Histoire Ancienne De L'afrique Du Nord

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Histoire Ancienne De L'afrique Du Nord STÉPHANE GSELL MEMBRE DE L’INSTITUT PROFESSEUR AU COLLÈGE DE FRANCE HISTOIRE ANCIENNE DE L’AFRIQUE DU NORD TOME V LES ROYAUMES INDIGÈNES ORGANISATION SOCIALE, POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE PARIS LIBRAIRIE HACHETTE 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79 1927 Livre numérisé en mode texte par : Alain Spenatto. 1, rue du Puy Griou. 15000 AURILLAC. [email protected] D’autres livres peuvent être consultés ou téléchargés sur le site : http://www.algerie-ancienne.com Ce site est consacré à l’histoire de l’Algérie. Il propose des livres anciens, (du 14e au 20e siècle), à télécharger gratuitement ou à lire sur place. HISTOIRE ANCIENNE DE L’AFRIQUE DU NORD — V — INTRODUCTION I Dans les tomes V et VI de cette Histoire, nous étudierons l’organisation sociale et politique, la vie matérielle, mœurs et les croyances des indigènes, aux temps où ils n’étaient pas encore sujets de Rome. La limite géographique de ces recherches sera la lisière septentrionale du Sahara. De nos jours, sur toute l’étendue du désert, le Tibesti est le seul pays où les noirs soient chez eux; ils l’ont occupé sans doute dès une époque très reculée(1). Ailleurs, des gens de cou- leur noire, ou du moins très foncée(2), cultivent la plupart des oasis, lieux généralement malsains, où, cependant, ils peuvent vivre, étant d’ordinaire indemnes de la fièvre. Les uns sont d’origine soudanaise ; d’autres sont des métis de nègres du Soudan et de blancs ; d’autres, enfin, descendent de populations ___________________ 1. Conf. E.-F. Gautier, Le Sahara (Paris, 1923), p. 102. 2. Voir t. I, p. 293-4. 2 INTRODUCTION. qui ont habité le Sahara depuis fort longtemps et qui se sont très largement croisées avec de nouveaux venus. Mais ces hommes ne possèdent pas le sol sur lequel ils travaillent. Les jardins appartiennent, en majeure partie, à des Berbères(1), non domiciliés dans les oasis, dont le climat ne leur convient pas et où ils n’ont que des magasins : nomades qui vivent au grand air, s’accommodant d’énormes écarts de tem- pérature(2), et qui mènent leurs troupeaux là où ils trouvent de l’eau et des pâturages. Ils prélèvent la plus grosse part des pro- duits du labeur des noirs. Les blancs mêmes qui résident dans les oasis, négociants ou propriétaires, sont, le plus souvent, sous la protection et la dépendance des nomades, auxquels ils paient tribut et qui se réservent les transports commerciaux(3). De quand date cet état de choses(4) ? Il est certain que les blancs étaient les maîtres du Sahara aux IXe-Xe siècles de notre ère : l’Islam, s’avançant alors à travers le désert, y rencontra et y convertit des Berbères. Pour les temps antérieurs, nous ne connaissons qu’un témoignage précis. Il se trouve dans un petit traité géographique, composé vers 350 après J.-C.(5) : « Au Sud de l’Afrique [il s’agit de l’Africa romaine officielle, c’est-à-dire de la Tripolitaine et de la Tunisie], s’étend un désert très vaste, qui, dit-on, est ha- bité sur quelques points par des peuplades barbares peu nom- breuses, appelées Mazices et Éthiopiens(6). » Comme nous le ____________________ 1. Ou à des Arabes nomades, qui se sont substitués à des Berbères. 2. Gautier, l. c., p. 14 et 157. 3. Ces conditions d’existence des habitants du Sahara ont commencé à se modifier et se modifieront de plus en plus, avec la sécurité établie par la domination française et avec l’emploi de nouveaux moyens de transport. 4. J’ai traité cette question dans une étude publiée en 1926, à laquelle je renvoie pour plus de détails : Mémoires de l’Acad. des Inscriptions, XLIII, p. 160 et suiv. 5. Expositio toutius mundi, dans Riese, Geogr. Lat. min., p. 123 : « ... ubi aiunt in minima parte ipsius deserti habitare barbarorum paucam gentem, quae sic vocatur Mazi- cum et Aethiopum. 6. D’autres textes indiquent des Mazices dans le désert, mais dans le Sahara orien- tal, entre l’Égypte et la Tripolitaine : v. infra, p. 117. INTRODUCTION. 3 verrons(1), le terme Mazices s’applique nécessairement à des Berbères. Il ne semble pas qu’on puisse remonter beaucoup plus haut. En effet, la prise de possession du Sahara par des noma- des a eu pour condition l’élevage des chameaux(2). Or c’est seulement à partir du IVe siècle que l’existence d’un grand nombre de ces animaux est attestée en Afrique(3). Peut-être s’y étaient-ils répandus dès le siècle précédent : on ne saurait ex- pliquer autrement les relations, certainement très actives, qui se développèrent entre la Tripolitaine et l’intérieur du conti- nent sous la dynastie des Sévères(4). La plupart des Berbères qui vinrent au Sahara ne s’établi- rent sans doute pas de leur plein gré dans cette contrée déshé- ritée ; ils durent y être refoulés