Sommaire - Le mot du Président - Sortie Lisbonne - Grand Nord - Administration 4AS - Sortie Carcassonne - Nouvelles du spatial - AG 2017 - Livre JP Noté

Le Mot du Président

Le vieux sage, le Comité des anciens, l’expérience de l’âge…fini tout ça ! La mode est au jeunisme ! Etre jeune n’est pourtant pas une qualité mais juste un fait. Tous les vieux ont été jeunes à un moment de leur vie. Beaucoup le sont même restés dans leur tête. Et, comme a dit Guy Marchand à son petit-fils « moi, au moins, je suis sûr de vivre jusqu’à 80 ans ». Même la Cour des Comptes s’en mêle en constatant que les personnes âgées ont, en moyenne, plus de patrimoine et de revenus que les jeunes. Il faut avoir fait Sciences-PO et l’ENA pour s’étonner du fait qu’un Ingénieur qui a travaillé toute sa vie 50 heures par semaine, arrivé à l’automne de son existence, a plus de patrimoine et de revenus qu’un jeune sans formation qui butine de petit boulot en petit boulot… Cette jalousie, voire cette haine des vieux ne date pas d’aujourd’hui. A ce jour, notre pension est inchangée depuis 2013 et, avec l’augmentation de la CSG, va revenir au niveau de 2011…Voilà une belle façon de rajeunir ! Dans le programme du nouveau Gouvernement se trouve la mise en place d’un régime unique de retraite pour tous, ce que préconise l’UFR depuis longtemps. Comme ils viennent de découvrir que, contrairement à ce que prétendait le précédent Gouvernement, les caisses complémentaires seront vides avant 2025, cela pourrait les pousser à tenir leur promesse. Pour nous, cela ne changera rien mais pourrait sauver les retraites des futurs retraités. Acceptons-en l’augure. Bon été, buvez frais et marchez à l’ombre…

Francis Fraikin Conseil d'Administration de votre Association

Alain Bailly, Philippe Barber, Edith Cassart, Jean-Claude Courneil, Michel Courteix, Benoît Durand, Francis Fraikin, Jean-Pierre Hemmen, Alain Just, Jean-Claude Lestriez, Gilles Lévêque, Dominique Marquet, Christian Monnier, Raymond Pache. Philippe Sgard, Président d'honneur : Alain Roger. Fondateur de la 4AS : Jacques Chaumeron (†)

Le Bureau

Francis Fraikin (Président), Raymond Pache (Vice-Président), Benoît Durand (Secrétaire), Edith Cassart (Trésorière), Jean-Claude Lestriez (Trésorier-adjoint), Alain Just et Jean-Pierre Hemmen (Secrétaires- Adjoints).

Comité de rédaction du journal

Philippe Barber, Paul Fournier, Philippe Gsell, Christian Monnier, Raymond Pache, Robert Rouy. Rédaction : Christian Monnier ( Courriel : [email protected] )

Nouveau site Internet

Adresse : http://www.4aspace.fr/ Site créé et géré par: Philippe.Gsell et Gilles Lévêque Courriel: [email protected]

Groupe Ateliers

Philippe Sgard

Groupe Histoire

Alain Bailly, Jean Guéranger, Francis Maynadier.

Groupe Patrimoine

Georges Malgoire, Pierre Luginbuhl, Claude Michaud, Gérard Coffinet

Correspondant UFR-Midi-Pyrénées

Jean-Pierre Hemmen – Courriel: [email protected]

Commission Voyages

Philippe Barber, Jean-Claude Lestriez, Alain Bailly, Dominique Marquet Courriel: [email protected]

