laurence equilbey l a u r e n c e e q u i l b e y

2 nuit sacrée | holy night , georges bizet, dietrich buxtehude, césar franck, charles gounod, , , johann pachelbel, camille saint-saëns s o p r a n o nathalie stutzmann c o n t r a l t o pavol breslik t e n o r johannes weisser b a s s e | b a s s sonia wieder-atherton violoncelle | c e l l o aurélie saraf h a r p e | h a r p daniel maurer o r g u e | o r g a n concerto köln laurence equilbey d i r e c t i o n | c o n d u c t o r

3 nuit sacrée | holy night

johann pachelbel 1652-1706 1 Canon en ré majeur | in D major

johann sebastian bach 1685-1750 2 Choral | Jésus que ma joie demeure (Cantate BWV 147) 3 Jauchzet, frohlocket! (Oratorio de Noël | Weihnachts-Oratorium | BWV 248)

charles gounod 1818-1893 | johann sebastian bach 4 Ave Maria | Nathalie Stutzmann c o n t r a l t o , Aurélie Saraf h a r p e

dietrich buxtehude 1637-1707 5 Alleluia (Cantate BuxWV 15)

george frideric handel 1685-1759 Le Messie | 6 For unto us a Child is born 7 Alleluia

4 camille saint-saëns 1835-1921 8 Benedictus (Oratorio de Noël | Christmas Oratorio) | Sandrine Piau s o p r a n o , Johannes Weisser b a s s e , Aurélie Saraf h a r p e , Daniel Maurer o r g u e

césar franck 1822-1890 9 Panis angelicus | Pavol Breslik t é n o r , Sonia Wieder-Atherton violoncelle , Daniel Maurer o r g u e

wolfgang amadeus mozart 1756-1791 10 Alleluia (Exsultate, jubilate K165) | Sandrine Piau s o p r a n o

11 Farandole de L’Arlésienne d'après Georges Bizet | thibault perrine orchestration

12 adolphe adam 1803-1856 Minuit, chrétiens | Pavol Breslik t é n o r , Daniel Maurer o r g u e

13 augusta holmès 1847-1903 | thibault perrine arrangement Trois anges sont venus ce soir | Sandrine Piau s o p r a n o , Sonia Wieder-Atherton violoncelle , Aurélie Saraf h a r p e

14 franz xaver gruber 1787-1863 Stille Nacht! Heilige Nacht!

5 Mozart, Haendel ou Bach, certes, mais aussi , Liszt et Schoenberg. Le répertoire abordé par l’ensemble accentus est révélateur d’une générosité musicale peu ordinaire. Il parcourt les routes connues et emprunte des détours buissonniers, qui révèlent des paysages méconnus de la musique, sources de plaisirs rares ainsi qu’en témoigne le récent album consacré aux œuvres cho- rales du compositeur de Salomé. C’est d’ailleurs avec son Der Abend opus 34 que le chœur se fit connaître. Ce qui n’empêchait pas le jeune ensemble mené par Laurence Equilbey de créer dans le même temps Outis de , Medeamaterial de Pascal Dusapin ou L’Amour de loin de Kaija Saariaho. Hier et aujourd’hui, exigence et popularité, qualité mais pas démagogie, ce grand écart plutôt intenable est depuis sa naissance la marque d’accentus.

Vincent Borel

6 Le Canon en ré majeur de Johann Pachelbel est écrit en 1677 pour trois violons et une basse continue. Sur une basse immuable se déploient douze variations, où les trois voix se déroulent à l’identique, mais décalées les unes par rapport aux autres. À l’origine, le canon était suivi d’une gigue, rarement jouée.

Composée en 1723 pour la fête de la Visitation, la Cantate n° 147 de Bach, « Herz und Mund und Tat und Leben » (« Cœur et bouche, action et vie »), reprend une cantate pour le temps de l’Avent remontant à 1716, lorsque Bach était organiste à la cour à Weimar. Elle doit sa renom- mée à son chœur final,Jesus bleibet meine Freude (« Jésus que ma joie demeure »), harmo- nisation spectaculaire d’un choral luthérien de 1661.

La jubilation de Noël éclate dans le chœur d’entrée de l’Oratorio de Noël (Weihnachts-Oratorium) de Bach, série de six cantates exécutées à Leipzig durant les fêtes de Noël et de l’Épiphanie de l’hiver 1734-1735. Les trompettes et les timbales répondent avec vigueur aux acclamations du chœur : « Exultez, réjouissez-vous, debout, louez les jours… » pour exprimer la joie de la foule attendant la naissance imminente du Sauveur.

