UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ANIMALE

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU Diplôme d’Etudes Scientifiques Spécialisés (DESS)

Sciences de l’Environnement Option : Biologie de Conservation

ETUDE COMPARATIVE DE LA DIVERSITE DES SUIVANT LES DIFFERENTS TYPES D’HABITATS (Forêt sèche, Forêt Galerie, Forêt de transition) DANS LE PARC NATIONAL

D’ANDOHAHELA (MADAGASCAR)

Présenté par : Mr RAKOTONDRASOA Eddie Fanantenana

Devant le JURY composée de Président : Pr RAMINOSOA Noromalala Rapporteur : Dr RASELIMANANA Achille Examinateur : Dr RAKOTONDRAVONY Hery

Encadreur pédagogique : Dr RAKOTONDRAVONY Daniel Encadreur professionnel : Mr THEISINGER Ole

Soutenu publiquement le 01 juillet 2011

Promotion Avotr’Ala

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ANIMALE

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU Diplôme d’Etudes Scientifiques Spécialisés (DESS)

Sciences de l’Environnement Option : Biologie de Conservation

ETUDE COMPARATIVE DE LA DIVERSITE DES REPTILES SUIVANT LES DIFFERENTS TYPES D’HABITATS (Forêt sèche, Forêt Galerie, Forêt de transition) DANS LE PARC NATIONAL D’ANDOHAHELA (MADAGASCAR)

Présenté par : Mr RAKOTONDRASOA Eddie Fanantenana

Devant le JURY composée de Président : Pr RAMINOSOA Noromalala Rapporteur : Dr RASELIMANANA Achille Examinateur : Dr RAKOTONDRAVONY Hery

Encadreur pédagogique : Dr RAKOTONDRAVONY Daniel Encadreur professionnel : Mr THEISINGER Ole

Soutenu publiquement le 01 juillet 2011

REMERCIEMENTS

Nous ne remercions jamais assez DIEU qui par son amour et sa grâce infinie a béni la réalisation de ce mémoire. Le présent mémoire de fin d’étude est le fruit de la collaboration et de soutient des différents personnes, de près et de loin, auxquelles nous tenons à exprimer notre profonde gratitude. • Docteur Daniel RAKOTONDRAVONY, Maître de conférences au Département de Biologie et Ecologie Animales, coordonnateur du projet, notre encadreur pédagogique, a accepté de chercher le financement de nos stages sur terrain. Ses critiques constructives, ses encouragements et ses conseils durant la rédaction nous ont permis de réaliser ce travail. • Docteur Edmond ROGER, Maître de conférences au Département de Biologie et Ecologie Végétales, Coordonnateur de la formation DESS-SE, qui malgré ses nombreuses occupations, nous a fourni des conseils et critiques constructives durant notre formation. • Aux professeurs et Enseignants Chercheurs, grâce à qui, nous avons compris combien le savoir est inépuisable durant les études théoriques.

Nos sincères remerciements se destinent à tous les membres de jury : 9 Professeur RAMINOSOA Noromalala qui malgré ses nombreuses occupations, nous a fait un grand honneur et a accepté avec bienveillance d’être président du jury pour le présent mémoire. 9 Docteur RASELIMANANA Achille , rapporteur, qu’il nous soit permis de vous adresser ici, notre vive et sincère gratitude pour votre abnégation. 9 Docteur RAKOTONDRAVONY Hery, permettez-nous de vous exprimer nos vifs remerciements pour avoir bien voulu siéger comme membre du jury en qualité d’examinateur. Nous vous exprimons notre sincère reconnaissance.

Nous voudrions exprimer notre gratitude à Monsieur Ole THEISINGER et Mademoiselle Wibbke BERG, doctorants à l’Université de Hambourg, qui nous ont conduits et nous ont encadré sur terrain.

Nous tenons également à remercie le DAAD par la collaboration avec l’Université de Hambourg d’avoir financé les descentes sur terrains.

Nos témoignages de reconnaissances sont adressés : - A la fondation MAC ARTHUR qui nous a permis à l’ensemble de notre promotion de réaliser notre étude par le financement du projet DESS-Sciences de l’Environnement. - A toutes les personnes du Madagascar National Park (les agents du Parc, tous les guides locaux) à Andohahela pour l’accueil chaleureux et l’aide précieuse qu’ils ont apportée durant notre recherche sur terrain. - A tous mes amis, et en particulier la promotion Avotr’Ala, pour leur aide et soutien précieux.

Je dédie ma reconnaissance à ma fiancée Volatsara pour son soutien moral, spirituel et matériel tout au long de la réalisation de ce mémoire.

Enfin, je tiens à adresser une spéciale gratitude à toute ma famille qui m’a toujours soutenu avec grand amour que ce soit moralement ou financièrement.

Que Dieu soit toujours avec vous !

RESUME

Une étude sur la diversité des reptiles le long du gradient environnemental a été menée dans la parcelle 2 du Parc National d’Andohahela du 12 octobre au 16 décembre 2009. L’étude a pour objectif de comparer la diversité des reptiles suivant les différents types des forêts (forêt sèche, galerie et de transition). La méthode de transect combinant les méthodes d’observation directe et la fouille systématiques des microhabitats ont été appliquées. D’une part, l’estimation de l’abondance relative et de la diversité taxonomique, a permis de caractériser la diversité des espèces ; et d’autre part, la méthode de classification ascendante hiérarchique (CAH) a été utilisée pour la détermination de la distribution biogéographique. Ainsi, un total de 2287 individus réparti dans 50 espèces, 27 genres et 10 familles de reptiles a été inventorié dans huit sites différents. Suivant la distribution écologique des espèces, l’analyse a montré deux groupes : un groupe des forêts galerie/transition et un groupe des forêts sèches. Nombreuses espèces trouvées dans la forêt galerie pourraient être présentes dans la transition comme modesta, Lygodactylus roavolana. Mais celles caractéristiques de la forêt sèche comme Tracheloptychus madagascariensis sont aussi abondantes. Des mesures de conservation doivent être renforcées afin de préserver les espèces contre les menaces.

Mots Clés : Reptiles, Inventaire, Diversité, Types des forêts, Conservation, Parc National d’Andohahela,

ABSTRACT

Study on the diversity of along the environmental gradient has been conducted in parcel 2 of the Andohahela National Park from 12 October to 16 December, 2009. The goal of this study is to compare the diversity of reptile across various types of forests (dry, gallery and transitional forests).The estimates of relative abundance and taxonomic diversity have permitted to characterize the diversity. In addition, cluster analysis hierarchical was used to determine biogeographical distributions. A total of 2287 individuals from 50 species, 27 genera and 10 families of reptiles were found and identified in eight different sites. The analysis shows two groups according to the ecological distribution: a group of gallery/transitional forests and the dry forests. Many species in the gallery forest could be present in the transitional one such as Phelsuma modesta, Lygodactylus roavolana. However dry forest specialists such as Tracheloptychus madagascariensis are also abundant. Conservation measures have to be reinforced to protect species against threats.

Keywords: Reptiles, Inventory, Diversity, Forests types, Conservation, Andohahela National Park.

SOMMAIRE

INTRODUCTION………………………………………………………………………… 1 PARTIE I : PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE……………………………….. 3 I.1. MILIEU PHYSIQUE………………………………………………………………. 3 I.1.1. LOCALISATION ET HISTORIQUE……………………………………………… 3 I.1.2. HYDROLOGIE…………………………………………………………………….. 5 I.1.3. CLIMATOLOGIE………………………………………………………………….. 5 I.1.1.1. Température………………………………………………………………………… 5 I.1.1.2. Précipitations……………………………………………………………………….. 6 I.1.1.3. Courbe Ombrothérmique…………………………………………………………… 6 I.1.1.4. Variation climatique dans les trois parcelles……………………………………….. 7 I.1.4. PEDOLOGIE………………………………………………………………………. 7 I.2. MILIEU 8 BIOTIQUE………………………………………………………………... 8 I.2.1. VEGETATION……………………………………………………………………... 12 I.2.2. FAUNE……………………………………………………………………………... 12 I.3. POPULATION……………………………………………………………………... 13 I.4. SITES D’ETUDES…………………………………………………………………. 16 PARTIE II : MATERIELS ET METHODES…………………………………………... 16 II.1. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE ET CARTOGRAPHIQUE……………………….. 16 II.1.1. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE…………………………………………………….. 16 II.1.2. ETUDE CARTOGRAPHIQUE…………………………………………………….. 16 II.2. MATERIELS DE TERRAIN………………………………………………………. 17 II.3. METHODOLOGIE………………………………………………………………… 17 II.3.1. METHODES D’ECHANTILLONNAGE………………………………………….. 17 II.3.1.1. Observation directe…………………………………………………………...... 17 II.3.1.2. Fouille systématique des microhabitats…………………………………………. 18 II.3.1.3. Méthode des trous pièges………………………………………………………… 20 II.3.2. TECHNIQUES ET METHODES D’IDENTIFICATION DES SPECIMEN…….. 20 II.3.2.1. Prise de photos des individus représentatifs………………………………...... 20 II.3.2.2. Utilisation des livres guides……………………………………………………….

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21 II.3.3. METHODES D’ANALYSE DES DONNEES…………………………………….. 21 II.3.3.1. Caractéristique de la diversité des reptiles…………………...... 21 a. Abondances relatives………………………………………………………………. 21 b. Diversité taxonomique…………………………………………………………...... 22 II.3.3.2. ANALYSE DE LA DISTRIBUTION ECOLOGIQUE………………………….. 22 a. Test du khi deux……………………………………………………………………. 23 b. Analyse de l’affinité biogéographique : similarité de Jaccard…………………….. 23 c. Analyse des préférences écologiques………………………………………………. 24 PARTIE III : RESULTATS ET INTERPRETATION………………………………… 24 III.1. RESULTATS GLOBAUX…………………………………………………………. 27 III.2. DIVERSITE BIOLOGIQUE……………………………………………………….. 27 III.2.1. RICHESSE SPECIFIQUE ……………………………………………………….. 31 III.2.2. ABONDANCE RELATIVE ………………………………………………………. 31 III.2.2.1. Abondance relative des reptiles par site………………………………………… 32 III.2.2.2. Abondance relative des reptiles par famille…………………………………….. 33 III.2.2.3. Dominance des espèces le long du gradient………………………………...... 37 III.2.2.4. Rendement de piégeage………………………………………………………….. 38 III.3. ANALYSE DES PREFERENCES ECOLOGIQUES……………………………… 38 III.3.1. MOEURS SELON LE TYPE DU BIOTOPE……………………………………… 41 III.3.2. SIMILARITE DES SITES…………………………………………………………. III.3.2. COMPARAISON DE NOS RESULTATS AVEC CEUX DES RECHERCHES 44 ANTERIEURES …………………………………………………………………………… 46 PARTIE IV : DISCUSSION……………………………………………………………… 46 IV.1. DIVERSITE BIOLOGIQUE……………………………………………………….. 46 IV.1.1. RICHESSE SPECIFIQUE ……………………………………………………… 47 IV.1.2. ABONDANCE RELATIVE …………………………………………………… 48 IV.2. DISTRIBUTION ECOLOGIQUE DES ESPECES………………………………... 48 IV.2.1. DISTRIBUTION SELON LE TYPE DE FORET ...... 50 IV.2.2. DISTRIBUTION SELON LE TYPE DE BIOTOPE …………………………….. 50 IV.3. SIMILARITE DES SITES………………………………………………………….

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51 IV.4. COMPARAISON AVEC LES FORETS DU SUD DE MADAGASCAR ………..

IV.5. CARACTERISTIQUE DES REPTILES D’ANDOHAHELA PAR RAPPORT A 52 LA FAUNE REPTILIENNE MALGACHE …………………………………………… 53 IV.4. PRESSION ET MENACES………………………………………………………... 55 CONCLUSION GENERAL……………………………………………………………… 57 BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………... I ANNEXE………………………………………………………………………………….

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TABLE DES ILLUSTRATIONS

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Synthèse des valeurs de température (°C) de Taolagnaro entre 2004 à 2008…... 5 Tableau 2 : Synthèse des données pluviométriques (pluies en mm) de la station de Taolagnaro de 2004 à 2008………………………………………………………………….. 6 Tableau 3 : Sites d’études dans la Parcelle 2 du Parc National d’ Andohahela ……………. 14 Tableau 4 : nombres des individus et des espèces recensés dans le Parc National d’Andohahela (parcelle 2)……………………………………………………………………. 25 Tableau 5 : Liste des espèces par site et leurs statuts ………………………………………… 27 Tableau 6 : Liste des espèces avec leurs classes d’abondance relative par site ….…………… 31 Tableau 7 : Rendement de piégeage avec la liste des espèces capturées …………………….. 37 Tableau 8 : Distribution des espèces de reptiles rencontrées………………………………….. 38 Tableau 9: Comparaison des nombres d’espèces dans douze localités …………….………… 44 Tableau 10 : Nombre des espèces trouvées à Andohahela comparé à celle de Madagascar durant la présente recherche ………………………………………………………………….. 52

LISTE DES FIGURES Figure 1 : Carte de localisation du Parc National d’Andohahela …………………………….. 4 Figure 2 : Courbe ombrothermique de Gaussen de Taolagnaro de 2004 à 2008……………… 7 Figure 3 : Photo de la forêt sèche à Tsimelahy ……………………………………………….. 9 Figure 4 : Photo de la forêt sèche à Alluaudia Mangatsiaka ………………………………… 9 Figure 5 : Photo de la forêt de transition ……………………………………………………… 10 Figure 6 : Photo de la forêt galerie ……………………………………………………………. 11 Figure 7 : Carte de localisation des sites d’étude ……………………………………………... 15 Figure 8 : Schéma montrant deux transects de 250 mètres …………………………………… 17 Figure 9 : Photo d’installation des trous pièges dans la forêt sèche à Mangatsiaka …………. 19 Figure 10 : Histogramme de la richesse spécifique des reptiles de chaque type de Forêt……. 30 Figure 11 : Camembert représentant la distribution par famille des reptiles …………………. 32 Figure 12 : Dominance (en pourcentage) des espèces dans la forêt sèche…………………….. 34 Figure 13 : Dominance (en pourcentage) des espèces dans la forêt galerie …………………. 35 Figure 14 : Dominance (en pourcentage) des espèces dans la forêt de transition …………… 36

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Figure 15 : Camembert illustrant les proportions des espèces de reptile suivant le biotope ….. 40 Figure 16 : Histogramme comparatif par famille des reptiles dans chaque catégorie de mœurs 40 Figure 17 : Dendrogramme de similarité entre les transects dans les sites d’études suivant les différents types d'habitats ………………………………………………………………….. 42 Figure 18: Partie Sud de Madagascar représentant les neuf zones de recherches …………… 44 Figure 19 : Dendrogramme de similarité des différentes stations forestières ………………… 45 Figure 20 : Photo illustrant l’abattage des arbres ou coupe de bois………………………….... 54 Figure 21 : Photo illustrant les feux…………………………………………………………… 54

LISTE DES ANNEXES ANNEXE I : Nombre des espèces communes (Nbr. esp. com.) dans les différents sites avec leurs noms respectifs. ANNEXE II : Matrice coefficient de similarité (similarité général) entre les 8 sites d’études. ANNEXE III : Quelques données pluviométriques durant le travail de terrain (pluie en mm/m2). ANNEXE IV : Caractéristiques physiques des différents types de végétation. ANNEXE V : Abondance relative d’espèces. ANNEXE VI : listes des espèces de la partie Sud de Madagascar. ANNEXE VII: Quelques photos illustrant les espèces trouvées. ANNEXE VIII : Quelques espèces faunistique et floristiques endémique dans la région Anosy.