2 Jean Luc JOUD nous a quittés le 26 Mai 2017. Malgré les sorties que nous faisons chaque année depuis 1991 dans le cadre du « Club HY », je n’ai pas trouvé une photo de lui satisfaisante car, la plupart du temps, c’est Jean Luc qui prenait la photo. Quand il prenait la photo du groupe, pro du Photoshop, il s’ajoutait ensuite sur la photo ! En 1965, Thomson gagna un gros contrat de système d’armes pour l’Afrique du Sud, le « CROTALE » et le labo HY de Bagneux embaucha une dizaine d’Agents techniques, jeunes et débutants pour la plupart. En juillet 1965, nous vîmes arriver Jean Luc qui, immédiatement, rejoignit, l’équipe de copains (et copines) qui, sans le savoir, constituaient l’embryon de ce qui devint le « Club HY » qui, aujourd’hui, est plus fraternel et solide que jamais… En 1967, il disparut du labo, ayant trouvé un poste à l’ONERA. En 1982, la plupart d’entre nous se retrouvèrent à Toulouse et c’est dans le cadre d’Alcatel Espace que Jean Luc nous rejoignit de nouveau. Dès qu’il fut en retraite, en 2002, il rejoignit la 4AS ou son dynamisme, sa connaissance de l’informatique, de la photographie et de la vidéo fut très appréciée. Car Jean Luc ne faisait pas les choses à moitié et devenait un pro dans les domaines qui l’intéressaient. Il prit en charge « les Ateliers » de la 4AS et nous fit plusieurs « conférences » sur la photographie et la vidéo. Parmi ses nombreux « hobbies » il en est un où je n’ai jamais eu la chance d’être impliqué mais dont j’ai beaucoup entendu parler, c’est la voile. Alain DOUX m’a dit « Jean Luc était un grand amoureux de la mer. Il aimait les fonds marins ; il avait fait beaucoup de plongée. Il aimait les bateaux et tout ce qui les touchait. Il était un des fondateurs de la section croisière de Thomson Espace et a été, pendant toute sa carrière, un skipper très actif de cette section. Il a fait profiter de très nombreux collègues de sa passion et de ses connaissances du milieu marin. Il a aussi participé, avec les équipes CE et TIS à de très nombreuses régates où son poste de prédilection était « la grand-voile ». Il était aussi un expert en nœuds marins ce qui l’a amené à être l’auteur d’un livre sur ce sujet. Enfin, il était, avant tout, une personnalité généreuse et passionnée que nous n’oublierons pas ». Annie, son épouse, a fait preuve de beaucoup de courage en amenant Jean Luc aux réunions du Bureau 4AS aussi longtemps que ce fut possible et nous l’en remercions. Elle a souhaité rester avec nous à la 4AS et c’est avec plaisir que nous la retrouverons.

Dernière minute : Nous apprenons le décès de Roger PELLE qui fut adhérent à la 4AS voilà bien longtemps (la photo jointe date de notre sortie 4AS à Blois en 2005).

Personnellement, je l’ai bien connu lorsqu’il était contrôleur de Projet de TV-SAT-TDF1 dans les années 85. C’était un collègue calme, organisé et sympathique. Je sais également qu’il avait un cœur tout neuf depuis de nombreuses années. Nous présentons nos condoléances à sa famille.

Francis Fraikin

3 Albert Le Hénaff nous a quittés le 28 Mai 2017.

Diplômé de l'ENSEEIHT, Albert Le Hénaff est entré en 1967 au service NF de Thomson à Gennevilliers. Son arrivée à Gennevilliers coïncide presque avec l'annonce de la fusion de Thomson et de CSF. Le service NF dirigé par Roland Gosmand était un des premiers services à développer des équipements embarqués à bord des satellites et était spécialisé en TM/TC (télémesure, télécommande localisation).Dans le cadre de la fusion, avec une mise en œuvre progressive achevée en 1970, les activités spatiales de Thomson-CSF ont été ainsi regroupées dans un centre à Vélizy puis à Meudon. Albert est resté dans ce service, devenu plus tard le laboratoire ES (Electronique Spatiale), jusqu'au transfert à Toulouse. Albert est devenu un des piliers du labo ES fort de son expérience acquise sur de nombreux programmes comme Eole, IV, Symphonie, Sret, Giotto, ISPM...où il a exercé de nombreuses fonctions: études, transferts de technologie (modules" cordwood" et MGM), propositions, responsable d'équipements aussi bien en RF qu'en numérique. Albert était toujours discret et remarquablement efficace. Dans les périodes difficiles il savait ne pas transmettre la pression aux membres de son équipe. J'ai partagé son bureau pendant 10 ans et l'ai toujours vu garder son calme en toutes circonstances et être toujours un grand professionnel. Lors des pannes des émetteurs VHF de Symphonie en vide thermique sa nervosité ne se traduisait que par une variation de consommation de Gitanes Maïs. Albert a trouvé la solution et a contribué au succès de Symphonie. Le dernier équipement dont il a assuré la responsabilité totale, de l'étude à la réalisation des modèles de vol, est le décodeur de télécommande des programmes Ulysses et Giotto. Cet équipement très novateur, qui utilisait pour la première fois des microprocesseurs CMOS et des circuits CMOS durcis aux radiations, a fait l'objet de la première étude détaillée de tenue aux radiations avec mise au point de la méthode d'analyse, avait une conception modulaire et était presque exempt de réglages dans le cycle de fabrication. Albert a résolu le problème de tenues aux vibrations de cet équipement grâce à sa maitrise des techniques de "potting". Les décodeurs Ulysses et Giotto ont rempli leurs missions au delà de nos espérances (deux comètes pour Giotto: Halley et Grigg- Skjellerup) et plus de deux fois le tour du soleil pour Ulysses.

