PNE-

RAPPORT FINAL DIAGNOSTIC SUR L’ETAT DES LIEUX SUR L’EXISTENCE ET LA FONCTIONNALITE DES CONVENTIONS DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES DANS LES COMMUNES/VILLAGES DE : OUROUBE-DOUDE, , TOGUE-MOURARI, OURO-MODI, SALSALBE, TOGORO-KOTIA, DIALLOUBE, TOGUERE-COUMBE, , , SOYE, KOMI, DIWAKOU ET DANS LA REGION DE

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Cofinancement:

Octobre 2013

Rapport diagnostic provisoire 04102013 CLGRN Projet MYP/PASAGE Sommaire : …………………………………………………………….….………………… 2

I. Introduction…………………………………………………………….……………………………. 3

1.1 Objectif global ………………………………………………………………………………….……..………………. 3 1.2 Objectifs spécifiques …………………………………………………………………………………………...…… 4 1.3 Déroulement des enquêtes ………………………………………………….………..……………………….…4 1.4 Méthodologie des enquêtes ……………………………………………………………….……………………4 II. Analyse des résultats des enquêtes de terrain ……………………………………… 5

2.1 Identification des Ressources disponibles …………………………….…………………………………. 5 2.2 Mode de gestion des Ressources naturelles …………………………….……………………………… 6 2.3 Les conventions locales de gestion des ressources des communes enquêtées………... 7

III. Analyse de la fonctionnalité des Conventions locales identifiés ……..…… 7 3.1 Historique des conventions locales au Mali …………………………………………….………..………7 3.2 Définition d’une convention locale ……………………………………………………...……….…….……9 3.3 Objectif d’une convention locale …………………………………………………….………………...…..…9 3.4 Typologie des conventions locales diagnostiquées ……………………………………………..……9 3.5 Forces ……………………………………………………………………………………….…………………..…….10 3.6 Faiblesses ……………………………………………………………………………………..……………….……….11

IV. Recommandation le bon fonctionnement des conventions locales …….. 13

4.1 Difficultés rencontrées ……………………………………………………………………….. 14 2

4.2 Conclusion …………………………………………………………………………………………… 14

Annexe : Tableau récapitulatif de la fonctionnalité des conventions identifiées dans 12 communes dans le cadre de la mise en œuvre des projets MYP et PASAGE …………. 15

Rapport diagnostic provisoire 04102013 CLGRN Projet MYP/PASAGE I. Introduction

Dans le cadre de la mise en œuvre des projets MYP et PASAGE, PROTOS et PNE-MALI se sont joints les efforts pour dresser un état des lieux de la fonctionnalité des conventions de gestion des ressources naturelles dans les sites de Koubaye, la Bourgoutière du Lac Korienzé, de la plaine de Komi et de Diwakou ainsi que la forêt de Deboye dans le Delta Intérieur du Niger dans la région de Mopti. Cependant, la multiplicité des approches d’élaboration des Conventions Locales et la non clarification de leur cadre juridique ne permettent pas souvent aux communautés de tirer le meilleur profit de ces instruments de gestion décentralisée des ressources naturelles. Cela a pour conséquence la juxtaposition de nombreuses Conventions Locales sur le même territoire entrainant le disfonctionnement ou des difficultés de mise en œuvre desdites conventions d’une part, et d’autre part de aux processus d’élaboration insuffisamment accompagnes.

Pour pallier cet état de fait, la définition de règles d’accès et de contrôle des ressources naturelles communes est nécessaire au niveau local afin de stopper la spirale de la dégradation ou la montée des conflits. Les conventions locales sont des arrangements locaux élaborés par les populations pour mieux gérer leurs ressources naturelles. Elles découlent souvent d’un contexte de dégradation des ressources et d’une volonté pour les populations locales de recouvrer une situation antérieure plus favorable. C’est donc une solution endogène à un problème local.

C’est dans ce contexte que le Partenariat National de l’Eau (PNE-MALI) et PROTOS dans le cadre de la mise en œuvre du projet PASAGE et MYP ont jugé nécessaire de dresser un état des lieux de la fonctionnalité des cadres de concertations et des modes de gestions 3 modernes et/ou traditionnelles existant des ressources naturelles de ses zones d’interventions. Cet état des lieux permettra au cours des ateliers de sortir avec des propositions concrètes de dynamisation et /ou de création des cadres de concertation pour une gestion intégrée des ressources naturelles. Ces interventions se dérouleront dans les communes de Koubaye, de Korientzé, de Komi de Diwakou et de Déboye dans la région de Mopti.

1.1 Objectif global

L’objectif global est de dresser un état des lieux de la situation de gestion des ressources naturelles dans les communes de Koubaye, de Korientzé, de Komi, de Diwakou et de Déboye et de conduire des ateliers de restitutions des résultats obtenus de ces enquêtes (visites de terrain) pouvant contribuer à solutionner les problèmes identifiés.

Rapport diagnostic provisoire 04102013 CLGRN Projet MYP/PASAGE 1.2 Objectifs spécifiques

Pour cette première phase de terrain, il s’agissait plus précisément :  d’identifier les conventions locales de gestion des ressources naturelles existant entre les acteurs des communes concernées ;  d’analyser l’état de fonctionnalité de ces conventions de gestion;  de faire des recommandations et propositions d’amélioration de la fonctionnalité des conventions de gestion.  de planifier et préparer les éléments des ateliers de restitution des résultats des visites diagnostiques de terrain. 1.3 Déroulement des enquêtes :

La mise en œuvre de l’étude diagnostic a été réalisée en quatre étapes :

Etape 1 : Préparation des termes de référence de l’étude diagnostic sur l’état des lieux de la fonctionnalité et de l’existence des conventions de gestion des ressources naturelles dans les communes/villages couplée aux ateliers de restitution des résultats dans quatre (04) sites retenus par les projets MYP et PASAGE. Ces Termes de référence ont été élaborés par le PNE-MALI et validés en étroite collaboration avec les agents de PROTOS-MALI.

