Chronique Fribourgeoise 2003
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1 CHRONIQUE FRIBOURGEOISE 2003 Elaborée par un groupe de travail de la SOCIETE D’HISTOIRE DU CANTON DE FRIBOURG Publiée par LA BIBLIOTHEQUE CANTONALE ET UNIVERSITAIRE FRIBOURG DIE KANTONS- UND UNIVERSITÄTSBIBLIOTHEK FREIBURG Rédacteur responsable: Marius Michaud Edition électronique: 2004 Plan des chapitres et rédacteurs de la Chronique fribourgeoise 2003 Chapitres Rédacteurs I. Faits divers marquants Marius Michaud II. Politique – Justice Marius Michaud III. Economie Jean-Blaise Monney IV. Vie sociale - Santé publique Alain Bosson V. Vie religieuse Jean-Pierre Uldry VI. Enseignement François Genoud VII. Culture Cédric Krattinger VIII. Sports Jean-Pierre Uldry Nécrologies Rédaction Sigles des journaux Evangile et Mission EM Freiburger Nachrichten FN Fribourg illustré FI Feuille officielle FO La Gruyère G La Liberté L Der Murtenbieter M L’Objectif O Profil. L'Indépendant P Le Républicain R © Bibliothèque cantonale et universitaire – Fribourg, 2004 Notice introductive La Chronique fribourgeoise recense les principaux événements de l’actualité fribourgeoise sous toutes ses formes : politique, économique, sociale et culturelle. Vu le foisonnement des événements à retenir, elle est inévitablement sélective et non exhaustive. Les lecteurs sont donc invités à se reporter aussi à d’autres sources imprimées telles la Freiburger Chronik (1) ou encore la Bibliographie fribourgeoise (2). Les journaux fribourgeois constituent la source par excellence de la Chronique fribourgeoise, le choix d’un journal de référence n’excluant pas pour autant les autres journaux (3). Afin de faciliter la répartition de la matière entre les chroniqueurs et aussi dans le but d’introduire un élément de lisibilité dans la masse des événements, nous avons renoncé à une seule chronologie au profit de huit chapitres thématiques : Faits divers marquants, Politique-Justice, Economie, Vie sociale- Santé publique, Vie religieuse, Enseignement, Vie culturelle, Sports. Depuis l’année 1990, une rubrique regroupe, en fin de chronique, l’ensemble des notices nécrologiques des différents chapitres. La Chronique fribourgeoise se présente sous forme de notices aussi brèves et précises que possible, classées chronologiquement selon l’ordre des événements. Lorsque la date de l’événement ne peut être définie avec sûreté, les notices sont classées à la date du communiqué de presse ou à celle de leur annonce dans les journaux et autres médias ; depuis 1999, la date du journal ou des journaux de référence figure entre parenthèses carrées, en fin de notice. La Chronique fribourgeoise est précédée, depuis 1991, d’un éditorial qui tente de donner une vue d’ensemble de l’actualité fribourgeoise de l’année écoulée. A partir de 1996, cet éditorial est complété par des résumés propres à chaque chapitre. Depuis 1997, il existe une version imprimée et une version informatisée de la Chronique fribourgeoise. La version informatisée figure sur le site Web de la Bibliothèque cantonale et universitaire (http://www. etatfr.ch/bcu/). Pour accéder à la chronique, cliquez d’abord sur « Bibliothèque centrale », puis sur « Bibliothèque électronique» et enfin sur « Chronique fribourgeoise». Cette version permet des recherches détaillées par noms de personnes, noms de lieux et mots-matières. (1) Les lecteurs de langue allemande trouveront dans le Freiburger Volkskalender une « Freiburger Chronik », établie indépendamment de la nôtre. Elle recense les principaux événements pour le canton et la ville de Fribourg, le district du lac et le district de la Singine, du premier août au 31 juillet de l’année suivante. Cette précieuse chronique en langue allemande répertorie également les principaux événements des communes et des paroisses du Lac et de la Singine. (2) L’accès en ligne via Internet à la Bibliographie du canton de Fribourg a été ouvert en mai 2001 (www.fr.ch/ bcu_netbiblio/start.asp). (3) Sigles des journaux dépouillés : Evangile et Mission (EM), Freiburger Nachrichten (FN), Fribourg illustré (FI), Feuille officielle (FO), La Gruyère (G), La Liberté (L), Der Murtenbieter (M), ’ObjectifL (O), Le Républicain (R). 4 Editorial Par Marius Michaud Dans son bilan de l’année 2003, le président sortant du gouvernement, Claude Lässer, parle d’une année peu spectaculaire (L 18.12.03). Ce calme apparent cache pourtant des moments forts tels les manifesta- tions du bicentenaire de l’Acte de Médiation ou les élections fédérales de l’automne. Le bicentenaire de l’Acte de Médiation qui, il y a 200 ans, a permis à Fribourg d’être à deux reprises, en 1803 puis à nouveau en 1809, capitale de la Suisse, et a propulsé au-devant de la scène fédérale le Fribourgeois Louis d’Affry, premier landamman de la Suisse, n’était-il pas à même de redonner confiance aux Fribourgeois enclins à la morosité suite à leurs échecs répétés sur des dossiers fédéraux ? Les manifestations