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PARTENAIRES

SPONSORS 01 > LE FESTIVAL >> Le Festival existe grâce au soutien de / The Festival receives support from SELECTION OFFICIELLE SELECTION > HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVESHOMMAGES 17 > AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES > 167 RENCONTRES 101 > 179 ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 175 INDEX > 192

1 PARTENAIRES

SPONSORS LE FESTIVAL >> Le Festival remercie / The Festival would like to thank

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SOMMAIRE 01 > LE FESTIVAL

Le Festival 8 Les Ateliers d’Angers 9 L’Equipe du Festival 10 Avant-propos 13 Soirée d’inauguration 14 Soirée de clôture

15 Avant-premières OFFICIELLE SELECTION >

18 Séances spéciales 19

Sélection officielle Compétition : 19 20 Jurys 24 Prix 27 Longs métrages européens 35 Longs métrages français 43 Courts métrages européens 49 Courts métrages français 55 Films d’écoles

67 Plans animés ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES 75 Lectures de scénarios > 93

Hors-Compétition : 83 85 Figures libres 87 Plans suivants 89 Beijing First Film Festival 92 Panorama fémis

Hommages et rétrospectives : 93 95 AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES 103 > 117 Hommage à Patrice Chéreau 124 130 La Métamorphose 140 Denis Podalydès

Autres programmations : 147 148 La Guerre 14-18 vue par Pabst et Renoir RENCONTRES 147 149 Programmation Jeune Public > 150 Séances Spéciales 169 156 Grégoire Solotareff 159 Ciné-concerts / Concert 162 Exposition

Rencontres : 169 170 Rencontres professionnelles 174 Colloque “Territoires et Cinémas” 177 Tables Rondes et Leçons 179 Ateliers professionnels ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS >

Actions vers les publics : 181 181

Infos pratiques 185

Remerciements 186 INDEX Index 189 > 89 1

7 LES ATELIERS D’ANGERS

ANGERS WORKSHOPS LE FESTIVAL >> DIRECTION ARTISTIQUE : JEANNE MOREAU 9e session : AOÛT 2013 & JANVIER 2014 / 9th edition : AUGUST 2013 & JANUARY 2014

Les résidents 2013 autour d’Olivier Ducastel, Claude-Eric Poiroux, Arnaud Gourmelen et Thibaut Bracq. Destinée à conforter les orientations artistiques et les choix This training session, designed to reinforce the artistic de création des jeunes réalisateurs sélectionnés, cette for- orientation and creative choices of the selected filmmakers, mation leur apporte un soutien au moment du passage is there to accompany them in their transition from short to décisif du court au long métrage. Il s’agit d’une initiative en feature films. This program in part fulfills one of the objec- lien avec l’un des objectifs du Festival Premiers Plans, à tives of Premiers Plans Festival: that of discovering new savoir la découverte des nouveaux talents du cinéma euro- European film talent. péen. For 5 days in August and 3 days during the Festival, the Déclinés en deux sessions, 5 jours au mois d’août et 3 jours selected filmmakers received advice and instruction from pendant le Festival, les Ateliers d’Angers permettent aux prominent film professionals. cinéastes résidents de bénéficier des conseils et enseigne- The Workshops will offer them screenings and analyses of ments de professionnels reconnus du cinéma. film from the past and present, training with established Les Ateliers leurs proposent de visionner et analyser des filmmakers and technicians who will bring to the classroom œuvres de référence de l’histoire ou de l’actualité du ciné- their professional experience and methods and develop- ma, partager l’expérience de cinéastes et techniciens ment of their personal projects under the guidance of the confirmés à partir de cas précis de leur pratique profession- attending instructors, with emphasis on specific questions nelle et perfectionner leur propre projet en travaillant avec concerning directing, working with actors, production... les professionnels présents sur la mise en scène, la lumière et le cadre, le montage, la musique et le son, la direction The residents of the Angers Workshop are invited to come back in Angers during the Festival. This new appointement, d’acteurs, la production… supervised by Olivier Ducastel, will give them the opportunity Les cinéastes résidents sont invités à revenir à Angers lors to work on the development of their project. They will meet du Festival. Ce nouveau rendez-vous, encadré par Olivier professionals about financial support and production of Ducastel, sera l’occasion de faire un point sur le développe- their movie. They also will have the opportunity to participa- ment de leur projet. Ils rencontreront des professionnels te on the screenings and events of the Festival. On this autour des questions de financement et de production. Ce occasion, a Masterclass Experience Feedback, in partner- sera également l’occasion pour eux de participer aux pro- ship with the Fondation Groupama Gan pour le Cinéma, is jections et aux événements du Festival. À cette occasion, organised in presence of the director Cyril Mennegun and une Masterclass Retour d’expérience, organisée en parte- his producer Bruno Nahon, about their first film experience nariat avec la Fondation Groupama Gan pour le Cinéma, (Louise Wimmer). aura lieu en présence du réalisateur Cyril Mennegun et de son producteur Bruno Nahon, sur leur expérience de pre- Contacts : [email protected] / mier film en commun (Louise Wimmer). [email protected] 9e édition – 24-28 Août 2013 & 23-26 janvier 2014 / 9th session – 24-28 August 2013 & 23-26 juanary 2014 Cinéastes résidents / Participants Antti HEIKKI PESONEN (Hit the Wall) - Finlande / Finland // Clément COGITORE (Le Front du Wakhan) - France // Elsa DIRINGER (Terrain Vague) – France // Laura BISPURI (Vierge sous serment) – Italie / Italy // Laurent LARIVIÈRE (Je suis un soldat) – France // Jonas-Matzow GULBRANDSEN (The Filthy Few) - Norvège / Norway // Anca-Miruna LAZARESCU (That Trip we Took with Dad) – Roumanie, Allemagne / Romania, Germany Intervenants présents en août 2013 / Instructors present in August 2013 Olivier DUCASTEL – Réalisateur, scénariste / Director, scripwriter // Lionel BAIER – Réalisateur, scénariste / Director, scripwriter // Razvan RADULESCU – Réalisateur, scénariste et écrivain / Director, scripwriter and writer // François PIROT - Réalisateur, scénariste / Director, scripwriter // Fabio GRASSADONIA & Antonio PIAZZA – Réalisateurs, scénaristes / Directors, scripwriters // Justine TRIET – Réalisatrice / Director // Emmanuel CHAUMET – Producteur / Producer Intervenants présents en janvier 2014 / Instructors present in January 2014 8 Olivier DUCASTEL – Réalisateur, scénariste / Director, scripwriter // François GÉDIGIER – Monteur / Film editor // Cyril MENNEGUN – Réalisateur / Director // Bruno NAHON – Producteur / Producer // Peter HJÖRTH - Responsable des effets spéciaux / supervisor // - Chef opérateur / L’ÉQUIPE DU FESTIVAL

> COMITE DE PARRAINAGE > ASSOCIATION PREMIERS PLANS > FESTIVAL PREMIERS PLANS

Fanny ARDANT Président : Yves-Gérard BRANGER Président du Festival 01 > LE FESTIVAL Hélène VINCENT Vice-président : Jérôme CLÉMENT Jérôme CLÉMENT Dominique BESNEHARD Vice-président : Lionel DESCAMPS Délégué Général et Directeur Artistique Pierre BOUTEILLER Trésorier : Jean-Michel CLAUDE Claude-Éric POIROUX Gérard DEPARDIEU Vice-trésorier : Jacques CHAMBRIER Christophe GIRARD Secrétaire : Jean BAUNÉ Presse et relations publiques André-Paul RICCI, Alain ROCCA Vice-secrétaire : Louis MATHIEU Florence NAROZNI Didier ARNAUD Secrétaire Général / Administrateur Xavier MASSÉ Patrice BARRET Programmation Arnaud GOURMELEN, Thibaut BRACQ Marc BORGOMANO Administration / Comptabilité Agnès FERRON,

Jacqueline BRANGER OFFICIELLE SELECTION

> MEMBRES FONDATEURS > Philippe COUTANT Isabelle CERISIER Association Premiers Plans Philippe DRILLEAU 19 Alain DUTASTA Assistante de Direction Mathilde PROD’HOMME Bertrand PARCOLLET François FAYET Communication / Partenariats Elisabeth LAMPURÉ, Président (1988-1989) Philippe FROMENT Gérard PILET Catherine GOXE Charlotte HUET Président (1990-2011) Bertrand PARCOLLET Action Culturelle Véronique CHARRAT Christian ROUILLARD Claude-Éric POIROUX Philippe SÜSS Logistique Nathalie GUIHARD Jean-Michel CLAUDE Isabelle TARRIEUX Jeune Public Emmanuelle GIBAULT

L’Association Premiers Plans et l’équipe du Festival remercient tout particulièrement Jeanne MOREAU pour sa générosité et son engagement à leurs côtés.

Programmation Régie copies Accueil des personnes en situation de handicap • Sélection : Arnaud GOURMELEN, Thibaut BRACQ, Natacha Thibaut BRACQ, Natacha SEWERYN, Nathalie GUIHARD, Violaine D’ABOVILLE SEWERYN, Claude-Éric POIROUX Antoine LEDROIT • accompagnée de Yannick LEMOINE-MAULNY

assistés de Morane ESNAULT, Dounia GEORGEON, Elliot Photographes ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES Administration et comptabilité > LARDENOIS, Lisa PEDEL et Louise RINALDI. Sandrine JOUSSEAUME, Sabrina LE NEILLON assistées de Agnès FERRON, Isabelle CERISIER, Mathilde PROD’HOMME 93 • Rétrospectives : Arnaud GOURMELEN, assisté de Marion Cyprien TELLIER et Claire SIMON. BOULESTREAU Action culturelle Film annonce (Robert Bresson, Lars von Trier, Hommage à Patrice Véronique CHARRAT, assistée de Coline JEANNEAU Réalisation : Gautier DULION Chéreau, Bo Widerberg, Denis Podalydès, La • Camille COQUEREAU Production : Sylvain LAGRILLÈRE, Lucas TOTHE Métamorphose, Séances spéciales : Guerre 14-18) Emmanuelle GIBAULT (La Métamorphose, Grégoire Jeune public Programme horaire Solotareff) Emmanuelle GIBAULT, assistée de Violaine D’ABOVILLE, Véronique CHARRAT, Violaine D’ABOVILLE, Nathalie GUIHARD • Lectures de scénarios : Arnaud GOURMELEN, Thibaut Kaïna NAFA et Hélène CHABIRON Interprétariat et traduction simultanée BRACQ, Olivier GAUTRON, Jean BAUNÉ, Natacha SEWERYN, • Vidéo In Project : Cécile RAYNARD Bernard REEVES assistés de Elliot LARDENOIS, Cécile POIRIER • Animation des ateliers : Patricia BASTIEN, Julie BREBION, Avec la collaboration Brigitte CLISSON-CHIRAT, Noëmie COPITET, Claire DUPIN, Communication • Des directions, des personnels d'accueil, de caisses et de Brigitte LERAYS, Maryvonne LOLLIER, Léa JUCQUOIS, Bruno Elisabeth LAMPURÉ assistée de Adeline Calgagno la technique MBUYI, Emilie LOPEZ, Gwendoline RIGUIDEL, Mélanie ROUX. PROGRAMMATIONS AUTRES Site internet • Du CENTRE DE CONGRÈS D’ANGERS Luc TAPIE > Webmaster : Alexandre PICARDEAU Jurys et accueil des invités • Des Cinémas GAUMONT VARIÉTÉS Philippe DRILLEAU Coordination éditoriale : Véronique CHARRAT Olivier GAUTRON assisté de Cécile POIRIER, • Des Cinémas LES 400 COUPS Isabelle TARRIEUX, assistés de Coline JEANNEAU Raphaël BOUTEAU et Elisabeth LÉVÊQUE Anne-Juliette JOLIVET • Du QUAI – Forum des Arts vivants, Christian MOUSSEAU- Attachés de presse Accueil des professionnels FERNANDEZ, André-Paul RICCI, Florence NAROZNY, Rachel BOUILLON Binta BARRY assistée de Laurianne POITOU et Paul LANDRY • Du Nouveau Théâtre d’Angers Frédéric BELIER GARCIA Tony ARNOUX, Marion ODDON, Marine HUET • Accueil professionnel : Charles BIGEL, Fanny BIGEON, Gabriel • Du GRAND THÉÂTRE D'ANGERS Anne MOULY • Accueil Presse : Aurélien CORLAY, Béryl CARRON et Julie BOBET, Marie-Annick BROSSARD, Mathilde BRUAND, Catherine • Du CHABADA François DELAUNAY, François JONQUET, PACAUD BUREAU, Margaux CERIZIER, Nicolas DE SAINT MELEUC, Stéphane MARTIN

Conception de l’affiche Pascaline DUBOIS, Clémence FOISY MARQUIS, Jules GUICHET, RENCONTRES 147 Benjamin BALTIMORE Pauline LE BOUEDEC, Lise MONNIER, Lucie PEIXOTO, Charlotte >

Partenariats institutionnels PLANTIER, Alice SAULAY, Ophélie TOUBOULIC, Xiao WU PREMIERS PLANS À ANGERS 169 Xavier MASSÉ, Mathilde PROD’HOMME Chauffeurs : Christian GONNORD, Lucien HUBERT, Bertrand 9, rue Claveau - BP 82214 - F-49022 Angers Cedex 02 T. +33 (0)2 41 88 92 94 Partenariats JOLIVET, Henri PASTUREAU, Hubert POUDRET, Alain PRO- [email protected] Charlotte HUET et Elisabeth LAMPURÉ assistées de Xavier D’HOMME, Robert PROD’HOMME et Jean-Claude VITEL PREMIERS PLANS À PARIS ARQUIN et Adeline CALCAGNO 54, rue Beaubourg - F-75003 Paris Accueil public et billetterie T. +33 (0)1 42 71 53 70 • Accueil des partenaires : Adrienne LIGNEL, Olivier ORTION, Laëtitia BROUARD assistée de Solveig DELPEUX, Mélanie [email protected] Rachel TORDJMAN, Benoît PLACAIS, Romane LESELLIER, ARRIBAS, Chloé MOHAMED-GARNIER, Violaine D’ABOVILLE et Marie-Clotilde BOUVET, Mathilde CENSE, Paul TAVENARD, > CATALOGUE Hélène CHABIRON Emma LEBOT, Charlotte LABARRIÈRE Directeur de publication Claude-Eric POIROUX • Billetterie : Mathilde HALLIGON, Claire PINEAU Régie générale et logistique Coordination de rédaction Elisabeth LAMPURÉ et Elise VASQUEZ Assistante de rédaction Adeline CALCAGNO Michel VIGNERON, Nathalie GUIHARD assistés de Thomas • Accueil public : Emmanuelle ALUSSE, Charlène BILLOUX, GUIBERT, Jérôme PINCON et Charles ROYER-CRECY Crédits photos Sandrine JOUSSEAUME, D.R Camille BOHAS, Christel CHARTON, Marie CHURIN, Lucie Conception graphique Jean-Michel MACÉ • Alice ALLAIN, Margaux AUBIER, Cannelle BÉGOUG, Jordan CORLAY, Hervé CORMIER, Charlotte DA SILVA, Sabrina Traduction Bernard REEVES CHAUDET, Wassim CHOUAKRIA, Jean-Louis COCHAN, Karine VERS LES PUBLICS ACTIONS DANILO, Marie DELAROCHE, Adèle DELAUNE, Bertille Impression Setig-PALUSSIÈRE > ELWEN-MÉAUZOONE, Marion GANUCHAUD, Daniel LACAS,

Rédaction Marion BOULESTREAU, Thibaut BRACQ, 181 Yvon LANDREAU, Lucas LE BARON, Zoé LIBAULT, Luc DEROUET, Mathilde DUBILLOT, Sylvie DUCROTTE, Arnaud GOURMELEN, Natacha SEWERYN MÉNARD et Marlène RAUTUREAU Axel DUSSER, Elise FRADIN, Fanny GARNIER, Flora GARON, Emmanuelle GIBAULT, Olivier GAUTRON, Véronique CHAR- • Informatique : Adrien PICARDEAU Léa GERMAIN, Betty GOURDON, Charline GRATADEIX, RAT, Charlotte HUET, Mathilde PROD’HOMME, Manon HATTRY, Amélie JUHEL, Marion LE GALEZE, Cabines et projections Morane ESNAULT, Dounia GEORGEON, Elliot LARDENOIS, Jeanne LEBRETON, Bettina LECONTE, Emmanuelle LEDUC, INDEX • Eric ALLADAYE, Franck AUBIN, Jean-François BARRÉ, Lisa PEDEL, Louise RINALDI > Jeanne LIGONNIERE, Gwendoline LUCAS, Jacques MARTIN, 89

Thomas CLÉMENCEAU, Jean-Paul FLEURY, Aurélie Ce Catalogue est édité par Association PREMIERS PLANS, 1 GANACHAUD, Joachim HOFFMANN, Benoît JOUBERT, Andrée MEIGNAN, Claire ONILLON, Marion PALACIN, Laura 9 rue Claveau - BP 82214 - 49022 Angers Cedex 02 - Emmanuel MEIH, Damien PAGES, Xavier PICHONNAT, Anna PITASI, Céline POENCIER, Sabrina PRUNIER, Madeline Imprimerie Setig-Palussière, 4 rue du petit Damiette - 9 Stéphane TEXIER, François VAILLÉ et les opérateurs RENE, Clémence REY, Carole SAMBARDIER, Bianca 49000 Angers - [email protected] des cinémas Les 400 coups. VIGNOLA, Clément VINCENT Tirage 4500 exemplaires Prix de vente 5 € AVANT-PROPOS LE FESTIVAL FRÉDÉRIC BÉATSE AURÉLIE FILIPPETTI FRÉDÉRIQUE BREDIN Maire d’Angers Ministre de la Culture Présidente du CNC et de la Communication

Mesdames, Messieurs, cher(e)s ami(e), Le Festival Premiers Plans d’Angers est Depuis plus de vingt-cinq ans, le Festival Du 17 au 26 janvier 2014 se déroulera la incontestablement un révélateur privilé- Premiers Plans d’Angers est dédié à tous 26e édition du Festival Premiers Plans gié de la jeune création cinématogra- les commencements… Nombre de réali- d’Angers. Cette manifestation est atten- phique européenne. sateurs aujourd’hui reconnus y ont fait due par toutes celles et tous ceux qui Ce rendez-vous incontournable, ponctué leur premiers pas. Cette année encore, aiment le bon cinéma ; celui qui sait de riches débats sur les conditions de une sélection exigeante d’une centaine raconter la vie et transmettre les émo- développement du cinéma, a su par de premières œuvres, françaises et euro- tions. ailleurs fidéliser un public de plus en plus péennes, longs et courts métrages, sont nombreux et susciter l’intérêt croissant Les Angevins n’ignorent pas les béné- des professionnels de toute l'Europe et mis à l’honneur et donneront une image fices et retombées que Premiers Plans même au-delà. d’une nouvelle génération de cinéastes permet d’escompter, au croisement des européens au talent prometteur. activités économiques et culturelles, 2013 a été marquée par la nécessité de sans même parler des multiples initia- défendre les modèles de soutien à la Evènement d’ampleur international, le tives prises par les acteurs locaux, éta- création et à la diffusion du cinéma dans Festival témoigne d’une belle ambition blissements culturels et associations. l'Union européenne. Nous avons rempor- pour le cinéma européen, que cette té collectivement ces combats et réaffir- sélection réjouissante, toute palpitante Plus d’une centaine d’œuvres seront pré- mé notre conception de l'encouragement sentées au public, à travers les six sélec- à la création. d’émotion, d’histoires et d’invention, tions du Festival. Ces films ont un charme illustre magnifiquement. Outre ses com- fou : ce sont des objets non normés, non Par son exigence et son éclectisme de programmation, par son audace de pétitions, le Festival invite les specta- standardisés. Leurs auteurs, réalisateurs teurs à une plongée dans l’histoire du et acteurs sont issus de la jeune généra- découverte de nouveaux talents au tra- tion, ils entrent dans le métier, ils ont des vers l’Europe, le Festival Premiers Plans cinéma, avec des rétrospectives consa- choses à dire et à montrer. Leur envie est d’Angers s’est imposé comme étant un crées, entre autres, à Robert Bresson et entière. Portés par la passion et leur fervent défenseur de la créativité et pro- Lars von Trier, deux cinéastes novateurs talent, ils s’offrent ainsi au regard du moteur de la diversité des expressions et radicaux, d’une exigence totale. Des culturelles. spectateur, ici pour la première fois. cartes blanches, des ciné-concerts, des Comme chaque année, le meilleur Je tiens à féliciter toute l’équipe organi- lectures et des conférences complètent satrice, pour la qualité de son travail et accueil leur sera réservé par un public ce programme exceptionnel. angevin qui aime à les approcher, dans forme le vœu que cette édition remporte cette proximité qui fait le succès de tout le succès qu’elle mérite. Très belles Je suis donc particulièrement heureuse Premiers Plans. projections à tous ! que le CNC apporte son soutien au Je leur souhaite bien sûr la bienvenue, Festival Premiers Plans d’Angers, qui ainsi qu’aux dizaines de milliers de parti- manifeste notre attachement commun à cipants dont, parmi eux, de nombreux l’idée d’une Europe des esprits et des habitués. Là aussi, la réussite est écla- cultures. La programmation du Festival, tante, et c’est heureux. comme les nombreux événements pro- Oui, c’est heureux, car ce Festival est un fessionnels portant sur l’écriture, la pro- beau plaidoyer pour la culture euro- duction et la circulation des œuvres péenne, dont il montre toutes les sensibi- européennes, conforte et complète l’ac- lités, la richesse et la créativité. tion du CNC en faveur de la coopération C’est heureux, enfin, pour l’ouverture entre Etats européens, puisque le CNC d’esprit que revendique le cinéma, et sa encourage les coproductions euro- manière d’aborder les questions de péennes par de nombreux accords société, dans le monde d’aujourd’hui, librement et sans tabou. dédiés, et accompagne la diffusion du cinéma européen dans les salles fran- Premiers Plans permet d’interroger le temps présent et d’élargir nos horizons. çaises. En cette période, cela fait toujours du Je salue chaleureusement l’équipe bien ! organisatrice du Festival, et son prési- Je souhaite aux organisateurs, aux jurés, dent Jérôme Clément, et je souhaite à aux professionnels et au public un tous les festivaliers de très belles projec- foisonnant Festival Premiers Plans tions. d’Angers, édition 2014.

10 AVANT-PROPOS

CHRISTOPHE BÉCHU JACQUES AUXIETTE LOUIS BERGÈS 01 > LE FESTIVAL Président du Conseil Général, Président de la Région Directeur Régional des Affaires Sénateur de Maine-et-Loire des Pays de la Loire Culturelles des Pays de la Loire

L’Anjou, terre de cinéma Rendez-vous incontournable du cinéma, Le Festival Premiers Plans, rendez-vous En vingt-cinq ans d’existence, le Festival le Festival Premiers Plans rassemble incontournable de la jeune création chaque année à Angers un public fidèle et cinématographique européenne, nous Premiers Plans a fait d’Angers l’une des curieux venu découvrir de courts et longs proposera encore de nombreuses capitales du cinéma français et euro- métrages des jeunes réalisateurs français découvertes, rencontres et hommages. péen. OFFICIELLE SELECTION et européens les plus prometteurs. Identifié par les professionnels et les >

cinéphiles, il est un espace pour l’émer- 19 C’est désormais un carrefour incontour- La compétition s’accompagne d’événe- nable pour tous les acteurs du 7e art, gence de la création cinématographique ments forts qui font aussi de ce rendez- européenne. qu’ils soient comédiens, réalisateurs, vous très cinéphilique un moment de ren- auteurs ou spectateurs. Chaque année, contres, d’échanges et de partage L’hommage à Robert Bresson salut le les dizaines de milliers de festivaliers ouvert à tous les publics : les leçons, les plus pur et rigoriste des cinéastes, un témoignent de leur attachement à ce lectures de scénario et les rencontres créateur habité pour un cinéma sobre et rendez-vous. avec les réalisateurs constituent, pour le dépouillé où le récit et l’écriture ont une place prédominante. À l’époque du L’Anjou est une terre d’artistes, à laquelle public, des moments privilégiés autour du 7ème art. numérique et du spectaculaire, faire (re) se sont attachées des célébrités comme découvrir Bresson permet de questionner Lino Ventura, Jean-Claude Brialy ou Le cinéma, c’est aussi une filière écono- le spectateur, tant sur le cinéma de l’au- et sur laquelle Premiers mique, particulièrement dynamique en teur lui-même que sur son engagement. Pays de la Loire. Parce que les projets Plans a laissé pousser ses racines. Ce Un engagement qui fut également tout Festival participe aujourd’hui au rayon- naissent de rencontres, un temps

un dogme pour Lars von Trier, récom- ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES

d’échange, co-organisé avec l’équipe > nement culturel national et international pensé pour Melancholia. Cinéaste

du Festival, aura lieu le 18 janvier entre 93 du Maine-et-Loire et de sa capitale. moderne, inspiré, exigeant, libre, aux les créateurs, les techniciens, les struc- propos parfois provocateurs et nova- Si l’art cinématographique est aussi pré- tures de production et de diffusion de la teurs. sent dans la vie des Angevins, c’est bien région. Un temps pour dire au revoir à l'un de nos grâce à Premiers Plans et à son histoire Le Festival s’est ouvert depuis trois ans, déjà riche de souvenirs. plus talentueux artistes, homme de avec le soutien de la Région, sur le jeune théâtre et de cinéma, de mise en scène, Le Conseil général de Maine-et-Loire est cinéma chinois, avec une sélection de de mots, et plus encore de silences. heureux de pouvoir accompagner chaque premiers films proposée par le Beijing Patrice Chéreau s'en est allé, lui qui année ce Festival aux côtés de Jeanne First Film Festival. sublimait nos tragédies humaines et Moreau, sa fidèle marraine, et de Claude- Cette initiative, reconduite en 2014, est magnifiait nos fêlures les plus intimes. l’un des temps forts de la Saison chinoise Éric Poiroux, son généreux créateur. Bo Widerberg, chef de file de la nouvelle en Pays de la Loire, qui célèbre les PROGRAMMATIONS AUTRES Nos remerciements vont également à vague suédoise, sera également à l’hon- > coopérations culturelles et marque le neur. En plaidant pour une forme de pro- tous ceux qui, dans l’ombre, font vivre cinquantième anniversaire des relations duction plus légère et spontanée, il s’est Premiers Plans et concourent activement entre nos deux pays. à sa réussite. attaché à regarder les hommes avec une Que ce soit par son ouverture au monde émouvante proximité. Que cette 26e édition nous apporte ou sa vocation à soutenir et faire autant de bonheur et de satisfaction que La thématique de la métamorphose, la connaître les courants les plus actuels transformation des corps ne pouvait que les précédentes. Qu’elle nous fasse rêver de la création cinématographique, les faire le lien avec Denis Podalydès dont la aussi, c’est sans doute le plus important. objectifs du Festival rejoignent les enga- pièce Le Cas Jekyll est magnifiée par sa

gements de la Région. Ces intentions se présence. RENCONTRES 147 concrétiseront pendant la soirée Films > Rappelons que la France, avec le sou- d’ici, organisée par l’association Cinéma 169 Parlant qui proposera une sélection de tien des organisations et des parlemen- films de courts métrages tournés en Pays taires européens, le 14 juin dernier, a obtenu d’exclure les services audiovi- de la Loire. suels du mandat transatlantique entre Très bon Festival à tous ! l’Union européenne et les États-Unis. « L’exception culturelle » est préservée et la conception de la création demeure diversifiée et libre. Le Festival Premiers Plans encourage chaque année les fruits de cette excep- tion culturelle par une programmation exigeante et de qualité, c’est pour cette

raison que le ministère de la Culture est VERS LES PUBLICS ACTIONS > fier de lui renouveler son soutien. 181 En vous souhaitant à tous autant de plaisir et de découverte que d’émotions fortes et inattendues. INDEX > 89 1

11 AVANT-PROPOS LE FESTIVAL YVES-GÉRARD BRANGER JÉRÔME CLÉMENT Président de l’Association Premiers Plans Président du Festival Premiers Plans CLAUDE-ÉRIC POIROUX e Fidèle à ses objectifs, la 26 édition du Délégué général et directeur artistique du Festival Premiers Plans Festival rassemblera au cours d’une semaine de découverte, les jeunes talents européens venus présenter, à un public Le Festival Premiers Plans d'Angers entame sa vingt-sixième édition et va rassem- chaleureux, leurs premiers films. Elle offrira bler pendant une dizaine de jours à Angers une centaine de jeunes cinéastes à ce public un programme complet de débutants, de nombreux professionnels, producteurs, distributeurs, exploitants et redécouverte du patrimoine, à travers des des dizaines de milliers de spectateurs curieux, cinéphiles et enthousiastes. rétrospectives et hommages à de grands La programmation de cette année s'inscrit sous le signe de l'exigence cinémato- réalisateurs, de Robert Bresson à Lars von graphique et culturelle : Bresson, Lars von Trier, Chéreau, pour ne citer que les Trier, de Patrice Chéreau à Bo Widerberg principaux cinéastes présentés cette année, sans oublier Bo Widerberg le pionnier ou des sélections thématiques. Elle l’invi- de la nouvelle vague suédoise, l'acteur-metteur en scène Denis Podalydès et l'au- tera à écouter des lectures de scénarios, teur-illustrateur Grégoire Solotareff. des concerts, des conférences et tables La découverte de nouveaux réalisateurs européens est ainsi placée sous le patro- rondes, à visiter des expositions, à rencon- nage de grands artistes qui marquent leur époque et nous rappellent que le pre- trer le cinéma d’hier, d’aujourd’hui et de mier devoir à l'égard du public est celui de l'excellence. demain dans sa richesse et sa diversité. Bresson est l'un de ces grands maitres du Cinéma, auxquels se réfèrent les réali- À l’écoute des enseignants et des éduca- sateurs de tous horizons, d'hier et d'aujourd'hui. Chéreau, trop prématurément dis- teurs et avec leur participation, l’associa- paru il y a quelques mois, a marqué son temps par l'originalité de ses mises en tion Premiers Plans a construit avec les scène de théâtre, d'opéra mais aussi, bien sûr, de cinéma en mettant la direction établissements d’enseignement supérieur d'acteurs au service d'une vision charnelle des histoires qu'il a choisi de raconter. et les établissements scolaires de Quant à Lars von Trier, il n'en finit pas de nous étonner par la force de ses obses- l’Académie de Nantes un partenariat sions, l'audace de son propos et de son style. exemplaire, soutenu par le Rectorat, par- tenariat actif tout au long de l’année dans Tous trois révèlent une vision de l'Homme et de son destin, autant que la complexi- différents dispositifs, de l’école maternelle té des relations humaines, et particulièrement des relations amoureuses. à l’enseignement supérieur. Le temps fort Oui, le cinéma peut conduire par le travail de ces grands artistes à une réflexion du Festival, inscrit dans d’authentiques philosophique dont nous avons également besoin : le chemin de la pensée passe projets pédagogiques, artistiques et cul- par l'expression des artistes qui nous conduisent, à travers leur imaginaire, dans turels, offre une opportunité incomparable l'universel de notre condition humaine. Ils sont de tous les temps et de tous les d’enrichissement aux jeunes, de la mater- pays. nelle à l’Université. Le jeune public, en C'est à ces jeunes réalisateurs européens, que nous découvrirons au cours de ce découvrant les films du patrimoine et les Festival, d'apporter à leur tour leur contribution à cet édifice qui, de siècle en œuvres de son temps, forme son goût et siècle, et d'année en année, forge une culture européenne dont ils sont les arti- son esprit critique et participe à la sans. L'Europe sera à l'honneur en cette année d'élections au Parlement européen réflexion qui anime la création contempo- et nous mesurerons le tragique de son histoire au cours de la soirée que nous raine. consacrerons avec Volker Schlöndorff à la Grande Guerre de 14-18. Et si notre association peut, pendant le C'est à nous, citoyens et artistes, qu'appartient aujourd'hui la responsabilité de Festival, donner tant à voir, à entendre et construire cette Europe, en dépit des difficultés économiques : faire de ce conti- à se distraire et réfléchir, c’est grâce au nent un ensemble de pays unis par des valeurs humanistes qu'ont illustrées depuis travail de ses équipes et des intervenants, des siècles nos écrivains et philosophes, nos peintres, nos sculpteurs, nos musi- techniciens, producteurs et exploitants, ciens et nos architectes, et aujourd'hui nos cinéastes. L'Europe de la Culture doit grâce à l’implication des enseignants, aider à trouver des repères dans un monde qui se cherche et dont les valeurs éco- animateurs culturels dans les écoles, les nomiques ne peuvent être l'unique enjeu. associations et les maisons de quartier, services de l’État et collectivités, grâce au soutien et l’implication des partenaires institutionnels et des entreprises, pré- sentes depuis plusieurs années ou qui nous rejoignent cette année, enthou- siastes et confiantes dans le rôle prépon- dérant du 7e art dans la vie culturelle et économique. Que tous en soient remerciés et leur enga- gement récompensé par la participation d’un public toujours plus nombreux, tou- jours aussi curieux et enthousiaste.

12 INAUGURATION

OPENING CEREMONY IDA 01 > LE FESTIVAL Date de sortie : 12 février 2014 Pawel Pawlikowski Pologne 2013 • fiction • noir et blanc • numérique DCP • 79’

Scénario Paweł Pawlikowski, Rebecca Lenkiewicz Image Łukasz Zal, Montage Jarosław Kaminski Son Claus Lynge Musique Kristian Selin, Eidnes

Andersen Interprétation Agata Kulesza, Agata Trzebuchowska, Dawid Ogrodnik, Jerzy Trela Production Opus Film, Phoenix Film, Eric Abraham, Piotr Dziecioł, Ewa OFFICIELLE SELECTION Puszczynska Distribution Memento Films, 9 cité Paradis, 75010 France / Tél. : +33 (0)1 53 34 90 39 / Email : [email protected] > 19 HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES Pologne, 1962. Avant de prononcer ses vœux, une jeune , 1962. Before pronouncing her vows, a young orphan raised > orpheline élevée au couvent part enquêter sur ce qui est in a convent investigates what happened to her family under the 93 arrivé à sa famille sous l'occupation nazie. Elle est aidée de Nazi occupation. She is helped by her aunt, a communist judge, the sa tante, une juge communiste, seul membre de sa famille only surviving member of her family. encore en vie.

Né à Varsovie en 1957, Paweł Pawlikowski quitte Born in Warsaw in 1957, Paweł Pawlikowski left Poland at the age of 14 to la Pologne à 14 ans pour vivre en Allemagne, live in Germany, and then Italy before settling in Great Britain in 1977. He puis en Italie avant de s’installer en Grande- studied literature and philosophy in London and Oxford before moving into directing in the middle of the 1980s. His first films were documentaries Bretagne en 1977. À Londres et Oxford, il étudie produced by the BBC. He moved into drama in 1997 with the feature The la littérature et la philosophie avant de passer à Stringer, the story of a young Muscovite who falls in love with a Western PROGRAMMATIONS AUTRES la réalisation au milieu des années 80. Ses pre- journalist. This was followed by the medium-length film Twockers in 1998, > miers films seront des documentaires produits the feature Transit Palace in 2000 and My Summer of Love in 2005. Seven par la BBC. Il passe au long métrage de fiction en 1997 avec The years later directed La Femme du Vème (The Woman in the Fifth) adapted Stringer, l’histoire d’un jeune moscovite amoureux d’une journa- from a novel by Douglas Kennedy and in France. Ida is his latest liste occidentale. Suivront le moyen métrage Twockers en 1998, feature. le long métrage Transit Palace en 2000 et My Summer of Love en 2005. Sept ans plus tard, il adapte La Femme du Vème de Douglas Kennedy pour lequel il tourne en France. Ida est son nouveau long métrage. RENCONTRES 147 > 169 ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181 INDEX > 89 1

13 SOIRÉE DE CLÔTURE

CLOSING CEREMONY LE FESTIVAL UN BEAU DIMANCHE Date de sortie : 5 février 2014 France 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 95’

Scénario Jacques Fieschi et Nicole Garcia Image Pierre Milon Montage Simon Jacquet Son Jean-Pierre Duret, Benoît Hillebrant, Jean-Pierre Laforce Musique Eric Neveux Interprétation Louise Bourgoin, Pierre Rochefort, Dominique Sanda, Déborah François Production Les Films Pélléas, Philippe Martin, 25 rue Michel Le Comte, 75003 Paris / Tél. : +33 (0)1 42 74 31 00 / Email : [email protected] Distribution Diaphana Distribution, 155, rue du fbg Saint-Antoine, 75011 Paris / Tél.: +33 (0)1 53 46 66 66 / Email : [email protected] / www.diaphana.fr

Baptiste est un solitaire. Instituteur dans le sud de la France, Baptiste is a loner. He is a primary school teacher in the South of il ne reste jamais plus d’un trimestre dans le même poste. À France, but he never stays in the same job for more than a month. la veille d’un week-end, il hérite malgré lui de Mathias, un Just before a weekend, he is burdened with Mathias, one of his de ses élèves, oublié à la sortie de l’école par un père négli- pupils, who has been forgotten at the school gates by his neglectful father. Mathias takes Baptiste to his mother Sandra. She is a beau- gent. Mathias emmène Baptiste jusqu’à sa mère, Sandra. tiful woman, who has had a number of affairs and who works on a C’est une belle femme, qui après pas mal d’aventures, tra- beach near Montpellier. In just one day there is a certain attraction vaille sur une plage près de Montpellier. En une journée un between them, like the beginnings of a family for those who have charme opère entre eux trois, comme l’ébauche d’une famil- not got one. le pour ceux qui n’en ont pas.

Née à Oran, Nicole Garcia s’installe à Born in Oran, Nicole Garcia moved to Montpellier where she finished Montpellier où elle termine ses années de secondary school before going on to study philosophy and drama at uni- lycée puis suit des cours de philosophie et versity. She then went to the Conservatoire national d’art dramatique and won first prize in modern drama. In 1974 she was revealed to the d’art dramatique à la faculté. Elle entre general public and professionals alike in Bertrand Tavernier’s Que la fête ensuite au Conservatoire national d’art commence (Let Joy Reign Supreme). In 1976, Henri Verneuil brought her in dramatique et obtient un premier prix en for Le Corps de mon ennemi (Body of my Enemy). A popular and respec- Comédie moderne. C’est en 1974 qu’elle ted actress ( d’Amérique (My American Uncle) by Alain est révélée au grand public et aux profes- Resnais, Les Uns et les Autres (Bolero) by Claude Lelouch, L’Honneur sionnels, dans Que la fête commence de d’un capitaine (A Captain’s Honour) by Pierre Schœndœrffer, Garçon ! by Bertrand Tavernier. En 1977, Henri Verneuil l’engage pour Le Claude Sautet, La Petite Lili (Little Lili) by ...), Nicole Garcia is also a director, dissecting the complexity of human relationships in her Corps de mon ennemi. Actrice respectée et populaire (Mon films: Un week-end sur deux (1990) and Le Fils préféré (1994) were hailed oncle d’Amérique d’, Les Uns et les Autres de by the critics, Place Vendôme (Venice Festival 1998) and L’Adversaire (The Claude Lelouch, L’Honneur d’un capitaine de Pierre Adversary) ( 2002), where she directed Daniel Schœndœrffer, Garçon ! de Claude Sautet, La Petite Lili de Auteuil, were great successes with audiences. In 2006, she presented Claude Miller...), Nicole Garcia est également réalisatrice, s’at- Selon Charlie (According to Charlie) at the Cannes Film Festival, and in tachant à disséquer la complexité des rapports humains dans 2010 directed Un balcon sur la mer (A View of Love). les longs métrages qu’elle réalise : Un week-end sur deux (1990) et Le Fils préféré (1994) sont remarqués par la critique, Place Vendôme (Festival de Venise 1998) et L’Adversaire (Festival de Cannes 2002), qui met en scène Daniel Auteuil, remportent un grand succès auprès du public. En 2006, elle présente Selon Charlie au Festival de Cannes et réalise, en 2010 Un balcon sur la mer. 14 AVANT-PREMIÈRES

NYMPH()MANIAC LE SENS DE L’HUMOUR 01 > LE FESTIVAL (vol. 2) Maryline Canto France Lars von Trier 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 82’ Danemark / France / Allemagne / Belgique Scénario Marilyne Canto, en collaboration avec Maud Ameline Image 2014 • fiction • couleurs • DCP • 123’ Montage Yann Dedet, Thomas Marchand Son Olivier Péria, Int. – 16 ans Carole Verner, Nathalie Vidal Interprétation Marilyne Canto, Antoine Chappey, Samson Dajczman, Jean-Marie Chappey, Jules Ritmanic SELECTION OFFICIELLE SELECTION

Scénario Lars von Trier Image Manuel Alberto Claro Montage Molly Malene Production Christmas In July Distribution Pyramide, 5 rue du Chevalier de >

Stensgaard Interprétation , Stellan Skarsgård, Stacy Saint-George, 75008 Paris / Tél. : +33 (0)1 42 96 01 01 / Email : 19 Martin, Shia LaBeouf, Christian Slater, Jamie Bell, Uma Thurman, Willem [email protected] Dafoe, Mia Goth, Connie Nielsen, Michaël Pas, Udo Kier Production , Arte, Zenbelgie Distribution Les Films du Losange HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES > 93

Elise vit seule avec Léo, son fils de dix ans dont le père est mort. Elle entretient une liaison avec Paul. Leur relation est Nymph()maniac est la folle et poétique histoire du par- chaotique. Elise le repousse aussi violemment qu’elle se cours érotique d'une femme, de sa naissance jusqu'à sent attirée par lui, et les deux amants alternent moments l'âge de 50 ans, racontée par le personnage principal, heureux et orageux. Malgré tout, Paul et Léo font connais- Joe, qui s'est autodiagnostiquée nymphomane. Par sance et, les jours passant, s’apprécient de plus en plus... une froide soirée d’hiver, le vieux et charmant céliba- Elise lives alone with Léo, her 10-year-old son whose father has taire Seligman découvre Joe dans une ruelle, rouée de died. She has a relationship with Paul. Their affair is chaotic. Elise

pushing him away as violently as she is attracted to him, and the PROGRAMMATIONS AUTRES coups. Après l'avoir ramenée chez lui, il soigne ses > blessures et l’interroge sur sa vie. Seligman écoute two lovers fluctuate between happiness and tumult. Despite eve- intensément Joe lui raconter en huit chapitres succes- rything, Paul and Léo get to know each other, and as the days sifs le récit de sa vie aux multiples ramifications et goes by, like each other more and more… facettes, riche en associations et en incidents de parcours. Nymph()maniac is the wild and poetic story of a woman's erotic Formée à l’École du Théâtre National journey from birth to the age of 50 as told by the main charac- de Strasbourg, Marilyne Canto a com- ter, the self-diagnosed nymphomaniac, Joe. On a cold winter's mencé sa carrière comme comédienne, RENCONTRES 147 evening the old, charming bachelor, Seligman, finds Joe bea- notamment au théâtre sous la direction > ten up in an alleyway. He takes her home to his flat where he 169 de Jacques Lasalle et de Jean tends to her wounds while asking her about her life. He listens Jourd'heuil, et au cinéma avec Claude intently as over the next 8 chapters Joe recounts the lusty story of her very erotic life. Chabrol, Dominique Cabrera, Manuel Poirier, René Féret, ou Robert Guédiguian. Parallèlement à sa carrière d’actrice, elle a été l’assistante de sur Le Cœur fantôme (1996) et a réalisé plusieurs courts métrage, dont Nouilles (1987), et Fais Avant-première nationale, en présence de de beaux rêves (2005) qui reçoit le César du meilleur court Charlotte Gainsbourg, comédienne. métrage. Le Sens de l’humour est son premier long métrage. En avant-première nationale, le Festival Premiers Plans Maryline Canto a été Lauréate de la Fondation Groupama diffuse le deuxième volet de Nymph()maniac, après la sortie Gan en 2011. er er du 1 volet le 1 janvier. After studying at the École du Théâtre National de Strasbourg, Marilyne VERS LES PUBLICS ACTIONS Canto started her career as an actress, particularly on stage under the > As an avant-première, the Festival Premiers Plans will be screening the directon of Jacques Lasalle and Jean Jourd'heuil, and in the cinema 181 second part of Nymph()maniac, following the release of the first part with Claude Chabrol, Dominique Cabrera, Manuel Poirier, René Féret, on 1 January. and Robert Guédiguian. In parallel to her acting career, she was assis- Premiers Plans remercie pour leur précieuse collaboration tant to Philippe Garrel on Le Cœur fantôme (The Phantom Heart) (1996) INDEX

Marianne Slot, productrice (Slot Machine) et Régine Vial, and made several short films, including Nouilles (1987), and Fais de >

beaux rêves (2005), which received the César for best short film. Le 89 distributrice (Les Films du Losange). 1 Sens de l’humour is her first feature. Maryline Canto was Laureate of the Fondation Groupama Gan in 2001. 15 AVANT-PREMIÈRES

LE FESTIVAL LES RAYURES DU ZÈBRE PARADJANOV Date de sortie : 5 février 2014 Serge Avédikian, Olena Fétisova Benoît Mariage Ukraine / France / Géorgie / Arménie Belgique / France 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 95’ 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 82’ Scénario Olena Fetisova Image Sergei Mikhalchuk Montage Alexandra Strauss Musique Michel Karsky Interprétation Serge Avédikian, Yulia Scénario, Dialogues Benoît Mariage Interprétation Benoît Poelvoorde, Peresild, Karen Badalov, Zaza Kashibadze Production Interfilm Production Tatiana Rojo, Marc Zinga, Tom Audenaert Image Benoît Dervaux Montage Studio Coproduction Araprod, Marie-Claude Arbaudie / Email : Philippe Bourgueil Décors, Costume Catherine Cosme Son François Musy, [email protected] Gabriel Hafner Musique originale Emmanuel d'Orlando Production Boris Van Gils Distribution ARP Sélection, Michèle Halberstadt / 13 rue Jean Mermoz, 75008 Paris / Tél. : +33 (0)1 56 69 26 00

Sergei Paradjanov a réalisé quelques films cultes à com- mencer par Les Chevaux de Feu. Son non-conformisme lui a valu des années d'emprisonnement dans les geôles sovié- José est agent de footballeurs. Sa spécialité : repérer tiques. Mais cela ne lui a jamais enlevé son indéfectible sens en Afrique des talents prometteurs. Lorsqu'il déniche de l'humour, son excentrisme et surtout sa passion pour la Yaya, il l'emmène en Belgique pour en faire un cham- beauté. Au-delà de l'évocation de la vie de ce cinéaste hors pion. Il est persuadé d'avoir trouvé la poule aux œufs norme, le film parle de la liberté d'un artiste et du prix à d'or. Mais rien ne se passera comme prévu. payer pour cette liberté. José is a footballers’ agent. His speciality is spotting talent in Sergei Parajanov made several cult films, starting with Tini zabutykh Africa. When he discovers Yaya he takes him to Belgium to predkives (Shadows of Forgotten Ancestors). His non-conformism ear- make him a champion. He is convinced that he has found the ned him several years in Soviet jails. But this never weakened his goose that lays golden eggs. But things do not go to plan. unfailing sense of humour, his eccentricity and above all his passion for beauty. Above and beyond the evocation of the life of this extra- ordinary filmmaker, the film speaks of the freedom of an artist and the price of this freedom.

Après une licence de droit, Benoît Mariage se dirige vers le cinéma en intégrant l'INSAS (École de cinéma Serge Avedikian est un acteur et réali- nationale en Belgique), dont il est sateur français né en Arménie en 1955. diplômé en 1987. C'est avec Le Comme acteur, il s’est illustré dans de Signaleur, un court métrage de vingt nombreux films, téléfilms et pièces de minutes qu'il tourne en noir et blanc théâtre. Comme réalisateur il a réalisé en 1997, que Benoît Mariage est de nombreux documentaires (Nous révélé aux yeux de la critique inter- avons bu la même eau) et courts nationale et du grand public. Ce succès lui permet d'écrire métrages d’animation dont un des der- et de réaliser son premier long métrage de fiction, Les niers, Chienne d’histoire, s’est vu décer- Convoyeurs attendent avec Benoît Poelvoorde (1999). En ner la Palme d'Or du court métrage au festival de Cannes 2010. 2002, le cinéaste s'attelle à son second long métrage, Paradjanov est son premier long métrage de fiction. L'Autre, dans lequel on retrouve l'acteur belge Jan Decleir. Serge Avedikian is a French actor and director born in Armenia in 1955. As Avec la comédie douce-amère Cowboy, il retrouve pour la an actor he has stood out in a number of films, TV films and stage plays. troisième fois son compatriote Benoît Poelvoorde. As a director he has made a number of documentaries (Nous avons bu la même eau) and animated shorts, the last of which, Chienne d’histoire After a degree in law, Benoît Mariage went into cinema joining (Barking Island), won the Palme d'Or for short films at the 2010 Cannes INSAS (Belgium’s national cinema school), and graduated in 1987. Film Festival Paradjanov is his first drama feature. He was revealed to the eyes of the critics and the general public in 1997 with his 20-minute short film Le Signaleur (The Signalman). This Olena Fetisova est une réalisatrice, scé- success enabled him to write and direct his first fiction feature, Les nariste et productrice ukrainienne, née Convoyeurs attendent (The Carriers are Waiting) with Benoît à Kiev en1964. Diplomée du VGIK en 1987, Poelvoorde (1999). In 2002 he made L'Autre (The Missing Half), elle a créé en 2001 sa société Interfilm which also stars Belgian actor Jan Decleir. With the bitter-sweet Production Studio. Elle a écrit et réalisé comedy Cowboy, he worked with his compatriot Benoît Poelvoorde for the third time. de nombreux films documentaires (Not Alone at Home, If I were a Saxophone, etc) dont la plupart ont reçu des récom- penses dans les festivals internatio- naux. Paradjanov est son premier long métrage de fiction. Olena Fetisova is a Ukrainian director, scriptwriter and producer, born in 16 Kiev in 1964. After graduating from VGIK in 1987, she set up her own com- pany, Interfilm Production Studio, in 1991. She has written and directed a number of documentaries, including Not Alone at Home and If I were a Saxophone, most of which have won awards at international festivals. Paradjanov is her first drama feature. AVANT-PREMIÈRES

PÔLE EMPLOI, L’ARBITRO 01 > LE FESTIVAL NE QUITTEZ PAS Paolo Zucca Italie Nora Philippe 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 96’ France Scénario Paolo Zucca, Barbara Alberti Image Patrizio Patrizi Son Piero 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 82’ Fancellu Montage Sarah Mc Teigue, Walter Fasano Musique Andrea Guerra Interprétation Stefano Accorsi, Geppi Cucciari, Jacopo Cullin, Image Cécile Bodénès Montage Anne Souriau Son Matthieu Perrot Alessio Di Clemente Production Amedeo Pagani, Classic Srl Coproduction Musique originale Marc Marder Production Gloria Films, Maud Huynh / OFFICIELLE SELECTION Jean Labadie, Le Pacte (France) / Daniel Burman, Diego Dubcovsky, > 65, rue Montmartre, 75002 Paris / Tél. : +33 (0)1 42 21 42 11 / Email : Bd Cine Srl (Argentine) Distribution Le Pacte, 5 rue Darcet, 75017 Paris / 19 [email protected] Tél. : + 33 1 44 69 59 59 / Email : [email protected] HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES > 93

Dans un Pôle Emploi de Seine-Saint-Denis, c’est l’histoire L’Atletico Pabarile, l’équipe la plus faible de troisième divi- d’une équipe de quarante agents qui font face à quatre sion sarde est humiliée comme chaque année par le mille demandeurs d’emploi. Alberte, Samia, Corinne, Montecrastu. Le retour au pays du jeune émigré Matzutzi Thierry doivent soutenir et surveiller, faire du chiffre, obéir révolutionne les équilibres du championnat : l’Atletico aux directives politiques et aux injonctions de communi- Pabarile commence à gagner les matchs les uns après les cation, trouver du travail là où il n’y en a pas. Leur solide autres, grâce aux prouesses de son nouveau champion. sens de l’humour et de l’absurde les sauvera-t-il ? Atletico Pabarile, the worst team in the Sardinian third division, is 40 employees having to deal with 4 000 job seekers in a job centre humiliated by Montecrastu, as it is every year. But the return home AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES in the Seine-Saint-Denis. Alberte, Samia, Corinne, Thierry have to of the young immigrant Matzutzi revolutionises the balance in the > remember and monitor, bring in numbers, observe political direc- championship: Atletico Pabarile starts winning one game after tives and PR instructions, find jobs where there aren’t any. Will another, thanks to the prowess of its new champion. their robust senses of humour and the absurd save them?

Après un DEA en Lettres Modernes à Florence, Paolo Zucca écrit avec des Née en 1982, Nora Philippe a réalisé collègues le scénario du long métrage des documentaires à thématique cul-

Gli Angeli di Borsellino, qui sera pro- RENCONTRES 147 turelle et artistique (notamment Les > duit en 2003. Il obtient ensuite un diplô-

Ensortilèges de James Ensor, Arte, 169 me de mise en scène au sein de l'école 2010) et produit des documentaires de N.U.C.T à Cinecittà, en Italie. Il écrit, création et des longs métrages. Elle dirige et produit par la suite cinq courts enseigne également la réalisation métrages et une trentaine de spots publicitaires, en partici- (Sciences-Po Paris, Arts-Décoratifs, pant à de nombreux festivals dans le monde entier et en Beaux-Arts de Cergy). gagnant différents prix. En 2009, il réalise le court métrage Born in 1982, Nora Philippe has directed cultural and artistic documen- L'Arbitro, qu'il développera après son succès en en faisant taries (including James Ensor’s Les Ensortilèges, Arte, 2010) and produ- son premier long métrage. ced creative documentaries and features. She also teaches directing (Sciences-Po Paris, Arts-Décoratifs, Beaux-Arts de Cergy).. After studying modern literature in Florence, Paolo Zucca wrote the script of the feature film Gli Angeli di Borsellino, with some colleagues. The film was produced in 2003. He went on to gain a diploma in direc- ting from N.U.C.T in Cinecittà, in Italy. He has written, directed and pro- ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS

duced 30 short films and around 30 commercials, and has taken part in >

several festivals around the world, winning various prizes. In 2009 he 181 made the short film L'Arbitro, which, following its success, he develo- ped into his first feature. INDEX > 89 1

17 18 LE FESTIVAL pour pare reçoit leBayard d’ordumeilleurscénarioàNamur.Ellepré- Partir Scénario Montage Emmanuel BourdieuetDenyseRodriguezTomé romantic isready toresort toanystrategy necessary,ready togo has falleninlovewithagain.To conquerAlexis, Camille the now onlyhasonethinginmind,tomeetthismarriedfathershe day CamillebumpsintoAlexis,andfallsunderhischarms.She his young wife,orthatofherfriendsLouiseandSolveig.Butone to theendsofearthgetmansheloves. exciting singlelifetothecalmhappinessthatherbrotherhaswith Camille iswellinher30sanddecidedlyunmarried.Sheprefers her d'amies, LouiseetSolveig.Maisunjour,Camillecroise son frère avecsajeunefemme,ouceluidesoncouple Elle préfère saviepétillanteaubonheurtranquille quevit Camille, latrentaine passée,estunecélibataire endurcie. Zeitoun idée entête,revoir cethommemariéetpère defamille Alexis, elletombesouslecharme.Camillen'aplusqu'une public with next, Catherine Corsini’sfirstfeature, La BelleSaison Namur. Sheiscurrently preparing herlatestfilm,withtheworkingtitle Khouadra, Laurent LucasetValentine Vidal Pierre-Loup Rajot,CatherineFrot, SergiLopez,Mireille Roussel,Nozha worked withEmmanuelleBéartfor à allerjusqu'auboutpourobtenirl'hommequ'elleaime. romantique estprêteàuserdetouslesstratagèmes, prête dont elleestamoureuse. PourconquérirAlexis,Camillela and received theBayard d’or forbestscreenplay attheFestival de mondes (Three Worlds) on toworkwithKristinScottThomasin working againwithKarinViardfor Mariées maispastrop(TheVery MerryWidows) competition intheCannesFilmFestival, andthencontinuedwith Distribution Les Ambitieux La BelleSaison . En2012, Les Amoureux (Lovers) Costumes Sabine Mamou Catherine CorsinietMarcSyrigasencollaboration avec LA NOUVELLEÈVE Pyramide Films La NouvelleÈve(TheNewEve) , withCéciledeFrance. Trois mondes Leila AdjiretAnneSchotte 1998 Catherine Corsini , ellefaittournerKristinScottThomaspour , titre provisoire, avecCéciledeFrance. , waspresented inUnCertainRegardCannes • Musique Son premier longmétrage trop. Jane Birkinpour Répétition ensuite àEmmanuelleBéartpour Nouvelle Ève connaître dugrand publicavec Amoureux 1988 etsonfilmsuivant fiction , in1994.Shebecameknowntothegeneral France Après avoirretrouvé KarinViard , présentéàUnCertainregard, • Poker Jean-Philippe Viret couleurs Les Ambitieux(Ambitious) La Répétition(Replay) , sélectionnéàCanneset , wasreleased in1988,and her SÉANCES SPÉCIALES en 1994.Ellesefait Partir (Leaving) en 1999.Ellefaitappel Interprétation Production in 1999.Following this she • 94’ Image Mariées maispas with JaneBirkin.After Décors Agnès Godard Paulo Branco Poker . In2012, , , whichwasin Solange , shewent sort en Les Trois La La de tournersonnouveaulongmétrage nous génération des20anspourledocumentaire garçon de9ans.En2009,CyrilMenneguns’intéresse àla Masiero. pare l’adaptationthéâtrale de Premiers PlansparBernadetteLafont.CyrilMennegun vient Scénario Productions Cécile Rebboah,MaudWyler adaptation of shooting hislatestfeature, her life. like NinaSimone’ssheisready todoanythingregain controlof her soleaiminlifeistostartoveragain.Withcarandavoice far behindher.Justabouttoturn50shelivesinhercar,and Montage 1988. Hemovedintodocumentariesandmade Kricher, AnneBenoit,MarieKremer, Jean-MarcRoulot,Frédéric Gomy, After apainfulseparation, LouiseWimmerhasleftherformerlife pour reconquérir savie. sa voiture etdelavoixNinaSimone,elleveuttoutfaire trouver unappartementetderepartir dezéro.Armée de quante ans,ellevitdanssavoiture etapourseulbutde sé savied’avantloinderrière elle.Àlaveilledesescin- Après uneséparation douloureuse, LouiseWimmeralais- Premiers PlansbyBernadetteLafont.CyrilMennegunhasjustfinished Le mondeetnous Mennegun explored the20-somethinggeneration forthedocumentary d’enfant Rahim. In2007heshot nal training. Inthedocu-drama Cyril Mennegunmadehisfirstshort, . Sonpremier scénariodelong , whichtellsthestoryofa9-year-old boy.In2009,Cyril Cyril Mennegun Valérie Brégaint Distribution LOUISE WIMMER Louise Wimmer 02•fcin•cuer 5m•80’ • 35mm • couleurs •fiction 2012 . Hisfirstfeature script, Cyril Mennegun Haut etcourt Le JournaldeDominique Dominique En 2007,iltourne l’étudiant fessionnel. Dansledocu-fiction se se dirigeversledocumentaire etréali- en 1998 Cyril Mennegunfaitsonpremier court d’enfant Image Interprétation Quel travail France Une rencontre with CorinneMasiero. Thomas Leteiller Tahar l’étudiant Production Le Premier desdeuxquirira , quidresse leportrait d’un Louise Wimmer en 2005,ilfilmeTahar Rahim. , puisenchaîneavec Le Premier desdeuxquirira Louise Wimmer Corinne Masiero,Jérôme sur l’enseignementpro- Louise Wimmer , andispreparing astage Une rencontre Bruno Nahon,Zadig Quel travail Son in 2005,hefilmsTahar , followedby Le Journalde Martin Boissau avec Corinne Le mondeet , wasread at on vocatio- est luà Une vie et pré- Tahar Une vie . Il , in Sélection > officielle

Avec le soutien de

Ambassade de Norvège • British Council • Centre Wallonie-Bruxelles • Communauté française de Belgique • Forum Culturel autrichien • Institut polonais à Paris • Royaume des Pays-Bas • Swiss Films • Wallonie Bruxelles International

19 JURY OFFICIEL

OFFICIAL JURY SELECTION OFFICIELLE SELECTION

CATHERINE CORSINI Présidente / President Actrice, réalisatrice, chanteuse / Actress, Director, Singer Réalisatrice, scénariste / Director, Screenwriter Portugal France Née au Portugal, Maria de Medeiros passe son enfance en Autriche. Elle débute au cinéma à quinze ans dans Silvestre de João César Monteiro. Elle suit à Paris les Catherine Corsini suit les cours au conservatoire d’Art Dramatique de Paris classes de Michel Bouquet et Jean-Pierre Vincent. Elle joue Corneille, Federico d’Antoine Vitez et de Michel Bouquet. Elle réalise trois courts métrages au García Lorca, Calderón et tourne avec Michel Deville, Chantal Akerman, Manoel de début des années 80, tous primés. Son premier long métrage Poker avec Oliveira, Istvan Szabo, Bigas Luna ou Teresa Villaverde pour Três Irmãos. Elle obtient et sort en 1988 puis elle travaille ensuite pour le pour ce film le prix d’interprétation de la meilleure actrice au festival de Venise. Elle petit écran avec Nathalie Richard pour Interdit d’amour et Jeunesse sans est aux côtés d’Uma Thurman dans Henry et June de Philip Kaufman et de Bruce dieu et pour son long métrage suivant Les Amoureux en 1994, présenté à Willis dans Pulp Fiction de Quentin Tarantino, Palme d’or à Cannes en 1994. Elle réa- Cinéma en France à Cannes. Catherine Corsini se fait connaître du grand lise des courts métrages et passe au long en 2000 avec Capitaines d’Avril. Présenté public avec La Nouvelle Eve en 1999 dans lequel Karin Viard tient le rôle en Ouverture à Premiers Plans, le film est sélectionné au Festival de Cannes et rem- principal. Elle fera ensuite appel à Emmanuelle Béart et Pascale Bussières porte de nombreux prix dont le Globo de Ouro du meilleur film et de la meilleure pour La Répétition, sélectionné en compétition officielle au Festival de comédienne. En 2007, elle donne la parole à Pedro Almodovar, Wim Wenders ou Ken Cannes puis enchaînera avec Mariées mais pas trop avec Jane Birkin et Loach pour son documentaire Je t’aime… moi non plus – artistes et critiques et Emilie Dequenne. 2007 marque les retrouvailles avec Karin Viard qui aura parle d’Amnistie et Réparation au Brésil en 2012 pour Les Yeux de Bacuri. Maria de pour partenaire Eric Caravaca pour Les Ambitieux. La même année, elle Medeiros mène aussi une carrière de chanteuse avec trois albums dont le dernier collabore au scénario du film Nés en 68 d’Olivier Ducastel et Jacques Pássaros Eternos est sorti en 2013. Elle continue d’alterner le théâtre, en tant que Martineau. C’est pour Kristin Scott Thomas qu’elle écrit son septième long comédienne et metteuse en scène, la télévision et le cinéma pour Isabel Coixet, Guy métrage Partir avec Sergi Lopez et Yvan Attal. Son film suivant Trois Madin, Pascal Rabaté ou Marjane Satrapi. Maria de Medeiros a été nommée artiste mondes avec Raphaël Personnaz et est présenté à Un UNESCO pour la paix. Certain regard à Cannes et reçoit le Bayard d’or du meilleur scénario au Festival de Namur. Elle prépare son prochain film intitulé provisoirement La Born in Portugal, Maria de Medeiros spent her childhood in Austria. She started on screen Belle Saison avec Cécile de France dans le rôle titre. in Silvestre by João César Monteiro. In Paris she studied under Michel Bouquet and Jean- Pierre Vincent. She has played Corneille, Federico García Lorca, Calderón and filmed with Catherine Corsini took classes at the Art Dramatique de Paris Under Antoine Vitez Michel Deville, Chantal Akerman, , Istvan Szabo, Bigas Luna and Teresa and Michel Bouquet. She made three short films at the beginning of the 1980s, Villaverde for Tr. all of which won awards. Her first feature, Poker, with Caroline Cellier and Pierre s Irmãos. For this film she won the prize for nest actress at the . She Arditi was released in 1988. She went on to work for the small screen with played alongside Uma Thurman in Henry and June by Philip Kaufman and Bruce Willis in Nathalie Richard for Interdit d’amour and Jeunesse sans dieu (Youth Without Pulp Fiction by Quentin Tarantino, Palme d’or in Cannes in 1994. She has directed short God) and for her next feature, Les Amoureux (Lovers), in 1994, presented at films and moved into features in 2000 with Capitães de Abril (April Captains). Presented at Cinéma en France in Cannes. Catherine Corsini became known to the general the opening of Premiers Plans, the film was selected for the Cannes Film Festival, and won public with La Nouvelle Eve (The New Eve) in 1999 with Karin Viard in the lead role. Following this she worked with Emmanuelle Béart and Pascale Bussières for several awards, including the Globo de Ouro for best film and best actress. In 2007 she wor- La Répétition (Replay), which was in competition in Festival de Cannes, and then ked with Pedro Almodovar, Wim Wenders and Ken Loach for her documentary Je t’aime… continued with Mariées mais pas trop (The Very Merry Widows) with Jane Birkin moi non plus – artistes et critiques and talked of amnesty and reparation in Brazil in 2012 and Emilie Dequenne. 2007 saw her again working with Karin Viard alongside in Les Yeux de Bacuri. Maria de Medeiros also has a career as a singer with three albums Eric Caravaca for Les Ambitieux (Ambitious). The same year she collaborated on to her name, her latest being Pássaros Eternos which was released in 2013. She continues the script of Nés en 68 (Born in 68) by Olivier Ducastel and Jacques Martineau. to alternate theatre, as an actress and director, television and cinema for Isabel Coixet, It was for Kristin Scott Thomas that she wrote her seventh feature, Partir Guy Madin, Pascal Rabaté or Marjane Satrapi. Maria de Medeiros has been appointed a (Leaving), with Sergi Lopez and Yvan Attal. Her next film, Trois mondes (Three UNESCO peace artist. Worlds), with Raphaël Personnaz and Clotilde Hesme, was presented in in Cannes and received the Bayard d’or for best screenplay at the Festival de Namur. She is currently preparing her latest film, with the working title La Belle Saison with Cécile de France in the lead role.

20 JURY OFFICIEL

OFFICIAL JURY LE FESTIVAL > 01 © Rodolphe Marconi © Philippe Castetbon

SELECTION OFFICIELLE SELECTION > 19

NADIR MOKNÈCHE BRUNO TODESCHINI Réalisateur, scénariste / Director, Screenwriter Acteur / Actor France - Algérie / France - Algeria Suisse / Switzerland

Après une enfance à Alger, Nadir Moknèche continue ses études à Paris et Après l'École supérieure d'art dramatique de Genève, Bruno Todeschini entre suit des cours d’art dramatique à l’école du théâtre national de Chaillot. En au Théâtre des Amandiers à Nanterre en 1986. Il y interprète des rôles sous la 1993, il s'installe à New York, s'inscrit en cours de réalisation à The New School direction de Pierre Romans et Patrice Chéreau avec qui il tourne la même for Social Research, et tourne deux courts-métrages, Hanifa, ainsi va l’amour année Hôtel de France. C’est en 1992 dans le film La Sentinelle d'Arnaud et Jardin. Il dirige en 2000 son premier long métrage au Maroc Le Harem de Desplechin qu’il est révélé du grand public. On le voit ensuite dans les films HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES

Madame Osmane, Grand Prix Sopadin du Meilleur Scénariste 1998, avec d’André Téchiné Ma Saison préférée, de Jacques Rivette Haut bas fragile, de >

Carmen Maura et Biyouna. Le film connaît un joli succès public et obtient le Pascale Ferran Petits Arrangements avec les morts ou de Michael Haneke 93 grand prix de la première œuvre de l’Institut du Monde Arabe. Son long Code inconnu. Bruno Todeschini retrouve Patrice Chéreau pour La Reine métrage suivant Viva Laldjérie avec Lubna Azabal et Biyouna, tourné à Margot en 1995, Ceux qui m’aiment prendront le train en 1998 et Son frère en Alger, est son film le plus populaire. En 2006, il retourne à Alger pour Délice 2004, pour lequel il obtient le prix Lumière du meilleur acteur et une nomination Paloma, récompensé par le prix Lumière du meilleur film francophone. Le film aux César du meilleur acteur. Il continue ensuite à alterner télévision et cinéma est censuré en Algérie. Nadir Moknèche est pensionnaire de la villa Médicis pour Josée Dayan Les Rois maudits, Stéphane Giusti Odysseus, Eléonore pour la saison 2010/2011. Son quatrième long métrage Goodbye Morocco, un Faucher Les Déferlantes, Nobuhiro Suwa Un couple parfait, Jessica Hausner thriller avec Lubna Azabal, est sorti en début d’année 2013. Lourdes ou Werner Schroeter Nuit de chien. En 2008, il revient au théâtre aux After growing up in Algeria, Nadir Moknèche continued his studies in Paris and took côtés de Laetitia Casta dans Elle t’attend de Florian Zeller. On retrouvera drama classes at the school of the Théâtre National de Chaillot. In 1993 he moved Bruno Todeschini cette année au cinéma dans Papa lumière d’Ada Loueilh et to New York and took directing classes at The New School for Social Research, and La French de Cédric Jimenez. shot two short films, Hanifa, ainsi va l’amour and Jardin. In 2000 he directed his first After studying at the École supérieure d'art dramatique de Genève, Bruno Todeschini feature in Morocco, Le Harem de Madame Osmane (The Harem of Madame joined the Théâtre des Amandiers in Nanterre in 1986. While there he acted under the PROGRAMMATIONS AUTRES > Osmane), 1998 Grand Prix Sopadin for Best Scriptwriter, with and direction of Pierre Romans and Patrice Chéreau, with whom he worked in Hôtel de Biyouna. The film was very successful with audiences and won the Grand Prix for France the same year. He became known to the general public in 1992 in Arnaud the Best First Work at the Institut du Monde Arabe. His following feature Viva Desplechin’s La Sentinelle (The Sentinel). He has also appeared in André Téchiné’s Laldjérie with Lubna Azabal and Biyouna, shot in Algiers, is his most popular film. In Ma Saison préférée (My Favourite Season), Jacques Rivette’s Haut bas fragile (Up, 2006 he returned to Algiers for Délice Paloma, which won the Lumière Prize for Best Down, Fragile), Pascale Ferran’s Petits Arrangements avec les morts (Coming to French-Language Film. The film was censored in Algeria. Nadir Moknèche went to Terms With the Dead) and Michael Haneke’s Code inconnu (Code unknown). Bruno the French Acedmy in Rome at the Villa Médicis for the 2010/2011 season. His fourth Todeschini again worked with Patrice Chéreau for La Reine Margot (Queen Margot) feature, Goodbye Morocco, a thriller with Lubna Azabal, was released at the begin- in 1995, Ceux qui m’aiment prendront le train (Those Who Love Me Can Take the ning of 2013. Train) in 1998 and Son frère (His Brother) in 2004, for which he was awarded the prix Lumière for best actor and was nominated for the César for best actor. He continued

alternating cinema and television for Josée Dayan in Les Rois maudits (The RENCONTRES 147 Accuresed Kings), Stéphane Giusti in Odysseus, Eléonore Faucher in Les Déferlantes, >

Nobuhiro Suwa in Un couple parfait (A Perfect Couple), Jessica Hausner in Lourdes 169 and Werner Schroeter in Nuit de chien (This Night). In 2008 he returned to the stage alongside Laetitia Casta in Elle t’attend by Florian Zeller. This year Bruno Todeschini will be appearing in the cinema in Papa lumière by Ada Loueilh and La French by Cédric Jimenez. ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181 INDEX > 89 1

21 22 SELECTION OFFICIELLE Deneuve. In2003,sheagainworkedwithPatriceChéreau for Sophie Letourneur wrote, withherbrotherPierre Trividic,aprogramme inthecollection des possibles Louise Trividicmovedintoscriptwriting.In1995,withPascaleFerran, shewrote Following post-graduate studiesinEnglishliterature andfiveyears teaching,Anne- dans lacollection programme frère Pierre Trividic un Strasbourg. Ellecoécritensuiteavec son Ferran, elleécrit Louise Trividicseconsacre àl’écriture descénarios.En1995,avec Pascale Après unDEA delittérature anglaiseetcinqannéesd’enseignement,Anne- Marshall, onthescriptof the BerlinFestival andtheprixLouisDelluc.ShethenwentontoworkwithTonie on Belvaux’s TVdrama ticipe commedialoguisteautéléfilmdeLucasBelvaux,sur donnera Conrad qui nais- vante, c'estl'adaptationd'unenouvellede Joseph Pluie desprunes was nominatedfortheCésarofBestAdaptationthisfilm.Shewentontowrite rise toPatriceChéreau’s with BrunoTodeschini. Thefollowingyear, theadaptationofJosephConrad gave time withPatriceChéreau on script of Duris, presented attheVenice FilmFestival. In2011Anne-LouiseTrividicwrotethe Elle écritensuite Greggory. ElleestnomméeauxCésardelameilleure adaptationpourcefilm. sance à film de Venise. Anne-LouiseTrividicécriten2011avecDominikMolllescénariodu Persécution Prédateurs retrouve Patrice Chéreau pour d’ le prixLouisDelluc.Elletravaille Marshall,surlescénario ensuiteavec Tonie de l’écrivainHanifKureishi. Lefilmobtiendra l'Oursd'OrauFestival deBerlinet Chéreau,début desontravail avec Patrice long métrage dontletournages'achèvera audébut2014. OFFICIAL JURY d’écrivains Au plusprèsduparadis Intimacy Le Moine Le Moine(TheMonk) Gabrielle on H.P.Lovecraft. Following thisshestartedworkingwithPatriceChéreau , adaptedfromtextsbyHanifKureishi. ThefilmwontheGoldenBearat . En2008,c’estlaquatrièmecollaboration avecPatriceChéreau, avec CharlotteGainsbourgetRomainDuris,présentéaufestival . Depuis,elleaco-écritavecSophieLetourneur , forstudentsattheThéâtre nationaldeStrasbourg. Shethenco- , aTVdrama withFrédéric Fisbachandwrotedialogues onLucas La Pluiedesprunes L'Âge despossibles Gaby BabyDoll Un siècle d’écrivains siècle Un L’affaire LesPrédateurs Elf : ePtieCéeu vc sbleHpet t Pascal et IsabelleHuppert de PatriceChéreau, avec ANNE-LOUISE TRIVIDIC Au plusprèsduparadis (Nearest toHeaven) Gabrielle Scénariste / with DominikMoll.Sincethenshehasco-written Persécution Son frère , with and PascalGreggory. She , withIsabelleHuppert and , afeature whichwillbecompletedin2014. vc CatherineDeneuve.En2003,elle avec France , un téléfilm de Frédéric, untéléfilm de Fisbachetpar- , pour les élèves du Théâtre nationalde , pourlesélèvesdu Théâtre Screenwriter consacré à H.P Lovecraft. Puisc’estle consacré à H.P with CharlotteGainsbourgandRomain avec BrunoTodeschini. L’annéesui- Intimité . In2008,sheworkedforthefourth une adaptationdetextes JURY OFFICIEL Son frère (HisBrother) l’affaire Elf l’affaire Gaby BabyDoll with Catherine Un sècle Un L'âge : Les La , Chen intègre leJurypourlescourtsmétrages -Filmsd’animation. Nicolas Verpilleux. Chenintègre leJurypourlesCourtsFilmsd’Animation. courts métrages pour complétersaformationenanimationàlaPoudrière, oùilréalisera les enseignant enanimation,graphiste etillustrateur. IlarriveenFrance en2007 dessinateurdebandedessinéepourlapresse jeunesse, ou simultanément : il sortdiplôméen2004.Aucoursdestroisannéessuivantes,esttourà children, ananimationteacher,agraphic artistandanillustrator. Hearrivedin Chen studiedanimationattheChinesePeople’sUniversityinBeijing,gradua- Chen aétudiél’animationàPékinl’UniversitéPopulaire deChinedont ge pourytravailler lecourtmétrage d’animation Maison desauteursdelaCitéinternationalebandedessinéeetl’ima- en 2013danslecadre desrésidencescroiséesAbbaye deFontevraud / d’animation deJacques-RémyGirerd, d’animation Folimage entantquedessinateurdelay-outpourlelong métrage de sonregard son desauteurspourréaliserlecourtmétrage d’animation joint residences betweentheAbbaye deFontevraud andtheMaisondesauteursde des auteurstomaketheanimatedshort Jacques-Rémy Girerd’s animatedfeature regard the shortfilms France in2007tocompletehistraining inanimationatlaPoudrière, where hemade ting in2004.Duringthefollowingthree years, heworkedasagraphic novelartistfor Chen attendstheJuryforShortfilms-Animatedfilms. short la Citéinternationaledebandedessinéeetl’imagetoworkontheanimated Le VieilOurs . In2010/2011,heworkedattheFolimage animationstudioasalayout artistfor La Find’unehistoire , présentéàPremiers Plans.En2010/2011,iltravaille austudio , co-writtenwithNicolasVerpilleux. La Find’unehistoire Réalisateur / CHEN Chine /China , Un cadeautrèsspécial , Carrefour Tante Hilda Un cadeautrèsspécial Tante Hilda Director . Hereturned in2013aspartofthe . En2012,ils’installeàlamai- . In2012hewenttothemaison Le VieilOurs and Carrefour M’échapper deson et , coécritavec M’échapper . Ilrevient AUTRES JURYS

OTHERS JURIES LE FESTIVAL > > JURY SACEM / SACEM JURY 01

Pour la dixième fois à Angers, la Division Culturelle de la Sacem et le Festival mettent en place un Atelier qui réunira 3 binômes Réalisateur / Compositeur sélectionnés sur un projet de 1er ou 2ème film en collaboration (court ou long métrage). Cette année, le compositeur Jérôme Lemonnier animera l’atelier accompagné du réalisateur Denis Dercourt. Ces 6 participants se constituent en jury et ont pour tâche de visionner les courts métrages (courts métrages français, européens et films d’écoles) de la Compétition Officielle du Festival afin d’attribuer à l’un d’entre eux, le Prix de la création musicale.

Ce prix est doté par la SACEM. For the tenth time in Angers, the Cultural Division of the Sacem and the Festival will be running a Workshop which will have three Director / Composer pairs chosen for a first or second film project (short or feature). This year the composer Jérôme Lemonnier will be leading the workshop with the director Denis Dercourt.

These 6 participants will also make up a jury and will watch the short films (European and French short films and student films) in the Official Competition of the Festival OFFICIELLE SELECTION and award a prize to one of them for Best Musical Creation. > 19 This award is provided by the SACEM.

Vincent Commaret / Mélanie Delloye / Catherine Estrade / Rafael Giménez de la Vega / Vincent Girault / Régis Sauder / Anne Tesson / Colia Vranici

> LE JURY DES ÉTUDIANTS D’ANGERS / STUDENT JURY

La Fé2a (Fédération Étudiante des Associations Angevines) et Premiers Plans s’associent pour mettre en place le jury des étudiants d’Angers. Ce jury est composé de 9 étudiants sélectionnés parmi une trentaine de candidatures des écoles et universités angevines. Il a pour mission d’attribuer un prix (soutenu par l’Université d’Angers, l’Université Catholique de l’Ouest et l’École Supérieure des Beaux-Arts Tours Angers Le Mans) à un réalisateur concourant dans la catégorie « Films d’Écoles Européens ». The Fé2A and Premiers Plans are working together to set up a jury of students from Angers, selected from 30 applications from the all the institutes and universities in Angers. This jury, made up of 9 students, will award a prize (supported by the University of Angers and the Université Catholique de l’Ouest) to a director in the category European Film Schools. HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES >

Martin Bonjean (ESBA) / Jean-Baptiste Breton (UA) / Salomé Fleischmann (UCO) / Chloé Helson (ESBA) / Margo Meyer (ESBA) / Emilio Naud (UCO) / Camille Pavageau (UA) / Jeanne 93 Piollot (UCO) / Romane Pirat (UA)

> JURY DES BIBLIOTHÉCAIRES / LIBRARIANS JURY

Depuis 2000, le BiblioPôle fait découvrir le Festival Premiers Plans aux bibliothécaires bénévoles et professionnels de son réseau départemental. Cette action s’est enrichie depuis 2006 d’un Prix des Bibliothécaires, financé par le Conseil général de Maine-et-Loire qui récompense un court métrage français. Le jury de la 26e édition est composé de bibliothécaires professionnels et bénévoles, représentant des bibliothèques de tailles diverses.

Since 2000 the BiblioPôle has introduced volunteer and professional librarians in its network to the Festival Premiers Plans. Since 2006 it has broadened its involvement PROGRAMMATIONS AUTRES > by awarding the Librarians Prize, funded by the Conseil Général de Maine-et-Loire, to a French short film. The Jury of the 26th edition is made up of professional and volunteer librarians, representing libraries of varying sizes.

Anne-Catherine Jeanneau (Bibliothèque de Grez-Neuville) / Youenn Kervistin (Médiathèque de Trélazé) / Marie Le Friec (Bibliothèque de Beaufort-en-Vallée) / Françoise Logeais (Réseau des bibliothèques de la Communauté de Communes des Portes de l’Anjou) / Odile Parthenay (Médiathèque de Bouchemaine) / Marie-Claire Prono (Bibliothèque de Saint- Mathurin-sur-Loire) / Pauline Quiquemelle (Coordination de la lecture publique de la Région de Chemillé) / Géraldine Thomas (Réseau des bibliothèques Saumur Agglo)

> JURY CCAS / CCAS JURY RENCONTRES 147 > 169 La Caisse Centrale d’Activités Sociales est l’organisme chargé de gérer les activités sociales du personnel des Industries Electrique et Gazière. Elle apporte une contribution essentielle à la création, à la production et à la diffusion culturelles, en permettant aux jeunes auteurs, quel que soit leur domaine artistique, d’aller à la rencontre du public.Pour cette 26e édition, le prix remis par la CCAS s’intègre au cœur d’une véritable démarche de soutien à l’auteur. Le jury CCAS est com- posé de représentants de ses différents organismes sociaux. The Caisse Centrale d'Activités Sociales is the organization in charge of managing the social activities of electricity and gas workers. It provides essential support for the creation, production and distribution of cultural products, enabling young artists, whatever their field, to encounter their audiences. For this 25th edition, the award made by the CCAS will be at the heart of their artist support programme. The CCAS Jury will be made up of representatives of the various social organisations.

Anne Forestier / Pascal Gabillard / Barbara Gardet / Olivier Lamanda / Corinne Rabeau / Jean-Louis Raimbault / Philippe Roudil

> JURY FORMAT COURT / FORMAT COURT JURY ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > Pour la première année, Format Court, le magazine en ligne consacré au court métrage (www.formatcourt.com), attribuera un prix à l'un des films sélection- 181 nés dans le programme "Plans Animés". Le Jury Format Court élira le meilleur film de la Compétition. Le film primé bénéficiera d'un focus spécial en ligne et sera programmé lors d’une séance Format Court organisée au Studio des Ursulines (Paris, 5ème). For the first year, Format Court, the on-line short film magazine (www.formatcourt.com), will be awarding a prize for films selected in the "Plans Animés" programme. The

Format Court Jury will elect the best film in the competition. The winning film will be the subject of a special on-line report and will be programmed during a special Format INDEX Court screening organised at the Studio des Ursulines in Paris. > 89 1 Amaury Augé / Katia Bayer / Agathe Demanneville / Camille Monin / Xavier Gourdet / Marc-Antoine Vaugeois 23 THE AWARDS

EUROPEAN FIRST FEATURE FILMS CCAS AWARD MUSICAL CREATION ¤2 300 offered to the director by CCAS (Caisse Centrale d’Activités Sociales d’EDF-GDF) GRAND JURY PRIZE Reprinting and subtitling of one copy of the winning film MUSICAL CREATION AWARD / SHORT FILM ¤15 000 offered to the French distributor by the Ville Prize open to either a European or a French First d’Angers and Le Monde for the promotion of the film Short Film or a European Student Film ¤1 500 offered to the composer by SACEM

LIBRARIANS AWARD ¤1 500 offered to the director by the Conseil Général SELECTION OFFICIELLE SELECTION de Maine-et-Loire and the BiblioPôle PERFORMANCE AUDIENCE AWARD ¤15 000 offered to the French distributor by the Ville « MADEMOISELLE LADUBAY » AWARD d’Angers and Le Monde for the promotion of the film ¤1 500 offered by Bouvet Ladubay to an actress in a European or a French First Feature Film

EUROPEAN FIRST SHORT ANIMATED FILMS / PLANS ANIMÉS

GRAND JURY PRIZE FRENCH FIRST FEATURE FILMS Welcome in residence at the Abbaye de Fontevraud « JEAN CARMET » AWARD ¤1 500 offered to the director by the Groupe Hervé ¤1 500 offered by the Conseil Général de Maine-et- GRAND JURY PRIZE Loire to an actor in a European or a French First Promotional campaign amouting to ¤25 000 broadcas- Feature Film ted on the CINE + network (sonsored CANAL + CINEMA) for the release of the film. ¤1 500 offered to the director by the Conseil Général de Maine-et-Loire ARTE AWARD BEST ACTRESS Purchase and broadcasting of a short film by the ¤2 000 offered by the ADAMI to an actress of a French Court-circuit program of ARTE First Short Film

AUDIENCE AWARD ¤1 500 offered to the director by La COMEC

FORMAT COURT AWARD BEST ACTOR Publication of a focus about the awarded director on ¤2 000 offered by the ADAMI to an actor of a French www.formatcourt.com and purchase and broadcas- First Short Film ting of the awarded film during a Format Court eve- EUROPEAN FIRST SHORT FILMS ning at the Studio des Ursulines (Paris)

GRAND JURY PRIZE ¤1 500 offered to the director by Scania

FILM SCREENPLAYS EUROPEAN STUDENT FILMS AUDIENCE AWARD FEATURE FILM SCREENPLAY AUDIENCE AWARD GRAND JURY PRIZE First broadcast premium paid by France Culture to ¤1 500 offered to the director by the Conseil Régional the writer of the script for its broadcast on the radio ¤1 500 offered to the director by the SODEXO des Pays de la Loire (¤4 500)

AUDIENCE AWARD FRENCH FIRST SHORT FILMS ¤1 500 offered to the director by the Ville d’Angers AUDIENCE AWARD SHORT FILM SCREENPLAY GRAND JURY PRIZE Acquisition by France 2 (Histoires courtes) of the short ¤1 500 in Air France flying tickets film screenplay

SPECIAL JURY AWARD ¤1 500 offered to the director by Cap’Export AUDIENCE AWARD ¤1 500 offered to the director by Éolane ¤500 offered to the directeur by Angers Télé and broadcasting with an invitation for the director on the TV set. STUDENTS OF ANGERS AWARD ¤1 500 offered to the director by the Université d’Angers, the Université Catholique de l’Ouest and the École supérieure des beaux-arts Tours / Angers / Le Mans

24 LES PRIX LE FESTIVAL > 01

PREMIERS LONGS MÉTRAGES EUROPÉENS PRIX CCAS CREATION MUSICALE 2 300 ¤ offerts au réalisateur par la CCAS Prise en charge du tirage et du sous-titrage d’une GRAND PRIX DU JURY copie du film primé PRIX DE LA CRÉATION MUSICALE / 15 000 ¤ en achats d’Espaces presse pour la COURT MÉTRAGE promotion du film, offerts par la Ville d’Angers 1 500 ¤ offerts au compositeur par la SACEM dans la et le quotidien Le Monde catégorie Courts Métrages Européens, Films d’Écoles

ou Courts Métrages Français

PRIX DES BIBLIOTHÉCAIRES

1 500 ¤ offerts au réalisateur par le Conseil Général OFFICIELLE SELECTION de Maine-et-Loire et par le BiblioPôle > 19 INTERPRÉTATION PRIX DU PUBLIC 15 000 ¤ en achats d’Espaces presse pour la PRIX « MADEMOISELLE LADUBAY » promotion du film, offerts par la Ville d’Angers 1 500 ¤ offerts à une comédienne dans la catégorie et le quotidien Le Monde Long Métrage Européen ou Français par Bouvet PREMIERS COURTS MÉTRAGES Ladubay EUROPEENS D’ANIMATION / PLANS ANIMÉS

GRAND PRIX DU JURY Accueil en résidence par l’Abbaye de Fontevraud PREMIERS LONGS MÉTRAGES FRANÇAIS 1 500 ¤ offert au réalisateur par le Groupe Hervé PRIX « JEAN CARMET » 1 500 ¤ offerts à un comédien dans la catégorie Long GRAND PRIX DU JURY Métrage Européen ou Français par le Conseil Général

Campagne publicitaire d’une valeur de 25 000 ¤ par- de Maine-et-Loire ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES rainé par CANAL + CINEMA sur les chaînes CINE + >

(Groupe CANAL +) lors de la sortie en salles du film. 93 1 500 ¤ offerts au réalisateur par le Conseil Général de Maine-et-Loire PRIX ARTE Achat d’un court métrage pour diffusion dans l’émis- PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE sion Court-circuit d’ARTE 2 000 ¤ offerts à une comédienne dans un court métrage français par l'ADAMI

PRIX DU PUBLIC 1 500 ¤ offerts au réalisateur par La COMEC

PRIX FORMAT COURT PRIX D’INTERPRÉTATION MASCULINE Publication d'un focus personnalisé autour du lauréat 2 000 ¤ offerts à un comédien dans un court métrage

sur www.formatcourt.com et achat et diffusion du film français par l'ADAMI PROGRAMMATIONS AUTRES primé lors d’une soirée Format Court au Studio des > PREMIERS COURTS MÉTRAGES Ursulines (Paris) EUROPÉENS

GRAND PRIX DU JURY 1 500 ¤ offerts au réalisateur par Scania FILMS D’ÉCOLES EUROPÉENS LECTURES DE SCÉNARIOS

GRAND PRIX DU JURY PRIX DU PUBLIC A UN PREMIER SCENARIO 1 500 ¤ offerts au réalisateur par la SODEXO DE LONG METRAGE

PRIX DU PUBLIC Octroi d’une prime d’inédit de 4 500 ¤ versée à RENCONTRES 147 > 1 500 ¤ offerts au réalisateur par le Conseil Régional l’auteur du scénario par France Culture pour des Pays de la Loire sa diffusion radiophonique 169

PRIX DU PUBLIC 1 500 ¤ offerts au réalisateur par la Ville d’Angers

PREMIERS COURTS MÉTRAGES FRANÇAIS

GRAND PRIX DU JURY PRIX DU PUBLIC A UN SCENARIO 1 500 ¤ en billets d’avion Air France DE COURT METRAGE PRIX SPÉCIAL DU JURY Préachat par France 2 (Histoires courtes) d’un 1 500 ¤ offerts au réalisateur par la Ville Cap’Export scénario court métrage ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS

PRIX DU PUBLIC >

1 500 ¤ offerts au réalisateur par Éolane 181 500 ¤ offerts au réalisateur par Angers Télé et PRIX DES ÉTUDIANTS D’ANGERS diffusion du film avec invitation du réalisateur 1 500 ¤ offerts au réalisateur par l’Université d’Angers, sur le plateau le jour de diffusion l’Université Catholique de l’Ouest et l'École supérieure des beaux-arts Tours / Angers / Le Mans INDEX > 89 1

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> Longs métrages européens

27 CLASS ENEMY [Razredni Sovražnik] Rok Biček Slovénie 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 112’

Scénario Nejc Gazvoda, Rok Biček, Janez Lapajne Image Fabio Stoll Son Julij Zornik, Peter Žerovnik Montage Janez Lapajne, Rok Biček Interprétation Igor Samobor, Nataša Barbara Gračner, Tjaša Železnik, Maša Derganc, Robert Prebil Production Triglav Film, Aiken Veronika Prosenc, Janez Lapajne, Bernikova 3, SI 1230 Domžale- Rodica, Slovénie / Tél. : +386(0)41799800 / Email : [email protected] SELECTION OFFICIELLE SELECTION Longs Métrages Européens Longs Métrages

Un nouveau professeur d’allemand a des rapports de plus en Due to a huge difference in the way they perceive life, the relation- plus tendus avec ses élèves en raison d'une irréconciliable ship between students and their new German language teacher différence entre leurs manières de voir la vie. Après le suicide becomes critically tense. d'une étudiante, les camarades de cette dernière accusent When one of the students commits suicide, her classmates accuse the teacher of being responsible for her death. Emotions run so leur professeur d'être responsable de sa mort. Les lycéens et high, the entire school and the parents becomes involved, but eve- leurs parents s’impliquent tous dans ce conflit mais chacun a ryone has their own reason for seeing the situation in black and ses raisons de camper sur ses certitudes. white.