Etape 2 : Préparation des Termes de référence et de contrats pour recruter deux (02) ONG dans le cadre de la mise en œuvre des enquêtes de terrain pour faire le diagnostic de l’état des lieux de la fonctionnalité des conventions de gestion des ressources naturelles dans les sites retenus par les projets MYP et PASAGE, le PNE-MALI a été contraint de faire recours aux services de certaines ONG intervenant dans les sites retenus. Cet état de fait s’explique par la situation d’inaccessibilité de presque la majeure partie des communes et villages concernés par l’étude. Afin d’atteindre les résultats attendus, le PNE-MALI a élaboré et 4 validé des Termes de référence pour le recrutement de deux ONG qui disposaient d’une certaine connaissance des communes et villages de l’étude. C’est dans ce contexte que l’ONG GRAT et ODI-Sahel ont été retenues pour la conduite des enquêtes dans les communes et villages de : Ouroubé-doude, Koubaye, Togue-Mourari, Ouro-modi, Salsalbé, Togoro-Kotia, Dialloubé, Toguéré-Coumbé, Korientzé, Socoura et Déboye.

1.4 Méthodologie des enquêtes

La méthodologie utilisée dans le cadre de la mise en œuvre des enquêtes de terrain a été faite de façon participative avec la participation non seulement des experts du PNE-MALI et des agents de PROTOS, mais aussi avec la contribution des autres membres du PNE-MALI qui ne sont pas directement mobilisés pour cette étude.

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En un premier temps, des fiches d’enquête de terrain ont été développées par les experts du PNE-MALI et partagées avec les autres membres du PNE-MALI ainsi que les agents de PROTOS. Ces fiches ont fait l’objet de validation provisoire par le PNE-MALI et PROTOS Bamako. En un second temps, une réunion d’échanges et de validation de ces fiches d’enquête a été organisée dans la salle de réunion de PROTOS-Sévaré le 06 septembre 2013. Cette réunion avait pour objectif de faire:  Le rappel des objectifs, des résultats attendus et de la répartition des communes cibles entre les deux ONG ODI SAHEL et GRAT ;  Le partage du contenu du guide d’entretien avec les agents chargés de la collecte des données ;  La validation du planning de travail pour les journées du vendredi 6 et du samedi 7 septembre 2013. Cette rencontre a regroupé les agents des ONG PROTOS, GRAT, ODI SAHEL, l’antenne du PNE-MALI et la DRH de Mopti. La rencontre a permis :

 d’améliorer les contenus des fiches d’enquête en prenant en compte dans les questionnaires un certain nombre de services que sont : les Directions régionales de l’Elevage, le service Local de l’élevage de Mopti, la Direction Régionale de la Pêche de Mopti et le service Local de la pêche ;  de s’accorder sur un nouveau planning de sortie de terrain compte tenu de la situation du terrain. La réunion a convenu sur la date du 23 septembre 2013 pour la finalisation des enquêtes de terrain pour les sites totalement inondés.

Par ailleurs, les Communes de Soye, Komi et Diwakou ont été sillonnées par les Experts du PNE-MALI. Quant au village de , il n’a pas pu être visité compte tenu du temps et de 5 son inaccessibilité. II. Analyse des résultats des enquêtes de terrain

2.1 Identification des Ressources disponibles

Par rapport à la disponibilité des ressources, force est de reconnaitre que toutes ces communes (communes/villages de : Ouroubé-doude, Koubaye, Togue-Mourari, Ouro-modi, Salsalbé, Togoro-Kotia, Dialloubé, Toguéré-Coumbé, Déboye, Korientzé, Korombana, Soye, Komi, Diwakou et Socoura) partagent les mêmes types de ressources à savoir : la terre, l’eau, les forêts, les bourgoutières, les marigots, les fleuves et bras de fleuves, les mares, les pâturages, etc… Les populations se composent essentiellement de : Peuhl (éleveur) ; Rimaïbé (agriculteur) et Bozo (pêcheur).

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2.2 Mode de gestion des Ressources naturelles

Le mode de gestion des ressources naturelles dans le delta intérieur du Niger est d’une spécificité unique dans le monde et est pratiquement traditionnelle. Les huit communes enquêtées se situent au cœur du delta central du fleuve Niger. La zone se caractérise par sa rigueur climatique. On distingue deux types de saisons : la saison /période sèche qui dure 6 mois de janvier à juin et la saison des pluies/ période inondée qui s’étend également sur 6 mois de Juillet à Décembre. Pendant la période inondée, toutes les activités sont aux ralenties. Les déplacements se font uniquement par les pinasses et/ou les pirogues.

L’organisation sociale du delta intérieur du Fleuve Niger sous l’Empire Peulh du Macina appelé Dîna (1810 – 1862) fondé par Sekou Amadou a soumis l’exploitation de ces ressources naturelles à certains règlements .C’est ainsi qu’en sédentarisant les Peulhs, des familles ont été responsabilisées pour assurer une gestion efficiente des parcours pendant la transhumance. Appelé Djoro, ils gèrent les pâturages, les Bèssèma s’occupaient des terres, les chefs bozos ‘maîtres des eaux’ gèrent les mares et fleuves, tandis que Amirou et Djonsaré sont les chefs de villages à dominance peulh ou Rimaibé. Le mode de gestion traditionnelle des ressources naturelles relève de ces personnalités. Les décisions prises par ces chefs coutumiers peuvent être collectives ou individuelles. Compte tenu de l’évolution des besoins et le développement de ces communes du fait de ses richesses (épuisables), les maîtres des terres, des eaux et des forêts se font avec l’appui des services techniques et des collectivités locales (Services techniques, les maires et autres personnes influentes et des ONG opérant dans les zones d’intervention des projets).

