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DOSSIER DE PRESSE 17ème FESTIVAL INTERNATIONAL DE CINÉMA ASIATIQUE DE TOURS FICAT 14-23 mars 2016

Femmes, femmes

De retour avec le printemps le FICAT et ses partenaires (Cinémathèque de Tours, Collège au cinéma 37, Parfum Culture, Ciclic, Médiathèque de Saint-Avertin, l'Instant, Ciné-ma différence et T. V. Tours) sont de nouveau cette année au rendez-vous du cinéma asiatique.

Les femmes seront au cœur du festival.

Les grands réalisateurs classiques : Ozu Y., Naruse M., Mizoguchi K., Ray S. nous donnent de très beaux portraits d'héroïnes qui doivent faire face à leur époque et à une société en pleine mutation. Grenade, jeune femme enceinte de Shadow Days est, elle aussi, le jouet de l'Histoire et pourtant nous sommes dans la Chine contemporaine. Les femmes aujourd'hui semblent être en proie à un certain désarroi face au monde moderne et l'interrogation est au centre de leur démarche (Tout un monde lointain, , Le cœur régulier...).

Heureusement, comme toujours chez Miyazaki, les petites héroïnes n'ont pas froid aux yeux et vont de l'avant. Kiki, la petite sorcière ne fait pas exception.

Nous prévoyons d'accueillir, avec le plus grand plaisir, Zhao Dayong, Davy Chou, Mia Ma, Alain Mazars, Patrick Laurent, Philippe Rostan, Vanja d'Alcantara, Isabelle Carré ...

Huit films seront en compétition, le jury décernera son prix (La Toile de Lumière du peintre Guy Romer) et le public le sien lors de la soirée de clôture le mardi 22 mars.

Expositions : Aux Studio : Un automne au Japon : exposition photographique de Michel Davo À l'Espace Parfum Culture : Beaux regards sur Taïwan : pastels de Tino

Bon festival ! Lucie Jurvillier

Remerciements

À Luisa Prudentino, Flora Lichaa, Jeon Soo-Il, Lam Lê, à nos amis viticulteurs, à tous les réalisateurs, producteurs, distributeurs, aux festivals et à toutes celles et tous ceux qui ont permis au festival d'exister. Aux Studio

Mercredi 16 mars – 16h j.p. Malin comme un singe Chine – 2009 – 52mn, 3 courts métrages d'animation A partir de 4 ans Attendons demain : Hu Xiaonghua Il pleut, tous les animaux de la forêt se réfugient dans un abri… tous, sauf le singe qui n'a pas construit sa maison… Les Singes à la pêche : Shen Zuwei 4 singes voudraient bien attraper des poissons. Harpon, filet, ligne… Le Petit singe turbulent : Hu Jingqing Enfant unique et capricieux, il aime faire des mauvaises farces à ses camarades, jusqu'au jour… Un concentré de Chine dans ces contes exquis. Idéal pour nos tout-petits !

Shen Zuwei est né en 1935 dans la province du Jiangsu. Recruté par les Studios d’art de Shanghai, il travaille sur Le Général fanfaron de Te Wei puis se spécialise dans les découpages articulés. Il participe aux films de Wan Guchan : Bajie le cochon s’empiffre, L’Enfant pêcheur, L’Esprit du ginseng, puis réalise La Chèvre et le loup en 1960 et à l’issue de la révolution culturelle L’Oie d’or en 1976 (avec Te Wei), ainsi que La Boutique des pandas en 1979 (avec Zhou Keqin). Puis il travaille sur les 18 épisodes des Frères Calebasse avec Hu Jinqing. Ensuite, il réalise encore une dizaine de découpages articulés dont La Chèvre rentre à la maison et Le Petit cochon solitaire en 1988, primé un an plus tard au premier festival de films chinois d’animation pour le cinéma et la télévision.

Hu Jingqing est né en 1936 à Changzhou, province de Jiangsu. En 1953, il est diplômé de l’école de cinéma de Pékin (section animation). Il devient concepteur pour les Studios d’Art de Shanghai, plus spécialement dans les animations avec découpages de papier. En 1983, il reçoit Le Coq d’Or pour ses oeuvres. En 1984 il obtient l’Ours d’Or des films courts au festival de Berlin. 1965 Le Journal de Xiaolin 1982 L'Espiègle singe d'or 1983 L'Aigrette et l'huître 1985 L'Epouvantail (ce film fait partie du programme Contes chinois)

P 1 Mercredi 16 mars – 17h30 j.p. Kiki la petite sorcière Japon – 2004 – 1h43, film d'animation de Hayao Miyazaki. VF Tout public à partir de 8 ans Dans la famille de Kiki on est sorcière de mère en fille. Mais pour cela il faut effectuer son apprentissage durant un an dans une ville inconnue et loin de son foyer. Elle part le cœur rempli d'espoir, mais elle se rendra vite compte que vivre seule est plus dur qu'elle ne l'imaginait… Emouvant, drôle, un vrai souffle de bonheur !

Hayao Miyazaki est né en 1941 à Tokyo. C'est un mangaka, un réalisateur de films d'animation japonais et le cofondateur du Studio Ghibli. Presque inconnu en Occident en dehors des cercles d’amateurs d’animation et de manga jusqu’à la sortie internationale de Princesse Mononoké en 1999. Miyazaki commence sa carrière en avril 1963 comme intervalliste au studio Toei. L’année 1965 marque le début d’une longue collaboration avec Takahata. En 1971, Miyazaki quitte Toei et rejoint Isao Takahata et Yōichi Kotabe aux studios APro4. Ses films rencontrent aujourd’hui un grand succès partout dans le monde.

Longs métrages : 1979 : Le Château de Cagliostro ( ルパン三世カリオストロの城 , Rupan sansei: Kariosutoro no shiro) 1984 : Nausicaä de la vallée du vent (風の谷のナウシカ, Kaze no tani no Naushika) 1986 : Le Château dans le ciel (天空の城ラピュタ, Tenku no shiro Rapyuta) 1988 : Mon voisin Totoro (となりのトトロ, Tonari no Totoro) 1989 : Kiki la petite sorcière (魔女の宅急便, Majo no takkyūbin) 1992 : Porco Rosso (紅の豚, Kurenai no buta) 1997 : Princesse Mononoké (もののけ姫, Mononoke hime) 2001 : Le Voyage de Chihiro (千と千尋の神隠し, Sen to Chihiro no kamikakushi) 2004 : Le Château ambulant (ハウルの動く城, Hauru no ugoku shiro) 2008 : Ponyo sur la falaise (崖の上のポニョ, Gake no ue no Ponyo) 2013 : Le vent se lève (風立ちぬ, Kaze Tachinu)

P 2 Mercredi 16 mars – 17h Beijing Stories Chine – 2015 – 1h15, de Pengfei, avecYing Ze, Luo Wenjie, Zhao Fuyu, Li Xiaohui A Beijing, 23 millions d’habitants, les quartiers sont sans cesse détruits et reconstruits pour la nouvelle classe moyenne. Jin a accepté de partir mais il doit d’abord vendre sa maison à un prix décent. Yong Le récupère des meubles abandonnés et Xiao Yun danse dans un bar. Tous deux habitent la « ville souterraine » et rêvent d’en sortir. Trois rêves, trois destins, trois histoires de la ville.

Pengfei est né dans une famille liée à l’opéra de Beijing. Son grand-père et sa mère ont travaillé tous deux dans ce domaine : il en a été profondément influencé et il en a retiré un attachement indéfectible à l’art et à la culture traditionnelle chinoise. Après son diplôme en réalisation auprès de l’Institut international de l’image et du son en France, il a travaillé à partir de 2008 auprès du cinéaste taïwanais Tsai Ming-liang. Il a notamment été premier assistant réalisateur du film Visage. Beijing Stories est son premier long métrage.

Filmographie : scénariste de Les Chiens errants (2013) de Tsai Ming-Liang

Mercredi 16 mars – 19h – Ouverture du Festival Le Lâche Inde – 1965 – 1h09, de Satyajit Ray avec Soumitra Chatterjee, Madhabi Mukherjee, Haradhan Bannerjee Amithab, scénariste de films commerciaux, effectue des repérages dans la campagne. Sa voiture tombe en panne et il est hébergé par un planteur de thé dont l'épouse est Karuna, une femme qu'il a autrefois aimée, mais qu'il n'a pas su ou pas voulu garder... La remarquable écriture du film, sa narration concise, la qualité de l'interprétation de ses acteurs (le couple de Charulata) en font une œuvre incroyablement touchante. Incontournable !

Satyajit Ray (1921-1992) est surtout connu comme réalisateur. Toutefois, c'est aussi un auteur, qui a écrit des histoires et des scénarios, ainsi qu'un compositeur de musiques et un producteur, en plus d'autres fonctions annexes dans quelques films (il a par exemple été l'assistant de Jean Renoir lors du tournage du film Le Fleuve).

