La Crémation Des Corps Et Les Franco- Protestants Au Cimetière Mont-Royal

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La Crémation Des Corps Et Les Franco- Protestants Au Cimetière Mont-Royal Société d’histoire du protestantisme franco-québécois 52 JUIN 2016 La crémation des corps et les franco- protestants au Cimetière Mont-Royal JEAN-LOUIS LALONDE Nous donnons ici un aperçu de notre visite du 4 juin au Cimetière Mont- Royal qui avait pris comme thème la crémation des cadavres particuliè- rement chez les franco-protestants. Nous avons retenu les personnages qui en ont fait la promotion de même que quelques cas qui ont défrayé la man- chette à leur époque ou qui présentent pour nous un intérêt particulier. On peut lire de nombreux textes en ligne sur la crémation dans le monde et la biographie des personnages évoqués : Jocelyn Archambault notamment pour les maires : http:// www2.ville.montreal.qc.ca/archives/ Photo democratie/democratie_fr/index.shtm/ juifs). D’abord cimetière rural, assez du livre de Brian Young, Une mort très ou pour les franco-protestants dans libre dans la disposition des tombes digne – L’histoire du cimetière Mont- www.shpfqbiographies.sitew.ca ou en- et leur importance, il devint plus or- Royal, McGill University Press, 2003, core dans le Dictionnaire biographique donné à partir des années 1890 avant p. 126-141 et le remarquable mémoire du Canada. d’être considéré comme un lieu naturel de maîtrise de Martin Robert sur la cré- depuis trente ans (faune et flore excep- mation au Québec dont nous reprenons Le cimetière Mont-Royal tionnelles) s’harmonisant avec bonheur parfois certaines formulations. Nous Fondé en 1847 par la communauté pro- avec le Parc du Mont-Royal adjacent. le présentons plus longuement en fin testante, ce cimetière était ouvert à tous, Le premier crématorium au Cana- d’article anglophones et francophones, particu- da a été construit au Cimetière Mont- lièrement aux protestants, francs-ma- Royal en 1901, et bien que de nom- Diverses visions de la mort çons et contestataires avant 1960, et breuses fois transformé, l’édifice initial et de la sépulture l'est à toutes les tendances et cultures existe toujours. Il était le seul au Qué- Selon la science actuelle, il n’existe rien dans les derniers vingt-cinq ans. bec avant 1974. Abritant maintenant de de tel qu’une âme séparée du corps, la Le premier enterrement y remonte nombreuses salles et une chapelle, le vie se transmet, mais le corps et ce qui à 1852, et depuis, plus de 200 000 per- Complexe funéraire Mont-Royal offre, l’anime meurent ensemble. Il existe sonnes y ont été inhumées. Premier sous un même toit, toute la gamme de cependant une longue tradition qui voit cimetière à s’installer sur la montagne, services funéraires. l’âme et le corps comme deux entités. il a maintenant trois voisins (un cime- Deux sources sont particulièrement Dans la Genèse, c’est le souffle de Dieu tière catholique et deux cimetières intéressantes sur le sujet. Le chapitre 7 qui donne vie à un homme modelé 2 BULLETIN 52 Société d'histoire du protestantisme franco-québécois dans la terre. En Orient, on brûle les La visite nous donne l’occasion 1894. Le journal La Minerve l’invec- cadavres parce que la crémation libère de parler de quatre courants favo- tive le lendemain et l’ancien protono- l’âme qui peut se réincarner ailleurs. rables à l’époque à l’incinération des taire réplique en convoquant tous les En Occident, on a choisi plutôt l’ense- cadavres : les hygiénistes et médecins, francophones protestants à un grand velissement. les rouges, les unitariens et les francs- pique-nique dans sa propriété de Mon- La vision catholique traditionnelle maçons. tebello au moins de juillet. qui s’oppose à la crémation est héri- Comme son père, il joint les rangs tée du judaïsme : on n’y brûle pas les 1. Les médecins et hygiénistes des Fils de la liberté durant la Rébel- cadavres (orthodoxes et musulmans Le ruisseau qu’on voit à l’entrée du lion de 1837-38. Il fuit ensuite avec l’imitent). Dieu s’est incarné en Jésus- cimetière part du lac aux Castors et se lui aux États-Unis, où il pratique le Christ qui ressuscite physiquement rend à la Rivière des Prairies. Parce droit et rencontre, à New York, Mary après trois jours promettant la résur- que cette dernière est située dans le rection à ses fidèles inhumés. Le corps prolongement du fleuve, il est pro- du catholique doit se reposer comme bable que Jacques Cartier en 1535 lui en attendant sa résurrection. Cette l’ait suivi puis emprunté le ruisseau attente est associée à une destinée comme repère jusqu’au Mont Royal. spirituelle qui atteste l’existence d’un Un premier courant favorable à l’inci- autre monde. L’Église s’attribue un nération, celui