République du

Projet d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)

Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Rapport principal et appendices

Date du document: 03/02/2015 No. du Projet: 1100001469 No. du rapport: 3675-BI

Division Afrique orientale et australe Département gestion des programmes

République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Table des matières

Équivalents en monnaie v Poids et mesures v Sigles et acronymes vi Carte de la zone du projet viii Résumé ix Cadre logique xiv I. Introduction 1 II. Contexte et justification 1 A. Contexte pays 1 B. Justification 2 C. Alignement sur les priorités du Gouvernement et sur le COSOP axe sur les résultats 7 III. Description du projet 9 A. Zone d'intervention et groupe cible 9 B. Stratégie globale 9 C. Partenariat avec les autres projets financés par le FIDA 13 D. Objectif de l'intervention et indicateurs d'impact 14 E. Principales composantes et sous-composantes 16 IV. Exécution du projet 43 A. Approche 43 B. Cadre organisationnel 43 C. Planification, suivi-évaluation, apprentissage et gestion des savoirs 45 D. Gestion financière, passation des marchés et gouvernance 46 E. Supervision 48 V. Cout, Financement et avantages du projet et analyse économique et financière 48 A. Étendue de l’AFE 48 B. Hypothèses générales retenues pour l’AFE 49 C. Coût Global du projet incluant le fonds additionnel 50 VI. Analyse des coûts du fonds additionnel 52 A. Répartition des investissements annuels par composante sur fonds additionnel 52 B. Montant du fonds additionnel alloué aux principales sous-composantes 53 C. Répartition budgétaire du fonds additionnel par catégorie financière 53 D. Financement du fonds additionnel 54 VII. Bénéfices du Financement Additionnel et durabilité des effets 55 A. Développement de la production de paddy 55 B. Développement de la transformation du paddy 56 C. Développement de la production de lait 56

i République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

D. Développement de la commercialisation du lait 56 E. Amélioration de la sécurité alimentaire et de la malnutrition 57 F. Bénéfices sur l’emploi 57 G. Amélioration de la situation de l’emplois et des revenus des femmes et des jeunes 58 H. Autres bénéfices 58 VIII. Analyse coûts-Bénéfices et temps de récuperationdu financement additionnel 59 A. Comparaison des Marges Nettes Avec et Sans Projet 59 B. Temps de récupération de l’investissement 59 IX. Mise à jour de l’Analyse Économique et Financière globale du projet 60 A. Analyse Financière 60 B. Analyse économique 61 C. Analyse des risques et sensibilité 61 X. Résultats de l’Analyse Économique et Financièredu financement additionnel 62 A. Analyse Financière du financement additionnel 62 B. Analyse Économique du financement additionnel 63 C. Analyse de sensibilité du financement additionnel 63 XI. Conclusion 64 A. Appréciation de la durabilité du projet 65 B. Identification des risques et mesures d'atténuation 66 C. Considérations d'ordre institutionnel 67

Liste des Tableaux

Tableau 1: Budget du projet avant et après financement additionnel xi Tableau 2: Budget alloué, réalisé et reliquat au 31 mai 2014 xi Tableau 3: Taux de décaissement projets au Burundi 8 Tableau 4: Caractéristiques de 9 marais à aménager dans la Province de Kayanza 10 Tableau 5: Nombre de bénéficiaires estimés et bénéfices avec fonds additionnel sur la période (2009- 2018) 12 Tableau 6: Indicateurs SYGRI du projet PAIVA-B 15 Tableau 7: Nouveau marais à aménager dans la province de Kayanza 18 Tableau 8: Distribution des bovins par le PAIVA-B et le PRODEFI 22 Tableau 9: Aires de séchage et hangars de stockage dans la Province de Kayanza 33 Tableau 10: Aires de séchage et hangar de stockage dans la Province de Karusi 33 Tableau 11: Tronçons de pistes à réhabiliter 35 Tableau 12: Installation des CCLs 36 Tableau 13: Installation d’équipements de décorticage du riz 39 Tableau 14: Budget du projet mis à jour lors de la RMP 50 Tableau 15: Budget total du projet avec financement additionnel 51 Tableau 16: Sources budgétaires allouées, mobilisées et disponibles au 30 mai 2014 51 Tableau 17: Estimation de la Contribution de l'ETAT en nature et en dotation budgétaire 52

ii République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Tableau 18: Budget additionnel alloué par composante et sous-composante (Excluant le reliquat au 31-10-2013) 53 Tableau 19: Répartition des dépenses d’investissement du budget additionnel par catégorie financière en $EU 54 Tableau 20: Sources budgétaires allouées, mobilisées et disponible au 30 mai 2014 54 Tableau 21: Prévisions annuelles sur financement additionnel (2015-2018) 55 Tableau 22: Comparaison des Marges Nettes financières pour une unité de production financée par le projet 59 Tableau 23: Bénéfices Nets cumulés et temps de récupération 60 Tableau 24: Résultats de l'Analyse Financière et Économique du PAIVA-B (mis à jour incluant le fonds additionnel) 60 Tableau 25: Résultats de l'analyse économique des investissements agricoles productifs 61 Tableau 26: Sensibilité du projet au changement de productivité, au coût de maintenance et au retard d’exécution 61 Tableau 27: Résultats de l'Analyse Financière du financement additionnel du PAIVA-B 62 Tableau 28: Résultats de l’analyse économique des investissements agricoles productifs du financement additionnel du PAIVA-B 63 Tableau 29: Sensibilité du projet au changement de productivité, coût de maintenance et retard d’exécution 64 Tableau 30: Risques et mesures d'atténuation 66

iii République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Appendices

Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM) 73 Appendice 2: Cartes des provinces d'interventions - 89 Appendice 3: Cartes des provinces d'interventions – Cibitoke 91 Appendice 4: Cartes de provinces d'interventions – Gitega 93 Appendice 5: Cartes des provinces d'interventions - Karuzi 95 Appendice 6: Cartes des provinces d'intervention - Kayanza 99 Appendice 7: Cartes des provinces d'interventions - Muramvya 101 Appendice 8: Liste des pistes à réhabiliter 105 Appendice 9: Liste des marais 107 Appendice 10: Tableaux du potentiel laitier des provinces d'interventions 111

iv République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Équivalents en monnaie

Unité monétaire = FBU USD 1,0 = 1 670

Poids et mesures

1 kilogramme = 1000 g 1 000 kg = 2.204 livres 1 kilomètre (km) = 0.62 mille 1 mètre = 1.09 yards 1 mètre carré = 10.76 pieds carrés 1 acre = 0.405 hectare 1 hectare = 2.47 acres

v République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Sigles et acronymes

ACORD Agence pour la Coopération et la Recherche en Développement ACSA Agent Communautaire de Santé Animale AGR Activité Génératrice de revenus APD Avant-projet détaillé APS Avant-projet sommaire AUM Association d'usagers des marais BM Banque mondiale BMP Brigade de maintenance de pistes BNDE Banque nationale pour le développement économique BRD Banque de la République du Burundi BV Bassin-versant CAPAD Confédération des associations des producteurs agricoles pour le développement CAPRI Collectif des associations des producteurs de riz CAPRIMU Collectif des associations des producteurs de riz de Mugerero CCDC Comité communal de développement communautaire CDC Comité de développement communautaire (au niveau colline) CEF ou FFS Champ école fermier ou Field Farmer School COS Comité d’orientations stratégiques COSOP Options stratégiques pour le programme-pays CSC Chaîne de solidarité communautaire CSCB Chaine de solidarité communautaire bovine CSLP II Cadre stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté de deuxième génération CTB Coopération Technique Belge CTP Comité technique de pilotage DGE Direction générale de l’élevage DOS Document d’orientations stratégiques pour le secteur de l’élevage DPAE Direction provinciale de l’agriculture et de l’élevage DPPA Direction de la promotion des productions animales DRF Demande de retrait de fonds EAC Communauté des Etats de l’ Afrique de l’ Est EDSB Enquête démographique et de santé du Burundi ENAB Enquête nationale agricole du Burundi FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FBU Franc burundais (monnaie nationale) FENACOBU Fédération nationale des coopératives du Burundi FIDA Fonds International de Développement Agricole FIF Fonds d’investissement filières GAFSP Programme mondial pour l'agriculture et la sécurité alimentaire Gdb Gouvernement du Burundi GPC Groupement pré-coopératif Ha Hectare HIMO Haute intensité de main d’œuvre IDH Indice de développement humain IGEBU Institut Géographique du Burundi IMF Institution de micro finances IPPTE Initiative des pays pauvres très endettés ISABU Institut des sciences agronomiques du Burundi ISTEEBU Institut de statistiques et d'études économiques du Burundi Km Kilomètre MINAGRIE Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage

vi République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

NEPAD Nouveau programme pour le développement de l’Afrique NU Nations Unies OFID Fonds OPEP pour le Développement International OHP Office de l’huile de palme OMD Objectifs du millénaire pour le développement ONCCS Office national de contrôle et de certification des semences ONG Organisation non gouvernementale OP Organisation des producteurs OPEP Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole PADSP Programme d’appui au développement du secteur privé PAIOSA Programme d’appui institutionnel et opérationnel du secteur de l'agriculture PAIVA-B Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles PAM Programme alimentaire mondial PANA Plan d’actions national d’adaptation aux changements climatiques PARSE Projet d’appui à la reconstruction du secteur élevage PIB Produit intérieur brut PNIA Plan national d'investissement agricole PNSA Programme national de sécurité alimentaire PNSADR-IM Programme national de sécurité alimentaire et de développement rural dans l’Imbo et le Moso PNSED Programme national de subvention des engrais du Burundi PPIA Plan provincial d’investissement agricole PRASAB Projet de réhabilitation agricole et de gestion des terres au Burundi PRDMR Programme de Relance et de Développement du Monde Rural PRODEFI Programme de développement des filières PRODEMA Projet de productivité et de développement des marchés agricoles PTBA Programme de travail et budget annuel PTF Partenaire technique et financier PTRPC Programme transitoire de reconstruction post-conflit RAF Responsable administratif et financier RGPH Recensement général de la population et de l’habitation RIM Réseau des institutions de micro finances RMP Revue à Mi-Parcours RNP Régie Nationale des Postes SAN Stratégie agricole nationale SFC Service foncier communal SIDA Syndrome d’immunodéficience acquise SNDR Stratégie nationale de développement du riz SNDSP Stratégie nationale de développement du secteur privé SOSUMO Société sucrière du Moso SRDI Société régionale de développement de l’Imbo SRI Système de riziculture intensive SYGRI Système de gestion des résultats et de l'impact T Tonnes TRIE Taux de rentabilité interne économique TTC Toutes taxes comprises TVA Taxe sur la valeur ajoutée UE Union européenne UFCP Unité de Facilitation et de Coordination du Programme UFCR Unité de Facilitation et de Coordination Régionale UHT Unité haute température UNICEF Fonds des nations unies pour l’enfance ZES Zone économique spéciale

vii République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Carte de la zone du projet

viii République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Résumé1

Contexte et justification

Suite à la mission de Revue à Mi-Parcours effectuée au Burundi du 4 au 22 novembre 2013, le Gouvernement du Burundi (GdB) et le FIDA ont déployé leurs efforts aux fins de mobiliser des fonds additionnels pour aider le projet PAIVA-B à atteindre ses objectifs et c’est dans ce contexte que le FIDA a proposé au GdB d’allouer, une partie des ressources dans le cadre du cycle 2013-2015 soit 20 millions d’USD, à l’augmentation du financement du PAIVA-B dans le but, d’une part, de développer et d’étendre les activités qui se sont avérées rentables et dont la réussite est confirmée comme la Chaîne de Solidarité Bovine, l’Aménagement des marais et des bassins versants, ensuite, d’atteindre dans un deuxième temps les objectifs quantitatifs tels que prévus dans le Rapport de Pré- Evaluation du projet et, enfin, de compléter les interventions/activités dans les communes ciblées lors de la première phase du projet.

Zone d’intervention et groupe cible Le PAIVA-B couvre six provinces du pays et vise à consolider les acquis du Programme de Relance et Développement du Monde Rural (PRDMR) mis en œuvre dans la même zone d’intervention et clôturé en date du 28 février 2011. La mise en œuvre des activités a d’ores et déjà eu lieu dans les deux provinces de Gitega et Karusi puis s’est étendue à celles de Cibitoke et de Kayanza dans deux communes par province ciblée en 2013. Avec la mise en place de ces ressources additionnelles, le projet va étendre ses activités à deux (2) autres provinces de Bubanza et de Muramvya et consolider celles amorcées dans les quatre premières Provinces

Objectifs Les objectifs spécifiques du projet sont: (i) appuyer les institutions publiques et privées, la société civile et les organisations des ruraux pauvres afin qu’elles deviennent partie prenante d’un partenariat de qualité dans un processus de développement durable, sur les sites pilotes identifiés avec perspective de réplicabilité au niveau national, (ii) renforcer les capacités des petits agriculteurs pauvres en matière de capacités humaines, physiques et techniques qui leur permettent de protéger leur capital productif, d’accroître leur production et d’augmenter leur revenu de manière durable et, (iii) que les organisations de producteurs tirent le meilleur profit de leurs productions grâce à un accès amélioré aux marchés et des opportunités de participer directement à la valorisation de leurs produits.

Composantes Le Projet est structuré au sein des 3 composantes suivantes: (i) Renforcement du capital productif, (ii) Valorisation agricole et accès aux marchés; et (iii) Gestion du Projet. La première composante vise à: (i) renforcer et protéger la capacité productive des zones d’intervention en mettant l’accent sur les investissements nécessaires, et (ii) accroître la production agricole. La seconde composante doit permettre aux organisations et aux producteurs de saisir les meilleures opportunités existantes au niveau des marchés pour capter le plus de valeur ajoutée possible. La troisième composante a pour but de gérer les activités du projet.

Stratégie de mise-en-œuvre En vue de réaliser l’objectif global du projet, la stratégie générale retenue pour la mise en œuvre du PAIVA-B se base sur les principes suivants: (i) la responsabilisation des CDC et des OP dans la mise en œuvre des activités à travers un cadre de planification communautaires participative; (ii) le ciblage prioritaire des petits exploitants pauvres et des groupes vulnérables en appliquant une approche genre de manière systématique; (iii) la prise en compte des impératifs environnementaux

1 Composition de la mission: M. Jean-Jacques Pesquet, Consultant en développement des filières et Chef de mission, M. Daniel Lallemand, Expert en gestion fiduciaire et passation des marchés, M. Chakib Zouaghi, Expert en suivi-évaluation et M. Yves Minani, Agronome.

ix République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel dans les actions entreprises et dans les projets économiques développés par les groupes bénéficiaires; (iv) l’implication du secteur privé dans les activités; (v) le renforcement des capacités des groupements de petits producteurs; (vi) la contractualisation qui est la règle pour toutes les interventions du projet et la rémunération des contractants en fonction des résultats; et enfin (vii) la recherche de synergies et de complémentarités avec les projets du FIDA et ceux des partenaires au développement établies dans le cadre de conventions signées.

De manière plus spécifique, la stratégie d’identification des activités à mettre en œuvre dans le cadre de ce financement complémentaire consiste en : (i) répliquer les activités du projet par une extension thématique ou géographique, (ii) étendre dans l’espace et répliquer les activités qui se sont avérées rentables, notamment, la Chaîne de Solidarité bovine, l’aménagement et la réhabilitation des marais et la promotion du Système de riziculture intensive, qui ont contribué à augmenter le revenu des ménages, (iii) compléter les activités déjà mises en œuvre par le PAIVA-B dans les communes déjà ciblées dans le but d’optimiser les effets des actions et pour rester fidèle à l’approche de concentration dans les bassins versants ciblés et, (iv) créer des synergies avec les activités réalisées par le PRODEFI dans les communes où les deux projets interviennent dans le but de rationnaliser l’utilisation des ressources dans le cadre de la restructuration du programme FIDA au Burundi. De manière plus spécifique, le PAIVA-B pourra profiter de la dynamique initiée dans les plateformes de concertation mises en place par le PRODEFI, notamment, en ce qui concerne le riz, au niveau provincial, dans les provinces où les deux projets interviennent. De plus, un montant a été alloué dans le cadre du financement additionnel du PAIVA-B pour financer le Secrétariat SUN-REACH basé à la deuxième Vice-Présidence pour financer un Consultant national chargé du suivi des activités du Secrétariat et pour développer un système de suivi-évaluation des activités liées à la nutrition et mise en œuvre dans le cadre de cette initiative. Un lien sera établi avec le PROPA-OM1 dans les zones d’intervention communes dans un premier temps (Bubanza et Cibitoke) pour faire bénéficier les bénéficiaires du PAIVAB de l’éducation nutritionnelle, de la farine enrichie et des micro-projets dans les limites du budget disponible. Cette collaboration pourrait s’étendre aux autres communes et provinces ciblées par le PAIVAB dans un deuxième temps.

Dans la revue à mi-parcours du PAIVA-B conduite en Novembre 2013, le cadre logique a été élaboré en utilisant une approche de budgétisation et de gestion axée sur les résultats. Le cadre logique élaboré lors de la revue à mi-parcours a été ajusté dans le cadre du rapport de formulation du financement additionnel et les changements les plus importants sont: (i) une augmentation de la superficie des bassins versants à aménager d’environ 20 000 ha, (ii) une augmentation de la superficie de marais à réhabiliter ou à aménager de 661 ha, (iii) le renforcement de la Chaîne de Solidarité Communautaire Bovine en distribuant 2500 génisses additionnelles, (iv) une augmentation de la capacité de stockage et de transformation du lait (12 centres de collecte de lait secondaires) et du riz (30%) et, (v) une augmentation des volumes de riz et de lait commercialisés de (10%).

Coûts et financement Le budget alloué à ce projet s’élève à 28 739 200 USD sur une période allant de 2009 à 2017. Il a bénéficié d’un fonds supplémentaire du FIDA portant le budget du projet à 49 540 936 USD (voir tableau 1). Le projet prévoit un ensemble d'activités dans six provinces du pays: Gitega, Karuzi, Kayanza, Cibitoke, Bubanza et Muramvya.

x République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Tableau 1: Budget du projet avant et après financement additionnel

Nature du budget Montant (USD) Budget alloué en 2009 28 739 200 Montant mobilisé au 31-10-2013 25 245 490 dont Budget réalisé au 31-10-2013 17 598 756 dont Reliquat* au 31-10-2013 7 646 734 Financement additionnel** (2015-2018) 24 295 446 Budget total du Projet (2009-2018) 49 540 936

* Le reliquat pour novembre et décembre 2013 s'élève à 559 308 USD qui a été additionné au montant indiqué dans la RMP. ** Ce montant inclut celui du FIDA 20 millions USD, de l'Etat et des bénéficiaires.

Fonds mobilisés et disponibles Le budget du projet est passé de 28 739 200 USD à 49 540 936 USD grâce à: (i) un financement supplémentaire du FIDA de 20 000 000 USD; (ii) une contrepartie du Gouvernement du Burundi de 3 282 355 USD; et (iii) une contribution accrue des bénéficiaires de 1 510 233 USD. L’augmentation budgétaire totale faisant l’objet du rapport principal est de 31 942 180 USD dont 27 149 592 USD du FIDA incluant 7 149 592 USD de reliquat du financement initial (voir tableau 2).

Tableau 2: Budget alloué, réalisé et reliquat au 31 mai 2014

Budget Budget alloué Source de Financement mobilisé en Différence entre en 2009 ($EU) 2013 ($EU) alloué et mobilise réellement ($EU) Don FIDA 13 570 000 13 570 000 0 Don UE 5 582 200 5 582 200 0 Sous Total 1 0 (monétarisé) 19 152 200 19 152 200 Gouvernement 3 400 000 3 400 000 0 PAM 4 650 000 1 081 108 3 568 892 Don Canadien 137 000 127 982 9 018 Contribution des (84 200) bénéficiaires 1 400 000 1 484 200 Sous Total 2 (en nature) 9 587 000 6 093 290 3 493 710 TOTAL 28 739 200 25 245 490 3 493 710

xi République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Tableau 3: Budgets originel et additionnel alloués et budget total disponible au 31 mai 2014

Budget disponibl Source e de Financement additionnel aquis au 31 (reliquat) TOTAL Budget disponibale au 31-12-2013 Finance mai 2014 au 31-oct- ment 2013 ($EU)

A Don FIDA 7149592 20000000 27149592

B Don UE - - - Sous Total 1 C 7149592 20000000 (monétarisé) 27149592

Gouverne D 3282355 3282355 ment E PAM - - - Don F - - - Canadien Contributi on des G - 1510233 1510233 bénéficiair es Sous Total 2 H 4792588 (en nature) 4792588

i TOTAL 7149592 24792588 31942180

L’ Analyse Financière et Économique (AFE) des investissements a été réalisée sur la base des données de coûts et de bénéfices des activités financées par le projet en tenant compte du montant additionnel de 20 millions USD du FIDA. L’analyse économique portera sur l’augmentation globale, de la production du riz et du lait et de la valeur ajoutée issue de la de la transformation. Ces bénéfices seront comparés avec l’accroissement de leur coût économique. Les prix économiques ont été obtenus par conversion des prix financiers. Les hypothèses relatives aux modèles de cultures et aux modèles d’exploitations sont présentées dans les différents documents de travail.

Le taux de rentabilité interne financière (TRIF) du projet est de 18,8% sur l’ensemble du financement. Le TRIF est très satisfaisant car l’ensemble des coûts a été pris en considération alors qu’une partie des bénéfices n’a pas pu être quantifiée. Ce taux est élevé pour un projet de développement agricole intégré dans des zones marginales où se posent des problèmes de protection des terres et des infrastructures. Sur une période 20 ans à un taux de référence de 12%, l’analyse révèle que le projet est économiquement rentable avec une VAN d’environ 6,8 Millions de USD et un Taux de Rentabilité Économique (TRE) estimé à 20,4% ce qui est excellent compte tenu de la nature sociale et environnementale du projet (protection des eaux et du sol, reforestation, infrastructures hydro- agricoles).

Le projet est faiblement sensible aux variations de productivité. Le TRE est modérément robuste à la variation de la productivité. Par contre, il est modérément sensible à la variation des coûts de maintenance. Calculé sur une durée de vie économique relativement longue, l’analyse de sensibilité permet d’apprécier l’incertitude et les risques qui peuvent grever l’exécution du programme suite à

xii République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel une évolution défavorable de la conjoncture économique et financière, notamment l’augmentation des prix ou une tendance inflationniste.

Le TRIF financière du projet (financement additionnel) uniquement est de 16,5% pour une VAN de 4,2 millions d’USD. Ce TRIF est très satisfaisant car l’ensemble des coûts financiers a été pris en considération alors qu’une partie des bénéfices n’a pas été comptabilisée. Le TRE est égal, également, à 16,5% pour une VAN de 5,1 million USD ce qui est satisfaisant compte tenu de la nature sociale et environnementale du projet (aménagement de bassins versants, pistes,…). Les résultats de l’analyse montrent que les investissements du PAIVAB au niveau de l’élevage et du développement de la riziculture sont rentables puisque le TRIF de la filière Riz et le TRIF de la filière lait sont, respectivement, de 15,1 et 17%. Les VAN de la filière riz et de la filière lait sont, respectivement, de 0,8 millions USD et 3,392 millions d’USD.

Risques et Durabilité Les chances de durabilité des effets et impacts du projet sont grandes. Les activités du projet reposent sur l’approche communautaire et participative à laquelle les cadres du projet sont déjà familiers. Cette approche permet le ciblage participatif des activités qui répondent aux besoins des communautés et des bénéficiaires qui remplissent des critères objectifs préalablement fixés. Le projet est faiblement sensible aux variations de productivité. Le TRE est modérément robuste à la variation de la productivité. Par contre, il est modérément sensible à la variation des coûts de maintenance. Calculé sur une durée de vie économique relativement longue, l’analyse de sensibilité permet d’apprécier l’incertitude et les risques qui peuvent grever l’exécution du projet suite à une évolution défavorable de la conjoncture économique et financière, notamment l’augmentation des prix ou une tendance inflationniste.

xiii République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Cadre logique

Description du Projet Indicateurs Méthode/ source de vérification Hypothèses, Risques et mesures d'atténuation Impact: Réduction de la pauvreté et 1. Taux d'insécurité alimentaire dans les zones concernées par le projet amélioration des revenus et des baisse de 75% à 65% à l'horizon 2020 2. Taux d'insécurité alimentaire chez les jeunes et les femmes baisse conditions de vie dans les zones Tableau de bord du programme, Rapports d'au moins 10% d’intervention d'évaluation, rapport d’activités, rapport Risques liés aux retards engendrés par la tenue d'élections. Adaptation des 3. Revenu moyen des chefs de famille dans les sites du projet RIMS, études d’impact, et rapports plans de travail au calendrier des élections afin d'éviter tout chevauchement Objectif de Développement: La capacité augmente d'au moins 30% d'experts de production et commercialisation des 4. Taux de réduction du volume de l'aide alimentaire d'au moins 10% produits du Riz et du Lait sont 5. Nombre d’emplois durables crées (N), incluant les jeunes (N) et les renforcées femmes représente au moins 25% des emplois directs et indirects Chaine de Résultats: Produits (Résultats de niveau 1) / Effets (résultats de niveau 2) Composante 1 : Renforcement du capital productif Dépendance d'autres projets en cours tels que PRODEFI Planification d'études Rapport de pré-évaluation dans les sites à risque et recherche de financements complémentaires 6. Proportion de marais dans les sites du projet ayant des dispositifs Rapports de revue à mi-parcours Capacités techniques limitées pour élaborer les spécifications techniques et Effet 1: Accroître le capital productif et antiérosif passe de 60% à 100% Etude de situation de référence dépouiller les offres techniques : appui technique dans le cadre de l’initiative la productivité agricole des petits 7. Proportion de Bassins Versants aménagés autour des marais ciblés Rapports d’activités FAO-FIDA. Non adhésion des populations locales. Mise en place d'un agriculteurs dans les zones retenues est de 100% Etudes d’impact mécanisme de concertation et adoption de la planification participative. Faible 8. Nombre d'ha de marais mis en place est de 2676 ha Rapport d’achèvement capacité des prestataires (Bureau d’études, de contrôle) pour établir les Rapport RIMS, études. Appui par un assistant technique pour l’élaboration des études et DAO, suivi des travaux 9. Au moins 100 000 exploitants bénéficient des interventions en Produit 1.1: Des AUM sont créées et Rapport de pré-évaluation infrastructures hydro-agricoles. Structuration des AUM est longue et leur capacité limitée: se baser sur les capables de prendre en charge Rapports de revue à mi-parcours groupements informels déjà existants dans les marais à aménager, Etude de situation de référence l'entretien et la maintenance renforcement des capacités des AUM. durablement des ressources en eau et Rapports d’activité ; Etudes d’impact des terres Rapport d’achèvement ; rapport RIMS, Produit 1.2: Le capital productif des 10. Superficie des marais aménagés et réhabilités est augmentée de Rapports de revue à mi-parcours marais est accru et l’efficience de 2.676ha Rapports d’activités ; Etude de situation Capacité financière des AUM pour l’entretien des aménagements : 11. au moins 2000 agriculteurs(trices) sont formés dans les CEP et de référence ; Etudes d’impact identification de mécanismes de financement pour l’entretien et niveau l’utilisation des ressources en eau est adoptant les nouvelles techniques Rapport d’achèvement d’intervention des AUM et communes assurée durablement par les AUMs rapport RIMS, 12. au moins 35 000 ha de Bassins-Versants sont aménagés et Le manque d'adhésion des exploitants peut parfois entrainer des retards dans réhabilités la mise en œuvre surtout qu'il existe d’autres projets qui ont une approche 13. Taux d’augmentation d’utilisation des intrants agricoles atteint au Rapport de pré-évaluation technique différente dans la même zone du projet/ zones limitrophes. Il est R.1.3. La production sur les BV et dans moins 25% (incluant fumure organique) Rapports de revue à mi-parcours prévu que le programme du FIDA dans le pays vise à harmoniser les les Marais est durablement améliorée 14. Nombre de vaches distribuées (1ère mise à disposition) aux Etude de situation de référence approches techniques entre les différents projets et une bonne communication ménages est d'au moins 5000 Génisses Rapport d’activités avec les bénéficiaires (selon une approche participative) par des systèmes de production Agro- 15. Au moins 6 000 bovins sont redistribués aux ménages suite au rapport RIMS, Techniques/ouvrages de protection des bassins versants non diversifiées qui Sylvo-Pastoraux adaptés fonctionnement de la chaine de solidarité communautaire) Etudes d’impact peuvent en limiter l’efficacité : introduction de nouvelles techniques selon 16. Augmentation de la production laitière à au moins 8L par jour et par Rapport d’achèvement contexte (topographie, nature du sol, etc.). Suivi de la CSCB réduit notamment vache pour le remboursement du ciment: renforcement des capacités des CDC et 17. Nombre moyen d'animaux par ménage monte à 2 bovin/ des CCDC xiv République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

10ménage Le manque d'adhésion des exploitants peut parfois entrainer des retards dans 18. La production de Riz augmente au moins de 5 000 T par an la mise en œuvre surtout qu'il existe déjà, autres projets du FIDA et autres qui 19. Proportion de ménages utilisant les techniques améliorées dont le Rapport de pré-évaluation ont une approche technique différente dans la même zone du projet/zones R.1.4 La Production de Riz (SRI) dans SRI atteint au moins 50% des exploitants des marais Rapports de revue à mi-parcours limitrophes. Il est prévu que le programme du FIDA dans le pays vise à 20. La superficie de production dédiée à la production de semence de Etude de situation de référence harmoniser les approches techniques entre les différents projets et une bonne les marais est augmentée de façon qualité atteint au moins 25 ha Etudes d’impact communication avec les bénéficiaires (selon une approche participative) constante et durable 21. La quantité de semence de qualité produite couvre au moins 75% Rapport RIMS L’accès aux intrants (engrais et riz) réduit: appui pour la production de des besoins des riziculteurs dans les sites du projet Rapport d’achèvement semences de base et commerciale, distribution de vaches en amont des marais aménagés à des producteurs disposant de parcelles dans les marais pour valoriser le fumier R.1.5. Des institutions locales sont Rapport de pré-évaluation 22.Au moins 2 spécialistes formés par DPAE en Système de SE Rapports de revue à mi-parcours capables de planifier, coordonner et fonctionnel dans les DPAE (14 formés au moins) Rapport RIMS Les capacités des institutions locales sont limitées. Le projet prévoit d'appuyer suivre les objectifs du projet et de 23. Au moins une autre filière appuyée par le projet à travers les Etude de situation de référence quelques structures notamment par la formation et l'encadrement. participer au développement coopératives (N) Etudes d’impact (administrations communales , CDC, CCDC et 24. Le nombre de coopératives rizicoles créées est au moins égal à 6 autres associations collinaires) Rapport d’achèvement Rapport de pré-évaluation Demande de certificats très élevée par rapport aux capacités des bureaux Rapports de revue à mi-parcours R.1.6. Sécurisation foncière des 25. Au moins 4 bureaux fonciers sont créés, équipés et opérationnels fonciers: équiper les bureaux fonciers pour accélérer certaines opérations Rapport RIMS 26. au moins 3 200 certificats sont délivrés par les bureaux fonciers Salaires des agents fonciers pris en charge par le projet: entamer un dialogue exploitations est renforcée pour réduire Etude de situation de référence avec la commune pour établir des modalités de financement de ces salaires les conflits fonciers Etudes d’impact après projet Rapport d’achèvement Composante 2: Valorisation agricole et accès aux marchés 27. Au moins 2 filières sont partiellement organisées et fonctionnelles d'ici la fin du projet (Riz et Lait) 28. Augmentation du Taux annuel de la production des filières riz et lait Rapport de pré-évaluation Faible accessibilité aux intrants et aux marchés du à un déficit infrastructurel Effet 2:L’accès des OP aux marchés d’au moins de 10% Rapports de revue à mi-parcours localisé et faible pouvoir d’achat des producteurs. Prise en compte de travaux 29. Au moins 2 coopératives laitières et rizicole sont fonctionnelles (au Rapport RIMS d'infrastructures de pistes et de désenclavement. Recherche de financements est amélioré avec des produits à plus moins une par filière) Etude de situation de référence additionnels pour le désenclavement des bassins de production. Accès au grande valeur ajoutée 30. Au moins 2 OP professionnelles recensées par filière Etudes d’impact financement grâce au partenariat avec IMF. Accès aux engrais subventionnés 31. La proportion de jeunes impliqués dans la commercialisation des Rapport d’achèvement par le biais des coopératives produits du lait et du riz atteint au moins 30%

32. Taux d’accroissement de la capacité de stockage et de Les étages agro écologiques permettent l'accroissement sensible de la conservation augmente à 30% des volumes des récoltes production laitière et de la transformation. La demande en lait et ses produits 33. Taux d’accroissement de la production de lait est de 300% (au dérivés est importante au niveau local . Prix du lait élevé au niveau local par moins 2 000 000 litres additionnels seront produites par an) dont la rapport au pouvoir d’achat. Augmenter la production et Rapprocher la R.2.1. Des Coopératives mises en moitié est commercialisée localement production de la demande contribuera à diminuer les prix. Rapport de pré-évaluation places sont gérées de façon 34. Formation et équipement d’au moins 6 collecteurs Absence de fonds d’entretien des pistes au niveau des communes. Rapports de revue à mi-parcours démocratique et transparente facilitant 35. Création d’au moins 12 CCL et points de collecte Pluviométrie élevée entraînant une dégradation rapide des pistes. Rapport RIMS 36. Evolution de la commercialisation des filières appuyées tels que le Spécifications techniques adaptées et mise en place de comité d’entretien de l'accès des agriculteurs au marché et Etude de situation de référence riz et le lait augmenté d'au moins 10% en volume ou en Valeur dans la pistes améliorant la compétitivités des Rapport d’achèvement produits zone du projet Les effets d'un appui sporadique sur une autre filière(mais) risque de ne pas 37. Création d’au moins de 18 points de vente de lait au niveau local, donner l'effet escompté. Les moyens du projet risquent de compromettre tout 38. Longueur de pistes réhabilitées et/ou créées atteint au moins 74 km au partie de ce résultat. Adopter une approche de goulot d'étranglement. Le 39. La proportion de femmes dans les coopératives atteint au moins projet va appuyer une filière dans le sens d'une levée de contrainte. Une 40% en moyenne recherche de financements complémentaires et de synergie est envisagée xv République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Faible capacité des IMF : mise en place d’un fonds de garantie 40. Nombre de bénéficiaires des crédits de campagne (octroyés à Manque de diversification des produits financiers: identification d’un nouveau Rapport de pré-évaluation R.2.2. les besoins de financement des travers des organisations de producteurs) atteint 10% des exploitants produit financier répondant à des besoins locaux avérés Rapport RIMS coopératives et de groupes de caution 41. Au moins 1 nouveau produit financier est développé pour financer Taux d’intérêt différents pratiqués par les IMF: uniformisation des taux Rapport RIMS les équipements de transformation de petite taille d’intérêts dans les IMF collaborant avec le projet sur la base de la solidaires sont assurés à travers des Etude de situation de référence réglementation existant au niveau national mécanismes de garanties auprès des Etudes d’impact Certaines IMF obéissent à leurs propres règles et il est parfois difficile de IMF Rapport d’achèvement garantir leurs engouements pour soutenir les producteurs. Une consultation des IMF et un appui ponctuel est prévu pour atténuer ce risque Composante 3: Coordination du projet et renforcement des capacités institutionnelles 42. Degré d’efficacité du Projet atteint au moins 80% des résultats Rapports d'audits, La mise en place du projet coïncide avec la mise en place d'une approche 43. Niveau de fonctionnement des cadres de concertation apprécié par Rapport RIMS programme dans le pays. Ce passage comporte des risques liés à la transition les acteurs et intervenants du projet Rapports de supervision depuis l'approche projet. Gérer les ressources humaines et financières de Effet 3: Coordination et la gestion du 44. Taux d'exécution budgétaire atteint au moins 95% sur le plan Rapport de pré-évaluation manière à atteindre en priorité les objectifs du projet. Dans le cadre de la mise annuel et cumulé à horizon 2018 projet sont assurées de manière Rapports de revue à mi-parcours en œuvre de l’approche programme, apprécier la faisabilité des synergies sur performante Etude de situation de référence la base des complémentarités déjà existantes entre projets et à développer Etudes d’impact (complémentarité géographique, utilisation commune des ressources Rapport d’achèvement humaines). Rapport de pré-évaluation Produit 3.1: La gestion et la Rapports de revue à mi-parcours Rapport RIMS Coordination du projet est assurée de 45. Le projet au niveau national et régional est considéré comme Réussite de la mise en place de l'approche programme au FIDA et Etude de situation de référence efficace (atteint au moins 80%) participation active des services de l'État au niveau local manière performante au niveau Etudes d’impact technique administratif et financier Rapport d’achèvement Tableau de bord, Rapport d'audit Rapport de pré-évaluation; Rapport RIMS 46. Au moins 2 spécialistes formés par DPAE en Génie Rural par an; Produit 3.2: Valorisation des résultats et Rapports de revue à mi-parcours L'existence des capacités en question. Par exemple les Techniciens en Génie Système de SE fonctionnel dans les DPAE (14 formés au moins par Clôture du projet est assurée en Etude de situation de référence Rural font souvent défaut comparés aux Agronomes. Dans ce cas le an) Etudes d’impact; Rapport d’achèvement renforcement de capacités ne peut avoir lieu car le projet exclue de supplanter conformité avec les dispositions de 45. Au moins une participation aux échanges de savoirs et une R. d'audits, R. d'évaluation, R. le manque de personnel de l’Etat. l'accord de don publication des acquis du projet administratifs, Tableaux de Bord

xvi République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

I. Introduction 1. Le présent rapport présente les résultats de la mission conjointe entreprise du 04 au 25 mai 2014 destinée à formuler les actions à entreprendre pour le renforcement des composantes, sous- composantes et activités originelles du projet d’appui à l’intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) qui contribueront à la mise à l’échelle et à renforcer les volets ayant pour but, l’adaptation aux changements climatiques. Cette mission fait suite à la présentation du rapport de la mission de Revue à Mi-Parcours (RMP) qui avait mis en exergue la faiblesse des ressources disponibles pour atteindre, au cours de la période restant à courir jusqu’en 2018, les résultats escomptés. 2. C’est dans cet esprit qu’une partie des ressources du FIDA du cycle 2013-2015, soit 20 millions USD a été allouée à l’augmentation du financement du PAIVA-B dans le but d’une part (i) d’étendre dans l’espace et de répliquer les activités qui se sont avérées rentables et qui ont contribué à augmenter le revenu des ménages, (ii) d’atteindre les objectifs quantitatifs tels que prévus dans le rapport de pré-évaluation du projet, et d’autre part, (iii) de compléter les interventions/activités dans les communes ciblées lors de la première phase du projet. 3. Au cours de son séjour, la mission a rencontré Son Excellence Mme Odette Kayitesi, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Anselme Nyandwi, Gouverneur de la Province de Bubanza, M. Anselme Nsabimana, Gouverneur de la Province de Cibitoke, Mme Daphrose Ntwengambabaye, Gouverneur de la Province de Muramvya et M. Emile Mpawenayo, Conseiller économique du Gouverneur de la Province Kayanza. La mission a travaillé en étroite relation avec M. Herménégilde Rufyikiri, Coordonnateur national du PAIVA-B, tous les cadres et prestataires de services du projet ainsi qu’avec les cadres du PRODEFI. 4. Des visites de terrain ont été effectuées, du 07 au 13 mai 2014, dans les provinces de Bubanza (communes , et Rugazi), Cibitoke (communes Bukinanyana et Mabayi), Kayanza (communes Muhanga, Rango et Muruta) et Muramvya (communes Bukeye, Muramvya et Rutegama ). Au cours de ces visites, la mission a rencontré les autorités administratives provinciales et communales, les représentants des bénéficiaires, les partenaires d’exécution du projet, les Directions provinciales de l’agriculture et de l’élevage (DPAE) et leurs représentants au niveau local, les responsables des antennes provinciales du PRODEFI, les producteurs et les facilitateurs regroupés au sein des champs écoles fermiers (CEF) vivriers, la ferme et le centre de collecte de lait (CCL) privés de Bukeye, les membres de la Coopérative gérant le CCL de la commune de Rutegama, la coopérative des éleveurs de la province de Muramvya ainsi que les membres des coopératives rizicoles, etc. A la fin de chaque journée de visite, la mission a tenu une réunion d’étape en vue de dégager les principaux constats.

II. Contexte et justification

A. Contexte pays 5. Au Burundi, l’agriculture contribue à raison de 51% du Produit Intérieur Brut (PIB), représente 95% des exportations, occupe 90% de la population active rurale et assure plus de 90% des apports alimentaires. Considérant le rôle du secteur agricole dans l’économie, le gouvernement du Burundi a revu à la hausse la part du budget alloué à ce secteur au cours des dernières années. Au niveau de la contribution du secteur agricole dans le développement, le Burundi, a progressivement augmenté la part du budget consacré au secteur agricole: elle est passée de 2% en 2010, à 7% en 2011 et 11% en 2012, conformément aux recommandations de la Déclaration de Maputo (10%). 6. L'agriculture burundaise reste peu outillée et caractérisée par une faible productivité du travail principalement déterminée par les contraintes suivantes: (i) la forte croissance démographique qui entraîne le morcellement continu des terres; (ii) l’absence de protection et de gestion des sols conduisant à une réduction de la fertilité et à l’érosion, (iii) l'existence de maladies phytosanitaires non maitrisées et (iv) un accès limité aux intrants (engrais, semences et produits phytosanitaires) qui

1 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel s’explique par une disponibilité réduite, le manque de moyens financiers au niveau des exploitations et la faible monétarisation de l’économie locale. 7. La variabilité climatique est une contrainte majeure non encore maîtrisable par les agriculteurs burundais. L'insuffisance des infrastructures rurales (pistes, magasins, électricité, unités de transformations) et le manque d'organisation pour la valorisation et la commercialisation des produits agricoles constituent un frein pour la promotion de la production agricole et le développement d'une agriculture orientée vers le marché. 8. Face à ces contraintes, plusieurs institutions/agences (FIDA, UE, Banque Mondiale, FAO, etc.), plusieurs ONGs et agences de coopération bilatérales (CTB, GIZ, Coopération Néerlandaise, etc.) ne cessent d'appuyer le gouvernement burundais dans le but d’augmenter la production agricole afin de recouvrer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population et de contribuer à atteindre les objectifs du millénaire pour le développement "OMD". Le FIDA et l’UE contribuent le plus au financement du secteur agricole au Burundi, dépassant chacun cent millions de dollars. 9. Malgré ces multiples appuis, l'insécurité alimentaire temporaire touche encore au moins 75% de la population rurale avec des périodes critiques d'au moins trois mois dans l’année. La malnutrition chronique est observée sur 58% des enfants de moins de cinq ans. La malnutrition aigüe globale était de 6% en 2010, elle est retombée à 5,4% en 2014. 10. En raison de la diminution progressive des moyens et de la capacité de production, la population burundaise vivant en dessous du seuil de pauvreté est estimée à 66,9% avec la dégradation progressive des conditions de vie des ménages ruraux.

