AIE A BULLETIN

REVUE TRIMESTRIELLE DE LAGENCE INTERNATIONALE DE LENERGIE ATOMIQUE

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INTERNATIONAL ATOMIC ENERGY AGENCY REVUE TRIMESTRIELLE DE L'AGENCE INTERNATIONALE DE L'ENERGIE ATOMIQUE

SOMMAIRE

PROTECTION PHYSIQUE DES MATIERES NUCLEAIRES Allocution à la Conférence internationale de l'AIEA Mohamed ElBaradei RENFORCER LES NORMES MONDIALES Point de vue sur les mesures de protection physique qui pourraient être prises à l'avenir George Bunn

LA VERIFICATION DANS LES ETATS NOUVELLEMENT INDEPENDANTS Bilan de l'expérience de 1AIEA Kenji Murakami UN NOUVEAU CHAPITRE S'OUVRE Rapport sur le Colloque de l'AIEA consacré aux garanties internationales Lothar Wedekind et James Larrimore EXPERIENCE ET DEFIS Aperçu de la situation et des tendances en matière de garanties Bruno Pellaud

LE SYSTEME DE GARANTIES RENFORCE Présentation du système de garanties renforcé de 1AIEA Richard Hooper

GARANTIES: LE PASSE, LE PRESENT ET L'AVENIR Essai sur l'évolution des garanties internationales David Fischer L'AVENIR DE LA VERIFICATION NUCLEAIRE Evolution et perspectives dans le domaine de la vérification internationale Hans Blix LES RUBRIQUES DU BULLETIN DE L'AIEA Actualités internationales...Données statistiques... Vacances de postes...Publications...Réunions

SUPPLEMENT* RADIOGRAPHIE DE LA COOPERATION TECHNIQUE Le point sur les projets relatifs à l'agriculture et aux soins de santé

AIEA BULLETIN 39/4/1997 (Décembre 1097) Vienne. Autriche ISSN 0020-GOG7 PROTECTION PHYSIQUE DES MATIERES NUCLEAIRES

es matières nucléaires pou­ Pour les matières en cours de Toutefois, même le trafic de vant être utilisées à des fins transport international, l'applica­ petites quantités de matières doit Lnon pacifiques, elles néces­ tion de systèmes de protection retenir toute l'attention dans le sitent une protection spéciale. Il physique efficaces intéresse direc­ contexte de la non-prolifération, faut donc qu'existent des systèmes tement les Etats expéditeurs, car des quantités d'importance efficaces contre le vol de matières destinataires et de transit. La stratégique pourraient être accu­ nucléaires et le sabotage d'installa­ Convention sur la protection phy­ mulées. Par ailleurs, dans nombre tions nucléaires, pour des raisons à sique des matières nucléaires, qui de cas de trafic illicite, il a été la fois de non-prolifération et de est entrée en vigueur en 1987, question de sources radioactives. sûreté radiologique. Il est évidem­ oblige les Etats parties à appliquer Bien qu'elles ne présentent pas de ment de la responsabilité des certaines mesures de protection risque de prolifération, celles-ci gouvernements de faire en sorte physique concernant les matières peuvent entraîner, et ont entraîné, que de tels systèmes soient conçus nucléaires en cours de transport des décès par exposition aux et fonctionnent correctement. international. Lorsqu'ils négo­ rayonnements ionisants. Mais la protection physique des ciaient la Convention, les Etats C'est pourquoi l'AIEA et ses matières nucléaires a aussi une ont estimé que la protection phy­ Etats Membres ont porté une dimension internationale puisque sique au plan intérieur devait attention accrue à la lutte contre le des incidents survenant dans un rester une responsabilité nationale trafic illicite de matières nucléaires Etat peuvent avoir des incidences et ne pas être soumise à des et d'autres sources radioactives. au-delà de ses frontières. La com­ normes internationales obliga­ Dans le cadre de son programme munauté internationale a donc un toires. En septembre 1992, les relatif à la sécurité des matières, intérêt légitime à voir les Etats Etats parties réunis à l'occasion l'AIEA a entrepris un certain s'acquitter de leurs responsabilités d'une conférence d'examen de la nombre d'activités pour aider les en matière de protection physique. Convention organisée par l'AIEA Etats Membres à améliorer leurs Les règles de base pour l'établis­ ont renouvelé leur appui à celle-ci systèmes de comptabilité et de sement des systèmes de protection sous sa forme actuelle. protection physique des matières physique ont été proposées par C'est au milieu des années 90, nucléaires au niveau de l'Etat et à l'AIEA (INFCIRC/225/Rev.3, devant la menace constituée par celui des installations. Recommandations pour la protec­ des cas bien connus de trafic Il est clair que, dans la protec­ tion physique des matières nucléaire illicite, que l'on a vrai­ tion physique des matières, la nucléaires). Publiées à l'origine en ment compris combien il première ligne de défense est le 1972, ces recommandations, qui importait d'avoir en place des Système national de comptabilité ont depuis été révisées plusieurs systèmes de protection physique fois, traitent de la protection phy­ efficaces. Ces incidents ont appelé sique des matières lors de leur l'attention sur la possibilité d'accès utilisation, de leur stockage, et de M. ElBaradei est directeur général de non autorisé à des matières d'em­ leur transport aussi bien national l'AIEA depuis le 1er décembre 1997. Le ploi direct et sur d'éventuels qu'international. Elles ont une présent article est basé sur son allocution à points faibles du système de pro­ importance non négligeable dans la Conférence internationale sur la protec­ tection physique. Les possibilités la rédaction de réglementations tion physique des matières nucléaires: de passage en fraude de grandes nationales et d'accords internatio­ Expérience de la réglementation, de la mise quantités de matières de qualité en œuvre et des opérations, organisée par naux. militaire sont sans doute faibles. l'AIEA en novembre 1997. et de contrôle des matières nucléaires (SNCC), qui permet UN Gifiûl S QUI YIEUT A PROPOS aux Etats d'avoir une connaissance Dans la plupart des pays, les autorités s'inspirent en par­ exacte des quantités et de l'empla­ IUA-TECDOC-M7 tie des recommandations publiées par l'AIEA pour mettre cement de leurs matières en place et faire fonctionner leurs systèmes de protection nucléaires. Ces systèmes aident à physique des matières nucléaires. Des conseils complé­ mentaires pour l'application de ces recommandations ont décourager les activités illégales en Guidance and considerations for récemment été publiés dans la Collection Documents donnant la possibilité de repérer implementation of INFCIRC/22S/Rev.3, techniques de l'AIEA (IAEA-TECDOC-967, septembre rapidement que des matières sont The Physical Protection of Nuclear Material 1997). Les autorités gouvernementales y trouveront une manquantes. L'Agence a, entre base plus large pour prescrire des conditions d'emploi des autres pour cette raison, privilégié matières nucléaires qui soient compatibles avec les pratiques la mise au point et la coordination acceptées sur le plan international. Le document en ques­ de plans d'appui technique visant tion vient compléter les efforts visant à aider les pays à à établir et à améliorer les SNCC donner l'assurance que les recommandations relatives à la et les systèmes de protection phy­ m protection physique des matières sont appliquées uni­ sique. En plus d'un SNCC, un formément et rigoureusement par l'ensemble de la communauté nucléaire internationale. cadre réglementaire détaillé avec des moyens financiers suffisants est aussi nécessaire pour détecter les tentatives d'intrusion, retarder République tchèque, en ont appuyé en septembre 1997 l'accès aux matières et déclencher Fédération de Russie et en prévoit l'idée d'un éventuel réexamen de les mesures d'intervention prévues d'autres en Chine et en Argentine. la Convention. Ils ont suggéré que d'avance. Elle a de plus organisé des sémi­ pour commencer l'Agence envi­ Consciente des insuffisances du naires techniques en Ukraine et au sage la possibilité d'organiser une régime international de sécurité Kazakhstan. réunion des Etats intéressés pour des matières nucléaires et de sa En collaboration avec des réfléchir aux questions à aborder mise en oeuvre pratique, l'AIEA experts nationaux, l'AIEA a rédigé lors d'un tel examen. Si cette pro­ aide les Etats à améliorer leurs un document technique qui position obtient un appui systèmes de protection physique. donne des indications aux Etats suffisant, le Secrétariat organisera Elle a créé un service consultatif pour appliquer les recommanda­ une réunion en 1998. Les auto­ d'examen par des pairs qui éva­ tions du document INFCIRC/225 rités sont invitées à faire connaître luent les systèmes nationaux à la (voir encadré), et publiera un leurs vues au sujet d'un éventuel demande des Etats. L'année passée, manuel sur la protection physique élargissement de la portée de la quatre missions ont été envoyées afin de les aider à mettre au point Convention. dans le cadre du Service consulta­ leurs programmes nationaux. Elle La Conférence générale a prié tif international sur la protection se propose également d'organiser instamment l'Agence de faire physique (IPPAS) et quatre autres en 1998 une réunion qui sera davantage pour aider les Etats à seront exécutés en 1998. Selon des consacrée à l'examen et à la mise à agir contre l'utilisation illégale et modalités convenues avec le pays jour du document INF- le trafic illicite de matières hôte, une équipe IPPAS évalue les CIRC/225/Rev.3. nucléaires et de sources radioac­ systèmes de protection physique Les Etats commencent actuelle­ tives. Le programme dépend dans les installations ainsi que l'in­ ment à s'inquiéter de la portée actuellement de l'appui extra­ frastructure réglementaire. Les limitée de la Convention sur la budgétaire qu'octroieront certains rapports de ces équipes se révèlent protection physique. Les Etats Etats Membres. Toutefois, je pense utiles pour les Etats qui ont eu parties se sont bien engagés à assu­ que pour démontrer la primauté recours à ce service. Par ailleurs, rer un niveau de sécurité que l'Agence donne à la protection l'AIEA aide plusieurs Etats à éla­ comparable à celui qui est recom­ physique et son engagement dans borer des lois et à établir des mandé dans le document ce domaine il faudrait dégager des systèmes réglementaires et, dans le INFCIRC/225, mais en ce qui crédits supplémentaires dans le domaine de la formation, elle concerne seulement les matières cadre du budget ordinaire. Le coopère avec eux à l'organisation nucléaires en cours de transport Secrétariat s'y emploie déjà en pré­ de cours nationaux. Elle a aussi international. Des membres du parant le budget pour la période organisé des cours régionaux en Conseil des gouverneurs de l'AIEA 1999-2000. • AIEA BULLETIN, 39/4/1997 PROTECTION PHYSIQUE DES MATIERES NUCLEAIRES RENFORCER LES NORMES MONDIALES PAR GEORGE BUNN

Au cours des années 90, le trafic forcer l'opinion publique à prêter mais il est nécessaire de les illicite de matières nucléaires a attention aux messages qu'ils renforcer encore et ce pour suscité une inquiétude croissante. souhaitaient faire passer. En plusieurs raisons. Quelques mesures ont été prises pour conséquence, le Traité sur la Tout d'abord, la contrebande de faire face à ce problème, notamment non-prolifération des armes matières nucléaires sensibles est un avec la participation de l'AIEA. nucléaires (TNP) de 1968 et le fait avéré. L. Koch, du Centre Mais une plus grande coopération contrôle exercé par l'AIEA dans le commun de recherche de la internationale et des normes de cadre des garanties que ce traité Commission européenne, qui est protection physique plus strictes impose aux Etats non dotés d'armes chargé d'effectuer des analyses dans le seront peut-être nécessaires pour se nucléaires qui en sont signataires cadre d'affaires de trafic de matières prémunir contre le risque que des ont été essentiellement conçus pour nucléaires, dit que certaines des matières de qualité militaire ne répondre à la crainte que des Etats, matières en jeu sont des matières "à tombent entre de mauvaises mains. et non des terroristes, puissent usage militaire" ou "de qualité Le présent article — qui s'appuie sur ostensiblement orienter des activités militaire". De fait, les autorités ont un exposé présenté en novembre nucléaires pacifiques vers la saisi à plusieurs reprises, en Russie et 1997 à la Conférence internationale fabrication d'une bombe. ailleurs, des matières pouvant servir à de l'AIEA sur la protection physique Les dispositions du TNP la fabrication d'armes, principalement (voir encadré page suivante) — relatives aux garanties visent de l'uranium fortement enrichi, en préconise des mesures visant à principalement à permettre de quantités de l'ordre du kilogramme. renforcer les normes mondiales et à détecter le détournement de Si l'on considère les énormes soumettre leur application à une matières nucléaires à des fins quantités de matières de qualité surveillance internationale. militaires par les gouvernements militaire produites par le qui en possèdent — et non à prédécesseur de la Fédération de endant de nombreuses faire en sorte que ces matières Russie et par les Etats-Unis, les années, les craintes au sujet soient protégées contre un vol, bouleversements intervenus en Pde la dissémination des qu'il soit commis par des Russie, et les 1 500 à 2 000 armes armes nucléaires concernaient leur personnes extérieures ou par des nucléaires actuellement acquisition par des Etats-nations personnes travaillant dans des démantelées chaque année par ces plutôt que par des terroristes. Il y installations, ayant pour but de deux pays, le vol et le trafic de avait probablement deux raisons à les vendre à des terroristes ou à matières de qualité militaire n'ont cela. d'autres gouvernements. rien de surprenant. De plus, La première était que l'on Dans les années 90, des nombre de ceux qui connaissent considérait que les terroristes ne incidents ont démontré que le bien les problèmes de maintien de pouvaient se procurer les matières système de garanties TNP ne suffit l'ordre estiment que des délits de nucléaires nécessaires à la pas à lui seul à faire face aux toute sorte passent inaperçus et ne fabrication d'armes, à savoir problèmes du trafic illicite de sont donc pas recensés. Il est l'uranium fortement enrichi et le matières nucléaires. De fait, les possible que des cas de plutonium séparé. On pensait que garanties TNP ne concernent contrebande de matières de qualité les problèmes que pose la même pas les Etats dotés d'armes militaire n'aient pas été détectés. production de matières de qualité nucléaires, c'est-à-dire ceux où se militaire étaient techniquement trouvent le plus de matières de hors de portée de groupuscules, et qualité militaire. En outre, ce M. Bunn, juriste, ancien négociateur dans le cadre de la limitation des armements et que les Etats capables de les système ne prévoit pas la professeur de droit, est l'auteur de nombreux produire disposaient d'un système protection physique des matières textes sur des questions liées h la non-prolifé- de protection physique adéquat de qualité militaire, qui est ration nucléaire. Il fait partie de l'équipe de contre les voleurs et les trafiquants. aujourd'hui devenu un motif professeurs et de chercheurs du Center for La seconde raison était que de majeur de préoccupations International Security and Arms Control de l'Université de Stanford, 320 Galvez Street, nombreux experts estimaient que internationales. Les normes mondiales de radioprotection ont Stanford, Californie 94305, (Etats-Unis les groupes terroristes ne d'Amérique). Les opinions exprimées dans été révisées au cours de la dernière cherchaient pas à faire des milliers cet article n'engagent que leur auteur. de victimes mais juste assez pour décennie (voir encadré page 6), L'hypothèse que des terroristes, propositions faites au sein du nationaux ou internationaux, n'ont groupe de travail, le projet stipule lus de 200 experts venant pas la possibilité de se procurer des que toute personne physique (et matières de qualité militaire ne non un gouvernement) qui fait de 48 pays et tient plus. exploser un engin (y compris un Porganisations ont Par ailleurs, l'hypothèse selon engin nucléaire) dans un lieu assisté, en novembre 1997, laquelle les terroristes ne cherchent public ou qui fabrique, possède, à la Conférence pas à provoquer des milliers de cède ou se procure un engin de ce internationale de l'AIEA sur morts et, par conséquent, type dans l'intention de le faire la protection physique des n'utiliseraient pas d'armes de exploser dans un tel lieu commet matières nucléaires, qui était une infraction. destruction massive s'est révélée essentiellement axée sur fausse. S'il s'était déroulé comme La Fédération de Russie a l'expérience acquise aux niveaux prévu, l'attentat perpétré par des soumis à l'examen de ce même national et mondial en matière de réglementation, terroristes internationaux au World comité spécial un projet de Trade Center de New York aurait convention sur la répression des d'application et d'administration de systèmes et de pu tuer un grand nombre des actes de terrorisme nucléaire. Les normes de protection physique. Des mémoires et des 10 000 personnes présentes dans travaux sur ce projet ont été présentations couvrant des domaines très divers ont les deux tours qui auraient dû différés, probablement jusqu'en permis de faire le point sur les expériences nationales. s'effondrer. L'explosion de la 1998, afin de mener d'abord à bien Parmi les sujets abordés figuraient l'application de bombe placée par un terroriste les travaux concernant le traité sur programmes de protection dans certains types national dans le Centre fédéral la répression des attentats d'installations nucléaires; les aspects organisationnels, d'Oklahoma City a fait 169 morts terroristes à l'explosif. Pour réglementaires et juridiques des infrastructures et 600 blessés. Le gaz neurotoxique l'essentiel, le texte russe, après avoir nationales; les méthodes et les approches permettant qui a été lâché dans le métro de défini le terrorisme nucléaire, Tokyo par la secte japonaise Aum demande aux parties d'adopter des d'évaluer et d'améliorer les procédures et les systèmes; Shinrikyo aurait dû tuer plus d'une législations l'interdisant les programmes de coopération bilatérale en matière de douzaine de personnes; 5 000 ont explicitement et les invite à arrêter, protection physique; la protection physique au cours été blessées. Pour quelle raison ces poursuivre et extrader les auteurs du transport des matières nucléaires; la recherche, terroristes n'auraient-ils pas utilisé présumés de tels actes. Pourtant, il la mise au point et l'utilisation d'instruments et de de dispositifs explosifs nucléaires, comporte un paragraphe qui ferait systèmes de sécurité informatisés; et les programmes même rudimentaires, s'ils en obligation aux parties de coopérer qui ont été mis en place pour combattre et empêcher avaient eu la possibilité? pour adopter des législations, des le trafic illicite de matières nucléaires. règlements et des "mesures Les comptes rendus de la Conférence sont en cours techniques" visant à assurer la DES REPONSES de publication par l'AIEA. AU NIVEAU MONDIAL protection physique des matières nucléaires, des produits radioactifs, L'an dernier, l'Assemblée générale des installations nucléaires et des des Nations Unies a reconnu la opposition aux définitions des engins nucléaires, de même que la menace terroriste et mis en place infractions pénales. protection contre l'accès illicite ou un comité spécial, dans le cadre de Il faut que la communauté non autorisé par des tiers. Par la sixième Commission, en vue de internationale fasse pour la conséquent, s'il était adopté, ce négocier de nouveaux traités pour protection physique ce qu'elle a fait texte définirait des mesures de répondre à cette menace. Le pour le système de garanties protection physique des matières Groupe des sept principaux pays renforcé: rendre obligatoires les nucléaires allant au-delà de celles industrialisés plus la Fédération de normes de protection physique au actuellement en vigueur. Russie (le G-8) a saisi ce comité plan national, renforcer ces normes, et prévoir des inspections d'un projet de traité pour la Il est probable que le Comité internationales, ou d'autres répression des attentats terroristes à spécial de l'Assemblée générale mécanismes contribuant à la l'explosif (y compris les explosifs prendra d'autres mesures. Si les transparence ou au respect des nucléaires). Ce projet donne une Etats Membres de l'AIEA normes, afin de donner au plan définition des attentats terroristes n'étudient pas à Vienne de international la garantie que les et prévoit l'adoption de législations dispositions visant à renforcer la Etats appliquent effectivement des nationales et une coopération protection physique, ce comité normes plus strictes. policière pour faire face à ces pourrait se charger de certains attentats — tout comme le fait la aspects du problème à New York. Convention internationale sur la Or, c'est à Vienne, plutôt qu'à RESPONSABILITE protection physique des matières New York, qu'existent des DES ETATS nucléaires pour les infractions compétences en matière de normes Quelles sont les responsabilités des qu'elle vise. Avec l'ajout des physiques de protection — par Etats dans ce domaine? AIEA BULLETIN, 39/4/1997 C'est en premier lieu à la Russie et les Etats-Unis pour établir représenteront qu une petite part Fédération de Russie et aux Etats- des échanges d'informations et une du volume total de matières de Unis — qui possèdent les plus gros plus grande transparence qualité militaire actuellement stocks de matières explosives de concernant les armements et les stockées dans les deux pays. qualité militaire — qu'incombe la matières en leur possession. Des Vient ensuite le G-8, qui a de plus grande part de responsabilité efforts de coopération ont été toute évidence une grande part de en matière de protection physique. entrepris pour améliorer la responsabilité en matière de Ces deux pays ont pris de protection des explosifs nucléaires: protection physique. Outre la nombreuses mesures dans ce c'est ainsi qu'une installation Russie et les Etats-Unis, le G-8 domaine, mais ont rencontré tous spéciale d'entreposage d'armes est comprend deux autres Etats dotés deux des problèmes. Leur plus en cours de construction à Mayak, d'armes nucléaires, la et le grand problème commun est peut- en Fédération de Russie. Les deux Royaume-Uni, ainsi que de grands être de communiquer assez pays ont proposé que l'AIEA assure pays industriels ayant d'importants d'informations pour donner aux la surveillance des matières de programmes électronucléaires civils, autres pays l'assurance que les qualité militaire excédentaires tels que l'Allemagne et le Japon. efforts qu'ils déploient l'un et provenant de leurs programmes Outre le projet de traité sur la l'autre en matière de protection d'armement, et l'AIEA a accepté répression des attentats terroristes à physique sont suffisants. De toute cette offre à condition que lesdites l'explosif, évoqué plus haut, le G-8 évidence, certaines informations matières soient ensuite employées travaille à l'élaboration d'un cadre sur la protection des armes doivent de manière irréversible à des fins politique de coopération pour lutter rester secrètes. Pourtant, il devrait pacifiques. Lorsqu'enfin l'AIEA contre le trafic de matières nucléaires. être possible de fournir davantage commencera à exercer sa Par ailleurs, lors du Sommet sur la d'informations que cela n'a été le surveillance, le reste du monde sera sûreté et la sécurité nucléaires qui cas jusqu'à présent. peut-être assuré que ces matières, s'est tenu à Moscou en avril 1996, le De nombreuses négociations ont au moins, sont protégées comme il G-8 a proposé un programme de eu lieu entre la Fédération de convient. Mais elles ne prévention et de lutte contre le trafic

L'EVOLUTION DES NORMES INTERNATIONALES 'est en partie parce que le l'application des normes à rigoureuse". Les normes de régime du TNP ne requiert l'entreposage et à l'utilisation sur le protection physique définies par la Cpas l'application de normes territoire national. Mais des Convention ne s'appliquaient donc pour la protection physique des objections ont été soulevées à ce pas à la plupart des matières matières nucléaires de qualité sujet. On est parvenu à un nucléaires de qualité militaire — ni militaire qu'il existe de grandes compromis en privilégiant le aux matières à usage militaire ni aux disparités quant aux mesures transport international, question matières employées à des fins effectivement prises par les pays dans jugée "la plus urgente", en ajoutant pacifiques qui ne sont pas en cours ce domaine. Des différences de au préambule un alinéa soulignant de transport international. Même culture et d'évaluation des risques l'importance de l'utilisation, du pour les cas auxquels elle s'applique, que peuvent représenter le terrorisme stockage et du transport sur le la Convention ne prévoit pas et les vols commis par des employés territoire national et en convenant d'inspections, ni d'autres obligations expliquent certaines de ces disparités, que l'extension de la portée de la de transparence, ni de dispositions tout comme pourrait les expliquer Convention aux matières sur le relatives à son application qui l'absence de normes internationales territoire national pourrait être donneraient l'assurance à tous les claires à caractère obligatoire. réexaminée à l'occasion d'une future Etats qu'une protection physique La Convention internationale sur conférence d'examen. Des appropriée est effectivement en la protection physique des matières objections furent également émises place. nucléaires, achevée en 1980 et au sujet de l'exclusion des matières à En 1989, l'AIEA a publié des réexaminée pour la dernière fois par usage militaire du champ recommandations détaillées les parties en 1992, a une portée d'application de la Convention. concernant les normes de protection limitée. Pour générales qu'elles Dans le cadre du compromis, un des matières nucléaires soient, les normes de protection qui autre alinéa fut ajouté au préambule, (INFCIRC/225/Rev.2), version y sont définies ne s'appliquent qu'aux pour indiquer que les Etats dotés révisée de celles initialement publiées "matières nucléaires employées à des d'armes nucléaires avaient donné à en 1972. Ces recommandations ne fins pacifiques en cours de transport entendre aux négociateurs que ces concernent pas seulement les international". Le projet initialement matières "font et continueront à faire matières nucléaires employées à des soumis par les Etats-Unis prévoyait l'objet d'une protection physique fins pacifiques en cours de transport illicite de matières nucléaires. Celui-ci Le quatrième groupe est (NAS) a recommandé ce qu'il demandait instamment l'adhésion constitué des Etats Membres de appelle une "norme de protection universelle à la Convention sur la l'AIEA. L'AIEA est le dépositaire physique pour les armes protection physique, l'acceptation des de la Convention sur la protection entreposées", dont l'application recommandations de l'AIEA en physique. Elle est chargée d'aider à serait surveillée par une matière de protection physique et le organiser toute conférence organisation internationale. Toutes renforcement des initiatives d'examen qu'une majorité de les matières de qualité militaire — collectives du G-8 pour lutter contre parties à la Convention qu'elles soient civiles ou militaires le trafic illicite. Le G-8 a invité demanderait pour renforcer les — seraient placées sous haute d'autres Etats à participer au normes de protection. En plus de sécurité dans des casemates programme et une trentaine d'Etats recommander des normes précises, possédant plusieurs niveaux de ont assisté à la réunion organisée en l'AIEA organise, pour les Etats qui protection contre le vol d'origine novembre 1997 sur ce sujet. en font la demande, des "examens intérieure ou extérieure, surveillées Le troisième groupe d'Etats qui par des confrères" pour analyser les en permanence et gardées par devrait prendre l'initiative dans ce mesures prises dans le domaine de d'importantes forces armées. Tout domaine est constitué par les parties la protection physique. Elle est comme dans les systèmes de à la Convention sur la protection l'organisation internationale sécurité américains et russes utilisés physique, soit plus d'une responsable des garanties pour les armes, aucune personne soixantaine d'Etats, qui ont tous, à nucléaires, et la seule possédant les ne serait autorisée à rester seule en l'exception d'une douzaine, des compétences nécessaires pour présence de matières de qualité activités nucléaires pertinentes dans traiter des problèmes de protection militaire et les personnes appelées à ce contexte. Les parties à la physique. y avoir accès feraient l'objet d'une Convention devraient tout mettre enquête avant et après leur en œuvre pour faire en sorte que QUE PEUT-ON FAIRE? embauche. Ces systèmes tous les Etats ayant des activités Aux Etats-Unis, un comité de la assureraient une protection contre des menaces d'actions extérieures nucléaires adhèrent à la Convention. National Academy of Sciences cachées ou violentes de même que contre des menaces intérieures. international. Elles reconnaissent destinataires des normes de La norme recommandée par ce que la responsabilité en matière de protection physique recommandées comité de la NAS, qui fixe un protection physique incombe aux par l'AIEA. objectif élevé, mériterait que la gouvernements mais que les "Etats Avant la Conférence d'examen de la communauté internationale s'y tiers ne sauraient être indifférents" à Convention sur la protection physique intéresse. la manière dont cette protection est qui s'est tenue en 1992, il a été Les Etats devraient tout d'abord assurée. L'objet de ces nouvelles proposé d'étendre le champ réexaminer les normes de protection normes était "de réduire au d'application de la Convention à des recommandées par l'AIEA et celles, minimum les risques d'enlèvement matières nucléaires autres que les seules moins exigeantes, définies par la non autorisé de matières nucléaires matières en cours de transport Convention sur la protection ou de sabotage". international. Les Parties à la physique. L'examen devrait porter sur Convention décidèrent de ne pas la En 1993, l'AIEA a légèrement tout changement à y apporter compte modifier. A cette époque, nombreux révisé ces recommandations pour tenu des risques de trafic illicite et de étaient ceux qui s'intéressaient donner d'autres orientations sur des terrorisme nucléaire que l'on davantage au fait que les garanties questions telles que le combustible commence à percevoir. Ce processus TNP étaient insuffisantes pour usé et les matières nucléaires exigerait bien sûr la création d'un permettre de détecter l'acquisition contenues dans des déchets comité d'experts et la coopération des d'armes nucléaires par un Etat qu'au (INFCIRC/225/Rev.3). En septembre Etats Membres de l'AIEA pour fait que les dispositions de la 1997, l'AIEA a publié des examiner les recommandations du Convention sur la protection physique orientations supplémentaires comité et celles formulées par le étaient insuffisantes pour empêcher les concernant l'application de la Secrétariat de l'AIEA. terroristes de s'en procurer. En Convention. Les Etats désireux de montrer Au cours des années 80, le conséquence, rien ne fut entrepris pour rendre plus strictes les normes de l'exemple dans ce domaine Groupe des fournisseurs nucléaires pourraient inviter l'AIEA à effectuer (organisme indépendant de l'AIEA) protection physique, tandis que les garanties TNP furent des inspections ou des examens par a commencé à chercher à obtenir des confrères de leurs propres que les accords relatifs aux considérablement renforcées par dispositifs de protection. Pour les exportations nucléaires contiennent l'adoption du Programme 93+2 de Etats peu enclins à accepter des des dispositions préconisant l'AIEA. inspections ou des examens par des l'application dans les Etats — George Bunn confrères, l'AIEA pourrait mettre au point des formulaires grâce auxquels d'accepter elles-mêmes de pas avoir à inspecter de matières à les Etats rendraient compte chaque nouvelles normes à titre usage militaire de la plus haute année des initiatives qu'ils auraient expérimental. qualité se trouvant à l'intérieur, les prises concernant leurs grandes Par ailleurs, les parties à la inspecteurs devraient se fier à la installations nucléaires. L'objectif Convention sur la protection parole donnée par le gouvernement serait à la fois d'augmenter l'intérêt physique pourraient décider, le faisant l'objet de l'inspection que les accordé à la protection physique moment venu, d'étendre la portée matières qui se trouvent à l'intérieur dans les Etats où se posent des de la Convention pour qu'elle des clôtures, des murs ou du problèmes et de donner l'assurance couvre toutes les matières bâtiment appartiennent à telle ou aux autres Etats que la protection nucléaires, d'appliquer des normes telle catégorie. dans lesdits Etats s'améliore. de protection physique plus Il serait plus judicieux que les Ensuite, le G-8 pourrait inviter rigoureuses et plus précises, et Etats dotés d'armes nucléaires ses membres à coopérer à cette d'imposer des inspections ou acceptent que l'inspection soit entreprise. EURATOM est bien l'établissement de rapports sur les effectuée par une équipe composée représenté parmi les membres du efforts entrepris au niveau national d'experts venant d'autres pays dotés G-8 et possède, en matière de en matière de protection physique. d'armes nucléaires. Le mieux serait protection physique, une expérience Une modification de la encore d'associer les inspections de qui pourrait être utile dans le cadre Convention visant à instaurer une l'AIEA à un accès réglementé, tel d'une initiative visant à renforcer les obligation juridique d'appliquer des qu'il est prévu par de nombreux normes et à persuader les Etats de normes plus rigoureuses ayant une traités sur le contrôle des les accepter. Le Japon possède lui portée plus large exigerait de réunir armements, de sorte que les aussi une expérience précieuse. De une majorité des deux tiers des informations importantes plus, comme on l'a dit plus haut, la parties; elle devrait par ailleurs être concernant les armes ne soient pas Russie et les Etats-Unis ont soumise aux parlements nationaux révélées. Etant donné que l'objectif, beaucoup d'expérience, et davantage si des dispositions constitutionnelles du point de vue de l'AIEA, serait de matières de qualité militaire à l'exigent. Une telle modification d'empêcher que des matières soient protéger que tout autre Etat. pourrait aussi viser à ce que des utilisées à des fins non pacifiques Par ailleurs, tout comme le inspecteurs internationaux soient par des terroristes ou par un autre Groupe des fournisseurs nucléaires, autorisés à vérifier que les nouvelles Etat, il serait possible de respecter le les parties à la Convention sur la normes sont respectées. Demander mandat statutaire de l'AIEA. protection physique devraient simplement que les normes décider d'adopter des contrôles à actuellement définies dans la UNE PLUS GRANDE l'exportation exigeant que toutes les Convention s'appliquent à toutes COOPERATION matières nucléaires qu'elles exportent les matières nucléaires sous le Compte tenu des dimensions que soient soumises à des normes de contrôle des parties (qu'il s'agisse ou pourraient prendre les menaces protection physique plus strictes. La non de matières en cours de internationales qui sont apparues Convention sur la protection transport international ou de dans les années 90, une plus grande physique interdit désormais aux matières employées à des fins coopération mondiale est parties d'exporter des matières pacifiques) pourrait ne pas être trop nécessaire. Il faut que la nucléaires à moins d'obtenir du difficile si aucune inspection n'est communauté internationale mette destinataire l'assurance que ces requise. Mais dès lors qu'un au point des normes internationales matières bénéficieront d'une mécanisme d'inspection sera exigé, plus strictes pour protéger les protection physique appropriée en les Etats dotés d'armes nucléaires matières nucléaires. Ces normes cours de transport international. A pourraient objecter à son mondiales renforcées devraient être l'occasion de la prochaine conférence application à leurs installations imposées au plan international d'examen de la Convention, les d'entreposage. Peut-on envisager pour toutes les matières de qualité parties pourraient s'engager à exiger à que des inspecteurs se contentent de militaire et être comparables à celles l'avenir du destinataire qu'il continue vérifier le respect des prescriptions actuellement appliquées par les d'assurer cette protection une fois les concernant les clôtures, les gardes, puissances nucléaires pour protéger matières arrivées à destination. les capteurs, etc. à l'extérieur d'une leurs propres stocks d'armes. installation sans pouvoir inspecter Sans même modifier la Des événements ont montré que les matières à usage militaire ou de Convention, les parties pourraient chaque pays a des raisons de se qualité militaire qui se trouvent à accepter de prendre à cet effet un sentir concerné par la façon dont l'intérieur? Le problème est que le engagement politique qui serait les autres pays assurent la niveau de protection requis à tout aussi contraignant que les protection de leurs matières l'extérieur dépend de la nature et du directives du Groupe des nucléaires sensibles pour empêcher volume des matières stockées à fournisseurs nucléaires. Elles qu'elles ne tombent entre de l'intérieur des installations. Pour ne pourraient également convenir mauvaises mains. LA VERIFICATION DANS LES ETATS NOUVELLEMENT INDEPENDANTS PAR KENJI MURAKAMI