6 Par ailleurs, il est aussi important de savoir que le processus de prise de décision dans le cadre de la gestion des ressources naturelles se fait à travers une concertation avec les maires, les services techniques en charge de la pêche, de l’agriculture, des Eaux et Forêts et des chefs de villages. Bien que cette concertation existe dans la prise de décision, les derniers mots reviennent toujours aux chefs traditionnels ou propriétaires des richesses du Delta à savoir : les Djoro pour les pâturages, les Bèssèma pour les terres, les maîtres des eaux gèrent les mares et régulent les pêches, Amirou et Djonsaré sont les chefs de villages

2.3 Les conventions locales de gestion des ressources des communes enquêtées.

Par rapport à ce point, des enquêtes ont été réalisées auprès des acteurs et usagers des ressources naturelles des communes/Villages de Ouroubé-doude, Koubaye, Togue-Mourari,

Rapport diagnostic provisoire 04102013 CLGRN Projet MYP/PASAGE Ouro-modi, Salsalbé, Togoro-Kotia, Dialloubé, Toguéré-Coumbé, Déboye, Korientzé, Korombana, Soye, Komi, Diwakou et Socoura. Les résultats des enquêtes de terrain montrent qu’il existe au moins une convention locale dans chacune des commune d’intervention des deux projets (toutes les communes enquêtée MYP et PASAGE) à l’exception de celle de Soye.

Suite aux résultats des enquêtes de terrain, les conventions identifiées dans les communes enquêtées sont les suivantes :  Convention locale autour de la gestion du bourgou (Diamadoi) Korombana;  Convention locale de gestion de la forêt classée de Galala, Korombana ;  Convention locale à Sambéré par FODESA Déboye;  Convention entre les villages d’Aka, Fetobé, Ferobé et Sobé avec l’appui technique et financier de l’UICN et de Wetlands International à Déboye  Existence d’un protocole de collaboration entre la DREF et FODESA dans le cadre de la sensibilisation et suivi des ressources naturelles de Déboye ;  la convention sur le parcours et gite pastoral par le maire, sous préfet, services techniques et Dioro à , à Ouro-Modi c’est ADEZOK

Par contre il est important de souligner qu’à part la seule commune de Koubaye où nous avons pu avoir une copie de la convention locale avec l’appui de l’ONG GRAT, nous n’avons reçu aucune copie des autres communes enquêtées. Cette situation met en doute la fonctionnalité (au cas où elles existent) de ces conventions. Afin de combler ce vide, il serait important pour le PNE-MALI et PROTOS de demander aux participants de ces communes d’apporter une copie de leur convention lors des ateliers de restitution qui se dérouleront sur les quatre (04) sites des projets MYP et PASAGE. 7

III. Analyse de la fonctionnalité des Conventions locales identifiées

3.1 Historique des conventions locales au Mali

L’histoire des conventions locales au Mali épouse celle de l’évolution politique du pays. La plupart des localités maliennes ont été bâties sur la base de conventions, conclues d’une part, conformément aux croyances populaires, entre les génies des lieux et les premiers fondateurs; d’autre part, entre ces derniers et les nouveaux arrivants. Ces « ben-kan » (paroles convenues) déterminent les interactions entre les communautés habitant la même aire géographique ainsi que leurs rapports avec la nature. L’existence des institutions traditionnelles comme «DUGUKOLO TIGI ou BESSEMA» (maître de la terre ou du village),

Rapport diagnostic provisoire 04102013 CLGRN Projet MYP/PASAGE « JITIGI » (maître des eaux), le « BATIGI » (maître du fleuve) et DJORO, les cérémonies rituelles de sacrifices et d’offrandes et l’institution de divers interdits découlent des premières conventions. Les dispositions de celles-ci sont encore vivaces dans la mémoire collective et les pratiques sociales (Ouattara, 1989 ; Djiré, 2001). Elles consacrent et légitiment la maîtrise d’un lignage, d’une communauté ou d’un groupe de villages sur une ou plusieurs ressources.

Les conventions traditionnelles et les réglementations en découlant ont été sérieusement érodées avec la colonisation. Cependant, le constat de l’emprise qu’elles continuaient à exercer sur les populations amènera le pouvoir colonial à les reconnaître et les réglementer. C’est ainsi que naîtront les notions de droits coutumiers et de conventions coutumières, qui servirent de fondement aux « conventions coloniales » considérées à juste titre comme étant les ancêtres de certaines des conventions actuelles, notamment administratives. Le Décret du 2 mai 1906 promulgué en Afrique Occidentale Française par l’arrêté du 19 octobre 1906 a mis en place des procédures visant à contourner les difficultés liées à la production de la preuve des conventions coutumières. Pour ce texte, il fallait respecter les conventions conclues entre les « indigènes » selon la procédure coutumière en les faisant constater par le commandant de cercle, aux fins de leur conférer la valeur juridique souhaitée.

Selon ce décret du 2 mai 1906 portant procédure de constations des conventions indigènes, les personnes de statut coutumier concluent leurs conventions dans les formes prévues par la coutume. Le commandant de cercle en son temps, après avoir effectué les vérifications exigées, appose la mention d’affirmation au bas de l’acte. Celle-ci consiste à certifier que toutes les formalités ont été régulièrement effectuées. La convention coutumière revêtue de la mention d’affirmation du commandant de cercle « a la même valeur que l’acte 8 sous seing privé reconnu ou légalement tenu pour être reconnu du Code civil ; l’acte acquiert en outre la date du jour de l’inscription de la formule ».

Par ailleurs, l’organisation sociale du delta intérieur du fleuve Niger pendant la dîna de Sekou Amadou a soumis l’exploitation de ces ressources naturelles à certains règlements .c’est ainsi que des individus dans la société ont été responsabilisés pour assurer une gestion durable et ordonnée des différentes ressources naturelles. Les Djoro responsable des pâturages, les Bèssèma responsable des terres, les maîtres des eaux gèrent les marres, Amirou et Djonsaré sont les chefs de villages. Le mode de gestion traditionnelle des ressources naturelles relève de ces personnalités avec l’appui des services techniques, communes et ONG. Les décisions prises par ces chefs coutumiers peuvent être collectives ou individuelles.

