1914 – «Beundenfeld» 1914 Aviatiker – Adjutant Unteroffizier.

Aviateur – Adjudant sous-officier. 100 Jahre Militäraviatik 100 ans d’aviation militaire

Als Gründungsdatum der Fliegertrup- Le 31 juillet 1914 compte comme pe gilt der 31. Juli 1914. Der erste date de fondation de la Troupe d’avia- schweizerische Militärflugplatz wurde tion. Le premier aérodrome militaire Anfang August 1914 auf dem Beun- suisse fut aménagé début août 1914 denfeld auf der Grossen Allmend in au Beundenfeld, sur la grande All- Bern eingerichtet. Diese Schrift wurde mend de Berne. Cette brochure fut für die Gedenkfeier vom 31. Juli 2014 distribuée sur le lieu historique pour la an historischer Stätte herausgegeben commémoration du 31 juillet 2014; il und gibt einen Eindruck über die da- donne une impression des conditions maligen Verhältnisse. régnant à l’époque. ➭

Ausschnitt des Berner Stadtplans von 1914 mit Exerzierfeld (Beundenfeld) und Gelände der Landesausstellung. Das aus dem Mittelhochdeutschen stammende Wort «Beundenfeld» wird von Dr. Roland Hofer, Sprachexperte an der Forschungsstelle für Namenkunde, Uni- versität Bern, wie folgt beschrieben: Beundenfeld: Schwzd. Büüne, Bünt, Bünde f. von der Allmend durch Einzäunung abgeschlossenes, privat genutztes, beson- ders ertragreiches Grundstück meist in der Nähe der Häuser; eingezäuntes und gedüngtes Stück Ackerland.

Extrait du plan de la ville de Berne de 1914 avec le champ d’exercice du Beun- denfeld et le terrain de l’Exposition nationale. Le mot «Beundenfeld», originaire du moyen haut-allemand, est décrit comme suit par le Dr Roland Hofer, expert linguiste auprès la station de recherches en onomastique de l’université de Berne: Beundenfeld: terrain agricole de l’All- mend clôturé et fertilisé, à usage privé particulièrement productif, généralement à proximité des habitations.

4 1914 1914 Bern – «Beundenfeld» Berne «Beundenfeld» Die schweizerische L’aviation militaire suisse Militäraviatik hebt ab! décolle!

Das Beundenfeld, wie der nördliche Le Beundenfeld, comme s’appelle la Teil der Grossen Allmend nahe der partie Nord de la grande «Allmend», à Wankdorf-Kreuzung heisst, war bis ins proximité du croisement du Wankdorf, 19. Jahrhundert unbebautes Weide- fut un pâturage jusqu’au 19ème siècle. land, auch als «Siechenfeld» bekannt On le connaissait aussi sous le nom de – abgeleitet vom im 15. Jahrhundert «Siechenfeld» (zone de lépreux) en rai- bei der Waldau erbauten Siechenhaus son de la léproserie construite au 15ème für Leprakranke. Einzig die beiden siècle à la Waldau. Seules les deux 1758 angelegten Hochalleen zogen grandes allées aménagées en 1758 sich durchs freie Feld. Die nächste Zer- traversaient ce terrain vague. En 1860 stückelung fand um 1860 durch den il fut coupé en deux par la construc- Bau der Eisenbahnlinie Bern–Thun tion de la voie ferrée Berne–Thoune statt, welche das Wankdorffeld und qui traversait la plaine du Wankdorf et die Allmenden durchquerte. Heu- les «Allmend». De nos jours, la grande te werden die Grosse und die Kleine et la petite «Allmend» sont essentiel- Allmend vor allem von Sportvereinen lement utilisées par des clubs sportifs, und Hundevereinen genutzt; es wer- des associations canines et pour des den dort aber auch allerhand Grossan- manifestions de grande envergure. lässe durchgeführt. En 1878, avec l’emménagement de Mit dem Bezug der angrenzenden Mi- la caserne avoisinante, l’armée oc- litärkaserne 1878 nimmt die Armee cupe l’Allmend. En septembre 1898, die Allmend für ihre Zwecke ein. Im les premiers aérostiers volontaires September 1898 werden in Bern die prennent leur essor depuis Berne. En ersten freiwilligen Luftschiffer aus- 1900, une centaine d’hommes entre gehoben. Im Jahr 1900 rücken nebst en service avec 66 chevaux dans la pre- 66 Pferden rund hundert Männer zur mière école de recrues d’aérostiers, à ersten Luftschiffer-Rekrutenschule im Berne Ober-Wankdorf. C’est un Fran- Ober-Wankdorf in Bern ein. Ein Fran- çais qui leur enseigne leur art. La halle zose bringt ihnen die Flugkunst bei. pour ballons est érigée en 1902 pour 1902 wird die Ballonhalle für 180 000 180‘000 francs. Elle reste jusqu’en Franken erstellt. Sie bleibt bis 1978 1978 la dernière survivante de cette das letzte Überbleibsel dieser Pionier- époque des pionniers, à la Papiermüh- zeit an der Berner Papiermühleallee. leallee de Berne. Dès 1910 le Beun- Ab 1910 wird das Beundenfeld zum denfeld devient l’aire privilégiée pour bevorzugten Start- und Landeplatz le décollage et l’atterrissage d’avions.

5 Der Drachenballon – im Volksmund auch «Bundeswurst» genannt. Auf dem Bild rechts der heute nicht mehr bestehende Wankdorf-Bauernhof.

Le ballon-dragon (surnommé la «saucisse-fédérale» en jargon populaire). A droite de l’image on aperçoit la ferme du Wankdorf, qui n’existe plus aujourd’hui.

Das erste grosse Flugmeeting wird im Oktober 1910 unter Teilnahme der ersten Schweizer Aviatiker abgehalten. Ernest Failloubaz erhält am letzten Flugtag die erste Schweizer Pilotenlizenz auf einem Blériot XI.

Le premier grand meeting aérien se déroule en octobre 1910, avec la participa- tion des premiers aviateurs suisses. Lors du dernier jour de vol, Ernest Failloubaz reçoit le premier brevet de pilote suisse à bord d’un Blériot XI.

6 von Flugzeugen. Flugmeetings wer- Des meetings aériens y sont organisés. den durchgeführt. Zivile Post- und Pas- Des vols postaux et de passagers se sagierflüge finden ab Bern statt. déroulent depuis Berne.

Am 13. Juli 1913 startet der Flugpio- Le 13 juillet 1913, le pionnier de l’air nier Oskar Bider auf der Grossen All- Oskar Bider décolle sur son monoplan mend mit seinem Blériot-Eindecker zur Blériot de la grande Allmend pour la ersten Alpenüberquerung nach Mai- première traversée des Alpes en direc- land. In Bern landet er auch an Weih- tion de Milan. A Noël 1913 il atterrit nachten 1913 nach seinem direkten également à Berne après son vol direct Flug ab – Dauer vier Stunden und de Paris: durée quatre heures et vingt zwanzig Minuten. Doch das Gelän- minutes. Mais le terrain du Beunden- de auf dem Beundenfeld erweist sich feld s’avère rapidement inadapté au schnell als ungeeignet für den Flug- trafic aérien. En 1919, l’activité- aé verkehr. 1919 wird der Flugbetrieb rienne est reprise sur la Wintermatt auf der Wintermatt bei Oberlindach à Oberlindach. Mais après quatre an- aufgenommen. Nach vier Jahren ge- nées, cet emplacement ne suffit plus. nügt auch dieser Platz nicht mehr. Die Les autorités se mettent à la recherche Behörden suchen nach einem neuen d’un nouveau terrain qui aboutit au Standort und werden auf dem Belp- Belpmoos. Sur cet aérodrome, ouvert moos fündig. Auf dem Flugplatz, en 1929, se trouve aujourd’hui encore, 1929 eröffnet, steht noch heute der comme un souvenir précieux, le han- denkmalpflegerisch bedeutende Bider- gar Bider; la dernière halle en arceau Hangar – die letzte Bogenbinderhalle de Suisse. Une rue porte également der Schweiz. Eine Strasse im später son nom dans le quartier construit ul- gebauten angrenzenden Quartier des térieurement à côté du Beundenfeld. Beundenfeldes trägt ebenfalls seinen D’autres rues que la Biderstrasse im- Namen. In Strassennamen finden sich mortalisent encore certains pionniers weitere Luftfahrtpioniere verewigt de l’aviation (Mittelholzer, Spelterini, (Mittelholzer, Spelterini, Chavez etc.). Chavez, etc.).

7 Oskar Bider am 30. März 1913 beim Ausladen der Flugpost Burgdorf-Bern auf dem Flugplatz Beundenfeld.

Oskar Bider, le 30 mars 1913, lors du déchargement du courrier postal Burg- dorf-Berne sur l’aérodrome du Beundenfeld.

Oskar Bider fliegt 1913 rund 200 Mal ab dem Beundenfeld.

En 1913, Oskar Bider vole 200 fois depuis le Beundenfeld.

8 Die Vorarbeit der Avantgardisten Les préparatifs des gens d’avant-garde

Die Jahre der Belle Epoque bis zum Les années de la Belle Epoque jusqu’à Ersten Weltkrieg sind die Zeit des Auf- la première Guerre mondiale sont le bruchs. Technische Errungenschaften temps du renouveau. Les progrès tech- halten Einzug in Form von Strom und niques s’introduisent sous la forme Telefon in den Haushalten, die Fabrik- d’électricité et de téléphone dans les schlote rauchen, Eisenbahnen werden ménages, les cheminées d’usines fu- elektrifiziert, Kunst und Kultur haben ment, les chemins de fer sont électri- Hochkonjunktur. In den Zeitungen, die fiés. C’est la haute conjoncture de l’art oft zweimal täglich als Morgen- und et de la culture. Dans les journaux, qui Abendausgabe erscheinen, wird über- paraissent souvent deux fois par jour, schwänglich von Pioniertaten berich- le matin et le soir, on parle avec ef- tet. 1909 überquert Louis Blériot erst- fusion des exploits des pionniers. En mals per Flugzeug den Ärmelkanal. 1909 Louis Blériot traverse pour la pre- mière fois la Manche. Wem auch immer der erste moto- risierte Flug der Welt Anfang des Quel que soit celui auquel revient la 20. Jahrhunderts gelungen sein mag, réussite du premier vol motorisé au das Flugvirus steckt rasch die Schweiz début du 20ème siècle, le virus de l’avia- an. Schweizer Flugpioniere erringen tion se répand rapidement en Suisse. Ruhm und Ehre im In- und Ausland: Les pionniers de l’aviation suisses ré- Die Schweiz hat ihre Helden. coltent gloire et honneurs dans notre pays comme à l’étranger. La Suisse a Bereits ab 1910 hatte der Aero-Club ses héros. der Schweiz die Brevets für Piloten/ Aviateure ausgestellt. Bis zur Mobil- L’Aéro-Club de Suisse a établi des machung am 3. August 1914 wer- brevets de pilote/aviateur dès 1910. den rund 50 Schweizer Piloten Träger Jusqu’à la mobilisation générale du 3 dieses Ausweises der FAI (Fédération août 1914, ce sont quelques 50 pilotes Aéronautique Internationale). suisses qui deviennent détenteurs de cette licence de la FAI (Fédération Aé- ronautique Internationale).

9 Die Belle Epoque im Flugfieber. Zeichnung des belgischen Comiczeichners Albert Weinberg (1922–2011), welcher der Schweizer Luftwaffe sehr verbunden war. (Bild in Privatbesitz)

La Belle Epoque dans la fièvre du vol. Dessin de l’auteur de bandes dessinées belge Albert Weinberg (1922–2011) qui était très lié aux Forces aériennes suisses. (Image propriété privée)

10 Doch die euphorische, für viele unbe- Mais ce temps euphorique et insou- schwerte Zeit findet ein jähes Ende. ciant trouve une fin abrupte. Le grand Der grosse Konflikt zwischen den conflit entre les puissances - euro europäischen Mächten spitzt sich im péennes s’accentue en juillet 1914. La Juli 1914 zu. Die Schweiz muss sich Suisse se voit obligée de s’armer avec notgedrungen mit allen verfügbaren tous les moyens possibles. C’est ainsi Mitteln wappnen. So gilt als Geburts- qu’avec la mise sous piquet de l’armée stunde der Luftwaffe das Datum der par le Conseil fédéral fin juillet, suivie Pikettstellung der Armee durch den par la mobilisation générale du 3 août Bundesrat Ende Juli, der am 3. August 1914, la Troupe d’aviation prend nais- 1914 die Allgemeine Mobilmachung sance. folgt. «Le 31 juillet 1914, je reçus l’ordre «Am 31. Juli 1914 wurde ich nach de me rendre à Berne auprès du Bern zum Chef des Nachrichtendiens- chef de service de renseignements tes im Generalstab befohlen und mit de l’Etat-major général, où l’on me der Aufstellung der Fliegertruppe be- confia la tâche de former la troupe traut. Ein Bogen weisses Papier, ein d’aviation. Une feuille de papier blanc, Bleistift und ganz oben im Ostflügel un crayon et, au dernier étage dans des Bundeshauses ein kleines ruhiges l’aile gauche du Palais fédéral, une pe- Zimmer zu meiner Verfügung: das war tite pièce tranquille à ma disposition. die Ausgangssituation für unsere Mili- Voilà quelle fut la situation initiale de täraviatik. Ich stand im wahren Sinne notre aviation militaire. Je me trouvais, des Wortes vor einem Nichts.» dans le vrai sens du terme, devant le néant.» Dies das Zitat des ersten Komman- danten der Fliegerabteilung Theodor C’est la citation du premier comman- Real, damals Kavallerie-Instruktor im dant du Service de l’aviation Theodor Rang eines Hauptmanns und Pilot der Real, alors officier-instructeur de cava- ersten Stunde. Doch blenden wir kurz lerie avec le grade de capitaine et pi- zurück. lote de la première heure. Mais jetons un coup d’œil en arrière.

11 Piloten sammelten Geld in der ganzen Schweiz an speziell organisierten Flugtagen.

Les pilotes collectèrent de l’argent dans toute la Suisse lors de meetings aériens organisés dans ce but.

