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Biennale de la Danse 3 rue du Président Edouart Herriot 69001 Lyon [email protected]

Contacts Presse Lyon Jean-Paul Brunet Laura Lamboglia tel + 33 (0)4 72 07 41 41 fax + 33 (0)4 72 00 03 13 [email protected]

Paris Dominique Berolatti + 33 (O) 1 41 15 05 15 [email protected]

Direction de la communication et des relations extérieures, partenariats médias Pascale Ammar-Khodja tel +33 (0)4 72 07 41 41 fax +33 (0)4 72 00 03 13 Pour cette 12ème édition, la Biennale de la [email protected] Danse invite à Lyon, du 9 au 30 septembre 2006, 29 villes des cinq continents. De à New York, de Montréal à , en passant par Paris, Rio de Janeiro, To- kyo, Dakar, Madrid… 600 artistes se produiront à partir du 28 août / dans 33 lieux, à Lyon et dans son aggloméra- from august, 28 tion, lors des 156 représentations de Danse la ville. Service de presse Palais de la Bourse L’édition 2006 laisse une grande place à la Place de la Bourse création contemporaine (15 premières mon- 69002 Lyon diales), à la réflexion (avec ses nombreuses M° Cordeliers rencontres publiques et professionnelles), à l’image (films et expositions) et à la fête (avec tel + 33 (0)4 72 00 52 03 ses deux bals thématiques et son Défilé réunis- sant 4 500 participants). photos à télécharger / to download www.biennale-de-lyon.org/press For its 12th edition, the Biennale de la Danse will play host between 9 and 30 september 2006 to 29 cities from five continents in Lyon. From Sydney to New York City, from Montreal to Buenos Aires, by Paris, Rio de Janeiro, Tokyo, Dakar, Madrid… 600 artists will perform at 33 venues around Lyon in a bill of 156 performances. The edition 2006 gives place to contemporary creations (15 world premieres), to the thinking (with professional meetings), to the image (mo- vies and exhibitions) and to festive days (with two bals and the Défilé with its cast of 4,500  participants).

6 6 8 8 10 10 12/79 12/79 80 80 83 83 92 92 95 95

danse 96 la 96 ville 100 100 102 102 103 103 104 104 108 108 109 109  110 110 aix-en-Provence Bernard Menaut 88/89 belo Horizonte Mimulus Cia de Dança 60/61 berlin Storm 34/35 bogota Cie l’Explose 32/33 bombay Bal Bollywood 90 bruxelles Jan Lauwers & Needcompany 52/53 buenos Aires Edgardo Mercado 58/59 Union Tanguera 46/47 cáceres Javier Conde 42/43 le caire The Egyptian Modern Dance Company / Compagnie Karine Saporta 22/23 dakar Compagnie Germaine Acogny 30/31 Sommaire La 5ème dimension 64/65 gand 6 Edito Les Ballets C. de la B. 62/63 6 Edito istanbul Noland 50/51 8 Calendrier johannesburg / durban 8 Calendar Floating Outfit Project 28/29 kyoto 10 La carte Selenographica 40/41 10 The map lyon Ballet de l’Opéra de Lyon 14/15 12/79 Les compagnies invitées Chatha 56/57 12/79 Invited companies Association Woo 74/75 Entre nosotros 66/67 80 Le Défilé Les Ateliers Desmaé 72/73 80 The Défilé Pockemon Crew 12/13 Sylvie Kay 20/21 83 La Ville Danse The Guests company 78/79 83 The city is dancing madrid Compañia Nacional de Danza 18/19 92 Les Rendez-vous Biennale marseille 92 The Rendez-vous Biennale Ballet National de Marseille 48/49 montréal 95 Parcours de la création Compagnie Marie Chouinard / 95 Creation path Orchestre national de Lyon 76/77 new york 96 Jeune public Benjamin Millepied & Company 36/37 96 Young Audience ouagadougou Faso Danse Théâtre 44/45 100 Lyon, septembre de la photographie Salia nï Seydou / Ars Nova 68/69 100 Exhibitions paris Compagnie des prairies 86/87 102 Chiffres Nasser Martin-Gousset / « La Maison » 70/71 102 Key Figures rio de janeiro Atelier de Coreografia 38/39 103 Guy Darmet Companhia Urbana de Dança 54/55 103 Guy Darmet séville Farruquito y Familia 26/27 104 Historique de la Biennale Tres Miradas 42/43 104 History of the Biennale sydney Force Majeure 24/25 108 Remerciements tokyo 108 Acknowledgements Kim Itoh 16/17 tunis 109 L’équipe Chatha 56/57 109 The team vernon Sylvain Groud 96/97 110 Informations pratiques villeneuve d’Ascq 110 Practical Information Melting Spot 98/99 villeurbanne Air Compagnie 84/85

édito

Aujourd’hui, plus de 50% de la popula- Et puis bien sûr, la tradition des cours de Guy Darmet directeur artistique tion mondiale vit en ville. En voyageant, danse - cette année de samba et de Fóro je reçois des chocs, ne serait-ce que sur la - sur la place des Terreaux perdure! route reliant l’aéroport à ces mégapoles, Il y a quatre axes majeurs pour abor- notamment latino-américaines ou africai- der cette biennale Danse la Ville : la nes. Par exemple, si la modernité dans danse urbaine, les villes qui ont la la vieille Europe est stratégie de rupture danse au cœur, c’est-à-dire où la danse et reniement des acquis, dans d’autres peut déployer toutes ses dimensions, le cultures elle est au contraire assimilation rapport entre chorégraphie et architec- et accumulation de savoirs, de pratiques, ture contemporaines qui est l’occasion de de techniques. Nous pourrions d’ailleurs mesurer l’homme à son environnement faire un parallèle avec les compagnies de urbain et le corps à l’architecture, et enfin, danse urbaine, particulièrement présentes la danse dans l’espace public. Dans le cette année. Leur premier acte artistique Grand Lyon, nous possédons un certain n’a pas été de sortir des salles de spectacle nombre de richesses architecturales. mais, et pour cause, d’y entrer! Et nous les Vingt-neuf villes sont représentées. Elles y avons aidées, dès le début. Aujourd’hui, n’ont pas été choisies au hasard. Buenos La spécificité de l’édition 2006 sera c’est un mouvement fort, reconnu, pré- Aires, Rio, Le Caire, Ouagadougou, Dakar, constituée par un soutien élargi à la senté dans toutes les grandes salles. Je Johannesburg, Montréal… En filigrane, création (soutien déjà évident depuis de me suis aussi souvenu des expériences se dessinent des coups de chapeaux, des nombreuses années pour les compagnies de Trisha Brown qui marchait le long des fidélités. C’est une notion à laquelle je implantées en Rhône-Alpes). Franchis- gratte-ciel new yorkais... Je me dis qu’à suis très attaché. Chaque Biennale est sant un cap, la Biennale apporte son Lyon, nous possédons un certain nombre d’ailleurs l’occasion de manifester cette soutien à plusieurs chorégraphes dans de richesses architecturales. Je me mets fidélité à des idées, à des personnes que je leur maturité. Chaque étape de la vie d’un donc à songer à des projets créés spécia- soutiens depuis leurs débuts. artiste la met en danger et l’engagement lement et surtout je m’attache à l’idée Il y a Tunis et Hafiz Dhaou, jolie façon fort des institutions est d’autant plus de Danse la Ville, donc investir toute la de rendre hommage au travail de Syhem important. Les spectateurs de cette édition ville. Bien sûr, nous occupons déjà vingt Belkhodja qui a maintenu contre vents auront ainsi le privilège de participer théâtres, mais cela ne suffit pas. Avec et marée ses rencontres de Carthage, à la naissance d’une dizaine de pièces. Julie Desprairies, nous décidons ensemble Ouagadougou avec Salia Sanou et Seydou Nos engagements respectifs sont la clé de de mettre au point un projet exemplaire Boro qui vont ouvrir leur Centre chorégra- voûte de la pérennisation d’une recher- pour un quartier tout aussi exemplaire : phique cette année, Dakar avec Germaine che culturelle et esthétique centrée sur la Les Gratte-Ciel. C’est un site patrimonial Acogny, que nous avons toujours accom- diversité. fort, dont la conception architecturale pagnée, y compris quand personne ne Sylvaine Van den Esch utopiste est déjà un microcosme culturel. voulait en entendre parler… Le Caire et la adjointe à la programmation Elle va travailler tout en finesse avec les création de Karine Saporta, Johannesburg, habitants, les commerçants, les employés, c’est également le travail de Bénédicte les écoles... de ce quartier singulier. Alliot à qui l’on doit la venue de tous Bernard Menaut est tombé amoureux de les Sud-Africains que l’on a découvert Lyon et prépare des interventions dont ces dernières années. Les grandes villes certaines seront annoncées et d’autres d’Amérique latine que l’on va retrouver, et surprises dans les cinémas, au marché, puis des redécouvertes comme Kim Itoh, sur des lieux riches de tous les mélanges un des grands succès de la Biennale 2000. de populations possibles. Un chorégra- Dans le domaine architectural, nous avons phe régional, Jean-Claude Carles invente la chance d’avoir Frédéric Flamand qui des droïdes qui iront se balader dans creuse et développe ce rapport depuis les rues... J’ai souhaité que toutes les longtemps, mais aussi João Saldanha institutions de la ville participent à cette qui a obtenu une bourse pour travailler biennale. C’est un point extrêmement fort. sur Oscar Niemeyer. C’est d’autant plus Nous allons travailler avec l’Institut Lu- passionnant par rapport à la danse que mière pour le cinéma sur des projections Niemeyer est un architecte de la courbe, de comédies musciales en plein air, avec le parallèle est fascinant. Enfin, il y a ceux Septembre de la photo qui va inonder qui semblent ne pas entrer directement l’agglomération lyonnaise d’expositions dans le thème comme Nacho Duato, Alain sur la ville. Marie Chouinard va s’allier Platel ou Jan Lauwers, mais l’occasion de avec l’Orchestre National de les recevoir - en particulier dans la nou- Lyon. Le conservatoire de velle salle conçue par Renzo Piano - était musique va intervenir ainsi trop belle. que l’Ecole Nationale de  musique de Villeurbanne, l’Ecole des Beaux-Arts... Danse la ville

neighbourhood. who we have always stuck with, even Bernard Menaut fell in love with Lyon when no one was interested; Cairo and and has projects in hand: some of them Karine Saporta; Johannesburg and the will be announced in advance, others work of Bénédicte Alliot, who’s brought will take people by surprise in cinemas, us all those South African discoveries of at the market and in places with every the last few years. The Latin American population mix you can imagine. A local cities again, and rediscoveries like Kim choreographer, Jean-Claude Carles, has Itoh, who was here in 2000. invented Droids that are going to wander In what we might call the architectural the streets. field, we’ve had the good fortune to I wanted all of the city’s public enlist Frédéric Flamand, who’s been institutions involved in this Biennale looking into the connection for a long – that’s something very important. We’re time; and João Saldanha, who won a going to be working with the Institut grant to work on Oscar Niemeyer – all the Lumière on musical film screenings, with more interesting in dance terms in that the Septembre de la Photo festival, which Niemeyer is an architect of the curve, and will be flooding the city with exhibitions that makes a fascinating parallel. Lastly Today more than 50% of the world’s about city. There’s Marie Chouinard, who there are people like Nacho Duato, Alain population lives in cities. When I’m will be working with the Lyon National Platel and Jan Lauwers, who don’t seem travelling, I’m often hit by culture shock Orchestra. The Conservatory of Music is to fit with the theme, except that they’re – along the road between the airport taking part, along with the National Music now based at the new Convention Centre, and some megalopolis, for example, and School in Villeurbanne, and the School in a splendid hall designed by the great especially in Latin America and Africa. of Art, and the list goes on. And of course architect Renzo Piano: not only a space to Modernity on the Old Continent often the tradition of dance classes on the Place discover, but one with a seating capacity means a break with the past and rejection des Terreaux lives on: samba and forró of 3000. of accepted notions; while in other this time round! Guy Darmet artistic director cultures it can involve the assimilation There are four main lines of entry into and accumulation of knowledge, methods the Danse la ville Biennale: urban and techniques. dance; cities with dance in their hearts There’s a ready parallel here with the – where dance can really develop to the urban dance companies that represent full; the rapport between contemporary a substantial part of this year’s Biennale choreography and contemporary The distinguishing feature programme: their first artistic act was not architecture – a chance to size people of the 2006 Biennale will be to quit the standard performance venues, up against their urban surroundings and broader support for new works, but – justifiably – to get in! We’ve lent the body against architecture; and dance something that’s been the case a hand from the outset, and today the in public spaces. Greater Lyon has a lot for many years for companies movement is recognised and up there in of architectural highlights, so I put some from the Rhône-Alpes Region. all the venues. thought into the idea of projects specially The Biennale has taken the step There came to mind, too, Trisha Brown’s created for a square or a street or a of offering backing to several skyscraper experiments, in Walking neighbourhood. choreographers with mature Down the Side of a Building, for instance. In all there are going to be 29 cities careers: every stage in an We’re not short of architectural assets represented, and they weren’t chosen artist’s life puts him or her on a in Lyon, I said to myself, and I started at random. Buenos Aires, Rio, Cairo, tightrope, and this makes real thinking about a specially written project Ouagadougou, Dakar, Johannesburg, public-sector engagement with for that. But most important of all was Montreal – reading between the lines dance all the more important. the “Danse La Ville” idea of setting the there are expressions of admiration and Spectators in 2006 will have city – the whole city – dancing. True, the loyalty in the choice, and that’s something the privilege of ten brand- Biennale uses twenty theatres, but that’s very important for me. Every Biennale, in new works and these various not enough. With Julie Desprairies, we fact, is an opportunity to show loyalty to commitments are the keystone decided to put together an exemplary ideas and people I’ve been backing from for an enduring cultural and project for an exemplary neighbourhood: the start. aesthetic programme with its the Gratte-Ciel (“Skyscraper”) housing There’s Tunis and Hafiz Dhaou, as a roots in diversity. development in Villeurbanne. A true tribute to Syhem Belkhodja who has kept Sylvaine Van den Esch heritage site, a utopian architectural her Carthage festival going come hell or assistant programmer venture and a cultural microcosm. She’s high water; Ouagadougou, with Salia going to work very, very attentively Sanou and Seydou Boro, who will be with the residents, retailers, workers, opening their Choreography Centre there schools and so on in this very special this year; Dakar, with Germaine Acogny,  -Spectacles sam 9 dim 10 lun 11 mar 12 mer 13 jeu 14 ven 15 sam 16 dim 17 lun 18 mar 19 mer 20 jeu 21 ven 22 sam 23 dim 24 lun 25 mar 26 mer 27 jeu 28 ven 29 sam 30 West Side Story-Cinéma plein air Place des Terreaux 21h Pockemon Crew Maison de la Danse 17h 19h30 20h30 19h30 20h30 20h30 Ballet de l’Opéra de Lyon Opéra de Lyon 19h 20h30 20h30 20h30 20h30 Les Demoiselles de Rochefort - Cinéma plein air Place des Terreaux 21h Compagnie des prairies Les Gratte-ciel - Villeurbanne 18h30 18h30 18h30 18h30 18h30 Kim Itoh TNP - Villeurbanne 20h30 20h30 Aircompagnie Parvis de l’Amphithéâtre - Cité internationale 19h30 Compañia Nacional de Danza L’Amphithéâtre - Cité internationale 20h30 20h30 20h30 20h30 Compagnie Sylvie Kay Opéra de Lyon, l’Amphi 18h30 18h30 18h30 The Egyptian Modern Dance Company / Compagnie Karine Saporta Célestins, Théâtre de Lyon 20h30 19h30 20h30 Force Majeure Le Toboggan - Centre culturel de Décines 20h30 20h30 20h30 Farruquito y Familia TNP - Villeurbanne 20h30 20h30 20h30 19h Floating Outfit Project Théâtre du Point du Jour 20h30 20h30 20h30

Compagnie Sylvain Groud Théâtre de Vénissieux 14h30 / 19h 15h Compagnie Germaine Acogny Théâtre de la Croix-Rousse 20h30 18h30 Bal Bollywood Le Transbordeur 22h30 Défilé rue de la République 14h30 calendrier Cie L’Explose Célestins, Théâtre de Lyon 19h30 20h30 19h30 20h30 20h30 Javier Conde Salons de l’Hôtel de Ville de Lyon 17h 12h30

Atelier de Coreografia Le Rectangle 18h30 17h 12h30 12h30 / 18h30 12h30 / 17h Storm Le Toboggan - Centre culturel de Décines 20h30 20h30 20h30 20h30 Benjamin Millepied & Company Maison de la Danse 20h30 19h30 20h30 20h30 20h30 17h Selenographica héâtre du Point du Jour 20h30 18h30 20h30 Melting Spot Le Radiant - Caluire 15h 14h30 14h30 15h 14h30 14h30 15h 14h30 15h Groupe Bernard Menaut Place de la Paix 18h30 Ballet National de Marseille Opéra de Lyon 19h30 20h30 Faso Danse Théâtre Studio 24 - Villeurbanne 20h30 14h30 14h30 20h30 17h Groupe Bernard Menaut Place des Terreaux 16h30 16h30 Noland Opéra de Lyon, l’Amphi 18h30 18h30 18h30 Union Tanguera La Bourse du Travail 20h30 20h30 20h30 17h Needcompany Théâtre de la Croix-Rousse 20h30 20h30 20h30 Companhia Urbana de Dança Le Sémaphore Théâtre d’Irigny 20h30 20h30 Tres Miradas Théâtre de Vénissieux 20h30 20h30 20h30 Aircompagnie Place Louis Pradel 18h Chatha Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape 18h30 18h30 18h30 20h30 Aircompagnie Rue de la République (entre place de la République et place des Cordeliers) 16h Groupe Bernard Menaut Quai de la Pêcherie (au niveau du Pont de la Feuillée) 16h Bal électro Palais des Sports de Lyon Gerland 23h Companhia Urbana de Dança Espace Albert Camus - Bron 14h30 14h30 20h30 20h30 Edgardo Mercado Théâtre du Point du Jour 20h30 14h30 20h30 Mimulus Cia de Dança Le Transbordeur 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 22h30 Les Ballets C. de la B. L’Amphithéâtre - Cité internationale 20h30 20h30 20h30 Entre nosotros Opéra de Lyon, l’Amphi 18h30 18h30 18h30 18h30 La 5ème dimension Théâtre de la Croix-Rousse 19h30 20h30 14h30 Cie Salia nï Seydou / Ars Nova Ensemble instrumental Le Toboggan - Centre culturel de Décines 20h30 20h30 20h30 20h30 Association Woo Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape 18h30 18h30 18h30 Les Ateliers Desmaé Maison de la Danse - studio Jorge Donn 19h 19h 19h Nasser Martin-Gousset / « La Maison » Maison de la Danse 20h30 20h30 20h30 The Guests company Studio 24 - Villeurbanne 18h30 20h30 Compagnie Marie Chouinard / Orchestre national de Lyon Auditorium 20h30 20h30  Aircompagnie Place des Terreaux 17h sam 9 dim 10 lun 11 mar 12 mer 13 jeu 14 ven 15 sam 16 dim 17 lun 18 mar 19 mer 20 jeu 21 ven 22 sam 23 dim 24 lun 25 mar 26 mer 27 jeu 28 ven 29 sam 30 calendrier Aircompagnie Chouinar Marie Compagnie company Guests The » Maison La « / Martin-Gousset Nasser Desmaé Les Ateliers Association instrumental Ensemble Nova/ Ars Seydou nï Salia Cie dimension 5ème La Entr B.la de C. Ballets Les Dança de Cia Mimulus Edgar Dança de Urbana Companhia électro Bal Menaut Bernard Groupe Aircompagnie Chatha Aircompagnie TresMiradas Dança de Urbana Companhia Needcompany Union Tanguera Noland Gr F Marseille de National Ballet Menaut Bernard Groupe Spot Melting Selenogr Company & Millepied Benjamin Storm Coreografia de Atelier Conde Javier L Cie Défilé Bollywood Bal Germaine Acogny Compagnie Groud Sylvain Compagnie Project Outfit Floating Familia Farruquitoy ForceMajeure Saporta Karine Compagnie / Company Dance Modern Egyptian The Kay Sylvie Compagnie Danza de Nacional Compañia Air Itoh Kim prairies des Compagnie air plein Cinéma - Rochefort de Demoiselles Les Lyonde l’Opéra de Ballet P air plein Story-Cinéma Side West -Spectacles aso Danse Théâtreaso ockemon Crew ockemon oupe Bernar oupe compagnie e nosotr e ’Explose do Mercado do rue de la République la de rue Le Toboggan - Centre culturel de Décines Le de Tobogganculturel Centre - Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape de National Chorégraphique Centre Opéra de L de Opéra aphica TNP - TNP Palais des Sports de LyonGerland de Sports des Palais W os Le Radiant - Caluire - Radiant Le Salons de l’Hôtel de l’Hôtel de Salons Théâtre de Vénissieux Théâtre Célestins, Théâtre de Lyonde Théâtre Célestins, oo Place des TerreauxPlace Cordeliers) des place et République la de place (entre République la de Rue P Place Louis Pradel Louis Place d Menaut d Théâtre de la Croix-Rousse la de Théâtre Villeurbanne Le Le Opéra de L de Opéra arvis de l’Amphithéâtre - Cité internationale Cité - l’Amphithéâtre de arvis héâtre du P du héâtre La Bourse du TravailBourse La Maison de la Danse la de Maison yon, Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-P de National Chorégraphique Centre Transbordeur Toboggan - Centre culturel de Décines de Tobogganculturel Centre - Théâtre du P du Théâtre Théâtre de la Croix-Rousse la de Théâtre Studio 24 - 24 Studio Maison de la Danse - studio Jorge Donn Jorge studio - Danse la de Maison TNP - TNP l’Amphi Studio 24 - Villeurbanne 24 Studio Le Rectangle Le Théâtre du Point du Jour du Point du Théâtre L’Amphithéâtreinternationale Cité - pr eLo,l’Amphi Lyon, de Opéra Le Les Gratte-ciel - Villeurbanne Gratte-ciel Les Quai de la Pêcherie (au niveau du Pont de la Feuillée) la de Pont du niveau (au Pêcherie la de Quai des Place Paix la de Place yon, oint du Jour du oint T Opéra de L de Opéra Théâtre de Vénissieux Théâtre Villeurbanne ransbordeur d / Orchestre national de Lyonde national Orchestre / d Opéra de Lyonde Opéra l’Amphi oint du Jour du oint Espace Albert Camus - Bron - Camus Espace Albert Le Sémaphore Le Théâtre de la Croix-Rousse la de Théâtre L Villeurbanne ’Amphithéâtre - Cité internationale Cité - ’Amphithéâtre Ville de Lyonde Ville Maison de la Danse la de Maison T Place des Place erreaux yon Maison de la Danse la de Maison Théâtre d’Irigny Théâtre Terreaux Place des TerreauxPlace Le Toboggan - Centre culturel de Décines Le de Tobogganculturel Centre - ape Auditorium Célestins , Théâtre de Lyonde Théâtre , sam 9 dim 10 dim 9 sam sam 9 sam 21h dim 10 dim 21h 19h 17h 20h30 18h30 18h30 19h30 20h30 19h30 lun 11 lun 14 jeu 13 mer 12 mar 11 lun mar 12 mer 13 jeu 14 jeu 13 mer 12 mar 83 83 18h30 20h30 18h30 18h30 19h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 19h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 18h30 43 19h / 14h30 20h30 19h 20h30 20h30 03 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 83 18h30 18h30 20h30 20h30 20h30 ven 15 ven ven 15 ven sam 16 dim 17 dim 16 sam sam 16 dim 17 dim 16 sam 22h30 18h30 15h 14h30 93 03 93 03 20h30 20h30 19h30 20h30 19h30 lun 18 mar 19 mer 20 jeu 21 ven 22 ven 21 jeu 20 mer 19 mar 18 lun lun 18 mar 19 mer 20 jeu 21 ven 22 ven 21 jeu 20 mer 19 mar 18 lun 03 03 03 20h30 20h30 20h30 12h30 20h30 20h30 17h 20h30 18h30 17h 20h30 19h30 17h 18h30 20h30 20h30 18h30 20h30 19h30 12h30 5 43 43 15h 14h30 14h30 15h 03 03 20h30 20h30 20h30 17h 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 17h 18h30 20h30 16h30 14h30 14h30 20h30 12h30 83 83 83 20h30 18h30 18h30 18h30 20h30 18h30 16h30 20h30 18h 83 23 17h / 12h30 18h30 / sam 23 dim 24 dim 23 sam sam 23 dim 24 dim 23 sam 18h30 23h 16h 16h lun 25 mar 26 mer 27 jeu 28 ven 29 ven 28 jeu 27 mer 26 mar 25 lun lun 25 mar 26 mer 27 jeu 28 ven 29 ven 28 jeu 27 mer 26 mar 25 lun 43 43 03 20h30 20h30 20h30 20h30 14h30 14h30 43 43 5 14h30 15h 14h30 14h30 03 03 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 14h30 03 03 03 20h30 20h30 20h30 14h30 20h30 20h30 19h30 22h30 18h30 20h30 20h30 20h30 03 03 20h30 20h30 20h30 18h30 18h30 9 9 19h 19h 19h 20h30 20h30 18h30 18h30 18h30 sam 30 sam sam 30 sam 20h30 18h30 18h30 17h 15h  .gand .bruxelles .berlin .lyon .villeurbanne .villeneuve d’ascq cáceres. .vernon montréal. .paris new york. madrid. séville. tunis. .istanbul .tokyo le caire. .aix-en-provence .marseille .kyoto .dakar bombay. .ouagadougou bogota.

belo horizonte. rio de janeiro. johannesburg. sydney. buenos aires.

10 .gand .bruxelles .berlin .lyon .villeurbanne .villeneuve d’ascq cáceres. .vernon montréal. .paris new york. madrid. séville. tunis. .istanbul .tokyo le caire. .aix-en-provence .marseille .kyoto .dakar bombay. .ouagadougou bogota. belo horizonte. rio de janeiro. johannesburg. sydney. buenos aires.

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Pockemon Crew lyon direction artistique Riyad Fghani

durée Pockemon Crew / compagnie de danse C’est ça la vie !? 1:00 hip-hop A l’heure où les médias nous affligent de L’histoire de la compagnie commence en malheurs et de haine dans le monde, la 1996-1997 : un groupe de danseurs hip- question de notre devenir n’a jamais eu hop s’entraîne dans les rues de Lyon et sa autant de sens qu’aujourd’hui. La jeunes- banlieue, puis sous les arcades de l’Opéra. se se doit d’avoir un idéal, le nôtre sonne Au fil des rencontres, des échanges et des comme un slogan : unis pour avancer ! réflexions, une équipe de huit danseurs se Nos vies sont comme des scénarii illisi- forme et décide d’exporter son savoir-faire bles qui prédestinent notre histoire, un hors des frontières de la ville. moment où tout peut s’arrêter et dans le- En 1999, ils remportent leur premier quel on puise une rage folle de continuer battle à Grenoble lors du Total Session. notre chemin. C’est l’idée d’être ensemble À partir de cette date, ils se baptisent qui nous séduit et nous rend plus fort. Pockemon Crew. Chacun d’entre nous devient une source Quelques années plus tard, une série de d’inspiration pour l’autre. Alors on danse, victoires les propulse au sommet de leur et la recherche de nos mouvements dans art : champion de France de danse hip- l’exploration de notre art paraît dérisoire hop (Montpellier) en août 2003, champion face à tout ce qui nous entoure mais du monde (Hanovre, Allemagne) en octo- c’est en dansant que nous sommes l’ac- bre de la même année, et enfin champion tualité. d’Europe (Londres, Royaume-Uni) en A travers cette pièce, notre modeste inten- juillet 2004. Après une telle consécra- tion est une prise de conscience de notre tion, le “groupe” devient la “compagnie” pouvoir de réflexion et de création qui Pockemon Crew dont l’identité repose nous conduit au constat suivant : ne pas sur l’énergie que les danseurs ne cessent être spectateur mais acteur de nos vies de développer, avec une réelle volonté de malgré toute l’adversité. partage. Pockemon Crew réunit aujourd’hui une Mémo vingtaine de danseurs, âgés de 17 à 26 ans. Compagnie programmée au Déf’hip-hop Fondée sur la création autant que la trans- 2004 mission (au-delà de tout clivage généra- tionnel, social, artistique…), la compagnie inscrit sa démarche dans le temps. Elle a ainsi donné naissance aux Smockemon, nouvelle génération de breakers, et aux Pockepop, danseurs debout spécialistes du smurf et du popping. Laboratoire per- manent, le collectif se caractérise par un travail alliant technicité et esthétisme. En décembre 2003, après des mois de concertation entre les danseurs et les personnes qui soutiennent leurs démar- ches administrative et artistique, l’asso- ciation « Qui fait ça ? Kiffer ça ! » voit le jour, pour encadrer la collaboration en- tre Pockemon Crew et l’Opéra de Lyon. La mutualisation des compétences et l’énergie qui s’en dégage se concentrent sur le développement du travail choré- graphique et scénique de la compagnie. Ce noyau dur avance avec, pour dynami- que, l’union et la complicité des danseurs. Ensemble, ils créent un langage dansé, voire de nouvelles gestuelles, à partir d’un environnement ouvert et tourné vers l’avenir, sans jamais trahir l’origine “underground” de la danse hip-hop, à savoir la rue, dans laquelle ils continuent 12 de puiser leur inspiration. Maison de la Danse dimanche 10 17h lundi 11 19h30 création mardi 12 20h30 mercredi 13 19h30 vendredi 15 20h30 samedi 16 20h30 plein tarif 1ère série 20 euros 2ème série 14 euros tarif réduit C’est ça la vie !? 1ère série 17 euros pièce pour 8 interprètes 2ème série 11 euros chorégraphie Riyad Fghani danseurs Riyad Fghani, Yann Abidi, Moncef Zebiri, Brahim Zaïbat, Dou- niel Fghani, Georges Fagbohoun, Rodolphe Gasnier, Ali Ramdani-Lilou costumes Francoise Cloupet coproduction Association Qui fait ça? Kiffer ça!, Biennale de la Danse de Lyon avec le soutien de l’Opéra national de Lyon, de la Maison de la Danse, de la MJC de Montluçon accueil Maison de la Danse, Biennale de la Danse de Lyon

Pockemon Crew / hip-hop dance Pockepops, standup exponents of smurf Youth has to have an ideal, and we’ve got company and popping. A kind of fulltime think- one that resounds like a slogan: advance The Pockemon story began in 1996–97, tank, the collective is a great example of united! with a group of hip-hoppers practising in how to combine technique and aesthetics. Our lives are like incomprehensible the streets of Lyon and its suburbs, then in In December 2003, after months of scripts that determine our history: there the arcade of the Opera House. Ongoing discussion between the dancers and has to be a moment for calling a halt and encounters and discussions led to the their administrative and artistic backers, pursuing that wild urge to continue along formation of a team of eight and the idea they set up the “Qui fait ça? Kiffer ça!” “our path”. What makes us stronger is the of finding broader horizons for its skills. (roughly “Hey, Dig This”) association to idea of togetherness; that way each of us They won their first “battle” at the Total provide a framework for collaboration becomes a source of inspiration for the Session in Grenoble in 1999, and decided between Pockemon Crew and the Lyon other. then on the name Pockemon Crew. Opera. The resultant combination of skills So we dance. Looking for the right A few years later a series of victories saw and energy is now being put to work on moves as we explore our art might not them rocket to stardom: French hip-hop the company’s choreographic work and seem much compared to what’s going on champions at Montpellier in August staging. around us, but it’s dancing that makes us 2003; world champions at Hanover in The keys to the core group’s dynamic are relevant. October of the same year; and European unity and mutual understanding. Together The modest aim of this piece is to champions in London in July 2004. they are creating a danced language, generate a heightened awareness of Riding the wave, the “group” became a whole gestural vocabularies, out of an our power to think and to create, and “company” whose identity was rooted open-ended commitment to the future; by extension the following conclusion: in an endlessly expanding energy and a yet without ever betraying hip-hop’s despite all the hardship, we have to be determination to spread the word. underground roots – the street, where actors in – not just spectators of – our Pockemon Crew now comprises some they still go for inspiration. lives.» twenty dancers aged 17 to 26. Eschewing all generational, social and artistic Is that what life’s all about? Memo divisions, the company works with its «At a time when the media are inflicting The company performed at Déf’hip-hop eyes firmly set on the future. The results all the world’s suffering and hate on us, 2004 include the formation of Smockemon, a the issue of our future has never been so new generation of breakdancers, and the meaningful.

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Ballet de l’Opéra de Lyon lyon

direction générale Serge Dorny durée direction artistique Yorgos Loukos 1:30 avec entracte

2 créations

Ballet de l’Opéra de Lyon saison (dont une trentaine dans sa ville de Inspirée par l’autobiographie des danseurs Rattaché jusqu’alors à la scène lyrique, résidence), est une des compagnies fran- du Ballet, aux origines et parcours variés, le Ballet de l’Opéra de Lyon prend son çaises les plus présentes dans l’Hexagone la création de Rachid Ouramdane est un autonomie en 1969. Vittorio Biaggi en est – Paris et province. Elle est aussi une de dialogue, le fruit d’entretiens avec les le premier directeur, auquel succèdent celles qui tournent le plus à l’étranger danseurs sur les contextes politiques dans Milko Sparemblek en 1977 et Gray Vere- (quarante pays des cinq continents visités lesquels ils ont grandi et la façon dont ils don en 1980. La compagnie amorce un en dix ans, et une invitation régulière en portent aujourd’hui la trace. tournant avec l’arrivée de Françoise Adret aux Etats-Unis, non seulement à New (1984), évoluant d’un néo-classicisme York, mais aussi dans plusieurs villes de Tere O’Connor / chorégraphe actuel vers une « jeune danse » turbulen- la côte est et de la côte ouest). Composé Quasiment inconnu en Europe, Tere te, faisant appel à l’ardent Nacho Duato, de trente-deux danseurs, s’enrichissant O’Connor, installé à New York, fait un l’incisive Mathilde Monnier, le détonant chaque année de trois ou quatre nouvelles peu figure d’ovni dans le monde de la William Forsythe ou la caustique Maguy productions, initiant par des ateliers ou danse américaine. Les critiques améri- Marin (dont la Cendrillon créée en 1985 des répétitions publiques les spectateurs cains parlent régulièrement de lui comme n’a pas fini de promener son insolite uni- et les plus jeunes au travail du danseur et d’un poète de la danse, capable de créer vers de poupées sur les scènes du monde). du chorégraphe, le Ballet de l’Opéra de un vocabulaire qui lui est propre à partir Puis, en 1991, Yorgos Loukos (déjà maître Lyon remplit pleinement, et avec éclat, sa du classique, du moderne et des danses de ballet depuis 1985, puis codirecteur en mission de diffusion et de création. traditionnelles. On loue (et parfois on 1988), oriente résolument cette compagnie craint) ses talents de débatteur. On s’émer- de formation classique vers un répertoire Rachid Ouramdane / chorégraphe veille de pièces dans lesquelles il crée un contemporain, largement ouvert aux La scène est pour moi l’enjeu d’une monde d’illusions à la beauté dérangeante inventeurs de langage : les « postmodern » rencontre entre les individus qui la fou- nourrie d’humour noir. On souligne aussi américains (Trisha Brown, Steve Paxton, lent. Un déplacement de leur quotidien, son travail de pédagogue et sa capacité Lucinda Childs, Bill T. Jones, Stephen confronté à d’autres règles, celles de la à révéler de jeunes talents marginaux. Petronio ou Susan Marshall), les écrivains scène. Lui affirme avec modestie :Je constate du mouvement au service de l’expression Sur scène, on n’est pas obligé de baisser le simplement que ces jeunes chorégraphes (Jiri Kylián, Mats Ek), les explorateurs son pour ne pas déranger ses voisins, on sont plus importants que moi. Ce qui ne de territoires nouveaux, mêlant gestuelle ne doit pas respecter les files d’attente ni l’empêche pas d’avoir créé une trentaine et images (Frédéric Flamand, Philippe présenter une pièce d’identité à qui que de pièces depuis 1982, notamment pour Decouflé), sans oublier la relecture déca- ce soit. On peut abandonner son bagage le White Oak Dance Project de Mikhail pante de quelques oeuvres de référence en plein milieu sans se le faire exploser Baryshnykov. (Coppélia par Maguy Marin, Roméo et par des démineurs. On peut y afficher sa Il offrira au Ballet de l’Opéra de Lyon une Juliette par Angelin Preljocaj, Casse-Noisette singularité sans paraître égocentrique et nouvelle création. par Dominique Boivin). Cette créer une caisse de résonance à des cris programmation originale étouffés, à des utopies communautaires Mémo a forgé la réputation du passées de mode. On peut aussi injecter Compagnie invitée à la Biennale 2004 14 Ballet de l’Opéra de Lyon de l’intérêt à des enjeux de société anes- www.opera-lyon.com qui, avec près de quatre- thésiés par la routine et le désenchante- vingts représentations par ment. Opéra de Lyon chorégraphie Tere O’Connor dimanche 10 19h décors et costumes Tere O’Connor musique James Baker lumières Bryan Mac Davitt mardi 12 20h30 production Opéra national de Lyon chorégraphie Rachid Ouramdane costumes La Bourette mercredi 13 20h30 musique Alexandre Meyer lumières Jean-Michel Hugo vidéo Aldo Lee jeudi 14 20h30 vendredi 15 20h30 plein tarif 1re série 30 euros chorégraphie Rachid Ouramdane 2e série 23 euros costumes La Bourette musique Alexandre Meyer lumières Jean-Michel Hugo vidéo Aldo Lee 3e série 15 euros tarif réduit 10 euros -28 ans pour toutes les séries

The Lyon Opera Ballet Romeo and Juliet by Angelin Preljocaj, leave your luggage there without having The Lyon Opera Ballet, previously The Nutcracker by Dominique Boivin). it blown up by the bomb squad. You can a subsidiary of the Opera, gained its This innovative programming forged the be overtly different without seeming independence in 1969. Its first director reputation of the Lyon Opera Ballet – and eccentric, you can set up a sound box for was Vittorio Biaggi, succeeded by Milko with nearly 80 performances a season stifled cries or out-of-fashion communal Sparemblek in 1977 and Gray Veredon (about 30 of them in its home city), it utopias. And you can inject some interest in 1980. The company took a new is one of the most prominent French into social issues that have been put to direction with the arrival of Françoise companies in the country, Paris included. sleep by routine and disenchantment.» Adret in 1984, leaving behind the neo- It is also one of the most frequent foreign classicism of the time for a turbulent tourers (visiting 40 countries on the five Drawing on the careers of the Ballet’s “young school” of dance, and calling on continents in the space of 10 years) and dancers and their varied backgrounds, the choreographers such as the fiery Nacho a regular guest in the United States – in Rachid Ouramdane ‘s brand new piece of Duato, the incisive Mathilde Monnier, New York, but also in several other cities a dancer. When the need to express is a the provocative William Forsythe and the on the east and west coasts. dialogue, the result of interviews with the caustic Maguy Marin, whose Cinderella, The Lyon Opera Ballet is 32 dancers dancers about the political contexts they created in 1985, continues to wow strong, adds three or four new grew up in and the marks they still bear audiences around the world with its eerie productions a year to its repertoire, today. cast of dolls. and through its workshops and public In 1991, Yorgos Loukos (who had been rehearsals introduces spectators and Tere O’Connor / choreographer balletmaster since 1985, and co-director junior enthusiasts to dancers’ and All but unknown in Europe, Tere since 1988), guided the classically- choreographers’ work – and in doing so, O’Connor is something of a Martian on trained company towards a contemporary brilliantly fulfils its mission as a creator the American dance scene. The critics repertoire that warmly embraced all the and disseminator of dance. regularly speak of him as a poet of the dance inventors: the American “post- dance, capable of shaping a vocabulary of modernists” (Trisha Brown, Steve Paxton, Rachid Ouramdane / choreographer his own out of the classical, the modern Lucinda Childs, Bill T. Jones, Stephen «For me the stage is a challenge based on and tradition. His polemical skills are Petronio and Susan Marshall), the authors the encounter between the individuals respected and sometimes feared. People of movement at the service of dance (Jiri present on it. There their daily life is marvel at the way he creates a world of Kylián, Mats Ek), the explorers of new confronted with other rules, the rules of illusion that combines disturbing beauty territories who blend gestural language the stage. and black humour. And everybody and imagery (Frédéric Flamand, Philippe On stage you don’t have to turn down the emphasises his teaching and his ability Decouflé), not forgetting the searing volume so as not to annoy the neighbours, to reveal young talents from the fringes. rereadings of some standard works you don’t have to join the end of the His own modest comment is, «I just (Coppelia as seen by Maguy Marin, queue or show ID to anybody. You can come to the conclusion that these young choreographers are more important than I am.» Which hasn’t stopped him turning out some thirty works since 1982, notably for Mikhail Baryshnykov’s White Oak Dance Project. Living in New York, Tere O’Connor is currently involved in an enormous controversy he triggered on the role of the critics: they should, he says, be approaching his art in a radically different way. He will be offering the Lyon Opera Ballet a brand-new work.

Memo Company invited to the Biennale in 2004 2 premieres 15 www.opera-lyon.com

Kim Itoh tokyo direction artistique Kim Itoh

durée Kim Itoh / chorégraphe Kin-Jiki / création 2005 1:10 Kim Itoh est aujourd’hui l’une des figures Ce duo interprété par Kim Itoh, chef de majeures de la danse japonaise. Il fut file de la danse contemporaine au Japon, l’une des révélations chorégraphiques de et Tsuyoshi Shirai, jeune danseur expres- la Biennale 2000. sif, est inspiré de l’œuvre colossale de Après avoir pratiqué la danse butoh sous l’écrivain japonais, Yukio Mishima (1925- la direction de Anzu Furukawa en 1987 1970), écrite de 1951 à 1953, et participé à Furikawa Anzu and Dance Kinjiki / Forbidden colours. Non seule- Butter Tokyo, il quitte la compagnie en ment ce roman littéraire dépeint l’amour 1990 et commence à travailler seul. Ses homosexuel, sujet tabou à cette époque, activités incluent une tournée au Japon et mais il s’insurge également contre l’ordre en Europe, des workshops, des specta- établi, les valeurs du système et le sens cles, des participations à de nombreux commun. La sortie du livre fit naître de projets artistiques avec des compagnies et grandes polémiques. des collaborations avec des musiciens et L’histoire raconte la relation entre un d’autres artistes. En 1995, il crée sa propre vieil écrivain et son complice, un jeune compagnie, Kim Itoh and the Glorious éphèbe. Ils essaient de prendre leur re- Future, dont le travail s’appuie essentiel- vanche sur les femmes qui n’ont cessé de lement sur le thème de « la qualité extra- trahir le vieil homme, en tirant partie de ordinaire de la vie ordinaire de tous les l’attrait sexuel du jeune homme. S’expri- jours », avec sarcasme et humour. Chaque ment alors de cruelles querelles au sujet année, Kim Itoh et sa compagnie présen- du sexe et de la vie. tent leur nouvelle pièce et expérimentent En 1959, le maître du Butoh, Tatsumi parfois leur processus de création dans de Hijikata, disciple de Nobutoshi Tsuda, petites salles de spectacle. La compagnie s’inspire de ce roman Forbidden colours, a, actuellement, à son répertoire, une qu’il interpréte avec Yoshito Ohno. Cette dizaine de pièces. pièce, qui aurait pu s’appeler « les origi- En 1996, Kim Itoh remporte le prix inter- nes du Butoh », a marqué et influencé des national de chorégraphie lors des 5èmes années plus tard la danse contemporaine Rencontres chorégraphiques internationa- en Europe et aux Etats-Unis. les de Seine Saint-Denis. Il part en tour- née chaque année, au Japon et à l’étranger. Mon regard sur la ville Il imagine avec un soupçon d’ironie des Pendant mon voyage autour du monde pièces contemporaines inventives, en commencé l’année dernière, j’ai eu l’im- confrontant la danse butoh à d’autres pression que le mot vie n’existait pas dans formes d’art, comme le jeu théâtral, la les villes. A la campagne, riche en nature, musique et la vidéo. les mots qui peuplent la langue parlent de En 2000, Kim Itoh s’est joint à la tournée plantes, et les habitants nous transmet- canado-japonaise CJ8, pour laquelle il a tent un sentiment de calme. Au contraire, créé la pièce Me and I, encensée par la dans les villes, les mots échangés par les critique canadienne. citadins ne sont autres que des “signes“. L’esprit originel du butoh est ancré en Les hommes sont comparables aux sms. moi. Je respecte les fondations du butoh, mais nous sommes en l’an 2000, et je Mémo refuse d’en suivre l’apparence, c’est-à-dire Compagnie invitée à la Biennale 2000 le corps nu et peint en blanc. A partir de là, mes créations m’appartiennent véritablement, elles ont leur propre âme. Le butoh a défini une matière, à notre génération de la modeler en toute liberté.

première en Europe 16 Kin-Jiki pièce pour 2 interprètes création chorégraphie Kim Itoh 2005 danseurs Tsuyoshi Shirai, Kim Itoh scénographie Tuneo Kojima costumes Masayo Oono lumières Hisashi Adachi direction musicale Toshio Fujii production Kim Itoh and the Glorious Future coproduction Setagaya Public Theatre avec le soutien de The Japan Foundation, Agency for Cultural Affairs, TOYOTA accueil Théâtre National Populaire, Biennale de la Danse de Lyon

TNP Villeurbanne lundi 11 20h30 mardi 12 20h30 plan, using the youth’s sexual charms, Kim Itoh / choreographer plein tarif to exact revenge from the women who Kim Itoh is among the leading figures in 22 euros have ceaselessly betrayed the older man. Japanese dance today, and was one of tarif réduit One result is bitter quarrelling over the the choreography revelations at the 2000 19 euros Biennale. subjects of sex and life. After studying Butoh under Anzu In 1959 Butoh’s co-creator Tatsumi Furukawa and dancing with Anzu Hijikata, a disciple of Nobutoshi Tsuda, Furukawa and Dance Butter Tokyo in composed the choreography for Kin Jiki 1987–90, he went solo: tours in Japan and and performed it with Yoshito Ohno. Europe, workshops, numerous projects Years later this piece, which could be with dance companies and collaborations termed “the beginnings of Butoh” left its with musicians and other artists. In mark on contemporary dance in Europe 1995 he formed his own company, Kim and the United States. Itoh and the Glorious Future, whose work brings sarcasm and humour to My View of the City its portrayal of “the extraordinariness «While making an around-the-world trip of ordinary life”. Each year Kim Itoh from late last year to this year, I had an and his company present a new work, impression that there is no live word in sometimes testing their creative process cities. In rural districts rich in nature, the in small venues. Their current repertoire words that people speak through their comprises some ten works. contact with plants and local people In 1996 Kim Itoh took out the convey calm human feelings. In cities, international choreography prize on the other hand, the words that people at the Rencontres Chorégraphiques exchange are no better than “signs.” The Internationales in Seine Saint-Denis, same applies to people, just like the cell- France. He tours annually, in Japan and phone mail.» abroad. With just a trace of irony he composes Memo inventive contemporary pieces that Company invited to the Biennale in 2000. combine Butoh with other art forms: theatre, music and video. In 2000 he took part in the Canadian/ Japanese CJ8 tour with his specially composed work Me and I, which was acclaimed by Canadian critics. «The original Butoh spirit is deeply embedded in me. I observe its fundamentals, but this is 2000 and I refuse to stick with its appearances – the naked body painted in white, I mean. Given this, my creations truly belong to me and have their own soul. Butoh provided the material and it’s up to our generation to shape it as it will.»

Kin Jiki / 2005 creation Performed by Kim Itoh, Japanese dance’s leading contemporary figure, and eloquent young dancer Tsuyoshi Shirai, this duet takes its inspiration from Kin Jiki (“Forbidden Colours”), the great novel written in 1951–53 by Yukio Mishima (1925–70). The book’s publication generated real controversy: not only did it portray homosexual love, a forbidden topic at the time, it also spoke out against the established order and its values, and common sense. The story is that of an aging writer and 17 his young male companion, and their Compañia Nacional de Danza madrid direction artistique Nacho Duato

durée Compañia Nacional de Danza artistique en Espagne et, en 2000, le 1:50 L’arrivée du célèbre chorégraphe et dan- Benois de la danse, décerné par l’Interna- seur Nacho Duato comme directeur artisti- tional Dance Association, pour sa choré- avec que de la Compañia Nacional de Danza, graphie de Multiplicité. Formes de Silence entracte en juin 1990, marque un renouveau dans et de Vide. Nacho Duato a créé plus de l’évolution de la compagnie. Déterminé à trente chorégraphies. faire de la Compañia une formation ayant son identité propre, Nacho Duato apporte Multiplicité. Formes de Silence et de Vide / également à la Compañia Nacional de création 1999 Danza son travail de chorégraphe, salué Ce spectacle est le fruit d’une coproduc- par la critique mondiale et primé par tion entre la ville de Weimar – capitale les spécialistes. Les critiques élogieuses, culturelle européenne en 1999 – et la l’accueil du public et les nombreuses Compañia Nacional de Danza. Dans ce ca- propositions de collaboration permettent dre, commande est passée à Nacho Duato d’envisager l’avenir de cette compagnie d’un ballet devant avoir un lien particu- sous les meilleurs auspices dans l’univers lier avec Weimar. Pour Nacho Duato, le de la danse. choix de Bach semble évident. Son ballet, Nacho Duato / chorégraphe inspiré par la musique et la propre vie de Johann Sebastian Bach, est divisé en deux Né en 1957 à Valence, en Espagne, Nacho parties. Duato commence sa formation de danseur La première, Multiplicité, reflète les professionnel à la Rambert School de Lon- images chorégraphiques inspirées par la dres avant de se perfectionner à l’École musique du brillant compositeur. Cette Mudra de Maurice Béjart à Bruxelles, première partie se caractérise par une puis à l’Alvin Ailey American Dance variété et une diversité chorégraphiques Center à New York. En 1980, il signe son correspondant aux divers extraits musi- premier contrat avec le Cullberg Ballet caux de Bach assemblés ici. Les change- de Stockholm. Jiri Kylián l’invite l’année ments continus de costumes et de décors suivante au Nederlands Dans Theater, où mettent en valeur, de manière visuelle, le il ne tarde pas à intégrer définitivement la montage musical. compagnie. La seconde partie, Formes de Silence et En 1983, sa première chorégraphie (Jardí de Vide, adopte un ton plus introspectif, Tancat, sur une musique de Maria del mystique et spirituel, renvoyant au thème Mar Bonet) lui vaut le premier prix du de la mort, très présent dans le travail concours international de chorégraphie de de Bach. D’un point de vue musical, elle Cologne. Cinq ans plus tard, il est nommé s’appuie essentiellement sur L’Art de la chorégraphe résident du Nederlands Dans fugue. Theater aux côtés de Hans van Manen et Jiri Kylián. Mon regard sur la ville Invité par les plus célèbres compagnies, Madrid est la ville dans laquelle je vis Nacho Duato crée notamment des choré- et c’est ma ville préférée. C’est l’une des graphies pour le Cullberg Ballet, le Deuts- villes les plus accueillantes au monde. che Oper Ballett, l’Australian Ballet, le Madrid est métisse, multiculturelle et à Stuttgart Ballett, le Finnish Opera Ballet, grande vocation cosmopolite. le San Francisco Ballet, le Royal Ballet et Se donnent rendez-vous, à Madrid, toutes l’American Ballet Theatre. les nationalités, toutes les langues. Ceci En 1990, il prend la direction artistique de nous surprend et nous enrichit au détour la Compañia Nacional de Danza à Madrid. d’un coin de rue, dans les parcs, sur les Son arrivée à la tête de la compagnie places, dans les musées, les théâtres, et Mémo marque un renouveau dans son évolution. les salles de concert. Madrid est une ville Compagnie invitée à la Biennale 1998 Nacho Duato l’oriente vers un style plus qui incite à la promenade. En tant que www.nachoduato.net contemporain, sans toutefois sacrifier les grande métropole, elle reste cependant cndanza.mcu.es/cnd règles classiques. Dans cet esprit, il ajoute humaine. J’apprécie particulièrement au répertoire de la compagnie de nou- l’axe artistique formé par le Musée du velles chorégraphies créées spécialement Prado, le Reina Sofia et la galerie Thysen. pour elle, de même que d’autres œuvres à Sur un trajet aussi court (Paseo de Reco- la qualité reconnue à l’étranger. letos jusqu’à la Castellana) sont réunies En 1995, il est fait chevalier dans l’ordre plus d’œuvres d’art au mètre carré que des Arts et des Lettres par la France. En 18 dans n’importe quel endroit d’Europe. 1998, il reçoit la médaille d’or du Mérite Multiplicité. Formes de silence et de vide pièce pour 21 interprètes chorégraphie Nacho Duato musique Jean-Sébastien Bach dramaturgie Jaffar Chalabi costumes Nacho Duato lumières Brad Fields Direction musicale Pedro Alcalde coproduction Compañia Nacional de Danza, Weimar 1999 / Capitale européenne de la Culture

création 1999

Compañia Nacional de Danza de Vide. The arrival in June 1990 of the celebrated Since 1990, Nacho Duato has been artistic choreographer and dancer Nacho Duato director of the Compañia Nacional de as artistic director of the Compañia Danza. Nacional de Danza marked a period of In 2000, he created Ofrenda de Sombras; renewal in the company’s development. in 2001, the pieces Txalaparta and White Duato, determined to give the Compañia Darkness; and in 2002, Castratti. its own identity, guided it towards a more contemporary style, though without Multiplicité.Formes de Silence et de Vide / sacrificing the rules of classicism. He 1999 creation added to the company’s repertoire new This show is a co-production between pieces of choreography created specially the City of Weimar – European Capital for it, as well as other works recognised of Culture in 1999 – and the Compañía abroad for their quality. Nacho Duato also Nacional de Danza. Nacho Duato was contributed to the Compañia Nacional commissioned to create a ballet that had de Danza his work as a choreographer, a special link with Weimar. Duato felt the hailed by critics around the world Bach connection was the obvious choice. and awarded prizes by the specialists. His ballet, inspired by the music and life Highly complimentary reviews, support of Johann Sebastian Bach, is in two parts. from audiences and plentiful offers of The first, Multiplicité, reflects collaboration mean the company can now choreographic images inspired by the look to the future with great confidence. music of this brilliant composer. The choreography is various and diverse, Nacho Duato / choreographer corresponding to the excerpts of Bach’s L’Amphithéâtre / Born in 1957 in Valencia, Spain, Nacho music to which it is danced. The Cité Internationale Duato began training as a professional continual costume and set changes mercredi 13 20h30 dancer at the Rambert School in London. visually highlight the musical montage. jeudi 14 20h30 He then further enhanced his skills at The second part, Formes de Silence et vendredi 15 20h30 the École Mudra run by Maurice Béjart de Vide, adopts a more introspective, samedi 16 20h30 in Brussels, and completed his education mystical and spiritual tone and addresses plein tarif at the Alvin Ailey American Dance the theme of death, prominent in Bach’s 1ère série 35 euros Center in New York. In 1980, he signed oeuvre. It is primarily accompanied by the 2ème série 29 euros his first contract with the Cullberg Ballet Art of the Fugue. tarif réduit in Stockholm. The following year, Jiri 1ère série 32 euros Kylián invited him to perform with the My View of the City 2ème série 26 euros Nederlands Dans Theater, which he soon «Madrid, where I live, is my favourite joined full-time. city. It is one of the world’s most In 1983, his first piece of choreography welcoming cities. Madrid is ethically (Jardí Tancat, to music by Maria del Mar blended, multicultural, and hugely Bonet) won first prize in the Cologne cosmopolitan. international choreography competition. All nationalities and languages meet in Five years later, he was appointed Madrid. This is a source of surprises, resident choreographer of the Nederlands enriching us on street corners, in parks Dans Theater alongside Hans van Manen and squares, in museums, theatres and and Jiri Kylián. concert halls. Madrid is an inviting place A guest of the world’s leading companies, to go walking. Yet though a major city, Nacho Duato mainly creates pieces for it retains a human face. I particularly the Cullberg Ballet, the Deutsche Oper like the artistic axis formed by the Prado Ballett, the Australian Ballet, the Stuttgart Museum, the Reina Sofia and the Thyssen Ballett, the Finnish Opera Ballet, the San Gallery. Along a short itinerary (from the Francisco Ballet, the Royal Ballet and the Paseo de Recoletos to the Castellana), American Ballet Theatre. there are more works of art per square In 1995, France made him a Chevalier de metre than anywhere else in Europe.» l’Ordre des Arts et des Lettres. In 1998, he received the Gold Medal for Memo Artistic Merit in Spain; and in 2000 the Company invited to the “Benois de la Danse”, awarded by the 1998 Biennale 19 International Dance Association for his www.nachoduato.net piece Multiplicité. Formes de Silence et cndanza.mcu.es/cnd

Compagnie Sylvie Kay lyon direction artistique Sylvie Kay

durée Sylvie Kay / chorégraphe et interprète hip-hop, et danse contemporaine. Tous 1:00 Sylvie Kay étudie la danse classique dès ont déjà collaboré à une ou plusieurs créa- l’âge de dix ans, puis les claquettes avec tions de la compagnie Sylvie Kay. sa mère Alice Kay. A Paris, elle étudie la Loin des convenances, tout est prétexte à danse jazz avec Matt Mattox. De 1977 à moderniser et personnaliser notre vision 1983, elle se rend chaque année aux Etats- contemporaine du Tap Dance en attachant Unis pour travailler avec les meilleurs une importance à la variété sonore de la professeurs américains en danse jazz et frappe, lui donnant une valeur instrumen- claquettes : Al Gilbert, Luidgi, Phil Black, tale à part entière qui participe à la com- Henri le Tang, Tommy Walsh et Gus position musicale du spectacle. Claquettes Giordano dont elle deviendra l’assis- de fer, de bois ou de gomme colorent en tante. A New York, en 1981, elle obtient mille clins d’œil un quotidien détourné. le diplôme de la « Dance Educators of Avec ce brin de nostalgie qui fait revivre America in Performing Arts ». En 1991, la magie d’un temps perdu, réactualisée elle est nommée « Regional Director de d’une manière plus piquante et acidulée! l’American World Jazz Dance Congress » Nourrie de jazz, de claquettes et de danse Mon regard sur la ville contemporaine, elle ressent le besoin de Lyon, ma ville, est ma source d’énergie, créer son propre style chorégraphique. et rythme ma vie au quotidien de par son En 1991, elle crée sa compagnie et peut tempo. Après l’image reposante tôt le donner libre cours à son inspiration, matin d’une promenade en bord de Saône travaillant toujours en étroite complicité avec mon chien, la beauté et l’espace ré- avec des musiciens. Les claquettes et la générant de la place Carnot et de la place danse contemporaine prennent alors une Bellecour dans le centre ville m’empor- nouvelle dimension, pleine de modernité tent dans son tourbillon de sons urbains, et d’émotion. Reconsidérant ces disci- d’images bousculées et d’atmosphères plines qui lui sont chères, elle opte pour polluantes... Avec un regard ouvert sur une pluridisciplinarité où les expressions ces passants anonymes, une démarche ou fusionnent et s’enrichissent sans barrière un style! A en pleurer parfois! Mais mieux de style ou de technique, et ce aux côtés vaut en rire.... de danseurs claquettes, de contemporain, jazz ou de hip-hop, de chanteurs et de musiciens rock, jazz ou funk. Parallèle- ment à son activité de chorégraphe, elle mène des ateliers et des classes de for- mation pour l’Opéra de Lyon, l’ENSATT ainsi que des mini-résidences de création (Bron, INSA, Chassieu, Lyon). création Douze créations sont au répertoire de la 2004 Compagnie Sylvie Kay depuis ses débuts en 1991 : Transit 1991, Vertigo Staccato 1993, Contes de Banlieue 1994, La Fleur de l’Age 1995, Barbara 1996, Un Duo Tap & Sax 1997, A Deux Pas d’Ici 1998, Impromptu ! 2000, Rhythm & Jump ! 2003 et Urban Tap 2004.

