www.cite-musique.fr 2 joursmaximum avant : chaqueconcert les notesdeprogramme enligne, V et dimanche23mars2003 J T L ui2,vnrd 1 samedi22 vendredi 21, eudi 20, ous avez lapossibilitédeconsulter ’Inde duNord raditions hindoustanies Cité de la musique

programme 1 L’Inde du Nord - Traditions hindoustanies 2 La découverte desIndes«fabuleuses» La découverte La musiquejouéeauXIII régulièrement d’apportsexogènes. préserver unhéritageprestigieuxtoutens’enrichissant imprégnée d’uneancestralepenséereligieuse,asu n de contrastesetparadoxesauxrichessesinfinies,l’Inde Depuis, maintesfoisdécritecommeuneterredediversité, frappa durablementl’imaginairecollectifoccidental. l’ambassadrice des«musiquesdumonde». devenir enOccident,danslecourantduXX en donnantcorpsàuneculturehindoustaniequiallait aux formesetrépertoiresdes’enrichirmutuellement, C issue desmondespersanetindien. hindous développèrentuneculturemusicalesyncrétique, réciproques, desgénérationsdemusiciensiraniens,turcset P Delhi étaitalorsessentiellementimportéed’Asiecentrale. ’a cessédefasciner. Saculturemusicale,fortement ar unlentprocessusd’intégrationetd’assimilation ’est ceformidablemétissagequipermitauxinstruments, e siècle àlacourduSultande des XVI e et XVII e siècle, e siècles jeudi 20 mars - 20h Rupak Kulkarni Bhawani Shankar Subhankar Banerjee for CulturalRelations A 2h : Durée duconcert P Salle desconcerts J eudi 20mars-20h vec lesoutiendel’AmbassadeFrance enIndeetdel’IndianCouncil andit HariprasadChaurasia , flûte , pakhavaj , tabla , flûte bansuri

programme 3 Né en 1939, Hariprasad Chaurasia aurait dû, en bonne logique, reprendre le métier de son père, qui était lutteur. Mais Krishna, l’espiègle flûtiste divin, en avait apparemment décidé autrement puisque, malgré une opposition paternelle non déguisée, Hariji, comme l’appellent affectueusement et respectueusement ses disciples, s’engage à corps perdu dans la musique vers l’âge de 15 ans, en commençant l’apprentissage du chant hindoustani avec le Raja Ram. Il entend alors à la radio la flûte du Pandit Bholenath. Fasciné par l’instrument, il part pour Bénarès, où il devient son disciple. Il est ensuite employé à la All Radio, dans l’État de l’Orissa, pendant plusieurs années, avant de travailler comme instrumentiste et compositeur pour « Bollywood », les studios de cinéma de

4 Bombay, où l’on tourne une impressionnante quantité de comédies musicales. Insatisfait et convaincu de perdre son âme musicale en jouant ces musiques dépourvues de consistance, il décide d’abandonner. Il va alors voir , une joueuse de surbahar (sorte de sitar basse), fille du légendaire Allaudin Khan, gourou de très nombreux grands musiciens indiens. Cette spécialiste du , le genre le plus austère de la musique savante de l’Inde du Nord, rechigne pendant des années à prendre comme shishya (disciple) cet homme qui pratique la musique légère. Hariji lui propose alors de se mettre à pratiquer la ’Inde du Nord - Traditions hindoustanies Traditions - ’Inde du Nord

L bansuri comme un gaucher, afin de perdre tous ses automatismes musicaux. Il commence donc à partir de 1965 à étudier avec la grande dame de la musique savante de l’Inde du Nord. Classicisme ne veut pas dire stagnation et Chaurasia a l’ambition de créer sans cesse. Il est ainsi le premier flûtiste indien à enregistrer en duo avec une chanteuse, la très grande . Devenu une vedette internationale, il enregistre à la fin des années 1960 ce qui sera le plus grand succès de la musique savante indienne, Call of the Valley, en compagnie du joueur de cithare santour Shiv Kumar Sharma et du guitariste Brijbushan Kabra. l’intérieur dusystèmesavantdel’ Ses expériencesneselimitentpasàcestransgressions Henri Lecomte de plain-piedl’univers,engardantsaproprepersonnalité. mais dontilparaîttoujoursmiraculeusementappréhender associé àdesartistesd’uneétonnantediversitédestyles, indienne maisaussisurlascèneinternationale.Ils’yest seulement dansl’universfoisonnantdelamusiquesavante fabrique lui-mêmedansunroseaudel’Assam,non Il aétélepremieràamenersonhumbleinstrument,qu’il Théâtre delaVille en1999,puisredonnéeàLondres. Henri Tournier, pour et percussionnistePablo Cueco,auquelcollaboreleflûtiste ou bienavecl’ensembleTranses européennesducompositeur Il collaboreégalementavecdesmusiciensdel’IndeduSud brésilien EgbertoGismontiouGeorgeHarrison. guitariste dejazzJohnMcLaughlin,oubienavecle flamenco Paco deLucia,lesaxophonisteJanGarbareket puisqu’il participeàdesenregistrementsavecleguitariste A di Anant , uneœuvrecrééeau idutâirâgasangîta hindousthâni ,