Flugtag 1913 Plaines du Loup bei Lausanne, Oskar Bider wird in einer Ehrenrunde dem Publikum präsentiert. (Foto: Sammlung J. Dettwiler, Thun)

Meeting de 1913 aux Plaines du Loup sur Lausanne. Oskar Bider est présenté au pu- blic comme hôte d’honneur. (Photo: collection J. Dettwi- ler, Thoune)

12 Die Bemühungen zur Bildung der Les efforts pour la création de schweizerischen Militäraviatik l’aviation militaire suisse

1912 und 1913 waren in allen be- En 1912 et 1913 d’importants ef- nachbarten Ländern umfangreiche forts d’armement sont en cours dans Aufrüstungen im Gang. Die Flugzeug- tous les pays voisins. Les acquisitions beschaffungen sahen folgendermas- d’avions se présentaient ainsi: sen aus:

Deutschland: 25 Aeroplane Allemagne: 25 avions débuts 1912, anfangs 1912, fin 1912 env. 250 Ende 1912 ca. 250 Frankreich: ca. 300 France: env. 300 Österreich- Autriche- Ungarn: 50 Hongrie: 50 Italien: 36, 40 in Bau Italie: 36, 40 en construction England: 65 Mitte 1912 Angleterre: 65 mi 1912 Russland: ca. 250 Russie: env. 250 Schweiz: 0 Suisse: 0

Sämtliche Flugapparate von Schweizer Tous les appareils produits par des Konstrukteuren und Piloten waren in constructeurs suisses étaient leur pro- deren privatem Besitz. Fortschrittliche priété privée. Des officiers progres- Offiziere steckten viel Energie in die sistes déployèrent beaucoup d’éner- Überzeugungsarbeit von Behörden, gie et de travail de persuasion auprès Parlamentariern und nicht zuletzt des autorités, des parlementaires von ihren eigenen Vorgesetzten, dass et de leurs propres chefs afin de les auch die Schweiz Flugzeuge beschaf- convaincre que la Suisse elle aussi de- fen müsse. Es half zunächst wenig, vait acquérir des avions. Mais cela n’ai- die Einsicht war nicht vorhanden. An- da guère dans l’immédiat et ils trou- fang Dezember 1912 beschloss die im vèrent peu de compréhension. Début Grossratssaal von Freiburg tagende décembre 1912, l’Assemblée générale Generalversammlung des Schweizeri- de la Société suisse des officiers, qui schen Offiziersvereins einstimmig, die siégeait dans la salle du Grand conseil Initiative und Aufgabe einer nationa- de Fribourg, décida unanimement de len Sammlung zugunsten eines Mili- lancer une collecte nationale de fonds tärflugwesens zu übernehmen. Am au profit d’une aviation militaire. L’ap- 1. Januar 1913 erschien ein Aufruf pel publié le 1er janvier 1913 fut suivi an das Schweizervolk. Selbst Ausland- même par des Suisses de l’étranger. schweizer folgten dem Appell. Von Juli De juillet 1913 jusqu’en avril 1914, 1913 bis April 1914 tagte vier Mal die la «Commission pour une aviation «Kommission für Militäraviatik» un- militaire» siégea quatre fois sous la

13 Biders Blériot nach der nächtlichen Notlandung am 10. September 1913 in Ober- lindach bei Bern. Oskar Bider erhielt von der Eidgenossenschaft eine Entschä- digung und übernahm in Paris einen neuen Blériot-Eindecker. Der Motor der verunglückten Maschine ist im Verkehrshaus in Luzern ausgestellt.

Le Blériot de Bider après son atterrissage nocturne forcé le 10 septembre 1913 à Oberlindach près de Berne. Oskar Bider reçut une indemnisation de la Confédéra- tion et acheta un monoplan Blériot neuf à Paris. Le moteur de la machine acciden- tée est exposé au Musée des transports à .

Flugaufnahme des Areals Beundenfeld von 1934. Rechts an der Allee die Ballon- halle, davor der Bauernhof. Die Kreise stammen vom Training mit Pferden.

Vue aérienne de l’aire du Beundenfeld en 1934. A droite de l’allée on trouve la halle des ballons et devant elle, la ferme. Les cercles ont été produits par l’entraî- nement des chevaux.

14 ter dem Vorsitz von Bundesrat Arthur présidence du Conseiller fédéral Ar- Hoffmann, Chef des Militärdeparte- thur Hoffmann, chef du Département ments. Das Resultat der Flugspende militaire. Le résultat de la collecte na- übertraf alle Erwartungen: 1 734 564 tionale dépassa toutes les attentes: Franken – das heisst aufgrund der da- 1 734 564 francs – soit 54 centimes maligen Bevölkerungszahl der Schweiz par tête sur la base de la population von 3 199 706 – 54 Rappen pro Kopf. d’alors qui se montait à 3 199 706 ha- Der Betrag wurde dem EMD zugestellt bitants. Ce montant fut versé au Dé- für die Anschaffung einer Luftflotte. partement militaire fédéral pour l’ac- quisition d’une flotte aérienne.

Der Start – Aufzeichnungen des Gründungskommandanten der Le départ – Notes du commandant Fliegerabteilung fondateur du Service de l’aviation

Am 31. Juli 1914 sitzt Theodor Real Le 31 juillet 1914, Theodor Real est as- also in einem kleinen Büro unter dem sis dans un petit bureau sous le toit du Dach des Bundeshauses Ost und brü- Palais fédéral Est et réfléchit à l’orga- tet über die Organisation einer Flieger- nisation d’un Service de l’aviation mili- abteilung. Ganz so unvorbereitet traf taire. La mission ne l’a pas réellement ihn der Auftrag jedoch nicht: In den surpris: Dans les années 1913 et 1914 Jahren 1913 und 1914 war er als Be- il avait été actif comme conseiller et rater und Fachmann in der «Kommis- spécialiste auprès de la «Commission sion für Militäraviatik» tätig gewesen. pour une aviation militaire». Avec Militärfliegerische Erfahrungen hatte Oskar Bider, il avait rassemblé des ex- er mit Oskar Bider zusammen bereits périences aéronautiques militaires en im September 1913 während Manö- septembre 1913 déjà, pendant les vern der 2. Division gesammelt. Da- manœuvres de la 2ème Division. A cette bei endete der legendäre erste Über- occasion le légendaire premier vol de land-Nachtflug unsanft auf einem Feld nuit à travers le pays s’acheva bruta- in Oberlindach bei Bern. Von einem lement dans un champ à Oberlindach Gewitter überrascht, hatte Bider mit près de Berne. Surpris par un orage, seinem privaten Blériot die Orientie- Oskar Bider avec son Blériot privé avait rung verloren. Die beiden Insassen perdu l’orientation. Les deux occu- wurden leicht verletzt. pants furent légèrement blessés.

Theodor Real konnte für die Aufstel- Pour la mise en place de son Service lung seiner Fliegerabteilung auf dem de l’aviation sur le Beundenfeld ber- Berner Beundenfeld auf erfahrene Pi- nois, Theodor Real put compter sur loten und die Unterstützung der Bal- l’appui de pilotes chevronnés et celui lontruppe zählen. Jahre später widme- de la Troupe de ballons. Des années te er seine Erinnerungen den ersten plus tard, il dédia ses souvenirs aux

15 Oskar Bider wird aufgeboten.

Oskar Bider est mobilisé.

Das Gelände der Landesausstellung 1914 in Bern auf dem Neufeld/Viererfeld beim Bremgartenwald.

Le terrain de l’Exposition nationale 1914 sur le «Neufeld/Viererfeld» près de la forêt de Bremgarten.

Blick in die Luftschifffahrt-Halle. Die ausgestellten Flugzeuge wurden requiriert.

Coup d’œil dans la halle aéronautique. Les avions exposés ont été réquisitionnés. 16 Fliegern, die unter ihm gedient hatten. premiers pilotes qui avaient servi sous Nachfolgend überarbeitete Auszüge ses ordres. Des extraits retouchés du aus seinem Bericht zur Berner Zeit. compte-rendu de son «Epoque ber- Da er diese Aufzeichnungen Ende der noise» figurent ci-après. Comme il ré- 30er Jahre in Frankreich niederschrieb, digea ces notes en France à la fin des waren ihm allenfalls nicht mehr ganz années 30, les faits et les noms ne lui alle Daten oder Namen präsent. Doch étaient plus tous présents. Mais qui wer könnte die damalige Zeit besser aurait pu mieux décrire cette époque beschreiben als ein Zeitzeuge? passée qu’un tel témoin?

«Als erstes musste ich nun trachten, «Tout d’abord je devais m’efforcer Bider zugeteilt zu bekommen. Er war de me faire attribuer Bider. Il était le über alles, was die schweizerische Avi- mieux orienté sur tout ce qui concer- atik anbetraf, am besten orientiert. nait l’aviation suisse. Bider, entré en Bider war als Korporal mit den Basler service comme caporal avec les «Basler Guiden eingerückt, also leicht herbei- Guiden», était facile à récupérer. zubringen. Bis zu seinem Eintreffen Jusqu’à son arrivée je pus confier ma konnte ich die Kavallerie Mitrailleur compagnie de mitrailleurs de cavalerie Kompanie meinem Nachfolger über- à mon successeur et prendre congé de geben und von den braven Mitrail- mes braves mitrailleurs qui devaient se leurs, die an die Grenze rollen sollten, déployer vers la frontière. Je me suis Abschied nehmen. Nachher machte rendu à l’Exposition nationale et, sans ich der Landesausstellung einen Be- autre forme de procès, j’ai réquisi- such und beschlagnahmte kurzerhand tionné tous les avions étrangers qui y die dort ausgestellten ausländischen étaient exposés. Je me suis assuré la Flugzeuge. Dann sicherte ich mir die halle des ballons sur le Beundenfeld Ballonhalle auf dem Beundenfeld für pour y abriter les avions et la ferme die Unterbringung der Flugzeuge und «Wankdorf» avoisinante comme can- den benachbarten Bauernhof «Wank- tonnement pour la future troupe. dorf» als Kantonnement für die zu er- wartende Mannschaft. Bider arriva trois jours plus tard et me fournit les renseignements tant atten- Bider erschien nach drei Tagen und dus. Il connaissait tous les aviateurs brachte mir die so sehnlich erwarteten suisses. Ensemble, nous parcourûmes Auskünfte. Er kannte alle Aviatiker, die leurs noms. Lorsque les caractéris- die Schweiz aufzuweisen hatte. Wir tiques données par Bider me parais- durchgingen miteinander ihre Namen. saient favorables, ils furent libérés de Schien mir die durch Bider über sie ge- leur unité – comme tous avaient été gebene Charakteristik günstig, so wur- mobilisés – pour être mutés dans la den sie von ihrer Einheit – denn alle Troupe d’aviation. J’appris également waren eingerückt – zur Versetzung in par Bider de quel parc de machines die Fliegertruppe angefordert. Durch disposait la Suisse et que le Comité

17 Theodor Real (geboren 1881 in Schwyz), erster Komman- dant der Fliegertruppe. Sei- ne Flugausbildung hatte er in Darmstadt auf einem Eu- ler-Doppeldecker absolviert. Er überquerte als erster die Schweizer Grenze von Deutsch- land kommend bei .

Theodor Real (né en 1881 à Schwyz), premier commandant de la Troupe d’aviation. Il avait accompli sa formation de vol à Darmstadt sur un Euler. Il fut le premier à franchir la frontière suisse en venant d’Allemagne, à Bâle.

Doppeldecker Farman.

Biplan Farman.

18 Bider erfuhr ich nun auch, was für ein pour la collecte nationale avait déjà Maschinenpark in der Schweiz stand fait engager des essais avec des avions und dass das Komitee für die natio- allemands. L’un de ceux-ci, un ‹Avia- nale Flugspende bereits mit deutschen tik›, avait malheureusement déjà été Flugzeugen habe Versuche anstellen réexpédié au-delà de la frontière le lassen. Eines derselben, eine ‹Aviatik›, 31 juillet. La deuxième machine, un sei aber leider am 31. Juli wieder über ‹biplan Schneider›, était heureu- die Grenze zurückspediert worden. Die sement encore là (cet avion avait zweite Maschine, ein ‹Schneider-Dop- été construit par L.V.G. – Luft-Ver- peldecker›, war glücklicherweise noch kehrs-Gesellschaft, Berlin – et il fut da (das Flugzeug war von der L.V.G. – désigné par le nom de son construc- Luft-Verkehrs-Gesellschaft, Berlin – ge- teur suisse Schneider). Par ailleurs Bi- baut und wurde nach ihrem Schweizer der me déclara qu’il avait personnelle- Konstrukteur Schneider benannt). Fer- ment deux ‹monoplans Blériot›, qu’un ner erklärte mir Bider, er selbst habe ‹monoplan Morane-Saulnier› lui avait zwei ‹Blériot-Eindecker›, dazu sei ihm également été mis à disposition par ein ‹Morane-Saulnier-Eindecker› von la fabrique et qu’il possédait en plus der Fabrik zur Verfügung gestellt wor- un moteur de 50 CV Gnome et Rhô- den, und ausserdem besitze er noch ne. Le lieutenant Lugrin de Montreux einen 50-HP-Gnome-Rhônemotor. Ein disposait d’un petit ‹biplan Farman› Leutnant Lugrin in Montreux habe ei- et le caporal Grandjean, à Avenches, nen kleinen ‹Farman-Zweidecker› und possédait un monoplan de sa propre Korporal Grandjean in Avenches einen construction avec un moteur Oerlikon; selbstgebauten Eindecker mit Oerliko- l’appareil volait réellement. Momen- nermotor. Der Apparat fliege tatsäch- tanément, c’était tout! (cf tableau en lich. Momentan war das alles (s. Tabel- annexe) le im Anhang). A la suite de la réquisition d’office Infolge der eigenmächtigen Requirie- des trois avions d’exposition, je fis ma rung der drei Ausstellungsflugzeuge première connaissance avec le Service machte ich die erste Bekanntschaft technique militaire (STM) comme ins- mit der Kriegstechnischen Abteilung tance d’acquisition de matériel. Les ré- (KTA) als Instanz für Materialbeschaf- quisitions suivantes se firent toujours fung. Die späteren Requisitionen voll- proprement par la voie hiérarchique. zogen sich dann immer fein säuberlich auf dem Dienstweg. Avec l’aide complaisante de la Fa- brique fédérale d’armes, Bider et moi Unter der bereitwilligen Hilfe der eid- édifièrent le premier parc d’avions genössischen Waffenfabrik brachten dans la halle à ballons. Comme nous Bider und ich den ersten schweizeri- ne pouvions pas tout y placer, la Fa- schen Flugzeugpark in der Ballonhalle brique d’armes nous érigea encore zusammen. Da wir in derselben nicht deux tentes et prit en charge le service

19 Ein Teil der ersten Flugzeugflotte vor der Ballonhalle.

Une partie de la première flotte d’avions devant la halle à ballons.

Der Blériot in der Ballonhalle.

Le Blériot dans la halle à ballons.