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ACRONYMES

AP : Aire Protégé CAH : Classification Ascendante Hiérarchique CIDST : Centre d'Information et de Documentation Scientifique et Technique CITES : Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (ou Convention de Washington) DBA : Département de Biologie Animale DBEV : Département de Biologie et Ecologie Végétales ESSA : Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques GPS : Global Position System IJ : Indice de similarité de Jaccard IRNT : Inventaire des Ressources Naturelles Terrestres MNP : Madagascar National Park ONE : Office National de l'Environnement ONG : Organisation Non Gouvernementale ORSTOM : Organisation de la Recherche Scientifique et Technique de l’Outre Mer PN : Parc National PNA : Parc National Andohahela RNI : Réserve Naturelle Intégrale UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature UTM : Universal Transvers Mercator

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Introduction

Madagascar figure parmi les 12 pays ayant une megadiversité exceptionnelle dans le monde, due à la diversité biologique que l’île possède. Malheureusement, La grande île entre aussi dans le cercle des cinq premiers pays considérés comme « hotspots » en matière de biodiversité (Mittermeier et al., 1999), c’est à dire une aire naturelle présentant une richesse et diversité exceptionnelle de faune et de flore dont une grande partie est endémique, mais qui est l’une des plus menacée au monde par les activités humaines, notamment le problème aigu que pose le rythme croissant de défrichement des forêts. Les Aires Protégées du Sud de l’île abritent de nombreuses espèces animales et végétales. Le Parc National d'Andohahela (Figure 1), situé dans l’extrême Sud-est du pays possède une diversité biologique exceptionnelle. En effet, il réunit quatre écorégions (ANGAP [MNP], 2001) totalement différentes : L’écorégion du Centre, l’écorégion des Hautes Montagnes, l’écorégion de l'est et l’écorégion du sud. Le contact entre les écorégions de l’est et du sud constitue une transition unique. De plus, la présence des espèces endémiques locales, régionales et nationales montre l'importance de cette AP dans le Réseau. Le Parc abrite des espèces endémiques locales telles Dypsis decaryi (ARECACEAE), Xiphopteris sp (GRAMMITIDACEAE), Alluaudia ascendens (DIDIERACEAE) qui sont des plantes et Phelsuma malamakibo, Paragehyra gabriellae dans la famille de , Calumma capuroni (Chamaeleonidae). Mantella haraldmeier (Mantellidae) Ainsi que des espèces endémiques régionales. (MNP, 2007). Madagascar est caractérisé par sa richesse spécifique en herpetofaune. La classe des Reptiles diffère des autres par son remarquable haut degré d’endémicité. Environ 370 espèces de reptiles ont été décrites, dont 92 % sont endémiques de l’île (Glaw & Vences, 2007). Compte tenu de ce haut niveau d’endémisme et de sa forte spéciation, la connaissance de l’herpetofaune malgache reste encore insuffisante. Cela est dû à sa complexité et sa diversification. La diversité biologique de reptile du Parc National d’Andohahela reste moins connue, malgré les différentes recherches déjà faites antérieurement (Nussbaum & al. (1999) et (Theisinger (2007)). Cette étude qui a été effectué du 12 octobre au 16 décembre pourrait fournir plus d’informations. Le parc a été choisi comme zone d’étude grâce à la présence des quatre écorégions cités précédemment et la présence de la transition unique à

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Madagascar, étant donné que le milieu naturel ou biotope pourrait influencer la répartition des espèces de reptiles (Araùjo & al., 2006). Le but est de comparer la diversité des espèces de reptiles le long du gradient environnemental, c'est-à-dire la diversité dans les différents type de végétation (forêt sèche, forêt galerie et forêt de transition). Pour atteindre ce but, il est important de : - Connaître la richesse spécifique des reptiles inventoriés ; - Comparer les abondances dans différents sites et le long du gradient environnemental (suivant les différents types de forêt) ; - Etudier la distribution écologique des espèces en identifiant les habitats et les biotopes fréquents ; - Définir les caractéristiques écologiques de chaque espèce des communautés de reptiles inventoriées et identifier les menaces.

Pour faciliter la compréhension de ce mémoire, le plan suivant sera adopté. En premier lieu la description du milieu d’étude sera faite, puis va s’enchaîner la partie méthodologie (matériels et méthodes) ; qui sera suivie par les résultats et interprétations. Enfin, la partie discussion sera présentée avant la conclusion finale.

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PARTIE I

Milieux d’études

L’étude de milieu est très importante car elle donne toutes les informations nécessaires pour atteindre les objectifs d’une recherche. De ce fait, nous allons voir successivement les caractéristiques du milieu physique et du milieu biotique.

I.1. MILIEU PHYSIQUE I.1.1. Localisation et historique Le Parc National d'Andohahela fait partie du réseau des Parcs Nationaux de Madagascar. Ce grand parc d'une superficie de 76 020 ha est situé à l'extrême Sud-est dans la province de Toliara, entre 46° 32' E - 46° 55' E et 24° 30' S - 25° 02' S. Il se trouve à 40 km au Nord - Ouest de Taolagnaro et à 30 km environ à vol d'oiseau à l'Ouest de l'Océan Indien. Lors de son classement en Réserve Naturelle Intégrale (RNI nº 11), en 1939, sa superficie était délimitée à 30 000 ha, puis à 76 020 ha en 1966, par le décret 66-242 du 1er juin 1966. Le décret 97-1043 du 8 août 1997 a changé le statut d’Andohahela en Parc National. Du point de vue administratif, le parc se trouve à cheval entre les Sous préfectures de Taolagnaro et d'Amboasary-Sud. Actuellement, le parc fait l'objet d’une redélimitation, processus initié depuis 1994. L’aire protégée aura une superficie de 78 220 ha (MNP, 2007). La carte dans les Figures 1 montre la localisation du Parc National d’Andohahela.

Notons que le Parc National d´Andohahela est composé de trois parcelles inégalement réparties (Nicoll & Langrand, 1989) La parcelle 1, la plus grande des trois, fait partie de la chaîne Anosyenne qui est un massif montagneux présentant une orientation nord - sud. Quatre sommets dépassent 1900 m et le point culminant atteint 1972 m. La parcelle 2 s'étend sur un plateau à l'ouest de la chaîne Anosyenne. Elle comporte une série de collines ondulées dont le sommet le plus haut culmine à 1006 m. Quant à la parcelle 3, la plus petite, elle a été créée en 1966, dans l’objectif de protéger une espèce de palmier endémique locale, Dypsis decaryi ou palmier trièdre, de la famille des Arecacaea.

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Milieux d’études

Parcelle 2 Parcelle 1

Parcelle 3

Figure 1 : Carte de localisation du Parc National d’Andohahela (Source : Madagascar National Park, 2007)

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Milieux d’études

I.1.2. Hydrographie Le Parc National d'Andohahela joue un rôle très important sur la vie économique dans les régions de Taolagnaro et d'Amboasary-Sud grâce à l’importance de son réseau hydrographique. Les principales rivières de la région prennent source dans la parcelle 1. Ce qui lui confère le rôle de château d'eau ou de réservoir hydrique de la région de Taolagnaro. Plusieurs zones de culture en dépendent. Même l'alimentation en eau de la population d'Ambovombe dépend de la rivière Mandrare qui sort du parc, ce qui confère au Parc National d'Andohahela un rôle stratégique dans l'économie régionale.

I.1.3. Climatologie Comme le parc national d’Andohahela se trouve dans l’extrême Sud-est de l’ile, donc nous avons pris les données météorologiques de la station de Taolagnaro pour les années 2004-2008. (Source : Direction Générale de la Météorologie, mars 2010).

I.1.3.1. Température La température de la zone présente des traits propres au milieu côtier et marin du Sud-est (Tableau I). Pendant toute l’année, les températures enregistrées restent élevées, avec une moyenne annuelle de 24,2 °C. Les mois les plus chaudes sont Décembre et Janvier (27,1 °C et 27,4 °C). Les mois les plus froids sont Juin et Juillet (21,2 °C et 20,7 °C). Les données de certains mois ne sont pas disponibles.

Tableau 1 : Synthèse des valeurs de température (°C) de Taolagnaro entre 2004 à 2008 Moyenne J F M A M J J A S O N D Annuelle 2004 27,9 26,7 26,7 26,0 22,9 21,1 21,5 22,1 22,9 23,3 25,4 27,1 24,5 2005 26,9 26,8 25,9 24,4 22,9 21,8 20,1 21,8 23,1 25,0 27,0 24,1 2007 26,9 27,4 26,5 25,5 22,8 21,1 20,9 21,4 22,5 23,9 25,9 27,4 24,3 2008 27,9 26,5 26,0 22,2 22,4 20,7 20,5 22,9 24,7 24,8 23,8 TOTAL 109,5 107,2 105,1 98,0 91,0 84,7 83,0 65,2 91,3 71,8 101,1 81,4 90,8 MOYENNE 27,4 26,8 26,3 24,5 22,7 21,2 20,7 21,7 22,8 23,9 25,3 27,1 24,2 (Source : Direction générale de la météorologie Ampandrianomby, Antananarivo)

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Milieux d’études

I.1.3.2. Précipitations Selon les données des précipitations (Tableau 2), la pluviométrie moyenne annuelle est de133,5 mm. La pluie tombe presque toute l’année à Taolagnaro. Les pluviométries à partir du mois de Décembre jusqu’au mois de Juillet sont élevées (92,1 mm à 311,7 mm), avec les mois les plus arrosés situés entre Décembre à Avril.

L’humidité relative est beaucoup plus élevée autour de 80% à Taolagnaro. Celle de Toliary, est moindre, de l’ordre de 60 à 70 % (Robison, 1997)

Tableau 2 : Synthèse des données pluviométriques (pluies en mm) de la station de Taolagnaro de 2004 à 2008 Mois Moyenne Années J F M A M J J A S O N D Annuelle 2004 119,3 320,5 429,3 86,8 120,8 158,0 159,2 26,7 46,2 88,2 79,8 108,3 145,3 2005 400,3 144,2 639,5 334,0 26,1 65,5 71,2 9,8 10,9 76,2 232,7 182,8 2007 190,1 382,7 94,9 181,5 119,5 83,7 52,8 46,7 24,5 48,9 48,1 47,0 110,0 2008 97,4 391,4 83,1 31,8 102,1 68,6 179,0 10,6 38,3 70,0 64,5 103,3 TOTAL 807,1 1238,8 1246,8 634,1 368,5 375,8 462,2 93,8 119,9 207,1 268,6 388,0 517,6 MOYENNE 201,8 309,7 311,7 158,5 92,1 94,0 115,6 23,5 30,0 69,0 67,2 129,3 133,5 (Source : Direction générale de la météorologie Ampandrianomby, Antananarivo)

I.1.3.3. Courbe ombrothermique Le diagramme ombrothermique établi suivant le principe de GAUSSEN est une représentation graphique qui met en évidence la relation existant entre la température et la pluviométrie. Il est tracé de manière à ce que l’unité de la pluviométrie soit double de la température (P=2T). Les mois dits « écosecs » d’une région sont caractérisés par la relation P < 2T. Dans le cas contraire, les mois les plus arrosés correspondent à P ≥ 2T. A Taolagnaro, les mois écosecs sont Août et Septembre.

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Milieux d’études

Figure 2 : Courbe ombrothermique de Gaussen de Taolagnaro de 2004 à 2008

I.1.3.4. Variations climatiques dans les trois parcelles du PN Andohahela Le versant Est de la parcelle 1 fait parti de la région climatique orientale de Madagascar qui est chaude et humide avec une précipitation annuelle de 1500 - 2000 mm, pouvant même atteindre 3000 mm. La température annuelle moyenne est de 20 à 24 °C Le climat le plus sec du parc est observé dans la parcelle 2. La saison sèche dure cinq à six mois et la pluviométrie est de l'ordre de 600 - 700 mm. La température annuelle moyenne est de 22 à 26°C. Le climat de la parcelle 3 se situe à un niveau intermédiaire entre les valeurs extrêmes des parcelles 1 et 2. Les précipitations annuelles y sont de 700 - 800 mm. (MNP, 2007)

I.1.4. Pédologie D’après les études faites en 1990 par l’équipe pédologique de l’IRNT sur la carte des ressources en sols de Taolagnaro (Reconnaissance de Terrain et interprétation image satellite) et par l’équipe de l’ORSTOM montrant la carte pédologique, la zone d’étude présente quatre groupes de sols bien distincts : 9 Groupes des sols ferrugineux tropicaux peu lessivés, de couleur rouge à jaune rouge sur gneiss dans la partie ouest. 9 Groupes des sols ferralitiques faiblement désaturées, typiques, jaune ou rouge sur granite dans la partie est, notamment pour la Forêt Dense Humide. 9 Groupe des sols à Gley, à inondation totale temporaire à Gley pour les rizières.

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Milieux d’études

9 Groupe des rankers beige sur gneiss surtout prés de la limite du Parcelle 2 du Parc d’Andohahela (Robison, 1997). En plus, une étude concernant les caractéristiques pédologiques du PN Andohahela ont été faite plus récemment par T. Andriaharimalala (donnés non publier). La Parcelle 2, elle présente en générale du sol aride, de type calcaire. L’aridité est due à l’insuffisance de la pluie, à leur irrégularité et à la perméabilité du sol.

I.2. MILIEU BIOTIQUE I.2.1. Végétation Andohahela constitue une frontière entre les formations des forêts pluviales de la région de l’Est et le bush épineux subaride de la région de l’ouest. Cette réserve est unique à Madagascar car elle constitue une zone de contact entre ces deux régions biogéographiques (Nicoll & Langrand, 1989). Le parc est la seule aire protégée de Madagascar présentant une transition entre l’écorégion Est et l’écorégion Sud, ainsi qu’une forêt dense humide au sud du tropique de Capricorne (rare au niveau mondial). De plus, le haut fourré xérophile de la parcelle 2 qui présente une association de deux espèces de la famille de Didieraceae : Alluaudia procera et Alluaudia ascendens est unique pour la région. Trois types de formation se présentent à Andohahela : 9 La forêt dense humide qui présente trois principaux étages altitudinaux : la forêt humide de basse, de moyenne et de haute altitude, 9 Le fourré xérophile qui est une forme d'adaptation de la forêt dense sèche décidue aux conditions sévères de sècheresse, liées au climat subaride de la région du sud et du sud-ouest de Madagascar. Il se caractérise par : - une hauteur variable des espèces ligneuses, 1-2 m pour les buissons; 3-4 m pour les petits arbres atteignant rarement 8-10 m, - 1' absence de stratification associée à une forte densité de la végétation, - la dominance de forme biologique extrêmement spécialisée (une réduction foliaire et épineuse).

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Milieux d’études

Figure 3 : Photo de la forêt sèche à Tsimelahy (Source : RAKOTONDRASOA, novembre 2009)

Figure 4 : Photo de la forêt sèche à Alluaudia à Mangatsiaka (Source : RAKOTONDRASOA, novembre 2009)

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Milieux d’études

9 La forêt de transition Au point de vue floristique, la forêt de transition du PN Andohahela possède une soixantaine de familles ; BURSERACEAE et EUPHORBIACEAE dominent. La famille de Didieraceae (bush du sud) est aussi quelque fois présente. La présence de Dypsis décaryi (endémique), espèces de la famille des ARECACEAE est suggérée comme signe de cette transition mais qui reste à démontrer. D’autre part, l’aspect physionomique, les espèces végétales ont des caractères différents. Les unes peuvent s’adapter aux conditions climatiques à la dessiccation de l’Ouest, certaines sont caducifoliées ; les autres ont bénéficié de l’humidité de l’Est donc restent sempervirentes toutes l’année. Cette forêt naturelle possède également des plantes médicinales utilisées en pharmacopée traditionnelle comme Cedrelopsis grevei (espèce de la famille de RUTACEAE). Et enfin, des essences comme Dalbergia sp (FABACEAE).