des hygiénistes et des pouvoir d’intercession entre Dieu et médecins, déplorait que les fluides les hommes et, dans le dogme de la des morts puissent contaminer les vi- résurrection, ce pouvoir est fragilisé. vants et ce ruisseau pouvait bien servir Le feu représente un élément diabo- d’exemple! Boiriez-vous de cet eau? lique assimilable aux flammes de l’en- Ce groupe fait valoir que l’air (gaz), fer. S’opposer à la crémation pour cette l’eau (ici), la terre remuée (le ver de Église, c’est se poser en gardienne de terre soulève quinze tonnes à l’acre) la dignité humaine, de l’honneur dû propagent les microbes, mais il n’a pas aux morts, de la civilisation chrétienne été assez fort au Québec pour imposer contre sa dissolution matérialiste. ses vues, surtout qu’il avait peur de On assimile la crémation aux pires déplaire au clergé. Amédée Papineau vers 1890 e déviances à la fin du XIX siècle. Ce Le monument Chiniquy donne ensuite Westcott, qu’il épouse en 1846 devant n’est que 90 ans après son introduction l’occasion de parler de ses gendres en un pasteur presbytérien. Il revient au en Occident que l’Église catholique lien avec notre sujet. Le pasteur Sa- Québec et est reconnu comme un no- l’acceptera comme possibilité en 1963. muel Delagneau (1861-1923) qui avait table et un intellectuel, il commente La réaction de Margaret Graham épousé Emma Chiniquy est mort en régulièrement l’actualité politique du est tout à l’opposé. Parmi les premières Floride et a possiblement été incinéré Bas-Canada et celle du Québec. Et on femmes journalistes au Canada, elle avant son rapatriement au cimetière. le compte parmi les membres fonda- meurt d’un cancer à 44 ans à l’Hôpi- De son côté, Rebecca, qui avait épousé teurs de la Société des amis, l’ancêtre tal Royal Victoria en 1930 et demande le pasteur Joseph-Luther Morin (1854- de l’Institut canadien de Montréal, qui à être incinérée au Cimetière Mont- 1947) et qui est morte du cancer en tient lieu dans la ville de bibliothèque Royal. Elle précise à son mari : 1939, n’a été enterré au cimetière que publique, en plus de constituer un lieu « Sois ferme en cette matière er refuse huit ans plus tard en même temps que de gestation intellectuelle pour le Parti tout service religieux sur ma dépouille son époux qui avait gardé ses cendres rouge, anciennement le Parti patriote. [...] croyant comme moi que les ser- chez lui. mons, les prières, les éloges funèbres L’essentiel de sa carrière se passe à au-dessus d’un cadavre sont des rites Montréal où il est protonotaire (gref- païens. » Elle se rappelait les convic- 2. Les rouges et le cas de fier de la Cour supérieure du Québec). tions religieuses qui avaient été les Louis-Joseph-Amédée Papineau Il prend sa retraite en 1875. Il est en- siennes et regrettait son ancien zèle (1819-1903) core officiellement catholique, mais missionnaire : « Moi qui à 19 ans Amédée Papineau, ce fils aîné du chef s’est détaché de cette Église depuis les voulais sauver les Hindous de Hadès, patriote Louis-Joseph Papineau, a un années 1850. comme j’aurais mieux fait de danser lien direct avec notre sujet. Il repré- C’est peu après qu’il voyage en Eu- face à l’ouest au soleil couchant, [ou] sente le deuxième courant favorable à rope où il prend contact avec des cré- de danser au lever de la lune. » l’incinération, celui des rouges. C’est matistes, comme son journal personnel (Linda Kay, Elles étaient seize – Les premières femmes journalistes au Ca- à Chiniquy que Papineau fils adresse le confirme, en date du 3 janvier 1879 : er nada, Montréal, PUM, 2014, p.216.) sa lettre de conversion le 1 janvier Il y a maintenant des fourneaux à cré- Société d'histoire du protestantisme franco-québécois BULLETIN 52 3 des présidents de la Banque Molson, principal gouverneur de l’Université McGill. Comme philanthrope, il a largement soutenu des causes protes- tantes, dont le Musée Redpath et l’Hô- pital général de Montréal. Même si son père était anglican, John H. R. Molson va adopter la doctrine unitarienne de sa femme, Louisa Frothingham. Il va jouer un grand rôle dans la création du crématorium. John Molson vers 1890 Pour les unitariens, Dieu est un, il n’y a pas de Trinité, Jésus-Christ n’est pas le fils de Dieu incarné parmi les hommes. Ils rejettent l’ensemble des dogmes chrétiens et favorisent un esprit d’ouverture aux convictions individuelles. Pour ces protestants, la Le four Siemens en 1874. Le premier four américain date de 1885 et, en 1900, il y en a 24 aux États- Unis qui ont incinéré 2414 personnes dans l’année, 1% des inhumations, aucun au Canada. Le créma- résurrection est spirituelle et non cor- torium Mont-Royal sera le seul au Québec avant 1974.
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