20 alles unterbringen konnten, baute uns de garde jusqu’à ce que nous ayons die Waffenfabrik noch zwei Zelte und, reçu une nouvelle équipe. Elle nous bis wir über eine eigene Mannschaft céda également un camion Saurer et verfügten, übernahm sie sogar den mit à ma disposition, au titre de com- Wachtdienst. Sie überliess uns auch mandant, une voiture privée avec son einen Saurer Camion, und mir als propriétaire Emil von Jenner de Berne Kommandanten wurde ein Personen- comme chauffeur. Comme beaucoup auto mit seinem Besitzer Emil von Jen- d’autres automobilistes volontaires, ner aus Bern als Chauffeur zuerkannt. von Jenner fut nommé officier-auto Wie viele der freiwilligen Automobili- (sans grade). sten erhielt von Jenner den Rang eines Automobiloffiziers (ohne Grad) zuge- L’équipe de garde et de service re- sprochen. quise de la compagnie d’aérostiers ar- riva enfin. Le capitaine Emil Messner Endlich traf die von der Ballonkom- arriva dans le même temps. Il avait panie angeforderte Wacht- und Be- été dispensé du service à la frontière dienungsmannschaft ein. Gleichzeitig et livrait en contrepartie les tôles de kam auch der ehemalige Komman- laiton indispensables à nos fabriques dant der Ballontruppe, Hauptmann de munitions. Malgré cette dispense, Messner. Er war vom Grenzdienst il se mit immédiatement à la dispo- dispensiert worden und lieferte dafür sition de notre troupe comme offi- unseren Munitionsfabriken das unent- cier-observateur. Le capitaine Messner behrliche Messingblech. Trotz dieser devint ainsi le premier officier-obser- Dispensierung stellte er sich unserer vateur de l’aviation militaire suisse. Truppe sofort als Beobachteroffizier Comme il connaissait bien ses «bal- zur Verfügung. Hauptmann Messner lonniers» et que, chez eux, il y avait ist somit der erste Beobachteroffizier abondance d’officiers et de soldats, il der schweizerischen Militäraviatik. Da amena leur commandant à céder les er seine «Ballönler» gut kannte und hommes urgemment nécessaires au wusste, dass bei ihnen Überfluss an groupe d’aviation: Le premier-lieute- Offizieren und Leuten war, veranlasste nant Santschi, le lieutenant Endtner, er ihren Kommandanten, der entste- le sergent-major von Grünigen, le henden Fliegerabteilung das so drin- sergent Stüssi, le fourrier Wuest et un gend benötigte Menschenmaterial zu groupe de soldats de première classe. überlassen: Oberleutnant Santschi, Leutnant Endtner, Feldweibel von Grü- Audemars, Parmelin, Grandjean et nigen, Wachtmeister Stüssi, Fourier le lieutenant Lugrin revinrent de la Wuest und eine Gruppe erstklassiger frontière pour être mutés dans l’avia- Soldaten. tion. Ce dernier entra en service par la voie aérienne avec son mécanicien Von der Grenze zurückgenommen Maeder. Avec le temps, Maeder de- und zu den Fliegern versetzt wurden: vint l’homme à tout faire du groupe

21 Emil Messner (rechts), der erste Beobachteroffizier der Flieger- truppe.

Emil Messner (à droite), le pre- mier officier-observateur de la Troupe d’aviation.

Das Sommer-Flugzeug.

L’avion Sommer.

Blériot vor der Ballonhalle mit Pilot François Durafour und Beobachter Otto Walter.

Le Blériot devant la halle à avec le pilote François Durafour et l’observateur Otto Walter. 22 Audemars, Parmelin, Grandjean und d’aviation. Nous avions, y compris Bi- Leutnant Lugrin. Dieser Letztere rück- der, cinq pilotes; à notre grande joie, te gleich auf dem Luftweg zusammen nous n’en restâmes pas là. Un beau mit seinem Mechaniker Maeder ein. matin apparut un civil rondouillard qui Maeder wurde mit der Zeit das Fakto- fut salué avec forte cordialité par les tum der Fliegerabteilung. Wir hatten Romands. Ils m’amenèrent tous en- also, Bider eingerechnet, fünf Piloten. semble leur ami à mon bureau et me Zu unserer grossen Freude blieb es présentèrent Burri comme un aviateur nicht lange bei dieser Zahl. An einem de guerre. Nous pouvions utiliser de schönen Vormittag erschien ein wohl- tels types et à peine eut-il exprimé le beleibter Zivilist und wurde von den vœu de faire partie de notre groupe Welschen mit grossem Hallo begrüsst. qu’il fut emmené par Bider à l’arsenal Sie brachten alle zusammen ihren tout proche. Il en revint comme pion- Freund auf mein Bureau und stellten nier-aérostier, avec ses habits civils ihn mir als den Kriegsflieger Burri vor. sous le bras. Solche Typen konnten wir brauchen, und kaum hatte er den Wunsch ge- Comme Burri, deux autres Suisses de äussert, in unsere Abteilung einzu- l’étranger vinrent chez moi quelques treten, als er auch schon unter Biders jours plus tard et me demandèrent si je Führung ins nahe Zeughaus wanderte. pouvais les accueillir au sein du corps Als Ballonpionier, die Zivilkleider unter des pilotes. Leur nom: Cuendet et Du- dem Arm, kam er zurück. rafour. Comme leurs prédécesseurs, ils n’étaient astreints qu’au service com- Wie Burri, so standen wenige Tage plémentaire. Enfin, le dernier à - s’an später zwei andere Auslandschweizer noncer fut Comte, un gamin qui n’avait vor mir und baten um Aufnahme ins pas encore l’âge de faire son école de Pilotenkorps: Cuendet und Durafour. recrues. Lui aussi fut revêtu de l’uni- Gleich ihrem Vorgänger waren sie nur forme de pionnier sans grande visite hilfsdienstpflichtig. Bei uns bot sich médicale et promu aviateur militaire. ihnen die beste Gelegenheit, Hilfe zu Ces neuf pilotes formèrent le corps leisten. Als letzter klopfte ein junges des aviateurs. Puis d’autres vinrent s’y Bürschchen, noch nicht im Rekruten- ajouter; cependant, le «conseil des pi- alter, bei mir an. Es war Comte. Auch lotes» ne les jugea pas assez compé- dieser wurde ohne lange ärztliche Prü- tents. Par ailleurs, il m’apparut que le fung in die Pionieruniform gesteckt nombre de nos appareils d’alors était und zum Armeeflieger erhoben. Diese trop restreint pour accepter encore neun Piloten bildeten die Fliegergilde. plus de pilotes. Un de ces candidats, Es meldeten sich später noch zwei, drei particulièrement inconsolable de son andere, aber der «Pilotenrat» erachte- renvoi, doit cependant encore être te sie nicht als für fähig genug. Zudem cité: Kramer, de Bienne. Sur la durée, erschien mir unsere damalige Appara- je ne pus pas résister à ses demandes tenzahl zu beschränkt, um noch mehr pressantes ni aux recommandations

23 Die ersten Piloten der Fliegertruppe 1914 – fast alle Romands Die zur Mobilmachung eingerückten Piloten (ausser Marcel Lugrin) waren im Militär Soldaten, Gefreite, oder im besten Fall Korporale. Sie wurden noch im gleichen Jahr zum Adjutanten Unteroffizier befördert. Verheiratete Piloten wur- den nicht aufgenommen, wie dies u.a. der erfahrene Pilot mit dem Brevet Nr. 2, Emile Taddeoli aus Genf, erfahren musste. Zu gross war das Risiko eines fatalen Absturzes.

Les premiers pilotes de la Troupe d’aviation 1914 – presque tous des Romands Les premiers pilotes militaires entrés en service au Beundenfeld. A l’exception de Marcel Lugrin, les pilotes entrés en service à la mobilisation étaient au militaire soldats, appointés ou, dans le meilleur des cas, caporaux. Ils furent promus au grade d’adjudant sous-officier encore la même année. La condition était qu’ils ne soient pas mariés, comme devait l’apprendre Emile Taddeoli, de Genève, un pilote expérimenté détenteur du brevet n°2. Le risque d’une chute fatale était trop grand.

24 Piloten aufzunehmen. Einer dieser de mes pilotes. Kramer posa lui-même Kandidaten, über seine Abweisung les conditions pour son engagement besonders untröstlich, muss aber doch en se faisant fort de remettre en état erwähnt werden. Kramer aus Biel. Sei- un «vieux» ‹biplan Sommer› acciden- nen inständigen Bitten und den Emp- té. S’il ne devait pas réussir à rendre fehlungen meiner Piloten konnte ich la machine «apte à la guerre» – une auf die Dauer nicht widerstehen. Kra- définition à l’époque assez vague – il mer stellte selbst die Bedingungen für devrait retourner à la frontière dans seine Aufnahme, indem er sich anhei- sa formation de train. Kramer a don- schig machte, einen «alten» verunfall- né le meilleur de lui-même. Lors de ten ‹Sommer-Zweidecker› wieder flott ses essais il a tout risqué, y compris sa zu machen. Falls es ihm nicht gelingen vie. L’appareil ‹Sommer› réussit réelle- sollte, die Maschine kriegstüchtig zu ment à voler. Mais même en 1914 il machen – in jener Zeit ein sehr weit- ne pouvait pas être qualifié d’apte à gehender Begriff – musste er wieder la guerre. Aussi pénible que cela nous zurück an die Grenze zu seinem Train. fût, nous préférions savoir ce joyeux Kramer hat sein Bestes hergegeben. Er garçon dans le Jura, plutôt que de de- hat bei seinen Versuchen alles riskiert, voir le sortir un jour des décombres de auch sein Leben. Der ‹Sommer-Appa- son ‹Sommer› et de le perdre à jamais. rat› kam auch wirklich zum Fliegen. L’heure du renvoi de notre jeune ca- Aber als kriegstüchtig konnte er nicht marade avait sonné. Le ‹Sommer› fut einmal 1914 qualifiziert werden. So suspendu dans la halle à ballons où il schwer es uns allen fiel, lieber wollten ne prenait pas de place. wir den fröhlichen Burschen im Jura wissen, als ihn eines Tages unter den Trümmern seines ‹Sommer› hervorho- len und für immer verlieren zu müssen. So schlug denn die Abschiedsstunde für unseren jungen Kameraden. Der ‹Sommer› wurde in der Ballonhalle hochgezogen, wo er keinen Platz ver- sperrte.

25 Der Flugpionier Henri Kramer (geboren 1892 in Biel), der 1914 zu seinem eigenen Schutz nicht Mili- tärpilot werden durfte.

Le pionnier de l’air Henri Kramer (né en 1892 à Bienne), qui ne fut pas autorisé à devenir pilote mili- taire pour sa propre sauvegarde.

Oskar Bider (geboren 1891 in Langenbruck BL, Brevet Nr. 32, Prüfungsort Pau Frankreich 1912, auf Blériot – abgestürzt 1919 in Dübendorf) – «Fliegerheld» und erster Cheffluglehrer der Fliegertruppe. Er bezwang im Februar 1913 die Pyrenäen und im Juli desselben Jahres startete er in Bern zur ersten Alpenüber- querung nach Mailand mit seinem Blériot.

Oskar Bider (né en 1891 à Langenbruck BL, brevet n° 32, examen passé en 1912 à Pau en France sur Blériot, tombé à Dübendorf en 1919) – «héros de l’air» et premier chef-pilote de la Troupe d’aviation. Il vainquit les Pyrénées en 1913 et décolla de Berne avec son Blériot en juillet de la même année pour la première traversée des Alpes en direction de Milan.

26 Agénor Parmelin (geboren 1884 in Genf, Brevet Nr. 22, Prüfungsort Etampes Frankreich 1911, auf Déperdussin – abgestürzt 1917) – überflog als erster den Mont-Blanc.

Agénor Parmelin (né en 1884 à Genève, brevet n° 22, examen passé en 1911 sur Déperdussin à Etampes en France, tombé en 1917). Il fut le premier à survoler le Mont-Blanc.

27 Edmond Audemars (geboren 1882 in Le Brassus VD, Brevet Nr. 7, Prüfungs- ort Issy bei Paris 1910, auf Santos-Dumont) – war einer der wenigen damaligen Akrobatikflieger und hatte als solcher grosse Meetings in Europa und Amerika hinter sich. Er gewann Flugrennen gegen den Franzosen und späteren Kriegshel- den Roland Garros, der ein guter Freund werden sollte. Edmond Audemars war es, der im August 1912 als erster von Paris nach Berlin und wieder zurück flog. 1914 rückte er mit seinem Morane ins Beundenfeld ein. Das Flugzeug überdau- erte den gesamten Ersten Weltkrieg im Dienst der Schweizer Fliegerabteilung.

Edmond Audemars (né en 1882 au Brassus VD, brevet n° 7, examen passé en 1910 sur un Santos-Dumont à Issy près de Paris). Il était alors l’un des rares pilotes d’acrobatie et avait à ce titre participé à de grands meetings en Europe et aux Etats-Unis. Il gagna les courses aériennes contre le Français Roland Garros qui devint un bon ami, et s’illustra comme as de la Grande Guerre. Audemars fut le premier à voler aller et retour de Paris à Berlin, en août 1912. En 1914 il entra en service au Beundenfeld avec son avion Morane. Cet avion survécut à la première Guerre mondiale au service de la Troupe d’aviation.

28 René Grandjean (geboren 1884 in Bellerive VD, Brevet Nr. 21, Prüfungsort Dübendorf 1911, auf seinem selbst gebauten Grandjean) – gewann verschiede- ne Rekorde und Preise. 1911 überflog er den Neuenburgersee. Sehr innovations- freudig. Er war der erste Pilot, der ein Flugzeug mit Skiern flog (Davos 1912) und begründete damit die Gletscher- und Skifliegerei. Im gleichen Jahr versah er sein Flugzeug mit Schwimmern und startete von Seen aus.

René Grandjean (né en 1884 à Bellerive VD, brevet n° 21 examen passé en 1911 à Dübendorf sur l’avion construit par lui-même). Il gagna plusieurs records et prix. En 1911 il survola le lac de Neuchâtel. Très innovatif. Il fut le premier pilote à voler sur un avion équipé de skis (Davos 1912) et créa ainsi l’aviation de montagne avec atterrissages sur glaciers. La même année il monta des flotteurs sur son avion et décolla depuis des lacs.

29 Marcel Lugrin (geboren 1891 in Lutry VD, Brevet Nr. 40, Prüfungsort Etampes Frankreich 1913, auf Farman – abgestürzt 1915 in Dübendorf).

Marcel Lugrin (né en 1891 à Lutry VD, brevet n° 40, examen passé en 1913 sur Farman à Etampes en France, tombé en 1915 à Dübendorf).

Das militärische Brevet Marcel Lugrins, 1914 von Theodor Real ausgestellt, wurde auf ei- nem Flohmarkt gefunden.

Le brevet militaire de Marcel Lugrin, établi en 1914 par Theodor Real, fut trouvé dans un marché aux puces.

30 Ernest Burri (geboren 1887 in La Chaux-de-Fonds NE, Brevet Nr. 24, Prüfungsort Châlons Frankreich 1912, auf Sommer) – Kriegsflieger im Balkankrieg. Er wurde 1912 mit der Tapferkeitsmedaille von Bulgarien ausgezeichnet. Später war er bei der Flugzeugfabrik Voisin in Frankreich Einflieger der neuen Apparate. Bei der internationalen Konkurrenz für Was- serflugzeuge um den Schneider-Cup in Monaco hatte er sich im Frühjahr 1914 den zweiten Platz erobert.

Ernest Burri (né en 1887 à La Chaux- de-Fonds NE, brevet n° 24, examen passé en 1912 sur Sommer à Châlons en France). Distingué en 1912 par la médaille du courage de Bulgarie. Ul- térieurement il fut pilote d‘essais pour les nouveaux appareils de la fabrique d‘avions Voisin, en France. Au prin- temps 1914, il remporta la deuxième place lors de la compétition pour hy- dravions de la Coupe Schneider à Mo- naco.

31 Albert Cuendet (geboren 1883 in Ste- Croix VD, Brevet Nr. 36, Prüfungsort Châte- aufort Frankreich 1913, auf Borel) – Einflieger bei Borel in Paris.

Albert Cuendet (né en 1883 à Ste-Croix VD, brevet n° 36, examen passé en 1913 sur Borel à Châteaufort en France). Pilote d’essais chez Borel à Paris.

François Durafour (geboren 1888 in Genf, Brevet Nr. 3, Prüfungsort Reims Frankreich 1910, auf Hanriot) – Einflieger bei Hanriot in Paris. Schweizer Höhen- rekord (1911) und erster Pilot, welcher Guatemala und San Salvador überflog (1912).

