Centre, Eure-et-Loir Nogent-le-Rotrou 1 rue de la Jambette, 47 rue Saint-Laurent

Abbaye de bénédictins Saint-Denis

Références du dossier Numéro de dossier : IA28000299 Date de l'enquête initiale : 2015 Date(s) de rédaction : 2013 Cadre de l'étude : inventaire topographique Nogent-le-Rotrou du 13ème au 18ème siècle Degré d'étude : monographié

Désignation Dénomination : abbaye Genre du destinataire : de bénédictins, de clunisiens Vocable : Saint-Denis Appellation : prieuré Saint-Denis

Compléments de localisation Milieu d'implantation : en ville Références cadastrales : 1990, BO, 170

Historique La fondation de l'abbaye est fixée par les textes à l'année 1031, elle est attribuée à Geoffroy III seigneur de Nogent. Son fils, Rotrou II fait réformer la communauté avant 1069, et consacrer l'abbatiale en 1079. Un an plus tard, Geoffroy IV, à son tour seigneur de Nogent, place la communauté sous le patronage de l'abbaye de Cluny. Le prieuré fait l'objet d'une vaste campagne de construction durant la première moitié du 13e siècle. La séparation avec le siècle est affirmée par une enceinte et une tour porte. L'espace enclos suit une partition ouest/est : à l'ouest les fidèles et convers disposent de leur propre église paroissiale (Saint-Laurent), à l'est les bâtiments conventuels et le chevet ont été reconstruits afin de satisfaire la liturgie clunisienne. Le doyenné est restructuré et en partie reconstruit durant la première moitié du 16e siècle. Désormais ouvert en direction de la rue Saint-Laurent, il est le théâtre d'un foyer littéraire au sein duquel le poète Rémy Belleau est formé. La communauté est supprimée en 1788. Ses bâtiments sont réaffectés en tribunal, prison, caserne et collège à partir de 1807. Le collège Arsène Meunier et la maison de justice occupent encore actuellement les bâtiments conventuels et ce qui reste de l'abbatiale Saint-Denis. Période(s) principale(s) : 11e siècle (), 1ère moitié 13e siècle (), 1ère moitié 16e siècle () Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Geoffroy III (commanditaire, attribution par source), Rotrou II (commanditaire, attribution par source), Geoffroy IV (commanditaire, attribution par source), Charles De Ronsard (personnage célèbre, attribution par source), Remy Belleau (personnage célèbre, attribution par source, ?)

Description L’ancienne abbaye est accessible par une tour porte donnant sur l’extrémité nord de la rue Saint-Denis. Les bâtiments constitutifs de l’ancien monastère prennent place de part et d’autre de cette même rue. L’église paroissiale Saint-Laurent et son cimetière sont situés à l’ouest. Ils sont encerclés par des maisons disposées le long des rues encadrant l’église. Les bâtiments conventuels ainsi que l’église abbatiale sont situés à l’est. Le collège Arsène Meunier occupe actuellement l'église abbatiale et l'ensemble des bâtiments conventuels, exception faite de l'aile ouest, occupée par la maison de justice.

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Eléments descriptifs

Statut, intérêt et protection Protections : inscrit MH, 1948/10/12 Abbaye Saint-Denis (ancienne) : inscription par arrêté du 12 octobre 1948 Statut de la propriété : propriété de la commune (Actuel collège Arsène Meunier, église et cimetière Saint-Laurent), propriété du département (Tribunal), propriété privée (Passage d'entrée et prévôté, enclos.)

L'Abbaye de Saint-Denis, Nogent-le-Rotrou

Historique

L'abbaye de Saint-Denis

Fondation de l'abbaye Le terminus ante quem de la date de création de l’abbaye Saint-Denis est fixé par sa charte de fondation à l’année 1031. Geoffroy III, vicomte de Châteaudun, seigneur de Nogent et fondateur de l’abbaye y est mentionné aux côtés de son suzerain Eudes, comte de Blois, de son ancien rival Fulbert, évêque de , et de ses deux fils, Hugues et Rotrou. L’abbaye est implantée sur une pièce de terre située entre l’Huisne et le château seigneurial. Elle est également dotée de 10 arpents de prés autour du monastère (jusqu’à la Rhône), ainsi que de quatre moulins sur le même cours d’eau1, auxquels s’ajoute l’église Saint-Hilaire, avec son droit de sépulture et la dîme de ses appartenances2. L’abbatiale, dont une partie des travaux est déjà effectuée en 10313, est desservie par des moines suivant la règle de Saint-Benoît. Ces derniers ont pour mission de prier pour le salut de l’âme de leur fondateur et de celle des membres de leur maison, tant vivants que morts4. La charte est assortie d’un droit d’asile, de franchises à l’envers des moines et des habitants de leurs bourgs5, et de donations sur les églises et terres seigneuriales permettant aux religieux d’assurer leur subsistance6. Loin d’être cantonnée à un rôle spirituel, l’abbaye de Saint-Denis est dès sa création le siège d’une seigneurie ecclésiastique. Kathleen Thompson a démontré7 que la charte de fondation du cartulaire de Saint-Denis est issue d’une réécriture effectuée à la fin du 12e siècle. S’il est probable que Geoffroy III fonde une communauté religieuse durant la première moitié du 11e siècle, il est déraisonnable d’utiliser la charte de « fondation » afin de documenter une période distante de plus d’un siècle. On ne connaît, ni la date exacte de fondation de l’abbaye, ni le statut des religieux qui la desservent. Si Kathleen Thompson penche pour une occupation par des moines, mieux adaptés à la célébration des morts, Florian Mazel8 a récemment émis l’hypothèse que l’abbaye de Saint-Denis pourrait avoir été desservie par des clercs, les abbayes canoniales étant nombreuses dans l’Ouest de la à cette époque. Au regard de ces nouvelles études, la fondation de l’abbaye de Saint-Denis apparaît comme bien moins assurée que ce qui est avancé dans la charte de 1031. La communauté décline rapidement face à ses faibles dotations et à la déstabilisation du pouvoir en place. Geoffroy III est assassiné en 1039 et son jeune fils Rotrou II éprouve de grandes difficultés à lui succéder9. Le corps de Geoffroy est inhumé selon sa volonté dans l’église de Saint-Denis, initiant ainsi le choix de l’abbatiale Saint-Denis comme lieu d’inhumation privilégié pour les membres de la maison Rotrou10.

La tutelle des moines de Saint-Père de Chartres Le jeune seigneur de Nogent ne tarde cependant pas à s’imposer et à obtenir le titre de comte de Mortagne. Sa légitimité assurée, il poursuit et achève l’œuvre commencée par son père. Face à l’incapacité des religieux à assurer leurs missions, Rotrou réforme l’abbaye en s’appuyant sur les moines de Saint-Père de Chartres, alors sous l’autorité de l’Abbé Landry11. Plusieurs moines de Saint-Père sont envoyés à Nogent à ces fins avant 1069. Le monastère n’est alors plus dirigé par un abbé mais par un recteur12. Les travaux de l’abbatiale reprennent et sont bientôt achevés par Rotrou II. Il fait consacrer l’église le 15 décembre 107813. A cette occasion, il confirme et augmente considérablement les biens du monastère14 et ce faisant, s’affirme d'avantage que son père comme le fondateur de Saint-Denis15. Si la confirmation des biens des moines et du bourg monastique par Rotrou indique que les premiers sont les vassaux du second, il n’est pas possible de préciser les modalités des liens de vassalité qui les unissent. Parallèlement, le seigneur de Nogent entretient une politique encourageant ses chevaliers à effectuer des donations à l'abbaye de Saint-Denis, à l’image du chevalier Salier, qui reçoit de Rotrou un droit de ban à prélever le jour de la Pentecôte, en échange du don du droit de tonlieu sur le bourg de Saint-Denis16. Résistant d’abord face aux velléités d’annexion de l’abbaye Chartraine, Rotrou II place néanmoins, au soir de sa vie, le monastère de Saint-Denis sous l’autorité d’un abbé originaire de Saint-Père17. Il fait également rédiger un testament en faveur des moines, leur léguant l’ensemble de ses possessions, et dépossédant ainsi en partie ses héritiers18. Rotrou II est inhumé au côté de Geoffroy III dans l’abbatiale Saint-Denis19.

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Le prieuré clunisien

La donation de Geoffroy IV L’hégémonie de Saint-Père sur Saint-Denis est contestée dès la mort de Rotrou II (+1079). Son fils et successeur, Geoffroy IV et sa femme Béatrice de Roucy, refusent d’exécuter le legs. Le testament est contesté, seul un calice d’or et d’argent est remis au monastère20. Geoffroy finit par chasser les moines de Saint-Père en leur préférant le patronage de l’abbaye de Cluny, à laquelle il fait don de Saint-Denis en 108021. Cette date est le point de départ d’un affrontement opposant l’abbaye de Saint-Père à son homologue bourguignonne. Malgré plusieurs jugements22 et bulles papales23 rendues en faveur de Cluny, il faut attendre 1124 pour qu’un accord soit finalement trouvé entre les deux monastères24. L'installation des Clunisiens à la tête du prieuré25 s'accompagne d'une volonté de réforme. À ces fins, ils dotent le prieuré d’un missel26, indispensable à la bonne pratique de la règle. Le manuscrit est rapidement augmenté de la main des moines de Saint-Denis (entre 1081-1094) attestant ainsi de la présence d'un scriptorium au sein du prieuré27. L’œuvre ne relève cependant pas d’un atelier compétent et bien organisé, mais d’un centre novice utilisant des matériaux de moindre coût28. La communauté est à cette époque composée d’un minimum de 27 moines, ce qui lui permet de prétendre au statut de prieuré29. Les donations de Geoffroy IV30 renforcent considérablement l’hégémonie spirituelle du monastère sur les bourgs de Nogent, à l’image du don des églises Saint-Jean et Saint-Etienne du château qui assoit les moines dans une position dominante sur l’ensemble des églises de Nogent. Parallèlement, la cession d’impôts et de droits favorise le développement de la seigneurie ecclésiastique31. Comme son père avant lui, Geoffroy IV applique une politique favorisant les dons de ses vassaux, qui permet ainsi aux moines de Saint-Denis d’accroître leurs possessions autour de Nogent et de Mortagne32. En contrepartie, les donateurs obtiennent le salut de leur âme, largesse parfois assortie d’une place dans le cimetière de Saint-Denis33. Geoffroy prend lui-même l’habit de l’ordre en 1099, il meurt la même année. Il est inhumé à son tour dans l’abbatiale de Saint-Denis34.

Rotrou III et la fortune du prieuré Le fils de Geoffroy, Rotrou III, rentre de Jérusalem en 1099, auréolé des victoires remportées lors de la première croisade. Il succède à son père la même année. Fort de sa position, il obtient du Pape une bulle confirmant les biens du prieuré d’une part, et son appartenance à Cluny35 d’autre part, assurant ainsi une légitimité et un éclat nouveau à la fondation Denisienne. Jamais avant ou après Rotrou III, le prieuré n’obtint autant de donations. Au-delà de l’attrait exercé par la prestigieuse abbaye de Cluny, il faut également y voir l’influence du seigneur de Nogent, notamment sur ses vassaux. Ceux-ci voyant dans leurs dons un moyen de rendre grâce à Dieu pour être revenus d’orient saufs et victorieux. Les donations n’en sont pas moins assorties de dédommagements ou de contreparties, tel le droit d’entrée dans le cimetière de Saint-Denis36. Comme ses aïeux, Rotrou est fréquemment cité dans les chartes de donation de ses vassaux, allant jusqu’à dédommager certains d’entre eux à la place des moines. La fortune temporelle du prieuré trouve son pendant spirituel dans l’activité de son scriptorium. Bernard de Morlaix y rédige plusieurs ouvrages dont le célèbre de contemptu mundi écrit vers 114437. Le poème comporte une satire sociale acérée où prêtres, évêques et la capitale romaine ne sont pas épargnés. Le manuscrit est à la fois le témoin de la vivacité et de la liberté de pensée des moines d’une part, et du rayonnement national et international du prieuré d’autre part. L’ouvrage est ainsi largement copié et diffusé38. Rotrou III ne limite pas ses largesses au prieuré de Saint-Denis. En 1119, il cède une pièce de terre située au lieu d’Arcisses en vue de la fondation d'un monastère sous l’autorité de Bernard de Pontieu, connu pour ses démêlés avec l’ordre Clunisien39. La terre étant située à proximité du château de Nogent, les moines de Saint-Denis ne tardent pas à manifester leur mécontentement auprès de Béatrice, mère du seigneur de Nogent40. Elle obtient de son fils qu’il retire son autorisation à l’envers des moines, obligeant ces derniers à s’installer près de Tiron (com. Thiron-Gardais)41, préservant ainsi pour un temps, l’hégémonie du prieuré Clunisien sur les terres de leur seigneur. Tué lors du siège de Rouen, Rotrou III est enterré dans l’abbatiale de Saint-Denis en 1140.