À l'inverse, ton introverti dans l’Ave Maria (1859) que Charles Gounod transcrivit pour violon sous le titre éloquent de Méditation. Si la mélodie est bien de l’auteur de Faust, l’accompa- gnement n’est autre que le prélude initial du Premier Livre du Clavier bien tempéré, ensemble de vingt-quatre préludes et fugues composé par Bach en 1722.

Peut-être Bach avait-il à l’oreille, lorsqu’il composa son premier chœur de l’Oratorio de Noël, l’Alléluia de Dietrich Buxtehude, compositeur qu’il admirait au point de parcourir quatre cents kilomètres à pied dans le seul but d’aller l’entendre à Lübeck. Il s’agit du chœur final de la cantate « Der Herr ist mit Mir ».

7 Œuvre emblématique entre toutes de la vie musicale anglaise, Le Messie (Messiah) fut écrit en 1742… par un Allemand, né sous le nom de Georg Friedrich Händel dans la ville saxonne de Halle. Seule la première partie se rapporte à la Nativité ; on y entend le chœur For unto us a Child is born (« Pour nous, un enfant est né »), qui traduit la joie émerveillée des témoins de la naissance divine. L’Alléluia clôt la seconde partie, qui raconte la mort et la résurrection du Christ ; il aurait été composé par Haendel en transe (le compositeur aurait confié à une ser- vante avoir vu le ciel s’ouvrir devant lui et apparaître Dieu lui-même).

La tendresse associée au temps de Noël étreint l’Oratorio de Noël de Camille Saint-Saëns, œuvre d’un tout jeune musicien créée en 1869 en l’église de la Madeleine. Organiste virtuose, Saint-Saëns n’oublie pas son instrument dans le « Benedictus », duo pour soprano et basse, mais lui adjoint les sonorités diaprées de la harpe.

César Franck composa son Panis angelicus (« Pain des anges ») en 1872 sur une hymne de saint Thomas d’Aquin. Devant son succès, il en réalisa plusieurs arrangements et l’inséra la même année dans sa Messe solennelle à trois voix de 1860, qu’il réorchestra pour l’occasion.

À l’origine, le motet Exsultate, jubilate est lié à la Vierge Marie. Wolfgang Amadeus Mozart le composa à Milan en janvier 1773, pendant les répétitions de son opéra , à l’inten- tion du castrat Venanzio Rauzzini qui en était la vedette ; la virtuosité du chanteur transparaît dans l’air final, qui vocalise sur le seul mot « Alléluia ». En 1779, Mozart adapta le texte à la liturgie de Noël, remplaçant à cette occasion les hautbois par des flûtes.

Georges Bizet insère un chant provençal lié à l’Épiphanie, la Marche des rois, au sein de la Farandole, dans sa musique de scène écrite en 1872 pour le drame d’Alphonse Daudet L’Arlésienne. Il est ici réorchestré par Thibault Perrine.

Sébastien Laujean

8 s a n d r i n e p i a u , n a t h a l i e s t u t z m a n n , p a v o l b r e s l i k , j o h a n n e s w e i s s e r , s o n i a w i e d e r -a t h e r t o n , a u r é l i e s a r a f , d a n i e l m a u r e r

9 sandrine piau s o p r a n o Révélée par les plus grands chefs du baroque, consacrée Artiste lyrique de l’année 2009 par les Victoires de la musique classique, Sandrine Piau affiche aujourd’hui un large répertoire reflété par une abondante discographie. Sur la scène lyrique, où elle alterne rôles baroques, classiques et romantiques, en concert ou en récital, elle confirme sa place d’exception au sein de la nouvelle génération de chanteurs français. nathalie stutzmann c o n t r a l t o Sollicitée depuis vingt ans par les plus grands chefs d’orchestre, Nathalie Stutzmann est l’une des grandes voix de contralto d’aujourd’hui. Opéras (dont tous les premiers rôles haendéliens), passions et oratorios, lieder et mélodies (notamment avec la pianiste Inger Södergren) sont ses domaines d’élection – une diversité dont témoigne sa discographie. En 2009, elle crée et dirige l’orchestre de chambre Orfeo 55 et consacre désormais une partie de ses activités à la direction d’orchestre. pavol breslik t é n o r Pavol Breslik remporte en 2000 le Prix du Concours Antonín Dvorák et a poursuivi sa forma- tion au CNIPAL (Marseille) et en master classes. Membre du Staatsoper Unter den Linden de Berlin de 2003 à 2006, il a depuis élargi son répertoire, jusqu’ici principalement mozartien, et s’affirme dans les rôles de premier plan sur la scène lyrique. johannes weisser b a s s e Johannes Weisser s’est rapidement fait un nom parmi les plus prometteurs chanteurs scan- dinaves. À un âge où de nombreux barytons n’ont pas encore débuté leur carrière, il a déjà à son acquis un répertoire considérable, étendu de la musique baroque (Monteverdi…) jusqu’au répertoire du XXe siècle (Britten, Weill…). Il a enregistré le rôle-titre de , la de Telemann, La Création de Haydn et un programme de mélodies de Grieg.