Albert Le Hénaff a voulu pérenniser son expérience acquise au labo en créant une nouvelle activité. Lors du transfert à Toulouse il a convaincu le nouveau directeur de la Qualité M. Siva du besoin pour la société de créer un service Qualité Etudes. Au début, Albert s'est entouré de deux spécialistes pour couvrir les études fiabilité et radiations. Au fil des évolutions techniques et des besoins de la société Albert a structuré la Qualité Etudes, l'a étoffée pour couvrir des nouveaux domaines d'expertise comme l’analyse des systèmes et les logiciels.... Albert, en créant la Qualité Etudes, a été visionnaire et a doté la société d'une structure efficace apte à accompagner les changements techniques, technologiques et d’application du satellite aux nouveaux services comme la sécurité aérienne. A sa retraite Albert est toujours resté proche de sa famille et a continué ses activités de philatéliste (enveloppes premier jour dédiées à l'espace), de jardinier et prenait plaisir à se rendre le plus souvent possible dans sa Bretagne natale.

Nous présentons toutes nos condoléances à son épouse, ses enfants et petits-enfants.

Gilles Lévêque

4 AG du 6 avril 2017

Robert Rouy

Tous les ans, avec notre AG une page se renouvelle, de nouvelles têtes apparaissent. Quel plaisir de les accueillir dans notre association 4AS. Il est agréable de poursuivre notre route en partageant ensemble nos souvenirs communs. Merci à Mme Martine Decouvelaere (Fille de Mr Chaumeron) pour sa présence. (Quelques photos souvenirs de Robert Rouy).

5 AG du 6 avril 2017 (suite)

1- A gauche, le dessus d’un pot de yaourt. Quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi la température de conservation recommandée est de zéro à six degrés en France et de zéro à sept degrés en Belgique ?

2- Jeudi, je commande sur INTERNET, à mon fournisseur habituel de Vic Fezansac, deux bouteilles d’Armagnac. Avant de régler, je m’aperçois que la livraison aura lieu vendredi. Vendredi matin, nous partons à Orange vers dix heures. Peu de chances que mes bouteilles soient arrivées avant… Je ferai ma commande la semaine prochaine… Le vendredi matin, je reçois un courriel « vous n’avez pas terminé votre commande, pour ce faire, cliquez ici ». Le vendredi après-midi, je reçois un second courriel « pour terminer votre commande, nous vous offrons 10% de réduction, cliquez ici ». J’ai cliqué et ai retenu la leçon pour la prochaine fois… Francis Fraikin

6 Sortie Lisbonne en photos Résumé en images et en désordre, du Voyage à Lisbonne Jean-Claude Lestriez

L'emblème de Lisbonne Le célèbre tramway 28 Une chaise devant la porte et une amie qui passe

Un ascenseur pour aller d'une colline à l'autre La tour de Belem

Ruelles, escaliers Et pavés Balcons et façades en azulejos

7 Moment d'émotion:le fado Los Jieronimos (fantastique)

Le Tage depuis le château Une partie du groupe écoute attentivement notre guide

Le cap le plus à l'ouest de l'Europe Un olivier en fleurs

Le château de Sintra Retour à l'hôtel, vue de la terrasse

8 Azulejos en relief au musée des azuleros Azulejos

Le musée récent était fermé, mais l'ancien !!! Azulejos pour amateurs de sudokus

Lisbonne comtemporaine : la gare 9 Le groupe 4AS

10 Sortie Carcassonne

C’est sous une pluie battante que nous avons embarqué dans notre bus tant à Muret qu’à Toulouse. Arrivés à Labastide d’Anjou nous avons eu suffisamment de temps pour faire une petite visite du parc du restaurant « L’hostellerie Etienne ». Petite car une averse impromptue a écourté cette promenade qui se voulait apéritive. Pas grave, l’apéritif était prévu au restaurant… et la météo nous a permis d’apprécier un cassoulet sous un climat adéquat ! Ce restaurant, possède une salle en pierres autrefois dédiée aux troisièmes mi-temps rugbystiques et qui a su garder sa rusticité et sa réverbération sonore.

Le cassoulet était sublime comme d’habitude ! Tous les avis convergent sur cette appréciation. Pour l’anecdote, il faut savoir que nous avons réussi à faire un restaurant basquets avec 40 anciens ! Nous sommes partis sans payer ! Rassurez-vous le restaurant a été payé et nous en avons bien rit. Donc reprise du bus qui s’était stationné juste devant la porte de sortie de la salle de restaurant où nous étions pour nous éviter une autre douche …mais qui a facilité notre fuite ! Une vraie organisation pour la grivèlerie… Notre bus nous a déposés au plus près de l’entrée de la cité de Carcassonne, notre guide nous y attendait de pied ferme.