P 3 1955 : La Complainte du sentier (Pather Panchali) 1956 : L'Invaincu (Aparajito) 1958 : La Pierre philosophale (Parash Pathar) 1959 : Le Salon de musique (Jalsaghar) 1959 : Le Monde d'Apu (Apur Sansar) 1960 : La Déesse (Devi) 1961 : Rabindranath Tagore (documentaire) 1961 : Trois Filles (Teen Kanya) 1962 : L'Expédition(Abhijaan) 1964 : Charulata 1964 : La Grande Ville (Mahanagar) 1965 : Two (court-métrage) 1965 : Le Saint (Mahapurush) 1965 : Le Lâche (Kapurush) 1966 : Le Héros (Nayak) 1966 : Kanchenjungha 1967 : Le Zoo (Chiriyakhana) 1969 : Les Aventures de Goopy et Bagha (Goopy Gyne Bagha Byne) 1970 : Des jours et des nuits dans la forêt (Aranyer Din Ratri) 1971 : Sikkim (documentaire) 1971 : L'Adversaire(Pratidwandi) 1972 : The Inner Eye (documentaire) 1973 : Tonnerres lointains (Ashani Sanket) 1974 : Company Limited (Seemabaddha) 1974 : La Forteresse d'or (Sonar Kella) 1976 : Bala 1976 : Jana Aranya 1977 : Les Joueurs d'échecs (Shatranj Ke Khilari) 1979 : Le Dieu éléphant (Joi Baba Felunath) 1980 : Le Royaume des diamants (Heerak Rajar Deshe) 1981 : Pikoor Diary (court- métrage) 1984 : Délivrance (Sadgati) (téléfilm) 1984 : La Maison et le Monde (Ghare Baire) 1987 : Sukumar Ray (documentaire) 1990 : Un ennemi du peuple (Ganashatru) 1990 : Les Branches de l'arbre (Shakha Proshakha) 1991 : Le Visiteur (Agantuk)

Jeudi 17 mars – 9h15 En partenariat avec Collège au Cinéma 37 Séance réservée aux scolaires Origine Japon – 2006 – 1h35, film d'animation de Keiichi Sugiyama. Trois siècles après notre ère, la terre est soumise au pouvoir des esprits de la forêt qui déversent leur colère sur l'humanité qu'ils accusent de la destruction de la planète. Dans cet univers, deux cités s'opposent. Ragna, qui aspire à un retour à la civilisation, et la cité neutre qui veut préserver l'harmonie avec la nature. Apocalypse verte… un conte écolo-futuriste

Keiichi Sugiyama est un réalisateur japonais né en 1965. Il est notamment le réalisateur de Origine. Il a aussi travaillé sur les épisodes spéciaux de City Hunter (Nicky Larson), sur la série très populaire Macross (Robotech), et a dirigé un épisode de Neon Genesis Evangelion, parmi d’innombrables autres travaux. Il a aussi composé de nombreuses musiques pour des jeux vidéo.

P 4 Jeudi 17 mars – 17h Shadow Island (Inédit – Compétition) Corée du Sud – 2015 – 1h55, de Son Seung- Ung avec Tae In-Ho, Lee Sang-Hee, Kim Geun- Soo… Young-Do dont le père était un tueur psychopathe a souffert de s'entendre traiter de « monstre » durant toute son enfance. Rattrapé par le passé meurtrier de son père, il est entraîné à son tour dans une spirale autodestructrice de violence, de haine et de colère qu'il ne peut contrôler. Film noir entre tragédie grecque et rédemption.

Son Seung-ung est né à Busan en 1981. Il y vit depuis toujours et a obtenu son diplôme de l'Université Kyungsung en 2008. The Strangers 2012 (assistant de production) ; Busan Flounder - Redux 2012 (acteur et 1er assistant de direction) 2009 : Missing (film de thèse).

Jeudi 17 mars – 19h Mékong Stories (Avant-première - Compétition) Vietnam – 2015 – 1h42, de Phan Dang Di, avec Dho Thi Hai Yen, Tran The Vinh... Au début des années 2000, Vu, aspirant photographe, est venu s'installer à Saïgon, où il partage une maison avec Thang. Tout sépare les deux jeunes hommes ; le premier est plutôt sage alors que le second, très cha- rismatique, va lui faire découvrir le monde de la nuit... et le fasciner de plus en plus. Une série d'événements vont amener les deux garçons à se réfugier à la campagne, dans le village dont Vu est ori- ginaire.

Phan Đăng Di est né en 1976 au Vietnam. Après des études à l'Académie de théâtre et de cinéma de Hanoï, Phan Đăng Di commence sa carrière en tant que cinéaste indépendant avec comme objectif de former une équipe de jeunes réalisateurs en vue de créer une « nouvelle vague » pour le cinéma vietnamien. En 2008, son court métrage When I am 20 (2006) est le premier film vietnamien à être sélectionné en compétition au Festival international du film de Venise. Son scénario pour le film de long métrage Adrift (Bui Chuyên Thac, 2009) remporte le prix FIPRESCI au Festival international du film de Venise 2009 et P 5 est nominé pour le prix du Meilleur scénariste aux Asian Film Awards 2010. Di enseigne également l'écriture de scénario à l'Université nationale de Hanoï et est reconnu comme un des co-fondateurs de Autumn Meeting, un événement cinématographique annuel qui se tient à Đà Nẵng et Hội An, deux villes du centre du Vietnam.

Filmographie 2010 : Bi, n'aie pas peur ! 2015 : Big Father, Small Father and Other Stories (Cha và con và)

Vendredi 18 mars – 17h Sunrise (Compétition) Inde – 2014 – 1h25, de Partho Sen Gupta avec Adil Hussain, Tannishta Chatterjee, Gulnaaz Ansari... L’inspecteur de police Joshi ne parvient pas à se remettre de la disparition de sa fille Aruna, kidnappée à l’âge de six ans. Malgré le temps passé, il la recherche toujours désespérément. Un rêve hante ses nuits : il poursuit une ombre qui l’amène au Paradise, un bar de nuit glauque où dansent des adolescentes. Polar sombre et pluvieux parcouru d'images oniriques

Partho Sen Gupta est né à Mumbai, en Inde. Il a commencé sa carrière comme apprenti- décorateur aux studios de « Bollywood » à l’âge de 17 ans. Il a alors créé son propre studio de création de décors. Il a réalisé les décors et les effets spéciaux de nombreux films et publicités. Il a été le chef décorateur du film Nocturne Indien d’Alain Corneau, tourné en Inde en 1989. En 1993, il obtient une bourse pour étudier la réalisation à la Femis, L’école nationale des métiers de l’image et du son, à Paris. Il réalisa quatre films avec lesquels il fit le tour des festivals d’Europe, gagnant plusieurs prix. Après son diplôme, il réalise son premier long-métrage, Hava Aney Dey (Let the Wind Blow) qui a été sélectionné au Festival International du Film de Berlin en 2004. Il a été montré au MoMa à New-York dans le cadre de la présentation « Global Lens ». Son nouveau film, Sunrise (Arunoday), une co-production franco-indienne, avec Adil Hussain et Tannishtha Chatterjee a été sélectionné au festival International du film de Busan dans la catégorie « New Current ». Partho Sen Gupta vit désormais à Sydney, en Australie.

P 6 Vendredi 18 mars – 19h Shadow Days (Avant-première – Compétition) Chine – 2014 – 1h35, de Zhao Dayong, avec Liang Ming, Li Ziqian, Liu Yu... Renwei revient dans sa ville natale au cœur de majestueuses montagnes pour que sa petite amie accouche tranquillement et pour échapper à un passé trouble. Son oncle l'engage dans sa brigade de choc pour obliger les femmes à avorter. Tous les moyens sont bons pour y arriver : loi de l'enfant unique oblige ! C'est un film percutant sur la déliquescence de la société chinoise mais c'est aussi un film intrigant qui flirte avec l'irrationnel.

Rencontre avec Zhao Dayong

Zhao Dayong est né en 1970 à Fushun dans le nord de la Chine. Il étudie la peinture à l'institut Lu Xun de Shenyang, capitale de sa province natale. Diplômé en 1992, il multiplie les projets artistiques dans les années 90, à Pékin ou à Canton. Fort de son expérience dans la publicité, et avide de liberté créative, il commence ses expérimentations vidéo dans les années 2000. Le projet de Street Life commence en 2004, et durera jusqu'en 2006. A peine le tournage de Street Life terminé (et présenté en première mondiale à la Viennale), Zhao Dayong retourne dans la province du Yunnan pour tourner son deuxième film documentaire, lui aussi autofinancé, Ghost Town, qu'il avait commencé en 2002. Ce long documentaire en trois parties retrace le présent et le passé des habitants d'un village reculé du Yunnan, et connaît comme Street Life une carrière significative dans les festivals internationaux, notamment au Festival du Film de New York où a lieu la première mondiale. Zhao Dayong réalise ensuite un court-métrage expérimental de fiction en 2009, Rough Poetry. Il est aidé pour ce projet par son associé chez Lantern Film, David Bandurski, journaliste et chercheur à l’Université de Hong Kong, mais aussi par Zhu Rikun, producteur de longue date et personnalité importante dans le monde des films indépendants à Pékin. En 2010, Zhao Dayong produit son premier long-métrage de fiction, The High Life, encore une fois produit par Lantern Film et David Bandurski, qui remporte le Prix FIPRESCI au Festival de Hong Kong la même année et est présenté au Festival de Rotterdam en 2011. En même temps que The High Life, Zhao Dayong réalise un nouveau documentaire, My Father's House à Guangzhou cette fois, présenté en première mondiale à Rotterdam. En 2014, Shadow Days que Zhao Dayong a mis trois années à financer, est présenté en première mondiale au Festival de Berlin dans la section Forum, puis à Hong Kong et Tokyo (où le film remporte une Mention Spéciale). Zhao Dayong est actuellement en train de finir la postproduction d’un nouveau long métrage documentaire sur les évictions immobilières en Chine. P 7 Filmographie : 2006 Street Life (Nanjing Lu) 98 mn / documentaire 2008 Ghost Town (Fei cheng) 169 mn /documentaire 2009 Rough Poetry (Xia liu shi ge) 45 mn / documentaire 2010 The High Life (Xun huan zuo le) 96 mn / fiction 2011 My Father’s House (Jia yu-an) 63 mn / documentaire

Samedi 19 mars – 14h15 JP Ciné-ma différence Kiki la petite sorcière

Samedi 19 mars – 16h Animation : cérémonie chinoise de l'encens présentée par Lizi Meunier de l'Association France-Chine.