B. Justification 11. ESA a proposé d’ augmenter le financement du FIDA de USD 20 million , bien qu’il y ait une augmentation du ratio entre le financement initial du FIDA et des co-financiers et le financement additionnel au-delà de la limite 1:1 comme le stipule le President’s Bulletin (PB/2014/01 paragraphe 6) parce que : (i) le financement inférieur au financement prévu par le PAM et la combinaison de l’inflation et de la dévaluation qui ont érodé les fonds disponibles, (ii) il y a nécessité de répliquer dans l’espace et d’un point de vue thématique les activités rentables et contribuant à atteindre l’objectif de développement ce qui pourrait aider à la restructuration du programme pays et, (iii) il y a nécessité d’assurer une continuité en termes de financement entre différentes opérations dans le cadre d’une approche programme de long terme. 12. Le financement additionnel va servir à répliquer les activités du projet à travers une extension géographique et thématique des activités qui ont permis d’atteindre l’objectif de développement pendant la mise en œuvre du projet. De plus, le financement additionnel va permettre de compenser le financement qui n’a pas été rendu disponible par le PAM. En effet, le PAM a rendu disponible 1 million USD au lieu de 4,650 million USD car l’aide alimentaire a sensiblement diminué et le Burundi est en train d’émerger de la situation post-conflit ce qui a amené le PAM de limiter sa contribution initiale. Le projet PAIVA-B n’est pas classé parmi les projets à problème dans la dernière revue du portefeuille et son statut reste inchangé : l’état d’avancement de la mise en œuvre et la probabilité d’atteindre les objectifs de développement ont été notés 4. Le taux de décaissement est conforme avec celui projeté. Dans la dernière revue du portefeuille, le PAIVA-B a été noté 4 en termes de gestion financière et le taux de décaissement du don FIDA (DSF Grant). La dernière revue du portefeuille a aussi montré que : (i) les rapports d’audit sont satisfaisants, (ii) que les rapports d’audit de 2012 et 2013 ont été soumis à temps et, (iii) le projet est conforme aux associés légaux. 13. Le taux de décaissement du projet est allé en augmentant. Le schéma 1 présente l’historique du décaissement annule du don FIDA, en plus de la facilité alimentaire de l’UE en 2011 et 2012. A la date du 31 mai 2014, le taux de décaissement de la subvention FIDA DSF est de 54,5%.

2 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

USD

Décaissement 3500000

3000000

2500000

2000000

1500000

1000000

500000

0 2010 2011 2012 2013

14. Le budget initial du PAIVA-B comprenait: (i) US$ 13,575 million du FIDA, (ii) US$ 4,650 million du PAM and (iii) USD 5,582 million de l’Union Européenne. Ainsi le financement extérieur total était d’US $ 23,8 millions ce qui dépasse largement le financement additionnel qui est d’USD 20 millions. Ainsi, le PAM n’a pu rendre disponible que US$ 1 million sur les US$ 4,650 million prévus car l’aide alimentaire a diminué de 10% et le Burundi est en train de sortir de la situation de post-conflit ce qui a amené le PAM de revoir et diminuer sa contribution initiale. Ainsi, l’augmentation du financement est justifiée par le fait que le PAM a retiré une partie du financement prévu et qu’une partie du financement additionnel va être utilisé pour consolider les composantes qui intègrent des activités reliées au changement climatique. La mise en œuvre des activités dans le cadre de ce financement additionnel est une opportunité de rationaliser la gestion des projets et des ressources au Burundi alors qu’une exercice de restructuration du portefeuille est en cours. 15. Suite à la mission de Revue à Mi-Parcours effectuée au Burundi du 4 au 22 novembre 2013, le Gouvernement et le FIDA ont, donc, déployé leurs efforts aux fins de mobiliser des fonds additionnels pour aider le projet à atteindre ses objectifs. C’est à la suite de ces efforts que le FIDA a proposé au GdB d’allouer, une partie des ressources dans le cadre du cycle 2013-2015 soit 20 millions USD, à l’augmentation du financement du PAIVA-B dans le but, d’une part, de s’étendre dans l’espace et de répliquer les activités qui se sont avérées rentables et qui ont contribué à augmenter le revenu des ménages comme la Chaîne de Solidarité Bovines, les aménagements et la réhabilitation de marais, le développement de la technique SRI (Système d’Intensification du Riz), ensuite d’atteindre dans un premier temps les objectifs quantitatifs tels que prévus dans le Rapport de Pré-Evaluation du projet et, enfin, de compléter les interventions/activités dans les communes ciblées lors de la première phase du projet. De plus, un montant a été alloué dans le cadre du financement additionnel du PAIVA-B pour financer le Secrétariat SUN-REACH basé à la deuxième Vice-Présidence pour financer un Consultant national chargé du suivi des activités du Secrétariat et pour développer un système de suivi-évaluation des activités liées à la nutrition et mise en œuvre dans le cadre de cette initiative. 16. La préparation et la mise en œuvre du financement additionnel est une opportunité pour rationaliser l’utilisation des ressources au sein du programme pays et pour opérationnaliser l’approche programme et renforcer la complémentarité géographique et thématique entre les projets et programmes. 17. De 2009 à 2013, 62000 ménages environ ont bénéficié des activités du PAIVA-B. Les résultats principaux sont : (i) la réhabilitation de 996 ha de marais ainsi que l’aménagement de 354

3 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel ha de nouveaux marais, (ii) l’aménagement et la protection de 16 854 ha de bassins versants, (iii) la distribution de 1646 génisses dans le cadre de la Chaîne de Solidarité Communautaire Bovine, (iii) 58% des bénéficiaires ont adopté le Système d’intensification du Riz (SRI) et, (iv) 6 magasins de stockage, 10 aires de séchage and 51 kms de pistes ont été construits et , (v) 5 groupements pré- coopératifs ont été formés et équipés pour la transformation du riz et du lait. La production additionnelle de riz est de 5000 Tonnes et celle de lait, 1 776 228 litres. La quantité de lait et de riz commercialisées sont, respectivement de de 58% de la quantité produite et de 33%. 18. Ce nouveau financement disponible doit servir à financer des activités en complément des activités définies dans la deuxième phase du projet PAIVA-B (2014-2015) telles que présentées dans le rapport de revue à mi-parcours et à exécuter les activités prévues dans le but d’atteindre les objectifs quantitatifs du projet et à répliquer les activités du projet. Les éléments suivants sont à considérer: (i) par rapport aux conclusions de la RMP, la durée de la mise en œuvre du projet sera prolongée sur la base du financement additionnel, (ii) les activités réalisées dans les 4 premières provinces seront consolidées et complétées et (iii) le projet mettra en œuvre les activités réalisées dans les deux dernières provinces (Bubanza et Muramvya) en élargissant les superficies aménagées sur les bassins versants. 19. D’autre part, la mission de RMP a par ailleurs recommandé d’utiliser la gestion et la budgétisation axées sur les résultats y compris dans l’élaboration des conventions et contrats à établir avec les prestataires de service: ACORD, CAPAD, Consultant pour les CEF, FENACOBU, Consultant pour l’installation de services fonciers. 20. La mission avait également recommandé d’établir des synergies avec le PRODEFI, notamment, en l’amenant à intervenir dans les communes du PAIVA-B lors de la période 2014-2015 pour compléter et renforcer les activités entamées pour la composante «valorisation des produits agricoles». La mission avait également recommandé, de renforcer la collaboration avec le PARSE. Bien que la date de clôture du PARSE soit fixée en décembre 2014, les services du PARSE redéployés dans les autres projets (PAIVA-B, PRODEFI et PNSADR-IM) continueront à assurer la mise en œuvre du volet CSCB de tous les projets financés par le FIDA en qualité de prestataires de service. Ainsi, ces services de mise en œuvre du volet CSCB seront assurés au PAIVA-B jusqu'à la date d'achèvement du projet (septembre 2017). Ce redéploiement permettra au projet de capitaliser les compétences et l'expérience du PARSE pour assurer une efficacité optimale et garantir la durabilité des effets de ce volet. 21. Enfin, la mission avait proposé de faire participer de manière systématique les services techniques provinciaux et communaux à toutes les étapes de la mise-en-œuvre, et notamment les services du Génie Rural. 22. Le PAIVA-B couvre six provinces du pays et vise à consolider les acquis du Programme de Relance et Développement du Monde Rural (PRDMR) mis en œuvre dans la même zone d’intervention et maintenant clôturé. Dans le rapport de conception du projet, la mise en œuvre du projet prévoyait le démarrage des activités dans les deux provinces de Gitega et Karusi puis une extension des activités du projet à deux (2) autres provinces Kayanza et Cibitoke. Le projet doit s’étendre à deux (2) autres provinces (Bubanza et Muramvya) grâce à la mise en place du financement additionnel qui permettra également de compléter les activités non mises en œuvre au sein des 4 provinces initiales. 23. La sélection des deux premières provinces a été effectuée sur la base d’une série de critères dont l’existence de marais, l’incidence de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire, l’acuité des problèmes fonciers, etc.2 La commune, puis la «colline» au niveau local sont considérées comme les unités spatiales, base de planification. C’est également sur ces bases que les activités des autres Provinces ont été sélectionnées puis mises-en-œuvre.

2 Les 2 provinces retenues ont peu de problèmes fonciers par rapport aux autres.

4 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

24. La production totale obtenue en 2012-2013 dans la zone d’intervention du Projet (les 6 provinces) pour tous les groupes de culture en tonnes équivalent céréales se chiffre à 541 579 tonnes, soit 38,3% pourcent de la production nationale estimée à 1413 143 tonnes équivalent céréales 25. Toutefois, la zone concernée du Projet fait face à un certain nombre de contraintes.3 On enregistre des perturbations climatiques caractérisées notamment par: (i) l’absence ou l’insuffisance des pluies se traduisant par des périodes de sécheresse de plus en plus longues (jusqu’ à 6 mois dans l’année au lieu de 3 à 4 mois normalement); (ii) des pluies trop abondantes causant des inondations surtout dans les bas-fonds et marais aménagés ainsi que l’érosion des terres de colline dont la fertilité ne cesse de se dégrader; (iii) la tombée de pluies accompagnées de vents trop violents ou de grêle abondante qui occasionnent de nombreux dégâts aux cultures et, (iv) la dégradation du couvert végétal et du couvert forestier sur les zones les plus élevées compte tenu de l’extension des zones de culture. 26. Faible pouvoir d’achat de la population et utilisation limitée des intrants agricoles: l’accès des producteurs aux engrais chimiques et aux produits phytosanitaires importés demeure faible en raison des coûts quasiment prohibitifs par rapport à leurs capacités financières.4 Avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers (PTF), le Gouvernement a mis en place un programme national de subvention des engrais chimiques (à hauteur de 40 pourcent du prix réel en 2013). En dépit de cette facilité, nombre d’agriculteurs ne parviennent pas à acheter toute la quantité d’engrais dont ils ont besoin. Les producteurs n’arrivent pas à compléter le solde bien qu’ils arrivent à disponibiliser l’avance. Par ailleurs, les semences améliorées sont très faiblement adoptées dans le pays car la plupart des agriculteurs n’ont pas encore perçu la valeur ajoutée liée à leur utilisation et car il n’existe pas de variété de riz amélioré à cycle court adaptée aux zones de moyennes et haute altitude. Dans les 4 provinces concernées par le financement additionnel, on estime que plus de 80% des exploitants utiliseraient des semences et plants locaux et non sélectionnés. 27. Faible niveau de formation et faible organisation des exploitants. De manière générale, le niveau de formation des exploitants burundais reste très faible en milieu rural. Des efforts ont été menés par certains projets de développement et par des ONGs, bénéficiant de financements extérieurs, pour dispenser des cours d’alphabétisation et renforcer les capacités des agriculteurs individuels ou regroupés en associations notamment en techniques culturales, organisation, commercialisation et gestion. Non formés, nombreux exploitants sont réticents à l’adoption d’innovations souvent par manque de capacités financières telles que la mise en place systématique de dispositifs de lutte antiérosive, l’utilisation des semences améliorées, des engrais et de la fumure organique, le compostage, le SRI, etc. 28. Les exploitants burundais sont peu organisés. La proportion des ménages agricoles adhérant à une organisation professionnelle a été estimée à 24,5 pourcent au cours de la saison A, à 15,3 pourcent pendant la saison B et à 14 pourcent en saison C. Par ailleurs, l’encadrement technique des ménages agricoles aurait été seulement assuré pour 15,3 pourcent pendant la saison A, 8,9 pourcent en saison B et 8,9 pourcent au cours de la saison C.5 29. Niveau d’équipement faible. Dans la zone du Projet comme à l’échelle du pays, la pratique de l’agriculture reste dominée par le labour manuel. Compte tenu de leurs ressources limitées et de la forte pression démographique, la plupart des agri-éleveurs s’adonnent encore à des pratiques ayant un effet négatif sur les ressources naturelles comme le brûlis, l’écobuage, les feux de brousse, le

3 Les 6 provinces d’intervention du PAIVA-B figurent parmi les provinces les plus densément peuplées ( Gitega et Kayanza) avec une forte pression sur les terres agricoles. Elles connaissent de ce fait des périodes de déficits alimentaires conduisant à une certaine insécurité alimentaire. 4 Entre 1 500 et 2 000 FBU pour un kg de DAP, d’urée et de KCl, 25 000 FBU pour un litre de Dursban ou de Kitazin. 5 Le Burundi compte 3 saisons agricoles: (i) la saison A (ou agatasi ) correspond à la petite saison des pluies et va du 16 septembre au 15 février. Sa production représente en moyenne le quart (23,7 pourcent de la production annuelle); (ii) la saison B (ou urushana) correspond à la grande saison des pluies et couvre la période allant de 16 février au 15 juin. Elle donne plus de la moitié (52,5 pourcent) de la production annuelle, et (iii) la saison C (ou ici) s’étend du 16 juin au 15 septembre et donne environ le quart (23,8 pourcent) de la production annuelle surtout à cause du manioc et de la banane.

5 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel surpâturage, le déboisement incontrôlé, etc. qui contribuent à la dégradation des terres et de l’environnement. Ces pratiques dégradent la fertilité des sols et l’environnement. 30. Faible valorisation de la production végétale. Certaines pratiques influencent fortement les niveaux de pertes post-récolte. Elles concernent notamment: (a) des pratiques inadaptées de séchage: séchage insuffisant ou excessif, séchage sur pied, à même le sol, aires de séchage vétustes et non protégées des animaux, etc. Ces pratiques mènent à des pertes physiques avant transformation (grains tombant des épis avant ou à la récolte, grains perdus ou dévorés sur les «aires» de séchage) ainsi que durant la transformation (notamment pour le riz, au moment du décorticage pour lequel le taux d’humidité est de grande importance, une humidité excessive résultant, au décorticage, dans une pâte, un séchage excessif résultant dans un fort taux de brisures); (b) un stockage dans des conditions inadaptées dans des sacs de matière inadaptée provoquant le pourrissement, dans des magasins et des greniers mal conçus. S’y ajoute le manque de connaissance des produits naturels ou synthétiques permettant le traitement des stocks, etc.; (c) une manipulation grossière à la récolte et au transport, sans utilisation de récipients ou de protections appropriés (notamment contre la pluie) (transport en camion), et résultant dans une perte rapide de qualité. 31. En matière de production animale, le potentiel de production et valorisation des résidus agricoles et la présence du fourrage naturel constitue un atout pour l'alimentation des bovins. Dans la province de Cibitoke, grâce à l'existence d'une population musulmane importante et à l'axe Bujumbura-Bukavu facilitant la consommation du lait par les passagers, le lait produit est quasi totalement consommé dans la même province. Le prix du lait au producteur tourne autour de 600 FBU par litre. Ce prix augmente autour des zones de consommations (concentrations urbaines) comme Cibitoke et Rugombo, dans la commune de Rugombo et Gasenyi, dans la commune de Buganda. Il en est de même pour les habitants de la plaine de la province de Bubanza où la proximité de la zone de consommation de la ville de Bujumbura et fait augmenter le prix au producteur de 800 à 900 FBU le litre. 32. Les principales contraintes à la production animale s’expriment en termes de: (i) le faible niveau de formation des éleveurs; (ii) enclavement des zones de production des marchés d'écoulement Mabayi et Bukinanyana; (iii) la méconnaissance par les habitants des avantages de consommation du lait ne faisant pas encore partie des habitudes alimentaires, (iv) le système d’insémination artificielle n’est pas encore généralisé à tout le pays à cause de contraintes structurelles et du manque de capacités des ressources humaines. 33. En matière de valorisation de la production animale, on note que la filière laitière est confrontée à un énorme défi en termes de creusement progressif du déficit national de la production par rapport à la demande. Les projections modélisées dans le cadre des études de base pour l’élaboration de la stratégie nationale du secteur de l’élevage (FAO, 2009) évaluent, en l’absence d’intervention particulière, ce déficit à plus de 300 millions de litres d’ici 2020. Le secteur laitier a été identifié par le Gouvernement comme étant prioritaire dans la stratégie nationale en matière d’élevage. Un certain nombre de projets ont ainsi facilité le repeuplement du cheptel. Les quatre projets du FIDA, le PRDMR, le PTRPC, le PAIVA-B et le PRODEFI, auront mis en place dans les zones de moyenne et haute altitude une chaîne de solidarité communautaire bovine qui aura un effectif de environ 20 000 animaux croisés et permis d’améliorer par insémination artificielle un effectif de environ 60 000 vaches locales. Cependant, les zones agro-écologiques du Burundi présentent des potentialités différenciées en termes d’élevage. 34. Le poursuite du projet PAIVA-B grâce au financement additionnel obtenu se justifie par la nécessité de lever les contraintes qui entravent la croissance dans le secteur tout en mettant en place

6 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel les conditions favorables à l’intensification agricole dans les principaux bassins de production des 6 Provinces concernées de Gitega, Karusi, Kayanza, Cibitoke, Bubanza et Muramvya.

C. Alignement sur les priorités du Gouvernement et sur le COSOP axe sur les résultats 35. La composante 1 du PAIVA-B s’aligne sur le programme 1 du Programme National d’Investissement Agricole intitulé "Accroissement durable de la production et de la sécurité alimentaire", la composante 2 sur le programme 3 intitulé "Développement des filières et de l’agro- business" et les composantes 1 et 2 par le biais des appuis aux AUM et GPC au programme intitulé "La professionnalisation des producteurs et la promotion de l’innovation". a. COSOP 36. Le projet va, également, contribuer à atteindre les objectifs du COSOP. Par le biais de la mise en œuvre des sous composantes 1.2. Amélioration durable de la production sur les BV et dans les marais du fait de la mise en place des systèmes de production agro-sylvo-pastoraux adaptés, 1.4. Accroissement constant et durable de la production de riz (SRI) dans les marais et 1.3. Développement de l’élevage bovin, le projet va contribuer à atteindre le premier objectif du COSOP qui est "Augmenter la sécurité alimentaire et les revenus des ruraux pauvres en facilitant leur accès aux nouvelles opportunités économiques" grâce à la maîtrise de l’eau et l’approvisionnement en intrants qui permettront d’augmenter la production de riz et des cultures vivrières et au repeuplement des exploitations en cheptel bovin permettant l’augmentation de la production de lait rendant disponibles des volumes plus importants destinés à l’autoconsommation mais aussi à la vente. Cette vente ainsi que la capture d’une part plus importante de valeur ajoutée par les producteurs seront facilitées grâce aux activités de valorisation du riz et du lait prévues dans le programme (centre de collecte de lait, mini-laiteries, décortiqueuses, mini rizeries etc.). Dans les sous composantes 1.1. Création des AUM capables de prendre en charge durablement l'entretien et la maintenance des ressources en eau et des terres (associations de type territorial), 2.1 Amélioration de la gestion des Coopératives mises en place, maintenant entreprises de façon démocratique et transparente, facilitant l'accès des agriculteurs au marché et améliorant la compétitivité des produits, 2.2. Valorisation des produits issus des filières lait, riz et maïs et facilitation de l’accès au financement pour les coopératives/groupes de caution solidaires à travers des mécanismes de garantie, il est prévu d’appuyer les acteurs des filières, notamment, les Associations d’Usagers de Marais (AUM) et les Groupement Pré-coopératifs (GPC) dans le but de les structurer et/ou de les renforcer dans la gestion des ressources naturelles et des équipements de transformation. Ce qui contribuera au deuxième objectif du COSOP: "Renforcer les organisations des ruraux pauvres pour qu’ils puissent accéder aux services et aux ressources et participer aux politiques de développement rural". Un appui sera apporté aux GPC pour faciliter l’approvisionnement en intrants et l’accès aux financements auprès des Institutions de Microfinances (IMF). Une place particulière a été donnée: (i) aux femmes notamment, puisque les femmes chefs de ménage seront ciblées dans la mise en œuvre des composantes de développement et structuration des filières riz et lait et de renforcements de capacités y relatives, (ii) aux jeunes et parmi eux les orphelins de guerre, notamment, au sein des brigades d’entretien des pistes, des marais et dans les emplois créées dans la transformation du lait (collecteurs). Les groupes vulnérables bénéficieront en priorité d’opportunités d’emploi dans le cadre des travaux d’aménagements utilisant la modalité HIMO (Haute Intensité de Main d’Œuvre). Cela est en ligne avec le troisième objectif du COSOP: "Faciliter la participation des femmes et des groupes vulnérables aux dynamiques économiques soutenues par le programme". (b) Projets 37. Projets en cours. A ce jour, le FIDA a financé sept programmes et projets au Burundi. Son expérience dans le pays a montré que, même en cas d'adversité, des programmes et projets conçus sur la base de consultations adéquates avec les communautés rurales peuvent améliorer la sécurité alimentaire. La stratégie du FIDA dans le pays encourage l'appropriation par les communautés

7 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel rurales de la reconstruction de leur capital social, des processus de production et d'emploi. Les projets en cours sont les suivants:  Le Projet d'appui à la reconstruction du secteur de l'élevage (PARSE): projet œuvrant dans les provinces de Cibitoke, Kayanza, Karuzi, Ruyigi, Gitega, Bururi et Bujumbura Rural. Le coût total du projet est de 17 814 000 USD dont 13 977 000 USD, 2 229 000 USD et 1 607 000 USD respectivement représentent les contributions du don FIDA, du Gouvernement du Burundi et des bénéficiaires. La date de clôture du projet est prévue le 31 septembre 2014. Le taux de décaissement du Don FIDA s’élève à 99%, à la fin du mois de décembre 2014. Le projet a été clôturé le 31 décembre 2014.  Le Programme transitoire de reconstruction post-conflit (PTRPC): œuvrant dans les provinces de Bujumbura rural, Bururi et Ruyigi. Cofinancé par le FIDA et les Fonds de l'OFID. Le PTRPC entre dans le processus d’achèvement et la clôture du financement de l’OFID et du don du Gouvernement Belge auront lieu le 31 décembre 2014 tandis que celui du FIDA a eu lieu le 31 décembre 2013. Le taux de décaissement du prêt FIDA est à la fin décembre 2014 de 98%. Le don FIDA a été clôturé le 30 juin 2014 et le prêt OFID et le don du Fond Belge de Sécurité Alimentaire le 31 décembre 2014.  Le Programme de développement des filières (PRODEFI). Le PRODEFI a démarré en 2011 et sera clôturé à la fin du mois de décembre 2019. La composante Emploi Jeunes Ruraux en est à son démarrage et certains éléments exogènes restent non maîtrisés dont l’établissement des conventions avec le Ministère de l’Emploi. Le coût total du PRODEFI s’élève à 73.80 million USD (53.6% FIDA, 16.2% OFID, 12.3% PAM, 13.6% Gouvernement et Bénéficiaires 4.3%). Le taux de décaissement du don FIDA à la fin de l’année 2013, après 2 ans et 8 mois de mise en œuvre, s’élève à 21,2%.  Le Projet pour accélérer l’atteinte de l’OMD 1c au Burundi (PROPA-O). Le PROPA-O est cofinancé par l’UE (18 millions d’EUR), le Gouvernement du Burundi (3.1 millions d’EUR), le PAM (1.1 million d’EUR), l’UNICEF (2.8 millions d’EUR) et les bénéficiaires (0.54 millions d’EUR). La mise-en-œuvre est conjointe: Gouvernement du Burundi, PAM, FAO, UNICEF. Le PROPA-O est considéré comme une des composantes du PRODEFI.  Et bien sûr, le Projet d’Appui à l’Intensification et à la Valorisation Agricoles du Burundi (PAIVA-B). Le PAIVA-B qui va bénéficier dans le cadre de la présente formulation d’un financement additionnel de 20 millions USD. A mi-parcours, à la fin de l’année 2013, le taux de décaissement du financement FIDA était de 52%.  Un nouveau projet, le Programme National de Sécurité Alimentaire et Développement Rural de l’Imbo et du Moso a été formulé en 2014 et l’accord de prêt des financements GAFSP et OFID ont été signés le 19 septembre 2014. Ce projet est financé à hauteur de 30 millions USD par le GAFSP, de 20 millions USD par l’OFID, de 1 million USD par le FIDA et d’environ 6 millions USD par le Gouvernement et 0,5 millions USD par les bénéficiaires. (c) Performance des projets en termes de gestion fiduciaire 38. Le tableau ci-après présente le taux d’exécution globale et par composante des projets ainsi que le taux de décaissement global du portefeuille du Burundi en 2013. Ces chiffres sont ceux des dernières supervisions effectuées. Tableau 3: Taux de décaissement projets au Burundi Taux de décaissement PTRPC 95% PARSE 89.5% PAIVA-B 52% PRODEFI 21%

8 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

III. Description du projet

A. Zone d'intervention et groupe cible 39. Le projet PAIVA-B, d’une durée de 8 ans, a été lancé officiellement le 10 septembre 2009. Il a démarré effectivement avec le recrutement du personnel à la fin du mois de mars 2010. Il est exécuté sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et d’Elevage (MINAGRIE). 40. Le PAIVA-B couvre six provinces du pays et vise à consolider les acquis du PRDMR mis-en- œuvre dans la même zone d’intervention et clôturé en date du 28 février 2011. L’équipe de mise en œuvre du projet a adopté la stratégie de mise en œuvre du projet telle que préconisée dans le document de conception du projet. Jusqu’à 2012, la mise en œuvre a eu lieu dans les deux provinces de Gitega et Karusi avant de s’étendre à Cibitoke et Kayanza dans deux communes par province ciblée en 2013. Cependant, 3 autres communes, en dehors de la zone d’intervention du projet, ont bénéficié d’un nombre limité d’activités; ainsi, cela porte le nombre de communes ciblées à 11 au lieu des 8 programmées. Le projet devait s’étendre en 2015 à deux (2) autres provinces de Bubanza et de Muramvya. 41. Le PAIVA-B comporte trois composantes: (i) la Composante 1 «Renforcement du capital productif»; (ii) la Composante 2 «Appui à la valorisation de la production agricole et accès aux marchés» et, (iii) la Composante 3 «Coordination du projet». La première composante vise à: (i) renforcer et protéger la capacité productive des zones d’intervention en mettant l’accent sur les investissements nécessaires, et (ii) accroître la production agricole. La seconde composante doit permettre aux organisations et aux producteurs de saisir les meilleures opportunités existantes au niveau des marchés pour capter le plus de valeur ajoutée possible. La troisième composante a pour but de coordonner les activités du Projet. 42. Zone d’intervention. Sur financement additionnel, le Projet interviendra dans 10 Communes de 5 Provinces à savoir les communes de Musigati et Rugazi de la Province Bubanza, Bukinanyana et Mabayi de la Province de Cibitoke, Buhiga de la Province de Karusi, Muhanga et Rango de la Province de Kayanza ainsi que Bukeye, Muramvya et Rutegama de la Province de Muramvya. La zone comprend des zones de marais et leurs bassins versants dans la Province de Kayanza et des zones de collines à forte pente situées dans les quatre autres Provinces où aucun marais ne va être aménagé. On trouvera en appendice 1, la description de chacune des zones d’intervention 43. Les impacts négatifs produits par ces perturbations climatiques peuvent être atténués par: (i) la recherche et la vulgarisation de variétés à cycle court et performantes, (ii) l’intégration de l’agriculture et de l’élevage contribuant à la restauration de la fertilité des sols par l’utilisation du fumier, (iii) l’aménagement rationnel et la mise en valeur des marais et périmètres irrigués, et (iv) la protection des bassins versants contre l’érosion et l’embocagement des exploitations. C’est l’objectif du Projet et le financement additionnel va permettre d’y répondre.

B. Stratégie globale 44. La mise en œuvre du PAIVA-B lors de la première période a permis d’affiner le concept du projet et de le préciser tirer des leçons et de mieux définir la stratégie de mise en œuvre d’un point de vue thématique. A l’appendice 1, est présentée une note précisant la stratégie de mise en œuvre dans le cadre du financement additionnel, identifiant les blocs thématiques et leur articulation. Le schéma proposé peut être utilisé comme instrument de suivi pour apprécier l’état d’avancement de l’un ou l’autre des blocs ainsi que l’interrelation entre les blocs (aménagement, transformation, commercialisation, etc.). 45. Le ciblage géographique a permis de déterminer le choix des marais et des bassins versants à retenir à partir des plans de développement des communes. Sur la base des provinces ciblées dans le Rapport de Pré-Evaluation (RPE), le PAIVA-B a pu procéder au ciblage des communes et des BV/marais avec la participation des populations et des collectivités locales des provinces et des communes d’intervention du projet. Ce ciblage a été effectué en collaboration avec le Ministère de

9 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

l’Agriculture et de l'Elevage et les services publics et structures communautaires locales, après visites des sites à aménager/réhabiliter, et les échanges avec les encadreurs de niveau provincial et communal et les usagers des marais et bassins versants. Par ailleurs, le renforcement des volets ayant pour but l’adaptation au changement climatique est prévu principalement au niveau de la composante 1 «Renforcement et protection du capital productif». 46. Le choix de la zone d’intervention est raisonné en tenant compte des possibilités pour le Projet de créer des conditions favorables à la valorisation de la production ou de dynamiser les infrastructures et équipements existants pour la transformation et la mise en marché. Axée sur l’approche filière, la stratégie de ciblage géographique est différenciée en fonction du potentiel pour les 2 filières principales ciblées (le riz et le lait). Tableau 4: Caractéristiques de 9 marais à aménager dans la Province de Kayanza Nbre de Province Commune Marais collines Superficie (ha) Etat des études de faisabilité Kayanza Muhanga Nyandirika 4 105 Etude en cours en 2014 Gasambi 3 60 Etude en cours en 2014 Nyakagezi 1 90 Etude en cours en 2014 Kamena 3 50 Etude à faire dans le TOP UP Rugamba 3 60 Etude à faire dans le TOP UP Sous-total 14 365 Kayanza Rango Nyaminoga 9 78 Etude en cours en 2014 Gakana 3 35 Etude en cours en 2014 4 133 Etude à faire dans le TOP UP sur Kinyandobwe 50 ha

Nyarubanda 3 50 (extension) Etude à faire dans le TOP UP Sous-total (ha) 19 296 Total général 33 661

47. La stratégie de choix des communes et des sites intègre la complémentarité à établir avec les communes et sites dans lesquels sont intervenus le PAIVA-B et le PRODEFI. Les critères pour le choix des sites d’aménagement comprennent: (i) les priorités de la province, (ii) la position géographique du site, (iii) le débit des cours d’eau, (iv) le potentiel exploitable, (v) le niveau d’organisation des populations, (vi) l’état des ouvrages pour les sites attenant à des périmètres en exploitation ou proposés à la réhabilitation, (vii) les activités déjà réalisées par le PAIVA-B ou le PRODEFI et qui nécessitent d’être complétées ou renforcées, et (viii) la situation foncière. Sur la base de ces critères, le Programme interviendrait sur 9 sites pour les aménagements dont 5 situés dans la commune de Muhanga et 4 dans la commune de Rango de la Province de Kayanza. Les activités en appui aux filières seront déployées à l’échelle de la zone d’intervention qui s’étend sur 10 communes. La superficie totale prévue à l’aménagement s’élève à 661 ha. Les Provinces de Bubanza, Cibitoke, Karusi et Muramvya ne seront pas concernées par les travaux d’aménagement de marais mais le seront par des actions d’aménagement de BV, de renforcement de la CSCB, d’intensification agricole avec les CEF vivriers et d’élevage, de commercialisation et de transformation. 48. Groupe cible. Le groupe cible prioritaire du Projet est constitué de petits producteurs, agri- éleveurs et promoteurs ruraux d’initiatives économiques exerçant leurs activités en amont, au sein et aval des filières riz et lait. Le Projet travaillera de préférence avec les groupements émergents ou Associations des usagers des marais (AUM) déjà existantes des marais prévus à l’aménagement d’une part ou déjà aménagés et les groupements pré-coopératifs (GPC)dans les 2 filières sur les communes ciblées d’autre part. Parmi celles-ci, il convient de rappeler, conformément au tableau ci-

10 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel dessus, que seules 2 communes, seront concernées par les aménagements de marais (Muhanga et Rango). 49. Le Projet travaillera aussi avec toute autre forme d'organisation paysanne, désireuse de s'engager volontairement dans un partenariat basé sur la performance, dans une dynamique de professionnalisation suivant une approche de développement de chaines de valeur fortes. Il appuiera de façon volontariste et inclusive les femmes et les jeunes ainsi que les jeunes orphelins de guerre et mettra en œuvre tous les moyens permettant de consolider leur position autant dans la production, dans la transformation/commercialisation que dans la circulation des biens. 50. D’une façon générale, les ménages ciblés sont caractérisés par: (i) un faible accès aux facteurs de production (terre, intrants agricoles) entrainant une faible productivité; (ii) un faible accès aux services financiers, (iii) un accès limité au marché, (iv) un accès insuffisant aux soins de santé et à l’éducation nutritionnelle et, (v) un niveau d’équipement très limité. Différenciée en fonction de la nature des interventions envisagées dans les deux filières principales, la stratégie distingue le ciblage pour la production la filière riz d’une part et le ciblage pour la filière lait d’autre part. 51. Concernant la filière riz, pour la production dans les marais de la Province de Kayanza (661 ha à raison de 5 ares par exploitant), le financement additionnel du Projet appuiera environ 13 220 ménages exploitant les marais (à travers les AUM à raison d’une AUM par site) répartis dans les 2 communes concernées par les aménagements. Parmi eux, on estime que 60 pourcent, soit environ 8 000, sont membres de groupements pré-coopératifs (GPC), ou feront le choix d’en devenir membres du fait du gain lié à valorisation de la production promue par les GPC. Pour la valorisation, le Projet prévoit d’appuyer 2 GPC par commune6 soit 4 GPC à l’échelle des 2 communes, Muhanga et Rango possédant de nouveaux marais à aménager dans le cadre du Top Up. Avec une moyenne de 1 636 membres par GPC à la fin du projet, 6 500 ménages seront concernés y compris les exploitants des marais dans les communes bénéficiant d’aménagement7. Sur les marais, partant du principe que les jeunes dans leur grande majorité n’ont pas accès au foncier, l’hypothèse retenue est que seuls 10 pourcent des jeunes chefs de ménages auront accès aux marais aménagés. 52. Dans les 8 communes (Musigati et Rugazi, Bukinanyana et Mabayi, Buhiga, Bukeye, Muramvya et Rutegama) qui ne bénéficieront pas d’aménagement de marais, situées dans les provinces de Bubanza, Cibitoke, Karusi et Muramvya, il est prévu d’appuyer dans le cadre du financement additionnel, 16 GPC dans la valorisation et la commercialisation du riz à raison de 2 par commune8, avec un volume d’adhésion estimée à environ 26 180 membres. Dans ces communes, les coopératives se mettront en place dans un contexte de dynamisme remarquable d’acteurs, relativement jeunes (moyenne d’âge des producteurs inférieure à 40 ans) et très orientés vers le marché. A ces coopératives viendront s’ajouter les 9 de la province de Kayanza et 2 de la Province de Karuzi qui bénéficieront d’infrastructures de stockage en marge de leur marais. 53. Au total, au titre de la filière riz, le PAIVA-B touchera, grâce au financement additionnel, 27 groupements pré-coopératifs) affiliant 44 170 ménages dont 50 pourcent représentés par des femmes et 20 pourcent par des jeunes (de moins de 35 ans). A travers ces ménages, la portée de l’impact du financement additionnel du Projet serait d’environ 220 860 personnes parmi les ruraux à faibles revenus.

6 Ce choix se justifie au regard du niveau de structuration encore très embryonnaire des OP dans cette zone. Le choix d’un nombre limité de GPC rendra efficace l’appui du Projet et facilitera le suivi du processus de renforcement des capacités organisationnelles et institutionnelles de ces GPC durant les 4 années du financement additionnel. Au lieu d’un GPC par commune en première approche, le choix porté sur 2 GPC vise à renforcer les acquis du même projet dans les marais précédemment aménagés, permettant de prendre en compte les aspects de valorisation qui nécessiterait l'association de plusieurs GPC. 7 Selon la structure du membership des GPC, plusieurs membres ne sont pas usagers des marais. Le nombre de ménages non usagers des marais est estimé dans les10 communes concernées à 29 000. 8 Le contexte local est favorable à ce choix. Les provinces de Bubanza, Cibitoke, Karusi et Kayanza constituent une zone de grande production du riz. Le Projet y travaillera avec des GPC existants déjà impliqués dans la filière riz. Par ailleurs, dans ces 4 provinces, la dynamique coopérative est déjà en marche, ce qui facilite la professionnalisation des GPC actifs dans les activités de valorisation.

11 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

54. Concernant la filière lait, à l’échelle de la zone d’intervention, on dénombre une cinquantaine de collines dans lesquels le Programme interviendra, suivant l’approche "Chaîne de solidarité communautaire bovine" (CSCB). A travers cette approche, il touchera 3 200 ménages (le double des génisses importées à la clôture du projet) dont 45 pourcent dirigés par des jeunes ou jeunes orphelins de guerre. Pour la production, la chaîne sera initiée sur la base d’un capital estimé à 1 600 génisses et 160 taureaux géniteurs (pour un total de 3 200 bénéficiaires au bout de la chaîne). Pour la valorisation, le projet prévoit la création de 11 GPC affiliant 21 750 ménages9 à la fin du projet dont 45 pourcent dirigés par des jeunes, hommes et femmes, de moins de 35 ans et touchant 108 750 personnes. 55. En somme, au titre des bénéficiaires exerçant leurs activités à travers les AUM et les Groupements Pré-Coopératifs, le Projet touchera dans les deux filières principales 65.920 ménages regroupant 329 600 personnes. Les jeunes chefs de ménages, hommes et femmes et/ou orphelins de guerre représenteront en moyenne 30 pourcent des ménages touchés à travers les coopératives.

Tableau 5: Nombre de bénéficiaires estimés et bénéfices avec fonds additionnel sur la période (2009- 2018) Tableau 13 : Nombre de Bénéficiaires estimés et Bénéfices avec fonds additonnel sur la période (2009-2018) Bénéficiaires directs ayant Nombre total de bénéficiés du Bénéficiaires Bénéficiaires Nombre total de projet directs prévus Directs Bénéficiaires bénéficiaires bénéficiaires (2009-2018) (2009 à 2013) * (2014 à 2018) ** (2009-2018) indirects *** (2009-2018) "personnes" Activités de Production "ménages" "ménages" "ménages" "ménages" "Ménages" (4,5 personnes/ménage)

RIZ 20 155 6 610 26 765 3 390 30 155 135 698

ÉLEVAGE 2 481 2 695 5 176 19 733 24 909 112 089 Bassins Versants (BV) 37 226 34 134 71 360 7 136 78 496 353 232 Bénéficiaires (Riz, BV et Élevage) 59 862 43 439 103 301 30 259 133 560 601 018 Banane (utilisant le fumier issu de l'élevage bovin) - 24 888 24 888 111 995

DÉCORTIQUEUSE (coopératives, membres) 2 720 1 360 6 4 080 4 086 18 387 Autres Bénéficiaires (décortiqueuse et Banane) 2 720 1 360 6 28 968 28 974 130 382 Total des bénéficiaires du projet 62 582 44 799 103 307 59 227 162 533 731 400 * sur fonds réalisés au 31-10-2013; ** sur fonds du reliquat+ fonds additionnel; ***incl. chaines de solidarité Bovine

56. Ciblage dans des segments spécifiques: en dehors des catégories liées aux organisations paysannes, le Projet appuiera les ménages sans terre à travers les opportunités qu’offre l’approche travaux d’aménagement à haute intensité de main d’œuvre (HIMO). En tenant compte de l’expérience du PAIVA-B et des autres projets du FIDA, l’hypothèse retenue porte sur 3 000 ménages de manière temporaire issus de la catégorie des défavorisés sans terre. Ces derniers seront recrutés dans les différentes activités d’aménagement des marais, de construction des pistes et de protection/traitement des bassins versants assurant des revenus pour 15 000 habitants, en considérant une moyenne de 5 personnes par ménage. 57. Pour les opportunités d’emplois, le Projet envisage la création de plus de 4 000 emplois, en particulier pour les jeunes ou orphelins de guerre sans ressources à travers: (i) le recrutement par les AUM de 35 jeunes pour la maintenance et la surveillance des prises d’eau sur les marais; (ii) la mise en place de brigades de maintenance de pistes10 permettant d’employer une centaine de jeunes ruraux; (iii) la création d’une cinquantaine d’emplois jeunes permanents ou temporaires dans les

9 Sur la base d’un effectif moyen de 2.175 ménages membres par GPC. L’expérience montre que les bénéficiaires de bovins adhèrent tous à la coopérative même si les Centres de collecte de lait (CCL) existants arrivent difficilement à assurer des débouchés durables sur le marché. 10 Il est prévu une brigade de 5 jeunes tous les 5 km.

12 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel unités de décorticage établis par les GPC de la filière riz; (iv) le recrutement de 25 agents communautaires de santé animale (ACSA) et d’une centaine de collecteurs de lait. 58. Stratégie de ciblage. Les bénéficiaires seront appuyés à travers leurs organisations: (i) les organisations de type territorial constituées à travers les associations d’usagers les marais (AUM) et de pépiniéristes; (ii) les organisations territoriales que sont les Comités de développement collinaire (CDC) et communaux (CCDC) qui organisent le ciblage, le suivi et la supervision des bénéficiaires de bétail sur les collines; et (iii) les organisations professionnelles que sont les groupements pré- coopératifs de transformation et de commercialisation de riz et de lait sur l’ensemble des communes touchées par le Projet dans le cadre du financement additionnel. Le PAIVA-B encouragera l’émergence et/ou la consolidation de 30 GPC fortes au niveau communal, dont 20 dans la filière riz et 10 dans la filière lait, capables de porter les appuis attendus du projet. Ces organisations devront avoir une taille minimum leur permettant de rentabiliser les actions de soutien proposées. 59. Le Projet portera ainsi une attention particulière à: (i) l’amélioration substantielle des rendements sur les champs des femmes sur les marais, (ii) à la participation effective des jeunes et des femmes dans les actions de renforcement des capacités des groupements pré-coopératifs, (iii) la représentation des femmes et des jeunes dans les instances de gouvernance, (iv) le positionnement des femmes, des jeunes et des orphelins de guerre en tant qu’entrepreneurs ruraux particulièrement impliquées dans les métiers de services reliés aux aménagements et aux filières ciblées. 60. L’appui du projet aux GPC vise à faire évoluer ces derniers vers un niveau supérieur de maturité organisationnelle et de professionnalisation11. Le projet mettra en place des mécanismes d’appui technique et financier pour que ces GPC deviennent des structures professionnelles, performantes et autonomes. Pour les activités de valorisation nécessitant des gros équipements tels que des mini rizeries ou mini laiteries, le projet favorisera l’association de plusieurs groupements pré coopératives.

