Le Département De Langue Et Littérature Françaises De L'université
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YVAN LAMONDE Avec un essai de Marc Angenot LE DÉPARTEMENT DE LANGUE ET LITTÉRATURE FRANÇAISES DE L’UNIVERSITÉ McGILL DE 1853 À NOS JOURS Université McGill Département de langue et littérature françaises 2 À madame Gretta Taylor Chambers, Chancelière de l’Université McGill (1991-1999), Qui écoute aussi attentivement qu’elle parle franchement. 3 TABLE DES MATIÈRES Avant-Propos .................................................................................................................................... 6 Chapitre premier : Montréal et McGill avant et au moment de la création du Département (1829- 1860) ................................................................................................................................................. 7 Une ville démographiquement et économiquement anglophone Chapitre 2 : L’essor de la Faculté des Arts, la création du Département et le professorat de Pierre Jacques Darey (1853-1900) ............................................................................................................ 11 Les professeurs et leurs publications; la consolidation de la Faculté des Arts et l’arrivée de chargés de cours. Chapitre 3 : McGill et l’essor de la littérature française à Montréal (1896-1923) ......................... 16 Ferdinand Brunetière et la Chaire de littérature française de l’Université Laval à Montréal; la Chaire de littérature française de l’Université Laval à Montréal (1898-1923); René du Roure à la Chaire de littérature française de l’Université Laval à Montréal (1909-1912); la transition vers l’Université de Montréal. Chapitre 4 : Le professorat de Walter Hermann et le personnel des « lecturers » (1900-1923) .... 32 Une émeute étudiante en 1900; un Department of Modern Languages; le corps professoral; quelques « lecturers » ou chargés de cours; René du Roure; le contenu de l’enseignement; les premiers mémoires de maîtrise en littérature française; McGill French Summer School/L’École française d’été Chapitre 5 : Les directorats de René du Roure (1923-1940) et de Jean-Louis Darbelnet (1940- 1946) ............................................................................................................................................... 51 Le corps professoral; l’enseignement au premier cycle; l’enseignement au deuxième cycle; les mémoires de maîtrise; McGill French Summer School/L’École française d’été Chapitre 6 : Les directorats de Jean Launay (1947-1965) et de Georges-Paul Collet (1966-1970) ........................................................................................................................................................ 65 Le corps professoral sous le directorat de Jean Launay (1947-1965); le corps professoral sous le directorat de Georges-Paul Collet (1966-1970); l’enseignement au premier cycle; l’enseignement aux 2e et 3e cycles; mémoires de Maîtrise et thèses de Doctorat; le Québec à l’extérieur de Roddick Gates : mai, juin, octobre 4 1968, et avant; McGill regarde au-delà de Roddick Gates; devant Roddick Gates, le 28 mars 1969; 1969-1970 au Département. Constantes et innovations ............................................................................................................... 96 Marc Angenot, « Le Département au tournant des années 1960-70 : ruptures et mutations » .... 101 Sources et études .......................................................................................................................... 129 NOTE : LES ANNEXES ET HISTOGRAMMES SE TROUVENT SUR LE SITE DU DÉPARTEMENT DE LANGUE ET LITTÉRATURE FRANÇAISES À L’ADRESSE : http://litterature.mcgill.ca Table des annexes 1 Université McGill, Département de langue et littérature françaises, professeurs du Département, par année (1854-1970) 2 Université McGill, Département de langue et littérature françaises, professeurs du Département, liste alphabétique et date d’entrée 3 Université McGill, Département de langue et littérature françaises, publications de professeurs du Département 4 Université McGill, Département de langue et littérature françaises, mémoires et thèses (1906-2010) : liste chronologique 5 Université McGill, Département de langue et littérature françaises, mémoires et thèses (1906-2010) : liste alphabétique des auteurs 6 Université McGill, Département de langue et littérature françaises, mémoires et thèses (1906-2010) : nombre annuel de mémoires et de thèses 7 Université McGill, Département de langue et littérature françaises, mémoires et thèses (1906-2010) : index des auteurs étudiés 8 Université McGill, Département de langue et littérature françaises, Directeurs (1902-2013) 9 Université McGill, École française d’été, chargés de cours (1947-1969) 5 Table des histogrammes 1 Université