'éclatement de l'Union défi majeur pour l'AIEA et les tion d'entreposage du combustible soviétique en 1989 a donné autorités gouvernementales. usé dénommée "Iskra". Lnaissance à la Fédération de Arménie. L'Arménie a une Toutes les matières nucléaires Russie et à 14 Etats nouvellement centrale nucléaire dotée de deux des assemblages critiques ont été indépendants (ENI). Onze réacteurs WER-440. La retirées et placées dans l'installa­ d'entre eux, on le sait, ont des tranche 1 a été mise en service en tion d'entreposage du combustible activités nucléaires. Tous ont 1979 et la tranche 2 en 1980. neuf. Quelques matières adhéré au Traité sur la non-prolifé­ Toutes deux ont été fermées nucléaires se trouvent dans un ration des armes nucléaires (TNP) en 1989 pour des raisons de centre d'entreposage des déchets à et sept ont conclu des accords de sécurité à la suite du tremble­ proximité du complexe "Les Pins". garanties avec l'Agence (voir ment de terre de 1988. Le Les matières nucléaires des instal­ tableau). chargement en combustible de la lations bélarussiennes sont de Bien avant que les ENI aient tranche 2 a été entrepris en août l'uranium hautement enrichi, ratifié le TNP et signé des accords 1995 et le réacteur est en service de l'uranium faiblement enrichi et de garanties, des experts et des depuis le 27 octobre 1995. Les de l'uranium naturel. inspecteurs des garanties de principales matières présentes L'AIEA a reçu le rapport initial l'AIEA avaient effectué des visites dans ces réacteurs sont de l'ura­ du Belarus le 19 octobre 1995. La techniques dans des emplacements nium faiblement enrichi et le vérification du stock initial n'est où se trouvaient des matières plutonium des barres de combus­ pas encore achevée, car l'Agence nucléaires selon les informations tible irradié. établit actuellement des normes fournies par les Etats à l'Agence. Le 23 août 1994, l'Agence a pour l'analyse non destructive de Ils étaient chargés de donner aux reçu le rapport initial sur le stock certains articles du stock. Dans le pays des avis sur les activités de de matières nucléaires et l'a vérifié cadre de l'application des mesures contrôle qui seraient éventuelle­ entre février 1995 et janvier 1997. de la partie 1 du système de garan­ ment entreprises dans chaque Elle applique les mesures de confi­ ties renforcé en 1997, les autorités installation, d'expliquer ces acti­ nement et de surveillance gouvernementales ont commu­ vités aux Etats et aux représentants nécessaires dans la centrale niqué à l'Agence des informations des installations, et de montrer nucléaire arménienne et y effectue complémentaires sur les installa­ comment fonctionnait le matériel des inspections ad hoc. tions nucléaires du pays. qui serait utilisé de manière à L'Arménie a été l'un des Kazakhstan. Les installations préparer les installations à d'éven­ premiers pays à accepter le système importantes du point de vue des tuelles inspections. Les installations de garanties renforcé au titre du garanties et les principales matières nucléaires des ENI sont très diverses Protocole additionnel. Des nucléaires qu'elles contiennent (centres d'extraction du minerai consultations sur les détails du sont les suivantes: le réacteur d'uranium, usines de fabrication de Protocole sont en cours. surgénérateur rapide BN-350 combustible, centrales nucléaires, Belarus. La plupart des matières réacteurs de recherche et installa­ et des installations nucléaires sont M. Murakami est directeur de la tions d'entreposage). concentrées dans la zone indus­ Division des opérations C du Le présent article passe en revue trielle du complexe Département des garanties de l'AIEA. l'expérience de l'Agence en technico-scientifique "Les Pins", Le présent article est tiré d'un exposé matière de garanties dans chacun qui regroupe des assemblages rédigé en collaboration avec MM. 5.-5. Yim, J. Béguier, N. Islam, C. Charlier des ENI concernés. Nombre critiques connus sous les noms de et M. Zendel (membres de cette d'entre eux ayant des programmes "Rosa" et "Cristal", une installation Division), qui a été présenté lors du nucléaires importants, la vérifica­ d'entreposage du combustible neuf Colloque sur les garanties internatio­ tion dans ces pays constitue un appelée "Landysh" et une installa­ nales en octobre 1997. AIEA BULLETIN d'Aktau (uranium hautement un an en utilisant le reste du centrale d'Ignalina. La première enrichi, uranium faiblement combustible neuf. Les étapes de vérification du stock physique a eu enrichi et plutonium), l'usine de son déclassement ont été arrêtées. lieu en février 1994. fabrication de pastilles de combus­ L'exploitant est préoccupé par les Récemment, un nouveau tible à l'uranium faiblement problèmes que va poser l'entrepo­ système gamma plus neutron pour enrichi d'Ulba, le centre d'entre­ sage du combustible usé. l'analyse non destructive fonction­ posage du thorium d'Ulba, trois L'Agence, qui a reçu le rapport nant en mode automatique a été réacteurs de recherche à l'Institut initial sur le stock de matières installé pour renforcer les moyens de l'énergie atomique du Centre nucléaires le 22 février 1994, de contrôle. Dans le cadre de nucléaire national de Kurchatov, en a achevé la vérification l'application des mesures de la près de Semipalatinsk (uranium en juin 1994. Elle a essentielle­ partie 1 du système de garanties hautement enrichi et uranium ment vérifié tous les combustibles renforcé en 1997, les autorités faiblement enrichi), et un réacteur à uranium hautement enrichi gouvernementales ont commu­ de recherche à Alatau, près et le combustible usé. Des inspec­ niqué à l'Agence les renseigne­ d'Almaty (uranium hautement tions ad hoc sont effectuées ments complémentaires requis sur enrichi et uranium faiblement depuis juin 1994. les installations nucléaires. enrichi). L'Agence a reçu Dans le cadre de l'application Il convient de noter que le rapport initial sur le stock des mesures de la partie 1 du l'exploitant a considérablement de matières nucléaires le système de garanties renforcé amélioré son système 4 septembre 1995. La vérification en 1997, les autorités gouverne­ de comptabilité des matières en initiale est achevée pour l'usine de mentales communiquent à l'informatisant intégralement fabrication d'Ulba et le réacteur de l'Agence les renseignements pendant l'application recherche situé près d'Almaty; elle complémentaires requis sur les des garanties. se poursuit pour le réacteur installations nucléaires. En outre, Ukraine. Le 2 mars 1995, surgénérateur rapide et les réac­ l'Agence prélève des échantillons l'Agence a reçu le rapport initial teurs de recherche de Kurchatov. de l'environnement afin d'établir sur toutes les matières nucléaires Dans le cadre de l'application des signatures de référence pour soumises à l'accord de garanties. des mesures de la partie 1 du les cellules chaudes. La vérification a commencé système de garanties renforcé, le Lituanie. Les installations en avril 1995 et des inspections Kazakhstan a octroyé aux inspec­ importantes du point de vue des ad hoc sont actuellement teurs de l'Agence des visas d'un an garanties sont la centrale nucléaire exécutées dans toutes les pour entrées multiples, on a d'Ignalina (deux réacteurs RBMK- installations. Les installations commencé à prélever des échan­ 1500) et divers emplacements ukrainiennes sont les suivantes: tillons de l'environnement à contenant de petites quantités de 16 tranches nucléaires (une l'intérieur de cellules chaudes pour matières nucléaires. Tout en étant centrale à deux réacteurs WER- définir des signatures de référence, de conception identique, les deux 440, 11 tranches WER-1000 et et le système national de compta­ réacteurs d'Ignalina fonctionnent trois tranches RBMK-1000), un bilité et de contrôle des matières indépendamment l'un de l'autre. réacteur de recherche, un centre nucléaires (SNCC) a donné des La tranche 1 a été mise en service de formation à la conduite d'un renseignements complémentaires en 1983 et la tranche 2 en 1987. réacteur nucléaire des forces sur les installations nucléaires. L'Agence a reçu le rapport initial navales, une installation sous- critique et un centre de recherche. Lettonie. La Lettonie a un réac­ le 31 octobre 1992. Elle a exécuté La vérification du stock initial est teur de recherche IRT (5 mégawatts plusieurs visites techniques pour sur le point d'être achevée. Bien que thermiques) situé à 20 km de préparer le terrain en vue de le matériel de surveillance ait été Riga, une installation de stockage l'application des garanties. Elle a installé vers la mi-1997, des amélio­ définitif des déchets radioactifs et commencé par installer du rations sont encore nécessaires. diverses entreprises réparties sur matériel de confinement et de surveillance en décembre 1992 l'ensemble du territoire qui utili­ Dans le cadre de l'application pour geler les stocks des piscines sent de petites sources au des mesures de la partie 1 du contenant le combustible usé et plutonium. Le réacteur utilise de système de garanties renforcé surveiller le coeur des réacteurs. l'uranium hautement enrichi, mais en 1997, les autorités gouverne­ Depuis août 1993, des inspections son taux de charge est très faible. mentales ont communiqué à trimestrielles sont exécutées à la Il devrait fonctionner encore l'Agence les renseignements premiers pays à commencer de SITUATION RELATIVE AU TUP mettre en oeuvre le système de ET AUX ACCORDS DE GARANTIES DANS garanties renforcé en vertu du LES ETATS NOUVELLEMENT INDEPENDANTS Protocole additionnel. Dès l'entrée (JOUR/MOIS/ANNEE) en vigueur de l'accord, on pourra commencer à appliquer des garan­ ETAT DATE D'ADHESION ACCORD DE ties. Le Directeur général de l'AIEA AUTNP GARANTIES AVEC L'AIEA s'est rendu en Géorgie en juillet Date de la signature Date de l'entrée en vigueur 1997. Selon les informations Arménie 15-07-93 30-09-93 05-05-94 disponibles, la Géorgie a, près de Azerbaïdjan 22-09-92 Tbilissi, un réacteur de recherche de Belarus 22-07-93 14-04-95 02-08-95 type piscine (de 8 mégawatts ther­ Estonie 31-01-92 miques), qui a été mis en service en Géorgie 07-03-94 29-09-97 1959 et qui est à l'arrêt depuis Kazakhstan 14-02-94 26-07-94 11-08-95 1990. Par ailleurs, l'Institut de Kirghizistan 05-07-94 physique et de technologie de Lettonie 31-01-92 21-12-93 21-12-93 Sukhumi mène des activités de Lituanie 23-09-91 15-10-92 15-10-92 recherche-développement. Moldova 11-10-94 14-06-96 Estonie. Les installations impor­ Ouzbékistan 07-05-92 08-10-94 08-10-94 tantes du point de vue des Tadjikistan* 17-01-95 garanties sont un ancien site de Turkménistan 29-09-94 formation (base navale russe de Ukraine 05-12-94 28-09-94 13-01-95 Paldiski) où se trouvent deux réac­ teurs nucléaires déclassés, une usine de conversion de l'uranium ayant autrefois procédé à des acti­ •L'adhésion au TNP doit encore faire l'objet d'une notification officielle à l'AlEA. vités de récupération de l'uranium (usine de Sillamae) et des sites de stockage définitif des déchets. En avril 1993, l'Agence a complémentaires requis sur les mégawatts thermiques refroidi et envoyé une mission d'enquête en installations nucléaires. En outre, modéré par eau), un réacteur puisé Estonie, qui a conclu qu'à ce stade l'Agence a prélevé des échantillons appelé Photon qui sert à tester la portée des garanties applicables de l'environnement en vue de l'incidence des rayonnements sur en Estonie serait plutôt limitée et définir des signatures de référence le matériel spatial, et quatre instal­ qu'il existait des incertitudes quant pour les cellules chaudes. lations d'extraction et de au déclassement des réacteurs par A la centrale de Tchernobyl, traitement de l'uranium fabriquant la Fédération de Russie. Trois ans deux systèmes automatiques de de l'U^Og comme produit final. plus tard, en avril 1996, une surveillance ont été installés en Les principales matières nucléaires deuxième visite technique a septembre 1996, l'un au réacteur détenues par l'Ouzbékistan sont permis de confirmer que les actuellement en service (tranche 3) de l'uranium hautement enrichi et installations qui manipulaient et l'autre dans l'installation d'en­ de l'uranium faiblement enrichi. auparavant des matières nucléaires treposage du combustible usé. L'Agence, qui a reçu le rapport en Estonie n'étaient plus L'Agence a par ailleurs installé initial le 18 novembre 1996, en a en service. des systèmes de communication entrepris la vérification en L'Estonie a adhéré au TNP le 31 par satellite dans les principales décembre 1996 et devrait l'avoir janvier 1992. L'accord de garan­ installations ukrainiennes, ainsi achevée d'ici la fin de 1997. ties qu'elle a conclu avec l'Agence qu'à l'organisme de réglementa­ Géorgie. La Géorgie a adhéré au a été approuvé par le Conseil des tion, et pris d'autres mesures pour TNP le 7 mars 1994 et a signé en gouverneurs de l'AIEA en février faciliter le déplacement des inspec­ septembre 1997, pendant la 1992. Dès sa signature par teurs et renforcer la logistique. Conférence générale de l'AIEA, un l'Estonie, qui ne saurait tarder, Ouzbékistan. L'Ouzbékistan a accord de garanties qui est en voie l'AIEA pourra commencer à appli­ un réacteur de recherche (de 10 de ratification. Elle sera l'un des quer des garanties. AIEA BULLETIN PROBLEMES POSES installations ont facilité les choses notamment de l'uranium haute­ PAR L'APPLICATION en offrant les services de leurs ment enrichi et du plutonium, DES GARANTIES propres traducteurs aux fonction­ grâce à l'utilisation de capteurs et L'AIEA a dû commencer à appli­ naires de l'Agence se rendant sur de techniques ultramodernes; quer des garanties dans les ENI le terrain. H Formation ciblée du alors que ces pays n'avaient pas Dosimetric et radioprotection. La personnel local lors de nombreux encore résolu les problèmes occa­ surveillance des niveaux de rayon­ ateliers, séminaires ou cours orga­ sionnés par la dissolution de nement et les mesures de nisés par l'AIEA et des pays l'Union soviétique. Elle a notam­ radioprotection étaient souvent donateurs, auxquels les fonction­ ment été confrontée aux insuffisantes. Les dosimètres élec­ naires de l'Agence ont parfois problèmes suivants: troniques individuels que portent participé en tant qu'instructeurs. Expérience limitée. Les ENI ne les inspecteurs leur ont parfois Le personnel local s'est rapide­ savaient pas ce que recouvrait l'ap­ signalé l'existence d'un champ de ment converti aux pratiques plication de garanties dans le cadre rayonnement intense. Il faut modernes. d'un accord de garanties généra­ redoubler d'efforts pour mettre Ces résultats sont en partie lisées. Ils n'avaient qu'une vague en place une culture de sûreté dus aux efforts soutenus de idée des infrastructures requises, radiologique satisfaisante. l'Etat et des exploitants dans les qu'il s'agisse du SNCC, des Rigueur du climat et conditions ENI. Ceci étant, il reste ressources en matière de forma­ de vie difficiles. Certains emplace­ encore, dans certains ENI, à tion, du matériel informatique, ments sont situés dans des régions régler des problèmes de logis­ des logiciels de comptabilité ou du qui connaissent des conditions tique et de communication, et cadre juridique. climatiques extrêmes, auxquelles à améliorer la comptabilité des Logistique. Se rendre dans ces ont été confrontés les inspecteurs matières nucléaires au niveau pays et s'y déplacer a souvent été et le matériel des garanties. Les des Etats et des installations une source de tracas. Des vols ont conditions d'hébergement étaient pour la mise en place de SNCC été annulés (souvent par manque parfois loin d'être idéales. efficaces. de combustible) ou indûment retardés, bouleversant ainsi les AMELIORATIONS ENCOURAGER plans de l'Agence. Celle-ci a dû EN COURS LES PROGRES parfois fournir ses propres véhi­ En collaboration avec les autorités Au cours des cinq dernières cules pour résoudre les problèmes locales, les inspecteurs de l'Agence années, si l'application des garan­ de transport. ont pu obtenir des résultats ties dans les ENI a Communications. Les commu­ concluants à plusieurs égards: considérablement avancé, tous les nications avec le Siège de l'AIEA B Meilleure connaissance des problèmes sont loin d'être résolus. ont été problématiques. Sur de installations importantes du point La communauté internationale et nombreux sites, l'Agence a de vue des garanties grâce à de les Etats donateurs devraient installé son propre système de nombreuses missions d'enquête, continuer d'apporter aux ENI communication par satellite pour visites techniques et inspections; l'aide nécessaire pour leur envoyer ou recevoir des messages H Elaboration de systèmes de permettre d'assurer une comptabi­ par téléphone, par télécopie ou comptabilité et de contrôle des lité et une protection adéquates par courrier électronique. La matières nucléaires au niveau des des matières nucléaires sur leurs langue constitue un autre installations et de l'Etat (certaines territoires. problème. Le russe étant la installations traitaient des L'AIEA pense achever la vérifi­ langue commune des ENI, matières nucléaires sans savoir cation du stock initial dans la l'Agence s'est efforcée de choisir exactement si la différence plupart des ENI d'ici la fin de des inspecteurs parlant russe pour d'inventaire était positive ou 1997. Elle se préoccupera ensuite travailler dans cette région. Elle a négative; la situation a radicale­ de vérifier l'exhaustivité des décla­ essayé d'en prévoir au moins un ment changé quand les rations initiales et d'évaluer les par équipe, mais cela est de plus exploitants ont mis en place des cycles du combustible nucléaire en plus difficile à mesure que de systèmes de comptabilité entière­ de ces Etats. En temps voulu, elle nouvelles installations des ENI ment informatisés); mettra aussi en oeuvre d'autres sont soumises à un régime d'ins­ H Amélioration de la protection volets du système de garanties pections régulières. Certaines physique des matières nucléaires, renforcé. —I APPUI TECHNIQUE epuis quelques années, un certain nombre de pays Lituanie, Ouzbékistan et Ukraine. D'autres sont en voie de dispensent une aide bilatérale aux ENI pour mettre l'être en Azerbaïdjan, en Estonie, au Kirghizistan, en Moldova Den place des systèmes nationaux de comptabilité et de et au Turkménistan. contrôle des matières nucléaires (SNCC), instituer des L'AIEA suit les progrès grâce à un système informatisé qui contrôles des importations et des exportations, et assurer la fournit les informations les plus récentes sur l'état d'avance­ protection physique de ces matières dans chacun d'entre eux. ment de chaque tâche. Ces données ont récemment été mises Dans le cadre d'un programme d'appui technique coordonné, à la disposition des pays donateurs et des pays bénéficiaires sur l'AIEA renforce maintenant la cohérence et l'efficacité de ces disque compact. Ceux-ci peuvent ainsi évaluer les progrès activités. Elle s'est notamment employée à établir en détail les accomplis dans l'exécution des tâches et déterminer les besoins des pays, à aider les Etats Membres à déterminer les domaines où une assistance serait nécessaire. En outre, secteurs où leur contribution pourrait être optimale, et à l'Agence met à jour et distribue un calendrier des activités, des mettre au point et à préparer des plans d'appui technique réunions et des visites organisées dans le cadre du projet ainsi coordonné. Chaque année, tous les pays donateurs et béné­ qu'une base de données contenant des profils de formation, ficiaires se réunissent pour étudier les priorités et l'état afin de fournir aux parties intéressées des informations sur d'avancement des activités d'appui technique coordonné. la formation reçue par les agents gouvernementaux et Lors du Colloque sur les garanties de l'AIEA, un mémoire le personnel des installations, et d'aider les pays à recenser rédigé par M. Kenji Murakami, M. Richard Olsen leurs besoins de formation. et Mme Charlene Blacker, du D'une manière générale, des Département des garanties, progrès importants ont été ainsi que par M. Sheel faits dans l'exécution des Sharma, de la Division des tâches au titre du programme relations extérieures, a fait le d'appui. En moyenne, 24 % point sur les divers volets des des tâches sont achevées, 54 % plans d'appui technique coor­ sont en cours et 22 % sont donné et sur le rôle que joue en suspens (aucun pays dona­ l'AIEA dans le suivi des tâches. teur ne s'étant manifesté). Il C'est en mai 1993, après convient de noter que la majo­ une réunion d'Etats donateurs rité des tâches en suspens potentiels, que les activités concernent des pays bénéfi­ coordonnées ont été lancées. Les participants à cette réunion ciaires qui ont de petits programmes nucléaires. ont annoncé leur intention d'aider les ENI à établir et à Dans l'ensemble, l'aide accordée aux ENI à titre bilatéral et améliorer leurs SNCC. Plusieurs pays ont dégagé des fonds dans le cadre des plans d'appui technique coordonné a permis et se sont activement employés à aider les ENI. Il s'agit à l'Agence d'appliquer des garanties en vertu des accords notamment de l'Australie, des Etats-Unis, de la Finlande, de actuellement en vigueur. Toutefois, il faut encore améliorer la France, de la Hongrie, du Japon, de la Norvège, du le dispositif au niveau de l'Etat et des installations pour mettre Royaume-Uni et de la Suède. D'autres pays ont fait connaître au point des SNCC efficaces et pour renforcer la protection leur intention de participer au programme d'appui technique physique et le contrôle des exportations et des importations coordonné. des matières nucléaires. Pour aller de l'avant, il faudra que les Les plans d'appui technique coordonné visent à fournir ENI redoublent d'efforts pour renforcer leurs moyens et leurs une aide dans plusieurs domaines, notamment la législation infrastructures et que les pays donateurs continuent de nucléaire, l'établissement de SNCC au niveau de l'Etat et coopérer avec eux et de les aider énergiquement. L'AIEA est des installations, la protection physique et le contrôle des déterminée à continuer de soutenir la mise en œuvre des exportations et des importations. Les plans comportent trois plans d'appui technique coordonné et de suivre leur progrès phases qui portent sur les besoins à court, à moyen et à long en organisant chaque année des réunions d'examen et en terme. Ceux de la phase 1 sont en grande partie couverts et communiquant des rapports d'étape actualisés. de nombreuses tâches sont achevées. Les travaux concernant les phases 2 et 3 sont en cours. Actuellement, des plans d'appui technique coordonné sont exécutés dans les pays Photo: Centrale nucléaire d'Ignalina (Lituanie), une des suivants: Arménie, Belarus, Géorgie, Kazakhstan, Lettonie, installations des ENI où l'AIEA applique des garanties (AIEA). COLLOQUE SUR LES GARANTIES INTERNATIONALES; UN NOUVEAU CHAPITRE S'OUVRE PAR LOTHAR WEDEKIND AND JAMES LARRIMORE

a vérification des utilisations et aux grandes orientations ont été contexte plus large des problèmes de pacifiques de l'énergie traitées sous les angles national, vérification. Comme M. Blix l'a Lnucléaire s'est engagée sur régional et mondial. Les éléments noté dans son discours de clôture, une nouvelle voie riche en clés de l'expérience acquise et des les événements ont montré que la promesses. Lors du Colloque sur travaux effectués dans le cadre de la vérification nucléaire, tout comme les garanties internationales que mise en œuvre du système de garan­ la vérification des mesures de limita­ l'AIEA a organisé en octobre 1997, ties renforcé ont suscité un intérêt tion des armements, est un élément les plus grandes autorités dans ce considérable et ont été résumés crucial de la sécurité internationale. domaine se sont rencontrées pour notamment dans les interventions de ( Voir l'article de M. Blix, page 37.) dresser un tableau des changements M. Bruno Pellaud, directeur général On trouvera ci-après un aperçu qui se dessinent sous leurs aspects adjoint de l'AIEA chargé des garan­ sélectif des thèmes qui ont été techniques, financiers et politiques. ties, et de M. Richard Hooper, traités dans plus de 200 présenta­ Ce qui frappe tout d'abord, c'est directeur de la Division Concepts et tions techniques et d'orientation la dimension nouvelle du système de planification. ( Voir leurs articles, générale faites lors du Colloque. garanties renforcé, qui permet désor­ pages 21 et 26 respectivement.) EXPERIENCES mais d'alerter rapidement la M. David Fischer, ancien adjoint communauté internationale sur au Directeur général de l'Agence à ET TENDANCES d'éventuelles activités nucléaires laquelle il a consacré un nouveau La dernière fois que des experts des clandestines. Tel était le but livre, a retracé le contexte histo­ garanties se sont réunis en un recherché par les Etats qui, après rique, rappelant, à l'occasion du colloque international de cette avoir négocié pendant des années, se quarantième anniversaire de l'AIEA, nature, en 1994, la situation était sont mis d'accord sur un ensemble les événements qui ont marqué différente. L'avenir du Traité sur la de nouvelles mesures de vérification l'évolution des garanties au cours non-prolifération des armes en mai 1997. Ils ont adopté ce que des 40 dernières années. ( Voir son nucléaires (TNP) n'était pas encore l'on appelle officiellement le article page 31.) Les participants clairement dessiné, le programme de "Protocole additionnel" aux accords ont également célébré le trentième renforcement des garanties de de garanties, qui donne à l'AIEA des anniversaire du Traité de Tlatelolco l'AIEA, connu sous le nom de droits d'accès plus étendus dans (voir l'encadré page 20), ainsi que 20 "Programme 93+2", devait faire l'exercice de ses activités de vérifica­ années de coopération avec 14 Etats l'objet d'un examen serré au Conseil tion. Le Colloque a permis aux et la Communauté européenne de des gouverneurs de l'Agence, et la experts techniques aussi bien qu'aux l'énergie atomique (EURATOM), question de la vérification des décideurs de mieux comprendre les qui aujourd'hui mettent en oeuvre matières nucléaires retirées de exigences et les attentes concrètes des programmes d'appui aux garan­ programmes de défense n'était pas sous-tendant ces mesures et d'autres, ties de l'AIEA. très avancée. Les cas de l'Iraq, de la qui ouvrent un nouveau chapitre. Dans l'ensemble, le Colloque a République populaire démocratique Entre les allocutions d'ouverture et permis à la communauté internatio­ les discours de clôture prononcés par nale de soumettre les garanties à M. Wedekind est rédacteur en chef, Service M. Mohamed ElBaradei, le nouveau "l'épreuve de la réalité", selon les des périodiques et de l'information électro­ termes de M. ElBaradei, de ce que Directeur général de l'AIEA, et M. nique, Division de l'information, et Hans Blix, le Directeur général sont aujourd'hui le contrôle et la M. Larrimore est un haut fonctionnaire sortant, le Colloque a abordé prati­ vérification nucléaires, avec les du cabinet du Directeur général adjoint quement tous les aspects du domaine exigences et les attentes croissantes chargé des garanties de l'AIEA. M. Larrimore et M. Abdul Fattah étaient toujours plus vaste de la vérification. qu'ils suscitent. Un autre aspect les Secrétaires scientifiques du Colloque sur important de cette réunion est En 22 séances — plénières, techniques les garanties internationales, et Mme ou de présentation sur panneaux — qu'elle a donné l'occasion de réflé­ Cynthia Coolbaugh en assurait la coordi­ les questions relatives à la technologie chir à l'avenir des garanties dans le nation technique. de Corée (RPDC) et de l'Afrique du plus important sera à coup sûr le les stocks de plutonium qui Sud et les tournants qu'ils ont rythme auquel les Etats accepteront augmentent de 30 tonnes par an. marqués étaient encore largement à le Protocole additionnel. Plusieurs exposés ont porté sur l'avant-scène du colloque de 1994. Pour mettre en œuvre ce Protocole, certains aspects des travaux que Chacun à sa façon, ils ont permis de l'AIEA devra réorienter son infra­ l'Agence mène en coopération avec tirer des enseignements importants structure dans le cadre des efforts l'Argentine, le Brésil et l'Agence pour l'évolution des garanties dans qu'elle déploiera afin que les mesures brasilo-argentine de comptabilité et les années 90. qu'il prévoit soient pleinement inté­ de contrôle des matières nucléaires Le Colloque de 1997 était axé grées avec l'application des garanties (ABACC). Au cours des dernières sur d'autres thèmes en raison des classiques. L'AIEA a engagé le processus années, les inspecteurs de l'AIEA progrès majeurs accomplis. de négociation du Protocole addi­ ont procédé à des activités de véri­ Comme il est apparu clairement à tionnel avec les divers Etats. Sept fication du rapport initial dans le la séance d'ouverture, le change­ pays l'ont déjà signé: Arménie, cadre de l'Accord tripartite relatif à ment de tableau était dû Australie, Géorgie, Lituanie, l'application des garanties entré en principalement à la prorogation du , Pologne et Uruguay. vigueur en mars 1994. On estime TNP pour une durée indéfinie en En ce qui concerne le cadre plus que ce travail de longue haleine a 1995, aux résultats positifs du large dans lequel s'inscrit la vérifica­ été facilité par la bonne coopéra­ "Programme 93+2", grâce auxquels tion de mesures de limitation des tion entre les parties concernées. de nouvelles mesures de contrôle et armements nucléaires et de désarme­ Il a aussi été question des progrès le Protocole additionnel ont vu le ment, un certain nombre de considérables qui ont été accomplis jour, ainsi qu'au lancement d'acti­ questions doivent encore être réso­ dans les activités que l'Agence vités de vérification des matières lues, notamment celles du mène conjointement avec les Etats nucléaires d'origine militaire. financement du régime. A cette fin, nouvellement indépendants (ENI) C'est l'une des raisons pour M. Blix aussi bien que M. ElBaradei pour instaurer des garanties et véri­ lesquelles, au Colloque de 1997, les' ont demandé instamment aux Etats fier les déclarations initiales sur les cas des pays qui ont marqué l'his­ d'envisager sérieusement de créer un stocks nucléaires. L'AIEA compte toire des garanties ont plutôt servi fonds pour la vérification nucléaire. que dans les prochains mois ce de toile de fond aux débats sur les travail sera terminé dans la plupart RENFORCEMENT sujets liés à la mise en œuvre des de ces Etats. (Voir l'article page 9.) DE LA COOPERATION nouveaux éléments du système de M. Kenji Seyama, directeur du vérification renforcé et élargi qui est Le système de garanties renforcé, Bureau de la sûreté nucléaire de aujourd'hui au centre des préoccu­ dont le double objectif est d'être plus l'Agence japonaise pour la science pations. Les résultats obtenus au efficace et plus efficient, exige un et la technologie, et cours des dernières années ont créé resserrement de la coopération entre M. Hiroyoshi Kurihara, directeur de nouveaux défis pour l'AIEA et l'AIEA et les autorités nationales et exécutif du Centre de contrôle des la communauté mondiale. régionales chargées de la vérification. matières nucléaires, ont rendu Un de ces défis concerne les Plusieurs communications ont compte de l'évolution des garanties ressources, tant humaines que finan­ fait le point des travaux menés au Japon, y compris de l'appui cières, à un moment où la charge de conjointement par l'Agence et accordé au programme de garanties travail normale liée aux garanties Euratom dans le cadre de la renforcé et de la volonté japonaise augmente considérablement et où Nouvelle formule de partenariat. de travailler avec l'AIEA pour de nouvelles tâches de vérification Celle-ci a permis des gains d'effi­ modifier les critères des garanties en doivent être exécutées ou prévues. cience, notamment de réduire les vigueur en combinant des mesures "Si la diligence et la bonne volonté inspections de l'AIEA sur les sites de vérification qualitative et quanti­ peuvent contribuer à faire avancer qui se trouvent dans l'Union tative. Ils ont souligné qu'il les choses", a noté M. Pellaud, "il est européenne. Comme l'a indiqué importe de parvenir à une plus évident que les ressources dispo­ M. W. Gmelin, de la Direction des grande efficience en ayant recours nibles et les priorités fixées pour leur contrôles de sécurité d'Euratom, aux inspections inopinées associées utilisation doivent correspondre à un des problèmes centraux qui se à des techniques de télésurveillance, l'élan acquis lors du renforcement posent dans ce domaine a trait à ainsi qu'au prélèvement d'échan­ du système et aux objectifs assignés l'accumulation des stocks de tillons de l'environnement pour à l'Agence", ajoutant que, dans les matières nucléaires soumises aux confirmer l'absence d'activités non quelques années à venir, le facteur le contrôles d'Euratom, en particulier déclarées. Le Japon, ont-ils dit, a l'intention d'établir à cette fin actuellement prises, M. Burkart a d'une vingtaine d'Etats. Ils ont une salle blanche pour l'analyse dit que ce processus prendrait du également examiné le rôle de la d'échantillons de l'environnement temps mais que son pays espérait "salle blanche" du laboratoire de au niveau national et dans le cadre entamer, dès le début de 1998, des l'AIEA à Seibersdorf, qui a été du réseau international d'analyse négociations avec l'AIEA en vue de ouverte en 1996 et est maintenant pour les garanties. la conclusion d'un protocole. pleinement opérationnelle pour ce Un exposé de Mme Shirley qui est de l'analyse d'échantillons Johnson et de collègues du TECHNOLOGIES environnementaux de référence. Département des garanties de ET SYSTEMES LIES Le prélèvement et l'analyse l'AIEA a fait état des avancées dans AUX GARANTIES d'échantillons de l'environnement le cadre d'un plan d'amélioration de Le Colloque a permis de passer en permettent de détecter la présence l'application des garanties à l'usine revue de manière approfondie les de certains types d'activités non de retraitement deTokai, qui tient progrès accomplis en ce qui déclarées. Les échantillons ont été compte des technologies nouvelles concerne les technologies liées aux prélevés sur le matériel et à l'inté­ propres à réduire les coûts des acti­ garanties et l'expérimentation de rieur des bâtiments. Les essais sur vités de vérification ou à en atténuer techniques et de systèmes le terrain effectués jusqu'ici ont le caractère intrusif, et à augmenter nouveaux: essais sur le terrain de montré que ces techniques sont l'efficacité des inspections. Mis en mécanismes d'inspections applicables, fiables et extrêmement place en 1988, ce plan relève d'un inopinées effectuées dans différents sensibles. projet tripartite auquel participent types d'installations en coopération Outre la création de la "salle l'AIEA, le Bureau de la sûreté avec la Suède, l'Afrique du Sud et blanche", le réseau mondial de nucléaire de l'Agence japonaise le Canada; programmes visant à laboratoires d'analyse pour les pour la science et la technologie et mettre au point des méthodes de garanties a été élargi à des labora­ la Société pour le développement contrôle pour la "partie terminale" toires spécialisés de trois pays qui des combustibles nucléaires et des du cycle du combustible nucléaire, aideront à analyser les échantillons réacteurs de puissance, qui exploite notamment pour le stockage défi­ de l'environnement. L'AIEA a l'installation de Tokai. nitif du combustible usé dans des également mis sur pied un Un autre point de vue sur la dépôts en formations géologiques; programme interne de formation à manière dont les nouvelles mesures et progrès des sciences et des tech­ l'intention des inspecteurs pour de contrôle sont acceptées a été niques depuis les techniques leur apprendre à planifier les présenté, pour les Etats-Unis, Etat nouvelles à base de capteurs campagnes d'échantillonnage et doté d'armes nucléaires, par M. jusqu'aux systèmes de satellites et leur enseigner les procédures à Alex R. Burkart, du Département aux réseaux informatiques spécia­ suivre pour prélever et manipuler d'Etat, dans un mémoire rédigé lisés, que l'on examine en vue de correctement les échantillons. Plus conjointement avec des respon­ leur éventuelle utilisation future de 100 inspecteurs ont été formés, sables de l'Agence pour la aux fins des garanties. dont neuf appartenant à Euratom. limitation des armements et le Prélèvement d'échantillons de En septembre 1997, plus de 750 désarmement, de la Commission l'environnement. Le programme de frottis avaient été prélevés dans de réglementation nucléaire et du l'AIEA concernant le prélèvement plus de 40 installations dans le Département de l'énergie des d'échantillons de l'environnement cadre d'activités d'échantillonnage Etats-Unis. M. Burkart a indiqué a suscité un intérêt considérable. de référence, et distribués aux labo­ que le président Clinton avait Mme Jill Cooley et M. Erwin ratoires du réseau pour analyse. déclaré que les Etats-Unis avaient Kuhn, du Département des garan­ Télésurveillance. D'autres exposés l'intention d'accepter le Protocole ties, ainsi que M. David Donohue, ont rendu compte de l'expérience dans son intégralité et d'en appli­ du Département de la recherche et considérable qui a été accumulée en quer toutes les dispositions, à des isotopes, ont rendu compte matière d'utilisation de systèmes de l'exception de celles qui concer­ dans le détail de l'expérience télésurveillance ou de techniques nent des informations ou des acquise dans le cadre des premières automatiques de vérification et de emplacements ayant une impor­ applications des techniques surveillance afin d'accroître l'effica­ tance directe pour la sécurité d'échantillonnage de l'environne­ cité en réduisant les coûts: rapports nationale du pays. Passant en ment dans des installations sur l'évaluation d'un essai sur le revue les problèmes que cela d'enrichissement et de certains terrain, d'une durée de six mois, soulève et les mesures préparatoires types de cellules chaudes dans plus effectué sur un système de télésur- veillance dans une casemate de stoc­ montrent que les systèmes installés plus étendu aux installations et à kage de combustible MOX en fonctionnent bien. La masse de des informations provenant Suisse, sur l'installation des éléments données ainsi obtenues a mis en d'autres sources. Les activités de d'un système analogue dans une évidence un problème pratique lié à la l'Agence visant à établir un système casemate de stockage d'uranium nécessité de mettre au point des de gestion des données et d'évalua­ fortement enrichi aux Etats-Unis, systèmes pour le dépouillement et le tion de l'information ont été sur des activités liées à un projet de traitement des données. Ces travaux, présentées par Mme Anita Nilsson, même nature en Afrique du Sud et tout comme les autres essais sur le du Département des garanties de sur le lancement d'essais de terrain que l'AIEA effectue avec les l'AIEA, dans un exposé auquel ont nouveaux systèmes de surveillance Etats Membres, permettent de réduire également contribué vidéo numérique qui ont été mis en la présence des inspecteurs sur les sites MM. Kaluba Chitumbo, place dans différentes installations. où ont lieu les essais (voir l'encadré, Richard Hooper, Kenji Murakami, Bien que la télésurveillance ne page 18). En Suisse, l'utilisation de la Demetrius Perricos et soit pas une technologie nouvelle, télésurveillance a montré que l'on Dirk Schriefer de ce même les progrès dans ce domaine multi­ pouvait surveiller efficacement les Département. plient rapidement les possibilités opérations importantes du point de Les principales sources d'infor­ d'élargir l'utilisation de tels vue des garanties et de manière mation sont les déclarations que systèmes à un meilleur prix. On compétitive par rapport aux méthodes soumettent les Etats conformément compte que le programme de de vérification actuelles. C'est ce qu'a à leur accord de garanties ou proto­ garanties renforcé y aura recours indiqué M. Reza Abedin-Zadeh, du cole additionnel, les renseignements plus largement et de manière plus Département des garanties de l'AIEA, que l'Agence recueille par le biais visible. Ces systèmes comportent qui présentait l'expérience de l'Agence de ses activités de vérification et les généralement l'utilisation de en la matière. Les résultats montrent informations venant de sources caméras de surveillance numériques que l'on peut réduire l'activité d'ins­ librement accessibles, dans l'Agence combinées à des scellés électro­ pection sur place en combinant la ou à l'extérieur, et dont la perti­ niques ou à fibres optiques ou des télésurveillance avec des inspections nence doit faire l'objet d'une détecteurs et des capteurs de rayon­ annoncées ou, mieux encore, avec des évaluation. C'est l'ensemble de ces nements, la transmission des inspections inopinées. informations qui serviront de base à données hors des sites se faisant par Le Colloque a également été l'oc­ l'évaluation du programme satellite ou par téléphone. Cette casion de faire toutes sortes de nucléaire de chaque pays du point technologie fait que les "inspections démonstrations pratiques et de de vue des garanties. Elles seront virtuelles", comme les ont appelées présentations sur panneaux concer­ soumises aux procédures renforcées certains participants, deviennent nant une vaste gamme qui régissent le traitement des possibles puisque les inspecteurs d'équipements et de techniques qui informations confidentielles rela­ n'ont plus besoin d'avoir physique­ sont actuellement en cours de déve­ tives aux garanties. L'Agence a créé ment accès aux matières sur place loppement ou utilisés pour la un Comité d'examen des informa­ pour effectuer leurs activités de comptabilité, le confinement et la tions pour s'assurer que toutes ces mesure ou de surveillance. surveillance des matières nucléaires connaissances, données d'expé­ Les travaux menés par l'AIEA et ses et pour le prélèvement d'échantillons rience et informations sont dûment partenaires dans les Etats Membres de l'environnement. Un grand prises en compte et intégrées dans dans le cadre de divers projets et essais nombre de ces outils sont mis au les conclusions relatives aux garan­ sur le terrain et mettant en jeu des point dans le cadre des programmes ties. Le Comité sera notamment systèmes de télésurveillance sont à d'appui nationaux qui aident l'AIEA chargé d'examiner les projets de différents stades d'avancement. Parmi à suivre l'évolution de la technologie. rapports d'évaluation des garanties les programmes nationaux, on peut au niveau des Etats et de recom­ ACCES A L'INFORMA­ citer, aux Etats-Unis, le projet de télé­ mander d'éventuelles actions de surveillance internationale qui a été TION ET EVALUATION suivi au Directeur général adjoint présenté par M. Stephen Dupree des Dans le cadre du système de garan­ chargé des garanties. Le processus Laboratoires nationaux Sandia, qui ties renforcé, les Etats soumettront d'évaluation et d'examen doit coordonnent le projet, et par M. Cecil davantage d'informations à l'AIEA

Sonnier. Des essais sur le terrain dans sur leurs activités nucléaires et Photo: Les inspecteurs de l'AIEA reçoivent divers types d'installations nucléaires connexes; par ailleurs, les inspec­ un complément de formation dans des aux Etats-Unis et dans d'autres pays teurs de l'Agence auront un accès domaines essentiels. (Photo: AIEA) UN SYSTEME RAPIDE ET EFFICACE Au Canada, des essais d'un système de vérification automatique du combustible usé ont donné des résultats intéressants. Ce système appelé moniteur de transfert du combustible usé a été installé dans la centrale nucléaire de Bruce. Une communication commune de M. Bernard Wishard, Mme June Ahn, M. Peter Ikonomou et M. Jean Aragon, du Département des garan­ ties de l'AIEA, et de M. Martin Moeslinger, de Canberra-Packard, a présenté les résultats des essais effectués sur ce moniteur (photo ci-contre). Le moniteur permet de compter, de vérifier et de stocker automatiquement le spectre de chaque grappe de combustible CANDU irradié transférée d'un stockage sous eau primaire à un stockage secondaire, à une vitesse pouvant atteindre deux grappes par seconde. A défaut de moniteur, les grappes de combustible usé doivent être comptées et vérifiées visuellement par un inspecteur à l'aide du matériel clas­ sique, à savoir un analyseur multicanal. Outre qu'il demande 150 journées d'inspection, ce procédé a un caractère intrusif, car il exige que le transfert et le mouvement des grappes soient interrompus pour obtenir un spectre. Le moniteur, qui vérifie automatiquement toutes les grappes de combustible usé et pas seulement celles qui ont été sélectionnées au hasard, est acces­ sible à distance grâce à une liaison par modem, qui assure la transmission des données par téléphone. On estime qu'il pourrait économiser à l'AIEA plus de 120 journées d'inspection (plus de deux inspecteurs) par an dans l'installation de Bruce.