10 sonia wieder-atherton violoncelle Conceptrice de parcours imaginaires que reflètent ses concerts et sa discographie, parte- naire recherchée par de nombreux musiciens, orchestres et compositeurs, Sonia Wieder- Atherton est une grande personnalité musicale d’aujourd’hui. Formée au CNSMD de Paris, puis à Moscou, elle est lauréate du concours Rostropovitch (1986) et remporte le Grand Prix Del Duca de l’Académie des Beaux-Arts (1999). aurélie saraf h a r p e Forte de l’enseignement de Frédérique Cambreling, Ursula Holliger (Freiburg) puis Fabrice Pierre (Lyon), Aurélie Saraf mène une carrière tout à fait originale partagée entre répertoire baroque et contemporain, interprétation et improvisation, récitals et théâtre musical. Elle est depuis 2005 harpe solo des Musiciens du Louvre-Grenoble. daniel maurer o r g u e Premier Prix d’orgue au CNSMD de Paris en 1982 et Premier Prix d’honneur à l’unanimité du jury au Concours international (UFAM) à Paris,ˇ Daniel Maurer est titulaire de l’orgue historique Silbermann (1741) de l’église Saint-Thomas de Strasbourg depuis 2004. Professeur d’orgue au Conservatoire de Strasbourg, il donne régulièrement des concerts et des master classes dans de nombreux pays européens et au Japon. concerto köln Dès sa création en 1985, Concerto Köln a pris sa place au premier rang des orchestres spé- cialisés dans la pratique d’exécution historique. Sa manière d’interpréter les œuvres en alliant recherches musicologiques et verve devient très vite son signe distinctif. C’est ainsi que l’ensemble prend rapidement le chemin des salles de concerts les plus prestigieuses et des plus grands festivals, également en tournée aux États-Unis, en Amérique Latine, en Asie du Sud-Est, au Japon, en Israël et dans la plupart des pays européens.

11 Concerto Köln est, depuis octobre 2009, partenaire du spécialiste des chaînes haute- fidélité MBL (www.mbl-.de). « Notre philosophie est semblable : Concerto Köln pour- suit au niveau musical les mêmes buts que nous au niveau de la technique acoustique : éveiller des émotions chez l’auditeur grâce à la perfection de l’ouvrage et au souffle de la passion. » (MBL) La discographie de Concerto Köln regroupe plus de cinquante disques (Deutsche Grammophon, , , Teldec, Edel et Capriccio), dont beaucoup ont été récompen- sés. Le dernier enregistrement, Symphonies, regroupant des œuvres de Rigel a reçu le Prix Echo-Klassik 2009 dans la catégorie Enregistrement symphonique de l’année. Les musiciens de l’ensemble ont été qualifiés de « fins limiers musicaux » par le New York Times. De fait, l’orchestre parvient avec une régularité déconcertante à redécouvrir des compositeurs dont la musique magnifique est restée dans l’ombre de l’œuvre des grands. La direction artistique de Concerto Köln est assurée depuis 2005 par Martin Sandhoff. La fonction de premier violon est assurée soit par des musiciens issus de ses rangs soit par des invités réguliers. La formation de Concerto Köln est variable selon le programme et le réper- toire. L’ensemble joue le plus souvent sans chef. Pour des productions à effectif important, Concerto Köln travaille cependant avec , René Jacobs, Marcus Creed, Evelino Pidò, Daniel Harding, David Stern, Daniel Reuss, Pierre Cao, Laurence Equilbey et Emmanuelle Haïm. Ont participé aux projets musicaux de Concerto Köln : , Waltraud Meier, Magdalena Kožená, Vivica Genaux et Jennifer Larmore, Natalie Dessay, Malin Hartelius et Véronique Gens, Andreas Scholl, Matthias Rexroth et Philippe Jaroussky, Christoph Prégardien, le pianiste Andreas Staier, les acteurs Bruno Ganz et Ulrich Tukur, le metteur en scène Peter Sellars ainsi que les chœurs Balthasar-Neumann-Chor, NDR-Chor, RIAS-Kammerchor, Accentus et Arsys de Bourgogne.