Samedi 19 mars – 17h30 JP Kiki, la petite sorcière

Samedi 19 mars – 17h Le Dernier élan d'Aoluguya (Inédit – Compétition) Chine – 2014 – 1h40, de Gu Tao L'élan, animal majestueux a disparu des grandes forêts du Nord-Est de la Chine. Weijia et son peuple (les Evenk de Mongolie Intérieure) ne sont-ils pas en train de subir le même sort ? La chasse a été interdite, la vie nomade disparaît et l'alcool reste la seule échappatoire... mais peut-être aussi la création artistique.

Gu Tao (顾桃) est né en 1970 à Wenchuan (汶川), au Sichuan, mais il a passé sa jeunesse en Mongolie Intérieure où il a fait ses études. Il est diplômé de l’université de Mongolie Intérieure (内蒙 古大学), à Hochhot, la capitale régionale. Son père était peintre et photographe et a fortement influencé son éveil artistique. Gu Tao a étudié la peinture dès son enfance. Mais, comme il l’a expliqué, la peinture - à deux dimensions – n’est qu’un instantané transitoire de la réalité ; il est donc, comme son père, passé à la photographie, et, de là, il s’est intéressé au cinéma. En 2004, il est allé étudier à l'École de cinéma Mel Hoppenheim de l'université Concordia à Montréal, où il est resté jusqu’en 2007 et a réalisé quelques courts métrages expérimentaux. P 8 Mais son père était aussi ethnologue, et, à partir de 1960, a consacré son temps à photographier la vie de deux des minorités nationales de Mongolie Intérieure, les peuples evenk et oroqen, les premiers en particulier, qui vivent dans la chaîne des monts Daxing’an (大兴安岭), ou Grand Khingan – une chaîne de montagnes qui s’étend du nord au sud entre la plaine de Mandchourie et le désert de Gobi. Il a communiqué sa passion à son fils. Revenu dans la région d’Aoluguya, au nord du Khingan, en 2004, Gu Tao a été frappé par la lente décadence du peuple evenk et de sa culture.

A partir de 2005, Gu Tao est parti sur les traces de son père pour commencer à filmer. Depuis dix ans, ses documentaires retracent l’agonie d’un peuple et la lente disparition d’une culture.

Filmographie Courts métrages 2005 The Dust of Time 2006 W-O-O-L 2007 Butterfly Dream 2010 On the Way to the Sea《去大海的路上》 (sur le tremblement de terre du Sichuan)

Moyens et longs métrages 2007 Aoluguya… Aoluguya… 《敖鲁古雅敖鲁古雅》 (ou《敖鲁古雅养鹿人》) (90’) 2011 Yuguo and His Mother 《雨果的假期》 (48’) 2012 Shenyi《神翳》 (92’) 2013 The Last Moose of Aoluguya / Han Da Han《犴达罕》 (100’) 2014 The Solitary Mountain《乌鲁布铁》 (60’)

Samedi 19 mars – 19h Une femme dans la tourmente Japon – 1964 – 1h38, de Mikio Naruse, avec Hideko Takamine, Yûzô Kayama, Mitsuko Kusabue... Reiko, veuve de guerre s’occupe du petit commerce de ses beaux- parents. Elle voit son avenir menacé par l’ouverture prochaine d’un supermarché dans le quartier. Depuis son retour de Tokyo, Koji le jeune frère de son défunt mari, passe son temps dans les bars. L'épicerie semble promise à un rapide déclin. Cet inédit de Naruse trace un beau portrait de femme et c'est un grand film sur les sentiments en demi-teinte.

Mikio Naruse ( 成 瀬 巳 喜 男 , 1905-1969) est un réalisateur, écrivain et producteur japonais. Il est l'auteur de 89 films datant de la fin du cinéma muet jusqu'aux années 1960. Naruse s'est spécialisé dans le genre shomingeki (tragi-comédie sur les classes salariées) comme Yasujiro Ozu. Il découvre dès son plus jeune âge la littérature japonaise. Il entre dans les studios de la Shochiku à 15 ans comme accessoiriste, et y est six ans plus tard assistant-réalisateur, notamment pour Yoshinoda Ikeda et Heinosuke Gosho. À partir de 1930, il devient réalisateur en tournant Un couple de Chanbara, une comédie burlesque. P 9 En 1934, Naruse quitte la Shochiku pour les studios de la P.C.L. (Laboratoire photochimique de Tokyo) qui deviendront la Tōhō en 1937. Son succès commercial et critique culmine, d'ailleurs, dans son premier grand film Ma femme, sois comme une rose (Tsuma yo bara no yo ni, 1935), qui est le premier film japonais parlant à être distribué aux États-Unis. Passionné de littérature, il adapte à l'écran de grandes œuvres littéraires de Yasunari Kawabata comme La Danseuse ou Le Grondement de la montagne (Yama no oto, 1954), mais surtout de Fumiko Hayashi dont il adapte six livres, notamment son autobiographie Chronique de mon vagabondage (Houro-ki, 1962). Dans les années 1960, son thème de prédilection reste le portrait de femmes dans Quand une femme monte l'escalier (1960), l'histoire d'une hôtesse de bar, ou dans Nuages épars en 1967, son dernier film. Son cinéma est marqué par une économie d'effet, et néanmoins une grande efficacité dramatique. Donnant peu d'instructions à ses comédiens, faisant très peu de commentaires, laissant tourner la caméra, l'essentiel de son travail se faisait au montage, où, par des inserts ou des coupes, il corrigeait et arrangeait les séquences à sa convenance. Il était capable d'estimer la longueur d'un plan grâce à la longueur de la bobine et créait ainsi le rythme d'une scène. Longtemps ignoré par la critique occidentale, de larges rétrospectives depuis les années 1980 (notamment aux festivals de Locarno, Hong-Kong et San Sebastian) ont permis de redécouvrir son œuvre, et il est finalement reconnu comme l'un des plus grands réalisateurs japonais du « second âge d'or » du cinéma japonais dans les années 1950, aux côtés de Kurosawa, Ozu et Mizoguchi.

Filmographie (sélective) : 1930 Un couple de Chanbara 1931 Bon courage, larbin ! 1932 Un printemps mité 1933 Rêves de chaque nuit 1933 Après notre séparation 1935 Trois sœurs au cœur pur 1935 Ma femme, sois comme une rose 1939 Toute la famille travaille 1940 Acteurs ambulants 1941 Hideko, receveuse d’autobus 1943 La chanson de la lanterne 1951 Les produits de beauté de Ginza 1951 Le repas 1952 La mère 1952 L'éclair 1953 Un couple 1954 Le grondement de la montagne 1954 Chrysanthèmes tardifs 1955 Nuages flottants 1956 Au gré du courant 1956 Pluie soudaine 1958 Nuages d'été 1959 Le sifflement de Kotan 1960 Filles, épouses et une mère 1960 Quand une femme monte l'escalier 1960 A l'approche de l'automne 1960 Courant du soir 1962 Chronique de mon vagabondage 1964 Une femme dans la tourmente 1966 L'étau 1966 L'étranger à l'intérieur d'une femme 1966 Délit de fuite 1967 Nuages épars

P 10 Dimanche 20 mars – 11h Cambodia 2099 (Inédit) Cambodge – 2014 – 21mn, de Davy Chou, avec Kavich Neang, Sotha Kun, Sothea Vann Phnom Penh, Cambodge. Sur Diamond Island, joyau de modernité du pays, deux amis se racontent les rêves qu'ils ont faits la veille. Le sommeil d'or était le 1er long métrage de Davy Chou.

Davy Chou, né en 1983 est un cinéaste franco-cambodgien. En 2009, Davy Chou crée à Phnom Penh un atelier de cinéma avec 6 universités et 60 étudiants, Kon Khmer Koun Khmer (Films khmers, jeunes khmers), producteur d’un film de suspense tourné au Cambodge et dirigé par les étudiants, Twin diamonds. En 2010-2011, il part à la recherche des témoins survivants (professionnels, spectateurs, bâtiments) de l’âge d’or du cinéma cambodgien, entre 1960 et 1975 (près de 400 films, dont beaucoup ont été détruits ou perdus sous les Khmers rouges).

