Musée Des Beaux -Arts De Liège
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BAL MUSÉE DES BEAUX -ARTS DE LIÈGE DOSSIER PÉDAGOGIQUE Ce dossier pédagogique a été réalisé sur la proposition de l’Échevin de la Culture, Monsieur Jean Pierre Hupkens. Nos remerciements vont à Jean-Marc Gay, Directeur des musées de la Ville de Liège ; à Régine Rémon, Première Conservatrice du BAL ; Edith Schurgers, Animatrice pédagogique, Isabelle Zumkir. Direction de publication : Jean-Patrick Duchesne Textes : Art&fact asbl Crédits photographiques : Marc Verpoorten Mise en page : Caroline Kleinermann Impression : Ville de Liège Éditeur responsable : Jean Pierre Hupkens, Échevin de la Culture de la Ville de Liège Photos de couverture : façade du Musée des Beaux-Arts de Liège © Ville de Liège Logos Ville de Liège, BAL, Fédération Wallonie-Bruxelles, Art&fact TABLE DES MATIERES Introduction Historique des collections des musées de Liège Historique des collections du Musée des Beaux-Arts et du Musée de l’Art wallon Historique des collections d’Art ancien Historique des collections du Cabinet des Estampes et des Dessins Historique des collections du Musée d’Art moderne et d’Art contemporain Vie du musée Définition et rôles d’un musée Les réserves L’inventaire La conservation-restauration • Christian KÖHLER, Sémiramis, 1852 L’artiste L’œuvre La restauration Le Fonds David-Constant • Anna Eva BERGMAN, Composition sur fond bleu L’artiste L’œuvre La restauration Les donations et legs • Don, donation, legs : quelles différences ? • Donation Jaumain-Jobart : historique, intérêt • Donation Graindorge : historique, intérêt Nouvelles acquisitions • CLOSSON, Voilier dans une crique L’artiste L’œuvre L’acquisition Le Fonds Courtin-Bouché • Johan MUYLE, Le second martyre de la Piéta L’artiste L’œuvre L’acquisition Œuvres classées « Trésors » • EVENEPOEL, Promenade du dimanche au Bois de Boulogne • Vente de Lucerne Thèmes Le travail • La représentation du travail de l’Antiquité aux XVIIe et XVIIIe siècles • La représentation du travail aux XIXe et XXe siècles Portraits et autoportraits • Le portrait • L’autoportrait Bambochades, scènes de genre • Peinture de genre • bambochades Natures mortes (La vie silencieuse des natures mortes) La surréalité • le surréalisme • Influence du surréalisme sur le XXe siècle Peinture animalière (Êtres vivants, être vivant) Glossaire Bibliographie sélective INTRODUCTION L’exposition « Prélude au BAL », comme son titre l’indique, annonce l’ouverture prochaine du BAL, Musée des Beaux-Arts de Liège. Ce musée rassemblera les collections du Musée de l’Art wallon (MAW), du Musée d’Art moderne et d’Art contemporain (MAMAC), du Fonds d’Art ancien et du Cabinet des Estampes et des Dessins (CED). Des propositions de restructuration des musées fondées sur le regroupement d’institutions, apparaissent dès le début des années 1990. Au début des années 2000, le site du Val Benoît est proposé comme lieu d’implantation d’un pôle Beaux-Arts mais le projet sera abandonné. Entrée de l’exposition « Pour ouvrir le BAL », BAL, Liège © Ville de Liège HISTORIQUE DES COLLECTIONS DES MUSÉES DE LIÈGE Historique des collections du Musée des Beaux-Arts et du musée de l’Art Wallon L’idée de fonder un musée de peinture à Liège germe déjà au XVIe siècle dans le chef du prince- évêque Erard de la Marck*. Il envoie en Italie Lambert Lombard*, artiste de renom travaillant à son service, dans le but de ramener des peintures, sculptures et antiquités. À la mort inattendue du prince-évêque, ses héritiers décident de revendre cette ébauche de collection sur place. Les œuvres collectées passent alors aux mains des grands-ducs de Toscane. Par la suite, le prince- évêque François-Charles de Velbrück* fonde l’Académie de peinture, de sculpture et de gravure (1774), qui reçoit les premiers dons d’œuvres d’artistes liégeois, et la Société libre de l’Emulation (1779) qui organise les premières expositions d’art à Liège. Après la Révolution liégeoise (1789), l’administration du département de l’Ourthe souhaite créer un musée à partir des œuvres d’art enlevées des couvents, des églises et des habitations des émigrés mais le projet reste sans suite. C’est à la charnière des XVIIIe et XIXe siècles que se forme le noyau des collections du futur Musée des Beaux-Arts grâce aux dons du chanoine Henri Hamal*, de l’empereur Napoléon (son portrait par Ingres*) et surtout au legs en 1816 et 1819 d’un collectionneur, le magistrat Louis-Pierre Saint- Martin. Un musée accueille en 1816, sous le régime hollandais. Après l’indépendance belge, la ville de Liège se préoccupe de la fondation d’un Musée communal des Beaux-Arts. Les collections seront d’abord accueillies à l’Hôtel de ville, ensuite à l’ancienne église Saint-André (de 1836 à 1860), devenue propriété de la Ville; elles passent ensuite à la halle des drapiers, rue Féronstrée, où elles séjourneront de 1860 à 1903. C’est à cette date