12 accentus Fondé par Laurence Equilbey pour le répertoire a cappella et la création contemporaine, accen- tus est un ensemble professionnel se produisant dans les plus grandes salles de concert et festivals internationaux. L’ensemble collabore régulièrement avec chefs et orchestres pres- tigieux (, , , , Ensemble Intercontemporain, Orchestre de l’Opéra de Haute-Normandie, Concerto Köln, Akademie für Alte Musik). Il participe également à des productions lyriques, tant dans des créations contemporaines (Perelà, l’homme de fumée de Dusapin, L’Espace dernier de Pintscher à l’Opéra de Paris) que dans des ouvrages de répertoire (Le Barbier de Séville de Rossini au Festival d’Aix-en-Provence). L’ensemble est aussi un partenaire privilégié de la Cité de la musique. Il poursuit sa résidence à l’Opéra de Rouen Haute-Normandie. Tous ses enregistrements discographiques sont largement récompensés par la presse musi- cale (Transcriptions : Grammy Awards, Disque d’or ; Schoenberg : Midem Classical Award, Sept Dernières Paroles du Christ en croix : Diapason d’or, Choc du Monde de la Musique). En 2008 ont paru en DVD le premier film d’accentus, Transcriptions, réalisé par Andy Sommer, l’enre- gistrement du de Dvorákˇ et celui du de Fauré. accentus enregistre en exclusivité pour Naïve. accentus reçoit en 1995 le Prix Liliane Bettencourt décerné par l’Académie des Beaux-Arts puis le Grand Prix Radio Classique de la Découverte en 2001. Il a été consacré Ensemble de l’année par les Victoires de la musique classique (2002, 2005 et 2008). accentus est le pre- mier utilisateur du diapason électronique e-tuner. accentus est aidé par la direction régionale des Affaires culturelles d’Île-de-France, ministère de la Culture et de la Communication. accentus est en résidence à l’Opéra de Rouen Haute-Normandie. Il est subventionné par la Ville de Paris, la Région Île-de-France, et est soutenu par la SACEM. accentus est membre du réseau européen tenso. accentus est équipé de diapasons électroniques « e-tuner » grâce au soutien de la Fondation Orange. Le cercle des mécènes d’accentus accompagne son déve- loppement. Mécénat Musical Société Générale est le mécène principal d’accentus.

13 laurence equilbey d i r e c t i o n La saison 2009-2010 témoigne de la double carrière de Laurence Equilbey, comme chef d’orchestre ainsi qu’à la direction du chœur accentus. Nous la retrouverons notamment à la tête du Brussels Philharmonic dans Le Paradis et la Péri et dans un programme Rachmaninov a cappella, dont l’enregistrement est prévu pour juin 2010. Laurence Equilbey fonde en 1991 le chœur de chambre accentus, reconnu aujourd’hui comme l’un des ensembles les plus prestigieux d’Europe. Sur la scène lyrique, elle dirige entre autres La Cenerentola de Rossini au Festival d’Aix-en- Provence, Medeamaterial de Dusapin, notamment au Festival Musica, Les Tréteaux de Maître Pierre de Falla, Bastien und Bastienne de Mozart à l’Opéra de Rouen et à la Cité de la musique. Ses activités symphoniques la conduisent à diriger les orchestres tels que l’Akademie für Alte Musik-Berlin, l’Orchestre national d’Île-de-France, l’Orchestre de l’Opéra de Rouen Haute- Normandie, l’ of the Age of Enlightenment, le Brussels Philharmonic… En 2011, elle dirigera Die Zauberflöte de Mozart à l’Opéra d’Avignon et Der Freischütz de Weber à l’Opéra de Toulon. Ses derniers enregistrements, Strauss a cappella avec le Latvian Radio Choir et le Requiem de Fauré avec les musiciens de l’Orchestre national de France (Naïve) sont largement salués par la critique. Elle reçoit un Disque d’or en 2008 pour Transcriptions, qui s’est vendu à plus de 110 000 exemplaires dans le monde, et son interprétation des Sept Dernières Paroles du Christ en Croix de Haydn est aujourd’hui considérée comme la référence de la discographie. Laurence Equilbey a étudié la direction à Paris, Vienne, Londres et Stockholm, notamment avec le chef suédois et le maestro finlandais Jorma Panula. Elle a créé le Département supérieur pour jeunes chanteurs | Le Jeune Chœur de Paris au Conservatoire à rayonnement régional de Paris et est membre fondateur, avec accentus, du réseau européen Tenso. Laurence Equilbey est en résidence avec accentus à l’Opéra de Rouen Haute-Normandie et artiste asso- ciée du Grand Théâtre de Provence. www.laurenceequilbey.com