C. Partenariat avec les autres projets financés par le FIDA 61. En plus de la Province de Ngozi, le PRODEFI couvre la zone d’intervention du PAIVA-B (Provinces Bubanza, Cibitoke, Gitega, Karusi, Kayanza et Muramvya) et, comme le PAIVA-B, met en œuvre ses activités suivant un certain phasage. Des synergies et des complémentarités entre ces 2 projets peuvent et doivent être développées. Ainsi, comme le PAIVA-B a pratiquement clôturé ses activités dans les provinces de Gitega et Karusi alors que le PRODEFI démarre ses activités dans ces 2 provinces, des mécanismes devraient mis en place pour que le PRODEFI consolide ou complète les investissements laissés par le PAIVA-B. A titre d’exemple, le PRODEFI serait amené à construire et à équiper un centre de collecte de lait à Mutaho où le PAIVA-B a distribué 600 bovins laitiers. Par ailleurs, le service foncier (SFC) communal de Gihogazi dans la Province de Karusi récemment mis en place par le PAIVA-B qui se retirera bientôt de cette province, devrait continuer à recevoir des appuis du PRODEFI (à partir du deuxième semestre 2015). Le financement additionnel du PAIVA-B lui permettra de compléter les actions entreprises par le PRODEFI notamment pour la protection des BV dans la commune de Bukeye située dans la Province de Muramvya et dans les 2 communes (Muhanga et Rango) de la Province de Kayanza. 62. Comme le PARSE va bientôt clôturer ses activités, il serait indiqué que le PRODEFI et le PAIVA-B continuent à suivre les investissements mis en place par ce projet dans leur zone d’action comme la CSCB, les centres de collecte de lait, les associations de multiplication des cultures fourragères, les mielleries, etc. Par ailleurs, dans le cadre de la restructuration du Programme FIDA, les cadres du PARSE qui possèdent une expertise avérée dans l’élevage devraient être repris par le PAIVA-B et le PRODEFI.

11 En fonction de leur de degré de maturité et de professionnalisation, les OP sont classés sur une échelle de 5 niveaux commençant à 0 et se terminant à 4.

13 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

D. Objectif de l'intervention et indicateurs d'impact 63. L’objectif général du projet est la promotion d’une agriculture familiale organisée, commerciale, rentable et durable permettant un accroissement durable des revenus des petits exploitants des provinces visées. 64. Les objectifs spécifiques du projet sont: (i) appuyer les institutions publiques et privées, la société civile et les organisations des ruraux pauvres afin qu’elles deviennent partie prenante d’un partenariat de qualité dans un processus de développement durable, sur les sites pilotes identifiés avec perspective de réplicabilité au niveau national, (ii) renforcer les capacités des petits agriculteurs pauvres en matière de capacités humaines, physiques et techniques qui leur permettent de protéger leur capital productif, d’accroître leur production et d’augmenter leur revenu de manière durable et, (iii) les organisations de producteurs tirent le meilleur profit de leurs productions grâce à un accès amélioré aux marchés et des opportunités de participer directement à la valorisation de leurs produits. 65. En vue de réaliser l’objectif global du projet, la stratégie générale retenue pour la mise en œuvre du PAIVA-B se base sur les principes suivants: (i) la responsabilisation des CDC et des OP dans la mise en œuvre des activités à travers un cadre de planification communautaire participative; (ii) le ciblage prioritaire des petits exploitants pauvres et des groupes vulnérables en appliquant une approche genre de manière systématique; (iii) la prise en compte des impératifs environnementaux dans les actions entreprises et dans les projets économiques développés par les groupes bénéficiaires; (iv) l’implication du secteur privé dans les activités; (v) le renforcement des capacités des groupements de petits producteurs; (vi) la contractualisation qui est la règle pour toutes les interventions du projet et la rémunération des contractants en fonction des résultats; et enfin (vii) la recherche de synergies et de complémentarités avec les projets du FIDA et ceux des partenaires au développement établies dans le cadre de conventions signées. 66. Le ciblage géographique a permis de déterminer le choix des marais et des bassins versants à retenir à partir des plans de développement des communes. Sur la base des provinces ciblées dans le RPE, le PAIVA-B a pu procéder au ciblage des communes et des BV/marais avec la participation des populations et des collectivités locales des provinces et des communes d’intervention du projet. Ce ciblage a été effectué en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture et de l'Elevage et les services publics et structures communautaires locales, après visites des sites à aménager/réhabiliter, et les échanges avec les encadreurs de niveau provincial et communal et les usagers des marais et bassins versants. Par ailleurs, le renforcement des volets ayant pour but l’adaptation au changement climatique est prévu principalement au niveau de la composante 1 «Renforcement et protection du capital productif». On trouvera en appendice 4 les diverses cartes représentatives des activités menées par le PAIVA-B et PRODEFI. 67. Indicateurs SYGRI. Durant la RMP, le cadre logique du projet a été remodelé en conformité avec l’approche de la Gestion axée sur les résultats. Il comporte désormais 40 indicateurs d’effets (Résultats de niveau 2, niveau 1 et impacts.). Par ailleurs, un travail d’harmonisation des indicateurs de performance a été effectué avec le Programme National d’Investissements Agricoles du Burundi (PNIA) (voir tableau 6 suivant).

14 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Tableau 6: Indicateurs SYGRI du projet PAIVA-B

Description du Projet Indicateurs Impact: Réduction de la pauvreté et 1. Taux d'insécurité alimentaire dans les zones concernées par le projet baisse de 75% à 65% à l'horizon amélioration des revenus et des conditions 2020 de vie dans les zones d’intervention 2. Taux d'insécurité alimentaire chez les jeunes et les femmes baisse d'au moins 10% Objectif de Développement: La capacité de 3. Revenu moyen des chefs de famille dans les sites du projet augmente d'au moins 30% production et commercialisation des produits 4. Taux de réduction du volume de l'aide alimentaire d'au moins 10% du Riz et du Lait sont renforcées 5. Nombre d’emplois durables crées (N), incluant les jeunes (N) et les femmes représente au moins 25% des emplois directs et indirects Chaine de Résultats: Produits (Résultats de niveau 1) / Effets (résultats de niveau 2)

Composante 1 : Renforcement du capital productif Effet 1: Accroître le capital productif et la 6. Proportion de marais dans les sites du projet ayant des dispositifs antiérosif passe de 60% à 100% productivité agricole des petits agriculteurs 7. Proportion de Bassins Versants aménagés autour des marais ciblés est de 100% dans les zones retenues 8. Nombre d'ha de marais mis en place est de 2676 ha 9. Au moins 100 000 exploitants bénéficient des interventions en infrastructures hydro-agricoles. Produit 1.1 : Des AUM sont créés et capables de prendre en charge l'entretien et la maintenance durablement les ressources en eau et des terres Produit 1.2 : Le capital productif des marais 10. Superficie des marais aménagés et réhabilités est augmentée de 2.676ha est accru et l’efficience de l’utilisation des 11. au moins 2 000 agriculteurs(trices) sont formés dans les CEP et adoptant les nouvelles techniques ressources en eau est assurée durablement par les AUMs 12. au moins 35 000 ha de Bassins-Versants sont aménagés et réhabilités 13. Taux d’augmentation d’utilisation des intrants agricoles atteint au moins 25% (incluant fumure R.1.3. La production sur les BV et dans les organique) Marais est durablement améliorée par des 14. Nombre de vaches distribuées (1ère mise à disposition) aux ménages est d'au moins 5 000 Génisses systèmes de production Agro-Sylvo- 15. Au moins 6 000 bovins sont redistribués aux ménages suite au fonctionnement de la chaine de Pastoraux adaptés solidarité communautaire) 16. Augmentation de la production laitière à au moins 8L par jour et par vache 17. Nombre moyen d'animaux par ménage monte à 2 bovin/ 10ménage 18. La production de Riz augmente au moins de 5.000 T par an 19. Proportion de ménages utilisant les techniques améliorées dont le SRI atteint au moins 50% des R.1.4 La Production de Riz (SRI) dans les exploitants des marais marais est augmentée de façon constante et 20. La superficie de production dédiée à la production de semence de qualité atteint au moins 25 ha. durable 21. La quantité de semence de qualité produite couvre au moins 75% des besoins des riziculteurs dans les sites du projet.

R.1.5. Des institutions locales sont 22.Au moins 2 spécialistes formés par DPAE en Système de SE fonctionnel dans les DPAE (14 formés capables de planifier, coordonner et suivre au moins) les objectifs du projet et de participer au 23. Au moins une autre filière appuyée par le projet à travers les coopératives (N) développement 24. Le nombre de coopératives rizicoles créées est au moins égal à 6 R.1.6. Sécurisation foncière des 25. Au moins 4 bureaux fonciers sont créés, équipés et opérationnels exploitations est renforcée pour réduire les 26. au moins 3 200 certificats sont délivrés par les bureaux fonciers conflits fonciers et améliorer l'accès aux services fonciers Composante 2: Valorisation agricole et accès aux marchés 27. Au moins 2 filières sont partiellement organisées et fonctionnelles d'ici la fin du projet (Riz et Lait) 28. Augmentation du Taux annuel de la production des filières riz et lait d’au moins de 10 % Effet 2:L’accès des OP aux marchés est 29. Au moins 2 coopératives laitières et rizicole sont fonctionnelles (au moins une par filière) amélioré avec des produits à plus grande 30. Au moins 2 OP professionnelles recensées par filière valeur ajoutée 31. La proportion de jeunes impliqués dans la commercialisation des produits du lait et du riz atteint au moins 30% 32. Taux d’accroissement de la capacité de stockage et de conservation augmente à 30% des volumes des récoltes 33. Taux d’accroissement de la production de lait est de 300% (au moins 2 000 000 litres additionnels R.2.1. Des Coopératives mises en places seront produites par an) dont la moitié est commercialisée localement sont gérées de façon démocratique et 34. Formation et équipement d’au moins 6 collecteurs transparente facilitant l'accès des 35. Création d’au moins 12 CCL et points de collecte agriculteurs au marché et améliorant la 36. Evolution de la commercialisation des filières appuyées tels que le riz et le lait augmenté d'au moins compétitivité des produits 10% en volume ou en Valeur dans la zone du projet 37. Création d’au moins de 18 points de vente de lait au niveau local 38. Longueur de pistes réhabilitées et/ou créées atteint au moins 74 km 39. La proportion de femmes dans les coopératives atteint au moins 40% en moyenne R.2.2. les besoins de financement des 40. Nombre de bénéficiaires des crédits de campagne (octroyés à travers des organisations de coopératives et de groupes de caution producteurs) atteint 10% des exploitants solidaires sont assurés à travers des 41. Au moins 1 nouveau produit financier est développé pour financer les équipements de transformation mécanismes de garanties auprès des IMF de petite taille

15 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Composante 3 : Coordination du projet 42. Degré d’efficacité du Projet atteint au moins 80% des résultats Effet 3: Coordination et la gestion du projet 43. Niveau de fonctionnement des cadres de concertation apprécié par les acteurs et intervenants du sont Assurées de manière performante projet 44. Taux d'exécution budgétaire atteint au moins 95% sur le plan annuel et cumulé à horizon 2018 Produit 3.1: La gestion et la Coordination du projet est assurée de manière performante 45. Le projet au niveau national et régional est considéré comme efficace (atteint au moins 80%) au niveau technique administratif et financier Produit 3.2: Valorisation des résultats et 46. Au moins 2 spécialistes formés par DPAE en Génie Rural par an; Système de SE fonctionnel dans Clôture du projet est assurée en conformité les DPAE (14 formés au moins par an) avec les dispositions de l'accord de don 45. Au moins une participation aux échanges de savoirs et une publication des acquis du projet

E. Principales composantes et sous-composantes 68. Le Projet est structuré au sein des 3 composantes suivantes: (i) Renforcement du capital productif, (ii) Valorisation agricole et accès aux marchés; et (iii) Unité de facilitation et de coordination.

Composantes Produits 1.1. Création des AUM capables de prendre en charge durablement l'entretien et la maintenance des ressources en eau et des terres (associations de type territorial). 1.2 Accroissement du capital productif des marais et amélioration de l’efficience de l’utilisation des ressources en eau qui est assurée durablement par les AUMs 1.3. Amélioration durable de la production sur les BV et dans les marais du fait de la mise en Renforcement du capital place des systèmes de production agro-sylvo-pastoraux adaptés productif 1.4. Accroissement constant et durable de la production de riz (SRI) dans les marais 1.5. Amélioration de la capacité des institutions locales pour planifier, coordonner et suivre les objectifs du projet et participer au développement (administrations communales, CDC, CCDC et autres associations collinaires) 1.6. Sécurisation foncière des exploitations est renforcée pour réduire les conflits fonciers et améliorer l'accès aux services fonciers 2.1 Amélioration de la gestion des Coopératives mises en place, maintenant entreprises de façon démocratique et transparente, facilitant l'accès des agriculteurs au marché et améliorant Valorisation agricole et la compétitivité des produits. accès aux marchés 2.2. Valorisation des produits issus des filières lait, riz et maïs et facilitation de l’accès au financement pour les coopératives/groupes de caution solidaires à travers des mécanismes de garantie 3.1. Coordination et gestion du projet Coordination du Projet 3.2. Valorisation des résultats et clôture du projet

Composante 1 Renforcement et protection du capital productif Sous-Composante 1.1. Création des AUM capables de prendre en charge durablement l'entretien et la maintenance des ressources en eau et des terres (associations de type territorial) Activité A.1.1.1 La création des comités de quartiers, de périmètres et d’AUM 69. Objectif: Il s’agit de créer des AUM responsables et capables de prendre en charge l’entretien et la maintenance des infrastructures hydro-agricoles en vue d’accroître la production de riz et des revenus. 70. Justification: Le travail d’entretien et de maintenance des infrastructures hydro-agricoles effectué et une meilleure gestion de l’eau par les AUM empêche la dégradation rapide de ces infrastructures dont la réhabilitation coûte cher et permet d’améliorer la mise en valeur des investissements mis en place. 71. Description: Les riziculteurs exploitant neuf nouveaux marais dont l’aménagement est prévu dans les communes de Muhanga (5) et Rango (4) dans la Province Kayanza seront structurés et organisés en neuf (9) AUM à raison d’une AUM par marais. Cette activité comprend trois sous- activités: (i) l’organisation d’une journée de lancement des activités d’aménagement et d’une formation de 3 jours sur la méthode accélérée de recherche participative (MARP) de mise en place

16 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel des comités de suivi. Cette sous-activité sera organisée pendant 2 ans, 2015 et 2016, à l’intention de 35 bénéficiaires par marais et pour les 9 nouveaux marais, (ii) l’organisation d’une journée de sensibilisation et d’information et d’une formation de 2 jours sur l’approche du projet. Elle sera organisée sur 3 ans, 2015, 2016 et 2017 à l’intention de 35 bénéficiaires par marais et pour 8 marais. Cela suppose que les bénéficiaires de 2 petits marais proches seront regroupés au niveau de cette sous-activité, et (iii) l’organisation de formations des comités de suivi concernera 3 formations non consécutives d’une journée et d’une formation communale d’une journée regroupant 2 communes. Cette sous-activité sera organisée en 2015 et 2016 chaque fois à l’intention de 35 personnes par marais pour 9 marais. 72. Modalités de mise en œuvre: Le travail de structuration des riziculteurs en AUM sera facilité par l’ONG ACORD ou équivalent 12en qualité de prestataire de service. L’élection des comités des AUM se fera marais par marais par les exploitants du marais réunis en assemblée générale. 73. Activité A.1.1.2. Le renforcement des capacités des membres des comités de gestion et d’entretien des marais 74. Objectif: Il s’agit de renforcer par des formations les capacités des comités des AUM chargés de la gestion et de l’entretien des marais aménagés afin de les doter de connaissances techniques leur permettant d’assurer la durabilité des investissements réalisés par le projet dans les marais. 75. Justification: Pour pouvoir bien accomplir la mission leur confiée, les comités des AUM nécessitent des formations sur divers thèmes leur permettant d’améliorer leurs capacités organisationnelles et techniques. 76. Description: Les comités des AUM bénéficieront de formations sur des thèmes techniques dont notamment: (i) une formation de 3 jours sera organisée en 2016 à l’intention de 50 personnes relais par marais pour 14 marais dont 9 nouveaux et 5 anciens marais sur le planage, (ii) l’encadrement du planage et de la mise en place des diguettes qui sera assuré grâce à 2 missions d’encadrement de 6 jours chacune par relais et par saison soit 12 missions d’encadrement par saison par relai par marais pour 21 marais, dont 9 nouveaux et 12 anciens. Cette sous-activité sera organisée pendant 3 ans, 2015, 2016 et 2017. Elle sera confiée à un encadreur qui percevra chaque fois des frais de mission d’une journée non logée, (iii) une formation de 3 jours sur le système de riziculture intensive (SRI) sera organisée en 2015 à l’intention de 50 personnes au niveau de chacun des 9 marais, et (iv) une formation de recyclage de 3 jours à l’intention de 50 membres des comités par marais pour 9 anciens marais sera organisée en 2017. 77. Au cours des différentes formations, une réflexion sera menée en vue de proposer une solution durable à la question de la redevance dont le montant a été jugé insuffisant par la mission de RMP du projet pour pouvoir assurer l’entretien et la maintenance des ouvrages situés dans les marais aménagés et de la taxe qu’exigent certaines communes en plus de la redevance et qui n’est pas affectée à l’entretien des marais aménagés. L’implication des services du génie rural des Directions provinciales de l’agriculture et de l’élevage (DPAE) dans les activités d’encadrement des comités de gestion et d’entretien des AUM est indispensable pour la durabilité des actions entreprises au niveau des marais aménagés. 78. Modalités de mise en œuvre: Ces formations de renforcement des capacités des membres des comités des AUM, des encadreurs et des relais seront assurées au niveau des marais ou des communes par l’ONG ACORD ou équivalent13 en qualité de prestataire de service qui encadrera aussi les travaux de planage et d’endiguement des parcelles. Ces formations en cascade seront dispensées avant les travaux d’aménagement des marais.

12 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect des procédures du FIDA. 13 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect des procédures du FIDA.

17 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Sous-Composante 1.2. Amélioration durable de la production sur les bassins versants (BV) et dans les marais du fait de la mise en place des systèmes de production agro-sylvo-pastoraux adaptés Activité A 1.2.1. L’aménagement de nouveaux marais 79. Objectif: Il s’agit d’accroître la production du riz et d’autres cultures par l’aménagement de nouvelles superficies de marais qui permet une bonne maîtrise de l’eau d’irrigation. 80. Justification: L’expérience des projets a montré qu’une meilleure maîtrise de l’eau d’irrigation est rendue possible grâce à l’aménagement des marais, une meilleure utilisation des intrants et la pratique du système de riziculture intensive (SRI) pouvait conduire au doublement des rendements du riz (de 2 T/ ha avant aménagement à 4T de paddy/ ha après aménagement). Il s’agit pas conséquent d’un investissement économiquement rentable. 81. Description: L’aménagement de nouveaux marais concernera une superficie de 661 ha de nouveaux marais ou d’extension de marais déjà aménagés. Il touchera neuf (9) marais situés dans la Province de Kayanza à raison de 5 marais d’une superficie de 365 ha dans la commune de Muhanga et de 4 marais d’une superficie totale de 296 ha situés dans la commune de Rango dans la Province de Kayanza. Tableau 7: Nouveau marais à aménager dans la province de Kayanza

Province Commune Marais Superficie (ha) Etat des études de faisabilité KAYANZA MUHANGA Nyandirika 105 Etude en cours en 2014 Gasambi 60 Etude en cours en 2014 Nyakagezi 90 Etude en cours en 2014 Kamena 50 Etude à faire dans le TOP UP Rugamba 60 Etude à faire dans le TOP UP Sous-total 365 KAYANZA RANGO Nyaminoga 78 Etude en cours en 2014 Gakana 35 Etude en cours en 2014 Kinyandobwe 133 Etude à faire sur 50 ha dans le TOP UP Nyarubanda (extension) 50 Etude à faire dans le TOP UP Sous-total (ha) 296 Total général 661

82. Les sous-activités prévues porteront sur: (i) la réalisation des études techniques et l’élaboration du dossier d’appel d’offres; (ii) le contrôle et la supervision des travaux d’aménagement, (iii) la réalisation des travaux d’aménagement, (iv) le suivi et la supervision des réalisations techniques, (v) la planification stratégique et annuelle des marais. 83. Les études techniques porteront sur uniquement 4 marais d’une superficie totale de 210 ha, à savoir les marais de Kamena (50 ha) et de Rugamba (60 ha) de la commune de Muhanga et les marais de Kinyandobwe (une partie de 50 ha sur laquelle portera l’extension) et de Nyarubanda- extension (50 ha) de la commune de Rango. Pour les autres marais (451 ha), les études techniques de faisabilité sont en cours et les rapports d’études seront produits et validés en 2014. 84. Des informations permettant d’évaluer l’impact de l’irrigation sur les conditions de vie des bénéficiaires, en comparaison avec la situation d’avant-projet, seront collectées et analysées lors des études. Les aspects fonciers des sites à aménager seront également pris en compte. Conformément à l’article 21 du code de l’environnement de la République du Burundi, la réalisation d’une étude d’impact environnemental qui précisera les risques que présentent les aménagements de marais sur

18 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel l’environnement et les mesures d’atténuation envisagées sera conduite avant le démarrage des travaux d’exécution des aménagements. 85. L'irrigation sera gravitaire et se fera à partir des canaux de dérivation en bas des versants, en rives gauche et droite. L'eau sera transportée jusqu’aux casiers puis drainée vers l'émissaire principal. Les aménagements comprendront, pour chaque site (i) la réalisation d’un seuil de dérivation des eaux sur les cours d’eau alimentant le marais; (ii) la réalisation de canaux en terre pour acheminer l’eau jusqu’aux parcelles et; (iii) le planage et l’endiguement des casiers rizicoles. Ces aménagements permettront la mise en place d’une double culture de riz irrigué et la polyculture de contre saison pendant la saison sèche. Les aménagements bénéficieront aux populations de 33 collines des 2 communes de la Province de Kayanza. Pour faciliter leur prise en charge14 par les associations des usagers des marais (AUM) et leur appropriation progressive par les exploitants, les aménagements seront d’une conception et de réalisation simples. 86. Une composante ASAP est en cours de formulation dans le cadre de la reformulation du PRODEFI. Il est prévu un dispositif d’information destiné à mettre à la disposition des producteurs des informations de prévision des événements climatiques sur la base de ce qui est déjà réalisé par IGEBU. Ce dispositif bénéficiera en priorité aux bénéficiaires situés dans les communes et provinces d’intervention communes aux deux projets : Cibitoke, Bubanza, Kayenza, Gitega, Karusi. 87. Modalités de mise en œuvre: Les études techniques pour les marais concernés seront réalisées au cours de la première année (2015) et les travaux d’aménagement seront réalisés au cours des trois premières années (361 ha en 2015, 210 ha en 2016 et 90 ha en 2017). La réalisation des études sera confiée à des bureaux d’études, celle en rapport avec le contrôle et la supervision des travaux d’aménagement des marais sera faite par un prestataire de services tandis que les travaux d’aménagement seront confiés à des entreprises sélectionnées par appel d’offres. Comme à l’accoutumée, il sera demandé aux entreprises attributaires des marchés d’exécution des aménagements de marais de recruter la main d’œuvre locale parmi les catégories de vulnérables (les jeunes et/ou orphelins de guerre des collines bénéficiaires, les Batwa) pour l’exécution de certains travaux qui ne requièrent pas une main d’œuvre qualifiée, comme les ouvrages en maçonnerie et en béton, les canaux d’irrigation et de drainage, l’installation des équipements sur les ouvrages (vannes, batardeau, etc.). Lors des formations spécifiques, assurées par le projet, pour la maintenance et l’entretien des ouvrages, la priorité sera accordée à ces jeunes. Des contrats cadres de maintenance et d’entretien pourront être établis entre les AUM et les jeunes ainsi formés chacun dans sa spécialité. Activité A.2.3. L’entretien des anciens et nouveaux marais 88. Objectif: Par des formations appropriées, il s’agit de doter les comités des AUM et les techniciens d’encadrement de connaissances techniques leur permettant la maîtrise d’ouvrage, d’assurer l’entretien régulier des investissements mis en place dont la mise en valeur conduira à une augmentation de la production agricole en général et rizicole en particulier. 89. Justification: L’entretien correct des marais nécessite des connaissances organisationnelles et techniques que les comités des AUM et les techniciens d’encadrement ne possèdent pas toujours. Par ailleurs, même les personnes formées ont périodiquement besoin des formations de recyclage qui leur rappellent les notions de base en rapport avec l’entretien et la mise en valeur rationnelle des marais aménagés. 90. Description: Il s’agit de différents types de formation à dispenser en 2015 et 2016 à l’intention des comités des AUM et des techniciens des marais. Cinq sessions de formation et une visite d’échange d’expérience interprovinciale chaque fois de 2 jours sont prévues pour 9 marais pendant 2 ans. Cinq sessions de formation de 2 jours pour 25 personnes par marais sur 9 marais et une formation de 4 jours de 25 techniciens sur le matériel topographique, et un atelier de revue des AUM de 2 jours chaque fois à l’intention de 25 personnes seront organisées. Les 5 sessions de formation

14 La «prise en charge par les AUM» prend en compte tous les aspects de gestion du marais par l’AUM: (i) la gestion des ouvrages de prises d’eau, des ouvrages répartiteurs dans le périmètre, l’entretien des ouvrages et des canaux; et (ii) la collecte des contributions des usagers du marais en cash ou en nature.

19 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel traiteront des thèmes suivants:(i) l’organisation et la gestion des AUM, (ii) la gestion de l’eau et l’exploitation des marais à des fins productives, (iii) la gestion et l’entretien des infrastructures hydro- agricoles, (iv) la planification et la gestion comptable de la trésorerie, et (v) le code foncier et la loi foncière. Vingt (20) techniciens de marais seront formés pendant 2 jours à l’utilisation du matériel topographique. Un atelier annuel de revue, d’évaluation des prestations et de renouvellement des membres des comités des AUM de 2 jours, réunissant les représentants de 12 marais de la province Kayanza (Muhanga et Rango) et les représentants des marais de Karusi et Gitega sera organisé en 2015 et en 2016. 91. Modalités de mise en œuvre: Les formations et les visites d’échange seront assurées par l’ONG ACORD ou équivalent15 en qualité de prestataire de services. A l’issue de chaque formation, une évaluation écrite de la formation sera faite par les participants. Sous-Composante 1.3. Développement de la Chaîne de Solidarité Communautaire Bovine Activité A.1.3.1: Le ciblage et la préparation des bénéficiaires de génisses et taureaux géniteurs 92. Objectif: Il s’agit de Cibler, sensibiliser et former les futurs bénéficiaires à se préparer pour accueillir les bovins dans de bonnes conditions d’alimentation et de logement en installant dans leurs exploitations des cultures et plants fourragers et en construisant des étables cimentées. 93. Justification: La distribution de bovins s’adresse à une catégorie de ménages qui doivent être ciblés à temps de manière transparente pour qu’ils commencent à se préparer à recevoir les bovins. En effet, pour qu’ils produisent beaucoup de lait et de fumier, les bovins ont besoin d’être bien alimentés et d’être logés dans des étables présentant de bonnes conditions d’aération et d’hygiène. 94. Description: Le ciblage et la préparation des bénéficiaires de bovins comporte 4 sous- activités:(i) le ciblage et la validation des bénéficiaires seront effectués en 2015 pendant 2 jours par colline sur 45 collines par un superviseur, 4 techniciens et 10 membres des CDC, (ii) la formation de pré-réception incluant ma multiplication et la remise à chaque bénéficiaire de bovin d’un livret de formation en langue nationale sur les méthodes d’élevage bovin laitier soit 11 livrets par lot de 11 bovins dont 10 vaches et 1 taureau: 228 réunions seront organisées à raison de 100 en 2015 et 118 en 2016, (iii) la formation et l’acquisition de matériel (semences 1kg de Mucuna 4 000, boutures, 1 500 plants de Calliandra, 6 sacs de ciment par bénéficiaire) sont prévues au profit de 2 400 agri- éleveurs dont 1 100 en 2015 et 1 300 en 2016, (iv) les missions de sélection et de réception des bovins en Ouganda. Il est prévu 8 missions pour les cadres et techniciens à raison de 3 en 2015 et 8 en 2016. 95. Modalités de mise en œuvre: Le processus de ciblage des bénéficiaires est participatif et transparent. Il est effectué en assemblée générale de toute la population de chaque colline concernée. Il sera organisé aussi bien au niveau des collines formant les BV des marais à aménager qu’au niveau des collines formant les BV à protéger contre l’érosion dans les provinces de Bubanza, Cibitoke, Karusi et Muramvya où il n’est pas prévu d’aménagement de marais. Il faudra veiller à ce que, dans les sites où se trouvent les marais à aménager, les riziculteurs remplissant les critères exigés, bénéficient de bovins afin d'avoir du fumier leur permettant de fertiliser le riz et d'augmenter les rendements de cette culture en adoptant notamment le système de riziculture intensive (SRI). En effet, comme d’autres agriculteurs, les riziculteurs éprouvent, dans leur grande majorité, des difficultés à avoir une quantité suffisante d’engrais chimiques à cause de leur cherté et de l’éloignement des centres d’approvisionnement. Des séances de validation des bénéficiaires composés des représentants des comités de développement communautaire (CDC), des bénéficiaires, des techniciens et de l’administration seront organisées. Activité A.1.3.2.: L’instauration et le renforcement de la chaine de solidarité communautaire bovine (CSCB)

15 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect des procédures du FIDA.

20 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

96. Objectif: Il s’agit d’Augmenter la production laitière et accroître la production vivrière en général et celle du riz en particulier grâce à la valorisation du fumier. 97. Justification: L’expérience des projets a montré que l’activité de repeuplement du cheptel est porteuse et qu’elle a beaucoup d’impact sur la sécurité alimentaire, les revenus et la situation nutritionnelle des ménages bénéficiaires grâce à la production du lait et à l’augmentation de la production agricole générée par le fumier appliqué dans les champs. 98. Description: Cette activité comprend 2 sous-activités: (i) l’achat de 160 lots de 11 bovins dont 10 génisses et 1 taureau géniteur par lot dont 40 lots en 2015 (440 bovins dont 40 taureaux géniteurs) et 120 lots (1 320 bovins dont 120 taureaux géniteurs) en 2016 , soit au total 1 760 bovins dont 160 taureaux géniteurs. Le coût unitaire d’un bovin (14 544 400 FBU) inclut l’insémination artificielle, le kit d’accompagnement, l’équipement des agents communautaires en santé animale (ACSA) la trousse vétérinaire, (ii) l’élaboration des conventions avec les bénéficiaires de bovins: 3 520 conventions de collaboration, soit le double des bénéficiaires directs (1 760) seront élaborées et signées à raison de 880 en 2015 et 2 640 en 2016. 99. La distribution de ces bovins aux ménages se fera suivant les critères de ciblage en vigueur au sein des projets financés par le FIDA16. Le nombre de ménages bénéficiaires directs s’élève à 1 760 à raison d’un bovin par bénéficiaire. Le projet établira et signera une convention avec chaque bénéficiaire. Les modalités de remboursement du ciment seront bien précisées dans les contrats. Les bovins distribués seront chaque fois accompagnés d’un kit de matériel et d’équipements vétérinaires mis à disposition par le projet. Vingt-cinq nouveaux agents communautaires en santé animale (ACSA) seront recrutés, formés et équipés en trousse vétérinaire. L’insémination artificielle (IA) sera également promue. Le nombre de bovins déjà distribués par le PAIVA-B et le PRODEFI et à distribuer dans le cadre reliquat du PAIVA-B et du financement additionnel est indiqué dans le tableau ci-après.

16 La méthodologie en vigueur dans les projets du FIDA au Burundi sera adaptée à l’intervention :Trois catégories sont considérée:  Catégorie 1: Les producteurs disposant de moins de 0,5 ha sont éligibles à l’embouche pour le marché. Cette catégorie est aussi éligible aux travaux à haute intensité de main d’œuvre (HIMO);  Catégorie 2: Les producteurs disposant de parcelles comprises entre 0,5 et 1ha sont ciblés pour le repeuplement et l’embouche;  Catégorie 3: les producteurs plus de 2 ha sont éligibles à l’insémination artificielle à leur frais.

21 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Tableau de distribution des bovins par le PAIVA-B et le PRODEFI Tableau 8: Distribution des bovins par le PAIVA-B et le PRODEFI

Province Commune Distribués Distribués Distribués Planifiés Planifiés Prévu 31/12/2013 31/03/2014 31/12/2013 2014-2015 2014 Top-Up PAIVA-B PRODEFI Total PAIVA-B PRODEFI PAIVA-B Bubanza Bubanza 0 262 262 0 0 Mpanda 0 119 119 0 0 Musigati 0 351 351 0 0 376 Rugazi 0 0 0 0 118 194 Cibitoke Bukinanyana 95 0 95 220 0 176 Mabayi 113 0 113 202 0 68 Mugina 0 62 62 0 110 Murwi 0 57 57 0 0 Rugombo 0 0 0 0 90 Gitega Bugendana 290 0 290 0 60 0 Buraza 0 0 0 0 140 Mutaho 320 0 320 0 0 0 Karusi Bugenyuzi 344 0 344 0 35 0 Buhiga 0 0 0 371 12 0 Shombo 0 0 0 0 25 Kayanza Gahombo 0 104 104 0 94 Gatara 0 69 69 0 101 Gihogazi 0 0 0 0 25 Gitaramuka 266 0 266 0 80 0 Kayanza 0 24 24 0 29 Butaganzwa 0 54 54 0 56 Muhanga 220 28 248 360 35 205 Mutumba 0 0 0 0 35 Nyabikere 0 0 0 0 88 Rango 228 93 321 387 49 0 Muramvya Bukeye 0 149 149 0 40 215 Kiganda 0 229 229 0 0 Mbuye 0 185 185 0 0 Muramvya 0 0 0 0 0 347 Rutegama 0 0 0 0 0 179 Ngozi Busiga 0 182 182 0 0 Gashikanwa 0 346 346 0 0 Mwumba 0 107 107 0 0 Ngozi 0 552 552 0 0 Ruhororo 0 0 0 0 110 Tangara 0 0 0 0 168 Total 1 876 2 973 4 849 1 540 1 500 1 760

100. Les distributions de bovins sont précisées dans les cartes des provinces d’intervention figurant en appendice 4. 101. Modalités de mise-en-œuvre: 40 lots de bovins (440 bovins dont 40 taureaux géniteurs) seront distribués en 2015, 120 lots (1 320 bovins dont 120 taureaux géniteurs) seront distribués en

22 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

2016, soit au total 1 760 bovins dont 160 taureaux géniteurs. La réalisation de cette activité était normalement confiée au PARSE qui clôture le 31 décembre 2014. Elle sera par conséquent effectuée par le Programme ou par le projet qui pourrait reprendre certains cadres techniques d’élevage du PARSE. Les génisses seront importées d’Ouganda, les taureaux géniteurs pouvant être achetés localement. Activité A.1.3.3. Le suivi de la chaine de solidarité communautaire bovine (CSCB) et le renforcement des capacités techniques des membres des groupes d’élevage 102. Objectif: Il ‘agit d’ assurer le suivi de la CSCB et renforcer par des formations appropriées les capacités techniques des membres des groupes d’élevage pour qu’ils puissent bien entretenir, alimenter et soigner les bovins reçus. 103. Justification: Les bovins de race améliorée importés sont fragiles et ont besoin d’une bonne alimentation et des soins particuliers que ne maîtrisent pas les bénéficiaires. Dans ces conditions, la mise en place des CEF élevage au sein desquels seront dispensées toutes les formations de renforcement des capacités des bénéficiaires sur l’élevage est justifiée. 104. Description: Cette activité comprend 2 sous-activités: (i) les champs écoles fermiers (CEF) élevage: 90 CEF élevage regroupant 30 agri-éleveurs par CEF seront créés et appuyés à raison de 48 en 2016 et 42 en 2016, (ii) les visites d’échange d’expérience interprovinciales de 2 jours seront organisées à l’intention de 2 membres par CEF à raison de 90 CEF dont 23 CEF en 2015 et 67 CEF en 2016, (iii) le suivi et la coordination technique de la CSCB sera assurée par un cadre de l’Unité de facilitation et de coordination (UFC) nationale et deux cadres au niveau des unités de facilitation et de coordination régionales dont les salaires bruts, indemnités et logistique seront entièrement pris en charge par le projet. Le coût unitaire de cette sous-activité inclut un montant forfaitaire d’encadrement par commune pour les 14 communes concernées par le financement additionnel et une contribution de 33% au fonctionnement annuel du logiciel IBIS dont le montant est estimé à 9 000 USD/ an. Ce suivi concernera 14 communes en 2014, 14 communes en 2014 et 14 communes sur 9 mois de l’année 2017. 105. La mise en place de 90 champs écoles fermiers (CEF) élevage à raison de 30 agri-éleveurs par CEF permettra la formation de 2 700 agri-éleveurs sur des thèmes en rapport avec l’élevage. Les éleveurs apprendront notamment l’alimentation équilibrée des bovins, la détection des premiers symptômes des maladies des bovins et les premiers soins à leur prodiguer, l’utilisation du fumier etc. L’apprentissage se fait par observation et action dans les champs. A l’issue de leur formation, les membres des CEF doivent être capables de créer et d’animer de nouveaux CEF. Deux bénéficiaires par CEF effectueront une visite d’échange au niveau national pour voir l’expérience des autres agri- éleveurs formés et encadrés par d’autres projets. 106. Modalités de mise en œuvre: Le suivi et la coordination technique de cette activité seront assurés par trois cadres spécialistes d’élevage dont un sera basé au niveau central et 2 au niveau des unités régionales à créer dans le cadre du Programme. Le suivi de la CSCB sera également assuré par les comités de développement communautaire (CDC), les services techniques des DPAE et l’administration locale qui bénéficieront également des formations de renforcement des capacités. Activité A.1.3.4: L’appui au développement des cultures vivrières 107. Objectif: Il s’agit d’augmenter la productivité des cultures de colline par des mesures de protection des bassins versants contre l’érosion, de protection de l’environnement et d’adaptation au changement climatique notamment par le reboisement. 108. Justification: Une forte pression démographique est exercée sur des sols situés sur les BV à fortes pentes et qui sont surexploités et dégradés à cause de l’érosion. Des mesures de protection des BV sont justifiées pour améliorer la fertilité du capital productif qu’est la terre. 109. Description: Cette activité comprend huit sous-activités: (i) l’organisation de 2 ateliers de formation de 2 jours des producteurs au compostage à l'air libre et aux techniques d'intégration agro- sylvo-pastorale à l’intention de 25 personnes par commune pour 10 communes pour 104 collines par

23 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel un prestataire de service comme l’Institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU). Cette formation sera réalisée pendant 3 ans, de 2015 à 2017, (ii) l’achat et la distribution de 26 000 rejets bananiers à cuire et à fruit au cours de 3 ans: 2015 (1 040 rejets), 2016 (1 040 rejets) et 2017 (5 200 rejets) sur 104 collines de 10 communes, (iii) l’encadrement technique des BV formés par 77 collines par un prestataire de service incluant des formations: 2 ateliers de 1 jour et de 3 jours sur la MARP, 3 actions de formation de 2 jours et 1 action de formation d’une journée sur les plans et les différentes techniques d’aménagement des BV. Chaque action de formation bénéficiera à 30 personnes. Une formation de 1 jour sur la MARP et une formation de 2 jours sur la MARP sera organisée à l’intention des pépiniéristes, (iv) la coordination technique des actions d’intensification agricole: incluant les salaires, charges, indemnités, perdiems, logistique qui seront intégralement prises en charge par le projet, sur 12 mois en 2015, 12 mois en 2016 et 9 mois en 2017, (v) l’aménagement de 17 067 ha de BV par des dispositifs anti-érosifs et 1 707 ha de reboisement représentant 10% des BV protégés contre l’érosion. La superficie des BV à protéger et à reboiser s’élève à 5 257 ha en 2015, 6 571 ha en 2016 et 6 946 ha en 2017. Le coût unitaire d’aménagement des BV inclut le coût de l’élaboration des plans d’aménagement des BV et les mesures d’adaptation au changement climatique comme le reboisement,(vi) le suivi-évaluation des activités d’aménagement des BV et de reboisement: sera assuré par 2 agents sous forme de consultation pendant 33 mois, dont 12 en 2015, 12 mois en 2016 et 9 mois en 2017, (vii) l’équipement en matériel complémentaire et équipement de l’Institut géographique du Burundi (IGEBU). L’IGEBU a sollicité un appui en station climatologique automatique, et en formations. Ces équipements et formations seront acquis en 2015,(viIi) l’appui à l’assistance technique au Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage par la contribution à son financement à concurrence de 33% du coût annuel estimé à 125 000 USD dans le cadre du renforcement des capacités des institutions nationales. 110. Modalités de mise en œuvre: L’ISABU exécutera les actions de formation des producteurs au compostage à l’air libre, l’ONG ACORD ou équivalent17 encadrera les activités d’aménagement des BV et d’intensification agricole sur les mêmes BV, tandis le projet ou le Programme prendra en charge le reste des activités. Les équipements et formations seront acquis en 2015. La protection et la valorisation des terres des BV seront fonction des conditions agro-écologiques de chaque site. Les études définiront pour chaque zone agro-écologique la technique la mieux adaptée qui sera adoptée par les populations bénéficiaires. Les techniques à utiliser doivent associer les actions physiques de lutte contre l’érosion et les actions biologiques, notamment la création de terrasses progressives18, l’installation de cordons de pierres sèches, le reboisement des zones dénudées, l’agroforesterie et la constitution des haies de plantes fourragères dans les exploitations des collines suivant les courbes de niveau permettant de ralentir le ruissellement et le dépôt des matières transportées par le eaux sur les terrasses ainsi constituées.

Sous-Composante 1.4. La production de riz dans les marais est augmentée de façon constante et durable Activité A.1.4.1. Le renforcement des capacités techniques des producteurs de riz 111. Objectif: Il s’agit d’Accroître la production du riz dans les marais par une meilleure maîtrise de l’eau d’irrigation, une meilleure utilisation d’intrants agricoles et l’adoption de nouvelles techniques culturales comme le SRI. 112. Justification: Les rendements du riz sont encore bas dans les marais aménagés. L’expérience de certains projets a montré que les rendements du riz à l’unité de surface peuvent facilement doubler

17 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect des procédures du FIDA. 18 La technique de terrasses progressives est utilisée au Burundi, à l’inverse de la technique des terrasses radicales qui nécessite des coûts exorbitants du fait des volumes de mouvement de terres et du façonnage des terrasses. L’exécution des terrasses progressives demande l’exécution de fossés d’absorption totale en courbe de niveau, qui sont vidés tous les ans en rejetant la terre vers l’amont du fossé. Les terres ainsi déposées sont fixées par des herbes, arbres et arbustes. Au fil des années une succession de terrasses à faibles pentes apparaissent permettant une transformation progressive du paysage.