commentaires 5 Vendredi 21 mars – 20h Salle des concerts

Récital de danse kathak

Ganga stuti – invocation au Gange 8’

Compositions rythmiques en tintal dans le style du Jaipur 25’

Bhajan – chant de dévotion évoquant l’histoire de la jeunesse du Dieu Krishna 12’ 7 entracte Ghazal – poème d’amour, un genre emblématique de la rencontre hindo-persane

12’ programme endredi 21 mars - 20h endredi v Compositions rythmiques en tal dhamar et en drut tintal dans le style du Lucknow gharana 20’

Holi – description du festival des couleurs à Vrindaban 8’

Jugalbandi – dialogue entre les frappes de pied de la danseuse et les rythmes de la percussion 8’

Malabika Mitra, danse Pandit Dinanath Mishra, tabla Pratip Banerjee, chant et harmonium Chandrachur Bhattacharjee, sitar

Durée du concert (entracte compris) : 1h45

Avec le soutien de l’Ambassade de France en Inde et de l’Indian Council for Cultural Relations En collaboration avec l’Auditorium - Orchestre National de Lyon Des chemins nomades Les kathakas - conteurs d’histoires (katha)- cheminent aux cours princières de village en village dans le nord de l’Inde dès les temps védiques. Ils apportent à tous les mythes et épopées fondatrices qui nourrissent aujourd’hui encore la culture pan-indienne. Ils ont déjà la triple maîtrise – texte, chant, danse –, spécificité et force des arts indiens du spectacle. La progression du Bouddhisme, les invasions grecques les éloignent des temples pour la protection des princes. À partir du VIIIe siècle apparaît une nouvelle dynamique culturelle, au fil des arrivées et successions des princes islamisés. Les kathakas perdent leur substrat : le polythéisme et la possibilité de donner forme humaine au divin. Pourtant sous le double mécénat de princes hindous qui s’ouvrent au mouvement Bhakti (dévotion) et des princes

8 moghols qui privilégient le soufisme, apparaît dès le milieu du XIIIe siècle un syncrétisme artistique que l’histoire événementielle place sous le mécénat direct de l’empereur Akbar : les danseurs portent aujourd’hui encore le costume créé à sa cour. Mettant à l’écart les récits, ils privilégient brio, virtuosité, exigeants aussi pour le spectateur. Le Kathak est ensuite entraîné dans la décadence moghole, par l’amenuisement des connaissances du public plutôt que par perte des ressources (Le Salon de Musique, film de Satyjit Ray en est la meilleure illustration). Les jeunes filles de bonnes familles maintiennent la tradition, pour un public privé et connaisseur. En 1938, Menaka l’ouvre ’Inde du Nord - Traditions hindoustanies Traditions - ’Inde du Nord

L vers un public élargi et fonde une école où les grands maîtres du temps seront convoqués. La période de repli relatif a suscité l’élaboration de deux grandes branches stylistiques (gharana), suivant chacune l’un des grands fleuves de l’Inde : le style Jaipur longe la Yamuna et le style Lucknow longe le Gange. Aujourd’hui, le Kathak compte dans la culture pan-indienne. Des chorégraphies nouvelles tentent de retrouver la dimension narrative des origines. Le cinéma populaire s’en est emparé, mais avec des options esthétiques dangereuses pour l’avenir. A l’opposé la télévision le valorise en privilégiant le solo. Son influence s’étend à l’étranger : des danseurs européens le pratiquent et il est enseigné à Londres et à Paris. Pour dire quelques mots sur la spécificité du style kathak : les jambes sont tendues, les girations sont nombreuses avec arrêt sur un temps. La sophistication rythmique des frappés de pied (tatkar) en fait l’élément essentiel - cela donne lieu à des recherches comparatives avec le flamenco. L’osmose entre le jeu du percussionniste et le jeu de pieds du danseur est une constante de l’art dansé indien. Elle trouve sa plus forte expression dans le Kathak : une part du répertoire est faite de joutes autour de périodes rythmiques très longues et très élaborées que l’un propose par la voix à l’autre avant de les reprendre avec son instrument, à charge pour lui de les développer et les enrichir encore, pour les arrêter net ensemble, dans une pose dont la stabilité le dispute à la beauté.