14 Mozart, Handel or Bach, naturally, but also Richard Strauss, Liszt, and Schoenberg. The repertoire tackled by accentus displays a musical generosity that is very much out of the ordinary. The choir travels the well-trodden routes but also takes byways through little-known musical landscapes that can offer rare pleasures, as we have seen in its recent album devoted to the choral works of Strauss. In fact it was with the latter’s Der Abend op.34 that the choir first made a name for itself – which did not prevent the youthful ensemble led by Laurence Equilbey from premiering Luciano Berio’s Outis, Pascal Dusapin’s Medeamaterial, and Kaija Saariaho’s L’Amour de loin. Yesterday and today, artistic rigour and popularity, quality but not demagogy: this seemingly impossible tightrope act has been the trademark of accentus ever since its creation.

Vincent Borel

15 The Canon in D major for three violins and basso continuo by Johann Pachelbel was writ- ten in 1677. Over an unchanging bass, we hear twelve variations in which the three upper voices play identical notes in turn, but with an interval of two bars between them. The canon was originally followed by a gigue, now rarely performed.

Composed in 1723 for the feast of the Visitation, Bach’s Cantata no.147, Herz und Mund und Tat und Leben (Heart and mouth, deeds and life), is a revised version of an Advent cantata dating from 1716, when Bach was organist at the court of Weimar. The work owes its fame to its final chorus,Jesus bleibet meine Freude (‘Jesu, Joy of Man’s Desiring’), a spectacular harmonisation of a Lutheran chorale of 1661.

The joy of Christmas bursts forth in the opening chorus of the Christmas Oratorio (Weihnachts- Oratorium) of Bach, a sequence of six cantatas performed at Leipzig during the feasts of Christmas and the Epiphany in the winter of 1734-35. Trumpets and drums respond vigor- ously to the acclamations of the choir, ‘Rejoice, exult, praise the day’, expressing the rejoicing of a throng eagerly awaiting the imminent birth of the Saviour.

In total contrast is the introverted tone of Ave Maria (1859) which Charles Gounod, transcribed for violin under the eloquent title Meditation. Although the melody is by Gounod himself, the accompaniment is none other than the opening prelude of the first book ofThe Well-Tempered Clavier, a set of twenty-four preludes and fugues composed by Bach in 1722.

Perhaps, when Bach was writing the introductory chorus of his Christmas Oratorio, he recalled the Alleluia of Dietrich Buxtehude, whom he admired so much that he travelled 400 kilo- metres on foot for the sole purpose of hearing the older man play in Lübeck. This piece is the final chorus of the cantata Der Herr ist mit mir (The Lord is with me).

Perhaps the most emblematic work of English musical life, Messiah was written in 1742 . . . by a German, born Georg Friedrich Händel in the Saxon city of Halle. Only Part One deals

16 with the Nativity; it includes the chorus ‘For unto us a child is born’, which conveys the wondering joy of the witnesses to the divine birth. The ‘Hallelujah’ chorus concludes Part Two, which relates the death and resurrection of Christ. The composer is said to have writ- ten this piece as if in a trance, supposedly telling a servant: ‘I did think I did see all Heaven before me, and the great God Himself.’

The tenderness that is an inseparable part of the Christmas season is enshrined in the Christmas Oratorio (Oratorio de Noël) by Camille Saint-Saëns, an early work first performed in the Parisian church of La Madeleine in 1869. Saint-Saëns the virtuoso organist does not neglect his own instrument in the ‘Benedictus’, a duet for soprano and bass, but couples it with the variegated sonorities of the harp.

César Franck composed his Panis angelicus (Bread of the angels) in 1872, to a hymn by St Thomas Aquinas. The piece met with such success that he made several arrangements of it and, that same year, inserted it in his Messe solennelle (Solemn Mass) for three voices of 1860, which he reorchestrated for the occasion.

The original text of the motet Exsultate, jubilate refers to the Virgin Mary. Mozart wrote it in Milan in January 1773, during the rehearsals of his opera Lucio Silla, for the star of that work, the castrato Venanzio Rauzzini; the latter’s virtuosity is apparent in its closing aria, which vocalises on the single word ‘Alleluia’. In 1779 Mozart adapted the text for the Christmas liturgy, and at the same time replaced the oboes by flutes.

Georges Bizet included a Provençal folksong associated with Epiphany, the Marche des rois, in the Farandole of the incidental music he wrote in 1872 for Alphonse Daudet’s play L’Arlésienne (The Girl from Arles). It is heard here in an arrangement by Thibault Perrine.