11 Et des pieds fermes il en fallait, nous avons gravi et descendu pas moins de 300 marches sur les remparts qui relient le château comtal à la basilique Saint-Nazaire.

Notre guide, Jacqueline Grillon, guide interprète régional, diplômée de la Sorbonne, professeur d’histoire, a su maintenir le groupe en haleine pendant 3 heures oubliant l’option de décrochage prévue après deux heures. Personne ne s’en est plaint tant elle était haute en couleur, motivée, mais quand même très bavarde …

12 Le château comtal recèle de l’art ancien et religieux …

13 … mais aussi des choses incongrues … et qui serait de l’art, paraît-il !

À la fin de la visite, nous avons quitté et remercié notre guide et retrouvé notre bus au plus près de la cité et nous sommes rentrés, qui à Toulouse qui à Muret sans encombres.

Dominique Marquet

Photos : Dominique Marquet Raymond Pache

14 LIVRE DE J.P. NOTÉ : « 21 septembre »

Toulouse, le 22 mai 2017

Jean-Pierre Noté [email protected]

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’article de François Bouton, éditer un livre, paru dans le bulletin N°63 de mars 2017. Nous avons tous eu l’envie de prendre en photo le même lieu, le même paysage, etc. pendant des décennies pour en capturer les changements mais c’est le genre de chose qu’on ne réalise jamais, sauf François Bouton. Je viens partager à mon tour mon expérience pour faire éditer un livre. Plus classiquement, j’ai écrit un roman qu’on pourrait classer dans la rubrique roman historique régional. N’ignorant pas le bulletin dans lequel ces quelques mots seront lus, je pourrais aussi dire que c’est un roman partiellement spatial. Voici l’histoire résumée: Le roman traite de l’explosion de l’usine AZF à Toulouse en septembre 2001. Je l’ai intitulé « 21 septembre ». En quelques mots, cette usine d’engrais était une compensation au titre des dommages de guerre imposés par les alliés à l’Allemagne en 1919 dans le Traité de Versailles. Ça, c’est la réalité historique. A partir de là, j’imagine que l’usine livrée à la France a été secrètement piégée à l’aide d’un engin télécommandé. Ce secret est gardé par les allemands dans un document qui va passer de mains en mains durant le siècle et qui finira par aboutir en 2001 dans celles de la Russie de Poutine, lorsque l’enjeu médiatique et politique d’un attentat terroriste prend toute son importance. Bien que l’action commence en Sibérie, on y parle très tôt des Pyrénées, de Toulouse et surtout des montagnes ariégeoises. On fait aussi un large détour de l’autre côté de la frontière, en Catalogne lors de la guerre d’Espagne. Les personnages principaux sont un ingénieur sibérien travaillant dans une usine de spoutniks et une géologue toulousaine, tous deux pris dans une histoire qui les dépasse. On croise aussi de nombreux personnages réels qui auraient pu avoir un lien avec ce document s’il avait existé : Edouard Branly, Marcel Proust, la Comtesse Elisabeth de Caraman Chimay Greffulhe, Carl Bosch, le caporal Maurice Hacot dans les années entourant la première guerre mondiale, puis des acteurs de la guerre d’Espagne et des résistants toulousains de la deuxième guerre mondiale (comme Marie- Louise Dissart ou Silvio Trentin), et à l’époque contemporaine des personnages très connus de la politique française et internationale dont les noms ont été changés à la demande de l’éditeur. L’intention n’est pas de délivrer un message mais de s’amuser à construire une histoire haletante s’étalant sur presque un siècle et s’accrochant solidement à des faits réels ; je me suis appliqué à coller à la réalité historique, ce qui m’a demandé beaucoup de recherches passionnantes. Le tout repose aussi sur un profond amour de la nature illustré par la comparaison entre la Sibérie et les Pyrénées à laquelle se livrent les deux principaux protagonistes. 15 Enfin, l’explosion de l’usine AZF est un sujet qui me tenait à cœur car ma propre maison a été soufflée lors de la catastrophe. Quand je me suis mis à l’écriture de 21 septembre j’avais résolument en tête la volonté d’être publié. J’ai donc recensé méthodiquement ce que je connaissais bien (peu de choses en fait : les Pyrénées ariègeoises, la pêche, la géologie de mon bout de montagne, l’histoire et l’économie toulousaine) et j’en ai conclu que j’allais écrire sur la région pour des éditeurs régionaux. Je n’ai pas fait de la littérature mais je me suis documenté sur tous les sujets que j’abordais et tout ce qui est relaté dans 21 septembre s’appuie sur des faits historiques, des données géographiques, etc. Cela a sans doute « parlé » aux éditeurs régionaux. J’ai envoyé le manuscrit à seulement 6 éditeurs : 5 régionaux (dont j’avais parcouru la ligne éditoriale et lu certains romans) et un national, car il avait une collection roman historique qui aurait pu cadrer avec 21 septembre. L’éditeur national m’a répondu 10 jours après m’expliquant que mon roman ne rentrait pas dans le cadre etc … etc … malgré ses qualités intrinsèques. Bref, il n’a probablement pas été lu. Mais les éditeurs régionaux, eux, ont fait l’effort de lire le manuscrit et j’ai reçu 3 réponses positives et une négative. Cette expérience me conduit à penser qu’il faut vraiment cibler les éditeurs en fonction de ce qu’on a écrit. Je suis prêt à pousser le bouchon un peu plus loin : peut-être même faut-il écrire en fonction des éditeurs auxquels on a l’intention de s’adresser. Enfin, il faut soigner la présentation du manuscrit (les éditeurs disent à raison tapuscrit) en ayant pris soin d’éliminer au mieux les fautes d’orthographes (il en reste toujours, croyez-moi !), les erreurs logiques, ce qui demande des relectures longues, appliquées et … fastidieuses. Pour avoir discuté avec le comité de lecture qui a sélectionné 21 septembre, je sais désormais que la lettre d’envoi présentant l’œuvre est, elle-même, essentielle : elle décide souvent du sort immédiat du tapuscrit : soit il sera au moins lu, soit il sera écarté ! Elle doit être soignée et exposer clairement le sujet. Peut-être, pour un deuxième roman, peut-on tenter un éditeur national en faisant valoir son statut d’écrivain déjà publié ... A ce stade, je n’en sais encore rien. Bon courage aux chercheurs d’éditeurs ! Pour ceux qui seraient tentés de lire 21 septembre voici le lien qui vous permettra de le commander à la FNAC : http://livre.fnac.com/a10624099/J-P-Note-21-septembre#int=NonApplicable |10624099| NonApplicable|L1