24 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

(passer de 2 à 4 tonnes de paddy par ha) en pratiquant le SRI qui exige une bonne maîtrise de l’eau d’irrigation, les techniques culturales en général et les sarclages en particulier et l’utilisation d’une quantité suffisante de fumure organique et d’engrais chimiques. 113. Description des activités: Cette activité comprend 4 sous-activités: (i) la formation des producteurs sur le SRI à l’intention de 20 producteurs par marais par saison et pour 30 marais. Ainsi 80 formations de 40 personnes seront organisées à raison de 40 formations en 2015 et de 40 formations en 2016, (ii) l’appui technique du volet CEF vivriers par un consultant qui sera rémunéré sur une période de 18 mois dont 12 en 2016 et 6 en 2017,(iii) une étude technico-économique qui montre et analyse l’état de référence de la production des marais et des CEF avant et après l’intervention du projet. Cette étude demandera 4 hommes-mois en 2015 et 4 hommes-mois en 2017, (iv) la création de 121 CEF vivriers en général et rizicoles en particulier et leur appui à raison de 33 CEF en 2015, 60 en 2016 et 28 en 2017. Le coût unitaire de cette sous-activité comprend aussi la rémunération de l’encadrement des CEF vivriers qui sera assuré par un prestataire de service. 114. Comme pour les CEF élevage, chaque CEF vivrier comprend 30 membres, soit 3 630 producteurs dont l’apprentissage se fera par démonstration et action. L’encadrement des CEF vivriers sera confié à un prestataire de service dont les techniciens seront préalablement formés sur l’approche CEF pour qu’ils deviennent des facilitateurs externes des CEF. Les facilitateurs externes forment à leur tour les facilitateurs internes qui sont des producteurs membres des CEF ayant bénéficié de formations appropriées. 115. Modalités de mise en œuvre: L’ONG ACORD ou équivalent19 assurera les formations des producteurs sur le SRI et le suivi des CEF vivriers en qualité de prestataire de service. L’appui technique aux CEF sera confié à un prestataire avec lequel le projet est déjà lié par un contrat, la réalisation de l’étude technico-économique sur l’état de la production dans les marais et les CEF sera confiée à un consultant sélectionné par appel d’offres. Activité A 1.4.2: L’appui à la production des semences de riz 116. Objectif: Il s’agit de produire des semences de base et commerciales de riz afin d’augmenter la production du riz dans les marais. 117. Justification: La grande majorité des riziculteurs utilisent pendant plusieurs années sans les renouveler des semences de riz de mauvaise qualité qu’ils prélèvent sur leur récolte et qu’ils conservent eux-mêmes sans aucun traitement. Il est urgent de mettre à leur disposition des semences de riz de bonne qualité dont le semis va contribuer à l’augmentation des rendements. D’autre part, il y a absence de variétés de riz à cycle court qui permettraient d’avoir plus d’un cycle de culture par an et qui pourrait être une adaptation au changement climatique. 118. Description: Cette activité comprend 2 sous-activités: (i) la formation des groupements de multiplicateurs de semences à raison de 20 personnes par commune pour 6 communes et pour 2 saisons par an. Il est par conséquent prévu 30 formations réparties de la manière suivante: 12 en 2015, 12 en 2016 et 6 en 2017, (ii) la multiplication des semences de base et commerciales de riz: elle sera confiée à des groupements de multiplicateurs de semences sous l’encadrement d’une institution de recherche spécialisée dans la riziculture comme l’ISABU et se fera pendant 2 saisons dans une année, soit sur une superficie totale de 31 ha pendant 3 ans à raison de 12 ha en 2015, 12 ha en 2016 et 7 ha en 2017. Un rendement de 4 tonnes de semences est attendu, soit une production totale de 128 Tonnes. 119. Modalités de mise en œuvre: La multiplication des semences de base et commerciales de riz sera réalisée par des groupements de producteurs sous l’encadrement d’une institution de recherche spécialisée comme l’ISABU avec laquelle le projet conclura une convention de collaboration. Une attention particulière sera portée à la multiplication des semences de riz à cycle court permettant 2

19 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect des procédures du FIDA.

25 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel cycles par an. Une convention a déjà été signée entre PAIVA-B et ISABU pour mettre en place un mécanisme de production de semences de riz de base et commerciale. Les résultats de cette convention seront évalués lors de la prochaine mission de supervision. Sous-Composante 1.5: Amélioration de la capacité des institutions locales pour planifier, coordonner et suivre les objectifs du projet et participer au développement (administrations communales, CDC, CCDC et autres associations collinaires) Activité A.1.5.1. Le renforcement des capacités des comités de développement communautaire au niveau collinaire (CDC) et des comités communaux de développement communautaire (CCDC) à planifier, suivre et à superviser la gestion des infrastructures communautaires 120. Objectif: Il s’agit d’Améliorer, par l’organisation de campagnes de sensibilisation et d’ateliers de formation, la capacité des institutions locales (administration communale, comités de développement communautaire au niveau collinaire (CDC) et des comités communaux de développement communautaire (CCDC) au niveau communal, AUM, associations collinaires) à planifier, coordonner et suivre les objectifs du projet. 121. Justification: L’appropriation et la durabilité des effets et impacts du projet sont toujours recherchées et les CDC jouent un grand rôle dans la sensibilisation des communautés pour le suivi, l’entretien et la maintenance de tous les investissements réalisés par le projet. 122. Description: Cette activité comprend 4 sous-activités: (i) la formation des formateurs sur tous les thèmes pour 4 provinces pendant 4 jours à l’intention de 25 personnes par province. Une seule formation est prévue en 2015, (ii) l’indemnisation des techniciens formateurs participant à la formation décrite au point (i) ci-dessus pendant 5 jours pour 25 formateurs, (iii) la formation des CDC par commune au niveau de 9 communes: en planification pour une journée, en suivi et supervision pour une journée, en audit et rapportage pour une journée , en leadership communautaire et gouvernance locale pour une journée et en ciblage, suivi et gestion de la CSCB pour une journée, soit 5 sessions de formation par commune dans 9 communes à l’intention de 30 personnes par commune. Les CDC de 9 communes seront formés en 2015 et en 2016, et (iv) la coordination technique du développement communautaire: sera prise en charge par le projet pendant 33 mois à raison de 12 mois en 2015, 12 mois en 2016 et 9 mois en 2017. 123. Modalités de mise-en-œuvre. A part la coordination technique du développement communautaire qui sera prise en charge par le projet, la réalisation de toutes les autres sous-activités sera confiée à l’ONG ACORD ou équivalent20 en qualité de prestataire. Activité A.1.5.2. La formation des CDC dans la conduite des assemblées générales de ciblage participatif, l'organisation et le suivi-évaluation de la CSCB 124. Objectif: Il s’agit de renforcer les capacités des CDC et des encadreurs dans la conduite des assemblées générales de ciblage participatif et l’organisation et le suivi-évaluation de la CSCB. 125. Justification: Les CDC et les encadreurs sont appelés à jouer un rôle important dans le ciblage participatif des bénéficiaires des activités du projet en général et dans l’organisation et le suivi-évaluation de la CSCB en particulier. Pour réussir cette mission, les CDC doivent être dotés, à travers des formations, de connaissances organisationnelles et techniques nécessaires. 126. Description: Cette activité comprend 3 sous-activités: (i) la formation et le recyclage des CDC dans la conduite du ciblage, le suivi, la supervision et le conseil à l’intention de 30 personnes pendant 4 jours. Neuf formations seront organisées dont 4 en 2015 et 5 en 2016, (ii) l’organisation de 3 visites d’échange au Burundi à l’intention de 22 personnes dont 2 encadreurs, dont une visite d’échange en 2015, une en 2016 et une en 2017, et (iii) l’organisation d’une visite d’échange sous-régionale au

20 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect des procédures du FIDA.

26 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Rwanda de 3 jours pour 20 personnes dont 5 encadreurs, 2 visites seront effectuées, elles sont réparties sur 3 ans (0,5 en 2015, 1 en 2016 et 0,5 en 2017). 127. Modalités de mise en œuvre: La réalisation des sous-activités (i) et (ii) sera confiée à l’ONG ACORD ou équivalent21 en qualité de prestataire de service. La sous-activité (iii) sera directement financée par le projet. Activité A.1.5.3. Le renforcement des capacités des relais techniques et des autorités locales impliqués dans la supervision, le suivi et la pérennisation des actions de développement communautaire 128. Objectifs: Il s’agit de Renforcer par des formations les capacités techniques des relais techniques et des autorités locales pour qu’ils s’impliquent efficacement dans la supervision, le suivi et la pérennisation des actions de développement communautaire. 129. Justification: En vue d’assurer la durabilité des investissements réalisés, les relais techniques constitués de techniciens communaux et de membres des AUM les plus dynamique et les autorités locales doivent être formés pour acquérir des connaissances techniques leur permettant de s’impliquer étroitement dans la supervision, le suivi et la pérennisation des actions de développement communautaire financées par le projet. 130. Description: Cette activité comprend 2 sous-activités: (i) la formation de 2 jours des services techniques et de l'administration communale dans la conduite du ciblage, la supervision et l'évaluation de la CSCB: 4 formations seront organisées par commune pour 5 communes à l’intention de 25 personnes par commune à savoir 2 communes en 2015 et 3 communes en 2016, et (ii) la formation des ACSA et des moniteurs collinaires sur le suivi et le conseil pour 2 moniteurs par colline pendant 2 jours et pour 61 collines. Chaque session de formation regroupera 25 personnes. 5 sessions de formation seront organisées dont 2 en 2015 et 3 en 2016. 131. Modalités de mise en œuvre: Cette activité sera réalisée par l’ONG ACORD ou équivalent22 en qualité de prestataire de service. Activité A 1.5.4.L’animation et la mise en cohérence des interventions 132. Objectif: Cette activité vise l’échange d’expérience et l’harmonisation des approches entre intervenants et entre projets. 133. Justification: L’harmonisation des approches d’intervention et l’échange d’expérience constituent une nécessité pour les prestataires du projet et pour les différents projets pour ne pas désorienter la population. 134. Description: Cette activité comprend 4 sous-activités: (i) L’organisation d’ateliers d'échanges d'expérience regroupant le PAIVA-B, l’ONG ACORD, la CAPAD, l’administration et les services techniques partenaires à l’intention de 35 personnes pendant 2 jours. Cette sous -activité est planifiée pour 3 ans, de 2015 à 2017 à raison d’un atelier de formation par an, (ii) l’organisation de 13 ateliers de planification annuelle et d’évaluation trimestrielle par province pour 4 provinces à l’intention de 35 personnes pendant 2 jours: 52 ateliers seront organisés à raison de 16 ateliers en 2015, 20 en 2016 et 16 en 2017, (iii) l’organisation d’ateliers de capitalisation et de mise en synergie (PAIVA-B, PRODEFI) de 2 jours à l’intention de 35 personnes par atelier. Il sera organisé 13 ateliers dont 4 en 2015, 4 en 2016, 4 en 2017 et 1 en 2018, et (iv) l’organisation d’ateliers de 2 jours sur la documentation des innovations et meilleures pratiques des projets financés par le FIDA à l’intention de 35 personnes. Il sera organisé 13 ateliers dont 4 en 2015, 4 en 2016, 4 en 2017 et 1 en 2018.

21 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect des procédures du FIDA. 22 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect des procédures du FIDA.

27 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

135. Modalités de mise en œuvre: La réalisation des 2 premières sous-activités sera confiée à l’ONG ACORD ou équivalent23 tandis que les deux dernières seront directement organisées par le projet ou le programme. Activité A1.5.5.: L’alphabétisation des populations collinaires par les Centres de développement familial et communautaire (CDFC) 136. Objectif: Il s’agit d’ offrir l’opportunité aux personnes adultes dont des CDC qui n’ont pas eu la chance de fréquenter l’école ou qui ont été déscolarisés en bas âge d’apprendre à lire, à écrire et à calculer et d’entreprendre ainsi des activités de développement économique. 137. Justification: La majorité des agriculteurs burundais sont analphabètes et éprouvent des difficultés à comprendre la nécessité d’adopter des innovations susceptibles de leur permettre d’augmenter la production agricole et leurs revenus et même d’initier d’autres activités économiques en dehors de l’agriculture. L’expérience a montré que les personnes alphabétisées changeaient positivement leur comportement vis-à-vis des questions de développement. 138. Description: Cette activité comprend 4 sous-activités: (i) l’alphabétisation des populations collinaires au niveau de 208 centres qui seront ouverts à raison de deux sessions par an. L’ouverture des centres d’alphabétisation sera progressive: 83 en 2015, 83 en 2016 et 42 en 2017. Les indemnités des facilitateurs alphabétiseurs est inclus dans les 4 sous-activités, (ii) une formation de sensibilisation et une formation pour la constitution des groupes de caution solidaire (GCS) de une journée chacune pour 10 communes. Ainsi, 290 GCS seront sensibilisés et formés à raison de 104 en 2015, 104 en 2016 et 82 en 2017, (iii) la réduction de la pénibilité du travail de la femme par le financement de lots de foyers améliorés, d’équipements de collecte des eaux de pluie, d’une dizaine de kitchen garden par lot, à raison d’une action par colline pour 104 collines par an. Ainsi, 290 lots de foyers améliorés, d’équipements de collecte des eaux de pluie et de kitchen garden seront mis en place à raison de 104 en 2015, 104 en 2016 et 82 en 2017, et (iv) la sensibilisation, information, éducation, communication (IEC) des adultes à l'approche genre, la prévention des conflits, le code des personnes et de la famille à raison d’une sensibilisation par colline par an pour 104 collines. Il sera ainsi organisé 270 séances réparties à raison de 104 en 2015, 104 en 2016 et 62 en 2017. Sous-composante 1.6. Sécurisation foncière des exploitations est renforcée pour réduire les conflits fonciers et améliorer l'accès aux services fonciers

Activité A.1.6.1. Le renforcement des capacités du personnel des services fonciers communaux (SCF) par des équipements adaptés et moyens de transport 139. Objectif: Cette activité vise à contribuer à l’atteinte des objectifs de pérennisation du capital productif qu’est la terre à travers une sécurisation foncière des terres aménagées dans les marais et sur les BV et d’améliorer l’accès aux services financiers. 140. Justification: Le nouveau code foncier reconnaît les services fonciers décentralisés. Peu de communes sont couvertes par les services décentralisés sur le foncier alors que près de 80% des conflits portés devant les tribunaux sont d’ordre foncier. Par ailleurs, les services fonciers communaux implantés dans les communes à titre pilote sur financement des projets enregistre de la part des agri- éleveurs beaucoup de demandes d’enregistrement des terres et la délivrance de certificats fonciers réduit les conflits des limites des parcelles et de succession. Les certificats fonciers pourront servir de garantie auprès des institutions de microfinance pour l’obtention de crédits de campagne. 141. Description: Etant donné que le Ministère en charge de la question foncière conditionne la création de nouveaux SFC à l’établissement d’un inventaire des terres domaniales, le projet ne fera qu’appuyer les 7 SFC déjà créés dans 5 communes (Bugendana, Bugenyuzi, Mutaho,Gitaramuka, Gihogazi) et en cours de création dans 2 communes (Muhanga et Rango). Il accordera des

23 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect des procédures du FIDA.

28 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel subventions de fonctionnement à des taux différenciés suivant leur date de création, les plus anciens (Bugenyuzi, et Mutaho ) ayant déjà bénéficié d’apports de la part du projet seront plus faiblement appuyés que ceux qui ont été récemment créés (Gitaramuka et Gihogazi) ou en cours de démarrage (Muhanga et Rango). La première subvention concerne les communes de Bugenyuzi et Mutaho, la deuxième subvention concerne les communes de Bugendana et Gitaramuka et la troisième subvention concerne les communes de Muhanga et Rango, chaque fois pour 2 années (2015 et 2016). 142. Modalités de mise en œuvre: L’appui au fonctionnement des SFC s’étendra sur 2 ans et inclura un personnel supplémentaire pour 2 communes (Bugenyuzi et Mutaho). Le SFC de la commune de Gihogazi qui n’est pas concernée par le financement additionnel ne serait pas appuyé et bénéficierait de l’appui du PRODEFI. C’est le projet qui se chargera de la réalisation de cette activité pendant 2 ans. Activité A.1.6.2. L’apport d’un service conseil aux personnels du bureau foncier pour améliorer la performance 143. Objectif: Cette activité vise à apporter, par le service d’un prestataire de service, un service conseil aux agents des bureaux fonciers communaux en vue d’améliorer leur performance. 144. Justification: La création des services fonciers communaux est très récente au Burundi et les agents des services fonciers communaux ne disposent pas d’expérience dans ce domaine et nécessitent un renforcement des capacités et un accompagnement que pourra leur assurer un prestataire jouissant d’une expertise reconnue dans ce domaine. 145. Description: Cette activité comprend 5 sous-activités (i) la prise en charge des frais d’un prestataire de services (opérateur de proximité et 3 agents techniques provinciaux (ATP)) et la réalisation d’une étude sur la pérennisation des SFC et la communication, (ii) la formation/actualisation des agents fonciers pour 2016 et l’organisation d’une campagne de sensibilisation dans 2 communes en 2016, (iii) la formation des commissions de reconnaissance collinaires pour 2 communes (Muhanga (23), Rango(30) en 2016, et (iv) la formation en 2016 des autorités communales sur la gestion foncière décentralisée incluant une séance d’auto-évaluation et un atelier par province pour valoriser les certificats fonciers. 146. Modalités de mise en œuvre. L’exécution de l’activité sera confiée à un prestataire de service (consultant national) avec lequel le projet a déjà un contrat. La Composante 2. Valorisation agricole et accès aux marchés Sous-Composante 2.1. Amélioration de la gestion des coopératives mises en place, maintenant entreprises de façon démocratique et transparente, facilitant l'accès des agriculteurs au marché et améliorant la compétitivité des produits. Activité 2.1.1.: Renforcement des capacités des coopératives pour leur permettre de coordonner le développement des filières ciblées afin d’en améliorer la rentabilité et les retombées pour les membres. 147. Objectif: Il s’agit d’Organiser et de structurer les OPs pour qu’elles profitent pleinement de la valeur ajoutée possible sur chacune des filières qui les concernent. 148. Justification: L’économie agricole est plus tournée vers l’autoconsommation dans les provinces ciblées et le niveau de revenu des ménages est bas. La mise en œuvre de la composante 1, et notamment l’aménagement et la réhabilitation des marais et l’adoption de paquets technologiques comportant semences, engrais, méthode SRI, engendre une augmentation de la production de riz qui va dégager des surplus à commercialiser. Il y a donc nécessité d’organiser la filière riz et de faciliter la mise en marché du surplus, dans un contexte où la production est très fragmentée, les infrastructures encore insuffisantes. 149. Description: Il s’agit de mettre en place des coopératives qui seront gérées de façon démocratique et transparente en facilitant l’accès des agriculteurs au marché et en améliorant la

29 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel compétitivité des produits. Une étude sera réalisée pour analyser les conditions d’adhésion des producteurs aux coopératives sur la base des services qui leur sont proposés. 150. Modalités de mise en œuvre: Aux 5 coopératives rizicoles déjà fonctionnelles des provinces de Karusi et de Gitega, viendront s’adjoindre 4 coopératives laitières des provinces de Muramvya (2) et de Bubanza (2), 4 coopératives laitières des Provinces de Kayanza (2) et Cibitoke (2) et 4 coopératives laitières des provinces de Karusi (3) et de Gitega (1). Activité 2.1.2. Développement des capacités des organes de gouvernance des coopératives (animation, gestion administrative et financière, renouvellement des organes) 151. Objectif: Il s’agit de structurer, de former , et d’organiser des producteurs en groupements collinaires en vue de créer des coopératives capables de réaliser des activités en rapport avec la valorisation de la production agricole. 152. Justification: Les producteurs agricoles sont faiblement organisés et éprouvent des difficultés à avoir des services dont ils ont besoin comme les intrants, les infrastructures de stockage ainsi que les équipements de transformation post-récolte. 153. Description des activités: Cette activité comprend l'ensemble des activités de formation, recyclage et d’appuis divers pour le renforcement des capacités des groupements de producteurs et des coopératives qu’ils mettent en place et qui sont liées à l'organisation des coopératives, à leur fonctionnement démocratique et transparent, et à la gestion administrative et financière de la coopérative et des services qu’elle offre à ses membres. Les principales sous-activités ciblées portent sur: (i) l'encadrement de la mise en place des organes de gestion des coopératives y compris les Comités de gestion, des équipements, des hangars, (ii) la rédaction des textes statutaires, (iii) la formation et l'accompagnement à la création et l'enregistrement des coopératives et, (iv) la formation et le recyclage des ressources humaines dans le domaine de la gestion administrative et financière et de la gouvernance, et (v) la formation sur la technique de stockage, de gestion et de warrantage. 154. Modalités de mise en œuvre: la réalisation de l’ensemble des activités de formation et d’organisation des coopératives sera confiée à un prestataire de service expérimenté dans le domaine de la constitution, de la formation et de l’accompagnement des coopératives des producteurs comme la CAPAD ou équivalent24. Activité 2.1.3.Développement des capacités des coopératives à rendre des services de qualité aux membres (ventes groupées, accès aux intrants, formations des membres, montage de dossiers) 155. Objectif: Il s’agit de présenter des services utiles et indispensables que la coopérative pourra offrir à ses membres et à ceux dont l’adhésion ultérieure pourrait être envisagée. 156. Justification: Un accent particulier doit être porté sur le développement des services qui permettront aux membres d'améliorer la productivité et les revenus qu’ils tirent de l'agriculture notamment l'approvisionnement en intrants (semences sélectionnées, engrais, produits phyto et zoo sanitaires, ventes groupées, élaboration de dossiers de financement, regroupement et accompagnement de demandes de financement auprès des IMF). Les principales sous-activités ciblées portent sur l'inventaire des services existants et potentiels offerts aux membres par les coopératives, l’analyse des conditions de participation des producteurs aux activités des coopératives, les propositions pour le développement et l'amélioration des services (études) et sur la formation et le recyclage en planification, élaboration de plan d'actions, gestion de stock, analyse de la rentabilité, suivi et évaluation des résultats atteints. 157. La mise en place d’aires de séchage, de hangars de stockage et d’outils de transformation impliquent l’adoption de règles très strictes permettant de valoriser au mieux ces infrastructures/équipements et ce grâce notamment à des formations spécifiques sur le séchage des produits, la gestion des produits stockés, le rythme de décorticage etc.

24 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect des procédures du FIDA.

30 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

158. Description: Il y aura définition précise des besoins des membres, qui aidera à identifier le type de matériel à acquérir, définir les modalités d’utilisation et d’organisation des coopératives pour qu’elles puissent offrir des services à leurs membres et que ces services se révèlent importants et désirés par ces membres 159. Modalités de mise en œuvre: Il s’agit d’organiser des cycles de formation qui porteront sur ces sujets et également sur le warrantage, l’intérêt des ventes groupées. Pour la mise en œuvre de cette activité, le PAIVA-B s’appuiera sur l’équipe technique de la CAPAD ou équivalent25 en qualité de prestataire de services dans le renforcement des capacités des coopératives de la zone du projet et de leurs organes. La convention qui lie la CAPAD et l’UFC du PAIVA-B doit être revue dans une perspective de rémunération selon les résultats et pour en mettre en évidence la stratégie d’intervention du PAIVA-B, le rôle de partenaire de la confédération dans ce projet et sa capacité à concevoir les programmes de formation et de renforcement des capacités en fonction de la problématique des groupements et de la zone et à les mettre en œuvre avec l’appui financier du projet Activité 2.1.4. Développement des capacités de représentation et de négociation des agriculteurs membres des coopératives. 160. Objectif: Les membres des coopératives doivent pouvoir s’exprimer au sein de fora, défendre leurs intérêts, participer aux regroupements leur permettant de se mettre ensemble aux fins de constituer à terme des organisations professionnelles. 161. Justification: Le développement de filières agricoles et la mise sur le marché de produits plus élaborés et de meilleure qualité qui intéressent les industriels, justifie pleinement le regroupement des intérêts pour une meilleure défense de ces derniers. 162. Description: Les principales sous-activités ciblées porteront sur: (i) l’organisation de fora provinciaux sur la problématique d’augmentation de la productivité et des revenus des filières et les relations avec les autres maillons et fournisseurs de services, (ii) l’organisation d’un forum au niveau national afin de développer le sens de la concertation, (iii) les voyages d'échange interprovinciaux (Cibitoke, Kayanza et Karusi (commune Buhiga)) pour partager les succès et les leçons apprises, (iii) les voyages d'échange sous-régionaux et, (iv) les ateliers d'échange d'expérience sur la production, la commercialisation et la transformation du riz et du lait pourront compléter le dispositif. 163. Modalités de mise en œuvre: La CAPAD sera sollicitée pour la préparation de ces fora, l’organisation de ces voyages d’échanges dans le cadre du contrat de prestation qui lui a été accordé. Activité 2.1.5. Augmentation de la capacité de stockage et de transformation des coopératives et en assurer la gestion durable (et rentable) 164. Objectif: Il s’agit de mettre l’accent sur l'amélioration des infrastructures de stockage et les équipements de transformation qui permettent de réduire les pertes, d’exploiter les opportunités de marchés et, d'augmenter la valeur ajoutée des produits pour en tirer un meilleur prix sur les marchés. Les coopératives disposant d’une organisation structurée et pouvant justifier de leur niveau de participation au financement d’infrastructures de séchage, stockage et transformation pourront bénéficier de l’appui du projet. 165. Justification: Le paquet technologique adopté par les producteurs implique une mise à disposition de ces derniers des infrastructures leur permettant de sécuriser les produits obtenus, de les transformer aux fins de commercialiser des produits avec valeur ajoutée. 166. Description: Un programme d’installation d’aires de séchage et de hangars de stockage pour le paddy ainsi que la mise en place de décortiqueuses améliorées est envisagé dans le présent projet. Ces installations seront réalisées à proximité des marais dont l’aménagement a (i) soit été

25 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect des procédures du FIDA.

31 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel entrepris par le PAIVA-B au cours des deux années écoulées (ii) soit prévus dans le cadre du présent financement additionnel. 167. Ces investissements sont prévus:  Dans la Provinces de Kayanza, (i) en commune de Muhanga avec l’installation de 1 600 m2 d’aires de séchage et de 1 000 m2 de bâtiments de stockage respectivement pour les marais de Nyandirika (105 ha) collines de Ndava, de Gasambi (60 ha) collines de Rushubi, de Nyakagezi (176 ha + 90 ha) collines de Rushenza, de Nyarubanda (135 ha) collines de Rushubi, Kinyamaganga (62.5 ha) colline de Nyamitanga et la réalisation d’études préalables pour les marais de Kamena (50 ha) collines de Mborwe et de Rugamba (60 ha) colline de Rugamba et (ii) en commune de Rango avec l’installation de 1 200 m2 d’aires de séchage et de 800 m2 de bâtiments de stockage respectivement pour les marais de Nyaminoga (78 ha) collines de Karehe, de Gakana (35 ha) collines de Kiramahira, de Nyamwondo (34 ha) collines de Gikomero, de Mabumba (33 ha) colline de Nyarusange, de Nyarubanda amont (57 ha) colline de Muzumure, de Nzarazangwe (43 ha) colline de Gacokwe et la réalisation d’études préalables pour les marais de Kinyandobwe (133 ha) colline de Rubungu, de Nyarubanda (extension de 50 ha) colline de Muzumure.

32 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Tableau 9: Aires de séchage et hangars de stockage dans la Province de Kayanza Tableau : Aires de séchage et hangar de stockage Province/Commune Collines Marais concernés superficie superficie aire de Superficie concernées marais (ha) séchage (m2) hangar (m2)

KAYANZA/Muhanga Ndva Nyandirika 105 300 100 Rushubi Gasambi 60 300 100 Rushenza Nyakagezi 266 400 200 Muhanga 400 Rushubi Nyarubanda 135 300 100 Nyamitanga Kinyamaganga 62,5 300 100 Mborwe Kamena 50 Rugamba Rugamba 60 Total Muhanga 1 600 1 000 KAYANZA/Rango Karehe Nyaminoga 78 300 100 Kiramajhira Gakana 35 300 100 Muzumure Nyarubanda amont 57 Gikomero Nyamwondo 34 300 100 Muzumure Nzarazangwe 43 400 Gakocwe Nyarusange Mabumba 33 300 100 Rubungu Kinyandobwe 133 Muzumure Nyarubanda ext 50 Total Rango 1 200 800

 Dans la Province de Karusi avec l’installation d’une aire de séchage de 300 m2 et d’un hangar de stockage de 50 m² en commune de Bugenyuzi, colline de Buhindye et la mise en place de deux aires de séchage de 300 m² et de deux hangars de stockage de 50 m² en commune de Buhiga et la mise en place d’une décortiqueuse améliorée de capacité de 1 tonne/heure dans la même commune.

Tableau 10: Aires de séchage et hangar de stockage dans la Province de Karusi

superficie aire Collines Marais superficie Superficie Province/Commune de séchage 2 concernées concernés marais (ha) 2 hangar (m ) (m )

KARUZI/Bugenyuzi Buhindye Nyankezi 44 300 50 Total Bugenyuzi 44 ha 300 m2 50 m2

KARUZI / Buhiga Gitanga Nyamugari 107 300 50 Mayenzi Ruhamba 60 300 50 Total Buhiga 600 m2 100 m2

168. Les activités de formation et de recyclage admissibles portent sur la gestion durable des magasins et des équipements de transformation, la gestion des magasins et des activités de warrantage.

33 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

169. Modalités de mise en œuvre: La réalisation d’aires de séchage avec abri, de hangars de stockage et d’outils de transformation demande la réalisation préalable d’une étude d’implantation. En fonction des résultats de cette dernière, la coopérative aura à trouver un terrain permettant d’abriter les installations. Ce terrain devra être mis à disposition de la coopérative soit par la Commune, soit encore par la cession de ce dernier par un des membres, cette mise à disposition constitue le second préalable Le financement des infrastructures (magasins) et des équipements de transformation est conditionnel à la participation des coopératives. Les bénéficiaires devront contribuer en nature ou en cash pour un pourcentage de 10% du montant de l’investissement. Les représentants des coopératives bénéficiaires seront directement impliqués depuis la réalisation des études d’implantation, jusqu’à l’évaluation des superficies nécessaires pour les aires de séchage, les hangars de stockage et ainsi que pour l’élaboration du cahier des charges permettant de définir les caractéristiques de l’unité de décorticage (capacité notamment). La gestion de l’unité de décorticage améliorée pourrait être confiée à une tierce partie professionnelle dans le cadre d’un contrat de gestion, basé sur l’obtention de résultats, à passer avec la coopérative. 170. La gestion de chacune des aires de séchage adjacente au hangar de stockage devra être confiée à une entité (structure professionnelle) recrutée à cet effet qui sera rémunérée sur l’obtention de résultats. Cette gestion ne pourra en aucun cas, être confiée à un membre de la coopérative. Activité 2.1.6. Réhabilitation des pistes 171. Objectif: Il s’agit de Faciliter la circulation/l’écoulement des produits issus des bassins de production les plus enclavés, que ce soit pour le riz, le lait ou toute autre production agricole. 172. Justification: L’importance du potentiel laitier en place sur les Bassins Versants (BV) de Muhanga (688 têtes) et de Rango (571 têtes) en Province Kayanza, l’accroissement significatif de la production laitière commercialisable qui en découle, la mise en place de 4 centres de collecte secondaires en commune de Muhanga et de deux Centres de Collecte sur chacune des deux communes justifient la mise en œuvre d’un programme de réhabilitation des pistes les plus stratégiques pour garantir l’écoulement de la plus grande partie de la production laitière de ces communes. Il en est de même pour la commune de Muramvya en Province Muramvya (447 bovins) pour l’approvisionnement du Centre de Collecte à mettre en place. 173. Description: Les pistes permettant l’écoulement du lait des collines des deux communes de Muhanga et Rango sont dans un état catastrophique et les tronçons qui ont été identifiés pour être réhabilités devraient faciliter l’écoulement du lait qui sera collecté au niveau des centres secondaires vers le Centre Principal. Il s’agira de 57 kms sur la Province de Kayanza et de 17 kms sur la province de Muramvya, tel que détaillé dans le tableau ci-après. 174. Modalités de mise en œuvre: Compte tenu des ressources humaines limitées des services techniques administratifs, le recours à des opérateurs et/ou prestataires de services sera privilégié pour la mise en œuvre de cette activité. Ainsi, les opérations de réhabilitation des pistes seront réalisées par un opérateur privé sélectionné suivant les procédures habituelles de passation de marché du FIDA. Les opérations de contrôle des travaux seront confiées à un cabinet privé suivant les mêmes procédures. Les activités de suivi et de réception des travaux sera du fait de l’UFC, qui pourra s’appuyer sur un opérateur privé prestataire de services (ONG ou bureau d’études) à qui pourrait être éventuellement confiée la responsabilité de l’encadrement et du suivi des travaux réalisés en HIMO. On trouvera en appendice 5, la liste de ces pistes et leur kilométrage.

34 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Tableau 11: Tronçons de pistes à réhabiliter Tronçons de pistes à réhabiliter Province Commune kms pistes PAYS 74 MURAMVYA 17 Muramvya 17 KAYANZA 57 Muhanga 13 Rango 44

Sous-Composante 2.2. Valorisation des produits issus des filières lait, riz et maïs et facilitation de l’accès au financement pour les coopératives/groupes de caution solidaires à travers des mécanismes de garantie Activité 2.2.1. Facilitation de l'accès des producteurs aux financements par les IMF 175. Objectif: Il s’agit d’imaginer des formules à développer en concertation avec la FENACOBU et la CAPAD dans l'esprit de la politique de l'amélioration de l'accès au financement privilégiée par le FIDA et qui permettront aux producteurs organisés d’avoir plus facilement accès au financement. Les modalités d’accès au crédit pour les producteurs et d’accès au refinancement pour les IMF seront conformes aux conditions définies par le FIDA et appliquées à l’ensemble des projets qu’il finance. 176. Justification: Les producteurs disposant maintenant de structures de stockage et de transformation ont besoin d’un accès plus facile et de montants plus importants au financement. Suivant la taille des investissements réalisés, les garanties offertes par les producteurs, divers types de financement pourront être proposés par les institutions de micro-finances. 177. Description and modalités de mise-en-œuvre: La FENACOBU ou équivalent26 bénéficiera de fonds qui lui seront transférés comme fonds de garantie pour financer (i) les intrants, (ii) les équipements, (iii) le warrantage et (iv) le crédit solidaire. S’agissant du financement des crédits de campagne des nouvelles structures coopératives privées pour la mise en place des mini rizeries, celles-ci feront appel au secteur bancaire traditionnel dans le cadre de contrats de prêts de campagnes adossés à la production. Les banques commerciales contactées à cet effet (Ecobank et BCB notamment) ont montré un grand intérêt pour s’impliquer dans ce schéma en privilégiant la filière rizicole Activité 2.2.2. Valorisation de la production laitière des petits agri-éleveurs 178. Objectif: Il s’agit de Valoriser au mieux la production laitière obtenue dans les zones ayant bénéficié de distribution de bovins laitiers en veillant à utiliser en priorité les infrastructures existantes ou programmées du PRODEFI et du PARSE et à compléter le dispositif pour sécuriser un volume optimal de production laitière. 179. Justification: L’importance du cheptel laitier en place et à venir dans les diverses zones d’implantation du PAIVA-B nécessite la mise en place d’outils et d’équipements permettant de sécuriser la qualité de la production laitière, de mettre les agri-éleveurs dans une position de négociation de leur production avec les consommateurs (individus et industriels) à un prix rémunérateur. Le programme de mise en place par les industriels du lait de deux Unités Haute Température (UHT) et d’une unité industrielle de stérilisation en sus des équipements de pasteurisation dont ils disposent déjà, va offrir aux agri-éleveurs des perspectives d’écoulement de leur production laitière pour autant que cette dernière soit garantie en qualité et en quantité

26 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect des procédures du FIDA.

35 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

180. Description: Le projet envisage de promouvoir la mise en place d’équipements et infrastructures en vue (i) de garantir un stockage sécurisé de qualité du lait des zones excentrées avec la mise en place de centres de collecte secondaires du lait (ii) de faciliter l’écoulement rapide du lait de ces centres secondaires avec la mise en place d’un réseau de collecte motorisée avec blocs isothermes, (iii) de centraliser la production laitière des communes dans une perspective de mettre sur le marché un volume significatif de lait de qualité avec la mise en place de Centres de Collecte dans les bassins de production, (iv) de promouvoir dans les grands centres urbains des comptoirs de vente en les adossant lorsque cela est possible (économiquement et financièrement), (v) à une unité de pasteurisation permettant de prolonger la qualité du lait commercialisé.

Tableau 12: Installation des CCLs

Nombre de Province CCL principal Capacité du CCL existant CCL Type équipement /Commune à créer CCL en litres secondaires

MURAMVYA Bukeye/Natzimba (Projet 3 000 Cuve de réfrigération / Bukeye PÄIR) 0 0 avec groupe

MURAMVYA Cuve de réfrigération Muramvya 0 1 000 / Muramvya 0 avec groupe MURAMVYA Rutegama/Coopér. Projet Cuve de réfrigération 0 0 3 000 / Rutegama PAIR) avec groupe BUBANZA 500 à étendre Cuve de réfrigération Musigati/PRODEFI 0 0 / Musigati à 1,000 lit avec groupe BUBANZA Cuve de réfrigération Rugazi/PRODEFI 0 0 1.000 litres / Rugazi avec groupe KAYANZA Cuve de réfrigération 0 Muhanga 4 1,500 litres / Muhanga avec groupe KAYANZA Cuve de réfrigération 0 Rango 4 1,000 litres / Rango avec groupe CIBITOKE Cuve de réfrigération / Bukinanyana 0 Bukinanyana 4 1,000 litres panneaux PV / Mabayi KARUZI Cuve de réfrigération 0 Bugenyuzi 0 1,000 litres / Bugenyuzi avec groupe KARUZI porté à 1,500 cuve de 1,000 litres CCL de PARSE de 500 lit Gitaramuka 0 / Gitaramuka litres uniquement

GITEGA Cuve de réfrigération 0 Mutaho 2 1,000 litres / Mutaho avec groupe

181. Les investissements prévus sont:  En province de Muramvya: (i) Commune de Bukeye, l’existence d’un Centre de Collecte privé de 3.000 litres permet de regrouper la production du potentiel laitier du PRODEFI (145 têtes) et du PAIVA-B (215 têtes) sans engager d’investissements complémentaires; (ii) Commune de Muramvya, la distribution de 347 bovins laitiers dans le cadre du présent projet auxquels s’ajoutent 400 bovins distribués dans le cadre d’autres projets (Prodema et Prasab notamment) justifient la mise en place d’un Centre de Collecte de 1 000 litres permettant de sécuriser la production de la commune; (iii) Commune de Rutegama, l’existence d’un Centre de Collecte de 3 000 litres permettra, comme à Bukeye et sans investissement complémentaire, de sécuriser la production laitière du PAIVA-B (179 têtes) en complément des 407 bovins distribués dans le cadre d’autres projets (Prodema et Prasab notamment).

 En Province de Bubanza: (i) Commune de Musigati, l’existence d’un Centre de Collecte du PRODEFI disposant d’un tank de capacité de 500 litres dont la capacité sera étendue à 1 000 litres permettra, sans investissements supplémentaires de regrouper la production du

36 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

potentiel laitier de PRODEFI (410 têtes) et du PAIVA-B (376 têtes) et de drainer la production laitière d’autres projets: Prodema (37 têtes), Prasab (128 têtes), PPTE (15 têtes) et autres privés (127 têtes), (ii) Commune de Rugazi avec l’optimisation de la capacité du CCL programmé de 1.000 litres du PRODEFI et sans investissement complémentaire pour le PAIVA-B, permettant de regrouper la production du potentiel laitier du PRODEFI (80 têtes) et du PAIVA-B (194 têtes), de celui projeté pour le PNSADR-IM correspondant à 25 têtes et de drainer la production laitière issue des bovins des autres projets Prodema (48 têtes), de Prasab (170 têtes), de PPTE (26 têtes) et d’autres privés (50 têtes).

 En province de Kayanza: (i) Commune de Muhanga, la mise en place d’un Centre de Collecte principal d’une capacité de 1 500 litres, permettant de sécuriser la production du potentiel laitier du PAIVA-B de 688 têtes grâce à l’installation de 4 centres de collecte secondaires dont l’écoulement sera garanti par un pool de collecteurs motorisés de 4 unités motorisées avec bloc isotherme (ii) Commune de Rango, la mise en place d’un Centre de Collecte principal de 1 000 litres permettant de regrouper la production du potentiel laitier du PRODEFI (78 têtes) et du PAIVA-B (571 têtes).

 En Province Cibitoke: (i) Commune de Bukinanyana, la mise en place d’un Centre pilote de Collecte de 1 000 litres dont l’approvisionnement énergétique s’effectuera pour partie à partir d’une petite centrale photovoltaïque et qui servira pour l’écoulement du potentiel laitier de la commune (498 têtes) mais également pour la sécurisation du potentiel laitier de la commune de Mabayi (191 têtes), ce centre dont la localisation exacte reste à définir, sera relié à 4 centres de collecte secondaires dont l’écoulement sera assuré par un pool de 4 unités motorisées avec blocs isothermes.

 En Province de Karusi: (i) Commune de Bugenyuzi, la mise en place d’un Centre de Collecte de 1 500 litres pour drainer la production du potentiel laitier du PAIVA-B estimé (613 têtes), (ii) Commune de Buhiga avec l’installation d’un CCL avec une capacité de réfrigération de 1 000 litres pour drainer la production du potentiel laitier du PAIVA-B estimé (339 têtes), (iii) en commune de Gitaramuka en ajoutant au CCL réalisé par le PARSE, un tank de 1 000 litres , sans engager la construction de bâtiment complémentaire et y adjoindre une unité de pasteurisation de 10 000 litres permettant ainsi de drainer la production du potentiel laitier du PAIVA-B estimé (495 têtes) et de la valoriser au maximum sur le marché de la Province en produits pasteurisés.

 En Province de Gitega: (i) Commune de Mutaho, la distribution antérieure par le PAIVA-B de 494 bovins laitiers implique la mise en place d’une Unité de Collecte d’un minimum de 1 000 litres qui sera adossé à un réseau de collecteurs motorisés qui garantiront l’écoulement du lait de deux centres secondaires de collecte.

182. Modalités de mise en œuvre: La réalisation de Centres de Collecte avec en particulier la construction du bâtiment correspondant, implique la réalisation préalable d’une étude d’implantation dont les termes de référence préciseront, outre le potentiel laitier de la zone qui constitue un paramètre important, divers autres paramètres dont le raccordement permanent à une ligne électrique, le branchement à un réseau d’adduction d’eau potable , à une route ou à une piste d’accès en bon état, la distance entre le centre de collecte et la laiterie si il en existe, l’intérêt des éleveurs à approvisionner en lait les centres de collecte de lait, la proximité des industriels du lait susceptibles d’être intéressés par la production attendue et l’existence d’autres centres fonctionnels mis en place par d’autres opérateurs/bailleurs/projets. 183. Sur la base des résultats de l’étude, la mise à disposition préalable par la commune ou par le(s) membre(s) de la coopérative, d’un terrain permettant d’abriter les installations constituera une seconde priorité, aucun investissement ne pourra être envisagé sans ce préalable. 184. Le financement des infrastructures (bâtiment) et des équipements de réfrigération/pasteurisation est conditionnel à la participation des coopératives. Les bénéficiaires devront contribuer en nature ou en cash pour un pourcentage de 10% du montant de l’investissement. Le déblocage de cette conte-partie des bénéficiaires sera exigé avant la démarrage

37 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel de la construction du bâtiment et la commande des équipements. Les représentants des coopératives bénéficiaires seront directement impliqués depuis la réalisation des études d’implantation, jusqu’à la détermination de la capacité des équipements (volume du tank de réfrigération) ou dans le cas de l’unité pilote, acceptation d’une fourniture d’énergie mixte (solaire et groupe électrogène). La rédaction du Cahier des charges des équipements à commander ou tout au moins la détermination des caractéristiques techniques devra être confiée à un professionnel recruté pour cette tâche. Tout dérapage dans cette détermination pourrait avoir des conséquences fâcheuses pour la gestion performante des outils (surdimensionnement, inadaptation des équipements entre eux). 185. La gestion du CCL devra être confiée à une entité (structure professionnelle) recrutée à cet effet qui sera rémunérée sur l’obtention de résultats. Cette gestion ne pourra en aucun cas, être confiée à un membre de la coopérative. On trouvera en appendice 6, l’inventaire des bovins laitiers des divers projets du FIDA dans la zone et de ceux mis en place par les autres projets Activité 2.2.3. Valorisation de la production rizicole des petits producteurs 186. Objectif: Il s’agit de Valoriser au mieux la production rizicole obtenue dans les zones ayant bénéficié de l’aménagement de marais et où les petits producteurs ont adopté un paquet technologique de production leur permettant d’obtenir de bons rendements et une production de qualité. 187. Justification: Les efforts entrepris pour la réalisation des aménagements tant sur le plan financier (coûts importants supportés par le projet), coût important du paquet technologique supporté par les petits producteurs et comprenant (semences sélectionnées, engrais, produits de traitement, adoption de méthode de culture innovante (SRI) que sur le plan organisationnel avec la mise en place des AUM, impliquant la mise en place d’équipements permettant une valorisation optimale du produit obtenu et surtout une implication des producteur dans le processus de formation de la valeur ajoutée. Description: Le projet envisage de promouvoir la mise en place d’équipements et infrastructures en vue (i) de valoriser au mieux le produit paddy obtenu sur l’exploitation agricole pour en faire un riz de qualité répondant aux besoins du marché. Suivant le potentiel des bassins ciblés, le projet financera la mise en place (i) d’équipements de décorticage améliorés permettant d’obtenir un produit final dont le taux de brisures sera inférieur à 25% comme c’est le cas avec les unités actuelles de décorticage mises en place et, (ii) la mise en place de mini rizeries qui permettront d’obtenir un pourcentage significatif de riz de qualité pouvant se permettre de répondre aux besoins des consommateurs se tournant actuellement vers le riz importé de Tanzanie. Le PAIVA-B pourra profiter de la dynamique initiée dans les plateformes de concertation mises en place par le PRODEFI, notamment, en ce qui concerne le riz, au niveau provincial, dans les provinces où les deux projets interviennent.