Riz cantonais (Inédit) France – 2015 – 50mn, de Mia Ma « J’ai l’œil bridé mais je ne parle pas chinois. Ma grand-mère aime le fromage mais ne parle pas français. Pour traduire entre elle et moi il y a mon père, mais il rechigne à le faire. Alors je vais rencontrer d’autres immigrés chinois, aux langues et parcours différents. »

Rencontre avec Mia Ma

Après des études de philosophie, Mia Ma travaille comme journaliste pour la presse écrite, puis comme journaliste reporter d’images pour la télévision et le web, avant de découvrir le cinéma documentaire aux Ateliers Varan. Mia Ma a réalisé quelques documentaires pour la radio. Riz cantonais est le premier film qu’elle réalise dans un cadre professionnel.

P 11 Dimanche 20 mars – 11h Hana et Alice mènent l'enquête (Avant – Première) Japon – 2016 – 1h40, film d'animation de . VO – Tout public, à partir de 10 ans. Alice intègre un nouveau collège où circule une étrange rumeur concernant un meurtre commis un an plus tôt. Hana, sa camarade de classe vit recluse chez elle. De nombreux commérages disent qu'elle connaîtrait des détails à propos du meurtre. Alice décide alors de mener son enquête… Ce premier film d'animation du réalisateur Shunji Iwai a remporté le prix du jury de « mon premier festival ».

Shunji Iwai (岩井 俊二) est un réalisateur et scénariste japonais né en 1963 à Sendai (Japon). Il a fréquenté l'Université nationale de Yokohama, où il est diplômé en 1987. En 1988, il débute dans l'industrie du divertissement japonais en dirigeant des séries télévisées et des clips. Puis, en 1993, sa série télévisée, Feux d'artifice, le couvre d'éloges. En 1995, il commence sa carrière cinématographique avec Love Letter, film dans lequel il lance la chanteuse pop Miho Nakayama. En 1996 vint le succès commercial et critique de Swallowtail and Butterfly, une histoire aux multiples facettes de la fiction Yen Town, une ville d'immigrants en quête d'espoir et d'une vie meilleure. En 2002, il a publié un court, Arita, dans lequel il compose sa propre musique de film pour la première fois. En 2004 Iwai tourne Hana & Alice, sa première comédie, dont il a composé la musique. Filmographie 1992 : (téléfilm) 1992 : Geshi monogatari (court-métrage) 1993 : Fireworks, Should We See It from the Side or the Bottom? (Uchiage hanabi, shita kara Miruka? Yoko kara Miruka?) (téléfilm) 1993 : Fried Dragon Fish (téléfilm) 1994 : Undo 1995 : Love Letter 1996 : Picnic (Pikunikku) 1996 : The Legend of Homo-Aquarellius (Acri) 1996 : Swallowtail and Butterfly (Swallowtail) 1998 : (Shigatsu monogatari) 2001 : All About Lily Chou-Chou (Riri Shushu no subete) 2002 : (segment Arita) 2004 : (Hana to Alice) 2009 : New York, I Love You (segment Shunji Iwai) 2011 : Vampire Dimanche 20 mars – 11h JP Kiki, la petite sorcière

Dimanche 20 mars – 14h15 JP Kiki, la petite sorcière

Dimanche 20 mars – 16h JP Malin comme un singe P 12 Dimanche 20 mars – 16h Animation « Autour de la calligraphie » par Lizi Meunier de l'Association France-Chine

Dimanche 20 mars – 17h30 JP Kiki, la petite sorcière

Dimanche 20 mars – 17h Red Amnesia (Avant-première – Compétition) Chine – 2014 – 1h56, de avec Lü Zhong, Feng Yuanzheng, Amanda Qin, , Shi Liu Une retraitée s'occupe (un peu trop à leur goût) chaque jour de ses enfants, fait la cuisine à son plus jeune fils qui est homosexuel puis apporte des courses chez son fils aîné. Mais depuis quelque temps la vieille dame reçoit de mystérieux coups de fil anonymes et a également l'impression d'être suivie... Ce nouveau film de Wang Xiao Shuai, 11Fleurs, , nous entraîne dans une Chine où il n'est pas facile de « faire du passé table rase ».

Wang Xiaoshuai ( 王 小 帅 ) est un cinéaste chinois né en 1966 à Shanghaï (Chine). Il bénéficie d'une grande notoriété dans le milieu cinématographique chinois, du fait qu'il est à la tête des réalisateurs chinois de la 6ème génération. Dès son enfance, Wang Xiaoshuai éprouve une passion particulière pour la peinture. En 1985, il est admis à l'Institut cinématographique de Beijing, section réalisation. A l'université, Wang Xiaoshuai consacre presque tout son temps au visionnage de grands films chinois et étrangers. En 1993, il met en scène son premier film « The Days ». Ces films ne sont pas très performants au box-office en Chine, mais ils sont très appréciés par les professionnels étrangers et ont déjà obtenu plusieurs prix internationaux.

Filmographie 1993 : The Days 1994 : Suicides 1996 : Frozen 1998 : 2001 : Beijing Bicycle 2003 : Drifters 2004 : 2010 : 2011 :

P 13 Dimanche 20 mars – 19h Fleurs d' équinoxe Japon – 1969 – 1h55, de Yasujirô Ozu avec Teiji Takahashi, Fujiko Yamamoto, Fumio Watanabe... Wataru Hirayama se montre fort réticent lorsqu'il apprend que sa fille Setsuko refuse le mariage qu'il a arrangé pour elle et c'est contre sa volonté qu'il assiste au mariage. Le couple part ensuite pour Hiroshima. Poussé par ses amis, Hirayama surmonte ses convictions et va leur rendre visite. Fleurs d'équinoxe, premier film d'Ozu tourné en couleur, brosse un émouvant portrait de père de famille tiraillé entre conservatisme et progressisme mais aussi en creux celui de femmes en opposition.

Yasujirō Ozu est né à Tokyo en 1903. Celui qui deviendra pour beaucoup le plus japonais des cinéastes se découvre très jeune une passion pour le cinéma, notamment américain et européen. Revenu à Tokyo, Yasujirō Ozu échoue à l’examen d’entrée à l’université, et finit par décrocher un poste d’instituteur dans un petit village de montagne, où il restera une année, avant un nouveau retour à la capitale. En août 1922, il est engagé via des relations aux studios Shochiku en tant qu’assistant-opérateur, puis promu au grade d’assistant-réalisateur. Il signe son premier film en tant que réalisateur en 1927, Le Sabre de pénitence, inspiré par le Kick In de George Fitzmaurice : un film achevé par Torajiro Saito, Ozu étant appelé sous les drapeaux en plein tournage, et une œuvre aujourd’hui perdue, qui marque sa première collaboration avec Kogo Noda, lequel allait devenir son scénariste attitré. De retour du service en 1928, il signe aussi bien des comédies slapstick (La Citrouille, 1928) que des comédies de mœurs (J'ai été diplômé mais...) ou des films de genre (films noirs, films de gangsters), évoluant rapidement vers un style plus personnel, avec Choeur de Tokyo (1931) ou Gosses de Tokyo (1932). De même qu’il rechignera plus tard à passer à la couleur, le cinéaste se refuse à abandonner le muet jusqu’en 1936, année où il franchit le pas avec Le Fils unique, son premier parlant. Enrôlé ensuite durant presque deux années dans l’armée impériale nippone, il écrit à son retour un scénario (Le Goût du riz au thé vert) qui, rejeté par la censure, ne sera tourné que de longues années plus tard, en 1952. Entretemps, pendant la guerre, Ozu tourne deux nouveaux films (Les frères et soeurs Toda, 1941 ; Il était un père, 1942), avant d’être envoyé à Singapour diriger un film de propagande, dont il ne tournera que quelques plans. Fait prisonnier par les Britanniques à la fin de la guerre, il rentre au Japon en 1946, et réalise pour la Shochiku Récit d'un propriétaire (1947) et Une poule dans le vent (1948). L’année suivante, il retrouve Kogo Noda pour Printemps tardif, qui ouvre une période communément considérée comme l’apogée de son œuvre, et composée de treize films.

P 14 Poursuivant son étude de la famille japonaise confrontée aux évolutions sociales avec Eté précoce (1951), le cinéaste réalise en 1953 son film le plus célèbre, Voyage à Tokyo, soit la visite rendue par un vieux couple à ses enfants installés dans la capitale. Adepte des plans fixes, tableaux capturés «à hauteur de tatami» par une caméra positionnée très bas, observateur de plus en plus affirmé de l’intimité japonaise et de la cellule familiale, Ozu affine et épure depuis les années 1930 son esthétique, s’émancipant progressivement des influences occidentales, et déployant une mise en scène d’une aussi grande sobriété que les intrigues de ses films. Après le sombre Crépuscule à Tokyo (1957), il signe avec Herbes flottantes (1959) une réécriture d’Histoire d'herbes flottantes (1934), et reprend en 1960, dans Fin d'automne, le thème de Printemps tardif, après être finalement passé à la couleur en 1958 pour Fleurs d'équinoxe. En 1962 sort son dernier film, Le Goût du saké.