16 2ème partie Georges Montaillier

22 Août – Fjord du ROI OSCAR

Nous continuons la descente vers le Sud en profitant de conférences par Christian sur l'ours blanc et par Alexis sur le bœuf musqué ; et concernant ce dernier, je ne suis pas le seul surpris d’apprendre que ce n’est pas un bovidé, mais un caprin ! Vous trouvez un air de famille, vous ? Allons, c’est mon tour de visite de la passerelle : on y a un très beau point de vue certes ; mais vraiment le pilotage me semble facile : tout, paysage et carte, étant blanc on suit le GPS en guettant les icebergs ! L'après-midi, sortie en zodiac dans le fjord de Carlsberg. Bon, c’est maintenant pour me contredire, les roches qui bordent le fjord, striées de filons de quartz, sont comme l’autre jour magnifiquement colorées ; les névés mêmes sont orangés : ce sont des algues quasi microscopiques « Chlamydomonas nivalis » qui fournissent le pigment responsable ; elles se nourrissent par photosynthèse de débris végétaux et minéraux apportés par les vents, et constituent un maillon de départ de la chaîne alimentaire qui passe par les nombreux oiseaux... mais elles intéressent aussi les curieux pour une toute autre raison : « certains » prétendent qu’elles seraient dotées de mouvement !? Soudain, nous avons l'occasion d’assister au bris d’un petit iceberg dont la plus grosse partie, du coup, se retourne : spectacle étonnant. Impassible, lui, un iceberg d’une cinquantaine de mètres de haut trône seul, loin des autres. Mais ce ne sera pas la seule surprise de la journée. Sur un autre Zodiac une passagère a réussi à capturer en surface un bizarre animal, qui va être l’objet de toute notre attention avant sa libération : baptisé « escargot volant », il s’agit d’un très gros mollusque, pratiquement translucide qui semble voler dans l’eau grâce à deux sortes d’ailes latérales. [pour précisions supplémentaires, il vous faudra chercher du côté des ptéropodes de l’espèce « limacina helicina »]. Après le dîner, Christiane nous projette le film reportage qu'elle a tourné lors de son séjour à Qaanaaq, à côté de la base de Thulé dans le Nord-Ouest du Groenland. Un très joli témoignage !!