Urban Tap !... / création 2004 Urban Tap !… est un spectacle de claquet- tes d’un style contemporain et novateur. Cette pièce contemporaine et métissée se situe au croisement des disciplines du spectacle vivant : danse, claquettes, musique, chant et théâtre. La pièce repose sur un travail tout autant chorégraphique que musical. La troupe est po- lyvalente : musiciens-chan- teurs de formation lyrique, 20 danseurs possédant une formation en claquettes, Urban Tap pièce pour 6 interprètes chorégraphie Sylvie Kay danseurs Sylvie Kay, Boubakar Chaalane, Harry Albert, Charline Caron, Pierre Wagner musicien Noël Kay Kapoudjian dramaturgie Udo Staf scénographie Cie Sylvie Kay production Compagnie Sylvie Kay avec le soutien de Studios Alice Kay

Opéra de Lyon, l’Amphi mardi 12 18h30 mercredi 13 18h30 jeudi 14 18h30 plein tarif 15 euros tarif réduit 12 euros

Sylvie Kay / choreographer and did this working with tap, contemporary, Compagnie Sylvie Kay pieces. performer jazz and hip-hop dancers, and with rock, A far cry from convention, the piece Sylvie Kay was 10 when she started to jazz and funk singers and musicians. In seizes every opportunity to modernise study classical dance, then tap, with her parallel to her work as a choreographer, and personalise our vision of tap dance, mother Alice Kay, and travelled to Paris she guest-leads choreography workshops attaching importance to the sonic variety for jazz classes with Matt Mattox. From and training classes for the Lyon National of the strike and giving it an instrumental 1977-1983, she went to the United States Opera, Lyon-based performance arts and value in its own right, so that it to work with America’s best jazz-dance techniques school ENSATT, and mini- contributes to the score of the show. and tap teachers: Al Gilbert, Luidgi, residencies (Bron, INSA, Chassieu, Lyon). The performers – in iron, wooden and Phil Black, Henri le Tang, Tommy Walsh Compagnie Sylvie Kay has built up rubber tap shoes – give everyday life a and Gus Giordano, whose assistant she a repertoire of 12 pieces since its tweak with a thousand cute references… became. In 1981, she obtained the Dance foundation in 1991: Transit (1991), Vertigo and with a dash of nostalgia that revives Educators of America in Performing Staccato (1993), Contes de Banlieue the magic of a lost age, adding extra spice Arts diploma in New York. In 1991, she (1994), La Fleur de l’Age (1995), Barbara and colour! was appointed Regional Director of the (1996), Un Duo Tap & Sax (1997), A Deux American World Jazz Dance Congress. Pas d’Ici (1998), Impromptu ! (2000), My View of the City But very soon Sylvie Kay felt the need to Rhythm & Jump! (2003) and Urban Tap !... «Lyon, my city, is my energy source create her own choreographic style: she (2004). and provides the tempo for my daily fused the jazz, tap and contemporary- life. After walking my dog and gleaning dance elements of her background Urban Tap !... / 2004 creation a restful, early-morning image of the into her own style. The same year, she Urban Tap !… is a tap show in a novel and Saône embankments, the beauty and founded her own company and could contemporary style. It is a hybrid piece, regenerative space of downtown Place thus give free rein to her inspiration, at the crossroads of live-performance Carnot and Place Bellecour carry me always in close association with disciplines: dance, tap, music, singing away in their swirl of city sounds, hurried musicians. Her work gave tap and dance and theatre. tableaux and polluting atmospheres... a fresh dimension, vibrantly modern and The piece is based on both choreographic I keep an open eye of the bursting with emotion. She reconsidered and musical exploration. The company faceless passers-by, on a her cherished disciplines and opted for is multi-skilled, including opera-trained gait or style. Sometimes a cross-disciplinary idiom that fuses and singer-musicians and dancers with tap, it’s enough to make you mutually enriches forms of expression hip-hop and contemporary training. All cry! But you’re better off 21 without barriers of style or technique; she its members have worked at least once on laughing...» The Egyptian Modern Dance Company / Compagnie Karine Saporta le caire directions artistiques Walid Aouni / Karine Saporta

durée 1:30

Karine Saporta / chorégraphe chant d’un genre nouveau, créé en 2003, a collaboré avec Jaques Lasalle, Vittorio Après des études de danse classique, Kari- où la danse et la chanson allient poésie et Rossi, Youssef Chahine, Joe Malkonian… ne Saporta poursuit à l’université Paris X musiques du monde, Draps Rouges, Che- et a su gagner le respect et l’admiration de un cursus en philosophie et en sociologie. veux Noirs. Dès 1990, Karine Saporta s’in- multiples institutions internationales en Elle part ensuite aux États-Unis où elle téresse également à l’image photographi- mettant en scène des œuvres telles que le étudie le cinéma, la vidéo, la télévision, la que et cinématographique. Elle collabore Titanic, The Little Prince, The Fall of Ica- photographie et la chorégraphie. De retour en tant que chorégraphe au long-métrage rus, la trilogie Coma, autour des œuvres en France, elle ouvre un atelier de recher- de Peter Greenaway, Prospero’s Books de l’écrivain Naguib Mahfouz, ou encore che, puis fonde sa propre compagnie en et récemment à celui de Brigitte Rouan, The Desert of Shady Abdel-Salam... 1982. Fidèle à sa démarche originelle, Travaux. Son premier court-métrage en elle garde, parallèlement à son travail de tant que réalisatrice Les Larmes de Nora Dans le regard de la nuit... / création, la volonté de poursuivre une a été sélectionné dans de nombreuses création 2006 activité de recherche et de transmission, manifestations en France et à l’étranger. Cette création est une commande pour à la fois au sein de sa compagnie et au Son travail a fait l’objet de très nombreu- l’Egyptian Modern Dance Company de Centre chorégraphique national de Caen / ses réalisations télévisuelles et cinémato- l’Opéra du Caire. Dans le regard de la Basse-Normandie (qu’elle dirige de 1988 graphiques. Récemment, Karine Saporta nuit... : cette phrase est tirée d’une célèbre à 2004). Karine Saporta a su défendre au a réalisé un documentaire inspiré de son chanson, Alf Leïla Wa Leïla composée plus haut niveau des valeurs artistiques spectacle, Les Guerriers de la Brume, pour la plus grande diva que la musi- qui l’ont fait reconnaître et apprécier par montrant la relation entre les nouvelles que égyptienne ait jamais connue : la les plus éminents spécialistes comme technologies et le spectacle vivant. Karine chanteuse Oum Kalsoum (1904-1975), l’une des grandes figures de l’art contem- Saporta a commandé le livre d’Agnès connue comme étant “La voix et le visage porain français d’aujourd’hui. A la pointe Izrine La Danse dans tous ses états, paru à de l’Egypte“ ou encore “la diva du monde des recherches sur le corps et le travail l’automne 2002, elle a également participé arabe“, était l’une des plus grandes chan- de l’émotion chez le danseur, elle a mis à à la rédaction d’articles pour de nombreux teuses du XXe siècle, dotée d’une voix jour des méthodes de travail très per- ouvrages collectifs, deux ouvrages sur son exceptionnellement expressive et d’une sonnelles. L’improvisation, la technique travail ont été édités. personnalité hors du commun. Cent ans mais aussi la réflexion sur les thèmes et Karine Saporta est Chevalier de la Légion après sa naissance, son rayonnement reste l’histoire de la danse fondent la démarche d’Honneur, Officier des Arts et des Lettres incontestable. Depuis l’enfance, Karine artistique et intellectuelle de Karine Sa- de la République française. Elle a fondé Saporta a l’occasion d’écouter d’anciens porta. Son art est fait d’univers baroques l’Association des Centres chorégraphiques enregistrements d’Oum Kalsoum. Ado- ou oniriques, qui abritent des figures de nationaux, dont elle a été la première lescente, elle tente de l’imiter. Peut-être chair ou de cire, de vertiges des sens et présidente. Elle est, pour la seconde fois aussi influencée par l’enthousiasme de de cœurs chavirés, d’images picturales depuis 2004, présidente de la Commission certains de ses fans (dont Bob Dylan, Dia- flamboyantes. De l’univers hispanique des Danse, et vice-présidente de la Société manda Galas…), la chorégraphe rêve de Taureaux de Chimène aux images gothi- des Auteurs et Compositeurs Dramatiques lui dédier une œuvre. Un spectacle, des ques de La princesse de Milan ou du spec- (SACD). photographies, un film… Elle ne sait pas tacle Le Spectre ou les Manèges du ciel trop. Jusqu’à ce que s’opère la rencontre sans oublier la forme cinématographique Walid Aouni / directeur de l’Egyptian avec l’Égypte et que lui parvienne l’invi- de certaines réalisations telles que Le bal Modern Dance Company tation de l’Opéra du Caire. Bouleversée du Siècle (créé au festival international du Walid Aouni est considéré comme l’un par les nombreux concerts et récitals de film de Cannes en hommage au centenaire des chorégraphes les plus controversés poésie auxquels il lui est donné d’assister du cinéma) ou Les trottoirs de Leïla, la de sa génération. Il débute sa carrière à en Egypte, elle décide de créer enfin un chorégraphe façonne autant qu’un style Bruxelles en 1980 en fondant le Tanit grand spectacle sur le mythe et la musi- propre les nouvelles formes du spectacle Dance Theatre, compagnie avec laquelle que d’Oum Kalsoum. Toutes les condi- vivant. Elle a été accueillie dans tous les il est choisi pour inaugurer l’Institut du tions sont enfin réunies. L’Opéra du Caire grands lieux de la danse, en France et à Monde Arabe à Paris en 1988. De 1983 compte trois ensembles de musique arabe l’étranger, avec de nombreuses chorégra- et 1990, il est également scénographe, parfaitement formés au répertoire d’Oum phies. Depuis 1995, elle s’intéresse de décorateur et costumier au sein de la Kalsoum parmi lesquels la chorégraphe très près aux cultures urbaines et travaille compagnie de Maurice Béjart. De 1990 à choisira ses musiciens. La compagnie de dans les milieux de la danse hip-hop. 1991, il chorégraphie différentes pièces danse contemporaine (l’Egyptian Modern En 2004, elle signe pour la Comédie pour le Ballet de l’Opéra du Caire. A la Dance Company) de l’Opéra du Caire, Française, sa première création théâtrale, demande du ministre de la Culture egyp- avec laquelle le spectacle est créé, réunit intitulée Feu le music-hall, à partir de tien, Walid Aouni crée en 1993 l’Egyp- des danseurs physiquement imprégnés L’Envers du music-hall de Colette. A de tian Modern Dance Company, première du rapport au rythme, à la mélodie, au rares exceptions près, les créations choré- et seule compagnie de danse du monde romantisme des sentiments dont les graphiques de Karine Saporta arabe ; elle reste aujourd’hui totalement chansons écrites par Oum Kalsoum sont se doublent de créations indépendante de l’existence du ballet de empreintes. musicales dont certai- l’Opéra et est composée de 17 danseurs. première 22 nes ont donné lieu à des Depuis sa création, la compagnie a à son Mémo en France éditions discographiques, répertoire une quinzaine de créations. En www.saporta-danse.com mais aussi à un tour de plus de 20 ans de carrière, Walid Aouni Bel Ayoun Bel Leil... Dans le regard de la nuit... pièce pour 14 interprètes chorégraphie Karine Saporta assistante chorégraphe Laurence Perez danseurs distribution en cours musiciens Khairy Maher, Ahmed Maher, Hayssam création Targhaly chanteuse Oumnia Samir scénographie, décors, costumes Jérôme Kaplan lumières Samson Milcent direction musicale Jean-Marie Senia 2006 production Opéra du Caire, Compagnie Karine Saporta avec le soutien de l’AFAA, de l’Ambassade de France en Égypte la compagnie Karine Saporta est subventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication, la Région Ile-de-France, la Ville de Saint-Denis accueil Célestins, Théâtre de Lyon / Biennale de la Danse de Lyon Célestins, Théâtre de Lyon mardi 12 20h30 Karine Saporta / choreographer Prospero’s Books and more recently mercredi 13 19h30 jeudi 14 20h30 After training as a classical dancer, Karine Brigitte Rouan’s Travaux. Her own first plein tarif Saporta studied philosophy and sociology short feature Les Larmes de Nora was 1ère série 22 euros in Paris before leaving for the United chosen for numerous film festivals in 2ème série 18 euros States and further studies in the fields of France and elsewhere. Many of her compositions have been televised or 3ème série 13 euros cinema, video, television, photography tarif réduit filmed, and she herself recently made a and choreography. On her return she 1ère série 19 euros documentary based on her own Guerriers opened an experimental workshop, then 2ème série 15 euros de la Brume, an illustration of the rapport founded her own company in 1982. In 3ème série 10 euros keeping with her original intentions, she between the new technologies and live complements her creative work with performance. She commissioned Agnès Fall of Icarus, his trilogy Coma on Naguib experimentation and teaching, within Izrine’s book La Danse dans tous ses Mahfouz, and The Desert of Shady her own company and at the Caen/Basse- états, which was published in 2002, and Abdel-Salam... Normandie National Choreographic has herself contributed articles to many Centre, which she directed from 1988 books on the dance. Two books have been written about her work. Dans le regard de la nuit... / until 2004. 2006 creation Karine Saporta has always been a gifted Karine Saporta is a Knight of the Legion of This work was commissioned by the defender of the artistic values that have Honour and an Officer of Arts and Letters Egyptian Modern Dance Company at the made her reputation among the specialists of the French Republic. She was founder- Cairo Opera. as one of the major figures on France’s president of the Association of National The phrase «Dans le regard de la nuit» contemporary art scene. Working at Choreographic Centres and is currently («In the Eye of the Night») is taken from the cutting edge of the dancer’s use of president of the Dance Commission and the famous song Alf Leïla Wa Leïla his or her body and capacity to evoke vice-president of the Society of Authors composed for the greatest-ever diva of emotion, she has developed highly and the authors’ rights body SACD. Egyptian music: Oum Kalsoum as known personal work methods as part of an as “The voice and the face of Egypt” and artistic and intellectual agenda founded Walid Aouni / director of the Egyptian “the diva of the Arab world”, she was on improvisation, technique and a Modern Dance Company one of the 20th century’s greatest singers, knowledge of dance’s history and themes. Walid Aouni is characterised as one of with a remarkably expressive voice and This is an art of the baroque and the the most controversial choreographers. a unique personality. A century after her oneiric, a world of figures of flesh and His career began in Brussels where birth her influence remains as strong as wax, of sensual vertigo and shattered he founded the Tanit Dance Theatre ever. emotions, of flamboyant images. in 1980, chosen to stage the inaugural Karine Saporta first heard early recordings The Spanish ambience of her Taureaux performance for the Institut du Monde by Oum Kalsoum when she was a child, de Chimène, the Gothic images of La Arabe in Paris in 1988. Between 1983 and and tried to imitate her in her teen years. princesse de Milan, the sheer spectacle 1990, Aouni worked as a scenographer, Influenced perhaps by such other fans of of Le Spectre ou les Manèges du ciel, set and costume designer with Maurice the singer as Bob Dylan and Diamanda and the cinematic mode of pieces like Le Béjart. Between 1990 and 1991, Aouni Galas, she dreamed of dedicating a work bal du Siècle, presented at the Cannes directed and choreographed for the Cairo to her: a performance, photographs, or film festival to mark the hundredth Opera Ballet several works. And in 1993, maybe a film – she couldn’t be sure, until anniversary of the Seventh Art: in every the Egyptian Ministry of Culture asked she began attending the Cairo Opera, work she forges both a personal style him to establish the first and only dance where she was so knocked out by the and a new form of presentation. A host theatre company in the Arab world, at concerts and poetry recitals that she of her works have been performed in the the Cairo Opera House it still remains decided to create a work revolving around top venues in France and abroad. Since totally independant from the Opera Ballet the myth and the music of Oum Kalsoum. 1995 she has been taking a close interest and it is composed by 17 dancers. Since And now everything is ready to go. The in urban culture and working in hip-hop then, the company has staged more than Cairo Opera has three Arabic music circles. 15 major productions several of which ensembles who know the singer’s In 2004 she directed her first theatrical were awarded national and international repertoire from A to Z, and Saporta will work at the Comédie Française: Feu le prizes. choose her musicians from among them. music-hall, based on Colette’s L’Envers Aouni also directed several performances The Egyptian Modern Dance Company, du music-hall (“Music Hall Sidelights”). for the Ministry of Culture and has with whom the work was composed, With only a few exceptions her dance created huge shows such as the one for comprises seventeen dancers whose pieces have their own specially composed the Armed Forces for the 6th October style is perfectly adapted to the rhythms, music, some of which has been issued celebrations. Back at over more 20 years melodies and romanticism of the songs on disc. Another landmark was Draps of success in the world of dance theatre, written by Oum Kalsoum. Rouges, Cheveux Noirs of 2003, an Walid Aouni collaborated with such innovative mix of dance, song, poetry and international celebrities as Maurice world music. Béjart, Jacques Lasalle, Vittorio Rossi, Memo In 1990 Karine Saporta began taking an Youssef Shahin and Joe Malkonian. He www.saporta-danse.com 23 interest in photography and film, working created and staged such different pieces French premiere as choreographer on Peter Greenaway’s as The Titanic, The Little Prince, The

Force Majeure sydney direction artistique Kate Champion

durée compagnie basée à Munich, Iwanson Already Elsewhere (déjà ailleurs) / 1:10 Dance Company. Trois ans plus tard, elle création 2004 retourne en Australie où elle rejoint, en Avec un texte signé par l’écrivain reconnu 1981, the One Extra Company, dirigée par de Sydney, Brendan Cowell, un son et première Kai Tai Chan. En 1985, grâce à une aide une musique composés par le talentueux en Europe du gouvernement australien, elle part et une direction artistique étudier à New York. A son retour, elle de- assurée par la chorégraphe Kate Cham- vient membre fondatrice de la compagnie pion, Force Majeure a créé un travail de Dance North, installée à Townsville, avant danse et de théâtre qui n’hésite pas à ex- de s’installer, pour plusieurs années, à plorer les symptômes inquiétants de notre Adelaide, où elle danse au sein de l’Aus- état de peur chronique depuis le tralian Dance Theatre. 11 septembre 2001. En 1992, elle intègre l’équipe de DV8 Pour Already Elsewhere, je me suis ins- Physical Theater, dirigée par Lloyd New- pirée du fait que les gens qui ont connu son, à Londres. Elle devient assistante de des événements dramatiques au cours production et interprète dans la version de leur vie vivent, par la suite, dans des scénique et télévisuelle de Strange Fish. conditions changées pour toujours. Ces En 1996, elle bénéficie d’une bourse “états d’être“ hantent le futur et donnent d’étude chorégraphique de la part de Ro- constamment l’impression d’être déjà bert Helpmann. La même année, elle crée ailleurs… un lieu où les connections qui et interprète un solo Face Value, montré font sens ne s’opèrent qu’avec ceux qui dans tout le pays deux ans plus tard. Cette sont dans un même état émotionnel. L’es- pièce gagne en 1998 the Green Room thétique de Already Elsewhere s’inspire Award et le MO Award. du travail du photographe américain En 1997, elle signe la chorégraphie de Gregory Crewdson – en particulier son de , un immense livre Twilight. Cette esthétique incarne les succès international. thèmes du traumatisme, de la disloca- L’année suivante, elle réintègre la com- tion, de l’aliénation, en contraste avec la pagnie DV8, en tant que répétitrice pour banalité étriquée et l’harmonie de façade la tournée européenne de la pièce Enter de la vie quotidienne. J’ai voulu aborder Achilles. Elle collabore et danse dans ces questions en raison d’événements Happiest Day of My Life. personnels survenus dans ma propre vie. En 2000, elle est assistante du choré- J’explore la relation entre ces sentiments graphe pour The Cost of et l’état global (vrai/fantasmé ?) de peur Living, une création pour le festival des dans lequel nous sommes de plus en plus Arts Olympiques. plongés. En 2001, l’Opéra de Sydney lui com- mande la création de son solo, About Face Mon regard sur la ville (prix Helpmann, de la meilleure interpré- Sidney est mon chez moi, j’y suis née. tation féminine en 2004). Maintenant, je suis ici plus régulière- En 2002, Kate Champion fonde à Sydney ment que je ne l’étais à 20 ou 30 ans. la compagnie Force Majeure. Ce collectif J’ai beaucoup de chance de vivre sur un d’artistes, issus de différentes disciplines, rocher qui domine l’océan. J’apprécie de a pour but d’inventer un théâtre stimulant me réveiller tous les jours devant un tel fondé sur le mouvement. Peu importe horizon. Sidney est un mélange de beauté qu’il s’agisse de “danse”, de “théâtre” ou et de relaxation, qui peut devenir parfois de “performance”. Ce qui compte, c’est de désagréable et frustrant. Parfois, je me Kate Champion / chorégraphe et savoir si les gens ressentent le besoin de directrice artistique de la compagnie languis des doux cieux de l’Europe et de venir voir le spectacle. À partir de là, c’est son rythme de vie. L’un des avantages Force Majeure eux qui décident de son intérêt et puis, de vivre ici est l’accès direct à la nature : Kate Champion est chorégraphe, direc- si nécessaire, de sa définition, souligne océan, vaste ciel bleu, étendues… trice artistique et enseignante. Elle a tra- la chorégraphe. Le Festival de Sydney vaillé pour de de nombreuses compagnies et celui de Melbourne soutiennent la Mémo et institutions artistiques dont Sydney première création de la compagnie. Same, www.forcemajeure.com.au Theatre Company, The Song Company, same but different, connaît un immense The National Institute of Draatic succès et remporte le Prix Helpmann Art, Australian Theater for pour la meilleure production artistique de Young People et Dance l’année. Noth. Elle signe la chorégraphie de la version 24 A seize ans, elle signe son scénique du célèbre filmDirty Dancing, premier contrat dans une créé à Sydney en novembre 2004. Already Elsewhere pièce pour 7 interprètes chorégraphie Kate Champion et les danseurs danseurs Fiona Cameron, Sarah-Jayne Howard, Kirstie McCracken, Veronica Neave, Nathan Page, Byron Perry, Lee Wilson dramaturgie Brendan Cowell scénographie et lumières Geoff Cobham avec le soutien de Sydney Opera House, Federal Government (Australia Council), New South Wales Government - Ministry of Arts accueil Le Toboggan, Biennale de la Danse de Lyon ce projet a été présenté dans le cadre du Sydney Festival création 2004

Le Toboggan - Décines Kate Champion / choreographer and what matters is whether people feel the mercredi 13 20h30 Artistic Director of Force Majeure need to come and see it and from that jeudi 14 20h30 Kate Champion is a choreographer, point can decide on it’s relevance and vendredi 15 20h30 director and teacher. She has worked then, if necessary it’s definition”. Says the plein tarif for many art companies and institutes, choreographer. 22 euros including , The The Sydney and Melbourne Festivals co- tarif réduit Song Company, The National Institute commissioned Same, same But Different, 19 euros of Dramatic Art, Australian Theater for the first performance by the newly- Young People and Dance Noth. created company .The highly acclaimed navettes gratuites A/R Kate’s first professional engagement was production was a sell-out success and départ place A. Poncet with the Munich-based modern dance won a 2002 Helpmann Award for Best arrêt bus TCL à 19h25 company Iwanson Dance Company at the Visual or Physical Theatre Production. retour place A. Poncet age of 16. She stayed in Munich for three Kate Champion choreographed the world years before returning to Australia in 1981 premiere of Dirty Dancing, the stage show to join the One Extra Company under the based on the popular film, which opened and relaxation which can also be ugly artistic direction of Kai Tai Chan. In 1985, in Sydney November 2004. and frustrating. Sometimes I yearn for with a grant from the Australian Council, the softer skies of Europe and the more she went to New York to study. Returning Already Elsewhere / 2004 creation internal life but as an artist I make sure I to Australia, she became a founding With text by the acclaimed Sydney find my own way to these elements. The member of Dance North on Townsville writer Brendan Cowell, sound and music best part of living here is the easy access before moving to Adelaide to become part composition by the versatile Paul Charlier to nature - bush, ocean, wide blue skies, of the Australian Dance Theatre. and direction by resident artistic director/ space to run around.» In 1992, she travelled to London, where choreographer Kate Champion, Force she spent time an influential time with Majeure has created a work of world class DV8 Physical Theatre and its artistic dance-theatre that doesn’t shy away from Memo director Lloyd Newson working as exploring the disturbing symptoms of our European premiere production assistant and then performer chronic post-September 11 state of fear. www.forcemajeure.com.au/ on Strange Fish both stage and BBC film «The inspiration for Already Elsewhere versions. comes from the notion that people who In 1996, Kate was the recipient of The have experienced sudden, devestating Scholarship for events in their lives live, subsequently, choreographic excellence. That same in permanently altered states of being. year, she created and performed her solo These states of being haunt the future work Face Value, which toured Australia and emit the constant sense of being two years later. This production earned already elsewhere... a place where the her a 1998 Green Room Award and a MO only meaningful connections are made Award. with others who exist in a similar state of In 1997, she choreographed Neil emotional limbo. Armfield’s internationally acclaimed The aesthetic of Already Elsewhere production of Cloudstreet, and directed is inspired by the work of American and devised Under the Influence for Legs photographer Gregory Crewdson on the Wall, which toured internationally. – in particular the book Twilight. This The following year she re-joined DV8 in aesthetic embodies themes of traumatic London where she worked as rehearsal aftermath, dislocation and alienation director on a European tour of Enter in contrast with suburban banality and Achilles and collaborator and performer facades of domestic harmony. on The Happiest Day Of My Life. In I wanted to address these subjects because 2000, she worked with Newson again as of personal events in my own life and his assistant for the DV8/Olympic Arts the connection of those feelings with the Festival production of The Cost of Living. real/imagined? global state of fear we are In June 2001, the Sydney Opera House increasingly existing in.» commissioned the premiere of a new solo show called About Face. (the Helpmann My view of the city Award for Best Female Dancer for in 2004) «Sydney is my home, I was born here. In 2002, she founded Force Majeure, a I live on a cliff overlooking the ocean Sydney based dance-theater, a collective which is very fortunate. I am not sure of artists from varying disciplines who how much longer I will be able to live are committed to creating stimulating here because I rent but I appreciate movement-based theatre. every day that I wake up to such a wide 25 It isn’t a matter anymore of whether it’s horizon. Sydney is a mixture of beauty “dance” or ‘theatre” or “performance art”,

Farruquito y Familia séville direction artistique Juan Manuel Fernández Montoya, Farruquito

durée Farruquito / bailaor en va de même dans toute l’Espagne, en Farruco 1:30 Farruquito, Juan Manuel Fernández Mon- France et en Italie. L’année 2004 est une Farruco, Antonio Fernández Montoya, toya, est le fils du chanteur Juan Fernán- année de reconnaissance : Farruquito a frère de Farruquito, est né à Séville en dez Flores, El Moreno, et de la danseuse reçu les prix les plus élogieux dans la 1988. Il adopte le nom de scène de son Rosario Montoya Manzano, La Farruca. danse flamenco (Prix Flamenco Hoy, prix grand-père. Il débute sur la scène inter- Héritier d’une école unique fondée par Telon Chaivas…) nationale à l’âge de deux ans. A dix ans, Farruco, son grand-père, il a été immergé (…) Soudain, la surprise, l’étonnement il forme sa première compagnie de danse toute sa vie dans l’art Flamenco le plus que l’on ne peut contenir, le miracle dès avec laquelle il participe à différents festi- pur. Il fait ses débuts sur la scène inter- qu’entre El Farruquito, petit-fils du célè- vals dans le monde. En 2001, il accompa- nationale à l’âge de cinq ans à Broadway bre danseur, âgé d’une dizaine d’années, gne son frère en tournée aux Etats-Unis avec le spectacle Flamenco Puro en par- un tantinet cabot, il fait preuve d’une avec le spectacle Farruquito y su Familia. tageant l’affiche avec les plus légendaires étonnante maturité, dans les pas esquis- Cette même année, il voyage à travers le figures du Flamenco, entre autres, sa fa- sés et les zapateados brillants. (…) signe Mexique en tant que soliste de Anotion mille. A huit ans, il présente sa première d’une relève assurée pour le flamenco. Canales. Malgré son jeune âge, Farruco pièce à Madrid. A onze ans, il participe Antonio Mafra, Lyon Matin (1992) a toujours occupé une place privilégiée au vidéo clip Camaron Nuestro, et l’année dans les spectacles créés par son frère suivante, il joue dans le filmFlamenco de Farruquito y Familia / le spectacle dans lesquels il s’est fait remarquer pour Carlos Saura face à face avec le patriarche Farruquito y Familia est un spectacle sa technique sans pareil et son “zapa- de la saga, El Farruco. Cette même année, de racines, un voyage à travers l’essence teado” prodigieux. en famille, il participe à la conception même du flamenco le plus pur et le plus artistique et chorégraphique de Bodas de traditionnel. Sa passion et sa force se Farruco (1935-1997) Gloria. En 1993, il est l’un des interprètes conjuguent pour créer un flamenco sans Patriarche d’une large saga familiale, de la cérémonie d’inauguration des para- rajouts qui frappe l’âme du spectateur et Antonio Montoya Flores, Farruco est olympiades de Barcelone, et il danse avec ne laisse personne indifférent. un danseur d’une autre catégorie, par sa son grand père, El Farruco, au Pavillon Farruquito y Familia est un spectacle libre rébellion, son indépendance et la reven- d’Andalousie de l’Exposition Universelle dans lequel place est laissée à l’improvisa- dication enragée de faire de son art, un art de Séville dans le spectacle Presente, tion, créant ainsi, en chaque occasion, une gitan : Je suis un vrai gitan, des plus purs Pasado y Futuro. A la mort d’El Farruco magie différente sur scène que le public gitans. J’ai perpétué ma race et ai gardé en 1997, la responsabilité de la relève ressent à fleur de peau. férocement nos coutumes. On a dit de lui lui revient. Agé de seulement quinze qu’il incarnait la force du sang. Issu d’une ans, il crée son premier spectacle, Raices La Farruca / artiste invitée famille de gitans, son nom de scène lui Flamencas, dans lequel on le distingue Rosario Montoya Manzano, “La Farruca”, vient de sa mère qu’on surnommait La comme un bailador d’une nouvelle di- est la fille du légendaire Farruco. Née en Farruca. mension qui allie tradition et conception 1962 à Séville, elle est élevée dans le artistique personnelle prodigieuse. monde de la danse et a partagé la scène Mon regard sur la ville En 2001, il présente Farruquito y su avec les meilleurs artistes de flamenco de Séville est sans doute une ville de grande Familia, au 1er festival Flamenco des son époque : El Güito, Manuela Carrasco, tradition et de force dans le monde du Etats-Unis, le New York Times en fait Angelita Vargas, Antonio Canales… Elle a flamenco, mais pour moi, plus que toute une critique élogieuse. L’année suivante, été l’interprète principale de pièces telles autre chose, elle est l’origine, le lieu qui il triomphe dans sa ville natale, Séville. que Andalucía Flamenca, Persecución, m’a vu naître, l’endroit dans lequel j’ai Lors de sa participation au 3ème festival Flamenco Puro, Amante o Bodas de grandi en tant qu’artiste auprès de ma flamenco américain, il connaît un grand Gloria. famille, à l’abri. succès en partageant l’affiche avec son Elle accompagne son fils, Farruquito, dans Ma famille ce sont mes racines, tout jeune frère Farruco de quatorze ans. Inter- son premier spectacle intitulé Raíces Fla- autant que ma terre, et d’ici je prétends prète principal du spectacle Por Derecho, mencas, dont la première a lieu au Royal transmettre les enseignements et les il réalise une tournée à travers onze villes Festival Hall à Londres en 1997 et qui sera expériences de l’école Farruca, créée avec américaines où la critique l’encense à couronné de succès à Barcelone, Madrid tant de force par mon grand-père qui a nouveau. Ses participations aux Festivals ou encore au Japon. engendré un style propre et qu’il a su me Flamenco de Madrid et de Jerez lui ont Puis, elle l’accompagnera lors de sa pre- transmettre quand, tout petit, je com- également valu un succès à la fois auprès mière tournée avec le spectacle Farruquito mençais à faire mes premiers pas dans le du public et de la critique. Le génie de y Familia aux Etats-Unis, pays dans lequel monde de la danse. Farruquito n’est pas passé inaperçu aux la critique la décrit comme une femme yeux du photographe Richard Averdon ou d’une grande voluptuosité sur scène, dont Mémo de la revue People qui l’a élu comme l’un la danse est une perpétuelle invocation Invité à la Biennale 1992 avec son grand- des hommes les plus beaux au monde ou des muses. père Farruco. encore de l’Académie de la Danseuse, ou plutôt “bailadora“ d’une www.artemovimiento.es Musique qui lui décernera force magique et céleste, la Farruca danse deux prix. En novembre poursuivie par l’ombre du maître. 26 2003, la première du spec- tacle Alma Vieja à Séville est un énorme succès, il TNP - Villeurbanne jeudi 14 20h30 vendredi 15 20h30 samedi 16 20h30 dimanche 17 19h00 plein tarif 35 euros Farruquito y Familia tarif réduit pièce pour 11 interprètes 32 euros chorégraphie Juan Manuel Fernández Montoya “Farruquito“ danseurs Juan Manuel Fernández Montoya “Farruquito“, Antonio Fernández Mon- States, and triumphed the following year She was toya “Farruco“, Pilar Montoya “La Faraona“ in his home city of Seville. At the third with him, too, on Farruquito y Familia’s et Juan Antonio Fernández “Barullo“ guitares festival in the United States he performed first tour of the United States, where the Román Vicenti, El Perla chant El Canastero, to further acclaim with his younger critics spoke of her as «an enormously José Valencia, Maria Vizárraga, Encarna Anillo brother Farruco. As principal dancer in voluptuous presence on stage, endlessly artiste invitée Rosario Montoya “La Farruca“ Por Derecho, he toured eleven American calling down the muses with her musique Román Vicenti production Eva Rico cities, generating critical and audience dancing.» assistée de Rosario Alcántara production en enthusiasm that was repeated for his A bailadora of magical, celestial power, France Arte y movimiento producciones appearances at the flamenco festivals in La Farruca dances driven by the shade of Madrid and Jerez. the master. His talent did not go unnoticed by photographer Richard Avedon, nor by Farruco the magazine People, which elected him Farruco – Antonio Fernández Montoya, one of the handsomest men in the world. Farruquito’s brother – was born in Seville In November 2003 the premiere of Alma in 1988 and took on his grandfather’s Vieja in Seville was an enormous success, stage name. At the age of 10 he formed his the work going on to triumph all over first dance company and began travelling Spain and in France and Italy. 2004 was to festivals around the world. In 2001 he the year of consecration, with such top toured the United States with Farruquito flamenco dance awards as the Flamenco y Familia, and Mexico as soloist with Hoy and the Telon Chaivas. Antonio Canales. Despite his youth, “Suddenly a feeling of uncontrollable Farruco has always been in the spotlight amazement, with the entry of El in his brother’s performances, attracting Farruquito, ten-year-old grandson of attention with his unparalleled technique the famous dancer: just a tad the ham, and stunning zapateados. he nonetheless displays an astonishing Farruquito / dancer maturity in the set steps and his brilliant Juan Manuel Fernández Montoya, Farruco (1935-1997) zapateados…A sign that flamenco is The patriarch in an ongoing family saga, Farruquito, is the son of singer Juan certainly going to live on.” Antonio Montoya Flores, «Farruco», stood Fernández Flores, El Moreno and dancer — Antonio Mafra, Lyon Matin (1992) out as a dancer for his rebelliousness, Rosario Montoya Manzano, La Farruca. independence and savage determination Heir to a unique school founded by his Farruquito y Familia / the show to claim his art for the gypsies: «I’m a grandfather Farruco, he has spent his Farruquito y Familia offers a journey to true gypsy, from the purest gypsy stock. life immersed in flamenco in its purest the roots of flamenco in all its essential I’ve perpetuated our race and fiercely form. He began his international career on purity and tradition. Farruquito’s preserved our customs.» It has been Broadway at the age of five, performing passion and power produce a pared- said of him that he embodied the force in Flamenco Puro with the genre’s most down flamenco that goes straight to of blood. His stage name came from his legendary figures, including his family. the audience’s soul, leaving no one mother, nicknamed La Farruca. At age 8 he presented his first unaffected. composition in Madrid, at 11 he appeared Marked by freedom and scope for in the video Camaron Nuestro, and a year My view of the city improvisation, each Farruquito y Familia later he acted – with patriarch El Farruco «Seville is a city of great tradition and performance generates a distinctive magic – in the Carlos Saura film Flamenco. power in the world of flamenco, but for that sets the audience deliciously on edge. In the same year he and his family worked me it’s more than anything else my roots, on the artistic and choreographic shaping the place where I was born and where I of Bodas de Gloria. In 1993 he was among La Farruca / guest artist grew up as an artist in the bosom of my Rosario Montoya Manzano, «La Farruca», the performers at the opening ceremony family. is the daughter of the legendary Farruco. of the Paralympics in Barcelona, and Those roots are my family as much as Born in Seville in 1962, she was raised also danced with his grandfather in my place of birth. My aim is to hand in the world of dance and has shared Presente, Pasado y Futuro, performed in down the teaching and experience of the the stage with the best, among them El the Andalusian pavilion at the Universal Farruca school, so compellingly created Güito, Manuela Carrasco, Angelita Vargas Exhibition in Seville. With the death of by my grandfather: he achieved his own and Antonio Canales. She has played the El Farruco in 1997, Farruquito faced the style and passed it on to me when I began lead in pieces like Andalucía Flamenca, responsibility of becoming the keeper of taking my first steps in the world of Persecución, Flamenco Puro, Amante and the flame. Only 15, he wrote and danced dance.» Bodas de Gloria. Raices Flamencas, emerging as a new She accompanied her son Farruquito in kind of dancer, combining tradition and a Memo Raíces Flamencas (“Flamenco Roots”), prodigious artistic imagination. Guest at the 1992 Biennale which premiered at the Royal Festival In 2001 he was acclaimed by the New with his grandfather, Hall in London in 1997 and went on to York Times for Farruquito y Familia, at Farruco. 27 acclaim in Barcelona, Madrid and Japan. the first Flamenco Festival in the United www.artemovimiento.es

Floating Outfit Projectjohannesburg / durban direction artistique Boyzie Cekwana

durée Aux Rencontres chorégraphiques inter- Mon regard sur la ville 1:00 nationales de Seine-Saint-Denis 2005, La ville qui était un township* Ntsikelelo “Boyzie” Cekwana / Boyzie Cekwana présente également Le Une ville aux cieux orange et à la terre chorégraphe et interprète Cerf se voyant dans l’eau dans le cadre rouge Ntsikelelo “Boyzie” Cekwana est né en des Fables à la Fontaine. Une ville à l’air brun et à la peau foncée 1970 à Soweto (Afrique du Sud), où il Une ville née de la lutte mais gagnée par débute sa carrière de danseur avec Carly Desire Jo-Ann Davids / interprète la paix Dibakoane. Née à Paarl (Afrique du Sud), Desire Une ville d’hommes héroïques et de fem- Après avoir achevé sa formation au sein Davids est diplômée de la University of mes vaillantes. de la Johannesburg Dance Foundation, Cape Town Ballet School. Elle participe Cette ville qui était un township, cette Boyzie Cekwana travaille avec les compa- aux tournées de l’UCT Ballet Company en ville qui était une décharge pour les indé- gnies sud-africaines les plus importantes. Autriche et en Italie avant d’intégrer The sirables. Cette ville qui a donné naissance À l’âge de vingt-trois ans, il est désigné Playhouse Dance Company en 1992. En au triomphe et à la richesse d’esprit hors chorégraphe principal pour la Playhouse 1998, elle devient la danseuse principale des ruines du racisme. Cette ville, ce Dance Company. C’est la première fois, de The State Theatre Dance Company foyer de mes frères, le berceau qui porte dans l’histoire du Performing Arts Coucil à Pretoria. Elle est artiste invitée de la mes sœurs et enterre leurs os dans ses d’Afrique du Sud, qu’une telle récompen- tournée de Mark Hawkins à Taiwan avec entrailles. se est attribuée à un chorégraphe africain. le spectacle A Midsummer Night’s Dream Cette ville, ce lieu sombre qui rayonne de Surnommé le “Wunderkind” de la danse en mai 1999. Cette même année, elle l’espoir éternel de ses pairs, qui célè- africaine, il collectionne les prix et tra- reçoit les prix FNB Dance Umbrella et bre les odeurs de brochettes de viande vaille pour des compagnies d’envergure Dance Indaba de la meilleure artiste dans dans ses rues poussiéreuses, qui salue la internationale telles que le Scottish Dance la catégorie danse contemporaine pour sa fatigue des visages sans fin qui rentrent à Theatre. En 1996 et 1997, il est invité au prestation dans Rona. L’année suivante, le la maison après le travail disgracieux et Tanzwochen Festival de Vienne pour y FNB Dance Indaba la consacre à nouveau humiliant de Johannesburg, cette célèbre diriger un atelier de danse et de chorégra- meilleure artiste pour son interprétation City of Gold. phie. Le Washington Ballet, en association de la pièce de Ntsikelelo “Boyzie” Cekwa- Cette ville, mon lieu de naissance, la nais- avec le Kennedy Centre, lui passe com- na, Shift. Elle a travaillé, en tant qu’inter- sance de mon existence, la naissance de mande d’une création, Sanannah, pour le prète principale, avec Jean Paul Comelin, mes rêves, le gardien de mes plus tendres African Odyssey Festival qui se déroule à Ashley Killar, Jack Carter, Christopher souvenirs. Cette ville, fumée montante Washington. Kindo, Robert North et Marie Brolin et terrifiante parfois, grisante et joyeuse En 1999, il reçoit le premier prix pour sa pour qui elle est régulièrement invitée au d’autres fois, connaît la nudité d’un esprit création Rona aux Rencontres chorégra- Tani’s MBT Danseteater au Danemark. En errant le long des rues rugueuses à la phiques africaines et de l’océan Indien. 2001, elle a participé à une résidence, sur recherche d’une raison d’être. En 2000, sa compagnie part en tournée en invitation de Mathilde Monnier, au Centre Cette ville qui, par le passé, était une Europe. chorégraphique national de Montpellier. township, mon township, se dressant lar- Boyzie Cekwana multiplie alors les gement sur la conscience de ceux qui en projets, les collaborations et les créations. Cut !! / création 2005 connaissent l’histoire. Cette ville de trois Il co-dirige et chorégraphie Woza – the Cut !! est un duo : féminin métis/mascu- millions, ou serait-ce quatre ? Qui s’en musical pour le Civic Centre de Johannes- lin noir. Composé avec une très grande préoccupe ? Qui compte ? Cette ville de bourg ; il est professeur invité au Pretoria maîtrise de l’art théâtral, il constitue un personnes, indénombrables, de personnes Technikon et à l’initiative du spectacle témoignage plein d’espoir et de sincé- en vie non identifiées, pleine de chants. Return of the Moon, en y associant des rité sur l’idée même de la création de sa Cette ville qui était un township... artistes de Toronto. propre identité. Avec Desire Davids, danseuse et complice Une danse de désillusions, construite sur de longue date, Boyzie Cekwana décide le déséquilibre et qui cherche à frayer d’employer toute son énergie à la mise en son chemin entre l’Afrique d’hier et celle place de sa compagnie, The floating outfit d’aujourd’hui – entre les traditions et la project. Cette dernière est désormais riche modernité. Cela se traduit par un discours d’un répertoire plusieurs fois récompensé politique égrené comme une mélopée en (Still, Brother Brother, Still posing pictu- afrikaans, un porté de bras comme un res with a smile, Shift et Rona) clin d’œil au classique, ou encore un pied En 2003, il crée pour le Festival Africalia frappant le sol pour réveiller les racines de Bruxelles Ja’nee, pièce qui propose une africaines. création danse de guerre contre un monde trop La pièce explore les couleurs du chant 2005 dur et dominé par les hommes. mêlé au mouvement et continue le proces- On découvre alors une ges- sus de déconstruction de ce mouvement. tuelle à nulle autre pareille, Elle utilise la musique vivante et le 28 échappant à toute tentative chant, qui ouvrent un potentiel spirituel de classification. immense. *banlieue noire Cut !! pièce pour 2 interprètes chorégraphie Boyzie Cekwana danseurs Boyzie Cekwana et Desire Davids costumes Nguni Shades et Boyzie Cekwana lumières Eric Wurtz coproduction Les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis, The Floating Outfit Project (Durban), le CCN-Ballet de Lorraine dans le cadre de l’accueil studio avec le soutien de FNB Vita Dance Umbrella (Johannesburg), l’AFAA (Association Française d’Action Artistique), Afrique en Créations programme – Ministère des Affaires Etrangères, l’Institut Français d’Afrique du Sud (Johan- nesburg) accueil Théâtre du Point du Jour, Biennale de la Danse de Lyon

at the Rencontres Chorégraphique piece of writing is a sincere, hope-charged Africaines, and in 2000 his company set expression of the notion of creating one’s off on a European tour. own identity. Since then Boyzie Cekwana has This dance of disillusionment is built Théâtre been involved in a host of projects, on imbalance, on the quest for a path du Point du Jour collaborations and personal compositions: between the Africa of yesterday and jeudi 14 20h30 among others, as co-director and today, between tradition and modernity. vendredi 15 20h30 choreographer for Woza – the Musical, for The outcome is a political statement in samedi 16 20h30 the Johannesburg Civic Centre, as guest the form of an Afrikaans lament, with a plein tarif teacher at the Pretoria Technikon, and in porté de bras as a veiled reference to the 15 euros association with dancers from Toronto for classical style and a stamping foot calling tarif réduit Return of the Moon. With longtime dance up the African roots. 12 euros partner Desire Davids, he decided to put The work explores the nuances of the all his energy into forming the Floating song/movement mix and continues the Outfit Project, a company that has since deconstruction of dance. Its use of live received many awards for works like Still, music and voices is a source of enormous Brother Brother, Still Posing Pictures with spiritual potential. a Smile, Shift and Rona. At the Festival Africalia in Brussels My view of the city in 2003 he premiered his work Ja’nee, «The city that was a township a war dance directed against a harsh, a city of orange skies and red earth male-dominated world. The piece is a city of brown air and dark skins characterised by a gestural vocabulary so a city born of struggle but won for??? unique as to defy all categorisation. Peace At the Rencontres Chorégraphiques a city of heroic men and valiant women Internationales de Seine-Saint-Denis This city that was a township, this city 2005, Boyzie Cekwana presented Le Cerf that was a dump for the unwanted. This se Voyant dans l’Eau, as part of the Fables city that gave birth to triumph and wealth of La Fontaine segment. of spirit out of the ruins of racism. This city, this home of my brothers, the cradle Desire Jo-Ann Davids / dancer that holds my sisters and buries their Born in Paarl (South Africa), Desire bones in its bowels. Davids is a graduate of the University This city, this dark place that radiates of Cape Town Ballet School, and toured with the eternal hope of its people, that Ntsikelelo “Boyzie” Cekwana / in Austria and Italy with the UCT Ballet celebrates the smells of meat on skewers choreographer and dancer Company before joining the Playhouse by the side of its dusty streets, that greets Ntsikelelo “Boyzie” Cekwana was born in Dance Company in 1992. In 1998 she the fatigue of the endless faces that Soweto, South Africa in 1970, beginning was named first dancer at the State tread home from the unfulfilling and his career as a dancer there with Carly Theatre Dance Company in Pretoria; humiliating jobs in Johannesburg, that Dibakoane. After completing his training and in May 1999 she was guest artist on famous city of gold. at the Johannesburg Dance Foundation, Mark Hawkins’s tour of Taiwan, in A This city, my birth place, the birth of my he worked with South Africa’s major Midsummer Night’s Dream. The same year existence, the birth of my dreams, the companies, and at age 23 was appointed her performance in Rona earned her the keeper of my fondest memories. This city, chief choreographer for the Playhouse FNB Dance Umbrella and Dance Indaba smoke-ridden and terrifying sometimes, Dance Company. This was the first time in prizes for best contemporary dancer. A exhilarating and joyous at other times, the history of South Africa’s Performing further FNB Dance Indaba award came knows the nakedness of a spirit as it runs Arts Council that this type of post had a year later for her interpretation of along the rough streets looking for a sense been granted to an African. Ntsikelelo “Boyzie” Cekwana’s Shift. of being. Nicknamed the “Wunderkind” of She also worked as first dancer with Jean This city that once was a township, African dance, he has accumulated all Paul Comelin, Ashley Killar, Jack Carter, my township, looming large on the sorts of awards and worked for such Christopher Kindo and Robert North, and consciousness of those with a sense of internationally recognised companies as was Marie Brolin’s regular guest at Tani’s the historic. This city of three million, the Scottish Dance Theatre. MBT Danseteater in Denmark. In 2001 she or is it four million? Who cares? In 1996 and 1997 he was invited to the took up a residency at the Choreography Who is counting. This city of people, Vienna Tanzwochen festival as director Centre in Montpellier, at the invitation of unnumbered, unidentified alive, full of of a dance and choreography workshop. Mathilde Monnier. song. This city that was a To mark the African Odyssey Festival township...» in Washington, the Washington Ballet, Cut!! / 2005 creation in association with the Kennedy Centre, Cut!! is a duet: a mixed-race woman and 29 commissioned him to write Sanannah. a black man. This masterfully theatrical In 1999 his piece Rona took first prize

Compagnie Germaine Acogny dakar direction artistique Germaine Acogny création 2001

durée Germaine Acogny / Tchouraï / création 2001 Mon regard sur la ville 1:00 conception et interprétation Tchouraï est le nom d’un encens naturel Le Sénégal ? La porte de l’Afrique, oui, Danseuse et chorégraphe franco-sénéga- brûlé par les femmes sénégalaises pour et la capitale c’est Dakar ! Non, pas laise, Germaine Acogny fonde son pre- purifier la maison, la parfumer et apporter seulement le Paris-Dakar ! C’est aussi mier studio de danse africaine à Dakar en une bonne ambiance. Elles en imprègnent le pays du Président Léopold Senghor, 1968. Influencée par l’héritage gestuel de leurs vêtements et essaient d’attirer et le président poète. Femme nue. Femme sa grand-mère, prêtresse Yoruba, par son séduire leur mari pour le transporter dans noire. Dès que l’on débarque à Dakar, la apprentissage des danses traditionnelles un autre monde… beauté des femmes est frappante. Il y a les africaines et des danses occidentales (clas- Germaine Acogny emmène le spectateur couleurs, les odeurs, les bruits, la circula- sique, moderne), Germaine Acogny met dans un voyage imaginaire qui retrace tion des « cars rapides » colorés qui sont peu à peu au point sa propre technique les moments importants de sa vie. Les les transports en commun. Vous arrivez de danse. moments qui l’ont formée, qui ont laissé au pays de la Teranga (en wolof “bon De 1977 à 1982, elle dirige la première des traces dans le sable, dans le vent ; des accueil“). Le sénégalais est charmant école panafricaine de danse, Mudra Afri- gestes qui apparaissent et disparaissent, et charmeur pour le meilleur et pour le que, créée par Maurice Béjart et le prési- qu’elle essaie d’attraper pour se stabili- pire. La vie culturelle est riche. Evoquons dent Léopold Sédar Senghor à Dakar. En ser et s’orienter. Passé, présent, futur se Dak’Art, la biennale des arts, les murs 1980, elle écrit son livre Danse africaine confondent, prennent possession de l’être peints (véritable art brut). Chaque coin édité en trois langues. Après la fermeture et de la danseuse Germaine Acogny, qui de rue ressemble aussi à une pièce de de Mudra Afrique, elle s’installe à Bruxel- dit à travers les mots de l’écrivain et poète théâtre, mais toujours différente. les avec la compagnie de Maurice Béjart Xavier Orville : Je danse : des danses en Malgré la grande urbanité, il y a dans la et organise des stages internationaux de prose pour les jours de la semaine, des rue le Sabar, danse attachée à l’ethnie danse africaine qui remportent un franc danses en vers pour les dimanches et les Wolof, du nom de l’instrument tapé avec succès auprès du public européen, une jours fériés. des baguettes. Les percussions appellent expérience renouvelée par la suite en Guidée par Sophiatou Kossoko et inspirée pour le Sabar. Une grande force se dé- Casamance. Elle danse, chorégraphie et par le magnifique texte poétique de gage de cette danse très tourbillonnante. enseigne dans le monde entier et devient Xavier Orville écrit spécialement pour Quelle énergie, quelle beauté des femmes. un véritable émissaire de la danse et de la Germaine Acogny, cette pièce représente, Et pour calmer tout ça, la mer qui caresse culture africaines. Avec son mari Helmut d’une façon unique, toute la beauté, la les flancs de cette presqu’île sur laquelle Vogt, elle fonde en 1985 à Toulouse le stu- force, l’énergie et le langage symbolique Dakar est construite. Dakar devient une dio-école-ballet-théâtre du 3ème Monde. d’une danse profondément enracinée en mégapole internationale avec ses buil- En 1987, elle fait un retour couronné de Afrique. dings, ses pickpockets, mais garde encore succès comme danseuse et chorégraphe. un visage humain avec ses bâtiments co- Elle travaille alors avec le chanteur Peter Sophiatou Kossoko / chorégraphe loniaux, ses belles corniches, ses plages, Gabriel pour un clip, et crée son pre- Danseuse et chorégraphe d’origine bé- ses quartiers populaires et ses habitants mier solo, Sahel. En 1995, elle décide de ninoise, Sophiatou Kossoko est formée qui font tout le charme de Dakar. Tout retourner au Sénégal et de construire un à Copenhague. Elle a travaillé avec des cela se mélange et vous tourne la tête. Centre international de danses tradi- chorégraphes d’origines et d’horizons tionnelles et contemporaines africaines différents : Doug Cruchfield, Alvin Ailey, Mémo (l’École des Sables), lieu d’échange entre Germaine Acogny, Robyn Orlin, Julie Dos- Compagnie invitée à la Biennale 1994 danseurs africains et danseurs du monde savi, Heddy Maalem, Philippe Jamet. www.jant-bi-acogny.com entier, et lieu de formation pour les dan- seurs de toute l’Afrique, afin de les mener Xavier Orville (1932-2001) / écrivain vers une danse africaine contemporaine. Xavier Orville est né en 1932 à la Mar- Entre 1997 et 2000, Germaine Acogny est tinique. Professeur agrégé d’espagnol, directrice artistique de la section Danse écrivain et poète, il est conseiller culturel du programme « Afrique en Créations » du président sénégalais Léopold Sédar au sein de l’AFAA (Association française Senghor et de son successeur Abdou d’action artistique), et des Rencontres Diouf de 1979 à 1982. Il dirige la Mission chorégraphiques de danse africaine d’action culturelle au Rectorat des An- contemporaine. tilles-Guyane. Influencé par le surréalisme Germaine Acogny est Chevalier de l’Ordre et les romanciers latino-américains, il a du Mérite et Officier des Arts et Lettres de produit une œuvre littéraire qui témoigne la République française, et Chevalier de de son engagement pour son pays, mais l’Ordre National du Lion du Sénégal. aussi d’une réelle indépendance d’esprit. Principaux romans : Délice et le Fromager (1977), La Tapisserie du temps présent (1979), Le marchand de larmes (1985), 30 Cœur à vie (1993). Théâtre Tchouraï de la Croix-Rousse solo vendredi 15 20h30 samedi 16 18h30 chorégraphie Sophiatou Kossoko conception et danse Germaine Acogny scénographie Zbigniew Wieckowski costumes Laurence plein tarif Alquier lumières Horst Mühlberger création masque Noh Mitsuo Sasaki direction musicale 15 euros tarif réduit Etienne Schwarcz création poétique Xavier Orville 12 euros production SEBT du 3ème Monde coproduction Théâtre de la Ville (Paris), CND (Paris), Aarhus Festival (Danemark), Festival « Voix de Femmes » (Belgique) avec le soutien de l’Arts Interna- rencontre avec les artistes tional (New York), Conseil Régional Midi-Pyrénées, Ville de Toulouse, Ballet Atlantique Régine samedi 16 à l’issue de la Chopinot accueil Théâtre de la Croix-Rousse, Biennale de la Danse de Lyon représentation

