08.10.2014 BLUE COLLAR De Paul Schrader

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08.10.2014 BLUE COLLAR De Paul Schrader REVUE DE PRESSE - 08.10.2014 BLUE COLLAR de Paul Schrader « Schrader nous implique en quelques touches dans une trame vitale et émotive qui rend chaque instant passionnant » LE MONDE « Formidable plongée dans une classe ouvrière au bord de l’agonie » LIBÉRATION « Un très bon thriller analytique » LES INROCKUPTIBLES « À mi-chemin entre la critique sociale, et le film policier » TÉLÉRAMA « Rarement le cinéma américain a su filmer de manière aussi convaincante la vie d’une usine et le travail de ses ouvriers » CHARLIE HEBDO « Blue Collar, film bruyant et coléreux » PARISCOPE « Âpre document sur les conditions de la vie ouvrière » L’OFFICIEL DES SPECTACLES « Un vrai polar vintage sur les syndicats et la vie des cols bleus de l’époque » CAPITAL « Une comédie grinçante et amère, où la dimension sociale affleure de différentes manières » ALTER MONDES ARTE - PAR OLIVIER PÈRE BLUE COLLAR DE PAUL SCHRADER Le distributeur Splendor Films a la bonne idée de ressortir en salles mercredi 8 octobre le premier long métrage de Paul Schrader, Blue Collar réalisé en 1978. Au début de sa carrière le scénariste Paul Schrader est auréolé du succès de ses trois premiers scénarios portés à l’écran, Yakuza de Sidney Pollack, Obsession de Brian De Palma et bien sûr Taxi Driver de Martin Scorsese, Palme d’Or à Cannes, triomphe public et critique dans le monde entier. Cela l’encourage sans doute à passer lui-même à la mise en scène avec Blue Collar, coécrit avec son frère Leonard, son aîné de trois ans. L’influence intellectuelle de Leonard sur Paul est grande à l’époque, notamment en ce qui concerne sa connaissance du Japon – les deux frères collaboreront ensemble sur Yakuza et Mishima, avant de se fâcher. Blue Collar demeure l’un des meilleurs films de Schrader, éclatants débuts qui tranchent avec la suite de sa filmographie – surtout sur le plan stylistique – même si le cinéaste s’intéressera à nouveau au prolétariat dans Light of Day (1987) et ne cessera jamais de mettre en scène des personnages déchirés par des conflits éthiques, au cœur de dilemmes moraux les conduisant irrémédiablement à la violence et à la mort. Trois amis, Zeke, Jerry et Smokey sont ouvriers dans une usine de construction de voitures à Detroit, Michigan, capitale industrielle de la fabrication automobile aux Etats-Unis, déjà dans une période de déclin économique avant sa demande de mise en faillite en 2013. On retrouve d’ailleurs des locations de Blue Collar dans Only Lovers Left Alive, le dernier film en date de Jim Jarmusch montrant Detroit transformé en ville fantôme. Deux de ces amis sont noirs. Dès les années 50 le travail dans les usines automobiles attira une forte population afro-américaine pauvre venue du Sud du pays et Detroit deviendra – elle l’est toujours – la première ville noire des Etats-Unis. Le travail à la chaîne est épuisant et mal payé, les ouvriers sont harcelés par des contremaîtres à la solde du patron, et victimes de ségrégation raciale. Acculés par des dettes et décidés à protester contre l’immobilisme et à la corruption du syndicat, les trois amis décident de voler la caisse de la permanence du syndicat de l’usine. Mais à la place d’un magot ils y découvrent des carnets compromettants qui prouvent les liens entre la mafia et le syndicat, qui blanchit l’argent de l’organisation criminelle. A partir de ce moment, la vie des trois hommes est en danger, mais aussi leur amitié puisque le patron du syndicat va réussir à soudoyer Zeke, le plus idéaliste et le plus virulent des trois, mais aussi celui qui a le plus besoin d’argent pour subvenir aux besoins de sa famille. Blue Collar débute comme une chronique prolétarienne dessinant avec beaucoup de réalisme – on ressent le travail de documentation de Schrader et son souci d’inscrire son film dans un contexte bien décrit – la vie quotidienne, les problèmes et les aspirations d’ouvriers ordinaires, rarement dépeints dans le cinéma américain. Schrader filme les gestes du travail, la dureté, la monotonie et la fatigue de l’usine, mais aussi la vie privée et familiale de ses personnages, leurs discussions et leurs réflexions, se refusant à la moindre condescendance envers des types particulièrement lucides sur leur condition et dotés d’une conscience politique, qui débâtent sur la question de l’individualisme contre le militantisme, et de l’utilité et du rôle réels du syndicat. On partage aussi leurs moments de détente avec notamment une scène d’orgie : clin d’œil à James Toback, autre scénariste à forte personnalité, très porté sur le sexe et qui allait passer lui aussi à la mise en scène en 1978 avec Mélodie pour un tueur, également avec Harvey Keitel ? Puis vient le moment de l’action. Le film bifurque vers le thriller social avec cette histoire de casse et de documents brûlants, déclenchant une machine infernale qui renvoie