Image D'ici Et D'ailleurs

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Image D'ici Et D'ailleurs Document generated on 09/28/2021 11:41 p.m. Séquences La revue de cinéma Image d’ici et d’ailleurs Number 114, October 1983 URI: https://id.erudit.org/iderudit/50942ac See table of contents Publisher(s) La revue Séquences Inc. ISSN 0037-2412 (print) 1923-5100 (digital) Explore this journal Cite this review (1983). Review of [Image d’ici et d’ailleurs]. Séquences, (114), 31–64. Tous droits réservés © La revue Séquences Inc., 1983 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/ OCTOBRE 1983 {Images dici « Peu de gens sont assez sages pour préférer le blâme qui leur est utile à la louange qui les trahit. » La Rochefoucauld 31 SÉQUENCES N" 114 r* ONHEUR iroccA- dre le produit tel qu'il est. D'ailleurs, de ces êtres que la vie n'a pas gâtés. rC SION — Réalisation: les regrets sont souvent stériles. On a comme l'impression de « glisser M^atW Claude Fournier — Scéna­ C'est dans la façon de sur le flot tranquille d'un long ada­ rio: Claude Fournier et Marie-José raconter une histoire qu'on trouve gio ». C'est comme un son de flûte Raymond, d'après le roman de l'originalité d'une oeuvre. Gabrielle qui traverse lentement votre sensibi­ Gabrielle Roy — Images: Claude Roy à travers une famille nous décrit lité musicale. Fournier — Musique: François Dom­ la misère d'un quartier pauvre avec Claude Fournier a-t-il été pierre — Montage: André Corriveau force détails. C'est toute une époque fidèle au roman? D'une façon géné­ — Interprétation: Marilyn Lightstone hantée par une guerre salvatrice qui rale, oui. On suit d'assez près les dif­ (Rose-Anna Laçasse), Mireille Dey- se dessine sous nos yeux. Il y a bien, férentes péripéties de la famille glun (Florentine Laçasse), Michel For­ ici et là, quelques descriptions un peu Laçasse. Dans ce film, il privilégie les get (Azarius Laçasse), Pierre Chagnon « précieuses » qu'on s'empresse d'ou­ aventures amoureuses de Florentine. (Jean Lévesque), Martin Neufeld blier au profit d'une intériorité gran­ Plusieurs personnages secondaires n'y (Emmanuel Létourneau), Charlotte dissante des personnages. Dans le apparaissent pas, faute de place. Il Laurier (Yvonne Laçasse), Linda Sor- roman, ces derniers s'expriment en nous faudra attendre la mini-série gini (Marguerite) — Origine: Canada une multitude de monologues inté­ télévisée pour les découvrir. Le plus (Québec) — 1983 — 121 minutes. rieurs qui nous dévoilent finement grand changement apporté par les scé­ leurs désirs, leurs hésitations, leurs naristes concerne l'abolition de tout Après le visionnement de maladresses, leurs frustrations et leurs monologue intérieur et de tout flash­ Bonheur d'occasion, lors de la clôture petits bonheurs à court ou moyen back. Ce qui, d'après eux, allait ren­ du 7e Festival des films du monde, les terme. Ainsi y a-t-il souvent conflit dre l'histoire plus dramatique. Je n'en commentaires se faisaient peu nuan­ entre le verbal et le non-verbal. Le jeu suis pas si sûr: en diminuant la den­ cés. Les uns trouvaient le film « qué- de cache-cache auquel se livrent Flo­ sité intérieure d'un personnage, on ris­ taine à mort ». D'autres ont été ravis rentine Laçasse et Jean Lévesque se que d'émouvoir en superficie. Et le et émus. Il faut dire que la deuxième révèle très efficace sur ce point. C'est film n'échappe pas au mélo, surtout partie du film était plus un appel aux à qui ne ferait pas voir le fond de ses dans la seconde partie. larmes qu'aux armes, auraient pu intentions. Dans la première partie, répliquer les « quétainistes ». Une C'est une histoire assez grâce à la qualité de ses interprètes, appréciation honnête devrait se situer banale qui nous est proposée. Une le réalisateur réussit bien ce jeu de quelque part entre les deux attitudes. jeune fille, soutien d'une famille nom­ cache-cache entre Florentine et Jean. La modération a non seulement meil­ breuse, se laisse engrosser par celui Mireille Deyglun arrive à faire devi­ leur goût, mais elle risque d'être plus qu'elle aime. Il l'abandonne à son ner les sentiments intérieurs qui la tra­ juste. Comme il est plus intéressant de sort. Elle fera un mariage de raison vaillent à travers des regards qui tra­ vivre avec les qualités de quelqu'un avec celui qui l'aime pour donner un hissent une fausse indifférence. Empê­ qu'avec ses défauts, j'ai cherché les père à son enfant d'occasion. Le tout trée dans ses mensonges, Florentine