François Durafour (né en 1888 à Genève, brevet n°3, examen passé en 1910 sur Hanriot à Reims en France). Pilote d’essais chez Hanriot à Paris. Record suisse d’altitude (1911) et premier pilote à avoir survolé le Guatemala et le San Salvador. 32 Alfred Comte (geboren 1895 in Delémont JU, Brevet Nr. 43, Prüfungsort Villa- coublay Frankreich 1913, auf Morane) – Einflieger bei Gnome in Paris. Im Zwei- ten Weltkrieg einziger aktiver Militärpilot der Gründungszeit.

Alfred Comte (né en 1895 à Delémont JU, brevet n° 43, examen passé en 1913 sur Morane à Villacoublay en France). Pilote d’essais chez Gnome à Paris. Seul des pionniers à avoir été pilote militaire actif pendant la 2ème Guerre mon- diale.

33 Ingenieur Robert Wild pendelte regelmässig zwischen Bern und den Aviatik-Wer- ken in Mülhausen.

L’ingénieur Robert Wild faisait régulièrement la navette entre Berne et la fabrique «Aviatik» à Mulhouse.

34 Ohne Überhebung darf behauptet On peut affirmer sans prétention qu’à werden, dass bei Kriegsausbruch kei- l’éclatement de la guerre, aucune ar- ne einzige Armee über ein durchwegs mée ne disposait d’un corps de pilotes so geschultes Fliegerkorps verfügte aussi bien instruit que celui dont dis- wie die Schweiz. Nur wenige Flieger posait la Suisse. Ce ne furent que peu sind es gewesen, aber jeder war voll- d’aviateurs, mais chacun maîtrisait wertiger Beherrscher seines Flugzeugs parfaitement son avion et plusieurs und mancher hatte sich im Ausland s’étaient déjà fait un nom à l’étranger. schon einen Namen gemacht. Mais il ne suffisait pas d’avoir de bons Mit den guten Fliegern allein wars aviateurs, il nous fallait aussi des ob- aber noch nicht gemacht. Wir brauch- servateurs. Nous en avions déjà trois ten auch Beobachter. Drei hatten wir en provenance de la compagnie de schon aus der Ballonkompanie: Haupt- ballons: le capitaine Messner, le pre- mann Messner, Oberleutnant Santschi mier-lieutenant Santschi et le lieute- und Leutnant Endtner. Nun wurde an nant Endtner. Nous appelâmes les die anderen Waffen appelliert, doch autres armes mais les annonces furent liefen die Anmeldungen spärlich ein. minces. Les dangers à la frontière sem- Die Gefahren an der Grenze schienen blaient bien être moins grands que wohl kleiner als diejenigen bei der Flie- dans l’aviation. De la cavalerie s’an- gerei. Aus der Kavallerie stellten sich noncèrent les lieutenants Walter et die Leutnants Walter und Bordier, von Bordier et de l’infanterie les lieutenants der Infanterie kamen Leutnant Moe- Moebus et Lüthi (qui devint pilote ulté- bus und Leutnant Lüthi (später Pilot). rieurement). Le corps des observateurs Das Beobachterkorps bestand somit se composait ainsi de sept officiers. Un aus sieben Offizieren. Wie gerufen er- Suisse de l’étranger, l’officier-ingénieur schien da noch ein Auslandschweizer, premier-lieutenant Wild s’annonça en- Ingenieur-Offizier Oberleutnant Wild. core. Il avait été jusqu’alors employé Er war bis anhin in den ‹Aviatik›-Wer- par la fabrique ‹Aviatik› de Mulhouse ken in Mülhausen tätig gewesen und où il avait participé à la construction hatte dort als Konstrukteur den Wer- de l’‹Aviatik› désormais en notre pos- degang der nun in unserem Besitze session. Wild fut pour nous une force befindlichen ‹Aviatik› miterlebt. Für technique inestimable. Nous en étions uns war Wild eine unschätzbare tech- tous très conscients et suivîmes ses nische Kraft. Wir alle wussten, was conseils sans réserve, ce qui s’avéra wir an ihm hatten und befolgten sei- très judicieux. Pour souligner à quel ne Ratschläge stets und bereitwillig. point on pensait et se comportait peu Sie haben sich auch bewährt. Als et- de manière tactique au début de la was für den Anfang des Weltkrieges Guerre mondiale, j’aimerais évoquer Bezeichnendes und als Beweis dafür, ce qui suit: tous les huit à quatorze wie wenig kriegsmässig man damals jours, Wild recevait un congé d’un à noch dachte und fühlte, möchte ich deux jours pour se rendre à Mulhouse noch folgendes erwähnen: Wild be- auprès de la fabrique ‹Aviatik› afin d’y

35 Pioniere und Hilfsdienstpflichtige – Die vielen Helfer der Fliegerabteilung mit Koch (ganz links).

Pionniers et personnel du service complémentaire. Les nombreux aides du Groupe d’aviation avec le cuisinier (tout à gauche).

Die Fliegerabteilung: Manne mit Schnöiz…

Les moustachus du Groupe d’aviation. 36 kam alle acht oder 14 Tage für ein donner ses consignes; et cela jusqu’à oder zwei Tage Urlaub, um nach Mül- la fin de l’été. Pour nous les visites de hausen zu fahren und in den dortigen fabrique de Wild étaient extrêmement ‹Aviatik›-Werken seine Weisungen précieuses, car il ramenait toujours des geben zu können; dies bis zum Ende rapports sur les dernières nouveautés des Sommers. Für uns waren Wilds Fa- et expériences de guerre en matière brikbesuche äusserst wertvoll, kam er de construction aéronautique. doch stets mit Berichten über die letz- ten Neuheiten und Kriegserfahrungen A l’instar du corps des pilotes et ob- punkto Flugzeugbau aus Mülhausen servateurs, la troupe était un bric-à- zurück. brac provenant de toutes les armes et services complémentaires. Dans nos Ähnlich dem Flieger- und Beobach- rangs, il y avait même deux étrangers terkorps stellte auch die Mannschaft munis d’un brassard, qui prêtèrent ein Sammelsurium aller Waffengat- serment de servir notre patrie suisse et tungen und Hilfsdienstpflichtigen dar. de garder fidélité à nos drapeaux. Aus- Es standen selbst zwei Ausländer mit si hétérogène que notre petite troupe der Armbinde in Reih und Glied und ait pu paraître vers l’extérieur, tous leisteten den Eid, dem Schweizerlande étaient fortement unis par le sens du zu dienen und unserer Fahne die Treue devoir comme par la volonté de justi- zu halten. So heterogen unsere kleine fier la confiance qui leur était confiée Truppe nach aussen hin auch schei- et par la volonté de développer une nen mochte, so fest waren alle in- véritable aviation militaire à partir de nerlich miteinander verbunden durch débuts incertains et fragiles. das Pflichtgefühl und den Willen, das in sie gesetzte Vertrauen zu rechtfer- Avec le nombre de ses appareils, une tigen und aus dem unsicheren und structuration de la Troupe d’aviation gebrechlichen Anfang unserer neuen devint nécessaire. Elle se subdivisa en Waffe eine vollwertige Militäraviatik un état-major et deux escadres (cf ta- zu schaffen. bleau en annexe). Comme insigne, les pilotes portèrent une aile sur la Mit der Apparatenzahl war die Eintei- manche gauche, les observateurs lung der Fliegertruppe gegeben. Sie une aile avec une étoile. Ces insignes zerfiel in den Stab und zwei Geschwa- avaient été conçus par le peintre ber- der (s. Tabelle im Anhang). Als Abzei- nois Emil Cardinaux. chen trugen die Flieger einen Flügel auf dem linken Ärmel, die Beobachter den Flügel mit Stern. Diese Abzeichen waren vom Berner Kunstmaler Emil Cardinaux entworfen worden.

37 Ballonhalle mit Zelten. Ganz rechts der Wankdorf-Bauernhof. In der Luft ein L.V.G.-Doppeldecker.

38 La halle des ballons avec des tentes. Tout à droite, la ferme du Wankdorf. En l’air, un L.V.G.

39 Momentaufnahmen.

Momentanés.

Im Farman-80-PS-Doppeldecker sitzend Adjutant Agénor Parmelin (links) und Adjutant Ernest Burri, vor der Maschine von links: Feldweibel Edouard Maeder (Mechaniker von Marcel Lugrin, Vater des nachmaligen Oberst Albert Maeder bei der Luftwaffe und Grossvater von Irène Maeder, Stadtschreiberin von Bern 1995–2007), Leutnant André Bordier, Leutnant Marcel Lugrin und Mechaniker Raoul Leclerc.

Assis dans le biplan Farman 80 CV, l’adjudant Agénor Parmelin (à gauche) et l’adjudant Ernest Burri. Devant la machine, depuis la gauche, le sergent-major Edouard Maeder (mécanicien de Marcel Lugrin, père du futur colonel des Forces aériennes Albert Maeder et grand-père de la chancelière de la ville de Berne 1995–2007, Irène Maeder), le lieutenant André Bordier, le lieutenant Marcel Lugrin et le mécanicien Raoul Leclerc.

40 Leben und Arbeiten auf dem La vie et le travail au Beundenfeld Beundenfeld

Die Mannschaft sowie die Flieger Les aviateurs et la troupe étaient lo- waren im Bauernhof Wankdorf unter- gés à la ferme du Wankdorf. Pour les gebracht. Es war für die Unteroffiziere sous-officiers et les soldats c’était un und Soldaten ein Kantonnement wie cantonnement comme des milliers viele tausend andere in jener Zeit. Die d’autres en ce temps. Dans la mai- Flieger hatten im Wohnhaus zu zweit son, les aviateurs partageaient une oder dritt je ein Zimmer zur Verfü- chambre à deux ou à trois et dormaient gung und konnten in Betten schlafen. dans des lits. Malgré l’occupation de Trotz der monatelangen Belegung des la ferme par notre troupe durant des Hofes durch unsere Truppe fanden wir mois, nous trouvâmes toujours une bei den Besitzern stets das bereitwil- complaisance bienveillante auprès des ligste Entgegenkommen. Offiziere und propriétaires. Les officiers et la troupe Mannschaften machten gemeinsa- faisaient cuisine commune. Au-dehors me Küche. Das Platzkommando Bern de la clôture de la halle des ballons, hatte dafür, ausserhalb der Umzäun- le commandement de la place de ung für die Ballonhalle, eine Bretter- Berne avait fait ériger une baraque en bude erstellen lassen. Unter Fourier planches. Sous les ordres du fourrier Wuests Leitung sorgten Rys und Her- Wuest, Herren et Rys, deux membres ren, zwei Hilfsdienstpflichtige, vorzüg- du service complémentaire, s’occu- lich für unser allgemeines Wohlbefin- pèrent excellemment de notre bien- den. Durch ihre geschickten Einkäufe être général. Par leurs achats judicieux, wussten sie nicht nur eine billige und ils parvinrent non seulement à nous doch gute Küche zu führen, sondern offrir une cuisine bon marché mais de sogar Abwechslung in den Speisezet- qualité, mais également à nous propo- tel zu bringen, was im Soldatenleben ser des menus variés, ce qui contribue viel zu gutem Humor und seelischem pour beaucoup à la bonne humeur et Behagen beiträgt. au contentement dans la vie de soldat.

Das Kantonnement für die Offizie- Le cantonnement pour les officiers se re wich wahrscheinlich in vielem von distinguait probablement de ceux des denjenigen der an der Grenze stehen- officiers situés à la frontière. -Le ma den Offiziere ab. An der südlichen gasin des ballons était situé contre la Längsseite der Ballonhalle war das façade longitudinale sud de la halle Ballonmagazin angebaut. Es war ein des ballons. C’était une longue pièce langer, etwa 4 m breiter Raum mit d’environ 4 m de largeur, avec de vielen Fenstern auf das Exerzierfeld nombreuses fenêtres donnant sur le hinaus. Diesem gegenüber befanden champ d’exercice, vis-à-vis desquelles sich drei übereinander liegende, ca. se trouvaient trois étagères en bois su- 1 m breite Holzetageren, die sonst zur perposées, d’environ 1 m de largeur,

41 Die Küche.

La cuisine.

42 Aufbewahrung der Ballonhüllen dien- prévues pour le rangement des enve- ten. Dieser nüchterne Raum wurde loppes de ballons. Cette modeste pièce mit Tisch, Stühlen und einer Wandta- fut meublée d’une table, de chaises fel möbliert und bildete während fast et d’un tableau noir; elle nous servit vier Monaten unseren Ess-, Theorie- pendant près de quatre mois de salle à Rekreations- und Schlafsaal. Auf dem manger, de salle de théorie, de salle de untersten der Brettergestelle wurden récréation et de chambre à coucher. Maschinen und Reserveteile, über- Sur l’étagère inférieure on rangea les haupt alles, was für den technischen outils, les pièces de rechange et tout Betrieb sukzessive angeschafft wur- ce qui fut successivement acquis pour de, untergebracht. Am Ende der Rei- le service technique. Au bout de cette he dieses Flugzeugmaterials rangierte rangée on disposa notre vaisselle et unser Tafelservice und was etwa vom ce qui pouvait rester de nos desserts: täglichen Dessert übriggeblieben war: pommes, poires, pruneaux, biscuits et Äpfel, Birnen, Zwetschgen, Gutzli und «last but not least», notre boisson: un «last but not least» die Tranksame: ein tonnelet de cidre. Sur la deuxième éta- Fässchen Most. Auf der zweiten Etage gère étaient disposés nos coffres d’of- waren die Offiziersköfferchen und ihr ficiers et leur contenu ainsi que divers Inhalt sowie diverse Toilettengegen- articles de toilette, bien rangés comme stände schön ordentlich wie im Kram- dans un bazar de foire. Tout en haut, laden auf dem Jahrmarkt ausgelegt. au troisième étage, à quelque 2,5 m Ganz oben, im dritten Stock, etwa au-dessus du sol en ciment, se trouvait 2,5 m über dem Zementboden, lag notre dortoir, avec les paillasses l’une Strohsack an Strohsack: unser Nacht- derrière l’autre. Le commandant dor- lager. Am hintersten Ende der Reihe mait tout à la fin de la rangée, derrière schlief der Kommandant, hinter einem un rideau de tulle, non pas par pru- Tüllvorhang, dies nicht etwa aus Prü- derie mais à cause des moustiques. La derie, sondern der verfluchten -Mü tête fatiguée du remplaçant reposait cken wegen. Dem Hauptmann zu Füs- aux pieds du capitaine. Ainsi se sui- sen legte der Stellvertreter das müde vaient les uns après les autres jusqu’au Haupt zur Ruhe nieder, und so folgte premier-lieutenant Wild, qui terminait einer nach dem andern bis zu Ober- la rangée. Sa place n’était pas à envier leutnant Wild, der die Reihe beschloss. car sous lui se trouvaient justement le Er war um seinen Schlafplatz nicht zu tonnelet de cidre et la corbeille à fruits. beneiden, denn darunter befanden Comme le veut la coutume, jamais sich gerade das Mostfässchen und die personne ne rentrait en même temps. Fruchtkörbe. Wie es so Landessitte ist, L’un ou l’autre allait être retenu en ville niemals kamen alle gleichzeitig heim. jusque dans la nuit. Les noctambules Dieser oder jener wurde in der Stadt avaient habituellement encore besoin bis in alle Nacht hinein zurückgehalten. d’un petit dernier verre et le robinet Gewöhnlich hatten die Nachzügler du tonnelet de cidre faisait un «gigs» à dann noch das Bedürfnis nach einem chaque manipulation. Ils déambulaient

43 Die Flugzeuge des ersten Fliegergeschwaders werden gut bewacht.

Les avions de la première escadre sont bien gardés.