Figure 5 : Photos de la forêt de Transition (Source : RAKOTONDRASOA, novembre 2009)

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Milieux d’études

A Noter que la forêt galerie signale la présence d’une rivière ou d’une succession de points d’eau. La végétation faite de broussailles enchevêtrées d’où émergent de grands arbres encadre les rives des cours d’eau sur une centaine de mètres de largeur. Si le lit de la rivière est étroit et les arbres hauts, leurs branches peuvent se rejoindre et former une voûte. Dans les régions plus sèches, la forêt-galerie n’est composée que d’une double ligne de broussailles encadrant quelques mares qui disparaissent au cours de la saison chaude.

Figure 6 : Photo de la forêt galerie (Source : RAKOTONDRASOA, novembre 2009)

Chaque parcelle présente des types de formations végétales caractéristiques : La végétation de la parcelle 1 est typique de la forêt tropicale dense humide. Une partie du versant ouest de cette parcelle est transformée en savane d'origine anthropique. Toutefois, la forêt primaire reste dominante pour l'ensemble. Dans la Parcelle 2, on observe une végétation de type bush épineux semi-aride, caractéristique du Sud malgache. Dans le versant est de cette parcelle apparaît progressivement une forêt de transition avec la forêt dense humide. La limite nord est occupée par une forêt galerie de superficie très réduite. A l’intérieur se trouve une formation savaneuse. La Parcelle 3 est formée d'une forêt de transition intermédiaire aux parcelles 1 et 2.

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Milieux d’études

I.2.2. Faune La faune est tout aussi extraordinaire. On peut ainsi compter 68 espèces d’amphibiens et de reptiles dont 29 ne se trouvent que dans le parc, 87 espèces d’oiseaux dont Newtonia fanovanae endémique du parc, 15 espèces de lémuriens dont Microcebus murinus, Phaner furcifer, Propithecus verreauxi verreauxi et Hapalemur griseus meridionalis. Ce dernier est endémique local d’Andohahela. (MNP, 2007). Le Parc abrite des espèces endémiques locales telles Phelsuma malamakibo (Gekkonidae), Mantidactylus guibei, Mantidactylus microtis appartenants à la famille des Mantellidae, deux espèces de la famille des (Microhylidae) : Anodonthyla nigrigularis, Madecassophryne truebae ; des espèces endémiques régionales et plusieurs espèces endémiques nationales. A propos des espèces endémiques régionales, Andohahela est l’unique AP à Madagascar abritant les espèces suivantes : Paragehyra gabriellae (Gekkonidae), Calumma capuroni (Chamaeleonidae), Mantella haraldmeieri (Mantellidae), Hapalemur griseus meridionalis (Lemuridae). D’autres espèces comme Eulemur fulvus collaris (Lemuridae), se rencontrent dans d'autres aires protégées. Toutefois Andohahela est la seule AP connue favorable à la conservation du lémurien diurne endémique de la région, Eulemur fulvus collaris. Des espèces sont menacées telles Neodrepanis hypoxantha (Philepittidae), Newtonia fanovanae (Muscicapidae), malahelo (Gekkonidae) sont aussi présentes dans le parc (MNP, 2007).

I.3. POPULATION D’après les enquêtes faites sur les autorités et les populations riveraines durant le travail sur terrain et l’étude bibliographique, nous avions obtenues les informations suivantes Les Antanosy et les Antandroy forment les principales ethnies. La société est de type patriarcal. L’autorité, la dignité et la décision sont du ressort du « Ray aman-dreny » ou les anciens. Le « tabou » occupe une grande place dans la communauté. L’habitation est de type traditionnel. Les maisons sont construites avec des matériaux d’origine végétale disponibles dans la forêt environnante. Les infrastructures sanitaires et scolaires sont insuffisantes. Les populations doivent faire une longue marche à pied pour aller à l’école et se faire soigner. L’agriculture et l’élevage constituent les ressources du quasi totalité de la population. L’élevage de bovin est de type extensif ; l’agriculture est de type traditionnel ; la riziculture est pratiquée surtout pendant la période de pluie. Il y a d’autres activités comme l’exploitation de bois de chauffe, la fabrication de charbon de bois.

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Milieux d’études

I.4. SITE D’ETUDE (Figure 6) Le choix des sites est se repose dans l’optique de représenter lors des echantillonages, les types d’habitats ayant des formations végétales différentes (gradient environnemental) Dans la parcelle 2, Tsimelahy et Mangatsiaka ont été choisis. Le travail de terrain a été effectué du 12 octobre au 16 décembre 2009.

Tsimelahy est situé à 24°56'52 ,6’’ de latitude Sud et 46°38'04,0’’ de longitude Est. Il se trouve à 50 km à l’ouest de la ville de Taolagnaro : 45 km sur la Route National n° 13 puis après une bifurcation de 9 km vers une route carrossable. L’altitude est comprise entre 166 à 280 mètres au dessus de la mer. Antaravolakely (Tsimelahy I) et Ambinaindrano (Tsimelahy II) se trouve dans la partie de Tsimelahy. Ce sont les deux zones où nous avions travaillé durant la descente sur terrain. Leurs coordonnés géographique sont représenté dans le tableau 3.

Mangatsiaka est situé à 24°57’58 ,8’’ de latitude Sud et 046°33’26,9’’de longitude Est. Il se trouve à environ 75 km point cardinal de Taolagnaro et à 20 km point cardinal de Tsimelahy. L’altitude est comprise entre 75 à 112 mètres au dessus de la mer. Le tableau 3 ci-dessous montre les sites d’études avec les types de végétations, les coordonnées géographiques, les altitudes et les dates de recensement.

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Milieux d’études

Tableau 3 : Sites d’études dans la Parcelle 2 du Parc National d’Andohahela Sites Type des Coordonnées (Transect) Altitudes(m) Dates de Forêts Début Fin Recensements ANTARAVOLAKELY Sèche 24°57’01,8’’ S 24°57’01,7’’ S 166 à 174 23/10/09 (TSIMELAHY I) 046°37’05,5’’E 046°37’14,4’’E au 27/10/ 09 24°56’58,5’’ S 24°56’58,5’’ S 168 à 178 046°37’05,4’’E 046°37’14,3’’E Galerie n.a* n.a* n.a* 22/10/09 n.a* n.a* au 26/10/09 n.a* n.a* n.a* n.a* n.a* AMBINAINDRANO Sèche 24°56’33,5’’ S 24°56’33,4’’ S 221 à 238 08/11/09 (TSIMELAHY II) 046°38’33,9’’E 046°38’47,8’’E au 12/11/09 24°56’30,2’’ S 24°56’33,1’’ S 200 à 216 046°38’38,8’’S 046°38’47,7’’E Galerie 24°56’30,2’’ S 24°56’33,8’’ S n.a* 18/11/ 09 046°38’55,6’’E 046°39’02,7’’E au 22/11/09 24°56’34,1’’ S 24°56’37,7’’ S n.a* 046°39’06,0’’E 046°39’13,3’’E Transition 24°56’29,7’’ S 24°56’29,6’’ S 221 à 226 18/11/ 09 046°38’58,1’’E 046°39’07,0’’E au 22/11/09 24°56’26,2’’ S 24°56’26,4’’ S 231 à 280 046°39’06,9’’E 046°38’58,0’’E MANGATSIAKA Alluaudia 24°58’01,9’’ S 24°58’01,8’’ S 75 à 79 28/11/09 046°33’36,3’’E 046°33’45,2’’E au 02/12/09 24°57’58 ,8’’ S 24°57’58,5’’ S 75 à 81 046°33’36,3’’E 046°33’45,1’’E Euphorbia 24°57’54,6’’ S 24°57’54,3’’ S 93 à 101 03/12/09 046°33’17,8’’E 046°33’26,9’’E au 07/12/09 24°57’51,0’’ S 24°57’51,0’’ S 96 à 112 046°33’26,7’’E 046°33’17,9’’E Galerie 24°57’45,6’’ S 24°57’38,2’’ S 87 à 105 08/12/09 046°33’13,2’’E 046°33’13,4’’E au 12/12/09 24°57’45,6’’ S 24°57’38,0’’ S 96 à 108 046°33’12,9’’E 046°33’13,5’’E

n.a* : on n’a pas pu avoir les données GPS

Dans la forêt galerie, c’est très difficile d’avoir les coordonnées géographiques. Nous avions installé les transects de 250 m dans ce milieu juste le long de la rivière.

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Milieux d’études

Figure 7 : Carte de localisation des sites d’étude (Source : J. RAKOTONDRANARY et Auteur)

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PARTIE II

Matériels et Méthodes

La méthodologie adoptée pour cette étude a pour objectifs de collecter toutes les informations nécessaires pour atteindre le but déjà prédéfini. De ce fait, des études bibliographiques, cartographiques et une visite sur terrain ont été faites. Ils vont aboutir à l’analyse de la diversité des reptiles dans le Parc National d’Andohahela.

II.1. Etude bibliographique et cartographique II.1.1. Etude bibliographique Elle permet de rassembler tous les documents concernant les reptiles du parc. Les documents consultés sont des ouvrages scientifiques, des mémoires de fin d’étude, des articles et des téléchargements à partir des sites web. Exemples : le plan de gestion du parc national d’Andohahela, les reptiles du parc, la végétation, les méthodes utilisées pour un inventaire biologique. II.1.2. Etude cartographique La cartographie des sites est une partie de la bibliographie. C’est une méthode de visualisation de la situation d’une ressource ou d’un terroir (spatialisation des ressources, localisation des villages, matérialisation des pressions et menaces, etc.…). Elle consiste à la superposition des cartes existantes. Sur une base d’un fond de carte, les zones sont matérialisées en fonction de leur division et des sites d’étude.

II.2. Matériels de terrain Pour obtenir le maximum d’information et dans le but d’atteindre les objectifs, les matériels suivants ont été utilisés ¾ Bâton de fouille des Reptiles ; ¾ GPS avec altimètre ; ¾ Pluviomètre ; ¾ Sac à reptiles ; ¾ 11 seaux de 15 litres à fond percé ; ¾ 100 m de gaine plastique noire ; ¾ Cordes, Bêche, Piquets ; ¾ Carnet de terrain, Stylos, gomme, crayon ; ¾ Appareil photo, Loupe, Boussole, Montre.

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Matériels et Méthodes

II.3. METHODOLOGIE II.3.1. Méthodes d’Echantillonnage On a installé au total 16 transects de 250 x 10 mètres dans huit sites (deux pour chaque site). Pour tous les transects, nous avions marqué à l’aide d’un petit drapeau tous les 25 mètres. Les coordonnées géographiques et l’altitude de chaque point ont été prises.

1er Transect

25 m 100 m

ème 2 Transect

250 m

Figure 8 : Schéma montrant deux transects de 250 mètres Les méthodes d’observation directe et fouille systématique des microhabitats ont été appliquées le long de chaque transect. II.3.1.1. Observation directe Elle consiste à chercher minutieusement les animaux au cours de leurs activités ou leur repos. L’observation a été effectuée dans les différents microhabitats de chaque transect.

II.3.1.2. Fouille systématique des microhabitats Elle est complémentaire à la précédente méthode. Il s’agit de déloger les espèces discrètes ou celles qui se camouflent en permanence dans leurs refuges pendant l’observation. Tous les microhabitats susceptibles de constituer un lieu de refuge, de chasse, d’abris, et de reproduction d’un bionte ont été fouillés : la litière, les dessous des écorces des arbres desséchés, les bois morts en voie de décomposition, les aisselles des feuilles de Pandanus sp (forêt galerie) et de Ravenala madagascariensis, les feuilles mortes qui pourrissent aux pieds des espèces ligneuses, etc.

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Matériels et Méthodes

Les bordures des rivières ont été également fouillées. Tous les reptiles rencontrés sont notés dans un carnet de note en indiquant leur nom scientifique, l’heure d’observation, leurs activités, l’altitude et les points géographiques du milieu. Nous avons fait les observations et fouilles cinq mètres à gauche et à droite le long du transect. Le GPS rend facile la direction. L’inventaire a eu lieu le jour de 7h à 11h et de 13h à 17h. Quatre transects par jour ont été surveillés, dont 1h30 par transect. Trois observateurs faisaient toujours ensemble l’inventaire.

II.3.1.3. Méthode des trous pièges La ligne de trou piège est constituée par neuf seaux en plastiques de 15 litres, lesquels sont enfoncés dans le sol jusqu’à leur bord supérieur. Normalement, le nombre de seau est de 11, mais à cause de l’insuffisance de la bande en plastique durant le terrain, nous n’avions pu installer que neuf seaux. Les seaux sont placés en ligne à 10 m d’intervalle les uns des autres. Une bande en plastique de 50 cm de hauteur est dressée verticalement le long de la ligne en passant par le centre diamétral de chaque seau. Une bande de 5 cm environ à la base du plastique est enfouie sous le sol et la litière, jouant ainsi le rôle de barrière et sert à guider les animaux vers les seaux. La base des seaux est percée de plusieurs petits trous pour faire écouler l’eau emmagasinée. Trois lignes ont été mises en place dans différent sites durant le travail : une dans la forêt sèche à Tsimelahy I ; une dans la forêt de transition à Tsimelahy II et une autre dans la forêt sèche à Mangatsiaka. Ces pièges ont été mis entre les deux transects. Le piège est laissé fonctionner pendant sept nuits. Un «nuit-piège» est un seau laissé sur place pendant une nuit. La visite a lieu tous les matins (à 6h), à midi (à 12h) et les soirs (à 18h). Les débris accumulés ont été enlevés régulièrement. Les trous pièges utilisés avec un effort d’échantillonnage constant permettent de comparer les effectifs d’individu piégé dans les différentes stations en matière d’espèces terrestres. Le rendement de piégeage est donné par la formule suivante : N RP = 100x NP

N : Nombre d’individus capturés NP : Nombre de nuits pièges

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Matériels et Méthodes

Figure 9 : Photo d’installation des trous pièges dans le fourré à Mangatsiaka (Source : RAKOTONDRASOA, décembre 2009)

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Matériels et Méthodes

II.3.2. Techniques et méthodes d’identification des spécimens II.3.2.1. Prise de photos des individus représentatifs Les spécimens fixés perdent souvent leur couleur naturelle à cause de la réaction chimique des pigments tégumentaires avec la solution de fixation (Taylor, 1977). La prise de photo est donc importante pour documenter la couleur naturelle de l’. Pour chaque individu, le principe est d’avoir des photos présentant à la fois toutes les couleurs et tous les caractères nécessaire à l’identification (Ravoninjatovo, 1998).

II.3.2.2. Utilisation de livre guide La systématique de l’herpetofaune malgache pose encore des problèmes. Les clés proposées par Glaw & Vences (2007), nous servent de base pour identifier les espèces. Quelques espèces sont facilement identifiables dans la nature par leurs caractéristiques particulières tel l’arrangement des lignes ou des bandes claires dorsales. A part les techniques modernes actuellement utilisées en taxonomie, les critères morphologiques et l’apparence externe de l’individu sont habituellement les plus utilisées. L’assistance des spécialistes sur le terrain est aussi nécessaire pour la détermination de certaines espèces. Les individus sont séparés par classe, famille, genre et espèce. Les espèces qui ne sont pas inclus dans les clés de détermination et non identifiées sont notées par les abréviations. ¾ « cf » quand les caractères de l’individu sont proches de ceux déjà connues. Elle est interposée entre le nom de genre et son nom d’espèce ¾ L’acronyme « sp » qui indique que le nom de ces espèces ne peut pas être désigné avec les clés de détermination disponibles. Cela signifie qu’après une étude préliminaire, ces espèces pourraient être nouvelles mais toutes les informations qui les concernent ne sont pas encore publiées.