La concurrence ecclésiastique Rotrou IV (comte du Perche de 1144 à 1191) suit les pas de ses aïeux. Après avoir confirmé les biens du prieuré en 1160 contre le salut de son âme42, il donne aux moines le droit de foire et les dîmes des marchés de Nogent43 avec droit de franchise, ainsi que l’église de Buré en 1165. La même année, le pape Alexandre III confirme les possessions du monastère à la demande du prieur Yves44. Le positionnement de Geoffroy V (comte du Perche de 1191 à 1202) à l’égard des moines est ambigu. Si le comte confirme les franchises accordées au prieuré et à son bourg,45 il le fait en contrepartie d’un prêt de 200 livres en 1192. A quelques années d’intervalle, il fonde le chapitre de Saint-Jean en 1194, érigé en doyenné en 1202, et l’abbaye cistercienne des Clairets en 120246. L’hégémonie de Saint-Denis à Nogent est alors menacée.

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Face à la multiplication des institutions religieuses dans le comté du Perche, les moines de Saint-Denis ne tardent pas à réagir pour protéger leurs intérêts. Par conséquent, s’ils consentent au maintien de l’église de l’hôtel-Dieu en 1200, ils ne le font qu’au profit d’une longue liste d’impératifs47, allant du nombre de cloches autorisées aux droits d’inhumation. L’histoire se répète en 1203 lorsque les moines s’opposent d’abord à la construction de la collégiale Toussaint de Mortagne avant de consentir à sa construction, après obtention du titre de chanoine et confrère48 pour le prieur de Saint-Denis49. Enfin, en 1236, l’abbaye de Saint-Denis s’oppose à celle des Clairets pour la maîtrise de l’Huisne, les moines de Saint- Denis se plaignent de l’inondation, puis de l’assèchement de leurs prairies par les moulins appartenant aux sœurs. Ces dernières obtiennent finalement la maîtrise du cours d’eau et les moines un dédommagement50.

Le prieuré-doyenné

Le déclassement Les moines n’étant plus assez nombreux, la communauté religieuse perd son statut de prieuré pour devenir un doyenné avant le milieu du 13e siècle51. Le déclassement du prieuré est à mettre en relation avec la mort du dernier héritier de la famille Rotrou en 1226. La disparition de la cour et de la familia des comtes du Perche, principaux bienfaiteurs du prieuré, entraîne une baisse du nombre de dons, rares voire inexistants après 1250. Le nouveau seigneur de Nogent, Jacques de Château-Gontier, n’a ni le titre, ni l’envergure de ses prédécesseurs52. Dès lors la communauté n’est plus à même de maintenir les 27 moines nécessaires au maintien de son statut de prieuré. Les vingt moines restants assurent quatre messes par jour53 dans une église abbatiale désormais trop grande et inadaptée aux fonctions qui lui sont dévolues. Le culte de la célébration dynastique des Rotrou n’a plus cours. Le pôle religieux de Nogent se déplace vers les églises paroissiales Saint-Hilaire, Notre-Dame des Marais et Saint-Laurent qui se développent à partir du 13e siècle et de fait, drainent une partie des dons des fidèles. La maîtrise des cures et de leurs bénéfices devient dès lors un enjeu considérable. Ainsi en 1250, le doyenné possède les bénéfices sur cinq prieurés et sur 17 cures et bénéfices paroissiaux, localisés dans tout le comté du Perche, et au nombre desquels on compte l’église Saint-Laurent. Attestée à partir de 123454, l'église est construite sur les fonds du prieuré et prend place à l’intérieur de l’enceinte de ce dernier.

Un doyenné convoité En l’absence d’héritier, le comté du Perche est rattaché au royaume de France en 1226. A l’instar des anciens comtes, ce sont désormais les rois de France qui confirment les biens et droits des institutions religieuses percheronnes. Ainsi les possessions du prieuré et de son bourg sont confirmées par Saint-Louis en 1257, avant de l’être une seconde fois par son petit-fils, Philippe le Bel en 129955. En 1290, le comté du Perche est cédé en apanage au frère du roi, Charles de Valois. Ce dernier fait valoir ses droits de suzeraineté sur le doyenné et le bourg de Saint-Denis, contestant progressivement l’autorité des moines. De ce fait, au tournant du 14e siècle, les habitants du bourg de Saint-Denis soutenus par Charles de Valois s’opposent aux moines quant au droit de taille dont les seconds prétendent être seuls détenteurs. Les bourgeois brisent les portes du cloître et commettent de grands dommages dans le monastère56. Les moines saisissent alors la justice royale à l’encontre du comte du Perche. Le doyenné et son bourg sont placés sous la garde d’un sergent royal, et les moines perdent leurs droits57 de justice58 et de taille au profit du Roi de France. Ce dernier finit par restituer ces droits aux moines en 130459, ce que Charles de Valois s’empresse de contester. Philippe le Bel approuve le recours à un arbitrage entre les deux parties. L’affaire traine en longueur, après deux tentatives d’arbitrage en 1304 et 1313, un jugement est finalement prononcé en 1318. Les moines conservent leurs droits de haute, moyenne et basse justice et le comte obtient le droit de suzeraineté et de ressort60 sur le prieuré et le bourg de Saint-Denis61.

La guerre de Cent Ans Nogent-le-Rotrou tombe successivement, prise par les troupes alençonnaises en 1357, puis anglaises entre 1358 et 1361, sans qu’il soit possible d’en mesurer l’impact sur le monastère clunisien. Le constat est semblable durant la seconde partie du conflit, où la ville et le château sont de nouveau occupés entre 1425 et 1427, puis entre 1428 à 1449 par les troupes du comte de Salisbury. On sait tout au plus que le doyenné et/ou son bourg sont fortifiés en 138762. Pierre II d’Alençon, comte du Perche, place alors Michel de Blandé, escuyer, au poste de capitaine et de garde de la forteresse de Saint-Denis. L’opération s’effectue avec le consentement du doyen dudit lieu, approuvant ainsi la tutelle du comte sur le doyenné.

Le doyenné commendataire

L'instauration de la commende La commende63 est instaurée au doyenné de Saint-Denis avant 1525, date à laquelle Charles de Hémard, licencié en lois et conseiller au grand conseil prend la suite de François de Cambrais64. Il est également commendataire des monastères

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de Saint-Aubin, d’Angers et de Saint-Père de Chartres et cumule les charges de cardinal de Mâcon et ambassadeur de France à Rome65. Il représente ainsi l’archétype de l’abbé commendataire cumulant les charges, et de fait peu présent dans les maisons dont il a la charge. En 1539, il fait néanmoins réaliser des travaux dans l’abbatiale de Saint-Denis dont les contreforts portent encore aujourd’hui son blason. Le doyen commendataire est secondé dans l’exercice de la justice par Pierre Durand, bailli de Saint-Denis. Celui-ci fait construire en 1542 « la maison du bailli », un vaste hôtel situé à l’interface entre l’enclos monastique et la rue Saint- Laurent. La demeure est encore aujourd’hui une des plus vastes du bourg Saint-Denis. Les années 1540 marquent un tournant dans l’histoire du monastère, ce dernier se faisant le terreau d’une pépinière artistique. Les moines obtiennent la responsabilité des petites écoles avant 149866. C'est au sein du doyenné que Rémy Belleau se forme avant de rejoindre en 1553 puis la Pléiade en 1554. Pierre Durand lui-même est, vers 1552, l’auteur oublié de la mise en prose du roman chevaleresque de Guillaume de Palerme67, ouvrage qui rencontre un grand succès. Le monastère est alors le théâtre d’une activité littéraire où cohabitent le courant majeur humaniste et le roman de chevalerie, courant désormais marginal mais encore populaire, de la bourgeoisie jusqu’au roi de France. Cette fortune littéraire doit certainement son éclosion à la personnalité de Charles de Ronsard68, doyen de Saint-Denis à partir de 1546, dont le frère n’est autre que le célèbre poète de la Pléiade.

La rédaction des coutumes du Perche En 1558, le doyenné Saint-Denis est le théâtre de la rédaction des coutumes du Grand Perche69. Cet événement majeur témoigne de l’importance du monastère à cette époque. Il doit permettre la production d’un ouvrage juridique de référence, sanctionné par le roi, et valable sur l’ensemble du Perche. Les commissaires royaux sont accueillis à deux reprises, entre mai et juillet, dans la demeure de Pierre Durand tandis que la réunion des états provinciaux et la rédaction des coutumes prennent place dans la salle capitulaire du doyenné. Les pièces liminaires précédant les coutumes écrites en grec, latin et français et rédigées entre autres par Pierre Durand, Jean Dorat et Rémy Belleau témoignent autant de l’érudition des auteurs, que de l’affirmation du doyenné comme centre de pouvoir politique, où le droit coutumier laisse place au droit romain. On retiendra à ce titre la dernière strophe de l’ode de Rémy Belleau : Lors Nogent fe fist la montagne De Parnaffe, & non pas Mortagne, Ni Bellefme, qui n'ont en foi, L'honneur d'avoir reçu les Mufes, Ni tant de couftumes confufes Rangé fous l'ordre de la Loi. Hommes de loi et figures littéraires s’accordent alors pour reconnaitre Nogent comme « la capitale » du Perche sans pour autant nier le ressort des seigneuries de Saint-Denis et de Nogent quant à la seigneurie de Bellême. En l’absence de Jean Jouvenel des Ursins, doyen commendataire de Saint-Denis et de Marie de Bourbon, duchesse douairière de Nogent-le-Rotrou, Pierre Durand est la personnalité incontournable de cet épisode juridique70, assurant tout à tour les rôles d’hôte, poète et homme de loi. Le doyenné continue d’être un foyer littéraire durant le dernier quart du 16e siècle. A l’image du chantre Dom Jean Lambert, à la fois réformateur et humaniste : il est autant à l’aise dans la traduction de l’horloge de Marc-Aurèle (1580) que dans l’écriture des sermons évangéliques (1582) qu’il dédie à Nicolas de Thou, évêque du Mans et prieur de Saint- Denis.71

Une lente décadence ? En 1651, le monastère est administré par un prieur claustral pour le compte de Nicolas Colbert, prieur doyen commendataire. Ce dernier effectue peu de séjours parmi les moines, et le doyenné est péniblement entretenu par les religieux. Ainsi, le moine Louis Ozan fait réparer à ses frais les chapelles de l’abbatiale. L’église est décrite dans un état déplorable et sujette à la pluie jusque dans son chœur72. En 1657, il ne reste plus que 8 religieux dont un prieur claustral et un prévôt pour desservir l’église de Saint-Denis, dont les lourdes réparations réduisent de moitié la rente du doyenné, soit de 12 000 à 6 ou 5 000 livres73. En 1676, le doyenné est choisi pour accueillir le noviciat de l’ordre de Cluny. L’état de délabrement des bâtiments claustraux ainsi que le faible nombre de moines empêchent finalement son installation en 168174. Malgré les difficultés mentionnées à partir de la seconde moitié du 17e siècle, la déclaration et dénombrement faite en 1690 par Nicolas Colbert75 nuance la description fournie par l’état de la généralité d’Alençon. Si l’observance de la règle et les fonctions cultuelles du doyenné s’effacent face à l’administration de leurs biens temporels, les moines n’en demeurent pas moins des acteurs incontournables à Nogent-le-Rotrou et dans l’ensemble du comté du Perche76. A Nogent, ils ont le pouvoir d’empêcher la construction de nouvelles églises, maitrisent les droits d’inhumation et contraignent l’ensemble des acteurs ecclésiastiques de la ville à participer à leurs processions. Le monastère possède également les droits de collation sur 14 prieurés, chapelles et églises collégiales ainsi que les droits de présentation et bénéfices sur les cures des 47 églises paroissiales dont celle de Nogent, le tout réparti sur l’ensemble du comté du Perche.

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A ceci s’ajoute le revenu de la seigneurie ecclésiastique, en grande partie composé de leurs droits seigneuriaux et banaux sur le bourg de Saint-Denis, des cens et rentes sur leurs terres et fiefs dans tout le comté du Perche77. Parmi les 8 religieux qui composent la communauté, le prévôt claustral, le chantre et le sacristain bénéficient de droits de domaine et revenus attachés à leurs offices. Les moines sont assistés dans la charge de leurs exercices seigneuriaux par un lieutenant, un procureur fiscal, un greffier, un notaire, un juge prévôt, un bailli et un grand sergent secondé par des commis78. Malgré la ruine des bâtiments, le doyenné est encore composé en 1690 : de l’église Saint-Laurent et de son cimetière, de l’église Saint-Denis ainsi qu’un grand corps de logis articulé autour d’un cloître, contenant le dortoir, le chapitre, la cuisine et une basse-cour, celle-ci donnant sur la chantrerie et l’infirmerie, elles-mêmes jointes par des jardins alentour. Le monastère possède également un moulin à blé79, une grange dîmeresse et un corps de logis avec cour et jardin, le tout protégé par un enclos ouvert au nord d’une part, en direction de la rue Saint-Laurent, par un portail sur lequel est assise la prévôté, et au sud d’autre part, sur le portail « derrière Saint-Denis » donnant sur le chemin de Nogent à La Ferté-Bernard80.

