Suisainfo 1.12 3 Pleins Feux Sur
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SUISA info INFOJournal des membres 1.12 Mitgliederzeitschrift 2.11 Samim Winiger: MIDEM: Game Sound Design et musique Musikmesse als dans le monde virtuel page 4 Branchenspiegel Seite 6 Contrats d’engagement: qui doit payer les redevances MIDEM: dues à SUISA? page 8 Musikmesse als Branchenspiegel Piratage Internet: pas un problème Seite 9 pour la culture suisse? Réactions au rapport du Conseil Bandvertrag: Wenige Regeln, fédéral page 15 weniger Streit Seite 14 Sommaire 04 Monde virtuel avec Samim Winiger 07 Nouveaux membres: Rykka, Bastian 14 Carte blanche à David Klein Baker et V.O. Pulver Numéro 1. 2012 Pleins feux sur ... Interne 04 «Nous donnons un visage 13 Budget 2012: stabilité et sécurité à la musique» Nouvelles du Conseil Rédacteur en chef: Manu Leuenberger (lem) Samim Winiger & Game Sound Design Comité de rédaction: Hanspeter Divers Eggenberger, David Klein, Marco Zanotta, Membres Vincent Salvadé (vs), Andreas Wegelin (aw), 14 Carte blanche à David Klein Eva Hediger (hee), Fabian Niggemeier (fni), 06 Hommage à Peter Zinsli Sebastian Spring (sps), Martin Wüthrich (wü), 15 Vives réactions au rapport du Claudia Kempf (ck) Wolfgang Rudigier (wr) et à Hedy Graber-Salquin Conseil fédéral en réponse au Design: www.crafft.ch Membres décédés Impression: Mattenbach AG, tirage 12 000 ex. postulat Savary 07 Nouveaux membres SUISA Bellariastrasse 82, Postfach 782, 8038 Zürich, T. +41 44 485 66 66, Prochains rendez-vous F. +41 44 482 43 33 Bon à savoir 16 Dates 2012 SUISA Av. du Grammont 11bis, Dates de décomptes 2012, nouveau 1007 Lausanne, T. +41 21 614 32 32, 08 Contrat d’engagement: contrat de gestion, Swiss Music Awards, F. +41 21 614 32 42 l’artiste doit-il verser des prochains rendez-vous SUISA Centro San Carlo, Via Soldino 9, redevances à SUISA? 6903 Lugano, T. +41 91 950 08 28, F. +41 91 950 08 29 10 Who is who pour les membres Division «Documentation internationale» www.suisa.ch, [email protected] Photos: Günter Bolzern/MokMok by 2Beats 12 iCloud/iTunes Match: késako? (Samim Winiger/titre), Jason Inman (Rykka Gestion des droits en ligne en dehors aka Christina Maria), Jürg Isler (David Klein) de l’Europe Editorial «SUISA s’efforce de passer des accords avec les fournisseurs de musique en ligne.» Chers membres, Nous suivrez-vous dans les nuages en 2012? La musique n’échappe pas à la mode du «cloud computing», de l’informatique en nuage, c’est-à-dire du stockage à distance sous forme numérique. Ecouter une œuvre à partir d’une banque de données centrale est parfois considéré comme une alternative valable au téléchargement gratuit à partir d’offres illé- gales. De même, le service de «cloud computing» d’Apple comprend une fonc- tion payante (iTunes Match) qui permet d’échanger des fichiers musicaux de provenance diverse contre des fichiers de l’iTunes Store (voir en page 12). Cer- tains ont donc relevé, de manière sarcastique, qu’Apple permettait ainsi de «blanchir» des fichiers illégaux. C’est peut-être vrai, mais en attendant Apple paie les ayants droit pour cela … Les dommages causés par le piratage sont donc en quelque sorte atténués. Cela n’est pas négligeable, à l’heure où le Conseil fédéral semble simplement ignorer le pillage des droits de propriété intellec- tuelle sur Internet. SUISA s’efforce de passer des accords avec les fournisseurs de musique en ligne, afin de sauvegarder vos droits. Cependant, des voix se sont élevées pour dénoncer l’incapacité des nouvelles offres à assurer une rémunération décente pour les créateurs. Elles n’ont pas tort, si l’on considère la seule valeur d’une écoute en streaming par exemple. Pourtant, par rapport à leur chiffre d’af- faires, les fournisseurs de musique en ligne ne paient pas moins de droits que les producteurs de disques ou les organisateurs de concerts. Il faut croire que le piratage, pour l’instant, «plombe» encore ce chiffre d’affaires. Un défi pour nous est donc de faire en sorte que l’argent perçu vous profite de manière intel- ligente. C’est une problématique qui ne nous est pas inconnue. En matière de copie privée par exemple, la valeur d’une reproduction est moindre également. Pourtant, nous avons développé des systèmes de répartition qui profitent à l’ensemble des auteurs et éditeurs. En cette période perturbée par le piratage, à nous de faire en sorte que le nuage annonce une éclaircie plutôt que le mauvais temps pour les créateurs … Vincent Salvadé Photo: Martin Wüthrich SUISAinfo 1.12 3 Pleins feux sur ... «Nous donnons un visage à la musique» Le «Game Sound Design» et la musique pour applications multimédia ouvrent une nouvelle porte dans le vaste monde de la composition. Avec sa société 2Beats, le producteur de musique électronique Samim Winiger s’est lancé dans le domaine du virtuel et