44 Schlummertrunk, und der Mosthahn avec leur lampe de poche autour de la machte bei jeder Drehung «gigs». Sie réserve de pommes et de noix, ce qui geisterten mit ihrer Taschenlampe im provoquait fréquemment des réclama- Äpfel- und Nüssevorrat herum, so dass tions pour perturbation de sommeil es nicht selten zu Reklamationen we- depuis l’étage supérieur. Un noyau de gen Ruhestörung aus dem obersten pruneau ou une pomme à moitié en- Stock kam. Als Antwort flogen dann tamée volait alors à coup sûr vers le gewiss ein Zwetschgenstein oder halb haut avec un commentaire approprié. gegessener Apfel herauf, mit treffen- Blagues et jurons réveillaient les plus dem Begleitwort. Gelächter, Witze, endormis. Le dernier avait finalement oft auch Flüche weckten den besten aussi posé son pantalon et achevé sa Schläfer wieder auf. Schliesslich hatte périlleuse escalade jusque sous l’édre- sich auch der letzte seiner Hosen ent- don. Après encore une légère oscilla- ledigt und die halsbrecherische Klet- tion de notre longue couche, c’était la terei ins «weiche Daunenbett» hinter paix jusqu’à la diane. sich. Noch eine leichte wellenartige Bewegung unserer langen Lagerstatt Lorsqu’à fin novembre il commença à entlang, und dann war Ruhe bis zur faire froid et à être inconfortable dans Tagwache. le cantonnement, tout le monde dé- ménagea dans l’école du Breitenrain. Als es Ende November anfing im Kan- Malgré le chauffage central et les lits tonnement kalt und ungemütlich zu que nous y trouvâmes, nous regret- werden, zog alles ins neue Breitenrain- tâmes un peu notre camping d’été au schulhaus. Trotz Zentralheizung und Beundenfeld. On vivait pourtant de fa- Betten, die wir dort hatten, trauerten çon plus confortable et on n’avait plus wir doch unserem Sommercamping à partager nos désagréments. Mais auf dem Beundenfeld ein wenig nach. justement de ce fait nous étions moins Man lebte ja bequemer, hatte keine dépendants des camarades et nous Unannehmlichkeiten mehr miteinan- l’éprouvâmes comme une perte. der zu teilen. Aber gerade deswegen war man weniger auf die Kameraden Août et l’automne nous offrirent une angewiesen und empfand dies als Ein- météo idéale pour le vol. Notre la- busse. beur quotidien commençait au lever du soleil et même souvent avant. Car August und Herbst beschieden uns nos oiseaux devaient s’être envolés ideales Flugwetter. Unser Tagewerk avant que l’Allmend soit occupé par begann mit Sonnenaufgang, oft auch d’autres troupes pour leurs exercices. früher. Denn ehe die Allmend von an- Un observateur était attribué de façon deren Truppen für ihre Übungen belegt fixe à chaque pilote afin que tous deux wurde, mussten unsere Vögel bereits puissent bien s’intégrer dans leur tâche ausgeflogen sein. Jedem Piloten war commune. A chaque vol correspon- ein Beobachter fest zugeteilt, damit dait une mission bien définie à -rem

45 Der Flugplatz Beundenfeld.

L’aérodrome du Beundenfeld.

46 sich die beiden gut in ihre gemeinsame plir. L’orientation sur les positions de Arbeit einleben konnten. Bei jedem Flug nos troupes en seconde ligne – notre war eine bestimmte Aufgabe zu lösen. secteur de vol était limité au Nord et Die Orientierung über unsere Truppen à l’Ouest par une ligne de démarca- in der zweiten Linie – unser Flugraum tion se déroulant derrière la frontière war im Norden und Westen durch eine – nous offrait la possibilité bienvenue hinter der Landesgrenze verlaufende de procéder à des vols de reconnais- Demarkationslinie beschränkt worden sance. L’observateur portait la respon- – bot u.a. willkommene Gelegenheit sabilité de remplir la tâche donnée et zu Rekognoszierungsflügen. Für die il devait faire rapport par écrit dès son Erfüllung der gestellten Aufgabe war retour. Les appareils étaient rétablis der Beobachter verantwortlich, und sous le contrôle du pilote jusqu’à ce sofort nach seiner Rückkehr musste que tous les avions soient rentrés et er einen schriftlichen Rapport darüber que tous les rapports des observateurs machen. Bis alle Flugzeuge zurück und soient remis. Les rapports étaient alors die Berichte der Beobachter eingegan- discutés et comparés en présence des gen waren, wurden die Apparate unter observateurs et des pilotes. Afin de Aufsicht der Piloten wieder startbereit permettre un certain contrôle au com- gemacht. Dann wurden die Rapporte mandant, deux équipages avaient gé- unter Beisein von Beobachtern und Pi- néralement reçu le même ordre. Après loten besprochen und miteinander ver- cette discussion des vols suivaient des glichen. Gewöhnlich hatten zwei Flug- théories sur l’organisation militaire, zeuge denselben Befehl erhalten, dies, l’utilisation des troupes, la géographie um dem Kommandanten eine gewisse militaire et la météorologie. Le profes- Kontrolle zu ermöglichen. Anschlies- seur de Quervain, qui nous était attri- send an diese Flugbesprechung folgte bué comme membre du service com- Theorie in Militärorganisation, Trup- plémentaire, nous enseignait cette penverwendung, Militärgeografie, Me- dernière matière, en combinaison teorologie. Letzteres Fach, verbunden avec des mesures de vent pratiques, mit praktischen Windmessungen durch réalisées avec des ballons-pilotes. Pilot-Ballons, gab Professor de Quer- Toutes ces théories entraînèrent tou- vain, welcher uns als Hilfsdienstpflich- jours d’abondants échanges d’idées tiger zugeteilt worden war. All diese quant à l’utilisation de l’avion dans la Theorien führten stets zu einem er- guerre. Ce thème ne se calma jamais. giebigen Gedankenaustausch über die Notre cinquième arme n’avait encore Verwendung des Flugzeugs im Krieg. aucune expérience de la guerre et l’on Dieses Thema kam überhaupt nie zur s’épuisa en hypothèses avec beaucoup Ruhe. Kriegserfahrung hatte unsere de «si» et de «mais». fünfte Waffe noch keine, und so er- schöpfte man sich in Mutmassungen und reichlichen «Wenn» und «Aber».

47 Mittagspause unter dem Baldachin.

Pause de midi sous le baldaquin.

48 Das Mittagessen war offiziell. Diese Le repas de midi était officiel. Ces deux zwei Ruhestunden brachten alle ein- heures de repos nous rassemblèrent ander sehr nahe. Oben am Tisch sass tous considérablement. Le comman- der Kommandant, ihm zur Rechten dant était assis en tête de table avec Professor de Quervain, links Ober- à sa droite le professeur de Quer- leutnant Santschi. Auf beiden Seiten vain et à sa gauche le premier-lieute- schlossen sich die Offiziere und Piloten nant Santschi. Les officiers et les- pi an. In der Regel waren es keine bana- lotes étaient rassemblés de part et len Dispute, sondern meist interessan- d’autre de la table. En règle générale te Gespräche, welche die Tafel beleb- ce n’étaient pas de banales discus- ten. De Quervain erzählte in der ihm sions qui animaient la table, mais des eigenen humorvollen Art von seiner conversations très intéressantes. De Grönlandexpedition, Messner schil- Quervain raconta son expédition au derte seine denkwürdige Ballonfahrt Groenland avec son humour particu- über die Nordsee, Bider argentinisches lier, Messner expliqua son mémorable Farmerleben, unser Kriegsflieger -be vol en ballon au-dessus de la Mer du richtete von seinen Flügen über die Nord, Bider parla de ses expériences Schlachtfelder des Balkans, Santschi de fermier en Argentine, notre pilote verteidigte den Lenkballon dem Flug- de guerre rendit compte de ses vols zeug gegenüber, und Audemars, der au-dessus des champs de bataille des Akrobatikflieger, stellte seine Kunst Balkans, Santschi défendit le ballon ins rechte Licht, wenn etwa von ihrer captif contre l’avion et Audemars, Nutzlosigkeit die Rede war. Es stiegen notre acrobate, remit son art en bonne aber oft auch gute Witze und fanden place lorsque son utilité était mise en ein dankbar lachendes Publikum. Der question. Mais il se racontait aussi Gesprächsstoff ging nie aus. Wie hät- souvent de bonnes blagues qui dé- te dies auch sein können, da ihn der clenchaient le fou-rire dans un public Weltkrieg haufenweise lieferte? Lang- reconnaissant. La matière à conversa- te die Unterhaltung hier an, so schied tion ne s’épuisa jamais. Comment cela sich die Gesellschaft in zwei scharf ge- aurait-il d’ailleurs été possible, alors trennte Lager. Der Graben dazwischen que la Guerre mondiale en fournissait war aber nie so breit, als dass man sich à foison. Lorsque la discussion s’y ar- nicht wieder die Hand zur Versöhnung rêtait, la compagnie se divisait en deux gereicht hätte. Trotz roten Köpfen camps tranchés. Mais le fossé ne fut und heftigsten Meinungsäusserun- jamais assez grand pour que l’on ne gen fand man sich schliesslich immer se redonne pas la main de la récon- wieder auf neutralem Gebiet anderer ciliation. Malgré les têtes écarlates et Gesprächsstoffe, oder es kam auch les expressions d’opinions les plus fa- vor, dass unser Zauberkünstler Burri, rouches, on se retrouvait toujours en wenn der Wortstreit über beiderseits terrain neutre sur un autre thème de angezweifelte Kriegsnachrichten sei- discussion. Lorsque la dispute relative nen Höhepunkt erreicht hatte, einem aux nouvelles de la guerre, mises en

49 Der Kommandant mit einigen seiner «Flieger» vor der Ballonhalle: (von links) Edmond Audemars, François Durafour, Alfred Comte, Edouard Moebus, Ernest Burri, Marcel Lugrin, Theodor Real, Albert Cuendet, Robert Wild, Robert Endtner, René Grandjean und Agénor Parmelin.

Le commandant avec une partie de ses aviateurs: de gauche à droite: Edmond Audemars, François Durafour, Alfred Comte, Eduard Moebus, Ernest Burri, Mar- cel Lugrin, Theodor Real, Albert Cuendet, Robert Wild, Robert Endtner, René Grandjean et Agénor Parmelin.

50 aufgeregten Herrn ein Fränkli aus der doute des deux côtés, atteignait son Nase zog. Der Nachmittag diente der sommet, il arrivait aussi que notre soldatischen Ausbildung. Leutnant prestidigitateur Burri sorte une pièce Endtner drillte die Pioniere, während d’un franc du nez de l’un des excités. Leutnant Walter mit der Soldatenaus- L’après-midi était consacré à l’instruc- bildung der Piloten betraut war. Vier tion formelle. Le lieutenant Endtner derselben hatten ja so etwas über- drillait les pionniers, alors que le lieute- haupt noch nie mitgemacht. Walter nant Walter était chargé de l’instruc- wurde zuvor genau darüber instruiert, tion formelle de soldat pour les pi- wie ich mir diese Erziehung dachte. So lotes. Quatre de ces derniers n’avaient oft es mir die Zeit erlaubte, wohnte ich d’ailleurs encore jamais rien fait de pa- der Soldatenschule bei. Die alten Flie- reil. J’instruisis d’abord Walter quant à ger von 1914 werden sich heute gerne la façon dont je me représentais cette an die schmerzenden Muskeln und die éducation. J’assistais à cette école de in der heissen Augustsonne vergosse- soldat aussi souvent que le temps me nen Schweisstropfen zurückerinnern! le permettait. Les vieux aviateurs de Gewehrgriff und Taktschritt, die man 1914 se rappelleront volontiers au- im Flugzeug ja sowieso nicht brauchen jourd’hui des muscles endoloris et de konnte, hat euch Walter nicht beige- la sueur déversée sous le chaud soleil bracht, aber euern Körper wusste er d’août! Walter ne vous a pas appris durch systematische Übungen ge- la prise d’arme ni la marche au pas, schmeidig zu machen und den Willen d’ailleurs impraticables dans un avion, zu stählen. Bider, der in Reih und Glied mais il a su assouplir votre corps et mitschwitzte, war für seine Kameraden aguerrir votre volonté par des exer- das, was im Sportjargon ein Entraîneur cices systématiques. Bider, qui transpi- heisst. Ohne, dass er selbst es ahnte, ra avec eux dans le rang, fut pour ses war er mir in dieser Soldatenschule camarades ce que l’on appelle en jar- sehr wertvoll. Das selbstverständliche gon sportif un entraîneur. Sans même Ausgeben seiner ganzen Kraft riss die qu’il le sache, il me fut très précieux andern mit, denen diese Art militäri- dans cette école de soldat. L’engage- scher Schulung ungewohnt oder ganz ment naturel de toutes ses forces en- neu war. Nach kurzer Zeit standen die traîna ceux pour lesquels cette sorte Flieger, die als nur für hilfsdiensttaug- d’école militaire était inhabituelle voir lich befunden worden waren, ebenso même toute neuve. Après peu de stramm in Reih und Glied wie der Ka- temps, les aviateurs, qui n’avaient été vallerist und wussten so gut wie ein engagés que pour le service complé- solcher, was ein Soldat ist. mentaire, se montrèrent aussi fixes au garde-à-vous que des cavaliers et surent comme ces derniers ce qu’était un soldat.

51 Erster Geschwaderflug in den Schachen, Aarau, September 1914.

Le premier vol en escadre à Aarau en septembre 1914.

Oskar Bider (links) mit Otto Walter in Aarau.

Oskar Bider (à gauche) avec Otto Walter à Aarau.

