Carter, Ron - Jazz

Carter, Ron - jazz. 1 PRÉSENTATION

Carter, Ron (1937- ), contrebassiste et violoncelliste de jazz américain.

Grâce à la souplesse de son tempo et à ses conceptions rythmiques originales, distillées au gré de contextes musicaux très diversifiés, Ron Carter est devenu l’un des contrebassistes les plus réputés de l’histoire du jazz moderne.

2 DU VIOLONCELLE À LA CONTREBASSE

Né à Ferndale (Michigan), Ron Carter étudie, comme ses sept frères et sœurs, la musique sur plusieurs instruments, dont le violoncelle. Il donne bientôt des concerts de musique de chambre avant de choisir la contrebasse et le jazz. En 1955, il joue dans divers groupes tout en préparant un diplôme à l’Eastman School of Music de Rochester (État de New York). Quatre ans plus tard, il entre dans le quintette du batteur Chico Hamilton.

3 UNE COLLABORATION DÉCISIVE : LE SECOND QUINTETTE DE MILES DAVIS

Muni de son diplôme, Ron Carter devient musicien free-lance et joue avec de grandes vedettes du jazz telles que le pianiste Bill Evans et les saxophonistes Cannonball Adderley et Eric Dolphy (avec lequel il enregistre Fire Waltz, en 1960, au violoncelle). De 1963 à 1968, il remplace Paul Chambers au sein de la section rythmique du quintette du trompettiste Miles Davis (qui comprend également le pianiste Herbie Hancock, le saxophoniste Wayne Shorter et le batteur Tony Williams) : Sorcerer (1962), Miles in Antibes (1963), Miles Smiles (1966) et Nefertiti (1967) témoignent de cette période particulièrement riche en termes artistiques et affirment l’avènement de Ron Carter parmi les plus importants contrebassistes du jazz moderne, dans la lignée de ses prédécesseurs Oscar Pettiford et Ray Brown. 4 UN MUSICIEN SOLLICITÉ ET ÉCLECTIQUE

Après son départ du quintette de Miles Davis, Ron Carter diversifie ses activités : dans les années 1970, il accompagne des chanteuses, aborde un temps la musique disco et le jazz-rock. En 1976, il rejoint Herbie Hancock, Wayne Shorter, Tony Williams et Freddie Hubbard au sein du groupe V.S.O.P. Il joue également dans le Great Jazz Trio avec le pianiste Hank Jones et Tony Williams, dans le quartette d’Herbie Hancock (qui compte dans ses rangs le jeune trompettiste Wynton Marsalis), et forme un quartette avec le pianiste Kenny Barron, le batteur Ben Riley et son confrère Buster Williams, jouant à l’occasion de la basse piccolo (sur Pick’Em, en 1978). Il apparaît aussi aux côtés du saxophoniste Sonny Rollins et du pianiste McCoy Tyner. Ron Carter améliore ainsi le record du contrebassiste de jazz le plus enregistré : il aurait participé à quelque 2 500 albums !

Ron Carter a également enregistré plusieurs albums sous son propre nom, en tant que leader : Friends (1993), Brandeburg Concerto (1996), The Bass and I (1997), So What (1999), When Skies Are Grey (2001) ou encore The Golden Striker (2003). Parallèlement à ses activités de musicien, il se consacre à l’enseignement.