteurs, court d'Est en Ouest et divise cet ensemble collinaire, cette ouverture vers le Sud met en scène les grands présente une organisation et des paysages rappelant espaces agricoles qui s'inclinent lentement vers les formes des grandes plaines tarnaises. l'Agout et la sombre barrière de la Montagne Noire en arrière-plan . De l'Est vers l'Ouest, la forme et l'organisation de collines changent au gré des En redescendant vers la large plaine du Tarn, les variations géologiques et des affleurements. A l'Est, carrés de vignes apparaissent et rappelent la au contact avec les derniers vallonnements d'argile proximité du vignoble des graves autour de Técou et rouge à gravier issue de l'érosion du massif ancien, les de Cadalen. A l'approche d'Albi, la pression collines s'arment de barres calcaires. Travaillées urbaine engendre un mitage très sensible et par l'érosion et notamment par un chevelu dense assez désorganisé dans les collines calcaires de ruisseaux, les collines s'enchainent sans véritable (, , Saliès, Labastide-Dénat) rompant orientation dominante. Les modes d'occupation sur avec les ambiances rurales traditionnelles peu tout ce secteur oriental tiennent compte de marquées par l'habitat. l'architecture des collines. Les parties sommitales Dans cet enchevêtrement de collines, villages et aux sols maigres sont réservées à l'élevage et hameaux, s'essaiment de loin en loin. lis conservent aux chênaies. C est le secteur le plus exposé à une structure de petits bourgs peu transformés l'enfrichement. Plus bas, quand la pente dans leur organisation urbaine par des s'adoucit, les cultures s'étalent facilement sur constructions nouvelles. Réalmont, petite bastide les sols argileux. Entre ces deux espaces, les implantée dans la plaine du Dadou quand il quitte les fermes s'implantent à mi-pente entre les deux hautes terres, offre des ambiances très typiques de secteurs agricoles. Les rivières principales (Dadou bourgade vivante et animée par son marché et ses et Assou) s'encaissent profondément dans les bancs nombreux commerces.

84 La partie occidentale du secteur perd petit à petit Paisibles, en marges des grandes agitations ses affleurements calcaires pour laisser place aux urbaines arrimées par un réseau de petites routes, les terrains argilo-calcaires et molassiques. Les collines du Centre demeurent très vivantes et reliefs prennent alors un aspect plus massif, attrayantes (développement de l'habitat) elles s'arrondissent et se coiffent de forêts sur leur dégagent une impression de sérénité et de calme sommet notamment au Sud du Dadou. La zone entre les grandes plaines au rythme de est très peu peuplée, seules quelques fermes isolées développement plus soutenu. Malgré sa relative plantées sur leur butte rappellent ponctuellement la homogénéité spatiale et paysagère son identité présence humaine. Entre cultures et prairies, les mériterait d'être plus reconnue et affirmée. paysages agricoles reflètent une certaine permanence dans les pratiques agricoles. Les techniques modernisées de production n'ont pas encore recomposé un paysage uniformisé de grandes cultures. Seule , ville enclavée, mal desservie par le réseau routier, forme un pôle urbain isolé dans le secteur collinaire. Implanté dans la vallée du Dadou, la ville porte, jusque dans son tissu ancien, la trace de son activité mégissière traditionnelle. Malgré le déclin de cette industrie, l'image générale .\LflJ Le jeu de terrasses alluviales qui s'étagent sur la rive gauche, ~":::_r-----:'----? marque la transition avec les paysages de la plaine du Tarn. de l'agglomération reste encore très liée au traitement r du cuir et aux grandes usines de briques construites La transition entre les collines du Tarn et les hauteurs du Ségala le long de la rivière. En amont et en aval de Graulhet, Cadalen des monts d'Alban et du montredonnais s'effectue sans rupture la vallée du Dadou offre un axe de développement par l'intermédiaire des reliefs agro-sylvestres sur argiles à graviers • (caractéristique du contact aquitaine/massif central). et une possibilité d'étalement pour l'agglomération. Les colli"es .r----~---...:...-...... Les coteaux très boisés de la rive droite précisent la limite avec Entre cultures fruitières et céréariculture, du Ce"," la plaine de l'Agout. l'utilisation du fond de la vallée tranche Entre les deux entités, les différences de mode d'occupation le ségala sont flagrantes et sans nuances. singulièrement avec les formes polyculturales des monts des collines environnantes. Visuellement et d'Alban et du montredonnais spatialement, ces deux espaces sont très 1.:ltltn:c La pression urbaine castraise rend les limites incertaines. cloisonnés et ne laissent pas présupposer de telles • Cependant, elle s'estompe rapidement pour laisser place aux différences dans les modes d'utilisation et de mise en ambiances champêtres des collines. 85 valeur agricole. ReJ<) -...:f---:ri"" La vallée de l'Agout de à marque la limite la plaine ,entre le Sidobre de -Burlats et les premières collines castraise du centre (Roquecourbe, Puech Auriol...). LES COLLINES DU CENTRE -----1 Enclave encore très rurale, ceinturée par les espaces de plaines sensibles à la ression urbaine. à l'Est Plusieurs ensembles collinaires structurés à partir des fronts de séries de cuestas et des couloirs tracé ar les rivières août Dadou Tarn Maintien de cette organisation Eleva e et chênaies se trouvent aux sommets des collines Cultures en fonds de vallons (sol argileux) Préservation des pratiques agricoles et des logiques d'implantation Les fermes se sont installées à mi-pente, entre les 2 secteurs agricoles

Gestion du développement urbain Préservation des petits hameaux et de leur structuration

Gestion forestière Maintien de ces fermes Préservation de l'organisation agricole Amélioration des liaisons avec les autres agglomérations Réhabilitation ou gestion des bâtiments anciens Gestion de l'étalement urbain Le fond de vallée accueille les cultures de fruitiers et la céréaliculture Préservation des différents types d'agriculture et de leurs caractéristiques propres