Sébastien Laujean

17 sandrine piau s o p r a n o Sandrine Piau, voted Singer of the Year 2009 at the Victoires de la Musique Classique, made her initial reputation with the leading Baroque conductors, but today sings a broad repertoire reflected in her substantial discography. Whether on the operatic stage, where she alter- nates roles in Baroque, Classical and later music, in concert or in recital, she has confirmed her outstanding position among the new generation of French singers. nathalie stutzmann c o n t r a l t o A sought-after soloist with the most eminent conductors for the past twenty years, Nathalie Stutzmann possesses one of today’s finest contralto voices. Her repertoire of choice em- braces opera (including most of the major Handel roles), Passions and oratorios, lieder and mélodies (notably with the pianist Inger Södergren) – a diversity reflected in her disco- graphy. In 2009 she formed and became director of the chamber orchestra Orfeo 55, and now devotes part of her time to conducting. pavol breslik t e n o r In 2000, Pavol Breslik won first prize at the Antonín Dvorákˇ Competition. He continued his training at the Opera Studio CNIPAL in Marseille, and completed it with master classes. From 2003 to 2006 Pavol Breslik was a member of the Berlin Staatsoper Unter den Linden. Since 2006, he has expanded his Mozart repertoire, and is also a welcome guest on the concert stage. johannes weisser b a s s Johannes Weisser has quickly made a name for himself as one of the most exciting up-and- coming Scandinavian singers. At an age when most baritones have not yet begun their per- forming careers, he has already built a considerable repertoire that ranges from the early

18 seventeenth-century works of Monteverdi to twentieth-century works by Weill and Britten. He has recorded the title role in Don Giovanni, Telemann’s Brockes Passion, Haydn’s Die Schöpfung, and a CD of songs by Grieg. sonia wieder-atherton c e l l o As an interpreter of a very broad repertoire reflecting her imaginative world, a designer of projects, and a sought-after partner of many musicians, and composers, Sonia Wieder-Atherton occupies a special place on today’s musical scene. Trained at the Conservatoire National Supérieur (CNSMD) of Paris, then in Moscow, she was a prize- winner at the Rostropovich Competition (1986) and was awarded the Grand Prix Del Duca of the French Académie des Beaux-Arts (1999). aurélie saraf h a r p After studying with Frédérique Cambreling, Ursula Holliger (Freiburg) and Fabrice Pierre (Lyon), Aurélie Saraf now pursues a highly original career divided between Baroque and contemporary repertoire, interpretation and improvisation, recitals and musical theatre. Since 2005 she has been principal harp with Les Musiciens du Louvre-Grenoble. daniel maurer o r g a n The holder of a Premier Prix in organ from the CNSMD in Paris (1982) and a Premier Prix d’honneur by unanimous decision of the jury at the UFAM International Competition in Paris, Daniel Maurer has been organist of the historic Silbermann instrument (1741) of the church of St Thomas in Strasbourg since 2004. He is professor of organ at the Strasbourg Conservatoire, and regularly gives concerts and masterclasses throughout Europe and in Japan.

19 concerto köln Right from its creation in 1985, Concerto Köln took its place among the foremost orchestras specialising in historical performance practice. A combination of musicological research and energy very quickly became its interpretative trademark. As a result, the ensemble was soon appearing in the most prestigious concert halls and festivals, and touring the United States, Latin America, south-east Asia, Japan, Israel, and most European countries. Since October 2009 Concerto Köln has been a partner of the leading high-end audio special- ists MBL (www.mbl-germany.de). ‘We share the same philosophy and Concerto Köln pursues the same aims on the musical level as we do with our sound technology – to arouse emotion in the listener through technical perfection and passion’ (MBL). Concerto Köln’s discography contains more than fifty recordings, on Deutsche Grammophon, Virgin Classics, Harmonia Mundi, Teldec, Edel, and Capriccio, many of which have won