ont en tout cas été à la hauteur de l’événement. Le premier acte et le plus solennel a eu lieu à Paris, le 20 février, au Palais du Luxembourg, siège du Sénat, en présence du président de la Confédération Pascal Couchepin, et du premier ministre français Jean-Pierre Raffarin. Il a été marqué dans le canton par de nombreuses autres célébrations : inauguration de plaques commémoratives, conférence de l’historien Jean Tulard, acte officiel en l’église des Cordeliers, exposition à la Bibliothèque cantonale et universitaire, colloque scientifique, publication de la première biographie consacrée au Fribourgeois Louis d’Affry, etc. Hommes politiques et historiens ont porté un jugement très positif sur cette période trop souvent occultée de notre histoire cantonale et nationale et reconnu à Napoléon Bonaparte une intelligence politique hors du commun, même si celle-ci servait d’abord ses propres intérêts. Les parallèles entre le pays de 1803 et 2003 n’ont pas manqué, mais les élections fédérales de l’automne n’allaient pas tarder à rappeler que Fribourg n’est plus le centre de gravité de la Suisse. Les résultats can- tonaux le montrent, le rapport des forces politiques dans le canton se rapproche de plus en plus de ce qu’il est au niveau suisse en général. A Fribourg comme dans l’ensemble de la Suisse, l’Union démocratique du centre (UDC), le Parti socialiste fribourgeois (PS) et les Verts fribourgeois sont les gagnants de ces élections. Avec 21,4% des voix, l’UDC devient la troisième force politique du canton, immédiatement derrière le PS qui récolte 21,5% des voix. Avec 25,4%, le Parti démocrate-chrétien (PDC) demeure la première force politique du canton, mais il perd 8,3% de voix par rapport à 1999 (33,7%). Le Parti radical-démocratique perd aussi 2% de voix (14,8% en 1999) et se retrouve à 12,8% en 2003. Autre perdant, le Parti chrétien-social se main- tient avec 10,5% des voix (10,9% en 1999). Les grands gagnants de ces élections ont été Urs Schwaller et Alain Berset. Le conseiller d’Etat en place l’a emporté sur ses concurrents dans tous les districts et a obtenu 73% des voix en Singine. Quant à la victoire d’Alain Berset, elle rappelle celle d’Otto Piller en 1979. C’est le troisième socialiste fribourgeois à accéder au Conseil des Etats et c’est le plus jeune des quarante-six élus du Sénat helvétique. Le séisme politique du 19 octobre, conjugué avec celui du 10 décembre, s’est donc répercuté à Fribourg selon un schéma à peu près identique : affaiblissement du centre droit, renforcement des extrêmes. L’élection complémentaire de juin 2004 a montré que, du moins dans l’immédiat, la formule magique de l’Exécutif fribourgeois était à même de survivre à cette évolution. Les échecs de la fin de l’année 2002 – non élection de Ruth Lüthi au Conseil fédéral, éviction de Fribourg comme siège du Tribunal administratif fédéral – ont encore marqué la vie politique fribourgeoise en 2003. Il y va de l’identité du canton et l’on peut saluer les initiatives du gouvernement pour améliorer son image de marque à Berne, notamment la désignation d’un délégué aux affaires extérieures. Cette question a éga- lement été l’objet de vifs débats à la Constituante et entraîné les réactions clairement opposées des deux Communautés de travail, alémanique et francophone. Deux mémoires de licence ont élargi et envenimé le débat : l’un de Bernhard Altermatt sur la politique du bilinguisme dans le canton de Fribourg de 1945 à 2000 et l’autre de Marc Helbling centré surtout sur la Communauté de travail du Fribourg alémanique et son Editorial 5 fondateur, Peter Boschung. Sur le plan économique, l’année 2003 n’a pas été si mauvaise. La cote du chômage est même descendue au-dessous de la moyenne suisse. La dette de l’Etat a pu être maintenue dans certaines limites. L’Etat a aussi commandité des travaux publics pour plus de 50 millions de francs. Sur le plan fédéral, toutefois, Fribourg a été une nouvelle fois perdant sur le dossier de la délocalisation de La Poste. La sécheresse et la canicule n’ont pas épargné l’agriculture qui a perdu 58 millions, surtout dans la Broye et le district du Lac. En dépit d’une récession visible, le directeur de l’Economie Michel Pittet n’admet pas cependant « qu’on dise que tout va mal dans ce canton. » (L 04.06.03). Les chroniques consacrées aux faits divers marquants, à la vie sociale, à l’enseignement et aux sports atti- rent l’attention sur un phénomène qui a consterné le canton durant l’année 2003, la montée de la violence des jeunes. Selon le professeur de droit pénal et de criminologie Nicolas Queloz, les actes de violence sont trois à quatre fois plus nombreux en Suisse aujourd’hui qu’il y a cinq à huit ans, mais il y a lieu de relativiser quelque peu ce phénomène. Il concerne le plus souvent ce que l’on appelle des « actes d’incivilité » qui sont souvent des bagatelles et l’on constate aussi, parallèlement, une baisse de la tolérance à l’égard des jeunes.