Gestion et réservation des es aces sensibles

86 dualité agriculture - urbanisme • Le Lauragais ("Auraguès", pays du vent ou Pour palier les déficits hydriques fréquents et "Lauraguès", pays de culture ?) est largement reconnu l'assèchement des terres par le vent cl'autan, l'irrigation et décrit. Le moutonnement des collines, l'agriculture est très répandue. Cette pratique est rappelée par intensive sont souvent les images véhiculées par ce les nombreux lacs et retenues collinaires qui territoire. Dans le Tarn, cette approche, même si elle épousent la forme des têtes de vallon (), se vérifie globalement, mérite d'être affinée. Les Vers , la monoculture devient paysages n'étant pas si homogènes que dans le moins systématique. A l'approche de la cuesta Lauragais haut-garonnais. qui retombe vers l'Agout et la plaine du Sor, les couches intercalées de calcaires dans les argiles sont Contenu entre la vallée de l'Agoût et du Girou, plus nombreuses et bouleversent ces formes agricoles le Lauragais tarnais constitue la terminaison rationnalisées. Les sommets des collines se orientale des terreforts molassiques. Dans ces coiffent de bosquets boisés trahissant la terroirs argileux et tendres, le réseau hydrographique présence de bancs de graviers. Sur les pentes a découpé une succession de collines aux formes aux sols calcaires minces, les pelouses sèches, douces. En cheminant à travers ces reliefs qui anciennement parcourues par les moutons, s'enchaînent harmonieusement entre courbes et résistent à la progression des friches à genêts contrecourbes, il est difficile de saisir l'agencement et genévriers. général des collines et des vallées. Tout s'enchaîne sans Dans ces paysages répétitifs, où les collines logique apparente. s'étendent à perte de vue, les repères sur les Sur ce relief "moutonneux", l'agriculture a sommets sont nombreux et de nature différente toujours été prospère. Autrefois tourné vers la (alignements de platanes signalant une route, production du pastel, le Lauragais s'est orienté vers châteaux d'eau, château, fermes, bourgs). Les rares la céréaliculture intensive (blé, maïs, tournesol). Le villages groupés gardent une même logique urbaine. III 'ii grand parcellaire, fruit de la mécanisation Plantés sur une colline en situation de belvédère, ils c L. s'est plaqué sur le système coUinaire (il n'est pas regardent vers des horizons lointains. .!! III rare de voir une colline entière recouverte par une I:habitat prend une forme très dispersée, les CU CIl ft! seule parcelle). Fréquemment, l'espace cultivé enserre communes ne sont souvent pas signalées par un ~ habitations et bâtiments d'exploitation jusqu'au pieds bourg unitaire. Seule l'église, la mairie et le cimetière ft!a. III de leurs murs. Fréquents sont ici les anciens corps de sont groupés. Les fermes agricoles, les "bordes", CU 'a III ferme, isolés au coeur du parcellaire et ne servant plus s'essaiment sur tout le territoire communal. Cette ft! :i désormais que de simples hangars pour abriter le tendance à la dispersion est tout à fait caractéristique. matériel. Ici, rien n'échappe à ce type d'agriculture, 88 même le vallon le plus étriqué participe à l'espace de production. Les pratiques agricoles intensives du Lauragais ont créé un paysage très épuré (rareté de l'arbre, géométrie parfaite du parcellaire dans les vallées, répétitivité des agencements). Lespace semble être totalement maîtrisé et rationnalisé aux seules fins agricoles.

'l".;r-=,...---- Vu depuis les plaines de et de l'Agout, les coteaux boisés marquent clairement la transition entre paysage de plaine et paysage de collines.

Entre la plaine du Sor, étendue au pied de la montagne Noire, et les premières hauteurs du Lauragais et du Puylaurentais, les deux espaces fonctionnent dans une mème logique visuelle. ___..,_.~_ ""'-1"--- Par paliers successifs, les lignes de côtes qui marquent le passage entre plame du Sor et Lauragais (Blan, , ...) opèrent une transition progressive entre paysages bocagers de la plaine et collines du Lauragais.

III ïii c "­ ..III III QI al III III >­ IIIa. III QI "1:1 III III ~ .. ' ---~ . ::..::-----.... 89 LE LAURAGAIS Paysage marqué par la physionomie collinaire, fortement induit par l'activité agricole mais marqué par la présence des bois et arbres Gestion agricole (monoculture) d'alignement Présence de grandes batisses agricoles, hangars et dépendences, Insertion des bâtiments agricoles silots...

Le phénomène de péri-urbanisation s'intègre mal aux paysages ambiants en particulier à cause des séparations arbustives entre Intégration des haies d'ornement propriétés (laurier palme, thuyat, cyprés) Présence des boisements (chénaies) en partie supérieure des collines, Gestion forestière souvent associés aux sols rave1eux Landes et pelouses sèches sur pentes des coteaux calcaires Protection des espaces sensibles es aces d'intérêt naturel Eléments - repères dans les paysages, notament sur les hauteurs Gestion des implantations en sommet châteaux d'eau silots fermes bour s... Villages groupés implantés en belvédère associés à un habitat Maintien des vues en belvédère dis ersé. Caractère des villa es erchés Gestion des extensions de bourgs et villages et Valeur des parcs abritant de grandes demeures des constructions is lées Prèsence d'alignements de platanes (visibles en ligne de crête ou Préservation de ce patrimoine arboré typique souli nant les voies dans la laine Intérêt du chevelu de cours d'eau et des plans d'eau (retenues collinaires

dualité plaines et coteaux cultivès - sommets habités et boisés

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Au saut du sabo à Saint Juéry, quand le Tarn avec chacun une logique différente : agricoles. En enjambant trois fois le Tarn, elle a quitte le Ségala, la vallée prend de l'ampleur . Le L'autoroute, récemment ouverte, file nécessité la construction d'élégants ponts de fond de plaine largement déblayé s'étale sur une librement sur la rive gauche au contact des briques aux formes majestueuses. largeur de plusieurs kilomètres. En coulant ainsi vers premières terrasses alluviales. Son implantation, - Les chemins et petites routes sont très l'Ouest, la rivière a creusé facilement dans les légèrement en surplomb par rapport à la plaine, nombreux. Intercalés dans le tissu agricole, leurs terrains tendres un large couloir ouvert vers le pays permet de découvrir les vastes étendues et tracés épousent la forme du parcellaire en décrivant toulousain qui forme l'axe privilégié de l'organisation rigoureuse de la valiée. Elle offre aussi une succession d'angles droits après de courtes communication du département. de larges fenêtres sur les premières pentes viticoles lignes droites. Ce réseau secondaire a été souvent du versant Sud. Tout en étant inscrite dans cette perturbé par la surimposition de l'autoroute qui en Dans la plaine alluviale, le cours de la rivière plaine, l'autoroute permet d'observer, avec du a parfois arrêté la continuité. s'est encaissé de plusieurs mètres, le rendant recul, ce large couloir. Ces diverses infrastructures, par les lignes souvent absent des regards. A la différence de la - La route nationale, au tracé moins rectiligne qu'elles dessinent dans les paysages (tendues ou vallée du Tarn en amont, son accessibilité et son s'inscrit dans l'organisation du fond de plaine. sinueuses) constituent des éléments usage sont plus limités. Le parcellaire agricole Encadrée de part et d'autre de son tracé par les structurants primordiaux. Suivant leur logique, crée une coupure qui empêche l'accès à la rivière. platanes, elle saute le Tarn à deux reprises et dessert elles cloisonnent les espaces et les paysages ou bien Ce dernier est d'autant plus malaisé que les berges finement, tout le long de son tracé, les multiples irriguent finement les fermes et les villages. sont abruptes et souvent garnies d'une végétation villes qui la jallonnent. Les villes sont nombreuses et ponctuent anarchique. - La voie ferrée se fait discrète, composée le parcours dans la plaine (Saint Sulpice, Dans ce vaste espace ouvert et plat, les d'une voie unique, non électrifiée, son emprise est Rabastens, Lisle sur Tarn, Gaillac, Marssac sur Tarn, réseaux de circulation se sont implantés faible. Elle s'insère sans heurt dans les espaces Albi). Principaux foyers urbains du département, les