À l’origine, la danse des kathakas s’appuyait sur des chants 9 védiques ; au cours du XVe siècle, d’autres chants de dévotion ont été mis en œuvre. Le tambour pakhawaj fut le premier instrument ajouté, bientôt suivi de la percussion double tabla, puis du sarangui (cordes avec archet). commentaires Le chanteur n’intervient que pour les séquences narratives. Le plus précieux des instruments est sans nul doute la guirlande de plus de cent clochettes (ghunguru) enroulée autour de chaque jambe et dont il faut apprendre à maîtriser les modulations. Aujourd’hui, on peut distinguer trois manières de mettre en scène le Kathak : des spectacles de groupes, des duos mixtes, et sa forme originelle, le solo, qui laisse tout l’espace à la subtile exigence de sa richesse. Malabika Mitra est une danseuse très appréciée des connaisseurs indiens et recherchée par les festivals réputés. Née à Calcutta et entraînée dès son plus jeune âge, elle fait partie des quelques artistes qui maîtrisent les deux styles fondamentaux. Elle a su en outre s’enrichir auprès des personnalités de quelques grands maîtres. Chercheuse et chorégraphe, elle enseigne à son tour.

Eliane Béranger samedi 22 mars - 15h à 19h pause 18h avec La dansekathaketsesdifférents styles T 17h P Animé paretavec Concert-démonstration 15h55 avec Qu’est-ce qu’untala? Buddhadev DasGupta avec Qu’est-ce qu’unraga ? T 15h F Amphithéâtre Samedi 22mars–15hà19h avec Démonstration chant et accompagnées de able ronde able ronde andit DinanathMishra orum T J Malabika Mitra Malabika Mitra oep Bor ed deJong harmonium Raga et et danse , musicienetenseignantauConservatoiredeRotterdam Philippe Bruguière P andit DinanathMishra Buddhadev DasGupta , Chandrachur Bhattacharjee et et , musicien Noopur H.Torabi Noopur H.Torabi , kathak tabla , commissairesdel’exposition , , tabla , danse , danse sarod , Pratip Banerjee , sitar ,

programme 11 samedi 22 mars - 20h à 7h pause pause Sudha Dutta Rupan Sarkar Sabri Kamal Sarvar Bageshree /Jaijaivanthi /Kedar 22h30 60’ Maru Behag 21h15 60’ Hassan Haider Ali Ahmed HussainKhan Anandi Kalyan 20h La Nuitduraga Salle desconcerts Samedi 22mars–20hà7h 60’ Dhruba Ghosh Subhen Chatterjee T Pa ulika Dubois r tha SarathiMukherjee , chant , , , chant tampura , , tampura sarangui shehnai , , , tabla tabla sarangui , , shehnai tabla

programme 13 programme 14 pause pause pause pause Dhruba Ghosh rtm elv,Marie-ThérèseSchmitz Pratima Bellave, Vyasmurti Katti Gourang Kodical 60’ Pa Shujaat HusainKhan Charukeshi /SampoornMalkans 2h15 60’ Rao Lalith J. Jhinjhoti 1h 60’ Buddhadev DasGupta Bageshree /Kedar 23h45 Aruna Gundecha Sandip Bhattacharya r tha SarathiMukherjee , chant , sarangui , harmonium , , tabla tampura khayal , , tabla sitar , sarod , tabla , tampura samedi 22 mars - 20h à 7h pause pause rn udca PratimaBellave Aruna Gundecha, Akhilesh Gundecha for CulturalRelations A 60’ P Khan Asad Ali Mian ki Todi /Bilaskhani Todi 6h 60’ David Dubois,Tulika Dubois Sandip Bhattacharya Nityanand Haldipur Lalith 4h45 60’ Umakant Gundecha Ramakant Gundecha Bhairav 3h30 l aiHie,Carsten Ali ZakiHaider, Wicke vec lesoutiendel’AmbassadeFrance enIndeetdel’IndianCouncil andit MohanShyam Sharma , rudra-vîna , , chant , , chant pakhavaj , bansuri , chant tabla dhrupad dhrupad , dhrupad tampura , pakhavaj , tampura , tampura