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Matériels et Méthodes

II.3.3. Méthodes d’analyse des données Les données collectées sont arrangées dans une feuille de calcul Excel-R pour leur traitement. Mais à part cela, toutes les informations sont rassemblées dans le cahier de note ou sur fichier Word-R pour faciliter l’interprétation. Les types de données obtenues pour chaque variable permettent de faire une analyse statistique descriptive. Cette dernière servira à déterminer la composition, l’abondance spécifique et la structure suivant les sites de chaque peuplement.

II.3.3.1. Caractéristiques de la diversité des Reptiles a. Abondance relative L’estimation de l’abondance relative a été effectuée dans le but d’avoir une idée générale sur la taille de la population de chaque espèce de reptile. Pour cela, la fréquence d’observation de l’espèce a été évaluée en fonction de l’effort fourni par le prospecteur.

Nombre d’individu d’une espèce Ar (%) = x 100 Nombre total d’organisme de reptile

Ar : abondance relative en pourcentage Quatre classes d’abondance seront adoptées, conformément à la catégorisation de Jolly (1965), - Espèces très rare (ETR) : la fréquence d’observation est inférieure à 1% - Espèces rare (ER) : la fréquence d’observation est entre 1 à 5% - Espèces influente (EI) : la fréquence d’observation est entre 5 à 15% - Espèces abondante (Ta) : la fréquence d’observation est supérieure à 15%.

b. Diversité taxonomique C’est l’étude de la relation, d’une part, entre les différentes fréquences de familles, de sous-familles, de genre et d’espèces d’un peuplement, et leurs diversités d’autre part. Cette méthode permet d’étudier la structure du peuplement en combinant les abondances avec leur mode de distribution spatiale. Les fréquences sont présentées par le camembert de proportionnalité afin de mettre en évidence les groupes taxonomiques dominants, leurs proportions par rapport à des groupes

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Matériels et Méthodes dominés et la comparaison pour chaque site. Cette représentation permettra de dégager les espèces caractéristiques du milieu

II.3.3.2. Analyses de la distribution écologique a. Test du Khi deux Le test du Khi-deux est un test d’ajustement utilisant la loi de probabilité de K- Pearson et appliqué pour comparer statistiquement la répartition quantitative d’espèces entre les deux sites étudiés. C'est-à-dire, il s’agit de l’examen de la différence entre ces deux sites. Ce test est utilisé pour un échantillonnage fait au hasard, c'est-à-dire que les objets comptés sont indépendants et dispersés au hasard. Il est employé pour vérifier la conformité des répartitions théorique et expérimentale. La conformité acceptée avec une probabilité d’erreur inférieure ou égale à 0,05, indique qu’il y a une différence significative entre les catégories comparées. La valeur de Khi deux s’écrit de la manière suivante :

− CiOi )( 2 X2= ∑ Ci Avec Oi = valeur observée de l’effectif Ci = valeur théorique de l’effectif i = numéro de lignes Pour Khi deux de la table, le degré de liberté est (l-1) (c-1) où l et c sont respectivement les nombres de lignes et de colonnes et la probabilité d’erreur est inférieure ou égale à 0,05. Le test a été exécuté avec le logiciel XLSTAT-Pro 6.0.

b. Analyse de l’affinité biogéographique La méthode utilisée est la Classification Ascendante Hiérarchique (CAH). Cette méthode se fait en trois étapes : Etape 0 : p objets (individus) à classer ; Etape 1 : recherche de deux objets les plus proches, et agrégation en un nouvel objet ; Etape 3 : p-1 objets à classer. Calcul des distances (ou degré de similarité) entre le nouvel objet et les objets restants. On réitère successivement ces trois étapes jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’un seul objet, l’ensemble des p individus.

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Matériels et Méthodes

Le choix d’une distance et coefficient de similarité sont les revers d’une même médaille. Une faible distance (et donc un fort coefficient de similarité) suppose un fort degré de similarité et vice-versa. L’indice de similarité de Jaccard (IJ) est appliqué pour les données en présence- absence 0/1. Le degré de similarité des espèces de deux sites considérés est données par : IJ = c / (p+q- c) Avec p et q sont les nombres des espèces des deux sites et c le nombre des espèces communes. La distance correspondant est D= 1- IJ.

La distance utilisée est la distance euclidienne qui dicte que si xij est la valeur numérique 2 de la variable j sur l’individu i, la distance entre deux individus i et i’ est : d (i,j)=∑j=1,p(xij 2 – xi’j) , p étant le nombre total de variables. Obtient ainsi une hiérarchie de classes emboitées, dont les p individus initiaux sont les éléments terminaux et les regroupements intermédiaires, les nœuds. Cette hiérarchie est représentée graphiquement par un arbre ou dendrogramme. On dit que les données sont déclarées similaires si le coefficient de Jaccard est strictement supérieur à 95,00 %. Tous ces calcules a été exécutés par le logiciel XLSTAT-Pro version 6.0

c. Analyse de la préférence écologique En général, cinq types de mœurs peuvent être rencontrés dans les différents types de microhabitat où les espèces de reptiles vivent : semi aquatiques ou aquatiques ; arboricoles ; souterraines ; phytotelmes et terrestres. 9 espèces semi aquatiques ou aquatiques : celles qui vivent temporairement ou en permanant dans l’eau. 9 espèces arboricoles : la plupart du temps, elles se trouvent sur un arbre ou arbuste ou dans les trous sur le tronc. 9 espèces à biotope souterraines: elles sont fouisseuses. Souvent, elles vivent dans les trous d’arbre en décomposition, ou sous la litière, et même dans les débris organiques. 9 espèces phytotelmes: elles logent dans les axes foliaires des plantes comme Pandanus, Ravenala, Palmier. Ces espèces ont un biotope végétal. 9 espèces terrestres: elles vivent sous le sol ou sur la litière.

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PARTIE III

RESULTATS ET INTERPRETATIONS

Résultats et interprétations

III.1. Résultats Globaux Un total de 2287 individus répartit dans 50 espèces et 27 genres et 10 familles de reptiles a été inventorié durant le travail de terrain. Parmi ces 50 espèces, la majorité est trouvée dans la forêt sèche et la forêt galerie. Le Tableau 4 ci-dessous montre les résultats d’inventaire dans la Parcelle 2 pendant 60 jours environ. Parmi ces espèces trouvées, Furcifer oustaleiti (Chamaeleonidae), Zonosaurus trilineatus (Gerrhosauridae) Stenophis variabilis et Liophidium torquatum appartenant à la famille des Lamprophidae, Androngo trivittatus et Madascincus igneocaudatus dans la famille des Scincidae et Astrochelys radiata (Testudinidae), sont signalées la première fois dans la Parcelle 2, qui est rencontrées dans les zones périphériques en dehors du Parc auparavant (Nussbaum et al, 1999). Par ailleurs, quelques espèces déjà connues dans le Parc n’ont pas été retrouvées pendant cette expédition. Citons quelques exemples : toutes les espèces du genre Amphiglossus, Paragehyra gabriellae (endémique local). Les noms de Bibilava lateralis et Lygodactylus manantantely ont déjà changé. Suivant les résultats de recherches faites plus récemment, ils sont renommés en Thamnosophis lateralis (Cadle, & Ineich, 2008) et Lygodactylus roavolana (Puente et al, 2009).

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Résultats et interprétations

Tableau 4 : nombres des individus et des espèces recensés dans le Parc National d’ANDOHAHELA (Parcelle 2). sites ANTARAVOLAKELY (TSIMELAHY I) AMBINAINDRANO (TSIMELAHY II) MANGATSIAKA types Forêts Sèche Galerie sèche Galerie Transition Alluaudia Euphorbia Galerie Total Acrantophis dumerili 1 * 1 Androngo trivittatus * * * * Astrochelys radiata 3 1 4 Blaesodactylus sakalava 3 2 2 1 2 1 5 16 Chalarodon madagascariensis 2 1 4 7 Dromycodrias bernieri 1 1 1 1 4 Furcifer lateralis 4 1 1 6 Furcifer oustaleiti 1 1 2 Furcifer verrucosus 1 2 1 1 1 1 1 8 Geckolepis maculata 1 17 18 Geckolepis typica 14 3 11 18 20 8 5 3 82 Hemidactylus mercatorius 2 15 1 18 Ithycyphus oursi 2 3 5 madagascariensis 2 2 Leioheterodon modestus 1 1 Liophidium apperti 2 2 Liophidium torquatum * * Lygodactylus decaryi 1 2 12 65 15 10 16 6 127 Lygodactylus roavolana 1 37 12 50 Lygodactylus sp1 1 10 11 Lygodactylus sp2 3 2 5 Lygodactylus tuberosus 4 1 3 1 1 2 3 1 16 Lygodactylus verticillatus 3 3 Madagascarophis colubrinus 1 1 2 Madascincus igneocaudatus 1 1

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Résultats et interprétations

Mimophis mahfalensis 2 2 1 1 1 7 cyclurus 28 27 1 7 34 27 14 138 Oplurus quadrimaculatus 15 43 23 3 2 86 Oplurus saxicola 5 64 17 6 92 Paroedura bastardi 3 3 1 7 Paroedura cf. bastardi 1 2 3 Paroedura androyensis * * Paroedura picta 1 * 1 Paroedura sp. 1 1 Pelomedusa subrufa * * * Phelsuma modesta 32 20 7 59 Phelsuma mutabilis 88 23 26 25 10 34 64 96 366 Stenophis pseudogranuliceps * * Stenophis variabilis 1 1 Thamnosophis lateralis * * Tracheloptychus madagascariensis 78 141 2 37 108 128 28 522 Trachylepis aureopunctata 2 5 6 5 14 8 6 41 87 Trachylepis dumasi 1 3 10 7 21 Trachylepis elegans 30 10 30 15 23 53 70 82 313 Trachylepis gravenhorstii 1 30 35 70 136 Trachylepis vato 1 7 22 30 Typhlops arenarius * * * Voeltzkowia lineata * * Zonosaurus laticaudatus 7 19 26 Zonosaurus trilineatus *

Total individus 258 174 392 318 181 268 325 371 2287 Total espèces 17(18) 23 23 23(28) 18(22) 13(14) 14(17) 19 41(50) * : espèces trouvées hors du transects ou dans les tr ous à piège (Pitfall)

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Résultats et interprétations

III.2. Diversité Biologique III.2.1. Richesse spécifique Au total 50 espèces ont été recensé, y inclus celles qui sont déjà connue sans ambigüité (46 espèces) et ce qu’il faut l’identifier (présentées par sp. ou cf.) au nombre de quatre. Le tableau 5 montre la richesse spécifique par sites suivant le type de végétation et leur statut. Le signe + présente la présence de l’espèce. Tableau 5 : Liste des espèces par site et leurs statuts SITES TSIM I TSIM II MANG Statut TYPE DE FORET 1 2 3 4 5 6 7 8 CITES/ Habitat Origines Autres UICN Principale suspectés

BOIDAE

Acrantophis dumerili + s/roch ANNEXE I D, H M

CHAMAELEONIDAE

Furcifer lateralis + + + ANNEXE II D, H M Furcifer oustaleti + + ANNEXE II D M Furcifer verrucosus + + + + + + + ANNEXE II D M GEKKONIDAE Blaesodactylus + + + + + + + D M sakalava Geckolepis maculata + + D, H M Geckolepis typica + + + + + + + + D, H M Hemidactylus + + + D, H IO mercatorius Lygodactylus decaryi + + + + + + + + D M Lygodactylus + + + roavolana Lygodactylus sp.1 + + Lygodactylus sp.2 + + Lygodactylus tuberosus + + + + + + + + D M Lygodactylus + D M(E) verticillatus Paroedura androyensis FS Mg D M Paroedura bastardi + + + + pit D, H M Paroedura cf. bastardi + Paroedura picta + pit D M Paroedura sp. + Phelsuma modesta + + + ANNEXE II H M

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Résultats et interprétations

GERRHOSAURIDAE Tracheloptychus + + + + + + + pit D M madagascariensis Zonosaurus + + D M laticaudatus Zonosaurus trilineatus F Deg D M IGUANIDAE Chalarodon + + + D M madagascariensis Oplurus cyclurus + + + + + + + D M Oplurus + + + + + D, H M quadrimaculatus Oplurus saxicola + + + + D M LAMPROPHIDAE Dromicodryas bernieri + + + + D, H M Ithycyphus oursi + + D M Leioheterodon + madagascariensis Leioheterodon + + D, H modestus Liophidium apperti + Liophidium torquatum pit Madagascarophis + + D, H M colubrinus Mimophis mahfalensis + + + + + D, H M Thamnosophis lateralis Fgal Stenophis Fgal pseudogranuliceps Stenophis variabilis + PELOMEDUSIDAE Pelomedusa subrufa pit,Fgal D A SCINCIDAE Androngo trivittatus pit,Fgal Madascincus + pit igneocaudatus Trachylepis + + + + + + + + pit D M aureopunctata Trachylepis dumasi + + + + pit D M Trachylepis elegans + + + + + + + + pit D M Trachylepis + + + + pit D, H M gravenhorstii

28

Résultats et interprétations

Trachylepis vato + + + D M Voeltzkovia lineata pit D M TESTUDINIDAE

ANNEXE II Astrochelys radiata + + VU D M TYPHLOPIDAE Typhlops arenarius pit D M Total par type de forêt 17 23 23 23 18 13 14 19 Total par sites 28 31 22

TSIM I: Tsimelahy I; TSIM II: Tsimelahy II; MANG: Mangatsiaka Site1, 3 : forêt sèche ; Site 6 : forêt sèche à Alluaudia Site 2, 4, 8 : forêt galerie ; Site 7 : forêt sèche à Euphorbia Site 5 : forêt Transition ; Pit : pitfall ; Fgal : forêt galerie ; A : Afrique ; M : Madagascar FS Mg : Forêt sèche Mangatsiaka ; S : sèche ; H : humide FDeg : Forêt dégradée VU : Vulnérable

« Autres » : espèces qui ne sont pas trouvées dans le transect, mais dans d’autre endroit (campement, sur les routes vers les transects, pitfall,….).

Trois parmi les huit sites présentent le plus riche avec 23 espèces, dont 46% des espèces trouvées ; à savoir la Forêt Galerie Tsimelahy I, la forêt sèche et la forêt Galerie Tsimelahy II. La forêt sèche de type fourrée de Mangatsiaka y inclus forêt à Alluaudia et forêt à Euphorbia sont les plus pauvres avec respectivement 13 et 14 espèces. La figure10 illustre ces répartitions des espèces de reptiles en fonction des sites.

29

Résultats et interprétations

Figure 10: Histogramme de la richesse spécifique de reptiles dans chaque type de Forêt

Les six espèces de la famille de Gekkonidae suivant ont été enregistrés dans les huit sites : Phelsuma mutabilis, Trachylepis elegans, Trachylepis aureopunctata, Geckolepis maculata, Lygodactylus tuberosus et Lygodactylus decaryi Par contre, six espèces se trouvent confinées à la forêt sèche (Acrantophis dumerili, Astrochelys radiata, Leioheterodon modestus, Lygodactylus verticillatus, Madascincus igneocaudatus, Paroedura cf. bastardi) et 3 espèces de la famille de Lamprophidae dans la forêt galerie (Leioheterodon madagascariensis, Liophydium apperti, Stenophis variabilis) De nombreuses espèces sont à distribution restreinte. ¾ neuf espèces été recensé seulement dans un seul site: Madascincus ignéocaudatus, Paroedura sp, Paroedura picta, Paroedura c f. bastardi, Acrantophis dumerili, Stenophis variabilis, Leioheterodon madagascariensis, Lygodactylus verticillatus, Liophydium apperti. ¾ huit espèces sont trouvées seulement dans deux sites, à savoir Astrochelys radiata, Furcifer oustaleti, Zonosaurus laticaudatus, Geckolepys maculata, Lygodactylus sp1, Madagascarophis colubrius, Leioheterodon modestus, Ithycyphus oursi.

