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SOMMAIRE 2017

Edito ...... 4 BIFFF Fun Facts ...... 5 Programmation ...... 6 BIF Market ...... 7 Expo ArtBIFFF ...... 8 2e International Art Contest ...... 9 Pimp My chair ...... 10 34EME Concours Maquillage Visage ...... 11 Gaming Madness day ...... 12 Le Tiercé d'Attila ...... 13 Tromarathon ...... 14 Panorama ...... 15 Competition Internationale ...... 17 Jury International ...... 19 Competition Europeenne ...... 22 Jury Méliès ...... 24 Competition Thriller ...... 27 Jury Thriller ...... 28 Competition 7eme parallele ...... 30 Jury 7eme parallele ...... 32 Prix de la critique ...... 34 Jury Critique ...... 36 LE BIFFF AU QUOTIDIEN ...... 37 Jour 1 : 04/04 – OUVERTURE ...... 38 ADOUBEMENT PARK CHAN-WOOK………...... 38 ANIMATIONS ...... 38 FILMS DU JOUR ...... 39 Jour 2 : 05/04 ...... 41 ANIMATIONS ...... 41 FILMS DU JOUR ...... 42 Jour 3 : 06/04 ...... 47 ANIMATIONS ...... 47 FILMS DU JOUR ...... 47 Jour 4 : 07/04 ...... 52 MASTERCLASS FABRICE DU WELZ ...... 52 1

CONFÉRENCE TAX SHELTER ...... 52 COURTS ET BELGES ! ...... 54 ANIMATIONS ...... 55 FILMS DU JOUR ...... 56 Jour 5 : 08/04 ...... 61 BAL DES VAMPIRES ...... 61 ADOUBEMENT D’ALEJANDRO AMENABAR ...... 61 MASTERCLASS LIGUE DES DROITS DE L’HOMME ...... 62 COMPETITION INTERNATIONALE MELIES EN COURTS ...... 63 ANIMATIONS ...... 63 FILMS DU JOUR ...... 64 Jour 6 : 09/04 ...... 70 30TH INTERNATIONAL BODY PAINTING CONTEST ...... 70 SEANCE COURTS-METRAGES INTERNATIONAUX ...... 71 ANIMATIONS ...... 73 FILMS DU JOUR ...... 73 Jour 7 : 10/04 ...... 79 ANIMATIONS ...... 79 FILMS DU JOUR ...... 79 Jour 8 : 11/04 ...... 84 ANIMATIONS ...... 84 FILMS DU JOUR ...... 85 Jour 9 : 12/04 ...... 90 MASTERCLASS SON ...... 90 ANIMATIONS ...... 91 FILMS DU JOUR ...... 92 Jour 10 : 13/04 ...... 97 GAMING MADNESS DAY ...... 97 ANIMATIONS ...... 98 FILMS DU JOUR ...... 99 Jour 11 : 14/04 ...... 104 BOULEVARD DU POLAR ...... 104 SEANCE SCI-FI ...... 106 COURTS MAIS TRASH ...... 106 ANIMATIONS ...... 107 FILMS DU JOUR ...... 108 Jour 12 : 15/04 ...... 113 ZOMBIFFF’LYMPICS ...... 113 ZOMBIFFF PARADE ...... 116 ZOMBIFFF NIGHT ...... 117 TROMARATHON ...... 117 ANIMATIONS ...... 118 FILMS DU JOUR ...... 119 Jour 13 : 16/04 – CLÔTURE ...... 126 BIFFF 11TH YEAR OF COSPLAY ...... 126 ENFANTASTIQUES ...... 126 ANIMATIONS ...... 127 FILMS DU JOUR ...... 128 Guests ...... 131 Chevaliers de l'Ordre du Corbeau ...... 145

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Contact presse ...... 149 Restaurants partenaires ...... 150 Remerciements ...... 152

3 Edito

En 1983, on était pépères : personne ne donnait cher de notre peau pour lancer un festival pareil. Tant pis, on s’en foutait royalement. L’idée, c’était de partager des péloches vues nulle part ailleurs avec des potes, tailler le bout de gras avec des amis cinéphiles sur ces œuvres en marge du système et inoculer ce virus aux autres.

Mais, avec des dizaines de milliers de spectateurs dès sa première édition, on se rend très vite compte que le BIFFF comblait un manque. 35 ans plus tard, on se surprend à feuilleter un vieux dépliant de 1993 : on y retrouve Braindead, Fortress, Reservoir Dogs, Army of Darkness ou encore Matinee, de Joe Dante… Avec le recul, on se dit «Waouw» !!! Et puis, on se rappelle qu’on n’y est pas pour rien : on se souvient de notre ami Dario Argento, rampant à 4 pattes pour retrouver le pare-chocs d’une voiture près du Botanique, Wes Craven en train de gribouiller le scénario de People Under the Stairs dans un resto bruxellois, Besson qui - déjà ambitieux - fulmine en ratant le Corbeau d’Or avec Le Dernier Combat, Peter Jackson qui nous parle d’un projet fou : l’adaptation du Seigneur des Anneaux de Tolkien ; et on en passe une belle flopée (John Landis, Terry Gilliam, Shynia Tsukamoto, Clive Barker, William Friedkin et d’autres nous ont offert tellement d’anecdotes que les Rougon-Macquart n’ont qu’à bien se tenir !).

Forcément, en 2017, le monde a changé. Le cinéma a changé. Le genre a changé. Il a reçu son visa pour la table d’honneur dans les étoilés, mais on soutient notre gargote : et pour cause, le BIFFF est depuis longtemps une référence mondiale, le BIFFF continue d’encourager les réalisateurs de demain. Et, dans 25 ans, jetez un œil dans notre programme : vous verrez à quel point on a tort d’être modestes.

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BIFFF FUN FACTS

Le budget riquiqui : 65$ pour le film Bad Black Le city-trip bien foireux : un lion en liberté dans les rues d'Amsterdam (Prey) L'Avis : Chers parents, on vous aura prévenus pour Monolith et White Coffin La plus mauvaise décision : dégommer un vaisseau spatial au-dessus de Moscou (Attraction), sans compter les innombrables « J'y vais quand même ! » La comm' déguisée pour Optic 2000 : Child Eater et son croque-mitaine friand de globes oculaires. Les dignes héritiers : Sean Brosnan (My Father Die), Louie Gibson (Happy Hunting), Andrea De Sica (Children of the Night), Fedor Bondarchuk (Attraction) Le prétexte pour rester au bistrot : The Bar La faute à pas de bol : un tunnel qui s'effondre (Tunnel) ou un iceberg qui s'émiette (The Icebreaker), à vous de choisir ! Les monstres attendus : fantômes, esprits possédés, intelligences artificielles, vampires, zombies, zompires, djins, demi-dieux, croque-mitaines, chats assassins, robots tueurs, boulettes mi- humaines mi-extraterrestres, monstre mi-crabe mi-aspirateur, homard hargneux, cadavre pétomane, dragons, sirènes, cannibales, lions, créatures lovecraftiennes, hyènes et des choses vachement méchantes mais inconnues au bataillon lexical. Bref, vous aurez l'embarras du choix ! Le chien qui vous fera regretter d'avoir zappé les cours de dressage avec votre basset artésien : Bingo dans Opération Mékong Le titre tellement long qu'à peine prononcé, le film est déjà fini : This Giant Papier Maché Boulder is Actually Really Heavy Le film qui a l'air d'être un hommage aux chaînes cryptées, mais en fait non : XX Le choc : Comment vous prendre 100 ans dans les dents en à peine deux semaines avec The Big Everything. La réunion qui fait penser à une cellule de crise chez Publifin : le comité de vampires dans Eat Local. La version gore du « Je ris, j'éternue, j'ai des fuites urinaires » d'Always Discreet : Tonight She Comes. Le film qui doit probablement maudire le titre du dernier Shyamalan : Spit 'n' Split. Le parfait trio de tapenades geeks : This Giant Papier Maché…, The Big Everything, Neil Stryker and the Tyrant of Time. Le personnage qui a réussi la parfaite symbiose de Chuck Norris et de Lucky Luke sans passer pour Walker, Texas Ranger : Dolph Lundgren dans Don't Kill It. L'ennemi du petit déjeuner (et du dîner. Et du souper) : Night of Something Strange. L'arme la moins conventionnelle : le string paranormal de Hentaï Kamen 2 La fausse suite : Orbiter 9. Rassurez-vous, il n'y en a pas eu 8 avant ! Le sponsoring que la FN Herstal n'aurait pas dû louper : Free Fire et ses 25486 douilles. 20 : c'est le nombre de jours qu'il a fallu à Anurag Kashyap pour tourner Psycho Raman Le film qui va vous faire aimer Uber : Cold Hell et son taxi sanglant. L'imitation la plus bizarre d'un chien avec une chaussette (oui, une chaussette) : Egomaniac. 38 : le nombre de titres sélectionnés ne comportant que deux mots. Grande fan des films de zombies, la sœur de en joue un dans The Girl with all the gifts. Harry Potter en cadavre pétomane, ça vous dit ? C'est Swiss Army Man.

5 2017 SELECTION 35th 04.04 05.04 06.04 07.04 08.04 09.04 10.04 11.04 12.04 13.04 14.04 15.04 16.04 CINE 1 MARDI MERCREDI JEUDI VENDREDI SAMEDI DIMANCHE LUNDI MARDI MERCREDI JEUDI VENDREDI SAMEDI DIMANCHE

15:30 DRAGON the ICEBREAKER DEATH NOTE 18:00 18:00 18:00 18:00 THE INVISIBLE VANISHING SMOKE & SAFE AT THE END WILL YOU SMALL TOWN 18:30  THE OATH ORBITER 9 REPLACE   THE WHITE KING GUEST TIME  MIRRORS NEIGHBORHOOD  OF THE TUNNEL BE THERE ? KILLERS 20:00 TARDE PARA MESSAGE FROM LE SERPENT AUX OPERATION the LIMEHOUSE 20:30 FREE FIRE ATTRACTION TUNNEL  THE MERMAID KUNG-FU YOGA PREY 20:00 LA IRA THE KING MILLE COUPURES  MEKONG GOLEM Opening Closing THE GIRL WITH JOHNNY FRANK LITTLE AUTOPSY OF DEAD MAN TELLS 23:00 THE NIGHT 22:30 THE VOID COLD HELL SWISS ARMY MAN COLD WAR II NICK : OFF DUTY HENTAI KAMEN 2 THE BAR ALL THE GIFTS GARRETT'S NIGHTMARES JANE DOE HIS OWN TALE DON'T KILL IT NIGHT OF THE NIGHT SOMETHING CHILD EATER INTERNATIONAL COMPETITION EUROPEAN COMPETITION 7th ORBIT COMPETITION THRILLER COMPETITION THRILLER OUT OF COMPETITION OUT OF COMPETITION RETRO   CRITIC AWARD WATCHMEN STRANGE

CINE 2 DINSDAG WOENSDAG DONDERDAG VRIJDAG ZATERDAG ZONDAG MAANDAG DINSDAG WOENSDAG DONDERDAG VRIJDAG ZATERDAG ZONDAG FROM A HOUSE ON UNDER THE VAMPIRE CLEANUP  14:00 PSYCH0 RAMAN LUCK-KEY SAVING SALLY GANTZ:0 ANOTHER EVIL THERAPY CALL OF HEROES EGOMANIAC STORM WILLOW STREET SHADOW DEPARTMENT  THE BIG SORI: VOICE LE FANTÔME DE 16:30 HEADSHOT BLOODLANDS HOLY BIKER BAD CAT HIDDEN RESERVES WE GO ON KILL COMMAND BOY MISSING INTERCHANGE EVERYTHING FROM THE HEART CANTERVILLE the EYES OF CHILDREN THE VILLAGE MEMOIRS OF COME AND DON'T KNOCK 19:00 LOOP NAILS MONOLITH  SPIT 'N' SPLIT  EAT LOCAL MON ANGE MY MOTHER OF THE NIGHT   OF NO RETURN A MURDERER FIND ME TWICE the TOP SECRET: the UNKINDNESS 21:30 21:00 ESCAPE ROOM A DARK SONG  MISSING YOU STRANGLED THE BRIDE THE CHAMBER BLUEBEARD ROBIN THE PRISON 21:30  MURDER IN MIND OF RAVENS Opening Closing TONIGHT THIS GIANT MEATBALL MACHINE 24:30 ANTIPORNO MY FATHER DIE HAPPY HUNTING WHITE COFFIN DIRECTOR'S CUT RE:BORN HYPERSOMNIA NEIL STRYKER XX beyond the gates SHE COMES PAPIER-MACHE KODOKU CINE 3 TUESDAY WEDNESDAY THURSDAY FRIDAY SATURDAY SUNDAY MONDAY TUESDAY WEDNESDAY THURSDAY FRIDAY SATURDAY SUNDAY 13TH belgian film day 12:30 14:00 MARKET MARKET MARKET 09:00 tax shelter EUROPEAN shorts 11th cosplay MASTERCLASS 12:30 fantastic masterclass MARKET MARKET 16:00 shorts HUMAN RIGHTS LEAGUE F. THILLIEZ / S.BOURGOIN masterclass les yeux INTERNATIONAL masterclass GAMING MADNESS science fiction 18:00 fabrice du welz sans visage shorts soundtrack SHOWCASE shorts SIMEON thirst (KOREA) from vegas from vegas from vegas I AM A CYBORG LADY VENGEANCE 20:00 PARK CHAN-WOOK ! late shift xtro to macau 1 (HK) to macau 2 (HK) to macau 3 (HK) (KOREA) (KOREA) dream demon tony la caravane forgotten 22:00 du cafard bad black scares… soul copyright courtS mais trash TROMA NIGHT 04.04 05.04 06.04 07.04 08.04 09.04 10.04 11.04 12.04 13.04 14.04 15.04 16.04 24:00 BAL DES VAMPIRES BODY PAINTING BD POLAR DAY ZOMBIFFF DAY COSPLAY HOTEL DE LA POSTE Q&A PODIUM Q&A PODIUM MONT DES ARTS CINE 3

“It’s great to finally be there! After 1 year of trying, I made it!!! This is what we make films for … to give people a good time! It’s wonderful to be part of it.” Peter Jackson – Réal. – The Lord of the Rings, King Kong, Braindead, … BIFFF’s guest of honour in 1999.

Après 34 ans d’existence et 3 ans d’organisation du marché Européen de co-production du Film de genre, le BIFFF organise en avril 2017 le Brussels International Film Market (Genre Film Market).

Le BIF Market - organisé avec le soutien de la Ville de Bruxelles et de la Région de Bruxelles- Capitale, et avec la participation de screen.brussels, de Visit Brussels, de la Fédération Wallonie- Bruxelles et de Brussels Screen - sera bien sûr focalisé sur le film de genre : Thriller, Fantastique, Science-fiction, Imaginaire, Surréaliste, Horreur, Absurde, Road Movies, Merveilleux, …

Afin de découvrir et acheter les dernières pépites de la production de l’année, les participants seront entre professionnels et convaincus (depuis des années) de la montée du genre au box- office ! Ce type de rencontres ne peuvent se produire qu’autour d’un événement dédié au genre qui nous occupe.

En effet, le BIFFF sélectionne plus de 100 longs métrages des 5 continents (dont plus de 30 % sont des premières mondiales, internationales ou européennes) et les présente à un public averti et à des jurys de professionnels !

Bruxelles se tourne de plus en plus vers le cinéma et offre divers services aux différentes productions (aide et logistique au tournage, …) qui - ajoutés aux nombreux studios techniques de post et pré-production qui parsèment la capitale Européenne - la rendent très attractive ! Si on y ajoute les aides fédérales et régionales (Tax Shelter, …) et la présence d’un des plus grands Festivals de Genre au Monde ; Bruxelles se positionne donc, de plus en plus, comme la plaque tournante de ce type de films.

Bruxelles est vraiment la capitale fantastique par excellence ; depuis que, grâce au « Dernier Testament », l’on sait que DIEU habite Bruxelles !!

Concrètement, le « BIF Market » se déroulera du 13 au 15 avril 2017 à BOZAR !

Location : BOZAR (salle Bertouille)

Slots Locations : BOZAR (Ciné 3 - 200 places & Ciné 2 - 475 places) Actor's Studio (3 salles - 93/80/46 places)

info: [email protected] et [email protected]

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Expo ArtBIFFf Nathan Vranckx Nathan Vranckx est né en mars 1984 à Bruxelles et vit depuis quelques années à Liège. Diplômé de l'enseignement supérieur dans cette ville en tant qu'illustrateur, il passe une bonne partie de son enfance à dessiner et fait ses débuts dans le graffiti avant de s'essayer à la peinture sur toile, panneau et autres supports. Passionné par le monde fantastique et l'horreur, il plonge son œuvre dans un style résolument « low brow » pop surréaliste. Il anime également des ateliers de peinture et travaille actuellement pour le théâtre en tant que décorateur. Nathan multiplie les expositions et les événements à travers la Belgique afin de montrer son travail en essayant de s'exporter au maximum pour ouvrir ses horizons. Lauréat 2016 du premier Art Contest du BIFFF, Nathan n'aura d'ailleurs même pas l'occasion d'exposer son tableau gagnant, puisque son premier prix au BIFFF lui a permis de vendre très vite son œuvre !

Dimitri Pichelle Artiste plasticien Belge, né à Namur en 1975, formé à l’académie des beaux-arts de Bruxelles et présent dans de nombreuses galeries belges, hollandaises et françaises, Dimitri Pichelle est un artiste qui pousse les arts plastiques dans leurs retranchements. A mi-chemin entre la peinture et la sculpture, son parcours traduit une volonté de communication dynamique avec son public. Ses recherches plastiques s'articulent autour de compositions et de superpositions de bois et de résine, finement travaillées, peintes à l’huile. Sculpture, bas-relief et œuvre picturale, son imagination donne mille formes à la matière. Patrick Van Craenenbroeck Patrick passe sa jeunesse dans la région de Liedekerke et Affligem - Belgique - à la périphérie du Pajottenland. Il suit la filière « dessin et céramique » aux Académies des Beaux-arts de Zottegem et Liedekerke et apprend ensuite les techniques de moulage du bronze à l’Académie des Beaux-arts à Anderlecht. Ses personnages se caractérisent par la puissance, le dynamisme, le mysticisme : une expression pétrifiée. Une force primitive. Ils sont les ombres du feu, ils sont partout et tout le temps. Van Craenenbroeck essaie d’arracher les personnages au temps, à la réalité narrative d’aujourd’hui par la forme, le mouvement, l’expression, le traitement des matériaux et l’usage du feu pour les amener vers un temps transcendant dénué d’histoire. Ce sont des « Voyageurs du temps ».

Thibault Feron « Je crée par plaisir et donne naissance à une série de créatures pour faire rêver le spectateur (une curiosité étrange qui rappelle notre bestialité). Ma démarche est simple car mes sculptures parlent d’elles- mêmes, la mort est fortement mise en avant, à mes yeux « elle » reste fondatrice d’une longue suite de questions et de recherche de notre identité. Notre interprétation propre de la mort influe sur le raisonnement que l’on a du « réel », nous vivons donc tous « en quelque sorte » dans des mondes différents. Pour illustrer cela j’apporte un mélange entre la vie et la mort, car ce qui nous semble couler de l’évidence est contradictoire avec nos actions (l’homme se tue peu à peu dans l’indifférence). » 8

2e International Art Contest

Le BIFFF organise la 2e édition de son International Art Contest, un événement qui a rencontré un succès immédiat dès sa première édition en 2016. Une dizaine de participants ont dégainé leurs pinceaux afin de réaliser une Live Performance et nous livrer une peinture finalisée en 5h.

Le concours se déroulera chaque soir du 5 au 12 avril avec, comme thématique : L’Art Fantastique. Les candidats devront créer leur oeuvre dans l’espace expo du BIFFF au Palais des Beaux-Arts. Les toiles auront une taille de 80/100 cm et seront exposées dans l’espace expo durant tout le festival. Toutes les techniques sont autorisées. Un jury professionnel, composé de Thibault Feron, Dimitri Pichelle, Patrick Van Craenenbroeck et Bettina er Nathan Vranckx, 1 prix 2016 Meermans, jugera chaque création et attribuera une note pour le concours.

Du mercredi 5 au mercredi 12 avril de 17h à 22h

Remise des Prix : jeudi 13 avril – 19h

1er prix : participation officielle à l'exposition professionnelle ArtBIFFF 2018

Organisé en collaboration avec :

• Art Projects Pieterpauwel (www.artpieterpauwel.be) • Conservatrice : Marleen De Schryver • Le Géant des Beaux-Arts (http://www.geant-beaux-arts.be)

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Pimp My chair

Commencée presque comme un pari fou sous les combles de son grenier, l'activité principale de Thierry De Raymaeker est le meuble en carton. De simples créations (tables, étagères) en passant par des commandes plus élaborées (bibliothèques, meuble TV, consoles pour le Green Corner d’un hôtel 5 étoiles), le tout agrémenté de formations données à des stagiaires curieux d’apprendre les bases de la construction du meuble en carton, l’atelier prit son envol et se développa rapidement…

Depuis peu, il s'est mis au relooking et à la customisation de meubles et à la création de lampes artisanales à partir d’objets chinés et récupérés (livres, pieds de lampes, abat-jours, …). Pour les 35 ans du BIFFF, Thierry s'est lâché ! Non seulement, vous pourrez tester ses créations originales au festival même, mais vous pourrez même les ramener chez vous ! Les enchères débutent maintenant (il vous suffit d'envoyer votre prix sur le mail du créateur de meubles qui cartonnent - [email protected]) et se termineront le 16 avril à 18h !

Thierry De Raymaeker Recycling Design Créations artisanales 0496/27.76.66 http://www.recyclingdesign.brussels/

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34EME Concours Maquillage Visage

Concours de maquillage gratuit : ouvert à tous !

Débutants, amateurs ou semi-professionnels, venez nombreux et démontrez votre créativité sur le thème du fantastique, de l’imaginaire, de l’horreur, de la science-fiction et du merveilleux au 34e concours de Maquillage Visage. Transformez les visages humains en créatures monstrueuses ou divines, délirez en effets spéciaux et, surtout, faites-vous plaisir !

Inscrivez-vous dans une des trois catégories : amateur, semi-pro, special-fx (effets spéciaux). Les inscriptions sont obligatoires et se font le soir-même au stand maquillage. Des produits y sont mis à votre disposition, mais il est toutefois conseillé d’apporter son propre matériel : pinceaux, éponges, latex, prothèses…

Le jury déterminera les gagnants (sur base de photos prises pendant le concours), le samedi 15 avril 2017. Rendez-vous à 20h30 au Festival pour y recevoir vos prix !

CONCOURS MAQUILLAGE

Au stand maquillage du 35ème Festival International du Film Fantastique de Bruxelles – Palais des Beaux-Arts.

Du mercredi 5 au jeudi 13 avril 2017, Entre 17h30 et 22h30 – entrée libre

Responsable : Georges STEVENS

Remise des prix le samedi 15 avril à 20h30. Avec la participation de www.finotto.be

Les prix sont généreusement offerts par :

Fardel Cosmetics : www.fardel.com Arkel Body Art Gallery : www.arkel.be Hair Club: www.hairclub.be Jean-Luc Maitrank: tel: 0478.251.276 Maquibel: tel: 02.514.40.84 Optique Vicqueray: tel/fax: 02.343.54.50

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GAMING MADNESS DAY

Captain's Log, Stardate 42017.8. Après avoir éradiqué la menace cicosaure auprès du commandant Shepard et après notre escale de commerce sur Coruscant, nous nous dirigeons vers les Bras d’Orion afin d’arriver sur Terre. Une fois sur place, notre mission consistera à infiltrer les fondations du Palais des Beaux-Arts durant la troisième édition des Gaming Madness Days et ainsi piquer aux humains leurs technologies en matière de jeux vidéo et leur réalité virtuelle qui sera omniprésente.

Pendant que Simon Belmont croisera le fer avec Geralt de Riv, et tandis qu’une bande de survivants tenteront de shooter la cervelle d’une horde de zombies prêt à leurs arracher les entrailles à coup de dents, nous nous faufilerons entre les gamers de la Game Jams, nous marauderons durant le marché des développeurs organisé par Brotaru et nous tenterons d’arracher à Zone Geek et PXL BBQ leur couverture Twitch en direct.

A terme, Starfleet sera capable d’organiser des Lan-parties à rendre les Romuliens vert de rage.

Communication : Over

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Le TiercE d'Attila

Avec le récent Ours d'Or berlinois reçu pour l'onirique «On Body and Soul», nous ne pouvions décemment passer à côté d'un clin d'oeil pour nos amis du pays de Keyzer Söze ! Vivier intarissable de talents qui ont traversé toutes les époques du cinéma (on l'oublie parfois, mais Michael Curtiz et Emeric Pressburger étaient d'origine hongroise), l'usine à péloches made in Magyar brasse également tous les genres : on pense forcément à Béla Tarr et à Gyorgy Palfi ; mais - plus proche de nous, aussi bien dans l'époque que dans l'affinité -, il y a également Nimrod Antal (Motel, Predators) ! Au BIFFF, nous avons toujours été gâtés par la Hongrie, et le dernier exemple éloquent date de 2015 : Liza the Fox-Fairy, de Karoly Uji Meszaros était reparti avec le Prix du 7e Parallèle, ainsi que le Prix du Public !

Pour cette 35e édition, on a donc décidé de vous offrir un petit tiercé hongrois, navigant entre SF, thriller historique et dystopie. Cerise sur le goulash : The White King est coréalisé par un compatriote belge, Jörg Tittel, mordu très jeune par le virus fantastique… au BIFFF !

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Tromarathon

Les anniversaires, c'est toujours la bonne occasion de revoir de fidèles amis, des trombines qui nous suivent et qui viennent désormais accompagnées d'un double menton. Et même lorsque les plus fervents supporters du BIFFF, comme Lloyd Kaufman, ragent de ne pouvoir être de la fête, ils n'oublient jamais d'offrir un cadeau qui a de la gueule : à l'occasion des 35 ans du BIFFF, l'écurie Troma vous promet ainsi monts et merveilles de dégueulasseries bas de plafond et d'odes aux nanars en tout genre avec un package exclusif de ses trois derniers méfaits : venez donc voir ce qui se cache derrière le « Blood, babes… and bagels » de Hectic Knife, prendre les paris sur la MST corsée de Sgt. Kabukiman N.Y.P.D dans Dolphinman Battles the Sex Lobsters, ou encore assister à une version préhistorique et gore des Feux de l’Amour avec B.C. Butcher ! Bref, rien que pour vos yeux avertis, voici la fine fleur du cinéma qui se déguste avec le doigt levé !

Rendez-vous le 15/04, à 22H00 en CINE 3 !

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Panorama

BOY MISSING – 2016, Mar Targarona (Espagne)

On n'est jamais mieux servi que par soi-même, dit le dicton. Mais quand on réinvente la justice, il faut en assumer les conséquences… L'équipe de The Orphanage, Julia's Eyes et The Body s'avance une nouvelle fois sur son terrain de prédilection : le thriller aussi efficace que redoutable !

CALL OF HEROES – 2016, Benny Chan (Hong Kong/Chine)

Sacrifier un village tout entier ou libérer un meurtrier ? Le shérif Yang a une nuit pour choisir… Eastern joliment laqué par les chorégraphies de Sammo Hung, Call of Heroes est la greffe parfaite entre Tigre et Dragon et Il était une fois dans l'Ouest !

DON’T KNOCK TWICE – 2016, Caradog W. James (Royaume-Uni)

Si le facteur sonne toujours deux fois, il risque d’être la nouvelle victime de cette sorcière maléfique… Après The Machine (BIFFF 2014), Caradog James est de retour avec un pur film de flippe où c’est qu’on n’aime pas rester dans le noir…

FROM A HOUSE ON WILLOW STREET – 2016, Alastair Orr (Afrique du Sud)

C'était supposé être une prise d'otage sans risques. Sauf qu'ils n'avaient pas prévu que la victime serait possédée par un démon… De l'Afrique du Sud, on connaît le rugby, Mandela, le « va niquer ta mère » d'Anelka, mais beaucoup moins leur cinéma de genre : le tir est ici corrigé avec brio !

GANTZ: O – 2016, Yasushi Kawamura, Kejichi Saitô (Japon)

La 3e adaptation des mangas épiques d'Hiroya Oku débarque en Europe et, cette fois, la chasse aux extra-terrestres aura de quoi alimenter le Salon de l'armement pour 10 ans !

HEADSHOT – 2016, Kimo Stamboel & Timo Tjahjanto (Indonésie)

Après Macabre et Killers, les Mo' Brothers sont de retour ! Cette fois, ils mettent Jason Bourne à l'heure de Bali, et chargent Iko - The Raid - Uwais de faire le grand nettoyage de printemps chez les vilains !

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LATE SHIFT – 2016, Tobias Weber (Suisse/Royaume-Uni)

Première expérience cinématographique interactive au monde, Late Shift, de Tobias Weber, se pose comme le carrefour le plus abouti entre cinoche et jeu vidéo : avec ses 180 points de décision et ses 7 fins alternatives, l'issue de ce film dépend de vous…

MON ANGE – 2016, Harry Cleven (Belgique/France)

Produite par Jaco Van Dormael, écrite par Thomas Gunzig et réalisée par Harry Cleven, cette superbe fable romantico-fantastique vient nous signaler avec sa simplicité typique du plat pays que le cinéma belge peut être du grand art !

NICK : OFF DUTY – 2016, Christian Alvart (Allemagne)

D'accord, la crise d'adolescence est un phénomène naturel. Mais est-ce une raison pour aller se frotter à des criminels aguerris quand on a à peine 16 ans et les hanches qui flottent ? Un spin- off moderne de l'antique série Tatort avec un Til « Ich bin Jason Bourne » Schweiger musclé !

PREY – 2016, Dick Maas (Pays-Bas)

Un lion en liberté, c'est beau sur Discovery Channel. Pas en plein milieu des rues d'Amsterdam… Dick Maas (The Lift, Amsterdamned, Saint) nous offre cette fois Simba dans les coffee-shops, tandis que le quartier rouge n'aura jamais aussi bien porté son nom...

PSYCHO RAMAN – 2016, Anurag Kashyap (Inde)

À Mumbai, certains sont fascinés par le chutney au curry. D'autres par un tueur en série des années 60, quitte à l'imiter... Œuvre sans filtre, visuellement et psychologiquement éprouvante, le nouveau Kashyap est un véritable choc sans compromis !

STORM: LETTERS VAN VUUR – 2016, Dennis Bots (Pays-Bas/Belgique)

Cette année, pour l'après-midi Fantastikids, on oublie le dessin animé pour un conte d'héroïc- fantasy, à mi-chemin entre Les Chroniques de Narnia et Harry Potter, qui ravira toute la famille !

UNDER THE SHADOW – 2016, Babak Anvari (Qatar/Royaume-Uni/Jordanie)

Téhéran, 1988. Entre les missiles qui éventrent la ville et la police de la « révolution culturelle », Shideh tente de survivre avec sa fille, qui commence à avoir un comportement troublant… Phénomène mondial venu du Moyen-Orient, Under the Shadow est un frisson rare et unique !

16 COMPETITION INTERNATIONALE

ATTRACTION – 2017, Fedor Bondarchouk (Russie)

Après le crash d'un vaisseau extraterrestre sur une ville russe, beaucoup de personnes qui ont pu jeter un œil à la carcasse et à ses occupants commencent à remettre en cause leur propre existence… Voilà : Bondarchouk réinvente la SF à grand spectacle. Emmerich, lui, pleure encore…

A DARK SONG – 2016, Liam Gavin (Irlande/Royaume-Uni)

Anéantie par la mort de son jeune fils, Sophia aimerait pouvoir lui parler une dernière fois… Qualifié par beaucoup de chef-d’œuvre, A Dark Song nous plonge tantôt dans une dérive sectaire, tantôt dans un rituel païen éprouvant, dont nul ne sortira indemne !

DEAD MAN TELLS HIS OWN TALE – 2016, Fabian Forte (Argentine)

Fable hilarante sur la guerre des sexes, Dead Man tells his own tale est un mélange d'humour noir et de fantastique qui crucifie les réflexes sexistes des hommes sans pour autant en faire un manifeste féministe.

HENTAÏ KAMEN : THE ABNORMAL CRISIS – 2016, Yuichi Fukuda (Japon)

La disparition mystérieuse de toutes les petites culottes du monde force le plus pervers des superhéros à reprendre du service… Suite délirante de HK : Forbidden Super Hero, cette parodie est aussi … culottée que le masque de son héros !

JOHNNY FRANK GARRETT’S LAST WORD – 2016, Simon Rumley (Etats-Unis)

Les dernières paroles d'un condamné à mort sont rarement « on se voit à l'apéro ! ». Celles de Johnny, par contre, sont une promesse. Et elle sera tenue… Inspiré d'un fait réel encore inexpliqué, le nouveau film de Simon Rumley est la version surnaturelle de Making a Murderer.

THE LIMEHOUSE GOLEM – 2016, Juan Carlos Medina (Royaume-Uni)

Londres, 19e siècle. Jack l'Eventreur a déjà son quota de prostituées. Cependant, une nouvelle série de meurtres sanglants secoue tellement la communauté qu'un mot circule désormais sur toutes les lèvres : Golem…

17 LITTLE NIGHTMARES – 2017, Takashi Shimizu (Japon)

Voici Tommy, saint patron des enfants abusés. Dès qu'il pousse la chansonnette, les bourreaux de marmots n'ont plus que trois jours à vivre… En avant-première mondiale au BIFFF, voici le nouveau petit chef d’oeuvre de Takashi “the Grudge” Shimizu!

THE MERMAID – 2016, Stephen Chow (Hong Kong/Chine)

La vengeance de la petite sirène vue par l'enfant prodige de Shaolin Soccer et de Kung fu Hustle, qui signe au passage le plus gros blockbuster de tous les temps au pays de Jackie Chan !

MISSING YOU – 2016, Hong-jin Mo (Corée du Sud)

Il est en prison pour quinze ans et elle est prête à l'attendre. Ceci n'est pourtant pas une histoire d'amour ! Pensez à Old Boy, The Chaser ou encore I Saw the Devil ; si vous avez encore un doute sur la maestria des Coréens quand il s'agit de vengeance, venez nous voir…

SAFE NEIGHBORHOOD – 2016, Chris Peckover (Australie/Etats-Unis)

Si Maman, J’ai raté l’avion avait été un slasher, il aurait probablement ressemblé à ce conte de noël aussi sanglant qu’hilarant !

VANISHING TIME : A BOY WHO RETURNED – 2016, Tae-hwa Um (Corée du Sud)

Elle est partie pendant 5 minutes. Lui, par contre, est resté bloqué pendant 15 ans dans un monde où le temps a été suspendu… Une fable fantastique visuellement bluffante, aux faux airs de Jumanji et de Stand by me.

WE GO ON – 2016, Jesse Holland & Andy Mitton (Etats-Unis)

Effrayé à l'idée de mourir, un homme est prêt à offrir 30,000$ à quiconque lui prouvera qu'il y a autre chose qu'un train au bout du tunnel…. Après Yellowbrickroad, Jesse Holland et Andy Mitton se posent désormais comme de sérieux prétendants au titre de génies du genre !

WILL YOU BE THERE? – 2016, Ji-young Hong (Corée du Sud)

Si vous pouviez retourner dans le passé, qu'aimeriez-vous changer ? Et surtout, à quel prix ? Avec son pitch qui a de quoi humecter l'œil d'un Hell's Angel, voici la toute première adaptation coréenne du best-seller de Guillaume Musso !

18 Jury

EUZHAN PALCY PRESIDENTE

Née en Martinique, cette fan inconditionnelle de Fritz Lang et Orson Welles part étudier la littérature française à la Sorbonne et le cinéma à l'Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière. Trè s vite encouragée par François Truffaut, son «parrain français», Euzhan Palcy se lance en 1983 dans la réalisation de son premier long : Rue Cases-Nègres. 17 prix internationaux plus tard, Palcy devient la première femme noire à remporter le Lion d'Or de Venise et le César de la meilleure première œuvre. Impressionné par son œuvre, Robert Redford l'invitera d'ailleurs à Sundance et deviendra son «parrain américain». Un autre grand bonhomme sera tellement ému par son travail qu'il mettra fin à une absence de neuf ans pour revenir au cinéma : il s'agit de Marlon Brando, qui tournera dans le deuxième film d'Euzhan Palcy, Une Saison Blanche et Sèche, en compagnie de Susan Sarandon et Donald Sutherland : un film militant contre l'Apartheid qui sera banni un temps en Afrique du Sud, et qui vaudra à Euzhan Palcy un tête à tête mémorable avec Nelson Mandela. Et, comme elle a gardé le meilleur pour la fin, elle est repartie en 1993 avec le Corbeau d'Argent au BIFFF pour son film Siméon. Près de 25 ans plus tard, elle nous fait l'honneur d'être la présidente de notre jury international, alors qu'elle vient d'intégrer la prestigieuse Académie des Oscars !

FILMO : Rue Cases-Nègres (1983) – Une Saison Blanche et Sèche (1988) – Siméon (1992) – Aimé Césaire : A Voice for History (1994) MAR TARGARONA

Fondatrice historique de la boîte de production Rodar y Rodar avec son mari Joaquin Padro, Mar Targarona s'oriente dans un premier temps vers la pub. Les récompenses pleuvent (ils sont d'ailleurs les seuls Espagnols à avoir remporté le Lion d'Or du Cannes Advertising Festival) et leur solide expérience dans le domaine sert de socle à un master à l'université de Barcelone. En 2004, elle se lance dans la production au cinéma avec The Uninvited Guest (Guillem Morales). Très confortable dans le cinéma de genre, Mar Targarona va avoir le nez fin pour leurs projets suivants ; puisqu'elle enchaînera avec The Orphanage, de J.A. Bayona, Julia's Eyes, Paranormal Xperience 3D ou encore The Body ! Mais cette année, c'est à la fois en tant que membre du jury international et en tant que réalisatrice qu'elle sera présente au BIFFF, pour Boy Missing ! Filmo : Die, My Darling (1996 – réalisatrice) – The Uninvited Guest (2004) – The Orphanage (2007) – Julia's Eyes (2010) – Paranormal Xperience 3D (2011) – The Body (2012) – Quien mato a Bambi ? (2013) – Boy Missing (2016 - réalisatrice)

19

AXELLE CAROLYN

Fan d'horreur (et du BIFFF !) depuis toujours, ancienne journaliste et auteure spécialisée dans le fantastique, Axelle Carolyn signe, après plusieurs courts métrages, son premier long, SOULMATE, une histoire de fantômes projetée au BIFFF en 2014. En 2015, elle crée et coproduit l'anthologie TALES OF HALLOWEEN - qui rassemble des réalisateurs tels que Mike Mendez, Neil Marshall et Lucky McKee - pour laquelle elle réalise également un des segments. Elle travaille aujourd'hui à l'écriture de son prochain long-métrage et à un nouveau livre sur le fantastique.

FILMO : Soulmate (2014) – Tales of Halloween (2015)

CHRISTINA LINDBERG

Féministe d’avant-garde, Christina Lindberg a très vite joué la carte de la provocation en posant nue, alors qu'elle était à peine âgée de 18 printemps. Si, par la suite, elle a également fait la joie de magazines renommés tels que Penthouse ou Playboy, Christina est surtout devenue une véritable icône du cinéma underground d'exploitation, érotique et softcore. Devenue une star internationale avec Diary of Rape (1971), elle part goûter aux joies du film bis au Japon (Sex and Fury, The Kyoto Connection) ; mais son statut culte atteindra son apogée en 1972 avec Thriller : a Cruel Picture, l'un des deux seuls films suédois à avoir reçu un carton rouge rédhibitoire du comité de censure. Il n'empêche, la performance de Christina Lindberg dans ce film lui a valu non seulement les compliments de Quentin Tarantino, mais également un hommage pas piqué des hannetons : le personnage de Daryl Hannah dans Kill Bill est son clin d'oeil (si l'on peut dire) à Christina !

FILMO : Maid in Sweden (1971) - Diary of Rape (1971) - Swedish Wildcats (1972) - Sex and Fury (1973) - The Kyoto Connection (1973) - Thriller : a Cruel Picture (1973) - Anita : Swedish Nymphet (1973) - Wide Open (1974)

20 MACARENA GOMEZ

Excusez-nous d'avance si on cafouille un peu dans cette bio, mais ce n'est pas facile de se concentrer tout en étant hypnotisé par les yeux vert émeraude de cette actrice que l'on adore ! Alors, on respire profondément, et on y va : véritable mascotte du BIFFF depuis son rôle mythique de Barbara dans Sexykiller (prix du Public au BIFFF 2009), Macarena Gomez est non seulement l'une des plus grandes actrices de genre espagnole, mais elle a aussi l'art de choisir des projets qui nous font saliver à chaque fois : on a pu la croiser notamment dans 6 Films to keep you awake : to let, petite pépite télévisée incroyablement bien troussée de Jaume Balaguero, Neon Flesh, de notre ami Paco Cabezas (2010), Witching and Bitching, de l'incontournable Alex de la Iglesia (Corbeau d'Or et Prix du Public au BIFFF 2014), ou encore dans le terrifiant Shrew's Nest (2014). Quand on sait en plus qu'elle a commencé sa carrière dans Dagon, de Stuart Gordon, on se dit qu'on est définitivement fait l'un pour l'autre ! FILMO SELECTIVE : Dagon (2001) – Platillos Volantes (2003) – Sexykiller (2008) – Neon Flesh (2010) – Verbo (2011) – Witching and Bitching (2013) – Shrew's Nest (2014) – Boy Missing (2016)

STEPHANIE CRAYENCOUR

Non seulement elle est Uccloise, mais en plus elle a du talent à revendre ! La petite nièce de Marguerite Yourcenar a 20 ans à peine lorsqu'elle décide de quitter la Belgique afin de tenter sa chance à Paris et, 3 ans plus tard, elle décroche son premier rôle dans Les Amours d'Astrée et de Céladon, d'Eric Rohmer. Allergique aux étiquettes, Stéphanie Crayencour refait parler d'elle avec la chanson La Fille qui sourit de chagrin, suivie dans la foulée d'un album composé avec le chanteur Saule. Toujours aussi imprévisible, elle est à l'affiche de la comédie Les Mythos en 2011 (qui lui vaudra une nomination au Magritte du Meilleur Espoir Féminin), et enchaîne avec Tom le Cancre ainsi que la série Les Hommes de l'Ombre. En 2016, on la retrouve dans le court-métrage Ice Scream (projeté au BIFFF) et dans Les Visiteurs 3 (pas projeté au BIFFF). La suite promet de très belles choses, puisqu'elle vient d'enchaîner Bienvenue à Marly-Gomont, Un Petit Boulot et Faut pas lui dire, avec la chanteuse Jenifer Bartoli et Tania Garbarsky ! FILMO : Les Amours d'Astrée et de Céladon (2009) – Oscar et la Dame Rose (2009) – Kill Me Please (2010) – Les Mythos (2011) – Tom le Cancre (2012) – Les Visiteurs 3 (2016) – Bienvenue à Marly-Gomont (2016) – Un Petit Boulot (2016) – Faut pas lui dire (2016)

21 COMPETITION EUROPEENNE

BAD CAT – 2016, Ayse Unal et Mehmet Kurtulus (Turquie)

Un Garfield sous acide rêve d'un cinq à sept avec une chatte peu farouche, mais un zombie revanchard rêve de lui faire bouffer sa litière… Mélange jubilatoire de Fritz le Chat et de Sausage Party, Bad Cat est la meilleure nouvelle qu'on a eue de la Turquie depuis un bail !

BLOODLANDS – 2016, Steven Kastrissios (Albanie/Australie)

Tel le péket dans le Namurois, l'Albanie compte une tradition fermement ancrée dans les mœurs : ça s'appelle la vendetta, et ce n'est jamais joli à voir… Voici le tout premier film d'horreur albanais, mêlant une ambiance digne des frères Grimm aux terrifiantes rumeurs de sorcellerie.

THE BRIDE – 2017, Svyatoslav Podgaevskiy (Russie)

Après Queen of Spades (BIFFF 2016), Podgayevskiy fait exploser ses talents de conteur horrifique avec une superproduction russe qui transforme le mariage traditionnel en version slave de L'Exorciste. Les chapelles de Las Vegas risquent de connaître un boom après ça…

EAT LOCAL – 2016, Jason Flemyng (Royaume-Uni)

Cette fois, le vénérable conseil d'administration des vampires anglais risque fort de sentir l'ail lorsqu'une escouade de forces spéciales débarque en plein meeting… L'acteur Jason Flemyng fait ici ses premiers pas à la réalisation. D’ailleurs, on sent déjà qu'il a les dents longues !

LOOP – 2016, Isti Madarasz (Hongrie)

Quand un dealer et sa compagne se retrouvent piégés dans une boucle temporelle impitoyable… Vous avez adoré le Timecrimes de Vigalondo et The Infinite Man, présenté au BIFFF 2015 ? Alors, ce casse-tête SF est fait pour vous. 22 MONOLITH – 2016, Ivan Silvestrini (Italie/Etats-Unis)

Oublier ses clés dans sa voiture, c'est le coup classique. Quand c'est devant un supermarché, passe encore. Mais quand c'est dans le désert avec une voiture intelligente qui détient votre mouflet… Voici le thriller high concept qui va faire exploser les abonnements du vélib' !

NAILS – 2016, Dennis Bartok (Irlande)

Paralysée et prisonnière de son propre corps, Dana va faire la connaissance d'une présence terrifiante qui adore faire ses ongles sur sa peau à vif… L'équipe irlandaise de Let Us Prey vous présente son nouveau croque-mitaine : un peu d'Eire frais, ça fait toujours Dublin !

ORBITER 9 – 2017, Hatem Khraiche (Espagne)

Depuis sa plus tendre enfance, Helena a été choisie pour sauver l'humanité de toutes les conneries humaines. Seul problème : elle n'a jamais vu d'humains dans son vaisseau spatial. Jusqu'à ce que…

REPLACE – 2017, Norbert Keil (Allemagne/Canada)

Quand Kira se met à peler, ce n'est pas à la façon d'une Danoise aux Bahamas, mais plutôt comme un python qui fait sa mue. Mais elle va vite trouver des donneurs. Consentants ou pas… Vous vous demandez à quoi aurait ressemblé la version réussie de The Neon Demon ? Eh bien, voilà.

