Wassy Et Son Canton : En 350 Cartes Postales Anciennes Et Documents
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Éditions Dominique Guéniot, 1992 ISBN: 2-87825-051-6 WASS Y ET SON CANTON ALLICHAMPS, ATTANCOURT, A VRAINVILLE, BAILLY-AUX-FORGES, BROUSSEVAL, DOMBLAIN, DOMMARTIN-LE-FRANC, DOULEVANT-LE-PETIT, FAYS, FLORNOY, LOUVEMONT, MAGNEUX, MONTREUIL-SUR-BLAISE, MORANCOURT, RACHECOURT-SUZEMONT, SOMMANCOURT, TROISFONTAINES-LA-VILLE, VALLEREST, V AUX-SUR-BLAISE, VILLE-EN-BLAISOIS, VILLIERS-AUX-BOIS, VOILLECOMTE EN 350 CARTES POSTALES ANCIENNES ET DOCUMENTS Préface de Madame Michelle LOI Professeur honoraire de l'Université Paris 8 Dominique Guéniot éditeur Remerciements Cet ouvrage a pu être réalisé grâce à la participation active — du syndicat d'initiative de Wassy et de la Vallée de la Biaise ; — de l'association Terroir Wasseyen ; — de l'Amicale des Maires, Adjoints et maires délégués du Canton de Wassy. Pour ses conseils éclairés : Mme Josette Louis-Seurat. Recherches de cartes: Francis Talmetier, Anne Turc, M. et Mme François Jacquelin, Richard Guenin. Recherche de documents : Bernadette Tassin, Marie-Louise Gérard. Rédactionnel: pour Wassy, Richard Guenin; pour le canton, Raymond Chmura. Préface : Michelle Loi. Photographies de villages n'ayant pas de cartes postales : Dominique Paquet, Isabelle Talmetier, Raymond Chmura. Pour les Archives Pernot : Archives départementales de la Haute-Marne. Que soient remerciés pour leur collaboration : Bernard Barre et Mme ; Jean Baudot ; Jean-Marie Beurton ; Vincent Boini ; Renée et Jacky Bonnefoy ; Agnès Bouchenot ; Jacqueline Bougard ; François Bricaire ; Micheline Bricaire ; Gilbert Bruyand ; Michel Cassert et Mme ; Claude Chalot ; Jean-François Chanot ; Jean-Luc Chapron ; Catherine et Jean-Pierre Cocteaux; Michel Colinet; Alain Couturier; Élisabeth Robert-Dehault; Odette Deschaux; Raymond Deschaux ; Anne-Marie Dommanget ; Bernard du Potet ; Bernard Farine ; Micheline Garcia; Mlle Geoffrin ; Guy Grandjanin ; Marc Héritier; Jacqueline Hermann ; Jeanine Labarre ; Jean Lallemant, Jocelyne Lambert ; Gérard Lasne ; Pierre Leclerc ; François Le Floch ; Jacques Leseur ; Jean Loiseaux ; Yves Marchai et Mme ; Paul Maréchal ; Henry Miguet ; Jean-Pierre Mongin ; Robert Multier; Philippe Navet; Pierre Niederberger et Mme; Jean-Marie Peigne; M. Pelletier ; Pierre Perrier ; Gaston Pertat ; Jean et Bernadette Postât ; Étienne Richard ; Odette Rigault ; Marcel Robert ; Jean Salvodelli ; Michel Simonin et Mme ; Andrée Talmetier ; Claudine Talmetier ; Renée Toussaint ; Robert Turc ; Jean-Charles Vaillant ; Annick Vautrin : Guy Voluchenèdre. Maires du canton de Wassy (décembre 1992). — Allichamps : Gilles Mérat; Attancourt : Jean-Claude Noël ; Bailly-aux-Forges: Daniel Collin ; Brousseval: André Jacquot; Domblain: Jean Geny; Dommartin-Ie-Franc: Jacques Leseur; Doulevant-Ie-Petit: Jeannine Banaszak; Fays: Jean Baudot; Louvemont: Yvan Martinot; Magneux : Daniel Jeanson ; Montreuil-sur-Blaise : William Charton ; Morancourt: Gilbert Bruyand; Rachecourt-Suzemont: Bernard Chauvet; Sommancourt: Pierre Denizet; Troisfontaines : Bernard Ménaucourt; Avrainville: Francine Badouaille; Flornoy: Fernand Remenant; Villiers- aux-Bois : Marie-Thérèse Parcollet: Valleresi: Michel Chevance; Vaux-sur- Biaise : Jeat^Qlaude Buat; Ville-en-Blaisois : Robert Chaumont; Voillecomte : Henri Ma^ndrà^lfassy : Jacques Labarre. Président dei l $ frite fi le des Maires du Canton