30

Résultats et interprétations

III.2.2. Abondances relatives III.2.2.1. Abondance relative des espèces par site Quarante six espèces (46) de reptiles dont 42 déjà déterminé et quatre à identifier ont été trouvées dans les sites d’étude à Andohahela (Parcelle 2). Tableau 6 : Liste des espèces avec leur classe d’abondance relative par sites

Taxa Forêt sèche Forêt galerie Forêt de Transition BOIDAE Acrantophis dumerili ETR CHAMAELEONIDAE Furcifer lateralis ETR ETR Furcifer verrucosus ETR ETR Furcifer oustaleti ETR ETR GEKKONIDAE Blaesodactylus sakalava ETR ETR ER Geckolepis maculata ETR ER Geckolepis typica ER ER EI Hemidactylus mercatorius ETR EI Lygodactylus decaryi ER EI EI Lygodactylus roavolana ETR ER EI Lygodactylus sp.1 ETR ER Lygodactylus sp.2 ETR ER Lygodactylus tuberosus ETR ETR ETR Lygodactylus verticillatus ETR Paroedura bastardi ETR ETR ETR Paroedura picta ETR Paroedura sp. ETR Phelsuma modesta EI ER Phelsuma mutabilis EA EA EI GERRHOSAURIDAE Tracheloptychus madagascariensis EA ER EA Zonosaurus laticaudatus ETR ER IGUANIDAE Chalarodon madagascariensis ETR ETR Oplurus cyclurus EI ER ER Oplurus quadrimaculatus ER ER Oplurus saxicola EI ER LAMPROPHIDAE Dromicodrias bernieri ETR ETR ETR Ithycyphus oursi ETR ER Leioheterodon madagascariensis ETR Leioheterodon modestus ETR Liophydium apperti ETR

31

Résultats et interprétations

Madagascarophis colubrinus ETR Mimophis mahfalensis ETR ETR Stenophis variabilis ETR SCINCIDAE Madascincus igneocaudatus ETR ETR ETR Trachylepis aureopunctata ER EI EI Trachylepis dumasi ER EI Trachylepis elegans EI EI EI Trachylepis gravenhorstii ETR EA Trachylepis vato ETR ER TESTUDINIDAE Astrochelys radiata ETR

Voir les définitions des classes à la page 21.

La classe « très rare » a une représentation dans la forêt sèche et dans la forêt galerie avec 22 et 16 espèces. La classe « influente » a une valeur élevée dans la forêt de transition (huit espèces). La classe « abondante » est la moins représenté dans les trois localités (entre un à deux espèces). Pour la forêt galerie, la classe « rare » est aussi remarquable avec 11 espèces. Quant à la forêt de transition, les classes « rare » et « très rare » sont à niveau égal avec cinq espèces chacun et la classe « abondante » ne présente qu’une espèce seulement.

III.2.2.2. Abondance relative des reptiles par famille Les espèces rencontrées au cours de l’échantillonnage sont groupées dans dix Familles.

Figure 11 : Camembert représentant la distribution par famille des espèces 32

Résultats et interprétations

La figure 11 montre que les familles des Geckkonidae et Laprophidae ayant des proportions respectives 34 % (17 espèces) et 22 % (11 espèces) sont les plus dominantes. Les Scincidae sont représentatives du milieu aussi mais moins riche en espèces (huit espèces soit 16 %). Par contre quatre familles, dont les Testutinidae, Pelomedusidae, Boidae, et Typhlopidae sont les plus pauvres, avec seulement une espèce représentative.

III.2.2.3. Dominance des espèces dans les différents types d’habitat Cette dominance est classée suivant la richesse spécifique et l’abondance de chaque espèce dans les trois types de forêt : sèche, galerie et transition. Les figures 12, 13,14 montrent cette répartition en espèces suivant le gradient. D’après ces figures, l’espèce Trachylepis elegans (Scincidae) est toujours abondante dans les différents types de forêt (14,7 % dans la forêt sèche ; 12,4 % pour la forêt galerie et 12,7 % dans la transition). La forêt sèche renferme 31 espèces. Trois espèces, dont Tracheloptycus madagascariensis (36,6 %) ; Phelsuma mutabilis (17,1 %) ; Trachylepis elegans (14,7 %) et Oplurus cyclurus sont les plus dominantes.

La forêt galerie a aussi trois espèces souvent rencontrées, à savoir : Phelsuma mutabilis (Gekkonidae), Trachylepis gravenhorstii et Trachylepis elegans dans la famille de Scincidae ; avec les proportions respectives 16,7 %, 15,7 % et 12,4 %.

Dans la forêt de transition, les espèces Tracheloptychus madagascariensis (20,4 %), Trachylepis elegans (12,7 %) et Geckolepis typica (11,1 %) sont les plus représentées.

33

Résultats et interprétations

n= 31

Figure 12: Dominance (en pourcentage) des espèces dans la forêt sèche.

n : nombre totale d’espèces

34

Résultats et interprétations

n= 33

Figure 13 : Dominance (en pourcentage) des espèces dans la forêt galerie.

n : nombre totale d’espèces

35

Résultats et interprétations

n= 18

Figure 14: Dominance (en pourcentage) des espèces dans la forêt de transition n : nombre totale d’espèces

36

Résultats et interprétations

III.2.2.4. Rendement de piégeage Les trous pièges utilisés avec un effort d’échantillonnage constant permettent de comparer les effectifs des individus dans les différentes stations en matière d’espèces terrestre. Tableau 7 : Rendement de piégeage avec la liste des espèces capturées

Date du début et de la fin du 22/10/2009 14/11/2009 05/12/2009 piégeage 29/10/2009 20/11/2009 12/12/2009 Type de Forêt Forêt Sèche Forêt Transition Forêt à Euphorbia Lieu TSIMELAHY I TSIMELAHY II MANGATSIAKA Altitude (m) 172 228 97 Nombre de jour de piégeage 7 7 7 Nombre de seaux par ligne 9 9 9 Nuit-piège 63 63 63 Nombres de reptiles capturés 4 13 25 Rendement de piégeage (%) 6,35 20,63 39,68 Liste des espèces capturées Espèces capturés F S F Trans F S EUPH TOTAL NUIT JOUR Trachylepis elegans 1 3 13 17 3 14 Tracheloptychus madagascariensis 2 3 5 0 5 Trachylepis aureopunctata 3 2 5 1 4 Paroedura picta 3 3 3 0 Liophidium torquatum 2 2 1 1 Typhlops arenarius 1 1 2 2 0 Madascincus igneocaudatus 2 2 2 0 Woeltzkowia lineata 1 1 1 0 Pelomedusa subrufa 1 1 1 0 Trachylepis dumasi 1 1 0 1 Paroedura bastardi 1 1 1 0 Trachylepis gravenhorstii 1 1 1 0 Androngo trivittatus 1 1 1 0 TOTAL 4 13 25 42 17 25

FS TSIM I : Forêt sèche; F Trans: Forêt de Transition ; F S EUPH : Forêt sèche à Euphorbia

Parmi les espèces recensées, trois sont uniquement collectées par la technique de trou piège Il s’agit de Woeltzkowia lineata (Scincidae), Typhlops arenarius (Typhlopidae) et Liophydium torquatum (Lamprophidae) qui sont tous des espèces fouisseuses.

37

Résultats et interprétations

Le rendement de capture est plus élevé dans la forêt à Euphorbia, avec 39,68 %. Par contre, il n’est que 6,35 % dans la forêt sèche à Tsimelahy I. Le milieu est très rocailleux et difficile à creuser pour enterrer les seaux et la gaine plastique. La technique des trous- pièges n’était pas très réussit. On a trouvé 8 espèces parmi les 13 capturées dans la forêt de transition. Trachylepis elegans (Scincidae) a été le plus capturée avec 17 individus (trois pendant la nuit et 14 pendant le jour). Par contre, nous n’avions capturée qu’un seul individu pour chaque espèce de Woeltzkowia lineata, Pelomedusa subrufa, Trachylepis, dumasi Paroedura bastardi, Trachylepis gravenhorstii, Androngo trivittatus

III.3. Analyse des préférences écologiques III.3.1. Mœurs selon le type du biotope Le Tableau 8 montre la distribution des espèces de reptiles rencontrés. Le signe + indique les mœurs du reptile suivant le biotope. La classification est décrite dans la page 23.

Tableau 8 : Distribution des espèces de reptiles rencontrés durant la descente. Taxa Aquat/Semi Arboricoles Fouisseurs Phytotelmes Terrestres aquatique BOIDAE Acrantophis dumerili + CHAMAELEONIDAE Furcifer lateralis + Furcifer verrucosus + Furcifer oustaleti + GEKKONIDAE Blaesodactylus sakalava + Geckolepis maculata + Geckolepis typica + Hemidactylus mercatorius + Lygodactylus decaryi + Lygodactylus roavolana + Lygodactylus sp.1 + Lygodactylus sp.2 + Lygodactylus tuberosus + Lygodactylus verticillatus + Paroedura androyensis + Paroedura bastardi + Paroedura cf. bastardi + Paroedura picta +

38

Résultats et interprétations

Paroedura sp. Phelsuma modesta + Phelsuma mutabilis + GERRHOSAURIDAE Tracheloptychus madagascariensis + Zonosaurus laticaudatus + Zonosaurus trilineatus + IGUANIDAE Chalarodon madagascariensis + Oplurus cyclurus + Oplurus quadrimaculatus + Oplurus saxicola + LAMPROPHIDAE Dromicodrias bernieri + Ithycyphus oursi + Leioheterodon madagascariensis + Leioheterodon modestus + Liophidium apperti + Liophidium torquatum + Madagascarophis colubrinus + Mimophis mahfalensis + Stenophis pseudogranuliceps + Thamnosophis lateralis + PELOMEDUSIDAE Pelomedusa subrufa + SCINCIDAE Androngo trivittatus + Madascincus igneocaudatus + Trachylepis aureopunctata + Trachylepis dumasi + Trachylepis elegans + Trachylepis gravenhorstii + Trachylepis vato + Voeltzkovia lineata + TESTUDINIDAE Astrochelys radiata + TYPHLOPIDAE Typhlops arenarius + Total 1 19 7 1 21

Le camembert ci-dessous présente les proportions des espèces suivant le biotope.

39

Résultats et interprétations

Figure 15 : Camembert illustrant les proportions des espèces de reptile suivant le biotope

Les mœurs des reptiles dans chaque biotope sont représentées par l’histogramme ci-après

Figure 16 : Histogramme comparatif par famille des reptiles dans chaque catégorie de mœurs

40

Résultats et interprétations

Les espèces arboricoles et terrestres sont les plus représentées dans les sites d’études, avec les proportions 42,86 % et 38,76 %. Citons par exemple les genres Furcifer, Geckolepis, Lygodactylus, Stenophis qui sont Arboricoles et Zonosaurus, Trachylepis, Leioheterodon qui sont Terrestres. Il y a des genres qui sont représentés par différents types de mœurs. Par exemples le genre Paroedura : Paroedura bastardi est une espèce arboricole, tandis que Paroedura picta est Terrestre. Pour le genre Phelsuma : Phelsuma modesta est une espèce phytotelme et Phelsuma mutabilis est Arboricole. Les espèces semi aquatiques ou aquatiques et phytotelme constituent 2,04 % du peuplement Exemples : Pelomedusa subrifa de la famille de Pelomedusidae est semi-aquatique, Phelsuma modesta de la famille de Gekkonidae est Phytotelme. Les espèces arboricoles sont surtout représentées par la famille des Gekkonidae.

III.3.2. Similarité des sites La Figure 17 ci-dessous représente les affinités entre les sites en fonction de l’analyse de similarité de Jaccard basée sur la distribution des reptiles. La matrice coefficient de similarité (similarité général) dans l’Annexe II ont permis de construire le dendrogramme de similarité.

41

Résultats et interprétations

FGAL TSIM I

Forêt Galerie / FGAL TSIM II Transition

Ftrans TSIM II

FS TSIM II

FS TSIM I

Forêt sèche FS ALL MANG

FS EUPH MANG

FGAL MANG 1, 0, 0, 0, 0, 0, 0 , 00 80 60 40 20 00 20 distance eucludienne

FGAL: Forêt galerie TSIM I: Tsimelahy I FS : Forêt sèche TSIM II : Tsimelahy II Ftrans : Forêt de transition MANG : Mangatsiaka

Figure 17 : Dendrogramme de similarité dans les sites d’études suivant les différents types d'habitats.

Les sites se subdivisent en deux groupes : les forêts galerie/ transition forment un faisceau et les forêts sèches un autre. D’une part, le type des forêts sèches (forêt sèche à Alluaudia, forêt sèche à Euphorbia, forêts sèches Tsimelahy) n’est pas distinguable sur la base de la composition en espèces de reptiles. Par conséquent, tous ces types de végétation seront fusionnés à un seul groupe. Huit espèces sont communes pour tous les sites, à savoir dans la famille de Gekkonidae, il y Geckolepis typica, Lygodactylus tuberosus, Lygodactylus decaryi ; dans la famille de Scincidae, on a Trachylepis aureopunctata, Trachylepis elegans et Tracheloptycus madagascariensis (Gerrhosauridae), Oplurus cyclurus (Iguanidae), 42

Résultats et interprétations

Furcifer verrucosus (Chamaeleonidae). En général, ce sont des espèces typiques du milieu tempéré. En ce qui concerne les espèces différentielles, le nombre d’espèces recensées à Tsimelahy (23 espèces) est plus élevé par rapport à ce de Mangatsiaka. Cela pourrait être dû à la température très élevé et une faible pluviométrie à Mangatsiaka (Annexe III). Les forêts à Alluaudia et à Euphorbia forment un sous groupe. Les espèces recensé dans ces deux sites sont trouvées en général dans tous les autres milieux; sauf Astrochelys radiata (Testutinidae) qui est propre à eux et Lygodactylus verticillatus (Gekkonidae) propre pour la forêt à Alluaudia (Annexe I). La forêt sèche Tsimelahy II se trouve dans la zone de transition (Figure 7), mais elle possède toutes les espèces des forêts sèches. Vingt-trois espèces ont été recensées dans ce milieu. C’est aussi une zone diversifiée en microhabitats. La forêt galerie de Mangatsiaka est plus proche de la forêt sèche. De nombreuses espèces de ce dernier ont été trouvées le long de la rivière durant la saison sèche. La disponibilité de l’eau n’est qu’à partir de décembre à mai. Cependant, la forêt montre clairement le caractère de galerie selon les études faites par C.P. Carstens (non publiés). D’autre part, la composition spécifique des reptiles de la forêt de transition est plus proche de celle de la forêt galerie. Elle forme un bloc avec ce dernier. Ce bloc est composé de la forêt galerie Tsimelahy I et II et de la forêt de transition Tsimelahy II. La forêt de transition et la galerie de Tsimelahy II représentent 17 espèces communes (Bloc 1 de l’Annexe I). Parmi celle-ci, Ithycyphus oursi (Lamprophidae) est particulière car elle n’est recensé que dans ces deux sites qui sont très proches l’un de l’autre. En plus, elles se trouvent dans la zone de transition (Figure 7). Toutefois, chacun à des espèces propres : Stenophis pseudogranuliceps, Stenophis variabilis et Thamnosophis lateralis pour la forêt galerie ; Liophidium torquatum pour la forêt de transition. La forêt galerie Tsimelahy I est rattachée aux deux sites précédents mais elle présente une communauté particulière. Ce site se trouve dans la zone sèche ; tandis que la forêt galerie Tsimelahy II est dans la zone de transition. Seize (16) espèces sont communes pour les deux sites. Hemidactylus mercatorius, Leioheterodon madagascariensis et Mimophis mahfalensis sont trouvées seulement à Tsimelahy I. 5 espèces à savoir Zonosaurus laticaudatus, Tracheloptycus madagascariensis appartenant à la famille de Gerrhosauridae, Stenophis variabilis, Madagascarophis colubrinus, Ithycyphus oursi dans la famille de Lamprophidae et Oplurus cyclurus (Iguanidae) sont spécifique pour Tsimelahy II.,

43

Résultats et interprétations

IV.4. Comparaison de nos résultats avec ceux des recherches antérieures Ce résultat est comparé avec les résultats de recherche à Andohahela en 1999 (Nussbaum et al., 1999) et en 2007 (Theisinger et al. , 2007) ; à Malahelo en 2002 (Ramanamanjato et al. , 2002) ; à Mandena, Petriky et Ste Luce en 2008 (Ramanamanjato, 2008) ; à Tsimanampetsotsa en 2002 (Goodman et al. , 2002) et dans la forêt de Mikea en 2004 (Raselimanana, 2004). Les nombres d’espèces de Reptiles inventoriées sont variablement différents. Mikea est le plus riche, suivi du PNA dans la forêt sèche et la forêt humide du PNA est la plus pauvre.

