N°21 Léon COGNIET (1794-1880) L’Officier Polonais: Praga 1831, Vers 1831 Aquarelle Et Gouache 26 X 20 Cm Provenance : Collection Particulière, Tarbes
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La galerie est ouverte du mardi au vendredi de 10h à 13h et de 15h à 19h. Le samedi de 15h à 19h. Première de couverture : Charles JALABERT, Antinoüs (détail); Cat. N°36 Quatrième de couverture : Eugène DELACROIX, Faust dans son cabinet (détail); Cat N°19 GALERIE LA NOUVELLE ATHÈNES Raphaël Aracil de Dauksza & Damien Dumarquez Sélection de dessins et d’aquarelles Exposition du 21 mars au 11 avril 2015 GALERIE LA NOUVELLE ATHÈNES 22 rue Chaptal - 75009 Paris 01.75.57.11.42 - 06.23.14.97.85 [email protected] - www.lanouvelleathenes.fr N°1 Jean-Robert ANGO (17..-1773) Paysage romain, 1758 Sanguine sur papier 25 x 30 cm Signé, daté et localisé en bas à droite Les feuilles romaines d’Ango sont souvent confondues avec celles d’Hubert Robert. L’égale qualité des sanguines des deux maîtres ainsi que la proximité de leurs signatures, Roberti pour le premier et Robert pour le second, ont longtemps entretenu cette confusion. Un grand nombre de feuilles romaines du cabinet des dessins du Louvre, anciennement données à Robert, sont en cours de réat- tribution à Ango. Réalisé à Rome en 1758 comme l’indique la signature en bas à droite, ce paysage à la sanguine, d’une grande fraîcheur, est difficile à localiser avec plus de précision. Un immense tilleul domine une fontaine constituée d’un fronton baroque. Deux ânes tirant une charrette remplie de foin ont marqué l’arrêt pour boire dans le bassin. L’homme qui conduit le véhicule attend pa- tiemment que les deux bêtes aient fini de s’abreuver pour continuer son chemin. -6- GALERIE LA NOUVELLE ATHÈNES N°2 Jean-Baptiste REGNAULT (1754-1829) Vue de la basilique Santi Giovanni e Paolo, vers 1776 Mine de plomb et lavis d’encre 21 x 34 cm Signé sur le montage d’origine Regnault, qui fut l’élève de Jean Bardin, de Nicolas Bernard Lépicié et de Joseph-Marie Vien, ob- tint le Grand Prix de peinture en 1776, sur le thème d’Alexandre et Diogène. Son prix lui permit de partir pour Rome où il retrouva les peintres Pierre Peyron et Jacques-Louis David au Palais Man- cini. Cette vue de la colline du Celio à Rome date de cette période d’émulation avec le futur grand maître néo-classique. La basilique Santi Giovanni e Paolo sur les hauteurs de Rome est dessinée depuis la sortie du Clivo di Scauro donnant sur la place. Elle est très facilement reconnaissable à sa façade et au campanile visible sur la droite de la feuille. La magnifique porte de la villa Celimon- tana au premier plan a malheureusement disparu aujourd’hui, remplacée par deux piliers de béton et une porte métallique. Ce site est loin d’être le plus souvent représenté par les artistes en séjour à Rome, mais nous pouvons citer une vue à l’huile réalisée par le peintre François-Marius Granet au début du XIXe siècle. -8- GALERIE LA NOUVELLE ATHÈNES N°3 David-Sylvestre MIRYS (1742-1810) Tullie faisant rouler le char sur le corps de son père, vers 1799 Lavis d’encre sur papier 8,5 x 12 cm David-Sylvestre Mirys est né en Pologne de parents français. Il rentra en France en 1769 et étudia chez Joseph-Marie Vien. Mirys fut peintre d’histoire et portraitiste sous l’Ancien Régime. Il tra- vaillera principalement pour les Orléans, réalisant de nombreux portraits de la famille, et enseigna son art à leurs enfants. Ami de Girodet, Mirys introduira le jeune peintre, élève de David, auprès de la famille des Orléans. Pendant la Révolution, Mirys reçoit une commande très importante : cent quatre-vingts dessins lui sont réclamés pour illustrer une édition de Figures de l’histoire de la République Romaine, publiée en 1799 par Firmin-Didot. Ce lavis d’encre est une illustration de la planche n°13, représentant Tullia Minor, fille du roi de Rome Servius Tullius et seconde épouse de Tarquin, arrivant avec son char au moment où son père gît sur le sol au bas des marches du palais. Mirys semble s’inspirer de la composition du tableau de Jean Bardin exécuté en 1765. -10- GALERIE LA NOUVELLE ATHÈNES N°4 Charles NORMAND (1765-1840) Mars et Vénus, vers 1790-1800 Encre noire sur papier 10 x 19 cm Signé en bas à gauche D’origine modeste, Charles Normand passa 10 ans dans l’atelier de Pierre de Gisors avant d’obte- nir le Grand Prix de Rome en 1792. Malheureusement, du fait d’un contexte politique spécifique à la Révolution, il ne peut se rendre à Rome. Collaborateur des architectes et décorateurs Percier et Fontaine, en tant que graveur, il participe à sa mesure à la définition du style Empire. Cette encre trahit justement