Etudiant, Rok Biček favorise déjà dans ses "Cette histoire est inspirée d’événements dont j’ai été témoin au films une esthétique épurée avec de lycée après le suicide d’une étudiante. Cet incident a entrainé longs plans, une palette de couleurs bien une rébellion spontanée de mes camarades, contre leurs pro- précise et des sujets dramatiques. Tout fesseurs et le système éducatif, qui se calma au bout d’une comme ses cinéastes de référence semaine. Les élèves en rébellion n’avaient pas d’ennemi précis Michael Haneke, Christian Mungiu et car personne n’était responsable de ce suicide. Les seuls Andrey Zvyagintsev, Biček s’amuse du moyens trouvés pour apaiser leur frustration fut d’allumer des danger potentiel qui réside dans les bougies dans l’escalier de l’établissement, de lire un manifeste choses de tous les jours. Un geste, un à la radio du lycée et d’être absents aux cours. Lors de mes regard ou un mot mal choisi peut déclencher le pire. Duck recherches sur ces événements, j’en appris beaucoup sur les Hunting, réalisé en 2010, était son film de fin d’études à relations entretenues entre les principaux intéressés et les ten- l'Académie du théâtre, de la radio, du cinéma et de la télévision sions qui régnaient alors entre eux. Ces éléments ont établis la à Ljubljana en Slovénie. Class Enemy est son premier long structure du récit et sont à l’origine de la plupart des scènes du métrage. film." Rok Biček Already as a student, Biček favored a clear esthetic, long shots, specific "The story is based on a true event I witnessed in high school, when color schemes and dramatic subjects. Like the filmmakers who inspired a thirdyear student committed suicide. The incident sparked a spontaneous him, such as Michael Haneke, Christian Mungiu and Andrey Zvyagintsev, rebellion of her classmates against the educational system and profes- Biček plays with the potential danger lurking in small, everyday details. A sors, which started calming down after about a week. The rebellious stu- gesture, a glance or the wrong word can have the potential to spark a dents did not have a clear enemy to fight against, since they could not fire. His graduation short Duck Hunting (2010) from the Ljubljana Academy directly blame anyone for the death of their classmate. Lighting candles of Theater, Radio, Film and Television was instantly acquired by Arte. on the school stairs, reading a manifesto on the school radio and boy- Class Enemy is his first feature film. cotting classes became the means of giving vent to personal frustrations. During a more detailed research of these events I found out a lot about the mutual relationships of the main actors and tense situations going on between them back then. This served as a strong framework for the story and as the basis for most of the scenes in the film." Rok Biček

28 EVERYONE’S GOING TO DIE Jones LE FESTIVAL >

Royaume-Uni 01 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 87’

Scénario Jones Image Dan Stafford-Clark Montage Jones, David Stevens Son Steve Thomas Décors Merel Graeve Musique Charlie Simpson Interprétation Nora Tschirner, Rob Knighton, Kellie Shirley, Stirling Gallacher, Liberty Selby Production Kelly Broad, Jones Ventes et Distribution ARP Sélection, Michèle Halberstadt, 13 rue Jean Mermoz, 75008 Paris / Tél. : +33 1 56 69 26 00

SELECTION OFFICIELLE SELECTION > 19 Longs Métrages Européens Longs Métrages HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES > 93 Sa vie à lui commence à s’écrouler. His life is beginning to fall apart. Sa vie à elle n’en finit pas de commencer. Her life is constantly beginning. Parfois, il suffit d’une rencontre pour transformer deux vies. Sometimes a single encounter is enough to change two lives.

Contrairement à ce que leur nom unique « Nous nous sommes rencontrés dans une agence de publicité laisse supposer, Jones désigne un duo de où nous travaillions tous les deux. On a aussi réalisé plusieurs réalisateurs, venant tous deux de Londres clips. C’est un domaine où l’on vous laisse souvent plus de liber- et arborant des paires de lunettes simi- té artistique et cela nous a permis d’expérimenter, de définir AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES

laires. Everyone’s Going to Die a reçu un notre style. Le principal défi, pour nous qui étions habitués à > bel accueil critique en Angleterre. Jones des formats courts, c’était d’inventer une histoire qui tienne la travaille actuellement à l’écriture de son route durant 90 minutes. On s’est mis à écrire en se posant des deuxième long métrage. contraintes très simples, étant donné notre budget, qu’on pré- Despite the single name, Jones is actually a duo voyait inexistant. Deux personnages, une action qui se déroule of directors, both from London and with the same glasses. Everyone’s sur un ou deux jours, pour éviter les problèmes de continuité. Going to Die was well received by British critics. Jones are currently wor- Des décors naturels. Une seule ville. Une histoire d’amour plato- king on their second feature. nique. On voulait absolument éviter le côté « premier film anglais ». Souvent, pour se faire remarquer quand on réalise un RENCONTRES 147

premier film, on a tendance à raconter une histoire ancrée dans >

une réalité sociale dure. C’est particulièrement vrai en 169 Angleterre. Nous on voulait faire un film qui ait du charme, qui nous fasse sourire, et surtout qui fasse sourire le spectateur. » Jones “We met in an advertising agency where we were both working. We have also made several clips. It is a field where people often leave you much more artistic freedom and this enabled us to experiment, to define our style. The main challenge, for us who were used to short formats, was to invent a story which could hold up for 90 minutes. So we started writing imposing ourselves some very simple constraints, given our budget, which we planned to be inexistent: two characters. Action taking place over one or two days, to avoid any continuity problems. Natural sets. One single town. A platonic love story. We really wanted to avoid the “First ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS

English Film” thing. Very often, to be noticed when making a first film, the >

tendency is to tell a story which is rooted in a harsh social reality. This is 181 particularly true in England. We wanted to make a film which has charm, which can make us smile, and above all which can make audiences smile”. Jones INDEX > 89 1

29 I CORPI ESTRANEI [Foreign Bodies] Mirko Locatelli Italie

2013 • fiction • couleurs • numérique^ DCP • 102’

Scénario Mirko Locatelli, Giuditta Tarantelli Image Ugo Carlevaro Son Paolo Benvenuti, Simone Olivero, Daniele Sosio Interprétation Filippo Timi, Jaouher Brahim, Gabriel de Glaudi, Tijey de Glaudi, Dragos Toma, Naim Chalbi, El Farouk Abd Alla Montage Fabio Bobbio, Mirko Locatelli Musique Baustelle Production Strani Film, Fabio Cavenaghi, Paolo Cavenaghi, Mirko Locatelli, Giuditta Tarantelli / Via Ludovico Mancini 1, 20129 , Italie / Tél. : +39 02 36 571 765 / Email : [email protected] SELECTION OFFICIELLE SELECTION Longs Métrages Européens Longs Métrages

Antonio est seul à Milan avec son nourrisson Pietro, grave- Antonio is alone in Milan with his seriously-ill baby boy, Pietro. They ment malade. Ils ont parcouru le nord de l’Italie dans l’es- have travelled north in desperate hope of finding a cure. Jaber, 15, poir de trouver un remède à sa maladie. Jaber, quinze ans, lives in Milan with a group of countrymen. He has recently migrated vit à Milan depuis peu avec un groupe de paysans. Il a to Europe, escaping North Africa and the riots of the Arab Spring. Both men unwitngly find themselves in the same town, at a hospital immigré en Europe après le printemps arabe, fuyant les where Antonio has brought Pietro for therapy and Jaber his friend émeutes. Les deux hommes vont se croiser à l’hôpital de Youssef. Disease brings about the meeting of two lonely and frigh- Milan. Antonio y amène son fils tandis que Jaber se retrouve tened souls, two «foreign bodies» dealing with pain. au chevet de Youssef, l’un de ses amis. Devant la peine qui les unit, ces deux âmes blessées et esseulées vont se rap- procher.

Mirko Locatelli, scénariste, réalisateur et « Comment raconter une histoire sur un enfant malade et la producteur, est né à Milan en 1974. En douleur d’un père ? Quelles images évoquer ? Ce sont les pre- 2002, il fonde, avec Giuditta Tarantelli, mières questions que je me suis posées lorsque j’ai commencé scénariste, la société de production l’écriture de mon film avec ma femme, co-scénariste et co-pro- Ofcina Film qui soutient des documen- ductrice de tous mes films. Au début de l’écriture, nous avons taires. En 2008, il réalise son premier film dégagé deux mots clés : dignité et respect. Nous voulions mon- Il Primo Giorno d’Inverno. En 2013, il réa- trer la dignité d’Antonio, le père, cet héros anonyme qui quitte lise son second film, I Corpi Estranei. le reste de sa famille pour sauver son enfant. La dignité de Mirko Locatelli, born in Milan in 1974, is a film Jaber aussi, à peine sorti de l’enfance, toujours tapi dans screenwriter, director and producer. In 2002, he co-founded with Giuditta l’ombre tel un garde du corps. Nous voulions écrire et filmer Tarantelli, scriptwriter, the production company Ofcina Film, focusing on l’histoire de nos personnages comme un documentaire, tout en documentaries. In 2008, his first feature film, Il Primo Giorno d’Inverno. In respectant leur intégrité, celle de leurs corps, de leurs émotions 2013, he made his second feature I Corpi Estranei. et de leurs rencontres. Nous voulions capter les regards qu’ils échangent, leurs moments d’entraide et de haine, mais aussi, tout simplement, les moments où ils sont juste là, debout, en attente, espérant que quelque chose, quelque part, change. » Mirko Locatelli « How do I tell the story of a sick child and of his father’s sorrow? Through what images? These are the first questions I asked myself in writing I corpi estranei [Foreign bodies], as always in collaboration with my wife, Giuditta Tarantelli, co-author and co-producer of all my films. Right from the start, we set two key-words for ourselves: dignity and respect. We wanted to show the dignity of Antonio, an unsung hero who leaves his family behind to protect his child. And the dignity of Jaber, not much older than a child himself, almost always moving in shadows, like a body- guard. We wanted to write and film the story of our characters like a documentary, while respecting the privacy of their bodies, their feelings, their relationships, the way they looked at each other, their times of hate 30 or mutual help, or moments when they just stood there, waiting, hoping that something, somewhere would change. » Mirko Locatelli LEÇONS D’HARMONIE [Uroki Garmonii] LE FESTIVAL Emir Baigazin > 01 Kazakhstan 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 114’

Scénario, Montage Emir Baigazin Image Aziz Zhambakiyev Son Markus Krohn, Sergey Lobanov, Erlan Ytepbergenov Interprétation Timur Aidarbekov, Aslan Anarbayev, Mukhtar Andassov Production JCS Kazakhfilm, Anna Katchko / Arizona Productions / Rohfilm / Post Republic Halle Distribution Arizona Distribution, Bénédicte Thomas, 5 boulevard Barbès, 75018 Paris / Tél. : +33 (0)9 54 52 55 72 / Email: [email protected]

SELECTION OFFICIELLE SELECTION > 19 Longs Métrages Européens Longs Métrages HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES > 93

Aslan, 13 ans, vit avec sa grand-mère dans un village au 13-year-old Aslan lives with his grandmother in a village in Kazakhstan. Il fréquente un collège où la corruption et la Kazakhstan. He goes to a school where corruption and violence violence tranchent avec son obsession du perfectionnisme. contrast his obsession with perfectionism. Bolat, the leader of a Le jeune Bolat, chef du gang des mauvais garçons, humilie gang of bad kids humiliates Aslan in front of his classmates and extorts money from all the other teenagers. Aslan prepares a fierce Aslan devant ses camarades de classe et extorque de l’ar- and ruthless vengeance. gent à tous les adolescents. Aslan prépare une vengeance féroce et implacable. AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES >

Né en 1984 au Kazakhstan, Emir « J’ai eu l’idée de Leçons d’harmonie il y a environ trois ans Baigazin a étudié la réalisation à alors que je marchais dans la rue. Ce n’était pas encore l'Académie nationale kazakhe des conscient et le propos n’était pas encore clair. Quelques détails Arts. En 2007, il est sélectionné pour ont évolué petit à petit. Je connais très bien l’environnement intégrer la formation de l'Académie du dans lequel j’ai situé l’action mais ce n’est pas pour autant un Film Asiatique du festival de Busan où film autobiographique. Je voulais montrer comment un tel sys-

il suit l’enseignement de Pen ek tème dans une école évoque et reflète une situation similaire RENCONTRES 147 Ratanaruang (Thaïlande) et de dans notre société, et ce à différents niveaux. Ce n’est ni un film > Mohsen Makhmalbaf (Iran). Leçons d’harmonie est son premier au sujet de l’école, ni au sujet de la maturité, mais une histoire 169 long métrage. de système de violence inhérent à la nature humaine. Il ne Born in 1984 in Kazakhstan, Emir Baigazin studied directing at the Kazakh s’agit pas d’une guerre entre différentes personnes mais bien National Academy pf Arts. In 2007, he was chosen to join the course run by d’une guerre intérieure : pardonner ou continuer le combat. » the Busan Festival Asian Film Academy where he was taught by Pen ek Emir Baigazin Ratanaruang (Thailand) and Mohsen Makhmalbaf (Iran). Uroki Garmonii (Harmony Lessons) is his first feature. “It was around 3 years ago, I was walking in the street and I had this flash of the idea of Harmony Lessons. It was not conscious, there was no pur- pose. Some details evolved step by step later. I know the environment of the movie very well but I want to say that it is not an autobiographical story. I wanted to put a light on how this system in school evokes and reflects the equal system in our society at different levels. Actually, Harmony Lessons is not a film about school, it is not a film about getting ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS

older, it is a story about a system of violence which takes place in the >

human nature. Harmony Lessons deals not with a war between people 181 but with a war inside one person. In front of every person, there is a chal- lenge between forgiving someone or continuing to fight against them.” Emir Baigazin INDEX > 89 1

31 MIRACLE [Zázrak] Juraj Lehotský Slovaquie 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 78’

Scénario Marek Leščák, Juraj Lehotský Image Noro Hudec Son Marián Gregorovič, Peter Mazáček Montage Marek Šulík Interprétation Michaela Bendulová, Robert Roth, Venuša Kalejová Production Ján Meliš, Marko Škop, ARTILERIA, Drobného 23, 841 01 Bratislava, Slovaquie / Tél. : +421 90 37 89 198 / Email : [email protected] Ventes Zuzana Bielikova, Negativ / Ostrovni 30, Prague, République Tchèque / Email : [email protected] SELECTION OFFICIELLE SELECTION Longs Métrages Européens Longs Métrages

Une jeune adolescente de quinze ans est envoyée dans un The story of a fifteen-year old girl who finds herself referred to a re- centre d’éducation à la suite d’une histoire d’amour. Malgré education centre as a result of her love affair. Despite all the restric- toutes les restrictions qui lui sont imposées, elle est détermi- tions imposed on her, she is determined to live her life to the full. née à vivre sa vie à fond.

Juraj Lehotský s’est spécialisé en photogra- « J’aime révéler des trajectoires de vie différentes en réfléchissant phie à l’École des beaux-arts de Bratislava, à leur but et à leurs valeurs. Ce film est inspiré d’une femme que j’aie avant d’étudier le documentaire à rencontrée. C’était une enfant et tout s’est effondré autour d’elle. l’Académie des arts et de la musique de Elle n’était pas encore sortie de l’enfance qu’elle a perdu tout ce Bratislava (VSMU). En 2008, il réalise le docu- qu’elle aimait, rêves d’enfants, boums et premier amour. Elle a ainsi mentaire Amours aveugles. Miracle est sa commencé à vivre une vie à laquelle elle n’était pas préparée. Je première fiction. voulais montrer sa vie telle qu’elle était, avec sa part de secret, sa Between 1990 and 1994, Juraj Lehotský studied at médiocrité et sa simplicité. Je voulais être à son contact. » the Higher Art and Crafts School in Bratislava (SUPŠ), specialized in pho- Juraj Lehotský tography. He studied documentary film directing then at the Academy of “I like to new lives, other lives and I think about their purpose and Music Arts in Bratislava (VŠMU). In 2008, he shoots the documentary Blind search for their value. The film was inspired by a girl that I met. She was Loves. Miracle is his first feature. just a child and her whole world had collapsed around her. The young girl has not yet stopped being a child and she loses everything she loved – whatever was a part of her childhood, discos, childhood dreams and her first love. She is starting to live a life she has not been prepared for… I wanted to see her life as it was... to live her life with her own little secret… in absolute simplicity and mediocrity… I wanted to be close to her.” Juraj Lehotský

32 PALERME [Via Castellana Bandiera] LE FESTIVAL Emma Dante > 01 Italie 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 102’

Scénario Emma Dante, Giorgio Vasta Image Gherardo Gossi Montage Benni Astria Son Paolo Benvenuti, Simone Paolo Olivero Interprétation Emma Dante, , Elena Cotta, Renato Malfatti, Dario Casarolo Production Vivo Films, Gregorio Paonessa / 41 Via Giovanni Antonelli, 00197 Rome, Italie / Tél. : +39 068 078 002 / Email : [email protected] Distribution Jour2fête, Sarah Chazelle, Etienne Ollagnier / 7 rue Ambroise Thomas, 75009 Paris / Tél. : +33 (0)1 40 22 92 15 / Email : [email protected], [email protected]

SELECTION OFFICIELLE SELECTION > 19 Longs Métrages Européens Longs Métrages HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES > 93

Dimanche après-midi. Le sirocco souffle sans pitié sur It’s a Sunday afternoon. The sirocco wind blows pitilessly upon Palerme, lorsque Rosa et Clara, deux jeunes femmes, se Palermo when Rosa and Clara, two women arriving to celebrate a rendent au mariage d’un ami. Perdues dans les rues de friend’s wedding, get lost among the city streets and end up in a sort Palerme, elles se retrouvent dans une voie sans issue appe- of cul-de-sac: Via Castellana Bandiera. At the same moment, ano- ther car driven by Samira, in which the Calafiore family is amassed, lée Via Castellana Bandiera. Face à elles, une voiture arrive, arrives in the opposite direction and enters the same street. Neither conduite par Samira, transportant la famille Calafiore. Ni Rosa, nor Samira intend to give way to each other. Rosa, ni Samira n’acceptent de faire marche arrière. Les deux voitures restent coincées. PROGRAMMATIONS AUTRES >

Née à Palerme en 1967, Emma Dante « La rue est l’espace mental du film. Nous avons tourné à explore les thèmes de la famille et de la Palerme, dans une rue qui existe vraiment et qui s’appelle la Via marginalisation avec poésie et humour. Castellana Bandiera. J’y ai vécu pendant de nombreuses années Dramaturge et réalisatrice, elle obtient et je l’ai quittée très récemment. Nous avons ajouté des éléments

de décor comme le mur qui symbolise les frontières de cette RENCONTRES 147

son diplôme en 1990 à l’académie des > impasse. Les murs, au fil du film, s’écartent^ petit à petit, ouvrant

arts dramatiques de Rome. Depuis, elle 169 s’est produite sur scène avec des nom- l’espace de la rue. L’élargissement est à peine perceptible lorsque les personnages évoluent dans le décor mais, à la fin, le breux acteurs de renoms, parmi les- spectateur se rend compte que la rue s’est considérablement quels, Andrea Camilleri, Vittorio Gassman, Nanny Loy et Marcello agrandie. Malgré cette ouverture, offrant la possibilité de dissiper Mastroianni. En 1999, elle fonde sa propre compagnie, la le conflit, les comportements des personnages n’évoluent pas. Compagnia Sud Costa Occidentale, à Palerme. Pour eux, la frontière est inscrite dans leurs gènes quelque soit Born in Palermo in 1967, Emma Dante explores the theme of family and l’espace dans lequel ils se meuvent. Entre documentaire et fable marginalization through the poetics of tension and folly, not devoid of a onirique, j’ai imaginé un endroit qui pourrait servir d’abri dans mon hint of humour. Playwright and director, she graduated in Rome in 1990 Palerme : un espace intime, familier et riche de sens. Cet endroit, from the Accademia Nazionale d’Arte Drammatica “Silvio D’Amico”. She cet « ailleurs », est très proche de nous, il nous place en témoin. » acted with Andrea Camilleri, Vittorio Gassman, Nanny Loy and Marcello Emma Dante Mastroianni. She founded the Compagnia Sud Costa Occidentale in Palermo in 1999. “The physical place is also the mental place of the film. We shot in Palermo, ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS

in a real street, via Castellana Bandiera, where I lived for many years until >

very recently. We added some sets elements amongst which a wall which 181 on one side marked the boundary of the cul-de-sac of the street. That wall slowly opens up little by little, making the street gradually wider. Changes are barely visible when they are seen in sequence, but bit by bit you end up blatantly noticing that the street has widened. Although the space broa- INDEX

dens, asserting the possibility of dispelling the jam and proceed, the beha- > 89

viour of the characters does not change. For them, a wide or a narrow 1 street is the same thing, because the obstacle is in their minds and not bud- ging is a matter of principle. Between a documentary and a dream, I ima- gined another place where to take shelter in my Palermo: an intimate, fami- 33 liar and revealing place. This place, this “elsewhere”, is very close to us, it involves us as eye witness.” Emma Dante TOTS VOLEM EL MILLOR PER A ELLA [We all want what’s best for her] Mar Coll Espagne 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 114’

Scénario Mar Coll, Valentina Viso Image Neus Ollé Montage Aina Calleja Son Eric Arajol Interprétation Nora Navas, Valeria Bertuccelli, Pau Durà Production Escandalo Films, C. dels Salvador, 4 – 08001 Barcelone / Tél. : +34 933 248 880 / Email : producció[email protected] SELECTION OFFICIELLE SELECTION Longs Métrages Européens Longs Métrages

Un an après un terrible accident de voiture, Geni est prête à One year after suffering a horrible traffic accident, Geni is ready to reprendre sa vie en main… Ou c’est du moins ce que croit sa resume her life… or at least that's what her family wants to see. famille. Face au monde, Geni se sent incapable d’être à la Despite trying to please everyone, Geni feels unable to live up to hauteur : sa vie passée ne l’intéresse plus. Pourquoi la expectations: her life before the accident no longer interests her. Why resume it then? The confusion that this creates causes her reprendre ? Son comportement devient confus et incohérent behaviour to become increasingly more erratic and leads to a single et bientôt, une seule idée l’obsède : s’enfuir. idea that begins to grow within her: escape.

Mar Coll est née à Barcelone. Elle étudie « Lorsque nous avons commencé l’écriture du film, nous l’envi- à l’ESCAC dont elle sort diplômée en réa- sagions comme un drame. Le point de départ était une person- lisation. La Ultima Polaroid, sélectionné ne qui, après avoir subi une grave blessure, tente de se recons- à Premiers Plans en 2007 dans la compé- truire comme on tente d’assembler les pièces d’un vase cassé. tition des films d’écoles, est son projet de Mais Geni est un personage voué à l’échec : le vase ne sera jamais identique. Alors que nous avancions dans le film, nous fin d’études. Tots Volem El Millor Per A avions envie de donner de l’espoir face à ce renouveau. Nous Ella est son second long métrage après avons alors compris que c’est précisément son incapacité natu- Tres Dies Amb La Familia. relle à se conformer aux normes, non par idéologie mais par Mar Coll was born in Barcelona. She studied at incompréhension, qui donne au personnage son authenticité et the film school ESCAC (Escola Superior de Cinema i Audiovisuals de sa pureté. Paradoxalement, le comportement erratique de Geni Catalunya), from which she graduated with a degree in film direction. For finit par questionner les valeurs et modes de pensée du monde her final year project she made the short film La Ultima Polaroid, selected qui l’entoure. La pauvre Geni est en réalité “géni – ale”, confuse, in the student films competition of the 20th edition of Premiers Plans. drôle, impulsive, tendre et même perspicace. Notre drame est Tots Volem El Millor Per A Ella is her second feature film, after Tres Dies donc finalement un film plus éclectique bien qu’impitoyable sur Amb La Familia. le monde. Il a capitulé face à la force vitale du personage prin- cipal, devenant ainsi au fil du film plus libre, plus frais et plus conciliant. » Mar Coll “When we started writing Tots Volem El Millor Per A Ella we thought of it as a drama. We started with the story of a couple of acquaintances who had suffered an injury and imagine the horrible process of trying to rebuild their personality like someone who tries to assemble the pieces of a broken vase. Geni is thus born as a character doomed to fail: the reas- sembled vase can never be exactly the same. As we were shaping the film with the idea of turning this starting point into something more hope- ful, we realised that it was precisely this natural inability to fully conform to convention, not because of ideology but because of incomprehension, which held the character’s authenticity and purity. Something that, to some extent, places her above those who expect something else from her. Paradoxically, Geni’s erratic behaviour is what ends up questioning the values and ways of the world around her. Thus, ‘poor Geni’ slowly becomes a character who is geni-al in her confusion, fun, impulsive, empathic, tender and, at times, even clairvoyant. The result is that the 34 drama we started off with has become a more eclectic film that, while containing a harsh look at our world, has succumbed to the energetic force of its main character, thus becoming freer, fresher and more conci- liatory as the film unravels.” Mar Coll > Longs métrages français

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Longs Métrages Français et en 2012. long métrage. DianaGaye aétéLauréatedelaFondation Gan Laureate oftheFondation GroupamaGanin2012. étoiles (UndertheStarrySky) / 38, rue des Martyrs, 75009 Paris / Tél. : +33(0)1553127 / 38,ruedesMartyrs,75009ParisTél. : Amoussou, MataGabin,SouleymaneSeye Ndiaye, Mareme DembaLy,Maya Sansa Scénario for several festivalsandwonanumberofawards,suchas Following thatshemadeseveral othershorts,whichwere selected murs grant forherfirstshort, Paris 8.In1999,shewontheLouisLumière -VillaMédicisHorsles Born inParis1975,Dyana Gaye studiedcinemaattheUniversityof les mènera àfaire lechoixdelaliberté. mières désillusionsauxrencontres décisives,leurvoyage Entre NewYork, DakaretTurin, lesdestinsdeSophie, in 2006and Abdoulaye etThiernosecroisents’entremêlent. Despre- Un transport encommun Cécile Vargaftig, Dyana Gaye Un transport encommun(SaintLouisBlues) métrage, Médicis Horslesmurspoursonpremier court maintes foispriméstelsque sélectionnés dansdenombreux festivalset réalise parlasuiteplusieursautres courts lauréate delabourseLouisLumière -Villa cinéma àl’UniversitéParis8.En1999,elleest Née àParisen1975,Dyana Gaye étudiele en 2009. Une femmepourSouleymane is herfirstfeature. DianaGaye was Une femmepourSouleymane Image Des étoiles Irina Lubtchansky 1970 •fictioncouleursnumériqueDCP86’ Deweneti est sonpremier DES ÉTOILES in 2009. France /Sénégal [Under theStarrySky] Montage Deweneti en 2006 Dyana Gaye . Elle Des Gwen Mallauran . Production with abitofItalythrownin!Itisdifficultincities todaytoimaginethatyou Malick s’estdonctransformé enSophie.[…]L’idée n’estpasde une envieprécisedetravailler surunpersonnageféminin, jeunesse enmouvementetdesparcoursdel’exil;j’avaisaussi que l’ontrace dansuneexistence.Jesuisvraiment partiedela beyond mixedcultures, formsofcontamination”. Dyana Gaye created by successivemigratory movements,creating, aboveand are just madeupofoneculture, there are amultitudeofinteractions saying IamjustSenegaleseorFrench; Iamtheconfluenceofboth, of invention.Allthisisareflection ofwhoIam:cannotresign myself to certain movement,andhere movementandcirculation are theprinciples d’une seuleculture, ilyaunemultitude d’interactions créées villes aujourd’huideconcevoirquel’onestsimplementconstitué deux, avecunpeud’Italieaussi!Ilestdifficiledanslesgrandes que sénégalaiseoufrançaise ;jesuislarencontre des ce quejesuis:nepeuxpasmerésoudre àdire quejenesuis comme principed’invention.Tout celaestunpeuàl’imagede sir lemouvement,avecicidéplacementetlacirculation fixer uneidentitéafricaineousénégalaisemaisplutôtd’ensai- Je souhaitaisprolongercetteidéeduvoyage, destrajectoires rement desonpère quandMalicks’apprêtaitàémigrer enItalie. identify aparticularAfrican orSenegaleseidentity,butrather tograsp a a femalecharacter, soMalickbecameSophie.[…]Theideawasnotto from youth inmovementandexile;Ialsohadaspecificdesire toworkon métissages, des formes de contamination. » Dyana Gayemétissages, desformesdecontamination. » par lesmouvementsmigratoires successifs, créant,au-delàdes extend thisideaoftravelling, trajectories inanexistence.Ireally started funeral whileMalickwasgettingready toemigrate toItaly.Iwanted commun (SaintLouisBlues) “I ampartSoukiandMalick,twocharacters from transport encommun suis partiedeSoukietMalick,deuxdespersonnagesd’ « Je ters, theirjourneywillleadthemtomakethechoiceoffreedom. and Thiernominglein.Firstdisillusionmentwithdecisiveencoun- Between NewYork, DakarandTurin, thefatesofSophie,Abdoulaye ANDOLFI /Centrale Electrique Son Dimitri Haulet , monprécédentfilm.Soukiallaitàl’enter- , myprevious film.Soukiwenttoherfather’s Musique Distribution Baptiste Bouquin Haut etCourt,Laurence Petit Interprétation Un transport en Ralph Un LA BELLE VIE Jean Denizot LE FESTIVAL >

France 01 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 90’

Réalisation Jean Denizot Scénario Jean Denizot, Frédérique Moreau, Catherine Paillé Image Elin Kirschfink Son Marie-Clothilde Chery Montage Aurélien Manya Interprétation Zacharie Chasseriaud, Jules Pelissier, Solène Rigot, Nicolas Bouchaud, Jean-Philippe Ecoffey Production Mathieu Bompoint, Mezzanine Film / 17 rue Julien Lacroix, 75020 Paris / Tél. : +33 (0)1 58 53 57 10 / Email : [email protected]

SELECTION OFFICIELLE SELECTION > 19 Longs Métrages Français Longs Métrages HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES > 93 Dix années que Sylvain et Pierre se cachent avec leur père Sylvain and Pierre have been in hiding around France with their sur les routes de France, après le divorce parental et les father, Yves, for the ten years following his divorce from their mother. décisions judiciaires qui ont poussé Yves à la clandestinité. But the children have grown up, and life on the run has deprived Mais les enfants ont grandi et la cavale, sans fin, les prive them of the dreams and joys of their age. As the net begins to close in around them and they have to take to the road again, Pierre, the des rêves et des joies de leur âge. Quand le filet se resserre elder brother, disappears. Alone with his father on an island in the et qu'il faut fuir à nouveau, Pierre, l'aîné, disparaît. Seul Loire, Sylvain meets Gilda: the first girl, the first tender gazes and the avec son père sur une île de la Loire, Sylvain rencontre Gilda : first step on the road to a beautiful life, his own. première fille, premiers regards tendres et première étape sur le chemin de la belle vie, la sienne. AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES >

Jean Denizot a grandi à Sancerre, dans « Le film La Belle Vie s’est librement inspiré de l’affaire Fortin, du le Cher. Il a étudié le cinéma à Nantes, nom de cet homme qui a enlevé ses deux garçons, les a caché au lycée Guist’hau, puis à l’université et élevé dans les campagnes françaises pendant plus de dix Paris 8 à Saint-Denis. Membre des ans. Dans ce drame tantôt grave, tantôt décalé et sensuel, où revues La Voix du regard, et Tête-à- la clandestinité est un mode de vie, l’identité, un masque, et où Tête, il enseigne le cinéma (à l’Université la liberté est toujours à venir, un garçon de 16 ans suit son che- de Paris 8 notamment). Il a réalisé deux min. Un chemin qui le mène des Pyrénées à la vallée de la Loire,

courts métrages : Mouche (2006), et Je le conduit d’une famille à une autre, et fait de lui l’homme qu’il RENCONTRES 147 me souviens (2008). Il a participé aux n’osait pas être. » Jean Denizot > Ateliers d’Angers en 2011 avec le scénario de La Belle Vie. Il “La Belle Vie is loosely based on the Fortin case, where a man kidnapped 169 s’agit de son premier long métrage. his two children and raised them in hiding, in the French countryside, for Jean Denizot was born in Sancerre, in the Cher department of France. He over ten years. In this film, which is dramatic and light-hearted, and even studied film at the Lycée Guist´hau in Nantes, and then at the University sensual at time, where being on the run is a way of life, an identity, a of Paris 8 in Saint-Denis. Denizot is an editor on journals such as La Voix mask, and where freedom is a distant hope, a sixteen-year-old boy du regard and Tête-à-Tête, and also teaches film (mainly at the decides to find his own way. That way will lead from the Pyrenees to the University of Paris 8). He has made two short films: Mouche (2006) and Je Loire Valley, from one family to another, and turn him into the man he me souviens (2008). He attended the Angers Workshop in 2011 with the never dreamed he could become”. Jean Denizot script of La Belle Vie. It is his first feature-length film. ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181 INDEX > 89 1

37 38 SELECTION OFFICIELLE

Longs Métrages Français Scénario his homosexuality( short storycollectionsandnovelsinwhichhetalksabouthisyouth and Geneva andtheSorbonne,hepublished,atEditions duSeuil,several French literature attheMohamedVUniversityinRabat,of Abdellah Taïa isaMoroccanFrench-language writer.After studying roi du Jour Le en 2008,etc.).En2010,ilobtientlePrixdeFlore poursonroman devoir prendre desrisquespourenfinvivre savie. plus tard,Abdellah,déterminéànejamaissesoumettre, va passionnément etunemère autoritaire. ÀGenève,dixans sein d'unefamillenombreuse, entre sonfrère aînéqu'ilaime Casablanca, lejeuneAbdellahessaiedeseconstruire au À lafindesannées90,dansunquartierpopulaire de M'hand, AmineEnnaji 75009 Paris / Tél.: +33 (0) 1 42 46 46 30 / Email : [email protected] Paris/Tél.:+33(0)1424630Email : L’Armée dusalut long métrage. éponyme sortien2006.Ildéveloppeactuellementsondeuxième etc.). In2010,hewonthePrixdeFlore forhisnovel son homosexualité( the sametitlein2006.Heiscurrently workingonhissecondfeature. (Salvation Army) moved behindthecamera in2013anddirected Abdellah Taïa , anadaptationofhisautobiography publishedunder . Ilpassederrière lacaméra en2013etsigne , adaptationdesonromanautobiographique Production Mon Maroc Mon dans lesquelsiltraite desajeunesseet plusieurs recueils denouvellesetromans Sorbonne, ilpublie,auxÉditionsduSeuil, Rabat, àl'universitédeGenèveetla rature française àl'universitéMohamed Vde langue française. Aprèsdesétudesdelitté- Abdellah Taïa estunécrivainmarocainde Image Mon Maroc Mon Agnès Godard Les FilmsdePierre, 9CitédeTrévise75009Paris/Tél : +33(0)1480095 01/ in 2000, en 2000, Une mélancolie arabe mélancolie Une Montage Une mélancolie arabe mélancolie Une Francoise Tourmen L’ARMÉE DUSALUT L’Armée dusalut Le Jour du roi du Jour Le 2013 •numériqueDCPcouleurs82 Abdellah Taïa in 2008, . He Son France Henri Maikoff,Fanny Martin,ChristopheVingtrinier phie touteparticulière, leMaroc,saréalitéauseindelafamille, ambiguïtés ravageuses decepays.L'expression d'un"je"est donner àvoirunevériténue,celleduMaroc,lamienne.Filmer pays commeàl'extérieur.Sansfaire de concessions,ilfallait essayé dem'éloignerdesclichésentretenus àl'intérieurdece dans lesruellesd'unquartierpopulaire deCasablanca.J'ai scandaliser, laquestiondel'homosexualitédansunegéogra- osbe asàqe rx?»AbdellahTaïa possible, maisàquelprix?» des personnagesquiexpriment,presque sansparler,toutes les “Without lookingtocauseascandal, « young Abdellahtriestofindhisidentityinalargefamily,between At theendof1990sinaworking-classarea ofCasablanca, to takerisksbeablefinallylivehisownlife. Geneva, tenyears later,Abdellah,determinednevertogivein,has his elderbrother,whoheadores, andanauthoritarianmother.In expression ofan“I”ispossible,butatwhatprice?"Abdellah Taïa without speaking,allthedamagingambiguitiesofthiscountry.The truth ofMorocco,mytruth.Filmingcharacters whoexpress, almost and outside.Ihadtogiveanuncompromisingviewoftheraw truth,the Casablanca. Itriedtodistancemyself fromtheclichéswithincountry reality inafamily,thealleywaysofworking-classneighbourhood the questionofhomosexualityinaparticulargeography, Morocco,its L'Armée duSalut Distribution aborde frontalement,maissanschercherà Rezo Films,29rueduFaubourg Poissonnière L'Armée duSalut Interprétation deals headonwith Said Mrini,KarimAit TONNERRE Guillaume Brac LE FESTIVAL >

France 01 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 100’

Scénario Guillaume Brac, Hélène Ruault, Catherine Paillé Image Tom Harari Montage Damien Maestraggi Son Emmanuel Bonnat, Julien Roig, Vincent Verdoux Musique Rover Interprétation , Solène Rigot, Bernard Menez Production Rectangle Productions, Alice Girard, 26 rue Danielle Casanova, 75002 Paris / Tél. : +33 (0)1 56 43 44 00 / Email : [email protected] Ventes et Distribution Wild Bunch Distribution, 108 rue Vieille du temple, 75003 Paris / Tél. : +33 (0)1 53 10 42 50 / Email : [email protected]

SELECTION OFFICIELLE SELECTION > 19 Longs Métrages Français Longs Métrages HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES > 93

Un rockeur trop sentimental, une jeune femme indécise, un An over-sentimental rocker, an indecisive young woman, a whimsi- vieux père fantasque. Dans la petite ville de Tonnerre, les cal old father. In the small town of Tonnerre, the joys of love only last joies de l’amour ne durent qu’un temps. Une disparition for a certain amount time. A disappearance, which is as sudden as aussi soudaine qu’inexpliquée et voici que la passion cède it is unexplained, and passion gives way to obsession… place à l’obsession…

Diplômé de La fémis en production, Guillaume « Cette histoire passionnelle est en partie autobiographique, AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES

Brac réalise trois courts métrages durant sa mais ça ne m’intéressait pas de la raconter si je m’en tenais à > formation. À sa sortie de l’école, il travaille une chronique naturaliste. D’où le désir de fantasmer ce qui comme assistant réalisateur, notamment sur aurait pu arriver, de pousser la réalité plus loin. Très vite, j’ai eu les films Parc d’Arnaud des Pallières et Un le désir de mélanger les genres. Avec cette comédie sentimen- baiser s’il vous plaît d’Emmanuel Mouret. En tale qui glisse vers le drame et le film noir, j’ai eu le sentiment 2008, il co-fonde la société Année Zéro avec d’inventer mon propre territoire de cinéma, de tenter quelque laquelle il réalise et produit Le Naufragé en chose de risqué, mais qui m’appartient totalement. Maintenir cet 2009, puis Un monde sans femmes en 2011 tous deux montrés au équilibre instable entre légèreté et gravité, entre insouciance et Festival Premiers Plans d’Angers. En 2012, ces deux films, réunis violence, jusqu’à brouiller les repères émotionnels du specta- en un seul programme, sortent en salles en France, en Belgique teur, ça a été le grand enjeu de ce film, à l’écriture, au tournage RENCONTRES 147 > et au Japon. En 2013, Guillaume Brac réalise son premier long et au montage. » Guillaume Brac 169 métrage, Tonnerre. “This passionate story is in part autobiographical, but I was not interested During his time at the fémis, where he graduated in production, in just telling a naturalistic chronicle. This made me want to fantasise on Guillaume Brac directed three short films. On leaving, he worked as what could have happened, pushing back even further the boundaries an assistant director, notably on Arnaud de Pallières’ Parc and of reality. Very soon, I wanted to start mixing genres. With this romantic Emmanuel Mouret’s Un baiser s’il vous plaît. In 2008 he co-founded comedy slipping towards drama and the film noir, I felt that I could invent my own cinematographic territory, try something risky, but which totally Année Zéro, with which he directed and produced Le Naufragé in belonged to me. Now the unstable balance between the light-hearted 2009, then Un monde sans femmes in 2011, both of which were scree- and the serious, between carefreeness and violence, going as far as ned at Festival Premiers Plans d’Angers. In 2012, these two films, joi- blurring the audience’s emotional references, was the big challenge of ned into one single programme, were released in France, Belgium the film, from the shoot to the edit”. Guillaume Brac and Japan. In 2013 Guillaume Brac directed his first feature, Tonnerre. ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181 INDEX > 89 1

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> Courts métrages européens

43 CLAUDIU AND THE FISH FOTO [Claudiu et les Poissons] Jan-Erik Nõgisto, Katrin Maimik Andrei Tănase Estonie Allemagne, Roumanie 2013 • fiction • couleurs • numérique • 28’ 2013 • fiction • couleurs • numérique • 16’ Scénario Katrin Maimik Image Mihkel Soe Montage Jan-Erik Nõgisto Son Horret Kuus Musique Sten šeripov Interprétation Arvo Kukumägi, Helen Scénario Andrei Tănase Image Barbu Balasoiu Montage Andrei Balasoiu Son Tobias Peper Interprétation Paul Ipate, Andrei Mateiu, Dan Lupu, Ehandi, Henry Orlov, Eduard Salmistu, Eva Püssa Production Andres Eugen Lumezianu Production Deutsche Exotik Filmproduktion Gmbh, Maimik, Kuukulgur Film, Niine 11, 10414, Tallinn, Estonie / Tél. : +372 56 502 721 Philipp Dettmer / Dachauer Str. 112 D, 80636 Munich, Allemagne / Tél. : / Email : [email protected] + 49 89 32 49 49 SELECTION OFFICIELLE SELECTION Courts Métrages Européens Courts Métrages

Maarit est une trentenaire qui vit toujours avec son Claudiu travaille au rayon poissonnerie d’un supermar- père, un homme manipulateur. Elle consacre tout son ché. Chaque jour, il observe les carpes entassées dans temps et son énergie à prendre soin de ce père en fau- un aquarium, luttant pour y respirer. Lorsque l'un des teuil roulant, ce qui l’empêche de mener sa vie de poissons se met à tousser de façon étrangement femme. Elle n’a pas d’enfants et n’a même jamais eu de humaine, Claudiu décide de le sauver. relation amoureuse sérieuse. Malgré tout, son horloge Claudiu works at the fresh fish counter of a big supermarket. biologique la rappelle inexorablement à l’ordre. Un Day by day, he watches the carps strug gling to move and jour, Maarit rencontre Rainer, un petit garcon de neuf breathe in their small, overpacked aquarium. When one of the ans. Une étrange relation se noue alors entre eux. fish starts coughing like a human being, Claudiu decides to The protagonist of Jan-Erik Nõgisto’s and Katrin Maimik’s film take action. Foto is a woman called Maarit who is in her thirties and lives with her spiteful and manipulative father. Maarit devotes all her time and energy to taking care of her disabled father which has prevented her from leading a normal life of a young Né à Bucarest en 1982, Andrei woman. She has not forged any serious relationships with the Tănase y intègre l'Université natio- opposite sex and she has no children. However, the biological nale d'art dramatique et cinémato- clock is ticking ruthlessly. One day, Maarit meets a 9-year-old graphique (UNATC) où il réalise et boy called Rainer. The two develop a strange relationship. écrit plusieurs films, parmi lesquels Myriapod et Love Forever. Il tra- vaille ensuite quelques temps à la télévision roumaine avant d’être Jan-Erik Nõgisto a fait ses débuts à amené à prendre part à divers pro- la télévision, avant de se devenir jets de cinéma et à des ateliers d’écriture. Claudiu & the réalisateur de publicités, de clips, et Fish est le premier court métrage produit d’Andrei Tanase. de courts métrages au sein de la Born in Bucarest in 1982, Andrei Tănase went to the Caragiale maison de production Kuukulgur University of Theatrical Arts and (UNATC) where he Film. Depuis, il a réalisé plusieurs wrote and directed several short films, including Myriapod and Love projets reconnus à l’international. Forever. He worked for a while for Romanian television before Jan-Erik Nõgisto started his career with TV shows, after which he taking part in various cinema projects and writing workshops. swiched to directing ads, music videos and short films in a produc- Claudiu & the Fish is the first short produced by Andrei Tanase. tion firm Kuukulgur Film. Since than he has directed several interna- tionally acclaimed advertizing projects.

Katrin Maimik est une scénariste et réalisatrice diplômée en histoire du théâtre à l’Université de Tartu en Estonie. Elle a ensuite fait son mas- ter à l’Université de cinéma et de télévision de Tallinn en scénario. Katrin is a director and screenwriter, who graduated from Tartu University in theatre theory in 2005 and MA at the Tallinn University’s Baltic Film and Media School in scriptwriting. 44 LA LAMPE DI RAFFAEL [Le Chemin de Raphaël]] LE FESTIVAL AU BEURRE DE YAK Alessandro Falco > 01 Hu Wei Espagne / Italie France / Chine 2013 • fiction • couleurs • numérique • 25’ 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 15’ Scénario Alessandro Falco Image Juan Meseguer Son Carmine Scénario, Montage Hu Wei Image Jean Legrand, Stéphane Degnieau Son Esposito Montage Alessandro Falco Interprétation Raffael Essobti, Liu Cheng, Wu Shi Décors Tony Woollard Interprétation Genden Punstok Adama, Doumbia Anna Capasso Production Unisono Produzioni / Via Rosano 1, Cardito, Naples / Tél. : +393 29 25 93 540 / Email :

Production AMA Productions, Julien Féret, 127 rue Amelot, 75011 Paris / Tél. : +33 (0)6 26 16 15 95 / Email : [email protected] Distribution [email protected] L’Agence du court métrage, Florence Keller / Tél. : +33 (0)6 81 23 06 26 / Email : [email protected] SELECTION OFFICIELLE SELECTION > 19 Courts Métrages Européens Courts Métrages

Raffael, treize ans, vit dans la banlieue de Naples. Il ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES vend des cigarettes au coin de la rue avec son ami > 93 Un jeune photographe et son assistant proposent à des Adama. Ensemble, ils répètent pour jouer de la nomades tibétains de les prendre en photo. Sur divers musique lors de la fête du village. Dans les rues, la poli- fonds plus ou moins exotiques, les familles se présen- ce et les manifestants s'affrontent depuis plusieurs tent au photographe. Au travers de ces prises de vue, jours après la décision du maire de procéder à l'expul- le photographe tissera des liens particuliers avec cha- sion de nombreux habitants de leurs appartements. cun des différents villageois. Raffael attend avec anxiété le retour de sa mère. A young photographer and his assistant suggest to Tibetan Raffael, 13 years old boy, lives in the suburbs of Naples. He sells nomads to take their picture. Against diverse and more or less cigarettes in a street corner with his friend Adama. They are exotic backgrounds, families appear to the photographer. rehearsing to play music in the village’s festival. Meanwhile, Through these shots, the photographer will weave unique links

police and demonstrators have been struggling for days after PROGRAMMATIONS AUTRES with each of the various villagers. the Mayor's decision to evict a compound of apartments. > Raffael is waiting with anxiety for his mother to return home.

Hu Wei est né en Chine à Pékin en 1983. Il vit et travaille entre Pékin et Paris. Cinéaste et artiste plasticien, Alessandro Falco a étudié le il a suivi diverses formations dans cinéma au Centre d’Études

ces arts, successivement en Chine Cinématographiques de Catalogne RENCONTRES 147 puis en France, notamment à La (CECC) à Barcelone, ce qui lui a > fémis, à l’École nationale des permis de suivre les cours de 169 beaux-arts de Paris puis au célèbres réalisateurs espagnols Fresnoy. tels que Xavi Puebla, Isaki Hu Wei was born in China, Beijing, in 1983. He lives and works Lacuesta, ou Manel Alminana. between Beijing and Paris. Filmmaker and visual artist, he fol- Après plusieurs projets d'école réa- lowed several courses in these arts, successively in China and lisés en Espagne, il décide de tourner un court métrage à France, in particular at La fémis, in the National School of fine Naples : La Strada di Raffael. arts in Paris, and in Le Fresnoy Alessandro studied Cinema in CECC, in Barcelone where he has had the possibility to learn from famous Spanish filmmakers such as Xavi Puebla, Isaki Lacuesta, Manel Almiñana. After realizing various school projects in Spain, he decided to shoot a short film : La Strada di Raffael. ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181 INDEX > 89 1

45 LÁGY ESŐ NORMAN [Bruine] Robbe Vervaeke Dénes Nagy Belgique Hongrie 2012 • animation • couleurs • numérique • 10’

2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 28’ Scénario, animation, peinture, montage Robbe Vervaeke Dessins Brecht- Jan Verschuere Musique Ruben De Gheselle Production Cinnamon Scénario Dénes Nagy, Tamás Dobos Image Tamás Dobos Interprétation Entertainment, Barend Weyens et Leen Derveaux / Lucas Munichstraat 10, Dániel Keresztfalvi, Zsófia Erdelyi Production Campfilm, Sára Laszlo, 9000 Gent, Belgique / Tél. : +32 (0) 476 63 67 25 / Email : barend@cinna- Marcell Gerö, Károly krt. 3/C, 1075 Budapest / Tél. : +36 20 99 22 655 / Email : mon-entertainment.be, [email protected] [email protected] SELECTION OFFICIELLE SELECTION Courts Métrages Européens Courts Métrages

Dans un village hongrois, Dani, un adolescent élevé Norman est obnubilé par les gens qui passent dans la dans un orphelinat, tombe amoureux d’une fille de sa rue. Il est obsédé par de petits détails et des habitudes classe. Il essaye de se rapprocher d’elle de façon obs- étranges. Nerveux et solitaire, il erre dans la ville. Il faut cène et maladroite. Il ne comprend pas les règles du rester sur ses gardes face aux personnes étranges. Qui jeu de l’amour, personne ne lui en a jamais enseigné sait ce dont elles sont capables ? les règles. Norman looks too hard. He is obsessed by small details and In a village in East Hungary, Dani, an adolescent boy, grown strange habits. Nervous and alone, he wanders the city. up in an orphanage, falls in love with his classmate. He is trying Because you have to watch out for strange people. Who knows to get close to her with an obscene and grotesque way of what they're capable of. behavior. He doesn't understand the rules of this game of love, such knowledge has never been taught him. Robbe Vervaeke est diplômé de l’École du Kask à Gand, en Belgique. Il y réalise le film Erszebet et obtient son diplôme en 2008. Dénes Nagy sort diplômé de la classe du réalisateur Janos Szasz à Norman est son premier film profes- sionnel. l’Université des arts du spectacle de Budapest en 2009. Il étudie un Robbe Vervaeke graduated in 2008 from an à l’Académie allemande du film Kask in Ghent with his short animation et de la télévision (DFFB) où il suit film Erszebet. Norman is his first professional short film. l’enseignement des réalisateurs Krassimir Krumov et Valeska Grisebach. Il a réalisé plusieurs films d’école, documentaires ou fictions. Il travaille actuel- lement sur un projet de long métrage documentaire copro- duit par HBO Europe. Dénes Nagy graduated at the University of Theatre and Film Arts of Budapest in the class of János Szász in 2009. As a guest student he spent a year at the Berlin Film Academy (DFFB) studying under the guidance of Krassimir Krumov and Valeska Grisebach. He has made several short films, both documentary and fiction. Currently he is working on his feature length documentary Falc/Harm in co-pro- duction with HBO Europe.

46 ZUFLUCHT Erec Brehmer LE FESTIVAL >

Allemagne 01 2013 • fiction • couleurs • numérique • 30’

Scénario Erec Brehmer Image Julian Krubasik Montage Erec Brehmer Cristopher Aoun Son Matthias Patzelt Musique Tino Danielzik Interprétation Sarah Grunert, Patrick Nellessen, Doris Schmidt-Nestlen, Stephan Jarzombek Production Christiane Herzog, Université du cinéma et de la télévision, Bernd-Eichinger- Platz 1, 80333 Munich, Allemagne / Tél. : +49 89 689570 / Email : margot.freissin- [email protected] SELECTION OFFICIELLE SELECTION > 19 Courts Métrages Européens Courts Métrages

En 1986, Thomas et Susanne s’enfuient d’une secte reli- gieuse. Ils se cachent en forêt, dans le chalet du HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES grand-père de Thomas. C’est là qu’ils souhaitent > prendre, ensemble, un nouveau départ dans leur rela- 93 tion amoureuse, mais cette bonne résolution ne dure pas très longtemps. In 1986, Thomas and Susanne flee from a religious cult. They go into hiding in a forest cabin that belonged to Thomas' grand- father. There they want to start over again in love and harmo- ny. But it doesn't last long. AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES > Après avoir quitté l’école, Erec s’est formé en tant que monteur sur la chaîne allemande ZDF. Depuis 2010, il étudie à l’Université du cinéma et de la télévision de Munich, en Allemagne. Durant ces années, il a réalisé plusieurs courts métrages tels (2011) et Disturbing Art Eni RENCONTRES 147 (2012). > After leaving school he was trained as an editor at the Second 169 German Television (ZDF). Since 2010 he is a student at the University of Television and Film Munich, in Germany. He has directed some shorts during his studies, such as Disturbing Art (2011) and Eni (2012). ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181 INDEX > 89 1

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> Courts métrages français

49 50 SELECTION OFFICIELLE

Courts Métrages Français working ineventsandillustration, andisalsodeveloping animated film projects. Leroy Vandenitte, Julien Dexant,SergeElissalde,NicolasFong, Nicolas Campenhout, JulienDexant Nancy Denney,Kurt Vandendriessche, Sara Maes Russel, RichardWells,JulienDexant,AntonSetola,AengusO’Halpin, [email protected] : +33681230626/Email : court métrage, Florence Keller /Tél. +33 (0)545689608/Email:[email protected] Les 3Ours,OlivierCatherin/99ruedeBordeaux,16000AngoulêmeTél. : Scénario, conceptiongraphique several animatedshorts: Bruxelles andinanimatedfilmfromLaCambre where hemade Rémi Vandenitte graduated inillustration fromtheBeauxArtsde Orleans ofthe1920’s,astoryloveandrevenge. He remembers thelegendofBlindBoogieJones,inNew A young guitaristtrieshisluckinanoldbluesdiveLouisiana. Un jeuneguitaristetentesachancedansunvieuxbar Premiers Planswith industrie, Rhumsalé 1920. Unehistoire d'amouretdevengeance. Boogie Jones,danslaNouvelle-Orléansdesannées de bluesLouisiane.IlévoquelalégendeBlind Premiers Plansavec Blues tion etdéveloppedesprojetsdefilmsd’animation. travaille aujourd’huiàlafoisdansl’événementiel, l’illustra- Animation volume 2013 •animationcouleursnumériqueDCP11’ est sonpremier courtmétrage. Betty’s Blues BETTY’S BLUES France /Belgique Rémi Vandenitte Grise mine . In2010hewasselectedfortheFestival Rémi Vandenitte, Andreas DeRidder Grise mine Vol auvent Corpo industrie au vent courts métrages d'animation: à LaCambre oùilréaliseplusieurs Bruxelles etencinémad'animation illustration auxBeauxArtsde Rémi Vandenitte estdiplôméen il estsélectionnéauFestival Montage Son is hisfirstshortsincegraduating. , hisgraduation film.Heiscurrently Rémi Vandenitte , , sonfilmdefind'études.Il , Le PetitChatestmort Le PetitChatestmort Philippe Fontaine , Rhum salé Musique Ventes Animation 2D L’Agence du Roland Van . En2010, Production Voix Betty’s , Corpo Peter Rémi Vol , [email protected] : +33(0)142935664/Email : tour d'Auvergne,75009Paris/Tél. Franck Mignat,ArianePirie Louise Szpindel,MiglenMirtchev,ChadChenouga,YéshéDalmasso, Pendant unequinzained´années,ilmultiplielesexpé- Son Scénario Ceux quirestent debout Cisterne ontheirfirstfilms,JanSittafocused onpersonalprojects. Jan Sittawasbornin1976Nice,France. After studyingpolitical up inthestreet, trapped bytheconcrete. night. Gradually, shegivesintoanxietyandthefearofending ber forthehomeless,invainhopeoffindingabed wanders thestreets andkeepscalling115,theemergencynum- Sophia, a25-year-old woman, isthrownoutofherhostel.She Sophia, unejeunefemmede25ans,estrenvoyée de riences artistiquesauthéâtre etaucinéma.Aprèsavoir After havingmetandworkedwithKatellQuillévéréHélier a great dealofartisticexperienceinthetheatre andincinema. d’Audiovisuelle deToulouse (ESAV). For around15years hegained Cannes, hetrained indirecting attheÉcoleSupérieure sciences andtraining inactingattheÉcoleRégional d´Acteurde son centre social.Elleseretrouve àerrer, appelant premier courtmétrage defiction. ses projetspersonnels. Cisterne surleurspremiers films,JanSittaseconsacre à rencontré ettravaillé avecKatellQuillévéréetHélier de laville. te, deseretrouver àlarue,d’être aspiréeparlebéton petit montentl’angoisse,lapeur,sanscessecroissan- Les coupsdefilsesuccèdent,sanssuccès,etpetità sans cessele115,dansl’espoird’ytrouveruneplace. Grégoiry LeMaître Jan Sitta CEUX QUIRESTENT 2013 •numériqueDCPcouleurs26 Image d’Audiovisuelle deToulouse (ESAV). à laréalisationl'ÉcoleSupérieure Régional d´ActeurdeCannes,ilseforme et uneformationdecomédienàl´École Après desétudesensciencespolitiques Jan Sittaestnéen1976àNice,France. DEBOUT is hisfirstdrama short. Musique Production Jan Sitta Tristan Tortuyaux France Ceux quirestent debout Alexander Zekke TAKAMI Productions,19,ruedela Montage Antoine Rodet Interprétation est son JUKE-BOX LE RETOUR Ilan Klipper Yohann Kouam LE FESTIVAL >

France France 01 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 22’ 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 20’

Scénario Ilan Klipper Image Lazare Pedron Montage Nicolas Boucher Scénario Yohann Kouam Image Elin Kirschfink Son Arnaud Clavar Montage Interprétation Daniel Bevilacqua, Sabrina Seyvecou, Marilyne Canto Pierre-Yves Jouette Interprétation Adama Procida, Yann-Gaël Elleouet, Production Ecce Films, Emmanuel Chaumet, 16 rue Bleue, 75009 Paris / Ernest Pokossy Production Charles Philippe et Claire Trinquet, Mezzanine Tél. : +33 1 47 70 27 23 / Email : [email protected] Films / 17 rue Julien Lacroix 75020 Paris / Tél. : +33 (0)1 58 53 57 10 / Email : [email protected]

SELECTION OFFICIELLE SELECTION > 19 Courts Métrages Français Courts Métrages

Daniel est un chanteur qui, après avoir connu son heure de gloire, a plongé dans l’oubli. Ne supportant C'est avec impatience que Willy, 15 ans, attend le retour

au quartier de son grand frère, parti depuis un an. Il ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES pas d’avoir disparu du devant de la scène, il passe ses > journées reclus dans son appartement. À force de tour- croit tout savoir sur Théo, mais à peine ce dernier reve- 93 ner en rond, il est devenu confus et amer. Son obses- nu, il découvre un secret sur lui. sion frôle la folie. Parfois, la nuit, il s’abandonne à jouer 15-year-old Willy has been waiting impatiently for a year for his quelques notes. Le chaos qui l’habite se dissipe et il brother to come back home. He thought that he knew every- retrouve la grâce. thing about Théo, but barely is he back five minutes when Willy discovers a secret about him. Daniel’s glory days as a singer are over and he has sunk into anomymity. He spends his days shut up in his apartement. Stuck there, he has become bitter and confused. Will he ever taste success again? His obsession borders on madness… Yohann Kouam est né à Lille en 1982. Après des études à l'Institut des Arts AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES

de Diffusion (IAD) et un cursus en > langues étrangères, il part à la Ilan Klipper a réalisé trois longs découverte du monde et enseigne métrages documentaires dans la l'anglais. Parallèlement, il fait ses tradition du cinéma direct : Flics, armes sur des projets réalisés dans Commissariat et Sainte-Anne qui le monde associatif. Le Retour est suit la vie quotidienne d’une unité son premier film produit. Il vit actuellement entre Lille et fermée de cet hôpital psychia- Berlin. trique. Actuellement, Ilan Klipper Yohann Kouam was born in Lille in 1982. After studying at the Institut réalise en parallèle documentaires RENCONTRES 147 des Arts de Diffusion (IAD) and also foreign languages, he left to > et fictions, tissant des passerelles entre ces deux genres discover the world and teach English. In parallel, he worked in the 169 cinématographiques. Après avoir participé à la réalisation world of associations. Le Retour is the first of his films to be produ- du film Pandore de Virgil Vernier, Juke-box est son premier ced. He currently lives between Lille and Berlin. court métrage en tant que réalisateur. Ilan Klipper works in the tradition of direct cinema, having shot fea- ture length documentary films about major French institutions, such as the Police or the Saint-Anne Psychiatric Hospital. Juke-box is his first short fictional film. ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181 INDEX > 89 1

51 52 SELECTION OFFICIELLE

Courts Métrages Français Scénario Brigands (Bandits) director onseveral shoots.In2012hemadehisfirstdrama, shorts, AntoineGiorginihasworkedasasetbuilderandassistant de CInématographie (INRACI) inBelgium,where hemadetwo Aftar studyingcinemaattheInstitutNationaldeRAdioélectricité et After somepettythievingonasupermarketcarpark,Jimmy Après avoircommisdesvolssurleparkingd'unsuper- [email protected] Tochon Pachterbeke, ThomasGrimm-Landsberg,RémiGerard DécorsAnthony Julia Mingo and Limo,twoyoung delinquents,takerefuge inthewoodsto gient danslaforêtpoursemerleurspoursuivants.En marché, JimmyetLimo,deuxjeunesvoyous, seréfu- saving theboar. been injured byagunshot.Jimmysetshimself themissionof escape fromtheirpursuers.Theydiscoverawildboarthathas chemin, ilscroisentunsanglierblesséparballe.Jimmy se donnealorslamissiondesauverl’animal. Production 2013 •fictioncouleursnumériqueDCP17’ Antoine Giorgini Montage LES BRIGANDS . Petit Film,Tél.:+33(0)174303790/Email Antoine Giorgini Cyril Slobodzian Interprétation fiction, nages. En2012,iltournesapremière extérieur surdenombreux tour- en tantquedécorateur etrégisseur métrages, AntoineGiorginitravaille Belgique oùilréalisedeuxcourts et deCInématographie (INRACI) en l'Institut NationaldeRAdioélectricité Après desétudesdecinémaà [Bandits] France Les Brigands Son Hugo Six,AlexisDelporte Matthieu Roche,LudovicVan . Image Les wrote hisfirstproducedshortfilm, attendant leshirondelles éclate devanteux,modifiantàjamaisleursdestins. n’était jusquelàqu’uneviolencesourdeetlointaine cessé d’yrêver.Enquelquesjourspourtant,cequi rencontrer entre fillesetgarçonsqu’ilsontpresque Méditalents. Ilyrencontre VirginieLegeayavecquiilécrit changing theirlivesforever. a muffledanddistantviolencebreaks outrightin frontofthem, course ofafewdays,however,whathadpreviously onlybeen they havealmoststoppedbelievingittobepossible.Overthe ting workshop.Whilethere hemetVirginieLegeaywithwhom working asafirstassistantdirector. In2011,hisfeature filmscript promoting thecinema.In2004hestarteddirecting more concretely, Montage Scénario ding membersofChrysalide,anAlgeriancultural associationfor programme plannerattheInstitutFrançais. Heisoneofthefoun- Born in1976,KarimMoussaouitodaylivesAlgiers,where heisa ther. For eachofthem,meetingtheoppositesexissodifficult Djaber andYamina are neighbors,theydonotknowoneano- A housingprojectsouthofAlgiers,inthemid-1990s.Although pas. Pourl’uncommepourl’autre, ilestsidifficiledese Djaber etYamina sontvoisinsmaisneseconnaissent Une citédusudd’Alger,aumilieudesannées90. son premier courtmétrage produit, 42 1483 +33(0)660 Virginie Legeay,51av.JeanJaurès93450,L’IleSt-Denis/Tél. : Interprétation dant leshirondelles assistant. En2011,sonscénariodelongmétrage 2013 •fictioncouleursnumériqueDCP44’ LES JOURSD’AVANT Julien Chigot Karim Moussaoui,VirginieLegeay Mehdi Ramdani,SouhilaMallem Karim Moussaoui France /Algérie [The DaysBefore] Son est sélectionnéàl’atelierd’écriture was chosenfortheMéditalentsscriptwri- notamment entantquepremier sation defaçonplusconcrète, algéroise promouvantlecinéma. Chrysalide, associationculturelle est l’undesmembres fondateursde grammateur àl’InstitutFrançais. Il aujourd’hui àAlger,oùilestpro- Né en1976,KarimMoussaouivit Dès 2004,ils’approchedelaréali- Arnaud Marten Les Joursd’avant Les Joursd’avant Production Décors Image David Chambille Amira Merrakchi . Les Loupiottes, En atten- . En MADEMOISELLE KIKI POUR LA FRANCE Shanti Masud LE FESTIVAL

ET LES MONTPARNOS >

France 01 Amélie Harrault 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 30’ France Scénario Shanti Masud Image Tom Harari Montage Julie Picouleau Son 2013 • animation • couleurs & noir et blanc • Mathieu Descamps, Matthieu Deniau Musique Olivier Marguerit, Claude numérique DCP • 14’ Debussy, Kraftwerk Interprétation Friedelise Stutte, Sigrid Bouaziz, David Atrakchi, Bastien Bouillon Production La Vie Est Belle Films Associés, Scénario, conception graphique Amélie Harrault Décors Amélie Harrault, Benjamin Celliez, 45 Rue de la Mare, 75020 Paris / Tél. : +33 (0) 1 43 87 00

Delphine Chauvet Animation Lucile Duchemin, Serge Elissalde, Amélie 42 / Email : [email protected] Harrault Montage Rodolphe Ploquin Joan Frescura, Amélie Harrault Son Yan Volsy Bruitage Daniel Gries Voix principale Marie- Christine Orry Musique Olivier Daviaud Production Les 3 Ours, Olivier SELECTION OFFICIELLE SELECTION

Catherin / 99 rue de Bordeaux, 16000 Angoulême / Tél. : +33 (0)5 45 68 96 >

08 / Email : [email protected] 19 Courts Métrages Français Courts Métrages

Une nuit à Paris. Le passage de l’allemande Désirée HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES dans la vie de Charles, France et Ivo. Le petit matin les > découvrira changés. 93 Muse infatigable des grands peintres avant-gardistes A night in Paris. Désirée, a German woman, encounters de son temps, égérie de Man Ray, Alice Ernestine Prin Charles, France and Ivo. Dawn finds them changed. dite Kiki de Montparnasse côtoie Kisling, Foujita, Desnos… leur inspirant amitié et passion. Mais Kiki n’en restera pas là ! En s’émancipant de son statut de simple modèle, cette femme suivra le chemin de ses Après des études de cinéma, Shanti Masud réalise des courts métrages expé- maîtres et deviendra leur égal, imposant ainsi le res- rimentaux, dont deux portraits en pect. musique : But We Have The Music et Don't Tireless inspiration of the great avant-garde painters of her PROGRAMMATIONS AUTRES Touch Me Please. Elle joue également > time, muse to Man Ray, Alice Ernestine Prin, aka Kiki de Montparnasse worked with Kisling, Foujita, Desnos… inspiring dans le film La Main sur la gueule friendship and passion. But Kiki did not stop there! d’Arthur Harari, présent cette année au Festival Premiers Emancipated from her status as a simple model, she followed Plans en Plans Suivants avec Peine perdue et dans les lec- in her masters’ footsteps and became their equal, earning tures de scénarios longs métrages avec Diamant noir. Elle their respect. travaille en ce moment sur un nouveau court métrage de fiction, Young, ainsi qu’à l’écriture d’un long métrage. Pour la France est son premier court métrage de fiction.

After studying cinema, Shanti Masud directed experimental short RENCONTRES 147 Après ses études à l’École des films, two of which were musical portraits: But We Have The Music >

beaux-arts de Toulouse puis à and Don't Touch Me Please. She also acted in La Main sur la gueule 169 l’École des métiers du cinéma by Arthur Harari, who is present this year at Premiers Plans in the d’animation (EMCA) d’Angoulême, Plans Suivants section with Peine perdue and in the script readings Amélie Harrault réalise son premier with Diamant noir. She is currently working on a new short film entit- court métrage d’animation led Young, and on writing a feature. Pour la France is her first fiction short. Mademoiselle Kiki et les Montparnos produit par Les 3 Ours. Durant ses études, elle a également travaillé en tant que coloriste sur le pilote de C’est bon !, réalisé par Serge Elissalde ainsi que sur deux courts métrages, Betty’s Blues de Rémi Vandenitte, sélectionné cette année au Festival Premiers Plans, et Le 3ème Œil de Jérôme Périllat. ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS

After studying at the École des beaux-arts de Toulouse and then >

the École des métiers du cinéma d’animation (EMCA) in Angoulême, 181 Amélie Harrault made her first short film, Mademoiselle Kiki et les Montparnos, produced by Les 3 Ours. During her studies she also worked as a colourist on the pilot of C’est bon !, by Serge Elissalde,

and two short films, Betty’s Blues by Rémi Vandenitte, selected at INDEX this year’s Festival Premiers Plans, and Le 3ème Œil by Jérôme > 89 Périllat. 1 53 54 SELECTION OFFICIELLE

Courts Métrages Français 18 69 43 / Email : [email protected] 18 6943/Email : Schmit, DenisDelcampe,45rueMarxDormoy,75018Paris/Tél.:+33(0)177 Ounnoughene, CamilledeLeu Leonarduzzi Scénario Marine’s familydoesnotknowhimhecannotbealongsideher. an accident.Sheishangingbetweenlifeanddeath.Since Bruno andMarinehavenotbeentogetherlongwhenshehas quelque chosechange. il n’agitplusnormalement.Quelquechosenaîtenlui, Bruno etMarinesontensembledepuispeulorsque Something hasbeenborninhim,somethingchanged. At workhisfriendsfindthatheisnotactingnormally. trouve pasplaceàsescôtés.Autravail, avecsesamis, vie etlamort.InconnudesprochesdeMarine,Brunone cette dernière aunaccident.Elleseretrouve entre la Fréry, before foundinghisproductioncompany,Sibelfilms,in2005. Jean-Paul Queinnec(GREC) and several shortsasaproductionmanager,including essays there between2003and2006.Hehasalsobeeninvolvedin A graduate ofEICAR,RaphaëlSantarelli madeseveral shortand sa sociétédeproduction. 2013 •fictioncouleursnumériqueDCP15’ Joseph Lantigny Son Raphaël Santarelli Thomas Grimm-Landsberg UN DÉBUT métrages, dont de productionplusieurscourts plique égalementdansladirection et essaisentre 2003et2006.Ils'im- Santarelli yréaliseplusieurscourts Diplômé del'EICAR,Raphaël avant defonderSibelfilmsen2005, Cocculinellidae Paul Queinnec(GREC) et Image France Production Wesley Mrozinski Cocculinellidae Films,Delphine L'Entente de de Géraldine Fréry, Interprétation Montage by Géraldine L'Entente Jean- Charif Yann by Sébastien Goepfert [email protected] : +33177136150/Email : Boulevard deStrasbourg, 75010Paris/Tél. Hamich /BarneyProductionSaïdHamich,32 Réalisation his daughter,refuses tocomewithhim. death inAlgeria,hedecidestogothere withhis family.Sarah, with hiswifeandtwokids.Whenhelearnsaboutfather’s Zak islivinginavillagesouthernFrance. Hehasaquietlife, compagner. s’y rendre avecsafamille.Sarah, safille,refuse del’ac- Apprenant lamortdesonpère enAlgérie,ildécidede tranquille avecsafemmeetsesdeuxenfants. Zakaria vitdansunvillageduGard.Ilymèneunevie Corbeille protège mafille Elle prépare actuellementsonpremier longmétrage le SuddelaFrance, estsonpremier courtmétrage produit. School, indirecting. University. ShethengotintoLafémis,theFrench NationalFilm At 18,shemovedtoParisstudy French literature attheSorbonne daughter She iscurrently preparing herfirstfeature film She justcompleted the JuryprizeinstudentsfilmscategoryPremiers Plansin2012. 2013 •fictioncouleursnumériqueDCP27’ Interprétation . Leyla Bouzid . Son Zakaria Mkobbi FiKobba ZAKARIA Leyla Bouzid Saïd Ahmama,CéliaMazade Daniel Capeille,PaulJousselin Scénario Plans en2012. Jury desfilmsd’écolesàPremiers fin d’étudesgagneleGrand Prixdu tion. ensuite Lafémisensectionréalisa- ture àlaSorbonne.Elleintègre part àParispourétudierlalittéra- où elleagrandi. Aprèslebac,elle Leyla Bouzidvitentre ParisetTunis, , ashortfilmshotinthesouthofFrance. France Mkhobbi fikobba Leyla Bouzid,SaïdHamich , hergraduate shortfilm,won Zakaria God protectmy , tournédans Production , sonfilmde Montage Image Dieu Lilian Saïd > Films d’écoles

55 56 SELECTION OFFICIELLE

Films d’Ecoles Haute écoled'artetdedesign(HEAD) Nelson Beer Scénario, Image,Montage,Son ting newterritoriesbeyond theacademicbordersbetweenfiction de design–Genevaisattheheartofcontemporary cinema,inven- The cinema/dureel departmentoftheHauteécoled'artet qu’un Masterdedeuxans. Département assure uneformationBachelorsurtroisannées,ainsi cinéma touteslesraisons deraconter encore deshistoires vraies. Le pratique, desréflexionsetécritures enactionpourdonnerau miques entre fictionetdocumentaire. Uneaventure théoriqueet inventer denouveauxterritoires, au-delàdesfrontières acadé- de design–Genèves'inscritaucœurducinémacontemporain pour Le DépartementCinéma/cinémaduréeldelaHauteécoled'artet Email :[email protected] Tél. :+41223885889 Boulevard James-Fazy 15 Cinéma duréel Guillaume Favre Département Cinéma level inthree years, andalsoa2-year Masters course. true stories.Thedepartmentprovidesteaching uptheBachelor tion andwritinginactiontogivecinemaevery reason possibletotell and documentaries.Atheoretical andpractical adventure, reflec- where hemadeseveral shortfilms. the CinemadepartmentofHauteécoled'artetdedesign(HEAD) enabling himtodiscoverlifeonafilmset.Whenhewas18went younger heactedinafewfilmsontelevisionandthecinema, Maxime Kathariwasborninandgrew upinGeneva.Whenhewas thinking, ledbyhisdesire. he crossestheeyes ofagirlinthestreet. Hefollowsherwithout town inordertocompletehisstudies.Onwaycatchthetrain, After spendingsixmonthsinParis,Jamalmustgobacktohishome Il lasuit,sansréfléchir,pousséparsondésir. prendre sontrain, ilcroiseleregard d’unefilledanslarue. sa villenataledanslebutdefinirsesétudes.Enallant Après avoirpassésixmoisàParis,Jamaldoitrentrer dans CH -1201Genève Haute Ecole d’artetdedesign(HEAD) 2013 •fictioncouleursnumériqueDCP14’ Interprétation Maxime Kathari Gianmaria Andreetta, Coralie Rouet réalise plusieurscourtsmétrages. école d'artetdedesign(HEAD) oùil est sonfilmdefind’études. intègre lasectionCinémadeHaute vrir laviesurlesplateaux.À18ans,il cinéma, cequiluipermetdedécou- quelques filmspourlatélévisionetle Genève. Plusjeune,iljouedans Maxime Kathariestnéetagrandi à Suisse + 1 Maxime Kathari + 1 is hisgraduation film. Assistant réalisateur Production + 1 young villagepriestwhoconductsthebrass bandinwhichhe Matteo, 17,findshimself fallinginlovewithDonMassimo,the plays trumpet.Matteoseesinhimapersonwillingtolistenhis Scénario in Brussels. Lausanne. Heiscurrently takingaMaster’sinscreenwriting atINSAS assistant director attheConservatoire Libre duCinéma Français. In Canton ofTicino.At theageof18hemovedtoParistrain asan Filippo DemarchiwasborninZurich1988, butgrew upinthe leur appartientetdontilssontlesdépositaires exclusifs. phique quileurestpropre, unlangagevisueletsonore cohérent qui dire descinéastesquiaurontdéfiniunepratique cinématogra- master encinéma,quiseproposedeformer desauteurs,c'est-à- Haute écoled'artetdedesign,l'ECAL offre une formationdeniveau [email protected] Email : +41(0)21316 9933 Tél. : 1020 Renens/Lausanne 5 avenueduTemple Jean-Guillaume Sonnier prêt àouvrirsoncœurquelqu'un. désirs. Pourlapremière foisdesavie,Matteosesent curé unepersonneprêteàentendre sespeurset laquelle iljouedutambour.Ildécouvre encejeune le jeunecuréduvillagequidirigelafanfare dans Matteo, 17anssedécouvre amoureux deDonMassimo, fears andhisdesires. For thefirsttimeinhislife,Matteothinkshe Interprétation Deschamps 2013 hegainedaBAwithfirstclasshonours infilmatECAL in might beready toopenhisheartsomebody… INSAS inBrussels. Lausanne. Heiscurrently takingaMaster’sinscreenwriting at 2013 hegainedaBAwithfirstclasshonoursinfilmatECAL in assistant director attheConservatoire Libre duCinémaFrançais. In Canton Ticino.At theageof 18 hemovedtoParistrain asan Filippo DemarchiwasborninZurich1988,butgrew upinthe nario àl'INSASdeBruxelles. bien". ActuellementilpoursuitunMasterd'écriture enscé- ECAL 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 22’ • numérique • DCP couleurs • fiction • 2013 Filippo Demarchi Son Fabio Foiada, IgnazioOliva David Puntener,Alexandre Frager, PaulJousselin Filippo Demarchi 17 ANNI Lausanne, avecmention"très diplôme encinémaàl'ECAL de Français. En2013ilobtientson Conservatoire Libre duCinéma d'assistant àlaréalisationau ans etentreprend uneformation dit auTessin. Ils'établitàParis18 Né en1988,FilippoDemarchigran- Image Suisse Patrick Tresch Production ECAL Montage Pierre À PROPOS D’ANNA A VOKTE FJELLET Emilie Noblet [To Guard a Mountain] LE FESTIVAL Izer Aliu > France 01 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 27’ Norvège / Albanie 2012 • fiction • couleurs • numérique DCP • 25’ Scénario Emilie Noblet Image Emilie Noblet, Noé Bach Son Anne Dupouy Décors Quentin Millot Montage Suzanne Van Boxsom Interprétation Julie Scénario Tor Hubro Stene Image John-Erling Holmenes Fredriksen Duclos, Alexandra Vivier, Matthieu Sampeur, Emma Laval, Marie Matheron, Montage Alline del Almeida Son Emin Salihi Interprétation Besim Philippe Duclos, Alexis Cohen, Alix Riemer, Heloïse Guillot, Sonia Thurel Murtezani, Altin Ahxani, Burhan Amiti Production Norwegian Film School, Production La fémis Thomas Stenderup/ Tél: +47 61 28 74 68 /Email: [email protected] Distribution NFI Shorts, Toril Simonsen / Tél. : +47 22 47 45 00 (74) / Email : [email protected] Films d’Ecoles SELECTION OFFICIELLE SELECTION > 19

Après plusieurs années d’absence, Anna, la trentaine, revient dans sa famille, à la campagne. N’ayant eu HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES comme lien avec eux que de vagues cartes postales Le jeune berger Isa doit obéir à son père et ramener un > envoyées à sa grand-mère, les retrouvailles familiales agneau perdu. En haut de la montagne, son frère 93 sont tendues. Malgré l’insistance de son frère, Anna Hamid qui l’accompagne se blesse. Isa est confronté à garde le silence sur les motifs de son départ et de son un dilemme : faire ce qu’on lui a ordonné ou suivre son retour soudain. propre instinct. Anna, 30, returns home after years of absence. She has not tbeen Shepard Isa must obey his father’s strict order to bring back in contact with her family since when she left and just sent some the lost lamb. On top of the mountain, his little brother and postcards to her grandmother. The family reunion is strained by a companion, Hamid, is wounded and Isa must decide whether lot of tension. Despite her brother ‘s insistence, Anna remains he should do as told or follow his own instinct. silent about why she left and why she has come back. Originaire de Macédoine, Izer Aliu

est né en 1982. Il est diplômé de la PROGRAMMATIONS AUTRES Après des études littéraires, Emilie > Norwegian Film School. Å Vokte intègre La fémis dans le départe- Fjellet (To Guard a Mountain) est ment Image. Elle réalise un premier son film de fin d’études. court métrage avec le Groupe Originating from Macedonia, Izer Aliu d’Essais et de Recherches was born in 1982 and graduated from The Cinématographiques (G.R.E.C) en Norwegian Film School with the short 2012. À Propos d’Anna est son film film To Guard a Mountain. de fin d’études dont elle a assuré la réalisation et la photographie. RENCONTRES 147 After studying literature, Emilie entered the cinematography > Department of la fémis. She made her first short film in 2012 with the The Norwegian Film School 169 Film Group of essays and research. About Anna is her graduation film as both the director and the cinematographer. Høgskolen i Lillehammer Postboks 952 2604 Lillehammer Tél. : +47 61 28 74 68 Email : [email protected] La fémis La Norwegian Film School est la première école de cinéma de Norvège. Elle a été fondée à Lillehammer en 1997. L'école fait partie Géraldine Amgar du Lillehammer University College, qui propose aux étudiants une Chargée de la diffusion des films des étudiants formation audiovisuelle (à la fois en télévision et en cinéma). Festivals & Distribution La fémis Lillehammer in 1997 The school is part of Lillehammer University 6 rue Francoeur College, which also has several TV courses.