188. Les investissements prévus sont:  En province de Karusi: (i) Commune de Buhiga, la mise en place d’une unité de décorticage amélioré, de capacité modeste de 1 tonne/heure, mais valorise le riz à un prix supérieur au prix actuel du riz avec 25% de brisures issu des unités en place. Le produit obtenu pourra prendre une part du marché jusqu’à présent réservé au riz importé. Cette unité pourra donner, si le paddy traité est correctement séché et de bonne qualité, un riz avec 10/15% de brisures grâce aux équipements dont ils disposeront avec en particulier un système de nettoyage et d’épierrage à l’entrée de l’atelier de décorticage et un séparateur qui permet de renvoyer au décortiquer le paddy non traité. Ce procès permet de différencier le riz traité du riz non traité et sélectionne le riz cargo qui peut aller à l’ensachage et le mélange de riz traité et de riz non traité qui est transféré de nouveau vers la machine à décortiquer. Même si le coût d’acquisition est supérieur à celui d’un simple outil de décorticage, le pourcentage de riz de qualité obtenu et vendu à un prix rémunérateur, la qualité du grain sorti qui peut être valorisé au prix du riz importé. La valorisation d’un tel matériel implique qu’il puisse fonctionner 20 heures par jour durant 11 mois. Les marais permettant l’approvisionnement d’une telle unité sont ceux de

38 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Nyamugari-Rusheri (107 ha), de Ruhamba (65 ha) et des zones productrices de la commune de Buhiga.

 En province de Kayanza: (i) Commune de Muhanga, la mise en place d’une mini rizerie, de capacité de 1 tonne/heure, mais pouvant offrir du riz de qualité de même nature que celui sortant des rizeries industrielles et disposant des mêmes équipements à dimension réduite. Cette mini rizerie, dont le fonctionnement devra être assuré 20 heures par jour sur 11 mois, aura à traiter la production de paddy des périmètres de Nyakagezi pour 176 ha, de Kinyamaganga de 62 ha, de Nyarubanda aval de 135 ha, de Nyandirika pour 105 ha, de Gasambi pour 60 ha et à venir de Kamena pour 60 ha et de Rugamba pour 60 ha.(ii) Commune de Rango, la mise en place de la seconde mini rizerie de même capacité de 1 tonne/heure qui aura à traiter la production de paddy des périmètres de Mabumba de 33 ha (colline de Nyabibuye), de Nzarazangwe de 45 ha, Nyarubanda extension de 50 ha, Nyarubanda amont de 57 ha, de Gakana pour 35 ha, de Kinyandobwe pour 135 ha, de Nyamwondo pour 34 ha.

Tableau 13: Installation d’équipements de décorticage du riz Tableau : Installation équipements décorticage paddy Province/Commune Type unité capacité volume à traiter Produit décorticage (tonnes paddy) obtenu décorticage cargo avec KARUSI/Buhiga amélioré 15% 5 000 1 t/heure brisures

1,3 cargo avec KAYANZA/Muhanga mini rizerie tonnes/heure 7 150 5% brisures 1,3 cargo avec KAYANZA/Rango mini rizerie tonnes/heure 7 150 5% brisures

189. Modalités de mise-en-œuvre pour l’unité de décorticage: La mise en place d’une unité de décorticage améliorée avec en particulier la construction du bâtiment correspondant, implique la réalisation préalable d’une étude d’implantation dont les termes de référence préciseront, le niveau de production attendu du marais valorisé par la Coopérative bénéficiaire et le niveau de production susceptible d’être traité à façon du fait de la proximité d’autres marais aménagés ou non. 190. Sur base des résultats de l’étude, la mise à disposition préalable par la commune ou par le(s) membre(s) de la Coopérative, d’un terrain permettant d’abriter les équipements constituera une seconde priorité, aucun investissement ne pourra être envisagé sans ce préalable. 191. Le financement des infrastructures (bâtiment) et des équipements de décorticage est conditionnel à la participation des coopératives. Les bénéficiaires devront contribuer en nature ou en cash pour un pourcentage de 10% du montant de l’investissement. Le déblocage de cette conte- partie des bénéficiaires sera exigé avant le démarrage de la construction du bâtiment et la commande des équipements. Les représentants des coopératives bénéficiaires seront directement impliqués depuis la réalisation de l’étude d’implantation, jusqu’à la détermination de la capacité et du niveau de perfectionnement, des équipements (ensachage ou non par exemple). La rédaction du Cahier des charges des équipements à commander ou tout au moins la détermination des caractéristiques techniques devra être confiée à un professionnel recruté pour cette tâche. Tout dérapage dans cette détermination pourrait avoir des conséquences fâcheuses pour la gestion performante des outils.

39 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

192. La gestion de l’unité de décorticage devra être confiée à un professionnel recruté à cet effet qui sera rémunérée sur base d’obtention de résultats. Cette gestion ne pourra en aucun cas, être confiée à un membre de la Coopérative. 193. Modalités de mise-en-œuvre pour les deux mini rizeries: La mise en place des deux mini- rizeries s’effectuera dans un cadre totalement privé avec la constitution d’une structure coopérative privée associant à son capital, d’une part les producteurs regroupés en un collectif de groupements coopératifs et représentant au minimum 33% du capital de la structure, une institution financière (banque ou IMF) et un professionnel privé du secteur. 194. Le projet financera la réalisation préalable d’une étude d’implantation dont les termes de référence préciseront, le niveau de production attendu des marais concernés, la localisation souhaitable de l’unité en fonction des niveaux de production des divers sites et de l’approvisionnement en énergie électrique.

195. Sur la base des résultats de l’étude, la mise à disposition préalable par la commune ou par le(s) membre(s) de la Coopérative, d’un terrain permettant d’abriter les équipements constituera une seconde priorité, aucun investissement ne pourra être envisagé sans ce préalable. 196. Le financement des infrastructures (bâtiment) et des équipements de décorticage sera assuré par la Structure privée constituée avec la participation du collectif de coopératives qui s’adressera au secteur bancaire et en particulier à l’institution que sera partie prenante à son capital. 197. La rédaction du Cahier des charges des équipements à commander ou tout au moins la détermination des caractéristiques techniques devra être confiée à une structure professionnelle qui aura été mandatée par la structure privée. 198. La gestion de la mini rizerie devra être confiée à un professionnel recruté à cet effet qui sera rémunéré sur la base d’obtention de résultats. Activité 2.2.4. Valorisation de la production de maïs des petits producteurs 199. Objectif: Il s’agit de Promouvoir la diversification des productions agricoles dans les zones où la culture du riz pourrait présenter un risque, notamment les marais d’altitude de la Province de Muramvya et développer dans ces zones la culture du maïs, qui demeure la céréale principale du pays. 200. Justification: Dans la Province de Muramvya, l’engouement des petits producteurs pour la culture du maïs, implique la mise en place d’un accompagnement permettant à ces derniers de valoriser au mieux leur savoir-faire de producteur et les faire participer au même titre que les riziculteurs, au partage de la valeur ajoutée de leur production. 201. Très peu de marais ont été aménagés dans la Province de Muramvya, et ceux dont les aménagements ont été réalisés (en particulier par le PRODEFI) le marais de Cizanye de 56 ha à cheval sur les communes de Mbuye et de Bukeye, celui de Nyavyamo de 25 ha sur la commune de Kiganda et celui de Nyabondo de 49 ha en commune de Bukeye semblent exclure la culture du riz au profit de celle du maïs. A ces marais déjà aménagés peuvent s’ajouter ceux dont l’aménagement n’est pas réalisé mais qui sont exploités par des petits producteurs et qui disposent de superficie significative avec le marais de Murehe de 80 ha et celui de Mutangaro de 80 ha en commune de Mbuye, celui de Nkokoma de 100 ha en commune de Bukeye où intervient le PAIVA-B, celui de Mubarazi de 150 ha en commune de Kiganda et celui de Kinyamaganga de 100 ha en commune de Muramvya où intervient le PAIVA-B. 202. Description: Le projet entend appuyer les coopératives en place pour valoriser au mieux le mais produit avec la réalisation d’infrastructures de stockage /conservation par la construction de magasins de stockage avec cribs. Par ailleurs et pour permettre une valorisation optimale du produit, la mise à disposition d’équipements d’égrenage motorisés garantissant la production de grains marchands non brisés et d’équipements de broyage avec transfert pneumatique de la farine et pièces

40 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel en inox pour celles en contact avec la farine, permettant la fourniture d’une farine répondant aux normes règlementaires imposées en matière d’alimentation humaine. Le broyeur sera multi-produits et permettra la production de farine de manioc. 203. Modalités de mise-en-œuvre: La mise en place des équipements unité d’égrenage et de broyage du maïs et la construction du bâtiment de stockage correspondant, implique la réalisation préalable d’une étude d’implantation dont les termes de référence préciseront, le niveau de production de maïs attendu par la Coopérative bénéficiaire et le niveau de production susceptible d’être traité à façon du fait de la proximité d’autres marais ceci pour garantir une utilisation rationnelle et efficiente des équipements. 204. Sur la base des résultats de l’étude, la Coopérative bénéficiaire devra s’enquérir auprès de la Commune de la possibilité de mise à disposition d’un terrain sur lequel sera construit le bâtiment de stockage qui abritera également les équipements. La disponibilité de ce terrain constituera une seconde priorité, aucun investissement ne pourra être envisagé sans ce préalable. 205. Le financement des infrastructures (bâtiment) et des équipements d’égrenage et de broyage est conditionnel à la participation des coopératives. Les bénéficiaires devront contribuer en nature ou en cash pour un pourcentage de 10% du montant de l’investissement. Le déblocage de cette contrepartie des bénéficiaires sera exigé avant le démarrage de la construction du bâtiment et la commande des équipements. Les représentants des coopératives bénéficiaires seront directement impliqués depuis la réalisation de l’étude d’implantation, jusqu’à la détermination de la capacité et du niveau de perfectionnement, des équipements (cuve en inox ou non, ensachage ou non). La rédaction du Cahier des charges des équipements à commander ou tout au moins la détermination des caractéristiques techniques devra être confiée à un professionnel recruté pour cette tâche. Tout dérapage dans cette détermination pourrait avoir des conséquences fâcheuses pour la gestion performante des outils. 206. La gestion de l’unité de d’égrenage devra être confiée à une personne recrutée par la Coopérative à cet effet qui sera rémunérée sur la base d’obtention de résultats. Cette gestion ne pourra en aucun cas, être confiée à un membre de la Coopérative. La Composante 3 - Unité de facilitation et de coordination Sous-Composante 3.1 Coordination et gestion du projet tant au niveau technique qu’administratif et financier 207. Objectif: Mettre en place une structure de gestion capable de gérer le projet et assurer la mise en œuvre de manière performent au niveau technique et financier. Assurer une capacité d’adaptation à la nouvelle approche programme qui se met en place par le FIDA au Burundi. 208. Justification: La restructuration du portefeuille de projets du FIDA au Burundi implique des changements organisationnels qui permettent de garder un niveau de dépenses récurrentes acceptables tout en garantissant un bon niveau de performance dans la gestion technique et financière à la fois. Cette approche programme prône la mise en place d’une Unité de facilitation et de Coordination Nationale (UFCN) et 5 Unités de Coordinations et de Facilitations Régionales (UFCR) sensés apporter un meilleur encadrement de proximité au niveau local. Ces UFCR seront donc en charge de la mise en œuvre et le suivi de tous les projets du FIDA ans les provinces de compétence. 209. Description: Il s’agit d’adopter un schéma organisationnel intermédiaire entre la forme projet actuelle basée sur l’approche projet et la forme à devenir orientée vers l’approche programme. Il s’agit de: 3.1.1. Payer les Salaires et les indemnités dans les délais imparties et conformément aux règlements nationaux et internationaux; 3.1.2. Former le personnel du projet (Comptable, Technique, S et E, Administration, Archives); 3.1.3. Organiser et participer à des ateliers d'échange d'expériences; 3.314. Gérer efficacement l'approvisionnement du projet (AO, PPM, Registre des contrats, fiches de suivi des contrats, Acheter, inventorier et maintenir des équipements) pour l'UCP et autres comme le renouvellement des véhicules qui se font vétustes et coûteux en entretien; 3.3.5. Elaborer des Rapports Administratifs et Financiers (incl. Audits); 3.1.6. Recruter des services

41 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel spécialisés nationaux et internationaux (consultants, bureaux de conseils, prestataires de services); A.3.1.7. Collecter les données et transmettre les informations de manière pertinente, performant et dans les délais; A.3.1.8. Le Suivi et Evaluation du projet est assuré de manière pertinente et dans les délais (Elaborer des Rapports Techniques et budgétaire, états d'avancement); A.3.1.9. Elaborer un plan d'exécution des activités du projet pour la période restante et assurer son suivi par l'USE (diagramme de Gantt); A.3.1.10. Le coordinateur assure la liaison interne (UCP) et externe, ainsi qu'une bonne coordination avec les autorités nationales concernés (CP), les IFI et autres partenaires. 210. Modalité de mise en œuvre: le personnel sera déployé différemment avec des techniciens élevages dans les deux UFC Régionales de l’Ouest et du Centre. Chacune de ces UFC sera en charge de trois provinces. En appui à cette démarche des profils complémentaires seront nécessaires, comme le recrutement d’un Responsable de passation de marchés (RPM) afin d’assurer un niveau de réalisation physique et financier à la hauteur des prévisions, le renforcement de l’encadrement technique au niveau de la valorisation et des infrastructures, sans oublier la nécessité de doter le projet de compétences en communication interne et externe nécessaires pour la capitalisation du savoir et la bonne gestion des connaissances. Ces profils seront également disponibles pour d’autres projets à coût partagés. Certaines autres dépenses seront imputées sur les projets en devenir comme le PNSADR-IM qui a adopté une approche programme dès sa conception. Tout ceci permettra d’assurer une cohérence de l’ensemble des projets du portefeuille. Une RMP est prévue pour le PRODEFI en 2014 et elle permettra de répartir les charges du programme sur les trois projets incluant le PAIVA-B.

Sous-Composante 3.2. Clôture du projet en conformité avec les dispositions de l'accord de don 211. Objectif: le but de cette sous-composante est de garantir un contrôle plus resserré sur les dépenses à travers la mise en place des recommandations des missions de supervisions antérieures tels que la mise en place d’une cellule d’audit interne. D’Autre part, il s'agit de préparer la fin du projet avec une transition en douceur vers le transfert des actifs au Gouvernement du Burundi tout en capitalisant les expériences et acquis du projet. 212. Justification: les missions de supervisions antérieures ont recommandées de mettre en place un système d’audit interne. Le projet étant se terminant en 2018, nécessite la mise en place d’activités spécifiques au transfert d’Actifs et à un plan de démobilisation du personnel vers d’autres projets afin de ne pas subir l’érosion de compétences. Il est également nécessaire de capitaliser le savoir et en assurer sa transmission dans les autres projets notamment ceux en devenir. 213. Description: Il s’agit de: 3.2.1. Etablir un plan de clôture pour la coordination et les services administratif et financiers; 3.2.2. Préparer et organiser le Transfert des activités de terrain aux bénéficiaires, Coopératives, Associations, IMF, services publics et administrations locales (implication immédiate de ces structures et renforcer leurs - assurer la durabilité des réalisations du projet; 3.2.3. Elaborer le rapport final d'achèvement du projet; 3.2.4. Réaliser l’Etude d'évaluation finale et d'impact du projet; 3.2.5. Mettre en œuvre le plan de démobilisation du personnel; 3.2.6. Assurer l'audit des 6 derniers mois ; 3.2.7. Transférer des actifs du projet aux institutions et/ou projets concerné(e)s; 3.2.8. Capitaliser de l'expérience acquise par le projet et élaborer des supports de communication 214. Modalité de mise en œuvre: Dès 2015, le plan de clôture sera élaboré: il contiendra tous les éléments spécifiques et nécessaires pour la démobilisation du personnel d’un projet, garantir une capitalisation du savoir, assurer le rapport d’achèvement du projet, organiser l’évaluation finale et partager les expériences avec d’autres projets.

42 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

IV. Exécution du projet

A. Approche 215. En vue de réaliser l’objectif global du projet, la stratégie générale retenue pour la mise en œuvre du PAIVA-B se base sur les principes suivants: (i) la responsabilisation des CDC et des OP dans la mise en œuvre des activités à travers un cadre de planification communautaires participative; (ii) le ciblage prioritaire des petits exploitants pauvres et des groupes vulnérables en appliquant une approche genre de manière systématique; (iii) la prise en compte des impératifs environnementaux et des mesures d’adaptation au changement climatique dans les actions entreprises et dans les projets économiques développés par les groupes bénéficiaires; (iv) l’implication du secteur privé dans les activités; (v) le renforcement des capacités des groupements de petits producteurs; (vi) la contractualisation qui est la règle pour toutes les interventions du projet et la rémunération des contractants en fonction des résultats; et enfin (vii) la recherche de synergies et de complémentarités avec les projets du FIDA et ceux des partenaires au développement établies dans le cadre de conventions signées. Les actions du projet seront orientées principalement vers deux filières principales, le lait et le riz. D’autres cultures vivrières comme le bananier seront également appuyées par le projet dans le but d’améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des ménages.

B. Cadre organisationnel 216. La mise en œuvre du PAIVA-B telle qu’elle est structurée pourra évoluer vers une approche programme envisagée pour le portefeuille du FIDA. La coordination générale ainsi que les fonctions administratives, fiduciaires, de passation des marchés et techniques sont centralisées à Bujumbura. Certaines fonctions techniques pourront à l’avenir être décentralisées dans les provinces et les régions pour faciliter l’exécution et le suivi rapproché des activités. En conséquence, le PAIVA-B est mis en œuvre par une coordination centrale établie à Bujumbura. L’exécution et le suivi technique notamment en rapport avec les activités de renforcement de la chaîne de solidarité communautaire bovine (CSCB) seront décentralisés à travers deux cadres qui seront affectés au niveau des unités régionales de coordination à créer dans le cadre du PNSADR-IM et du PRODEFI. 217. Tutelle et pilotage. Le MINAGRIE qui assure la tutelle du projet et les autres ministères impliqués dans la mise en œuvre du projet forment le comité de pilotage (CP) et le comité technique (CT) communs aux projets financés par le FIDA. Le CT instruit les orientations générales pour le pilotage et la coordination du Projet et est composé de représentants des ministères en charge des finances, de la planification, de l'agriculture, de l'environnement, etc. et est présidé par le MINAGRIE. Il informe le Gouvernement sur la mise en œuvre du Projet et son administration générale. Le CP se réunit en principe au moins deux fois pour être informé sur les PTBA approuvés et sur le rapport annuel d’activités. 218. Le CT a pour responsabilité de vérifier globalement et régulièrement que le PAIVA-B chemine correctement vers ses objectifs et de proposera au besoin une réorientation. Il supervise l’état d’avancement du Projet et veille à l’atteinte de ses objectifs et au respect de sa stratégie d’intervention à travers les tâches suivantes: (i) approuver les Programmes de travail et budgets annuels (PTBA); (ii) approuver les rapports annuels d’exécution; (iii) examiner et approuver les rapports d’audit; (iv) vérifier l’application des recommandations des missions de supervision et d’audit; et (v) veiller à la cohérence du Projet et de ses PTBA avec les stratégies, politiques et projets en cours. 219. Coordination nationale du Projet. Le MINAGRIE a mis en place une Unité de facilitation et de coordination du Projet (UFCP) qui dispose de l’autonomie de gestion. Elle est établie à Bujumbura. Elle est chargée de la mise en œuvre du Projet: gestion des ressources et patrimoine, gestion du personnel, gestion des contrats de partenariat et d’exécution. Elle assure les relations avec la tutelle, le Ministère agissant au nom du Donateur, le FIDA. Elle organise les missions de supervision et de revue, veille aux relations avec les autres projets du portefeuille FIDA au Burundi et d’autres PTF.

43 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

220. L’UFCP est responsable de la gestion opérationnelle du PAIVA-B et a comme principales tâches: (i) la coordination de sa programmation budgétaire notamment l’élaboration du Programme de travail annuel et du budget (PTBA) et le suivi-évaluation des activités des PTBA; (ii) la préparation, en concertation avec les services techniques concernés, des dossiers d'appel d'offres des travaux, des fournitures et des services et la passation des marchés; (iii) le suivi technique et budgétaire des activités et des résultats; (iv) la préparation des rapports trimestriels et annuels d'activités;(v) la coordination des actions transversales du Projet (formation, études, missions, etc.); (vi) l'organisation de la circulation de l'information entre les différents partenaires concernés (services techniques, opérateurs privés, société civile, etc.; (vii) l'assistance, l'appui technique, le suivi des unités de facilitation et coordination provinciales ou régionales du Projet, quand elles existent, dans la mise en œuvre des différentes activités; (viii) le contrôle de la qualité des réalisations et de la performance des prestataires de service (opérateurs, acteurs privés, fédérations de producteurs), (ix) le suivi de la mise en œuvre des orientations instruites par le CP et le CT, la mise en cohérence et la coordination avec les autres projets financés par le FIDA et les PTF au niveau national. 221. L’équipe chargée d’animer l’UFCP est chapeautée par un coordinateur national et composée, non exhaustivement, au niveau technique, par: (i) un chef de composante aménagements et infrastructures; (ii) un chef de composante développement des filières; (iii) un responsable du volet intensification agricole, et au niveau administratif et fiduciaire par: (iv) un responsable administratif et financier (RAF) assisté de (v) un comptable et (vi) un assistant comptable; (vii) un responsable en suivi-évaluation; (viii) un assistant en suivi-évaluation, (ix) un responsable en passation de marché qui était partagé avec le PARSE, (x); et un personnel d’appui notamment des secrétaires, des chauffeurs, etc. 222. Coordination régionale du Projet. Suivant l’évolution de la restructuration du portefeuille du FIDA, le PAIVA-B pourra contribuer dans le cadre de l’approche programme au financement des unités de coordination régionales. Ces unités travailleront en collaboration avec les DPAE, et sont placées sous la responsabilité hiérarchique de l’UFCP du programme. Elles assureront la mise en œuvre des activités et auront pour responsabilités: (i) la coordination du Projet à l’échelle régionale et les liens avec l’Administration déconcentrée et les collectivités territoriales; (ii) l’évaluation des contrats de performance avec les prestataires de services locaux, (iii) le suivi rapproché des activités mises en œuvre dans le cadre du Projet et des autres projets par les différents acteurs (OP, ONG, services publics déconcentrés, prestataires privés) et, (iv) la préparation des DAO pour la passation de petits marchés avec l’appui du responsable national de passation de marché. 223. La composition des unités régionales de coordination sera déterminée dans le document de restructuration du portefeuille FIDA. 224. Prestataires de services: L’ONG ACORD a résolument pris en charge les actions d’ingénierie sociale et travaille dans le cadre du renforcement des capacités à l’amélioration de l’efficacité des composantes 1 et 2. Elle a travaillé à l’émergence d’un véritable corps de relais sur les marais et les bassins versants retenus et les organisations communautaires sont outillées pour jouer pleinement leur rôle (CDC, CCDC, AUM, AUP, AP). 225. Le RPE proposait l’intervention de la CAPAD pour l’animation du forum paysan et la première convention ne couvrait que cet aspect. La première mission de supervision a alors proposé de lui confier la structuration des organisations de producteurs, cette option permettant de mettre en place les conditions de durabilité du segment production dans la chaîne de valeur riz. Deux conventions couvrant le forum paysan et la structuration des coopératives ont été signées. Cependant, la mission de la revue à mi-parcours a constaté que les différentes conventions laissaient peu de souplesse à l’intervention et peu d’autonomie à la CAPAD pour partager la capitalisation de son expérience, dupliquer les bonnes pratiques en cours dans les coopératives membres, tester de nouvelles approches et, explorer de nouveaux domaines. 226. Lors de la première phase du projet, CAPAD a appuyé la structuration des associations gérant les boutiques d’intrants en assurant des formations en techniques de stockage et la gestion des

44 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel stocks des boutiques d’intrants en gestion administrative et utilisation des outils dans les boutiques d’intrants; en techniques de commercialisation et la négociation des contrats. Ces formations ont abouti à la restructuration des associations gérant les boutiques d’intrants. Les conventions à établir avec les prestataires de service devront être uniformes et utiliser le système de gestion axée sur les résultats

C. Planification, suivi-évaluation, apprentissage et gestion des savoirs 227. Planification. Le PAIVA-B est exécuté sur la base de programmes de travail et de budgets annuels (PTBA), soumis à l’examen et adoption du Comité Technique (CT) avant d’être envoyés au FIDA pour avis de non objection. Une approche souple permettant la révision éventuelle du PTBA au cours de l’exercice budgétaire a été adoptée. Le PTBA est consolidé par l’Unité de facilitation et de coordination du Projet (UFCP) sur la base des propositions provinciales, préparées en étroite collaboration avec les DPAE et les conseils communaux concernés au sein des provinces d’intervention. 228. Suivi-évaluation. Les Projets financés par le FIDA, le PAIVA-B compris, a mis en place en place un système de suivi évaluation participatif harmonisé et conforme aux directives du SYGRI du FIDA. Le système permet d’assurer la diffusion des informations sur l’exécution de chaque projet à travers la génération des tableaux de bord, des rapports semestriels, des rapports annuels de suivi- évaluation et des rapports de suivi financier. Ces informations sont accessibles aux différents acteurs. 229. Le suivi des résultats du Projet consiste en la documentation des processus de réalisations de ses résultats, leur caractérisation et, au suivi des indicateurs les plus pertinents pour mesurer leur évolution pendant la durée du Projet. 230. Ce travail de documentation est effectué sur l’ensemble de la chaîne d’exécution du Projet. Il permet de renseigner les indicateurs de résultats du cadre logique, y compris les indicateurs SYGRI (indicateurs de 1er et 2ème niveaux). Il est basé sur: (i) la constitution d’une base de données sur les acteurs, les institutions et opérateurs spécialisés du Projet, les filières et opportunités de marchés, les innovations, etc.; (ii) la documentation du processus de sensibilisation et d’orientation des groupes cibles (nombre des bénéficiaires touchés par catégorie); (iii) la documentation et le suivi du processus de formation des acteurs; (iv) la documentation du processus de mise en œuvre des plans de développement organisationnel et des plans d’affaires; (v) la documentation du processus d’accompagnement des groupements pré-coopératifs (DPC), (vi) la documentation du processus de promotion de l’emploi des jeunes dans la maintenance des infrastructures, l’entretien des pistes de desserte rurale et dans la collecte du lait; (vii) l’évaluation de la prestation des différents partenaires d’exécution du Programme. 231. Le suivi-évaluation est basé sur: (i) un suivi interne permanent, basé sur les rapports de suivi des organisations paysannes et des opérateurs concernés; (ii) un suivi permanent basé sur des ateliers annuels d’auto-évaluation pour faire le point des réalisations du Projet, discuter les contraintes rencontrées et des solutions proposées, ainsi que la programmation des activités; (iii) des missions de supervision mandatées par le FIDA et par le MINAGRIE; (iv) des évaluations externes incluant des enquêtes de référence (au démarrage, à mi-parcours et à la fin du Projet), et (v) une revue à mi-parcours, et un rapport d’achèvement. 232. Gestion des savoirs. Dans le cadre de ce Projet, les savoirs sont alimentés par: (i) le mécanisme de SE générant des informations à partir de données collectées par le projet; (ii) les acteurs locaux de mise en œuvre (communautés bénéficiaires, les techniciens communaux et provinciaux) dans le cadre d’un processus d’apprentissage par l’action; et (iii) l’échange d’expériences entre les projets. 233. Mécanisme d'apprentissage. Il sert à répertorier, documenter et diffuser des connaissances à différents niveaux Il existe quatre catégories d’activités qui font appel à des outils spécifiques: (i) les activités participatives locales avec les bénéficiaires (ateliers d’auto-évaluation, élaboration et validation des PTBA); (ii) les activités des experts à travers différentes mission d’appui thématique ou

45 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

à la mise-en-œuvre et des partenaires de mise en œuvre, observations de terrains; (iii) les activités d’analyse des informations issues du suivi-évaluation; et (iv) les activités de capitalisation et d’échanges d’expériences locales, régionales, nationales et internationales. 234. Capitalisation et connaissances. Le Projet contribue à générer des connaissances à plusieurs niveaux: (i) identification et caractérisation des bonnes pratiques techniques (CSCB pour l’élevage, et développement de paquets technologiques d’intrants (SRI pour le riz) au niveau de la production et de la transformation; (ii) évolution des modalités de ciblage selon les zones agro-écologiques; (iii) bonnes pratiques de gestion communautaire; (iv) connaissance scientifique à travers les mécanismes de coopération avec les institutions de recherches surtout au niveau de la vulgarisation et de la qualité des semences; (v) pratiques de bonne gouvernance au sein du portefeuille de projets FIDA; (vi) renforcement des capacités; (vii) principaux problèmes identifiés et solutions proposées; (viii) progrès par rapport à l’atteinte des résultats et (ix) cas des succès et d’échec permettant de démontrer l’impact du Projet auprès des différentes parties prenantes

D. Gestion financière, passation des marchés et gouvernance 235. Organisation et Dotation en Personnel. Le PAIVA-B dispose d'une Unité de Facilitation et de Coordination du Programme (UFCP) chargée de la coordination, des passations de marchés et du suivi et de l’évaluation des activités du programme. Elle assure également la gestion financière du projet et est responsable de la comptabilité et de l’organisation des audits obligatoires. Il s’agit d’une structure légère dotée de l‘autonomie administrative et financière, placée sous l’autorité du Comité Technique. L’UFCP a à sa tête un Coordinateur (CP) et comporte le personnel clé ci-après:  Un responsable administratif et financier (RAF) lequel supervise et coordonne le travail d'un comptable et d'une aide-comptable;  Un responsable du suivi et de l’évaluation (RSE);  Un chargé de la passation des marchés (CPM) ex-PARSE sera intégré au 1er juillet 2014.

236. Le budget de l’UFCP couvrira les besoins en matière des études d’évaluation d’impact, et des audits obligatoires. Il couvrira aussi le personnel d’appui et les équipements nécessaires à cette unité ainsi que les frais d’entretien et de fonctionnement. 237. Les procédures relatives aux flux financiers et décaissements sont développées dans le manuel des procédures d'exécution administratives, comptables et financières (MEP) qui devra être mis à jour au plus tard dans les six mois de la mise en œuvre du financement additionnel du Projet (Top-Up). 238. Décaissements, Comptes Bancaires et Allocation initiale. Pour faciliter les décaissements et l’exécution de l'extension du Projet (Top Up), un nouveau compte désigné en USD sera ouvert par le Programme à la Banque de la République du Burundi (BRB). Dès l’entrée en vigueur du don FIDA, le compte désigné sera crédité d’un dépôt initial de 2 000 000 US Dollars pour couvrir les besoins d'au moins deux DRFs (20 millions divisé par 20 mois d'activités ou au moins une DRF par mois). Les retraits du compte du prêt se feront sur présentation d’états de dépenses pour les catégories de dépenses définies conjointement par le gouvernement et le FIDA. 239. Avant le démarrage de chaque année, un PTBA sera soumis, après revue par le comité de pilotage du projet, au FIDA pour commentaires et approbation. Le coordinateur de l’UFCP est nommé gestionnaire du prêt du FIDA par l’Emprunteur, et doit signer les DRFs. Les DRFs sont co-signées par le RAF et le comptable qualifié. Comptabilité, Contrôle interne financier et de gestion. 240. Comptabilité. La comptabilité de base du Programme est tenue par le responsable administratif et financier avec l'assistance d'un comptable et d'une aide-comptable sous la supervision du CP de l’UFCP. Le projet a une comptabilité à double entrée, utilisant TOMPRO dont le paramétrage sera modifié en tenant compte du complément de financement en créant notamment de nouvelles divisions analytiques.

46 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

241. Les prestataires de services et principaux partenaires du programme devront tenir des comptabilités séparées spécifiques des fonds du projet qu’ils utilisent. Ils seront contractés avec des contrats de performance et rémunérés sur les résultats atteints, définis dans le PTBA et s'inspirant du cadre logique et du tableau de coûts détaillés. 242. Les exemptions de taxes devront être dûment documentées, comptabilisées par tous les acteurs du Programmes comme telles, et utilisées par eux pour justifier de façon transparente la part de la contribution du Gouvernement couvrant les taxes générées par le Programme. Le système comptable utilisé dans le cadre du Projet devra permettre l’enregistrement des exemptions de taxes obtenues. Le MEP définira les procédures en vigueur en matière d'exonération et/ou de recouvrement des taxes. 243. Contribution des Bénéficiaires. La contribution des bénéficiaires à travers la mise en œuvre des composantes et sous composantes sera l’objet d’une comptabilisation dans les livres du Projet. Les fournitures seront comptabilisées au prix du marché prévalant dans la zone d'intervention tandis que la main d'œuvre sera enregistrée au prix du marché en cours auprès d'entreprises similaires. 244. Audit externe. Les comptes du projet seront annuellement vérifiés par un cabinet ou firme d’audit comptable acceptable par le FIDA en conformité avec les Directives relatives à l’audit des Projets adoptées par le FIDA en 2003. Les rapports d’audit seront transmis au FIDA au plus tard six (06) mois suivant la clôture de l’exercice fiscal. La non soumission du rapport d’audit annuel dans ce délai constituera une clause de suspension des décaissements. 245. L’audit interne du Projet sera effectué une fois par an avec les missions de supervision du FIDA. Les rapports seront soumis au gouvernement et au FIDA un mois après la fin de chaque mission. 246. Procédures de Budgétisation. Le budget global du Paiva-B (reliquat et Top-Up) sera établi par l'UFCP approuvé par le CT et transmis au FIDA pour approbation. Les PTBAs seront élaborés par l'UFCP en collaboration avec ses principaux partenaires prestataires de services et de mise en œuvre des composantes. 247. Le processus de budgétisation des dépenses du PTBA (canevas et dynamique de planification opérationnelle) est déjà défini dans le manuel de procédures. Le budget du PTBA approuvé par le FIDA sera saisi dans le logiciel de gestion comptable et financière afin d’assurer le suivi de son exécution. Le rapport financier, soumis trimestriellement par le RAF sous l'autorité du CP sera soumis au CT et au FIDA. 248. Rapports et Suivis Financiers. Le rapport financier, soumis trimestriellement par le RAF, au plus tard 30 jours après la fin du trimestre, sera soumis au CT et au FIDA sous l'autorité du CP. Les Etats financiers (EF) annuels seront préparés par l’UFCP et transmis au FIDA au plus tard le 31 mars de chaque année. Des rapports financiers (intérimaires et non audités), produits à partir du logiciel, seront préparés trimestriellement par l’UFCP et incluront les sources et utilisations des fonds par classification de dépenses du projet, composante et sous-composante et par nature des activités. Ils présenteront également une comparaison des dépenses budgétisées et des dépenses réelles (engagements et décaissements) à la date de rédaction des rapports et pour le semestre suivant. L’UFCP soumettra des copies des rapports financiers au CT et au FIDA au plus tard 30 jours après la fin du trimestre. 249. Le RAF rend mensuellement compte de l’état des dépenses et de l’utilisation des ressources au Coordinateur du Projet et prépare les dossiers financiers nécessaires à la préparation des missions de supervision, d’audit des comptes et les sessions du comité technique. 250. Passation des Marchés. Le FIDA adopte les règles et procédures nationales pour autant qu’elles ne soient pas contradictoires et soient consistantes avec les principes de base des Directives du FIDA en matière de passation des marchés (Septembre 2010).

47 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

251. Ces directives nationales sont contenues dans la loi n° 1/01 du 04 février 2008 laquelle constitue le Code des Marchés Publics du Burundi. Le cadre législatif national contient également des décrets ordonnances d'application du Code. 252. La lettre à l'Emprunteur (Lettre au Bénéficiaire du Don) du FIDA au GdB spécifiera cependant trois exceptions:  Le recours à un appel d’offres international est exigé par le FIDA pour tout marché dont la valeur égale ou excède les montants suivants: 100 000 USD pour les services, 200 000 USD pour les biens et 1 000 000 USD pour les travaux;  Pour le recrutement des consultants régionaux et internationaux, le projet est dispensé de publier une manifestation d’intérêt en conformité avec l’article 34 du Code des MP;  Application du principe du meilleur disant dans l'évaluation des offres ("the best value for money").

E. Supervision 253. Supervision directe. Le Programme PAIVA-B restera sous la supervision directe du FIDA. Des missions de supervision seront organisées sur une base annuelle avec la participation du MINAGRIE. Des missions légères de suivi semi annuelles seront effectuées. 254. Pilotage du Programme. Les structures en place pour les projets FIDA en cours, à savoir le Comité de Pilotage et le Comité Technique, seront également chargées du pilotage de PAIVA-B. Le CP qui représente le niveau de concertation politique et qui se réunit au moins une fois par an pour discuter, (entre autres) des problèmes liés au développement pour les projets concernés. Il assure le pilotage technique des projets et programmes. Il est en outre en charge de superviser l'ensemble des opérations des projets et programmes financés par le FIDA, d'analyser les aspects techniques et l'approbation des PTBAs respectifs. Le CT est également responsable du suivi d'avancement des programmes et projets et de l'approbation des différents rapports notamment les rapports annuels, les rapports d'évaluation participative et les rapports d'audit. Le Directeur général de la planification du MINAGRIE assurera la présidence du CT commun lors des débats de ce Comité sur le PAIVA-B.

V. Cout, Financement et avantages du projet et analyse économique et financière

A. Étendue de l’AFE 255. L’AFE combine deux analyses distinctes: (i) une analyse de l’investissement global incluant le financement additionnel et; (ii) une analyse spécifique du financement additionnel. Ces deux analyses sont complémentaires et permettent de mieux cerner les coûts-bénéfices du projet et de son financement additionnel. 256. La première partie de l’AFE a été réalisée sur la base des données de bénéfices des activités financées par le projet en tenant compte du montant initial et du montant additionnel de 20 millions $EU du FIDA, elle portera sur les bénéfices générés par la production du riz et du lait et de la valeur ajoutée issue de la transformation de ces deux produits de l’ensemble du projet. Ces bénéfices seront comparés aux coûts économiques et financiers de l’ensemble du projet. Les hypothèses ont été harmonisées entre les deux analyses pour un souci de rigueur et de prise en compte des commentaires de pairs lors de la première soumission de l’AFE globale qui préconisait entre autre de mener une analyse spécifique du financement additionnel en plus de porter quelques améliorations et précisions dans les hypothèses. 257. Étant donné que la deuxième partie de l’AFE a été réalisée sur la base des données de bénéfices des activités financées par le projet en tenant compte uniquement du montant additionnel de 20 millions $EU du FIDA, elle portera sur les bénéfices générés par l’augmentation correspondante de la production du riz et du lait et de la valeur ajoutée issue de la transformation de ces deux produits. Ces bénéfices seront comparés aux coûts économiques et financiers. Les prix

48 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

économiques ont été obtenus par conversion des prix financiers comme indiqué dans les hypothèses (dans le DT AFE, tableau p 14). Les hypothèses relatives aux modèles de cultures et aux modèles d’exploitations sont présentées dans le document de travail.

B. Hypothèses générales retenues pour l’AFE Hypothèses communes aux analyses Financière et Économique 258. L’analyse financière et économique s’est basée sur une analyse Bénéfice-Coût sur la base des investissements productifs en adoptant les hypothèses communes suivantes: a. Une période d’amortissement de 20 ans (2015-2034) et un taux de change de 1670 FBU pour 1 $EU; b. Les coûts financiers comprennent les taxes et autres droits; c. Les bénéfices financiers ont été calculés sur la base de l’année de croisière en fin d’année 2018 atteint sur une base d’une progression simulée et calculée pour chaque année de façon distincte; d. Les activités retenues dans l’appréciation des bénéfices et avantages du projet sont essentiellement: (i) la production de paddy dans les marais; (ii) la transformation du paddy en riz par des décortiqueuses améliorées; (iii) la production de lait; (iii) la collecte, le conditionnement et la commercialisation du lait par des Centres de Collecte de Lait (CCL); e. Les bénéfices générés par les pistes rurales réhabilitées et aménagées ont été attribuées comme suit: (i) 30% pour le Riz (améliorant l’approvisionnement en intrants, la commercialisation du riz, la protection des récoltes des intempéries post-récoles et une augmentation de la demande par l’accessibilité); (ii) 10% pour le lait (améliorant l’approvisionnement en lait, la commercialisation du lait, la préservation de la qualité du lait lors de l’approvisionnement et de l’écoulement et une augmentation de la demande des industriels). Ces bénéfices ont été intégrés dans le prix de vente du paddy, du riz et du lait. Ils ont eu pour effet de contribuer à l’augmentation des prix unitaires; f. Les emplois ont été estimés sur la base de l’hypothèse d’un sous-emploi manifeste dans les sites du projet, il tient compte aussi d’un niveau élevé de chômage; g. Les bénéfices liés à l’aménagement des Bassins-Versants n’ont pas été pris en compte par l’analyse; h. Les intérêts, la dépréciation des prix ou du taux de change ont été exclus de l’analyse. Par ailleurs, de nombreux autres bénéfices n’ont pas été pris en compte par l’analyse économique comme les productions de caprins, les bénéfices indirects générés par la banane et les haricots, la production de semences et autres bénéfices. En conséquence, ces derniers n’ont pas été pris en compte dans la détermination du Taux de Rentabilité Économique du projet (TRE); i. Le taux d’actualisation est ramené à 12%.