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3.2 Définition d’une convention locale

Il existe une grande diversité d’intitulés pour désigner les conventions locales. Plusieurs vocables sont utilisés indifféremment pour traduire la volonté de mettre en relief, soit la structure d’organisation, soit le dispositif normatif ou encore le consensus entre partenaires (Dicko, 2002 : 4). Les appellations les plus couramment usitées sont : codes locaux de gestion (GTZ, 2000), réglementations locales, protocoles d’accord, protocole d’entente, accord de partenariat, contrat de gestion, conventions locales. Aussi, certains juristes dans leur définition mettent l’accent sur les relations tantôt entre utilisateurs, tantôt entre ceux- ci et les services techniques telles que les suivantes:

• Une convention locale peut être définie comme étant une entente formelle autour des règles de gestion entre les utilisateurs des ressources naturelles d’un espace géographique donné en respect des dispositions législatives et réglementaires et signée par une autorité légale (Sanogo, 2002 : 7). • Les conventions locales sont définies comme des accords volontaires entre des parties et qui produisent des effets de droit (PAE, 2001b : 1)

En notre compréhension et au sens large du terme « CONVENTION » en bambara « BEN- KAN » (la parole convenue) trouve toute sa signification dans : l’entente, l’accord, le consensus entre deux ou plusieurs personnes physiques/communautés ou morales sur un sujet déterminé. L’acception juridique précise que c’est un « accord de volonté destiné à produire un effet de droit quelconque » (Lexique de termes juridiques, 1990 : 143)

3.3 Objectif d’une convention locale 9 L’objectif principal d’une convention locale de gestion des ressources naturelles est d’établir un ordre accepté dans la gestion des ressources naturelles partagées par les mêmes communautés sur un même espace géographique.

3.4 Typologie des conventions locales identifiées

La mise en place de toutes les conventions a résulté de la volonté d’établir des règles de gestion des ressources naturelles du territoire entre la communauté locale et les services techniques avec la plupart du temps l’appui d’ONG. Il arrive que la volonté d’une communauté de protéger ses ressources des exploitants de l’extérieurs soit le point départ de l’élaboration d’une convention (exemple : Association pour le Développement de la Zone de Koubaye – ADEZOK).

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Quelque soit le porteur, la convention locale n’a pas la même signification ni la même portée pour tous les acteurs (convention sur la forêt pour les pêcheurs). Ces différences sont sensibles tant dans l’élaboration des conventions que dans leur contenu. Les unes s’efforcent de respecter les réalités locales (droit coutumier : bourgoutière, zone de pêche) en valorisant les règles et mécanismes locaux et à s’appuyer sur eux (convention de pêche) tandis que les autres formalisent des règles et principes qui dans la plupart des cas aboutissent à une reproduction des lois et règlements officiels relatifs à la gestion des ressources naturelles (convention de la forêt de Koubaye).

Si certaines conventions s’appliquent à la gestion d’un espace géographique déterminé (exemple : la forêt de Koubaye), d’autres (convention de pêche) ont comme objet les mares, les bras et portions de fleuve et même les plaines inondables (occupation saisonnière) en même temps. En tout état de cause, le contenu final de la convention reflète le rapport de force entre les chefs coutumiers et les populations (prédominance des coutumes dans la convention) d’une part ; et d’autre part entre les acteurs locaux et les représentants de l’administration et des services techniques (fréquente référence à la loi).

3.5 Forces des Conventions locales identifiées

Au nombre des forces des conventions locales de gestion des ressources naturelles identifiée pour cette première phase d’enquêtes dans les communes/Villages concernés des Projets MYP et PASAGE, on note :

 L’existence de convention locale de gestion des ressources naturelles dans 10 10 communes enquêtées sur 12. Malgré la timidité dans le fonctionnement, cela est un pas très important dans le processus de mise en œuvre de la gestion Intégrée des ressources en eau et connexes. Ce sont ces types d’organes mieux outillés qui peuvent unir leurs efforts pour mettre en place des organes consultatifs de la gestion des ressources naturelles dont l’eau pour mettre en œuvre de façon concrète la GIRE comme stipulé dans l’article 67 de la loi portant Code de l’Eau au Mali.

A titre d’exemple, la Convention de Gestion de mise en défens de la Forêt de Koubaye doit attirer l’attention des autres usagers sur la meilleure façon de gestion des ressources naturelles partagées malgré les insuffisances qui sont lisibles dans sa mise en œuvre (Cf. Tableau récapitulatif des conventions annexe1). Cette convention a été présentée par la Direction du Service Local de la Conservation de la Nature de Mopti (SLCN) devenu Services Local des Eaux et Forêts. La convention de KOUBAYE a été adoptée en

Rapport diagnostic provisoire 04102013 CLGRN Projet MYP/PASAGE assemblée générale des acteurs et usagers les 5 et 6 mai 2007. Elle a vu le jour grâce à l’appui technique et financier de l’Association pour le Développement de la Zone de Koubaye (ADEZOK), de l’ONG nationale SAHEL ECO, GRAT, etc…. Il est important de souligner la participation à cette Assemblée Générale les villages riverains, les collectivités décentralisées, les Dioros, le Service Local de la Conservation de la Nature, les représentants des agriculteurs, des éleveurs, des exploitants forestiers, des pêcheurs, des personnes ressources, des partenaires aux développements etc….

 Existence de cadre de concertation formelle avec des statuts et règlement intérieur adoptés en assemblée générale, la participation des acteurs et usagers partageant les ressources naturelles des zones de conventions, la volonté affichée des partenaires aux développements (ONG, PTF, etc…) et des services techniques pour accompagner les acteurs dans la prise de décision et la gestion des ressources naturelles sont tous des signes qui montrent une certaine unanimité de meilleure gestion des ressources partagées.