permettre à l'AIEA de tirer des sur les activités nucléaires des Etats René Lemaire et Peter Ikonomo, conclusions quant à l'absence de et le renforcement de la coopération M. Jean Aragon, de l'AIEA, a matières et d'activités nucléaires avec les systèmes nationaux de dressé un bilan détaillé de l'expé­ non déclarées. comptabilité et de contrôle des rience acquise par l'Agence aux Pour les inspecteurs, qui sont sur matières nucléaires (SNCC). Etats-Unis et a donné des préci­ la ligne de front des garanties, Depuis 1993, plus de 600 personnes sions sur les tâches qui lui l'accès plus étendu à l'information ont été formées dans le cadre d'acti­ incombent lorsque la Fédération et l'élaboration de rapports d'éva­ vités diverses. A l'avenir, la de Russie soumettra à la vérifica­ luation au niveau des Etats formation portera sur des domaines tion de l'AIEA les matières représentent de nouvelles tâches. tels que l'examen et l'évaluation des nucléaires retirées de ses Dans le cadre des mesures prises informations, les techniques de télé­ programmes militaires, conformé­ pour mettre en œuvre le système de surveillance et la gestion de projets. ment à l'Initiative trilatérale lancée garanties renforcé, l'AIEA a orga­ par l'AIEA, les Etats-Unis et la nisé des cours de perfectionnement VERIFICATION DES Fédération de Russie. dans certains domaines à l'intention MATIERES NUCLEAIRES Dans les prochaines années, les des inspecteurs et du personnel des D'ORIGINE MILITAIRE Etats-Unis soumettront aux inspec­ Etats Membres de l'AIEA qui est L'expérience de l'AIEA en matière tions de l'AIEA d'autres matières responsable en matière d'applica­ de vérification du plutonium et de nucléaires sur les quelque 200 tonnes tion des garanties. Comme l'a l'uranium fortement enrichi qui ne sont plus nécessaires aux indiqué M. Jaime Vidaurre-Henry, provenant des programmes mili­ besoins de la défense, a déclaré M. qui dirige la Section de la formation taires, qui est limitée mais en Ronald Cherry, du Département de pour les garanties de l'AIEA, dans progression constante, a été l'énergie des Etats-Unis, dans un un exposé qu'il a préparé conjointe­ examinée sous différents angles. exposé auquel ont collaboré M. John ment avec M. Vladimir Fortakov et Plusieurs spécialistes des Etats- Murphy, Mme Amy B. Whitworth et Mme Cynthia Coolbaugh du Unis ont rendu compte des M. Robert Whitesel. A ce jour, Département des garanties, la activités menées dans leur pays où environ 12 tonnes d'uranium forte­ formation porte sur l'examen des l'AIEA vérifie certaines quantités ment enrichi et de plutonium renseignements descriptifs, la d'uranium fortement enrichi et de excédentaires ont été soumises aux surveillance de l'environnement, plutonium sur plusieurs sites. garanties de l'AIEA. En 1996, les l'amélioration des capacités d'obser­ Dans une communication à Etats-Unis avaient déclaré qu'ils y vation, de communication et de laquelle ont collaboré ses soumettraient 26 tonnes supplémen­ gestion, l'analyse des informations taires et, en septembre 1997, ils ont AIEA BULLETIN. 39/4/1997 collègues, MM. Dirk Schriefer, indiqué leur intention de soumettre conformément à l'accord de encore 52 tonnes. D'ores et déjà, soumission volontaire conclu l'AIEA procède à la vérification de entre les Etats-Unis et l'AIEA matières sur trois sites: l'usine Y-12 dans des installations travaillant d'Oak Ridge (Tennessee), le site de pour la défense pour lesquelles les Hanford près de Richland (Etat de contrôles internationaux ne sont Washington) et le site de technologie pas prévus, la mesure du pluto­ de l'environnement de Rocky Flats nium et l'expédition des près de Denver (Colorado). Faisant échantillons, ainsi que l'utilisation état des progrès accomplis, M. Cherry efficace de ressources humaines a indiqué que des spécialistes des limitées. Les activités de l'Agence Etats-Unis et de l'AIEA collaboraient liées à la vérification des matières à la mise au point de nouvelles appli­ nucléaires excédentaires aux Etats- cations techniques pour appuyer la Unis sont financées par des mise en œuvre des garanties de contributions extrabudgétaires l'Agence et en atténuer les consé­ des Etats-Unis et non par le Les résultats déjà obtenus dans quences pour les installations. budget ordinaire. les années 90 par la communauté M. Cherry a également résumé internationale laissent bien les progrès de la coopération entre ENJEUX FUTURS augurer des travaux à venir. Si l'AIEA et les Etats-Unis en ce qui Au seuil du prochain millénaire, l'on en juge d'après les activités et concerne l'installation de diffusion la mise en oeuvre du système de les conclusions qui ont été gazeuse de Portsmouth. Destinée garanties élargi et renforcé repré­ présentées au Colloque, les divers à vérifier la transformation de sente un défi considérable. Un organismes concernés ont l'expé­ l'uranium fortement enrichi en certain nombre de communica­ rience, la maturité et la souplesse hexafluorure d'uranium, cette tions ont été consacrées à la future requises pour créer et mettre en expérience a principalement pour structure du régime de vérification oeuvre un système de garanties objectifs de donner à l'Agence les envisagée dans une perspective mondial plus intégré, plus efficace moyens de tirer des conclusions tant nationale que mondiale. et plus efficient, qui permette de indépendantes quant à la transfor­ "Nous avons maintenant un vérifier que les matières nucléaires mation de l'uranium fortement système de garanties renforcé, sont utilisées exclusivement à des enrichi en une forme qui ne peut mais cela ne veut pas dire que fins pacifiques. J pas être directement utilisée pour notre travail soit terminé", a fabriquer des armes, et de lui déclaré Peter Walker, ambassa­ permettre d'acquérir de l'expé­ deur du Canada, qui présidait le Le Colloque de 1997 sur les garan­ rience en ce qui concerne Conseil des gouverneurs de ties internationales était le huitième d'une série de réunions consacrées à l'application de ces nouvelles tech­ l'AIEA et le comité chargé de ce sujet depuis 1965. Il était orga­ niques pour vérifier ce qu'il négocier les nouvelles mesures, nisé en coopération avec l'Institut de advient de l'uranium fortement alors qu'il retraçait l'histoire des gestion des matières nucléaires et enrichi excédentaire. De hauts négociations du modèle de l'Association européenne pour la recherche et le développement dans responsables de l'AIEA ont fait un Protocole additionnel. "A vrai le domaine des garanties. Environ exposé détaillé des travaux réalisés dire, le plus gros du travail reste à 350 spécialistes et décideurs dans le à Portsmouth: ils ont indiqué que faire." Il se référait aux contacts domaine du contrôle et de la vérifi­ la méthode de la vérification expé­ préliminaires entre l'AIEA et ses cation nucléaires représentant plus rimentale employée a été élaborée Etats Membres en vue de la d'une cinquantaine de pays et orga­ nisations y ont participé. Les actes lors de réunions techniques qui conclusion de protocoles indivi­ du Colloque sont publiés par l'AIEA ont commencé en avril 1997. duels et de la mise en œuvre des et pourront être obtenus auprès de Dans son rapport sur l'expé­ nouvelles mesures, mais aussi à la cette dernière ou de ses points de rience que l'Agence a acquise aux nécessité d'examiner si certains vente dans les Etats Membres. Le prochain colloque de cette série Etats-Unis à ce jour, M. Aragon a éléments des "garanties clas­ est prévu pour 2001. donné un aperçu des principaux siques" sont encore utiles dans le problèmes auxquels celle-ci doit contexte d'une approche plus faire face. Ils concernent l'appli­ intégrée de la vérification Photo: L'usine de retraitement de Tokai, cation des modalités d'inspection nucléaire. au Japon. (PNC, Japon) A1EA BULLETIN, 39/4/1997 LES TRENTE ANS DE TLATELOLCO

En 1997 a été célébré le trentième anniversaire du la façon dont il a été rédigé, le fait que certains pays Traité visant l'interdiction des armes nucléaires en ont ou n'ont pas participé au Traité et la manière Amérique latine — mieux connu sous le nom de Traité dont cette participation a évolué en trois décennies de Tlatelolco — qui est à l'origine de la création de sont étroitement liés à la présence ou l'absence de zones exemptes d'armes nucléaires dans le monde. Il a confiance, de bonne foi et de transparence dans la région. été ouvert à la signature en février 1967, à Tlatelolco "... Une caractéristique très importante du Traité de (Mexique), avec la participation de 18 Etats Tlatelolco est qu'il est considéré comme le premier d'Amérique latine. Pour commémorer cet événement, instrument international à engager juridiquement M. E. Roman-Morey, qui dirige l'Organisme pour non seulement ses parties mais aussi les Etats reconnus l'interdiction des armes nucléaires en Amérique latine comme étant dotés d'armes nucléaires ... Le Protocole et dans les Caraïbes (OPANAL), a retracé l'évolution du additionnel II, qui concerne ces derniers, contient ce Traité lors du Colloque de l'AIEA sur les garanties que l'on appelle 'des garanties négatives de sécurité', internationales. Des extraits sont reproduits ci-après: une première pour un traité de ce type. ... Les cinq "En octobre 1962, au cœur de la guerre froide, le Etats dotés d'armes nucléaires ont tous signé et ratifié monde, terrorisé, attendait les résultats de la 'crise le Protocole ... des missiles de Cuba'. Ces 13 jours ont suffi à "Les relations avec l'AIEA sont très clairement défi­ l'Amérique latine pour comprendre que, sans être un nies ... L'article 13 concerne directement l'importante acteur direct du conflit qui se jouait entre les deux question des garanties (il prévoit la négociation d'ac­ blocs, elle pouvait néanmoins être affectée par les cords avec l'AIEA). En outre, l'OPANAL et l'AIEA conséquences destructrices d'un affrontement ont conclu un accord de coopération. Dans le cadre de nucléaire. Heureusement, celui-ci ne s'est pas produit. cet accord, les deux organisations ont parrainé, en "L'Amérique latine a réagi de manière ingénieuse et mars 1996, à l'intention des experts de tous les Etats c'est peut-être la plus grande contribution de notre membres de l'OPANAL, un séminaire international région au droit international: le Traité de Tlatelolco, sur le système des garanties de l'AIEA qui s'est tenu à créant la première zone exempte d'armes nucléaires Kingston, en Jamaïque. Je tiens à souligner que ce dans une région densément peuplée ... Le Traité fut séminaire a été un grand succès pour la région et que ouvert à la signature le 14 février 1967 .... M. Hans Blix, M. Mohamed ElBaradei et les plus "Le Traité est né pendant la guerre froide et malgré hauts responsables des garanties de l'AIEA l'ont elle. Nous n'avons pas inventé la roue, mais nous honoré de leur présence. avons été les premiers à la faire rouler. Des initiatives "Aujourd'hui, à une exception près, 33 Etats de la antérieures, par exemple en centrale et septen­ région Amérique latine et Caraïbes' ont signé et ratifié trionale, n'avaient pas abouti en raison de la guerre le Traité. Cuba est le seul qui doive encore le ratifier. froide. Les zones exemptes d'armes nucléaires plus En ce qui concerne les accords de garanties conclus récentes comme celles créées par les Traités de Bangkok avec l'AIEA, sur les 33 Etats, seul Haïti doit achever et de Pelindaba n'ont pu l'être qu'après la fin de la les négociations avec l'AIEA ... guerre froide. Le Traité de Tlatelolco est consacré au "Les zones exemptes d'armes nucléaires devraient désarmement nucléaire exclusivement, mais son toujours être considérées comme les pierres angulaires objectif ultime est le 'désarmement général et du régime international de non-prolifération et complet'. En même temps, il a une forte base sociale. comme des étapes importantes dans le processus qui Il fait obligation aux parties de n'utiliser les installations mène, pas à pas, vers le désarmement général et et l'énergie nucléaires qu'à des fins exclusivement paci­ complet... Après 30 ans, nous avons appris que les fiques, pour le bienfait des populations .... mesures susceptibles d'instaurer la confiance et, par "Le Traité de Tlatelolco est un des tous premiers conséquent, les zones exemptes d'armes nucléaires exemples montrant clairement que, lorsqu'il y a sont des moyens très importants d'éliminer l'insécu­ volonté politique, transparence et confiance entre les rité et d'améliorer le climat politique. Elles favorisent parties, un traité de désarmement peut être considéré de ce fait la conclusion d'accords de plus grande comme une importante mesure propre à créer portée et plus solides en matière de sécurité et la confiance. Les circonstances de sa négociation, de coopération internationales." GARANTIES DE L'AIEA: EXPERIENCE ET DEFIS PAR BRUNO PELLAUD

eaucoup de progrès ont nombre de 110 en 1992 à 131 en 1992 à 21 tonnes en 1996 (+ 82 %), été réalisés dans le 1996. Le nombre des Etats ayant pour les raisons examinées par la Bdomaine des garanties des activités nucléaires importantes, suite. La quantité d'uranium au cours des quatre dernières c'est-à-dire plus d'une quantité faiblement enrichi (moins de 20 % années, c'est-à-dire depuis que le significative (QS) de matières d'uranium 235) soumis aux garanties Conseil des gouverneurs de nucléaires, est passé de 68 à 69 est passée de 35 833 tonnes en 1992 l'AIEA a décidé de réviser le pendant la période 1992-1996. En à 48 620 tonnes en 1996 (+ 36 %), système de garanties à la suite des 1996, l'AIEA avait 214 accords de et celle des autres matières brutes révélations concernant le garanties de tous types en vigueur, de 77 958 tonnes en 1992 à 105 programme clandestin d'arme­ contre 188 en 1992 (+ 14%). 395 tonnes en 1996 (+ 35 %). ment nucléaire de l'Iraq. La Le nombre d'installations En résumé, les quantités de prorogation indéfinie sur le Traité nucléaires soumises aux garanties matières nucléaires soumises aux sur la non-prolifération des armes s'est accru régulièrement, passant garanties de l'AIEA au début de nucléaires (TNP) et l'augmenta­ de 493 en 1992 à 558 en 1996 1997 représentaient approximati­ tion des Parties au TNP ne sont (+ 13 %). Si l'on y ajoute les vement 94 000 quantités que deux des grands événements emplacements hors installation, le significatives, soit environ qui ont eu lieu pendant cette nombre total d'emplacements 100 000 tonnes de matières période. L'AIEA elle-même a pris soumis aux garanties a augmenté brutes, 50 000 tonnes d'uranium des mesures majeures pour de 102 — passant de 814 en 1992 faiblement enrichi, 20 tonnes accroître l'efficacité et l'efficience à 916 en 1996 (+ 13%). d'uranium fortement enrichi, des garanties. Un autre paramètre important 500 tonnes de plutonium Le présent article donne un de la charge de travail du contenu dans du combustible usé aperçu de l'expérience acquise en Département des garanties est la et 50 tonnes de plutonium matière d'application des garanties quantité de matières nucléaires séparé. au cours des dernières années. Il soumises aux garanties de l'AIEA. Ressources et activités d'inspection. fait le point des aspects importants Le nombre total de QS a augmenté En 1996, les crédits du budget et passe en revue les principaux de 43 %, passant de 65 878 en ordinaire alloués aux garanties défis à venir. 1992 à 94 294 en 1996. La étaient de 86,2 millions de dollars plupart des QS sont du pluto­ des Etats-Unis (64,5 millions de FAITS ET nium, dont la quantité a augmenté dollars pour les opérations, 18,7 TENDANCES régulièrement, passant de 404 millions de dollars pour l'appui et L'application des garanties de tonnes en 1992 à 587 tonnes en 2,7 millions de dollars pour l'ad­ l'AIEA a été influencée par plu­ 1996 (+ 45 %). Il s'agit de la quan­ ministration). Il n'y a pas eu de sieurs événements marquants tité totale de plutonium, croissance réelle du budget ordi­ de 1993 à la fin de 1996. Il s'agit, c'est-à-dire du plutonium contenu naire depuis 1992. en particulier, d'une forte aug­ dans du combustible usé et du Les ressources en personnel mentation du nombre des accords plutonium séparé. La quantité de affectées aux inspections au titre de garanties, de l'adoption de plutonium séparé ne représente des garanties n'ont augmenté que nouvelles mesures de vérification qu'une petite partie de la quantité de façon marginale — passant de dans le cadre du système de garan­ totale: 53,7 tonnes de plutonium 200 personnes en 1992 à 209 en ties renforcé et du lancement de séparé étaient soumises aux garan­ nouvelles tâches en matière de ties de l'AIEA en 1996, contre M. Pellaud est directeur général adjoint et vérification. 35,3 tonnes en 1992 (+ 52 %). chef du département des garanties de Portée des garanties. Vingt et un La quantité d'uranium forte­ l'AIEA. Le présent article s'inspire du mémoire qu'il a présenté au Colloque de Etats ont conclu des accords de ment enrichi (20 % d'uranium l'AIEA sur les garanties internationales, garanties, ce qui a porté leur 235) est passée de 11 tonnes en tenu en octobre 1997. 1996 (+ 4 %). Malgré cette faible Depuis 1992, la Déclaration ses travaux avec les autorités brési­ augmentation des effectifs, le d'ensemble comprend un para­ liennes et argentines et a entrepris nombre total de journées d'inspec­ graphe concernant la vérification une collaboration étroite avec tion est passé de 8 385 en 1992 à de l'exactitude et de l'exhaustivité l'ABACC, l'Agence brasilo-argen- 10 831 en 1996 (+29%). des déclarations des Etats. Dans tine de comptabilité et de contrôle Le personnel des divisions un cas, celui de la République des matières nucléaires. L'AIEA et d'appui du Département participe populaire démocratique de Corée l'ABACC appliquent des garanties aussi aux activités d'inspection, (RPDC), l'Agence n'a pas pu à une vaste gamme d'installations, bien que les principales fonctions conclure qu'il n'y a pas eu détour­ dont des usines d'enrichissement, de ces divisions soient de mettre nement de matières nucléaires. un réacteur à eau ordinaire, des au point, d'acquérir et d'entretenir réacteurs à eau lourde à recharge­ du matériel, d'améliorer les FAITS MARQUANTS ment en marche et des usines de normes et les procédures, de Un objectif important des travaux fabrication de combustible, ainsi traiter et d'analyser les informa­ récents et futurs de l'AIEA est que de nombreuses installations tions, d'élaborer des concepts, et d'améliorer le rapport coût-effica­ plus petites. On envisage mainte­ d'assurer la formation, l'évaluation cité. Des progrès importants ont nant d'élaborer avec l'ABACC une et l'administration. A l'heure été faits à cet égard grâce à ce que formule de partenariat qui pour­ actuelle, l'effectif total du l'on appelle la nouvelle formule de rait reprendre certains éléments de Département des garanties est de partenariat (NFP) avec EUR­ la NFP conclue avec EURATOM. 565 personnes (pas de change­ ATOM. Mise en place il y a envi­ La coopération entre l'AIEA et ment depuis 1992). ron cinq ans, ses objectifs princi­ l'ABACC prévoit des inspections réalisées en commun, l'utilisation La priorité reste d'améliorer la paux sont de permettre aux deux commune de matériel, l'échange réalisation de l'objectif des inspec­ parties de réaliser des économies d'informations, la coopération en tions dans les grandes installations, tout en conservant leur capacité de matière de formation et la compa­ et la réalisation de l'objectif, s'agis- parvenir à des conclusions indé­ raison des résultats obtenus en sant de l'aspect quantitatif, est passée pendantes. En vertu de la NFP, laboratoire. Cependant, les deux de 69 % en 1992 à 73 % en 1996. des procédures de coopération ont organisations conserveront leur Chaque année, il est rendu été établies pour tous les types capacité de parvenir à des conclu­ compte du résultat global de l'ap­ d'installations, à l'exception des sions indépendantes. Ces efforts plication des garanties de l'AIEA usines d'enrichissement. Depuis devraient permettre à l'avenir une dans le rapport sur l'application les débuts de la NFP, l'AIEA a application plus efficiente et plus des garanties, sous la forme de la considérablement réduit — de efficace des garanties de l'AIEA Déclaration d'ensemble: "Dans plus de 1 500 journées d'inspec­ dans le cadre de l'Accord quadri­ l'exécution des obligations ... en tion — son activité d'inspection partite. Cette coopération est matière de garanties ... toutes les dans les Etats non dotés d'armes désormais formalisée par un informations dont dispose nucléaires de l'Union européenne, accord entre l'AIEA et l'ABACC, l'Agence étayent la conclusion tout en continuant de tirer des qui a été approuvé en selon laquelle les matières conclusions indépendantes en septembre 1997. nucléaires et les autres articles qui matière de garanties. Les caracté­ ristiques de la NFP sont mainte­ avaient été déclarés et soumis aux ENI— Les Etats nouvellement nant bien connues: activités com­ garanties de l'Agence sont restés indépendants. L'éclatement de l'ex- munes de R-D, matériel partagé et affectés à des activités nucléaires Union soviétique en 1991 a abouti compatible, activités communes pacifiques ou qu'il en est dûment à la création de 14 Etats nouvelle­ de formation, échange de données rendu compte par ailleurs." Cette ment indépendants (ENI). Il est à analytiques et, aspect le plus déclaration ne concerne que les noter que ces 14 Etats ont tous important, inspections communes matières déclarées et est établie signé le TNP et que tous ceux plus efficientes. notamment à partir, d'une part, d'entre eux qui ont des activités d'une évaluation qualitative des ABACC, Argentine et Brésil. nucléaires importantes ont conclu connaissances accumulées sur les L'Accord de garanties quadripar­ un accord de garanties avec installations et les matières dans tite entre l'AIEA, l'Argentine, le l'Agence. Par ailleurs, deux de ces les installations et, d'autre part, Brésil et l'ABACC est entré en Etats ont déjà signé le Protocole des renseignements descriptifs vigueur le 4 mars 1994. En vertu additionnel et demandé qu'il soit actualisés. de cet accord, l'AIEA a poursuivi appliqué à titre provisoire. de renseignements descriptifs et la notification volontaire des expor­ tations, des importations et de la production de matières nucléaires à des fins pacifiques, ainsi que des exportations et des importations d'équipements et de matières non nucléaires spécifiés. Un processus politique, juri­ dique et technique plus ambitieux, visant à renforcer l'efficacité et à améliorer l'efficience du système de garanties de l'AIEA, a été entre­ pris en 1993 avec le lancement du programme connu sous le nom de "Programme 93+2". Une première Actuellement, sept accords de sation et de mise en sécurité des étape a été atteinte en juin 1995 garanties avec des ENI sont entrés matières nucléaires dans les ENI. lorsque le Conseil des gouverneurs en vigueur. Les installations Davantage d'installations. a approuvé un nouveau train de nucléaires des ENI sont très L'AIEA continue de connaître une mesures pouvant être appliquées variées: mines, usines de fabrica­ augmentation de la charge de par l'Agence sans modification des tion de combustible, réacteurs de travail due à la mise en service de accords de garanties. Il s'agissait puissance, réacteurs de recherche nouvelles installations ou au lance­ notamment du prélèvement et installations d'entreposage. Dès ment de nouvelles activités d'échantillons de l'environnement avant l'entrée en vigueur des nucléaires. D'ici à l'an 2000, ceci dans des installations nucléaires. accords de garanties, des représen­ devrait conduire à une augmenta­ En mai 1997, le Conseil des tants de l'AIEA ont procédé à des tion d'environ 10 % de l'activité gouverneurs a approuvé le visites techniques pour évaluer la d'inspection par rapport au niveau Protocole additionnel aux accords situation et donner des conseils de 1997. Ces installations ou acti­ de garanties conclus entre les Etats sur les mesures de contrôle qui vités comprennent une usine et l'AIEA. Ce Protocole addi­ seraient appropriées. Lorsque d'enrichissement en Chine, l'utili­ tionnel a été depuis publié sous la l'application a commencé, sation accrue de combustible à cote INFCIRC/540. Sept Etats plusieurs problèmes ont dû être mélange d'oxydes (MOX) dans les (Australie, Arménie, Géorgie, résolus: ils concernaient, par réacteurs à eau ordinaire, une Lituanie, Philippines, Pologne et exemple, la logistique, les installation d'enrichissement par Uruguay) ont déjà signé un proto­ communications, la radioprotec- laser en Afrique du Sud et d'im­ cole et deux ont déclaré qu'il tion et l'existence de conditions portants stocks de plutonium en pouvait être appliqué immédiate­ météorologiques extrêmes. Europe. ment à titre provisoire en Des progrès importants ont été Vers un système de garanties attendant sa ratification. faits en ce qui concerne l'applica­ renforcé. Depuis le début des Ces efforts ont abouti à ce que tion des garanties dans les ENI, années 90, l'Agence a entrepris un l'on appelle désormais le système mais certains problèmes subsis­ projet majeur consistant à de garanties renforcé. Le renforce­ tent. La communauté renforcer et à rationaliser le ment en question permettra internationale et les Etats dona­ système de garanties qui avait été d'accroître à la fois l'efficacité de la teurs de fonds aux ENI devraient créé au début des années 70 lors vérification et l'efficience de l'utili­ continuer de fournir un appui afin de l'entrée en vigueur du TNP. sation des ressources. que soient mises en place des Plusieurs mesures de renforcement Autres faits nouveaux. Répondant modalités correctes de comptabili- concernant les matières et les acti­ à une demande adressée par le vités nucléaires non déclarées ont Conseil de sécurité de l'ONU, Photo: Les inspecteurs des garanties été approuvées par le Conseil des l'Agence assure depuis 1994 une recueillent des échantillons qui sont ana­ gouverneurs en 1991/92 et sont présence continue d'inspecteurs en lysés au Laboratoire d'analyse pour les garanties de l'AIEA à Seibersdorfprès de déjà appliquées. Ces mesures RPDC. Comme la RPDC ne Vienne. (ALEA) comprennent la fourniture rapide consent pas à accepter certaines AIEA mesures de contrôle, l'Agence n'a que pose le nouveau système de type INFCIRC/66 et les accords pas pu vérifier les déclarations garanties réside dans sa dualité. Le de soumission volontaire conclus initiales présentées par la RPDC renforcement est en effet double. avec les Etats dotés d'armes en vertu de son accord de garan­ Au premier niveau, de nouvelles nucléaires. En outre, l'Agence a ties TNP. Les problèmes mesures et de nouveaux droits l'expérience du mandat spécial qui concernant l'application des viennent compléter les accords de lui a été confié en Iraq et, plus garanties en RPDC sont signalés garanties en vigueur, sans amende­ récemment, de la vérification du régulièrement au Conseil des ment ou renégociation de ces Cadre agréé en RPDC. Il est gouverneurs de l'AIEA, à la accords. Les décisions correspon­ probable que la majorité des Etats Conférence générale de l'Agence dantes ont été prises par le finiront par accepter le protocole et au Conseil de sécurité. Conseil des gouverneurs entre additionnel, qui deviendra la Le processus de désarmement 1991 et 1995. Le deuxième norme pour les Etats ayant des nucléaire engagé entre les Etats- niveau va beaucoup plus loin, accords de garanties généralisées. Unis d'Amérique et la Fédération puisqu'un nouvel instrument juri­ Il faut espérer que des éléments de Russie a abouti au retrait des dique, le Protocole additionnel de importants du système de garan­ programmes d'armement de 1997, a été spécialement adopté à ties renforcé seront largement grandes quantités de matières cette fin. appliqués dans d'autres Etats aussi. nucléaires de haute qualité. Dans Le premier niveau concerne les (L'article commençant à la page 26 les Etats dotés d'armes nucléaires, Etats qui n'ont qu'un accord de donne un aperçu du système de l'Agence applique des garanties en garanties en vigueur. Les accords garanties renforcé.) vertu de ce que l'on appelle les actuels continueront d'être appli­ Outre l'Agence, ses Etats "accords de soumission volontaire". qués. S'agissant des matières et des Membres, en tant que partenaires, En 1994-1995, trois installations installations nucléaires, les acti­ seront aussi confrontés à divers des Etats-Unis contenant de l'ura­ vités de vérification quantitative défis: nium fortement enrichi ou du — certains diront "mécanique" • Même si la plupart des Etats plutonium (pour un total de — resteront primordiales. Le ayant une importante infrastruc­ 12 tonnes) ont été ajoutées à la deuxième niveau concerne les ture nucléaire ont déjà à leur dis­ liste des installations susceptibles Etats qui concluent un protocole position les informations supplé­ d'être inspectées en vertu de l'ac­ additionnel à leur accord de garan­ mentaires requises en vertu du cord de soumission volontaire des ties. Dans ces Etats, et protocole, ces informations Etats-Unis. Les trois installations parallèlement à la vérification clas­ devront être présentées sous une ont été choisies par l'Agence pour sique, sera introduite une forme systématique compatible l'application des garanties et elles vérification d'un nouveau type, avec les modalités proposées de sont inspectées conformément aux plus qualitative et non mécanique. façon à permettre un traitement et critères des garanties en vigueur. Pendant quelque temps encore, un examen efficients de la part de Le Département des garanties a le premier niveau du système de l'Agence; aussi d'autres missions. En particu­ garanties renforcé s'appliquera à la • L'ensemble des sociétés indus­ lier, il est chargé de coordonner le majorité des Etats. trielles, des organismes gouverne­ programme de l'Agence visant à Progressivement, les Etats accepte­ mentaux et des établissements de aider les gouvernements et les ront le Protocole additionnel. recherche susceptibles d'être exploitants à empêcher le trafic illi­ Cette application des garanties à concernés devront être informés cite de matières nucléaires. Les deux niveaux rendra la tâche de des nouvelles prescriptions en matières nucléaires doivent être l'AIEA plus complexe, mais en matière de présentation de rap­ protégées à la source. La protection aucune façon impossible ni vrai­ ports et d'accès des inspecteurs, physique et des systèmes adéquats ment nouvelle. Depuis longtemps, ainsi que des raisons pour les­ de comptabilité et de contrôle des l'Agence a l'habitude de vérifier quelles l'Agence a besoin d'obtenir matières nucléaires constituent la des engagements en matière de les informations correspondantes. première ligne de défense. garanties pris en vertu d'instru­ ments juridiques divers ayant des PERSPECTIVES LES GARANTIES objectifs différents. On peut Il convient de mentionner une NOUVELLES donner comme exemple les question essentielle: celle des res­ En ce qui concerne la mise en accords de garanties généralisées sources requises par l'Agence, ainsi œuvre, la plus grande difficulté (INFCIRC/153), les accords du que par les Etats concernés, pour appliquer le système de garanties l'efficience qui a été à l'origine de Membres. Il en sera tenu compte renforcé dans tous les Etats la révision du système des garan­ en ajustant les mesures de vérifica­ Membres parties à des accords de ties. Les événements d'Iraq ont tion de façon à éviter les garanties, en particulier dans ceux conduit à renforcer l'efficacité des redondances. Cette optimisation qui auront conclu un protocole garanties, alors que la complexité bénéficiera à l'Agence, à l'Etat et additionnel. Si la diligence et la et le coût croissants de l'applica­ aux exploitants de l'installation. bonne volonté peuvent contribuer tion des garanties dans les Un système de garanties intégré à faire avancer les choses, il est installations nucléaires font qu'il et optimisé pourrait comprendre évident que les ressources dispo­ est nécessaire d'améliorer l'effi­ les éléments suivants: nibles et les priorités fixées pour cience, c'est-à-dire de mieux • Coopération accrue entre les leur utilisation doivent corres­ utiliser les ressources. Par ailleurs, Etats et l'AIEA. Ceci est essentiel pondre à l'élan acquis lors du ren­ des expressions telles que "système aussi bien pour l'efficacité que forcement du système et aux intégré" et "compensations" ont pour l'efficience; objectifs assignés à l'Agence. été très souvent utilisées dans les 11 Modification ou élimination Pendant les deux prochaines discussions concernant l'efficacité, des mesures qui peuvent être années, le facteur jouant le rôle le le renforcement et l'efficience. considérées comme redondantes plus important sera à coup sûr le Dans l'intervalle, ces notions sont lorsqu'un Etat a conclu à la fois rythme auquel les Etats accepte­ passées à l'arrière-plan. Le un accord et un protocole addi­ ront le Protocole additionnel. moment viendra bientôt de les tionnel; Quelles que soient les ressources réexaminer. W, Adoption de paramètres tech­ disponibles, il semble raisonnable, Tout d'abord, cependant, il niques ou d'objectifs de temps à ce stade, de supposer que les faudra accumuler suffisamment révisés pour mieux axer la vérifica­ priorités concernant leur utilisa­ d'expérience sur l'application tion sur les étapes critiques du tion seront les suivantes: combinée des garanties tradition­ cycle du combustible, tout en uti­ SE Premièrement, activités obli­ nelles et des nouvelles mesures lisant les ressources judicieuse­ gatoires de vérification, telles que prévues dans le protocole addi­ ment; celles qui sont prévues par les tionnel. Plus tôt le protocole sera • Plus grande imprévisibilité accords des types INFCIRC/153 appliqué et pratiqué, plus tôt les (par exemple en ce qui concerne et INFCIRC/66; possibilités de "compensations" le calendrier et la nature des ins­ • Deuxièmement, vérification pourront être pleinement évaluées. pections); des protocoles additionnels dans Les vérifications faites en vertu • Utilisation plus complexe de les Etats non dotés d'armes de chacun des instruments juri­ technologies avancées, telles que la nucléaires (INFCIRC/153 en diques resteront de nature télésurveillance. combinaison avec INFCIRC/540); différente, mais les activités Dans l'ensemble, on peut dire • Troisièmement, activités d'ins­ globales de l'AIEA dans de tels que l'adoption récente du pection dans les Etats dotés Etats nécessiteront progressive­ Protocole additionnel ouvre dans d'armes nucléaires (accords de ment une approche intégrée une l'histoire des garanties un nouveau soumission volontaire et proto­ fois que l'on aura suffisamment chapitre, qui sera celui d'une large coles additionnels); d'expérience de l'application des application du système de garan­ • Quatrièmement, autres acti­ nouvelles mesures. Il y a au moins ties renforcé. vités non obligatoires. une bonne raison à cela. L'Agence et ses Etats Membres Le mot "intégration" implique sont désormais confrontés à un LES GARANTIES AU presque automatiquement les nouveau défi. L'objectif immédiat SIECLE PROCHAIN mots "optimisation des sera de faire en sorte que le A quoi le système de garanties ressources". Dans un Etat ayant processus de mise en œuvre soit renforcé ressemblera-t-il après l'an conclu un accord de garanties correctement mis en place d'ici la 2000? généralisées et un protocole addi­ Conférence d'examen du TNP Pour répondre à cette question, tionnel, la plus grande prévue pour le printemps 2000.U il est utile de revenir au début des transparence et l'accès plus géné­ années 90, c'est-à-dire au moment reux accordé par l'Etat où a été lancé le double appel en amélioreront et renforceront les Photo: Les instruments numériques font faveur d'un accroissement de l'effi­ assurances que les garanties de partie des nouvelles techniques d'applica­ cacité et d'une amélioration de l'Agence peuvent donner aux Etats tion des garanties. (Pavlicek/AIEA) LE SYSTEME DE GARANTIES RENFORCE PAR RICHARD HOOPER

