Études Photographiques, 9 | Mai 2001, « Photographie Et Illustration/À La Poursuite Du Relief » [En Ligne], Mis En Ligne Le 09 Février 2005, Consulté Le 14 Mai 2020
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Études photographiques 9 | Mai 2001 Photographie et illustration/À la poursuite du relief Modèles critiques/Iconographie Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/etudesphotographiques/479 ISSN : 1777-5302 Éditeur Société française de photographie Édition imprimée Date de publication : 1 mai 2001 ISBN : 2-911161-09-9 ISSN : 1270-9050 Référence électronique Études photographiques, 9 | Mai 2001, « Photographie et illustration/À la poursuite du relief » [En ligne], mis en ligne le 09 février 2005, consulté le 14 mai 2020. URL : http://journals.openedition.org/ etudesphotographiques/479 Ce document a été généré automatiquement le 14 mai 2020. Propriété intellectuelle 1 SOMMAIRE La recherche s’expose Modèles critiques Pouvoirs de l’équivoque Fixer l’image de la camera obscura Joel Snyder Photographie et illustration Photographie et reproduction gravée L’économie visuelle au XIXe siècle Stephen Bann Du peuple au populisme Les couvertures du magazine communiste Regards (1932-1939) Gaëlle Morel Iconographie Esthétique de l’occasion Naissance de la photographie instantanée comme genre André Gunthert Un basculement du regard Les débuts de la photographie aérienne 1855-1914 Thierry Gervais À la poursuite du relief Un voyage stéréoscopique Oliver W. Holmes Images en relief et images changeantes La photographie à réseau ligné Kim Timby Varia Blanquart-Évrard et la consécration de Lille à la Vierge Alexandre Allain Études photographiques, 9 | 2005 2 Un tour du monde dans les réserves de la SFP : le Japon Xavier Martel Notes de lecture Photographers : A Sourcebook for Historical Research. Featuring Richard Rudisill's Directories of Photographers : An Annotated Bibliography, éd. Peter E. Palmquist, préf. Martha A. Sandweiss, Nevada City, Carl Mautz, 2000, 154 p., 36 ill. NB (www.nccn.net/ ~cmautz/). Sylvie Aubenas François Brunet, La Naissance de l'idée de photographie, Paris, Presses universitaires de France, 2000, 361 p., ill. NB, 158 F. Eric Bourgougnon Larry J. Schaaf, The Photographic Art of William Henry Fox Talbot, Princeton, Oxford,Princeton University Press , 264 p., 119 ill. coul., 75 $. Marta Braun Sam STOURDZÉ (dir.), Leon Levinstein. Obsession, Paris, Léo Scheer, 2000, 320 p., 197 ill. NB, 350 F. Jean Kempf Horacio Fernández, Fotografía pública (cat. exp.), Madrid, Museo nacional Centro de Arte Reina Sofía, Aldeasa, 1999, 271 p., 642 ill. coul., ind., 245 F. Guillaume Le Gall Pierre Fournié, Laurent Gervereau, Regards sur le monde, Trésors photographiques du Quai d'Orsay, 1860-1914 (cat. exp.), Paris, Somogy, 2000, ill. NB et coul., 190 F. Christine Barthe Véronique Gautherin, L'OEil et la Main. Bourdelle et la photographie (cat. exp.), Paris, Paris Musées/Éd. Éric Koehler, 2000, 256 p., 292 ill. NB et coul., 250 F. Michel Poivert Gérôme & Goupil. Art et Entreprise (cat. exp.), Bordeaux, RMN/musée Goupil, 2000, ill. NB et coul., chronol., 240 F. Paul-Louis Roubert Image and Entreprise. The Photographs of Adolphe Braun, Providence/Londres, Museum of Art-Rhode Island School of Design/Thames & Hudson Ltd, 2000, bibl., ind., ill. NB et coul., 160 p., 260 F. Laure Boyer Paris en 3D, de la stéréoscopie à la réalité virtuelle, 1850-2000, (cat. exp.), Paris, Paris Musées/ Booth-Clibborn Ed., 2000, 292 p., ill. NB et coul., 430 F. Eric Bourgougnon Photographies/Histoires parallèles. Collections du musée Nicéphore Niépce, Chalon sur Saône, musée Niépce/Somogy, 2000, 160 p. ill. n & b et coul., biblio., index, 180 F. Michel Poivert Kim SICHEL, Germaine Krull. Photographer of modernity (cat. exp.), Cambridge (Mass.), The MIT Press, l999, 390 p., l06 ill. NB, bibl., ind., 540 F. Annick Lionel-Marie Études photographiques, 9 | 2005 3 La recherche s’expose 1 À l’occasion de la parution de quelques sommes particulièrement abouties, comme les volumes ayant accompagné les expositions “Étienne-Jules Marey”, “Paris en 3D” ou “Mémoire des camps”, il est permis de s’interroger sur le rôle occupé aujourd’hui par les ouvrages de ce type dans la pratique de la recherche1. Symptôme déjà ancien (le domaine photographique témoignant même en la matière de quelques longueurs d’avance2), le catalogue-essai constitue un élément désormais caractéristique de l’histoire des formes visuelles, où sa domination se renforce année après année. Ayant trouvé sur le terrain de l’histoire de l’art de nombreuses occasions de s’exprimer, les termes du débat sont bien connus, qui portent sur l’inadéquation des structures, des visées et des publics respectifs de la recherche et de l’institution muséale. D’où un certain nombre de limites, en termes de thématique, de rythme et de traitement : les choix bornés par l’état et la qualité du corpus iconographique disponible ; les aléas de la recherche encadrés par le calendrier figé de la préparation de la manifestation ; les possibilités de son exploitation éditoriale indexées sur les moyens de l’institution. Cela posé, on est en droit de souligner les aspects éminemment positifs de ces contributions, qui s’avèrent être non seulement un lieu idéal du dialogue des chercheurs et des conservateurs, mais aussi, par nature, celui d’une approche collective et pluridisciplinaire - objectif toujours revendiqué mais, il faut en convenir, rarement pratiqué dans l’espace universitaire. 