Germaine Acogny / Xavier Orville (1932-2001) / writer choreographer and dancer Xavier Orville was born in Martinique Franco-Senegalese dancer/choreographer in 1932. Teacher of Spanish, author Germaine Acogny set up her first dance and poet, he was cultural adviser to studio in Dakar in 1968. Senegalese president Léopold Sédar Influenced by the gestural vocabulary of Senghor and his successor Abdou her grandmother, a Yoruba priestess, by Diouf in 1979–82. He went on to direct traditional African dance and by classical the Cultural Activities Mission of the and modern Western dance, she has Antilles-Guyane education authority. gradually developed her own technique. Close to Aimé Césaire, and influenced by From 1977 to 1982 she directed Mudra Surrealism and the Latin American novel, Afrique, the first pan-African school he created a literary oeuvre testifying both of dance, created in Dakar by Maurice to his commitment to his country and to a Béjart and President Senghor. In 1980 real independence of spirit. Xavier Orville she published her trilingual book African died in August 2001. Dance. His novels include Délice et le Fromager When Mudra Afrique closed, she moved (1977), La Tapisserie du temps présent to Brussels, working with Béjart’s (1979), Le marchand de larmes (1985) and company and organising African dance Tchouraï / 2001 creation Cœur à vie (1993) workshops that enjoyed enormous success Tchouraï is a natural incense burnt with the European public. The idea was by Senegalese women to purify the My view of the city then tried out in Casamance, in southern home, perfume it and create a pleasant «Senegal, gateway to Africa? Yes! And the Senegal, with a workshop in the village atmosphere. The women also steep their capital is Dakar? Yes again, but Senegal of Fanghoumé welcoming amateurs and clothes in it as a way of attracting and is not just the Paris-Dakar rally! It’s also professionals from all over Europe. seducing their husbands and transporting the country of president-poet Léopold She continued to dance, compose and them into another world. Senghor. Naked women. Black women. teach around the world, becoming a Germaine Acogny, who feels she still has The moment you set foot in Dakar, you’re veritable ambassador for African dance much to express with her body and her struck by the beauty of the women. And and culture. dance, takes the audience on an imaginary then there are the colours, the odours, the In 1985 she and her husband Helmut Vogt voyage retracing the big moments in noises, the bright-coloured buses. You’re founded the Third World Studio–School– her life. The moments that have shaped in the land of teranga, “warm welcome” Ballet–Theatre in Toulouse. her, and left traces on the sand and in in Wolof. The Senegalese is charming After four years without performing, she the wind; gestures that come and go and – and a real charmer, for better and for made a successful return as dancer and which she tries to seize so as to stabilise worse. choreographer in 1987. She made a video and direct herself. There’s a rich cultural life, too: Dak’Art with singer Peter Gabriel and created her Past, present and future mix here, taking (the biennale), the art brut of those first solo work, Sahel. possession of the human being and dancer painted walls. Every street corner looks In 1995 she decided to return to Senegal Germaine Acogny, who quotes the poet like there’s a play being performed, but and set up the Ecole des Sables, an Xavier Orville: “I dance: dances in prose the play is always different. international centre for traditional and for the days of the week, dances in verse Despite the urban sophistication, in the contemporary African dance. The school for Sundays and holidays.” street you’ll also see the sabar, a Wolof would serve as a point of exchange for Germaine Acogny is guided by Sophiatou dance named after a drum played with dancers from Africa and the rest of the Kossoko, a young choreographer from sticks. A whirling dance that radiates world, and as a training hub for dancers Benin who lives in France, and by the enormous power. The incredible energy from all over Africa, with a view to splendidly poetic text Xavier Orville and beauty of the women. And as a leading them towards a contemporary wrote specially for her: a text that calming influence, the sea that washes African dance. The Ecole des Sables offers reveals all the beauty, power, energy and up against the peninsula Dakar is built three-month professional workshops, each symbolism of a dance, deeply rooted in on. Dakar is becoming an international receiving some thirty dancers. Africa, which Acogny presents in her own megalopolis, complete with tall buildings From 1997 to 2000 Germaine Acogny was unique way. and pickpockets, but it still has a human the artistic director of the dance section face: the colonial buildings, beautiful of the “Afrique en Créations” programme, Sophiatou Kossoko / choreographer coast roads, beaches, working-class organised by the French Association From Benin, dancer/choreographer neighbourhoods and people that give it its for Artistic Action (AFAA), and of the Sophiatou Kossoko trained at the Doug charm. A mix that makes your head spin.» Rencontres Chorégraphiques de Danse Cruchfield school in Copenhagen and Africaine Contemporaine. has worked with choreographers from Memo Germaine Acogny is a Knight of the Order many different backgrounds, including The company was a guest of Merit and an Officer of Arts and Letters Doug Cruchfield, Alvin Ailey, Germaine at the 1994 Biennale of the French Republic, and a Knight of Acogny, Robyn Orlin, Julie Dossavi, www.jant-bi-acogny.com 31 the Senegal’s National Order of the Lion. Heddy Maalem and Philippe Jamet. Cie L’Explose bogota direction générale et artistique Tino Fernández première en Europe

durée Tino Fernández / réalise son premier travail dans le genre tence et de civilisation des habitants. 1:00 chorégraphe et metteur en scène de la comédie musicale, en dirigeant avec Tout ce qui est imparfait, animal, anor- Tino Fernández est né à Navia (Espagne). Juliana Reyes la pièce Electroshock. mal, maculé ou défectueux, ce qui est Après des études d’art dramatique à Ma- Au mois d’août, il obtient de nouveau le corruptible et dégradable est, alors, placé drid de 1977 à 1980, il entame sa carrière prix de danse Vers le seuil, qui lui permet dans le cadre du privé, cette zone morne professionnelle avec la compagnie de de créer Le Regard de l’autruche (La est consciemment restreinte, déguisée ou théâtre Trasgú et participe à trois de ses Mirada del avestruz), dont la première a dissimulée pour que la ville ressemble à créations. Plus tard, il s’oriente vers la lieu lors du 8e Festival Ibéroaméricain de une carte postale sans souillure, politi- danse contemporaine et s’installe en 1983 théâtre de Bogota. quement correcte, prospère et miroitante. à Paris, où il poursuit des études avec les professeurs et chorégraphes Jacques Frenesí / création 2006 Mémo Patarozzi, Éléonore Ambash, Catherine L’esprit humain constamment se fait peur Compagnie invitée à la Biennale 2002 Diverrès, Sara Sugihara et Jacqueline à lui-même et ses mouvements érotiques www.geocities.com/lexplose Fynnaert. le terrorisent. Mais, bien que l’activité En tant que danseur, il crée de nouvelles érotique soit avant tout une exubérance pièces contemporaines avec différentes de la vie, il existe, dans le passage de l’at- compagnies, dont celles de François titude normale au désir, une fascination Larochevalière, Jean-Marc Colet, Gilles fondamentale de la mort. Mussard et Catherine Berbessou. Il fait Georges Bataille également partie de « La Règle d’Or », groupe de recherche de chorégraphes La “fiesta brava“, aussi vécue en Co- parisiens contemporains. lombie qu’en Espagne, apparaît comme En 1991, il crée sa propre compagnie, rideau de fond de cette nouvelle création L’Explose, avec laquelle il produit et met de L’Explose. D´abord dans la corrida et en scène plusieurs pièces : Avec les yeux après dans les images du photographe fermés (son premier solo), Le silence des Ruvén Afanador, Tino Fernández a trouvé mots, Le Secret d’Inès, À contrecœur. Sur la force entraînante de sa culture natale, ces mêmes thèmes, il réalise à Bogota un ainsi qu’une métaphore tangible du lien premier court-métrage intitulé L’Attente. qui existe entre l’érotisme et la mort. Depuis sa création, L’Explose base sa L’oeuvre présente la “fiesta brava“ des méthodologie de travail sur une recherche l´intérieur, sans lumière ni spectacle, et qui veut que l’énergie du mouvement met en évidence la férocité de la confron- dépasse la forme, à travers une théâtralité tation, la crudité de ce dangereux jeu de capable de parler de l’être humain afin rôles qui conduisant ses adversaires à ses d’émouvoir le spectateur. élans primaires. Ce rapport de forces entre En 1995, Tino Fernández s’installe à ce qui est humain et ce qui est animal Bogota où il crée la fondation L’Explose. confirme la différence entre les opposants, Dans une énergie forte et violente, la com- en faisant du combat un duel érotique et pagnie met plus l’accent sur l’émotion que décharné, dont peut sortir seulement un sur le mouvement. gagnant. De 1996 à 2002, il crée plusieurs pièces Dans un espace scénique froid, tel présentées dans de nombreux lieux en une morgue ou une boucherie, la peau Colombie et à l’occasion de rencontres s´expose, se souille, rougit, s´adoucit internationales : Soleil en solitude (1996), et se blesse ; c’est de la viande qui est L’irruption du néant (1997), La Trace transformée en corps. Un corps marqué, du caméléon (1998), Parle-moi d’amour un corps qui vibre devant la douleur et (1999). c´est là qu´elle trouve le plaisir que le En août 1999, il gagne le concours Vers le froid de l’environnement paraît lui nier. seuil (Pasos para el Umbral) de l’Instituto La cruauté est survie, et la proximité avec Distrital de Cultura y Turismo de Bogota. l’autre un moment qui brûle, qui plie, qui Ce prix lui permet de créer la pièce Je sais abuse et qui tue. que tu reviendras (Sé que volverás), pré- sentée avec succès en août 2000 au Teatro Mon regard sur la ville Nacional de Bogota. Ville sans tache Pour célébrer ses dix années d’existence, Au long de l’histoire, la ville a été l’emblè- L’Explose crée en 2001 une me et la preuve du progrès des peuples, nouvelle pièce, Pour qui ainsi que la vitrine de la société vers le pleurent mes amours ? (Por monde. La transformation de son espace 32 quién lloran mis amores ?). public, autant que la recherche de la – si En novembre de la même bien nommée – «culture citoyenne», ont année, Tino Fernández tenté de démontrer la capacité de coexis- Frenesí pièce pour 9 interprètes chorégraphie Tino Fernández création danseurs Angel Ávila, Angela Bello, Marvel Benavides, Alexis Calvo, Leyla Castillo, Lina Gaviria, John Henry Gerena, Yovanny Martinez, 2006 Wilman Romero dramaturgie Juliana Reyes décors Tino Fernández, Victor Sanchez costumes Eunice García lumières Humberto Hernandez photographies Carlos Duque régisseur général Pierre Pugibet production Cie L’Explose coproduction Festival Iberoamericano de teatro de Bogota, Biennale de la Danse de Lyon, Ambassade de France en Colombie, Alliance française en Colombie, Ministère de la Culture de Colombie, Fondation L’Explose accueil Célestins, Théâtre de Lyon / Biennale de la Danse de Lyon

Célestins, Théâtre de Lyon lundi 18 19h30 mardi 19 20h30 parcours more than movement. mercredi 20 19h30 de In 1996–2002 he had several works jeudi 21 20h30 création voir p 95 widely performed in Colombia and at vendredi 22 20h30 international events: among them were plein tarif Soleil en solitude (1996), L’irruption du 1ère série 22 euros néant (1997), La Trace du caméléon (1998) 2ème série 18 euros and Parle-moi d’amour (1999). 3ème série 13 euros August 1999 saw him win the Pasos para tarif réduit el Umbral (“Towards the Threshold”) 1ère série 19 euros competition in Bogotá. The prize enabled 2ème série 15 euros him to create Sé que volverás (“I Know 3ème série 10 euros You’ll Be Back”), which met with real success at the Teatro Nacional de Bogotá rencontre avec les artistes in August 2000. mardi 19 à l’issue L’Explose celebrated its 10th birthday in de la représentation 2001 with a new work, Por quién lloran mis amores? (“For Whom Does My Love Weep?”). In November of the same year Tino Fernández made his first venture confronting pain as it discovers the into musical comedy, directing Juliana pleasure the setting seems to deny it. Reyes in Electroshock. In August he took Cruelty is survival and nearness to the out the Pasos para el Umbral prize for other a moment that burns, deforms, the second time, and went on to create abuses and kills. La Mirada del avestruz (“The Gaze of the Tino Fernández / choreographer and My view of the city director Ostrich”), which premiered at the 8th IberoAmerican Theatre Festival in Bogotá. «Spotless city Tino Fernández was born in Navia, in Throughout history, the city has been Spain. After studying drama in Madrid Frenesí / 2006 creation the symbol and the proof of progress, in 1977–80, he began a professional “The human mind constantly frightens and its society’s showcase for the career with the Trasgú theatre company, itself, and its erotic urges terrorise it. world. The deliberate modification of playing in three of their productions. But while erotic activity is above all its public space and the quest for that Turning towards contemporary dance, something exuberantly alive, there is, in aptly named “community culture” are he moved to Paris 1983, studying there the transition from a normal state to that attempts to demonstrate urban residents’ with teachers and choreographers Jacques of desire, a fundamental fascination with capacity for coexistence and civilised Patarozzi, Éléonore Ambash, Catherine death.” living: everything imperfect, animalistic, Diverrès, Sara Sugihara and Jacqueline — Georges Bataille abnormal, stained or defective, Fynnaert. As much a part of life in Colombia as everything that can rot and break down, As a dancer he performed in new in Spain, the fiesta brava – the bullfight is banished to the private sphere, to a contemporary pieces with various – is the backdrop to this new work by bleak, consciously restricted zone that companies, including those of François L’Explose. Drawing firstly on the corrida is disguised or hidden to make the city Larochevalière, Jean-Marc Colet, Gilles and then on the photographs of Ruvén look like a postcard: spotless, politically Mussard and Catherine Berbessou. He was Afanador, Tino Fernández outlines the correct and gleamingly prosperous.» also a member of the Règle d’Or group of driving force of his native culture and a experimental choreographers. tangible metaphor of the link between Memo In 1991 he set up his own company, eroticism and death. European premiere L’Explose, for which he wrote and This is the corrida seen from within, Company invited to the Biennale in 2002 directed pieces like Avec les yeux fermés stripped of all ornament: fierce www.geocities.com/lexplose (his first solo work), Le silence des mots, confrontation in a raw, perilous role game Le Secret d’Inès and À contrecœur. in which the adversaries are taken back Working on the same themes, he directed to their most basic being, their primary his first short film, L’Attente, in Bogotá. instincts. Here, the test of strength From the outset L’Explose has based between the human and the animal its work method on using the energy of highlights the difference between the movement to transcend form, using a protagonists in a pitiless, erotic duel only theatrical approach that sets out to reach one of them can win. the spectator by speaking directly about On a glacial set – reminiscent of a morgue human beings. or an abattoir – man emerges from a In 1995 Tino Fernández moved to Bogotá, corpse, and his courage from the battle. where he established the L’Explose Skin is laid bare, soiled, reddened, foundation. Powerfully, violently 33 wounded: this is meat transformed into energetic, the company stressed emotion a body. A body marked, a body vibrantly Storm berlin création 2006 direction artistique Storm

Virtuelevation Aufzug mit Tiefsinn zum Hochmut zum Fall durée solo 1:50 chorégraphie, musique, vidéo et interprétation avec Niels “Storm” Robitzky entracte scénographie Storm lumières Jean-Yves Desaint-Fuscien production Moov’n Aktion coproduction CND (Pantin), Théâtre Jean Vilar - Suresnes Cités Danse 2006 remerciements Initiatives d’artistes en danses urbaines accueil Le Toboggan, Biennale de la Danse de Lyon

Niels “Storm” Robitzky / danseur et chorégraphe Niels Robitzky, alias Storm, est né dans le nord de l’Allemagne. Dans les années 1980, il apprend le hip-hop en autodi- dacte et commence à parcourir le monde avec sa formation Battle Squad. De 1992 à 1995, il fait ses débuts sur scène avec la formation Ghettoriginal. Installé à Berlin depuis 1993, il fonde en 1996 avec Nathalie “Jazzy Lee” Robitzky la compagnie The Storm & Jazzy Project, dont les créations chorégraphiques sillon- nent les théâtres et les festivals européens pendant de nombreuses années. Storm réalise de nombreuses chorégra- phies, notamment X-Pos-Yos-Elf pour la cérémonie d’ouverture de l’Expo 2000 à The Art of Urban Dance / création 2004 Hanovre. Il collabore régulièrement avec Plutôt que de présenter une simple perfor- des metteurs en scène (Le Festin d’Alain mance artistique, Storm a choisi de racon- Virtuelevation – Aufzug mit Tiefsinn zum Milianti), des danseurs hip-hop, des musi- Hochmut zum Fall / création 2006 ter l’histoire du hip-hop d’une manière ciens (Ray Lema) ou des chorégraphes du originale. Il réunit huit danseurs de Paris, Dans ce nouveau solo, oscillant entre illu- monde entier (Brésil, Côte d’Ivoire, etc.). Berlin et Perpignan dans un projet collec- sion et distanciation, Storm met en scène Depuis 2000, Storm réalise des tournées tif : The Art of Urban Dance remonte le un personnage inventé qui n’est autre que et des projets de coopération culturelle temps pour explorer les différents styles lui-même. Il s’appuie sur des situations avec les réseaux du Goethe Institut et des qui ont influencé la danse urbaine. ancrées dans le réel et implique le specta- Centres culturels français dans le monde. Dans une mise en scène pédagogique, teur dans sa réflexion sur le rêve. Il utilise C’est dans ce cadre qu’il débute, en 2001, Storm commente lui-même sa leçon sur la danse, la musique et la vidéo pour créer une collaboration avec la compagnie un écran situé au fond du théâtre, en différentes atmosphères et transporter le brésilienne Discípulos do Rítmo et crée posant des questions à ses danseurs sur public dans une autre dimension. Ta Limpo, création suivie d’une tournée scène. En une chorégraphie couplée à une Storm maîtrise l’art de séduire le public en Argentine et en Europe. Il récidive en projection du réalisateur Herman Haag, et de jouer avec ses attentes, de saisir 2006 et crée Geometronomics. les danseurs, dirigés par Storm, mettent l’attention avec des effets de surprise et En 2001, il décide de travailler sur lui- en mouvement les distinctions, les origi- d’ajouter une note d’humour. Dans ce même et crée Solo For Two pour Suresnes nes et les inspirations des quatre styles de nouveau travail solo, il poursuit la re- Cités Danse. Depuis lors, cette pièce est danse urbaine les plus connus : le locking, cherche chorégraphique et dramaturgique présentée dans de nombreux pays en le popping, le b-boying et le housedance. amorcée en 2001 avec Solo For Two. Europe, en Amérique latine, en Asie, en Des danses complexes qu’ils ont étudiées Il explique : La personnalité de la danse Australie et en Amérique du nord. au cours des vingt dernières années. m’importe autant que sa présentation En 2003, il crée avec la compagnie Pyro Un spectacle à la fois ludique et didacti- dans un contexte différent. Je souhaite (qui compte parmi ses partenaires français que, applaudi dans le monde entier. ouvrir une nouvelle voie, montrer la Kane-Wüng et le danseur Nasty) Slippin’ Le collectif : Les mouvements, l’énergie, danse d’une façon inhabituelle : en la & Slidin’, chorégraphie alliant technicité l’attitude et la grâce de ces styles parlent mettant dans un autre contexte, avec une et vidéo. d’eux-mêmes. Nous espérons pouvoir musicalité inattendue, sans jamais oublier En 2004, il dirige huit danseurs de vous transmettre un peu de cette étincelle l’esprit de ces styles de danse. En tant trois pays européens pour la magique et de cette fascination que nous que pionnier de ces danses, nous sommes conception collective de avons ressentie lorsque nous avons vu ces obligés de nous éloigner des clichés The Art of Urban Dance, danses pour la première fois. existants. Je pense qu’il est essentiel de spectacle mêlant virtuo- 34 ne pas montrer aux spectateurs ce qu’ils sité technique et approche Mémo attendent, mais de les surprendre. pédagogique. Storm programmé au Déf’hip-hop 2004 The Art of Urban Dance pièce pour 9 interprètes conception et direction artistique Niels “Storm” Robitzky chorégraphie et interprétation Collectif The Art of Urban Dance musique Storm lumières Jean-Yves Desaint-Fuscien direction vidéo Hermann “Her-Man” Haag production Moov’n Aktion avec le partenariat de Initiatives d’artistes en danses urbaines remerciement Centre national de la danse

Le Toboggan - Décines création mardi 19 20h30 2004 mercredi 20 20h30 Niels “Storm” Robitzky / jeudi 21 20h30 dancer and choreographer vendredi 22 20h30 Niels Robitzky, alias Storm, was born in plein tarif northern Germany. A self-taught hip-hop 22 euros dancer, he began touring the world with tarif réduit his group Battle Squad, making his stage 19 euros debut in 1992–95 with another group, Ghettoriginal. navettes gratuites A/R Settling in Berlin in 1993, he founded départ place A. Poncet The Storm & Jazzy Project company in arrêt bus TCL à 19h25 1996 with Nathalie “Jazzy Lee” Robitzky. retour place A. Poncet In the following years their original (jeudi 21, retour après dance performances were a feature of the la rencontre) European theatre and festival scene. Among Storm’s many choreographic rencontre avec les artistes works is X-Pos-Yos-Elf, composed for the jeudi 21 à l’issue de la Expo 2000 opening ceremony in Hanover. représentation He works regularly with directors like Alain Milianti (Le Festin), hip-hop dancers, musicians such as Ray Lema and The Art of Urban Dance / choreographers from Brazil, Ivory Coast 2004 creation and many other countries. Rather than a simple, artistic rendering, Since 2000, he has been touring and Storm has opted for recounting the history working on international artistic Virtuelevation – Aufzug mit Tiefsinn zum of hip-hop in a highly original way, development projects with the Goethe Hochmut zum Fall / 2006 creation bringing together eight dancers from Paris, Institute network and France’s cultural In a new solo work moving back and Berlin and Perpignan for a collective centres around the world. Thus in forth between illusion and detachment, project: The Art of Urban Dance goes back 2001 he collaborated with the Brazilian Storm offers an invented character in time to explore the form’s different company Discípulos do Rítmo on Ta – who is none other than himself – as stylistic influences. Limpo, which toured in and he draws on situations with their roots In a deliberatively didactic mise en Europe. in the real and involves the spectator scène Storm, from a screen in the It was in the same year that he decided in his speculations about dream. Here background, comments on his lesson and to take a look at himself, the result being dance, music and video are used to create interrogates his dancers. The dancers, in Solo For Two at the Suresnes Cités Danse different atmospheres and take the public a choreography coupled with a projection festival, just outside Paris. Since then into another dimension. directed by Herman Haag, illustrate the the piece has been presented in various Storm explains: “The personality of origins, inspirations and distinctions European countries as well as in Latin the dance is as important to me as its between the four best-known urban America, Asia, Australia and North presentation in a different context. I want dance styles: locking, popping, bboying America. to open up a new pathway, show dance in and housedance. All complex modes the In 2003 he joined forces with Pyro, an unusual light: by changing its context, dancers have worked on over the last a company that includes his French by introducing music that’s unexpected, twenty years. partners Kane-Wüng and Nasty, to create but without ever forgetting the spirit of A combination of the playful and Slippin’ & Slidin’, a combination of the styles concerned. As pioneers of these the educational, this show has been hypertechnical dance and video. dances, we have to shake off the existing acclaimed around the world. In 2003 he directed eight dancers clichés. I think it’s vital not to show the As the members of the collective put it, from three European countries in the audience what they’re expecting, but to «The moves, energy, attitude and grace collectively devised Art of Urban Dance, surprise them.” of these styles speak for themselves. Our a mix of virtuosity and the instructive Storm is a master when it comes to hope is to communicate something of the that has already been seen in Holland, winning over the public, playing with its magic spark, the fascination we felt when Germany, and France, and has toured in expectations, grabbing its attention with we saw these dances for the first time.» Vietnam, Egypt and the Near East. surprise effects and injecting a touch After the new work Virtuelevation, Storm of humour. In this new solo work he Memo will be back with Discípulos do Rítmo in continues the choreographic/theatrical The company performed at São Paulo for Geometronomics, scheduled experiment begun in 2001 with Solo for Déf’hip-hop 2004 to tour in Germany and Holland in Two. 35 March–April 2006. Benjamin Millepied & Company new york direction artistique Benjamin Millepied & Company

durée Other Dances Closer totale pièce pour 3 interprètes pièce pour 3 interprètes 1:30 chorégraphie Jerome Robbins danseurs Miranda chorégraphie Benjamin Millepied danseurs avec Weese, Benjamin Millepied musicien Cameron distribution en cours musicien Cameron Grant entracte Grant (Pianiste) costumes Santo Loquasto (Pianiste) costumes Deanna Berg lumières Ronald Bates musique Frédéric Chopin lumières Roderick Murray musique Philip avec le soutien de la Fondation Jerome Robbins avec le soutien de Steven et Michèle Pesner

création création 2006 1976 création 1944 Fancy Free pièce pour 7 interprètes chorégraphie Jerome Robbins décors Oliver Smith costumes Kermit Love lumières Ronald Bates musique Leonard Bernstein avec le soutien de la Fondation Jerome Robbins

Benjamin Millepied / chorégraphe née, il se produit avec d’autres Étoiles et Le programme / 3 pièces Né à Bordeaux, Benjamin Millepied com- Solistes du New York City Ballet (Danses Fancy Free est le premier ballet créé par mence l’apprentissage de la danse à l’âge Concertantes) pour la première fois au Jerome Robbins en 1944. Il obtient dès la de huit ans avec sa mère, une ancienne Sadler’s Wells à Londres et chorégraphie première un succès colossal qui le place danseuse de ballet. À treize ans, il entre la pièce Triple duet. En septembre 2003, au premier rang des créateurs américains au Conservatoire national supérieure de il crée la pièce Double Aria au Morriss et lui ouvre les portes de Broadway et du musique et de danse, où il étudie avec Center (Etat de New York) qui entrera cinéma. Michel Rahn jusqu’à l’âge de seize ans. au répertoire du New York City Ballet Ce ballet, d’emblée conçu comme un Au cours de l’été 1992, il effectue un au printemps 2005. Cette même année, mélange de théâtre, de réalité et de danse, stage à la School of American Ballet, Benjamin Millepied crée la pièce Circular sur une partition de Leonard Bernstein, l’école officielle du New York City Ballet. Motion pour Danses Concertantes sur la a aussi pour particularité d’être le point Il intègre définitivement l’école durant musique de Daniel Ott présentée pour la de départ d’adaptations qui, comme dans l’hiver 1993 après avoir reçu de la part du première fois au Sadler’s Wells à Londres. un “work in progress“, amplifient et ministère français des Affaires étrangères Il est directeur artistique du Morriss étoffent l’oeuvre originale, les adaptations une bourse Lavoisier. Center Dance à Bridgehampton depuis scénique puis cinématographique ouvrant En 1994, Benjamin Millepied crée à la janvier 2004. chacune des voies nouvelles à la comédie SAB le rôle principal de la pièce 2 & 3 musicale. Part Inventions de Jerome Robbins, sur Jerome Robbins (1918-1998) Ce ballet donnera ensuite naissance à la la musique de Bach. Cette même année, Personnalité majeure de la danse du XXe comédie musicale On the Town, qui sera il reçoit le prix de Lausanne. En 1995, il siècle, Jerome Robbins est né à New York elle-même adaptée au cinéma par Gene est bénéficiaire du Mae L. Wien Award for dans une famille de juifs russes émigrés. Il Kelly et Stanley Donen. Oustanding Promise, et il est engagé dans se caractérise par un travail d’une extrême le corps de ballet du New York City Bal- musicalité, d’une précision et d’une fines- Other Dances fut conçu par Jerome let. Benjamin Millepied est nommé soliste se qui s’adaptent à toutes les musiques, Robbins en 1976 pour Natalia Makarova en 1998, puis étoile au printemps 2002. avec une manière ironique et poétique et Mikhaïl Baryshnikov. Cette pièce sur la Il fait ses débuts en tant que chorégraphe de détourner la traditionnelle technique musique de Frédéric Chopin est un grand en 2001 avec la pièce Passages qu’il crée classique qui reste pourtant la base de pas de deux avec Adages et Variations pour le Conservatoire national supérieur son travail. Le mouvement est fluide, les brillantes pour les deux interprètes. de musique et de danse de portés souvent périlleux, l’élégance et Lyon. Il a participé au le naturel sont omniprésents. Avec West Closer est la dernière création de Ben- New York Choreographic side story, une comédie musicale créée en jamin Millepied. Sur la musique pour 36 Institute en mars 2002. En 1957, il marque le début d’une nouvelle piano de Philip Glass, Mad Rush, un duo septembre de la même an- ère avec des artistes à la fois danseurs, sensuel et audacieux. chanteurs et acteurs. première en Europe

Benjamin Millepied / choreographer New York City Ballet – at Sadler’s Wells The programme / 3 works Born in Bordeaux, Benjamin Millepied in London, and wrote the piece Triple Dating from 1944, Fancy Free is Jerome began studying dance at age eight with his duet. In September 2003 he premiered Robbins’s first ballet. Its immediate, mother, a former ballet dancer. At thirteen his Double Aria at the Morriss Center in towering success thrust him into the first he entered the National Music and Dance Bridgehampton, New York State, the work rank of American dance composers and Conservatory, where he studied with becoming part of the New York City Ballet opened the gates to Broadway and the Michel Rahn until age sixteen. In the repertoire in the spring of 2005. 2003 also movies. summer of 1992 he attended a workshop saw him write Circular Motion for Danses at the School of American Ballet (SAB), Concertantes, to a score by Daniel Ott; Conceived as a mix of theatre, reality the official school of the New York City the premiere took place at Sadler’s Wells. and dance, Fancy Free, on a Leonard Ballet, and was able to enrol there in the Since 2004 he has been artistic director of Bernstein’s score, is also notable as the winter of 1993 with a Lavoisier grant from the Morriss Center. point of departure for a kind of “work in the French Ministry of Foreign Affairs. progress”, with a succession of stage and In 1994 at the SAB, Millepied danced Jerome Robbins (1918-1998) screen adaptations expanding and filling the lead in Jerome Robbins’s 2 & 3 Part A major figure in 20th-century dance, out the work and opening new avenues Inventions, written to music by Bach. He Jerome Robbins was born into a Russian- for the musical comedy. One such was won the Lausanne Prize in the same year Jewish migrant family in New York. His the stage hit On the Town, adapted for the and in 1995, after receiving the Mae L. work is characterised by its extreme screen by Gene Kelly and Stanley Donen. Wien Award for Outstanding Promise, he musicality, by a precision and delicacy joined the New York City Ballet, where he that fit with all musical styles, and an Other Dances was written by Robbins in became a soloist in 1998 and first dancer ironically poetic way of tweaking the 1976 for Natalia Makarova and Mikhail in the spring of 2002. traditional classical technique that Baryshnikov, to music by Chopin: a His debut as a choreographer came in nonetheless remains the basis of his work. pas de deux with adagios and brilliant 2001 with Passages, which he performed His compositions are marked by fluidity variations for the performers. for the National Music and Dance of movement, often-perilous portés, and Conservatory in Lyon. He was at the New an unfailing elegance and naturalness. Closer is Benjamin Millepied’s most York Choreographic Institute in March With West Side Story, the musical comedy recent composition, a boldly sensual duet 2002; in September of the same year he written in 1957, he opened a new era in set to the Philip Glass piano piece Mad performed with Danses Concertantes which performers doubled as dancers, Rush. – other first dancers and soloists from the singers and actors.

direction générale Benjamin Millepied & MPL Productions, Inc. accueil Maison de la Danse, Biennale de la Danse de Lyon Maison de la Danse mardi 19 20h30 mercredi 20 19h30 jeudi 21 20h30 vendredi 22 20h30 samedi 23 20h30 dimanche 24 17h plein tarif 1ère série 35 euros 2ème série 29 euros tarif réduit 1ère série 32 euros 2ème série 26 euros

rencontre avec les artistes mercredi 20 à l’issue de la 37 représentation

Atelier de Coreografiario de janeiro direction générale Marcelo Braga direction artistique João Saldanha création

durée 1:00

João Saldanha / chorégraphe monte le solo Três Meninas e Um Garoto. travail s’enrichit d’analogies aux concepts João Viotti Saldanha est né à Rio de L’année suivante, Sopa reçoit le prix du esthétiques et poétiques de Niemeyer. Janeiro, état de la Guanabara en 1959. Il Gouvernement de l’État de Rio de Janeiro Depuis cinq ans, João Saldanha s’attache fait ses débuts dans la danse classique à et est récompensé au Festival Rio Dança à des formes de constructions modulaires, Rio puis à Londres où il a l’opportunité dans la catégorie scénographie. En 2002, notamment avec Danças Deporao en 2003 d’étudier dans les plus importants centres il reçoit le prix EnCena Brasil et l’appui et Afirmaçoes intencionais – acidentes en de danse, tels que le Heatherly School of financier de Funarte pour la création de 2004. Dans cette logique, la référence à la Fine Arts, Eden Dance Center et Pin- Danças de Porão, spectacle qui restera construction modulaire chez Niemeyer neaple Dance Center. Après six années deux mois à l’affiche et qui est élu par O présente de multiples analogies avec des passées à Londres, il rentre au Brésil et Globo et le Jornal do Brasil comme l’un œuvres comme le Centre d’Intégration décide de partir à la recherche d’une nou- des dix meilleurs spectacles de l’année. d’école populaire, le sambadrome à Rio velle conception de la chorégraphie, qui En 2004, il présente Afirmações Inten- ou l’esplanade des Ministères à Brasilia. le conduit au développement de Chutes et cionais-Accidentes. Parallèlement, ses Les constructions se font à partir d’élé- suspension. En 1986, il suit un stage de spectacles Catar et Dança de III sont sé- ments « pré-modulés » qui donnent un danse contemporaine à Paris avec Peter lectionnés pour faire partie du Repertório caractère d’œuvre en soi à chaque monu- Goss. Quelques années plus tard, il fonde Carioca no 1, organisé par la Companhia ment et modifient le rapport au temps en à Rio de Janeiro sa première compagnie, da UniverCidade de Rio de Janeiro. L’an- accélérant les étapes de surgissement et l’Atelier de Coreografia, et présente née suivante, il crée Soma au Mezaninon de finalisation des bâtiments. ses créations dans tout le pays : Catar, et Eles assistem, eu danço, spectacle Dans cette création, les unités structurel- Baleias, Duo et A Trilha. En 1993, un nou- présenté à la sixième édition de Solos de les appelées “séquences“ et “blocs“ s’or- veau séjour à Paris lui permet de suivre Dança. Toujours en 2005, il imagine le ganisent ou s’ajoutent en combinaisons et un stage de danse contemporaine auprès projet Municipal Contemporâneo/Dança changements, rendant possibles de multi- de Christine Bastin. De retour à Rio, en qui a pour but d’amener les compagnies ples articulations de mouvements et confi- 1995, il présente son nouveau spectacle, contemporaines à se présenter sur la gurations de construction. A partir d’un Dança de III qui séduit un large public et scène du prestigieux Théâtre Munici- répertoire de séquences chorégraphiées, le conduit à une tournée dans toutes les pal de Rio et pour lequel il présente en les huit interprètes affirment une habilité grandes villes du Brésil. Programmé à la ouverture, son nouveau spectacle, Soma. à moduler et agencer l’espace et son envi- Biennale de la Danse de Lyon en 1996, Cette même année, il reçoit le prix Icatu ronnement. La danse s’organise autour de avec Dança de III, il attire l’attention de Holding qui lui offre une résidence à la partitions singulières. Développés à partir la presse spécialisée et d’un public de Cité des Arts Paris, il bénéficie également de notions de pause et repos, ces états plus en plus croissant et fidèle. En 1998, d’une bourse d’études de la société Vitae physiques contrastent dans le travail avec la Ville de Rio de Janeiro lui alloue une de Artes pour la recherche et la création l’idée de rapidité et de continuum. subvention pour la création de A Fase do de son nouveau spectacle, Extracorpo. Disposé en face à face, le public est invité Pato Selvagem, spectacle ovationné par Parallèlement, João Saldanha est profes- à percevoir les danses de part et d’autre la critique et présenté au premier Festival seur à la Faculté Angel Vianna, à la Flo- de l’aire de jeux et à travailler des princi- de Danse du Brésil. Cette même année, la rida International University et à la New pes de perceptions personnelles. compagnie intègre un programme culturel World’s School of the Arts, à Miami ainsi Le concept de cette pièce est une relation créé par la municipalité de Rio, Rio Arte, que pour les compagnies de Carlota de temps entre tracer le mouvement et le avec lequel la compagnie collabore assi- Portella, Lia Rodrigues et Déborah Colker. structurer. dûment jusqu’en 2002. L’année suivante, João Saldanha crée le solo Três Meninas e Extracorpo / création Mon regard sur la ville Um Garo nommé au Festival Rio Dança. La ligne, le rythme, l’équilibre et l’ex- Rio, “Ville merveilleuse”. Ma ville, pleine En 2000, il présente sa nouvelle création, pression artistique de l’architecte Oscar de dangers et de joies, où l’on découvre Sopa à Rio, il est invité à la Niemeyer sont les éléments référents un morceau de l’histoire du pays à cha- première édition du projet de Extracorpo. L’attention que porte ãã que coin de rue. Solos de Dança et participe Saldanha depuis toujours à la construc- 38 au FLA-BRA, Festival de tion structurelle et spatiale de ses danses, Mémo Danse de Miami, aux États pose des questions similaires à celles du Invité à la Biennale 1996 Unis, pour lequel il re- domaine de l’architecture. Cette fois, le ExtraCorpo pièce pour 8 danseurs chorégraphie João Saldanha danseurs Marcelo Braga, Laura Sämy, Flavia Meireles, Clarice Silva, Thiago Granato, João César Menezes (distribution en cours) costumes Marcelo Braga lumières Nicolas Boudier coproduction Biennale de la Danse de Lyon, SESC Rio/Espaço SESC avec le soutien de l’Ambassade du Brésil en France

João Saldanha / choreographer companies perform in the prestigious Born in Rio de Janeiro, in the state of La Teatro Municipal de Rio: the season Guanabara in 1959, João Viotti Saldanha began with his new work Soma. In the studied classical dance in Rio, then in same year he received the Icatu Holding some of the major schools in London: Award entitling him to a residency at the Heatherly School of Fine Arts, the the Cité des Arts in Paris, and a grant for Eden Dance Centre and the Pineapple the preparation of another new work, Dance Centre. Back in Brazil after six Extracorpo. years in London, he began working on a João Saldanha also teaches at the Angel new approach to choreography which led Vianna school in Rio, the Florida him to develop his “falling and hanging” International University and the New technique. World School of the Arts in Miami, as In 1986 he attended a Paris contemporary well as with the companies of Carlota dance workshop run by Peter Goss. Portella, Lia Rodrigues and Deborah A few years later he founded his first Colker. company, Atelier de Coreografia, in Rio, and began performing works such as Extracorpo / premiere Catar, Baleias, Duo and A Trilha all over The line, rhythm, equilibrium and Brazil. 1993 took him back to Paris for a artistic expressiveness of architect Oscar parcours workshop with Christine Bastin, and in Niemeyer: these are Extracorpo’s points de 1995 he presented a new work, Dança de of reference. João Saldanha’s unceasing création III, which was a hit in Rio, in all Brazil’s emphasis on the structural and spatial voir p 95 major cities and, in 1996, at the Biennale aspects of his dance has always asked de la Danse in Lyon. By now he was questions very similar to those raised getting attention in the specialist press by architecture – and especially here, in and had a loyal, steadily growing public. a work full of analogies to Niemeyer’s In 1998 he received a grant from the aesthetic and poetic concepts. City of Rio for A Fase do Pato Selvagem, For the last five years Saldanha has been which was acclaimed by the critics and working with modular forms, notably in presented at Brazil’s first Dance Festival. Danças de porão (2003) and Afirmaçoes In the same year the company became intencionais – acidentes (2004), with part of Rio Arte, a cultural programme references to some of Niemeyer’s organised by the City that kept them very constructions in Rio and Brasilia, made Le Rectangle of “pre-modular” elements that give each mardi 19 18h30 busy until 2002. 17h structure an individual character and mercredi 20 João Saldanha’s 1999 solo piece Três jeudi 21 12h30 Meninas e Um Garo was chosen for speed up building times. vendredi 22 12h30 the Festival Rio Dança and in 2000 he In Extracorpo the structural units are vendredi 22 18h30 presented his Sopa in Rio, going on to called sequences and blocks, and are samedi 23 12h30 the first Solos de Dança festival and the arranged or combined to make possible samedi 23 17h FLA-BRA festival in Miami, at which he multiple movements and structural plein tarif offered a new version of Três Meninas configurations. The dance itself revolves 15 euros e Um Garoto. Sopa took out the State of around singular scores, physical states tarif réduit Rio de Janeiro Prize in 2001 and received based on a notion of “pauses” and “rests” 12 euros an award for staging at the Festival Rio that contrasts in practical terms with Dança. In 2002 Saldanha received the the idea of rapidity and continuum; the EnCena Brasil prize and financial backing underlying concept being a temporal from Funarte for his Danças de porão, relationship between outlining movement which ran for two years and was chosen and structuring it. by O Globo and the Jornal do Brasil as one Set facing each other on each side of the of the ten top performances of the year. dance area, the members of the audience Afirmaçoes intencionais – acidentes hit are invited to give free rein to their the stage in 2004, just as Catar and Dança personal perceptions. de III were chosen for the first Repertório Carioca, organised by the Companhia My view of the city da UniverCidade de Rio de Janeiro. A «Rio, marvellous city : my town full of year later he followed up with Soma au danger and joy, where every single corner Mezaninon and Eles assistem, eu danço, shows bits of the history of a country.» with the latter being presented at the sixth Solos de Dança. 2005 also saw his Memo 39 project Municipal Contemporâneo/Dança, Invited to the Biennale in 1996 aimed at having contemporary dance

Selenographica kyoto direction artistique Maho Sumiji

durée 1:00

What follows the act / création 2004 Créée en collaboration avec un musicien Selenographica / la compagnie et un créateur lumières, What Follows Elle, c’est Maho Sumiji, elle a étudié la the Act a vu le jour dans une Machiva, littérature japonaise avant de se consacrer maison de ville traditionnelle au Japon, à la danse. En 2005, elle reçoit le prix le qui était une ancienne usine à tissus. La plus prestigieux en danse au Japon, “the Machiva, construite dans les années 20, next generation award“, décerné par le est située à Nishijin, un quartier industriel Toyota Choregraphy Award. connu pour la fabrication des kimonos. Lui, c’est Shuichi Abiru, diplômé en Ce duo raconte la vie d’un couple. Les danse et théâtre de l’Université de Kinki, gestes simples de la vie quotidienne, il a été élu “artiste - meilleur espoir de celle d’un homme et d’une femme qui l’année 1996“ par l’Association des Arts travaillent dur jour après jour et qui se du Théâtre d’Osaka. De leur rencontre est retrouvent le soir dans leur modeste née, en 1997, Selenographica, une compa- demeure. Sur fond d’images issues de gnie à la recherche d’une danse qui reflète vieilles légendes japonaises, ils échan- l’impact réel de la vie dans le monde gent, se touchent, dansent autour d’une d’aujourd’hui, une danse à la recherche table et des chaises, avec douceur et émo- du mouvement du corps et de sa matière. tion. Chaque petit mouvement est une Il en résulte des duos d’une lenteur dérou- tentative d’approcher l’autre. Un musicien tante, qui affichent une certaine sérénité sur scène fait vibrer ces sensations. et chaleur. Dans un souci de faire partager leur pas- Mon regard sur la ville sion au plus grand nombre, ils ont créé à Il n’existe plus de fabriques de tissus. Ces Kyoto un centre de recherches en danse lieux sont devenus des galeries à Kyoto. contemporain qui accueille toutes les dis- Une ville qui me permet de créer des spec- ciplines artistiques (Photographie, théâtre, tacles, presque comme on crée un tissu musique…). Ils organisent des stages et pour femme, où l’artiste prend le temps donnent régulièrement des cours ouverts de tisser soigneusement et de teindre. 40 à tous, sans limite d’âge, débutants ou C’est la ville qui soutient les artistes et la confirmés. création en général. Théâtre du Point du Jour mardi 19 20h30 mercredi 20 18h30 jeudi 21 20h30 Selenographica / The company plein tarif She: Maho Sumiji, student of Japanese 15 euros literature before devoting herself to dance. tarif réduit In 2005 she took out Japan’s top prize, 12 euros the Next Generation Award, at the Toyota Choreography Awards. What Follows the Act He: Shuichi Abiru, graduate in dance pièce pour 3 interprètes and theatre at Kinki University in Japan, chorégraphie Maho Sumiji chosen as most promising newcomer danseurs Maho Sumiji, Shuichi Abiru in 1996 by the Osaka Theater Arts musicien Koichi Sakota Association. scénographie et lumières Genta Iwamura She and he met and the result, in 1997, costumes Akiko Takahashi was Selenographica: a company in search direction musicale Genta Iwamura, Koichi Sakota of a dance reflecting the reality of the avec le soutien de Toyota Motor Corporation world’s impact on life today, and a dance accueil Théâtre du Point du Jour, Biennale de la Danse de Lyon in search of the way the body moves and what it is made of. The outcome is duets of baffling slowness that are nonetheless characterised by warmth and serenity. Bent on sharing their concerns as widely as possible, the pair have created in Kyoto a contemporary dance centre open to photography, theatre, music and all other artistic disciplines. They organise workshops and regular offer classes open to all, regardless of age and level of dance skills.

What Follows the Act / 2004 creation Written in collaboration with a musician and a lighting artist, What Follows the Act was first performed in a machiva or cultural centre, in Nishijin, Japan. Dating from the 1920s, the machiva in question was originally a textile factory in a district known for the making of kimonos. The duet relates the life of a couple, the simple, everyday gestures of a man and a woman who work hard day after day and return to their modest home in the evening. Against a backdrop of images from Japanese legends, they converse and make physical contact as they dance around a table and a few chairs. première My view of the city en Europe «There are no longer any textile factories. In Kyoto they have become galleries. Kyoto is a city where I can create dance works almost the way woven textiles were création once created, with the artist taking the 2004 time to weave and dye meticulously. This is a city that helps artists and the artistic process.»

Memo European Premiere 41

Tres Miradas jerez / séville / cáceres

durée Javier Condé / guitariste nombreux festivals aux côtés d’artistes 1:30 Javier Condé est né à Cáceres en 1988, il reconnus. Mais c’est en 1998, lorsqu’elle commence l’apprentissage de la guitare gagne le concours de jeunes talents à à l’âge de quatre ans avec son père, le la Biennale de Séville, que les portes guitariste José Antonio Condé. Il poursui- des plus prestigieux théâtres et festivals vra cet apprentissage avec Andrés Batista, d’Espagne et de l’étranger s’ouvrent à elle, un célèbre guitariste barcelonais qui s’est gagnant l’estime de la critique spécialisée. battu pour élever le flamenco au même Elle possède un sens inné du rythme et rang que les autres musiques. A l’âge de sait également nous envoûter avec sa sept ans, il donne son premier récital et danse. présente son nouveau spectacle, Don enchaîne depuis les tournées en Espagne Juan, acclamé par le public et la presse. et à l’étranger. A dix ans, il obtient le prix Mon regard sur la ville Sa danse est virile, classique, spectaculai- des Jeunes Valeurs de la guitare flamenca, Pour moi Jerez est, sans aucun doute, la re et respectueuse des canons flamencos. et un an plus tard, il devient le plus jeune ville qui a le plus contribué à l’histoire finaliste de l’histoire du Festival del Cante du flamenco, depuis ses origines jusqu’à Mon regard sur la ville de las Minas. Il a déjà enregistré plus de aujourd’hui. On pourrait citer en exem- Je suis né à Séville et que dire sur cette six albums. ples, Manuel Torre, La Paquera, Manuel ville qui n’a pas déjà été dit. Mais, pour Jeune prodige de la guitare de Cáceres, Morao , Terremoto... Je prétends m’ap- parler de ma relation avec le flamenco, sa maturité face à la guitare occulte sa procher, avec beaucoup d’humilité, de il faut que je mentionne, entre autres, jeunesse. Magnifique soliste, il a partagé ces grands maîtres qui ont germé de cette Triana, le lieu qui m’a vu naître en tant la scène avec des artistes de la taille d’En- terre et m’approprier l’héritage qu’ils ont qu’artiste de la main du maître Manolo rique Morente. Il interprète les œuvres laissé. Ici, je ressens profondément l’âme Marín, lequel a su me faire découvrir la musicales flamencas des maestros comme flamenca quand je me promène dans les danse depuis ce côté-ci de Séville. Triana, Sabicas et Paco de Lucia avec une sensibi- rues des quartiers si caractéristiques tels ce quartier flamenco, si connu à Séville, a lité hors du commun. que Santiago et San Miguel et je m’imprè- vu surgir de nombreux artistes et de nom- gne de la force et de l’art qui se perçoit à breux styles, tels que le tango de Triana, Mon regard sur la ville chaque coin de rue. a sa propre personnalité et ça se ressent, Même si Cáceres n’est pas, tradition- mais, sans doute est-il l’endroit où il vaut nellement, considérée comme l’une des Rafael Campallo / danseur la peine se perdre pour s’inspirer sur les grandes capitales vitales du flamenco, je Né à Séville en 1974, Rafael Campallo bords du Guadalquivir et voir au loin la dois avouer que je me suis toujours senti commence sa formation auprès de José plaza de Toros et la Tour d’Or, depuis très lié et indentifié à cette ville, depuis Galvan et Manolo Marín. A seize ans, il Triana, on voit Séville. que j’ai commencé à jouer de la guitare. part en tournée comme artiste invité en C’est ici que je suis né aussi bien en tant Espagne et au Japon avant de se présenter Le spectacle que personne qu’en tant qu’artiste, je ne dans les tablaos sévillans de Los Gallos Toutes les facettes du flamenco à travers peux pas oublier que c’est ici, aussi, que y d’El Arenal. En 1992, il fait partie du trois personnalités de jeunes talents venus m’ont été offertes les premières opportu- célèbre spectacle Azabache, présenté lors du Sud de l’Espagne : Cáceres, Jerez et nités de jouer face à un public et que c’est de l’Exposition Universelle de Séville, et Séville. ici que j’ai été reconnu en tant qu’artiste, cette même année, il est sélectionné par Sur une même scène : Javier Conde, que j’ai reçu différents prix et que j’ai eu Maria Pagès pour intégrer Tango, présenté Melchora Ortega et Rafael Campallo, un la possibilité de partager l’affiche avec de à la Biennale de Flamenco. C’est en 1996, spectacle sans entracte et sans change- grands maîtres de la guitare flamenca. grâce à Por Aqui te Quiero Ver de Manuel ment de plateau, on passe de l’univers Soler et La Raíz del Grito de Manuela Car- du prodigieux guitariste qui a seulement Melchora Ortega / chanteuse rasco qu’il est reconnu du grand public et dix-sept ans et dont tout le monde parle Chanteuse flamenca, née en 1972 à Jerez aux yeux de la critique spécialisée. Cette en Espagne, au chant de la belle Melchora de la Frontera, elle apporte avec elle la sa- même année, il entre dans la Compagnie et sa culture flamenca issue de la terre du veur des bulerias de sa région et la pureté Andalouse de Danse, dirigée par Mario chant, Jerez, son sens du rythme et son des chants comme la Tona. Elle débute sa Maya, avec laquelle il voyage dans le chant spectaculaire et enfin la danse so- carrière comme choriste avec Niño Jero y monde entier. En 1999, l’actuel directeur bre, élégante et juste du danseur Sévillan su banda, mais très vite, elle a envie d’être du ballet National, José Antonio l’invite Rafael Campallo. Le tout dans un beau sur le devant de la scène et intègre la peña à créer Golpes da la Vida. En 2000, il est bouquet final de fête pour Buleria avec les Tío José de Paula. En 1994, elle obtient l’un des interprètes de Trilogia, spectacle trois solistes et tous leurs musiciens. le 2ème prix dans la catégorie chants présenté à la Biennale de Séville et se basiques au Concours de Chant de la produit dans divers théâtres d’Espagne Mémo Llagosta de Barcelone. Trois ans plus tard, et d’ailleurs. Invité par la fondation Javier Condé donnera seul deux concerts elle reçoit le 1er prix de cante Christina Hereen, il se présente en solo exceptionnels les mardi 19 à 17h et de Compás à Mairena del sur différentes scènes des Etats-Unis. Au mercredi 20 à 12h30 dans les Salons de Alcor lui permettant d’inté- cours de la dernière édition de la Biennale l’Hôtel de Ville de Lyon au tarif unique de 42 grer les peñas d’Andalousie de Séville, Rafael Campallo, 10 euros. Temps de représentation : 1h00 et de se produire dans de Tres Miradas récital guitare Javier Conde récital chant Melchora Ortega guitare Alfredo Lagos palmas David Lagos récital danse Rafael Campallo guitare Alfredo Lagos, Juan Antonio Silva chant Jesús Méndez, David Lagos, Jose Valencia percussions Jose Carrasco production Arte y movimiento producciones accueil Théâtre de Vénissieux, Biennale de la Danse de Lyon Théâtre de Vénissieux jeudi 21 20h30 vendredi 22 20h30 samedi 23 20h30 plein tarif with la Tona, that deep purity of song. 25 euros She began as a backup singer with Niño tarif réduit création Jero y Su Banda, but driven by the urge to 22 euros go centre stage, wasted no time joining the Peña Tío José de Paula. In 1994 she took navettes gratuites A/R second prize in the basic cantes category départ place A.Poncet at Llagosta, in Catalonia; and three years arrêt bus TCL à 19h40 later a first prize for Cante de Compás at retour place A. Poncet Mairena del Alcor brought her work with peñas in Andalucia and at numerous festivals where she was up with the big at the invitation of the Christina Hereen names. But it was in 1998, after she won Foundation, Rafael Campallo presented the young singers category at the Seville his new work, Don Juan, to public and Biennale, that Spain’s top theatres and critical plaudits at the last Seville Bienal. festivals opened their doors to her and This is virile, classical dance, impressive critical acclaim followed. to watch and respectful of the flamenco Gifted with an innate sense of rhythm, she canon. is also a spellbinding dancer. Javier Condé / guitarist My view of the city Javier Condé was born in Cáceres in 1988 My view of the city «I was born in Seville, and what can you and began learning his instrument at age «No question, for me Jerez is the city that say about the city that hasn’t been said four, with his guitarist father José Antonio has given the most to flamenco from its already? But in respect of my relationship Condé. He went on to study with the beginnings right up to the present. If you with flamenco, I have to mention, among famous Barcelona guitarist Andrés Batista, want examples there are Manuel Torre, La other things, Triana, where I became an who fought to see flamenco get the same Paquera, Manuel Morao, Terremoto and artist – thanks to Manolo Marín, who recognition as other musical forms. Giving plenty more. It’s with real humility that I introduced me to dance there. Triana his first recital at age seven, he has been dare to work in the same vein as the great is the famous flamenco neighbourhood touring constantly since then in Spain masters this place has produced, and in Seville that has produced so many and abroad. At ten he won one of the make their heritage my own. Here, when artists and styles – the tango de Triana, major young hopefuls awards and a year I walk down the street in neighbourhoods for example. It has its own unmistakable later was the youngest-ever finalist at the like Santiago and San Miguel, I feel the personality, and it’s the best place to Festival del Cante de las Minas. He has soul of flamenco very deeply and I just plunge into in search of inspiration. From already recorded six albums. soak up all the power, all the art that you the banks of the Guadalquivir you can see Javier Condé’s instrumental maturity sense wherever you turn.» the Plaza de Toros and the Torre del Oro: makes you forget just how young he from Triana you can see all Seville.» is. A magnificent soloist, he works on Rafael Campallo / dancer stage with such established figures as Born in Seville in 1974, Rafael Campallo The performance Enrique Morente and brings extraordinary first studied with José Galvan and Flamenco in all its forms presented by sensitivity to his renditions of Manolo Marín. At sixteen he was already three young talents from Cáceres, Jerez compositions by masters like Sabicas and touring as guest artist in Spain and Japan, and Seville, in southern Spain. Paco de Lucía. returning to dance in the Los Gallos and On stage together, Javier Condé, El Arenal tablaos in Seville. In 1992 Melchora Ortega and Rafael Campallo My view of the city he performed in the famous Azabache, offer a straight-through, no-intermission «Traditionally speaking, Cáceres isn’t presented at the Universal Exhibition in performance: the dazzlingly gifted considered one of the great flamenco Seville, and in the same year was chosen seventeen-year-old guitarist everyone is centres, but I have to admit that I’ve by Maria Pagès for Tango, at the Bienal de talking about in Spain; the beauteous, always felt a closeness and a sense of Flamenco. Real recognition – from both earthy singer Melchora, from Jerez; and identification with the city. I was born public and critics – came in 1996, when the elegantly sober precision of Rafael here both as a person and as a musician. he appeared in Manuel Soler’s Por Aqui Campallo’s dance. With, as a finale, a I can’t forget that it was here that I got my te Quiero Ver and Manuela Carrasco’s La celebratory por buleria from the three first opportunities to play in public, here Raíz del Grito. In the same year he joined soloists and all their musicians. that I was recognised as an artist, here that Mario Maya’s Compañía Andaluza de I won various prizes and had the chance Danza, with which he toured the world. Memo to play on the same programmes as some In 1999 José Antonio, now director of the Javier Condé will play two extra concerts of the masters of flamenco guitar.» Spanish National Ballet, invited him to on tuesday 19 at 5 pm and wednesday 20 premiere Golpes da la Vida, and at the at 12:30 pm at City Hall in 2000 Bienal he was among the dancers Melchora Ortega / singer Lyon. Time: 1h in Trilogia, which went on to theatres Born in 1972 in Jerez de la Frontera, this Premiere flamenco singer brings with her all the in Spain and elsewhere. After soloing 43 savour of her region’s bulerias together at various venues in the United States

Faso Danse Théâtre ouagadougou direction artistique Serge-Aimé Coulibaly

durée Serge-Aimé Coulibaly / immigrés aussi oublient de vivre leur vie inspiration et de mon questionnement 1:20 chorégraphe et danseur ici… par rapport aux problèmes essentiels de De 1993 à 2001, Serge-Aimé Coulibaly Aucun d’eux ne vit dans le présent. Tous la jeunesse dans ce monde. Quelle que est membre de la compagnie Feeren de ont démissionné de leur vie, de leur rôle soit la ville, on trouve les mêmes quartiers Ouagadougou (Burkina Faso). Il participe social. Tous, exilés, perdus, rêvent d’une administratifs, les mêmes quartiers com- aux spectacles et aux tournées (Europe et vie meilleure. A Benguer est la forme poé- merciaux, les mêmes quartiers de riches, Afrique) de la compagnie en tant que dan- tique que prend cette réalité sociale. C’est les mêmes quartiers de putes, les mêmes seur et comédien. Il suit également des l’étude du va-et-vient, de la trajectoire du zones d’exclus. stages avec Salia nï Seydou et plusieurs rêve. C’est également une réflexion artis- Par les télévisions et Internet les jeunes autres chorégraphes européens. Il choré- tique sur ce statut d’“exilé par la pensée” des villes du monde entier se retrouvent graphie, en 1998, le spectacle d’ouverture que se construisent les émigrés. confrontés aux mêmes problèmes, de chô- de la coupe d’Afrique de football (CAN98) A Benguer se situe donc au cœur de mage, identitaires, et envie d’ailleurs. et, en 1999, le spectacle d’ouverture du l’immigration, problématique brûlante Fespaco (Festival panafricain de cinéma d’actualité en Afrique de l’Ouest. Le de Ouagadougou). décor, un hangar – comme on en trouve En 2001, il passe six mois en France dans la plupart des bars, cafés et maquis parcours pour créer, avec Nathalie Cornille, le duo d’Afrique – est composé de trois parties de Doublé-Peau. praticables : un plateau, quatre poteaux, création En 2002, il est sélectionné par Claude un toit. Le maquis est un lieu où les gens voir p 95 Brumachon et participe à un laboratoire se retrouvent, où musiciens et clients de création au Centre chorégraphique se côtoient, où l’alcool aide à échapper national de Nantes. En décembre de la à la réalité. C’est le lieu par excellence même année, il crée à son premier où l’on rêve d’A Benguer… Symbolique- solo, Minimini, dans le cadre de Plane- ment, l’espace de ceux qui veulent partir jeune tado (festival organisé par le Grand Bleu). est constitué du plateau et des poteaux, public En 2003, il est interprète dans Wolf tandis que le toit du hangar représente le voir p 96 d’Alain Platel (Les Ballets C. de la B.). territoire privilégié de ceux qui sont partis En 2004, il danse pour Sidi Larbi et qui veulent revenir. Cherkaoui dans Tempus Fugit, créé en La musique, enfin, constitue dansA Avignon. Il est également chorégraphe et Benguer un élément de recherche et de interprète dans Et Demain… pour la com- création. Le choix de Serge-Aimé Couli- pagnie Faso Danse Théâtre, dans le cadre baly s’est porté sur un phénomène musi- des émergences de Lille 2004, capitale cal actuel en Afrique de l’Ouest : le rap. européenne de la culture. Souvent méconnu du public européen, En 2005, il co-chorégraphie Burning Day- le rap africain impose un style original, light avec Dalisa Pigram pour Marrugeku souvent basé sur une voix émouvante Company (Sydney, Australie). (qui rappelle celle des griots). Cette voix entonne des mots sur les conditions de A Benguer (l’autre côté) / création vie, les souffrances, les frustrations d’une Pour monter ce projet, Serge-Aimé Cou- jeunesse qui voit chaque jour l’horizon libaly est parti d’un constat : la condition s’assombrir. J’ai longtemps rêvé de danser de la jeunesse ouest-africaine. Cette sur le rythme des mots : ceux qui ont une jeunesse, qui représente la majorité de résonance en chacun de nous, explique la population, ne souhaite qu’une seule Serge-Aimé Coulibaly. chose : quitter l’impasse – économique, Au centre de la création, ce style de rap, politique et sociale – dans laquelle elle sans le beat hip-hop, est accompagné par se trouve. Les jeunes rêvent de partir le “lolo“ (arc à bouche) et la kora, deux d’ici, de rejoindre ceux qui sont passés de instruments de musique traditionnelle et l’autre côté, d’aller vers un ailleurs forcé- ancestrale. ment meilleur. Ils se projètent et oublient Par le biais de la musique, de la choré- de vivre leur vie ici… Parallèlement, ceux graphie et de la scénographie, A Benguer qui ont franchi le cap semblent rarement explore les thèmes de l’accumulation, de satisfaits de leur situation. Étrangers dans l’exode, du déracinement, de la destinée, leur pays d’accueil, les émigrés parlent de l’explosion, du départ… Une véritable de leur pays ou de leur ville d’origine danse de l’exil. avec nostalgie. Le manque se fait sentir, puis à nouveau Mon regard sur la ville le rêve, la projection vers Je suis né à Bobo Dioulasso, et j’ai grandi 44 le passé, les vacances, un à Ouagadougou les deux plus grandes hypothétique retour. Les villes du Burkina Faso. La ville est l’espace naturel de mon création