epuis la fin de la guerre vérifier ces renseignements. Ces vant des pouvoirs juridiques froide, une série d'événe­ dispositions s'ajoutent aux déci­ conférés par les accords de garan­ Dments a modifié la sions que le Conseil a prises ties généralisées existants. Les situation et les exigences en ce qui récemment et qui ont renforcé le mesures jouant un rôle nouveau concerne le système de garanties régime de contrôle dans le cadre ou accru dans le cadre des nucléaires. La découverte d'un des pouvoirs juridiques déjà pouvoirs juridiques existants programme d'armement nucléaire conférés par les accords en comprennent la fourniture d'in- clandestin en Iraq, les difficultés vigueur. On examinera ici les formations supplémentaires par les que continue de poser la vérifica­ principaux éléments du système de Etats concernant les installations tion de la déclaration initiale garanties renforcé, avant d'aborder qui ont contenu un jour, ou qui présentée par la République popu­ brièvement les principales ques­ contiendront à l'avenir, des laire démocratique de Corée tions que pose son application. matières nucléaires soumises aux (RPDC) lors de l'entrée en Le processus visant à renforcer, garanties, le recours accru aux vigueur de son accord de garan­ voire améliorer, le système de inspections inopinées, le prélève­ ties, et la décision du garanties est en cours depuis ment d'échantillons de Gouvernement sud-africain de plusieurs années. Le Conseil des l'environnement à des emplace­ renoncer à son programme d'ar­ gouverneurs de l'AIEA a examiné ments où les inspecteurs ont mement nucléaire et d'adhérer au en 1991, puis confirmé en 1992, désormais accès, et le recours à des Traité sur la non-prolifération des le droit pour l'Agence d'avoir techniques de pointe pour armes nucléaires (TNP) ont incité recours à des inspections spéciales, surveiller à distance les mouve­ les Etats Membres de l'AIEA et le comme le prévoient les accords de ments de matières nucléaires. Secrétariat à entreprendre la tâche garanties généralisées. En 1992, le Les garanties ont toujours ambitieuse de renforcer le système Conseil a pris des décisions nécessité la prise de mesures des garanties. concernant la communication à concertées par les inspecteurs de l'AIEA, les autorités nationales et Un jalon important à cet égard un stade précoce et l'usage des les exploitants des installations a été posé en mai 1997, lorsque le renseignements descriptifs pour les nucléaires mais, dans le système de Conseil des gouverneurs de l'AIEA installations devant contenir des garanties renforcé, la coopération a approuvé un modèle de matières nucléaires sous garanties joue un rôle encore plus grand. Protocole additionnel aux accords et, en février 1993, il a approuvé L'intensification de la coopération de garanties. Le Protocole addi­ un dispositif de déclaration volon­ revêt plusieurs dimensions. L'une tionnel a été négocié par un taire des importations et des est l'évaluation systématique, comité du Conseil à composition exportations de matières nucléaires compte tenu des intérêts et des non limitée, auquel ont participé ainsi que des exportations d'équi­ capacités des différents systèmes quelque 70 Etats Membres et deux pements et de matières non nationaux (ou régionaux) de inspectorats régionaux. nucléaires spécifiés. comptabilité et de contrôle des L'AIEA engage maintenant le La mise en oeuvre initiale des matières nucléaires (SNCC), des processus de négociation du mesures prévues au titre du moyens d'atteindre le degré d'effi­ Protocole, Etat par Etat. Cet Programme 93+2 (le programme cience voulu en confiant certaines instrument donnera à l'Agence de développement des garanties de accès à l'information sur toutes les l'AIEA lancé en 1993) activités d'un Etat en rapport avec a commencé en juin 1995, après M. Hooper est directeur de la Division l'utilisation des matières approbation par le Conseil du Concepts et planification au Département nucléaires, et à ses inspecteurs un plan du Directeur général tendant des garanties de l'AIEA. Cet article s'ap­ puie sur la communication au il a présentée accès beaucoup plus large aux à appliquer immédiatement les en octobre 1997 au Colloque sur installations pour confirmer ou mesures considérées comme rele­ les garanties internationales. tâches aux SNCC et en mettant déclarées avec des niveaux d'enri­ en commun les ressources et les chissement supérieurs à ceux qui activités tout en respectant l'obli­ ont été déclarés, ou de l'absence de gation pour l'AIEA de parvenir à retraitement. Des prélèvements des conclusions indépendantes. d'échantillons de référence ont été Un questionnaire portant sur la effectués dans neuf installations base juridique et les capacités tech­ d'enrichissement de cinq Etats et niques des SNCC a été envoyé à dans 39 complexes avec cellules 59 Etats et à deux systèmes régio­ chaudes de 26 Etats. Les résultats naux. Les réponses sont utilisées de l'analyse des échantillons de dans les consultations en cours qui référence sont examinés avec l'Etat visent à intensifier la coopération. et l'exploitant. La salle blanche du La communication à un stade Laboratoire d'analyse pour les inspections régulières inopinées et précoce des renseignements descrip­ garanties de l'AIEA, qui sert à à utiliser des techniques de pointe tifs figure maintenant dans tous les manipuler, sélectionner, analyser pour la télésurveillance des nouveaux arrangements subsidiaires et archiver les échantillons de l'en­ mouvements de matières et dans la plupart de ceux déjà exis­ vironnement, a été mise en service nucléaires. On est en train de tants. Le dispositif de déclaration en décembre 1995 et est devenue tester ces techniques de pointe — volontaire rassemble 52 Etats. Il a pleinement opérationnelle en caméras de surveillance numé­ été reçu un total de 1 827 rapports juillet 1996. Le réseau des labora­ riques, scellés électroniques et sur la production de matières brutes toires d'analyse a été élargi pour autres dispositifs de surveillance ou l'exportation de matières incorporer des laboratoires dotés — en corrélation avec la transmis­ nucléaires qui en sont à un stade où de moyens spécialisés. Il comprend sion en temps réel et en temps les garanties ne s'appliquent pas actuellement cinq laboratoires presque réel au Siège de l'AIEA de encore et qui sont destinées à des dans quatre Etats et en comptera données, authentifiées et chiffrées. utilisations non nucléaires, ainsi que bientôt davantage. Ce matériel a été mis en place, en 298 rapports sur l'exportation Les informations dont l'Agence Suisse, en Afrique du Sud et aux d'équipements et de matières non peut disposer grâce à ses activités de Etats-Unis, dans des installations B nucléaires tels qu'ils sont spécifiés contrôle traditionnelles — auxquelles servant au stockage semi-statique dans l'INFCIRC/254/Part l/Rev.2. s'ajoutent les informations supplé­ de matières d'emploi direct. Les Des lettres ont été envoyées aux mentaires communiquées par les données sont transmises à la fois Etats pour leur demander des infor­ Etats, les résultats des échantillon­ par satellite et par téléphone. On mations supplémentaires sur les nages de l'environnement, les est également en train de tester les opérations liées au cycle du informations provenant de sources inspections inopinées pour combustible nucléaire, avant le librement accessibles et celles plusieurs applications. La télésur­ moment où les garanties commen­ provenant des bases de données veillance permettra de réduire le cent à s'appliquer, et sur certaines d'autres départements de l'Agence — volume d'inspections, même dans le cadre des critères existants. installations nucléaires arrêtées ou sont systématiquement évaluées, en déclassées qui: i) ont été construites ce qui concerne les Etats ayant des En ce qui concerne les nouvelles mais n'ont jamais reçu de matières accords de garanties généralisées, techniques de surveillance, l'AIEA nucléaires ou ii) qui ont été arrêtées pour pouvoir détecter les activités devrait, après achèvement d'un et dont les matières nucléaires ont nucléaires de ces Etats qui ne programme d'essais, pouvoir été enlevées avant l'entrée en seraient pas connues de l'Agence. prendre une décision sur la vigueur de l'accord de garanties Ce processus d'évaluation d'une prochaine génération de matériel. généralisées. La plupart des Etats large information sera considérable­ De nouvelles caméras numériques, ont répondu à ces demandes. ment renforcé grâce aux très prometteuses en laboratoire, Les mesures d'échantillonnage renseignements supplémentaires sur ont été sujettes à des pannes une de l'environnement ont d'abord les activités nucléaires d'un Etat fois placées dans l'environnement été axées sur les usines d'enrichis­ communiqués en vertu du plus rude des installations sement et sur certains types de Protocole additionnel. cellules chaudes. Il s'agit de L'Agence se prépare, par une Photo: Analyse d'échantillons pour les donner des assurances accrues de série de démonstrations d'essai sur garanties aux Laboratoires de l'AIEA. l'absence d'opérations non le terrain, à accroître le recours aux (Photo: AIEA) AIEA BULLETIN, 39/4/1997 nucléaires. Ce type de matériel • la communication de rensei­ L'octroi d'un droit d'accès plus numérique est cependant indis­ gnements sur — et l'accès des étendu aux inspecteurs permet de pensable pour généraliser l'emploi inspecteurs à — toutes les opéra­ s'assurer qu'il n'y a pas dissimula­ de la télésurveillance. tions du cycle du combustible tion d'activités nucléaires non Des cours portant sur le prélève­ nucléaire des Etats, depuis les déclarées à l'intérieur de sites ment et la manipulation des mines d'uranium jusqu'aux déclarés ou à d'autres emplace­ échantillons de l'environnement, déchets nucléaires et aux emplace­ ments où des matières nucléaires le "modèle physique" (voir ments où sont présentes des sont présentes. Le droit d'accès est encadré, page 30) et le perfection­ matières nucléaires destinées à des également prévu lorsque des nement des facultés d'observation usages non nucléaires; contradictions semblent apparaître font désormais partie intégrante • la communication de rensei­ entre toutes les informations dont du programme de formation du gnements sur — et l'accès des peut disposer l'Agence et la décla­ Département des garanties. Des inspecteurs à — tous les bâtiments ration des Etats sur l'ensemble de modules sont ajoutés au Cours se trouvant sur un site nucléaire; leur programme nucléaire. d'introduction aux garanties pour • la communication de rensei­ L'accès plus étendu pour les les nouveaux inspecteurs, ou sont gnements sur — et l'accès des inspecteurs prévu dans le Protocole modifiés, de manière à prendre inspecteurs à — la recherche-déve­ additionnel accroît considérable­ en compte les nouvelles initiatives loppement liée au cycle du ment l'intérêt du prélèvement relatives à la mise en oeuvre des combustible; d'échantillons de l'environnement. contrôles. D'autres cours portant • la communication de rensei­ Outre l'échantillonnage de l'envi­ sur l'évaluation des informations gnements sur la fabrication et ronnement dans un emplacement et la vérification des renseigne­ l'exportation de techniques précis, le Protocole additionnel ments descriptifs concernant les sensibles liées au nucléaire et prévoit la surveillance de l'environ­ installations arrêtées sont en train l'accès des inspecteurs aux lieux de nement ou l'échantillonnage de d'être mis au point. fabrication et d'importation; l'environnement dans une vaste La structure organisationnelle • le prélèvement d'échantillons zone. Les modalités d'application d'évaluation et d'analyse des de l'environnement en dehors des de cette mesure devront être informations intéressant les emplacements déclarés, lorsque approuvées par le Conseil des garanties a été renforcée. Un l'AIEA le juge nécessaire; gouverneurs de l'AIEA. Comité d'examen des informa­ • des dispositions administra­ Le Protocole additionnel prévoit tions, composé de hauts tives améliorant le processus de également des mesures pour responsables de l'Agence, a été désignation des inspecteurs, résoudre trois problèmes administra­ créé en 1996. Il est chargé de la délivrance de visas pour des tifs à long terme. Les Etats seront superviser le processus d'évalua­ entrées multiples et l'accès de tenus de fournir aux inspecteurs des tion des informations pour l'AIEA aux moyens de communi­ visas pour des entrées multiples chaque Etat; c'est un travail cation modernes. valables pour au moins un an et continu qui suppose l'utilisation Le Protocole additionnel, d'accepter des procédures simplifiées de nombreuses sources, notam­ combiné à l'accord de garanties, de désignation des inspecteurs ment les résultats des permet d'avoir le tableau le plus moyennant lesquelles un inspecteur inspections, les informations complet possible de la production approuvé par le Conseil sera auto­ librement accessibles et, et du stock de matières nucléaires matiquement désigné à un Etat à l'avenir, la déclaration élargie brutes d'un Etat, des activités de partie au Protocole additionnel, sauf présentée au titre du Protocole traitement des matières (pour des objection de l'Etat dans les trois additionnel. applications tant nucléaires que mois qui suivent la mesure prise par non nucléaires), et d'éléments le Conseil. En outre, l'accès aux MESURES SUPPLEMEN­ spécifiés de l'infrastructure moyens de communication TAIRES PREVUES PAR appuyant directement le cycle du modernes (comme le satellite) exis­ LE PROTOCOLE combustible nucléaire existant ou tant dans un Etat est assuré à l'Agence ou, si des moyens satisfai­ Le Protocole additionnel aux en projet de l'Etat. Les éléments sants n'existent pas, l'Etat est tenu accords de garanties du dispositif de déclaration sont de chercher avec l'Agence d'autres (INFCIRC/540), approuvé par le incorporés dans le Protocole addi­ moyens de répondre aux besoins de Conseil des gouverneurs de l'AIEA tionnel en tant qu'obligations communication de celle-ci. le 15 mai 1997, prévoit: juridiques. Les liens entre le Protocole addi­ (La Lituanie a depuis accepté le Protocole additionnel s'applique tionnel et l'Accord de garanties sont le Protocole additionnel.) à ces Etats. Toutefois, un effort précisés à l'article premier. Le Programme 93+2 a été conçu d'information de ces derniers sera L'Accord de garanties et le Protocole pour les Etats ayant des accords de nécessaire pour les inciter à additionnel sont considérés comme garanties généralisées avec l'adopter. un seul document, étant entendu l'Agence. Toutefois, on s'est aperçu Le Secrétariat de l'AIEA a dû qu'en cas de conflit les dispositions très vite que l'application de mettre en place une nouvelle du Protocole additionnel prévalent. certaines mesures dans d'autres infrastructure aux fins de l'applica­ Afin de répondre aux préoccupa­ Etats (les Etats dotés d'armes tion du Protocole additionnel. tions des Etats en ce qui concerne la nucléaires et les Etats ayant souscrit Celle-ci comporte, à court terme: confidentialité des informations des accords du type INFCIRC/66) • des arrangements pour la sensibles qu'ils doivent communi­ pouvait à la fois renforcer l'effica­ conclusion de Protocoles avec quer à l'Agence au titre du cité d'application du programme des Etats; Protocole additionnel, celle-ci est dans les Etats ayant des accords de • des principes directeurs et tenue de maintenir un régime garanties généralisées et améliorer présentations à suivre pour l'éta­ rigoureux de protection de ces l'efficacité et l'efficience des garan­ blissement et la soumission des informations, et ce régime doit être ties dans ces autres Etats. Cette déclarations en application de l'ar­ approuvé et réexaminé périodique­ question de l"'universalité" a été ticle 2 du Protocole additionnel; ment par le Conseil des au centre de la négociation du • un modèle de libellé en prévi­ gouverneurs. Protocole additionnel. sion des besoins des Etats Chacun des Etats dotés d'armes concernant l'ajout de certaines MISE EN APPLICATION nucléaires a fait connaître, lors de mesures dans les arrangements DU PROTOCOLE: DANS la réunion du Conseil de l'AIEA subsidiaires ainsi qu'un modèle de QUELLES CATEGORIES du 15 mai 1997, les mesures libellé pour les communications DE PAYS ET A QUEL contenues dans le Protocole addi­ à adresser aux Etats et à recevoir RYTHME ? tionnel qu'il était prêt à accepter. d'eux; A ce stade, il n'est pas possible de Le Conseil ainsi que son comité à • des procédures internes prédire à quel rythme le composition non limitée qui a détaillées pour l'accès complémen­ Protocole additionnel entrera en négocié le Protocole ont tous deux taire et pour l'exécution des application, mais les premières indiqué qu'ils comptaient sur un activités liées aux mesures tech­ indications sont positives. La certain "parallélisme" entre l'adop­ niques stipulées dans le Protocole première occasion qu'ont eue les tion du Protocole additionnel additionnel. Parties à des accords de garanties dans les Etats avec accords de Une première version des prin­ d'adopter le Protocole addi­ garanties généralisées (Protocole cipes directeurs pour tionnel s'est présentée lors de la entier) et dans les Etats avec l'établissement des déclarations réunion du Conseil des gouver­ accords de garanties non généra­ conformément à l'article 2 a été neurs de septembre 1997. A la lisées (certaines mesures distribuée aux Etats au début de suite de l'approbation par le seulement). Plusieurs Etats ayant septembre 1997. La plupart des Conseil, six Etats — l'Australie des accords de garanties généra­ autres préparatifs devraient être (en premier), l'Arménie, lisées ont expliqué qu'il faudrait, achevés à la fin de mars 1998. la Géorgie, les Philippines, pour que leur Parlement approuve Toutefois, la mise au point de la Pologne et l'Uruguay — ont le Protocole additionnel, qu'il voie critères d'application des garan­ signé un Protocole additionnel. que d'autres Etats vont l'adopter. ties de l'AIEA permettant une L'Arménie et la Géorgie ont Une autre question importante pleine intégration des mesures annoncé qu'elles l'appliqueront a trait à l'application du Protocole à prendre dans le court terme et provisoirement en attendant sa additionnel dans les nombreux des éléments du système tradi­ ratification parlementaire. Un Etats qui ont conclu des accords tionnel demandera du temps et certain nombre d'autres Etats, de garanties généralisées compor­ de l'expérience. dont plusieurs possèdent d'im­ tant un protocole d'exemption En conclusion, on peut dire que portants programmes nucléaires, provisoire d'un nombre important les éléments d'un système de ont fait part de leur intention de de dispositions de la deuxième garanties considérablement conclure rapidement des partie de l'accord de type renforcé et plus efficient sont Protocoles additionnels. INFCIRC/153. En principe, dès à présent réunis. —I UN SYSTEME BIEN INTEGRE 'approbation par le Conseil des gouverneurs de l'AIEA irradiation, retraitement). Plusieurs procédés peuvent être utilisés du Protocole additionnel aux accords de garanties en pour chacune de ces opérations, et à chaque fois le choix dépendra, Lmai 1997 a consacré trois années et demie d'efforts dans une certaine mesure, de celui qui a été fait à la fois pour intensifs déployés par le Secrétariat de l'AIEA pour élaborer l'opération qui précède et pour l'opération qui suit. Le "modèle un programme de garanties renforcées et plus efficientes appelé physique" vise à identifier, décrire et caractériser tous les procédés Programme 93+2, avec la participation active du Groupe connus permettant d'effectuer chacune des opérations nécessaires consultatif permanent sur l'application des garanties (SAGSI) à la production de matières en vue de la fabrication d'armes. et d'un grand nombre d'Etats Membres. Ainsi, toutes les voies susceptibles d'être utilisées pour convertir des La force du système de garanties repose en fin de compte matières brutes en matières fissibles spéciales peuvent être décrites sur trois éléments étroitement liés: comme une combinaison de procédés, identifiés et caractérisés 8 la mesure dans laquelle l'AIEA connaît la nature et la locali­ dans le "modèle physique". Chaque procédé permettant d'effectuer sation des activités nucléaires et liées au nucléaire dans les Etats; une opération donnée est d'abord décrit, puis on définit pour le M la mesure dans laquelle les inspecteurs de l'AIEA ont maté­ caractériser des indicateurs de l'existence de ce procédé. Ces indi­ riellement accès aux emplacements pertinents en vue d'une cateurs peuvent être des équipements spécialisés, des équipements vérification indépendante de l'objectif exclusivement pacifique à double usage, des matières nucléaires ou non nucléaires, des du programme nucléaire d'un Etat; signatures environnementales, des moyens techniques spécifiques, I la volonté de la communauté internationale, l'AIEA ayant etc. Ce modèle a été réalisé par le Département des garanties en accès au Conseil de sécurité de l'ONU, de prendre des mesures collaboration avec un petit groupe d'experts des Etats Membres et contre les Etats qui ne respectent pas leurs engagements de doit être constamment revu et actualisé. Il a été néanmoins possible de parvenir à une certaine forme de conclusion à une non-prolifération. réunion récente de consultants, où chaque composant a été Depuis 1991, le droit de l'AIEA de s'adresser au Conseil de examiné en détail par de nouveaux experts de dix Etats Membres. sécurité a été réaffirmé et le Conseil des gouverneurs a approuvé un certain nombre de mesures spécifiques destinées à étendre Tout comme l'objectif technique d'ensemble des garanties tradi­ considérablement l'accès de l'AIEA aux informations et aux tionnelles est de vérifier l'hypothèse du "non-détournement", l'objectif emplacements. Certaines des nouvelles mesures sont appliquées des garanties renforcées est atteint lorsqu'une évaluation au niveau dans le cadre des accords de garanties existants. D'autres mesures du pays vérifie l'hypothèse qu'"il n'y a pas d'activités nucléaires non exigeant de nouveaux pouvoirs juridiques sont maintenant déclarées". C'est premièrement une évaluation technique détaillée de prévues dans le Protocole additionnel approuvé par le Conseil des la cohérence interne de la déclaration faite par l'Etat, et deuxièmement gouverneurs en mai 1997. une comparaison point par point entre, d'une part, les indications que l'on a sur les activités, d'après toutes les informations disponibles, UN NOUVEAU TYPE D'OBSERVATOIRE et, d'autre part, ce que l'Etat dit qu'il fait ou qu'il prévoit de faire. PRIVILEGIE Le processus d'évaluation des informations et le processus d'ins­ Dans les garanties, la comptabilité matières traditionnelle a évolué, et pection sont intimement liés: nombre d'hypothèses secondaires (ou l'on définit maintenant des éléments observables qui sont des indica­ questions) concernant l'absence d'activités nucléaires (ou d'utilisation teurs de détournement, ou de circonstances dans lesquelles un abusive d'installations) sont, ou peuvent uniquement être, vérifiées détournement ne peut pas être exclu. Ces indicateurs sont testés en par l'observation directe. Certaines hypothèses à vérifier par obser­ permanence en regard des déclarations des Etats concernant le stock de vation directe doivent l'être par principe, d'autres doivent l'être matières nucléaires qu'ils possèdent, les mouvements de ces dernières lorsqu'il est nécessaire de résoudre des contradictions qui sont appa­ et les opérations qui ont lieu dans les installations. Les garanties rues entre les informations réunies par l'Agence et la déclaration renforcées offrent un nouveau type d'"observatoire privilégié," constitué d'un Etat. Les informations ne sont intéressantes pour cette évalua­ par les déclarations des Etats sur l'ensemble de leur programme tion technique que dans la mesure où elles indiquent, directement ou nucléaire et sur l'utilisation des matières nucléaires, le droit d'accès indirectement, l'existence d'une activité nucléaire ou la présence de étendu des inspecteurs, les nouvelles mesures techniques et l'analyse matières nucléaires. La conclusion qu'il n'y a pas d'activités nucléaires d'une large base d'information. A cet égard, ce qu'on a appelé non déclarées peut seulement être inférée de l'absence de preuves le "modèle physique" représente un nouveau concept important. du contraire. Cette absence ne prouve pas qu'il n'y a pas de matières Les matières nucléaires à l'état naturel ne peuvent pas servir à nucléaires non déclarées. Elle veut dire que, d'après toutes les infor­ fabriquer des armes. La matière brute doit être transformée par une mations disponibles, aucune n'a été observée, et qu'en l'absence série d'opérations distinctes et bien définies (extraction et traite­ d'une telle observation il n'y a aucune raison de rejeter l'hypothèse ment, conversion, enrichissement, fabrication du combustible, qu'"il n'y a pas d'activités nucléaires non déclarées ". GARANTIES: LE PASSE, LE PRESENT ET L'AVENIR

PAR DAVID FISCHER

e concept d'inspection sur aujourd'hui à d'autres domaines, supplémentaire autorisant un Etat le site librement acceptée comme la vérification de la Membre de l'AIEA à demander l'ap­ Lpour vérifier le respect d'un destruction des armes chimiques. plication de garanties à ses propres traité ou d'un accord international Seulement, l'aspect essentiel des installations et matières. Cette n'est apparu qu'après la seconde garanties — le fait que des inspec­ démarche a été perçue par la plupart guerre mondiale. Jusqu'en 1945, teurs étrangers soient autorisés à d'entre nous comme un parfait la vérification systématique était venir chez vous et à rôder autour de exemple de la naïveté des rarement nécessaire. On se vos installations de recherche et de Américains. Nous ne pensions pas rendait très vide compte si un vos installations industrielles les que cela valait la peine de prévoir traité était honoré — qu'il s'agisse plus sophistiquées et sensibles — dans le Statut des procédures pour de la cession d'un territoire, d'une était tout aussi nouveau et même couvrir le coût de telles inspections. concession commerciale comme le révolutionnaire. De nombreux pays Quel pays sensé irait s'infliger lui- monopole du commerce d'es­ qui pouvaient être intéressés ont même des mesures de contrôle? claves, de réparations punitives, ou réagi avec une profonde méfiance, Pourtant, c'est précisément en vertu de la promesse de la main d'une d'autant que certains d'entre eux de cette disposition que l'AIEA princesse. Si l'autre partie venaient tout juste de se libérer de applique actuellement les garanties manquait à sa parole, on réagissait l'autorité coloniale et d'acquérir leur dans les nombreux Etats non dotés habituellement par des représailles indépendance et étaient farouche­ d'armes nucléaires qui ont adhéré au militaires ou économiques. ment attachés à leur souveraineté Traité sur la non-prolifération des Après la première guerre nouvellement acquise. armes nucléaires (TNP), au Traité de mondiale, les alliés vainqueurs ont Des inspections effectuées par Tlatelolco et à l'accord avec inspecté certaines régions des inspecteurs américains amis, l'ABACC, ainsi que dans les Etats d'Allemagne pour vérifier le en contrepartie de l'accès à la dotés d'armes nucléaires qui ont respect des dispositions du Traité manne promise par l'atome, passe accepté les garanties à titre volontaire. de Versailles, mais il s'agissait de encore. Mais des inspections faire appliquer la volonté du vain­ internationales, c'était une autre LE SYSTEME DE 1961 : queur et non d'appliquer un paire de manches. L'idée que des INFCIRC 26 accord conclu de plein gré. inconnus, ressortissants d'un pays La méfiance qu'inspiraient des Or, les dangers liés à une utilisa­ étranger, peut-être même d'un inspecteurs internationaux explique tion abusive de l'énergie nucléaire pays ennemi, puissent réclamer aussi plusieurs aspects du premier étaient d'un tout autre ordre que l'accès à vos installations les plus système de garanties, complexe, ceux qui pouvaient résulter de la sophistiquées, cela frisait l'outrage, partiel et controversé, que l'AIEA a violation de traités de type clas­ et pas seulement pour les gouver­ finalement réussi à mettre sur pied sique. Cela a conduit les nements des pays qui venaient tant bien que mal, en 1961, malgré Etats-Unis, la Grande-Bretagne d'acquérir leur indépendance. la vive opposition de l'Union sovié- et le Canada à déclarer en 1945 Cette méfiance à l'égard des que des garanties et des inspec­ garanties internationales était M. Fischer, ancien sous-directeur général tions efficaces seraient une palpable à la table des négociations de l'AIEA, est un auteur eminent dans le condition préalable — un sine qua sur le Statut de l'AIEA à Washington domaine des vérifications internationales. non absolu — à l'accès aux utilisa­ en 1954-1956, et de nouveau à la Son dernier livre, The International tions pacifiques de l'énergie Conférence sur le Statut en octobre Atomic Energy Agency: The First Forty Years, publié par TAIEA en septembre nucléaire. Les garanties, telles 1956. A cette conférence, les Etats- 1997, retrace l'histoire de l'Agence. Cet qu'on les connaît, ont donc été Unis ont persuadé la délégation article se fonde sur l'exposé que M. Fischer enfantées par l'énergie nucléaire, thaïlandaise de proposer que le a présenté en octobre 1997 au Colloque même si elles sont appliquées Statut comporte une disposition sur les garanties internationales. tique, de l'Inde et de quelques LE SYSTEME DE 1965- était relativement souple. En fait, autres pays en développement et 1968: INFCIRC 66 au moment où le Traité sur la avec l'appui mitigé de la France. En 1963, l'Union soviétique a non-prolifération des armes Ce système ne visait que les réac­ effectué un virage à 180° et s'est nucléaires (TNP) a pris forme, à la teurs d'une puissance inférieure à ralliée franchement aux garanties fin des années 60, le système 100 mégawatts thermiques. de l'AIEA, ouvrant ainsi la voie à INFCIRC/66 a paru trop souple Au sujet des inspections, le l'élaboration d'un système (défini aux grands Etats industriels non document de base (INFCIRC/26) dans l'INFCIRC/66 et ses deux dotés d'armes nucléaires lorsqu'il exigeait que le Directeur général de révisions) qui couvrait les réacteurs n'a plus fait de doute qu'eux aussi l'AIEA obtienne l'agrément formel de toutes puissances ainsi que les devraient accepter des garanties du pays concerné avant de désigner usines de fabrication et les usines intégrales de l'AIEA. Ces Etats un inspecteur pour ce pays. Cela de traitement. On n'avait pas jugé ont considéré que l'INFCIRC/66 allait plus loin que le Statut de bon de l'étendre aux usines d'enri­ laissait trop de décisions à la l'AIEA qui demande seulement des chissement puisqu'il n'en existait discrétion du Secrétariat de consultations avec l'Etat et non encore aucune dans les Etats non l'Agence et était trop libéral quant son agrément formel. Mais cela dotés d'armes nucléaires. aux limites imposées à la n'allait pas encore assez loin pour Le système INFCIRC/66 était fréquence des inspections de les membres les plus conservateurs conçu essentiellement pour définir l'AIEA. du Conseil des gouverneurs de les garanties à appliquer à des l'AIEA. Le Conseil stipula que le installations spécifiées et à des LE SYSTEME TNP DE Directeur général devait d'abord expéditions de combustible spéci­ 1971: INFCIRC/153 avoir des consultations officieuses fiées, même s'il pouvait couvrir — En élaborant le TNP et les accords avec le gouvernement concerné, et d'ailleurs a couvert dans certains du type INFCIRC/153, les Etats avant de proposer la désignation cas — tous les échanges nucléaires concernés sont parvenus à imposer d'un inspecteur. Il voulait par là entre deux Etats Membres et, dans plusieurs contraintes supplémen­ épargner à l'Etat l'embarras de un cas, toutes les activités taires aux inspecteurs de l'AIEA. rejeter officiellement une désigna­ nucléaires de l'Etat. Le système Le système INFCIRC/66 ne limi­ tion proposée, rejet qui pouvait tait pas l'accès des inspecteurs à laisser supposer un préjugé racial l'intérieur d'une centrale nucléaire. ou idéologique, comme par Egalement, il autorisait les acti­ exemple l'Afrique du Sud sous vités d'inspection à tout moment, l'apartheid rejetant un inspecteur même sur des réacteurs au-delà noir, Israël rejetant un inspecteur d'une certaine puissance. Au arabe ou vice versa. contraire, le TNP et le nouveau Le système de 1961 prévoyait système INFCIRC/153 ont: également que le Directeur général • cherché à limiter le droit donne un préavis d'au moins une d'accès pour inspections régulières semaine avant chaque inspection aux points stratégiques désignés régulière de l'AIEA et précise les préalablement à l'intérieur de date et lieu d'arrivée et de départ l'usine concernée; de l'inspecteur. L'inspecteur de • abaissé considérablement les l'Agence devait entrer sur le terri­ limites maximum fixées pour la toire, s'y déplacer, et en repartir, fréquence des inspections; aux points, selon les itinéraires et • spécifié en détail les tâches que par les modes de transport décidés les inspecteurs étaient autorisés à par le gouvernement concerné. Il effectuer. devait normalement être accom­ L'INFCIRC/153 a aussi d'une pagné d'un fonctionnaire de ce certaine manière concentré à gouvernement. Et ce n'étaient pas l'excès l'attention sur une compta­ les seules contraintes. bilité méticuleuse des matières et sur la différence d'inventaire (DI) Photo: Des inspecteurs des garanties dans les installations soumises aux à ta centrale nucléaire d'Obi (Japon). garanties, négligeant le fait que s'il devait y avoir prolifération elle usine de retraitement ou d'enri­ l'INFCIRC/153 par le Conseil, la résulterait de l'exploitation clan­ chissement clandestine. De plus, négociation de l'acceptation peut destine d'usines d'enrichissement si un inspecteur se trouvait devant être une longue et difficile entre­ ou de traitement dans un cycle des quantités significatives de prise. Il a fallu six ans pour totalement hors contrôle plutôt matières non déclarées, il cherche­ négocier et faire entrer en vigueur que du détournement de quelques rait évidemment à avoir des l'accord entre l'AIEA et la grammes de plutonium dans une explications sur leur provenance et Communauté européenne de usine de traitement sous garanties. leur signification. Mais dans la l'énergie atomique (Euratom). En se concentrant sur la comp­ pratique, nous savons maintenant L'Union européenne et le Japon, tabilité des matières nucléaires, que les inspections effectuées au les plus gros "clients" de l'AIEA en riNFCIRC/153 a contribué à axer titre de l'INFCIRC/153 ont été matière de garanties, vont mainte­ essentiellement le débat, à la fin limitées aux matières nucléaires nant jouer à nouveau un rôle des années 70 et dans les années présentes dans les installations et important, comme ils l'ont fait 80, sur le fait de savoir si l'AIEA les emplacements déclarés. dans les années 70. Une fois qu'ils serait ou non capable de contrôler Manifestement, il a paru impos­ auront accepté le Protocole, efficacement une grande usine de sible que les gouvernements d'autres parties plus réticentes ou traitement en Allemagne ou au autorisent des inspecteurs de enclines aux atermoiements se Japon. Cela a conduit à de l'AIEA à aller et venir à leur gré sentiront obligées de faire de longues controverses avec certains dans un Etat à la recherche de même. L'Australie a déjà donné observateurs américains influents matières ou d'installations non l'exemple. Le Canada va lui et a détourné l'attention des déclarées. emboîter le pas et l'Afrique du problèmes réels qui étaient en Sud, l'Argentine, le Brésil et train de naître secrètement en Iraq A LA CROISEE d'autres pays, chefs de file régio­ et en République populaire démo­ DES CHEMINS naux, ne devraient pas tarder à cratique de Corée (RPDC), et plus Comme nous le savons, la révéla­ suivre. ouvertement dans les Etats dits tion du programme clandestin de Heureusement, le Protocole "du seuil". l'Iraq, la confrontation avec la semble susciter beaucoup moins Les architectes de RPDC et les enseignements tirés d'opposition idéologique ou de l'INFCIRC/153 étaient bien en Afrique du Sud ont conduit méfiance que ne l'avait fait au entendu conscients qu'il pouvait l'Agence à une approche complè­ départ l'INFCIRC/153. Ainsi, les exister des usines clandestines — tement nouvelle des garanties, signaux venant de Bruxelles sont nous-mêmes au Secrétariat de à savoir le "Programme 93+2" encourageants, tout comme le l'AIEA nous nous posions entre reflété dans le nouveau Protocole sont apparemment ceux de Tokyo. nous des questions dans les années additionnel aux accords de type La mesure dans laquelle les Etats 60 — mais nous considérions tous INFCIRC/153 (publié sous la dotés d'armes nucléaires sont prêts que c'était l'affaire des services cote INFCIRC/540). L'INF- à appliquer le Protocole dans le secrets, lesquels, s'ils découvraient CIRC/540 représente le pas le plus cadre de leurs propres accords de de telles usines, déclencheraient important que les garanties aient garanties jouera par ailleurs un des inspections spéciales de l'AIEA accompli depuis l'entrée en rôle important. On a reçu, à la comme celles prévues aux para­ vigueur du TNP et la rédaction de session de 1997 de la Conférence graphes 73 et 77 de l'INFCIRC/153 en 1970-1971. générale de l'AIEA, des signaux l'INFCIRC/153 mais pratique­ Toutefois, l'application du encourageants des Etats-Unis ment jamais invoquées. nouveau Protocole n'est pas auto­ d'Amérique, de la France et de la Il est faux de prétendre, comme matique. Son acceptation devra Fédération de Russie, des signaux le font certains, que être négociée avec les Etats un peu plus flous du Royaume- l'INFCIRC/153 limite les garan­ concernés — les Etats non dotés Uni, mais aucun signal encore de ties et les inspections aux matières d'armes nucléaires avec des la Chine. nucléaires déclarées. Ses archi­ accords de garanties intégrales, les La première tâche du Secrétariat tectes ont pensé à juste titre que la Etats dotés d'armes nucléaires, et de l'AIEA, qui incombera large­ découverte, par la comptabilité des en partie les Etats n'ayant pas ment au Département des matières, d'une différence d'inven­ conclu d'accords de type TNP. garanties, sera d'unifier l'applica­ taire (DI) excessive et inexpliquée Comme nous l'avons vu dans les tion des garanties classiques de type pouvait révéler l'existence d'une années 70, après l'approbation de INFCIRC/153, où dominent la ou de matières nucléaires, s'appuie que l'ampleur du stock sud-afri­ largement sur des moyens autres cain d'uranium enrichi à 90 % que les fouilles systématiques — avait fait sourciller le Secrétariat, sur le renseignement, par exemple. mais sans qu'il y ait apparemment Grâce à l'application pleine et de suite. entière de l'INFCIRC/540, l'AIEA Une question intéressante a été sera certes mieux à même de soulevée à la réunion d'octobre détecter des activités clandestines, 1997 du Groupe des fournisseurs mais cette détection nécessitera nucléaires; il s'agissait de savoir si toujours l'accès aux résultats des les pays du Groupe doivent insister opérations de services nationaux de pour que l'acceptation du Protocole renseignement. Comme Mikhaïl soit une condition pour recevoir Ryzhov, le gouverneur représentant des fournitures nucléaires — en la Fédération de Russie, l'a rappelé d'autres termes, si accepter les à la session de septembre 1997 de garanties intégrales doit vouloir dire la Conférence générale de l'AIEA, désormais accepter l'INFCIRC/540 c'est un satellite russe qui a décou­ enplusdel'INFCIRC/153. Mon comptabilité matières et la vérifica­ vert que l'Afrique du Sud se sentiment est que le fait d'imposer tion méticuleuse des installations préparait à effectuer un essai cette condition aiderait bien sûr déclarées, et l'approche plus subjec­ nucléaire en 1977. Des satellites puissamment à assurer l'acceptation tive et éclectique du Protocole — des Etats-Unis ont révélé l'exploita­ de l'INFCIRC/540, mais qu'il y pour reprendre l'expression de tion de deux installations aura quelque réticence, du moins M. Mohamed ElBaradei, le nucléaires non déclarées en RPDC au départ, à modifier ainsi les règles Directeur général de l'AIEA, de et les observations par satellite ont du jeu. été déterminantes pour le succès fondre ensemble et pas simplement Le volume des activités de des opérations de l'AIEA et de la d'additionner l'INFCIRC/540 et contrôle. Le contrôle d'une usine Commission spéciale des Nations l'INFCIRC/153. La chasse à la d'enrichissement par laser en Unies en Iraq. Pour éviter le risque différence d'inventaire (DI) dans Afrique du Sud ainsi que la généra­ de désinformation, il faudrait que les usines déclarées se poursuivra, lisation de l'emploi de combustible les sources de renseignement se mais plus importante sera peut-être à mélange d'oxydes et l'expansion diversifient, étant donné que la détection des opérations clandes­ de l'entreposage du combustible davantage de pays — les derniers tines. Pour cela, il faudra évaluer usé devraient accroître le volume en date étant le Japon et l'Inde — intelligemment une plus grande des activités de contrôle. D'un et peut-être une agence internatio­ quantité d'informations plus autre côté, le nombre d'installa­ nale, sont aujourd'hui capables de variées. La recherche d'indices et tions soumises aux garanties, qui a fournir des images par satellite. l'intuition auront leur rôle à jouer. marqué un accroissement constant L'approche devra être plus globale Sous le régime de depuis le milieu des années 60, — il s'agira d'examiner le tableau l'INFCIRC/540, l'AIEA devra pourrait se stabiliser, du moins d'ensemble d'un pays, en évitant rechercher activement toute indi­ dans les Etats non dotés d'armes que les arbres ne cachent la forêt. cation d'activités clandestines; elle nucléaires. Sauf en Inde, en Israël L'AIEA doit, bien entendu, devra devancer et non suivre l'évé­ et au Pakistan, pratiquement rester impartiale et objective — nement en tâchant de se protéger, toutes les matières nucléaires dans M. Hans Blix, l'ancien directeur se soucier moins que par le passé les Etats non dotés d'armes général de l'AIEA, aime à des sensibilités des Etats Membres nucléaires sont à présent soumises comparer les garanties avec les et être davantage prête à réagir aux garanties de l'AIEA. contrôles de sécurité d'un aéro­ promptement à des indications En mettant à part l'Extrême- port. Les bagages de tous les suspectes en les portant à l'atten­ Orient et l'Asie du Sud-Est, passagers, qu'ils appartiennent à tion de l'Etat concerné et du l'électronucléaire ne devrait guère un archevêque ou à un individu Conseil, et donc être davantage progresser dans les Etats non dotés quelconque, sont soumis au même prête à s'exposer à la critique. J'ai contrôle. Mais nous savons tous été frappé d'entendre expliquer, au Des scellés de l'AIEA tels que celui-ci sont que la détection de la contre­ séminaire sur les garanties, fréquemment utilisés pour pouvoir exercer AIEA BULLETIN, 39/4/1997 bande, que ce soit de narcotiques pendant la Conférence générale, un contrôle sur les matières nucléaires. UN PARTENAIRE DANS LE DEVELOPPEMENT COOPERRTION TECHNIQUE AGENCE INTERNATIONALE DE L'ENERGIE ATOMIQUE, VIENNE (AUTRICHE)

