Tout Le Cinéma Et Une Sélection De Sorties
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LeMonde Job: WMQ0710--0001-0 WAS LMQ0710-1 Op.: XX Rev.: 06-10-99 T.: 11:10 S.: 111,06-Cmp.:06,11, Base : LMQPAG 36Fap: 100 No: 0446 Lcp: 700 CMYK EN ÎLE-DE-FRANCE a Dans « aden » : tout le cinéma et une sélection de sorties www.lemonde.fr 55e ANNÉE – No 17012 – 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE JEUDI 7 OCTOBRE 1999 FONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY – DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANI Paris : deux La France s’enrichit, les inégalités augmentent témoignages b Patrimoine : les inégalités entre Français ne cessent d’augmenter b Revenus : les écarts sur la fraude ont cessé de se réduire depuis 1990 b Des stock-options pour tous : un entretien avec François Hollande b SMIC : la réforme bute sur des difficultés juridiques liées aux 35 heures électorale À QUELQUES JOURS du débat 1990-1996 a été marquée par «la fin budgétaire, l’Insee a publié, mer- progressive du mouvement de baisse credi 6 octobre, une étude sur le des inégalités ». Dans un entretien du RPR en 1989 patrimoine et les revenus des Fran- au Monde, François Hollande se DEUX TÉMOINS, interrogés dans çais qui risque de relancer les prononce en faveur d’un « méca- ROGER THÉROND M. TABARD/COLL. le cadre de l’instruction sur les faux controverses fiscales au sein de la nisme permettant aux salariés de dé- électeurs du 3e arrondissement de majorité. Selon ce rapport, les ren- tenir collectivement une part du ca- EXPOSITION Paris, ont décrit sur procès-verbal un dements courants du patrimoine pital de leur société ». Le premier système de fraude organisé, avant ont, certes, baissé au cours de la dé- secrétaire du PS préconise aussi Une passion les élections municipales de 1989, par cennie, compte tenu du recul des « une remise en question » des avan- des cadres RPR de l’Hôtel de ville. taux d’intérêt, mais l’envolée de la tages fiscaux accordés aux stock- Selon ces deux anciens employés de Bourse a créé de substantielles options et une « extension » de ce photographique la municipalité, Guy Legris, alors res- plus-values. Au total, la « perfor- système de rémunération « à l’en- L’ancien directeur de Paris Match, Ro- ponsable des militants RPR à la mai- mance » du patrimoine, de fin 1995 semble du personnel ». ger Thérond, expose pour la première rie, aurait organisé les inscriptions à fin 1998, est de « plus de 10 % en Alors que les députés débattent, fois, à la Maison européenne de la d’électeurs, non résidents mais ac- moyenne » par an, contre seule- depuis mardi, du second projet de photographie (MEP), une petite partie quis au parti gaulliste, afin d’assurer ment 4 % en moyenne de fin 1990 à loi sur les 35 heures, le dossier du le « grand chelem » obtenu à fin 1995. Pour la seule année 1998, SMIC préoccupe les socialistes. de son imposante collection de photo- l’époque par Jacques Chirac dans les le rendement du patrimoine a été Martine Aubry a alerté Lionel Jos- graphies, l’une des premières du vingt arrondissements de la capitale. de 13 %. L’institut suggère donc que pin sur le fait que le compromis éla- monde. Elle se concentre sur les Yves Contassot, porte-parole des les inégalités de fortune se creusent boré pour éviter une hausse forte débuts de cet art, 1850-1870, et sur Verts à Paris et partie civile dans le fortement, même si les mesures fis- du salaire minimum risque de buter les années 1920-1950. Sous le titre dossier judiciaire, demande les audi- cales du gouvernement freinent sur une difficulté juridique. tions comme témoins de Jean Tiberi cette évolution. L’institut relève « Une passion française », cette expo- et de son prédécesseur, M. Chirac. aussi que les inégalités de revenus Lire pages 6 à 8, le portrait de sition propose une sorte de voyage se sont atténuées dans les an- Martine Aubry page 15, le point photographique et secrètement auto- Lire page 36 nées 70 et 80, mais que la période de vue de Sami Naïr page 16 biographique. p. 31 Le palmarès Selon M. Lafontaine, le cœur de M. Schröder ne bat ni à gauche ni pour la France BERLIN l’offre néolibérale et sans esprit critique étaient de Berlin (24-25 mars). « Il avait omis de trou- européen des sicav de notre correspondant de nouveau adoptées et que Hans Tietmeyer ver à temps un compromis avec la France qui « Il n’a ni suffisamment le sens de l’Europe ni [ancien président de la Bundesbank] avait de aurait pu emporter la majorité au niveau euro- L’AMÉLIORATION de la si- celui du monde. » C’est en ces termes qu’Os- nouveau la parole ». péen... La note est arrivée : le résultat obtenu a tuation économique mon- kar Lafontaine qualifie la politique étrangère Et d’énumérer tous les « ratés » de Ger- était plutôt maigre au regard des annonces fra- diale avive les craintes de hausses menée par Gerhard Schröder à légard de la hard Schröder depuis un an. Son refus de cassantes qui avaient été faites. C’était un