La suppression du monastère Les moines voient leurs prérogatives s’amenuiser tout au long du 18e siècle sans pouvoir s’y opposer81. Leurs droits d’asile et de franchise ne sont plus en cours en 1721 lors de la perquisition du prieuré. La maitrise des cures et leur droit de préséance sur le chapitre Saint-Jean leur échappent en 1727 et ce, malgré les recours du prieur claustral, Louis Antoine. L’inventaire du doyenné mentionne la présence de cinq moines en 178882. D’abord sécularisée lors de la suppression de l’ordre de Cluny en 1788, la communauté de Saint-Denis est supprimée en 179183. L’ancien doyenné est saisi en 1788 puis vendu pour matériaux au sieur Rouvray le 11 décembre 179784.

Les bâtiments communaux

Le caserne, tribunal, collège et prisons Saint-Denis

Plan de situation (1811).

Plan de distribution, second niveau (1807). L’ancien monastère est acheté par la municipalité de Nogent-le-Rotrou le 7 mars 180785. Elle y installe une caserne, un collège et un tribunal avec ses prisons86. La première est située dans l’ancienne abbatiale. Le second est implanté dans les ailes sud et est ainsi que dans l’«église » qui se développe perpendiculairement à cette dernière. Le troisième prend place au premier étage de l’aile ouest. Les cellules sont disposées au rez-de-chaussée, sous le tribunal et sous la salle d’étude de l’aile est. Les cours de la prison sont situées dans l'ancien cloitre.

Plan des abords de la route impériale (1834).

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Moulin et tribunal de Saint-Denis, vue du Sud (vers 1948).

Tribunal, conciergerie-infirmerie et filature, vue du nord (avant 1913). Le moulin de Saint-Denis est encore en fonctionnement en 1834. Il est composé de deux bâtiments disposés de part et d’autre d’un pont permettant d’accéder au prieuré Saint-Denis depuis le sud. Le premier bâtiment (ouest) est alimenté par un bief provenant de la Rhône87. Ce dernier forme un gué qui alimente à son tour le deuxième bâtiment (est) avant de se jeter, via un canal de fuite, dans l’Huisne. Le moulin est détruit au cours du 20e siècle.

L’agrandissement du collège

Plan du collège Saint-Denis (19e siècle).

Lithographie, vaisseau central, intérieur, vue de l'ouest (19e siècle).

Lithographie, aile est, vue du sud-ouest (19e siècle).

Lithographie, aile est, église et bâtiments sur cour, vue de l'est (19e siècle). La caserne laisse bientôt la place au collège. Ce dernier est déclaré en plein exercice en 184688. L'abbaye est alors remise en état. L'abbatiale accueille le quartier des "moyens". L'aile sud jouxtant le cloitre, l'infirmerie et la cour accueillent le

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quartier des grands. Les bâtiments implantés dans la cour au sud du chevet de l'abbatiale accueillent le quartier des petits. Enfin, le réfectoire de l'établissement est situé dans la seconde église parallèle au chevet de l’abbatiale et perpendiculaire à l'aile est qui accueille alors la cuisine. En 1875, suite à la volonté de la municipalité, des travaux de restauration sont réalisés sur l’ensemble du site afin de garantir un meilleur accueil aux élèves89. Parallèlement aux restaurations, des fouilles sont réalisées dans l’abbatiale en 188590 afin de retrouver le tombeau des Rotrou. L’abside du chœur est ainsi fouillée, sans succès. Plusieurs excavations sont également réalisées dans le bras nord du transept. Un caveau empli de débris est ainsi découvert91. La lingerie, l’infirmerie et la conciergerie installées dans deux bâtiments faisant saillie sur la rue Saint-Denis sont alignées en 191392, le logement du concierge est alors déplacé dans la dernière travée du collatéral sud de l’abbatiale.

Rémy Belleau, un collège classé

Plan du collège Rémy Belleau, (1948). L’inscription de «l’ancienne abbaye Saint-Denis» le 12 octobre 1948 et le projet de reconstruction du collège Rémy Belleau, décidée la même année, entraînent une restructuration complète du site. La première tranche des travaux93 vise à réparer ou consolider les bâtiments. Elle porte principalement sur les maçonneries et les charpentes. Celles de l’abbatiale, des dortoirs (aile sud), de la salle d’étude (aile est) et du réfectoire (chapelle) sont ainsi remises en état. La seconde tranche des travaux94 porte sur l’assainissement et l’aménagement du site, l’objectif étant d’augmenter la capacité d’accueil de l’établissement. L’ancienne cour des prisons est ainsi rehaussée et décloisonnée. L’espace entre le chœur de l’abbatiale et l’église est investi par une nouvelle cuisine. L’aile est et le bras sud du transept sont alors reconvertis en réfectoire. L’église est aménagée en économat et en salle d’étude. L’aile sud reçoit les salles de classes et d'études. L’abbatiale abrite le préau du collège, plusieurs réserve et une salle d’éducation physique. Enfin la maison du bailli est annexée à l’établissement afin d’y loger le principal et les professeurs95. L’installation du collège est confirmée par le ministère de l’Éducation nationale le 1er février 194996. L’établissement secondaire, désormais connu sous le nom d'Arsène Meunier, occupe encore actuellement les locaux de l’ancienne abbaye.

Description

Situation

Carte du relief de la vallée de l'Huisne (2015).

Plans de situation. Le monastère de Saint-Denis est implanté dans le fond la vallée de l’Huisne, entre rivière et plateau. Il est bordé par l’Huisne à 150 m à l’ouest, et par la Rhône à 100 m au sud. Situé dans le lit majeur et à proximité directe des deux cours d’eau, l’intégralité du site est en zone inondable.

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Rue Saint-Denis, bâtiments conventuels (aile ouest), vue du sud-ouest. L’abbaye n’est pas directement connectée aux axes majeurs du réseau viaire nogentais. Néanmoins, la rue Saint-Denis qui traverse le monastère selon un axe nord-sud permet de rejoindre : - la rue Saint-Laurent, en relation avec les routes d’Alençon et de Chartres, - la rue des Capucins en direction du Mans et de La Ferté-Bernard.

Composition d'ensemble

Passage d'entrée, vue du nord.

Rue Saint-Denis, passage d'entrée, vue de sud.

Église Saint-Laurent, vue du sud-ouest.

Rue Saint-Denis, bâtiments conventuels (aile ouest), vue du sud-ouest.

Église abbatiale, chœur et transept, vue de l'ouest.

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Église abbatiale (bras sud), bâtiments conventuels (aile est et cloître), vue du sud-ouest.

Église abbatiale, chevet, vue du sud-est. L’ancienne abbaye est accessible par une tour porte donnant sur l’extrémité nord de la rue Saint-Denis. Les bâtiments constitutifs de l’ancien monastère prennent place de part et d’autre de cette même rue. L’église paroissiale Saint-Laurent et son cimetière sont situés à l’ouest. Ils sont encerclés par des maisons disposées le long des rues encadrant l’église. Les bâtiments conventuels ainsi que l’église abbatiale sont situés à l’est. Ils sont au contact et/ou investis par des équipements collectifs : la salle Jean Zay et le centre des finances au nord, Électricité de France au sud. Le collège Arsène Meunier occupe actuellement l'église abbatiale et l'ensemble des bâtiments conventuels, exception faite de l'aile ouest, occupée par la maison de justice. Les bâtiments cités ci-dessous ont fait l'objet d'un développement monographique, ils ont donc été étudiés séparément au sein de dossiers individuels. La tour porte, L'abbatiale Saint-Denis, L'église paroissiale Saint-Laurent et son cimetière, L'église Notre-Dame, Les bâtiments conventuels.

Conclusion

Une création en trois temps

Fondation Au regard de la relecture des chartes de fondation de Saint-Denis97 et de la mise en doute de la nature de ses desservants au moment de sa création98, la communauté, comme les bâtiments dont elle a l'usage, apparaissent bien moins clairement que ne le laisse croire son cartulaire99. Durant la première moitié du 11e siècle, on peut tout au plus restituer la présence d'une église en construction, associée à des bâtiments conventuels et à deux moulins sur la Rhône100. Aucun élément ne permet à ce jour de préciser la qualité des religieux (clercs ou moines), leur nombre, ou les fonctions de l'église initiale (abbatiale et/ou paroissiale). Les motivations de cette fondation sont à aborder sous plusieurs aspects. Premièrement, Geoffroy III, alors vicomte de Châteaudun et seigneur de Nogent y voit certainement un moyen d'affirmer son pouvoir. Déjà en possession d'une tour maîtresse, autre construction hautement symbolique, il s'affiche par cette fondation religieuse à l'égal des grands seigneurs qui justifient leur pouvoir temporel par l’offre d’une protection à la fois physique et spirituelle. Sous réserve que la volonté du fondateur n'ait pas été trahie par les réécritures clunisiennes, ce dernier cherche également le salut et la célébration de la mémoire de sa familia, affirmant ainsi ses velléités à installer durablement sa lignée. La deuxième raison est à chercher dans les dotations associées à la fondation de la communauté, celle-ci recevant l'église Saint-Hilaire avec sa dîme et son droit de sépulture mais également les églises de Champrond-en-Perchet, Nigelle et l’église Saint-Sépulcre de Châteaudun101. Agissant de la sorte, Geoffroy place ces églises paroissiales sous l’autorité d'une communauté qui lui est acquise et ce faisant, il les soustrait à l'autorité de l'évêque de Chartres, avec lequel il est régulièrement en conflit. Geoffroy n’hésite pas à s'en prendre aux terres ecclésiastiques à plusieurs reprises. L'octroi d'un droit d'asile et de franchises sur le bourg Saint-Denis et ses habitants ajoute un troisième argument, économique cette fois, derrière la fondation religieuse. La création d'une communauté de clercs, ou plus encore de moines, et la concession d'avantages fiscaux ont pour objectif la création d'un pôle fédérateur de population. La finalité est alors la

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création d'un bourg amenant à son tour des revenus sujets à l’impôt et aux taxes. En d'autres termes, la fondation représente un bon moyen pour le seigneur de Nogent de dynamiser la vallée de l'Huisne dont il a reçu la garde. Le projet marque cependant un coup d'arrêt avant son achèvement à la suite de l'assassinat de Geoffroy en 1039.

Consécration et donation Si Rotrou II et Geoffroy IV apparaissent comme les héritiers du projet de leur aïeul, c’est véritablement eux qui achèvent et donnent sa forme définitive à Saint-Denis. L’un après l’autre, ils confirment et augmentent les droits et les biens de la communauté tout en favorisant une politique de dons auprès de leurs chevaliers. Ceci a pour effet d’augmenter l’assise temporelle de l’abbaye, leurs droits sur les églises paroissiales à l’intérieur et autour de Nogent, et d’achever le développement du bourg de la seigneurie ecclésiastique. La médiation des seigneurs de Nogent auprès de leurs vassaux s’avère particulièrement efficace quant à l’obtention d’églises paroissiales par le monastère de Saint-Denis. La maîtrise de ces dernières représente un enjeu crucial tant en termes de revenus que d’extension de la sphère d’influence de l’abbaye. Rotrou II assurant le retour ou le passage à l'observance de la règle bénédictine avant 1069 et faisant achever l'abbatiale en 1078102, il peut être vu comme le réel fondateur de l’abbaye de Saint-Denis. La qualité et la monumentalité de son église, égales voire supérieures à celle des grands centres de pèlerinage de son époque, fait de celle-ci une des fondations les plus importantes du diocèse de Chartres. L’abbatiale étant dédiée à l’accueil des sépultures de la lignée des Rotrou, elle se fait l’expression symbolique de l'assise et du pouvoir de ceux-ci. C’est cependant son fils Geoffroy IV qui fixe définitivement la structure du monastère en le plaçant en 1080 sous l’autorité de l’abbaye de Cluny103. Si l’expulsion des moines Chartrains au profit de leurs homologues Bourguignons apparait d’abord comme une rupture avec la politique paternelle, le choix des Clunisiens convient en réalité parfaitement aux vœux initiaux. Au-delà de la volonté de recouvrer son héritage, Geoffroy IV ne peut ignorer la suprématie de l’abbaye de Cluny tant en matière de réforme que de liturgie104.