Longtemps méconnue du public occidental, l’œuvre d’Ozu finira toutefois par rencontrer un plus large public international après la mort du réalisateur, avec notamment la sortie dans les salles françaises de Voyage à Tokyo (et de quelques autres films)… en 1978. Quinze ans plus tôt s’était éteint le cinéaste, emporté par un cancer le jour même de son soixantième anniversaire, le 12 décembre 1963, peu de temps après sa mère, auprès de laquelle il avait quasiment toujours vécu, lui qui ne s’était jamais marié. Ozu est l’auteur, tous métrages confondus, de 54 films (parmi lesquels 35 muets tournés entre 1927 et 1936, dont 17 sont aujourd’hui considérés comme totalement perdus).

Filmographie complète sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Yasujirō_Ozu (Établie à partir de JMDB et Tadao Sato, Le Cinéma japonais, Tome II )

Lundi 21 mars – 17h Surviving (Inédit – Compétition) Corée du sud – 2014 – 1h25, documentaire de Mire Kim La KT (Korea Telecom) privatisée depuis les années 2000 est aux mains d'actionnaires étrangers. Les travailleurs cinquantenaires sont poussés à se retirer avant l'âge de la retraite. Ceux qui refusent sont transférés dans des succursales éloignées, assignés à des tâches ridicules et ostracisés par leurs nouveaux collègues. La réalisatrice, dans ce film qui alterne dénonciation sociale et portraits intimistes, nous montre que le capitalisme est tout aussi sauvage « au pays du matin calme » que chez nous.

P 15 Kim Mire est une réalisatrice-productrice plusieurs fois primée. Elle a réalisé depuis 1998 des documentaires portant principalement sur le mouvement ouvrier et les droits de l’homme. Sommes-nous des travailleurs, ou pas ? (2003) son premier long-métrage documentaire, a gagné le Prix du Documentaire du Festival International de Fribourg en 2004. Weabak, Stayed Out Overnight (2009) fut projeté au Festival International du Film Documentaire de Yamagata et au Festival International d’Emden/Norderney.

Filmographie : 2013 Sanda : Surviving, production & réalisation. (N.B La présente version a été remontée en juillet 2014. Durée : 85mn) 2009 Weabak : Stayed Out Over Night, production & réalisation. 2005 NoGaDa, production & réalisation. 2003 We Are Workers or Not ? , production & réalisation.

Lundi 21 mars – 19h Tout un monde lointain (Inédit – Compétition) Birmanie – 2015 – 1h28, d'Alain Mazars avec Win Thiri New, Ma Phyu, Moe Moe Khaing, Patrick Laurent, Isi Dhmma... L'action se situe en Birmanie. Thiri, qui rêve de devenir écrivaine, tombe amoureuse d'un voyageur européen. Momo croit lire dans la pensée d'un énigmatique ermite occidental. Ada est prête, par amour pour un moine, à devenir nonne. Le nouveau film d'Alain Mazars est une tentative de voyage à l'intérieur de l'imaginaire de ces femmes birmanes face au monde occidental.

Rencontre avec Alain Mazars et Patrick Laurent

Alain Mazars est né le 15 avril 1955 à Paris. Il obtient une maîtrise de mathématiques et licence de psychologie en 1978. Suite à des études de chinois, il est envoyé comme coopérant enseignant en République Populaire de Chine, en 1978-79. Cinéaste membre de « La Casa de Velazquez» à Madrid, de 1984 à 1986, il y tourne 3 moyens métrages. Il a été intervenant à la FÉMIS entre 1996 et 2003. Il est l’un des membres fondateurs de l’A.C.I.D. (agence du cinéma indépendant pour sa diffusion). Depuis 1979, il réalise des films de fiction et des documentaires, principalement en Asie.

P 16 Filmographie : Rouges Silences (1977, 55 mn) Souvenirs de printemps dans le Liao-ning (1981) Le jardin des âges (1982, 56 mn) Visages perdus (1983, 20 mn) Actus (1984, 35 mn) Lhassa (1985, 52 mn) Au-delà du souvenir (1986, 59 mn) L'enfant du lac Qinghai (1987, 40 mn) Le pavillon aux pivoines (1988, 59 mn) Printemps perdu (1988-89, 92 mn) Ma soeur chinoise (1994, 95 mn) Je passe pour une caravane (1994, 5 mn) La moitié du ciel (2000, 97 mn) L'école de la forêt (2002, 89 mn) Phipop, une histoire laotienne (2005, 96 mn) Une histoire birmane (2014) Tout un monde lointain (2015)

Mardi 22 mars – 17h Le Dragon de Guyane France – 2015 – 52 mn, de Philippe Rostan Les Hmongs persécutés par le Pathet Lao, les communistes laotiens, sont implantés par l'Etat français en Guyane. Le pitaya, fruit étrange aux allures de dragon, symbolise leur intégration réussie. Après Le petit Vietnam, Inconnu, présumé français… le déracinement et l'intégration restent au cœur du travail du réalisateur.

Rencontre avec Philippe Rostan

Philippe Rostan est né au Vietnam d'un père français et d'une mère vietnamienne. Rapatrié en France, en 1975, il fait des études cinématographiques et audiovisuelles. Assistant réalisateur de Pierre Schoendoerffer, Mathieu Kassovitz, Klaus Kinski, Philippe Harel, il réalise son premier court-métrage en 1994. En 2002, il se tourne vers le documentaire avec le Petit Vietnam. Ses films ont été sélectionnés dans de nombreux festivals et récompensés : 2 étoiles de la Scam en 2011 pour le Marché de l'amour et en 2012 pour les Trois guerres de Madeleine Riffaud qui a aussi obtenu le Grand prix du Festival d'Alger en 2012. Dans ses films, Philippe Rostan s'interroge de manière plus ou moins directe sur ses origines franco- vietnamiennes, sur les diversités culturelles, sur l'exil, l'immigration, sur les tabous, sur la mémoire collective. Ses films conjuguent un art sobre et puissant de l'interview avec des images d'archives souvent rarissimes qui nous plongent dans les tourments et les non-dits de l'histoire récente du monde.

P 17 Mardi 22 mars – 19h45 – Clôture du Festival – Remise des Prix Le Cœur régulier (Avant-première) France – 1h34 – 2016, de Vanja D'Alcantara, avec Isa- belle Carré, Niels Schneider, Jun Kunimura, Fabrizio Rongione... Alice est mariée et a deux enfants adolescents. Pourtant, depuis la mort de son frère Nathan, elle se sent étrangère à son univers quotidien. Au point de s'enfuir au Japon dans un village hors du temps et entouré de falaises d'où de nombreuses personnes se suicident, à moins que le vieux Daïsuke n'arrive à les en dissuader. C'est mainte- nant le tour d'Alice d'aller à la rencontre de Daïsuke et de tenter de se (re)trouver... L'exil volontaire d'Alice dans des paysages magnifiques (la photographie est superbe) est un voyage intérieur très émouvant. Porté par une formidable Isabelle Carré et adapté du roman éponyme d'Olivier Adam, Le Cœur régulier est un beau voyage quasi im- mobile.

Rencontre avec Vanja D'Alcantara

Vanja d’Alcantara est née à Bruxelles en 1977. Elle étudie l’histoire à l’ULB, puis la réalisation cinématographique au RITS. En 2002, elle part faire une année de spécialisation en écriture de scénario à la New York University. D’un voyage à l’autre, elle développe divers projets et, en 2004, elle réalise et produit son premier documentaire La Tercera Vida (La troisième vie), entièrement tourné dans une prison en Espagne. En 2006 elle tourne Granitsa, un court-métrage tourné dans le Transsibérien en Russie, qui sera sélectionné dans de nombreux festivals internationaux. En 2010 sort Beyond the steppes, son 2ème film.

Tous les jours - 17h30 - 21h45 The Assassin Taïwan – 2015 – 1h44, de Hou Hsiao-Hsien, avec Shu Qi, Chang Chen, Yun Zhou... Chine, IXe siècle. Nie Yinniang revient dans sa famille après un long exil. Initiée aux arts martiaux, elle fait partie de l’Ordre des assassins qui a pour mission d’éliminer les tyrans. L’empereur lui ordonne de tuer Tian Ji’an un gouverneur qui s’oppose à lui. Mais celui-ci est le cousin de Nie Yinniang et son ancien fiancé. Elle va devoir choisir entre amour et devoir... Très justement récompensé par le Prix de la mise en scène au dernier festival de Cannes, Hou Hsiao-Hsien nous offre un film absolument splendide. Ce n’est pas la première fois, Les Fleurs de Shanghai, Millenium Mambo, entre autres, étaient déjà superbes, mais The Assassin l’est peut-être encore plus et, d’intérieurs clairs obscurs en forêts profondes, le film est un P 18 régal pour les yeux. Entouré de fidèles, Ping Bing Lee à la photo, Shu Qi et Chang Chen dans les rôles principaux, Hou Hsiao-Hsien signe un des sommets de son œuvre. Somptueux.