 Existence de réglementation acceptée par tous depuis plusieurs générations dans l’utilisation des Terres, des pâturages, de la pêche, de l’installation des agriculteurs, de la traversée des animaux, etc… bien qu’il soit dirigé par des maîtres / chefs coutumiers sont aussi des portes d’entrée favorables pour une gestion rationnelle des ressources partagées.

3.6 Faiblesses des Conventions locales identifiées: Certes il existe des avancées dans la gestion coordonnée des ressources naturelles dans les zones d’intervention des projets MYP et PASAGE, par ailleurs il serait nécessaire de 11 corriger un certain nombre de vide que nous appellerons ici faiblesses des conventions locales de gestion des ressources naturelles. Au cours des interviews sur terrain et de l’analyse des questionnaires administrés, pour cette première phase, un certain nombre de faiblesses dans leur mise en œuvre ont été identifiées. Parmi ces faiblesses, nous pouvons citer entre autres :

 L’insuffisance de vulgarisation des conventions locales de gestion des Ressources auprès des acteurs et usagers afin de permettre à ceux-ci d’assurer leurs rôles de promoteurs desdites conventions et de leurs contenus. Cette méconnaissance de la convention est généralement l’une des causes du non respect des exigences des conventions locales de gestion des ressources naturelles. Cet état de fait a été justifié par les enquêtes et interviews de terrain dans les communes concernées par les

Rapport diagnostic provisoire 04102013 CLGRN Projet MYP/PASAGE deux projets. Aucun des experts du PNE-MALI, ni des enquêteurs et à plus forte raison les agents de PROTOS à Sévaré n’ont reçu une copie de ces conventions. Par contre, toutes les personnes interviewées ont confirmé l’existence de convention locale.  L’insuffisance d’accompagnement des ONG/ ou d’encadrement des partenaires dans le cadre de la maitrise des rôles et responsabilités des différents acteurs qui partagent les ressources dans la mise en œuvre de la convention faute de ressources humaines et financières.  La non fonctionnalité des bureaux élus et/ ou désignés lors de la mise en place des conventions de gestion. La non tenue de réunion régulière et l’éloignement géographique des membres du bureau sont des facteurs de blocage des activités.  Le champ d’application du droit coutumier dans la convention locale n’est pas défini tandis que l’arsenal répressif relève du droit moderne. Cette incompatibilité entre la convention et les textes législatifs et réglementaires du secteur peut rendre inefficace la mise en œuvre de la convention (Cf. encadré ci-dessous).

Convention de Gestion de la Zone de mise en Défens de la forêt de Koubaye

 Composée de 7 titres et 36 articles, cette convention est avant tout un outil de mise en défens d’une partie de la forêt.  L’objectif premier de cette Convention reste la restauration et la mise en valeur pendant une durée déterminée de la zone mise en défens (art 1 et 2).  ADEZOK, l’Administration forestière, les Collectivités Territoriales et les riverains sont astreints de prendre les mesures de protection des ressources forestières, fauniques et halieutiques dans la parcelle de mise en défens (art 4, 5, et 6). Ils peuvent être à l’origine d’un plan d’aménagement dans le cadre d’un contrat de gestion. 12  Les infractions identifiées font l’objet de répression par la création d’une brigade spéciale de surveillance (art 7 à 20).  Le Titre VI (art 21 à 30) qui traite des pénalités est suffisamment dissuasif (amende de 250 à 50 000 FCFA). Les dispositions diverses par lesquelles se termine la convention déterminent les bénéficiaires, les complicités d’infractions ainsi que la rétribution des informateurs (art 31 à 36).

 Juxtaposition des conflits entre les acteurs liés à la multiplicité des ressources ou chaque acteur, de part la ressource à laquelle il est directement concerné ou tire ses bénéfices, ne prête pas attention aux autres acteurs ;

Rapport diagnostic provisoire 04102013 CLGRN Projet MYP/PASAGE  Conflits familiaux entre les chefs coutumiers et / ou cumules de fonctions de chefs locaux qui réagissent sur la convention (conflits d’héritage ou d’intérêts) ;  La monétisation des ressources naturelles par les maîtres coutumiers. Cette situation est très fréquente surtout à l’approche des évènements collectifs tel que la pêche ; Dans les conventions de pêche, c’est au Conseil Communal de pêche à travers le bureau mis en place qui est obligatoirement consulté sur toutes les questions liées à la gestion des plans d’eau  Insuffisance de concertation entre les acteurs ou chaque acteur prêche dans sa chapelle : (article type : Le Conseil communal de pêche ; le Chef du service de la pêche, la Base de l’Opération Pêche ; le Chef de poste de la conservation de la nature sont chargés chacun en ce qui le concerne de l’application correcte de la présente Convention).

 Insuffisance de la maitrise des textes législatifs et réglementaires des ressources naturelles due surtout aux changements des équipes à la tête des collectivités territoriales (gestion des archives)  Insuffisance de suivi évaluation des conventions locales de gestion des ressources naturelles ; IV. Recommandation pour le bon fonctionnement des conventions locales

 En ce qui concerne la commune de Soye, il serait important que PROTOS et le PNE- MALI entreprennent une visite d’échange avec les responsables et chefs coutumiers de cette commune. Ce qui permettra d’identifier les centres d’intérêt pour l’établissement d’une ou plusieurs conventions de gestion de ressources naturelles soit (sur l’Eau, la forêt ou les plaines, etc…). Ce point pourra être approfondi au cours des ateliers de restitution des résultats des enquêtes.  Redynamisation des brigades de surveillances pour une meilleure application des statuts et règlements intérieur des conventions de gestion des ressources partagées. 13 Ainsi, il serait important de remembrer et de remotiver d’avantage ces brigades afin de leur permettre de bien jouer leurs rôles d’agent de contrôle des usagers des ressources dans leurs zones de compétences;  L’implication des élus communaux dans la gestion des Ressources Naturelles. Cela pourra non seulement contribuer de façon significative au respect des conventions de gestion mais aussi de faciliter la gestion coordonnée et durable des ressources partagées par les différents acteurs en amont et en aval des ressources ;  Il serait important aussi de renforcer les capacités des différents acteurs sur la meilleure gestion des Ressources Naturelles ;  La dynamisation des Bureaux des conventions mis en place et qui ne fonctionnent pas par la participation réelle des services techniques, collectivités locales et usagers

Rapport diagnostic provisoire 04102013 CLGRN Projet MYP/PASAGE en plus des maîtres d’eau, de terre et de sol. Une façon de mettre en application les principes de gestion intégrée des ressources en eau et connexes (eau, environnement, etc..) ;  Mettre en œuvre des activités de reboisement dans les zones forestières dégradées ;  Améliorer l'accès des femmes aux ressources naturelles et la maîtrisent de leur utilisation par leur implication réelle dans tout le processus de mise en œuvre des conventions de gestion des ressources naturelles.