SMALL TOWN KILLERS – 2016, Ole Bornedal (Danemark)

Engager un tueur afin d’éliminer sa femme quand on est bourré, ce n'est pas vraiment ce qu'on appelle une bonne idée… Oyez, Oyez ! Voici le retour tant attendu d'Ole Bornedal (Delivers us from Evil, Le Veilleur de Nuit) pour une comédie aussi noire que féroce !

THE WHITE KING – 2016, Alex Helfrecht & Jörg Tittel (Royaume-Uni/Allemagne/Hongrie/Suède)

Quand un gosse découvre que son monde est une dictature immonde, pas sûr qu'il le prenne avec le sourire… Une dystopie « Orwellienne » avec une thématique très actuelle, signée par un ancien spectateur du BIFFF ? On signe illico !

23 Jury

SYLVAIN GOLDBERG PRESIDENT

Sylvain Goldberg est un artiste aux multiples facettes: auteur, compositeur-pianiste, Interprète, comédien et réalisateur, il est également cofondateur de la société de production NEXUS FACTORY. Outre son expérience de plus de quinze ans comme producteur, coproducteur ou producteur exécutif de quelque quarante téléfilms, films, documentaires et séries (Largo Winch, Franck Riva, Le Vélo de Ghislain Lambert, Alive, Le Chignon d’Olga, …), Sylvain Goldberg est définitivement un mélomane averti, compositeur de musiques pour Maurane ou Lara Fabian, musiques de pub, documentaires, séries, etc. Et, last but not least, il est l'artisan de l’extension du mécanisme de financement Tax Shelter pour les téléfilms et séries télévisées.

ANNE-LAURE GUEGAN

D’origine française, Anne-Laure Guégan sort de l’Insas en 1995 et reste vivre en Belgique. Pendant 25 ans elle a monté plus d'une quarantaine de films, courts, long, doc, animation dont «Aaltra», «Où est la main de l’homme sans tête», «Panique au village», «Alléluia» …). Elle termine sa carrière de monteuse avec le Magritte du meilleur montage pour «Alléluia» et est aujourd’hui productrice chez Need Productions.

MARTIN VACHIÉRY

Né quelques mois après l’accident de Tchernobyl, le jeune Martin Vachiéry pousse pour la première fois les poooortes du BIFFF en 1999 au Passage 44, à l’âge de 13 ans et accompagné par son papa, et sur la pointe des pieds pour faire plus grand. Bravo les contrôles à l’entrée… Il n’a pas raté une seule édition depuis. Dévorant des dizaines de films chaque année, avec une passion marquée pour les fantômes coréens, les slashers australiens et les cannibales italiens. Dans la vie, il aime : s’endormir dans les hurlements de la séance de minuit au Ciné 2, Jean-Luc Maitrank et Joe Chien. Accessoirement, il est aussi Journaliste à RTL TVI depuis 2010, réalisateur d’un documentaire sur le Hip Hop belge et supporter de l’Union St Gilloise. 24 JEAN-JACQUES RAUSIN Féru de chant et d'escrime, mais un peu moins des cours de philo et lettres de l'ULG, Jean-Jacques Rausin décide très vite d'aller faire le saltimbanque à l'IAD. En 2004, un certain Xavier Seron lui offre le premier rôle d'un court-métrage intitulé Je me tue à le dire : la bête de scène est enfin lâchée ! Vingt courts assaisonnés de 7 longs (Eldorado, Torpédo, Au Cul du Loup, …). Plus tard, Rausin voit les planètes enfin s'aligner pour un talent qui le mérite : il obtient le rôle de l'inspecteur Michael Charlier dans la série Ennemi Public ; tandis qu'un certain Xavier Seron lui offre le premier rôle d'un long-métrage intitulé Je me tue à le dire, qui lui vaudra le Magritte du meilleur acteur 2017 et le Machin Manneken Pis pour son superbe pipi travelling !

FILMO : Eldorado (2008) – Au Cul du Loup (2011) – Torpédo (2012) – La Tête la première (2012) – L'Année Prochaine (2014) – A trois on y va (2015) – Je me tue à le dire (2016)

RITON LIEBMAN

Bruxellois de coeur et d'origine, Riton Liebman a commencé sa fructueuse carrière de comédien en étant un vilain garnement : alors qu'il a treize ans, il décide de désobéir à sa mère en se présentant au casting de Préparez vos Mouchoirs, de Bertrand Blier. Pas de bol pour lui, il est choisi et aura du mal à cacher ça à sa famille ! Enfin, pas de bol : cette première incursion au cinéma lui permet de filer à Paris dès ses 17 ans, et la suite n'est rien d'autre qu'une belle histoire d'amour avec le cinéma hexagonal. Il tournera en effet avec Yves Boisset, Aldo Maccione ou encore Jacques Deray, tout en alternant avec les planches et la télévision. Au total, avec plus de cinquante films au compteur (dont Peut-être, de Cédric Klapisch, Mortel Transfert, de Jean-Jacques Beineix, L'Homme du Train, de Patrice Leconte, et Polisse, de Maïwenn) Liebman rajoute encore une corde à son arc : la réalisation, avec Je suis supporter du Standard. Là, du coup, on évitera de lui parler des playoff 1...

FILMO SELECTIVE : Préparez vos mouchoirs (1978) – Les Fauves (1984) – Kamikaze (1986) – Peut- Être (1999) – Mortel Transfert (2001) – Michel Vaillant (2003) – Polisse (2011) – Les Seigneurs (2012) KADIJA LECLERE

Comédienne sortie du Conservatoire Royal d’Art Dramatique de Bruxelles en 1997, Kadija Leclère exerce ce métier pendant quelques années avant de travailler comme directrice de casting. Elle réalise en même temps Camille, ensuite Sarah (2002), son premier court-métrage professionnel. Deux de ses courts métrages seront présentés au Med : Camille (2002) et La pelote de laine (2010), son dernier film. En 2010, Kadija tourne son 1er long-métrage, Le Sac de Farine, au Maroc, avec Hafsia Herzi dans le rôle principal.

FILMO : Un Sac de Farine (2010) 25 COMPETITION THRILLER

AT THE END OF THE TUNNEL – 2016, Rodrigo Grande (Argentine/Espagne)

Cloué dans un fauteuil roulant, Joaquin se met à entendre des voix derrière les murs de sa cave… Un chef-d’œuvre de tension qui est l'équivalent cinématographique du sauna : oui, spectateur, tu vas suer comme un oignon avec cette pépite argentine !

BLUEBEARD – 2016, Soo-youn Lee (Corée du Sud)

Comment résilier son bail quand on soupçonne ses proprios d'être des tueurs en série ? Bluebeard est l'une des rares incursions coréennes dans l'univers typiquement hitchcockien, avec son lot de faux-semblants et de perversion.

THE CHAMBER – 2016, Ben Parker (Royaume-Uni)

Vous voulez savoir ce qui se passe quand on joue trop avec les boutons de commande d'un vieux sous-marin ? À mi-chemin entre Das Boot et Buried, The Chamber est un thriller claustrophobique sous haute tension qui vous souhaite une bonne apnée.

COLD HELL – 2017, Stefan Ruzowitzky (Allemagne/Autriche)

Heureuse proprio d'un taxi, Özge passe son temps libre entre ses cours du soir et ses entraînements de boxe thaï. Jusqu'au jour où elle est témoin d'un meurtre extrêmement brutal. Et nous, on prévient les Scandinaves : vous avez désormais du mouron à vous faire sur le terrain du thriller...

FREE FIRE – 2016, Ben Wheatley (Royaume-Uni/France/Etats-Unis)

Un deal d'armes vire au cauchemar… Avec son pitch qui tient sur un coin de table, Ben Weathley rhabille Guy Ritchie et Quentin Tarantino pour ce qui est de la définition du « cool » et signe l'équivalent balistique d'un concert punk produit par Scorsese himself !

TARDE PARA LA IRA - 2016, Raul Arévalo (Espagne)

Chronique d’une vengeance désespérée, Tarde para la ira de Raul Arevalo (Ghost Graduation, La Isla Minima) est tout simplement un coup de maître, récoltant pas moins de 4 récompenses sur onze nominations aux derniers Goya !

26 THE INVISIBLE GUEST – 2016, Oriol Paulo (Espagne)

Un réveil douloureux à côté d'un cadavre, un coupable idéal et une seule nuit pour prouver son innocence… Après Julia's Eyes, l'Espagnol Oriol Paulo nous revient avec un thriller hitchcockien où faux-semblants et coups fourrés vont vous retourner la tête !

MEMOIRS OF A MURDERER – 2017, Yu Irie (Japon)

22 ans après ses méfaits, un tueur en série profite de la prescription de ses crimes pour sortir un bouquin. La polémique s'annonce sanglante… Prix du thriller au BIFFF 2013, Confession of Murder a désormais droit à son adaptation nipponne. Revue et corrigée !

THE OATH – 2016, Baltasar Kormakur (Islande)

En tentant de sortir sa fille d’une relation toxique, un père de famille plonge dans un engrenage sanglant… Retour au pays du fils prodigue, Baltasar Kormakur (Contraband, Everest) pour un thriller dans la droite ligne du talent scandinave !

THE PRISON – 2017, Hyun Na (Corée du Sud)

Quand un ancien flic se retrouve incarcéré, c'est souvent le moment de retrouvailles émouvantes avec de vieilles connaissances… Mélangez les ambiances carcérales au savoir-faire des Coréens en matière de scénario et c'est l'intégrale de Oz qui prend perpète chez les ringards.

ROBIN – 2017, Antonio Tublen (Suède/Danemark)

Retrouvée en sang dans les bois, une femme affirme avoir tué son agresseur. Seul souci : son cadavre a disparu… Lauréat du 7e Parallèle en 2014 avec LFO, Antonio Tublen est de retour avec un thriller sylvestre digne des univers WTF de David Lynch !

LE SERPENT AUX MILLE COUPURES – 2017, Eric Valette (France)

Un terroriste troué comme un gruyère décide de se planquer dans un petit village. Recherché par la police et traqué par un cartel, il sait que ses jours sont désormais comptés… Après La Proie, voici le nouveau thriller haletant d'un vieil ami du BIFFF : Eric Valette !

STRANGLED – 2016, Arpad Sopsits (Hongrie)

L'avantage d'être un tueur en série à l'époque communiste ? Les flics et les politiciens ont l'âme aussi vérolée que les pires criminels… Gros succès au pays du goulash, Strangled est une véritable claque aux relents nécrophiles. Pire encore : l'histoire est vraie… 27 TUNNEL – 2016, Seong-hun Kim (Corée du Sud)

Il pensait prendre un raccourci avec ce tunnel. Mais certainement pas se retrouver enseveli sous une montagne de gravats après l'effondrement de ce boyau de ciment… Après A Hard Day, Kim Seong-hun confirme tout le bien qu'on pensait de lui : ce mec est un génie !

Jury PATRICK RAYNAL PRESIDENT

Enfant du sud-ouest, Raynal a très vite pris goût à la lecture avec la bibliothèque de sa maman, où se côtoyaient London, Conrad et Stevenson. Une envie de voyage qu'il a très vite concrétisée avec la plume : «je donnais envie de lire», dira-t- il, en parlant de ses débuts. Très vite, il devient critique en littérature policière avant de publier en 1982 son premier roman : Un Tueur dans les arbres. Après, c'est l'échappée belle pour ce féru de littérature américaine : les romans s'enchaînent (La Clef de Seize, Fenêtre sur femmes,…) et Antoine Gallimard lui confie la direction de la mythique Série Noire en 1991. Raynal ménage aussi son ego d'auteur/éditeur en accouchant de petits chefs-d'oeuvre comme Le Poulpe (qui a connu une adaptation au cinéma en 1998). Avec plus de 30 bouquins à son actif, ce fan de jazz a encore un dernier rêve : être réincarné en John Lee Hooker…

DIDIER TARQUIN Avec son blaze de roi étrusque, Didier Tarquin connaîtra fort heureusement un destin moins funeste que son vieil homonyme, assassiné à coups de hache par deux bergers pas contents du tout. Son arme à lui, c'est le coup de crayon. Un vice qui le suit depuis son enfance, où ses crobards le mènent d'abord aux Arts Plastiques d'Aix- en-Provence. Un passage éclair mais déterminant, grâce auquel Didier décidera de devenir Tarquin, pour le plus grand bonheur du 9e art ! Car voilà maintenant plus de vingt ans qu'il signe avec Arleston l'un des plus gros succès d'héroïc-fantasy de la BD francophone : l'unique, le seul, le culte, l'inimitable Lanfeust de Troy ! 50 bandes dessinées déclinées sous différentes sagas (Lanfeust des Etoiles, Lanfeust Odyssey, Gnomes de Troy, Trolls de Troy) pour une magie fantastique toujours aussi vivace ! Pour la 35e édition du BIFFF, ce dessinateur hors pair nous a non seulement gâté avec son talent, mais il s'est même éloigné de son Troy Story habituel avec une affiche unique en son genre ! Petit Tarquin, va ! 28 JACQUES DE PIERPONT

Né en 1950, homme de radio (aka "Pompon", ainsi en décidèrent les auditeurs) et chroniqueur BD/SF/Polar à partir de 1974 à la RTBF. Un itinéraire surtout balisé au sein de Radio 21 avec l'émission culte (si, si!) "Rock à Gogo" qui sera présente en direct chaque année au BIFFF dès 1986 - il fera aussi longtemps swinguer les vampires au Bal du même nom. Il est également présent dans les années 80 dans les magazines "Rock This Town" et "Les Cahiers de la bande dessinée". A partir de 2004, anime "The Rockshow" sur Pure Fm et "Hells Bells" sur Classic 21. Puis, c'est la retraite radiophonique en 2015 (mais on peut encore suivre son podcast "Fume c'est du belge" sur la plateforme "Radio Rectangle", et ses interventions régulières dans l'émission "Entrez sans frapper" sur La Première). Pompon cosigne en 2016 avec le dessinateur Hervé Bourhis la BD "Heavy Metal" dans la nouvelle collection "La petite bédéthèque des savoirs" et signe les préfaces de livres consacrés à Lemmy et aux Doors aux éditions Lamiroy.

KODY KIM Rapidement formé à faire rire, c'est dans les cours de récréation que le futur humoriste s'illustre par ses joutes verbales. Après plusieurs ateliers d'improvisation, il entame des études de commerce (et les termine) pour revenir quelques années plus tard à ses amours de toujours. Kody s’est aussi fait une place à la radio où il anime, tous les dimanches matin avec Christophe Bourdon, Dominique Watrin, James Deano et Jean-Jacques Brunin, les "Enfants de Chœur" sur les ondes de VivaCité, et en télévision grâce à ses apparitions dans le Grand Cactus sur La Deux. Il est également présent sur les chaînes françaises comme Paris première et on a pu le voir dans Touche pas à mon poste chez Cyril Hanouna. Roi du stand-up, Kody a la prose dévastatrice. Il mélange le charme et le cynisme avec la précision d'un chirurgien et c’est en parlant de lui, de sa famille congolaise, de son expérience professionnelle, de son quotidien pas si banal que ça finalement, qu’il plonge le public dans le monde de l’humour glamour.

29 Competition 7eme parallele

CHILDREN OF THE NIGHT – 2017, Andrea De Sica (Italie/Belgique)

Imaginez une école de futures élites qui a la gueule de l’hôtel Overlook (Shining), une éducation alternative qui autorise des transgressions contrôlées, et si vous touchez du doigt le projet ambitieux du petit-fils de Vittorio De Sica !

EGOMANIAC – 2016, Kate Shenton (Royaume-Uni)

Rêvant de réaliser une romance SF de zombies qui marquera enfin son heure de gloire, Catherine va vite déchanter lorsqu'elle découvre un virus qui bousille toute créativité : le producteur…. Kate Shenton (On Tender Hooks) règle ses comptes de façon jouissive avec l'industrie du cinéma !

THE EYES OF MY MOTHER - 2016, Nicolas Pesce (Etats-Unis)

Cherchant ses inspirations aussi bien chez Takashi Miike (période The Audition) que dans les premières œuvres de Haneke, Eyes of my Mother est un cauchemar viscéral qui vous fera frémir à la moindre note de Fado que vous entendrez par la suite…

HIDDEN RESERVES – 2016, Valentin Hitz (Autriche/Suisse/Allemagne)

Trop fauché pour une assurance-mort promettant la paix éternelle ? Pas grave : votre cadavre sera utilisé comme ressource d'énergie… Plus qu'un film d'anticipation, Hidden Reserves est une véritable mise en garde contre les dérives technologiques qui nous menacent.

HOLY BIKER – 2016, Homero Olivetto (Brésil)

Motards roulant au nom du Christ, Ara et sa bande délivrent la bonne parole à coups de Santiags dans la gueule. Histoire que la foi pénètre bien… Ce film brésilien aux faux airs de Mad Max prouve qu'il y a toujours quelque chose qui cloche dans les églises !

HYPERSOMNIA – 2016, Gabriel Grieco (Argentine)

Pour son premier rôle au théâtre, Milena n'a pas le trac. Elle a juste une forme d'hypersomnie qui l'envoie dans un enfer pour femmes… Inspiré à la fois de Suspiria, de Black Swan et de Sucker Punch, cet Hipersomnia place l'Argentine très haut sur le podium des artisans fantastiques !

30 INTERCHANGE – 2016, Dain Iskander Said (Malaisie/Indonésie)

Des cadavres suspendus, vidés de leur sang. Une enquête qui piétine, jusqu'à ce que l'angle mystique soit enfin abordé… Voici un thriller d'ambiance aux faux airs de Seven qui nous vient tout droit du pays d'origine de James Wan !

SAVING SALLY – 2016, Avid Liongoren (Philippines)

Quand Marty rencontre Sally. Et se fait « friendzoner » comme un bleu… Visuellement bluffant et incroyablement poétique, ce conte moderne est une relecture inventive du concept « finiront- ils ensemble ou pas ? ».

SPIT’N’SPLIT – 2017, Jerôme Vandewattyne (Belgique)

Road trip hallucinant, à la fois monument de poésie punk et ode au dégueulasse, Spit 'n Split est un tour de force unique qui, entre faux docu et vraie fiction, brouille les pistes à chaque instant, avec les membres de « The Experimental Tropic Blues Band » en complices. Ou victimes…

SWISS ARMY MAN – 2016, Dan Kwan & Daniel Scheinert (Etats-Unis)

Auriez-vous un jour imaginé Harry Potter en cadavre, dont les flatulences le transforment en jet- ski ? Bardé d'une dizaine de prix internationaux, Swiss Army Man se pose déjà comme l'un des films les plus originaux de ces dernières années !

THIS GIANT PAPIER-MACHE BOULDER IS ACTUALLY REALLY HEAVY – 2016, Christian Nicolson (Nouvelle-Zélande)

Trois geeks se font mystérieusement aspirer à l'intérieur d'une série B… Une comédie SF hilarante, bourrée de références aux séries des années 70 et 80, mais également à ces vieux films qui passent allègrement du B au Z en deux plans !

THE UNKINDNESS OF RAVENS – 2016, Lawrie Brewster (Royaume-Uni/Etats-Unis/Emirats arabes unis)

Coincé dans la campagne, Andrew doit faire face à ses démons intérieurs, qui trifouillent son inconscient à en faire péter la valve paranoïaque… Éprouvant et incroyablement immersif, voici le bâtard écossais de The Wicker Man et de Hellraiser.

31 JURY

AARON CHRISTENSEN PRESIDENT

Aaron Christensen (alias Dr AC) est un véritable mordu du genre, avec plus de 3000 critiques de films au compteur. Cet acteur/auteur qui nidifie pépère du côté de Chicago a prêté sa plume à HorrorHound Magazine, Rue Morgue, Fangoria, Evilspeak, Famous Monsters of Filmland, mais il est également l'auteur de HORROR 101: The A-List of Horror Films and Monster Movies ainsi que de HIDDEN HORROR: A Celebration of 101 Underrated and Overlooked Fright Flicks (lauréat du Rondo Award en 2013 qui récompense le meilleur bouquin d'horreur, rien que ça!). Membre fondateur du WildClaw Theatre, Aaron est également à l'affiche de la série Horror Hunters avec Adam Rockoff.

XAVIER SERON

En 2005, son court-métrage Rien d’insoluble est sélectionné à la Mostra de Venise. Il réalise ensuite avec Christophe Hermans Le crabe et co-écrit En Compagnie de la Poussière, de Jacques Molitor (festival de Locarno). En 2014, il réalise avec Cédric Bourgeois Dreamcatchers, un documentaire sur des catcheurs belges. A partir de 2011, il commet avec Méryl Fortunat-Rossi plusieurs courts: Mauvaise Lune, L’Ours noir (plus de 200 sélections, 30 récompenses dont un Méliès d’Argent et le Magritte du meilleur court) et Le Plombier (également «Magritté»). Dernièrement, Xavier réalise Je me tue à le dire. Cette comédie noire et décalée est sélectionnée à Karlovy Vary, au FNC de Montreal (section Temps Ø) ou encore à Sitges. Le film a déjà remporté plusieurs récompenses, notamment le NV/NV Award à Palm Springs et tout récemment deux Magritte (meilleur acteur et meilleur scénario).

Filmo : Dreamcatchers (2014), Je me tue à le dire (2016)

32

LUCILE POULAIN

Française installée à Bruxelles depuis 2011, Lucile Poulain fait ses débuts dans l'édition avant de devenir journaliste culturelle et critique. Elle publie plusieurs recueils de textes dans les revues Page blanche et Fuites avant un essai littéraire suivi d’un roman historique ; tout en collaborant avec la presse écrite belge de cinéma (L'Avenir, SoirMag...). Également membre de l’UPCB (Union de la Presse Cinématographique Belge), elle s’intéresse plus particulièrement à certains sujets tels que l'émergence des femmes dans le cinéma ou l'accès à la culture pour tous. Proche du milieu audiovisuel depuis plusieurs années, elle co-anime une émission quotidienne sur Arabel FM avant d’intégrer (depuis 2016) Snooze, la matinale de Pure (RTBF). Dans sa chronique quotidienne elle revisite de manière décalée, entre autres, drames, comédies et films d’horreur…

BÉNÉDICTE PHILIPPON

Sortie du Conservatoire Royal de Bruxelles en 2007, Bénédicte explore divers genres théâtraux et cinématographiques avant de trouver sa place dans la comédie. En 2009, elle entre dans l’équipe d’humoriste de «L’Agence Tous Rires» et développe avec eux l’écriture et le jeu de sketchs. En 2012, elle écrit et interprète son premier one-woman show «C’est par où la sortie ?», mis en scène par Mélissa Pire, repris en 2013 au café-théâtre du TTO. En 2013, elle participe à l’émission «on ne demande qu’à en rire» sur France2. Et poursuit son chemin d’humoriste dans divers plateaux d’artistes (le Made in Brussel Show) et divers festivals (Rochefort, Rions ensemble contre le racisme, etc.) La même année, elle entre dans la compagnie du Magic Land Théâtre dirigée par Patrick Chaboud et reprend le rôle de Virginie Hocq dans la reprise du «Magic Land règle ses contes». La collaboration se poursuit avec la troupe au travers de plusieurs pièces. A côté du théâtre, Bénédicte fait également beaucoup de cinéma et des capsules d’humour (chaîne youtube : Anton et Béné refont le monde). Depuis septembre 2015, elle fait partie de l’équipe du Grand Cactus, diffusé sur La Deux.

33 Prix de la critique

AT THE END OF THE TUNNEL – 2016, Rodrigo Grande (Argentine/Espagne)

Cloué dans un fauteuil roulant, Joaquin se met à entendre des voix derrière les murs de sa cave… Un chef-d’œuvre de tension qui est l'équivalent cinématographique du sauna : oui, spectateur, tu vas suer comme un oignon avec cette pépite argentine !

A DARK SONG – 2016, Liam Gavin (Irlande/Royaume-Uni)

Anéantie par la mort de son jeune fils, Sophia aimerait pouvoir lui parler une dernière fois… Qualifié par beaucoup de chef-d’œuvre, A Dark Song nous plonge tantôt dans une dérive sectaire, tantôt dans un rituel païen éprouvant, dont nul ne sortira indemne !

EGOMANIAC – 2016, Kate Shenton (Royaume-Uni)

Rêvant de réaliser une romance SF de zombies qui marquera enfin son heure de gloire, Catherine va vite déchanter lorsqu'elle découvre un virus qui bousille toute créativité : le producteur…. Kate Shenton (On Tender Hooks) règle ses comptes de façon jouissive avec l'industrie du cinéma !

MONOLITH – 2016, Ivan Silvestrini (Italie/Etats-Unis)

Oublier ses clés dans sa voiture, c'est le coup classique. Quand c'est devant un supermarché, passe encore. Mais quand c'est dans le désert avec une voiture intelligente qui détient votre mouflet… Voici le thriller high concept qui va faire exploser les abonnements du vélib' !

34 REPLACE – 2017, Robert Keil (Allemagne/Canada)

Quand Kira se met à peler, ce n'est pas à la façon d'une Danoise aux Bahamas, mais plutôt comme un python qui fait sa mue. Mais elle va vite trouver des donneurs. Consentants ou pas… Vous vous demandez à quoi aurait ressemblé la version réussie de The Neon Demon ? Eh bien, voilà.

SPIT’N’SPLIT – 2017, Jerome Vandewattyne (Belgique)

Road trip hallucinant, à la fois monument de poésie punk et ode au dégueulasse, Spit 'n Split est un tour de force unique qui, entre faux docu et vraie fiction, brouille les pistes à chaque instant, avec les membres de « The Experimental Tropic Blues Band » en complices. Ou victimes…

THE TUNNEL – 2016, Seong-hun Kim (Corée du Sud)

Il pensait prendre un raccourci avec ce tunnel. Mais certainement pas se retrouver enseveli sous une montagne de gravats après l'effondrement de ce boyau de ciment… Après A Hard Day, Kim Seong-hun confirme tout le bien qu'on pensait de lui : ce mec est un génie !

VANISHING TIME : A BOY WHO RETURNED – 2016, Tae-hwa Um (Corée du Sud)

Elle est partie pendant 5 minutes. Lui, par contre, est resté bloqué pendant 15 ans dans un monde où le temps a été suspendu… Une fable fantastique visuellement bluffante, aux faux airs de Jumanji et de Stand by me.

35 JURY

DAVID HAINAUT Né en 1980, diplômé en communication et journaliste indépendant depuis 2006, ce Bruxellois d'adoption a fait ses débuts au site de critiques Cinenews, avant de se spécialiser principalement dans la couverture de tournages (pour des médias comme Be TV, Cinergie, Le Soir, Moustique, La Tribune de Bruxelles...). Président de l'Union de la Presse Cinématographique Belge depuis 2012 et à l'occasion rédacteur en chef ("Be4Mag", "Cinéma Belge"), ce passionné a initié la même année le Prix de la Critique, décerné aujourd'hui dans une dizaine de festivals en Belgique. Régulièrement juré de festivals, il est par ailleurs membre du Comité de Sélection des courts métrages pour le portail de Wallonie-Bruxelles Images.

MARC BUSSENS

Marc Bussens est devenu cette année le président de l'UCC (Union de la Critique de Cinéma). Débutant sa carrière de critique au Gazet van Antwerpen dans les années 70, Bussens a par la suite travaillé comme journaliste culturel pour Het Volk, Het Nieusblad et De Standaard. Collaborateur régulier avec d'autres magazines (Filmgids, Cinema Magazine, Cinescoop, Artsenkrant ou encore Vertigo), il est également auteur de théâtre et de poésie; sans jamais pour autant renier ses premières amours qui vont au Cinéma, puisqu'on lui doit aussi quelques scénarios de courts métrages ainsi que des sketches destinés à la Télévision !

OLIVIER CLINCKART

Né à Bruxelles par une radieuse matinée estivale (en fait non, c'était une soirée assez fraîche de novembre, mais ça sonne moins bien), Olivier Clinckart y suit des études en journalisme à l'ULB avant de collaborer au défunt mensuel Grand Angle en tant que critique cinéma. C'est dans ce cadre qu'il découvre au milieu des années 90 un étrange festival peuplé de créatures bizarres et de spectateurs qui hurlent dans la salle : sa passion pour le genre fantastique était née, et - par extension - une irrésistible envie de dévorer encore et toujours plus d'oeuvres liées au 7e Art. Depuis 2010, il est rédacteur ciné pour la semaine télé du Moustique et occupe également depuis cette année la fonction de vice-président de l'U.C.C. - et il insiste sur le “vice” - après en avoir été le président bien-aimé (?) pendant 6 ans.

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LE BIFFF AU QUOTIDIEN

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Jour 1 : O4/O4 – ouverture

ADOUBEMENT PARK CHAN-WOOK 20H00 CINE 1

Une nouvelle tête vient rejoindre l’Ordre des Chevaliers du Corbeau et pas des moindres : celle de PARK CHAN-WOOK, rien que ça ! Ne ratez pas cet événement unique avant la projection d’ouverture en CINE 1.

ANIMATIONS

ART & SMILE Vundosteam

Un homme sombre dans ses rêves électroniques après avoir trouvé une mystérieuse tablette sur le sol. Mais est-il vraiment en train de rêver ?

Entouré de machines, de robots et d'artefacts lumineux, notre héros tâchera de sortir de son rêve mais rencontrera sur son passage des individus mystérieux.

Un spectacle haut en couleur et surtout ... en lumières !

Insanis Risum

Coco et Julus, 2 personnages aux allures un peu folles, accueillent vos invites dans une ambiance déjantée.

Ces personnages ne vous feront pas peur, approchez!

http://art-smile.be/

SQUID LAB Présente comme chaque année, l'équipe du Squid Lab sera au BIFFF! Cet atelier d'effets spéciaux basé à Bruxelles vous présentera une petite démonstration de costume, maquillage et de pose de prothèses dans la plus pure tradition du festival. On ne vous en dit pas plus, c'est une surprise!

www.squidlab.be

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OUVERTURE – 20H00 CINE 1

THE GIRL WITH ALL THE GIFTS – 2016 – Royaume-Uni/États-Unis Réalisé par Colm McCarthy Scénario de Mike Carey Casting : Glenn Close, Gemma Arterton et Paddy Considine Durée : 111 minutes

Gamine surdouée et très appliquée, Mélanie a une soif incroyable d'apprentissage. Chaque matin, elle compte les secondes avant le début des cours et se prépare bien à l'avance dans sa cellule capitonnée. A chaque fois, le rituel est le même : elle prend place dans un fauteuil roulant qui permet de lui attacher les bras, les jambes et la tête, et affiche une banane irrésistible dès que deux militaires pointant du gros calibre ouvrent sa cellule. Elle rejoint alors les autres élèves, tous attachés comme de minis Hannibal Lecter, pour le cours de Mlle Justineau… Alors, certes, on pourrait penser qu'il s'agit là d'une IPPJ réformée par Théo Francken, mais la situation est quand même un chouïa plus grave : un virus spongiforme a réduit la majorité de la population mondiale à une bande d'affamés aussi cons que violents. Mélanie et les autres enfants sont, quant à eux, une espèce hybride : cannibales à la diète tant que les survivants appliquent un gel spécial sur leur peau, ces gosses sont peut-être la solution à ce carnage global. À condition que tout le monde garde son petit tube de pommade près de soi, sinon c'est soirée méchoui dans le bunker !

Quand les Anglais s'attaquent aux films de zombies, ça donne 28 Jours plus Tard. La référence est tellement culte que peu ont osé se casser les dents sur pareil monument ! Mais ça, c'était jusqu'à l'adaptation très attendue du bouquin de Mike Carey : réalisé par Colm Mc Carthy (Outcast, Peaky Blinders, Doctor Who), The girl with all the gifts réunit un casting absolument dantesque (Glenn Close, Gemma Arterton, Paddy Considine) pour un survival qui réinvente avec brio le chat-bite avec des zomblards féroces !

21H00 CINE 2

BEYOND THE GATES – 2016 – Etats-Unis Réalisé par Jackson Stewart Un scénario de Stephen Scarlata et Jackson Stewart Casting : Barbara Crampton, Graham Skipper et Chase Williamson Durée : 84 minutes

Des mois après la disparition mystérieuse de leur père, John et Gordon - deux frères aussi complices qu’Hillary et Donald - décident de se retrouver au vidéoclub du paternel afin de liquider le stock, fermer boutique et se payer sur la bête. Pas une seule pensée émue pour ce temple d’or du cinéphile des années 80, où se côtoient les VHS poussiéreuses de «Delta Force 8» et «American Ninja 12». Par contre, en allant fouiller dans l’arrière- boutique, les deux frangins tombent sur un jeu interactif à la sauce Atmosfear (rhoo, on vous voit sourire jusqu’ici, bande de nostalgeux), sauf que le titre dudit jeu est inconnu au bataillon : Beyond the Gates… Incapables de résister à la tentation et surtout incroyablement chanceux d’avoir un antique lecteur JVC à portée de main, John, Gordon et sa petite amie Margot décident d’y jouer : une femme nommée Evelyn apparaît à l’écran et elle a l’air aussi jouasse que Jean-Claude Juncker devant un Wallon. Un petit frisson d’excitation parcourt l’échine de nos joueurs, jusqu’à ce qu’Evelyn leur annonce qu’en jouant comme il faut, ils auront peut-être des réponses concernant la disparition de papounet…

Ambiance délicieusement rétro pour le premier long de Jackson Stewart, qui surfe avec la même maestria que la série Stranger Things sur cet âge d’or du cinéma. Aidé de Stephen Scarlata (Final Girl) à l’écriture et épaulé par la mythique Barbara Crampton (Re-Animator) à la production et à l’écran, Stewart nous offre un savant mélange de Jumanji et Hellraiser qui ravira tous les fans de Fulci et Coscarelli !

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24H00 CINE 3

SPORT DOEN - CONCERT

Soniquement actifs depuis maintenant quinze ans, les quatre flibustiers de Sport Doen ont vu leur brouet rock’n’roll se faire rattraper par l’âge et la pesanteur au point de troquer peu à peu ses oripeaux punks d’origine pour des frusques plus métalliquement sabbathiennes. Pas question pour autant de rendre les armes, comme le prouve leur second album, délicatement intitulé « The Wound », dont les sonorités poisseuses, acerbes et combatives ne poursuivent qu’un seul but : faire tomber vos oreilles par terre. A vérifier sur scène : Sport Doen, ça joue peut-être un peu moins vite qu’avant (et encore), mais toujours aussi fort. Sport Doen c’est à nouveau bientôt près de chez vous. Et c’est toujours bien fait pour vous.

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Jour 2 : O5/O4

ANIMATIONS

PUCK COMPANY

La Puck Company est de retour au BIFFF ! Après une intense réflexion, le sacrifice d'une dizaine de poulets (juste parce que c'est fun), un litre de vin bu pour chaque litre de sang présent dans le corps de ses membres, la Puck a décidé cette année de se mettre au service du public du BIFFF ! Oui, oui, ils seront là pour vous ! C'est presque une bonne nouvelle. Presque...

De plus, cette année encore, ils feront concourir les meilleurs zombies lors des ZomBIFFF'lympics et ils emmèneront la ZomBIFFF parade à l'aide de leur char qui-n'a-pas-encore-de-nom-parce-qu'on- le-construit-là-maintenant.

Tout un programme ! https://www.facebook.com/puckcompany/

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14H00 CINE 2

Psycho Raman – 2016 – Inde Réalisé par Anurag Kashyap Scénario de Vasan Bala et Anurag Kashyap Casting : Nawazuddin Siddiqui, Vicky Kaushal et Sobhita Dhulipala Durée : 133 minutes

Avec ses yeux couleur cirrhose du foie et sa balafre assez profonde pour y mouler des churros, Raman a tout de l’ambassadeur idéal pour le port de la capote. Mais, non content d’être aussi laid qu’un phacochère sous cortisone, Raman est surtout un tueur sanguinaire particulièrement odieux. Les raisons qui le poussent à zigouiller de l’être humain ? Les mêmes qu’Herbert Léonard : pour le plaisir. Capable de passer aux aveux contre un bon poulet curry, Raman n’est même pas inquiété par la police, probablement trop occupée à traquer un gentleman amateur de Chianti et de cervelle humaine plutôt qu’un clochard affamé. Liquidant sa propre sœur afin de fêter cela, Raman pense alors à étendre son business mortifère en se trouvant un nouveau compagnon de route. Le hasard l’amènera alors à Raghav, flic cocaïnomane qui tire un trait sur tout, même sur sa propre morale. Et peu importe qu’il s’agisse du mec qui essaie de le foutre en prison, car il y a un signe qui ne trompe pas : leurs deux prénoms collés ensemble forment le patronyme du plus grand tueur en série de Mumbaï… En l'espace d'à peine quelques films (Gangs of Wasseypur, Ugly pour ne citer qu'eux), Anurag Kashyap est devenu une figure incontournable du cinéma indien. Forcément, on se voyait mal passer à côté de sa nouvelle bafouille, bombe à décibels qui continue à creuser le sillon de la violence que le cinéaste ne cesse d'explorer. Œuvre sans filtre, visuellement et psychologiquement éprouvante, Psycho Raman est un véritable choc sans compromis ! 16H30 CINE 2

HEADSHOT – 2016 – Indonésie Réalisé par Kimo Stamboel et Timo Tjahjanto Scénario de Timo Tjahjanto Casting : Iko Uwaïs, Julie Estelle, David Hendrawan et Chelsea Islan Durée : 118 minutes

Un jeune inconnu avec un trou de balle (dans la tête) est retrouvé inconscient sur une plage indonésienne avant d'être rapidement pris en charge par un hôpital local. Plongé dans le coma, le jeune inconnu avec un trou de balle (dans la tête) peut compter sur Ailin, une jeune doctoresse qui veille sur lui. Grande fan de Moby Dick, elle décide d'ailleurs de l'appeler Ismaël, à défaut de connaître son vrai prénom. Mais, lorsque Ismaël se réveille deux mois plus tard, il ne se souvient de rien. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il est en vie et en bonne santé. Le reste ? Franchement, comme dirait notre Kevin De Bruyne, il s'en bat les couilles. À ceci près qu'il a toujours un trou de balle (dans la tête). Ailin lui propose alors de l'emmener à Djakarta afin de le soigner définitivement, mais le trajet va très vite être court-circuité par les membres d'un gang redoutable qui a une notion très flottante du dommage collatéral. Alors que les victimes se mettent à tomber comme des mouches, Ismaël comprend qu'il est la cible principale de ces vilains messieurs. Et si les susmentionnés salopards sont autant à lui tomber sur le paletot, c'est pour une raison très simple qu'il va découvrir non sans plaisir : Ismaël est la pire machine à tuer que l'on n’ait jamais créée, avec ou sans trou de balle (dans la tête)… Déjà présents avec Macabre (BIFFF 2010) et Killers (BIFFF 2014), les Mo' Brothers reviennent une nouvelle fois et démontrent la redoutable efficacité du cinéma indonésien. Leur recette ? Elle est aussi redoutable qu'opportuniste : recycler un pitch à la Jason Bourne et l'adapter aux talents incroyables de Iko Uwaïs (The Raid 1&2, Star Wars VII) pour un tour à 200 à l'heure sur les montagnes russes de la baston visuelle ! Un régal plein de trous de balle (et pas seulement dans la tête) ! 42

19H00 CINE 2

THE EYES OF MY MOTHER – 2016 – Etats-Unis Réalisé par Nicolas Pesce Scénario de Nicolas Pesce Casting : Kika Magalhaes, Will Brill et Olivia Bond Durée : 76 minutes

La jeune Francisca a une vie simple, qui a tout d'un long fleuve tranquille parfumé au bio et au plein air : élevée à la campagne avec un père peu causant mais aimant, et une mère qui - entre deux cueillettes de marguerites - lui apprend tous les secrets d'une dissection réussie, Francisca est juste à deux doigts d'être une fille parfaitement équilibrée. À deux doigts, car - un jour - un homme se présentant comme un VRP ambulant profite de l'hospitalité de sa mère pour assassiner cette dernière devant les yeux de la jeune fille… Cette expérience traumatisante va marquer Francisca au fer rouge et surtout devenir le début d'une fascination incroyablement morbide pour le corps humain. Mais, loin de démouler son trauma dans des études de thanatopraxie ou dans un abonnement à la morgue du coin, la désormais jeune femme a tout à portée de main, et ce depuis longtemps : à votre avis, qu'est devenu ce VRP sadique qui n'a pas encore eu les honneurs d'un avis de décès, hein ?

Déroutant et incroyablement dérangeant, The Eyes of my Mother n'a rien d'un film d'horreur ordinaire : derrière sa photo noir et blanc arty, le premier film de Nicolas Pesce est une expérience hors du commun qui en a secoué plus d'un lors du dernier festival de Sundance. Cherchant ses inspirations aussi bien chez Takashi Miike (période The Audition) que dans les premières œuvres de Haneke, The Eyes of my Mother est un cauchemar viscéral qui vous fera frémir à la moindre note de Fado que vous entendrez par la suite…

21H30 CINE 2

ESCAPE ROOM – 2017 – Etats-Unis Réalisé par Peter Dukes Scénario de Peter Dukes Casting : Skeet Ulrich, Sean Young et Christine Donlon Durée : 86 minutes

Plume notoire des médias spécialisés dans les jeux, Jeff s'apprête à tester une Escape Room de L.A. en compagnie de sa blonde et d'un couple d'amis. Si leurs compagnes respectives s'en cognent dans les grandes largeurs, Jeff et Ben, par contre, sont impatients de s'enfermer dans cette pièce mystérieuse pendant une heure, afin de résoudre toutes les énigmes qui se présenteront à eux. D'autant que Brice, le taulier du jeu, a décidé de mettre les petits plats dans les grands : toutes les cinq minutes, un mécanisme donnera un peu de mou aux chaînes qui entravent un faux tueur sanguinaire collé au mur du fond, histoire de faire un peu monter la sauce. Mais la véritable plus-value du jeu se situe en fait dans une petite boîte sculptée à la main, que Brice vient tout juste de dégoter chez une antiquaire un peu trop portée sur le patchouli et les incantations païennes. En effet, un démon s'y repose pépère, n'attendant qu'une seule chose : qu'un abruti le libère afin qu'il puisse s'adonner à ses conneries habituelles, à savoir tuer un maximum d'humains. Et là, autant dire que les joueurs y mettront vraiment du cœur pour s'en sortir. À condition, évidemment, que ce dernier batte encore…

Véritable phénomène de société, l'Escape Room allait forcément passer à la moulinette du cinéma : ne restait plus qu'à savoir à quelle sauce ce high concept allait être dégusté. Et force est de constater que Peter Dukes pulvérise toutes nos espérances ! Truffé de références au genre, Escape Room est un huis- clos particulièrement sanglant où l'univers de Cube rejoint celui de Cluedo, avec un casting de rêve pour amateurs de films cultes : Skeet Scream Ulrich et Sean Blade Runner Young !

43

00H30 CINE 2

ANTIPORNO – 2016 – Japon Réalisé par Scénario de Sion Sono Casting : Ami Tomite, Mariko Tsutsui et Fujiko Durée : 76 minutes

Si l’appartement de Kioko ressemble à s’y méprendre au subconscient d’un troll sous LSD, c’est parce que cette star de la mode est tellement aliénée par le succès que Mariah Carey passerait pour une Cosette du caprice à côté d’elle. Après s’être purgée l’estomac dans les gogues comme tout mannequin qui se respecte, Kioko adore beurrer sa biscotte matinale en string, devant la vidéo de son dépucelage. Mais, aujourd’hui, elle va recevoir Watanabe, rédactrice en chef d’un magazine aux pages vite collantes, pour une interview forcément élogieuse. En l’attendant, plutôt que de lire un bon bouquin ou se faire une grille de sudoku tranquillou bilou, Kioko préfère humilier son assistante en y prenant un plaisir ouvertement sadique. Pourtant, dans ce jeu de domination pervers, les rôles vont très vite s’inverser… Au départ, il ne s’agissait que d’une commande de Nikkatsu pour une anthologie dédiée au roman porno, mais Sion Sono n’est pas le genre d’artiste à qui l’on impose un cahier des charges. S’affranchissant très vite du concept érotico-soft de base, le réalisateur de Tag (BIFFF 2016) livre une œuvre outrancière où le sexe prend une dimension quasi-métaphysique. Virtuose, pervers, féministe et complètement fou, Antiporno confirme que Sion Sono est bien une femme comme les autres.

18H30 CINE 1

The Invisible Guest – 2016 – Espagne Réalisé par Oriol Paulo Scénario de Oriol Paulo Casting : Mario Casas, Ana Wagener, José Coronado Durée : 106 minutes

Véritable légende des prétoires, l'avocate Virginia Goodman aimerait bien terminer sa carrière sur un coup d'éclat. Le genre de mission tellement impossible que même Ethan Hunt prétexterait un cours d'aqua-poney pour se défiler, et c'est exactement le cas de l'affaire Adrian Dora : ce businessman réputé est accusé d'avoir assassiné sa maîtresse. Rien que du très banal à première vue, à ceci près que tout s'est passé dans une chambre d'hôtel fermée à clé, où seuls lui et le cadavre encore frais de son extra-conjugale ont été retrouvés... Alors qu'un nouveau témoin à charge vient de sortir du chapeau de l'accusation, Virginia n'a désormais plus qu'une seule nuit pour cuisiner son client et démêler le vrai du faux. Car ces deux-là vont jouer à un véritable jeu du chat et de la souris, où coups fourrés et faux- semblants vont venir aromatiser les litrons de caféine qu'ils vont boire all night long…

Véritable bête scénaristique du cinéma espagnol à qui l'on doit déjà Julia's Eyes (BIFFF 2011) et The Body, Oriol Paulo nous revient cette fois avec un huis-clos en poupées russes que n'aurait certainement pas renié Hitchcock ! Aussi tendue que retorse, l'intrigue doit beaucoup à la réalisation fluide de Paulo, mais également à l'interprétation incarnée d'Ana Wagener (Biutiful, Kidnapped), Mario Casas (Witching and Bitching, My Big Night, El Bar) et Barbara Lennie (El Nino, La Piel que Habito).