Figure 18 : Partie Sud de Madagascar représentant les neuf zones de recherches.

Le tableau 9 ci-dessous montre les nombres d’éspèces dans les douze localités. La forêt de Mikea est la plus riche en espèces recensées (57 espèces). Il n’y en a que 26 dans la forêt humide du parc national d’Andohahela.

Tableau 9: Comparaison des nombres d’espèces dans douze localités Milieux Mik Bel Bel PNT PNA PNA PNA PNA Mal Petr Mand St F.sèche F.gal F.sèche F.gal F.trans F.hum Luce Nb 57 49 34 44 51 43 35 26 45 41 41 44 espèces

Mik : Mikea PNA F.sèche : Parc National Andohahela Forêt sèche. Mal : Malahelo PNA F.gal : Parc National Andohahela Forêt galerie Petr : Petriky PNA F.trans : Parc National Andohahela Forêt de transition Mand : Mandena PNA F.humide : Parc National Andohahela Forêt humide Bel F.seche: Belomotse forêt sèche Bel F.gal: Belomotse forêt galerie PNT : Parc National Tsimanampetsotsa PNA : Parc National Andohahela

44

Résultats et interprétations

Le tableau de l’Annexe V a permis de construire le dendrogramme de similarité de différentes stations forestières.

Belomotse gal

Belomotse sèche Domaine Mi kea occidental Tsimanampetsotsa Andohahela F.sèche Andohahela F.gal

Andohahela F.trans

Mal ahel o Petriky Domaine Andohahela F.hum oriental Mandena

1, 0, 0, 0, 0, 0,

Ste Luce 0, 0, 00 80 60 40 20 00 2 4 0 0

Figure 19 : Dendrogramme de similarité des différentes stations forestières.

Le dendrogramme montre deux parties bien distinctes : le domaine occidental formé par Belometse, Mikea, Tsimanampetsotsa et Andohahela (forêt galerie, sèche et de transition) et le domaine oriental avec Mahalelo, Petriky, Mandena, Ste Luce et Andohahela (forêt humide). D’une part, Tsimanampetsotsa et Mikea présente une affinité plus étroite. Ils sont liés ensuite avec les forêts de Belomotse et ce bloc est en relation avec la partie plutôt sèches d’Andohahela. Il existe une relation entre les forêts sèches, galerie et transition de la parcelle 2 avec les milieux occidentaux de Madagascar qui sont à plusieurs Kilomètre au sud-ouest. Andohahela partage des espèces communes avec ces forêts. A noté que le nombre de sites rencontré dans chaque station, la période d’échantillonnage, pourraient influencer la composition en espèce de reptile. D’autre part, tous les sites représentant un type de forêt littorale et humide de la partie sud-est de Madagascar sont groupés dans un bloc oriental. La forêt humide dans la parcelle 1 d’Andohahela a une diversité spécifique plus faible parmi eux. Les forêts de transition de Mahahelo et d’Andohahela ne font pas partis d’un même sous groupe. Ce résultat montre l’importance de la forêt de transition du parc national d’Andohahela.

45

PARTIE IV

Discussion

IV. 1. Diversité biologique La diversité de l’herpétofaune dans le Parc National Andohahela est élevée (50 espèces). En effet, le parc héberge non seulement sa propre richesse biologique mais également des représentants de la faune des forêts du Sud et du Sud-est malgache.

IV. 1.1 Richesse spécifique La richesse spécifique du PNA paraît particulièrement élevée avec un total de 50 espèces recensées (Tableau 4). La majorité de celle-ci a été retrouvée durant l’étude. L’inventaire fait par Nussbaum et al (1999) rapporte 30 espèces dans la forêt sèche ; tandis que Theisinger (2007) y a trouve 51 espèces. Nous n’avions pas fait d’échantillonnage dans la forêt humide. En comparants les donnée de ces recherches antérieures avec celles obtenues au cours du présent inventaire, certaines espèces qui figurent dans ces listes n’ont pas été observées au cours de cette étude. Il s’agit de Amphiglossus ignéocaudatus, Amphiglossus ornaticeps, Typhlops decorsei, Typhlops boettgeri ; Paragehyra sp. , Madascincus ankodabensis ; Madascincus melanopleura ; Trachylepis boettgeri ; Heteroliodon occipitalis ; Leioheterodon geayi ; Liopholidophis cf. rhadinae ; Stenophis guentheri ; Stenophis inornatus. Ces absences pourraient être dues à diverses raisons, comme la discrétion des reptiles qui rend l’observation difficile. Cependant, Scott (1976) a déjà mentionné que pour obtenir une liste complète des animaux, le site devrait être visité plusieurs fois afin de bien répertorier toutes les espèces existantes. Ce qui suggère que les données ici présent sont loin d’être absolus. De plus, il ne faut pas oublier que plusieurs autres facteurs peuvent influencer les résultats ; comme la variation journalière des conditions météorologiques et l’effort de l’observateur. Par contre, l’inventaire dans huit (8) sites a permis d’ajouter huit (8) espèces nouvellement recensés à la liste : Androngo trivittatus, Astrochelys radiata, Furcifer oustaleti, Geckolepis maculata, Liophidium torquatum, Madascincus igneocaudatus, Stenophis variabilis et Zonosaurus trilineatus. La majorité des espèces (82%) observées dans les différents types de végétations ont été recensées par l’observation directe sur transect. Les espèces mimétiques sont néanmoins difficiles à observer, ce qui a été le cas des Caméléons et Lygodactylus. Certaines espèces n’ont pas été capturés que par la technique des trous pièges, à savoir Voeltzkovia lineata, Liophidium torquatum et Typhlops arenarius qui sont tous des espèces fouisseuses. Elles sont très mobiles, petites et probablement cachées dans la litière,

46

Discussion ce qui rend difficile leur observation. Nous n’avions pu installer que neuf seaux au lieu de 11 comme décrits dans la littérature, et la comparaison avec les autres recherches n’est pas faisable. Mais les rendements de piégeage élevés pourraient s’expliquer par la présence de nombreuses espèces terrestres.

IV.1. 2 Abondance relative En général, les espèces fouisseuses, liées à un biotope spécialisé, sont difficiles à échantillonner. Les espèces arboricoles et fouisseuses peuvent être abondantes mais rarement observées. Typhlops arenarius (Typhlopidae), Liophidium torquatum (Lamprophidae), Madascincus igneocaudatus (Scincidae) sont par exemple des espèces fouisseuses qui fréquentent les endroits riches en matières organiques sous des bois morts en décomposition. Elles sont adaptées à la vie souterraine. Leur échantillonnage est assez difficile et elles ne sont récoltées que par la méthode de trou-piège et avec un faible nombre d’individu à cause de cette spécificité écologique. Les espèces abondantes et influentes sont remarquables par le grand nombre d’individu. La fréquence de rencontre est très élevée. Citons par exemples Trachylepis elegans, Phelsuma mutabilis, Lygodactylus decaryi, Geckolepis typica et Trachylepis aureopunctata qui ont été vues dans tous les milieux. Ces espèces pourraient être capables de s’adapter à différents types d’habitat ou de micro-habitat. La famille des Gekkonidae reste la plus diversifiée pendant cet inventaire (17 espèces, soit 34%). Elle est la plus riche en espèces (88) à Madagascar (Raxworthy, 2003). L’étude du climat montre que la forte précipitation et l’élévation de la température diminue la chance de rencontrer des espèces à cause de la diminution de l’activité des animaux et la difficulté de l’observation. Les résultats à Mangatsiaka vérifie bien ces constations. Nous n’avions que 13 à 19 espèces observées à cause de la température très élevée. Mais de grands nombres d’individu de Tracheloptychus madagascariensis ont été recensés. Par contre, après la pluie, le nombre des espèces augmente. Ces paramètres influences sur l’abondance des animaux sur un site.

47

Discussion

IV. 2 Distribution écologique des espèces La préférence d’un type d’habitat ou de micro habitats particuliers et la faculté d’adaptation à un milieu donné influencent la distribution écologique des espèces. La composition et la structure des communautés animales varient d’un milieu à un autre. (Andrianasolo, 2008). Toutes les espèces trouvées sont abondant dans la partie sèche. On ne les rencontre pas dans la forêt humide (Nussbaum et al., 1999). Les espèces qui exigent certaines conditions du milieu pour vivre ne fréquentent que des zones bien définies. Par exemple, Tracheloptychus madagascariensis (Gerrhosauridae) est adapté à un milieu très chaud. Trachylepis gravenhorstii (Scincidae) est recensé dans le milieu plus humide et en présence d’un cours d’eau.

IV.2.1 Distribution selon le type de forêt La distribution des espèces dépend de plusieurs facteurs écologiques parmi lesquels on peut citer les conditions climatiques, la structure de la végétation et l’ouverture de la canopée (Araùjo & al., 2006)

™ Forêt sèche La forêt sèche de type fourré dans le PNA représente des caractéristiques différentes par rapport aux autres types de forêts. Il n’y a pas de structure bien distincte. La couverture totale de la végétation est d’environ 96% avec une hauteur maximale de 11 mètres. Les couvertures à 1 mètre et à 2 mètre sont moyennes (Annexe IV). Ainsi, la canopée est basse et très ouverte. Ce qui explique aussi l’élévation de la température et une humidité plus faible. Les espèces de reptile qui peuvent s’adapter dans ces conditions sont les plus abondantes comme Chalarodon madagascariensis (Iguanidae), Tracheloptychus madagascariensis (Gerrhosauridae), Trachylepis elegans (Scincidae) et trois espèces de la famille de Gekkonidae : Lygodactylus tuberosus, Paroedura picta, Phelsuma mutabilis. Contrairement aux mammifères, les reptiles dépendent de la température externe et par conséquent, leurs demandes en eau est relativement basse (Raxworthy, 2003). Ces caractéristiques physiologiques appropriées comportent des avantages décisifs pour vivre dans les habitats semi arides (Araùjo et al., 2006). Les reptiles peuvent vivre dans des endroits qui sont souvent occupés par d'autres groupes de vertébrés (Hansen et al., 2001).

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Discussion

™ Forêt galerie La végétation au niveau de la forêt galerie est différente de celle de la forêt sèche et offre un habitat plus diversifié. Les feuilles sont caduques, la hauteur maximale peut atteindre 16 mètre et représentent environ 95% de couverture totale (Annexe IV), la strate inférieure est ouverte grâce à la présence du cours d’eau. Le milieu est donc plus humide. Il y a aussi présence de buissons, de rochers et de sables. En général, les espèces de la forêt galerie sont moins spécialisées et se produisent partout à Madagascar, à l’exception de Trachylepis gravenhorstii qui est typique à ce milieu. Durant la saison sèche, Thamnosophis lateralis (Lamprophidae), Zonosaurus laticaudatus (Gerrhosauridae) et Pelomedusa subrifa (Pelomedusidae) sont trouvées seulement dans la forêt galerie. Mais ils pourraient rencontrer partout quand le milieu biotique est appropié. C’est le cas dans la forêt sèche à Tsimelahy II, nous avions trouvé Zonosaurus laticaudatus grâce à la présence des grands rochers.

™ Forêt de transition Le type de végétation dans la forêt de transition ressemble celui de la forêt sèche. Mais elle contient la plupart du temps des arbres à feuilles persistantes, empêchant l'accès direct de la lumière du soleil. Le milieu est plus humide. En plus, la forêt est plus proche d’un cours d’eau en générale. Toutes les espèces de reptiles trouvées dans la forêt galerie pourraient être présentes dans ce milieu. On peut citer par exemples Ithycyphus oursi, Phelsuma modesta, Lygodactylus roavolana et Furcifer latéralis (Figure 13, 14). Mais celles caractéristiques de la forêt sèche comme Tracheloptycus madagascariensis, Phelsuma mutabilis et Trachylepis elegans sont aussi abondantes. Selon les études faites sur la végétation, la forêt de transition est caractérisée par la présence du palmier trièdre Dypsis decaryi (famille Arecaceae) (Goodman, 1999). Lygodactylus roavolana est une espèce qui loge dans les feuilles de ce palmier. Cette espèces n’est pas typique da la forêt de transition mais on la trouve aussi dans la forêt galerie et dans la forêt humide à Manantantely (près de Taolagnaro) auparavant (Glaw & Vences, 2007). Ces résultats vérifient encore donc l’hypothèse de Theisinger (2007), disant que ces espèces peuvent se rencontrer dans toutes les forêts de transition.

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Discussion

IV. 2.2 Distribution selon le type de biotope Le biotope de chaque espèce est en relation étroite avec les différentes phases de son cycle biologique et ses activités (reproduction, chasse, abri). Les espèces terrestres et arboricoles sont dominantes. Par exemple Tracheloptycus madagascariensis, Trachylepis élegans sont terrestres et Phelsuma mutabilis, Lygodactylus decaryi sont arboricoles. La plupart des reptiles ont une affinité spécifique à un type d’habitat ou de microhabitat avec des facteurs écologiques bien définis.Dans la famille des Chamaeleonidae, les espèces du genre Furcifer sont arboricoles. Elles s’observent toujours sur les branches d’arbre ou sur des feuilles et elles dorment sur les branches. (Raxworthy et Nussbaum, 1997). Malheureusement, nous n’avions pas trouvés des nombreux individus parce que c’est une période d’hibernation de l’animal. L’hétérogénéité spatiale notamment de la topographie, permettra la pluralité du type de microhabitat (Duellman & Trueb, 1986). Plus le site présente une mosaïque d’habitats, plus les animaux composant le milieu sont variés, puisqu’ils ont un large choix de niche écologique (Magurran, 1988). Par exemple, l’espèce Trachylepis vato se rencontre en générale sur les rochers. D’où les différents biotopes rencontrés à Andohahela expliquent la diversité spécifique importante.

IV. 3 Similarité des sites La composition spécifique des espèces est en relation avec les caractéristiques des habitats ou de microhabitat. Les forêts sèches sont rassemblées dans un groupe. Les différents sites présentent donc des microhabitats relativement identiques. La composition spécifique des communautés de reptile n’est pas alors si différente vue que Mangatsiaka et Tsimelahy fait parmi de la partie occidentale du parc. Mangatsiaka est plus pauvre en termes de richesse par rapport à Tsimelahy. Ce sont les espèces adapté à une forte température qu’on a trouvé à ce milieu. La forêt de transition forme un bloc avec la forêt galerie. A Tsimelahy, les deux types de forêts sont plus proches. Les cours d’eaux qui traversent la forêt galerie ont aussi une influence sur les endroits plus proches. Ce qui explique, en plus de la présence de la chaine anosyenne séparant la partie orientale et occidentale du parc, que la rivière de Tarantsy joue un rôle très important sur la diversité des reptiles.