Le prieuré clunisien

L'abbaye au 11e siècle

Plan de l'abbaye au 11e siècle. Les réformes bénédictines engagées sur le site avant 1069, l’achèvement des travaux de l’abbatiale en 1078, le don à Cluny en 1080 et l’existence d’un scriptorium autour de 1080-1090105 amènent, aux regards des vestiges conservés, à formuler quelques hypothèses sur la topographie du monastère du dernier quart du 11e siècle. La présence d’un scriptorium, même de novices, atteste d’une communauté monastique déjà structurée dès le dernier quart du 11e siècle. L’application de la règle bénédictine invite à esquisser la présence de bâtiments conventuels s’articulant autour d’un cloitre. L’existence d’une cour de plan carré, jouxtée à l’ouest et à l’est par deux corps de bâtiments comportant des vestiges de constructions romanes, invite à restituer le carré claustral au sud de l’abbatiale. La « standardisation » des implantations observée pour les monastères bénédictins106 et les fonctions assurées par les bâtiments susnommés au 13e siècle et au 16e siècle, permettent de restituer, avec toute la prudence nécessaire : un cellier à l’ouest, un réfectoire dans l’aile sud, une cuisine entre les ailes sud et ouest, et une salle capitulaire doublée d’un dortoir dans l’aile est. Cette aile aurait également pu abriter le scriptorium. Les dépendances clunisiennes étant fréquemment dotées d’églises mariales107, il est possible que le prieuré ait été pourvu dès la fin du 11e siècle d’une église Notre-Dame. Enfin le cimetière des moines devait certainement prendre place à l’est comme c’est le cas au 13e siècle108. L’espace monastique comporte une clôture dont l’emprise est restituée sur la base des parcelles figurant sur le cadastre de 1811109. La présence de ce dernier a été vérifiée au sud-est et au nord-ouest de l’abbatiale où des arases de murs ont été mises aux jours lors des fouillées réalisées en 2007110. A l’intérieur du clos, les bâtiments conventuels prennent place à l’est, tandis que l’ouest est occupé par des espaces de stockage et de production, à l’image des moulins de Saint-Denis, peut-être présents dès le 11e siècle.

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Un prieuré menacé ? La prise de pouvoir de Rotrou III (1100-1144) marque un temps fort de l’histoire du prieuré. La communauté est portée sur le devant de la scène politique par le jeu d’association avec sa figure tutélaire. Le départ puis le retour de la croisade porte le nombre de donations à un niveau jamais égalé ensuite. De nombreuses églises paroissiales tombent aux mains de la communauté qui profite de l’extension territoriale de la maison Rotrou à partir de 1111. La communauté est forte d’un effectif de 20 à 30 moines111, d’une activité spirituelle centrée autour de son scriptorium et de la personnalité de Bernard de Morlaix112. La seconde partie du 12e siècle marque une césure avec la période faste observée précédemment. Si à l’image de ses pères, Rotrou IV (1144-1191) confirme et augmente les biens de l’abbaye, le nombre de donations chute considérablement sous son règne et celui de ses successeurs. Ce fait est à mettre en relation avec la crise monétaire qui secoue le royaume de France à partir de 1125 et de la concurrence de nouvelles implantations religieuses. L’ordre de Cluny lui-même est touché et rencontre ses premières difficultés. Pierre le Vénérable crée ainsi les chapitres généraux (1132), fait réduire les dépenses et restructure les moyens de production des dépendances. Ces mesures s’accompagnent de la promulgation de nouveaux statuts (1146) qui visent à offrir à l’ensemble des établissements Clunisiens un cadre législatif et liturgique sur laquelle s’appuyer. Malgré sa volonté de réforme, il est contraint à l’emprunt et ne parvient pas à endiguer la perte d’influence de l’abbaye face à ses homologues Cisterciens et Chartreux113. A Nogent, la concurrence ecclésiastique devient particulièrement manifeste durant le dernier quart du 12e siècle soit à la fin du règne de Rotrou IV (1144-1191) et surtout durant celui de son fils Geoffroy V (1191-1202). L’implantation d’une abbaye cistercienne au lieu-dit des clairets témoigne du refroidissement des relations du comte du Perche à l’égard du prieuré de Saint-Denis. D’une part, les moines ont déjà manifesté par le passé, leur ressentiment quant à l’installation d’un monastère si près du leur, d’autre part, l’ordre de Cluny est ouvertement hostile à son homologue cistercien. La cinquantaine de pages écrites par Bernard de Morlaix dans le scriptorium de Saint-Denis consacré à l’hypocrisie de Bernard de Clervaux et de ses moines en témoigne114.

Le prieuré au 12e siècle Il n’existe pas de données architecturales susceptibles de renseigner le prieuré pour le 12e siècle. L’absence de constructions majeures peut s’expliquer malgré une période faste au début du 12e siècle par plusieurs facteurs. L’achèvement de l’abbatiale et la présence d’un scriptorium dès le dernier quart du 11e siècle, invite à penser que les bâtiments monastiques sont déjà en place à cette époque. Dès lors, il est possible que ces derniers aient été jugés comme suffisants alors même que le temps est à la concurrence et aux troubles. Le combat mené avec l’abbaye de Saint-Père115 (remporté en 1124), les mutations économiques et spirituelles opérées dans l’ordre sous l’abbatiat de Pierre le Vénérable (1122-1156), et la défense de la position hégémonique du prieuré sur le Perche à la fin du 12e siècle, sont autant de raisons qui ont sans doute rendu aux yeux des moines, dans un mécanisme de repli, bien superflue la réalisation d’un projet architectural d’envergure. Ainsi l’activité de la communauté est avant tout à chercher dans la pratique de l’écrit tant dans les œuvres de Bernard de Morlaix que dans les nombreuses chartes écrites par les moines à cette période. Le 12e siècle marque en effet l’aboutissement d’un projet de pérennisation des biens de l’abbaye dont la finalité est le cartulaire de Saint-Denis. Les chartes marquant les trois temps forts du monastère soit, la fondation, la consécration de l’abbatiale et la donation à Cluny sont ainsi réécrites avant 1192116 ; celles-ci incluant des biens acquis postérieurement aux dates où elles ont été supposées écrites. Ceci témoigne à la fois de l’extension maximum des possessions du prieuré et de la volonté des moines à les sécuriser en réaction à un contexte concurrentiel.

Entre faste et déclin Le début du XIIIe siècle est marqué par la création des ordres mendiants. Cluny déjà en passe d’être supplanté par ses homologues cisterciens et chartreux doit faire face aux franciscains et aux dominicains dont le monachisme tourné vers l’action contraste avec la voie contemplative propre aux clunisiens117. Le recul de l’abbaye, déjà annoncé au siècle dernier, s’accentue face à ces concurrents qui à l’inverse de cette dernière entretiennent auprès de la papauté un statut d’alliés privilégiés. Constat auquel s’ajoute une situation financière qui continue à se dégrader. En 1234, la situation est telle que Grégoire IX impose quatre cisterciens, humiliation suprême, pour améliorer le fonctionnement de l’ordre118. La dette finit par peser sur les prieurés qui en plus du cens ont désormais à s’acquitter de la décime qui, d’abord ponctuelle tant à se pérenniser. Pour la province de France (à laquelle appartient Saint-Denis), la situation reste stable jusqu’en 1270, avant de s’aggraver en 1280. Les prélèvements alors effectués par l’abbaye, associés à la baisse des donations et des revenus déstabilisent l’économie de ces derniers. Cela entraine des velléités d’indépendances parmi certaines des dépendances clunisiennes119. L’ordre étant publiquement ébranlé, ces prieurés font de plus en plus régulièrement l’objet d’attaques de la part de seigneurs convoitant leurs biens, de baillis usurpant leurs droits de justices, d’évêques lorgnant sur leurs paroisses, ou encore de leurs propres bourgeois supportant de moins en moins bien l’autorité monastique. La minorité de Thomas du Perche en 1202, sa mort sans descendance en 1217, et l’extinction de sa lignée à la mort de son oncle Guillaume de Perche en 1226, fait du premier quart du 13e siècle une période de trouble politique marquant

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la domination puis l’annexion du comté du Perche au profit du royaume de France. La rupture avec les seigneurs de Nogent, désormais aux mains de la modeste maison de Château-Gontier se matérialise par l’hommage du prieuré et de sa seigneurie alors placés dans les mains du roi de France. Pourtant, on ne peut que remarquer la vitalité du prieuré durant les premières années du 13e siècle. Les intérêts des moines étant désormais légitimés par leurs cartulaires, ceux-ci se concentrent sur la défense de leur leadership ecclésiastique. Ainsi s’ils consentent au maintien de l’église de l’Hôtel-Dieu en 1200, ils ne le font qu’au profit d’une longue liste d’impératifs, allant du nombre de cloches autorisées aux droits d’inhumations120. L’histoire se répète en 1203 lorsque les moines s’opposent d’abord à la construction de la Collégiale Toussaint de Mortagne avant d'y consentir après obtention du titre de chanoine et confrère121 pour le prieur de Saint-Denis122. La maitrise de revenus, cures et collations font également l’objet de négociations auprès des évêques de Chartres et de Sées. Le second confirme les biens de l’abbaye dans son diocèse en 1233123. Enfin, en 1236, l’abbaye de Saint-Denis s’oppose à celle de Clairets pour la maîtrise de l’Huisne, les moines de Saint-Denis se plaignent de l’inondation puis de l’assèchement de leurs prairies par les moulins appartenant aux sœurs. Ces dernières obtiennent finalement la maîtrise du cours d’eau et les moines un dédommagement124.

Le prieuré du 13e siècle L’activité du prieuré trouve une finalité architecturale, ce dernier bénéficie ainsi d’une campagne de reconstruction sans précédent.

Plan du prieuré au 13e siècle. Le prieuré déjà protégé par une enceinte en eaux construite avant 1190 est doté d'une tour porte entre la fin du 12e siècle et le début du 13e siècle. Ce dernier est peut-être déjà, comme c’est le cas aujourd’hui, surmonté d’un logis. Le faible nombre d’indices concernant l’enceinte rend sa restitution hasardeuse. En l’état elle est basée sur l’étude des parcelles du cadastre ancien125 et se confond avec l’enclos monastique. Ce dernier ne permet pas de trancher sur le tracé de l’enclos/ enceinte aux abords de l’église Saint-Laurent et à proximité de la Rhône. La porte du prieuré fixe le tracé de l’actuel rue Saint-Denis, partageant ainsi l’espace monastique entre les bâtiments conventuels accolés à l’abbatiale à l’est et l’église Saint-Laurent ainsi que les moulins de Saint-Denis à l’ouest. Durant la première partie du 13e siècle, les bâtiments conventuels font l’objet d’une lourde campagne de reconstruction dont l’aile est, et plus encore l’aile ouest témoignent encore aujourd’hui. A ces travaux s’ajoute la construction d’une seconde église se développant perpendiculairement à l’aile est et parallèlement au chevet de l’abbatiale. Celle-ci fait également l’objet de modification mais de manière plus ponctuelle. Ainsi trois absidioles rayonnantes sont ajoutées au déambulatoire tandis que l’élévation de ce dernier est reprise. Enfin le bras sud du transept est cloisonné dans sa dernière travée et voûté d’ogives. C’est également durant la première partie du 13e siècle que l’église Saint-Laurent est mentionnée pour la première fois126, attestant ainsi la présence d’une troisième église prenant place à l’ouest de l’enclos monastique. De nouveau, la typologie admise pour les monastères bénédictins, les vestiges en élévations, et les fonctions attribuées aux espaces au 16eme siècle permettent d’esquisser la destination des bâtiments conventuels. Si l’on peut restituer sans trop de peine, un cellier surmonté d’une grande salle et/ou d’un logis abbatial à l’ouest, un réfectoire au sud, une salle capitulaire associée à un dortoir à l’étage à l’est, et une église mariale également à l’est, les cuisines, l’infirmerie, l’aumônerie et le scriptorium restent difficiles à localiser. On ne peut guère dépasser à ce stade le cadre de l’hypothèse. Ainsi malgré la réduction du nombre d’aumônes à partir de l’abbatiat de Pierre le Vénérable, celles-ci restent parties prenantes de la pastorale clunisienne. Le prieuré devait donc, soit dispenser ses aumônes aux portes du monastère127, soit disposer d’un édifice dédié à proximité de la porterie ou de l’aile occidentale du cloître128. Dans le second cas, cette fonction peut être rapprochée des constructions détruites en 1913 et faisant face à l’entrée. La cuisine devait logiquement être située en connexion avec les espaces de consommation et de stockage de nourriture soit à l’angle entre l’aile ouest (cellier/grande salle et/ou logis abbatial) et l’aile sud (réfectoire)129. L’emplacement de celle-ci reste à préciser entre : les édifices détruits longeant la rue Saint-Denis et l’espace laissé libre entre les deux ailes. L’infirmerie, la chapelle mariale et la salle capitulaire sont fréquemment en connexion au sein des prieurés clunisiens, ils sont tous trois mobilisés lors des rituels effectués en cas de maladie d’un moine130. L’infirmerie devait donc se situer à proximité de l’aile est, peut-être dans les bâtiments figurant sur le cadastre de 1811 aujourd’hui détruits. Les fouilles réalisées en 2007 ont permis de mettre au jour le cimetière contemporain du 13 e. Il est situé à l’est de l’enclos, au contact de la chapelle d’axe131.