des taux. Mardi 5 octobre, la Ré- France. Dans son livre Le cœur bat à gauche, participer aux cérémonies du 11 novembre échec. » serve fédérale américaine a menacé à paraître le 13 octobre, l’ancien président du 1998 aux côtés de Jacques Chirac est qualifié « Que l’on donne sa préférence à la culture de resserrer sa politique monétaire Parti social-démocrate et ministre des fi- de « manque d’instinct ». « Au sommet de anglo-saxonne ou à la française n’a pas d’inté- au cours des prochains mois, pro- nances qui a claqué la porte du gouverne- Potsdam [30 novembre-1er décembre 1998], rêt, ajoute Oskar Lafontaine. En politique LINGFEI voquant une forte baisse des mar- ment allemand le 11 mars 1999, rappelle : «En Jacques Chirac et Gerhard Schröder se sont pa- étrangère, ce qui compte, ce sont les estima- chés obligataires. En Europe, plu- tant que Sarrois, j’ai appris de l’Histoire que la vanés comme deux jeunes mariés en se don- tions réfléchies et la définition claire de ses inté- STYLES sieurs hauts dirigeants de l’institut réconciliation entre la France et l’Allemagne est nant du “cher Gérard” et du “Lieber rêts. Aucun pays n’est aussi dépendant des pro- d’émission ont durci le ton ces der- aussi le fondement de l’unification euro- Jacques”, mais Gerhard Schröder n’avait pas grès de l’unification européenne que Prêt-à-porter niers jours. Les analystes n’ex- péenne. » Or, note-t-il, « j’observe avec inquié- vu que, pendant la cohabitation, le président l’Allemagne. Nous ne pouvons faire aller de Le Japonais Junya Watanabe (photo) cluent plus une hausse prochaine tude que le ministre des affaires étrangères gaulliste et le premier ministre socialiste de- l’avant l’unification européenne qu’en coopé- et ses surprenants tissus étanches pré- des taux de la Banque centrale eu- Joschka Fischer s’appuie plutôt sur Madeleine vaient être courtisés de la même manière. » Les ration avec la France. La Grande-Bretagne ne ropéenne (BCE), peut-être même Albright et que le chancelier Gerhard Schröder Verts sont aussi accusés. Le ministre de l’en- jouera encore à horizon prévisible qu’un rôle sentés sous un orage artificiel, l’An- dès sa réunion du jeudi 7 octobre. manifeste toujours sa sympathie pour Tony vironnement, Jürgen Trittin, « a fait déborder marginal. » Il estime enfin, pour couronner le versois Dries Van Noten et ses beautés Le Monde, associé à sept autres Blair ». Selon M. Lafontaine, c’est la France le vase » en voulant, au début de 1999, résilier tout, que « la publication du papier commun latines sur une bande-son tirée de grands journaux européens, publie qu’il fallait soigner. D’ailleurs, affirme l’an- les contrats de retraitement de déchets nu- de Gerhard Schröder et de Tony Blair avant les films d’Almodovar, Jean Colonna et pour la quatrième fois un palmarès cien ministre, « après mon départ du gouver- cléaire à La Hague sans payer de dommages élections européennes [manifeste de juin sur ses lacérations pleines d’énergie, John européen, sans équivalent, des si- nement, la collaboration entre Dominique et intérêts. la modernisation de la social-démocratie, que Galliano (pour la maison Dior) et ses cav et autres Fonds communs. Strauss-Kahn et Hans Eichel [successeur d’Os- Oskar Lafontaine dénonce la manière dont n’avait guère apprécié Lionel Jospin] a été kar Lafontaine au ministère des finances] a le chancelier allemand a voulu obtenir une une faute grave vis à vis de la France ». écuyères à cravache ont marqué la Lire pages 18 et 19 laissé à désirer. Les Français ont eu le sentiment réduction de la contribution nette de l’Alle- journée parisienne des défilés de prêt- et notre cahier spécial que des positions défendant une politique de magne au budget européen, lors du sommet Arnaud Leparmentier à-porter. p. 27 Madame Scientofolie, la religion du spectacle ON CROIT parfois rêver, mais quisition », la « répétition de la qu’à croire à leurs élucubrations natique, un Pie XII complice Europe non, on est bien réveillé, on en- Shoah », la « continuation de la inoffensives et vaguement électro- d’Himmler, un Torquemada vou- tend et on lit de plus en plus des propagande noire contre les protes- chimiques, seraient les « métèques lant couvrir le monde de nouveaux énormités qui n’ont l’air d’étonner tants et les francs-maçons ». Qui de la France judéo-chrétienne », bûchers, un dragonneur, un jésuite personne. Ainsi, dans les plaidoi- ose donc se conduire ainsi, dans l’objet d’« un procès politique into- de l’ombre, un vichyste larvé, un ries récentes des avocats de les coulisses de la République ? lérable », d’un déferlement de Staline en puissance, un totalitaire l’Eglise de scientologie, les propos Un lobby menaçant, sans doute, « propagande médiatique » menée chinois opprimant le dalaï-lama suivants : attaquer cette puissante mélange d’intégrisme et d’hitlé- au nom du « religieusement cor- ou les silencieux adeptes gymnas- organisation internationale et fi- risme ? Les scientologues, ces rect ».