Agir Au Sein De La Classe Les Trotskystes Français Majoritaires De 1952 À 1955
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Université de Paris I Jean HENTZGEN UFR d’Histoire Centre d’histoire sociale du XXème siècle Agir au sein de la classe Les trotskystes français majoritaires de 1952 à 1955 Mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine préparée sous la direction de Michel DREYFUS et d’Annie FOURCAUT Septembre 2006 Agir au sein de la classe 2 Agir au sein de la classe 3 A ma femme Danièle et à mes enfants, Carole et Vincent Remerciements à Michel Dreyfus, à toute l’équipe du Cermtri (et particulièrement à Pierre Levasseur), ainsi qu’à Michel Lequenne, François de Massot, Joëlle Lachize, Gilbert Clauss, Alain Durand, Jean Baumgarten, Louis Eemans, André Fichaut, Claude Kahn, Daniel Lafièvre, Jean-Guillaume Lanuque, Céline Malaise, Jean-Jacques Marie, Roger Monier, Claude Pennetier, Jacques Simon, Christiane Tranchant, Karel Yon, Nadine Lhuillier, Michèle Garo, Jacques Dupont, Sandrine Marxer et surtout à Anne-Marie Mairesse. La photographie de couverture est extraite du numéro 298 de La Vérité (juillet 1952). Il s’agit du premier numéro publié après la scission. Agir au sein de la classe 4 TABLE DES SIGLES ET ABREVIATIONS AL Archives de Michel Lequenne AM Archives André Marty du Centre d’histoire sociale du XXème siècle AR Archives Raoul détenues par Christiane Tranchant BDIC Bibliothèque de documentation internationale contemporaine BP Bureau politique CC Comité central CEI Comité exécutif international de la IVe Internationale CERMTRI Centre d'études et de recherches sur les mouvements trotskyste et révolutionnaires internationaux CI Comité international de la IVe Internationale Comité Messali Comité pour la libération de Messali Hadj et des victimes de la répression CRC Comité de redressement communiste CRUA Comité révolutionnaire pour l’unité et l’action FB Fonds Marcel Bleibtreu à la BDIC FCL Fédération communiste libertaire FEN Fédération de l’éducation nationale FJ Fonds Stéphane Just à la BDIC FLN Front de libération national FNSA-PTT Fédération nationale des syndicats autonomes des PTT FP-CGT Fédération postale de la CGT IC Internationale Communiste MAS Marxistische Aktion der Schweiz Section suisse de la IVe Internationale MNA Mouvement national algérien MRJ Mouvement révolutionnaire de la jeunesse Organisation de jeunesse du PCI MTLD Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques OCI Organisation communiste internationaliste RP Région parisienne SFIO Section française de l’internationale ouvrière Autre nom du Parti socialiste SI Secrétariat international de la IVe Internationale SWP Socialist Workers Party (USA) UD Union départementale Agir au sein de la classe 5 IDENTIFICATION DES SOURCES DU CERMTRI Au Centre d'études et de recherches sur les mouvements trotskyste et révolutionnaires internationaux (CERMTRI), les documents - imprimés ou manuscrits - sont rangés dans des cartons. On identifie un carton par une cote inscrite sur sa tranche. La cote est parfois assez longue. Par commodité et pour alléger les notes de bas de page dans la présente maîtrise, chaque carton du CERMTRI sera identifié par AC (pour Archives CERMTRI) plus un numéro séquentiel. Le tableau qui suit indique la correspondance entre cet identifiant et la cote sur la tranche du carton. Un document qui concerne le PCI majoritaire est a priori classé dans un carton correspondant à son année de rédaction comme PCI 52, PCI 53… Mais certains documents sont classés dans des cartons thématiques correspondant à une ou plusieurs années. Par exemple, le carton avec la cote 1947-1957 TRAVAIL SYNDICAL. Identifiant utilisé Cote sur la tranche du carton dans le texte de la maîtrise AC1 1951 PCI AC2 1951 VIIe congrès du PCI AC3 1952 PCI AC4 1952 PCI (suite) AC5 1952 VIIIe congrès du PCI AC6 1953 PCI AC7 1954 PCI AC8 1954 IXe congrès du PCI AC9 1955 PCI AC10 1956 PCI AC11 1957 PCI AC12 1948 PCI AC13 1953 GREVES D'AOÛT AC14 FRANCE COMITE INTERNATIONAL 1953-1964 AC15 COMITE INTERNATIONAL 1952 à 1954 Correspondance Fonds G. Bloch. AC16 COMITE INTERNATIONAL 1952 à 1962 Correspondance Fonds G. Bloch. AC17 FONDS GERARD BLOCH 1946 à 1952 Notes et correspondances Agir au sein de la classe 6 Identifiant utilisé Cote sur la tranche du carton dans le texte de la maîtrise AC18 FONDS BLOCH BI Correspondances 1947 à 1963 AC19 SI SECRETARIAT INTERNATIONAL BULLETINS INTERIEURS 1953/54 AC20 FONDS GERARD BLOCH 1952 à 1958 Notes et correspondances AC21 FRANCE 1951-1952 L'UNITE AC22 FRANCE 1952-1957 L'UNITE SYNDICALE AC23 1947-1957 TRAVAIL SYNDICAL Agir au sein de la classe 7 INTRODUCTION L’histoire du mouvement trotskyste en France commence à être défrichée au début des années 1970. Le développement des groupes trotskystes français entraîne la publication d’ouvrages sur ce thème. De jeunes historiens – souvent aussi militants – mènent des travaux sur la période 1929-1944. Les années 1980 - marquées par un recul de l’extrême gauche - voient une raréfaction de ce type de recherches. De manière symétrique, à partir