2 La relation d’un catalogue “de recherche” à l’exposition qu’il commente peut prendre divers aspects, en fonction des critères d’élaboration de la manifestation. Quand celle-ci (comme c’est le cas dans les exemples cités plus haut) est conçue dès l’origine sur la base des problématiques de la recherche, et fait du catalogue, non plus une extension documentaire ou une mémoire luxueuse, mais le lieu d’une réflexion préalable aux choix de l’accrochage et l’outil principal de son organisation, c’est alors l’exposition elle-même qui se transforme en espace d’expérimentation pour la recherche – forme dont on se réjouira qu’elle colonise les manifestations photographiques. Ainsi envisagées, de telles entreprises apportent au travail scientifique le profit irremplaçable de la confrontation directe du public avec les objets de la recherche, sans oublier la contrainte salutaire de la nécessité pédagogique. 3 Quels que soient les bénéfices du système, il faut toutefois reconnaître que les chercheurs n’ont occupé ce terrain que par défaut - défaut, en photographie plus qu’ailleurs, d’un Études photographiques, 9 | 2005 4 secteur éditorial vivace, qui serait à même d’accueillir leurs travaux. La mauvaise santé de l’édition spécialisée, non moins que la multiplication des droits revendiqués dans le domaine de l’image ont récemment contribué à alourdir des difficultés aussi anciennes que le livre illustré. Raison de plus pour saluer des choix courageux, comme ceux des éditions Léo Scheer, qui ont fait le pari de la qualité iconographique pour soutenir des essais autonomes. De telles tentatives sont indispensables pour que l’activité éditoriale institutionnelle ne devienne pas l’arbre qui cache l’absence de forêt, pour fournir à l’expression de la recherche son alternative nécessaire, seule à même de garantir contre une hégémonie dont on peut aujourd’hui observer les effets de l’autre côté de l’Atlantique. Non pour défendre une impossible rivalité, mais pour favoriser une vraie complémentarité: préserver l’espace du livre ou de la revue, c’est aussi préserver la séduction du catalogue, qui n’existera que tant qu’il ne sera pas devenu l’horizon inéluctable et comme obligatoire de l’écriture sur les formes visuelles. NOTES 1. Voir respectivement : Laurent MANNONI, Étienne-Jules Marey, la mémoire de l’oeil, Milan/ Paris, Mazzotta/Cinémathèque française, 1999 ; Françoise REYNAUD (dir.), Paris en 3D. De la stéréoscopie à la réalité virtuelle, 1850-2000, Paris, Paris-Musées/Booth-Clibborn Ed., 2000 ; Clément CHÉROUX (dir.), Mémoire des camps. Photographies des camps de concentration et d’extermination nazis, 1933-1999, Paris, Marval, 2001. 2. On se souvient qu’une des premières histoires modernes du médium, par Beaumont NEWHALL, était le catalogue d’une exposition du MoMA (Photography, 1839-1937, New York, MoMA, 1937). Études photographiques, 9 | 2005 5 Modèles critiques Études photographiques, 9 | 2005 6 Pouvoirs de l’équivoque Fixer l’image de la camera obscura Joel Snyder Traduction : Frédéric Maurin NOTE DE L’ÉDITEUR Joel Snyder est professeur d’histoire de l’art à l’université de Chicago et co-directeur de la revue Critical Inquiry. Il a précédemment publié dans Études photographiques : “Visualisation et visibilité. Marey et la méthode graphique” (n° 4, mai 1998). Une première version de cet article a été présentée lors du colloque : “Re-Tracing the Image : The Emergence of Photography in the Nineteenth century” organisé en juin 2000 au National Museum of Photography, Film and Television de Bradford. La rédaction remercie Russel Roberts et Graham Smith pour avoir autorisé la publication de sa traduction française (la version anglaise paraîtra dans le numéro d’automne de la revue History of Photography). Études photographiques, 9 | 2005 7 Fig. 1. Humbert de Molard, la fontaine Saint Furcy à Lagny, papier salé, détail d’une épreuve de 16,5 x 22 cm (voir fig. 7), 1847. 1 Depuis les premiers temps de la photographie circule l’idée que les photographes “capturent des images”. Merveilleuse figure, qui assimile les opérateurs à des chasseurs de gros gibier ou à des zoologistes de terrain. Ainsi, les images flotteraient autour de nous comme des papillons de nuit, et les photographes les attraperaient dans leurs filets diaphanes, tels des lépidoptéristes. Comme bien d’autres expressions toutes faites que l’on rencontre sous la plume des critiques et des historiens, cette formule ne traduit pas un concept précis, mais favorise une intuition discutable sur la nature de la photographie. Le médium, il est vrai, possède l’étrange pouvoir d’attirer ce genre d’impressions diffuses – comme une vive lumière attire les papillons de nuit un soir d’été. 2 L’histoire de la photographie publiée en 1955 par Helmut et Alison Gernsheim ajoute un autre “mystère” trompeur au réservoir des intuitions problématiques qui hantent la littérature spécialisée.