Conversion des prix financiers en prix économiques 259. La valeur financière du paddy et du riz a été assimilée à son prix du marché corrigé comme indiqué dans les hypothèses des facteurs de conversion et des prix financiers dans les modèles de production. Le prix économique est corrigé par un facteur de conversion spécifique appliqué à la production de (0,8). Dans ce cas, le marché est considéré comme un marché fermé où le prix à l’importation ne s’applique pas (voir paragraphe sur le modèle de production de paddy et le modèle de production de riz décortiqué)..Les taux de conversions variant de (0,7 à 1,25) ont été appliqués de manière différenciée pour le passage du prix financier au prix économique comme indiqué dans les hypothèses (voir tableau ci-dessous pour les autres prix). 260. Le prix financier du lait est assimilé au prix du marché sauf pour le prix économique qui est assimilé au prix d’importation corrigé par les taxes et le transport. Ce prix est corrigé par un facteur de correction de (0,9). Le prix vendu aux industriels est égal au prix d’importation corrigé de (0,85). 261. Le facteur de conversion du prix financier en prix économique pour l’électricité et du carburant est de (0,7). Il est de (0,9) pour le prix de la main d’œuvre. Cette différence s’explique par le fait que la majorité des emplois sont non déclarés et les charges sociales et avantages sociaux reliés sont

49 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel moindres. Par contre, pour ce qui concerne l’énergie, les taxes étatiques sont plus élevées d’où un facteur de conversion plus faible. 262. Les changements de prix du marché qui peuvent surgir, ont été inclus dans l’analyse bénéfices- coûts comme précisé dans les hypothèses des modèles de production. Le prix inclue l’évolution de la qualité, l’amélioration de la capacité de négociation, un taux de conversion des prix financiers en prix économiques, et un taux de conversion des intrants subventionnés (voir le paragraphe sur les taux de conversion). Coûts d’Opération et de Maintenance (OM) 263. Le total des investissements physiques auquel s’applique un coût d’amortissement lié à la maintenance et aux opérations s’élève à 8.449.115 $EU à ne pas confondre avec les investissements directs qui sont destinés aux activités productives génératrices de revenus qui s’élèvent à 16.823.816 $EU. Le taux appliqué est de 7% sur les investissements physiques liés aux activités productives. En rythme de croisière à compter de l’année 4, le montant des coûts d’OM s’élève à 591 438 $EU annuellement. Inflation et autres imprévus 264. Imprévus financiers. Les coûts sont calculés sur une base progressive et simulée de l’inflation pour chaque année d’exercice avec un taux de 10,2% annuel avec une disparité selon les lignes budgétaires des sous-activités (les salaires ont été traités avec un taux inférieur, soit 6,2% de contingence inflationniste). 265. La variation du taux de change a été neutralisée par un taux moyen projeté sur la période 2015-2018 qui est de 1 670 FBU pour un dollar des Etats-Unis. La projection est basée sur la tendance des cinq dernières années 2008-2013. En 2008 il était prévu un taux de change entre le FBU et le dollar américain de 1.200 BIF/$EU. Au niveau du taux de change, la formulation initiale du projet n’a pas tenu compte de la dégradation du taux de change du Franc Burundais par rapport au dollar américain qui atteignait 1553 FBU pour 1 $EU à la date du 30 novembre 2013. Une analyse de la tendance démontre que le taux de change continuerait de diminuer par rapport au dollar américain et atteindrait 1750 BIF en 2018. C’est pour cette raison que le taux de change adopté est un taux moyen de 1.670 BIF/$EU de la période 2014-2018, basé sur une hypothèse de dégradation moyenne de 2,2% annuelle pour les quatre prochaines années. Ce taux relativement faible face à l’inflation ne permet malheureusement pas de le neutraliser, même s’il contribue à l’atténuer dans une certaine mesure. 266. Imprévus Physiques. Des provisions pour imprévus physiques ont été estimées à 1,8% du coût de base (imprévu physique) pour atteindre un niveau d’imprévu total de 12% en moyenne en incluant l’inflation.

C. Coût Global du projet incluant le fonds additionnel Budget du projet et réalisation à mi-parcours 267. Le budget alloué originalement à ce projet s’élève à 28 739 200 USD sur une période allant de 2009 à 2017. Il va bénéficier d’un fonds supplémentaire du FIDA portant le budget du projet à 49 540 936 USD (voir tableau 1). Le projet prévoit un ensemble d'activités dans six provinces du pays: Gitega, Karuzi, Kayanza, Cibitoke, Bubanza et Muramvya (voir carte). Tableau 14: Budget du projet mis à jour lors de la RMP

Nature du budget Montant (USD) % Budget alloué en 2009 28 739 200 100% Montant mobilisé au 31-10-2013 25 245 490 88% dont Budget réalisé au 31-10-2013 17 598 756 61% dont Reliquat* au 31-10-2013 7 646 734 27%

50 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

* Le reliquat pour novembre et décembre 2013 s'élève à 559 308 USD qui a été additionné au montant indiqué dans la RMP. ** Ce montant inclut celui du FIDA 20 millions USD, de l'Etat et des bénéficiaires.

Tableau 15: Budget total du projet avec financement additionnel

Nature du budget Montant ($EU) % Montant mobilisé au 31-10-2013 25.245.490 51% Financement additionnel** (2015- 49% 24.295.446 2018) Budget total du Projet (2009-2018) 49.540.936 100% ** ce montant inclut celui du FIDA (20 millions $EU), de l'Etat et des bénéficiaires (4,3 millions $EU).

268. Le budget du projet passe de 28 739 200 USD à 49 540 936 USD grâce à: (i) un financement supplémentaire du FIDA de 20 000 000 USD; (ii) une contrepartie du Gouvernement du Burundi de 3 282 355 USD; et (iii) une contribution accrue des bénéficiaires de 1 510 233 USD. L’augmentation budgétaire totale faisant l’objet du rapport principal est de 31 942 180 USD dont 27 149 592 USD du FIDA incluant 7 149 592 USD de reliquat du financement initial (voir tableau). Tableau 16: Sources budgétaires allouées, mobilisées et disponibles au 30 mai 2014

Budget disponible Budget Financement Nouveau Budget réalisé du 31-oct-2013 Budget Source de Budget alloué disponible additionnel budget alloué au 31-0ct-2013 jusqu'à la clôture disponible Financement en 2009 (USD) (reliquat) au 31- acquis au au 31 mai (USD) du projet 31 mars % oct-2013 (USD) 31 mai 2014 2014 2018

Don FIDA 13 570 000 6 420 408 7 149 592 20 000 000 33 570 000 27 149 592 80,9% Don UE 5 582 200 5 582 200 - - 5 582 200 - 0,0% Sous Total 1 19 152 200 12 002 608 7 149 592 20 000 000 39 152 200 27 149 592 69,3% Gouvernement 3 400 000 2 902 858 497 142 2 785 213 6 185 213 3 282 355 53,1% PAM 4 650 000 1 081 108 - - 1 081 108 - 0,0% Don Canadien 137 000 127 982 - - 127 982 - 0,0% Contribution des bénéficiaires 1 400 000 1 484 200 - 1 510 233 2 994 433 1 510 233 50,4%

Sous Total 2 9 587 000 5 596 148 497 142 4 295 446 10 388 736 4 792 588 46,1%

TOTAL 28 739 200 17 598 756 7 646 734 24 295 446 49 540 936 31 942 180 64,5%

269. L’ Analyse Financière et Économique (AFE) des investissements a été réalisée sur la base des données de coûts et de bénéfices des activités financées par le projet en tenant compte du montant additionnel de 20 millions USD du FIDA. L’analyse économique portera sur l’augmentation globale, de la production du riz et du lait et de la valeur ajoutée issue de la de la transformation. Ces bénéfices seront comparés avec l’accroissement de leur coût économique. Les prix économiques ont été obtenus par conversion des prix financiers. Les hypothèses relatives aux modèles de cultures et aux modèles d’exploitations sont présentées dans le document de travail. Coût annuel mis à jour du projet incluant le financement additionnel 270. Le financement additionnel de 20 millions $EU portera le financement total sur fonds FIDA-UE à 39,152 $EU. La répartition annuelle se fait comme suit:

51 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

271. Le montant réalisé à mi-parcours s’élève à 12,5 millions de $EU sur fonds FIDA-UE. Le reliquat hors fonds additionnel est de 7,1 millions $EU. En additionnant le reliquat au fonds additionnel, le projet dispose d’un montant de 27,150 Millions $EU. Ce dernier montant est ventilé entre les composantes comme indiqué dans le paragraphe suivant. 272. En plus de certains travaux essentiels de mise en œuvre du projet qui nécessitent une main d’œuvre rémunérée, les bénéficiaires participent aux dépenses relatives à d’autres activités non rémunérées tels que les activités de valorisation, comme la construction de hangars, de mini-rizeries, de décortiqueuses et autres formes d’infrastructures pour la valorisation de lait tels que les CCL et les points de collecte à raison de 7,5% des coûts des investissements initiaux. Concernant la composante 1, les aménagements des BV font également intervenir les bénéficiaires pour plusieurs jours de travail allant jusqu’à 60 jours par an. En se basant sur ces constats durant la Revue à Mi- Parcours, le calcul de la contribution des bénéficiaires a été également calculé sur la base de 7,5% des activités d’aménagement et réhabilitation des marais et des BV. La contribution totale des bénéficiaires représente 6% du budget total du projet soit environ 3 millions USD. 273. La contrepartie du Gouvernement. En plus des taxes, le fonds d’engrais et les frais de location des bureaux ont été assimilés également à une contrepartie du Gouvernement du Burundi. La contribution de l’Etat s’élève donc à 6 185 213 USD soit12% du budget du projet (qui est de 49 540 936 USD) après ajout du fonds additionnel du FIDA. Tableau 17: Estimation de la Contribution de l'ETAT en nature et en dotation budgétaire Montant du Valeur TVA crédit Dotation en crédit d'importation/ Taux de Redevance (exonération) d'impôt d'impôts dépenses douane administrative (USD) (estimation 31/10/2013) Importation de BOVINS 1 461 602 25% 0,50% 372 709 Autres biens d'équipements et 11 823 055 - - 18% 2 128 150 Services Valeur Locative des 402 000,00 - - 100% 402 000 bureaux et autres Total de l'appui du Gouvernement au 31-10-2013 2 902 858 Importation de BOVINS 3 005 131 25% 0,50% 766 308 Autres biens 11 744 702 - - 18% 2 114 046 d'équipements et Services Valeur Locative des 402 000,00 - - 100% 402 000 bureaux et autres Total de l'appui du Gouvernement du 01-10-2013 au 31-03-2018 3 282 355 TOTAL Contribution du Gouvernement 6 185 213

VI. Analyse des coûts du fonds additionnel

A. Répartition des investissements annuels par composante sur fonds additionnel 274. Le fonds additionnel du FIDA s’élevant à 20 000 000 $EU se répartit comme suit: (i) La composante 1 «renforcement du capital productif» arrive en tête avec 54% du budget soit 10.743.839 $EU; (ii) la composante 2 «Valorisation agricole et accès au marché» accapare 34% des investissements soit un montant de 6 706 701 $EU; et enfin (iii) la composante 3 « coordination et

52 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel gestion du projet» avec 13% du budget restant soit un montant de 2.549.460 $EU. Cette situation s’explique par le fait (voir tableau 10).

Tableau 18: Budget additionnel alloué par composante et sous-composante (Excluant le reliquat au 31- 10-2013)

B. Montant du fonds additionnel alloué aux principales sous-composantes 275. Investissements annuels par sous-composante sur fonds additionnel. Les sous-composantes les plus budgétivores sont par ordre décroissant: (i) l’amélioration de la production des Bassins- versants et des marais, incluant le repeuplement bovin avec 31% du budget ce qui représente plus de 6,2 millions de $EU; (ii) les besoins de financement des IMF avec 22% du budget restant représentant 4,4 millions $EU; et (iii) l’amélioration de la production des marais et de la gestion de l’eau avec 14% du budget ce qui représente 2,7 millions de $EU (voir tableau 9).

C. Répartition budgétaire du fonds additionnel par catégorie financière 276. Répartition budgétaire du financement additionnel. En tenant compte uniquement du financement additionnel de 20.000.000 $EU (abstraction faite du reliquat de 7.149.592 $EU) on trouve un résultat légèrement différent: (i) les coûts d’investissement représentant 88,8% du budget additionnel; (ii) les coûts de fonctionnement qui représentent 10,6%; et (iii) fonds non alloué qui représente 0,6%du budget global. 277. Budget d’investissement. Le budget d’investissement est réparti comme suit et par ordre décroissant (voir Tableau): (i) les travaux génie Civil accaparent 34% du budget; (ii) le matériel et équipement avec 16%; (iii) les prestations de services incluant des activités que le projet va assurer par lui-même, ce qui représente 12% des fonds; (iv) le cheptel avec 8% ; et enfin, (v) l’assistance technique et la formation à 5% chaque. 278. Budget pour les coûts récurrents. Les coûts récurrents couvrent: (i) les salaires et indemnités qui représente 8% du total de l’investissement additionnel; (ii) les coûts de fonctionnement et de maintenance qui sont de 3%.

53 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Tableau 19: Répartition des dépenses d’investissement du budget additionnel par catégorie financière en $EU

Catégorie Budgétaire Montant ($EU) % 1: Travaux de Génie Civil 6 742 562 34% 2a: Matériel et équipements 3 165 489 16% 2b: Cheptel 1 580 731 8% 3: Véhicule 343 713 2% 4: Assistance Technique et études 1 056 515 5% 5: Formation 1 002 029 5% 6 : Fonds d’appui* 1 407 014 7% 8 : Prestations 2 386 896 12% Sous-Total (Investissement) 17 684 948 88% 9a: Salaires et indemnités 1 567 055 8% 9b Charges de fonctionnement 618 300 3% Sous-Total (Fonctionnement) 2 185 355 11% Non Alloué 129 697 1% TOTAL 20 000 000 100%

D. Financement du fonds additionnel 279. Fonds additionnels. Le budget du projet est passé de 28 739 200 $EU à 49 540 936 $EU grâce à: (i) un financement supplémentaire du FIDA de 20 000 000 $EU; (ii) une contrepartie du Gouvernement du Burundi augmentant de 2 785 213 $EU; et (iii) une contribution des bénéficiaires augmentée de 1.510.233 $EU. L’augmentation budgétaire totale faisant l’objet du rapport est de 20.000.000 $EU du FIDA (voir tableau suivant).

Tableau 20: Sources budgétaires allouées, mobilisées et disponible au 30 mai 2014

Financement additionnel acquis Source de Financement Budget disponible % au 31-05-2014 ($EU) Don FIDA 20 000 000 82% Don UE - 0,0% Sous Total 20 000 000 82% Gouvernement 2 785 213 11% PAM - 0,0% Don Canadien - 0,0% Contribution des bénéficiaires 1 510 233 7% Sous Total 2 (en nature) 4 295 446 18% TOTAL 24 295 446 100%

280. Décaissement et répartition budgétaire annuelle. Le projet a pris des mesures pour s’assurer de sa capacité à réaliser de tels budgets conformément aux prévisions notamment dont les plus importantes sont: (i) le changement des conventions avec les prestataires de services au profit de conventions axées sur les résultats et, (ii) le groupement des achats de bovins, études et aménagements en lots etc. Ces montants n’incluent pas les contributions en nature des bénéficiaires

54 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel et excluent également la contribution du Gouvernement du Burundi. La quatrième colonne du tableau présente les budgets à réaliser à partir de 2015. Tableau 21: Prévisions annuelles sur financement additionnel (2015-2018) Année 2015 2016 2017 2018 TOTAL Montant 20 000 6 884 087 8 708 189 4 160 475 247 250 ($EU) 000 % 34% 44% 21% 1% 100%

281. Taxes sur la Valeur Ajoutée (TVA). Le taux de TVA retenu dans les calculs est de 18% pour la plupart des biens achetés localement. Pour les bovins, achetés de l’étranger, la TVA est de 25% en plus d’une taxe supplémentaire de 0,5%. Les taxes sont prises en charge par le gouvernement pour l’achat d’équipement et de cheptel: ces montants issus des taxes sont assimilés à une contrepartie gouvernementale. 282. La contrepartie du Gouvernement. En plus des taxes, le fonds d’engrais et les frais de location des bureaux ont été assimilés également à une contrepartie du Gouvernement du Burundi. La contribution de l’Etat s’élève donc à 2,8 Millions $EU soit 11% du budget du financement additionnel du FIDA (qui est de 20 millions $EU). 283. Contribution des bénéficiaires. En plus de certains travaux essentiels de mise en œuvre du projet qui nécessite une main d’œuvre rémunérée, les bénéficiaires participent aux dépenses relatives à d’autres activités non rémunérées tels que les activités de valorisation, comme la construction de hangar, de mini-rizeries, de décortiqueuses et autres formes d’infrastructures pour la valorisation de lait tels que les CCL et les points de collecte à raison de 7,5% des coûts des investissements initiaux. Ces contributions n’ont pas étés prises en compte dans l’analyse. 284. Concernant la composante 1, les aménagements des Bassins Versants (BV) faont également intervenir les bénéficiaires pour plusieurs jours de travail allant jusqu’à 60 jours par an. En se basant sur ces constats faits durant la Revue à Mi-Parcours, le calcul de la contribution des bénéficiaires a été également calculé sur la base de 7,5% des activités d’aménagement et réhabilitation des marais et des BV. La contribution totale des bénéficiaires représente 7% du financement additionnel du projet soit environ 1,5 millions $EU.

VII. Bénéfices du Financement Additionnel et durabilité des effets

A. Développement de la production de paddy 285. La situation «sans projet» considère que les superficies sont plus limitées avec 661 ha de marais réhabilités qui sont exploités à 100% de la surface avec un rendement du riz de 1 T par ha. L’intensité culturale étant de 1 avant-projet. Le riz génère un revenu annuel de 141 $EU par ha soit un revenu de 0,39 $EU par jour en moyenne, avec une valorisation de la main d’œuvre égale à 2,66 $EU par jour travaillé. Il existe également du maïs et autres spéculations qui n’ont pas été pris en compte dans le revenu. 286. Riziculture en situation Avec Projet. Les revenus annuels sont calculés sur la base de l’hypothèse d’une Intensité culturale 1,25. Il existe également du maïs et autres spéculations qui n’ont pas été pris en compte dans le revenu. La situation «avec projet» prend en compte la réhabilitation des nouvelles superficies (661 ha) avec un rendement moyen qui passe de 1 T à 3,5T par ha (selon les observations et données accessibles à l’équipe de RMP). Le riz génère un revenu brut moyen de 872 $ EU annuellement par ha soit 2,39 $ par jour en moyenne, avec une valorisation de la main d’œuvre égale à 4,78 $EU par jour travaillé. 287. Renforcement des capacités techniques. Il est probable qu’une très grande proportion des petits et moyens agriculteurs profite des aménagements hydro-agricoles. Certains vont mettre en

55 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel pratique une petite partie seulement des conseils reçus tandis que d’autres vont être convaincus d’intensifier plusieurs de leurs productions. Mais, au total, on peut espérer que la majorité des petits et moyens agriculteurs vont bénéficier du travail des animateurs et des animatrices. Les agriculteurs ayant ou exploitant des terres dans les périmètres irrigués vont tirer profit du développement des marais et de la protection des terres et des infrastructures surtout au niveau des BV.

B. Développement de la transformation du paddy 288. Les 3 décortiqueuses améliorées vont décortiquer 8.871 T par an avec un maximum de 15% de taux de brisure. Au total les décortiqueuses auront une capacité de production de 5.766 T de riz de qualité supérieure par an. Ceci représente une augmentation de la capacité de transformation de paddy de 8,1 T par an comme le montre le tableau suivant: 289. Les unités de décorticage vont générer un revenu net de 196.878 $EU annuellement, soit une augmentation annuelle de 184.836 $EU, ce qui représente un bénéfice net en augmentation moyenne de 506 $EU par jour. 290. Ces capacités sont volontairement minimalistes dans les hypothèses retenues par conservatisme. La situation sans projet a été inventée bien qu’elle n’ait pas de fondement sur le terrain. En effet. il s’agit d’implanter de nouvelles unités de décorticages et non de remplacer une technologie existante. Les capacités de ces décortiqueuses seraient nettement supérieures. Les deux mini-rizeries ont été prises en compte dans l’analyse et elles vont être capables de produire un riz d’une plus grande qualité et d’une meilleure valeur ajoutée.

C. Développement de la production de lait 291. Le projet aura acheté et affecté 5.178 bovins d’ici la fin du projet. Actuellement, 3.407 bovins ont été distribués de 2009 à 2014. Le financement additionnel permettra de compléter le restockage conformément aux recommandations de la RMP (novembre 2013) par l’acquisition de 1771 Bovins dont 1600 génisses pleines.. 292. Les bénéfices de l’élevage sont de deux sortes: (i) les bénéfices quantifiables comme la production de lait et de viande; (ii) les bénéfices qualitatifs tels que la production de fumier et l’amélioration nutritionnelle des familles des bénéficiaires de bovins et leurs voisins grâce au lait, à la viande et aux cultures maraichères des potagers (kitchen gardens); et (iii) l’accroissement des revenus des producteurs leur permettant d’acquérir des produits alimentaires diversifiés sur le marché local et régional. 293. Parmi les bénéfices quantitatifs du financement additionnel figurent notamment les suivants: (i) l’activité génère annuellement 327 T de viande pour une valeur économique de 782 milles $ EU; (ii) 9 milles T de lait pour une valeur économique globale de 2,9 millions de $ EU annuellement (sur la base du prix courant du marché local du lait de 620 FBU/litre hors autoconsommation). En effet, l’activité de l’élevage bovin génère en moyenne 349 $ EU par tête et 730 $EU par vache allaitante. Il faut également ajouter d’autres bienfaits économiques car l’activité constitue une source non négligeable de l’alimentation en autoconsommation de lait.

D. Développement de la commercialisation du lait 294. Le financement additionnel permettra de créer 14 centres de collecte de lait (CCL) ayant une capacité totale de conservation et de commercialisation de 5,1 mille tonnes de lait par an (équivalent à 14 T/jour). Cette capacité représente environ 60% de la production de lait commercialisée (9,2 milles Tonnes de lait produit en année de croisière en fin de période de 20 ans). Ils génèreront une valeur additionnelle de plus de 75 milles $EU annuellement. 295. De nombreux emplois sont également créés par les CCL surtout au niveau de l’approvisionnement et de l’écoulement. Ces emplois ne sont pas considérés dans l’analyse. Seuls les emplois permanents ou saisonniers relatifs au traitement et au stockage du lait sont pris en compte. A

56 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel terme, l’équivalent de 20 emplois qualifiés et permanents sera créé par CCL soit un total de 280 emplois permanents en considérant l’ensemble des emplois générés par les 14 CCL.

E. Amélioration de la sécurité alimentaire et de la malnutrition 296. L’augmentation de la production de riz de 2 231 Tonnes par an (Incrémentation du financement additionnel) permet d’améliorer la sécurité alimentaire et d’offrir de nourrir près de 16.000 familles soit l’équivalent d’environ 70.000 personnes (à raison d’une ration de 130 grammes de riz par jour et par personne). Sachant que sur la base d’un besoin énergétique de base de 1700 Kcal par jour, le riz apportant 230 Kcal au 100 g couvrirait 18% des besoins énergétiques journaliers pour 47.000 personnes additionnelles. Les études nutritionnelles montrent qu’il est déconseillé de dépasser une couverture des besoins énergétiques journaliers de plus de 25% par le riz à cause de sa forte teneur en glucide. La ration alimentaire peut être complétée par les fruits et légumes ainsi que les protéines animales et le lait. Une combinaison de ces aliments permettrait d’améliorer la situation de malnutrition surtout chez les plus jeunes qui ont un besoin alimentaire plus bas. 297. La production additionnelle annuelle d’aliments riches en protéines tels que le lait (9 159 T) et la viande (327 T) à l’horizon 2034 sera atteinte si la chaîne de solidarité bovine (CSB) continue à fonctionner correctement. Cette quantité d’aliment représentant des qualités nutritionnelles appréciables est rendue disponible aux populations locales et améliore la diversification alimentaire. L’augmentation (Incrémentation) de la production agricole est composée d’aliments de nature diverse sans oublier les autres cultures qui ne sont pas prises en compte dans les calculs de l’AFE (haricot, maïs principalement). Par ailleurs, les visites de terrain ont montré que 40% de la production laitière est autoconsommée par la famille de l’exploitant et ses proches, ce qui contribue à améliorer l’équilibre alimentaire d’environ 100.000 personnes quotidiennement (hypothèse faite si elles boivent chacune environ 0,3 litres de lait quotidiennement). Les jeunes de 0-5 ans sont ceux qui profiteraient le plus de ces effets. La production annuelle de banane également a profité des effets indirects de l’élevage en hissant la production annuelle de 7.000 T à 75.000 T (soit une augmentation annuelle de 71.000 T). Ces aliments sont rendus accessibles à la consommation des populations locales. Concernant le riz, le projet aura comme effet de faire passer la production individuelle moyenne de 65 Kg de riz décortiqué par an à 284 Kg par an (437 kg T de paddy) pour chaque riziculteur. Ce résultat est considérable et constitue un résultat positif très appréciable en plus des considérations économiques et financières via l’augmentation des revenus des producteurs et la création d’activités à revenus et d’emplois.

F. Bénéfices sur l’emploi 298. Intensification. L’intensification agricole va donc permettre à une grande proportion de petits et moyens agriculteurs d’augmenter leurs revenus. Cette intensification va également augmenter les besoins en travail sur ces exploitations. Cet accroissement des journées de travail serait d’abord utilisé par les familles des exploitants pour réduire le sous-emploi familial des personnes restées sur l’exploitation et ensuite pour réduire et annuler la durée de la recherche saisonnière de revenus complémentaires de certains membres de la famille au chef-lieu de la province et/ou dans d’autres centres urbains. Ce n’est que lorsque les revenus auront suffisamment augmenté que ces exploitants feront appel à des salariés saisonniers et pour certains d’entre eux à des salariés permanents. Il n’en reste pas moins que cette intensification devrait avoir un effet non négligeable sur la réduction du sous-emploi dans la zone du projet. 299. . Sur les 14 231emplois agricoles générés par le financement additionnel, deux types d’emplois seront créés: (i) les emplois directs correspondant à des activités économiques précises comme la production de lait, de riz et autres qui sont au nombre de 11 437 emplois; (ii) les emplois indirects, au nombre de 2 774 emplois, correspondant à des activités indirectement soutenues par le projet et correspondant à des emplois induits par les activités directement appuyées par le projet. 300. La réhabilitation des pistes de désenclavement des bassins de production. Les travaux de désenclavement à travers le traitement de 74 km de pistes critiques faciliteront l’écoulement de la

57 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel production et l’accès aux marchés locaux (à raison de 40% des investissements). Ces travaux concernent 12 tronçons, dont l’entretien sera assuré par 12 Brigades de Maintenance des Pistes comptant en moyenne 20 jeunes. Il s’agit donc de créer 240 emplois partiels en plus des 20 000 jours de travail nécessaires pour la réhabilitation des pistes. Les emplois directs créés ont été calculés sur la base de 10 emplois permanents par brigade (soit 1 emploi permanent pour 2 emplois à temps partiel). Au total 120 emplois permanents sont créés par cette activité. Les bénéfices de ces emplois et de ces pistes ne sont pas pris en compte dans l’analyse pour les raisons suivantes: (i) absence d’études de référence sur les bénéfices des pistes dans les zones du projet; (ii) la difficile estimation des bénéfices socio-économiques et financiers de l’aménagement des pistes; (iii) la retombée des investissements est partagée entre de nombreuses activités économiques.

G. Amélioration de la situation de l’emploi et des revenus des femmes et des jeunes 301. Les femmes, les jeunes et les agriculteurs sans terre constituent une partie importante du groupe cible du projet et il est à espérer qu’ils seront les premiers à profiter des créations d’emplois dans l’agriculture. Le projet a cependant jugé indispensable de chercher également hors de l’agriculture les possibilités d’améliorer leurs conditions de vie notamment par les filières riz, lait et maïs. Le financement additionnel permettra de toucher ces catégories à raison d’au moins 25% de femmes dont les femmes chefs de ménages (veuves) en priorité et 25% de jeunes entrepreneurs/agriculteurs incluant ceux qui sont sans terre pour des activités de commercialisation et pour occuper des emplois dans la commercialisation des produits agricoles ou la prestation de services.

H. Autres bénéfices 302. Par ailleurs, les investissements des pistes ont été pris en compte dans les investissements physiques directs des marais à raison de 40% du total des investissements des pistes répartis comme suit: (i) à raison de 30% des coûts d’aménagement; et (ii) 10% des coûts pour l’écoulement du lait des CCL. Cette mesure permet de garantir un bon niveau de réalisme et de conservatisme dans les estimations de avantages du projet. Une partie des bénéfices y sont donc intégrés. 303. Au niveau des Organisations Paysannes, le projet va également avoir un effet au niveau du fonctionnement des organisations de base territoriales et professionnelles. Ces organisations seront aidées par le projet et leurs représentants vont bénéficier de formations et d’appui technique notamment pour l’organisation et la gestion des marais et des BV. Une meilleure structuration des organisations paysannes permettra de garantir la durabilité des effets du projet. 304. Il est aussi important de rappeler que le projet cible des catégories de population à conditions précaires et relativement défavorisées (catégories 2 et 3 selon la classification du Plan National d’Investissements Agricoles du Burundi: PNIA), et vivant dans des zones vulnérables du point de vue de l’accès aux ressources et de niveaux élevés de coûts de transaction et de la gestion durable des ressources naturelles. De même, d’autres bénéfices non tangibles sont également à considérer. Il s’agit de l’amélioration des conditions de vie et de la nutrition. L’accroissement de la production végétale et animale, notamment par la diversification des systèmes de productions agricoles (maraîchage, élevage, cultures de rotation) pourrait améliorer le régime alimentaire au niveau local, et notamment chez le groupe cible du programme 305. En plus de ce qui précède, sans le projet, de nombreuses terres de bassins versants et de marais perdraient de leur fertilité et de leur productivité, avec des conséquences sur l’abandon de certaines terres par des agriculteurs pour cause d’inondation ou d’érosion. Les bénéfices totaux quantifiés dans l’analyse Bénéfice-Coût devraient donc être interprétés comme étant une estimation très conservatrice (borne inférieure d’estimation). La viabilité du projet est basée sur le Taux de Rentabilité économique (TRE) et sur la Valeur Actualisée Nette (VAN) des bénéfices additionnels relatifs aux coûts du projet dans les situations «SANS PROJET» et «AVEC PROJET» comme le montrent les sections suivantes.

58 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

VIII. Analyse coûts-Bénéfices et temps de récupération du financement additionnel

A. Comparaison des Marges Nettes Avec et Sans Projet 306. Marges Nettes avec projet augmente notablement par rapport à la situation sans projet pour l’ensemble des modèles des principales productions (voir tableau):

Tableau 22: Comparaison des Marges Nettes financières pour une unité de production financée par le projet

Marge financière Nette Variation Sans Projet Avec Projet Activité (Unité) (FBU) (FBU) (FBU) (%) Production de Paddy (marais) par ha 235.833 1.165.934 930.101 394% Décortiqueuse améliorée par unité 20.110.393 348.896.200 328.785.807 1.635% Vaches laitières (élevage) par vache N/A 1.219.100 N/A N/A Commercialisation du lait (CCL) par unité 454.000 126.667.250 126.213.250 27.800 %

307. Le calcul des marges nettes ne tient pas compte des autoconsommations et des amortissements. Il inclue la main d’œuvre salariale. 308. Cette augmentation des marges nettes est à prendre avec précaution car elle ne signifie pas que l’investissement apporte davantage de bénéfices car elle ne tient pas compte du montant des investissements. Cette analyse intéressante au niveau microéconomique ne renseigne pas sur les bénéfices générés par l’étendue des unités de production. En effet, ces marges sont calculées sur une base unitaire seulement. 309. Afin de pouvoir avoir une prise en compte du montant des investissements qui ont permis d’accroitre les marges nettes des unités de production, il convient de mener une analyse Bénéfices- Coûts non actualisé.

B. Temps de récupération de l’investissement 310. L’analyse montre que les bénéfices nets sont positifs à compter de la 3ème année de mise en œuvre pour la production de riz, le décorticage et la valorisation du lait. Il est positif à compter de la 4ème année pour la production de lait. Ceci s’explique par la particularité biologique de l’élevage bovin, comme le montre le tableau suivant: 311. Dans ce calcul, seuls les investissements directs liés aux activités génératrices de revenus ont été considérés soit 16.823.816 $EU. Il ne s’agit pas de la totalité des investissements du financement additionnel de 20 millions $EU qui comprend d’autres dépenses liées à la gestion du projet ou pour les mesures d’accompagnement ou d’adaptation face aux changements climatiques comme la reforestation. Cette analyse est plus pertinente car elle ne concerne que les investissements productifs. 312. Le temps nécessaire pour passer d’un bénéfice négatif à un bénéfice net positif ne renseigne pas sur la durée totale nécessaire pour la récupération des investissements initiaux. Pour y parvenir, un calcul des bénéfices nets cumulés est nécessaire comme le montre le tableau suivant:

59 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Tableau 23: Bénéfices Nets cumulés et temps de récupération

Bénéfices Nets Cumulés 1 an 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 10 ans Temps Production de récupér 2015 2019 2020 2021 2022 2023 2024 ation (an) Production 1 482 26 de Paddy -1 469 828 -1 402 028 -825 170 -248 312 328 546 905 404 2 8 Décorticag 1 301 49 1 928 25 e riz -2 179 018 -1 205 544 -578 784 47 975 674 735 5 4 7 Production de lait -2 672 309 -6 024 144 -4 967 028 -3 750 148 -2 296 600 -647 348 678 569 10 Commerci alisation du 2 201 83 3 263 71 7 lait -3 584 934 -2 045 688 -983 807 78 074 1 139 955 6 8 - 3 779 55 7 372 99 Total -9 904 073 10 667 318 -7 342 684 -3 858 284 -137 215 9 8 9

313. Le temps de récupération du capital investi est de 9 ans pour l’ensemble du financement additionnel, il est cependant différent d’une activité productive à l’autre. En effet, pour la filière riz, il est de 8 ans pour la production de paddy. Concernant la production de lait, le temps de récupération est de 10 ans grâce notamment à la chaine de solidarité bovine et les activités de valorisation du lait. Ce temps est plus court si on faisait la même analyse sur la base d’une analyse économique qui prendrait en compte les bénéfices de l’autoconsommation. Les CCL et les décortiqueuses ont un temps de récupération de 7 ans comme le montre le tableau ci-dessus.

IX. Mise à jour de l’Analyse Économique et Financière globale du projet

A. Analyse Financière 314. Sur la base des hypothèses ci-dessus, le taux de rentabilité interne financier (TRIF) est de 18,8%. Le TRIE est très satisfaisant car l’ensemble des coûts économiques a été pris en considération alors qu’une partie des bénéfices n’a pas pu être quantifiée. Ce taux est élevé pour un projet de développement agricole intégré dans des zones marginales où se posent des problèmes de protection des terres et des infrastructures. Les détails sont résumés dans le tableau suivant: Tableau 24: Résultats de l'Analyse Financière et Économique du PAIVA-B (mis à jour incluant le fonds additionnel)

Rentabilité financière (taux de référence 12%) TRFI- IRR (%) VAN-NPV (USD ) Le projet 18,8% 6 833 875 Attractivité Financière des Investissements Productifs RIZ (SRI) 17,7% 1 718 901 ÉLEVAGE 19,3% 5 114 974

315. Les résultats de l’analyse révèlent que les investissements du PAIVA-B au niveau de l’élevage et du développement (incluant la réhabilitation) des marais et des bassins versants sont financièrement rentables avec respectivement un taux de rentabilité financière de 19,3% et 17,7%. Sur une période de 20 ans à 12% de taux de référence, les investissements productifs du projet atteignent une Valeur Actualisée Nette (VAN) estimée à 6,8 Millions de USD et un Taux de Rentabilité Interne Financière (TRIF) globale de 18,8%.

60 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

316. Comparativement à la RMP qui présentait 28% de TRIF, ce taux est plus bas pour trois principales raisons: (i) les hypothèses sont différentes et plus conservatrices dans cette analyse; (ii) les investissements additionnels augmentent drastiquement les coûts d’investissements et donc pénalisent les bénéfices nets; et (iii) les investissements se terminent en 2018 avec le fonds additionnel, il y a donc un décalage supplémentaire entre l’investissement et l’année de croisière (qui reste 2028) sans pour autant augmenter la durée d’amortissement qui reste 20 ans.

B. Analyse économique 317. Le principal objectif de l’analyse économique est de calculer la rentabilité économique des opérations en tenant en compte des coûts et bénéfices directs et indirects, et en convertissant les prix financiers en prix économiques. En conséquence, le Taux de Rentabilité Économique du projet (TRE) est comme suit: Tableau 25: Résultats de l'analyse économique des investissements agricoles productifs La Viabilité Économique Globale du projet Taux de Rendement Économique TREI (ERR) VAN-NPV (USD ) Le Projet 20,4% 9 854 942

318. Sur une période 20 ans à un taux de référence de 12%, l’analyse révèle que le projet est économiquement viable avec une VAN d’environ 9,9 Millions de USD et un Taux de Rentabilité Économique (TRE) estimé à 20,4% ce qui est excellent compte tenu de la nature sociale et environnementale du projet (protection des eaux et du sol, reforestation, infrastructures hydro- agricoles). 319. Il est aussi important de rappeler que le projet cible des catégories de population à conditions précaires et relativement défavorisées, et vivant dans des zones vulnérables du point de vue de l’accès aux ressources et de niveaux élevés de coûts de transaction et de la gestion durable des ressources naturelles. De même, d’autres bénéfices non tangibles sont également à considérer. Il s’agit de l’amélioration des conditions de vie et de la nutrition. L’accroissement de la production végétale et animale, notamment par la diversification des systèmes de productions agricoles (maraîchage, élevage, cultures de rotation) pourrait améliorer le régime alimentaire au niveau local, et notamment chez le groupe cible du programme.

C. Analyse des risques et sensibilité 320. La sensibilité du TRE du projet face aux trois variables suivantes ont été testées: (i) la productivité (perte ou gain de productivité); (ii) l’augmentation des coûts des Opérations et Maintenance (O&M) causée par des bénéfices insuffisants pour couvrir les coûts de maintenance et un manque d’entretien des infrastructures par les bénéficiaires et le gouvernement; et (iii) le retard dans les bénéfices de un ou deux ans (achat tardif de bovins ou saillie retardée, retard dans les travaux de réhabilitation et d’aménagement). Tableau 26: Sensibilité du projet au changement de productivité, au coût de maintenance et au retard d’exécution

A Augmentation des coûts de Augmentation de la 10% Diminution de la productivité Retard des bénéfices maintenance productivité Maintenance Cas de +10% +20% +10% +20% -10% -20% 1 an 2 ans base TRIE 20,4% 18,0% 15,9% 23,1% 25,7% 17,7% 14,9% 15,9% 12,7%

VAN (millions 9,854942 7,532527 5,210113 13,162851 16,470760 6,547033 3,239124 5,057432 0,812713 USD)

61 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

321. Sensibilité face à la perte de productivité. Les résultats de l’analyse de sensibilité des bénéfices économiques montre que la viabilité économique globale du projet va chuter pour une perte de productivité de 20% et avec un TRE qui chute de 20,4 % à 14.9% et une VAN qui passe d’un bénéfice de 9,9 millions USD à 3,2 millions $EU. 322. Sensibilité face à une augmentation de la productivité. Dans le cas où le projet augmente sensiblement la productivité agricole et de l’élevage de +10%, alors le TRE passe à 23,1% avec une VAN de 13,1 millions USD. Par contre, pour 20% d’augmentation de la productivité alors le TRE passe à 25,7% avec une VAN de 16,5 millions USD. 323. Sensibilité à l’augmentation des coûts d’entretien et de maintenance des marais aménagés et réhabilités. L’analyse a testé les changements du TRE dûs à une variation des coûts de maintenance passant de 7% à 17%. L’analyse révèle que le TRE passe de 20,4% à 18% avec une VAN de 7,5 millions USD. Le projet a donc une faible sensibilité aux coûts de la maintenance. Il convient à ce que les bénéficiaires acquièrent les techniques de conservation des eaux et du sol, de plantation et de multiplication de plants, d’entretien des canaux et d’entretiens des cours d’eau. 324. En conclusion, le projet est faiblement sensible aux variations de productivité et du coût de maintenance et à un retard dans les bénéfices dans la limite de 2 ans. Le TRE est robuste à ces variations.

X. Résultats de l’Analyse Économique et Financière du financement additionnel

A. Analyse Financière du financement additionnel 325. Sur la base des hypothèses générales, des hypothèses financières des modèles retenus, le taux de rentabilité interne financier (TRIF) est de 16,5 %. Le TRIF est très satisfaisant car l’ensemble des coûts financiers a été pris en considération alors qu’une partie des bénéfices n’a pas pu être quantifiée. Ce taux est élevé pour un projet de développement agricole intégré dans des zones marginales où se posent des problèmes de protection des terres et des infrastructures. 326. La Valeur Actualisée Nette (VAN) est de 4,2 Millions de $EU. Les détails sont résumés dans le tableau suivant:

Tableau 27: Résultats de l'Analyse Financière du financement additionnel du PAIVA-B Rentabilité Financière (taux de référence 12%) TRFI- IRR (%) VAN-NPV ($EU) Financement additionnel 16,5 % 4.202.678 Attractivité Financière des Investissements Productifs par filière RIZ (SRI) 15,1 % 810.510 ÉLEVAGE 17,0 % 3.392.167 (Actualisation en 2014)

327. Les résultats de l’analyse révèlent que les investissements du PAIVA-B au niveau de l’élevage et du développement incluant la réhabilitation des marais et des bassins versants sont financièrement rentables avec respectivement un taux de rentabilité financière de 15,1 % et 17,0%. 328. Sur une période de 20 ans à 12% de taux de référence, les investissements productifs du projet atteignent une Valeur Actualisée Nette (VAN) estimée à 0,8 Millions de $EU pour la filière riz et 3,4 Millions de $EU pour la filière lait.

62 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

329. L’étendue de l’analyse. Les analyses financières ont été conduites pour les principales productions agricoles ayant bénéficié du projet: (i) la production de paddy; (ii) la transformation du paddy en riz par les unités de décortiqueuses améliorées; (iii) l’élevage bovin incluant la vente de carcasse et la production de lait; et enfin, (iv) la collecte, le conditionnement et la commercialisation du lait. Les bénéfices ont été calculés sur une période de 20 ans (2015 à 2034) à un coût moyen du capital de 12% (utilisé comme taux de référence).

B. Analyse Économique du financement additionnel 330. Sur la base des hypothèses générales, des hypothèses économiques des modèles retenus, le taux de rentabilité économique (TRE) est de 16,5 %. Le TRE est très satisfaisant car l’ensemble de investissements a été pris en considération alors qu’une partie des bénéfices n’a pas été prise en compte (tels que les bénéfices du fumier sur les bananes et la polyculture incluant les «Kitchen Gardens». Ce taux est élevé pour un projet de développement agricole intégré dans des zones marginales qui répond en partie à des préoccupations sociales et où se posent des problèmes de protection des terres et des infrastructures.

Tableau 28: Résultats de l’analyse économique des investissements agricoles productifs du financement additionnel du PAIVA-B La Viabilité Économique Globale du financement additionnel Taux de Rendement VAN Économique TRE (ERR) ($EU) Financement Additionnel 16,5% 5.101.073 (Actualisation en 2014)

331. Sur une période 20 ans à un taux de référence de 12%, l’analyse révèle que le projet est économiquement viable avec une VAN de 5,1 Millions de $ EU et un Taux de Rentabilité Économique (TRE) estimé à 16,5% ce qui est excellent compte tenu de la nature sociale et environnementale du projet (protection des eaux et du sol, reforestation, infrastructures hydro-agricoles et lutte contre les changements climatiques par le reboisement des crêtes des BV). L’analyse économique calcule la rentabilité économique des opérations en tenant en compte de tous les coûts et bénéfices directs, seule une partie des bénéfices indirects ont étés prises en compte dans l’analyse.