75018 Paris (France) VERS LES PUBLICS ACTIONS Tél. : 33 (01) 53 41 21 16 >

Email : [email protected] / [email protected] 181 Fondée en 1984 à l’initiative du ministère de la Culture pour prendre le relais de l’IDHEC, L’École Nationale Supérieure des Métiers de L’Image et du Son (ou fémis), dispense un enseignement sur trois INDEX

ans spécialisé dans les domaines suivants : scénario, réalisation, >

photographie, son, décoration, montage, production et, depuis 89 1 2003, exploitation et distribution. Un peu plus de 40 étudiants y sont admis chaque année. 57 Founded by the French Ministry of Culture in 1984 to replace IDHEC, La fémis offers three-year programs in screenwriting; directing; cinema- tography; sound; sets; editing ; production ; and, since 2003, release and distribution. Some 40 students are enrolled each year. 58 SELECTION OFFICIELLE

Films d’Ecoles Scénario and production. jects: Filmdirecting, cinematography, editing, screenplay writing Performing Arts,Vienna.Thestudiesare dividedtofivemainsub- Founded in1951,theFilmacademyVienna(FilmakademieWien)is mise enscène,image,montage,écriture descénarioetproduction. la scène.Lesétudesysontséparéesencinq disciplinesmajeures : cinéma etdelatélévisionFaculté demusiqueetdesarts Fondée en1951,l’AcadémieducinémadeVienneestl’institut Email :[email protected] +43171155–2902 Tél. : Autriche 1030 Wien Metternichgasse 12 thing unexpectedhappens. It’s hisbirthdayandherlastnightinJerusalemwhensome- 'Morning afterpill'throughthestreets ofdiversifiedJerusalem. Tomer, anIsraeli student,findthemselvesonthesearchfor On theirlastnighttogether,Clara, ayoung Austriantourist,and produit l’inattendu. aussi ladernière nuitàJérusalemdeClara quandse les ruesdeJérusalem.C’estl’anniversaire deTomer et partent àlarecherche d’unepiluledulendemaindans touriste autrichienne,etTomer, unétudientisraélien, Lors deleurdernière nuitensemble,Clara, unejeune Rauscher ma deVienne the InstituteforFilmandTelevision attheUniversityofMusicand Interprétation Haneke attheFilmakademieWien,Austria. with thedirect supervisionandsupportofthedirector Michael Film &TVSchool'inJerusalem.Since2010hestudiesfilmdirecting studies attheTel Aviv University,hespentayear inthe'SamSpiegel Guy Lichtensteinwasbornandraised inTel Aviv. After hisfilmtheory Vienne. cinéaste MichaelHanekeàl’Académieducinémade Académie ducinémadeVienne(FilmakademieWien) 2013 •fictioncouleursnumériqueDCP26’ Guy Lichtenstein BIRTHDAY PRESENT Son Almuth Hattwich,NitaiGvirtz Joe RudolphPototschnig Guy Lichtenstein Autriche, Israël Image mise enscèneaveclesoutienet Jérusalem. Depuis2010,ilétudiela de télévisionSamSpiegel passe unanàl’Écoledecinémaet théorie ducinémaàl’université,il à Tel Aviv. Aprèssesétudesde Guy Lichtensteinestnéetagrandi sous lasupervisiondirecte du Georg Geutebrueck Production Musique Montage Académie duciné- Alon Lotringer Alexander Musique school anywhere, with70%ofitsstudentsfromoutsideBritain. Scénario, Montage Production Interprétation now workingacrosstheglobe.Itis most trulyinternational in workshopsrather inclassroomsthousandsoffilmprofessionals Since 1956theschoolhastrained throughfilmmaking,onstagesand Grande-Bretagne. internationale, avecplusde70%d’élèves non ressortissants dela plutôt quedansunesalledeclasse.C’est une écolevéritablement sionnels ducinéma.Onpréfère yenseigner à travers destournages Depuis 1956,laLondonFilmSchoolaformédesmilliersdeprofes- [email protected] : +44(0)20 7836 9642 Tél. : Royaume-Uni WC2H 9UBLondres 24 SheltonStreet Gallery’s website. two ofhisprojectsgotselectedforscreening attheNational cials. HecontinuedhiseducationattheLondonFilmSchoolwhere as assistantdirector andalsoassistantartdirector forTVcommer- Istanbul BilgiUniverstiyinTurkey. DuringhisBAstudies,heworked Born inIstanbul,Turkey in1986,EliKasavistudiedFilmandTVat ter pourlespectacledefind’année. sent àprendre savieenmain,luinepensequ’àrépé- liale. Alorsquesagrand-mère etsonavocatlepous- années, ilestsurlepointd’hériterdelafortunefami- talent. tion tohislife,onlygoalisprepare fortheendofyear mother andthefamilylawyer pushingtogiveasenseofdirec- is abouttoinheritthefamilyfortune.Despitebothhisgrand- It's Evren's 18thbirthday.Havinglosthisfamilyyears ago,he Evren fêtesesdix-huit ans.Orphelindepuisdes London FilmSchool Selim Siyami Sümer London FilmSchool 2013 •fictioncouleursnumérique18’ EVREN’IN SONU Cem Özeren, DenizTürkali,EsmeMadra, AlperKut Even’in Sonu Eli Kasavi Bilgi d’Istanbul.Pendantsalicence,il son filmdefind’études. London FilmSchool. des publicités.Ilpoursuitsesétudesàla ou assisteundirecteur artistiquepour travaille commeassistantmiseenscène le cinémaetlatélévisionàl’université Né àIstanbulen1986,EliKasaviaétudié Royaume-Uni [Coming ofAge] Eli Kasavi Image is hismasterthesisproject. Chorégraphe Arthur Mulhern Evren’in Sonu Vanessa Taragano Son Erkan Ci est ğ it EXTRASYSTOLE HOGAR HOGAR Alice Douard Alonso Ojea LE FESTIVAL >

France Espagne 01 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 35’ 2013 • fiction • couleurs • numérique • 17’

Scénario Alice Douard Image Joanne Delachair Montage Sonia Franco Scénario Fernando Polanco, Carlos Alonso Ojea Image Maria Codina Son Jean-Charles Bastion Musique Jaycee Décor Jeanne Delecroix Montage Felipe Bravo Son Laia Casanovas Musique Rectangle Label Interprétation Mathilde Poymiro, Laetitia Dosch, Clair Barrault, Pablo Interprétation Leticia Dolera, Eduard Buch Production Monica Vertiz Zucker, Adrien De Van Production La fémis / 6 rue Francoeur 75018 Paris, Production ESCAC Films France / Tél. : +33 (01) 53 41 21 16 / Email : [email protected] ; [email protected] Films d’Ecoles SELECTION OFFICIELLE SELECTION > 19

Bea et Alan vivent dans un bunker. Elle veut avoir un « Extrasystole : trouble du rythme cardiaque corres- enfant. Lui non. Ils parviennent à vivre tant bien que

mal abrités d’un monde apocalyptique. Leur stock de ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES pondant à une contraction prématurée d’une des cavi- > tés du cœur. » nourriture ne va plus durer longtemps. Bientôt ils 93 devront faire face à leur plus grande peur : sortir du « Extrasystole: A premature heart contraction, which interrupts the heartbeat. » bunker. Bea and Alan live in a bunker. She wants to have a child. He does not. They manage to live as comfortable as they can Née à Bordeaux en 1985, Alice Douard sheltered from an apocalyptic world. Their food resources are s’intéresse à l’art contemporain et à not going to last much longer. Soon they will have to face their la musique. Après un cursus en histoi- biggest fear: going outside the bunker. re de l’art, elle s’installe à Paris pour suivre des études de cinéma. Elle entre à La fémis en département réa- Carlos Alonso Ojea est né à la AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES

lisation. Extrasystole est son film de Corogne. Il étudie à l’Université du > fin d’études. film de Catalogne (ESCAC) et en sort Born in Bordeaux in 1985, Alice Douard focuses on contemporary art diplômé en réalisation en 2012. Il réa- and music. She studies art history before going to Paris where she stu- lise alors avec ses camarades dies film. She gets admitted to La Fémis in the film directing depart- d’école le long métrage Bloody April ment. Extrasystole is her graduation film. Fools. Hogar Hogar est son film de fin d’études. Carlos Alonso Ojea was born in A Coruña. He studied at ESCAC, the film University of Catalonia, graduating in 2012 as a director. He RENCONTRES 147

directed, along with his school coleagues, Bloody April Fools, a > La fémis feature film shot in 2012. Hogar Hogar is his graduation shortfilm. 169 Géraldine Amgar Chargée de la diffusion des films des étudiants Festivals & Distribution La fémis ESCAC Films 6 rue Francoeur 75018 Paris (France) Gisela Casas Tél. : 33 (01) 53 41 21 16 c/salvadors 4 pl 3 Email : [email protected] / [email protected] 08001 Barcelone Tél. : +34 932 89 04 14 Fondée en 1984 à l’initiative du ministère de la Culture pour prendre Email : [email protected] le relais de l’IDHEC, L’École Nationale Supérieure des Métiers de L’Image et du Son (ou fémis), dispense un enseignement sur trois L’ESCAC est une école privée qui forment de futurs professionnels ans spécialisé dans les domaines suivants : scénario, réalisation, du cinéma et de l’audiovisuel aux compétences nécessaires. Les photographie, son, décoration, montage, production et, depuis contenus éducatifs et le déroulé de la scolarité sont fondés sur une ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS

2003, exploitation et distribution. Un peu plus de 40 étudiants y sont approche à la fois pratique et théorique. Elle est aussi intégrée > admis chaque année. dans le monde professionnel via des intervenants et des conféren- 181 Founded by the French Ministry of Culture in 1984 to replace IDHEC, La ciers professionnels. fémis offers three-year programs in screenwriting; directing; cinema- The ESCAC is a private educational institution where the necessary tography; sound; sets; editing ; production ; and, since 2003, release skills are imparted for the formation of future film and audiovisual INDEX

and distribution. Some 40 students are enrolled each year. professionals. The educational contents and the characteristics of >

its curriculum is based on a theorical and practical vision in the pre- 89 1 paration of its students. It is also integrated in the professional world through the lecturers who are imparting the skills and the presence of professionals in conferences. 59 60 SELECTION OFFICIELLE

Films d’Ecoles Apetri Scénario equal tothatofauniversity,aswellinternational recognition. In Film (ATF) –theonlysuch schoolinRomaniatoenjoyaranking name until1990,whenitwillbecometheAcademy ofTheatre and classic Romanianplaywright).TheInstitute willfunctionunderthis for FilmandtheInstituteTheatre I.L.Caragiale (namedafterthe The firsttheatre facultyinRomaniabeginsitsactivity1834within Nationale desArtsThéâtraux etCinématographiques (UNATC) sité jusqu’àl’internationale.En2001,elledevientl’Université Cinéma, laseuleàbénéficierdemêmeréputationqu’uneuniver- Caragiale. En1990,ilsdeviennentl’Académie duThéâtre etdu théâtre sontfondésen1950souslenomdudramaturge roumainI.L. La première universitédethéâtre deRoumanieouvre sesportesen Email : [email protected] Tél. :+40212525455 Roumanie 73224 Bucharest Matei Voievod 75-77,sector2. Mantarlian Simona just don'tseemtosucceed. George andChristinaare tryingveryhardtobreak upbutthey séparer, sansjamaisyparvenir. George etChristinaessaienttantbienquemaldese Cinématographiques (UNATC) Visan 2001, itbecametheNationalUniversityof Theatre andFilmI.L. the PhilharmonicSchool.1950seesfounding ofboththeInstitute 1834 dansl’ÉcolePhilarmonique.Lesinstitutsducinémaet Caragiale (UNATC). Japanese Dog Cannes' Cinefondationsection.In2013,hisfirstfeature film, short, department oftheUNATC. In2009,hemade Tudor CristianJurgiugraduated fromtheFilmandTVDirecting UNATC I.L.CARAGIALE Son In theFishbowl Production Tudor CristianJurgiu 2012 • fiction • couleurs • numérique DCP • 21’ • numérique • DCP couleurs • fiction • 2012 Ioan Filip screens attheSanSebastianFestival. Tudor CristianJurgiu IN ACVARIU Université NationaledesArtsThéâtraux et Décors , istherecipient ofthe3rdprizeaward [Dans l’aquarium] Roumanie Théâtraux etCinématographiques. En l’Université NationaledesArts Tudor CristianJurgiuestdiplôméde long métrage Cannes. En2013,ilterminesonpremier Cinéfondation audernierfestivalde reçu letroisièmeprixdela nier courtmétrage, 2009, ilréalise Iza Tartan Image Adrian Grigorescu Interprétation Câinele Japonez Oli’s Wedding Oli's Wedding Dans l’Aquarium Maria Mitu,Ionut Montage . Hislatest . Sonder- Dragos . The , a and where shedirected tences pardesformateursquisonttous professionnelsdel'ani- J channel. Then shegraduated fromLaPoudrière, animationdirecting school, que cesoitdanslecinémaoul'audiovisuel. mation etdontlesexpériencessontmultiples etpluridisciplinaires, gogie repose surlatransmission directe desavoiretcompé- d'étudiants etstagiaires delaformationprofessionnelle.Lapéda- spécialiser danslaréalisation.Chaquepromotionréunitunedizaine étrangers quiontdéjàunepratique del'animationetsouhaitentse à laréalisationdefilmsd'animationdestinationfrançais et Montage Scénario ma andtheaudiovisual sector. provides training indirecting animatedfilmsforFrench andinterna- In Valence, intheFrench départementoftheDrôme,LaPoudrière La Poudrière proposeàValence, Drôme,uneformationsupérieure Email: [email protected] Tél. :+33(0)4758208 France 26500 Bourg-lès-Valence La Cartoucherie-RuedeChony Born in1988,MorganeLePéchongraduated fromtheENSADin himself. mother sunbathes,Irvinedreams upanextravagant deathfor A hotSundaybythelakeside.Whilsthisfatherisfishingand Il faitchaudauborddulacetc’estdimanche.Sonpère Poudrière / Tél. : +33 (0)4 75 82 08 08/ Email : [email protected]ère /Tél.:+33(0)475820808/Email : are animationprofessionals withexperienceinmanyareas ofcine- on thedirect transmission ofknowledgeandskillsfromtrainers who around tenstudents and vocationaltrainees. Thecourseisbased and whowouldliketospecialiseindirecting. Each promotion has tional studentswhohavealready someexperienceinanimation “animated movies”section,where shedirected diloquente. pêche, samère bronze,Irvines'imagineunemortgran- vacances chezlesVampires :filmexpérimental Pachydermes, Ultra-court chaine CanalJ). La Poudrière, Écoledufilmd'animation Mes vacanceschezlesvampires Morgane LePéchon Camille Maury 2013 •animationcouleursnumérique4’ Insolation Morgane LePéchon INSOLATION Insolation Pachydermes, Ultra-cour: filmexpérimental is hergraduation film. Voix tion etyréalise Paris ensectioncinémad’anima- suit laformationdel’ENSAD Née en1988,MorganeLePéchon Poudrière oùelleréalise intègre ensuitel’écoledeLa Festival Premiers Plansen2013.Elle sélectionné enPlansanimésau [Sun stroke] Marine Blin,MortenRiisberg France Musique etCréationsonore est sonfilmdefind'études. (film decommandepourla (commissioned filmforCanal La Maisond’Olga La Maisond’Olga Production Mathieu Tiger et Mes La , . MOMO MONTENEGRO Teodor Kuhn Luiz Stockler LE FESTIVAL >

Slovaquie Royaume-Uni 01 2012 • fiction • couleurs • numérique • 30’ 2013 • animation • couleurs • numérique • 7’

Scénario Teodor Kuhn Image Denisa Buranova Montage Braňo Gotthardt Scénario, Montage, Musique Luiz Stockler Animation Luiz Stockler, Nicolas Son Miro Gaži Interprétation Michal Cvečko, Gregor Hološka, Ela Lehotská Ménard, Isaac Holland, Marcus Armitage Son Nikola Medic Interprétation Production The Academy of Performing Arts of Bratislava Alekander Morris aka Luiz Stockler Production Royal College of Art (RCA)

Films d’Ecoles SELECTION OFFICIELLE SELECTION > 19

Momo est un film qui traite de l’importance d’avoir un Zinedine Zidane, pourquoi as-tu donné un coup de père. Un jeune garçon fait face à des problèmes qui lui boule à cet homme ? semblent presque trop durs à résoudre : se contrôler, Zinedine Zidane, why did you head-butt that man?

donner un sens à sa vie. Mais ces problèmes viennent ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES en réalité d’un manque de confiance en soi. > Réalisateur chez Agile Films et récem- 93 Momo is about the importance of having a father. A young boy ment diplômé du Royal College of Art has problems with self-control and finding a purpose in life, (RCA), Luiz Stockler passe son temps à and even though they seem almost too hard to solve, they réaliser des films d’animations, à dessiner come from not feeling secure by himself. sur des murs et à écrire n’importe quoi. Ancien milieu de terrain au FC Steaua de Bucharest en Roumanie, il se la joue élé- Après son baccalauréat en 2007, gant lorsqu’il porte une moustache. Teodor Kuhn étudie la réalisation dans Director at Agile Films, recently graduated from the Royal College of le département Cinéma et Télévision de Art - Makes animated films, draws on walls and writes nonsense. l’Académie des Arts du Spectacle de Former attacking midfielder for FC Steaua Bucharest. Quite hand- AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES

Bratislava. Il y réalise Skateboard some when sporting a moustache. > (2010), Three Weeks of Freedom (2010), Lost Children (2011) et Momo. Il travaille actuellement sur son premier long métrage. Upon graduation from Mother Alexia Secondary Grammar School in Royal College of Art (RCA) 2007, Teodor Kuhn (born 1988 in Bratislava) went to the Faculty of Département animation Film and Television at the Academy of Performing Arts in Bratislava Jane Colling where he studied in the department of Film and TV Directing. There, WW7 2EY Londres he directed Skateboard (2010), Three Weeks of Freedom (2010), Lost Royaume-Uni

Children (2011) and his latest film Momo. He’s currently working on his Email : [email protected] RENCONTRES 147 first feature. Tél. +44 (0)207 590 45 12 > 169 Ce département de la RCA est un des leaders mondiaux en ce qui concerne la théorie mais aussi la pratique en animation. Il attache L’Académie des Arts du Spectacle de Bratislava un intérêt tout particulier à la notoriété de cette discipline. Il offre par ailleurs un environnement d'apprentissage unique, qui permet Jakub Viktorín aux étudiants de développer la créativité et les compétences Svoradova 2/A nécessaires à une époque de bouleversements technologiques et 813 01 Bratislava, Slovaquie culturels, dans le but de leur permettre de participer au développe- Tél. : + 421 259 303 577 ment du cinéma d'animation. Email: [email protected] The Animation programme is a world leader in practice and resear- L’Académie des Arts du spectacle de Bratislava est fondée en 1949. ch, with a commitment to broadening the understanding of the dis- La faculté Cinéma et Télévision est depuis 1990 la seule formation cipline. The RCA offers a unique learning and teaching environment post-baccalauréat de Slovaquie pour l’audiovisuel. L’Académie developing the creativity and skills required in an age of rapid cul- offre une formation complète dans dix départements différents et

tural and technological change to enable students to contribute to VERS LES PUBLICS ACTIONS les étudiants ont la possibilité de continuer leurs études en master this expanding and maturing field of moving image. >

ou en doctorat. 181 The Academy of Performing Arts was founded in 1949. The Film and Television Faculty was established in 1990 as the only University level school for audiovisual media in Slovakia. The Academy offers a complete film and television education in ten departments and stu- INDEX >

dents have the option of continuing their studies with the Master's 89 and ArtD degrees. 1 61 62 SELECTION OFFICIELLE

Films d’Ecoles facultés del’Académiedesartsduspectacle. Localisée àPrague, ellefutfondéeen1946.Ils’agitdel’unedestrois Praze) estunedesplusanciennesécoles decinémad’Europe. Mat Marek Pokorný,DaliborKristek,MartinBú Scénario The FAMU (FilmováateleviznífakultaAkademiemúzickýchum La FAMU (FilmováateleviznífakultaAkademieMúzickýchUm Email :[email protected] Tél. :+420 234 244 411 République Tchèque 116 65Prague Smetanovo nabrezi 2 pawn inman'sgame. mate calledthehumanbeingfoundthemandtheybecamea ming anotherextinctspecies.Butoneday,analltooactivepri- After millionsofgenerations theyhaveagoodchanceofbeco- Ils sontleproduitdemillionsgénérations précé- Badac (Bfilm)/V Academy ofPerformingArtsinPrague. Prague, itwasfoundedin1946asoneofthethree branches ofthe Praze) isoneoftheoldestfilmschoolsinEurope.Located dentes etdoiventpourtantsedébrouillerseulsdansla l’homme. les trouveetilsdeviennentviteunesourcedejeupour forêt. Unjour,unprimatebientropactif,l’être humain, an illustration artistandpoliticalcartoonist. in Prague, CzechRepublic.Besidebeingafilmmaker,Vizárisalso ding TheFilmandTVSchoolofAcademyPerformingArts(FAMU) Academy ofPerformingArtsinBratislava, Slovakia,before atten- e rsd pcal (FAMU) des artsduspectacle Faculté decinémaettélévisionl’Académie ě j Šámal,Mat Matúš Vizár 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 12’ • numérique • DCP couleurs • fiction • 2013 ě ě j Bú ra Hoffmannová(FAMU) République Tchèque Animation ř il, MatúšVizár aú VizárstudiedanimationatThe Matúš également illustrateur etcaricaturiste. plus d’être réalisateur,MatúšVizárest Prague, enRépubliqueTchèque. En grer laFAMU, écoledecinémaà Bratislava enSlovaquie,avantd’inté- l’académie desartsduspectaclede Matúš Vizáraétudiél’animationà Matúš Vizár PANDY Matúš Vizár,AdriánHnát,DanStanchev, Musique ř il Son Ink Midget Miloš Hanzély Production Montage ě Peter ě ní v ní v and distribution.Some40studentsare enrolledeachyear. tography; sound;sets;editing;productionand,since2003,release fémis offersthree-year programs inscreenwriting; directing; cinema- Founded bytheFrench MinistryofCulture in1984toreplace IDHEC, La admis chaqueannée. photographie, son,décoration, montage,productionet,depuis ans spécialisédanslesdomainessuivants:scénario,réalisation, L’Image etduSon(oufémis),dispenseunenseignementsurtrois le relais del’IDHEC, L’ÉcoleNationaleSupérieure desMétiersde Fondée en1984àl’initiativeduministère delaCulture pourprendre [email protected]/[email protected] Email : 33(01)53 412116 Tél. : 75018 Paris(France) 6 rueFrancoeur La fémis Festivals &Distribution Chargée deladiffusiondesfilmsétudiants Géraldine Amgar 2003, exploitationetdistribution.Unpeuplusde40étudiantsysont Anaïs ThomasEva Minko Montage Scénario Cannes FilmFestival 2013,hemadetheshortfilm 2013. After hisgraduation film in Paris.HecompletedhisstudiesFilmdirecting atLafémisin Born inMoscow,VladilenViernygrew upinBelgiumbefore settling minute shopping. The supermarketisabouttoclose.Aboyhurriesupwithhislast çon sedépêchedefaire sesdernières courses. Le supermarchéestsurlepointdefermer.Unjeunegar- La fémis Avril Besson 2013 •fictioncouleursnumériqueDCP9’ François Peyroux Interprétation réalisateur àLafémis.Aprèssonfilmde Paris. Iltermineen2013saformationde grandi enBelgiqueavantdes’installerà Originaire deMoscou,VladilenViernya Shopping 2013, ilréaliselecourtmétrage Cinéfondation duFestival deCannes fin d’études SHOPPING Vladilen Vierny Production Image France Exile . Amine Berrada Ewan Favresse, Julien-BenoitBirman, La fémis/Atelier LudwisburgParis selected attheCinéfondation– Exil , sélectionnéàla Son Shopping Tristan Pontécaille . SLEEPING SOLES DE PRIMAVERA Stefan Ivancic LE FESTIVAL

WITH THE FISHES >

Serbie 01 Yousif Al-Khalifa 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 24’ Royaume-Uni Scénario Stefan Ivancic Image Igor Djordjevic Montage Jelena 2013 • animation • couleurs • numérique • 10’ Maksimovic, Natasa Pantic Son Mladjan Matavulj Interprétation Dimitrije

Ivancic, Andrej Ivancic Production Faculty of Dramatic^ Arts, Belgrade Scénario Sarah Woolner Image Timothy Chen Montage Johannes Bock Contact : Stefan Ivancic / Tél. : +381 63 710 66 33 / Email: Son Nikola Medic Musique Matthew Kelly Décors Jonathan McGonnell [email protected]

Production National Film and Television School / Tél. : +44 14 94 67 12 34 / Email : [email protected] Films d’Ecoles SELECTION OFFICIELLE SELECTION > 19

Réunis à Belgrade, des amis et cousins entre adoles- cence et âge adulte profitent d’une soirée d’été. Ces HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES Sonja mène une vie solitaire. Poissonnière, elle se sent quatres garçons se remémorent le passé communiste > plus à l’aise avec ses poissons qu’avec ses clients, jus- 93 de leur pays. qu’au jour où frappe à sa porte un livreur ressemblant à une truite. Four boys, friends and cousins, in between adolescence and adulthood, make the most of a summer evening. Divided by Sonja lives a lonely life as a fishmonger, more at ease with her distance but reunited by Belgrade, they rememorate the fish than her customers, until one day a delivery man turns up who looks like a rainbow trout. Communist past of their country.

Après avoir obtenu sa licence en Stefan Ivancic naît en Yougoslavie Animation à l’université de en 1985 et vit à Barcelone entre 1991 Westminster, Yousif Al-Khalifa et 2009 où il obtient un diplôme en

génie mécanique. Il étudie actuel- PROGRAMMATIONS AUTRES

intègre l’Ecole nationale du film et > de la télévision (NFTS) dans la sec- lement à Belgrade, à l’École des tion animation. Sleeping With the arts dramatiques. Il a écrit plusieurs Fishes est son film de fin d’études. critiques de films dans différents journaux, notamment la webzine After a BA in Animation at the University espagnol Lumière. Il produit actuel- of Westminster, Yousif Al-Khalifa enrolled on the Directing Animation course at the National Film and lement le film The Load d’Ognjen Glavonic, présent au Television School. Yousif’s graduation project, Sleeping With the Festival Premiers Plans en 2013 avec Od Pepela. Fishes, premiered at Edinburgh International Film Festival. Stefan Ivancic was born in Yugoslavia in 1985 and he lived in Barcelona, Spain, from 1991 to 2009, where he got his Bachelor’s RENCONTRES 147

degree in Mechanical Engineering. He is a Master’s degree Film > directing student at the Faculty of Dramatic Arts, Belgrade. He has written film critic for several publications, including Spanish web- 169 National Film and Television School (NFTS) magazine Lumière. He is currently producing the film The Load by Ognjen Glavonic, selected at the Premiers Plans Film Festival in 2013 Beaconsfilm Studios, Station Road with Od Pepela. HP9 1LG Beaconsfilm Royaume-Uni Email : [email protected] Tel : +44 14 94 73 14 52 Fondée en 1971, la NFTS accueille une soixantaine d’étudiants par Faculty of Dramatic Arts an. Le programme d’études qu’elle propose se déroule sur deux ans et couvre neuf spécialisations: réalisation de films d’animation, 20, Bulevar umetnosti documentaires et fictions, image, montage, production, scénario, Belgrade musique, son. Elle propose également un cursus d’un an en pro- Serbie duction et réalisation audiovisuelle, et en écriture de scénario. Tél. : +381 11 21 35 684

Founded in 1971, The National Film and Television School welcomes VERS LES PUBLICS ACTIONS approximately sixty students a year. It offers two-year programmes L’École des Arts Dramatiques de Belgrade est l’école de cinéma la > in nine departments : animation, photography, documentary, edi- plus importante de Serbie. Elle est financée par le gouvernement 181 ting, fiction, production, screenwriting, music and sound. The NFTS serbe. Les professeurs pour la réalisation cinématographique sont, also offers a one-year programme in TV directing and production, entre autres, Srdan Golubovic (The Trap, Circles), Nikola Lezaic and a screenwriting programme. (Tilva Rosh), Oleg Novkovic (White, White World), Goran Markovic

(Tito and Me). INDEX > The Faculty of Dramatic Arts in Belgrade is the most important insti- 89 tution of drama education in Serbia. It is financed by the Serbian 1 government. Film directing professors include Srdan Golubovic (The Trap/Circles), Nikola Lezaic (Tilva Rosh), Oleg Novkovic (White, 63 White World), Goran Markovic (Tito and Me), among others. 64 SELECTION OFFICIELLE

Films d’Ecoles de l’imageanimée. [email protected] Scénario, Image,Montage the fieldofmovingimage. tural andtechnologicalchangetoenablestudentscontribute developing thecreativity andskillsrequired inanageofrapid cul- cipline. TheRCAoffersauniquelearningand teachingenvironment ch, withacommitmenttobroadeningtheunderstanding ofthedis- The Animationprogramme isaworldleaderinpractice andresear- technologique, permettantauxétudiantsdecontribueràcechamp et lesconnaissancespropres àuntempsdemutationculturelle et environnement d’apprentissage unique,développant lacréativité formations enArtsetDesign.Saformationanimationoffre un Située aucœurdeLondres, cetteprestigieuse écoleproposedes [email protected] Email : +442075904512 Tél. : United Kingdom Kensington Gore, LONDON SW72EU Animation Department adults, escapismandsexuality. change toexaminetherelationships betweenchildren and tal-narrative short,characters, symbolsandabstractions inter- blurry forakidathismother’scocktailparty.Inthisexperimen- The boundariesbetweenchildhoodandadulthoodbecome entre adultesetenfants,entre évasionetsexualité. interchangeables, permettentd’examinerlesrelations Lors d’unesoiréeorganiséeparsamère, unpetitgar- Thum expérimental, lespersonnagesetsymboles,tous faire deplusenfloue.Danscecourtmétrage çon voitlafrontière entre l’enfanceetl’âgeadultese of ArtswithaMAinAnimation a BAinAnimationandDigitalArts2013fromtheRoyal College 2009, shegraduated fromtheUniversityofSouthernCaliforniawith Royal CollegeofArt Production THE SHIRLEYTEMPLE 2013 • animation • couleurs • numérique • 10’ • numérique • couleurs • animation • 2013 Royal CollegeofArt/Tél.:+442075904512Email Daniela Sherer Royaume-Uni Daniela Sherer Daniela Sherer wasborninTel Aviv. In obtient sonmasterenanimation. Arts (RCA)deLondres oùelle avant d’intégrer leRoyal Collegeof l’université deCalifornieduSud d’animation etartsnumériquesà Sherer obtienten2009unelicence Originaire deTel Aviv, Daniela Son Joe Tate Musique Duncan research andcreation) with AlessandroComodin,director ( backgrounds. It ensures thatstudentscomesfromallpartsoftheworldand audiovisual andtheatricalworldsbothinBelgium andinternationally. Over its40years ofexistence,INSAShasforgedareputation inthe rendre àunrendez-vous avecuneadolescente. de partoutdanslemondeettouslesmilieux. 2008, hesetupLesfilmsnus(anassociationforcinematographic Beaux-Arts, hejoinedINSAS,intheImagedepartment,2007.In Giacomo Scénario Belgique qu’àl’étranger. Elleveilleàaccueillirdesétudiantsvenant réputation danslesdomainesdel’audiovisuel etduthéâtre tanten Au coursdeses40annéesd’existence,l’INSASs’estforgéeune [email protected] Email : Tél. :+3225119286 1000 Bruxelles,Belgique 8 rueThérésienne Marianne Binard Florian BeruttiwasborninBrussels1982.After studyingatthe A teenageboygoesintoadarkforest tomeetateenagegirl. Un adolescents'enfoncedansunesombre forêtpourse engineer. In2012hemadehisfirstshort director ofphotographt anddirector, andFlorianNamias,sound Mathieu Najean tion de l’INSAS / 8 rue Thérésienne, 1000 Bruxelles, Belgique / Tél. : +3225 tion del’INSAS/8rueThérésienne,1000Bruxelles,BelgiqueTél. : Interprétation court métrage Namias, ingénieurduson.En2012,ilréalisesonpremier Lecouturier, directeur delaphotoetréalisateur,Florian Giacomo 11 92 86 / Email : [email protected] 11 9286/Email : 2012 •fictioncouleursetnoirblancnumériqueDCP20’ tdsTcnqe eDfuin(INSAS) et desTechniques deDiffusion Inst itut NationalSupérieurdesArtsduSpectacle , presented atPremiers Plansin2012),AdrienLecouturier, Florian Berutti TRISTESSE ANIMAL , présentéàPremiers Plansen2012),Adrien Yoann Zimmer,EmmaOrselli Tristesse AnimalSauvage Montage [Sadness DarkBeast] Florian Berutti SAUVAGE Image section Image.En2008,ilcréeLes Arts. En2007,ilrentre àl'INSASen 1982. Ilintègre d’abordlesBeaux- Florian BeruttiestnéàBruxellesen tographique) avecAlessandro recherche etàlacréationcinéma- films nus(associationdédiéeàla Comodin, réalisateur( Belgique Pierre Schlesser Purcaro Thomas,FlorianBerutti Production Tristesse AnimalSauvage Musique . Atelier deréalisa- Florian Berutti L’Été de L’Été de Son . UN PENSIERO KALASNIKOV Z1 Giorgio Bosisio Gabriel Gauchet LE FESTIVAL >

Royaume-Uni / Italie Royaume-Uni 01 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 22’ 2013 • fiction • couleurs • numérique • 33’

Scénario Giorgio Bosisio Image Alex Grigoraş Montage Antonio Toscano Scénario Gabriel Gauchet Image Charlie Goodger Montage Alice Petit Son Musique Filippo Cecconi Interprétation Paolo Roberto Di Seglio, Lorenza Raoul Brand Musique Alex Harwood Interprétation Steven Mackintosh, Pisano, Anna Sala, Angie Bellini Production ILCANE film / London Film Kate Hardie, Adam Thomas Wright, Barnaby Kay Production NFTS School (National Film and Television School)

Films d’Ecoles SELECTION OFFICIELLE SELECTION > 19

L’accumulation d’années de rancœurs, de manipulations La découverte du vieux manteau de son père marque et de sournoiseries poussent Ruth et Guy à une séparation le début d’une vie agitée pour Pietro. Le désir de gran- amère. Tout part en vrille quand leur fils de dix ans, Max,

dir, et l’excitation procurée par de nouvelles sensa- ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES adopte un comportement anormal. >

tions l’entrainent dans une aventure simple mais 93 Ruth and Guy’s years of resentment, manipulation and malicious- incroyable. ness culminate in a bitter separation. Things spiral out of control The finding of his father’s old coat marks just the beginning of when their ten year old son, Max, starts to behave abnormally. Pietro’s realization that something turbulent is coming into his life. The desire to grow up, the enchantment for what he is Né en France en 1978, Gabriel starting to experience, pushes him towards a simple but incre- Gauchet a coréalisé le court métra- dible adventure. ge Die Kneipe (2006) avec Andrzej Krol, puis Efecto Domino (2010). En Né en 1986 à Milan, Giorgio Bosisio 2012, il réaliste The Mass of Men au sein de son cursus à la NFTS. obtient sa licence d’économie des Born in 1978 in France, Gabriel Gauchet industries créatives avant de réaliser PROGRAMMATIONS AUTRES

co-directed with Andrzej Krol the short > deux courts métrages autoproduits. Il film Die Kneipe (2006), followed by Efecto part à Londres pour obtenir son mas- Domino (2010), both rewarded at Clermont-Ferrand. In 2012 he pre- ter en réalisation à l’École londonien- sented The Mass of Men at Locarno. ne du cinéma (LFS). Il travaille actuel- lement sur son premier scénario de long métrage. Un Pensiero Kalašnikov est son film de fin d’études. National Film and Television School (NFTS) Giorgio Bosisio was born in 1986 in Milan, Italy. After a BA in Beaconsfilm Studios, Station Road HP9 1LG Beaconsfilm Economics of the Creative Industries and two shorts completely RENCONTRES 147 self-produced, he moved to London to attend the MA Filmmaking at Royaume-Uni > Email : [email protected] 169 the London Film. Currently based in London he’s working on the Tel : +44 14 94 73 14 52 development of his first feature script. Un Pensiero Kalašnikov, his graduation film, premiered at the Venice Film Festival. Fondée en 1971, la NFTS accueille une soixantaine d’étudiants par an. Le programme d’études qu’elle propose se déroule sur deux ans et couvre neuf spécialisations: réalisation de films d’animation, documentaires et fictions, image, montage, production, scénario, musique, son. Elle propose également un cursus d’un an en pro- London Film School duction et réalisation audiovisuelle, et en écriture de scénario. Founded in 1971, The National Film and Television School welcomes 24 Shelton Street approximately sixty students a year. It offers two-year programmes WC2H 9UB Londres in nine departments : animation, photography, documentary, edi- Royaume-Uni ting, fiction, production, screenwriting, music and sound. The NFTS also offers a one-year programme in TV directing and production, Tel : +44(0)20 7836 9642 and a screenwriting programme. Email : [email protected]

Depuis 1956, la London Film School a formé des milliers de profes- VERS LES PUBLICS ACTIONS sionnels du cinéma. On préfère y enseigner à travers des tournages > plutôt que dans une salle de classe. C’est une école véritablement 181 internationale, avec plus de 70% d’élèves non ressortissants de la Grande-Bretagne. Since 1956 the school has trained through filmmaking, on stages and INDEX in workshops rather in classrooms thousands of film professionals > 89 now working across the globe. It is the most truly international 1 school anywhere, with 70% of its students from outside Britain. 65 66 SELECTION OFFICIELLE

Films d’Ecoles partenariat avecl’institutPolonaisetlesinstitutions étatiques. Scénario Institute. state budgetandthe operational programs ofthePolishFilm production ofthestudent filmsisfinancedwithsubsidiesfrom the Directing, Cinematography, andFilmTelevision Production.The ded in1978.TheFaculty offersitsstudentsthree coursesin: The Faculty ofRadioandTelevision KrzysztofKieslowskiwasfoun- La Faculté KrzysztofKieslowskideradio etrélévisiondel’Université Email : [email protected] 2272 +4832 359 Tél. : Katowice, Pologne ul. Bankowa12 International PromotionOffice best toprovidetheboywitheverythinghemayneed.Tired by Jurek, whoistwentythree, liveswithhisauntwhodoesher une hache. Pour faire taire satante,ildécidedel’attaqueravec constamment, ildécidedeprendre sondestinenmain. manque derien.Fatigué d’être choyé etprotégé Jurek, 23ans,vitavecsatantequifaittoutpourqu’ilne Télévision del’UniversitéSilésieKatowice/Krakow FilmFoundation, Pisula, MaciejFerlak Janas de SilésieKatowiceexistedepuis1978. Elleproposeplusieurs cursus aux étudiants : réalisation,direction delaphotographie et cursus auxétudiants : jabbering he reaches for a hammer. jabbering hereaches fora hammer. Katarzyna Wilk / Tél. : +48 12 294 6945/Email:[email protected] Katarzyna Wilk/Tél.:+4812 294 production audiovisuelle.Lesfilmsdesétudiants sontproduitsen decides tochangehisfate.To quietdownhisaunt’sincessant the stabilityandsecurityoflifeunderconstantcare, he women Richard University inKatowice.Authorofoveradozenshortfilms,including: Directing attheRadioandTelevision Department ofSilesia Mateusz Głowackiwasbornin1982Poland.HeisastudentofFilm Dawn Arise de l’UniversitéSilésieKatowice Faculté Krzysztof Kieslowskideradio ettélévision Son Interprétation (2012). 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 30’ • numérique • DCP couleurs • fiction • 2013 Mateusz Głowacki (2011), (2012), ZABICIE CIOTKI When theLightsofDawnarise Mateusz Głowacki Production Survey AboutWomen Marek Kossakowski, Ewa Kolasi [Killing Auntie] Image Richard courts métrages parmilesquels est l’auteurd’unedouzainede l’Université deSilésieàKatowice.Il Kieslowski deradio ettélévisionde sation àlaFaculté Krzysztof Pologne. Ilsuitdesétudesderéali- Mateusz Głowackiestnéen1982 Pologne Faculté KrzysztofKieslowskideRadioet Kacper S (2011), ę dzielewski When theLightsof (2012). (2012), Montage ń ska, Aleksandra Survey About Wojciech de find’études. jusqu’à l’imageanimée. artistiques ettechniques,couvrant toutlespectre desmédias (HFF, HochschulefürFernsehen undFilm)proposedesformations several shorts. University ofFilmandTelevision (HFF)inPotsdam,where hemade Son (Université dufilmetdelatélévision“Konrad Wolf”) Gerdon, DejanBucin,BettinaBurchardt Fürst Scénario media andtheanimatedimage. provides artisticandtechnicaltraining coveringallaspectsofthe in anintegral part,theUniversityofFilmandTelevision “Konrad Wolf” Founded in1954onthesiteofBabelsbergstudios,whichitis partie intégrante, l’UniversitédufilmetdelatélévisionPostdam Fondée en1954surlesitedesstudiosdeBabelsberg,dontilfait Email :[email protected] Allemagne D-14482 Potsdam-Babelsberg Marlene-Dietrich-Allee11 2004, afterworkingfreelance incinemaandtelevision,hejoinedthe Marcus Heepwasbornin1984Karl-Marx-StadtGermany.In mark onhisfather.Hismotherdoeseverythingtokeepthefamily together. Heisseethingwithanger.Oneday,itallerupts. Zima livesinasmallflatBerlinwithhisparents. Warhasleftits Zima vitdansunpetitappartementberlinoisavecses sent lacolère qu’ilgardaitaufonddeluiressurgir. mère faittoutpourmaintenirlafamilleunie.Unjour,Zima parents. Sonpère estresté trèsmarquéparlaguerre etsa et delatélévision"Konrad Wolf" HFF Postdam-Universitédufilm Leopold KöppletTobias Rüther Interprétation 03•fcin•cuer uéiu C 27’ • numériqueDCP • couleurs • fiction • 2013 Tobias Wilhelm Zima Luka Dimic,RuzicaHajdari,NevenNöthig,Nicole is hisgraduation film. Marcus Heep Image Allemagne courts métrages. Postdam oùilréaliseplusieurs du filmetdelatélévision vision, ilentre en2008àl’Université freelance danslecinémaetlatélé- Après avoirfaitsespremiers pasen Karl-Marx-Stadt enAllemagne. Marcus Heepestnéen1984dansle ZIMA Markus Kloth Musique Production Montage Felix Raffel Zima Marc Boehlhoffv est sonfilm HFF Postdam Décors Katrin > Plans animés

67 68 19 > SELECTION OFFICIELLE

Plans Animés short, where shefilmedherfirstanimation Hungary andwenttoSpainlive, University ofArt).In2009sheleft ment ofMOME(Moholy-Nagy the visualcommunicationdepart- After thisshebecameastudentin animation inPannóniaFilmStúdió. (in 2000)shewenttostudydrawing Finishing theHighSchooloffineart Madre métrage d’animation, elle tournesonpremier court 2009 pourvivre enEspagne,où (MOME). EllequittelaHongrieen l’Université desartsMoholy-Nagy communication visuellede elle intègre ledépartementde Filmstúdió (Hongrie).Aprèscela, dessin animéauPannónia Julianna Galétudieparlasuitele Diplômée desBeaux-Arts, animated shortbasedonthe This filmisanexperimental tuelles. tornade d'énergiesspiri- se meutdansunegrande chaque recoin dumonde,il chaque instantetdans le mouvement.Présentà Animation expérimentalesur of spiritualenergies. dentaly fromthiswhirlwind by actionsfeatured acci- every moment,andit´sbuilt every partoftheworldat presented constantlyat action, theactivitywhichis Moholy-Nagy (MOME)/ZugligetiUt Scénario, Animation,Son,Montage Julianna Gal Hollo Leleszi,Universitédesarts 9-25, 1121,Budapest,Hongrie/ 2013 •animationcouleurs BESTIA MADRE Bestia Madre Email : [email protected] Email : . numérique •6’ Julianna Gal Hongrie Production . Krisztina Bestia du thèmeVoyage. Une méditationvisuelleautour Performing ArtsinPrague -The the FilmfacutlyatAcademyof Since 2010hehasbeenstudyingat and HighartschoolofVaclav Hollar. design (2008–2010)atTheCollege (2004 –2008)andinteractive graphic Ond Ond theme oftheTrip. Audiovisual meditationonthe numérique en2D. principalement surl’animation spectacle dePrague. Iltravaille tion del’Académiedesartsdu département ducinémad’anima- Prague. Depuis2010,ilétudieau beaux-arts deVaclav Hollarà le designinteractif àl’Écoledes mainly on2Dcomputeranimation. Department ofAnimation.Hefocuses 11000 Prague 1,RépubliqueTchèque Scénario, Animation,Son,Montage Hoffmanova, FAMU /Klimentska4, / Tél. : +420224220955/Email : / Tél. : 2012 •animationcouleurs Ond ř ř [email protected] ej Dolejšístudiedgraphic design ej Dolejšíaétudiéledesignet République Tchèque ř ej Dolejší Ond numérique •6’ CESTA [The Trip] ř ej Dolejší Production Vera film. Electric Soul and wasawardedseveral times. rous festivalsallaroundtheworld 2011) whichwasscreened atnume- Trap micropole enébullition. Une vueélectrifianted’une filmography includes Paperihattu andTurun Anikistit.His in twoFinnishanimationcollectives, Turku ArtsAcademyin 2011hejoined from theanimationdepartmentof Nakkila, Finland.After graduating maker andanimatorbornin1981 Joni Männistöisananimationfilm- professionnel. est sonpremier courtmétrage (Swarming) trap) Anikistit. Ilaréalisé :PaperihattuetTurun mation 2011 etrejoint deuxcollectifsd’ani- l’Académie desArtsdeTurku en département animationde Joni Männistösortdiplômédu buzzing micropolis. An electrifyingviewtoa Montage Email : [email protected] Email : ELECTRIC SOUL 2013 Scénario, Animation,Design, Männistö, Henrikinkatu1aA, 1 FI-20500Turku, Finlande / , 2008)and Pedersen Tél. : +358 40 75 48 245 / +358407548 245 Tél. : • en 2008et Joni Männistö animation Joni Männistö numérique Finlande en 2011. is hisfirstprofessional Production Kuhina • couleurs Electric Soul • Katiska (The Katiska 5’ ( Son Swarming Joni Kuhina Lucas ( • The , Flying festivals includingAnnecy. screened atovertwodozenfilm graduate film winning director andanimator.His Conor Finneganisamulti-award court métrage aprèsl'école. Fear ofFlying plus d’unevingtainedefestivals. McCloud Son filmdefind’études, d'animation maintesfoisprimé. Conor Finneganestunréalisateur ling towardsearthandby recurring nightmare offal- dreams are plaguedwitha fear offlying.At nighthis Dougal isasmallbirdwith qui apeurdevoler.Lanuit, Dougal estunpetitoiseau head South,buthow? ter rollsaround,Dougalmust this fear.Whenaharshwin- needs togorather thanface day hewalkswherever he ment ? migrer verslesud,maiscom- approche, Dougaldoit peur. Quandunrudehiver plutôt qued’affrontersa marcher poursedéplacer l’angoisse. Lejour,ilpréfère il tombeducielserépèteet son cauchemardanslequel Finnegan [email protected] FEAR OFFLYING Musique Little, MatsValentin Tél. :+353868614719/Email 2012 Son Scénario, Montage is hisfirstpost-studiesfilm. Joe McHugh,GavinLittle numérique DCP Brunella Cocchiglia, Lovely Conor Finnegan • , aétéprésentédans animation Image Tobias Norberg,Gavin Irlande Production Fluffy McCloud est sonpremier Ivan McCullough • couleurs Production • Conor 9’ / Fear of Fear Fluffy • has LE FESTIVAL > 01

FELLOWS IN THE FLOCON IM RAHMEN JACINTO WOOD DE NEIGE [Framed] Elise Brunot, Antoine Evgenia Gostrer Legendre, Clélia Nguyen Laura Carton [Snezhinka] France Allemagne Plans Animés SELECTION OFFICIELLE SELECTION

France Natalia Chernysheva 2013 • animation • numérique • 3’ > 2013 • animation • couleurs • Russie 19 2013 • animation • couleurs • numérique • 5’ Scénario Elise Brunot Animation numérique • 5’ 2012 • animation • couleurs & noir Antoine Legendre, Clélia Nguyen Tilman Hatje et blanc • 5’ Image Son, Musique Son, Montage Elise Brunot Scénario, Animation, Son Laura Michael Tuttle Ecole des Production Production EMCA (Ecole des Carton Musique Jean Jean Arnoux Scénario Natalia Chernysheva arts et du design de Kassel / Métiers du Cinéma d'Animation), Production EMCA (Ecole des Animation Olga Chernova, Natalia Tél. : +49 56 18 04 54 78 / Anne Lucas / 1, rue de la Métiers du Cinéma d'Animation), Chernysheva, Ksenia Ustujaninova Email : [email protected] Charente, 16000 Angoulême, Anne Lucas / 1 rue de la Charente, Montage son Pavel Pogudin France / Tél. : +33 (0)5 45 93 60 80 16000 Angoulême, France / Musique Alexandr Babin À quel point je m’aime ? De / Email : [email protected] Tél. : +33 (0)5 45 93 60 80 / Production PCHELA studio, Maria quoi suis-je fier ? Comment Email : [email protected] Muat / 1 Trouzhenikov 19-3, dois-je me présenter ? Quelle Jacinto est dépendant de sa 119121, Moscou, Russie / image de moi ai-je envie de femme, leur relation oscille Un enfant solitaire échappe Tél. : +79 104 556 343 / donner ? Où sont mes limites et à son père et s'enfuit dans la entre amour matrimonial et Email : [email protected] quelles sont-elles ? Jusqu’où tendresse maternelle. Le quo- forêt. Il rencontre des créa- puis-je aller ? tures qui vont l'aider à se Un petit garçon africain tidien émouvant d'un couple

How much do I love myself ? chamboulé par la maladie. ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES débrouiller seul. reçoit un flocon de neige > What am I proud of? How do I Jacinto is dependant on his A lonely kid runs away in the 93 dans une lettre envoyée par present myself ? How do I want wife. Their relationship woods from his dad. He will to be seen like? Where are my meet nice creatures who will un ami. Et là, le miracle com- vacillates between matrimo- mence. personal boundaries and how nial love and maternal tender- teach him how live alone. do they look like? How far can An African boy received a ness. The moving day to day I go? lives of a couple turned upside snowflake in a letter as a gift down by illness. from his friend. And after that miracles began.

Laura Carton est une jeune réali- satrice née en 1991, diplômée, en PROGRAMMATIONS AUTRES 2013, de L’École des Métiers du Après des études de design et > Cinéma d’Animation (EMCA) à d’illustration à l’Université de Angoulême. En 2012, elle réalise sciences appliquées de Munich, un film en collaboration avec Evgenia Gostrer travaille quelques Emmanuelle Tornero, étudiante à Natalia Chernysheva est née en années comme designer. Depuis Créadoc, intitulé Sur sa peau. 1984 en Russie. Diplômée en gra- 2007, elle étudie l’animation à Laura Carton is a Young director l’École des arts et du design de phisme et en animation à Kassel. born in 1991, who graduated, in 2013, l’Académie des arts et de l’archi- from the École des Métiers du After her studies of Design and Cinéma d’Animation (EMCA) in tecture de l’Oural, elle a travaillé Illustration at the University of Clélia Nguyen est une jeune réali- Angoulême. In 2012 she made a film en tant qu’animateur sur de nom- Appllied Sciences of Munich, Evgenia satrice française diplômée de in collaboration with Emmanuelle Gostrer works a few years as a desi- breux projets de films. Flocon de l'ESAAT de Roubaix en 2010 et de RENCONTRES 147 Tornero, a student at Créadoc, gner. She has been studying anima- > entitles Sur sa peau. neige est son premier film en tant tion at the School of Art and Design l'EMCA d'Angoulême en 2013. que réalisatrice. of Kassel since 2007. Jacinto est son film de fin 169 d'études. Natalia Chernysheva was born in Clélia Nguyen is a Young French 1984 in Russia. Graduated from Ural director who graduated from the State Academy of Architecture and ESAAT in Roubaix in 2010 and EMCA in Angoulême in 2013. Jacinto is her Art, majoring in graphics and ani- graduation film. mation, she worked as an animator on several animated films . Elise Brunot rejoint en 2011 le Creadoc à Angoulême pour se Snezhinka is her debut as a direc- familiariser avec la réalisation de tor. documentaires de création. De ces deux années de formation est né le documentaire sonore Il fut un temps, qui a donné lieu à la réalisation de deux films d'anima- tion dont Jacinto.

Elise Brunot joined Creadoc in VERS LES PUBLICS ACTIONS

Angoulême in 2011 to familiarise her- >

self with directing creative docu- 181 mentaries. These two years of trai- ning led to the sound documentary Il fut un temps, which in turn gave rise to the directing of two animated films, one of which is Jacinto. INDEX Antoine Legendre a suivi une for- > 89

mation à l'EMCA à Angoulême 1 d'où il sort diplômé en 2013. Après son diplôme, il part six mois au Canada pour un stage à l'ONF. 69 Antoine Legendre trained at EMCA in Angoulême, graduating in 2013. After graduating he went to Canada on a 6-month placement at the NFB. 70 19 > SELECTION OFFICIELLE

Plans Animés reconciliation. ness oracceptthepathto self tohersolipsisticmad- decide whethertoloseher- young foxmusttherefore with noisesandimages.The keeps knockingatthedoor ghosts, astheoutsideworld Guilt (Kalté) métrage professionnel. gained bachelor'sdegree inaudio- Born in1979Shiauliai,shehas réalisé Beaux-Arts deVilniusoùellea audiovisuels del’Académiedes Bartkute estdiplôméeenarts Née en1979inShiauliai,Reda lose herself totheinner easy tofindsolitudeand sense ofguilt.Butit’snot ce, thepersonificationofher she istortured byapresen- the world.Inherisolation, herself offfromtherest of lonely foxwhowishestocut Kalté tellsthestoryofa d’une réconciliation. folie ousuivre lechemin se perdre danssapropre doit doncdécidersielleveut et toujours.Lajeunerenarde savoir sonexistence,encore le mondecontinuedefaire monstres intérieursalorsque de s’abandonneràses n’est pasaiséd’être seuleet nification desaculpabilité.Il est torturéeparuneperson- monde. Danssonexil,elle haite secouperdureste du Une renarde esseuléesou- Hello 2010where shedirectedFine Arts in visual artsinVilniusAcademyof first shortfilm. Animation Production 2013 •animationcouleurs Ciuzelyte Email : [email protected] Email : and Tél : +37067060287/ Tél : Hello Reda Bartkute numérique •3’ Under KALTÉ Reda Bartkute,Darija Son Lituanie est sonpremier court JoniArt, RasaJoni/ [Guilt] et Andrius Kauklys in 2010. Under Guilt en 2010. is her cher. menace quinecessed’appro- protéger decettesombre plus enirrationnels, deles essaye, pardes moyens de dans leurmaison.L’homme couple décidedes’enfermer tache apparait. Paniqué,le Dans ununiversstérile,une objects. and illustrations usingrecycled mated film.Shehasmadeshortfilms went ontostudyatLaCambre inani- Luc Bruxelles,graduating in2011.She 1988. Shestudiedillustration atSaint- Chloé AlliezwasborninBayonne in poursuit sesétudesàLaCambre dont elleestdiplôméeen2011.Elle illustration àSaint-LucBruxelles Bayonne. Elleasuiviuncursusen Chloé Alliezestnéeen1988à closer. threat whichiscomingever- protect themfromthisdark increasingly irrational waysto their house.Themantriesin couple lockthemselvesin appears. Apanic-ridden In asterileuniverse,stain clés. illustrations avecdesobjetsrecy- se descourtsmétrages etdes en cinémad’animation.Elleréali- production LaCambre, VincentGilot, Vandersleyen Avenue Franklin Roosevelt27,1050 Chloé AlliezSonAliouchConchin, Bruxelles / Tél : +32472555257/ Bruxelles /Tél : 2012 •animationcouleurs [email protected] Scénario, Animation,Montage Johann Benoît,MathieuJadin, Julien Grande numérique DCP•4’ LA TÂCHE Chloé Alliez Belgique Production Email : Email : Mixage Atelier de Olivier haïku. la vied’unhomme.Inspiré montagne pours’emparer de de lamortdescendant L’histoire d’uneséparation et her graduation film. subject Animation.“ “Krastyo Sarafov” (NATFA) inSofia, Academy OfTheaterandFilmArts 2003, sheentered theNational Film Design(Plovdiv,Bulgaria)in a NationalHighSchoolofStageand Plovdiv, Bulgaria.After graduating at Sofiya Ilievawasbornin1985 (NATFA). phiques Krastyo Sarafov deSofia dramatiques etcinématogra- l’Académie nationaledesarts la sectionanimationde sa villenatale,elleintègre en2003 formation d’artsdelascènedans Plovdiv, enBulgarie.Aprèsune Sofiya Ilievaestnéeen1985à man. Inspired byahaiku. mountain totakethelifeofa of deathdescendingthe The storyofaseparation and de find’études. Gatsov nale desartsdramatiques etciné- matographiques “Krastyo Sarafov” Animation 2012 •animationcouleurs Stoyan Tenev Scénario LAST AUTUMN de Sofia(NATFA) /Email : [email protected] Production [Posledna Esen] Last Autumn numérique •4’ Sofiya Ilieva Sofiya Ilieva Georgi Merdzhanov Bulgarie Musique Académie natio- Last autumn est sonfilm Montage Emilian ” is is hergraduation film. Disappearance ofMrWalter Werner her studentyears. in 2013andthusconcludes for CanalJchannel.Shegraduates romantique, Julius (one minutefilm), and successivelydirects tor. In2011,shejoinslaPoudrière year asastop-motionfilmdecora- duated in2009andworkedfora rected Angoulême in2007where shecodi- EMCA schoolofanimationin Born in1988,Carolineentered the d’études. Werner L’Étrange DisparitiondeM.Walter obtient sondiplômeen2013. commande pourCanalJ).Elle film romantique,Julius (film d’uneminute), Poudrière oùelleréalise giaire delaformationà 3 Ours.En2011,elledevientsta- Juliette Loubières, produitparLes Citrouilles etVieillesDentelles films envolume,notammentsur an entantquedécoratrice de Diplômée en2009,elletravaille un coréalise d’Angoulême en2007oùelle Caroline entre àl’EMCA Née en1988deparents anglais, one towonder. Alban seemstobetheonly Where hasWaltergone? s'interroger. Alban sembleêtre leseulà Où estdoncpasséWalter? Yves Barbaut,Frédérique Guichard Montage [The Strange Disappearance Scénario Email : [email protected] Email : 2013 DE M.WALTER Tél. :+33(0)4758208/ Christian Eydoux Création sonore Production DISPARITION of MrWalterWerner] L’ÉTRANGE Monsieur Lalune • Caroline Murrell animation WERNER Catherine Aladenise est sonfilmdefin numérique Caroline Murrell France Monsieur Lalune La Poudrière / Ultra-court :film • (commissioned Yan Volsy Musique, couleurs • The Strange Ultra-court : 4’ . Shegra- (film de Image Taïaut Taïaut Voix • de . LE FESTIVAL > 01

LWAS MIMICRY RABBITLAND SAFARI HEAT

Mathilde Vachet Klára Břicháčková Ana Nedeljković Antti Laakso, France République Tchèque et Nikola Majdak Jr. Simo Ruotsalainen

Serbie Finlande Plans Animés 2013 • fiction • couleurs • 2013 • animation • couleurs • OFFICIELLE SELECTION numérique • 2’ numérique • 5’ 2012 • animation • couleurs • 2013 • animation • couleurs • > 19 Scénario, Animation, Infographie, Scénario, Animation, Montage, numérique • 7’ numérique • 6’ Montage Mathilde Vachet Musique Musique Klára Břicháčková Scénario Ana Nedeljković Animation Scénario, Montage Antti Laakso, Sabrina Duval Production Ecole Production Vera Hoffmanova, Nikola Majdak Jr., Ana Nedeljković Simo Ruotsalainen Image, Emile Cohl / Email : FAMU / Klimentska 4, 11000 Prague Montage Srđan Radmilović Son Animation Antti Laakso Musique [email protected] 1, République Tchèque / Tél. : +420 Vladimir Janković Musique Dušan Miki Brunou Production Simo 22 42 20 955 / Email : vera.hoff- Petrović Voix Maša Mileusnić, Natalija Ruotsalainen, Turun Anikistit ry, Rituel Vaudou. [email protected] Gajić, Vladislava orđević Production Eerikinkatu 33, 20100 Turku, Voodoo Ritual. BAŠ ČELIK / Gospodar Jevremova Finlande / Tél. : +358 443 30 33 66 / La vie dans le désert. Des 35/9, 11000 Belgrade, Serbie / Tél. : Email: chasseurs et des animaux. Ce +381 11 303 4441 [email protected] qui se passe quand les rôles s'inversent. Et comment Le monde des lapins sans cer- Ils sont venus pour nos l'homme devient sauvage. veau est parfaitement ordon- minéraux. Denny doit choisir Life in a desert and wildness. né, conformément aux plus son camp comme témoin clé

Hunters and game animals. remarquables exemples de dans la plus grosse affaire ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES > What happens when roles are ghettos et zones de guerre judiciaire de l’histoire du Mathilde Vachet est née en 1991 93 switched. How the man is sinistrées. Tout est fait pour Cap. Dernier épisode. dans le Berry. Elle intègre l'école changed when he leaves his qu’ils soient heureux. Émile Cohl après un baccalauréat area heading for the wildness. D’ailleurs, leur quotidien est They came for our minerals. littéraire spécialité arts et se pas- Denny must choose his side sionne pour l’animation et ses rythmé par des élections car, après tout, ils vivent dans une as key witness in the biggest possibilités d’expérimentation. court case in Cape Town his- Lwas est son film de fin d’études. parfaite démocratie. tory. Final episode. Mathilde Vachet was bron in 1991 in The world of brainless rabbits the Berry region of France. She is perfectly ordered, like all went the École Émile Cohl School remarkable examples of ghet- following an arts baccalaureate tos and war zones. Everything and is fascinated by animation and Klára Břicháčková est née à is there for them to be happy. all the possibilities for experimenta- PROGRAMMATIONS AUTRES Turnov en République Tchèque, et An on top of this, their day-to- > tion it offers. Lwas is her graduation rentre à l’Académie des arts du film. spectacle de Prague (FAMU) en day lives are punctuated with elections, because, after all, 2012 dans la section animation. Antti Laakso sort diplômé en 2008 Mimicry est son premier film d'étu- they do live in a democracy. diante. du département animation de l’Académie des Arts de Turku. Ses Klára Břicháčková was born in Turnov in the Czech Republic, and films, notamment son film de fin joined the Film and TV School of the d’études The Last Elephant a été Academy of Performing Arts in projeté en 2008 au Festival Prague (FAMU) in 2012 in animation. Mimicry is her first student film. Premiers Plans. Il travaille aujour-

d’hui comme animateur et réalisa- RENCONTRES 147 teur mais aussi comme profes- > 169 Diplômée de l’Université des arts seur. de Belgrade, Ana Nedeljković est Antti Laakso has graduated from spécialisée dans les arts visuels Turku Arts Academy's animation (dessin, installation, animation) et department in 2008. His films have l’éducation artistique. been screened around the world, and his graduating work The Last A graduate of the Belgrade Elephant was shown in 2008 in University of the Arts, Ana Nedeljković Premiers Plans. He continues to has specialised in the visual arts work with animation, as a teacher, (drawing, installation, animation) as an animator, and as a director. and artistic education. Simo Ruotsalainen (1980) sort Nikola Majdak Jr. est né en diplômé en 2008 du département Slovénie. Après une formation de animation de l’Académie des Arts directeur de la photographie, il

de Turku. Il travaille le jour en tant VERS LES PUBLICS ACTIONS travaille notamment en réalisation que graphiste dans la société >

et en animation. Treehouse et la nuit dans les 181 Nikola Majdak Jr. was born in champs de l’illustration, du Slovenia. He trained as a director of tatouage, de la bande dessinée photography, and has also worked in et des films d’animation.

directing and animation. INDEX

Simo Ruotsalainen (1980) gradua- >

ted from the Turku Arts Academy 89 1 animation department in 2008. His dayjob is in Treehouse Ltd where he works as a graphic artist. At night he 71 works in the fields of illustration, tat- too art, comics & animation films. SUKKAVARTAAN- THE COWBOY - THE KIOSK THE MAGNIFICENT KATU 8 IN COLOR Anete Melece LION BOY Suisse [Sock Skewer Street 8] Trygve Nielsen Ana Caro Plans Animés 2013 • animation • couleurs • Elli Vuorinen Norvège Royaume-Uni numérique DCP • 7’ 19 > OFFICIELLE SELECTION Finlande 2013 • animation • couleurs • 2013 • animation • couleurs • Animation Stephan Holaus, Anete numérique • 6’ numérique • 10’ 2013 • animation • couleurs • Melece Montage Fee Liechti, Anete numérique DCP • 7’ Animation Trygve Nielsen, Håvard Melece Son Christof Steinmann Scénario Jonathan Carr Image Scénario, Animation, Montage Elli Strand, Torjus Førre Erfjord Son (Magnetix) Voix Annette Herbst Alfie Biddle Montage Paulo Vuorinen Son Jani Lehto Trygve Nielsen Musique Trygve Production Virage Film, Saskia von Pandolpho Son Ania Przygoda Production L’Académie des arts de Nielsen Production Johannes Hildre Virág / Sihlfeldstrasse 89, Interprétation Hugh Bonneville, l’Université des sciences appli- Spilling, Trygve Nielsen, Raindog CH-8004 Zürich, Suisse / Andy Serkis, Yahsaint Benjamin quées de Turku, Linnankatu 54, Studio / Storgata 8, 6100 Volda, Tél. : +41 44 461 81 60 / Kowouvi Production National Film 20100 Turku, Finlande / Norvège / Tél. : +479 96 36 808 / Email : [email protected] and Television School (NFTS) / Tél. : (+358)50 5985 219 / Email : [email protected] Email : [email protected] / Email : [email protected] Depuis des années désor- Tél. : +44 14 94 73 14 52 Dans un monde en noir et mais, le kiosque est la mai- Elle trouve constamment des blanc, un cowboy choisit des son d’Olga pour la simple et Alors qu’il dirige une expédi- petites chaussettes. Alors, couleurs dans son chapeau. bonne raison que sa vie tion en Afrique, l’anthropolo- qui donc a froid aux pieds ? Mais un corbeau malfaisant monotone et sa gourmandi- giste Leonard Orlov She keeps finding tiny socks. vole le chapeau et grise à nou- se l’ont rendue plus grosse découvre un enfant sauvage Now, whose feet are feeling veau le monde. que la sortie de sa boutique. menant une vie brutale et cold? In a black and white world, a Pour se distraire, elle lit des primitive. Horrifié, il ramène cowboy picks colors up from magazines de voyages et la créature dans le Londres his hat, but a crow steals the rêve de partir. Un événement de l'époque victorienne où il hat and turns the world gray. absurde va marquer le tente de le civiliser. A fable about the elementary début de son évasion. Whilst leading an expedition particles - in RGB technique. For years now, the kiosk has to Africa, anthropologist been Olga‘s little home sim- Leonard Orlov discovers a ply because her sweet tooth feral child living a brutal and and monotonous life has primitive existence. Horrified, Elli Vuorinen est diplômée du made her bigger than the he brings the creature back département animation de l’Académie des Arts de Turku où exit. To distract herself, she to Victorian London, intent elle a réalisé, entre autres, les reads travel magazines and on civilizing the child. films Benigni, co-réalisés avec dreams of being far away. Pinja Partanen et Jasminii Ottelin An absurd incident starts the en 2009, Prix du public des Films Trygve Nielsen sort diplômé de beginning of her journey. d’Écoles au Festival en 2010. l’Université de Volda en Norvège, où il est désormais maître de Elli Vuorinen has graduated from Animation department in Turku Arts conférences. Il a également com- Academy, where she directed, posé la musique de plus d’une among others, the films Benigni vingtaine de courts métrages. The (co-directed with Pinja Partanen Cowboy – In Color est son premier and Jasmiini Ottelin in 2009) which film en tant que réalisateur. Née à Bogota, Ana Caro a toujours won the Public prize in the Festival Took bachelor in animation at Volda été passionnée par l’art et l’anima- in 2010. University College where he now tion, ce qui l’amena à passer une works as lecturer. Has made music Anete Melece est née en Lituanie licence d’arts visuels en animation. for more than 20 short movies. The en 1983. Elle obtient par la suite Influencée par l’expressionisme et Cowboy – In Color is his debut as une licence de communication attirée par des formes plus expéri- professional director. visuelle à l’Académie des arts de mentales d’animation, Ana aime Lituanie et un master d’animation cependant travailler avec des pro- à l’Université d’arts et de sciences cédés de narration et évoquer de appliquées de Lucerne. Elle tra- puissantes émotions à travers le vaille désormais en tant qu’illus- mouvement et la forme. tratrice, réalisatrice d’animation et Born in Bogotá, Colombia, Ana Caro graphiste à Zürich, en Suisse. has always had a burning passion for Anete Melece was born in Lithuania art and animation, and this led to her on 1983. Studied visual communica- completing a BA in Visual Arts with tion at the Art Academy of Lithuania emphasis in Animation. Influenced by (BA) and animation at Lucerne Expressionism and drawn towards University of Applied Sciences and more experimental forms of anima- Arts (MA). She is an illustrator, ani- tion, Ana nevertheless loves to work mator and graphic designer cur- with strong narratives and evoke rently based in Zurich, Switzerland. powerful emotions through form and movement.

72 LE FESTIVAL > 01

THINGS DON’T FIT TRESPASS

Tim Divall Paul Wenninger Royaume-Uni Autriche Plans Animés

2013 • animation • couleurs • 2012 • animation • couleurs • OFFICIELLE SELECTION numérique • 7’ numérique DCP • 11’ > 19 Scénario, Montage Tim Divall Concept, Interprétation, Image Animation Tim Divall, Joe Bichard, Paul Wenninger Image, Effets Sarina Nihei Son Neo Peterson spéciaux Nik Hummer Distribution Production Royal College of Art SixPack Film, Gerald Weber / (RCA) / Tél. : + 44 207 590 4512 / Email : [email protected] Email : [email protected] En anglais, "trespass" signi- Dans une ville où rien ne fie perturber, mais cela peut semble fonctionner correcte- aussi désigner une entrée ment, la vie peut parfois devenir une lutte pour trouver non autorisée, ou dans le sa place. Le quotidien de plu- jargon juridique, un "déran- sieurs personnes se voit trou- gement domestique". Ce film blé par des événements inat- d'animation en prises de vue tendus alors que leur monde

réelle joue sur tous les sens ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES

s’effondre. > du terme.

In a city it can feel like 93 nothing fits or works as it In English, “trespass” means should and life can be a to intrude, but it could also struggle to find your place. be an unauthorized entry, or This short animated film fol- in legal jargon, a “domestic lows several people whose daily routines are disrupted disturbance.” Paul by unexpected events cau- Wenninger’s ten-minute sing the world around them to real-animation film plays unravel. with all of these meanings. AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES >

Après avoir obtenu sa licence en animation à l’université de Paul Wenninger est né en 1966 à Westminster en 2008, Tim Divall Vienne. Danseur freelance, travaille plusieurs années sur de auteur de pièces chorégra- l’animation commerciale avant phiques, metteur en scène, il crée d’obtenir son master au Royal College of Art (RCA) de Londres en en 1999 avec la chorégraphe RENCONTRES 147

2013. Loulou Omer Kabinett ad co., un > lieu d'échanges et de travail pour

After completing a BA in animation 169 at University of Westminster in 2008, des artistes de différentes disci- went on to work in the commercial plines. animation industry for several years before going on to complete an MA Born 1966 in Vienna. Freelance dan- in animation at the Royal College of cer, author of choregraphical Art in 2013. pieces, stage designer and musi- cian. Together with the choreogra- pher Loulou Omer he founded Kabinett ad Co. in 1999, a working platform for artist of various art dis- ciplines. ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181 INDEX > 89 1

73

> Lectures de scénarios

75 LECTURES PUBLIQUES DE PREMIERS SCÉNARIOS

PUBLIC READINGS OF FIRST FILM SCRIPTS

> Pour la quatrième année Le Quai – Forum des Arts Vivants > For the fourth year, Le Quai – Forum des Arts Vivants will be accueille les lectures de scénarios de longs métrages. hosting the feature film script readings.

Depuis 1991, le Festival Premiers Plans fait découvrir au public les Since 1991, the Festival Premiers Plans has introduced audiences travaux de jeunes scénaristes grâce à des lectures de premiers to the work of young screenwriters with the readings of scripts for scénarios de longs métrages. Chaque année, 4 scénarios sont first features. Each year 4 screenplays are selected and read in sélectionnés et lus publiquement par des acteurs profession- public (before the film is directed) by professional actors. Last

19 > OFFICIELLE SELECTION nels. L’an dernier, ces scénarios ont été lus par Dominique Lectures de Scénarios Lectures year scripts were read by Dominique Reymond, Natacha Regnier Reymond, Natacha Regnier et Samir Guesmi, André Wilms et and Samir Guesmi, André Wilms and Reda Kateb. Reda Kateb. Les spectateurs assistent gratuitement à chacune de ces lec- Spectators attend the free readings at Le Quai and vote for the tures au Quai et remettent par le biais de leur vote, le prix du Audience Award : First broadcast premium paid by France public lors du Palmarès : Octroi d’une prime d’inédit de 4 500¤ Culture to the writer of the script for its broadcast on the radio versée à l’auteur du scénario par France Culture pour sa diffu- (¤4 500) sion radiophonique. In partnership with France Culture and the SACD En partenariat avec France Culture et la SACD. © Sandrine Jousseaume © Sandrine Jousseaume © Sandrine Jousseaume

André Wilms Dominique Reymond Natacha Régnier

LE COMITÉ DE SÉLECTION / SELECTION COMMITTEE Festival Premiers Plans Arnaud Gourmelen - Thibaut Bracq - Olivier Gautron

76 LECTURES DE LONGS MÉTRAGES

PUBLIC READINGS OF FIRST FEATURE FILM SCRIPTS LE FESTIVAL > 01 DIAMANT NOIR D’UNE PIERRE DEUX COUPS Scénario Arthur Harari, Vincent Poymiro, Agnès Feuvre Scénario Réalisation Fejria Deliba Réalisation Arthur Harari Production Ciné-Sud Promotion Production Les Films Pélléas Zayane, femme immigrée Algérienne de 70 ans, mène une vie À la mort de son père dont il impute le destin tragique à simple et ordinaire dans sa cité HLM jusqu’au jour où elle reçoit sa famille, des diamantaires anversois, Pier Ulmann une lettre mystérieuse de son ancienne patronne d’Algérie qui retourne parmi ces derniers dans le but secret d’obtenir va bousculer sa routine. SELECTION OFFICIELLE SELECTION réparation. Analphabète, pour la première fois de sa vie elle va dépasser > 19 héroïquement les limites de sa banlieue. de Scénarios Lectures On the death of his father, whose tragic fate he blames on his Perdue, elle va devoir appeler à l’aide sa copine Amel pour arri- family, who are diamond dealers from Antwerp, Pier Ulmann ver à destination. Occasion pour les deux amies de se raconter returns to see them with the secret aim of seeking redress. comme jamais… Né à Paris en 1981, Arthur Harari a fait des études Pendant ce temps, cette absence inhabituelle provoque une de cinéma à l’Université. Il réalise plusieurs courts panique dans la famille. Les onze enfants vont devoir se retrou- et moyens-métrages, dont Des jours dans la rue ver réunis dans l’appartement de leur mère. en 2006 et La Main sur la gueule en 2007, présen- Disputes, retrouvailles, et un secret qui surgit et brûle les doigts ! tés à Premiers Plans. La Main sur la gueule a reçu de nombreuses récompenses dont le Grand Prix du Zayane is a 70-year-old Algerian immigrant who lives a simple, ordi- Festival de Brive et le Lutin du meilleur court- nary life in a council flat until one day she receives a mysterious let- métrage. Avec Peine perdue, qui sera projeté cette ter from her former boss in Algeria which shakes up her routine. année en Plans Suivants, il obtient le Grand Prix She cannot read or write, and for the first time she heroically goes court-métrage au Festival Entrevues de Belfort 2013. beyond the boundaries of her neighbourhood. She is lost, and calls

on her friend Amel to help her get to her destination. This is an ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES

Il est occasionnellement acteur (La bataille de Solférino de Justine Triet > en 2013), et prépare actuellement son premier long-métrage, Diamant opportunity for the two friends to talk like never before…Meanwhile, 93 noir, qui sera tourné à l'été 2014. this unusual absence causes a panic in her family. Her 11 children meet up in their mother’s flat. Arguments, reunions and a burning Born in Paris in 1981, Arthur Harari studied cinema at University. He has made several short and medium length films, including Des jours dans la rue in secret! 2006 and La Main sur la gueule in 2007, which were presented at Premiers Plans. La Main sur la gueule won several awards, including the Grand Prix Fejria Deliba a débuté sur les planches avec du Festival de Brive and the Lutin for best short. With Peine perdue, which Antoine Vitez. Elle fut l’une de La Bande des quatre will be screened this year as part of Plans Suivants, he won the short film de Jacques Rivette ou Zouina dans Inch’allah Grand Prix at the Festival Entrevues de Belfort 2013. dimanche de Yamina Benguigui, remportant nom- He is also an occasional actor (La bataille de Solférino by Justine Triet in breux prix d’interprétation. 2013), and is currently preparing his first feature, Diamant noir, which will be Elle est L’Aziza dans le clip de Balavoine, ou la shot in the summer of 2014. femme qui s’émancipe du poids des traditions pour Rachida Krim.

À la télévison et au cinéma chez Jean-Claude Brisseau, Olivier Assayas, PROGRAMMATIONS AUTRES > Scénario lu par HIPPOLYTE GIRARDOT Sólveig Anspach, Mehdi Charef, Cédric Kahn, Olivier Ducastel et Jacques Martineau... Au côté de Leïla Bekhti, elle tourne pour Nora Hamdi ou Hippolyte Girardot se fait connaître du grand public Géraldine Nakache et Hervé Mimran dans Tout ce qui brille... en 1984 avec Le Bon Plaisir de Francis Girod. Il tient le Avec son court métrage Le Petit Chat est mort, présenté à Premiers Plans et premier rôle dans Un monde sans pitié d’Eric Rochant de nombreuses fois primé, elle est la première à faire entrer Molière dans une puis enchaîne dans les films de Jean-Luc Godard, cuisine de HLM ! , ou Maroun Bagdadi. Fejria Deliba started on stage with Antoine Vitez. She was one of the La Bande On le re trouve en 2005 dans Lady Chatterley de des quatre (Gang of Four) by Jacques Rivette and Zouina in Inch’allah Pascale Ferran puis dans Un conte de Noël d’Arnaud dimanche (Inch’allah Sunday) by Yamina Benguigui, winning several acting awards. She was L’Aziza in the Balavoine music video, and the woman who

Desplechin, Plus tard tu comprendras d’Amos Gitaï, La Conquête de Xavier RENCONTRES 147

breaks free from the weight of traditions for Rachida Krim. > Durringer ou Les Saveurs du palais de Christian Vincent. En parallèle de ses On television and in the cinema for Jean-Claude Brisseau, Olivier Assayas, rôles au cinéma, au théâtre et à la télévision, il co-réalise avec Nobuhiro Suwa Sólveig Anspach, Mehdi Charef, Cédric Kahn, Olivier Ducastel and Jacques 169 en 2007 le film Yuki et Nina. Cette année, il sera dans les nouveaux films d’Alain Martineau... Alongside Leïla Bekhti, she has worked with Nora Hamdi or Géraldine Resnais Aimer, boire et chanter et de Manuel Pradal Les Taxis rouges. Nakache and Hervé Mimran in Tout ce qui brille (All That Glitters)… Hippolyte Girardot became known to the general public in 1984 with Le Bon Plaisir by With her multi-award-winning short film Le Petit Chat est mort, presented at Premiers Plans, she was the first person to take Molière into a council flat kitchen! Francis Girod. He played the lead role in Eric Rochant’s Un monde sans pitié (Love Without Pity) before appearing in films by Jean-Luc Godard, Alain Corneau, Patrice Leconte and Maroun Bagdadi. In 2005 he was in Lady Chatterley by Pascale Ferran Scénario lu par FEJRIA DELIBA and then Un conte de Noël (A Christmas Tale) by Arnaud Desplechin, Plus tard tu comprendras (Later) by Amos Gitaï, La Conquête (The Conquest) by Xavier Durringer and Les Saveurs du palais (Haute Cuisine) by Christian Vincent. Alongside roles in the cinema, on stage and on TV, in 2007 he co-directed, with Nobuhiro Suwa the film Yuki et Nina. This ye ar he will be in the new films of Alain Resnais Aimer, boire et chanter (Life of Riley) and Manuel Pradal Les Taxis rouges. ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181 INDEX > 89 1

77 LECTURES DE LONGS MÉTRAGES

PUBLIC READINGS OF FIRST FEATURE FILM SCRIPTS LES DEUX AMIS MAUVAIS ŒIL Scénario et Christophe Honoré, avec la collaboration Scénario Guillaume Grosse de Gaëlle Macé Réalisation Laurent Teyssier Production Les Films des Tournelles Production Titra Productions Vincent, figurant de cinéma, connait Mona, vendeuse dans une Dans le Sud de la France, Philippe vit entre deux mondes : sandwicherie de gare, depuis seulement une semaine, mais il l’exploitation agricole familiale et le deal de cannabis. est déjà fou d’elle. Mona a un secret, elle rentre tous les soirs Pour sauver son père surendetté, il va implanter un vaste dormir en prison. Comme Vincent ne comprend pas les intentions trafic au cœur du marché paysan. 19 > OFFICIELLE SELECTION Lectures de Scénarios Lectures de Mona, il demande à Abel, son seul ami, de l’aider. In the south of France, Philippe lives between two worlds: the Vincent, a film extra, met Mona, who sells sandwiches at the station, just family farm and dealing in cannabis. To save his debt-ridden a week ago, but he is already crazy about her. Mona has a secret. father he starts trafficking in the heart of the farmers’ market. Every night she returns to sleep in prison. Vincent cannot understand Mon’s intentions, so he asks Abel, his only friend, to help him. Originaire d’Avignon, Laurent Teyssier a étu- dié le cinéma à Montpellier et à Montréal, au Louis Garrel débute au cinéma en 2000 dans Ceci Canada. Après avoir travaillé pendant dix ans est mon corps. Il poursuit avec Innocents de comme cadreur-monteur puis chef-opéra- Bernardo Bertollucci et Les Amants réguliers de Philippe Garrel, pour lequel il obtient le César du teur, il réalise en 2009 son premier film 8 et des meilleur jeune espoir masculin. Il retrouvera par la poussières, un court-métrage distingué par suite plusieurs fois Christophe Honoré pour notam- de nombreux prix en France et à l’étranger, remportant entre autres le Grand Prix du Jury ment Ma Mère, Dans Paris et Les Biens-aimés, au Festival Premiers Plans d’Angers et Prix Philippe Garrel pour La Fontière de l’aube, Un été Spécial du Jury Unifrance à Cannes en 2010. Il brulant et récemment La Jalousie, Valéria Bruni-Tedeschi pour Actrices et Un vient de terminer son quatrième court-métrage , présenté en com- château en Italie. Louis Garrel a réalisé trois courts métrages, Mes Copains, Beauduc pétition au festival Cinemed de Montpellier. Il prépare actuellement son pre- Petit tailleur, prix du Jury au festival de Pantin et La Règle de trois, prix Jean mier long-métrage Mauvais œil, sélectionné aux Ateliers d’Angers en 2012. Vigo. Il est actuellement au théâtre aux côtés d’Isabelle Huppert dans Les Fausses confidences. Avignon-born Laurent Teyssier studied cinema in Montpellier and Montreal. After working for ten years as a cameraman and editor, and finally director Louis Garrel started in the cinema in 2000 in Ceci est mon corps (This is my Body). of photography, in 2009 he made his first film, 8 et des poussières, a short He continued with The Dreamers by Bernardo Bertollucci and Les Amants régu- which was awarded several prizes both in France and abroad, including the liers () by Philippe Garrel, for which he won the César for best male hopeful. He worked several times with Christophe Honoré notably for Ma Grand Jury Prize at the Festival Premiers Plans in Angers and the Unifrance Mère (My Mother), Dans Paris (In Paris) et Les Biens-aimés (The Beloved). Special Jury Prize in Cannes in 2010. He has just finished his fourth short, Philippe Garrel for La Fontière de l’aube (), Un été brulant (A Beauduc, which was presented in competition at the Montellier Cinemed Burning Hot Summer) and recently La Jalousie (Jealousy), Valéria Bruni- Festival. He is currently preparing his first feature, Mauvais œil, which was Tedeschi for Actrices (Actresses) and Un château en Italie (A Castle in Italy). selected at the Ateliers d’Angers in 2012. Louis Garrel has made three short films, Mes Copains, Petit tailleur, which won the Jury Prize at the Pantin Festival, and La Règle de trois, which won the prix Jean Vigo. He is currently appearing on stage alongside Isabelle Huppert in Les Scénario lu par ALICE BELAÏDI et GUILLAUME GOUIX Fausses confidences. Alice Belaïdi débute très jeune au théâtre et reçoit le Molière de la révélation théâtrale féminine pour Confidences à Allah de Saphia Azzedine. À partir de 2011, on la découvre au cinéma dans Les Tribulations d’une caissiè- re, Les Kaïra, Radiostars puis enchaîne à la télévision avec Sophie et Sophie et WorkinGirls, séries de Canal+. On retrouvera Alice Belaïdi cette année dans plusieurs films dont Homosapiennes d’Audrey Dana et L’Art de la fugue de Brice Cauvin. Alice Belaïdi started acting on stage at a very early age, and received the Molière award for the female newcomer for Confidences à Allah by Saphia Azzedine. In 2011 she was seen on screen in Les Tribulations d’une caissière, Les Kaïra, Radiostars and then on television with Sophie et Sophie and WorkinGirls, series on Canal+. This year Alice Belaïdi will be appearing in several films, including Homosapiennes by Audrey Dana and L’Art de la fugue by Brice Cauvin.

Guillaume Gouix joue au théâtre, à la télé- vision dans Les Revenants et au cinéma dans Belle Épine, Copacabana, Poupoupidou, Mobil home, Hors les murs

© Romain Rigalou Richter © Theodora Alyah. Nominé meilleur jeune espoir masculin au César pour Jimmy Rivière, Guillaume Gouix était en 2013 aux côtés de et Hélène Vincent dans Attila Marcel de Sylvain Chomet. On le retrouvera cette année dans La French de Cédric Jimenez. En 2012, Guillaume Gouix a réalisé son premier court métrage Alexis Ivanovitch vous êtes mon héros, présenté à Premiers Plans. Guillaume Gouix has acted on stage, on television in Les Revenants and in the cinema in Belle Épine, Copacabana, Poupoupidou, Mobil home, Hors les murs and Alyah. Nominated for best young male hopeful at the Césars for Jimmy Rivière, in 2013 Guillaume Gouix played alongside Bernadette Lafont and Hélène Vincent in Attila Marcel by Sylvain Chomet. This year he will be in La French by Cédric Jimenez. In 2012, Guillaume Gouix directed his first short film Alexis Ivanovitch vous êtes mon héros, which was presented at Premiers 78 Plans.

LECTURES DE COURTS MÉTRAGES

PUBLIC READINGS OF FIRST SHORT FILM SCRIPTS > Lectures publiques de 3 scénarios de courts métrages / Public readings of 3 short film scripts Ces lectures de scénarios de courts métrages seront soumises au vote du public. Le scénario primé sera préacheté par France 2 (Histoires courtes). En partenariat avec l’Adami. Lu par quatre comédiens Talents Cannes Adami : Alexandra Roth, Margot Bancilhon, Bellamine Abdelmalek et Bartholomew Boutellis Theses screenplay readings will be put to the audience vote. The winning screenplay will be pre-bought by France 2 (Histoires courtes). In partnership with the Adami. Read by four actors Talents Cannes Adami : Alexandra Roth, Margot Bancilhon, Bellamine Abdelmalek and Bartholomew Boutellis LE COMITÉ DE SÉLECTION / SELECTION COMMITTEE Nadine Trochet • Benoit Brione – ADAMI Christophe Taudière – France Télévisions Delphine Gleize – Réalisatrice 19 > OFFICIELLE SELECTION Lectures de Scénarios Lectures Elliot Lardenois • Natacha Seweryn – Premiers Plans Pour la première année un scénario de court métrage déjà tourné sera lu par Idir Chender, Talents Cannes Adami, et suivi de la projection du film (hors compétition).

Après avoir choisi les comédiens de l’Adami, 216 MOIS Delphine Gleize les dirigera dans cette lec- ture de courts métrages. Frédéric Potier et Valentin Potier Diplômée de La fémis, Delphine Gleize rem- France porte le César du Meilleur court métrage en 2000 pour sa première œuvre réalisée en 2012 • fiction • couleurs • 35mm • 26’ 1998, Sale battars. Habituée cannoise, elle Scénario Frédéric Potier et Valentin Potier Image Julien Meurice Son présente en 1999 son court Un château en Arnaud Marten Montage Valentin Potier Musique Frédéric Fortuny Costume Espagne à la Quinzaine des Réalisateurs, puis Les Méduses à la Bylitis Nicod Décors Anna Brun Interprétation Anne Benoit, Jules Pelissier, Semaine de la Critique en 2000 avant de concourir pour son Christophe Huysman et Ana Girardot Production Solab Pictures (France), Edouard Chassaing, Romain Chassaing et Nicolas Tiry premier long métrage Carnages (Chiara Mastroianni, Jacques Gamblin, Lio, Clovis Cornillac…) dans la section Un Certain Regard en 2002. En 2007, avec L'Homme qui rêvait d'un enfant (Darry Cowl, Artus de Penguern), la cinéaste revient sur un thème qu'elle avait déjà abordé dans son film précédent, la place de l'enfant dans son rapport à l'adulte. La même année, Jean Rochefort lui pro- pose de réaliser avec lui Cavaliers seuls, présenté en avant- première au Festival Premiers Plans en 2008. Par la suite, elle réalise La Permission de minuit (Vincent Lindon, ), qui retrace l'amitié entre un médecin (Vincent Lindon) et un adolescent atteint d'une maladie génétique rare.. Elle pré- pare actuellement une comédie, Lily of the Valley. After choosing the Adami actors, Delphine Gleize will direct them in the readings of the short films. A graduated of La fémis, Delphine Gleize won the César for Best Short in Rien n'est comparable au succès de Maureen, chan- 2000 for her first work, made in 1998, Sale battars (Dirtie Basterdz). A teuse ventriloque, rien, si ce n'est son ventre, incroya- Cannes regular, in 1999 she resented her short Un château en Espagne (A Castle in Spain) at the Directors’ Fortnight, Les Méduses (Medusa) at blement énorme. La voix envoûtante qui jaillit de ses Critics’ Week in 2000, before presenting her first feature Carnages in Un entrailles : Charles. Il aura bientôt 18 ans et n'a qu'un Certain Regard in 2002. seul objectif : naître. With L'Homme qui rêvait d'un enfant (2007), she returned to a theme that she had already explored in her previous film, the place of children in Nothing can compare to ventriloquist singer Maureen’s suc- relation to adults. That same year Jean Rochefort suggested that she cess, except her stomach, which is incredibly enormous. The should make Cavaliers seuls with him. The film received its première at enchanting voice which issues from her belly: Charles. He will Premiers Plans in 2008. She then went on to make La Permission de minuit soon be 18 and he only has one aim: to be born. (Moon Child), which looks at the friendship between a doctor (Vincent Lindon) and a teenager suffering from a rare genetic disease. She is currently preparing a comedy, Lili of the Valley.

Valentin Potier, écrit et réalise en 2007 son premier court-métrage Tony Zoreil. Frédéric Potier, le père de Valentin, a commencé sa carrière comme photographe où il a pu dévelop- pé son sens aigu de l’esthétique. Son talent visuel intuitif a guidé sa carrière dans la mode. Il passe à la réalisation de clips vidéo et de films publicitaire qui l’amènent à travailler autour du monde. En 2012 Valentin et Frédéric écrivent et réalisent 216 mois. Ils préparent aujourd’hui leur premier long-métrage. Valentin Potier, wrote and directed his first short film TONY ZOREIL in 2007. Frédéric Potier, Valentin’s father, started his career as a photographer, where he was able to develop his acute sense of aesthetics. His intuitive visual talent guided his career in fashion. He moved into directing video clips and commercials, taking him all round the world. In 2012 Valentin and Frédéric wrote and directed 216 mois. They are currently preparing their first feature.