programme 15 L’Inde du Nord - Traditions hindoustanies 16 La Nuitduraga ans, le del’Indeilyaplusdeuxmille imprégné lenord-ouest aux modesmusicauxdelaGrèceantiquedontculturea transitoires dutemps,crépusculeàl’aurore.Apparenté concept delaconcordancedessonsaveclesphases la musiquesavantehindoustanie,aportéàl’extrêmele souvent assoupiesdurantlejour. L’Inde, enparticulierpar espaces etletempsmetenéveilnosémotionssubtiles contemplative etméditative,nousatteintàtraversles transmission etdecommunion,lamusique,danssaforme intérieur. Mieux,peut-être,quetoutautremoyende vie delanatureetàsesrésonancesdansnotremonde les longuesheuresdelanuitsontpropicesàl’écoute quotidienne s’apaisent,oùlemondes’ouvreausilence, Moments privilégiésoùlestumultes dit les extra-sensoriels divers.D’après leurscaractéristiques,l’on rejetons... Tous sontporteursdepouvoirsémotionnelset mâles comportentunecontrepartieféminineetmêmedes lui-même générertouteunefamille.Nombrede choix desmusiciensdeconcert.Chaque quatre centsseulements’inscriventdenosjoursdansles jusqu’ici répertoriésdépassentlemilliermaistroisà innombrables quelesétatsd’âmehumains, d’une compositionheureoudavantage.Aussi musicale vivantegénératricedanssondéveloppement poétiques etpicturalesprêtantaux féminins parVishnou. Innombrablessontlesréférences Lorsqu’il développeun le feuouvenirlapluieenchantant rapporte-t-elle pasquelegrandTansen savaitfairesurgir être apaisante,inspiratrice,féconde.Lalégendene contemplation delanatureetducosmos.Leurécoutesait sont lerefletd’unétatd’âmeouinstantde couleur, uneforme,undécor. Desourcedivine,les il leségrèneunàcommechapeletdeprières. de chaqueson,sonvolume,sesvibrations,résonances, toute entravetemporelle,lemusicienexplorepotentiel une intenseaventureintérieure.Tout d’abord,librede ragas raga , conceptpropreàl’Inde,estunecellule mâles transmisparledieuShivaetles raga , lemusicieninvitel’auditeurà ragas raga de lavie raga un visage,une approprié ? peut ragas ragas ragas ragas Nityanand Haldipuretle interprétation. la techniquedejeul’imposante chez lesguerriersduRajasthan–cequiexpliquepeut-être nom d’unearmeancienne,préciseettranchante,envogue Khan, dernierreprésentantdelaKhandarbani( Dagar. Le ici parlesGundechaBrothers,disciplesdeFariduddin traditionnelles :le L Khan (instrumenttroprarementjoué,mêmeenInde. sarangui du Bhuddadev DasGupta,lacolorationmoyen-orientale d’univers sonores:lesarpègeséclatantsdu diversité deleurspécificitéquioffreunlargeéventail cyclique ontétéchoisisenraisondeleurnotoriétéetla Neuf groupesdemusiciensvenusd’Indepourcettenuit conclusion. progression del’œuvres’accélèrejusqu’àsonapogéeetsa ornementation sefaitplusserrée,contrastée,étincelante,la l’acquis dynamiquedespremièresphases;son rupture aveccequiprécède.Enfin,ilmetenœuvre percussion ;lemouvementsefaitplusalertecommeen P sitar selon laDagarbani).CitonsenfinShujaatKhan,maîtredu à bras-le-corpsaulieud’êtrejouéehorizontalementsol Le plussouventchantéenduo,le dans saformechantée,majestueuxsonaustérité. plus ancienned’entreelles:le brillantes variationsornementalesparLalithJ.Rao,etla Les dévotion vishnouitesparGirijaDevi,le ’art vocalestreprésentépardifférentesécoles uis ilintroduitletempsmesuréetarticuléparla ragas et brillantreprésentantdela de DhrubaGhosh,lessonsépurésdu Dhrupad seront définisaumomentmêmedeleur instrumental estrestituéparUstadAsadAli Thumri shehnaï au richerépertoiredechants Dhrupad Vilayatkhani gharana de AliAhmedHusain Dhrupad rudra-vîna issu du Khayal est interprété sarod qui esttenue bansuri aux Sama Veda khanda de . de :

commentaires 17 dimanche 23 mars - 16h30 hbiBsa,PdaDv,PinakiSenGupta Padma Devi, Chabbi Biswaw, Dulal Dutta Khan Ustad Vilayat Bansi Chandragupta Sushata Mitra d’après Fi 110’ Le Satyajit Ray Amphithéâtre Dimanche 23mars2003–16h30 lm indiende