McGill, Département de langue et littérature françaises, mémoires et thèses, total (1906-2010) 2 Université McGill, Département de langue et littérature françaises, mémoires et thèses (1906-2010) 3 Université McGill, Département de langue et littérature françaises, thèses de doctorat (1956-2010) 4 Université McGill, Département de langue et littérature françaises, mémoires de maîtrise (1906-2010) AVANT-PROPOS Je veux remercier le personnel des Archives de McGill et en particulier Theresa Rowat, l’actuelle archiviste, et Gordon Burr sur qui j’ai pu compter dès le début du projet. Je suis redevable à Peter F. McNally, directeur du McGill History Project, et à mon collègue Michel Biron de leur lecture attentive du manuscrit. Il y a bien une douzaine d’années, j’ai bénéficié de l’assistance de Pierre-Luc Beauchesne, maintenant avocat, qui a fait un remarquable et fort utile travail de dépouillement des archives et des séries d’imprimés officiels de l’Université. Mariève Isabel, doctorante au Département, a numérisé les données sur les mémoires et les thèses et conçu les histogrammes des annexes. C’est ici le lieu de reconnaître le travail indispensable des adjointes administratives du Département : Françoise Desroches, Paule Finidori Samson, Jocelyne Régnier, des secrétaires aux différents cycles Marie Robillard, Monique Malbranque et de l’adjointe Lucie Marion. On notera que compte tenu de la masse documentaire disponible et de la diversité des activités de l’École d’été de McGill associée au Département, j’en ai limité l’histoire de 1904 à 1946, alors qu’elle prend un essor remarquable. Pour donner une idée de cette présence, j’ai mis en annexe 9 la liste de ses professeurs et chargés de cours de 1947 à 1970. Chapitre premier : Montréal et McGill avant et au moment de la création du Département (1829-1860) McGill College date officiellement de 1821. Mais l’institution d’enseignement universitaire mettra un certain temps à organiser ses activités d’enseignement. C’est la médecine qui donne à McGill sa première forme en 1829 avant que la Faculty of Arts ne lui trace son destin d’université en 1843. Le legs laissé par James McGill (1744-1813) en vue de la fondation d’un collège avait été le geste d’un homme d’affaires dont les activités économiques, de la traite des fourrures au commerce colonial en passant par l’investissement immobilier, décrivaient bien les tendances fortes de l’époque. Élu député en 1792, dès l’octroi d’une Chambre d’assemblée, McGill fut aussi nommé au Conseil exécutif, signe de sa proximité du pouvoir colonial. C’est sur le site de sa résidence d’été, « Burnside », alors éloignée du Vieux Montréal riverain, que fut construit le premier collège et que ses restes furent transférés en 18751. C’est dans la Faculty of Arts qu’apparaît l’enseignement de la littérature française en 1853, au moment où de nouveaux statuts et une nouvelle Charte (1852) donnent une impulsion irréversible au « College » et à la Faculté des Arts, en particulier. L’arrivée de John William Dawson comme Principal assure son véritable décollage à l’Université. À Québec, le clergé catholique et le Séminaire de Québec ont fondé l’Université Laval en 1852 et on se sent légitimé à McGill de promouvoir une université anglophone et protestante. McGill se veut officiellement 1 John Irwin Cooper, « McGill, James », Dictionnaire biographique du Canada [DBC], www.biographi.ca. 8 non-confessionnelle tout en étant, de facto, protestante2. Si McGill est alors déjà une institution- phare de la communauté anglo-montréalaise, c’est que cette communauté a les moyens économiques et démographiques de sa culture. Une ville démographiquement et économiquement anglophone La victoire militaire de l’Angleterre sur la France et la cession par celle-ci de sa colonie entraînent l’établissement d’un nouveau pouvoir métropolitain et colonial. Ce pouvoir change la donne : la monarchie constitutionnelle se substitue à la monarchie de droit divin de la France, l’anglais a préséance sur le français, le protestantisme supplante en principe le catholicisme, les corridors du commerce passent de La Rochelle et des ports français atlantiques aux ports anglais et écossais. L’immigration en provenance des îles britanniques, et en particulier en provenance de l’Irlande vers 1840, modifie la composition démographique de Montréal qui devient, de 1835 à 1865, une ville faiblement mais majoritairement anglophone. L’activité des marchands écossais et anglais locaux a tôt fait de donner un pouvoir économique et social à la communauté3. D’immigration récente, la population coloniale britannique s’installe surtout dans les agglomérations, là où elle peut se doter des institutions et des moyens culturels qu’elle a connus en métropole. C’est parce qu’ils sont principalement regroupés dans les villes, à Montréal et à Québec, qu’ils arrivent