se qualités de ce film et j'en ai trouvé. se déroule sur fond de misère avec les défend mal devant l'assurance de son Qualités qui n'arrivent pas, cepen­ couleurs sombres de la dépression interlocuteur. Pierre Chagnon rend à dant, à faire oublier quelques scènes économique. En arrière-plan, se pro­ merveille la fierté vengeresse d'un plus ou moins réussies. Après toutes file l'humble masse ouvrière du quar­ « enfant trouvé » qui veut à tout prix ces démarches, je vous dirai tout net tier Saint-Henri de Montréal, en 1940. sortir de l'impasse d'une vie d'orphe­ que je considère cette adaptation d'un Gabrielle Roy ne donne jamais dans lin, né « pour un petit pain ». Il est roman célèbre comme une bonne série le mélodrame. Ses personnages prin­ prêt à piétiner ses sentiments pour télévisée. Les nombreux plans rappro­ cipaux sont fouillés jusqu'à la fine grimper dans l'échelle sociale avec chés — surtout les plans à mouchoirs pointe de l'âme. Elle ne les regarde toute la force de son intelligence. Son — passeront mieux sur un petit écran. pas de haut. Au contraire, on la sent timbre de voix d'une mâle assurance, Avec un budget de trois millions et présente à l'intérieur de ces « victi­ son port de tête hautain, sa mâchoire demi et un tournage de vingt semai­ mes » de la misère humaine. Le volontaire, sa bouche gourmande et nes, on pouvait s'attendre à un bon­ roman est d'une souveraine lenteur large, ses traits qui savent traduire heur constant. Mais, il faut bien pren­ qui donne de la dignité au plus petit l'ennui devant la déclaration d'amour 32 OCTOBRE 1983 de Florentine parce qu'il vise plus remarque Jean Lévesque qui s'en qui ne sait pas faire son signe de croix haut dans le grand amour, tout cela vient dîner. L'espace de quelques se trouve bel et bien dans le roman. vous campe un personnage difficile à plans et l'action est située dans son Dans le contexte de l'époque, cela n'a oublier. Pierre Chagnon, ce jeune contexte précis. Nous sommes dans rien d'invraisemblable. Au contraire, comédien qui, au théâtre, est aussi à un quartier pauvre de Montréal ces réflexions viennent ajouter du l'aise avec Barbeau qu'avec Molière, durant la deuxième guerre mondiale. merveilleux et de la profondeur à cette sans oublier les Poissant et les Brecht Et le drame est déjà enclenché: Flo­ séquence prenante. Puis, un filet de n'a pas fini de nous surprendre. rentine a le béguin pour un jeune sang s'échappe de la bouche de l'en­ Qu'on lui confie un premier rôle dans homme au regard un peu méprisant. fant. La caméra s'éloigne lentement un film et on verra, s'il est bien dirigé, Le réalisateur ramasse plusieurs pages comme pour respecter le mystère de de quoi il est capable. du roman pour nous les livrer d'une la souffrance. Michel Forget, pourri de tics façon claire et précise en quelques Claude Fournier sait se entretenus par la télévision, en fait minutes seulement. C'est du grand montrer très respectueux de l'époque juste assez, ici, pour coller au person­ art! comme en font foi les décors et les nage d'Azarius Laçasse, un grand D'autres séquences dénotent costumes. On avait un peu oublié ce rêveur devant l'éternel et les siens. Un une belle construction. Je pense à la rouge agressif que les jeunes filles personnage veule qui brandit conti­ veillée chez les Létourneau. Un mon­ déposaient sur leurs lèvres et leurs nuellement de faux espoirs. Martin tage nerveux rend bien cette atmos­ ongles. On renoue avec l'abondance Neufeld s'avère très plausible dans la phère de soirée dansante où Floren­ des images pieuses, les tramways et les peau d'Emmanuel Létourneau. Il cor­ tine veut impressionner la galerie culottes à larges bretelles. Cela vous respond bien à ce qu'on s'imagine comme pour se venger de l'absence de a un petit air de dépaysement qui ne après la lecture du roman. Ma décep­ son Jean. Les scènes où Rose-Anna manque pas de charme. Cependant, tion irait du côté de Marilyn Light- soupçonne que sa fille est enceinte que penser de la chanson-thème écrite stone. Dans le roman, le personnage sont menées avec tact. Il y a là des par Mouffe et interprétée par Diane de Rose-Anna se détache nettement échanges de regards qui en disent long Tell? La chanson commence par ces des autres qui sont plutôt égoïstes. sur leur désarroi. mots: « Quand je sens dans mon cou Elle fait montre d'une force de carac­ J'ai trouvé très touchante la la morsure de ta bouche..
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