de Wassy: Gilles Mérat. Préface Les souvenirs des gens qui se sentent vieillir, souvenirs qu'ils rappellent inlassablement dans leur désir de conserver dans les mémoires les images du passé, enfants nous ne les écoutons guère tant les lieux apparaissent alors immuables et le temps immobile. Lorsque cette éternité tranquille se met à bouger, c'est toujours trop tard, et nos regrets n'y peuvent rien : presque tout a déjà disparu. Heureusement pour nous, « nous » gens de notre époque et « nous » gens de Wassy et ses environs, nous avons de la chance. La chance d'être nés après la découverte de la photographie, la chance d'avoir eu pour compatriote un Pernot, et cette autre petite « chance » née d'un très grand malheur, d'être de ce pays dont le nom résonne aux confins du monde comme celui du « Massacre ». Il était grand temps. C'est déjà suffisamment triste que rien sauf le nom d'un chemin sur une carte ne demeure aujourd'hui fixé sur le papier de la prestigieuse présence d'Épineuse Val, entre autres exemples. Ces quelque trois cent cinquante cartes postales que voici, arrachées à l'oubli pour être enfin offertes aux gens de chez nous et à ceux qui partagent leur attachement à leur « petite patrie», seront là désormais pour raviver ces pans d'histoire en voie de perdition qui, sous leurs airs de choses passées, appartiennent en fait à nos descendants. Bien sûr on trouvera ici d'abord le rappel de la rencontre unique des circons- tances d'un temps et d'un lieu qui fit de notre ville le théâtre où se joua le premier acte de ce qu'il est convenu d'appeler « les guerres de religion ». Le théâtre, mais non pas l'exclusivité, car les fidèles réunis ce matin-là dans « la Grange » venaient aussi des villages d'alentour, entre autres d'Attancourt, de Magneux, de Flornoy, de Trois-Fontaines, pour ne citer que ceux qui furent frappés dans l'un des leurs, ce que nous connaissons par l'histoire, qui a conservé le nom des victimes. De celles qui y perdirent la vie, s'entend, et non de celles qui restèrent à jamais estropiées comme le donne à voir le dessin de l'époque qu'on retrouvera dans ces cartes. Tournons les pages, devant Notre-Dame encore entourée des murs de son cimetière, imaginons cette autre scène de la même année : le tocsin sonne interminablement pour appeler sur la petite ville la punition de son audace inouïe, avoir pris à la lettre cet édit de Michel de l'Hôpital que François de Guise entendait « réciser » de son épée... Mais la place reste vide, les habitants restent chez eux, malgré les cris de leur capitaine : les paysans enrôlés de force dans les villages voisins ont refusé de venir jusque-là... Belle occasion de souligner que contrairement à ce qui s'est passé dans bien des endroits, les habitants de Wassy comme des alentours ne se sont jamais battus entre eux, ni même d'ailleurs avec leurs voisins: le haut clocher de pierre fine entouré de ses quatre clochetons, dont cette autre carte nous conserve la gracieuse image, s'il s'est effondré un jour sur le chœur de Notre-Dame, ce fut une « vengeance » de la femme du Gouverneur de Saint-Dizier — un pilier de la Ligue — et non le fait des Bragards. Les photos des fêtes populaires à thème historique, toutes naïves qu'elles soient et riches d'anachronismes, sont là pour rappeler que cette époque des malheurs de Wassy ne fut pas la première. La première « punition » tomba, à ce qu'on dit, de la main de l'Empereur Caracalla que