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Discussion

IV.4 Comparaison avec les forêts du Sud de Madagascar La distribution géographique des reptiles présente en général un endémisme local ou régional remarquable. Cette situation est d’une importance en biogéographie. (Raselimanana, 1998) Des analyses basées sur l’absence ou la présence d’une espèce dans différents sites ont déjà fait l’objet de diverses littératures. Différents types de facteurs, d’ordres écologiques pourraient influencer les modèles de distribution des animaux. Par ailleurs l’indifférence et l’intolérance des espèces aux facteurs écologiques jouent un rôle important. Les espèces à faible valeur écologique sont des spécialistes et fréquente un microhabitat spécifique, alors que les espèces ubiquistes s’adaptent facilement à la condition du milieu. (Raselimanana, 1998). Selon l’analyse des indices de similarité de Jaccard en fonction des espèces communes, il existe une relation entre les forêts sèches, les forêts galerie et les forêts de transition de la parcelle 2 d’Andohahela avec les milieux occidentaux de Madagascar qui sont à plusieurs kilomètres au sud-ouest. Andohahela partage des espèces communes avec ces forêts. A noter que le nombre de sites rencontré dans chaque station, le période d’échantillonnage, pourraient influencer une variation de composition en espèce de reptile. Par contre, les stations forestières du Sud-est sont groupées en un bloc. La forêt humide dans la parcelle 1 d’Andohahela a une diversité spécifique plus étroite. Ce qui signifie l’importance du Parc National d’Andohahela par rapport aux autres stations dans le Sud de Madagascar. Il renferme beaucoup des espèces endémiques locales et régionales des fourrées xérophiles du Sud, et représente aussi les reptiles spécifiques des forêts humides de l’Est de l’île.

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Discussion

IV. 5 Caractéristique des Reptiles d’Andohahela par rapport à la faune reptilienne malgache La faune reptilienne est parmi les groupes de vertébrés les plus diversifiés à Madagascar (Raxworthy, 2003). Cette diversité varie d’un groupe à l’autre et suivant le niveau taxonomique. Elle comprend 14 familles dont 10 présentes à Andohahela. Au niveau des espèces, 47 sur les 363 à Madagascar sont rencontrées. Tableau 10 : Nombre des espèces trouvées à Andohahela comparé à celle de Madagascar durant la présente recherche MADAGASCAR ANDOHAHELA Famille Nombre de Nombres Nombre des espèces genres d’espèces CHELONIIDAE 4 4 0 DERMOCHELYIDAE 1 1 0 PELOMEDUSIDAE 2 4 1 TESTUDINAE 4 7 1 CHAMAELEONIDAE 3 66 3 GEKKONIDAE 13 88 14 GERRHOSAURIDAE 2 18 3 IGUANIDAE 2 7 4 SCINCIDAE 9 61 8 BOIDAE 2 3 1 COLUBRIDAE 18 74 11 ELAPIDAE 2 1 0 TYPHLOPIDAE 2 10 1 CROCODYLIDAE 1 1 TOTAL 65 345 47

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Discussion

IV.6 PRESSIONS ET MENACES Diverses formes de menaces qui pèsent sur la faune malgache, entre autres sur l’herpétofaune (ensemble des reptiles et amphibiens) ont été constatées. On a surtout noté lors de cette étude la perturbation et la perte de leurs habitats et le commerce illicite et excessif de certains animaux à forte valeur commerciale. Le manque de l’éducation environnement entraine la disparition de plusieurs espèces animales et végétales. Les gens tuent les animaux parce qu’ils ont peurs mais sans connaître l’importance de la biodiversité (MNP, 2007).

La perturbation et la perte d’habitat peuvent être engendrées par les catastrophes naturelles, ou par des pressions anthropiques par la pratique de toutes les formes possibles d’exploitations de la forêt. En ce qui concerne le Parc National d’Andohahela, les menaces sont nombreuses et diversifiées. Pourtant, le commerce de reptiles n’est pas intense. Les menaces dues aux plusieurs activités des hommes ou les pressions anthropiques sont nombreuses. Les plus pratiquées sont l’abattage des arbres ou le coupe de bois, la culture sur brûlis ou le « tavy » et le plus dangereux est les feux pour le pâturage des zébus.

. La culture sur brûlis ou « Tavy »

La culture de manioc et du riz sont les principales activités agricoles des populations locales. Tous les paysans pratiquent cette culture pour essayer d’assurer leur besoin de l’année. Pour ce faire, ils se mettent à défricher une large partie de la forêt qu’ils n’utilisent que pendant une brève période: un à deux ans de plus pour la culture de manioc. Puis, ils ont mis des feux de brousse pour la pratique de la culture sur brûlis ou « tavy ». Chaque année, une nouvelle parcelle des forêts est détruite pour la culture du riz. Ces terrains sont abandonnés après deux ans et on se déplace sur d'autres terrains. Ce phénomène constitue une grande menace à solutionner par la sensibilisation de la population locale.

. L’abattage des arbres ou coupe de bois

Les populations riveraines prélèvent de la forêt le bois qui leur est utile pour la construction de leur maison et pour assurer leur bois de chauffage. En plus, les gens coupent les arbres aussi pour la collecte de miel: il faut sensibiliser les gens à élever les abeilles ou bien collecter le miel sans couper les arbres.

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Discussion

Figure 20 : Photo illustrant l’abattage des arbres ou coupe de bois.

. Les Feux pour l’Elevage et Pâturages des zébus

Les responsables de la MNP à Andohahela ont affirmé qu’il y a toujours des feux chaque année. Il se fait avant la période de pluies pour faire pousser les herbes comme nourriture du bétail. Pour cela, la population utilise une grande partie de la forêt comme étant un abri de leurs animaux. L’existence de « malaso » ou les voleurs de bétail est signalée dans la zone. Ainsi, Les zones de pâturages des zébus en pleine forêt sont bénéfiques pour certaines espèces végétales (forêt secondaire, des plantes envahissantes) mais provoquent des ravages des micros habitats de l’herpétofaune dans les zones.

Figure 21 : Photo illustrant les feux. A part ces pressions humaines, les Cataclysmes naturels (cyclone, inondation) pourraient entrainer aussi la disparition des reptiles dans le parc.

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V. CONCLUSION

Au terme de cette étude, il a été constaté que la Parcelle 2 du Parc National d’Andohahela possède un potentiel écologique non négligeable et une diversité reptilienne élevée. Le Parc abrite la plupart des espèces de la communauté de reptiles des régions Sud et Sud-est de Madagascar. Durant l’échantillonnage, huit sites ont été visitées entre le mois d’octobre et décembre 2009. Un total de 50 espèces a été recensé. Cette étude à permis de mettre en évidence l’hétérogénéité du paysage écologique, qui se traduit par une diversité des microhabitats, de la richesse spécifique et de l’abondance relative de chaque espèce. La distribution écologique des espèces dépend de plusieurs facteurs comme le climat, la structure de la végétation, la topographie et la pression anthropique. Nous avons pu déterminer l’importance des différents types des forêts sur la diversité de reptile. Les sites avec plusieurs types d’habitat ou de micro habitats possèdent beaucoup d’espèces. Les reptiles sont de bons indicateurs biologiques car la plupart d’entre eux ont un type d’habitats particulier et un micro habitat unique et spécifique (Raxworthy & Nussbaum, 1994). La forêt galerie abritant 33 espèces, présente une diversité important par rapport aux autres types de forêts. La plupart des espèces a été rencontré dans ce milieu, pour la raison que ce type de forêt possède des microhabitats particuliers comme les cours d’eau, les rochers, etc. La forêt sèche renferme par contre des espèces spécifiques du Sud de Madagascar. La transition unique dans le Parc donne un aperçu général de l’importance d’habitat sur la diversité de reptile. En comparent avec les forêts avoisinantes sur la composition en reptile, la parcelle 2 du Parc National d’Andohahela est groupée dans le Domaine Occidentale. Par contre, la forêt dense humide du Parcelle 1 fait parti du Domaine Oriental. Vu les menaces qui pèsent d’une part, et la diversité biologique considérable et l’importance en biogéographie d’autres part, le parc mérite encore un renforcement de sa protection et une grande considération. Concernant les espèces menacés, Astrochelys radiata (Testudinidae) est classé comme Vulnérable dans la liste rouge UICN et figure dans l’Annexe II CITES ; Acrantophis dumerili (Lamprophidae) figure dans l’Annexe I. Ces espèces sont à

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préoccupations majeurs. Et enfin, les genres Furcifer (Chamaeleonidae) et Phelsuma (Gekkonidae) figurent dans l’Annexe II. Pour la suite des études, beaucoup reste encore à faire dans le parc. Une étude plus approfondie de la forêt de transition serait essentielle. Cela est nécessaire pour avoir une bonne connaissance sur les différents facteurs influençant la distribution et la biologie des espèces animal et végétale. Le programme d’éducation environnementale au sein des communautés villageoises riveraines du parc devrait encore renforcer afin d’exposer l’importance de la biodiversité. Une bonne coopération entre les autorités de la MNP et la population locale ainsi que les personnes œuvrant dans le domaine de la biodiversité (chercheurs, ONG, etc.….) est toujours d’importance capitale.

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BIBLIOGRAPHIE

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GLOSSAIRE

Biocénose. Ensemble des êtres vivants, végétaux, animaux et micro-organismes, qui trouvent dans le milieu des conditions leur permettant de vivre et de se reproduire. La biocénose est un ensemble plus ou moins riche en espèces entre lesquelles existent des liens d'interdépendance qui se manifestent par la compétition, les relations trophiques (les uns mangent les autres), la symbiose, etc. Les trois catégories d'organismes d'une biocénose sont les producteurs (les végétaux chlorophylliens), les consommateurs (animaux herbivores et carnivores), les décomposeurs (champignons, bactéries et certains animaux). Biodiversité. Diversité des êtres vivants végétaux et animaux. Biotope. C’est le milieu physique et chimique dans lequel vivent les végétaux et les animaux. Ce milieu est l'élément non vivant, ou abiotique, de l'écosystème. Il renferme la totalité des ressources nécessaires à la vie. Canopée. Ensemble des couronnes des arbres qui forment une sorte de voûte dans la forêt. Ecosecs. Ecologiquement sec, saison où la précipitation est inférieure à 100mm. Endémisme. La tendance des plantes et des animaux à être naturellement confinés dans une région particulière. On dit qu'ils sont « endémiques » de la région en question. Espèces menacées. Espèces végétales et animales menacées de disparition à plus ou moins court terme. Espèce mimétique. Espèce qui a la capacité de se ressembler à un objet inanimé ou à un autre animal. Héliophile. Qui aime la lumière. Hotspot. Pays avec une diversité biologique très importante mais ce dernier fait face à des pressions inquiétantes. Mégadiversité biologique. Diversité biologique très importante. Ray aman-dreny. Les anciens et personnes âgées, notables. Tempérament. Comportement d’un être vivant vis- à-vis de la lumière qui influe sur leur développement. Vulnérable. 50% de probabilité d’extinction en 10 ans ou trois générations.

ANNEXE I : Nombre des espèces communes (Nbr. esp. com.) dans les différents sites avec leurs noms respectifs

Bloc 1 Gal Tsim I / Bloc (1) Bloc 2 SècheTsim I / Bloc 2 Bloc 3 Sèche Tsim II / Bloc (3) Nbr esp com 17 11 10 9 9 9 Chamaeleonidae Furcifer lateralis Furcifer lateralis Furcifer verrucosus Furcifer verrucosus Furcifer verrucosus Furcifer verrucosus

Gekkonidae Blaesodactylus sakalava Blaesodactylus sakalava Geckolepis typica Geckolepis typica Geckolepis typica Geckolepis typica Geckolepis typica Geckolepis typical Lygodactylus decaryi Lygodactylus decaryi Lygodactylus decaryi Lygodactylus decaryi Lygodactylus decaryi Lygodactylus decaryi Lygodactylus tuberosus Lygodactylus tuberosus Lygodactylus tuberosus Lygodactylus tuberosus Lygodactylus roavolana Lygodactylus tuberosus Phelsuma mutabilis Phelsuma mutabilis Phelsuma mutabilis Phelsuma mutabilis Lygodactylus tuberosus Paroedura bastardi Paroedura bastardi Phelsuma modesta Phelsuma modesta Phelsuma mutabilis Phelsuma mutabilis Gerrhosauridae Tracheloptuchus Tracheloptuchus Tracheloptuchus Tracheloptuchus Tracheloptuchus madagascariensis madagascariensis madagascariensis madagascariensis madagascariensis

Iguanidae Oplurus cyclurus Oplurus cyclurus Oplurus cyclurus Oplurus cyclurus Oplurus cyclurus

Lamprophidae Ithycyphus oursi

Pelomedusidae Pelomedusa subrifa

Scincidae Androngo trivittatus Trachylepis Trachylepis Trachylepis Trachylepis Trachylepis Trachylepis dumasi aureopunctata aureopunctata aureopunctata aureopunctata aureopunctata Trachylepis elegans Trachylepis dumasi Trachylepis elegans Trachylepis elegans Trachylepis elegans Trachylepis elegans Trachylepis Trachylepis elegans aureopunctata

Testudidae Astrochelys radiata

Bloc 1 : Forêt Galerie et transition Tsimelahy II Bloc 2 : Forêt à Alluaudia et à Euphorbia Mangatsiaka Bloc 3 : Forêt Galerie Mangatsiaka + Bloc 2

9 6 espèces communes pour tous les sites : Geckolepis typica, Lygodactylus decaryi, Lygodactylus tuberosus, Phelsuma mutabilis, Trachylepis aureopunctata, Trachylepis elegans I

ANNEXE II : Matrice coefficient de similarité (similarité général) entre les huit sites d’études

1 2 3 4 5 6 7 8 1 1,000 0,341 0,366 0,317 0,366 0,537 0,537 0,463 2 0,341 1,000 0,244 0,341 0,341 0,341 0,293 0,366 3 0,366 0,244 1,000 0,317 0,341 0,439 0,488 0,390 4 0,317 0,341 0,317 1,000 0,415 0,390 0,390 0,366 5 0,366 0,341 0,341 0,415 1,000 0,439 0,488 0,439 6 0,537 0,341 0,439 0,390 0,439 1,000 0,610 0,537 7 0,537 0,293 0,488 0,390 0,488 0,610 1,000 0,537 8 0,463 0,366 0,390 0,366 0,439 0,537 0,537 1,000

1 : Forêt sèche TSIMELAHY I ; 2 : Forêt Galerie TSIMELAHY I ; 3 : Forêt Sèche TSIMELAHY II; 4: Forêt Galerie TSIMELAHY II ; 5 : Forêt Transition TSIMELAHY II ; 6 : Forêt à Allaudia MANGATSIAKA ; 7 : Forêt à Euphorbia MANGATSIAKA ; 8 : Forêt Galerie MANGATSIAKA.

