(Khartoum, Soudan) Et Caño De Loro (Carthagène, Colombie). Histoire, Localité Et Politique Dans Une Perspective D’Anthropologie Urbaine Comparée
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Université de Paris 8 École doctorale de Sciences Sociales – 401 Laboratoire Architecture, Ville, Urbanisme et Environnement UMR 7218 THESE DE DOCTORAT Discipline : Anthropologie Ethnographies de la gestion de l’eau à Tuti (Khartoum, Soudan) et Caño de Loro (Carthagène, Colombie). Histoire, localité et politique dans une perspective d’anthropologie urbaine comparée. Luisa ARANGO Thèse dirigée par Barbara CASCIARRI Soutenue le 27 novembre 2015 Jury : Habib AYEB, Maître de Conférences en Géographie (HDR) à l’Université Paris 8. Alain BERTHO, Professeur d’Anthropologie à l’Université Paris 8. David BLANCHON, Professeur de Géographie à l’Université Paris Ouest-Nanterre. Barbara CASCIARRI, Maître de Conférences en Anthropologie (HDR) à l’Université Paris 8. Eric DENIS, Géographe, Directeur de recherche au CNRS. Aline HEMOND, Professeure d’Anthropologie à l’Université de Picardie Jules Verne. Mauro VAN AKEN, Professeur d’Anthropologie à l’Université de Milano-Bicocca. A la mémoire de mon ami Miguel Felipe Morelos Castillo (1917-2008) A su picó “El Gran Pepe” à ses enfants et petits enfants. 2 Remerciements Si le présent travail est le résultat d’un long cheminement intellectuel, ce parcours, avec ces joies et ses dangers, ses certitudes et ses doutes, n’aurait pu aboutir sans le soutien et l’amitié de nombreuses personnes. Je tiens à leur exprimer ma plus sincère gratitude. Je voudrais d’abord remercier les personnes qui sont au centre de cette recherche : les habitants de Caño de Loro et de Tuti qui m’ont accueillie et orientée avec patience – et souvent avec beaucoup d’humour – sur les chemins fluides de l’eau et de son partage. Je remercie particulièrement la famille Diaz Viaña et la famille Villa Caraballo ainsi que Jorge Enrique Palacio de la Rosa et Eugenio Guerrero à Caño de Loro. A Tuti, Osama Al Imam Ibrahim, Najat Jamri, Afaf Abdeltawab, Jawaheer Mohammed et Dr. Hamdi Ibrahim ont contribué, à leur manière, au déroulement de mon travail. Je les en remercie vivement. Ma gratitude va ensuite à Barbara Casciarri qui a encouragé mes première réflexions dès la direction de ma maîtrise en 2006 et qui a suivi cette thèse avec soin et attention. Je la remercie particulièrement de m’avoir fait découvrir le Soudan et d’avoir partagé avec moi sa connaissance du pays, tout en s’intéressant à un lieu qui lui était plus ou moins étranger, la Colombie. Elle m’a amenée, dans sa rigueur et sa précision, à me confronter aux vicissitudes de l’anthropologie et de la place du chercheur comme producteur à la fois de réalités sociales et de discours avec une prétention scientifique. Ses lectures critiques, ses nombreux commentaires et ses suggestions bibliographiques m’ont aidée à clarifier et à consolider mes propos ; ils ont rendu mon travail plus fluide et pertinent. Sa passion du terrain et le respect profond des personnes qu’elle y côtoie ont façonné de manière décisive ma formation d’anthropologue. Je la remercie vivement d’avoir ainsi marqué ma démarche. Mon accueil dans différents institutions et groupes de recherche a accompagné et enrichi ma réflexion. L’Ecole Doctorale 401-Sciences Sociales (Université Paris 8), alors dirigé par Alain Bertho, a constitué le cadre de mon introduction au monde scientifique notamment par la signature d’un contrat doctoral avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche qui m’a offert des conditions matérielles exceptionnelles. La disponibilité, toujours accompagnées du sourire, de Mireille Morvan et Marie-Line Chemin, ainsi que le soutien des membres de l’Equipe ERASME ont rendu agréables les démarches bureaucratiques, autrement ennuyeuses, du milieu universitaire. Au sein de l’ED, le rESeau.p8, a constitué, outre un espace privilégié pour le débat autour des sujets liés à l’eau, un effort collectif pour la création d’un lieu d’échange participatif. Au sein de celui-ci ma reconnaissance va à Emilie Crémin, Francesco Staro et Dario Salinas ainsi qu’aux professeurs Habib Ayeb, Carine Chravarochette, et Mauro Van Aken pour les échanges, formels et informels, qui ont rendu le déroulement de ma réflexion moins solitaire et plus humain. Mon travail a également bénéficié du soutien du CEDEJ. Dirigé pendant mes séjours au Soudan par Barbara Casciarri et Agnès de Geoffroy. Cette institution m’a apportée à la fois un cadre pour partager idées et expériences, un soutien logistique et de précieux financements pour mener mon travail de terrain. Je tiens à remercier cette institution ainsi que les chercheurs que j’ai pu y rencontrer notamment Alice Franck, Iris Seri-Hersch et Elise Tenret. 