92 petites agglomérations présentent souvent, dans (Je pin parasol mais surtout le cèdre). leur forme et dans leur ton, une identité forte. De part et d'autre de la plaine, les versants Organisées en général autour d'une bastide, jouent un grand rôle dans la composition des les villes offrent des ambiances où la brique rouge paysages. Entre les côteaux Nord et Sud, la donne le ton. Les ambiances urbaines sont dissymétrie est constante. Construit à partir de souvent très agréables (mails, esplanades, places coUines couronnées de bois, le versant Sud est plantées de platanes) et respectent l'échelle très atténué et s'étage doucement sous forme de humaine. Toutes ces villes, installées en bordure du terrasses alluviales qui se raccordent à la plaine. Tarn connaissent aujourd'hui un Le versant Nord est bien plus marqué. D'Albi et développement rapide. Ne rencontrant pas de Rabastens, le Tarn vient entailler les collines et contraintes physiques, elles tendent à s'étaler forme un versant rectiligne souvent décharné. largement dans la plaine en ruban de bâtiments Seules au niveau de Gaillac, les coUines viticoles commerciaux, le long des axes, et en zones viennent mourir en molles ondulations au pied de pavillonnaires qui gagnent sur les espaces agricoles. sa terrasse alluviale. Malgré la multiplication des infrastructures et la La vallée du Tarn représente la porte d'entrée et de nouvelles logiques d'implantation (création croissance urbaine soutenue, l'agriculture reste très principale du département. Avec l'arrivée de des zones d'activités au niveau des échangeurs, présente et très dynamique sur cette zone. Elle l'autoroute et le rapprochement avec Toulouse, cet mitage pavillonnaire sur la trame agricole, étalement dessine des paysages organisés en raison d'un espace connaît aujourd'hui une mutation très des agglomérations... ) qui recomposent des parcellaire aux formes géometriques et rapide. Le regain démographique et économique paysages où caractères urbains et agricoles ordonnées. La céréaliculture, et notamment la des villes engendre de nouvelles pratiques spatiales s'entremêlent. production du maïs, est importante. A proximité D'une entité à l'autre, les limites paysagères... des agglomérations, elle laisse la place à la culture III 1 ~ .•..•.. .-/-.... ~.... le plateau Le contact est brutal entre la plaine urbanisée autour ï; maraîchère ou à la culture fruitière au niveau de ," j~' '''':. ./J-.J."","""::...... d'Albi et le plateau cultivé du Ségala. c cordaiS .. Gaillac. Dans ces paysages agricoles marqués par les coteaux ,..,' le gall/acois '" ...;:r--....:;:;....:;~ Avec le plateau cordais, la limite est franche et se ~ de Monclar 'l, marque visuellement par le talus qui surplombe la III QI l'intensivité des pratiques, les fermes sont isolées et .. vallée. D'I ... III Le saut du Saba est en position charnière entre maSSif forment des ilôts bien marqués. Le bâti massif, ; ....-...... ,. ~ ro-; ancien et plaine, un lieu particulier où s'articulent III construit traditionnellemment en brique crue, • fi plusieurs entités. A la vallée succède la plaine. a. III ?~~~"":"~:"'------==~="-"-"--"':;"~""'-'--==-" QI s'entoure de haies et de nombreux arbres repères Avec le gaillacois, la limite est peu marquée. Le 'a vignoble déborde largement sur la plaine. III Cadalen !! Avec les collines du Centre, le systéme de terrasses :;: v-'------=,,---• ...... permet de marquer une transition entre les deux entités.

"...... ~...... ,r~-'-======-======~==~ .... En s'écoulant à leurs pieds, le Tarn accentue les reliefs 93 des collines dessinant une limite relativement nette entre elles et la confluence Tarn-Agout.

Au-delà de la zone de confluence et en vaval de Lavaur, la différence d'échelle est notoire. La plaine du Tarn. évasée et structurée autour des réseaux, contraste avec la plaine de l'Agout plus étroite au parcellaire agricole plus rationalisé. LA PLAINE DU TARN Valorisation du patrimoine bâti Caractère ample et déblayé de la plaine (vastes parcelles agricoles); succession de bourgs aux architectures de brique; axes de communication associés au linéaire du Tarn; réseau secondaire dense Gestion des réseaux

Affirmation de la présence du Tarn par la ripisylve; valeur paysagère Préservation de sites sensibles des sites de franchissement (architecture et points de vue privilégiés sur le cours d'eau). Difficultés d'accessibilité au Tarn dans l'ensemble de la plaine (densité de la ripisylve et berges abruptes); intérêt naturel de certains sites (avifaune)

Intérêt des éléments de bâti associés au cours d'eau (moulins, digues ...) Valorisation du patrimoine bâti lié à la riviére

Le parcellaire agricole empêche les accés publics (visuel et piéton) à la favorISer les accès publics aux cours deau rivière Forte prégnance des réseaux de communication dans le paysage: - coupure opérée par l'axe autoroutier avec son cortége de zones Gestion de la multiplication des réseaux d'activités; lecture privilé~iée sur la plaine depuis l'axe autoroutier. - la RN : tracé moins rectiligne, en fond de vallée, souligné par les Préservation des alignements alignements de platanes, liaison entre les bourgs qui jalonnent la vallée - la voie ferrée: elle se fait discréte mais a nécessité la construction Préservation et valorisation de ces élements de 3 ponts en briques, élégants et aux formes majestueuses architecturaux et patrimoniaux - densité du réseau secondaire Gestion et préservation de ces réseaux - im act des réseaux éléctri ues chemins, routes... Bourgs à forte identité Valorisation des bastides - organisés autour de bastides en briques rouges et de leur patrimoine - ambiances urbaines agréables (mails, esplanades), et à échelle Valorisation des structures urbaines, gestion du humaine dévelo ement urbain Développement urbain et périurbain rapide sous l'influence Gestion de l'urbanisation (pavillonnaire) avec un toulousaine car il n'y a pas de contrainte physique, regard particulier sur l'implantation des zones cela entraine la rolifération de zones avillonnaires et industrielles d'activités Phénomène de ruptures paysagères liées à la présence de haies de clôtures exogènes en zone péri-urbaine (laurier palme, thuyat, cyprés, Intégration des haies d'ornement épicea) Forte influence des formes modernisées de l'agriculture sur le paysage:

- absence de haie dans l'agencement d'un grand parcellaire aux Préservation et restauration d'une trame végétale formes géométriques, accès limité aux champs structurée et adaptée aux nouvelles formes de l'agriculture - le maraîchage et les fruitiers sont installés autour des agglomérations (Gaillac) Fermes isolées au bâti traditionnel en terre crue et Préservation et valorisation des éléments présence marqué de petit patrimoine bâti et d'arbres-repères (pins ou identitaires liés à l'agriculture cèdres) Dissymétrie des coteaux Nord et Sud: - Au sud raccordement de la plaine avec les collines du centre par Préservation de ces organisations spatiales et 94 succession de terrasses (Iar~es perspectivees). - Au nord retombée des collines du gaillacois (position de promontoire) de ces éléments paysagers Au niveau de Gaillac seulement, les collines viticoles viennent mourir au ied de la terrasse alluviale

dualité agriculture et urbanisme

Quand l'Agout quitte la plaine castraise, la et les extensions urbaines. rivière est enserrée dans une vallée se limitant au Encadrant la plaine de part et d'autre et Nord par les collines du graulhétois et au Sud par le annonçant les espaces collinaires, les coteaux Lauragais. La vallée présente des paysages à constituent des éléments visuels forts. dominante agricole où la périurbanisation reste Presque systématiquement boisés, ils apportent une localisée et n'est pas aussi significative que dans la touche verdoyante, contrastant avec les paysages plaine castraise et la plaine du Sor. épurés de la plaine. A leurs pieds, au niveau des maigres terrasses alluviales, on retrouve Depuis Vielmur jusquà Lavaur, la plaine prend quelques prairies qui font la transition avec la plaine toute son ampleur. D'une largeur de quelques cultivée. kilomètres, le fond de la plaine est rigoureusement plat. Terres fertiles et facilement cultivables, les productions agricoles se sont essentiellement orientées vers la céréaliculture à grande échelle. Le parcellaire régulier et rationnalisé est dessiné autour des routes. Cet agencement presque parfait de l'espace agricole est seulement perturbé par le tracé rectiligne de la voie de chemin de fer et le cours divaguant de l'Agout. Dans ces paysages à dominante agricole, Lavaur impose sa masse urbaine à l'entrée de la plaine depuis Toulouse. La ville se développe rapidement sous la poussée de la III 'ji métropole régionale. Construite en briques et ...c galets, l'agglomération vauréenne s'étale en suivant .l! III les axes de communication. Seul le large méandre CIl CIl fil que décrit l'Agout au Nord est préservé de ~ fil l'urbanisation. Lieu de la culture fruitière, il CL Xl constitue une originalité entre les grandes cultures 'a III fil ~

96 La plaine de l'Agout, avec son large couloir D'une entité à l'autre, les limites paysagères... ouvert où ragriculture organise l'espace, n'est pas à l'abri du phénomène du mitage pavillonnaire. ..' les collines Graulhet Rompant avec les implantations traditionnelles du du Centre • Les limites avec la plaine du Tarn et la la plaine . bâti, le long des côteaux boisés, les nouvelles Ldu Tarn l ...... ;...::::~------;..;;.;;.-=;.;;..;;;;;;..;.;;------.r--~ plaine castraise ne sont pas franches. Au-delà de la zone de confluence et en constructions tendent à se disséminer sur toute la aval de Lavaur, la différence d'échelle surface de la plaine. Ce phénomène engendre une est notoire. perte des logiques fonctionnelles et paysagères propres à ce territoire. La pression urbaine Une zone faiblement vallonnée, sensible à toulousaine constitue un véritable enjeux pour la • l'urbanisation et qui s'incline doucement (?======;;;;!Il==-"" vers l'Agout marque le passage entre les plaine. Elle devra s'équilibrer entre "savoir" et deux entités. "évolution" pour préserver son identité et sa diversité qui fait sa richesse. "'=~~====~i-=~ Les coteaux boisés de la vallée forment la limite physique avec le Lauragais et les collines du Centre. le lauragais

,;;III c... ~

QI '"al III III >­ IIIa. III QI "a III !!! < 97 LA PLAINE DE L'AGOUT Enserrée entre collines du centre et Lauragais, plaine alluviale d'une amplitude moyenne, plus évasée vers l'aval. Le parcellaire est régulier et dessiné autour des routes mais il est perturbé par le tracé rectiligne de la voie ferrée et le cours sinueux de Gestion du parcellaire agricole l'A out Influence urbaine de Lavaur, largement étalé, marquant la transition Gestion de l'urbanisation vers un élargissement de la vallée Valeur de sites de promontoire: Cuq les vielmur, en amont, Valorisation des points de vue et St Lieux les Lavaur en aval La ville s'étale le long des axes de communication et affiche une forte Préservation de l'architecture et de identité architecturale bri ues et en alets Seul le méandre de i'Agout, au Nord, est préservé de l'urbanisation Préservation et valorisation de cette originalité accueillant lutôt les cultures fruitières ui en font son ori inalité Les coteaux sont des éléments visuels forts, presque systématiquement boisès, Gestion forestière ils sont verdo ants et contrastent avec les laines é urées Au niveau des terrasses (surtout rive droite) les prairies assurent la Gestion et préservation des prairies transition avec les cultures Gestion du parcellaire agricole avec nécessité de Alternance de zones à trame bocagère et de parcellaire restructuré maintenir le bocage en vue de préserver cette alternance Phénomène de mita e avillonnaire Phénomène de ruptures paysagères liées à la présence de haies de Gestion de l'urbanisation avec Intégration des haies clotures exogènes en zone péri-urbaine (laurier palme, thuyat, cyprés, d'ornement é icea

Les trames de haies sont différentes dans la plaine et dans les collines Préservation des deux types de hales

L'exploitation des boisements a des effets souvent forts Gestion forestlere (coupe à blanc Intérêt de certaines routes (comme Serviès) ou de vues sur la plaine de l'Agout (ancienne voie romaine, , Valorisation de ces axes et points de vues