4.1 Difficultés rencontrées

Les enquêtes de terrain sont des activités qui ne peuvent aller sans difficultés quelles soient majeures ou pas. Pour cette première étape des enquêtes, nous n’avons pas rencontrées de difficultés insurmontables. Ce qui veut dire que les difficultés rencontrées pourront être palliées dans la mesure du possible au moment des ateliers de restitution. Les difficultés rencontrées sur terrain se résument à :  L’indisponibilité de certains responsables de services de Deboye où les fiches n’ont pas pu être administrées auprès du chef de service local de l’agriculture et le service de l’élevage.  Dans la commune de Socoura, le chef de casier de l’ORM et le Sous préfet central n’ont pas également accepté répondre au questionnaire parce qu’ils viennent de prendre fonction dans la zone.  L’indisponibilité des copies de convention identifiée dans les différents sites excepté la commune de Koubaye.  L’accessibilité de certaines communes du fait de l’état d’avancement des inondations qui a rendu difficile la poursuite des enquêtes au niveau de la commune de Dirma. 14

4.2 Conclusion

Nous pouvons dire que les activités programmées pour la période 2013 avancent bien et que des dispositions doivent être prises pour palier les problèmes rencontrés. Par ailleurs il serait important de disposer des copies des conventions existantes et celles particulièrement qui feront l’objet d’amélioration et de signature avant la fin de l’année 2013.

Rapport diagnostic provisoire 04102013 CLGRN Projet MYP/PASAGE Annexe 1 :

Tableau récapitulatif de la fonctionnalité des conventions identifiées dans 12 communes dans le cadre de la mise en œuvre des projets MYP et PASAGE

N° Communes ressources activités Conventions Gestion des RN Problèmes Gestion des Statuts et les Ethnies Proposition et solution problèmes règlement 1 Salsalbé Forêts de Agriculture Convention de Traditionnelle -Insuffisance Traditionnelle Elaboré par Bozo peuhl Sensibilisation pour le Koubaye, élevage pêche la forêt de et moderne (cf d’espace pour le avec ADEZOK Rimaibé respect des statuts et bras du navigation Koubaye -2007 convention) pâturage ; l’implication Eco Sahel règlements intérieur des fleuve, exploitation -La déforestation du maire GRAT et conventions et bourgoutièr forestière approuvé par les développement de e maraichages services synergie d'action entre les bourgoutière techniques services et autre acteurs des RN 2 Togué Mares Agriculture Convention de Traditionnelle -Litige de Traditionnelle -Elaboré par Bozo peuhl Traduction du règlement Forêt de élevage pêche la forêt de et moderne (cf propriété des avec ADEZOK Rimaibé intérieur en langue locale; Mourrari Koubaye, navigation Koubaye et convention) champs et la l’implication Eco Sahel organiser des cadres de Fleuve et exploitation Convention des pêcherie ; du maire GRAT et concertations, bras de forestière parcourts et -l’exploitation approuvé par les redynamiser le bureau, fleuve maraichages gîtes de abusive du bois ; services synergie d'action entre les bourgoutière paturages -2010 -Insuffisance techniques services techniques et d’espace pour le - La convention autres acteurs de gestion pâturage ; sur le parcourt et des RN -Insuffisance de gîte pastoral. poissons dans les marres.

3 Mares Agriculture La convention Traditionnelle - Non respect de Traditionnelle -Elaboré par Bozo peuhl Bornage du massif Forêt de élevage pêche de gestion de la et moderne (cf la convention par avec ADEZOK Rimaibé forestier de Koubaye et Koubaye, navigation zone de mise en convention) certains acteurs ; l’implication Eco Sahel l'élaboration d'un plan de Fleuve et exploitation défens de la - Coupe abusive des maires GRAT et gestion, redynamiser les bras de forestière forêt de du bois et approuvé par les organes de gestion des RN fleuve maraichages Koubaye. Surpâturage services l'application et le respect bourgoutière techniques des textes législatifs réglementaires synergie d'action entre les services techniques et les autres

15 Rapport diagnostic provisoire 04102013 CLGRN Projet MYP/PASAGE acteurs 4 Togoro Mares Agriculture La convention traditionnelle le non respect Traditionnelle FODESA Bozo peuhl Le renforcement de Forêt de élevage pêche locale de pêche des statuts et avec Rimaibé capacité des acteurs, Kotia Koubaye, navigation de 2010 règlement là où l’implication ADEZOK respect des statuts et bras de exploitation La convention sa se trouve des maires Eco Sahel règlement intérieur des fleuve forestière de gestion de la GRAT et conventions et suivi maraichages zone de mise en approuvé par les évaluation de la bourgoutière défens de la services fonctionnalité des forêt de techniques conventions Koubaye 2007