C. Analyse de sensibilité du financement additionnel 332. Calculé sur une durée de vie économique relativement longue, l’analyse de sensibilité permet d’apprécier l’incertitude et les risques qui peuvent grever l’exécution du projet suite à une évolution défavorable de la conjoncture économique et financière, notamment l’augmentation des prix ou une tendance inflationniste. 333. La sensibilité du TRE du projet face aux trois variables suivantes ont été testées: (i) la productivité (perte ou gain de productivité); (ii) l’augmentation des coûts des Opérations et Maintenance (O&M) causée par des bénéfices insuffisants pour couvrir les coûts de maintenance et un manque d’entretien des infrastructures par les bénéficiaires et le gouvernement; et (iii) le retard dans les bénéfices de un ou deux ans (achat tardif de bovins, retard dans les travaux de réhabilitation et d’aménagement).

63 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Tableau 29: Sensibilité du projet au changement de productivité, coût de maintenance et retard d’exécution

Augmentation des 7% Augmentation de la Diminution de la Maintenanc coûts de Retard des bénéfices productivité productivité e maintenance

Cas de base +10% +20% +10% +20% -10% -20% 1 an 2 ans

TRE 16,5 % 14,5% 12,9% 18,5% 20,5% 14,3% 12,1% 13,5% 11,2% VAN 3.130.48 5,1 1.159.890 7.581.772 10.062.471 2.620.374 139.675 1.861.460 -1.000.139 (millions $EU) 2

 Sensibilité à la productivité 334. Sensibilité face à la perte de productivité. Les résultats de l’analyse de sensibilité des bénéfices économiques montre que la viabilité économique globale du projet va chuter et avec un TRE qui chute de 16,5% à 14.3% et une VAN qui passe d’un bénéfice de 5,1 $EU à un bénéfice de 2,6 millions $EU avec 10% de réduction de la productivité. Si cette dernière passe à 20% alors le projet reste rentable avec seulement 12,1 % et un VAN positif limité à 0,1 million $EU. Pour que le projet reste rentable toute chose étant égales par ailleurs, le maximum de baisse de productivité des investissements productifs (Élevage, Riziculture) est de 21%; à cette réduction de productivité, le TRE du projet devient inférieur à 12% et la VAN passe au négatif. Ceci pourrait être due à certains facteurs internes ou externes au projet (pertes de récolte, des mortalités élevées dans l’élevage, des problèmes phytosanitaires, mauvaises pratiques zootechniques, infrastructures mal entretenues). 335. Sensibilité face à une augmentation de la productivité. Dans le cas où le projet augmente sensiblement la productivité agricole et de l’élevage de +10%, alors le TRE passe à 18,5% avec une VAN de 7,6 millions $EU. Par contre, pour 20% d’augmentation de la productivité alors le TRE passe à 20,5% avec une VAN de 10 millions $EU.

 Sensibilité aux coûts de maintenance 336. Sensibilité à l’augmentation des coûts d’entretien et de maintenance des marais aménagés et réhabilités. L’analyse a testé les changements du TRE dûs à une variation des coûts de maintenance passant de 7 % à 17 %. L’analyse révèle que le TRE passe de 16,5 % à 14,5% avec une VAN négative de 3,1 millions $EU. Le projet a donc une faible sensibilité aux coûts de la maintenance. Il convient à ce que les bénéficiaires acquièrent les techniques de conservation des eaux et du sol, de plantation et de multiplication de plants, d’entretien des canaux et d’entretiens des cours d’eau afin de maintenir un bon niveau de productivité.

 Sensibilité au retard des bénéfices 337. Le projet est modérément sensible au retard des bénéfices. En effet, avec un retard de 1 an, le TRE chute de 16,5% à 13,5% avec une VAN positive de 1,9 millions $EU. Alors que le projet devient non rentable avec deux ans de retard dans les bénéfices avec un TRE de 11,2 % inférieur à 12 % et une VAN qui passe au rouge avec (- 1 million $EU). Cette analyse démontre clairement que le projet ne doit pas subir de retard dans son exécution pour garder sa rentabilité. Le projet pourra supporter un retard modéré qui ne devrait en aucun cas dépasser une année.

XI. Conclusion 338. En conclusion, le projet est faiblement sensible aux variations de productivité et du coût de maintenance avec un TRE robuste à ces variations. Par contre, il est modérément sensible à la variation au retard dans les bénéfices. Cette observation est d’autant plus importante que le financement additionnel vient dans un contexte de restructuration du portefeuille FIDA au Burundi, une initiative à laquelle le projet PAIVA-B contribuera significativement à sa mise en œuvre.

64 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

A. Appréciation de la durabilité du projet 339. Les chances de durabilité des effets et impacts du projet sont grandes. En effet, les activités du projet reposent sur l’approche communautaire et participative à laquelle les cadres du projet sont déjà familiers. Cette approche permet le ciblage participatif des activités qui répondent aux besoins des communautés et des bénéficiaires qui remplissent des critères objectifs préalablement fixés. 340. L’implication des institutions locales (administration, DPAE) et des structures communautaires (CDC, CCDC, associations de bénéficiaires, associations et coopératives de bénéficiaires) à toutes les phases du projet à savoir la planification, la mise en œuvre et le suivi évaluation des activités, les responsabilise et améliore leur degré d’appropriation. Les différentes formations renforcent les capacités organisationnelles et techniques de ces différentes institutions locales et structures communautaires et leur permettent de s’impliquer activement dans le suivi, l’entretien et la maintenance des investissements réalisés par le projet. 341. L’implication de CAPAD, organisation de producteurs de troisième niveau dans la structuration des coopératives est un élément fondamental qui détermine la durabilité des effets de la composante. Le niveau d’adhésion aux coopératives reste certes encore faible mais devrait s’accroître fortement avec l’impulsion de nouveaux services, la possibilité pour la CAPAD de déployer toute sa stratégie, en parfaite cohérence avec les objectifs du projet, et de faciliter l’accès au crédit auprès des IMF, dans le cadre d’un contrat de prestation basé sur l’obtention de résultats. Les activités de commercialisation/mise en marché collective des productions à travers les coopératives s'inscrivent également dans la logique de durabilité pourvu que ces derniers puissent encore être accompagnés sur une année. 342. Les CDC sont devenus des structures consultatives incontournables pour l’appui et la supervision des actions de développement sur les collines. La nouvelle ordonnance qui fait d’eux une entité consultative autonome du conseil collinaire, élu, permet de mieux conforter les conditions de durabilité des actions. L’appropriation par les CCDC et les CDC des activités du projet fonde les conditions de la durabilité. Cette appropriation est conditionnée par une réelle politique de transfert par le PAIVA-B des compétences en suivi, contrôle de la gestion des infrastructures communautaires et des chaînes de solidarité, d’audit de la gestion des organisations rurales actives sur les collines. 343. Des dispositions ont été prises pour garantir la durabilité des effets des actions du projet. Notamment au niveau des marais, des comités d’entretien ont été formés au sein des AUM. Un dispositif de collecte des redevances a été mis en place, complété par la collecte d’une taxe par l’administration communale dans certaines communes (2 000 F/ménage). Les Comités d’entretien seront en mesure de mobiliser les bénéficiaires pour un entretien périodique nécessitant de la Main d’Œuvre mais il est souhaitable que l’Etat puisse assurer un dispositif permettant d’assurer le financement des grandes réparations des ouvrages principaux. 344. Les groupements de pépiniériste ont les capacités de poursuivre leurs activités même après la fin du projet. Ils seront peut-être amenés à réajuster le nombre de plants produits en fonction de la disponibilité de leurs ressources financières. 345. Les activités d'appui à l'accès au financement à travers les COOPEC s'inscrit dans une logique de durabilité avec la participation des COOPEC et l'appui de la CAPAD qui est impliquée activement dans la structuration pour le financement. 346. La volonté de certaines institutions bancaires de la place de participer directement au processus de valorisation des productions agricoles (riz en particulier et lait) en partenariat avec les producteurs qui seront organisés, constitue un gage sérieux de durabilité 347. La mise en place de Centres de Collecte simultanément à l’installation de nouvelles unités UHT par les industriels du lait constituent un signe très fort de durabilité des investissements en la matière. 348. Depuis 2010, le taux de remboursement des bovins est estimé à 66% dans les provinces de Gitega et Karusi avec un taux moyen annuel de 22%. La CSCB confirme sa durabilité et le PARSE ou

65 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel ses démembrements devra continuer à appuyer les bénéficiaires pour améliorer le remboursement des animaux. 349. Enfin, la stratégie de désengagement progressif constitue un gage de durabilité puisque basée sur les éléments suivants:

 Une intervention progressive qui permet d’accompagner chaque BV pendant 4 années. Le projet s’est concentré en tout premier lieu sur 2 provinces (Gitéga et Karusi) et progresse en tirant les leçons de l’expérience et en apportant les mesures correctives, il s’est étendu à deux autres Provinces Cibitoke et Kayanza en consolidant simultanément les acquis des activités menées sur les deux premières. Il va ensuite, grâce au financement additionnel, compléter les actions menées en s’assurant que l’activité de valorisation des produits est menée à son terme dans chacune des provinces ciblée, surtout pour e qui concerne les productions qui ont donné lieu à un accompagnement au niveau de la production;

 L’implication directe et constante des DPAE, des CDC et des OP dans la gestion des activités et la promotion de l’appropriation du processus par les communautés. Ce processus entre dans le cadre de la décentralisation et sera appuyé par les formations, conseils et autres moyens qui seront mobilisés en faveur des CDC et des divers groupes ciblés ainsi que par la mise en œuvre du système de suivi et d’apprentissage participatif;

 L’obligation de contribution des bénéficiaires aux actions du projet et de prise en charge du fonctionnement et de l’entretien des ouvrages et aménagements créés, par le biais de formations spécifiques, l’élaboration de manuels en langue nationale, etc.;

 L’objectif de professionnaliser les agriculteurs par des appuis conséquents de structuration des OP est lui-même porteur de durabilité. Car, la réussite relative aux actions de mise en relation avec les marchés et de capture d’opportunités économiques par les paysans est un facteur d’enrichissement qui a beaucoup de chances de se perpétuer.

B. Identification des risques et mesures d'atténuation 350. Le PAIVA-B devra, dans son exécution, affronter des risques liés au contexte, ainsi que des risques liés aux activités programmées. Des mesures d’atténuation ont été identifiées afin d’atténuer les conséquences dans la mise en œuvre du Programme.

Tableau 30: Risques et mesures d'atténuation A Risques A priori Mesures d’atténuation posteriori Risque politique  Persistance de poches Elevé à  Déploiement des activités du projet en fonction de la situation Modéré à d’insécurité Modéré sécuritaire du pays Faible Mise en œuvre . Equité genre et approche de ciblage favorable aux femmes, aux . Sous-représentativités des jeunes et aux orphelins de guerre avec fixation de proportions femmes, des jeunes et des Modéré conséquentes de jeunes chef de ménage (hommes et femmes) Faible orphelins de guerre dans le avec 40 pourcent de participation des femmes aux activités ; ciblage ciblage des femmes dans les activités mises en œuvre par le CDF . Faible capacité de maîtrise Elevé à . Assistance technique internationale Modéré à d’ouvrage dans la mise en modéré . Renforcement des capacités dans le cadre de l’initiative FAO-FIDA faible œuvre du Projet . Faible capacité et . Appui à la professionnalisation des OP disponibilité limitée des Modéré . Identification des opérateurs sur la base de compétences Faible opérateurs et prestataires confirmées

66 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

A Risques A priori Mesures d’atténuation posteriori . Volume, durée de la contractualisation et appui au partage d’expériences pour intéresser les prestataires les plus confirmés . Contractualisation des opérateurs avec l’approche gestion et budgétisation axée sur les résultats . Mesures alternatives permettant d’assurer le relais pour le . Défaillance récurrente de fonctionnement des unités de transformation pour le riz et lait, et fourniture d’énergie Elevé Modéré l’adoption d’actions pilotes alliant énergie conventionnelle avec électrique l’énergie renouvelable photovoltaïque pour les CCL en particulier.  Epizooties majeures avec Elevé à . Dispositif de prévention (vaccination) et de surveillance Modéré à risque de mortalité modéré . Renforcement des capacités des ACSA et des éleveurs faible  Penurie des génisses de  Diversification des sources d’approvisionnement surtout pour les qualité dans les pays Modéré races mixtes via la combinaison d’insémination artificielle (race à Faible traditionnels d’importation viande) et d’importations de bovins laitières  Variabilité du climat susceptible de  Renforcement des capacités sur Conservation du fourrage à travers Modéré à compromettre la Elevé les CEF et multiplication des semences fourragères faible multiplication des semences fourragères  Insuffisance production  Analyse préalable du potentiel laitier actuel et celui induit par les actions du projet, promotion d’unités de transformation de petite laitière pour la Modéré Modéré taille à proximité des bassins de production laitiers. Créations de transformation synergies avec les autres projets FIDA dont le PRODEFI  Faible niveau d’adoption des technologies et des Elevé  Campagnes de communication et de sensibilisation Faible pratiques novatrices par les bénéficiaires   Faible niveau de Mise en place de stratégies et de dispositifs de marketing et de Modéré commercialisation Faible commercialisation  Désenclavement de certains bassins de production. Gouvernance . Opacité dans le processus . Respect strict des règles et de la déontologie en matière de Modéré Faible d’attribution des marchés passation des marchés . Prise en compte insuffisante . Planification participative des priorités des provinces . Choix des sites axés sur les priorités documentées des provinces et cibles pour le Elevé communes concernées. Modéré développement des filières . Création de postes d’encadrement technique de proximité à concernées l’échelle régionale ainsi que pour SE Environnement . Effets négatifs des . interventions sur la qualité Modéré Préservation de la base productive par des actions de préservation Faible de l’eau, du sol et la santé de l’environnement. humaine . Risques des effets des . Aménagement des BV avec la plantation de fourrages à plus haut élevages et la déforestation rendement apportant les Unités Fourragères nécessaires à sur l’augmentation des gaz l’alimentation bovine. à effet de serre Elevé . Reboisement sur les crêtes et sur les BV limitrophes de la grande Faible forêt de la Kibira. Ces actions vont réduire l’action anthropique sur la foret et va augmenter considérablement les superficies vertes réduisant ainsi considérablement les gaz à effet de serre.

C. Considérations d'ordre institutionnel Respect des politiques du FIDA 351. Cadre stratégique du FIDA 2011-2015. Le PAIVA-B s’aligne à l’axe du Cadre stratégique du FIDA 2011-2015 "une base de ressources naturelles et d’actifs économiques à l’intention des populations rurales pauvres, femmes et hommes, plus résistante au changement climatique, à la dégradation de l’environnement et à la transformation des marchés" puisqu’il propose: (i) d’aménager,

67 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel de réhabiliter des marais pour une gestion/maîtrise de l’eau améliorée au profit des femmes et des hommes, permettant d’atténuer les effets du changement climatique comme les inondations et, (ii) d’induire des changements au niveau de certains segments des filières riz (production, transformation) et lait (production, transformation, commercialisation) qui auront un impact sur la dynamique des marchés locaux. 352. Le PAIVA-B s’aligne à l’axe ‘un accès de ces populations à des services susceptibles de réduire la pauvreté et d'améliorer la nutrition, d’augmenter leurs revenus et de renforcer leur capacité de résistance dans un environnement évolutif’ puisqu’il propose: (i) de renforcer la capacité productive, (ii) de capter une valeur ajoutée accrue le long des filières ciblées (lait et riz), (iii) de cibler les catégories vulnérables (opportunités d’emploi selon la modalité HIMO, développement emploi jeunes dans l’entretien des marais, la collecte de lait). 353. Le PAIVA-B s’aligne à l’axe "des populations rurales pauvres, femmes et hommes, et leurs organisations mieux à même de gérer des entreprises agricoles et non agricoles rentables, durables et résistantes ou de tirer parti de possibilités de travail satisfaisantes" puisqu’il va contribuer à organiser des Associations d’Usagers de Marais et des Coopératives dans le but de faciliter l’accès aux services financiers et l’accès aux marchés. 354. Le PAIVA-B s’aligne à l’axe "un contexte institutionnel et politique susceptible de favoriser la production agricole et toute la gamme d’activités non agricoles connexes" puisque les appuis à apporter aux Groupements Pré-Coopératifs (GPC), AUM permettra, également, d’appuyer les organisations à la base. L’approche de Faire-Faire adoptée favorisa les opérateurs privés locaux dans le but de renforcer leurs capacités (ACORD, CAPAD mais aussi CDF). 355. Stratégie pour intensifier la collaboration du FIDA avec le secteur agricole. La collaboration avec l’ISABU à mettre en place pour encadrer les groupements ou associations de producteurs de semences de base et commerciales va renforcer les capacités de la station de l’ISABU à Gitega. L’appui en équipement complémentaire et en formations de l’IGEBU va permettre d’équiper des stations climatologiques automatiques qui pourront délivrer des informations à tous les acteurs du secteur agricole. Les techniciens communaux d’encadrement bénéficieront de formation sur différents thèmes: entretien des marais, santé animale, etc. Dans le cadre du financement additionnel, il y aura financement en collaboration avec le PNUD d’un conseiller auprès du Ministère de l’Agriculture à concurrence de 50%. 356. Politique sur les entreprises rurales. La stratégie du PAIVA-B consiste à privilégier la création d’emplois le long des deux filières à développer et à structurer. Ainsi, des brigades d’entretien des marais seront créées qui présenteront un service rémunéré aux AUM pour l’entretien des marais. De même, des collecteurs de lait seront formés et équipés et développeront un service de collecte de lait destiné aux Coopératives. Les Coopératives les appuieront pour l’achat d’un moyen de transport mais qui sera remboursable. Le PAIVA-B ciblera 30% de jeunes y compris dans l’intensification et la valorisation agricole, autant d’activités qui pourront générer des revenus et permettre l’autonomisation des jeunes. 357. Politique de finance rurale du FIDA. Le PAIVA-B est en ligne avec la politique de finance rurale du FIDA puisqu’il privilégie, dans un premier temps, l’accès aux micro-financements pour l’approvisionnement en intrants à travers les GPC et l’acquisition de petits équipements de transformation (décortiqueuses de capacité limitée, etc.). L’installation de mini-rizeries induisant la participation au capital de banques commerciales et de privés et à la condition que les GPC se structurent en Sociétés pré-coopératives ne surviendra qu’après la revue à mi-parcours et répond à la nécessité de promouvoir une large gamme d’institutions financières et de collaborer avec des partenaires privés. Compte tenu du dispositif de ciblage prévu dans le développement des activités du projet, le PAIVA-B facilitera de manière indirecte l’accès des femmes et des jeunes ainsi que les catégories vulnérables au financement (accès aux intrants, accès à l’équipement, etc.). L’appui apporté par le PAIVA-B à la FENACOBU par la mise en place d’un fonds de garantie sera prorogé que la base des résultats obtenus dans le cadre de la présente convention.

68 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

358. Politique de ciblage du FIDA: atteindre les ruraux pauvres. Le PAIVA-B est en ligne avec la politique de ciblage du FIDA puisqu’il cible les catégories de ruraux pauvres de la manière suivante: (i) dans les zones de marais, il cible les exploitants ayant une superficie de 5 ares et plus qui bénéficieront des aménagements, des activités d’intensification de la production agricole et des activités de transformation et commercialisation, (ii) dans les zones en amont des marais, sur les bassins versants, les exploitants disposant entre 0.5 ha et 1 ha sont ciblés pour la CSCB et ceux ayant des superficies de moins de 0.5 ha bénéficieront d’opportunités d’emplois certes temporaires dans le cadre de l’exécution des travaux d’aménagement des bassins versants et de l’appui au développement des cultures vivrières (Activité 1.3.4.). 359. Politique pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Le PAIVA-B ciblera dans les activités qu’il mettra en œuvre 50% de femmes. Les femmes Chefs de ménage seront ciblées selon les mêmes modalités que les hommes Chefs de ménage et bénéficieront des mêmes appuis: il s’agit de formations pour développer une activité agricole ou d’élevage, mais aussi d’appuis matériels en intrants, animaux, etc. Ces appuis matériels contribueront à autonomiser ces femmes. Les femmes seront particulièrement ciblées dans le cadre de l’activité 1.5.5. Alphabétisation des populations collinaires par les Centres de Développement Familial et Communautaire et, notamment par le financement des foyers améliorés, d’équipements de collecte des eaux de pluie, des kitchen gardens. Les femmes seront fortement représentées dans les Groupes de Caution Solidaire (GCS). 360. Politique pour l’amélioration de l’accès à la terre et de la sécurité foncière. Le PAIVA-B prévoit un appui supplémentaire sous forme de subvention et d’équipements pour renforcer les services fonciers communaux déjà mis en place dans la première phase du projet. Le projet prévoit d’apporter un appui dans le but d’améliorer la performance des personnels du bureau foncier (étude de pérennisation des SFC, recyclage des agents fonciers, etc.). Alignement et Harmonisation 361. Alignement avec le Cadre stratégique pour la lutte contre la pauvreté (CSLP) et la Stratégie agricole nationale (SAN). Les activités du PAIVA-B et par voie de conséquence du volet complémentaire fiancé dans le cadre du financement additionnel, s’inscrivent en appui au CSLP et contribuent à la réalisation de ses objectifs relatifs au développement du secteur agricole et notamment dans le premier et le troisième objectif assignés au secteur agricole qui est de développer et améliorer la production vivrière et la production animale. Le projet s’inscrit également dans les objectifs de la SAN et apportera une contribution dans la réalisation de la quasi-totalité des objectifs de la SAN. 362. Le présent projet renforcera les actions et les programmes de la politique nationale de la décentralisation par l’intermédiaire des actions de renforcement des capacités des CDC ainsi que ceux de la Stratégie nationale genre par l’intermédiaire des appuis et du partenariat qui seront mis en place avec les CDF. Ce partenariat sera accompagné d'un appui institutionnel ayant pour objectif d'encadrer les femmes et autres groupes vulnérables notamment à travers les formations et les activités génératrices de revenus (AGR). Il sera également aligné avec la politique de l’environnement 9 et avec le Code foncier en cours de finalisation. 363. La composante 1 du PAIVA-B s’aligne sur le programme 1 du Programme National d’Investissement Agricole intitulé ‘Accroissement durable de la production et de la sécurité alimentaire’, la composante 2 sur le programme 3 intitulé ‘Développement des filières et de l’agro- business’ et les composantes 1 et 2 par le biais des appuis aux AUM et GPC au programme intitulé ‘la professionnalisation des producteurs et la promotion de l’innovation’. Innovations et reproduction à plus grande échelle 364. Il y aura dans le cadre du financement additionnel accordé par le FIDA au PAIVA-B, une reproduction à plus grande échelle des activités qui se sont avérées rentables comme la Chaîne de Solidarité Bovine qui augmente le revenu des ménages de manière directe (vente de lait) et indirecte (fumier utilisé sur les cultures vivrières dont la banane), les aménagements de marais qui permettent

69 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel une augmentation de la production de riz et l’installation des unités de transformation de riz et de réfrigération de lait qui contribue à augmenter la valeur ajoutée des deux produits. 365. Un secteur de transformation du lait qui se modernise et qui innove. Avec la mise en place d’une unité de pasteurisation qui va être adossée au CCL de Gitaramuka en Province de Karuzi, une nouvelle étape de valorisation du lait est franchie et à l’initiative des petits producteurs, après la réfrigération qui permet de sécuriser la qualité pour deux jours, on franchit l’étape de la pasteurisation et de la mise en berlingot pour un accroissement de la durée de conservation du lait et surtout une plus grande facilité d’écoulement . 366. Un réseau de collecteurs motorisés pour désenclaver les zones excentrées. L’accélération de la vitesse de collecte par l’adoption de petites motos équipées de blocs isothermes, va améliorer le circuit de commercialisation des zones excentrées et simultanément permettre la mobilisation de jeunes qui en feront leur métier. 367. Un secteur de transformation du paddy qui entend valoriser au mieux l’excellent paddy burundais. La mise en place de deux mini rizeries, qui n’ont pas la prétention d’avoir une plus grand capacité que des unités de décorticages, qui seront gérées de manière professionnelle et produiront un riz cargo de qualité qui pourra rivaliser avec le riz importé de Tanzanie et participer de facto à l’amélioration de la balance en devises. 368. Une opération pilote innovante en matière de réfrigération du lait. L’ère est aux énergies renouvelables et le Burundi peut largement profiter de son ensoleillement. Certaines zones excentrées ne peuvent jusqu’à présent prétendre disposer d’un Centre de collecte du lait, du fait de l’absence de branchement sur la Régideso; l’opération pilote envisagée entend profiter de l’ensoleillement pour capter et stocker l’énergie solaire et permettre à une unité de réfrigération de fonctionner pour une grande partie de la journée. 369. Enfin les actions de diffusion du SRI seront effectuées au niveau du pays grâce à l’établissement d’une coopération avec tous les projets qui ont une activité de développement de riziculture des marais. Au cours de la mise en œuvre des actions de formation du PAIVA-B, il sera tenu compte de la formation des agents et des riziculteurs des autres projets. Grâce à la mise en œuvre des FFS, il est possible en fin de projet d’estimer à 5 000 riziculteurs le nombre de personnes qui seront formées par le projet et de promouvoir ce type d’actions innovantes et porteuses. Participation à l'élaboration des politiques 370. Suite aux orientations, conseils et recommandations retracés par le consultant, et sur base des rencontres que le consultant chargé de réaliser une étude sur le foncier (2010) a organisé avec les partenaires le PAIVA-B a cherché à participer, au même titre que d’autres partenaires techniques et financiers, aux réunions organisées dans le cadre de l’Unité de Coordination du Programme National Foncier. Il s’agit d’un cadre clef pour la discussion des différentes questions liées à la politique foncière avec les acteurs étatiques, la société civile et les autres partenaires techniques. Il donne également sa contribution lors des ateliers organisés par d’autres partenaires sectoriels. 371. Il a été organisé, au sein de l’Unité de Coordination du Programme National Foncier, des groupes de travail suivant les thématiques liées au foncier. A cet effet, le PAIVA-B est membre du groupe technique qui traite de la décentralisation de la gestion foncière. Dans ce cadre, il a contribué à l’élaboration d’un document d’orientation sur la création et l’organisation des services fonciers communaux. C’est aussi le cas de la validation des différents modules de formation sur des thématiques clefs et l’harmonisation des approches et des outils, travail technique sur la rédaction d’un projet de décret sur la réalisation des inventaires des terres domaniales (en perspective très prochainement : sur le plan d’action de l’Unité de Coordination du PNF). 372. Bien plus, il donne sa contribution dans le cadre des analyses et discussions sur ce qui a trait au foncier suivant les différentes thématiques liés au foncier (prévues par l’UC du PNF). Il en est de même s’il est question de l’analyse et validation des textes législatifs et règlementaires liés au domaine foncier et plus particulièrement dans la décentralisation de la gestion foncière.

70 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

373. Dans le cadre des conseils au Gouvernement dans le domaine foncier, c’est concrètement des observations émises, au même titre que les autres intervenants clés dans le secteur foncier, sur certains documents officiellement produits (études: Revue du Secteur Foncier par ex) et des projets de textes de lois (le projet de décret portant organisation et fonctionnement des services fonciers communaux, tel que le prévoit le code foncier). 374. Il participe aux rencontres foncières régionales (des rencontres qui permettent des discussions avec les autres acteurs au niveau régionales (Rwanda, République démocratique du Congo) et international (expérience du Burkina Faso, Sénégal, Benin, Niger, Madagascar) en présence des experts Internationaux.

71

République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM)

Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM)

Introduction

1. L’approche « Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché » désignée par IPAVAM est une approche issue directement de la stratégie d’intervention du « Programme d’Appui à l’Intensification et à la Valorisation Agricoles du Burundi » PAIVA-B cofinancé par le FIDA. Cette note vise à formaliser la première phase de mise en œuvre de ce programme afin de faciliter la compréhension de la stratégie de mise en œuvre et pour servir de référence pour la deuxième phase faisant l’objet d’un financement additionnel. Cette schématisation est issue de la mise en œuvre et servira dans le cadre du financement additionnel comme instrument du suivi. Elle met en évidence l’articulation entre les composantes, sous composantes et les volets du projet et traduit bien la stratégie d’intervention du projet.

Description générale du projet à l’origine de l’approche 2. L’approche IPAVAM se base sur le principe de l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la situation nutritionnelle des populations rurales en se basant sur 4 éléments essentiels tel que le montre le schéma suivant: 1- L’amélioration de l’Approvisionnement et de l’accès aux intrants agricoles 2- L’intensification de la production agricole notamment par l’amélioration des techniques de gestion et des infrastructures hydro-agricoles 3- La Valorisation des produits agricoles surtout dans les principales filières (Riz et Lait). Cet élément comprend notamment la valorisation du fumier en tant qu’intrant organique de proximité. 4- L’amélioration de l’accès au marché des produits agricoles à faible, moyenne et haute valeur ajoutée.

73 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM)

Représenta on de l’approche « IPAVAM » Pour l’appui des filières Riz et Lait et sous-produits « Intensifica on de la Produc on Agricole, Valorisa on et Accès au Marché »

CCL

Intensifica on Valorisa on

Cycle de développement des filières et de valorisa on des Approvisionnement en Accès au intrants produits Marché agricoles

Améliora on de la IPAVAM produc on et de la SA Agit au cœur des POTAGER filières

74 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM)

Formalisation de l’approche IPAVAM 3. L’approche IPAVAM est non seulement un élément essentiel dans la compréhension de la stratégie d’intervention du PAIVA-B, mais il traduit également les principes de base qui régissent les interventions du FIDA au Burundi notamment.

Représentation de l’approche IPAVAM Représenta on de l’approche « IPAVAM » Pour l’appui des filières Riz et Lait et sous-produits « Intensifica on de la Produc on Agricole, Valorisa on et Accès au Marché »

. Coopérative par le Groupement des AUM . AUM, CEF, vivrier, PAILLE FUMIER . Séchage, Stockage, rizicole, Élevage RIZ de qualité, Transformation PADDY . CSCB, Pépinière, PADDY Stocké LAIT . Décorticage classique production de semences LAIT, YOGOURT, FROMAGE Intensifica on Valorisa on . Décorticage élaboré avec . Aménagement et Réhabilitation des Rizerie marais et des BV, Construction d’étables . Sécurisation foncière . Aménagement de Pistes

. Améliorer l’Accès aux semences, CCL engrais, traitements, fumier, compost IPAVAM au cœur des . GCS, Microcrédits Agit Accès au . Coopérative gérant les Approvisionnement filières Marché CCL de proximité à partir en intrants des Groupements Pré- Coopératifs d’éleveurs

. Gestion de la qualité du lait . Stockage réfrigéré Améliora on de Transformation la valeur, de la produc on et de . Comptoirs de vente Pasteurisation, UHT la SA . FUMIER, LAIT stocké, . RIZ de qualité POTAGER Supérieure PAIVA-B, FIDA Burundi . Son, Balle de riz Décembre 2014

75 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM)

Description détaillée des éléments de l’approche et leurs effets

Intensification de la Production Agricole (IPA) 4. L’intensification agricole se base sur deux éléments clés: (i) l’intensification agricole : qui comporte un volet essentiel de renforcement des infrastructures hydro-agricoles, l’amélioration de l’Accès aux intrants et l’amélioration des méthodes et techniques de gestion de la production agricole ; et (ii) L’intensification de et par l’élevage : il s’agit de repeupler les collines par des races bovines et animales améliorées qui produisent non seulement du lait, mais également du fumier essentiel à l’intensification agricole, elle contribue également à la valorisation des Bassins- Versants et à lutter contre la perte de capital et de couvert végétal (voir tableau ci-dessous) et à la dégradation des sols.

76 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM)

Tableau 1 : Éléments clés de l’Intensification de la Production Agricole (IPA) Phase Intensification Végétale Intensification de/par l’Élevage Etape Renforcement Intensification de la Renforcement de la Introduction Renforcement de des Production Agricole production Rizicole de l’Élevage la production Infrastructures Laitière Hydro-Agricoles Financement original et financement additionnel Aménager et Améliorer l’accès Méthode de Gestion : Mise en place Méthode de Réhabiliter des aux semences SRI des étables Gestion : Marais Stabulation permanente Financement original et Aménager des Améliorer l’accès Méthode Attribution de Méthode financement additionnel Bassins- aux engrais d’apprentissage : bovins de d’apprentissage : Versants CEF Vivrier et CEF races CEF Élevage Rizicole améliorées Financement original et Sécuriser le Améliorer l’accès Méthode préventive Méthode préventive financement additionnel Foncier aux produits et curative : et curative : phytosanitaires Soins Suivi Zoo-sanitaire phytosanitaires Financement original et Améliorer l’accès Méthode d’extension : Méthode financement additionnel aux fumier et Pépinières, d’extension : compost Production et CSCB distribution de Production de semences ; semences Animales et Insémination Artificielle Financement original et Installation de Méthode de Méthode de financement additionnel Kitchen Gardens structuration : structuration : (Potagers) AUM Groupement de CEF pépiniéristes Méthode de Méthode de Financement : Financement : GCS GCS Micro Crédits Micro Crédits

77 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM)

Intensification végétale

1.1.1.1.1 Renforcement des infrastructures hydro-Agricoles 5. Le capital terre, élément principal de l’intensification agricole: L’aménagement et la réhabilitation des marais, des plaines irrigables, des bassins versants et des pistes d’accès contribuent à la préservation du capital terre ou à son extension. Le programme poursuivra, avec l’appui d’un expert international, les études ainsi que les travaux d’aménagement et de réhabilitation des marais et des périmètres irrigués et des pistes de désenclavement des zones de production, la protection des bassins versants par des dispositifs anti-érososifs. Les producteurs possédant des parcelles dans les marais aménagés ou réhabilités sont structurés en associations d’usagers des marais (AUM) d’une part et en coopératives qui bénéficient de formations de renforcement des capacités sur leur organisation et la maintenance des investissements mis en place. Ceux exploitant les parcelles de collines sont également structurés en comités de suivi des bassins versants et en coopératives.

6. La question essentielle réside dans la maintenance des infrastructures hygro- agricoles. En effet, le montant des redevances collecté est insuffisant (200 FBU /are) pour pouvoir assurer efficacement et durablement la maintenance de ces infrastructures. Une étude en cours au niveau du PRODEMA, projet financé par la Banque Mondiale, propose de fixer le niveau des redevances à 1000 FBU par are, montant toujours insuffisant pour pouvoir faire face à de grandes réparations. Avec l’accord préalable de l’administration territoriale, l’entretien des dispositifs anti-érososifs et des pistes pourrait se faire par les populations dans le cadre des travaux de développement communautaire. Chaque ménage devrait être sensibilisé pour bien entretenir les parties des investissements (canaux d’irrigation et de drainage et autres ouvrages, dispositifs anti-érosifs, etc.) situées dans ses parcelles de marais et de colline.

1.1.1.1.2 Intensification de la production agricole

7. Nécessité urgente d’accroître les rendements des cultures au Burundi et dans la zone du programme: Au Burundi et dans la zone des projets financés par le FIDA, les rendements sont encore bas. Pourtant, la mise en valeur optimale des investissements hydro-agricoles et des parcelles de collines est possible grâce à l’amélioration de l’accès aux intrants agricoles en général (semences, engrais, produits phytosanitaires) et .aux engrais chimiques en particulier. Les engrais chimiques doivent cependant être complétés par des apports de fumier d’étable et de compost. L’application du fumier de ferme permet la diversification des cultures et la mise en place de cultures maraichères sous forme de jardins potagers ou de «kitchen garden». Dans un pays comme le Burundi dont près de 75% de la population souffrent de l’insécurité alimentaire, l’importance des cultures maraichères n’est plus à démontrer. Par ailleurs, le volet de la sécurisation foncière du PAIVA-B cherche à régler les litiges fonciers de tous ordres qui constituent un sérieux frein à l’exploitation rationnelle des terres cultivables et à l’augmentation des rendements et de la production agricole.

8. L’amélioration de l’accès aux semences de qualité, une nécessité absolue: La délégation aux institutions de recherche comme l’ISABU de l’encadrement des groupements multiplicateurs de semences de base et commerciales de riz et d’autres cultures sur la base de conventions de collaboration contribuera à rendre disponibles les semences de qualité dont les petits exploitants ont besoin. En effet, ces derniers recourent à leurs propres semences dont la qualité a subi une certaine dégénérescence ou à des semences tout venant. Mais ces groupements de multiplicateurs de semences qui devraient, de préférence, comprendre les membres de certains champs écoles fermiers (CEF) vivriers doivent être techniquement formés en vue de se professionnaliser dans la production des semences.

78 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM)

9. Intégration des boutiques d’intrants dans les hangars de stockage et recours au programme national de subvention des engrais. Pour la question des autres intrants comme les engrais chimiques et les produits phytosanitaires, le PAIVA-B intègre des boutiques d’intrants dans les hangars de stockage construits à la demande des coopératives et gérées par elles. Néanmoins, le niveau d’organisation de ces coopératives est encore faible et peu de services sont rendus à leurs membres. La question du financement de ces coopératives par des institutions de microfinance se pose avec acuité. Par ailleurs, les exploitants individuels ou réunis en groupements de caution solidaire ou de coopératives doivent s’approvisionner en engrais chimiques auprès des services habilités du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage dans le cadre du Programme National de Subvention des Engrais (PNSEB).

1.1.1.1.3 Renforcement de la production rizicole

10. Une adoption à grande échelle du système de riziculture intensive: L’adoption à grande échelle du système de riziculture intensive (SRI) dont la réussite nécessite le planage et l’endiguement des parcelles en vue d’une parfaite maîtrise de l’eau d’irrigation, le respect du calendrier cultural, l’utilisation de semences de qualité, l’application d’engrais organiques et chimiques et de produits phytosanitaires, l’application de techniques modernes apprises notamment à travers les CEF rizicoles, etc. Les exploitants des marais doivent se structurer en associations d’usagers de marais (AUM).

11. L’ensemble des producteurs, élément de base de la structuration: L’élément de base de la structuration doit être l’ensemble de producteurs (riziculteurs) constitué par les membres de l’AUM au niveau du quartier qui peut prendre la dénomination de «groupement». Cette unité composée de 10 ménages (sans que ce chiffre puisse constituer une obligation) sera composée de membres solidaires entre eux et habilités à contracter un crédit «ntrants» auprès d’une IMF.

12. Appui aux groupements de producteurs constitués dans les marais: Ces groupements ainsi constitués à partir du marais seront appuyés, pour ce qui concerne la préparation de leur dossier de prêt correspondant à l’expression réelle de leurs besoins en matière de semences, engrais, produits de traitement par l’organisation prestataire de services en charge de la structuration au niveau du marais. Ces groupements doivent être ciblés pour la constitution des coopératives. Cela suppose une collaboration rapprochée entre le prestataire de service chargé de la structuration des AUM et celui chargé de constitution des coopératives.

1.1.1.2 Intensification de et par l’élevage

1.1.1.2.1 Introduction de l’élevage

13. L’adoption de l’approche intégrant l’agriculture et l’élevage: Le PAIVA-B privilégie l’intégration de l’agriculture-élevage pour promouvoir l’intensification et l’augmentation de la production agricole. L’introduction de l’élevage passe d’abord par le ciblage participatif des futurs bénéficiaires et leur préparation à accueillir, dans de bonnes conditions, les bovins distribués par le programme. La plantation de cultures fourragères, graminées et légumineuses, et de plants fourragers, ainsi que la construction des étables cimentées font partie des préparatifs à mettre en place. Il sera nécessaire d’affiner davantage les critères de ciblage, en prenant notamment en considération l’âge, le nombre de personnes actives au sein du ménage, la possession d’une parcelle de marais pour combler le déficit fourrager en saison sèche par la paille de riz disponible, etc. afin que les futurs bénéficiaires de bovins soient capables de bien entretenir les bovins reçus.

79 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM)

14. Formation des groupements de pépiniéristes: Les bénéficiaires des bovins forment des groupements de pépiniéristes en vue de la production de différents types de plants dont des plants fourragers destinés à l’alimentation du bétail et des plants forestiers destinés au reboisement des crêtes dénudées.

15. La distribution de bovins de races améliorées: La distribution des bovins de race améliorée (3/4) importés d’Ouganda est effectuée par le personnel du programme avec l’appui des services techniques des DPAE, de l’administration locale et des structures communautaires (CDC, CCDC).Quand le ciblage est bien fait, la distribution du bétail ne pose généralement pas de problèmes.

1.1.1.2.2 Renforcement de la production laitière

16. Le renforcement de la production laitière: Le renforcement de la production laitière repose sur la stabulation permanente des vaches de races améliorées importées des pays de la sous-région, une bonne alimentation du bétail, l’apprentissage des techniques d’élevage autour des champs écoles fermiers élevage, le suivi zoo-sanitaire du bétail, l’instauration et le suivi de la chaine de solidarité communautaire bovine (CSCB), les saillies par monte naturelle grâce aux taureaux géniteurs achetés localement, l’insémination artificielle faite avec des semences bovines produites localement ou importées, etc.

17. La clarification du statut de l’agent communautaire en santé animale (ACSA):La question du statut des agents communautaires en santé animale (ACSA) devra être réglée. En effet, ces ACSA qui font le suivi zoo-sanitaire des bovins devraient évoluer vers leur professionnalisation en agents privés qui sont rémunérés par les éleveurs sur la base des services concrets qu’ils leur rendent.

18. Structuration des bénéficiaires de bovins en groupements pré-coopératifs et coopératives: La structuration des bénéficiaires des bovins en coopératives de producteurs de lait aidera leurs membres à contracter des crédits «intrants» dont la disponibilité fait partie des services que doivent rendre les coopératives gérant les centres de collecte de lait. Ces intrants comprennent aussi bien les produits et médicaments vétérinaires que les divers aliments du bétail comme les concentrés, les blocs à lécher, les sons de riz etc. Les centres de collecte de lait construits sur financement des projets du FIDA intègrent désormais les boutiques d’intrants vétérinaires dans les centres de collecte de lait.

19. Sensibilisation de la population pour la consommation locale du lait: L’objectif premier de la distribution du bétail bovin de race améliorée est d’accroître la production du lait et sa consommation en vue d’améliorer l’état nutritionnel de la population des zones ciblées. C’est pourquoi, des campagnes de sensibilisation de la population pour une consommation accrue du lait devront être menées. La vente du lait en dehors des zones de production ne devrait être envisagée que dans les cas où la quantité de lait produite est supérieure aux besoins locaux.

80 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM

Valorisation Agricole (VA) 20. La valorisation agricole se base sur des méthodes de structuration, de gestion techniques, de transformation et d’Extension spécifiques comme le montre le tableau suivant :

Tableau 2 : Éléments clés de la Valorisation de la Production Agricole (VA) Phase Élément Valorisation de la Valorisation des produits Production Végétale de l’Élevage Etape Production : Production : Méthode de Riz et Paille Fumier et Lait Financement Coopérative gérant les original Coopérative par le CCL de proximité à partir Structuration Groupement des AUM des Association d’éleveurs Financement Séchage Gestion de la qualité du original Stockage lait Gestion technique Transformation Stockage réfrigéré Transformation

Financement Circuit industriel et original et Agro-Alimentaire Décorticage classique financement Pasteurisation (Yogourt Transformation Décorticage élaboré avec additionnel et Fromage) Rizerie Vente au comptoir (Lait Cru) Financement Par le marché additionnel Réseaux motorisés de Hangars de stockage collecte Aires de séchage Accroissement capacités Extension (nombre Décortiqueuses de stockage réfrigéré et/ou capacité) Mini-rizeries (Concentration) Multiplication de petits centres de proximité Aménagement de Pistes avec PV Aménagement de Pistes

1.1.1.3 Valorisation de la production végétale

1.1.1.3.1 Méthode de structuration

21. Une sensibilisation / formation / structuration nécessaire. Il est important que la structuration de la coopérative fasse l’objet d’un accompagnement professionnel spécifique et que les activités soient menées de manière graduelle à partir des AUM et en sensibilisant tous les membres potentiels /producteurs dans le marais sans exclusive. Il ne doit pas être question pour le prestataire chargé de la valorisation de procéder à une sélection arbitraire des membres potentiels mais plutôt veiller à ce que tous les membres des AUM aient les mêmes droits et en adhérant à la coopérative, si ils le souhaitent, les mêmes devoirs.