ZANZIBAR PREPARE SOMMAIRE 1/APRES-MOUCHE TSE-TSE ZANZIBAR PREPARE et était axé sur l'amélioration des installations et des équipements L'APRES-MOUCHE du TTRI. TSE-TSE Les techniques d'élevage en page 7 masse mises au point par l'AIEA et l'Organisation pour l'alimen­ tation et l'agriculture (FAO) aux UN NOUVEL ESPOIR Laboratoires de Seibersdorf, en Autriche, ont été transférées au POUR TTRI par le biais de bourses LES SOLS SALINS dont ont bénéficié des scienti­ page 3 fiques et des techniciens de Tanga et de Zanzibar. Au cours des dix dernières années, 14 boursiers ont FLASH SUR LA CT passé chacun de trois à six mois à page 4 Seibersdorf. Us ont suivi des cours conçus pour leur permettre de mettre leurs compétences direc­ tement à profit dans l'installation Une technicienne du TTRI contrôle l'état de mouches tsé-tsé utilisées pour d'élevage de Tanga et de former la campagne d'éradication à Zanzibar. d'autres spécialistes dans leur Photo: D.Kinley/AlEA pays. Au début des années 90, le Il semble désormais que la mais sur un accroissement du TTRI était devenu la plus grande mouche tsé-tsé soit un insecte cheptel et de la production végé­ installation d'élevage en masse au nuisible qui appartient au passé tale dans toute l'île. monde en permettant d'effectuer dans l'île d'Unguja, à Zanzibar. La Tanzanie a commencé à des lâchers aériens de 50 000 Un groupe d'experts indépendant lutter contre la tsé-tsé il y a plus mâles stériles par semaine, avec a confirmé récemment que de 30 ans, lorsqu'elle a mis en des pointes de 100 000 au cours depuis septembre 1996 aucune place l'Institut de recherche sur des deux dernières années. mouche sauvage n'avait été la mouche tsé-tsé et la trypano- On a commencé à réduire la capturée dans le réseau de pièges somiase (TTRI) à Tanga, avec le population sauvage de tsé-tsé à mis en place dans les zones qui concours des Etats-Unis fourni Unguja à la fin des années 80 en étaient fortement infestées autre­ par l'intermédiaire de leur Agence utilisant des écrans et des pièges fois. La campagne de lutte par la pour le développement interna­ imprégnés d'insecticide. Cette technique de l'insecte stérile (TIS) tional (USAID). Des mouches campagne était appuyée par la — dernière arme employée dans étaient élevées sur des animaux FAO et le Programme des le cadre de cette campagne d'éra­ vivants aux fins principalement Nations Unies pour le dévelop­ dication — a cessé en décembre d'études entomologiques. Les pement (PNUD). L'AIEA a alors 1997, mais on continuera à premiers efforts de lutte menés lancé un projet modèle de CT exercer une surveillance en vue de essentiellement sur le continent avec le concours technique de la déceler la présence d'insectes et la et à Zanzibar n'ont guère eu de Division mixte FAO/AIEA en maladie du bétail (Nagana) qu'ils succès. Le premier projet de 1994 dans le but d'éradiquer transmettent. Une réinfestation coopération technique de l'AIEA, complètement la tsé-tsé. Dans le étant très improbable (le conti­ qui avait pour objet de démontrer cadre de ce projet modèle, des nent est distant de plus de la faisabilité des techniques d'éle­ DECEMBRE 1997 30 km), l'accent sera mis désor­ vage en masse, a débuté en 1984 suite page 2 VOL.3,N°3 1

i ZANZIBAR PREPARE L'APRES-MOUCHE TSE-TSE (suite de la page 1) lâchers aériens de mâles stérilisés ont été effectués, d'abord au-dessus des zones les plus infestées et les plus inac­ cessibles de la partie sud d'Unguja, puis ils ont été étendus à la région nord. L'éradication étant achevée, le Gouvernement de Zanzibar prévoit d'utiliser les terres pour des systèmes intégrés de production laitière et végétale et d'encourager l'élevage de chèvres dans les zones marginales, explique M. Kassim Juma, commis­ saire à l'agriculture et à l'élevage. Pour mettre ces plans en œuvre, on aura besoin de technologies et de compé­ tences qui font défaut à Zanzibar. Les techniques isotopiques et d'autres techniques nucléaires pourraient se révéler particulièrement précieuses pour améliorer la productivité Maintenant que le bétail ne souffre plus de la Nagana à Zanzibar, la production animale et végétale. En octobre 1997, de viande et de lait peut être développée. Photo : D. Kinley/AlEA une mission effectuée dans le cadre du programme de CT de l'AIEA en en faveur de Zanzibar, un nouveau rage. Les plans préliminaires prévoient faveur du pays s'est rendue en projet de CT axé sur la production une amélioration du cheptel grâce à Tanzanie pour déterminer les besoins végétale et animale au cours de des croisements avec des races plus d'assistance à moyen terme de l'en­ l'après-mouche tsé-tsé. productives venant du continent et semble du pays en accordant une Il importera de développer l'agri­ d'ailleurs. Le bétail indigène de l'île attention particulière à ceux de culture systématiquement et d'éviter tolérait la maladie transmise par la tsé- Zanzibar. On élabore actuellement, les cultures anarchiques et le surpâtu- tsé, mais il est de petite taille, donne peu de lait et de viande et ne fournit pas de très bons animaux de trait. Pour Les possibilités qu'offre la TIS pour tsé-tsé et la trypanosomiase ont eu développer le troupeau, on mettra au d'autres régions d'Afrique ont été des effets préjudiciables sur l'agri­ point des suppléments en utilisant du démontrées à Zanzibar où la culture dans cette région, et son de riz, des déchets de noix de mouche tsé-tsé et la trypanosomiase l'éradication de la tsé-tsé serait très coco, des mélasses et des déjections de sont des problèmes qui semblent bénéfique pour l'environnement et volaille dans des aliments du bétail désormais révolus. Mais la tsé-tsé sur le plan social. fabriqués localement et appelés blocs continue de menacer de nombreuses La TIS est peut-être le principal multi-éléments nutritifs urée-mélasses. régions de l'Afrique subsaharienne chaînon manquant dans la lutte Il est prévu d'introduire des variétés et à envahir de nouvelles zones agri­ intégrée contre la tsé-tsé et la trypa­ de riz et d'autres céréales ayant un coles. On envisage maintenant de nosomiase en Afrique. Elle peut meilleur rendement. La culture systé­ recourir à la TIS dans un certain contribuer à améliorer la produc­ matique de légumineuses arborescentes nombre de pays touchés en tant tion agricole et à faire progresser la productrices d'azote comme glyricidia qu'outil nouveau pour des lutte contre la "maladie du dans les pâturages pourrait fertiliser campagnes intégrées d'éradication sommeil". A plus long terme, elle ceux-ci et ces légumineuses pourraient de la tsé-tsé à l'échelle de toute une pourra être utilisée, parallèlement en outre être incorporées dans les zone. Le Gouvernement éthiopien aux méthodes classiques, pour produits d'alimentation animale. On et l'AIEA ont déjà commencé à constituer de vastes zones exemptes pourrait introduire dans les pâturages coopérer pour la phase initiale d'un de tsé-tsé et isolées du point de vue des graminées de grande qualité programme d'éradication de la tsé- géographique ou biologique. comme l'herbe à éléphant etTripsacum tsé qui devrait durer dix ans et Comme à Zanzibar aujourd'hui, laxum, qui poussent déjà dans l'île et coûter plusieurs millions de dollars et cela pourrait ouvrir la voie à de qui sont bien adaptées. Les fonctionnaires dont le but est d'éradiquer la tsé-tsé nouvelles activités destinées à locaux, travaillant en collaboration avec dans une zone de 25 000 km2 du améliorer la vie et la santé des agri­ l'AIEA, ne doutent pas qu'avec la dispa­ sud de la Rift Valley qui pourrait culteurs de subsistance sur tout rition de la tsé-tsé dans leur île être utilisée à des fins agricoles. La le continent. Zanzibar est entrée dans une ère nouvelle de progrès agricole. UK NOUVEL ESPOIR POUR LES SOLS SALINS

wjgp-y-M on pourrait faire pousser des espèces végétales tolérantes pour produire de l'énergie ou du bois. On plante des acacias, des atriplex, des euca­ lyptus ou des graminées tolérant le sel sur des milliers d'hectares en utilisant des eaux souterraines salines. Ces espèces sont utilisées pour la production de fourrage ou la fabrication de papier, et des expé­ riences destinées à déterminer si la biomasse de ces plantes pourrait être convertie sont en cours. Les animaux alimentés par des fourrages cultivés sur des sols salinisés ne s'en ressentent pas. Il faut impérativement éviter un excès d'eau salée, et c'est là que l'on peut faire intervenir la technologie nucléaire pour contrôler étroitement les taux d'humidité dans le sol et le mouvement de l'eau salée. Les tech­ niques nucléaires sont plus précises et offrent parfois le seul moyen dont on dispose pour étudier l'état du sol A4* #3* Un technicien de l'Institut nucléaire pakistanais d'agriculture et de biologie relève et de l'eau. Les humidimètres à les données fournies par un humidimètre à neutrons. neutrons servent à mesurer la teneur Photo:M.Naqvi/AIEA en eau du sol et permettent ainsi de mieux gérer l'irrigation. Les tech­ Dans de nombreuses régions du sols est la plus grave. Elle peut avoir niques nucléaires peuvent également monde, les sols sont devenus si salins pour effet de créer des friches servir à analyser la composition des que des plantes normales ne peuvent couvertes d'une couche blanche de eaux souterraines, ce qui aide à y survivre, et les terres restent en sel. Les activités humaines sont à évaluer la vitesse de réalimentation. friche et inutilisées. Sans une l'origine de la salinisation de quelque Une approche biologique de la meilleure gestion de l'irrigation, la 77 millions d'hectares au total, dont récupération des terres salinisées superficie des terres perdues pour la environ 45 millions se trouvent dans présente de nombreux avantages. La production agricole du fait de leur des zones irriguées. texture et la fertilité des terres s'amé­ salinisation continuera de s'étendre. Le défi à relever consiste à mettre lioreront progressivement sous l'effet Or, une meilleure gestion de l'eau et durablement en production des sols de la biomasse des plantes. La l'utilisation de plantes tolérant le sel salinisés, de préférence en exploitant couverture végétale du sol réduit permettent de remettre des sols sali- les eaux souterraines salines. Ce qu'il l'érosion, donne de l'ombre et nisés en production. La technologie faut, c'est "changer de façon de accroît la quantité de matière orga­ nucléaire a un rôle important à jouer penser", explique M. Mujtaba nique et l'activité biologique dans dans la réalisation de cet objectif. Naqvi, responsable du projet modèle le sol, en transformant un sol On a souvent recouru à l'eau pour de l'AIEA intitulé "Utilisation improductif et "mort" en un système résoudre des problèmes de salinisa­ durable de sols salins". vivant et dynamique. tion comme si les réserves étaient "Traditionnellement, on pratique Aucun pays ne peut se permettre illimitées. Dans les terres irriguées, l'agriculture en adaptant le sol à la de gaspiller l'eau ou d'abandonner au cela entraîne souvent une concen­ plante, mais il est parfaitement sel des superficies toujours plus éten­ tration néfaste de sel dans la couche possible d'adapter la plante au sol", dues. Les techniques nucléaires superficielle du sol dans laquelle la dit-il. Il existe des centaines peuvent aider les pays à utiliser de plupart des plantes prélèvent leurs d'espèces végétales, notamment des manière productive et économique éléments nutritifs. C'est dans les graminées, des arbustes et des arbres, des ressources trop souvent perdues, à régions arides et semi-arides où les qui présentent une tolérance au sel. savoir les terres salinisées et les eaux eaux superficielles sont rares et où Au lieu de cultiver des plantes souterraines salines. Par le biais de ses les eaux souterraines sont générale­ sensibles au sel comme le blé, le projets de CT, l'AIEA appuie les ment salines que la salinisation des maïs, le coton et la canne à sucre, efforts allant dans ce sens. SOULAGER LES DOULEURS DES CANCEREUX A MOINDRES FRAIS Une étude compara­ on trouve le strontium 89, qui est coûteux mais tive d'une durée de commercialisé à grande échelle par une seule société, trois ans a donné des alors que le phosphore 32 est relativement bon résultats qui permet­ marché et disponible dans les pays en développe­ tront de soulager dans ment, mais moins utilisé. une large mesure les Le PRC, qui a débuté en 1993, a permis de douleurs des cancéreux comparer l'efficacité et la toxicité du strontium 89 tout en abaissant de administré par voie intraveineuse et du phosphore 32 manière spectaculaire administré par voie orale pour le traitement palliatif le coût du traitement des métastases osseuses douloureuses. Il s'agissait des patients. Cette de la première étude de thérapie clinique effectuée étude avait été mise par l'AIEA, et c'est à ce jour la seule en son genre à Les cancéreux pourront bientôt sur pied dans le cadre avoir été faite dans le monde. Cinq pays — bénéficier de radiopharmaceu- d'un projet de tiques meilleur marché. l'Autriche, l'Inde, l'Indonésie, le Pérou et la Photo: J. Perez-Vargas/AIEA recherche coordonnée Slovéniey ont participé, et elle a porté sur 85 (PRC)del'AIEA. patients. Les résultats de cette étude ont été présentés lors de la réunion finale de coordination Les cancéreux ayant des métastases ressentent de la recherche, qui s'est tenue à Llubljana souvent des douleurs osseuses. On considère générale­ (Slovénie), en avril 1997. Ils ont confirmé que le ment le traitement au moyen de phosphore 32 est aussi efficace que le strontium 89. radiopharmaceutiques comme le plus efficace et le Sur la base de preuves scientifiques solides, l'AIEA moins toxique, notamment lorsque les sites doulou­ peut maintenant encourager les pays en dévelop­ reux sont nombreux et diffus. Le coût reste le pement à utiliser le phosphore 32, dont principal obstacle à l'utilisation thérapeutique de bénéficieront un grand nombre de patients qui, à radio-isotopes dans les pays en développement. l'heure actuelle, se voient refuser la possibilité Parmi les radiopharmaceutiques à usage clinique, d'améliorer leur qualité de vie.

D'ORGANES POURRAIT AUGMENTER

Une nouvelle politique religieuse pourrait ouvrir la ciels égyptiens. Tantawi, qui préside plus de 6 000 voie à un renforcement du rôle de la CT en médecine institutions religieuses rien qu'en Egypte, exerce nucléaire dans certains pays en développement. La une influence énorme dans tout le monde isla­ tradition religieuse peut restreindre fortement le mique. Sa déclaration conforte la demande que le nombre d'organes disponibles pour des greffes. Les Gouvernement égyptien a présentée au Parlement— pénuries sont particulièrement graves dans les pays à la suite des préoccupations exprimées par les islamiques où les autorités religieuses interdisent médecins inquiets du manque d'organes disponibles généralement le don ou le remplacement de toute — pour qu'il élabore une loi indiquant les circons­ partie du corps. Comme il est rare que les politiques tances dans lesquelles des greffes d'organes seraient gouvernementales cherchent à contester les édits autorisées. religieux dans ces pays, de nombreux patients ayant Pour l'AIEA, cela implique qu'elle accroisse la besoin de greffes sont obligés d'aller à l'étranger. coopération technique avec les pays en développe­ Or, cette année, on a rompu avec la tradition en ment dans l'utilisation des techniques isotopiques et Egypte, où l'autorité religieuse suprême, le Grand des procédés radiologiques industriels pour s'ef­ Cheik d'Al Azhar, Mohammed Sayed Tantawi, a forcer d'améliorer la santé humaine. L'introduction déclaré en mai que les greffes étaient en fait admis­ des dons d'organes et le développement de centres sibles et qu'il fera don de ses organes à des patients de greffes dans les pays islamiques favoriseraient la qui en auront besoin lorsqu'il mourra. Des listes collaboration entre les établissements pour qu'ils de dizaines d'Egyptiens influents qui ont suivi son mettent en commun leur expérience des greffes exemple ont été publiées dans des journaux offi­ médicales de tissus humains.

La RADIOGRAPHIE de la coopération technique est réalisée pour l'AIEA par un journaliste indépendant travaillant pour Maximedia. Les articles de cette série peuvent être librement utilisés. Pour tous renseignements, s'adresser à la Section Concepts et planification, Département de la coopération technique, AIEA, B.P. 100, A-l 400 Vienne (Autriche).Téléphone:+43 1 2060 26005; télécopie:+43 1 2060 29633; CE: [email protected]. La Radiographie de la coopération technique est accessible en ligne à l'adresse http://www.iaea.org/worldatom. d'armes nucléaires au cours des 20 de garanties pour la vérification sageable. La deuxième serait d'éli­ à 30 années à venir, et certains d'un "cut off". Personne que je miner entièrement les garanties parcs nucléaires occidentaux pour­ sache n'est très enthousiaste pour d'Euratom— ce qui politiquement raient bientôt commencer à se contrôler les quelque 110 réac­ n'est simplement pas réaliste. La réduire. teurs de puissance à eau ordinaire troisième solution serait de limiter Une augmentation sensible de des Etats-Unis, ou leurs équiva­ les garanties de l'AIEA, dans tous l'activité de contrôle a des chances lents dans la Fédération de Russie, les Etats membres d'un système de se produire seulement dans les en France et en Grande-Bretagne, régional établi, aux usines d'enri­ Etats dotés d'armes nucléaires et ou encore les réacteurs de labora­ chissement et de retraitement et dans les trois Etats du seuil. Les toires universitaires et autres petits aux installations connexes, et d'as­ facteurs en cause sont: les accords réacteurs de recherche. Par consé­ signer la responsabilité première de entre les Etats-Unis et la quent, il est très probable que les toutes les autres mesures de Fédération de Russie pour garanties seraient appliquées, du contrôle à l'organisme régional, en soumettre les matières fissiles excé­ moins au départ, uniquement vertu d'un arrangement qui dentaires retirées des programmes pour vérifier la mise à l'arrêt ou la permettrait à l'AIEA de vérifier en militaires aux vérifications de reconversion des usines servant tout temps l'efficacité du contrôle l'AIEA; la négociation d'une directement à produire des régional. Autrement dit, dans convention de "cut off"; l'aug­ matières nucléaires de qualité mili­ l'Union européenne, l'AIEA et mentation du nombre de centrales taire et de toutes les installations Euratom appliqueraient les garan­ sous garanties en Chine; et la créa­ civiles capables d'en produire — ties aux installations sensibles, mais tion de zones exemptes d'armes essentiellement les usines de retrai­ seul Euratom contrôlerait les réac­ nucléaires au Moyen-Orient et en tement qui resteraient en service teurs à eau ordinaire et autres Asie du Sud (seul moyen proba­ après le "cut off", à savoir celles installations moins sensibles, et blement de placer sous contrôle les produisant du plutonium pour peut-être aussi les stockages de cycles du combustible des trois combustibles de réacteurs, ainsi combustible usé. Etats du seuil). Aucune de ces que les usines d'enrichissement Le même régime s'appliquerait à deux zones n'est pour l'instant en vue. produisant de l'uranium faible­ l'Agence brasilo-argentine de ment enrichi et tous réacteurs Il ne fait guère de doute que les comptabilité et de contrôle des spéciaux. décisions des Etats-Unis et de la matières nucléaires (ABACC) et à Fédération de Russie de soumettre On pourrait alors avoir une tout système régional de garanties aux garanties leurs matières fissiles situation où l'AIEA et qui serait établi au Moyen-Orient excédentaires accroîtront le EURATOM appliqueraient des ou en Asie du Sud, et éventuelle­ volume des activités de contrôle de garanties aux usines d'enrichisse­ ment dans les pays ayant des l'AIEA. Les autres possibilités ment et de retraitement de tous les SNCC efficaces. Nul ne doute sont plus incertaines. pays de l'Union européenne et aux qu'il serait politiquement efficace Implications d'une convention de réacteurs de puissance et de que des inspecteurs de l'Union "cut off. Le projet de convention recherche de tous les Etats de européenne contrôlent les réac­ de cut off, prévoyant l'arrêt de la l'Union européenne non dotés teurs et les stockages de production de matières fissiles d'armes nucléaires, mais où seul combustible usé des pays de destinées à la fabrication d'armes, Euratom contrôlerait les réacteurs l'Union, que des inspecteurs est pour le moment enlisé à la de puissance et les réacteurs de argentins contrôlent les réacteurs Conférence sur le désarmement à recherche en France et au brésiliens, ou que des inspecteurs Genève, mais ses chances sont loin Royaume-Uni. Ce serait là une arabes et iraniens contrôlent les d'être nulles. La plupart des pays situation anormale — pourquoi réacteurs israéliens — et vice versa industrialisés et des Etats dotés l'AIEA vérifierait-elle le "cut off" dans les deux cas — autrement dit d'armes nucléaires placent cette en contrôlant un réacteur de puis­ que les voisins se surveillent convention au premier rang des sance à eau ordinaire mutuellement. Mais il faudrait un priorités concernant la maîtrise en Allemagne et pas en France? moyen de donner l'assurance à l'AIEA que les systèmes régionaux des armements. Si le projet On pourrait imaginer trois solu­ accomplissent sans interruption aboutit, il posera un certain tions. La première serait de placer un travail efficace; les informa­ nombre de défis intéressants. toutes les centrales nucléaires des tions et l'accès supplémentaires L'AIEA a fait des estimations du Etats dotés d'armes nucléaires sous prévus par le Programme 93+2 coût de trois variantes d'un régime garanties — ce qui paraît peu envi­ l'aval du cycle du combustible et les généraux et les amiraux aujour­ renoncer, dans les cas d'arrange­ d'hui à la retraite qui les ont eues ments de partenariat, à appliquer un jour sous leur responsabilité ses garanties à l'uranium naturel, à demandent leur abolition. Et les l'uranium faiblement enrichi, et guerres, les rivalités et les troubles spécialement au combustible usé, entre Etats qui alimentaient la qui ne sont pas des matières d'em­ prolifération ont considérablement ploi direct? Dans un tel cas, diminué depuis la fin de la guerre l'AIEA voudrait, et elle aurait froide ... Malheureusement, des raison, avoir le moyen de vérifier haines ancestrales couvent elle-même qu'Euratom, l'ABACC, toujours au sein des Etats ... mais etc., contrôlent efficacement ces jusqu'ici sans susciter le spectre de matières, et aussi s'assurer que la prolifération nucléaire. l'Etat concerné ne possède aucune Que deviendront les garanties si, installation d'enrichissement ou de d'ici les années 2020, la proliféra­ retraitement non contrôlée. Mais, tion nucléaire est devenue un pourraient à cet égard être utiles. cela ne serait-il pas suffisant? cauchemar d'une autre époque, à Cet arrangement pourrait être demi oublié? Cela suppose, condi­ compatible avec les objectifs du LA FIN DE tion essentielle, l'élimination, ou Programme 93+2, faire réaliser des LA PROLIFERATION? l'élimination imminente, des arse­ économies à l'AIEA et permettre à La retraite procure une consolation, naux nucléaires des Etats dotés cette dernière de se concentrer sur c'est qu'on se soucie moins d'être d'armes. Du même coup, l'un des les installations qui présentent les étiqueté comme hérétique. Je pense quelques arguments subsistants plus grands risques de détourne­ qu'il est une éventualité de taille à invoqué pour justifier la proliféra­ ment. Il permettrait également laquelle l'AIEA et ses garanties tion serait détruit et toute de réduire la différence de traite­ risquent un jour d'être confrontées, prolifération nucléaire deviendrait ment discriminatoire entre Etats à savoir la fin de la prolifération absolument inacceptable pour les dotés d'armes nucléaires et Etats nucléaire. Bien entendu, cela ne anciens Etats dotés d'armes. non dotés. signifie pas nécessairement la fin de L'enjeu des garanties internatio­ Lorsque des organisations la vérification d'utilisation paci­ nales serait alors de vérifier coopèrent pour mener les opéra­ fique. Mais la prolifération l'élimination de toutes les armes tions de contrôle, la règle sacrée nucléaire est déjà en recul. La liste nucléaires et de leurs vecteurs, et est que chacune doit être capable des Etats dotés déclarés et potentiels de s'assurer que toutes les autres de tirer ses propres conclusions s'est raccourcie; ils étaient 14 à la activités nucléaires sont pacifiques. indépendantes quant à l'absence fin des années 80 et ils reviennent L'élimination complète des armes de détournement. Cela est aux huit des années 70, après que nucléaires pourrait nécessiter la compréhensible, et en vérité essen­ l'Ukraine, l'Argentine, le Brésil, création d'un nouvel organe inter­ tiel lorsque le contrôle porte sur l'Afrique du Sud, l'Iraq et la RPDC national relevant des Etats dotés des matières fissiles et sur des ont renoncé bon gré mal gré à d'armes nucléaires ou du Conseil opérations sensibles. l'arme nucléaire. J'ai du mal actuel­ de sécurité qui coopérerait avec lement à trouver un seul Etat pour Mais cette règle doit-elle s'appli­ l'AIEA, seul organisme ayant allonger la liste de ceux quer en amont du cycle du appris dans la pratique à vérifier qu'Antonio Correa en Argentine combustible? L'AIEA ne contrôle l'élimination de programmes d'ar­ appelait "les suspects habituels"... pas les minerais radioactifs et n'ap­ mement nucléaire, en l'occurrence plique que des contrôles partiels En gros, avec la fin de la guerre en Iraq et en Afrique du Sud. au concentré d'uranium. Elle ne froide, les armes nucléaires ont Le contrôle d'un désarmement prétend pas émettre de conclu­ beaucoup perdu de l'attrait nucléaire total est encore un espoir sions sur le détournement ou le qu'elles pouvaient avoir. Qui vague et lointain. Mais n'oublions non-détournement de ces oserait aujourd'hui être le premier pas que nous avons déjà fait une matières, alors qu'Euratom est à les utiliser? Et qui y aurait bonne partie du chemin. LA tenu de le faire en vertu du Traité intérêt, compte tenu de l'efficacité de Rome. L'AIEA ne pourrait-elle militaire éprouvée des armes tradi­ Photo: Du matériel enfoui a été examiné 39/4/1997 pas descendre d'un degré vers tionnelles sophistiquées? Même lors des inspections de l'AIEA en Iraq. L'AVENIR DE LA VERIFICATION NUCLEAIRE PAR M.HANSBLIX

n est de manière générale L'acceptation croissante de la véri­ d'autres. En d'autres termes, optimiste actuellement en fication internationale résulte en moins il y aura d'armes nucléaires, Oce qui concerne l'avenir partie, sans aucun doute, de l'uti­ plus il importera que personne ne de la maîtrise et de la vérification des lité démontrée, année après année, triche. Une vérification de armements. La raison principale de des garanties de l'AIEA. Elle a cer­ non-prolifération efficace est ainsi cet optimisme réside dans la réduc­ tainement joué un rôle dans la une condition essentielle de la tion des tensions planétaires et décision du Conseil de sécurité de réduction et en fin de compte de régionales, due à la fin de la guerre se servir de l'Agence pour mettre l'élimination des armes nucléaires, froide et à la fin de l'idéologie de en oeuvre la composante nucléaire et devrait donc gagner en impor­ croisade. Des zones de tension sub­ du programme d'élimination des tance dans les années à venir. sistent toutefois: la péninsule armes de destruction massive de coréenne, le sous-continent indien l'Iraq. Même si elles diffèrent dans MOYENS PRATIQUES et le Moyen-Orient. Si la sécurité le détail, les nouvelles mesures de DU RENFORCEMENT nationale, dans de nombreuses maîtrise des armements que l'on DES GARANTIES régions du monde, est perçue est en train de mettre en place — Les priorités immédiates dans le comme un problème en voie d'atté­ la Convention sur les armes chi­ domaine de la vérification nuation, cela diminuera l'incitation miques et le Traité d'interdiction nucléaire sont définies dans les à se tourner vers l'arme nucléaire. totale des essais nucléaires — repo­ mesures décidées ces dernières Et si en plus, comme cela devient sent sur la même prémisse, à savoir années et dans le Protocole addi­ lentement le cas dans les Etats dotés, qu'un système de vérification inter­ tionnel (qui a été adopté par le le mouvement général tourne le dos nationale est nécessaire. Conseil des gouverneurs de l'AIEA à l'arme nucléaire, cela aussi va en mai 1997). Plus tôt le réduire l'incitation. VERIFICATION Protocole sera accepté par un Dans les régions où le risque de DES ENGAGEMENTS DE grand nombre d'Etats, plus tôt on prolifération nous paraît actuelle­ NON-PROLIFERATION verra les avantages d'une efficacité ment le plus élevé, il faudra à mon La vérification des engagements de et d'une efficience accrues. Nous avis agir en priorité dans les non-prolifération va bien évidem­ devons donc maintenir la dyna­ domaines de la politique ment rester un élément central du mique qui s'est créée et saisir étrangère, de la politique de sécu­ travail de l'AIEA. L'incertitude toutes les occasions d'encourager rité et de la politique économique, qui règne sur l'avenir du nucléaire l'adhésion. Nous devons aussi en cherchant en particulier à ame­ civil n'empêche pas le nombre maintenir la dynamique du côté ner la confiance et la détente. d'installations et les types et quan­ de la mise en oeuvre, ce qui n'est Mais la vérification internationale tités de matières sous garanties pas une mince tâche. Il faudra des est aussi un élément essentiel qui d'augmenter. En même temps, on consultations pour accompagner peut contribuer à la confiance. s'attaque aux insuffisances évi­ l'introduction des nouvelles Que la vérification internatio­ dentes du système afin de renfor­ mesures, mais les techniciens nale puisse être nécessaire pour cer sa capacité de détecter une seront au courant de l'expérience appuyer des règles nouvelles et activité non déclarée. déjà acquise lors des essais et dans élargies de maîtrise des armements, Un autre facteur doit peut-être l'application pratique, par exemple de plus en plus de gens le pensent, être mentionné. Avec la réduction mais d'autres modèles ont été ima­ des arsenaux nucléaires, les Etats M. Blix a été le Directeur général de ginés et certains ont encore un rôle qui continuent de placer leur l'AIEA de décembre 1981 à décembre à jouer comme par exemple les confiance dans un armement ou 1997. L'article ci-dessus s'appuie sur contrôles nationaux sur les expor­ un parapluie nucléaire vont vou­ sa communication au Colloque de tations, les inspections bilatérales loir être encore plus assurés que l'AIEA sur les garanties internatio­ et les dispositifs régionaux. ces armes ne sont pas acquises par nales d'octobre 1997. dans le domaine de 1 analyse d'é­ prises avec ces questions dans le alerte. Ils ne ramèneront jamais chantillons de l'environnement. passé, mais il y a maintenant des l'incertitude à zéro. Les occasions telles que le présent éléments nouveaux qui vont rendre Evidemment, l'assurance que Colloque AIEA sur les garanties la tâche encore plus difficile. peut donner le fait de ne rien internationales permettent aux Précédemment, l'évaluation était trouver qui indique un détourne­ spécialistes et aux praticiens de en grande partie fondée sur des ment ou une activité non déclarée partager cette expérience — ce qui résultats quantitatifs, alors que les est en raison directe de l'étendue simplifie le travail du Secrétariat nouvelles mesures impliquent une et de la qualité du travail de vérifi­ de l'AIEA. Les Etats peuvent aussi analyse plus qualitative. En outre, cation. Les rapports annuels de travailler dans un cadre bilatéral et le Protocole additionnel stipule l'AIEA sur la mise en oeuvre des régional en s'appuyant sur l'expé­ que les mesures ne devraient pas garanties dans le monde indiquent rience passée — par exemple la être appliquées de façon méca­ expressément qu'il y a toujours un collaboration des Etats de l'ex- nique ou systématique. Trouver le degré d'incertitude — en particulier Union soviétique pour la mise en bon équilibre doit être affaire de quant à la possibilité d'existence place de systèmes de comptabilité jugement. de matières non déclarées. Même nucléaire. Il faut aussi se souvenir, concer­ dans le cas de l'Afrique du Sud où En outre, le travail de vérifica­ nant l'évaluation et la présenta­ les autorités ont apporté la coopé­ tion de l'Agence a profité au fil des tion des résultats, que les outils de ration la plus large — en offrant années du travail de recherche- vérification, qui peuvent être par exemple aux inspecteurs de se développement des Etats Membres puissants, ont cependant certaines rendre où ils voulaient quand ils sur les techniques et les systèmes limites: voulaient et en leur ouvrant les sites militaires — les conclusions de contrôle. Ceci restera essentiel. Il est clair que, normalement, les présentées par le Secrétariat de Même avec les mesures adoptées mesures de vérification ne permet­ l'AIEA au Conseil des gouverneurs maintenant, on devra continuer à tent pas de capter les intentions sont empreintes de prudence. rechercher une efficacité et une des Etats. Si certaines actions des efficience accrues, lesquelles ne Etats peuvent suggérer leur inten­ peuvent résulter que de nouveaux tion de faire quelque chose de par­ TACHES NOUVELLES travaux de développement, pour ticulier, la vérification le plus sou­ EN MATIERE DE VERIFI­ lesquels l'Agence n'a pas les res­ vent fonctionne comme un fais­ CATION NUCLEAIRE sources nécessaires. Il faudra de ceau radar qui nous indique qu'ici L'expérience de l'Agence en nouvelles méthodes pour le et maintenant il se passe quelque matière de garanties, dans les contrôle des nouvelles technolo­ chose ou il ne se passe rien; années récentes, a comporté: l'ap­ gies du cycle du combustible; Il est clair aussi que la possibilité plication de contrôles dans les même si un bon départ a été pris, de détection d'installations et d'ac­ principaux nouveaux pays de l'ex- nous avons encore beaucoup à tivités nucléaires secrètes dépend Union soviétique, dont certains faire pour utiliser au maximum la du degré d'accès à l'information et avaient sur leur territoire des télésurveillance et la transmission d'accès aux sites dont jouissent les armes nucléaires; l'observation du automatique des données; et nous inspecteurs. Cependant, même statut de l'ex-programme d'arme­ ne faisons que commencer à avec des droits d'accès exception­ ment sud-africain; les opérations explorer les possibilités de l'image­ nels et en disposant de données en Iraq et en République popu­ rie par satellite. transmises par satellite et d'infor­ laire démocratique de Corée; les mations fournies par les services responsabilités acquises en liaison EVALUATION de renseignement — comme nous avec les nouvelles zones exemptes DES RESULTATS en avons eu la possibilité en Iraq d'armes nucléaires en Afrique et Il va falloir encore beaucoup réflé­ — la capacité de détection n'est en Asie du Sud-Est; et le renforce­ chir, non pas seulement aux jamais de 100 %. C'est aux gou­ ment du système de garanties lui- moyens pratiques de faire accepter vernements qu'il revient de juger même. Ces expériences ont élargi et mettre en oeuvre les nouvelles quel devrait être le degré d'assu­ l'horizon du Secrétariat et des mesures, mais aussi aux méthodes rance. Des systèmes à maille fine Etats Membres, elles nous ont mis peuvent augmenter le degré d'as­ qui permettront d'évaluer les résul­ en possession de nouveaux instru­ surance mais ils seront plus chers, tats de ce travail et de présenter ces ments, et nous ont donné de plus intrusifs, et peuvent aussi résultats aux gouvernements et au bonnes raisons de croire que comporter des risques de fausse public. Nous avons déjà été aux d'autres tâches nouvelles pour- raient être entreprises au-delà des payer pour ce genre de vérifica­ nucléaires (TNP). Toutefois, ce responsabilités traditionnelles en tion? Et qui devrait payer? qui apparaît comme un régime de matière de non-prolifération. Enfin, quels seraient les instru­ vérification adapté dans la plupart ments juridiques appropriés pour des zones peut ne pas être suffisant L'initiative trilatérale un tel régime de vérification? pour les régions à fortes tensions. Une de ces tâches possibles se rat­ Une résolution a été adoptée le tache à l'Initiative trilatérale. Des Un accord de "cut-off" 3 octobre 1997 par la Conférence pourparlers trilatéraux ont été Malheureusement, les négocia­ générale de l'Agence concernant engagés en septembre 1996 à une tions en vue d'un traité qui inter­ l'application des garanties de réunion que j'ai eue avec la dirait la production d'uranium l'AIEA au Moyen-Orient. Cette Secrétaire américaine à l'énergie très enrichi ou de plutonium pour résolution, due à une initiative des d'alors, Mme O'Leary, et le la fabrication d'armes n'ont pas Etats arabes, cherche à amener Ministre russe Mikhailov. encore commencé. A mon avis, Israël à accepter des contrôles inté­ L'objectif est un accord entre les un tel traité serait très souhaitable graux du type TNP. Si Israël l'ac­ Etats-Unis, la Russie et l'AIEA sur et ne devrait pas présenter trop de ceptait, cela l'obligerait évidem­ la vérification par l'AIEA des difficultés du point de vue de la ment à démanteler toute capacité matières nucléaires retirées des sec­ sécurité pour aucun'Etat. En fait, d'armement nucléaire qui serait en teurs de la défense aux Etats-Unis il apparaît que les Etats dotés sa possession. Avec des réserves et en Russie, et provenant notam­ d'armes déclarés ne produisent nombreuses et d'une grande ment du démantèlement des plus de matières nucléaires pour la portée, Israël a voté en faveur de armes nucléaires. Jusqu'ici, on n'a fabrication d'explosifs. Si l'on cette résolution. Deux passages pas dépassé le stade des discus­ pouvait avoir un accord prévoyant du texte sont intéressants du point sions, et plusieurs questions que l'uranium hautement enrichi de vue qui nous occupe ici. L'un devront encore recevoir une et le plutonium provenant du est un alinéa du préambule dans réponse avant qu'un régime de démantèlement des armes— aux lequel la Conférence générale surveillance puisse être défini: Etats-Unis et en Russie pour com­ déclare qu'elle est "consciente de quelles sont les techniques que mencer — sont stockés ou utilisés l'utilité du système de garanties de l'AIEA devrait utiliser pour véri­ à des fins pacifiques sous vérifica­ l'Agence comme moyen de vérifica­ fier que les matières déclarées ne tion de l'AIEA, et avoir en outre tion fiable des utilisations paci­ sont pas réutilisées pour fabriquer un "cut-off" vérifié, on aurait l'as­ fiques de l'énergie nucléaire" (les de nouvelles bombes? Comment surance que le stock planétaire de italiques sont ajoutés). L'autre éviter que les inspecteurs acquiè­ matières fissiles disponibles pour la passage est un paragraphe du dis­ rent des connaissances sur la fabrication d'engins se réduit. positif dans lequel la Conférence construction d'une bombe? Il a toujours été considéré que la générale recommande une "zone Faudrait-il que les techniques de vérification d'un "cut-off" serait exempte d'armes nucléaires vérification soient aussi minu­ une tâche pour l'Agence. Ce serait mutuellement et efficacement tieuses que celles qui sont appli­ un gros travail — et un travail qui verifiable" et invite les parties de la quées à l'uranium très enrichi et coûterait pas mal d'argent — mais région à adhérer aux régimes inter­ au plutonium dans un Etat non les techniques, dans les domaines nationaux de prolifération, notam­ doté d'armes? Une certaine marge du retraitement et de l'enrichisse­ ment au TNP, "en tant que moyen d'erreur ne serait pas aussi grave ment, existent déjà. Elles sont de compléter la participation à une dans un Etat doté que dans un même appliquées dans plusieurs zone exempte de toute arme de Etat non doté puisqu'un très Etats non dotés d'armes comme le destruction massive ..." grand nombre d'engins reste de Japon, l'Argentine et le Brésil. (italiques ajoutés). toute façon en la possession du Ce qui transparaît, c'est que tout pays inspecté. L'erreur dans un De nouvelles zones exemptes en rendant hommage de manière Etat non doté d'armes est une d'armes nucléaires générale à la "fiabilité" des garan­ autre affaire. Elle peut représenter J'ai déjà mentionné l'existence de ties type TNP de l'Agence, les par­ la différence entre une capacité quelques zones exemptes d'armes ties considèrent un traité établis­ d'armement et l'absence d'une nucléaires qui ont adopté la vérifi­ sant une zone exempte d'armes de capacité d'armement. D'autres cation par les garanties de l'AIEA destruction massive comme le questions ont trait au finance­ du type requis par le Traité sur la texte fondamental, et les obliga­ ment. Combien serait-on prêt à non-prolifération des armes tions TNP comme venant simple- ment "compléter" celles du traité va pas et savoir où aller". nucléaires ou d'autres expériences de zone. Il est tout à fait évident • La dimension infranationaU: tra­ nucléaires. que pour les Etats du Moyen- fic illicite Il a été observé à juste titre Orient il faudrait des mesures de En même temps que des dispo­ qu'un tel engagement existe déjà vérification allant bien au-delà sitions pour vérifier les engage­ en vertu du TNP pour tous les même de la récente version ren­ ments des Etats, les mesures de Etats non dotés d'armes parties à forcée des garanties de l'AIEA type non-prolifération et de désarme­ ce traité. Ils se sont engagés à ne TNP. Très probablement, l'inspec­ ment devront aussi comprendre pas détourner de matières tion devra être à la fois bilatérale et des efforts pour empêcher qu'à nucléaires vers des usages où elles internationale, avec le droit pour l'intérieur des pays des groupes seraient employées comme armes les parties, et pas seulement pour le terroristes ou autres n'acquièrent ou comme explosifs. A fortiori, ils Secrétariat de l'AIEA, de faire exé­ des matières de qualité militaire. ont l'obligation de ne pas procéder cuter des inspections "de défiance", Le trafic illicite a reçu ces dernières à des essais. Le Traité d'interdic­ et cela sans avoir à fournir toutes années une publicité considérable. tion des essais présente donc un les justifications exigées par L'action préventive dans ce intérêt particulier en ce qui l'INFCIRC/153. A cet égard, per­ domaine est de la responsabilité concerne les cinq Etats dotés mettez-moi d'extraire un passage des gouvernements, et l'AIEA a été d'armes déclarés et les trois Etats d'un article paru dans Personal priée d'aider les Etats Membres à "du seuil" non parties au TNP, Reflections, le recueil publié par renforcer leur dispositif législatif et Israël, l'Inde et le Pakistan. l'Agence à l'occasion de son qua­ administratif afin de garder sous La conception de la vérification, rantième anniversaire. Dans cet contrôle la totalité des matières dans le Traité d'interdiction des article, Gideon Frank, directeur nucléaires. L'Agence tient aussi à essais, est radicalement différente général de la Commission israé­ jour une base de données dans de celle des garanties de type TNP. lienne de l'énergie atomique, s'ex­ laquelle sont enregistrés tous les La vérification que prévoit prime ainsi: cas connus de trafic nucléaire, avec l'INFCIRC/153 comporte des "Les conditions d'une complexité les renseignements obtenus auprès visites périodiques d'inspecteurs et d'une difficulté sans équivalent des gouvernements concernés. dans des installations nucléaires qui prévalent au Moyen-Orient déclarées et, dans l'intervalle de ces appellent un mode de vérification AUTRES MODELES visites, une surveillance continue. spécifique. Nous croyons que, DE VERIFICATION Mais que pourraient surveiller les quand les conditions politiques Les garanties de l'AIEA ont à bien inspecteurs dans le cas de l'inter­ seront mûres pour un contrôle des des égards servi de modèle pour les diction des essais? Les sites armements ou un désarmement systèmes de vérification internatio­ d'expérimentation abandonnés? dans la région, le mode de vérifica­ nale, mais maintenant elles ne sont De fait, le Traité prévoit, non pas tion approprié devra être une zone plus seules. Tout en tirant parti de des visites régulières d'inspecteurs, exempte d'armes nucléaires s'ap- l'expérience de l'Agence, les nou­ mais un Système de surveillance puyant sur un régime de vérifica­ veaux systèmes ont mis au point international qui s'appuie sur la tion mutuelle, régulière et "de des approches adaptées à leurs surveillance sismologique, la sur­ défiance" qui devrait être plus objectifs particuliers. Le dispositif veillance des radionucléides, la strict que le TNP." de l'Agence peut à son tour s'inspi­ surveillance hydro-acoustique et la surveillance par détection des Il estime en outre que la vérifica­ rer de l'expérience de ces nouveaux infrasons. tion mutuelle est de manière géné­ systèmes, et certains parlent même rale plus efficace qu'une vérifica­ de synergies possibles. Par l'intermédiaire d'un impor­ tion internationale: "En régime de J'aimerais parler d'abord du tant réseau de stations situées dans vérification mutuelle, l'inspecteur Traité d'interdiction complète des le monde entier, le Secrétariat du se rend sur place avec le complet essais nucléaires, dont le Traité, à Vienne, reçoit en continu soutien des autorités institution­ Secrétariat technique provisoire se des données qu'il rassemble et met nelles de son pays. Pour parler met en place à Vienne bien que le à la disposition d'institutions des clair, si le service de renseigne­ Traité ne soit pas encore Etats parties au Traité. ments d'un pays soupçonne en vigueur. L'objet de la vérifica­ A la différence du Secrétariat de quelque chose, cette information tion est ici l'engagement de toutes l'AIEA, qui vérifie le respect par peut être transmise afin d'aider les parties de ne pas effectuer d'ex­ les Etats des dispositions du TNP, l'inspecteur à reconnaître ce qui ne plosion expérimentale d'armes celui de l'Organisation du traité d'interdiction n'analyse pas les tion ont été négociées après informations obtenues grâce à la riNFCIRC/153. Les garanties de SURVEILLANCE surveillance afin de déceler des l'AIEA ont donné aux Etats le DES PROGRES anomalies qui devront être éclair- temps de s'habituer aux inspec­ Les responsables de la vérification cies. Son travail est au contraire tions internationales. des mesures de contrôle des arme­ de mettre les informations à la dis­ Le système de vérification de la ments dans le domaine nucléaire position des Etats Membres en Convention sur les armes chimiques sont tenus de rendre compte à la leur laissant le soin de les analyser. se rapproche plus de communauté mondiale par l'inter­ Si les Etats trouvent quoi que ce 1ÏNFCIRC/153 que celui du médiaire d'un certain nombre de soit qui nécessite une clarification, Traité d'interdiction des essais. Ici mécanismes qui sont le Conseil de ils peuvent se tourner, soit directe­ encore, nous avons un corps d'ins­ sécurité, l'Assemblée générale des ment vers l'Etat sur le territoire pection permanent dont les Nations Unies, le Conseil des gou­ duquel l'événement en question membres se rendent périodique­ verneurs de l'Agence et l'organe semble s'être produit, soit vers le ment dans les Etats parties. Il directeur de l'Organisation pour Directeur général ou le Conseil existe une disposition spéciale qui l'interdiction des essais. exécutif de l'Organisation. S'ils est celle dite de "l'inspection par Egalement, tous les cinq ans, le jugent les éclaircissements insuffi­ mise en demeure". Chaque Etat régime de non-prolifération est sants, les Etats — mais non le partie peut demander au soumis à l'appréciation critique Directeur général — peuvent Secrétariat technique de faire des Conférences d'examen du demander une inspection sur procéder à une inspection par mise TNP dont la prochaine se tiendra place, qui sera éventuellement en demeure afin d'élucider toutes en l'an 2000. Les Etats Membres décidée par le Conseil exécutif. questions liées au non-respect comme la communauté interna­ Il faut 30 voix au moins — sur 51 éventuel de la Convention. Alors tionale dans son ensemble vont — pour monter une inspection de que le Secrétariat de l'AIEA peut certainement dresser un bilan. ce genre. demander une inspection spéciale, Qu'y aura-t-il dans ce bilan? La demande d'inspection sur le Secrétariat de l'Organisation Il y aura d'abord des éléments place peut s'appuyer sur les pour l'interdiction des armes chi­ concernant l'acceptation des obliga­ données recueillies par le système miques ne peut pas lui-même tions. Quels Etats ont pris des de surveillance de l'Organisation prendre l'initiative d'une inspec­ engagements de non-prolifération; ou sur des renseignements tech­ tion de mise en demeure. D'autre quels Etats n'en ont pas pris? niques pertinents obtenus "d'une part, une partie qui demande une Combien d'Etats ayant pris de tels manière conforme aux principes inspection par mise en demeure engagements ont conclu des accords de droit international générale­ aura seulement besoin du quart de garanties avec l'AIEA? Dans la ment reconnus par des moyens de des voix au Conseil pour voir sa zone du Traité de Tlatelolco, aucun vérification techniques natio­ demande approuvée. Il faudrait effort n'a été ménagé ces dernières naux". L'observation par satellite donc une majorité des trois quarts années pour conclure de tels étant jugée compatible avec ces pour empêcher une inspection par accords afin qu'il n'y ait pas de principes, les données obtenues mise en demeure. retard dans l'entrée en vigueur du par ce moyen seront considérées L'"accès réglementé" est une Traité, à partir du moment où tous comme une base acceptable, alors méthode, conçue pour l'inspec­ les Etats de la région l'auront que des rapports d'espionnage ne tion d'installations sensibles, qui a accepté. Mais dans d'autres régions, le seront sans doute pas. pour but d'empêcher la divulga­ il reste un grand nombre d'Etats qui Pour ajouter encore un point de tion de données confidentielles. doivent encore conclure l'accord de comparaison, il est instructif égale­ L'accès réglementé permet de reti­ garanties requis. ment de voir comment les Etats rer des bureaux des documents Il se pose aussi maintenant, Membres ont conçu la vérification sensibles et de recouvrir les maté­ concernant le cadre juridique, la dans le cas de la Convention sur riels sensibles sans rapport avec question de l'acceptation du les armes chimiques, qui vient l'objet de l'inspection. Le Protocole additionnel, par les d'entrer en vigueur cette année. Protocole additionnel aux accords Etats non dotés d'armes, par les Le Secrétariat de cette convention de garanties de l'AIEA prévoit Etats dotés, et par les Etats "du est établi à La Haye. On de même des dispositions permet­ seuil". Ce sera là un test décisif de remarque à plusieurs détails que tant de respecter les exigences légi­ l'adhésion des Etats à un régime les mesures relatives à la vérifica­ times de confidentialité. de garanties renforcé. Un deuxième volet du bilan UN INVESTISSEMENT tivités clandestines, on suppose la aura trait au succès de la mise DE BON RAPPORT complicité de l'Etat, les incidents en oeuvre. Quelles quantités Les violations d'engagements de de trafic illicite d'articles de matières se trouvent sous non-prolifération qui ont été nucléaires nous rappellent que des garanties, et en particulier détectées ces dernières années ont activités proscrites peuvent être le quelles quantités de pluto­ entraîné une réaction rapide de la fait de groupes infranationaux — nium et d'uranium très enri­ communauté internationale. Le même si, comme cela est probable, chies sont soumises à inspec­ système international de garanties ils s'intéresseront en premier lieu à tion? Combien d'Etats ont a été modifié et, une fois les dispo­ des substances plus faciles à se pro­ accordé aux inspecteurs des sitions du Protocole additionnel curer telles que des agents chi­ visas pour entrées multiples, acceptées par les Etats, l'assurance miques — comme on en a eu dra­ combien ont accepté les donnée par le système sera beau­ matiquement la preuve il n'y a pas procédures simplifiées de coup plus grande. si longtemps dans le métro de désignation des inspecteurs, D'autres éléments du régime Tokyo. combien appliquent le dispo­ de non-prolifération, comme le Ce sont à coup sûr ces élé­ sitif volontaire de déclaration Groupe des fournisseurs ments persistants d'incertitude des importations et des expor­ nucléaires, ont aussi été renforcés. qui encouragent les idées de tations? On aura encore On notera par ailleurs que les contre-prolifération par accrois­ comme indicateur de réussite divers éléments du régime de non- sement des capacités nationales l'introduction plus ou moins prolifération ont leur rôle respectif de détection et des moyens mili­ rapide de mesures propres à et devraient se compléter les uns taires défensifs et/ou offensifs réduire les coûts, comme la les autres — ce qui est le cas. Il y visant les Etats suspects d'être des télésurveillance, l'établisse­ a aussi des chevauchements et des proliférateurs. Une autre raison ment de valeurs de référence redondances entre éléments diffé­ peut être l'intérêt de plus en plus pour l'analyse d'échantillons rents, ce qui n'est pas surprenant sérieux pour ce qu'on appelle de l'environnement, les pro­ et qui est même souhaitable dans l'option zéro, c'est-à-dire un grès accomplis vers la solution un domaine aussi sensible de la monde débarrassé de l'arme des problèmes signalés dans le sécurité internationale, où aucun nucléaire. Comme je l'ai noté, Rapport annuel sur l'applica­ mécanisme à lui seul n'est capable tout mouvement dans cette tion des garanties. de fournir une assurance totale. direction ne peut qu'accroître le On peut penser en outre qu'il Nous avons vu dans le cas de l'Iraq besoin de vérification fiable. Il sera demandé à l'Agence de don­ un pays se soustraire au système de est sans doute sage de considérer ner des indications sur sa contri­ garanties en vigueur à l'époque, ce but comme encore lointain, et bution aux nouveaux domaines de acquérir un large assortiment d'é­ nous avons certainement assez à vérification, et en particulier au quipements et de matières brutes faire comme cela dans l'avenir désarmement nucléaire. Par pour un programme d'armement immédiat, mais il est important exemple, lors de plusieurs examens — en dépit des contrôles sur les de savoir dans quelle direction successifs du TNP, un intérêt a été exportations alors imposés par les nous voulons aller. fournisseurs — et enfin échapper à exprimé pour l'application de Je n'émettrai pas de jugement la vigilance des divers services garanties dans les Etats dotés sur les motifs ou sur les mérites de nationaux de renseignements. d'armes. l'investissement proposé dans des Egalement, les progrès concer­ Des efforts sont faits pour remé­ niveaux supplémentaires d'assu­ nant l'Initiative trilatérale retien­ dier aux lacunes évidentes, mais il rance, mais je crois improbable dront l'attention et, de manière est également clair qu'une assu­ que de tels systèmes de contre-pro­ plus générale, il faudra suivre et rance à 100 % ne pourra jamais lifération soient capables d'appor­ faire connaître les progrès dans la être apportée par aucune des ter une assurance à 100 %. Je me gestion des stocks de matières fis­ mesures que j'ai mentionnées. hasarderai plutôt à dire que le coût siles utilisables dans des armes Il faut se résoudre à admettre que, relativement limité des systèmes nucléaires. Et si les espoirs inter­ même avec tous les systèmes en multilatéraux de vérification repré­ nationaux se réalisent, nous assis­ place, il est encore possible que sente un très bon investissement, terons à un progrès vers un accord des activités illégales passent qui pourrait bien être d'un de "cut-off " comportant une inaperçues. Et il faut noter que si, meilleur rapport que des formules contribution de l'Agence. dans la plupart des scénarios d'ac­ à un milliard de dollars. J L'ASSEMBLEE GENERALE DES NATIONS UNIES FELICITE L'AIEA n novembre 1997, le conservation des informations rela­ non-prolifération devraient voir Directeur général de l'AIEA, tives à des activités nucléaires dans l'acceptation du modèle de EM. Hans Blix, a fait un large passées et la vérification de l'absence Protocole un moyen d'atteindre cet tour d'horizon des activités menées de mouvements ou d'opérations objectif", a-t-il ajouté. par l'AIEA devant l'Assemblée géné­ impliquant des déchets nucléaires A propos d'autres activités de rale des Nations Unies, qui a adopté liquides de l'usine de retraitement l'Agence, M. Blix s'est félicité des une résolution félicitant l'Agence de de Nyongbyon soumise à un gel en progrès enregistrés récemment au son travail. S'adressant pour la der­ vertu du Cadre agréé entre la niveau international dans le domaine nière fois à l'Assemblée générale en RPDC et les Etats-Unis en 1994. de la sûreté nucléaire, avec l'adoption sa qualité de Directeur général de La RPDC ne se conforme toujours de nouvelles conventions; il a rappelé l'AIEA, M. Blix a résumé l'essentiel pas à son accord de garanties avec les principales formes du soutien que du rapport sur l'Iraq qu'il avait sou­ l'Agence, a-t-il précisé. l'AIEA accorde aux gouvernements mis en octobre 1997 au Conseil de En outre, le Directeur général a dans la lutte contre le trafic illicite sécurité: grâce aux investigations indiqué que le modèle de Protocole des matières nucléaires, et il a évoqué qu'elle mène depuis 1991, l'AIEA a additionnel aux accords de garan­ le contexte dans lequel l'énergie pu dresser un tableau techniquement ties, qui vient d'être adopté, donne­ nucléaire se développe à l'échelle cohérent de l'ancien programme rait davantage de "mordant" au mondiale, compte tenu des préoccu­ nucléaire de l'Iraq et se faire une idée système d'inspections de l'Agence. pations environnementales, en parti­ claire des résultats auxquels il était Un certain nombre d'Etats ont déjà culier celles qui sont liées aux chan­ parvenu. (Voir l'encadré ci-dessous.) signé ce protocole, et plus vite celui- gements climatiques et à l'émission Au sujet de la République popu­ ci sera accepté par un grand nombre des gaz à effet de serre. Le texte inté­ laire démocratique de Corée de pays, plus les effets d'un système gral de la déclaration du Directeur (RPDC), M. Blix a dit que les de vérification plus efficace et plus général est accessible par l'intermé­ pourparlers techniques de l'AIEA rentable se feront sentir rapidement. diaire des services WorldAtom de n'avaient fait aucun progrès, notam­ "Les Etats désireux d'avoir les l'AIEA sur Internet, à l'adresse sui­ ment pour ce qui concerne la meilleures références en matière de vante: http://www.iaea.org