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20H30 CINE 1

FREE FIRE – 2016 – Royaume-Uni/France/Etats-Unis Réalisé par Ben Wheatley Scénario d’Amy Jump et de Ben Wheatley Casting : Cillian Murphy, Sharlto Copley et Brie Larson Durée : 90 minutes

1978, dans un entrepôt désaffecté de Boston. Une certaine Justine joue les entremetteuses pour un deal d'armes juteux : d'un côté, on trouve Chris et ses rouquins de l'IRA venus avec une mallette pleine de présidents morts. De l'autre, c'est Vernon, un marchand d'armes au look de serpillière agonisante, avec ses nervis qui veillent jalousement sur des caisses d'AR70, alors que le bon de commande stipulait des M16. La tension est tellement palpable qu'ils feraient tous mieux d'ouvrir les fenêtres plutôt que leurs gueules. Mais comme ces truands ne sont pas du genre à ramer des gencives, la situation va très vite partir en cacahuète : une seule balle tirée avec un peu trop de précipitation va alors transformer cet entrepôt en zone de guerre, à faire passer Falloujah pour Disneyland… Après le cérébral High-Rise, Ben Weathley change totalement de registre et en profite au passage pour rhabiller Guy Ritchie et Quentin Tarantino pour ce qui est de la définition du «cool» dans un pur film d'exploitation ! Avec son pitch qui tient sur un coin de table, Weathley s'éclate dans l'équivalent balistique d'un concert punk, arrose ses personnages d'un humour noir absolument jouissif et peut compter sur son casting trois étoiles (Cillian Murphy, Sharlto Copley, Brie Larson et… on va s'arrêter là par manque de place) pour s'entre-tuer avec classe. Pas étonnant que Martin Scorsese se retrouve comme producteur exécutif sur un projet aussi dingue ! 22H30 CINE 1

THE VOID – 2016 – Canada Réalisation de Jeremy Gillespie et Steven Kostanski Scénario de Jeremy Gillespie et Steven Kostanski Casting : Aaron Poole, Kathleen Munroe, Ellen Wong et Kenneth Welsh Durée : 90 minutes

Flic dans un patelin où il ne se passe jamais rien, mis à part une tendance à voter pour un golden retriever hystérique monté comme un hippocampe, Daniel Carter a de quoi voir venir avant d’envisager le burn-out dans son vocabulaire professionnel. Enfin, c’est ce qu’il croyait, jusqu’à cette fameuse nuit où il a eu le malheur de tomber sur un adolescent ensanglanté en plein milieu de la route. À l’hôpital du coin, le gamin continue de pisser le sang, mais ferme sa gueule. Et Carter, ça ne l’arrange pas des masses. D’autant que deux mecs armés viennent de faire irruption dans l’hôpital avec la ferme intention de faire bosser les soins intensifs ; tandis que, dehors, d’autres mecs pas nets, habillés comme une franchise du Ku Klux Klan, cernent le bâtiment, prêts à découper le premier venu qui viendrait leur parler de paix sur Terre. Et juste afin d’en rajouter une bonne couche, Carter va très vite découvrir que leur refuge est en fait l’épicentre de créatures qui auraient fait le bonheur de Lovecraft…

Ah, on les connaît bien, les lascars du collectif Astron-6 ! Déjà coupables de Father's Day et de The Editor, Steven Kostanski et Jeremy Gillespie repartent cette fois en duo pour un superbe hommage aux péloches aussi cultes que craspec des années 80 : on y croise du Carpenter en train de fricoter avec Clive Barker et Lucio Fulci, dans une ambiance vintage qui refuse tout recours aux CGI ! Précédé d'une réputation sulfureuse et largement méritée, The Void est l'exemple parfait du film réalisé par et pour des fans purs et durs !

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20H00 CINE 3

THIRST – 2009 – Corée du Sud Réalisation de Chan-wook Park Scénario de Chan-wook Park et Seo-kyeong Jeong Casting : Kang-ho Jeong, Ok-bin Kim et Hae-suk Kim Durée : 133 minutes

La figure du vampire a toujours été une inspiration formidable pour le cinéma (ou pas…, merci les beaux gosses qui brillent au soleil) ! Et en Corée du Sud résident quelques sublimes utilisations de cette légende dont Thirst (2009), de Park Chan-wook. Ici, le récit se centre sur un prêtre travaillant dans un hôpital qui rejoint les rangs de ces entités de la nuit. Puisque l’on est dans le cinéma d’un des meilleurs cinéastes asiatiques du moment, autant le dire : ça prend rapidement une tournure complètement folle et, surtout, intelligente ! La complexité du protagoniste, joué par Song Kang-ho (inoubliable dans Old Boy), permet au récit de passer d’un questionnement interne (de par sa dualité religieux-vampire) vers une descente dans les abysses du vice… A tout amateur du genre, allez-y les yeux fermés (pas littéralement, n’est-ce pas !) et les crocs à l’air, c’est un grand cru !

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Jour 3 : O6/O4

ANIMATIONS

CIE TULTÉTAR Enzo Fati

Un ambulancier à l'allure fantomatique issu des tranchées de la Grande Guerre se retrouve projeté à travers le temps sur le lieu du BIFFF. Il devra coûte que coûte prodiguer les premiers soins, mais tout a bien changé en 100 ans !

14H00 CINE 2

FROM A HOUSE ON WILLOW STREET – 2016 – Afrique du Sud Réalisé par Alastair Orr Scénario : Catherine Blackman, Jonathan Jordaan et Alastair Orr Casting : Carlyn Burchell, Gustav Gerdener et Zino Ventura Durée : 90 minutes

Chauds boulette pour une prise d'otage sans risques, Hazel et ses trois bras cassés jettent leur dévolu sur la jeune Katherine, dont le père est un diamantaire plein aux as. Vu la baraque familiale de Willow Street, la famille ne doit pas vraiment connaître des fins de mois difficiles et ce n'est pas quelques carats en moins qui feront la différence. Mais si le début du plan se déroule sans accroc, avec une réception fingers in the nose du colis, la suite va très vite ressembler à une autoroute française. Autrement dit, ils vont payer très cher à la sortie… Non seulement, les parents de Katherine ne répondent pas à la demande de rançon mais, en plus, ils vont découvrir qu'ils ne sont pas les premiers à avoir kidnappé la jeune fille, celle-ci étant fraîchement possédée par un démon qui se fout comme d'une guigne du pognon. Son truc à lui, c'est la dégustation d'âmes tourmentées et l'heure est venue de passer à table.

De l'Afrique du Sud, on connaît le rugby, Mandela, le « va niquer ta mère » d'Anelka, mais beaucoup moins leur cinéma de genre ! Et pour cause : Alastair Orr est probablement l'un des pionniers du genre avec Indigenous (2014) et son nouveau huis-clos démoniaque, présenté cette année au BIFFF. À la manière de Fede Alvarez, qui avait réinventé le home invasion avec Don't Breathe, Orr casse la dynamique ronronnante de la prise d'otage pour un survival surnaturel qui a récemment fait le bonheur des cinéphiles du Toronto After Dark ! 47

16H30 CINE 2

BLOODLANDS – 2016 – Albanie/Australie Réalisé par Steven Kastrissios Scénario de Steven Kastrissios Casting : Gezim Rudi, Emiljano Palali et Suela Bako Durée : 82 minutes

Boucher irascible et vieux jeu, Skender est le genre de patriarche qu'on n'a pas envie de contrarier, surtout quand il joue du hachoir sur la carcasse d'un mouton. Pourtant, ses deux enfants ont des rêves un peu plus ambitieux que de vendre de la tripaille dans le zoo à mouches qu'est l'entreprise familiale et, forcément, l'ambiance n'est pas vraiment au top à l'heure du souper. Alors, c'est vrai qu'on peut toujours miser sur une bonne partie de Pictionary ou un bon vieux Tabou afin de ressouder les liens, mais Skender et sa famille vont avoir droit à quelque chose de bien plus radical : une banale altercation avec des gamins de la rue va tourner au cauchemar lorsque ces vauriens retournent auprès de leur clan, caché dans la montagne. Particulièrement rancunier, le clan envoie quelques hommes pour une correction à domicile, mais ce bon vieux Skender ne va pas hésiter à répliquer en transmettant ses meilleurs vœux à coups de carabine. Résultat du match ? Un macchabée étalé dans le jardin familial. Et, tel le péket dans le Namurois, l'Albanie compte une tradition fermement ancrée dans les mœurs : ça s'appelle la vendetta, et ce n'est jamais joli à voir… Remarqué en 2009 avec The Horseman, l'Australien Steven Kastrissios surprend tout le monde en filant en Albanie pour y tourner le premier film de genre des Balkans. Fasciné par la culture et les mythes du pays, Kastrissios nous livre une œuvre gorgée de légendes locales, mêlant une ambiance digne des frères Grimm aux terrifiantes rumeurs de sorcellerie. Le tout enveloppé dans un fléau albanais bien réel : la «gjakmarrja», plus connue chez nous sous le nom de vendetta. Sanglante, forcément. 19H00 CINE 2

CHILDREN OF THE NIGHT – 2017 – Italie/Belgique Réalisé par Andrea de Sica Scénario d’Andrea de Sica, Mariano Di Nardo et Gloria Malatesta Casting : Fabrizio Rongione Durée : 90 minutes

Adolescent d’une famille fortunée, Giulio arrive à un âge délicat où les parents n’ont pas envie de se coltiner les errances pubères d’un gosse en crise. L’amour inconditionnel ayant apparemment ses limites chez les gens qui gagnent plus de 4800 euros par mois, ils décident de l’envoyer dans un pensionnat isolé dans les Alpes, qui a autant de charme que l’Overlook de Shining. Sur place, Giulio se lie très vite d’amitié avec Edoardo et les deux frondeurs vont très vite se faire un malin plaisir à outrepasser les règles austères de l’établissement, profitant notamment des relâches nocturnes pour aller s’encanailler dans le bordel du coin. Dans ce temple dédié aux plaisirs tarifés, ils font la connaissance d’Elena, capable de merveilles quand il s’agit de cours de rattrapages en biologie … Nos deux punks amateurs pensent alors être en marge du système alors qu'ils sont en plein dedans : toutes leurs transgressions sont non seulement consignées par le taulier du pensionnat, mais elles sont carrément inscrites dans le programme scolaire de l’établissement…

Déjà auteur de pas mal de documentaires et de courts métrages, Andrea De Sica (qui n'est autre que le petit- fils de Vittorio) a également bossé comme assistant-réalisateur pour Bertolucci, Ozpetek et Vicari. Forcément, si Children of the Night est son premier long, Andrea n'a rien d'une bleusaille ! À la fois métaphore sur le passage à l'âge adulte, commentaire social et conte de fée saupoudré d'horreur, cette coproduction italo-belge est également l'occasion de retrouver notre Fabrizio Rongione national dans un rôle particulièrement ambigu !

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21H30 CINE 2

A DARK SONG – 2016 – Irlande/Royaume-Uni Réalisé par Liam Gavin Scénario de Liam Gavin Casting : Steve Oram, Catherine Walker, Mark Huberman et Susan Loughnane Durée : 100 minutes

Anéantie par la mort de son jeune fils, Sophia aimerait pouvoir lui parler une dernière fois … Mais pas question de froucheler avec ces conneries de planches à Ouija, hein ! Non, elle, c'est du sérieux : elle n'est pas là pour tondre la banquise avec des charlatans, alors elle loue un grand manoir perdu dans les forêts irlandaises et fait appel à Joseph Solomon, un occultiste spécialisé dans la magie noire. Ce dernier la cuisine sur ses motivations et la soumet à un régime strict : pas de sexe ni d'alcool - du moins pour elle - pendant toute la durée de la séance. Alors bon, ce n'est pas parce qu'il la considère comme une nymphomane alcoolique, mais c'est parce que la fameuse séance va durer six mois… Un investissement émotionnel et physique qui va tous les deux les pousser jusqu'à leurs derniers retranchements, où le doute et la paranoïa ne cesseront de jouer au yo- yo. Est-ce que l'effort va payer ? Ptêt bien. Par contre, Sophia n'a pas raconté les véritables motivations qui l'ont poussées à passer un coup de bigot spirituel, alors que la nuance est importante chez les occultistes : de bonnes intentions amènent de bons esprits. Les mauvaises, par contre…

Ancien storyboardeur pour Simon Hunter (Lighthouse, Mutant Chronicles) et Jake West (Evil Aliens), Liam Gavin livre avec son premier film une œuvre déconcertante qualifiée par beaucoup de véritable chef-d'oeuvre ! Unique dans son traitement, A Dark Song nous plonge tantôt dans une dérive sectaire, tantôt dans un rituel païen éprouvant ; mais qu'importe le choix posé par le spectateur : personne ne sortira indemne de ce huis- clos… 00H30 CINE 2

MY FATHER DIE – 2016 – Etats-Unis Réalisé par Sean Brosnan Scénario de Sean Brosnan Casting : Joe Anderson, Candace Smith, John Schneider Durée : 102 minutes

Voilà dix ans qu'Asher traîne sa carcasse dégingandée dans les marais du bayou, se payant de temps à autre un alligator au calibre 12 afin de tuer le temps. Dix ans maintenant que son frère aîné a été battu à mort par leur père, juste parce qu'il a eu la mauvaise idée de tremper sa nouille au même endroit que son paternel infidèle. Dix putain de longues années qu'Asher est devenu sourd et muet après s'être mangé une rouste collatérale du même bourreau. Depuis lors, ce dernier croupit en prison et, si c'est bien fait pour sa gueule, ce ne sera jamais assez pour le fiston. Mais quand il apprend que papa vient d'être libéré sur parole, Asher s'empresse de scier le canon de sa pétoire, fait quelques pompes afin de se mettre en condition et décide d'aller tailler le bout de gras avec lui. Et pas parce qu'il a compulsé toute la psychanalyse au chapitre «tuer le père», hein. Pas besoin de ça : il ne sait même plus aligner un mot à cause de cet enfoiré de géniteur. Par contre, son fusil prêchera volontiers la bonne parole... mais, petit conseil en passant : comme Asher n'a pas vraiment une gueule de porte-bonheur, on lui conseille quand même de vérifier à deux fois la rigidité cadavérique de papa. Vaut mieux éviter le droit de réponse avec lui…

Librement inspiré du «Baladin du Monde Occidental», de J.M. Synge, le premier long de Sean Brosnan s'approprie un joli paquet de thématiques freudiennes enveloppées dans une proposition mi-«grindhouse», mi-«ferme la porte, la fin du monde est proche». Baigné dans une photo crépusculaire, My Father Die est une tragédie aussi violente que poétique, portée par un Joe Anderson magnétique (vu dans The Grey, Horns, Hercules) et un producteur qui ne craint pas l'Oedipe, puisqu'il s'agit d'un certain Pierce Brosnan…

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18H00 CINE 1

VANISHING TIME: A BOY WHO RETURNED – 2016 – Corée du Sud Réalisé par Tae-hwa Um Scénario de Tae-hwa Um Casting : Dong-won Gang, Lee Hyo-Je, Hee-won Kim Durée : 130 minutes

Fraîchement débarquée dans une nouvelle école, la jeune Su-rin n'est pas du genre à claquer la bise à tout le monde afin de s'intégrer. Heureusement, elle peut compter sur le jeune orphelin Sung-min pour se sentir moins seule. Et ces deux-là vont très vite s'entendre comme larrons en foire, jusqu'à carrément inventer un langage secret connu d'eux seuls. Un beau jour, ils décident de s'aventurer en compagnie de deux autres copains sur les flancs d'une montagne - que des ingénieurs sont d'ailleurs en train de creuser à l'explosif - et découvrent un œuf étrange dans une grotte cachée… Alors que les trois garçons hésitent à se faire une omelette mystique, Su-rin retourne dans la grotte dans le but d’y retrouver son épingle à cheveux, lorsqu'elle entend une explosion soudaine. Une fois dehors, alors qu'elle s'attend à découvrir un carnage sans nom, Su-rin découvre que les trois garçons ont mystérieusement disparu. Mais, plus dingue encore, elle croise alors la route d'un ermite trentenaire qui affirme être Sung-min. Qui vient de se prendre 15 ans dans les dents en à peine 5 minutes…

Avez-vous jamais imaginé vivre dans un monde sur Pause ? Où le temps aurait-été mystérieusement suspendu ? Alléchant, hein... Eh bien pas tant que ça, en fait. Partant de prémices qui rappellent à la fois Stand by Me et Jumanji, Eom Tae-hwa nous livre une fable fantastique visuellement splendide, où karma, amitié et malédiction se paient - justement - du bon temps. Un petit bijou dans le registre du feel good coréen, porté avec brio par la jeune Shin Eun-soo, choisie parmi pas moins de 300 candidates ! 20H30 CINE 1

TARDE PARA LA IRA – 2016 – Espagne Réalisé par Raul Arevalo Scénario de Raul Arevalo et David Pulido Casting: Antonio de la Torre, Luis Callejo et Ruth Diaz Distribution : Cinéart Durée: 93 minutes

Avec sa chemise mal repassée et sa moustache qui date d’une époque où la coupe mulet était à la mode, José n’est pas le genre de ket flamboyant que tout le monde observe quand il pénètre dans une pièce. Plutôt timide et très discret, José a ses habitudes dans un bar tenu par Ana. Il y boit son cafecito quotidien, tape parfois le carton avec d’autres habitués et observe la taulière, qui semble cacher une grande tristesse derrière son visage épuisé. Et pour cause : son mec a pris huit ans suite au cambriolage d’une bijouterie qui a mal tourné. Depuis lors, c’est elle qui se retrouve au four et au moulin, et elle attend désormais la sortie de son taulard de mari avec impatience. Tout comme José, le discret : ce café, il ne l’a pas choisi par hasard. Ces connivences patiemment établies au fil des ans avec les autres piliers de comptoir, elles sont là qui serviront un but précis. Quant au taulard de mari, il va être le point de départ d’une vengeance froide, où José le timide va se transformer en monstre assoiffé de justice faite maison…

Acteur phénoménal que l’on a pu voir dans Ghost Graduation ou La Isla Minima, Raul Arevalo se lance désormais dans la réalisation avec une efficacité redoutable ! Chronique d’une vengeance désespérée, The Fury of a Patient Man rappelle le cinéma énervé des années 70, avec ses personnages troubles et ses coups de sang particulièrement violents. Pas poseur pour un sou et incroyablement dense, ce premier essai d’Arevalo est tout simplement un coup de maître, récoltant pas moins de 4 récompenses sur onze nominations aux derniers Goya ! 50

22H30 CINE 1

COLD HELL – 2017 – Allemagne/Autriche Réalisé par Stefan Ruzowitzky Scénario de Martin Ambrosch Casting : Violetta Schurawlow, Tobias Moretti, Robert Palfrader Durée : 92 minutes

Pour Özge, le taxi c'est sa vie. Un métier d'hommes, pourtant, dont les rencontres hasardeuses en pleine nuit peuvent très vite tourner au pugilat. Mais Özge s'en fout : d'origine turque, elle en a déjà bavé des rouleaux avec un patriarche aux croyances très œcuméniques, mélangeant le rigorisme de l'Islam aux penchants pervers des soutanes chrétiennes. Un tel parcours donne parfois l'impression qu'Özge tire la gueule en permanence, mais elle se protège et s'avère être une redoutable championne de box-thaï. Alors ce ne sont pas quelques Autrichiens poivrés qui vont lui faire peur, n’est-ce pas !? Mais, un soir, en rentrant chez elle, Özge est témoin d'un meurtre extrêmement brutal dans l'appartement d'en face. Le coupable, tapi dans la pénombre, profite de la gueule de six pieds de long que tire Özge pour bien se rappeler de son minois, car il apprécie moyennement les visites improvisées dans son temple du sadisme mental. Fort heureusement, il peut compter sur le racisme ordinaire des flics de Vienne et s'assure ainsi que la sécurité d'Özge est réduite à une vanne de mauvais goût sur les kebabs…

Remarqué en 2000 avec Anatomy, Stefan Ruzowitzky a très vite démontré son talent incroyablement versatile, enquillant aussi bien des clips pour N'Sync qu'un drame de guerre (Les Faussaires), qui lui vaudra l'Oscar du Meilleur Film Etranger en 2008 ! Gardant un pied à Hollywood, Ruzowitzky est tout de même revenu à Vienne afin d’y tourner Cold Hell, un thriller sans concession qui s'ancre dans les fanatismes de tous bords, où l'on retrouve avec un plaisir non feint Tobias Moretti (Therapy for a Vampire).

20H00 CINE 3

LATE SHIFT – 2016 – Suisse/Royaume-Uni Réalisé par Tobias Weber Scénario de Tobias Weber et Michael Robert Johnson Casting : Joe Sowerbutts, Haruka Abe et Richard Durden Durée : 90 minutes

Londres, de nos jours. Matt est un jeune étudiant qui bosse comme veilleur de nuit dans un parking pour berlines rutilantes. Mais voilà que notre jeune homme bien sous tous rapports va se retrouver embarqué malgré lui dans le cambriolage culotté d'une célèbre maison de ventes aux enchères. Afin de pouvoir prouver son innocence, Matt n'a qu'un seul choix - et il en pleure d'avance -, c'est vous. Oui, vous, spectateurs, allez devenir maîtres des prochains actes de notre héros…

Première expérience cinématographique interactive au monde, Late Shift de Tobias Weber se pose comme le carrefour le plus abouti entre cinoche et jeu vidéo : avec ses 180 points de décision et ses 7 fins alternatives, ce film dont vous êtes le réalisateur a tout sur la carte de son menu. Alors, serez-vous plutôt porté sur le happy end ou votre côté obscur va-t-il plutôt vous pousser vers le vice sanguinolent ? A vous de choisir ! Tout ce qu'il vous suffit de faire, une fois votre ticket acheté, c'est de télécharger gratuitement l'application «CtrlMovie» sur l'App Store ou sur le Google Play Store. Mais, dépêchez-vous, car cette expérience unique est limitée à 200 spectateurs !

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Jour 4 : O7/O4

MASTERCLASS FABRICE DU WELZ 18H00 CINE 3

L’ASA (Association des Scénaristes de l’Audiovisuel) est heureuse de vous proposer une rencontre autour du cinéma de Fabrice du Welz. Cela fait maintenant plus de 10 ans que Fabrice tourne obstinément et avec talent des films de genre, chose rare du côté francophone de ce pays. Conjointement à son travail de cinéaste, Fabrice développe un travail critique, une cinéphilie gourmande et exigeante. Quelles sont les sources qui abreuvent son cinéma ? Comment le film de genre s’écrit-il ? S’agit-il de dispositif plutôt que de scénario ? Quelle place prend la mise en scène dans l’écriture ? Peut-on parler d’une écriture spécifique liée au genre ? L’histoire doit-elle obligatoirement passer par des scènes clefs ? Autant certains de ses films s’ancrent dans une temporalité et un territoire précis, autant d’autres prennent place dans un espace-temps indéterminé, comment ce choix s’opère-t-il ? Toutes ces questions ainsi que de nombreux extraits de films entretiendront le feu d’une discussion que nous voulons aussi passionnante que son cinéma.

09H00 CINE 3 CONFÉRENCE TAX SHELTER

Le Tax Shelter : réforme réussie et extension vers les arts de la scène !

La réforme Le Tax Shelter en faveur des œuvres audiovisuelles a été introduit en 2002. Portant un regard rétrospectif sur ces 15 années, le paysage audiovisuel a été profondément modifié grâce à cet apport financier, aujourd’hui indispensable : augmentation significative du nombre de productions, diversification de l’offre, professionnalisation des maisons de production ainsi qu’un développement international sans précédent. Tant les œuvres commerciales que le cinéma d’auteur ont pu bénéficier du Tax Shelter donnant ainsi à un large panel de maisons de production les moyens de leur croissance et de la diversification de leur ligne éditoriale. Depuis le 1er février 2017, le Tax Shelter mécanisme est également accessible aux producteurs d’œuvres scéniques. Après avoir négocié, aux côtés des associations de producteurs, la réforme du Tax Shelter audiovisuel en 2014 - base pour l’extension aux arts de la scène - Casa Kafka Pictures est devenu un des leaders de ce marché. 52

Casa Kafka Pictures Casa Kafka Pictures (CKP), filiale de la RTBF et de sa régie publicitaire RMB, a été créée en novembre 2005 avec un double objectif : soutenir la croissance et la structuration de la production audiovisuelle belge et offrir un produit d’investissement sécurisé aux entreprises belges intéressées par le Tax Shelter. CKP a développé une éthique de fonctionnement unique dans le secteur, articulée autour de trois valeurs principales : la fiabilité, la transparence et l’intégrité. En outre, plus que tout autre acteur du marché, CKP est un intermédiaire biculturel qui soutient des œuvres développées et ancrées tant du côté francophone que néerlandophone ainsi que des coproductions internationales. Ainsi, tout investissement Tax Shelter via CKP s’accompagne d’une plus-value en participant pleinement à la créativité, à la diversité et au rayonnement artistique de la Belgique. Convaincue par les résultats, l’éthique et l’expertise de CKP, Belfius Banque lui accorde, depuis 2009, sa confiance sous la forme d’une étroite collaboration commerciale en faveur des entreprises clientes de Belfius en vue de proposer un produit Tax Shelter offrant le meilleur service à des conditions financières respectueuses de toutes les parties. Le programme de la conférence Public cible : -Conseillers fiscaux et comptables, directeurs (financiers) de sociétés. -Producteurs d’œuvres audiovisuelles ou scéniques ? Organisateurs : UCM et BIFFF Sujets abordés : -Pour les investisseurs, un rendement de 9,76% entièrement sécurisé est une opportunité unique d’optimisation fiscale et connait un succès croissant. -Pour les producteurs d’œuvres scéniques ou audiovisuelles, nous préciserons les règles d’éligibilité, les ratios de dépenses et autres obligations du producteur. -Pour tous, il sera enfin intéressant d’examiner l’équilibre entre l’offre et la demande dans ce marché en plein essor. Orateurs du jour : -Roland Rosoux – Conciliateur fiscal -Baptiste Nicolas – Casa Kafka Pictures -Témoignage d’un producteur audiovisuel

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COURTS ET BELGES ! 12H30 CINE 3

Le Festival International du Film Fantastique de Bruxelles continue inlassablement de soutenir le court-métrage et défend le travail des réalisateurs qui ont fait de l’oeuvre courte leur moyen d’expression favori. Cette année, nous avons étoffé notre sélection de nouveau avec une sélection de courts étrangers (hors-compétition internationaux et Sci-Fi), mais aussi en réintroduisant une compétition Méliès européenne à vous faire saliver… Des Prix seront attribués : - Le Méliès d’Argent du Court-Métrage au Bifff, qui sera remis par le public le samedi 8/04 (début à 12h30) - le Grand Prix du Festival (Prix Michel Devillers), qui recevra aussi le Prix Fedex, et qui désignera le court belge participant au Méliès d’Argent - un Prix Sabam, un Prix BeTv, un Prix La Trois, - un Jury Jeunesse (constitué de gagnants du concours de scénarios organisé par la Confédération Parascolaire) distinguera un film aussi, Nous continuons d’étoffer, au niveau belge, notre offre courte en présentant des hors- compétitions ; et cette année, une fois encore, une séance Courts Mais Trash (le vendredi 14 à 22h) qui sera bien entendu un événement à ne pas manquer…

• RABBID JACOB, de Donovan Alonso-Garcia (20 min. / Belgium/France / 2017) Deux météorites s’écrasent sur Bruxelles. Jacob a juste un peu de temps pour rétablir l’ordre et la morale…

• AMPERSAND, de Charlotte Dewulf (15 min. 30 / Belgium / 2016) Dans cette ville, vous pouvez boire les mots ; ainsi, avant de pouvoir parler, vous devez boire une bouteille de mots…

• STACEY EN DE ALIEN, de Nelson Polfliet (15 min. 08 / Belgium / 2016) Sa mère est morte et Stacey l’assume en créant un monde de rêves, dans lequel s’invitent un voisin curieux et une mystérieuse créature…

• GERONTOPHOBIA, de Boris Sverlow (15 min. 17 / Belgium/Netherlands / 2016) Dans le futur, la science continue sa quête de l’éternelle jeunesse… mais se plante, lâchant une toxine qui accélère le vieillissement…

• NIMMER, de Lieven Vanhove (15 min. 51 / Belgium / 2016) Un homme cherche une solution ultime afin de sauver sa femme d’un effondrement imminent…

• JULIETTE, de Lora D’Addazio (6 min 37 / Belgium / 2016) Juliette se retrouve malheureusement dans la même voiture que deux filles super provocantes qui ne prêtent aucune attention à la route.

• THIS IS HOW I DISAPPEAR, de Domien Huyghe (16 min. 53 / Belgium / 2016) Donner sa vie en acceptant l’euthanasie obligatoire à 65 ans est considéré comme un acte de solidarité ; Ella et Fien deviennent pourtant amis en attendant la fin…

• PATIENT ZERO, de Lars Damoiseaux (3 min. 14 / Belgium / 2016) Une expérience de rajeunissement esthétique dans un hôpital polonais tourne au plus mal…

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• DOWNSIDE UP, de Peter Ghesquière (14 min. 44 / Belgium / 2016) Un monde où tous sont trisomiques et y vient « au monde » Eric, un garçon « différent » !

• SPOOKED, de Spook & Gloom (11 min. 39 / Belgium/France / 2017) La rencontre entre une famille américaine pro-Trump et un démon ancestral nommé Darken… Sans oublier ceux hors compétition dont la projection débutera à 15h45 en CINE 3…

• LE CHEVALIER BLANC, de Bernard Yerlès (22 min. 12 / Belgium / 2016) Un petit garçon…, une gare de province…, un chevalier blanc…, trois histoires parallèles, mêlées les unes aux autres…

• NO OFFENSE, de Kris Borghs (7 min. / Belgium / 2016) Des B.D.istes, mis en accusation, sont condamnés à mort; un des artistes n’accepte pourtant pas son sort…

• EN FACE, de Jeanne Privat (14 min. / Belgium / 2016) Rose passe ses journées à espionner ses voisins ; Ange, son mari, subit en silence ; jusqu’à ce que…

• CRUELLE EST LA NUIT, de Alan Deprez (21 min. / Belgium / 2016) À la faveur d’une nuit noire, les activistes d’AETNA partent en mission, avec pour objectif l’assassinat d’une personnalité trouble et médiatique...

ANIMATIONS

ART & SMILE Demonus

Demonus arrive tout droit de l'enfer situé à l'autre bout de la planète.

Il se baladera à la recherche de nourriture, mais quel est son repas? Des humains? Approchez si vous osez… et vous verrez !

http://art-smile.be/

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14H00 CINE 2

LUCK-KEY – 2016 – Corée du Sud Réalisé par Gye-byeok Lee Scénario de Kenji Uchida, Yoon-mi Jang et Jang Yoon-mi Casting : Hae-jin Yoo, Joon Lee, Yun-hie Jo Durée : 112 minutes

Acteur à la ramasse, Jae-sung a une boîte aux lettres qui dégueule de mises en demeure et une formidable propension à rater tout ce qu’il entreprend, à l’instar de sa pathétique tentative de suicide. Mais lorsqu’un inconnu se mange le carrelage des bains publics, Jae-sung saute sur l’occasion afin d’échanger leurs identités ! Et pour une fois, ça ne rate pas puisque l’inconnu en question se réveille aux urgences avec une amnésie totale. Les seuls indices sont ses papiers retrouvés dans son soi-disant casier : il s’appellerait Jae-sung, serait un acteur à la ramasse et aurait une boîte aux lettres qui dégueulerait de factures impayées… Pendant ce temps, l’usurpateur qui répond désormais au nom de Hyung-wook découvre sa nouvelle vie avec la bave aux lèvres. Appartement maousse ? Check. Pognon à tire-larigot ? Check. Grosse berline modèle t’as-vu-comment-je-me-la-pète ? Check. Reste une inconnue : le métier du bonhomme. Mais ça, Jae-sung va vite le découvrir quand des clients le contactent, à la fois désireux et honorés de traiter avec le plus impitoyable tueur à gages du pays…

Connaissant la rivalité historique entre la Corée du Sud et le Japon, ça fait du bien de voir un tel échange de bons procédés : en effet, Luck-Key n'est autre que le remake de Key of Life, une petite perle nipponne signée Kenji Uchida que l'on avait projeté au BIFFF 2013. Cherchant plus qu'un bête copier-coller, la version de Lee Gye-byeok s'affranchit de son modèle par petites touches bien vues et est d'ores et déjà un succès énorme à domicile, avec près de 50 millions de dollars engrangés au box-office maison ! 16H30 CINE 2

Holy Biker – 2016 – Brésil Réalisé par Homero Olivetto Scénario de Homero Olivetto, Patricia Andrade, Newton Cannito Casting : Caua Reymond, Humberto Martins, Sophie Charlotte Durée : 97 minutes

Dans un monde pas si lointain, où certains idiots ont considéré que le réchauffement climatique était une vaste fumisterie inventée par les Chinois, le Brésil est devenu un continent aussi aride qu’un rêve érotique avec Alice Sapritch. Les morpions existentiels ont vite fait de pulluler à travers les ronces du pays, et la foi est forcément revenue dans le top des sondages populaires : évidemment, certains propriétaires terriens ont très vite compris qu’ils pouvaient transformer cet assouvissement désespéré en Disneyland du Pater Noster. Et avec le paquet de saints qu’il y a au Brésil, il y a un sacré butinage religieux à se faire. Mais c’est sans compter la horde de God’s Angels, une bande d’orphelins menés par le Père Nosso, qui - cette fois - a une mission top of the popes : récupérer une icône capable de ramener la pluie sur leurs terres. Seul problème : l’icône est dans les mains d’un véritable fils de pute de compétition. Le genre de crevure prêt à décapiter un zigue afin d’en faire un ballon et inviter son fiston à une partie de foot. Vous voyez le genre : le sang du Christ va encore couler abondamment…

Voici l'une des nouvelles fournées du Blood Window ! Premier long de Homero Olivetto, Holy Biker sent le désespoir et la poussière aride à chaque plan, braconne avec déférence sur les traces de Mad Max et invente le néo-western new age. Unique en son genre, cette péloche touille dans les croyances populaires du Brésil et ouvre - avec son petit air d'Easy Rider post-apocalyptique - de nouvelles perspectives sur un cinéma en plein essor !

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19H00 CINE 2

LOOP – 2016 – Hongrie Réalisé par Isti Madarasz Scénario de Isti Madarasz Casting : Dénes Száraz, Dorina Martinovics et Zsolt Anger Durée : 95 minutes

Enfumer ses employeurs quand on est dans la vente de substances illicites est déjà une mauvaise idée en soi. Mais lorsque Adam découvre que Anna, sa compagne et complice de crime, a une brioche au four, notre galant homme ne décide pas pour autant de postposer - disons, de neuf mois - son idée suicidaire. Non, il décide de se la jouer en solo et pousse même le vice jusqu'à larguer sa blonde par VHS interposée. Mais, dix minutes à peine après avoir vomi son poème de gentleman dégrossi, Adam tombe sur Anna en pleine rue. La gueule en sang et la fameuse VHS dans la main… Et, plutôt que de lui passer un savon à l'arsenic pour sa lâcheté, Anna lui annonce qu'elle a vu Adam mourir sur cette même VHS, avant de faire trois pas de côté et se manger mortellement le pare-choc d'un chauffard. Fuyant la scène de crime à toute berzingue, Adam se réfugie chez lui et décide de regarder la cassette jusqu'au bout. Jusqu'à ce que les images semblent être enregistrées en temps réel, tel un miroir reflétant une nouvelle réalité. Jusqu'à ce que quelqu'un frappe trois coups à sa porte. Anna, mais pas que…

Joliment emballé par la boîte de production derrière, notamment, le Kontroll de Nimrod Antal, Loop est - avec son pitch alléchant - l'une des premières incursions hongroises dans la SF pure et dure ! Écrit et réalisé par Isti Madarasz, ce casse-tête temporel à plusieurs couches n'est pas sans rappeler Timecrimes de l'ami Vigalondo ou, plus récemment, The Infinite Man qui était reparti avec le Corbeau d'Argent au BIFFF 2015 ! Bref, vous l'aurez compris, c'est l'heure des boucles ! 21H30 CINE 2

MISSING YOU – 2016 – Corée du Sud Réalisé par Hong-jin Mo Scénario de Hong-jin Mo Casting : Jae-hong Ahn, Hong-pa Kim, Seong-oh Kim Durée : 108 minutes

D'habitude, Hee-joo se réveille avec l'odeur d'un bon petit déj' préparé par son papa. Mais pas ce matin. Par contre, ce que voit la petite fille de sept ans lorsqu'elle ouvre les yeux, c'est le cadavre ensanglanté de son père gisant à côté d'elle… Et ça, elle le doit à Ki-bum, un tueur en série particulièrement crapuleux que la police finit par arrêter. Avec au moins sept meurtres à son compteur macabre, Ki-bum va vraisemblablement prendre perpète, mais c'est sans compter sur une justice purement mécanique qui s'est fait un joli nœud avec l'affect émotionnel au profit des preuves : et, pour le coup, cette enflure sadique a clairement le cul bordé de nouilles puisqu'on ne lui colle qu'un seul meurtre sur le dos. 15 ans plus tard, Ki-bum a payé sa dette au rabais à la société et retrouve la liberté. Mais, si les cadavres n'ont pas de mémoire, certaines victimes collatérales, comme Hee-jo, ont bien grandi et ont eu largement le temps de réfléchir à pas mal de choses. Et forcément, le pardon ne fait pas partie du lot…

Dans le cercle de plus en plus large des réalisateurs talentueux de Corée, on applaudit bien fort l'arrivée de Mo Hong-jin ! Frappant très fort avec Missing You - un titre faussement romantique et violemment cynique -, il rejoint la grande tradition des péloches de vengeance qui - de Old Boy à I Saw the Devil - ont bâti la réputation largement méritée du cinéma coréen. Vicieux et implacable, Missing You confirme également le talent de Shim Eun-kyung qui a délaissé les comédies légères pour des pépites telles que Seouls Station et Train to Busan !

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00H30 CINE 2 TONIGHT SHE COMES – 2016 – Etats-Unis Réalisé par Matt Stuertz Scénario de Matt Stuertz Casting : Adam Hartley, Frankie Ray et Jenna Mcdonald Durée : 84 minutes

Apprenti facteur mais déjà grand adepte de l'adage «Kronenbourg à la poste, Chronopost à la bourre», James profite d'une livraison à la campagne pour emmener son pote Pete, plus porté sur le pétard que sur la picole (notez la belle allitération). L'endroit où ils débarquent est idyllique : une jolie cabane rustique, agrémentée d'un ponton qui mène jusqu'à un lac bordé de sapins. Et, Ô joie des sorties en plein air, nos deux fêtards professionnels tombent également sur deux créatures à damner une amicale de cardinaux, Ashley et Lindsey, en train de siphonner pépère de la Budweiser entre deux séances de monokini. Forcément, notre joyeuse troupe est bien décidée à finir la soirée à l'horizontale et ça tétine sec entre deux posologies jamaïcaines. À tel point que tous oublient pourquoi ils se sont retrouvés devant cette cabane… dans les bois… Mais on ne se fait pas trop de souci pour eux car, s'il y a une personne qui peut leur rafraîchir la mémoire comme jamais, elle arrive justement ce soir…

Alors là, impossible d'en dire plus sans vous gâcher le plaisir de cette pépite hardcore de Matt Stuertz ! Sabordant les lieux communs des slashers mainstream, Stuertz leur tord le cou dans une première partie parodique avant d'emmener sa galette dans les tréfonds du gore. Entre l'horreur viscérale d'un Cronenberg jeune et la folie sanglante d'un Sam Raimi qui rêve encore en VHS, Tonight She Comes est aussi surprenant que brutal, et l'on comprend que l'avertissement apparaissant au générique du début est loin - mais très loin - d'être un simple effet de manche… 18H00 CINE 1

SMOKE AND MIRRORS – 2016 – Espagne Réalisé par Alberto Rodriguez Scénario de Rafael Cobos Casting : José Coronado, Eduard Fernández et Carlos Santos Durée : 123 minutes

Ancien espion émérite espagnol, Francisco Paesa est un homme aux mille visages : agent double, voire agent trouble, ce loufiat raffiné est capable de boire le verre de l'amitié chez les paramilitaires du GAL avant d'aller vendre des missiles à leurs ennemis jurés de l'ETA. Cette capacité à s'adapter à tous les râteliers idéologiques se double d'une immunité diplomatique qui permet à Paesa d'être le guide Michelin du blanchiment d'argent : non seulement, il connaît toutes les bonnes adresses mais, en plus, l'Espagne des années 90 lui offre une clientèle de rêve avec la corruption endémique des politicards. Cette fois, c'est Luis Roldan, ancien général de la Garde Civile et membre éminent du Parti Socialiste, qui aimerait profiter du fameux guide Michelin de Paesa : un scandale de corruption va bientôt entacher les milliards de pesetas que Roldan a mis de côté, et ce dernier aimerait bien voir son petit bas de laine «disparaître» de sa comptabilité. Paesa est forcément l'homme de la situation, capable de montages financiers qui auraient bien plus à Cahuzac. Mais, lorsque Roldan menace de balancer les membres du gouvernement qui ont régulièrement reçu ses étrennes, la traque financière va vite se transformer en chasse à l'homme…

Sorti auréolé du succès international de La Isla Minima (prix du Thriller au BIFFF 2015), Alberto Rodriguez s'attaque cette fois à Francisco Paesa, escroc légendaire qui a réussi à berner un pays entier ! Version ibère de Catch me if you can, cette production de luxe, qui nous emmène de Singapour à Bangkok, offre à Eduard Fernandez (Truman, El Nino) un rôle d'imposteur qui sent bon le Goya et confirme la maîtrise visuelle hallucinante de Rodriguez !

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20H30 CINE 1

MESSAGE FROM THE KING – 2016 – Etats- Unis/France/Belgique/Royaume-Uni Réalisé par Fabrice Du Welz Scénario d’Oliver Butcher et Stephen Cornwell Casting : Chadwick Boseman, Teresa Palmer, Luke Evans et Natalie Martinez Distribution : O’Brother Durée : 102 minutes

Lorsque Jacob King atterrit à l’aéroport de Los Angeles, sa gueule crispée et empreinte d’une colère rentrée ne plaît pas des masses aux services d’immigration, persuadés qu’il s’agit d’un clandestin venu travailler illégalement chez eux. Mais Jacob se fout de ce que ces fonctionnaires racistes pensent de lui. S’il a fait tout le voyage depuis l’Afrique du Sud, c’est surtout dans le but de retrouver sa sœur, qui a mystérieusement disparu dans la cité des anges. Comme seuls bagages, Jacob a 400 dollars, un billet retour qu’il devra honorer sept jours plus tard et une hargne qui n’est pas prête de s’apaiser car - en moins de 24 heures - il apprend que la nouvelle adresse de sa sœur est à la morgue. Et ça, c’est rarement bon signe… Il n’a désormais plus que six jours pour faire le boulot d’une police absente et, vu l’urgence de la situation, il risque de donner raison aux services d’immigration : tout ce qu’il accomplira à Los Angeles sera aussi illégal que violent…

Avec son approche unique du cinéma de genre, Fabrice Du Welz a très vite marqué son territoire à coups de Calvaire, de Vinyan ou d’Alleluia. Dragué un temps par la France (Colt 45), Du Welz traverse maintenant les océans afin de tenter l’expérience hollywoodienne ! Film noir pur et dur, qui va chercher ses influences du côté de Boorman et Michael Mann, Message from the King est un uppercut violent, crade et vicieux servi par une pléiade d’acteurs talentueux : Chadwick Boseman (la panthère de Marvel), Teresa Palmer (Lights Out) ou encore Luke Evans (Fast & Furious 6, Dracula Untold) !

22H30 CINE 1

SWISS ARMY MAN – 2016 – Etats-Unis Réalisé par Dan Kwan, Daniel Scheinert Scénario de Daniel Scheinert, Dan Kwan Casting: Paul Dano, Daniel Radcliffe, Mary Elizabeth Winstead Durée: 97 minutes

À bout de ressources et désespérément seul sur son île déserte, Hank est sur le point de commettre l'irréparable lorsque, soudain, la mer vomit un cadavre sur la plage. Intrigué, Hank quitte sa corde de pendu et va renifler son nouveau copain qui a la sale habitude de roter de la rondelle. Hank se rend alors compte qu'il peut utiliser ce macchabée aux flatulences intempestives comme d'un jet-ski afin de rejoindre la terre ferme ! Mieux encore, une fois sur le rivage d'en face, Hank découvre que le corps en question commence à récupérer ses facultés cognitives et décide de le baptiser Manny. Commence alors un long voyage dont le but est de retrouver la civilisation où Manny, tel un couteau suisse humain, offrira de façon assez unique la solution aux nombreux obstacles qui se dresseront devant eux…

Véritable bulldozer de festivals et buzz hallucinant à Sundance où - entre les critiques dithyrambiques et les spectateurs outrés - il aura clairement marqué les esprits, Swiss Army Man se pose déjà comme l'un des films les plus originaux de ces dernières années. Bardé d'une dizaine de prix internationaux et autant de nominations, ce premier film des Dans (le duo Daniel Kwan/Daniel Scheinert issu du clip et de la pub) est en équilibre constant entre la vulgarité organique et la poésie existentielle, offrant notamment à Daniel Radcliffe ce qu'il considère être son «meilleur rôle à ce jour».

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20H00 CINE 3

XTRO – 1982 – Royaume-Uni/Etats-Unis Réalisé par Harry Bromley Davenport Scénario de Harry Bromley Davenport, Iain Cassie, Michel Parry et Robert Smith Casting : Philip Sayer, Bernice Stegers, Mariam d’Abo et Danny Brainin Durée : 81 minutes

Alors qu'ils se font une petite après-midi entre père et fils, Sam et Tony aperçoivent une étrange lueur dans le ciel. Alors, non, ce n'est pas le fameux astre solaire qui fait enfin son apparition au Royaume-Uni, mais un vaisseau spatial parti à la cueillette aux humains, et Sam se retrouve kidnappé devant les yeux de son fils. Trois ans plus tard, Sam est de retour sur Terre, mais il a pas mal changé. Et encore, on est polis…

Aidé par une jeune société de production américaine aux dents longues (pour l'histoire, New Line a produit une petite trilogie de hobbits par la suite), Davenport réussit à accoucher d'un petit joyau d'horreur décomplexée qui a tout de Rencontres du 3e Type imaginé par Troma ! 25 ans après sa sortie, une version restaurée débarque au BIFFF. L'occasion rêvée de montrer aux néophytes du fantastique que le genre avait quand même de la gueule au siècle passé.

22H00 CINE 3

LA CARAVANE DU CAFARD – 2017 – Belgique Réalisé par Arno Pluquet Scénario d’Arno Pluquet, Christophe Weigert et Raphaël Paspont Casting : Grégory Baumann, Marc De Roy, Edith Develeyne, Michel Angély et Christophe Weigert Durée : 120 minutes

Ce faux documentaire est dirigé par Arno Pluquet. Avec une équipe de tournage, il s'immisce dans l'intimité d'une famille belge. Celle-ci ressemble au départ à une famille normale avec son lot de chamailleries, mais, plus le temps passe, plus celle-ci révèle sa véritable identité. Prenez place et observez des tueurs indifférents, sans morale, sanguinolents et privés de toute trace d'humanité. Voyez les massacres quotidiens, les morts qui s'accumulent et découvrez les secrets de famille qui finissent par voler en éclats. Arno laisse de plus en plus son équipe s'impliquer dans les agissements de la famille jusqu'à en oublier la caméra et devenir plus qu'un simple spectateur : un complice de tueries.