80 LECTURES DE COURTS MÉTRAGES

PUBLIC READINGS OF FIRST SHORT FILM SCRIPTS LE FESTIVAL > 01 LE MAÎTRE-CHIEN LEÇON DE CONDUITE SIRE GAUVAIN Scénario Jean-Alain Labon Scénario Stella Di Tocco et Annarita ET LE CHEVALIER VERT Production Kazak Productions Zambrano Scénario Martin Beilby Didier, 39 ans, fatigué, est vigile d’un Production Takami Productions Production TFD Films supermarché, situé au beau milieu Julie rentre à la maison, dans le petit Le jeune Gauvain accepte un défi d’une cité sensible. Posté à l’entrée village où elle a grandi. Elle est partie lancé par un mystérieux Chevalier Vert avec son chien, il surveille les allées depuis longtemps et sa famille l'at- qui permet à tous de le frapper avec sa et venues des clients tout en obser- tend… hache, à condition de subir de sa main SELECTION OFFICIELLE SELECTION vant, de l’autre côté du parking, le A village somewhere in France. Julie, 25, is le même coup un an et un jour plus > 19 ballet incessant des petits dealers du returning to the family home for a few tard. Gauvain accepte et le décapite de Scénarios Lectures quartier. Un jour, c’en est trop : Didier days. She left for a long time and her fami- d’un seul coup. Mais le Chevalier se décide d’agir. ly is waiting for her… relève, ramasse sa tête et rappelle à Didier, 39, is a world-weary security guard Gauvain son rendez-vous pour dans at a supermarket in a deprived housing un an…… estate. Standing at the entrance with his Young Gawain accepts a challenge from a dog he watches the comings and goings of mysterious Green Knight who allows anyo- Stella di Tocco est née à the customers and, on the other side of the ne to strike him with his axe on the condi- car park, the ever-moving ballet of the Rome. En 2004 elle s'installe à Madrid et obtient un diplô- tion that he will return the blow in a year small time local drug dealers. and a day. Gawain accepts and beheads One day it’s all too much. He decides to act. me en réalisation à l'ECAM. En 2008, elle réalise le court him with one blow. But the Green Knight métrage Macchie di sole, stands up, picks up his head and reminds Gawain of the appointed time in a year and présenté et primé dans de ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES prestigieux festivals, dont Tribeca Film a day… > 93 Jean-Alain Laban a com- Festival et Premiers Plans à Angers. Elle réa- mencé sa carrière à la télé- lise en 2009 Le bambine di Palmi, un docu- vision en tant que program- mentaire primé à le Bellaria film festival. mateur des sujets « cultures Actuellement elle est en préparation de Ouvrier dans les mines alternatives » de l’émission Leçons de conduite qui a déjà obtenu la d’Australie du nord, créateur Culture pub, sur France 4. contribution financière du CNC. de spectacles historiques, Puis rédacteur en chef de Stella di Tocco was born in Rome. In 2004 she veilleur de nuit, biographe l’émission Paris Dernière, sur Paris Première, moved to Madrid and gained a directing diploma de princesses, portier, alors présentée par Frédéric Taddéi. from ECAM. In 2008 she made the short film convoyeur de camions en Parallèlement il écrit des romans et c’est en Macchie di sole, which was screened in, and won Afrique…, Martin Beilby a 2008 que parait Crâneur dont il écrit actuelle- prizes in, several leading festivals, including the multiplié les expériences et ses observations Tribeca Film Festival and Premiers Plans in des rapports humains pour mieux les raconter

ment son adaptation cinéma. Il est co-créa- PROGRAMMATIONS AUTRES teur de la série French Riviera et créateur de Angers. In 2009 she made Le bambine di Palmi, a ensuite. Régisseur et directeur de production, > documentary which won an award at the Bellaria la mini série Le gang des Pink Panthers, toutes il réalise un premier court métrage « joli mais Film Festival. She is currently working on Leçons deux pour Canal +. mal écrit ». Après plusieurs années à travailler de conduite, which has received a financial son écriture, il revient à la charge avec Sire Le Maître-chien est son premier film. contribution from the CNC. Gauvain et le chevalier vert. Jean-Alain Laban started his career in television as a programmer of “alternative cultures” Miner in Northern Australia, creator of historical contents for Culture pub, on France 4. He then Annarita Zambrano est née spectacles, night watchman, biographer of prin- moved on to become editor in chief of the pro- à Rome en 1972. Elle a obte- cesses, doorman, truck driver in Africa, … Martin gramme Paris Dernière, on the channel Paris nu un doctorat en littérature Beilby has lived many experiences and made many observations on human relationships so as Première, presented by Frédéric Taddéi at the et cinéma, en Italie. Elle to recount them later on. Having worked as an RENCONTRES 147 time. arrive à Paris en 2000 pour > In parallel to this he is also a novelist, and in 2008 assistant director and production manager, he

finaliser son doctorat en 169 published Crâneur, which he is currently adapting made a short film, which was “pretty but badly Esthétique du cinéma. for the cinema. He is co-creator of the series written”. After several years writing he is back with French Riviera and creator of the mini-series Le Pendant huit ans, elle intègre l’équipe du Sire Gauvain et le chevalier vert. gang des Pink Panthers, both of which are on Festival Paris Cinéma comme responsable du Canal +. Prix de l’Avenir. Annarita Zambrano a dirigé Le Maître-chien is his first film. son premier court-métrage en 2006, La Troisième Fois. Elle réalise des courts métrages sélectionnés à Berlin, à Venise et à Cannes en compétition officielle. Elle est actuellement en préparation de son premier long métrage Fragments d’un siècle en fuite. Annarita Zambrano was born in Rome in 1972. She earned a doctorate in literature and cinema in Italy. She arrived in Paris in 2000 to finalise her ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS

doctorate on cinema aesthetics. For eight years >

she worked at the Festival Paris Cinéma in charge 181 of the Prix de l’Avenir. Annarita Zambrano direc- ted her first short, La Troisième Fois, in 2006. Other shorts have been selected at Berlin, Venice and Cannes in the official competition. She is cur- INDEX

rently preparing her first feature, Fragments d’un > 89

siècle en fuite. 1 81

> Hors compétition

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FIGURES LIBRES LE FESTIVAL > BEAT BELLEVILLE BABY L’ÉTRANGE PETIT CHAT 01 Aneil Karia Mia Engberg [Das merkwürdige Kätzchen] Royaume-Uni Suède Ramon Zürcher 2013 • fiction • couleurs • numérique • 12’ 2013 • docufiction • couleurs • numérique DCP • 75' Allemagne Scénario Aneil Karia Interprétation Ben Whishaw Image, Montage Mia Engberg Interprétation 2013 • numérique DCP • couleurs • 72’ Image Stuart Bentley Son Gunnar Óskarsson Montage Amanda James Production Fifty Nine Elsa Pharaon, Anne Agbadou-Masson, Catarina Scénario Ramon Zürcher Image Alexander Productions, Scott O'Donnell / Unit 101, 37 Cremer Ramstedt Voix Olivier Desautel Son Jan Hasskerl Montage Ramon Zürcher Son Benjamin Street, Londres, E2 8HD, Royaume-Uni / Tél. : + Alvermark, Owe Svensson Production Story AB, Kalisch, Ramon Zürcher, Silvio Naumann Musique 44(0) 20 7287 9277 / Tobias Janson / Email : [email protected] / « Pulchritude » de Thee More Shallows

Email : [email protected] Tél. : +46 736 50 74 15 Ventes Swedish Film Interprétation Jenny Schily, Anjorka Strechel, Mia OFFICIELLE SELECTION Hors Compétition Institute, Sara Rüster / Kasalo, Luk Pfaff, Matthias Dittmer, Armin > Email : [email protected] / Tél. : +46 8 665 11 00 Marewski, Leon Alan Beiersdorff, Sabine Werner, 19 Kathleen Morgeneyer, Monika Hetterle, Gustav Körner, Lea Draeger Production German Film and Television Academy Berlin (dffb), Potsdamer Strasse 2, 10785 Berlin / Tel : +49 (0)3025 759 152 Distribution Aramis, Grégory Tilhac

Un homme marche sur le fil qui sépare le désespoir et l'euphorie, testant les limites des conventions et de ses pulsions. Ça commence par le coup de téléphone d'un ancien amour. Il lui dit qu'il est

A film about a man walking a paper-thin line ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES between hopelessness and euphoria, testing resté très longtemps en prison, et qu'il > and pushing the boundaries of conventions essaie de se souvenir de l'histoire de sa 93 and impulse. vie. Il lui demande alors si elle peut lui raconter ce dont elle se souvient de leur amour. Simon et Karine rendent visite à leurs parents et à leur petite sœur Clara dans It begins with a phone call from a long lost leur appartement berlinois. Ces retrou- lover. He tells her he has spent a long time vailles apparemment ordinaires font bas- Aneil Karia est diplômé de la in jail and that he is trying to put the pieces culer les personnages dans un monde National Film and Television of his life together. He asks her kindly if she School (NFTS). Depuis, il a could tell some of her memories from their étrange où se déploie une exaltante cho- réalisé des clips et des publi- common past. régraphie du quotidien. cités, et notamment la vidéo Simon and Karine go to visit their parents and du compte à rebours de la their little sister Clara in their Berlin apart- Cérémonie d'Ouverture des ment. This apparently ordinary homecoming Jeux Olympiques de Londres pushes the characters into a strange world PROGRAMMATIONS AUTRES 2012. Beat est son premier court métrage. Mia Engberg est une réalisa- with an exultant choreography of the com- > Aneil Karia graduated from the National Film and trice et productrice basée à monplace. Television School (NFTS). Since then he has made Stockholm. Elle a déjà réalisé clips and commercials, and notably the video giving plusieurs courts métrages et the countdown to the Opening Ceremony of the 2012 films documentaires. Elle fait London Olympics. Beat is his first short film. partie de la société de pro- duction Story. Son dernier projet, Dirty Diaries (douze Ramon Zürcher est né le 20 courts métrages pornogra- juin 1982 à Aarberg, en phiques et féministes) avaient attiré l'attention Suisse. De 2002 à 2005, il en Suède et à l'étranger. étudie à l’Université des arts de Berne (HKB), complétant Mia Engberg is a director and producer based in un diplôme d’art avec une RENCONTRES 147 Stockholm. She has made several short films and option en vidéo. En 2005, il a > documentary films and is one of the filmmakers

reçu le Prix Kiefer Hablitzel 169 behind the production company Story. Her recent pour les arts visuels pour son travail vidéo. project Dirty Diaries -12 shorts of feminist porn received widespread attention both in Sweden Depuis 2006, il étudie la réalisation à la and abroad.. German Film et Television Academy de Berlin (dffb). L’Étrange Petit Chat est son premier long métrage. Ramon Zürcher was born on 20 June 1982 in Aarberg, Switzerland. From 2002 to 2005 he studied at the Arts University of Berne (HKB), completing an art diploma with video as an option. In 2005 he won the Kiefer Hablitzel award for the visual arts for his video work. Since 2006 he has studied directing at the German Film and Television Academy in Berlin (dffb). Das merkwürdige Kätzchen (The Strange Little Cat) is his first feature. ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181 INDEX > 89 1

85 86 SELECTION OFFICIELLE

Hors Compétition ded LosHijos,anexperimentalcinemaanddocu- maker, writerandvisualartist.In2008heco-foun- Luis LópezCarrasco (Murcia,Spain,1981) is afilm- that devourseverythinginitspath. ser atenormousspeed,likeablackhole future. However,thefuture alsolooksclo- say thatinSpain,1982,everythingwas appears tobequitefaraway.Wecould attempt ofcoupd’etatmadein1981 full ofeuphoriaandcelebration. The cheerful. Socialistvictoryinthegeneral at ahouse.Theatmosphere isfestiveand A groupofyoung peopledanceanddrink sur satrajectoire. comme untrounoirquidévorerait tout Mais ils'approcheàgrande vitesse, on peutdire qu'enEspagnetoutestfutur. d'état de1981semblelointaine.En1982, pleine d'euphorie.Latentativedecoup tions de1982sembleproche.Lanuitest joyeuse. Lavictoire socialisteauxélec- une maison.L'atmosphère estfestiveet Un groupedejeuneboitetdansedans El Futuro elections of1982seemsrecent. Thenightis ture-length film. mentary collective. Herrero, RafaelAyuso, SergioJiménez 2 Scénario 1 ito ore ln uéiu C •67’ •numériqueDCP • noiretblanc •fiction 013 Montage de Sosa Sosa, Encantafilms,Elamediaproduction Parés Distribution est sonpremier longmétrage. Brays Efe,LuisLópezCarrasco, LuisE Interprétation Sergio Jiménez Son Luis LópezCarrasco EL FUTURO [email protected] Jorge Alarcón,JaimeLardiés [The Future] mental etdedocumentaire. collectif decinémaexpéri- la créationdeLosHijos,un artiste. En2008,ilparticipeà est réalisateur,écrivainet Murcia enEspagne1981.Il Luis LópezCarrasco estnéà The Future Espagne OFF ECAM /Email: Lucía Alonso,Queta Production is hisfirstsolofea- A Ionde Image Ion FIGURES LIBRES passion, lecinéma. Cinégénétiques, quiviseàmettre enavantleur crée avecCosmeCastrol'associationLesLabos mort dans lefilmd'OlivierBabinet, sous cenomqu'onleconnaîtcommeacteur passion forcinema. ded LesLabosCinégénétiques tohighlighttheir she metDelphineElietandtooklessonsattheÉcole Boudjena, asociétaire oftheComédie-Française, Léa Forest bornin1988.After meetingNazim Mitchum estmort known asanactorinOlivierBabinet’sfilm pseudonym PabloNicomédès,whichishowhe the Théâtre Aleph.In2008hechosetousethe tor OscarCastro.Hegrew upinIvryonthestageof Cosme NicomédèsCastroisthesonofChileandirec- for theafternoon. They decidetohaveonelastgameof“War” up chesttheyhadwhenwere children. home. Theyare bored andfindthedressing Seven meetforafinalstayintheirchildhood dernière fois,letempsd'uneaprès-midi. une partiede"Pourfaire laguerre" une ils étaientenfants.Ilsdécidentdelancer quels ilssedéguisaientpourjouerquand malle conservantlescostumesavecles- Alors qu'ilss'ennuient,ilsretrouvent la séjour danslamaisondeleurenfance. Sept cousinsseretrouvent pourundernier du Jeu.In2011,alongwith CosmeCastro,shefoun- Scénario POUR FAIRE LAGUERRE Interprétation Léa Forest, Clara Hedouin,MathiasPradenas Montage Image cinéma, SylvainLagrillère etLucasTothe / , sélectionnéauFestival en2011. 2013 Email :[email protected]; 38 rueRenéBoulanger,75010Paris/ Cosme Castro,LéaForest Cosme Castro,LéaForest, DelphineEliet • [email protected] Balthazar Lab fiction Cosme Castro Tél. :+33(0)142002802/ Bastien Bouillon,CosmeCastro, [Waging War] , selectedattheFestival in2011. • l'École duJeu.En2011,elle reçoit sonenseignementà rencontre DelphineElietet de laComédieFrançaise, elle Nazim Boudjena,sociétaire Après sarencontre avec Léa Forest estnéeen1988. nyme PabloNicomédès,c'est choisit deprendre lepseudo- du Théâtre Aleph.En2008,il grandi àIvrysurlesplanches chilien OscarCastro.Ila le filsdumetteurenscène Cosme NicomédèsCastroest noir etblanc France Son Production Thomas Vivance Robert Mitchumest • DCP Punchline • 29’ Robert pour communiqueravecsonpère. father. apple pietoeasecommunicationwithhis sleepless night,Brunodecidestomakean nights, hedoesn'tfindinspiration. Ona after watchingcountlessmoviesover join hisfather,atimber,inhouse.Even short film joined theFresnoy andrealizes forthefirstyear a Supérieure desArtsDécoratifs inParis.In2012,she continued herstudiesattheÉcoleNationale short animatedfilminrelief. Thesameyear, she Hors NormesGéodeinPariswith 2007. In2010,shewonthefirstprizeatFilm the EuropeanSchoolofVisualArtsPoitiers in in digitalartsledhimtotakeanartcurriculumat video, netartandcomputergraphics. His interest Elisabeth Boissonlearnedveryyoung tothe ling toenterafilmschool,hechooses Bruno wantstobeamoviemaker.After fai- de préparer unetarteauxpommes ne vientpas.Unsoird'insomnie,ildéci- qu'il regarde chaquenuit,l’inspiration bûcheron. Malgrélesnombreux films ma, ils'installechezsonpère, un parvenant àintégrer uneécoledeciné- Bruno rêvededevenirréalisateur.Ne En 2010,elleremporte le1 histoire sans drame court métrage defiction Fresnoy etréalisepoursapremière annéeun Décoratifs deParis.En2012,elleentre au études àl'ÉcoleNationaleSupérieure desArts en relief. Lamêmeannée,ellepoursuitses tant Film HorsNormesàlaGéodeParisenprésen- 2012 •fictionnoir&blancnumériqueDCP59’ [Shattered pastry,astorywithnodrama] Scénario, Montage Boisson George UNE PÂTEBRISÉE, HISTOIRE SANSDRAME Interprétation Pianocktail 22 rueduFresnoy, 59200Tourcoing / Elisabeth BoissonCaravella Production Image A pastry,astorywithoutdrama Email :[email protected] Tél. :+33(0)320283864/ Raphael Van Sitteren , uncourtmétrage d'animation Patrice Martre, Jean-Claude l'Image dePoitiersen2007. Européenne Supérieure de cursus artistiqueàl'École riques l'amèneàsuivre un intérêt pourlesartsnumé- à l'imagedesynthèse.Son jeune àlavidéo,aunetartet Élisabeth Boissons'initietrès Elisabeth BoissonCaravella Le Fresnoy, NataliaTrebik / France . er Une pâtebrisée,une prix auconcoursdu Pianocktail Son . Pierre , a FIGURES LIBRES PLANS SUIVANTS LE FESTIVAL > WIPEOUT AREKARA - LA VIE APRÈS GAMBOZINOS 01 Amine Berrada Momoko Seto [Dahus] France France / Japon João Nicolau France / Portugal 2013 • expérimental • couleurs • numérique • 7’ 2013 • numérique DCP • couleurs • 17’ 2013 • numérique DCP • couleurs • 18’ Image Amine Berrada Montage Vladilen Vierny, Scénario Arthur Harari Image Tom Harari Montage Avril Besson Son Jean-Charles Bastion, Tristan Momoko Seto & Nicolas Sarkissian Son Quentin Scénario João Nicolau Image Mário Castanheira

Pontécaille Musique James Holden Degy Interprétation Kôichi Nakazato, Shigetsugu Montage Telmo Churro, João Nicolau Son Vasco Interprétation Grégoire Pontécaille Production Gotô, Sumiko Abe, Yûji Ishimori, Hiroko Utsumi Pimentel Musique Mariana Ricardo Interprétation La fémis, Géraldine Amgar / 6 rue Francoeur, Production Momoko Seto Co-production Ecce Tomás Franco, Paulo Duarte Ribeiro, Pedro

Films, Emmanuel Chaumet, 16 Rue Bleue, 75009 Leitão, Isabel Portugal, Ana Sofia Ribeiro OFFICIELLE SELECTION

75018 / Tél. : +33 (0)1 53 41 21 00 / Hors Compétition Paris/ Tél : +33 (0)1 47 70 27 23/ Email : Production O Som e a Furia, Sandro Aguilar, >

Email : [email protected] 19 [email protected] Av. Almirante Reis, 113 – 5º, Esc. 505, 1150-014 Lisboa / Tél.: +351 213 582 518 / Email : geral@oso- meafuria.com Coproduction Les Films du bélier, 4 rue René Boulanger, 75010 Paris / Tél. : +33 (0)1 44 90 99 83 / Email : [email protected]

Une transe à la fois individuelle et col- lective au rythme de la musique électro- Cinq témoignages d’un événement apo- calyptique et surréaliste. ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES nique, WipeOut dépeint l’ascension de « > clubbers » vers un état d’extase, en Five testimonies of an apocalyptic and sur- 93 corrélation avec la matière du support real event. filmique, le numérique. Un garçon de dix ans se débat avec les Experiencing trance, individually and in a amertumes de la vie dans une colonie de group, to the rhythm of electronic music. vacances. Ce n'est pas simple d'être igno- ré par la prunelle de ses yeux et de voir Momoko Seto est née en son dortoir vandalisé par des voyous 1980 à Tokyo et étudie à presque adolescents. Heureusement, l’école française de Tokyo. dans la forêt, les dahus s'obstinent à ne Né à Casablanca, Amine Elle obtient par la suite un Berrada a suivi une forma- Master à l’école des Beaux- pas se montrer. tion en image à La fémis. WipeOut est son film de fin Arts de Marseille. Entre 2006 A 10-year-old boy struggles with the bitter-

d'études qu'il réalise paral- et 2008, elle est en résiden- ness of life in a summer camp. It is not easy PROGRAMMATIONS AUTRES > lèlement à son activité de ce à la prestigieuse école du Fresnoy. to be ignored by the apple of your eye and to directeur de la photogra- Actuellement, elle travaille au Réseau Asie see the dormitory wrecked by a group of pre- phie, notamment sur (unité du CNRS) en tant que réalisatrice de Shopping, Exil et Pulse Bar, présentés cette teen louts. Fortunately, in the forest, the wild films documentaires. Durant ses études, année au Festival Premiers Plans. geese are still in hiding. Momoko Seto a réalisé de nombreux courts Amine Berrada was born in Casablanca. He joi- ned the french film school La Femis as cinemato- métrages et documentaires qui ont été pré- grapher student in 2009. WipeOut is his gradua- sentés et récompensés dans plusieurs festi- tion film. He also worked as a D.O.P. on Shopping, vals internationaux. Son premier court métra- Exil and Pulse Bar, presented on this edition of Premiers Plans Film Festival. ge d’animation Planet Z a été présenté en João Nicolau est né en 1975, 2012 au Festival Premiers Plans. à Lisbonne, Portugal. Il tra- RENCONTRES 147 Momoko Seto was born in 1980 in Tokyo and stu- vaille en tant que réalisa- >

died at the French school in Tokyo. She went on teur, monteur, acteur et 169 to gain a Masters from the école des Beaux-Arts musicien. Il a réalisé le de Marseille. From 2006 to 2008 she was in resi- documentaire Calado Não dence at the prestigious école du Fresnoy. She is Dá (1999), le court métrage currently working at Réseau Asie (a CNRS resear- Rapace (2006), sélectionné en compétition ch unit) as a documentary filmmaker. During her des courts métrages européens à Premiers studies Momoko Seto made several short films Plans en 2007, Chanson d’amour et de bonne and documentaries which haved presented in santé (2009) sélectionné en Figures Libres au several international festivals, winning many awards. Her first animated short, Planet Z, was Festival en 2010, Le Don de larmes (2012) et le presented at the 2012 au Festival Premiers Plans. long-métrage L’Épée et la Rose (2010) sélec- tionné en Figures Libres au Festival en 2011. João Nicolau was born in 1975 in Lisbon, Portugal. He works as a director, editor, actor and musi-

cian. He made the documentary Calado Não Dá VERS LES PUBLICS ACTIONS (1999), the short film Rapace (2006), selected in > the European Short Film category of Premiers 181 Plans in 2007, Canção de amor e saúde (Song of Love and Good Health) (2009) selected in the Figures Libres category of the Festival in 2010, O

Dom das Lagrimas (The Gift of Tears) (2012) and INDEX the feature A Espada e a Rosa (The Sword and > 89 the Rose) (2010) again selected in Figures Libres 1 in the 2011 Festival. 87 PLANS SUIVANTS

LA FEMME DE RIO LA FILLE AUX FEUILLES PEINE PERDUE Emma Luchini, Nicolas Rey Marina Rosset Arthur Harari France Suisse France 2013 • fiction • couleurs • numérique DCP • 19’ 2013 • animation • couleurs • numérique • 6' 2013 • numérique DCP • couleurs • 38’ Scénario Nicolas Rey, Emma Luchini Scénario, Montage Marina Rosset Colorisation Scénario Arthur Harari Image Tom Harari Montage Interprétation Nicolas Rey, Céline Sallette, Lisa Leudolf Musique Valérie Niederoest Son Peter Laurent Sénéchal Son Julien Brossier, Gilles Laurent Laffargue, Steve Tran, Rachel Khan Bräker, Werner Haltinner, Denis Séchaud Bénardeau, Mélissa Petitjean Musique Bertrand Image Prune Brenguier Son Philippe Deschamps Production Marina Rosset Production Belin Interprétation Nicolas Granger, Lucas Production Nolita Cinema, Maxime Delaunay, Harari, Emilie Brisavoine, Bertrand Belin Production Bathysphère Production, Nicolas

Hors Compétition Romain Rousseau / 10 rue des Pyramides, 75001 SELECTION OFFICIELLE SELECTION Paris / Tél. : +33 (0)1 44 55 31 10 / Email : Anthomé, 11, rue Manin 75019 Paris / [email protected] Tél : +33 (0) 1 40 21 37 02 / Email : [email protected]

Un poisson meurt. Un homme triste sort de chez lui. D'étranges choses se passent dans la forêt. Gabriel, alcoolique abstinent depuis trois A fish dies. A sad man leaves home. Strange mois, s’enferme chez lui et refuse de things happen in the forest. Une fin d'après-midi au bord d'une rivière, mettre un pied dehors. Jusqu’à ce un concert près de l'eau. L'étrange qu’Audrey, une jeune fille à la recherche Rodolphe remarque Alex, jeune homme de son téléphone portable, réussisse à timide qui n'a d'yeux que pour Julia, pari- forcer Alcatraz. Né en 1984 à Lausanne en sienne en vacances. Rodolphe entre- Gabriel, an alcoholic who has been on the Suisse, elle intègre en 2003 prend de l'aider, à sa manière... wagon for three months, stays locked in his l'École nationale supérieure There's a concert, in the late afternoon, by home and refuses to set foot outside. Until des arts visuels de La Audrey, a young woman looking for her mobi- Cambre à Bruxelles, puis the river. Rodolphe notices Alex, a timid le phone, succeeds in breaking into Alcatraz. l'École de Sciences et d'Arts young man whose eyes are only for Julia, a de Lucerne en cinéma parisian in holidays. Rodolphe decides to d'animation (HSLU). Après le chat a été sélec- help Alex, in his on way... tionné dans la compétition des Films d'Ecoles à Premiers Plans en 2007. Elle obtient ensuite Nicolas Rey s'installe dès son une mention spéciale du jury avec son film La deuxième roman, Mémoire Main de l'ours au Festival en 2008. Son film courte, lauréat du Prix de Laterarius avait également été montré en Né à Paris en 1981, Arthur Flore, comme l’un des Plans Suivants au Festival en 2011. Harari a fait des études de auteurs les plus doués de sa cinéma à l’Université. De 17 à génération. Chroniqueur Born in Lausanne, Switzerland, in 1984, she joined 21 ans, il co-réalise plusieurs brillant et médiatique, the École nationale supérieure des arts visuels courts métrages en super8 de La Cambre in Brussels in 2003, before going to Nicolas Rey intervient aujourd’hui chaque avec son frère Tom Harari. the École de Sciences et d'Arts de Lucerne in ani- matin sur France Inter dans l’émission quoti- Des jours dans la rue, son dienne de Pascale Clarke ainsi que sur TPS mated film (HSLU). Après le chat was selected in competition in the School Films category at premier court métrage en 35mm était présenté Star, et Canal +. Premiers Plans in 2007. She won a special jury à Angers en 2006. Son précédent moyen With his second novel, Mémoire courte, winner of award for her film La Main de l'ours at the Festival métrage, La main sur la gueule a été sélec- the Prix de Flore, Nicolas Rey became recognised in 2008. Her film Laterarius was also shown as tionné en section Plans Suivants en 2008. Son as one of the most gifted writers of his genera- part of Plans Suivants at the Festival in 2011. scénario de long métrage Diamant Noir va tion. A brilliant, media-friendly columnist, Nicolas être lu à Premiers Plans cette année. Rey appears every morning on Pascale Clarke’s daily programme on France Inter, as well as on Born in Paris in 1981, Arthur Harari studied cinema TPS Star and Canal +. at University. From the age of 17 to 21, he co- directed several siper8 shorts with his brother Emma Luchini réalise en Tom Harari. Des jours dans la rue, his first 35mm 2006 le court métrage Sur short was presented in Angers in 2006. His pre- ses deux oreilles, Grand Prix vious middle film La Main sur la gueule was du Jury des courts métrages selected to Plans Suivants section in 2008. His à Premiers Plans. Trois ans long feature script Diamant Noir is going to ve plus tard, elle réalise son read this year in Premiers Plans premier long métrage, Sweet Valentine, qui sera montré en 2010 dans la catégorie Longs Métrages Français au Festival. Elle prépare actuellement son second long métrage avec Nicolas Rey. In 2006 Emma Luchini made the short film Sur ses deux oreilles, Grand Prix du Jury for short films at Premiers Plans. Three years later she made her first feature, Sweet Valentine, which was presen- ted in the French Features category of the Festival in 2010. She is currently preparing her 88 second feature with Nicolas Rey. BEIJING FIRST FILM FESTIVAL LE FESTIVAL >

La collaboration entre les Festivals Premiers Plans et Beijing First Film Festival initiée à Angers lors du Festival en 2011, a pour 01 ambition de créer une plateforme régulière d’échange entre la Chine et l’Europe, autour du thème original et stratégique des premiers films. Ceux-ci ont non seulement une valeur forte en terme de créativité, mais représentent aussi un enjeu vital pour l’in- dustrie du cinéma des deux zones. En présentant des premiers films chinois et leurs réalisateurs à Angers, et des premiers films européens et leurs réalisateurs en Chine, la collaboration Premiers Plans / Beijing First Film Festival est une manière de rapprocher les publics et de créer une sen-

sibilité et des connaissances communes. L’accueil de réalisateurs chinois à Angers et européens à Pékin et dans la province du Shandong offre à ces derniers une chance appréciable de toucher un public auquel ils n’ont pas encore accès et de ressentir en direct comment sont reçus leur film loin de leur pays d’origine. SELECTION OFFICIELLE SELECTION Hors Compétition Ce partenariat s’appuie sur les forces communes aux deux Festivals : > 19 - Leurs engagements et stratégies mutuels autour de la découverte de nouveaux talents ; - La popularité des deux Festivals et leur impact auprès d’un large public majoritairement jeune. Les liens entre les deux Festivals se sont une nouvelle fois concrétisés en octobre dernier, par la programmation d’une carte blanche de 5 longs métrages lors de la sixième édition du Beijing First Film Festival. 15 projections, dans 4 villes, en 10 jours et plus de 3 000 spectateurs. Les réalisateurs Claudio Giovannesi (Ali a les yeux bleus), Tizza Covi (L’Éclat du jour) et Bénédicte Pagnot (Les Lendemains), tout trois primés lors du Festival 2013, se sont ainsi prêtés, tous les soirs de projection, au jeu des questions-réponses d’un public enthousiaste et toujours plus nombreux. Les projections ont rassemblé un large public, notamment dans les trois villes du Shandong, où la collaboration avec les Alliances Françaises de Jinan et Qingdao, l’Université d’Art et de Design de Jinan, l’université Océanique de Qingdao, la Beijing Film

Academy de Qingdao, les deux grandes universités de Yantai (ville jumelée depuis 2006 avec Angers) ont permis de renforcer ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES l’ancrage de ce projet. > 93 En janvier 2014, c’est à Premiers Plans d’accueillir le Beijing First Film Festival et les jeunes cinéastes chinois à Angers et de donner une nouvelle occasion au public de découvrir des premiers films aussi singuliers que généreux. AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES > RENCONTRES 147 > 169 ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181 INDEX > 89 1

89 90 SELECTION OFFICIELLE

Hors Compétition Foreign womenworkersinaTaiwan hospicefortheelderlyare qui sontbienplusdursqueletravail. le durlabeurdecesfemmesetlesproblèmesfamiliaux ni partagerl'amourfamilial.MoneyandHoneyraconte Des travailleuses étrangères sontemployéesdansune family affairs,whichare muchharderthanthework. them. MoneyandHoneychroniclesthewomen’shardwork see thatfuture themselves,andcan’tshare familiallovewith singing aself-mocking songsaid there toprovidefortheirfamilies.Theycomfortthemselvesby their owncountries.Theyworkforthefamily’sfuture butcan’t greatest sourceofsadnessisbeingforeign totheirfamiliesin de leurfamillemaisnepeuventpasprofitercefutur, gine etloindeleurfamille.Ellestravaillent pourl’avenir de sourcetristesseestd'être horsdeleurpaysd'ori- auto-dérisoire « no money,nohoney ». Leurplusgran- famille. Ellesseconsolentenchantantunechanson maison deretraite afind’envoyer del’argentdansleur City ofMemories Nityalila Saulo Where IsMyHome? professor atDayeh UniversityinTaiwan. Herfilmography includes has beenmakingfilmssince1996andsheiscurrently anassistant Ocampo Onie,BabySalvacion,ArleneB.Sanchano Shan Huang,MjerLee,Chien-HsiangLin S cénario Jasmine Ching-HuiLee MONEY ANDHONEY 01•dcmnar olus•vdo• 95’ • vidéo • couleurs •documentaire 2011 Interprétation Jasmine Ching-HuiLee (2007). (1999), BEIJING FIRSTFILMFESTIVAL Documentarian JasmineChing-HuiLee City ofMemories Ballads ofGrandmothers Where IsMyHome? Taiwan. Safilmographie comprend : assistante àl'UniversitydeDayeh à et estactuellementprofesseur Hui Leeréalisedesfilmsdepuis1996 La documentaristeJasmineChing- Marlyn T.Lanza,LolitaM.Lumabas,LeonorL. The BalladsofGrandmothers Taïwan Producteur ‛ Musique etSon No money,nohoney’.Their Jasmine Ching-HuiLee,Yu (2007). Cheng-Hsien Yu, (1999), (2003), and (2003), et The his firstfeature film & MediaCO.,LTD withfriendsandsettoprepare fortheshootingof joined thefaculty.In2010,heestablishedBeijingTigerEntertainment Interprétation Hao, GaoYu Yue, Yan Ye, ZhangXiaodi he changedhismajorintodigitalvideoformasterdegree andthen Academy ofFineArtswithabachelordegree inarchitectural in2003, art withhisfatherinchildhood.After hegraduated fromCentral Born on16July1978inChangsha,HunanProvince.Hestudiedfine custody ofherafterdivorce.Whenshehastocomebackthe Jing wasdeafsincechildhood,andhermotherawarded une jeunerockeusedumêmeâgetrèsextravertie. ville pourvoirsonpère, Jingfaitlarencontre deMei, le divorcedesesparents. Quandelledoitretourner en Jing estsourdedenaissanceetvitavecsamère depuis city toseeherfather,JingmetsMei,ayoung outgoingrocker. long métrage avec desamisetmetenplaceletournagedesonpremier fonde lasociétéBeijingTigerEntertainment&MediaCo.,Ltd S cénario 2012 •fictioncouleursnumériqueDCP98’ Chen Zhuo,Haoyang, SunYankai SONG OFSILENCE Li Qiang,YinYaning, WuBingbin,Yu Xuan Producteur Song ofSilence(Yang MeiZhou) Song ofSilence(Yang MeiZhou) Chen Zhuo Musique etSon et devientenseignant.En2010,il choisit l'audiovisuelpoursonmaster change dematière principaleet beaux artsenarchitecture en2003,il licence del’académiecentrale des son enfance.Aprèsavoirobtenusa beaux-arts avecsonpère pendant la provincedeHunan,ilétudieles Né le16juillet1978àChangsha,dans Liu GangProducteurexécutifWuJing Chine Jiang Anqing,Yao Lu,Huang Image etdécors . . Shi BEIJING FIRST FILM FESTIVAL LE FESTIVAL > YOUTH NOVEL THE REPRESENTATIVES WHO ARE YOU 01 Guo Kuiyong Yuan Zijian Jin He Chine Chine Chine 2013 • fiction • couleurs • vidéo • 85’ 2013 • fiction • couleurs • vidéo • 44’ 2013 • fiction • couleurs • vidéo • 46’ Scénario Guo Kuiyong Producteur Cui Shiling, Guo Scénario Yuan Zijian, Zhou Hua Producteur Jia Scénario Jin He Producteur Wang Bingfeng Kuiyong Producteur exécutif Shang Bin, Dai Jixin, Xiaomu, Lu Yong Images et Décors Zhang Producteur Exécutif Yang Weidong, Liu Zongxin Fang Xuejun Image et décors Sun Yonghui, Qingdong, Jia Xiaomu Wang Yong Images et décors A Hua, Yu Hongliang, Lin Fushun Interprétation Wu Fei, Chen Zhongfa Son Nan Zhe, Yu Lei Zhao Yan, Linlin Su Jing, Xiaozhi Liu Kang, Interprétation Yang Xi, Wang Danmeng, An

Laoniu Li Shuai Liang, Fan Jingcheng, A Jun, Sui Yongliang OFFICIELLE SELECTION Hors Compétition > 19

Des travailleurs licenciés d’une usine publique sont en colère en raison de la corruption des dirigeants. Ils récoltent de Wu Fei et Linlin viennent tous deux de la Si l’on voit sa vie comme une graine qui l'argent et élisent trois représentants pour campagne après avoir raté l'examen germe, que deviendra-t-elle ? plaider leur cause à Pékin, tout en étant d'entrée à la fac. Un soir d'automne ils préoccupés par d'autres problèmes quoti- If one’s life is regarded as the growth of a se dirigent vers la province. À travers seed, what would it be? ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES diens. > champs, au-dessus de la rivière puis le pont, la petite ville, le quai, profitant du Laid off workers of a state-owed factory are 93 paysage magnifique, ils réalisent petit à angry about the corruption problem of the leaders. They raise money and elected three petit qu'ils tombent amoureux l'un de representatives to do petition in Beijing, l'autre. Au fur et à mesure que les évé- Jin He est né à He Long while meantime, they were still bothered by dans la province de Gi. nements se déroulent, Wu Fei continue other troubles of their lives. Remarqué par son style de penser à son roman ; c'est un autre narratif, sa présentation Wu Fei. visuel et son expression Le film jongle entre réalité et rêve, jus- abstraite, il remporte de qu'à ce que Wu Fei tombe dans un état nombreux prix et est nomi- de transe. Yuan Zijian est né en 1987 né plusieurs fois au 15ème et 16ème Festival du film Le départ et le rêve se finissent tous dans le comté de Li Quan international de Shanghai et au Festival du film MAKESI. On le compare à un peintre qui sait PROGRAMMATIONS AUTRES deux au crépuscule, tandis que leur dans la province du > raconter des histoires, en raison à son travail jeunesse arrive aussi à terme. Shaanxi. Il est engagé par la compagnie de pro- imaginatif et plein de compassion. Wu Fei and Linlin are all coming from coun- duction de films de Xi'an à Jin He was born in He Long, Gi Lin province. tryside, after they failed the college sa sortie de l'école Thanks to his distinct narrative style, visual pre- entrance exam. An autumn dusk, they’re secondaire. Il apprend alors à faire des films sentation and abstract expression, he won a heading to the county…. Across the field, et joue des petits rôles dans quelques films et great many prizes and nominations in the 15th and over the river, then the bridge, the small fait la mise en scène de spectacles. En 2009, 16th Shanghai International Film Festival and the town, the wharf, enjoying the beautiful il produit et réalise le spectacle Poursuis MAKESI Movie Festival. He is compared to be a painter who is a good storyteller, due to his origi- scenery, they find out the love between tes rêves les pieds nus qui connait un grand succès. En 2010, il réalise son premier film, native and caring works.

them is emerging. As the drama unfolds, RENCONTRES 147 Wu Fei keeps on thinking about his novel; it le documentaire Le Diplômé. > is another Wu Fei. Yuan Zijian was born in 1987 in Li Quan county in 169 The film jumps between reality and fanta- the province of Shaanxi. He was hired by the sy, until Wu Fei falls into a trance state. Xi'an film production company on leaving secon- The departure and the fantasy are all fini- dary school. He has learned to make films, has played small roles in a few films and directed per- shed in the dusk, while their youth is also formances. In 2009 he produced and directed the coming to an end. highly successful Poursuis tes rêves les pieds nus. In 2010 he made his first film, a documentary, The Graduate.

Guo Kuiyong est diplomé de l'Académie centrale d'art dramatique de Pékin, option art du film et ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS

de la télévision, il vit et >

travaille à Pékin. 181 Guo Kuiyong is graduated from the Central Academy of Drama, the Department of Film and TV Art, and living and working in Beijing. INDEX > 89 1

91 92 SELECTION OFFICIELLE

Hors Compétition courts métrages paran,sélectionnésdansplusde100festivalsnationauxetinternationaux. nario, production,réalisation,image,son,montage,scripte,décor,exploitationetdistributiondefilms.Lafémisproduitun Créée en1986,présidéeparlecinéasteRaoulPeck,Lafémisformechaqueannéeunecinquantained’étudiantsà10métiersduci La fémis-6rueFrancœur [email protected]://www.lafemis.fr/ Contact : - Theinitialprogramme has7departmentsandlasts4years. There are 6students ineachdepartment(4setdesign). initial training intheschoolhas3curricula: The mainmissionofLafémisistoprovideinitialandcontinuingeducationinliaisonwithprofessionalstheaudiovisualan fémis producesaround60shortfilmsthatare selectedandawardedin100nationalinternationalfilmfestivals. producers, editors,cameramen, soundengineers,decorators, scriptsupervisorsanddistributionexploitationmanagers.Ever Founded in1986andchaired byFilmdirector RaoulPeck,Lafémistrains everyyear over50studentsin10filmmakingshills:d Les enseignementssonttransmis pardesprofessionnelsenactivité.Sousladirection des20directeurs dedépartementsquicon Le départementDistribution/Exploitationdure 2ansetaccueille8étudiants(5enexploitation,3distribution) Le départementScriptedure 3ansetaccueille4étudiantstousles2ans. Le cursusinitialestconstituéde7départementsetlascolaritéydure 4années.Lesétudiantssont6pardépartement(4end La formationinitialedel’écoleestcomposée3cursus. cinéma etdel’audiovisuel La fémisapourpremière missiondedispenserenliaisonaveclesprofessionnels,uneformationinitialeetcontinuedansledo contribute eachyear (forperiodsfrom3hourstomonths)intheformofworkshops,exercisesandencounters. d’ateliers, d’exercicesouderencontres. Interprétation les programmes, plusde400professionnelsinterviennentchaqueannée(pourdesduréesvariablesentre 3heures et3mois)sous Besson Amine Berrada Jaccaud, François Peyroux Scénario Teaching isgivenbyworkingprofessionals.Underthedirection of20programme directors whodesign theprogrammes, more than beach. couple ofhoursonaEuropean A young African migrant’s first européenne migrant africainsuruneplage Premières heures d’unjeune - Thedistribution/exhibitionprogramme lasts16monthsandreceives 8students(5inexhibitionand3distribution). - Thescriptwritingprogramme lasts3years andreceives 4studentsevery2years. 2013 •numériquecouleurs16’ Département Réalisation Vladilen Vierny Son Vladilen Vierny,Nora France EXIL William Edimo Rôle Tristan Pontécaille Montage Image Avril Gaëlle Marec, Julien-Benoît Birman, Damien Gajda Xavier Clion,ChristophePerez, Pontécaille Scénario Montage Gaël Eléon traction... ger willnottolerate anydis- policy, thenewsecuritymana- In spiteofNoemie’sstrict a longtime,isplayingtonight. who hasnotcometoFrance for Paris. BenTraum, herfriendDJ the PulseBar,atechnoclubin Noemie isthedoorwomanat tion... accepter lamoindre distrac- sécurité n'estpasdugenre à Noémie, lenouveauchefdela d'entrée assezsévère de temps. Malgrélapolitique venu enFrance depuislong- Traum, unamiDJquin'estpas parisien. CesoirjoueBen "Pulse Bar",unclubtechno Noémie estphysionomisteau 2013 •numériquecouleurs19’ PANORAMA FÉMIS Tristan Pontécaille PULSE BAR Département Son François Peyroux,Tristan Grégoire Pontécaille Image Interprétation France Amine Berrada Marie- Son Scénario Marine Atlan Elodie Mecene Interprétation Vinel Ludo, aprofessionnalwrestler the feartolearnwrestling with are confrontedtocoldand every weekend,fifteenyoung In anolddisusedbarracks, désaffectée, unequinzaine Dans unevieillecaserne ment MarcMercier. legend ofsports-entertain- in afederation directed bythe Marc Mercier. la légendedusport-spectacle d'une fédération présidéepar Ludo, professionnelémérite apprendre lecatchauprès de peur touslesweek-endspour de jeunesbravent froidet 2013 •numériquecouleurs23 Département Réalisation SPECTACLE Son Jérémie Sein Jérémie Sein France Maxence Dusserre Montage Ludovic Vaillant, Jonathan Image Faty, GoundoDiarra Lavergne, Laurent Ledoyen, Fatou Autain, Fred Bayer, Clothilde Lélé Matelo,JuliaGenet,Clément Rôle, AurélienIbanez,JulieGuio, Finnegan Oldfield,AlixBénézech Interprétation Carré Baudinaud Scénario who hasjustbeenhired. One night,shemeetsMathieu, theater tomakesomemoney. dies andworksinamovie Julie isabouttofinishherstu- juste d’être embauché. celui deMatthieuquivienttout plein travail, sonchemincroise tiplexe parisien.Unsoir,en d’agent d’accueildansunmul- de sesétudesetsonjob Julie partagesavieentre lafin TRUCS DEGOSSE 2013 •numériquecouleurs31 Département Image Son Emilie Noblet Emilie Noblet irectors, screenwriters, d cinemasectors.The [Kid’s stuff] Montage France 400 professionals Quentin Avrillon Laurie Lévêque, e soixantainede écor). Image y year, La maine du Clémence néma : scé- çoivent forme Lucie > Hommages et rétrospectives

Avec le soutien de

Danish Film Institute • Institut français • Institut suédois • Nouveau Théâtre d’Angers

93

LE FESTIVAL > ROBERT SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 >

BRESSON 19

Tournage avec Robert Bresson En présence de Marika Green, Anne Wiazemsky, Jean-Charles Fitoussi, Jean-Michel Frodon et Leon Garcia Jordan

Il y a un paradoxe Robert Bresson. Il est le cinéaste qui aura sans raire, mais pour ouvrir les gouffres les plus tortueux de l’âme humaine, Robert Bresson doute eu la plus grande influence sur d’autres cinéastes, alors qu’il a les abîmes de la présence humaine dans le monde. Et alors devient fait des films auxquels nul autre ne ressemble. Et ceux qui ont essayé possible l’extraordinaire succession d’œuvres incomparables que sont 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES de l’imiter, ou d’appliquer les conseils, injonctions et réflexions réunis Un condamné à mort s’est échappé, Pickpocket, Procès de Jeanne dans ses Notes sur le cinématographe se sont bientôt retrouvés dans d’Arc, et . Il serait stupide de vouloir une impasse. D’ailleurs Bresson n’aimait pas le cinéma – c’est lui qui le que tout le cinéma ressemble à ces films-là, mais il est incontestable dit. Il aimait ce qu’il appelait le « cinématographe », c’est-à-dire l’utili- que l’art du cinéma atteint là un sommet vertigineux : à chaque fois sation des moyens du cinéma pour faire tout à fait autre chose que ce avec des moyens d’une extrême frugalité et dans des contextes très qu’on en faisait – et qu’on a continué d’en faire – de manière dominan- te. Bresson aura, de manière très solitaire, incarné une autre manière différents au service d’idées d’ailleurs elles aussi multiples, du combat possible d’employer ces outils, manière qu’on résumera de manière pour la liberté de deux résistants, le condamné à mort et Jeanne d’Arc, simpliste en disant qu’il cherchait à la débarrasser de tout influence à l’expérience de la transgression comme chemin pour se sauver sur théâtrale, lui qui aimait beaucoup le théâtre mais considérait que cette terre du pickpocket, à la confrontation aux puissances mau-

c’était nuire au cinéma et au théâtre que de les mélanger au lieu de vaises qui dominent le monde réel au risque de le rendre invivable, de PROGRAMMATIONS AUTRES > chercher à tirer parti de leurs ressources singulières. Balthazar à Mouchette, Robert Bresson, moraliste qui était aussi un 147 Imiter Robert Bresson est impossible, tant la puissance, la beauté et croyant, compose une succession de questionnements profondément l’intelligence de ses films tiennent à lui-même bien plus qu’à des terrestres, matériels, humains. recettes. Mais s’inspirer du courage de sa démarche pour inventer la Beaucoup d’idées fausses à force de simplification sont associés à sienne propre, s’approprier ses inventions esthétiques et techniques l’œuvre de Bresson. L’une d’elle concerne sa supposée austérité. On ne pour en faire quelque chose de totalement original et de totalement comprend rien à son œuvre si on ignore son premier film, le court personnel, voilà comment des réalisateurs aussi différents qu’Andrei métrage burlesque Affaires publiques (1934), longtemps perdu, et dont Tarkovski, Jean-Luc Godard, Glauber Rocha, Jean Eustache, Nagisa la redécouverte l’avait enchanté. Si l’horizon de la plupart des films est Oshima, Eric Rohmer, Victor Erice, Abbas Kiarostami, Hou Hsiao-hsien, RENCONTRES > Aki Kaurismaki, Gus Van Sant, Lars von Trier, Bruno Dumont, Nuri Bilge effectivement sombre, sinon tragique, les éclats joyeux, saturés de Celan, Jean-Pierre et Luc Dardenne, Jia Zhang-ke… auront su bénéfi- vitalité y pullulent. Et on passe à côté de tous ses films si on élude la 169 cier de la puissance de suggestion des films de Bresson. sensualité extrême qui s’y déploie, de la danse d’Elina Labourdette La mise au point de sa « manière », qui est bien plus qu’un style, qui dans Les Dames à la violence sexuelle de Balthazar et à l’ambiguïté est davantage un esprit, un horizon vers lequel tendre en permanence des émois de Mouchette, tous éléments centraux dans la construction par des centaines de décisions de récit, de cadrage, de lumière, d’in- d’un rapport au monde d’une grande richesse, et qui accorde une terprétation, de montage, de rythme, d’agencement de l’image et des place essentielle au corps, avec une véritable fascination pour les sons, la mise au point de cette « manière », donc, ne s’est pas faite visages, les mains et les pieds. d’un coup. Les deux premiers longs métrages, tournés durant Une autre idée fausse porte sur le caractère atemporel de son cinéma. l’Occupation, en portent déjà la promesse sans l’accomplir entière- Les recherches très poussées de Bresson sur les puissances expres- ment : Les Anges du péché (1943) et Les Dames du Bois de Boulogne sives propres au cinéma ne lui font pas tourner le dos aux réalités de (1945) sont deux fictions romanesques dont Bresson n’a pas entière- son époque, dont il témoigne de mille façons. Singulièrement, le pre- ment maîtrisé l’écriture, accompagné comme il l’était, au scénario ou ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS

mier et le dernier de ses films en couleur, Une femme douce et L’Argent, > aux dialogues, par deux personnalités littéraires imposantes, Jean Giraudoux puis Jean Cocteau. Travailler avec des actrices alors très affrontent avec une rare violence les démons du capitalisme comme 181 célèbres a aussi entravé son autonomie. Pourtant, un souffle bresso- contamination de l’ensemble de l’existence, Quatre nuits d’un rêveur nien traverse déjà ces deux films, grâce à la puissance émotionnelle est une étonnante fable d’espoir dans le sillage de Mai 68, dont le pen- qui jaillit de la rigueur formelle et du tranchant des idées. dant noir, Le Diable probablement, constate l’échec, échec que méta- INDEX C’est l’adaptation de Bernanos Le Journal d’un curé de campagne en phorise déjà la tragédie sanglante et stylisée de Lancelot du lac, > 89 1951 qui offre au réalisateur la possibilité de déployer cet art si modeste œuvre terrible au graphisme sophistiqué, où on retrouve une autre 1 de filmer très simplement des êtres simples, au plus près du texte litté- source majeure, ses débuts comme peintre. 95 Jean-Michel Frodon, écrivain et critique Robert Bresson Tournage avec Robert Bresson HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES There is a Robert Bresson paradox. He is probably the director who simply, remaining a close as possible to the literary text, yet opening has had the most influence on other directors, and at the same time up the most tortuous depths of the human soul, the abyss of human he made films unlike any others. And those who tried to imitate him, presence in the world. This creates the possibility for an extraordinary or apply his advice, recommendations and reflections collected in his succession of incomparable works such as Un condamné à mort s’est Notes sur le cinématographe soon found themselves at a dead end. échappé (), Pickpocket, Procès de Jeanne d’Arc (The What is more, Bresson himself said that he did not like the cinema. He Trial of Joan of Arc), Au hasard Balthazar (Balthazar) and Mouchette. liked what he called the “cinematograph”, i.e. using the means of the It would be stupid to want the whole of cinema to be like these films, cinema to do something quite different from what was done – and but there is no doubt at all that the art of cinema reaches heady what continued to be done – predominantly. In a very solitary way heights: each time, with extremely frugal means and in very different Bresson embodied another possible way of using these tools, a way contexts, serving a plurality of ideas, from the struggle for freedom of which can be summed up fairly simplistically by saying that he tried two resistance fighters, the condemned man and Joan of Arc, to the to remove any theatrical influence, although he loved the theatre, but he thought that it was damaging to both the theatre and the cinema experience of transgression as the road to earthly salvation for the to blend them rather than to try to put their singular resources to pickpocket, to confronting the evil powers dominating the real world good use. at the risk of making it unliveable, from Balthazar to Mouchette, It is impossible to imitate Robert Bresson, the power, beauty and Robert Bresson, a moralist who was also a believer, raises a succes- intelligence of his films belongs more to him than to any recipe. But sion of profoundly earthly, material and human questions. getting inspiration from the courage of his approach to invent your Over-simplification has led to a number of false ideas about own, appropriating his aesthetic and technical inventions to Bresson’s work. One of them is about its supposed austerity. It is do something totally original and totally personal, this is how direc- impossible to understand his overall work without knowing his first tors as different as Andrei Tarkovsky, Jean-Luc Godard, Glauber film, the burlesque short Affaires publiques (Public Affairs) (1934), Rocha, Jean Eustache, Nagisa Oshima, Eric Rohmer, Victor Erice, which was lost for a long time, and whose rediscovery enchanted him. Abbas Kiarostami, Hou Hsiao-hsien, Aki Kaurismaki, Gus Van Sant, If the horizon of most films is, in effect, dark, if not tragic, the bursts of Lars von Trier, Bruno Dumont, Nuri Bilge Celan, Jean-Pierre and joy, overflowing with vitality, abound. And all his films would be left to Luc Dardenne, Jia Zhang-ke… benefited from the power of sugges- one side if no account is paid to the extreme sensuality employed in tion of Bresson’s films. them, from Elina Labourdette’s dance in Les Dames to the sexual vio- The finalisation of his “way”, which is much more than a style, which lence of Balthazar and the ambiguity of the lovemaking in Mouchette, is more a spirit, a horizon to move towards through hundreds of deci- all the central elements in the construction of an extremely rich rela- sions in terms of narrative, filming, performance, editing, pace, the tionship to the world, giving the body an essential place, with a real treatment of picture and sound, the finalisation of this “way” did not fascination for faces, hands and feet. come overnight. His first two features, filmed under the Occupation, Another false idea concerns the timeless nature of his cinema. bear the seeds within them, without nevertheless fully coming to frui- Bresson’s in-depth exploration of the expressive power unique to tion: Les Anges du péché (Angels of Sin) (1943) and Les Dames du cinema did not make him turn his back on the realities of his time, as Bois de Boulogne (Ladies of the Bois de Boulogne) (1945) are two Romanesque dramas where Bresson had not yet totally mastered the is shown in a thousand ways. Singularly, his first and last films in writing, accompanied as he was, for the screenplay and the dia- colour, Une femme douce () and L’Argent (Money), logues, by two imposing literary figures, Jean Giraudoux and then tackle head on, and with a rare violence, the demons of capitalism Jean Cocteau. Working with famous actresses of the time also hinde- contaminating the whole of existence, Quatre nuits d’un rêveur (Four red his autonomy. However, there is a Bressonian feeling to these Nights of a Dreamer) is an astonishing fable of hope in the wake of films, thanks to the emotional power which springs from the formal May 1968, and its dark reverse side, Le Diable probablement (The rigour and the sharp ideas. Devil Probably), observes failure, a failure which was already there in It was the adaptation of Bernanos’s Le Journal d’un curé de cam- the bloody and stylised Lancelot du lac (Lancelot of the Lake), a pagne (Diary of a Country Priest) in 1951 which gave Bresson the frightening work, with sophisticated graphics, where we see another opportunity to employ the modest art of filming simple people very major source of inspiration, his beginnings as a painter. 96 Jean-Michel Frodon, writer and critic LES ANGES DU PÉCHÉ LES DAMES DU BOIS DE Robert Bresson LE FESTIVAL

BOULOGNE > France Robert Bresson 1943 • fiction • noir et blanc • 35mm • 96’ France Scénario Robert Bresson, dialogues de Jean Giraudoux Image Philippe Agostini Montage Yvonne Martin Musique Jean-Jacques Grünewald 1945 • fiction • noir et blanc • 35mm • 90’ Interprétation Renée Faure, Jany Holt, Mila Parély, Sylvie, Marie-Hélène Dasté, Yolande Laffon, Paula Dehelly, Silvia Monfort, Gilberte Terbois, Louis Scénario Robert Bresson, d’après Jacques le fataliste de Diderot Image Seigner Production Synops-Roland Tual Distribution Théâtre du Temple Philippe Agostini Montage Jean Feyte Musique Jean-Jacques Grünewald Interprétation Paul Bernard, Maria Casarès, Elina Labourdette, Lucienne Bogaert, Jean Marchat Production Films Raoul Ploquin Distribution Tamasa SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 > 19

Une jeune fille de bonne famille, Anne-Marie, se retire du monde pour entrer au couvent des Dominicaines de Robert Bresson Béthanie, une congrégation au service de femmes Hélène, une grande mondaine, comprend que son emprisonnées. Au cours d'une visite à la prison, elle est amant Jean ne l’aime plus. Blessée dans son orgueil, 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES troublée par Thérèse, une détenue rebelle qui purge une Hélène feint de ne plus l’aimer et décide de rompre tout peine pour vol. Dès lors, Anne-Marie n’a plus qu’une en jurant de se venger. Elle va chercher une jeune dan- seule obsession : sauver l’âme de Thérèse. seuse de mœurs légères, Agnès, qu’elle fait passer pour Anne-Marie, a young woman from a good family, withdraws from une dame du monde. Hélène n’attend qu’une chose : the world joining the convent of the Dominican Sisters of que Jean tombe amoureux d’Agnès, et découvre trop Bethany, where the nuns serve imprisoned women. During a visit tard qu’elle n’est qu’une fille de mauvaise vie… to the prison, she is disturbed by Thérèse, a rebellious inmate who is inside for theft. Anne-Marie has one single obsession: Socialite Hélène realises that Jean, her lover, no longer loves saving Thérèse’s soul. her. With her pride wounded Hélène pretends not to love him any more and decides to break up with him while swearing vengeance. Hélène finds Agnès, a loose-living dancer, who AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES she passes of as a society lady. Hélène is waiting for just one >

Les Anges du Péché est le premier long métrage de thing: that Jean should fall in love with Agnès, and only disco- 147 Bresson, réalisé à l’âge de 40 ans, après une carrière de ver too late that she is a woman of easy virtue… peintre. Ce film peu vu suspendre le cinéphile familier de Bresson : le style qu’on lui connaît (le rejet de toute théâ- tralité par l’emploi d’acteurs non professionnels, dirigés d’une main de fer jusqu’à l’épuisement pour aboutir à des Deuxième long-métrage de Bresson, Les Dames du bois de gestes automatiques et à une voix blanche) n’y est encore Boulogne est une brillante transposition à l’époque qu’en germe. Le temps d’une scène, on sent poindre la contemporaine d’une histoire de Diderot. La collaboration rythmique bressonienne, avant de retourner à un cinéma RENCONTRES houleuse avec Maria Casarès sera un facteur déterminant > plus conventionnel. Plus surprenant, à la demande du pro-

dans l’évolution cinématographique de Bresson : le refus 169 ducteur, Bresson confie les dialogues au dramaturge Jean de la comédienne de se plier aux exigences de simplicité Giraudoux. Sur le fond, on trouve déjà des motifs récurrents de Bresson, qui lui reprochait la théâtralité de son jeu, de l’œuvre à venir : l’isolement, l’emprisonnement, l’orgueil. Le cadre austère du couvent préfigure la cellule de poussera celui-ci à faire appel par la suite à des comé- Jeanne d’Arc et permet à Bresson de s’attacher aux gestes diens non professionnels, « vierges de cinéma, (…) matière rituels des Sœurs. brute qui ne sait pas ce qu’elle est et qui vous livre ce qu’elle ne voulait livrer à personne ». Ereinté à sa sortie, le Les Anges du Péché (Angels of Sin) is Bresson’s first feature, made when he was 40 following a career as a painter. This little-seen film film doit sa redécouverte à l’action des cinéclubs et de may surprise people who know Bresson’s work: the style he is reco- quelques fervents admirateurs dont François Truffaut, gnised for (the rejection of any theatricality by using non-profes- « gagnant ainsi son procès en appel », selon le mot de sional actors, directed until exhaustion with an iron hand to get l’auteur des dialogues, Jean Cocteau. automatic gestures and clear voices) is still only a seed. In some scenes it is possible to feel Bresson’s rhythm appearing, before he Bresson’s second feature, Les Dames du bois de Boulogne (The ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS

returns to a more conventional cinema. More surprisingly, on the Ladies of the Bois de Boulogne) is a brilliant modern transposition > of a story by Diderot. The stormy relationship with Maria Casarès

request of the producer, Bresson gave the dialogues to playwright 181 Jean Giraudoux to write. Deep down there are already the recurring was a determining factors in Bresson’s development as a director: motives that would be seen in later films: isolation, imprisonment, Casarès’s refusal to accept Bresson’s demands for simplicity (he pride. The austere backdrop of the convent prefigures Joan of Arc’s criticised her for the theatricality of her performance) decided him cell and enables Bresson to focus on the ritual actions of the nuns. to use non-professionals thereafter “cinema virgins, (…) raw perfor- INDEX

maers who do not know what they are and who give something that > 89

they did not want to give anyone before”. The film was panned 1 when it was released, and owes its rediscovery to the work of film clubs and a few fervent admirers, including François Truffaut. The 97 film “won on appeal”, as Jean Cocteau, the writer of the dialogues, put it. JOURNAL D’UN CURÉ UN CONDAMNÉ À MORT DE CAMPAGNE S’EST ÉCHAPPÉ Robert Bresson [ou le vent souffle où il veut] France Robert Bresson 1951 • fiction • noir et blanc • 35mm • 110’ France

Scénario Robert Bresson, d’après Journal d’un curé de campagne, de 1956 • fiction • noir et blanc • 35mm • 95’ Georges Bernanos Image Léonce-Henri Burel Montage Paulette Robert Scénario Robert Bresson, d’après Un condamné à mort s’est échappé Musique Jean-Jacques Grünewald Interprétation Claude Laydu, Léon d’André Devigny Image Léonce-Henri Burel Montage Raymond Lamy Arvel, Balpêtré, Jean Danet, Jeanne Etiévant, André Guibert, Bernard Musique Mozart, chef d’orchestre J. Dishenhaus Interprétation François Hubrenne, Nicole Ladmiral, Martine Lemaire Production Union Générale Leterrier, Charles Le Clainche, Maurice Beerblock, Roland Monod, Jacques Cinématographique Distribution Tamasa Ertaud, Jean-Paul Delhumeau, Roger Treherne, Jean-Philippe Delamare, Cesar Gattegno Production Jean Thuillier et Alain Poiré, Gaumont Nouvelles Editions de Films Distribution Gaumont Robert Bresson HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES Un jeune prêtre de santé fragile arrive dans une petite paroisse du Nord, Ambricourt. Il se heurte à l’incroyan- ce et à l’indifférence des paroissiens de tous milieux Sous l’Occupation, un jeune résistant est condamné à sociaux. Isolé, rejeté et malade, le curé refuse de mort. Dans sa cellule, il élabore un plan pour s'évader. Il renoncer et s’accroche à sa foi…. se met à l'ouvrage, patiemment, méthodiquement. Les événements se précipitent lorsque, le jour même où lui est A sickly young priest arrives in the small parish of Ambricourt in the North of France. He comes up against the unbelief and annoncée son exécution, on lui affecte un compagnon de indifference of his parishioners from all social backgrounds. cellule. Isolated, rejected and sick, the priest refuses to give in and During the Occupation a young resistance fighter is condem- clings to his faith… ned to death. In his cell he develops an escape plan. He starts working patiently and methodically. Events speed up though on the day he is told he is to be executed and he is assigned a cellmate. Journal d’un curé de campagne est le premier film bresso- nien de Bresson, si l’on peut dire. Les Cahiers du cinéma s’étonnent à l’époque du jeu des acteurs : « Ainsi de l’in- terprétation, qu’on juge en général mauvaise (…) Encore Là où d’autres auraient eu peur du vide, Bresson à remplit faut-il expliquer pourquoi Bresson, qui dirigea si parfaite- chaque instant en se concentrant uniquement sur les ment ses acteurs dans Les Anges du péché et Les Dames gestes du prisonnier. Le sous-titre du film, « Le vent souffle du Bois de Boulogne, semble parfois ici aussi gauche où il veut », tiré d’un épisode biblique, renseigne sur ses qu’un débutant en 16mm qui a embauché sa tante et le intentions: « Je voulais montrer ce miracle : une main invi- notaire de la famille. (...) Il n’est pas demandé aux inter- sible sur la prison dirigeant les événements et faisant que prètes de jouer un texte – que son tour littéraire rend du telle ou telle chose réussira pour l’un et non pour l’autre ». reste injouable – pas même de la vivre : seulement de le Ce film aura une influence décisive sur la Nouvelle Vague, dire. Bresson, visiblement influencé par Dreyer mais aussi comme l’affirme Rohmer. Nous sentions le cinéma tâtonner Melville – on pense inévitablement au Silence de la mer – dans un sens que Bresson nous avait révélé comme pos- livre ce film à la fois austère et lumineux, qui préfigure la sible. Ce classique, ce modeste, faisait ainsi figure de pré- suite de son œuvre. curseur et si les œuvres récentes des autres rivalisaient Journal d’un curé de campagne (The Diary of a Country Priest) avec les siennes dans notre cœur, c’est de lui que nous could be said to be Bresson’s first Bressonian film. Les Cahiers du tenions notre aptitude à les aimer. » cinéma was surprised at the time by the performances of the Where others would have been afraid of the void, Bresson fills each actors: “We consider the acting as generally bad (…). It should be instant by focusing only on the prisoner’s gestures. The film’s sub- explained why Bresson, who directed his actors so perfectly in Les title “The Wind Bloweth Where it Listeth”, taken from an episode from Anges du péché (Angels of Sin) and Les Dames du Bois de the Bible, gives its intentions. “I wanted to show this miracle: an invi- Boulogne (The Ladies of the Bois de Boulogne), sometimes seems sible hand over the prison directing events and making such or as clumsy here as an amateur with a 16 mm camera who has such a thing happen to one and not to another”. This film had a brought in his aunt and the family solicitor. (...) The actors are not decisive influence over the New Wave, as Rohmer stated: “We could asked to perform a text – whose literary bent makes unperformable sense cinema feeling its way in a direction that Bresson showed us incidentally – or even to live it: only to say it. Visibly influenced by was possible. This classical, modest man was a precursor and if Dreyer and Melville – inevitably we think of Le Silence de la mer (The recent works by others are rivals with his for a place in our hearts, Silence of the Sea) – Bresson gives us an austere and luminous film it is to him that we owe our ability to appreciate them”. prefiguring his later works. 98 PICKPOCKET PROCÈS DE JEANNE D’ARC Robert Bresson Robert Bresson LE FESTIVAL France France > 1959 • fiction • noir et blanc • DCP • 75’ 1962 • fiction • noir et blanc • 35mm • 62’

Scénario Robert Bresson Image Léonce-Henri Burel assisté de Henri Scénario Robert Bresson, d’après les minutes du procès de Jeanne d’Arc Raichi Montage Raymond Lamy assisté de G.Falashi Musique Lully, chef Image Léonce-Henri Burel assisté de Henri Raichi Montage Germaine d’orchestre Marc Lanjean Interprétation Martin Lassalle, Marika Green, Artus Musique Francis Seyrig Interprétation Florence Delay, Jean-Claude Jean Pelegri, Dolly Scal, Pierre Leymarie, Kassagi, Pierre Etaix, Cesar Fourneau, Roger Honorat, Marc Jacquier, Richard Pratt, Michael Williams, Gattegno Production Agnès Delahaie Productions Distribution Diaphana Jean Gilibert, Michel Hérubert, André Régnier, Arthur Le Bau, Marcel Darbaud, Philippe Dreux, Paul-Robert Mimet Production Agnès Delahaie Productions Distribution Diaphana SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 > 19

Un jour, sans raison, Michel vole un sac. Il est arrêté par Robert Bresson la police mais vite relâché. Peu après, il recroise fortui- Rouen, 1431. Jeanne d’Arc a été faite prisonnière puis tement le commissaire et le défie en lui exposant une vendue aux Anglais, qui la détiennent dans une des 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES théorie selon laquelle certains êtres d'élite ont le droit tours du château de Rouen. Elle comparait devant un de se mettre au-dessus des lois. Le vol devient une tribunal religieux présidé par Cauchon, évêque de obsession : Michel, après avoir appris le métier grâce à Beauvais. Pendant des mois, Jeanne tient tête à ses un pickpocket professionnel, passe des heures à s’en- juges qui tentent par tous les moyens de la discréditer. traîner et néglige ses devoirs familiaux. Rouen, 1431. Joan of Arc has been taken prisoner and sold to One day, for no apparent reason, Michel steals a bag. He is the English, who hold her in one of the towers of Rouen castle. arrested by the police but is soon released. Not long after he She appears before a religious tribunal presided over by Pierre comes across the police inspector leading the enquiry and Cauchon, Bishop of Beauvais, and for several months she challenges him by putting forward a theory whereby the elite stands up to the judges who use all means possible to discredit are above the law. Theft becomes an obsession. After being her. AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES

taught by a professional pickpocket, Michel spends hours > practicing and neglects his family commitments. 147 Procès de Jeanne d’Arc est né de la fascination de Bresson pour la langue de Jeanne d’Arc, telle qu’il l’a Comme l’indique le prologue, Pickpocket n’est pas un film découverte dans les minutes du procès. « Jeanne parlait policier ; jamais on ne saura pourquoi le héros vole, pas une langue d’une perfection admirable. Tout son procès plus qu’on ne le verra en tirer profit. Michel vole, point. Sur est un vrai chef-d’œuvre. J‘ai pris volontairement très peu le style du film, Bresson dira : « Il y a peut-être trop de de liberté avec l’histoire (…) En répondant à ses juges, sans condensation dans ce film, mais j’essaie justement d’être toucher à une plume, Jeanne a fait œuvre d’écrivain. Elle au bord du trop peu dit pour essayer d’exprimer tout ce RENCONTRES a écrit un livre, pur chef d’œuvre de notre littérature.» Le > que les paroles disent d’habitude dans d’autres films, de film repose sur la joute verbale qui oppose aux juges cette 169 l’exprimer par des silences ou par des choses à peine per- jeune fille insolente, capable de leur tenir tête avec brio, ceptibles qui se passent sur les visages ou dans les yeux mais aussi de s’effondrer à la peur du bûcher. « Le sujet (…) J’assiste à des films qui sont entièrement des pléo- véritable est : Jeanne promise au feu et sa longue agonie. nasmes, c’est-à-dire où la parole n’apprend absolument Il est aussi son aventure intérieure et le mystère, l’énigme rien de plus que ce que dit l’image ». Ce combat étant celui non élucidée de cette merveilleuse jeune fille dont nous de l’ensemble de son œuvre, Pickpocket se démarque tou- n’aurons jamais la clef. Enfin, le sujet c’est l’Injustice pre- tefois des autres films de son auteur par sa virtuosité : le nant la figure de la Justice, la sèche Raison luttant contre ballet des mains lors de l’initiation de Michel et la formi- l’Inspiration, l’Illumination. » (Robert Bresson) dable séquence de la gare sont parmi les scènes les plus marquantes filmées par Bresson. Procès de Jeanne d’Arc () was born of Bresson’s fascination for Joan of Arc’s language, as revealed in the As stated in the prologue, Pickpocket is not a detective film. We minutes of the trial. “Joan’s language showed admirable perfec- never know why the hero steals, nor do we see him profit from it. tion. The whole trial is a genuine masterpiece. I deliberately took VERS LES PUBLICS ACTIONS > Michel steals. Period. Bresson said of the film’s style that “there is very few liberties with the story (…) In responding to her judges, and 181 maybe too much condensation in this film, but I deliberately try to without touching a pen, Joan creates the work of a writer. She be on the edge of the verbally understated to try and express what wrote a book, a pure masterpiece of literature”. The film rests on the is usually said in words in other films, and to express this through verbal jousting of the judges and this insolent young girl who pro- silence or other imperceptible things in expressions on people’s ved able to stand up to them with brio, but who broke down with INDEX faces or in their eyes (…). I have seen films which are absolute pleo- fear at the thought of being burnt at the stake. “The real subject is: >

nasms, that is to say that the words add absolutely nothing to the 89

Joan is destined for the fire and a long agony. It is also her inner 1 images”. This fight being present in all of his work, Pickpocket journey and the mystery, the unsolved enigma, of this marvellous nevertheless stands out from his other films through its virtuosity: young girl we will never have the key to. Finally, the subject is 99 the ballet of the hands when Michel is initiated and the outstanding Injustice taking on the face of Justice, Reason fighting Inspiration, sequence at the railway station are some of the most striking Illumination” (Robert Bresson). Bresson filmed. AU HASARD BALTHAZAR MOUCHETTE Robert Bresson Robert Bresson France / Suède France 1966 • fiction • noir et blanc • 35mm • 92’ 1967 • fiction • noir et blanc • 35mm • STA • 78’

Scénario Robert Bresson Image Montage Raymond Lamy, Scénario Robert Bresson, d’après Nouvelle Histoire de Mouchette, de Geneviève Billo Musique Jean Wiener Interprétation Anne Wiazemsky, Georges Bernanos Image Ghislain Cloquet Montage Raymond Lamy, Walter Green, François Lafarge, Jean-Claude Guilbert, Philippe Asselin, Arlette Lalande Musique Jean Wiener Interprétation Nadine Mortier, Jean- Pierre Klossowski, Nathalie Joyaut, Marie-Claire Frémont, Jean-Noël Claude Guilbert, Paul Hébert, Maria Cardinal, jean Vimenet, Marie Susini, Barbier, Guy Renault, Jean Rémignard, Production Mag Bodard Suzanne Huguenin, Martine Trichet, Liliane Princet, Raymonde Chabrun Distribution Diaphana Production Anatole Dauman, Argos Film, Parc Film Distribution Tamasa Distribution / Institut Français

Robert Bresson La vie de l’âne Balthazar, de la naissance à la mort. Balthazar, héros picaresque, passe de main en main et La triste vie de Mouchette, 14 ans. Mouchette vit dans HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES découvre avec ses propriétaires successifs, de une campagne pauvre ; entre une mère malade et un caresses en coups de fouet, la noirceur de l’âme père contrebandier, elle tient seule la maison et s’occu- humaine… pe de son petit frère encore nourrisson. À l’école, elle The life of Balthazar the donkey, from birth to death. Balthazar, doit subir les brimades de ses camarades de classe et a picaresque hero, is passed from hand to hand and with his les humiliations de son institutrice. Un soir, Mouchette successive owners, from stroking to beating, discovers the darkness of the human soul… rentre de l’école par la forêt et s’endort sous un arbre. The sad life of Mouchette. 14-year-old Mouchette lives in a poor rural environment, with a sick mother and poacher father. She does all the housework and takes care of her baby bro- Bresson, dont la réputation est déjà solidement établie ther. She is bullied by the other children at school and humilia- après Le Journal d’un curé de campagne et Procès de ted by her teacher. One evening, Mouchette goes home Jeanne d’Arc, poursuit son étude de la sainteté, et crée la through the woods and falls asleep under a tree. surprise en faisant d’un âne son sujet, dans ce qui est sans doute un de ses films les plus personnels. « Balthazar, c’est l’innocence absolue : il lui manque une liberté, celle de faire le mal ; il est la ligne intérieure du film, celle qui en Bernanos disait de son livre qu’il racontait "l’impossibilité reprend le fil quand il s’est, croit-on, détourné sur un per- qu’ont les pauvres gens de comprendre où leur vie est sonnage, ou plusieurs. (…) Son statut de témoin inactif, qui engagée". L’adaptation de Bresson reste fidèle à cette subit les aléas de ces changements de maître, et pour lui idée initiale, et évacue toute psychologie, pour lui substi- plus de peines que de plaisirs, fait que le film, qui s’ouvre tuer une attention aigue aux moindres gestes des person- et se ferme sur lui, vient s’y réfléchir. » (Philippe Arnaud). A nages, filmés avec une précision et une limpidité sans la vie muette de Balthazar, Bresson adjoint en parallèle égale. Mouchette est un film très dur, de l’aveu de celle de la jeune fille en perdition – Anne Wiazemsky dans Bresson : « L’atroce du roman de Bernanos menaçait de son premier rôle – qui donne au film sa montée drama- devenir, à l’écran, insupportable ; à mes risques et périls, tique. je ne l’ai pas adouci. » Ce film, épuré à l’extrême, amorce Bresson’s, whose reputation was already solidly established after une évolution dans la carrière du cinéaste : "Les premiers Le Journal d’un curé de campagne (Diary of a Country Priest) and personnages de Bresson se donnaient un but à atteindre. Procès de Jeanne d’Arc (The Trial of Joan of Arc), continued his study of holiness, and caused a surprise by having a donkey as his Dans Mouchette, ni projet ni même vocation ; le personna- subject, in what is probably his most personal film. “Bathazar is ge n'est plus qu'un destin." (Jean Sémolué). absolute innocence: he is lacking a certain freedom, the freedom to Bernanos said that his book told the story of the “impossibility the harm; he is the inner line of the film, the line which picks up the story poor have in understanding where their life is situated”. Bresson’s again when it has, we believe, moved on to another character, or adaptation remains faithful to this initial idea and removes any psy- several others. (…) His status as an inactive witness, suffering the vagaries of changing masters, and for him more pain than pleasu- chological aspects replacing them with minute attention to the re, means that the film, which opens and closes on him, is reflected slightest gestures of the characters, who are filmed with unequal- in him” (Philippe Arnaud). To the silent life of Balthazar, Bresson led precision and clarity. Bresson admitted that Mouchette was a adds in parallel the life of a young girl on the road to ruin – Anne very harsh film, saying that “Bernanos’ horrendous novel threate- Wiazemsky in her first role – giving the film its dramatic escalation. ned to become unbearable on screen. I took the risk of not toning it down”. This film, which is stripped down to a bare minimum, mar- ked the beginnings of a change in Bresson’s career. “Bresson’s first characters gave themselves a target to reach. In Mouchette, there is neither a project nor the same vocation, the character is nothing more than a destiny” (Jean Sémolué). 100 UNE FEMME DOUCE LANCELOT DU LAC Robert Bresson Robert Bresson LE FESTIVAL France France / Italie > 1969 • fiction • couleurs • DCP • 78’ 1974 • fiction • couleurs • 35mm • 80'

Scénario Robert Bresson, d’après Une femme douce de Dostoïevski Image Scénario Robert Bresson d'après la Quête du Saint-Graal Image Ghislain Cloquet, Emmanuel Machuel Montage Raymond Lamy Musique Son Bernard Bats Musique Philippe Sarde Montage Jean Wiener Interprétation Dominique Sanda, Guy Frangin, Jane Lobre, Germaine Lamy Interprétation Luc Simon, Laura Duke Condominas, Dorothée Blank, Claude Ollier Production Parc Film Marianne Production, Humbert Balsan, Vladimir Antolek-Oresek, Patrick Bernard, Arthur de Mag Bodard Distribution Les Acacias Montalembert Production MARA-Films Jean Yanne et Jean-Pierre Rassam SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 > 19

Une très jeune femme se suicide. Son mari, plus âgé, Après l'échec de la Quête du Graal, les chevaliers de la Robert Bresson veille le corps et se souvient de leur improbable histoi- Table Ronde reviennent à la cour du roi Arthur. Parmi eux, re : lui, usurier et elle, lycéenne sans le sou, se sont Lancelot s'éprend de la reine Guenièvre et subit, pour elle, connus lorsqu’elle venait lui vendre des objets person- une série d'épreuves. Mais le jeu des passions conduira à 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES nels. Contre toute attente, ils se marient. Mais très vite, l'anéantissement final d'Arthur et de ses chevaliers. leur mariage est assombri par la jalousie de l’homme, After the failure of the Holy Grail, the Knights of the Round Table frustré de voir sa femme échapper à l’image qu’il se fait back to the court of King Arthur. Lancelot falls in love with d’elle. Guenièvre and suffers a series of tests for her. But the passions will A very young woman commits suicide. Her much older husband lead to the end of Arthur and his knights’ destiny. keeps watch over her body and remembers their improbable story: he was a pawnbroker and she was a penniless schoolgirl who came to see him to sell some personal objects. Against all expectations they got married. But very soon their marriage was « La question de l'honneur est au cœur du film que Robert

tainted by the jealousy of the husband, frustrated at seeing his Bresson a tiré de la fameuse légende. (…) Les tête-à-tête PROGRAMMATIONS AUTRES wife break free from the image he has created of her. entre Lancelot et Guenièvre sont bien peu sentimentaux, mais > il faut les comprendre : un destin d'un métal encore plus dur 147 décide à leur place. Lancelot est bien ici un héros tragique. S'il accepte de rompre avec Guenièvre, c'est pour reprendre aussitôt le parti de son roi, jusqu'à lui donner sa vie. Ce goût Premier film en couleur de Bresson, Une femme douce du sacrifice paraît heurter de plein fouet le cinéaste, et de fait s’inscrit bien dans la lignée des films précédents : comme il regarde souvent ailleurs, dans les pattes des chevaux ou les le condamné à mort, Mouchette, et bien d’autres person- visages médusés des spectateurs du tournoi, morceau de nages bressoniens, la femme douce est prisonnière et ne bravoure d'un film qui invente son propre genre de spectacu- RENCONTRES rêve que de liberté. L’inspiration de Dstoievski, ainsi que le laire. » François Gorin > refus de toute psychologie inscrivent pleinement ce film 169 “The question of honour is at the heart of Robert Bresson’s film, based dans l’œuvre de Bresson. «Chez Dostoïevski, c’est le senti- on the famous legend (…) The encounters between Lancelot and ment de responsabilité, de culpabilité torturante du mari Guinevere are maybe a little sentimental, but they must be seen in qui cherche à se justifier… Chez moi, le fond du sujet, c’est context: a destiny of an even harder metal decides for them. lancelot le doute, l’incertitude du mari devant ce corps muet : "M’a- is clearly a tragic hero. He accepts to break off from Guinevere, to take t-elle aimé, m’a-t-elle trompé ?" C’est cette incommunica- the side of his King, to the point of giving his life. This taste for sacrifice bilité.» (Robert Bresson). La jeune Dominique Sanda y tient seems to hit Bresson head on, and on account of this he often looks un premier rôle remarqué, seule comédienne avec Anne elsewhere, between the horses hooves or in the entranced faces of the spectators at the tournament, a bravura moment in a film which invents Wiazemsky à avoir eu une carrière après Bresson. its own spectacular genre”. François Gorin Bresson’s first film in colour, Une femme douce (A Gentle Woman) is very much in line with his preceding films: like the condemned man, lMouchette, and many other Bressonian characters, the gentle ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS

woman is a prisoner and dreams only of freedom. References to > Dostoyevsky, and the refusal of any psychology put the film at the 181 heart of Bresson’s oeuvre. “In Dostoyevsky it is the feeling of res- ponsibility, of the torturing guilt of the husband trying to justify him- self… In my film the core subject is doubt, the uncertainty of this husband faced with the speechless body: ‘Did she love me? Did she INDEX betray me?” It is incommunicability” Robert Bresson). Dominique > 89

Sanda was acclaimed in her first role in this film, and she was the 1 only actress, along with Anne Wiazemsky, to have a career after Bresson. 101 LE DIABLE L’ARGENT PROBABLEMENT Robert Bresson France / Suisse Robert Bresson 1983 • fiction • couleurs • 35mm • 85’ France Scénario Robert Bresson, d’après Le Faux billet, de Léon Tolstoi Image 1976 • fiction • couleurs • 35mm • 100’ Pasqualino De Santis, Emmanuel Machuel Montage Jean-François Naudon Musique J-S. Bach, « Fantaisie chromatique » Interprétation Scénario Robert Bresson Image Pasqualino De Santis Montage Germaine Christian Patey, Vincent Risterucci, Caroline Lang, Sylvie Van den Elsen, Lamy Son Georges Prat, Jacques Maumont, Daniel Couteau Musique Béatrice Tabourin, Didier Baussy, Marc Ernest Fourneau, Bruno Lapeyre, Philippe Sarde Décors Eric Simon Interprétation Henri de Maublanc, François-Marie Banier Production Marion’s Films, FR3, Eos Films Antoine Monnier , Laetitia Carcano Production Sunchild Productions, GMF Distribution Diaphana Productions, Stéphane Tchalgadjieff, Daniel Toscan du Plantier Distribution Gaumont Robert Bresson Impliqué bien malgré lui dans une affaire de faux billets,

HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES un jeune livreur, Yvon, se retrouve pris dans un engrena- Charles, Michel et quelques-uns de leurs amis forment ge infernal. Il perd son travail et se laisse entraîner dans un petit groupe écologiste, qui se préoccupe de la un braquage de banque qui le conduit en prison, avant famine, de la pollution et de l'avenir du monde. Michel de l’amener à commettre le pire… est un militant qui cherche à lutter avec ses modestes Yvon, a Young delivery man, is accidentally wound up in an affair moyens, tandis que Charles refuse l'engagement et ne involving forged bank notes and ends up in an infernal down- voit d’autre possibilité que le suicide à l’antique. On ward spiral. He loses his job and gets drawn into a bank robbery retrouve son cadavre avec deux balles dans la tête. which leads him to prison, before he ends up committing the worst crime of all … Charles, Michel and a few others make up a small group of ecologists who are concerned with famine, pollution and the future of the world. Michel is an activist looking to fight using his meagre means, whereas Charles refuses any engagement and can see no other possibility than Classical suicide. His Les films de Robert Bresson sont hantés par la propagation body is found with two bullet wounds to the head. du mal. Le motif de l’argent, élément de circulation infinie, et donc de contamination inexorable, traversait depuis longtemps ses films, que l’on pense à Une femme douce ou Le Diable probablement, où l’un des personnages disait « Ce qui m'a poussé à faire ce film, c'est le gâchis qu'on a déjà « L’argent tout puissant ! L’argent, le seul salut ! ». fait de tout. C'est cette civilisation de masse où bientôt l'in- C’est donc assez naturellement que Bresson en vient à dividu n'existera plus. Cette agitation folle. Cette immense appeler son dernier film, réalisé à plus de 80 ans, L’Argent, entreprise de démolition où nous périrons par où nous et à placer dans la bouche d’un de ses personnages cette avons cru vivre. C'est aussi la stupéfiante indifférence des phrase : « Ô argent, Dieu visible ! ». Froidement accueilli à gens, sauf de certains jeunes actuels, plus lucides. ». Ce sa sortie (le film est sifflé à Cannes), L’Argent est aujour- jeune plus lucide, ce sera Charles, qui vient se sacrifier sur d’hui considéré comme l’une de ses œuvres majeures. l’autel d’une société post 68 vivement décriée par le réali- Robert Bresson’s films are haunted by the propagation of evil. The sateur. En effet, Bresson se plonge dans une période d'un motive of money, an element in perpetual circulation, and therefore profond pessimisme dont témoignent ses deux derniers inevitable contamination, had been running through his films for a films, Le Diable probablement et L'Argent, violents réquisi- certain time, for instance in Une femme douce (A Gentle Woman) or Le Diable probablement (), where one of the toires contre la société industrielle française, accusée characters says “all powerful money! Money, the only salvation!”. It d’être à l'origine de la perte de conscience morale de is therefore fairly natural that Bresson should call his last film, made l'homme. Alors, « - Qui est-ce donc qui s'amuse à tourner when he was over 80, L’Argent (Money) and place in the mouth of l'humanité en dérision ? Oui, qui est-ce qui nous manœuvre one of his characters the line “O Money, visible God!”. The film had en douce ? - Le diable probablement ! » a cool reception when it was released (being catcalled in Cannes), but L’Argent is today considered as being one of his major works. “What drove me to make this film was the waste that there is eve- rywhere. It is this mass civilisation where the individual will soon no longer exist. All this wild agitation. This immense enterprise of demolition where we will all perish when we thought we would thri- ve. I am also amazed by people’s indifference, except for some younger people who are more lucid”. The younger lucid person is Charles who has just sacrificed himself on the altar of the post-1968 society criticised by the director. Bresson plunges into a period of profound pessimism, as can be seen in his two latest films, Le Diable probablement (The Devil Probably) and L'Argent (Money), 102 violent indictments of French industrial society, accused of being at the source of Man’ loss of moral conscience. So, “who enjoys deri- ding humanity? Yes, who is manoeuvring us in the background? – The devil probably!” LE FESTIVAL > LARS SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 >

VON TRIER 19

Tournage de Antichrist de Lars von Trier En présence de Charlotte Gainsbourg, Stacy Martin, Marianne Slot, Régine Vial, Jean-Marc Barr,

Stig Björkman, Manuel Alberto Claro, Jean-Michel Frodon, François Gédigier, Peter Hjörth et Benoît Jacquot. Lars von Trier J’ai rencontré Lars von Trier pour la première fois en 1995, à l’occasion sont inspirées par les plus grands moments du cinéma, tout en

de centenaire du cinéma, lorsque j’ai tourné un film sur l’histoire du fixant son propre agenda, une guerre constante entre l’authenticité et 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES premier siècle des cinématographies des pays nordique. Lars était évi- l'artificiel. demment de la partie. Parmi les réalisateurs contemporains - pas seu- En ce qui concerne les thèmes qu'il aborde, si on prend en compte ses lement scandinaves -, peu possèdent une telle constance dans l’ex- 14 longs métrages, une demie douzaine de courts métrages, quelques pression de leur talent doublée d’une telle capacité novatrice : d’une séries télé et téléfilms, les vidéos musicales, etc…, sur une période de manière générale, il y en a peu dans sa génération. Auparavant, je ne plus de trente ans, ils sont tous, bien sûr, très différents. Les person- connaissais Lars qu’à travers la vision de ses films que j’avais toujours nages féminins au coeur des derniers films de Von Trier peuvent être trouvés singuliers et particulièrement stimulants pour l’imaginaire. Il vus comme une présence unificatrice. Ce ne sont pas des héroïnes au avait - et il a toujours - la réputation d’un cinéaste à la personnalité sens classique du terme, elles sont plus le motif d'une discussion sur le complexe et inaccessible; rien ne pouvait être plus faux. rôle et l'histoire des femmes dans les relations de l'époque, où l'identité Suivre la carrière de Von Trier, c'est comme être témoin du développe- et la divergence sont deux intérêts majeurs. Les femmes se trouvent ment de n'importe quel grand moderniste. Il expérimente sans cesse le média qu'il a choisi. Il passe d'une période de son travail à une autre dans des situations extrêmement pénibles, souvent au risque de leur vie, que ce soit sous forme de sacrifice ou de vengeance. Et, pour ces PROGRAMMATIONS AUTRES avec fraîcheur, curiosité et une audace sans pareil. Von Trier à été > événements dramatiques, von Trier s’est entouré des actrices les plus

rendu internationalement célèbre en 1984 grâce à un film de langue 147 anglaise : , l’histoire déconcertante d’un détective talentueuses du moment. Et comme consécration de cette coopéra- qui essaye de résoudre une série de meurtres d'enfants. Selon Lars von tion, trois de ces actrices, Björk, Charlotte Gainsbourg et Kirsten Dunst Trier, il s’agit d’un "film noir de nos jours", hanté par l'histoire du cinéma, ont reçu la palme de meilleure actrice au Festival de Cannes. marqué par les images surprenantes à l’échelle d'un opéra, tout Son évolution de The Element of Crime à Nymphomaniac est une per- comme les deux autres films, Epidemic (1986) et Europa (1991), qui vien- pétuelle prise de risque qui trouve néanmoins sa cohérence. Un goût nent compléter ce que l'on pourrait appeler sa première trilogie. Ils ont jamais démenti pour l’introspection, l’autocritique et la nouveauté sont tous les trois été critiqués pour leur obsession de la technique et pour les forces motrices et les lignes récurrentes du cinéma de Lars. Le tout leur manque d’intérêt vis à vis des personnages. « J'avais une attrac- accompagné d’une dose non négligeable de provocation. Son travail

tion quasi fétichiste pour la technologie du film » a commenté Lars von a eu en grande partie pour objectif de découvrir une vision nouvelle RENCONTRES Trier. Il était conscient des « possibilités infinies » que proposait du monde repoussant ses propres limites et poussant le public à faire >

le matériel. « Rien que de pouvoir toucher à tous les appareils de même. 169 était génial. » À la fin du film portrait Tranceformer, que j’ai réalisé avec lui, Lars abor- La rupture avec le style de réalisation formaliste vient de sa série télé- de ce désir perpétuel d’explorer le cinéma. Il parle de sa foi inébran- visée de 1994, l'étrange comédie noire en milieu hospitalier, L’Hôpital et lable et en l’avenir de celui-ci et en ses possibilités de renouvellement. ses fantômes, grâce à la façon de tourner, c'est à dire caméra à Il le compare à la peinture : « Il me semble que l’art pictural est né l’épaule, et aussi grâce à ce joyeux régale dans la convention du lorsque quelqu’un, quelque part, a fait le premier dessin sur une paroi mélodrame. Ce genre de réalisation offre une nouvelle proximité aux rocheuse. Peut-être a-t-on continué ainsi pendent une centaine d’an- personnages et un rapport plus intuitif avec le matériel. Mais même nées ; au début, il n’y avait que quelques traits minuscules. Puis, le L’Hôpital et ses fantômes ne pouvait préparer qui que ce soit à la stra- dessin est devenu plus complexe : les lignes se sont organisées pour tégie créative hasardeuse de son prochain long métrage, Breaking the former un bison ou autre chose de ce genre. Nous pouvons comparer Waves, et aux films à venir. Mais « transgresser les règles » d'une approche bien plus académique le cinéma à la peinture de cette époque. La technique cinématogra- et technique au moment de , en lien avec le mani- phique n’a que cent ans et nous venons tout juste d’apprendre à des- feste Dogma 95 - initié par Von Trier et son collègue siner un bison. Il reste beaucoup à faire... » À travers ses films, Lars von

- lui a inspiré l'envie d'essayer une toute autre façon de réaliser ses Trier montre qu’il est à l’avant-garde de cette évolution. Et, en compa- VERS LES PUBLICS ACTIONS films. Une réalisation qui permettait une plus grande spontanéité et gnie de cet auteur sans comparaison, nous aussi pouvons envisager > une relation plus proche avec les acteurs. En terminant sa nouvelle tri- l’avenir du cinéma avec confiance. 181 logie, appelée trilogie boucle d’or, avec Les Idiots et Dancer in the Stig Björkman Dark, von Trier fait preuve d’une nouvelle liberté d'expression impres- sionnante. Son goût d’expérimentation l'emmène encore plus loin dans Dans le cadre de cette rétrospective, présentation du documentaire INDEX

ses films suivants, et , et leurs personnages quasi >

brechtiens, mélangeant à la fois l'effet de distanciation et un engage- Tranceformer, A portrait of Lars von Trier de Stig Björkman 89 ment absolu. L’ampleur du travail de von Trier est impressionnante. Il Suède, Danemark, 1997, documentaire, couleur et Nb, 52' 1 expérimente, essayant constamment de nouvelles techniques, qui lui 103 Lars von Trier

Tournage de Les Idiots de Lars von Trier HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES I first met Lars von Trier in 1995, for the centenary of cinema, when I still further with the films to follow, Dogville and Mandarlay, with their made a film on the history of the first century of film in Scandinavia. almost Brechtian character of Verfremdung mixed with total commit- Naturally, Lars was involved. Among contemporary directors – not just ment. The breadth of von Trier’s works is impressive. He’s constantly from Scandinavia – few have such consistency in the expression of experimenting, trying out new techniques, inspired by the greatest their talent combined such a capacity for innovation. More generally, moments of cinema history at the same time as he’s setting his there are few in his generation. Beforehand, I only knew Lars through own unique agenda, a constant battlefield between authenticity and seeing his films, that I had always found very singular and particular- artifice. ly stimulating for the imagination. He had – and still has – the reputa- As to his themes - with a production of 14 feature films, half a dozen tion of being a filmmaker with a complex and inaccessible personali- short films, a couple of TV-series and films for television, music videos, ty; nothing could be further from the truth. etcetera, over a period of thirty years - they differ, of course. The To follow von Trier’s career is equal to witnessing the developments of female characters in the centre of all of von Trier’s later films might be any of the great modernists. He is continuously experimenting with seen as a uniting presence. They are not heroines in the classical the media he has chosen. He goes from one period in his work to the sense, more the centre for a discussion of women’s role in history and next, with a freshness and curiosity and audacity without comparison. daily relations, where identity and divergence are two main concerns. Von Trier first came to international prominence with an English-lan- The women undergo profoundly challenging and often life-threate- guage film, The Element of Crime in 1984, a bewildering narrative ning experiences, whether in form of sacrifice or revenge. And von about a detective trying to unravel a series of child murders. It was, Trier has seen to be assisted in these dramatic events by some of the says von Trier, a sort of "latter-day film noir", haunted by cinema his- most talented actresses of recent years. And a proof of his - and their tory, marked by startling images and pitched on an operatic scale, as - cooperation is that three of them, Björk, Charlotte Gainsbourg were the other two films which complete what can be seen as his first and Kirsten Dunst, have been elected as Best Actress at the Cannes trilogy: Epidemic (1986) and Europa (1991). They were all three critici- Film Festival. zed for their obsession with technique, and lack of interest in charac- ters. "I had an almost fetishist attraction to film technology," von Trier His evolution from The Element of Crime to Nymphomaniac is constant commented. He was aware of the "limitless possibilities" that the risk taking, but which nevertheless finds a certain consistency. An equipment offered. "It was fantastic just to be able to touch all these avowed taste for introspection, self-criticism and novelty are the dri- appliances." ving forces and recurring lines in Lars’s cinema. All of this accompa- The breakaway from this formalist style of film-making came with von nied by a non-negligible dose of provocation. To a large extent his Trier's 1994 television hospital-drama series, the bizarre black come- work has focused on discovering a new vision of the world, pushing dy , with its mobile hand-held camera style and gleeful back his own boundaries and encouraging audiences to so the same. delight in the conventions of melodrama. This kind of film-making At the end of the portrait film Tranceformer, that I made with him, Lars offered a new closeness to the characters and a more intuitive rap- broaches his constant desire to explore cinema. He talks about his port with the material. But even The Kingdom could not have prepa- unshakeable faith in it and its future and its possibilities for renewal. red anyone for the creative brinkmanship of his next feature film, He compares it to painting: “it seems to me that pictorial art was born Breaking the Waves, and the films to come. when someone, somewhere, first painted on a cave wall. Maybe it But “breaking the rules” of a more manifest academic and technical went on like this for several years; at the beginning, there were just a attitude around the time of Breaking the Waves and, not least, in few tiny lines. Then the drawing became more complex. The lines connection to the manifest Dogma 95 - initiated by von Trier and his became organised to make a bison or something else like that. We colleague Thomas Vinterberg - inspired him to try a completely diffe- can compare cinema to the painting of this time. Cinematographic rent way of filmmaking. A filmmaking which allowed a bigger doses of technique is only a hundred years old, and we are just beginning how spontaneity and a closer rapport with the actors. In completing his to learn how to draw bisons. But there is still a lot left to do…”. Through new so called Goldilocks-trilogy with and Dancer in the his films, Lars von Trier shows that he is at the vanguard of this evo- Dark, von Trier demonstrated a newly won and truly impressive free- lution. And in the company of this incomparable director, we can look dom of expression. And von Trier’s taste for experiment carried him forward the future of cinema with confidence. 104 Stig Björkman THE ELEMENT OF CRIME EPIDEMIC [Forbrydelsens Element] Lars von Trier LE FESTIVAL Lars von Trier Danemark > Danemark 1987 • fiction • noir et blanc, couleurs • 106’

1984 • fiction • couleurs • 104’ Scénario Lars von Trier, Niels Vørsel Image Henning Bendtsen (35mm), Lars von Trier, Niels Vørsel, Kristoffer Nyholm (16 mm NB) Montage Lars von Trier, Scénario Lars von Trier, Niels Vørsel Image Tom Elling Montage Tómas Thomas Krag Musique Wagner, Peter Bach, Lars von Trier, Niels Vørsel Gislason Musique Bo Holten Interprétation Michaël Elphick, Me Me Lei, Interprétation Lars von Trier, Niels Vørsel, Claes Kastholm Hansen, Susanne Esmond Knight, Jerold Wells, Astrid Henning-Jensen, Lars von Trier Ottesen, Ole Ernst, Olaf Ussing, Ib Hansen, Cecilia Holbek Trier, Gitte Lind, Udo Production Per Holst Distribution Les Films du Losange Kier, Michael Simpson Production Jakob Eriksen, Danish Film Institute Distribution Les Films du losange SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 > 19

Sous hypnose, un dénommé Fisher tente de se souvenir Lars von Trier des évènements survenus l’an dernier alors qu’il Lars et Niels viennent de terminer le scénario sur lequel enquêtait sur une série de meurtres. Il se rappelle être ils travaillent depuis des mois, mais perdent tout leur 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES allé chercher conseil auprès de son ancien maître, le travail à cause d’un bug informatique. Dans l’urgence, Professeur Osborne, auteur d’un livre intitulé The ils écrivent en quelques jours un autre scénario: Element of Crime. Selon lui, les crimes prennent leur Epidemic. Le héros, le Dr Mesmer, est un jeune médecin source au contact d’un « élément » particulier, que idéaliste qui veut enrayer la propagation d’une épidé- l’enquêteur peut découvrir en prenant la place du cri- mie, sans savoir qu’il est porteur du virus et que c’est lui minel… qui propage la maladie sur son chemin… Under hypnosis English detective Fisher tries to remember Lars and Niels have just finished the script they have been events which happened the previous year when he was inves- working on for months, but they lose all their work because of tigating a series of murders. He remembers going to get advice a computer glitch. They hurriedly write another script in just a from his former mentor, Professor Osborne, author of a book few days: Epidemic. The hero, Dr Mesmer, is an idealistic young AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES entitled The Element of Crime. In Osborne’s opinion crimes doctor who wants to stop the spread of an epidemic, but he > have their origins in a particular “element” that the investigator doesn’t know that he is a carrier and is actually spreading the 147 can only discover by putting themselves in the criminal’s posi- illness… tion…

Après The Element of Crime, Epidemic est le deuxième Premier film de Trier tourné en anglais, dans la pure tradi- volet de la trilogie européenne de Lars von Trier. Outre tion du film noir, The Element of Crime mâtine toutefois les l’hypnose, on y retrouve son obsession de la contamina- RENCONTRES codes du genre d’une esthétique décadente post-punk : la tion, toujours traitée avec la même ironie : là encore, le mal > est propagé par des héros souhaitant le bien, mais surtout, traditionnelle voix off du détective est sous hypnose, les 169 décors baignent dans une sinistre lumière jaunâtre, les la contagion déborde sur la réalité, au point que c’est le murs sont recouverts d’une sorte de magma gluant, tandis cinéma lui-même qui devient dangereux. D’un point de vue que les corps, humains et animaux, flottent dans des eaux formel, en revanche, la rupture est radicale par rapport à troubles… Remarqué au Festival de Cannes 1984, The The Element of Crime : aux expérimentations formelles se Element of Crime est l’œuvre d’un jeune cinéphile pétri de substitue un aspect documentaire appuyé (la division en références : les dialogues regorgent de citations littéraires, journées ancre le film dans le réel, tandis que Lars von Trier le jeu sur le dédoublement d’identité rappelle deux films et Niels Vørsel jouent leur propre rôle). Deux moments se d’Orson Welles, Mr Arkadin et La Soif du mal, tandis que le distinguent particulièrement : la première scène du film à sujet même fait écho à M le maudit. l’intérieur du film, tournée par Henning Bendtsen, le chef While von Trier’s first film in English is shot in the pure film noir tra- opérateur de Dreyer, et l’hallucinante séance d’hypnose dition, The Element of Crime nevertheless mingles the genre’s finale. codes with a decadent post-punk aesthetic. The traditional detec- After The Element of Crime, Epidemic is the second part of a Lars ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS tive’s voice over is under hypnosis, the sets are bathed in a sinister von Trier’s Europe trilogy. Apart from hypnosis, there is again the >

yellowish light, the walls are covered in a sticky slime, and human obsession of contamination, which is again treated with the same 181 and animal bodies float in troubled waters… Attracting a lot of irony: evil is spread by well-meaning heroes, but above all the attention at the 1984 Cannes Film Festival, The Element of Crime is contagion overflows into reality, to the extent that cinema itself the work of a young film lover steeped in references. The dialogues becomes dangerous. In formal terms, however, the break with The overflow with literary quotes, the whole double identity idea is remi-

Element of Crime is radical: formal experimentation is replaced by INDEX niscent of Orson Welles’ Mr Arkadin and Touch of Evil, whereas the documentary (the division into days roots the film in reality, and > subject matter recalls Fritz Lang’s M. 89 Lars von Trier and Niels Vørsel play themselves). Two moments in 1 particular stand out: the first scene of the film within the film, shot by Henning Bendtsen, Dreyer’s Director of Photography, and the 105 spectacular final hypnosis session. MÉDÉE EUROPA [Medea] Lars von Trier Lars von Trier Danemark Danemark 1991 • fiction • noir et blanc et couleurs • 113’ 1988 / fiction / couleur / vidéo / 76‘ Scénario Lars von Trier, Niels Vørsel Image Henning Bendtsen, Edward Klosinski, Jean-Paul Meurisse Montage Hervé Schneid Musique Joachim Scénario Carl Theodor Dreyer, d’après Euripide Image Sejr Brockman Holbek Interprétation Jean-Marc Barr, Barbara Sukowa, Ernst-Hugo Montage Finnur Sveinsson Musique Joachim Holbek Interprétation Udo Kier, Järegard, Jørgen Reenberg, Udo Kier, Eddie Constantine, Erik Mørk, Kirsten Olesen, Henning Jensen, Solbjørg Højfeldt, Preben Lerdorff Rye, Henning Jensen, Leif Magnusson, Lars von Trier, Cecilia Holbek Trier, Baard Owe Production Danmarks Radio Holger Perfort, Anne Werner Thomsen, Janos Hersko Production Peter Aalbaek Jensen, Bo Christensen / Nordisk Film, en collaboration avec Gunnar Obel, Gérard Mital Productions, PCC, Telefilm, GMBH, WMG, l’Institut Suédois du film, l’Institut Danois du Film Distribution Les Films du Losange

Lars von Trier Le roi Créon veut marier sa fille au valeureux guerrier Jason. Mais Jason est déjà marié à Médée, qui lui a

HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES donné deux enfants. Pour faciliter son projet, Créon décide de répudier Médée et de l’expulser de la ville. 1945. Leo Kessler, américain d'origine allemande, Folle de rage, Médée ourdit sa vengeance… débarque en Allemagne. Son oncle lui a trouvé un emploi de contrôleur des wagons-lits pour la compa- King Creon wants to marry his daughter to the valiant warrior gnie ferroviaire Zentropa. Leo fait rapidement la Jason. But Jason is already married to Medea, who has given connaissance de la troublante Katharina Hatmann, la him two children. To facilitate the project, Creon decides to fille du directeur. Au fil de ses voyages nocturnes à tra- repudiate Medea and expel her from the city. Mad with rage, Medea plots her revenge… vers une Allemagne en ruines, le candide Leo découvre que les "loups-garous" (la contre-résistance nazie) ne sont pas morts.... 1945. Leo Kessler, a German-heritage American, arrives in Lars von Trier déplace l'histoire antique dans de vastes Germany. His uncle has found him a job as a sleeper-car paysages du Nord de l'Europe, le Jutland, jadis célébrés conductor for the Zentropa rail company. Leo soon encounters par Dreyer dans Ordet. Il s’agit justement d’un scénario the enticing Katharina Hatmann, the daughter of the compa- écrit par le maître, et qu’il n’avait pas eu l’occasion de ny’s director. As he travels by night through the ruins of mettre en images de son vivant. À cause de son statut de Germany, naïve Leo discovers that the “werewolves” (the Nazi counter-resistance) are not dead… téléfilm, Médée n’est pas souvent cité dans la filmographie du cinéaste et reste un film rare, peu vu et peu commenté. C’est dommage, car ce film se révèle comme un jalon dans sa filmographie : par exemple, c’est la première apparition Dernier volet de la trilogie européenne de Trier, Europa de la figure récurrente par la suite de la femme martyr. Sur décline une troisième fois le thème de la propagation du la forme, les nombreux effets visuels (surimpressions, mal, cette fois dans l’Allemagne de cauchemar de l’immé- transparence…) témoignent de la préoccupation de Trier diat après-guerre. Au-delà de l’intrigue assez simple, de créer un langage cinématographique riche et poé- Europa est surtout le point culminant des expérimentations tique… formelles des premiers films de Trier. La couleur y est savamment utilisée en contrepoint du noir et blanc ; sur- Lars von Trier moves this ancient story to the empty landscape of Northern Europe, to Jutland, already made famous in Dreyer’s tout, le film se démarque par l’emploi systématique des Ordet. And the script was written by the master, who never had the surimpressions. Fruit d’un travail technique méticuleux, opportunity to film it during his lifetime. Since it is a television drama, chaque plan est constitué de plusieurs couches d’images Medea is not often mentioned in von Trier’s filmography and superposées, qui ne sont pas sans rappeler les rétropro- remains a rare film, which has not been seen or commented on a jections de La Dame de Shanghai, film qui a beaucoup great deal. This is a shame, since the film is in fact a milestone for influencé Lars von Trier. von Trier: for instance, it is the first occurrence of the woman as The final part of von Trier’s European trilogy, Europa once again martyr. In formal terms, the many visual effects (superimpositions, explores the theme of the propagation of evil, this time in the night- transparencies, etc.) show von Trier’s concern for creating a rich mare of Germany in the immediate aftermath of the War. Above and and poetic cinematographic language… beyond the fairly simple plot, Europa is the highpoint in formal experimentation in von Trier’s first films. Colour is cleverly used as a counterpoint to black and white, and above all the film stands out for its systematic use of superimposition. Meticulous work went into creating each shot using superimposed images, reminiscent of The Lady from Shanghai, a film which greatly influenced von Trier.