III Marssac... 'ijj Nombreux arbres repères, patrimoniaux présents sur les routes, ...c les allées des châteaux et demeures Préservation et valorisation de ce patrimoine .\! Présence de nombreux châteaux III al Affirmation de la présence de l'Agout par la ripisylve. Difficulté en Gestion de la nplsylve et amenagement d'accés à la III d'accessibilité à l'Agout dans l'ensemble de la plaine rivière ~ (densité de la ripisylve et berges abruptes) III Cl. III Intérêt des éléments de bâti associés au cours d'eau (moulins, digues... ) al Valorisation du patrimoine bâti lié à la rivière "a III Caractère paysager et naturel des anciennes exploitations de .!!! Préservation et réhabllitatlon des milieux aquatiques « granulats (étangs, roselières) Caractère des alignements de platanes sur l'axe de liaison RD 112 , Gestion des réseaux et de leur intégration 98 liaison entre les bour s ui 'alonnent la vallée a sa ère ail nements de latanes Fermes isolées au bâti traditionnel en terre crue et présence marqué de petit patrimoine bâti et d'arbres-repères (pins Préservation et valorisation de ce patrimoine arasols allées de muriers ou cèdres

dualité urbanisme et agriculture

A la différence d'Albi enserrée dans les versants ont engendré le développement pavillonnaire sur de la vallée du Tarn, la ville de Castres, ces buttes. L'ancien maillage agricole tend à installée dans une large plaine, a produit un paysage disparaître et se trouve ennoyé dans ces nouvelles urbain et périurbain qui se diffuse et s'étale formes d'implantation de l'habitat. librement sur des territoires traditionnellement Les axes majeurs de circulation sont des agricoles. vecteurs fondamentaux de la diffusion urbaine. En direction de Toulouse, la route A la retombée du massif du Sidobre, quand doublée constitue un tuteur pour les bâtiments l'Agout débouche dans la plaine et conflue avec le commerciaux et industriels. Vers Brassac, Albi Thoré, la Durenque et de nombreux ruisseaux et Lavaur, le mitage s'effectue de manière très venus du Nord, le déblaiement des terrains diffuse. Les hameaux agricoles, qu'ils soient dans tendres a été intense. Depuis les premières la plaine ou sur les collines au Nord forment des buttes argilo-calcaires jusqu'au Causse de points de fixation pour tes micro­ Labruguière au Sud, le relief est largement lotissements et consacrent l'opposition dans les aplani. C est là que Castres s'est installée styles et dans les façons d'habiter. Les constructions assurant les échanges entre "plaines" et récentes, implantées à proximité du hameau mais "hautes-terres". Originellement implantée au rarement au contact du bâti préexistant, montrent bord de l'Agout, la ville s'est largement étalée, sous une logique d'appropriation originale. Les limites l'impulsion de la première révolution industrielle à entre les espaces public et privé sont clairement la fin du XIXos puis de l'explosion urbaine à partir définies, nettement dessinées. Cette pratique de 1950. Aujourd'hui, l'urbanisation et surtout la tranche avec l'ouverture du bâti agricole périurbanisation se diffusent et se traditionnel vers l'extérieur sans limite précise avec surintposent à l'ancienne organisation la route ou les places (Laboulbène, Lauretié-haute, agricole. On retrouve donc, sur un vaste espace Séverac.. J. En direction de , le circulaire autour de l'agglomération, des paysages développement urbain se cristallise autour de complexes, fruits de la superposition de et de Lagarrigue. différentes logiques spatiales. Les villages groupés dans l'aire Surplombant la plaine et Castres, à la proximité d'influence directe de Castres ont aussi directe de l'agglomération, un système de collines connu un développement pavillonnaire très adoucies, étirées du Nord au Sud, vient mourir rapide et soutenu (Saix, Fréjeville, , Viviers­ au niveau de l'Agout et forme une série de les-Montagnes). Le lotissement semble être la buttes qui surplombent la ville. C est sur ces principale forme de construction nouvelle. 100 pentes que l'urbanisation pavillonnaire L'implantation des zones pavillonnaires recompose le paysage. Autrefois, ces buttes détachées, sans relation avec le bourg, est (Beaumont...) formaient des espaces de petites souvent difficilement explicable. Ces agricultures composés de jardins potagers, communes qui maîtrisent plus ou moins facilement de vignes, de vergers et de maisonnettes. La leur urbanisation ont connu une recomposition qualité des points de vue et la proximité de Castres extraordinaire de leur paysage. Dans ce contexte de développement urbain, les restructuration des anciennes industries, parfois leur espaces agricoles restent tout de même des reconversion, le développement pavillonnaire, éléments forts du paysage. Où que l'on soit, ces l'imbrication des champs, des voies de circulation, derniers sont toujours présents. La plaine est offrent aujourd'hui un paysage en pleine l'espace des grandes cultures. Les collines du mutation où des logiques spatiales s'effacent et Nord de ce territoire et la butte de Saix disparaissent laissant la place à de nouvelles semblent être moins spécialisées. Cette dynamiques. dernière colline qui n'a pas été déblayée par les cours d'eau forme une enclave préservée de Paysages quotidiens, banals, qui évoluent l'urbanisation (sauf dans la partie sud) avec des rapidement, la plaine castraise est aujourd'hui très ambiances champêtres (forêt de chênes, patûres, complexe à appréhender. Les évolutions très petites cultures). rapides qu'elle a connues, parfois subies, nécessitent Au Sud, quand le Thoré entre dans la plaine, on une véritable maîtrise de tous les outils de gestion retrouve les mêmes paysages avec les influences de foncière qu'ils soient à l'échelle communale

D'une entité à l'autre, les Iimite~ paysagères... Avec les collines du Centre, la pression urbaine castraise rend les limites incertaines. les caf/Ines du Centre "--1"------::;...------;. Cependant elle s'estompe rapidement pour iaisser place aux ambiances champêtres .... ~""" Je des collines. sldobre III v=-"'-"'=...:···.:..·:----::--~-=...;"....".,,.....,.._'!~------~ Iii Aux abords de Cuq-les-Vielmur. la plaine castraise très évasée laisse place à un c couloir ouvert et plus structuré (routes, parcellaires, distribution de l'habitat) de ... la plaine de l'Agout. l! III ., ...... :------=i" De Malacan à Tournemire, le massif du Sidobre se raccorde il la plaine castraise par QI une bande de coteaux boisés et de collines 10 argiles rouges à graviers (, Cl III Lamouzié, Oulatges, Malacan). III >­ III Avec les retombées du plateau d'Anglés, les limites se matérialisent par une bande Cl. III Laplaine ... ,'·.:·····.:v--~ de lourdes collines, espace de transition entre les ambiances de plaine et de QI montagne. Au nord de Mazamet, le Thoré marque la rupture entre la plaine urbaine '0 mazamétaine et les hauteurs du plateau d'Anglès. III Castraise .••.•. /e III ...... : ..... d'Ang/ès ~ ...~ ..... Avec le causse, la limite est franche au contact du Thoré (falaise de Caucalières) ~>"'''"---".----- et très diffuse et estompée par l'habitat vers Lagarrigue. la plaine 101 du Sor .' ~=-:::::;;"""""""i~~:;:~2::~~~~ La périurbanisation destructurée (mitage) de la plaine castraise laisse place à une :;- trame bocagère organisée.