Après des études de cinéma à l’Académie nationale d’art de Taïwan, Hou Hsiao-Hsien débute comme assistant-réalisateur, notamment auprès de Li Hsing. En 1980, il réalise son premier long métrage, Cute Girl, qui remporte un franc succès en salles. En 1984, Les garçons de Fengkuei marque un nouveau départ dans sa carrière. Primée au Festival des 3 Continents, cette chronique aux accents autobiographiques est le fruit de sa collaboration avec Chu Tien-Wen, qui deviendra sa scénariste fétiche. Il complète ce film par trois autres œuvres très personnelles, largement inspirées de son vécu : Un Été Chez Grand-Père (1984), Un Temps Pour Vivre, Un Temps Pour Mourir (1985) pour lequel il décroche le Prix de la Critique Internationale au Festival de Berlin, et enfin Poussières dans le Vent (1986). En 1989, le réalisateur reçoit le Lion d’or à Venise pour La Cité des douleurs. Cette fresque politique ouvre une trilogie sur l’Histoire de Taïwan, qui se poursuivra avec Le Maître des Marionnettes (Prix du Jury au Festival de Cannes en 1993) et Good Men, Good Women (1995). Co-auteur de Taipei Story de son compatriote Edward Yang (dans lequel il joue le rôle principal), producteur d’Épouses et Concubines de Zhang Yimou, Hou Hsiao-Hsien fait le portrait des courtisanes du XIXe siècle dans l’envoûtant Les Fleurs de Shanghai (1998), mais peut aussi dépeindre le Taïwan d’aujourd’hui, comme dans Goodbye South , Goodbye (1997) ou Millennium Mambo (2001), une œuvre hypnotique qui révèle au public occidental la comédienne Shu Qi. Après un détour par le Japon avec Café Lumière (2003), film-hommage au maître Ozu Yasujiro, Hou Hsiao- Hsien, cinéaste du fragment, du souvenir et de la sensation, conte trois histoires d’amour, situées à trois époques différentes, dans Three Times (2005), un film ambitieux qui marque sa sixième venue en compétition au Festival de Cannes. Deux ans plus tard, il réalise le court métrage The Electric Princess House à l’occasion du 60ème anniversaire du Festival de Cannes, en collaborant avec une trentaine de grands réalisateurs pour le film collectif Chacun Son Cinéma. En 2008, le cinéaste présente Le Voyage du ballon rouge à Cannes dans la Sélection Un Certain Regard - librement inspiré du film d’Albert Lamorisse et interprété par Juliette Binoche. La distinction de son cinéma attire l’attention de plusieurs documentaristes dont Olivier Assayas qui lui consacre son H H H, Portrait De Hou Hsiao-Hsien (2005). Il est également contacté par Todd McCarthy pour parler de l’un des plus grands cinéphiles de l’Histoire dans Pierre Rissient : Homme de cinéma (2010), puis par Jia Zhang-Ke pour partager ses souvenirs de la ville de Shanghai et ses bouleversements dans I Wish I knew, Histoires de Shanghai (2011).

Autres films : 2015 The Assassin 2011 10 +10 ( segment « La belle époque ») 1987 La fille du Nil 1983 L’homme-sandwich 1982 Green, Green Grass of Home 1981 Cheerful Wind P 19 En partenariat avec la Cinémathèque de Tours

Lundi 14 mars – 19h30 Contes des chrysanthèmes tardifs Japon – 1939 – 2h23, de Kenji Mizoguchi avec Kôkichi Takada, Gonjurô Kawarazaki, Shôtarô Hanayagi Un jeune acteur de théâtre est très populaire auprès des jeunes filles. Cela n'est pas dû à son talent mais plutôt à sa famille reconnue dans le milieu du théâtre Kabuki. La réalité va bientôt le rattraper, qui va l'obliger à se consacrer vraiment à son art. Un très grand Mizoguchi.

Soirée présentée par Guy Schwitthal

Mizoguchi naît à Tōkyō en 1898. Sa famille devient très pauvre après la crise économique de 1904. Le père de Mizoguchi, un ancien charpentier, est violent envers sa mère et sa sœur qu'il vendra comme geisha. Ayant des difficultés à l'école, il devient apprenti peintre sur tissus. Il se passionne alors pour la peinture et obtient un diplôme dans une académie de peinture. Il travaille comme dessinateur publicitaire et dans un journal de Kōbe. En 1918, il participe à de violentes émeutes s'inspirant de la révolution russe qui lui font perdre son emploi. Il entre dans l'industrie du film en 1920 comme acteur puis devient rapidement assistant- réalisateur. En 1922, il réalise son premier film Le jour où l'amour revint imprégné de ses convictions socialistes et qui est censuré par le gouvernement. Au début de sa carrière, il réalise ses films rapidement, souvent des adaptations d'Eugene O'Neill, de Tolstoï ou des remakes de films expressionnistes allemands. Il tourne ainsi plus de 70 films dans les années 1920 et 1930 dont la plupart sont aujourd'hui perdus. Mizoguchi dira qu'il n'a commencé à tourner sérieusement qu'avec Les sœurs de Gion en 1936 qui connaît un important succès populaire. Il s'oriente dès lors vers le réalisme, au moyen duquel il montre la transition du Japon de la féodalité à la modernité. Il reçoit un prix du ministère de la culture avec Contes des chrysanthèmes tardifs qui étudie le rôle déprécié des femmes dans la société japonaise. Il développe sa célèbre approche « une scène / un plan », aidé par son talentueux chef P 20 décorateur Hiroshi Mizutani qui l'incite à utiliser des objectifs grand-angles. Il réalise pendant la guerre des films de propagande pour Shochiku, la plus grande maison de production cinématographique japonaise. On peut citer Le Chant de la caserne, le célèbre La Vengeance des 47 rônins, et l'Épée Bijomaru qui lui permet d'éviter la prison. Le Japon connaît après 1945 une vague de liberté dont Mizoguchi témoigne dans ses films militants pour le suffrage des femmes comme La victoire des femmes et Flamme de mon amour. Il craint à cette époque la répression anti-communiste et quitte en 1950 la Shochiku. Il se tourne vers des drames revisitant les traditions japonaises avec son scénariste et collaborateur Yoshikata Yoda. Il commence à être connu en Occident au début des années 1950 notamment grâce au critique et réalisateur Jacques Rivette. Son premier film reconnu est La Vie d'O'Haru femme galante en 1952, avant qu'il ne reçoive la consécration d'un Lion d'argent au festival de Venise l'année suivante pour Les Contes de la lune vague après la pluie. Il est encore récompensé en 1954 pour L'intendant Sansho et Les amants crucifiés. Il sera suivi par Akira Kurosawa, puis par Yasujirō Ozu. Mizoguchi touche par sa subtilité et sa poésie, non dénuées de noirceur et servies par des images en noir et blanc très travaillées. Entre 1953 et sa mort en 1956, tous ses films sont favorablement accueillis par la critique européenne et rencontrent leur public. Mizoguchi meurt à Kyōto d'une leucémie à l'âge de 58 ans. Il est aujourd'hui considéré comme un des maîtres du cinéma japonais à côté de Kurosawa, Ozu et Mikio Naruse, mais aussi du cinéma mondial. Entre 1923 et sa mort, il a réalisé quatre-vingt-quatorze films, dont deux en couleur (L'impératrice Yang-Kwei Fei et Le héros sacrilège). Soixante-deux de ces films sont perdus, ce qui fait de Mizoguchi le réalisateur de premier plan dont le plus grand nombre de films sont perdus, loin devant John Ford, un autre grand réalisateur dont nombre de films sont perdus (ce sont des films muets). On ne conserve, notamment, qu'une poignée de films muets de Mizoguchi (La chanson du pays natal, 1925 ; Le pays natal, 1930 ; des extraits de "La marche de Tokyo, 1929 ; un court métrage documentaire sur un journal japonais en 1929, un court fragment de L'étrangère Okichi, 1930 ; Le fil blanc de la cascade, 1933 ; "La cigogne de papier", 1935). Six films parlants de la période 1938-1945 sont également perdus ; on a retrouvé un film parlant de 1935, réalisé en collaboration (Miss Okichi).

P 21 Exposition

Aux Studio - Un automne au Japon : exposition photographique de Michel Davo

À l'Espace Parfum Culture 63 rue Blaise Pascal 37 000 Tours

Mardi 15 mars – 19h30 Lee Zhong-Chi, une vie de calligraphe (Inédit) France/Taïwan – 2015 – 55mn, de Jean-Robert Thomann Le film trace le portrait de Lee Zhong-Chi, calligraphe âgé de 93 ans, vivant à Kaoshiung. Il a enseigné à de nombreux étudiants dans le sud de Taïwan. M. Lee accepte de prendre le pinceau et de nous dévoiler son art et son histoire malgré une blessure au bras gauche qui le fait souffrir.

Jean-Robert Thomann est né en 1969 à Casablanca. Il est diplômé du département en communication audiovisuelle de l'université de Valenciennes. Après avoir travaillé avec des réalisateurs comme Erick Zonca, Nabil Ayouch ou encore Pierre Carles, Jean-Robert Thomann, amoureux de l’Asie, réalise à partir des années 2000 des documentaires autour de l’île Formosa : Taïwan. Il filme alors des sujets de la vie quotidienne, comme l’utilisation du vélo à Taipei, et en profite pour aider à l’interpellation des pouvoirs publics sur la pollution (A vélo, doc 52', 2008), évoque le secteur de la pêche (Nan Fangao, un port pour la déesse Matsu, doc 26' sur un port de pêche taïwanais, 2005) ou encore s’intéresse à la jeune démocratie qu'est Taïwan et ses rapports avec l’Asie. (Taïwan 2008, paroles de campagne, doc 55'). En parallèle, il travaille activement avec l’association « Ilha Formosa » afin de promouvoir Taïwan sur la scène internationale.