Studio 24 A Benguer Villeurbanne pièce pour 7 interprètes mercredi 20 20h30 chorégraphie et scénographie Serge-Aimé Coulibaly samedi 23 20h30 assistant chorégraphe Souleymane Porgo danseurs Serge-Aimé Coulibaly, Lydia Fromont, Tierema Lévy Koama, dimanche 24 17h Souleymane Porgo musiciens David Malghoubri, Salif Ouedrago Malk’hom, Tim Winsé dramaturgie réalisée avec plein tarif la collaboration d’Alain Platel costumes Amado Ouedraogo lumières Boris Montaye chant David Malghoubri, Salif 22 euros Ouedrago Malk’hom, Tim Winsé production / diffusion Le Grand Bleu coproduction Le Grand Bleu Établissement tarif réduit National Lille Région Nord-Pas-de-Calais, Les Ballets C. de la B., la Biennale de la Danse de Lyon, Africalia, le 19 euros Centre Culturel Français Georges Méliès de Ouagadougou, la Fondation Beaumarchais, la Compagnie Faso Danse navettes gratuites A/R Théâtre avec le soutien de l’association Doni Doni et de la compagnie Téguéré départ place A. Poncet arrêt bus TCL mercredi 20 et samedi 23 départ à 19h40 dimanche 24 départ à 16h15 retour place A. Poncet ‘those who have gone to the other side’ Serge-Aimé Coulibaly / (samedi 23, retour après – where things can only be better. It’s all choreographer and dancer la rencontre) From 1993 to 2001, Serge-Aimé Coulibaly projection, and they forget to live their lives here. At the same time the ones who was a member of the Feeren Company rencontre avec les artistes have taken the step rarely seem satisfied. in Ouagadougou, Burkina Faso, touring samedi 23 à l’issue de la As foreigners in their host countries, the with it in Africa and Europe as a dancer représentation and actor. He also attended workshops emigrants speak nostalgically of their given by Salia nï Seydou and various homeland and their hometowns. They European choreographers. In 1998 he miss things, and then the dream, the projection into the past begins: holidays, choreographed the opening performance the suffering and the frustrations of and imaginings of a return. And they too for the African Football Cup, and in young people who see the horizon grow forget to live their lives. 1999 the opening of Fespaco, the Pan- darker each day. As Serge-Aimé Coulibaly None of them live in the present. They’ve African Film and Television Festival of explains, «It’s been an old dream of mine all signed off from their lives and their Ouagadougou. to dance to the rhythm of words – the social role. All exiled and lost, and In 2001 he spent six months in France words that find an echo in each of us.» dreaming of a better life. A Benguer working with Nathalie Cornille on the A core part of the piece, this rap without is the poetic form this social reality duet Doublé-Peau. the hip-hop beat is accompanied by the takes: it looks at coming and going, at In 2002 he was chosen by Claude lolo (mouth bow) and the kora, both the trajectory of the dream. It’s also an Brumachon to take part in a creative traditional instruments. artistic look at the condition of ‘exile in laboratory at the National Choreography Via music, choreography and scenography your head’ that the emigrants create for Centre in Nantes and in December of the A Benguer explores the themes of themselves.» same year he put on Minimini, his first build-up, exodus, rootlessness, destiny, So A Benguer goes to the heart of the solo performance, as part of the Planetado explosion, departure and more, in a migration issue now looming so large in festival organised in Lille by Grand Bleu. veritable dance of exile. In 2003 he danced in Alain Platel’s Wolf, West Africa. The set – a shed that looks with Ballets C. de la B. like most bars, cafes and maquis in Africa My view of the city – is made up of three parts: a floor, four In 2004 he danced for Sidi Larbi «Bobo Dioulasso, where I was born and posts and a roof. The maquis is a place Cherkaoui in Tempus Fugit, in Avignon, Ouagadougou, where I grew up, are the where people meet, where musicians and was choreographer and dancer for the two biggest cities in Burkina Faso. and customers rub shoulders and alcohol Faso Danse Théâtre’s Et Demain… in the The city is the natural source of my helps you escape from reality. The place Emergences festival in Lille. inspiration and my investigation of the par excellence for dreaming of A Benguer. In 2005 he co-authored Burning Daylight basic problems of young people in the Symbolically the space for those wanting with Dalisa Pigram for the Marrugeku world. In whatever city you find the same to leave is made up of the floor and the Company in Sydney, Australia. administrative districts, the same retail posts; the roof is that special territory for districts, the same rich districts, the same those who have left and want to return. A Benguer (“The Other Side”) / premiere brothel districts, the same areas for the The music in A Benguer is a focus The starting point of this project for excluded. for creative experiment. Serge-Aimé Serge-Aimé Coulibaly was the situation Television and the Internet mean that Coulibaly opted for rap, a widespread of young people in West Africa: «The young people all over the world are aware musical phenomenon in present-day young, who make up the majority of of the same problems of Africa. Relatively little known in Europe, the population, want only one thing: to unemployment, identity African rap uses an original style, one get out of the economic, political and and wanting to be often based on a moving tone of voice social blind alley they’re stuck in. Their elsewhere.» 45 dream is to ‘get away from here’ and join reminiscent of the griots. The voice intones words about the living conditions,

Union Tanguera buenos aires direction artistique Esteban Moreno création durée 1:50 avec Tango Vivo entracte pièce pour 16 interprètes chorégraphie Claudia Codega et Esteban Moreno danseurs Claudia Codega et Esteban Moreno, Marcela Guevara et Stefano Giudice, Mercedes Espinel et Diego Riemer, Alessandra Rizzotti et Alberto Colombo, Florencia Blanco et Rodrigo Joe Corbata musiciens Guillermo Rubino, Osiris Rodrigue, Camilo Ferrero, Ramiro Boero, Martín Vázquez, Ignacio Varchausky, Ariel Rodríguez chanteuse Noelia Moncada dramaturgie Esteban Moreno scénographie, décors et lumières Gonzalo Cordova costumes Mona Estecho avec Florido « Cholo » Brindesi direction musicale Orchestre El Arranque coproduction Biennale de la Danse de Lyon, Union Tanguera - Associazione Cultu- rale Tango Torino, Tango Via Buenos Aires avec le soutien de la Ville de Chassieu

Union Tanguera / la compagnie artistique. ta, fleuve marron, tourbe et dense, pour se Basée autour la culture Sud Américaine A partir de 1990, il étudie la danse lier à Lyon, soyeuse et à la couleur rouge en général et le Tango argentin en particu- contemporaine, classique, la musique et vin, afin de remplir nos sens d’énergie, de lier, Union Tanguera est une compagnie le chant. Il participe à divers concours, musique et de danse. de danse créée il y a quelques années par spectacles et films. Claudia Codega et Esteban Moreno. La Aujourd’hui à Lyon, il a commencé une Mon regard sur la ville compagnie est implantée à Lyon sous une formation de production de spectacles Buenos Aires est une ville cruelle. Une forme associative depuis novembre 2002, et management culturel à l’ARSEC en ville qui impose un rythme de fous. elle développe des activités en Europe parallèle à son travail de créateur et Comme pour danser le tango, pour vivre depuis Lyon et Buenos Aires. d’interprète. à Buenos Aires, il faut savoir inventer, s’adapter, improviser et combiner les pos- Esteban Moreno / Claudia Codega / sibilités toujours changeantes telles que chorégraphe et interprète chorégraphe et interprète l’instabilité économique et d’organisation. Esteban Moreno (ou Esteban Spaggiari à Claudia s’est formée en danse contempo- C’est sans doute une ville généreuse qui la ville) est président de la Compagnie raine et classique. Ses principaux maîtres en demande beaucoup. Union Tanguera. Danseur et chorégraphe, ont été Freddy Romero, Ana Maria Stekel- Buenos Aires est une ville immense, la il a abandonné une formation technique man (danse contemporaine), Moira Chap- capitale d’un grand empire n’ayant ja- pour se consacrer au Tango Argentin de- man (jazz), Luis Badasarre, Sonia Von mais existé. Mais elle est aussi grande que puis 1990. Esteban Spaggiari est né en Ar- Potovsky (classique), Annele Pord (barre jeune, elle est passée de cinq cents mille à gentine en 1968, fils de Susana Malpartida au sol)… Elle a également suivi des cours onze millions d’habitants en un siècle. Ce et Ruben Amilcar Spaggiari, tous deux de composition chorégraphique avec Ana n’est pas pour rien que les habitants de argentins petits-fils d’italiens, espagnols et Maria Stekelman. Elle a intégré plusieurs Buenos Aires sont appelés les porteños, créoles. Après avoir vécu dans plusieurs groupes de danse contemporaine et a dan- en référence à son origine : le port. Un siè- autres villes, ils arrivent enfin à Buenos sé dans de nombreux théâtres de Buenos cle d’histoire, de métissages, de croix, de Aires alors qu’Esteban a dix ans. A Bue- Aires et du reste du pays. Elle a étudié langues qui correspond à l’existence du nos Aires, il termine l’école primaire et le chant à Buenos Aires et à Séville. Au tango, plus vivant aujourd’hui que jamais. étudie l’électronique à l’Ecole Nationale début de l’année 1990, elle se rapproche Notre “reine du Plata“ est une ville jeune, d’Education Technique n°28 « Républi- du tango et se consacre exclusivement à dynamique et dotée d’une incroyable et que Française ». En 1998, il commence cette danse depuis 1991. inimaginable vie culturelle. Pour moi des études de publicité et de graphisme, comme pour tant d’autres qui, comme bien que de plus en plus intéressé par son Tango Vivo / création moi, parcourent le monde, Buenos Aires apprentissage du Tango Argentin. Un spectacle de tango, mais de tango vrai. nous est devenue nécessaire. Comme l’a Il découvre le tango dansé en 1988 et Un spectacle du tango, sur le tango, néces- écrit Borges teinté d’humour noir : ce prend des cours au CCGSM avec Gustavo saire, sobre, qui évolue dans un espace qui nous unit, ce n’est pas l’amour mais Naveira et Olga Besio, et au C.C Fortunato fait de gestes intimes, profonds, vrais, la frayeur, ça doit être pour cela que je Lacamera, avec Dina Martinez et d’autres anonymes. l’aime tant. grands maîtres. Un spectacle sur l’héritage que ces artis- Début 1990, il entre dans le tes de talent ont reçu quand les grands Mémo Grupo Ciclos que dirige Ali- Maîtres étaient encore vivants… et qui www.uniontanguera.com cia Orlando et c’est là qu’il aujourd’hui renvoient nécessairement rencontre Claudia Codega comme part de leur vie, comme unique 46 qui deviendra sa partenaire langage possible : tango austère et infini. de danse et sa complice Un spectacle qui naît sur le Rio De la Pla- Bourse du Travail jeudi 21 20h30 vendredi 22 20h30 samedi 23 20h30 dimanche 24 17h plein tarif 1ère série 25 euros 2ème série 19 euros tarif réduit 1ère série 22 euros 2ème série 16 euros

Union Tanguera / the company become his dance partner and artistic infinite tango. Centred on South American culture in “accomplice”. The show was conceived on the Rio de general and the Argentinian Tango in In 1990, he began studying contemporary la Plata, a brown, dense and peaty rivers, particular, Union Tanguera is a dance and classical dance, music and singing. and has bonded with Lyon, a silky city the company founded several years ago by He took part in several, competitions, colour of red wine, the better to fill our Claudia Codega and Esteban Moreno. It shows and films. senses with energy, music and dance. has been based in Lyon as a non-profit Now based in Lyon, he has begun a association since November 2002, and training programme in “Show Production My View of the City from bases in Lyon and Buenos Aires runs and Cultural Management at the Rhône- «Buenos Aires is a cruel city. A city that activities all over Europe. Alpes cultural business service agency sets a breakneck tempo. Living there is (ARSEC), in parallel to his work as a like dancing the tango: you must know Esteban Moreno / creator and performer. how to invent, adapt, improvise and choreographer and performer combine ever-changing possibilities, Esteban Moreno (aka Esteban Spaggiari, Claudia Codega / such as economic and organisational off-stage) is the president of Compagnie choreographer and performer instability. It is without doubt a generous Union Tanguera. A dancer and Claudia has a contemporary and classical city, but one which asks much in return. choreographer, he gave up his technical dance training. Her principal masters Buenos Aires is a huge city, the capital of studies in 1990 to devote himself to have been Freddy Romero, Ana Maria a great empire than never existed. But she Argentinian Tango. Esteban Spaggiari Stekelman (contemporary dance), Moira is young as well as large, growing from was born in Argentina on 30 November Chapman (jazz), Luis Badasarre, Sonia five hundred thousand to eleven million 1968 to Susana Malpartida and Ruben Von Potovsky (classical) and Annele residents in the space of a century. Not for Amilcar Spaggiari, Argentinians of Italian, Pord (floor barre). She has also studied nothing are the people of Buenos Aires Spanish and Creole grandparentage. His choreographic composition with Ana called “porteños”, a reference to the city’s parents, after having lived in several other Maria Stekelman. She has been a member beginnings as a port. It has grown through cities, finally moved to Buenos Aires of several contemporary dance groups, a century of history, of ethnic and cultural when Esteban was 10 years old. In Buenos and has performed in many venues in blending, of crosses and languages that Aires he completed primary school Buenos Aires and the rest of the country. echo the existence of the tango, more and studied electronics at the “French She has also studied singing in Buenos vibrant today than ever. Republic” National Technical Education Aires and Seville. In early 1990, she began Our “River Plata Queen” is a young, School No.28. In 1998, he began studying working on tango, and has devoted all her dynamic city with an incredible, advertising and graphic design, though working time to it since 1991. unimaginable cultural life. For me – and he was increasingly interested in learning for so many others who also travel the Argentinian Tango. Tango Vivo / premiere world – Buenos Aires has become a He discovered danced tango in 1988, This is a tango show, but it’s real “necessity”. In Borges’ words, laced with and attended classes in Buenos Aires at tango. A show of tango, about tango. A black humour: What unites us is not love the Centro Cultural General Saint Martin sober, necessary show; a space crafted but fright, which must be why I love the (CCGSM) with Gustavo Naveira and from intimate, profound, genuine and place so much.» Olga Besio, and at the Centro Cultural anonymous gestures. Fortunato Lacamera with Dina Martinez A show about the heritage passed down Memo and other leading exponents. to these talented artists when the great Premiere In early 1990, he joined Grupo Ciclos, masters were still alive… and which www.uniontanguera.com/ a company led by Alicia Orlando; there today is, necessarily, part of their life, 47 he met Claudia Codega, who would and their only possible language: austere,

Ballet National de Marseille marseille

direction générale et artistique Frédéric Flamand Opéra de Lyon mercredi 20 19h30 vendredi 22 20h30 plein tarif 1ère série 30 euros 2ème série 23 euros 3ème série 15 euros tarif réduit durée 1ère série 27 euros 1:15 2ème série 20 euros 3ème série 12 euros

Frédéric Flamand / chorégraphe et direc- Danse) par le ministère de la Culture et de National de Marseille, le travail de Zaha teur du Ballet National de Marseille la Communication, la ville de Marseille Hadid a été récompensé par la plus haute Né en 1946, Frédéric Flamand fonde le et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. distinction en architecture : le Pritzker groupe Plan K en 1973 à Bruxelles, sa Primé dans de nombreux festivals, Fré- Prize. Dans le courant de l’année 2005, ville natale. Dès le départ, son itinéraire déric Flamand est également Officier de Frédéric Flamand apprenait que Zaha s’inscrit sous le triple signe de la rencon- l’Ordre des Arts et Lettres de la Républi- Hadid avait gagné le concours pour la tre, du dialogue et d’une certaine utopie que française. construction d’une tour commanditée par teintée de réalisme. Il interroge le statut la compagnie CMA-CGM de Marseille. du corps humain en intégrant au spectacle Ballet National de Marseille Trop de coïncidences pour faire taire la vivant les arts plastiques et les techniques Le Ballet National de Marseille se préoc- tentation de donner une nouvelle vie au de l’audiovisuel, jetant déjà les bases de la cupe de jouer le plus souvent possible à spectacle qui les avait réunis. démarche interdisciplinaire qui alimente Marseille bien que les opportunités de se Pour la recréation de Metapolis, Frédéric jusqu’à ce jour son travail. Depuis 1973, produire dans sa ville soient limitées car Flamand travaillera avec des interprètes Frédéric Flamand conçoit et propose des il ne dispose pas de salle propre. Il peut plus nombreux que pour la version d’ori- spectacles créés en collaboration avec compter sur la collaboration de l’Opéra gine. La ville aura grandi entre-temps, des plasticiens, architectes, vidéastes et de Marseille, du Théâtre de la Criée et du révélant des processus de circulation danseurs. Il explore ainsi les nouvelles Festival de Marseille. Le Ballet National plus intenses. Flamand tiendra compte convergences entre la technique et l’émo- de Marseille se doit également de faire de la solide technique classique dont tion. Fort de son expérience au Plan K, il rayonner l’image de sa ville en France et disposent beaucoup de danseurs du reprend en 1991 la direction artistique du à l’étranger. En 2005 déjà, la Cité radieuse Ballet National de Marseille et travaillera Ballet Royal de Wallonie, qu’il rebaptise avait été jouée entre autres à Gap, Istres, à son hybridation avec le style contem- Charleroi/Danses, et fonde une nouvelle Créteil, Bolzano, Berlin, Bucarest. La porain qui définissait la pièce à l’origine. compagnie de danseurs issus d’horizons compagnie continuera son périple en Certes, la scénographie sera identique à divers. Il assure alors son travail de créa- 2006 avec notamment un accueil en ce qu’elle était en 2000 mais son appro- tion et de coproduction avec différentes Italie, en Belgique, en Angleterre et en che par de nouveaux danseurs permettra compagnies de Belgique, mais aussi un France. L’année 2006 verra aussi le début de développer avec elle de nouvelles programme de formation à l’intention des d’une collaboration avec l’Assosication interactions. Voir la nouvelle version de danseurs professionnels et l’organisation Française d’Action Artistique (AFAA) : Metapolis, c’est comme visiter une ville de Biennales internationales de la danse le Ballet National de Marseille représen- déjà connue (à condition d’avoir déjà vu (La Voix du Geste 1992, Corps et Machi- tera la France au “Printemps français en le spectacle) mais dont tous les habitants nes 1994, Vitesse et Mémoire 1996, Gen- Israël“ (Jérusalem et tel Aviv) et au “Sziget auraient changé : les citadins comme der 1998). En 1996, Frédéric Flamand en- Festival“ à Budapest. vecteurs principaux de la transformation tame sa réflexion sur les rapports entre la des villes. Avec sa recréation, Metapolis II danse et l’architecture, tous deux arts de Zaha Hadid / architecte est le troisième volet d’une trilogie com- la structuration de l’espace. Pour les spec- À 53 ans, l’architecte irakienne Zaha mencée avec Metapolis dans sa première tacles de sa compagnie, il collabore avec Hadid est la première femme à recevoir le version, poursuivie avec Silent Collisions les plus grands noms de l’architecture Pritzker Prize (2004), l’équivalent du prix – en collaboration avec l’architecte Thom contemporaine (Jean Nouvel, Zaha Hadid, Nobel pour l’architecture, soit la récom- Mayne – et La Cité radieuse cosignée avec Thom Mayne, Elisabeth Diller et Ricardo pense la plus prestigieuse dans la discipli- Dominique Perrault. Scofidio) ainsi qu’avec des plasticiens de ne. Ce prix récompense vingt-six années renom (Fabrizio Plessi, Marin Kasimir). de carrière et une multitude de projets Mon regard sur la Ville Sa notoriété le conduit, avec ses danseurs, dans le monde entier, dont le Richard and Le réseau de traces, éphémère et fluide, en aux quatre coins du monde. L’intérêt de Lois Rosenthal Center for Contemporary constante construction et déconstruction, Frédéric Flamand pour le dialogue entre Art à Cincinnati, le Price Tower Arts Cen- généré par les activités quotidiennes des danse et autres disciplines artistiques ter à Bartlesville (Oklahoma), la Caserne habitants, est la seule architecture vi- incite la Biennale de Venise à lui confier des Pompiers pour Vitra (Allemagne) et le vante. Elle se plie ou résiste aux contrain- la direction artistique du Premier Festival musée Guggenheim de Taichung (Taiwan). tes imposées par l’architecture plus figée International de Danse Contemporaine des bâtiments ou compose avec elle pour en 2003. Il inaugure le festival avec la Metapolis II / création 2006 créer la ville. création de Silent Collisions, réalisé avec En 2000, Frédéric Flamand créait, en col- l’architecte californien Thom laboration avec l’architecte irako-britan- Mémo Mayne. En septembre 2004, nique Zaha Hadid, le spectacle Metapolis, Compagnie invitée à la Biennale 2004 il est nommé directeur gé- premier volet d’une réflexion sur la ville www.ballet-de-Marseille.com 48 néral du Ballet National de contemporaine. Depuis, Frédéric Flamand Marseille (et de son École a été nommé directeur général du Ballet Nationale Supérieure de création 2006 Metapolis II pièce pour 24 interprètes chorégraphie Fréderic Flamand décors, scénographie et costumes Zaha Hadid conseiller artistique Bernard Degroote assistants artistiques Cristina Dias, Hayo David assistant chorégraphe Yasuyuki Endo création lumières Frédéric Flamand, Nicolas Olivier conseiller musical Jacques-Yves Le Docte caméra live Pino Pipitone régie générale et lumières Michaël Hache production Metapolis II (2006) Ballet National de Marseille, création mondiale au Festival de Marseille les 4 et 5 juillet 2006 production à la création en 2000 Charleroi / Danses - Centre chorégraphique de la Communauté française de Belgique coproduction à la création en 2000 Bruxelles-Brussel 2000 - Capitale européenne de la Culture (Belgique), Maison des Arts de Créteil, Arsenal de Metz, Het Muziektheater (Pays-Bas), Festival Oriente Occidente di Rovereto (Italie) avec le soutien de la Ville de Marseille, du Ministère de la Culture et de la Communication, de la Région Provence-Alpes- Côte d’Azur, de l’AFAA pour les tournées et projets à l’étranger

Frédéric Flamand / choreographer de Marseille and the city’s École contemporary city. Since then Frédéric and director of the Ballet National de Nationale Supérieure de Danse by, jointly, Flamand has been appointed General Marseille the Ministère de la Culture et de la Director of the Ballet National de Born in 1946, Frédéric Flamand Communication, la Ville de Marseille and Marseille and Zaha Hadid has won the founded, in 1973, Plan K in Brussels, his la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Pritzker Prize, the highest accolade in birthplace. It was the start of the long and Frédéric Flamand is an Officier architecture. When Frédéric Flamand widing road which would lead him to des Ordres des Arts et Lettres de la learnt in 2005 that Zaha Hadid had won the present day. He is pursuing a precise République Française. the commission to design an office tower objective: to develop interfaces with the in Marseilles for shipping company aim of encouraging dialogue between Ballet National de Marseille CMA-CGM, this was one coincidence too disciplines as different as the plastic arts, The Ballet National de Marseille is keen to many for him to ignore any temptation theatre, dance, music and the audiovisual perform in Marseilles as often as possible to breathe new life into the production arts. Flamand’s main action is to blow even though the opportunities to do so that had brought them together in the first apart the concept of performance through are limited as the Ballet does not have a place. the introduction of new techniques. A theatre of its own. It is however able to For his recreation of Metapolis, Frédéric confrontation between the real and the count on the collaboration of the Opera Flamand will be working with more hyped, between the actor and the object, de Marseille, the Theâtre de la Criée and performers than in his original version. a questioning of the perspectivist vision... again the Festival de Marseille. The Ballet The city has grown in the meantime, so many elements mark Flamand’s National de Marseille is also duty bound revealing more intense flows of ‘traffic’. productions and the questions to be asked to promote the city’s image both in France Flamand will be taking into account the of it. and abroad. In 2005 La Cité radieuse was solid classical technique that many of the On the strength of his experience at Plan performed in a number of cities including dancers at the Ballet National de Marseille K, he took over the artistic direction of the Gap, Istres, Créteil (France), Bolzano have at their disposal and will be working Walloon Royal Ballet in 1991. He renamed (Italy), Berlin (Germany) and Bucharest on hybridising it with the contemporary it Charleroi/Danses, and founded a new (Romania), and the Company will be style that defined the piece originally. company of 15 dancers from different continuing its tour in 2006, primarily in The set design will be identical to that backgrounds. Italy, Belgium, England and France. 2006 of 2000, but his approach with the new In 1996, Frédéric Flamand started will also see the start of our collaboration dancers will enable new interactions to be reflecting on the relationship between with the Assosciation Française d’Action developed with it. Seeing the new version dance and architecture, both of them Artistique (AFAA) in which the Ballet of Metapolis (assuming we saw the being arts that structure space (Jean National de Marseille will be representing original dance) is like visiting a familiar Nouvel, Elisabeth Diller, Ricardo Scofidio) France at the French Springtime Festival city, but one where all its residents have Frédéric Flamand’s interest in in Israel (jerusalem and Tel Aviv) and the changed: citizens as the main drivers establishing a dialogue between dance Sziget Festival in Budapest. behind the transformation of cities. and other artistic disciplines led to him With its recreation, Metapolis II being offered the post of artistic director Zaha Hadid / architect forms the third part in a trilogy which of the Venice Biennale’s first International Now 53, Iraqi-born Zaha Hadid became in originally began with the first version Contemporary Dance Festival in 2003. 2004 the first woman to win the Pritzker of Metapolis, and then continued with As with the biennial events in Charleroi, Prize, architecture’s equivalent of the Silent Collisions, created in collaboration Frédéric Flamand chose a topical theme Nobel Prize and the most prestigious with the architect Thom Mayne, and La for this first festival, “BodyÛCity”, in award the discipline offers. Thus came Cité radieuse co-created with Dominique which the relationship between the recognition for a 26-year-career involving Perrault human being and the city is considered, a host of projects all over the world, and bringing together companies from among them the Richard and Lois My view of the city many continents. He inaugurated the Rosenthal Center for Contemporary Art in «The network of fluid, ephemeral traces festival with “Silent Collisions” – created Cincinnati, the Price Tower Arts Center in generated by residents’ everyday activities with the Californian architect Thom Bartlesville, Oklahoma, the Vitra firehouse in a process of constant construction and Mayne – parts of which have been in Germany and the Guggenheim Museum deconstruction: this is the only living broadcast on Arte. in Taichung, Taiwan. architecture, shaping the city by resisting Frédéric Flamand has been teaching at the its more conventional surroundings or University of Architecture in Venice since Metapolis II / 2006 creation finding a compromise with April 2004, running interdisciplinary In 2000 and in collaboration with the them.» creative workshops centred on dance. Iraqi-British architect Zaha Hadid, In September 2004, he was appointed Frédéric Flamand created Metapolis, 49 General Director of the Ballet National the first of a series of reflections on the

Noland istanbul direction artistique Esra Yurttut et Burak Kolcu

durée 1:00 Esra Yurttut / chorégraphe et interprète Cette pièce abordera les thèmes suivants : Née en 1983, Esra Yurttut étudie le ballet Ville : rassemblement de population, de au Conservatoire national d’Istanbul de commerce, et de culture, une ville de 1994 à 2000. Elle intègre le Ballet Contem- taille et d’importance significatives. porain pendant deux ans. En 2002, elle Travail : quelque chose qu’on fait, qu’on s’initie à la danse contemporaine au réalise, qu’on accomplit comme une Conservatoire national de Mimar Sinan où occupation, ou un engagement, un devoir elle travaille avec Aydin Teker, fondateur ou une tâche. du premier département de danse contem- Routine : une série d’activités, de pro- poraine en Turquie. Elle a également cédés habituels et souvent accomplis dansé sur des chorégraphies de Geyvan mécaniquement. Mcmillan, Paul Clayden, Ugur Seyrek, Image : une photo imaginaire de quelque Nicole Caccivio pour la compagnie CRR chose d’irréel ou d’actuel. Dance Theatre d’Istanbul. En 2003, elle Mort : l’acte de mourir, la fin de la vie. participe à des ateliers menés par Joe Communication : Echange de pensée, de Alegado, Barbara Mayr, David Dorfman, messages ou d’informations sous forme de Lisa Race ou encore par Bruce Green au discussions, de signaux, par voie écrite ou festival Impulstanz de Vienne. En 2004, comportementale. elle fonde avec le vidéaste Burak Kolcu la Partir : départ, quitter un endroit, une compagnie Noland, un collectif d’artistes personne, une situation, quelque chose. se réunissant autour de la danse, la perfor- mance, la musique et la vidéo. En tant que chorégraphe et interprète, elle réalise saat kac? (what time is it?), Iki (two), Uc (three) et 5’i 1 yerde. En 2005, elle danse pour une pièce expérimentale sur une musique de Pieter Snapper. Elle travaille aussi avec Ugur Seyrek, Robert Denvers, Loretta première création Livingston, la même année elle rejoint en France 2005 le Zeynep Tanbay Dance Project. Depuis 2004, elle mène des ateliers d’improvisa- tion, de danse contemporaine et de ballet.

Burak Kolcu / vidéaste Diplômé de l’Université de Bahcese- hir, section cinéma et télévision, Burak Kolcu a réalisé plusieurs courts métrages Ama (But), Cirkin Ordek Yavrusu (Ugly Duckling), X, Tanrının Gozu (the eye of the god) et un documentaire (Tales of Bandits) entre 2002 et 2005. Il a participé, sur le plan technique, à de nombreux projets d’artistes locaux. Il a aussi travaillé dans la publicité aux côtés de réalisateurs turcs et étrangers. Depuis 2004, il réalise des spectacles au sein de Noland.

Kagit Gemi – Paper Ship / creation 2005 La pièce s’attachera à mettre en exer- gue les effets de la vie citadine sur les habitants d’une ville contemporaine. Istanbul, comme background chaoti- que. La rapidité, les confusions, les routines, les agitations quotidiennes de la vie en 50 ville seront confrontées à la tranquillité, la naïveté du bon vieux temps. Paper Ship pièce pour 2 interprètes chorégraphie Esra Yurttut danseurs Esra Yurttut, Alper Marangoz costumes Elif Hamdioglu lumiè- res Nalcy Aris direction musicale Emre Nisanci direction vidéo Burak Kolcu production Noland avec le soutien de l’Institut Français d’Istanbul

Opéra de Lyon, l’Amphi jeudi 21 18h30 vendredi 22 18h30 samedi 23 18h30 plein tarif 15 euros tarif réduit 12 euros

Esra Yurttut / Choreographer & dancer Kagit Gemi – Paper Ship / 2005 creation Born in 1983, she studied ballet in The concept of “Paper Ship” is to Istanbul State Conservatory between question the effects the urban life on the 1994-2000. She danced in Contemporary inhabitants of a modern city. Istanbul, Ballet Ensemble for two years. She started as a chaotic background, the speed, the modern dance education in Mimar Sinan confusions, the routines, the agitations of State Conservatory in 2002 where she the daily urban life are confronting the worked with Aydin Teker, the founder serenity, the slowness, the naivety of the of first modern dance department in a “good old days”. conservatory in Turkey. She also danced The project deals with these terms: in the choreographies of Geyvan Mc- City: A center of population, commerce, millan, Paul Clayden, Ugur Seyrek, Nicole and culture; a town of significant size and Caccivio in CRR Dance Theatre. In 2003, importance. she participated in the workshops of Joe Work: Something that one is doing, Alegado, Barbara Mayr, David Dorfman, making, or performing, especially as an Lisa Race and Bruce Green in Impulstanz. occupation or undertaking; a duty or task. In 2004, she founded Noland with Burak Routine: A set of customary and often Kolcu. As a choreographer and dancer, mechanically performed procedures or she realized the following projects : «saat activities. kac? (what time is it?), I˙ki (two), Uc Image: A mental picture of something not (three) and “5’i 1 yerde». real or present. She also performed in an experimental Death: The act of dying; termination of piece with the musics of Pieter Snapper life. in 2005. She worked with Ugur Seyrek, Communication: The exchange of thou- Robert Denvers, Loretta Livingston in ghts, messages, or information, as by Aspat Dance Platform in 2005. The same speech, signals, writing, or behavior. year, she joined Zeynep Tanbay Dance Going away: Depart; leave a place, a Project. Since 2004, she gives lectures person, a situation, something. and workshops on improvisation, modern dance and ballet. Memo French premiere Burak Kolcu / Video and concept design Graduated from Bahcesehir University, Cinema – TV department, Burak Kolcu directed the following short films : «ama (but), Cirkin Ordek Yavrusu (Ugly Duckling), X, “Tanrının Gozu” (the eye of the god) and a long feature documentary, «Tales of Bandits» between 2002-2005. He also worked with some local artists for se- veral stage projects as part of the technical crew. He also works for TV commercials as assistant director and works with local and foreign directors. Since 2004, he is producing dance, music, video and film 51 projects with Noland.

Jan Lauwers & Needcompany bruxelles direction artistique Jan Lauwers

durée 2:00 Théâtre de la Croix-Rousse jeudi 21 20h30 vendredi 22 20h30 samedi 23 20h30 plein tarif Jan Lauwers / metteur en scène début de son travail avec Needcompany: 24 euros Jan Lauwers, homme de théâtre et plas- la violence, l’amour, l’érotisme et la mort. tarif réduit ticien, a étudié la peinture à l’Académie Jan Lauwers a également signé un certain 21 euros des Beaux-Arts de Gand (Belgique). Fin nombre de projets cinéma et vidéo. A la 1979, il s’entoure d’un certain nombre demande du commissaire d’exposition rencontre avec les artistes de gens au sein de l’Epigonenensem- Luk Lambrecht, Jan Lauwers a participé vendredi 22 à l’issue de la ble, transformé en 1981 en un collectif, à l’exposition Grimbergen 2002 pour représentation Epigonentheater zlv (zlv = ‘zonder leiding laquelle neuf artistes ont créé des oeuvres van’, sous la direction de personne). Jan in situ. Lauwers s’inscrit ainsi dans le mouve- ment de renouveau radical du début des La chambre d’Isabella / création 2004 années quatre-vingts en Flandre, et perce La chambre d’Isabella renferme un secret. sur la scène internationale. Epigonenthea- Elle est le lieu d’un mensonge. Elle est le Viviane De Muynck / interprète ter zlv fait du théâtre concret, direct et lieu du mensonge qui domine la vie d’Isa- Issue du Conservatoire de Bruxelles, Vi- très visuel, avec la musique et le langage bella. Ce mensonge est une image. Une viane De Muynck s’est très vite intéressée pour éléments structurants. L’impact de image exotique. L’image d’un prince du aux formes contemporaines à travers une Jan Lauwers au sein du collectif s’accroît. désert. Isabella est la fille d’un prince du variété très riche d’activités théâtrales et En 1985, l’Epigonentheater zlv se dissout désert qui a disparu lors d’une expédition. musicales. En Belgique et en Hollande, et laisse place un an plus tard à Needcom- C’est ce que lui ont raconté ses parents elle a ainsi collaboré avec la Compagnie pany. Les premières productions, Need to adoptifs, Arthur, gardien de phare, et Mannen van den Dam, De Witte Kraai, Know 1987 et Ça va 1989, sont encore très Anna… C’est ainsi que commence le Maatschappij Discordia (textes de Müller, visuelles, mais dans celles qui suivent, récit de la vie d’Isabella, qui est vieille et Handke, Herzberg...), Toneelgroep Ams- la ligne narrative et la notion de thème aveugle. Rapidement, pourtant, il s’avère terdam, Needcompany... Elle a également central gagnent en importance, même si la que derrière l’histoire du prince du désert participé à des productions musicales construction fragmentée est conservée. La se cache une vérité terrible, indicible. telles que Orfeo, opéra de Walter Hus mis formation de plasticien de Jan Lauwers est Anna et Arthur sont incapables d’affronter en scène par Jan Lawers et La Trahison déterminante dans son rapport au théâtre leurs secrets et se réfugient dans l’alcool. orale, oratorio de Mauricio Kagel. Elle et résulte en un langage théâtral propre, Anna meurt, et Arthur se jette à la mer. La s’est également lancée dans la mise en novateur à plus d’un titre, et qui examine quête d’Isabella pour retrouver son père, scène en Allemagne (Elle a créé à Ham- le théâtre et sa signification. L’une de le prince du désert, la mène non pas en bourg Die Vagina Monologe 2000, une ses caractéristiques principales est le jeu Afrique, mais dans une chambre à Paris, coproduction avec Needcompany As I Lay transparent, pensant, des comédiens, ainsi remplie d’objets anthropologiques et eth- Dying 2003 – une adaptation de William que le paradoxe entre jeu et non-jeu. Cette nologiques. Isabella passe sa vie en revue, Faulkner). Depuis l’opéra Orfeo, elle joue écriture spécifique se retrouve également une vie qui s’étend presque sur l’entièreté régulièrement avec Needcompany dans dans les pièces de répertoire (toutes de du vingtième siècle : de la Première et la les productions de Jan Lauwers. Shakespeare) qu’il a mises en scène entre Seconde Guerre mondiale, Hiroshima, le 1990 et 2000. Jan Lauwers et Needcom- colonialisme, en passant par le dévelop- Mon regard sur la ville pany obtiennent un Obie-Award à New pement de l’art contemporain, avec Joyce, En effet, je suis un homme sans ville. Je York. A la demande de William Forsythe, Picasso et Huelsenbeck, les voyages sur suis né à Anvers, et j’ai quitté cette ville à Jan Lauwers conçoit en mai 2000, en la lune, Ziggy Stardust de David Bowie, l’âge adulte, quand je me suis aperçu que coproduction avec le Ballett Frankfurt, jusqu’à la famine en Afrique et au Vlaams j’étais devenu un vrai Anversois, arrogant le spectacle DeaDDogsDon´tDance/ Blok [un parti politique d’extrême-droite] et légèrement xénophobe. Cela ne me DjamesDjoyceDeaD. En 2001, il met en à Anvers. (Erwin Jans) plaisait pas. Mais j’ai senti que l’homme scène le spectacle Kind, en 2002 Images Autour du personnage central interprété a besoin d’une ville, et depuis lors, je of Affection. Sous le titre No Comment, par l’immense actrice Viviane De Muynck, cherche. J’ai vécu à Gand, à Francfort, à Jan Lauwers propose trois monologues et se retrouvent sur scène neuf interprètes. Séville, et maintenant, j’habite à Bruxel- un solo de danse. Charles L. Mee, Josse De les et je passe la moitié de mon temps à Pauw et Jan Lauwers écrivent respecti- voyager d’une ville à l’autre, mais aucune vement des textes pour Carlotta Sagna, ne me convainc, il n’y en a pas une pour Grace Ellen Barkey et Viviane De Muynck. laquelle je veuille mourir. Car n’est-ce Six compositeurs ont composé pas cela, l’essence du nationalisme : de la musique pour le solo de vouloir mourir pour sa patrie ? danse de Tijen Lawton. Les thèmes de ce spectacle sont Mémo 52 ceux que Lauwers refor- www.needcompany.org mule et redéfinit depuis le création 2004 La Chambre d’Isabella pièce pour 9 interprètes chorégraphie Misha Downey, Julien Faure, Tijen Lawton, Louise Peterhoff interprètes Viviane De Muynck, Hans Petter Dahl, Anneke Bonnema, Benoît Gob, Maarten Seghers, Misha Downey, Julien Faure, Tijen Lawton, Louise Peterhoff surtitrage Elke Janssens scénographie et décors Jan Lauwers costumes Lemm&Barkey lumières Jeroen Wuyts production Needcompany coproduction Festival d’Avignon, Théâtre de la Ville (Paris), Théâtre Garonne (Toulouse), La Rose des Vents (Scène nationale de Villeneuve d’Ascq), Brooklyn Academy of Music (New York), welt in basel theaterfestival avec la collaboration de Kaaitheater (Bruxelles), Commission communautaire flamande de la Région Bruxelles-Capitale avec l’aide de Ministère de la Communauté flamande et Loterie Nationale accueil Théâtre de la Croix-Rousse, Biennale de la Danse de Lyon spectacle surtitré en français et en anglais

Jan Lauwers / director wrote the texts for Carlotta Sagna, Grace and the appearance of the far-right Vlaams Man of the theatre and plastic artist, Jan Ellen Barkey and Viviane De Muynck Blok movement in Antwerp. Nine actors Lauwers studied painting at the School of respectively, while six composers worked divulge the secret of Isabella’s room, with Fine Arts in Ghent, Belgium. Late in 1979 on the music for Tijen Lawton’s solo. The the central character played by the superb he formed the group Epigonenensemble, subjects remained those that Lauwers Viviane De Muynck. which in 1981 became the collective has been working at since he began with Epigonentheater zlv (zlv = ‘zonder leiding Needcompany: violence, love, eroticism Viviane De Muynck / actress van’, “under the direction of nobody”) and death. Viviane De Muynck studied theatre and was a stage sensation with its first six Lauwers also has film and video works to under Jan Decorte at the Conservatory in productions. Thus Jan Lauwers became his credit. And at the request of exhibition Brussels. As an actress she has expressed part of the radical movement of the early curator Luk Lambrecht, he contributed her interest in contemporary forms 1980s in Flanders and broke through to the exhibition Grimbergen 2002, for via an enormous variety of theatrical internationally. which nine artists created site-specific and musical activities. In Belgium and Epigonentheater zlv offers concrete, works. Holland she as worked with, among direct, highly visual theatre, revolving others, Compagnie Mannen van den Dam, around music and language. Lauwers’s La chambre d’Isabella / 2004 creation De Witte Kraai, Maatschappij Discordia role within the collective grew steadily, Isabella’s Room in La chambre d’Isabella (works by Müller, Handke, Herzberg, the result being the dissolving of contains a secret. It is the place of a lie, etc.), Toneelgroep Amsterdam and Epigonentheater zlv and the founding of the lie that dominates Isabella’s life. Needcompany. She has also been part of Needcompany in 1986. Needcompany This lie is an image. An exotic image. such musical productions as Walter Hus’s very quickly found international The image of a desert prince. Isabella opera Orfeo, directed by Jan Lauwers, recognition. Its first productions – Need is the daughter of a desert prince who and La Trahison orale, an oratorio by to Know (1987) and Ça va (1989), which has disappeared in the course of an Mauricio Kagel with the Schönberg earned it the Mobil Pegasus Prize – were expedition. This is the version told her Ensemble directed by Reinbert De Leeuw. still very visual, but in their successors by her adoptive parents Arthur and Venturing into directing in Germany, she narrative and the notion of a central Anna. They all live together on an island, presented in 2000 Die Vagina Monologe in theme loomed larger, even if the structure in a lighthouse of which Arthur is the coproduction with Needcompany and in remained fragmented. caretaker. Like the island, the lighthouse 2003 her adaptation of William Faulkner’s Lauwers’s training as a plastic artist is an in-between place: somewhere As I Lay Dying. plays a decisive part in his relationship between land and sea, solid and liquid, Since Orfeo she has worked regularly with the theatre and has given rise to a interior and exterior. The lighthouse is with Needcompany and Jan Lauwers. specific theatrical language, innovative built on land, but the focus of its desire in several respects and focused on the is the sea. The focus of Isabella’s desire is My view of the city theatre and its meaning. One of its the desert, the desert prince, and Africa. «In fact I’m a man without a city. I main characteristics is the transparent, Thus begins the account of the life of was born in Antwerp and left as an “thinking” style of the actors, and the Isabella. And quickly it becomes apparent adult when I realised I’d become a acting/not acting paradox. that behind the story of the desert real Antwerper: arrogant and a tad This distinctive style is also to be prince lies a terrible, unspeakable truth. xenophobic. I didn’t like that. But I had found in the repertory pieces – all by Incapable of facing their secrets, Anna the feeling that a man needs a city, and Shakespeare – he directed between 1990 and Arthur take refuge in alcohol. Anna since then I’ve been searching. I’ve lived and 2000. The second segment, Morning dies, Arthur drowns himself in the sea. in Ghent, Frankfurt and Seville; now I’m Song (1999), brought Lauwers and Isabella’s quest for her lost father, the based in Brussels and I spend half my Needcompany an Obie in New York. desert prince, leads her not to Africa, but time travelling between cities, without At the request of William Forsythe, to a room in Paris, a room full of exotic, any of them giving me the urge to settle. in May 2000 and in coproduction foreign objects. There’s not one of them I’d be willing with Ballett Frankfurt, he These curios – which belonged, in fact, to die for. And isn’t that the essence of offered DeaDDogsDon´tDance/ to Jan Lauwers’s father, who bequeathed nationalism: being ready to die for your DjamesDjoyceDeaD. Another them to his wife and children –have been homeland?» coproduction – with Het Net – came wrenched from their cultural context by in 2001, in the form of Kind. Produced the spirit of another, colonial time. Memo to mark Needcompany’s fifteenth Isabella’s life covers almost the www.needcompany.org anniversary, Images of Affection (2002) entire 20th century: two World Wars, was selected for the Belgian Theatre Hiroshima, colonialism, the development Festival. Then came No Comment, three of contemporary art, Joyce, Picasso, monologues and a dance solo. Charles Huelsenbeck, journeys to the moon, David 53 L. Mee, Josse De Pauw and Jan Lauwers Bowie’s Ziggy Stardust, famine in Africa

Companhia Urbana de Dança rio de janeiro direction artistique Sonia Destri

durée 1:00 création avec 2006 entracte première en Europe

jeune public voir p 96

Sonia Destri / chorégraphe de Companhia ouverts entre New York et Tokyo. Nous Batalha urbana / création 2006 Urbana de Dança sommes une compagnie de danse urbaine Exercice, recherche, affronter la réalité ! Sonia Destri est une chorégraphe connue dont le style vient des pops et des locks la réalité brésilienne, exclusion sociale, et reconnue au Brésil. Elle a travaillé du break dance, de la dextérité de la ca- ethnique et vitale. Comment danser la dans de nombreux pays en Europe et poeira et des mouvements ronds, sensuels battle urbaine ? Comment comprendre notamment en Allemagne. De retour dans et émotifs de la samba. Nous créons une cette réalité et comment la traiter ? Les son pays, elle a pour idée de créer une danse dé-construite dans de jeunes corps danseurs travailleront avec cette intrigue, compagnie de danse qui réunirait l’esprit tout en préservant l’esprit des rues et des ce sera le point de départ. Nous essaierons urbain et la culture brésilienne. De cette ghettos, la battle des b boys, la roda de par la suite de transformer les émotions intéressante union est née Urban Dancers, capoeira et derrière tout ça leurs cultures en danse. Vingt-cinq minutes pour parta- une compagnie unique qui tire ses racines et leurs rites. ger ceci avec le public. du hip-hop, de la danse contemporaine et de la capoeira. Elle est composée de Ziriguidum urbano / création 2006 Mon regard sur la Ville jeunes hommes, tous b-boys ou capoeris- L’idée de ce projet repose sur une nou- Nous sommes de Rio de Janeiro, la plus tes, issus de différentes classes sociales de velle vision de la danse et de ses techni- belle ville au monde. Une ville pleine de la ville de Rio de Janeiro. Cette compagnie ques à travers des corps non habitués à couleurs, emplie de sons et de danses, jeune et audacieuse, invente un nouveau la danse contemporaine. Je travaille avec mélange de peuples riches et pauvres ; langage chorégraphique 7 jeunes garçons, issus du b-bop et de contrastes sociaux. Et nous venons de là, à partir de son propre la capoeira, mais comment faire entrer de ce merveilleux désordre, nous dansons vocabulaire. Nos jambes ces codes, ces chorégraphies et ces pas ce que nous voyons, ce que nous vivons et 54 sont à Rio, notre tête à Los contemporains dans ces corps ? Et surtout ressentons. Angeles, les bras grands quel en sera le résultat ? Ziriguidum et Batalha urbana pièces pour 9 interprètes chorégraphie Sonia Destri / Cia Urbana danseurs Ruy Chagas Junior, Mauricio De Paula, Marinaldo de Brito Ramos « Coringa », Marcelo da Silva Abraão « Churros », Alexsandro Soares Campanha da Silva « Pity », Wanderlino Martins Neves « Sorriso », Bruno Serafim Passos « Choko ,» Raphael Russier Felipe, Luiz Tiago Sousa Laurindo « TS » costumes Carla Garam lumières Peter Gasper direction musicale Sonia Destri, TS direction vidéo Marcelo Rabello Destri production Sonia Destri coproduction TS avec le soutien de Centro Coreogrofico do Rio De Janeiro, Mauricio Sherman, Sandra Pedroso, Ambassade du Brésil en France accueil Sémaphore - Théâtre d’Irigny, Espace Albert Camus, Biennale de la Danse de Lyon

Le Sémaphore Théâtre d’Irigny jeudi 21 20h30 vendredi 22 20h30 Espace Albert Camus - Bron mercredi 27 20h30 jeudi 28 20h30 plein tarif 17 euros tarif réduit 14 euros

navettes gratuites A/R départ place A. Poncet arrêt bus TCL à 19h40 retour place A. Poncet

Sonia Destri / choreographer with the sensually emotional moves of samba. Batalha urbana / 2006 creation Companhia Urbana de Dança We’re creating a ‘deconstructed’ dance Exercise, experiment, meet reality head- Well-known and respected as a in young bodies, while keeping the on! Brazilian reality: social, ethnic and choreographer in Brazil, Sonia Destri spirit of the streets and ghettoes, of existential exclusion. How to dance has also worked widely in Europe, and the bboy battles and capoeira’s roda. the urban battle? How to understand it, notably in Germany. Returning home at And underlying that are those different how to deal with it? This puzzle is the one point, she had the idea of creating cultures and rites.” starting point for the dancers’ work. Then a dance company that would combine we try to transform the reactions into the urban spirit with Brazilian culture. Ziriguidum urbano / 2006 creation dance – and get the message across to the The outcome was Urban Dancers, a This project is based on a new vision audience in 25 minutes. unique company with its roots in hip- of the dance and its techniques, one hop, contemporary dance and capoeira. revolving around bodies unused to My view of the city Made up of young men, all bboyers or contemporary dance. I’m working «We are from Rio de Janeiro, the most capoeiristas from different levels of Rio with seven boys with a background in beautiful city in the world. A city full of society, this bold troupe has invented a bboy and capoeira – but how do I fit colours / full of sounds and dances/ Mix new language out of its own vocabulary. contemporary codes, choreographies of people / rich and poor. Social contrasts. “Our legs are in Rio, our heads in Los and steps into these bodies? And most And we came from this, this Angeles, our arms wide open from New importantly of all, what’s going to come wonderful mess, we dance York to Tokyo. We’re an urban dance out of it? what we see, live and feel.» company whose style comes from the pops and locks of breakdance, the Memo 55 dexterity of capoeira and the smooth, European premiere Chatha tunis/lyon direction artistique Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou

création durée Aïcha M’Barek / s’oblige à composer avec cette contrainte 1:00 chorégraphe et interprète physique qu’il intègre dans l’écriture cho- Née en 1974 à Tunis, Aïcha M’Barek régraphique : elle devient le moteur même grandit dans une famille d’artistes (sa de l’écriture. En 2003, il effectue un stage grande sœur est cantatrice traditionnelle). de formation au Centre chorégraphique Elle apprend la danse contemporaine national de Montpellier, où il crée h.M, auprès de Syhem Belkhodja, qui l’intègre une pièce pour six danseurs masculins dans sa compagnie, Sybel Ballet Théâ- et une danseuse. En 2004, il danse pour tre, en tant que première danseuse et Abou Lagraa dans Cutting Flat. Hafiz et assistante. À partir de 1999, elle participe Aïcha créent le duo Khallini Aïch (Lais- à de nombreux projets qui lui permettent sez-moi vivre) dans le cadre des Repérages d’approcher la musique, le chant et la de danse à Lille. danse populaire (soufi et folklorique). En 1999, elle entame des études cinéma- tographiques à l’Institut Maghrébin de Khaddem Hazem / création Cinéma à Tunis. Elle recherche dans cet En Tunisie, l’expression “Khaddem Ha- art accessible un langage, une écriture. zem” désigne un homme à tout faire, un En 2000, elle obtient une bourse d’études ouvrier sans perspective, qui vit au jour le de l’Institut français de Coopération pour jour, à l’écoute de son instinct. suivre des cours au Centre National de Hazem, c’est le bassin, cette région du Danse Contemporaine d’Angers où elle corps qui génère tant de fantasmes, régit rencontre Dominique Dupuy, Angelin Pre- tant de mouvements, symbole de fertilité jlocaj, Alvaro Restrepo, Joëlle Bouvier… et de création. Une carte blanche lui est confiée : elle “L’ouvrier du bassin” est une appellation parcours que nous inventons, un jeu de mots pour de crée Essanaï, une pièce pour quatre dan- création seurs, puis un solo, Le Télégramme. Aïcha signifier une catégorie d’artistes du corps. voir p 95 étudie ensuite dans un IUP métiers des arts Hommes et femmes, ouvriers de la danse, et de la culture à l’université Lyon 2, car elle ouvriers du bassin. Des “Khaddems envisage de créer un lieu de formation et Hazems” à qui l’on s’identifie comme un de création chorégraphique dans son pays corps de métier pas toujours valorisé dans d’origine. nos sociétés contemporaines. On dit que si quelqu’un porte la poisse, Hafiz Dhaou / chorégraphe et interprète c’est que son destin est endormi. Que veut Né en 1976 à Tunis, Hafiz Dhaou pratique dire un “destin endormi” ? Et si chacun le hip-hop avant de se former à la danse de ces Khaddems Hazems se mettait à contemporaine auprès de Syhem Belk- chercher son destin, à essayer de le re- odja, qui l’intègre dans sa compagnie, trouver, à le provoquer pour le réveiller ? Sybel Ballet Théâtre. Il participe aux Cette création est un premier temps tournées de la compagnie en Tunisie et à d’ouverture. Le destin nous a fait croiser l’étranger. En 1999, il entame des études d’autres artistes que nous invitons à cinématographiques à l’Institut Maghré- nous rejoindre, originaires d’autres pays, bin de Cinéma à Tunis. Il y rencontre des d’autres villes de danse. Un désir de par- cinéastes et des techniciens : le 7ème art tage, de fouilles nous anime. Dans cette nourrit et influence énormément sa danse. traque au destin, les Khaddems se frayent En 2000, il obtient une bourse d’études des chemins, traversent des territoires de l’Institut français de Coopération pour personnels où une danse des bassins suivre des cours au Centre National de donnerait le goût et la couleur à l’univers Danse Contemporaine d’Angers, où il de cette pièce. rencontre Dominique Dupuy, Angelin Prejlocaj, Alvaro Restrepo, Joëlle Bou- Mon regard sur la ville vier… Commence alors une étroite colla- Une ville, une façade. Des murs en brique boration avec Aïcha M’Barek. Ensemble, des murs en pierre, des murs en couleur ils initient un travail approfondi sur une des murs en béton. La matière est la gestuelle qui serait tunisienne. C’est avec même, mais ce qu’en font les gens est uni- le trio Inta Omri, créé en 2001, qu’Hafiz que. La ville n’est que le reflet des corps commence à chorégraphier. qui l’habitent. En 2002, il s’apprête à créer son solo Zenzena quand il 56 se blesse au genou. Au lieu d’abandonner le projet, il Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape vendredi 22 18h30 samedi 23 18h30 dimanche 24 18h30 lundi 25 20h3O Khaddem Hazem plein tarif pièce pour 4 interprètes 15 euros chorégraphie Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou tarif réduit interprètes Johanna Mandonnet, Aïcha M’Barek, 12 euros Rolando Rocha, Hafiz Dhaou lumières Nicola Diaz production Chatha coproduction Biennale de la navettes gratuites A/R Danse de Lyon, CCN de Caen, CCN de Créteil, place A. Poncet Bonlieu scène nationale d’Annecy, Institut Français arrêt bus TCL de Coopération (Tunis) avec le soutien de Danse départ à 17h20 pour les à Lille et des Rencontres chorégraphiques de représentations de 18h30 Carthage (le 24 retour après la rencontre) départ 19h20 pour la représentation de 20h30 retour place A. Poncet rencontre avec les artistes dimanche 24 à l’issue de la représentation

Aïcha M’Barek / her Sybel Ballet Théâtre. After touring “Hazem“ is the pelvis, symbol of fertility choreographer and dancer with the company in Tunisia and abroad, and creativity: a part of the body that Member of a family of artists – her older in 1999 he began studying film at the generates all sorts of fantasies and governs sister is a traditional singer – Aïcha Maghreb Cinema Institute in Tunis. The all kinds of movements. M’Barek was born in Tunis in 1974. subsequent contact with filmmakers and “The Pelvis Worker“ is a play on words, After studying contemporary dance technicians had an enormous influence on a term we‘ve made up to designate a with Syhem Belkhodja, she became first his approach to dance. category of body artists: men and women dancer in her company, Sybel Ballet In 2000 he received a French Institute working with the dance, working with the Théâtre, and since 1999 has taken part in for Overseas Development grant to study pelvis – “Khaddem-Hazems“ we identify a host of projects involving music, song at the National Contemporary Dance with a trade not always greatly respected and dance in the Sufi and folk fields. Centre in Angers, where he worked with in today‘s society. In 1999 she also began studying film at Dominique Dupuy, Angelin Prejlocaj, It‘s said of someone out of luck that his the Maghreb Cinema Institute in Tunis, Alvaro Restrepo, Joëlle Bouvier – and destiny has gone to sleep. What does a searching for a personal style in an art Aïcha M’Barek, with whom he began “sleeping destiny“ mean? And what if form she appreciates for its accessibility. working on an authentically Tunisian each of these Khaddem-Hazems set about In 2000 she received a French Institute for gestural vocabulary. He began as a finding his destiny, trying to rediscover it Overseas Development grant to study at choreographer with the Inta Omri trio, and prod it into wakefulness? the National Contemporary Dance Centre formed in 2001, and was preparing his This work signals the beginning of an in Angers, France, where she worked solo piece Zenzena when he injured his awareness. Destiny has meant a crossing with, among others, Dominique Dupuy, knee. Instead of giving up the project, of paths with other artists from other Angelin Prejlocaj, Alvaro Restrepo and however, he opted for integrating the cities, other countries, and we have Joëlle Bouvier. Given carte blanche, she resultant physical constraints into invited them to join us. What drives us created Essanaï, a piece for four dancers, the work, for which they ultimately is an urge to share, and go deeper. In this and then the solo Le Télégramme. became the driving force. As an intern pursuit of their destiny the Khaddems She went on to study Art and Cultural at the National Choreography Centre blaze trails across personal territories Administration at Lyon 2 University, with in Montpellier in 2003, he wrote and in which a “pelvis dance“ would the intention of setting up a choreography presented h.M, a piece for six male communicate the savour and colour of the training and production facility in her dancers and one woman. In 2004 he world this piece speaks of. home country. In 2005, she creates the danced for Abou Lagraa in Cutting Flat. Chatha company with his companion Hafiz and Aïcha performed their duet My view of the city Hafiz Dhaou. Khallini Aïch (“Let Me Live”) at the «A city, a facade. Brick walls/stone Repérages de Danse in Lille. walls, coloured walls/concrete walls. Hafiz Dhaou / choreographer and dancer The material is the same, but Born in Tunis in 1976, Hafiz Dhaou Khaddem Hazem / premiere what people do with it is was into hip-hop before studying In Tunisia “Khaddem Hazem“ is the unique. The city is but the contemporary dance with Syhem term used for an odd-job man with no reflection of the bodies 57 Belkhodja and becoming a member of prospects, someone who survives from that inhabit it.» day to day, living off his instincts.