5 Toguéré Mares Agriculture -Convention traditionnelle Problèmes de Traditionnelle FODESA conventi Bozo peuhl Concertation des acteurs forets terre élevage pêche locale de gestion liés à avec on locale relative Rimaibé de gestion des RN Coumbé eau navigation pêche 2010 l’appartenance ; l’implication à la gestion des redynamiser les membres végétation exploitation -Convention la surexploitation des maires forêts mise en du bureau sensibilisation forestière locale relative à, des marres par défens marres des différents acteurs maraichages la gestion des l’utilisation piscole bourgoutière forêts mises en d’engins AMPRODE - défens des prohibés ; SAHEL marres piscicoles et des oiseaux d’eau 2010 6 Roubé- Mares Agriculture La convention traditionnelle le -La Déforestation Traditionnelle GRAT FODESA S Bozo peuhl Renforcement de forets terre élevage pêche régissant la non respect des - Insuffisance de avec technique et eaux Rimaibé capacité des acteurs Doudé eau navigation forêt de statuts et poissons dans les l’implication et forets information et végétation exploitation Barssomé et règlement là où marres. des maires sensibilisation des forestière Somataka 2007 sa se trouve - insuffisance populations par rapport à maraichages et 2008 d’espace pour le la bonne gestion des RN, bourgoutière pâturage. le respect de la convention déjà élaborée assurer la régénération de la forêt de Barssomé et Somataka 7 Koubaye Mares Agriculture Oui Traditionnelle -Litige de Traditionnelle -Elaboré par Bozo peuhl le renforcement de Forêt de élevage pêche Convention de et moderne (cf. propriété des avec ADEZOK Rimaibé capacité des acteurs, Koubaye, navigation la forêt de convention) champs et la l’implication Eco Sahel traduction du règlement Fleuve et exploitation Koubaye et pêcherie ; du maire GRAT et intérieur en langue bras de forestière Convention des -l’exploitation approuvé par les national locale du milieu fleuve maraichages parcours et abusive du bois ; services bornage du massif bourgoutière gîtes de -Insuffisance techniques forestier de Koubaye

16 Rapport diagnostic provisoire 04102013 CLGRN Projet MYP/PASAGE pâturages -2010 d’espace pour le - La convention information et pâturage ; sur le parcourt et sensibilisation des -Insuffisance de gîte pastoral. populations sur les poissons dans les conventions de gestion marres. des RN

8 Soye Mares, Agriculture non traditionnelle RAS Traditionnelle non Bozo peuhl Mettre en place des forêts terre, élevage pêche avec Rimaibé conventions et renforcer eaux et navigation l’implication la tradition et coutume végétation exploitation des maires et mettre en place des forestière sous préfet mécanismes de suivi les maraichages conventions qui vont voir bourgoutière le jour 9 Diallobé Mares Agriculture Oui La Traditionnelle - Non respect de Traditionnelle -Elaboré par Bozo peuhl Information et Forêt de élevage pêche convention de et moderne (cf. la convention par avec ADEZOK Rimaibé sensibilisation des acteurs Koubaye, navigation gestion de la convention) certains acteurs ; l’implication Eco Sahel au niveau local sur les Fleuve et exploitation zone de mise en - Coupe abusive des maires GRAT et textes, renforcer des bras de forestière défens de la du bois et approuvé par les acteurs de gestion des RN fleuve maraichages forêt de Surpâturage services visite d'échanges, bourgoutière Koubaye. techniques concertations intercommunautaire

10 Mares Agriculture, Convention Le mode de La coupe abusive Gestion Elaboré avec les Bozo, Rimaibé . Sensibiliser les forêts terre élevage, pêche, locale sur la gestion de la forêt, le traditionnelle usagers et les (peuhl), acteurs et usagers eau exploitation gestion des traditionnelle. surpâturage et la et moderne services Bambara, pour le respect des végétation, forestière, « bourgous » de Le chef pêche en techniques, les etc.. conventions ; maraichages maraichages et Diamadoi en coutumier est incontrôlée, concertation ONGs/Projets . Renforcer les bourgou bourgoutière. 2001. Elle responsable de mauvaise avec les (NEF, FODESA, capacités des concerne les l’attribution des délimitation des services GRAT, etc…). femmes pour un villages ressources champs et la techniques, meilleur accès aux riverains qui moyennant le gestion des l’administrati ressources naturelles sont Korientzé, paiement surfaces on et les et la maîtrisent de Tiékouraré, symbolique cultivables. communautés leur utilisation M’Bessena, d’une somme . Moussokouraré, d’argent ou en Kaira, nature. Goulombo et Kérétogo ;

Mares Agriculture, Convention Le mode de La coupe abusive Gestion Elaboré avec les Bozo, Rimaibé . Sensibiliser les forêts terre élevage, pêche, locale de la gestion de la forêt, le traditionnelle usagers et les (peuhl), acteurs et usagers

17 Rapport diagnostic provisoire 04102013 CLGRN Projet MYP/PASAGE eau exploitation forêt classée de traditionnelle. surpâturage et la et moderne services Bambara, pour le respect des végétation forestière, Galala . Elle Le chef pêche en techniques, les etc.. conventions ; maraichages et concerne les coutumier est incontrôlée, concertation ONGs/Projets . Renforcer les bourgoutière. villages responsable de mauvaise avec les (NEF, FODESA, capacités des riverains qui l’attribution des délimitation des services GRAT, etc…). femmes pour un sont Korientzé, ressources champs et la techniques, meilleur accès aux Kaira, Sandji, moyennant le gestion des l’administrati ressources naturelles Dogo, Ankoye, paiement surfaces on et les et la maîtrisent de Déguédégué, symbolique cultivables. communautés leur utilisation Tangou, d’une somme Toungouna- d’argent ou en