22. Des coopératives bien structurées et regroupant un maximum de membres de AUM: un objectif. Les groupements constitués au niveau du marais pourront adhérer à la Coopérative parce qu’ils y trouveront un intérêt, de par les services qu’elle pourra leur rendre tant en matière de dénouement de leur crédit intrants, que par les perspectives de valeur ajoutée que la coopérative pourra donner au produit qu’elle achètera. Plus le nombre de membres de la coopérative sera important à comparer au nombre de producteurs riziculteurs intervenant sur le marais et plus la coopérative pourra être considérée comme performante.

81 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM

23. Des coopératives viables et présentant des services à leurs membres sont à renforcer et à mettre en place. La viabilité et la durabilité des coopératives sont déterminées par les activités rentables qu’elles développent. Les services apportés aux membres sont un élément clef qui permet le développement des coopératives et l’augmentation du nombre de membres. Une approche spécifique de ciblage des groupements de producteurs au niveau des AUM comme membres potentiels des coopératives sur la base de la superficie cultivée et du surplus dégagé est à développer.

1.1.1.3.2 Méthode de gestion technique

24. Une activité de séchage indispensable à une bonne valorisation ultérieure. Les aires de séchage avec abri sont dorénavant systématiquement prévues en marge du hangar. Elles permettent de faire sécher le paddy avant de le stocker dans le hangar et de faire en sorte que le taux d’humidité (entre 12% et 14%) permette un stockage dans de bonnes conditions et surtout conduise à un décorticage pouvant facilement donner 70% de riz. Ces aires de séchage, comme le hangar qui les jouxte, appartiennent à la coopérative et ne peuvent être utilisées que par les coopérateurs. Ceci constitue le premier service que peut rendre la coopérative, le paddy appartenant toujours au riziculteur qui peut décider à l’issue du séchage de reprendre tout ou partie du paddy ainsi séché et de céder le reste à la coopérative

25. La constitution de la réserve personnelle pour l’alimentation de la famille: une priorité. Une fois séché, le paddy peut être repris pour partie par la famille en vu d’assurer son alimentation; deux cas de figures peuvent se produire, la famille décide de stocker chez elle le paddy séché destiné à être consommé ultérieurement après battage et vannage traditionnel, un autre choix peut consister à stocker le paddy dans le hangar de la coopérative et le faire décortiquer par la coopérative au fur et à mesure de ses besoins. Cette seconde solution a naturellement un coût, celui du stockage mais garantit la sécurisation du stock.

26. L’achat du paddy par la coopérative: une opération à double intérêt:

a. En achetant le paddy à ses membres, la coopérative permet à ces derniers de rembourser le crédit intrants qu’ils ont contracté dans le cadre de leurs groupements respectifs. Le prix d’achat du paddy sera celui convenu par le comité de gestion de la coopérative et dépendra du niveau de crédit commercial obtenu (le pourcentage de la valeur achetée et le prix unitaire). Le prix ainsi fixé ne représentera qu’une partie de la valeur ajoutée finale, cette dernière restant aux commerçants lorsque le riziculteur cède son paddy au moment de la récolte.

b. Lorsque le paddy est acheté et stocké par la coopérative, il appartient certes à la coopérative qui décidera de la période à laquelle il envisagera la vente totale ou partielle mais fera bénéficier l’intégralité des membres de la valeur ajoutée additionnelle générée par le stockage au prorata de leurs volumes stockés, déduction faite des frais de stockage.

27. La différenciation du type de crédit obtenu. Le crédit obtenu par les riziculteurs pour l’obtention de leur crédit intrants est accordé pour de petites sommes, sur une période très courte et à un taux assez élevé, de l’ordre de 2% par mois. C’’st grâce à la possibilité d’emprunter de la Coopérative, un montant plus important pour l’acquisition d’un volume significatif de paddy (200/300 tonnes par hangar ) que le crédit intrants pourra être dénoué par un crédit moins onéreux accordé à la coopérative qui présentera au secteur bancaire des garanties plus intéressantes permettant l’accession à un crédit de type commercial à un taux plus faible.

82 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM

1.1.1.3.3 Méthode de transformation

28. La transformation préalable par la Coopérative. La plupart des coopératives disposent d’une unité de décorticage leur permettant de mieux valoriser leur paddy en le transformant et en obtenant quatre produits distincts de valeur non négligeable: i) le riz blanchi décortiqué qui est le produit noble correspondant à 65/70% du poids du paddy mis au décorticage, (ii) la balle de riz utilisée comme litière pour les bovins ou simplement comme combustible, (iii) le son de riz recherché pour l’alimentation du bétail et (iv) les brisures qui demeurent dans certains pays (Gambie & Sénégal ) notamment la base de l’alimentation.

29. La vente du riz et de ses produits offre à la coopérative une perspective de valeur ajoutée très intéressante, pour autant que l’unité de décorticage soit utilisée de manière rationnelle et efficiente. Les décortiqueuses en place ont une capacité variant entre 1,3 et de 2,5 tonnes /heure. Elles doivent, pour être pleinement valorisées, travailler 8 heures par jour et 20 jours par mois. Le fonctionnement sur courant électrique apparait indispensable pour ne pas subir inutilement le coût exorbitant du gaz oil nécessaire au fonctionnement de groupes électrogènes. Suivant leur capacité, ces unités peuvent ainsi prétendre à un décorticage de 1.600/3.200 tonnes par an sur 8 mois de fonctionnement correspondant au décorticage de 3/5 de la récolte d’un marais de 200 ha pour 2 cycles de culture et le décorticage à façon pour tiers compris entre 400/ 2.000 tonnes.

30. Des ressources régulières avec la mise en œuvre de la prestation de services pour tiers. La possibilité pour la coopérative de procéder au décorticage à façon pour tiers lui fournit la possibilité de disposer de recettes régulières lui permettant de procéder au remboursement du prêt commercial obtenu pour l’acquisition du paddy à stocker.

31. Dans l’environnement où une «rizerie» existerait à proximité et en l’absence de décortiqueuse, propriété de la coopérative et suivant le type de partenariat existant entre la coopérative et la rizerie, la vente du paddy stocké s’échelonnerait sur la saison à un prix moyen convenu avec le rizier pour lui garantir un volume et une qualité sur toute la période décorticage. La cession régulière du paddy permettant ainsi à la coopérative de dénouer progressivement le prêt commercial obtenu pour l’acquisition du paddy aux membres et de verser suivant la même périodicité aux membres la plus value découlant de la vente d’un paddy revalorisé

1.1.1.3.4 Méthode d’extension

32. Des équipements qui doivent être dimensionnés par référence aux perspectives de production. On remarque malheureusement trop souvent que la superficie des aires de séchage et des hangars attenants est établie sans référence à la superficie des marais pour lesquels ces équipements ont été acquis. Compte tenu des montants mobilisés dans la phase d’intensification de la production (aménagements, sensibilisation, structuration des acteurs, apprentissage et renforcement de capacité vers de nouvelles méthodes de culture), il est impératif pour la valorisation de répondre aux préoccupations du producteur en mettant à sa disposition des équipements en rapport avec les perspectives de production, même si on constate actuellement que c’est le schéma contraire qui est vécu.

33. Une rationalisation des investissements garantissant leur utilisation et rentabilisation. Un hangar trop petit au regard de l’importance des superficies récoltées risque de provoquer des dysfonctionnements entre membres et ne pas offrir à chaque membre les mêmes droits; ne pas utiliser un hangar à pleine capacité risque de pénaliser les membres par des frais fixes imputables à de faibles volumes de stockage.

1.1.1.4 Valorisation de la production de l’élevage

1.1.1.4.1 Méthode de structuration

34. Une démarche plus individuelle que dans le cas du marais. Les futurs bénéficiaires de bovins ont fait l’objet d’une sélection préalable sur la base de critères préalablement définis et sont

83 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM pour la plupart des cas, pour autant que la zone concernée dispose d’un marais, membres d’une AUM intervenant dans le marais. La sélection est, certes, individuelle mais le regroupement informel se situe au niveau de la chaîne de solidarité dont les membres sélectionnés peuvent trouver leur «ensemble» à travers les associations de «pépiniéristes» qui ont comme intérêt commun, celui de produire des plants de cultures fourragères permettant d’asseoir une sole fourragère suffisante avant l’arrivée du bovin.

35. Le second niveau de structuration pour la gestion du CCL: la coopérative. Dès que le bovin est distribué, que la sole fourragère est productive et que la culture du riz en marais, pour les zones concernées, a procuré la paille en complément de l’alimentation pour la saison sèche, la nécessité de sécuriser la production laitière devient un impératif et donne lieu à la constitution de la Coopérative laitière.

36. La Coopérative laitière: une institution qui a besoin d’accompagnement de proximité sur les premières années: La coopérative laitière va constituer le premier maillon de l’organisation des éleveurs en charge de sécuriser le produit le plus vulnérable (fragile), le lait, mais également le plus rentable sur le plan économique et financier. Son dimensionnement et sa localisation vont dépendre du potentiel laitier en place et attendu de par les distributions en cours, mais surtout de la proximité des éleveurs; (inutile d’envisager la constitution d’une coopérative d’éleveurs dont les plus éloignés n’auraient jamais accès au Centre de collecte du fait de leur éloignement). La proximité des collines (3 collines peuvent conduire à la mise en commun d’un Centre) et la prise en compte de la cartographie comme outil d’aide à la décision dans le processus de distribution des bovins constitueront des critères importants de mise en place du CCL et du choix de son type d’équipement.

37. La Coopérative laitière doit rendre les services attendus par ses membres Qu’elle soit de proximité (pour 2/3 collines) et de dimension adaptée (250/300 litres) ou communale (1.000/1.500 litres), l’objectif principal de la coopérative est de rendre des services à ses membres, certes en sécurisant leur lait pour le maintien de la qualité du produit, mais également en garantissant sa vente au meilleur prix, en rendant disponibles les intrants nécessaires à l’alimentation du bovin et à son suivi sanitaire et lorsque cela est possible en valorisant du mieux que possible le produit crû «lait» par sa transformation en de multiples produits élaborés à meilleure valeur ajoutée (yogourts, lait pasteurisé, fromage etc..).

38. L’organisation professionnelle de la collecte: un service des coopératives à organiser. La collecte du lait doit être organisée par la coopérative qui disposera à cet effet (i) de centres de collecte secondaires ou points de collecte bénéficiant d’équipements isothermes/réfrigérés de petits volumes qui seront directement approvisionnés par les éleveurs et , (ii) d’un réseau de collecteurs attachés à chacun de ces centres secondaires permettant de canaliser le lait vers les centres principaux où le lait sera sécurisé/réfrigéré avant son expédition/transformation ultérieure.

39. La structuration d’un réseau de collecteurs: un atout précieux pour les coopératives. Les Centres de Collecte disposeront d’un réseau de collecteurs, affiliés à chacun des centres, et habilités à collecter le lait à partir des centres secondaires ou directement des éleveurs avec la responsabilité de tester la qualité du lait grâce à des équipements mis à leur disposition et de le transporter dans des contenants isothermes mis à leur disposition jusqu’au point de collecte principal, le CCL.

1.1.1.4.2 Méthode de gestion technique

40. L’achat du lait par la Coopérative: une garantie de règlement. La livraison du lait à la Coopérative et son acceptation sur le plan qualitatif constituent une garantie de règlement par la Coopérative à l’éleveur du volume de lait livré à un prix défini d’accord partie. Si l’éleveur en fait la demande, un acompte peut lui être versé dès la livraison, le solde à date de règlement par l’industriel du lait vendu soit jusqu’à présent 15 jours après la date d’enlèvement, délai pouvant faire l’objet de négociations ultérieures.

84 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM

41. La conservation du lait dans un tank réfrigéré: une étape préalable indispensable. Le rôle primordial du Centre de Collecte de lait, qu’il soit de proximité ou principal est de maintenir la qualité du lait avant son transfert en lait crû aux industriels, aux commerçants ou une quelconque unité de transformation. Contrairement au paddy, qui sans stockage immédiat, pourra être vendu sous quinzaine, le lait produit doit être vendu sous 24 heures ou à défaut être stocké en réfrigéré à 4°c pour une période pouvant aller jusqu’à 3 jours avant sa consommation ou sa pasteurisation. La non consommation sous 3/4 heures après la traite, implique soit de réfrigérer le lait (rôle du CCL) ou de le jeter (ce qui était malheureusement la pratique avant l’introduction des CCL).

42. Le dimensionnement et la localisation du Centre de réfrigération: des décisions importantes. L’adhésion du membre à une Coopérative gérant un centre de collecte va dépendre de la capacité de centre d’une part à réceptionner son lait (son éloignement excessif peut constituer un obstacle) et sa capacité de lui acheter son lait, (payer à date raisonnable). Il convient par conséquent de veiller à ce que la localisation du Centre permette un transport facile (distance faible) soit directement par l’éleveur soit à partir d’un collecteur rémunéré au litre de lait transporté, mais surtout que le centre dispose d’un écoulement régulier permettant de garantir le règlement du lait livré à date.

1.1.1.4.3 Méthode de transformation

43. La bonne conservation du lait pour sa consommation ou transformation ultérieure: une première étape. Une fois le lait conservé sous température basse de 4°c, il convient de trouver, après une période de 6/7 jours, une option (i) soit de consommation en l’état pour les besoins personnels de la famille, (ii) soit de cession à un industriel qui le transformera pour le mettre sur le marché du lait pasteurisé pour le moment et UHT à l’avenir, (iii) soit encore de procéder au sein du Centre de Collecte à sa transformation ultérieure. Cette troisième étape consisterait à procurer aux Centres de Collecte les plus performants sur le plan technique (bonne gestion technique des équipements en place) et localisés au centre d’une zone de forte concentration de bovins (potentiel laitier important de la zone considérée), les équipements nécessaires à la pasteurisation du lait.

44. La pasteurisation et la fabrication de fromage: un objectif à atteindre. Si l’industriel représente jusqu'à présent la voie de sortie idéale, il est important d’avoir à l’esprit que la transformation qu’il est amené à faire, dans l’attente de mise en place des unités UHT, demeure la pasteurisation. Cette valorisation est maintenant envisagée au niveau des centres de collecte les plus performants permettant de procurer une valeur ajoutée supplémentaire à redistribuer aux membres de la coopérative mais pour un marché peut-être plus étroit qui sera celui de la Province.

45. Vers un procédé très simple mais en respect d’un cahier des charges qui permet de garantir la qualité. Cette seconde étape de valorisation est destinée à la production du lait pasteurisé en sachet (berlingot) et de yogourts pour une consommation de proximité, la Province. L’allongement de la période de consommation possible grâce à la pasteurisation constitue un atout. Enfin, l’étape ultime est la fabrication de fromage, qui permet l’utilisation de 10 litres pour 1 kg de fromage consommable et permet un accroissement significatif de la durée de conservation.

1.1.1.4.4 Méthode d’Extension 46. La mise en place de réseaux motorisés de collecteurs: un objectif à atteindre. Les distances à parcourir à bicyclette ne permettent pas toujours de garantir un transport du lait jusqu’au centre de collecte dans des conditions suffisamment sécurisées sur le plan de température et du délai de transport. La mise en place d’équipements motorisés pouvant aller plus rapidement et surtout maintenir le lait transporté à des conditions basses de température constitue une étape importante pour la valorisation du lait.

47. Le développement de centres de collecte de proximité avec panneaux photovoltaïques: la sécurisation d’un volume supplémentaire important de lait. La distribution de bovins laitiers au sein des provinces n’a pas toujours permis de rendre accessible à tous les Centres de Collecte principaux très souvent mis en place au sein du chef-lieu de la Province. La mise en place de centres

85 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM de proximité, à savoir plus proches des éleveurs localisés sur des collines proches les unes des autres, va démultiplier l’accessibilité à cette valeur ajoutée que procure le tank réfrigéré.

1.1.2. Accès au marché (AM) L’accessibilité au marché est tributaire du niveau de valeur ajouté créée selon qu’elle soit à faible, à moyenne ou a haute valeur ajoutée, les perspectives d’accès au marché diffèrent selon qu’il s’agisse du lait ou du riz (voir le tableau ci-dessous).

Tableau 3: Éléments clés de l’amélioration de l’Accès au Marché des produits des principales filières (AM)

Amélioration de l’accès au Amélioration de l’Accès au Accès au marché de Marche du Riz Marché du Lait Produits à

faible Valeur - Paddy à la récolte - Lait cru chez l’éleveur Ajoutée - Paille

- Lait Stocké ou réfrigéré - Paddy Stocké Valeur Ajoutée (Réduction des pertes et/ou (Meilleur prix du marché et/ou moyenne garantie de la qualité et/ou meilleure négociation) meilleure négociation)

Lait cru vendu aux industriels qui le transforment : - pasteurisation - UHT Lait vendu par les CCL : - Riz de qualité supérieure (avec ou - Pasteurisation (Lait Haute valeur sans brisure) pasteurisé, yogourt et Ajoutée et sous Sous-Produits : fromage) produits - Son FUMIER: - Balle de riz - transformé en composte - appliqué sur la Banane et autres cultures à haut rendement

1.1.1.5 Amélioration de l’accès au marché du riz

1.1.1.5.1 Produits à faible valeur ajoutée (FVA)

48. La vente du produit brut, le paddy. Le marché du paddy existe toute l’année. Il est très sensible à la situation offre-demande et son prix est dérisoire au moment de la récolte. Les acheteurs potentiels sont les commerçants qui ont pu ou non procéder à des avances sur récolte aux riziculteurs n’ayant pas obtenu de crédits intrants et qui se trouvent alors liés par les avances reçues.

49. Le besoin de liquidités à la récolte. Sans que les riziculteurs soient nécessairement liés à un commerçant par l’obtention d’une avance, la plupart des riziculteurs ont besoin de liquidités au moment de la récolte certes pour leurs besoins personnels mais aussi pour procéder au remboursement, pour ceux qui ont pu bénéficier de crédits intrants accordés par une IMF sur 6 mois.

86 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM

1.1.1.5.2 Produits à valeur ajoutée moyenne (VAM)

50. L’accès au marché du paddy hors période de récolte. Les coopératives pouvant disposer d’une aire de séchage et d’un hangar de stockage peuvent conserver leur paddy et le mettre sur le marché à un prix plus rémunérateur que celui obtenu au moment de la récolte. Le différentiel généralement obtenu est de l’ordre de 250/300 Fbu par kg, soit pour une tonne stockée, une valeur ajoutée de 250.000/300.000 Fbu, dont il conviendra d’ôter les frais de stockage qui varieront d’une coopérative à l’autre en fonction du taux de remplissage du hangar. Seuls les agriculteurs ayant un surplus substantiel peuvent le stocker et le vendre quelques mois après la récolte.

1.1.1.5.3 Produits à haute valeur ajoutée (HVA)

51. L’accès au marché du riz décortiqué non blanchi. Les coopératives pouvant disposer d’une unité de décorticage, peuvent mettre sur le marché, non seulement le riz non blanchi obtenu mais avec un certain taux de brisures (10/20%) mais également le son obtenu du paddy décortiqué pour les membres et du paddy décortiqué à façon pour les tiers, ce sous- produit constituant une partie de la rémunération du décorticage à façon.

52. Une plus-value non négligeable. Sur la base d’un volume de 1 tonne de paddy, le riziculteur vendant à la récolte et avant stockage a une perspective de chiffre d’affaires de 400.000 Fbu, la vente du riz non blanchi et du son donne une perspective de chiffre d’affaires de 852.000 Fbu (se décomposant en 680 x 1.200 = 816.000 pour le riz et 200 x 180 = 36.000) ou une valeur ajoutée captée par le membre de la coopérative de 452.000 Fbu, compte non tenu des frais de stockage et de décorticage qui peuvent partiellement être compensés par la vente du son obtenu du décorticage pour tiers et la valorisation des balles de riz pour le compost.

53. L’accès au riz décortiqué et blanchi dans une rizerie, un plus non négligeable. Certains riziculteurs auront l’opportunité d’être membres (actionnaires) d’une mini rizerie et auront alors accès au marché du riz blanchi de qualité. Le chiffre d’affaires obtenu sera de l’ordre de 1.217.000 Fbu se décomposant en (700 x 1.700 = 1.190.000 pour le riz blanchi et 150 * 180 = 27.000), compte non tenu des frais de décorticage et ensachage compensés pour partie par la vente du son des tiers, la valorisation de la balle de riz dans les chaudières.

1.1.1.6 Amélioration de l’Accès au marché du lait

1.1.1.6.1 Produits à faible valeur ajoutée (FVA)

54. La fourniture du lait crû sur le marché: une faible valeur ajoutée. La valorisation actuelle la plus facile consiste à vendre le lait crû réfrigéré soit directement aux commerçants qui se présentent au centre de collecte, soit encore, lorsque les volumes sont suffisamment importants pour valoriser un déplacement, aux industriels du lait qui procèdent, au sein de leurs unités installées à Bujumbura, à la pasteurisation de ce dernier pour en prolonger la durée possible de consommation donc de commercialisation. Le seul intérêt que procure à ce niveau, le Centre de Collecte est d’intéresser l’industriel à se déplacer pour prendre livraison d’une quantité significative de lait. La valeur ajoutée demeure faible pour l’éleveur, le transport du lait sur la capitale, puis sa pasteurisation et enfin sa distribution sur le réseau de comptoirs privés plus ou moins bien équipés en outils de réfrigération démultiplient les risques de pertes.

1.1.1.6.2 Produits à valeur ajoutée moyenne (VAM)

55. La mise en place de comptoirs de vente par les Centres de collecte: une valeur ajoutée plus intéressante. Les CCL les plus dynamiques peuvent mettre en place des comptoirs de vente leur permettant de vendre directement au consommateur final le lait crû conservé en réfrigéré dans les installations du CCL. Ces comptoirs peuvent, pour certains, être équipés de blocs isothermes réfrigérés grâce à un panneau photovoltaïque et être ambulants pour aller à l’encontre du client. La

87 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM valorisation du lait crû est alors accrue de plus de 20%, mais les volumes ainsi vendus ne représentent certes pour le moment, qu’une faible proportion (30%) des volumes collectés mais permettent de constituer un fonds de roulement pour la Coopérative.

1.1.1.6.3 Produits à haute valeur ajoutée (HVA)

56. La commercialisation du lait pasteurisé: une valorisation supplémentaire. Certains CCL, disposant d’un volume de lait significatif, pourront avoir accès à des équipements de pasteurisation leur permettant de prolonger la durée de consommation du lait produit de 10/15 jours et d’offrir un conditionnement adapté aux contraintes du consommateur – le berlingot de lait de 0,25 litre ou 0,50 litre et le pot de yogourt de 0,50 litre – les excédents par rapport aux ventes à l’industriel et aux ventes en produits pasteurisés pourront servir à la fabrication de fromages dans la proportion habituelle de 10 litres de lait par kg de fromage. La plus value captée par la Coopérative peut monter jusqu’à 40% suivant la localisation du CCL et l’importance (habitude) de la demande.

Un programme d’installations d’unités UHT par les industriels. L’ultime valorisation du lait crû sera certes obtenue avec l’installation des unités industrielles UHT. Les éleveurs et en particulier les membres des coopératives ne profiteront pas directement de la valeur ajoutée obtenue par la mise en place de ce nouveau process, mais indirectement profiteront d’un accroissement de la demande puisque ces unités devront traiter des volumes importants pour être rentables et l’éleveur pourra profiter de cette pression de la

88 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 2: Cartes des provinces d'interventions - Bubanza Appendice 2: Cartes des provinces d'interventions - Bubanza Commune de Musigati

89 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 2: Cartes des provinces d'interventions - Bubanza Commune de Rugazi

90 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 3: Cartes des provinces d'interventions - Cibitoke

Appendice 3: Cartes des provinces d'interventions – Cibitoke Commune de Bukinanyana

91 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 3: Cartes des provinces d'interventions - Cibitoke

Commune de Mabayi

92 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 4: Cartes des provinces d'interventions - Gitega

Appendice 4: Cartes de provinces d'interventions – Gitega Commune de Bugendana

93 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 4: Cartes des provinces d'interventions - Gitega

Commune de Mutaho

94 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 5: Cartes des provinces d'interventions - Karuzi

Appendice 5: Cartes des provinces d'interventions - Karuzi Commune de Bugenyuzi

95 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 5: Cartes des provinces d'interventions - Karuzi

Commune de Buhiga

96 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 5: Cartes des provinces d'interventions - Karuzi

Commune de Gitaramuka

97

République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 6: Cartes des provinces d'interventions - Kayanza

Appendice 6: Cartes des provinces d'intervention - Kayanza Commune de Muhanga

99 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 6: Cartes des provinces d'interventions - Kayanza

Commune de Rango

100 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 7: Cartes des provinces d'interventions - Muramvya

Appendice 7: Cartes des provinces d'interventions - Muramvya Commune de Bukeye

101 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 7: Cartes des provinces d'interventions - Muramvya

Commune de Muramvya

102 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 7: Cartes des provinces d'interventions - Muramvya

Commune de Rutegama

103

République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 8: Liste des pistes à réhabiliter

Appendice 8: Liste des pistes à réhabiliter

Tronçons de pistes à réhabiliter Province Commune kms pistes PAYS 74 MURAMVYA 17 Muramvya 17 4 4 4 5 KAYANZA 57 Muhanga 13 2 2 2 1 2,5 2 1,5 Rango 44

105

République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 9: Liste des marais

Appendice 9: Liste des marais

1. Liste des marais réhabilitées entre 2010-2013 2. Liste des marais à réhabiliter entre 2014 -2015 3. Liste des marais à réhabiliter entre 2015-2017

107 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 9: Liste des marais

108 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 9: Liste des marais

109 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 9: Liste des marais

110 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 10: Tableaux du potentiel laitier des provinces d'interventions

Appendice 10: Tableaux du potentiel laitier des provinces d'interventions

Province de Bubanza (Communes de Musigati et Rugazi)

PROJETS FIDA AUTRES PROJETS PRODEFI PAIVA B PNSADR IM PARSE PAIR PRODEMA PRASAB PPTE PROPAO Privé Nbre Nbre Potentiel Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre CCL ménages vaches à laitier CCL bovins CCL CCL bovins( f) bovins (f) bovins bovins bovins Provinces Communes/ Collines Potentiel vaches à capacité en distribuer à (nbre envisagés distribués distribués distribués distribués distribués laitier litres litres litres distribuer litres partir de fin vaches) fin 2013 2013 BUBANZA Musigati 410 376 376 37 135 15 127 1. Busiga 0 45 1 063 11 25 7 25 2. Gashinge 0 63 916 20 3. Kiziba 0 85 889 25 8 25 4. Gatare 0 17 583 25 30 500 litres CCL de 5. Munamira 0 85 723 20 27 initial qui Prodefi de 6. Buhurika 0 33 sera porté à 393 1,500 litres 20 7. Bukinga 0 49 1,500 litres 748 8. Dondi pour tenir 271 compte de 9. Kanazi 682 43 43 PAIVA B 10. Mpishi 523 33 33 11. Kayange 851 53 53 12. Mugombarima 0 34 509 13. Musigati 2 063 129 129 13 20 14. Nyarusange 1 037 65 65 15. Bubenga 401 16. Butaha 689 17. Masare 862 54 54 18. Ruvyimvya 405 19. Mugoma 479 20. Mubeye 1 259 21. 1 413 13 22. Rugeyo 1 499 23. Rusekebuy 1 283 24. Rushiha 922 Rugazi 80 80 194 194 25 48 167 26 50

1. Bugume 15 15 1168 10 2. Kayange 15 15 804 10 10 15 CCL DE 3. Kibenga 15 15 CCL de 1114 5 6 20 PRODEFI 4. Kirengane 15 15 1,000 litres 10 15 de 1,000 déjà en 5. Butavuka 10 10 1813 litres déjà 23 45 place qui 6. Kirengana 10 10 683 en place 42 sera 7. 0 valorisé 2035 8. Karambira, 0 égalment 918 9. Kibuye, 0 par le lait 1393 87 87 15 45 10. Nyenkarange 0 de PAIVA 933 B 11. Rugazi 0 1714 107 107 10 35 12. Ruce, 0 620 13. Rutake 0 805 14. Rwamvurwe 0 471

111 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 10: Tableaux du potentiel laitier des provinces d'interventions

Province de Gitega (Communes de Bugendana et Mutaho)

PROJETS FIDA AUTRES PROJETS PRODEFI PAIVA B PNSADR IM PARSE PAIR PRODEMA PRASAB PPTE PROPAO Privé Nbre Nbre Potentiel Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre CCL ménages vaches à laitier CCL bovins CCL CCL bovins( f) bovins (f) bovins bovins bovins Provinces Communes/ Collines Potentiel vaches à capacité en distribuer à (nbre envisagés distribués distribués distribués distribués distribués laitier litres litres litres distribuer litres partir de fin vaches) fin 2013 2013 GITEGA Bugendana 0 456 1 000 1. Mwurire 51 2. Mugitega 1 104 74 3. Nyakeru 1 866 4. Cishwa 1 156 62 5. Bitare 33 6. Rwingiri 79 ajouter un 7. Kibungo 13 CCL de 7. Carire 1,000 litres 8. Runyeri 14 9. Gaterama 6 10. Carire 16 11. Gitongo 40 12. Kibasi 14 13. Jenda 5 14. Mirama 15. Rushanga 16. Nyamagana 17. Gitora 18. Nyagisenyi 19. Kivuvu 20. Mutoyi 21. Nkanda 22. Mukoro 51 Mutaho 0 494 1. Gitongo 41 2. Muririmbo 58 3. 36 installation 4. Muzenga 3 d'un CCL 5. Mwumba 79 de 1,000 l 6. Nkongwe 22 7. Masango 8. Mutaho 9. Bigera 101 10. Gerangabo 55 11. Kidasha 12. Kinyinya 13. Nyangungu 95 14. Rurengera 7 15. Kivoga 16. Ngoma 17. Nzove 12. Kinyinya 18. Nyabisaka

112 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 10: Tableaux du potentiel laitier des provinces d'interventions

Province de Muramvya (Communes de Bukeye, Muramvya et Rutegama) PROJETS FIDA AUTRES PROJETS PRODEFI PAIVA B PNSADR IM PARSE PAIR PRODEMA PRASAB PPTE PROPAO Privé Nbre Nbre Potentiel Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre CCL ménages vaches à laitier CCL bovins CCL CCL bovins( f) bovins (f) bovins bovins bovins Provinces Communes/ Collines Potentiel vaches à capacité en distribuer à (nbre envisagés distribués distribués distribués distribués distribués laitier litres litres litres distribuer litres partir de fin vaches) fin 2013 2013 2 695 MURAMVYA Bukeye 0 145 215 215 129 116 1. Busangana 0 13 1 015 26 24 2. Gahaga 0 7 1 460 11 10 3. Kigereka 0 61 1 737 4. Rusha 0 29 636 15 13 5. Rweteto 0 10 1 509 utilisation 0 6.Musumba 0 26 370 du CCL CCL de déjà en 3,000 litres 7. Gikonge 0 678 13 11 place de de Nazimba 8. Shumba 0 423 26 26 39 35 3,000 l de financé par 9. Kivogero 0 705 44 44 Nazimba PAIR 0 10. Busegara 0 311 sur projet (USAID) 0 11. Gashishima 0 423 PAIR 0 12. Rwantsinda 0 517 0 13. Nyamba 0 802 11 12 14. Burarama 0 718 0 15. Buhorwa 0 830 52 52 14 11 16. Kiziguro 0 1 272 80 80 0 17. Nyarucamo 0 207 13 13 0 18. Gaharo 0 628 Kiganda 0 267 500 106 183 1. Burenza 0 42 10 20 2. Gahweza 0 45 10 24 3. Kanyami 0 18 12 24 4. Kiganda 0 27 14 25 5. Ngara 0 25 6. Nkomwe 0 26 7. Rubumba 0 26 12 10 8. Ruvumu 0 33 9. Musongati 0 26 10. Nyagizozi 0 14 20 11. Murambi 0 14 20 12. Kayange 0 13. Kanegwa 0 14. Renga 0 10 20 15. Kivyeyi 0 10 20 16. Martyazo 0 Mbuye 0 222 500 84 167 1. Mbuye 460 12 26 2. Migezi 187 3. Buhangura 317 12 26 4. Rwuya 385 5. Mwegera 284 11 20 6. Nyakijwira 341 7. Mugerera 970 8. Murama 401 9. Kirembera 275 13 20 10. Kiziba 340 11. Teka 0 48 477 12.Buyaga 0 51 494 13. Bigwana 0 20 317 14. Kigina 0 53 302 15. Kirika 0 23 355 16. Kibumbu 0 29 234 17. Janga 545 12 25 18. Mubuga 499 19. Rugari 949 20. 995 21. Gasenyi 556 22. Kabuye 794 23. Kigabiro 660 12 25 24. Murehe 743 25. Nete 700 26. Taba 682 12 25 Muramvya 347 447 203 197 1. Centre Muramvya CC L 1000 2. Muramvya 2 139 litres à 24 25 3. Murambi 950 59 74 mettre en 11 20 4. Burambana 791 49 69 place 28 25 5. Masango 1 331 6. Biganda 1 062 7. Shombo 414 14 20 8. Remera 376 24 39 14 20 9. Ruhinga 455 10. Gatwaro 494 11. Murinzi 490 16 20 12. Mubira 508 13. Mugomere 455 28 43 14 Muhweza 430 15. Gakenke 534 14 15 16. Gishubi 558 28 15 17. Mpehe 1 546 97 112 28 15 18. Kavya 1 015 19. Busimba 1 434 90 110 20. Kibogoye 1 232 13 12 21. Kirama 850 22. Gatebe 707 23. Musagara 654 13 10 Bishuri Tara Gatare nouveaux groupts Rutegama 179 179 146 216 1. Munanira I 548 15 25 2. Munanira II 673 3. Nyarunazi 1 015 CCL de 15 25 4. Rutegama 632 3,000 litres 15 25 déjà en 5. Gashingwa 568 CCL de place sur 6. Camumandu 684 3,000 litres projet PAIR 7. Nyarukere 336 21 21 mis en 10 26 8. Bubanda 268 17 17 place par 9. Cumba 568 36 36 PAIR 12 20 (USAID) 10. Nyamitwenzi 320 14 25 11. Nyakararo 803 16 15 12. Bapfunda 431 27 27 12 20 13. Munyinya 489 31 31 14. Mushikamo 773 48 48 25 20 15. Murinzi 316 16. Musave 255 12 15 17. Nkonyovu 765

113 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 10: Tableaux du potentiel laitier des provinces d'interventions

Province de Kayanza (Communes de Muhanga et Rango)

PROJETS FIDA AUTRES PROJETS PRODEFI PAIVA B PNSADR IM PARSE PAIR PRODEMA PRASAB PPTE PROPAO Privé Nbre Nbre Potentiel Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre CCL ménages vaches à laitier CCL bovins CCL CCL bovins( f) bovins (f) bovins bovins bovins Provinces Communes/ Collines Potentiel vaches à capacité en distribuer à (nbre envisagés distribués distribués distribués distribués distribués laitier litres litres litres distribuer litres partir de fin vaches) fin 2013 2013 KAYANZA Muhanga 0 28 18 666 472 688 1. Ceyerezi 0 9 398 2. Sakinyinya 0 8 642 3. Mbogwe 485 8 4. Mibazi 538 34 52 5.Rugamba 460 13 6. Kanyundo 231 17 17 7. Masanze 226 8 8. Gatozo 403 0 3 9. Ndava 782 0 12 10. Mwendo 458 0 26 11. Kibimba 385 0 11 12. Nyamitanga 344 13. Masama Mubogora 560 35 36 14. Rubanga 851 53 55 15. Kivuzo 586 0 17 16. Gitamo 609 38 53 17. Nyarurambi 943 59 77 18. Gatura 0 11 832 11 19. Rushubi 516 32 53 15. Kivuzo 586 37 37 16. Gitamo 0 0 17. Bushoka 535 26 9. Ndava 782 49 49 20. Nyamwera 657 41 41 4. Mibazi 29. Ngoma 298 19 19 19. Rushubi 516 24 CCL à mettre en 15. Kivuzo 586 place de 26. Gisara 937 59 1,500 litres 14. Rushenza 382 24 13. Muhanga 532 0 20 24. Gasenyi 346 0 25. Jimbi 800 0 27. Gaharo 635 0 28. Gashibuka 417 0 30. Masama Muhanga 408 0 Rango 20 024 299 571 1. Nyarusange 643 18 2. Gipfuvya 516 18 3. Nyabibuye 1 511 25 CCL de 1000 à 4. Gacokwe 387 mettre en 5. Nyabiyogi 618 13 place sur 6. Butanyerera 697 44 63 TOP UP 7. Rama 351 30 8. Rango 806 39 9. Muzumure 453 24 10. Karama 496 13 11. Ruhinga 500 31 50 12. Gihororo 291 18 35 13. Kiramahira 349 22 37 14. Gikomero 1 093 29 15. kiguruka 535 23 16. Rubungu 907 57 65 17. Karehe 791 49 49 18. Bisha 634 40 40 19. Bishuri 1 328 20. Nyamonde 274 6. Butanyerera 14. Kiramahira 11. Ruhinga 13. Gikomero 17. Rubungu 907 21. Rusave 614 38 22. Gitibu 516 23. Kabuye 774 24. Nyabitwe 696 25. Rubirizi 806 26. Gatare 1 153 27. Tara 1 201 Bishuri 28. Kaguruka 177

114 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 10: Tableaux du potentiel laitier des provinces d'interventions

Province de Cibitoke (Communes de Bukinanyana et Mabayi)

PROJETS FIDA AUTRES PROJETS PRODEFI PAIVA B PNSADR IM PARSE PAIR PRODEMA PRASAB PPTE PROPAO Privé Nbre Nbre Potentiel Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre CCL ménages vaches à laitier CCL bovins CCL CCL bovins( f) bovins (f) bovins bovins bovins Provinces Communes/ Collines Potentiel vaches à capacité en distribuer à (nbre envisagés distribués distribués distribués distribués distribués laitier litres litres litres distribuer litres partir de fin vaches) fin 2013 2013 CIBITOKE Bukinanyana 176 491 1. Bumba 1 908 2. Butara 1 912 3. Munyinya 1 623 4. Nderama 1 847 5. Rtyazo 1 803 6. Ruhembe 1 648 7. Runege 1 967 CCL pilote 8. Gahabura 1 703 pour deux 9. Mikoni 1 210 communes 10. Murengera 1 777 11. Nyamuhandari 1 334 12. Rangira 2 208 13. Burimbi II 1 798 43 14. Kibati 1 918 60 15. Masango 1 920 68 16. Nyarwumba 1 489 17. Sehe 1 842 18. 1 999 19. Bitare 1 830 50 20. Burimbi I 1 855 21. Giserama 1 823 22. Kibaya 1 961 17 23. Myave 1 659 15 24. Nyamyeha 1 775 17 25. Nyarubugu 1 554 7 26. Nyampinda 1469 27. Kabere 1495 11 28. Nyangwe 1308 82 90 29. Rusenda 1512 95 104 30. Shimwe 1520 11 Mabayi 68 198 1. Mukaka 496 2. Mayuki 368 40 3. Nyarusebeyi 344 4. Busesa 458 36 5. Rumvya 396 10 utilisation 6. Kabere 1081 68 68 du CCL 7. Rushiha 424 pilote de 8. Nyagaseke 652 Bukinyana 9. Mukoma 714 10. Gitukura 534 11. Kibande 648 12. Ruhororo 859 0 13. Gakerekwa 256 14. Gahoma 540 15. Muhungu 827 0 16. Nyabungere 370 1 17. Rutorero 1420 1 18. Gafumbegeti 990 1 19. Butahana 663 1 20. Gasebeyi 482 21. Buhororo 1022 42 22. Miremera 754 23. Rungogo 396

115 République du Burundi Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Appendice 10: Tableaux du potentiel laitier des provinces d'interventions

Province de Karusi (Communes de Bugenyuzi, Buhiga et Gitaramuka) PROJETS FIDA AUTRES PROJETS PRODEFI PAIVA B PNSADR IM PARSE PAIR PRODEMA PRASAB PPTE PROPAO Privé Nbre Nbre Potentiel Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre CCL ménages vaches à laitier CCL bovins CCL CCL bovins( f) bovins (f) bovins bovins bovins Provinces Communes/ Collines Potentiel vaches à capacité en distribuer à (nbre envisagés distribués distribués distribués distribués distribués laitier litres litres litres distribuer litres partir de fin vaches) fin 2013 2013 KARUSI Bugenyuzi 30 613 1. Gashanga 484 33 2. Muyange 705 19 3. Nyagoba 267 32 4. Kiranda 959 5. Cuba 641 6.Kigufi 714 59 7. Canzikiro 723 8. Bugenyuzi 1428 84 9. Kanazi 958 37 CCL avec 10. Muramba 639 unité de 11. Rwimbogo 687 1,500 litres 12. Mugoboka 825 31 à mettre en place 13. Rusasa 1028 37 14. Ruharo 534 26 15. Kabwira 1558 55 16. Rugazi 655 17. Bonero 466 18. Munyinya 497 19. Rusengo 352 30 20. Kidahwe 840 10 10 21. Rwandagaro 962 10 10 22. Teme 948 10 10 23. Buhindye 817 24. Gishikanwa 1258 25. Burenza-Kibande. 503 26. Tambi-Kabande 868 82 27. Mubaya 374 60 6.Kigufi 9. Kanazi Buhiga 339 339 1. Kanyange 884 2. Gisenyi 793 50 50 3. Bushirambeho 623 4. Karuri 715 5. Muhweza 659 6. Nkoronko 979 7. Rukamba 858 8. Buhinyuza 861 54 54 9. Ramvya 440 28 28 10. Nyamugari 604 11. Kigoma 1 670 tank de 1,000 l à 12. Gasenyi 793 mettre en 13. Nyamabega 550 place 14. Cigati 573 15. Ruyaga 773 16. Rutongankwa 535 17. Mayenzi 535 18. Shanga 473 30 30 19. Buhiga 1 027 64 64 20. Karunyinya 432 27 27 21. Gitanga 395 25 25 22. Rwingoma 514 23. Magamba 254 24. Burenza 254 25. Rweya 431 26. Rudaraza 533 27. Karamba 321 28. Nzibariba 380 29. Mweya 1 000 63 63 30. Kajeri 424 Gitaramuka 90 495 1 000 1. Gitaramuka 1 229 47 2. Gasasa 666 28 ajouter un 3. Karwa 906 71 tank de 4. Rubuga 614 55 1,000 litres 5. Nyarutovu 511 52 en 6. Ruhata 710 5 complémen t au CCL de 7. Gitandu 337 PARSE 8. Kigozi 753 existant 9. Kibenga 903 10. Ntunda 543 11. Bugwana 1 157 41 12. Mugende 1 017 31 13. Kibimbwe 740 14. Bikinga 1 098 15. Nyakabugu 551 61 16. Gasekanya 1 662 10 10 17. Ngayane 508 18. Nyaruhinda 1 147 3 19. Gahashi 524 20. Rwizingwe 596 7 21. Gahane 569 1 22. Kinyota 618 6 23. Maramvya 386 20 20 24. Kiyange 463 20 20 25. Cirambo 815 20 20 26. Rusagara 725 20 20

116