Salon demusique(Jalsaghar) T arashankar Bannerjee , montage , production , photographie Satyajit Ray , musique , décor (1958). Scénario: Satyajit Ray , acteurs ,

programme 19 L’Inde du Nord - Traditions hindoustanies 20 Le Satyajit Ray

Salon demusique voyage professionnel. que lecinéasteindienavaitrencontréàl’occasiond’un l’ensemble d’uneœuvremarquéeparl’influencedeRenoir, Un Oscarreçupeudetempsavantsamortcouronnera comme l’undesplusgrandscinéastesdetouslestemps. Né en1921etmort1992,SatyajitRayestconsidéré chute mortelle. À l’aube,ilquittelademeuresursonchevaletfaitune chanteuse dupays.Vainqueur ruiné,Roys’enivre. qui réunitlesmeilleursmusiciensetlaplusgrande la dernièrerécoltesontengloutisdansuneultimesoirée dernière foissonsalondemusique.Lesmaigresrevenus l’humilier publiquementqueleMaharajahouvreune danslebutde d’incompréhension lesoppose.C’est est unparvenu.Unesourderivaliténourrie grandeur passée.Sonvoisin,Ganguli,unusurierenrichi, organisait desomptueusesréceptionsetméditesursa reclus. Ilfermelesalondemusiquedanslequelil aristocrate delacasteZamindar, mèneuneviede À lamortdesafemmeetsonfils,Roy, unvieil qui n’est pluslesien. narcissique desonpropredéclin,refugefaceàunmonde repli etl’autodestruction,seperdantdanslacontemplation valeurs quisevidentpeuàdeleursens.Roychoisitle bourgeois matérialisteetoccidentalisé,metencausedes bercés d’artetdemusique.LevoisinageGanguli, des Zamindars,grandspropriétairesterriensduBengale quatrième film.Ilmetenscènelafind’uneépoque,celle Le