Depuis la plaine castraise largement ouverte, l'entrée dans la vallée encadrée par /a montagne Noire des versants plus marqués. surtout rÎve gauche, se fait par une zone de transition --- aux paysages urbains, périurbéins et agricoles (Mazamet, Pont de l'Arn). Vu depuis les plaines de Castres, les coteaux Avec la montagne Noire, les limites sont très matquées. Le versant nord s'impose boisés (Cambounet, Sémalens) marquent sans nuance par sa masse physique et ses sombres boisements. clairement la transition avec le Lauragais. Seules les collines dlEscoussens forment un semblant de piémont montagnard. LA PLAINE CASTRAISE Périurbanisation se superposant à l'ancienne organisation agricole, Gestion de l'urbanisation et de l'agencement paysage complexe présentant différentes logiques spatiales; Le paysager avillonnaire se retrouve sur les collines étirées du Nord au Sud Ancien maillage tend à disparaître, noyé dans les nouvelles zones Gestion forestière (haies) et maîtrise de urbaines l'urbanisation Phénomène de ruptures paysagères liées à la présence de haies de clotures exogènes en zone péri-urbaine (laurier palme. thuyat. cyprés. Intégration des haies d'ornement épicea) Phénomènes de diffusion urbaine autour des axes majeurs: - en direction de Toulouse: bâtiments industriels et commerciaux - vers Brassac. Albi, Lavaur: mitage très diffus Gestion de l'urbanisation (ZA. ZI, mitage, - les hameaux agricoles sont des points de fixation pour les micro- lotissements...) lotissements d'où une opposition de style et de façon d'habiter - vers Mazamet: urbanisation autour de Valduren ue et La arri ue Les espaces agricoles restent des éléments visuellement forts: - les grandes cultures se dessinent dans la plaine Gestion et développement agricole - les collines du Nord sont moins spécialisées - la Butte de Saix est une enclave préservée de l'urbanisation (sauf partie Sud) Préservation de cette enclave La forêt, les pâtures et les petites cultures constituent son ambiance champêtre Quand le Thoré entre dans la plaine. on constate: Gestion et préservation des symbôles industriels - une certaine restructuration ou reconversion industrielle - un développement pavillonnaire relativement important... Paysage en pleine mutation: les anciennes logiques spatiales Gestion de l'urbanisation VI '; dis araissent our laisser lace à de nouvelles d nami ues c ... Cloisonnement de l'espace par les infrastructures routières .:!! Gestion des réseaux VI Hawe ~e, Navès QI al III Petit patrimoine architectural remarquable (pigeonniers, maisons de VI Valorisation du patrimoine bâti >­ caractère III Do Valeur paysagère des bords de l'Agout et du Thoré. ripisylve et VI R.evalorlser la présence du cours d'eau QI falaises '1::l VI Difficile intégration de l'affichage publicitaire ( zones d'activités, entrées III ~ de villes Intérêt des arcs et 'ardins 102

dualité agriculture - urbanisme dualité agriculture - industrie (station traitement du bois. usines...) , A l'origine, modeste ruisseau dévalant de la collines du Lauragais. Dans la plaine, les Montagne Noire, le Sor avec raide de ses affluents ruisseaux venus de ce "talus" ont isolé de montagnards a déblayé une large plaine dans les nombreuses buttes à proximité du ruisseau terrains argilo-calcaires. Cet espace ouvert de (les "Plos"). Ils sont autant de supports pour les Castres à Revel se présente comme une continuité villages et les hameaux

Toulouse, la plaine du Sor connaît une croissance •••••••••.a . , ..... "" ...... ==o..la Entre la plaine du sor et les premières hauteurs du ...... démographique soutenue depuis une vingtaine Lauragais et du Puylaurentais, les deux espaces .' fonctionnent dans une même logique visuelle. Par d'année. Laplaine du Sor paliers successifs, les lignes de côtes qui marquent le L.: influence castraise avec la N 126 en passage entre plaine du Sor et Lauragais (Blan, Lescout, direction de Toulouse est particulièrement sensible Lemaput...) opèrent une transition progressive entre paysages bocagers de la plaine et les collines du jusqu'à Soual. Cet essor se retranscrit dans les Lauragais. paysages par le développement pavillonnaire.

Cette pression se marque aussi par l'implantation -..j ...:.a La limite se dessine clairement par la physionomie de nouvelles constructions à proximité des la montagne Noire charpentée et boisée de la montagne Noire (un repère hameaux au cœur des espaces agricoles. Sous visuel fort du sud du Tarn). l'influence de Revel mais aussi de Puylaurens, la restauration du bâti traditionnel se généralise.

Entre l'intensification des cultures et la conservation de la trame bocagère, entre la réappropriation du bâti traditionnel et la pression périurbaine, la plaine du Sor représente un espace III ïii aux enjeux multiples où les évolutions sont rapides. ...c L.:importance et le rôle croissant de l'axe .l! III QI Castres/Revel pourraient bien décupler le CIl /li développement et engendrer la recomposition de ~ /li ce territoire et de ses paysages encore influencés par Co III QI l'agriculture. "CI III ~ =i 105 LA PLAINE DU SOR

Espace relativement bien délimité, structuré par le parcellaire agricole et le réseau de voies de communication (axe Soual/Revel et réseau secondaire); présence de formes bocagères intéressantes