aux fictions conspirationnistes et paranoïaques typiques du cinéma américain de l’époque. Le pouvoir mène à la corruption qui mène au meurtre et à la trahison, les institutions censées protéger les citoyens américains dissimulent des organisations criminelles. Les habituels héros policiers ou journalistes sont ici remplacés par des prolétaires, simples ouvriers d’usine qu’il n’est pas difficile de réduire au silence, la vie d’un « col bleu », noir de surcroît ne valant pas cher à Detroit. Blue Collar montre que si les puissants syndicats défendent les intérêts de leurs membres, ils entretiennent surtout un équilibre pervers de haine et de frustration, de conflits entre employeurs et employés, et entre employés eux-mêmes (les vieux contre les jeunes, les blancs contre les noirs) afin de maintenir et de consolider leur mainmise sur l’usine et la ville. On ne peut s’empêcher de penser à Sur le quais de Elia Kazan, sur le thème de la corruption des syndicats, même si le film de Schrader ne cultive pas la même ambigüité que le classique de Kazan qui, tourné en plein maccarthysme, pouvait se voir comme un plaidoyer pro domo en faveur de la délation. Schrader n’est ni naïf, ni cynique, et mène son film vers une conclusion implacable, avec une dernière image glaçante. Le caractère extrêmement polémique du scénario empêchera Schrader de tourner dans une vraie usine. Un carton indique que la situation décrite dans Blue Collar ne correspond pas à la réalité de tous les syndicats américains, ce qu’on veut bien espérer ! Blue Collar est un grand film qui compte parmi les titres essentiels d’une génération de cinéastes rangés dans la catégorie du Nouvel Hollywood et qui révolutionnèrent le cinéma américain des années 70. Paul Schrader occupe une place importante dans cette décennie fantastique, comme scénariste mais aussi comme cinéaste, encore trop sous-estimé et qui signa des films remarquables, parfois enclins à une certaine emphase visuelle et thématique, défaut qu’on ne retrouve absolument pas dans Blue Collar. La réussite de Blue Collar doit beaucoup aux performances de ses trois comédiens principaux, Yaphet Kotto, Harvey Keitel et surtout Richard Pryor, acteur intense aux multiples facettes, qui livre une composition inoubliable dans le rôle de Zeke. Richard Pryor génial dans Blue Collar CULTUROPOING.COM - PAR EMANUEL DADOUN Paul Schrader – « Blue Collar » Detroit, Michigan, 1978. Smokey, Jerry et Zeke tentent tant bien que mal de joindre les deux bouts dans une vie déjà foutue d’avance. Ils travaillent dans une chaîne de montage automobile qui résonne de la voix stakhanoviste et capricieuse d’un contremaître autoritaire, du bruit assourdissant des machines et des pièces détachées qui circulent comme les organes métalliques d’un ogre de ferraille. Entre deux serrements de boulons, ils éclusent le temps à coups de bières ou de virées nocturnes infantiles, histoire d’oublier leur quotidien morose, leur vie de famille fragile et peu convaincante, les trois 8, les dimanches gaspillés à se reposer pour recommencer le lendemain et ainsi de suite. En somme, perdre sa vie à la gagner. Mais leur amitié, semble-t-il, les aide à tenir le coup, à rire, prendre de la distance avec ces syndicats qui les abandonnent et s’emmêlent les pinceaux dans des pots-de-vin maffieux à visées électorales, prendre du recul avec cet american way of life consumériste et arrogant où les signes extérieurs de richesse étendent leur vacuité. Mais pour Zeke (excellent Richard Pryor, tout en fragilité à fleur de peau) les dettes s’accumulent et son pote Jerry (Harvey Keitel dans sa jeunesse scorcesienne) peine de plus en plus à subvenir aux besoins de ses enfants (sa fille va même jusqu’à se confectionner elle-même un appareil dentaire). Quant à Smokey (paternelle bonhomie de Yaphet Kotto qui tournera Alien l’année d’après), le spectre de la prison le hante encore et son cynisme a atteint son maximum d’acidité. Leur salut (en réalité, le salut de leur amitié) viendra d’un projet de cambriolage dans les locaux de leur syndicat corrompu. C’est le pitch mais il ne rend pas complétement justice à la beauté du film de Paul Schrader (sans doute, l’un de ses meilleurs) qui nous livre là un magnifique brûlot politique et anticapitaliste, un beau film sur l’amitié des hommes liés dans le rire et la mélancolie pour maintenir un semblant d’espoir, de raison dans le monde de l’usine et du travail à la chaîne. Schrader (à qui l’on doit l’écriture de Taxi Driver) filme cet univers comme un documentaire animalier : fourmilière de sueur et de boulons, ruche d’hommes enchaînés à leurs outils, leur servitude, dans le cambouis et l’odeur des solvants. A la place de la voix off écolo ou scientifique de rigueur, c’est un blues graisseux de Captain Beefheart qui vient rythmer le mouvements des cols bleus comme jadis la voix des esclaves cadençait la cueillette des champs de coton.
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