106 L’HÔPITAL BREAKING THE WAVES Lars von Trier LE FESTIVAL

ET SES FANTÔMES > Danemark / Suède /France /Pays-Bas [Riget] 1996 • fiction • couleurs • 158’ Lars von Trier Int. – 12 ans

Danemark Scénario Lars von Trier, Peter Asmussen Image Robby Müller Montage 1994-1996 • série • couleurs • 9h31’ Anders Refn Musique Bob Dylan, Roxy Music, Elton John, Procol Harum, Int. – 12 ans Leonard Cohen, T Rex, Thin Lizzy, Rod Stewart Interprétation Emily Watson, Stellan Skarsgård, Katrin Cartlidge, Jean-Marc Barr, Adrian Scénario Lars Von Trier, Niels Vørsel Image Erik Kress, Henrik Harpelund Rawlins, Jonathan Hackett, Sandra Voe, Udo Kier, Mikkel Gaup, Roef Montage Jacob Thuesen, Molly Malene Stensgaard Décors Jette Lehman, Ragas Production Zentropa Distribution Les Films du Losange Hans Chr Musique Joachim Holbek Interprétation Ernst-Hugo Järegård,

Kirsten Rolffes, Holger Juul Hansen, Ghita Nørby, Søren Pilmark Production OFFICIELLESELECTION 01 Zentropa Entertainments, Aps & Danmarks Radio > 19 1 : Un hôte indésirable (1h03) / 2 : Que ton règne arrive (1h07) / 3 : Un corps étranger (1h11) / 4 : Le mort vivant (1h17) / 5 : Mors in tabula (1h02) / 6 : Oiseaux de passage (1h18) / 7 : Gargantua (1h16) / 8 : Pandemonium (1h17) Lars von Trier

Années 1970, sur une petite île écossaise. Bess épouse

Jan, ouvrier sur une plateforme pétrolière. La commu- 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES nauté rigoriste à laquelle elle appartient réprouve leur mariage. Mais Bess fait fi des intermédiaires terrestres : en effet, elle converse directement avec Dieu. Lors L’Hôpital Royal de Copenhague est le théâtre d’une d’une de leurs « conversations », Bess, qui supporte série d’événements étranges… Le Dr Moesgaard, méde- mal que Jan soit en mer, demande à Dieu de le rame- cin chef, est dépassé. Il y a ce neurochirurgien suédois, ner à la maison. Peu après, Jan est victime d'un acci- Stig G. Helmer, qui a raté l’opération sur la petite Mona, dent qui le laisse paralysé. le professeur Bondo, obsédé par les études sur le can- A small Scottish island in the 1970s. Bess marries Jan, a worker cer, le Dr Krogshoj inquiet de voir Judith, enceinte, on an offshore oil platform. The strict conformist community she

grossir de façon effrayante, et le fantôme de la petite belongs to disapproves of the marriage. But Bess can do PROGRAMMATIONS AUTRES Mary qui hante l’ascenseur de l’hôpital… without earthly intermediaries – she can talk directly to God. > During one of their “conversations”, Bess, who finds it difficult 147 The Royal Hospital in is the stage for a series of to live without Jan when he is out on the rigs, asks God to bring strange, events… Dr Moesgaard, the head of the department is him home. Not long after, Jan is the victim of an accident which out of his depth. There is the Swedish neurosurgeon Stig G. leaves him paralysed. Helmer, who messed up an operation on Mona, Professor Bondo, who is obsessed with his studies into cancer, Dr Krogshoj who is worried about Judith, who is pregnant and « J’avais envie de faire un film basé sur un thème religieux, ballooning frighteningly and the ghost of little Mary, who un film sur les miracles, et en même temps, je rêvais d’un haunts ’s lift… film parfaitement naturaliste. » (Lars von Trier) Dans la RENCONTRES > lignée d’Ordet, Bess est l’héroïne innocente, l’âme pure en lutte contre la sombre religion des prêcheurs. En même 169 temps, le style documentaire brut agit comme un filtre qui annule et contredit le mysticisme de l’histoire. Premier film « Depuis longtemps j’avais envie de faire un film de fan- de Trier après l’édiction des règles du Dogme, Breaking the tômes. J’ai toujours aimé les juxtapositions d’images avec Waves est en effet tourné caméra à l’épaule en extérieur – les personnages translucides qui se baladent à travers ce qui ne l’empêche pas de transgresser allègrement son l’écran. Je me suis alors souvenu d’une série télévisée vœu de chasteté, en situant son film dans le passé et en lui française que j’avais vue enfant : Bélphégor, le fantôme du faisant subir de nombreux traitements (passage du 35 mm Louvre, une histoire terrifiante qui me glaçait le sang. Situer initial en vidéo, puis retour sur pellicule). Prix spécial du une histoire d’épouvante dans un musée immense et plein jury à Cannes, Breaking the waves est un des plus grands de labyrinthe est ingénieux, le décor s’y prête. Il fallait que succès en salle de son auteur. je trouve un décor de la même veine. C’est comme ça que

“I wanted to make a film on a religious theme, a film about miracles, VERS LES PUBLICS ACTIONS j’ai trouvé l’Hôpital Royal de Copenhague. » (Lars von > and at the same time I dreamt of making a perfectly naturalistic Trier) 181 film” (Lars von Trier). In line with Dreyer’s Ordet, Bess is an innocent “I’d wanted to make a ghost film for a long time. I’ve always loved heroine, a pure soul fighting the dark religion of the preachers. At juxtapositions of image with translucent characters coming through the same time the raw documentary style acts as a filter cancelling the screen. I remembered a French TV series I had seen when I was out and contradicting the story’s mysticism. Von Trier’s first film after INDEX a child: Bélphégor, a terrifying -chilling story. Locating a hor- the establishment of the rules of Dogma, Breaking the Waves is shot >

ror story in a massive museum full of labyrinths is ingenious; the 89

outside with a handheld camera – which doesn’t stop him from 1 location lends itself to the story. I had to find the same sort of set- freely transgressing his vow of chastity by setting the film in the ting. That’s how I found the Royal Hospital in Copenhagen” (Lars past and submitting it to various treatments (moving from the initial 107 von Trier). 35 mm to video, before returning to film). Winner of the Special Jury Prize at Cannes, Breaking the Waves is one of von Trier’s biggest theatrical successes. LES IDIOTS [Idioterne] Lars von Trier Lars von Trier Danemark, Suède Danemark 2000 • drame musical • couleurs • 35 mm • 139’

1998 • fiction • couleurs • 35 mm • 117’ Scénario Lars von Trier Image Lars von Trier, Robby Müller Montage Molly Int. – 12 ans Malene Stensgard, François Gédigier Musique Björk Interprétation Björk, , Peter Stormare, David Morse, Vladica Kostic, Joel Scénario Lars von Trier Image Lars von Trier, Kristoffer Nyholm, Jesper Grey, Cara Seymour, Jean-Marc Barr Production Zentropa Distribution Les Jargil, Casper Holm Montage Molly Malene Stensgaard Musique Kim Films du Losange Kristensen, Camille Saint-Saëns, Kim Larsen et Eric Clausen Interprétation Bodil Jørgensen, Jens Albinus, Anne Louise Hassing, Troels Lyby, Nikolaj Lie Kaas, Henrik Prip, Luis Mesonero, Louise Mieritz, Knud Rømer Jørgensen, Trine Michelsen Production Zentropa, Danmarks Radio-TV Drama, Liberator Productions, la Sept Cinéma, ZDF/Arte Distribution Les Films du Losange

Lars von Trier Une petite ville des Etats-Unis, dans les années 60. Selma, jeune ouvrière immigrée, mène une vie laborieu-

HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES se et trouve son seul réconfort dans les comédies musi- cales hollywoodiennes. Mais Selma perd la vue à cause Karen fait la connaissance d’un groupe de jeunes gens d'une maladie héréditaire, qui menace également son qui vit en communauté dans une grande maison à la cam- fils. Décidée à payer la coûteuse opération qui sauvera pagne. La seule règle qui préside à la vie de la maisonnée son fils de la cécité, Selma travaille sans relâche pour est la suivante : révéler son « Idiot intérieur », en repous- économiser le moindre dollar. sant les limites imposées par la société bourgeoise. Karen A small town in 1960s America. Selma, a young immigrant wor- s’intègre tant bien que mal au groupe, choquée par leur ker, leads a difficult life but finds comfort in Hollywood musi- comportement et en même temps visiblement en quête cals. But Selma loses her sight because of a hereditary illness d’une famille … which also threatens her son. Selma has a hereditary illness which makes her lose her sight and also threatens her son. Karen meets a group of young people who live in a commune in a Determined to pay for the expensive which will save her son big house in the country. The only rule they have to obey is that from blindness, Selma works endlessly and saves every dollar they must reveal the “inner idiot” within them, by pushing back the she can. limits imposed by bourgeois society. Karen joins in with the group as best she can, although she is shocked by their behaviour she is also in search of a family… Difficile d’établir un lien entre les psychoses de Lars von Trier et les chorégraphies de Fred Astaire ou Gene Kelly ; autant dire que l’incursion du danois dans le genre de la comédie musicale suscitait bien des attentes. Comme sou- vent chez lui, l’idée de départ du film vient d’un défi tech- Les Idiots est le seul film de Trier à respecter les comman- nique, comme il le confie aux Cahiers du cinéma pendant dements du . Image tremblante, son approxima- le tournage : la comédie musicale de l’an 2000, pense-t-il, tif, apparition de la perche dans le cadre témoignent de la ne peut se contenter du cadre de ses aînées en volonté de s’affranchir de toute considération esthétique, Technicolor. Il imagine donc un dispositif complexe, qui un comble pour le réalisateur des très « soignés » Europa consiste à filmer les scènes dansées comme une captation et The Element of Crime. Karen est sans conteste la plus transgressive des idiots et suit une trajectoire inverse par de performance live, uniquement en plan fixe, mais avec rapport au groupe : elle arrive, mutique et gênée, au sein une multitude de caméras. En hommage aux musicals hol- d’une communauté pleinement engagée dans le jeu. Plus lywoodiens, le danois choisit de situer son film aux États- tard, quand le groupe se disloque et que la quête méta- Unis – le premier d’une longue série de films « américains » physique initiale tourne à la régression pathétique, Karen (Dogville, Manderlay…) – bien que tourné sur le sol euro- au contraire ne peut plus sortir du jeu, et elle seule s’aban- péen, avec une icône européenne, Björk. donne dans une totale sincérité et parvient à libérer son It is difficult to make a link between the psychoses of Lars von Trier idiot. and the choreographies of Gene Kelly or Fred Astaire; suffice it to Idioterne (The Idiots) is von Triers’ only film which complies with the say that this Danish incursion into musicals aroused much attention. rules of Dogma 95. The shaky image, the inaccurate sound, the As is often the case for von Trier, the initial idea for the film came appearance of the boom in shot all go to show the desire to break from a technical challenge, as he stated to the Cahiers du cinéma free from any aesthetic considerations, which is ironic for the very during the shoot: the musical of the year 2000, he believes, cannot “painstaking” director of Europa and The Element of Crime. Karen is make do with the framework of its Technicolor elders. He therefore clearly the most transgressive of the idiots and follows a pathway dreamed up a complex system, which consisted of filming the which is opposite to the rest of the group: quiet and self-conscious, dance scenes as if recording a live performance, with a fixed shot she arrives in a community which is totally involved in the game. but with a multitude of cameras. In tribute to Hollywood musicals Later, when the group breaks up, and the initial metaphysical quest von Trier chose to set the film in the United States – and it was the turns to pathetic regression, Karen, on the contrary, cannot get out 108 first in a series of “American” films (including Dogville and of the game, and she alone abandons herself with total sincerity Manderlay…) – although it was filmed in Europe with a European and manages to liberate her idiot. icon, Björk. DOGVILLE FIVE OBSTRUCTIONS Lars von Trier [De fem benspænd] LE FESTIVAL Danemark, Suède, France, Allemagne Lars von Trier, Jørgen Leth > 2003 • fiction • couleurs • 178’ Danemark / Suisse / Belgique Int. – 12 ans 2003 • documentaire • couleurs • 35mm • 90’

Scénario Lars von Trier Image Montage Molly Marlene Scénario Jørgen Leth, Lars von Trier, Sophie Destin et Asger Leth Image Stensgård Musique Antonio Vivaldi Interprétation Nicole Kidman, Paul Kim Hattesen, Dan Holmberg Montage Daniel Dencik, MortenHøjbjerg, Bettany, Stellan Skarsgård, Harriet Anderson, Lauren Bacall, Jean-Marc Camilla Skousen Interprétation Lars von Trier, Jørgen Leth, Patrick Barr, Blair Brown, James Caan, Patricia Clarkson, Jeremy Davies, Ben Bauchau, Alexandre Vandernoot Production Zentropa Distribution Films Gazzara, Philip Baker Hall, John Hurt, Chloë Sevigny Production Zentropa, sans frontières Isabella Films Distribution Les Films du Losange SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 > 19 Lars von Trier Lars von trier propose un défi à Jorgen Leth : celui-ci Poursuivie par des gangsters, Grace trouve refuge doit créer cinq remakes de son film L’homme parfait, dans une petite ville isolée, Dogville. Pour gagner la court-métrage expérimental qu’il avait réalisé dans les 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES confiance des habitants qui ont accepté de la cacher, années 60. Le pacte est le suivant : chaque remake Grace leur rend de menus services. Jusqu'au jour où ils reposera sur une série de contraintes (« obstructions ») apprennent que Grace est recherchée par la police ; édictées par Lars. dès lors, les habitants consentent à ce qu'elle reste, à Lars von Trier created a challenge for Jørgen Leth: he has to condition de consacrer tout son temps à effectuer leurs create five remakes of his film The Perfect Man, an experimen- corvées... tal short he had made in the 1960s. The pact was that each remake would contain an obstruction set by Lars. Pursued by gangsters, Grace takes refuge in a small isolated village. To earn the trust of the inhabitants who have accepted to hide her, Grace performs odd jobs for them. Up until the day they learn that she is sought by the police. The inhabitants PROGRAMMATIONS AUTRES > then decide that she can stay as long as she spends all her 147 time doing all their chores… Five Obstructions est un film déroutant à bien des égards. Tout d’abord, Lars von Trier, un des rares réalisateurs à tenir la caméra sur tous ses films, l’abandonne ici pour Dogville repose sur un pari formel : supprimer les décors. devenir un des personnages du film. Le film alterne la La ville est donc figurée par un marquage au sol sur le pla- forme documentaire pour les parties concernant les entre- teau nu, dans une esthétique théâtrale que viennent vues des deux hommes ainsi que les recherches de Jorgen à travers le monde, et la création pure, avec les cinq pro- contredire les mouvements de caméra et les bruitages. RENCONTRES Comme d’habitude, le film entre à la fois en résonance et ductions de Jorgen. Outre son idée de départ originale (et > en opposition avec ceux qui le précèdent : après Breaking si une œuvre était re-créable à l’infini ?), Five obstructions 169 the Waves et Dancer in the Dark, Dogville clôt la trilogie est un film dans lequel Lars von Trier expose malicieuse- « Cœur d’or » non plus sur le sacrifice de l’héroïne, mais sur ment son obsession du contrôle. Five Obstructions, s’il sa vengeance. Lars von Trier explique volontiers que n’est pas un sommet de la filmographie de trier, est un Dogville prend sa source dans la chanson « Jenny-des- essai inclassable qui éclaire singulièrement la psychologie corsaires » de L'Opéra de Quat'sous. « Je l'ai écoutée sou- du cinéaste. vent et j'étais séduit par le terrible motif de vengeance de Five Obstructions is disconcerting in many aspects. Firstly, Lars von la chanson : "ils me demandaient quelles têtes tombe- Trier, one of the rare directors to hold a camera in all his films, raient et le silence enveloppait le port quand j'ai répondu : abandons it here to become one of the characters. The films alter- nates between the documentary for the parts on the discussions toutes !" » En termes de perversité, l’Amérique rustique vue between the two men and Jørgen’s research around the world, and par Trier n’a rien à envier au Soho de Brecht… pure creation, with Jørgen’s five productions. Apart from the origi- nal starting point (what if a work was recreatable infinitely?), Five Dogville rests on the formal challenge of the absence of a set. The VERS LES PUBLICS ACTIONS town is represented by a series of markings on the floor of the bare obstructions is a film in which Lars von Trier mischievously shows his > stage, in a theatrical aesthetic which is contradicted by the camera obsession with control. Five Obstructions, although not the peak of 181 movements and sound effects. As usual, the film resonates with and von Trier’s filmography, is an unclassifiable essay which sheds a is in contradiction to von Trier’s preceding films. After Breaking the particular light on his psychology. Waves and Dancer in the Dark, Dogville closes the Golden Heart tri- logy, not on the sacrificing of the heroine, but on her revenge. Von INDEX >

Trier has explained that the source for Dogville comes from the 89 Pirate Jenny song in The Threepenny Opera. I listened to it a lot and 1 was attracted by the terrible refrain of revenge in the song “asking me ‘kill them now, or later?’ (…) and in that quiet of death I’ll say 109 ‘Right now. Right now!’”. In terms of perversity, von Trier’s rural America has no reason to envy Brecht’s Soho… MANDERLAY LE DIREKTØR Lars von Trier [Direktøren for det hele] Danemark / Suède Lars von Trier 2004 • fiction • couleurs • 106’ Danemark 2006 • fiction • couleurs • 35mm • 99’ Scénario Lars von Trier Image Anthony Dod Mantle Montage Molly Malene Stensgard Musique Joachim Holbeck Interprétation Bryce Dallas Howard, Scénario Lars von Trier Image Lars von Trier, Krystoffer Nyholm Montage Isaach de Bankolé, Danny Glover, Willem Dafoe, Michaël Abiteboul, Lauren Molly Malene Stensgard Interprétation Jens Albinus, Peter Gantzler, Bacall, Jean-Marc Barr, Geoffroy Bateman, Virgile Bramly, Joseph Myddel, Benedikt Erlingsson, Iben Hjejle, Henrik Prip, Mia Lyhne, Casper Chloë Sevigny, Wendy Juel Production Zentropa Distribution Les films du Christensen, Louise Mieritz, Jean-Marc Barr Production Zentropa, Slot losange Machine Distribution Les Films du Losange Lars von Trier Grace est en cavale avec son gang de mafieux. En Pour tous ses collègues, Ravn est le barbu sympa- plein milieu de l'Alabama, ils s'arrêtent devant

HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES thique près de la machine à café. Ils ne savent pas qu’il Manderlay, une immense plantation où l'esclavage est est en fait le directeur de la PME, qui, trop lâche pour toujours en vigueur, soixante-dix ans après son aboli- assumer ses responsabilités, a inventé un patron ima- tion. Grace est révoltée et décide de rester à Manderlay ginaire à qui il impute les décisions impopulaires. Le avec quelques hommes de main, afin d'aider les jour où le futur acheteur de l’entreprise veut voir le esclaves à s'émanciper... directeur, Ravn est contraint d’embaucher un acteur Grace is on the run with her gang of mafiosi. In deepest pour jouer ce rôle. Alabama they stop in front of Manderlay, a massive plantation where slavery is still practiced, 70 years after it was abolished. To his colleagues, Ravn is the nice bearded guy by the coffee Grace is disgusted and decides to stay in Manderlay with a few machine. They don’t know that he is in fact the president of the of her men to help emancipate the slaves… company, who is too cowardly to accept his responsibilities and so has invented an imaginary boss who gets blamed for all the bad decisions. When the future buyer of the company wants to see the president, Ravn has to hire an actor to play the role. Manderlay est la suite de Dogville, dont il reprend le dispo- sitif formel. Nicole Kidman laisse sa place à la jeune Bryce Dallas Howard, et James Caan, dans le rôle du père de Cette comédie satirique, réalisée juste après l’échec de Grace, à Willem Dafoe, pour sa première collaboration Manderlay rappelle Les Idiots, dont on retrouve des acteurs avec Lars von Trier, tandis que Lauren Bacall refait une et l’aspect bricolé. Facétieux, le cinéaste emploie un procé- apparition au début du film. Après la Grande Dépression, le dé nommé Automavision, qui consiste à laisser un ordinateur cinéaste danois revisite un autre sujet de l’histoire améri- décider de façon aléatoire du cadrage et de la prise de son, caine, celui de l’esclavage. Il tire ici un constat très sombre d’où des faux raccords en série. Belle ironie, pour un film sur sur la servitude volontaire des hommes : la liberté que un directeur inexistant, que de laisser un ordinateur faire les Grace impose à Manderlay ne sert qu'à briser l'équilibre choix normalement dévolus au réalisateur… Le film n’est pas que maîtres et esclaves avaient établi. Initialement prévu le brulot anti-capitaliste que certains ont voulu voir en lui ; comme le deuxième volet d’une trilogie américaine, comme Manderlay, c’est une réflexion sur la responsabilité, Manderlay subit un échec commercial qui contraint Lars puisque une fois la supercherie découverte, les employés von Trier à abandonner l’idée d’un troisième volet. réintègrent Ravn, préférant garder un bon camarade de jeu Manderlay is the sequel to Dogville, and uses the same formal que se débarrasser d’un patron odieux. arrangement. Nicole Kidman is replaced by Bryce Dallas Howard, This satirical comedy, made just after the failure of Manderlay, is and James Caan, in the role of Grace’s father, by Willem Dafoe, for reminiscent of The Idiots, with the same actors and the same cobbled his first role with Lars von Trier, whereas Lauren Bacall remakes an together feel. Von Trier used a process called Automavision, which appearance in the film. After the Great Depression, von Trier wan- leaves a computer to decide randomly on the picture and the sound, ted to explore another subject from American history, slavery. His hence the number of jump cuts. It is very ironic, for a film about a non- vision of the voluntary servitude of people is very dark: the freedom existent company director, to leave a computer to make the choices that Grace imposes on Manderlay only serves to disturb the balan- usually made by a film director… The film is not the indictment of capi- ce that the masters and the slaves had established. Initially plan- talism that some people saw in it; like Manderlay, it is a reflection on ned as being the second part of an American trilogy, Manderlay responsibility, because once the deception has been revealed, the was a commercial failure, forcing von Trier to abandon his idea of employees take Ravn back, preferring to keep a good playmate than a third part. to get rid of a bad boss.

110 ANTICHRIST MELANCHOLIA Lars von Trier Lars von Trier LE FESTIVAL Danemark / Allemagne / France Danemark / Suède / France > 2009 • fiction • couleurs • 35 mm • 104’ 2011 • fiction • couleurs • DCP • 130’ Int. – 16 ans Présenté en copie neuve numérique (DCP) Scénario Lars von Trier, Anders Thomas Jensen Image Anthony Dod avec la précieuse collaboration de Gaumont Mantle Montage Anders Refn Interprétation Charlotte Gainsbourg, Willem Scénario Lars von Trier Image Manuel Alberto Claro Montage Molly Dafoe Production Zentropa Distribution Les Films du Losange Marlene Stensgaard, Morten Højbjerg Effets spéciaux Peter Hjörth Musique Wagner Interprétation Kirsten Dunst, Charlotte Gainsbourg, , , John Hurt, Alexander Skarsgård, Stellan Skarsgård Production Zentropa Distribution Les Films du Losange SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 > 19

Un homme et une femme tentent de surmonter la perte de leur enfant. Pour combattre les images terrifiantes Lars von Trier de forêt qui hantent sa femme, l’homme décide de l'em- mener dans un chalet au fond des bois, l'Eden, où elle Justine se marie ; les festivités se déroulent dans l’im- avait passé quelques semaines avec leur fils. mense propriété de sa sœur Claire. Mais Justine sombre 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES A man and a woman try to overcome the loss of their child. To dans une profonde dépression, pendant que la planète counter the terrifying images of the forest which haunt his wife, Melancholia se dirige lentement vers la Terre, mena- the man decides to take her to Eden, a chalet deep in the çant de détruire la planète et ses habitants. woods where she had spent several weeks with their son. Justine is getting married. The festivities are taking place in the massive house belonging to her sister Claire. But Justine falls into a deep depression, while the planet Melancholia moves slowly towards Earth, threatening to destroy the planet and its inhabitants. Lars von Trier est profondément dépressif lorsqu'il entreprend Antichrist : "En temps normal, j'aurais tenu la caméra moi- AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES même, mais là je n'ai pas pu. D'abord parce que mes mains > tremblaient. Il y a trois scènes dans le film où c'est moi qui suis Le film est divisé en deux parties, sobrement intitulées 147 au cadre, et l'image tremble un peu. Je n’avais pas l'énergie « Justine » et « Claire ». La première, concentrée sur le de diriger et de filmer en même temps, ce qui était très humi- mariage, n’est pas sans rappeler de Thomas liant." Le film crée le scandale à Cannes : tandis que Charlotte Gainsbourg remporte un prix d'interprétation mérité pour sa Winterberg, à la différence qu’ici le grand déballage des performance, la Croisette conspue la prétendue misogynie du vérités familiales n’a pas lieu, malgré la tension palpable. cinéaste et s'émeut de la crudité de certaines scènes. On Justine, qui semble ressentir profondément l’influence de reproche à Lars von Trier d'associer Tarkovski - à qui la bien-nommée Melancholia, fait basculer le film dans une onirique deuxième partie. Tandis que Justine semble trou- Antichrist est dédié - à son film. Le Danois répond à ces cri- RENCONTRES tiques : « En voyant Le Miroir, d'Andreï Tarkovski, j'ai eu le sen- ver une sorte de sérénité dans l’idée de la fin du monde, > timent d'un film sacré, venant d'un autre univers. (...) Si je Claire dans un mouvement inverse s’attache désespéré- 169 n'avais pas dédicacé ce film à Tarkovski, alors tout le monde ment à la vie. Melancholia renoue avec les grands films aurait dit que je lui avais volé ses idées. Quand vous volez, la métaphysiques tels que 2001 : l’Odyssée de l’espace ou moindre des choses c'est de faire une dédicace." Solaris, auquel le tableau de Dürer fait directement réfé- Lars von Trier was deeply depressed when he started working on rence. Trier signe ici une œuvre visuelle magnifique, dont Antichrist: “Under normal circumstances I would have held the camera l’éblouissant prologue est assurément une scène majeure myself, but I just couldn’t. Firstly because my hands would shake. There du cinéma contemporain. are three scenes in the film where I operated the camera, and the image shakes a bit. I didn’t have the energy to do the filming at the The film is divided into two parts, soberly entitled “Justine” and same time, which was very humiliating”. The film caused a scandal in “Claire”. The first focuses on the wedding, and is reminiscent of Cannes. While Charlotte Gainsbourg deservedly won the Best Actress Thomas Winterberg’s Festen, except that here there is no outpou- award for her performance, von Trier’s assumed misogyny was decried ring of family truths, even though the tension is palpable. Justine, by the Croisette which was upset by the crudeness of certain scenes. who seems to feel the influence of the well-named Melancholia

Von Trier was criticised for association Tarkovsky – to whom Antichrist very deeply, drives the film into a dreamlike second part. Whereas VERS LES PUBLICS ACTIONS is dedicated – with the film. Von Trier replied to these criticisms saying Justine seems to find a sort of serenity in the idea of the end of the > “when I saw The Mirror by Andrei Tarkovsky I had the feeling that it was world, Claire, on the contrary, clings desperately to life. 181 a sacred film, from another universe. (...) If I had not dedicated this film Melancholia s in the line of great metaphysical films such as 2001: A to Tarkovsky everyone would have said that I had stolen his ideas. Space Odyssey or Solaris, to which the Dürer engraving refers to When you steal something the least you can do is make a dedication”. directly. In this film Trier has created a magnificent visual work, with INDEX

a dazzling prologue which is clearly a major scene in contemporary > 89

cinema. 1

111 NYMPH()MANIAC (vol. 1 et 2) Lars von Trier Danemark / France / Allemagne / Belgique 2014 • fiction • couleurs • DCP • 118’ et 123’ Vol. 1 : int. – 12 ans / Vol. 2 : int. – 16 ans

Scénario Lars von Trier Image Manuel Alberto Claro Montage Molly Malene Stensgaard Interprétation Charlotte Gainsbourg, Stellan Skarsgård, Stacy Martin, Shia LaBeouf, Christian Slater, Jamie Bell, Uma Thurman, Willem Dafoe, Mia Goth, Connie Nielsen, Michaël Pas, Udo Kier Production Zentropa, Arte, Zenbelgie Distribution Les Films du Losange Lars von Trier HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES Nymph()maniac est la folle et poétique histoire du par- cours érotique d'une femme, de sa naissance jusqu'à l'âge de 50 ans, racontée par le personnage principal, Joe, qui s'est autodiagnostiquée nymphomane. Par une froide soirée d’hiver, le vieux et charmant céliba- taire Seligman découvre Joe dans une ruelle, rouée de coups. Après l'avoir ramenée chez lui, il soigne ses blessures et l’interroge sur sa vie. Seligman écoute intensément Joe lui raconter en huit chapitres succes- sifs le récit de sa vie aux multiples ramifications et facettes, riche en associations et en incidents de par- cours. Nymph()maniac is the wild and poetic story of a woman's erotic journey from birth to the age of 50 as told by the main charac- ter, the self-diagnosed nymphomaniac, Joe. On a cold winter's evening the old, charming bachelor, Seligman, finds Joe bea- ten up in an alleyway. He takes her home to his flat where he tends to her wounds while asking her about her life. He listens intently as over the next 8 chapters Joe recounts the lusty story of her very erotic life.

En avant-première, le Festival Premiers Plans diffuse le deuxième volet de Nymph()maniac, après la sortie du 1er volet le 1er janvier. As an avant-première, the Festival Premiers Plans will be screening the second part of Nymph()maniac, following the release of the first part on 1 January.

112 PROGRAMME DE COURTS MÉTRAGES IMAGE D’UNE LIBÉRATION Courts-métrages réalisés à l’Ecole de

cinéma (Danske Film Skolen), 1979-1980 LE FESTIVAL [Befrielsesbilleder] > Lars von Trier Danemark PRODUKTION I, II, III 1982 • fiction • couleurs • Digibeta • 57’ Lars von Trier Scénario Lars von Trier, Tom Elling Image Tom Elling Montage Tomas Gislason Musique Mozart Interprétation Edward Fleming, Kirsten Olesen Production Une série de très courts métrages : le visage immobile Danske Filmskolen Distribution Danske Filmskolen d’une femme, le monologue d’une femme s’interrogeant sur son destin dans un aéroport… A series of very short films: the motionless face of a woman, SELECTION OFFICIELLESELECTION 01

the monologue of a woman asking herself about her fate in an >

airport… 19

NOCTURNE Lars von Trier Lars von Trier Copenhague, mai 1945. Pour les vaincus allemands, le suicide est la seule solution d’échapper aux Alliés et à

l’humiliation. Léo est l’un d’eux, mais son revolver s’en- 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES raye au moment crucial. Il décide alors de retrouver Esther, sa fiancée danoise qui, elle, fête la Libération… Copenhagen, May 1945. For the defeated Germans, suicide is the only solution to escape from the Allies and humiliation. Leo is one of them, but his pistol jams at the crucial moment. He decides to find his Danish fiancée Esther, who is celebrating the Liberation … Une jeune femme émerge d’un cauchemar. Elle est obsédée par la maladie qui la ronge, menaçant de la

rendre aveugle… PROGRAMMATIONS AUTRES Images d’une libération est le film de fin d’études de Lars >

von Trier. Premier long métrage très ambitieux, tourné en A young woman comes out of a nightmare. She is obsessed by 147 respectant à la lettre le storyboard dessiné par Lars von the illness eating away at her, threatening to make her blind… Trier et Tom Elling, le film regorge de mouvements de caméra sophistiqués. « J’étais déjà assez maniaque sur les mouvements d’appareil lors de mes études à l’École de cinéma. J’avais édicté un tas de règles à mon propre usage. Les panoramiques et les rotations d’appareil hori- zontales et verticales étaient proscrits. » Outre cette

obsession de la contrainte, on retrouve des emprunts à RENCONTRES Welles et Tarkovski (l’exploration des décors) et un attrait > vers l’irréalité, qui marquera tous ses premiers films. 169 Befrielsesbilleder (Images of Liberation) is Lars von Trier’s gradua- tion film. A very ambitious first film, which respects the storyboard, drawn by Lars von Trier and Tom Elling, to the letter. The film is full of sophisticated camera movements. “I was already fairly obsessive about camera movements during my studies at film school. I wrote myself a whole set of rules. Pan shots and horizontal and vertical camera rotations were forbidden”. Apart from this obsession with constraints, it is possible to see the influence of Welles and Tarkovsky (the exploration of the sets) and an attraction for the unreal, which would mark all his early films. ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181 INDEX > 89 1

113 CARTE BLANCHE À LARS VON TRIER

> PROJECTION DE FILMS CHOISIS PAR LARS VON TRIER LA DAME DE SHANGHAÏ ORDET [The Lady from Shanghai] Carl Theodor Dreyer Orson Welles Danemark Etats-Unis 1954 • fiction • noir et blanc • 124’

1947 • fiction • noir et blanc • 35 mm • 87’ Scénario Carl Theodor Dreyer d'après la pièce de Kaj Munk Image Henning Bendtsen Montage Edith Schlüssel Musique Poul Schierbeck Scénario Orson Welles, d’après le roman de Sherwood King, If I Die Before Interprétation Hanne Agesen, Sylvia Echausen, Birgitte Federspiel, Ejner I Wake Image Charles Lawton Jr., Rudolph Maté Musique Heinz Roemheld, Federspiel, Emil Hass Christensen, Cay Kristiansen, Preben Lerdoff Rye, Morris Stoloff Montage Viola Lawrence Interprétation Rita Hayworth, Orson Henrik Malberg, Gerda Nielsen Production Carl Theodor Dreyer, Palladium Welles, Everett Sloane, Glenn Anders, Ted De Corsia, Erskine Sanford Distribution Théâtre du Temple Production Columbia Pictures Distribution Mission Lars von Trier HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES

Un soir, Michael O'Hara, un marin irlandais, sauve d’une Le vieux luthérien Morten Borgen exploite une grande agression une jeune femme, Elsa. Peu après, Arthur ferme. Son fils cadet Johannes traverse une crise mys- Bannister, le richissime mari de celle-ci, insiste pour tique et se prend pour le Christ, blâmant les hommes de engager Michael à bord de son yacht. Michael devient ne pas l’écouter. L’aîné, Mikkel, a épousé Inger, qui l’amant d’Elsa, sous l’œil bienveillant du mari. Michael attend un enfant, tandis que le benjamin, Anders, est ne tarde pas à être entraîné dans une sombre machi- amoureux d’Anne, la fille du chef d’une secte rivale. nation par l’associé de Bannister, l’odieux Grisby. An old Lutheran called Morten Borgen runs a big farm. His One evening, Michael O'Hara, an Irish sailor, saves Elsa, a middle son Johannes is going through a mystical crisis and young woman who is being attacked. Not long afterwards, believes he is Christ, blaming Man for not listening to him. The Arthur Bannister, Elsa’s extremely rich husband, insists on eldest, Mikkel, has married Inger, who is expecting a child, hiring Michael to work on his yacht. Michael becomes Elsa’s whereas the youngest, Anders, is in ove with Anne, the daugh- lover, under the benevolent eye of her husband. Michael soon ter of the leader of a rival sect. gets drawn into a sinister plot by Bannister’s partner, the des- picable Grisby. Ordet est un film sur la foi. Chaque personnage se définit par son rapport à la religion : outre Johannes, le père est La Dame de Shanghai est le film qui précipita l’exclusion de animé d’une fois joyeuse, à l’inverse du père d’Anne, Welles d’Hollywood. Encore plus que l’intrigue alambiquée, on enfermé dans son rigorisme, et de Mikkel, athée revendi- ne lui pardonna pas l’hérésie d’avoir coupé et teint les che- qué. Le pivot du récit est le personnage d’Inger, dont la veux de Rita Hayworth (sa femme à l’époque), figée par le présence agit comme un baume sur son entourage et canon hollywoodien dans la peau de la rousse Gilda… La semble protéger la ferme de l’austérité qui règne au villa- Dame de Shanghai ne manque pas d’étonner encore ge, jusqu’au moment où le malheur la frappe. La lenteur aujourd’hui : l’intrigue complètement embrouillée digne d’une des plans séquence et la diction douce des personnages série B n’est qu’un prétexte pour installer une ambiance produit un effet quasi hypnotique. Grand film mystique, trouble et mettre au jour les relations ambiguës entre les per- Ordet a puissamment influencé Lars von Trier : la Bess de sonnages. La fameuse scène des miroirs est, elle, devenue Breaking the Waves, sainte incomprise par une commu- une scène culte de l’histoire du cinéma. Dix ans avant Mr nauté fanatiquement rigoriste, est l’héritière de Johannes. Arkadin, Welles explore le mal qui ronge ses personnages, Auparavant, Trier s’était attaché les services d’Henning irrésistiblement attirés par ce qui leur nuit. Ce pessimisme aura Bendtsen, directeur de la photographie de Dreyer, pour une grande influence sur les premiers films de Lars von Trier ; Epidemic, son deuxième film. ce dernier empruntera également à La Dame de Shanghai ses Ordet is a film on faith. Each character is defined in relation to reli- surimpressions pour Europa. gion. Besides Johannes, the father is sustained by a happy faith, The Lady from Shanghai is the film which hastened Welles’s exclusion unlike Anne’s father, who is entrenched in rigour, and Mikkel is a from Hollywood. Even more than for the complicated plot, he was never fervent atheist. The pivot of the story is the character of Inger, forgiven for the heresy of cutting and dyeing Rita Hayworth’s hair. She whose presence acts a balm to those around her and seems to was his wife at the time and was hidebound in the Hollywood as the protect the farm from the austerity that holds sway in the village redheaded Gilda… The Lady from Shanghai still surprises audiences until misfortune strikes. The slowness of the sequence shots and the today: the rambling plot, worthy of a B film, is simply a pretext to create soft diction of the characters create a hypnotic effect. A very mys- a disturbing atmosphere and highlight the ambiguous relationships tical film, Ordet had a profound impact on Lars von Trier: Bess in between the characters. The famous scene in the hall of mirrors has Breaking the Waves, a saint misunderstood by the strict fanatical become a cult scene in the history of cinema. Ten years before Mr community, is the heir to Johannes. Von Trier used Henning Arkadin (aka Confidential Report), Welles explores the evil eating away Bendtsen, Dreyer’s director of photography, for Epidemic, his 114 at his characters, irresistibly attracted by what is damaging to them. This pessimism had a great influence on Lars von Trier’s first films. He second film. took the superimpositions of Europa from The Lady from Shanghai. MORT À VENISE SOLARIS [Morte a Venezia] [Солярис] LE FESTIVAL Andreï Tarkovski > France / Italie URSS 1971 • fiction • couleurs • 35 mm • 132’ 1972 • fiction • couleurs • 35 mm • 165’

Scénario Luchino Visconti et Nicola Badalucco, d’après La Mort à Venise Scénario Fridrikh Gorenshtein, Andreï Tarkovski d’après le livre de Stanislas de Thomas Mann Image Pasqualino de Santis Montage Ruggero Lem Image Vadim Yusov Montage Lyudmila Feiginova, Nina Marcus Mastroianni Musique Gustav Mahler, Ludwig van Beethoven, Franz Lehár Musique Eduard Artemiev Interprétation Natalya Bondarchuk, Donatas Interprétation Dirk Bogarde, Silvana Mangano, Björn Andresen, Eva Axén, Banionis, Jüri Järvet, Vladislav Dvorzhetsky, Nikolai Grinko, Anatoli Mark Burns, Marisa Berenson Production Alfa Cinematografica, Production Solonitsyn, Olga Barnet, Vitalik Kerdimun, Olga Kizilova Production Creative Editions cinématographiques françaises Distribution Warner Bros Unit of Writers & Cinema Workers, Mosfilm, Unit Four Distribution Arkéion SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 > 19 Lars von Trier

Peu avant la Première Guerre Mondiale, le compositeur Kris Kelvin, psychologue, est envoyé en orbite au-dessus

Gustav von Aschenbach se rend en villégiature à de la planète Solaris pour examiner la santé mentale de 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES Venise. Il y croise un jeune adolescent, Tadzio, dont la trois scientifiques qui ne donnent plus de signe de vie beauté le trouble au plus haut point. Tandis que le cho- depuis des mois. Une fois à bord, Kris ne tarde pas à léra submerge Venise, le désir incontrôlable qu’il res- subir lui aussi l’étrange influence de Solaris : la planète sent fait voler en éclat toutes les certitudes du musi- semble lui envoyer des visions de ses erreurs passées, cien… qui le forcent à explorer sa propre conscience… Not long before World War I, composer Gustav von Aschenbach is holidaying in Venice. He encounters Tadzio, a young adoles- Psychologist Kris Kelvin is sent into orbit around planet Solaris cent whose beauty troubles him in the extreme. While Venice is to study the mental health of three scientists who have given submerged under an outbreak of cholera, the musician’s no signs of life for months. Once on board, Kris soon succumbs uncontrollable desire shatters all his certainties… to the strange influence of Solaris: the planet seems to be sen-

ding him visions of past errors, forcing him to explore his own PROGRAMMATIONS AUTRES conscience… > 147

Luchino Visconti avait plusieurs fois envisagé l’adaptation de cette nouvelle de Thomas Mann de 1913, sans se sentir suffi- Solaris a souvent été vu comme une réponse soviétique à samment mûr pour le faire. Dans le film, Aschenbach n’est plus 2001, l’Odyssée de l’Espace, alors même que Tarkovski un écrivain mais un compositeur, largement inspiré de Mahler regrettait d’avoir laissé dans son film « trop d'éléments de dont la cinquième symphonie est désormais indissociable du science-fiction qui ont détourné l'attention du principal ». film. La musique lancinante, les zooms et les maquillages Le principal, c’est le voyage intérieur, la circulation dans créent une étrange atmosphère décadente, sublime et gro- les méandres du souvenir et le questionnement sur la RENCONTRES tesque. Le film provoqua le scandale à sa sortie, et le festival > conscience humaine. Solaris frappe par son ambiance de Cannes, n’osant pas décerner la Palme d’Or à Visconti, lui 169 attribua un prix spécial du 25ème anniversaire pour qu’il ne hypnotique, par cette impression de temps qui s’étire. Lars reparte pas bredouille… L’utilisation de la musique de Mahler von Trier, fervent admirateur du film, ne cesse dans son rappelle celle que fera plus tard Lars von Trier de celle de œuvre de rendre hommage à Tarkovski, explicitement Wagner dans Melancholia. (Antichrist lui est dédié) ou par allusions (le souvenir et Luchino Visconti had envisaged adapting Thomas Mann’s 1913 novel l’hypnose hantent sa trilogie européenne ; le tableau de several times, but without ever feeling mature enough to do it. In the Bruegel que l’on voit dans Solaris réapparaîtra dans film Aschenbach is no longer a writer but a composer, largely inspired Melancholia, autre histoire de planète mystérieuse ; les by Mahler, whose 5th symphony is now dissociable from the film. The chevaux de The Element of Crime rappellent Andrei haunting music, the zooms and the make-up create a strange, deca- Rublev...) dent, sublime and grotesque atmosphere. The film caused a scandal when it was released, and the Cannes Film Festival did not dare to Solaris has often been considered at the Soviet response to 2001, A award the Palme d’Or to Visconti, giving him instead the special 25th Space Odysee, whereas Tarkovski regretted having in his film “too anniversary award so he did not go home empty-handed… The use of many science fiction elements which detract attention from the VERS LES PUBLICS ACTIONS Mahler’s music is reminiscent of Lars von Trier’s later use of Wagner in main idea”. The main idea is the inner journey, moving through the >

Melancholia. meanders of memory and the questioning of human consciousness. 181 Solaris is striking with its hypnotic atmosphere, with the idea of time stretching. Lars von Trier, a fervent admirer of the film, constantly pays tribute to Tarkovski in his films, either explicitly (Antichrist is

dedicated to him) or through allusions (the memory of hypnosis INDEX > often haunts the Europe trilogy; the Bruegel painting seen in 89 Solaris reappears in Melancholia, another story of a mysterious 1 planet; the horses in The Element of Crime recall Andrei Rublev...) 115 BARRY LYNDON Stanley Kubrick France Etats-Unis 1975 • fiction • couleurs • 35 mm • 120’ 1975 • fiction • couleurs • DCP • 177’

Scénario Marguerite Duras Image Montage Solange Scénario Stanley Kubrick d'après Mémoires de Barry Lyndon de William Leprince Musique Carlos d’Alessio, Ludwig van Beethoven Interprétation Thackeray Image Musique Haendel, Bach, Mozart, Vivaldi , Michael Lonsdale, Claude Mann, Mathieu Carrière Montage Tony Lawson Interprétation Ryan O'Neal, Marisa Berenson, Leon Production Sunchild Productions, Les Films de l’Armorial Vitali, Dominic Savage, Patrick Magee, Hardy Kruger Production Warner Bros Distribution Warner Bros

Dans un luxueux salon de l’Ambassade de France à ème Lars von Trier Calcutta, Anne-Marie Stretter, épouse de l'ambassa- Dans l’Irlande du XVIII siècle, le jeune Redmond deur de France, danse avec son amant Michael Barry, après avoir défié en duel un officier, est contraint de fuir son pays. Il s’engage dans l’armée britannique ;

HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES Richardson. Dehors, dans la nuit étouffante de la mousson, une mendiante se lamente, rappelant ainsi commence alors une longue série de tribulations à tra- une réalité faite de misère, de faim et de maladie… vers l’Europe, qui transforment le jeune candide en un arriviste sans pitité…. In a luxurious salon in the French Embassy in Calcutta, Anne- Marie Stretter, the French ambassador’s wife, is dancing with In 18th century Ireland, Redmond Barry, after having challenged her lover Michael Richardson. Outside in the stifling monsoon an officer to a duel, has to flee the country. He joins the British night, a beggar is lamenting her fate, a reminder of a reality army, the first in a long series of trials and tribulations throu- made up poverty, hunger and disease… ghout Europe, changing the naïve young man into a heartless social climber…

« India Song fut une révélation. Il fait partie du petit nombre de films qui m'ont énormément marqué (…) C'est merveilleux Kubrick, qui souhaite réaliser depuis longtemps un film en cos- de sentir qu'un film est un ovni, qu'il n'a pas été conçu ici-bas. tumes, décide d’adapter un livre peu connu de Thackeray, sur Je ne peux pas l'exprimer autrement. » (Lars von Trier) Ovni l’ascension et la décadence d’un gentilhomme au XVIIIème est un bon qualificatif pour ce film, composé d’images fixes siècle. Désireux de recréer un XVIIIème siècle plus vrai que natu- alternant avec des plans très longs, et reposant sur le princi- re, le cinéaste accorde un soin méticuleux aux costumes et pe de la désynchronisation : les personnages ne parlent décors. On retient surtout l’incroyable travail sur la lumière, qui jamais, et l’intégralité de la narration repose sur des voix fait de chaque scène un véritable tableau : les extérieurs sont «off», celles de Delphine Seyrig, de Michaël Lonsdale, de tournés en lumière naturelle, tandis que les scènes intérieures Marguerite Duras elle-même, qui se chevauchent, dialoguent, sont uniquement éclairées à la bougie, prouesse rendue pos- questionnent, s’entremêlent. En arrière-plan de ces voix, le sible par un objectif spécial initialement conçu pour la NASA. lancinant thème musical d’India Song, composé par Carlos Lars von Trier a cité à plusieurs reprises Barry Lyndon comme d’Alessio, n’a rien perdu de son pouvoir hypnotique. un de ses films préférés ; c’est de Barry Lyndon que vient, dit- “India Song was a revelation. It is one of a small number of films which il, son goût pour la narration en chapitres (cf Breaking the deeply marked me (…) It is wonderful to feel that a film is like something Waves) et pour les narrateurs omniscients et ironiques from outer space, that it was not conceived down on earth. I cannot (cf Dogville, Manderlay…). express it any other way” (Lars von Trier). Something from another pla- Kubrick had been wanting to film a costume drama for a long time, and net is a good way of describing this film, made up fixed shots alterna- decided to adapt a relatively unknown book by Thackeray on the rise ting with very long sequences, and all based on the idea of desynchro- and fall of an 18th century gentleman. Wanting to create an incredibly nisation: the characters never talk, and the whole of the narrative is in lifelike 18th century, Kubrik paid a great deal of attention to the sets voice overs, from Delphine Seyrig, Michaël Lonsdale, Marguerite Duras and costumes. He also worked particularly on the lighting, turning each herself, which overlap, dialogue, question, mingle. The backdrop to scene into a painting: the exteriors were shot in natural light, whereas these voices is the haunting musical theme of India Song, composed the interiors were only lit using candles, a feat only made possible by Carlos d’Alessio, which has lost nothing of its hypnotic power. through the use of a special lens designed by NASA. Lars von Trier has often mentioned Barry Lyndon as being one of his favourite films. He said that Barry Lyndon was the source of his taste for narrating in chapters (cf Breaking the Waves) and for omniscient and ironic narra- tors (cf Dogville, Manderlay…).

116 LE FESTIVAL HOMMAGE > À PATRICE SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 >

CHÉREAU 19

Patrice Chéreau au Festival Premiers Plans en 2003 En présence de Valeria Bruni-Tedeschi, Fabienne Pascaud, Anne-Louise Trividic, Jean-Hugues Anglade, Arnaud Desplechin, François Gédigier, Pascal Greggory, Bruno Todeschini ainsi que Jérôme Clément et Philippe Coutant. 1956, une image : Patrice Chéreau, dans la cour du Lycée Montaigne, une tous ses spectacles et de tous ses films et de le voir travailler avec ses

longue mèche sur son jeune front, seul, ne se mêlant pas aux autres. acteurs. J’ai en particulier gardé le souvenir d’un magnifique travail Patrice Chéreau Nous avons dix ans. Nous sommes dans la même classe, en 6ème. Et je accompli avec Pascal Greggory pour les répétitions de Dans la solitude me lie d’amitié avec ce garçon silencieux, réservé et dont le caractère des champs de coton de Koltès ou avec les élèves du Conservatoire d’Art

solitaire m’intrigue. dramatique à Ivry, sur les tragédies de Shakespeare. 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES 2013. Je viens d’assister, à Aix en Provence, à sa dernière création, l’opé- Ce que l’on sait moins est qu’il aimait passionnément le cinéma. Il en par- ra de Richard Strauss, Elektra, dans un décor de son complice de tou- lait souvent. Et, après Judith Therpauve, La Chair de l’orchidée, il révéla jours, Richard Peduzzi. C’est un triomphe. Nous nous retrouvons à la sor- son talent avec L’homme blessé , film dans lequel il parlait avec audace, tie, il est en sueur, le regard vif, heureux du succès. Je le sais malade. pour l’époque, des rencontres homosexuelles. Sa filmographie est riche Nous nous embrassons et bavardons un moment. Nous fixons un rendez- de chefs d’œuvre, dont La Reine Margot qui donnait du massacre de la vous pour la rentrée, pour la lecture qu’il devait faire prochainement. Saint Barthelemy et de la vie de la Cour royale une image bien différente Entre ces deux dates, 57 ans d’une longue, très longue amitié se sont de celle à laquelle les spectateurs sont habitués. De la chair, du sexe, écoulés. Nous ne pouvions savoir, écoliers dans la même classe du lycée du sang, une fureur humaine terrifiante et un spectacle d’une grande Montaigne à Paris, que les hasards de la vie nous conduiraient à nous beauté : chaque image est composée comme une peinture : il avait côtoyer professionnellement. beaucoup arpenté les salles du Louvre, enfant, avec son père, qui lui- Lui, très tôt, s’intéressait au théâtre, moi, à la lecture, et, sur ce terrain, même était peintre. AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES

nous étions d’accord. Un jour, il m’avait fixé rendez-vous dans un café. Il m’apporta 2 livres de >

On connaît la suite. Au lycée Louis-le-Grand où nous poursuivons nos Kureishi, « Lis ça », dit-il « je voudrais en faire un film », ce fut Intimité, 147 études, il se lance dans son atelier de théâtre et, très vite, ses condis- qu’il voulait tourner en Angleterre. Film magnifique sur la passion char- ciples viennent voir ce qu’il fait, participent à des spectacles et compren- nelle. Une autre fois, découragé par les difficultés qu’il éprouvait à mon- nent qu’il a trouvé sa voie alors que nous cherchons encore la nôtre. ter le film auquel il tenait tant sur le dernier amour de Napoléon, avec Al En 1966, il prend la direction du Théâtre de Sartrouville. Depuis cette Pacino, Pierre Chevalier, responsable des fictions à ARTE, et moi-même époque, j’ai assisté à presque toutes ses mises en scène : Les Soldats de lui proposons de mettre à profit ce temps pour tourner, en quelques Lenz, en 1967, L’Affaire de la rue de Lourcine d’Eugène Labiche, en 1966, mois, un film qui deviendra Son frère, avec Bruno Todeschini et Eric surtout, où déjà il s’impose. En 1969, il intègre le Piccolo Teatro à Milan, où Caravaca. Ce fut un film bouleversant sur la maladie et la mort, primé au il apprend, avec Georgio Strehler, le travail de mise en scène et une autre Festival de Berlin. RENCONTRES

lecture des textes. Puis il rejoint Rocher Planchon à Lyon. Pour Gabrielle, film dans lequel Isabelle Huppert tournait pour la premiè- > Les images que je garde de ce camarade d’école sont restées quasiment re fois avec lui, et toujours Pascal Greggory, il fit preuve de la même exi- les mêmes jusqu’à la fin : curieux, attentif, décidé, tranchant, toujours en gence et sa description de la bourgeoisie du XIXe siècle est aussi minu- 169 éveil et au travail, poursuivant sa route quoi qu’il arrive et sachant tirer de tieuse que celle de la Cour du XVIe siècle. chacun ce dont il avait besoin. Il était, en même temps, un ami fidèle et C’est un grand cinéaste assurément qui disparaît, même si son travail profondément humain. Son exigence vis à vis des autres, de ses acteurs, théâtral et lyrique l’a souvent emporté sur l’écran de cinéma, il avait tou- n’était compréhensible que par l’exigence qu’il s’imposait à lui-même. jours le désir de tourner avec une caméra et de diriger ses acteurs, Cela rendait parfois le dialogue rugueux, mais c’était toujours pour une anciens et nouveaux, dans des mises en scène remarquablement soi- bonne cause. D’ailleurs, sur l’essentiel, la politique comme la culture, gnées et minutieuses. Le cinéma perd l’un des siens. Il est bien que le nous étions totalement en phase. Festival d’Angers rende l’hommage qu’il mérite à ce natif de Lézigné qui Lorsqu’il a présenté, en 1973, La Dispute de Marivaux, au Théâtre de la a atteint le sommet de l’art du XXe et du XXIe siècles. Gaité Lyrique, j’étais sidéré de la progression et de l’audace de sa mise Jérôme Clément, Président du Festival Premiers Plans en scène. Comme toujours, les jeunes acteurs donnaient d’eux-mêmes un tout autre spectacle que celui auquel nous étions habitués, criant de Dans le cadre de cet hommage, présentation du documentaire chair et de vérité. Comme toujours, la mise en scène et les décors rom- Une autre solitude de Stéphane Metge VERS LES PUBLICS ACTIONS paient avec la tradition : déjà des blocs entre lesquels se faufilaient des > France, 1995, documentaire, couleur, beta, 76' jeunes gens, à la recherche d’eux-mêmes et de leurs amours naissantes. 181 Mais lorsque commença l’aventure d’ARTE, nous pûmes engager une En janvier 1995, pour la première fois, Patrice Chéreau a accepté d’être véritable collaboration. filmé pendant les répétitions de Dans la solitude des champs de coton - Je l’avais suivi à Nanterre, où il avait magistralement fait connaître pièce écrite par un de ses proches, Bernard-Marie Koltès, qu'il mit en scène à plusieurs reprises. On y découvre les hésitations, troubles, Koltès. Je lui proposai de donner, grâce à la télévision, une diffusion plus INDEX large à cette création. C’est le seul metteur en scène auquel j’ai dit : impossibilités auxquels se heurte le metteur en scène, tandis que Pascal > 89 « Patrice, tu peux venir quand tu veux, me proposer ce que tu veux, ce Greggory se métamorphose sous ses encouragements et ses exhorta- 1 sera toujours oui ». Cette confiance lui faisait plaisir et lui donnait une tions. Ce brillant documentaire constitue une des rares traces filmées de sécurité. Cela a permis aux téléspectateurs de pouvoir bénéficier de la créativité de Patrice Chéreau." 117 Patrice Chéreau Tournage de Intimité de Patrice Chéreau HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES 1956, an image: Patrice Chéreau, in the courtyard of the Lycée But it was when I started the ARTE adventure that we could begin Montaigne, a long lock of hair hanging down over his forehead, alone, genuine collaboration. not mixing with the others. We are ten. We are in the same class. And I I had followed him in Nanterre, where he masterfully brought Koltès to become friends with this silent boy, with his intriguing solitary character. public attention. I suggested that through television his creation could 2013. I have just returned from Aix-en-Provence, at his last creation, reach a broader audience. He is the only director to whom I have ever Richard Strauss’s opera Elektra, with a set designed by his long-time said “Patrice, you can come whenever you want, suggest whatever you accomplice, Richard Peduzzi. A triumph. We met at the exit, he was want, I will always say yes!”. He was pleased with this trust and it gave sweating, his eyes sparkling, happy with success. I knew he was ill. We him a certain security. This meant that television audiences could bene- hugged and talked for a moment. We set a date to meet in the autumn, fit from all his performances and see him working with his actors. I have for a reading he was scheduled to do soon. a particular memory of wonderful work with Pascal Greggory in the Between these two dates 57 years of a long, very long friendship have rehearsals of Dans la solitude des champs de coton by Koltès or with the gone by. As classmates at the Lycée Montaigne in Paris, we couldn’t students from the Ivry Conservatoire d’Art dramatique on Shakespeare’s know that the ups and downs of life would lead us to come into contact tragedies. with each other professionally. What is less known is that he was passionate about cinema. He often He became interested in the theatre very early on, and me in reading, talked about it. And, after Judith Therpauve, La Chair de l’orchidée (The and on these grounds we were in agreement. Flesh of the Orchid), he revealed his talent with L’homme blessé (The The rest is history. At the Lycée Louis-le-Grand, where we continued our Wounded Man), a film in which he spoke bravely, for the period, of studies, he threw himself into his drama workshop, and very soon his fel- homosexual encounters. His filmography has a wealth of masterpieces, low students came to see what he was doing, taking part in perfor- including La Reine Margot (Queen Margot) which gave a very different mances and understanding that he had found his path while we were image of the Saint Bartholomew’s Day massacre and life in the Royal still searching for ours. Court from the one that audiences are used to. Flesh, sex, blood, a ter- In 1966 he became director of the Théâtre de Sartrouville. Since that time rifying human fury and a spectacle of immense beauty: each frame is composed like a painting. He had spent a lot of time in the Louvre as a I have been to nearly all his productions: Les Soldats by Lenz, in 1967, child, with his father who was himself a painter. L’Affaire de la rue de Lourcine by Eugène Labiche, in 1966, above all, One day he arranged to meet me in a café. He brought me two books where he already began to make a name for himself. In 1969 he went to by Kureishi, “read that”, he said, “I want to make a film out of it”. It was the Piccolo Teatro in Milan, where he worked under Georgio Strehler, Intimacy, that he wanted to shoot in England. A magnificent film about learning staging and another way or reading texts. He then went on to fleshly passion. Another time, discouraged by the difficulties he was Rocher Planchon in Lyon. having in setting up the film he so wanted to make on Napoleon’s last The images I keep of this school friend remained virtually unchanged to love, with Al Pacino, Pierre Chevalier, head of drama at ARTE, and the end: curious, attentive, determined, sharp, ever-alert and hard- myself suggested that he could use the time, just a few months, to shoot working, continuing down his path whatever happens and knowing how the film which became Son frère (His Brother), with Bruno Todeschini to bring out the best in everyone. At the same time he was a loyal, and and Eric Caravaca. This was an immensely moving film on illness and profoundly human friend. The demands he made on others, his actors, death, which won an award at the Berlin Festival. were only inderstandable in the context of the demands he made on For Gabrielle, the film in which Isabelle Huppert worked with him for the himself. This sometimes made the dialogue somewhat rough, but it was first time, and as always Pascal Greggory, he proved capable of being always for the right reasons. Moreover, for the essentials, in politics as as demanding as usual and gave a description of the 19th century in culture, we were always totally on the same wavelength. bourgeoisie which was just as detailed as that of the 16th century court. When he presented Marivaux’s La Dispute at the Théâtre de la Gaité A great filmmaker has left us, even if his theatrical and operatic work Lyrique in 1973, I was amazed by the progress and the daring of his has often overshadowed his work on the cinema screen, he always felt direction. As always, the young actors gave a quite different perfor- the desire to work with a camera and direct his actors, old and new, in mance from what we were used to, bursting with life and truth. As remarkably meticulous and painstaking staging. Cinema is losing one of always, the staging and the sets broke with tradition: there were alrea- its own. It is fitting that the Angers Festival should pay a well-deserved dy the blocks that the young actors navigated between, looking for tribute to this son of Lézigné who reached the summit of art in the 20th themselves and their burgeoning love. and 21st centuries. 118 Jérôme Clément, Président of the Premiers Plans Festival LA CHAIR DE L’ORCHIDÉE JUDITH THERPAUVE Patrice Chéreau Patrice Chéreau LE FESTIVAL France / Italie / Allemagne France > 1975 • fiction • couleurs • 35 mm • 115’ 1978 • fiction • couleurs • 125’ Int. – 12 ans Scénario Patrice Chéreau, Georges Conchon Image Scénario Patrice Chéreau, Jean-Claude Carrière, d’après La Chair de l’or- Montage Françoise Bonnot, Interprétation Simone chidée, de James Hadley Chase Image Pierre Lhomme Musique Fiorenzo Signoret, Philippe Léotard, , François Simon, Marcel Imhoff, Carpi Montage Pierre Gillette Interprétation Charlotte Rampling, Bruno Daniel Lecourtois, Jean Rougeul, Alain David-Gabison, Laszlo Szabo, Cremer, Edwige Feuillère, Simone Signoret, Alida Valli, Hans Christian Jean Rougerie, Alain Libolt Production Buffalo Films Distribution Gaumont Blech, François Simon, Roland Bertin Production Les Films Méric Distribution Pyramide SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 > 19

Judith Therpauve, ancienne résistante, vit retirée depuis Patrice Chéreau son veuvage. Appelée à l’aide par les actionnaires d’un Claire a hérité de la fortune de son père milliardaire. Sa journal local, elle accepte de prendre la direction du

tante veut mettre la main sur cet argent et parvient à 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES quotidien et se jette à corps perdu dans cette opération faire enfermer Claire dans un hôpital psychiatrique. de sauvetage, malgré les entraves posées par une Claire réussit à s’évader et, après un accident de la concurrence aussi féroce que déloyale. route, trouve refuge auprès de deux hommes, Louis Delage, éleveur de chevaux, et Marcucci. Former resistant Judith Therpauve has withdrawn since losing her husband. When asked to save a local newspaper by its Claire has inherited a fortune from her billionaire father. Her shareholders, she throws herself into the job, despite obstacles aunt wants to get her hands on the money and manages to get placed in her way by fierce and unfair competition. Claire locked away in a psychiatric hospital. Claire manages to escape and after a road accident finds refuge with two men, Louis Delage, a horse breeder and Marcucci. AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES

Après le très stylisé La Chair de l’orchidée, Chéreau tente >

une percée dans un registre beaucoup plus réaliste : on 147 Au regard de ce que sera sa filmographie, on est un peu saura tout de la fabrication d’un journal de province à surpris que Chéreau choisisse pour son premier film l’ancienne, depuis le vacarme de la rotative jusqu’aux d’adapter un livre de la série noire de James Hadley conflits syndicaux en passant par le travail de la rédaction. Chase. C’est donc une histoire policière avec vengeance et Sur un scénario de Georges Conchon, chantre du réalisme péripéties, peut-être en hommage aux films noirs d’Orson des années 70 – dont on retrouve ici le goût pour les Welles, à qui il vouait une admiration sans bornes, et qui scènes de la vie de province, le journalisme et la lutte comme lui, avait fait le pari de mener de front ses deux contre le capital – Chéreau s’essaie avec succès au film de RENCONTRES passions, le théâtre et le cinéma. Chéreau lui-même disait critique sociale. Sur cette trame un peu éculée, Chéreau > parvient à étonner par son éblouissante direction d’ac- que La Chair de l'orchidée était un «objet particulièrement 169 hybride, étrange». Au générique de ce premier film, on teurs et offre à Simone Signoret son dernier grand rôle. découvre un prestigieux casting féminin : Charlotte After the highly stylised La Chair de l’orchidée (The Flesh of the Rampling, révélée l’année précédente par Portier de Nuit, Orchid), Chéreau moved into a more realistic register: no details are y affronte trois grandes dames du cinéma : Simone spared in the life of an old-style provincial newspaper, from the Signoret, Alida Valli, l’héroïne de Senso et partenaire de noise of the presses through union conflicts to work in the press- room. With a script by Georges Conchon, the high priest of realism Welles dans Le Troisième Homme, et la grande Edwige in the 1970s – and here we see his fondness for life in the provinces, Feuillère dans son dernier rôle au cinéma. journalism and the struggle against capitalism - Chéreau makes a Given his filmography it is somewhat surprising that Chéreau should successful foray into a film on social criticism. Despite this slightly have chosen to adapt a book by James Hadley Chase as the sub- worn thread, Chéreau manages to surprise us with his dazzling ject for his first film. It is a detective story with vengeance and plot directing and gives Simone Signoret her last great role. twists, and could be seen as an tribute to Orson Welles, who he

admired intensely, and who, like Chéreau, was passionate about VERS LES PUBLICS ACTIONS working both on stage and on screen. Chéreau himself said that La > Chair de l'orchidée (The Flesh of the Orchid) was “a particularly 181 strange, hybrid object”. The female cast of this first film is presti- gious: Charlotte Rampling, revealed the previous year in The Night Porter, is opposite three cinema greats - Simone Signoret, Alida INDEX

Valli, heroine of Senso and Welles’ partner in The Third Man, and >

the great Edwige Feuillère in her last screen role. 89 1

119 L’HOMME BLESSÉ HÔTEL DE FRANCE Patrice Chéreau Patrice Chéreau France France 1983 • fiction • couleurs • 35 mm • 109’ 1987 • fiction • couleurs • 98’ Int. – 12 ans Scénario Patrice Chéreau, Jean-François Goyet, d’après Platonov de Scénario Patrice Chéreau, Hervé Guibert Image Musique Tchekov Image Pascal Marti Montage Albert Jurgenson Musique Fiorenzo Carpi Montage Denise de Casabianca Interprétation Jean- Interprétation Laurent Grévil, Valeria Bruni tedeschi, Vincent Perez, Laura Hugues Anglade, Vittorio Mezzogiorno, Roland Bertin, Lisa Kreuzer, Gérard Benson, Thibault de Montalembert, Marc Citti, Marianne Denicourt, Agnès Desarthe Production , Ariel Zeitoun, Marie-Laure Reyre Jaoui, Bruno Todeschini Production Claude Berri, Caméra One Distribution Distribution Tamasa

À vingt ans, Michel sortait avec Sonia et était le leader Patrice Chéreau Henri, 17 ans, accompagne sa sœur à la gare avec ses charismatique de leur bande de copains, celui dont parents. Dans les toilettes, il surprend Jean, un trou-

HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES tout le monde pensait qu’il « irait loin ». Mais Michel n’a blant inconnu à qui il a parlé quelques instants aupa- pas été à la hauteur des espoirs placés en lui. Dix ans ravant, en train de rouer de coups un vieil homme. Jean plus tard, les amis d’hier se retrouvent lors d’une récep- embrasse Henri, pétrifié et fasciné, et le force à frapper tion… l’homme à terre, avant de disparaître. Henri est obsédé At the age of 20 Michel was going out with Sonia and was the par Jean et se met à le chercher sans relâche… charismatic leader of their group of friends, and the one that 17-year-old Henri accompanies his sister to the station with everyone thought would “go far”. But Michel did not live up to their parents. In the toilets he surprises Jean, a disturbing indi- their expectations. Ten years later, the friends meet up again… vidual that he had spoken to just before, beating up an old man. Jean kisses Henri, who is petrified and fascinated, and forces him to hit the man on the ground before disappearing. Henri is obsessed by Jean and starts searching for him everyw- here… En 1987, Patrice Chéreau est à la tête du Théâtre des Amandiers depuis deux ans. Il y a monté l’année précédente une transposition à l’époque contemporaine du Platonov de Tchekov, avec ses élèves de l’École des comédiens de Chéreau avait coutume de dire que L’Homme blessé était Nanterre-Amandiers. Ce sont eux, les Valeria Bruni-Tedeschi, son premier film (il s’agissait en fait du troisième, après La Vincent Perez, Marianne Denicourt, Agnès Jaoui, qu’il fait ici Chair de l’orchidée et Judith Therpauve). C’est en tout cas venir sur un plateau de cinéma, pour adapter au cinéma sa un film très personnel, qui annonce des thèmes qu’il propre adaptation théâtrale. On voit avec plaisir, dans Hôtel reprendra par la suite : la douleur adolescente, la difficulté de France, les premiers pas devant la caméra de ces jeunes des sentiments, la violence de l’amour fou. Chéreau disait comédiens encore inconnus. de ce film atypique : « Je ne vois pas à quelle tradition du In 1987, Patrice Chéreau had been heading up the Théâtre des cinéma français on pourrait rattacher L’Homme blessé. La Amandiers for two years. The previous year he staged a contempo- seule référence qui m’a encouragé à penser que faire ce rary production of Chekov’s Platonov with his students from the film n’était pas une folie totale, c’est Fassbinder. » Fruit École des comédiens de Nanterre-Amandiers. It was them, Valeria d’une collaboration de 6 ans avec Hervé Guibert, L’Homme Bruni-Tedeschi, Vincent Perez, Marianne Denicourt, Agnès Jaoui, that he brought onto the film set to adapt his own theatrical adap- blessé sort en 1983, et parle frontalement de l’homosexua- tation for the cinema. It is a great pleasure to see the first steps in lité, comme jamais auparavant dans le cinéma français. front of the camera of these as yet unknown actors in Hôtel de Chéreau tended to say that L’Homme blessé (The Wounded Man) France. was his first film (although it was actually his third after La Chair de l’orchidée (The Flesh of the Orchid) and Judith Therpauve). It is a very personal film, announcing themes that Chéreau would pick up again later: the pain of adolescence, the difficulty of feelings, the violence of mad love. Chéreau qualified this film as atypical: “I can’t see which tradition of French cinema L’Homme blessé could be attached to. The only reference which encouraged me to think that making this film was not total madness is Fassbinder”. The result of a 6-year collaboration with Hervé Guibert, L’Homme blessé was released in 1983 and spoke openly of homosexuality in a way that had never been done before in French cinema.

120 LA REINE MARGOT CEUX QUI M’AIMENT Patrice Chéreau LE FESTIVAL

PRENDRONT LE TRAIN > France / Allemagne / Italie Patrice Chéreau 1994 • fiction • couleurs • DCP • 159’ France / Allemagne / Italie Scénario Patrice Chéreau, Danièle Thompson d’après La Reine Margot d’Alexandre Dumas Image Montage François Gédigier, 1998 • fiction • couleurs • 35 mm • 122’ Hélène Viard Musique Goran Bregovic Interprétation , Daniel Auteuil, Vincent Perez, Jean-Hugues Anglade, , Dominique Scénario Patrice Chéreau, Danièle Thompson, Pierre Trividic Image Eric Blanc, Pascal Greggory, Jean-Claude Brialy, Asia Argento Production Gautier Montage François Gédigier Interprétation Pascal Greggory, Distribution Pathé Valeria Bruni Tedeschi, Charles Berling, Jean-Louis Trintignant, Bruno Todeschini, Vincent Perez, Roschdy Zem, Production Charles Gassot, Jacques Hinstin Distribution Tamasa SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 > © Luc Roux 19

Août 1572. Paris célèbre l’union du protestant Henri de Patrice Chéreau Navarre, futur Henri IV, avec la catholique Marguerite Peu avant sa mort, Jean-Baptiste Emmerich, artiste de Valois, fille de Catherine de Médicis et sœur du roi aussi fantasque que tyrannique, avait exprimé son 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES Charles IX. Dans la France des guerres de religion, ce souhait de se faire enterrer à Limoges, sa ville natale. mariage est un signe d’apaisement. Pourtant, la soif de Ses proches se retrouvent donc en gare d’Austerlitz, pouvoir et les vieilles rancœurs précipitent bientôt le pour effectuer un douloureux voyage en train, pendant pays dans un bain de sang, pendant que Margot lequel se libèrent frustrations et rancœurs… s’éprend d’un protestant, le Duc de la Mole. Not long before he died, Jean-Baptiste Emmerich, an artist August 1572. Paris is celebrating the union of the Protestant Henri who was as whimsical as he was tyrannical, expressed his wish de Navarre, the future Henri IV, with the Catholic Marguerite de to be buried in Limoges, the town where he was born. His family Valois, daughter of Catherine de Médicis and sister of King and friends assemble at the Gare d’Austerlitz, for a sorrowful Charles IX. In the France of the wars of religion, this marriage is train journey, releasing frustration and resentment…

a sign of appeasement. However, lust for power and old resent- PROGRAMMATIONS AUTRES ments soon plunge the country into a bloodbath, while Margot > 147 falls for a Protestant, the Duc de la Mole. Le film commence dans une gare, comme jadis L’homme blessé. Chéreau y rassemble une galerie de trentenaires en crise réunis pour un hommage à un septuagénaire, figure tutélaire à la fois adorée et détestée. Le regard de Maintes fois portée à l’écran, la Margot de Chéreau est de Jean-Baptiste aidait chacun à exister ; sa mort les laisse loin la plus vénéneuse. Tandis que Paris déverse des flots désemparés, mais libère une parole qui était contenue de de sang et de cadavres, Margot erre dans un Louvre où se son vivant. À côté des habitués des films de Chéreau, trament mille complots. La palette réduite à trois couleurs Jean-Louis Trintignant excelle dans le double rôle du RENCONTRES (rouge, noir, blanc) et le jeu tendu des acteurs créent le défunt et de son frère. Chéreau estimait à sa sortie ce film > malaise. Chéreau déclarait avoir voulu éviter les clichés du comme un jalon dans sa carrière : « Je sais maintenant 169 film d’époque : « Je me suis demandé où trouver un raconter à ma manière une histoire avec une caméra – exemple moderne de féodalité, de vassalité, ou de dépen- notamment la caméra à l’épaule, que j’ai considérée ici dance. J'ai pensé à la Mafia. Dès lors j'ai substitué à ces comme un acteur, un partenaire à part entière. J’ai l’im- mauvaises images celle du Parrain ou des Affranchis que pression aussi que le montage est plus harmonieux, moins Scorsese a eu la bonne idée de sortir alors que nous étions complaisant (…) J’ai eu le souci de la narration. Bref, j’ai en train de travailler. [...]. Et j'ai bien retenu cette phrase compris deux ou trois choses essentielles du cinéma que je de Visconti quand il préparait Les Damnés : « Raconter n’avais pas comprises avant ». l'histoire d'une famille monstrueuse à l'intérieur de laquelle tous les crimes restent impunis. » The film begins in a railway station, like L’homme blessé (The Wounded Man). Chéreau brings together a gallery of characters in Much represented on screen, Chéreau’s Margot is by far the most a crisis, assembling to pay tribute to a 70-year old, a father figure venomous. While Paris is spewing up blood and corpses, Margot who was both loved and hated. Jean-Baptiste’s gaze helped each ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS wanders the Louvre entangled in a thousand plots. The limited one of them exist; his death has left them helpless, but has also >

colour range (red, black and white) and the tense performances of allowed them to speak out openly what they kept cooped up during 181 the actors create a feeling of discomfort. Chéreau said that he his lifetime. Alongside Chéreau’s usual actors, Jean-Louis wanted to avoid the clichés of a costume drama. “I wondered Trintignant excels in the double role of the dead man and his bro- where I could find a modern example of feudalism, vassalage or ther. When the film was released Chéreau thought that it was a

dependency. I thought of the Mafia. So I replaced all these bad milestone in his career: “I now know how to tell a story in my own INDEX images with The Godfather or Goodfellas that Scorsese had the way with a camera – particularly a handheld camera, which I consi- > 89 great idea of bringing out while we were working. [...]. And I remem- dered here as an actor, a partner in its own right. I also have the 1 bered what Visconti said about The Damned: “The story of a mons- impression that the edit is more harmonious, less complacent (…) I trous family in which all the crimes go unpunished” was worried about the narration. In short, I understood two or three 121 essential things about cinema that I had not understood before”. INTIMITÉ SON FRÈRE Patrice Chéreau Patrice Chéreau France / Grande-Bretagne / Allemagne France 2011 • fiction • couleurs • 35mm • 120’ 2003 • fiction • couleurs • 92’ Int. – 12 ans Scénario Patrice Chéreau, Anne-Louise Trividic, d’après le roman de Scénario Anne-Louise Trividic, Patrice Chéreau d'après les récits de Hanif Philippe Besson Image Montage François Gédigier Kureishi Image Eric Gautier Son Guillaume Sciama Montage François Interprétation Bruno Todeschini, Eric Caravaca, Nathalie Boutefeu, Gédigier Musique Eric Neveux Interprétation Mark Rylance, Kerry Fox, Maurice Garrel, Catherine Ferran, Sylvain Jacques, Robinson Stévenin Timothy Spall, Marianne Faithfull Production Téléma, StudioCanal, Arte Production Arte Distribution Pyramide France Distribution Bac Films

Thomas, la trentaine, est atteint d’une maladie du Patrice Chéreau Jay et Claire se retrouvent, chaque mercredi, dans le sang. Devant l’imminence de la mort, il renoue avec son sous-sol d'une petite maison londonienne pour y faire frère cadet, Luc, avec qui il avait rompu tout contact HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES l'amour. Dans cette relation, toute idée de sentiment et depuis 10 ans. Les deux frères se redécouvrent et d'attachement est bannie. Cette passion tourne mal le jour affrontent ensemble l’épreuve des traitements hospita- où Jay décide d’en savoir plus sur sa maîtresse. liers… Jay and Claire meet every Wednesday in the basement of a small Thirty something Thomas has a blood disease. Faced with London house to make love. In this relationship all ideas of fee- imminent death, he gets back in touch with his younger bro- lings and attachment are forbidden. Their passion goes wrong ther, Luc, after being estranged for 10. The two brothers disco- when Jay decides he wants to know more about his mistress. ver each other again and cope with the hospital treatment together.