Arno, alias Pluquet et ex Edouard Gauvin (pseudo sous lequel il était venu nous présenter Le Papillon Noir l'année dernière) arrive à ses fins et parvient à réaliser son film, subtil mélange de l'incontournable émission Strip-Tease et des films d'horreur des années 80. Reste une devinette pour son prochain projet : retrouvera-t-on un autre insecte dans le titre ?

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Jour 5 : O8/O4

BAL DES VAMPIRES 23H00 HOTEL DE LA POSTE

Vous vous ennuyez comme un rat mort dans vot' caveau ? Vous rêvez de briser la monotonie de vos soirées au point de boire du sang à la paille devant une énième rediffusion d’Underworld ?

Alors ramenez votre goule au 32ème Bal des Vampires ! L’occasion rêvée de justifier votre tête de déterré ou de porter le déguisement que vous rêvez d’endosser dans votre open space, sans jamais oser le faire : suceur (de sang), zombie, superhéros, grand-mère cannibale, contrôleur du fisc anthropophage ou momie parfumée au ragondin crevé, on accepte tout !

Pour les moins inspirés, on ne panique pas et on respire un grand coup : nos maquilleuses seront là pour vous rafistoler le portrait !

20H30 CINE 1 ADOUBEMENT D’ALEJANDRO AMENABAR

Si vous n’en aviez pas eu assez avec l’adoubement de Park Chan-wook, le BIFFF récidive avec le grand et l’unique ALEJANDRO AMENABAR ! Assistez à son entrée dans l’Ordre des Chevaliers du Corbeau juste avant la projection de 20h30 en CINE 1.

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MASTERCLASS 16H00 CINE 3 LIGUE DES DROITS DE L’HOMME

Under The Shadow + débat Rêves et Révoltes

Résistance et révolution sociale dans le cinéma fantastique et SF

Il n’y a pas que les lézards qui mu(t)ent : les sociétés aussi.

Dans les étages sous-terrains de Métropolis, dans les districts du Capitole lors des Hunger Games ou dans les wagons tout au bout du Snowpiercer, la révolte gronde. Trop d’injustices, trop d’abus, trop de violences et trop peu d’espoir pour ceux qui ne sont pas bien nés.

Du côté des X-Men, des migrants aliens vivant dans le District 9 ou des Freaks de la parade monstrueuse, le rejet et la discrimination de ce qui est différent ont transformé l’aspiration d’intégration en un désir ardent de revanche.

Et puis il y a, aux confins d’une galaxie très lointaine et d’une chambre d’enfant de Téhéran, cette résistance, audacieuse, fragile et nécessaire, face à de sombres forces conservatrices qui mettent à mal les libertés individuelles et les mouvements d’émancipation.

Mais lorsque les empires du mal tombent, que reste-t-il de l’idéal des révolutionnaires ? Le monde d’après sera-t-il si différent ?

14h - Le film : Under the Shadow (84’)

Thriller horrifique de Babak Anvari.

Téhéran, 1988. Alors que son mari est sur le front de la Guerre Iran/Irak, Shideh se retrouve seule avec sa fille. Mais bien vite celle-ci commence à avoir un comportement troublant et semble malade. La mère se demande dès lors si sa fille n’est pas possédée par un esprit...

15h30 - Le débat : Rêves et Révoltes

avec Yannick Hustache (PointCulture ULB), Gauthier Keyaerts (artiste sonore), David Morelli (LDH), John Pitseys (chargé de recherche au CRISP), Didier Stiers (journaliste Le Soir)

Modérateur : Jean-Jacques Jespers (professeur ULB et administrateur LDH)

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COMPETITION INTERNATIONALE MELIES EN COURTS 12H30 CINE 3

Rendez-vous en CINE 3 pour la compétition européenne de courts-métrages, à laquelle participera le grand gagnant de la compétition belge ! Grande nouveauté cette année : c’est le public qui choisira le Méliès d’Argent !

• SPUTNIK, de Vicente Bonet (23 min. / Spain / 2016) Suite à un problème technique, un cosmonaute ne peut revenir sur Terre vivant ; attendant sa fin tragique, il fait néanmoins une rencontre…

• DAWN OF THE DEAF, de Rob Savage (13 min. / U.K. / 2016) Quand un son étrange anéantit la population entendante, les sourds se réunissent afin de sur- vivre…

• BON APPETIT, de Erenik Beqiri (17 min. 50 / Albania / 2016) Un homme erre dans les sombres recoins d’un bâtiment abandonné ; un serveur l’y attend avec un dîner spécial…

• SIYAH CEMBER (BLACK RING), de Hasan can Dagli (15 min. / Turkey / 2016) Une mystérieuse rencontre dans une maison abandonnée…

• WHEN DEMONS DIE, de Daniel Ruebesam (19 min. / Germany / 2016) Il a 8 ans et n’a jamais quitté sa maison car de dangereuses créatures vivent à l’extérieur; il devra pourtant en sortir !

• DRIP DROP, de Jonna Nilsson (8 min. / Sweden / 2016) Plus d’eau à la maison ! Ouf, elle finit par revenir ; … mais pas sous sa forme originelle !

• ANIMAL, de Fabrice Le Nezet et Jules Janaud (17’29 / France / 2016) Jawak vit reclus avec un étrange animal dont il prend soin. Il prépare sa vengeance… ANIMATION

TAKAPA Le monstre de Frankenstein

Franky est vivant ! Notre extravagant savant fou a réussi à lui donner la vie. Mais quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête… Vous avez un petit creux ? http://takapa.be/

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14H00 CINE 2

UNDER THE SHADOW – 2016 – Royaume-Uni/Jordanie/Qatar Réalisé par Babak Anvari Scénario de Babak Anvari Casting : Narges Rashidi, Avin Manshadi et Bobby Naderi Durée : 84 minutes

En 1988, Téhéran a autant de cachet qu'un nouveau timbre-poste : d'un côté, tonton Saddam écrête les immeubles à coups de bombes, de l'autre le régime dictatorial persiste à confondre maintien du tissu social et port du voile obligatoire. C'est dans cette ambiance enjouée que Shideh, mère et femme au foyer malgré elle, tente de survivre avec Dorsa, sa fille, pendant que son mari rafistole les amputés sur les champs de bataille. Frondeuse et rebelle comme un shah de gouttière parmi ces ayatollahs guindés, elle refuse de quitter son appartement et se permet même de mater de temps à autre une VHS illégale de Jane Fonda - période aérobic. Mais, lorsqu'un missile éventre le toit de son immeuble sans exploser, les choses vont se corser pour Shideh : sa fille va brusquement tomber malade et enchaîner les délires fiévreux, où elle se met à taper la causette avec son ami imaginaire. Enfin, imaginaire pour l'esprit cartésien de Shideh, car les rares voisins qui restent n'ont, eux, qu'un seul mot à la bouche désormais : les djinns...

Phénomène mondial qui ne cesse de grossir depuis sa présentation à Sundance, le premier long métrage de Babak Anvari n'est pas juste exceptionnel car il nous vient du Moyen-Orient, contrée assez chiche en cinoche de genre. Il n'est pas uniquement grandiose de par sa filiation assumée avec Repulsion ou The Babadook, mais aussi - et surtout - par cette façon magistrale d'utiliser le fantastique comme métaphore engagée des dérives totalitaires, le tout avec une classe et une élégance folles. Un frisson rare…

16H30 CINE 2

BAD CAT – 2016 – Turquie Réalisé par Ayse Unal, Mehmet Kurtulus Scénario de Levent Kazak et Bülent Üstün Casting : Ugur Yücel, Demet Evgar et Okan Yalabik Durée : 80 minutes

Malgré son poil soyeux et ses faux airs de Garfield vu de dos, méfiez-vous de Shero : c'est le chat le plus infâme que la Terre ait jamais porté ! Alcoolique convaincu, Shero règne en despote sur son quartier et terrorise les siamoises non castrées quand il n'est pas en train de fumer son herbe à chat. Un beau jour, alors qu'il se sent d'humeur à faire ses griffes sur la gueule d'un nouveau-né, Shero croise la route de Misskat, perfection incarnée de l'angora turc, dont les feulements suaves donnent envie de lui casser les pattes arrière d'un bon coup de rein. Malheureusement, Shero va devoir s'asseoir sur une glacière afin de calmer ses ardeurs, le temps de régler un petit malentendu. Bon, pour être tout à fait honnête, le malentendu en question est un être humain récemment défenestré par Shero. Et s'agit pas non plus de minimiser ce genre de tuile, surtout quand ladite tuile revient à la vie - malgré le cerveau qui prend l'air dans sa boîte crânienne fracassée - et souhaite se venger de Shero en lui faisant bouffer sa litière une bonne fois pour toutes !

Pour une fois qu'on a de bonnes nouvelles de la Turquie, on ne va pas s'en priver ! Inspiré du comics de Bülent Ustün, Bad Cat est un mélange jubilatoire de Fritz le Chat et de Sausage Party en passant par le Ted de Mac Farlane. Autant dire que ça jacte vulgos, que c'est méchant, violent, teigneux et irrévérencieux à souhaits : bref, c'est un véritable bain de jouvence pour tous les détracteurs du prêt-à- penser politiquement correct, et ils sont heureusement très nombreux si l'on en croit les nombreuses nominations glanées par Bad Cat au NIFFF, à Fantasia ou encore à Sitges !

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19H00 CINE 2

NAILS – 2016 – Irlande Réalisé par Dennis Bartok Scénario de Dennis Bartok et Tom Abrams Casting : Shauna Macdonald, Steve Wall, Ross Noble Durée : 85 minutes

Coach d'athlétisme, Dana Milgrom est une adepte de la tournée minérale toute l'année : ne dérogeant pas à ses petites habitudes, elle commence ses journées par un smoothie bio, une séance de yoga et un petit footing dans le voisinage. Sauf qu'un beau matin, elle découvre que le sport peut être nocif à la santé lorsqu'une bagnole décide de l'incruster sur son pare-brise comme une vulgaire mouche. Expérimentant l'au-delà pendant deux minutes, Dana revient finalement à la vie et se retrouve paralysée et prisonnière de son propre corps. Forcée de communiquer à travers une voix artificielle et branchée sur un appareil respiratoire qui ferait des merveilles dans les mains d'Yvette Horner, Dana s'emmerde comme un rat mort dans sa chambre d'hôpital. Heureusement, les choses vont un peu bouger lorsqu'une présence terrifiante prénommée Nails décide de jouer avec la viande morte qui sert de corps à Dana... On leur doit Wake Wood, Stitches, The Canal et plus récemment Let Us Prey (Méliès d'Argent au BIFFF 2014) : nos amis producteurs John McDonnell et Brendan McCarthy sont de retour avec leur nouvelle pépite signée par Dennis Bartok. Scénariste de talent qui a notamment prêté sa plume à Sean S. Cunningham et Joe Dante, Bartok capitalise cette fois sur un croque-mitaine qui fait son beurre sur ce que vous allez vous ronger pendant cette projection : les ongles. Et qui se dévoue cette fois pour jouer les victimes sacrificielles ? C'est Shauna McDonald, qui a déjà pas mal ramassé dans The Descent. Faut croire qu'elle en redemande… 21H30 CINE 2

STRANGLED – 2016 – Hongrie Réalisé par Arpad Sopsits Scénario d’Arpad Sopsits Casting : Károly Hajduk, Zsolt Anger et Mónika Balsai Durée : 118 minutes

Les années 60 en Hongrie, ce n'est pas vraiment une période yéyé : le pays sort à peine de l'insurrection de Budapest et le gouvernement communiste a autant de succès qu'un concert de Maître Gimms au Hellfest. Aussi, quand un meurtre crapuleux est commis dans la petite ville provinciale de Martfü, peuplée d'un bon paquet d'ouvriers qui ont toujours du mal à s'appeler «camarades» entre eux, la police a tout intérêt à se montrer efficace. Heureusement pour l'inspecteur Bota, un suspect nommé Akos Reti est vite arrêté et ses aveux signés suivent dans la foulée. Affaire classée et vive le Politburo de Moscou ! Pourtant, 7 ans plus tard, le même Reti clame son innocence à qui veut l'entendre, tandis qu'une nouvelle série de meurtres sanglants secoue la région. Le modus operandi a beau être identique, le procureur qui a bouclé l'enquête à l'époque semble soudainement très ouvert à la connerie, et l'inspecteur Bota est, quant à lui, soumis à de gentilles pressions pour regarder à droite quand ça gicle à gauche…

Énorme succès au box-office hongrois, malgré une interdiction aux moins de 18 ans, le nouveau film d'Arpad Sopsits (que l'on a pu récemment voir dans Heavenly Shift au BIFFF 2014) s'inspire d'une histoire vraie qui donne très froid dans le dos. Non seulement en tant que fait divers, pour lequel le réalisateur n’use d’aucune concession dans sa violence graphique, mais aussi - et surtout - pour les accommodements politiques que celui-ci implique. Une véritable claque aux relents nécrophiles où, des cadavres innocents aux charognes politiques, la justice semble avoir pris un peu trop de congés prolongés. 65

00H30 CINE 2

THIS GIANT PAPIER-MACHE BOULDER IS ACTUALLY REALLY HEAVY – 2016 – Nouvelle Zélande Réalisé par Christian Nicolson Scénario de Christian Nicolson et Andrew Beszant Casting : Christian Nicolson, Sez Niederer et Daniel Pujol Durée : 112 minutes

Franchement, c'est bien malgré eux que Tom et Gavin passent leur vendredi soir dans une convention SF de seconde zone. Mais en voyant l'excitation de leur ami Jeffrey, qui mouillait déjà son pantalon à l'idée de faire un selfie avec une troisième silhouette d'une vieille série fantastique, ils n'ont pas résisté. Et les voilà, affublés d'un pare-soleil et d'un égouttoir sur le caillou, en train de déambuler parmi les geeks les plus coriaces, tout en réfléchissant à leur incapacité patente à devenir adultes. Mais, alors qu'ils pénètrent dans une salle obscure où l'on passe le mythique «Space Warriors from Space», nos trois acolytes se font mystérieusement aspirer à l'intérieur de cette série B fauchée ! Confrontés d'abord au noir et blanc de la pellicule avant de se faire une belle frayeur avec un problème de lip-sync, Tom et Gavin tentent de raison garder. Mais c'est sans compter sur Jeffrey qui se prend désormais pour un héros de l'espace, répondant au nom viril de Kasimir. Reste maintenant à savoir comment ils vont survivre jusqu'au générique car, qui dit héros, dit généralement méchant maléfique…

Rien qu'avec ce titre, les fans purs et durs de Star Trek doivent déjà baver comme des dogues allemands ! Ce premier film de Christian Nicolson s'inscrit forcément dans de la méta-SF bourrée de références aux séries des années 70 et 80, mais également à ces vieux films qui passent allègrement du B au Z en deux plans. Alors, oui : c'est un cri d'amour ultra-référencé où chaque détail est pensé, turbinant allègrement au rythme de trois supers idées à la minute et où le manque de moyens est le principal atout ! Culotté, osé et déjà largement récompensé, This Giant Pap… enfin, cette péloche quoi, est un must-see pour les fans du genre ! 15H30 CINE 1

DRAGON – 2016 – Russie Réalisé par Indar Dhzendubaev Scénario d’Indar Dhzendubaev, Aleksey Arsenev, Sergey Dyachenko et Marina Dyachenko Casting : Ieva Andrejevaite, Alyona Chekhova et Vyacheslav Chepurchenko Durée : 110 minutes

Dans une froide Sibérie contemporaine de Game of Thrones, il était un temps où l’on offrait de jeunes nubiles en sacrifice aux dragons. Jusqu’au jour où un homme, fou amoureux de sa bien-aimée, refusa de la voir finir en apéro chez ces lézards mythiques. Pourchassant la bête jusque dans son antre, le valeureux guerrier la terrassa d’un coup d’épée fatal et sauva madame. Quelques générations plus tard, les vierges ne craignent plus rien et ne scrutent le ciel que pour la météo, tandis que la princesse Miroslava est vouée à se marier avec le descendant du fameux chasseur de dragons. Avec un tel pedigree, les invités du village ne peuvent s’empêcher de pousser la chansonnette appropriée : à savoir, le rituel d’invocation du dragon… Mais, à peine ont-ils fini le dernier couplet que le ciel se couvre brutalement, laissant juste entrevoir une silhouette aux écailles luisantes fonçant à toute blinde vers son en-cas…

Après avoir réussi ses classes en tant que storyboardeur sur Abraham Lincoln : Vampire Hunter, Indar Dhzendubaev se voit proposer une offre qu'il ne peut refuser, puisqu'elle lui vient du parrain du cinoche russe, Timur Bekmambetov : réaliser l'adaptation d'un conte fantastique écrit par les époux Dyachenko (équivalents ukrainiens de J.K. Rowling pour la littérature fantastique) ! Epaulé par Antony Tanev, un producteur féru d'héroic-fantasy (Conan the Barbarian, 300 : Rise of an Empire), Dhzendubaev nous offre une romance fantastique au souffle épique !

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18H30 CINE 1

THE OATH – 2016 – Islande Réalisé par Baltasar Kormakur Scénario d’Ólafur Egilsson, Baltasar Kormákur Casting : Hera Hilmar, Baltasar Kormákur, Gísli Örn Garðarsson Durée : 110 minutes

En tant que chirurgien, Finnur est souvent contraint de prendre des décisions difficiles dans des situations particulièrement critiques. Et il le fait avec brio. Côté personnel, par contre, il fait comme et sa filmo : il ne cesse d’enchaîner les mauvais choix… Tout a commencé avec le départ d’Anna, sa fille aînée, qui a décidé d’aller vivre avec son petit copain : Ottar. Mais le problème avec ce voyou d’Ottar, c’est qu’il aime la poudreuse - et pas celle des pistes de ski. Refusant de voir sa fille se transformer en junkie au nez en chou-fleur, Finnur prévient la police après une livraison de came chez Ottar. Mauvaise pioche pour papa : le beau-fils est très vite libéré, mais il doit maintenant un paquet de pognon à ses fournisseurs. Forcément, Ottar décide d’aller racler les pépètes chez sa balance de beau-père avec, en bonus, un beau paquet de menaces concernant non seulement les méthodes de recouvrement de dettes de ses employeurs, mais également l’avenir désormais incertain d’Anna. Et là, vaut mieux pas se fier aux prénoms rigolos des Islandais, car ils peuvent se montrer pire que des ours polaires en rogne quand ils s’y mettent…

Après un passage remarqué à Hollywood et des collaborations fructueuses avec Mark Wahlberg (Contraband, 2 Guns) et Jake Gyllenhaal (Everest), Baltasar Kormakur revient au pays - l’Islande pour ceux qui n’ont rien suivi - où il renoue avec la thématique morale de Reykjavik-Rotterdam, à savoir des bonnes intentions qui plongent les héros dans une sacrée merde, et saupoudre son thriller nordique avec une délicieuse touche hitchcockienne ! 20H30 CINE 1

ATTACTION – 2017 – Russie Réalisé par Fedor Bondarchouk Scénario d’Oleg Malovichko et Andrey Zolotarev Casting : Irina Starshenbaum, Alexander Petrov et Rinal Mukhametov Durée : 130 minutes

Moscou est en alerte rouge : alors qu'une pluie de météorites est sur le point de traverser le ciel russe, l'armée a détecté un intrus parmi les gros cailloux interstellaires… N'étant pas très chaudes pour une rencontre du 3e type, les grosses huiles de l'état-major ordonnent à leurs avions de chasse de dégommer l'énorme vaisseau extraterrestre, sans prendre en compte un facteur physique essentiel : la force d'attraction terrestre. Une grosse chute plus tard, le vaisseau ennemi a rasé un quartier entier de Moscou, tout en aplatissant des centaines de civils trop curieux pour se planquer. L'armée établit très vite son périmètre de sécurité, tandis que les chaînes d'info du monde entier font péter les Breaking News en commentant les images de chaos qui leur parviennent de la capitale russe. Forcément, avec son ambiance fin du monde, la ville est en ébullition : les extrémistes sont à la fête avec ces nouveaux clandestins, les bagarreurs essorés à la vodka frelatée prévoient déjà un accueil à la Rodney King. Et pourtant, personne n'a encore osé s'approcher de ce monstre échoué sur les décombres d'HLM car, vu la taille de l'engin, ça risque d'être un peu plus rempli qu'un monospace à banquettes repliables. Et vu ce qu'ils viennent de se prendre dans la gueule, pas sûr qu'ils vont amener les merguez et la bière lors de leur première sortie…

Cador du cinéma populaire russe, Fedor Bondarchouk est habitué à voir les choses en grand : après The 9th Company (2005) choisi pour représenter la Russie aux Oscars, et Stalingrad (2013) - filmé en IMAX et plus gros succès de tous les temps dans la mère patrie -, il relève un nouveau défi : réaliser le plus gros film SF russe de tous les temps, capable de transformer les blockbusters de Roland Emmerich et de Michael Bay en bricolages d'ados. Pari réussi, Fedor : Attraction est d'ores et déjà une référence en la matière ! 67

22H30 CINE 1

COLD WAR 2 – 2016 – Hong Kong/Chine Réalisé par Longman Leung et Sunny Luk Scénario de Lok Man Leung, Kim-Ching Luk Casting : Aaron Kwok, Tony Ka Fai Leung, Chow-Yun Fat Durée : 110 minutes

Après avoir joué un rôle non négligeable dans la libération de cinq flics pris en otage, Sean Lau est propulsé à la tête de la police de Hong Kong. Mais sa nomination sort à peine du four que Lau est déjà soumis à un choix qui risque de l'envoyer fissa à Pôle emploi : en effet, les complices du principal suspect de la prise d'otages ont décidé d'emmener la femme de Lau à un pic-nic improvisé. Mais comme ils préféreraient bouffer des rillettes avec leur copain incarcéré, ils le font rapidement savoir à Lau, qui décide contre toute attente de procéder à l'échange. Sauf que celui-ci est un véritable fiasco lorsqu'une bombe explose dans le métro, laissant toute latitude au suspect de s'évader et s'enfiler un bavoir pour le casse-dalle avec les potes… Si Lau récupère sa femme saine et sauve, sa carrière en prend un sacré coup : une commission d'enquête est mise en place pour abus de pouvoir mais, sous ses oripeaux de justice et de transparence, cette mascarade politicienne pue le coup monté à plein nez. Il faut dire - petit détail non négligeable - que le fameux suspect en question est le rejeton du prédécesseur de Lau, et certaines rancœurs peuvent être tenaces dans ces milieux d'influence…

Premier avantage de Cold War 2 : contrairement à un épisode loupé dans Game of Thrones, on peut savourer cette suite sans avoir vu le premier. Deuxième avantage : alors que Cold War était déjà un aimant à récompenses, vite considéré comme le digne successeur d'Infernal Affairs, ce nouvel opus se permet d'aller carrément un cran au-dessus tant au niveau du scénario que du rythme. Enfin, troisième avantage, et non des moindres : avoir un face à face à face (oui, ils sont trois) entre Aaron Kwok, Chow Yun-Fat et Tony Kai Fai Leung est aussi rare qu'une éclipse solaire ! 18H00 CINE 3

LES YEUX SANS VISAGE – 1960 – France/Italie Réalisé par Georges Franju Scénario de Pierre Boileau, Thomas Narcejac, Claude Sautet et Pierre Gascar Casting : Edith Scob, Pierre Brasseur, Alida Valli et Juliette Mayniel Durée : 110 minutes

Le 5 novembre prochain, cela fera 30 ans que Georges Franju nous a quitté. Réalisateur visionnaire, Franju a anticipé le cinéma gore avec son chef- d'oeuvre, Les Yeux sans Visage, qui deviendra très vite une référence pour des jeunots tels que Hershell Gordon Lewis et Romero. Pour l'occasion, Le BIFFF vous propose un petit coup de rétro avec la projection de ce monument d'horreur, qui est probablement au genre ce que les tablettes de Moïse furent à la religion ! Et comme on n'est pas avares en surprises lors de cette 35e édition, cette projection sera suivie d'une rencontre exceptionnelle avec Edith Scob : muse de Franju et éternelle Christiane Génessier dans Les Yeux sans Visage, elle aura tourné avec les plus grands (Bunuel, Raoul Ruiz, Verneuil, Leos Carax…), se montrant aussi à l'aise dans les drames que dans des films tels que Le Pacte des Loups ou encore Vidocq. Nominée deux fois aux César, Edith Scob aura certes commis pas mal d'infidélités artistiques à son mentor Franju, mais les cinq films qu'elle a tournés avec lui resteront à jamais une histoire inoubliable qu'elle partagera avec nous.

68

20H00 CINE 3

FROM VEGAS TO MACAU I – 2014 – Hong Kong/Chine Réalisé par Jing Wong Scénario de Jing Wong Casting : Chow-Yun Fat, Nicholas Tse et Chapman To Durée : 93 minutes

Vous avez toujours rêvé de voir une version d’Ocean's Eleven mâtinée à la sauce HK ? Vous aussi vous estimez que George Clooney n’est qu’un petit joueur face à Chow Yun-fat, qui nous prouve encore une fois qu’il est bien à toute épreuve ? La trilogie est un spin-off de la série des années 90 : . L’ex-égérie du réalisateur John Woo (Le Syndicat du Crime 1 et 2, Volte-Face, …) tient le rôle de Ken qui, accompagné de son fils "Cool" et de son neveu Ngau-Ngau, part en croisade contre un syndicat du jeu peu scrupuleux. Ayant explosé le box-office avec plus de 450.000.000 $ d’entrées à l’international, la trilogie bénéficie d’une énorme popularité au sein de l’Empire Céleste. Le 1er épisode récoltera d’ailleurs 3 nominations aux Huading Awards, la version aigre douce des Oscars.

22H00 CINE 3

BAD BLACK – 2016 – Ouganda Réalisé par Nabwana I.G.G. Scénario de Nabwana I.G.G. et Alan Hofmanis Casting : Nalwanga Gloria, Alan Hofmanis et Bisaso Dauda Durée : 68 minutes

Avec un père assassiné alors qu'il tentait de voler du pognon pour la famille et une mère larguée à la rue avant de terminer avec un pruneau dans la caboche, Black a beaucoup de raisons d'être Bad. Forcément, une fois adulte, le bonhomme n'est pas devenu avocat mais un salopard qui aurait dû lire Dolto plutôt que de terroriser son entourage. Mais peut-être que son règne prendra fin avec l'arrivée d'un médecin américain et d'un gamin du ghetto prénommé Wesley Snipes…

Alors là, les grands amateurs de portnawak n'auront qu'à bien se tenir ! En droite ligne de Wakaliwood, une bande de fous furieux passionnés par la série B et le nanar de haute voltige sont en passe de devenir un phénomène mondial, détrônant presque la seigneurie Troma dans son domaine de prédilection. Emballé avec à peine 65$ de budget, Bad Black s'est payé une belle ovation au avant de débouler avec son enthousiasme contagieux au plat pays !

69

Jour 6 : O9/O4

30TH INTERNATIONAL 11H00 à 16H00 BODY PAINTING CONTEST ESPACE Q&A

Organisé en collaboration avec FARDEL Cosmetics (www.fardel.com),

L’International Body Painting Contest est l’un des événements majeurs du Festival, dont la réputation a largement dépassé nos frontières et remporte chaque année un succès international de plus en plus important grâce à la qualité des créations et la participation massive des candidats.

Pour fêter la 30e édition de ce concours mythique, le BIFFF organise un véritable happening, puisque l'International Body Painting Contest se déroulera désormais sur une journée avec, comme thème, le fantastique sous toutes ses formes !

Les candidats réaliseront leur maquillage-corps dans l'enceinte du Festival, au Palais des Beaux Arts (www.bozar.be). Chaque Body sera vu par un jury de professionnels et sera ensuite noté pour le concours.

BODY PAINTING CONTEST At the 35th Brussels International Fantastic Film Festival – Centre for Fine Arts On Sunday 9 April 2017, Between 11am and 4pm Free entry Attribution of prizes on Sunday 9 April 2017 at 5pm. Info: www.bifff.net

The Awards

1st Prize

• Air Europa 2 plane tickets offered by Air Europa

• FARDEL Cosmetics A case of FARDEL Cosmetics products with a value of +/- 1.000 €

• BRUSSELS INTERNATIONAL FANTASTIC FILM FESTIVAL An original autographed silk-screen print of the poster of the "35th Brussels International Fantastic Film Festival" offered by the Festival. 70

2nd Prize

• FARDEL Cosmetics A case of FARDEL Cosmetics products with a value of +/- 500 €

• BRUSSELS INTERNATIONAL FANTASTIC FILM FESTIVAL An original autographed silk-screen print of the poster of the "35th Brussels International Fantastic Film Festival" offered by the Festival

rd 3 Prize

• FARDEL Cosmetics A case of FARDEL Cosmetics products with a value of +/- 400 €

• BRUSSELS INTERNATIONAL FANTASTIC FILM FESTIVAL An original autographed silk-screen print of the poster of the "35th Brussels International Fantastic Film Festival" offered by the Festival.

Other Prizes

Every body painter will receive on the evening of the contest :

• A certificate of participation • A case of FARDEL Cosmetics products with a value of +/- 250 € to 300 €. • Other prizes can still be added to this list...

SEANCE COURTS-METRAGES INTERNATIONAUX 18H00 CINE 3

La troisième partie sur les courts se déroule en CINE 3 à 18H00 ! Venez y dé- couvrir quelques pépites venues de l’étranger !

• THE CLEANSING HOUR, de Damien Leveck (18 min. 17 / U.S.A. / 2016) Deux réalisateurs manqués sont censés tourner des films où se déroulent des exorcismes en direct ! … qui se révèlent être des faux, … jusqu’à ce que…

• BEHIND, de Angel Gomez Hernandez (15 min. / Spain. / 2016) Arianne va devoir combattre quelque chose de plus sombre que ses pires cauchemars !

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• SECRETIONS, de Goran Spoljaric (12 min. 14 / Australia / 2016) Une femme mutante, retenue prisonnière dans une cave, tente de s’échapper…

• SUSPENDIDO, de Fran Vidal (16 min. / Mexico / 2016) Il se réveille dans une pièce inconnue ; et se voit offrir une pilule pour vivre… ou mourir !

• DOWNUNDER, de Fernando Gonzalez Gomez (20 min. / Spain / 2017) Le soleil tape dur sur Daniel qui marche le long de la route où peu de voitures passent ; il n’est certainement pas envisageable de voyager seul sous cette chaleur !

• GEORGE, de David Coudyser (7 min. / France / 2016) Que feriez-vous si un couple sonnait chez vous et vous annoncait l'arrivée de George ? Mais qui est George et - surtout - qui est ce couple intriguant ?

• THE TUNNEL, d’André Ovredal (14 min. 23 / Norway / 2016) Un futur hypersurpeuplé; mais il y a une solution à tout; cependant, une famille est prise dans un embouteillage…

• PYOTR495, de Blake Mawson (15 min. / Canada / 2016) Pyotr a 16 ans et est gay ; il se fait tabasser, mais il a un secret que ses assaillants n’imaginent même pas !

72

ANIMATION

ART & SMILE Sproutch

Sproutch, serveur sans tête rescapé de la Zinneke parade, vient semer le trouble et l'effroi partout où il passe. Mais pas d'inquiètude, si vous vous montrez courtois, il vous proposera sûrement un petit tête à tête! http://art-smile.be/

14H00 CINE 2

SAVING SALLY – 2016 – Philippines Réalisé par Avid Liongoren Scénario de Avid Liongoren, Carlo Ledesma et Charlene Sawit-Esguerra Casting : Rhian Ramos, Enzo Marcos, TJ Trinidad Durée : 110 minutes

Certains voient des morts, d'autres voient trouble mais Marty, lui, voit des monstres partout. Petits, grands, hideux ou stylisés, ils ont tous l'air d'être sortis tout droit d'un comics et peuplent l'univers fantasmé de notre ado à l'imagination fertile. Mais, au moins, ils sont inoffensifs. Pas comme ces brutes épaisses du lycée qui offrent à Marty - comme à tout geek qui se respecte - une salade de phalanges quotidienne. Jusqu'au jour où la belle Sally vient à sa rescousse et, depuis lors, ils sont inséparables, s'échangeant à peu près tout sauf des fluides. Et le souci, c'est que Marty finit par tomber amoureux de Sally. Mais, avec le temps qui passe, il n'ose rien lui dire de peur de briser ces moments uniques passés à deux. Forcément, le pauvre bonhomme finit par se faire «friendzoner» par Sally et se dit que, si on trouve l'amour à chaque coin de rue, il doit probablement habiter un rond-point… Seul avec ses monstres… Tandis que la belle Sally, même prisonnière de ses parents tyranniques, rencontre le genre de mâle alpha contre lequel Marty ne peut pas lutter. Sauf si…

Il aura fallu plus de dix ans au réalisateur Avid Liongoren pour mener son projet à terme, et le résultat est stupéfiant : mêlant prises de vue réelles et animations en CGI, Saving Sally est une relecture inventive du concept «finiront-ils ensemble ou pas ?» (si vous voulez faire des paris, notre bookmaker se tient à la sortie de la salle.) Visuellement bluffant et incroyablement poétique, ce conte moderne doit beaucoup à la présence magnétique de Rhian Ramos, déjà aperçue au BIFFF dans The Road, de Yam Laranas (et, pour les initiés, du fameux stagiaire philippin).

73

16H30 CINE 2

HIDDEN RESERVES – 2016 – Allemagne/Autriche/Suisse Réalisé par Valentin Hitz Scénario de Valentin Hitz Casting : Clemens Schick, Lena Lauzemis et Daniel Olbrychski Durée : 96 minutes

Il est désormais bien loin le temps où l'on implantait des puces électroniques dans les mains de ses employés. Efficience fliquée et stockage de données furent à l'époque les deux mamelles d'une contestation faiblarde. Maintenant, dans une société qui considère la mort comme une vulgaire maladie, le système a trouvé un nouveau tour de passe-passe pour faire cracher les citoyens au bassinet : ça s'appelle l'assurance-mort… C'est ce que vend Vincent Baumann - courtier aussi sensible qu'un galet - et ça n'a rien d'une mesure de prévention. Sous ses jolies phrases de VRP mielleux, Baumann effectue un chantage sournois dont le prix n'est autre que la paix éternelle, et le principe est très simple : si vous ne payez pas, vous terminez dans un frigo à bidoches où l'on vous empêche de mourir ! En tout cas, juste assez pour utiliser le corps comme ressource d'énergie et le cerveau comme endroit de stockage. Bref, vous voyez le topo : c'est un viol de sépulture institutionnalisé. Mais, lors d'une de ses dragues limite nécrophiles, Baumann va rencontrer Lisa, ardente opposante à ces réfrigérateurs humains, qui risque de faire fondre le glaçon faisant office de cœur au fonctionnaire zélé…

Fasciné depuis l'enfance par l'idée aussi étrange qu'effrayante de ne pas avoir le droit de mourir, Valentin Hitz a eu la (mal)chance de voir sa dystopie se nourrir d'une actualité où l'Homme est à la fois numérique et commercialisable. Plus qu'un film d'anticipation, Hidden Reserves est une véritable mise en garde récemment récompensée à Zurich, qui permet de voir Clemens Schick (Point Break, Casino Royale, Enemy at the Gates) dans un rôle à contre-emploi phénoménal ! 19H00 CINE 2

MONOLITH – 2016 – Italie/Etats-Unis Réalisé par Ivan Silvestrini Scénario d’Ivan Silvestrini, Elena Bucaccio, Roberto Recchioni, Stefano Sardo et Mauro Uzzeo Casting : Katrina Bowden, Brandon W. Jones et Jay Hayden Durée : 83 minutes

Assise à côté de sa voiture flambant neuve, à contempler les étoiles dans le ciel, Sandra ne peut que donner raisons aux arguments de son mari : «cette voiture, c'est le K2000 du 21e siècle ! L'engin le plus sûr jamais construit, avec commande vocale, cruise control total pour le plus emmanché des chauffards et même une application sur smartphone pour la gérer à distance ! Ma chérie, avec le Monolith, tu voyageras dans un véritable coffre-fort !». Et il n'a pas tort. À ceci près que Sandra se retrouve coincée à l'extérieur de son SUV ultra-moderne depuis que son mouflet d'un an et quelques miettes a touché les mauvais boutons du smartphone. Et si Sandra contemple les étoiles, c'est parce qu'elle est perdue en plein milieu du désert, attendant avec angoisse le lever du soleil qui risque fort de transformer la bagnole en four à pain, avec son bébé en guise de baguette à l'intérieur…

Les clés dans une bagnole verrouillée, c'est la tuile qui a dû arriver à des millions de personnes. Voyant le potentiel de cette bourde anecdotique, Ivan Silvestrini livre ici un thriller haletant, confrontant la logique binaire d'une intelligence artificielle aux impondérables humains, qui, tassé sur ses 85 minutes sans gras, tape en plein dans le mille pour ce qui est du cauchemar ultime des parents ! Au rayon des mères apeurées, on retrouve la phénoménale Katrina Bowden (Tucker and Dale VS Evil), prête à arracher la batterie de Lilith, voix de cette f… bagnole de m…, interprétée par Katherine Kelly Logan, la cumularde de maris dans Amour, Gloire et Beauté. 74

21H30 CINE 2

THE BRIDE – 2017 – Russie Réalisé par Svyatoslav Podgaevskiy Scénario de Svyatoslav Podgaevskiy Casting : Vyacheslav Chepurchenko, Aleksandra Rebenok et Igor Khripunov Durée : 96 minutes

Bien vissée dans la modernité du 21e siècle, Nastya vit une histoire d’amour passionnée avec le bel Ivan. Le mariage est forcément l’étape suivante de leur relation et, si Nastya n’est pas très à cheval sur les traditions, la famille d’Ivan est plutôt collet monté et fidèle aux us et coutumes de la Russie impériale du 19e siècle. Lorsque Nastya arrive dans la demeure familiale de son futur mari, elle sent tout de suite que la tribu n’est pas vraiment branchée Femen et Pussy Riot. Et elle a même l’impression que, pour certains d’entre eux, elle est juste belle de dot… Prête à accepter une cérémonie obsolète et ringarde, à la gloire d’un serpent qui parle ou d’une vierge qui accouche, Nastya est pourtant loin de se douter des vraies origines de la coutume slave qui l’attend. Car celle-ci remonte à une croyance occulte, où l’on dessinait des yeux sur les paupières des morts afin de faciliter leur… transfert. Alors que l’on vient à peine de présenter Queen of Spades : the Dark Rite au BIFFF 2016, Svyatoslav Podgayevskiy est de retour avec un nouveau film ! Celui que l’on surnomme déjà le «Wes Craven» russe s’approprie cette fois une thématique propice aux comédies - le mariage - et renverse complètement la vapeur… Rituels sadiques, possessions, fantômes et morts-vivants : tout y est afin de vous rendre céliba- taire à vie ! 00H30 CINE 2

HAPPY HUNTING – 2016 – Etats-Unis Réalisé par Joe Dietsch et Louie Gibson Scénario de Joe Dietsch et Louie Gibson Casting : Martin Dingle Wall, Ken Lally, Kenny Wormald Durée : 111 minutes

Avec son haleine de cimetière à vidanges, Warren Novak est du genre à tremper ses Chocapic dans le whisky dès potron-minet. Pourtant, cette fois, il a une bonne raison de se poivrer la ruche comme un chameau : alors qu'il vient d'apprendre qu'il est père d'une fille à Mexico, Warren dessoude accidentellement deux dealers de crack et se retrouve très vite avec leurs collègues aux basques. Un pneu crevé plus tard, Warren atterrit à Bedford Flats, une bourgade paumée à deux pas du Mexique qui sent bon la vieille Amérique de John Wayne. Peuplé de gentils chrétiens très attachés à leurs traditions, Bedford Flats était à sa grande époque ze place to be pour chasser le bison une fois par an. Mais, faute de ruminants disponibles, cette communauté rurale a dû se trouver un nouveau gibier afin de perpétuer la tradition : en l'occurrence, les pécheurs de passage… Forcément, Warren, avec sa sale manie de sucrer les fraises quand il est en manque d'éthanol, a le profil idéal pour jouer au bison de substitution en compagnie d'autres âmes damnées. Et, ô surprise, le reste de l'amicale des dealers fait également partie du gibier…

Vous la sentez, cette odeur sulfureuse de chasse à l'homme chez les rednecks ? Eh bien, respirez encore un bon coup car Happy Hunting a bien plus à offrir que cette belle promesse de série B sanguinolente. À mi-chemin entre Delivrance et American Nightmare, ce premier film de Joe Dietsch et Louie Gibson (notez que son père célèbre a le même nom de famille) se montre incroyablement inventif, sarcastique dans son sous-texte - qu'il s'agisse des bigots ou des clandestins -, et se fait un malin plaisir de raccrocher toute forme de rédemption au vestiaire !

75

15H30 CINE 1

THE ICEBREAKER – 2016 – Russie Réalisé par Nikolay Khomeriki Scénario de Aleksey Onishchenko et Andrey Zolotarev Casting : Pyotr Fyodorov, Sergey Puskepalis et Aleksandr Pal Durée : 120 minutes

1985, le brise-glace «Mikhail Somov» navigue dans les eaux polaires de l'Antarctique afin d'apporter vivres et essence à une station russe. Mais le voyage est loin d'être une sinécure car l'équipage fonce droit sur un énorme iceberg qui a plus de cent mètres de haut ! L'équipage se met à baliser en repensant au Titanic, mais le vaillant capitaine Petrov réussit à esquiver de justesse le glaçon géant, déviant le brise-glace de sa trajectoire initiale. Ce changement brutal de cap envoie le monstre d'acier droit dans un piège glacé qui l'immobilise en pleine course. Il n'y a désormais plus que l'administration moscovite qui peut sortir l'équipage de ce pétrin, mais celle-ci étant aussi efficace que sa flotte de Tupolev, l'aide se fait attendre… Pendant ce temps, la glace grignote de plus en plus le bateau, les réserves de bouffe s'amenuisent dangereusement et l'essence est brûlée afin de tenir l'équipage au chaud, au risque de ne plus pouvoir avancer du tout. Ah, dernier détail : le Godzilla on Ice qu'ils avaient réussi à éviter est de retour. Ce petit coquin a profité de la percée creusée par le «Mikhail Somov» pour filer droit sur le brise-glace…

Après Metro, maousse blockbuster russe de 2013 qui pouvait enfin se targuer de rivaliser avec Hollywood, le producteur Sergey Kozlov est de retour ! Fidèle à l'adage the bigger the better, il dégaine cette fois The Icebreaker, un film catastrophe à couper le souffle et inspiré d'une histoire vraie. Tourné dans des décors naturels (Mourmansk et la Péninsule de Kola) avec Pyotr Fyodorov, énorme star au nouveau pays de Steven Seagal et Gérard Depardieu, cette galette hors-normes confirme ce que l'on pensait au BIFFF : l'hégémonie sans partage d'Hollywood est désormais sur la pente descendante.

18H30 CINE 1

SAFE NEIGHBORHOOD – 2016 – Australie/Etats-Unis Réalisé par Chris Peckover Scénario de Zack Kahn et de Chris Peckover Casting : Patrick Warburton, Virginia Madsen et Olivia DeJonge Durée : 85 minutes

Petit garnement chamboulé par sa libido récente, Luke est aux anges lorsqu'il apprend que ses parents prévoient de passer leur samedi soir chez des amis ! Car ça veut dire qu'ils vont faire appel à Ashley, sa baby-sitter de longue date qui a l'art de lui beurrer les cookies avec un doigté qui lui hisse depuis peu le piquet de tente. Mais Ashley va bientôt rentrer à la fac et Luke sait qu'il tient là sa dernière chance pour lui déclarer sa flamme et espérer être gratifié d'un baiser. Sur la bouche, carrément (avec la langue en option, soyons fous !). Mais sa sérénade improvisée va très vite tourner court. Et nous, on ne vous en dira pas plus…

Oui : nous resterons volontairement évasifs sur le scénario de Safe Neighborhood, car on veut vous laisser la surprise, mais sachez que vous nous remercierez par la suite ! Ce petit bijou de comédie horrifique réalisé par Chris Peckover sera d'ores et déjà le genre de film que vous rangerez entre Gremlins et Krampus, prêt à être dégusté au moins une fois par an. Violent mais jamais gratuit, et juste incroyable dans ses retournements de situation, ce petit concentré d'humour noir signe également les retrouvailles d'Olivia DeJonge et Ed Oxenbould, précédemment frère et sœur dans The Visit !

76

20H30 CINE 1

LE SERPENT AUX MILLE COUPURES – 2017 – France Réalisé par Eric Valette Scénario d’Eric Valette et d’Hervé Albertazzi Casting : Tomer Sisley, Terence Yin et Pascal Greggory Distribution : Nexus Factory Durée : 104 minutes

Avec sa gueule d’immigré, le vigneron Omar Petit a du mal à trouver sa place dans une collectivité jambon beurre qui ne jure que par le bleu Marine. Pourtant, avec sa femme et sa fille, il ne souhaite qu’une chose : participer à la bonne réputation du chasselas de Moissac, un vin blanc AOC dont le chiffre d’affaires est estimé à 45 millions d’euros. Alors bon, se coltiner des paysans qui écoutent en boucle «le temps béni des colonies» de Sardou, c’est déjà pas facile… Mais se faire prendre en otage avec sa famille par un motard, qui vient de buter trois narcos sud-américains devant ses vignes, ça sort d’un autre tonneau qu’Omar devra boire jusqu’à la lie. Non seulement aucun de ses collègues ne lèvera le nez de sa cuve afin d’aider sa famille, mais leur nouvel invité - par son geste fatal - a alerté des négociants d’un autre type. Ceux dont le chiffre d’affaires pèse plus de 250 milliards d’euros par an et dont la maison mère se trouve quelque part en Colombie…

Quand Eric Valette, ancien membre du Jury International (2012) et fine gâchette du film de genre hexagonal (on lui doit notamment Maléfique, et La Proie avec Dupontel), adapte un bouquin de DOA, nous devenons joie et impatience ! Mêlant cocaïne, racisme ordinaire et mondialisation, Le Serpent aux mille coupures sent le thriller racé et implacable, porté par un Tomer Sisley prêt à faire de grosses entailles à sa belle gueule de Largo Winch.