Salon demusique est son Conservatoire deRotterdam. musique indienneau Chaurasia enseignela musiques defilms.Hariprasad et acomposéplusieurs McLaughlin ouJanGabarek Jean-Pierre Rampal,John comme , ou enregistréavecdesartistes dans lemondeentier. Ilajoué Chaurasia donnedesconcerts Bharati Sanman.Hariprasad Sanman, en1994,leYash P Sangeet Natak,en1992,le reçoit lePrix del’Académie Jhala à sonadaptationdu de soufflesouveraineetgrâce Nord, àtraversunetechnique de laflûteclassiqued’Indedu étendu lespossibilitésexpressives tradition etasignificativement classique. Il public delamusique pour atteindreetélargirle ont faituneffortconscient de cesmusiciensindiensqui gharana caractéristique du une nouvelleprofondeur, son influence,jeuagagné sœur deAliAkbarKhan.Sous fille d’UstadAllaudinKhanet Shrimati AnnapurnaDevi, bénéficié desconseilsde Chausaria aégalement et compositeur. Hariprasad où ilœuvrecommeinterprète la RadioAllIndiaàCuttack, Bholanath. En1957,ilintègre huit ansavecPandit puis ilétudielaflûtedurant auprès dePandit Rajaram, musicales commevocaliste commence sesétudes (Inde), HariprasadChaurasia Né enjuillet1938àAllahabad P Biographies adma BhushanetleKonarak andit HariprasadChaurasia à laflûte.En1984,il . Chaurasiafaitpartie mêle innovationet Maihar Jod et du qu’elle a qu’elle a fils de P avec Pandit RamgopalMishra, et le du des deuximportants une connaissanceexceptionnelle l’âge de3ans.Ellepossède de MalabikaMitradepuis La dansefaitpartiedelavie Malabika Mitra joueurs de Imdad Hussain,estl’undes l’enseignement desononcle Hussain Khan,quiasuivi P reine Victoria auBuckingham shehnaï Ali aétélepremierjoueurde shehnaï Bénarès, villesymboledu d'illustres musiciensde descendant d’unefamille Ali AhmedHussainKhanest occasions religieuses. un hautboisutiliséàmaintes dans lestemples,le Instrument fréquemmentjoué Ali Ahmed HussainKhan Nepal, Espagne,Bengladesh… Écosse, Royaume-Uni,URSS, K festivals dedanseKhajuraho, Apna Utsav, Kathak Mahotsav, nombreux festivalsenInde– Mitra adansédansde Lucknow gharana gharana brillance techniquedu développé unstylemêlantla Shankar. Aujourd’hui, ellea Sitara DevietPandit Vijay de Pandit BirjuMaharaj, initiée auxstylespersonnels Malabika Mitras’estaussi conte dutempled’Ayodhya. Lucknow gharana lui aenseignélesnuancesdu P P durant plusdequatorzeans. demandés parAllIndiaRadio, alace en1910.AliAhmed andit OmPrakash Maharaj endant plusdedixans, onarak… –etàl’étranger K Lucknow gharana athak . Songrand-pèreWazir à seproduiredevantla andit JailalMaharaj, appris le à ladélicatessedu : le shehnaï Jaipur gharana Jaipur gharana . Malabika et l’artdu les plus shehnaï . C’est Jaipur est , dévotionnel, le rythmiques viveset soutenue pardessyllabes le variété saisonnièredu au rythmebalançant,le Dadra chanté pendantlamousson,le le qui clôtlesfêtesduprintemps, d’amour d’originepopulaire des de libertédansl’interprétation romantique quipermetplus « dérivés etréputésplus reste attachéeauxgenres de sesconcerts,sarenommée classique enpremièrepartie Bien qu’ellechantele touchant àbiendesgenres. romantique d’unartsubtil la foisdévotionnelleet empreinte dansl’expressionà l’a marquéedesaprofonde de Bénarèsdèsl’âge5ans dans laviemusicale L la plainegangétique. hautes traditionsmusicalesde nourri quelquesunesdesplus tradition vocale,villeayant savants, sièged’uneantique chants rituels,dévotionnelsou de l’âmeetregorgeant gloire desdieuxpourlesalut 1929 àBénarès,villefaitela Girija Deviestnéeauprintemps Girija Devi de nombreuxenregistrements. par RaviShankar. Ilapublié catif delachaîne,composé en 1973etinterprètel’indi- Télévision NationaleàDelhi son de plus réputés.Ilainauguréau l’un desinterprètesactuelsles en duoavecVilayat Khan,est qui aeuleprivilègedejouer le dimanchematin.Cemusicien, concerts retransmisendirect participant régulièrementaux ’immersion de ées» légers Bhajan Kajri ragas , authèmeérotiqueet , dérivédu , le , aucontenu tels le shehnaï T Thumri Girija Devi arana , chant Chaiti la , pièce Khayal Thumri mais , ,