52 Die ersten Ausflüge Les premières sorties

Der erste Geschwaderflug hatte Aarau Le premier vol en escadre avait Aarau zum Ziel. Er fand an einem September- comme but. Il eut lieu un après-midi de nachmittag statt. Es hätte uns auf dem septembre. Lors du vol de retour, nous Rückflug leicht sehr heiss werden kön- aurions pu avoir très chaud! Comte vo- nen. Comte flog zum ersten Mal den lait pour la première fois sur ‹Aviatik› ‹Aviatik› und hatte vergessen, die au- et avait oublié de déclencher la pompe tomatische Luftpumpe auszuschalten, automatique après que le réservoir supé- nachdem das obere Benzinreservoir rieur de benzine eut été rempli par le ré- vom Haupttank aus gefüllt worden servoir principal. L’atterrissage avec mo- war. Die Landung mit stillstehendem teur arrêté sur une surface gorgée d’eau Motor in einer Wassermatte oberhalb au-dessus de Herzogenbuchsee lui réus- von Herzogenbuchsee gelang ihm ta- sit parfaitement. Comme un décollage à dellos. Wir liessen uns nachher gerne une heure aussi avancée nous paraissait von Oberstdivisionär Steinbuch zum à l’époque trop dangereux, nous nous Nachtessen einladen, da ein Abflie- laissâmes volontiers inviter à souper par gen zu so vorgerückter Stunde damals le Colonel-divisionnaire Steinbuch. noch zu gefährlich schien. Le groupe d’aviation prit part à deux Von Bern aus nahm die Fliegerabtei- exercices de troupes à partir de Berne, lung an zwei Truppenübungen mit chaque fois avec deux avions. L’une des jeweils zwei Apparaten teil. Das eine manœuvres se déroula dans le canton de Manöver fand in Basel-Land statt – un- Bâle-Campagne – notre tente-hangar se ser Zelthangar stand ausserhalb von situait en-dehors de – alors que Liestal – die andere Übung war bei l’autre exercice se passa près de Morat. Murten. Beide Male kamen die Flieger Les deux fois, les aviateurs n’eurent pas gar nicht zur Geltung. Nicht, dass es l’occasion de se mettre en valeur. Non an ihrem guten Willen gefehlt hätte, qu’ils aient manqué de bonne volon- aber das Kommando, dem sie unter- té, mais le commandement auquel ils stellt waren, wusste mit ihnen nichts étaient subordonnés ne savait pas quoi anzufangen. Es sei darüber nur dies en faire. La seule chose que l’on puisse gesagt: die Flugplätze waren nicht nur dire est que les aérodromes non seule- ohne telefonische Verbindung mit ihrer ment n’avaient pas de liaison télépho- Kommandostelle, sondern es standen nique avec leur poste de commande- ihnen nicht einmal Radfahrer zur Ver- ment, mais qu’ils n’avaient même pas un fügung. Der Flugbefehl kam am Abend cycliste à leur disposition. L’ordre de vol für den darauffolgenden Tag. Nachher parvint le soir pour le jour suivant. Depuis hörten die Flieger nichts mehr, weder lors, les aviateurs n’entendirent plus rien, vom Freund noch über den Feind. Das ni de l’ami, ni de l’ennemi. L’utilité du neue Aufklärungsinstrument war noch nouvel instrument d’exploration n’avait gar nicht begriffen worden. pas encore été saisie.

53 In Liestal BL.

A Liestal BL.

Das Wasserflug- zeug Astra in Bern…

L’hydravion Astra à Berne…

… und in Luzern.

… et à Lucerne.

54 Schwierige Flugzeugbeschaffung L’acquisition d’avions était déjà schon damals! difficile autrefois!

Die Anzahl der Flieger war grösser Comme le ‹Grandjean› n’entrait alors als diejenige der Apparate, denn der pas en considération, le nombre ‹Grandjean› kam bis auf weiteres nicht d’aviateurs était plus élevé que celui in Betracht. Es ist kaum nötig zu sa- des appareils. Inutile de préciser que gen, dass wir die ganze Schweiz nach nous avons recherché des machines flugfähigen Maschinen durchstöber- aptes au vol dans toute la Suisse. ten. Als Beispiel möchte ich das Luzer- Par exemple, j’aurais voulu ajouter ner Wasserflugzeug ‹Astra› anfügen. l’hydravion lucernois ‹Astra› à notre In Bern sollte die Wasserratte in eine flotte. Il aurait dû être transformé en Landratte umgewandelt werden. Dies- avion terrestre à Berne. Burri fut le mal war Burri der grosse Optimist, und grand optimiste qui se mit au travail mit Feuereifer machten er und Wild avec beaucoup d’élan en compagnie sich an die Arbeit. Dieser französische de Wild. Cet appareil français était Apparat war gut konstruiert. Endlich bien construit. Enfin, nous y étions: war es soweit: an einem herrlichen lors d’un magnifique soir d’automne, Herbstabend war das Werk, unseren la tâche fut achevée malgré la mo- bescheidenen Mitteln zum Trotz, voll- destie de nos moyens. L’essai pouvait endet. Die Probe konnte stattfinden, avoir lieu et le Commandant voulut und der Kommandant wollte sie mit immédiatement le réaliser avec Bur- Burri sogleich machen. Nach einem ri. Après une longue course, l’appa- langen Anlauf kam die Maschine mit reil parvint de justesse à franchir la knapper Not über die den Platz durch- haute rangée d’arbres qui traversait schneidende hohe Baumallee hinweg. la place. Après quelques minutes, les Schon nach diesen wenigen Minuten deux occupants avaient déjà posé leur stand bei den beiden Insassen das Ur- verdict: «L’‹Astra› ne peut en aucun teil über die Maschine fest: «Die ‹Astra› cas servir d’avion de reconnaissance». kann niemals als Aufklärungsflugzeug Après avoir péniblement survolé Os- dienen.» Burri hätte bei Ostermundi- termundigen, Burri aurait bien voulu gen, welches nun überkrochen wurde, retourner vers le terrain. Mais le lourd gerne auf den Platz zurückgedreht. biplan aurait sûrement décroché dans Aber bei einem derartigen Versuch une telle manœuvre et serait vraisem- wäre der schwere Doppeldecker sicher blablement tombé en plus ou moins durchgesackt und vermutlich in unmit- bonnes pièces à proximité immédiate telbarer Dorfnähe gut oder schlecht du village. Burri savait ce qu’étaient les niedergekommen. Burri wusste, was essais en vol et il se décida pour une das Einfliegen einer Maschine ist, und issue sûre. Il contourna le Dentenberg. entschloss sich zu einem sicheren Aus- Nous nous dirigeâmes vers Worb à en- weg. Er umflog den Dentenberg. Mit viron 50 mètres de hauteur avec la vi- der Geschwindigkeit eines schweren tesse d’un lourd train de marchandises

55 Jeder Start ein Ereignis: ein Flugzeug vor dem Abflug beim Wankdorf-Bauernhof. Trotz Verlegung nach Dübendorf wurde das Beundenfeld von der Fliegertruppe auch weiterhin benutzt.

Chaque décollage est un évènement: un avion avant le départ près de la ferme du Wankdorf. Le Beundenfeld continua d’être utilisé par la Troupe d’aviation malgré le transfert à Dübendorf.

56 Güterzuges gondelten wir in ca. 50 m et virâmes au-dessus de Rüfenacht Höhe Worb zu und kehrten von dort en direction du Beundenfeld. La nuit über Rüfenacht auf das Beundenfeld tombait lorsque nous nous hissâmes zurück. Es war schon am Zunachten, couverts d’huile hors de l’‹Astra›. La als wir ölüberspritzt aus der ‹Astra› longue absence de l’avion avait cau- kletterten. Das lange Ausbleiben des sé beaucoup de souci à ceux restés Flugzeuges hatte den Zurückgebliebe- sur place. Le Commandant se félicita nen bereits schwere Sorgen gemacht. de leur inquiétude. Il trouva bon qu’ils Der Kommandant mochte ihnen diese puissent une fois aussi ressentir ce Minuten banger Ungewissheit herzlich qu’il éprouvait quasi quotidiennement gönnen. Er fand es gut, dass sie auch quand une patrouille rentrait en retard. einmal fühlten, wie ihm fast täglich On remonta ses flotteurs sur l’‹Astra› zumute war, wenn eine ausgefloge- qui reprit le chemin de Lucerne. ne Patrouille verspätet heimkam. Die ‹Astra› bekam ihre Schwimmer wieder und reiste nach Luzern zurück. La Troupe d’aviation comme attraction pour les Bernois

Die Fliegertruppe als Attraktion Les après-midi nous ne manquions ja- für die Berner mais de spectateurs. C’est Audemars qui avait toujours le plus d’admira- Am Nachmittag fehlte es uns nie an teurs. Il ne pouvait pas se passer d’exé- zahlreichen Zuschauern. Am meisten cuter les figures les plus téméraires Bewunderer hatte immer Audemars. lors des vols d’essai. Le chef du génie Er konnte es nicht unterlassen, bei sol- de l’armée vint aussi voir cet acrobate chen Probeflügen die waghalsigsten aérien dans son travail. L’image de ce Evolutionen zu machen. Einmal kam corpulent colonel Weber suivant avec auch der Geniechef der Armee, um une attention soutenue les évolutions diesen Kunstflieger bei der Arbeit zu d’Audemars me reste inoubliable. Il se sehen. Das Bild ist mir unvergesslich, balançait d’une jambe sur l’autre. Avec wie der schwere Herr Oberst Weber mit son tronc, il reproduisait inconsciem- gespannter Aufmerksamkeit die Küns- ment toutes les rotations et virevoltes te Audemars verfolgte. Er balancierte de l’avion. A la fin il m’interpella: «Or- dabei von einem Bein aufs andere. Mit donnez donc à Audemars d’arrêter!» seinem Oberkörper machte er unbe- C’est seulement alors qu’il se rendit wusst alle Drehungen und Wendungen compte à quel point il avait été fasci- des Flugzeuges mit. Endlich rief er mir né par le vol et son sourire plein d’hu- zu: «Befehlen Sie doch Audemars, dass mour rompit la tension ambiante. er aufhört!» Erst jetzt merkte er, wie A l’époque, les idées relatives aux per- sehr er im Banne des Fliegers gewesen formances dont les avions étaient ca- war, und ein humorvolles Lächeln löste pables prirent des dimensions fantas- die innere Spannung. tiques. L’évènement suivant en est un

57 Tag der offenen Tür – Hauptmann Theodor Real neben dem Pferd, Leutnant Robert Wild davor, rechts die Damen Walter und Bider im Gespräch mit u.a. den Piloten Edmond Audemars, René Grandjean, Oskar Bider sowie Leutnant Otto Walter.

Journée des portes ouvertes – Le capitaine Theodor Real à côté du cheval, devant le lieutenant Robert Wild. À droite mesdames Walter et Bider en discussion avec les pilotes Edmond Audemars, René Grandjean, Oskar Bider et le lieutenant Otto Walter.

Leni Bider hatte ein inniges Verhältnis zu ihrem Bruder. Als er 1919 in Dübendorf abstürzte, beging sie Suizid.

Leni Bider avait un rapport très étroit avec son frère. Lors- qu’il tomba à Düben- dorf en 1919, elle se suicida.

58 In damaliger Zeit nahmen die Ide- exemple: il régnait au-dessus de Berne en über die Leistungsfähigkeit der un vent du Sud-est très fort mais ré- Flugzeuge im grossen Publikum oft gulier. Mes pilotes se faisaient un plai- fantastische Ausmasse an. Folgende sir de voler du Beundenfeld jusqu’à lustige Begebenheit als Beispiel dafür: Berne par cette tempête. Le chemin Es herrschte über Bern ein starker, je- était court, mais le temps jusqu’à ce doch gleichmässiger Südwestwind. qu’ils se trouvent au-dessus du Pa- Meinen Piloten machte es Vergnügen, lais fédéral était long. Le plus rapide bei diesem Sturm vom Beundenfeld de nos avions, le ‹Morane›, mettait nach Bern zu fliegen. Der Weg war 40 minutes. Tout Berne était sorti et kurz, aber die Zeit, die sie bis zur An- admirait ces avions quasiment immo- kunft über dem Bundeshaus brauch- biles dans l’air. Nous même n’avions ten, sehr lang. Der ‹Morane›, der aucune idée de l’agitation que cet schnellste unserer Apparate, schaff- évènement provoquait dans la ville. te es in 40 Minuten. Ganz Bern war Le soir, quand je rencontrais le colonel auf den Beinen und bewunderte die Frey, alors chef d’arme de la cavalerie, sozusagen still in der Luft liegenden dans la douillette petite salle du «Bä- Flugzeuge. Wir selber hatten keine ren», sa première question fut: «Est-il Ahnung von dem Aufruhr, den das Er- vrai que vous avez modifié vos - mo eignis in der Stadt verursachte. Als ich teurs de façon à pouvoir vous arrêter abends im gemütlichen «Bären»-Stüb- en l’air afin de faire vos observations li mit Oberst Frey – dem damaligen en toute tranquillité? Lorsqu’on me le Waffenchef der Kavallerie – zusam- raconta, je ne pus pas le croire; je me mentraf, war seine erste Frage: «Ist rendis sur la route et regardais vers le es wahr, dass ihr eure Motoren so ab- ciel à la verticale d’un mur de maison geändert habt, dass ihr damit in der pour fixer l’avion. J’en restais bouche Luft stillstehen und so in aller Ruhe bée. Il était effectivement totalement eure Beobachtungen machen könnt? arrêté. Tout à coup il fit demi-tour et Ich wollte es nicht glauben, als man vola comme la bise vers le Beunden- mir davon sprach, ging auf die Stras- feld.» J’étais épaté. Qui aurait cru que se und sah senkrecht einer Hauswand nos faibles moteurs pouvaient éveiller entlang hinauf zum Himmel, um das de telles sensations? Flugzeug zu fixieren. Ich war baff. Es stand tatsächlich bockstill. Plötzlich machte es dann kehrt und flog wie ein ‹Bisiwetter› dem Beundenfeld zu.» Ich war auch baff. Wer hätte gedacht, dass unsere schwachen Motoren sol- che Sensationen erregen würden?

59 Das Beundenfeld diente unter anderen auch der Kavallerie und den Radfahrer- rekruten.

Le Beundenfeld servit également à la cavalerie et aux recrues cyclistes.

60 Dislokation nach Dübendorf En route pour Dübendorf

Beundenfeld war als Flugplatz unge- Comme aérodrome, le Beundenfeld eignet. Das Gelände – damals kleiner était inadapté. Le terrain, acciden- als heute, dazu uneben – war von allen té et plus petit qu’aujourd’hui, était Seiten von Baumalleen, Telefon- und entouré de tous côtés par des allées Starkstromleitungen umgeben. Über- d’arbres, des lignes téléphoniques et à dies durchschnitten es noch zwei Ei- haute tension. En plus, deux voies fer- senbahnlinien. Am Vormittag diente es rées le traversaient. Le matin il servait der Kavallerie und Infanterie als Exer- de place d’exercice à la cavalerie et à zierplatz und am Nachmittag wurde es l’infanterie et l’après-midi, de terrain von der Stadtjugend als Fussball- und de jeu et de football à la jeunesse de Tummelplatz benutzt. Beundenfeld la ville. Même si le Beundenfeld pou- konnte wohl erfahrenen Fliegern als vait servir de base à des aviateurs ex- Stützpunkt dienen, aber es war aus- périmentés, il était toutefois exclu d’y geschlossen, dort Piloten auszubilden. former des pilotes. C’est pourtant ce Dies aber wollten wir. Als bessere Flug- que nous voulions. De meilleurs aéro- plätze kamen damals ernstlich in Frage: dromes comme Avenches, Spreiten- Avenches, Spreitenbach und Düben- bach et Dübendorf entraient alors dorf. Wir gaben letzterem den Vorzug en ligne de compte. Nous donnâmes und schlugen die Übersiedlung vor. finalement la préférence à ce dernier Ein gleichzeitig eingereichtes Baupro- et proposâmes le déménagement. gramm fand – obwohl in sehr beschei- Un projet de construction soumis en denem Rahmen gehalten – die Geneh- même temps essuya le refus de nos migung der höheren Instanzen nicht. hautes instances malgré son cadre Das Gesuch, in Dübendorf Piloten aus- très modeste. Par contre, la demande zubilden, wurde hingegen genehmigt. de former des pilotes à Dübendorf fut approuvée. An einem schönen Dezembertag, es war der 13.12.1914, übersiedelte die Par une belle journée de décembre, le kleine Fliegertruppe an den neuen Be- 13.12.1914, la petite troupe d’avia- stimmungsort, der ihr bleibende Hei- teurs s’établit sur le nouveau lieu de mat werden sollte. Per Auto, Lastwa- destination qui devait demeurer sa pa- gen, Eisenbahn und Flugzeug wurde trie de manière durable. Le déména- der Umzug bewerkstelligt. Dieser Tag gement fut réalisé par auto, camion, ist für mich in aviatischer Hinsicht einer chemin de fer et avion. D’un point de der schönsten. Als alles fort war, blie- vue d’aviateur, ce jour resta l’un des ben in Bern noch der Hauptmann und plus beaux de ma vie. Lorsque tout Bider zurück – und die zwei ‹Schnei- fut parti, il resta encore à Berne le der›. Nach Eintreffen der telefoni- capitaine et Bider, ainsi que les deux schen Meldung, alle Flugzeuge seien ‹Schneider›. Après avoir reçu l’an- in Dübendorf glatt gelandet, ging ich nonce téléphonique que tous les

61 Brevet Nr. 4 von Theodor Real (1881–1971), ausgestellt 1911.

Brevet n° 4 de Theodor Real (1881–1971), établi en 1911.