3 Les discussions au sein du programme ANR-WAMAKHAIR, ont alimenté mes réflexions et ont contribué au financement de mes déplacements au Soudan. Je remercie spécialement Sebastian Zug, Emilie Lavie, Noha Hamza, Mai Azzam, David Blanchon et François Ireton qui, au sein de ce projet et au-delà du cadre de celui-ci, ont contribué de différentes manières à enrichir mon travail. Le groupe de recherche en écologie politique de l’Université de Fribourg animé par Olivier Graefe m’a aussi donné la possibilité d’approfondir ma recherche et a soutenu financièrement la phase d’écriture du manuscrit. Je remercie ses membres, particulièrement Olivier Ejderyan pour ces commentaires pertinents et son accueil chaleureux. En Colombie ma reconnaissance va au professeur Francisco Avella pour son soutien et pour m’avoir permis de discuter mon travail dans le cadre de sa chaire au sein du Programme d’Etudes Caribéennes de l’Université Nationale (San Andrés) ainsi que le professeur Ana Patricia Quintana pour m’avoir invitée à présenter mon travail à l’Universidad Tecnológica de Pereira. A l’Universidad de Antioquia les membres du groupe GAIA ont fourni le cadre pour des confrontations stimulantes entre tenants des sciences « dures » et sciences sociales. A Khartoum, Tibri Gismallah, Aicha Seifelislam et Rawda Ahmed m’ont accompagnée sur le terrain et ont répondu de manière patiente à mes demandes linguistiques incessantes. Je les remercie pour leurs traductions et leur travail d’interprétation qui a contribué à ma compréhension de la réalité soudanaise et de mon objet d’étude tout en rendant ma recherche plus précise et plaisante. Mon ami Mohammed Khalid "Bisho", ses parents et ses amis ont constitué mon cadre familial à Khartoum pendant des longs mois de terrain, parfois éprouvants. Leur hospitalité et leur soutient dépassent largement le cadre de ma recherche. Je les en remercie chaleureusement. A Carthagène, Eneida Pardo "la Chola", Olivia Julio, Lineyis Pardo et Kelly Ortega ainsi que leurs familles m’ont accueillie avec beaucoup d’amour. Qu’elles soient ici remerciées de tout mon cœur pour leur affection et leur amitié. J’exprime toute ma gratitude aux amis qui m’ont accompagnée dans les passages heureux de cette trajectoire et qui m’ont soutenue dans des moments de doute et de fatigue. Je tiens à remercier Clément Paule pour sa lecture patiente et Laure Crombé pour les conversations amicales et son accueil toujours chaleureux dans sa maison Khartoumoise. Rory Rojas, Julie Rossignol, Walter Bilirit, Esteban Restrepo, Jacques et Marie-Agnès Paroissien ainsi que Pascale et Janine Babillot ont encouragé par des biais divers cette entreprise. Qu’ils trouvent ici l’expression de ma gratitude. Un remerciement spécial est adressé à Giovanna Salome qui a partagé avec moi le plaisir intellectuel de la recherche anthropologique et a cru sans faille à la réalisation de cette thèse. C’est en grande mesure grâce au soutien affectif et matériel de ma famille que cette aventure a été possible. Mes parents, ma sœur et mes nièces m’ont prodigué confiance et tendresse. Je tiens ici à les remercier ainsi que mon oncle Mauricio Arango qui a partagé avec moi sa fascination pour l’anthropologie et qui m’a accueillie à bras ouverts chez lui à maintes reprises depuis mon arrivé en France. Andrés Vahos, allié précieux et adversaire redoutable, sera ici remercié pour son regard critique et sa perspective relativiste sur le travail scientifique, par les nombreuses discussions théoriques et par les dérives empiriques. Son humour et son amour accompagnent les pages de ce travail. 4 SOMMAIRE Note sur la transcription de l’arabe et sur la traduction ……………………………. 9 Liste d’acronymes …………………………………………………………………… 10 INTRODUCTION …………………………………………………………………… 12 L’eau en milieu urbain : dynamiques politiques et contextes socioculturels …………… 12 Trajectoire de la recherche et évolution des approches théoriques …………………… 16 L’approche ethnographique : méthodologie d’enquête …………………………... 19 Comparaison des stratégies d’accès et de gestion de l’eau ……………………………… 23 Problématique et plan de la thèse : l’eau comme objet relationnel et multi-scalaire 27 PREMIERE PARTIE. URBANISATION ET APPROVISIONNEMENT EN EAU : NECESSITE OU MODERNITE ? …………………………………………………… 32 CHAPITRE 1. HISTOIRE DU PEUPLEMENT ET DE L ’APPROVISIONNEMENT EN EAU : LES CAS DE CARTHAGENE ET KHARTOUM ……………………………………………. 39 1.1. Du Port Colonial à la ville touristique : l’accès à l’eau et l’urbanisation de Carthagène ……………………………………………………………………. 39 1.1.1. La Fondation de Carthagène, une ville sans eau ………………………………. 40 1.1.2. L’expansion de la ville et l’échec de la mise en réseau ………………………… 43 1.1.3. La reprise du projet d’aqueduc au XIX e siècle …………………………………. 48 1.1.4. La première moitié du XX e siècle : mise en place du réseau …………………… 52 1.1.5. Au tournant du XXI e siècle, les deux Carthagène(s) ……………………………. 58 1.2. L’accès à l’eau et l’urbanisation de Khartoum : des migrations nubiennes à la consolidation de la capitale …………………………………………………………… 62 1.2.1. Le peuplement à la confluence des deux Nils ……………………………... 63 1.2.2. L’urbanisation au long du XIX e siècle et l’accès directe aux eaux du fleuve …… 65 1.2.3. La « reconstruction » de Khartoum : mise en place d’un réseau stratifié ……... 68 1.2.4.