17 23 Août – NORDVESTFJORD

C’est la zone prévue pour rencontrer le maximum de grands icebergs : c’est vrai ; nous en sommes vraiment environnés, « tabulaires » ou « en châteaux », estimés à plus de 40 m de haut, entre lesquels nous naviguons cette fois en bateau : c’est très impressionnant ; un grand bravo pour le pilote. Dans l'après-midi, c’est à nouveau à bord des zodiacs que nous errons : de toutes formes, de toutes couleurs, les icebergs nous paraissent maintenant gigantesques ; plus particulièrement un tabulaire de près de 300 mètres de long,.

Jusqu’à présent nous avons profité de la compagnie de toute la faune « polaire », et de la végétation même, aussi pauvre soit elle, que nous avions espéré trouver en venant nous égarer, disaient certains, dans ces régions lointaines ; mais jamais encore nous n’avions joui de cette immersion totale — que nous sommes venus chercher — dans cette forêt de glace où nous slalomons maintenant. Ce spectacle, tout en blanc éclatant et bleu, et la sensation que l’on ressent, c’est vraiment merveilleux : le plus beau souvenir, je pense, que je garderai de ce périple glacé. Nous débarquons au lieu-dit «Terre de Charcot ». Pour la plupart nous grimpons jusqu'à un petit col d’où nous avons une vue splendide sur le fjord rempli d'icebergs.

Nous croisons de nouveau le chemin des bœufs musqués et des lièvres arctiques, qui semblent tous, en fait, vouloir profiter de la plage !. Ce n’est pas une raison pour nous-mêmes nous attarder, quoique la météo nous ait encore été favorable durant cette merveilleuse journée : +16°C au thermomètre ! Il est temps de rentrer à bord...

Nous redescendons aux zodiacs et sommes au bateau vers 20 heures. Surprise ! L’apéro est servi, et la table prête dehors, sur le pont ! Barbecue arctique, en musique de 20h30 à 22h

18 24 Août – RØDEFJORD

Le temps d’abord un peu couvert se lève rapidement, mais avec une ambiance beaucoup plus fraiche. Nous naviguons vers le fond du Scoresby Sund, d’abord face à l’île de Røde qui tient son nom de roches rouges striées de filons verticaux de basalte très décoratifs, puis dans une « foule » d’icebergs géants. Et tout à coup un impressionnant vacarme : le front de l’un d’entre eux vient de se fracturer ; cette masse de glace considérable tombant à la mer a créé une vague énorme, se propageant dans les hauts fonds. Le zodiac qui nous suivait (Alain ou Alexis) n’a évité de se retourner que grâce à la manœuvre réflexe – mise en ligne et accélération – extrêmement rapide de son pilote ! Nous avons d’ailleurs ressenti la poussée sur notre propre bateau. Des multitudes d’oiseaux – qui sans doute habitués à ce genre de scène ont fait leur nid sur les vires des parois – prennent leur envol en toutes directions... et après un élégant détour reviennent immédiatement se poser ; il s’agit ici, nous dit-on, de goélands bourgmestres et de grands corbeaux principalement. À propos, Marie nous a, au gré des rencontres, présenté les volatiles du pays : mouettes tridactyles ou non, traquets motteux ou pas, grands labbes ou petits, bernaches nonettes, sternes, lagopèdes, mergules,... j’en oublie sûrement ; de toute manière je n’ai que peu retenu, et ne suis pas en mesure de vous faire à mon tour un exposé. Toutefois dans ce domaine aviaire je me dois de faire face à une grave question qui m’a déjà été posée depuis mon retour : - les manchots (dont l’appellation anglo-saxonne “pinguin” suscite la confu-sion), debout dans leurs beaux costumes noir-et-blanc, du haut de leur 1,20m envi-ron, et que leurs moignons d’ailes empêchent de voler, ne vivent pas dans l’Hémi-sphère Nord ! - les grands pingouins, (de la taille d’une oie seulement) également inaptes au vol... mais comestibles, ont été exterminés par l’homme, le dernier couple étant attesté en juin 1844... Il ne reste donc qu’une espèce moins connue, encore plus petite (comme un canard), le pingouin “ torda” que vous pouvez voir sur la photo ci-contre. Il est pourtant assez remarquable avec cette curieuse ligne blanche soigneusement tracée de l’œil au bec, qu’il va même montrer loin... jusqu’en Bretagne, où il niche couramment. Dans l'après-midi, tant que le bateau navigue dans le fjord, l’équipe des guides y va de son couplet sur notre quotidien des derniers jours, outre les oiseaux : les glaciers, la banquise et les cailloux, la toundra et la flore (dryades à huit pétales, épilobes (fleurs symboliques du Groenland : photo de gauche), cassiopes tétragones, linaigrette, etc. ; j’avoue que je n’ai pas pu relire toutes mes notes. Dans la soirée, nous sommes en face de la Terre des Oies (Gåseland) et nous débarquons pour une dernière sortie dans la toundra. C’est ici une zone vraiment fertile : on y voit même des arbres, nains certes et rampants tels saules et bouleaux (ici mêlés sur la photo, les bouleaux sont rouges), puis quelques myrtilles arborant déjà leurs petites baies ; et d’assez nombreuses fleurs.

