L’Algérie profonde / Actualités

LE SECTEUR DE L’AGRICULTURE À

La solution est la diversification des programmes

Les pouvoirs publics ont dégagé une enveloppe de pas moins de 15 millions de DA pour la plantation de 200 hectares d'oliviers au profit de 5 communes.

La situation de l’agriculture à travers la wilaya de Tiaret est au vert, selon le directeur concerné, qui impute ce nouveau coup de starter au récent assainissement opéré dans le secteur. Lors d'un bref entretien qu'il nous a accordé, M. Mouissy a mis en relief les correctifs apportés depuis la mise en œuvre du Plan national de développement agricole (PNDA) et qui se sont soldés par la segmentation des soutiens en deux volets, à savoir le Fonds national du développement des investissements agricoles (FNDIA) et celui de la régulation de la production agricole (FNRPA). Ce dernier expliquera que cette nouvelle démarche est entérinée suite au ralentissement constaté dans le secteur durant ces dernières années où l'urgence dictait une prophylaxie adéquate. Ainsi, dira-t-il, compte tenu du contexte mondial concernant les produits de larges consommation, notamment les céréales dont les prix ont nettement galopé, les pouvoirs publics se sont résolus à réadapter les soutiens qui ne viendront plus en amont, comme c'était le cas auparavant, mais en aval. M. Mouissy nous a cependant affirmé que la nouvelle approche privilégiée par le ministère de l'Agriculture est synonyme de la dépolitisation de l’acte agricole en le restituant dans un contexte d’impératif de production dont la finalité est de parvenir à l’autosuffisance et à la sécurité alimentaire. Dans ce sillage, il va sans dire que cette méthode s'accorde, comme priorité, d'encourager les producteurs en leur augmentant les prix à la remise de leurs produits ainsi les primes de collecte, pour le lait, afin de les inciter à multiplier leurs efforts et mieux produire. Pour le DSA, il est aussi impératif de continuer à mettre en avant le principe de la diversification de l’agriculture afin de parvenir à répondre à un maximum de la consommation locale. Dans ce sens, un avant-projet relatif à l'amélioration de la production laitière, qui se veut l'une des préoccupations essentielles du ministère de l'Agriculture, consistera à encourager les producteurs en matière de l'acquisition du cheptel et augmenter les primes de collecte. De même, la réadaptation de la filière légumes secs a fait dernièrement l'objet d'un atelier épilogué par une série de recommandations et suggestions, dont l'augmentation des prix à la production et une assistance consistante des pouvoirs publics et des partenaires interprofessionnels tels la Chambre de l'agriculture et l'OAIC. Considérant que le secteur de l'agriculture est en pleine mutation, notre interlocuteur maintiendra que le regain d’initiatives, le rassemblement d’idées et les débats contradictoires que l’on observe simultanément au niveau de la société rurale, de l’ensemble des agriculteurs et des éleveurs en particulier, autour des questions inhérentes au développement agricole et rural témoignent de ce que les problèmes du monde rural ont gagné en ampleur et en complexité du fait du processus de libéralisation et d’ouverture économiques. En effet, dans la majorité des ateliers nationaux où la wilaya de Tiaret a toujours été représentée, l’on a tendance à relever l’importance de la participation des organisations de la société civile dans la conception, la planification, l’exécution, le suivi et l’évaluation des programmes de développement agricole et rural. Toutefois, le suivi sur le terrain sera, selon M. Mouissy, plus effectif afin de garantir l'engouement attendu de la nouvelle nomenclature et la continuité positive des divers programmes. Par ailleurs, le DSA affirmera que les pouvoirs publics ont dégagé une enveloppe de pas moins de 15 millions de DA pour la plantation de 200 hectares d'oliviers au profit des communes de , Oued Lili, , et .

R. SALEM.