Edgardo Mercado buenos aires direction générale et artistique Edgardo Mercado

première en Europe

durée Tierra de Mandelbrot totale pièce pour 3 interprètes 1:00 chorégraphie Edgardo Mercado création assistante chorégraphe Sofia Cerdan danseurs Ines 2004 Armas, Lía Mazza musicien Rodrigo López Klingenfuss costumes Laureano Mon, Cecilia Coronado lumières Gonzalo Córdova direction musicale Rodrigo López Klingenfuss direction vidéo et design multimédia Gabriel Gendin assistant de production María Laura Cheb Terrab production Edgardo Mercado avec le soutien de Prodanza

Edgardo Mercado / chorégraphe Nouvelle Zélande, France). En 2004, PRO- Plano Difuso / création Après avoir étudié la Physique à l’Uni- DANZA le récompense pour sa création Solo chorégraphié par Edgardo Mercado versité de Buenos Aires et enseigné les Tierra de Mandelbrot. pour le danseur Pablo Castronovo. S’ins- Mathématiques, Edgardo Mercado se pirant de l’importance et de l’influence consacre totalement à la danse. Il devient Tierra de Mandelbrot / création 2004 des nouvelles technologies, le chorégra- alors chorégraphe, danseur et enseignant. Le concept de la pièce est essentiellement phe fait vivre sur scène un “corps-in- Il danse sous la direction de chorégraphes et purement mathématique, en prenant formation“ fragmenté qui témoigne des argentins comme Brenda Angiel, Gerardo comme thème des objets à caractère multiples dimensions de la réalité. Ltvak et Ana Garat. En 1997, il rejoint fractal, des objets dont de petites parties, la compagnie Nucleodanza dirigée par en suivant le principe de l’auto répétition, Mon regard sur la Ville Susana Tambutti et Margarita Bali. Il crée s’assemblent pour former un plus gros Voie d’accès ouest, 2.9 millions de Soirée tango en France, collabore sous objet de la même forme. A tous points de personnes m’attendent, réparties en 48 la direction de Margarita Bali à la pièce vue, les petits objets sont similaires aux quartiers sur une superficie de 203 km2, El Hombre que camina et aux vidéos de plus gros, avec les mêmes proportions elles ne dansent pas toutes le tango, je danses Agua et Arena. mathématiques. L’application la plus frap- ne parle pas lunfardo*, elles reconnais- Il se forme à la danse classique auprès de pante de ces objets existe dans la nature sent que je ne suis pas porteño*. Je me Gloria Kazda et à la danse contemporaine (flocon de neige, éponge…) déplace en métro, ligne A pour aller au avec Cristina Barnils. Il approche égale- Au début du spectacle, le plateau est noir, boulot. Contre moi, sans se soucier du ment le travail de Renate Schottelius, Ana dépourvu de toute structure et baigné fleuve, s’encastrent ses maisons agitées, Maria Stekelman et Marina Giancaspro. dans une lumière architecturale. Une art nouveau, art déco, époque coloniale, Il étudie parallèlement la composition et projection vidéo définit l’espace par un néo-coloniale, modernisme, rationalisme, l’analyse chorégraphiques avec Susana dessin abstrait en noir et blanc. Trois in- pittoresque, styles Tudor et académicien Tambutti. Aux Etats-Unis, il étudie avec terprètes occupent cet espace froid et flou, français, toutes différentes, toutes ressem- Betty Jones et Mark Haim. En Europe, il traversé par des images et des rayons de blant les unes aux autres se repliant sur est invité au Centre chorégraphique na- lumières qui frappent les corps. Lorsque un même point, 34° 36 de latitude sud et tional de Rillieux-la-Pape (Maguy Marin) les danseurs bougent, une lumière en 58° 26 de longitude ouest. et au Centre chorégraphique national de mouvement tente de les défier. Tours (Daniel Larrieu). Il assiste à des sta- Dans un domaine où la somme du temps ges auprès de la compagnie Rosas et de la et de l’espace ne répond à aucune réalité compagnie Ultima Vez . En Argentine, il concrète, un violoniste et deux danseurs se forme également auprès de David Zam- explorent la frontière entre déterminisme jeune branno, Rebecca Hilton et Wally Cardona, et hasard. public entre autres. Un langage du mouvement développé voir p 96 Edgardo Mercado reçoit plusieurs bourses à partir de bases algorithmiques, des d’études et des prix nationaux et inter- enregistrements sonores électroniques nationaux, dont la bourse d’études de la (multimedia et musique live), des costu- Fondation Antorchas et celle de l’Ameri- mes blancs aux lignes géométriques et des can Dance Festival en 1998. La Fondation images digitales ingénieuses contribuent Antorchas lui permet d’étudier en France à fragmenter les corps jusqu’à l’image en 2000. En 2005, il reçoit un prix du finale. Fond National des Arts pour Aucun lien de cause à effet, aucune nar- la création d’une nouvelle ration : seulement trois matières fractales Lunfardo* : argot de Buenos Aires né au début pièce. Il danse dans de qui transforment nos façons de regarder, du XX ème siècle, il a été très utilisé dans le nombreux festivals à de percevoir, d’apprécier la réalité. tango dans les années 40 et fait aujourd’hui 58 Buenos Aires et à l’étranger partie intégrante de la langue. (Etats-Unis, Costa Rica, Porteño* : habitant de Buenos Aires. accueil Théâtre du Point du Jour, Biennale de la Danse de Lyon Théâtre du Point du Jour Lundi 25 20H30 Mercredi 27 20H30 plein tarif 15 euros tarif réduit Plano Difuso 12 euros création solo 2006 chorégraphie Edgardo Mercado danseur Pablo Castronovo costumes Emilce Benitez lumières Gonzalo Córdova direction musicale et vidéo Gabriel Gendin production Edgardo Mercado avec le soutien de Fondo Nacional De las Artes, Secretaria de Extensión Universitaria De- partamento de Artes del Movimiento IUNA

Edgardo has received both national and Authentic language of movement, international awards and scholarships, developed from algorithmic sources; among them the Antorchas Foundation original electronic recordings, using Scholarship and the American Dance mixed media and live music; simple, Festival Scholarship in 1998, and the white clothing of geometric cut and Antorchas Scholarship in 2000 to study ingenious digital images converge to Edgardo Mercado / choreographer in France. He has recently been awarded dilute the bodies into fragmented forms a Fondo Nacional de las Artes grant for which produce the final image. Before dedicating his life to dance, the creation of a new piece (2005). He Neither cause-effect nor narrative Edgardo Mercado studied physics at the has performed in various international exists here – only three fractal subjects University of Buenos Aires and taught festivals in the United States, Costa Rica, who transform our means of watching, upper-level Mathematics. New Zealand, France and Argentina. In perceiving, and appreciating reality. Edgardo Mercado is a choreographer, 2004, PRODANZA awarded him a grant professional dancer, and dance professor. for the creation of Tierra de Mandelbrot. Plano Difuso / première He has performed in Argentina and He is currently working as a professor in Solo choreographied by Edgardo Mercado worked under the direction of such the Instituto Universitario Nacional del for Pablo Castronovo. Taking as a starting Argentine choreographers as Brenda Arte (IUNA) and in the Centro Cultural point the importance and the influence of Angiel, Gerardo Litvak, and Ana Garat. San Martin. new technologies, the choreographer puts In 1997, he joined Nucleodanza where on stage a «body-information» fragmented he danced under the direction of Susana Tierra de Mandelbrot / 2004 creation which testifies to multiple dimensions of Tambutti and Magarita Bali. He has In essence, the concept of this piece is reality. choreographed such pieces as Soirée purely mathematical, taking as its theme Tango (France), El Hombre que Camina fractals – objects whose small parts, in (collaborator), and the dance-videos My view of the city line with the principle of self-repetition, Agua and Arena under the direction of «The west road in, with 2.9 million fit together to form a larger object of the Margarita Bali. people waiting for me in 48 same form. At all levels of observation, He received his training in classical ballet neighbourhoods covering 203 square the small objects are similar to the larger from Gloria Kazda and in contemporary kilometres. They don’t all dance the objects in their mathematical properties. dance from Cristina Barnils. In addition, tango, I don’t speak lunfardo*, and I stand The most striking examples are such such masters as Renate Schottelius, Ana out as a non-porteño.** To go to work natural objects as snowflakes and sponges. Maria Stekelman, and Marina Giancaspro I take the subway, Line A. All around, The composition begins in an absolutely contributed to his style. Edgardo also regardless of the river, is a tangle of black stage, stripped of all structures studied Choreographic Analysis and houses art nouveau, art deco, colonial, and bathed in architectural light and a Composition with Susana Tambutti. In neocolonial, modernist, rationalist, video projection that configures the space the United States, he studied alongside picturesque, Tudor and French Academy with an abstract design of pure black and Betty Jones and Mark Haim. In Europe, all different, all alike and all opting for white. he was invited to the National Centre the same geographical point: latitude 34° Three performers occupy this cold and for Choreography at Rillieux-la-Pape 36’ south and longitude 58° 26’ west.» blurred space, rippled by images and rays under the direction of Maguy Marin and of light that strike their bodies. As the to the National Centre for Choreography dancers begin to move, their presence is in Tours under the direction of Daniel defied by the moving light that attempts to Larrieu. He has also attended seminars *Lunfardo: Buenos Aires slang of the illuminate them. with Marion Ballester (Compania Rosas) early 20th century, very much used in In a realm where the sum of time and and Win Vandekeybus (director of Ultima tango circles in the 1940s and now space do not produce a concrete reality, Vez), and in Argentina with, among a part of everyday language. a violinist and two dancers explore the 59 others, David Zambranno, Rebecca Hilton **Porteño: a resident of Buenos border between determinism and chance. and Wally Cardona. Aires.

Mimulus Cia de Dança belo horizonte direction artistique Jomar Mesquita

durée 1:00 +pratique les spectacles seront Jomar Mesquita / chorégraphe France à la Biennale de la Danse en 2002. suivis d’une gafieira, A 34 ans, le brésilien Jomar Mesquita est Les Lyonnais ont également pu apprécier pratique de la samba à la fois danseur, professeur et choré- le talent de Jomar Mesquita lorsqu’il a ani- pour tous au club du graphe. Depuis 1989, il se forme aux mé les cours de danse donnés en journée différents styles et rythmes de danse dans à plus de 500 personnes sur la place des Transbordeur les écoles les plus prestigieuses de Cuba, Terreaux. d’Argentine, du Costa Rica, de France, d’Angleterre, d’Espagne, des États-Unis, et Do Lado Esquerdo de Quem Sobe / de plusieurs villes brésiliennes. Il étudie création 2006 également le cirque, le théâtre, la danse En remontant la rue Ituiutaba, à Belo Ho- classique, le zapateado, l’éclairage scéni- rizonte, on longe sur la gauche plusieurs que, la chorégraphie et la musique. Son hangars que les danseurs de Mimulus travail est largement reconnu et récom- fréquentent quotidiennement. C’est là que pensé, au Brésil et à l’étranger. Il a permis se trouve le siège de la compagnie. De là, à certaines danses étrangères de s’implan- elle participe à l’occupation désordon- ter au Brésil : le Lindy Hop, originaire née des espaces urbains, construisant et des Etats-Unis, la Rueda de Casino, née à déconstruisant, reliant la danse à la ville Cuba, la Bachata venue de la République et à la vie. Dominicaine. Deux fois par an, Jomar Pour sa nouvelle création, Jomar Mesquita Mesquita danse et enseigne en Espagne, est retourné à l’origine de la musique en France et dans d’autres pays d’Europe. brésilienne : au début du XXe siècle, les Il participe également à de nombreux noirs d’Amérique latine tentent de s’in- concours et festivals de danse, en tant que tégrer dans une nouvelle société, urbaine danseur, professeur et membre du jury. et blanche ; peu à peu, les traditions musi- Mon regard sur la Ville En 1990, il crée à Belo Horizonte une cales européennes et africaines se mêlent, L’endroit de ma ville que je préfère, c’est école de danse, Mimulus Dança de Salão, pour donner naissance au choro, musique chez moi... isolé de la confusion exté- considérée comme l’une des meilleures au populaire brésilienne antérieure au samba rieure. Pour autant, chaque fois que je me Brésil. En 1992, il fonde Mimulus, l’une et à la bossa nova. trouve dans une autre ville pour travailler des rares compagnies professionnelles de Do Lado Esquerdo de Quem Sobe rend ou en vacances, je cherche à explorer au danses de salon qui existe actuellement hommage à ces sons et ces airs qui ve- maximum chaque coin à découvrir. Je dans le monde. Il crée des spectacles sur naient des rues. La pièce passe en revue marche autant que possible en regardant les différents styles de danse, des rythmes les chanteurs de sérénades, les joueurs tout autour de moi, peut-être s’agit-il d’un des Caraïbes à la samba, en passant par le d’orgues de barbarie, les compositeurs réflexe de fascination pour mon travail rock, le swing et autres danses de salon : et les batuqueiros… autant de musiciens qui est totalement basé sur les danses Bagagem (2000), E Esse Alguém Sabe jouant devant les portes des maisons et urbaines... des danses nées du processus Quem (2001) et De Carne e Sonho (2003). des bars. Pour ce faire, Jomar Mesquita d’urbanisation et du métissage culturel Avec un style nerveux et dynamique, Mi- s’inspire notamment de sa rencontre avec qui en découle. Ces danses ne seraient mulus va au-delà des limites formelles de Yamandú Costa, jeune guitariste “gaucho“ jamais devenues aussi riches si elles chaque danse en ajoutant aux techniques prodige dont la musique rappelle les n’avaient pas émergé et évolué dans une classique et contemporaine une certaine sonorités du choro. Comme les noirs ambiance qui pousse les gens à se rap- théâtralité. En février 2002, il reçoit le du siècle passé, ce compositeur capte procher, à nouer des relations, à échanger certificat de Master Artist of Dance de l’influence noire dans la musique du leurs expériences. l’Université de Stanford en Californie, continent latino-américain : il interprète Je pense que ce qui synthétise le mieux après avoir enseigné au Brazilian Dances le blanc du noir et le noir du blanc. Cette ma relation avec la ville est le paradoxe Course en tant que professeur invité. harmonie blanc/noir se retrouve dans le entre l’amour et la haine… une certaine Outre son rôle au sein de la compagnie décor, qui évoque les pierres portugaises dépendance... un désir de la quitter sans Mimulus, Jomar Mesquita travaille en noires et blanches caractéristiques des jamais y parvenir. tant qu’enseignant ou chorégraphe auprès trottoirs des villes brésiliennes. d’autres troupes de danse professionnel- La danse, en quête de racines, initie Mémo les. Enfin, il enseigne la danse aux enfants la rencontre des corps par le nombril, Compagnie invitée à la Biennale 2002. défavorisés. liaison ombilicale avec la terre mère. Elle Jomar Mesquita animera des cours de Le public français a décou- revisite les origines du choro pour mieux danse gratuits sur la place des Terreaux. vert le caractère innovant, les transgresser. La compagnie Mimulus au programme : samba et forró original et créatif de la donne ainsi un ton délicat et romantique 60 compagnie lors de sa à ce spectacle marqué par la “brasilidade“ première représentation en et la joie de la samba. Do Lado Esquerdo de Quem Sobe pièce pour 8 interprètes chorégraphie Jomar Mesquita et tous les danseurs danseurs Bruno Ferreira, Daniel Vidal, Fabiana Lopes, Fernanda Nogueira, Jomar Mesquita, Juliana Macedo, Nayane Diniz, Welbert de Melo dramaturgie Jomar Mesquita scénographie et décors Ed Andrade costumes Baby Mesquita, Ronaldo Fraga lumières Leonardo Pavanello direction musicale et vidéo Jomar Mesquita photos Guto Muniz production Baby Mesquita coproduction Fabio Ramos, Regina Moura avec le soutien de Ministerio da Cultura do Brasil, Secretaria Estadual da Cultura do Estado de Minas Gerais, Fundação Municipal de Cultura e Prefeitura Municipal de Belo Horizonte, Fundação Acesita, MSA Infor, Bergmann, Usiminas, Util Le Transbordeur lundi 25 20h30 mardi 26 20h30 première mercredi 27 20h30 en Europe jeudi 28 20h30 vendredi 29 20h30 samedi 30 22h30 plein tarif 22 euros tarif réduit 19 euros

création 2006

Jomar Mesquita / choreographer dance companies as a teacher and he performs the white in black music Brazilian Jomar Mesquita, aged 34, is a choreographer. In addition, he teaches and the black in white. This black/white dancer, teacher and choreographer. Since dance to underprivileged children. harmony is reflected in the set, with its 1989 he has received training in different French audiences discovered this evocation of black and white Portuguese dance styles and rhythms in the most innovative, original and creative company stonework typical of the pavements in prestigious schools in Cuba, Argentina, when it first performed in France at the Brazilian towns. Costa Rica, France, the United Kingdom, Biennale de la Danse in 2002. The people In this show, dance goes in search of Spain and the United States, and in of Lyon also savoured Jomar Mesquita’s its roots, and initiates body-to-body several cities in Brazil. He also studies talent when he led daytime dance classes encounters via the navel, the umbilical circus arts, theatre, classical dance, for more than 500 people in Place des link with mother earth. It revisits the zapateado, stage lighting, choreography Terreaux. origins of choro the better to transgress it. and music. His work has received wide Mimulus thus gives a delicate, romantic recognition and awards in Brazil and Do Lado Esquerdo de Quem Sobe / tone to a piece infused with brasilidade elsewhere. He has enabled a number of 2006 creation and the joy of samba. foreign dances to take root in Brazil: the Walk down Ituiutaba street in Belo Lindy Hop, from the United States; the Horizonte and on the left you pass by My View of the City Roda de Casino, born in Cuba; and the several warehouse-like buildings where «In my city, the place I like best is home… Bachata, from the Dominican Republic. the dancers of Mimulus work daily. Here insulated from the confusion outside. Yet Twice a year, Jomar Mesquita dances and is the company’s headquarters, where it whenever I find myself in another city, teaches in Spain, France and elsewhere in takes part in the disorderly occupation working or on holiday, I try and explore Europe. He also takes part in many dance of urban spaces – constructing and the spots worth discovering as much as I competitions and festivals as a performer, deconstructing, and building bonds can. I walk and walk, looking around me. teacher and jury member. dance, between the city and life. Perhaps this reflects a fascination with my In 1990, in Belo Horizonte, he established For his new work, Jomar Mesquita went work, which is based entirely on urban a dance school, Mimulus Dança de back to the roots of Brazilian music: in dances… dances born from the process Salão, now considered one of the best in the early 20th century, the Blacks of Latin of urbanisation and the ensuing cultural Brazil. In 1992 he founded Mimulus, one America sought to integrate in white, mix. These dances would never have of the very rare professional ballroom- urban society; the musical traditions of grown so rich had they not emerged and dance companies in the world today. Europe and Africa gradually fused, giving evolved in an ambience that encourages He has created shows based on different rise to choro, a kind of popular Brazilian people to get together, build ties and share dance styles (such as Caribbean, samba, music that predates samba and bossa their experiences. rock n’ roll, swing, and other ballroom nova. What best summarises my relationship dances): Bagagem (2000), E Esse Alguém Do Lado Esquerdo de Quem Sobe is a with my city, I think, is the paradox Sabe Quem (2001) and De Carne e tribute to these sounds and tunes, which between love and hatred … a certain Sonho (2003). With its nervy, vibrant originated on the streets. The piece dependency… a desire to leave, without style, Mimulus steps beyond the formal features serenaders, barrel-organ players, ever being able to do so.» boundaries of each dance, adding a composers and batuqueiros… all of them dash of theatricality to the classical and musicians who played outside houses Memo contemporary techniques. In February and bars. Jomar Mesquita primarily drew European premiere 2002, Mesquita was certified a Master his inspiration from an encounter with Company invited to the 2002 Artist of Dance at the University of Yamandú Costa, a gaucho guitar prodigy Biennale. Stanford in California, having guest- whose playing reminded him of choro Jomar Mesquita will lead taught a Brazilian dance course. sonorities. Like the Blacks in the past free dance classes (samba Besides his role with Mimulus, Jomar century, this composer captures the black and forró) in Place des 61 Mesquita works with other professional influence in the music of Latin America: Terreaux.

Les Ballets C. de la B. gand Alain Platel, Fabrizio Cassol

durée Alain Platel / un paysage de montagne, fait de tee-shirts chorégraphe et metteur en scène blancs noués et traversés par la lumière. 1:40 Orthopédagogue de formation, Alain Des bouts de caleçons, combinaisons ou Platel est un metteur en scène et chorégra- marcels blancs jonchent le devant de la phe autodidacte. Dans les années 1980, scène. Dans ce grand désordre, les musi- il fonde à Gand (Belgique) un collectif ciens doivent se faire une place côté cour. d’artistes baptisé les Ballets Contempo- Quand les danseurs escaladent, glissent rains de la Belgique dont le nom s’allè- sur ces pentes neigeuses ou suivent la gera plus tard en Ballets C. de la B.. Ses cordée, c’est pour s’échapper du plateau, premiers spectacles, Stabat Mater (1984), où règne une atmosphère étrange. Les Lichte Kavalerie (1985) et Mange p’tit onze danseurs, d’une stupéfiante agilité, coucou (1986) se caractérisent par des empruntent leurs mouvements au cirque, univers décalés et atypiques : un art naïf, au burlesque américain et à divers styles fait de petits riens, à contre-courant de la de danse. Ils décrivent ainsi les affections “nouvelle vague“ flamande qui rayonne les plus bizarres, celles du monde intério- sur les scènes internationales. Alain Platel risé de la transe collective où l’hystérie observe le monde en dilettante amoureux atteint son paroxysme sous la forme de des recoins, des marges, du hors-cadre. mouvements spasmodiques. S’inspirant À partir de Emma (1993), il se distingue des comportements apparemment dénués plus clairement en tant que metteur en de sens de malades atteints de troubles scène. Il crée successivement Bonjour Ma- psychiatriques et des rituels de transe en dame (1993), La Tristeza Complice (1995), Afrique, les danseurs sont en eau pour lets op Bach (1998) et Wolf (2003). dire cette vision suggérée par la musique. À chaque fois, le choix des danseurs pose Tous les danseurs ont l’air hagard. Nulle la trame du spectacle : Je suis en quête danse de groupe, aucun duo, mais des in- d’interprètes qui aiment bouger et qui dividualités visiblement perturbées. Alain le font d’une manière très personnelle, Platel expose avec tendresse – même s’il explique le chorégraphe. Les danseurs exige de tous des prouesses physiques doivent avoir de fortes personnalités et éprouvantes – une humanité souffrante, être aussi différents que possible, tant amoindrie par un trop-plein de signes. du point de vue de l’expérience profes- J’aime les Vêpres de Monteverdi depuis sionnelle que de l’horizon culturel et de que j’ai seize ans. Cette œuvre reste de- l’âge. Alain Platel s’esquive délibérément bout. C’est un défi de voir s’il est possible pour laisser toute la place à l’inattendu, de mettre des images contemporaines à l’imprévu. Il ne fait que solliciter ce dessus. Cette fois, le rapport à la réalité que ses danseurs veulent exprimer. Il est sociale et politique du monde est en ainsi passé maître dans l’art d’associer les apparence moins sensible. Je flirte avec matériaux les plus divers, d’orchestrer le la religion, le mysticisme. J’ai voulu me chaos. Il étreint les contrastes et marie les focaliser sur ça, ne pas éviter d’en parler. extrêmes, dans une alliance où il n’y a pas Néanmoins, en traitant de la religion, de gagnant ni de perdant, et encore moins je me sens au cœur de problèmes très de réconciliation. Le conflit soutenu actuels. Je pense à la radicalisation de constitue, pour Alain Platel, une source toutes les religions, et pas seulement intarissable de richesses. l’Islam. (…) Dans vsprs, je traite certes de l’extase, mais je cherche avant tout ce qui vsprs / création 2006 lie les gens entre eux, beaucoup plus que Entre profane et sacré, trivial et sublime, ce qui les sépare, même si je tiens à ce la danse d’Alain Platel s’inspire pour que chacun garde sa personnalité. vsprs de l’une des grandes œuvres du répertoire liturgique, les Vêpres de la Mémo Vierge de Claudio Monteverdi, compo- www.lesballetscdelab.be sées en 1610. Un ensemble baroque, une soprano et l’orchestre jazz d’Aka Moon, mêlé de rythmes tziganes, sont réunis sur scène. Cette présence mixte révèle des figures très physiques, qui restent mystérieuses grâce à la qualité instrumentale et 62 à celle du chant. En fond de scène, deux hauts monticules évoquent vsprs pièce pour 20 interprètes chorégraphie tous les danseurs danse et création Quan Bui Ngoc, Mathieu Desseigne Ravel, Lisi Estaràs, Emile Josse, Iona Kewney, Mélanie Lomoff, Ross McCormack, Elie Tass, Rosalba Torres Guerrero, Hyo Seung Ye musiciens Tcha Limberger (violon, flûte), Vilmos Csikos (contrebasse), Ensemble Oltremontano (dir. Wim Becu) [avec Wim Becu, Adam Woolf (sacqueboutes), Marleen Leicher et Fiona Russell (cornets à bouquin)] et Aka Moon [avec Fabrizio Cassol (saxo- phone), Stéphane Galland (percussion), Michel Hatzigeorgiou (guitare de basse, bouzouki)] soprano Maribeth Diggle concept et mise en scène Alain Platel assistante à la mise en scène Juliana Neves musique Fabrizio Cassol d’après les Vêpres de la Vierge de C. Monteverdi, avec la collaboration de Wim Becu et Tcha Limberger dramaturgie Hildegard De Vuyst dramaturgie musicale Kaat De Windt scénographie Peter De Blieck costumes Lies Van Assche, assisté de Lies Marechal et Nicole Bynens lumières Carlo Bourguignon son Alexandre Fostier vidéo Sven Augustijnen production Les Ballets C. de la B. coproduction KunstenFESTIVALdesArts-La Monnaie/De Munt (Bruxelles), Le Grand Théâtre de Luxembourg, RUHRtriennale/Kunststiftung NRW, Staatsoper Unter den Linden (Berlin), Torino- Danza, Holland Festival (Amsterdam), Sadler’s Wells (Londres) vsprs est une contribution officielle auprogramme artistique et culturel de la Coupe du Monde de la FIFA 2006 en collaboration avec Théâtre de la Ville (Paris), KVS (Bruxelles), NTGent avec l’appui des autorités flamandes, de la Ville de Gand, de la Province de la Flandre-Orientale Les Ballets C. de la B. est Ambassadeur Culturel de l’Unesco, IHE L’Amphithéâtre / Cité internationale création mardi 26 20h30 2006 mercredi 27 20h30 jeudi 28 20h30 plein tarif 1ère série 30 euros 2ème série 23 euros tarif réduit 1ère série 27 euros 2ème série 20 euros

rencontre avec les artistes mercredi 27 à l’issue de la représentation

Alain Platel / choreographer have to say. This approach has made him the inner world of collective trance and Trained as a teacher of children with a past master in the art of associating the spasmodic movements of paroxystic learning difficulties, Alain Platel is self- disparate material and orchestrating hysteria. Haggard and sweating, they taught as a director and choreographer. chaos, of embracing contrast and drawing express the vision suggested by the In Ghent in the 1980s he founded the extremes together in an alliance with no music in apparently senseless behaviour collective Les Ballets Contemporains winners and no losers – and certainly no modelled on that of the mentally ill de la Belgique, a name eventually reconciliation. For him ongoing conflict is and of African trance rituals. No group shortened to Ballets C. de la B. His first an inexhaustible mine of material. figures, no duets – just visibly perturbed performances – Stabat Mater (1984), individual personalities. Even while Lichte Kavalerie (1985) and Mange p’tit vsprs / 2006 creation requiring the most exacting physical coucou (1986) – were characterised In its mingling of the sacred and the prowess from his performers, Platel by their zany, atypical ambience, by a profane, the trivial and the sublime, brings real tenderness to his portrayal of bits-and-pieces naivety at odds with the Alain Platel’s vsprs takes its inspiration a suffering humanity worn down by the Flemish “new wave” then sweeping all from one of the classics of the liturgical world’s excessive demands. before it internationally. Alain Platel is a repertoire, Claudio Monteverdi’s Vespers «I’ve loved Monteverdi’s Vespers since I dilettante, lovingly observing the nooks of the Virgin, composed in 1610. On was sixteen. It’s a work that still stands and crannies, the elusive edges of the stage a Baroque ensemble, a soprano up and the challenge was to see if world. and the Gypsy-inflected rhythms of the contemporary images could be applied Beginning with Emma (1993) his talents Aka Moon jazz orchestra combine to to it. This time the rapport with social as a director became clearer, and were form an instrumental/vocal setting for and political reality seems less evident. successively applied to Bonjour Madame the movement of highly physical yet I’m flirting here with religion, with (1993), La Tristeza Complice (1995), lets mysterious figures. mysticism: I wanted to focus on that, and op Bach (1998) and Wolf (2003). In the background, a mountainous not avoid the issue. Even so, in dealing In each of these works the storyline is landscape is suggested by two tall mounds with religion I feel very much involved determined by the choice of dancers: «I’m of knotted t-shirts with light showing with current concerns. I’m thinking here looking for performers who like being on through. Upstage are scattered white of the radicalisation of all religions – not the move and who do it in a very personal boxer shorts, long johns and singlets, and just Islam…True, in vsprs I’m dealing way,» the choreographer explains. His amidst all this disorder, the musicians with ecstasy, but above all I’m looking dancers have to have strong personalities have to find a niche to the left. Trying to for what connects people rather than and be as different as possible from each escape the weird onstage atmosphere, what separates them, even if I insist on other in terms of professional experience, the eleven dancers scale the slippery each one retaining his own cultural background and age. Alain heights, individually or roped together in personality.» Platel himself deliberately stays in the feats of stunning agility borrowed from — Alain Platel background, leaving maximum scope for circus, American burlesque and a range 63 the unexpected and the unpredictable and of dance styles. In doing so they portray Memo simply summoning up what his dancers the strangest kinds of afflictions, those of www.lesballetscdelab.be

La 5ème dimension dakar direction artistique Jean Tamba

durée Compagnie Jean Tamba 5ème dimension première 1:00 Née en juillet 1995 sous l’impulsion d’un en Europe jeune professeur de danse sorti du conser- vatoire de Dakar Douta Seck, Jean Tamba, création et d’un animateur culturel, Honoré 2005 Mendy, la 5ème dimension est devenue la première compagnie de danse sénégalaise. Depuis, elle n’a eu de cesse de monter ses propres créations : Qui suis-je ? en 1996, Demain la vie Dina Baax en 1998, et Bujuman en 2002, une œuvre dédiée aux petites gens qui vivent de la récupération des ordures. Elle a créé et continue de développer interprète de Susanne Linke dans Le Coq dans toutes ses créations, la Métiss est mort, danseur pour les Sotiba Boys dance : forme de danse qui mêle gestuelle et chorégraphie de nombreuses créations contemporaine et danses traditionnelles. pour des évènements culturels d’envergu- Si le cœur de l’inspiration est à chercher re (notamment le spectacle de 400 person- en Afrique, l’Asie, l’Inde, les régions de nes organisé à l’occasion de la visite du culture arabe, l’Europe et l’Amérique Pape au Sénégal). Il s’initie également au viennent également enrichir ce mélange. registre du modern jazz avec l’américain La Métiss dance matérialise le principe, Marvi, à l’afro jazz auprès de Chuck Davis Eau b nite d’“enracinement et ouverture“ cher au et avec le Sénégalais Ousmane Cissé. Jean pièce pour 7 interprètes chorégraphie Jean Tamba Président-poète Léopold Sédar Senghor ; Tamba est également musicien et a sorti danseurs Mariane Mbengue, Omar elle se veut universelle, capable de tou- un CD de percussions. Sene, Aliou Ndao, Moustapha Gueye cher les peuples de tous les continents. Rencontre d’objectifs, enfin par sa prise de Eau b nite / création 2005 musiciens Joseph Alfred Tamba, position sur les grandes questions concer- L’eau d’ici et l’eau de là. Oumar Mbow, Issa Camara décors nant l’homme et son environnement, le L’eau incarne, toujours et partout, la vie, Moussa Diallo lumières Moussa travail créatif de la compagnie cherche à la maternité et la fécondité en général, Diallo direction musicale Jean Tamba divertir tout en éduquant. mais aussi la purification et le passage production Agence de Promotion et En 2005, la compagnie crée Eau b nite, d’un état à un autre. d’Action Culturelle (Dakar) accueil de l’eau à l’homme en wolof, qu’elle re- En wolof, Eau b nite signifie de l’eau à Théâtre de la Croix-Rousse, Biennale prendra, dans une version plus longue et l’homme. Le jeu de mot se réfère éga- de la Danse de Lyon revisitée pour la Biennale de la Danse. lement au rite de purification que l’on retrouve dans la religion. Jean Tamba / chorégraphe Notre planète est la seule du système Diplômé de l’Ecole nationale des arts à solaire à posséder de l’eau liquide et notre Dakar, Jean Tamba, chorégraphe et fonda- corps, l’un des plus privilégiés du règne teur de la compagnie Jean Tamba la 5ème animal. dimension, est aussi le Directeur Artisti- Quoi de plus facile aujourd’hui que que du Festival dakarois Faay Fecc (qui d’ouvrir un robinet ? Quoi de plus normal signifie “viens danser“ en wolof). Créée en que de prélever sans compter à cette 2001, l’association Kaay Fecc mène, paral- manne quotidienne pour la satisfaction de lèlement au festival, des actions en faveur tous nos besoins ? du développement et de la professionnali- Pourtant... exploitée sans mesure ni pru- sation des métiers de la danse au Sénégal dence, l’eau est de plus en plus polluée et réfléchit à l’élaboration d’une politique et la production d’eau potable de plus en de développement culturel durable, au plus complexe et coûteuse. service de la danse et du continent. Si la question de l’eau se pose en terme jeune C’est l’éclectisme qui caractérise sa d’urgence dans l’espace sahélien, elle est public carrière de danseur et chorégraphe. Aux également devenue une question fonda- voir p 96 côtés d’Andrée Lorenzetti, ex-danseuse du mentale pour le devenir de l’humanité Ballet de Marseille, il découvre les prin- toute entière. cipes de composition néoclassiques et se A travers la création Eau b nite, le choré- forme à la rigueur technique graphe Jean Tamba ambitionne de donner académique. Il se retrouve à une forme à l’eau par le mouvement ; une la direction artistique des eau qui garde des traces et conserve des 64 Ballets Africains de Maître souvenirs, tel un corps. Il pose la question Kounta pendant 15 ans, du sacré et de la préservation écologique du devenir de l’humanité. developing and professionalising dance in Senegal and on shaping a policy of sustainable cultural development in the interest of dance and the African continent generally. The most striking thing about Jean Tamba’s career as a dancer/choreographer is its eclecticism. Working with ex-Ballet de Marseille dancer Andrée Lorenzetti, he made a return to neoclassical principles of composition and trained himself to meet the most rigorous academic standards. Director for fifteen years of Maître Kounta’s Ballets Africains, he has appeared with Susanne Linke in Le Coq est mort, danced with the Sotiba Boys and composed the choreography for many large-scale cultural events including the 400-person performance marking Jean Tamba 5th Dimension the Pope’s visit to Senegal. He has also Formed in July 1995 at the instigation explored modern jazz with the American of young dance teacher Douta Seck, Marvi, and Afro-jazz with Chuck Davis Jean Tamba and cultural coordinator and the Senegalese Ousmane Cissé. Also a Honoré Mendy, the 5th Dimension musician, Tamba has released a CD of his quickly became Senegal’s top dance percussion work. company, regularly presenting its own compositions: Qui suis-je? in 1996, Eau b nite / 2005 creation Demain la vie Dina Baax in 1998, and in Water from here, water from there. 2002 Bujuman, dedicated to the people Everywhere and always, water has who make a living recycling garbage. embodied life, maternity and fecundity The company created “Métiss dance”, – but also purification and the transition a distinctive mix of the contemporary from one state to another. In Wolof «Eau b and the traditional which it continues nite» is a play on words meaning «From to use in all its pieces. Drawing its water to people», but also designating a inspiration from Africa, Asia, India and religious purification rite. the Arab world, but also from Europe and Our planet is the only one in the solar America, Métiss embodies the “roots and system to possess water in liquid form; receptivity” principle dear to Senegalese and our body is one of the most privileged president-poet the late Léopold Sédar in the animal kingdom. Senghor: its goal is universality and What is easier today than turning on a the ability to reach all peoples on all tap? What is more normal than using as continents. Combining this purpose with much as we want of this gift from the gods its stance on the big issues now facing to meet our daily needs? man and his environment, the company’s And yet, used without forethought or creative work seeks both to entertain and restraint, water is becoming more and educate. more polluted, and the production of In 2005 5th Dimension produced Eau b drinking water ever more complex and nite (“From water to people” in Wolof). It costly. will present a longer, modified version of And while water is now a matter of urgent the work at the Biennale de la Danse. concern in the Sahel, it has also become a fundamental issue for the future of all Jean Tamba / choreographer humanity. Théâtre de la A graduate of the National School of Arts In Eau b nite the choreographer sets out Croix-Rousse in Dakar, Jean Tamba is a choreographer, to give water shape through movement: a mercredi 27 19h30 founder of the company Jean Tamba 5th water on which traces remain, and which jeudi 28 20h30 Dimension and artistic director of the retains memories, like a body. plein tarif Kaay Fecc (Wolof: “Come and dance”) Jean Tamba raises here the 18 euros Festival in Dakar. Formed in 2001, the question of the sacred tarif réduit Kaay Fecc Association, in addition and of the ecological 65 15 euros to organising the festival, works on preservation of humanity’s future.

Entre nosotros lyon

durée 1:00

Marcos Augusto / chorégraphe et danseur co, c’est Antonio Gades. J’aime son style, moments ont rythmé sa carrière tels que Né en 1967, il approche la danse et le sa théâtralité, il m’a transmis beaucoup la Cigale à Paris, le Tablao Zambra de Ma- théâtre dès l’âge de dix ans à Rio de de choses dans ma façon de danser. drid avec Tomatito, le Palais des Congrès Janeiro, sa ville natale. Quelques années à Grenade, le festival d’Art Flamenco à plus tard, après une formation d’acteur, il Comment définiriez-vous votre travail ? Lyon et bien sûr les scènes parisiennes s’est tourné vers la danse espagnole et le Mon travail passe par la fusion d’élé- avec Le Cid de Corneille au théâtre de flamenco est devenue sa priorité artisti- ments de danse et la participation fonda- la Madeleine, Théâtre Marigny, Théâtre que. Il étudie avec de nombreux profes- mentale de la guitare, du chant et de la Antoine en tant que compositeur. Après seurs réputés au Brésil. Il part ensuite percussion flamenca. avoir été complice d’Abed Azrié dans à New York pour parfaire sa formation une mise en scène musicale et un disque auprès de Victorio Korjhan, Adrea Del- Un mot sur la création ? arabo-andalou intitulé Suerte, il présente conte et Carmen Sala. Il suit de nombreux …y algo más mêle la musique flamenca sa propre création Sendero Flamenco à ateliers menés par des danseurs reconnus à des mouvements minimalistes de la la salle Ginger et Fred à la Maison de la dont Andrès Marin à Séville. danse contemporaine, avec une touche danse et au festival de Rodez. Auteur, in- A la fois chorégraphe, danseur et pro- de théâtralité et un travail sur le corps. terprète, metteur en scène mais également fesseur, Marcos Augusto a collaboré à Le folklore traditionnel de Séville et l’al- narrateur, Juan Carlos Principal réalise plusieurs spectacles de danse avec la légresse qui s’en dégage se retrouveront une habile synthèse entre les forces incon- compagnie Carmen Del Rio. Il tourne au également dans cette pièce, cosignée avec tournables du Flamenco et les données Brésil un spectacle intitulé Fuego Anda- Isaias Jauregui et Juan Carlos Principal. esthétiques, musicales et culturelles du luz, qu’il interprète avec une danseuse monde moderne. et des musiciens sur scène. En 2005, il Isaias Jauregui / danseur Pour moi et en tant que guitariste, l’école crée un solo qu’il présente au Festival de Né en 1964 à Zarutz (pays basque es- de la guitare c’est la rythmique. J’ai beau- danse à Tunis et à l’occasion des 25 ans pagnol), Isaias Jauregui fait partie d’un coup appris en accompagnant la danse, de la Maison de la Danse de Lyon. groupe de danses folkloriques basques car ce qu’il y a de plus important dans la avant d’entrer en 1985 au Ballet Classi- musique en général, c’est la rythmique ; Pourquoi avez-vous choisi le flamenco ? que de Saragosse. Quatre ans plus tard, il après il y a l’harmonie et la mélodie. De par mes origines gitanes, je me suis participe à la tournée du Europa Ballet et L’accompagnement de la danse m’a per- tout naturellement tourné vers le flamen- en 1991, il intègre la compagnie Romande mis de développer la rythmique, d’analy- co. Beaucoup de personnes sont étonnées de Ballet. L’année suivante, il rejoint le ser les pas, de développer des musiques, de me voir danser le flamenco et non la chorégraphe Thierry Malandain à Biarritz. de créer des choses par rapport à des samba. Un Français est-il condamné à De 2001 à 2004, il danse pour la compa- données. ne boire que du vin ? Parce que je suis gnie de Maguy Marin au Centre choré- Brésilien, je devrais choisir une danse en graphique national de Rillieux-la-Pape. Mon regard sur la ville rapport avec mon pays. Je danse aussi la Il est également diplômé d’Etat en danse J’aime la spontanéité de Rio de Janeiro. samba, jamais je ne renierai cette jolie contemporaine. C’est une ville qui te donne la possibi- danse, mais le flamenco reste et restera lité de faire tout ce que tu veux. C’est ma grande passion. Juan-Carlos Principal / compositeur l’une des villes les plus ouvertes que je Guitariste depuis l’âge de 6 ans, Juan-Carlos connaisse. Etre carioca, c’est pouvoir se Quels sont vos danseurs préférés ? Principal débute professionnellement réveiller et avoir l’impression d’être tous Il y a beaucoup de danseurs à 19 ans à Grenade en tant que soliste. les jours en vacances. Le contraste des que j’aime mais celui que Il possède son propre style : sa guitare montagnes et la mer, la mixité de la po- j’admire le plus et qui m’a s’accompagne parfaitement avec sa voix pulation, le mélange des classes sociales 66 fait littéralement plonger dans des mélopées traditionnelles sou- forment un véritable choc culturel. Tout dans le monde du flamen- vent écrites par son père. De nombreux cela a construit ma personnalité. …y algo más pièce pour 5 interprètes chorégraphie et danse Marcos Augusto et Isaias Jauregui Opéra de Lyon, musique Juan Carlos Principal chanteur Alberto García l’Amphi musiciens Juan Carlos Principal, Cédric Diot mercredi 27 18h30 conception et mise en scène Marcos Augusto, Isaias Jauregui, Juan jeudi 28 18h30 Carlos Principal lumières Johan Tivoli vendredi 29 18h30 coproduction Biennale de la Danse de Lyon, compagnie Entre nosotros samedi 30 18h30 plein tarif 15 euros tarif réduit création 12 euros

Marcos Augusto / Madeleine in Corneille’s El Cid, and the choreographer and dancer How would you describe your work? Théâtre Marigny and Théâtre Antoine as a Born in Rio in 1967, Marcos Augusto My work uses a combination of different composer. After working with Abed Azrié became interested in dance and theatre at dance elements, with a vital contribution on a musical presentation and the Arabo- age ten. Some years later, after training as coming from the guitar, the voice and Andalusian disc Suerte, he performed his an actor, he took up flamenco, studying flamenco percussion. own Sendero Flamenco in the Ginger and under a number of respected teachers in Fred Room at Lyon’s Maison de la Danse, Brazil and then with Victorio Korjhan, And a word about this new work? then at the Rodez Festival. Composer, Adrea Delconte and Carmen Sala in …y algo más (co-signed with Isaias performer, director and narrator, Juan New York. He also attended numerous Jauregui et Juan Carlos Principal) mixes Carlos Principal has achieved a skilful workshops organised by such recognised flamenco music with the minimalist synthesis of the essence of flamenco and dancers as Andrès Marin, in Seville. movements of contemporary dance, a the aesthetic, musical and cultural facets Choreographer, dancer and teacher, touch of theatre and a lot of attention to of the modern world. Marcos Augusto has worked on several the body. What you also find in this piece For me you learn the guitar first of dance performances with the Carmen is traditional Seville folklore and the joy all through rhythm. I learnt a lot by Del Rio company. He toured Brazil with it radiates. accompanying dancers, because what’s his Fuego Andaluz, performing the work most important in music as a whole is himself with a woman dancer and on- Isaias Jauregui / dancer rhythm; then come harmony and melody. stage musicians. In 2005 he composed Born in 1964 in Zarutz, in the Spanish Playing for dancers meant I could develop a solo piece which he presented at the Basque Country, Isaias Jauregui belonged the rhythmic side, analyse the steps, work Festival of Dance in Tunis and at the 25th to a Basque folkdance group before on compositions, create things out of what anniversary celebrations of the Maison de joining the Classical Ballet troupe in was given to me. la Danse in Lyon. Saragossa in 1985. Four years later he toured with the Europa Ballet and in 1991 My view of the city Why did you choose flamenco? moved on to the Compagnie Romande «I love the spontaneity of Rio de Janeiro. It was something quite natural, given de Ballet before joining choreographer It’s a city that gives you the chance to do my gypsy background. People are often Thierry Malandain in Biarritz. In 2002–04 whatever you want. It’s one of the most surprised to see me dancing flamenco he danced with Maguy Marin’s company receptive cities I know. To be carioca is and not the samba – as a Brazilian I’m at the National Choreography Centre to be able to wake up with the feeling supposed to dance something national. at Rillieux-la-Pape, just outside Lyon. that every day is a holiday. The contrast But does a Frenchman have to drink He also has a diploma in contemporary between the mountains and the sea, the nothing but wine? I dance the samba as dance. ethnic mix, the social mix – it all adds well, it’s a pretty dance and I’d never up to real culture shock. And that’s what criticise it, but flamenco is and will Juan Carlos Principal / composer made me the person I am.» always be my grand passion. After taking up the guitar at age 6, Juan- Carlos Principal began his solo career in Who are your favourite dancers? Granada at 19. He has his own distinctive There are many dancers I like, but the style, accompanying his flawless singing one I admire the most, and who made of laments often written by his father. He me literally plunge into the world of has performed at the Cigale in Paris, the flamenco, is Antonio Gades. I like his Tablao Zambra in Madrid (with Tomatito), style and his theatrical quality, and there’s the Convention Centre in Granada, the a lot that I’ve learnt from him in my way Festival of Flamenco Art in Lyon and, of 67 of dancing. course, the Paris stage: the Théâtre de la Salia nï Seydou Ars Nova ensemble instrumental ouagadougou

création

durée Compagnie Salia nï Seydou et qui sera inauguré en décembre 2006. semble Aleph, Ars Nova…), pour la danse 1:30 La compagnie Salia nï Seydou est créée Salia Sanou est directeur des Rencontres (Violetta Farber, Jean-Claude Gallotta…), en 1994 par les deux chorégraphes chorégraphiques de l’Afrique et de l’océan pour les machines musicales de Claudia burkinabés Salia Sanou et Seydou Boro. Indien depuis 2001. Brahem ou pour les chevaux de Bartabas Basée à Ouagadougou, elle est aujourd’hui tout en continuant l’improvisation. Avec considérée comme le fer de lance de la Seydou Boro / chorégraphe l’ensemble Ars Nova, il remonte Laborin- nouvelle génération de chorégraphes Seydou Boro est né en 1968 à Ouagadou- tus II de Luciano Berio en 2003 et a inter- africains contemporains. gou. Très vite, il choisit d’abandonner ses prété, aux côtés des musiciens de l’ensem- L’étonnant parcours de cette compagnie études d’informatique pour le théâtre et ble, Soleils Fondu de Claude Barthélémy est jalonné de quatre créations : Le Siècle la danse. Dès 1990, il suit une formation en 2004 à la Cité de la Musique. des fous ; Figninto ; L’œil troué ; Taagala, professionnelle au sein de la compagnie le voyageur ; Weeleni, l’appel (avec le de théâtre Feeren, dirigée par Amadou Un pas de côté / création jeune chorégraphe Ousséni Sako). La com- Bourou. Il joue un répertoire allant de Comment un musicien ressent-il la danse pagnie voyage depuis dix ans dans plus Œdipe roi de Sophocle à Marafootage de dans sa chair ? Comment bâtir une pièce de quarante pays. En 2004, Seydou Boro Amadou Bourou. Il interprète également où s’effacent les traditionnelles frontières crée un solo, C’est-à-dire…, réunissant plusieurs rôles importants au cinéma, danse/musique, écoute/mouvement ? Le texte, musique et danse. dont celui de Soundjata Keïta dans Keïta, musicien n’est-il pas un danseur où cha- La danse de Salia Sanou et Seynou Boro l’héritage du griot de Dani Kouyaté (primé que note correspond à une partie du corps n’est pas de la danse africaine, ni de la au festival panafricain du cinéma de qui serait touchée, ébranlée ? Le danseur danse moderne, mais un hybride fasci- Ouagadougou). n’est-il pas un musicien dans l’utilisation nant qui utilise pleinement le corps pour Il intègre la compagnie de Mathilde Mon- du mouvement et du rythme ? Ce regard exprimer idées et émotions. nier en 1992, et fonde avec Salia Sanou où les frontières et domaines artistiques leur compagnie en 1994. Outre les pièces restent floues, nous a séduit. Salia Sanou / chorégraphe chorégraphiques, Seydou Boro a réalisé Mettre en scène dans un même espace Né en 1969 au Burkina Faso, Salia Sanou plusieurs films documentaires sur la des artistes différents, avec des vécus devient policier après des études de danse créative africaine. Pour son travail différents, une expérience et une culture Droit. Il se met alors en disponibilité chorégraphique en France, en Afrique et distincte, non pas pour questionner nos pour se consacrer à sa passion : la danse. dans le monde, Seydou Boro a reçu en différences mais pour entendre et vivre Il suit des cours de théâtre à l’Union des juillet 2002 du gouvernement français nos richesses. Ensembles Dramatiques de Ouagadougou la décoration du Mérite des Arts et des (Burkina Faso). Il est formé à la danse afri- Lettres. Il a également été élu Artiste de Ars Nova ensemble instrumental caine par Drissa Sanon, Alasane Congo, l’année 2003 par l’Agence intergouverne- L’équipe de l’ensemble instrumental est Irène Tassembedo et Germaine Acogny. mentale de la francophonie. constituée de vingt-cinq musiciens qui se En 1992, il intègre la compagnie de Ma- consacrent au répertoire du XXe siècle et thilde Monnier au Centre chorégraphique Jean-Pierre Drouet / compositeur à la création musicale. national de Montpellier. Il participe alors Jean-Pierre Drouet a commencé à étudier Cette formation défend les nouvelles aux différentes créations de la la musique classique à Bordeaux puis à tendances de la musique actuelle. Elle est compagnie : Pour Antigone, Nuit, Arrêtez Paris où il obtient son premier prix de ouverte à toutes les pratiques musicales arrêtons, Arrête, Les Lieux de là. percussion en 1958. Sa rencontre avec Lu- et artistiques de son époque, et se veut Dans le cadre de projets de sensibilisa- ciano Berio va définitivement influencer un lieu de rencontre et d’échange. Elle tion menés par le Centre chorégraphique l’orientation de sa vie musicale. Ils créent construit ses projets en fonction d’un sur le thème “autour de l’Afrique”, Salia Circles, pour la voix de Cathy Berberian, travail suivi avec les compositeurs. Des intervient en milieu scolaire. Parallèle- et partent en tournée aux Etats-Unis. relations privilégiées se sont ainsi créées ment, il commence à chorégraphier ses Aussitôt, il joue avec Pierre Boulez et avec Pascal Dusapin, Bernard Cavanna, propres travaux. En 1992, il rencontre rencontre Barraqué, Stockhausen, Kagel, Andy Elmer, Georges Aperghis, Claude Seydou Boro, avec lequel il crée le Credo Xenakis… qui lui confient de nombreuses Barthélémy, Luc Ferrari, Jean-Pierre (Centre de recherche et d’échanges drama- créations. Parallèlement, il participe au Drouet et, récemment, Sylvain Kassap, tiques) et, en 1994, la compagnie Salia nï Jazz Groupe de Paris d’André Hoeir et Alexandros Markéas et Zad Moultaka. Seydou. En 1996, Salia et Seydou créent accompagne Edith Piaf, Gilbert Bécaud, En dehors des concerts qui proposent un leur première œuvre, Le Siècle des fous. Jeanne Moreau, Bobby Lapointe… programme équilibré de recherche et de Récemment, Seydou Boro et Salia Sanou Dès la fin des années soixante, il fonde découverte, l’un des objectifs d’Ars Nova sont nommés pour trois ans directeurs avec Michel Portal, Vinko Globokar et est de réaliser des projets qui mettent en artistiques du Centre de développement Carlos Roque Alsina, le New Phonic Art relation la musique, le théâtre, la danse et chorégraphique de Ouagadougou (projet au sein duquel il s’adonne aux fortes le spectacle vivant. d’envergure internationale soutenu par émotions de l’improvisation pure et dure le ministère de la Culture du pendant une quinzaine d’années. Mémo Burkina Faso, la mairie de Insatiable curieux, il travaille les rythmes parcours www.salianiseydou.net de Ouagadougou et la coopé- traditionnels du zarb ou des tablas et les création 68 ration culturelle française), nouvelles sonorités électroacoustiques. voir p 95 dont ils sont les fondateurs Il s’enthousiasme pour le théâtre musical (avec Aperghis, Jean-Louis Barrault, l’En- Un Pas de Côté pièce pour 11 interprètes chorégraphie Salia Sanou et Seydou Boro musique Jean-Pierre Drouet Le Toboggan - danseurs Salia Sanou, Seydou Boro, Ousséni Sako, Ahmed Khémis, Bénédicth Sene musiciens Jean-Pierre Drouet, Décines Michel Maurer, Pierre-Simon Chevry, Eric Lamberger, Alain Tresallet, Dramane Diabaté direction musicale Philippe mercredi 27 20h30 20h30 Nahon scénographie Claudine Brahem lumières Eric Da Graça Neves son Xavier Bordelais jeudi 28 vendredi 29 20h30 coproduction La Passerelle - scène nationale de Saint-Brieuc, Biennale de la Danse de Lyon, ARCADI (action régionale samedi 30 20h30 pour la création artistique et la diffusion en Ile-de-France), Ars Nova ensemble instrumental, compagnie Salia nï plein tarif Seydou avec le soutien de DMDTS et SPEDIDAM accueil Le Toboggan, Biennale de la Danse de Lyon 22 euros tarif réduit Compagnie Salia nï Seydou computer studies in favour of theatre 19 euros The Salia nï Seydou company was and dance. In 1990 he began training as founded in 1994 by Salia Sanou and a professional with the Feeren theatre navettes gratuites A/R Seydou Boro, both from Burkina Faso. company, playing a range of roles from départ place A. Poncet Based in Ouagadougou, the troupe Sophocles’ Oedipus Rex to Marafootage, arrêt bus TCL à 19h25 is considered the flagship of the new by the troupe’s director Amadou Bourou. retour place A. Poncet generation of African choreographers. He also played a number of major cinema (le 28 retour après la The company’s amazing career is marked parts, including that of Soundjata Keïta in rencontre) by four major compositions: Le Siècle Dani Kouyaté’s Keïta, l’héritage du griot, rencontre avec les artistes des fous, Figninto: L’œil troué, Taagala which took out a prize at Fespaco, the jeudi 28 septembre à l’issue le voyageur, and Weeleni, l’appel (with Pan-African Film and Television Festival de la représentation young choreographer Ousséni Sako). Over in Ouagadougou. the last ten years the company has toured After entering Mathilde Monnier’s in more than forty countries. company in 1992, he joined forces with In 2004 Seydou Boro performed his solo Salia Sanou to found their own troupe performed Claude Barthélémy’s Soleils C’est-à-dire…, a mix of text, music and in 1994. In addition to his dance pieces, Fondus at the Cité de la Musique in Paris dance. Seydou Boro has made a number of in 2004. In the hands of Salia Sanou and Seynou documentary films on creative African dance. In July 2002 he received the Boro, dance “is neither African nor Un pas de côté / premiere modern, but a fascinating hybrid that uses French governments Order of Merit in How does a musician feel the dance in his the body to the full in the expression of Arts and Letters for his choreographic very flesh? How do you construct a work ideas and emotions.” work in France, Africa and the world, and was elected Artist of the Year 2003 by that does away with the traditional dance/ the Agence Intergouvernementale de la music and sound/movement boundaries? Salia Sanou / choreographer Is not the musician a dancer, with Born in Burkina Faso in 1969, Salia Francophonie. each note matching a body part that is Sanou became a policeman after studying affected, or stirred? Is the dancer not a law. Taking leave to devote himself to Jean-Pierre Drouet / composer musician in his use of movement and his passion for the dance, he took acting Jean-Pierre Drouet began studying rhythm? This approach, with its blurring classes at the Union des Ensembles classical music in Bordeaux before of artistic boundaries and domains, Dramatiques in Ouagadougou and studied moving on to Paris, where he earned his has something captivating about it. In African dance under Drissa Sanon, first percussion prize in 1958. He knew, a single performance space it presents Alasane Congo, Irène Tassembedo and however, that a «classic» career was artists from different cultures and with Germaine Acogny. not to his taste, and his meeting with different life experiences, not as an In 1992 he joined the Mathilde Monnier Luciano Berio was a decisive factor in exploration of difference but with a view company at the National Choreographic the direction his musical life was to take. to understanding and exploiting our Centre in Montpellier, France, dancing Together they wrote Circles for singer shared assets. in Pour Antigone, Nuit, Arrêtez arrêtons, Cathy Berberian, and toured the United States. Drouet played with Pierre Boulez Arrête and Les Lieux de là. Ars Nova instrumental ensemble He also worked in schools as part of the and performed numerous specially Ars Nova is made up of 25 musicians Centre’s awareness campaign on Africa, written works for Barraqué, Stockhausen, devoted to the repertoire of the 20th and at the same time began composing Kagel, Xenakis and others. At the same century and performance of new works, pieces of his own. His meeting with time he was playing with André Hodeir’s especially those reflecting contemporary Seydou Boro led to the creation in Jazz Groupe de Paris and accompanying, trends. It is open to all the musical and 1992 of Credo, a centre for experiment, among others, Edith Piaf, Gilbert Bécaud, artistic styles of its time and is seen as and in 1994 of the Compagnie Salia nï Jeanne Moreau and Bobby Lapointe. a focus for encounters and exchange. Seydou, whose first work, Le Siècle des In the late 1960s, with Michel Portal, Its projects are developed through a fous, was performed in 1996. Seydou Vinko Globokar and Carlos Roque process of ongoing work with composers, Boro and Salia Sanou were recently Alsina, he founded the New Phonic Art an approach that has led to a special appointed artistic directors of the Centre ensemble, which for the next fifteen relationship with Pascal Dusapin, Bernard for Choreography in Ouagadougou, a years provided him with a framework Cavanna, Andy Elmer, Georges Aperghis, large-scale international project they for pure, emotionally powerful Claude Barthélémy, Luc Ferrari, Jean- founded with the backing of the Ministry improvisation. Pierre Drouet and, recently, Sylvain of Culture in Burkina Faso, the City of Insatiably curious, he also worked on Kassap, Alexandros Markéas and Zad Ouagadougou and France’s Overseas the traditional rhythms of the zarb and Moultaka. Cultural Development Department. The the tabla; on the new electroacoustic In addition to concerts offering a balance centre will open in December 2006. possibilities; on music theatre, with between experiment and new works, Salia Sanou has been director of Aperghis, Jean-Louis Barrault, Ensemble Ars Nova undertakes projects combining the Africa/Indian Ocean Rencontres Aleph, Ars Nova and others; on dance music, theatre, dance and the Chorégraphiques since 2001. with, for example, Violetta Farber and Jean-Claude Gallotta; with Claudia performing arts. Seydou Boro / choreographer Brahem’s music machines; and with Memo Born in Ouagadougou, Burkina Faso, in Bartabas’s horses. With the Ars Nova 69 Premiere 1968, Seydou Boro quickly gave up his ensemble he prepared a new version of Luciano Berio’s Laborintus II in 2003 and www.salianiseydou.net

Nasser Martin-Gousset / « La Maison » paris direction artistique Nasser Martin-Gousset

durée Nasser Martin-Gousset / chorégraphe 1:20 Né de père égyptien et de mère corse, Nasser Martin-Gousset s’initie au théâtre auprès d’Alain Peillon. Après une expé- rience théâtrale de quatre ans avec divers metteurs en scène, Nasser Martin-Gousset étudie la danse au Conservatoire natio- nal de région à Lyon. Il collabore ensuite avec de nombreux chorégraphes (Josef Nadj, Sacha Waltz, Meg Stuart, Wanda Golonka, Karine Saporta, Dominique Petit, Christine Bastin, Jacques Pattarozzi, Hervé Jourdet). Parallèlement à son travail d’interprète, il cosigne, en 1989, avec Annie Legros La petite représentation et présente, en 1993, le solo Babelogue , suivi en 1994 de The marriage – a babe- logue suite . En 1996, il fonde sa compa- gnie La Maison et crée le duo Alleluia. En 1998, il chorégraphie Solarium et, en 2000, Bleeding Stone à la Ménagerie de Verre à Paris. En 2002, il présente Neverland aux Rencontres chorégraphi- ques internationales de Seine-Saint-Denis, programmé en 2003 au Théâtre de la Ville à Paris. En 2004, il conçoit Sola- rium Return au Théâtre des Bergeries de Noisy-le-Sec. En marge de ses créations, il continue sa collaboration avec divers chorégraphes et metteurs en scène tel que Yves Beaunesne. En mai 2005, il écrit le solo Pop Life dans le cadre des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine Saint-Denis.