INSPECTIONS EN IRAQ

es inspections menées par l'AIEA A M. HANS BLIX et l'UNSCOM dans l'exercice Ldes mandats que leur a confiés le Hans Blix, dont les fonctions de Directeur général Conseil de sécurité ont été interrom­ de l'AIEA ont cessé le 1er décembre 1997, a reçu un pues pendant trois semaines à la find e S • certain nombre de distinctions en reconnaissance du , 1997 par le Gouvernement iraquien. rôle qu'il a joué à la tête du Secrétariat au cours des 16 années Dans une lettre qu'elle a adressée le écoulées, et de la contribution qu'il a apportée à la coopération internationale tout 4 décembre 1997 au Secrétaire général au long de sa carrière. Les distinctions suivantes lui ont été conférées: de l'ONU, Kofi Annan, l'AIEA a indi­ • le titre de Directeur général honoraire de l'AIEA, par la Conférence générale de qué qu'il était fort peu probable que l'Agence; des activités interdites aient eu lieu • le grand insigne d'honneur en or avec cordon, par le Gouvernement autrichien; dans le domaine nucléaire et qu'aucun H la croix de l'ordre du mérite de la République, par le Gouvernement hongrois; équipement ou matière lié à de telles • le grand cordon de l'Ordre du Trésor sacré, par le Gouvernement japonais; activités n'a été détourné pendant la • le grade d'officier de l'Ordre de Saint-Charles, par la Principauté de Monaco; période où les inspecteurs de l'AIEA la médaille d'or de l'Institut de l'uranium, association internationale qui a son étaient absents d'Iraq. Les inspecteurs siège à Londres. sont retournés en Iraq le 21 novembre, En acceptant ces distinctions, M. Blix a déclaré que cela avait été pour lui un pri­ et depuis ils ont effectué des inspec­ vilège de servir la communauté internationale pendant toutes ces années, aussi bien tions afin de rétablir les bases tech­ au nom de son pays, la Suède, qu'à la tête de l'AIEA. Il a également exprimé sa niques pour les activités de surveillance gratitude pour l'appui qu'il a reçu des Etats Membres et du personnel du Secrétariat et de vérification continues que l'AIEA pendant toute la durée de ses mandats. mène en Iraq. «A LES ETATS RENFORCENT LEUR COOPERATION NUCLEAIRE la 41e session ordinaire de la Directeur général de poursuivre, d'action en répondant à ses Conférence générale de avec les Etats Membres, les efforts demandes de renseignements et en Al'AIEA, qui s'est tenue du 29 visant à renforcer les activités de veillant à ce que les résolutions per­ septembre au 3 octobre 1997, les coopération technique de l'Agence. tinentes soient pleinement appli­ Etats ont pris des mesures pour ren­ Elle a souligné la nécessité de pro­ quées à long terme. Elle a insisté sur forcer encore la coopération nucléaire grammes efficaces visant à renforcer l'obligation qui est faite à l'Iraq de UJ mondiale par le biais des programmes le potentiel scientifique et tech­ remettre sans plus tarder au Groupe et des activités de l'AIEA. Les hauts —J nique des pays en développement d'action les équipements, matières et responsables de 106 Etats Membres dans les domaines des activités paci­ éléments d'information liés à l'arme © de l'AIEA, dont 28 ministres, ont fiques de l'énergie nucléaire, qu'il nucléaire qui ne seraient pas actuel­ participé à la Conférence générale. s'agisse de l'utilisation des méthodes lement révélés et d'accorder immé­ M. Niewodniczanski (Pologne) a été et des techniques nucléaires ou de la diatement des droits d'accès au élu Président. Les Etats ont adopté production d'électricité. Elle a Groupe d'action, sans condition ni des résolutions sur de nombreux insisté sur le fait que ces pro­ restriction, conformément à la réso­ 3 sujets: grammes devraient contribuer à lution 707 du Conseil de sécurité. Renforcement du système des garan­assurer un développement durable Garanties en RPDC. La Conférence ties de l'AIEA. La Conférence géné­ dans les pays en développement. générale s'est déclarée préoccupée par rale a souligné l'importance qu'il y a Inspections nucléaires en Iraq. le fait que la RPDC continue de ne de renforcer encore le système des La Conférence générale a félicité le pas se conformer à l'accord de garan­ garanties internationales de l'Agence, Directeur général et le Groupe d'ac­ ties qu'elle a conclu avec l'AIEA, et en se disant convaincue que celles-ci tion de l'Agence pour les efforts lui a demandé de s'y conformer inté­ peuvent susciter une plus grande inlassables qu'ils déploient en vue de gralement. Elle a engagé instamment confiance entre les Etats et contri­ l'application des résolutions 687, la RPDC à prendre toutes les mesures buer ainsi à renforcer leur sécurité 707, 715 et 1051 du Conseil de que l'Agence peut juger nécessaires collective. Elle a appuyé les déci­ sécurité, et les a invités à poursuivre afin de préserver toutes les informa­ sions adoptées par le Conseil des leur travail dans le cadre de leur tions utiles pour la vérification de gouverneurs de l'AIEA en vue d'ac­ mandat. Elle a demandé à l'Iraq de l'exactitude et de l'exhaustivité de son croître la capacité de l'Agence de coopérer pleinement avec le Groupe rapport initial concernant le stock de détecter les activités nucléaires non déclarées. La Conférence générale a demandé à tous les Etats ayant M. MOHAMED ELBARADEI DEVIENT OFFI­ conclu un accord de garanties avec l'AIEA d'accepter les mesures pré­ CIELLEMENT DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L'AIEA vues dans le Protocole additionnel M. ElBaradei a offi­ qui a été adopté par le Conseil de ciellement pris ses nou­ l'AIEA en mai 1997, et de signer velles fonctions de rapidement leurs protocoles respec­ Directeur général de tifs. La Conférence générale s'est l'AIEA, le 1er décembre déclarée en outre favorable à la négo­ 1997. Sa nomination ciation, avec les Etats dotés d'armes pour un premier mandat nucléaires, de protocoles addition­ de quatre ans a été nels ou d'autres accords juridique­ approuvée en septembre ment contraignants contenant celles 1997 par les Etats des mesures prévues dans le modèle M. Niewodniczanski, président de la Conférence Membres réunis à générale (à droite), fait prêter serment à M. ElBaradei. de Protocole dont chacun de ces (Photo: Pavlicek/AIEA) Vienne lors de la Etats juge qu'elles peuvent contri­ buer aux objectifs de non-proliféra­ Conférence générale de l'AIEA. Il succède à M. Hans Blix (Suède) tion et d'efficience du Protocole. qui prend sa retraite après avoir occupé son poste pendant seize ans. M. ElBaradei, qui a rang d'ambassadeur dans le service diplomatique Renforcement des activités de égyptien, était auparavant adjoint au Directeur général de l'AIEA coopération technique de VAIEA. La chargé des relations extérieures. AIEA BULLETIN, 39/4/1997 Conférence générale a prié le matières nucléaires soumises aux le travail se poursuive au cours de nucléaire pour le dessalement de garanties jusqu'à ce qu'elle se l'année à venir, conformément aux l'eau de mer est techniquement fai­ conforme intégralement à son accord conclusions pertinentes du Conseil sable et généralement rentable, et de garanties. La Conférence générale des gouverneurs. La Conférence elle a prié l'Agence de poursuivre les a félicité l'Agence des efforts qu'elle générale s'est également félicitée travaux et les consultations dans ce déploie pour contrôler le gel des ins­ que les participants au sommet de domaine avec les Etats intéressés et tallations spécifiées en RPDC, Denver de juin 1997 aient les organismes compétents. comme l'a demandé le Conseil de confirmé leur volonté de mettre en Hydrologie iso topique pour sécurité de l'Organisation des oeuvre le programme de préven­ la gestion des ressources en eau. Nations Unies. tion et de lutte contre le trafic illi­ La Conférence générale a prié Garanties au Moyen-Orient. cite de matières nucléaires qui a été l'Agence de poursuivre les efforts La Conférence générale a prié le adopté au sommet nucléaire de visant à une utilisation accrue des Directeur général de l'Agence de Moscou en avril 1996. techniques isotopiques pour la poursuivre les consultations avec Sûreté nucléaire, sûreté radiolo- valorisation et la gestion des res­ les Etats du Moyen-Orient afin de gique et sûreté des déchets. sources en eau dans les pays en faciliter l'application rapide de La Conférence générale a adopté développement, y compris les garanties intégrales de l'Agence à quatre résolutions visant à renforcer mesures destinées à maîtriser la toutes les activités nucléaires de la la coopération internationale dans pollution des eaux souterraines et région en vue de l'établissement de ces domaines. Elles concernent la superficielles. Elle lui a également modèles d'accords, étape nécessaire Convention commune sur la sûreté demandé de veiller à ce que les à la création d'une zone exempte de la gestion du combustible usé et organisations nationales et interna­ d'armes nucléaires dans la région. sur la sûreté de la gestion des déchets tionales qui s'occupent directement Trafic illicite de matières radioactifs, récemment adoptée, la de la gestion des ressources en eaux nucléaires. La Conférence générale Convention sur la sûreté nucléaire, soient pleinement informées du a accueilli avec satisfaction les acti­ l'Initiative internationale pour rôle des techniques isotopiques. vités menées par l'Agence dans les le sarcophage de Tchernobyl Budget de l'AIEA pour 1998 et domaines de la prévention, de l'in­ (la Conférence générale, entre autres, objectif pour le Fonds de coopération tervention, de la formation et de a invité tous les Etats à participer et technique. La résolution budgétaire a l'échange d'informations à l'appui à apporter leur appui à la approuvé des dépenses d'environ de la lutte contre le trafic illicite et Conférence internationale d'an­ 221,4 millions de dollars des Etats- elle s'est déclarée favorable à ce que nonce de contributions pour Unis en 1998. La Conférence géné­ Tchernobyl qui devait se tenir rale a approuvé en outre un montant LES NOUVEAUX à New York en novembre de 71,5 millions de dollars comme ETATS MEMBRES 1997), et la sûreté du trans­ objectif pour les contributions port des matières nucléaires volontaires au Fonds de coopération Malte est devenue officiellement (la Conférence générale a technique de l'Agence en 1998. Membre de l'AIEA le 29 septembre demandé à l'AIEA d'établir, à Représentation au Conseil de 1997, après que la Conférence géné­ l'intention du Conseil des l'AIEA. Dans une résolution rela­ rale de l'Agence a approuvé son admis­ gouverneurs, un rapport sur tive à l'article VI du Statut de sion. La Conférence générale a égale­ les instruments internatio­ l'AIEA, la Conférence générale a ment approuvé l'adhésion du Burkina naux, ayant force obligatoire reconnu qu'il existe, parmi les Etats Faso qui prendra effet lorsque ce pays ou non, qui concernent la Membres, une opinion largement aura déposé les instruments juridiques sûreté du transport des répandue selon laquelle il est néces­ requis. matières radioactives et sur saire d'accroître la taille et la com­ En septembre 1997 également, la leur application). position du Conseil des gouver­ République de Moldova, dont l'ad­ Production d'eau potable. neurs de l'Agence, et elle a pris mission avait été approuvée auparavant La Conférence générale a sou­ note des progrès réalisés à cet par la Conférence générale, est deve­ ligné la nécessité impérieuse égard. Elle a demandé au Conseil nue officiellement Membre de l'AIEA. d'une coopération régionale de présenter son rapport sur une En décembre 1997, l'Agence comp­ et internationale pour aider formule finalisée pour approbation tait 127 Etats Membres. à résoudre le grave problème l'an prochain, par la Conférence des pénuries d'eau potable. générale à sa quarante-deuxième Elle a noté que le recours au session ordinaire. (A M. ELBARADEI EVOQUE LES DEFIS FUTURS 'adressant pour la première grammes de l'Agence pour s'assu­ M. ElBaradei a annoncé des fois en sa qualité de rer que les tâches primordiales mesures dans d'autres secteurs, que SDirecteur général au sont accomplies au meilleur "rap­ ce soit l'examen des lignes direc­ Conseil des gouverneurs, à sa réu­ port qualité/prix". L'autre analy­ trices de l'Agence concernant la nion de décembre 1997, M. sera la structure organique et les protection physique des matières «•» Mohamed ElBaradei a évoqué les pratiques de gestion de l'Agence nucléaires, qui aura lieu en mai défis que l'Agence devra relever. pour s'assurer que le Secrétariat 1998, ou la Conférence prévue en SE "Nous assistons à un accroisse­ travaille avec le maximum d'effi­ juin 1998, qui étudiera les résultats ment de la demande et de l'utili­ cience et d'efficacité. de l'évaluation radiologique menée o sation des techniques nucléaires, A propos des autres activités de sur les atolls de Mururoa et de à une prise de conscience accrue l'Agence, M. ElBaradei a fait état Fangataufa, ou encore, début 1998, des impératifs de sûreté et des des travaux entrepris en Iraq en l'examen d'un projet de exigences en matière de garanties application des résolutions du Convention internationale sur l'éli­ 3 et de protection physique, à un Conseil de sécurité, y compris les mination du terrorisme nucléaire, renforcement de la détente et à activités qui ont été menées après sous les auspices des Nations Unies. un début de désarmement l'interruption récente des inspec­ Au sujet des garanties, nucléaire ", a déclaré M. tions (voir l'encadré page 43). M. ElBaradei a fait savoir que la ElBaradei. "La conjugaison de L'Agence continue ses investiga­ Lituanie avait accepté le Protocole ces facteurs crée d'autres défis et tions sur le programme nucléaire additionnel à son accord de garan­ ouvre de nouvelles possibilités." clandestin de l'Iraq, a-t-il dit, et ties. Il a indiqué qu'à ce jour des M. ElBaradei a souligné la néces­ son Groupe d'action consacre le protocoles ont déjà été approuvés sité de soutenir avec la même plus gros de ses ressources à la mise dans six autres Etats et que vigueur les deux objectifs de en oeuvre et au renforcement tech­ 34 Etats au total ont manifesté l'Agence: maximiser la contribu­ nique de son plan de surveillance leur intention de conclure rapide­ tion de l'énergie nucléaire et veiller et de vérification continues. ment des protocoles additionnels. à son utilisation sûre dans un cadre solide. Il a parlé des mesures des­ tinées à renforcer encore le pro­ LE NOUVEAU PRESIDENT DU CONSEIL: gramme de coopération technique L'AMBASSADEUR IKEDA et à en assurer le financement, et il a insisté sur les activités prioritaires es 35 membres du Conseil des gouver­ dans les domaines de l'énergie et la neurs de l'AIEA, nouvellement consti- sûreté nucléaires, les garanties et la LItué , ont élu l'ambassadeur Yuji Ikeda protection physique des matières (Japon) comme président pour l'année nucléaires. Autant de questions 1997/98. M. Jân Stuller (République qui exigent une coopération ren­ tchèque) et l'ambassadeur Mohamed El Fadhel forcée. "Les scénarios énergétiques, Khalil (Tunisie) ont été élus vice-présidents. les stratégies de développement et Le Conseil, qui siégera en 1997-1998, com­ le contrôle des armements sont des prend des gouverneurs représentant 11 Etats questions qui appellent des solu­ Membres qui ont été élus le 3 octobre 1997 à la tions multilatérales globales", a-t-il quarante et unième session ordinaire de la Conférence générale de l'AIEA. Il dit. "L'Agence a besoin, pour trai­ s'agit de: la Corée (République de), le Ghana, la Hongrie, l'Italie, le Maroc, ter de ces questions, de l'appui des le Mexique, le Pakistan, le Pérou, la Slovénie, la Suède et le Viet Nam. Les gouvernements." 24 autres Etats Membres qui ont été soit désignés par le Conseil soit élus précé­ Soulignant qu'il est important demment lors de la Conférence générale sont: l'Afrique du Sud, l'Allemagne, de disposer de ressources suffi­ l'Argentine, l'Australie, la Belgique, le Brésil, le Canada, la Chine, la santes et d'une organisation effi­ Colombie, Cuba, les Emirats arabes unis, les Etats-Unis d'Amérique, la ciente, M. ElBaradei a indiqué que Fédération de Russie, la France, l'Inde, le Japon, la Malaisie, la Namibie, la des examens sont prévus, qui por­ Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, le , la République tchèque, le teront sur deux aspects de la ges­ Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et la Tunisie. AIEA BULLETIN, 39/4/1997 tion. L'un étudiera les pro­ DECLARATION DE L'AIEA A LA CONFERENCE DE KYOTO SUR LE CLIMAT Hi a Déclaration de l'AIEA à la Si l'électronucléaire connaît une les déchets nucléaires seront placés Conférence des Parties à la expansion rapide en Asie pour des rai­ dans des dépôts à long terme, leur H Convention-cadre des sons économiques, environnementales et faible volume, par rapport à ceux de Nations Unies sur les changements d'indépendance énergétique, son déve­ l'industrie charbonnière qui sont dis­ climatiques qui s'est tenue à Kyoto, loppement a été freiné ... dans d'autres persés dans l'atmosphère ou à la sur­ au Japon, en décembre 1997 a souli­ régions du mondé. La sûreté d'exploita­ face de la rerre, sera un atout pour gné l'importance de l'énergie tion, le stockage définitif des déchets l'énergie nucléaire. nucléaire. Des extraits sont repro­ radioactifs de haute activité et le risque Le public craint que le recours à duits ci-après: de prolifération de matières fissilespou ­ l'électronucléaire facilite une nouvelle "Etant donné que les projections vant servir à la fabrication d'armes sont dissémination des armes nucléaires ou montrent que la consommation d'éner­ souvent considérés comme des "questions l'acquisition de matières pouvant servir gie va augmenter très fortement et que non résolues". Il faut répondre à ces à la fabrication d'armes par des le monde continuera de recourir aux craintes, qu'elles soient justifiées ou non. groupes infranationaux. Il convient énergies fossiles, on peut s'attendre à de Les nouveaux réacteurs sont toutefois de rappeler que la mise au graves dégâts dus à la pollution et aux équipés d'une enceinte de confine­ point d'armes nucléaires a toujours émissions de gaz à effet de serre. Il est ment en béton précontraint visant à précédé — et non pas suivi— la donc impératif de mettre au point des empêcher le rejet de produits de fis­ construction de réacteurs de puissance. stratégies visant à assurer un futur sion même dans le cas, extrêmement En outre, pour garantir l'utilisation énergétique durable et moins tributaire improbable, d'un accident grave. exclusivement pacifique de l'énergie des combustibles fossiles. L'industrie nucléaire s'efforce nucléaire, plus de 180 Etats ont L'électronucléaire, compte tenu de constamment de mettre au point des accepté de soumettre leurs activités son faible impact sur l'environnement modèles de réacteurs avancés dont la nucléaires aux garanties de l'AIEA. et de l'abondance des réserves en ura­ sûreté est moins tributaire des com­ Au lendemain de la guerre du Golfe, le nium, peut largement contribuer à posants techniques et des facteurs système des garanties de l'AIEA a été relever le défi d'un développement humains que des lois naturelles de la renforcé de manière à couvrir tant énergétique durable. Cette une tech­ physique. En outre, pendant les les activités déclarées que les activités nologie parvenue à maturité fournit années 90, une culture mondiale de non déclarées. La production d'armes déjà 17 % de l'électricité mondiale en sûreté nucléaire s'est développée à partir de combustible usé nécessite­ n'émettant pratiquement aucun gaz à grâce à l'élaboration d'accords inter­ rait des travaux à grande échelle et à effet de serre et permet notamment nationaux à caractère obligatoire, forte intensité de technologie ainsi d'éviter le rejet de plus de 600 millions de codes de bonne pratique et qu'une capacité d'arsenalisation qui de tonnes de carbone (soit 2,3 milliards de normes fixées d'un commun peuvent être à la portée d'une poignée de tonnes de CCy par an. accord, à l'organisation d'examens de gouvernements mais certainement On peut se demandet si l'électronu­ internationaux par des confrères et à pas des terroristes. cléaire peut faire mieux que continuer la fourniture de services consultatifs. En conclusion ..., il serait pos­ chaque année à éviter 8 % des émissions Parallèlement, la sûreté des réacteurs sible de réduire les émissions des gaz mondiales de dioxyde de carbone jus­ de l'ancienne génération est à effet de serre grâce à l'électronu­ qu'en 2010, comme c'est le cas actuelle­ constamment améliorée. cléaire moyennant un coût minime, ment. Il n'en reste pas moins que c'est Le stockage définitif des déchets de voire nul, conclusion à laquelle est la seule technologie permettant de pro­ haute activité est techniquement fai­ également parvenu le Groupe duire de l'électricité sans émettre de car­ sable mais il reste encore à en faire d'experts intergouvernemental sur bone qui soit disponible sur le marché, la démonstration de manière à l'évolution du climat (GIEC) dans hormis l'hydroélectricité ... On ne peut convaincre le public. Si cela n'a pas été son deuxième rapport d'évaluation. donc pas s'en désintéresser. fait, c'est en grande partie dû au scep­ Dans cette optique, l'électronu­ La réalisation d'un objectif pour les ticisme ou à l'opposition du public et cléaire représente une stratégie émissions d'ici 2010 doit bien entendu à l'absence de l'appui politique néces­ idéale "du regret minimum" pour s'inscrire dans un processus continu. saire. Actuellement, les déchets de lutter contre la menace de change­ Dans ce contexte, une introduction haute activité sont donc entreposés en ment climatique." accélérée de l'option électronucléaire, là surface ou dans des dépôts souterrains Le texte intégral peut être consulté par où cela est possible, permettrait de en attendant que les pouvoirs publics l'intermédiaire des services WorldAtom réduire sensiblement les émissions de prennent des décisions au sujet de leur de l'AIEA sur Internet à l'adresse sui­ gaz à effet de serre après 2020. stockage à long terme. Une fois que vante: http://www.iaea.org. LE PROGRAMME SCIENTIFIQUE DE LA CONFERENCE GENERALE

n programme scientifique Utilisation de certaines techniques Renforcement de la vérification comportant trois sessions nucléaires militaires à des fins paci­ nucléaire: de la théorie à la pratique. U a été organisé dans le cadre fiques. Les rapports présentés à cette Au cours de cette session, qui était de la Conférence générale. session, qui était présidée par M. présidée par M. Bruno Pellaud, Energie nucléaire et environnement.Chidambara m (Inde), avaient trait à directeur général adjoint de l'AIEA Les rapports présentés à cette ses­ l'expérience russe en matière d'appli­ chargé des garanties, M. Richard sion, qui était présidée par M. C.K. cation civile des techniques nucléaires Hooper, Mme Anita Nilsson, Lee (République de Corée), por­ en rapport avec l'espace, les sous- M. Reza Abedin-Zadeh et taient sur les perspectives globales en marins et les lasers (V.N. Mikhailov et M. Demetrius Perricos du matière d'énergie (N. Nakicenovic, A.V. Zrodnikov, Russie), les tech­ Département des garanties ont pré­ IIASA), l'énergie nucléaire et les niques d'utilisation du plutonium senté des rapports sur le système de changements climatiques (J. d'origine militaire à des fins pacifiques garanties renforcé, et sur l'expé­ Paffenbarger, AIE/OCDE), la révi­ (B. Sicard, France), la conversion des rience acquise dans le cadre des sion des concepts de réacteurs et de anciens scientifiques militaires sovié­ nouvelles missions de vérification cycle du combustible (E.O. Adamov, tiques à la recherche aux fins d'appli­ de l'Agence et les implications pour Russie), l'évaluation comparative des cations pacifiques (M. Takano, Russie) l'avenir. M. L. Joseph, ambassadeur sources d'énergie (H. Rogner, AIEA) et la conversion de matériels de d'Australie, M. M. Ryzhov (Russie), et le recours aux isotopes pour mesu­ défense en appareils à faisceaux d'élec­ M. R. Loosch (Allemagne) et M. rer les changements climatiques trons de grande puissance pour l'in­ L.A. Vinhas (Brésil) ont participé (W.M. Edmunds, Royaume-Uni). dustrie (R. Genuario, Etats-Unis). aux discussions de la table ronde.