22H30 CINE 1

JOHNNY FRANK GARRETT’S LAST WORD – 2016 – États-Unis Réalisé par Simon Rumley Scénario de Ben Ketai, Tony Giglio et Marc Haimes Casting : Sean Patrick Flanery, Erin Cummings, Mike Doyle Durée : 95 minutes

1981. Alors que la ville d'Amarillo s'apprête à fêter Halloween, une nonne de 76 ans est violée, étranglée, frappée et poignardée à mort. Et comme ça se passe au Texas, véritable Mecque du lynchage populaire, les autorités ont tout intérêt à trouver le coupable avant qu'il ne serve de pinata à une foule déchaînée. Très vite, un suspect est arrêté : Johnny Frank Garrett - du haut de ses 18 ans et de son Q.I. à deux chiffres - a la gueule de l'emploi idéale. Au bout d'un procès bâclé, des jurés un peu trop pressés de retourner tondre leur pelouse scellent le sort du pauvre bonhomme et le condamnent à la peine de mort. Dix ans plus tard, Johnny a enfin rendez-vous avec la faucheuse mais, avant de goûter à l'injection létale, il remercie son public comme il se doit : d'abord en leur disant d'aller tous se faire foutre, ensuite en maudissant chacun des jurés sur plusieurs générations. Ce seront ses dernières paroles, mais c'est surtout une promesse qui sera tenue : dans les semaines qui suivent son exécution, les anciens jurés se mettent à mourir dans des circonstances plus qu'étranges...

Inspiré d'un fait réel qui avait déjà été l'objet d'un documentaire en 2008, Johnny Frank… est tour à tour un plaidoyer contre la peine capitale, une injustice qui n'est pas sans rappeler Making a Murderer, et une troublante histoire de malédiction qui reste encore inexpliquée aujourd'hui. Pour l'exhumation d'un cas peu connu chez nous, on remerciera Simon Rumley (The Living and the Dead, ABC's of Death) qui a le talent pour s'entourer des meilleurs, puisque c'est notre ancien membre du jury international, Simon Boswell, qui signe la musique ! 77

20H00 CINE 3

FROM VEGAS TO MACAU II – 2015 – Hong Kong/Chine Réalisé par Jing Wong Scénario de Jing Wong Casting : Chow-Yun Fat, Pak-Cheung Chang et Durée : 109 minutes

Vous avez toujours rêvé de voir une version d’Ocean's Eleven mâtinée à la sauce HK ? Vous aussi vous estimez que George Clooney n’est qu’un petit joueur face à Chow Yun-fat, qui nous prouve encore une fois qu’il est bien à toute épreuve ? La trilogie From Vegas to Macau est un spin-off de la série des années 90 : God of Gamblers. L’ex-égérie du réalisateur John Woo (Le Syndicat du Crime 1 et 2, Volte-Face, …) tient le rôle de Ken qui, accompagné de son fils "Cool" et de son neveu Ngau-Ngau, part en croisade contre un syndicat du jeu peu scrupuleux. Ayant explosé le box-office avec plus de 450.000.000 $ d’entrées à l’international, la trilogie bénéficie d’une énorme popularité au sein de l’Empire Céleste. Le 1er épisode récoltera d’ailleurs 3 nominations aux Huading Awards, la version aigre douce des Oscars.

22H00 CINE 3 FORGOTTEN SCARES: AN IN-DEPTH AT FLEMISH HORROR CINEMA – 2017 – Belgique Réalisé par Steve De Roover Durée : 96 minutes

Réalisé par Steve De Roover, ce documentaire revient sur les films de genre tournés en Belgique, et plus particulièrement en Flandre, dans le courant des années 70/80. Instants de pellicules oubliés, voire jamais terminés, ces œuvres trouvent ici une nouvelle visibilité, images d’archives à l’appui, et ravivent cette époque dorée où, entre Rendez-vous à Bray et Jeanne Dielman, on trouvait aussi du splatter, du gore et même du post-apo campinois ! L’occasion de redécouvrir les films d’Harry Kümel (Malpertuis, Daughter of Darkness), d’Emmanuel Kervyn (Rabid Grannies), de Johan Vandewoestijne (Lucker the Necrophagous) et de tant d'autres passionnés de l'horreur. Le documentaire reviendra également sur l’héritage que ces films ont laissé et comment ils ont notamment influencé le cinéma de Pieter Van Hees (Left Bank) et de Jonas Govaerts (Welp).

78

Jour 7 : 1O/O4

ANIMATIONS

ANIMARE Le Petit Chaperon Rouge

Qui ne connait pas ce conte ! Le petit chaperon rouge marche d'un pas vif dans les rues à la recherche de la maison de sa grand-mère.

Mais le loup lorgne derrière le coin. Le petit chaperon rouge espère que tout le monde l’aidera afin d’arriver saine et sauve chez sa bonne- maman.

http://www.animare.eu

14h00 CINE 2

GANTZ: 0 – 2016 – Japon Réalisé par Yasushi Kawamura et Keiichi Saitô Scénario de Tsutomu Kuroiwa et Hiroya Oku Casting : Chris Jai Alex, Saori Hayami et Mao Ichimichi Durée : 95 minutes

Masaru Kato ne comprend pas : le coup de couteau était pourtant bien placé, il avait même suivi son âme en train de s'extraire de son enveloppe corporelle, suivi le long tunnel avec la lumière blanche au bout et puis, plus rien. Pas même un drink d'accueil avec un petit morceau de harpe ! Au lieu de ça, Kato se réveille dans une petite pièce en compagnie de Reika et ses coéquipiers, qui ont tous l'air de partir à une soirée BDSM avec leur attirail de barbouze… L'un d'eux explique alors à Kato qu'ils sont bel et bien tous morts, mais qu'une orbe nommée Gantz se sert d'eux comme mercenaires taillables et corvéables à merci. Kato n’a même pas le temps de leur demander ce qu'ils ont fumé qu'ils sont tous télé-transportés à Osaka, où notre bonhomme va se rendre compte à quel point le barbu céleste est le geek ultime : confrontés à une vague de monstres qui feraient passer tous les Godzilla pour un gentil terrarium de petit joueur, Kato et les autres mercenaires morts- vivants n'auront d'autre choix que de dégommer du lézard mutant s'ils tiennent à revenir à la vie… Après les deux adaptations réussies de Shinsuke Sato, le célèbre manga de Hiroya Oku est une nouvelle fois porté à l'écran, suivant cette fois l'arc d'Osaka (pour ceux qui ont lu l'intégrale des 37 volumes) ! Plutôt que du live action comme ses prédécesseurs de 2010 et 2011, le Gantz: 0 de Kawamura et Saitô est une adaptation 3DCG bénéficiant des techniques de pointe de Digital Frontier, à qui l'on devait déjà Appleseed, Final Fantasy et Evangelion 1,0 !

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16H30 CINE 2

WE GO ON – 2016 – Etats-Unis Réalisé par Jesse Holland et Andy Mitton Scénario d’Andy Mitton et Jesse Holland Casting : Clark Freeman, David Bickford, Justin Carpenter et Norio Chalico Durée : 99 minutes

Traînant des phobies par paquets de douze, Miles Grissom en compte une en particulier qui ne cesse de truster le panthéon de ses plus grosses craintes : celle du grand vide après la mort, qui lui donne des vertiges quotidiens. À tel point d'ailleurs qu'il décide de passer une annonce dans laquelle il est prêt à offrir 30,000$ à quiconque arrive à lui montrer un ange, un démon, un fantôme, 72 vierges, Elvis Presley, le trousseau de Saint-Pierre, une licorne sur un arc-en-ciel divin… Bref, n'importe quoi, pourvu que ce soit la preuve irréfutable d'une vie après la mort ! Évidemment, son annonce va intéresser un bon paquet d'âmes charitables et complètement désintéressées (la richesse spirituelle, toussa toussa, et mon cul sur la commode…). Mais, entre les vraies croyantes et les fosses septiques, les charlatans et les rois du canular, Miles va quand même choisir trois candidats qui ont le mérite de ne pas se foutre ouvertement de sa trogne : un scientifique, une médium et un entrepreneur qui a un peu trop traîné au Tibet. Trois possibilités pour vaincre sa thanatophobie et accepter que, parfois, cette lumière au bout du tunnel, c'est juste un train qui arrive. Mais parfois pas : et dans ce cas, Miles pourra rajouter la phasmophobie à sa super collec'…

Remarqués avec Yellowbrickroad, petite pépite d'horreur sylvestre qui avait fracassé pas mal de tympans au BIFFF 2011, Jesse Holland et Andy Mitton quittent cette fois les bois pour un cauchemar urbain de haut calibre. Virevoltant entre frissons bruts et une narration qui est tout sauf balisée, We Go On est le genre de film-concept qui prouve que des Q.I. à trois chiffres résisteront vaillamment dans l'Amérique de Trump !

19H00 CINE 2

SPIT’N’SPLIT – 2017 – Belgique Réalisé par Jerome Vandewattyne Scénario de Jerome Vandewattyne Durée : 87 minutes

On a souvent la fausse impression que les tournées de rock band, c'est le paradis «artificiel» sur Terre, avec ses hordes de fans prêtes à tomber le tanga pour un autographe, des brouettes de coke en guise de Muesli, des hôtels de luxe qui perdent une étoile rien qu'avec le passage de ces anarchistes du riff sauvage, et des cachets qui frôlent le prêt hypothécaire pour le commun des mortels. Les membres de «The Experimental Tropic Blues Band» aimeraient bien confirmer cette version. Sauf qu'eux, ce sont des trajets interminables dans un van qui date de l'époque de Wham !, des cachets d'aspirine surtout, des caves sordides et des bars vides qui les paient avec des Bounty, un petit Baby Bamboo pour s'évader de cette promiscuité insupportable. Et la seule femme qu'ils pénétreront, c'est la Statue de la Liberté s'ils passent par les States. Autant dire que nos musiciens risquent d'être aussi saturés que leurs chansons si ça continue comme ça, et passer de l'esprit rock'n roll au death metal, façon barre à mine mortelle dans la gueule, c'est aussi facile qu'un accord de mi chez eux… Road trip hallucinant, à la fois monument de poésie punk et ode au dégueulasse, Spit 'n Split échappe à toute catégorisation rationnelle. Et ce tour de force unique, on le doit à Jérôme Vandewattyne - jeune réalisateur drogué à l'underground - qui, pendant deux ans, a filmé la tournée de «The Experimental Tropic Blues Band» par la trou de la serrure avant de se prendre la porte dans la gueule. Faux docu ou vraie fiction, Spit 'n Split brouille toutes les pistes de façon incroyablement jouissive. Et c'est beau. Mais laid aussi. Tout comme c'est vrai que c'est faux. Bref, chapeau ! 80

21H30 CINE 2

THE TOP SECRET : MURDER IN MIND - 2016 - Japon Réalisé par Keishi Ohtomo Scénario de Keishi Ohtomo, Izumi Takahashi et Reiko Shimizu Casting : Tôma Ikuta, Masaki Okada et Chiaki Kuriyama Durée : 148 minutes

En cette fin de 21e siècle, les vils malandrins qui ont la sale habitude de transformer d'innocentes victimes en personnes très défuntes peuvent trembler ! Le Département 9 de la police de Tokyo détient l'arme ultime afin de confondre les coupables : il s'agit d'une technologie vachement complexe qui permet d'accéder à la mémoire des viandes froides alignées à la morgue et de recréer des images issues de leur cerveau, façon «souriez, vous êtes filmés». Pourtant, Maki - l'artisan génial de cette invention - a deux problèmes sur le dos. Primo, les images repêchées de l'inconscient ne sont pas admissibles comme preuves. Secondo, sa technologie implique un «receveur», c'est-à-dire un agent qui pénètre l'esprit dudit macchabée. Et quand celui-ci appartient à un tueur en série qui était du genre à noyer des chatons quand d'autres jouaient avec leur hochet, même les agents les plus aguerris en sortent tourneboulés, voire suicidaires… Bref, le Département 9 est sur la sellette, et Maki n'a désormais plus droit qu'à un seul essai pour prouver l'efficience de sa technologie. Mais quand on voit l'affaire incroyablement sordide qu'il choisit, on se dit que Maki ne doit pas souvent gagner au Lotto…

Du Maître des Rêves, de Zelaszny, au très léché The Cell, de Tarsem Singh, le «viol» de l'esprit est une thématique qui a souvent fait saliver le genre : cette fois, la bave a un goût nippon, et on s'en pourlèche d'autant plus les babines qu'il s'agit de l'adaptation du manga culte de Reiko Shimizu, signée par Keishi Ohtomo (Rurouni Kenshin, présenté au BIFFF) ! Entre thriller d'anticipation, questionnement sur notre rapport à la violence et l'ambivalence éthique d'une technologie pareille, Top Secret… se pose sans nul doute comme la version SF du Silence des Agneaux !

00H30 CINE 2

WHITE COFFIN – 2016 – Argentine Réalisé par Daniel de la Vega Scénario de Adrián García Bogliano et Ramiro García Bogliano Casting : Julieta Cardinali, Rafael Ferro, Ivan Baumgart et Alma Benitez Durée : 75 minutes

Alors qu'elles roulent à tombeau ouvert dans la pampa argentine, Virginia et sa fille Rebeca finissent dans un bled qui semble être le mauvais endroit plongé dans le mauvais moment depuis un sacré bail… Coup sur coup, Rebeca est enlevée, tandis que Virginia se ramasse un platane mortel en essayant de rattraper les assaillants. Par les grâces d'un Seigneur aux voies expresses mais toujours aussi impénétrables, Virginia gagne le droit de vivre un jour de plus afin de sauver sa fille. Mais, au coucher du soleil - avec ou sans Rebeca - c'est retour à la fosse commune… Ne perdant pas une seule minute d'un temps désormais précieux, Virginia va se mettre à traquer ce qui semble être une secte surnaturelle avec la ténacité d'une maman Grizzly. Ce qu'elle va alors découvrir lui aurait probablement glacé le sang si elle n'était pas déjà morte ! Et ce qui lui aurait de toute évidence flanqué les miquettes auparavant n'est désormais que vaines bisbilles pour une môman aussi vénère qu'invincible...

Bien loin de la provocation cosmétique de Rob Zombie, le script implacable des frères Bogliano vous emmène sur une route où tout est permis mais rien n'est gratuit : violent et sans concessions, White Coffin amène le cinoche argentin de genre à un niveau supérieur, où le gore est transcendé par une réflexion plus profonde (heureusement, d'ailleurs). Derrière la caméra, on retrouve Daniel de la Vega - à qui l'on devait déjà Necrophobia 3D -, ravi de quitter les décors claustros pour des espaces sans rédemption aucune...

81

18H30 CINE 1

ORBITER 9 – 2017 – Espagne Réalisé par Hatem Khraiche Scénario de Hatem Khraiche Casting : Clara Lago, Belén Rueda et Álex González Durée : 93 minutes

Descendante d’une famille de colons de l’Espace, Helena est l’unique passagère de son vaisseau. Vingt ans auparavant, ses parents s’étant rendu compte que les réserves d’oxygène ne suffiraient pas pour trois personnes, ils ont préféré embarquer à bord d’une capsule pour se perdre dans l’hyperEspace, laissant leur petiote seule, aux commandes de ce modèle réduit de l’Etoile Noire. Alors, bien qu’elle soit investie d’une mission capitale pour les siens - à savoir trouver une nouvelle planète à polluer -, Helena commence à trouver le temps long. Mais, lorsqu’une avarie se déclare à l’un des moteurs, l’intelligence artificielle qui lui sert de nounou lui annonce qu’un technicien sera envoyé afin de réparer la panne. Et là, autant dire que c’est fiesta dans le cockpit ! Elle s’apprête à voir le premier humain étranger de sa vie, et elle n’aura que 48 heures pour remplir sa wish list d’interactions sociales avant de repartir pour vingt années de solitude pesante. Et si elle s’attend évidemment à quelques surprises, Helena est loin de s’imaginer à quel point cette rencontre va bouleverser son destin, sa vie et ses croyances les plus tenaces…

Scénariste talentueux à qui l’on doit notamment The Hidden Face et The Returned, Hatem Khraiche est une véritable machine à concepts brillants. Forcément, son premier long-métrage ne déroge pas à la règle : avec son art d’affiner les twists, Khraiche signe avec Orbiter 9 un petit monument de duperie, où l’argument SF est surtout un moyen de dénoncer l’égoïsme phénoménal de l’Homme.

20H30 CINE 1

TUNNEL – 2016 – Corée du Sud Réalisé par Kim Seung-hun Scénario de Kim Seung-hun Casting : Doona Bae, Jung-woo Ha et Sang-hee Lee Durée : 126 minutes

Vendeur pour une marque de voiture coréenne en trois lettres, Lee Jung-soo est sur le point de terminer sa journée et de rentrer fêter l'anniversaire de sa fille. Et il a tout intérêt à être là à l'heure, puisque c'est lui qui ramène le gâteau ! Mais Lee Jung-soo ne s'en inquiète pas outre mesure : son vénérable gouvernement a cassé sa tirelire afin de construire un énooooorme tunnel en dessous d'une montagne infranchissable et, question raccourci, on ne fait pas mieux. Seulement voilà, alors qu'il se trouve en plein milieu de ce gigantesque boyau fait de ciment et d'acier, le tunnel s'affaisse dans un vacarme ahurissant, piégeant Jung-soo dans sa superbe voiture coréenne en trois lettres, réduite à l'état de Rubik's cube. Fort heureusement, il s'aperçoit qu'il a encore du réseau (merci, la 5G) et parvient à prévenir les secours. Mais, vu l'ampleur des dégâts, les autorités vont lui demander de rationner les parts de gâteau de sa fille, car Lee Jung-soo n'est pas prêt de voir le bout du tunnel de sitôt… En 2015, Kim Seong-hun nous avait déjà régalé avec A Hard Day. Deux ans plus tard, le nouveau golden boy du cinéma coréen nous surprend encore avec sa dernière pépite où il rehausse les standards du thriller- catastrophe après le déjà très solide The Terror Live (également au BIFFF 2015). Mais, bien plus qu'un divertissement à grand spectacle, Tunnel est une critique à peine voilée de la corruption des services publics - trois ans après le drame du ferry Sewol qui coûta la vie à 300 personnes - et de la voracité de certains médias charognards. Autant vous dire que se permettre cet important sous-texte dans un thriller de cet acabit relève du génie !

82

22H30 CINE 1

NICK OFF DUTY – 2016 – Allemagne Réalisé par Christian Alvart Scénario de Christoph Darnstädt Casting : Til Schweiger, Fahri Yardim et Luna Schweiger Durée : 140 minutes

D'accord, la crise d'adolescence est un phénomène naturel. Oui, il faut laisser son gosse se débattre avec sa puberté et ses tétons douloureux. Rester serein face à des comportements extrêmes. Mais là, Nick a probablement dû engendrer la reine des emmerdeuses avec sa jeune Lenny qui vient de fuguer. À Istanbul, en plus. Certes, sa mère vient de décéder. Re-certes, elle a été violemment tuée par des mafieux turcs… Mais, bordel, est- ce une raison pour aller se frotter à des criminels aguerris quand on a à peine 16 ans et les hanches qui flottent, hein ? Heureusement pour Lenny, son père n'est pas juste un mari endeuillé : véritable machine de guerre de la police de Hambourg, Nick est tellement costaud que, questions pompes quotidiennes, il rivalise facilement avec les travailleurs clandestins du Bangladesh. Question efficacité, il est la Javel surpuissante qui désinfecte les rues de ses malfrats, il est le passeport pour l'enfer qu'il tamponne lui-même de ses poings. Et personne sur cette Terre n'a le droit de lever la main sur sa fille à part lui, qu'importe s'il doit mettre la porte du Moyen-Orient et la Russie sens dessus dessous et empiler les cadavres mafieux comme les crêpes à la Chandeleur !

Dernier dinosaure actif de la télévision allemande, la série Tatort a fait de nombreux petits, dont le fameux personnage Nick Tschiller qui a réuni plus de 12 millions de téléspectateurs lors de son premier épisode ! Ses aventures rocambolesques ont désormais droit au grand écran, bénéficiant du savoir-faire de Christian Alvart (Pandorum, Case 39) derrière la caméra, et de la photogénie typiquement «Ich bin Bourne» de Til Schweiger (Inglorious Basterds, King Arthur, Lara Croft) à l'écran !

20H00 CINE 3

FROM VEGAS TO MACAU III – 2016 – Hong Kong/Chine Réalisé par Jing Wong Scénario de Jing Wong Casting : Chow-Yun Fat, Nick Cheung et Jacky Cheung Durée : 113 minutes

Vous avez toujours rêvé de voir une version d’Ocean's Eleven mâtinée à la sauce HK ? Vous aussi vous estimez que George Clooney n’est qu’un petit joueur face à Chow Yun-fat, qui nous prouve encore une fois qu’il est bien à toute épreuve ? La trilogie From Vegas to Macau est un spin-off de la série des années 90 : God of Gamblers. L’ex-égérie du réalisateur John Woo (Le Syndicat du Crime 1 et 2, Volte-Face, …) tient le rôle de Ken qui, accompagné de son fils "Cool" et de son neveu Ngau-Ngau, part en croisade contre un syndicat du jeu peu scrupuleux. Ayant explosé le box-office avec plus de 450.000.000 $ d’entrées à l’international, la trilogie bénéficie d’une énorme popularité au sein de l’Empire Céleste. Le 1er épisode récoltera d’ailleurs 3 nominations aux Huading Awards, la version aigre douce des Oscars.

83

Jour 8 : 11/O4

ANIMATIONS

MAGIC LAND THEATRE Loufoque, déjantée, la troupe du Magic Land Théâtre fait partie du folklore BIFFFien depuis des années. Créée en 1975, la compagnie a vu ses activités se diversifier, du spectacle de marionnettes aux émissions télévisées, mais est toujours restée fidèle à son premier amour : les arts de la rue. Ses acteurs, à l’humour délirant et absurde, enfilent leurs échasses et leurs costumes les plus fous pour, le temps du festival, se transformer en créatures étrangement fantastiques.

http://www.magicland-theatre.com

PREDATOR

Il est de retour tel un guerrier courroucé et cette fois le Predator a choisi la région de Bruxelles en Belgique comme terrain de chasse. Festivaliers du BIFFF soyez aux aguets, vous êtes sa nouvelle cible ! Que ce soit pour une photo ou pour voir ses trophées de plus près, venez rencontrer le Predator !

84

14H00 CINE 2

ANOTHER EVIL – 2016 – Etats-Unis Réalisé par Carson D. Mell Scénario de Carson D. Mell Casting : Steve Zissis, Dan Bakkedahl, Beck DeRobertis et Dax Flame Durée : 90 minutes Partis pour se reposer quelques jours dans leur maison de vacances, Dan et sa famille découvrent avec stupeur qu’ils ne sont pas seuls dans leur chalet : quelqu’un ou quelque chose semble hanter la maison… La femme de Dan décide de faire appel à Joey Lee, un exorciste hippie, afin de nettoyer cette mérule ectoplasmique, et son verdict est clair : les nouveaux locataires sont deux fantômes ambivalents, au demeurant fort sympathiques. Autant leur foutre la paix et accepter la cohabitation. Mais l’idée de cohabiter avec des clandestins d’outre-tombe n’est pas au goût de Dan, qui va demander un second avis à Os Bijoun, un exorciste réputé pour ses solutions radicales. Ce dernier pose un diagnostic radicalement différent : Dan et sa famille sont en présence du mal absolu et Os est prêt à s’attaquer à cette vermine maléfique après acceptation du devis. Mais le nettoyage va prendre pas mal de temps, laissant à Dan et Os l’occasion de s’adonner à de la lubrification sociale très alcoolisée. Mais ce genre de libations est vachement propice pour révéler que le remède est parfois plus dangereux que le mal que l’on tente d’éradiquer… Quand Carson D. Mell, scénariste de séries telles que Silicon Valley et Eastbound and Down, s'attaque au genre ultra balisé de la maison hantée, on sait qu'on risque de passer un très bon moment ! N'ayant absolument pas l'intention de réinventer Amityville, Mell va chercher son créneau horrifique dans des personnages incroyables, capables de passer d'une poilade typique de The Office au Stalker de Tarkovski en un clin d'œil ! Un tour de force phénoménal pour un film unique en son genre !

16H30 CINE 2

KILL COMMAND – 2016 – Royaume-Uni Réalisé par Steven Gomez Scénario de Steven Gomez Casting : Vanessa Kirby, David Ajala, Mike Noble Durée : 99 minutes

En termes de machines de guerre surentraînées, le commando d'élite du capitaine Bukes est probablement ce qui se fait de mieux. Mais pour garder le niveau, ce n'est pas un abonnement annuel à Basic-Fit et une sortie groupée au stand de tir qui peuvent suffire. La zone de jeu de ces barbouzes sevrés au napalm se trouve sur une île abandonnée, où ils peuvent faire des cartons pleins sur des robots tout en se dégourdissant les jambes. Mais, cette fois, ils sont accompagnés par une certaine Mills, un ingénieur mi- humain mi-cyborg, qui a la particularité ambiguë de faire partie des deux camps. Si sa présence intrigue d'abord l'escadron, celui-ci va vite avoir d'autres robots à fouetter lorsqu'il découvre que leurs fameux sparring partners en métal ont décidé de rendre les coups… Quelques cadavres plus tard, le capitaine Bukes va devoir faire face à une réalité glaçante : leurs créations ont décidé de s'émanciper et utilisent désormais toutes les bottes secrètes du commando d'élite afin de les réduire en charpie…

Alors qu'il bosse sur Monsters, Gareth Edwards met ses producteurs sur la piste de Steven Gomez, qu'il considère comme son clone. Bonne pioche puisque Gomez a un terrible pitch à leur proposer : la rencontre de Dog Soldiers et de Terminator ! Reprenant le concept très efficace du Deus ex Machina, Kill Command est un pur film de SF - bénéficiant notamment de l'équipe des Gardiens de la Galaxie et de Godzilla pour les effets spéciaux - qui ravira les nostalgiques de l'époque dorée de James Cameron !

85

19H00 CINE 2

THE VILLAGE OF NO RETURN – 2017 – Taiwan/Chine Réalisé par Chen Yu-Hsun Scénario de Chen Yu-Hsun et Chang Yoosheng Casting : Qi Shu, , Hsiao-chuan Chang, Yen-Tso Chen Durée : 116 minutes

Dans un charmant village coincé entre les montagnes et les rizières, on a appris à cultiver l'aigreur avec soin : aussi mesquins les uns que les autres, les habitants enchaînent leurs femmes, échangent leurs filles contre des cochons, s'empoisonnent pour une broutille ou se trahissent les uns les autres avec une constance qui force presque le respect. Mais vlà t'y pas qu'un beau jour débarque un mystérieux moine taoïste avec un objet tout aussi mystérieux… Malgré ses dents qui courent après le bifteck, l'aura du rebouteux spirituel est telle que tous les villageois l'écoutent comme si c'était un speech de Mélenchon au G8 : paraîtrait que le zigue a un instrument magique qui lui permet d'effacer tous les mauvais souvenirs des personnes qui le souhaitent. Forcément, avec l'arriéré de casseroles que la communauté traîne, ils sont nombreux à vouloir se débarrasser de leurs remords. Mais sans se rendre compte qu'ils peuvent devenir aussi vulnérables qu'un oncle atteint d'Alzheimer à qui l'on vient taper du pognon tous les quarts d'heure… Seulement voilà : une fois que notre charlatan aura transformé tous les villageois en poissons rouges, l'un d'entre eux aura complètement oublié qu'il avait prévu de niquer tout le village avec l'aide de bandits sanguinaires qui patientent juste à la sortie du bled...

Réalisateur de pubs chevronné et amateur de comédies slapstick qui ont voyagé partout dans le monde (Tropical Fish fut d'ailleurs en compétition à Locarno en 1995), Chen Yu-hsun signe cette fois l'un des plus gros blockbusters taïwanais jamais réalisés. Il embarque dans cette aventure hors normes l'une des plus grandes stars taïwanaises : Qi Shu (Le Transporteur, The Assassin, Journey to the West), avec aussi Eric Tsang (la trilogie Infernal Affairs) vers un succès garanti ! 21H30 CINE 2

THE UNKINDNESS OF RAVENS – 2016 – Royaume-Uni/Etats- Unis/Emirats Arabes Unis Réalisé par Lawrie Brewster Scénario de Sarah Daly Casting : Michael Brewster, Ross Campbell, Leon Carrington Durée : 115 minutes

Comme tout bon vétéran, Andrew a eu le malheur de troquer sa vie au mont-de- piété patriotique en échange d’un retour sans fanfare ni trompette : juste une saloperie de stress post-traumatique qui l’a transformé en clochard errant dans les rues d’Edimbourg. Incapable de digérer les horreurs qu’il a vues pendant la guerre, Andrew a compensé cette constipation existentielle par une phobie exacerbée des corbeaux. Encouragé par son assistante sociale, Andrew décide de se mettre au vert dans un cottage perdu dans les scottish lands, histoire de souffler un peu et de faire le point. Mais sans aucune boussole rationnelle à portée de main, Andrew est désormais impuissant face à ses démons intérieurs, qui ne se privent pas de trifouiller son inconscient à en faire péter la valve paranoïaque. Désormais seul contre ses fantômes, Andrew n’a d’autre choix que de se poser les questions qu’il a toujours évitées : sachant qu’il était posté non loin du fief de Pazuzu, fameux démon mésopotamien qui a connu son heure de gloire en 1973, a-t-il ramené un spécimen sans passer par la case quarantaine, ou a-t-il commis des atrocités telles qu’il ne croasse plus que ce qu’il voit ?

Considéré comme l'un des dix meilleurs films indépendants de l'année par Bloody Disgusting, le nouveau film de Lawrie Brewster (déjà coupable de Lord of Tears, présenté au BIFFF 2014) s'appuie sur les mythologies celtiques et dégaine ainsi un cauchemar aux pourtours assez uniques dans les productions actuelles. Éprouvant et incroyablement immersif, The Unkindness of Ravens pourrait être le bâtard de The Wicker Man et de Hellraiser, rien que ça ! 86

00H30 CINE 2

DIRECTOR’S CUT – 2016 – États-Unis Réalisé par Scénario de Penn Jillette Casting : Missi Pyle, Penn Jillette, Harry Hamlin Durée : 90 minutes

Attention, les mirettes ! Vous vous apprêtez à voir un document exceptionnel grâce à la perspicacité d'Herbert Blount : producteur émérite - enfin, contributeur d'un crowdfunding - du film Knocked Off, Blount a réussi à voler une copie pirate du film avant que celui-ci ne se fasse complètement charcuter par les requins d'Hollywood. Ce qu'il se propose de vous montrer, c'est sa vision d'esthète d'un chef-d’œuvre à la gloire de l'actrice Missi Pyle, rajoutant des scènes volées et non étalonnées avec la dextérité d'un mouflet qui s'obstine à faire entrer un triangle dans un trou carré. Blount nous livre ainsi ses commentaires acides sur l'incompétence crasse du réalisateur Adam Rifkin, nous fait croire que c'est à cause de la gueule de l'acteur Harry Hamlin qu'on a inventé la cagoule et se gargarise dans sa posture d'héritier de Fellini, alors qu'il n'arrive même pas à la cheville de Jean Rollin. Le problème, c'est qu'il a maintenant besoin de sa muse, Missi Pyle, afin de tourner sa fin alternative mais l'actrice, à la grande surprise de Blount, ne se montre pas vraiment coopérative. Peu importe : dans une société où les pizzas arrivent plus vite que les flics, il peut se permettre une séquestration temporaire pour l'amour de l'art, non ?

Scénariste de Small Soldiers (de notre Chevalier Joe Dante), Adam Rifkin avait déjà flirté avec la mise en abyme dans son sous-estimé Welcome to Hollywood (1998). Cette fois, il remet le couvert avec le scénario complètement dingue de Penn Jillette (le Penn du duo de magiciens Penn & Teller). Et tout y passe : les erreurs de raccord, les incohérences des scénarios, tout est méticuleusement démonté par un psychopathe qui rêve d'Hollywood ! Aussi hilarant que pertinent, Director's Cut casse tous les codes et sort le cinoche de ses ornières classiques ! 18H30 CINE 1

REPLACE – 2017 – Allemagne/Canada Réalisé par Norbert Keil Scénario de Norbert Keil, Richard Stanley et Scarlett Amaris Casting : Barbara Crampton, Rebecca Forsythe, Lucie Aron Durée : 101 minutes

Jeune femme absolument délicieuse à reluquer, Kyra est consciente de son charme et utilise cet atout pour se frayer un chemin dans sa vie professionnelle. Chaque matin, elle sublime donc sa beauté naturelle à coups de crèmes hydratantes, anti- rides, anti-âge et anticellulite, et part ainsi exposer sa peau à double couche au monde lubrique qui l’entoure, tel un attrape-mouches vivant qui attend avec impatience de piéger les pattes de ses prétendants. Mais, un matin, Kyra va se réveiller avec un gros paquet de peaux mortes autour d’elle, puis elle va se mettre à peler telle une Danoise sans crème protectrice à Punta Cana, avant de carrément muer comme un python… Alors que son principal gagne-pain tombe en lambeaux, Kyra est confrontée à l’impuissance de la science, qui ne lui propose qu’une tentative de greffe sans certitude de résultats. Le problème, c’est que notre jeune femme s’arrache des morceaux dignes de se faire une pita gyros juste en se grattant, et elle risque d’atteindre l’os en moins de 24 heures. Jusqu’à ce qu’un accident malencontreux lui révèle qu’en appliquant la peau d’autres personnes, son tissu se régénère de lui-même…

À mi-chemin entre le vampirisme et le cannibalisme mondain, Replace et son esthétique léchée des années 80 est la version réussie de The Neon Demon, gommant l’egotrip de Refn pour une réflexion plus poussée sur l’apparence et le sacrifice moral d’une beauté éternelle. Réalisé par Norbert Keil et coécrit avec notre ancien membre du jury international, Richard Stanley, Replace est également une occasion parfaite de retrouver Barbara Crampton, déjà présente cette année dans Beyond the Gates. Quel petit monde, décidément !

87

20H30 CINE 1

OPERATION MEKONG – 2016 – Hong Kong/Chine Réalisé par Dante Lam Scénario de Dante Lam, Kang Ki Chu, Siu Kwan Lau, Eric Lin et Wai Ching Tam Casting : Joyce Wenjuan Feng, Baoguo, Xudong Wu Durée : 140 minutes

A part pour certains obsédés du salon de l'érotisme, le Triangle d'Or est surtout synonyme de paradis de la schnouf. Non seulement, c'est l'un des plus grands zonings du monde pour les grossistes en drogues mais, vu sa position à cheval sur les frontières de la Birmanie, du Laos et de la Thaïlande, c'est une véritable no-go zone où même Fox News n'oserait pas inventer des faits alternatifs. Les différents gouvernements ayant souvent quelque chose sur le feu qui sonne à la porte, ils ferment les yeux la plupart du temps sur les horribles exactions qui y sont commises. Mais lorsque deux navires chinois sont attaqués sur la rivière Mékong, suivis de l'exécution sommaire de 13 personnes sur lesquelles on planque 900,000 pilules de meth, c'est le dérapage de trop pour le gouvernement chinois : Pékin envoie illico l'élite des narcotiques faire le ménage et découvrir qui se cache derrière cette mise en scène à faire passer les Chinois pour de gros larbins drogués à la meth. Mais dans un royaume sans lois, coincé en plein milieu d'une jungle hostile, nos soldats d'élite sentent très vite qu'ils vont jouer avec les vis de leur cercueil à tout instant…

Inspiré d'une histoire vraie qui a secoué la région en 2011, le nouveau film de Dante Lam (That Demon Within) a failli créer un incident diplomatique avec la Thaïlande. Pourtant, c'est mal connaître le bonhomme : Lam n'est pas un porte-voix politique. C'est un entertainer de génie qui signe ici l'un des films d'action les plus burnés de Chine. Filant à 100 à l'heure dès son entame, Operation Mekong est de toute évidence le genre de péloche que Dante Lam devrait envoyer à Stallone pour passer l'audition d'Expendables 5 ! 22H30 CINE 1

HENTAI KAMEN : THE ABNORMAL CRISIS – 2016 – Japon Réalisé par Yuichi Fukuda Scénario de Yuichi Fukuda et Keishû Andô Casting : Asamu Adachi, Hirofumi Arai, Narushi Ikeda Durée : 119 minutes

Flashback pour les non-initiés : Kyosuke Shikijo était un étudiant complètement bleu de la belle Aïko. À tel point que si l'amour était un poil, il lui aurait probablement offert le Portugal. Mais sa timidité maladive combinée à son penchant pervers l'ont juste amené à renifler en loucedé les sous-vêtements d'Aiko, le transformant aussitôt en Hentaï Kamen, superhéros aux burnes en titane arrivé pile poil pour sauver le monde d'un vilain très méchant.

Quatre ans plus tard, Kyosuke est en cure de désintox, fuyant les culottes comme la peste pour être digne d'Aiko. Mais, comme dirait Patrick Chirac : «chassez le naturiste, il revient au bungalow», un nouvel ennemi vient de débarquer en ville, aidé d'un monstre mutant mi-crabe royal mi-aspirateur Dyson. Son nom ? Le Dynoson, capable d'aspirer toutes les petites culottes du monde entier… Afin de sauver une fois de plus l'humanité, Kyosuke comprend qu'il doit sacrifier son élégance fragile pour replonger dans les miasmes des strings usagés, à condition qu'il en trouve encore un à enfiler... En 2013, Yûchi Fukuda adapte le manga déjanté de Keishû Andô, créant un objet culte instantané avec HK : Forbidden Super Hero. Comme il préfère prendre ses rêves pour des réalités plutôt que son slip pour une tasse à café, Fukuda rappelle Ryôhei Suzuki et tourne une suite encore plus délirante. Le résultat est à l'aune de leur folie créative, multipliant les hommages au Spiderman 2 de Sam Raimi, pour une parodie aussi … culottée que le masque de son héros. 88

20H00 CINE 3

I AM A CYBORG, BUT THAT’S OK – 2016 – Corée du Sud Réalisé par Park Chan-wook Scénario de Park Chan-wook et Jeong Seo-kyeong Casting : Lim Soo-jung, Choi Hie-jin, Rain Durée : 105 minutes

Avec ses scénarii aussi complexes que traumatisants, ce réalisateur coréen nous a depuis toujours habitué à douter de tout, à retourner tout dans tous les sens. Et ceci se voit dans toutes ses productions, à une exception près : son ovni I’m a Cyborg, but that’s Ok (2006). Dans cette œuvre poétique et légère, le maître coréen nous transporte dans un asile psychiatrique à la rencontre de Lim, une jeune femme bien humaine mais persuadée d’être un robot, et Rain, un beau gosse dont l’imagination et la sensibilité l’amène à penser qu’il peut voler les âmes. Cette rencontre tendre dans un univers mélangeant le réel et l’invisible garde la patte chan-wookienne : des plans à couper le souffle, un scénario béton et une caméra parfaitement maîtrisée ! En trois mots et un point d’exclamation: courez le voir !

89

Jour 9 : 12/O4

MASTERCLASS SON 18H00 CINE 3

Un retour au muet, et c'est bonjour chômage !

C’est bien connu, le cinéma, c’est de l’image mais aussi - et surtout - du son (rappelons-nous des fameux pneus du commissaire Moulin qui crissent sur une pelouse) ! Et quand on parle d’univers sonore, rien de mieux qu’une musique magistralement choisie afin d’accentuer la peur, déranger, faire monter les larmes aux yeux ou encore transformer une baston au marteau en un événement épique. Dans de rares cas, le morceau est mythique : l'harmonica d'Il était une fois dans l'Ouest, le synthé d'Halloween, la ritournelle de La Panthère Rose ou encore les ambiances à vous coller les bonbons au paquet de Psycho et des Dents de la Mer. Mais, le plus souvent, ce choix est une route jonchée d’embûches : faut-il prendre une musique existante ? Doit-on plutôt se diriger vers une musique de commande ? Et, dans ce cas, comment imagine-t-on et produit-on un tel univers sonore ? Bref, on entre dans une infinité de questions qui ne finissent pas de s’enchaîner et les réponses fuient au loin.

Pour le coup on s’est dit qu'on allait voir directement à la source, avec les cofondateurs de General Score, une structure développant des musiques pour divers supports images (dont les films de Patrick Ridremont (Dead Man Talking, 2012), Thierry Michel (L’homme qui répare les femmes, 2015) ou encore de Stéphane De Groodt (Palais de justesse, 2013)). Ces personnes, vous les connaissez peut-être déjà. Il s’agit de Paul Englebert, aka «Le Général» de General Score, qui sévit dans le cinéma depuis 1984, autant dans l’image (étalonneur, monteur, truquiste et on en passe...) que dans le son. Thierry Plas, le guitariste et co-auteur du légendaire groupe de rock Machiavel qui garde sa vocation d’artiste live et studio tout en s’adonnant à fond dans le «sound designing» pour le cinéma. Et Michel Duprez, un fana de rock qui, ayant quitté ses études en sciences économiques afin de créer un studio d’enregistrement, a visité le monde associatif et théâtral avant de s’adonner entièrement à la composition originale pour le cinéma.

90

ANIMATIONS

PUCK COMPANY

La Puck Company est de retour au BIFFF ! Après une intense réflexion, le sacrifice d'une dizaine de poulets (juste parce que c'est fun), un litre de vin bu pour chaque litre de sang présent dans le corps de ses membres, la Puck a décidé cette année de se mettre au service du public du BIFFF ! Oui, oui, ils seront là pour vous ! C'est presque une bonne nouvelle. Presque...

De plus, cette année encore, ils feront concourir les meilleurs zombies lors des ZomBIFFF'lympics et ils emmèneront la ZomBIFFF parade à l'aide de leur char qui-n'a-pas-encore-de-nom-parce-qu'on-le- construit-là-maintenant.

Tout un programme ! https://www.facebook.com/puckcompany/

PREDATOR

Il est de retour tel un guerrier courroucé et cette fois le Predator a choisi la région de Bruxelles en Belgique comme terrain de chasse. Festivaliers du BIFFF soyez aux aguets, vous êtes sa nouvelle cible ! Que ce soit pour une photo ou pour voir ses trophées de plus près, venez rencontrer le Predator !

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14H00 CINE 2

THERAPY – 2016 – France Réalisé par Nathan Ambrosioni Scénario de Nathan Ambrosioni Casting : Nathan Ambrosini, Thierry Azzopardi, Vanessa Azzopardi Durée : 96 minutes

Pour Jane et Simon, deux policiers qui sortent leur flingue aussi souvent que le Dalaï Lama, cet appel sent le vilain dépôt clandestin : un gardien de nuit vient de découvrir tout un tas d'équipements vidéos pendant sa ronde, et la fraude au parc à conteneurs est probablement l'un des délits les plus excitants que nos deux flics auront à traiter dans ce patelin trop calme. Pourtant, en refilant tout le matos électronique à leur équipe scientifique, trop heureuse d'enfin faire autre chose que de se toucher la nouille devant une redif' de Joséphine, Ange Gardien, nos gardiens de la paix vont faire une découverte terrifiante : les premières images dérushées qu'ils reçoivent semblent anodines. Une bande de potes qui se paie du bon temps en pleine nature. Mais, quelques cris plus tard, les enquêteurs se retrouvent avec une disparition mystérieuse sur les bras. Ils comprennent très vite qu'ils devront jouer la montre car, si les prochaines images qui arriveront pourront leur donner des indices supplémentaires, c'est également un délai macabre où cette disparition peut se transformer en meurtre collectif, gratuit et… très sanglant.

Recyclant le thème éculé du found footage pour l'intégrer pleinement dans son récit, Nathan Ambrosioni sait ce qu'il veut offrir à ses spectateurs : grand amateur de frissons, il excelle dans l'art de faire grimper le trouillomètre à coups de jump scares et d'ombres pas nettes à l'arrière-plan tout en montant patiemment ses intrigues parallèles. Oh, petit détail qui a son importance : Nathan a réalisé Therapy à 16 ans - un âge où d'autres vont chasser des Pokémons toute la journée - et l'a déjà présenté notamment à Sitges et à Fantasia ! Autant dire que ce petit bonhomme a du talent à revendre ! 16H30 CINE 2

BOY MISSING – 2016 – Espagne Réalisé par Mar Targarona Scénario de Oriol Paulo Casting : Blanca Portillo, José Coronado et Macarena Gomez Durée : 105 minutes

Lorsque le jeune Victor est retrouvé en train d'errer sur une route, la gueule en sang, il n'y a personne qui ose lui dire «Reviens gamin, c'est pour rire !». D'abord, parce que Victor a les esgourdes bouchées depuis la naissance et, ensuite, parce que les flics prennent cette affaire très au sérieux. D'autant que la mère du rejeton n'est autre que Patricia De Lucas, une avocate redoutable qui fait les beaux jours des faits divers dans les médias. Après les premiers soins, Victor raconte - enfin, écrit - qu'un homme a tenté de le kidnapper, mais qu'il a réussi à s'enfuir avant de découvrir à quelle sauce il allait être mangé. Un tapissage plus tard, le garçon reconnaît formellement son agresseur mais, malgré un alibi qui prend l'eau, le suspect est très vite relâché, faute de preuves suffisantes… Craignant pour la vie de son fils, Patricia décide de passer de l'autre côté de la barrière et applique une justice aussi personnelle qu'expéditive. Mais la situation va très vite la dépasser, créant des réactions en chaîne aussi dramatiques que vicelardes…

Quand Mar Targarona, productrice de The Orphanage, Julia's Eyes, The Body et Paranormal Xperience 3D, s'allie avec le scénariste Oriol Paulo (également présent au BIFFF en tant que réalisateur de The Invisible Guest), on sait que les Espagnols vont de nouveau s'avancer victorieux sur le terrain du thriller très bien ficelé. Boy Missing est une véritable poupée russe de faux semblants, admirablement servie par Blanca Portillo (La Chispa de la Vida), José Coronado (également à l'affiche de The Invisible Guest et Smoke and Mirrors) et la chouchoute ibère du BIFFF : Macarena Gomez !