Repas 20 euros + film : 2 euros Sur réservation [email protected]

Exposition :

- Beaux regards sur Taïwan : pastels de Tino

P 22 À l'Instant 3 Rue Bernard Palissy 37 000 Tours

Samedi 19 mars – 11h Courts métrages en partenariat avec CICLIC

A Fistful of Pebbles Cambodge – 2014 – 7mn, de Somchanrith Chap avec Ratama Chy, Many Rous, Phanneth Meoun

Somchanrith Chap a rejoint l'équipe Media Action de la BBC en 2013 en qualité de scénariste pour la production du film-phare Down This Road projeté en ouverture du Festival International de cinéma cambodgien en décembre et diffusé sur la chaîne nationale CTN en mars. Depuis lors il a écrit et dirigé en 2014 au Cambodge un certain nombre d'épisodes de la série à succès Love9 . Il a été scénariste et réalisateur du premier western cambodgien A Fistful of Pebbles (Une poignée de cailloux). Il travaille en ce moment sur un certain nombre de scénarios de films historiques en costume. Il est l'un des cinq réalisateurs du long métrage d'anthologie Om Bon, lettre d'amour à Phnom Penh, programmé en 2015.

Xia France – 2014 – 10mn, de Fred Bargain avec Yubai Zhang, Guillaume Larbi, Bing Yin

Fred Bargain est réalisateur et compositeur français né le 7 mars 1976 à Paris. Il est co-créateur du groupe Datafolk avec Jean-Yves Leporcher. Passionné de cinéma et de musique dès son plus jeune âge, Fred Bargain apprend à jouer du piano à l'âge de 9 ans et profite de la caméra de son père pour faire ses premiers courts. Plongé dans l'univers de la science-fiction à l'âge de 7 ans, il en fera son métier plus tard. Fred Bargain débute au "Film du Dauphin" la société de production de Luc Besson. Puis réalise son premier clip "Datafolk If Only" clip des clips sur M6 en 2002. Son premier vrai court Net Keeper (film de science-fiction) obtient le premier prix pour le concours SEGA (lancement d'un jeu vidéo sur la manipulation des médias). P 23 Puis son deuxième Last Game, joué par Delphine Depardieu, reçoit un prix spécial en 2005 du Festival Der Nationen et est sélectionné au Festival International de Science Fiction de Nantes - Utopiales. À ce jour, il a réalisé plusieurs court-métrages, plusieurs clips dont celui de l'Algérino "Ça va Aller" (plus de 2 millions de vues sur Youtube), "Sensualité" avec Axel Tony et Sheryfa Luna. Il réalise des Publicités dont une avec André Dussollier et un concept télé avec Audrey Lamy et Jérôme Daran. Il a aussi fait quelques films courts d'animations. En parallèle, il a composé avec Jean-Yves Leporcher un premier album "Pop-Electro" Brand New Harvest, sorti en 2002 chez Universal Music France / Mercury Records.

ABCDEFGHIJKLMNOP(Q)RSTUVWXYZ de Bertrand Schefer, Valérie Mréjen France - 2011 - 6 minutes 40 - expérimental / Aurora Films Inventaire rêveur et éclectique d'images du Japon et de choses énumérées par ordre alphabétique.

Valérie Mréjen, née en 1969 à Paris est romancière, plasticienne et vidéaste. Elle étudie à l'École nationale supérieure d'arts de Cergy-Pontoise, et est diplômée en 1994. Elle tourne ses premières vidéos en 1997. Dès la fin de ses études, elle commence à éditer de manière artisanale des petits livres illustrés, aujourd’hui réunis dans un album pour enfants (Une dispute et autres embrouilles, PetitPOL, 2004). Elle publie trois textes d'inspiration biographique chez Allia : Mon grand-père (1999), suivi de L’Agrume (2001) et de Eau sauvage (2004). En 2001, elle est invitée d’honneur de l’Oulipo. L'année suivante, elle est pensionnaire de la Villa Médicis en 2002-2003. En 2008, le Jeu de Paume lui consacre une exposition monographique intitulée «La place de la concorde». En août 2013, 6 courts-métrages présentant des témoignages d'enfants sur le cinéma sont diffusés dans le cadre du festival Cinéma en plein air à la Villette à Paris. Fin 2014, lors du festival du film de Vendôme, elle propose dans le cadre de la programmation "Littérature & Cinéma" une série de cinq nouvelles réunies sous le titre Hitch hike.

Filmographie sélective Long métrage : 2011 : En ville coréalisé avec Bertrand Schefer, sélectionné en 2011 à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes. Autres films : Exercice de fascination au milieu de la foule. 2011 ABCDEFGHIJKLMNOP(Q)RSTUVWXYZ. 2011 French Courvoisier. 2009 Valvert. 2008 Pork and Milk. 2004 Vidéos : Sympa avec Lucia Sanchez Anne et Manuel avec Anne Consigny et Manuel Mazaudier Jocelyne avec Jocelyne Desverchère Le Projet avec Lucia Sanchez

P 24 Bertrand Schefer est né en 1972 à Paris. Après des études de philosophie, il consacre ses premiers travaux à la redécouverte de textes fondateurs de la Renaissance italienne sur l’origine des arts visuels. Il a ainsi traduit plusieurs textes de l'italien, dont Quid sit lumen de Marsile Ficin (Éditions Allia, 1998) et le Zibaldone de Giacomo Leopardi (Éditions Allia, 2003) pour lequel il a été lauréat du prix Italiques. Écrivain, scénariste, acteur, il a coréalisé avec Valérie Mréjen son premier long métrage, En ville (sélectionné pour la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2011). Son deuxième roman, Cérémonie, est paru chez P.O.L en 2012.

Portraits de voyages – Japon : Hojo Jutsu de Bastien Dubois France - 2013 - 3 minutes - animation - Sacrebleu Productions Le Hojo Jutsu est un art martial traditionnel japonais qui consiste à ligoter une personne à l'aide de cordes. Le Kinbaku désigne le bondage japonais, un jeu érotique sadomasochiste. De la police aux pratiques coquines.

Bastien Dubois (né le 8 septembre 1983) est un réalisateur de film d'animation français nommé aux oscars 2011 pour Madagascar, carnet de voyage. Vingt épisodes, vingt rencontres dans vingt lieux différents : Portraits de voyages, la série d’animation de Bastien Dubois, est une adaptation de son court métrage à succès Madagascar, carnet de voyage, nommé aux Oscars en 2011, a été diffusée sur Arte en 2013.

Ballade à Takada France- 2011- 6'-documentaire- Sans Canal Fixe, de Franck Lecardonnel La montagne, la nature, un couple et une invitation... Dans cette ballade au rythme de la nature japonaise, sur l'île de Honshû, le couple se fait le guide d'un voyage vers l'ailleurs, d'une plongée dans un autre quotidien et un autre univers.

Franck Lecardonnel est un réalisateur originaire de Touraine et membre du collectif de cinéastes documentaristes Sans Canal Fixe depuis 2001. Dans ce cadre, il a réalisé plusieurs films courts ainsi que le long métrage Salade(s) tourangelle(s) (co-réal. Félix Blondel). Par ailleurs, il mène chaque année des ateliers de réalisation participatifs auprès de publics variés. Il séjourne régulièrement en Asie, et principalement à Taïwan. En mars 2014, l'irruption du mouvement protestataire "318" (appelé aussi “Mouvement tournesol des étudiants”) sur la scène politique de l'île a été l'occasion pour lui de démarrer la réalisation de son prochain long métrage documentaire. Il vit et travaille à Tours.

Rencontre avec Franck Lecardonnel

Prix : 3,00 € P 25 Au Château de Cangé – Médiathèque de Saint Avertin 126 Rue de Cangé 37 550 Saint-Avertin

Mercredi 23 mars – 18h30

La Cité interdite Chine – 2007 – 1h54, de Zhang Yimou avec Gong Li, Chow Yun- Fat, Jay Chou... Chine, Xe siècle, au cœur du palais de la dynastie Tang, dans l'attente de la célébration de la fête de Chong Yang, se trament des conspirations visant à renverser le pouvoir en place. L'empereur, patriarche tyrannique, a du mal à enrayer les ambitions de ses jeunes fils. Complot, trahison, et la guerre éclate au sein du palais … Zhang Yimou réalise un film historique visuellement splendide sur la dynastie Tang.