62 auf das Generalstabsbüro, um mich avions avaient atterri sans histoire à abzumelden. Bider hatte Weisung, un- Dübendorf, je me rendis au bureau terdessen beide ‹Schneider› flugbereit de l’Etat-major général pour m’an- zu machen. Vom Generalstabsbüro noncer partant. Bider avait l’ordre de zurück, fand ich nur eine Maschine préparer les deux ‹Schneider› au vol startbereit. «Warum sind nicht beide pendant ce temps. De retour du bu- Maschinen heraus gerollt worden?» reau de l’Etat-major général, je ne – «Herr Hauptmann», erwiderte Bider, trouvais qu’une machine prête au vol. «ich sah die Notwendigkeit dafür nicht «Pourquoi les deux machines n’ont- ein. Ich denke, Sie fliegen mit mir nach elles pas été sorties?» Bider me répon- Dübendorf, und ich kehre nachher zu- dit: «Mon capitaine, je n’en ai pas vu rück, um die andere Maschine zu ho- la nécessité. Je pense que vous allez len.» – «Nein, Bider, ich fliege Burris voler avec moi jusqu’à Dübendorf Apparat nach Dübendorf und Sie den après quoi je reviens chercher l’autre anderen; so ist mein Befehl zu verste- machine» – «Non Bider, je vole avec hen.» Bider war von Natur aus kein l’appareil de Burri jusqu’à Dübendorf grosser Redner und vorerst sprachlos. et vous prenez l’autre; c’est ainsi qu’il Dann aber fand er einen Haufen Ein- faut comprendre mon ordre.» De na- wendungen, um mich von meinem ture, Bider n’était pas un grand cau- Vorhaben abzubringen. «Es ist schon seur et il resta d’abord muet. Puis mehr als drei Jahre her, seit Sie das il trouva un tas d’objections pour letzte Mal ein Flugzeug gesteuert ha- me dissuader de mon intention. «Il ben. Der schwere ‹Schneider› mit dem y a déjà plus de trois ans que vous vorn liegenden starken Motor ist zu n’avez plus piloté un avion. Le lourd verschieden von ihrer damaligen ‹Eu- ‹Schneider› avec son puissant moteur ler›-Maschine mit dem 60-PS-Motör- à l’avant est trop différent de votre li.» Alles was zwischen Himmel und ‹Euler› de l’époque, avec son petit mo- Erde gegen meinen Entschluss spre- teur de 60 CV.» Il amena tous les ar- chen konnte, brachte er an. – «Bider, guments possibles et imaginables pour Ihr Hauptmann fliegt.» Von den -bes contrarier ma décision. «Bider, votre ten Wünschen des geängstigten Bider capitaine pilote». Accompagné des und seines Mechanikers begleitet, roll- meilleurs vœux d’un Bider angoissé et te ich zum Start, gab Vollgas und flog. de son mécanicien, je roulais en piste, In Dübendorf landete ich glücklich donnais plein gaz et volais. J’atterris à und ohne die Achse zu biegen. Dübendorf sans problème et sans rien casser.

Das Ende der Pionierzeit La fin du temps des pionniers Ich weiss, das, worauf wir Alten damals so stolz waren und es auch sein durf- Je sais que ce dont nous les Anciens ten, erweckt in der jungen Fliegerschar furent si fiers, et avec raison, n’éveille

63 Bruchlandung: früher an der Tagesordnung.

Atterrissage forcé: autrefois à l’ordre du jour.

64 ein überlegenes Lächeln, als etwas, was dans la bande de jeunes aviateurs kein so grosses Aufhebens wert ist. qu’un petit sourire supérieur, comme Doch was heute als Bagatelle erscheint, si cela ne valait guère la peine d’en war in den Jahren vor dem Ersten Welt- parler. Pourtant ce qui apparaît au- krieg eine aussergewöhnliche Leistung. jourd’hui comme une bagatelle était Schon die Ausbildung stellte die gröss- une performance exceptionnelle ten moralischen Anforderungen an dans les années d’avant la première den Flugschüler. Da gab es kein wo- Guerre mondiale. La formation posait chenlanges Trainieren am Doppelsteu- les plus grandes exigences morales er unter Aufsicht eines technisch auf aux élèves-pilotes. Il n’y avait pas de der Höhe stehenden Fluglehrers. Vom longues semaines d’entraînement en ersten Tag an war der Schüler auf sich doubles-commandes sous la férule selbst und auf seine Nerven angewie- d’un instructeur de vol techniquement sen. Nach wenigen Flugstunden wurde à la hauteur. Depuis le premier jour die Pilotenprüfung abgelegt, und so- l’élève ne pouvait compter que sur fort darauf folgte der Flug in die weite lui-même et sur ses nerfs. L’examen Welt. Ich weiss, viele gingen dabei zu- de pilote se faisait après quelques grunde, nur wenigen blieb das Glück heures de vol, suivi immédiatement dauernd hold. Ihr Jungen wisst nicht, par l’envol vers d’autres horizons. Je was die Motoren damals waren. Sicher sais que beaucoup y restèrent et que hat kein einziger von euch so viel Zeit peu furent soutenus par la chance aufs Einstellen eines Motors verwendet jusqu’au bout. Vous les jeunes ne wie Cuendet mit seinem ‹100-PS-Gno- savez pas ce qu’étaient les moteurs me›, bis er ihn schliesslich «au point» d’alors. Il est sûr qu’aucun d’entre vous wusste. Und gewiss hat niemand von n’a passé autant de temps que Cuen- euch wegen eines so launenhaften det pour régler son moteur jusqu’à ce Dings, wie eben dieser ‹Gnome› eins qu’il soit finalement au point. Et il est war, so viele Notlandungen machen certain qu’aucun d’entre vous n’a dû müssen wie Cuendet. Eure Maschinen faire autant d’atterrissages forcés que sind aus Metall, die unsrigen waren aus Cuendet à cause d’un moteur aussi dünnem Holz und Leinwand, so wenig capricieux que l’était le ‹Gnome›. Vos stabil konstruiert, dass nach jeder Lan- machines sont en métal alors que les dung die Spanndrähte angezogen wer- nôtres étaient faites de bois léger et de den mussten. toile, construites de façon si instable qu’il fallait retendre les haubans après Dies wollte ich sagen, denn mit un- chaque atterrissage. serer Bernerzeit, scheint es mir, seien auch die Vorkriegszeit und die Anfän- Voilà ce que je voulais dire, car il me ge des Flugwesens beendet. ‹Blériot›, semble bien que l’époque d’avant- ‹Farman›, ‹Grandjean›, ‹Sommer› und guerre et les débuts de l’aviation aient ‹Astra› hatten ihre ruhmreiche Zeit ge- pris fin avec notre épopée bernoise. habt. Ein neuer Typ, vom mörderischen Les ‹Blériot›, ‹Farman›, ‹Grandjean›,

65 Der Martini-Wagen der Fliegerabteilung mit Besitzer und Chauffeur Ernst von Jenner aus Bern am Steuer – neben ihm Dr. med. Theophil Dieterle, hinten Prof. Alfred de Quervain (links) und Dr. Auguste Piccard (späterer Höhenrekordhalter im Stratosphärenballon und Inspiration für die Figur des Professors Bienlein im Comic «Tim und Struppi») – vor dem Auto Theodor Real – aufgenommen 1915 in Dübendorf.

La voiture Martini du groupe d’aviation avec son propriétaire et chauffeur Ernst von Jenner, de Berne. A son côté le Dr Theophil Dieterle et en arrière, le profes- seur Alfred de Quervain (à gauche) et le Dr Auguste Piccard (futur détenteur du record d’altitude en ballon stratosphérique et figure d’inspiration du professeur Tournesol de la bande dessinée «Les aventures de Tintin»). Devant l’auto, Theo- dor Real. Photo prise en 1915 à Dübendorf.

66 Weltkrieg gefördert und geschaffen, ‹Sommer› et ‹Astra› ont eu leur pé- folgte und gleichzeitig mit ihm die riode de gloire. Exigé et créé par la neue systematische, gut durchdachte meurtrière Guerre mondiale, un nou- Ausbildung der Flieger. Unsere drei veau type d’avion a suivi et avec lui, deutschen Maschinen und der ‹Mora- une formation systématique et bien ne› wiesen bereits in diese Zukunft.» pensée des aviateurs. Nos trois ma- chines allemandes et le ‹Morane› Mit diesen Worten endet der Bericht montraient déjà cet avenir.» von Theodor Real über die Berner Zeit. Im Juni 1916 verlangte er die Abberu- C’est avec ces mots que s’achève le fung von seinem Kommando, weil er rapport de Theodor Real sur l’époque die Verantwortung für seine Unterge- bernoise. En juin 1916, il demanda la benen und die Kriegsbereitschaft der révocation de son commandement car Fliegerabteilung nicht mehr tragen il ne pouvait plus assumer la respon- konnte. Im November des gleichen sabilité de ses camarades et de l’état Jahres trat er zurück. Dauernde Kon- de préparation à la guerre. Il se reti- frontationen mit Bern zufolge klein- ra en novembre de la même année. licher Kompetenzregelung (die nicht Les confrontations continuelles avec über 50 Franken ging), fehlende Un- Berne pour de mesquins problèmes terstützung und schliesslich die kurz- de règlement d’indemnités (qui ne dé- sichtige Verweigerung der von ihm als passaient pas 50 francs), le manque de notwendig erachteten Kredite zum soutien et finalement le refus à courte bessern Ausbau der Militäraviatik, lies- vue des crédits qu’il avait demandé sen ihn resignieren. Er wurde Personal- pour améliorer le développement de chef und Sozialsekretär bei der Firma l’aviation militaire le firent démission- Bally und später Bauer in Frankreich. ner. Il devint chef du personnel et se- Im Zweiten Weltkrieg diente er unter crétaire des affaires sociales auprès de General Henri Guisan. la firme Bally et, plus tard, agriculteur en France. Pendant la 2ème Guerre mondiale, il servit sous les ordres du Général Henri Guisan.

67 Deutsche Bomben über Pruntrut im Jura.

68 Bilanz Bilan

Von 1914 bis 1918 hat die Fliegerab- De 1914 à 1918 presque 40 000 vols teilung fast 40 000 Flüge durchge- furent effectués. führt.

1914 1915 1916 1917 1918

Zahl der Flüge / 622 3 243 4 446 16 190 14 828 Vols effectués . davon Schulflüge / Keine/aucun 1 819 1 309 6 867 7 166 . dont vols d‘instruction Flugstunden / 349 583 1 303 3 377 3 853 Heures de vol Flugtage / Jours de vol 93 240 268 338 322 Unfälle / Accidents 4 9 14 34 37 Tote / Tués Keine/aucun 3 1 3 5 Verletzte / Blessés Keine/aucun 1 1 6 2

Nach und nach wurde im Laufe von Sans relâche, de 1915 à 1918, la 1915 bis 1918 die Konstruktion von construction de nos propres avions fut eigenen Flugzeugen aufgenommen, entamée, leur nombre fut augmenté, die Stückzahl erhöht, die Infrastruktur l’infrastructure fut développée, la logis- und Logistik aufgebaut, Mannschaf- tique fut créée, la troupe, les mécani- ten, Mechaniker und Piloten ausgebil- ciens et les pilotes furent formés. Mais det. Die Bedeutung der Fliegertruppe la signification de la Troupe d’aviation blieb aber in der Armee lange Zeit resta longuement ignorée par l’Armée unerkannt, die Verantwortung für sie et ceux qui en étaient responsables ne wurde hin und her geschoben. cessèrent de changer.

Die Schweiz blieb im Ersten Weltkrieg Pendant la première Guerre mondiale, zum grossen Teil von kriegerischen la Suisse resta pour l’essentiel épar- Handlungen verschont. Lediglich Prun- gnée de l’épreuve du feu. Porrentruy, trut im Jura wurde 1916 bombardiert. dans le Jura, fut seul à être bombardé Wiederholt kam es zur Verletzung en 1916. L’espace aérien suisse subit des schweizerischen Luftraums durch par contre des violations répétées par die Entente und die Achsenmächte. les puissances de l’Entente comme Die grössten Verluste gingen jedoch de l’Axe. Mais les plus grandes pertes auf das Konto der Spanischen Grippe furent à mettre au compte de la grippe 1918/1919. espagnole 1918/1919.