voici plus loin, déjà pour cette raison qui compta bien des fois par la suite, que la ville était «trop prospère». Qu'elle était menaçante à grandir ainsi, libre et fière juste à la bordure du « limes » gallo-romain ! Wassy, lieu de contact très ancien de plusieurs peuples au croisement de leurs frontières naturelles, lieu d'asile depuis des siècles grâce à l'épaisseur de ses forêts, devenue relativement tôt « ville de francs-bourgeois » grâce à Thibaut de Champagne, a été frappée cruellement plusieurs fois dans son développement de ville libre et dans son développement tout court. Il est des malheurs — la révocation de l'Édit de Nantes entre autres — dont elle ne se remit jamais. Cependant elle reste pour nous celle qu'on baptisa « La reine du Vallage». Elle apparaîtra dans ces pages non pas isolée mais entourée comme toujours de ses Dames d'honneur, villages aux noms variés qui parlent de leur fondation de « villas » franques, rappellent leur regroupement autour de l'église dédiée à un saint, bruissent du frémissement des arbres — ormes ou « fays » — du tintement des forges, du chuchotis des ruisseaux et du chant des fontaines courant vers la Blaise ou ses affluents. Leur nom dit aussi souvent qu'ils se sont assis sagement dans une vallée verte et féconde, ou hissé sur quelque sommet entre deux vals, telle Magneux, « la grande » ou Sommancourt, « la haute », pour relier les villages d'en-bas et faire vivre tout le pays en permettant les échanges. Énigmatique entre tous, le nom de («du », comme on disait autrefois) Pont-Varin mérite une mention particulière. Il évoque irrésistiblement le passage de peuples roux et blonds descendus de la Baltique et s'installant là dans ses forêts profondes deux siècles après que Saint Memmie y eut, un peu plus haut, planté la première croix. Écart administratif de Wassy, le Pont-Varin a gardé fièrement son caractère propre, et c'est Wassy parfois qui en fut 1'« écart », ne serait-ce que le jour où, le Pont-Varin se trouvant (presque) sur la route de l'envahisseur, il se lança d'emblée contre lui de toute la vaillance de ses habitants et de l'insolence de ses cloches. Voyez la carte qui commémore ce haut fait. Il y aurait tant à dire ! Mieux vaut ouvrir le livre et laisser la pensée questionner l'image. Même lorsqu'on a eu la chance de chevaucher tout enfant le « cerf aux écoutes » des Promenades, elle sollicite toujours l'imagination, elle est un guide sans égal pour une chasse au trésor qui se relaie de page en page et ne déçoit jamais. Michelle Loi Professeur honoraire de l'Université de Paris VIII Introduction «La connaissance est le dernier recours de la Nostalgie» : Yves Bonnefoy 1923. Le syndicat d'initiative de Wassy et de la Vallée de la Blaise est heureux de la réalisation de cet ouvrage. A travers la nostalgie de ces images, nous souhaiterions que soit préservé le patrimoine historique restant: élément capital d'un tourisme de qualité. Que ce livre donne à chacun de vous l'envie de mettre en valeur ce petit coin de France, qu'est notre belle région. Catherine COCTEAUX Présidente du S./. de Wassy, et de la Vallée de la Biaise Avant de refermer « le livre d'images » qu'il me soit permis de remercier leurs auteurs, qui, de près ou de loin, l'ont façonné avec la même conscience, le même amour de la tâche bien faite qui animaient le maître verrier préparant chaque pièce du vitrail où s'enchâssaient et s'illuminaient les scènes de vie passée.