biographies 21 biographies 22 lancinantes, etle d’Helsinki, deFlandres, (Festivals deBratislava, Raipur, Gwalior),enEurope Mumbai, Pune, Bangalore, Inde (Calcutta,Delhi, dans denombreuxfestivalsen soliste. DhrubaGhoshajoué élevé aurangd’instrument majeure du imposé commeunefigure l’idiome traditionnell’ont innovations techniquesà sa capacitéàincorporerses Sa créativité,savirtuositéet expression multi-dimensionnelle. aux millecouleurs»,d’une de l’IndeduNord,«l’instrument traditionnel Dhruba Ghoshadotéle Ustad SagiruddinKhan. célèbre maîtrede vocaliste etcompositeur, etle célèbre, Pandit DinkarKaikini, percussionniste etpédagogue père Pandit NikhilGhosh, la traditiondesesmaîtres,son Dhruba Ghoshestl’héritierde Dhruba Ghosh Hindoue deBénarès. musical del’Université directrice dudépartement durant plusieursannées des poèmeschantés.Elleaété grande importanceàlaqualité Girija Deviattacheune Inde etàtraverslemonde, Se produisantbeaucoupen le thèmerécurrentde est laromanceet dont lesujetdeprédilection recèle destrésorslyriques P foyer estsituéàl’estdel’Uttar gharana Purabi Gayaki Girija Deviappartientau et rythmiquesimaginables. toutes lesphrasesmélodiques veut undiamantoùscintillent majeures duchantetquise difficile destechniques condensé redoutablement radesh. Cettecélèbreécole sarangui sarangui T l’amour, d’où sarangui appa , qu’ila classique Krishna. dont le , manifeste dansl’association binkar moderne desstyles Das Guptaestunesynthèse Le styledePandit Buddhadev transmettre àsonélève. des qualitésqu’ilasu de ragas scrupuleuse àl’intégritédes que poursonattention pour labrillancedesatechnique Mohan Maitre,connutant l’illustre Pandit Radhika monumentale auprèsde trente-huit ans, Das Guptaasuivi,durant Né àBiharen1933,Buddhadev Nord aprèsl’indépendance. instrumentale del’Indedu la définitiondemusique il estunefigureessentiellede Shankar etAliAkbarKhan, les géantsVilayat Khan, musique connaissance dela ancré dansuneprofonde créer unstylemoderneunique vivante, unvirtuosequiasu considéré commeunelégende Buddhadev DasGuptaest Buddhadev DasGupta compositeur technoRobertMiles. F T artistes de comme Veronique Bizet,des P F P occidentaux commePhilippe musiciens classiques Il acollaboréavecdes coréens, ouzbeksetindiens. instruments japonais,chinois, monde rassemblantdes d’un orchestredecordesdu Il aétéaucœurdelaformation au JaponetauxÉtats-Unis. Route delaSoied’Athènes…), de Bruxelles,Festival dela F rilok Gurtuetl’Asian earson, desmusiciensdejazz antasy Orchestraoule ierlot, Jean-Paul Dessy, rancois DeppeouJustin estival demusiquebaroque ragas et sonrépertoiretrèsvaste . Cettesynthèsese et decompositions– raga world music . Tout comme une formation rebabiya comme et la puretédes vocalisme classique,révélant beautés etlesintricationsdu dans l’âme,elleépouseles semi-classique. Traditionaliste formes demusiqueclassiqueou consacre égalementàd’autres exceptionnelle, maisse est unechanteusede du rythmetrèsdéveloppé,elle voix mélodieuseetd’unsens savoir musical.Dotéed’une transmis, durantdouzeans,son grande interprèteetluia gharana un doyendu Ustad KhadimHusainKhan, PadmaDelhi. C’est Bhushan P avant d’étudierauprèsde Rama RaoNaikàBangalore l’enseignement dePandit Radio. Elleasuivi artiste majeuredel’AllIndia Agra-Atrauli gharana éminentes représentantesdu Lalith J.Raoestl’unedesplus Rao Lalith J. rester àjamais. toujours unétudiantetle Mais lemaîtreaffirmeêtre un intervenanttrèsrecherché. enseignant depremierplanet communiquer enontfaitun Son éducationetsacapacitéà une partessentielledesonjeu. d’une beautéfrappantesont Des structuresrythmiques de lagrammairedu phrases quisontlaquintessence mélodiques àpartirdecourtes Il construitdelongueslignes de fabrique. également unedesesmarques L fluides àlamaingauche. main droiteetdemouvements de figurescomplexesàla chanté danslesprincipaux l’ variété durepertoirede en valeurlarichesseet ’architecture formelleest andit DinkarKaikini àNew Agra-Atrauli gharana , quienafaitune Agra-Atrauli ragas et mettant raga et une Khayal . Ellea . récompenses. a reçudenombreuses vingt-cinq enregistrementset Husain Khanaréaliséplusde culturels del’année.Shujaat vingt-cinq événements Luciano Pavarotti, parmiles comme SeijiOzawaou milieu depersonnalités Boston Herald Hall deGenève.En2000,le donné unconcertàl’Assembly l’Inde. Àcetteoccasion,ila unique artistereprésentant l’honneur delechoisircomme Nations Uniesluiontfait l’indépendance del’Inde,les commémoratifs de prolongement