ANNEXE III : Quelques données pluviométriques durant le travail de terrain (pluie en mm/m2)

TSIMELAHY MANGATSIAKA Date Pluie Date Pluie 02-11-09 40 01-12-09 25 03-11-09 15 03-12-09 3 04-11-09 15,2 04-12-09 14 05-11-09 3 05-12-09 1 17-11-09 5, 3

II

ANNEXE IV : Caractéristiques physiques des différents types de végétation Les données sont obtenues grâce à l’étude de végétation faite par Claus‐Philipp Carstens, Symphrose Eva Rijatoavima, Angeline Volazara en parallèle avec l’étude de reptile durant les descentes sur terrain. C’est une vue d’ensemble des point‐transects de végétation avec 100 points et 100 m dans le PNA. Les relevés de végétation sont représentés par le tableau suivant avec les localités, les hauteurs végétales maximales, les couvertures végétales totales, les couvertures végétales des strates à la hauteur d’un mètre et de deux mètres. Les points des transects et les hauteurs végétales ont été mesurées chaque mètre en conformité avec la méthode de Gautier et al. (1994) Relevés de végétation dans le PNA en 2009 Forêt Forêt Forêt Forêt Forêt Forêt de Forêt Sèche à Sèche à Forêt sèche Galerie Sèche Transition Galerie Euphorbia Alluaudia Galerie TSIM I TSIM I TSIM II TSIM II TSIM II MANG MANG MANG Haut max (m) 7,6 16 8,25 9 15 9 11 13,5 Couv Total (%) 97 96 97,75 100 86 97 96,5 91,5 Couv à 1 mètre (%) 69,2 49,5 72,25 71 38 49 65,5 19 Couv à 2 mètres (%) 62,2 29 71,5 64 43 56,5 56 27,5 Nb Total espèce 17 23 23 18 23 13 14 19

Couv Total : Couverture Total Nb Total espèces : Nombres total espèces Couv à 1 mètre : Couverture à 1 mètre Haut max : Hauteur maximale

III

ANNEXE V : Abondance relative d’espèces

Animaux recensés Forêt Sèche Forêt Galerie Forêt de Transition BOIDAE Acrantophis dumerili 0,1 % (1) CHAMAELEONIDAE Furcifer lateralis 0,6 % (5) 0,6 % (1) Furcifer verrucosus 0,3 % (4) 0,5 % (4) 0,3 % (4) Furcifer oustaleti 0,1 % (1) 0,1 % (1) GEKKONIDAE Blaesodactylus sakalava 0,5 % (6) 0,9 % (8) 1,1 % (2) Geckolepis maculata 0,1 % (1) 2 % (17) Geckolepis typica 3,1 % (38) 2,8 % (24) 11,1 % (20) Hemidactylus mercatorius 0,3 % (3) 8,3 % (15) Lygodactylus decaryi 3,1 % (38) 8,5 % (73) 8,3 % (15) Lygodactylus roavolana 0,1 % (1) 4,3 % (37) 6,6 % (12) Lygodactylus sp.1 0,1 % (1) 1,2 % (10) Lygodactylus sp.2 0,2 % (3) 1,1% (2) Lygodactylus tuberosus 1 % (12) 0,3 % (3) 0,6 % (1) Lygodactylus verticillatus 0,2 % (3) Paroedura bastardi 0,7 % (6) 0,6 % (1) Paroedura sp. 0,2 % (3) Paroedura picta 0,1 % (1) Phelsuma modesta 6 % (52) 3,9 % (7) Phelsuma mutabilis 17,1% (212) 16,7 % (144) 5,5 % (10) GERRHOSAURIDAE Tracheloptychus madagascariensis 36,6% (455) 3,5 % (30) 20,4 % (37) Zonosaurus laticaudatus 0,6% (7) 2,8 % (23) IGUANIDAE Chalarodon madagascariensis 0,2 % (3) 0,5 % (4) Oplurus cyclurus 9,3 % (116) 1,8 % (15) 3,9 % (7) Oplurus quadrimaculatus 3,7% (46) 4,6 % (40) Oplurus saxicola 5,1% (64) 3,3 % (28) LAMPROPHIDAE Dromicodrias bernieri 0,2 % (3) 0,1 % (1) 0,6 % (1) Ithycyphus oursi 0,2 % (2) 1,7 % (3) Leioheterodon madagascariensis 0,2 % (2) Leioheterodon modestus 0,1 % (1) Liophydium apperti 0,2 % (2) Madagascarophis colubrinus 0,1 % (1) 0,1 % (1) Mimophis mahfalensis 0,3 % (4) 0,3 % (3) Stenophis variabilis 0,1 % (1)

IV

SCINCIDAE Madascincus igneocaudatus 0,1 % (1) Trachylepis aureopunctata 1,8 % (22) 5,9 % (51) 7,7 % (14) Trachylepis dumasi 1,3 % (11) 5,5 % (10) Trachylepis elegans 14,7% (183) 12,4% (107) 12,7 % (23) Trachylepis gravenhorstii 0,1 % (1) 15,7 % (135) Trachylepis vato 0,6 % (7) 2,7 % (23) TESTUDINIDAE Astrochelys radiata 0,32 % (4)

V

ANNEXE VI : Tableau : listes des espèces de la partie sud de Madagascar. Compilées à partir de Nussbaum et al. (1999) et Theisinger et al. (2007) à Andohahela ; Ramanamanjato et al. (2002) à Malahelo ; Ramanamanjato (2008) à Mandena, Petriky et Ste Luce; Goodman et al. (2002) à Tsimanampetsotsa et Raselimanana (2004) dans la forêt de Mikea espèces MIK BEL1 BEL2 PNT PNA1 PNA2 PNA3 PNA4 MALA PETR MAND SLUC Acrantophis dumerili X X X X X X X X X X X Acrantophis madagascariensis X Amphiglossus andranovahensis X X Amphiglossus anosyensis X Amphiglossus astrolabi X X Amphiglossus macrocercus X X X X Amphiglossus melanurus X X Amphiglossus ornaticeps X X X X X X X X X X Amphiglossus punctatus X Amphiglossus splendidus X X X X Androngo trivittatus X X X Astrochelys radiata X X X Thamnosophis epistibes X X X Thamnosophis infrasignatus X Thamnosophis lateralis X X X X X X Blaesodactylus sakalava X X X X X X X X Brookesia nasus X X X Calumma brevicornis X Calumma capuroni X Calumma gastrotaenia X Calumma nasuta X X X Calumma ohughnessyi X Caretta caretta X X Chalarodon madagascariensis X X X X X X X X Chelonia mydas X Compsophis infralineata X Crocodylus niloticus X X X Dromicodryas bernieri X X X X X X X X X X X Ebenavia inunguis X X X X Ebenavia maintimainty X Erytmochelys imbricata X X Furcifer antimena X Furcifer labordi X Furcifer lateralis X X X X X X X X X Furcifer oustaleti X X X X X X X X X X Furcifer verrucosus X X X X X X X X X X Geckolepis maculata X X X X X X Geckolepis petiti X Geckolepis sp. X Geckolepis typica X X X X X X X Hemidactylus frenatus X X X Hemidactylus mercatorius X X X X X X X X X X X Heteroliodon occipitalis X X X X X Ithycyphus goudoti X Langaha alluaudi X X X X X X X Langaha madagascariensis X Leioheterodon geayi X X X X X X Ithycyphus oursi X X X X X Leioheterodon madagascariensis X X X X X X X X Leioheterodon modestus X X X X X X X X Liophidium apperti X X Liophidium chabaudi X X X Liophidium rhodogaster X X Liophidium torquatum X X X X X Liophidium trilineatum X X X Liophidium vailanti X X X Liopholidophis rhadinea X Liopholidophis sexlineatus X Lygodactylus decaryi X X X Lygodactylus miops X X X Lygodactylus montanus X Lygodactylus sp.1 X X Lygodactylus sp.2 X Lygodactylus sp.3 X Lygodactylus sp.4 X X Lygodactylus roavolana X X X Lygodactylus tolampyae X X X X X X X Lygodactylus tuberosus X X X X X X X X Lygodactylus verticillatus X X X Madagascarophis colubrinus X X X X X X X X X Madagascarophis meridionalis X X VI

Madagascarophis occelatus X X Madascincus akudabensis X Madascincus igneocaudatus X X X X X X Madascincus intermedius X Madascincus melanopleura X X X X X Matoatoa brevipes X X Micropisthodon ochraceus X Mimophis mahfalensis X X X X X X X X X X X Oplurus cyclurus X X X X X X Oplurus quadrimaculatus X X X X X X X X X Oplurus saxicola X X X X Paragehyra gabriellae X Paragehyra sp. X Paroedura androyensis X X X X Paroedura bastardi X X X X X X X X X Paroedura maingoka X Paroedura picta X X X X Paroedura sp X Paroedura vahiny X X Pelomedusa subrufa X X X X X X Pelusios castanoides X Phelsuma mutabilis X X X X X X X Phelsuma antanosy X X Phelsuma breviceps X X Phelsuma lineata X X Phelsuma modesta X X X X X X Phelsuma quadriocellata X X X Phelsuma standingi X X Pseudoxyrhophus kely X X X Pseudoxyrhopus microps X Pseudoxyrhophus quinquelineatus X X X Pseudoxyrhophus sokosoko X X X Pseudoxyrhophus tritaeniatus X Pygomeles braconnieri X X Pyxis arachnoides X X Ramphotyphlops braminus X Sanzinia madagascariensis X X X X X Stenophis artifasciatus X X X Stenophis betsileanus X X Stenophis gaimardi X X X X X X Stenophis guentheri X Stenophis inornatus X X Stenophis pseudogranuliceps X X Stenophis tulearensis X Stenophis variabilis X X Tracheloptychus madagascariensis X X X X X X Tracheloptycus petersi X Trachylepis aureopunctata X X X X X Trachyelepis boettgeri X X Trachylepis dumasi X X X X Trachylepis elegans X X X X X X X X X X X Trachylepis gravenhorstii X X X X X X X X X Trachylepis vato X X X X X X X Typhlops arenarius X X X X X X X X X Typhlops decorsei X X X X X X Uroplatus malahelo X X Uroplatus malama X Uroplatus sikorae X X X X Voeltzkowia lineata X X X X Voeltzkowia fierinensis X X Voeltzkowia petiti X Voeltzkowia rubrocaudata X X Zonosaurus aeneus X Zonosaurus brygooi X Zonosaurus karsteni X X X X Zonosaurus laticaudatus X X X X X X X X Zonosaurus maximus X X Zonosaurus quadrilineatus X Zonosaurus trilineatus X X

MIK : Mikea ; BEL1 : forêt galerie Belomotse ; BEL2 : forêt sèche Belomotse ; PNT : Parc National Tsimanampetsotsa ; PNA : Parc National Andohahela, 1 : forêt humide, 2 : forêt sèche, 3 : forêt galerie, 4 : forêt de transition ; MALA : Malahelo ; PETR : Petriky ; MAND : Mandena ; SLUC : Ste Luce

VII

ANNEXE VII: Quelques photos illustrant les espèces trouvées (Source : RAKOTONDRASOA E.)

Acrantophis dumerili Androngo trivittatus

Astrochelys radiata Chalarodon madagascariensis

Liophidium torquatum Lygodactylus roavolana

VIII

Madascincus igneocaudatus Oplurus cyclurus

Oplurus quadrimaculatus Oplurus saxicola

Paroedura picta Phelsuma modesta

Phelsuma mutabilis Stenophis variabilis IX

Tracheloptychus madagascariensis Trachylepis elegans

Trachylepis gravenhorstii Trachylepis vato

Zonosaurus laticaudatus Zonosaurus trilineatus

X

ANNEXE VIII : Quelques espèces faunistiques et floristiques endémique de la région Anosy (Source : MNP Taolagnaro/ ONE (REE Anosy). Groupe Nom Scientifique Localisation Statut de taxonomique distribution FAUNE Amphibien Mantella haraldmeieri PN Andohahela, SF Endémique régionale Mandena Amphibien Mantidactylus guibei PN Andohahela Amphibien Mantidactylus microtis PN Andohahela Amphibien Mantidactylus PN Andohahela, SF Endémique régionale microtympanum Mandena Amphibien Anodonthyla nigrigularis PN Andohahela Amphibien Madecassophryne truebae PN Andohahela Amphibien Boophis andohahela PN Andohahela, SF Endémique régionale Mandena Phelsuma antanosy Station Mandena Endémique régionale Gecko Phelsuma malamakibo Station Mandena Endémique régionale Caméléon Calumma capuroni PN Andohahela, SF Endémique régionale Mandena Caméléon Calumma sp. SF Mandena Gecko Paragehyra gabriellae PN Andohahela, SF Endémique régionale Mandena Serpent Pseudoxyrhopus sokosoko PN Andohahela Endémique régionale Serpent Psedoxyrhopus kely SF Mandena Endémique régionale Gecko Uroplatus malama / PN Andohahela, SF Endémique régionale malahelo Mandena Gecko Lygodactylus sp. Endémique régionale Scinque Amphiglossus anosyensis PN Andohahela, SF Endémique régionale Mandena Lézard Zonosaurus sp. Endémique régionale Scinque Trachylepis elegans Endémique régionale Amphibiens Heterixalus boettgeri SF Mandena Endémique régionale Tortue Geochelone radiata Endémique nationale Tortue Pyxis arachnoïdes Endémique nationale Tortue Erethmochelys imbricata Endémique nationale Boa Boa manditra Endémique nationale Boa Boa dumerilii Endémique nationale FLORE Ptéridophyte Xiphopteris (espèce nouvelle) PN Andohahela Endémique Ptéridophyte Cyathea tsilotsilensis PN Andohahela Endémique Ptéridophyte Tectaria madagascarica Endémique

Ptéridophyte Ctenitis madagascariensis PN Andohahela Endémique

Didiereaceae Alluaudia ascendens PN Andohahela Famille endémique

Palmier Dypsis decaryi PN Andohahela Endémique

XI

Titre : Etude comparative de la diversité des reptiles suivant les différents types d’habitats (Forêt sèche, Forêt Galerie, Forêt de transition) dans le Parc National d’Andohahela (Madagascar)

RESUME Une étude sur la diversité des reptiles le long du gradient environnemental a été menée dans la parcelle 2 du Parc National d’Andohahela du 12 octobre au 16 décembre 2009. L’étude a pour objectif de comparer la diversité des reptiles suivant les différents types des forêts (forêt sèche, galerie et de transition). La méthode de transect combinant les méthodes d’observation directe et la fouille systématiques des microhabitats ont été appliquées. D’une part, l’estimation de l’abondance relative et de la diversité taxonomique, a permis de caractériser la diversité des espèces ; et d’autre part, la méthode de classification ascendante hiérarchique (CAH) a été utilisée pour la détermination de la distribution biogéographique. Ainsi, un total de 2287 individus réparti dans 50 espèces, 27 genres et 10 familles de reptiles a été inventorié dans huit sites différents. Suivant la distribution écologique des espèces, l’analyse a montré deux groupes : un groupe des forêts galerie/transition et un groupe des forêts sèches. Nombreuses espèces trouvées dans la forêt galerie pourraient être présentes dans la transition comme Phelsuma modesta, Lygodactylus roavolana. Mais celles caractéristiques de la forêt sèche comme Tracheloptychus madagascariensis sont aussi abondantes. Des mesures de conservation doivent être renforcées afin de préserver les espèces contre les menaces.

Mots Clés : Reptiles, Inventaire, Diversité, Types des forêts, Conservation, Parc National d’Andohahela.

ABSTRACT Study on the diversity of reptile along the environmental gradient has been conducted in Parcel 2 of the Andohahela National Park across 12 October to 16 December, 2009. The goal of this study is to compare the diversity of reptiles according to the various types of forests (dry, gallery and transitional forests). The estimates of relative abundance and taxonomic diversity have permitted to characterize the species diversity. In addition, cluster analysis hierarchical was used to determine biogeographical distributions. A total of 2287 individuals from 50 species, 27 genera and 10 families of reptiles were found and identified in eight different sites. The analysis shows two groups according to the ecological distribution: a group of gallery/transitional forests and the dry forests. Many species in the gallery forest could be present in the transitional one such as Phelsuma modesta, Lygodactylus roavolana. However, dry forest specialists such as Tracheloptychus madagascariensis are also abundant. Conservation measures have to be reinforced to protect species against threats.

Key words: Reptiles, Inventory, Diversity, Forests types, Conservation, Andohahela National Park.

Encadreur: Dr Daniel RAKOTONDRAVONY, Maitre de conférences, Faculté des Sciences, Université d’Antananarivo. Impétrant : Monsieur RAKOTONDRASOA Eddie Fanantenana Lot II N 156 Bis Anjanahary, Tana 101 Tel: 032 42 321 60/ 033 25 576 39 E-mail: [email protected]