de 1995 les progrès des organisations trotskystes françaises vont s’accompagner d’un renouveau des études sur ce courant politique. En 1998, un groupe de jeunes historiens créent le Bulletin de Liaison des Etudes sur les Mouvements Révolutionnaires (BLEMR) afin de stimuler et aider la recherche sur l’extrême gauche. Deux ans plus tard, ce bulletin donne naissance à la revue Dissidences-BLEMR. Ce renouveau d’études sur l’histoire du mouvement trotskyste français s’annonce très prometteur. Nous avons voulu nous inscrire dans ce chantier de recherches et apporter notre pierre à l’édifice commun en choisissant un sujet non encore traité. La liste des travaux universitaires sur le mouvement trotskyste français montre que la période 1952-1965 est peu étudiée1. Ce manque d’intérêt s’explique : il s’agit d’une période noire pour les trotskystes français. En juin 1952, leur parti se coupe en deux. Chacun des deux groupes conserve le nom de l’organisation d’origine : Parti communiste internationaliste - Section française de la IVe Internationale. Pour les différencier, nous utiliserons la convention adoptée par l’équipe du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français2 (DBMOF) en charge du corpus « extrême gauche (marxiste) ». Dans ce mémoire, le terme « PCI majoritaire » désigne l’organisation regroupant le plus grand nombre de militants trotskystes. Le terme « PCI minoritaire » s’applique à celle reconnue par la direction de la IVe Internationale. De la même manière, nous 1 Dissidences-BLEMR n° 3 a présenté une liste des études universitaires sur le mouvement trotskyste français ensuite actualisée dans les Cahiers Léon Trotsky, n° 79, décembre 2002, p. 86-89. 2 Ce dictionnaire est aussi appellé Maitron du nom de son initiateur, Jean Maitron. Agir au sein de la classe 8 désignerons leurs militants sous les termes de majoritaires et de minoritaires pendant la période étudiée. Pour alléger la rédaction, nous nous contenterons parfois de nommer le PCI majoritaire sous le terme PCI. Cela ne signifie pas une volonté de nier le PCI minoritaire. Nous avons choisi d’étudier le PCI majoritaire car il existe déjà des mémoires sur la crise du PCI en 1951-19521 et sur le PCI minoritaire dans les années cinquante2. Par contre, il n’existe pas de recherche universitaire sur le PCI majoritaire ni sur le groupe « Lambert » ou groupe « La Vérité » qui le remplace en 1958. Les travaux existants portent après 1965 sur les organisations qui ont succédé à ce groupe : l’Organisation communiste internationaliste (OCI) puis de nouveau le PCI3. Nous étudierons le PCI majoritaire de juin 1952 jusqu’en juin 1955. La première date correspond à la scission. Juin 1955 correspond au rejet par la direction du PCI de la demande du Comité international de réintégrer les militants récemment exclus. Le départ définitif de ces militants - dont Marcel Bleibtreu et Michel Lequenne sont les plus connus - constitue un tournant dans l’histoire du PCI majoritaire. Pour une meilleure compréhension de notre sujet, nous dépasserons ce cadre chronologique dans le premier chapitre en résumant le parcours du PCI depuis sa fondation en 1944 jusqu’à la scission de 1952. De manière symétrique, dans le chapitre consacré au militantisme dans le PCI nous utiliserons quelques faits légèrement postérieurs à notre période. Les premiers écrits sur cette organisation sont militants. En 1970, la brochure de l’OCI Quelques enseignements de notre histoire raconte l’histoire de ce courant. Elle consacre une douzaine de pages aux six années d’existence du PCI majoritaire - de 1952 à 1958. Ce texte reconnaît la faiblesse de ce dernier mais considère qu’il a renoué avec la 1 Il s’agit des mémoires de F-X. Breton, La scission du PCI (Parti communiste internationaliste) section française de la IVème Internationale en 1952, de J-L. Escuret, La crise de 1952 et les courants du trotskisme en France et de S. Michelet, L’exclusion de la Section Française de la Quatrième Internationale. Les références complètes des travaux universitaires sont indiqués dans la bibliographie. 2 Il s’agit des mémoires de G. Grzybek, Les trotskystes dans les organisations communistes françaises pendant les années cinquante, et de S. Pattieu, Les camarades des frères. Guerre d’Algérie et extrême gauche en France. Dynamiques et recompositions. Ces deux recherches fournissent de nombreuses informations sur PCI minoritaire. 3 Il s’agit des recherches d’E. Brandely, L’OCI-PCI de 1965 à 1985. Contribution à l’histoire d’une organisation trotskyste, de K. Landais, Un parti trotskiste. Eléments pour une socio-histoire des relations de pouvoir : introduction à une étude de l’OCI-PCI et de K. Yon, Des révolutionnaires professionnels aux professionnels de la politique ? Etude du courant Convergence(s) Socialiste(s). Les travaux de K. Landais et K. Yon sont plutôt sociologiques. En particulier, le DEA de K. Yon consacre une large place à la scission en 1986 du groupe Convergences socialistes. Agir au sein de la classe 9 tradition trotskyste après les errements de la section française1.