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19H00 CINE 2

EAT LOCAL – 2016 – Royaume-Uni Réalisé par Jason Flemyng Scénario de Danny King Casting : Charlie Cox, Tony Curran, Freema Agyeman Durée : 94 minutes

Comme tous les 50 ans, les vampires du Royaume-Uni se réunissent pour leur traditionnel conseil d'administration. Cette fois, ils ont déniché une fermette tout ce qu'il y a de plus cosy afin de discuter territoires, disputes éventuelles, menaces sur la communauté et gestion des stocks de nourriture. Un point à l'ordre du jour retient particulièrement l'attention de l'assemblée : l'arrivée de Sebastian, un nouveau venu dans la communauté. Mais comme nos vampires sont de petits farceurs, l'élu en question ignore tout de sa nomination et croit avoir signé pour une séance de youplala épicée avec une cougar aimant le cuir… Pourtant, nos écluseurs de jugulaire auront très peu de temps pour savourer leur farce car, posté dans les collines environnantes, un détachement de forces spéciales se déploie avec un ordre de mission très clair : buter le monstre qui se cache dans la fermette. Et là, forcément, l'occasion est trop belle pour passer à côté de cette tranche de rigolade. Non mais, la gueule que ces militaires aguerris vont tirer lorsqu'ils découvriront qu'ils sont une meute entière, impatients de sabrer ces champagnes d'hémoglobine en treillis qui passeront la porte...

Voilà plus de dix ans que Jason Flemyng rêvait d'adapter ce scénario de l'auteur Danny King ! Séduit par ce mélange entre Assault on Precinct 13, Entretien avec un Vampire et l'humour «so british» de King, Flemyng a troqué sa casquette d'acteur à succès (Layer Cake, La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, Benjamin Button) pour une première réalisation qui sent le défouloir après une trop longue expérience hollywoodienne ! En plus, ça saigne et ça tâche vilain entre potes puisqu'on y retrouve Charlie Cox (Daredevil), Tony Curran (Gladiator) et Freema Agyeman (Doctor Who) ! 21H30 CINE 2

THE CHAMBER – 2017 – Royaume-Uni Réalisé par Ben Parker Scénario de Ben Parker Casting : Johannes Kuhnke, Christian Hillborg, Charlotte Salt et James McArdle Durée : 88 minutes

Nous voici à bord du navire de recherche Yongang, qui mouille en pleine Mer Jaune, à quelques brasses à peine d’une Corée du Nord qui semble s’être réveillée avec une soudaine envie de faire chier le monde libre. La situation est tellement tendue que trois membres des opérations spéciales ricaines viennent de monter à bord et réquisitionnent l’Aurora, un sous-marin aussi vieux que la reine d’Angleterre, pour une mission secrète. Tellement secrète que Mats, le pilote de l’Aurora, a juste le droit de fermer sa gueule alors qu’il est aux commandes de cet antique suppositoire en métal. Résigné à l’idée qu’ils ne vont pas chanter des chansons paillardes en se tapant dans le dos, Mats est pourtant très loin d’imaginer la suite des événements : cette fameuse mission secrète sera finalement le cadet de ses soucis, une fois qu’une explosion retournera l’Aurora qui va, doucement mais sûrement, se remplir de flotte. Et pour le coup, une ambiance chaleureuse aurait été la bienvenue lorsqu’on est coincé à plus de cent mètres de la surface de la mer…

À mi-chemin entre Das Boot et Buried, le premier long de Ben Parker ne se laisse sûrement pas écraser par ces références solides. Armé d’un scénario qui ne prend pas l’eau, il livre un thriller sous haute tension qui non seulement capitalise (forcément) sur l’aspect claustro de la situation, mais qui se montre très roublard quant aux retournements de situation et aux concours d’apnée prolongée entre Johannes Kuhnke (Force Majeure) et Christian Hillborg (The Bridge) !

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00H30 CINE 2

RE: BORN – 2016 – Japon Réalisé par Yuji Shimomura Scénario de Yuji Shimomura Casting : Tak Sakaguchi, Hitomi Hasebe, Issei Ishida, Masaya Katô Durée : 115 minutes

Petit épicier sans histoire, Toshiro est le genre de gars peu causant qui mange ses nouilles en faisant des «sluurp» discrets et se couche avant l’ouverture des boîtes de nuit, en même temps que Sachi, sa fille adoptive. Mais ranger des conserves et compter les petits pois n’était pas sa vocation première : il fut un temps où on l’appelait le «Fantôme» dans les opérations spéciales, l’arme ultime qu’on utilisait pour avoir le dernier mot dans une négociation qui tournait vilain. La légende raconte même qu’il était si rapide qu’il pouvait éviter les balles, c’est dire si le mec était une pointure… D’ailleurs, le passé risque bien de le rattraper quand d’anciens membres de son commando décident de lui chercher des noises, persuadés que Toshiro est responsable de l’hécatombe qui a décimé leur équipe. Au début, notre petit épicier se contente de quelques claques entre deux inventaires mais, lorsqu’ils s’en prennent à Sachi, ses adversaires ont intérêt à croire en Dieu car ils risquent de le rencontrer plus vite que prévu…

Rencontrés sur le culte Versus (2000) de Kitamura, le réalisateur Yuji Shimomura et Tak Sakaguchi ont remis le couvert avec Death Trance (BIFFF 2006) avant de tutoyer les sommets de la castagne avec Re : Born. Pour les néophytes qui pensent que Sakaguchi est un pléonasme pour un sac à main de luxe, sachez que le pey est un expert en Bajiquan, Shorinji Kempo et kick-boxing, et si vous voulez voir de quoi il est capable si on le laisse jouer avec les articles du Brico, venez voir Re : Born. C’est tout simplement du jamais vu !

18H00 CINE 1

AT THE END OF THE TUNNEL – 2016 – Argentine/Espagne Réalisé par Rodrigo Grande Scénario de Rodrigo Grande Casting : Leonardo Sbaraglia, Pablo Echarri et Clara Lago Durée : 120 minutes

Cloué dans un fauteuil roulant, Joaquin vit reclus dans son énorme baraque de Buenos Aires, entouré de son chien mourant et de ses dettes. Autant dire que ce n'est pas le genre de mec avec qui on pourrait se taper le cul par terre ; mais cela ne semble pas arrêter la délicieuse Berta, qui aimerait bien louer l'étage du dessus pour elle et sa fille, Betsy. Sentant qu'il n'aura bientôt plus que l'impôt sur les os, Joaquin accepte l'irruption soudaine de cette jeune mère de famille dans sa maison, et peu importe si cette dernière est danseuse dans un club où l'effeuillage ne se fait pas qu'en automne. Se réfugiant dans sa cave afin de bien cultiver sa misanthropie, Joaquin commence alors à entendre des voix derrière les murs. Curieux des bribes de conversation qu'il a entendues avec un stéthoscope d'occase, Joaquin bidouille un système d'espionnage maison pour satisfaire son côté «Fenêtre sur cour» à la sauce «Caméra dans le mur». Il découvre alors qu'un gang est en train de creuser un tunnel dans le but de cambrioler la banque d'en face. Son passe-temps devient très excitant lorsqu'il apprend que le tunnel passe par-dessous sa cave. Très inquiétant, par contre, lorsqu'il surprend Berta sur son écran, en train de rouler, à côté, des galoches au vilain monsieur à la pelle…

Avec son petit côté Rififi (Jules Dassin) qui rencontre La Grande Evasion (John Sturges), le nouveau thriller nerveux de Rodrigo Grande est l'équivalent cinématographique du sauna : on sue pendant la majeure partie du temps et on en ressort très soulagé ! Ce chef-d’œuvre de tension qui réunit Federico Luppi, Leonardo Sbaraglia (Wild Tales) et Clara Lago (The End, BIFFF 2013) multiplie les références pour cinéphiles (ah, Le Faucon Maltais) et n'a pas volé son hold-up au box-office argentin !

94

20H30 CINE 1

THE MERMAID – 2016 – Hong Kong/Chine Réalisé par Stephen Chow Scénario de Hing-Ka Chan, Stephen Chow, Chi Keung Fung, Miu-Kei Ho, Ivy Kong, Si-Cheun Lee, Zhengyu Lu et Kan-Cheung Tsang Casting: Chao Deng, Show Lo et Yuqi Zhang Durée: 94 minutes

Après avoir lâché quelques billions de yuans, le richissime homme d'affaires Liu Xuan est désormais l'heureux propriétaire du Golfe Vert, sanctuaire naturel qu'il rêve de transformer en complexe industriel. Forcément, les écolos du coin tirent la gueule car le Golfe est connu pour être un havre de paix destiné aux dauphins, mais Liu Xuan s'en cogne. À tel point d'ailleurs qu'il a créé un sonar surpuissant capable de transformer Flipper en sashimi instantané. Mais ce qu'il ignore, c'est qu'une colonie de sirènes crèche également dans les parages, et son fameux grille- pain à poiscaille n'a pas vraiment bonne réputation chez ces créatures mythiques… Celles-ci décident alors d'envoyer Shan, l'une de leurs sirènes à la voix ensorcelante, charmer l'ennemi sur la terre ferme afin de lui tendre un piège mortel. Mais si Shan pensait que le plus dur serait d'enfiler une robe de soirée sur ses écailles, tout en s'arrosant d'une bonne dose de Shalimar pour enlever cette odeur à décoller les papiers peints, elle a tout faux : dans ce monde d'humains, où l'on tue des baleines pour maquiller des thons, jamais elle n'aurait pu imaginer une seule seconde ce qu'elle s'apprête à vivre…

On lui devait déjà Shaolin Soccer, Kung Fu Hustle ou encore Journey to the West. Stephen Chow, l'enfant prodige du cinéma chinois est enfin de retour au BIFFF ! Cette fois, avec sa démesure coutumière, Chow s'accapare le conte d'Andersen pour en faire un romance fantastique bigger than life. Loué par les critiques du monde entier pour son charme unique, The Mermaid peut également se vanter d'être le plus gros blockbuster de tous les temps au pays de Jackie Chan, et nous offre au passage un caméo de Tsui Hark qui fera plaisir à pas mal de fans !

22H30 CINE 1

LITTLE NIGHTMARES – 2017 – Japon Réalisé par Takashi Shimizu Scénario de Takashi Shimizu Casting : Mugi Kadowaki, Daiki Arioka, Hideaki Takizawa Durée : 111 minutes

Une petite ville tranquille est chamboulée par des disparitions mystérieuses d'enfants, tandis que des adultes meurent dans des circonstances étranges. Sur Internet, c'est très vite la course aux rumeurs les plus folles : on y raconte qu'un adulte qui aurait la mauvaise surprise de rencontrer l'un de ces fameux enfants disparus est bon pour finir au cimetière trois jours plus tard… Shunya Ezaki, un gratte-papier local, reste quand même très sceptique face à ces racontars et décide de mener l'enquête par lui-même. Rationnel jusqu'au bout de la plume, Shunya finira pourtant par découvrir une réalité effrayante et propice à une vasectomie à sec : un homme mystérieux surnommé le Kodomo Tsukai - celui qui murmure à l'oreille des enfants - semble traîner dans les parages avec un pouvoir hors normes. Celui de pénétrer l'esprit d'enfants «empruntés» en rue pour qu'ils jettent une volée de malédictions mortelles aux adultes, bien pires que le supplice de la roue agrémenté d'une 854e reprise de «libérée, délivrée» chère à nos petits marmots de m…

Rentré au panthéon des films d'horreur cultes avec The Grudge, notre ancien membre du jury international Takashi Shimizu a fait un petit détour par Hollywood (pour le remake de The Grudge et Flight 7500) pour ensuite revenir aux sources de son talent : la J-Horror dans tout ce qu'elle a de plus flippant ! Avec Little Nightmares, il crée l'un des croque-mitaines les plus marquants de ces dernières années, et c'est au BIFFF qu'il a choisi de dévoiler en avant-première mondiale son nouveau concentré de terreur. 95

20H00 CINE 3

LADY VENGEANCE – 2005 – Corée du Sud Réalisé par Park Chan-wook Scénario de Jeong Seo-kyeong Casting : Lee Yeong-ae, Choi Min-sik et Kim Shi-hoo Durée : 112 minutes

Avec Lady Vengeance (2006), Park Chan-wook referme sa trilogie cultissime sur la vengeance. S’il ouvrait ce bal sadique en 2003 avec l’incroyable Sympathy for Mr. Vengeance avant d’enchaîner avec Old Boy (2005), dont le twist final est responsable d’une fracture cérébrale mondiale ; ce cinéaste coréen a parfait ses armes afin de délivrer un dernier opus d’une réalisation magistrale. On y suit l’histoire de Lee Guem-ja qui, après avoir purgé une peine de 13 ans pour un crime qu’elle n’a pas commis, va réclamer le sang et les larmes du véritable coupable. Cette œuvre pousse l’image et le son à un très haut niveau pour débarquer le spectateur de ses retranchements moraux, éthiques et émotifs (même si ça fait un peu stéréotype, les Asiatiques savent faire preuve d’une incroyable imagination quand on parle de torture et autres). Tout ceci en espérant que ce chef-d’œuvre ne devienne pas un parfait guide du tueur pour certains BIFFFeurs !

96

Jour 1O : 13/O4

GAMING MADNESS DAY 18H00 CINE 3

97

ANIMATIONS

ANIMARE Le Petit Chaperon Rouge

Qui ne connait pas ce conte ! Le petit chaperon rouge marche d'un pas vif dans les rues à la recherche de la maison de sa grand-mère. Mais le loup lorgne derrière le coin. Le petit chaperon rouge espère que tout le monde l’aidera afin d’arriver saine et sauve chez sa bonne- maman.

http://www.animare.eu

PREDATOR

Il est de retour tel un guerrier courroucé et cette fois le Predator a choisi la région de Bruxelles en Belgique comme terrain de chasse. Festivaliers du BIFFF soyez aux aguets, vous êtes sa nouvelle cible ! Que ce soit pour une photo ou pour voir ses trophées de plus près, venez rencontrer le Predator !

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14H00 CINE 2

VAMPIRE CLEANUP DEPARTMENT – 2017 – Hong Kong/Chine Réalisé par Yan Pak Wing et Sin Hang Chiu Scénario de Yan Pak Wing, Ho Wing Hang et Cheung Kiu Kai Casting : Babyjohn Choi, Siu Ho Chin et Richard Ng Durée : 94 minutes

Croyez-le ou non : les vampires chinois existent depuis la nuit des temps ! Bien que ces suceurs de sang ont une réputation à vous transformer en cachet d'aspirine, ils ont aussi la particularité de se déplacer en sautant comme des kangourous. Le département de nettoyage des vampires n'ayant pas vraiment envie de voir des Van Helsing du dimanche enfoncer des pieux dans le thorax de gosses jouant à la marelle, le secret est évidemment bien gardé. Tim, la dernière recrue du département, applique le protocole à la lettre et fait marcher l'incinérateur à vampires sans se poser de questions. Mais, pendant une mission nocturne, il tombe sur Summer, une bombasse aux canines pointues qui fait à peine ses deux siècles. Décidant de cacher Summer à l'insu de ses collègues, Tim découvre au fil des nuits qu'elle est capable de récupérer un peu d'humanité, malgré son côté Skippy assoiffé de sang. Convaincu qu'il doit mettre son équipe au parfum, Tim choisit pourtant le pire moment pour faire les présentations : la «Lune Rouge» vient d'apparaître, annonçant l'arrivée du roi des vampires. Et vu que ça fait maintenant un siècle qu'il a le gosier sec, c'est clair qu'il n'est pas venu pour poser du lino…

Bien décidés à mettre les petits plats dans les grands pour leur relecture du mythe vampiresque à la sauce taoïste, le duo de réalisateurs Pak Wing Yan et Sin Hang Chiu évite judicieusement le comique troupier qui caractérisait les dernières incursions du cinéma HK dans l'univers de Bram Stoker. Ici, c'est juste un pur délice visuel, un design soigné, des jugulaires qui pètent à foison et un casting poids lourds : Baby john Choi (IP Man 3), Richard NG (Rigor Mortis, Detective Dee) et Siu Ho Chin (14 Blades) ! 16H30 CINE 2

INTERCHANGE – 2016 – Malaisie/Indonésie Réalisé par Dain Iskander Said Scénario de Dain Iskander Said, Redza Minhat, Nandita Solomon et June Tan Casting : Prisia Nasution, Iedil Putra et Shaheizy Sam Durée : 102 minutes

Ayant fait le deuil d'une carrière glamour où il aurait pu tirer des mannequins (enfin, leurs portraits) avec son objectif, Adam se contente désormais de photographier des modèles qui ont l'avantage de ne pas bouger des masses. Car son studio, ce sont les scènes de crime et son principal employeur est la maison poulaga de Kuala Lumpur. Le bonhomme a forcément l'estomac bien accroché, capable de s'avaler un Martino supplément cornichons tout en faisant un gros plan sur une cervelle explosée. Tout va pourtant changer avec la découverte d'un cadavre suspendu comme un lustre Louis XV, complètement vidé de son sang et, avec comme seuls indices, un négatif sous verre et des plumes d'oiseau… Entre un vampire qui a la descente de Depardieu et une aigrette carnivore, les thèses les plus farfelues circulent dans la police. Mais le développement du fameux négatif va conduire Adam et ses collègues enquêteurs sur une piste qu'ils n'auraient jamais imaginée, tandis que d'autres lustres humains sont signalés aux quatre coins de la ville…

Attention ! Voici un thriller d'ambiance aux faux airs de Seven qui nous vient tout droit du pays d'origine de James Wan ! Mais la plus-value indéniable qu'apporte le réalisateur Dain Said est cette réhabilitation de la spiritualité et des rites shamaniques qui transcendent cette enquête glauque, pointant dès lors un seul coupable : la modernité du 21e siècle qui, au nom du progrès, a balayé tout un héritage culturel. Une mise en abyme aussi hypnotique que vertigineuse qui remet brillamment en cause l'esprit étriqué de l'Homme Moderne. Et on ne parle évidemment pas du catalogue éponyme…

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19H00 CINE 2

MEMOIRS OF A MURDERER – 2017 – Japon Réalisé par Yu Irie Scénario de Yu Irie, Kenya Hirata, Byeong-gil Jeong Casting : Tatsuya Fujiwara, Hideaki Itô, Mitsuru Hirata et Anna Ishibashi Durée : 117 minutes

En 1995, Ko Makimura est encore un bleu-bite parmi les forces de l'ordre de Tokyo, et il est un peu comme un paraplégique dans son fauteuil : il attend désespérément que ça bouge. En plus, il n'est pas gourmand, hein : un petit vol à l'étalage ou un car-jacking ferait amplement l’affaire. Mais, hasard macabre du calendrier, son baptême du feu sera une série de meurtres particulièrement violents. Cinq au total, commis par un psychopathe narcissique, féru de strangulation de ses victimes devant les yeux horrifiés d'un proche… 22 ans plus tard, l'affaire n'a toujours pas été résolue et Makimura - même s'il a entre-temps attrapé plus de criminels que l'inspecteur Derrick durant ses 281 épisodes - n'a jamais digéré cet échec. Et ce n'est certainement pas la sortie très médiatisée d'un livre écrit par l'auteur présumé de ces meurtres qui va aider Makimura à oublier ce fiasco : n'ayant probablement pas trouvé de succursale de Publifin au Japon pour se faire un peu d'argent de poche, Masato Sonezaki décide de capitaliser sur sa notoriété de serial-killer, désormais intouchable grâce à la prescription pour les crimes qu'il a commis…

Cette histoire vous semble familière ? Normal : voici le remake japonais de Confession of Murder, énorme carton du réalisateur coréen Jung Byung-gil qui avait d'ailleurs reçu le prix du Thriller au BIFFF 2013. Ne gardant que l'ossature du scénario afin d’éviter un copier-coller paresseux, le réalisateur Yû Irie (The Sun, Joker Game) se réapproprie cette histoire dingue, aussi tendue qu'un conseil d'administration chez Nethys, avec Tatsuya Fujiwara (également dans Death Note au BIFFF) et le vétéran Hideaki Itô (The Princess Blade, Sukiyaki Western Django). 21H30 CINE 2

BLUEBEARD – 2016 – Corée du Sud Réalisé par Soo-youn Lee Scénario de Soo-youn Lee Casting : Jin-woong Cho et Dae-myung Kim

Après s'être lamentablement ramassé avec son projet de clinique huppée à Séoul, le docteur Seung-hoon se voit contraint de jouer les proctologues de campagne dans la périphérie de Gangnam. Pour vous donner une idée, c'est un peu comme rêver d'un 4 étoiles au Sablon et terminer avec un fritkot à Tourinnes-Saint- Lambert : ça refroidit pas mal, surtout quand votre moitié décide au même moment de quitter la maison et que votre nouveau lieu de travail est surtout réputé pour ses meurtres glauques. Malgré cela, Seung-hoon enchaîne les canules rectales avec l'abnégation d'un homme résigné, jusqu'au jour où il reçoit le propriétaire de son nouvel appartement en consultation : déjà pas très à l'aise à l'idée de cureter le colon de son proprio, notre bon docteur va avoir droit à une diarrhée verbale du vieil homme, due aux sédatifs administrés, qui a tout l'air d'être une confession de meurtre en bonne et due forme. Sachant que la famille du propriétaire tient une boucherie au rez-de-chaussée de son appartement et qu'un nouveau corps débité au hachoir vient de faire son apparition dans le fleuve, Seung-hoon a beau faire des macramés avec son serment d'Hippocrate, il n'est plus très chaud à l'idée de rentrer chez lui…

13 ans après la projection d'Uninvited au BIFFF, la réalisatrice coréenne Lee Soo-youn a certes pris son temps, mais c'est pour mieux nous faire plaisir ! Avec son titre qui fait forcément écho au conte de Charles Perrault, Bluebeard est l'une des rares incursions coréennes dans l'univers typiquement hitchcockien, avec son lot de faux- semblants et de perversions. Au centre de ce cauchemar, Cho Jin-woon (Nameless Gangster, Roaring Currents, A Hard Day, The Handmaiden) prouve qu'il est désormais une pièce maîtresse du cinoche coréen !

100

00H30 CINE 2

HYPERSOMNIA – 2016 – Argentine Réalisé par Gabriel Grieco Scénario de Gabriel Grieco, Sebastian Rotstein Casting: Yamila Saud, Naiara Awada, Jimena Baron, Fabiana Cantilo Durée: 90 minutes

Jeune actrice débutante, Milena est un joli brin de fille avec - disons - beaucoup de conversation. Pourtant, refusant de laisser son pare-choc remplir son CV, elle galère afin de percer et se retrouve souvent dans la glace au chocolat de Miss Belgique. Mais, un jour, un metteur en scène aux méthodes peu orthodoxes décide de lui offrir le rôle principal de sa prochaine pièce de théâtre : peu importe les jeux dérangeants auxquels elle doit se soumettre, Milena accepte de devenir un objet de désir tant que la couche intellectuelle tient bon. Mais, au fur et à mesure des répétitions, elle finit par sombrer dans une transe qui l'envoie dans un endroit sinistre. Un labyrinthe de cachots où Milena et d'autres femmes sont louées à des pervers richissimes. Simple rêve ou réalité alternative ? Elle n'en sait rien. Par contre, ces deux mondes ont tendance à se juxtaposer un peu trop souvent, à tel point qu'elle ne sait désormais plus si elle est actrice ou prostituée. Si elle est faite pour tenir le haut du pavé ou si elle doit descendre sur le trottoir. Et même si, dans les deux cas, elle doit simuler pour être payée, la nuance a quand même son importance, n’est-ce pas !?

Après un Still Life bien troussé en 2014, Gabriel Grieco est encore sur le point de nous surprendre : œuvre d'un magnétisme visuel incroyable, Hypersomnia se décline comme un patchwork inspiré à la fois de Suspiria, de Black Swan et de Sucker Punch : rien que ça ! Naviguant entre schizophrénie et onirisme glauque, la jeune actrice débutante Yamila Saud se paie au passage une belle mise en abyme dans une œuvre unique, qui en dit long sur la traite des êtres humains au 21e siècle… 18H30 CINE 1

THE WHITE KING – 2016 – Royaume-Uni/Allemagne/Hongrie/Suède Réalisé par Alex Helfrecht et Jörg Tittel Scénario d’Alex Helfrech, Jörg Tittel et György Dragoman Casting : Jonathan Pryce, Fiona Shaw, Greta Scacchi et Olivia Williams Durée : 89 minutes

À 12 ans, Djata est un jeune garçon qui vit dans l'insouciance totale. Son cocon familial est son refuge avec, comme socle solide et essentiel, son père. Mais, un beau jour - enfin, pas si beau que ça, finalement -, des militaires débarquent chez eux, sans fleurs ni pralines, avec la ferme intention de taper la causette avec le paternel. Et ce, dans un endroit que ne renierait pas Amnesty International pour son catalogue des atrocités… Violemment secoué par cette arrestation arbitraire, Djata décide de mettre un terme à sa carrière d'enfant et s'enrôle auprès des adultes afin d’épauler sa mère, mais surtout découvrir une réalité qui a tout du cauchemar vivant : un Homeland, dont la philosophie vermoulue a de sérieux relents fascistes, où la population préfère crever de faim plutôt que de crever tout court, et où elle n'hésite pas à tirer dans les pattes du voisin dans le but d’éviter la casserole idéologique. Forcément, cette découverte aussi radicale que violente de la société n'est pas la meilleure forme de lavage de cerveau pour un gamin de son âge. Mais en faire un rebelle, par contre…

Librement adapté du Roi Blanc, de György Dragoman, cette dystopie d'Alex Helfrecht et Jörg Tittel transpose l'étouffoir libertaire du communisme à un monde «Orwellien» sans âge, où la mode pastorale se joint aux dernières technologies. À la fois glaçante et poétique, cette fable malheureusement trop actuelle réunit notamment Jonathan Pryce (Brazil), Fiona Shaw (la saga Harry Potter) et la trop rare Greta Scacchi (The Player) ! Petit bonus : devinez où le réalisateur d'origine bruxelloise Jörg Tittel a attrapé le virus du cinoche quand il était minot ? Eh oui, au BIFFF ! 101

20H30 CINE 1

THE LIMEHOUSE GOLEM – 2016 – Royaume-Uni Réalisé par Juan Carlos Medina Scénario de Jane Goldman Casting: Olivia Cooke, Bill Nighy et Douglas Booth Distribution: The Searchers Durée: 105 minutes

Londres, fin du 19e siècle. Alors que Jack L’Eventreur se farcit ses tapineuses de Whitechapel, une autre série de crimes atroces frappe l’East End, que les rumeurs attribuent déjà au Golem, monstre de la mythologie juive. L’inspecteur John Kildare reçoit très vite la patate chaude, non pas que ses supérieurs soient confiants en ses compétences de fin limier, mais ce dernier étant suspecté d’homosexualité, il sera le bouc-émissaire idéal si les crimes restent impunis. Pourtant, Kildare va très vite déchiffrer une inscription latine retrouvée sur les lieux du dernier massacre. Une phrase qui l’amènera à un essai, dont le seul exemplaire connu se trouve à la British Library et, surtout, qui a été emprunté par quatre lecteurs. Dont un certain Karl Marx…

Sorti en 1994, le livre de Peter Ackroyd fut un succès à la fois public et critique : brillant et choquant, son mystère victorien alternait entre une vision féministe de l’Eventreur, des tacles bien sentis à l’encontre d’une société puritaine et une bonne dose de décapitations. Il était plus que temps que ce chef-d’œuvre soit adapté au cinéma, et on ne remerciera jamais assez Juan Carlos Medina (Painless) de s’y être collé ! Fidèle à l’ambiance feutrée et mystérieuse du livre, The Limehouse Golem a également un atout de luxe au casting, avec l’inénarrable Bill Nighy (Underworld, Hot Fuzz, Harry Potter) dans un rôle initialement prévu pour Alan Rickman, avant que la star ne rejoigne définitivement les étoiles. 22H30 CINE 1

THE AUTOPSY OF JANE DOE – 2016 – Royaume-Uni/Etats-Unis Réalisé par Andre Ovredal Scénario de Ian B. Goldberg et Richard Naing Casting: Emile Hirsch, Brian Cox et Ophelia Lovibond Durée: 86 minutes

Alors qu'il pensait pouvoir passer une soirée pépère avec sa petite amie, Austin est très vite rappelé à l'ordre par son père : la police vient de leur apporter un cadavre tout frais à la morgue familiale, et cette dissection improvisée du vendredi soir s'annonce exceptionnelle ! La victime, inconnue au bataillon, fait partie d'un lot de quatre macchabées retrouvés à moitié enterrés dans une cave. Les indices sont d'autant plus maigres que les mystères s'empilent pour les flics : violemment assassinée, la Jane Doe qui gît sur la table ne présente pourtant aucun signe de maltraitance, et le shérif en rajoute une couche en affirmant avec certitude qu'il ne s'agit pas d'un cambriolage qui a mal tourné. Au contraire, tout semble indiquer qu'on a surtout essayé de sortir de cette foutue baraque… Père et fils vont alors tenter de faire parler la science et délayer ce mystère à coups de scalpels mais, au fur et à mesure qu'ils fouillent la tripaille de la jeune inconnue, d'étranges événements viennent parasiter leur boulot. Et Dieu sait si une morgue est supposée être calme…

Monument de terreur déjà considéré comme l'un des meilleurs films d'horreur de 2016, The Autopsy of Jane Doe débute comme un thriller mystérieux et incroyablement prenant. Mais le Norvégien André Ovredal (Trollhunter) - qui présente également son court The Tunnel chez nous - ne va pas se contenter uniquement de ça : rajoutant d'abord une couche de surnaturel avant de napper son mille-feuille culte avant l'heure avec une dose d'horreur très généreuse, il plonge Brian Cox et Emile Hirsch dans un cauchemar qui a fait dire à Stephen King : «Regardez-le. Mais pas seul»….

102

20H00 CINE 3

DREAM DEMON – 1988 – Royaume-Uni Réalisé par Harley Cokeliss Scénario de Harley Cokeliss, Christopher Wicking et Catherine de Pury Casting : Jemma Redgrave, Kathleen Wilhoite et Timothy Spall Durée : 86 minutes

Qui c’est qui a un passé trouble et qui n'a rien dit à son futur mari ? Qui c’est qui va dormir là-dessus dans un manoir qui grince de partout et qui sent bon la mérule ectoplasmique ? Qui c’est qui va se faire un marathon de cauchemars, tous plus réels les uns que les autres ? C’est Dianaaaaa. Réponse anglaise à la saga des Freddy, Dream Demon fait partie de ces pépites cultes souvent citées par Sam Raimi & Co comme une série B de référence, de celles qui ont leur titre gravé dans l'ancien testament des fans du genre ! Réalisé par Harley Cokeliss (qui, entre autre choses, a été assistant-réa sur L'Empire contre-attaque), Dream Demon marque les débuts de Jemma Redgrave (nièce de...) et confirme le talent d'un jeune premier répondant au doux nom de Timothy Spall. Lorsqu'on a entendu qu'une copie restaurée en 2K de ce classique des années 80 venait d'être réalisée, on n'a pas pu résister à l'envie de se faire une petite séance rétro au BIFFF !

22H00 CINE 3

SOUL COPYRIGHT – 2017 – Belgique Réalisé par Johan Vandewoestijne et Frank Messely Scénario de Frank Messely Casting : Ignace Paepe, Alicia Lo Voi, Thierry Wybauw Durée : 120 minutes

Ancien crevard devenu écrivain à succès, Colin Zsigmond est devenu l'objet de pas mal de convoitises de la part de la gent féminine. Pendant une soirée littéraire, l'homme à fans rencontre la mystérieuse Phoebe et y voit la muse parfaite. Après quelques séances de corps à corps orgasmiques et un ciel sans nuage dans une relation parfaite, Colin commence à se rendre compte que Phoebe n'est pas aussi nette qu'il pensait. Mais, à ce moment-là, il est trop tard pour revenir en arrière…

Pionnier du cinéma de genre au nord du plat pays, Johan Vandewoestijne est l'artisan de pas mal de pépites underground (Lucker, Purgatory, Todeloo, Laundry Man) et producteur d'œuvres cultes (Rabid Grannies). Avec Soul Copyright, il nous revient avec une version très personnelle de Liaison Fatale, coréalisée avec Frank Messely.

103

JOUR 11 : 14/O4

BOULEVARD DU POLAR DES 14H00 A BOZAR

BOULEVARD DU POLAR - SAISON 1 – ACTE 1

Une Journée au BIFFF* vendredi 14 avril 2017 dès 14 h

Le Festival Boulevard du Polar 2017 sera Fantastique !

En prélude au festival qui se déroule en juin, le BIFFF déroule son tapis rouge à la littérature, le vendredi 14 avril dès 14h à Bozar.

Illustrant, s’il le fallait encore, l’importance du cordon ombilical qui relie l’écrit à l’écran, un de nos gangs brossera le contour du Casse à venir. - Le Polar, arme de contestation sociale, sous la plume de Marin Ledun et Patrick Raynal par ailleurs président du jury Thriller. - Le Polar, arme de dérision massive, quand Nadine Monfils s’en mêle. - Le Polar en mode Master class avec en chaire Franck Thilliez et Stéphane Bourgoin.

Des rencontres qui se poursuivront par une séance de dédicaces dans la librairie noire installée au coeur du BIFFF.

En point d’orgue de cette journée, à 18h, la projection du film : «Will You Be There ?», une adaptation du roman de Guillaume Musso. Suivi à 20h30 d’un Q&A, une séance de questions & réponses à nos deux invités, Guillaume Musso et Hon Ji-young, la réalisatrice coréenne. En attendant la 1ère édition du Boulevard du Polar Les 16, 17 et 18 juin 2017 Aux Ateliers Coppens, Place du nouveau marché aux grains 22 (quartier Dansaert) à 1000 Bruxelles www.boulevard-du-polar.be

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Y a-t-il un tueur en série dans la salle ?

Souvent fantasmé dans la fiction (Hannibal ou Dexter, pour ne citer que deux exemples), le personnage emblématique du tueur en série perd néanmoins une bonne dose de glamour dès qu'on le passe au tamis de l'analyse objective.

Très loin du calculateur de génie, amateur de Chianti et sapé chez Soho, le tueur en série est surtout bouffé par des pulsions incontrôlables. Mais d'où viennent-elles ? Est-ce inné ou acquis ? Est-on forcément dans le cliché du « mon père louche et ma mère boit » ? Et, finalement, quelle est la part de vérité qu'un auteur est prêt à injecter dans ses personnages ?

Car chaque monstre reste néanmoins humain. Chaque monstre a, un jour, été un bébé joufflu à qui la vie souriait. Du moins, pour un temps. Mais comment passe-t-on dès lors du moutard innocent au barbare sanguinolent ? Est-ce que tout se joue à l'enfance ou peut-il y avoir des bombes retardataires à l'âge adulte ? Posé plus directement : êtes-vous un tueur en série potentiel dont les pulsions sont juste en friche ?

Pour tailler le bout de gras sur le sujet, 2 personnalités intimement liées à la thématique vont confronter leur vision : face à l'expérience de Stéphane Bourgoin - spécialiste des tueurs en série dont la renommée est mondiale -, nous retrouverons Franck Thilliez, écrivain talentueux aux polars redoutables.

à à 16H00 en CINE 3

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SEANCE SCI-FI 18H00 CINE 3

La dernière partie consacrée aux courts-métrages se fera en CINE 3 à 18H00 et se consacrera à la Science-Fiction.

• ICARUS, de Tom Teller (20 min. / U.S.A. / 2016)

Chris veut rejoindre sa maman - qui est partie en expédition vers Mars - avec laquelle il n’a plus de contact !

• THEY WILL ALL DIE IN SPACE, de Javier Chillon (15 min. / Spain / 2015)

Le vaisseau spatial Tantalus dérive à travers l’Espace…

• THE APP, de Julian Merino (15 min. 30 / Spain / 2016)

Une application qui dicte la voie à suivre pour atteindre le Bonheur…

• MAN IN THE MOON, de Monique Mulcahy (13 min. 17 / Australia / 2016)

Une maman sous-estimée reçoit un étrange message sur sa radio de poche…

• TIMELAPSE, de Aleix Castro (11 min. 30 / Spain / 2016)

Dans un futur proche, un implant a été développé afin d’automatiser le travail mécanique…

• ORBITAL INN, de Pierre-Alain M’barga (15 min. / France / 2016)

2076, 24 milliards d’habitants, afin d’éviter le chaos, les Nations ont décidé de ne plus accepter de naissances…

• F MEAT, de Sean Bell (17 min. 20 / Australia / 2016)

Quand il est établi que cette nouvelle nourriture est à base de chair humaine…

• GREEN LIGHT, de Kim Seongmin (16 min. / South Korea / 2016)

L’écosystème a été détruit suite à une guerre nucléaire. Mari, survivante qui va faire ce qu’elle peut, rencontre un robot-soldat… COURTS MAIS TRASH 22H00 CINE 3

Courts mais Trash, le festival bruxellois du film indépendant propose une nouvelle carte blanche reprenant le meilleur des films de genre (mais pas que) issus du dernier festival. De l'opéra dans un abattoir, une vengeance au boudin noir, un tampon maléfique, un mur qui a des oreilles, une visite chez le proctologue seront certains thèmes repris parmi les 15 courts métrages.

Prochain festival en janvier 2018 aux Riches-Claires. Retrouvez toutes les infos sur leur site www.courtsmaistrash.net 106

ANIMATIONS

PUCK COMPANY

La Puck Company est de retour au BIFFF ! Après une intense réflexion, le sacrifice d'une dizaine de poulets (juste parce que c'est fun), un litre de vin bu pour chaque litre de sang présent dans le corps de ses membres, la Puck a décidé cette année de se mettre au service du public du BIFFF ! Oui, oui, ils seront là pour vous ! C'est presque une bonne nouvelle. Presque...

De plus, cette année encore, ils feront concourir les meilleurs zombies lors des ZomBIFFF'lympics et ils emmèneront la ZomBIFFF parade à l'aide de leur char qui-n'a-pas-encore-de-nom-parce-qu'on-le- construit-là-maintenant.

Tout un programme ! https://www.facebook.com/puckcompany/

PREDATOR

Il est de retour tel un guerrier courroucé et cette fois le Predator a choisi la région de Bruxelles en Belgique comme terrain de chasse. Festivaliers du BIFFF soyez aux aguets, vous êtes sa nouvelle cible ! Que ce soit pour une photo ou pour voir ses trophées de plus près, venez rencontrer le Predator !

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14H00 CINE 2

CALL OF HEROES – 2016 – Hong Kong/Chine Réalisé par Benny Chan Scénario de Benny Chan, Wong Doug, Tam Wai Chin, Tim Tong et Chien I Chueh Casting: Sammo Kam-Bo Hung, Tin Chiu Hung, Shuying Jiang Durée: 120 minutes

Au début du 20e siècle, la Chine a de gros soucis d'intendance depuis que les seigneurs de guerre se mettent sur la gueule aux quatre coins du pays. Malheureusement, avec ses 10 millions de km² à couvrir, l'armée gouvernementale a du mal à juguler tous les massacres, laissant parfois certains patelins reculés à la merci du premier sadique venu. Et c'est le cas du paisible village de Pucheng, lorsqu'un salopard décide de buter au hasard trois malheureux bougres. Très vite arrêté par le shérif Yang, le coupable gagne haut la main son ticket pour la potence, jusqu'à ce qu'un certain commandant Zhang débarque au village avec la sobriété des Cavaliers de l'Apocalypse, balançant un ultimatum infâme à la tronche du shérif : le prisonnier en question étant Junior, fils du général Cao, il doit être libéré sur le champ, sous peine de voir le village éradiqué de la carte et tous ses habitants massacrés. Appréciant moyennement qu'on vienne pisser sur ses plates-bandes, notre brave shérif doit néanmoins peser le pour et le contre car, s'il veut jouer à qui a la plus grosse avec les 300 vilains face à lui, c'est toute sa communauté qu'il voue à un sacrifice sanglant…

Quand un vieux briscard surdoué tel que Benny Chan réinvente le western de l'Est (doit-on dire Eastern, d'ailleurs ?), on sait qu'on va passer un très bon moment. Le réalisateur de New Police Story n'a d'ailleurs pas fait les choses à moitié, s'octroyant les services du légendaire Sammo Hung afin de chorégraphier les tatanes épiques, tout en opposant deux monstres du cinéma HK - Louis Koo (Drug War, Election) et Ching Wan Lau (Out of Inferno, Mad Detective) - en un duel qui donnera envie de sortir l'harmonica pour «Il était une fois dans l'Est»! 16H30 CINE 2

THE BIG EVERYTHING – 2016 – France Réalisé par Nicolas Bazz Scénario de Nicolas Bazz, Yann Bazz Casting : Jauris Casanova, Hélène Seuzaret, Benjamin Boyer Durée : 127 minutes

Lorsqu'on lui a parlé la première fois de trou noir pour réduire sa peine de prison, Niels - tout aux anges qu'il était - a d'abord hésité entre une cuite dantesque doublée d'un coma éthylique en bonus et un voyage tous frais payés dans un bordel d'Ouagadougou. Pourtant, ce sont ses talents de mécano qui ont été sollicités pour une mission exceptionnelle : emmener une bande de scientifiques fous à bord d'un vaisseau spatial vers un trou noir situé à cinquante années-lumière de la Terre ! Ça a peut-être moins de charme que les deux premières options de l'ex-taulard, mais le deal lui semble plus que correct ; d'autant que la mission n'est censée durer que six semaines avant le retour au bercail. À un détail près, cependant : pendant ces six semaines confrontées à la théorie de la relativité dans l'hyperespace, plus de cent ans se seront écoulés sur Terre. Et ça, bien sûr, c'est dans l'hypothèse où tout se passe bien…

Malgré des ambassadeurs de renom tels que Jules Verne ou Jean-Pierre Jeunet, la SF hexagonale a toujours eu du mal à se frayer un chemin jusqu'aux salles obscures. Mais ça, visiblement, Nicolas Bazz s'en fout et il a bien raison : avec un budget d'à peine 1 million d'euros, il réussit avec The Big Everything à transformer Interstellar en une dissertation de primaire et jongle avec la relativité générale et la mécanique quantique jusqu'à nous en défriser les synapses ! Mieux encore : écrit par des passionnés de physique à destination de néophytes, ce film nous plonge dans une aventure spatiale qui a le culot de tout remettre en question ! Et on en redemande !

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19H00 CINE 2

MON ANGE – 2016 – Belgique Réalisé par Harry Cleven Scénario de Harry Cleven et Thomas Gunzig Casting : Elina Löwensohn, Fleur Geffrier, Hannah Boudreau, Maya Dory, Distribution : Imagine Durée : 80 minutes

Il était une fois Louise qui avait un compagnon magicien. Mais son dernier tour lui laisse un goût plus qu'amer dans la bouche : qu'il disparaisse dans un rideau de fumée, passe encore... Mais qu'il disparaisse à jamais, c'en est trop pour la jeune femme. Dévastée par un chagrin sans fin, Louise est envoyée dans un asile psychiatrique, résignée à l'idée qu'elle va bouffer du cachet jusqu'à devenir un apéro pour les végétariens… Pourtant, neuf mois plus tard, elle donne naissance à un enfant qui risque d'avoir de gros problèmes lors des futures photos de classe, puisqu'il est invisible. Mais Louise s'en fout : c'est son ange et, pour le préserver de ce monde cruel, elle décide de le cacher, et tant pis pour les allocations familiales ! Des années plus tard, l'ange de Louise a bien grandi. Il a même réussi à se trouver une meilleure copine répondant au doux nom de Madeleine. Très vite, ces deux-là deviennent inséparables, car Madeleine ne le juge jamais. Et pour cause : elle est aveugle…

Plus de dix ans après avoir présenté Trouble au BIFFF, Harry Cleven a certes pris son temps avant de donner des nouvelles, mais c'était pour mieux revenir en force ! Produit par Jaco Van Dormael et Olivier Rausin, Mon Ange est une superbe fable romantico-fantastique imaginée par Thomas Gunzig, portée par Elina Löwensohn (La Liste de Schindler, Dark Water) et Fleur Geffrier, remarquée dans le dernier uppercut de Verhoeven. Un bel élan de tendresse fantastique prouvant avec talent que le cinéma belge peut être du grand art ! 21H30 CINE 2

ROBIN – 2017 – Suède/Danemark Réalisé par Antonio Tublen Scénario de Antonio Tublen Casting : Jesper Christensen, Rosalinde Mynster, Thomas Ernst Durée : 90 minutes

Décidément, on trouve de tout dans les forêts danoises. Entre les épicéas et les bouleaux qui se font scier à longueur de journée, vous pourrez apercevoir un campagnol roussâtre, une musaraigne pygmée, voire un lemming des toundras. Par contre, l'occasion de tomber sur une femme nue et couverte de sang, c'est vachement plus rare… Pourtant, c'est la macabre découverte que vont faire des gardes-chasses lorsqu'ils tombent sur Robin, qui affirme non seulement avoir été témoin d'un meurtre extrêmement brutal, mais qu'elle s'est aussi farci le tueur en légitime défense. Le gros souci, c'est que la police ne trouve aucune preuve pour corroborer son histoire, pas même une ombre de cadavre. Et ce ne sont certainement pas les campagnols qui auraient pu bouffer pareil morcif en si peu de temps… Lâchée par la politique «pas de bras, pas de chocolat» des forces de l'ordre, Robin en vient à une conclusion glaçante : si elle n'a pas tué son agresseur, il est fort probable que ce dernier soit très motivé à clore une fois pour toutes leur petit tête-à- tête sylvestre… En 2014, Antonio Tublen dégustait une Cuvée des Trolls au BIFFF après avoir remporté le prix du 7e Parallèle avec LFO. Mais il était également présent au marché Frontières, en même temps qu'une certaine Julia Ducournau avec son pitch de Grave, afin de vendre son nouveau scénario. Eh bien, ça y est ! Son thriller du grand nord est enfin emballé, avec notamment Jesper Christensen (le Mr White des derniers James Bond) et Rosalinde Mynster (A Royal Affair) pour une avant-première mondiale au BIFFF !

109

00H30 CINE 2

MEATBALL MACHINE KODOKU – 2017 – Japon Réalisé par Yoshihiro Nishimura Scénario de Yoshihiro Nishimura, Sakichi Satô Casting : Eihi Shiina, Masanori Mimoto, Takumi Saitô Durée : 108 minutes

Collecteur de dettes un peu mou, Yuji est la tête de Turc toute désignée pour son entourage. Même son propre corps s’y met en lui collant une saloperie de crabe, qui limite désormais son avenir à trois mois maximum. Heureusement pour lui, une énorme cloche extraterrestre bourrée de vilains parasites va emprisonner tout un quartier de Tokyo, offrant à Yuji de quoi se changer un peu les idées : alors que certains habitants se transforment en necroborgs pilotés par les fameux parasites, Yuji réussit à garder son libre arbitre car son virus montre une grosse intolérance au cancer. Devenu un lointain cousin du T1000 sniffant les parasites morts comme des boulettes de cocaïne, Yuji va se payer un peu de bon temps en tronçonnant de vieilles connaissances. Sauf que, ces dernières ayant viré necroborgs primaires, la baston s’annonce très sanglante et, a priori, très utile pour ceux qui ont un peu perdu de vue leurs cours d'anatomie : ça va être un véritable festival de dissections à sec !