Après Intimité, Chéreau poursuit son exploration du corps, « Le jeu de cache-cache et d'étreintes clandestines se mue non plus le corps amoureux mais le corps meurtri. Tourné en alors en un subtil affrontement à cœurs perdus où se mêlent conditions réelles dans un hôpital, Son frère décrit avec la jalousie, le désespoir, la peur et le désir. Coécrits avec une précision documentaire qui évite tout pathos, le chemin Anne-Louise Trividic, les dialogues brillent par leur habileté à de croix de Thomas. Peu à peu, l’environnement s’efface fouiller les motifs secrets des personnages et leurs blessures (famille, petits amis…) pour ne plus laisser que les deux existentielles. Paradoxalement, c'est lui, l'homme, qui n'a pas frères, seuls face à l’autre. Les deux étrangers du début, supporté d'en rester à une relation strictement sexuelle avec reliés par le même sang, intact pour l’un et pourtant malade Claire. C'est lui qui s'ingénie à déprécier, à ruiner le couple de pour l’autre, découvrent la puissance insoupçonnée de leur la jeune femme. Par dépit. Ou par nostalgie de ce à quoi il a amour. Tandis que Thomas s’affaiblit, on assiste à la lente renoncé lui-même. Ou par regret de l'ivresse des mercredis, renaissance de Luc, à la fraternité et à la vie. Ce récit du déjà évanouie. Ou par amour. Ce film, peut-être le plus per- combat d’un jeune homme contre une terrible maladie peut sonnel de Chéreau depuis L'Homme blessé, porte bien son aussi se lire comme la « chambre verte » de Chéreau, l’ode titre. L'intimité avec un(e) autre, c'est ce à quoi chaque per- à ses propres disparus, Bernard-Marie Koltès et Hervé sonnage aspire, s'accroche désespérément ou se blesse. » Guibert… Louis Guichard, Le Monde After Intimacy, Chéreau continued exploring the body, not as a “The game of hide and seek and secretive assignations change into a loving body but as a damaged one. Shot in real-life conditions in a subtle confrontation mingled with jealousy, despair, fear and desire. hospital, Son frère (His Brother) describes, with documentary accu- Co-written with Anne-Louise Trividic, the dialogues sparkle through racy and avoiding all pathos, Thomas’s suffering. Little by little’s, the their ability capacity to delve into the characters’ secrets and existen- environment fades (family, boyfriends…) leaving only the two bro- tial wounds. Paradoxically, it is the man who cannot put up with remai- thers, alone with each other. Two strangers initially, joined by the ning with a strictly sexual relationship with Claire. He is the one who same blood, healthy for one, sick for the other, they discover the conspires to disparage and ruin the young woman’s couple. Out of unsuspected power of their love. As Thomas weakens, we witness spite. Or out of nostalgia for what he has given up himself. Or out of the slow rebirth of Luc, to brotherhood and to life. This story of a missing the heady heights of the long-gone Wednesdays. Or out of young man’s fight against a terrible illness can also be seen as love. This film, which is perhaps Chéreau’s most personal since Chéreau’s “green room”, an ode to his own departed, Bernard- L'Homme blessé (The Wounded Man) is worthy of its title. Intimacy with Marie Koltès and Hervé Guibert… another is what everyone aspires to, everyone clings to or is wounded by” Louis Guichard, Le Monde.

122 GABRIELLE PERSÉCUTION Patrice Chéreau Patrice Chéreau LE FESTIVAL France / Italie / Allemagne France / Allemagne > 2005 • fiction • noir et blanc et couleurs • 90’ 2009 • fiction • couleurs • 35 mm • 100’

Scénario Patrice Chéreau, Anne-Louise Trividic, d’après Le Retour de Scénario Patrice Chéreau, Anne-Louise Trividic Image Yves Cape Montage Joseph Conrad Image Eric Gautier Montage François Gédigier Musique François Gédigier Son Guillaume Sciama Musique Eric Neveux Décors Tony Fabio Vacchi Interprétation Isabelle Huppert, Pascal Greggory, Claudia Woollard Interprétation Romain Duris, Charlotte Gainsbourg, Jean-Hugues Coli, Thierry Hancisse, Chantal Neuwirth, Thierry Fortineau, Louise Vincent Anglade, Alex Descas Production Move Movie Distribution Mars Distribution Production Distribution Tamasa SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 > 19

Daniel, 35 ans, est poursuivi par un inconnu qui s'introduit Jean et Gabrielle forment un couple en apparence uni régulièrement chez lui et déclare être l'homme de sa vie. depuis dix ans. Ils règnent sur le tout-Paris de la Belle Comment est-il entré dans son existence ? Daniel ne s'en Patrice Chéreau Epoque, qu’ils reçoivent chaque jeudi dans leur souvient guère. Il habite seul, va deux fois par semaine luxueux appartement. Un jour, Jean est ébranlé dans

chez Sonia, une femme qu'il aime, qu'il idéalise et persé- 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES ses certitudes lorsqu’il découvre une lettre de Gabrielle, cute à la fois. Sonia souhaite vivre avec Daniel un amour l’informant qu’elle le quitte pour son amant. Pourtant, apaisé, mais celui-ci s'acharne à lui réclamer toujours Gabrielle revient bientôt et reprend sans mot dire son plus. Balloté entre Sonia et ce mystérieux quidam qui le rôle d’épouse modèle…. harcèle, Daniel perd pied... For the past ten years Jean and Gabrielle have been, to all 35-year-old Daniel is stalked by an unknown man who regularly intents and purposes, a close couple. They rule over society goes to his house and says he is the man of his life. How did he Paris during the Belle Epoque, and every Thursday they hold a come into his life? Daniel cannot remember. He lives alone, and salon in their luxurious mansion. One day, Jean’s convictions twice a week goes to see Sonia, a woman he loves, idealises and are shaken when he discovers a letter from Gabrielle saying at the same time persecutes. Sonia would like to have a peaceful that she is leaving him for her lover. However, Gabrielle soon relationship with Daniel, but he always wants more. Floundering returns home and without another word resumes her life as a between Sonia and the mysterious stalker, Daniel finds he is out of model wife… his depth… PROGRAMMATIONS AUTRES > 147

Dix ans après La Reine Margot, Chéreau renoue avec le film en costumes et livre un film en contraste total avec ses pré- cédents (Intimité, Son frère). Adaptation d’une nouvelle de "J’ai bien peur qu’il ne soit le fruit d’une réflexion sur une Joseph Conrad écrite en 1897, il parvient à ramasser l’action façon d’aimer que je connais bien, que j’ai connue, disons. en 90 minutes pour témoigner de deux jours de la vie de J’ai donc commencé à écrire une quinzaine de lignes sur le couple – en fait, des dix ans d’existence de ce couple facti- cas d’un homme qui ne saurait aimer que dans la réclamation ce. Parfaitement construit, le film étonne par son esthétique et le sentiment du deuil. (…) Je parle probablement toujours RENCONTRES

: Chéreau alterne le noir et blanc et la couleur, fait un usage des mêmes sujets : comment l’amour devient persécution réel- > marqué des ralentis et insère des cartons qui évoquent les le, physique. Harcèlement, oui, mais ce mot est galvaudé ; je 169 films muets. Pour incarner ce couple, Patrice Chéreau fait trouve le mot «persécution» plus fort, plus insoutenable et appel à l'un de ses comédiens les plus proches, Pascal plus transitif : quand on se sent persécuté, on pense qu’on est Grégorry, et confie le rôle féminin à Isabelle Huppert. en droit de se plaindre ! Et on ne pense jamais qu’on peut soi- même persécuter, harceler, qu’on est intolérable à l’autre." Ten years after La Reine Margot (Queen Margot), Chéreau returned to costume drama and created a film in total contrast to its prede- (Patrice Chéreau) cessors (Intimacy, Son frère (His Brother)). It is an adaptation of an “I am afraid that it is the fruit of a reflection on a way of loving that I 1897 novel by Joseph Conrad, which Chéreau manages to concen- know, that I have known, shall we say. I started writing fifteen or so trate into 90 minutes portraying two days in the couple’s life out of lines on the case of a man who can only love when in a state of com- the ten years they have been together. This perfectly constructed plaining and with the feeling of mourning. (…) I probably always talk film is astonishing in its aesthetic: Chéreau alternates between about the same subjects: how love becomes real physical persecution. black and white and colour, makes significant use of Harassment, yes, but this word is somewhat overused; I find the word and intertitle cards reminiscent of silent films. To embody the couple persecution stronger, something more unbearable and more transitive: Chéreau called on two of his closest collaborators, Pascal Grégorry when you feel persecuted, you feel you can complain! And you never and Isabelle Huppert. think that you yourself can persecute, can harass, or be unbearable to ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS

someone else” (Patrice Chéreau). > 181 INDEX > 89 1

123 BO WIDERBERG

Bo Widerberg

En présence de Nina Widerberg, Olivier Assayas et Mårten Blomkvist

Bo Widerberg (1930-1997) naît à Malmö, ville portuaire du sud de la les plannings à la lettre... Widerberg pouvait débarquer le matin et Suède, fils unique d'une famille ouvrière. Son père enchaîne les petits annoncer qu'il voulait tourner une autre scène que celle prévue, et à boulots, et la famille ne se maintient à flots que grâce au labeur de la un endroit différent. D'une certaine manière, il avait besoin que chaque mère. Cette situation n'est pas sans rappeler celle représentée dans Le tournage soit une aventure. Quartier du Corbeau – même si le père de Widerberg n'était pas alcoo- Widerberg était aussi connu pour consommer beaucoup de pellicule. Il lique. recommençait les prises de chaque scène à l’infini, attendant le La première ambition de Bo Widerberg est de devenir écrivain ; il publie moment où l'acteur baisserait sa garde et n’aurait plus l’air de jouer un son premier roman à l’âge de 22 ans, et au cours des dix années qui rôle. suivent, devient un auteur estimé. Si pour une raison économique ou technique, quelqu'un lui demandait En tant que jeune intellectuel, la frustration que lui inspire le cinéma de faire des compromis, il ne pouvait s’empêcher d’y voir de la suédois va grandissant. En 1962, il publie un pamphlet dans lequel il paresse. accuse l'industrie du cinéma de ne produire que des divertissements Sa tendance à vouloir travailler contre les conventions produisit de vieillots, dans lesquels le temps semble s’être arrêté en 1930. Il s'en grandes oeuvres. Elvira Madigan, tourné en couleur et presque entiè- prend notamment à Ingmar Bergman. rement sans lumière artificielle, a joué un rôle important dans la révo- Widerberg, lui, rêve d’une façon de jouer plus naturelle, et de person- lution de la cinématographie en couleur, en Suède mais aussi dans le nages ordinaires, dont les films d’Elia Kazan et de Marlon Brando sont monde, en permettant de s'éloigner de l’artificialité du Technicolor. de parfaits exemples. Des films comme Les Quatre Cents Coups, Jules Dans Un flic sur le toit, il choisit un célèbre acteur comique pour jouer et Jim et Lola, et de façon plus générale La Nouvelle Vague, apparais- le rôle de l’austère . Le film est aujourd'hui encore considé- sent comme une révélation. ré comme la meilleure adaptation des thrillers des très populaires écri- En partie grâce à son pamphlet contre le cinéma suédois, Widerberg vains Maj Sjöwall et Per Wahlöö. se voit offrir la chance de diriger un long métrage durant l'été 1962. Le Mais son mépris pour les opinions et sentiments des producteurs et de Péché suédois fait sensation auprès des critiques suédois lors de sa sortie en 1963. Le film apporte enfin cette fraîcheur et cette vivacité l'équipe technique lui ont aussi valu la réputation d’une personne avec auxquelles aspirait Widerberg dans ses écrits. La scène où jeune qui il était difficile de travailler. Vers la fin des années 70, il eut de plus couple écoute de la musique à la bibliothèque de Malmö marque par- en plus de mal à trouver du travail dans le cinéma suédois. Ceci ticulièrement les esprits, puisque la critique loue cette séquence « qui explique que son dernier film, La Beauté des choses, est une produc- semble avoir été tournée par une caméra cachée lors d'une pause tion danoise. durant le tournage». Bo Widerberg aurait été ravi de se savoir le sujet d'une rétrospective en Vers la fin 1963, il se surpasse avec Le Quartier du Corbeau, considéré France. Depuis son adolescence il adorait la France pour ses films, ses par beaucoup comme son meilleur film. Malheureusement, le fait artistes (les impressionnistes en particulier) mais aussi pour sa nourri- d'avoir atteint des sommets dès son second film devient peu à peu un ture et son vin et un certain appétit de vivre. Les films de Widerberg, fardeau. marqués à gauche, prennent le parti des pauvres, des travailleurs tout Jusqu’à sa mort en 1997, Widerberg est considéré comme étant le plus en essayant de les sensibiliser à l'art, à la musique, à la bonne chère, grand réalisateur suédois après Bergman. Pourtant, la personnalité de à la sexualité, à tout ce qui fait que la vie est belle. Dans Le Péché Widerberg contrastait largement avec celle du très méthodique suédois, le jeune Björn parle avec sa mère: Bergman. - Paris est un diadème. La Suède est un bonnet de fourrure mangé par Widerberg craignait l'organisation. Il voulait capturer des instants de les mites. vie dans ses films et d'après lui, si tout le monde savait exactement ce Ce sont là les paroles de Bo Widerberg. qui allait se passer, alors la scène était morte. Il tournait en décors naturels, ayant besoin de l'inspiration qu'apportaient les véritables Mårten Blomkvist 124 lieux. Les producteurs étaient bien en peine d’exiger de lui qu’il suive Critique de film, journaliste et auteur de la biographie parue en 2011, Höggradigt jävla excentrisk (Un sacré excentrique). Remerciements à Malavida, distributeur des films de Bo Widerberg en France. LE FESTIVAL > SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 > 19 Bo Widerberg 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES

Adalen 31 de Bo Widerberg

Bo Widerberg (1930-97) was born into a family in Malmö, southern to get him to stick to a plan. Widerberg could turn up at the morning of Sweden, where money was in short supply. He was an only child. His shooting a scene, only to declare that he wanted to do another one father held several odd jobs, but wasn’t a very reliable contributor to the than the one prepared for, on another location. Shooting had to be family budget. Widerberg’s mother was the one who kept the family partly an adventure for him to be able to work. afloat. The situation was not entirely unlike the one portrayed in Raven’s He also used up a lot of film. He shot scenes over and over, looking for End, although Widerberg’s father was not a drunk. the moment when the trained actor would let down his guard and seem AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES

Bo Widerbergs first ambition was to become a writer, and he published not to be acting at all. > his first novel at 22. 1952-62, he had a reasonable career as a writer. If asked to compromise for any kind of reason, economical or technical, 147 As a young intellectual, his frustration with the state of the Swedish film his instinct was always to suspect that someone just wanted to make life grew. 1962 he published a book attacking the industry for producing easier for himself. antiquated entertainment where time seemed to have stopped in the His tendency to work against convention led to some exceptional 1930’s. He also had a go at Ingmar Bergman. Widerberg wanted ordina- results. Elvira Madigan, being shot in colour and almost entirely without ry people and more naturalistic acting on screen. artificial light, played an important part, not only in Sweden but interna- The films of Elia Kazan and Marlon Brando was a sterling example. The tionally, in the revolution of colour cinematography and the moving nouvelle vague was a revelation, with films like 400 Blows, Jules and Jim RENCONTRES away from the less natural Technicolor colours. In Man on the roof, he > and Lola.

cast a popular comic actor as dour police man Martin Beck. The film is 169 Partly as a result of his pamphlet on Swedish film, Widerberg got his still considered the best of the many film versions of the popular Sjöwall- chance to direct a feature in the summer of 1962. The Pram was a sen- Wahlöö-thrillers. sation to Swedish critics when it premiered in 1963. It had all the fresh- But his disregard for the views - and feelings - of producers and tech- ness, the life, the lifelike acting that Widerberg had called for in his wri- nical crew also got him a reputation as difficult to work with. After the ting. A scene where the young couple listens to music in a library in end of the 1970’s, he found it hard to get work in the Swedish film indus- Malmö was pointed out as especially successful. Here, Widerberg had try. His final film, , was a Danish production. achieved his goal, a scene ”that seemed to be shot with candid camera Bo Widerberg would have been delighted to find himself the subject of during a break in filming”. a French retrospective. From his teens, he loved France, for it’s films, for Before the end of 1963, he outdid himself with Raven’s End. This is gene- it’s artists, especially the impressionists, but also for it’s food and wine rally seen as his best film. It would become something of a burden to and for the way, generally, people there, as he saw it, allowed them- have peaked with the second film. selves to enjoy life. Widerberg’s films were made from a leftist stand- VERS LES PUBLICS ACTIONS >

Until his death in 1997, Widerberg was considered the greatest Swedish point, taking the side of the poor, the workers, but that included his 181 director next to Bergman. However, as a person Widerberg was very dif- trying to open their senses to art, music, good food, lovemaking, all that ferent to the well organized Bergman. made life beautiful. In The pram, young Björn is talking to his mother: Widerberg feared planning. He wanted to capture moments of life on -Paris is a tiara. Sweden is a moth-eaten fur cap. INDEX film and if everybody knew exactly what would happen, the scene That is Bo Widerberg speaking. > 89 would be dead, to his mind. He wanted to shoot on location, needing Mårten Blomkvist 1 the inspiration that real locations provided. For producers, it was difficult Film critic, journalist and author of the 2011 biography, Höggradigt jävla 125 excentrisk (Truly, bloody eccentric). Thanks to Malavida, distributor of Bo Widerberg’s films in France LE PÉCHÉ SUÉDOIS LE QUARTIER [Barnvagnen] DU CORBEAU Bo Widerberg [Kvarteret Korpen] Suède Bo Widerberg 1962 • fiction • noir et blanc • DCP • 95’ Suède Scénario Bo Widerberg Image Jan Troell Montage Wic Kjellin Musique Jan Johansson, Antonio Vivaldi Interprétation Inger Taube, , 1963 • fiction • noir et blanc • vidéo • 101’ Lars Passgård, Ulla Akselson, Gunnar Öhlund, Bill Jönsson, Stig Torstensson Production AB Svensk Filmindustri Distribution Malavida Scénario Bo Widerberg Image Jan Lindeström Montage Wic Kjellin Musique Giuseppe Torelli Interprétation Thommy Berggren, Emy Storm, , Christina Frambäck, Production Europafilm Distribution Malavida Films

Bo Widerberg Britt a vingt ans dans la Suède de 1960. Ouvrière à l'usi- ne, elle fait un soir la connaissance de Björn, un jeune HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES bourgeois attachant mais complexé, qui disparaît aussi 1936. Anders vit dans un quartier ouvrier d’une petite vite qu'il est apparu. Peu après, Britt tombe enceinte ville entre un père alcoolique et une mère qui se tue au d'un autre garçon, un jeune rocker. Ils tentent de vivre travail. Anders, qui ne rêve que d’échapper à la condi- ensemble, mais leur union ne fait pas long feu. Britt tion ouvrière, ambitionne de devenir écrivain et envoie emménage seule et se prépare à devenir mère céliba- son manuscrit à une maison d’édition de Stockholm… taire, quand Björn refait surface. 1936. Anders lives in a small-town working class neighbou- 20-year-old Britt lives in 1960s Sweden. She Works in a factory. rhood between an alcoholic father and a mother killing herself One evening she meets Björn, an endearing but complicated at work. Anders, who dreams of escaping from his working middle-class boy who disappears as quickly as he appeared. class condition, wants to become a writer and sends his Not long after she becomes pregnant by another boy, a young manuscript to a Stockholm publisher… rocker. They try living together, but their relationship doesn’t last for long. Britt moves out to live by herself, preparing for life as a single parent, when Björn reappears.

Le Quartier du Corbeau est le deuxième film de Bo Le Péché suédois est le premier film de Bo Widerberg, réa- Widerberg, et sa deuxième collaboration avec son acteur lisé dans la foulée de la publication de Regards sur le fétiche Thommy Berggren, qui jouait dans Le Péché sué- cinéma suédois, son virulent pamphlet contre le snobisme dois et qui sera plus tard le héros d’Elvira Madigan et de du cinéma suédois. L'influence formelle de la Nouvelle Joe Hill. Tourné dans un quartier pauvre de Mälmo, la ville Vague et de Shadows de John Cassavetes est très percep- natale du cinéaste, ce film est un hommage à la classe tible dans les déambulations nocturnes des personnages ouvrière de son enfance. Ce motif sera repris et amplifié et la spontanéité des dialogues. Sur le fond, on retrouve un par Widerberg cinq ans plus tard avec Ådalen 31, grande thème cher à Widerberg : les luttes de la classe ouvrière, ici fresque sur les luttes ouvrières de l’avant-guerre. En com- en l'occurrence la soif de liberté qui anime Britt, sur fond de pétition pour la Palme d’Or à Cannes en 1964, le film est rock'n'roll naissant. Malgré un début un peu brouillon, on nominé aux Oscars 1965 dans la catégorie Meilleur Film est vite happé par le charme de ce film, qui repose large- Étranger, et a été élu en 1995 meilleur film de l’histoire du ment sur la fraîcheur de ses interprètes. Une scène d'une cinéma suédois par le magazine Nöjesguiden. admirable délicatesse cristallise la beauté du Péché sué- Kvarteret Korpen (Raven’s End) is Bo Widerberg’s second film, and dois : celle où Britt découvre Vivaldi à la Bibliothèque muni- his second collaboration with favourite actor Thommy Berggren, cipale en compagnie de Björn. who played in Barnvagnen (The Baby Carriage) and who would later be the hero of Elvira Madigan and Joe Hill. Shot in an under- Barnvagnen is Bo Widerberg’s first film following on from A Vision of privileged area of Malmö, Widerberg’s home town, this film is a tri- Swedish Cinema, his virulent pamphlet against the snobbery of bute to the working classes of his childhood. This motif would be Swedish cinema. The formal influence of the New Wave and John taken up again 5 years later with Ådalen 31, a great fresco of the Cassavetes’ Shadows can clearly be seen in the nocturnal wande- pre-war class struggle. In competition for the Palme d’Or in Cannes rings of the characters and the spontaneity of the dialogues. The in 1964, this film was nominated for the Oscars in 1965 in the Best substance of the film shows one of Widerberg’s favourite themes: Foreign Film category, and in 1995 was elected best film in the his- class struggle, here represented by Britt’s thirst for freedom with a tory of Swedish cinema by the magazine Nöjesguiden. backdrop of the beginnings of rock and roll. Despite a somewhat confused opening, the film’s charm, largely stemming form the fre- shness of the performances, wins audiences over. One delightfully delicate scene crystallises the beauty of Barnvagnen where Britt discovers Vivaldi with Björn at the municipal library. 126 AMOUR 65 ELVIRA MADIGAN [Kärlek 65] Bo Widerberg LE FESTIVAL Bo Widerberg Suède > Suède 1967 • fiction • couleurs • DCP • 91’

1965 • noir et blanc • Digibeta • 96’ Scénario Bo Widerberg Image Jörgen Persson Musique Wolfgang Amadeus Mozart Montage Bo Widerberg Interprétation Pia Degermark, Scénario Bo Widerberg Image Jan Lindestrom Montage Bo Widerberg Thommy Berggren, Lennart Malmer, Cleo Jensen, Nina Widerberg Musique Antonio Vivaldi Interprétation Keve Hjelm, IngerTaube, Thommy Production AB Europa Film Distribution Malavida Films Berggren, Björn Gustafson, Evabritt Strandberg, Ann-MarieGyllenspetz, Ben Carruthers Distribution Malavida SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 > 19

En 1889, un aristocrate suédois, lieutenant de cavalerie,

Cinéaste en vue, Keve est marié à la belle Ann-Marie s’éprend d’une funambule, Elvira Madigan. Elle quitte son Bo Widerberg avec qui il a une petite fille. Mais le mariage bat de l’ai- cirque tandis que lui abandonne femme, enfants et armée le et Keve peine à trouver l’inspiration. Comme chaque pour vivre cet amour fou. Mais la société conservatrice été, Keve organise une fête dans sa villa du bord de réprouve cette passion et les deux amants sont contraints 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES mer avec ses amis ; mais cette année, trois nouveaux de fuir à la campagne, sans moyens de subsister… arrivants s’invitent à la fête : Björn, sa femme Evabritt et In 1889, an aristocratic Swedish cavalry officer falls in love with l’acteur Ben Carruthers... Elvira Madigan, a tightrope walker. She leaves the circus and he abandons his wife, his children and the army to live out this mad Prominent filmmaker Keve is married to the beautiful belle Ann- love affair. The conservative society of the time disapproves of Marie and they have a young daughter. But their marriage is this passion and the two lovers are forced to flee to the countrysi- floundering and Keve is having trouble finding inspiration. de, with no means of subsistence… Every year Keve organises a party in his seafront villa for his friends; but this year three newcomers invite themselves along: Björn, his wife Evabritt and the actor Ben Carruthers... AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES >

Bo Widerberg adapte ici un fait divers tragique très connu en 147 Suède, pour livrer un drame romantique en costumes qui Amour 65 est un film rare et curieux : le cinéaste y délaisse tranche en apparence avec la teinte sociale de ses films pré- la thématique sociale de ses premiers films pour s’attacher cédents (Le Péché suédois, Le Quartier du corbeau). On y aux amours contrariées d’un réalisateur en panne d’idées. retrouve néanmoins son goût pour la spontanéité des situa- Bo Widerberg reprend un thème abordé par d’autres tions et la fluidité du mouvement. Elvira Madigan est une pas- cinéastes avant lui (on pense à Huit et demi de Federico torale simple et belle : le paysage bucolique, magnifiquement filmé et éclairé, rappelle les toiles des impressionnistes, tandis

Fellini ou au Mépris de Jean-Luc Godard, tous deux sortis RENCONTRES en 1963), pour illustrer par l’exemple ses théories sur le que le concerto pour piano n°21 de Mozart en devient la trame > cinéma, qu’il avait exposées trois ans auparavant dans un musicale et souligne délicatement la fantaisie amoureuse. 169 pamphlet en faveur d’un nouveau cinéma suédois, libre et Peu bavard, le film se concentre sur les gestes des amants, spontané. Film sur la liberté, en amour comme dans le sur des éclats d’un bonheur éphémère et intense au milieu de cinéma, Amour 65 est aussi l’hommage à peine voilé de Bo la nature. Pia Degermark reçut le prix d’interprétation féminine Widerberg à John Cassavettes : les conversations à bâtons à Cannes en 1967 et le film connut un grand succès en Europe rompus improvisées par les comédiens rappellent celles de et aux Etats-Unis. Shadows, qui l’a profondément marqué, au point qu’il fait In this film Bo Widerberg adapted a tragic story which was well-known jouer ici son propre rôle à Ben Carruthers, acteur principal in Sweden, and created a romantic costume drama which, to all de Shadows… appearances, is a break with his previous social commentary films (The Baby Carriage, Raven’s End). There is still, however, his taste for the Kärlek 65 is a rare and curious film: Widerberg leaves to one spontaneity of situations and the fluidity of movement. Elvira Madigan side the social issues of his first films to explore the thwarted is a simple and beautiful pastoral symphony: the landscape is bucolic, love of a director with a creative block. Bo Widerberg picks up

and beautifully filmed and lit, reminiscent of impressionist paintings, VERS LES PUBLICS ACTIONS a theme dealt with by other directors before him (8½ by and Mozart’s 21st piano concerto becomes a musical thread delicately >

Federico Fellini or Le Mépris by Jean-Luc Godard, both of underpinning this amorous fantasy. With few dialogues, the film 181 which came out in 1963) to illustrate by example his theories on focuses on the lovers’ gestures, the bursts of intense and ephemeral cinema that he had laid out three years previously in his pam- happiness surrounded by nature. Pia Degermark won the best actress phlet for a new, free and spontaneous Swedish cinema. A film award at Cannes in 1967 and the film was highly successful in Europe and the United States. INDEX about freedom, in love and in cinema, Kärlek 65 is also a thinly > 89 veiled tribute to John Cassavetes: the endless conversations 1 improvised by the actors are reminiscent of Shadows, which deeply marked Widerberg, to the extent that he brought in Ben 127 Carruthers, the lead actor in Shadows, to play himself … ÅDALEN 31 JOE HILL Bo Widerberg Bo Widerberg Suède Suède / États-Unis 1969 • fiction • couleurs • DCP • 110’ 1971 • fiction • couleurs • 110’

Scénario Bo Widerberg Image Jörgen Persson Montage Bo Widerberg Son Scénario Bo Widerberg Image Peter Davidsson Montage Bo Widerberg Björn Öberg Interprétation Peter Schildt, Kerstin Stidelius, Roland Hedlund, Musique Stefan Grossmann Interprétation Thommy Berggren, Anja Schmidt, Stefan Faierbach, Martin Widerberg, Marie De Geer, Anita Björk, Pierre Kelvin Malave, Evert Andersson, Hasse Persson Production Paramount Lindstedt Production Svensk Filmindustri (SF) Distribution Malavida

1902. Joe et Paul quittent leur Suède natale pour les États- 1931, à Ådalen, au nord de la Suède, la grève a débuté Unis, en quête d’une vie meilleure. Ils comprennent vite Bo Widerberg depuis 93 jours. Kjell Andersson, fils d'un docker, qu’ici aussi règnent la misère et les inégalités. Au cours du s'éprend d'Anna, la fille d'un directeur d'usine. La périple qui l’emmène de New York à l’Ouest américain, Joe

HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES revendication se durcit quand les patrons font appel à Hill intègre les rangs du syndicat révolutionnaire Industrial des Jaunes, des ouvriers d'autres provinces, pour faire Workers of the World (IWW)… le travail des grévistes. L'armée arrive en ville pour faire 1902. Joe and Paul leave their native Sweden for the United States respecter l'ordre et le ton monte. Pendant ce temps, à in search of a better life. The soon understand that there is also l'insu des parents, Kjell et Anna sont emportés par leurs poverty and inequality. During the journey that takes them from New York to the American West, Joe Hill joins the ranks of the revo- sentiments. lutionary union Industrial Workers of the World (IWW)… 1931, in Ådalen, in the North of Sweden, the strike has been on for 93 days. Kjell Andersson, a docker’s son, falls in love with Anna, the plant manager’s daughter. The demands harden when the management brings in blackleg workers from other provinces to do the strikers’ work. The army comes to town to On sait très peu de choses du véritable Joe Hill, à part restore law and order and heckles rise. Meanwhile, unknown to quelques faits bruts : l’arrivée aux États-Unis, l’engage- their parents, Kjell and Anna get carried away by their feelings. ment dans l’IWW, le procès et l’exécution pour un meurtre qu’il n’a vraisemblablement pas commis. Depuis la chan- son I Dreamed I Saw Joe Hill, écrite en 1925 et chantée dans les années 60 par les protest singers, Joe Hill, figure du martyr, fascine. Bo Widerberg s’essaie ici au périlleux exercice de la biographie et reçoit en 1971 le prix du Jury à À l’instar des jeunes turcs des Cahiers du cinéma, Bo Cannes. Le tournage du film a lui-même été épique : ce film Widerberg commença comme critique, pour s’opposer au tenait à cœur à Widerberg depuis des années et il tourna cinéma académique d’alors (particulièrement suédois). aux Etats-Unis, avec un producteur américain, Paramount. Puis il se mit, à partir de 1963, à faire des films combinant Mais de désaccords en défections, le tournage devint un réalité sociale et récits intimes. Pour François Maurin, « si calvaire. Cette genèse compliquée fait qu’encore Ådalen 31 bénéficie de belles couleurs (en hommage à aujourd’hui, il est difficile de montrer ce film pour des ques- Renoir, le peintre), il n’en est pas moins fidèle à cet esprit. tions juridiques, d’où le fait qu’il a été très peu vu depuis sa Car ici, le respect du réel et le talent se conjuguent pour sortie. restituer une belle page de l’histoire du mouvement ouvrier We know very little of the real Joe Hill apart from a few raw facts: his suédois. » (L’Humanité). Le film recevra le Grand Prix du arrival in the United States, joining the IWW, his trial and execution Jury du Festival de Cannes 1969 présidé par Luchino for a murder he probably did not commit. Since the song I Dreamed I Saw Joe Hill, written in 1925 and sung in the 1960s by protest sin- Visconti. gers, Joe Hill, a martyr figure has been a subject of fascination. Bo Like the young Turks of the Cahiers du cinéma, Bo Widerberg began Widerberg tried his hand at the perilous exercise of the biography as a critic, opposing the academic cinema of the time (particularly and in 1971 received the Jury Prize in Cannes. The shoot itself was epic: Widerberg had been wanting to make the film for years and in Sweden). In 1963 he stated making films combining social reality he shot it in the United States with an American producer, and intimate stories. François Maurin said “if Ådalen 31 benefits from Paramount. From disagreements to desertions, the shoot soon beautiful colours (in homage to Renoir, the painter), it remains fai- became a nightmare. The complicated genesis of the film means thful to this spirit. Because here, respect for the real and talent that even today it is difficult to show the film for legal reasons, mea- combine to recreate a shining episode from the history of the ning that only very few people have seen it since its release. Swedish workers’ movement” (L’Humanité). The film won the Grand Prix du Jury at the 1969 Cannes Film Festival under President Luchino Visconti.

128 UN FLIC SUR LE TOIT [Barnvagnen] LE FESTIVAL Bo Widerberg > Suède 1976 • fiction • couleurs • Digibeta • 110’

Scénario Bo Widerberg, d’après L'Abominable Homme de Säffle de Maj Sjöwahl et Per Wahlöö Image Per Källberg, Odd-GeirSæther Musique BjörnJ:son Lindh Montage Sylvia Ingemarsson, Bo Widerberg Interprétation Carl-Gustav Lindstedt, , Thomas Hellberg, HåkanSerner, , Ingvar Hirdwall, Harald Hamrell Production Svensk Filmindustri Distribution Malavida SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 > 19 Bo Widerberg

L’inspecteur Martin Beck et son adjoint enquêtent sur le

meurtre du commissaire Nyman, assassiné dans sa 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES chambre d’hôpital. Ils découvrent que le défunt ne man- quait pas d’ennemis ; policier violent, responsable de la mort d’une jeune femme diabétique, il avait réussi à faire étouffer plusieurs plaintes portées à son encontre… Detective Inspector Martin Beck and his colleague investigate the murder of Stig Nyman, a senior police officer, who has been killed in his hospital bedroom. They discover that the dead man had many enemies. He was a violent policeman, responsible for the death of a young diabetic woman, and he had succeeded in hushing up a series of complaints lodged against him… AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES > 147

Bo Widerberg s’essaie pour la première fois au thriller avec Un flic sur le toit. Ce film à grand spectacle, longtemps resté le plus gros budget de production pour un film suédois, est une adaptation d’un roman noir à succès du couple de romanciers Sjöwahl et Wahlöö (créateurs du genre désormais incontour- nable du polar scandinave, ils ont écrit dix romans ayant pour RENCONTRES héros Martin Beck.) Le film est fidèle à l’esprit des livres : thril- > ler haletant et efficace, c’est surtout une réflexion intelligente 169 et désenchantée sur la société suédoise et sur la violence qu’elle cache sous des dehors très policés. Mannen på taket () is Bo Widerberg’s first foray into thrillers. This spectacular film held the record for the biggest pro- duction budget in Swedish cinema history for a number of years, and is an adaptation of a highly popular detective novel by writing partners Maj Sjöwahl and Per Wahlöö (the creators of the now inescapable Scandinavian crime fiction scene, writing 10 novels with Martin Beck as the main protagonist). The film is true to the spirit of the books: an effi- cient and suspenseful thriller, it is above all an intelligent and disen- chanted reflection on Swedish society and the violence that lurks beneath the surface of a very ordered exterior. ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181 INDEX > 89 1

129 LA MÉTAMORPHOSE

Tournage de Alice de Jan Švankmajer En présence d’Antoine de Baecque, Pierre Guislain et Louis Mathieu Comme la littérature, le cinéma, dès ses origines, n’a pas manqué d’in- rom its very beginnings, just like literature, cinema has used this theme, vestir ce thème, permettant à l’imagination d’y trouver toute une liberté enabling the imagination to find a freedom that the laws of physics que les lois de la physique n’autorisent pas. forbid. On raconte que la caméra de Georges Méliès tombée en panne, s’était It is said that Georges Méliès’s camera broke down and stopped for arrêtée un moment, puis avait redémarré : sur la pellicule, un omnibus se transformait soudainement en corbillard… Métamorphose acciden- a moment before restarting again. On the film an omnibus suddenly telle que le génial cinéaste ne se priva pas de reproduire et de multi- changed into a hearse… An accidental metamorphosis that the genius plier en variant les situations, pour le plus grand plaisir des specta- filmmaker reproduced time and again, varying the situations, to the teurs. great amusement of audiences. Tout le pouvoir du cinéma était déjà là, avec ses effets spéciaux, The whole power of cinema was already there, with its simple or sophis- simples ou sophistiqués : faire voir l’instant d’une transformation, ticated special effects: showing the moments of transformation, whereas quand la nature ne montre que des évolutions progressives et souvent nature only shows progressive and often predictable changes. A super- prévisibles. Motif surnaturel, propre aux contes de fée, capable de sus- citer l’émerveillement des enfants, loin des pesanteurs de la réalité : natural motif, belonging to fairy tales, capable of arousing amazement Cocteau indique bien dans le déroulant du début de La Belle et la Bête in children, far from the burdens of reality: Cocteau states in the opening qu’il s’adresse à « l’enfance qui croit ce qu’on lui raconte ». credits of Beauty and the Beast that he is addressing “childhood that Pourtant, ce motif n’appartient pas seulement au merveilleux : en mon- believes what it is told”. However, this motif does not only belong to the trant la progressivité de la transformation qui s’opère sous nos yeux, à magical: by showing the progression of the transformation before our l’instant présent, il provoque aussi la peur et rattache l’œuvre au genre very eyes, in the instant, he also creates fear and takes the film into the fantastique. Cette métamorphose pourrait être la nôtre, elle est la nôtre. Le poète Eluard, en écrivant « Nous vivons dans l’oubli de nos fantasy genre. This metamorphosis could be ours, it is ours. The poet métamorphoses », nous permet de comprendre que nous pouvons être Eluard, in writing that “we live in the forgetfulness of our metamor- profondément dérangés par les transformations du corps : nous avons phoses”, enables us to understand that we can be deeply disturbed by besoin d'oublier dans la vie quotidienne que nous avons été un bébé, the transformations of our bodies: in our everyday lives we need to forget un enfant, et que nous deviendrons des vieillards, puis des cadavres... that we have been a baby, a child, and that we will become old, and Cette peur refoulée s’inscrit au plus profond de nous-mêmes, nous ren- then corpses… This repressed angst is seated deep within us, reflecting voyant à notre angoisse de la maladie (La Mouche), de la dégradation de notre corps (Johnny Got His Gun), de son éloignement des normes our fear of illness (The Fly), the breakdown of our bodies (Johnny Got His (Le Dernier Été de la Boyita). Gun), remoteness from standards (The Last Summer of the Boyita). Le dégoût peut même accompagner la peur, quand dans le processus Disgust can even accompany fear, when in the process of metamorpho- de métamorphose, un corps perd petit à petit sa forme d’origine : les sising a body gradually loses its original form: the stages of transforma- étapes de la transformation laissent entrevoir la monstruosité. Ce tion give a glimpse of monstrosity. This moment becomes an opportunity moment devient l’occasion de vraies créations plastiques, avec parfois for genuine artistic creation, sometimes with stunning visuals. des audaces visuelles. All these shivers sought in the cinema bring pleasure, by materialising Tous ces frissons recherchés au cinéma procurent du plaisir, et en matérialisant nos cauchemars peuvent aussi conduire à penser nos our nightmares they can also lead to reflections on our fears: some peurs : certaines métamorphoses se révèlent alors des allégories, metamorphoses are allegories indirectly expressing our worst fears. Our exprimant de façon détournée les pires de nos craintes. Nos fragilités fragility leads us to doubt the animal or the violent slumbering within us nous conduisent à redouter l’animalité ou la violence résidant en cha- (Dr Jekyll and Mr Hyde, Cat People), differences from others (District 9), cun de nous (Dr Jekyll and Mr Hyde, La Féline), la différence de l’autre unbridled scientific progress (Frankenstein). (District 9), les progrès d’une science sans conscience (Frankenstein). More generally, these baroque aesthetic elements reminds us of the Plus généralement, cet élément de l’esthétique baroque nous rappelle l’instabilité de nos corps, de nos êtres, de notre monde : une plasticité instability of our own bodies, our being, our world: plasticity which goes qui va bien au delà de ce que nous pouvions penser, et qui laisse libre beyond what we could have imagined, and gives free rein to the creative cours à l’imagination créatrice des artistes que sont les cinéastes. imagination of filmmakers.

130 Louis Mathieu, enseignant de cinéma et président de l’association Louis Mathieu, cinema teacher and president of the Association Ciméma Parlant. Cinéma Parlant FRANKENSTEIN DOCTEUR JEKYLL James Whale LE FESTIVAL

ET MR HYDE > États-Unis Victor Fleming 1931 • fiction • noir et blanc • DCP • 70’ Etats-Unis Scénario John L. Balderston, d’après le roman de Mary Shelley Image Arthur Edeson Montage Clarence Kolster Musique Bernard Kaun 1941 • fiction • noir et blanc • 35 mm • 113’ Interprétation Colin Clive, Mae Clarke, Boris Karloff, John Boles, Edward Van Sloan, Frederick Kerr, Dwight Frye Production Universal Pictures Scénario John Lee Mahin d'après le roman de Robert Louis Stevenson Distribution Carlotta Image Montage Harold F. Kress Musique Franz Waxman Interprétation Spencer Tracy, , Lana Turner, Donald Crisp, Ian Hunter, Barton MacLane Production MGM Distribution Théâtre du Temple SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 > 19

Le docteur Frankenstein, retranché dans une tour en ruines, projette de créer un être vivant à partir de La Métamorphose cadavres qu’il déterre. Son assistant Fritz lui procure un Henry Jekyll, brillant médecin londonien, est fiancé à la cerveau volé à l’académie de médecine, sans savoir jolie Bea. Ses recherches sur la dualité du Bien et du 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES que c’est celui d’un criminel. La fiancée et les amis du Mal chez l’homme ne font pas l’unanimité auprès de ses savant, inquiets de son comportement, lui rendent visi- confrères. Une nuit, Jekyll expérimente sur lui-même sa te dans son laboratoire et assistent, un soir d’orage, à potion et sombre dans une demi-conscience peuplée la « naissance » de la créature…. de fantasmes sur Bea et Ivy, une jeune femme rencon- Locked in his ruined tower Dr Frankenstein plans to create a trée un soir… living being using parts from the bodies he digs up. His assis- Henry Jekyll, a brilliant London doctor, is engaged to the beau- tant Fritz gets hold of a brain stolen from the medical school, tiful Bea. His research into the duality of Good and Evil in man- without knowing that it is the brain of a criminal. Frankenstein’s kind is not unanimously welcomed by his fellow doctors. One fiancée and friends are worried about his behaviour and go to night Jekyll experiments on himself with his potion and falls

see him in his laboratory. On that stormy night they are witness PROGRAMMATIONS AUTRES

into a state of semi-consciousness peopled by fantasies of > to the birth of the creature… Bea and Ivy, a young woman he met one night … 147

Universal, producteur du film, avait sorti quelques mois plus tôt Dracula de Tod Browning, s’imposant ainsi sur le Ce film de 1941 est moins une adaptation du roman de créneau naissant du film fantastique. Frankenstein est un Stevenson qu’un remake d’une version précédente, réali- film fondateur, qui codifia durablement le genre, au point sée en 1931 par Rouben Mamoulian : l’idée des deux qu’après 80 ans et autant de remakes, Boris Karloff reste femmes gravitant autour de Jekyll, en est issue. Le film de RENCONTRES encore l’incarnation par excellence de la créature. Fleming est bâti pour Hollywood, avec sa photographie > Pourtant, James Whale a moins fait un film d’horreur qu’un léchée et son superbe casting (on notera la surprenante 169 film sur la folie, dont l’esthétique expressionniste évoque inversion des rôles, avec Lana Turner, la femme fatale par celle du Cabinet du docteur Caligari. La scène avec la excellence, en douce fiancée et Ingrid Bergman en fille petite fille près du lac, censurée à l’époque, surprend des rues). La censure hollywoodienne n’empêche pas encore par son audace, et par l’empathie qu’elle invite à Fleming de montrer deux scènes de fantasmes assez ressentir pour la créature, qui, on le sait, n’est pas le vrai osées. La principale originalité du film réside dans l’intério- monstre de l’histoire…. risation de la métamorphose : Hyde n’est pas une créature Universal, the film’s producers, asserted their position in the bur- physiquement monstrueuse (le maquillage de Spencer geoning horror genre with this film released just a few months after Tracy est léger), ce qui permet de mettre en lumière la pré- Tod Browning’s Dracula. Frankenstein is a seminal film, which codi- sence du monstre au sein même de l’homme. fied the genre, to the extent that even 80 years on, and after as many remakes, Boris Karloff remains the archetypal embodiment of Fleming’s film is less an adaptation of Stevenson’s novel than a remake of Rouben Mamoulian’s 1931 film version. The resulting idea the creature. James Whale did not so much make a horror film as a VERS LES PUBLICS ACTIONS film on madness, whose expressionist aesthetic is reminiscent of of two women turning around Jekyll does not appear in the novel. > The Cabinet of Doctor Caligari. The scene of the girl by the lake, Fleming’s film is built for Hollywood, with its painstaking photogra- 181 which was censored at the time, is still startling through its audacity phy and outstanding cast (the surprising reversal of roles between and the empathy that it arouses for the creature, who is, as we Lana Turner, the femme fatale par excellence, as a gentle fiancée, know, not the real monster in the story… and Ingrid Bergman as a street girl, is remarkable). Hollywood cen-

sorship did not stop Fleming from showing fairly daring fantasy INDEX scenes. The main originality of the film comes from the internalisa- > 89 tion of the metamorphosis: Hyde is not a physically monstrous crea- 1 ture (Spencer Tracey’s make-up is very light), meaning that the monster within the man can be revealed. 131 LA FÉLINE LA BELLE ET LA BÊTE [Cat People] Jean Cocteau Jacques Tourneur France États-Unis 1946 • fiction • couleurs • numérique DCP • 96’ 1942 • fiction • noir et blanc • 35 mm • 71’ Scénario Jean Cocteau Montage Claude Ibéria Son Jacques Carrère, Jacques Lebreton Musique Georges Auric Décors Christian Bérard, Scénario Val Lewton, DeWitt Bodeen Image Nicholas Musuraca Montage Antonio Castillo, Marcel Escoffier Interprétation Josette Day, , Mark Robson Musique Roy Webb Interprétation Simone Simon, Kent Smith, Michel Auclair, Mila Parély Production DisCina Jane Randolph, Tom Conway, Jack Holt, Elizabeth Russell Production RKO Distribution Théâtre du Temple

Pour l'offrir à sa fille, le père de la Belle cueille, sans le savoir, une rose appartenant au jardin de la Bête, qui

La Métamorphose Irena, une jeune styliste serbe, émigrée à New-York, s'en offense. Afin de sauver son père, la Belle accepte épouse un architecte, Oliver. Irena est amoureuse, mais

HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES de partir vivre au château de la Bête. se refuse pourtant à son mari, hantée par une vieille légende slave qui veut que les femmes originaires de Without realising, Beauty’s father picks a rose for her from the son village se transforment en félin et dévorent l’homme Beast’s garden. The Beast is offended. To save her father, Beauty accepts to go and live the Beast’s castle. qui les embrassera…. Irena, a young Serbian fashion designer, emigrated to New- York, marries an architect, Oliver. Irina is in love, but refuses to give herself to her husband, haunted by an ancient Slav legend whereby women from her village turn into cats and C'est la première adaptation cinématographique du conte devour any man they are kissed by… écrit en 1757 par Madame Leprince de Beaumont. Jean Cocteau commencera ainsi le journal du tournage de La Belle et la Bête : "Après un an de préparatifs et d'obstacle de toute sorte, voilà que je tourne demain. Il serait fou de En 1942, la société RKO cherche à se renflouer après se plaindre du genre de difficultés que soulève une l’échec commercial de Citizen Kane. Pari tenu : tourné en 3 pareille entreprise, car j'estime que notre travail nous obli- semaines avec un budget dérisoire, dans les décors ge à dormir debout, à rêver le plus beau des rêves. En d’autres films (l’escalier d’Irena est celui de La Splendeur outre, il nous permet de manier à notre guise ce temps des Amberson), La Féline rapportera plus de 4 millions de humain si pénible, à vivre minute par minute et dans dollars. Tourneur et Lewton tirent parti de leur manque de l'ordre. Ce temps rompu, bouleversé, interverti, est une moyens pour créer une esthétique qui fera date : sans véritable victoire sur l'inévitable." maquillage ni effets spéciaux, ils créent l’épouvante en suggérant les transformations, et en accordant beaucoup This is the first film adaptation of Madame Leprince de Beaumont’s 1757 tale. Jean Cocteau started the diary of the shoot of La Belle et de soin à l’éclairage. À l’origine une série B, La Féline est la Bête (Beauty and the Beast) thus: “After a year’s preparation and devenu une référence incontournable des cinéphiles, et a all sorts of obstacles, I will be shooting tomorrow. It would be crazy influencé durablement le cinéma fantastique. Une scène to complain about the types of difficulties raised by such an under- du film a même donné son nom à une astuce de mise en taking, because I consider that our work makes us sleep standing scène consistant à faire monter la tension, puis à la faire up, dream the most beautiful dreams. Furthermore, it enables us to retomber par surprise brusquement : sans dévoiler de quoi manage as we will the all so tiresome human time, living minute by il s’agit, disons juste que cela s’appelle « l’effet bus »…. minute in order. This broken, disrupted, introverted time is a genui- ne victory over the inevitable”. In 1942, RKO was looking to bounce back after the commercial failure of Citizen Kane. It worked: shot in just 3 weeks on a shoestring budget and using sets from other films (Irina’s stair- case comes from The Magnificent Ambersons), Cat People made more than 4 million dollars. Tourneur and Lewton used the limited resources to create a legendary aesthetic. Without any make up or special effects they create fear by simply sug- gesting the transformations, paying a great amount of detail to the lighting. Conceived as a small B film, Cat People has gone on to be essential viewing for film lovers, and has had a lasting influence on the horror genre. One scene has even given rise to a term for creating tension and then suddenly releasing it. Without giving anything away, it suffices to say that it is known as the “Lewton bus”… 132 INVASION JOHNNY GOT HIS GUN Dalton Trumbo LE FESTIVAL

OF THE BODY SNATCHERS > Etats-Unis [L’invasion des profanateurs de sépulture] 1971 • fiction • noir et blanc et couleurs • DCP • 111’ Don Siegel Scénario Dalton Trumbo Image Jules Brenner Montage Millie Moore Etats-Unis Musique Jerry Fielding Interprétation Timothy Bottoms, Kathy Fields, Marsha Hunt, Jason Robards, Donald Sutherland, Charles Mc Graw, Eric 1956 • fiction • noir et blanc • 35 mm • 80’ Christmas, Eduard Franz, Sandy Brown Wyeth Production World Entertainment Distribution Tamasa Scénario Daniel Mainwaring d'après L'Invasion des profanateurs de Jack Finney Photographie Ellsworth Fredericks Montage Douglas Stewart Musique Carmen Dragon Interprétation Kevin McCarthy, Dana Wynter, Larry Gates, King Donovan, Carolyn Jones Production Allied Artists, Walter

Wanger Productions Distribution Théâtre du Temple OFFICIELLESELECTION 01 > 19

1918. Un jeune soldat américain, Joe, est mutilé par un obus. Il se réveille à l'hôpital pour découvrir qu'on l'a La Métamorphose amputé des quatre membres et qu'il a perdu l'usage de la Miles Bennell, médecin d’une petite ville tranquille de vue, de l'ouïe et de la parole. Son esprit fonctionne parfai- 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES Californie, Santa Mira, s'aperçoit que ses habitants se tement, mais, prisonnier de ce corps sans vie, il ne peut transforment en êtres dénués de toute émotion. Il communiquer avec personne. Dans le flot de pensées qui découvre bientôt l’origine de cette « maladie » : des l’assaille, souvenirs et fantasmes affluent… extraterrestres s'emparent des corps des humains pen- 1918. Joe, a young American soldier is mutilated by a shell. He dant leur sommeil… wakes up in hospital and discovers that his four limbs have been Miles Bennell, a doctor in the quiet town of Santa Mira, California, amputated and he can no longer see, hear or talk. His mind works realises that the inhabitants of the town are changing into being perfectly, but he is a prisoner in his lifeless body, he cannot com- devoid of any emotion. He soon discovers the origin of this “ill- municate with anyone. The wave of thoughts that washes over him ness”: extraterrestrials are taking over the bodies of humans while is filled with memories and fantasies…

they sleep… PROGRAMMATIONS AUTRES > 147

Dalton Trumbo, l’un des plus célèbres scénaristes d’Hollywood Contrairement à ce que son titre français, visiblement dû à un dans les années 30, subit les foudres du Maccarthysme après traducteur n’ayant pas vu le film, laisse penser, le film ne parle la guerre et fait partie des « Dix d’Hollywood » condamnés par pas de zombies ou autres profanateurs de cimetières… La cri- la Commission sur les Activités antiaméricaines. Après des tique a vu dans ce film une allégorie des angoisses de la années de vache maigre, il décide, au moment où la guerre guerre froide, avec cette idée que n'importe quel voisin est un du Vietnam fait rage, d’adapter un livre antimilitariste qu’il ennemi potentiel. Quoi qu’il en soit, Don Siegel, futur réalisa- avait écrit en 1938, Johnny Got His Gun. Il s’entoure, pour faire RENCONTRES > teur de L’Inspecteur Harry livre ici un classique du genre, qui le film, d’acteurs et de techniciens blacklistés - l’actrice fera l’objet de trois remakes (notamment par Philip Kaufman et Marsha Hunt, le compositeur Jerry Fielding – et militants 169 Abel Ferrara). L’astuce du film consiste à inverser la logique contre la guerre du Vietnam, comme Donald Sutherland, qui de la terreur nocturne, puisque les personnages doivent lutter livre ici une hallucinante interprétation du Christ. Refusé à contre le sommeil pour survivre. Plutôt qu’une spectaculaire invasion extraterrestre, Siegel privilégie un climat de paranoïa Cannes en 1971, il faut la pression de Jean Renoir et Luis extrême où personne ne peut plus se fier à quiconque… Buñuel pour que le Festival accepte de projeter le film, qui remporte finalement le Prix Spécial du Jury et est toujours Contrary to what is suggested in the French title (literally “the invasion of the tomb violators”), undoubtedly due to a translator who had not considéré comme l’un des plus forts réquisitoires contre la seen the film, the film does not talk about zombies or desecrating gra- guerre. veyards… Critics saw in this film an allegory for the stress of the cold Dalton Trumbo, one of 1930s Hollywood’s most famous scriptwriters, war, with the idea that any given neighbour is a potential enemy. was a victim of Macarthyism after the war and was one of the Whatever the case, Don Siegel, the future director of Dirty Harry gives “Hollywood Ten” condemned by the House Un-American Activities us a classic in the genre, which would later have three remakes (nota- Committee. After several difficult years, and at the peak of the Vietnam bly by Philip Kaufman and Abel Ferrara). The trick in the film is a rever- VERS LES PUBLICS ACTIONS War, he decided to adapt his anti-militarist 1938 novel Johnny Got His > sal of night terrors, since the characters have to stay awake to survive. Rather than a spectacular extraterrestrial invasion, Seigel focuses on a Gun. To make the film he worked with other blacklisted actors and tech- 181 climate of extreme paranoia where no-one can trust anybody… nicians – actress Marsha Hunt, composer Jerry Fielding – and anti- Vietnam War activists such as Donald Sutherland, who gives an outs- tanding performance as Christ. The film was refused by Cannes in 1971,

and it took pressure from Jean Renoir and Luis Buñuel to get the INDEX Festival to screen it. It went on to win the Special Jury Prize and is still > 89 considered as being one of the most powerful indictments of war. 1 133 LE LOUP-GAROU ZELIG DE LONDRES Woody Allen Etats-Unis [An American Werewolf in London] 1983 • fiction • noir et blanc • 35 mm • 79’ John Landis Scénario Woody Allen Image Montage Susan E.Morse Musique Grande-Bretagne / Etats-Unis Dick Hyman Interprétation Woody Allen, Mia Farrow, Stephanie Farrow, Susan Sontag, Saul Bellow, Bruno Bettelheim Production Jack Rollins, Charles H. 1981 • fiction • couleurs • 35 mm • 97’ Joffe (United Artists) Distribution Swashbuckler Films Int. – 12 ans

Scénario John Landis Image Robert Paynter Montage Malcolm Campbell Musique Elmer Bernstein Interprétation Jenny Agutter, David Naughton, Griffin Dunne, John Woodvine, Lila Kaye Production Universal Distribution Universal, copie Cinémathèque Royale

L'incroyable destin de Leonard Zelig, "l'homme camé- léon". Zelig a en effet le pouvoir de se transformer, psy- La Métamorphose chologiquement et physiquement, au moindre contact :

HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES au gré des rencontres, il devient ainsi rabbin, jazzman, obèse, noir, politicien, psychanalyste... L'Amérique des David et Jack passent leurs vacances en Angleterre. années 20 se prend de passion pour le phénomène, Une nuit, ils sont attaqués sauvagement par une bête retracé à grands renforts d'images d'archives truquées féroce, qui dévore Jack sous les yeux de David. Celui- et de faux entretiens avec des "spécialistes". ci se réveille à l'hôpital, et entame une idylle avec une The incredible destiny of Leonard Zelig, the “human chame- jeune infirmière. Leur amour naissant est cependant leon”. Zelig has the ability to transform himself physically and contrarié par les horribles cauchemars que fait David, psychologically at the slightest contact. As he meets people he prémonitoires d'horreurs à venir... becomes a Rabbi, a jazz musician, obese, black, a politician, a David and Jack are on holiday in England. One night they are psychoanalyst… 1920s America is fascinated by the phenome- savagely attacked by a wild beast which devours Jack in front non, as is shown in fake archive footage and false interviews of David’s eyes. David wakes up in hospital and begins a love with “specialists”. affair with a young nurse. But their love is countered by David’s terrible nightmares, foreshadowing the horrors to come…

Zelig a fait date dans le genre à part du faux documentai- re, plus tard repris par Woody Allen lui-même (Accords et Lorsqu’il réalise Le Loup-garou de Londres, John Landis a Désaccords) et par d’autres (Forgotten Silver de Peter trente ans. Après quelques pochades (Schlock, Hamburger Jackson). Sorte de pendant comique de Citizen Kane, ce Film Sandwich), il vient de se faire remarquer avec le suc- film très court est un concentré d’humour et d’ingéniosité. cès des Blues Brothers. Ici, John Landis rend hommage Woody Allen prend un plaisir communicatif à égrener les aux films de loups garous des années 50. Cinéphile improbables contributions d’invités aussi prestigieux que enthousiaste et blagueur, il introduit, à côté des Susan Sontag ou Bruno Bettelheim ; mais le plus jouissif de séquences de terreur, des scènes de pure comédie, sans l’histoire réside dans le formidable travail sur les images pour autant transformer son film en parodie. Les effets d’archives réalisé avec la complicité de Gordon Willis, qui spéciaux du film furent très remarqués à sa sortie (on les permettent à Leonard Zelig de côtoyer Hitler, Hoover et Al doit à Rick Baker, qui reçut pour ce film un oscar du Capone… Woody Allen et Mia Farrow, en Dr Eudora meilleur maquillage, catégorie créée pour l’occasion). Fletcher, psychanalyste et amoureuse de Zelig, sont alors Baker, qui signera également les effets visuels de au début de leur collaboration et trouvent ici deux de leurs Videodrome, Men in Black, Ed Wood et bien d’autres, col- meilleurs rôles. laborera à nouveau avec Landis en 1983 pour livrer ce qui Zelig was a milestone in the mockumentary genre, and later used deviendra le clip le plus connu de l’histoire : Thriller de again by Woody Allen himself (Sweet and Lowdown) and others Michael Jackson…. (’s Forgotten Silver). A sort of comic counterpart to When John Landis made An American Werewolf in London he Citizen Kane, this very short film is packed with humour and inge- was 30 years old. After a couple of humorous pieces (Schlock, nuity. Woody Allen shows an infectious pleasure in presenting The Kentucky Fried Movie), he had just become noticed with interviews with guests as prestigious as Susan Sontag and Bruno the success of The Blues Brothers. Here John Landis pays tri- Bettelheim; but the biggest fun comes from the outstanding work bute to the werewolf films of the 1950s. An enthusiastic film on archive images done with the complicity of Gordon Willis, lover and joker, he introduced purely comic scenes alongside enabling Leonard Zelig to rub shoulders with Hitler, Hoover and the horror sequences, but without turning the film into a paro- Al Capone among others. Woody Allen and Mia Farrow, as Dr dy. The film’s special effects were highly acclaimed at the time Eudora Fletcher, Zelig’s psychoanalyst and lover, were at the (they were the work of Rick Baker who won the specially crea- beginning of their collaboration together and have two of their ted Oscar for Best Make-up for the film). Baker, who also crea- greatest roles in this film. ted the special effects for Videodrome, Men in Black, Ed Wood 134 and many other films, again worked with Landis in 1983 on what would become the best-known video clip in history: Michael Jackson’s Thriller… LA MOUCHE ALICE [The Fly] [Něco z Alenky] LE FESTIVAL David Cronenberg Jan Švankmajer > Canada, Etats-Unis Tchécoslovaquie 1986 • fiction • couleurs • DCP • 95’ 1988 • animation • couleurs • DCP • 84’ Int. – 12 ans Réalisation Jan Švankmajer Animation Bedrich Glaser, Svatopluk Maly Scénario David Cronenberg et Charles Edward Pogue, d’après le film La Montage Marie Zemanová Johanna Ray Musique Robert Jansa, Ivo Spalj Mouche Noire de Kurt Neumann Image Mark Irwin Montage Ronald Sanders Interprétation Kristýna Kohoutová Production Condor Features, Film Four Musique Howard Shore Interprétation Jeff Goldblum, Geena Davis, John International Distribution Mission Getz, Joy Boushel, Les Carlson, George Chuvalo, Michael Copeman, David Cronenberg Production Brooksfilms Distribution Splendor Films SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 > 19

Alice s’ennuie. Dans sa chambre, elle aperçoit un La Métamorphose curieux lapin empaillé qui brise sa vitrine et s’enfuit en Seth fait des expériences sur la téléportation grâce à

disparaissant dans un tiroir. Alice se lance à sa pour- 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES une machine qu'il a inventée. Après quelques essais suite, et tombe dans un monde étrange, peuplé de réussis sur des animaux, Seth teste son invention sur créatures baroques… lui, sans s’apercevoir qu’une mouche s’est introduite Alice is bored. In her room she sees a curious stuffed rabbit dans la cabine. La machine, incapable d’isoler leurs break the glass on its showcase and disappear into a drawer. deux corps, les fusionne. Imperceptible au début, com- Alice goes after it, and falls into a strange world inhabited by mence alors une lente mutation… baroque creatures… Seth is carrying out experiments on teleportation with a machi- ne he has invented. After a few successful tests on animals, Seth tests out his invention on himself, without noticing a fly in the pod. The machine cannot distinguish between the two AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES beings and merges them. This is unperceivable at the first, but Jan Švankmajer, cinéaste issu du mouvement surréaliste > praguois des années 70, livre une adaptation onirique et a slow mutation soon starts… 147 décalée du roman de Lewis Carroll, qui parvient à rendre l’étrangeté et l’absurdité du livre : la chambre d’Alice res- semble à un cabinet de curiosités et l’ensemble des ani- maux du film forment un bestiaire monstrueux autour La Mouche est le remake d’un film de 1958, dans lequel la d’Alice. Les miroirs du livre deviennent ici des tiroirs, et le métamorphose avait lieu immédiatement après l’expérien- voyage s’apparente à un rêve (on retrouve cette idée dans ce. La force du film de Cronenberg tient au contraire dans l’introduction prononcée par Alice : « Il faut fermer les l’étude du long combat de l’homme contre la mouche qui yeux, sans cela vous ne verrez rien du tout ».) RENCONTRES > progresse en lui. Cronenberg dira de son film qu’il s’agit Paradoxalement, le surréalisme du film est bien ancré 169 moins d’un film fantastique que d’un film sur la vieillesse et dans le réel (le champ labouré du début, les ombres des la maladie, « une histoire d’amour de quarante ans, com- immeubles praguois, les objets de tous les jours), comme si pressée en trois semaines », dans laquelle un des deux le quotidien même était source d’étrangeté. L’habileté partenaires assiste impuissant à la déchéance physique avec laquelle il mêle prise de vue réelle et stop-motion de l’autre. La Mouche a d’autant plus marqué l’histoire du (animation d’objets image par image) fait de Jan genre qu’elle s’éloigne des codes alors en vigueur : la Švankmajer, cinéaste méconnu du grand public, une transformation de Seth n’est jamais montrée en direct (elle influence majeure du cinéma d’animation. a lieu lors des ellipses de la narration), ce qui est assez remarquable en ces années 80 friandes de scènes de bra- Jan Švankmajer, a filmmaker who emerged from the Prague voure pour maquilleurs et responsables des effets spé- surrealist movement of the 1970s, has created a dreamlike and off-beat adaptation of Lewis Carroll’s novel, managing to ciaux. translate the strangeness and absurdity of the book: Alice’s

The Fly is a remake of a 1958 film in which the metamorphosis room is like a cabinet of curiosities and all the animals in the VERS LES PUBLICS ACTIONS takes place straight after the experiment. The force of film form a monstrous bestiary around Alice. The mirrors beco- > Cronenberg’s film lies, however, in the exploration of the long me draws, and the journey is similar to a dream (this idea is 181 struggle the man has against the fly evolving in him. found in the introduction spoken by Alice: “You have to close Cronenberg said of his film that it was less a horror film than a your eyes, if you don’t you can’t see anything at all”). film about old age and illness. “A 40 year love story condensed Paradoxically, the film’s surrealism is rooted in reality (the INDEX into three weeks”, in which the one of the two partners is a ploughed field at the beginning, the shadows of the Prague > 89 powerless spectator to the physical breakdown of the other. houses, everyday objects), as if the everyday was itself a sour- 1 The Fly marked the history of the genre all the more so as it did ce of strangeness. The skill with which he mixes live action and not follow the current codes: Seth’s transformation is never has made Jan Švankmajer, whose is largely unk- 135 shown directly (only through narrative ellipses), which is quite nown to the general public, a major influence in animation. remarkable for the 1980s, a period which loved scenes showing off the talents of make-up artists and special effects directors. ABRE LOS OJOS DISTRICT 9 Alejandro Amenábar Neill Blomkamp Espagne / France / Italie Afrique du Sud / Nouvelle-Zélande / 1997 • fiction • couleurs • 35mm • 117’ États-Unis

Scénario Alejandro Amenábar, Matéo Gil Image Hans Burmann Montage 2009 • fiction • couleurs • 35 mm • 110’ Maria Elena Sainz de Rosas Musique Alejandro Amenábar, Mariano Marin Interprétation Eduardo Noriega, Penelope Cruz, Fele Martinez, Chete Lera, Scénario Neill Blomkamp, Terri Tatchell Image Trent Opaloch Montage Najwa Nimri, Gérard Barray, Jorge de Juan, Pedro Miguel Martinez Julian Clarke Musique Clinton Shorter Interprétation Sharlto Copley, Jason Production Fernando Bovaira, José Luis Cerda, Alain Sarde Distribution Cope, Eugene Khumbanyiwa, William Allen Young, Louis Minnaar, Mandla Tamasa Gaduka Production WingNut Films, QED International Distribution Metropolitan Film Export

La Métamorphose César est un Don Juan. Un soir, il tombe sous le charme Deux millions d'extraterrestres vivent parqués dans un de Sofia, la copine de son meilleur ami. Jalouse, une de HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES immense ghetto de Johannesburg, le District 9. La MNU, ses anciennes conquêtes, Nuria, embarque César pour la société qui gère le district, veut les transférer dans un un tour en voiture et provoque volontairement un acci- nouveau camp. Wikus, un afrikaner zélé, est chargé du dent, qui la tue et laisse César défiguré. En proie à de transfert, mais il est contaminé par une étrange substan- violentes hallucinations, la vie de César tourne au cau- ce, qui modifie son ADN. Traqué par ses amis d'hier, chemar, au point qu’il ne distingue plus le rêve de la Wikus n'a plus qu'un endroit où se cacher : le District 9. réalité… Two million extraterrestrials live in an immense Johannesburg César is a Don Juan. One evening, he falls for Sofia, his best ghetto, District 9. MNU, the company which manages the dis- friend’s girlfriend. Nuria, one of his ex’s is jealous and turns up trict, wants to transfer them to a new camp. Wikus, a zealous to see César to go for a car ride and deliberately causes a Afrikaner, is in the charge of the transfer, but he is contamina- crash which kills her and leaves César disfigured. Haunted by ted by a strange substance which modifies his DNA. Pursued by violent hallucinations, César’s life becomes a nightmare, to the his former friends, Wikus has only one place to hide: District 9. extent that he can no longer distinguish dream from reality…

Produit par Peter Jackson (Le Seigneur des anneaux), Deuxième film d’Alejandro Amenábar, après le très remar- District 9 est le premier long-métrage du sud-africain Neill qué Tesis, Abre Los Ojos (Ouvre les yeux) est un thriller fan- Blomkamp, qui a depuis réalisé Elysium. Blomkamp alterne tastique construit comme un puzzle. Ce film labyrinthique plans traditionnels, caméra à l’épaule et images de vidéo- s’inspire autant des grands classiques du cinéma onirique surveillance, utilisant les effets spéciaux avec parcimonie sur le thème de la monstruosité (La Belle et la Bête, Le Fantôme de l’Opéra) que de l’univers paranoïaque de pour privilégier la forme semi-documentaire : « Nous n’au- Philip K. Dick. Ubik et ses univers parallèles est sans rions jamais pu reproduire ailleurs tout ce que nous avons conteste une influence majeure d’Ouvre les yeux. Primé à à Johannesburg. Il y a trop de détails visuels ici, la pous- Sundance, le film reçoit un accueil très enthousiaste, au sière, les barbelés, la mauvaise herbe, c’est très riche sur point de connaître dans la foulée un remake made in le plan visuel. Pour qu’un film comme celui-ci fonctionne, je Hollywood, Vanilla Sky, avec Tom Cruise dans le rôle prin- pense qu’il faut un certain degré de réalisme, de pollution cipal et Penelope Cruz, seule rescapée du casting original. et de crasse.» Le sort des extraterrestres rappelle bien sûr l’Apartheid, et le District 9 du film fait écho au District 6, Alejandro Amenábar second film, after the highly acclaimed Tesis (Thesis), Abre los ojos (Open Your Eyes) is a fantasy thriller quartier du Cap tristement célèbre pour avoir été déclaré constructed in puzzle form. This labyrinthine film has its sources as zone réservée aux Blancs en 1966. much in the grand classics of oneiric film on the theme of mons- Produced by Peter Jackson (Lord of the Rings), District 9 is the trousness (Beauty and the Beast, The Phantom of the Opera) as the first feature by South African Neill Blomkamp, who went on to world of Philip K. Dick. Ubik and its parallel universes is clearly a make Elysium. Blomkamp switches between traditional shots, major influence on Open Your Eyes. The film won an award at Sundance, and was very enthusiastically received, so much so that hand-held camera and CCTV images, using special effects it was re-made in Hollywood under the title Vanilla Sky, with Tom sparingly to highlight the semi-documentary form: “we could Cruise in the lead role and Penelope Cruz, the only member of the never have reproduced elsewhere everything that we have in original cast, reprising her role of Sofia. Johannesburg. There are too many visual details here, the dust, the barbed wire, the weeds, visually it’s extremely rich. For a film like this to work, I think that you need to have a cer- tain amount of realism, pollution and dirt”. The fate of the extraterrestrials is reminiscent of course of Apartheid, and the 136 District 9 of the film echoes District 6, the Cape Town neighbou- rhood famous for having been declared Whites-only in 1966. LE DERNIER ÉTÉ TIENS-MOI DROITE Zoé Chantre LE FESTIVAL

DE LA BOYITA > France [El último verano de la Boyita] 2011 • documentaire • couleurs • vidéo • 64’ Julia Solomonoff Scénario, image, montage Zoé Chantre Production Les Films de France / Argentine / Espagne l’Astrophore Distribution Les Films de l’Astrophore 2009 • fiction • couleurs • 35mm • 93’

Scénario Julia Solomonoff Image Lucio Bonelli Montage Rosario Suárez, Andrés Tambornino Musique Sebastián Escofet Interprétation Guadalupe Alonso, Nicolás Treise, Mireilla Pascual, Gabo Correa, María Clara Merendino, Guillermo Pfenning, Arnoldo Treise, Sylvia Tavcar Production El

Deseo Distribution Epicentre OFFICIELLESELECTION 01 > 19

Zoé Chantre est atteinte d'une scoliose et de migraines chroniques, qui l'obligent à faire de longs séjours en hôpital. Depuis l'enfance, Zoé dessine pendant ses crises ; elle décide maintenant de filmer ses dessins. Le film devient le journal plein d'humour de sa lutte. La Métamorphose Zoé Chantre has scoliosis and chronic migraine, forcing her to Les parents de Jorgelina se séparent, sa sœur ainée ne spend long periods in hospital. Since childhood, Zoé has 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES veut plus jouer avec elle dans la Boyita, la roulotte au drawn during the attacks; she has now decided to film her dra- fond du jardin qui fut leur refuge de petites filles. wings. The film becomes a humorous diary of her struggle. Jorgelina part alors à la campagne avec son père. Là, elle rencontre Mario, le fils des paysans voisins. Mario confie un secret à Jorgelina, qui découvre que le monde Remercié au générique, l’ombre d’Alain Cavalier plane sur cette est plus complexe et fascinant qu’elle ne l’avait cru… introspection auto-documentaire. « J'ai eu le désir de faire un Jorgelina’s parents are separating, and her elder sister doesn’t film seule, sans équipe, avec le moins de matériel possible pour want to play with her any more in the Boyita, the caravan at the préserver mon dos. Juste une petite caméra avec micro intégré bottom of the garden that they use as playhouse. Jorgelina et un ordinateur pour le montage. Cinq années de récoltes goes to the country with her father. There she meets Mario, a PROGRAMMATIONS AUTRES

d'images que j'ai assemblées, gommées, triées. Un récit qui se > farmer’s son. Mario tells Jorgelina a secret, and she discovers fabrique au fur et à mesure du temps, au fil de l'évolution de 147 that the world is more complicated and fascinating than she mon angiome et de ma colonne, une façon de résister à ces had ever imagined… bâtons dans les roues. Toutes ces années m'ont permis de sortir de moi-même et de faire partager avec humour ce qui m'arri- vait. Je peux dire que le cinéma m'a formidablement aidé. » (Zoé Chantre) Julia Solomonoff s’était d’abord fait connaître comme Thanked in the credits, the shadow of Alain Cavalier floats over this auto- assistante de Walter Salles sur Carnets de voyage, puis documentary introspection. “I wanted to make a film alone, without a team, with as little material as possible to preserve my back. Just a little comme réalisatrice d’un premier long métrage, Hermanas, RENCONTRES exploration de la vie des adolescents argentins après le camera with a built-in mike and a computer for the editing. Five years > coup d’Etat. Le propos du Le Dernier Été de la Boyita, gathering images that I assembled, removed, sorted. A story built up gra- 169 dually over time, with the development of my angioma and my spine, a paraît rebattu au premier abord (un été initiatique, prélude way of resisting the spanners in the works. All these years have enabled à la perte de l’innocence), avant de prendre la tangente me to get out of myself and share what was happening to me with au bout de quarante minutes. En effet, si Mario bascule humour. I can confess that the cinema helped me considerably”. (Zoé dans le monde des adultes, cette transformation ne se Chantre) déroule pas selon les normes et porte en elle le malheur et le conflit. Regard sensible sur l’ambiguïté sexuelle, le film oppose la vision neutre de Jorgelina, observatrice de ces changements depuis son corps intact, à l’aveuglement des adultes. Sans jamais verser dans le mélodrame, Julia Solomonoff livre un film tout en finesse sur un sujet délicat. Julia Solomonoff first became known as assistant director to Walter

Salles on Diarios de motocicleta (The Motorcycle Diaries), then for VERS LES PUBLICS ACTIONS her first feature Hermanas, an exploration of the lives of > Argentinean teenagers following the coup d’état. The theme of El 181 último verano de la Boyita (The Last Summer of the Boyita), at first sight appears to have been covered many times before (an initia- tory summer, the loss of innocence), before it goes off at a tangent

half way through. Although Mario tips into the world of adults, the INDEX transformation doesn’t come about as usual and bears within it tra- > 89 gedy and conflict. A sensitive take on sexual ambiguity, the film 1 opposes the neutral vision of Jorgelina, observing these changes from her unchanged body, with the blindness of adults. Without 137 ever falling into melodrama, Julia Solomonoff gives us an extremely subtle film on a very delicate subject. LES ENFANTS LOUPS [Okami Kodomo no Ame to Yuki] Mamoru Hosoda Japon 2012 • animation • couleursDCP • 117’

Scénario Mamoru Hosoda, Satoko Okudera Direction artistique Hiroshi Ohno Montage Shigeru Nishiyama Musique Takagi Masakatsu Production Seiji Okuda, Yuichiro Sato, Studio Chizu Distribution Eurozoom

Hana et Ookami tombent amoureux lorqu’ils sont étudiants à

La Métamorphose Tokyo. Un soir, Ookami révèle à Hana qu’il est un homme loup. Deux enfants naissent de leur l’amour : une fille, Yuki

HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES et un garçon, Ame, qui sont moitié humain, moitié louveteau. À la mort soudaine d’Ookami, Hana décide de déménager à la campagne afin de continuer à protéger le secret de ses enfants. Hana and Ookami fall in love as students in Tokyo. One evening, Ookami reveals to Hana that he is a wolf man. Two children are born of their love: a daughter, Yuki, and a boy, Ame, who a half human half wolf cub. When Ookami suddenly dies, Hana decides to move to the country to keep on protecting the secret of her children.

Derrière le folklore merveilleux (des enfants loups, l’histoire d'amour entre une femme et une bête) se cache une histoire toute simple. En grandissant, les enfants vont devoir faire un choix : être un humain, être un loup. Les Enfants Loups est aussi un beau portrait de femme, depuis la passion adoles- cente jusqu’à la difficulté de la maternité, une véritable réflexion sur le courage et la responsabilité. Moins spectacu- laire visuellement que les précédents films de Mamoru Hosada comme Summer Wars ou La Traversée du temps, Les Enfants Loups, beaucoup plus contemplatif, est un véritable bijou du cinéma d’animation contemporain. Behind the marvellous folklore (wolf children, a love story between a woman and an animal) hides a very simple story. Growing up, the chil- dren have to make a choice between being human or being a wolf. Ōkami Kodomo no Ame to Yuki (Wolf Children) is also a beautiful por- trait of a woman, from teenage passion to the difficulties of maternity, a reflection on courage and responsibility. Less visually spectacular than Mamoru Hosada’s previous films, such as Samâ uôzu (Summer Wars) or Toki o kakeru shôjo (The Girl Who Leapt Through Time), Wolf Children is much more contemplative and a true gem in modern anima- ted film.

138 LA MÉTAMORPHOSE EN COURTS LE FESTIVAL > LES POSSIBILITÉS YOUR FACE JUNIOR DU DIALOGUE Bill Plympton Julia Ducournau Etats-Unis France Jan Švankmajer 1987 • animation • couleurs • vidéo • 4’ 2005 • fiction • couleurs • vidéo • 17’ Tchécoslovaquie 1982 • animation • couleurs • vidéo • 12’ Animation Réalisation Production Bill Plympton Scénario Julia Ducournau Image Claudine Natkin Musique et voix Maureen McElheron Son Antoine Corbin, Bruno Reiland, Ivan Gariel Image Andrew Wilson Gary Becker Montage Jean-Christophe Bouzy Production Scénario Décor Animation Jan Švankmajer Montage Stephen Barr Kazak Productions SELECTION OFFICIELLESELECTION 01 > 19

Action, passion, anéantissement : un trip- C'est le film qui a imposé le style de Bill tyque saisissant, une vue en coupe de la Justine, dite Junior, 13 ans, des boutons condition humaine... Plympton et lancé sa carrière. Un croo- et un sens de l'humour bien à elle, est Oeuvre phare de Švankmajer où toutes ses ner de seconde catégorie chante les un garçon manqué un brin misogyne. obsessions et références sont présentes beautés du visage de sa bien-aimée Alors qu'on lui a diagnostiqué une gas- (en particulier le peintre Arcimboldo), ce pendant que son propre visage se tro-entérite fulgurante, le corps de

contorsionne et se métamorphose en La Métamorphose film a été désigné meilleur film d'animation Junior devient le théâtre d'une méta- autant de formes surréelles. La musique de tous les temps à Annecy (Grand Prix morphose étrange... 1983). est écrite et chantée par Maureen 13-year-old Justine, nicknamed Junior, has 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES Action, passion, annihilation: a gripping tripty- McElheron, ensuite ralentie pour que sa ch, a cross section of the human condition… voix ressemble à celle d'un homme. spots and her own sense of humour. She is Švankmajer’s seminal film, containing all his Parce que Bill Plympton n'avait pas a bit of a misogynistic tomboy. She is sud- obsessions and references (in particular the assez d'argent pour engager un chan- denly struck down with gastroenteritis, and painter Archimbaldo), was voted best anima- teur. her body becomes the stage for a strange ted film of all time at the Annecy Film Festival metamorphosis… (Grand Prix 1983). This film imposed Bill Plympton’s style and launched his career. A second rate croo- ner sings of the beauty of his beloved’s face while his own face contorts and meta- morphoses into all sorts of surreal shapes. The music is written and sung by Maureen AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES

McElheron, and then slowed down so that >

the voice is like a man’s, because Bill 147 Plympton didn’t have enough money to hire a singer.

I AM A GIRL CONTRACUERPO Susan Koenen Eduardo Chapero-Jackson

Pays Bas Pays Bas RENCONTRES 2010 • documentaire • couleurs • vidéo • 16’ 2005 • ficiton • couleurs • vidéo • 17’ > 169 Image Reinout Steenhuizen Son Bouwe Mulder, Scénario Eduardo Chapero-Jackson Image Juan SonicPicnic, Robin Schaefer Montage Susan Carlos Gomez Son David Rodriguez Musique Koenen, Denise Janzée, Susanna Noort Pascal Gaigne Montage Miguel Angel San Production Holandse Helden, Albert Klein Antonio Décors Nacho Pastor Production Haneveld Prosopopeya Producciones, Monica Gallego ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181 À treize ans, Joppe est une jeune fille Obsédée par son image, une jeune femme amoureuse mais confrontée à un terrible dissimule son propre corps dans celui d'un dilemme : née garçon, doit-elle avouer ses mannequin d'exposition.... sentiments et sa transsexualité à Brad ? A young woman obsessed by her image hides INDEX > her body in a display mannequin… Aged 13, Joppe is a Young girl in love, but who 89 is faced with a terrible dilemma: she was born 1 a boy. Should she admit her feelings and her transsexuality to Brad? 139 DENIS PODALYDÈS

Tournage de Adieu Berthe ou l’enterrement de mémé de Denis Podalydès En présence de Denis Podalydès. Le cas Podalydès, comédien hors champ. Sociétaire de la Comédie-Française (505e du nom depuis le 1er janvier A Sociétaire of the Comédie-Française (505th since 1 January 2000), 2000), Denis Podalydès est aussi un pensionnaire de la comédie Denis Podalydès is also a resident of the comédie humaine. The former humaine. Dans les rôles de losers attendrissants, de timides dont on literature and philosophy student excels In roles as an endearing loser, poserait la tête sur ses épaules, de cousin germain balzacien des a shrinking violet you want to take into your arms, a Balzacian cousin of petites gens aux rêves avortés ou à la paix contrariée, l’ex-étudiant en the modest with thwarted dreams and frustrated peace. Or rather, he is lettres et philosophie excelle. On le fait exceller, plus précisément, car, made to excel, because, as he puts it, “in the cinema [I] disappear, I comme il le dit, « au cinéma, [je] disparais, je l’espère, dans la propo- hope, behind the vision of the director”. The director who is very often his sition du réalisateur ». Qui, souvent, est son frère Bruno, comme en brother Bruno, as can be seen in the retrospective presented this year at témoigne la rétrospective présentée par Premiers Plans dans laquelle Premiers Plans where four of the films have one of the siblings in front of quatre films voient l’un devant et l’autre derrière la caméra – Versailles the camera and the other one behind it – Versailles Rive-Gauche, Dieu Rive-Gauche, Dieu seul le sait (Versailles-Chantiers), Liberté-Oléron, seul me voit (Versailles-Chantiers) (Only God Sees Me), Liberté-Oléron, Adieu Berthe ou l’enterrement de mémé. Un hommage complété par Adieu Berthe ou l’enterrement de meme (Granny’s Funeral). A tribute les films du complice Emmanuel Bourdieu (Candidature), Xabi Molia completed by films by Emmanuel Bourdieu (Candidature), Xabi Molia (Huit fois debout) et François Dupeyron (La Chambre des officiers). (Huit fois debout – 8 Times Up) and François Dupeyron (La Chambre des Sur les planches, Denis Podalydès apparaît… pleinement. Jusqu’à officiers – The Officers’ Ward). titiller le démon qui est en lui, à appréhender à corps et à voix sa « pul- On stage Denis Podalydès appears… fully. Tempting the devil in him, sion de jeu », pour « apaiser et comprendre la frénésie ». Monstre du tackling body and soul his “lust for acting”, to “pacify and understand théâtre, il incarne un mythe monstrueux dans Le Cas Jekyll de la femme the frenzy”. A giant of theatre, he plays a monstrous myth in Le Cas Jekyll de lettres Christine Montalbetti, d’après le chef-d’œuvre de Robert- by Christine Montalbetti, based on Robert Louis Stevenson’s masterpie- Louis Stevenson, qu’il met en scène. Pour celui qui fut cette année le ce, and that Podalydès himself directed. For the man who was Dan Hamlet de Dan Jemmett pour le Français et reçut le Molière du metteur Jemmett’s Hamlet this year at the Comédie-Française, and who won the en scène, en 2007, pour Cyrano de Bergerac, le jeu fait autre, le « je est Molière for Best Director in 2007 for Cyrano de Bergerac, performance un autre ». Au centre du langage des mots et du corps, dans les creates another, “I am another”. In the core of the language of words dédales d’une grammaire épidermique et magique, relevant à la fois and the body, in the labyrinths of a magical and epidermic grammar, d’un talent maîtrisé et d’une appétence pour l’inconnu, Denis revealing both consummately mastered talent and a taste for the unk- Podalydès voyage l’œil vif et le cœur curieux. Il cultive patiemment les nown, Denis Podalydès travels with a bright eye and a curious heart. He champs de l’inquiétante étrangeté de ce drôle de métier de « cabot » patiently tends the fields of the disquietingly strange in the curious role - la part du chien se doit d’être consommé, comme il aime à le rappeler. of the show-off taking the lion’s share, without forgetting that the dog’s Et décline une conscience politique en prise avec son temps. Quel share must also be eaten, as he often says. There is also a political symbole pour cet homme de gauche, soutien de Ségolène Royal puis conscience in step with his time. How symbolic for this left-leaning actor, de François Hollande, que l’incarnation de Nicolas Sarkozy dans La a supporter of Ségolène Royal and then François Hollande, to embody Conquête de Xavier Durringer, en 2011. On en revient à la disparition de Nicolas Sarkozy in Xavier Durringer’s La Conquête (The Conquest) in 2011. l’acteur et à sa « nécessaire disponibilité », l’une des deux armes, avec Back to the disappearance of the actor and the “essential availability”, la curiosité, que, selon cet acteur qui fait du jeu l’essence de tous ses one of the two weapons, along with curiosity, that this actor who sees dits (mises en scène, écrits, lectures, scénarios…), tout jeune apprenti performance as the essence of all he does (directing, writing, readings, comédien devrait posséder. screenplays…), considers all young aspiring actors should possess. Disponible, Denis Podalydès ? Oui, jusqu’à prendre de son temps qu’il And is Denis Podalydès available? Yes, even taking the time he doesn’t n’a plus pour répondre, par écrit (la langue, toujours la langue) aux have to reply, in writing (language language language), to requests for sollicitations d’interviews. interviews. La collaboration Premiers Plans – Nouveau Théâtre d’Angers porte les The collaboration between Premiers Plans – Nouveau Théâtre d’Angers noms d’Isabelle Carré, Jacques Gamblin et Denis Lavant. Dans la famil- bears the names of Isabelle Carré, Jacques Gamblin and Denis Lavant. le « la classe distinguée », on demande Denis Podalydès. From the “distinguished class” family comes Denis Podalydès.. 140 Gwenn FROGER, journaliste Gwenn FROGER, journaliste / journalist DIEU SEUL ME VOIT – LA CHAMBRE LE FESTIVAL

VERSAILLES-CHANTIERS DES OFFICIERS > Bruno Podalydès François Dupeyron France France 1998 • fiction • couleurs • 35 mm • 117’ 2000 • fiction • couleurs • Scope • 132’

Scénario Bruno et Denis Podalydès Image Pierre Stoeber Montage Marie- Scénariste François Dupeyron d’après le roman éponyme de Marc Dugain France Cuénot Son Eric Grange Décors Antoine Platteau Costume Juliette Image Montage Dominique Fasse Décors Patrick Durand Chanaud Musique Laurent Douel Interprétation Denis Podalydes, Cécile Costumes Catherine Bouchard Musique Jean-Michel Bernard Bouillot, Jeanne Balibar, Jean-Noël Broute, Isabelle Candelier, Philippe Interprétation Eric Caravaca, Denis Podalydès, Grégori Dérangère, Sabine Uchan et Michel Vuillermoz Production Pascal Caucheteux (Why Not Azema, André Dussollier, Isabelle Renauld, Géraldine Pailhas, Jean- Production) Distribution UFD Distribution Michel Portal, Guy Trejan, Xavier de Guillebon, Paul Le Person, Catherine SELECTION OFFICIELLESELECTION 01

Arditi et Circé Lethem Production Michèle et Laurent Pétin Distribution ARP >

Sélection 19 Denis Podalydès

Hommage à l'hésitation qui est "un moment de la pen- 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES sée juste" à travers les pérégrinations d'Albert, éternel Dans les premiers jours d’août 1914, Adrien, jeune et indécis, adepte de l'esprit d'escalier, qui réfléchit avant séduisant lieutenant, part à cheval en reconnaissance. et après, se demande s'il aime vraiment la raclette, s'il Un obus éclate. La guerre, c’est au Val de Grâce qu’il la doit traverser oui ou non cette rue, ou s'il est capable passe, dans la chambre des officiers. Une pièce sans de se battre pour défendre le système de santé à Cuba. miroir, où chacun se voit dans le regard de l’autre. Cinq Entre deux tours d'élections municipales, il rencontre ans entre parenthèses. Cinq ans à nouer des amitiés irré- trois jeunes femmes volontaires qui tour à tour vont le ductibles. Cinq ans pour se préparer à l’avenir, à la vie… provoquer et l'aider à s'approcher un peu plus de lui- In the first days of August 1914, Adrien, a handsome young lieu- même. tenant, rides off on reconnaissance. A shell explodes. He will AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES

A tribute to hesitation as “a moment of perfect thought” spend the rest of the war at Val de Grâce, in the officers’ ward. > through the peregrinations of ever-undecided Albert, an adept A room without mirrors, where people can only see themselves 147 of afterwit, who thinks before and after, wonders if he really in others’ expressions. Five years in parenthesis. Five years likes raclette, whether he should cross the road or not, or if he forging unwavering friendships. Five years preparing for the is able to fight to defend Cuba’s health system. Between the future, preparing for life… two rounds of a local election, he meets three determined young women, who will in turn provoke him and help him get a little closer to himself. RENCONTRES > Adaptation du roman éponyme de Marc Dugain, La 169 Bruno Podalydès a construit un scénario inventif et équili- chambre des officiers raconte une histoire très forte (et bré aux personnages multiples liés par des histoires com- vraie) mais a priori infilmable. La difficulté a stimulé plexes et a effectué un montage très rigoureux. Le génie François Dupeyron, qui ne se contente pas d’éviter les deDenis Podalydès réside essentiellement dans ses situa- écueils : il s’empare vraiment de ce sujet délicat, doulou- tions comiques. Avec lui, une scène peut évoluer, reux et intimiste. C’est de la reconquête d’une humanité cafouiller, exploser. La singularité de cette comédie réside que le film donne ainsi la mesure. La peinture de la cama- non seulement dans le caractère pusillanime du héros raderie virile illustre le même propos, d’une manière plus mais aussi dans l’accumulation de détails, d’actes voire de classique mais jamais banale, car tous les comédiens for- propos intempestifs, qui donnent du sel à des épisodes cent l’admiration. Le cinéaste réussit quelque chose Bruno Podalydès has created an inventive and balanced script d’étonnant : filmer cette histoire terrible comme une femme with many characters connected by complex stories and has edited dont il serait tombé amoureux (Frédéric Strauss)

the film very rigorously. Denis Podalydès’ genius lies principally in VERS LES PUBLICS ACTIONS The adaptation of an eponymous novel by Marc Dugain, La the comic situations. With him a scene can evolve, become mudd- > chambre des officiers (The Officers’ Ward) tells a powerful and true 181 led, explode. The singularity of this comedy comes not only from the story, which appears to be unfilmable. This difficulty stimulated fainthearted character of the hero, but also the accumulation of François Dupeyron, who does not just make do without avoiding misplaced words, deeds and details, spicing up incredibly com- any pitfalls, but really takes possession of this delicate, painful and monplace events. intimate subject. This film is the measurement of reconquering INDEX

humanity. The portrait of virile camaraderie illustrating the same > 89

theme, in a more traditional, but never commonplace, way, since 1 the actors demand admiration. Dupéyron achieves something very surprising: he films this terrible story as if it were a woman he had 141 fallen in love with (Frédéric Strauss). LIBERTÉ-OLÉRON 8 FOIS DEBOUT Bruno Podalydès Xabi Molia France France 2001 • fiction • couleurs • 35 mm • 107’ 2010 • fiction • couleurs • 35 mm • 103’

Scénario Bruno et Denis Podalydès Image Yorgos Arvanitis Son Laurent Scénario Xabi Molia Image Martin de Chabeneix Son Benjamin Rosier Poirier Montage Hervé de Luze et Sabine Mamou Musique René-Marc Bini Montage Sébastien Sarraillé Musique Hey Hey My My Interprétation Julie Décors Eric Barboza Costume Dorothée Guiraud Interprétation Denis Gayet, Denis Podalydès Production Christie Molia, Julie Gayet et Nadia Podalydès, Guilaine Londez, Patrick Pineau, Eric Elmosnino, Arnaud Turincev / Moteur s’il vous plait et Rouge international Distribution UFO Jalbert, Ange Ruzé, Lou-Nil Font et Jean Podalydès Production Pascal Distribution Caucheteux Distribution UFD Distribution

Elsa vit de petits boulots et essaie de décrocher un véri- Denis Podalydès En vacances sur l'île d'Oléron, Jacques, trente-huit ans, table emploi, afin de pouvoir assumer la garde de son père de quatre jeunes garçons, en a assez des jeux de fils. Mathieu, son voisin de palier, enchaîne, lui aussi, les HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES plage. Un jour enfin, avec ses économies, espérant ras- entretiens d’embauche avec un art consommé du rata- sembler tout son petit monde, il s'achète un voilier ge. Bien qu’étant dans une situation de plus en plus pré- caire, tous deux cherchent à rebondir dans un monde «pêche promenade», version dériveur lesté, qu'il bap- qui ne semble pas fait pour eux. « Sept fois à terre, huit tise «Liberté-Oléron». Son projet: voguer jusqu'à l'île fois debout » ? d'Aix en face, à cinq kilomètres. Bien qu'incompétent Elsa earns a living doing casual work and is trying to find a real en voile, Jacques déclare à sa famille qu'il est le seul job so as to be able keep custody of her son. Matthew, her maître à bord après Dieu. neighbour, also goes from one job interview to another with the On Holiday on the Ile d'Oléron, Jacques, 38, father of four consummate art of failure. Even though they are in an increa- young boys, is fed up of beach games. One day, he uses all his singly precarious situation, both are trying to fight back in a savings to buy a sailing dinghy fishing boat which he baptises world which increasingly seems not to be for them. “Seven “Liberté-Oléron”. His project is to sail with his family to the Ile times on the ground, eight times up”? d'Aix five kilometres across the straight from Oléron. Although he knows nothing about sailing, Jacques tells his family that he is the only master on board apart from God.