de ses infinies possibilités. «Pour moi, le multimédia n’est pas un gros recourir aux grands moyens, avec parfois presque.» Le joueur peut par exemple en- mot, mais le terrain artistique le plus pro- l’engagement de lauréats aux Oscars, tretenir une relation interactive avec la mu- metteur du 21e siècle», dit d’emblée Samim comme par exemple Hans Zimmer, qui a sique, comme c’est le cas dans «MokMok», Winiger. «Grâce à cette technologie, un composé la bande-son du jeu «Modern jeu d’aventure développé par 2Beats, et qui nouvel âge d’or est né pour les musiciens. Warfare 2», ou encore Michael Giacchino, a récemment obtenu pour son concept mu- La consommation de musique est plus qui a quant à lui écrit la musique de «Call sical innovant le Prix de la meilleure com- grande que jamais et le marché des jeux in- of Duty» et «Medal of Honor». «Pour les position originale de jeu vidéo décerné par formatiques croît irrésistiblement. En ma- produits lucratifs, elles produisent souvent la Fondation SUISA pour la musique. tière de composition de bandes-son créa- des œuvres orchestrales coûteuses», révèle «MokMok donne un visage à la musique», tives et actuelles, il y a un énorme manque Samim Winiger. explique Samim Winiger, véritablement dans l’industrie du jeu.» fasciné par ce projet: «Les figures du jeu Samim Winiger a débuté sa carrière en tant Les jeux dépassent la musique représentent des instruments ou des frag- que producteur de musique électronique. Certains compositeurs célèbres tels que ments musicaux, comme par exemple un Ses publications apparaissent sous les noms Zimmer ou Giacchino parviennent ainsi à son de grosse caisse ou un loop de synthé- suivants: Samim & Michal, Bearback, Fuck- tirer leur épingle du jeu: en effet, il y a cinq tiseur. Il y a un lien étroit entre ce qui se pony et finalement simplement Samim. En ans, les dépenses pour les «games» infor- passe visuellement et la musique. En utili- 2007, son morceau intitulé «Heater» prend matiques et vidéo ont pour la première fois sant des outils de composition intégrés, il d’assaut les clubs et charts européens; la été plus élevées (en Allemagne) que celles est possible de modifier le son et le compor- même année, il adhère à SUISA. pour la musique. Le chiffre d’affaires 2009 tement des figures. Les créations du joueur pour les logiciels de jeux a été estimé à peuvent être enregistrées et partagées avec Equipes indépendantes et célébrités 13,1 milliards de dollars. L’automne passé, d’autres joueurs via Internet. Ces autres Aujourd’hui, il se concentre sur 2Beats, so- le jeu «Modern Warfare 3» a été téléchargé joueurs ont ensuite la possibilité de retra- ciété qu’il a fondée avec Marc Lauper. Leur 6,5 millions de fois lors du premier jour de vailler cette musique. Il serait technique- activité principale est le développement de vente et a ainsi réalisé un chiffre d’affaires ment possible que la bande-son du jeu soit jeux vidéo et d’applications de divertisse- plus élevé que le film «Harry Potter et le entièrement générée par les joueurs et de- ment interactives. Marc Lauper possède le Prince de sang mêlé» lors de son premier vienne ainsi un «user generated content». savoir-faire visuel (design 3D, animation), et week-end de diffusion! d’autres collaborateurs s’occupent de la pro- Avec des budgets de production dépassant Apparentée à la musique de film grammation. le million de dollars pour un seul jeu, les La musique de base et le thème principal de «Le monde du développement indépen - musiques doivent plaire au plus grand «MokMok» ont été créés par Winiger et son dant est constitué de nombreuses petites nombre. «They are playing it safe», regrette équipe. «En comptant les bruits et les di- équipes», explique Samim Winiger. Mais Winiger, «du point de vue de la création, le vers effets, un jeu informatique exige entre comme dans le domaine de la musique, il monde virtuel offre pourtant beaucoup 60 et 70 heures de matériel sonore», es- y a ici aussi des majors qui n’hésitent pas à plus de possibilités: tout y est possible ou time le producteur helvético-iranien, qui 4 SUISAinfo 1.12 Spotlight avoue avoir été fasciné dès sa plus tendre «Pour moi, le multimédia Les logiciels de jeux sont également massi- enfance par les jeux et la musique informa- vement copiés: «En Russie, en Chine ou au tiques. «Au début des années 90, cela res- n’est pas un gros mot, mais Brésil, le taux de copie peut aller jusqu’à semblait à des couinements éructés par des le terrain artistique le plus 90%», selon Winiger. La partie inventive machines rudimentaires», se rappelle-t-il. de l’industrie du jeu a réagi en introduisant e Aujourd’hui, le Game Sound Design est prometteur du 21 siècle.» le modèle «Free-to-play» où l’utilisation de enseigné dans les hautes écoles par des fi- Samim Winiger base du jeu est gratuite.