12 ans après le splatter cyberpunk culte de Yudai Yamaguchi (Corbeau d'argent au BIFFF 2013 avec Abductee), les necroborgs sont de retour ! Cette fois, c'est une autre star mythique, coutumière des projets les plus barrés, qui reprend l'affaire en main : Yoshihiro Nishimura (Attack on Titan, Tag, Shin Godzilla) ! Vous connaissez le bonhomme : la modération, ce n'est pas son truc ! 18H00 CINE 1

WILL YOU BE THERE ? – 2016 – Corée du Sud Réalisé par Hong Ji-Young Scénario de Hong Ji-Young et Guillaume Musso Casting : Kim Yun-seok, Ahn Se-ha, Byeon Yo-han et Chae Seo-jin Durée : 111 minutes

Alors qu'il est en mission humanitaire au Cambodge, Soo-hyun apprend qu'il ne lui reste plus que quelques mois à vivre. Et tout ce qu'il sait de la mort, c'est qu'elle commence très mal… Forcément, ce genre de nouvelle peu folichonne le pousse à faire un rapide bilan de sa vie, avec son lot de regrets, dont celui notamment d'avoir perdu l'amour de sa vie dans un accident, trente ans auparavant. Alors qu'il s'épanche auprès d'un vieillard édenté (oui bon, y en d'autres qui ont taillé le bout de gras avec un ballon de volley- ball aussi, hein), ce dernier lui offre une fiole étrange contenant 10 pilules qui lui permettraient de voyager dans le temps… N'ayant plus rien à perdre, Soo-hyun tente le coup en avalant l'une d'entre elles et se retrouve brusquement catapulté dans le passé, face à lui-même, mais avec trente balais en moins… Comprenant qu'il est désormais capable de changer le cours du destin, Soo-hyun va très vite mettre au parfum sa version plus jeune du terrible accident qui attend sa bien-aimée. Mais s'il corrige le tir en 1985, il se rend compte qu'il annule l'existence de sa fille, qu'il aura quelques années plus tard. Déchiré entre l'amour de sa vie et la prunelle de ses yeux, Soo-hyun va devoir affronter un ennemi inconcevable, qui n'est autre que lui-même…

Adapté du best-seller de Guillaume Musso, Will you be there ? Est le nouveau carton signé par Hong Ji- young, talentueuse réalisatrice à qui l'on devait déjà l'un des segments de Horror Stories. Avec son pitch qui a de quoi humecter l'œil d'un Hell's Angel, cette grosse production rejoint la vagues des films SF typiquement «feel good» que l'on retrouve cette année au BIFFF, tout en offrant à Kim Yun-seok (The Chaser, The Priests) un rôle à la mesure de son talent !

110

20H30 CINE 1

KUNG-FU YOGA – 2017 – Chine/Inde Réalisé par Stanley Tong Scénario de Stanley Tong Casting: Jackie Chan, Disha Patani et Amyra Dastur Durée: 107 minutes

Professeur d’archéologie réputé, Jack a toujours été fasciné par le trésor perdu du Royaume de Magadha. Quand sa consoeur indienne, le docteur Ashmita, débarque chez lui avec une carte ancienne révélant des indices cruciaux concernant le fameux trésor, Jack n’hésite pas une seconde : il est temps de quitter sa petite vie d’enseignant pépère afin de reprendre la route de l’aventure, direction le Tibet et ses grottes de glace ! Mais, s’il est aussi du genre à aimer quand un plan se déroule sans accro, Jack risque d’être fort déçu : plutôt qu’une grimpette courte et revigorante sur le terrain de jeu du Yéti, l’expédition va devoir faire face à des mercenaires menés par un descendant de l’armée rebelle, qui traque lui aussi le fameux trésor… Très vite, leur petite escapade montagnarde va se transformer en véritable chasse au trésor (et à l’homme : ça dépendra du point de vue) à travers les rues de Dubaï et les soukhs indiens, où hyènes affamées et lions féroces seront le cadet de leurs soucis !

Sixième collaboration entre le réalisateur Stanley Tong et Jackie Chan - et suite officieuse de The Myth -, Kung Fu Yoga a surtout le mérite d’être la toute première coproduction indo-chinoise jamais concrétisée. L’ambition du film est évidemment à la hauteur des marchés que représentent ces deux pays, et il ne renie pas du tout ses influences : mélange d’Indiana Jones, de Mission Impossible et de Fast & Furious, Kung Fu Yoga est le représentant parfait du blockbuster oriental, aussi épicé qu’exotique !

22H30 CINE 1

DEAD MAN TELLS HIS OWN TALE – 2016 – Argentine Réalisé par Fabian Forte Scénario de Nicolas Britos, Fabian Forte Casting: Diego Gentile, Mariana Anghileri, Mikko Aromaa, Emilia Attias Durée: 90 minutes

Typique du macho bas de plafond qui aime attraper les gonzesses par leur pussy, Angel n'a pas une très haute considération de la gent féminine : aussi raffiné qu'un bonobo en rut, il profite de son job de réalisateur de pubs pour se faire poutrer la charpente par des actrices débutantes, l'embauche suivant souvent la débauche. Mais notre butineur misogyne qui, tel César, voue un amour inconditionnel à la gaule va très vite débander. Par une nuit chaude dédiée au défrisage de chicorée, Angel sera transformé en zombie par une sororité de déesses celtiques, rejoignant ainsi les rangs d'une armée de machos repentis. Le plan machiavélique de ces étendards divins du double chromosome ? Éradiquer la supériorité de l'homme sur Terre. Et, accessoirement, mettre un terme aux blagues salaces sur les blondes.

Fable hilarante sur la guerre des sexes, Dead Man tells his own tale est un mélange d'humour noir et de fantastique qui crucifie les réflexes sexistes des hommes sans pour autant en faire un manifeste féministe. À la réalisation, on retrouve Fabian Forte (Mala Carne, La Corporacion), épaulé par le scénariste de Kryptonita, tandis que la victime sacrificielle des machos impénitents est interprétée par Diego Gentile qu'on a pu croiser dans le délicieux Wild Tales !

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20H00 CINE 3

TONY – 2009 – Royaume-Uni Réalisé par Gerard Johnson Scénario de Gerard Johnson Casting: Peter Ferdinando, Greg Kam, Ricky Grover et Kerryann White Durée: 76 minutes

Une chose est sûre, si vous croisez un coton-tige affublé d'une dégaine d'Adolf rachitique comme Tony - donc, plus Dupont que Montana -, vous n'aurez qu'une seule envie: lui jeter des pierres. C'est un peu le lot quotidien de cet inadapté social qui vit dans une banlieue au nord de Londres, aussi attrayante qu'un sédatif pour un taureau en rut. En chômeur professionnel - vingt ans d'ancienneté quand même - Tony passe son temps à errer dans les rues avec ses sacs en plastique ; tout en essayant de faire copain copain avec les raclures du caniveau aux narines bien tapissées. C'est qu'il aimerait bien trouver quelqu'un avec qui partager ses séances VHS de Van Damme et Seagal, tout en s'envoyant un orange squash (le Minute Maid des Rosbifs) derrière la cravate. À côté de cela, il essaie également de travailler sur sa vie sexuelle qui se limite à quelques revues lubriques pour que le cyclope prenne l'air de temps en temps. Bref, Tony est seul. Il veut juste un peu de compagnie... quitte à ce que ce soit un cadavre en décomposition dans son lit. Oui, parce que Tony est un tueur en série. Et devinez un peu ce qu'il transporte dans ses sacs en plastique ?

Version longue du court-métrage Mug (2004), Tony s'inscrit indubitablement dans la même veine que Mum and Dad, de Steven Sheil (présenté au BIFFF en 2008). En sociologue de l'horreur, Johnson s'est inspiré du serial killer Dennis Nilsen afin de tracer le portrait de son solitaire sanguinaire, préférant capter un instant de vie plutôt que de s'appesantir sur les causes de la déviance. À l'écran, Peter Ferdinando - cousin du réalisateur - est tout simplement bluffant dans le rôle-titre, n'hésitant pas à perdre quinze kilos afin de coller à la diète du crevard !

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Jour 12 : 15/04

ZOMBIFFF’LYMPICS 11H00 MONT DES ARTS

REGLEMENT GENERAL P.A.F. : 3€ par joueur, à payer sur place le jour de l’événement. Nombre de joueurs : 6 par équipe

Les inscriptions devront être faites au préalable via l’adresse mail [email protected]. Envoyez-nous votre nom d’équipe ainsi que les noms et prénoms de vos six zombies! Il est impératif pour une équipe d’arriver au nombre de 6 joueurs afin de pouvoir s’inscrire. Vous n’êtes pas 6 ? Nous vous proposons deux solutions : 1) Trouvez-vous des amis ou 2) Achetez-vous des amis

Vous arrivez sur place et vous voulez vous inscrire ? AUCUN PROBLEME ! Notre stand Point Info vous accueillera avec plaisir. Inscrivez-y vos zombies à la compétition et venez baver sur le premier prix ! Vous aurez aussi l’occasion de venir prendre une petite photo d’équipe, histoire de garder un joli souvenir de vos petites frimousses.

Horaire Les activités débutent dès 11h avec l’arrivée de la flamme olympique au Mont des Arts. Elle est portée par un zombie, évidemment, elle risque donc de prendre du temps pour arriver, vous voilà prévenus ! Nous proposons ensuite un échauffement à chaque équipe, dans le but d’éviter tous claquages de boyaux sur le terrain. Durant l’activité, un coach personnalisé accompagnera chaque équipe et pourra à plusieurs reprises reprendre l’échauffement, afin de rester au top et en forme : ce serait vraiment bête de se tordre une cheville, n’est-ce pas !? Les dernières équipes pourront s’inscrire jusqu’à 15h00. La cérémonie de clôture des Zombifff’lympics 2017 et la remise des prix se fera à 15h45. A partir de 16h, les zombies survivants se réuniront tous pour partir en parade. Début de celle-ci : 16h30 !

Le jeu En arrivant : passez au point info afin d’inscrire votre équipe ! Lorsqu’elle sera bien inscrite et acquittée de sa PAF, chaque équipe recevra à son inscription une carte reprenant les différentes épreuves à réaliser : Le lancer de colonne vertébrale La course Le tir aux boyaux L’attaque d’humains La Gymnastique Arythmique (nouveauté!)

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Les points accumulés reviendront à l’ensemble de l’équipe. Soyez des zombies OUI, mais jouez collectif, mettez votre équipe en avant, tirez-la vers le haut ! Chaque épreuve sera jugée sur 4 critères : Le point SPORT (si vous avez bien respecté les règles de l’épreuve) Le point EXPLOIT (si vous avez vraiment fait un super bon score malgré le sang qui glisse sous vos pieds !) Le point ZOMBIE (si vous n’avez pas oublié votre vraie nature de zombie en essayant de faire mieux que les autres…) Le point BONUS (si vous avez vraiment fait marrer le jury !)

Après avoir accompli toutes les épreuves, les équipes devront RETOURNER au stand Point Info, avec leur carte complétée par le jury, afin de faire comptabiliser leurs points par le JURY ULTIME. Un classement sera effectué en temps réel.

Les prix

Le premier prix, attribué à l’équipe qui aura récolté le plus de points, sera un magnifique cerveau en Jelly ! D’autres surprises en vue pour les équipes ayant remporté les deuxième et troisième places du podium…

LES EPREUVES

LANCER DE COLONNE VERTEBRALE Force, adresse, courage, … les participants-zombies devront en avoir pour réussir cette épreuve de lancer de colonne vertébrale. Besoin de plus d’explications ? Sérieux ?... Tu prends la colonne et tu LANCES devant toi, et ce le plus loin possible. Essaye de ne pas perdre ton bras pendant l’opération…

COURSE

Cette épreuve est simple, il suffit de courir 100 mètres. Et comme on est gentils, on a même réduit le nombre de mètres à parcourir. Ce dont il faut se souvenir, par contre, c’est que tous les zombies ne naissent pas égaux. Si certains ont la chance d’être intacts (ou d’en avoir l’air), pour d’autres, c’est une aventure toute différente : une jambe arrachée voire les deux, des intestins qui trainent derrière soi, les yeux crevés (mais est-ce que les zombies ont vraiment conservé le sens de la vue ?), un bras à moitié mangé,… T’inquiète, ce ne sont que quelques mètres, ça devrait aller… Au début de l’épreuve, nous te ferons lancer le Dé du Destin. C’est lui qui décidera de quelle partie de ton corps tu seras privé pendant l’épreuve… prie pour que ça soit les bras !

TIR AUX BOYAUX

Un pauvre humain - hurlant (si, si, c’est important : ça motive il paraît), boyaux pendants - est l’objet d’une dispute entre deux équipes de participants-zombies. Six d’un côté, six de l’autre, une corde constituée de boyaux… qui va l’emporter ? Une épreuve de force à réaliser en équipe de participants-zombies. Il vous sera demandé d’être sympa avec le pauvre humain hurlant, après tout il vous prête ses tripes !

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ATTAQUE D’HUMAINS

Les participants-zombies ont faim et ça tombe bien, un groupe d’humains est situé à l’autre bout de la plaine. Cependant, ceux-ci risquent de ne pas être très coopératifs : armés de cailloux et de pierres (des nerfs), ils vont tenter de repousser les zombies. A chaque fois qu’un zombie est touché, il reprend son parcours depuis la ligne de départ. Les zombies feront-ils faire preuve d’assez d’agilité et esquiver ainsi les cailloux ?

GYMNASTIQUE ARYTHMIQUE (nouveau !!!) Les participants-zombies devront reproduire au mieux la chorégraphie de la triple championne du Monde Zombies de Gymnastique Arythmique. Elle vient spécialement de Tchernobyl pour l’événement et manie son ruban avec une telle grâce, unique au monde. Un Jury sera d’ailleurs présent pour évaluer les participants-zombies qui auront une sorte de tissu, histoire de corser les choses.

D’autres surprises sont en cours d’élaboration, mais une chose est sûre : s’il te reste quelque chose dans le ventre, cette épreuve (qui n’en est pas une…) est pour toi !!!

Remarque importante : La Gymnastique Arrythmique ne fait pas partie des épreuves officielles des Zombifff’lympics. C’est-à-dire qu’avec ton équipe, vous ne gagnerez pas plus de points en y particpant ou non (Toutefois, en cas d’égalité entre deux équipes, cette épreuve pourra éventuellement aider à les départager). Il est à noter que cette épreuve est la seule pour laquelle tu n’auras pas obligatoirement besoin d’acheter des amis.

REGLEMENT GENERAL ou comment se comporter comme un bon zombie

Il est évident que toutes ces épreuves doivent se dérouler dans le plus grand fair-play possible ! Des zombies OUI, mais des zombies éduqués !

Toute entorse au règlement pourra être sanctionnée par les membres du jury de chaque épreuve. Les sanctions iront de la simple perte de points à la disqualification totale, complète et irréversible de la compétition. Nous vous demandons :

• D’être respectueux envers les autres équipes ... • … et envers les membres de votre propre équipe ! Un ami acheté est aussi un ami pour la vie… • De ne pas mordre vos adversaires • D’être gentils avec les membres du jury (mordre le jury peut être motif de disqualification !) • De respecter les règles de base de la bienséance (on sait que c’est difficile… mais on est dans le Parc Royal tout de même !) • De ne pas jeter vos déchets, tripes, mégots ou membres pourrissants sur le sol, ni sur vos adversaires, et encore moins sur les membres du jury ou les animateurs • De garder à l’esprit qu’il s’agit d’un jeu ; un esprit sain dans un corps entraîné c’est bien… mais dans un corps entraîné ET en putréfaction, c’est mieux, non !?)

Bon amusement, bon courage et que le pire gagne !

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ZOMBIFFF PARADE 11H00 MONT DES ARTS D

Pour les plus casaniers ou ceux qui préfèrent la marche pépère sans se froisser le cubitus, l’incontournable ZOMBIFFF PARADE accueillera à nouveau des centaines de zomblards, âgés de 7 à 77 ans, pour une manif’ d’un autre tonneau que celles qui s’égrènent en ces temps de crise dans la capitale ! Pour l’occasion, notre vénérable Manneken-Pis a soigneusement amidonné son costume de Drakulen-Pis afin de saluer de sa main libre nos joyeux morts-vivants !!! Pour ceux qui craignent de se percer un globe au mascara, ne craignez rien : rendez-vous à 11 heures pétantes au Mont des Arts pour vous faire maquiller gratuitement par notre dream team dirigée par l’intrépide Georges Stevens ! Et si vous souhaitez rejoindre son équipe de choc, une seule adresse : [email protected] !

Nous aurons le plaisir cette année de circuler sur les rues et non sur le trottoir, tout en suivant le son de notre Char Zombie spécial 10 ans qui sera tiré par des Zombies et qui terminera sa course à la Bourse pour une belle photo souvenir !

Où ? Mont des Arts Quand ? Le 15 avril 2017 à partir de 11h

Qu’on se le dise !

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ZOMBIFFF NIGHT 21H00 HALLES SAINT-GERY

Dans le cadre du BIFFF 2017 et en conclusion du «ZOMBIFFF Day», be:pulsed viendra hanter les couloirs des Halles Saint-Géry à l’occasion de la ZOMBIFFF Night: la soirée à ne pas manquer pour les zombies, goules, momies et autres aficionados d’univers fantastiques en mal de frissons. Au programme: des concerts Rock avec Mad Magus, ... et une soirée animée par les Djs VCTR, ... qui assureront une ambiance terrifiante tout au long de la nuit. Les thèmes du fantastique et de l’horreur seront présents à chaque moment dans une ambiance de maison hantée et freak show retro. Une expérience unique et immersive rendue possible par des prestations de VJ, un dress- code maléfique et une ambiance UV démoniaque.

SURVIVREZ-VOUS A LA ZOMBIFFF NIGHT ? é : Lieu : Halles Saint-Géry Date : 15 avril 2017 Heure : 21h00 https://www.facebook.com/bepulsed/ https://www.facebook.com/madmagusband https://www.facebook.com/peaspartout/?fref=ts https://soundcloud.com/be-pulsed

TROMARATHON 22H00 CINE 3 D

Les anniversaires, c'est toujours la bonne occasion de revoir de fidèles amis, des trombines qui nous suivent et qui viennent désormais accompagnées d'un double menton. Et même lorsque les plus fervents supporters du BIFFF, comme Lloyd Kaufman, ragent de ne pouvoir être de la fête, ils n'oublient jamais d'offrir un cadeau qui a de la gueule : à l'occasion des 35 ans du BIFFF, l'écurie Troma vous promet ainsi monts et merveilles de dégueulasseries bas de plafond et d'odes aux nanars en tout genre avec un package exclusif de ses trois derniers méfaits : venez donc voir ce qui se cache derrière le «Blood, babes… and bagels » de Hectic Knife, prendre les paris sur la MST corsée de Sgt. Kabukiman N.Y.P.D dans Dolphinman Battles the Sex Lobsters, ou encore assister à une version préhistorique et gore des Feux de l’Amour avec B.C. Butcher ! Bref, rien que pour vos yeux avertis, voici la fine fleur du cinéma qui se déguste avec le doigt levé !

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ANIMATIONS KAERNUNOS Mad Nulty est un super flic, un vrai de vrai. Digne héritier de Robocop et Judge Dredd, il débarque cette année au BIFFF afin d’y retrouver son pire ennemi, le mutant Zardox ! Seulement ce petit malin se cache dans la foule et Mad Nulty va devoir compter sur l'aide des spectateurs pour le retrouver... Venez découvrir cette délirante chasse au mutant, pleine de monstres et de références improbables, orchestrée par les animateurs de Kaernunos ! http://www.kaernunos.net/

LES DÉSAXÉS Archam et son Urukuli

Archam, grand dompteur de créatures en tout genre, a écumé tous les océans, gravit les plus hautes montagnes, franchit les plus grands précipices dans le but de trouver un Uruluki. Pour la première fois sur Terre, ne manquez pas votre unique chance de voir ce petit animal farouche et taquin. Sans craintes laissez-vous approcher, suivez Archam et découvrez qui du maître, de l'animal ou du public est réellement dompté... http://www.echassiers.be/ https://www.facebook.com/cielesdesaxes

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14H00 CINE 2

EGOMANIAC – 2016 – Royaume-Uni Réalisé par Kate Shenton Scénario de Kate Shenton Casting : Nic Lamont, Adam Rhys-Davies et Laurence R. Harvey Durée : 72 minutes

Batifolant sur les cendres encore chaudes de l'art pur après un documentaire et un court-métrage vus par au moins trois personnes, Catherine Sweeney se sent prête à passer la seconde : le long-métrage. Malheureusement, son projet épique de comédie-romantique-SF-de zombies demande autrement plus de pépètes que ses précédents essais, Catherine se oit donc obligée de racoler auprès de producteurs qui ont autant de fibre artistique qu'un tapis IKEA. Dewey, par exemple, est prêt à mettre des billes dans son projet si Catherine y rajoute un chien qui parle. Nathan, autre fourbe pourvoyeur de fonds et porte-parole de mécènes invisibles, dézingue son casting de rêve et lui impose des gueules bankables. Déjà larguée avec ce foutu clébard qu'elle doit caser dans son scénario, Catherine voit alors son personnage principal - amant potentiellement torride dans son imagination débridée - se transformer en phoque obèse au regard de carpe bourrée. Mais bankable, le foutu phoque… Rajoutez à cela d'autres pactes faustiens (un chien qui parle désormais en 3D pour le marché chinois), des stratégies marketing afin de glamouriser l'image de Catherine - comme si un photoshoot d'elle en tenue SM avec une tronçonneuse va l'aider à vendre son produit, pardon, réaliser son film -, et vous obtenez inévitablement une femme au bord de la crise de nerfs…

Entre pseudo-autobiographie et mise en abyme à la Pirandello, Kate Shenton - à qui l'on devait le très « charnel » On Tender Hooks - règle (déjà) ses comptes avec l'industrie du cinéma ; l'artiste n'y est plus qu'un vulgaire sous- traitant étranger au dialecte commercial des décideurs. À ceci près qu'elle ne s'embarrasse d'aucune amertume pour torpiller le système et se sert d'un scénario aussi pertinent que fun où l'ironie gore se confronte au so british non sense ! 16H30 CINE 2

SORI : VOICE FROM THE HEART – 2016 – Corée du Sud Réalisé par Ho-Jae Lee Scénario de Soyoung Lee Casting : Soo-bin Chae, Dean Dawson, Won-hae Kim Durée : 107 minutes

Voilà plus de dix ans que Hae-Kwan remue ciel et terre pour retrouver sa fille. Leur dernière rencontre s'était soldée par une violente dispute, juste avant que sa petite Yoo-Joo ne s'engouffre dans les entrailles d'un métro qui allait prendre feu. Pourtant, sa dépouille n'a jamais été retrouvée et c'est cet infime espoir qui maintient Hae-Kwan en vie. Un jour, alors qu'il chasse une fois de plus sa chimère sur une île lointaine, il fait une découverte étonnante sur la plage : un satellite américain qui vient de s'échouer sur le rivage… Hae- Kwan embarque alors ce R2D2 de pacotille, prêt à l'échanger contre monnaie sonnante et trébuchante chez des ferrailleurs, lorsqu'il découvre une composante fonctionnelle sur l'engin tombé du ciel : c'te bécane est dotée d'une intelligence artificielle qui lui permet d'entendre, d'écouter, d'enregistrer et de localiser les voix de milliards d'êtres humains ! Hae-Kwan se rend vite compte qu'il tient là une opportunité unique pour retrouver sa fille disparue, mais il va falloir se la jouer discrète : un bijou de technologie pareil est une véritable bombe à retardement diplomatique, et ses propriétaires de la NSA comptent bien le récupérer. Qu'importe la manière…

Réalisé par Lee Ho-jae (qui a notamment joué dans The Priests, présenté au BIFFF 2016), Robot, Sori fait inévitablement penser au cultissime Short Circuit ou encore au plus récent Robot & Frank. Des références plus qu'honorables, même si ce petit bijou de drame SF regarde plus loin que la relation homme-machine (Shinya Tsukamoto le fait déjà très bien, merci !) et nous délivre une fable extrêmement poignante sur le deuil, qui fait néanmoins la part belle à l'humour. Et le mélange des deux a de quoi réchauffer les coeurs qui, pour une fois, vont sagement rester à leur place. 119

19H00 CINE 2

COME AND FIND ME – 2016 – Etats-Unis Réalisé par Zack Whedon Scénario de Zack Whedon Casting : Aaron Paul, Annabelle Wallis, Garret Dillahunt Durée : 112 minutes

Entre Claire et David, ça a tout de suite été le coup de foudre. L’amour au beau fixe, une lune de miel permanente, même pendant les dimanches d’hiver. Jamais une gueulante ni même l’ombre d’un doute. Bref, le genre de couple qui balance son bonheur parfait à la gueule des autres. Pourtant, un beau matin, David se réveille seul… Pas de mot, pas de dispute la veille, rien qui puisse justifier la disparition de Claire. Et cinq heures, ça fait long pour aller chercher des croissants, quand même. 24 heures plus tard, toujours rien. David va voir la police, plus par réflexe que par véritable espoir… Un an plus tard, il se repasse en boucle «Quand reviendras-tu ?», de Barbara, lorsqu’une discussion a priori anodine avec un vieil ami de Claire va venir chambouler tout son processus de deuil. Il décide alors de fouiller le passé de sa belle pour voir quel avenir il pourrait bien envisager avec elle. Et là, David découvre qu’il aurait mieux fait de suivre les entraînements des Navy Seals plutôt que des cours d’informatique… Contrairement à son grand frère qui a fait son beurre avec une pléiade de superhéros invincibles (The Avengers), Zack Whedon choisit un tout autre registre pour sa première réalisation : préférant les failles aux clichés, la tension hitchcockienne à la démesure Marvel, Whedon signe ici un thriller subtil et original qui va mettre au défi l’intelligence du spectateur plutôt que de chercher l’épate à tout prix ! Aaron Paul (Breaking Bad) y prouve une fois de plus son immense talent, face à Annabelle Wallis (prochainement dans The Mummy, avec Tom Cruise). 21H30 CINE 2

THE PRISON – 2017 – Corée du Sud Réalisé par Hyun Na Scénario de Hyun Na Casting: Seok-Kyu Han et Rae-won Kim Durée: 125 minutes

A première vue, le fait que Yu-gon connaisse pas mal de monde dans la prison de haute sécurité où il vient d'être transféré semble être une bonne nouvelle. Sauf qu'en sa qualité d'ancien flic, c'est un peu lui qui a conduit toutes ces connaissances dans ce trou à rat, et le comité d'accueil l'attend dès sa sortie du bus pénitentiaire. Il manque – certes - les cotillons et le gâteau au chocolat, mais Yu-gon comprend très vite qu'il y aura du rab' de châtaignes pour une bonne décennie s'il n'offre pas très vite un séjour à l'hosto à l'un des fêtards en pyjama rayé. Une raclée conquérante plus tard, Yu-gon se dit qu'il a finalement bien fait car il va vite découvrir que la prison tout entière - gardiens y compris - est à la solde du maniaque Ik-ho, réputé pour bouffer les yeux de ses ennemis. Et comme Yu-gon n'a pas trop envie d'apprendre le braille, il décide de rejoindre le clan d'Ik-ho après avoir passé quelques rites de passage peu ragoûtants afin d’obtenir son chamois d'or de raclure criminelle. Il pénètre alors un monde que personne ne peut soupçonner, où les gardiens offrent des permissions de minuit aux prisonniers pour qu'ils puissent commettre des crimes tout en ayant un alibi en béton armé…

De Brubaker à Oz en passant par Haute Sécurité, les ambiances carcérales ont toujours été propices à des thrillers testostéronisés ! Cette fois, c'est au tour de la Corée de s'y coller mais, comme d'habitude, ces petits finauds du scénario retords poussent l'expérience au niveau supérieur : le nouveau film de Na Hyeon a d'ailleurs été vendu sur la plupart des marchés internationaux mais, comme nos amis Coréens ont un faible pour le BIFFF, ils nous offrent l'exclusivité de cette nouvelle pépite où l'on retrouve Han Suk-yu (The Berlin File) et Kim Rae-won (Gangnam Blues) !

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00H30 CINE 2

NEIL STRYKER AND THE TYRANT OF TIME – 2016 – Etats-Unis Réalisé par Rob Taylor Scénario de Rob Taylor et Nic Costa Casting : David Ogden Stiers, Rob Taylor et Nic Costa Durée: 93 minutes

Fils spirituel du Punisher et de Terminator, l'agent Neil Stryker allie à lui seul la redoutable efficacité d'une armée de ninjas avec la sensibilité d'un galet. Il vient d'ailleurs de tuer accidentellement sa femme en installant les décos de Noël. Sans une seule larmichette. Ça vous situe le barbouze. Pourtant, sa mission la plus périlleuse est encore à venir, avec l'évasion de son ancien mentor et pire ennemi : un scientifique fou qui répond au terrifiant sobriquet de « scientifique fou »… Armé d'une machine à remonter le temps, ce dernier est bien décidé à foutre le bouzin dans l'espace spatio-temporel en commençant par un cinq à sept avec la Mère Noël. Bon, il faut dire que ce n'est pas l'ambition qui l'étouffe pour son coup d'essai, et tant mieux pour Neil Stryker et son équipe de mercenaires, car la suite s'annonce un peu plus sportive : entre une irruption dans une partie fine en plein 3e Reich et un dangereux voyage au pays de gobelins misanthropes, Stryker n'aura de cesse de se demander une chose : non pas où est ce satané scientifique fou, mais quand est-il ?

Imaginez deux geeks, fans absolus de Star Trek et de Doctor Who, guidés par l'ambition quasi monomaniaque de faire un long-métrage et dotés d'un sens de l'humour absolument dévastateur. Nic Costa et Rob Taylor auront mis neuf ans pour terminer cet OFNI hallucinant, qui lorgne autant du côté de l'univers parodique de Mel Brooks que de celui, totalement décomplexé, de MacGruber ! Au final, ils y auront probablement mis autant d'argent que dans un Sharknado 8, mais leur passion et leur jusqu'au- boutisme leur auront aussi permis d'avoir un caméo de luxe en la personne de Walter Koening (Chekov dans la saga d'origine Star Trek) ! 15H30 CINE 1

DEATH NOTE: LIGHT UP THE NEW WORLD – 2016 – Japon Réalisé par Shinsuke Sato Scénario de Takeshi Obata et Tsugumi Ōba Casting : Tatsuya Fujiwara, Ken’ichi Matsuyama, Sôuke Ikematsu Durée : 135 minutes

Bien plus dangereux que le livre de Jacqueline Galant, le Carnet de la Mort règle vraiment les comptes de tous ceux qui ont leur nom inscrit dedans. Au sens littéral. Et ses derniers dégâts datent d'il y a dix ans, époque de la confrontation épique entre Kira - qui s'amusait à noircir toutes les pages du fameux carnet avec le nom de tous les criminels répertoriés - et L, grand patron des forces spéciales. Depuis lors, rien à signaler mis à part de nouveaux cahiers à spirale Atoma et des agendas Clairefontaine, et c'est tant mieux. Mais il semblerait que le dieu des morts, Shinigami, s'ennuie ferme avec ses statistiques à la baisse, car il décide de balancer sur un coup de tête non pas un, mais six Carnets de la Mort sur Terre ! Et là, d'un coup, entre un médecin russe qui se met à pratiquer l'euthanasie à l'encre noire, un trader new-yorkais qui a brusquement repris le stylo- bille pour écrire le nom de ses concurrents, et une adolescente sociopathe qui couche des noms au hasard sur son nouveau carnet, le massacre mondial commence à prendre une ampleur sans précédent…

Manga mythique de Tsugumi Ōba et Takeshi Obata, Death Note fut d'abord un succès sans précédent - s'écoulant à plus de 20 millions d'exemplaires - avant de connaître de multiples adaptations. Vous connaissez forcément le dyptique de Shusuke Kaneko, projeté au BIFFF à l'époque, suivi de la suite interdite signée par Nakata. Cette fois, c'est la crème du caviar nippon qui se colle à la réalisation : Shinsuke Sato, réalisateur de The Princess Blade, de Gantz mais surtout du Corbeau d'Or 2016, I am a Hero ! De quoi donner des sueurs froides à Adam Wyngard, qui prépare de son côté le remake américain… 121

18H30 CINE 1

SMALL TOWN KILLERS – 2016 – Danemark Réalisé par Ole Bornedal Scénario de Ole Bornedal Casting : Nicolas Bro, Ulrich Thomsen, Soren Malling Durée : 90 minutes

Entrepreneurs véreux dans la ville paumée de Nibe, Edward et Ib ont la belle vie : des maisons superbes, une double comptabilité qui leur assure une rente zéro blabla zéro tracas, et surtout deux femmes absolument délicieuses, intitulées Gritt et Ingrid. Le problème, c'est que ces deux sosies d'ABBA biberonnées au Chardonnay ouvrent plus de bouteilles que de braguettes, et Edward et Ib, en bon primates du plumard qu'ils sont, n'en peuvent plus de cette diète sexuelle. Un soir de cuite, alors que nos deux compères sont chargés comme le Tour de France, Ib décide de sauter l'étape trop onéreuse du divorce pour une solution plus radicale : se payer les services d'un tueur à gage pour se farcir la couenne de ces deux frigides ingrates ! Mais comme nos deux obsédés ont des oursins dans les poches, ils foncent droit vers le discount du zigouillage et se retrouvent avec Igor, nettoyeur assermenté de la mère Russie. Mais, si Igor est le genre de raccourci idéal d'une vie longue et tortueuse, Gritt et Ingrid sont loin d'être aussi naïves que les deux bites sur pattes qui leur servent de portefeuille…

Voilà sept longues années que nous attendions fébrilement le retour d'Ole Bornedal au BIFFF, après Deliver us From Evil ! C'est désormais chose faite avec ce Small Town Killers délicieusement noir. Mais si le propos est plus léger que ses films précédents, ne vous-y trompez pas : l'humour danois est toujours aussi féroce, surtout quand il est servi par des ténors tels qu'Ulrich Thomsen (Adam's Apple, Festen, The Thing), Nicolas Bro (Men & Chicken, War Horse) et Soren Malling qui était venu nous claquer la bise l'année passée ! 20H30 CINE 1

PREY – 2016 – Pays-Bas Réalisé par Dick Maas Scénario de Dick Maas Casting : Mark Frost, Sophie van Winden et Bart Klever Distribution : KFD Durée : 110 minutes

Lorsque la police découvre les restes d’une famille dans une ferme aux abords d’Amsterdam, elle se rend très vite compte que cette affaire sent le fauve. Vu la taille des morsures retrouvées sur les corps et le tas plus qu’honorable de déjections exotiques qui exhalent leur petit fumet non loin de là, les flics ont deux options : soit un petit sadique a greffé une mâchoire de requin blanc à un pitbull sous stéroïdes, soit ils sont face à ce qu’on appelle communément le roi de la jungle, à ceci près qu’il se serait perdu dans les polders bataves… Et cette seconde hypothèse sera très vite confirmée par Lizzy, une vétérinaire du zoo d’Amsterdam ; bien qu’elle aura beaucoup de mal à convaincre les autorités de la ville. Mais lorsque le fameux mangeur d’hommes improvisera un petit pique-nique sur le pouce dans un tram bondé, les grosses huiles n’auront d’autre choix que d’organiser le plus gros safari urbain jamais vu, en traquant un Simba particulièrement jouette dans tous les coffee-shops d’Amsterdam…

Auteur de films cultes tels que The Lift, Amsterdamned ou encore The Saint, Dick Maas rempile une nouvelle fois, pour le plus grand bonheur de ses fans ! Cette fois, il s’attaque au symbole national des Pays-Bas : le lion (qui a dit «la caravane» ???). Et, en lâchant sa grosse bébête dans les rues bondées d’Amsterdam, Maas connaît tous les ingrédients d’un cocktail gore réussi : de l’action, de l’humour et beaucoup de sang !

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22H30 4 films pour la FANTASTIC NIGHT CINE 1

DON'T KILL IT – 2016 – Etats-Unis Réalisé par Mike Mendez Scénario de Dan Berk et Robert Olsen Casting : Dolph Lundgren, Kristina Klebe, Billy Slaughter Durée : 93 minutes

Avec son chapeau de cowboy, ses pendentifs ésotériques et sa vapoteuse au goût fraises des bois, Jebediah Woodley a tout d'un Lucky Luke du Saint-Siège, avec un accès direct aux chiottes de l'enfer. Ouais, carrément : car son fonds de commerce, ce sont les démons, et ses connaissances dépassent de loin le director's cut de L'Exorciste ! Maîtrisant tous les symptômes de ces bestioles sataniques, Jebediah dispose d'une posologie à la carte pour chaque possédé qui dégueule son reste d'hostie sur ses santiags. Mais ce qui l'attend à Chicory Creek, petite bourgade - autrefois paisible - du Mississippi, risque de dépasser tous ses glorieux faits d'armes contre les nervis de Belzébuth. Non seulement, le spécimen qu'il s'apprête à affronter est unique en son genre - celui qui tue le Démon devient possédé à son tour - mais, en plus, il doit se coltiner une population plus fidèle au 2e amendement qu'à leur conjoint. Bref, avec toutes les pétoires qui risquent d'être de sortie, Jebediah se prépare déjà au pire : un chat-bite géant avec la plus grosse enflure démoniaque de tous les temps… Après son jouissif Big Ass Spider! (2013), Mike Mendez nous revient avec un croisement très inspiré entre Evil Dead et Le Témoin du Mal, rajoutant une louche extrêmement généreuse de gore cartoonesque. Si le film est aussi potache qu'incorrect, il tacle au passage tous les fanatiques de la NRA qui alimentent bien plus les cimetières ricains que les réfugiés du Moyen-Orient. Du côté du casting, c'est tout aussi excitant puisque, aux côtés de Kristina Klebe (Halloween), on retrouve le seul et unique monolithe suédois de Hollywood : Dooooooooolph Lundgren !!!

THE NIGHT WATCHMEN – 2016 – Etats-Unis Réalisé par Mitchell Altieri Scénario de Ken Arnold, Dan DeLuCa et Jamie Nash Casting : Ken Arnold, Dan DeLuCa et Kevin Jiggetts Durée : 80 minutes

Lorsque la nuit tombe et que les gens honnêtes sont couchés, ils sont là. Ils veillent, tel Batman qui scrute Gotham City de son regard affûté. Leur rayon ? La surveillance des locaux d'un quotidien de Baltimore. Leurs blases ? Ken, Lucas et Jiggetts. Leurs compétences ? Huitième dan au solitaire en ligne, une capacité exceptionnelle à s'enfourner trois donuts d'un coup et une solide expérience dans les nouvelles technologies ; surtout quand il s'agit de remplacer les images des caméras de surveillance par un film de boules. Leur mission ? Surtout ne pas s'endormir au boulot… Mais lorsque le cercueil d'un célèbre clown, qui vient tout juste de casser sa pipe en Roumanie, est livré par erreur à leur société, cette routine monotone va être quelque peu chamboulée : le cadavre n'étant plus vraiment mort depuis qu'il s'est converti malgré lui à une coutume transylvanienne, nos vaillants branquignols vont devoir faire face à une épidémie de zompires affamés, prêts à tout afin de boire un cou… Petit cousin mal élevé de Zombieland et Shaun of the Dead, The Night Watchmen est signé par Mitchell Altieri (The Hamiltons, The Thompsons), bien décidé à se faire un petit plaisir coupable parfaitement taillé pour une séance de minuit dantesque ! Aussi sanglant que fun, ce double supplément pepperoni sur la pizza du gore va réveiller une phobie qui a connu ses heures de gloire à l'époque de Ça : l'infâme clown. Et, question hémoglobine, il risque de faire passer la Croix-Rouge pour un petit robinet qui fuit. 123

NIGHT OF SOMETHING STRANGE – 2016 – États-Unis Réalisé par Jonathan Straiton Scénario de Jonathan Straiton et Ron Bonk Casting : Trey Harrison, Rebecca C. Kasek, Wayne W. Johnson Durée : 94 minutes

Ça y est, c'est le Spring Break ! Pour Christine, Samara, Freddy, Jason et Brooklyn, c'est l'occasion de brûler le bitume pour des vacances d'anthologie. Si les filles se voient déjà en train de siroter un Dr Pepper tout en sentant l'huile de coco sur la plage, nos trois mâles ont définitivement ouvert l'enclos des hormones et n'envisagent qu'une seule option estivale : repousser le plat de la veille de leurs amies dans des positions qui n'ont rien à voir avec du yoga. Mais c'est sans compter un premier arrêt dodo dans un motel miteux, où une MST particulièrement féroce a récemment transformé un concierge nécrophile en zombie nymphomaniaque… L'infection se propageant par des orifices que la bienséance nous empêche de nommer et la chair étant incroyablement faible, une série de malentendus libidineux va contraindre nos vaillants puceaux à affronter des boas turgescents et des abricots intimes pourvus de dents de requin. Bref, la nuit risque d'être une véritable fiesta de fluides corporels, faisant passer la savonnette de la douche carcérale pour un petit massage inoffensif.

Vous êtes nostalgique des bons vieux jours de John Waters et vous n'utilisez le mot «puritain» qu'au Scrabble ? Alors, le nouveau film de Jonathan Straiton est fait pour vous : Night of Something Strange est une pinata jouissive de mauvais goût, déversant à chaque coup une sucrerie politiquement incorrecte. Gore, sexe, vannes bas-de-plafond, cette galette a la finesse d'un babouin en rut et ose tout, scandalisant au passage pas mal de spectateurs aux États-Unis qui semblent avoir oublié ce qu'est un véritable Midnight Movie. Eh bien, vlà une piqûre de rappel irrévérencieuse avec une dose tellement généreuse qu'elle vaccinerait un cheval pour dix ans !

CHILD EATER – 2016 – Etats-Unis Réalisé par Erlingur Thoroddsen Scénario de Erlingur Thoroddsen Casting : Cait Bliss, Colin Critchley, Jason Martin Durée : 82 minutes

Bon, aujourd'hui on va vous présenter une recette originale et absolument parfaite pour rendre un gosse vegan et insomniaque : trouvez d'abord une maison bien isolée par des bois sombres, assurez-vous que ladite demeure respire un vécu suffisamment glauque pour se transformer, au fil des années, en légende urbaine. Vous pouvez, par exemple, imaginer un ancien proprio atteint d'une dégénérescence maculaire (quasi aveugle si vous préférez, pour ceux qui sont déjà sur Doctissimo) qui, dans un élan de folie - ou par manque d'opticien dans le coin - se met à croire qu'il peut inverser le processus dégénératif en bouffant les yeux de ses voisins. Et, comme chacun sait, les globes oculaires, c'est comme la philosophie de Frédéric Mitterrand : «plus c'est jeune, plus c'est bon». Gobant de la cornée dans des cours de maternelle subitement transformées en pub vivante pour la Ligue Braille, ce cannibale bigleux deviendra alors le responsable de beaucoup de pipis au lit. Pour la suite de la recette, vous rajoutez un gamin friand d'histoires dans la baraque. Une fois qu'il a bien balisé avec cette légende urbaine, vous l'envoyez ouvrir l'armoire de sa chambre. La touche finale ? Dites-lui que cette légende est vraie…

A l'instar de David F. Sandberg et de son Lights Out, Erlingur Thoroddsen a su convaincre l'industrie du genre avec Child Eater, son court-métrage de 2012 qui passe enfin au format long ! Mais, plutôt que de se cacher derrière un fond de veau psychologique afin de faire mijoter ses personnages, Thoroddsen va à l'essentiel : à savoir un bon gros slasher qui tache, nous rappelant les heures de gloire de Jeepers Creepers et de Candyman ! Tel un bon steak saignant, on a beau connaître le goût, on ne se lasse pas de sa saveur !

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18H00 CINE 3

SIMÉON – 1992 – France/Guadeloupe/Martinique Réalisé par Euzhan Palcy Scénario de Euzhan Palcy et Jean-Pierre Rumeau Casting : Pascal Légitimus, Smaïne, Jean-Claude Duverger, Jacob Desvarieux et Jocelyne Beroard Durée : 115 minutes

Il était une fois un village des Antilles où vivait Siméon, musicien adoré de tous. Surtout d'Orélie, une fillette dont le père, Isidore, rêve de créer une musique universelle. Mais Siméon meurt soudain dans un accident. Orélie, qui est en prépa de vaudou basique, décide de couper la natte de cheveux de son vieil ami, empêchant celui-ci de mourir complètement. Et voilà Siméon de retour auprès de ses amis, fantôme chaleureux et rieur. Mais parviendra-t-il à aider Isidore pour sa mélodie du bonheur, malgré son nouveau statut de mort-vivant ?

En 1993, le jury international du BIFFF, composé notamment de Samuel Fuller, John McNaughton, Edouard Molinaro et Benoît Poelvoorde, décide d'attribuer le Corbeau d'Argent à ce conte de fées hors du commun, réalisé par Euzhan Palcy. Explosion de rythme (la musique est signée par Kassav'), de chaleur, de soleil et de joie de vivre, Siméon n'a pas pris une ride (contrairement à ses comédiens Pascal Légitimus et Smaïn) et, pour les 25 ans du film, le BIFFF a décidé d'insuffler un peu de zouk fantastique dans sa programmation !