Le premier long métrage de Xabi Molia est plus doux qu'amer : son constat cruel sur la précarité a la légèreté d'un conte. Même dans ses aspects sombres, c'est une ode Davantage que dans Dieu seul me voit, son précédent long aux boiteux de la vie, pas si désireux de marcher droit, pas métrage, Bruno Podalydès navigue entre les registres du si pressés d'être recadrés. L'une des belles idées du film : burlesque classique au grinçant, du comique familial au une forêt où l'on peut rêvasser ou se construire une caba- rire jaune, de la notation affectueuse à l’humour vitriolé. Le ne de fortune. Un retour à l'état sauvage, à une part d'en- point commun entre les deux films reste la propension du fance dans une nature hospitalière qui ne vous demande cinéaste à malmener en profondeur le personnage central pas votre CV... C'est que, pour le jeune réalisateur, l'ac- joué par son frère, Denis Podalydès. Ce personnage vit un complissement n'est pas dans la réussite sociale, mais véritable changement entre Versailles-Rive gauche, où on dans l'acceptation de soi et des autres. Au-delà des l’a connu immature et lunaire, et Liberté-Oléron, où il épreuves, l'instable et le loser (Julie Gayet et Denis devient un père de famille mais semble tout de même hési- Podalydès, magnifiques) resteront fidèles à l'autre maxime ter quant à la manière de composer avec ses nouvelles qui régit cette comédie mélancolique sur le refus de responsabilités. gagner à tout prix : « Atteindre le but, c'est louper tout le reste. » (Guillemette Odicino) More than in Dieu seul me voit (Only God Sees Me), his previous fea- ture, Bruno Podalydès navigates between classic and cynical Xabi Molia’s first film is sweeter than it is bitter: his stark statement comedy, family fun and gallows humour, affection and vitriol. The on precarity has the lightness of a tale. Even in its darkest aspects, common point between the two films remains Podalydès’s tendency it is an ode to the lame in life, who don’t want to walk too straight, who are in no hurry to be put back on track. One of the beautiful to give the central character played by his brother, Denis ideas of the film: a forest where you can dream or build a makeshift Podalydès, a very rough ride. This character undergoes a real hut. Returning to a state of wildness, a part of childhood in welco- change between Versailles-Rive gauche, where he was an imma- ming nature which doesn’t ask for you CV… For this young filmmaker ture dreamer, and Liberté-Oléron, where he is a father hesitating achievement is not measured in social success, but in accepting about how to take on his new responsibilities. yourself and others. Above and beyond their challenges, the uns- table one and the loser (Julie Gayet and Denis Podalydès, who are outstanding) will remain faithful to the other maxim governing this melancholic comedy on the refusal to win at all costs: “reaching the 142 target means messing up the rest” (Guillemette Odicino). ADIEU BERTHE OU LE FESTIVAL

L’ENTERREMENT DE MÉMÉ > Bruno Podalydès France 2012 • fiction • couleurs • 35 mm • 100’

Scénario Bruno et Denis Podalydès Image Pierre Cottereau Son Laurent Poirier Montage Christel Dewynter Décors Guillaume Deviercy Costumes Rachel Quarmby-Spadaccini Interprétation Denis Podalydès, Valérie Lemercier, Isabelle Candelier, Bruno Podalydes, Michel Vuillermoz, Samir Guesmi, avec la participation de Catherine Hiegel et Pierre Arditi Production Martine Cassinnelli (Why not productions) Distribution UGC SELECTION OFFICIELLESELECTION 01

Distribution > 19 Denis Podalydès 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES Mémé is dead. Berthe n'est plus. Armand avait "un peu" oublié sa grand-mère... Pharmacien, il travaille avec sa femme Hélène à Chatou. Dans un tiroir de médicaments, Armand cache ses accessoires de magie car il prépare en secret un tour pour l'anniversaire de la fille... de son amante Alix. Et mémé dans tout ça? On l'enterre ou on l'incinère? Qui était Berthe? Mémé is dead. Berthe is no longer. Armand had forgotten his grand-mother “a bit”… He is a pharmacist who works with his wife Hélène in Chatou. He hides his magic trick accessories in AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES one of the medicine cabinets. In secret he is preparing a magic > show for the daughter of … his lover Alix. And Mémé in all this? 147 Burial or cremation? Who was Berthe?

L’indécision d’un homme, vue comme une lâcheté mais aussi une impossibilité à renoncer à ce qu’on aime. Le plus

beau film de Bruno Podalydès, empreint de magie, d’hu- RENCONTRES mour et de douceur, et porté par des acteurs géniaux. Ce > qu’il y a de plus singulièrement candide et touchant dans 169 ce personnage, et dans la fine interprétation de Denis Podalydès, c’est sa manie de ne savoir se définir que par l’attache, son inaptitude à être vraiment libre. La clé d’Adieu Berthe, c’est forcément ce personnage tragi-comique, qui s’épuise à échapper aux mains qui l’agrippent, essaye à la fois d’être libre et de ne pas être seul, et, bon gré mal gré, trouve sa place. A man’s indecision, seen as cowardice but also the impossibility of giving up what you love. This is Bruno Podalydès’s most beautiful film, filled with magic, humour and gentleness, and is supported by outstanding actors. What is most singularly candid and touching in ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS

this character, and in Denis Polalydès’s performance, is his obses- > sion of not knowing how to define himself other than by attachment, 181 his inaptitude to be truly free. The key to Adieu Berthe is clearly this tragic-comic character, exhausting himself in escaping from the hands holding him in their grip, trying to be both free and not alone, and, despite everything, INDEX find his place. > 89 1

143 COURTS MÉTRAGES VERSAILLES RIVE-GAUCHE CANDIDATURE Bruno Podalydès Emmanuel Bourdieu France France 1992 • fiction • couleurs • 16 mm • 47 min 2001 • fiction • Couleurs • 35 mm • 45’

Scénariste Bruno Podalydès Image Pierre Stoeber Son Eric Grange Scénario Emmanuel Bourdieux et Marcia Romano Image Yorick Le Saux Montage Marie-France Cuénot Musique Dominique Paulin Interprétation Montage Isabelle Tat Musique Grégoire Hetzel Interprétation Denis Denis Podalydès, Isabelle Candelier, Philippe Uchan, Michel Vuillermoz, Podalydès, Scali Delpeyrat, Cécile Bouillot, Maurice Bénichou, Simon Ariane Pirié, Bruno Podalydes et Jean-Noël Broute Production Les films du Bakhouche, Saliha Fellahi, Pierre Poirot et Mani Mortazavi Production Mani continent et Flagrant délit Distribution CTV International Mortazavi et David Mathieu-Mathias Distribution 4a4 Denis Podalydès Arnaud, un jeune Versaillais invite une jeune parisienne Jean, un jeune philosophe parisien, se rend à HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES à dîner chez lui. Après avoir mis les petits plats dans les Angoulême pour participer à un concours de recrute- grands, Arnaud s’aperçoit, alors que Claire, son invitée, ment de l'Éducation Nationale. Dans le bus, il rencontre est arrivée, qu'il a oublié un détail très grave qui risque deux autres candidats, Pauline, une jeune femme sans de compromettre sa soirée. scrupules, et Luc Dunoyer, un brillant spécialiste de Arnaud, a young man from Versailles invites a young woman Descartes. La présence de ce dernier, qui n'a jamais raté from Paris to dinner at his home. After preparing everything un examen, fait perdre à Jean tous ses moyens. Mais perfectly, Arnaud notices, once Claire has arrived, that he has Dunoyer s'est endormi dans le bus. forgotten a very significant detail which could compromise the Jean is a young philosopher on his way to Angoulême to sit a whole evening. recruitment exam to be hired as a teacher. In the bus he meets two other candidates, Pauline, an unscrupulous young woman, and Luc Dunoyer, a brilliant Descartes specialist. Dunoyer has never failed an exam puts Jean off his stride. But Dunoyer has Versailles-Rives Gauche pourrait s’entendre comme une fallen asleep on the bus. métaphore du « premier film » : à partir d’une situation simple un homme et une femme dans un appartement, comment faire avancer un scénario ? La réponse est dans l’étude de caractères : c’est parce qu’Arnaud est un gar- Moyen métrage méchamment drôle couronné par le Prix çon timide, maniaque et bienséant et, tout compte fait, Jean Vigo, Candidature épouse les désillusions succes- extrêmement compliqué, que le scénario va pouvoir s’em- sives d’un étudiant en philosophie. À la fois exploration de baller… En cela, Bruno Podalydès ne fait que s’inscrire nos gouffres, jeu de masques et satire de la tartuferie uni- dans la tradition d’un classicisme français, proche d’un versitaire, le film se dérobe sans cesse. De non-dit en faus- Rohmer pour la géographie sentimentale et d’un Truffaut se piste, Emmanuel Bourdieu entretient un mystère latent pour la maîtrise de l’espace. Il y ajoute une verve de qui corrode sa limpidité selon le procédé infaillible de l’ar- comique qui ne tient qu’à lui. Et à ses acteurs. Denis roseur arrosé, de la péripétie sous-jacente, de la glissade Podalydès et Isabelle Candelier forment un couple épa- imprévue. C’est une leçon d’apprentissage, une comédie tant. du déséquilibre portée par un candide à l’œil rond, Denis Versailles Rives-Gauche could be seen as a metaphor of the “first Podalydès donc. film”: starting with a simple situation, a man and a woman in an A cruelly funny medium-length film crowned by the Prix Jean Vigo, apartment, how can the scenario progress? The answer lies in the Candidature follows a succession of delusions of a philosophy stu- study of the characters: it is because Arnaud is a shy, somewhat a dent. An exploration of our abysses, masks and a satire on univer- proper and pernickety young man, and, all in all, extremely compli- sity hypocrisy, the film is constantly side-stepping. From the unsaid cated, that the scenario can take off… Bruno Podalydès falls easily to red herrings, Emmanuel Bourdieu maintains a latent mystery within French classicism, close to Rohmer for the sentimental geo- which corrodes its clarity using the never-failing principle of the graphy and Truffault for his mastery of space. But he adds a comic biter bit, of underlying misunderstanding, unexpected banana verve of his own. And his actors. Denis Podalydès and Isabelle skins. It is a lesson in learning, a comedy of imbalance underpinned Candelier form a remarkable couple. by a ingenuous wide-eyed greenhorn, Denis Podalydès.

144 THÉÂTRE LE CAS JEKYLL LE FESTIVAL Christine Montalbetti > et Denis Podalydès

D’après Dr Jekyll et M. Hyde de Robert Louis Stevenson Adaptation © Sandrine Jousseaume Christine Montalbetti Mise en scène Emmanuel Bourdieu et Éric Ruf, socié- taire de la Comédie-Française Scénographie Éric Ruf et Delphine Sainte Marie Costumes Christian Lacroix et Renato Bianchi Lumière Stéphanie Daniel Son Bernard Valléry Conseils chorégraphiques Cécile Bon Production Maison de la culture d’Amiens – centre de création et de pro- duction Coproduction Théâtre National de Chaillot, Théâtre du Jeu de Paume d’Aix-en-Provence, Le Volcan, Scène nationale du Havre. Le texte de la pièce est édité chez P.O.L. SELECTION OFFICIELLESELECTION 01

Commande et création radiophonique France Culture > 19 Denis Podalydès 93 > ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES Du mercredi 22 au vendredi 24 janvier à 19h30 au Quai – Forum des Arts Vivants. Théâtre 900 Seul en scène, Denis Podalydès incarne tour à tour le Docteur Jekyll et son double maléfique, Mister Hyde, créé pour assouvir ses pulsions les moins avouables. Une étonnante performance d’un grand sociétaire de la Comédie-Française... Obsédé par l’idée du bien et du mal, le docteur Jekyll met au point une drogue pour étudier la dualité de

l’âme, mais il se laisse emporter par son double mons- PROGRAMMATIONS AUTRES trueux et bascule du côté obscur. En élégant costume > de tweed, envahi par Hyde, Denis Podalydès raconte 147 les étapes de sa folie : « Quel comédien ne sent pas en lui-même le pas inquiétant et dansant de Hyde, l’envie de grimacer épouvantablement, de nouer en un seul bloc, en un seul personnage, les désirs insolents, far- cesques, outrés, de jouer enfin le plus malin des méchants, de faire et de se faire peur ? La pièce invite Denis Podalydès en 2008 au Festival Premiers Plans RENCONTRES

non pas à condamner Hyde, car en le condamnant >

nous condamnons aussi Jekyll et nous savons que c’est 169 un homme bon, mais à évaluer le dilemme, à envisager notre propre Hyde. » Le mythe imaginé par Robert-Louis Stevenson hante depuis plus d’un siècle la littérature et le cinéma. Denis Podalydès, auquel le Festival Premiers Plans rend hom- mage en 2014, s’en empare dans une adaptation inven- tive de Christine Montalbetti.

La presse C’est le spectacle qui va faire fureur [...] parce qu’il est fin, drôle, et enveloppe délicatement son intelligence dans les replis d’un pur plaisir théâtral. Et que Denis Podalydès y est VERS LES PUBLICS ACTIONS > plus que jamais époustouflant, dans cette partition qu’il s’est 181 taillée à sa mesure. Fabienne Darge, Le Monde. INDEX > 89 1

145

> Autres programmations

147 148 AUTRES PROGRAMMATIONS Projection-débat surlesreprésentations française etallemandedelaguerre 14-18aucinéma. > Sorkin Scénario Ernö Metzner the linesintimetofaceanenormousattackbyFrench tanks. degradation forcedonhisfamilybywartimepoverty.Hereturns to One ofthemen,Karl,goeshomeonleaveonlytodiscover lives astheattacksonandfromFrench armyebbandflow. Charles Métain,Fritz ArnoWagner Claus Clausen,JackieMonnier avancée importantedescharsfrançais. temps deguerre. Ilretourne aufrontàtempspourune relief inavillagebehindthelines,butprimarilyterrorfillstheir lives inthetrenches ofFrance. Theyfindbrief entertainment and A groupofGermaninfantrymentheFirstWorldWarliveouttheir dégradation imposéeàsafamilleparlapauvreté du hommes, Karl,rentre chezluienpermissionetdécouvre la mesure desattaquessuretdel’arméefrançaises. Undes leur vieesthantéeenpermanenceparlapeuraufuretà Mondiale. Ilstrouventdepetitsdivertissementsetunpeu dans lestranchées enFrance pendantlaPremière Guerre La viequotidienned’ungroupedesoldatsallemands de soulagementdansunvillagederrière leslignes,mais interspersed withrare dialogues." music isreplaced byanobsessingsoundtrack ofgunsandbombs Vier vonderInfanteire with LewisMilestone’s "With thispacifistfilm,Pabstmakeshistalkiedebut.Oftenassociated dialogues rares etnets." sentimentale, lebruitobsédantdesarmesetobus, aucunemusique joua lacartedesobriétédocumentaire : veau "Pour cefilmpacifiste,danslaligned' LA GUERRE14-18VUEPAR PABST ETRENOIR QUATRE DEL’INFANTERIE En présencedeVolker SchlöndorffetJérômeClément. Son de LewisMilestonesortipresque enmêmetemps,Pabst Ladislaus Vajda, d’aprèsleromand’Ernst Johannsen W.L. Bagier,KarlBrodmerkel 1930 •fictionnoiretblanc35mm97’ Interprétation Georg WilhelmPabst [Vier vonderInfanterie] All QuietontheWesternFront, Warfront1918- offers anear-documentaryapproachwhere Allemagne Fritz Kampers,GustavDiessl,HansMoebus, Production Montage Musique Seymour Nebenzal W.L. Bagier,JeanOser,Marc Alexander Laszlo À l'Ouestriendenou- Décors Image Marguerite Renoir targeting theofficesofallFrench orforeign producers,bethey subject ofthefilm.Icarriedmanuscript aroundforthree years, Production Pierre Fresnay, ErichvonStroheim,MarcelDalio,DitaParlo,JulienCarette Scénario his classprejudices… abandoning hisracist prejudices and therichJewishmerchantwith bable duoformedby GabinandDalio–thecockyflightengineer unforgettable officerplayed byErichvonStroheim,ortheimpro- unites aboveandbeyond thechivalrousnessofBoeldieuand Illusion conventional oravant-garde”.Amajor pacifist film, “the storyofmyapproachtofinding had toovercomeundertakeapacifistfilm attheendof1930s: wars, wasreally the last…ByshowingallthedifficultiesthatRenoir The bigillusionisthinkingthatthe1914-18war,wartoendall ,c’estdepenserquelaguerre de14-18, During theFirstWorldWar,aFrench planeisshotdownbythe neer, andstaffofficerBoeldieuare initiallytakentoaprisoner Germans. Itstwooccupants,lieutenantMaréchal,flightengi- racistes etlerichemarchandjuifsespréjugésdeclasse... et Dalio–lemécanogouailleurabandonnantsespréjugés Boeldieu etl’inoubliableofficiercampéparErichvon celle quiunitau-delàdupatriotismelechevaleresque Illusion nels oud’avant-garde.»Grand film pacifiste, entreprendre unfilmpacifisteencettefindesannées1930 : gnent lesdifficultésqueRenoirdûtsurmonterpourpouvoir étaitvraiment ladernière… Entémoi- desders » la « der Captain vonRauffestein,acrippledaristocrat… of warcampbefore beingmovedtoafortress governedby Stroheim, oucelledutandemimprobableforméparGabin de touslesproducteursfrançais ouétrangers, convention- ballé lemanuscritpendanttroisans,visitantlesbureaux Grande Illusion «L’histoire demesdémarchespourtrouverlafinance infirme… dirigée parlecapitaineVon Rauffestein,unaristocrate prisonniers, avantd’être transférés dansuneforteresse major Boeldieusontd’abordemmenésdansuncampde lieutenant Maréchal,mécanicien,etl’officierd’Etat- est abattuparlesallemands.Sesdeuxoccupants,le Pendant laPremière Guerre mondiale,unavionfrançais LA GRANDEILLUSION talks lessofwarthanfriendship:thefriendship which Charles Spaak,JeanRenoir al iaeetmisd ureqedaii : parle finalementmoinsdeguerre qued’amitié RAC 1937 •fictionnoiretblancDCP114’ Distribution Musique pourrait faire lesujetd’unfilm.J’enaitrim- Jean Renoir Carlotta Joseph Kosma France La Grande Illusion Image Interprétation Christian Matras could bethe La Grande , La Grande Montage La Amazonie… voler avantderejoindre sescompatriotesen mère. Maisl’animaldoitd’abordapprendre à Pierre libère Yoyo, leperroquetdesagrand- rejeté loindesonpropriétaire... L'un d'entre eux,maladroitetpeuordinaire, est De curieuxpersonnagessuiventleshumains... Un contepoétiquesurl’arrivéedel'hiver. > Une sélectiondepremiers> courtsmétrages d’animationeuropéens–64minutes rencontres, desouvenirs…. Un filmquiraconte l'histoire delavie, Scénario AnimationDécors Chirkov Richard Christensen Montage Aida Slamnjakovic Animation Nardone, AnjaPerl-TheAnimationWorkshop, Andreasen, AimallSharifi Andreasen, AimallSharifi Coordination Direction FLOWTING INMYMIND Darya Posevina,DianaGorovaya Scénario Réalisation Delphine Hermans Scénario Lyubov Gaidukova,SchoolStudio« SHAR» THE ODDSOUNDOUT Scénario 2013 •animationcouleursvideo6' 2012 •animationcouleursvideo6’ 2013 •animationcouleursvideo3' Mathieu Alvado 2013 •animationcouleursvideo7' Musique LES AVENTURES Simon Médard ZIMA PRISHLA Gobelins, l'écoledel'image Collectif Camera Etc. Ditte Brons-Frandsen, AimallSharifi, Vasily Shlychkov Pernille Sihm,IdaMariaSchouw [Winter ascome] Vasily Shlychkov DE YOYO Hélène Leroux Alexandr Chirkov,Vasily Zirin Pernille Sihm Danemark PROGRAMMATION JEUNEPUBLIC Belgique Danemark Musique France Production Russie Montage Assistante 13 enfantsde6à9ans Production Louise-Marie Colonet Décors Production Hélène Leroux Pablo Pico,Thomas Animation Ida MariaSchouw Moïra Marguin, Fanny Dubois Pernille Sihm Production Camera etc. Michelle Vasily Musique Son étrange etenvahissantappendice ? Comment parviendra-t-il àvivre aveccet devient deplusenencombrante. lorsqu'un arbre miraculé attire leurattention. deux escargotssontenquêtedenourriture Dans unmondedévastéparlapollution, sur sondos.Chaquejour,ellegrossitet Un matin,Samdécouvre unepetitecoquille ser d'ingéniositépourtenterdel'atteindre. Affamés etpleinsdecourage, ilsvontrivali- grise ànouveaulemonde. un corbeaumalfaisant volelechapeauet choisit descouleursdanssonchapeau.Mais Dans unmondeennoiretblanc,cowboy THE COWBOY-INCOLOR Scénario Réalisation Trygve Nielsen,RaindogStudio/Storgata8,6100 Musique Førre Erfjord Stéphane Kaufeler Animation Louise-Marie ColonetSionaVidakovic 2013 •animationcouleursnumérique6’ Volda, Norvège/Tél.:+4799636808Email Scénario DécorsAnimation Nielsen moteurs etcognitifs LES COURTSDESPETITS 2013 •animationcouleursvideo13' 2013 •animationcouleursvideo3' Daisy Herbaut UNE AVENTURE Production D'ESCARGOTS Trygve Nielsen,HåvardStrand, Torjus LA COQUILLE Collectif Camera Etc. Production [A snailadventure] [email protected] Son Clara Pougeard Trygve Nielsen Geneviève, Paris Trygve Nielsen Belgique Norvège Montage France 15 adultesdéficientsvisuels, Johannes Hildre Spilling, Coordination Direction Production Camera etc. Louise-Marie Colon Clara Pougeard Musique Institut Sainte Musique Trygve tastique partàlarecherche del’âmesœur… Une petitecréature, néedansunmondefan- gnie desonmouton. venirs joyeux de sesvacancesencompa- rédaction. Ilsereplonge alorsdanslessou- de lagrisaillel’écoleàl’occasiond’une C’est larentrée desclasses.Pierre s’évade Scénario de conquérirlecœurd’unejeunefemme… Un vieuxmonsieurtentepartouslesmoyens Lev Kostenko Scénario Image Ganna Polonichenko,NovatorfilmStudio,Ukraine Scénario Tiger ONE OLDMANDECIDED Nemeskal Décors Tvrdon, Marek GabrielHruska écrite parPierre RichardetGwendalLeBec BUTTERFLIES GROW? LE PETITBLONDAVEC Richard, ThomasVedrines, AgatheHazard nale WHERE DOTHEWILD 2012 •animationcouleursvideo6' 2012 •animationcouleursvideo8' 2013 •animationcouleursvideo6' Raboud UN MOUTON BLANC [Didochok ZadumavZhenitisa] Musique originale Topor Orchestra, Bozhychi Eloi Henriod,d'aprèslabandedessinée David Alapont Yuriy Borysenko République tchèque Production [Kde rostoumotyli?] Production Son Vladka Makurova Bata UniversityinZlin TO MARRY Yuriy Borysenko Vladka Makurova Eloi Henriod Ganna Malijenko Metronomic Ukraine France Libor Nemeskal,Thomas Son Jérémy Rochigneux, Fred Pallem Image Yan Volsy, Mathieu Montage Olga Babytska, Musique Musique origi- Production Voix Libor Pierre Lucas

149 189 > INDEX 181 > ACTIONS VERS LES PUBLICS 169 > RENCONTRES 147 > AUTRES PROGRAMMATIONS 93 > HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES 19 > SELECTION OFFICIELLE 01 > LE FESTIVAL 150 AUTRES PROGRAMMATIONS possibilité derevivre lasoirée“Filmsd’ici”lemardi21janvieràpartirde21h00. fictions angevines!Deplus,danslecadre desonpartenariatavecleFestival Premiers Plans,lachaineoffre aupublicangev Avis àtouslesvidéastesetcinéphilesd’Angers!AngersTélélanceunenouvelleémissiondébutjanvierouvre sonantennea CinémaParlantau0241209381/[email protected] Renseignements : Elle estégalementcoordinateurlocaldesopérations Passeursd’images,Descinés,lavie!etCiné-Vasion àAngers. CinéTouten partenariataveclesCinémasLes400coups : Court,cycles decinémalangueespagnole,anglaise,allemande,ita Cinéma, Lycéens etApprentis auCinéma.Elleapourobjectifégalementdeformerlepublicàtravers différentes animationsthé spécifiques, elleestpartenaire desoptionsetateliersCinémaAudiovisueldudépartement,opérations École etCinéma,Col public etdesréalisateurs,comédiens,monteurs,scénaristes,lorsdesoiréesdébats.Ellemetenplaceséancesdestinéesà Tout aulongdel’année,àl’occasiondessortiesfilmsd’auteursconfirmésetjeunescinéastes,elleorganiserencon Emission àsuivre égalementsurlesitewww.angers-tele.fr Angers Télé:canal30enTNTetcâblecollectif/95viaboxnuméricable269Livebox(Orange). lisateurs. région et/ouréaliséspardescinéastesdelarégion,sélectionnéspourlepublicduFestival etprojetésenprésencedeleurs > L’AssociationCinémaParlantetlaRégiondesPaysdeLoire proposentunesélectiondecourtsmétrages tournésdansla > PROJECTION HORSCOMPÉTITIOND’UNPROGRAMMEDE4COURTSMÉTRAGES > L’associationCinémaParlantapourobjectifladéfenseetpromotionducinémadanstoutesadiversitéartistique,culture rencontré laveilledans unesoirée.Sapremière envie Une femmeseréveilleaumatindans lelitd’unhomme Avec Avec incertain. réveille àsontour,ils’engageentre euxuntête-à-tête est deprendre lafuite,maisdèslorsquel’hommese goriquement deleluiacheter. grand-père deBrad, sondoudou.Maissamère refuse caté- un lapinenpeluchedécati.Pourelle,pasdedoute,c’estle Laura. Unjour,elleaperçoit,danslavitrined’unbrocanteur, Lucie ahuitans,estfilleuniqueetseuleavecsamère, Samedi 18janvier–19h30CinémasLes400coupsEntréelibreEnprésencedesréalisateurs LE GRAND-PÈREDEBRAD Miren Pradier, ChristophedeMareuil Thaïs Simon,JenniferDecker,BernardBlancan,JudithHenry… PREMIER MATIN 2012 2013 Christine Paillard • • Eric Rouquette fiction fiction • • couleurs couleurs SÉANCES SPÉCIALES • • DCP DCP • • 19’ 25’ >> FILMS D’ICI prises !C’estquoilenomdelamaladiedéjà? de lajeunefemme…celle-cin’estpasauboutsessur- Marielle, Alaintentederépondre aumieuxauxquestions vants. Laconversations’engage.Aidéparsafemme d’une jeunepsychologue enchargedesnouveauxarri- Tandis qu’Alainvientd’être hospitalisé,ilreçoit lavisite Gautier About… Avec A que luioffre lavie. devoir regarder autourd'elle,faire descompromis etvoirce marier, touts’écrouleautourd’elle.Pour s'ensortir,Nora va Mais lorsqu'ilrefait surfacepourluiannoncerqu’ilvase journées enimaginantnaïvementque Laurent varevenir. rette duvillagedanslaquelle elletravaille, ellepasseses Nora, 40ans,estseuledepuistroplongtemps.Danslasupé- vec 2014 •animationdocumentaire •couleursvidéo10’ François Morel, AnneAlvaro,VimalaPons… Laurence Côte,PhilippeRebbot,VirgileSicard, ArnaudLechien, L’HOMME QUIAVAIT 2013 •fictioncouleursvidéo22’ PERDU LATETE Noël Fuzellier Fred Joyeux NORA lle etsociale. tres entre le despublics matiques lège au lienne. réa- in la ux SÉANCES SPÉCIALES LE FESTIVAL CARTE BLANCHE À FONTEVRAUD >

>> 01 Mardi 21 janvier – 17h – Cinémas Les 400 coups – Entrée libre L’Abbaye de Fontevraud accueille en résidence des réalisateurs d’animation qui souhaitent mener un travail d’écriture sur un projet personnel de court ou de long métrage. Depuis 2006, cette résidence, unique en Europe par son positionnement, a permis d’accueillir 68 réalisateurs venus de 21 pays à travers le monde. Aujourd’hui, de nombreux projets ont été réalisés ou sont sur le point de l’être. Ce programme, composé de 5 films, en est le reflet.

MAHJONG HOLLOW LAND VIGIA Chen XI Michelle et Uri Kranot Marcel Barelli

2013 • Chine • 8’ • Vidéo 2013 • Israël • 14’ • Vidéo 2013 • Suisse • 8’ • Vidéo OFFICIELLE SELECTION > 19

Cette histoire de tricherie lors d’une partie de Alors qu’ils attendent leur premier enfant, Berta Mon grand-père me raconte une histoire qu’il Mahjong est inspirée d’une peinture sur bois et Solomon quittent leur terre natale. Dans leur a inventée et me demande de la transposer en où trois singes tentent de dépouiller un cochon nouveau pays, ils se débattent avec la tuyau- film. À cause de la pollution, des pesticides et

de son argent. terie de leur salle de bains, avec les autorités autres substances toxiques, une abeille ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES Ecrit à l’abbaye de Fontevraud en mai 2012 et finissent par entrer en conflit l’un avec décide de quitter sa ruche pour partir à la > l’autre. Tous deux rêvent de se sentir enfin chez recherche d’un lieu plus confortable pour vivre. 93 eux, mais vont-ils se soumettre ou résister ? Réalisateur en résidence d’écriture à l’Abbaye Réalisateurs en résidence d’écriture à de Fontevraud en avril 2010 l’Abbaye de Fontevraud en octobre 2008

CORPS ÉTRANGERS MÉANDRES Nicolas Brault Florence Miailhe, Elodie Bouedec 2013 • Canada • 4’ • Vidéo et Mathilde Philippon 2013 • France • 23’ • Vidéo 147 > PROGRAMMATIONS AUTRES RENCONTRES

Inspiré du mythe du « corps transparent », véhi- >

culé par l’imagerie médicale moderne, Corps Adapté du célèbre poème « Les 169 Étrangers s'articule autour de photos longue Métamorphoses » d’Ovide, ce court-métrage exposition de vidéos stratigraphiques. en sable animé retrace l’histoire d’Acis, humain Réalisateur en résidence d’écriture à l’Abbaye de devenu fleuve, qui assiste aux affrontements Fontevraud en octobre 2012 des divinités et des mortels. Réalisatrices en résidence d’écriture à l’Abbaye de Fontevraud en septembre 2011

>> CONCOURS CINÉMA D’ANIMATION ARTE

Mardi 21 janvier – 17h – Cinémas Les 400 coups – Entrée libre VERS LES PUBLICS ACTIONS En janvier 2013, ARTE a lancé un concours online de courts métrages d’animation. > 181 Ouvert à tous les étudiants des écoles et universités de cinéma des pays francophones, ce concours était doté de quatre prix : deux prix décernés par un jury professionnel, deux prix décernés par les internautes. Les courts métrages des lauréats du 1er et du 2ème prix du jury professionnel seront programmés au Festival Premiers Plans 2014 et le lau- er réat du 1 prix sera acheté par ARTE pour une diffusion dans Court-circuit, le magazine du court d’ARTE. INDEX > 1er prix : Rémy Schaepman, Terrain de jeu (1’23) : Un petit garçon est confronté à la fin de vie d'un membre de sa famille. 189 2ème prix : Iris Alexandre, Dans le cochon tout est bon (4’50) : Dans le cochon tout est bon, sauf le cri... Du cochon vivant au banquet de cochonnailles, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. 151 Parallèlement, la chaine remettra le Prix Arte du meilleur Plan Animé Européen pour une diffusion dans l’émission Court-circuit. 152 AUTRES PROGRAMMATIONS Deux médiatricesculturelles denationalitéalgérienne,LeilaAoudjet Imène Salah,travaillants respectivement auxJournées Festival danslamiseenœuvre desactionsmenées auprèsdespublics. Cinématographiques deBejaïa etauseindel’associationproduction KainaCinéma,accompagneront l’équipeduServiceCulture d’un partenariatinéditvisantàdévelopperlacoopération franco-algérienne danslesecteurducinéma.Plusieurstempsd’actio À cettefin,l’InstitutFrançais d’Algérie–Ambassade deFrance enAlgéries’associeauFestival Premiers Plansd’Angersvial entre lesdeuxrivesdelaMéditerranée constituedoncunchampd’actionprivilégiédecettecollaboration. culturels, notammentdansledomainedel’industriecinématographique. Lacirculationdesauteursetsavoir-faire esprit, l’accentestmissurl’appuiàlajeunecréationcontemporaine etàlaformationdesartistesentrepreneurs La France enAlgériesoutientledéveloppement desrelations culturelles danslerespect deladiversité.Danscet > conseil auprèsdesanimauxdelaforêt. - « Carte blancheauFestival- « Carte Premiers Plans»:projectionsdefilmsprimés,master-classetlaboratoire decréationdocumenta - «Carteblancheàl’InstitutFrançais d’Algérie »etaccueildemédiateursculturels algériens(janvier2014); - Ateliers d’AngersJeanneMoreau :formationdedeuxréalisateursalgériens(parcoursauditeurslibres enaout2013); élaborés : Amine, unjeunealgérois,achètecaméscopedansune promises avantsamort.Ils’enfuitalors,attristé,etprend son père maismanquelestroisvéritésquecedernierluia chand ambulantréussitàaccomplirladernière volonté de PAPA NZENUCONTEl’AFRIQUE.LejeuneKossi, filsd’unmar- Episode d’unecollectionde52courts-métrages intitulée au poing,Aminefilmelestraces deleurvoyage. barque defortunepourtraverser laMéditerranée. Caméra Malik, Lofti,MohammedetKhalil,ils embarquent surune dernière fois, desimagesdesafiancéeetmère. Avec boutique d'Oran. Ilfilmedessouvenirsdesaville et,une PROJECTION D’UNPROGRAMMEDE4COURTSMÉTRAGES 981744/[email protected] au+213 021 2014). Renseignement : vendredi 24janvier-14hCinémaslesVariétés –Enprésencedesréalisateursalgériens Zoom surl’accueiletlaformationdesmédiateurs culturels algériens : Louisa Beskri(etAdehanWakili) 2011 2013 LES TROISVÉRITÉS • fiction • dessin animé Produit parDynamiqueArtVision. BRÛLEURS Produit parLesFilmsVelvet Farid Bentoumi • couleurs >> • couleurs • CARTE BLANCHEÀL’INSTITUTFRANÇAISD’ALGÉRIE numérique DCP SÉANCES SPÉCIALES • vidéo • • 13’ 15’ leurs destins. sourde etlointaineéclatedevanteux, modifiantàjamais En quelquesjours,cequin’étaitjusque-là qu’uneviolence Djaber etYamina sontvoisinsmaisneseconnaissentpas. Dans unecitédusudd’Alger,aumilieudesannées90. bier. Maislarevoilà faceàsonvioleur. Myassa adeuxpriorités:porterplainteettrouverunplom- défaillante, ellenepeutpassedoucher.Lelendemain, mou. Ellerentre chezelle,unefoisdepluslaplomberieest Un soiràAlger,Myassa estvictimed'unvioleurquibande 2013 2011 LES JOURSD’AVANT Produit parJean-François CattondePraxis Films UN SAMEDIMATIN • • fiction fiction Produit parAdilaBendimerad (Taj Intaj) MOLLEMENT, et VirginieLegeay(LesLoupiottes) Karim Moussaoui • • Sofia Djama couleurs couleurs • • n numérique DCP umérique DCP a miseenplace • • 28’ 47’ n ontété ire (avril l du SÉANCES SPÉCIALES LE FESTIVAL CARTE BLANCHE À L’ACADEMY OF DRAMA > >> 01

En présence des réalisateurs chinois. Une sélection de films dʼétudiants de lʼAcadémie Centrale d’Art Dramatique de Pékin proposée et présentée par Xu Feng, professeur de cinéma.

THE OATH OF REGRET THE TIME TO LIVE ANXIETY AND LOVE AND THE TIME TO DIE GUO Ziruo et LI Yi-nan Chine PU Xian HAN Shuai 2013 • vidéo • 77’ OFFICIELLE SELECTION Chine Chine > 19 2012 • vidéo • 34’ 2012 • vidéo • 34’

Li, est un écrivain qui se flagelle tous les jours, après avoir bousculé une jeune Miao est une fille portant toutes les cou- L'histoire commence à la fin de l'été 1999 autiste et l'avoir ramené chez elle il s'en ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES leurs, tous les jours. Un jour, son bien aimé quand Liang Ying, une jeune fille de treize occupe avec beaucoup de soin. Pendant > 93 YU est soudainement envoyé en prison. Il ans, rencontre le jeune Ma Yi qui entre- le temps où ils vivent ensemble, une pas- demande à Miao de remettre une lettre à tient une relation avec la voisine de Liang. sion érotique dévorante grandit en Li. une femme. Miao tient la femme respon- Pendant les folles journées d'été avec Ma Li, a writer who has to physically punish him- sable d'avoir piéger YU. Un jour Miao voit Yi, Liang Ying considère sa grand-mère, accidentellement une vidéo de YU qui se self every day, gives an autistic girl very good qui est paralysée, comme un fardeau. trouve au cœur du festival d'art quand il care after he run into the girl and took her L'été passant, Liang Ying tombe peu à était plus jeune. Elle l'apporte à l’hôpital back home. During the days they live toge- et la montre à YU… peu amoureuse de Ma Yi. ther, erotic passion is creeping and growing inside Li. Miao is a girl wears all colors every day. One The story began in the late summer of 1999. day her beloved YU is suddenly put in the pri- Liang Ying ,the thirteen year’s old girl met the son. He asks Miao to give a letter to a woman. young man Ma Yi, who had affairs with the Miao blames the woman for setting up her woman next to her house. During the crazy uncle YU. One day Miao accidentally sees the summer days with Ma Yi, Liang Ying regarded Guo Ziruo, est un scénariste 147 > PROGRAMMATIONS AUTRES video of Uncle YU in the hand of the art festi- her paralytic grandma as a burden. As sum- né en 1986 en Chine. En val when he was a juvenile. She brings it to mer passing by, Liang Ying is gradually deuxième année de licence the hospital and shows it to Uncle YU… falling in love with Ma Yi. il décide d'interrompre ses études à l'institut national de la cinématographie S.A. Guerassimov, et retourne en Chine. Il utilise ensuite le reste de ses frais de HAN Shuai, est née en 1986 scolarité pour faire son tout premier long Née à Yunnan, dans la mino- dans la province du rité Yi, elle est agée de 24 métrage, Anxiety. RENCONTRES Shandong, elle rejoint le > ans, et diplomée de l'acadé- Guo Ziruo, born in 1986 in China, is a screenwriter. mie central d'art dramatique. département du film et de la In his sophomore year, he decided to disconti- 169 Elle a réalisé le court métra- télévision de l'Academie nued his study in All-Russian State University of ge Breeze and Drizzle (2010) centrale d'art dramatique Cinematography named after S.A. Gerasimov, et son premier long métrage en 2008. En 2012, son court and went back to China. Then he used the rest of Epic of King Gesar (2013). métrage The Time to Live and The Time to Die his tuition fee for the University to make his virgin gagne le prix du meilleur court métrage, de la feature film, Anxiety. Born in Yunnan, the Yi minority, 24 years old, post- meilleure actrice et de la meilleure réalisation graduates of The Central Academy of Drama. She ème has directed the short film Breeze and Drizzle à la 8 exposition du court métrage d'étu- (2010) and her first feature Epic of King Gesar diant, elle gagne aussi le prix du meilleur long (2013). métrage, meilleure réalisatrice et le prix du Li Yi-nan est un scénariste et meilleur court métrage du 4ème DAFF. réalisateur, né en 1988 en HAN Shuai, born in 1986 in Shandong Province, Chine. Il est diplôme de l'aca- entered the Film and TV Department, Central démie centrale d'art drama- tique.

Academy of Drama in 2008. In 2012, her short film VERS LES PUBLICS ACTIONS The Time to Live and The Time to Die won the Best Li Yi-nan is a screenwriter and > Short Film\the Best Actress and the Best director, born in 1988 in China. He graduated from 181 Recording Award of the 8th CAD Student Short The Central Academy of Drama. Film Exhibition, the Best Feature Film/The Best Female Director, the Best Short Film of the 4th DAFF. INDEX > 189

153 SÉANCES SPÉCIALES

>> CARTE BLANCHE 24 IMAGES

Jeudi 23 janvier – 16h15 – Cinémas Les 400 coups – En présence du réalisateur, Mary Stephen et Farid Rezkallah, producteur C’est la monteuse Mary Stephen que nous connaissons de longue date et avec qui nous collaborions alors sur un autre film chinois (China Me de Michka Saal), qui nous a parlé du nouveau projet de Du Haibin. Nous avions découvert le travail de ce réalisateur un an plus tôt : son film 1428 était alors en compétition dans le cadre du Festival Cinéma du Réel, à Paris. La qualité des images et la justesse de son regard nous ont immédiatement séduits. De plus, nous connaissions déjà Cnex Ltd, le producteur chinois de Du Haibin, pour être en discussion avec lui sur un autre projet. Etant donné la bonne entente qu’il existait déjà entre nous, nous avons décidé de nous associer pour accompagner Du Haibin sur son nouveau projet : Un jeune patriote. Dans une Chine en plein bouleversement économique et social, Du Haibin cherche, avec ce film, à comprendre quels sont les idéaux de ces jeunes chinois qui feront la Chine de demain. Comment perçoivent-ils leur pays? Et à quel point la propagande émousse-t-elle leur discernement? Vivant en Chine et ayant subi cette propagande éducative durant toute son enfance, Du Haibin est particulièrement bien placé pour décrypter l’environnement complexe dans lequel évoluent les plus jeunes de ses compatriotes, avec toutes ses subtilités et nombre de paradoxes. Autant de raisons qui nous ont convaincus de la pertinence de la démarche de Du Haibin et de la nécessité de l’accompagner sur ce nou- veau film. Un jeune patriote, qui est actuellement en post-production, a notamment obtenu l'aide aux cinémas du monde du CNC ainsi que l'aide à la production cinéma de la région Pays de la Loire.

L’équipe de 1428 Du Haibin Chine 2009 • documentaire • couleurs • numérique • 117’

Scénario Jinuo Kuiyong Producteur Cui Shiling, Guo Kuiyong Producteur exécutif Shang Bin, Dai Jixin, Fang Xuejun Image et décors Sun Yonghui, Yu Hongliang, Lin Fushun Interprétation Wu Fei, Zhao Yan, Linlin Su Jing, Xiaozhi Liu Kang, Laoniu Li Shuai AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES

Le « Grand tremblement de terre du Sichuan» a eu lieu à The “Great Sichuan Earthquake” took place at 14:28 on May 12, 2008. 14h28 le 12 mai 2008. De magnitude 8, ce séisme fit des The magnitude-8 earthquake left tens of thousands dead and dizaines de milliers de morts et laissa des millions de per- millions homeless… sonnes sans logement…

Du Haibin est né à Baoji dans la province Du Haibin was born in Baoji City in Shanxi Province in China. He studied de Shaanxi en Chine. Il étudie la peinture painting from childhood and in 1993, he studied Painting and depuis l’enfance et en 1993, il commence Photography at the Beijing Central Academy of Arts. In 1996, he entered à étudier la peinture et la photographie à Beijing Film Academy in the Photography department. In 1998, he started documentary filmmaking and creative photography work. Du Haibin has l’école centrale des beaux-arts de Pékin. made numerous feature documentaries and two fiction films. En 1996, il rejoint l’université de cinéma de Pékin, section photographie. En 1998, il commence la réalisation de films docu- mentaires et un travail de photographie créative. Du Haibin a réalisé de nombreux films documentaires 154 et deux films de fiction. SÉANCES SPÉCIALES LE FESTIVAL CRIS DU MONDE À LA CIOTAT > >> 01

Lundi 20 janvier – 11h – Cinéma Les Variétés – Durée : 88ʼ En présence de Jean-Michel FRODON et Jacques WILLEMONT, membres du comité artistique du Festival. Du 20 au 23 novembre s’est tenu à La Ciotat, dans le plus ancien cinéma du monde, l’Eden Théâtre construit par les frères Lumière, un Festival qui ne ressemble à aucun autre. Il présente en compétition des œuvres originales de courte durée fondées sur le plan séquence. Les films, déjà existants ou, le plus souvent, tournés spécialement pour cette occasion, devaient en outre être en relation avec l’idée de cri, qu’il s’agisse de cri de colère, d’espoir, de souffrance, de plaisir, de victoire... 380 films du monde entier ont été proposés au comité artistique constitué par les fondateurs du Festival, Emmanuelle Ferrari, chargée de mission cinéma de la ville de La Ciotat et programmatrice de l’Eden, Jean-Michel Frodon, critique et enseignant, et Jacques Willemont, réa- lisateur et enseignant. 30 courts métrages ont été sélectionnés et projetés au public et à un jury présidé par le réalisateur Benoit Jacquot SELECTION OFFICIELLE SELECTION et composé de la productrice Martine Marignac, du réalisateur Philippe Faucon et du politologue Sébastien Thiery. Sept films ont été dis- > tingués à égalité par le jury, ils composent le programme « Cris du monde à La Ciotat » appelés à circuler sur de nombreux écrans à travers 19 le monde, et aujourd’hui présentés pour la première fois à Angers. La manifestation a également donné lieu à deux matinées de débats et de réflexions animées respectivement par Alain Bergala et Dominique Païni autour des enjeux artistiques et politiques du plan séquence, et par la présentation en soirées de longs métrages inédits où le plan séquence occupe une place importante dans les choix de mise en scène. Plus informations : http://crisdumonde.fr/

Palmarès Cris du Monde - Dans l’ordre choisi par le jury : HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES > 93

FUROR LA PEUR, PETIT LOOKING FOR QUE RESTE-T-IL ? Salomé Laloux-Bard CHASSEUR SCARLETT Ludivine Henry Belgique France Laurent Achard Arnaud Gerber 2012 • 17’ • vidéo 2013 • 11’ • vidéo France Allemagne Entre ici (une forêt française) 2003 • 9’ • vidéo 2013 • 4’ • vidéo Ce sera l’histoire d’un envol, et là-bas (la guerre en et d’une explosion. L’envol Afrique), dans l’entre-deux L’enfant est dehors, devant Où est-elle cette rue ? d’une vie, l’explosion d’une des souvenirs et des cau- la ferme fermée. La mère et Quelque part en Allemagne, relation de tendresse et de chemars, un jeune homme le père sont dedans. Le ciel ou en Europe centrale, dans confiance. Elle s’appellerait 147 > PROGRAMMATIONS AUTRES noir dont ne saura pas s’il est de marbre. La caméra ne les Balkans peut-être. Qui donc Challenger, la relation est témoin ou comédien bougera pas, malgré les cris, sont les trois filles qui se entre une mère et sa fille, invente, par les mots et par malgré la violence. Le chien pressent dans le photoma- défi vers les étoiles qui peu- les gestes, le récit de l’expé- n’y peut rien, lui non plus. Le ton ? L’une d’elles est-elle la plent l’impossibilité de se rience du combat, de la ter- vent sèchera le linge. Scarlett qu’appelle une voix parler. Ici comme là, à la reur, de l’ivresse guerrière et en allemand ? maison comme à Houston, de ses abîmes. Le chant est l’enregistrement est sans une technique de combat, pitié.

aussi. RENCONTRES > 169

Prix du jury des lycéens (Beyrouth) GRAND GUIGNOL LE MONT DE LA RENDEZ-VOUS JE SENS PLUS LA Vincent Le Port TENTATION Bálint Nagy

et Nándor Lörincz VITESSE VERS LES PUBLICS ACTIONS

France > Maxime Coton

2008 • 11’ • vidéo Hongrie Joanne Delachair 181 Belgique 2011 • 14’ • vidéo France Au bout de sa colère, au 2013 • 7’ • vidéo bout de sa vie peut-être, un La nuit à Budapest, deux 2013 • 15’ • vidéo vent de révolte soulève le Jéricho, Cisjordanie, Palestine. jeunes gens flirtent à la sortie INDEX septuagénaire Gustave. Un carrefour devant une mon- Dans le noir et blanc d’un > d’un bar. Un homme deman- deuil qui ne serait pas seule- Quitter le vieil immeuble et tagne, un type balaie. Le 189 de une cigarette. Dans la ville ment triste, le trajet d’un ses proches est un grand haut-parleur raconte l’histoire assoupie commence une mouvement à la fois joyeux d’un prophète nommé Isa Ibn homme vers le souvenir de dérive de plus en plus terri- celle qu’il a aimée. 155 et désespéré vers un impro- Maryam (Jésus fils de Marie). fiante, une escalade de la bable ailleurs. Au bout du Léger, tendu et drôle, un frag- violence dont nul ne peut rouleau, le soleil ? ment du monde, dans son his- prévoir jusqu’où elle ira. toire et dans son présent. GRÉGOIRE SOLOTAREFF

>> ANIMAL

Exposition au Quai – Forum des Arts Vivants du 9 janvier au 22 février En partenariat avec l’Abbaye de Fontevraud L’exposition sera également présentée à l’Abbaye de Fontevraud du 5 avril au 11 novembre 2014, avec l’édition originale d’un carnet de visite reprenant le bestiaire de Fontevraud.

À l’occasion du Festival Premiers Plans, l’Abbaye de Fontevraud et l’EPCC-Le Quai ont désormais coutume de s’associer pour exposer un artiste plasticien auteur de films d’animation. Après Florence Miailhe, puis Christian Volckman et Raphaël Thierry, c’est au tour de Grégoire Solotareff, auteur et dessinateur, inventeur du célèbre Loulou, d’investir le Forum du Quai.

Né en 1953 en Egypte, il est l’enfant d’un père médecin d’origine libanaise et d’une mère peintre et illustratrice d’origine russe. Il exerce d’abord la médecine qu’il a étu- diée à Paris puis décide de se consacrer entièrement au dessin et à l’écriture, particulièrement aux livres pour enfants. Il crée ses premiers albums en 1985, lorsque son fils réclame des images aux histoires qu’il lui raconte. Auteur de 150 livres environ, dont la plupart sont traduits dans le monde entier, il compte parmi ses plus grands succès de librairie Le Dictionnaire du Père Noël, les albums Loulou, Les trois sorcières, Mathieu, Moi Fifi, Un jour un loup, Le Diable des Rochers, Toi grand et moi petit, César. Couronné de nombreux prix (Prix de Montreuil en 1992, Prix Versele en Belgique en 1992, Grand Prix de Bologne en 1993), il dirige la collection Loulou et Cie au sein de L’École des Loisirs, son éditeur attitré depuis 1985. Il vit et travaille à Paris.

« Pourquoi les animaux sont-ils si souvent sujet d’images ?

C’est parce que les animaux sont affaire à la fois de

AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES beauté et de laideur et c’est ce qui occupe ceux qui font des images. Chacun de nous a probablement un animal préféré comme on a une couleur préférée. Chaque dessinateur a son animal préféré, c’est certain. On n’aime pas seulement regarder les animaux, on aime aussi les dessiner. Quand on croit dessiner mal, on rit de voir l’animal prendre des formes incontrôlées. Dans la vie, il y a les animaux gracieux. Et puis il y a les drôles qui sont souvent laids. Il y a les gens beaux et puis il y a les comiques. Ce ne sont souvent pas les mêmes car l’humour est plus souvent associé au ridicule qu’à la grâce ou à la beauté. Et pourtant. Dessiner un animal est facile. Tout le monde sait dessiner un éléphant car il suffit de faire de grandes oreilles et une trompe à un mastodonte. Et pourtant rares sont ceux qui réussissent à faire des éléphants dont on se souvient. Dessiner un animal est difficile. Car pour le réussir il faut qu’il soit à la fois gracieux et drôle, car quel est l’intérêt de dessiner un animal s’il n’est pas drôle ? » Grégoire Solotareff

156 GRÉGOIRE SOLOTAREFF LE FESTIVAL > >> PROJECTIONS 01 MARIKA ET LE LOUP T’ES OÙ MÈRE-GRAND ? POUR FAIRE LE PORTRAIT Marie Caillou François Chalet D’UN LOUP France France 2003 • animation • couleurs • 35 mm • 7’ 2003 • animation • couleurs • 35 mm • 6’ Philippe Petit Roulet France Scénario Grégoire Solotareff et Jean-Luc Scénario Grégoire Solotareff et Jean-Luc 2003 • animation • couleurs • 35 mm • 5’ Fromental Musique Julien Civange Fromental Musique Julien Civange Scénario Grégoire Solotareff et Jean-Luc Fromental Narrateur Grégoire Solotareff OFFICIELLE SELECTION >

Musique Patrice Gomis 19

Top-model, joli job. C'est l'heure du goûter et Mère-Grand a Mais gare à la concurrence si le loup qui disparu. vous sert d'accessoire à votre place rêve de Loup et Chaperon partent à sa recherche. Pour faire le portrait d'un loup, il faut des s'asseoir. Ca va swinguer sur la planète. poils, des yeux, des pattes, des oreilles, une

queue, sans oublier les dents, sûrement le ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES plus important. > 93

MICRO LOUP LOULOU U Richard McGuire Grégoire Solotareff et Serge Elissalde Grégoire Solotareff et Serge Elissalde France France France 2003 • animation • couleurs • 35 mm • 7’ 2003 • animation • couleurs • 35 mm • 28’ 2005 • animation • couleurs • DCP • 75’

Scénario Grégoire Solotareff et Jean-Luc Scénario Grégoire Solotareff et Jean-Luc Scénario et direction graphique Grégoire Fromental Musique Julien Civange Fromental Musique Sanseverino Solotareff Musique Sanseverino Voix Isild Le Besco, Vahina Giocante, Bernadette Lafont, Sanseverino, Bernard Alane, Jean-Claude Bollet- Reddat, Maud Forget, Guillaume Gallienne,

Marie-Christine Orry, Artus de Penguern 147 > PROGRAMMATIONS AUTRES

Montrer le plus petit loup du monde à N.Y, Temps d'été au pays des lapins. Mais, tandis RENCONTRES ok. que Tom se prélasse sur la plage, un drame > Encore faut-il veiller à ce que le goulu ne se joue dans le sous-bois. Loulou, le jeune 169 croque pas la Grosse Pomme. loup, se retrouve seul au monde. Comment Mona est une princesse dont aucune petite survivre quand on ne sait ni ce qu'on est ni fille n’envierait le sort. Depuis la disparition ce qu'on est censé manger ? Adopté puis de ses parents, elle vit seule dans un châ- répudié par des lapins, Loulou va faire son teau avec deux personnages sinistres et apprentissage entre le confort douillet du repoussants, Goomi et Monseigneur. Un jour, terrier et les périls de la forêt. Au-delà des le son de ses pleurs fait apparaître une licor- différences, une grande histoire de toléran- ne, qui s’appelle U, et qui dit être là pour la ce et d'amitié. réconforter et la protéger tant qu’elle en aura besoin. U devient donc la compagne de Mona, sa petite et sa grande sœur à la fois, sa confidente et son inséparable amie... ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS

Et la vie est plus douce. Mona grandit et se >

transforme en une très jolie princesse, alors 181 que s’installe dans la forêt voisine une trou- pe de Wéwés, des êtres pacifiques, pleins de charme et de fantaisie. Ils n’ont aucun pou-

voir particulier, et pourtant leur présence va INDEX tout changer. > Et surtout il y a Kulka, un musicien rêveur… 189 157 CARTE BLANCHE À L’ESBA TALM

>> ART-COURTS

> 16 films réalisés par les étudiants de l’École supérieure des beaux-arts Tours Angers Le Mans Vendredi 24 janvier - 16h - Variétés - Entrée libre - Projection suivie dʼune rencontre avec réalisateurs, animée par Christian Rouillard L’école La réunion des écoles supérieures des beaux-arts de Tours, Angers et Le Mans en un Établissement Public de Coopération Culturelle s’inscrit dans un dispositif d’échanges et de valorisation des enseignements qui facilite le développement des pôles de recherche. Quel cinéma dans une école d’art ? L’enseignement dispensé dans une école d’art articule expérimentation, théorie, pratique et recherche. L’organisation des études est conçue pour accompagner les étudiants vers la gestion autonome de leur engagement artistique. Comment y aborder la question du cinéma ? Comment interroger la narration, le documentaire, l’expérimental en tant que formes plastiques ? Comment ne pas réduire la monstration à un simple lieu de projection ? Comment faire pour que le rapport avec le public ne soit pas forcément frontal, assis et dans le noir ? L’EPCC esba TALM interroge le cinéma comme médium suivant deux axes : la recherche formelle et narrative singulière et la mise en espace du medium ainsi que la confrontation au milieu professionnel dans les contextes spécifiques que sont les concours. Permettre de croiser les regards, les intentions et les méthodes pour offrir au regardeur une expérience qui sollicite certes le contenu mais aussi la forme. Surf-life Envers

LA MASTICATION DOUBLE UNIVERS SURF DJAIPH Louise Maudet (5'41) Guiqing Wu (2'13) Cyprien Tellier (10'12) Diplôme 2013 option Art-Médias (DNSEP) - Site d'Angers 4e année 2012 - Site du Mans 2e année 2012 option Art-Médias (Atelier Video) - Site Histoire d’un problème pour avaler la viande à Remplir un bocal d’eau pour interroger le jeu de d'Angers la cantine de l’école primaire… l’espace et le regard du spectateur. Répéter le Entretien avec Djaiph, un surfeur et shapeur de garage vendéen. (RE)APPARITION geste et découvrir le monde. Lola Chéhère (5'27) PLAN SÉQUENCE e CHEAP AND BLAMELESS 2 année 2012 option Art-Médias (Atelier Video) - Site Sacha Rey et Solène Kuntz (1'09) d'Angers Gwenn Dean (7'18) 1e année 2013 - Site d'Angers Les morts sont-ils vraiment morts ? 2e année 2012 option Design – Site d'Angers Jeu de tension et d'oppositions ; les contraires Réaliser un film avec les moyens du bord, s'en- se mêlent ; l'œil se perd ; le son perturbe mais AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES OGM suit des péripéties pour les deux protagonistes éclaire le visuel. Gwenn Dean (2'37) réalisateurs de la vidéo, entre film, documen- 2e année 2012 option Design - Site d'Angers taire, et documentaire du film. Court métrage muet basé sur un travail de FILM NOIR Design ayant pour thème les OGM. Sarah Serluppus (5'12) LE DÉPART 3e année option Art 2012 (Atelier Ville et Cinéma- PORTRAITS/GESTES Eléonore Plard (2'00) DNAP) - Site de Tours Louise Nigon (3'04) 2e année 2012 option Art-Médias (Atelier Pocketfilms) - Les films noirs mettent souvent en scène des Diplôme 2013 option Art-Médias (DNSEP) - Site Site d'Angers personnages complexes et ambigus. À travers d'Angers 7h30 : l’heure de se lever, se laver, déjeuner, l'utilisation du film de genre, c'était pour moi l'oc- Que se passe-t-il lorsque l'on insuffle une tem- s’habiller… casion d'aborder les questions du double, de poralité à une "femme-image"? Elle révèle sa l'identité, de la cohésion du "moi", de l'intégrité vraie nature : construite, mensongère, et totale- et des notions morales du bien, et du mal. ment factice. CORPS INCONSCIENT Mélanie Chevallier (5'49) URGENCE LA DAME DE PIQUE Diplôme 2013 option Art-Médias (DNSEP) - Site Fleur Fouque et Julie Vayssier (15'36) d'Angers Dominique Coignard (0'39) e 3e année option Art 2012 (Atelier Ville et Cinéma- Montrer la chair telle qu’est considéré le corps 3 année option Textile (Atelier Pocket Films) - Site d'Angers DNAP) - Site de Tours humain lorsqu’il est malade. Le corps est vulné- Marc Novell, écrivain en mal d'inspiration, ren- Histoire sans paroles… contre Christy Fisher victime d'un amour destruc- rable, et notamment vulnérable au regard. Un teur. Entre intimité et réappropriation du corps, regard qui reflète aussi une autorité… l'histoire sera longue et difficile.vengeance se ABI LAAZIZ fera réalité. ENVERS Randa Maroufi (15'28) Diplôme 2013 option Art-Médias (DNSEP) - Site NUAGES Claire Simon (2'00) d'Angers 2e année 2012 option Art-Médias (Atelier PocketFilms) - Guiqing Wu (2'00) Nada, étudiante de 22 ans, éduquée dans un Site d'Angers 3e année 2012 - Site du Mans milieu conservateur, transgresse tous les prin- La matière se dissout, les couches se multiplient, Il s’agissait, au départ, d’une journée habituelle, cipes de sa famille pour vivre sa jeunesse comme la fluidité et la couleur s’associent et se meuvent jusqu’à ce qu’une chute fatale vienne changer elle le désire. Un jour, elle se retrouve face à un en un mouvement lent et subtil. radicalement notre façon de voir les choses… souci qui perturbe sa vie.

158 Mastication - Gestes Portraits CINÉ-CONCERTS LE FESTIVAL > >> LE PRINTEMPS DES ORGUES FAIT SON CINÉMA ! 01 Vendredi 17 et samedi 18 janvier au Grand Théâtre dʼAngers. En partenariat avec le Printemps des orgues Billetterie (hors Festival) Grand Théâtre : 9 € et 7 € Très en vogue dans les années 1920, l'orgue de cinéma a longtemps resplendi au Gaumont Palace à Paris. Bonbons, esquimaux, cho- colats et… cinéma, le Grand Théâtre d’Angers, transformé en Gaumont Palace, accueille le grand orgue de cinéma conçu par la socié- té américaine Allen, sous la conduite de Jean-Philippe Le Trévou, le spécialiste des orgues Allen en France. Chaque séance est introduite par une petite histoire du cinéma muet et de l’orgue, racontée par Philippe Coutant et Jean-Philippe Le Trévou. SELECTION OFFICIELLE SELECTION

PROGRAMME 1 : Vendredi 17 janvier | 20h30:tout public à partir de 12 ans | durée : 2h30 avec entracte > e 1 partie :The Great Train Robbery, Just Rambling Along 19 2e partie : Le Fantôme de l’Opéra

PROGRAMME 2 : Vendredi 17 janvier | 14h: séance scolaire à partir du CP | durée : 1h30 sans entracte Samedi 18 janvier | 15h30 : tout public à partir de 6 ans | durée : 1h45 avec entracte 1e partie : L'Arrivée d’un train en gare de la Ciotat, L'Arroseur arrosé, Voyage dans la lune, Amour et Fromage 2e partie : La Guigne de Malec, The Great Train Robbery, The Masquerader, Just Ramblingalong

PROGRAMME 3 : Samedi 18 janvier | 20h30 : tout public à partir de 6 ans | durée : 2h avec entracte 1e partie :The Great Train Robbery, Just Rambling Along 2e partie : Safety Last

COURTS MÉTRAGES HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES L'ARRIVEE D’UN TRAIN EN GARE DE LA CIOTAT THE GREAT TRAIN ROBBERY > Louis et Auguste Lumière - 1895 • 58’’ • France Edwin S. Porter - 1903 • 11’ • États-Unis 93 Le premier film de l’histoire du cinéma. Le premier Western de l’histoire du cinéma. La tragique attaque d’un train par des bandits impitoyables. L'ARROSEUR ARROSÉ Louis et Auguste Lumière - 1895 • 58’’ • France JUST RAMBLING ALONG Hal Roach avec Laurel &Hardy - 1918 • 9’ • États-Unis VOYAGE DANS LA LUNE Laurel erre dans les rues sans le sou. La faim et les atouts phy- Georges Méliès - 1902 • 14’ • France siques d’une charmante jeune femme décuplent son imagina- Un film de science-fictionécrit, produit et réalisé par Georges tion… Méliès d’après les œuvres De la Terre à la Lune de Jules Verne. LA GUIGNE DE MALEC AMOUR ET FROMAGE Buston Keaton et Edward F. Cline - 1921 • 22’ • États-Unis

Max Linder –1910 • 6’ • France Un homme fauché, Malec, cherche par tous les moyens comment 147 > PROGRAMMATIONS AUTRES Marie, la bonne, prépare le dîner de Monsieur. Or, Monsieur gagner un peu d’argent avant qu’il ne meure de faim. Mais il ne accepte soudainement une invitation ! Le parfum violent d’un fro- sait pas qu’il a la chance de se tirer de toutes les situations les mage donne à Marie une idée de vengeance... plus dangereuses.

THE MASQUERADER Charlie Chaplin - 1914 • 12’ • États-Unis Acteur de cinéma, Charlot tourne trop autour des filles. Mis à pied, il revient sous l’aspect d’une femme fort séduisante et il est engagé RENCONTRES sur le champ. > LONGS MÉTRAGES 169

LE FANTOME DE L’OPERA SAFETY LAST (Monte là-dessus) Rupert Julian - 1925 • 91’ • États-Unis F. C. Newmeyer avec Harold Lloyd - 1923 • 67’ • États-Unis ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181 INDEX > 189 La jeune chanteuse Christine est protégée par une voix mysté- Harold est venu à Los Angeles pour faire fortune. Mais il stagne rieuse qui lui permet de devenir une Diva. Cette voix est celle du dans son job de petit vendeur. Il a une idée : proposer à son 159 « Fantôme » qui lui demande de renoncer à son fiancé, pour ne patron de faire de la publicité au magasin en faisant escalader se consacrer qu’à la musique. la façade par un ami acrobate. Sauf que voilà : c'est lui qui va devoir s'y coller. CINÉ-CONCERTS

>> CINÉ-CONCERT ZENZILE : BERLIN, LA SYMPHONIE D'UNE GRANDE VILLE

Vendredi 24 janvier – À partir de 20h45 – Le Chabada – Réservation : Le Chabada 02 41 96 13 40 – www.lechabada.com – Tarif unique 10 € Il y a trois ans, Zenzile nous invitait à un ciné-concert avec le très beau Cabinet du Docteur Caligari. Cette année, le groupe angevin imagine plutôt un concert-ciné en s’appropriant les images de Berlin, la symphonie d’une grande ville. Tourné en 1927 par le cinéaste Walther Ruttmann, ce documentaire expérimental au montage avant- gardiste plongeait alors le spectateur au cœur d’une grande ville, déjà tellement moderne, qui traumatisera une foultitude d’artistes dans le siècle à venir, de et Lou Reed aux sorciers contemporains du dub, en passant par les inventeurs du krautrock et de la techno. Le sou- hait du groupe n’est pas de réitérer dans la forme, la manière avec laquelle ils ont illustré le précédent mais de proposer une illustration musicale plus dynamique et dansante que contemplative. La volonté est de présenter un objet global, musique et images, en créant une scéno- graphie originale.

BERLIN : LA SYMPHONIE D'UNE GRANDE VILLE Walther Ruttmann 1927 • documentaire • noir et blanc • 64’

Le train arrive en plein cœur de Berlin après avoir traversé des bois, des prairies, puis les faubourgs de la capitale allemande. Le jour se lève, les rues s'animent peu à peu. Le rythme du film est de plus en plus rapide, et la cité de plus en plus vivante. Après la pause de midi, l'activité règne de nouveau dans les rues, les bureaux, les usines. Le soir, les habitants se détendent tard dans la nuit, jusqu'à ce que le calme revienne enfin. AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES

>> CINÉ-CONCERT : BLACK DEAD FISH PRÉSENTE MOONWATCHERS

Mardi 21 janvier – 18h30 – Le Chabada – Entrée libre Mercredi 22 janvier – 19h30 – La Collégiale Saint Martin – Entrée libre Après une première démo très prometteuse il y a deux ans, Black Dead Fish sort enfin de sa tanière avec un projet ambitieux, à mi- chemin entre musique et cinéma. Réalisé en collaboration avec un vidéaste, "Moonwatchers" s’attaque aux oreilles et aux yeux des spectateurs, en les plongeant dans un univers futuriste et sombre, où les repères se perdent à la croisée du dub bruitiste et du post-rock. Le grou- pe angevin vous invite donc à entrer en apesanteur pour une petite virée intersidérale. https://myspace.com/blackdeadfish

> Une journée pour deux actions culturelles à la collégiale Saint-Martin En marge du ciné-concert du mercredi, le groupe angevin propose des ateliers pédagogiques à destination du jeune public (sur inscription – [email protected]). > Atelier 1 : explication des chaînes du son « audio » et « MIDI » utilisées en musique > Atelier 2 : comment réaliser une vidéo à partir d’une création musicale ?

160 CONCERT LE FESTIVAL > >> APRÈS MOI LE DÉLUGE - ALEX BEAUPAIN 01

Dimanche 19 janvier - 17h - Le Quai – Forum des Arts Vivants, théâtre 900.

Chant, clavier Alex Beaupain Basse, violoncelle Valentine Duteil Batterie Benjamin Vairon Basse, guitare Victor Paimblanc Clavier, basse, guitare Guillaume Zeller Quand il n’écrit pas pour le grand écran, c’est sur scène que le chanteur français Alex Beaupain partage ses mots. On se laisse alors porter par ses histoires qui pourraient être les nôtres. Cette fois, libre à nous de nous faire notre propre film. À Besançon, Alex Beaupain vit une enfance heureuse dans une famille pour qui « la culture était importante ». Il apprend le piano, chante dans une chorale. À 18 ans, il « monte » à Paris et s’ennuie, voudrait chanter mais n’ose pas se l’avouer.

À la mort de sa petite amie, encouragé par Christophe Honoré, il se met pourtant à coucher sa peine en chansons, en Chansons OFFICIELLE SELECTION >

d’Amour qui deviendront le film éponyme et lui vaudront le César pour la meilleure musique de film en 2007. 19 Entre temps, il a composé les bandes originales et des chansons pour les premiers films de Christophe Honoré, notamment 17 fois Cécile Cassard (2002) et Dans Paris (2006). Suivront de nombreuses collaborations entre les deux amis, comme La Belle Personne en 2008 et Les Bien-aimés dont la projection hors compétition clôture le Festival de Cannes en 2011. On écoute les albums d’Alex Beaupain comme on tournerait les pages de son histoire personnelle, emplie de mélancolies, de désillusions, mais tout en délicatesse. Entre l’écriture de deux bandes originales, l’auteur-compositeur-interprète continue sa carrière person- nelle. Dans son quatrième et dernier album, Après moi le déluge, sorti en avril 2013, il nous parle d’amour, à sa façon, belle, lucide et parfois cruelle. La presse Il chante sa vie [...] Mais avec cette distance élégante, qui rend le très grave suffisamment léger pour en faire des refrains. Dandy mais pas poseur, il laboure le petit sillon de la pop romantique des chan-

teurs sans voix [...]. Et aujourd’hui, il est probablement un des auteurs les plus talentueux de la chanson ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES >

française. 93 Grégoire Biseau, Libération. 147 > PROGRAMMATIONS AUTRES RENCONTRES > 169 ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181 INDEX > 189

161 EXPOSITION

>> LAURE VASCONI : VILLES DE CINÉMA

> Marin Karmitz, parrain de la Galerie Dityvon Grand collectionneur de photographies mis à l'honneur en 2010 à Arles, Marin Karmitz est aussi une figure emblématique du cinéma français depuis près de quarante ans. En 2012, il a accepté de parrainer, à la bibliothèque universitaire d'Angers, la galerie Dityvon, en raison de son admiration pour l'œuvre de Claude Dityvon. Pour sa première carte blanche, il nous propose de découvrir le travail Laure Vasconi.

> Une exposition, trois lieux et une édition spéciale En résonance immédiate avec l'actualité de janvier rythmée par le Festival Premiers Plans, Laure Vasconi expose à la galerie Dityvon une vingtaine de photographies (couleurs) réalisées sur la trace des plus grands studios de cinéma : Le Caire, Hollywood, Bombay, Berlin ou encore Moscou. Pour l'occasion, elle sort son Cahier n°2, diffusé Hollywood, Los Angeles © Laure Vasconi auprès des partenaires de Premiers Plans qui pourront également découvrir une projection de quelques-unes de ses photographies au Centre de Congrès ainsi que sa vidéo « Instants dansés » présentée au Quai - Forum des Arts Vivants.

> Quelques mots sur Laure Vasconi « Laure Vasconi a rêvé les villes dans leurs mythiques studios de cinéma. Images d’un voyage dans le temps. C’est le cinéma qui a conduit Laure Vasconi à se découvrir photographe, et sa formation d’architecte, à parcourir les grandes villes du monde. De cette aven- ture est né un projet ambitieux et magnifique, villes du monde/cités du cinéma : Berlin, Rome, Moscou, Mumbai, Le Caire et Los Angeles. Par la visite aux quatre coins du globe des immenses et prestigieux studios, le thème universel et magique du cinéma lié à celui du voya- ge lui a paru évident. Laure Vasconi s’est attachée pour chaque étape – d’Hollywood/Los Angeles à Bollywood/Mumbai – à révéler Bollywood, Bombay © Laure Vasconi les liens étroits et intimes de ces studios à leur ville (Berlin/ AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES Babelsberg, Rome/Cinecittà) et à l’histoire (Berlin/Goebbels, Rome/Mussolini). Pour chaque cité du rêve, des couleurs particu- lières se dégagent, du bleu vert de Babelsberg à l’or de Cinecittà, et des ambiances se dessinent : la nostalgie du Caire, le faste d’Hollywood, le chatoiement de Mumbai. Le carnet de route de Laure Vasconi est un appel vibrant à un voyage intemporel, à la découverte d’un monde poétique et d’un patrimoine universel qui s’éteignent. » Valérie Six / pour AF Magazine, N° 169, Mai 2011

De nombreux mécènes ont permis cette exposition et l’édition du Cahier N°2 chez Filigranes Edition : Agélia, SETIG Palussière, la Souris sur le gâteau et Label'expositions.

Villes de cinéma Du 16 janvier au 10 avril Galerie Dityvon / BU Saint-Serge, 57 quai Félix Faure Babelsberg, Berlin © Laure Vasconi

Villes de cinéma, photographies choisies Du 17 au 26 janvier Hall du Centre de Congrès, 33 bd Carnot

Instants dansés Du 16 au 24 janvier Le Quai, Forum des Arts Vivants, Cale de la Savatte

162 Babelsberg, Berlin © Laure Vasconi

LE PRIX SNCF DU POLAR

COURT MÉTRAGE : UN CONCENTRÉ D’ÉMOTIONS ! Samedi 18 janvier 2014 à 16h45 au Gaumont Variétés – Entrée libre – programme de 7 courts métrages – durée 1h37 En partenariat avec SNCF Le polar est le genre préféré des Français. Grâce à ses multiples déclinaisons, il touche aussi bien les femmes que les hommes, des plus jeunes aux plus âgés et de tous univers confondus. Frissonner, s’émouvoir, se laisser mener au fil d’une intrigue est devenu synonyme de divertissement et de partage. Le Prix SNCF du polar donne la parole au public et lui offre tout au long de l’année la possibilité de noter, de découvrir et d’évaluer ses polars préférés. Le vote du public compte. Il contribue à faire de ces réalisateurs encore peu connus les « incontournables » de demain. Le nom du lauréat sera dévoilé au printemps 2014, lors de la cérémonie de remise des PRIX SNCF DU POLAR. Afin de proposer le meilleur du meilleur, 7 films courts ont été sélectionnés. Pour cette troisième édition de la catégorie court métrage, le Prix le plus populaire de France a fait le choix d’explorer plusieurs facettes du polar. Votez sur polar.sncf.com SÉLECTION DE LA COMPÉTION COURT MÉTRAGE 2014 :

LA FEMME QUI AB- PENNY DREADFUL LA BALLE DE FLOTTAIT Daniel Klein Shane Atkinson TROP États-Unis • 9’ • 2013 • États-Unis • 18’ • 2013 • Thibault Lang-Willar The Gravity Collaborative Rob Cristiano Sébastien Chaplais France • 2012 • 18’ • France • 16’ • 2012 • Karé Productions Suite à un terrible accident Un apprenti voyou se MOUV’ Productions par une nuit d’hiver, un retrouve mêlé au kidnapping Un quadragénaire un peu homme se retrouve blessé et d’une fillette qui se révèle Un policier dépressif à la naïf découvre le corps d’une gâchette facile appelle SOS

AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES coincé dans son véhicule sur moins commode que prévu… femme flottant à la surface de le bord d’une route. Les Suicide pour obtenir de sa piscine. Paniqué, il s’en secours arriveront-ils à l’aide. Un curieux individu lui débarrasse en la jetant dans temps ? propose alors une « assis- la piscine de son voisin… tance technique » pour en finir.

LOOT BAD TOYS II HIOB Greg Rom Daniel Brunet & Nicolas Marco Gadge Afrique du Sud • 10’ • 2012 • Douste Allemagne • 20’ • 2013 • Gentlemen Films France • 6’ • 2011 • Magenta Film Productions Autrement Dit Un braquage sans arme ni Après des années passées à violence, où réalité et imagi- Dans une ville de jouets, un annoncer froidement la mort nation se confondent pour duo de justiciers fait rage en de victimes à leurs proches, qu’opère la poésie. poursuivant les « méchants un policier redécouvre ses », qu’importe le danger. émotions grâce à l’arrivée de son nouveau partenaire.

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> Rencontres

169 170 RENCONTRES français), (Universciné). > En présencede > I.Laplaceducinémafrançais àl’international mondiaux. tissu deproducteurs,distributeurs,exportateurs,festivals…,lecinémafrançais etsonsystèmedefinancementdemeurent des La France, berceauducinéma,continued’occuperuneplaceprivilégiéedanslacréationcinématographique mondiale.Parson Vendredi 24janvier–10h30/17hCentredeCongrèsSalleGroupamaGan Colloque organiséparleSPI–SyndicatdesProducteursIndépendants - ladéfinitiondel'œuvre audiovisuelle(protectiondel'œuvre, quiestl'auteurdel'œuvre audiovisuelle?); Cette rencontre permettra d'aborderdansunpremier tempslesgrands principesdudroitd'auteur : Comment mieuxconnaître lesconditionsfinancières etjuridiqueslorsdelasignature d'unpremier contrat ? Quelle approcheadopterpourunepremière négociation?Commentéviterleserreurs courantes ? En partenariataveclaSACD. Rendez-vous d'informationspécifiquepourlesnouveauxauteurs. Dimanche 19janvier-14h30CentredeCongrès,SalleSable Animées par Coste-Cerdan (Quinzaine desréalisateurs/Festival international ducinémaméditerranéen deMontpellier), En présencede nécessaires pourdévelopperladiffusiondecelui-ci,ainsiqueletravail derecherche etd’accompagnementdescinéastes Deux tablesrondesanalyserontdoncsuccessivementlaplaceducinémafrançais àl’échelleinternationale,etlesmoyens objets d’attraction, tantpourlepublicinternationalquelescinéastesdumondeentier. - laduréedeprotectiondesœuvres audiovisuelles. - lesdroitsdel'auteursursonœuvre (droitmoral /droitpatrimonial); - mentionsobligatoires devantfigurer aucontrat (identificationetétenduedesdroitscédés,territoires, durée...) ; - nécessitéd'uncontrat écrit(choixentre uncontrat d'option ouuncontrat decession); Dans unsecondtemps,serontabordéslespointsfondamentauxdescontrats decessiondesdroitsd'auteur: Rencontre animéepar - ladéclaration del'œuvre auprèsdelaSACD :larémunération desauteursvialagestioncollective. - principelégald'unerémunération proportionnelle desauteursauxrecettes d'uneœuvre ; HEYNEMANN II. Letravail derecherche etd’accompagnementdescinéastesmondiaux >> Xavier Lardoux RENCONTRES PROFESSIONNELLES , cinéasteetprésidentdelacommissioncinémaSACD et Juliette Prissard-Eltejaye LA FRANCEEST-ELLETOUJOURS LELIEUDECONFLUENCEDUCINÉMAD'AUTEUR MONDIAL? (Ciné +)etundistributeur. Denis Freyd Marianne Slot Marie ArmelleIMBAULT (Unifrance), (Producteur, Archipel33), (Productrice SlotMachine), , déléguéegénérale duSPI. François Yon >> ZOOM SURMONPREMIERCONTRAT , juristenégociatriceauseindeladirection del’audiovisuelàlaSACD, (Films Distribution), Anne Tallineau Jacques Bidou (Ministère desaffaires étrangères), Claude-Éric Poiroux Yves NILLY (Producteur, JBAProduction), , écrivainetvice-présidentdelaSACD. (Europa Cinemas)et Olivier Wotling Valérie Mouroux Christophe Leparc (CNC), Alain Rocca Nathalie Laurent (Institut RENCONTRES PROFESSIONNELLES LE FESTIVAL TEMPS PRO CINÉMA EN PAYS DE LA LOIRE > >> 01

Samedi 18 janvier de 10h30 à 15h00 – Cinémas Les 400 coups et la Maison des projets

Dans le cadre du Festival Premiers Plans, le Bureau d’Accueil des Tournages des Pays de la Loire, le Festival Premiers Plans s’as- socient, avec le concours de la Mission Ancre – ville d’Angers, pour la 8ème édition du Temps Pro Cinéma en Pays de la Loire, afin de proposer aux professionnels ligériens un moment de rencontres et d’échanges.

10h30 – 12h30 : Conférence / débat : le rôle du réseau dans nos 14h – 15h : Panorama TOURNAGES et présentation de l’Observation métiers audiovisuels Participative et Partagée du cinéma et de l’audiovisuel en Pays OFFICIELLE SELECTION >

Cinémas Les 400 coups, Salle 6 de la Loire 19 Le réseau : comment le mettre en place ? Comment l’entretenir, com- Maison des projets ment l’activer, quand l’activer ? Quels exemples d’initiatives intéres- santes, dans quel but, avec quels moyens, pour quels objectifs ? Bilan des tournages 2013, perspectives 2014 - Par Pauline Le Floch, Conférence / débat autour d’exemples : Les ateliers de réalisation Bureau d’Accueil des Tournages des Pays de la Loire. (Julien Lefer et Martin Gracineau de ALRT, Matthieu Tillaut de Présentation de l’Observation participative et partagée du cinéma ARBRE et Frédéric Le Gall d’Actions Ouest) et Céline Durand de et de l’audiovisuel en Pays de Loire, par Virginie Lardière, Cabinet Films en Bretagne - Union des professionnels. AMAC. Animé par Bruno Communal, journaliste.