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Reste à situer le scriptorium en fonctionnement depuis la fin du 11e siècle. Ce dernier est souvent associé à la salle capitulaire et prend parfois place dans un chauffoir. Il devait donc être situé dans l’aile est, soit au plus près du chevet132 dans le nouvel espace ménagé dans le bras sud du transept, soit dans la seconde partie de l’aile est, située au sud de la salle capitulaire133 et dont on ne sait pratiquement rien.

Une architecture symbolique La seigneurie ecclésiastique est affirmée par son enceinte et sa porte, celles-ci matérialisant à la fois : le droit à fortifier et la protection apportée aux bourgeois. L’aile ouest (aula et/ou camera) est, elle, associée aux droits de justices dont les moines sont titulaires. La reconstruction des bâtiments conventuels marque la réaffirmation de la vie en communauté suivant l’observance de la règle. Le développement du chevet de l'abbatiale et la construction de l’église Notre-Dame sont à rapprocher de la liturgie clunisienne à la fois contemplative et tournée vers la liturgie funéraire au centre de laquelle Marie joue le rôle de premier intercesseur. A l’inverse, la nef dédiée aux fidèles ne fait l’objet d’aucuns travaux. Cette information est à mettre en relation avec la construction d’une église paroissiale dans la partie ouest de l’enclos, réaffirmant ainsi la séparation entre moines et laïcs. Celle-ci est matérialisée par l’actuelle rue Saint-Denis. Les laïcs peuvent néanmoins accéder à l’abbatiale (les jours de célébrations) et au parloir afin de rencontrer les moines. Ce dernier était vraisemblablement situé dans l’aile ouest. Enfin si la partie sud-est de l’enclos, à l’usage des moines, devait être dédiée aux jardins, potagers et fruitiers, la partie sud-ouest côté laïcs devait accueillir des bâtiments : de productions telles que les moulins de Saint-Denis, attestés depuis le 11 e siècle, ou le stockage à l’image d’une grange dîmière, qui n’est néanmoins pas attestée avant le 17e siècle134. La reconstruction du prieuré de Saint-Denis peut donc être perçue comme une affirmation du monachisme clunisien au moment même où celui-ci amorce le début de son lent recul. Sans se travestir face aux nouveaux ordres, le programme architectural défend : un encrage assumé dans le siècle, une vocation à assumer un rôle d’église monastique, et une liturgie à la fois contemplative et funéraire. Ce sont autant d’éléments qui caractérisent les Clunisiens à cette époque. Cependant la pétrification d’un mode de vie communautaire (bâtiments conventuels) marquant une séparation stricte entre moines et laïcs (enclos, rue Saint-Denis) invite, au-delà de la simple observance de la règle bénédictine, à considérer le programme architectural sous l'angle des critiques virulentes dont l’ordre à fait l’objet à la même époque.

Contexte de création Ce fastueux chantier pose néanmoins la question du contexte l’ayant vu naître. Ce dernier prend-t-il place entre 1200 et 1226, soit sous les Rotrou ? Le prieuré bénéficiait alors encore malgré une certaine distance et une concurrence ecclésiastique certaine, de ses prestigieuses figures tutélaires. Ou à l’inverse entre 1226 et 1250, période durant laquelle le prieuré s’abstrait de sa tutelle percheronne pour ne plus en référer qu’à la couronne de France ? La première hypothèse semble la plus plausible. La disparition des Rotrou entraine une baisse significative des revenus de la communauté, dont la fonction initiale de célébration dynastique est alors remise en cause. Coupé de la curia des comtes du Perche, plus aucune donation n’est enregistrée après 1234. La baisse de liquidités entraine une diminution du nombre de moines, ces derniers n’étant plus assez nombreux, le prieuré est déclassé en doyenné avant 1250135. L’activité de la communauté devient imperceptible, à l’image du nom de ses dirigeants ou des chartes émises dont il n’existe aucune trace. Il faut ainsi rapprocher le chantier de la première moitié du 13e siècle. La volonté de pérennisation des intérêts du prieuré laisse alors place à la démonstration de la position de ce dernier, tant d’un point de vue spirituel que temporel. Le prieuré pouvait peut-être encore bénéficier du soutien de Thomas du Perche que la quête de légitimité aurait pu pousser à se tourner vers les moines. Malgré une baisse du nombre de moines et un affaiblissement considérable du rayonnement de la communauté de Saint- Denis, celle-ci n’en reste pas moins en 1250 à la tête : d’une seigneurie ecclésiastique avec son propre bourg (fortifié ?), d’un doyenné constitué d’un important domaine foncier et d’un réseau composé d’une partie de l’Église du comté du Perche. Si le recul est manifeste, il est à nuancer en ce qui concerne la seconde partie du 13e siècle. On peut en revanche mentionner le changement de nature des moines annonçant le passage d’une vie communautaire vouée à intercéder en faveur des fidèles, à une existence de moins en moins tournée vers les croyants au bénéfice de l’exercice de leurs charges et à la gestion du domaine monastique.

Le doyenné clunisien

La guerre de Cent Ans et l'absence de données L’absence de données tant textuelles que matérielles pour les 14e et 15e siècles peut s’expliquer par un contexte particulièrement défavorable durant la période susnommée. Les préoccupations des moines sont alors certainement plus tournées vers leur propre subsistance que vers le respect de la règle, l’administration de leurs terres ou la réalisation de projets architecturaux.

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La fin du 13e siècle voit une crise s’installer dans les maisons de la province de France. L’effet en est accentué en 1295 par l’autorisation papale en faveur des abbés de Cluny quant à leurs droits de ponction sur leurs doyennés136. Le 14e siècle s’ouvre sur une crise du blé (1315-1317), à laquelle s’ajoutent bientôt la guerre de Cent Ans (1337) et la peste (1348) dont les ravages sont particulièrement manifestes autour des années 1360137. Les difficultés qui ébranlent l’ordre et plus largement l’ensemble du royaume exacerbent les tensions et les convoitises à l’égard des clunisiens, ce qui se traduit à Nogent par l’épisode de la révolte des bourgeois de Saint-Denis en 1302138. L'évènement aboutit, de la même manière qu’au prieuré de Moissac en 1270139, au renforcement de la tutelle royale, puis dans ce cas comtale. Celle-ci se manifeste de nouveau en 1387, quand le comte place son officier à la tête de la forteresse de Saint-Denis, profitant de la guerre de Cent Ans pour affirmer son autorité140. Les obstacles persistent durant le 15e siècle. Le petit âge glaciaire, la peste et la guerre qui s’intensifient autour de l’opposition entre Armagnacs et Bourguignons sont autant de raisons qui justifient l’installation de la crise économique au sein du royaume de France entre 1400 et 1470. Celle-ci trouve son pendant spirituel auprès des moines parmi lesquels le relâchement se généralise entre 1380 et 1480141. Au tournant des années 1470, le doyenné est ainsi décrit comme pauvre et ruiné142.

Renaissance et réforme monastique Avant la renommée littéraire dont le doyenné est le théâtre à partir du milieu du 16e siècle, il fait l’objet, peut-être dès la fin du 15e siècle, d’une campagne de reconstruction et/ou de modernisation comparable à celle observée durant le 13e siècle.

Plan du doyenné au 16e siècle. Les bâtiments conventuels font l’objet de lourds travaux, à l’image de l’aile est dont la salle capitulaire est reconstruite durant la première moitié du 16e siècle, ou du premier étage de l’aile ouest dont la charpente est changée en 1530d143. L’église Saint-Laurent n’est pas en reste puisqu’elle est intégralement reconstruite entre la fin du 15e siècle et la seconde moitié du 16e siècle (cf. église Saint-Laurent). Si les travaux effectués dans l’abbatiale semblent se limiter à une remise en état, la présence du Blason de Jacques d’Amboise, Abbé de Cluny entre 1481 et 1510 témoigne de son intervention. Enfin l’édification de la maison située au 47 rue Saint-Laurent en 1542 par Pierre Durant, bailly de Saint-Denis, entraine une restructuration du site. Plusieurs parcelles et maisons de la rue Saint-Laurent sont ainsi remembrées en une vaste demeure. L’enclos est alors ouvert en direction de la rue Saint-Laurent, tandis qu’un épais remblai est ménagé afin de permettre la réunion entre le monastère et la demeure. Le cimetière se trouvant à l’est de l’abbatiale laisse place à des jardins occupant l’arrière de la maison du Bailly144.

La réaffirmation de la ligne clunisienne Si la restructuration du site après une longue période de conflit amène à voir en creux, les destructions dont le doyenné a fait l’objet durant l’occupation anglaise, elle est également à mettre en relation avec les réformes monastiques initiées par Jean de Bourbon (1456-1485) et poursuivies par Jacques d’Amboise (1485-1515)145. De nouveau la puissance du doyenné se matérialise dans la pierre : la reconstruction de l’église paroissiale affirmant sa fonction d’église monastique, celle des bâtiments conventuels l’observance de la règle et la séparation avec les laïcs, la construction de la maison du Bailly son statut de seigneurie et notamment ses droits de justices. Jacques d’Amboise semble avoir joué un rôle majeure à Nogent, tant dans la reconstruction du site, l’abbatiale porte son blason, que dans l’émulation littéraire dont elle est le théâtre, celui-ci étant connu pour avoir contribué à attirer lettrés, universitaires et autres humanistes au sein de l’ordre146. Ainsi pendant plus d’un demi-siècle le monastère de Saint-Denis se démarque parmi ses homologues clunisiens, brillant parmi les rares foyers « humanistes » bénédictins147. Au-delà des réformes engagées, les raisons de cette fortune littéraire sont certainement à rapprocher de la nomination de Charles de Ronsard en 1546 comme prieur de Saint-Denis, et de l’installation de la famille de Bourbon-Vendôme à la tête de Nogent- le-Rotrou en 1547, instaurant ainsi un couloir de circulation et d’émulation entre cours nogentaise et vendômoise dont la famille de Ronsard est originaire. L’aura du doyenné est telle, qu’en 1558148 ce dernier est choisi pour accueillir la rédaction des coutumes du Perche. Plus qu’un foyer d’érudition, le doyenné s’affirme alors comme un centre de pouvoir politique majeur n’ayant plus rien à céder à Bellême et à Mortagne. L’émulation littéraire observée à Saint-Denis trouve, malgré les troubles religieux son pendant à la cour des Bourbon- Vendôme. En 1566, la cour assiste au château Saint-Jean à une représentation du Jugement de Paris de Chrestien149. Vénus y est interprétée par Marie de Bourbon en présence de l’auteur, Remy Belleau, Ronsard et Jodelle. Faisant fi de plusieurs attaques sur la ville d'une part et de l’opposition du prieur de Saint-Denis, Nicolas de Thou partisan d’Henri

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IV, à l’Abbé de Cluny, soutenant la ligue d'autre part, le doyenné est le témoin d’une activité littéraire soutenue jusqu’au début des années 1580, signe de la vitalité de la communauté à cette période150.

L'ancienne observance Sans parler de décadence, il est possible d’observer une stagnation puis un repli de la communauté durant le 17e siècle. Déjà réformée au siècle précédent, elle ne participe pas au mouvement de l’étroite observance. Se faisant, elle se coupe et affiche une distance avec le renouveau du mouvement monastique bénédictin. Les moines réduits au nombre de 8 en 1657 continuent à utiliser les offices claustraux traditionnels. Ces derniers au vu de la taille de la communauté correspondent moins à une fonction qu’à des revenus. Prieur et prévôt claustral151, chantre et sacristain sont tous titulaires d’un bénéfice. Certains comme le prieur ou le prévôt claustral bénéficient de leur propre demeure et vivent ainsi comme des officiers ou des notables au détriment de la vie communautaire. A l’image du prévôt claustral dont la demeure est accolée à la prévôté ou à la vaste maison du Bailly attachée à la charge du même nom. Trop ancrée dans le siècle, la communauté et ses officiers usurpent les biens de l’Hôtel-Dieu, ce qui vaudra en 1588 à Pierre Durant d’être chassé de ce dernier par la Duchesse de Condé152. Les guerres de religions ayant fait leur œuvre, les moines sont désormais hostiles aux seigneurs protestants de Nogent-le- Rotrou. Ainsi en 1624, ils s’opposent à l’installation de Maximilien de Béthune à la tête de la baronnie se coupant ainsi du soutien de ce dernier153. Ne bénéficiant ni de l’émulation produite par la cour des Condé puis des Béthunes, ni de l’élan réformateur qui caractérisait le doyenné au siècle dernier, son foyer littéraire et son rayonnement spirituel cessent d’exister. Empreint de conservatisme, les moines font face à la concurrence d’un nouveau monachisme à mi-chemin entre siècle et clôture. Dotés de structure plus souple, leurs membres sont à l’inverse des moines de Saint-Denis au plus proche des fidèles154. Frères capucins, sœurs d’Ursulines et de Nazareth sont ainsi implantés à Nogent durant la première partie du 17e siècle et sont installés par les seigneurs de Nogent, à l’image de Charles de Bourbon-Soisson pour les capucins, ou Maximilien de Béthune pour les ursulines. Au-delà de quelques modifications effectuées sur les bâtiments symbolisant leurs droits de justice, aucune construction d’envergure n’est plus réalisée dans le doyenné. Pire les bâtiments se délabrent, l’exemple de l’état du chœur en 1651155 ou des bâtiments conventuels en 1676156 démontre un profond relâchement concernant la liturgie pour le premier et l’observance de la règle pour le second. Ces réparations divisent en deux les revenus du doyenné déjà minés par l’instauration de la commande et les divisions de ses revenus en bénéfices.