Présence régulière de hameaux et fermes bien distribués sur l'ensemble de la plaine; les villages groupés sont rares ou sont installés au contact de la Monta ne Noire Caractère paysager et naturel des anciennes exploitations de ranulats étan s roselières Assemblage de prairies et de parcelles de grandes cultures 01 culture éleva e Vue très ouverte, seuls, les peupleraies ou les alignements entravent la vue; on les trouve surtout sur les bords du Sor et les terrains en pentes douces Présence de trame bocagère quasi continue au pied de la montagne Préservation ou replantation du bocage Noire; qualité des paysages de piémont Présence ponctuelle de bois et bosquets associés aux châteaux ou belles demeures; qualité architecturale du petit patrimoine bâti Valorisation du patrimoine bâti (Récurence de l'association bâti / habillage végétal) Phénomène périurbain particulièrement fort autour des bourgs et hameaux Gestion et préservation de l'urbanisation et de d'où un développement pavillonnaire important à proximité des l'architecture hameaux a ricoles La restauration du bâti traditionnel se dévelo e fortement Réhabilitation du bâti ancien Confrontation de certains enjeux: G d d' 1 .. . III ïi - conservation de la trame bocagère et progression de l'agriculture ...c Gestion et préservation du bocage ~ intensive III - ression ériurbaine et réa 1'0 riation du bâti traditionnel Gestion urbaine et réservation de l'architecture 'Il DI III L'axe Castres-Revel prend une importance toujours croissante ~ III cela pourrait entraîner une forte recomposition du territoire et de ses Gestion et préservation du développement urbain l:L paysages III 'Il "D Valeur des perspectives et panoramas sur la frange des collines III Valorisation des sites et points de vues .!! fran e nord-ouest des collines du Laura ais :i dualité agriculture-urbanisme 106 , Au Nord-Ouest du Tarn, la terminaison (enfouissement des murets de pierres sous la masse méridionale des Causses du Quercy apporte de végétale, perte des chemins et sentiers et nouvelles ambiances dans la diversité des paysages cloisonnement de plus en plus sensible des espaces tarnais. La chênaie pubescente couvre ouverts.. J. généreusement ces espaces tabulaires. malgré le Le causse n'est cependant pas complètement recul de l'agriculture, quelques clairières subsistent abandonné. Bien que très dispersés et très peu grâce au maintien des élevages essentiellement denses, l'habitat et l'agriculture permettent la ovins. conservation de quelques ouvertures. Organisé autour des fermes, structuré par les murets Les causses du Quercy se terminent au Sud de de pierre ou par des haies hautes de chênes, manière morcelée. On peut distinguer trois petits l'élevage ovin dégage de belles clairières de causses isolés par l'Aveyron et ses affluents : prairies. Ces ouvertures révèlent la permanence - Le causse d'Anglars entre Penne et Saint­ de formes et de paysages typiquement caussenards. Antonin-Noble-Val qui retombe en hautes falaises Isolées dans la couverture forestière, les clairières sur la vallée de l'Aveyron; avec leurs ambiances champêtres constituent de - Le Frau de Penne et la forêt de véritables respirations contrastant avec les Laguarrigue au Nord de Penne s'étendent ambiances boisées souvent oppressantes. Entre ces largement sur le Tarn-et-Garonne; paysages largement ouverts et la chênaie dense, - Le causse de Magrou au Sud de Penne se s'intercalent des espaces de transition marqués raccorde au massif de la Grésigne. par l'enfrichement et la recolonisation forestière Sur ces surfaces calcaires, les paysages confèrent avec son cortège de peuplements typiques des une identité forte et des ambiances paysages caussenards (Buis, genévriers, genêts). caractéristiques de causses de par leur vocabulaire Dans le plateau calcaire, l'Aveyron encaissée III ïii de murets de pierres, de bergeries, de forme une séquence de gorges entre Saint­ c "­ cazelles, de taillis de chênes... Antonin-Noble-Val et Penne. En imprimant ainsi ..III ~ Partout, la couverture forestière est son cours dans les causses, la rivière offre des CI'l III importante. Essentiellement composée de paysages spectaculaires. Dans le fond de la ~ chênes aux formes rabougries et vallée, l'alignement des vergers, la géométrie des IIIa. III tourmentées, la forêt était autrefois pâturée par petites cultures tranchent avec les versants CIl "CI III les moutons, laissant les sous-bois ouverts. abrupts laissés à la végétation arbustive et à la .!! I..:abandon de ces pratiques liées à la déprise friche. :( agricole et la création de nombreuses réserves I..:implantation de Penne sur son piton rocheux 108 de chasse ont engendré un abandon progressif constitue une originalité. Sur cette hauteur, le village du taillis. Grillagé et enfriché par la végétation donne à voir des horizons qui dépassent basse de sous-bois, il est devenu complètement largement la vallée et s'ouvrent sur les inextricable. Ce phénomène d'abandon, au-delà premières hauteurs boisées de la Grésigne. des risques d'incendie qu'il engendre, tend à gommer les éléments de l'identité du causse Les causses du Quercy, aux paysages typiques, sont au sein du Tarn des espaces peu mis en valeur. D'une entité à l'autre, les limites paysagères... Atteint par la déprise et l'enfrichement presque total, le travail de l'homme sur son territoire tend à disparaître. A certains endroits, l'identité des lieux La limite avec le massif de la Grésigne est encore fortement ressentie et encourage une se fait par la zone de terrefort de Penne forte mobilisation de la part des acteurs locaux pour marquée par des paysages agricoles et reconquérir ce territoire et retrouver une nouvelle forestiers qui tranchent avec la chênaie dimension paysagère. pubescente des causses. Par ailleurs, l'incision de l'Aveyron et du ruisseau du Bombic individualise clairement le rebord des plateaux de Frau de Penne et du causse d'Anglars. le massif Ces limites sont assez progressives car, de Grésigne par endroit, quelques contreforts calcaires, et autour du dôme de la Grésigne, peuvent causses rappeler les paysages de causses. associés

109 LES CAUSSES DU QUERCY L'identité et les ambiances caussenardes se traduisent par un vocabulaire paysager particulier et caractéristique: le calcaire, corniches, chénaies, pelouses sèches, murets, cazelles... Qualité naturelle et paysagère des Préservation de ces ambiances et de ces clairières (assemblages pelouses, bois, bâti..) et successions de éléments identitaires clairières.Richesse écologique constituée par plusieurs types de milieux naturels elouses corniches or es bois... Préservation de cette caractéristique • 1. •.