Le Bureau d’Accueil des Tournages est intégré à l’Agence régionale – Pays de la Loire Territoires d’Innovation. HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES Il a pour vocation d’animer et promouvoir la filière cinéma et audiovisuelle pour le > compte de la Région Pays de la Loire. 93 Plus d’informations : 02 40 48 81 24 // www.agence-paysdelaloire.fr/BAT [email protected] AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES > 147

>> LA NOUVELLE CONVENTION COLLECTIVE

Samedi 18 janvier – 15h30 – Maison des Projets – Entrée libre Dans le cadre des rencontres professionnelles, l’OPCAL (Organisation des Professionnels du Cinéma et de l’Audiovisuel Ligériens) organise une table ronde ayant pour objectifs de comprendre les enjeux, les changements majeurs, les applica- tions concrètes et autres évolutions de la nouvelle convention collective cinéma. 169 > RENCONTRES Avec Frédéric Sauvagnac, directeur de production, Bertrand Seitz, chef décorateur. Modérateur : Thierry Lounas, Capricci ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181 INDEX > 89 1

171 172 RENCONTRES

© Sébastien Aubinaud Cyril Mennegun auvécu! servirait àrien,alorsnonausavoir, place Depuis plusde25ans,laFondation GroupamaGanetle Festival Premiers Plansseconsacrent àladécouvertedenouveaux Festival Premiers Plans. Lecture duscénarioLouiseWimmerparBernadetteLafonten2010au Premier Film2013)et Nous essaieronsdefaire mentirlemotdeJulesRenardselonlequell’expérienceserait uncadeaucertesutilemaisquine a lafraîcheur etlabeautédel’inédit. Une aventure humaine,artistique,économiqueoùl’onsedécouvre, serévèle,oùl’onose.Uneaventure oùchaqueémotion réalisateur etd’unproducteurinvitésàtémoignerdel’aventure deleurpremier film. Avec cettemêmevolontédepartage,nousinitionsen2014unenouvellerencontre baséesur« leretour d’expérience »d’un la diffusionpourleFestival. Àeuxdeux,unviviercommundejeunestalentss’estconstituéaufildesannées. quecesoitparl’octroid’aidesàlaproductionpourFondation,cinéastes ; oupar unaccompagnementàl’écriture età Cette rencontre sera précédéedelaprojectiondufilm Samedi 25janvier–10hCinémasLes400coupsEntréelibre RENCONTRES PROFESSIONNELLES , réalisateurde Bruno Nahon Louise Wimmer (Zadig Films)serontlesinvitésdecepremier Retourd’Expérience. >> (Lauréat delaFondation 2009,Festival Premiers Plans2010,CésarduMeilleur RETOUR D’EXPÉRIENCE Louise Wimmer . RENCONTRES LE FESTIVAL > 01 >> JOURNÉE CINÉMA ET MUSIQUE #2 : LE VIDÉOCLIP

Vendredi 24 janvier – 10h/12h – 15h/17h30 – Centre de Congrès

Dans le cadre de la 26e édition du Festival Premiers Plans, le 9RueClaveau (regroupement d’entreprises culturelles angevines), Le Chabada et Premiers Plans s’associent pour créer un temps fort professionnel autour de la musique et du cinéma. Cette deuxième édition sera consacrée aux vidéoclips. Cette journée sera l’occasion d’aborder deux axes majeurs autour du thème du vidéoclip : le financement et la production

d’un vidéoclip et les enjeux dans une carrière artistique. OFFICIELLE SELECTION >

I. Workshop : Produire et financer un vidéoclip 19 10h/12h – Centre de Congrès, salle Sable – Sur inscription à [email protected] Comment produit-on un vidéoclip de nos jours ? Quels sont les processus de réalisation ? Quels financements existent-ils ? Quelles aides sont proposées ? Par quel biais faire la diffusion ? Intervenants : Ophélie Beaurepaire, directrice du International MusicVideo Festival, Romain Lejeune, réalisateur angevin (approche de la production DIY), François Devulder, producteur/Réalisateur – Collectif Le Groupuscule (Paris), Vivien Gouery, Label Yotanka (Production de nombreux clips). II. Conférence : La place et le rôle du clip dans le développement d’une carrière artistique 15h30/17h30 – Centre de Congrès, Salle Sable – Entrée libre Au travers des regards croisés, nous nous interrogerons sur le vidéoclip, aujourd’hui l’un des moyens de diffusion musicale les plus populaires. ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES >

De la création à la production, de la diffusion à la monétisation : quels parcours possibles ? Qui sont les protagonistes ? 93 Comment travaillent-ils ? Que peut-on attendre d’un vidéoclip pour un réalisateur, pour un musicien/groupe ? Intervenants : Kantos, responsable marketing digital (Barclay), Patrice Bardot, rédacteur en chef du magazine TSUGI, François Devulder, producteur/réalisateur – Collectif Le Groupuscule (Paris) Modérateur : Rémi Bouton, journaliste

> L’International MusicVideo Festival présentera à l’issu de la conférence une sélection de vidéoclips découverts et primés lors de la 9e édition qui s’est déroulée les 8 et 9 novembre 2013. AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES >

MON POTE VENGEANCE JIMMY COLD FRONT PURSUIT METUBE 147 Francis Cutter RHYTHM Lionel Hirlé & Daniel Cloud Fleur & Manu Daniel Moshel Musique : Chris Ullens Grégory Ohrel Campos & Tamara Musique : Musique : Flynt Ft Orelsan Musique : Musique : Booba Levinson-Campos Gesaffelstein August Schram 2013 • France • 3’ Two Fingers 2013 • France • 4’ Musique : 2013 • France • 3’ 2013 • Autriche • 4’ Prix de la réalisation 2012 • Belgique • 3’ Prix du public Laura Welsh Prix de la photogra- Grand prix Prix de l’animation 2013 • USA • 3’ phie Prix de l’intermède

KATACHI THE AVALANCHES THE BUMBLEBEEZ MISS ME DEAD LIVING 169 > RENCONTRES Kijek et Adamski Kuntz & Macquire Tom Kuntz Fernando Ventura THINGS Musique : Musique : Musique : Musique : Alex Courtes Shugo Tokumaru Frontier Psychiatrist Dr. Love Grandphone Vancouver Musique : 2013 • Pologne • 3’ 2001 • USA • 4’ 2008 • USA • 4’ 2012 • Brésil • 4’ Jackson & His Computer Band 2013 • France • 4’

HANDS YEAH YEAH TRYING TO BE COOL FITZPLEASURE WOR Luci Schroder Alex Courtès Canada Émile Sornin Jim Demuth

Musique : Musique : Musique : Musique : Musique : VERS LES PUBLICS ACTIONS Alpine Willy Moon Phoenix ALT-J Django Django > 2011 • Australie • 3’ 2012 • France • 3’ 2013 • USA • 4’ 2012 • France • 4’ 2013 • UK • 4’ 181 INDEX > 89 1

173 174 RENCONTRES Rochelle, Granem Stéphanie Peltier fique duprojet diffusion, iln’estpasinutiledesoulignerlerôleéconomique,socialetculturel jouéparlesterritoires dansl’exploitatio À l’heure ducinémamainstream etdelamondialisationl’offre cinématographique démultipliéesurdifférents supportsde appels àprojetRechercheetcoordonnéparleGRANEM,Universitéd’Angers.www.projet-valeurs.org Le projetValeurs(s) etutilitésdelaculture estfinancéparleConseilRégionaldesPaysdelaLoire danslecadre deses L’expérience des festivaliers ou comment une pratique une comment ou festivaliers des L’expérience cul- éducatives, Ève Lamendour Valeurs ? portée moyenne à cinéphilie Une la de de Nantes,CENS. perception CENS et quelle : Joël Guibert territoire et cinéma de dans Festivals cinématographique l’exploitation de social L’espace Modératrices : toriale eteffervescencefestivalière 10h-12h45 -Cinémaenrégion:configuration terri- Plans, Claude-Éric Poiroux 9h40-10h -Introduction CEREGE membre duGRANEM, l’Université d’Angers,membre duGRANEM, d’une région.Enprésencedegrands témoinsetd’universitaires spécialistes(économistes,gestionnaires, sociologues,his- économiques, identitésculturelles etemblématiqueslocalesdanslaconstructiond’unecinéphilieàl’échellevilleou plans, cettejournéed’étudesscientifiquesconsacréeà« L’ancrage territorialducinéma » mettra enrelations convergences mation etlapromotionducinéma.OrchestréparleschercheursprojetValeurs enpartenariatavecleFestival Premiers membre duCENS. cinéma, maître deconférences àl’UniversitédeNantes, Maître deconférences engestionàl’Universitéd’Angers, culture pourunterritoire duprojetValeurs. Sandrine Emin dont ilestlevecteur. Florian Guinaudeau Intervenants : sation etl’effervescencedel’espaceculturel urbain.Lecinémasera ainsiinterrogéauseindelaconfiguration régionale toriens…), cetteséquencemettra l’accentsurlerôleéminentjouéparlessallesetfestivalsdecinémadanslaspéciali- dans laquellelesacteursdelafilière (publicscompris)luidonnentvieetsensdansladiversitédespropositionsculturelle Nantes, CENS Lundi 20janvier-9h-17hàlʼEspacecultureldelʼuniversitédʼAngers17h-18h30auCentreCongrès exceptionnelle est porteuse d’une identité forte (communi- forte identité d’une porteuse est exceptionnelle tures générationnelles et construction sociale du goût au goût du sociale construction et générationnelles tures Loire la de Pays région la population rochelaise ? rochelaise population COLLOQUES “TERRITOIRES ETCINÉMAS“ cation photographique) cation Festival Premiers Plans à Angers. à Plans Premiers Festival Dominique Sagot-Duvauroux Christophe Lamoureux , Mcf/HDRSociologie,UniversitédeNantes, , Responsablesdel’axeSpécialisationla Nathalie Schieb-Bienfait , McfGestion,UniversitédeLaRochelle, , Mcf/HDRenéconomie,UniversitédeLa Valeurs , Déléguégénéral duFestival Premiers , Doctorant Sociologie,Université de >> Christophe Lamoureux . . JOURNÉE D’ÉTUDE:L’ANCRAGE TERRITORIAL DUCINÉMA , Professeurd’économieà , McfSociologie,Université , Responsablescienti- , Lemna-Nanteset , Sociologuedu Sandrine Emin , Sophia-Antipolis, Lirce Christel Taillibert Claude-Éric Poiroux/XavierMassé Intervenants : Modérateur : de grands témoins festivals des 17h-18h30 -Centre decongrès-Table rondeet enjeux nouveaux les local : au global Du enracine- : rendez-vous de lieu comme cinéma de salle La Centre NorbertElias(présencesousréserve) Président del’Universitéd’Avignon PaysduVaucluse, Emmanuel Ethis Intervenants : Lamoureux Modérateurs : cinéma danslaville? quelle placepourlessallesetfestivalsde 14h30-16h30 -Lavaleurterritorialeducinéma: Pilar Vasseur-Martinez Angers Christel Taillibert (présence sousréserve) Emmanuel Ethis Nantes cinéma. attachement et liens ment, , CENS Dominique Sagot-Duvauroux , Universitéd’Avignon, Centre NorbertElias, Ève Lamendour , UniversitédeNiceSophiaAntipolis,Lirce , McfHistoire duCinéma,UniversitéNice , Pr.Sciencesdelacommunication, , Festival ducinémaEspagnolde . , CEREGE et Festival Premiers Plans Christophe n, l’ani- s COLLOQUES “ TERRITOIRES ET CINÉMAS “ LE FESTIVAL LES TERRITOIRES DU CINÉMA > >> 01

Du mardi 21 au vendredi 24 janvier à lʼEspace culturel de lʼUniversité dʼAngers Organisé par lʼESSCA et lʼUniversité dʼAngers, dans le cadre de la 26e édition du Festival

Trois laboratoires de recherches soutiennent ce colloque, l’ESSCA Knowledge, l’ESO de l’Université d’Angers et le CREA de l’Université Paris 10. Ce colloque est l'occasion de croiser plusieurs disciplines et plusieurs champs de recherche autour de la thématique des territoires du cinéma : économie de l'industrie du cinéma, esthétique et poétique des territoires du cinéma, tourisme et cinéma, patrimoine et cinéma. Les problématiques intègrent à la fois des enjeux managériaux, littéraires, sociaux, esthétiques, historiques, artistiques, géographiques, anthropologiques et économiques. Les 29 communications SELECTION OFFICIELLE SELECTION présentées par 35 chercheurs sont ainsi attachées à une variété de sciences, c’est l’enjeu de ce colloque pluridisciplinaire > qui doit favoriser le croisement de regards sur les territoires du cinéma. http://territoirecinema.free.fr/ 19

Mardi 21 janvier 9h-13h | Economie du cinéma Mercredi 22 janvier 9h-17h | Esthétique et poétique 9h-9h30 | Ouverture du colloque Ouverture du thème : Isabelle Van Peteghem, CPGE Nantes, Christian Pihet, Vice-président de l'Université d'Angers, Université Paris 10 chargé de la recherche, Eric Stevens, Directeur de la Intervenants : recherche à l'ESSCA, Philippe Duhamel, Directeur du labo- Lorine Bost, CPGE Angers, Université Paris 10 ratoire ESO, Sébastien Ronteau, Directeur du laboratoire Territoire du mythe, Un singe en hiver ou l'écran colonisé Cerise. par les divinités et les cultes. Raoul Ngouna, Université Libreville, Gabon 9h30-13h | Economie du Cinéma La mer, un "territoire" conjonctif dans Mar Adentro

Ouverture du thème : Jean-Claude Taddei, ESSCA Angers d'Alejandro Amenábar. ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES Intervenants : > Florence Dravet et Gustav De Castro, Université de Brasil, 93 Sébastien Ronteau et Xavier Lesage, ESSCA Angers L'imaginaire du mal dans le cinéma brésilien. Présentation Révolution et rénovation du cinéma indépendant français des figures abjectes de la société et leur mode de circula- dans une économie des biens culturels : décryptage de tion. modèles économiques soutenables. Maria Del Pilar Gavilanes, EHESS Paris Christel Taillibert, Université de Nice Le cinéma de Pedro Costa : les histoires d'un quartier. Festivals et patrimoine cinématographique à l'heure du Parisa Pajoohandeh, Université Paris 3 numérique. La ville de Téhéran vue par le cinéma iranien en exil Héla Ayed, Université de Carthage, Tunisie Fabienne Bonino, Université de Grenoble Consommation cinématographique et marketing viral: Les territoires de la matière : vertu de la plongée dans

Approche expérientielle. l'œuvre d'Andréï Tarkovski, une géographie des éléments. PROGRAMMATIONS AUTRES Jean-Pierre Noblet et Jean-Claude Taddei, ESSCA Angers Isabelle Van Peteghem, CPGE Nantes, Université Paris 10 > Le réseau social, facteur de subsistance pour le cinéma iti- Le territoire de l'hiver dans Frozen River (Courtney Hunt, 147 nérant indépendant. 2008) et Winter'sBone (Debra Granik, 2010), entre réalisme Soraya Hamache, Université de Bordeaux social et re-mythification de l'espace géographique et Aux origines de Bollywood : la naissance et le développe- poétique. ment d'une industrie cinématographique florissante. Gilles Menegaldo, Université de Poitiers Laure De Verdalle, CNRS Guyancourt Territoires instables du gothique : porosité des frontières et Comment penser l'encastrement organisationnel et rela- hybridité dans le cinéma de genre contemporain, d'Alien tionnel des carrières par projets ? Le cas des producteurs (, 1979) au Labyrinthe de Pan (Del Toro, 2006).

français de cinéma. Véronique Le Vasseur, Université du Québec – UQAM 169 > RENCONTRES Canada Cinématographie westernienne : les territoires de la frontière américaine, le cas de ThreeBurials of Melquiades Estrada. Henri Larski, Université de Nancy De la clôture des territoires urbains dans les westerns de Howard Hawks. Hervé Mayer, Université Paris 10 La Frontière : crise et critique d'un territoire national dans le cinéma américain. ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181 INDEX > 89 1

175 The Three Burials of Melquiades Estrada - Tommy Lee Jones 176 RENCONTRES Comment l'espace cinématographique peut-il traiter du traiter peut-il cinématographique l'espace Comment Sylvie Dubois Intervenants : Jeudi 23janvier9h-13h|Patrimoine L'île de Cuba, un espace imaginaire idéologique, géogra- idéologique, imaginaire espace et un Cuba, de L'île patrimonialisation de outil ; Catherine Scherer Tunisie en Japon. colonial du cinéma éclipse Le japonais, Lassaad Dandani cinéma l'habiter. du de Eclipse question la et Jean-Philippe d'Introno Miyazaki Hayao cinéma le dans Cong MinhVu territoire du fictionnalisation la de Politique Sebastian Brochu Le Châteauambulant-Hayao Miyazaki de Jia Zhang-ke : l'imaginaire des ruines comme hétéroto- comme ruines des l'imaginaire : Zhang-ke Jia de problème d'un espace physique, religieux et politique en politique et religieux physique, espace d'un problème phique et culturel. et phique XIX fin tourisme, du vecteur COLLOQUES “TERRITOIRES ETCINÉMAS“ pie d'un autre temps. autre d'un pie guerre ? guerre , UniversitédeLille , UniversitédeCaen , UniversitédeTunis, Tunisie , UniversitédeMontréal,Canada , EHESSParis ,Université deTours e début XX début e siècles. InAnother Country–HongSang-So Lionel Prigent,UniversitédeBrest Georges-Henry Laffont Intervenants : de laCulture etdesInitiatives Quelle place pour l'exploitation publique en territoire de la de territoire en publique l'exploitation pour cinéma. place du ville Quelle la dans de cité Joël Augros cas Le une culture. Cinecittà, la de Benjamin Fontan européennes Capitales et : Cinéma Belgique cinématographique Sébastien Fevryl'imaginaire de tourisme en mise La Angers, Vice-présidentdel'Universitéd'Angersencharge Ouverture duthème: Vendredi 24janvier9h-13h|Tourisme Jean-René Morice scénario. pour 12h30-13h :Finducolloque territoire un Sang-Soo, poli- Hong des Adrien Aragon territorialisation la ou prêt le dans est bonheur Le Frédéric Gimello à larecherche ESSCA. Université deLugano,Suisse délégué àlaculture etauxinitiatives Mons 2015 Mons audacieuse. promesse une création ? création tiques du cinéma : une analyse comparée des commissions des comparée analyse une : cinéma du tiques locales du film en France et en Italie. en et France en film du locales et , UniversitédeToulouse Dominique Willoughby , UniversitédeBordeaux , Universitéd’Avignon et , UniversitécatholiquedeLouvain, , Vice-Présidentdel’Universitéd’Angers, Jean-René Morice , Institutfrançais d’urbanismeet Université Paris8 Eric Stevens , Géographe, Eso- Marco Cucco , Doyen , TABLES RONDES LE FESTIVAL > >> LE TRANSMÉDIA ET NOUVELLES EXPÉRIENCES, MODE D’EMPLOI 01 Mardi 21 janvier – 16h30/18h – Centre de Congrès, Salle Groupama Gan – Entrée libre Table ronde organisée par la Ville dʼAngers et la Mission Ancre

Les outils numériques offrent un nouveau paradigme pour la création. C’est dans ce contexte que se développe le transmédia, une manière différente d’aborder la narration en scénarisant l’his- toire sur plusieurs médias. Chacun, de par sa spécificité, apporte un nouvel éclairage sur l’univers, ce qui permet d’offrir aux SELECTION OFFICIELLE SELECTION

utilisateurs/spectateurs une expérience enrichie, interactive et attractive. > 19 Grâce aux témoignages d'experts et de professionnels de ces nouvelles écritures, nous découvrirons à quoi ressemble un projet transmédia, et nous nous interrogerons : s’agit-il juste d’un concept tendance ? Plus globalement, peut-on faire fi de ce nouveau paradigme dans le processus de création d’un récit, qu’il soit artistique, informatif ou promotionnel ? En quoi les technologies modifient le rapport à l’écriture et comment fait-on évoluer ses pratiques ?

Une introduction au transmédia sera proposée par Benjamin Hoguet (Storycode Paris), éclairée ensuite des expériences de Marc-Antoine Mathieu (auteur) pour « 3 secondes », de Patric Jean (BlackMoon productions) et Estelle Robin You (Les Films du Balibari) pour « Lazarus Mirage », de Jérôme Fihey (le Crabe fantôme) pour « les contes de l’Estuaire », et de Olivier Guidoux (auteur) pour « Laval Serial ! ».

Rencontre modérée par Julien Kostrèche de Ouest Médialab. HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES > 93

>> REPÉRAGES EN ÉCONOMIE DU CINÉMA Jeudi 23 janvier – 19h30 – Centre de congrès, Salle Groupama Gan – Entrée libre AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES L’économie du cinéma chinois : de la production à la diffusion. > 147 Avec Éric Groud, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maine-et-Loire, Wen Wu, directeur du First Film Festival et producteur chinois – Legend Film, Farid Rezkallah, producteur – 24 images, Du Haibin, réalisateur chinois et Mary Stephen, réalisatrice et monteuse chinoise, Rao Hui, scénariste chinois, Xu Feng, enseignant en cinéma et producteur chinois Rencontre modérée par Aurélien Dirler, programmateur. 169 > RENCONTRES >> DÉBAT SUR LES FILMS EN COMPÉTITION « CE QUE RÉVÈLE L’ARTISTE : DE L’INTIME À L’UNIVERSEL »

En partenariat avec l’association de la Cause Freudienne Avec : d’Angers - Colette Baillou, Gérard Seyeux, psychanalystes membres Samedi 25 janvier – 14h15 – Les Variétés de l'école de la Cause Freudienne, - des réalisateurs accompagnant leur film en compétition, Lors de la précédente édition, les jeunes réalisateurs de - une personne l’équipe de programmation du Festival. Premiers Plans nous ont montré comment ils étaient Animée par Dominique Fraboulet, psychanalyste. confrontés au monde d’aujourd’hui. Leur premier film, c’est leur réponse pour faire face à cet insoutenable du réel ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS

auquel ils ont à faire. Jan Ole Gerster nous confiait : « Le >

premier film touche à l’intime et malgré ou à cause de cela, 181 touche à l’universel ». En exprimant ce qui les affecte au plus intime d’eux- mêmes, ils tentent d’attraper l’universel de la condition INDEX

humaine. Leur savoir y faire avec le réel, la force de leur > 89

talent est ce qui peut faire enseignement pour nous. Cette 1 année nous interrogerons ce processus de création à partir du plus intime de chacun. 177 LEÇONS DE CINÉMA

>> LEÇON DE CINÉMA

Leçon Musique et Cinéma Lundi 20 janvier – 10h30 – Centre de Congrès – Salle Groupama Gan – Entrée libre Avec Jérôme Lemonnier, compositeur, et Denis Dercourt, réalisateur Animée par Benoit Basirico, journaliste spécialisé dans la musique de film. En partenariat avec la Sacem

La Métamorphose Mercredi 22 janvier – 10h30 – Centre de Congrès – Salle Groupama Gan – Entrée libre Animée par Louis Mathieu, enseignant de cinéma et président de l’association Cinéma Parlant. À travers nombre d’extraits de films, on explorera les moyens mis en œuvre par le cinéma pour montrer des métamorphoses qui ne se produisent pas dans la réalité : trucages, effets spéciaux, bande son, etc… On appréciera les choix artistiques, et on se deman- dera avec quel regard sont perçues ces scènes de transformation : changements soudains, comme magiques, merveilleux, mais aussi corps qui perdent leurs formes, remise en question des normes, monstruosité, faisant ressurgir nos peurs les plus profondes. Au-delà de ces scènes, c’est toute une manière d’imaginer le monde qui se déploie.

Rencontre autour de Lars von Trier Vendredi 24 janvier 10h : Rencontre entre Charlotte Gainsbourg, comédienne et Benoît Jacquot, réalisateur. 16h30 – Les Variétés : Melancholia de Lars von Trier À l’issue de la projection du film, une rencontre avec Marianne Slot, productrice, Manuel Alberto Claro, directeur de la photogra- phie, Peter Hjörth, superviseur des effets spéciaux et Stig Björkman, critique et réalisateur sera proposée.

Rencontre avec Grégoire Solotareff Vendredi 24 janvier – 11h – Cinémas Les Variétés Animée par Xavier Kawa-Topor, directeur de l'Abbaye de Fontevraud, Centre Culturel de l'Ouest À l'occasion de l'exposition Animal au Quai et de la sortie de son film Loulou, l'incroyable secret, Grégoire Solotareff parlera de son bestiaire et de son lien avec le cinéma d'animation.

>> L’ESQUIVE DE KECHICHE OU MARIVAUX ET LE “PARLER JEUNE”

Jeudi 23 janvier - 10h30 - Salle sable - Centre de Congrès - Entrée libre

Avec Alain Sebbah, Maitre de conférences honoraire, Bordeaux 3, Université de Jendouba Tunisie. En partenariat avec Les Lyriades de la langue française. RENCONTRES « Marivaux me procure un sentiment de légèreté : je me délecte à le lire. Il est vivifiant et excitant. […]Le jeu, l'amour, le hasard : c'est mon cinéma ». Abdellatif Kechiche

Janvier 2001… le public et le jury du Festival découvraient et s’enthou- siasmaient pour La Faute à , la première œuvre d’Abdellatif Kechiche qui remportait le prix spécial du jury et le prix d’interprétation pour l’ensemble des comédiens. Son deuxième film, L’Esquive, met en scène le grand écart entre le langage de Marivaux, joué par les jeunes en fin d’année pour la fête de l’école et le langage des cités que ces jeunes utilisent au quoti- dien. S’appuyant sur les deux textes, Alain Sebbah nous montrera que si on ne parle pas XVIIIe siècle au cinéma, en revanche, le XVIIIe siècle y fait entendre sa voix…

178 ATELIER LUDWIGSBURG-PARIS LE FESTIVAL > La 13ème promotion de l’Atelier Ludwigsburg-Paris est présente The 13th edition of Atelier Ludwigsburg-Paris will attend 01 à Angers pour un séjour actif au sein du Festival Premiers Angers to actively participate in the Premiers Plans Festival. Plans. During the Festival, the eighteen students of German, Les dix-huit stagiaires allemands, autrichienne, polonaises, Austrian, Polish, Spanish, Italian, Brazilian/Portuguese and espagnole, italienne, brésilien/portugais et français vont French nationality will participate in workshops designed to suivre pendant le festival les ateliers mis en place dans le be part of their training. cadre de leur formation. Moreover, they will be given opportunities to meet many of Ils pourront notamment rencontrer certains producteurs des the producers of the films in competition and discuss with films en compétition et aborder avec eux les différentes them the various aspects of the production of their films. SELECTION OFFICIELLE SELECTION étapes de production de ces films. Atelier Ludwigsburg-Paris, which was launched in 2001 with the > L’Atelier Ludwigsburg-Paris, lancé en 2001 avec la création de creation of the French-German Academy of Cinema, is designed 19 l’Académie franco-allemande du cinéma, est un programme de to train its students in the different professions that make up formation aux métiers de la production et de la distribution en European production and distribution. It is organised by Europe mis en place par La Filmakademie de Baden- Filmakademie Baden-Württemberg in Germany and La fémis in Württemberg en Allemagne et La fémis en France, en liaison France, in partnership with the NFTS in England, and with the avec La NFTS en Angleterre, et avec le soutien des états français support of the French and German governments as well as the et allemands, du programme MEDIA de l’Union Européenne et de OFAJ and the MEDIA programme of the European Union. l’Office Franco-Allemand pour la Jeunesse (OFAJ). Its goal is to offer the new generation of future producers and Il a pour but de proposer à la nouvelle génération de futurs pro- distributors a realistic and concrete image of contemporary ducteurs et distributeurs une image réaliste et concrète des stra- approaches to script writing, financing, production, distribution tégies actuelles en matière d’écriture de scénario, de finance- and marketing in Europe, and in particular in France, Germany, ment, de production, de distribution et de marketing en Europe and the UK. By the end of this one-year programme, its participants will be

et plus particulièrement en France, en Allemagne et en ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES Angleterre. able to understand the different systems of production, to com- > À l’issue de cette formation d’une durée d’un an, les participants municate with each other in another language, and to better 93 sont ainsi en mesure d’appréhender les différents systèmes de comprehend the culture and mentality of the other countries. production en Europe, et de comprendre la culture et la menta- The mission of this Atelier is also to lead its participants to deve- lité des partenaires des autres pays. lop a joint project in production and in this way create a network La mission de cet Atelier est aussi d’apprendre aux participants of future European partners. à développer en commun un projet de production et de se créer ainsi un réseau de futurs partenaires européens. AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES > ATELIER LUDWIGSBURG-PARIS 147 La Fémis 6, rue Francœur F-75018 Paris 1 www.lafemis.fr Atelier Ludwigsburg-Paris Filmakademie Baden-Württemberg Akademiehof 10 D-71638 Ludwigsburg 2 www.filmakademie.de 169 > RENCONTRES

Stagiaires de l’Atelier Ludwigsburg-Paris 2013-2014 3 1 - BERTIN Baptiste / BLESSON Jerome / BORDANOVA MARTIN Maria del Mar / BRUECKNER Anna 2 - BYSZUK Aleksandra / CORDET Justine / DILLBERGER Franzsika / GAUDIN Mikael 3 - GOZDZIK Natalia / GRASSL Andi / KELLNER Tonio / LARRAGUETA Etienne 4 - LICCIARDI Maddalena / MONASTIER Ricardo / OSTERRIETH Amelie / RUFFIE CAMUS Celine 4 5 - SCHEBESTA Claudia / SCHILLING Verena ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS > 181

5 INDEX

Atelier Ludwigsburg-Paris est dirigé en Allemagne par ROMAN PAUL et GERHARD MEIXNER de Razor Film et en France par > 89

CHRISTINE GHAZARIAN / The directors of Atelier Ludwigsburg-Paris are ROMAN PAUL and GERHARD MEIXNER of Razor Film in 1 Germany, and CHRISTINE GHAZARIAN in France. 179 ATELIER SACEM

>> ATELIER MUSIQUE ET CINÉMA

> Pour la 10e fois à Angers, la division culturelle de la Sacem et le Festival mettent en place un Atelier qui réunira des binômes réa- lisateur / compositeur sélectionnés sur un projet de 1er ou 2e film en collaboration.

ATELIER PARTICIPANTS Encadré par un compositeur et un réalisateur référents ayant Mélanie DELLOYE / Vincent GIRAULT (Projet de 2ème court métrage : Petit cœur brisé) une expérience de travail en commun, cet atelier associe échanges collectifs autour de la relation de la musique à l’ima- ge et accompagnement personnalisé sur chaque projet. Cette année, le compositeur Jérôme Lemonnier animera l’atelier accompagné du réalisateur Denis Dercourt. Colia VRANICI / Rafael GIMÉNEZ DE LA VEGA (Projet de 1er court métrage : Le Miel est plus LEÇON MUSIQUE ET CINEMA doux que le sang) Lundi 20 janvier - 10h30 - Centre de Congrès - Salle Groupama Gan - Entrée libre Avec Jérôme Lemonnier et Denis Dercourt Animée par Benoît Basirico Régis SAUDER et Anne TESSON / Catherine ESTRADE et Vincent COMMARET (Projet de 1er JURY long métrage : Trois contes) Parallèlement, ces 8 stagiaires se constituent en jury : ils ont pour tâche de visionner les courts métrages de la Compétition Officielle du Festival et d’attribuer à l’un d’entre eux, le Prix de la création musicale. Ce prix est doté par la Sacem.

INTERVENANTS / SPEAKERS

JÉRÔME LEMONNIER Denis Dercourt Compositeur Réalisateur

Né en 1961, Jérôme Lemonnier suit Né à Paris, Denis Dercourt est des études d’écriture au licencié en Philosophie, diplômé Conservatoire National de de Science-Po et musicien de for- Musique de Paris et de piano à mation. Professeur d’Alto et de l’Ecole Normale de Musique, et musique de chambre au acquière une licence en Conservatoire de Strasbourg de Musicologie à la Sorbonne. Après 1988 à 1993, il est vite attiré par le ces études, il rejoint le groupe rock cinéma. Ses premiers longs Fatidic Seconde avec lequel il métrages, Le Déménagement RENCONTRES enregistre 2 disques (Les Enfants (1997) et Les Cachetonneurs de la nuit). (1998), annoncent le thème prépondérant dans l’ensemble de ses Entre 1992 et 2000, il compose de nombreux génériques et œuvres : la musique. habillages pour des séries TV et des publicités. En parallèle, il écrit Avec Lise et André (2000), son travail est récompensé pour la pre- ou arrange des chansons pour des artistes français et internatio- mière fois dans plusieurs festivals. Par la suite, il met en scène naux dont I Muvrini et Youssou N’Dour. Richard Berry, et Maurice Garrel dans Mes enfants Depuis 2000, il compose des musiques pour le théâtre (Le Petit ne sont pas comme les autres (2003). Son film La Tourneuse de Chaperon rouge, Le Bourgeois gentilhomme, Cendrillon, Le pages (2006), avec l’actrice , reçoit plusieurs nomi- Malade imaginaire, Plus belle que toi - Blanche Neige autrement). nations au Festival de Cannes. C’est aussi la première fois où il col- En 2004 il créé la société de production et d’éditions musicales La labore avec le musicien Jérôme Lemonnier. Fort de cette ren- Majeur, spécialisée dans la création de musiques originale pour le contre, ils continuent de travailler sur des projets communs. Denis multimédia et l’institutionnel. Dercourt change de registre dans Demain dès l’aube (2009), un En 2006, il compose la musique du film La Tourneuse de pages de thriller où l’on retrouve Vincent Perez et Jérémie Renier. Denis Dercourt, sélectionné au Festival de Cannes. Pour ce film, il Dernièrement, on a pu le retrouver derrière la caméra avec La a été nominé aux Césars dans la catégorie « Meilleure musique Chair de ma chair (2013) et Pour ton anniversaire (2013). originale écrite pour un film » et au Festival international du film de Gand dans la catégorie « Découverte de l’année ». Par la suite, il collabore sur les films de Rémy Tézier, (Au delà des Cimes) Mathilde Bayle (Le Maillot de bain), ainsi que sur les derniers films 180 de Denis Dercourt : Demain dès l’aube, La Chair de ma chair et Pour ton Anniversaire. > Actions vers les publics

181 ACTIONS VERS LES PUBLICS

Depuis sa création en 1989, le projet artistique du Festival Premiers Plans se développe en lien avec une politique volontaire de sensibilisation à l’image. Elle vise à toucher plus particulièrement les jeunes et s’appuie sur de nombreux relais et partenaires tout au long de l’année.

LES SCOLAIRES >> Écoute tes images LES JEUNES HORS Equipés d’enregistreurs et de micros, les élèves de primaires partent à l’assaut DU TEMPS SCOLAIRE des sons du Festival pour réaliser des reportages.

>> La bibliothèque du Festival Un espace avec une centaine d’ou- vrages jeunesse est mis à disposition des écoles primaires. En partenariat avec les bibliothèques d’Angers. Acteurs du Festival depuis ses débuts, les enseignants accompagnent leurs Le Festival propose des actions de sen- >> Petits plans élèves dans la découverte du cinéma sibilisation à l’image aux structures Les écoliers partent à la découverte du dans le contexte festif et exceptionnel du socioculturelles d’Angers et des Pays de cinéma d’animation. Un parcours compo- Festival, qui permet des rencontres la Loire. Ces projets permettent aux insoupçonnées avec les œuvres. Chaque sé de séances, rencontres et ateliers jeunes, accompagnés par leurs anima- année au rendez-vous, les groupes sco- pour découvrir les ficelles du cinéma teurs, de participer à Premiers Plans le laires représentent 1/3 des entrées d’animation. temps d’une journée exceptionnelle, ou (25 000 en 2013). Afin de les guider dans En partenariat avec le comité pédagogique, bien pour toute la semaine. la programmation, Premiers Plans met à l’ESPE des Pays de la Loire et l’Inspection aca- leur disposition des outils élaborés en démique. association avec un comité pédago- >> VIP – Vidéo In Project gique d’enseignants et les accompagne Ateliers audiovisuels pour les jeunes de dans l’organisation de parcours mêlant >> Les réalisateurs retournent à l’école ! 12 à 20 ans des centres socioculturels de séances, rencontres et ateliers. Ces Les réalisateurs des films en Compétition Maine-et-Loire outils et parcours sont travaillés en fonc- sont invités à aller à la rencontre des En collaboration avec Cinéma Parlant tion du niveau des élèves avec une lycéens venus à la projection de leurs films. Les jeunes participent activement au attention particulière portée aux écoliers Festival et créent des réalisations audiovi- et aux jeunes collégiens. suelles sur le thème « La Métamorphose » : >> Lumière sur… Grégoire Solotareff Vidéo : courts métrages de reportage ou de Une classe de collège entre de manière fiction, Zoom sur certaines des actions : privilégiée dans l’univers de Grégoire Photo-montage : diaporamas de photos Solotareff. Tout au long de l’année scolai- sonorisés, >> Une journée particulière re, les élèves réalisent, avec leurs ensei- 12 classes / 1 scène / 12 mises en scène Cinéma d’animation : courts métrages gnants, un film d’animation « à la manière d’animation. Le Conseil général de Maine et Loire et le de » Grégoire Solotareff. Au Festival, les Festival Premiers Plans, en collaboration En partenariat avec la Caisse des Dépôts et classes participent à une journée excep- avec le Groupe Artistique Alice, invitent Consignations – direction régionale, les ser- tionnelle composée de la visite de l’expo- douze classes de collégiens du départe- vices de ressources audiovisuelles et d’action ment à participer à cet événement sition Animal au Quai - Forum des Arts culturelle de la Ville d’Angers, l’association vivants, de la projection du film U et d’une Terre des Sciences et l’École supérieure des exceptionnel, ludique et pédagogique beaux-arts Tours / Angers / Le Mans en plusieurs étapes, dont le temps fort rencontre avec l’auteur. Samedi 25 janvier - 10h15 – Cinémas Les 400 est une journée à Premiers Plans. Avant coups | présentation publique des réalisations le Festival, chaque classe imagine avec >> Les sections cinéma et audiovisuel son enseignant la mise en scène d’une Venant de toute la France, ils sont plus >> Passeurs d’images séquence commune. Elle est ensuite invi- de 1200 élèves, chaque année, à s’em- La coordination régionale Passeurs tée à la réaliser avec l’aide du Groupe parer du Festival. d’images propose aux jeunes des Artistique Alice, professionnels du ciné- centres socioculturels des Pays de la ma, sur un plateau de tournage. Cette >> Les votes du public Loire et de Bretagne un week-end pour

ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS journée est également consacrée à la découvrir le Festival. Projections, ate- découverte de films de la Compétition et Douze élèves de la section SENTR liers, rencontres… des rétrospectives. (Systèmes Electroniques Numériques – Samedi 18 janvier - 10h-13h - Cinémas Les Les collèges participants : Georges Pompidou, Télécommunications et Réseaux) du 400 coups | projection des films réalisés en Champtoceaux – Montaigne, Angers – Lycée Polyvalent Chevrollier d’Angers ateliers en 2013, en présence des jeunes réa- François Rabelais, Angers – Notre Dame du assurent la distribution, le recueil, le Bretonnais, Cholet – Chevreul, Angers – lisateurs dépouillement et le traitement des votes. Clément Janequin, Avrillé – Benjamin 182 Delessert, Saumur – Vallée du Lys, Vihiers – Les résultats sont affichés dans le hall du Maryse Bastié, Ingrandes – Camille Claudel, Centre de Congrès le dimanche, au len- Le Louroux-Béconnais. demain de la remise des prix. ACTIONS VERS LES PUBLICS LE FESTIVAL >

>> Moonwatchers, un ciné concert de >> L’université d’Angers et le Festival 01 Black Dead Fish LES ÉTUDIANTS Une journée pour deux actions cultu- - La Carte culture UA relles _ la collégiale Saint-Martin Pour la 1e fois, l’Université d’Angers a mis Le Conseil général de Maine et Loire, la en place une Carte culture donnant collégiale St Martin d'Angers et le Festival accès à des réductions auprès de struc- s'associent au groupe angevin Black tures culturelles partenaires. Pour le Dead Fish pour proposer 2 ateliers et 1 Festival, les étudiants détenteurs de ciné-concert interactif pour entrer dans cette carte bénéficient de 2 entrées à 3€ leur univers et expliquer les étapes de au lieu de 9€. SELECTION OFFICIELLE SELECTION

création d'un ciné-concert. > 19 Mercredi 22 janvier à la Collégiale St Martin - - Groupe de programmation « Belle-Beille » entrée libre La variété des partenariats mis en place 20 étudiants issus de l’UFR sciences, de 15h-17h : 2 ateliers pour les 14-16 ans (sur avec l’enseignement supérieur est à l’UFR lettres, langues et sciences inscription à [email protected]) l’image de la diversité des formations et humaines, de l’IUT et de l’ISTIA assistent > les chaines du son « audio » et « MIDI » des centres d’intéret des étudiants et pendant le Festival à 4 séances de courts utilisées en musique enseignants s’impliquant dans le Festival. Les projets s’attachent autant à métrages en compétition afin de compo- > réaliser une vidéo à partir d’une créa- la sensibilisation à l’image qu’à une ser un programme qui sera diffusé le 25 tion musicale approche des métiers du cinéma ou d’un février sur le campus de Belle-Beille. 19h30 : un ciné-concert interactif, tout festival. public - Soirée rencontre des étudiants et par- >> Partenariats avec les cursus de formation tenaires du portail Ip’oline - Focus : l'actualité du Festival en vidéo LE FESTIVAL EN FAMILLE Cette soirée est proposée aux étudiants,

25 étudiants en journalisme audiovisuel, ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES assistés de journalistes professionnels, aux anciens et aux entrepreneurs > préparent, tournent et montent des partenaires du portail d’insertion profes- 93 sujets dans le vif du Festival. sionnelle Ip’oline. www.univ-angers.fr/fr/ Diffusion quotidienne dans le hall du Centre de acces-directs/ip-oline.html Congrès, sur site festival et campus. Institut des Sciences de la Communication et de l’Education d’Angers (ISCEA) de l’Université >> Avec la Fé2A, association étudiante Catholique de l’Ouest. Emilie Balusson, Pauline Barbier, Brice - Jury des étudiants d’Angers Bailloud, Juliette Bassine, Alice Chancelades, Martin Cocoual, Oriane de Coninck, Rapahaël Depuis 2009, la Fé2A et Premiers Plans Cort, Elliot Cutter, Valentin Davodeau, Antoine s’associent pour mettre en place un jury Delacroix, Delphine Delumeau, Mallaurie composé de 9 étudiants d’Angers. Ce jury Le Festival porte une attention particu- Fernandez, Léo Forest-Agostini, Julia Ganille, PROGRAMMATIONS AUTRES récompense un court métrage de la > lière au public familial en élaborant un Anna Leray, Juliette Maubon, Leslie Paul, Caroline Petit, Suzy Perrier, Thomas Piet, Louise Compétition Films d’Écoles Européens. programme qui regroupe les proposi- Portier, Line Prabonnaud, Quentin Reboulleau, tions de films, séances exceptionnelles En partenariat avec l’Université d’Angers, Thibault Ries, Louise Tessier, Flora Violleau, l’Université catholique de l’Ouest, l’École Manon Yvinec. et ateliers à découvrir dès 3 ans. supérieure des beaux-arts Tours / Angers / Encadrement : François Fayet, Charlotte Blanchais, Yohann Chartrain, Clément Le Mans. >> Atelier jeux optiques Fontaine, Cécile Guillard-Jubeau, Catherine L’équipe jeune public invite les familles à Guinement, Matthieu Michel, Marie Morellini. - Billetterie à l’UCO venir fabriquer, entre deux séances, des

Du 13 au 23 janvier dans le Hall Bazin, des RENCONTRES 147 flip-book, des thaumatropes et autres > - L’accueil des publics étudiants de la Fé2A assurent la vente de objets expliquant la naissance du ciné- Au cœur de leur formation “événementiel 169 places à 3€ (série limitée spéciale cam- ma. et tourisme”, 20 étudiants assurent l’ac- pus). Samedi 18, dimanche 19 et samedi 25 janvier cueil des publics du Festival sous la res- ponsabilité de leurs enseignants et de En partenariat avec l’Université catholique de - accueil échelonné entre 14h et 18h. l’équipe de Premiers Plans. l’Ouest École supérieure des Pays de la Loire (ESPL). >> Grégoire Solotareff Premiers Plans propose en partenariat - Relations presse avec Le Quai - Forum des Arts vivants un Aux côtés de l’attaché de presse du parcours pour découvrir l’univers de Festival, 4 étudiants en communication Grégoire Solotareff. Au programme : films, participent à la vie du service de presse. exposition et ateliers d’initiation au ciné- Institut des Sciences de la Communication et ma d’animation. de l’Education d’Angers (ISCEA) de l’Université Catholique de l’Ouest. 181 > VERS LES PUBLICS ACTIONS INDEX > 89 1

183 ACTIONS VERS LES PUBLICS

LES ADULTES L’ACCESSIBILITÉ APRÈS LE FESTIVAL

Les actions, développées en partenariat Avec le soutien de la Fondation Orange >> Premiers Plans en tournée avec les personnes relais d’associations, Le Festival rend son offre plus accessible de bibliothèques, de comités d’entre- aux personnes handicapées et aux per- - Séances Coups de cœur sonnes âgées, en proposant : prises, sont proposées sous la forme de En partenariat avec les salles de cinéma et - Une meilleure information sur les moda- journées découverte, de formations, lités d’accès aux salles, les bibliothèques, Premiers Plans accom- d’ateliers et vont même jusqu’à la consti- - Un placement prioritaire en salles selon pagne des films coups de cœur qui ont été tution de jurys donnant un accès privilé- les besoins, primés par le Jury ou le public, en compa- gié aux images. - Un service d’accompagnement sur gnie de certains des réalisateurs. réservation, du domicile aux salles, . Mardi 4 février | Paris – Forum des images - Une politique tarifaire adaptée aux >> Partenaires . Mardi 11 février | Poitiers – Festival Filmer le besoins et à l’accessibilité actuelle du travail - Association Atmosphères 53 de Mayenne Festival, . Jeudi 13 février | Beaufort-en-Vallée – Théâtre - BiblioPôle et 10 bibliothèques du départe- - L'élaboration de parcours sur mesure ment pour les groupes. Partenariat : bibliothèque de Beaufort, associa- - Bibliothèques dʼAngers tion Grand écran et BiblioPôle - Caisse centrale des activités sociales (comité >> Propositions accessibles aux per- . Mardi 18 février | Saumur – Cinéma le Palace - d'entreprise EDF-GDF) sonnes déficientes auditives Partenariat : association Plein écran - Centre culturel des Ponts-de-Cé - Ciné-concert Zenzile . Lundi 24 février | Angers – Cinémas Les 400 - Centre culturel de Mûrs-Erigné Ce ciné-concert est équipé d'un dispositif coups - Soirée CMCAS - Centre communal dʼaction sociale de la Ville adapté aux personnes déficientes audi- . Mardi 11 mars | Angers – Campus de Belle- dʼAngers tives. Il s'agit de récepteurs somesthé- Beille de lʼUniversité dʼAngers - Charte culture et solidarité de la Ville siques collectifs. Ils ont la forme de Partenariat UFR Sciences, UFR Lettres, langues et d'Angers colonnes et transmettent les variations sciences humaines, IUT et ISTIA - Service soins de suite du CHU de la musique via des vibrations. . Jeudi 27 mars | La Pommeraye – Cinéma - Association Plein écran de Saumur En partenariat avec Quest'Handi (Laval). - Films avec un sous-titrage sourds et Grand Écran - Dans le cadre de Regards sur le cinéma Européen >> Premiers Plans au centre hospitalier malentendants : Une femme douce de Robert Bresson et La Reine Margot de . Vendredi 28 mars | Mazé – Médiathèque La universitaire Patrice Chéreau, La Belle et la Bête de Bulle Dans sa volonté d’ouvrir l’hôpital sur la Jean Cocteau et U de Grégoire Solotareff . À partir de mars | Paris - Studio des Ursulines cité, le CHU propose aux patients de - Tous les films en langue étrangère sont Partenariat : Format Court découvrir le Festival avec des projections sous-titrés en français, sauf exception . Avril | Angers – Festival de la création universi- de films via le canal interne gratuit des signalée dans le programme. taire télévisions, mais aussi des projections- - Certaines salles sont équipées de Partenariat : direction de la culture de l’Université boucles magnétiques. rencontres avec des réalisateurs dans d’Angers et association Fé2A différents services (pédiatrie, Addictologie, >> Propositions accessibles aux per- Soins de suite et soins longue durée). sonnes déficientes visuelles - Séances jeune public - Films en audiodescription : Un beau Projections de films d’animation suivies >> Stage : Le cinéma de fiction en biblio- dimanche de Nicole Garcia, Adieu d’un atelier de fabrication de jeux optiques. Berthe ! (ou l’enterrement de mémé) de thèque Bruno Podalydès, Une femme douce de . Jeudi 6 mars | Saint-Macaire-en-Mauges – Images en bibliothèques, le BiblioPôle et Robert Bresson et La Reine Margot de Cinéma le Familia Premiers Plans ont mis en place un nou- Patrice Chéreau en audiodescription Partenariat : médiathèque Saint-Exupéry veau stage avec le CNFPT Pays de la - Lectures de scénarios de courts et de . Mercredi 2 avril | Mazé – Médiathèque La Bulle Loire. Il est ouvert à 20 agents territoriaux longs métrages des bibliothèques des régions Pays de >> Premiers Plans dans les écoles >> Ciné-ma différence Loire, Bretagne, Basse et Haute Dans le cadre de la réforme des rythmes Normandie. Trois séances proposent un environne- ment rassurant notamment aux personnes scolaires, Premiers Plans propose, de mars Du 22 au 24 janvier ayant des troubles du comportement. à juin, des modules de découverte du ciné-

ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS Séance réservée aux groupes : U de ma d’animation dans 6 écoles : - Intergénération à Mûrs Érigné Grégoire Solotareff et Serge Elissalde . mars/avril : Musset (Monplaisir), Rousseau Premiers Plans, en partenariat avec le (vendredi 24 janvier) et Les Courts des (Roseraie), Grandes Maulévries (Roseraie). petits, programme de courts métrages Centre Culturel Jean Carmet propose 2 . mai/juin : Mandela (Hauts de St Aubin), Raspail projections (La Belle et la Bête de J. (jeudi 23 janvier) Séance tout public : Loulou et autres (Doutre-St Jacques - Nazareth), Desnos (Belle- Cocteau et Adieu Berthe de B. Beille). Podalydès) ainsi qu’un atelier découver- loups de Grégoire Solotareff et Serge Elissalde (samedi 25 janvier) te du bruitage au cinéma. En partenariat avec Les Copains d’Elsa et 184 Autisme 49. INFOS PRATIQUES LE FESTIVAL >

Centre de Congrès d’Angers Plein tarif : 7 € Grande affiche (120x176cm) : ALLO ANJOU TAXIS 01 33, boulevard Carnot 10 € (uniquement au Centre Tel : 02 41 87 65 00 Tel : 02 41 96 32 32 Tarif réduit* : 4,50 € de Congrès) > Les hôtels partenaires 6 places et plus Vente dans tous les lieux du Cinémas Les 400 coups [non nominatif] : 4,50 ¤ / Festival Hôtel MERCURE CENTRE 12, rue Claveau 1, place Mendès-France place Tel : 02 41 88 70 95 Tel : 02 41 60 34 81 Librairie Contact [email protected] * Bénéficiaires des tarifs réduits : Cinéma Gaumont Variétés La librairie Contact s’installe au Hôtel MERCURE CENTRE FOCH demandeurs d'emploi – bénéfi- Centre de Congrès du vendredi 17

34, boulevard Foch 18, boulevard Foch OFFICIELLE SELECTION ciaires du Rsa - étudiants – au dimanche 26 janvier de 10h à Tel : 02 41 87 47 57 scolaires - personnes Tel : 02 41 87 37 20 > 20h. Vous y trouverez tout une 19 [email protected] handicapées – personnes âgées palette d’ouvrages, de DVD en Chabada en perte d’autonomie - carte rapport avec les hommages et Hôtel IBIS 56, boulevard du Doyenné Partenaires Ville d’Angers rétrospectives de cette 26e édi- Rue de la Poissonnerie Tel : 02 41 96 13 40 Sur présentation d'un justificatif tion et différents livres de person- Tel : 02 41 86 15 15 nalités que nous accueillons. [email protected] Grand Théâtre d’Angers Soirées d’inauguration APPART'HOTEL Place du Ralliement et de clôture COORDONNEES UTILES Séjours & Affaires Angers Atrium Tel : 02 41 24 16 40 Nombre limité 20 rue de Rennes Entrée inauguration : 10 € Keolis Angers, opérateur du Tel : 02 41 05 15 00 réseau Irigo vous propose de angers.atrium@sejours- Le Quai – Forum des Arts Entrée clôture : 10 € vivre intensément le Festival affaires.com Vivants Premiers Plans ! Cale de la Savatte Hôtel Iéna Où vous les procurer ? 27 rue Marceau

Tel : 02 41 22 20 20 ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES Au Centre de Congrès, du ven- Tel : 02 41 87 52 40 > dredi 17 au dimanche 26 janvier [email protected] Collégiale Saint-Martin, 2014 de 9h30 à 22h. 93 Hôtel D’ANJOU Best Western 23 rue St-Martin Aux horaires des séances aux Cinémas Les 400 coups, Gaumont Du vendredi 17 au dimanche 26 1 boulevard Foch janvier inclus, accès gratuit à tout Tel : 02 41 21 12 11 Espace culturel de Variétés, à partir du samedi 18 janvier 2014. Les pass sont ven- le réseau tram et bus (sur pré- [email protected] l’Université d’Angers dus uniquement au Centre de sentation du badge) pour les 4 allée F. Mitterrand Congrès. détenteurs du Pass ou d’une Accréditation Festival. > Contacts Galerie Dityvon Horaires et renseignements : Groupes scolaires Premiers Plans à Angers BU St-Serge, 57, quai Félix http://bustram.irigo.fr/ – Contact Pass 3 jours : 21 € Faure à l’agence clientèle Place 9, rue Claveau Pass 4 jours : 27 € BP 82214 Loraine : 02.41.33.64.64 ou PROGRAMMATIONS AUTRES Pass 5 jours : 33 € > [email protected], du lundi au ven- F-49022 Angers Cedex 02 Maison des projets, Pass 6 jours : 39 € dredi de 7h45 à 18h30 et le same- Tel : +33 (0)2 41 88 92 94 12, place Imbach Pass illimité : 43 € di de 8h45 à 17h30. [email protected] Entrée scolaire en groupe : 3.50 € Musée des beaux-arts, Le Festival est partenaire du Pass ANGERS TOURISME Premiers Plans à Paris 14 rue du Musée Culture Sports de la Région des Place Kennedy 54, rue Beaubourg Pays de la Loire. Tel : 02 41 23 50 00 F-75003 Paris TARIFS Attention ! Le pass cinéma, www.angersloiretourisme.com Tel : +33 (0)1 42 71 53 70 échangeable contre 6 places, est SNCF [email protected] réservé à l’usage individuel.

> Billetterie Tel : 36 35 RENCONTRES 147

Tel : 02 41 88 26 27 > Pass 60 € www.voyages-sncf.com > Catalogues et Affiches 169 + 1 catalogue + 1 affiche (40×60cm) Catalogue : 5 € + Accès gratuit au réseau Irigo Affiche (40x60cm) : 5 € Pass tarif réduit* : 45 € + 1 catalogue + 1 affiche (40×60cm) + Accès gratuit au réseau Irigo 181 > VERS LES PUBLICS ACTIONS INDEX > 89 1

185 REMERCIEMENTS

LE FESTIVAL EXISTE ADAMI CINÉMAS GAUMONT CAISSE DES DÉPOTS LES MÉDIAS Philippe OGOUZ MULTIPLEXE ET VARIÉTÉS ET CONSIGNATIONS GRACE AU SOUTIEN DE : Philippe DRILLEAU Bruno BOUTLEUX Denis TRASSARD FRANCE CULTURE Franck BLAIE Benoîst BRIONE Thierry RAVOT Olivier POIVRE D’ARVOR VILLE D'ANGERS Odile RENAUD Céline MOISANT BLANDINE MASSON LE GRAND THÉÂTRE D’ANGERS Frédéric BEATSE Nadine TROCHET Sandrine TREINER Anne MOULY Monique RAMOGNINO Laure PELEN CAP EXPORT Jean-Marie GUINEBERT Rachel CAPRON Raphaëlle RODOCANACHI LE CHABADA Joanna RETIF Janick PIETIN SACD Gaëlle MICHEL François LANDAIS Pascal ROGARD François DELAUNAY François JONQUET CHAMBRE DE COMMERCE Corine BUSSON-BENHAMMOU Valérie-Anne EXPERT Stéphane MARTIN ET D’INDUSTRIE D’ANGERS CANAL+CINÉMA Philippe VALLA Gérard KRAWCZYK Silke LEUKEFELD Eric GROUD Sonia LUKIC Isabelle ROTONDARO Christine COUTAYA Charlotte LANDES Séverine DELALLE Cyrille LAHEURTHE Sophie KOTRAS Marie-Armelle IMBAULT Bruno HINDALH Myriam GERMAIN Laurent HEYNEMANN LE QUAI / FORUM DES ARTS LE MONDE Cécile GROSBOIS Guillaume DROUILLET David DAUPHIN Yves NILLY VIVANTS Emmanuelle FRAISON Nathalie GERMAIN Christian MOUSSEAU-FERNANDEZ CNP Katell MARTIN Michel AUGER TÉLÉRAMA Anne BATY CRÉDIT MUTUEL Muriel RAPY Christophe PRESCHEZ Emmanuelle DELAPIERRE Jean DU BOUËTIEZ Bernard FLOURIOT Agathe HILAIRET Chantal PAYRE Caroline GOUIN Gilles SERVANT Isabelle PITTO Jean-Philippe VERGNEAU Fabienne PASCAUD Georges FISZMAN Alain AURILLARD Agnès VALLIER LUC DAVEAU Véronique VINER-FLECHE Emmanuelle CHOLLET Fabienne SIMON Marion VINCENT Catherine TUDOUX Audrey ALTMAYER NOUVEAU THÉÂTRE D'ANGERS DYNAMISM AUTOMOBILES Pierre MURAT Emma VIOT Pierre PEAN Frédéric BELIER-GARCIA Sébastien RICHER ARTE Nathalie DAVID Daniel BESNEHARD Véronique CAYLA Valérie BAHOLET GROUPE HERVÉ ELACOM Angélique OUSSEDIK Thierry BONNET Emmanuel HERVE Olivier PIERRE Hélène VAYSSIERES Hervé JEROME Michel HERVE AVEC LE CONCOURS DE : François LEMOULANT Pascal BENOIT CCAS EVOLIS CARD PRINTER OUEST FRANCE Christophe VARAILLON Emmanuel PICOT Arnaud WAJDZIK CENTRE NATIONAL Mohamed EL BAHRI Anna DEFENDINI Véronique HAMON Sandrine DEROUET Laurent BEAUVALLET DE LA CINÉMATOGRAPHIE Patrice MATHEY Sylvie CHESNOUARD Frédérique BREDIN CMCAS FESTIVAL SCOPE Anne COCHARD FONDATION MÉCÈNE ET LOIRE Alain LOLLIER Alessandro RAJA COURRIER DE L’OUEST Stéphane MARTINEZ Valentine ROULET Odile ADAM Mathilde HENROT Claude SAULAIS Bertrand GUYOMAR Hélène RAYMONDAUD Christian CONIL Timothy HANDFORD SODEXO Anne FORESTIER Lucie KALMAR CONSEIL GÉNÉRAL Jean-François PACAUD Pascal GABILLARD ANGERS TELE DE MAINE-ET-LOIRE Marie-Annick RENELEAU Jean-Pierre GALLAIS Olivier HAMON FORMAT COURT Christophe BÉCHU Thierry GANGNEUX Katia BAYER Christian ROSELLO ALGIMOUSS Barbara GARDET ANGERS MAG Jean-Baptiste MANTIENNE Frédéric BAFFOU Sylvain GOYER Yannick SOURISSEAU Laurent LE SAGER Olivier LAMANDA FORUM DES IMAGES Yves BOITEAU Cédric SOULIÉ Véronique RIGAULT SNCF Maryvonne LOLLIER Laurence HERSZBERG Laurent BELLANGER Cécile AUVIN Xavier COHADON Robert PHILIBERT Gilles ROUSSEAU Christophe MARTIN Elisabeth ROBERT Jean-Yves DE LEPINAY Sébastien ROCHARD Laurent BOULOUARD Tristan LOUISE Isabelle LEYGUE Gaëlle Le Roux Gilbert SAUMON Laurence MILLEREUX Marie CAVOIT Corine TARDIEU Patrick TOUCHAIS Claude TRICOIRE Gwenn FROGER CONSEIL RÉGIONAL Isabelle ROSEY FILMINGER Sonia ROBIN DES PAYS DE LA LOIRE BOUVET LADUBAY BANDE À PART Jacques AUXIETTE COMEC Marie LAGRAND Anne-Claire CIEUTAT Philippe CHOQUET Patrice MONMOUSSEAU Alain GRALEPOIS Jean-Maurice BELLAYCHE Daniel RAMPONI Emmanuel GUERIN HEXA REPRO ÉCRAN TOTAL Nicolas CARDOU MALEINGE SAS Benjamin HERMANT Sylviane ACHARD Peggy DIVERRES Thierry MALEINGE Marilyne MARTINEAU AIR FRANCE Guylaine HASS Éric FUCHSMANN HOTEL MERCURE FRANCE 2 Franck LUCAS ANGERS CENTRE Frédéric OLIVENNES PRB COMMISSION EUROPÉENNE - Linda MORDANT Chantal HALLIER Christophe TAUDIÈRE Patrick VIGNEAU PROGRAMME MEDIA Neil SHARMAN Frédéric VEFFOND Sari VARTIAINEN PANAVISION – ALGA – IMPRIMERIE SETIG Arnaud PASQUALI TECHNOVISION POSITIF ETS COIGNARD Jacques PALUSSIERE Cristina FERNANDEZ ESTRADA Olivier AFFRE Michel CIMENT Eddy COIGNARD Jean-Michel MACÉ Jacqueline PERNEY Jean-Yves PINSON Dimitri COLAS MINISTÈRE DE LA CULTURE PANALUX Marie-José COLLET ET DE LA COMMUNICATION ETS BAUMARD KEOLIS ANGERS JURYS ET LECTURES Aurélie FILIPPETTI Patrick BAUMARD SCANIA Christophe REINERI DE SCÉNARIOS Sophie CAZES Nathalie CHANTEAU Philippe DEBOVE François CATALA PRIMAGAZ Guy BIENVENU François HURARD ADEQUAT Laurent SORIN A.B. INGENIERIE Laurent GREGOIRE Bertrand MOREAU LA SADEL - LIBRAIRIE CONTACT Bénédicte SACCHI DIRECTION RÉGIONALE EOLANE Patrice MOYSAN Grégory WEILL DES AFFAIRES CULTURELLES Paul RAGUIN ABG Georges MAXIMOS Emmanuelle RAMADE DES PAYS DE LA LOIRE Geneviève RAGUIN Patrick GAUTHIER Christine METAUT Mathieu LAVIOLETTE Louis BERGÈS Gaël ROUSSEAU Frédérique JAMET AGENCIAL AGENCE ELIZABETH SIMPSON Charles PELLIER OYA Cécile DURET-MASUREL INSTITUT CONFUCIUS Elizabeth SIMPSON Dominique BONS Eric GRELIER Olivia TAMBOU Laura MEERSON FONDATION GROUPAMA GAN Mauricette LAUCHER Charlotte LE SOURD Caroline COUSSIN Julia MOREAU POUR LE CINÉMA Jauffrey BAREILLE ANDÉGAVE COMMUNICATION Dominique HOFF Djianni et Myriam MENARD Delphine GOUIN Et toute l’équipe ARTMEDIA Catherine PRADEL LE CENTRE DE CONGRÈS Bertrand DE LABBEY TACC KINOTON FRANCE Sylvia MAZZARDI D’ANGERS Claire BONDEL BELLEFAYE Jean-Noël FAGOT Mathilde WALAS Jean-Claude BACHELOT Annabel DUJOL Frédérique MOIDON Luc TAPIE Anoureth PONGRATTANA Elisabeth TANNER SACEM Michelle LATOUR-ROTUREAU TAPAGES ET NOCTURNES Françoise SALIMOV Olivier BINET François BESSON Sylvie REVERDY BIMIER MARQUAGE Pauline ROSTOKER Eglantine LANGEVIN Denis BIMIER Nicolas LAUNAY Maryse LE MESTIQUE 186 Julie TODISCO CINÉMAS LES 400 COUPS Barbara DE PREMILHAT Nathalie BARBRY Isabelle TARRIEUX BON BÉTEND YAMAKADO Fanny MINVIELLE Emmanuel SAMBARDIER Anne-Juliette JOLIVET André BON BÉTEND Agnès YAMAKADO Nicolas DEROUET Anaïs DEROUET Mireille BELLANGER Yacouta LAGHOUAG REMERCIEMENTS

CINEART AMA PRODUCTIONS FACULTY OF DRAMATIC ARTS IN LES FILMS DU BÉLIER SHELLAC Danièle GAIN Julien FERET SERBIA Justin TAURAND Thomas ORDONNEAU Francesca GUARDA Aurélien DESEEZ Lucie COMMIOT MON VOISIN PRODUCTIONS FAKULTET DRAMSKIH UMETNOSTI Anastasia RACHMAN Dominique BESNEHARD AMBASSADE DE FRANCE À KIEV Olivera Rasinac LE FRESNOY Antoine LE CARPENTIER Anthelme VIDAUD François BONENFANT SIXPACKFILM FAMU Natalia TREBIK Gerald WEBER UBBA ARAMIS FILMS Vera HOFFMANOVA Cécile FELSENBERG Grégory TILHAC LE G.R.E.C. STUDIO WASIA Céline KAMINA Marie-Anne CAMPOS Mikhal BAK Jean-Baptiste L’HERRON ARAPROD FESTIVAL DU FILM DE NAMUR Magali MONTET Marie-Claude ARBAUDIE Nicole GILLET Hervé LE PHUEZ LA POUDRIÈRE SLOVENIAN FILM CENTER Serge AVEDIKIAN Annick TENINGE VMA Nerina KOCJANCIC Isabelle DE LA PATELLIÈRE ARIZONA PRODUCTION FESTIVAL INDIE LISBOA LES LOUPIOTTES Christopher ROBBA Guillaume DE SEILLE Miguel VALVERDE Virginie LEGEAY Anne HERMELINE Rui PEREIRA Gunnar ALMER Theo TSAPPOS ARIZONA DISTRIBUTION LIFS Bénédicte THOMAS FESTIVAL DU CINÉMA RUSSE À Louise LAWRENCE SÉLECTION OFFICIELLE / HONFLEUR TAKAMI PRODUCTION Nathalie LANDAIS SOUTIENS ARP SELECTION Françoise SCHNERB LOVELY PRODUCTIONS Michèle HALBERTSTADT Elena KVASSOVA-DUFFORT Brunella COCCIGLIA AMBASSADE DE FRANCE Julie TARDIT THE ACADEMY OF PERFORMING À MOSCOU FILMAKADEMIE WIEN LVT ARTS BRATISLAVA ARTLERIA Christine LAUMOND Irene Escadafals Jakub VIKTORIN Zuzana BIELIKOVA Katia GROLLET FRESH FILM FEST THE ARTS UNIVERSITY COLLEGE ATELIER DE PRODUCTION DE LA Jakub FELCMAN MAGYAR FILMUNIO AMBASSADE DE FRANCE EN Martin POSTA Marta BENYEI AT BOURNEMOUTH ALGERIE CAMBRE Anne TERKELSEN AUSTRIAN FILM COMMISSION GLORIA FILM MEMENTO FILMS AMBASSADE ROYALE DE Alexandre MALLET-GUY THE MATCH FACTORY NORVEGE Anne LAURENT Maud HUYNH Olivier LEROY Frank SALAÜN Michael WEBER Rune Bjastad Thania DIMITRAKOPOULOS Ellen Jørgensen BARNEY PRODUCTION Saïd HAMICH GREEK FILM CENTER MEZZANINE FILMS Mathieu BOMPOINT THE NATIONAL FILM SCHOOL AMBASSADE DU ROYAUME DES Liza LINARDOU PAYS-BAS BATHYSPHERE PRODUCTIONS Claire TRINQUET OF Adrien LEONGUE Jacob JAREK Han GROOTEN-FELD Nicolas ANTHOME GRUP CINEM ART Giusi CASTALDO BRITISH COUNCIL (LONDRES) CAMPFILM NFTA TURKU ARTS ACADEMY Barbara HEGER Eija SAARINEN Julian PYE HAUT ET COURT Will MASSA Sara LAZSLO NFTS Laurence PETIT Hemant SHARDA LA VIE EST BELLE Laure CAILLOL CENTRE CULTUREL SUEDOIS CENTRO SPERIMENTALE Alicia Bruno Marie Kraft DI CINEMATOGRAFIA NOLITA CINEMA Barbara DANTE HEAD - HAUTE ÉCOLE D'ART Jean-Baptiste ROUSSEAU VIVO FILM CENTRE WALLONIE BRUXELLES ET DE DESIGN Marta DONZELLI Anne LENOIR CINNAMON ENTERTAINMENT Guillaume FAVRE NORVEGIAN FILM INSTITUTE Louis HÉLIOT Barend Weyens Maëlle CAMUS Arna BERSAAS VGIK Sarah Dhanens Tatiana TURSUNOVA CHRYSALIS HFF “KONRAD WOLF” POTSDAM LE PACTE Camille LOPATO CINÉFONDATION Cristina MARX Jean LABADIE WILD BUNCH Clarisse Robillard Xavier HIRIGOYEN Vincent MARAVAL COMMUNAUTE FRANÇAISE DE HFF/MUNCHEN Philippe LUX Nathalie CIEUTAT BELGIQUE DANISH FILM INSTITUTE Margot FREISSINGER Jean-Baptiste DAVI Christian JUHL LEMCHE Romain DAT Tina JANKER Lucile RIC FORUM CULTUREL AUTRICHIEN Signe EGEMOSE AGGER PETIT FILM Hélia SAMADZADEH Charles VANNIER HOCHSCHULE LUZERN Marie DUBAS Siegrid BIGOT-BAUMGARTNER DEN DANSKE FILMSKOLE Jean DES FORETS Elisabeth ROSEN ZELIG HOGESCHOOL SINT LUKAS INSTITUT GOETHE A PARIS PERSPECTIVE FILMS Georg ZELLER Daphne PASCUAL Gisela RUEB DEUTSCHE EXOTIK Delphine SCHMIT FILMPRODUKTION INSTITUT POLONAIS Philipp DETTMER IAD PUNCHLINE CINEMA RÉTROSPECTIVE Klaudia PODSIALO Anne-Sophie DUCARME Sylvain LAGRILLERE LARS VON TRIER Marzena MOSKAL DFFB Lucas TOTHE Lars VON TRIER Julia SCHYMIK INSAS Charlotte GAINSBOURG SWISS FILMS Cristina MARX Marianne BINARD PWSFTvIT Peter DA RIN Stacy MARTIN Guilia DESIDERA Małgorzata KOTLIŃSKA Marcel MULLER DIAPHANA Stig BJÖRKMAN Jolanta AXWORTHY Peter HJÖRTH Sylvain VAUCHER Michel SAINT-JEAN JOUR2FETE Didier LACOURT Manuel ALBERTO CLARO Sarah CHAZELLE PYRAMIDE WALLONIE BRUXELLES Olivier ASSAYAS Etienne OLLAGNIER Roxane ARNOLD INTERNATIONAL ECAL Elise DANSETTE Emmanuelle LAMBERT Rachel NOEL Audrey TAZIERE DANISH FILM INSTITUTE Christian Juhl Lemche ECCE FILMS KRZYSZTOF KIESLOWSKI RADIO RECTANGLE PRODUCTIONS SÉLECTION OFFICIELLE Emmanuel CHAUMET AND TELEVISION FACULTY OF THE CENTRE POMPIDOU Joséphine Avril UNIVERSITY OF SILESIA IN REZO FILMS Sylvie Pras Jean-Michel REY 59 Productions KATOWICE Judith Revault D’Allonnes Florent BUGEAU Katie Jackson ECOLE ÉMILE COHL Baptiste Coutureau Aymeric HAYS-NOUBONNE KHM KÖLN Laurent DANIELOU AGENCE DU COURT MÉTRAGE Ute DILGER SLOT MACHINE Stéphane KAHN EMCA ROYAL COLLEGE OF ART Jane COLLING Marianne Slot Christophe CHAUVILLE Anne LUCAS KRAKOW FILM FONDATION Samantha Baudier Liza NARBONI Katarzyna WILK Elsa MASSON ENSAD SCHOOL OF ART AND DESIGN Zofia Ścisłowska ZENTROPA Laure VIGNALOU KASSEL AALTO UNIVERSITY, SCHOOL Emilie Spliid LA FEMIS OF ART AND DESIGN ESCAC SLOVAK FILM INSTITUTE Lasse Andersen Saara Toivanen Lita ROIG Marc NICOLAS Alexandra STRELKOVA Gisela CASAS Christine GHAZARIAN Katarina TOMKOVA LES FILMS DU LOSANGE ACADEMY OF FINE ARTS Géraldine AMGAR Régine Vial ZAGREB ESCANDALO FILMS Sarah MANIGNE STRANI FILM Grégory Pétrel Filip MATOVIC Cristina SILLERO Julie TINGAUD Giuditta TARANTELLI 187 HAUT ET COURT ADIFAC - LA CAMBRE ESTONIAN FILM INTITUTE LES FILMS DE PIERRE SZFE Laurence PETIT Vincent GILOT Tristan PRIIMÄGI Anna CIENNIK Ildikó SAGODI Christelle OSCAR REMERCIEMENTS

RÉTROSPECTIVE VILLE DE YANTAI OPCAL ESPE COMMISSION SUPÉRIEURE PATRICE CHÉREAU Weining SONG Thierry LOUNAS Frédéric JOLY TECHNIQUE Yeixiao SUN Mélanie LUNEAU Daniel BOCHEREAU Pierre-William GLENN Pascal GREGORRY Guowen YIN Jean-Hugues ANGLADE Ming XU INSTITUT FRANÇAIS D’ALGERIE SAUMUR DUNE MK Valéria BRUNI-TEDESCHI Alexis ANDRES CINÉMA LE PALACE – Frédéric Stéphane LAMOUROUX Bruno TODESCHINI Thierry PERRET LEVY Anne-Louise TRIVIDIC EXPOSITION LAURE Jean-Claude VOISIN PLEIN ÉCRAN – Lise et René Arnaud DESPLECHIN VASCONI À L’UNIVERSITÉ Karim MOUSSAOUI GRUET, Jean BAUNE EPCC ANJOU THEATRE Bruno LEVY Lucie PLESSIS Pénélope LAMOUREUX Cyrille GILBERT Laure VASCONI Sofia DJAMA MAYENNE RÉTROSPECTIVE Rima SAMMAN Louisa BESKRI ATMOSPHÈRES 53 EUROPA CINEMAS Patrick LEBESCONT Farid BENTOUMI ROBERT BRESSON Armelle PAIN Fatima DJOUMER Habiba DJAHNINE Flora ANAVI Mylène BRESSON AUTRES PROGRAMMATIONS Imène SALAH LES LYRIADES Irene ANGEL ECHEVERRI Jean-Charles FITOUSSI CINÉMA PARLANT Abdenour HOCHICHE Jacqueline BRANGER Marie-Blanche BETOURET Louis MATHIEU Leila AOUDJ Alain SEBBAH INSTITUT FRANÇAIS Jane THIERRY-NEVEU Xavier LIEBARD Emilie BOUCHETEIL Christine Houard Claire COCHARD BOUCHEMAINE Alizée DALLEMAGNE Cécile RAYNARD MEDIATHÈQUE LES BOITES À Ioana DRAGOMIRESCU ARCHIVES FRANÇAISES DU FILM ACTIONS VERS CULTURE - William NOYER Eduardo GUAMAN Eric Le Roy ASSOCIATION DES CINÉMAS DE Laëtitia KULYK Fereidoun Mahboubi L’OUEST POUR LA RECHERCHE LES PUBLICS Clément COGITORE Catherine BAILHACHE UNIVERSITÉ D'ANGERS Astrid MACHERET FORUM DES IMAGES Jean-Paul SAINT-ANDRE BEAUCOUZÉ Patricia MONIN Jean-Yves DE LEPINAY CENTRE CULTUREL DE L'OUEST – Jean-René MORICE MEDIATHÈQUE ANITA CONTI Marie-Kristine POIROUX Gilles ROUSSEAU ABBAYE DE FONTEVRAUD Christophe LAMOUREUX Christophe GUERRY Véronique RASCOL Xavier KAWA-TOPOR Sansrine EMIN Menem RICHA Dominique SAGOT-DUVAUROUX INGRANDE GAUMONT Emmanuel MORIN Jean-Baptiste SELLIEZ Olivia Colbeau-Justin Jenny CLAUDE CINEMA SAINT-CHARLES Alexandre TCHERNOOKOV Morgane Toulouse 24 IMAGES Sophie GENOT Gilles OGER Farid REZKALLAH Nathalie GALAND Jérôme TYL LES ACACIAS Du HAIBIN Lucie THARREAU CENTRE CULTUREL JEAN CARMET Lucas VARONE Emmanuel Atlan Mary STEPHEN Virginie GRIMAULT DE MÛRS-ERIGNE Christine WESTERMANN Michel VERON Nadine LOCH CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE ACADEMY OF DRAMA Hélène RELANDEAU Aurélie FONTAINE ESRA BRETAGNE Xiang XU Annick Girard Christelle TRAON Alain BIENVENU Emilie Cauquy Feng XU Aude-Emeline LORIOT LYCEE AUGUSTE Xian PU Lydie BOUVIER ET JEAN RENOIR FIDUCIAIRE AUDIT CONSEIL TAMASA DISTRIBUTION Shuai HAN Maryvonne MACE Sylvain FAILLIE Camille Calcagno Yi-nan LI Anne LOISEAU Frédéric PLOQUIN Philippe Chevassu Ziruo GUO ESSCA Matthieu HAAG Angelina OGER Hui RAO Jean-Claude TADDEI Laurence GIRARD RÉTROSPECTIVE BO WIDERBERG LE LYCÉE JOACHIM DU BELLAY ÉCOLE SUPÉRIEURE Mårten BLOMKVIST UNIVERSITÉ CATHOLIQUE LYCEE PROFESSIONNEL Mr LEROY-LUSSON Nina WIDERBERG DES BEAUX ARTS DE L’OUEST François LANDAIS CHEVROLLIER Mr DE SINGLY Pierre GUEYDIER Lucie DELEFOSSE Jimmy DUPERREY MALAVIDA Aurélie CHILAUD Vincent BIGNEBAT Lionel Ithurralde Sandrine JOUSSEAUME LE LYCÉE DU SACRÉ-COEUR Alain MANCEAU Dominique DELARRAT Anne-Laure Brénéol ISCEA MUSÉE DES BEAUX-ARTS Aurélia LE GOFF Annie JOLIVET Philippe HELSTROFFER François FAYET D’ANGERS RÉTROSPECTIVE David ROUSSET Ariane JAMES-SARAZIN ÉCOLE SUPÉRIEURE DES PAYS Raphaëlle HERVE SERAL MÉTAMORPHOSE BIBLIOPÔLE DE LA LOIRE (ESPL) Amélie FABIEN Fabrice BEDOUET CINEMATHEQUE ROYALE DE Pierre-Yves RENARD Philippe FRADIN Séverine BODIN Alain CHAUVIGNE BELGIQUE Sandrine BERNARD Jocelyn PEDRONO Chantal DILE Clémentine DE BLIECK TRANSPARENCE BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE COLLOQUE SYNDICAT DES SCEREN – CDDP ANGERS Olivier BRONCARD THÉÂTRE DU TEMPLE PRODUCTEURS INDÉPENDANTS D’ANGERS Franck GUIBERT Vincent Dupré Juliette PRISSARD-ELTEJAYE Christine THAREL Bernard MALBLANC Cyril SMET Isabelle DE SEVIN LES MEMBRES DU COMITÉ LE FRESNOY PÉDAGOGIQUE Valérie LAPRADE TERRE DES SCIENCES Natalia TREBIK COLLOQUE UNIVERSITAIRE Noëlle DORION David AUBRIL Jean-Claude TADDEI GALLIMARD JEUNESSE Jean-Luc GAIGNARD Jean-Pierre BLEYS SKINT / LOADED RECORDS Jean-René MORICE Nicolas KIRITZE-TOPOR Karl ADAM Daniel BOCHEREAU Dave PHILPOT Dominique SAGOT-DUVOUROUX Marc BORGOMANO Christophe LAMOUREUX CENTRE HOSPITALIER Sandrine EMIN CINÉ-MA DIFFÉRENCE Christine BOURSIER UNIVERSITAIRE Chantal CLAVREUIL GREGOIRE SOLOTAREFF Lucile LECLERC Delphine BELET Françoise CHOPIN GEBEKA FILMS Laure COTTEVERTE Luc DANIEL Philippe BOURASSEAU Catherine SERAPHIN Stéphane LARUE-BERNARD TABLES RONDES CCI Matthieu BIZET Anne DUHAMEL Amandine JEANNETEAU Aurélien DIRLER Sébastien FAROUELLE Et les membres bénévoles des PRIMA LINEA CCAS D’ANGERS Xavier GIRARD Mireille CIMENT BUREAU D’ACCUEIL associations Autisme 49 et Les Violaine BOUGERE Matthieu HAAG DES TOURNAGES Copains d’Elsa Sylvie ROBIN Jérôme LEBEAU BEIJING FIRST FILM DES PAYS DE LA LOIRE Manuel MAUPOINT Pauline LE FLOCH ÉCOLE DE LA CAUSE FREUDIENNE Agnès LE DEM FESTIVAL Dominique FRABOULET Alain LEMARTINEL Fé2A Wu WEN LE 9RUECLAVEAU Colette BAILLOU Anne LOISEAU Yi LUI Camille COQUEREAU Vivien GOUERY Louis MATHIEU Clarisse ARNOU Mathilde CHARRON Richard MINGUELL REFLETS DU CINEMA CHINOIS A Germain KPAKOU LE FESTIVAL REMERCIE NANTES Théo DURAND CONSEIL LOCAL DU HANDICAP Georges-François PERRON Roland DEPIERRE D’ANGERS ÉGALEMENT Jeannine PLARD ZENZILE Michel BOUTREUX Maryvonne POUESSEL ALLIANCE FRANCAISE - QINGDAO Katrine FRENY LEFEUVRE A.MTEC Audit Patrick QUERILLACQ Michel TOUCHARD Fanny VALEMBOIS YOTANKA Sylvie LECOMTE David ROBIN Charline TABANOU Yann CARPENTIER Christian SOUCHARD Kévin WANG BLACK DEAD FISH Bruno EVEILLEAU ADRIEN PICARDEAU 188 Marie LOOSFELT Dominique TERASAS ALLIANCE FRANCAISE - JINAN INTERNATIONAL MUSICVIDEO Et les autres membres des asso- CLAIRE DELHOM Xavier THIBAUD Blaise THIERREE FESTIVAL ciations représentatives ange- Marie-France TOUATI-CARAGUEL Lingli ZOU Ophélie BEAUREPAIRE vines DELPHINE MAULION Sandrine WEIL INDEX DES FILMS LE FESTIVAL > 01 1428 154 Class Enemy 28 Flowting in My Mind 149 +1 56 Claudiu & the Fish 44 Foto 44 17 anni 56 Contracuerpo 139 Frankenstein 131 216 mois 80 Coquille (La ) 149 Furor 155 8 fois debout 142 Corps étrangers 151 Gabrielle 123 À propos d’Anna 57 Corps inconscient 158 Gambozinos 87 SELECTION OFFICIELLE SELECTION Å Vokte Fjellet 57 Dame de pique (La ) 158 Grand guignol 155 > 19 AB- 164 Dame de Shanghai (La ) 114 Grande Illusion (La ) 148 Abi Laaziz 158 Dames du Bois de Boulogne (Les) 97 Grand-père de Brad (Le) 150 Abre Los Ojos 136 Dancer in the Dark 108 Hiob 164 Ådalen 31 128 Dans le cochon tout est bon 151 Hogar Hogar 59 Adieu Berthe ou l’enterrement de mémé 143 Départ (Le) 158 Hollow Land 151 Alice 135 Dernier Été de la Boyita (Le) 137 Homme blessé (L’) 120 Amour 65 127 Des Étoiles 36 Homme qui avait perdu la tête (L’) 150 Anges du pêché (Les) 97 Diable probablement (Le) 102 Hôpital et ses fantômes (épisodes 1 à 8) (L’) 107 HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES

Antichrist 111 Dieu seul me voit (Versailles Chantiers) 141 Hôtel de France 120 > 93 Anxiety 153 Direktør (Le) 110 I Am a Girl 139 Arbitro (L’) 17 District 9 136 I Corpi Estranei 30 Arekara - La Vie après 87 Dogville 109 Ida 13 Argent (L’) 102 Double univers 158 Idiots (Les) 108 Armée du salut (L’) 38 Dr Jekyll et Mr Hyde 131 Im Rahmen 69 Au hasard Balthazar 100 El Futuro 86 Images d’une libération 113 Aventures de Yoyo (Les) 149 Electric Soul 68 In Acvariu 60 AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES Bad Toys II 164 Elvira Madigan 127 India Song 116 > Balle de trop (La ) 164 Enfants loups (Les) 138 Insolation 60 Barry Lyndon 116 Envers 158 Intimité 122 Beat 85 Epidemic 105 Invasion of The Body Snatchers 133 Belle et la Bête (La ) 132 Étrange Disparition de M. Walter Werner (L’) 70 Jacinto 69 Belle Vie (La ) 37 Étrange petit chat (L’) 85 Je sens plus la vitesse 155 RENCONTRES 147 Belleville Baby 85 Europa 106 Joe Hill 128 > 169 Bestia Madre 68 Everyone’s Going to Die 29 Johnny Got His Gun 133 Betty’s Blues 50 Evren’in Sonu 58 Journal d’un curé de campagne 98 Birthday Present 58 Exil 92 Jours d’avant (Les) 52 - 152 Breaking the Waves 107 Extrasystole 59 Judith Therpauve 119 Brigands (Les) 52 Fear of Flying 68 Juke-Box 51 Brûleurs 152 Féline (La ) 132 Junior 139 Candidature 144 Fellows in the Woods 69 Kalté 70 Cesta 68 Femme de Rio (La ) 88 Lágy Eso// 46 ACTIONS VERS LES PUBLICS ACTIONS >

Ceux qui m’aiment prendront le train 121 Femme qui flottait (La ) 164 Lampe au beurre de yak (La ) 45 181 Ceux qui restent debout 50 Fille aux feuilles (La ) 88 Lancelot du Lac 101 Chair de l’orchidée (La ) 119 Film noir 158 Last Autumn 70 Chambre des officiers (La ) 141 Five Obstructions 109 Leçons d’harmonie 31 92 > INDEX 89 > INDEX 1 1 Cheap and Blameless 158 Flocon de Neige 69 Liberté-Oléron 142 189 INDEX DES FILMS

Looking for Scarlett 155 Peur, petit chasseur (La ) 155 The Representatives 91

Loot 164 Pickpocket 99 The Shirley Temple 64 Louise Wimmer 18 Plan séquence 158 The Time to Live and The Time to Die 153 Loulou 157 Pôle emploi, ne quittez pas! 17 Things Don’t Fit 73 Loup garou de Londres (Le) 134 Portraits/Gestes 158 Tiens-moi droite 137 Lwas 71 Possibilités du dialogue (Les) 139 Mademoiselle Kiki et les Montparnos 53 Pour faire la guerre 86 Tonnerre 39 Mahjong 151 Pour faire le portrait d’un loup 157 Tots Volem El Millor Per A Ella 34

Manderlay 110 Pour la France 53 Tranceformer, A portrait of Lars von Trier 103 Marika et le loup 157 Premier matin 150 Trespass 73 Mastication (La ) 158 Procès de Jeanne d’Arc 99 Tristesse animal sauvage 64 Méandres 151 Produktion 1-2-3 113 Trois Vérités (Les) 152 Médée 106 Pulse bar 92 Melancholia 111 Quartier du corbeau (Le) 126 Trucs de gosse 92 Micro loup 157 Quatre de l’infanterie 148 U157

Mimicry 71 Que reste-t-il ? 155 Un beau dimanche 14 Miracle 32 Rabbitland 71 Un condamné à mort s’est échappé 98 Mollement un samedi matin 152 Rayures du zébre (Les) 16 Un début 54 Momo 61 (Re)apparition 158 Un flic sur le toit 128 Money and Honey 90 Reine Margot (La ) 121 Mont de la tentation (Le) 155 Rendez-vous 155 Un Pensiero Kalasnikov 65 Montenegro 61 Retour (Le) 51 Une autre solitude 117

Mort à Venise 115 Safari Heat 71 Une aventure d’escargot 149 Mouche (La ) 135 Sens de l’humour (Le) 15 Une femme douce 101 Mouchette 100 Shopping 62 Une pâte brisée, une histoire sans drame 86 Nocturne 113 Sleeping With the Fishes 63 Urgence 158 Nora 150 Solaris 115 Norman 46 Soles de Primavera 63 Versailles Rive gauche 144 Nouvelle Ève (La ) 18 Son frère 122 Vigia 151

Nuages 158 Song of Silence 90 Where Do the Wild Butterflies Grow ? 149 Nymphomaniac I 112 Spectacle 92 Who Are You 91 Nymphomaniac II 15 - 112 Strada Di Raffael (La ) 45 WipeOut 87 OGM 158 Sukkavartaankatu 8 72 Your Face 139 One Old Man Decided to Marry 149 Surf Djaiph 158 Ordet 114 Tâche (La ) 70 Youth Novel 91 Palerme 33 Terrain de jeu 151 Z1 65

Pandy 62 T’es où mère-grand ? 157 Zabicie Ciotki 66 Paradjanov 16 The Cowboy - In color 72 - 149 Zakaria 54 Péché suédois (Le) 126 The Element of Crime 105 Zelig 134 Peine Perdue 88 The Kiosk 72 Zima 66 Penny Dreadful 164 The Magnificent Lion Boy 72 Zima Prishla 149 INDEX Persécution 123 The Oath of Regret and Love 153 Petit Blond avec un mouton blanc (Le) 149 The Odd Sound Out 149 Zuflucht 47 190 INDEX DES RÉALISATEURS LE FESTIVAL > 01 Achard Laurent 155 Chantre Zoé 137 Fetisova Olena 16

Alexandre Iris 151 Chapero-Jackson Eduardo 139 Finnegan Conor 68

Aliu Izer 57 Chaplais Sébastien 164 Fleming Victor 131

Al-Khalifa Yousif 63 Chéhère Lola 158 Forest Léa 86

Allen Woody 134 Chen Xi 151 Fouque Fleur 158 SELECTION OFFICIELLE SELECTION Alliez Chloé 70 Chen Zhuo 90 Fuzellier Noël 150 > 19 Alonso Ojea Carlos 59 Chéreau Patrice 119 à 123 Gadge Marco 164

Amenábar Alejandro 136 Chernysheva Natalia 69 Gal Julianna 68 Atkinson Shane 164 Chevallier Mélanie 158 Garcia Nicole 14 Avédikian Serge 16 Ching-Hui Lee Jasmine 90 Gauchet Gabriel 65 Baigazin Emir 31 Cocteau Jean 132 Gaye Dyana 36 Barelli Marcel 151 Coignard Dominique 158 Gerber Arnaud 155 Bartkute 70 Coll Mar 34 Giorgini Antoine 52 HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES HOMMAGES

Bentoumi Farid 152 Collectif Camera etc. 149 >

Glowacki Mateusz 66 93 Berrada Amine 87 Corsini Catherine 18 Gostrer Evgenia 69 Berutti Florian 64 Cosme Castro 86 Guiqing Wu 158 Beskri Louisa 152 Coton Maxime 155 Guo Kuiyong 91 Biček Rok 28 Cronenberg David 135 Guo Ziruo 153 Björkman Stig 103 Dante Emma 33 Han Shuai 153 Blomkamp Neill 136 Dean Gwenn 158 AUTRES PROGRAMMATIONS AUTRES

Harari Arthur 88 > Boisson Caravella Elisabeth 86 Delachair Joanne 155 Harrault Amélie 53 Borysenko Yuriy 149 Demarchi Filippo 56 Heep Marcus 66 Bosisio Giorgio 65 Denizot Jean 37 Henriod Eloi 149 Bouedec Elodie 151 Divall Tim 73 Henry Ludivine 155 Bouzid Leyla 54 Djama Sofia 152 RENCONTRES 147

Hosoda Mamoru 138 > Brac Guillaume 39 Dolejší Ondřej 68 169 Hu Wei 45 Brault Nicolas 151 Douard Alice 59 Ilieva Sofiya 70 Brehmer Erec 47 Douste Nicolas 164 Ivancic Stefan 63 Bresson Robert 97 à 102 Dreyer Carl Theodor 114

Brichakova Klara 71 Du Haibin 154 Jin He 91

Brunet Daniel 164 Ducournau Julia 139 Jones 29

Bruno Elise 69 Dupeyron François 141 Joyeux Fred 150

Caillou Marie 157 Duras Marguerite 116 Jurgiu Tudor Cristian 60 VERS LES PUBLICS ACTIONS >

Canto Maryline 15 Elissalde Serge 157 Karia Aneil 85 181

Caro Ana 72 Emmanuel Bourdieu 144 Kasavi Eli 58

Carton Laura 69 Engberg Mia 85 Kathari Maxime 56 92 > INDEX 89 > INDEX 1 1 Chalet François 157 Falco Alessandro 45 Klein Daniel 164 191 192 INDEX oi ai 142 151 117 18 72 Molia Xavi 157 Miailhe Florence 158 Metge Stéphane 53 Mennegun Cyril 158 Melece Anete 16 McGuire Richard 68 Maudet Louise 71 Masud Shanti Maroufi Randa 149 88 Mariage Benoît 155 Männistö Joni Majdak Jr.Nikola 30 86 Macurova Vladka 153 58 Lucchini Emma Lörincz Nándor 149 López Carrasco Luis Locatelli Mirko Lichtenstein Guy 69 155 Li Yi-Nan Leroux Hélène 60 Juraj 32 Lehotský 134 164 Legendre Antoine 71 Le PortVincent 155 Le PéchonMorgane 158 61 Lang-Willar Thibault Landis John 151 116 Laloux-Bard Salomé Laakso Antti 151 Kuntz Solène 51 Kuhn Teodor 139 51 Kubrick Stanley Kranot Uri Kranot Michelle Kouam Yohann Koenen Susan Klipper Ilan INDEX DESRÉALISATEURS elpu aa 158 92 151 54 Serluppus Sarah 71 150 Sein Jérémie 88 164 Schaepman Rémy 158 Santarelli Raphaël 88 Ruotsalainen Simo Rouquette Eric 148 153 Rosset Marina Rom Greg 149 Rey Sacha 80 Rey Nicolas 80 Renoir Jean Pu Xian 92 Pougeard Clara 139 141à144 Potier Valentin 158 Potier Frédéric Pontécaille Tristan 17 151 Podalydes Bruno Plympton Bill 157 Plard Eléonore 13 150 Philippon Mathilde Philippe Nora 148 44 Petit RouletPhilippe 57-92 Pawlikowski Pawel 158 Paillard Christine Pabst GeorgWilhelm 87 72-149 Nõgisto Jan-Erik 69 Noblet Emilie 71 46 Nigon Louise Nielsen Trygve 155 Nicolau João 70 Nguyen Clélia Nedeljkovic Ana 52-152 Nagy Dénes Nagy Bálint Murrell Caroline Moussaoui Karim üce ao 85 17 91 131 126à129 Zürcher Ramon Zucca Paolo 114 Yuan Zijian 152 Widerberg Bo 72 Whale James WenningerPaul 73 62 Welles Orson 15-105à113 115 Wakili Adehan Vuorinen Elli 62-92 46 Von TrierLars 158 Vizar Matus 50 Visconti Luchino 71 Vierny Vladilen 133 Vervaeke Robbe Vayssier Julie 132 158 Vandenitte Rémi 115 Vachet Mathilde Trumbo Dalton Tourneur Jacques Tellier Cyprien Tarkovski Andreï aaAdla 38 61 135-139 T 157 50 Taïa Abdellah 137 Švankmajer Jan 158 Stockler Luiz 149 Solotareff Grégoire 133 Solomonoff Julia Sitta Jan 149 64 Simon Claire 87 Sihm Pernille Siegel Don Shlychkov Vasyli Sherer Daniela Seto Momoko ă aeAde 44 nase Andrei PARTENAIRES

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