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Jour 13 : 16/04 – CLÔTURE

BIFFF 11TH YEAR OF COSPLAY 14H00 CINE 3

BIFFF et Be Cosplay sont ravis de vous inviter à leur 11ème concours cosplay annuel qui se tiendra lors de l’édition 2017 du BIFFF. Cette année-ci, vous pourrez admirer des gens passionnés, venant des quatre coins de la Belgique vers Bruxelles afin de vous montrer leur savoir-faire. Non seulement les participants au concours Cosplay donneront vie à des personnages par le biais des costumes fait main ; mais, en plus, ceux-ci seront montrés sur la scène à Bozar. Les personnages incarnés peuvent être issus de leurs bédés, mangas, films,... préférés. Et tout ça pour votre plaisir, ô chers spectateurs ! L’année passée, le BIFFF accueillait les sélections belges du Cosplay World Masters, un concours international avec sa finale au Portugal : Lileven avait été choisie et a représenté les couleurs belges lors de cette finale. Cette fois encore, un ou une finaliste sera choisi(e) et sera envoyé(e) au Portugal. Mais cela ne s’arrête pas là ! Les sélections belges pour le concours EuroCosplay auront aussi lieu lors de cette 11ème édition du concours Cosplay. Ce concours-ci aura sa finale à Londres où une vingtaine de candidats venant de toute l’Europe participeront. Venez-vous faire entendre et encourager vos favoris lors du “Japanimation Day” et découvrez quels Belges vont être envoyés aux finales européenne et mondiale ! ENFANTASTIQUES A PARTIR DE 14H00 CINE 2 FA Pour clore en beauté les vacances de Pâques, nous vous proposons un film pour toute la famille. La matinée des enfants est en effet un événement du BIFFF entièrement consacré à nos chères petites têtes blondes. Nous vous proposons cette année le film Le Fantôme de Canterville en langue française, une histoire de fantôme très drôle, adaptée du célèbre Roman de Oscar Wilde, et avec le facétieux Michaël Youn. Mais également Storm : Letters van Vuur, une histoire suffisam- ment alléchante qui rivalise avec Les Chroniques de Narnia, des leçons d'histoire savamment dis- tillées au gré du scénario et une thématique ô combien actuelle (la liberté de parole au temps du fanatisme religieux) !

Ce sera l’occasion pour les enfants et les parents de partager un moment cinématographique de qualité, de leur faire découvrir ou redécouvrir le genre fantastique qui leur plaît tant, et d’initier un dialogue sur la littérature du XIXème siècle et du XXe siècle, riches en littérature enfantine.

A la sortie du film, chaque enfant se verra offrir un petit sac rempli de cadeaux surprises. Des tables seront dressées avec des jeux pour permettre aux enfants de jouer avant et après le film. Cet évènement vous est proposé par le BIFFF, en partenariat avec « La ligue des Familles » , OUFTiVi et Vivacité. Merci à Bioviva, Lactel, Playmais, Papabubble, Casterman et Meccano.

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ANIMATIONS DR VIBES (Gauthier Keyaerts)

De trop nombreuses victimes ont succombé l'année passée aux envoûtements technico- ésotériques des cérémonies - faites d'ombre et de lumière - du Dr Vibes. Cette hécatombe, cette débauche se devait d'être endiguée par les gardiens de l'ordre du BIFFF. Mais malgré les torches et les fourches agitées sous son nez, ce cher Günther n'a pas compris la situation, il a naïvement cru que ces attributs ainsi utilisés constituaient un rituel de remerciement. Il faut dire que le pauvre bougre ne comprend ni ne parle aucune langue répertoriée à ce jour, et sous-loue une partie de son cerveau, faute de moyen de subsistance digne de ce nom. Malgré l'opprobre, il a décidé de revenir cette année déclencher une orgie massive de sons et de lumière, afin de déclencher une transe collective lors de la cérémonie de clôture du BIFFF 2017. Méfiez-vous, connaissant le personnage, il veut et va juste piquer vos portefeuilles. Basé sur le dispositif Fragments #43-44: Une performance de Gauthier Keyaerts, visuels de François Zajéga. Moteur son / spatialisation: Yacine Sebti Producteur: Gauthier Keyaerts. Coproducteurs: Fédération Wallonie-Bruxelles, Numediart (Université de Mons), Transcultures. https://gauthierkeyaerts.wordpress.com/

TAKAPA Monstres à 4 pattes – La Bête et le Loup

N'ayez pas peur ! Sous leurs grands airs se cachent deux boules de poils attachantes. Enfin, s'ils ont suffisamment mangé avant, bien entendu.. Oserez-vous les approcher ? http://takapa.be/

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PUCK COMPANY

La Puck Company est de retour au BIFFF ! Après une intense réflexion, le sacrifice d'une dizaine de poulets (juste parce que c'est fun), un litre de vin bu pour chaque litre de sang présent dans le corps de ses membres, la Puck a décidé cette année de se mettre au service du public du BIFFF ! Oui, oui, ils seront là pour vous ! C'est presque une bonne nouvelle. Presque...

De plus, cette année encore, ils feront concourir les meilleurs zombies lors des ZomBIFFF'lympics et ils emmèneront la ZomBIFFF parade à l'aide de leur char qui-n'a-pas-encore-de-nom-parce-qu'on- le-construit-là-maintenant.

Tout un programme !

https://www.facebook.com/puckcompany/

CLÔTURE – 20H00 CINE 1

THE BAR – 2017 – Espagne Réalisé par Alex de la Iglesia Scénario de Jorge Guerricaechevarria et Alex de la Iglesia Casting : Maria Casas, Blanca Suarez et José Sacristan Durée : 102 minutes

En ce début de matinée à Madrid, Elena a deux préoccupations essentielles : savoir si elle va coucher dès le premier soir avec le rendez-vous galant qui l’attend et, ensuite, trouver très vite un endroit afin de recharger son téléphone portable. Comme ce bar, au coin de la rue, tiens… Bon, l’établissement crie famine au niveau de l’accueil, avec ses murs aux teintes de vomi de la veille, sa taulière acariâtre et sa faune de paumés ; mais la jeune femme n’a guère le choix et reste à distance raisonnable de cette cour des miracles adossée au zinc. L’un des clients quitte alors le bar et se fait brusquement exploser le caisson en plein milieu du trottoir ! Dehors, la panique est générale, tandis que les piliers de comptoir se collent à la vitre. L’un d’entre eux, n’écoutant que son courage, décide de se ruer dehors pour sauver la victime, mais il se retrouve lui aussi avec le cerveau qui prend l’air. Dans le bar, les rescapés se planquent aussi sec, hurlent au sniper embusqué, à l’attaque terroriste, dévisagent les clients à la pilosité brusquement idéologique ; mais aucun d’entre eux ne remarque une chose beaucoup plus inquiétante : dehors, les cadavres ont disparu…

Après sa critique jouissive des médias dans My Big Night, Alex de la Iglesia poursuit son commentaire social avec la causticité qui le caractérise : aidé par son fidèle scénariste, Jorge Guerricaechevarria, de la Iglesia nous propulse cette fois dans un bar, microcosme gavé de stéréotypes du monde moderne, où la survie du plus fort se nourrira des nouvelles paranoïas européennes ! Toujours aussi virtuose dans la forme, l’enfant terrible du cinéma espagnol livre ici une superbe allégorie nappée de son humour noir féroce et implacable !

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14H00 CINE 2

STORM: LETTERS VAN VUUR – 2017 – Pays-Bas/Belgique Réalisé par Dennis Bots Scénario de Karin van Holst Pellekaan Casting: Yorick van Wageningen, Egbert Jan Weeber, Laura Verlinden Distribution : Jekino Durée: 100 minutes

En 1521, sous l'Inquisition, un imprimeur lassé par le climat de terreur imposé par une église avide de richesses décide d'imprimer une lettre interdite qui pourrait mettre fin à la corruption à Anvers. Mais à peine a-t-il le temps de sécher l'encre qu'il est arrêté et envoyé au donjon. Heureusement, Storm, son fiston, réussit à s'enfuir avec le fameux document qui fait trembler toute l'aristocratie anversoise. Mais le hors-la-loi en culottes courtes va très vite faire l'objet d'une redoutable chasse à l'homme, et il ne pourra compter que sur une jeune orpheline pour sortir de ce guêpier. Le jeune Storm devra alors synchroniser son sablier avec sa nouvelle amie, car il doit absolument sauver son père avant qu'une odeur d'anticlérical rôti sur bûcher inquisiteur ne monte de la grand place de la ville… Adapté du livre de Karin van Holst Pellekan, ce nouveau film de Dennis Bots - vétéran batave du film familial (Het Huis Anubis, Cool Kids don't cry) - est le package idéal pour les parents : une histoire suffisamment alléchante qui rivalise avec Les Chroniques de Narnia, des leçons d'histoire savamment distillées au gré du scénario et une thématique ô combien actuelle (la liberté de parole au temps du fanatisme religieux) !

16H30 CINE 2

LE FANTÔME DE CANTERVILLE – 2016 – France Réalisé par Yann Samuel Une adaptation du roman d’Oscar Wilde Casting : Audrey Fleurot, Michaël Youn, Michèle Laroque et Lionnel Astier Distribution : Belga Films Durée : 90 minutes

Une vieille légende bretonne raconte que le château de Canterville serait hanté par un fantôme. Mais, plus qu'un mythe, c'est une véritable malédiction que se coltine le fantôme d'Aliénor de Canterville : condamnée à secouer son suaire devant les rares téméraires qui osent s'aventurer dans le manoir, Eleanor a fini par y prendre goût, aidée dans sa tâche par son fidèle serviteur Gwilherm. Mais à force de se reposer sur ses lauriers, elle a un peu perdu la main, Aliénor. Et lorsqu'une famille de parigots pur jus emménage dans le manoir, elle va très vite se rendre compte à quel point elle est devenue une ringarde de la frousse : les parents l'ignorent royalement, tandis que les gosses la ridiculisent dès qu'ils en ont l'occasion. Sauf la jeune Virginia qui, émue par le sort de la dame, lui propose un deal : en échange d'un rapide tuto sur la pétoche du 21e siècle, Aliénor s'engage à faire ses exercices pratiques sur la famille de Virginia, jusqu'à ce que celle-ci foute le camp de ce bled paumé !

Spécialiste du feel good movie hexagonal, Yann Samuell (Jeux d'Enfants, La Guerre des Boutons) adapte cette fois le classique d'Oscar Wilde pour le plaisir des petits et des grands ! Bourré d'humour, Le Fantôme de Canterville réunit un casting aux petits oignons, puisqu'on y retrouve la délicieuse Audrey Fleurot, Michèle Laroque, Michael Youn et Lionnel Astier, qui a daigné quitter Kaamelott pour une petite escapade bretonne.

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19H00 CINE 2

DON’T KNOCK TWICE – 2016 – Royaume-Uni Réalisé par Caradog W. James Scénario de Mark Huckerby et Nick Ostler Casting: Katee Sackhoff, Lucy Boynton et Javier Botet Durée : 95 minutes

Ancienne adepte de la piquouze, Jess a longtemps regretté d’avoir préféré son addiction à sa jeune fille Chloé, placée très vite à l’orphelinat. Un abandon brutal que Chloé n’a jamais digéré ; même des années plus tard, malgré le sevrage et la réussite professionnelle de cette femme qu’elle n’arrive pas à appeler «maman». Pourtant, un soir, l’adolescente se pointe à l’improviste chez sa mère. Non pas parce qu’elle a appris à tendre l’autre joue dans ses cours de catéchisme, mais parce qu’elle est persuadée d’être la proie d’une sorcière maléfique, responsable de la disparition de plusieurs enfants. Jess pense d’abord que sa fille a fumé la moitié des Pays-Bas avant de débarquer avec cette légende urbaine à la con. Mais, après quelques intros spectrales qui suffisent largement à lui blanchir la tignasse, Jess va très vite apprendre à se méfier des portes. Surtout lorsqu’on y frappe deux fois… Déjà présent au BIFFF en 2014 avec The Machine, Caradog James nous revient cette fois avec un pur film de flippe dont l’intrigue n’est pas sans rappeler celle du classique Candyman. À ceci près qu’il quitte très vite les plates-bandes de l’hommage pour un thriller surnaturel blindé aux twists, où Katee Sackhoff (Riddick, Oculus, Battlestar Galactica) va avoir fort à faire face à l’incontournable Javier Botet (qui a transformé son syndrome de Marfan en atout, puisque c’est le vilain de la saga Rec, Mama, Crimson Peak ou encore The Conjuring 2). CLOTURE - 21H30 CINE 2

XX – 2017 – Etats-Unis Réalisé par Karyn Kusama, Roxanne Benjamin, Annie Clark et Jovanka Vuckovic Scénario de Roxanne Benjamin, Jack Ketchum, Jovanka Vuckovic Casting : Melanie Lynskey, Sheila Vand, Kyle Allen Durée : 80 minutes

La terreur viscérale a cette habitude tenace de se cacher dans un quotidien on ne peut plus banal : lorsque leurs gosses cessent de manger, les parents vont probablement mettre ça sur le compte de la crise d’ado ou d’une conversion provisoire au véganisme après avoir lu un tweet alarmant de Pamela Anderson sur les phoques. Mais, en fait, non… Il y a aussi cette mère qui veut absolument faire une surprise lors de l’anniversaire de sa fille. Mais, entre le cadavre tout frais du paternel et la petite sauterie au Kidibull, elle ne sait pas par quoi commencer… Et puis, il y a ces foutus campeurs ricains qui ont toujours l’art de faire du hors-piste sur d’anciens cimetières indiens et qui s’étonnent toujours d’avoir plus de places libres dans la Kangoo au retour. Et là, on ne vous parle même pas de ces mères - tellement aveuglées par l’amour qu’elles portent à leur petit diable de fils - qu’elles ne remarquent même pas que leur progéniture est un foutu démon qui a glissé du septième cercle de l’Enfer !

On ne va pas verser dans le prosélytisme basique, mais - nom de dieu - dans un créneau qui a une forte concentration masculine, ça fait un bien fou de voir des femmes aux commandes. Et pas n’importe lesquelles, s’il vous plaît : là on vous parle de Karyn Kusama (The Invitation), Roxanne Benjamin (Southbound), Jovanka Vuckovic - qui adapte ici The Box, de Jack Ketchum - et Annie Clark aka St Vincent. Bref, quatre gonzesses avec des couilles grosses comme l’Atomium qui ont fait sensation au dernier festival de Sundance !

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GuestS

ALEX HELFRECHT & JÖRG TITTEL Alex et Jörg forment un duo de réalisateurs, scénaristes et producteurs dont le Q.G. est basé de longue date à Londres. Leurs précédents succès incluent la satire 2 + 2 + 2, mettant en vedette l’acteur Richard E. Grant au King’s Head Theater, le court-métrage BATTLE FOR BRITAIN, le très acclamé West End Show FIESTA (THE SUN ALSO RISES) et un des livres consacrés par le Boston Globe’s 2014 comme livre de l’année : le roman graphique RICKY ROUSE HAS A GUN. Ils ont fondé la société de production Oiffy en 2011 avec le producteur Philip Munger. THE WHITE KING marque leurs débuts au cinéma. FILMO : The White King (2016)

ANDREA DE SICA Né à Rome en 1981, Andrea De Sica est diplômé du Centro Sperimentale di Cinematografia en 2008 et de Philosophie en 2009. Il a travaillé en tant qu’assistant réalisateur de Bernardo Bertolucci, Ferzan Ozpetek, Vincenzo Marra et Daniele Vicari. Il a écrit et réalisé de nombreux courts métrages et documentaires tels que L’Esame, qui a été présenté dans plus de cinquante festivals à travers le monde ; Foschia Pesci Africa Sonno Nausea Fantasia, co-réalisé avec Daniele Vicari ; et il a également réalisé la série tv Mia and Me, produite par Rainbow Entertainment. Children of the Night est son premier long-métrage.

FILMO : Children of the Night (2016)

ANTONIO TUBLEN Réalisateur suédois, scénariste et compositeur, Antonio Tublén enchaîne les courts métrages (dont The Amazing Death of Mrs Müller) avant de dégainer son premier long-métrage : «Original». Diffusé en avant-première au Tribeca Film Festival, le film a ensuite gagné le Golden Goblet du meilleur film au Festival international du film de Shanghai 2009. Son deuxième film, LFO, sera projeté au BIFFF en 2014 et repartira avec le prix du 7e Parallèle ! La même année, Antonio en profitait pour présenter un projet au marché «Frontières». Et devinez un peu qui a bien fait ses devoirs, et qui vient nous présenter en avant- première mondiale son fameux projet enfin abouti ?

FILMO : Original (2009) – LFO (2013) – Robin (2017) 131

BEN PARKER Après avoir passé plus de dix ans dans le milieu de la pub et du design, Ben Parker réalise en 2012 Shifter, un court-métrage qui fera très vite sensation ! «Superbement fait, avec un twist hallucinant», selon le Screen Daily, ce film a d’ailleurs fait plusieurs fois le tour du monde dans les festivals de genre (Fantastic Fest, Frightfest). Forcément, de tels encouragements allaient très vite le pousser à passer à la longueur supérieure. C'est désormais chose faite avec The Chamber qu'il vient nous présenter au BIFFF !

FILMO : The Chamber (2016)

CHRISTIAN NICOLSON Artiste-vidéaste, Nicolson étudie le Design, mais après une carrière de 10 ans dans la publicité, il décide de s’acoquiner avec les Beaux-Arts. Sa carrière d’artiste démarre sur les chapeaux de roues et connaît d’emblée un franc succès avec plus de 30 œuvres exposées au Wallace Arts Trust Collection. Il finit six fois finaliste des Wallace Arts Awards, est plusieurs fois présenté dans les plus grandes expositions de sculpture en Nouvelle-Zélande et devient l’un des artistes vedettes du NZ’s Favorite Artists Volume 2. Il a également produit de nombreux clips vidéo, des courts métrages et est nominé et récompensé par différents prix pour le style de ses comédies à petit budget. C’est sa première expérience en tant que réalisateur d’un long-métrage. Il adore la science-fiction. Son projet est ambitieux et très peu d’autres réalisateurs oseraient tenter l’expérience avec un budget si réduit.

FILMO : This giant papier mache boulder is actually really heavy (2016)

DICK MAAS Il était déjà présent dans le jury international du BIFFF en 1985, il nous a fait l'honneur de superviser feu notre workshop en 1996 et avait fait un dernier saut au BIFFF en 2002. 15 ans plus tard, la légende batave est de retour ! Le talentueux réalisateur qui a donné un côté définitivement gore au pays de Karen Mulder, avec des films cultes tels que The Lift, Amsterdamned ou encore Saint, débarque à Bruxelles avec son petit dernier : Prey ! Et vu le pitch saignant de son film, on sent que notre bien-aimé Dick n'a rien perdu de sa verve horrifique !

FILMO : The Lift (1983) – Flodder (1986) – Amsterdamned (1988) – Do Not Disturb (1999) – The Shaft (2001) – Killer Babes (2007) – Saint (2010) – Quiz (2012) – Prey (2016)

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EDITH SCOB

Muse de Franju et éternelle Christiane Génessier dans Les Yeux sans Visage, Edith Scob aura tourné avec les plus grands (Bunuel, Raoul Ruiz, Verneuil, Leos Carax…), se montrant aussi à l'aise dans les drames que dans des films tels que Le Pacte des Loups ou encore Vidocq. Nominée deux fois aux César, Edith Scob aura certes commis pas mal d'infidélités artistiques à son mentor Franju, mais les cinq films qu'elle a tournés avec lui resteront à jamais une histoire inoubliable qu'elle partagera avec nous.

FILMO : Les Yeux sans Visage (1960) – La Voie Lactée (1969) – Un Beau Monstre (1971) – Mille Milliards de dollars (1982) – L'Eté Meurtrier (1983) – La Fidélité (2000) – Le Pacte des Loups (2001) – Vidocq (2001) – Bon Voyage (2003) – Holy Motors (2012) – Gemma Bovery (2014)

ERIC VALETTE Figure discrète mais absolument incontournable du cinéma français, Eric Valette est un homme pragmatique : grand amateur de westerns et de films fantastiques, et fan absolu du Guet-Apens de Peckinpah, Valette affine son talent de réalisateur sur Canal+ avant de sortir son premier long, Maléfique, en 2003. Les Cahiers du Cinéma ayant détesté son film, sa carrière était désormais lancée ! À tel point d’ailleurs, qu’il est aussitôt appelé à Hollywood pour tourner le remake de La Mort en Ligne de Takashi Miike, avec Edward Burns et la craquante Shannyn Sossamon. Grande gueule, il appréciera moyennement la vasectomie artistique des studios et reviendra en France, où il enchaînera Une Affaire d’Etat avec André Dussolier, La Proie (présenté au BIFFF en 2012) et la deuxième saison de Braquo, créée par Olivier Marchal. Cette année, on reverra sa traditionnelle casquette dans les travées des Beaux-Arts pour son adaptation du bouquin de DOA, Le Serpent aux Mille Coupures. Sachant qu’il cite Les Chiens de Paille de l’éternel Peckinpah, on salive d’avance !

FILMO : Maléfique (2003) – One Missed Call (2008) – Une Affaire d’Etat (2009) – Hybrid (2010) – La Proie (2011) – Le Serpent aux Mille Coupures (2017)

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FABIAN FORTE

Réalisateur argentin, assistant-réalisateur et scénariste, Fabian Forte est renommé dans le cinéma de son pays pour ses films de genre, tels que La Corporación (2012), Cursed Bastards (2011), Celo (2008) and Mala Carne (2003). Plusieurs de ses films ont d’ailleurs été sélectionnés et ont obtenu une certaine reconnaissance dans les compétitions officielles de nombreux festivals internationaux. En tant qu’assistant-réalisateur, Forte est fort d’une expérience de plus de 30 titres à son actif, dont Hipersomnia, Still Life, Penumbra et Diablo. Dead man tells his own Tale est son septième long-métrage en tant que réalisateur.

FILMO : Mala Carne (2003) – Cursed Bastards (2011) – La Corporacion (2012) – Socios por Accidente (2014) – Dead man tells his own Tale (2016)

FABRICE DU WELZ

En octobre 1972, pendant que les rescapés du vol 571 Fuerza Aérea Uruguaya s'adonnent au cannibalisme afin de survivre dans la Cordillère des Andes, un petit Fabrice voit le jour en Belgique. 32 ans plus tard, le petit Fabrice est devenu monsieur Du Welz, et surtout un p… d'ambassadeur du cinéma de genre belge avec Calvaire. Superbe claque nihiliste, son premier long connaîtra un succès international (Мучение est son titre russe, comme ça vous savez tout !), mais Du Welz attendra pourtant 4 ans avant de se lancer dans un nouveau projet. Et pas des plus faciles, puisqu'il décide d'embarquer Emmanuelle Béart et Rufus Sewell dans la jungle thaïlandaise avec Vinyan (peut-être nous expliquera-t-il enfin la signification de ce titre). C’est avec ce film âpre et éprouvant qu’il impose définitivement son esthétique du cinéma, qu'il sublimera encore plus en 2014 avec le deuxième volet de sa trilogie ardennaise : Alleluia. Et s'il vient nous voir cette année, ce n'est pas pour nous vendre un massacre à la Baraque de Fraiture, mais sa première incursion dans le cinéma US avec Message From the King !

FILMO : Calvaire (2004) – Vinyan (2008) – Colt 45 (2014) – Alléluia (2014) – Message From the King (2016)

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FRANCK THILLIEZ L'écriture est une véritable passion. On a beau se résigner à n'en faire qu'un hobby, comme le fit d'abord le jeune ingénieur en nouvelles technologies Franck Thilliez ; mais on ne peut s'en défaire totalement. Heureusement son talent, nourri aux séries B, lui prouva le contraire ! D'abord avec son deuxième roman, Train d'Enfer pour Ange rouge, nommé au Prix SNCF du Polar 2004, et ensuite avec son véritable carton, La Chambre des Morts : cumulard de prix prestigieux, son bouquin fut aussitôt adapté au cinéma avec Mélanie Laurent dans le rôle principal ! Depuis, le magicien du thriller hexagonal est un habitué de la liste des meilleures ventes, avec ses best-sellers qui s'égrènent dans nos librairies chaque année ; tandis que Le Syndrome E - paru en 2010 - a filé tout droit dans les studios de la Paramount pour une adaptation US !

GABRIEL GRIECO Né en 1980, Gabriel Grieco réalise son premier film en 2014 : Still Life qui sera présenté en avant-première au Festival de Sitges et qui fera ensuite les beaux soirs du Fantastic Fest, de Morbido, Mar Del Plata et du marché du film de Cannes, lors des midnights du Blood Window. Deux ans plus tard, il est de retour avec Hypersomnia qui a déjà gagné le prix du meilleur midnight à Mar Del Plata ! L'avant-première internationale du film, il l'a réservée au BIFFF, où il a entendu dire que le public s’époumonait pas mal…

FILMO : Still Life (2014) – Hypersomnia (2016)

GUILLAUME MUSSO Vu le climat d'Antibes, les jeunes n'ont que l'embarras du choix pour s'éclater : traîner sur le port Vauban, aller se dorer la pilule sur les plages de Juan-les-Pins ou aller jeter des cailloux sur l'Eden-Roc… Pourtant, à dix ans, le jeune Guillaume Musso préfère s'enfermer dans la bibliothèque municipale tenue par sa mère. Mais, si la graine de la littérature fut plantée très tôt, il faudra attendre vingt ans, une licence ès sciences économiques et surtout un grave accident de voiture, pour qu'elle donne enfin ses fruits. En 2004, Guillaume publie Et Après…, et le phénomène Musso est lancé : le bouquin se vendra à près de trois millions d'exemplaires et sera traduit dans une vingtaine de langues ! La suite est évidemment connue : Musso enchaîne les succès avec un rythme de métronome, pond de véritables page-turner aussi efficaces que réussis et se fait très vite courtiser par le cinéma. D'ailleurs, après l'adaptation de Et Après… avec Romain Duris et John Malkovich, c'est au tour de Seras-tu là ? d'y passer avec une adaptation coréenne, qu'il découvrira avec le public au BIFFF ! 135

HARLEY COKELISS

En 1966, Harley Cokeliss quitte Chicago et va étudier à la London Film School et, dès les années 70, enchaîne les documentaires (notamment la première version filmée du Crash !, de J.G. Ballard). En 1980, c'est champagne à la maison : Cokeliss est choisi pour diriger la deuxième équipe de L'Empire contre-attaque d'Irvin Kershner. Il enchaînera avec Battletruck en 1982, adaptera un scénario de John Carpenter avec Tommy Lee Jones (Black Moon Rising), donnera un fusil chargé jusqu'à la gueule à Burt Reynolds (Malone) et signera, en 1988, Dream Demon. Film culte pour les aficionados, Dream Demon a désormais droit à une version restaurée qui sera projetée cette année au BIFFF !

FILMO : That Summer (1979) - Battletruck (1982) - Black Moon Rising (1986) - Malone (1987) - Dream Demon (1988) - Pilgrim (2000) - Paris Connections (2010)

HARRY CLEVEN

Alors lui, c'est vraiment un ami qui nous veut du bien ! Après avoir étudié l'Art Dramatique au Conservatoire de Liège, Harry Cleven quitte le chaudron de Sclessin pour la Ville Lumière, où il se chope ses premiers rôles au cinéma. Et pas avec n'importe qui, puisqu'on le retrouve dans Rue Barbare, de Gilles Béhat, L'Amour Braque, de Zulawski, ou encore L'Oeuvre au Noir, de Delvaux. En 1989, il débute sa carrière de réalisateur, tout en collaborant régulièrement avec son vieux complice, Jaco Van Dormael. En 2000, il rejoint le jury international du BIFFF et il sort la même année Pourquoi se marier le jour de la fin du monde ? Cinq ans plus tard, il revient et nous propose Trouble au BIFFF (avec Benoît Magimel), tout en poursuivant sa carrière de scénariste et d'acteur. On le verra notamment dans Amer et dans Le Tout Nouveau Testament, avant de s'atteler à une romance fantastique très attendue, qu'il vient nous présenter cette année !

FILMO : Abracadabra (1993) – Pourquoi se marier le jour de la fin du monde ? (2000) – Trouble (2005) – Mon Ange (2016)

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ISTI MADARASZ Né en 1976, le Hongrois Isti Madarász réalise des films depuis ses années d’école secondaire, et chacune de ses oeuvres a remporté plusieurs prix dans différents festivals de cinéma. Il a été remarqué pour la première fois à la Hungarian Film Week, en 2001, avec sa comédie indépendante et autoproduite intitulée «Moral Bypass». En 2007, son court-métrage « Sooner or Later » l’a désigné comme un talent émergent. Le film a d’ailleurs remporté plusieurs prix et a été sélectionné dans plus de 20 festivals à travers le monde. Il a notamment participé à la 57e Berlinale et au 13ème Festival de Sarajevo Talent Campus en 2007. Il a écrit plusieurs courts métrages et deux longs métrages : «Loop», un thriller SF qui s'attaque au concept casse-gueule des boucles temporelles, et «The Invincibles», une aventure basée sur une histoire vraie et produite par la télévision nationale hongroise (MTV) en 2013.

FILMO: Loop (2016) IVAN SILVESTRINI Ivan Silvestrini termine ses études en réalisation au Centro Sperimentale di Cinematografia de Rome avec son 10ème court- métrage : Avevamo Vent’Anni (We were twenty). Grâce à cela, il sera pris comme cinéaste sur le-long métrage Come Non Detto (Tell no one). Plus tard, il réalisera quatre web séries, dont Stuck, la première web série italienne dans la langue de Shakespeare, qui lui permettront de croiser sur son chemin les producteurs de Monolith.

FILMO : Tell no one (2012) – Monolith (2016)

JASON FLEMYNG Déjà à l'école, Jason Flemyng était prêt à jouer le rôle de l'épouvantail dans Le Magicien d'Oz afin d’apparaître sur scène. C'est dire si le bonhomme voulait devenir acteur ! Après une petite période de galère propre à tout artiste, Flemyng fait ses débuts sur grand écran dans Le Livre de la Jungle. Sa gouaille plaît énormément et il enchaîne très vite d'autres tournages (Rob Roy, Stealing Beauty), avant de se mettre à la coule avec un certain Guy Ritchie qui lui offrira des rôles mémorables dans Arnaques, crimes et botanique ainsi que dans Snatch. Dès lors propulsé sur la A-list des acteurs que tout le monde s'arrache, Flemyng tournera avec Romero (Bruised), Johnny Depp (From Hell), Vanessa Paradis (Le Retour de James Bataille), Sean Connery (La Ligue des Gentlemen Extraordinaires) et retrouvera Brad Pitt pour Benjamin Button. En chemin, il croise la route de Matthew Vaughn, et ces deux-là ne se quitteront plus (4 films au compteur ensemble!). Mais si nous avons le plaisir de l'accueillir cette année au BIFFF, c'est avec sa toute nouvelle casquette de réalisateur et son premier film : Eat Local !

FILMO : Deep Rising (1998) – The Body (2001) – Below (2002) – Seed of Chucky (2004) – Layer Cake (2004) – Le Transporteur 2 (2005) – Stardust (2007) – Mirrors (2008) – Solomon Kane (2009) – Kick- Ass (2010) – Clash of the Titans (2010) – Hannah (2011) – X-Men : First Class (2011) – Stonehearst Asylum (2014) 137

JEROME VANDEWATTYNE Né en 1989, Jérôme passe son enfance et son adolescence (et sa post-adolescence, d'ailleurs) à dévorer un maximum de films. Déjà, durant sa scolarité à l'Institut de la Providence à Wavre, il réalisera clandestinement de nombreux courts métrages gores dans les couloirs vides de l'école catholique avec ses fidèles camarades de cours. Après ses humanités, il fonde le groupe de musique VHS From Space et se lance alors dans des études en communication à l'ISFSC, avec un travail de fin d'étude à la clé : SHE'S A SLUT, une fausse bande annonce horrifique pour le Festival International du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF). En 2012, le BIFFF lui donne carte blanche pour réaliser un court-métrage, le stroboscopique Slutterball. Les portes de la télévision s'ouvrent alors à lui et lui permettent de réaliser deux saisons complètes pour la websérie pour ado «What The Fake ?! RTBF» en parallèle de Be tv pour laquelle il monte un grand nombre de bande annonces de cinéma. A 25 ans, il grimpe dans le van des Experimental Tropic Blues Band afin de les suivre en tournée pendant plus de deux ans. Cette expérience donnera naissance à son premier long-métrage : SPIT 'N' SPLIT. FILMO : Spit'n'Split (2017)

JI-YOUNG HONG

Dès ses débuts, la réalisatrice Hong Ji-young fait une entrée remarquée et acclamée par la critique grâce à The Naked Kitchen, un film sur l’amour non-consensuel entre trois hommes et femmes. Ensuite, elle réaliste les segments ‘Star Shaped Stain’ pour Modern Family et ‘Kongjwi and Patjwi’ pour Horror Stories, et prouve ainsi sa capacité à déceler et à cerner au mieux la nature humaine. Elle s’essaie ensuite à la comédie romantique avec A Night Before the Wedding, où elle exprime le phénomène du «blues mariage» à travers la psychologie complexe de couples mariés. Son esthétique visuelle est sensuelle et prouve une fois de plus son grand talent de réalisatrice.

FILMO : The Naked Kitchen (2009) – Horror Stories (2012) – Marriage Blue (2013) – Will you be there ? (2016)

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KATE SHENTON

Née et élevée dans le Staffordshire, Kate Shenton a étudié la politique à l’Université de York. Durant son séjour dans cette ville, elle s’implique dans la réalisation de films et de mise-en-scène théâtrale. Elle réalise son premier court-métrage, «Modern Grim», et a également mené sa version burlesque de Dr Faustus jusqu’au Edinburgh Fringe Festival. Après un diplôme avec distinction, Kate Shenton s’installe à Londres où elle commence à produire des courts métrages indépendants. Pendant ce temps, elle réalise son premier documentaire en format court intitulé «On Tender Hooks». Le film suit l’histoire de ‘Damian Lloyd-Davies’ alors qu’il subit sa première ‘suspension humaine’, un acte qui consiste à percer la chair avec des crochets à viande, puis à suspendre le corps dans les airs à l’aide de ceux-ci. Le film a été projeté dans plusieurs festivals internationaux incluant le Slamdance, le Raindance et l’Encounters. Suite au succès de ce film, elle décidera de transformer «On Tender Hooks» en un long-métrage documentaire et suivra alors différents groupes de ‘suspension’ durant une année entière. Après l’avoir tourné, elle montera son film documentaire toute seule, comme une grande.

FILMO : On Tender Hooks (2013) – Egomaniac (2016)

LEE SOO-YOUN

Après avoir réalisé deux courts métrages acclamés par la critique (LA and THE GOGGLES), la réalisatrice LEE Soo-youn s’est principalement fait connaître à travers les festivals locaux et internationaux. Ses débuts en tant que réalisatrice se concrétisent avec le film THE UNINVINTED en 2003. Elle remporte alors le prix du Meilleur premier film au Paeksang Art Awards et le même prix au Sitges Fantastic Film Festival’s Citizen Kane. Elle participe ensuite à l’élaboration de plusieurs films d’anthologie comme TEN TEN (2008) et MODERN FAMILY (2012), pour lesquels elle gagne le prix du CINDI Film Festival’s Movie Collage et le prix du jury du Firenze Korean Film Festival. Avec BLUEBEARD, elle crée un film qui combine les codes des genres thriller et mystère ; tout en parvenant à garder ce qui fait l’essence de chacun d’entre deux.

FILMO : The Uninvited (2003) – Ten Ten (2008) – Modern Family (2012) – Bluebeard (2016)

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MARIN LEDUN Si l’Ardèche est surtout connue pour son Pont d’Arc et sa ferme aux crocodiles, un autre animal s’y cache et il vaut également le détour : Marin Ledun était chercheur à France Télécom de 2000 à 2007, époque noire où le plan Next a servi de corde à pas mal d’employés pour se pendre. Traumatisé par cette expérience, Ledun se barre. Fulmine pendant un an, panse ses plaies et exorcise tout à travers l’écriture. Six livres plus tard - parmi lesquels La Guerre des vanités qui recevra le Prix Mystère de la critique en 2011 -, il explose avec Les Visages Ecrasés, un polar multi-récompensé où il règle avec brio ses comptes avec son ancien employeur. Le livre a d’ailleurs fait l’objet d’une adaptation au cinéma avec Isabelle Adjani. Si ça, ce n’est pas une belle revanche…

MIKE MENDEZ Dès l’âge de 10 ans, ce natif de L.A. s’est mis à squatter le jardin de ses parents pour y bricoler des petits films en super 8. En 1997, Killers, son premier long, est sélectionné à Sundance. Trois ans plus tard, il revient avec The Convent, qui sera d’ailleurs présenté au BIFFF. Toujours partant pour des caméos chez les copains, Mike apparaît dans Hatchet II, Terror Toons 3, , offre ses talents de monteur pour Beavis and Butthead, tout en criant son amour immodéré au genre à travers ses réalisations : en 2013, il signe un petit objet culte intitulé Big Ass Spider !, coréalise un segment de Tales of Halloween et embarque en 2016 Dolph Lundgren dans une chasse mythique aux possédés dans Don’t Kill It, qu’il vient nous présenter au BIFFF !

FILMO : Killers (1996) – The Convent (2000) – The Gravedancers (2006) – Big Ass Spider! (2013) – Tales of Halloween (2015) – The Last Heist (2016) – Don’t Kill it (2016)

NATHAN AMBROSIONI Nathan Ambrosioni est né à Grasse, dans le sud de la France, en 1999. Il se jette à l’eau en fin 2013 en écrivant et réalisant un premier long- métrage en autoproduction: Hostile. Tourné durant les vacances scolaires avec une poignée d’euros et pratiquement sans moyens techniques, Hostile reçoit un très bel accueil critique et de belles sélections en festivals. Le film aura même une petite sortie salle en Italie et une distribution VOD sur le marché US. En 2015, il enchaîne avec un second long-métrage toujours en autoproduction, Therapy, qui est distribué depuis l’automne 2016 par AMC Networks (The walking dead) en Amérique du Nord et en Grande Bretagne. En parallèle, Nathan réalise quatre courts métrages, dont «Ce qui nous reste» en 2016 avec Zoé Adjani dans le rôle principal. Passionné et autodidacte, notre passionné écrit, réalise et monte ses films tout en abordant des genres très différents, du film d’horreur au film plus intimiste.

FILMO : Hostile (2014) – Therapy (2016) 140

NICOLAS BAZZ

Nicolas Bazz fait ses premiers pas dans l’art vidéo et remporte, à peine sorti de l’école, plusieurs prix et reçoit des éloges sur ses œuvres. Il réalise ensuite deux courts métrages intitulés «Clueur» et «Zooloo», alors qu’il continue à produire, en alternance, des vidéos clips et des émissions télévisées. Depuis quatre ans, Nicolas Bazz travaille en tant que scénariste, réalisateur et producteur sur son premier film : «The Big Everything».

FILMO : The Big Everything (2016)

NORBERT KEIL Le travail de Norbert Keil comprend le massivement adulé et multi- lauréat BATHTUB TO HAPPINESS, qui a été invité dans plus de 40 festivals partout dans le monde et est actuellement développé en long-métrage. Il a écrit et réalisé QUARTERED AT DRAWN, sélectionné comme court- métrage d’ouverture pour la première de SCREAM 3 et invité au Midnight Madness du festival fantastique de Toronto (festival qui n’invite normalement aucun court). Son premier long-métrage, YEAH RIGHT, a démarré lors du prestigieux festival allemand Hof. Entre son travail de scénariste et de réalisateur, il a fondé la plus grande entreprise allemande de trailers : TRAILERHAUS. Commençant avec l’Academy Award “Nowhere in Africa”, il a travaillé sur les campagnes de tous les films de Bernd Eichinger. Norbert Keil compte d’autres projets comme DEATH PROOF (Tarantino), FINDING NEMO, JUNO, THE RAID et d’autres campagnes pour des clients tels que Disney, Paramount, Warner Bros, etc. Son premier long-métrage en anglais est une production germano- canadienne co-écrite par Richard Stanley (HARDWARE) et co-produite par Colin Geddes : REPLACE.

FILMO : Yeah Right (2005) – Replace (2016)

ROB TAYLOR Co-scénariste, réalisateur, co-monteur et directeur des effets-spéciaux, Rob Taylor transforme depuis 15 ans le cinéma en magie. Il créa en 2003 la franchise Neil Stryker avec son frère, Neil Taylor, et vient tout juste de finir un travail de plus de dix ans avec son premier long-métrage : Neil Stryker and the Tyrant of Time. Rob Taylor a développé ses compétences en effets spéciaux et en direction artistique sur des pilotes télés (Blackstar Warrior), des longs et des publicités dans des magazines.

FILMO : Evil Cut (2003), Neil Stryker and the Tyrant of Time (2016)

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RODRIGO GRANDE C’est en 1974, dans la ville de Rosaria (Argentine), que Rodrigo Grande vint au monde. Il fit ses études à l’Université de Cinéma de Buenos Aires durant lesquelles il réalise ses premiers courts métrages. Tout en développant sa carrière de scénariste et de réalisateur, il rejoindra plusieurs équipes de tournage travaillant, la plupart, sur les meilleures productions argentines. Durant tout ce temps, Rodrigo travaillera aussi bien dans le son que dans la design production ou la réalisation. Le film GANGS FROM ROSARIO est son premier long-métrage comme scénariste/producteur. Cette œuvre audiovisuelle reçut les éloges des critiques et se vit récompensée de plusieurs prix internationaux. Il rédigea ensuite plus de 33 épisodes, sur une durée totale de deux années de prime time, du très populaire show télé : LOS CUENTOS DE FONTANARROSA (2007). Ces productions mettaient en action les acteurs et actrices argentins les plus importants du moment. Aujourd’hui, il vient pour la première fois au BIFFF avec son nouveau cru : AT THE END OF THE TUNNEL!

FILMO: Gangs from Rosario (2001) – A Matter of Principles (2009) – At the End of the Tunnel (2016)

STEPHANE BOURGOIN Spécialiste des tueurs en série reconnu dans le monde entier pour ses nombreuses recherches et son expertise dans le profilage criminel, Stéphane Bourgoin a rencontré plus de 50 serial-killers à travers le monde, signé de nombreux reportages et publié pléthore d’ouvrages consacrés à ce phénomène. Mais, au-delà de la simple fascination morbide, Stéphane Bourgoin tente de comprendre la psychologie de ces tueurs et ouvre le débat à de nombreuses rumeurs et autres questions de société. Il nous avait déjà fait l'honneur de sa présence en 2012, avec Maxime Chattam. Cinq ans plus tard, il revient au BIFFF avec un autre compagnon du crime à l'encre saignante : Franck Thilliez !

STEVEN KASTRISSIOS Né en Australie en 1982, Steven Kastrissios a commencé à produire des films dès son adolescence. Les dix années qui suivent, il réalise plusieurs courts métrages primés, des vidéoclips et une kyrielle d’autres types de productions, dans le seul objectif de réaliser son film. En 2006, alors qu’il n’a que 24 ans, il produit et réalise THE HORSEMAN, à partir d’un scénario écrit par ses soins. Le film recueille plusieurs critiques élogieuses, lors de ses projections aux SXSW, Sitges, FrightFest, Fantasia, MIFF (Melbourne International), et remporte les prix du meilleur film et meilleur réalisateur au MUFF (Melbourne Underground) et au A Night of Horror. Bloodlands est son deuxième long-métrage en tant que scénariste et réalisateur.

FILMO : The Horseman (2006) – Bloodlands (2017)

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THOMAS GUNZIG

Allergique au sérieux qui plombe, Thomas Gunzig est un echt brusseleir dans toute sa bonhommie : ses nombreux livres se diluent tantôt dans une gravité traitée avec légèreté, tantôt dans un cri d’amour de la culture populaire. Entre Mort d’un Parfait Bilingue et 10.000 litres d’horreur pure, cette ceinture marron de karaté provoque des éditeurs en duel à la Foire du Livre afin d’éviter les frais d’un procès, passe du bon temps en tant que membre de notre jury international en compagnie de Lisa Marie (Mars Attacks), mais sans jamais perdre de vue sa passion première : l’écriture. Qu’il s’agisse de chansons (pour An Pierlé), de chroniques radio avec son Café Serré sur La Première, de théâtre ou encore de cinéma (Le Tout Nouveau Testament, de Jaco Van Dormael, et Mon Ange, d’Harry Cleven), Thomas est sur tous les fronts ! Quand on sait en plus qu’il se lève aux aurores pour photographier Bruxelles sous tous les angles, on se demande quand l’animal se repose…

TOMER SISLEY

Né à Berlin, Tomer Sisley est une véritable référence œcuménique : Juif allemand avec des origines lituaniennes, biélorusses et yéménites, ce polyglotte averti a fourbi son talent et ses armes de comédien dans le stand-up, notamment en première partie de Jamel Debbouze, avant d’aller prêter sa belle gueule au grand écran. Et, forcément, il y fait des ravages : aussi à l’aise dans la comédie (Absolument Fabuleux, Toi et Moi, We’re the Millers, Angélique) que dans le thriller ou le drame (Dédales, Truands, Nuit Blanche), Tomer Sisley a surtout une place particulière dans le cœur des Belges depuis qu’il a incarné le rôle principal de Largo Winch, adapté de la BD de notre ami Jean Van Hamme, et Largo Winch 2, où il partageait l’affiche avec Sharon Stone. Cette année, il va découvrir le BIFFF pour la première fois avec Le Serpent aux Mille Coupures d’Eric Valette !

FILMO : Absolument Fabuleux (2001) – Dédales (2003) – Virgil (2005) – Toi et Moi (2006) – Truands (2007) – Largo Winch (2008) – Largo Winch 2 (2011) – Nuit Blanche (2011) – We’re the Millers (2013) – Angélique (2013) – Le Serpent aux Mille Coupures (2017)

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YOSHIHIRO NISHIMURA

Légende japonaise des effets spéciaux, Yoshihiro Nishimura n’est plus à présenter. Ce monstre d’inventivité a une riche et longue carrière derrière lui dans le cinéma gore où ses créations éclipsent bien souvent les œuvres mêmes. En 2008, il réalise son premier long- métrage, Tokyo Gore Police, lui apportant la consécration internationale. Après, c’est une longue histoire d’amour avec le BIFFF : Helldriver, Cold Fish, Karate-Robo Zaborgar, Zombie Ass ; vous connaissez tous son œuvre sur le bout de doigts ! Deux ans après son dernier passage à Bruxelles, le Japonais le plus fou et le plus talentueux du cinoche de genre revient nous présenter Meatball Machine Kodoku !

FILMO : Suicide Club (2001) - Tokyo Gore Police (2008) - The Profane Exhibit (2013) - Ninja War of Torakage (2014) - Meatball Machine Kodoku (2016)

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Nous tenons à préciser que la liste des invités ainsi que celle des différents jurys est provisoire et peut être modifiée à tout moment.

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remerciements

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ET POUR TERMINER, MERCI A DIDIER TARQUIN POUR SA SUPERBE AFFICHE DU BIFFF 2017 ET A DAVID P. POUR CELLE DU 32e BAL DES VAMPIRES !

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