19 25 Août – Sortie du SCORESBY SUND

Nous regagnons ce matin la sortie du Fjord, non sans côtoyer encore quelques beaux icebergs, mais en nous prépa- rant à retrouver une « ville » ! Vers 14h, nous débar- quons à – je prends de l’élan – ITTOQQORTOORMIIT, fondé en 1925 par Mikkelsen, explorateur danois. Nous visitons librement ce bourg coloré de 500 personnes environ, avec sa petite église (ça ne vous rappelle pas Longyearbyen ?), son petit musée, son « guest-house » et son « supermarché ». Le mémorial Mikkelsen surveille cette zone commerciale et l’unique « camion » (qui est plutôt une brouette motorisée) ; on trouvera un peu plus loin une stèle à la mémoire du commandant Charcot. Les chiens en vacances étant, comme au Spitzberg, maintenus au calme près de leurs traineaux bien rangés, j’en profite pour écrire mes derniers courriers, au soleil dans la cour de l’école. À 18h environ nous remontons à bord ; et dans la soirée, Bruno nous présente un de ses films antérieurs sur les paysages et les oiseaux d'Islande : c'est vrai qu'il est temps de penser à notre prochaine escale !

26 Août –Traversée vers l’ISLANDE

Cette fois l'Ocean Nova est assez balloté. Dernières conférences de nos amis Bruno et Christiane ; et voici que nous sommes heureusement surpris par la visite de baleines à bosse se repaissant de nuées de petits poissons qui faisaient surface ; un vol d’oiseaux divers tente aussi d’en profiter. Mais il est temps de nous préparer pour notre dernière soirée à bord... Nous avons droit à une revue des équipes de service, puis à un au- revoir au champagne du Capitaine, et enfin au repas d’adieu (avec dégustation de bœuf musqué). Maintenant, bouclons nos affaires.

27 Août – ÍSJAFÖRÐUR

Voilà, nous sommes en ISLANDE ! Bien sûr, il n’ya plus du tout de vagues, plus de glace... mais la transition n’est quand même pas monotone. La côte ouest que nous longeons vers le sud par une route sinueuse me rappelle beaucoup certaines côtes bretonnes très découpées où ne manquent même ni les cairns, ni les menhirs. De magnifiques points de vue sont fréquents, et une signalisation faite de panneaux très explicites (mais non, celui-ci ne représente pas le Finistère) est là pour vous aider ; mieux, près de l’un d’eux, on

20 trouve sur une tablette-support, sans la moindre attache, une paire de jumelles à la libre disposition du touriste ! À une région amplement vallonnée succède une immense plaine, fleurie d’épilobes et de linaigrettes, parsemée de multiples enclos à moutons ; et fréquentée également de très nombreux cygnes. Tout ce monde ne semble nullement dérangé par la présence d’une magnifique bête sauvage, un renard bleu islandais, qui pourtant n’est sans doute pas solitaire !

Vers 14h30 nous franchissons le tunnel d’AKRANÈS. C’’est juste au large qu’en 1936, au cours d’une tempête de 12 heures, le fameux navire « le Pourquoi- Pas » du commandant Charcot fit naufrage : 39 morts, un seul survivant. Peu après nous arrivons à la capitale REYKJAVIK. Nous n’aurons malheureusement que trop peu de temps à consacrer à la visite de cette capitale, assez néanmoins pour en éprouver la calme atmosphère. Sur une superbe place se dresse l’église très moderne d’Hallgrimur, que tout le monde prend pour une cathédrale : conçue sur une architecture inspirée des orgues basaltiques, elle est dotée d’un instrument du même nom comportant 5275 tuyaux qui en fait l’un des plus grands orgues du monde ! Dans un coin du centre-ville — si je peux me permettre cette expression — une maison un peu ancienne est recouverte de graffiti qui en font une véritable exposition d’art moderne.