par les Romains. C’est précisé- ment à l’époque des Sévères que d’importantes modifications de frontières étendirent vers le Sud les provinces africaines, et que le progrès des cultures exigea la mainmise sur de vastes territoires, abandonnés jusqu’alors à des troupeaux errants. Le chameau permit aux exilés de vivre dans le désert. Et même il les y attacha, car, pendant une bonne partie de l’an- née, il s’y trouve dans les meilleures conditions hygiéniques. D’ailleurs, c’est par le chameau que le pasteur peut devenir le maître, ou, du moins, l’auxiliaire indispensable du commerce saharien et transsaharien; c’est par lui qu’il peut, atteignant les oasis dispersées à travers l’immense espace, y imposer et y maintenir sa domination. Ces Berbères fugitifs devinrent ainsi des conquérants. Immigrations et conquêtes se répartirent probablement ____________________ 1. P.115 et. suiv. 2. Voir Gautier, l. c., p. 99-100. 3. T. I, p. 60. 4. Conf. Gsell, dans Mémoires. l. c.. p. 151 et suiv. 5. Conf. G. Marçais, Les Arabes en Berbérie du XIe au XIVe siècle, p. 553 (citant Ibn Khaldoun). 4 INTRODUCTION. sur plusieurs siècles, peut-être même après que l’Afrique sep- tentrionale fut tombée au pouvoir des Arabes. On a cru re- trouver dans le grand désert des noms de peuplades qui sont mentionnées en Berbérie à l’époque romaine ou à l’époque byzantine. Rapprochements presque tous contestables; il est cependant admissible que les Iforass, qui vivent dans l’Adrar, se rattachent aux Ifuraces, qui, au VIe siècle, vivaient en Tri- politaine(1). Aux gens venus du Nord, on peut attribuer l’introduc- tion dans le Sahara des tombeaux coniques et cylindriques en pierres sèches, si communs dans leur ancienne patrie ; cer- tainement aussi l’alphabet, d’origine libyque, dont les Toua- reg se servent encore. Mais il ne faut pas exagérer leur rôle civilisateur. Longtemps avant eux, il y avait des oasis bien cultivées, comme l’atteste Hérodote(2). Ces pasteurs nomades ne pouvaient rien enseigner en matière d’arboriculture et de jardinage. Il est vrai que des Berbères, qui avaient aupara- vant mené une existence de sédentaires, vinrent se fixer sur quelques points du désert : hérétiques qui fondèrent au VIIIe siècle Sijilmâsa, à la lisière du Maroc; au Xe et au XIe siècle, Sedrata (près d’Ouargla), puis les villes du Mzab, où ils sont restés. Ils ont véritablement créé la vie là où ils se sont fait une patrie nouvelle, mais, en dehors de leurs oasis, ils n’ont pas, comme les nomades, étendu leur domination sur le Sahara. Nous avons dit pourquoi nous croyons que la pénétration de ces nomades n’est guère antérieure au IIIe siècle de notre ère. Il s’agit ici du Sahara central et occidental, au Sud de la contrée dont nous étudions l’histoire. On a, en effet, des rai- sons de croire que, dans le Sahara oriental, à l’Ouest de l’Égyp- te, des Berbères ont, bien longtemps auparavant, été maîtres ____________________ 1. Corippus, Johannide, II, 113 ; III, 412 : IV, 641 ; VIII, 490 et 648. Pour ce rap- prochement, voir Gautier, l. c., p, 102. 2. IV, 181 et suiv. INTRODUCTION. 5 des parties habitables du désert libyque. C’est, non seulement des pays voisins de la Méditerranée, entre l’Égypte et la gran- de Syrte, mais de régions plus méridionales, que vinrent ces hordes de blancs, qui, dès les premières dynasties égyptiennes, essayèrent d’envahir la vallée du Nil, qui firent des tentatives fort redoutables à la fin du XIIIe siècle et au début du XIIe ; ces tribus et ces chefs dont les noms prouvent qu’ils parlaient une langue étroitement apparentée aux dialectes berbères(1). Plus tard, un historien grec copié par Diodore de Sicile(2) décrit les mœurs des Libyens établis dans l’Est du Sahara, ancêtres probables des Mazices berbères, qui, sous le Bas-Empire et à l’époque byzantine, rôdaient dans les mêmes régions. Dès le temps d’Hérodote(3), l’oasis d’Augila, au Sud de la Cyrénaï- que, était visitée chaque automne par les Nasamons, peuplade du littoral de la grande Syrte : ils y venaient faire la récolte des dattes ; peut-être exerçaient-ils ainsi un droit de propriété, semblable à celui que des Berbères nomades exercent encore sur de nombreuses oasis(4). Plus à l’Ouest, les textes anciens ne nous apportent aucune preuve de la présence d’ancêtres des Berbères dans le Sahara, même dans le Nord de cette contrée. On ne peut invoquer Pto- lémée, qui, an sud des provinces romaines, mentionne dans la « Libye intérieure » une région appelée Gétulie(5) et une peu- plade de Mélanogétules(6). Les Gétules étaient des Berbères. Mais, dans ce chapitre, l’ouvrage du géographe grec est plein d’erreurs et de confusions : un grand nombre de noms appar- tenant à l’Afrique septentrionale reparaissent dans la Libye intérieure ; ce sont là des fautes évidentes.
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