69 Flugzeugflotte der Fliegerabteilung 1914 Flotte d’aéronefs du Groupe aviation 1914

No. Flugzeugtyp / Type d’avion Motor / Moteur Eigentümer / Propriétaire Bemerkungen / Remarques 21 Henri Farman HF-20 Gnome 80 Lambda, 80 CV Lugrin Marcel; Réquisition (CHF 29'000) Unfall / Accident 19.5.1916, Démontage 22 Louis Blériot XI-2 Gnome T-9, 100 CV Blériot Aéronautique, Paris, Réquisition EXPO Démobilisation Ende / Fin 1917 23 Louis Blériot XI-2 Gnome 80 Lambda, 80 CV Bider Oskar; Réquisition (CHF 23'000) Démobilisation Ende / Fin 1919 24 Morane-Saulnier Type H Gnome 80 Lambda, 80 CV Audemars Edmond; Réquisition (CHF 22'000) Démobilisation Ende / Fin 1919 25 René Grandjean Type L / L-1 Oerlikon 50 CV/Gnome 70 CV Grandjean René; Réquisition (CHF 15'000) Unfall / Accident 24.6.1915 Dübendorf (Lt Lugrin) 26 Aviatik P.14 / B-II Mercedes D-I, 100 CV Automobil & Aviatik AG, Mülhausen; Unfall / Accident 16.6.1916; Démontage Réquisition EXPO 27 L.V.G. B-I Mercedes D-I, 100 CV Luft-Verkehrs-Ges. AG Berlin; Réquisition EXPO Unfall / Accident 4.6.1915 Maur ZH 28 L.V.G. B-I Mercedes D-I, 100 CV Luft-Verkehrs-Ges. AG, Berlin; Réquisition Unfall / Accident 6.1.1917 Dübendorf -- Gustav Otto Dieterle Schwalbe Oerlikon 60 CV Dieterle Theophil, Dr.med., Zürich; Démontage; Ersatzteile / Pièces de rechange Réquisition EXPO -- Sommer R.3 Salmson Kramer Henri; Réquisition Umbau Fahrwerk / Modification train d’atterrissage; Démobilisation Sept. 1914 -- ASTRA C.M. Hydro-Avion Renault V8, 100 CV Compagnie Générale Transaérienne, Umbau Fahrwerk / Modification train d’atter- Labouret René, Luzern; Réquisition rissage; retour an Eigentümer / au propriétaire Oct. 1914 -- Gustav Otto Doppeldecker Gnome 70 CV Kunkler Henri, Réquisition Retour an Eigentümer / au propriétaire 1915 -- Caudron G.3 Gnome 80 Lambda, 80 CV Goldmann A. Lausanne; Réquisition Sept. 1914 retour an Eigentümer / au propriétaire – Sept. 1914

70 No. Flugzeugtyp / Type d’avion Motor / Moteur Eigentümer / Propriétaire Bemerkungen / Remarques 21 Henri Farman HF-20 Gnome 80 Lambda, 80 CV Lugrin Marcel; Réquisition (CHF 29'000) Unfall / Accident 19.5.1916, Démontage 22 Louis Blériot XI-2 Gnome T-9, 100 CV Blériot Aéronautique, Paris, Réquisition EXPO Démobilisation Ende / Fin 1917 23 Louis Blériot XI-2 Gnome 80 Lambda, 80 CV Bider Oskar; Réquisition (CHF 23'000) Démobilisation Ende / Fin 1919 24 Morane-Saulnier Type H Gnome 80 Lambda, 80 CV Audemars Edmond; Réquisition (CHF 22'000) Démobilisation Ende / Fin 1919 25 René Grandjean Type L / L-1 Oerlikon 50 CV/Gnome 70 CV Grandjean René; Réquisition (CHF 15'000) Unfall / Accident 24.6.1915 Dübendorf (Lt Lugrin) 26 Aviatik P.14 / B-II Mercedes D-I, 100 CV Automobil & Aviatik AG, Mülhausen; Unfall / Accident 16.6.1916; Démontage Réquisition EXPO 27 L.V.G. B-I Mercedes D-I, 100 CV Luft-Verkehrs-Ges. AG Berlin; Réquisition EXPO Unfall / Accident 4.6.1915 Maur ZH 28 L.V.G. B-I Mercedes D-I, 100 CV Luft-Verkehrs-Ges. AG, Berlin; Réquisition Unfall / Accident 6.1.1917 Dübendorf -- Gustav Otto Dieterle Schwalbe Oerlikon 60 CV Dieterle Theophil, Dr.med., Zürich; Démontage; Ersatzteile / Pièces de rechange Réquisition EXPO -- Sommer R.3 Salmson Kramer Henri; Réquisition Umbau Fahrwerk / Modification train d’atterrissage; Démobilisation Sept. 1914 -- ASTRA C.M. Hydro-Avion Renault V8, 100 CV Compagnie Générale Transaérienne, Umbau Fahrwerk / Modification train d’atter- Labouret René, Luzern; Réquisition rissage; retour an Eigentümer / au propriétaire Oct. 1914 -- Gustav Otto Doppeldecker Gnome 70 CV Kunkler Henri, Réquisition Retour an Eigentümer / au propriétaire 1915 -- Caudron G.3 Gnome 80 Lambda, 80 CV Goldmann A. Lausanne; Réquisition Sept. 1914 retour an Eigentümer / au propriétaire – Sept. 1914

71 Personal der Schweizer Fliegerabteilung 1914 Personnel du Groupe aviation suisse 1914 Funktion / Fonction Grad / Grade Name / Nom Gelebt / Vécu Geboren in / Né à Brevet No. Bemerkungen / Remarques Stab / Etat-major Kommandant / Cdt Hptm / Cap Real Theodor 1881 – 1971 Schwyz ZH No. 4 Bally AG, Schönenwerd (1916 – 1922) Stellvertreter / Rempl Oblt / Plt Santschi Ernst Traugott 1887 – 1955 Zürich ZH No. 32 Ballon Dir. Schuhfabrik Rigi AG, Kreuzlingen Material Of / Of mat Oblt / Plt Wild Robert Wilhelm 1881 – 1977 Ormont-Dessous VD – VR / CA Ad Astra ; Dir. technique Beob / Observateur Hptm / Cap Messner Emil 1875 – 1942 Winterthur ZH No. 7 Ballon Dir. Selve & Co., Thun (1911–1932) Météorologue – de Quervain Alfred August 1879 – 1927 Uebeschi BE No. 13 Ballon Geo-physiker / -physicien, Zürich HD / SC Piccard Auguste 1884 – 1954 Basel BS No. 40 Ballon Physiker / physicien (Prof.), Bruxelles C Geschw / Esc 1 Lieutenant Endtner Robert 1887 – 1948 Heiden AR No. ? Oberst / Col.; Chef PTT Automobiles Beob / Observateur Lieutenant Moebus Edouard 1891 – 1984 Lausanne VD Infanterie Beob / Observateur Lieutenant Lüthi Félix Hermann 1889 – Neuchâtel NE Infanterie 1915 Militärpilot / Pilote militaire Feldweibel / Sérgent-major Fw / Sgt-major v. Grünigen Christian 1878 – 1923 Saanen BE No. 43 Ballon + 23.9.1923 Gordon Bennet, Moll (B) Fourier Four Wuest Jakob 1884 – Fotograf / Photographe Foto Scheffer Geschwader 1 – Doppeldecker / Escadre 1 – Bi-plans C Geschw / Esca 2 Lieutenant Walter Otto 1889 – 1944 Mümliswil SO Kav / cavalier Nationalrat / Cons. National SO Pilot (Farman 20 No. 21) Lieutenant Lugrin Marcel 1891 – 1915 Palézieux VD No. 40 + 24.6.1915 Dübendorf Pilot (L.V.G. B-I No.27) Adjutant Bider Oskar 1891 – 1919 Langenbruck BL No. 32 + 7.7.1919 Dübendorf Pilot (Farman 20 No. 21) Adjutant Kramer Henri Achille 1892 – 1977 Biel/Bienne BE No. 31 Inspecteur Automobiles Peugeot Pilot (Aviatik B-II No. 26) Adjutant Parmelin Agénor 1884 – 1917 Bursins VD No. 22 + 27.4.1917 Lago Maggiore Pilot (L.V.G. B-I No.28) Adjutant Burri Ernest Herbert 1887 – 1969 Chaux-de-Fonds NE No. 24 Geschwader 2 – Eindecker / Escadre 2 – Monoplans Beob / Observateur Lieutenant Bordier André Henri 1892 – 1950 Sierre VS Kav / cavalier Pilot (Grandjean No. 25) Adjutant Grandjean René 1884 – 1963 Bellerive VD No. 21 Pilot (Morane H No. 24) Adjutant Audemars Edmond 1882 – 1970 Le Brassus VD No. 7 Directeur Jaeger-Le Coultre Pilot (Morane H No. 24) Adjutant Comte Alfred 1895 – 1965 Delémont BE (JU) No. 43 Flugzeugwerke / Fabr. d’avions Comte Pilot (Blériot XI-2 No. 22) Adjutant Cuendet Albert 1883 – 1933 Ste-Croix VD No. 36 K.T.A. Thun ; + 4.1.1933 Thun Pilot (Blériot XI-2 No. 23) Adjutant Durafour François 1888 – 1967 Genève GE No. 3 Industriel et commerçant 3. Zug – Pioniere für Wachtdienst und Mechaniker / Séction 3 – Pionniers du service de garde et mécaniciens Zugfhr / Chéf de séction Wm - Sgt Stüssi Max 1884 – Zürich ZH – Ballon-Pionier / Pionnier Sdt Schäfer Adolf 1894 – 1960 Thalheim AG No. 70 Oberst / Colonel instr ADCA Weitere / Autres: Kpl / Cpl Plüss Jakob; Pionniers Feldmann, Meili, Weidenmann; Mécaniciens: Baumann, Füeg Karl, Leclerc Raoul, Liechti, Riccardo, Schaffroth Ernst. 4. Zug – Hilfsdienstpflichtige /Séction 4 – Personnel en service complémentaire Zugfhr / Chéf de section Wm - Sgt Maeder Edouard 1875 – 1963 Bevaix NE – Mechaniker / mécanicien (Lugrin) Auto Of / Of auto (ohne / sans) von Jenner Emil O. ? ? – Weitere / Autres: Buchmann, Egger, Fringeli, Gerster, Goetschi, Keller, Minder; Küche / Cuisine: Herren, Rys.

72 Funktion / Fonction Grad / Grade Name / Nom Gelebt / Vécu Geboren in / Né à Brevet No. Bemerkungen / Remarques Stab / Etat-major Kommandant / Cdt Hptm / Cap Real Theodor 1881 – 1971 Schwyz ZH No. 4 Bally AG, Schönenwerd (1916 – 1922) Stellvertreter / Rempl Oblt / Plt Santschi Ernst Traugott 1887 – 1955 Zürich ZH No. 32 Ballon Dir. Schuhfabrik Rigi AG, Kreuzlingen Material Of / Of mat Oblt / Plt Wild Robert Wilhelm 1881 – 1977 Ormont-Dessous VD – VR / CA Ad Astra ; Dir. technique Beob / Observateur Hptm / Cap Messner Emil 1875 – 1942 Winterthur ZH No. 7 Ballon Dir. Selve & Co., Thun (1911–1932) Météorologue – de Quervain Alfred August 1879 – 1927 Uebeschi BE No. 13 Ballon Geo-physiker / -physicien, Zürich HD / SC Piccard Auguste 1884 – 1954 Basel BS No. 40 Ballon Physiker / physicien (Prof.), Bruxelles C Geschw / Esc 1 Lieutenant Endtner Robert 1887 – 1948 Heiden AR No. ? Oberst / Col.; Chef PTT Automobiles Beob / Observateur Lieutenant Moebus Edouard 1891 – 1984 Lausanne VD Infanterie Beob / Observateur Lieutenant Lüthi Félix Hermann 1889 – Neuchâtel NE Infanterie 1915 Militärpilot / Pilote militaire Feldweibel / Sérgent-major Fw / Sgt-major v. Grünigen Christian 1878 – 1923 Saanen BE No. 43 Ballon + 23.9.1923 Gordon Bennet, Moll (B) Fourier Four Wuest Jakob 1884 – Fotograf / Photographe Foto Scheffer Geschwader 1 – Doppeldecker / Escadre 1 – Bi-plans C Geschw / Esca 2 Lieutenant Walter Otto 1889 – 1944 Mümliswil SO Kav / cavalier Nationalrat / Cons. National SO Pilot (Farman 20 No. 21) Lieutenant Lugrin Marcel 1891 – 1915 Palézieux VD No. 40 + 24.6.1915 Dübendorf Pilot (L.V.G. B-I No.27) Adjutant Bider Oskar 1891 – 1919 Langenbruck BL No. 32 + 7.7.1919 Dübendorf Pilot (Farman 20 No. 21) Adjutant Kramer Henri Achille 1892 – 1977 Biel/Bienne BE No. 31 Inspecteur Automobiles Peugeot Pilot (Aviatik B-II No. 26) Adjutant Parmelin Agénor 1884 – 1917 Bursins VD No. 22 + 27.4.1917 Lago Maggiore Pilot (L.V.G. B-I No.28) Adjutant Burri Ernest Herbert 1887 – 1969 Chaux-de-Fonds NE No. 24 Geschwader 2 – Eindecker / Escadre 2 – Monoplans Beob / Observateur Lieutenant Bordier André Henri 1892 – 1950 Sierre VS Kav / cavalier Pilot (Grandjean No. 25) Adjutant Grandjean René 1884 – 1963 Bellerive VD No. 21 Pilot (Morane H No. 24) Adjutant Audemars Edmond 1882 – 1970 Le Brassus VD No. 7 Directeur Jaeger-Le Coultre Pilot (Morane H No. 24) Adjutant Comte Alfred 1895 – 1965 Delémont BE (JU) No. 43 Flugzeugwerke / Fabr. d’avions Comte Pilot (Blériot XI-2 No. 22) Adjutant Cuendet Albert 1883 – 1933 Ste-Croix VD No. 36 K.T.A. Thun ; + 4.1.1933 Thun Pilot (Blériot XI-2 No. 23) Adjutant Durafour François 1888 – 1967 Genève GE No. 3 Industriel et commerçant 3. Zug – Pioniere für Wachtdienst und Mechaniker / Séction 3 – Pionniers du service de garde et mécaniciens Zugfhr / Chéf de séction Wm - Sgt Stüssi Max 1884 – Zürich ZH – Ballon-Pionier / Pionnier Sdt Schäfer Adolf 1894 – 1960 Thalheim AG No. 70 Oberst / Colonel instr ADCA Weitere / Autres: Kpl / Cpl Plüss Jakob; Pionniers Feldmann, Meili, Weidenmann; Mécaniciens: Baumann, Füeg Karl, Leclerc Raoul, Liechti, Riccardo, Schaffroth Ernst. 4. Zug – Hilfsdienstpflichtige /Séction 4 – Personnel en service complémentaire Zugfhr / Chéf de section Wm - Sgt Maeder Edouard 1875 – 1963 Bevaix NE – Mechaniker / mécanicien (Lugrin) Auto Of / Of auto (ohne / sans) von Jenner Emil O. ? ? – Weitere / Autres: Buchmann, Egger, Fringeli, Gerster, Goetschi, Keller, Minder; Küche / Cuisine: Herren, Rys.

73 Zum Gedenken an das 100-Jahr-Jubiläum der Militär- aviatik wurde eine Eiche hoch über dem ersten Flug- platz der Luftwaffe eingepflanzt – die einzige Eiche auf der Grossen Allmend.

Un chêne a été planté en surplomb du premier aéro- drome de notre aviation militaire en souvenir de son 100ème anniversaire. C’est le seul chêne sur la grande Allmend.

74 Quellen Sources Auszüge der Aufzeichnungen von Theodor Extraits des notes de Theodor Real Real

Fotos und Informationen aus verschiedenen Photos et informations de différentes archives Archiven (Luftwaffe, Air Force Center Düben- (Forces aériennes, Air Force Center Dübendorf, dorf, Bundesarchiv, Landesbibliothek, Biblio- Archives fédérales, Bibliothèque nationale, thek am Guisanplatz, Walter Hüsser, Beat O. Bibliothèque Am Guisanplatz, Walter Hüsser, Schück) Beat O. Schück)

Redaktion & Bearbeitung Rédaction Anne-Marie Renati Anne-Marie Renati Daniel Ruhier Daniel Ruhier

Übersetzung f Traduction Fernand Carrel Fernand Carrel

Layout & Druck Mise en page & Impression Bundesamt für Bauten und Logistik BBL Office fédéral des constructions et de la logistique OFCL

Herausgeber Editeur OK Bern-Beundenfeld-Anlass / OK AIR14 Comité de l’événement Bern-Beundenfeld / comité AIR14

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