20 awards. The most recent release, of symphonies by Rigel, won the Echo-Klassik Prize for 2009 as best symphonic recording of the year. The musicians of the ensemble have been called ‘musical truffle pigs’ by the New York Times, and it is fair to say that the orchestra has succeeded with striking consistency in rediscovering composers whose splendid music has remained in the shadow of the great names of history. The functions of artistic director of Concerto Köln have been carried out by Martin Sandhoff since 2005. The post of leader is filled either by members of the ensemble or by regular guest violinists. The ensemble’s size varies according to programme and repertoire. It generally performs without a conductor, but for large-scale productions Concerto Köln works with such personalities as Ivor Bolton, René Jacobs, Marcus Creed, Evelino Pidò, Daniel Harding, David Stern, Daniel Reuss, Pierre Cao, Laurence Equilbey, and Emmanuelle Haïm. Among other distinguished guests who have participated in the ensemble’s projects are the mezzo-sopranos Cecilia Bartoli, Waltraud Meier, Magdalena Kožená, Vivica Genaux, and Jennifer Larmore; the sopranos Natalie Dessay, Malin Hartelius, and Véronique Gens; the Andreas Scholl, Matthias Rexroth and Philippe Jaroussky; the tenor Christoph Prégardien; the pianist Andreas Staier; the actors Bruno Ganz and Ulrich Tukur; the director Peter Sellars; and such choirs as the Balthasar-Neumann-Chor, NDR-Chor, RIAS-Kammerchor, accentus, and Arsys de Bourgogne. accentus Founded by Laurence Equilbey to perform the a cappella repertoire and contemporary works, accentus is a professional ensemble appearing in the leading concert halls and inter- national festivals. The group collaborates regularly with prestigious conductors and orches- tras (Pierre Boulez, Jonathan Nott, Christoph Eschenbach, Orchestre de Paris, Ensemble Intercontemporain, Orchestre de l’Opéra de Rouen/Haute Normandie, Concerto Köln, Akademie für Alte Musik). It also participates in operatic productions ranging from contemporary

21 premieres (Pascal Dusapin’s Perelà, uomo di fumo and Matthias Pintscher’s L’Espace dernier at the Paris Opéra) to the standard repertoire (Rossini’s Il barbiere di Siviglia at the Aix-en- Provence Festival). The ensemble is also a privileged partner of the Cité de la Musique in Paris, and enjoys an ongoing residence at the Opéra de Rouen/Haute Normandie. All its recordings have received numerous prizes from the musical press (Transcriptions: Grammy Awards and Gold Disc; Schoenberg: Midem Classical Award; Seven Last Words of Christ on the Cross: Diapason d’Or, Choc du Monde de la Musique). The year 2008 saw the DVD release of accentus’s first film,Transcription s, directed by Andy Sommer, and the recordings of Dvorák’sˇ Stabat Mater and Fauré’s Requiem. accentus records exclusively for Naïve. In 1995 accentus was awarded the Liliane Bettencourt Prize of the Académie des Beaux- Arts, followed by the Grand Prix Radio Classique de la Découverte in 2001. It was voted Ensemble of the Year at the Victoires de la Musique Classique in 2002, 2005, and 2008. accentus is the first ensemble to use the electronic tuning system e-tuner. accentus receives aid from the Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France of the French Ministry of Culture and Communication. accentus is in residence at the Opéra de Rouen Haute-Normandie. It is subsidised by the City of Paris and the Île-de-France Region, and also receives support from SACEM. accentus is a member of the European network tenso. accentus is equipped with electronic e-tuners thanks to the support of the Fondation Orange. The cercle des mécènes d’accentus accompanies the ensemble’s development. Mécénat Musical Société Générale is the principal patron of accentus. laurence equilbey c o n d u c t o r The 2009-10 season testifies to Laurence Equilbey’s double career as orchestral and operatic conductor and as director of the accentus chamber choir. She is notably to be seen conducting the Brussels Philharmonic in Schumann’s Das Paradies und die Peri and in a programme of a cappella works by Rachmaninoff scheduled for recording in June 2010.

22 In 1991 Laurence Equilbey founded the accentus chamber choir, now recognised as one of the leading ensembles in Europe. In the opera house she has conducted Rossini’s La Cenerentola at the Aix-en-Provence Festival, Dusapin’s Medeamaterial at the Musica Festival among other venues, Falla’s El retablo de maese Pedro, and Mozart’s Bastien und Bastienne at the Opéra de Rouen and the Cité de la Musique in Paris. Her activity in the symphonic field has led her to appear with such orchestras as the Akademie für alte Musik Berlin, Orchestre National d’Île-de-France, Orchestre de l’Opéra de Rouen Haute-Normandie, The Orchestra of the Age of Enlightenment, and the Brussels Philharmonic. In 2011 she will conduct Mozart’s Die Zauberflöte at the Opéra d’Avignon and Weber’s Der Freischütz at the Opéra de Toulon. Her most recent recordings, Strauss a cappella with the Latvian Radio Choir and Fauré’s Requiem with musicians of the Orchestre National de France, have received great critical acclaim. She received a Gold Disc in 2008 for Transcriptions, which has sold more than 110,000 copies around the world, and her interpretation of Haydn’s Seven Last Words of Christ on the Cross is today considered to be the benchmark version in the work’s discography. Laurence Equilbey studied conducting in Paris, Vienna, London and Stockholm, notably with the Swedish conductor Eric Ericson and the Finnish maestro Jorma Panula. She founded the Département Supérieur pour Jeunes Chanteurs | Le Jeune Chœur de Paris (training schemes for young singers) at the Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris, and is a founder member with accentus of the European network Tenso. Laurence Equilbey is in residence with accentus at the Opéra de Rouen Haute-Normandie and associate artist at the Grand Théâtre de Provence. www.laurenceequilbey.com