Le prieuré du 17e siècle

Plan du doyenné au 17e siècle.

Moulin et tribunal de Saint-Denis, vue du Sud (vers 1948). Le prieuré tel qu’il est décrit en 1690 par Colbert157 apparait comme une somme de bâtiments attachés à un droit et/ou bénéfice : à l’image du moulin banal et de la grange dîmière, la prévôté et la chantrerie. S’il est possible de localiser la prévôté et le moulin de Saint-Denis, la chantrerie et la grange sont plus difficiles à situer. Si la présence d’un bâtiment comparable en taille au "cellier/grande salle" sur une des aquarelles de Gustave Massiot peut être identifiée comme ladite grange dîmière, sa destruction rend l’hypothèse invérifiable. Celle-ci est néanmoins étayée par la localisation du bâtiment dans la partie ouest de l’enclos monastique. Le doyenné bénéficie également de bâtiments conventuels parmi lesquels se trouvent les dortoirs, le chapitre, et le réfectoire. Autant d’éléments qui permettent de constater le profond recul dont le doyenné est le théâtre au 17e siècle. L’observance de la règle, l’érudition et la liturgie clunisienne sont délaissées au profit de l’administration des biens et de l’exercice des droits seigneuriaux. Ce fait n’est néanmoins pas isolé puisqu’il est observé dans nombre de communautés clunisiennes restées sous l’ancienne observance158.

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Cependant, au vu des droits, de l’importance des biens, et du nombre d’officiers qui dépendent du doyenné en 1690, l’idée du déclin total du doyenné parait abusive, tout du moins du point de vue son assise seigneuriale, encore incontestable à la fin du 18e siècle. Il en est tout autre au 19e siècle, où la réduction à cinq du nombre de moines et la contestation de leur légitimité les laissent dans une situation critique, jusqu’à la suppression de l’ancienne observance en 1788.

1. « adjacentem vicum supra memorate ecclesie, cum decem prati agripennis, totamque terram juris mei usque ad fluviolum, et super ipsum quator farinario » 2. « Ecclesiam quoque Sancti-Hillarii que est sita super Yogine alveum cum sepultura et decima omnibusque appendiciis suis » 3. « basilice fundamenta jeci, maxirnarnque partem opens peregi » 4. « ut monachorum series inibi militatura, et secundum regulam beatissimi Benedicti diu noctuque deservitura[…] pro salute sua omniumque fidelium, tam vivorum quam defunctorum » 5. « monachis vel suis hominibus ullam inquietudinem inferant concedo etiam hanc libertatem loci santci-dionisii supradicti ut quicumque culpabilis fuerit mihi vel quicumque ex omnibus hominibus meis aut quicumque modo potuerit se immitti » 6. Au nombre desquelles figure l’église du Saint-Sépulcre de Châteaudun. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent- le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p.10-13. Source originale : Charte 5. 7. THOMPSON, Kathleen. Sept Textes pour une fondation, les premiers temps de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou et leurs écritures, Le pou5oir dans le Perche au temps des Rotrou. Bibliothèque de l'école des chartes. 2002, tome 160, livraison 2. P. 641-666. 8. MAZEL Florian. Seigneurie châtelaine et seigneurie ecclésiale au "premier âge féodal", puissants laïcs, chapitres castraux et relève monastique dans le Nord-Ouest de La Francie. In : IOGNA-PRAT. LAUWERS. MAZEL. ROSÉ. Cluny : les moines et la société au premier âge féodal. commémorations clunisiennes. 2013. p.401-416. 9. « ego vero satis adhuc juvenculus hères pro eo constitutus cum inter hujus pelagi procellas multa pertulissem pericula ». THOMPSON, Kathleen. Sept Textes pour une fondation, les premiers temps de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou et leurs écritures, Le pouvoir dans le Perche au temps des Rotrou. Bibliothèque de l'école des chartes. 2002, tome 160, livraison 2. p. 647. D’après BNF. Manuscrit. Fr Moreau 32. Fol 125. 10. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p.23. 11. « ab abbate Landrico qui tune cenobii Sancti Pétri Carnotensis gubernacula strenue regebat de suis monachis duos vel très ut eligeret petii qui loco a pâtre meo cepto autentico ritu deser virent nam monachos memorati cenobii vivens in corpore plus omnibus aliis pater meus dilexerat ». THOMPSON, Kathleen. Sept Textes pour une fondation, les premiers temps de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou et leurs écritures, Le pouvoir dans le Perche au temps des Rotrou. Bibliothèque de l'école des chartes. 2002, tome 160, livraison 2. P. 647. Source originale : BNF. Manuscrit. Fr Bourgogne 78 n°144. 12. « Rectoris» DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 26. 13. « captum opus ab ipso adfinem usque paulatim complevi », Sont présents les évêques de Chartres et du Mans ainsi que l’abbé de Saint-Calais. Dans DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 6. 14. Par les dons de : 10 arpents de la Vigne de Fréteval, un arpent de terre dans la forêt de Morissure, La moitié de l’église de Margon, le moulin de Lartoir et sa mouture, La terre de Cour-Bremier avec la métairie, la moitié de l’église de Beauvilliers, La forêt d’Ostenganis. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 6. 15. L’étude d’une copie de la charte 6 comporte des donations supplémentaires, notamment des dons en or et en argent et l’obtention d’un droit de pêche dans la Huisne THOMPSON, Kathleen. Sept Textes pour une fondation, les premiers temps de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou et leurs écritures, Le pouvoir dans le Perche au temps des Rotrou. Bibliothèque de l'école des chartes. 2002, tome 160, livraison 2. P. 647. Source orginale : BNF. Manuscrit. Fr Moreau 32. Fol 125. 16. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 107. 17. « post dedicationem vero monasterii, ubi se vidit cornes Rotrocus ad finem declinari, eumdem abbatem Sancti Pétri petiit ut sibi aliquem de monachis suis condonaret ut eum abbatem monasterii sancti Dionisii faceret sed tarnen pro hoc nullam subjectionem de eodem monasterio sibi speraret » Dans THOMPSON, Kathleen. Sept Textes pour une fondation, les premiers temps de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou et leurs écritures, Le pouvoir dans le Perche au temps des Rotrou. Bibliothèque de l'école des chartes. 2002, tome 160, livraison 2. p.249. source orginale : BNF. Manuscrit. Fr Moreau 32. Fol 125. 18. DE SOUANCÉ. Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p 23. 19. DE SOUANCÉ. Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p 21. 20. DE SOUANCÉ. Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p 23. 21. « concedo et transfundo ad altare beatissimorum apostolorum Petri et Pauli quod est situm in loco qui Cluniacus vocatur ubi dominus Hugo abbas preesse videtur, et monachi sub ejus imperio domino Deo die noctuque militant. Hec sine ulla occasione vel contradictione dono et de mea potestate in illorum voluntate transmitto ita ut hac die et deinceps

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ipse dominus abbas et successores ejus habeant locum ilium teneant, possideant, regant et dirigant secundum illorum velle et posse vicum ecclesie etiam supra memorate adjacentum, cum decem prati agripennis, totumque in circuitu ecclesie juris mei » DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 7. 22. Lors des conciles de Maux et d’Autun. DE SOUANCÉ. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789, Vannes., 1895. p.26. 23. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 2 et 10. 24. L’abbaye de Saint-Père abandonne ses revendications sur Saint-Denis et reçoit l’église de Brou en dédommagement. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 119. 25. Établissement monastique sous le gouvernement d'un prieur, dépendant d'une abbaye. 26. BM Mans. Cote : ms. 0023. 27. L’exclusion des dévotions du diocèse de Chartres dans l’ouvrage, témoigne de la volonté d’affirmation des moines à l’envers de leur l’abbaye mère face aux prétentions chartraines encore en cours à cette époque. 28. GARAND Monique-Cécille. Le missel Clunisien de Nogent-le-Rotrou. 1976. Bruxelles. p.141. 29. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p. 73. 30. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 7. 31. A L’image du droit de tonlieu, des dîmes du marché de Nogent, du four et du moulin de l’étang (près du château) et du bourg la comtesse, auxquels s’ajoutent divers impôts en nature concernant les habitants de leurs bourgs (minots de sel, havage, chaussures). 32. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p. 36-40. 33. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 15. Ces pratiques ne vont pas sans poser problème auprès des héritiers des donateurs, dont nombre d’entre eux obtiennent un dédommagement de la part des moines. 34. DES MURS, Marc Athanase Parfait. Histoire des comtes du Perche de la famille des Rotrou de 943 à 1231. Genève. 1976. p 239. 35. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 10. 36. A titre d’exemple Guillaume de Rufin donne vers 1100 la dîme des deux moulins et de la chapelle de Mont-Remilii en échange de ce droit. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 68. 37. CRESSON André, Bernard le Clunisien, une vision du monde en 1144. Turnhout. 2009. p. 10-60. 38. Des exemplaires sont encore conservés à Londres, Oxford, Vienne, Paris, Toulouse, Saint-Ouen, Douais, Saint-Omer. L'oeuvre connaît également une seconde vie lorsqu’elle est imprimée en Allemagne comme support de la Réforme. CRESSON André, Bernard le Clunisien, une vision du monde en 1144. Turnhout. 2009. p. 10-60. 39. « pasturam peccorum suorum, et mediteriam de Arsiz » MERLET, Lucien. Cartulaire de Notre-Dame de Tiron. Chartres. 1883. Charte 22. 40. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 94. 41. En 1120, un accord fut trouvé entre le prieuré de Saint-Denis et les Moines de Tiron. Les premiers cédant au second l’ensemble de leurs possessions au-delà du Loir sur laquelle est construit le nouveau monastère. L’abbaye de Saint-Denis obtint en dédommagement la liberté de possession sur leurs fiefs alors détenus par l’Evêque de Chartres DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. charte 63. 42. « pro remissione peccatorum meorum ». DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 8. 43. « quod decimum mercatum Mauritanie et Nogent quem antecessorcs mei monachis in perpetuam donaverunt elemosinam. pro remissione peccatorum meorum, ab aliquo monachorum vel servientium eorum, libere, quiete et sine omni exactione in perpetuum concessi recipiendum. Quod, quoniam de consuetudine est quod burgenses Mauritanie coustumas quas faciunt in foro nostro reddunt in sabbato. precepi sequenti dominica, infra tertiam, prefato monacho vel servienti sabbati ab eis consuetudinem reddi, retenta tantum mihi fori justitia. ut ad opus meum forifacte consuetudinis solvatur judicatum ». DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 13. 44. DE SOUANCÉ. Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789, Vannes., 1895. Charte 13. 45. « ego vero, considerans benevolentiam prefati prioris et monachorum, ad petitionem eorumdem, diligenter inquisita libertate ecclesie sue a sapientibus viris et prudentibus, et etiam secundum tenorem cartarum suarum, quas ab antecessoribus meis habuerunt, eamdem libertatem laudavi, concessi et volui, et etiam cartas quas habebant a nobilibus comitibus antecessoribus meis approbavi et confirmavi, ut prenominata ecclesia beati-dionisii de nogento, et monachi ibidem deo servientes, cum appendiciis suis, cum burgo adjacenti, et burgensibus inibi habitantibus, et omnibus hominibus mansusariis ubicumque in potestate lea commorantibus, liberi sint et immunes ab mnibus exactionibus et consuetudinibus » DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 110. 46. DE SOUANCÉ, Hector. Abbaye royale de Notre-Dame des Clairets : Histoire et Cartulaire, 1202-1790. Vannes. 1884. Charte 2. 47. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 108. 48. Ce dernier a également le droit de nomination de chevecier de Saint-Jean. 49. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 109.