LIS ETATS ACCEPTENT DE NOUVELLES MESURES DE GARANTIES: SIGNATURE

l'autorité juridique pour mettre en raient être liés à des activités oeuvre les mesures de garanties ren­ nucléaires, comme les installations forcées. Jusqu'ici, les Etats suivants de recherche ou de fabrication; de ont accepté le Protocole: plus, ils pourront avoir recours à des l'Arménie, l'Australie, la Géorgie, techniques d'analyse avancées. la Lituanie, les Philippines, la Pologne et l'Uruguay. Deux d'entre eux, l'Arménie et la CONTROLE DES Géorgie, se sont engagés à appli­ EXPORTATIONS quer le Protocole provisoirement NUCLEAIRES en attendant de le ratifier. Un e Groupe des fournisseurs certain nombre d'autres Etats, dont nucléaires, organisme indé­ le Japon et le Canada, ainsi que Lpendant de l'AIEA, a organisé l'Union européenne, ont indiqué à Vienne, le 7 octobre 1997, un L'Australie a été le premier Etat à accepter les nouvelles mesures de garanties. M. Lance qu'ils avaient l'intention d'accepter Séminaire international sur le rôle du Louis Joseph, ambassadeur d'Australie, ce Protocole. contrôle des exportations dans la a signé le Protocole additionnel non-prolifération nucléaire. Invité le 23 septembre 1997, au Siège de l'Agence à Le Protocole prévoit des mesures Vienne (Photo:Pavlkek/AIEAI. destinées à renforcer le système des à introduire le sujet, le Directeur garanties de l'AIEA en accordant à général de l'AIEA, Hans Blix. a exa­ u cours du mois de cette dernière un accès plus large miné le contrôle des exportations du décembre, sept Etats ont aux informations concernant les point de vue de la responsabilité de A accepté, par leur signature, programmes nucléaires des Etats, l'Agence en matière de vérification les nouvelles mesures de garanties existants et en projet. Il donne aussi internationale. Le texte de cette décla­ qui avaient été approuvées aupara­ un accès plus étendu aux emplace­ ration peut être consulté par l'intermé­ vant par le Conseil des gouverneurs ments. Il prévoit que les inspecteurs diaire des services WorldAtom de l'AIEA de l'AIEA. Les Etats ont signé le de l'AIEA auront accès non seule­ sur Internet à l'adresse suivante Protocole additionnel aux accords ment aux sites nucléaires, mais aussi http-.llwww. iaea. org. de garanties qui donne à l'AIEA aux autres emplacements qui pour­ UNE EXPEDITION SCIENTIFIQUE MARINE DANS LE NORD-OUEST DU PACIFIQUE Z ^ Nk ans le cadre d'une étude de sur le Bosei Maru, un bateau de internationales, afin d'établir dans —1

mRN A • reconnaissance et d'évalua- recherche japonais loué à cet effet. quelle mesure d'anciens sites d'éva­ B^ tion de la radioactivité Elle comprenait des scientifiques du cuation de déchets dans l'Arctique, S marine, des scientifiques de cinq Japon, dont l'Agence pour la science le Pacifique et l'Atlantique jouent un —i H pays et du Laboratoire de l'environ­ et la technologie finance le projet, rôle à cet égard. Pour le prélèvement z© nement marin de l'AIEA (LEM), d'Allemagne, de République de d'échantillons d'eau de mer, on a uti­ > çj r— situé à Monaco, ont prélevé des Corée, d'Inde, de Suède et du LEM. lisé principalement un système m ^ échantillons d'eau de mer sur dix Les échantillons recueillis seront Rosette et un appareil à prélever des V» P^ sites dans le nord-ouest de l'océan analysés au LEM et dans les instituts échantillons volumineux, avec des ••• Pacifique. Pendant quatre semaines, qui ont participé à l'expédition. conteneurs de 500 litres. On a eu HEM du 20 octobre au 21 novembre Ces travaux s'inscrivent dans le recours à un système spécial pour 1997, les membres de l'expédition cadre d'un projet de recherche quin­ mesurer la conductivité, la tempéra­ H scientifique ont recueilli, à des pro­ quennal de l'AIEA sur la surveillance ture et la densité de l'eau de mer, et à fondeurs allant jusqu'à 7 000 mondiale de la radioactivité marine. des dispositifs spéciaux pour le prélè­ m mètres, environ 300 échantillons Ce projet devrait permettre de mieux vement et l'analyse des échantillons uv d'eau de mer, 50 échantillons de comprendre la distribution actuelle de sédiments recueillis. Les échan­ biote et 200 échantillons de sédi­ des radionucléides en haute mer, de tillons de biote ont été prélevés à ments. De gros échantillons d'eau quantifier la part relative des diffé­ l'aide de filets à plancton et de maté­ (de 500 litres chacun) ont été pré­ rentes sources qui contribuent à la riel de pêche. Tout le matériel était traités pendant l'expédition afin de radioactivité des océans dans le fourni par le LEM et les instituts par­ réduire à un minimum la quantité monde et de fournir de nouvelles ticipants. Pour obtenir de plus d'eau ramenée à Monaco pour être données sur la radioactivité marine. amples informations, s'adresser au analysée ultérieurement. L'équipe Ces données seront comparées à LEM-AIEA: internationale, composée de 15 d'autres informations obtenues par télécopie 37-7-9205-7744; m^^m membres, a effectué cette mission ailleurs dans le cadre d'enquêtes adresse électronique: [email protected] 1mm DES ETATS SIGNENT UNE NOUVELLE CONVENTION COMMUNE SUR LA SURETE 1 • n nombre croissant d'Etats déchets radioactifs qui proviennent voulues au niveau national pour • signent la nouvelle des réacteurs et des applications assurer la sûreté de la gestion du ^BBP' Convention commune sur nucléaires civiles. Elle s'applique combustible usé et des déchets la sûreté de la gestion du combus­ également au combustible usé et radioactifs, et de rendre régulière­ tible usé et sur la sûreté de la ges­ aux déchets radioactifs provenant ment compte de ces mesures lors tion des déchets radioactifs. de programmes militaires ou de de réunions d'examen. Ce proces­ Adoptée le 5 septembre 1997 à une défense dès lors que ces matières sus d'examen par des confrères est Conférence diplomatique, cette sont transférées définitivement et un mécanisme essentiel pour favo­ convention a été ouverte à la signa­ gérées dans le cadre de pro­ riser un haut niveau de sûreté. ture le 29 septembre, lors de la grammes civils exclusivement, ou La Convention impose également Conférence générale de l'AIEA. lorsqu'elles ont été déclarées des obligations en ce qui concerne Au 6 octobre 1997, 23 Etats avaient comme combustible usé ou les mouvements transfrontières du signé l'accord: les Etats-Unis, déchets radioactifs soumis combustible usé et des déchets le Royaume-Uni, la Suède, à la Convention. radioactifs et la gestion sûre des la République de Corée, l'Ukraine, Les Parties à la Convention ont sources de rayonnements retirées le Maroc, la Suisse, la Hongrie, pour obligation de créer un cadre du service. la Norvège, la Slovénie, le Kazakhstan, législatif et réglementaire, de four­ La Convention commune la France, la République tchèque, nir des ressources adéquates pour entrera en vigueur 90 jours après la Lituanie, le Liban, la Slovaquie, assurer la sûreté et d'appliquer des que 25 Etats auront déposé leur la Roumanie, l'Allemagne, programmes appropriés d'assu­ instrument de ratification, d'ac­ le Luxembourg, l'Irlande, rance de la qualité, de protection ceptation ou d'approbation la Finlande, la Pologne et l'Indonésie. radiologique et de préparation aux auprès de l'AIEA, 15 de ces Etats La Convention commune s'ap­ situations d'urgence. Les Parties devant avoir une centrale plique au combustible usé et aux sont tenues de prendre les mesures nucléaire en service. AIEA BULLETIN, 39/4/1997 VERIFICATION PES MATIERES PROVENANT D'ARMES e Ministre russe de l'énergie l'AIEA à l'installation de stockage Pour ce qui est des activités de atomique, M. Viktor de Mayak en août 1997. l'année prochaine, M. Mikhailov LMikhailov, le Secrétaire à l'é­ Au cours de ses délibérations, le a invité les Etats-Unis et l'AIEA nergie des Etats-Unis, M. Federico Groupe a examiné la portée et l'ob­ à envoyer des experts à Mayak Pefia, et le Directeur général de jet de la vérification par l'AIEA, pour étudier des mesures l'AIEA, M. Hans Blix, se sont réu­ les emplacements, les types et propres à l'installation. M. Pefia nis à Vienne, le 30 septembre les quantités de matières fissilespro ­ a invité l'AIEA et la Fédération 1997, pour examiner les progrès venant d'armes pouvant être sou­ de Russie à envoyer des experts accomplis au cours de l'année mises à cette vérification, les tech­ au Laboratoire national écoulée dans le cadre de nologies qui pourraient permettre Lawrence Livermore du 1 er l'"Initiative trilatérale" visant à d'atteindre les objectifs en matière au 5 décembre 1997, pour une étudier les dispositions pratiques de vérification et de surveillance démonstration commune pour l'application de mesures de sans révéler des informations sen­ de techniques de vérification vérification par l'AIEA aux sibles, et les solutions possibles pour et de surveillance. matières fissiles provenant le financement et la mise en place M. Mikhailov, M. Pefia et d'armes. L'Initiative trilatérale a d'un cadre juridique pour les M. Blix ont décidé que les trois été lancée par M. Mikhailov, M. mesures de vérification de l'AIEA. parties se réuniraient à nouveau Blix et l'ex-Secrétaire à l'énergie Le Groupe a également fixé des en septembre 1998 pour passer des Etats-Unis, Mme Hazel étapes pour ses travaux futurs. en revue les progrès réalisés. O'Leary, lors d'une réunion tenue le 17 septembre 1996. Les trois parties ont créé alors un Groupe RENFORCEMENT DU REGIME DE RESPONSA­ mixte chargé d'examiner les divers BILITE POUR LES DOMMAGES NUCLEAIRES aspects techniques, juridiques et es Etats font des progrès à des contributions versées par les financiers de la vérification par considérables dans le sens de Etats parties en fonction de la capa­ l'AIEA des matières fissiles l'amélioration du régime de res­ cité nucléaire installée et du barème concernées. Le Groupe s'efforce L ponsabilité pour les dommages des quote-parts de l'ONU. Il s'agit de définir des mesures de vérifica­ nucléaires. Le 6 octobre, huit Etats d'un instrument auquel tous les Etats tion susceptibles d'être appliquées avaient signé le Protocole d'amende­ pourront adhérer, qu'ils soient ou non à l'installation de stockage de ment de la Convention de Vienne parties à une des conventions exis­ matières fissiles de Mayak, en relative à la responsabilité: l'Ukraine, tantes sur la responsabilité nucléaire et Russie, quand celle-ci sera mise en le Maroc, la Hongrie, la Lituanie, le qu'ils aient ou non des installations service, et à une ou plusieurs ins­ Liban, la Roumanie, la Pologne et nucléaires sur leur territoire. tallations des Etats-Unis où des matières fissiles inventoriées qui l'Indonésie; neuf Etats avaient signé Le Protocole offre une meilleure ont été retirées des programmes de la Convention sur la réparation com­ définition du dommage nucléaire, défense seront soumises à la vérifi­ plémentaire des dommages qui englobe désormais la notion de cation. nucléaires: les Etats-Unis, l'Ukraine, dommages à l'environnement et les le Maroc, la Lituanie, le Liban, la mesures préventives, étend la portée Le Groupe s'est réuni à cinq Roumanie, l'Australie, la Pologne et géographique de la Convention de reprises au cours de l'année l'Indonésie. Vienne et protoge la période pendant écoulée, à Washington, à Moscou Ces nouveaux instruments juri­ laquelle les actions en réparation et à Vienne. En outre, les Etats- diques ont été adoptés lors de la pourront être intentées du fait de Unis ont accueilli des experts de la Conférence diplomatique qui s'est décès ou de dommages aux per­ Russie et de l'AIEA aux sites de tenue à Vienne en septembre 1997. sonnes. Par ailleurs, il attribue la stockage de plutonium de Le Protocole fixe la limite de respon­ compétence juridictionnelle aux Etats Hanford (Washington) et de sabilité de l'exploitant à un montant coders pour les actions concernant les Rocky Flats (Colorado), ainsi minimum de 300 millions de droit de dommages nucléaires en cours de qu'au Laboratoire national titage spéciaux (DTS), ce qui équi­ transport. Considérés ensemble, ces d'Argonne-Ouest (Idaho), en vaut approximativement à 400 mil­ deux instruments devraient améliorer novembre 1996. La Fédération de lions de dollars des Etats-Unis. La sensiblement la situation en assurant Russie a accueilli le Directeur Convention définit les montants sup­ une réparation bien au-delà de ce que général et des fonctionnaires de plémentaires qui seront fournis grâce prévoient les conventions existantes. REUNION AU CIPT A LA MEMOIRE DE ABDUS SALAM

3D Le Centre porte ainsi le nom de Adnan Badran, le Directeur géné­ Z son fondateur et guide pendant les ral adjoint de l'UNESCO, comp­ 30 premières années de son exis­ taient parmi les personnes invitées tence. Titulaire d'un prix Nobel, à la consécration du Centre inter­ o H 3> Abdus Salam est décédé l'an der­ national de physique théorique r— nier. "Associer le nom d'Abdus Abdus Salam. m C Salam à celui du Centre est une La Conférence a également per­ belle manière de rendre hommage mis, pendant trois jours, de pré­ > à un homme qui est largement res­ senter des mémoires scientifiques ponsable du succès du CIPT", axés dans une large mesure sur la a déclaré Miguel A. Virasoro, le question de l'unification des Directeur du Centre. Il a ajouté quatre forces de la nature. C'est un problème qui préoccupa Salam 3 es chercheurs et des diri- que la Conférence était une occa­ Igeants mondialement sion non seulement de célébrer le pendant toute sa carrière. connus se sont réunis en passé du Centre mais aussi d'exa­ Pendant les séances, quelques-uns in novembre 1997 pour rendre hom­ miner son avenir. "Le CIPT a des spécialistes de la physique mage à l'un des grands physiciens joué un rôle déterminant dans le théorique les plus éminents du Cft du XXe siècle, le fondateur du développement de la science et de monde ont fait des conférences, Centre international de physique la technologie dans le tiers monde parmi lesquels Michael Green, théorique (CIPT), en Italie. Il au cours des 30 dernières années et de l'Université de Cambridge, s'agissait d'une réunion à la nous pensons que les changements Nathan Seiberg, de l'Université de mémoire d'Abdus Salam organisée qui se produisent actuellement sur Princeton, Cumrun Vafa, de au CIPT, qui est financé par la planète rendent les activités l'Université Harvard et Spenta l'AIEA et l'Organisation des futures du Centre encore plus Wadia, de l'Institut Tata. Nations Unis pour la science, l'é­ vitales." Pour obtenir de plus amples infor­ ducation et la culture. Une céré­ M. Rexhep Mejdani, le mations, s'adresser à Mme Anne monie officielle a eu lieu pendant Président de l'Albanie, qui est sou­ Gatti, au CIPT, Strada Costiera 11, cette réunion, au cours de laquelle vent venu au Centre lorsqu'il était 34014 Trieste (Italie); téléphone: 39 le CIPT a été rebaptisé sous le professeur de physique à 40 2240 251; télécopie: 39 40 nom de Centre international de l'Université de Tirana, le Directeur 2240 410; adresse électronique: physique théorique Abdus Salam. général de l'AIEA, Hans Blix, et gatti@ictp. trieste. it.

A l'occasion du quarantième anniversaire de l'AIEA, le président Fidel Ramos, des Philippines (deuxième à gauche), a offert personnellement à l'Agence une peinture murale en septembre 1997. On le voit ci-contre, en compagnie de M. Hans Blix (à droite) et de M. Mohamed ElBaradei (à gauche), le Directeur général sortant et le nou­ veau Directeur général de l'AIEA, et de l'artiste. Ce tableau intitulé "Thanksgiving Pasasalamat Danksagung"est l'oeuvre de l'artiste philippin Manuel Baldemor; elle est exposée dans la Rotonde du Centre international devienne. C'est un des nombreux tableaux reçus par l'Agence en commémoration de son quarantième anniver­ saire. Parmi les autres cadeaux, on compte une plaque commemorative offerte par le Guatemala, la maquette d'un voilier traditionnel donnée par le Koweït et un buste d'Igor V. Kurchatov donné par la Fédération de Russie. La projection d'un nouveau court métrage produit par la Division de l'information de l'AIEA, intitulé "L'âge nucléaire',' était une des autres activités commémoratives qui ont marqué la Conférence générale de l'AIEA Photo: Pavlicek/AIEA AJEA BULLETIN, 39/4/1997 ECHANGE D'EXPERIENCE: LE POINT SUR DES REUNIONS RECENTES

onférence internationale sur les olloque sur l'amélioration de la protection de l'environnement, 27-31 faibles doses de rayonnements ioni­ sûreté-incendie dans les centrales octobre 1997, Piracicaba (Brésil) C sants: effets biologiques et contrôle nucléaires en exploitation, Des scientifiques ont fait le point sur réglementaire, 17-21 novembre 1997, 17-21 novembre 1997, Vienne (Autriche) les progrès réalisés en ce qui concerne Seville (Espagne) Les experts ont examiné les moyens l'étude de certains aspects de la gestion Faisant le point des évolutions d'améliorer les systèmes et les pratiques des substances phytotrophes et de l'eau récentes, les experts se sont efforcés de de prévention des incendies dans les cen­ à l'aide de techniques nucléaires, ainsi créer un consensus international sur des trales nucléaires, notamment celles qui que les problèmes environnementaux questions clés dans un certain nombre de ont été construites selon les normes liés à la production agricole et à l'agri­ domaines et de définir les secteurs dans anciennes. Des progrès considérables ont culture durable. Les isotopes et les lesquels il conviendrait de faire porter les été enregistrés au cours des dernières techniques faisant appel aux rayonne­ efforts en matière de R-D, qu'il s'agisse années en ce qui concerne la conception ments sont utilisés pour mesurer et de lancer ou d'intensifier des travaux. Il a des centrales et la réglementation relative contrôler les substances phytotrophes et beaucoup été question, au cours des der­ à la sûreté-incendie, et la réunion était l'eau dans les systèmes sol/plante en vue nières années, d'estimations biologiques surtout consacrée à la mise au point et à de développer de bonnes pratiques de des effets sanitaires des faibles doses de l'application de technologies modernes et gestion des sols, de l'eau et des sub­ rayonnements ionisants et de l'approche de méthodes de prévention des incendies. stances phytotrophes et de maintenir la réglementaire du contrôle de l'exposition Elle a également permis de faire le point qualité de l'environnement. La mise au aux rayonnements de faible intensité. La sur l'assistance accordée par l'AIEA dans point d'outils modernes et de tech­ recherche en génétique moléculaire et en ce domaine. L'Agence a lancé un projet niques d'analyse appropriées a amélioré biologie cellulaire a permis de mieux de sûreté-incendie en 1993 afin d'élabo­ l'applicabilité et l'efficacité des tech­ comprendre les mécanismes fondamen­ rer les principes à appliquer lorsqu'on niques nucléaires depuis dix ans. Le taux de ces effets, et des éléments épidé- examine la pertinence des prescriptions séminaire a donné l'occasion à des miologiques nouveaux concernant les relatives à la sûreté-incendie dans les cen­ scientifiques de présenter des exposés populations humaines et d'autres espèces trales nucléaires. Les orientations sur leurs expériences récentes en ce qui ont contribué à une meilleure connais­ données comprennent des prescriptions concerne l'application des isotopes et sance des risques sanitaires encourus. Ces spécifiques pouvant aider les exploitants des techniques faisant appel aux rayon­ résultats pourraient avoir un effet impor­ des centrales et les organismes réglemen­ nements et sur la façon dont on peut les tant sur l'évolution des normes de protec­ taires à évaluer et renforcer leurs pro­ utiliser à l'avenir pour améliorer les tion radiologique. Les discussions de la grammes de sûreté. Elles concernent systèmes de culture et d'exploitation conférence ont montré qu'en dépit du l'inspection des différents éléments des agricole. Les sujets portaient notam­ débat scientifique en cours la commu­ programmes de protection- incendie dans ment sur l'absorption et l'efficacité des nauté internationale peut continuer de les centrales nucléaires, notamment le subsrances phytotrophes provenant de s'appuyer sur le modèle linéaire sans seuil matériel, les procédures et les analyses de sources organiques et inorganiques, les de dose pour les effets des rayonnements risque d'incendie. Les mémoires pré­ études d'utilisation et de gestion de qui a été adopté par les institutions des sentés au colloque portaient sur les prin­ l'eau, les études de gestion et de conser­ Nations Unies, y compris l'AIEA. Les cipaux aspects de l'amélioration de la vation des sols, en particulier celles qui normes rigoureuses de sûreté fondées sur protection contre les incendies, que ce se rapportent aux problèmes liés à l'aci­ ce modèle, comme celles qui ont été soit l'identification des lacunes en matière dité, la salinité et l'érosion des sols. approuvées par le Conseil des gouver­ de sûreté, le choix des mesures correctives Pour obtenir plus d'informations, neurs de l'AIEA, restent donc applicables appropriées ou la mise en oeuvre de cer­ s'adresser à la Division mixte tant pour l'énergie nucléaire que pour les taines mesures destinées à résoudre des FAO/AIEA des techniques nucléaires applications nucléaires. La conférence problèmes d'ingénierie et d'organisation. dans l'alimentation et l'agriculture. était organisée par l'AIEA en coopération Pour obtenir plus d'informations, s'adres­ avec l'Organisation mondiale de la santé ser au Département de la sûreté nucléaire Voir aussi dans ce numéro les articles consacrés et le Comité scientifique des de l'AIEA. à la Conférence internationale sur la protection Nations Unies pour l'étude des effets des physique des matières nucléaires: Expérience de la rayonnements ionisants. Pour obtenir éminaire régional FAOIAIEA sur réglementation, de la mise en oeuvre et des opéra­ plus d'informations, on peut s'adresser au les techniques nucléaires permet­ tions, 10-14 novembre 1997, et le Colloque sur Département de l'énergie nucléaire de S tant d'optimiser l'utilisation des les garanties internationales, 13-17 octobre 1997. l'AIEA. substances phytotrophes et de l'eau en vue On trouvera page 68. une liste des réunions orga­ de maximiser la production végétale et la nisées par l'AIEA en 1998. L'ERADICATION DE LA MOUCHE TSE-TSE A ZANZIBAR

a mouche tsé-tsé ne pose plus de de surveillance qui sont menées nique de la Division mixte de l'AIEA problème dans l'île de Zanzibar, actuellement devraient confirmer ces et de l'Organisation des Nations Unies Len Tanzanie. Un groupe d'ex­ résultats", ajoute-t-elle. L'équipe d'ex­ pour l'alimentation et l'agriculture. perts indépendants a confirmé que, perts a conclu en outre qu'une réinfes- "Le succès de ce projet d'éradication depuis septembre 1996, pas une seule tation était hautement improbable. apportera beaucoup aux agriculteurs mouche sauvage n'a été capturée dans Ces résultats marquent la fin d'une de Zanzibar, car il leur offre de nou­ les régions de l'île qui, auparavant, campagne intensive d'éradication de la velles possibilités d'accroître la pro­ étaient gravement infestées, et que le tsé-tsé menée par l'AIEA, et le duction animale et agricole", souligne bétail n'a jamais été en aussi bonne Gouvernement de la République-Unie M. Qian. santé. de Tanzanie. Le Fonds international Au début de 1997, l'incidence de la Dans l'Afrique subsaharienne, pour le développement agricole trypanosomiase parmi les animaux 22 espèces de mouche tsé-tsé infestent (FIDA), basé à Rome, et les servant de "sentinelles" est tombée à 36 pays sur une superficie de 10 millions Gouvernements de la Belgique, du moins de 0,1 %. Des études anté­ de km2. Elles déciment les troupeaux Canada, de la Chine, des Etats-Unis rieures avaient montré que 17 à 25 % en transmettant une maladie parasi­ d'Amérique, du Royaume-Uni et de la des animaux, en moyenne, étaient taire, la trypanosomiase, et elles répan­ Suède ont également apporté leur infectés par des trypanosomes. Dans dent la "maladie du sommeil" dans la appui. certains troupeaux, la maladie attei­ population. On estime qu'en Afrique Une technique liée au nucléaire, gnait jusqu'à 80 % du bétail. les pertes directes dues à la trypanoso­ connue sous le nom de technique de Désormais, les autorités de Zanzibar miase bovine représententd e 600 mil­ l'insecte stérile (TIS), a été employée ont l'intention d'utiliser les terres fer­ lions à 1,2 milliard de dollars des pour achever d'éradiquer la mouche tiles débarrassées de la tsé-tsé pour l'é­ Etats-Unis par an. tsé-tsé. "Nous avons fait le bon choix levage laitier et la production agricole. "Toutes les informations portent à en utilisant la TIS comme dernier élé­ L'AIEA fournira une assistance tech­ croire que la mouche tsé-tsé a été éra­ ment d'une approche intégrée à l'é­ nique pour ces activités. diquée à Zanzibar", déclare chelle de toute une zone à Zanzibar ", La TIS est une méthode qui permet Mme Linda Logan-Henfrey, respon­ confirment les experts. de maîtriser la reproduction des sable du Programme national de santé "La trypanosomiase était considérée insectes et, de toutes les techniques animale du Département de l'agricul­ comme une des maladies animales les dont on dispose, c'est celle qui est la ture des Etats-Unis, qui s'est rendue plus graves à Zanzibar", explique plus douce pour l'environnement. Les récemment en Tanzanie, tant à M. Qian Jihui, directeur général tsé-tsé sont produites en masse dans Zanzibar que sur le continent, avec adjoint de l'AIEA et chef du des "usines à mouches" conçues spé­ l'équipe d'éminents experts indépen­ Département de la coopération tech­ cialement à cet effet. Les insectes dants qu'elle dirige, afin d'évaluer les nique, lequel a parrainé le projet mâles sont ensuite stérilisés au moyen activités d'éradication. "Les activités modèle quadriennal avec l'appui tech­ de rayons gamma appliqués à faibles doses, puis ils sont lâchés par voie aérienne dans les zones infestées. Lorsque les mâles stériles s'accouplent avec les femelles sauvages, ils n'ont pas de progéniture et les parasites sont ainsi progressivement éliminés. Cette technologie a été utilisée avec succès dans de nombreuses parties du monde pour lutter contre d'autres insectes nuisibles, comme la mouche méditer­ ranéenne des fruits au Chili, au Mexique et en Californie ou la lucilie bouchère du Nouveau Monde aux

A Zanzibar, le succès de la campagne contre la mouche tsé-tsé profite aux familles. (Photo: Kinley/AIEA) Etats-Unis, en Amérique centrale moyen d'environ 72 000 insectes par et énergie — au moyen des applica­ et en Libye. semaine en 1996", explique Arnold tions pacifiques de la technologie "Zanzibar était l'endroit idéal pour Dyck, entomologiste canadien qui nucléaire. montrer qu'il était possible d'associer dirige le projet en Tanzanie. "En Un des objectifs du Département la TIS à des méthodes classiques dans accroissant radicalement la proportion de la coopération technique de le cadre d'une stratégie appliquée à l'é­ d'insectes stérilisés (plus de 50 mâles l'Agence est de devenir un "partenaire chelle de toute une zone. Le fait qu'il stériles pour 1 mâle sauvage), on a pour le développement", selon un n'existe dans l'île qu'une espèce de tse­ provoqué un effondrement de la processus qui doit permettre aux uti­ tse, Glossina austeni, et que Zanzibar population au début de 1996, et la lisateurs finals d'avoir accès aux tech­ soit isolée géographiquement permet­ dernière mouche sauvage a été cap­ niques et de faire participer de vastes tait d'espérer des résultats durables", turée il y a plus d'un an", précise groupes ayant des intérêts communs explique Udo Feldmann, administra­ M. Dyck. Le contrôle des insectes aux efforts visant à produire un teur technique chargé du projet à la capturés et du sang du bétail dans impact socio-économique tangible. Division mixte FAO/AIEA. Ce qui toute l'île a renseigné sur les progrès Les "projets modèles", qui contri­ compte aussi, c'est que l'on a réussi à réalisés dans l'éradication de la tsé-tsé buent à résoudre les problèmes et à produire des mouches localement à et l'élimination de la trypanosomiase. encourager une coopération interac­ peu de frais et à affiner les méthodes, y Les succès remportés à Zanzibar tive pour le développement, ont été compris les lâchers aériens de mâles ont montré les possibilités qu'offre la lancés dans les années 90. Ils répon­ stériles. "La TIS sera bientôt intéres­ TIS pour lutter contre les insectes dent aux besoins nationaux et régio­ sante pour les opérations de lutte nuisibles à l'échelle de toute une naux prioritaires, doivent susciter des contre la tsé-tsé en vue de son eradica­ zone. Les leçons tirées de ce projet engagements fermes de la part des tion sur le continent africain", ajoute- pilote seront d'un grand secours pour gouvernements et font appel aux t-il. les campagnes futures d'éradication techniques nucléaires uniquement lorsqu'elles présentent de nets avan­ "La campagne d'éradication par la de la tsé-tsé sur le continent africain. tages sur d'autres techniques. TIS constitue la dernière étape d'une D'ores et déjà, le Gouvernement Actuellement, 15 projets modèles bataille menée pendant dix ans pour éthiopien et l'AIEA ont conjugué menés sur le continent africain béné­ débarrasser Zanzibar de la mouche", leurs efforts dans le cadre d'un pro­ ficient d'un appui dans le cadre de la explique Paul Mkonyi, coordonnateur gramme décennal d'éradication de la coopérarion technique de l'AIEA. national du programme de l'AIEA en tsé-tsé qui coûtera plusieurs millions Tanzanie. Les activités d'éradication de dollars. Son objectif est d'éliminer ont commencé en 1994 après d'in­ définitivement la mouche sur un ter­ L'AIEA FAIT UN tenses efforts déployés par ce pays, ritoire de 25 000 knr dans la partie DON A UNE BIBLIO­ avec l'aide de la FAO et du sud de la Rift Valley où la trypanoso­ Programme des Nations Unies pour le miase transmise par la tsé-tsé a des THEQUE DE VIENNE conséquences catastrophiques pour développement, pour éliminer la 'AIEA a offert à titre gracieux l'élevage. L'éradication de la mouche population de tsé-tsé par des moyens à la Bibliothèque centrale de dans cette région accroîtra la produc­ de lutte classiques. La technologie et physique (Zentralbibliothek tion agricole et animale, c'est-à-dire L les méthodes d'élevage en masse de fuer Physik) de Vienne (Autriche) la production de lait, de viande, d'en­ mouches mises au point à Seibersdorf, un jeu complet de ses documents grais et d'animaux de trait pour la en Autriche, par le Laboratoire nucléaires non commercialisés qui population rurale éthiopienne qui vit FAO/AIEA d'agronomie et de bio­ existent en texte intégral sur micro­ dans la pauvreté. technologie ont été transférées à fiche. Ce sont 360 000 rapports sur l'Institut de recherche sur la tsé-tsé et Au cours des 40 dernières années, rous les aspects de l'utilisation paci­ la trypanosomiase (TTRI) de Tanga, l'AIEA a fourni à ses Etats Membres fique de la science et de la techno­ en Tanzanie, qui est devenu la plus en développement une assistance tech­ logie nucléaires que les Etats grande installation d'élevage de nique d'une valeur de quelque 800 Membres ont communiqués au mouches du monde, avec une colonie millions de dollars des Etats-Unis. Les Système international de documen­ d'environ un million d'insectes activités, financées entièrement par les tation nucléaire (INIS) de l'Agence femelles et une production moyenne contributions volontaires'de ses Etats depuis 1970. Cette collection, qui de 70 000 mâles stériles par semaine. Membres développés et en développe­ est la plus complète au monde dans "Nous avons lâché près de 8 mil­ ment, soutiennent les efforts visant à ce domaine, est entièrement lions de mâles stériles pendant la cam­ satisfaire les besoins fondamentaux de indexée et elle est disponible à la pagne, ce qui a représenté un taux la population — nourriture, eau, santé fois sur CD-ROM et sur plusieurs systèmes en ligne. L'Agence a fait cette offre à l'occasion de son 40e anniversaire en reconnaissance de sa longue collaboration avec la Zentralbibliothek . Ce don a été accepté avec l'accord du Ministère fédéral autrichien de la science et des transports. D'une valeur de plus de 3,5 millions de dollars des Etats-Unis, la collection pourra être consultée en Autriche et sera actua­ lisée tous les trimestres. Lors d'une cérémonie officielle qui s'est déroulée au Palais Dietrichstein le 10 décembre, à Vienne, la Secrétaire d'Etat au Ministère autrichien des affaires Dans le cadre des activités que l'Autriche a organisées en 1997 pour commémorer étrangères, Mme Bettina le 40e anniversaire de l'AlEA, les autorités ont posé une plaque dans les locaux Ferrero-Waldner, a accepté le don de l'ANA Grand Hotel, dans le centre de Vienne. L'ancien Grand Hotel a été le en présence du Directeur de la Siège de l'Agence de 1957 à 1979. M. Ferdinand Mayerhofer-Grùnbùhel, ancien représentant permanent de l'Autriche auprès de l'AlEA, M. Hans Turnovszky, Zentralbibliothek, M. Wolfgang directeur général de l'ANA Grand Hotel, et M. Hans Blix, alors directeur général Kerber, et de M. Viktor Mourogov, de l'AlEA, comptaient parmi les personnalités présentes à la cérémonie qui a eu directeur général adjoint chargé du lieu en novembre 1997. (Photo:Johann Pinter/Vienne) Département de l'énergie nucléaire.

UN NOUVEAU LABORATOIRE A SEIBERSDORF de la FAO doivent appliquer des duction d'aliments salubres et de règles nationales et des accords com­ bonne qualité passe nécessairement merciaux garantissant la qualité et par un contrôle strict de la qualité et l'innocuité des produits alimentaires de l'emploi des pesticides et des pro­ faisant l'objet d'échanges commer­ duits vétérinaires. Le nouveau ciaux. Dans les années à venir, la centre aidera les Etats Membres à coopération mondiale devra encore renforcer leurs capacités d'analyse s'intensifier pour traiter les pro­ pour contrôler la qualité et l'inno­ blèmes qui se posent à cet égard. cuité des aliments et à introduire Le nouveau centre permettra de dans leurs laboratoires nationaux faire un pas dans ce sens en répon­ des systèmes adéquats d'assurance dant aux craintes suscitées par la et de contrôle de la qualité. es travaux de construction présence de résidus de pesticides, La mise en chantier du nouveau d'un nouveau laboratoire de produits vétérinaires, de contami­ laboratoire a pu commencer grâce Lont commencé sur le site de nants microbiens, de toxines natu­ à des contributions de l'Autriche et l'AIEA à Seibersdorf, près de relles, de métaux lourds et de conta­ de la Suède ainsi qu'à une contribu­ Vienne. Ce laboratoire sera un minants radioactifs dans les aliments tion substantielle de la FAO. On destinés au commerce international. centre de formation et de réfé­ espère recevoir des dons supplémen­ rence pour les activités de contrôle Les Etats Membres, notamment taires pour aider le centre à remplir des aliments et des pesticides ceux en développement, auront sa mission. menées conjointement par l'AIEA besoin de laboratoires adéquats et de et l'Organisation des Nations personnel suffisamment formé pour Hans Blix, le Directeur général sor­ Unies pour l'alimentation et contrôler le large éventail des conta­ tant de l'AIEA (centre), a participé à l'agriculture (FAO). minants chimiques et biologiques la cérémonie de mise en chantier du Un tel centre est nécessaire parce qui peuvent se trouver dans les pro­ nouveau laboratoire à Seibersdorf, en que les Etats Membres de l'AIEA et duits alimentaires. En outre, la pro­ novembre 1997. (Photo: Gaggl/AIEA) Ê0k B Nominations. L'AIEA a ment. Pour plus de renseigne­ gnements, s'adresser à l'OMS, ™* annoncé deux nominations: ments sur INIS, consulter sa page 1211 Genève (Suisse). Télécopie: UU M. Hans Christian Cars (Suède) a principale sur Internet à l'adresse: +791-0746. été nommé Directeur de la http://www.iaea.org/programmes M Histoire du CENA au Brésil. Division des services généraux à /INIS. Le Centre pour l'énergie nucléaire compter du 17 novembre 1997. Il • Les 25 ans de l'IIASA. dans l'agriculture (CENA), à «SI Uu succède à M. Wim Breur (Pays-Bas). L'Institut international d'analyse Piracicaba (Brésil), a publié un MJ -_l M. Hugh D. Livingston (Royaume- de systèmes appliquée (IIASA), à livre sur les 30 ans du CENA. Ce UJ Uni) a été nommé Directeur du Laxenburg (Autriche), a fêté son livre de 200 pages, écrit par la > Laboratoire de l'environnement vingt-cinquième anniversaire en journaliste Regina Machado Leâo, O marin de l'AIEA à Monaco. Il novembre 1997. Il a été créé à contient 100 graphiques et illus­ Z succède à M. Murdoch Baxter. Londres en 1972 en tant qu'orga­ trations réalisés par Maria Cristina • Le RCA fête ses 25 ans. En nisation multilatérale non gouver­ Bugan et par l'artiste Klaus 1997, les Etats concernés ont fêté nementale de recherche. Il est spé­ Reichardt. Le CENA est considéré 25 ans de coopération dans le cialisé dans l'étude de questions comme l'un des pionniers dans cadre du RCA (Accord régional de d'intérêt mondial en rapport avec l'utilisation des techniques coopération pour la recherche, le l'environnement, l'économie et la nucléaires en agriculture, a souli­ développement et la formation technologie. Pour de plus amples gné son directeur Carlos dans le domaine de la science et de renseignements, s'adresser à Clémente Cerri, et le livre montre la technologie nucléaires dans la l'IIASA, A-2361 Laxenburg en quoi les services fournis par le région Asie et Pacifique). Les (Autriche), ou à son service centre sont bénéfiques pour l'agri­ 17 pays de la région qui sont à pré­ Internet à l'adresse: culture brésilienne et pour la pro­ sent parties au RCA ont mené à http://www.iiasa.ac.at. tection de l'environnement. Pour bien 21 projets et formé plus de • Irradiation des aliments. Des de plus amples renseignements, ^^—-^^- 300 participants en 1996. Dans les spécialistes annoncent que, d'un s'adresser au CENA, Avenida 25 dernières années, les projets point de vue purement scienti­ Centenario 303, Caixa Postal 96, K2|« RCA ont apporté une contribution fique, les aliments irradiés à des CEO 13400-970, Piracicaba, SP importante dans plusieurs doses dépassant la limite supé­ (Brésil). Télécopie: (019) 429- domaines prioritaires pour le déve­ rieure de 10 kilogray, que la 4610. Adresse électronique: dire- loppement socio-économique Commission du Codex [email protected]. régional, tels que l'alimentation et Alimentarius recommande actuel­ M L'électronucléaire en Inde. l'agriculture, les soins de santé, lement, sont sains pour la Un numéro spécial de Nu-Power, l'industrie et la protection de consommation humaine. Faisant revue internationale éditée en l'environnement. le point de la question de l'irradia­ Inde, publie des articles retraçant 1 INIS continue de grandir. Le tion des aliments, et de son inno­ le développement énergétique et Système international de docu­ cuité, à une réunion coparrainée économique du pays depuis qu'il mentation nucléaire (INIS) a par l'Organisation mondiale de la a acquis son indépendance il y a récemment franchi de nouveaux santé et l'Organisation des 50 ans. Un article de l'ancien caps. En septembre 1997, il a Nations Unies pour l'alimentation Directeur général de l'AIEA, Hans ajouté le deux millionième enre­ et l'agriculture en septembre Blix, examine les tendances de l'é­ gistrement bibliographique à sa 1997, les spécialistes ont réaffirmé lectronucléaire et examine le rôle base de données documentaires que les aliments traités par des qu'il pourra être appelé à jouer sur les applications pacifiques de rayonnements ionisants pour des dans le monde au siècle prochain. la science et de la technologie raisons de santé, d'hygiène ou de La revue trimestrielle est publiée nucléaires. INIS a également sécurité peuvent être considérés par la société Nuclear Power annoncé la sortie d'un nouveau sains et nutritionnellement aptes à Corporation of , qui a fêté CD-Rom, qui contient le texte la consommation, lorsqu'ils sont son dixième anniversaire en 1997. intégral des documents non com­ produits conformément aux L'adresse est 11S23, Vikram mercialisés de la base de données, bonnes pratiques de fabrication. Sarabhai Bhavan, Anushakti notamment les communications Une trentaine de pays ont recours Nagar, Mumbai-400 094 (Inde). de conférences, les brevets, les à cette technique pour traiter une Télécopie: (0091)22-5563350. thèses, et les comptes rendus des grande variété de produits alimen­ H Nouvelle brochure sur les AIEA BULLETIN. 39/4/1997 travaux de recherche-développe- taires. Pour de plus amples rensei­ garanties. L'AIEA a publié une nouvelle brochure d'information du combustible nucléaire. Nuclear événements survenus depuis 1950 du public sur les garanties et la Power Generation and Fuel Cycle et donne un aperçu des orienta­ vérification nucléaires. The IAEA's Report 1997 porte sur les données tions futures. L'autre, International Safeguards System: Ready for the et les projections concernant le Atomic Energy Agency, Personal 21st Century met en lumière les nucléaire et l'uranium aux Etats- Réfections, allant de pair avec progrès récemment accomplis en Unis et dans le monde jusqu'en l'historique, contient une série vue de renforcer le système. 2015. Un chapitre spécial est d'essais de 25 scientifiques, diplo­ Présentée sous forme de ques­ consacré à l'évolution du mates et fonctionnaires internatio­ tions-réponses, la brochure illus­ nucléaire en Asie, où la croissance naux distingués qui ont parricipé à trée de 24 pages replace l'évolu­ est robuste. Electricity Reform la création et aux travaux de tion du système des garanties dans Abroad and US Investment analyse l'AIEA. Pour les renseignements son contexte historique et global. les effets de la restructuration des concernant les commandes, se Des renseignements supplémen­ secteurs de l'électricité en reporter à la section "Nouvelles taires peuvent être obtenus auprès Argentine, en Australie et au publications de l'AIEA" de la pré­ de la Division de l'information de Royaume-Uni, dans lesquels des sente édition. l'AIEA. La brochure est également sociétés américaines ont joué un M Conférence sur les change­ accessible sur les services rôle majeur en tant qu'investis­ ments climatiques. Les Parties WorldAtom de l'AIEA sur seurs. Le rapport s'intéresse parti­ à la Convention-cadre des Internet à l'adresse: culièrement aux questions concer­ Nations Unies sur les change­ http://www.iaea.org. nant des restructurations simi­ ments climatiques (CCCC) B Rapports récents de l'AEN. laires, en cours aux Etats-Unis. se sont réunies à Kyoto (Japon) L'Agence pour l'énergie nucléaire Pour de plus amples renseigne­ en décembre 1997 en vue de se (AEN) de l'Organisation pour la ments, s'adresser à l'EIA, Forrestal mettre d'accord sur des limites coopération et le développement Building, Room 1F-048, pour les émissions de dioxyde de économiques a publié son Rapport Washington, DC 20585, ou accé­ carbone et des autres gaz à effet annuel pour 1996. Le rapport der aux pages Internet à l'adresse: de serre. L'AIEA comptait parmi insiste notamment sur la sûreté http://www.eia.doe.gov. les organisations internationales nucléaire et sur l'importance que M Nouvelles du CIPT. Le représentées à la Conférence de les pays attachent à la coopération Centre international de physique Kyoto. L'industrie nucléaire mondiale en vue de maintenir les théorique (CIPT), à Trieste mondiale était représentée par capacités de recherche en matière (Italie), communique, dans son quatre organisations: Le Forum de sûreté nucléaire. Une autre nouveau bulletin trimestriel, News atomique européen, le Forum publication, intitulée Données de from ICTP, des informations à japonais de l'industrie atomique, l'OCDE sur l'énergie nucléaire, jour sur ses activités. Ce bulletin le Nuclear Energy Institute des indique que la part de l'électronu- comprend plusieurs sections pré­ Etats-Unis et l'Institut de l'ura­ cléaire dans la production totale sentant des faits et un aperçu sur nium, dont le siège est à d'électricité des pays membres de les projets passés et prévus, les Londres. Ce groupe a publié une l'AEN, d'environ 25 %, est restée conférences et les événements déclaration soulignant le rôle stable en 1996; 14 réacteurs organisés au Centre, avec l'appui écologique que joue l'énergie étaient en construction. Pour plus de l'AIEA et de l'UNESCO. Pour nucléaire en luttant contre les de renseignements, s'adresser à de plus amples renseignements, émissions de gaz à effet de serre. l'OCDE, 2 rue André Pascal, s'adresser au CIPT, Strada Il a fait observer que l'énergie 75775 Cedex 16 (France). Costiera 11, 34014 Trieste (Italie), d'origine nucléaire assurait envi­ Télécopie: (33-1) 4524 8003, ou accéder à ses pages Internet à ron 17 % de la production mon­ adresse électronique: l'adresse: http://www.ictp.trieste.it diale d'électricité, ce qui permet [email protected]. M L'histoire du nucléaire. Deux d'éviter des émissions de dioxyde livres portant sur les 40 années de carbone qui atteindraient Rapports récents sur l'électri­ d'existence de l'AIEA et sur l'évo­ 2,3 milliards de tonnes par an. cité. Deux rapports publiés par le lution du nucléaire dans le monde Pour de plus amples renseigne­ Centre d'information sur l'énergie ont été publiés. L'un, History of the ments, consulter les pages Web (EIA) des Etats-Unis donnent des International Atomic Energy de l'Institut de l'uranium à indications sur la conjoncture Agency: The First Forty Years, par l'adresse: mondiale en ce qui concerne la David Fischer, fait l'historique des http://www.uilondon.org. production d'électricité et le cycle PROCEEDINGS SERIES LIEUX DE VENTE DES PUBLICATIONS DE L'AIEA RADIATION AND SOCIETY: Dans les pays ci-après, les publications de l'AlEA sont en vente aux adresses indiquées COMPREHENDING RADIATION RISK, VOLUME 3, ci-après ou par l'intermédiaire des principales librairies locales. ISBN 92-0-1011 97-0, ATS760* Le paiement peut être effectué en monnaie locale ou en coupons de l'UNESCO. PLANNING AND OPERATION OF LOW-LEVEL Aux Etats-Unis d'Amérique Téléphone:+972 3 5284851 WASTE DISPOSAL FACILITES, ISBN Bernan Associates, 4611-F Assembly Drive. Facsimile:+972 3 5285397 92-0- 7 04496-8, ATS 1720 Lanham, MD 20706-4391, EE UU Téléphone:l-800-274-4447 (sans taxe) ITALIE Facsimile: (3011459-0056/ Libreria Scientifica Dott. Luciodi Biasio'AEIOU'Via ENVIRONMENTAL BEHAVIOUR OF CROP 1 -800-865-3450 (sans taxe) Coronelli 6.1-20146 Milan PROTECTION CHEMICALS, Téléphone:+39 2 48 95 45 52 or 48 95 45 62 Courrier électronique: [email protected] ISBN 92-0-104596-4, ATS 1520 Web site: http://vfww.bernan.com Facsimile:+39 2 48 95 45 48