23 accentus | laurence equilbey

s o p r a n o s t e n o r s marie griffet olivier coiffet pascale costes éric raffard marie-pierre wattiez maurizio rossano kristina vahrenkamp nicolas kern edwige parat jean-yves ravoux zulma ramirez david lefort céline boucard isabelle sauvageot b a s s e s grégoire fohet-duminil a l t o s pierre jeannot violaine lucas jean-christophe jacques geneviève cirasse fabrice chomienne sacha hatala geoffroy buffiere jean-paul bonnevalle jean-baptiste alcouffe benjamin clee

24 également disponibles | also available

brahms haydn strauss Ein deutsches Requiem Die sieben letzten Worte Deutsche Motette, S. Piau, S. Degout, S. Piau, R. Sandhoff, Traumlicht, Zwei Gesänge B. Engerer, B. Berezovsky, R. Getchell, J. Archibald, D. Pecková, accentus, L. Equilbey H. van der Kamp, E. Soklossa, R. Gleadow, V 4956 Akademie für Alte Latvian Radio Choir, Musik-Berlin, accentus, accentus, L. Equilbey dvorákˇ L. Equilbey V 5181 Stabat Mater V 5045 A. Coku, R. Pokupic, transcriptions P. Breslik, M. Butter, mozart (vol.1, 2 & DVD) B. Engerer, accentus, Les Amours de Bastien Works by Bach, Barber, L. Equilbey et Bastienne Berg, Chopin, Debussy, V 5091 E. Calleo, M. Slattery, Mahler, Prokofiev, Ravel, M. Winkler, O. Cesarini, Schubert, Scriabin, Vivaldi, fauré Orchestre de l’Opéra de Wagner, Wolf Requiem Rouen Haute-Normandie, accentus, L. Equilbey S. Piau, S. Degout, C. Buchvald (director), CD V 4947, members of the Orchestre D. Boivin (choreographer), CD V 5048 National de France, L. Equilbey (conductor & DVD V 5116 accentus, L. Equilbey & musical conception), V 5137 A. & O. Spiro (film directors) DVD V 5098

25 26 Le grand orgue Jean-André Silbermann (1741), d’inspiration classique française, est com- posé à l’origine de vingt-neuf jeux sur trois claviers et un pédalier. Admiré par Mozart et par A. Schweitzer, cet instrument a conservé un grand nombre d’éléments authentiques. Il peut à ce titre être considéré comme l’un des plus illustres représentants de l’esthéti- que de Silbermann, que l’on a surnommé « le Stradivarius alsacien de l’orgue ». The great organ by Jean-André Silbermann (1741), built in the French classical tradition, was originally composed of twenty-nine stops with three manuals and a pedalboard. The instrument, admired by both Mozart and Albert Schweitzer, has conserved a large number of authentic elements. As such, it may be regarded as one of the most illus- trious representatives of the aesthetic of Silbermann, who has been called ‘the Alsatian Stradivarius of the organ’.

Recording producer: Jean-Pierre Lo i s i l Sound engineer: Aurélie Me s s o n n i e r Sound assistant: Etienne Gr o s s e i n Editing and mastering: Jean-Pierre Lo i s i l

Naïve Classique, Director: Didier Ma r t i n [email protected]

Recorded in December 2009 at St Thomas's Church, Strasbourg (France) The Association Accord & Fugue was the partner for this concert

Articles translated by Charles Jo h n s t o n (English), Concerto Köln biography translated by Claire Sa l i è g e s (French)

Many thanks to François Du p l a t /Bel Air Media

Cover: © Hughes Al e x a n d r a /Plainpicture/Millenium Inside photos: © Jean-Louis Be r g a m o (Laurence Eq u i l b e y , accentus), Antoine Le Gr a n d (Sandrine Pi a u ), Richard Du m a s (Sonia Wi e d e r -At h e r t o n ), Fredrik Ar f f (Johannes We i s s e r ), Jean-François Le c l e r c q (Nathalie St u t z m a n n ), Giampiero Co r e l l i (Co n c e r t Kö l n ), D.R.

P & © 2009 Naïve V 5216 V 5216