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50. DE SOUANCÉ, Hector. Abbaye royale de Notre-Dame des Clairets : Histoire et Cartulaire, 1202-1790. Vannes. 1884. Charte 122. 51. GUERARD. Benjamin, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Père de Chartres, tome 1, Paris, 1840. p. 299. 52. Ainsi en 1240, s'il accorde aux hôtes et vassaux du doyenné de Saint-Denis le droit de payer la taxe d’entrée au marché de Nogent une fois l’année, c'est en contrepartie d’une somme de 30 livres versée par les bénéficiaires de l’accord. « Noveritis quod cum ego dicerem me esse in possessione vel quasi percipiendi a singulis hospitibus seu stagiariis prioris et conventus sancti-dionisii de Nogento-Rotrodi, ementibus in villa de dicto Nogento, in die mercati, ad pondus quod plumbata vulgariter appellatur quamdam summam pecunie semel in anno sive certa taxione pro mee voluntatis arbitrio ». DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 112. 53. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p .72. 54. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 104. 55. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 124. 56. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 125.. 57. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 125. 58. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 127. 59. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 128. 60. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 130. 61. Le litige est de nouveau porté devant la justice royale en 1345 pour un résultat similaire. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p. 77. 62. DE LA CLERGERIE, Bry Histoire des pays et comté du Perche et duché d’Alençon. Paris. 1620. p. 303. Source orginale : AN. Cote : MI 104. 73 fol 146. 63. La commende, ou concession de terres et de revenus affectés à une charge ecclésiastique. 64. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p. 78. 65. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p. 78. 66. PROUST. Stanislas. Inventaire sommaire des Archives des hospices de Nogent-le-Rotrou depuis leur fondation jusqu'à 1790. Nogent-le-Rotrou. 1889. p. 19. 67. GARRUS Anne-France. Pierre Durand, Bailli célèbre, écrivain oublié. Bulletin de l'Association Guillaume Budé. n °1. 2004. p. 251-263. 68. Aumônier de Monseigneur le Dauphin, archidiacre de Laval en l'église du Menz, doyen prieur de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou et prévôt de Mézanger en l'église de Chartres. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le- Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p. 79. 69. Musée municipal du château Saint-Jean. Coustumes des pays, comte et baillage du grand Perche. 70. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p. 79 71. LIRON, Jean. Bibliothèque générale des auteurs de France. Paris. 1718. p. 201. 72. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p 84. 73. DUVAL, Louis. État de la généralité d’Alençon sous Louis XIV, Alençon, 1890. p. 197. 74. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 7. 75. AN. serie P : 938. Declaration du doyenné de Saint-Denis (1690). 76. « Cest à scavoir nostre prieuré de St Denis de Nogent le Rotrou avec tous et chacuns des droits de justice et Juridiction haute et moyenne et basse, privilège [manque] prérogatives, immunités, franchises, exemptions, fiefs, domaines, fonds et héritages et cour le revenu temporel dudit prieuré ainsy dudit Saint-Denis […] ledit prieure le chef et [chef…] de toutes les autres seigneurie fiefs, terres droits et domaine en dépendances en quelques lieux, pays et provinces [quils soient] » 77. « Cest à scavoir nostre prieuré de St Denis de Nogent le Rotrou avec tous et chacuns des droits de justice et Juridiction haute et moyenne et basse, privilège [manque] prérogatives, immunités, franchises, exemptions, fiefs, domaines, fonds et héritages et cour le revenu temporel dudit prieuré ainsy dudit Saint-Denis […] ledit prieure le chef et [chef…] de toutes les autres seigneurie fiefs, terres droits et domaine en dépendances en quelques lieux, pays et provinces [quils soient] » 78. AN. serie P : 938. Declaration du doyenné de Saint-Denis (1690). 79. Il s’agit du moulin banal de la seigneurie situé dans l'enclos du prieuré en 1669. Source originale : AD 28. Serie H : 2610. 80. « de l’église et cimetière de Saint-Laurent renfermée de hautes et anciennes murailles [tout alinterieur] dans laquelles closture une belle grande et ancienne eglise bastie par lesdit seigneurs fondateurs et grand corps de logis prieural et cloistre et longueur régulier ou sont les dortoirs, le chapitre, refectoire, la cuisine une bassecour en corps de logis nommé la chantrerie et linfirmerie et joignant plusieurs jardins tout alentour, un moulin une grange dimeresse et autre batiments consistant en un corps de logis une petite cour et un jardin nommé la [courtilles] et un corps de logis et jardin appelé [dancieneté] [laprevosté] » source originale : AN. Serie P : 938. Déclaration du doyenné de Saint-Denis (1690). 81. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p. 86 Source orginale : AD 28. série B : 2251. 82. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p.91. Source orginale : AD 28 série H : 2598. 83. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 133.

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84. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p. 97. 85. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p. 98. 86. AM. Nogent-le-Rotrou. Cadastre ancien. Feuille A3. 87. Attesté comme filature dès le milieu du 19e siècle. 88. LANELUC, Diane. Monographie de Saint-Denis de Nogent. Maitrise. PARIS.1991. p. 18. 89. LANELUC, Diane. Monographie de Saint-Denis de Nogent – Maitrise – PARIS I – 1991 p. 17. 90. LANELUC, Diane. Monographie de Saint-Denis de Nogent – Maitrise – PARIS I – 1991 p. 23. 91. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. 92. AD 28. Série 4 N : 114. Abbatiale Saint-Denis. 93. Médiathèque du Patrimoine, Charenton-le-Pont, Cote: 0081 028 0064, dossier Saint-Denis. 94. Médiathèque du Patrimoine, Charenton-le-Pont, Cote: 0081 028 0064, dossier Saint-Denis. 95. Plans, coupe et élévations du collège Saint-Denis. Relevés. J. Warnery. 1947-1948. Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine. cartes et plans. 96. Médiathèque du Patrimoine, Charenton-le-Pont, Cote: 0081 028 0064, Dossier Saint-Denis. 97. THOMPSON, Kathleen. Sept Textes pour une fondation, les premiers temps de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou et leurs écritures, Le pouvoir dans le Perche au temps des Rotrou. Bibliothèque de l'école des chartes. 2002, tome 160, livraison 2. P. 641-666. 98. MAZEL Florian. Seigneurie châtelaine et seigneurie ecclésiale au "premier âge féodal" : puissants laïcs, chapitres castraux et relève monastique dans le Nord-Ouest de la Francie. Cluny : les moines et la société au premier âge féodal. Presses universitaires de Rennes « Seigneurie Châtelaine et seigneurie ecclésiale au « premier âge féodal ». Dans les moines et la société au premier âge féodal. Acte du colloque "Constructions reconstructions et commémorations clunisiennes. 1790-2010" tenu à Cluny. 13-15 mai 2010" sous la direction de Dominique Iogna-Prat. LAUWERS. Michel. MAZEL. Florian et ROSÉ. Isabelle. p.401-416. 99. DE SOUANCÉ. Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Source originale : AD 28. H. 2601. Copie du 15e siècle. 100. Si quatre moulins sont bien cités dans la charte V du cartulaire, Mme. THOMPSON a démontré, au regard d’autres textes qu’il devait vraisemblablement être au nombre de deux, si toutefois ils existaient bien à cette période. 101. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte V 102. DE SOUANCÉ. Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte VI. 103. DE SOUANCÉ. Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte VII. 104. HUREL, Odon, DENIS Riche. Cluny, de l’abbaye à l’ordre Clunisiens, Xe – XVIIIe siècle. Saint-Just-la-Pendue. 2010. p. 33 sqq. 105. GARAND Monique-Cécille. Le missel Clunisien de Nogent-le-Rotrou. 1976. Bruxelles. p.141 106. HEITZ Carol. La France pré-romane : archéologie et architecture religieuse du haut-Moyen Age. Paris. 1987. p. 167. 107. REVEYRON, Nicolas. Conclusion. Identité ecclésiologique et rôle morphologique de l'ecclesia beatae Mariae dans l'organisation de l'espace monastique clunisien. Bulletin du centre d'études médiévales d'Auxerre. Hors-série n°6. 2013. p. 2-12. 108. CARRÉ Gaël, PAYRAUD, Nicolas. L’abbaye de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou, Histoire et archéologie. Cahiers Percherons. n°188. 2011. p.2-14. 109. Cadastre ancien feuille A3 (1811). AM Nogent-Le-Rotrou. 110. CARRÉ Gaël, PAYRAUD, Nicolas. L’abbaye de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou, Histoire et archéologie. Cahiers Percherons. n°188. 2011. p.2-14 111. HUREL, Odon, DENIS Riche. Cluny, de l’abbaye à l’ordre Clunisiens, Xe – XVIIIe siècle. Saint-Just-la-Pendue. 2010. p. 33 sqq. 112. CRESSON André, Bernard le Clunisien, une vision du monde en 1144. Turnhout. 2009. p. 10-60. 113. HUREL, Odon, DENIS Riche. Cluny, de l’abbaye à l’ordre Clunisiens, Xe – XVIIIe siècle. Saint-Just-la-Pendue. 2010. p. 33 sqq. 114. CRESSON André, Bernard le Clunisien, une vision du monde en 1144. Turnhout. 2009. p. 10-60. 115. DE SOUANCÉ. Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 119. 116. THOMPSON, Kathleen. Sept Textes pour une fondation, les premiers temps de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou et leurs écritures, Le pouvoir dans le Perche au temps des Rotrou. Bibliothèque de l'école des chartes. 2002, tome 160, livraison 2. P. 641-666. 117. HOURS Bernard. Histoire des ordres religieux. Paris. 2012. Chapitre 3. 118. HUREL, Odon, DENIS Riche. Cluny, de l’abbaye à l’ordre Clunisiens, Xe – XVIIIe siècle. Saint-Just-la-Pendue. 2010. p.98 sqq. 119. HUREL, Odon, DENIS Riche. Cluny, de l’abbaye à l’ordre Clunisiens, Xe – XVIIIe siècle. Saint-Just-la-Pendue. 2010. p.107 sqq. 120. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 108. 121. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 109. 122. Ce dernier a également le droit de nomination du chevecier de Saint-Jean.

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123. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 103 et 107. 124. DE SOUANCÉ, Hector. Abbaye royale de Notre-Dame des Clairets : Histoire et Cartulaire, 1202-1790. Vannes. 1884. Charte 122. 125. Cadastre ancien feuille A3 (1811). AM Nogent-Le-Rotrou. 126. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 104. 127. Comme c’est le cas à Jumièges ou à l'abbaye Saint-Georges de Boscherville. GARDEUX Mathilde. « Espace d’assistance, espace de pouvoir : les dispositifs d’accueil et d’hébergements dans quelques monastères bénédictins en Normandie aux XIIe et XIIIe siècles », Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre | BUCEMA, Hors-série n° 8 | 2015. 128. Comme c’est le cas à Cluny au 11e siècle : STRATFORD, N, Henriet J. Les bâtiments de l'abbaye de Cluny à l'époque médiévale. État des questions. In: Bulletin Monumental, tome 150, n°4, année 1992. pp. 383-411. 129. C’est une disposition assez classique à l’image de ce que montre le plan de Saint-Gall. 130. Nicolas Reveyron, « Conclusion. Identité ecclésiologique et rôle morphogénétique de l’ecclesia beatae Mariae dans l’organisation de l’espace monastique clunisien », Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre | BUCEMA [En ligne], Hors-série n° 6 | 2013, mis en ligne le 10 avril 2013, consulté le 04 septembre 2016. URL : http:// cem.revues.org/12749 ; DOI : 10.4000/cem.12749. 131. CARRÉ Gaël, PAYRAUD, Nicolas. L’abbaye de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou, Histoire et archéologie. Cahiers Percherons. n°188. 2011. p.2-14. 132. HEITZ Carol. La France pré-romane : archéologie et architecture religieuse du haut-Moyen Age. Paris. 1987. p. 167. 133. Comme c’est le cas dans le prieuré clunisien de Saint-Arnoult : RACINET Philippe. Les prieurés clunisiens en Picardie au Moyen Age et au XVIème siècle. In: Revue archéologique de Picardie, n°4, 1982. pp. 199-230. 134. AN.75. série P. cote 938. Déclaration du doyenné de Saint-Denis (1690). 135. GUERARD. Benjamin, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Père de Chartres, tome 1, Paris, 1840.p 299. 136. HUREL, Odon, DENIS Riche. Cluny, de l’abbaye à l’ordre Clunisiens, Xe – XVIIIe siècle. Saint-Just-la-Pendue. 2010. p.115 sqq. 137. HUREL, Odon, DENIS Riche. Cluny, de l’abbaye à l’ordre Clunisiens, Xe – XVIIIe siècle. Saint-Just-la-Pendue. 2010. p.115 sqq. 138. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 125 139. HUREL, Odon, DENIS Riche. Cluny, de l’abbaye à l’ordre Clunisiens, Xe – XVIIIe siècle. Saint-Just-la-Pendue. 2010. p.102 sqq. 140. DE LA CLERGERIE, Bry, Histoire des pays et comté du Perche et duché d’Alençon. Paris. 1620. p. 303. Source originale : AN. Cote : MI 104. 73 fol 146. 141. HUREL, Odon, DENIS Riche. Cluny, de l’abbaye à l’ordre Clunisiens, Xe – XVIIIe siècle. Saint-Just-la-Pendue. 2010. p.138 sqq. 142. MERLET, Lucien. Inventaire sommaire des archives départementales d'Eure-et-Loir. Série H. Chartres. 1897. Source originale : AD 28. H 1425 (1482). 143. DORMOIS, Christian. Expertise dendrochronologique [...] de la charpente de la maison de justice de Nogent-le- Rotrou. rapport d'exertise. Le chatelard. 2012. p.8. 144. CARRÉ Gaël, PAYRAUD, Nicolas. L’abbaye de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou, Histoire et archéologie. Cahiers Percherons. n°188. 2011. p.2-14 145. HUREL, Odon, DENIS Riche. Cluny, de l’abbaye à l’ordre Clunisiens, Xe – XVIIIe siècle. Saint-Just-la-Pendue. 2010. p. 165 sqq. 146. HUREL, Odon, DENIS Riche. Cluny, de l’abbaye à l’ordre Clunisiens, Xe – XVIIIe siècle. Saint-Just-la-Pendue. 2010. p. 165 sqq. 147. HUREL, Odon, DENIS Riche. Cluny, de l’abbaye à l’ordre Clunisiens, Xe – XVIIIe siècle. Saint-Just-la-Pendue. 2010. p. 145 sqq. 148. Musée municipal du château Saint-Jean. Coustumes des pays, comte et baillage du grand Perche. 149. Apostrophe, Chartres, cote Juss. 453/9. 150. HUREL, Odon, DENIS Riche. Cluny, de l’abbaye à l’ordre Clunisiens, Xe – XVIIIe siècle. Saint-Just-la-Pendue. 2010. p. 245 sqq. 151. AN.75. série P. cote 938. Déclaration du doyenné de Saint-Denis (1690). 152. En 1588, la veuve de Louis de Condé, Françoise d’Orléans Longueville s’insurge contre la mauvaise gestion de l’hôtel-Dieu alors sous l’administration de Pierre Durand. Ce dernier est accusé de détourner le revenu de l’hôpital, maison sous le patronage des seigneurs de Nogent, à son propre profit. Il est renvoyé au profit d’autres administrateurs fidèles à la Duchesse. PROUST. Stanislas. Inventaire sommaire des Archives des hospices de Nogent-le-Rotrou depuis leur fondation jusqu'à 1790. Nogent-le-Rotrou. 1889. D’après : Archives municipales de Nogent-le-Rotrou. Archives de l’hôtel-Dieu. Série E cote 1 à 15. 153. BETHUNE, Maximilien de Béthune, BASTIEN Jean-François. Mémoires de Sully, principal ministre de Henri le Grand. Tome 5, Paris, 1788. p. 205. 154. HOURS Bernard. Histoire des ordres religieux. Paris. 2012. Chapitre 5.