GestIon forestière

Eviter la banalisation du milieu Gestion et préservation des espaces ouverts, des sentiers et des chemins Gestion des friches Gestion des espaces de transition

Valorisation des paysages sensibles Préservation de cette agriculture, valorisation de cette 0 osition Préservation de l'équilibre de ces espaces Sensibilité paysagère des rebords de plateaux et des corniches sensibles T icité des architectures locales Préservation de l'architecture Maintien et entretien de ces architectures Qualité des architectures végétales (haies de buis) végétales

dualité agriculture - forêt

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Le causse de Caucalières-Labruguière constitue présente néanmoins un caractère partiel. Elle ne un espace original au sein du Sud tarnais. Paysages correspond pas à la première impression que l'on épurés où la main de l'homme s'est faite discrète, le peut avoir depuis la N112. Le secteur occidental, causse représente une enclave aux ambiances ouvert et dégagé, répond bien à cette présentation. "naturelles" encore forte entre les agglomérations Cependant le causse est partagé par un vaste camp de Castres, Mazamet et Labruguière. militaire et les ambiances à l'Est sont complètement différentes. En effet, le secteur oriental perd son Le plateau calcaire offre une structure aspect steppique et ouvert. Les sombres tabulaire régulière. La nature de la roche et de la forêts de pins noirs sont très présentes. La végétation sont des éléments fondamentaux dans la pression ovine moins importante et l'abandon des construction de ce paysage. Le calcaire sous-jacent parcours contribuent à l'enfrichement. Ces signes est partout présent (affleurements, clapas, de déprise rendent le paysage moins lisible et corniches.. ,). Sa couleur blanche éclatante imprime moins attrayant. Le relief plus découpé par le réseau des tons chauds et lumineux. Les pelouses sèches hydrographique contribue à la perte de la structure pâturées par les moutons, ponctuées de tabulaire caractéristique du causse. Cette bosquets de buis et de genévriers ainsi que topographie perturbée est constituée par une série de chênes verts, rappellent les atmosphères de buttes qui offrent d'intéressants panoramas sur le méditerranéennes. Lélevage ovin extensif est la causse et ses environs (butte d'AugmonteD. principale forme agricole sur le causse donnant aux C est sur cette partie du causse que la pression paysages une grande pureté et une grande urbaine qui se structure le long de la route simplicité. Les cultures et les labours sont nationale est la plus sensible. Elle se cristallise relativement rares (les sols sont maigres et de faibles particulièrement sur les communes de Valdurenque profondeurs). Le tracé des vallées aux versants et de Lagarrigue et se retranscrit par un III ïi marqués entaille sèchement le plateau. Les développement pavillonaire sur le causse, sous ...c labours sont plus présents dans les fonds de forme de lotissements. Sur la commune de Payrin­ .!! III vallée où les sols sont plus fertiles. Une Augmontel, les contreforts du causse depuis la enQI III ambiance verdoyante se dégage contrastant avec vallée du Thoré connaissent un mitage sensible. III >­ III l'aspect steppique du plateau. r::L III Les vues portent toujours loin et dépassent les Les paysages du causse portent aussi l'empreinte QI 'a III limites du causse (perspectives vers la Montagne de nombreuses activités de nature très différentes III ~ Noire, le plateau d'Anglès, ouverture sur la vallée qui sont implantées souvent de manière artificielle. du Thoré). La sensation de liberté domine. Les Situé entre trois agglomérations (Castres, 112 grands espaces ouverts du plateau, le souffle Mazamet et Labruguière), il est soumis à de fréquent du vent, la profondeur des vues, nombreux enjeux de développement l'absence d'une trame parcellaire clairement économique avec de multiples répercussions sur dessinée par des clôtures concourent à exalter ce le paysage. Lurbanisation castraise au Nord a sentiment. largement débordé sur le causse avec le quartier Cette première description, un peu idyllique, pavillonnaire de Lameilhé. La construction de la future rocade, l'implantation de l'aéroport, la zone d'activité de Labruguière, la D'une entité à l'autre, les limites paysagères... mutiplication des activités de loisirs sont ~""';"~-~--r Plus à l'ouest, progressivement les parcelles de pelouses sèches se fondent dans les cultures de la plaine mais vers Lagarrigue la limite autant d'infrastructures qui risquent à long terme de physique du causse se retrouve noyée dans le quartier pavillonnaire de banaliser ce paysage si caractéristique du causse. Je plat~a Castres. La limite se matérialise alors comme le passage entre paysage d'Anglès urbain et paysage rural Les différents usages rencontrés sur cet espace, .... 1 ...:'.:.:: .... : souvent difficilement conciliables avec les qualités ":"~Le ci:tii'~re dè'" Avec le plateau d'Anglès, les limites sont assez progressives. Elles se naturelles du causse, constituent l'enjeu majeur marquent par une séries de lourdes collines, terminaison du plateau et pour l'avenir des paysages, à court terme. Il ne doit la plaine ~~Labrug//i ~.r(/:\ de buttes témoin qui annoncent le causse. plus être considéré comme un obstacle ou un castraise secteur marginal qui serait le réceptacle de tous les 7 Les limites avec la plaine castraise sont changeantes. Au sud (Payrin, équipements et infrastructures consommatrices ab ug\..4.l'~~~.....I1.._~;...... Caucalière), le causse s'individualise physiquement par les corniches et d'espace. surplombs calcaires qui marquent la rupture au contact du Thoré.

ï;VI ...c .l! III CIl l:l'I IV III >­ IV Q. III -aCIl III .!! :(

113 LE CAUSSE DE LABRUGUIERE Paysage fortement typé au cœur de l'agglomération Castres - Mazamet. Forte prégnance des caractères caussenards (pelouses, landes à genévrier Préservation de ce milieu sensible et buis, peuplements de chènes verts) paysages steppiques associés aux (prépondérance des activiés agricoles et de inèdes. leurs modes de gestion) La nature de la roche et de la végétation: éléments fondamentaux associés à des formes caractéristi ues lateaux vallées sèches corniches Valorisation de ce paysage caussenard et de Le calcaire est très présent: affleurements, falaises, sols caillouteux ses éléments identitaires Préservation de l'élevage

Maintient de J'activité agricole; préservation de ces es aces articuliers Conservation de ces vues panoramiques

Préservation de la qualité de certains paysages en site militaire

Gestion du dévelo ement urbain Gestion du développement sur zone sensible, conservation des caractères du Développement pavillonnaire, lotissements et mitage (Payrin-Augmontel) causse (éléments de typicité et agencement des éléments) Dévelo ement de zones d'activités Maîtrise de l'im lantation d'activités

Maîtrise des usages (cohérence et Multiplicité des formes d'usage de loisirs (promenade, VTT, motos, accès compatibilité avec pratiques locales)

III anarchique des véhicules (nuisible au caractère sauvage et pittoresque et organisation de l'accès au site, sensibilisation "iD aux milieux naturels fragiles du public restructuration du réseau de voies c de cheminement .!!!.. III al al Qualité des architectures végétales (haies de buis) III III >­ III Sensibilité du site aux implantations (type antennes, relais radio) notament a. \-,s",u,-,-r--,c",o,-,r-"n",ic=!.h,-,e~s..,u..,d,,- -l Préservation et gestion de ce milieu sensible III al "a Intérêt du site de Caucalière rivière, falaise, villa e III III ~ dualité urbanisme - nature

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