Il ne faut pas pour autant oublier le Musée, bâtiment de verre très moderne aussi, dont ne faire que le tour aiguisera nos regrets, partagés — sans aucun doute — par cette compatissante statue du voisinage. Mais il nous faut penser au retour... et un seul vélo — un peu rose, il est vrai — mis à notre disposition par la municipalité (n’en doutons pas) pour rejoindre Toulouse, c’est quand même plutôt juste. Nous gagnons donc l’aéroport de KEFLAVIK : la « CROISIÈRE-EXPÉDITION » (terme officiel) est TERMINÉE !

21

Ah, oui, certains auraient peut-être voulu une CARTE pour se situer: voilà, voilà ! Mais les habitués de monsieur Michelin, ou de nos bonnes vieilles cartes d’État-major – avec hachures et courbes de niveau - seront bien déçus par l’absence de vrais repères. Aussi ai-je fait un petit effort en faisant figurer, en pointillés sur la grande carte, le 80ème parallèle longtemps considéré comme le seuil de la véritable région polaire; qu’en vérité nous avons juste un peu franchi le 3ème jour, lors du passage au Nord du Spitzberg.

On me parle d’ailleurs souvent depuis notre retour de notre « voyage au Pôle », je pense qu’il vous est apparu bien clairement que ce fut bien plus modeste : nous en approchâmes au plus près d’environ 1000 kilomètres. Mais notre bateau Ocean Nova n’aurait pu faire beaucoup mieux, et sans guère d’intérêt pour nous : au-delà banquise et glaces... Ceci-dit, je ne sais pas si j’aurai pu par ce petit compte-rendu susciter chez vous certains rêves ...

J’ajouterai seulement une simple réflexion que ces contrées suggéraient à Jean-Baptiste Charcot :

« D’où vient cette étrange attirance, si puissante, si tenace, pour ces régions polaires qu’après en être revenu on oublie toutes les fatigues physiques et morales pour ne songer qu’à retourner vers elles ? »

22 LES TITRES DE L'ACTIVIT2 SATELLITES

(consulter le site 4AS pour plus d'informations)

2017 Juin: - S EAN et GSAT 17 lancés avec succès par Ariane 5 ECA – VA 238 2017 Juin: 10 satellites Iridium NEXT lancés avec succès par SpaceX avec Falcon 9 2017 Juin: Cartosat-2 et 30 co-passagers lancés avec succès par PSLV-C38 2017 Juin: BulgariaSat-1 lancé avec succès par SpaceX avec Falcon 9 2017 Juin: Huit satellites Galileo supplémentaires commandés à OHB 2017 Juin: 9A mis sur une mauvaise orbite par 2017 Juin: HXMT, Zhuhai-1 01,02 et ÑuSat-3 lancés avec succès par Long March-4B 2017 Juin: EchoStar XXI lancé avec succès par ILS avec Proton M / Breeze M 2017 Juin: GSAT-19 lancé avec succès par GSLV-MKIII D1 2017 Juin: Inmarsat GX 5 nouveau contrat pour Thales Alenia Space 2017 Juin: ViaSat-2 et EUTELSAT 172B lancés avec succès par Ariane 5 ECA -VA327 2017 Juin: QZS-2 (Michibiki-2) lancé avec succès par H-IIA 2017 Mai: TUNDRA 2 mis sur orbite par Soyuz 2-1b avec étage Fregat-M 2017 Mai: SES-15 lancé avec succès par Soyuz VS17 2017 Mai: Palapa-N1 sera fourni livré en orbite par China Great Wall Industry Corporation 2017 Mai: Inmarsat-5 F4 lancé avec succès par SpaceX avec Falcon 9 2017 Mai: GSAT-9 mis sur orbite avec succès par GSLV-F09 2017 Mai: SGDC et KOREASAT-7 lancés avec succès par Ariane 5 ECA-VA236 2017 Mai: NROL-76 lancé avec succès par SpaceX avec Falcon 9 2017 Avril: Tianzhou-1 a débuté sa mission avec succès 2017 Avril: Shijian-13 lancé avec succès par Long March-3B 2017 Avril: ETS-9 nouveau contrat pour MELCO 2017 Mars: SES 10 lancé avec succès par Falcon 9 avec réutilisation du premier étage 2017 Mars: WGS-9 lancé avec succès par Delta 4 Medium-Plus (5,4) 2017 Mars: IGS Radar 5 lancé avec succès par H-IIA 2017 Mars: EchoStar XXIII lancé avec succès par SpaceX avec Falcon 9 2017 Mars: Arabsat-6D sera fabriqué en Arabie Saoudite 2017 Mars: Sentinel-2B lancé avec succès par Vega VV09 2017 Mars: NROL-79 lancé avec succès par Atlas V (401)

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