Péplum (Pop Life II) / création Amante de deux des plus puissants généraux d’une Rome déchirée par la guerre civile, Jules César et Marc Antoine, Cléopâtre parvient à se maintenir sur le trône pendant quelque vingt ans jusqu’à sa défaite à Actium en 31 avant J.C. où elle n’a d’autre solution que de se donner la mort, suivant de près Marc-Antoine. Péplum est une tentative de réflexion romanesque sur l’ambition et les idéaux qui conduisent au pouvoir et à la lente désillusion de cette quête passionnée. L’histoire nous a donné des personnages et des mythes qui traversent le temps, se métamorphosent et se renouvèlent sans cesse. Le corps reste le centre et le véhicule charnel de cette idée qui voyage. Immortelle.

70 Maison de la Danse jeudi 28 20h30 vendredi 29 20h30 samedi 30 20h30 création plein tarif 1ère série 22 euros Péplum 2ème série 16 euros pièce pour 10 interprètes tarif réduit chorégraphie Nasser Martin-Gousset 1ère série 19 euros parcours danseurs Barbara Schlittler, Carole Gomez, Panagiota 2ème série 13 euros de création Kallimani, Laurie Young, Olivier Dubois, Filipe Lourenço, voir p 95 Mathieu Calmelet, Smaïn Boucetta, Thomas Chopin musi- rencontre avec les artistes cien live Steve Argüelles scénographie Nasser Martin- vendredi 29 à l’issue de la Gousset costumes Hélène de Laporte lumières Renaud représentation Lagier montage et arrangements son Steve Argüelles, Nasser Martin-Gousset direction vidéo Quentin Descourtis, Julien Delmotte régie générale et plateau Olivier Mendili assistant à l’écriture Gilles Amalvi production « La Maison » coproduction Biennale de la Danse de Lyon, Théâtre de la Ville (Paris), Château Rouge (Annemasse), Ménagerie de Verre (Paris), L’Apostrophe – Scène Nationale (Cergy Pontoise) avec le soutien de la DRAC Ile de France, CCN d’Orléans Josef Nadj pour l’accueil studio, du Carré Saint Vincent (Orléans) pour l’apport en technique accueil Maison de la Danse, Biennale de la Danse de Lyon

Nasser Martin-Gousset / choreographer Péplum (Pop Life II) / premiere Born to an Egyptian father and a Corsican Mistress of Julius Caesar and Mark mother, Nasser Martin-Gousset came Antony, two of the most powerful first to the theatre, with Alain Peillon. generals in a Rome torn by civil After four years’ working with various war, Cleopatra succeeds in staying on the directors, he took up the study of dance at throne for twenty years, until, defeated at the National Conservatory in Lyon, going Actium in 31 BC, she has no alternative on to work with such choreographers but to commit suicide in the wake of Mark as Josef Nadj, Sacha Waltz, Meg Stuart, Antony. Wanda Golonka, Karine Saporta, Péplum (“Blockbuster”) is a fictional Dominique Petit, Christine Bastin, Jacques look at ambition and the pursuit of ideals Pattarozzi and Hervé Jourdet. While still that lead first to power and then to slow working as a dancer, in 1989 he co-wrote disillusionment. History provides us with La petite représentation with Annie figures and myths that span all of time in Legros, following up in 1993 with the solo endless metamorphosis and renewal. The Babelogue and in 1994 The Marriage – a idea lives on, with the body as its focus Babelogue Suite. 1996 saw the creation of and fleshly vehicle. An immortal story. his La Maison company and of the duet Alleluia. In 1998 he composed Solarium and in 2000 performed Bleeding Stone at the Ménagerie de Verre in Paris. At the 2002 Rencontres Chorégraphiques Internationales in Seine-Saint-Denis he presented Neverland, which was also performed at the Théâtre de la Ville in Paris in 2003. In 2004 came Solarium Return at the Théâtre des Bergeries in Noisy-le-Sec. In addition to his personal work, he continues to collaborate with various choreographers and directors, among them Yves Beaunesne. His solo Pop Life was performed at the Rencontres Chorégraphiques Internationales in Seine 71 Saint-Denis in 2005.

Les Ateliers Desmaé lyon direction artistique Kilina Crémona

durée Kilina Cremona / chorégraphe crée sa propre musique, faite du rythme nent le corps que leur impose la ville où 1:00 Née en 1947, Kilina Cremona étudie à et de la respiration du danseur ainsi ils vivent. Paris, sa ville natale, avec Karin Waeh- que des bruits qu’il peut générer en se Verticalité des skylines qui se figent dans ner, et à New York avec les plus grands déplaçant dans l’espace et au sol. Elle est l’image arrogante que les villes donnent maîtres de la danse contemporaine : intimement persuadée que la capacité et d’elles-mêmes, horizontalité des dépla- Martha Graham, Merce Cunningham, José le désir de danser sont indépendants de la cements qui préfigure l’horizontalité que Limon… Elle danse pendant quinze ans perception auditive. Les sourds peuvent chaque humain gagnera dans la mort. avec l’avant-garde américaine et enseigne danser puisqu’ils peuvent se mouvoir, Les corps s’empilent et s’encastrent, ensuite cinq ans au Studio de Merce Cun- respirer et adapter leur respiration et leur accumulation qui fait immeuble ou tas de ningham à New York. De retour en France rythme aux mouvements qu’ils doivent ou décombres. Certains marchent, d’autres en 1980, elle fonde à Lyon, avec Roger désirent accomplir. sont à même le sol. Tous font la ville. Cer- Meguin, une école et une compagnie de tains suivent les rails des réseaux qui font danse contemporaine pour laquelle elle Corps en boîte / création la vie sociale, d’autres déraillent. crée près de trente pièces chorégraphi- La première fois que je suis arrivée à New Notre condition ordinaire nous confronte ques. En 1990, elle reçoit le Prix de la York, on m’a parlé de downtown et up- à des compromis, des luttes gagnées ou composition chorégraphique des Rencon- town pour m’indiquer des directions. Or, perdues, des libertés octroyées ou refu- tres chorégraphiques internationales de je n’avais aucune idée que cela signifiait sées. L’avoir, le pouvoir et le valoir sont le Bagnolet. Elle dissout sa compagnie en une indication géographique de la ville : lot quotidien du citadin. 1993 et remonte avec l’aide de son fidèle downtown étant perçu comme le centre- Dans la ville où le signe est partout, ami Jacques Brochier, une nouvelle com- ville. Je me suis tout de suite mise à ima- tout est porteur d’une intention et d’un pagnie, Tangram Danse. En 1995, elle part giner un monde souterrain et mystérieux sens. Chaque objet du mobilier urbain s’installer à Zagreb (Croatie), pour créer avec des personnages tout droit sortis de devient ainsi part d’une communication ATHENA, un centre international de dan- Métropolis qui, réellement peuplaient les non verbale propre à la ville. Sourds et se contemporaine et des arts de la scène à entrailles de la ville. Mes affabulations entendants sont donc sur un pied d’éga- l’intention des jeunes et des futurs profes- m’étaient d’autant plus crédibles qu’elles lité, livrés à eux-mêmes, dans une même sionnels. ATHENA offre un apprentissage étaient confirmées par tout un ensemble “sémiothèque“ à ciel ouvert. Une jungle et un entraînement quotidien, favorise le de signes (comme par exemple, les pla- de la communication où chaque signe développement de la création personnelle ques d’égouts dégageant de la fumée) que (y compris ceux de la langue des signes) par la conscientisation du corps, et réalise je ne décodais pas encore. J’imagine une participe à un langage urbain commun. des productions. Ce projet obtient, en scénographie faite d’accumulations et de 1995, le Prix Villa Medicis Hors les murs. dispersions où le corps et le mouvement Mémo Kilina Cremona a remporté plusieurs des danseurs est un matériau au même Chorégraphe invitée à la Biennale 2000 prix en France et à l’étranger, notamment titre que les pierres des immeubles et les www.ateliers-desmae.com avec sa création Loup Bleu, présentée à flux matériels ou immatériels qu’elles la Biennale de la Danse de Lyon en 2000. abritent. Le concept plastique devrait Kilina Cremona devient malentendante être celui de jonchée. Je souhaite intégrer en 2000, alors qu’elle travaille en Croatie. les propositions d’un plasticien à cette Ce handicap bouleverse son rapport au création. création monde et sa vie quotidienne. Elle décide Chorégraphiquement, je vais continuer de l’intégrer dans sa démarche artisti- à explorer un langage qui implique le que et pédagogique. Elle quitte donc la maniement métaphorique d’objets. Je Croatie, pour fonder à Lyon Les Ateliers pense également travailler avec des boîtes, Desmae, un centre de formation à la des tuyaux, des cubes et divers volumes. Corps en boîte danse contemporaine qui accueille des Boîtes de conserve, bidons de bidonvil- pièce pour 6 interprètes malentendants, des entendants, ainsi que les, cercueils, boîtes de sardines… La chorégraphie Kilina Crémona des danseurs étrangers. Elle construit composition de la musique ou plutôt danseurs Nicolas Cheucle, Kilina Crémona, peu à peu un langage des signes et du de l’environnement sonore sera confié à Hubert Hazebroucq, Luis Gomez, Anne corps en insistant sur le mouvement, le Bernard Fort, compositeur acousmatique Quéguiner musicien Bernard Fort direction développement personnel et l’intelligence et collaborateur de longue date. Puisque musicale Bernard Fort du corps et du danseur. Elle apprend à les signes s’entendent aussi, l’intention production Association Kaélli - Les Ateliers enseigner sans mots, en observant les sera de recomposer une partition à partir Desmaé coproduction Biennale de la Danse de sons enregistrés, un agencement de corps et en montrant silencieusement à de Lyon - CAMPLER avec le soutien de la différents signes auditifs produits par la l’aide de son propre corps. Elle travaille DRAC Rhône-Alpes, ADAMI principalement sur la sensation (comment ville. se ressent-on ?), en reprenant les proposi- tions de la kinésiologie. Mon regard sur la ville La danse de Kilina Cremona, L’humanité est citadine. Elle secrète des en tant que chorégraphe, villes comme les taupes des réseaux de 72 ne s’appuie pas fondamen- galeries. Les galeries urbaines en retour talement sur la musique. façonnent l’esprit et le corps des humains, Selon elle, le mouvement qui sont des caméléons urbains : ils pren- Maison de la Danse Studio Jorge Donn jeudi 28 19h vendredi 29 19h samedi 30 19h tarif unique 10 euros

Kilina Cremona / choreographer space and across the floor. She is totally lie flat. Together, all of them make up the Born in Paris in 1947, Kilina Cremona convinced that the ability and the urge city. Some follow the rails of the networks studied first in her home city with Karin to dance are independent of auditory of social life, others jump the tracks. Waehner, then in New York with such perception: “The deaf can dance because Our everyday condition faces us with masters of contemporary dance as Martha they can move, breathe and adapt their compromises, struggles won or lost, Graham, Merce Cunningham and José breathing and rhythm to the movements freedoms granted or with held. Having, Limon. After fifteen years’ dancing with they must make or wish to make.” being able, possessing value: these are the the American avant-garde, she spent five city-dweller’s daily concerns. years teaching at Merce Cunningham’s Corps en boîte / premiere In the city, where signs are everywhere, studio in New York. Back in France «When I went to New York for the first everything is charged with intention in 1980, she co-founded with Roger time, people giving me directions referred and meaning. Thus each item of urban Meguin a school and contemporary dance to uptown and downtown. The latter furniture becomes part of a non-verbal company in Lyon, for which she wrote was seen as the city centre, but having communication specific to the city. some thirty pieces. no understanding of this I at once began So the deaf and the hearing are on an In 1990 she received the Choreography imagining a mysterious, underground equal footing, left to themselves in Composition Prize at the Rencontres world of people straight out of Metropolis the same open-cut “semiotheque”: a Chorégraphiques Internationales in and actually living in the bowels of communication jungle in which each sign Bagnolet, France. Dissolving her company the city. Moreover this vision of things (including the system used by the deaf) is in 1993, she formed a new one, Tangram was confirmed by a whole set of signs part of a shared urban language.» Danse, with her long-time friend Jacques – steam rising through sewer gratings, for Brochier. In 1995 she moved to Zagreb, examples – that I could not yet decode. Memo in Croatia, to found ATHENA, an «The scenography I envisage comprises Premiere international centre for contemporary accumulations and scatterings in which Choreographer invited to the 2000 dance and the performing arts for young the dancers’ bodies and movements are a Biennale people and future professionals. ATHENA working material in the same sense as the www.ateliers-desmae.com provided daily study and training, stones of the buildings and the tangible encouraged the development of personal and intangible changes taking place creativity via the “conscientisation” inside those buildings. The visual concept of the body, and put on performances. being that of strewing, I would like the This project was awarded the Prix Villa collaboration of a plastic artist for this Medicis Hors les Murs in 1995. project. Kilina Cremona won several other prizes «In choreographic terms I shall continue in France and elsewhere, notably with her to explore a language implying the Loup Bleu, presented at the Lyon Biennale metaphorical handling of objects. I de la Danse in 2000. In the same year, intend also to work with boxes, pipes, while working in Croatia, she suffered cubes and other volumes. Cans, drums, major hearing impairment, an event coffins, sardine cans, etc. The music – or that transformed her relationship with rather the sound environment – will be the world and her daily life. She then entrusted to acousmatic composer and decided to integrate her handicap into her longtime associate Bernard Fort. Since artistic and educational approach: leaving signs also can be audible, the goal will Croatia, she returned to Lyon and founded be to put together a score from recorded the Ateliers Desmae, a training centre sounds in an arrangement of different for contemporary dance which accepts auditory signals emitted by the city.» hearing and hearing-impaired students, and dancers from other countries. My view of the city Emphasising movement, personal growth «Humanity is city-dwelling, secreting and physical and intellectual intelligence, cities the way moles secrete networks she gradually built up a sign-and-body of galleries. Conversely, urban galleries language, learning to teach without shape the minds and bodies of humans, words through observation of bodies and who are urban chameleons: they take on silent demonstration on her own part. the body imposed by the city they live in. She focuses principally on sensation Verticality of the skylines arrested in that – how does one physically experience arrogant image cities give of themselves; oneself? – using the underlying notions of horizontality of our movements, kinesiology. prefiguring the horizontality each of us Her work as a choreographer is not rooted attains to in death. in music. For her, movement creates a Bodies heap up and are embedded in each music of its own, made up of the dancer’s other, an accumulation resulting either in 73 rhythm and breathing and of the sounds a building or rubble. Some walk, others he or she may produce in moving through

Association Woo lyon

direction artistique Jean-Emmanuel Belot et Ennio Sammarco création

durée Ennio Sammarco / public, il commence des collaborations loppe une histoire subjective, au-delà 1:00 chorégraphe et interprète avec différents artistes dont le plasticien de la simple perception de l’événement, Ennio Sammarco est né à Lecce en Italie. Alexandre Leveuf et le danseur Ennio artistique ou sportif. Dans le premier volet Il découvre la danse contemporaine à Sammarco. C’est avec ce dernier qu’il de Every adidas has a story, le duo First Milan où il étudie l’économie internatio- initie en 2003 le diptyque chorégraphique Issue, Ennio Sammarco et Jean-Emmanuel nale. En octobre 1991, après un séjour à Every adidas has a story. Belot jouaient d’une distribution des rôles New York où il renonce à une bourse de la qui évoquait un arbitre, hors jeu, et un Paul Taylor School, il décide de s’installer Nils Méchin / compositeur et interprète athlète, s’astreignant à la recherche de la en France. Il travaille comme interprète Né en 1971, Nils Méchin est franco-sué- performance. Chronos, résultats, réfé- pour Jean Gaudin, Jean-François Duroure, dois. Il entre dans la classe de Gérard Gri- rences autobiographiques et culturelles, Christian Trouillas et Santiago Sampere. sey au Conservatoire de Paris où il obtient phrases chorégraphiques renvoyant aux En 1995, Ennio Sammarco intègre la com- un premier prix à l’unanimité en 1998. images du sport et du monde y étaient pagnie Maguy Marin, d’abord au Centre Il fait un stage d’informatique musicale accumulés comme autant d’énoncés équi- chorégraphique national de Créteil et à l’IRCAM en 1999. Il compose tant pour voques, susceptibles d’être présentés sous ensuite au Centre chorégraphique national l’instrument soliste que pour des grands différentes grilles de lecture et de tempo- de Rillieux-la-Pape. Interprète permanent ensembles ainsi que des pièces électroa- ralités. Avec cette nouvelle création, inti- jusqu’en 2004, il participe à toutes les coustiques créées par divers groupes et tulée Trio pour un solo, l’Association Woo créations et aux pièces du répertoire de notamment par l’Ensemble Cattrall, SANS amplifie sa réflexion sur l’ambiguïté avec la compagnie. Depuis 2004, il travaille TITRE IV, quintette pour flûte, saxopho- laquelle nous nous approprions, dans sur la création du diptyque Every adidas nes, alto, guitare et marimba. SANS TITRE notre mémoire collective, ce flux d’infor- has a story avec Jean-Emmanuel Belot ; V, octuor pour quintette à corde, basson, mations, cette médiatisation des images la création du premier volet, First issue cor et clarinette, par l’Ensemble Antipode. sportives et des clichés de guerre que livre (every adidas has a story), a eu lieu en A travers champs pour douze instruments quotidiennement l’actualité. Comment janvier 2005 au Théâtre de Mâcon-Scène créée au Trianon par l’ensemble 2E2M. La les traiter, les classer ? De quelle manière nationale. Titulaire du diplôme d’État de question humaine, quatuor à cordes par composer la vie et le mouvement avec ces professeur de danse, il anime des cours et les musiciens de l’ensemble Ictus. Il porte références? Sur scène, le compositeur Nils des ateliers en France et à l’étranger. également un grand intérêt au spectacle Méchin jouera des événements captés vivant et à la poésie, et collabore entre dans l’espace-temps de la représentation Jean Emmanuel Belot / autres avec le poète Emmanuel Laugier, la (rythmes cardiaques, respirations, bruits chorégraphe et interprète Compagnie Res publica (1998-2002) et la de pas et frottements) et fera émerger une Après un cycle d’architecture à Bordeaux, Cie En Marche. musicalité née en circuit fermé. Ennio il s’initie aux techniques de mime auprès Je divague dans les sons et cherche … Sammarco et Jean-Emmanuel Belot, de Philippe Bizot et s’ouvre aux expéri- l’écume ? le silence ? Cette chose à la rejoints à cette occasion par le danseur mentations performatives. Il développe lisière d’un pas. Ce que j’entends ne s’en- Yoshifumi Wako – interprète au sein de son travail de recherche au sein de projets tend pas mais justement se respire. Alors la compagnie d’Hervé Robbes – et le musi- vidéo et musicaux. C’est à Paris qu’il reste à traduire cette chose qui voisine, cien Nicolas Lagraulet Pludwinski – l’un étudie les techniques d’action physique qui résonne, traduire cette musique en des batteurs de la scène rock actuelle – y selon K.Stanislavsky avec Vera Goreva musique. répondront ou y résisteront. Aux prises (Théâtre d’art de Moscou) et commence avec les notions de performance, de la danse. Il rencontre le collectif Res Trio pour un solo (Every Adidas has a dépassement de soi et d’adversité qui ont publica pour la création de Sexes en 1996 story) / création investi notre quotidien et notre relation à et poursuivra cette collaboration jusqu’en La force évocatrice de ce titre dépasse les l’environnement social et urbain, chacun 2002 avec Corpus X, God is my copilot champs vestimentaires et publicitaires. tentera de remporter le solo final. et EN3+4JEUX3. C’est dans ce cadre, Il appelle une multiplicité d’images et en 2000, qu’il commence à travailler d’événements : le CAC 40, des matchs de Mon regard sur la ville avec Ennio Sammarco. Au centre de ses football dans la cour d’école, le numéro Nous fabriquons la ville, ses règles, nos recherches se développe la définition du 10 sur un maillot bleu ou jaune, Mexico règles, ses signes, nos signes, ses événe- processus d’improvisation. Il travaille sur et ses 8m90, Walk this way reprise par le ments, nos événements. Quoi de neuf ? des créations à caractère technologique groupe de rap Run DMC, un garçon pieds Un espace vide se transforme en espace – avec Fabrice Vincent, Wolf Ka, Lab(AU), nus jonglant avec une boîte de conserve… plein, et vice-versa. Nicolas Tyco, XLR Project – et parti- Ces représentations, ces repères histori- cipe à des ateliers de recherche auprès ques et culturels sont connus de tous, uni- de Benoît Lachambre, Franz Poelstra, versellement. Ils relèvent d’une culture Carlotta Ikeda et João Fiadeiro. En 2002, désormais reconnue et assimilée, tant à il crée Woo afin de rassembler différents l’échelle collective qu’individuelle. Par performers autour de projets son iconographie et sa médiatisation, le d’intervention. Au cours sport participe de manière fondamentale à d’une première résidence la fabrication de l’histoire contemporaine. 74 aux Magasins Généraux Les images d’exploits et de performances, de Lyon, 12+1=interdit au diffusées à grande échelle, sont devenues des icônes à partir desquelles se déve- Trio pour un solo (every adidas has a story) pièce pour 5 interprètes chorégraphie Ennio Sammarco et Jean-Emmanuel Belot avec Ennio Sammarco, Jean-Emmanuel Belot, Yoshifumi Wako, Nils Méchin (composition sonore) Nicolas Lagraulet Pludwinski (batterie) décors et lumières Christian Toullec production Association Woo coproduction Biennale de la Danse de Lyon, CCN de Rillieux-la-Pape / Compagnie Maguy Marin dans le cadre de l’accueil studio, Théâtre de Mâcon - scène nationale, Cantieri Teatrali Koreja (Lecce, Italie) réalisation du dispositif électronique avec la collaboration de Grame, Centre national de création musicale (Lyon) avec le soutien de la Région Rhône-Alpes remerciements au CND Rhône Alpes et à l’INSA de Lyon Section danse-études Centre Chorégraphique Ennio Sammarco / Nils Méchin / composer and musician National de choreographer and dancer Franco-Swedish, Nils Méchin (b. 1971) Rillieux-la-Pape Born in Lecce, in Italy, Ennio Sammarco studied under Gérard Grisey at the Paris jeudi 28 18h30 discovered contemporary dance when conservatory, where he was unanimously vendredi 29 18h30 he was studying international economics awarded the composition prize in 1998. samedi 30 18h30 in Milan. In October 1991, after a year in He followed up with computer/music plein tarif studies at IRCAM in Paris in 1998. He New York during which he turned down 15 euros a scholarship for the Paul Taylor School, composes both for soloists and large tarif réduit he decided to settle in France, where he ensembles, also writing electroacoustic 12 euros worked as an interpreter for Jean Gaudin, pieces performed by a range of groups: Jean-François Duroure, Christian Trouillas SANS TITRE IV, quintet for flute, navettes gratuites A/R and Santiago Sampere. In 1995 he joined saxophones, viola, guitar and marimba, départ place A. Poncet Maguy Marin’s company, first at the CCN for the Ensemble Cattrall; SANS TITRE arrêt bus TCL à 17h20 (National Choreography Centre) in Créteil V, octet for string quintet, bassoon, retour place A. Poncet then at the CCN in Rillieux-la-Pape. A horn and clarinet, for the Ensemble fulltime dancer with the company until Antipode; A travers champs, a piece for 2004, he took part in all the new and 12 instruments, premiered at the Trianon repertory pieces. Since then he has been by the ensemble 2E2M; and the string working on the two-part Every adidas quartet La question humaine, recorded presented two roles: an offside referee and has a story with Jean-Emmanuel Belot. for the performance of the same name an athlete bent on optimal performance. First issue (every adidas has a story) was by musicians from the Ensemble Ictus. Times, results, autobiographical and performed at the Théâtre de Mâcon-Scène His interest in the performing arts and cultural references, and choreographic Nationale in January 2005. Holder of poetry has found expression in various phrases reminiscent of sport and the a state-approved teaching diploma, he collaborative ventures, notably with world were accumulated like so many offers dance classes and workshops in poet Emmanuel Laugier, the Res Publica equivocal statements, open to different France and abroad. company (1998-2002) and the En Marche readings and different time frames. In this company. new work, Trio pour un solo, Woo looks Jean Emmanuel Belot / I ramble about among sounds, in search deeper into the ambiguity underlying the choreographer and dancer of – foam? Of silence? The thing on the appropriation, in our collective memory, of the endless flow of information, of After an architecture course in Bordeaux, fringe of a footfall. What I hear can’t be sporting and war images, that the media Jean Emmanuel Belot studied mime with heard, but it can be breathed. So the deliver every day. How do we process Philippe Bizot and began looking into task is to translate this nearby thing that them, sort them? How do we fit them into experimental performance possibilities, resonates, to translate this music into our lives? notably in video and musical contexts. music. On stage composer Nils Méchin will play He studied the Stanislavski method with events caught in representational space- Vera Goreva of the Moscow Art Theatre, Trio pour un solo (Every Adidas has a time – heartbeats, breathing, footsteps, then began dancing, working with the story) / premiere rubbings – and bring musicality out of Res Publica collective in 1996–2002 on The evocative power of the title goes a closed circuit. Ennio Sammarco and Sexes, Corpus X, God is my copilot and beyond clothing and advertising to a Jean-Emmanuel Belot – joined on this EN3+4JEUX3. whole host of images and events: the occasion by dancer Yoshifumi Wako, It was in this context that he began CAC 40, schoolyard football matches, the from the Hervé Robbes company and rock working with Ennio Sammarco in 2000, number 10 on a blue or yellow shirt, Bob drummer Nicolas Lagraulet Pludwinski with the improvisation process as the Beamon’s 8m 90 in Mexico City, Walk – will react or resist: grappling with focal point of his personal concerns. He This Way covered by rappers Run DMC, the notions of performance, self- focused on technology-inflected ventures a barefoot kid keeping a can in the air, transcendence and overcoming adversity – with Fabrice Vincent, Wolf Ka, Lab(AU), and so on. Images, historical and cultural and their invasion of daily life and our Nicolas Tyco and XLR Project – and landmarks that are universally familiar, relationship to our social and urban took part in experimental workshops part of something that’s been recognised environment – each of them will try to with Benoît Lachambre, Franz Poelstra, and assimilated at the collective as well carry off the final solo. Carlotta Ikeda and João Fiadeiro. In 2002 as the individual level. With its imagery he set up Woo as a group of performers and media reach, sport is playing a vital for site-specific projects. During an initial part in the making of contemporary My view of the city residence at the Magasins Généraux in history. Shown everywhere, all those «We build the city, its rules, our rules, its Lyon with 12+1=interdit au public, he feats and performances have become signs, our signs, its events, our events. began collaborations with, among others, icons and a source of a subjective history What is up ? An empty space turns into a plastic artist Alexandre Leveuf and dancer going beyond the simple perception full space, and vice versa.» Ennio Sammarco. With the latter he began of an artistic or sporting event. In the the choreographic diptych Every adidas duet First Issue – itself the first segment Memo has a story in 2003. of Every adidas has a story – Ennio Premiere 75 Sammarco and Jean-Emmanuel Belot Compagnie Marie Chouinard / Orchestre national de Lyon montréal / lyon création 1994 direction artistique Marie Chouinard direction musicale Jun Märkl Prélude à l’après-midi d’un faune solo chorégraphie Marie Chouinard danseuse Carol Prieur musique de Claude Debussy interprétée par l’Orchestre national de Lyon sous la direction de Jun Märkl costumes Luc Courchesne, Louis Montpetit et Marie Chouinard lumières Alain Lortie maquillages Jacques-Lee Pelletier production Compagnie Marie Chouinard coproduction le Centre national des Arts (Ottawa, Canada) et la Fondation Laidlaw (Canada) durée Marie Chouinard / chorégraphe 1:20 En 1978, la canadienne Marie Chouinard présente sa première création, Cristalli- sation, qui la consacre aussitôt comme une artiste singulière, animée d’une même année, elle conjugue solos, duos, Le Sacre du Printemps / création 1993 quête d’authenticité communicative. Elle trios et mouvements d’ensemble dans Les Choisissant de revisiter ce puissant a séjourné à New York, à Berlin, à Bali 24 Préludes de Chopin, où elle manifeste hymne à la vie, la chorégraphe crée sa et au Népal. Ses voyages à l’étranger, sa son aisance à travailler à partir d’une première œuvre à partir d’une partition curiosité, ses études éclectiques et sa structure classique et à en dévoiler les musicale. La chorégraphe retrouve dans connaissance de plusieurs techniques résonances affectives. cette œuvre à l’avant-garde une pulsation lui permettent d’explorer diverses voies En 2000, Le Cri du monde, pour dix originelle en résonance avec sa propre corporelles. L´œuvre de Marie Chouinard danseurs, voit le jour et sera désormais gestuelle. Loin de contraindre le rythme comprend plus de cinquante créations, présenté avec Les 24 Préludes de Chopin. de sa danse, le souffle de cette puissante chorégraphies solos et de groupe. Les Cette même année, elle reçoit un Bessie partition l’inspire, l’accompagne et l’éner- spectacles créés depuis 1978 ont tou- Award pour l’intégralité de son œuvre. gise, il est à la fois l’écho et le contrepoint jours reflété les préoccupations de cette En 2001, elle signera une autre œuvre musical d’une chorégraphie organique, chorégraphe étonnante : l’approche de la solo, Étude no 1, En 2003, elle réalise son vigoureuse et exaltée. danse comme un art sacré, une interpré- premier film,Cantique no 1, puis Canti- Elle a construit son Sacre autour de solos, tation virtuose, et l´invention, à chaque que no 2. Dans la même année, elle crée cherchant à réveiller en un mouvement à nouvelle chorégraphie, d´un univers la chorégraphie de groupe Chorale, un la fois fort et limpide, le mystère intime différent. Le matériau premier de cette véritable univers festif articulé autour de de chaque danseur. artiste est autant le muscle, l’os ou la la notion de sexualité et de divinité. À la Il n´y a pas d´histoire dans mon Sacre, chair que l’aura, l’instinct et la pulsion Biennale de Venise 2005, elle crée bODY_ explique-t-elle, pas de déroulement, pas vitale du corps humain du danseur dont rEMIX/les_vARIATIONS_gOLDBERG, de cause à effet. Seulement de la elle met à nu les connexions intimes. Les qui connaît un succès fort remarqué en synchronicité. C´est comme si j´avais abor- gestes, tous porteurs de sens, deviennent mettant ses interprètes sur pointes. dé la première seconde suivant l´instant les phonèmes d’une pensée ancrée dans de l´apparition de la vie dans la matière. le corps, et la forme, le reflet de l’âme du L’Orchestre national de Lyon Le spectacle, c´est le déploiement de cette danseur lorsqu’elle élit domicile au cœur L’Orchestre national de Lyon est l’héri- seconde. J’ai l’impression qu’avant cette même de ses organes, de ses cellules et tier de la Société des Grands Concerts seconde, il y a eu l’intervention extraordi- de ses circuits énergétiques. En véritable de Lyon, fondée en 1905 par Georges naire d’une lumière, d’un éclair. orfèvre de cette célébration du corps et de Martin Witkowski. En 1969, à l’initiative la vie qui y circule, elle veille, avec ses de la municipalité de Lyon et dans le Prélude à l’après-midi d’un faune / collaborateurs, à orchestrer l’ensemble de cadre de la mise en place d’orchestres création 1994 telle façon que l’œuvre chorégraphique régionaux par Marcel Landowski, la En 1994, la Compagnie Marie Chouinard révèle une lumière et un univers sonore, Société des Grands Concerts devient un est invitée à présenter Le Sacre du prin- codés et protéiformes, qui se déploient orchestre permanent de 102 musiciens, temps au Festival international de Taipei dans l’espace en une gestuelle vigoureuse, sous le nom d’Orchestre philharmonique (Taïwan) où la musique d’Igor Stravinsky incandescente, essentielle. De 1978 à Rhône-Alpes. Depuis lors, l’Orchestre est interprétée par l’Orchestre sympho- 1990, elle évoluera seule sur scène, après est administré et soutenu financièrement nique de Taipei. Puisque la longueur du douze années sur les scènes du monde, se par la Ville de Lyon, qui le dote en 1975 spectacle le permet, les responsables du retire comme interprète et fonde la Com- d’une salle de concert, l’Auditorium de Festival suggèrent d’ajouter L’Après-midi pagnie Marie Chouinard en 1990. Lyon, l’une des plus vastes de France avec d’un faune au programme. Apprenant que Sa première chorégraphie de groupe, ses 2100 places. Depuis la création de L’Après-midi d’un faune n’est pas dansé Les Trous du ciel 1991, est un vérita- l’Orchestre de l’Opéra de Lyon en 1983, il sur la partition de Debussy, le Festival ble succès. Suivra en 1993 Le Sacre du se consacre au répertoire symphonique, encourage alors Marie Chouinard à créer printemps, sur la partition musicale sous la nouvelle appellation d’Orchestre une nouvelle version du solo. C’est ainsi de Stravinski, qui sera offert, dès 1994, national de Lyon. Après Louis Frémaux que Prélude à l’après-midi d’un faune en programme double avec Prélude à (1969-1971), l’ONL a eu pour directeurs (version Debussy) voit le jour. Cette nou- l’après-midi d’un faune sur la musique de musicaux Serge Baudo (1971-1987), velle version reprend la même gestuelle et Debussy. Le programme bouleverse par sa Emmanuel Krivine (1987-2000) et David le même enchaînement que l’œuvre origi- force d’évocation et sa charge viscérale. Robertson (également directeur artistique nale de Marie Chouinard. La chorégraphe En 1996, la compagnie crée L’Amande et de l’Auditorium, septembre 2000-juin qui, à l’époque de la création, n’était le diamant. Les Solos 1978-1998 offrent 2004). Grâce à eux, il s’est hissé au sein pas à l’aise avec la musique de Debussy, l’occasion de mesurer le parcours passion- de l’élite internationale. Jun Märkl leur a découvre que son Faune est maintenant né, formel et rigoureux d’une succédé en septembre 2005 au poste de assez établi, incarné, pour vivre sur cette artiste unique. En 1999, la directeur musical de l’ONL. Établissement musique et que l’expérience est plus que chorégraphe aborde pour de la Ville de Lyon, l’Orchestre national concluante. 76 la première fois un univers de Lyon est subventionné par le ministère strictement masculin avec de la Culture et de la Communication et Mémo Des feux dans la nuit. La par la Région Rhône-Alpes. www.mariechouinard.com/flash.html Auditorium Le Sacre du printemps vendredi 29 20h30 pièce pour 10 interprètes samedi 30 20h30 chorégraphie Marie Chouinard plein tarif interprètes Kimberley De Jong, Mark Eden-Towle, 1ère série 45 euros 2ème série 32 euros Andrea Keevil, Gérard Reyes, Carla Maruca, Lucie 3ème série 15 euros Mongrain, Isabelle Poirier, Carol Prieur, David Rancourt, James Viveiros musique de Igor Stravinsky interprétée par l’Orchestre tarif réduit national de Lyon sous la direction de Jun Märkl costumes Vandal lumières Marie Chouinard accessoires Zaven Paré maquillages 1ère série 22,5 euros Jacques-Lee Pelletier coiffures Daniel Éthier 2ème série 16 euros production Compagnie Marie Chouinard coproduction le Centre national des Arts (Ottawa, Canada), le Festival international de 3ème série 7,5 euros nouvelle danse (Montréal, Canada) et le Kunstencentrum Vooruit (Gand, Belgique) accueil Orchestre national de Lyon, Biennale ce tarif réduit exceptionel de la Danse de Lyon est également accordé aux - de 28 ans Marie Chouinard / Choreographer In 2000 came Le Cri du monde, a piece for When Canadian choreographer ten dancers that would henceforth partner inhibiting the rhythm of her dance, this Marie Chouinard presented her first Les 24 Préludes on stage. In the same year spirited, potent composition inspires, composition Cristallisation in 1978, she she received a Bessie Award for lifetime accompanies and energises it, providing was immediately recognised as a singular achievement. The female solo Étude no 1 simultaneously the echo and the musical artist driven by a quest for authentic was presented in 2001. In 2003 she made counterpoint to an organic, exultantly communication. Since then she has spent her first film Cantique no 1, following vigorous choreography. Unlike her time in New York, Berlin, Bali and Nepal, up with the multi-screen Cantique no 2. predecessors, Marie Chouinard has built voyages which in combination with She also wrote the group work Chorale, a her Rite of Spring around solos, seeking a her curiosity, wide-ranging studies and celebration of sexuality and divinity. force and limpidity of movement that will grasp of several dance techniques have At the 2005 Venice Biennale she rouse the intimate mystery of each dancer. led her to explore different paths for the premiered bODY_rEMIX/les_ «There’s no story in my Rite of Spring,» body. Her oeuvre now runs to more than vARIATIONS_gOLDBERG, which met she explains, «no sequence, no cause fifty solo and group works, with those with immediate success, here ten dancers and effect. Only synchronicity. It is as if written since 1978 all reflecting the same often appear on points. I had taken the first second after life had concerns: dance as sacred art, with each appeared in matter. The performance is new piece bringing virtuoso performance The National Orchestra of Lyon the unfolding of that second. I have the and the invention of a different world. The National Orchestra of Lyon is heir to impression that that second was preceded Her raw material is as much the muscle, the Lyon Concert Society, founded in 1905 by some extraordinary operation of light, bone and flesh as the aura, instinct and by Georges Martin Witkowski. In 1969, at by a lightning flash.» vital drive of the dancer’s body, which she the instigation of the City of Lyon and as strips back to its intimate connections. part of Marcel Landowski’s organisation Prelude to the Afternoon of a Faun / Each meaning-charged gesture becomes a of regional orchestras, the Society became 1994 creation “phoneme” of a thinking embedded in the the Rhône-Alpes Philharmonic Orchestra, In 1994 the Compagnie Marie Chouinard body, and the form and reflection of the a fulltime body of 102 musicians. Since was invited to present The Rite of Spring dancer’s soul when it takes up residence then the Orchestra has been administered at the International Festival of Taipei, in in the very heart of his organs, cells and financially backed by the City, Taiwan, with Stravinsky’s score played and energy circuits. Bringing enormous which in 1975 provided it with the Lyon by the Taipei Symphony Orchestra. delicacy and subtlety to this celebration of Auditorium, whose 2100 seats make Given the performance time available, the the body and the life force pulsing within it one of France’s largest concert halls. Festival organisers suggested adding The it, she and her collaborators orchestrate With the creation of the Lyon Opera Afternoon of a Faun; and learning that their choreography in a way that reveals a Orchestra in 1983, the Philharmonic her version did not use the Debussy score, coded, protean world of light and sound was rechristened the National Orchestra they urged her to create a new version of that fills the ambient space with vigorous, of Lyon and now concentrates on the the solo. Thus was born the Prelude to the incandescent, quintessential movement. symphonic repertoire. Since Louis Afternoon of a Faun (Debussy version). After twelve years as a soloist – from 1978 Frémaux (1969-1971), its musical The new rendering uses the same until 1990 – Marie Chouinard gave up directors have been Serge Baudo (1971- gestural language and sequence as Marie performing and founded the Compagnie 1987), Emmanuel Krivine (1987-2000) Chouinard’s original. Previously not Marie Chouinard. and David Robertson (also artistic director completely at ease with the Debussy Her first group work, Les Trous du ciel of the Auditorium, September 2000–June score, the choreographer found her Faun (1991), was an international success. 2004), with Jun Märkl taking over in sufficiently real and grounded to coexist It was followed in 1993 by The Rite of September 2005. Their commitment has with it and her experiment more than Spring, based on Stravinsky’s music and given the Orchestra a place among the conclusive. Since then Prelude to the presented with Prelude to the Afternoon international elite. The National Orchestra Afternoon of a Faun (Debussy version) of a Faun, to music by Debussy: a double of Lyon is subsidised by the Ministry of and The Rite of Spring are offered as a bill of stunning evocative power and Culture and Communications and the single programme. sheer gutsiness. In 1996 the company Rhône-Alpes Region. To present Prelude to the Afternoon of offered L’Amande et le diamant. First a Faun (Debussy version) at the Taipei performed in 1998, Les Solos 1978-1998 The Rite of Spring / 1993 creation Festival, Marie Chouinard had – for the provided the opportunity to size up the The Rite of Spring occupies a special first time – to teach another dancer one passionate, formally demanding career of place on Marie Chouinard’s career path. of her solos. It was this initiation into a unique artist: a retrospective of nine of In opting for a fresh look at this powerful “handing on” that led to Les Solos 1978- her earlier solos plus two new solo works. hymn to life, the choreographer was 1988, the retrospective of solos that is 1999 saw Marie Chouinard tackle a using an existing musical work for the now part of the company’s repertoire. strictly masculine world for the first time first time. Marking dance’s entry into in Des feux dans la nuit. In the course of modernity, Stravinsky’s avant-garde Memo the year she associated solos, duets, trios ballet score explores a New World in its http://www. and group movements in Les 24 Préludes own specific way, and Chouinard found mariechouinard.com/flash. de Chopin, a masterly illustration of her in it a primeval pulse that chimed with html 77 ability to work from a classical structure her own gestural language. Far from and bring out its full emotional resonance. The Guests company lyon direction artistique Yuval Pick

durée 1:00

Yuval Pick / chorégraphe marqué par le temps. Yuval Pick commence sa carrière en 1991, Ce paysage rappelle et se rapporte au au sein de la Batsheva Dance Company paysage intérieur des êtres humains. dirigée alors par Ohad Naharin. Il pour- Kilpikonnan muistikirjasta révèle les suit sa carrière aux côtés de différents informations cachées dans nos corps. Il chorégraphes ou compagnies tels que Tero reflète des sensations, des souvenirs, des Saarinen, Carolyn Carlson, la Russell Ma- expériences, des émotions enfouies en liphant Company et le Ballet de l’Opéra nous, quelque chose d’inconscient ou national de Lyon. En 1996, il reçoit le d’oublié, mais toujours présent et signi- Grand Prix de la Ville de Paris lors du ficatif. A travers, cette recherche, Yuval Concours international de danse contem- Pick explore la nature humaine et le pro- poraine. Puis, l’année suivante, il reçoit cédé de construction de l’individualité, le prix de la chorégraphie par le Gvanim en examinant le corps et le mouvement Festival destiné aux jeunes chorégraphes il recherche ce qui nous définit en tant de Tel Aviv. qu’être humain, en tant que personne. En 2001, il fonde sa propre compagnie Sur une ligne, il dessine vingt-neuf ou The Guests et crée avec elle de nombreuses parfois trente tortues. Il dessine les tortues pièces telles que Cotton Crown pour la avec un crayon, ligne après ligne. Nous Biennale de Venise en 2002, Compass en décidons de nous revoir dans un an et 2003-2004 et Tuning en 2005. En 2003, demi. J’aurai alors vingt-sept mille tortues il monte Le Sacre, sur la musique de Igor dessinées sur douze cahiers. En ce mo- Stravinsky pour les Ballets de Lorraine. ment, j’ai six cahiers. Avant de me mettre Yuval Pick a été invité à présenter son tra- au lit, je les parcours : parfois, je les lis vail dans de nombreux festivals tels que tous un par un, parfois, je n’en lis qu’un le Festival de danse de Cannes, Art Danse, seul encore et encore. Parfois, je regarde le Festival de Marseille et les Hiverna- si à la place d’une tortue, il n’a pas des- les d’Avignon. Depuis 2002, The Guests siné un éléphant ou un alligator. J’essaie Company est en résidence au Toboggan, à d’imaginer, parfois, que les tortues sont Décines. Cette année, Yuval Pick présente les signes d’un alphabet secret révélé très Mon regard sur la ville Kilpikonnan muistikirjasta à Helsinki bientôt. Je déplace mes doigts entre les Dans la ville, j’aime avoir la sensation dans le cadre du programme Pépinières lignes, comme le font les non-voyants d’un certain vide, d’un espace vierge qui européennes pour jeunes artistes. lorsqu’ils lisent les visages des personnes, laisse peu de place à la surinformation et espérant trouver un mot qui ressemblerait à la consommation. J’aime les villes qui Kilpikonnan muistikirjasta / à de l’amour. me permettent de les regarder autrement, création 2006 Yuval Pick, inspiré par le livre de l’écri- avec de la hauteur et un horizon, comme Kilpikonnan muistikirjasta s’inspire vain israélien Alex Epstein, Blue has no Lyon, Lisbonne, Rio, Montréal. des polarités extrêmes de la nature et South. des saisons dans les pays du Nord : ces changements qui vont de l’immobilité à la mobilité, des variations et de la du- 78 rée de la luminosité… Un procédé de transformation From a turtle’s diary / Kilpikonnan muistikirjasta pièce pour 6 interprètes chorégraphie Yuval Pick danseurs Esko Hakala, Saku Koistinen, Maria Nurmela, Sini Repo, Antti Seppänen, Liisa Ylä-Outinen scénographie Yuval Pick, Karoliina création Koiso-Kanttila avec l’aide de Ari Kitti costumes Karoliina Koiso-Kanttila lumières Heikki Paasonen direction musicale Johanna Storm et Teemu 2006 Korhonen coproduction The Guests company, Office culturel de la Ville d’Helsinki, Theatre Academy Department of Dance (TEAK), Arts Council of Finland, Pépinières européennes pour jeunes artistes – programme map xxl soutenu par la Commission Européenne avec le soutien de la Région Rhône-Alpes remerciements Centre de coopération culturelle et linguistique d’Helsinki, Ambassade d’Israël en Finlande, TEAK Studio 24 Villeurbanne première vendredi 29 18h30 en France samedi 30 20h30 Marseille and Les Hivernales d’Avignon. plein tarif Since 2002 The Guests Company has been 15 euros in residence at the Toboggan Theatre in tarif réduit Lyon. In Helsinki Yuval Pick presents 12 euros Kilpikonnan muistikirjasta (2006) within the context of the programme Pépinières navettes gratuites A/R européennes pour jeunes artistes. départ place A. Poncet arrêt bus TCL vendredi 29 Kilpikonnan muistikirjasta / départ à 17h40 samedi 30 2006 creation départ à 19h40 Kilpikonnan muistikirjasta has got its retour place A. Poncet (retour le 30 après la inspiration from the extreme polarities of rencontre) nature and seasons in northern countries: changes from immobility to mobility and rencontre avec les artistes samedi 30 variation and duration of luminosity... à l’issue de la A transformation process marked by représentation time. This landscape reminds and relates to inner landscape that is built in us humans. Kilpikonnan muistikirjasta is My view of the city about revealing hidden information in «In a city I like the feeling of a certain body. It reflects sensations, memories, emptiness, of untouched space where you parcours experiences and emotions beyond the can get away from information overkill de création surface. Something maybe unconscious or and consumption. I like cities that offer voir p 95 forgotten, but still present and significant. a different kind of view, that combine Throughout his choreographic research height and horizon – like Lyon, Lisbon, Yuval Pick explores human nature and Rio and Montreal. I also like the fact that construction process of individuality; by the urban world offers a real cultural examining body and movement he seeks mix.» what defines us as humans, as persons. «...On one line he draws twenty-nine or Memo sometimes thirty turtles. He draws the French premiere turtles with a pencil, line after line. We decided to meet in a year and a half. I will have then twenty-seven thousand drawn turtles in twelve notebooks. At the moment I have six notebooks. Yuval Pick / choreographer Before going to sleep I go through them: Yuval Pick started out his career in Sometimes I read all of them one by Batsheva Dance Company directed by one, sometimes just one again and again. Ohad Naharin in Israel 1991-1995. He Sometimes I look if instead of a turtle then continued to work with different he had drawn an elephant or maybe an choreographers and dance groups such as alligator. Sometimes I try to imagine that Tero Saarinen, Carolyn Carlson, Russell the turtles are actually signs of a secret Maliphant Company and Ballet de alphabet which will be revealed very l’Opéra national de Lyon. In 1996 he was soon. I move my fi ngers across the lines, awarded Grand Prix de la Ville de Paris like blinds reading people faces, hoping in International dance competition of to fi nd a written word which would feel Paris (contemporary dance) and in 1997 like love.» the choreography price in the Gvanim — Yuval Pick, inspired by Israeli writer Festival for young choreographers in Tel- Alex Epstein’s novel Blue has no South Aviv. In 2001 he founded his own dance company The Guests and has created numerous choreographies for it such as Cotton Crown (2002/ Venice Biennale), Compass (2003–2004) and Tuning (2005). In 2003 he created for Ballet de Lorraine (Nancy) the piece “Le Sacre” (music Igor Stravinsky). Yuval Pick has been invited to perform his work in many dance 79 festivals such as Cannes Dance Festival, Festival Art Danse Bourgogne, Festival de le Défilé Des Terreaux à Bellecour par la rue de la République dimanche 17 Le Monde des Villes, les Villes du Monde à partir de 14h30

Guy Darmet Directeur artistique Stéphanie Claudin et Xavier Phélut Coordinateurs

Le Défilé chante, se représente, se tisse, se joue… colour and warmth – despite the arctic Le Défilé retrouve son parcours initial Elle raconte l’histoire des hommes, de temperature – in 1994. Two years later entre la place des Terreaux et Bellecour. leurs joies et de leurs tristesses, de leur came the first Défilé, an unexpected mix Pour cette Biennale, il s’intitulera travail, de leurs rêves ; elle énonce le long of emergent urban dance and Brazilian Le Monde des Villes, les Villes du Monde. récit d’une mémoire vivante, d’un savoir conviviality, with solid backing from an Nous avons reçu une foule de propo- légué et de rites transmis. intrigued, solicitous public sector. That sitions et sélectionné 22 groupes, qui François Barré, Villes en fêtes first downtown parade won people’s réunissent chacun 150 à 300 personnes, hearts and made its contribution to a new dont ceux de Mourad Merzouki avec la Le 17 septembre, de retour pour ses dix image of Lyon as a more “southern” city: ville de Bron, de Denis Plassard ou d’An- ans sur le parcours symbolique de la more receptive, human and aware. nick Charlot. Curieux signe des temps, rue de la République, le Défilé déclinera Since then this unique dance parade les projets font appel à des villes imagi- toutes les formes contemporaines de has steadily pulled in more spectators, naires à l’exception d’une d’entre elles : l’urbanité : la ville en chantier, la ville participants, community associations Alger la Blanche. Je sais déjà que ce sera qui manifeste, la ville qui manque d’eau, and, on the artistic side, more and more extrêmement fort sur le plan musical. Le celle où on ne roule qu’à vélo. La ville où providers of skills. The result has been an Défilé fait preuve d’une qualité artistique l’on se rencontre, où l’on fait la fête, mais incredible dynamic now felt throughout de plus en plus exigeante, mais je tiens à aussi la ville avec ses temps différents, the region. ne pas renier l’idée de départ qui repose ses barrières, son anonymat. Villes réelles, In its combination of artistic standards sur des groupes amateurs. Bien sûr, cela villes imaginaires, en tout cas villes and social commitment, the Défilé suppose une fragilité mais cela doit être d’échanges, de questionnements, de rêves emerges each time round as a way for ainsi. Et nous terminerons en apothéose aussi, que l’imagination et la créativité local people to have their say: a great sur la place Bellecour par une batteria qui des équipes artistiques engagées auprès celebration, but a relevant and well- réunira toutes les batucadas de la région. des participants amateurs rendent plus targeted one too. Guy Darmet humaines, plus solidaires. So, in 2006 those 22 groups and their 4500 members will be telling us about the Le Défilé a 10 ans Le Défilé city: “The city,” as François Barré, put Sur le chemin tracé par une lointaine «For this Biennale the Défilé (“The it in Villes en fêtes, “that thinks, walks, pégoulade provençale aux chevaux, Parade”) – under the title The World expresses itself; that inhabits, sings, moutons et arlésiennes (1984 ou 1988), of Cities, Cities of the World – will be presents, shapes and plays itself…That une féria du Vieux Lyon aux parfums va- taking its original route through Lyon, city tells the story of people and their lenciens et sévillans (1992), une fête aux from the Place des Terreaux to the Place moments of happiness and sadness, couleurs chaleureuses et enjouées malgré Bellecour. Of the host of groups wanting of their work and their dreams, in an la température scandinave (1994) est né il to take part, we’ve chosen 22, each ongoing narrative of a living memory, of y a dix ans déjà le Défilé. Métissage inat- comprising 150–300 people and with knowledge and rites handed down.” tendu de danses urbaines émergentes, de leaders including Mourad Merzouki and On 17 September, then, the tenth générosité brésilienne, fort du soutien des the Municipality of Bron, Denis Plassard anniversary of the Défilé will see it back partenaires publics, intrigués et attentifs, and Annick Charlot. An intriguing sign of on its original, symbolic route – the la première édition au cœur de la ville the times is that with a single exception Rue de la République – and covering centre a chaviré les cœurs et participé à – “Algeria the White” – all the projects every aspect of urban life: the city being la nouvelle image de Lyon, plus ouverte, are based on imaginary cities. I know reshaped, the city that speaks up, the plus humaine, plus sensible, plus “sud“. already that musically speaking this is city short of water, the city where only Depuis, cette parade chorégraphiée uni- going to be really something. Every time bikes are allowed, and where people can que en son genre a mobilisé toujours plus the Défilé makes tougher artistic demands, meet and have fun. Real cities, imaginary de spectateurs, de participants, d’associa- but I’m still sticking with the initial idea cities, but all of them places for exchange, tions, de métiers et de compétences au of amateur groups; this naturally means for questioning – and for dreaming, service des projets artistiques, installant certain points of weakness, but that’s the too. Cities made more human and more une dynamique incroyable dans les villes way it has to be. And the finale on Place community-conscious by artists sharing et les quartiers de la région. Bellecour is going to be a giant batteria their imagination and creativity with non- bringing together all the batucadas from professional participants. Conjuguant exigence artistique et enga- Lyon and its region.» gement social, le Défilé s’affirme d’année — Guy Darmet Memo en année comme une prise de parole des 1996 Aquarela do Brasil citoyens au cœur de la Cité, sous une The Défilé: 10 years old 1998 Méditerranea, un cercle ouvert sur forme festive et colorée mais toujours avec The trail was blazed a long time ago le monde justesse, sensibilité et pertinence. – in 1984 and 1988 – by a pegoulado, a 2000 Les Routes de la Soie, routes du Ainsi en 2006, les 22 groupes Provençal torchlight parade with horses, rêve, routes de dialogue et leurs 4 500 partici- sheep and Arlésiennes in traditional 2002 Du Rio Grande à la Terre de Feu, sur pants nous racontent la costume; a feria in the Old Town with les chemins de la liberté 80 ville, celle qui se pense, se overtones of Valencia and Seville, in 2004 L’Europe des Grands Récits marche, se dit, s’habite, se 1992; and a celebration full of joy, les groupes du Défilé / Groups le dossier de presse du Défilé sera disponible en juin 2006