Sackéré nature. Mares Agriculture, Convention Le mode de La coupe abusive Gestion Elaboré avec les Bozo, Rimaibé . Sensibiliser les forêts terre élevage, pêche, locale de gestion de la forêt, le traditionnelle usagers et les (peuhl), acteurs et usagers eau exploitation gestion de la traditionnelle. surpâturage et la et moderne services Bambara, pour le respect des végétation forestière, « Doumbéré » Le chef pêche en techniques, les etc.. conventions ; Korombana maraichages et de Sitty : Elle coutumier est incontrôlée, concertation ONGs/Projets . Renforcer les bourgoutière. concerne les responsable de mauvaise avec les (NEF, FODESA, capacités des villages l’attribution des délimitation des services GRAT, etc…). femmes pour un riverains qui ressources champs et la techniques, meilleur accès aux sont Sitty- moyennant le gestion des l’administrati ressources naturelles Korientzé, paiement surfaces on et les et la maîtrisent de Kaira, Sandji, symbolique cultivables. communautés leur utilisation Dogo, Ankoye, d’une somme Déguédégué, d’argent ou en Tangou, nature. Toungouna- Sackéré Mares Agriculture, Convention Le mode de La coupe abusive Gestion Elaboré avec les Bozo, Rimaibé . Sensibiliser les forêts terre élevage, pêche, locale de gestion de la forêt, le traditionnelle usagers et les (peuhl), acteurs et usagers eau exploitation gestion des traditionnelle. surpâturage et la et moderne services Bambara, pour le respect des végétation forestière, « bourgous » en Le chef pêche en techniques, les etc.. conventions ; maraichages et 2000. Elle coutumier est incontrôlée, concertation ONGs/Projets . Renforcer les bourgoutière. concerne les responsable de mauvaise avec les (NEF, FODESA, capacités des villages de l’attribution des délimitation des services GRAT, etc…). femmes pour un kaira, Korientzé ressources champs et la techniques, meilleur accès aux et Bagui, moyennant le gestion des l’administrati ressources naturelles paiement surfaces on et les et la maîtrisent de symbolique cultivables. communautés leur utilisation d’une somme

18 Rapport diagnostic provisoire 04102013 CLGRN Projet MYP/PASAGE d’argent ou en nature. Mares Agriculture, Convention Le mode de La coupe abusive Gestion Elaboré avec les Bozo, Rimaibé . Sensibiliser les forêts terre élevage, pêche, locale de gestion de la forêt, le traditionnelle usagers et les (peuhl), acteurs et usagers eau exploitation Moussokouraré traditionnelle. surpâturage et la et moderne services Bambara, pour le respect des végétation forestière, sur la gestion Le chef pêche en techniques, les etc.. conventions ; maraichages et du bourgou coutumier est incontrôlée, concertation ONGs/Projets . Renforcer les bourgoutière. entre les responsable de mauvaise avec les (NEF, FODESA, capacités des villages de l’attribution des délimitation des services GRAT, etc…). femmes pour un Moussokouraré, ressources champs et la techniques, meilleur accès aux M’Bassena et moyennant le gestion des l’administrati ressources naturelles Tiékouraré. Elle paiement surfaces on et les et la maîtrisent de a été élaborée symbolique cultivables. communautés leur utilisation en 2000. d’une somme d’argent ou en nature. Mares Agriculture, Convention Le mode de La coupe abusive Gestion Elaboré avec les Bozo, Rimaibé . Renforcement des forêts terre Elevage et la locale sur la gestion de la forêt, le traditionnelle usagers et les (peuhl), capacités des acteurs eau Pêche et gestion de forêt traditionnelle surpâturage et la et moderne services Bambara, partageant les végétation de Sambéré. du moment où pêche en techniques et de etc.. ressources ; Exploitation Elle a été les décisions ne incontrôlée, concertation FODESA . Mise en place d’un forestière. élaborée en sont pas mauvaise avec les bureau pour la 2011 avec permanemment délimitation des services gestion des

l’appui prises en champs et la techniques, ressources; technique et Assemblée gestion des l’administrati . L’implication de tous financier de la Générale. Elles surfaces on et les les acteurs. FODESA sont rarement cultivables. communautés . L’implication 11 prises en effective des élus concertation communaux ; Déboye avec les autres . Une concertation acteurs. entre les acteurs. Mares Agriculture, Convention Le mode de La coupe abusive Gestion Elaboré avec les Bozo, Rimaibé . Renforcement des forêts terre Elevage et la locale sur la gestion de la forêt, le traditionnelle usagers et les (peuhl), capacités des acteurs eau Pêche et gestion des traditionnelle surpâturage et la et moderne services Bambara, partageant les végétation « Bourgous » du moment où pêche en techniques et etc.. ressources ; Exploitation d’Aka, Fetobé, les décisions ne incontrôlée, concertation avec l’appui . Mise en place d’un forestière. Ferobé et Sobé : sont pas mauvaise avec les technique et bureau pour la Elle a été permanemment délimitation des services financier de gestion des élaborée en prises en champs et la techniques, l’UICN et de ressources; 2001-2006 avec Assemblée gestion des l’administrati FODESA. . L’implication de tous l’appui Générale. Elles surfaces on et les les acteurs.

19 Rapport diagnostic provisoire 04102013 CLGRN Projet MYP/PASAGE technique et sont rarement cultivables. communautés . L’implication financier de prises en effective des élus l’UICN. concertation communaux ; avec les autres Une concertation entre les acteurs. acteurs. Socoura Mares Agriculture, Pas de La gestion La coupe abusive Gestion Note circulaire du Somono, Rima . Réalisation de pistes 12 forêts terre l’élevage, la convention coutumière est de la forêt, le traditionnelle Gouverneur de la ibé (peuhl), pastorales (passages eau pêche, pour la gestion le mode de surpâturage et la et moderne région datant de Bambara, d’animaux); végétation l’exploitation pêche en etc.. . Implication de tous des Ressources gestion 2007. forestière et la incontrôlée, concertation les acteurs dans la chasse. Naturelles. Par traditionnelle mauvaise avec les gestion des ailleurs, il existe assurée par les délimitation des services ressources naturelles une note Somono, les champs et la techniques, et renforcement des circulaire du "Rimaïbé" ou gestion des l’administrati capacités sur la GIRE Gouverneur de peulhs, et les surfaces on et les et les textes législatifs la région datant Dioros. cultivables. communautés et réglementaires du secteur; de 2007 qui . Sensibilisation des réglemente parties, mettre en certaines place des pratiques et conventions dans les l'utilisation de zones où existent les certains engins problèmes de pêche.

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