ALLEMAGNE JAPON FUSION ENERGY 1996, Maruzen Company, Ltd. UNO-vérlag.Vertriebs- und Verlags GmbH, VOLUME 1, ISBN 92-0-100797-3, ATS2640; Poppelsdorfer Allée 55, D-53115 Bonn P.O.Box 5050,100-31 Tokyo International Téléphone:+49 228 94 90 20 Téléphone:+813 3272 7211 VOLUME 2, ISBN 92-0-102997-7, ATS2920 Facsimile:+49 228 21 74 92 Facsimile:+81 3 3278 1937 Web site:httpj/www.uno-verlag.de Courrier électronique:[email protected] Web REVIEWING THE SAFETY OF EXISTING NUCLEAR Courrier électronique: [email protected] site: httpj/wwwmaruzen.co.jp POWER PLANTS, ISBN 92-0-105296-0, ATS 1920 AUSTRALIE MALAISIE Hunter Publications Parry's Book Center Sdn. Bhd. 58AGipps Street,Collingwood, Victoria 3066 60 Jalan Negara.Taman Melawati SAFETY STANDARDS SERIES (SSSi Téléphone:+61 3 9417 5361 53100 Kuala Lumpur, COLLECTION NORMES DE SURETE Facsimile:+61 3 9419 7154 Téléphone:+60 3 4079176,4079179,4087235, REGLEMENT DE TRANSPORT DES MATIERES 4087528 Courrierélectronique:[email protected] RADIOACTIVES Facsimile:+60 3 407 9180 BELGIQUE Courrier électronique: [email protected] • Web - EDITION DE 1996: PRESCRIPTIONS, Jean de Lannoy, site: httpj/wwwmol.net.my/ SSS NO. ST-1, ISBN 92-0-1'04996-X, ATS360 avenue du Roi 202,8-1190 Bruxelles -parrybookJparrys.htm Téléphone:*32 2 538 43 08 TECHNICAL REPORTS SERIES (TRS) PAYS-BAS Facsimile:+32 2 538 08 41 ABSORBED DOSE DETERMINATION IN PHOTON Courrier électronique: [email protected] Martinus Nijhoff International Web site:http-J/www.jean-de-lannoy.be P.O. Box 269, NL-2501 AX The Hague AND ELECTRON BEAMS: AN INTERNATIONAL Téléphone:+31 793 684 400 CODE OF PRACTICE - 2ND EDITION, BRUNEI Fac-similé:+31793 615 698 TRS No. 277/2, ISBN 92-0-10597-0, ATS680 voir Courrier électronique: [email protected] Web site: http-J/www.nijboff.nl CHINE THE USE OF PLANE-PARALLEL IONIZATION Swets and Zeitlinger b.v„ Publications de l'AlEA en chinois: Nuclear P.O. Box 830, NL-2160 SZ Lisse CHAMBERS IN HIGH-ENERGY ELECTRON AND Energy Industry Corporation,Translation Section, Téléphone:+31 252 435 111 PHOTON BEAMS: AN INTERNATIONAL CODE OF P.O. Box 2103, Beijing Facsimile:+31 252 415 888 PRACTICE FOR DOSIMETRY, Courrier électronique: [email protected] DANEMARK TRS No. 381, ISBN 92-0-104896-3, ATS440 Munksgaard Subscription Service, Web site: http-J/www.swets.nl Norre Sogade 35.P.O.Box 2148 DESIGN AND CONSTRUCTION OF NUCLEAR DK-1016Copenhague K POLOGNE POWER PLANTS TO FACILITATE DECOMMISSIONING, Téléphone:+45 33 12 85 70 Foreign Trade Enterprise, Ars Polona, Facsimile:+45 33 12 93 87 Book Import Dept., TRS No. 382, ISBN 92-0-100697-7, ATS440 Courrier électronique: 7, Krakowskie Przedmielcie Street PL-00-950 Warsaw [email protected] Web site: CHARACTERIZATION OF RADIOACTIVE WASTE http-J/www.munksgaard.dk Téléphone:+48 22 826 1201 ext. 147,151,159 Facsimile: +48 22 826 6240 FORMS AND PACKAGES, EGYPTE Courrier électronique: [email protected] TRS No. 383, ISBN 92-0-100497-4, ATS480 The Middle East Observer, Web site: http://www.arspolona.com.pl 41 Shérif Street, Le Caire GUIDEBOOK ON DESTRUCTIVE EXAMINATION OF Téléphone:+20 2 3939 732,3926 919 ROYAUME-UNI Facsimile: +20 2 3939 732,3606 804 The Stationary Office Ltd WATER REACTOR FUEL, Courrier électronique: [email protected] International Sales Agency TfiS No. 385, ISBN 92-0-100897-X, ATS280 51 Nine Elms Lane, London SW8 SDR ESPAGNE Téléphone:+44 171 873 9090 Diaz de Santos, Lagasca 95, Facsimile:+44 171 873 8463 REFERENCE DATA SERIES (RDS) E-28006 Madrid Courrier électronique: Commandes: NUCLEAR POWER REACTORS IN THE WORLD, Téléphone:+34 1 431 24 82 [email protected] RDS NO. 2, ISBN 92-0-101097-4, ATS140 Facsimile:+34 1 575 55 63 Renseignements: [email protected] Courrier électronique: [email protected] Web site: http://www.the-stationery-office.co.uk Diaz de Santos, Balmes 417-419 ENERGY, ELECTRICITY AND NUCLEAR POWER SINGAPOUR E-08022 Barcelone ESTIMATES FORTHE PERIOD UP TO 2015 Parry's Book Center Pte. Ltd., Téléphone:+34 3 212 86 47 -JULY 1997 EDITION, Fac-similé:+34 3 211 4991 528 A MacPHERSON Road, 1336 TRS NO. 1, ISBN 92-0-102597-1, ATS120 Courrier électronique: [email protected] Téléphone:+65 744 8673; Fac-similé: +65 744 8676 Courrier électronique: [email protected] Courrier électronique: [email protected] Web site:http-J/www.àiazdesanlos.es Website: MISCELLANEOUS bttpj/www.mol.net.my/~parrybook/parrys.btm HONGRIE IAEA YEARBOOK 1997, Librotrade Ltd., Book Import SLOVAQUIE ISBN 92-0-102897-0, AST500 P.O.Box 126, H-1656 Budapest Alfa Press, s.r.o. Krizkova 9, SQ-811 04 Bratislava Téléphone/Fac-similé:+42 1 7 399 837 Téléphone:+36 1 257 7777 SPECIAL PUBLICATIONS ON THE FORTIETH Facsimile:+36 1 257 7472 Les commandes (sauf les Etats-Unis) et ANNIVERSARY OF THE IAEA Courrier électronique: [email protected] les demandes de renseignements peuvent aussi HISTORY OF THE INTERNATIONAL ATOMIC être envoyées directement à l'adresse suivante: INDE ENERGY AGENCY:THE FIRST FORTY YEARS BY Viva Books Private Limited, 4325/3 Unité de la promotion et de la vente DAVID FISCHER, ATS480 Ansari Road, Darya Ganj, New Delhi-110002 des publications. Agence internationale Téléphone:+91 11 327 9280,3283121,328 5874 de l'énergie atomique, Wagramerstrasse 5, Facsimile:+91 11 326 7224 P.O.Box 100,A-1400Vienne.Autriche THE INTERNATIONAL ATOMIC ENERGY AGENCY Téléphone:+43 1 2060 22529 (or 22530) Courrier électronique: 1957-1995: PERSONAL REFLECTIONS ("ESSAYS"), [email protected] Fac-similé: +43 1 2060 29302 Courrier électronique: ATS260 [email protected] Special price for the set of both, ATS560 YOZMOT Ltd., 3 Yohanan Hasandlar St Web site: P.O.Box 56055, IL-61560Tel Aviv http://www.iaea.org/worldatom/publications *ATS (Austrian Schillings) SITUATION DE L'ENERGIE NUCLÉAIRE DANS LE MONDE En service En construction

Nombre de tranches Total M we Nombre de tranches Total MWe

Afrique du Sud 2 1 842 Allemagne 20 22 282 Argentine 2 935 692 Arménie 1 376 Belgique 7 5 712 Brésil 1 626 1 245 Bulgarie 6 3 538 Canada 16 14 902 Chine 3 2 167 2 1 200 Corée, Rép. de 12 9 770 4 3 220 Espagne 9 7 207 Etats-Unis d'Amérique 110 1 00 579 Finlande 4 2 355 France 57 59 948 4 355 Hongrie 4 1 729 Inde 10 1 695 4 808 2 2 146 Japon 53 42 335 2 2 111 Kazakhstan 1 70 Lituanie 2 2 370 Mexique 2 1 308 Pakistan 1 125 300 Pays-Bas 2 504 République tchèque 4 1 648 2 1 824 Roumanie 1 650 1 650 Royaume-Uni 35 12 928 Russie, Féd. de 29 19843 4 3 375 Slovaquie 4 1 632 4 1 552 Slovénie 1 632 Suède 12 10 040 Suisse 5 3 078 Ukraine 16 13 765 4 750

Total* 443 351 475 35 27 028

*Ce total inclut Ta:iwan (Chine) où six réacteurs d'une puissance totale de 4 884 MWe étaient en service en mai 1997. Les chiffres figurant dans ce tableau et dans le graphique qui suit sont préliminaires et ont été tirés de rapports de l'AlEA; ils sont donnés sous toute réserve. PART DU NUCLÉAIRE DANS LA PRODUCTION D'ELECTRICITE DE QUELQUES PAYS Ces pourcentages sont valables pour décembre 1997 [ i i ~] s - - France pNJ J^^pjNNNNNJNJJj|NN]HH|PJNNNNNNNNNN^J^p£^ Belgique 1 5~.2 Suède ET g 52.4 Slovaquie PJ pJ 44.5 •-1 ~1 44.5

Bulgarie pJ PJ 42.2 Hongrie PJ | 40.8 • i " " ' ' ' " j 3~.s Arménie PJ PJ 36.7 Corée (Rép. de) PJ PJ 35.8 Japon pj | 33.4 Espagne PJJ PJ 32 Allemagne PJE I^^^^J 30.3 :• j M 28.1 Royaume-Uni pNN^T~J_ j 26 Etats-Unis pj J 21.9 République tchèque PJ " Canada pj PJ 16 Fédération de Russie j Argentine | Afrique du Sud pj PJ 6.3 Mexique pj J 51 Pays-Bas PJ PJ 4.8 Inde H 2.2 Roumanie PJ 1.8 Chine J 1.3 Brésil | 0.7 Note; La part du nucléaire dans la production d'électricité Pakistan I 0.6 a été de 29,07% à Taiwan (Chine). Kazakhstan I 0.2 SUPERVISOR, CHEMICAL guards measurement data, and international organization with ANALYSIS, Clean Laboratory coordinates the testing and proven ability to participate Unit, Safeguards Analytical implementation of selected opti­ effectively in a multinational Laboratory, IAEA Laboratories at mized algorithms. Specific team; experience in managing Seibersdorf (98/004). This P-4 duties include contributing to research and development pro­ position supervises the process of the design of new statistical eval­ grammes with international chemical separations and estab­ uation and data visualization components; experience in lishes and maintains a rigorous software, contributing to the administering and co-ordinating quality assurance system in the Agency's safeguards training pro­ activities of committees are Clean Laboratory Unit. Duties gramme, and serving as a safe­ desirable. Fluency in English, include developing procedures for guards inspector, subject to the French, Russian or Spanish is chemical separation and purifica­ approval of the Board of essential. tion of uranium and plutonium Governors. Essential qualifica­ Closing Date: 25 June 1998 in environmental samples; guid­ tions include an advanced uni­ ing activities for receipt, preclean- versity degree in statistics, NOTE ing and prescreening of field sam­ nuclear engineering or analytical Les avis de vacances de postes ples; testing and certifying the chemistry, and at least six years (résumés ci-dessus) sont publiés à purity of sampling materials used of experience in nuclear material l'intention des lecteurs souhaitant se in environmental sampling activi­ measurements, application of renseigner sur le genre de postes d'administrateur à pourvoir à l'AlEA. ties; preparing and distributing statistical evaluation tools, data­ Ils ne constituent pas des avis quality assurance reference mate­ base management and related officiels et sont susceptibles d'être rials in support of the network computerized data evaluation. modifiés. L'AlEA en envoie laboratory qualification pro­ Closing Date: 2 July 1998 fréquemment aux centres et bureaux d'information de l'ONU gramme; and establishing and ainsi qu'aux organes documenting procedures as part NUCLEAR ENGINEER, Water gouvernementaux et organismes de of management of the quality Cooled Reactors Unit, Nuclear ses Etats Membres (ministère des assurance system. Essential quali­ affaires étrangères et autorité Power Technology Development fications include a Ph.D. in ana­ chargée de l'énergie atomique). Il Section, Division of Nuclear est conseillé aux personnes lytical chemistry and ten years of Power, Department of Nuclear intéressées par une éventuelle professional experience in clean Energy (98/005). This P-4 post candidature de se tenir en rapport laboratory operations and analyti­ avec ces derniers. Les postes sont participates in formulating and cal chemistry of environmental ouverts aux candidats, implementing the Agency's pro­ hommes ou femmes, possédant les samples. gramme in technology develop­ qualifications appropriées. Déplus Closing Date: 25 June 1998 ment for heavy water reactors amples renseignements sur les possibilités d'emploi à l'AlEA peuvent and some activities on small- être obtenus en écrivant à la Division SAFEGUARDS DATA EVALUA- and medium-sized reactors. The du personnel, B.P. 100, A-1400 Vienne TOR, Section for Statistical position requires an advanced (Autriche). Analysis, Division of Concepts degree in nuclear engineering or reactor technology; at least 10 AVIS DE VACANCES and Planning, Department of DE POSTES SUR INTERNET Safeguards (98/008). Under the years of experience in the field of Les avis de vacances de postes supervision of the Head of the heavy water reactor technology, d'administrateurs de l'AlEA ainsi que Section for Statistical Analysis, with broad experience in such les formulaires de candidature sont areas as technology development disponibles sur Internet à l'adresse this P-3 position coordinates the suivante: of new reactor concepts, nuclear processing of destructive assay http-y/www.iaea.or.at/worldatom/vac and non-destructive assay mea­ reactor control and safety ancies. On peut également obtenir surement results and maintains aspects, reactor physics and des renseignements généraux sur les conditions d'emploi à l'AlEA ainsi the corresponding databases. It nuclear fuel options; excellent qu'un spécimen du formulaire de communication and report-writ­ also supports the continuing candidature. Veuillez noter que les efforts to improve safeguards ing skills in English; expertise in candidatures ne peuvent être implementation through the application of computer systems transmises par voie électronique and software; experience in pro­ mais doivent être adressées par écrit development of improved statis­ à la Division du personnel de l'AlEA, tical analysis methods, in partic­ jects involving international co­ B.P.100, A-1400 Vienne (Autriche). ular in the evaluation of safe­ operation. Experience in an Morgan Just Scintillating

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SYSTÈME DE DOCUMENTATION SYSTÈME INTERNATIONAL SYSTÈME DE DOCUMENTATION SYSTÈME DE DOCUMENTATION SUR LES RÉACTEURS DE PUISSANCE D'INFORMATION SUR LES CONSTANTES NUCLÉAIRES SUR LES CONSTANTES (PRIS) POUR LES SCIENCES ET (NDIS) ATOMIQUES ET MOLÉCULAIRES LA TECHNOLOGIE AGRICOLES (AMDIS) DESCRIPTION (AGRIS) DESCRIPTION Répertoire technique Données numériques DESCRIPTION Données numériques et bibliographiques DESCRIPTION et bibliographiques PRODUCTEUR Bibliographie Agence internationale PRODUCTEUR PRODUCTEUR de l'énergie atomique Agence internationale de l'énergie Agence internationale de l'énergie PRODUCTEUR en collaboration avec atomique en collaboration avec le atomique en collaboration avec Organisation des Nations Unies 29 de ses Etats membres Nuclear Data Centre du Laboratoire le réseau international des centres de pour l'alimentation et l'agriculture national de Brookhaven (Etats-Unis), constantes atomiques et moléculaires, (FAO) en collaboration avec qui regroupe 16 centres de constantes SERVICE COMPÉTENT la Banque de constantes nucléaires 186 centres régionaux, nationaux nationaux AIEA, Section du génie nucléaire de l'Agence pour l'énergie nucléaire B.P. 100, A-l 400 Vienne (Autriche) et internationaux d'AGRIS de l'Organisation de coopération et SERVICE COMPÉTENT Téléphone+43-1-2060 de développement économiques, Unité de constantes atomiques Télex 1-12645 SERVICE COMPÉTENT à Paris, et un réseau de 22 autres et moléculaires, Section des Telefax+43-1-20607 Poste de traitement d'AGRIS centres de constantes nucléaires constantes nucléaires de l'AlEA Courrier électronique: c/o AIEA. B.P. 100, dans le monde Courrier électronique: [email protected] A-1400 Vienne (Autriche) [email protected] Renseignements complémentaires Téléphone+43-1-2060 SERVICE COMPÉTENT Renseignements complémentaires sur Internet: Télex 1-12645 AIEA, Section des constantes nucléaires sur Internet: http://www.iaea.org/programmes/a2/ Telefax+43-1-20607 B.P. 100, A-1400 Vienne (Autriche) http://www.iaea.org/programs/ri/nds/ Courrier électronique: Téléphone+43-1-2060 amdisintro.htm DOMAINE [email protected] Télex 1-12645 Information mondiale sur Renseignements complémentaires Telefax +43-1-20607 DOMAINE les réacteurs de puissance sur Internet: Courrier électronique: Données atomiques et moléculaires en exploitation, en construction, http://www.iaea.org/worldatom/ [email protected] et données sur l'interaction plasma- en projet ou mis à l'arrêt surface.ainsi que sur les propriétés inforesource/agris/ Renseignements complémentaires et données d'expérience sur des matériaux intéressants du point sur Internet: http://www-nds.iaea.org/ l'exploitation des centrales nucléaires de vue de la recherche et NOMBRE D'ENREGISTREMENTS dans les Etats Membres de l'AlEA de la technologie relatives à la fusion. ACCESSIBLES DEPUIS JANVIER 1996 DOMAINE Fichier de constantes de physique SUJETS TRAITÉS plus de 210 000 nucléaire numériques décrivant SUJETS TRAITÉS Etat du réacteur, désignation, Données au format ALADDIN relatives l'interaction des rayonnements avec emplacement, type, constructeur, DOMAINE à la structure atomique et aux la matière, et renseignements fournisseur des turbo-alternateurs, Information mondiale sur spectres (niveaux d'énergie, longueurs bibliographiques connexes. propriétaire et exploitant de la les sciences, et la technologie d'onde et probabilités de transition); centrale, puissance thermique, agricoles, y compris la foresterie, la collisions d'électrons et de particules SUJETS TRAITÉS puissance électrique brute et nette, pêche et la nutrition lourdes avec des atomes, des ions et Constantes évaluées de date de mise en chantier, date de la des molécules (sections efficaces réactions neutroniques en ENDF; première criticité, date de la première SUJETS TRAITÉS et/ou coefficients de vitesse, constantes expérimentales de synchronisation avec le réseau, y compris, dans la plupart des cas, Agriculture en général;géographie réactions nucléaires en EXFOR, pour exploitation industrielle, date de ajustement analytique avec et histoire; enseignement, les réactions produites par la mise à l'arrêt, caractéristiques les données); érosion superficielle vulgarisation et information; les neutrons, les particules du coeur du réacteur par impact des principaux administration et législation; chargées, ou les photons; périodes et renseignements sur les systèmes composants du plasma et auto-érosion; économie agricole; développement nucléaires et constantes de de la centrale;énergie produite, arrêts réflection de particules sur les et sociologie rurale; phytotechnie, désintégration radioactive dans prévus et imprévus, facteur surfaces; propriétés thermophysiques zootechnie et production végétale les systèmes NUDAT et ENSDF; de disponibilité et d'indisponibilité, et thermomécaniques du béryllium et animale; protection renseignements bibliographiques facteur d'exploitation et des graphites pyrolytiques. phytosanitaire; technologie connexes tirés des bases de données et facteur de charge. postrécolte; pêche et aquiculture; del'AIEA.CINDAetNSR; Wore. Le résultat des recherches effectuéen machines et génie divers autres types de données. mode déconnecté peut être obtenu agricoles; ressources naturelles; du producteur sur disquette sur bande Note: L'information NDIS recherchée traitement des produits agricoles; magnétique ou sous forme imprimée. en mode non connecté peut aussi être Le logiciel ALADDIN et son manuel nutrition humaine; pollution; obtenue du producteur d'utilisation sont également disponibles méthodologie. sur bonde magnétique. auprès du producteur.

Pour accéder à ces bases de données, s'adresser aux producteurs. L'information peut aussi être fournie par le producteur sous forme imprimée, à titre onéreux. INIS et AGRIS sont également disponibles sur CD-ROM. Des renseignements sur l'ensemble des bases de données de l'AlEA peuvent être obtenus par le biais des services Internet de l'Agence sous World Atom à l'adresse suivante: http://www iaea. org. ACCES EN LIGNE enregistrements de l'année en cours. Le • accès en ligne par un certain nombre de disque de démonstration (DOS, Windows), serveurs commerciaux internationaux disponible à titre gratuit, contient environ comme Dialog (Knight-Ridder) et STN 23 000 entrées INIS ainsi que le logiciel de INIS International recherche et les guides de référence rapide. BAbE Ut DONNEES • plus de deux millions d'entrées depuis , 1970 DOCUMENTATION INIS jjm La base de données INIS est la Collection de • recherche interactive de l'information g NON COMMERCIALISEE SUR CD-ROM références bibliographiques la plus complète • recherche automatique des données Ces CD-ROM contiennent le texte intégral de du monde pour ce qui est des applications A partir du début de 1998, la base de documents non commercialisés (difficiles à se pacifiques de la science et des techniques données INIS sera consultable en ligne via le procurer) qui sont répertoriés dans la base nucléaires. Elle est produite par l'AlEA en col­ web sur le serveur de l'AlEA à l'aide d'un nou­ de données INIS; un disque de démonstra­ laboration avec 100 Etats Membres et veau logiciel de recherche avancé. tion exploitable sous Windows est disponible 17 organismes internationaux. pitiisamwL , Les principaux sujets traités sont les réacteurs LA BASE DE DONNEES INIS SUR CD-ROM nucléaires, la sûreté des réacteurs, la fusion • plus de deux millions d'entrées depuis 1970 On peut obtenir les deux disques de démons­ nucléaire, les applications des rayonnements • sept disques d'archives et un disque tration ainsi que des renseignements sur les modalités d'abonnement à la base de données ou des isotopes en médecine,en agriculture et en cours misa jour trimestriellement INIS sur CD-ROM, à la documentation non dans la lutte contre les ravageurs, ainsi que les recherche rapide et dynamique (logiciel commercialisée'd'INIS sur CD-ROM et à la base domaines connexes tels que ta chimie de recherche Silver Platter's SPIRSTM) de données INIS en ligne en s'adressant à: nucléaire, la physique nucléaire, les sciences • horaire souple de téléchargement et AIEA, Section INIS de la terre, l'industrie et la science des maté­ d'impression Boîte postale 100 riaux et les aspects juridiques et sociaux de • économies d'espace-disque et d'argent A-1400 Vienne (Autriche) l'énergie nucléaire. L'accent est mis sur les • plate-formes DOS,Windows,Mac, Unix Téléphone: (43-1) 2060-22840 effets environnementaux, économiques et La base de données INIS sur CD-ROM sanitaires de l'énergie nucléaire et, depuis Télécopie: (43-1 ) 20607-22840 permet des recherches illimitées Courrier électronique: [email protected] 1992, sur les incidences économiques et envi­ moyennant une redevance d'environ ronnementales des sources d'énergie non Adresse Internet: http://www.iaea.org/pro- 400 dollars pour l'ensemble de la grammes/inis/inis.htm nucléaires. collection et d'environ 200 dollars pour les

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+ TRANSPORT + RECYCLAGE + GESTION DES DÉCHETS + DÉMANTÈLEMENT + CONSEILS + INGÉNIERIE + INSTRUMENTATION PROJETS DE RECHERCHE COORDONNEE DE L'AIEA COLLOQUES ET SEMINAIRES ORGANISES PAR L'AlEA EN 1998 Gestion des substances phytotrophes et de l'eau dans les zones arides et semi-arides non irriguées en vue d'augmenter la production agricole AOUT Développer des pratiques de gestion intégrée du sol, de l'eau et des substances Conférence internationale sur les questions phytotrophes pour augmenter la production agricole dans des zones arides et semi- d'actualité en matière de sûreté nucléaire, arides non irriguées. Il s'agira, en particulier, de rassembler un minimum de données sur de sûreté radiologique et de sûreté des l'ensemble des expériences faites dans le cadre du réseau, de créer une base de données déchets radioactifs qui pourra être utilisée pour exploiter des modèles de simulation et d'obtenir des données Vienne, Autriche (3I août - 4 septembre) permettant de choisir les stratégies les plus appropriées pour optimiser et maintenir la productivité de systèmes de culture pluviale en utilisant plus efficacement l'eau et les SEPTEMBRE substances phytotrophes. Conférence internationale sur la sûreté des sources de rayonnements et Utilisation de méthodes autres que la chromatographic en phase gazeuse et en phase la sécurité des matières radioactives liquide à haute performance pour analyser les résidus de pesticides dans les céréales Dijon, France (14-18 septembre) L'objectif est d'aider les laboratoires nationaux de surveillance des pesticides à valider Séminaire sur le renforcement de des procédures relativement bon marché et simples qui permettent de présélectionner des l'infrastructure de radioprotection et échantillons de céréales alimentaires à analyser à l'appui des programmes nationaux de de gestion des déchets dans les pays contrôle des pesticides. Il s'agira en particulier de valider des méthodes d'analyse par d'Europe orientale et de l'ex-URSS chromatographic en couche mince pour déterminer les échantillons de céréales Bratislava, Slovaquie alimentaires qui doivent être analysés à l'aide de techniques chromatographiques et (28 septembre - 2 octobre) nucléaires plus sophistiquées. La recherche doit être adaptative afin de définir des procédures normalisées de fonctionnement pour chaque laboratoire. OCTOBRE Colloque international sur la pollution Typage moléculaire de souches de mycobactéries de la tuberculose multirésistante marine Déterminer les types des souches multirésistantes de mycobacterium tuberculosis (par Monaco (5-9 octobre) polymorphisme de la longueur des fragments de restriction détecté à l'aide de sondes Séminaire international sur le rôle potentiel radiomarquées) pour surveiller leur transmission. Cela permettra de mieux lutter contre et les stratégies de développement de cette maladie extrêmement contagieuse et, par conséquent, de réduire la morbidité et de l'électronucléaire dans les pays faire des économies dans le secteur de la santé. en développement Mumbai, Inde (12-16 octobre) Mise au point de biomolécules radiomarquées en radiothérapie ciblée du cancer 17e Conférence de l'AlEA sur l'énergie de Les radiopharmaceutiques thérapeutiques obtenus en associant des radionuclides émetteurs fusion de rayons bêta à des biomolécules comme les peptides et les anticorps peuvent être très Yokohama, Japon (19-24 octobre) utiles pour le traitement de différents types de cancer et même de certaines affections bénignes. Cette méthode thérapeutique est plus efficace et présente plusieurs avantages NOVEMBRE pratiques par rapport aux méthodes de radiothérapie classiques, comme on l'a déjà constaté Colloque international sur les techniques en utilisant de l'iode radioactif pour traiter les cancers de la thyroïde et l'hyperthyroïdie et de dosimétrie à dose élevée appliquées du phosphore radioactif pour soulager les douleurs liées aux métastases osseuses. Ce projet dans l'industrie, l'agriculture et la médecine a pour but de mettre au point les chelates appropriés d'un certain nombre de peptides et Vienne, Autriche (2-5 novembre) d'anticorps prometteurs, de les marquer avec des isotopes, puis de les évaluer par des Colloque international sur l'entreposage du méthodes analytiques et au moyen d'études effectuées sur des animaux afin de déterminer combustible usé provenant de réacteurs de leur utilité potentielle en radiothérapie. puissance Vienne, Autriche (9-13 novembre) Séminaire international sur la communication et le traitement La liste ci-dessus est sélective et provisoire. Pour des d'informations relatives aux garanties renseignements complémentaires concernant les réunions, Vienne, Autriche s'adresser à l'AlEA, Section des services de séances, ou se reporter à la publication trimestrielle de l'AlEA intitulée (30 novembre - 4 décembre) Meetings on Atomic Energy, et consulter les services Colloque international sur les modèles WorldAtom de l'AlEA sur Internet à l'adresse suivante: évolutifs de réacteurs refroidis par eau: httpy/www.iaea.org. Des précisions sur les programmes de enjeux stratégiques, technologies recherche coordonnée (PRQ peuvent être obtenues à l'AlEA, auprès de la Section d'administration des contrats de et viabilité économique recherche. Les PRC visent à faciliter la coopération mondiale Séoul, République de Corée dans divers domaines scientifiques et techniques, (30 novembre - 4 décembre) concernant aussi bien les applications médicales, agronomiques et industrielles des rayonnements que la technologie et la sûreté du secteur électronucléaire.

97-05052 AIEÀiitLLLËTId AULA iCBW 1YJJMHKEÏÏ Publication trimestrielle de la Division de 1957 Roy a urne-Uni Bolivie 1974 l'information de l'Agence internationale Afghanistan de Grande-Bretagne Côte d'Ivoire Maurice de l'énergie atomique, B.P. 100. Afrique du Sud et d'Irlande du Nord Jamahiriya A-1400 Vienne (Autriche) Albanie Saint-Siège Arabe Libyenne 1976 Tel: (43-1) 2060-21270 Allemagne Sri Lanka République Arabe Syrienne Emirats Arabes Unis Télécopie: (43-1) 20607 Argentine Suède Uruguay Qatar Courrier électronique: [email protected] Australie Suisse République-Unie Autriche Thaïlande 1964 de Tanzanie DIRECTEUR GENERAL: M. Hans Blix Belarus Tunisie DIRECTEURS GENERAUX Cameroun 1977 Brésil Turquie Gabon ADJOINTS: M. David Waller, M. Bruno Ukraine Nicaragua Pellaud. M.Victor Mourogov, M. Sueo Machi, Bulgarie Koweït M. Jihui Qian. M. Zygmund Domaratzki Canada Venezuela Nigeria DIRECTEUR, DIVISION Corée. République de Viet Nam 1984 DE L' INFORMATION: M David Kyd Cuba Yougoslavie 1965 Chine Danemark 1958 Chypre 1986 REDACTEUR EN CHEF: Egypte Belgique Costa Rica Zimbabwe Mr. Lothar H. Wedekind HI Salvador Espagne Cambodge Jamaïque SECRETAIRES DE REDACTION: Equateur Kenya M. Rodolfo Quevenco, Mme Ritu Kenn, Etats-Unis d'Amérique 1991 Mme Juanita Pérez, Mme Brenda Blann Ethiopie Finlande Madagascar Lettonie Iran, Rép. islamique d' Lituanie MISE EN PAGE/CONCEPTION: Fédération de Russie 1966 Mme Hannelore Wilczek France Luxembourg RUBRIQUE ACTUALITES Grèce Mexique Jordanie 1992 Mme S. Dallalah, Mme B. Amaizo, Guatemala Philippines Panama Croatie Mme R. Spiegelberg Haïti Soudan Estonie PRODUCTION: Hongrie 1959 1967 Slovénie M. P. Witzig, M. R. Kelleher, M. D. Schroder, Inde Iraq Ouganda Mme P. Murray, Mme M. Liakhova, Indonésie Sierra Leone 1993 Mme M. Swoboda, M. W. Kreutzer, M. A. Adler, Islande 1960 Singapour Arménie M. R. Luttenfeldner, M. L. Nimetzki République tchèque Israël Chili 1968 Italie Slovaquie Colombie Lichtenstein SERVICES LINGUISTIQUES M S Dutta Japon Ghana EDITION FRANÇAISE: Maroc Sénégal 1969 1994 Section de traduction française: traduction; Monaco Malaisie Iles Marshall Mme V. Laugier-Yamashita, 1961 Kazakhstan contrôle rédactionnel Myanmar Niger L'ex-République yougoslave Liban EDITION ESPAGNOLE: Equipode Norvège Zambie de Macédoine Servicios de Traductores e Interprètes (ESTI), Nouvelle-Zélande Mali Pakistan Zaïre 1970 Ouzbékistan La Havane (Cuba), traduction; Yémen M. L. Herrero, contrôle rédactionnel Paraguay Irlande EDITION CHINOISE: Pays-Bas 1962 1995 Pérou 1972 Service de traduction de la Société industrielle Arabie Saoudite Bosnie-Herzégovine de l'énergie nucléaire de Chine, Beijing, tra­ Pologne Libéria Bangladesh duction, impression, distribution Portugal 1996 EDITION RUSSE: JSC Interdialekt+. République Dominicaine 1963 1973 Géorgie Moscou Roumanie Algérie Mongolie Moldavie Le Bulletin de l'AIEA est distribué gratui­ tement à un nombre restreint de lecteurs qui s'intéressent aux activités de l'AIEA et aux utilisations pacifiques de l'énergie Dix-huit ratifications étaient nécessaires pour l'entrée en vigueur du Statut de l'AIEA. Au 29 juillet 1957, les Etats nucléaire. Pour bénéficier de ce service, figurant en caractères gras avaient ratifié le Statut. écrire à la rédaction du Bulletin. Des extraits des textes contenus dans L'année représente l'année de l'admission de l'Etat comme membre de l'AIEA. Les Etats ne figurent pas nécessai­ le Bulletin peuvent ête utilisés librement rement sous le nom qu'ils avaient à l'époque. sous réserve d'en mentionner la source. L'admission des Etats dont le nom apparaît en italique a été approuvée par la Conférence générale mais ne prendra Toutefois, un article dont l'auteur n'est pas effet que lorsque les instruments juridiques nécessaires auront été déposés. membre du personnel de l'AIEA ne peut être reproduit qu'avec la permission de l'auteur ou de l'organisme dont il émane, sauf s'il est destiné à servir de document de travail. L'Agence internationale de l'énergie atomique, qui est née le 29 juillet 1957, est une organisation inter­ Les opinions exprimées par les auteurs des gouvernementale indépendante faisant partie du système articles ou dans les publicités publiées dans des Nations Unies. Elle a son siège à Vienne (Autriche) le Bulletin de l'AIEA ne correspondent pas et compte plus d'une centaine d'Etats Membres qui forcément à celles de l'Agence internationale coopèrent pour atteindre les principaux objectifs du Statut de l'énergie atomique et n'engagent donc de l'AIEA: hâter et accroître la contribution de l'énergie que les signataires ou les annonceurs. atomique à la paix, la santé et la prospérité dans le monde Publicité entier et s'assurer, dans la mesure de ses moyens, Les annonceurs sont priés d'adresser leur que l'aide fournie par elle-même ou à sa demande correspondance à la Division des publications ou sous sa direction ou sous son contrôle n'est pas utilisée de de l'AIEA, Unité de vente des publications manière à servir à des fins militaires. et de la publicité, B.P. 100, A-1400 Vienne (Autriche). Les numéros de téléphone et de télécopie ainsi que l'adresse de courrier Siège de l'AIEA, au Centre international de Vienne. électronique sont marqués ci-dessus. 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