Annemasse Chambéry et agglomération Lyon 1 Chrystine van Maerrem & Flavio Tortoli Dominique Guilhaudin (Compagnie Gambit) Claude Decaillot & Annie Legros (Compagnie VMT) Piazza Chacun son cinéma Les Prodiges de Nucleus La ville est une succession de rythmes D’après le film « Métropolis » de Ville imaginaire, résultat de nombreuses (horaires de bus, ouvertures des Fritz Lang et ses images populaires et mutations subies à travers les temps, magasins…) qui induit des accélérations universelles, porter un regard sur une peuplée de personnages étranges : les ou des ralentissements. Il s’agit d’observer cité tiraillée entre rentabilité et épanouis- rutilants, les zoomorphes, les mutatis, les rythmes des habitants des villes et sement, efficacité et bonheur. les cyborgs… mi-homme mi-animal, le d’illustrer le cycle d’une journée. Théâtre du Mouvement bizarre ici jouxte le ludique. Ville de Chambéry 04 78 39 47 22 Château Rouge 04 79 60 23 65 [email protected] 04 50 43 24 25 [email protected] [email protected] Lyon 3 Drôme-Ardèche Geneviève Baudot (Compagnie Ephémère) L’Arbresle Julie Serpinet (Compagnie Songes) Egarim’ Stéphane Vahié Lagado, Capitale de Laputa (Gulliver) Une ville-mirage où les habitants ont le La ville d’en haut / Bougeotte city Il s’agit de porter un regard d’enfant sur vélo en corps et en tête. Ici, pas de coup Ville en mouvement, festive et bruyante le voyage extraordinaire de Gulliver en de pompe, tout roule ! Une seule idée : la où tout se transforme, les hommes, les visitant l’île volante de Laputa située Vélosophie en Tout Temps. sentiments, les objets... en s’appuyant sur entre ciel et terre. La perception est Maison Pour Tous / Salle des Rancy les sons des villes et les bruits qui nous ici renversée. Elle offre une approche 04 78 60 64 01 entourent. poétique de la différence autour de la [email protected] MJC de l’Arbresle Langue des Signes Française et transforme 04 74 01 15 91 les proportions en faisant place aux Lyon 5 [email protected] marionnettes, aux maquettes et autres Denis Plassard (Compagnie Propos) souvenirs de notre enfance. La mani’fête Bourgoin-Jallieu Compagnie Songes Ville dédiée aux manifestations et à la Farid Azzout (Compagnie Questions) 04 75 55 16 62 fête, peuplée de “manifêtants” spécialistes Chronique d’une Fièvre technologique [email protected] des revendications et déclarations. La Brouhaha. Collisions. Créatures hybrides. manifestation est ici une arme festive très Nous sommes dans un lieu insolite... Grigny & Givors redoutée. Farid Azzout blackboule les Philippe et Maude Bullinge MJC Ménival - Ecole de cirque de Lyon comportements humains face aux (Compagnie Intersignes) 04 72 38 81 61 appareils de notre quotidien. Et pointe la Khoreiapolis [email protected] place des technologies dans nos vies, celle Ville imaginaire résultat d’une de la nature dans la ville. (r)évolution : d’abord Lyon 7 Théâtre Jean-Vilar/scène Rhône-Alpes la ville qui oppresse, enferme, isole, Pierre Deloche (Compagnie Pierre & Pôle Jeunesse éducation/citoyenneté uniformise et provoque l’apparition d’une Deloche) 04 74 28 05 73 danse de la révolte, de la violence, de la HUmains – ZUrbains [email protected] rupture ; puis la ville qui réunit, reconnaît L’usage de la ville conditionne les les différences, les encourage et les libère comportements et contraint les émotions, Bron par la danse. cela devient banal au point de ne rien Mourad Merzouki (Compagnie Käfig) Centre social et culturel de Grigny remettre en question. L’occasion est ici Les lumières de la ville 04 78 73 25 83 donnée d’explorer les émotions enfouies En référence à l’univers de Charlie [email protected] et de les exprimer avec emphase. Chaplin, proposer une vision de la ville, Cie Pierre Deloche de la vie dans la ville, en s’appuyant Isère 04 72 73 48 30 sur des personnages emblématiques au Christophe Delachaux [email protected] caractère universel (la belle, le riche, le Dessous, t’as vu ta ville ? policier, le pauvre...) pour raconter les Noir, rouille, ocre. Insectes grouilleurs rapports sociaux que la ville engendre. de nos villes souterraines, le temps de Ville de Bron l’enfermement est révolu. Enfilez vos 04 72 36 13 65 capes, déployez vos ailes et quittez cette [email protected] terre humide et froide... Attention à la répression ! ADMJC Isère 04 76 86 67 67 [email protected] 81 ` les groupes du Défilé / Groups

Lyon 7 Guillotière et tout Lyon Pont-de-Chéruy, Charvieu- Vénissieux Aurélien Kairo (Compagnie De Fakto) Chavagneux, Chavanoz, Farida Ferhod (Compagnie C’est slamaville Tignieu-Jameyzieu Réminiscences) Penser et danser la ville en trois temps : Carla Frison (Compagnie Aqui et là) Les “Lumière” de la ville le quotidien et ses contraintes, métro, DynamiXités Participer au tournage d’un film traversant boulot, stress... la citoyenneté et la prise La ville est un cœur qui bat au rythme les villes de Vénissieux, New-York, de parole, l’engagement... la fête comme des différents temps qui la composent : Tokyo, Bombay, Le Caire, Rome ; c’est le temps de la rencontre, des libertés, des réveil, naissance, travail, vitesse, stress, film de la vie, avec le temps du travail, de excès... crise, arrêt. Pour reprendre son souffle, la guerre, de la réjouissance et des fêtes... Les Zurbamateurs - Cie Mudanza il faut balayer. Les barrières sociales Centre associatif Boris Vian 04 78 62 34 38 s’effondrent. Chacun enlève sa peau 04 72 50 09 16 [email protected] sociale et la fête peut commencer. [email protected] MJC de l’agglomération pontoise Lyon 9 04 78 32 12 89 Villeurbanne Fatiha Bouinoual (Compagnie des Dunes) [email protected] Jean Claude Carles (Aircompagnie) Sous le bitume les fleurs Alger la blanche Inspirée par la pièce de théâtre Rillieux-la-Pape & Dardilly Imaginer Alger dans 300 ans, une « Ma Duchère » jouée par la Cie des Louisette Morvan-Joly projection dans le futur où les mélanges ArTpenteurs, Fatiha Bouinoual a été et Hatem Chraïti (Hip-Hop) se font sans conflits, où la modernité et la touchée par le témoignage des habitants La ville en chantier ou tradition cohabitent en paix. Construire de la Duchère et a eu envie de partager Ouvert pour cause de travaux un pont entre les deux continents, et d’accompagner les duchérois (de 10 De tout temps l’homme a construit, le temps d’une escapade de l’autre côté à 60 ans) sur le questionnement quant à détruit et reconstruit, dans chaque ville de la mer. l’évolution de leur quartier et de leur vie. du monde, au détour d’une rue, on CCO Jean-Pierre Lachaize Offrir une communication par le geste croise un chantier : lieu de rencontre des 04 78 93 41 44 dansé et chorégraphié, se donner une cultures, des savoir-faire, lieu foisonnant [email protected] identité dans un projet tel que le Défilé. d’énergie créative... MJC de la Duchère MJC O’Totem 04 78 35 39 21 04 78 88 94 88 [email protected] [email protected] Mably & Riorges en Roannais Saint-Priest Sophie Brenas (Compagnie Onoma) Annick Charlot (Compagnie Acte) La Ville de mes tissages Il nous faudra porter le ciel Aborder la ville du point de vue de la par-dessus nos grilles perception d’un piéton. Le tracé de cette Au rez-de-chaussée de nos vies-villes, ville ressemble à un tissage construit au fil à hauteur d’homme de nos voisins, on de la marche, au fil du déplacement. Cette ne voit que des grilles, des digicodes... ville se fait et se défait, elle est à l’image Il faudra passer, danser par-dessus, de la mobilité de ses habitants. s’échapper par le ciel... Service culturel Ville de Riorges MJC Jean Cocteau 04 77 23 80 27 04 78 20 07 89 [email protected] [email protected] Meyzieu Vaulx-en-Velin & Sainte-Foy-lès-Lyon Compagnie Ces temps ci Windship Boyd-Coly (Compagnie Itchy Une ville d’O Feet) 2092 la planète Terre a épuisé toutes ses 1 pont 2 rives ressources d’O naturelle... A la même Le pont comme symbole d’une à l’occasion des dix ans du Défilé, époque nous voilà transportés sur la agglomération aux deux fleuves. Objet les vingt-deux groupes seront rejoints planète Ohl, où les habitants de la ville de urbain du déplacement horizontal, il par des ensembles de percussions, Tono vivent en totale symbiose avec l’O permet d’aller vers l’autre rive, à la invitant le public à se rendre place qui est distribuée selon le rituel du grand rencontre des autres... Bellecour pour clore cette journée de cyclO... Médiactif et Médialogues fête sur des rythmes afro-brésiliens. Direction de la culture 04 78 80 22 61 04 72 45 16 75 [email protected] 82 [email protected] la Ville danse

La ville danse The city is dancing Beaucoup de Lyonnais se sont appropriés «The people of Lyon have taken the la Biennale comme un événement dont Biennale to their hearts as something to ils sont fiers et heureux. En particulier enjoy and be proud of. Especially the les très nombreux spectateurs du Défilé. crowds who turn out for the Défilé – the Les gens ont besoin de retrouver, à travers parade. People are looking to dance for la danse, une spontanéité, une vitalité a spontaneity, a vitality and a generosity et une générosité bien absentes de la that are sadly lacking on the Old vieille Europe. Ils viennent chercher une Continent: they’re seeking a humanity humanité qui se caractérise dans une to be found in very personal dance, be danse incarnée, qu’elle soit latino-amé- it Latin American, African or urban. ricaine, africaine ou urbaine… Je pense My feeling is that to bring the Biennale qu’aujourd’hui, en 2006, faire descendre more than ever into the street, to have – plus que jamais – la Biennale dans la dance happening at metro exits, in Lyon’s rue, proposer de la danse à la sortie du famous traboules and in the Gratte-Ciel métro, dans les traboules, aux Gratte-Ciel housing estate, is a way of taking the est une façon d’aller encore plus loin experience further. But whatever, Lyon dans cette expérience. En tout cas, Lyon and dance are partners in a truly beautiful et la danse, c’est vraiment une très belle love story.» histoire d’amour. — Guy Darmet Guy Darmet

En dehors des espaces scéniques ha- Looking beyond the usual venues, the bituels, la Biennale investit la ville en Biennale is moving out into the city, into proposant des spectacles hors les murs, outdoor settings, public spaces and real dans des espaces publics, à la rencontre contact with residents. des citadins. Whether watching or actually taking part, Simples spectateurs ou acteurs, le public people in Lyon are making dance their s’approprie la danse, il la découvre, l’ap- own; discovering it, getting to know it and privoise, la soutient et entre ainsi… dans giving it their support. Getting into the la danse. thick of things. Une danse ouverte à tout le monde sur la There’s dance for all, with the Place des place des Terreaux transformée en cinéma Terreaux turned into an outdoor cinema de plein air et en salle de cours de danse. and a dance classroom. Une danse festive lors des deux bals And there’s fun dance with the two balls: thématiques, l’un plongé au cœur de one going straight to the beating heart of spectacles Bollywood, l’autre électro, rythmé par les Bollywood, the other electro, with DJs cours dans platines des DJ. de danse l’espace providing the pulse. urbain

cinéma en plein-air

bals

83 spectacles en extérieur

La danse est dans la ville, dans les rues, outdoor performances sur les places, à la sortie du métro, là où vous l’attendez le moins et où vous la rencontrerez peut-être… Dance is everywhere in the city: in the streets, on the squares, at the metro exits – in places where you least expect it, in places where you just stumble on it.

Aircompagnie villeurbanne durée 0:20 direction artistique Jean Claude Carles

Jean Claude Carles / chorégraphe et interprète Professionnel depuis 1973, il danse Les Androïdes (danse de rue) / création au Ballet de Marseille, au Capitole de Les Androïdes est une déambulation Toulouse, à l’Opéra de Marseille et de dansée en public, une danse dans la Lyon avec de nombreux chorégraphes rue, une courte pièce (15 à 20 minutes) dont Roland Petit, Adolfo Andrade, Victor qui peut se jouer plusieurs fois dans la Biaggi, Maguy Marin, Quentin Rouiller, journée, dans différents lieux, à l’occasion Gigi Caciuleanu, Françoise Adret, Hans de grandes manifestations (festivals, bals, Van Manen... En 1981, il obtient une ouvertures de spectacles, clôtures, fêtes bourse du Ministère de la Culture et de la populaires…). Sur le ton de l’humour et Communication et part à New York étu- du réalisme, le jeu se déroule au milieu dier chez Merce Cunningham et Jennifer de la ville et du public, fend la foule et va Muller. Il découvre alors les chorégraphes à sa rencontre. post-modern américains. A son retour en Une escouade de robots humanoïdes France, il crée ses premières pièces au débarque en ville. Programmés pour Ballet de Lyon puis il fonde Aircompagnie marcher en ligne et évoluer ensemble, en 1985. Une vingtaine de pièces a vu les robots se déconnectent partiellement le jour, notamment pour la Maison de la et leur mécanisme s’en trouve détraqué, Danse, l’Opéra de Marseille, de Nice, à l’intelligence artificielle n’est pas encore l’étranger et dans de nombreux théâtres de au point. Ils se lancent dans des danses la région lyonnaise. Il chorégraphie éga- étranges et essaient de dialoguer avec lement pour le théâtre et l’opéra (Antoine les gens mais, à la plus grande surprise Vitez, Barbara Hendricks…) Il s’intéresse des passants, un système de reprises de à l’image, au théâtre de rue et collabore contrôle les fait rentrer dans l’ordre. avec d’autres artistes pour de l’évènemen- tiel (Défilé de la Biennale de la Danse de Mon regard sur la ville Lyon, Rêves d’Herbert, Fête des Lumiè- La ville, pour quelqu’un qui ne sait pas res...) Jean-Claude Carles enseigne la lire, c’est d’abord des pistes d’odeurs, un spectacle danse contemporaine à l’IUFM, à l’ENS… bruit de fond, des éclairs et des chatoie- plein-air Son parcours professionnel ne cesse de ments. s’enrichir d’expériences pluridisciplinai- Les gamins de Bogota 1977 res et de rencontres. Jacques Meunier Les Androïdes Mémo pièce pour 6 danseurs Directeur artistique du groupe de Villeur- chorégraphie Jean Claude Carles banne pour le Défilé 2006 et les danseurs www.aircompagnie.com costumes Solange Nourigat et Florence Godin (Cie Albedo) musique Gérald Foulonc coproduction Aircompagnie, Les Invites de Villeurbanne, MJC de Rillieux-la-Pape avec le soutien de la Ville de Lyon et de la Ville de Villeurbanne 84 création Parvis de l’Amphithéâtre / Cité internationale mardi 12 19h30 Jean Claude Carles / choreographer and d’Herbert and Lyon’s Festival of Light. dancer He teaches contemporary dance in a Place Louis Pradel Starting out professionally in 1973, Jean number of institutions. The career begun vendredi 22 18h Claude Carles danced at the Ballet de in 1973 has thus become steadily more Marseille, the Capitole in Toulouse and multidisciplinary and rich in encounters; Rue de la République the Marseille Opera, with choreographers one result is an enormous savoir-faire (entre la place de la including Roland Petit, Adolfo Andrade, and a thoroughgoing acquaintance with République et la place Victor Biaggi, Maguy Marin, Quentin today’s choreography scene. des Cordeliers) Rouiller, Gigi Caciuleanu, Françoise samedi 23 16h Adret and Hans Van Manen. In 1981 a The Androids (street dance) / premiere grant from the Ministry of Culture took The Androids is a promenade danced Place des Terreaux him to New York, where he discovered in public, a brief street dance – 15–20 samedi 30 17h Merce Cunningham, Jennifer Muller minutes – that can be performed several and American postmodernism. Back in times a day in different places as a gratuit France he presented his first personal contribution to major events like festivals, compositions with the Ballet de Lyon, dances and celebrations, premieres and and founded Aircompagnie in 1985. All closing ceremonies. Mixing humour My view of the city in all he has had some twenty works and realism, this is a thoroughly public «For someone who can’t read, the city is performed, notably at the Maison de la affair, working its way into the crowd and a trail of odours, noise in the background, Danse in Lyon, the Opéra de Marseille making contact with people. bursts of light, and shimmerings.» and the Opéra de Nice, as well as abroad A squad of humanoid robots comes to — Jacques Meunier, Les gamins de and in numerous venues in and around town. They are programmed to walk in Bogota (1977) Lyon. He also creates choreography for line and move in unison, but artificial theatre and opera: for Antoine Vitez and intelligence being a flawed discipline, Memo Barbara Hendricks, among others. He things begin to go slightly wrong: Premiere is interested in the use of images and launching into weird dances they try to Artistic director of the Villeurbanne group in street theatre, and has worked with talk to passers-by, until, to everyone’s for the 2006 Défilé other artists on events like the Défilé at surprise, they are ultimately brought back http://www.aircompagnie.com the Lyon Biennale de la Danse, Rêves under control.

Cours et démonstrations de samba et forró samba and forró: classes and demonstrations Place des Terreaux Cours et démonstrations jeudi 14 et 21 de 18h à 20h de samba et forró vendredi 15 et 22 de 18h à 20h Autre temps fort de la Biennale : les samedi 16 et 23 de 18h à 20h cours de danse gratuits sur la place des Terreaux. À la demande générale, retour Another Biennale highpoint: gratuit du prince des fins d’après-midi latines, le free dance classes on the brésilien Jomar Mesquita (voir p.60), pour Place des Terreaux. And by vous enseigner – comme en 2002 – avec popular request, the return humour et générosité la samba bien sûr, of Latino dance prince mais aussi le forró, la nouvelle danse qui Jomar Mesquita (see p.61), commence à envahir l’Europe. from Brazil. As in 2002 he’ll be offering Attention, pour cette édition, les cours those friendly, witty classes: samba, of n’auront lieu que les deux premières course, but also forró, the new craze that’s semaines. starting to sweep Europe. NB: this time round classes are limited to 85 the first two weeks. Compagnie des prairies paris direction artistique Julie Desprairies

durée de rendre visible le mouvement des lieux. habitantes et les habitants des Gratte-Ciel Julie Desprairies est invitée par d’autres proprement dits, les voisins, les usagers, 1:30 artistes pour des projets particuliers : les passants, les commerçants, les élèves elle écrit la chorégraphie du film musical des établissements scolaires environnants, Mods, réalisé par Serge Bozon en 2003 et les membres des associations locales. est chorégraphe associée à Desseins du Tous ces danseurs occasionnels seront compositeur Nicolas Frize (Festival de encadrés par une équipe de danseurs Saint-Denis, 2004). professionnels recrutés à Lyon. Lors de la Nuit Blanche 2004, elle réalise C’est avec cette équipe mixte que sera son premier environnement chorégraphi- élaborée la matière dansée qui servira à la que pour la Bibliothèque publique d’in- réalisation de l’environnement chorégra- formation du Centre Pompidou à Paris, phique. Une réflexion collective sera, en la danse en libre accès. De 21h à 2h du effet, menée par les différents groupes matin, les dix mille mètres carré de la BPI de danseurs sur les caractéristiques de sont investis par une équipe de soixante l’architecture des Gratte-Ciel et sur la personnes. Les danseurs de la Compagnie création d’un vocabulaire dansé en lien Des Prairies sont rejoints par douze biblio- à ces espaces (ses matériaux, ses circula- thécaires, des lecteurs et des voisins de la tions, sa lumière, ses rythmes). Chacun place Beaubourg. Installations vidéos et doit aborder le mouvement selon l’état de répétitions en temps réel, présentations sa pratique ou de sa non-pratique, mais et ateliers : une “atmosphère chorégra- la pertinence de l’ensemble naîtra d’une phique” envahit, le temps d’une nuit, la connaissance commune et précise du site bibliothèque. et de ses spécificités. En 2005, elle conçoit une visite dansée Là commence le ciel ressemblera à une de la piscine de Pantin (archi : Charles excursion chorégraphique sous forme de Auray), des miniatures chorégraphi- parcours. spectacle ques pour une folie de Bernard Tschumi plein air (Champs/Hors Champs, Parc de la Mon regard sur la ville Villette) et un parcours pour l’aéroport Je lis la ville comme une partition à Santos Dumont de Rio de Janeiro (Festival danser. Mouvements, rythmes, lignes, Riocenacontemporanea). ruptures, répétitions, espaces, silences : Julie Desprairies / compagnie des prairies autant d’éléments interprétés par le corps Julie Desprairies, formée aux arts plasti- Là commence le ciel / création du danseur. ques et à l’histoire de l’architecture, crée Projet urbain et politique d’envergure, la Un centre ville écrit, dessiné, planifié sa compagnie en 1998. Dès sa première construction des Gratte-Ciel de Villeur- comme celui de Villeurbanne est une pièce, Et d’autres choses encore, elle s’at- banne* (1931-1934) a permis la rencontre remarquable scénographie pour une pièce tache au rapport entre le corps en mouve- de deux façons de faire la ville généra- chorégraphique. ment et son environnement architectural. lement antinomiques : celle du projet Mon travail consiste à rendre visible le Si ses projets sont conçus selon les urbain exceptionnel et celle de la ville mouvement de la ville. caractéristiques plastiques, spatiales, ordinaire. Cet ensemble réunit une variété La ville, c’est mon inspiration, mon studio lumineuses, acoustiques d’un bâtiment, de problématiques qu’il sera passionnant de répétition, mon plateau de danse. elle entend “architecture” dans une d’interroger par la danse : la centralité, 127 000 habitants d’une ville = 127 000 compréhension plus large, ne se limitant l’identité, le politique, l’habitat social, la danseurs. pas au dessin de l’édifice, mais y incluant forte densité. son histoire, ses usages et ses usagers. Les Gratte-Ciel véhiculent l’idée que l’on Mémo (Ici cette fois-ci, Collège néerlandais de peut transformer les rapports sociaux par www.compagniedesprairies.com la Cité internationale universitaire de l’aménagement urbain. Nous proposons Paris de Willem Dudok, OUI, Hôtel de de nous inspirer de cette pensée utopi- ville de Blanc-Mesnil d’André Lurçat, que et de mettre la danse, vecteur de lien Roulés dans la farine, Grands moulins social, au centre d’un projet artistique de Pantin). Quand elle travaille dans des ambitieux. sites donnés comme “naturels” - jetée sur L’équipe des danseurs de Là commence * Créés entre 1931 et 1934 sous l’impulsion du l’Adriatique (C’est balnéaire), platane du le ciel doit refléter la diversité sociale et Maire de Villeurbanne, Lazare Goujon, les Parc départemental de Chamarande (C’est culturelle du quartier. Cette richesse est 6 700 m2 du quartier des Gratte-Ciel occupent le la saison d’aimer) - ils sont également un élément fondateur du projet urbain, cœur de la ville. Le massif hôtel de ville, coiffé traités comme des espaces archi- elle doit être un élément central de l’en- d’un clocher haut de 60 m, y côtoie le Palais du tecturés, le danseur servant vironnement chorégraphique. Ce centre Travail, transformé en Théâtre National Popu- d’outils de mesure et de ville, dont l’originalité est d’être conçu laire (TNP), et les six tours de neuf étages dans révélation des interactions autour de logements sociaux, nous incite ce surprenant et moderne quartier aménagé par 86 entre le sujet et son milieu. à donner une large part aux habitants. Môrice Leroux. Il s’agit, dans tous les cas, Les danseurs sont recrutés parmi les Là commence le ciel pièce pour 60 interprètes chorégraphie Julie Desprairies assistée de Nedjma Merahi danseurs Barbara Carlotti, Nedjma Merahi, Arnold Pasquier, Olivier Renouf organiste Frédéric Lamantia avec la participation de 50 dan- seurs et musiciens villeurbannais et lyonnais costumes Juliette Barbier historienne de l’architecture associée Anne-Sophie Clémençon conseil musical Véronique Boige production Biennale de la Danse de Lyon avec le soutien de la Ville de Villeurbanne avec le concours création de ENM de Villeurbanne, Collège Môrice Leroux, Association des commerçants - Espace Gratte-Ciel de Villeurbanne, les habitants de Villeurbanne, SVU, CNSMD de Lyon, CNR de Lyon, École nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon, INSA de Lyon et Maison de l’architecture Rhône-Alpes Les Gratte-Ciel - Villeurbanne lundi 11 18h30 vendredi 15 18h30 Là commence le ciel / premiere mardi 12 18h30 gratuit The building of the Gratte-Ciel samedi 16 18h30 Compagnie des prairies (“Skyscrapers“) housing estate in jeudi 14 18h30 Trained in the plastic arts and the Villeurbanne* (1931–34) was a large- gratuit history of architecture, Julie Desprairies scale planning and political affair that réservation obligatoire formed her dance company in 1998. Her combined two normally conflicting views par téléphone au first piece, Et d’autres choses encore, of the city: the major urban project and 04 72 00 21 70 was imbued with her interest in the everyday life. The estate embodies a range rapport between the moving body and its of issues lending themselves to truly architectural setting. fascinating exploration via the medium of Her projects are designed in line with dance: centrality, identity, politics, social My view of the city the plastic, spatial, lighting and acoustic housing and high-density living. «I see the city as a dance score. characteristics of a given building, but The Gratte-Ciel estate is an expression of Movement, rhythms, lines, breaks, her understanding of “architecture” goes the notion that social relationships can be repetitions, spaces, silences – all further than the design of a structure, usefully modified by planning. Our idea is interpreted by the dancer’s body. including its history, uses and users, as to draw on this utopian line of thought by A downtown area as designed and in Ici cette fois-ci, at Willem Dudok’s using dance – itself a social vector – as the planned as Villeurbanne’s offers Dutch College at the Cité Internationale score of an ambitious artistic project. remarkable scenographic possibilities for Universitaire in Paris; “OUI”, at André The dance team in Là commence le ciel a dance piece. Lurçat’s City Hall at Blanc-Mesnil; and must reflect the neighbourhood’s social My task here is to make the movement of Roulés dans la farine, at the Grands and cultural diversity. This diversity is the city visible. Moulins de Pantin. When she works on a basic asset in urban planning terms The city is my inspiration, my rehearsal “natural” sites – the jetty on the Adriatic and so must be a central element of the studio, my stage. of C’est balnéaire, the plane trees of a park choreographic environment. The fact that 127,000 residents = 127,000 dancers.» in Chamarande, in C’est la saison d’aimer the centrality’s distinctive feature is its – she treats them, too, as architecturally basis in social housing has spurred us to Memo shaped spaces in which the dancer points give its residents a major role. http://www.compagniedesprairies.com/ up and measures the varied interaction Thus the dancers have been recruited compagnie_des_prairies/compagnie.htm between subject and setting. In all these from among the Gratte-Ciel population: Premiere cases there is a concern with making the residents, users, passers-by, retailers, movement of place visible. students from local schools and members Julie Desprairies has also been invited of community associations. All these ad to work with other artists: she wrote the hoc dancers will be assisted by a group of choreography for Serge Bozon’s film Mods professionals from Lyon. (2003) and was associate choreographer The resultant mixed team will work up for composer Nicolas Frize’s Desseins, at the dance material to be used in creating the Saint-Denis Festival in 2004. the choreographic environment. Different At the 2004 Nuit Blanche in Paris she groups of dancers will look into the offered La danse en libre accès, her first characteristics of the local architecture “choreographic environment” at the and, in parallel, the establishment of public library at the Centre Pompidou. a dance vocabulary appropriate to its Between 10 in the evening and 2 in the materials, traffic, light and rhythms. Each morning the library’s 10,000 square person will approach the choreography metres were taken over by a team of 60, in terms of its skills or lack of them, but the Company’s dancers being joined by an overall relevance will emerge from a a dozen librarians, plus various readers shared, detailed knowledge of the site and and local residents for a night of video its specific features. * Built in 1931–34 at the instigation of installations, real-time rehearsals, So Là commence le ciel will be a kind of mayor Lazare Goujon, the 6700 square performances and workshops. The guided choreographic excursion. metres of the Gratte-Ciel estate are in the result was an authentic “choreographic heart of Villeurbanne. In Môrice Leroux’s atmosphere”. astonishingly modern development, In 2005 Desprairies organised a danced the massive city hall, with its 60-metre tour of the Pantin swimming pool, clocktower, rubs shoulders with the designed by Charles Auray; a set of former Workers Community Centre – now “choreographic miniatures” for one of the National People’s Theatre (TNP) – and architect Bernard Tschumi’s follies in the the project’s six nine-storey Parc de la Villette; and an itinerary for towers. the Santos Dumont airport in Rio, as part of the Festival Riocenacontemporanea 87 Festival. Groupe Bernard Menaut aix-en-provence direction artistique Bernard Menaut

création

De 1996 (La Loi de confort) à 2002 (La Campagne aixoise), il crée en corrélation avec François Lejault des vidéo-danses qui feront partie du répertoire. En 1999, il revient à la chorégraphie – spontanée, cette fois-ci – avec les premières Aventu- res extra-chorégraphiques. Bernard Menaut partage aujourd’hui son activité entre les créations danse, les créations danse-image (événements et/ou installations), la réalisation vidéo et l’enseignement.

Aventures Extra-Chorégraphiques (n°131 à n°140) Vêtus de leur costume de cadre dyna- mique, à l’heure et à l’endroit les plus inattendus, les danseurs et musiciens du groupe Bernard Menaut s’inspirent des lieux et des situations de la vie quotidien- ne pour perturber les habitudes, les codes et les bonnes conduites. Corps-accords dans la ville. Dix évé- nements danse improvisée ou danse et musique improvisées. En impromptu ou annoncé, en solo, duo, trio, quatuor ou quintette. Trois danseurs et deux musi- ciens arpentent la ville. Pour le plaisir, pour la surprise, pour des petits cadeaux de danse et de musique aux quatre coins du centre ville : la Croix-Rousse et son marché, la place des Terreaux, la place de l’Opéra, la rue de la République, un cinéma… Il y a aussi des vélos qui per- mettront de rouler et de dispenser ici ou là des “éclats” spontanés. Les aventuriers extra-chorégraphiques découvrent la ville (et ses habitants), ses trajets, ses artères, ses pulsations et deviennent part de son Bernard Menaut / chorégraphe rythme, en douceur… Bernard Menaut apprend non seulement À l’arrêt du bus, ou sur une place, dans les techniques de la danse classique, la une rue, à la terrasse d’un café. Il joue danse moderne, la danse contemporaine, avec le ciel, le sol, les bancs publics, les la danse-contact et l’improvisation, mais pigeons qui se posent ou s’envolent, les aussi certaines pratiques orientales, la passants – ceux qui passent et ceux qui méthode Feldenkrais… En 1990, il est s’arrêtent – interloqués, intrigués, amusés. boursier du ministère de la Culture et Ni prédéterminées, ni tout à fait improvi- poursuit sa formation à New York. Il sées, ces compositions spontanées déran- travaille avec Robert Kovitch (1982), Dora gent, à l’improviste, l’ordre sérieux des Feilane (1983), Josette Baïz (de 1983 à villes, soulèvent avec légèreté l’air lourd 1985), Santiago Sempere, le collectif Le des cités. Le regard étonné d’un piéton, le Grand Jeu, Tempestant Théâtre, Ellipse… geste d’un homme attablé à une terrasse, En 1986, il crée sa propre compagnie, une feuille qui tombe, tout inspire et fait le Groupe Bernard Menaut, et présente rebondir le chorégraphe. Il aime créer des jusqu’en 1992 une dizaine de créations surprises sur le trajet quotidien des gens, chorégraphiques pour la scène et en exté- danse dans le bus en marche, à la fin du rieur : Biodégradable à + ou – 98 %, Blanc marché entre les cagettes éventrées et les Limé, Un si long silence, Au coin du arroseuses municipales. Il souffle comme Paradis (avec la collaboration artistique un air de liberté dans ces Aventures Extra- 88 de Maxime Pascal), Je reviens de suite, Chorégraphiques, infidélités répétées à Lundi 20h45. son travail pour la scène… Place de la Paix - rue de la Martinière spectacle mercredi 20 18h30 plein air (venir avec un vélo) Place des Terreaux jeudi 21 16h30 vendredi 22 16h30 Quai de la Pêcherie - au niveau du Pont de la Feuillée Samedi 23 16h

city. Offering pleasure, surprises, little Aventures Extra-Chorégraphiques n°131 à n°140 dance-and-music gifts all over town: on pièce pour 5 interprètes the market at the Croix-Rousse, on the conception et direction du projet Bernard Menaut Place des Terreaux, the Place de l’Opéra, composition spontanée, interprétation, collaboration artistique Isabelle Cavoit, Christophe Le Blay, Bernard the Rue de la République – or maybe Menaut musiciens Thierry Daude, Daniel Malavergne costumes Bernard Menaut, Claudine Ginestet pro- in a cinema. Sometimes they’re mobile, duction Biennale de la Danse de Lyon avec le soutien de la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Région with bikes allowing for little “shots“ Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Département des Bouches-du-Rhône, la Ville d’Aix-en-Provence here and there. Adventurers in suits, discovering the city (and its inhabitants), its itineraries, arteries and pulsations as they subtly insinuate themselves into its rhythm. «At a bus stop, in a square, in the street or on a cafe terrace. He plays with the sky, the ground, the benches, the pigeons as in 1986, and by 1992 had presented ten they land or take off, and with the people, original works for the stage and outdoors, taken aback, intrigued or amused as they among them Biodégradable à + ou – 98 %, stop or hurry on by. Neither scripted nor Blanc Limé, Un si long silence, Au coin totally improvised, these spontaneous du Paradis (with the artistic collaboration compositions throw a spanner into the of Maxime Pascal), Je reviens de suite and orderliness of the city, lighten its heavy Lundi 20h45. atmosphere. The amazed gaze of a Between 1996 (La Loi de confort) and pedestrian, a gesture from a man sitting 2002 (La Campagne aixoise), he worked on a terrace, a falling leaf – anything can with François Lejault on video dances inspire the choreographer, trigger a new that were included in the company’s development. The choreographer who repertoire. In 1999 he returned to enjoys sowing surprise along people’s choreography – spontaneous, this daily path», who breaks into a dance on time – with the first Aventures Extra- the bus or among the hoses and crates Chorégraphiques. as the market closes, blows like a wind Bernard Menaut currently divides of freedom through these Aventures his time between “dance” works, Extra-Chorégraphiques, these endless “image dance” pieces – events and/or infidelities to his work on the stage. installations, video works and teaching. Bernard Menaut / choreographer Bernard Menaut: «The adventurers Aventures Extra-Chorégraphiques (nos. reshape slices of life and daily itineraries. Bernard Menaut began with the 131–140) techniques of classical, modern and The dancers’ bodies and those of Popping up in their go-ahead executives’ their partners – musicians and others contemporary dance and then, among suits at the most unlikely times and in others, contact dance, improvisation, – infiltrate people’s bodies, get under the most unlikely places, the dancers and their skin, exploring the costumes and some oriental inputs and the Feldenkrais musicians of the Groupe Bernard Menaut method. With a grant from France’s facets of the ‘reality dance’ before dancing use everyday situations to disrupt habits, themselves and coming to terms with Ministry of Culture in 1980, he carried codes and rules of good behaviour. on his training in New York and worked the human body, with its arteries and 10 events: improvised dance or pulsations.» with Robert Kovitch (1982), Dora Feilane improvised dance and music. Out of (1983), Josette Baïz (1983–85), Santiago the blue or programmed, solos, duets, Memo Sempere, the Grand Jeu collective, trios, quartets or quintets. 3 dancers Premiere 89 Tempestant Théâtre, Ellipse and others. and 2 musicians striding through the He created the Groupe Bernard Menaut Bal Bollywood Le Transbordeur animation musicale DJ Ram / DJ Ganesh samedi 16 production Prisme International avec le concours de Hôtel Hilton Lyon, lyonpeople.com, SNCF, TLM à partir de 22h30 plein tarif Deux ans après l’inoubliable bal La Belle la “lounge épicée“ aux sons lourds de la 22 euros et la Bête, la même équipe artistique “drum‘n’bass“, fait cohabiter son électro tarif réduit vous invite à une grande nuit indienne, et son traditionnel carnatique. Dépayse- 19 euros au coeur de Bollywood. Bombay est au ment et bonheur garantis. cinéma indien ce qu’est Hollywood au cinéma mondial. Une industrie floris- sante qui réalise plus de 600 films par an, principalement des films musicaux. Une usine à rêves pour des centaines de Tenue indienne exigée ! / Indian dress compulsory! millions d’Indiens. Aujourd’hui large- ment distribués en Europe, ces films nous entraînent dans des palais colorés et luxu- Bombay is to Indian cinema what summer holidays are the perfect time to riants où tout ne semble être que luxe et Hollywood is to North America and the go out and buy, rent or – why not? – make volupté, eau claire et pétales de rose. Pour world. A flourishing industry turning the Indian costume of your dreams: un soir, vous serez les acteurs d’un film out over 600 films a year, most of them turbans, saris, tunics, jewellery, whate- kitsch et glamour avec éléphant, lanciers musicals. A dream factory for hundreds ver you like. The musical side has been du Bengale et danseuses bollywoodien- of millions of Indians. Now much more entrusted to two killer DJs: DJ Ram, king nes. L’été et les vacances sont propices readily available in Europe, these films of those “Asian Attitude” events with his pour acheter ici où là, louer, faire créer, take us into vividly coloured palaces Bollywood mixes of hits from the 80s and réaliser vous-même le costume indien de where everything seems luxury, sensuality, 90s; and in the thumping drum’n’bass vos songes. La soirée est confiée à deux sparkling waters and rose petals. Spice Lounge, DJ Ganesh, master mixer of DJ de choc : DJ Ram, le pape des soirées For a whole evening you ball-goers will electro and the traditional carnatic sound. “Asian attitude“ qui réalise des mix de be actors in a glamorous kitsch extrava- A change of air and a good time guaran- musiques bollywoodiennes avec des tubes ganza, complete with elephant, Bengal teed for all. des années 80 et 90 ; DJ Ganesh qui, de lancers and Bollywood dancers. And the

Bal électro Electronic ballroom artistes invités Carl Craig (Planet E – Detroit / USA) Dj set Agoria (PIAS – Lyon / France) Dj set Matthew Herbert (!K7 – Londres / UK) Live Jerome Sydenham (Ibadan – NY / USA) Dj set Dani Siciliano (!K7 – Londres / UK) Live Klement Bonelli (Krome – Lyon / France) Dj set

Palais des production Arty- nuit entière animée par les plus grands In the 90s it swept Europe – Berlin, Sports Farty / festival représentants cosmopolites et emblémati- Manchester, Paris and all over – and then de Lyon Gerland Nuits sonores ques des capitales électroniques mon- Japan, Canada, Latin America and the samedi 23 - Biennale de la diales. Sans oublier la scène lyonnaise, world. The 2006 Biennale will be paying de 23h au petit matin Danse de Lyon effervescente et créative depuis plus de 15 tribute to these various urban scenes over plein tarif ans dans la sphère électro. an entire night, with top DJs and bands 22 euros Comment « from the world’s electro capitals – and not tarif réduit danser la ville Vidéo : une nuit en images forgetting Lyon, a creative electro hotbed 19 euros » sans musi- Pendant toute la nuit, une programmation for more than fifteen years now. que électroni- vidéo – par les collectifs Faux Raccord et que ? Clafooti – retracera l’histoire de la danse All-night Video Indissociable dans les clubs et les salles de concerts : Videos from dusk to dawn with a pro- de l’histoire du rock au punk, du disco au hip-hop, du gramme from the Faux Raccord collective contemporaine des villes, la techno est slam au pogo, du reggae aux transes soli- and Clafooti offering a history of dance in née dans le triangle nord-américain formé taires et pourtant collectives de la rave... clubs and at concerts: from rock to punk, par New York, Chicago et Détroit. Dès les disco to hip-hop, slam to pogo, and from années 90, elle envahit l’Europe (Berlin, reggae to the solitary – yet shared – tran- Manchester, Paris...) puis le monde entier ces of the rave. (Japon, Canada, Amérique du “Danser la Ville”: but how, without elec- Sud...). C’est à cette histoire tronic music? des scènes urbaines que An integral part of today’s urban history, 90 la Biennale 2006 souhaite electronic music came out of the triangle rendre hommage, avec une formed by New York, Chicago and Detroit. comédies musicales musical projections en plein air outdoor screenings

Place des Terreaux samedi 9 21h West Side Story cinq ans après sa sortie, la musique et la Gratuit de Robert Wise États-Unis – 1961 danse n’ont pas pris une ride. durée 2h32 Le chef-d’œuvre de la comédie musicale est à nouveau visible sur grand écran, en In a poor neighbourhood of New York’s avec Natalie Wood, Richard Beymer, Russ copie neuve. L’occasion de revoir les Jets West Side, there are regular clashes Tamblyn, Rita Moreno, George Chakiris claquer des doigts, de pleurer avec la ra- between Americans and Puerto Ricans: on chorégraphie Jerome Robbins vissante Natalie Wood, d’admirer George one side the Jets, led by Riff, on the other musique Leonard Bernstein Chakiris et Rita Moreno, et les danses the Sharks led by Roberto. Between the version originale sous-titrée français enfiévrées dans un New York remarqua- two gangs, no contact without conflict. in English with French subtitles blement reconstitué. But then, at a dance, Roberto’s sister Ma- Dans le West Side, un quartier pauvre ria falls in love with Tony, one of the Jets... de New York, les affrontements sont fré- Ten Oscars, three years on the Champs quents entre la communauté américaine Elysées, record-breaking attendances. et les Portoricains. D’un côté, les “Jets“, Bringing together Jerome Robbins and sous la conduite de Riff. De l’autre, les Leonard Bernstein, each a master in his “Sharks“, menés par Roberto. Lors d’un own field, this adaptation of Romeo and bal, Maria, la sœur de Roberto, tombe Juliet to a poor neighbourhood of 1960s amoureuse de Tony, de la bande des New York is a cinema landmark. Forty- “Jets“... five years later, its music and dance are Dix Oscars, trois années d’exclusivité à as fresh as ever – especially in this new Paris sur les Champs-Élysées, un record copy and on a giant screen. A chance to d’entrées. Cette adaptation de Roméo et watch the finger-snapping Jets, to cry with Juliette dans les quartiers pauvres du New ravishingly beautiful Natalie Wood, to York des années 60, réunissant les maîtres marvel at George Chakiris, Rita Moreno Jerome Robbins et Leonard Bernstein, a and fever-pitch dance in a stunningly marqué l’histoire du cinéma. Quarante- reconstructed New York.

Place des Terreaux dimanche 10 21h Gratuit

accepte, tout comme Danielle Darrieux Les Demoiselles et George Chakiris, acteur de West Side de Rochefort Story. La ville de Rochefort est repeinte Rochefort-sur-Mer, and twin sisters who de Jacques Demy France – 1967 en couleurs. Le film rencontre un im- live for music and dancing – with the durée 2h mense succès. Great Love always just around the corner. avec Catherine Deneuve, Françoise Dorléac, Il sort même dans une version anglaise Then the fair comes to town and the Gene Kelly, Michel Piccoli, Danielle Dar- aux États-Unis, où l’euphorie est générale. sisters prepare a ballet they are going to rieux, George Chakiris Demy déclare : « C’est dans le “musi- dance themselves... chorégraphie Norman Maen cal” que j’ai trouvé la satisfaction totale Spurred on by the heady success of The musique Michel Legrand de toutes mes aspirations. Elles étaient Umbrellas of Cherbourg, Jacques Demy en français – in French comblées le jour où j’ai fait Les Demoisel- decides to make a thoroughgoing musical. À Rochefort-sur-Mer, deux sœurs jumelles les de Rochefort. J’étais là, complètement Gene Kelly accepts a part, as do Danielle vivent dans la musique et la danse comme heureux. J’ai mêlé tout ce que j’aime : on Darrieux and West Side Story’s George d’autres vivent dans la lune. Elles rêvent y parle peinture, il y a de la poésie, des Chakiris. Shot in a vividly repainted Ro- du grand amour qu’elles espèrent rencon- chansons, des ballets, de la littérature et chefort, the film is a monster hit, with an trer au coin de la rue. Une foire s’installe du cinéma. » English-language version creating a sen- alors dans la ville et les deux sœurs met- sation in the United States. «The musical tent au point un ballet qu’elles danseront represented all my aspirations,» Demy le jour de la fête... commented, «and making The Young Après le succès des Parapluies de Cher- Girls of Rochefort brought absolute satis- bourg, Jacques Demy va plus loin : il faction. For me this was total happiness. réalise un véritable “musical“. Gene Kelly Everything I love is there: painting, poetry, songs, ballet, literature and cinema.»

91 le Rendez-Vous de la Biennale Palais du Commerce 20 place de la Bourse Lyon 2 Métro Cordeliers

En partenariat avec la Chambre de com- merce et d’industrie de Lyon, le Palais du Le Café Biennale Tenu par l’équipe du Café 203, café-res- Commerce, sera le lieu de discussions, de taurant lyonnais créé en 1997 par deux réflexions, de rencontres… et de détente passionnés de culture, le Café Biennale autour de la danse. Le Rendez-vous de propose une cuisine simple, légère et la Biennale est aussi le lieu d’accueil authentique : plats traditionnels, tourtes des programmateurs, de la presse et des de légumes, salades composées, méli- chorégraphes. mélo de fruits frais… Un bistrot convivial C’est dans ce superbe édifice, oeuvre où se détendre et se restaurer entre deux marquante caractéristique de l’époque rendez-vous artistiques. Danseurs et spec- de Napoléon III, construit en 1860 par tateurs sont les bienvenus ! Dardel, architecte de la ville, que seront Partenariat avec l’Epicerie « Paulette et installés le Café Biennale, le Service de Maurice » et le Café 203. presse de la Biennale et le Bureau des Cafe-restaurant open daily, 11:00–19:00 professionnels. except on Sundays Auront lieu, conférences et vidéos en lien A welcoming bistro atmosphere: relax and avec la programmation, rencontres pro- have a bite to eat between appointments. fessionnelles et formations les après-midi, ouvert tous les jours de 11h à 19h informations spécifiques sur le secteur sauf le dimanche de la danse (programmes des structures informations de danse, publications institutionnelles, +33 (0)4 78 28 66 65 formations...) ainsi que des permanences www.cafe203.com d’informations. Programme complet disponible en juin sur le site internet. In conjunction with the Lyon Chamber of Commerce and Industry, Le Rendezvous is first and foremost a place for dance lovers, amateur and professional, to get together. Located in the Palais du Com- merce, a superb building, outstanding work characteristic of the time of Napo- leon III, built in 1860 by Dardel, architect of the city. It offers the press office and the Café Biennale, talks and videos linked to the programme, press conferences with Les rencontres the choreographers (daily except Sunday), contacts between dance professionals and professionnelles / afternoon workshops, specific information Professional events on the dance field (programmes, specialist Ces rencontres et formations sont ouvertes publications, courses, etc) and informa- à l’ensemble des professionnels de la tion desk for professionals. danse et du secteur culturel. A detailed programme is available in June These events are open to all dance and on our website: culture sector professionals. www.biennale-de-lyon.org Rencontres du Centre national de la Danse / Le Service de presse / Press Office Organized by the National Dance Center A partir du 28 août et jusqu’au 30 sep- vendredi 22 tembre, le service de presse prend ses de 14h à 17h quartiers au Palais du Commerce. « Danser dans la ville » Pendant le temps du festival, des confé- Il sera question des dispositions régle- rences de presse ont lieu de 11 heures à mentaires applicables lors de la représen- 13 heures. Les chorégraphes invités à la tation d’un spectacle chorégraphique dans Biennale de la Danse viennent parler de l’espace public : les demandes d’autori- leur travail, rencontrer les journalistes et sations nécessaires, les règles de sécurité les professionnels. (Calendrier transmis à respecter, les cas de responsabilité à ultérieurement). envisager. Le Rendezvous is also the reception point An encounter devoted to the rules and for the media. During the Biennale, press 92 regulations governing public presentation conferences are scheduled every morning of danse performences [in french only]. from 11:00 am to 1:00 pm. vendredi 29 Permanences d’information de 14h à 17h Information facilities Territoire et mobilité For professionals: documentation and Place and Mobility personal interviews samedi 30 de 14h à 17h Permanences de l’AMDRA Réseaux et solidarité professionnels tous les matins (sauf le dimanche) Networking and Professional Solidarity de 11h à 13h « Portraits croisés : un artiste, un territoire » Accès informatique à la base de données En collaboration avec le Relais Culture RMD (Réseau musique et danse) Europe et avec la complicité de l’ONDA Mise à disposition de différents docu- (Office national de diffusion artistique). Session d’information ments : Hors série de Diagonale(s) sur Le chorégraphe développe un rapport de l’ARSEC et du Relais les lieux de résidences en région avec étroit à sa ville natale ou d’adoption. Il s’y encadrés sur quelques lieux à l’échelle na- forme, croise différents regards esthéti- Culture Europe tionale ; document de synthèse « Fenêtre ques, cherche un emploi, s’inscrit dans mercredi 27 sur les compagnies régionales ». un parcours professionnel, est confronté à de 14h30 à 17h30 informations des formes et statuts de travail variés. « Nouveau programme Culture 2007-2013 +33 (0)4 72 77 84 30 Échanges et débats avec des artistes et des de l’Union Européenne » [email protected] programmateurs (prog. en cours) L’ARSEC, en partenariat avec le Relais «Portraits: an artist, a place» Culture Europe, organise une session Permanences du Centre national de la In conjunction with Relais Culture Europe d’information sur le nouveau dispositif danse – Département des métiers de soutien à la coopération culturelle and ONDA, the national dance and thea- jeudi 21, vendredi 22 et samedi 23 pour la période 2007-2013. Cette session tre outreach organisation. Interchange jeudi 28, vendredi 29 et samedi 30 présentera le contenu du programme et and discussion with artists and pro- de 11h à 13h et de 14h à 17h30 sera suivie de conseils individualisés sur grammers regarding the rapport between À destination des professionnels de la rendez-vous. a chreographer and his city: training, danse : documentation, fiches pratiques «The European Union’s New Cultural career, etc. {Bilingual} et possibilités d’entretiens personnali- Programme, 2007–13» informations et inscriptions sés autour de quatre grands thèmes : vie Presentation of program content will be +33 (0)1 41 839 839 professionnelle, droit, emploi-métiers et followed by individual advice sessions (by [email protected] santé. appointment). www.cnd.fr informations Information session: Rhône-Alpes Cultu- +33 (0)1 41 839 839 ral Enterprises Agency (ARSEC) and Rencontre de l’AMDRA (Agence musique [email protected] Relais Culture Europe et danse en Rhône-Alpes) / www.cnd.fr AMDRA (Rhône-Alpes Music and Dance informations et inscriptions Agency) platform +33 (0)4 78 49 01 05 [email protected] Permanences de l’ARSEC jeudi 28 jeudi 21 et vendredi 22 de 14h à 17h30 de 15h à 17h30 « Politiques et dispositifs régionaux Accès à des documents relatifs à la d’aide au développement chorégraphique Formations de l’ARSEC (Agence Rhône-Alpes de service aux formation professionnelle dans le secteur en matière de création et de diffusion » entreprises culturelles) culturel. Cette rencontre, destinée aux directeurs mercredi 13 informations et chargés de mission danse d’agences ré- de 14h à 17h30 +33 (0)4 78 39 01 05 gionales et départementales, aux services « Partenariat et stratégie de développement » www.arsec.org culturels des régions et aux conseillers «Partnerships and Development Strate- danse des Directions Régionales des Affai- gies» [in french only] Permanences du Relais Culture Europe res Culturelles, vise à mettre en lumière samedi 30 des dispositifs innovants en région et à jeudi 21 de 10h à 12h30 envisager des pistes de développement, de 14h à 17h30 Centre de ressources sur l’Europe et la en particulier autour de la problématique « Culture et développement des territoires » Culture – Point de contact pour le pro- de la diffusion des œuvres au niveau L’exemple du Défilé de la Biennale de la gramme Culture 2000 régional et national. Danse www.relais-culture-europe.org «Regional assistance policies and «Culture and Territorial Development» informations et rendez-vous frameworks for dance creation and The Biennale Défilé model [in French +33 (0)1 53 40 95 10 performance» [in french only] only] informations +33 (0)4 72 77 84 30 uniquement sur inscription [email protected] advance booking required 93 http://formation.arsec.org autres Rendez-Vous

Au CND Détrez, de l’École normale supérieure Master classes et cours Lettres et Sciences humaines de Lyon. Dans le cadre de l’entraînement régulier Round-table discussions organised by du danseur, le Centre national de la danse «Photography September» and the en Rhône-Alpes propose aux danseurs Museum of Contemporary Art, including professionnels et aux enseignants de la photographers taking part in the exhibi- danse des master classes, cours et ateliers tion [in french only]. dispensés par des chorégraphes program- més à la Biennale. Musée d’art contemporain Master classes of the National Dance Cité internationale Centre in the Rhône-Alpes Region 80 quai Ch. de Gaulle As a contribution to regular training for Lyon 6 dancers, the National Dance Centre in informations Rhône-Alpes offers professional dancers +33 (0)4 72 07 84 31 and dance teachers master classes, clas- ses and workshops directed by choreo- Au Palais des Congrès graphers featuring at the Biennale Rencontres interrégionales proposées par Studios du Centre national le Conseil régional Rhône-Alpes de la danse en Rhône-Alpes jeudi 28 40 ter rue Vaubecour vendredi 29 Lyon 2 de 10h à 18h informations et inscriptions « Régions et diversité culturelle, une +33 (0)4 72 56 10 70 dynamique européenne et mondiale » [email protected] Avec le GERM – Groupe d’étude et de www.cnd.fr recherche sur les mondialisations En collaboration avec l’ONPC – Observa- Au CEMEA toire national des politiques culturelles. Stage BAFA Des artistes, philosophes, universitaires, du samedi 16 au jeudi 21 élus et professionnels de la culture prove- « Danse et accompagnement culturel » nant du monde entier – et en particulier Les CEMEA (Centres d’entraînement aux des régions partenaires de Conseil régio- méthodes d’éducation active) proposent nal Rhône-Alpes (Catalogne, Lombardie, un stage d’approfondissement dans le Bade Wurtemberg) – sont invités à réflé- cadre du Bafa (Brevet d’Aptitude aux chir sur la promotion et la préservation de Fonctions d’Animateur). Une occasion la diversité culturelle au niveau euro- de pratiquer la danse au quotidien, de péen et international. Une confrontation rencontrer des équipes artistiques et de d’idées et d’expériences avec les partici- s’initier aux techniques de médiation. pants pour inspirer de nouvelles formes informations de coopération interrégionale. +33 (0)4 72 10 63 05 «Regions and Cultural Diversity: Europe CEMEA and the World» [Bilingual] 24 rue Joannes Masset An interregional event organised by the Lyon 9 Rhône-Alpes Regional Council, with the [email protected] Globalisation Study and Research Group (GERM) and in conjunction with the Na- Au Musée d’art contemporain tional Cultural Policy Study Unit (ONPC). Tables rondes organisées par Septembre Artists, philosophers, academics, politi- de la photographie et le Musée d’art cians and culture professionals from all contemporain de Lyon over the world – and from Rhône-Alpes jeudi 21 partner regions in particular – will be Bureau des professionnels de 9h à 18h getting together to think about new forms « La région humaine » of interregional cultural cooperation. Emmanuelle Bibard, responsable Roger-Yves Roche, Maître de Conférence Cité / Centre de Congrès [email protected] à l’Université Lyon 2, animera des tables Cité internationale +33 (0)4 72 00 04 45 rondes réunissant des photographes parti- 50 quai Ch. de Gaulle cipant à Septembre de la pho- Lyon 6 Laura Picut tographie, Michel Poivert et informations et inscriptions [email protected] Gilles Verneret, directeurs +33 (0)4 72 59 40 00 94 artistiques de la manifes- www.rhonealpes.fr www.biennale-de-lyon.org tation, ainsi que Christine parcours de création creation path

Parcours de création / Amérique du Sud vendredi 22 Creation path Extracorpo (pages 38-39) Une soirée, deux créations. Atelier de Coreografia João Saldanha La Biennale de la Danse 2006 inaugure Le Rectangle, 18h30 quatre parcours pour les amateurs de Frenesí (pages 32-33) découvertes et de nouveautés. Ces par- Cie L’Explose cours de création sont autant de formules Tino Fernández singulières offrant une approche inédite Célestins, Théâtre de Lyon, 20h30 de la Biennale : de Bogota à Ouagadou- gou, en passant par Rio, Tunis et Lyon, un concentré de danse contemporaine par des compagnies avides d’innovation et d’expérimentation. Du côté de l’Afrique informations pratiques samedi 23 tarifs One evening, two shows. Khaddem Hazem (pages 56-57) le tarif de chaque parcours comprend les Chatha deux représentations For 2006 the Biennale de la Danse has Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou parcours 2 spectacles : tarif unique 25 € come up with four paths through the city Centre chorégraphique for lovers of novelty and discovery. These national de Rillieux-la-Pape, 18h30 transports paths of creation are striking ways of A Benguer (pages 44-45) une navette gratuite aller-retour vous taking a fresh approach to the Biennale: Faso Danse Théâtre emmène sur les lieux de spectacle Bogota, Ouagadougou, Rio, Tunis and Serge-Aimé Coulibaly (à l’exception du parcours Lyon are there to provide a distillation of Studio 24 - Villeurbanne, 20h30 Amérique du Sud) contemporary dance by companies dedi- départ place Antonin Poncet cated to innovation and experimentation. devant la grande poste arrêt de bus TCL Mythes sous tension le 23 et le 28 à 17h25 Jeudi 28 le 29 à 17h40 transfert entre les lieux Trio pour un Solo (pages 74-75) retour place Antonin Poncet Cie Woo à l’issue du deuxième spectacle Jean-Emmanuel Belot et Ennio Sammarco Centre chorégraphique useful information national de Rillieux-la-Pape, 18h30 admission Péplum (pages 70-71) the price for each path includes the two Nasser Martin-Gousset / « La Maison » shows Maison de la Danse, 20h30 path with 2 shows: 25 €

transports a free return shuttle Horizons multiples will take you to the venues Vendredi 29 (except for the Amérique du Sud path) Kilpikonnan muistikirjasta (pages 78-79) departure: place Antonin Poncet The Guests company in front of the Post Office Yuval Pick TCL bus top: Studio 24 - Villeurbanne, 18h30 23th and 28th at 17:25 Un Pas de Côté (pages 68-69) 29th at 17:40 Cie Salia nï Seydou / Ars Nova transfer between the venues Salia Sanou et Seydou Boro return to Place Antonin Poncet Centre culturel Le Toboggan, 20h30 after the second show.