desévénements autres accueilli.Dansle Congrès deBerlinl’ontentre Los Angeles,laSalledu de Londres,leRoyceHall Seattle, leRoyalAlbertHall Hall, leThéâtreParamount de Nord etEurope.Carnegie Asie, Afrique,Amériquedu et adonnédesconcertsen festivals demusiqueenInde Il ajouédanslesprincipaux traditionnels etdepoésie. interprétation dechants exceptionnelle etson également connupoursavoix Shujaat HusainKhanest subtilités delavoixhumaine. Gayaki ang publics. Connusouslenomde il donnaitdéjàdesconcerts miniature et,àl’âgede6ans, à pratiquersurun de 3ans,Shujaatacommencé maîtres demusique.Dèsl’âge lignée ininterrompuede sitar à l’ Shujaat HusainKhanappartient Shujaat HusainKhan nombreux disques. l’étranger etaenregistréde a effectuédestournéesà festivals demusiqueenInde, Imdad Khangharana . Ilestleseptièmed’une , sonstyleimiteles l’a classé,au sitar du P maître deflûtePandit Haldipur, discipleducélèbre C profondément spirituelle. Bombay dansunefamille Nityanand Haldipurestnéà Nityanand Haldipur institut de récompenses. Ilsdirigentun et ontreçudenombreuses concerts danslemondeentier scène. Ilsdonnentdes le frères Gundechaontsuamener À lasuitedesfrèresDagar, les dans denombreuxfestivals. donné desrécitalsensolo Dagar. AkhileshGundechaa Dr. RitwikSanyaletBahauddin Shrimati AsgariBai, Dagar, Pt.SiyaramTiwari, Dagar, UstadFahimuddin tels UstadZiaFariduddin nombreux maîtres en droit.Ilaaccompagnéde Il estdiplôméenmusiqueet Chatrapati SinghJundeo. Shrikant MishraetRaja l’enseignement dePandit pakhawaj frères Gundecha,jouedu Gundecha, leplusjeunedes documentaires. Akhilesh musique pourquelques dhrupad P hindi deTulsidas, Kabir, Ils ontchantédelapoésie Ustad ZiaMohiuddinDagar. qu’avec lejoueurde F vocaliste musique générales, ilsontétudiéla parents. Enmarged’études à lamusiqueparleurs Nés àUjjain,ilsontétéinitiés majeurs du sont desreprésentants Umakant etRamakantGundecha Gundecha Brothers annalal Ghosh,quil’initiaà admakar, Niraladanslestyle ariduddin Dagarainsi ’est sonpère,ShriNiranjan Dhrupad et ontcomposédela . Ilasuivi dhrupad dhrupad Dhrupad sur ledevantdela Dhrupad gharana auprès du Ustad Zia dhrupad à . rudra-vîna , . étaient, depuisleXVIII de musiciensdontlesancêtres vîna un maîtrevivantdu Né en1936,AsadAliKhanest Khan Asad Ali fusion expérimentale. la musiqueclassiquepureà large, sonrépertoires’étendde d’autres cultures:richeet aux richessesd’autresstyleset garder sesoreillesouvertes Musicien éclectique,ilasu douces etàcouperlesouffle. d’improvisations inattendues, Ses concertssontremplis dévotion etsafinesse. Nityanand aajoutésa A une nouvelledimension. profondeur, delamaturitéet progressivement dela l’un desesdisciples.Ilacquit du Khansaheb (Baba),lasource légendaire UstadAllauddin Devi –doyennedu Bhushan Smt.Annapurna à partirde1986,Padma véritablement écloslorsque, Ghosh. Sontalenta disciple dePandit Pannalal P Chidanand Nagarkaret formation auprèsdePandit Il aensuitepoursuivisa l’esthétique delaflûte. l’art, latechniqueet joueurs de Certains étaient,entantque Rajasthan àJaipuretAlwar. centres demusiquedu musiciens decourdansles les concerts.Cettelignéefait Khan, dontilaccompagnait de sonpère,UstadSadiqAli Khan asuivil’enseignement Durant quinzeans,AsadAli famille àseptgénérations. du l’Inde toutentière.Latradition andit DevendraMurdeshwar, ux rigueursdelatradition, gharana vîna . Ilestissud’unefamille remonte danssa vîna – l’acceptacomme , connusdans et filledu Senia- rudra- e siècle,

biographies 23 biographies 24 du la perpétuationdetradition Ustad AsadAliKhanœuvreà entier etl’enseignement, des concertsdanslemonde de SangeetNatak.Àtravers comme lePrix del’Académie distinctions gouvernementales parmi lesquelsd’importantes prix poursontravailmusical, Delhi. Ilareçudenombreux a enseignéàl’Universitéde 70 et80,UstadAsadAliKhan la mélodie.Durantlesannées développement ornementalde et, danslemêmetemps,sur précis desnuancesmicrotonales met l’accentsuruncontrôle jeu du dhrupad l’une desprincipalestraditions représentants du de luil’undesderniers rudra-vîna rudra-vîna . Encequiconcernele et du , cettetradition Khandarbani Dhrupad . , Sandrine Blondet Secrétariat derédaction Gaëlle Plasseraud Rédactrice Pascal Huynh Rédaction enchef Hugues deSaintSimon Direction delacommunication Cité delamusique ireMno,EricBriault Pierre Mondon, régie plateau Bruno Morain régie son Guillaume Ravet Joël Boscher, Benoit Payan, régie lumières Olivier Fioravanti régie générale Cité delamusique Equipe technique