qu’elles aboutissent dans les bâtiments de l’Académie, rue des Anglais. Les collections ne font que s’accroître : 395 œuvres à la veille de la Première Guerre mondiale. Léon Mignon, M. Peltier, jardinier en chef des Serres royales de Laeken, terre cuite, 1886, exposition « Pour ouvrir le BAL », BAL, Liège © Ville de Liège. D’autre part, dans la première moitié du XXe siècle, certaines manifestations (l’exposition universelle de Liège en 1905, l’exposition de Charleroi en 1911…) et certaines personnalités (Jules Destrée*, Auguste Donnay*…) tentaient de prouver l’existence d’un art wallon séculaire. L’Association des Amis de l’Art wallon est fondée en 1924 par Jules Destrée et la chaire d’histoire de l’Art wallon est créée à l’Université de Liège en 1927. Ce sentiment de particularisme de l’art en Wallonie se concrétise en 1949 quand le Conseil communal de Liège marque son accord pour la création d’un Musée de l’Art wallon et son installation dans le Palais des Beaux-Arts du parc de la Boverie, vestige de l’exposition universelle de Liège en 1905. En mai 1952, les collections du musée des Beaux-Arts sont séparées et le Musée de l’Art wallon est inauguré tandis que le reste des collections belges et les collections françaises restent à l’Académie. Le catalogue publié en 1954 compte 590 peintures, du XVIe au XXe siècle. Une dizaine d’années plus tard, leur nombre a presque triplé. Les bâtiments de la rue de l’Académie étant voués à la démolition, un nouveau complexe muséal est construit entre le quai de la Batte et la rue Feronstrée, le futur Ilot Saint-Georges. En 1978, on y installe le Musée de l’Art wallon, musée inaugurée en 1981, alors que la salle d’exposition temporaire appelée Salle Saint-Georges est opérationnelle dès 1977. Ce musée s’enrichira considérablement au fil du temps. À la fin des années 1980, le musée abrite 2382 tableaux et 613 sculptures. Les legs et donations qui ont le plus largement contribué à développer ces collections sont le legs Edgard Frankignoul, la donation Désiré Jaumain–Ada Jobart (cf p. 17), la donation Brabant-Veckmans et surtout le legs Paul Dony. Des artistes ainsi que des associations offrent aussi régulièrement une ou plusieurs pièces de leur production. En 1979, les collections de la rue de l’Académie s’installent à leur tour au Musée de la Boverie, devenu en 1993 le MAMAC, Musée d’Art moderne et d’Art contemporain. Historique des collections d’Art ancien Suite au transfert du Musée des Beaux-Arts dans le Palais du parc de la Boverie, les productions artistiques antérieures à 1850, si elles ne sont pas wallonnes, ne sont plus exposées. Le nouveau complexe muséal du BAL permet enfin aux artistes anciens flamands, hollandais, allemands, français et italiens de réintégrer les cimaises liégeoises. C’est le cas d’artistes comme Roelandt Savery (1576 - 1639), Jan Van Huysum (1682-1749). Les collections d’Art ancien sont composées de donations et legs, dont les plus significatifs sont ceux de Charles-Joseph Horion (œuvres des XVIe et XVIIe siècles flamand, hollandais et allemand), de la famille Berleur (illustrant surtout le XVIIe siècle), de Maxime de Soer de Solières ou encore de Paul Dony. Exposition « Pour ouvrir le Bal », BAL, Liège © Ville de Liège - 6 - Legs Paul Dony Né à Flémalle en 1903, Paul Dony fait des études d’ingénieur des Mines à l’Université de Liège. Il dirige ensuite une importante entreprise familiale, les Carrières et fours à chaux de Flémalle. À son décès en 1983, il lègue à la Ville de Liège sa collection de 279 œuvres. Ses collections de tapis et de porcelaines, sa maison et autres immeubles sont vendus au profit du CPAS de Flémalle, autre témoignage de la générosité du personnage et de son esprit social. Une exposition de sa collection avait déjà eu lieu au Musée des Beaux-Arts en 1977. Le legs Paul Dony est constitué de tableaux qui s’échelonnent du XVe au XXe siècle mais la majeure partie de la collection relève cependant de l’Art ancien ainsi que du XIXe siècle. D’abord attiré par la peinture des XVIe et XVIIe siècles, il oriente ses acquisitions vers les peintres animaliers (Roelant Savery, Frans Snyders, Jan Fyt), puis vers le paysage (Joachim Patenier, Henri Blès). Ses recherches le mènent ensuite vers les grands peintres belges du XIXe siècle (François-Joseph Navez, Louis Gallait, Henri de Braeckeleer, Joseph et Alfred Stevens, Eugène Verboeckhoven, Constantin Meunier, Hippolyte Boulenger…), sans négliger pour autant ses contemporains wallons et flamands. Historique des collections du Cabinet des Estampes et des Dessins Le Cabinet des Estampes* et des Dessins de la Ville de Liège (CED), créé en 1952, rassemble les collections conservées à la Bibliothèque de l’Académie, au Musée des Beaux-Arts, au Musée d’Ansembourg et à la Bibliothèque centrale de la Ville. Il est alors installé dans l’ancien Palais des Beaux-Arts du parc de la Boverie, comme le musée de l’Art wallon.