la main du graveur. La scène, encadrée de frises à motifs géométriques inspirées de l’antique, représente Mars déposant ses armes sur une table, sous le regard de Vénus, sa maîtresse. Derrière le socle d’une statue représentant Apollon une lyre à la main, se cache le jeune Cupidon. Il assiste aux amours infidèles de sa mère en nous faisant signe de nous taire. L’ensemble de la compo- sition est traité à la façon d’un bas-relief en trompe-l’œil. Les qualités incisives de l’artiste comme graveur seront exploitées par Charles Landon pour illustrer son principal ouvrage Les Annales du Musée, véritables catalogues illustrés de la peinture sous l’Empire et la Restauration. -12- GALERIE LA NOUVELLE ATHÈNES N°5 Jean-Pierre GRANGER (1779-1840) Vénus et les amours, vers 1800 Pierre noire et craie blanche sur papier bleu 20 x 13 cm Signé en bas à gauche Jean-Pierre Granger fut l’élève de Jean-Baptiste Regnault puis de Jacques-Louis David. Il remporta le Grand Prix de peinture en 1800 sous la direction de ce dernier. Ingres, son condisciple et ami, n’eut cette année-là que le second prix. Ce succès fut un temps l’objet d’une brouille entre les deux peintres. Arrivé en Italie, il dut réaliser pour le compte de Lucien Bonaparte des dessins d’après la collection d’antiques du frère de l’Empereur. Plusieurs œuvres de cet artiste, en grande partie oublié, sont aujourd’hui conservées dans les collections nationales. Certaines font même figure d’icônes sans que l’on se souvienne pour autant du nom de leur auteur. C’est le cas, par exemple, du Ganymède exposé au musée de Bordeaux, dont l’image a de loin dépassé la notoriété de Gran- ger. Cette Vénus, à la pierre noire et craie blanche sur papier bleu, tient dans sa main gauche la pomme que vient de lui remettre le jeune Pâris. Elle est entourée d’un groupe de putti qui chantent et dansent à ses pieds, pour célébrer sa victoire. Sur la gauche, son char tiré par des colombes l’attend pour rejoindre l’Olympe. -14- GALERIE LA NOUVELLE ATHÈNES N°6 Jean-Baptiste ISABEY (1765-1855) Portrait-charge du peintre Aubry, vers 1810-1815 Lavis d’encre 20,5 x 18 cm Provenance : Ancienne collection Réné Huyghe Isabey père est principalement connu pour ses portraits en miniature des personnalités du Premier Empire. Il pratiqua également la caricature avec une véritable virtuosité, croquant tout au long de sa carrière ses amis, sa famille et les artistes de son temps. Cette charge de profil, titrée Aubry sur son montage d’origine, du nom du modèle, est un portrait du peintre miniaturiste Louis- François Aubry (1767-1851). Exact contemporain d’Isabey, dont il fut l’élève, il connaît un véritable succès dans la même discipline que son maître, se spécialisant dans la grande miniature sous l’Empire puis pendant la Restauration. -16- GALERIE LA NOUVELLE ATHÈNES N°7 CONSTANTIN D’AIX (1756-1844) Moines emprisonnés, 1818 ? Aquarelle 42 x 31 cm Cartouche Constantin sur son montage d’origine Jean-Antoine Constantin, plus connu sous le nom de Constantin d’Aix, est un artiste provençal, élève de David de Marseille. Directeur de l’école de dessin d’Aix-en-Provence, il eut pour élève François-Marius Granet. Considéré aujourd’hui comme l’un des précurseurs du paysage roman- tique, il suit les pas du peintre Joseph Vernet. Presque exclusivement peintre au début de sa carrière il se consacre par la suite principalement au dessin et à l’aquarelle. Un voyage de six années en Italie marque profondément son style dont l’influence sur Granet est incontestable. L’aquarelle que nous présentons figure des moines enchaînés dans une grotte faisant office de prison. Constantin s’inspire ici des œuvres de Salvatore Rosa découvertes en Italie pour l’ambiance générale de la composition. Le sujet est à rapprocher de l’histoire révolutionnaire récente. En Provence comme partout en France, les membres du clergé opposés aux idées de la jeune Révolution française sont emprisonnés. Constantin a lui-même subi les épisodes révolutionnaires avec la fermeture de l’école de dessin d’Aix-en-Provence, à l’occasion de laquelle il perd son emploi. Encore aujourd’hui consi- déré par certains comme un petit maître de province, Constantin conserva toute sa vie l’admiration de ses meilleurs élèves. Granet vers 1830, parlant de lui, dit à Forbin : « Celui-là sera toujours le maître. Nous ne sommes pas dignes de délier les cordons de ses souliers ». -18- GALERIE LA NOUVELLE ATHÈNES N°8 François-Marius GRANET (1775-1849) Intérieur d’église romane en Italie, vers 1802-1810 Lavis d’encre 11,5 x 16,5 cm À l’origine, cette feuille et la suivante étaient collées l’une contre l’autre et fixées sur une page d’album.