95 jeune public young audience 6 compagnies / 25 représentations

Ces représentations sont destinées à tous les jeunes de moins de 18 ans Companhia Urbana de Dança Ziriguidum 1 jeune - 1 adulte Batalha urbana Parent, adulte ou ami désireux d’ac- chorégraphe Sonia Destri compagner un jeune, la Biennale vous à partir de 8 ans jeune accueille certains mercredis et samedis Espace Albert Camus - Bron public après-midi à 15h (voir pages suivantes). lundi 25 14h30 scolaire tarif 1 jeune - 1 adulte mardi 26 14h30 scolaire 6 € par jeune + 10 € par adulte page 54 location 04 72 00 21 70 Compagnie Sylvain Groud Ma Terre Nelle scolaires et groupes chorégraphe Sylvain Groud Des représentations sont proposées aux à partir de 3 ans jeunes en temps scolaire. Le service des Théâtre de Vénissieux publics se tient à la disposition des éta- lundi 11 in situ blissements scolaires désireux d’assister à mardi 12 in situ ces spectacles. jeudi 14 in situ L’ensemble des représentations jeune pu- vendredi 15 14h30 scolaire Ma Terre Nelle blic (en temps scolaire et hors temps sco- vendredi 15 19h00 jeune public pièce pour 3 interprètes laire) est accessible aux groupes accom- samedi 16 15h00 jeune public chorégraphie et danse Sylvain Groud pagnés de leurs éducateurs ou animateurs. pages 96-97 musicien Arnaud Le Mindu comédien Bruno Bayeux tarif scénographie Sylvain Groud costumes Kakou 6 € par jeune Compagnie Faso Danse Théâtre Cavalier lumières Pierre Borde direction musicale service des publics A Benguer Arnaud Le Mindu avec le soutien de la DRAC Haute 04 72 00 05 19 chorégraphe Serge-Aimé Coulibaly Normandie, la Région Haute Normandie, le Conseil à partir de 14 ans Général de L’Eure, la Ville de Vernon, le C.A.P.E., Edgardo Mercado Studio 24 - Villeurbanne l’Espace Philippe Auguste Tierra de Mandelbrot jeudi 21 14h30 scolaire Plano Difuso vendredi 22 14h30 scolaire chorégraphe Edgardo Mercado page 44 à partir de 14 ans La 5ème dimension Théâtre du Point du Jour Sylvain Groud / chorégraphe mardi 26 14h30 scolaire Eau b nite Après ses études en Sciences et Techni- page 58 chorégraphe Jean Tamba à partir de 10 ans ques des Aptitudes Physiques et Sporti- Compagnie Melting Spot Théâtre de la Croix-Rousse ves (STAPS) Sylvain Groud se consacre Six fous… en quête de hauteur vendredi 29 14h30 scolaire à la danse dès 1987. En 1991, il obtient le diplôme de danse contemporaine, au chorégraphe Farid Berki page 64 Conservatoire National Supérieur de à partir de 8 ans Musique et de Danse de Paris. Il reçoit Le Radiant le prix d’interprétation du concours de mercredi 20 15h00 1 jeune - 1 adulte Bagnolet avec la compagnie Gigi Caciu- jeudi 21 14h30 scolaire leanu. En 1992, il est engagé par Angelin vendredi 22 14h30 scolaire Preljocaj et présente en 1995 sa première samedi 23 15h00 1 jeune - 1 adulte chorégraphie Lundentrenous au Concours lundi 25 14h30 scolaire International de Paris (second prix). Cette mardi 26 14h30 scolaire expérience le conduit à créer d’autres mercredi 27 15h00 1 jeune - 1 adulte pièces avec le Conservatoire de Paris, le jeudi 28 14h30 scolaire Théâtre National de Bucarest, le Théâtre vendredi 29 14h30 scolaire National de Cluj-Napoka, l’Opéra de Sko- samedi 30 15h00 1 jeune - 1 adulte pje… En 2002, il implante sa compagnie page 98 à Vernon, dans l’Eure, très vite soutenue par la DRAC Haute Normandie, le Conseil Général de l’Eure et l’Odia Normandie. Il crée dans l’année un solo, Zones Préoc- cupées et un quatuor, Pour décembre. En 2003, il interprète avec Sidi Graoui, un 96 duo masculin, Quadratura. En 2004, il se lance dans l’aventure des petites formes, Compagnie Sylvain Groud vernon direction générale Armelle Guevel direction artistique Sylvain Groud

cinq pièces jouées in situ, hors scène, ancien univers sonore, visuel, tactile, dans un lieu monastique, autour d’un ludique et, chamboulés, doivent s’adap- château, dans une école maternelle, sur de ter à la taille des objets, du mobilier, à l’herbe... qui lui permettent de nombreu- l’atmosphère. Ces grands enfants qui se ses collaborations artistiques multidis- sont réveillés dans des corps d’adultes, ciplinaires. 2005 voit leurs adaptations vont chercher à renouer avec l’état de la scéniques. Sylvain Groud anime égale- petite enfance et vont passer par diffé- ment de nombreux stages et des actions rents stades : la découverte, la sensation de sensibilisation en lien ou non avec que l’on accepte, le physique dont on la programmation de ses spectacles. Il s’accommode, le jeu, l’adaptation par de continue sa carrière d’interprète aux côtés nouvelles règles, la création d’un nouvel de Dominique Boivin, Carolyn Carlson, univers… Angelin Preljocaj, au théâtre avec Alain Texte, musique et danse sont travaillés à Simon, D.Mayar (Flagadapatafla), et avec partir d’improvisations pour composer Valérie Müller dans un court-métrage. une sorte de conte au plus près des en- fants et de leur univers quotidien. Ma Terre Nelle / le spectacle Le corps, le ressenti, sont les témoins de Dans cette petite forme, un musicien, un l’évolution irrémédiable de la croissance, comédien, un danseur proposent une de ce perpétuel bouleversement, la pen- déambulation dans une école maternelle. sée, l’imaginaire, le moyen de conserver Les spectateurs, c’est-à-dire les enfants de une part de rêve. Par un procédé techni- durée l’école dans la journée, le tout public le que léger, le musicien improvise et crée 0:45 soir, accompagnent les interprètes dans l’univers sonore, enregistrant et traitant Théâtre de les lieux qu’ils ont choisis (le dortoir, le les sons et les bruits en direct. Venissieux couloir, les sanitaires, la classe…) pour horaires et tarifs p 96 suivre l’histoire extraordinaire de ces Mémo création enfants, devenus grands le temps d’une http://cie.sylvaingroud.free.fr 2005 sieste. Ils se retrouvent confrontés à leur

Sylvain Groud / choreographer in Normandy. In 2004, he embarked on afternoon nap, become adults. Having completed his studies in physical the “petites formes” venture – five pieces They find themselves faced with their old and sports science and techniques, he performed in situ, without a stage, in a world – its sights and sounds, its tactility decided to dedicate himself to dance. monastery, round a château, in a nursery and games – and are all shaken up; they In 1991, he obtained a contemporary school, on the grass… – which gave him must adapt to the size of the objects, dance diploma at the Conservatoire the opportunity to work with artists the furniture, the atmosphere. These National Supérieur de Musique et de across a range of disciplines. In 2005, the big kids, who have woken up to find Danse in Paris. He won the performance series was adapted for the stage. Sylvain they are in adults’ bodies, will try and prize at the Bagnolet Competition with Groud also leads numerous courses and return to young childhood, and will go the Gigi Caciuleanu company. In 1992 awareness-raising operations, both in through different stages: discovering, the he was recruited by Angelin Preljocaj, connection with and separate from the sensations that we accept, the physique and in 1995 staged his first piece of staging of his shows (he qualified as a we grow used to, the playing, the adapting choreography, Lundentrenous, at the contemporary dance teacher in 1996). In through new rules, the creation of a new Paris International Competition (it won parallel, he has continued his career as a world… second prize). This experience prompted performer alongside Dominique Boivin, Text, music and dance are crafted through him to create other pieces – with the Carolyn Carlson, Angelin Preljocaj, in improvisations, composing a sort of tale Conservatoire de Paris, the Bucharest the theatre with Alain Simon, D. Mayar that is very close to children and their National Theatre, the Cluj-Napoka (Flagadapatafla), and with Valérie Müller everyday world. National Theatre, and the Skopje Opera in a short film. The body and feelings witness the House, among others. In 2002, Sylvain irretrievable growth, the perpetual Groud based his company in Vernon, Ma Terre Nelle / the show upheaval, thought, the imaginative realm, northern France, and soon attracted In this petite forme, a musician, an and ways to at least partly preserve our support from the Haute-Normandie actor and a dancer wander through a dreams. Using a deft technical process, Regional Directorate of Cultural Affairs primary school. The spectators – i.e. the the musician improvises and creates a (DRAC), the Eure County Council, and children in the school during the day, world of sounds, recording and processing Odia Normandie, an art promotion body. and the general public in the evening sounds and noises live. The same year he created a solo piece, – accompany the performers into the Zones Préoccupées, and a quartet, Pour places they have chosen (the dormitory, Memo décembre. In 2003, with Sidi Graoui, he the corridor, the toilets, the classroom, show for young people 97 created a male duet, Quadratura, which etc.) to follow the extraordinary story of cie.sylvaingroud.free.fr was co-produced by the Festival Octobre the children, who, for the length of an jeune Melting Spot villeneuve d’ascq public direction artistique Farid Berki

durée Six fous… en quête de hauteur / 1:10 création 2003 Cette pièce s’inspire fortement de l’uni- vers des contes et légendes chinois. Farid Barki met en scène luttes intestines pour le pouvoir et combats de maîtres dans un univers irréel et fantastique créé par le dessinateur belge de bande dessinée François Schuiten. Auteur au trait précis, développant les styles architecturaux jusqu’à l’utopie, il est l’un des plus grands créateurs contemporains. Un Empereur sent la fin de son règne approcher. Les six prétendants au trône complotent et manipulent l’entourage impérial… À travers l’univers du conte fantastique, Six fous… en quête de hauteur aborde les questions de transmission, filiation, légitimité. Le maître ordonne, ses élèves exécutent. Mais lorsque le maître est un fou et l’élève un traître…

Farid Berki / Mon regard sur la ville chorégraphe et metteur en scène Ma ville c’est le monde ! J’aime autant Danseur de rue autodidacte, amateur être à Lille, à N’Djaména qu’à Shanghai. d’arts martiaux, Farid Berki apprend L’environnement dans lequel je vis n’est diverses techniques de danse (classi- pas déterminant pour moi parce que j’ai que, jazz, contemporain, claquettes et trouvé une liberté dans la mobilité et le danse africaine). En 1993, il complète mouvement. J’adore la ville comme je la sa formation en effectuant un stage au déteste dans ses contradictions : l’éner- Théâtre Contemporain de la Danse sur gie qu’elle produit contre la saturation les danses hip-hop en relation avec les qu’elle engendre ; l’anonymat qu’elle arts du cirque et la danse contemporaine. permet contre le sentiment d’être inexis- Après plusieurs années d’expérimenta- tant. Le déterminisme qu’elle impose tions et de rencontres avec des danseurs contre ses espaces oubliés où peuvent se d’horizons divers (Doug Elkins, Pierre tramer d’autres possibles. Ma chance est Doussaint, Koffi Koko, Joseph Nadj, etc.), aujourd’hui de pouvoir choisir là où je il crée en 1994 la compagnie Melting vis, pour d’autres, cela reste une contrain- Spot, dont la démarche artistique repose te. Dans le spectacle Six Fous en Quête de sur la confrontation de différents univers Hauteur, j’ai voulu échapper au réalisme artistiques. Pour Farid Berki, le langage urbain dans lequel on enferme le hip-hop du corps n’a pas de frontière : s’il consi- et le projeter dans un univers fantastique. dère que chaque courant de la danse a sa Avec François Schuiten aux commandes propre histoire et son propre vocabulaire, de la scénographie et des costumes, nous il pense aussi qu’il est possible d’établir avons ouvert un chantier utopique dans des liens entre eux, de les croiser pour les un espace temps indéfini sans frontière : enrichir mutuellement. Par son travail, un espace autre. le chorégraphe essaie de bousculer les idées reçues – tant sur le hip-hop que sur les autres formes de danses – et de lutter contre les cloisonnements. Je souhaite aujourd’hui prendre le temps de développer une pièce entière autour d’un univers fantastique, dans lequel on trouverait des disciplines telles que l’art de l’escamo- tage, la magie, et surtout la 98 voltige et les arts du cirque. Farid Berki Le Radiant - Caluire horaires et tarifs p 96

Six fous... en quête de hauteur pièce pour 10 interprètes chorégraphie Farid Berki Six fous… en quête de hauteur / assistant chorégraphe Romuald Brizolier danseurs Amala Dianor, Caroline Teillier, Ludovic Tronché, Em- 2003 creation manuelle Guerlava, Johnny Martinage, Farid Berki, Yiphun Chiem, Yasmin Rahmani, Brahim Bouchelaghem This 2003 work by the Melting Spot musicien Malik Berki scénographie et décors François Schuiten et Farid Berki costumes François Schuiten, company draws heavily on the world of Farid Berki, Julie Collier lumières Stéphane Matuszak direction musicale Malik Berki production Melting Chinese tales and legends. Farid Barki Spot coproduction Le Bateau Feu - Scène Nationale de Dunkerque, Le Ballet du Nord en partenariat avec Lille highlights the internecine power struggles 2004 Capitale Européenne de la culture avec le soutien de la DRAC Nord/Pas-de-Calais, le Conseil Régional and the combats between masters in Nord/Pas-de-Calais, la Convention AFAA/Ville de Lille, l’Année de la Chine en France, la Caisse des Dépôts et a fantasy setting created by comics Consignations, l’ADAMI illustrator François Schuiten. An emperor realises that his reign is ending. The six pretenders to the throne plot and manipulate his inner circle… Through this fantasy-tale world, Six fous… en quête de hauteur addresses issues of transmission, affiliation and legitimacy. The master issues orders, and his students execute them. But when the master is a madman and the student a traitor…

création My View of the City 2003 «My city is the world! I feel just as good in Lille, N’Djamena or Shanghai. My surroundings are not the key issue for me, because I have found freedom in Farid Berki / choreographer and director mobility and movement. A self-taught street dancer and martial I love cities, just as I detest them for their arts enthusiast, Farid Berki has learnt a contradictions: the energy they generate variety of dance techniques (classical, versus the saturation they cause; the jazz, contemporary, tap and African). In anonymity they allow, which fights the 1993 he supplemented his training by an feeling of not existing. The determinism internship at the Théâtre Contemporain they impose, despite having forgotten de la Danse, working on hip-hop dance places where alternatives can be realised. and how it relates to the circus arts and My good fortune today is that I can choose contemporary dance. where to live; for others, their location is After several years of experimentation a constraint. and encounters with dancers from wide- In Six Fous… en quête de hauteur, I ranging backgrounds (Doug Elkins, Pierre wanted to escape the urban realism in Doussaint, Koffi Koko, Joseph Nadj, etc.), which hip-hop had been cemented and in 1994 he founded the Melting Spot to project the form into a fantasy world. company, whose artistic policy is to bring With François Schuiten doing the stage together different artistic worlds. and costume designs, we embarked Farid Berki believes that “body language on a utopian venture in an undefined, is borderless”: while he considers that borderless space and time: an otherness.» each dance movement has its own history and vocabulary, he also thinks that links can be established between them, and that they can be crossed to achieve mutual enrichment. Through his work, the choreographer seeks to challenge preconceptions – about hip- hop and other dance forms – and to fight compartmentalisation. My wish at present is to take the time to develop a whole piece centred on a fantasy world and which features disappearing acts, magic and especially acrobatics and other circus arts. — Farid Berki 99

Lyon Septembre de la photo exhibitions La région humaine / Des corps dans la ville 4e édition – du 15 septembre au 4 novembre

Pour sa quatrième édition, Lyon Septem- highlighting the part photography can Faure, Frédérik Froument, Arno Gisinger, bre de la photographie s’intéresse aux play in interpreting the theatrical aspects Pascal Hausser, Valérie Jouve, Nicolas relations qu’entretiennent les corps et la of social behaviour. Lebowitsky, Yveline Loiseur, Geoffroy cité. Chaque occupant de l’espace public Our attitude as city dwellers is shaped Mathieu, Jean-Luc Moulène, Laurent construit son attitude urbaine en fonction by the space established between people Mulot, David Mozziconacci, Silvana de l’architecture, des flux et des échanges and architecture, information flows, and Reggiardo, Gilles Saussier, Valentine qui caractérisent la ville. Styles vestimen- exchanges. This is why the choreography Vermeil, Cyrille Weyner taires, regards, postures... Tout concourt of the everyday detachment expressed by + collection Neuflize (en cours de à la signification poétique et politique du every occupant of public space represents programmation) corps. Cette chorégraphie ordinaire s’offre a repertoire of forms for modernity. comme un répertoire de formes pour la Dress styles, visual stances, postures, etc: Le Rectangle modernité. all these contribute to the configuration Place Bellecour - Lyon 2 Du 15 septembre au 28 octobre, une of the gestus, of the poetic and political Vernissage de clôture le 29 septembre trentaine de galeries et centres d’art de significance of the body. Delphine Balley, Christian Buffa, l’agglomération lyonnaise accueilleront Christine Crozat, Fabrice Dubreuil, les photographies des quelque 60 artistes Two contemporary corpuses will be Julien Guinand, Géraldine Lay, Nicolas participant à Lyon Septembre de la pho- presented: the first stressing the theatrical, Lebowitsky, Elena Perlino, Valentine tographie. universal character of bodies as part Vermeil La manifestation, divisée en deux parties, of the urban scene; the other more an explorera des thématiques telles que le exploration of the territorial specifics of Le Bleu du Ciel corps urbanisé, ritualisé, chorégraphié, the cities of the world. 10 bis rue de Cuire - Lyon 4 sacré, enfermé... Le premier corpus, La ré- 04 72 07 84 31 gion humaine, mettra l’accent sur le carac- The aim of this season, then, is to pay Vernissage le 20 septembre tère théâtral et universel des corps acteurs tribute, from a Brechtian standpoint, Jean-Luc Moulène de l’urbanité. Le second, Des corps dans to the relationship the photographic la ville, se présentera plutôt comme des establishes with the theatrical via a La Salle de bains propositions d’exploration des spécificités choreography of the urban in which the 56 rue Saint Jean - Lyon 5 territoriales, humaines et photographi- body “performs” the city space. 04 78 38 32 33 ques des villes du monde de New York à Vernissage le 15 septembre Bombay, en passant par Pékin, La Havane, Inauguration le 15 septembre Bruno Serralongue ou Jérusalem… à la Maison de la Danse à 18h Cette saison souhaite ainsi rendre hom- Rencontres mage à la relation du photographique et au Musée d’Art Contemporain Centre d’Histoire de la Résistance et de la du théâtral, en inscrivant la photographie le 21 septembre de 9h à 17h Déportation (CHRD) dans la perspective théâtralisée d’une Vernissage le 21 septembre 14 avenue Berthelot - Lyon 7 mise en scène du geste social. au Musée d’Art Contemporain à 17h30, 04 78 72 23 11 avec présentation du film de Spencer Tunick Vernissage le 19 septembre, Une manifestation organisée par Septem- Vernissage de clôture au Rectangle exposition du 21 septembre au 29 octobre bre de la photographie sous le patronage le 29 septembre à 18h Arno Gisinger : Invent arisiert de la Ville de Lyon, en partenariat avec la Espace Arts plastiques Biennale de la Danse, le Conseil régional, renseignements 04 78 29 33 04 le Musée d’Art Contemporain et Le bleu septembredelaphotographie@lebleuduciel Espace Arts plastiques du ciel, en collaboration avec les galeries Maison du peuple et lieux d’exposition. Private views: 15–24 September 8 boulevard Laurent Gérin - Vénissieux Opening evening: 15 September at the 04 72 21 44 44 Parcours des vernissages Fort Saint-Jean Vernissage le 22 septembre Des parcours, permettant au public de Opening: 21 September at the Musée Efrat Shvily se rendre aux différents vernissages d’Art Contemporain (MAC) regroupés par zones géographiques, seront Encounters at the MAC: 21 September, Modern’art Café organisés du 15 au 29 septembre. 10:00–18:00 65 boulevard de la Croix-Rousse - Lyon 4 04 72 87 06 82 information +33 (0)4 78 29 33 04 Vernissage le 20 septembre «Bodies in the City» Vincent Delbrouck Septembre de la Photographie, Lyon 2006 Musée d’Art Contemporain de Lyon (15 September–28 October 2006) Cité internationale Galerie Vrais rêves Now in its fourth year, 81 quai Charles de Gaulle - Lyon 6 6 rue Dumenge - Lyon 4 the Septembre de la 04 72 69 17 17 04 78 30 65 42 Photographie festival is Inauguration le 21 septembre Vernissage le 20 septembre 100 focusing on the rapport Hermine Bourgadier, Christophe Joakim Eneroth : Without end between the body and Bourguedieu, Clinic, Denis Darzacq, the city, with the aim of Philippe Durand, Florian Ebner, Pierre

direction artistique Michel Poivert et Gilles Verneret

Galerie le Réverbère Bibliothèque du 1er Centre hospitalier St-Joseph et St-Luc 38 rue Burdeau - Lyon 1 7 rue Saint Polycarpe - Lyon 1 20 quai Claude Bernard - Lyon 7 04 72 00 06 72 04 78 27 45 55 04 78 61 81 81 Vernissage le 16 septembre de 15h à 21h Vernissage le 16 septembre de 15h à 21h Vernissage le 19 septembre à partir de 18h, Anniversaire des 25 ans (performance à 18h), exposition du 5 au exposition jusqu’au 28 octobre 30 septembre Albrecht Kunkel : Clinic Galerie Mathieu Jean-Christophe Bacconnier 48 rue Burdeau - Lyon 1 Ligne Graphique 04 78 39 72 19 Goethe Institut 14 rue Mottet de Gérando - Lyon 1 Vernissage le 16 septembre de 15h à 21h 18 rue François Dauphin - Lyon 2 04 78 28 66 57 Jacqueline Salmon 04 72 77 08 88 Vernissage le 16 septembre de 15h à 21h, Vernissage le 19 septembre de 15h à 21h exposition jusqu’au 30 septembre Galerie Métropolis Mona Breed José-Luis Lopez 19 rue Auguste Comte - Lyon 2 04 78 42 23 37 Galerie Françoise Besson Galerie de l’Artothèque Kimiko Yoshida 6 montée lieutenant Allouche - Lyon 1 Bibliothèque de la Part-Dieu 04 78 29 62 05 30 boulevard Vivier Merle - Lyon 3 Galerie Olivier Houg Vernissage le 20 septembre 04 78 62 18 00 13 rue Jarente - Lyon 2 Cara Judea Alhadeff Vincent Debanne : Area 04 78 42 98 50 Vernissage le 19 septembre Campus de la Doua Atelier Magenta Erwin Olaf Boulevard Niels Bohr – Villeurbanne 23 rue Magenta - Villeurbanne Université Lyon 1er - Maison des 04 72 65 09 06 Galerie Georges Verney-Carron personnels Vernissage le 18 septembre, 99 cours Emile Zola - Villeurbanne Vernissage le 19 septembre exposition jusqu’au 30 octobre 04 72 69 08 20 Bernard Lesaing : Ischia Ewgen Bavcar Vernissage le 18 septembre Spencer Tunick, Santiago Reyes, Marin Campus de la Doua Maison de la Danse Kasimir, João Tabara Rue des Humanité – Villeurbanne 8 avenue Jean Mermoz - Lyon 8 INSA de Lyon - Salle des humanités 04 72 78 18 18 Galerie Curial Vernissage le 19 septembre Vernissage le 12 septembre 34 rue Saint Jean - Lyon 5 Bernard Lesaing : L’envers des corps Mike van Sleen : Imported from Jacob’s Vernissage le 18 septembre pilow, Pauline Rühl-Saur, Aurélie Carol Brandon, David C., Marc Veyrat Université Lumière Lyon 2 Haberey, Laure Bertin, Olivier Metzger, 5 avenue Pierre Mendès-France - Bron Sébastien Camboulive, Didier Grappe : La BF15 Vernissage le 22 septembre Décors dans la ville 5 place des Terreaux - Lyon 1 Katerina Boss 04 78 28 66 63 Centre social Bonnefoi Vernissage le 16 septembre de 15h à 21h, Galerie IUFM Confluence(s) 7 rue Bonnefoi - Lyon 3 exposition du 20 septembre au 10 5 rue Anselme - Lyon 4 04 72 61 97 43 novembre 04 72 07 30 74 Vernissage le 19 septembre, Carole Fékété Vernissage le 7 septembre exposition jusqu’au 14 octobre Gérard Joblot : Chorus Ghislaine Hamid : Des hommes debout La MAPRA 7-9 rue Paul Chenavard - Lyon 1 Le Hall - École nationale Espace Albert Camus 04 78 29 53 13 des beaux arts 1 rue Maryse-Bastié - Bron Vernissage le 16 septembre de 15h à 21h, 5 place Croix-Paquet - Lyon 1 Vernissage le 22 septembre exposition jusqu’au 15 octobre 04 78 28 70 13 Laboratoire Jeune création Yves Auquier, Jean-Marc Vantournhoudt Vernissage le 20 septembre (commissariat Éric Dessert) En cours de programmation Galerie OBJ’M 10 rue Dumont d’Urville - Lyon 4 L’attrape couleurs Galerie Domi Nostrae 06 63 74 05 07 5 place Henri Barbusse - Lyon 9 39 cours de la Liberté - Lyon 3 Vernissage le 26 septembre à 18h30, 04 72 19 73 86 04 78 95 48 67 expositionjusqu’au 25 octobre Vernissage le 16 septembre de 15h à 21h Vernissage le 13 septembre, Corps/Distorsions de Léa Crespi, Marc Deneyer (commissariat exposition jusqu’au 21 octobre Accary, Alibert, Devillard, Éric Dessert) Eric Emo Kohl, Lefèvre, Pharabet, Podevigne, Rana-Perrier, 101 Rogniat… la biennale en chiffres / keys

TTC

budget total 5 946 000 euros global budget

subventions 3 603 000 euros subsidies le Grand Lyon 2 070 000 euros the Grand Lyon la région Rhône-Alpes 634 000 euros the Rhône-Alpes Region le ministère de la Culture et de la Communication 610 000 euros the Ministry for Culture and Communication le Conseil Général du Rhône 279 000 euros the Rhône Regional Council Aderly 10 000 euros Aderly ressources propres 1 634 000 euros private means partenariats privés 709 000 euros partnerships

billets mis en vente 101 000 tickets artistes 600 artists représentations 156 performances compagnies 40 companies lieux 33 places villes 29 cities spectacles jeune public 24 young audience performances jours 22 days pays 17 countries créations 15 creations co-productions biennale 13 biennale co-productions rendez-vous professionnels 12 professional meetings spectacles en extérieur 11 out door shows compagnies régionales 9 companies from Rhône-Alpes bals 2 bals défilé 1 parade

102 Guy Darmet directeur artistique Artistic Director

Né en 1947, He was born in Lyon, in August 1947. After Guy Darmet, graduating in law, he earned a business adminis- licencié en droit et diplômé en gestion, acquiert tration degree and worked in marketing, which une expérience dans le marketing. De 1974 à enabled him to build close and necessary ties 1979, il est directeur de promotion d’un between the cultural and business communities. magazine régional dont il supervise aussi la rubri- From 1974 to 1979 he worked for a local news ma- que « spectacles ». Il écrit sur le cinéma, le théâtre gazine as promotions manager and headed its arts et la danse et devient parallèlement correspondant coverage. He was also correspondent for a reputed du magazine national Danse. Son intérêt pour la national dance magazine. His love of dance has danse vient sans doute du souvenir d’une repré- never stopped growing, fired by his memories of sentation des Ballets de Marquis de Cuevas avec Rosella Hightower and Vittorio Biagi, and many Rosella Hightower quand il était enfant. L’arrivée others. In 1980, he was an eager promoter of cho- à Lyon de Vittorio Biagi à la tête du Ballet de Lyon reography and steadfastly supported the Maison en 1969 sera également un catalyseur important. de la Danse project in Lyon, and quite naturally Fervent défenseur de la danse en France, suppor- became the venue’s director on 1 January 1980. ter convaincu du projet Maison de la Danse, il This one-of-a-kind French establishment has since en devient tout naturellement le directeur le 1er become one of the world’s leading dance venues, janvier 1980. Vingt-six ans plus tard, avec plus with 17,000 subscribers and over 170,000 specta- de 17 000 abonnés et 170 000 spectateurs chaque tors each season. In 1984, he created the Bien- saison, la Maison de la Danse, lieu unique en nale de la Danse and became its artistic director. France, est devenue une des scènes de diffusion et From its very first edition, the Biennale attracted de création chorégraphiques les plus importantes substantial public interest. The festival drew an au monde. En 1984, il crée la Biennale de la Danse ever-expanding circle of enthusiasts, becoming dont il assume la direction artistique. Sa première one of the most important dance events anywhere. édition suscite un grand intérêt. Guy Darmet In 1996, as part of a community scheme, he was devient le conteur d’un festival devenu l’un des inspired by the Rio Carnival to devise the Défilé, rendez-vous incontournables consacrés à la danse. or parade, for the Biennale de la Danse, with Thématique et festive, la Biennale raconte de su- support from the Ministry of Culture. The first perbes histoires au public qui découvre, regarde, Défilé brought together 2,000 professional and écoute, se passionne et participe. En 1996, s’inspi- amateur dancers, and 200,000 spectators lined rant du célèbre Carnaval de Rio, il fait défiler dans the streets of Lyon. The Défilé now features a cast les rues de Lyon plus de 2 000 danseurs amateurs of over 4,500 – a success unanimously acclaimed et professionnels devant 200 000 personnes. Cette by the national and international press. Thanks initiative est un réel succès salué avec enthou- to Guy Darmet, Lyon has become a prominent siasme par le public et la presse nationale et dance host. For his tireless efforts, he has received internationale. Depuis, Le Défilé est un événement numerous accolades. These include being voted attendu à chaque Biennale. En 2004, il a regroupé Cultural Personality of the Year by Télérama 4 500 participants et 250 000 spectateurs. Guy magazine in 1989 and 1999. In 1995, the French Darmet a largement contribué et contribue tou- government appointed him to chair the committee jours à ce que Lyon devienne une des capitales de that allocates funding to dance companies. He la danse. Le magazine Télérama l’a élu personna- was the Artistic Director of the great Eurovision lité culturelle de l’année 1989 et on le retrouve event «Dance celebration», broadcast live from the dix ans plus tard à la tête du même palmarès. En Maison de la Danse on 27 November 2002. And in juillet 1999, on lui confie la direction artistique du 2003, the Rolex Foundation made him a member 8e Grand Prix Eurovision des Jeunes Danseurs. En of the Rolex Mentor and Protégé Initiative together novembre 2002, il récidive avec la retransmission with famous artists such as Pina Bausch, Carlos en direct de la Maison de la Danse d’une soirée Saura, Ariel Dorfman and Mira Naïr. chorégraphique « Dance celebration » qui sera Guy Darmet has received the following awards diffusée sur 17 chaînes de l’Eurovision. En 2003, from the French Ministry of Culture and Com- il a été choisi par la fondation Rolex pour faire munication: Chevalier des Arts et des Lettres (in partie du programme « Rolex Mentor and Protégé 1984) Chevalier dans l’Ordre National du Mérite Initiative » aux côtés de Pina Bausch, Carlos (1992) Officier dans l’Ordre des Arts et des Lettres Saura, Ariel Dorfman, Mira Naïr…. (1997) Chevalier de la Légion d’Honneur (1999) Guy Darmet a été promu : Chevalier des Arts et Docteur Honoris Causa by the Univercity of Mon- des Lettres (1984), Chevalier dans l’Ordre Natio- treal(2005) nal du Mérite (1992), Officier dans l’Ordre des Arts et des Lettres (1997), Chevalier de la Légion d’Honneur (1999). En 2005, il est fait Docteur Ho- noris Causa de l’Université du Quebec à Montréal. 103 historique

La Biennale / son histoire culture chorégraphique soit accessible 1990, la Biennale se tourne vers l’Amé- Pourquoi un tel succès ? La Biennale de au citoyen. La Biennale 1986 propose rique. Berceau de la danse moderne et Lyon représente les choix d’un homme donc une subtile alchimie qui mêle aux contemporaine, la danse américaine est qui ose être lui-même, sans souci des origines de tout un courant de la danse riche d’un principe démocratique qui ne modes artistiques. L’authenticité paie. Les contemporaine : l’Expressionnisme alle- refoule aucun apport de la comédie mu- journalistes, les programmateurs viennent mand, ses dérivés les plus avant-gardiste sicale aux essais les plus avant-gardistes du monde entier. (notamment avec la création d’Assaï, de la post-modern dance en passant par le Dominique Frétard de Dominique Bagouet). Parallèlement, jazz ou le classique. Pour la première fois Le Monde (septembre 2000) stages, rencontres et colloques rassem- en France, la Biennale réunit alors tous blent les professionnels de l’art chorégra- les artistes américains de renommée mon- Créée sur les cendres du Festival Lyon phique au cours de fructueux échanges. diale : Paul Taylor, Martha Graham, Merce Fourvière dès 1983 et imaginée par Guy La troisième Biennale devrait être celle Cunningham, Alwin Nikolaïs, Alvin Darmet, la Biennale de la Danse reflète de la maturité, affirme alors Guy Dar- Ailey. Le New York Times remarque que la vision utopiste de son créateur : faire met. Devenue en 1988 l’événement de la Biennale de Lyon n’est pas un simple pénétrer la danse – toute la danse – dans la rentrée culturelle française, il paraît festival de danse en France, mais, après tous les foyers, sans barrière intellectuelle logique de présenter un vaste panorama cette 4e édition, c’est le seul qui compte ou sociale. Pour y parvenir, Guy Darmet de cette nouvelle danse hexagonale en réellement. An American Story réunit 72 va développer une fine stratégie qui train de bouleverser son histoire. Aussi, la 974 spectateurs, confirmant le rayonne- consiste à anéantir toute distinction entre Biennale présente non seulement les cho- ment international du Festival. les genres et à envahir la ville de danse régraphes les plus doués de cette jeune gé- Dans la même logique, 1992 sera l’année afin de concerner toutes les couches de la nération (Jean-Claude Gallotta, Dominique de l’Espagne, pays dansant par excel- population. L’objectif est humaniste, son Bagouet, Maguy Marin, Daniel Larrieu…) lence. L’actualité est au rendez-vous : arme, l’idéalisme. mais s’appuie sur l’Histoire de la danse Jeux Olympique de Barcelone, Exposition et la place prépondérante de la France en Universelle de Séville et Madrid capitale De la naissance à la maturité la matière, du ballet de Cour à la danse la culturelle de l’Europe ne peuvent que Dans un premier temps, il s’agit de mon- plus contemporaine. La réflexion d’une favoriser la création ibérique. La Biennale trer les différents visages d’une danse en spectatrice en 1986 allait également chan- Pasion de Espana donne un coup de pro- pleine effervescence de ce début des an- ger la face de l’événement. La Biennale jecteur sur ce pays ancré dans la tradition nées 80. La première Biennale Interna- se termine, dit-elle à Guy Darmet, et je et ouvert sur la modernité tout en renfor- tionale de la danse qui ouvre en 1984 pré- n’ai pas dansé! Comprenant alors qu’il çant sa dimension populaire avec une Fé- sentera les fondements et les différentes manque à sa Biennale sa dimension la ria dans le Vieux Lyon. 89 000 spectateurs expressions d’une danse contemporaine plus simple et la plus festive, danser, Guy viennent applaudir 27 compagnies et 150 en train de naître. Quatorze compagnies Darmet décide d’investir la ville : métro, 000 personnes participent à la fête. françaises et étrangères se produisent en- places publiques, lieux inattendus sont 1994 sera l’occasion d’accentuer encore tre le 4 juin et le 7 juillet dans les théâtres réquisitionnés, des bals où le public est ce double objectif artistique et politique. les plus importants de la ville, et, bien convié ponctuent alors une programma- En choisissant l’Afrique et ses influences sûr, au Théâtre Romain de Fourvière et tion intelligente permettant aux 54 737 artistiques à travers le monde avec des dans la cour de l’Hôtel de Ville. Films, vi- spectateurs d’entrer dans la danse. chorégraphes afro-américains, franco-sé- déos, expositions, complètent la program- négalais ou brésiliens. La création de Still/ mation. Le succès est au rendez-vous (39 Les années 90, de la scène à la rue Here de Bill T. Jones et la découverte de 800 spectateurs). Guy Darmet peut donc Les principes fondamentaux de la Bien- la compagnie Grupo Corpo sont les deux poursuivre son rêve utopiste. Dès 1986, le nale étant mis en place, Guy Darmet va moments forts de Mama Africa qui se ter- changement de calendrier qui fait glisser pouvoir se lancer à la conquête d’horizons mine par une Fête en couleur, premier pas l’ouverture de la Biennale en septembre, lointains. Mais loin d’une logique de vers le Défilé. Peu à peu, la Biennale va indique la volonté de démocratisation cartes postales, il s’agit à travers chaque soutenir et développer le projet politique de l’art chorégraphique qui anime son programmation d’affermir l’idéal sous- consistant à opérer un extraordinaire bras- directeur artistique. La danse jacent des premières éditions : rendre à la sage social autour de la danse. Aquarela doit s’inscrire au cœur de la danse sa dimension sociale et populaire do Brasil en 1996 contribuera à réaliser vie quotidienne, en pleine tout en affirmant son statut d’art majeur le rêve de Guy Darmet : faire danser la 104 période de rentrée. Mais par des créations d’envergure. Le choix ville de Lyon et abattre la barrière qui pour réussir, il faut qu’une des pays présenté sera significatif. En réserve l’art contemporain à l’élite. Outre une programmation artistique particuliè- successives mais en donnant une ampleur rement forte, l’édition 1996 sera celle de accrue au questionnement socio-géogra- la création du Défilé, inspiré du Carnaval phique et à la rencontre de l’Autre dans de Rio. Composé de danseurs profession- son altérité la plus surprenante. Argen- nels et amateurs issus des quartiers de tine, Brésil, Cuba, Venezuela, Paraguay… l’agglomération lyonnaise, la manifesta- convulsions lointaines d’une colonisa- tion qui rassemble alors 200 000 person- tion précoce, cicatrices récentes d’une Memo nes est saluée par la presse nationale et histoire rebelle, la jeune amérique du Sud 1984 internationale. C’est la première fois que s’émancipe dans une danse explosive, Les grands courants de la danse la danse concerne un public aussi vaste. communicative, porteuse de liberté. Lyon 39 800 spectateurs Le défilé deviendra l’un des moments suit avec un immense succès populaire 1986 forts de chacune des Biennale qui suivra, qui se manifeste par le plébiscite des 36 La danse expressionniste réunissant d’année en année un public de compagnies programmées, des bals, des 42 350 spectateurs plus en plus nombreux. Mediterranea en cours de danse initiés sur la place des 1988 1998, dans un contexte politique instable, Terreaux… En 2004, Europa clôt ce cycle La danse en France concrétisera l’affirmation d’un art choré- en venant débattre par le mouvement du 54 737 spectateurs graphique citoyen et solidaire, profondé- futur de la nouvelle Europe en train de se 1990 ment humaniste. La rencontre symbolique constituer. Riche de l’histoire de ses for- An American Story entre le chorégraphe israëlien Ohad Na- mes, qui vont aujourd’hui du hip-hop aux 72 974 spectateurs harin et le libanais Abdel Halim Caracalla performances atypiques, de ces contextes 1992 lors d’une conférence de presse ou le cou- qui réunissent dans un même aujourd’hui Pasion de Espana rage exemplaire des 3000 participants du des réalités complexes et diversifiées, des 89 000 spectateurs défilé qui dansent sous une pluie battante espaces divergents, Guy Darmet affirme +150 000 personnes pour la Feria devant une foule de 250 000 personnes alors sa volonté d’ancrer la danse dans 1994 le prouvent assez. Guy Darmet a gagné son environnement et la Biennale dans la Mama Africa son pari : faire de l’art chorégraphique un ville. Ainsi se dessine le thème de cette 75 500 spectateurs lieu de rencontre, un acte politique, un 12e Biennale de la danse : Danse la ville. +120 000 personnes pour Fête en Cou- vecteur de cohésion sociale et surtout un leurs grand moment de plaisir. 1996 Les années 2000, d’une ville à l’Autre… Aquarela do Brasil 82 559 spectateurs La Biennale aborde, avec le nouveau +200 000 personnes pour le Défilé millénaire, un univers plus métaphysi- 1998 que et se tourne vers les grands enjeux Mediterranea géopolitiques de ce siècle. Avec Les 90 000 spectateurs Routes de la soie, l’idée est d’inviter un +90 000 personnes pour le Défilé public qui nous fait confiance depuis 2000 plusieurs années à l’exotisme et au rêve Les Routes de la soie à travers tradition et modernité, annonce 79 060 spectateurs Guy Darmet. A travers 23 villes étapes, de +200 000 personnes pour le Défilé Samarkand à Venise, via le choc esthéti- 2002 que produit par 38 compagnies, le public Terra Latina va découvrir que la danse est d’abord 87 000 spectateurs une philosophie de la vie, une manière +300 000 personnes pour le Défilé d’être. 80 000 spectateurs rencontrent ces 2004 cultures souvent inconnues aux formes Europa surprenantes qui vont de la danse la plus 75 048 spectateurs ancestrale à la performance la plus radi- +250 000 personnes pour cale. En 2002, Guy Darmet, remet sur le le Défilé métier, avec Terra Latina, les idéaux qui 2006 105 ont traversé toute l’histoire des Biennales Danse la ville historic

The Biennale / A History major contemporary dance trend: German with a democratic spirit open to any What explains this kind of success? Expressionism and its most avant-garde and every input: musical comedy, jazz, Lyon’s Biennale de la Danse represents offshoots, notably in the premiere of classical, avant-garde, postmodern… For the choices of a man who dares to be Dominique Bagouet’s Assaï. This was the first time in France all of America’s himself, regardless of artistic fashion. accompanied by workshops, encounters internationally famed artists were Authenticity pays off. Journalist and and conferences that brought fruitful together – Paul Taylor, Martha Graham, dance programmers flood in from all over exchanges with choreography pros. Merce Cunningham, Alwin Nikolais and the world. “The third Biennale has to be the Alvin Ailey – and the New York Times — Dominique Frétard, Le Monde Biennale’s maturity,” asserted Guy commented that “The Biennale de Lyon is (September 2000) Darmet. And for what was already, by not just a simple dance festival in France; Rising from the ashes of a Lyon Fourvière 1988, the big event of France’s new after this fourth event, it’s the only one Festival going back to 1983, and out of the artistic season, it seemed only logical that counts.” “An American Story” drew imagination of Guy Darmet, the Biennale to present a panorama of the new, 80,000 spectators and the Festival’s de la Danse reflects the utopian vision of revolutionary French dance. Thus the international status was guaranteed. its creator: dance brought – in its entirety Biennale not only featured the most gifted In an extension of the same line of – into every home, with no intellectual or of the young generation of choreographers thinking, 1992 was the year of Spain, social barriers. The astute basic strategy is – among them Jean-Claude Gallotta, that country of the dance par excellence. simply to wipe out all distinction between Dominique Bagouet, Maguy Marin and Benefiting from all sorts of tie-ins – the the genres, to have dance sweep through Daniel Larrieu – it also drew on France’s Barcelona Olympics, the Universal the city and involve every segment of the major role in dance history, from the Exhibition in Seville and Madrid’s turn population. An idealistic, humanistic royal courts of old through to the most as European Cultural Capital – “Pasion project. contemporary trends. de España” put the spotlight on a And then a woman spectator made country combining a rich tradition with From birth to maturity a remark to Guy Darmet that was to receptiveness to the modern. And once Initially the goal was to show the different change the face of an entire event: “The again the accent was on the popular facets of the exciting dance scene of Biennale’s ending,” she said, “and I aspect, with a feria in Lyon’s Old Town. the early 1980s. The first Biennale haven’t danced!” Realising then that his All in all 89,000 people attended the Internationale de la Danse in 1984 festival lacked the vital, simple, festive performances and 150,000 turned out for offered the varied forms of a nascent dimension – everybody dancing – Darmet the party. contemporary dance: fourteen French and decided to democratise his venues: 1994 saw even more emphasis on the dual foreign companies performing on 4–7 July public places, the metro and all sorts of artistic/political agenda, with the choice in Lyon’s main theatres, plus – of course unexpected locations were requisitioned, of theme going to Africa and its influence – at the Roman amphitheatre at Fourvière and balls where everyone could kick around the world: “Mama Africa” called and in the courtyard at City Hall, with up their heels were slotted in among a on African-American, Franco-Senegalese films, videos and exhibitions to round programme that pulled nearly 55,000 and Brazilian choreographers, two notable things off. And it was a success: just people into the dance. high points being Bill T. Jones’s Still/Here under 40,000 spectators. and the discovery of the Grupo Corpo So Guy Darmet was set to pursue his The 90s: from the stage to the street company. And the party that went with utopian dream. The change of date With the basic principles of the event the festival was a first step towards the – to September – that came in 1986 decided on, Darmet could start looking parade now known as the Défilé. underscored the artistic director’s further afield. But the “postcard” rationale Little by little, then, the event was determination to make this a democratic was out, the approach being that each developing its overtly political side affair: dance had to be a part of daily programme would confirm the idea in the form of an astonishing social life, right there at the beginning of the underlying the first Biennales: to restore mix revolving around the dance. In new school and artistic year. But if the dance to its social, popular role while 1996 “Aquarela do Brasil” brought the initial success was to be repeated, putting on works that asserted its status as realisation of Darmet’s dream: to set the ordinary people had to be a major art form. whole of Lyon dancing and break down offered a means of access. The choice of invited countries would the barrier that reserved contemporary art The answer came in the be significant. In 1990 the Biennale for an elite. Not only was the programme 106 form of a subtle alchemy looked to America, cradle of modern particularly impressive, this was the drawing on the origins of a and contemporary dance and imbued year of the first Défilé, inspired by Rio’s Carnaval. Mixing professional dancers geographic issues and contact with the with amateurs from all over Lyon’s Other in all his otherness. Argentina, metropolitan area, the event drew 200,000 Brazil, Cuba, Venezuela, Paraguay – these people to acclamation by the national were only some of the countries where and international media. This was the the distant convulsions of colonialism first time dance had ever reached such a and more recent historical scars have broad public and the Défilé would go on produced a young South America out for to become a Biennale highlight, attracting emancipation in dance that is explosively Memo more and more spectators each time. communicative and shot through with 1984 In 1998, in a highly unstable local a spirit of freedom. Lyon’s “yes” to this “Today’s Dance Trends” political context, “Mediterranea” gave meant an immense popular success for 39,800 spectators concrete expression to the notion of the 36 guest companies, the balls and 1986 the choreographer’s art as something the first dance classes on the Place des “Expressionist Dance” community-inflected and deeply Terreaux. “Europa”, in 2004, closed this 42,350 spectators humanistic. The proof, if any was needed, cycle with a tour of the new Europe in the 1988 came with the symbolic meeting at a press process of taking shape. “Dance in France” conference between Israeli choreographer The Biennale, then, is vibrant with a host 54,737 spectators Ohad Naharin and Lebanese counterpart of dance forms extending from hip-hop 1990 Abdel Halim Caracalla, and the valour to the wildest experimentation, with the “An American Story” of the 3000 Défilé participants who simultaneity of complex, diverse realities 72,974 spectators danced in driving rain for a crowd of and divergences. Guy Darmet still insists 1992 250,000. Guy Darmet had met his self-set on his determination to see dance put “Pasion de España” challenge: that of making choreography a down roots in its environment, and the 89,000 spectators meeting point, a political act, a vector for Biennale do the same in its city. Whence 150,000 people at the Feria social solidarity – and above all a source the theme of this 12th Festival: “Danse La 1994 of enormous pleasure. Ville”. “Mama Africa” 75 500 spectators The New Millennium: From one city to 120,000 people at the Party another 1996 With the change of millennium “Aquarela do Brasil” the Biennale went slightly more 82,559 spectators metaphysical, looking to the big 200,000 people at the Défilé geopolitical issues posed by the new 1998 century. “The Silk Roads” intended, said “Mediterranea” Darmet in 2000, “to offer a taste of the 90,000 spectators exotic to a public that has been with us 90,000 people at the Défilé for years, and to fire its imagination with 2000 a mix of tradition and modernity.” The “The Silk Roads” outcome was a 23-city circuit stretching 79,060 spectators from Samarkand to Venice and a cultural 200,000 people at the Défilé jolt provided by 38 companies. For the 2002 80,000 who bought seats, these often “Terra Latina” totally unknown cultures offered a range 87,000 spectators of dance from the age-old to the most 300,000 people at the Défilé radically contemporary. Dance, the 2004 public was to learn, is first and foremost a “Europa” philosophy, a “way of being”. 75 048 spectators In 2002 it was back to the drawing board 250,000 people at the Défilé with “Terra Latina”. The Biennale’s by 2006 now traditional ideals were still there, “Danse La Ville” 107 but with a greater emphasis on socio-

remerciements acknowledgements

La Biennale de la Danse Le Centre culturel Le Toboggan est financée par L’Espace Albert Camus de Bron Le Grand Lyon La Maison de la Danse La Ville de Lyon L’Opéra national de Lyon Le Conseil régional Rhône- Alpes Le Palais des Sports de Gerland Le Ministère de la Culture et de la Communication Le Rectangle (DRAC Rhône-Alpes et DMDTS) Le Radiant Le Conseil général du Rhône Le Sémaphore – Théâtre d’Irigny Le Studio 24 Partenaires Officiels Le Théâtre des Célestins Grand Casino de Lyon / Le Pharaon Le Théâtre de la Croix-Rousse GL Events Le Théâtre National Populaire de Villeurbanne CIC Lyonnaise de Banque Le Théâtre du Point du Jour CCI – Chambre de Commerce Le Théâtre de Vénissieux et d’Industrie de Lyon Le Transbordeur Services de la Ville de Lyon Avec le soutien de et du Grand Lyon Aéroport Lyon Saint-Exupéry ADERLY Le Défilé est financé par SYTRAL TCL Le Grand Lyon Duvel Moortgat France Le Conseil régional Rhône-Alpes AFAA La Préfecture du Rhône : Fonds d’intervention Ville, Délégation Interministérielle à la Ville Avec le concours de La Direction Régionale des Affaires Culturelles Rhône-Alpes La Ville de Villeurbanne La Direction Régionale et Départementale JC Decaux de la Jeunesse et des Sports Rhône-Alpes UGC Le Conseil général du Rhône SNCF DEHA Partenaire officiel du Défilé Les Francofffonies La Caisse des dépôts et consignation FNAC Richart Avec le concours de Vinsobres SYTRAL / TCL ATC Caractères Toupargel - Agrigel Accor Services de la Ville de Lyon et du Grand Lyon BIMP Mission Insertion-Culture d’Allies Direction Départementale du Travail, de l’Emploi L’Amphithéâtre et de la Formation Professionnelle du Rhône L’Auditorium – Orchestre National de Lyon Police nationale La Bourse du Travail Police municipale de Lyon Le CCN de Rillieux-la-Pape Services d’incendie et de secours du Rhône

Chaleureux remerciements à toutes celles et tous ceux qui ont participé, à titre collectif ou individuel, à la mise en oeuvre de cette 12e Biennale de la Danse. 108

l’Equipe the Team

La Biennale de la Danse de Lyon est organisée par l’association Les Festivals Internationaux de Lyon et Rhône-Alpes (Les Biennales de Lyon).

Les Biennales de Lyon 3 rue du Président Edouard Herriot 69001 Lyon www.biennale-de-lyon.org [email protected]

Direction artistique Relations avec les professionnels de la Biennale de la Danse Emmanuelle Bibard, Responsable du bureau des Guy Darmet, Directeur artistique professionnels Sylvaine Van den Esch, Adjointe à la programmation Assistée de Laura Picut

Direction générale des Biennales de Lyon Accueil des compagnies Sylvie Burgat, Directrice générale Céline Le Roux, Chargée de l’accueil des Assistée de Catherine Verbruggen compagnies Assistée d’Anne Mathilde Di Tomaso Communication, Relations extérieures Pascale Ammar-Khodja, Directrice de la Technique communication et des relations extérieures Dominique Hurtebize, Directeur technique Grégory Ysewyn, Chargé de communication Bertrand Buisson, Régisseur général Barbara Loison, Chargée de diffusion et chargée de Emilie George, Marion Traversi, Coordinatrices communication du Défilé techniques Assistés de Caroline Aulen, Ameline Habib, Kadri Assistés de Guillaume Zemor Kaldmäe Défilé de la Biennale de la Danse Graphisme et multimédia Stéphanie Claudin et Xavier Phélut, Coordinateurs Denis Mathieu, Graphiste et concepteur multimédia Carine Boudjabad, Chargée du partenariat textile Assisté pour la PAO de Julien Duc-Maugé et Vaea Christophe Doucet, Thierry Fortune, Régisseurs Peylhard généraux

Relations presse Administration Jean-Paul Brunet, Laura Lamboglia, Attachés de Yves Le Sergent, Administrateur presse à Lyon Monique Paget, Chef comptable Dominique Berolatti, Attachée de presse à Paris Solange Barbry, Comptable Anne Villa, Chargée d’administration Partenariat Cathy Mornet Crozet, Secrétaire comptable Cécile Claude, Chargée du partenariat avec les entreprises Informatique Norbert Paglia Relations avec le public Elisabeth Tugaut, Responsable du service des Secrétariat, accueil et standard publics Valérie Dalfino, Amina Belgherras Prune Grillon, Chargée de la billetterie Catherine Verbruggen, Chargée des invitations Avec le renfort de 150 autres Nathalie Prangères, Attachée de relations publiques coéquipiers 109 Assistée de Stéphanie Petiteau informations pratiques useful information

Informations pratiques +33 (0)4 72 00 21 70 Locations Locations par correspondance Comment se rendre à Lyon ouverture de la location jusqu’au 2 septembre 2006 How to reach Lyon à partir du samedi 13 mai à 12h bulletin de réservation à envoyer, accom- en avion by plane à la Biennale de la Danse pagné du règlement par chèque (et des Aéroport St Exupéry Galerie des Terreaux justificatifs pour les personnes bénéficiant BP 113 69125 Lyon-Saint Exupéry Aéroport 12 place des Terreaux d’un tarif réduit), à l’adresse suivante : France 69001 Lyon Biennale de la Danse tél: 0 826 80 08 26 du samedi 13 mai au samedi 2 septembre, Service Billetterie www.lyon.aeroport.fr du mardi au vendredi de 12h à 19h, le BP 1137 samedi de 11h à 19h 69203 Lyon cedex 01 liaisons ville-aéroport Bus / Navette : fermeture les dimanches, lundis et jours Satobus aéroport / Lyon : toutes les 20 min fériés. Locations par internet Tél : 04 72 68 72 17 du lundi 4 septembre au samedi 30 septem- www.biennale-de-lyon.org www.satobus.com bre, du lundi au vendredi de 12h à 19h, le achat des places en ligne sur le site de la samedi de 11h à 19h Biennale de la Danse en train by train fermeture les dimanches paiement sécurisé par carte bancaire 2h de Paris from Paris retrait des billets sur le lieu de spectacle 1h30 de Marseille from Marseille Attention ! 3h de Lille from Lille Pendant la Biennale, la location des places Locations sur les lieux de spectacle 4h de Bruxelles from Brussels pour les représentations ayant lieu le soir une heure avant le début de chaque 5h de Londres from London même s’arrête à 14h, et la veille pour les représentation, dans la limite des places Tél SNCF : 36 35 représentations en matinée. disponibles www.sncf.fr Locations à la Maison de la Danse Locations Billetterie Fnac en voiture by car 8 Avenue Jean Mermoz billetterie Fnac Bellecour autoroute A42 69008 Lyon 85 rue de la République – 69002 Lyon relie le site de Pérouges (30 km) et Genève du lundi 15 mai au vendredi 21 juillet et du billetterie Fnac Part-Dieu (140 km) lundi 21 août au vendredi 22 septembre centre commercial niveau 2 – 69003 Lyon autoroute A43 du lundi au vendredi de 11h45 à 18h45 et dans tous les magasins Fnac et Carrefour relie Chambéry (90 km), Grenoble (95 km) fermeture les samedis, dimanches et jours tél : 0 892 683 622 (0.34 euro ttc/mn) et Turin (330 km) fériés www.fnac.com autoroute A47 relie St Etienne (60 km) et Clermont Locations par téléphone Ferrand (195 km) +33 (0)4 72 00 21 70 autoroute A6 aux horaires d’ouverture de la billetterie, relie Villefranche sur Saône (32 km), Galerie des Terreaux. Mâcon (64 km) et Paris (455 km) Règlement par carte bancaire (par chèque, autoroute A7 voir locations par correspondance) relie Marseille (314 km), Nice (464 km) et Barcelone (640 km) Les personnes bénéficiant de tarifs réduits autoroute A46 appelée aussi Rocade Est doivent impérativement présenter leurs relie les autoroutes A6, A42, A43 et A7 en justificatifs lors du retrait des billets. contournant Lyon par l’est www.mappy.fr allo transports publics 69 tel : 04 72 61 72 61 www.multitud.org transports en commun lyonnais 110 tel : 08 20 42 7000 www.tcl.fr