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155. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. p 84. 156. DE SOUANCÉ, Hector. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou : 1031-1789. Vannes. 1895. Charte 7. 157. AN.75. série P. cote 938. Déclaration du doyenné de Saint-Denis (1690). 158. HUREL, Odon, DENIS Riche. Cluny, de l’abbaye à l’ordre Clunisiens, Xe – XVIIIe siècle. Saint-Just-la-Pendue. 2010. p. 201 sqq.

Références documentaires

Documents d'archive • Archives nationales. Série P : article 938, n°38. Aveu et dénombrement de Saint-Denis. 1690. fol n°2.

• AD Eure-et-Loir. Série B : 2251. Perquisition. 1721.

• AD Eure-et-Loir. Série H : 2598-2645. Prieuré Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou.

• AD Eure-et-Loir. Série H : 2598. Inventaire des titres et papiers du prieuré doyenné de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou. 1788.

• Archives départementales d'Eure-et-Loir. Série H : 2601. Cartulaire de Saint-Denis. Copie, 15e siècle.

• AD Eure-et-Loir. Série N : 4 N 114. Abbatiale Saint-Denis.

• BNF. Manuscrits. Fr Bourgogne 78, n°144. Donation. 11e siècle.

• BNF. Manuscrits. Fr Nouvelles acquisitions latines : 1498. Cartulaire B de Cluny. 12e siècle.

• Bibliothèque nationale de France. Manuscrits. Fr Moreau 32. Cartulaire de Saint-Denis. Copie, 18e siècle.

• Bibliothèque municipale de Chartres - médiathèque L'Apostrophe. Juss R 452/9. La naissance de Venus. 1566.

• Bibliothèque municipale du Mans. Manuscrits. Ms : 0023. Missel de Saint-Denis. 1081-1194.

• Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine. Cote : 0081 028 0064. Dossier Saint-Denis.

• Musée-Château Saint-Jean (Nogent-le-Rotrou). Coustumes des pays, comte et baillage du grand Perche. 1558.

Documents figurés • Cadastre ancien. 1811. Plan cadastral. (Archives municipales de Nogent-le-Rotrou).

• Plan du premier étage [...] Abbaye de Nogent-le-Rotrou. 1807. Relevé. (AN. F.21.1882 ; jaquette 0862).

• Plan des abords de la route impériale n°23. 1834. Relevé. (AD Eure-et-Loir. Série 7 S : 83).

• Plans, coupe et élévations du collège Saint-Denis / J. Warnery. 1947-1948. Relevés J. Warnery. (Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, cartes et plans).

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• Abbaye de Saint-Denis / dressé par G. Massiot. Vers 1948. Aquarelle. (Musée-Château Saint-Jean, fonds Massiot). n°184.

• Plan et vues du collège Saint-Denis. 19e siècle. Lithographies. (Bibliothèque municipale de Chartres - médiathèque L'Apostrophe, fonds iconographie, Eure-et-Loir : n°1390-1393).

• Le tribunal et la maison d'arrêt. Avant 1913. Impr. photoméc. (carte postale). (Musée-château Saint-Jean).

Bibliographie • CRESSON, André. Bernard le Clunisien, une vision du monde en 1144. Turnhout : Brepols publishers, 2009. p. 10-60.

• DE BÉTHUNE, Maximilien, BASTIEN, Jean-François. Mémoires de Sully, principal ministre de Henri le Grand. Tome 5. Paris : [s.n.], 1788. p. 205.

• DE SOUANCE, Hector Guillier. Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou, 1031-1789. Vannes : Lafolye, 1895. Chartes, 2, 5-10, 13, 15, 94, 104, 108-109, 112, 119, 122, 124-125, 127-128, 130, 133.

• DES MURS, Marc Athanase Parfait Oeillet. Histoire des comtes du Perche de la famille des Rotrou de 943 à 1231. Genève : Slatkine-Megariotis Reprints, 1976. Reproduction photomécanique de l'édition de : Nogent- le-Rotrou, A. Gouverneur, 1856. p. 239.

• DUVAL, Louis. État de la généralité d'Alençon sous Louis XIV. Alençon : Librairie Loyer-Fontaine, 1890. p. 197.

• GARAND, Monique-Cécile. Le missel clunisien de Nogent-le-Rotrou. Bruxelles : [s.n.], 1976. p.141.

• GUERARD, Benjamin. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Père de Chartres. Tome 1. Paris : Imprimerie de Crapelet, 1840. p. 299.

• HEITZ, Carol. La France pré-romane : archéologie et architecture religieuse du haut-Moyen Age. Paris : Errance, 1987. p. 167.

• HOURS, Bernard. Histoire des ordres religieux. Paris : Presses universitaires de France, 2012.

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• LANELUC, Diane. Monographie de Saint-Denis de Nogent. Paris : 1991. Mémoire de maîtrise : 1991. p. 17-29

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MALCOR, Bernard. Le protestantisme à Nogent-le-Rotrou. In : LECUYER-CHAMPAGNE, Françoise. Le roman des Nogentais, de la Renaissance à la veille de la Révolution. Nogent-le-Rotrou : éd. Musée-Château Saint-Jean, 2011. p. 30-33

• MAZEL, Florian. Seigneurie châtelaine et seigneurie ecclésiale au "premier âge féodal", puissants laïcs, chapitres castraux et relève monastique dans le Nord-Ouest de La Francie. In : IOGNA-PRAT, Dominique, LAUWERS, Michel, MAZEL, Florian, et al. Cluny : les moines et la société au premier âge féodal. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2013. p. 401-416.

• MERLET, Lucien. Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Eure-et-Loir, série B. Chartres : Impr. Garnier, 1890. p. 278.

• MERLET, Lucien. Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Eure-et-Loir, archives ecclésiastiques, Série H. Chartres : Impr. Garnier, 1897 (réédition de 1978). p. 297.

• MOLINIER, Auguste. Obituaire de la province de Sens. Tome II. Paris : C. Klincksieck,1906. p. 391.

• PACAULT, Marcel. L’ordre de Cluny (909-1789). Paris : Fayard, 1986. p. 156-157.

• PROUST, Stanislas. Inventaire sommaire des Archives des hospices de Nogent-le-Rotrou depuis leur fondation jusqu'à 1790. Nogent-le-Rotrou : Impr. A. Gouverneur, 1869. p. 19.

• THOMASSU, J. L. F. M. Recherches historiques sur Nogent-le-Rotrou, l'abbaye de Thiron, le château de Villebon, les châteaux de Bélesme et Mortagne et l'abbaye de la Trappe. Nogent-le-Rotrou : [s.n.], 1832. p. 83.

• BRY DE LA CLERGERIE, Gillles. Histoire des pays et comté du Perche et duché d’Alençon. Paris : de l'imprimerie de Pierre Le-Mur, 1620. p. 303.

Périodiques • GARRUS, Anne-France. Pierre Durand, Bailli célèbre, écrivain oublié. Bulletin de l'Association Guillaume Budé, 2004, n°1. p. 251-263.

• THOMPSON, Kathleen. Sept Textes pour une fondation, les premiers temps de Saint-Denis de Nogent-le- Rotrou et leurs écritures. Bibliothèque de l'école des chartes, 2002, tome 160, livraison 2. p. 641-666. p. 647, 650

28 septembre 2021 Page 24 Centre, Eure-et-Loir, Nogent-le-Rotrou, 1 rue de la Jambette, 47 rue Saint-Laurent Abbaye de bénédictins Saint-Denis IA28000299

Illustrations

Carte du relief de la Plans de situation. Plan de l'abbaye au 11e siècle. vallée de l'Huisne (2015). Phot. Hadrien Rozier Dess. Hadrien Rozier Dess. Hadrien Rozier IVR24_20162801162NUCA IVR24_20162801163NUDA IVR24_20152800526NUDA

Plan du prieuré au 13e siècle. Plan du doyenné au 16e siècle. Plan du doyenné au 17e siècle. Dess. Hadrien Rozier Dess. Hadrien Rozier Dess. Hadrien Rozier IVR24_20162801164NUDA IVR24_20162801165NUDA IVR24_20162801167NUDA

Plan de distribution, second niveau (1807). Plan des abords de la Dess. Hadrien Rozier route impériale (1834). IVR24_20162801157NUDA Phot. Hadrien Rozier IVR24_20162801158NUCA

Plan de situation (1811). Dess. Hadrien Rozier IVR24_20162801155NUDA

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Plan du collège Saint- Plan du collège Rémy Denis (19e siècle). Belleau, (1948). Lithographie, aile est, Phot. Hadrien Rozier Phot. Hadrien Rozier église et bâtiments sur cour, IVR24_20152800547NUCA IVR24_20152800549NUCA vue de l'est (19e siècle). Phot. Hadrien Rozier IVR24_20162801161NUCA

Tribunal, conciergerie-infirmerie et filature, vue du nord (avant 1913). Phot. Hadrien Rozier IVR24_20162801156NUCA

Lithographie, aile est, vue Lithographie, vaisseau central, du sud-ouest (19e siècle). intérieur, vue de l'ouest (19e siècle). Phot. Hadrien Rozier Phot. Hadrien Rozier IVR24_20162801160NUCA IVR24_20152800545NUCA

L'aile est, l'église mariale et le chevet de l'abbatiale vue du Sud. Moulin et tribunal de Saint- Phot. Thierry Cantalupo Denis, vue du Sud (vers 1948). Église abbatiale (bras sud), IVR24_20132800122NUC4A Phot. Hadrien Rozier bâtiments conventuels (aile est IVR24_20162801159NUCA et cloître), vue du sud-ouest. Phot. Thierry Cantalupo IVR24_20132800120NUC4A

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Rue Saint-Denis, bâtiments conventuels (aile ouest), Église abbatiale, vue du sud-ouest. chevet, vue du sud-est. Phot. Hadrien Rozier Phot. Thierry Cantalupo IVR24_20162801170NUCA IVR24_20132800121NUC4A

Église abbatiale, chœur et transept, vue de l'ouest. Phot. Thierry Cantalupo IVR24_20132800115NUC4A

Rue Saint-Denis, passage d'entrée, vue de sud. Phot. Thierry Cantalupo IVR24_20132800095NUC4A

Église Saint-Laurent, Passage d'entrée, vue du nord. vue du sud-ouest. Phot. Hadrien Rozier Phot. Hadrien Rozier IVR24_20162801169NUCA IVR24_20152800348NUCA

Auteur(s) du dossier : Hadrien Rozier Copyright(s) : (c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général

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