Zhang Yimou (chinois simplifié : 张艺谋 ; chinois traditionnel : 張 藝 謀 ; pinyin : Zhāng Yìmóu) est un réalisateur chinois né le 14 novembre 1951 à Xi'an, en Chine. Il est issu d'une famille proche du Kuomintang. À partir de la Révolution culturelle en 1966, Zhang Yimou, contraint d'arrêter ses études, part travailler trois ans dans une ferme puis sept ans dans un atelier de tissage. Durant cette période, il poursuit une activité de peintre et de photographe amateur. À la réouverture de l'Université de cinéma de Pékin en 1978, il tente, à 27 ans, de s'inscrire dans la filière « réalisation » mais il dépasse l'âge limite d'admission. Devant son opiniâtreté, le bureau du Ministère culturel accepte de l'admettre dans la section « prise de vue ». Il sort diplômé de la faculté en 1982, comme Chen Kaige et Tian Zhuangzhuang (eux en « réalisation »). Tous trois sont considérés comme les chefs de file de la « cinquième génération », groupe de cinéastes chinois ayant étudié le cinéma après la Révolution culturelle et qui, influencés par la Nouvelle Vague française, osent revendiquer plus de liberté dans leur création puis évoquer l'héritage maoïste de manière critique. En tant que directeur de la photographie, il travaille avec Chen Kaige sur ses deux premiers films : Terre jaune et La Grande Parade. En 1987, il réalise son premier long métrage Le Sorgho rouge (adaptation du Clan du sorgho de Mo Yan) qui remporte l'Ours d'or au Festival de Berlin en 1988. L'actrice Gong Li, avec qui il a une liaison jusqu'en 1995, joue dans ses sept premiers longs métrages et tourne à nouveau sous sa direction dans la shakesperienne Cité interdite en 2006. Zhang Yimou réalise de nombreux films importants, pour la plupart des fresques marquées par la grande beauté des images et par la critique sous-jacente des modèles historiques chinois (la féodalité impériale, la Révolution culturelle, la République de Deng Xiaoping...). Judou, Épouses et concubines, Qiu Ju, une femme chinoise et Vivre ! le font connaître en Occident et lui permettent de gagner de nombreux prix dans les festivals internationaux, même s'il rencontre fréquemment des ennuis avec la censure. P 26 Ses films se caractérisent également par une esthétique exotique, propre à émerveiller les spectateurs par la magnificence des décors et des costumes. Ils dénotent un soin minutieux apporté à la composition des cadres, la mise en espace des personnages et au rythme narratif, souvent lent et posé. Voguant sur le renouveau du wu xia pian, lancé par Tigre et Dragon, il réalise Hero où les plus grandes stars du cinéma de Hong Kong sont réunies. Le film est un succès international. Il s'agit d'un tournant dans la carrière du cinéaste qui délaisse le cinéma d'auteur pour s'inscrire dans le grand spectacle mâtiné d'effets spéciaux avec ensuite Le Secret des poignards volants et La Cité interdite. Lors de la Mostra de Venise 2007 il est le président du jury des longs-métrages. Il est choisi pour concevoir le spectacle de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'été de 2008 à Pékin. Il succède à Steven Spielberg à ce poste, après le retrait de ce dernier (pour protester contre le non-respect des droits de l'homme dans ce pays et contre l'implication du régime de Pékin dans la guerre civile au Darfour). En décembre 2013, un scandale national éclate en Chine lorsqu'on apprend que Zhang Yimou a eu trois enfants avec sa femme. La loi n'autorisait qu'un enfant unique depuis les années 1980 et commençait à s'ouvrir à un deuxième enfant. Il est de ce fait condamné à une lourde amende. Son film Coming Home, pressenti pour représenter la Chine aux Oscars, est finalement retiré. Filmographie : 1987 : Le Sorgho rouge (红高粱, Hong Gao Liang) 1989 : Ju Dou (菊豆, jú dòu) 1989 : Opération jaguar (代号美洲虎 Dai hao mei zhou bao) 1991 : Épouses et Concubines (大红灯笼高高挂, Da hongdenglong gaogao gua) 1992 : Qiu Ju, une femme chinoise (秋菊打官司, Qiu Ju da Guansi) 1994 : Vivre ! (活着, huózhe) 1995 : Shanghai Triad (摇啊摇,摇到外婆桥, Yao a yao yao dao waipo qiao) 1997 : Keep Cool (有话好好说, You hua hao hao shuo) 1999 : The Road Home (我的父亲母亲, Wo de fu qin mu qin) 1999 : Pas un de moins (一个都不能少, Yi ge dou bu neng shao) 2000 : Happy Times (幸福时光, Xingfu Shiguang) 2002 : Hero (英雄, yīngxióng) 2004 : Le Secret des poignards volants (十面埋伏, Shi mian mai fu] 2005 : Riding alone : Pour un fils (千里走单骑 , Qian li zou dan qi) 2007 : La Cité interdite (满城尽带黄金甲, Man cheng jin dai huang jin jia) 2009 : A Woman, a Gun and a Noodle Shop (三枪拍案惊奇, Sānqiāng Pāi'àn Jīngqí) 2010 : Sous l'aubépine (山楂树之恋, Shan zha shu zhi lian) 2011 : The Flowers of War (金陵十三釵, jīnlíng shísān chāi) 2014 : Coming Home (歸來, guīlái)

Projection gratuite Sur réservation par téléphone 02 34 36 81 08 ou par mail : [email protected]

P 27 Remerciements

À Luisa Prudentino, Flora Lichaa, Jeon Soo-Il, Lam Lê, à nos amis viticulteurs, à tous les réalisateurs, producteurs, distributeurs, aux festivals et à toutes celles et tous ceux qui ont permis au festival d'exister.

Pour les informations de dernière minute, consulter les sites :

http://cineasia37.wordpress.com www.studiocine.com

Participation aux frais – Abonnés – Non abonnés : Tarif plein 5,00 € 8,70 € 18-26 ans Minima sociaux 4,00 € 7,10 € 14-17 ans 4,00 € 6,00 € 3-13 ans 3,10 € 5,00 €

PASS (5 entrées) sauf cinémathèque Adultes 20,00 € 34,80 € 18-26 ans Minima-sociaux 16,00 € 28,40 €

P 28 Récapitulatif programme JEUNE PUBLIC

Mercredi 16 mars : 16h Dimanche 20 mars : 16h Malin comme un singe Chine – 2009 – 52mn, 3 courts métrages d'animation A partir de 4 ans Attendons demain : Hu Xiaonghua Il pleut, tous les animaux de la forêt se réfugient dans un abri… tous, sauf le singe qui n'a pas construit sa maison… Les Singes à la pêche : Shen Zuwei 4 singes voudraient bien attraper des poissons. Harpon, filet, ligne… Le Petit singe turbulent : Hu Jingqing Enfant unique et capricieux, il aime faire des mauvaises farces à ses camarades, jusqu'au jour… Un concentré de Chine dans ces contes exquis. Idéal pour nos tout-petits !

Mercredi 16 mars : 17h30 Samedi 19 mars : 14h15 Ciné-ma différence Samedi 19 mars : 17h30 Dimanche 20 mars : 11h + 14h15 + 17h30 Kiki la petite sorcière Japon – 2004 – 1h43, film d'animation de Hayao Miyazaki. VF Tout public à partir de 8 ans Dans la famille de Kiki on est sorcière de mère en fille. Mais pour cela il faut effectuer son apprentissage durant un an dans une ville inconnue et loin de son foyer. Elle part le cœur rempli d'espoir, mais elle se rendra vite compte que vivre seule est plus dur qu'elle ne l'imaginait… Émouvant, drôle, un vrai souffle de bonheur !

Sources : lesfilmsdupreau.com chinesemovies.com.fr acaciasfilms.com comitedufilmethnographique.com china-indie-film.com allocine.fr huangdoufilms.com

P 29 Sommaire Malin comme un singe……..……………………………………………………………p 1 Kiki la petite sorcière………………………………….………………….…...…….…..p 2 Beijing Stories…………………………………………..……………….………………p 3 Le Lâche ……………………………..………………………………………………….p 3 Origine…………………………………………….……………………………………..p 4 Shadow Island ……………..………………………………………………….………...p 5 Mékong Stories…………………………………………………………………………..p 5 Sunrise………………………………………………………..…………………..……...p 6 Shadow Days ……………………………………………………………………………p 7 Le Dernier élan d'Aoluguya …………………………………………..…………….….p 8 Une femme dans la tourmente…………………………………………...………....…..p 9 Cambodia 2099…………………………………………………………………………p 11 Riz cantonais………………………………………………………………….………..p 11 Hana et Alice mènent l'enquête……………………………………………………….p 12 Red Amnesia………………………………………………………………….………...p 13 Fleurs d' équinoxe…………...……………………………………………….………...p 14 Surviving…………………………………………………………………….………….p 15 Tout un monde lointain……………………………………………………..…………p 16 Le Dragon de Guyane…………………………..……………………………..……….p 17 Le Cœur régulier……………………………….…………………………….………...p 18 The Assassin …………..……………………….…………………………….………...p 18 Contes des chrysanthèmes tardifs………………..………………………………...…p 20 Lee Zhong-Chi, une vie de calligraphe……………...…………………………...…...p 22 A Fistful of Pebbles Xia …………………………………..………………………p 23 ABCDEFGHIJKLMNOP(Q)RSTUVWXYZ ………………………………………p 24 Portraits de voyages – Japon : Hojo Jutsu …..……………………………………...p 25 Ballade à Takada ……………………………….………………………….………….p 25

La Cité interdite ……………………………….………………………….………….p 26