DESSINS Du Xvie Au Xxe Siècle CONDITIONS DE VENTE Les Dimensions Sont Données En Centimètres, Hauteur Avant Largeur
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
DESSINS du XVIe au XXe siècle CONDITIONS DE VENTE Les dimensions sont données en centimètres, hauteur avant largeur. Les œuvres sont vendues montées et encadrées. Prix sur demande. Les frais de transport et dassurance sont à la charge du destinataire ©Tous droits de reproduction réservés Galerie Alexis Bordes. « Le dessin n’est pas une forme, il est la manière de voir la forme » Edgar Degas 2 DESSINS DU AUXVI SIÈCLEXX Catalogue rédigé par Alexandra ZVEREVA Traduction en anglais par Christine ROLLAND English Version begins page 110 EXPOSITION du mardi 24 mars au vendredi 24 avril 2020 ouverture les samedis 28 mars et 4 avril GALERIE ALEXIS BORDES 4, rue de la Paix – 75002 Paris escalier 2, 2e étage droite Horaires douverture : 10h à 13h – 14h15 à 19h I REMERCIEMENTS Installée rue de la Paix, la galerie a pour domaine de prédi- Nous rendons hommage à tous les musées qui nous ont lection le XVIIIe siècle français. témoigné leur conance en intégrant dans leurs collections des oeuvres provenant de la Galerie : Encouragés par les grandes institutions françaises et étrangères ainsi que par de nombreux collectionneurs, nous assurons un Musée dAdelaïde (Australie), Deutsches Historisches rôle de conseil et dexpertise tant à lachat quà la vente. Museum de Berlin, Musée des Beaux-Arts de Nancy, École Nationale des Beaux-Arts de Paris, Fondation Custodia, Ce catalogue est le fruit dune longue maturation avec laide Fitzwilliam Museum de Cambridge, Musée Louis-Philippe précieuse dhistoriens de lart et de conservateurs de musées Château dEu, Musée de la Comédie-Française, Getty que nous remercions pour leurs conseils et avis éclairés. Research de Los Angeles, Cabinet des Dessins du Château de Fontainebleau, Musée Cognacq-Jay, Galeries Natio- nales dOttawa, Musée des Beaux-Arts de Nantes, Musée National du Château de Compiègne, Musée National dArt et dHistoire du Luxembourg, Musée des Beaux-Arts de Quimper, Musée des Beaux-Arts de Troyes, Musée des Beaux-Arts de Dôle, Musée des Beaux-Arts de Montréal, Château de Versailles, Houston Museum of Fine Arts, Tate Britain de Londres, Musée-promenade de Marly-le-Roi, Château de Lunéville, Musée dOrsay, Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe, Gorkums Museum… Je tiens à remercier chaleureusement tous ceux sans qui ce catalogue naurait jamais pu voir le jour : Monsieur Pierre ROSENBERG Madame Sidonie LEMEUX-FRAITOT Monsieur Michel GUILLANTON De lAcadémie française Conservatrice du Musée Girodet Encadreur dart, cadres anciens Président-Directeur honoraire de Montargis Atelier Valérie UELEN du musée du Louvre Monsieur Louis-Antoine PRAT Encadreur dart Monsieur Neil JEFFARES Président des Amis du Louvre Monsieur Michel BURY Historien de lart, spécialiste des pastels Monsieur Noé WILLER Photographe Monsieur Alastair LAING Spécialiste dEugène Gallien-Laloue Madame Alexandra ZVEREVA Historien de lart Historienne de lart Madame Françoise DELFOSSE-DEWECK Rédaction du catalogue Monsieur Nicholas TURNER Petite lle du pastelliste Firmin Baes Historien de lart Mademoiselle Joséphine CURTIL Monsieur Piotr DZUMALA Assistante de galerie Monsieur Damien TELLAS Restaurateur et photographe Doctorant en histoire de lart moderne Madame Christine ROLLAND Sorbonne Université, faculté des Lettres / Madame Caroline CORRIGAN Historienne de lart Centre André Chastel Restauratrice de dessins Traduction du catalogue en anglais Madame Anna ORLANDO Madame Anna GABRIELLI Monsieur Christophe BRISSON Historienne de lart Restauratrice de dessins Graphiste Madame Carole BLUMENFELD Madame Catherine POLNECQ Monsieur Bernard MARINNES Historienne de lart Restauratrice de peintures Impression 4 I ENTRÉS DANS LES COLLECTIONS PUBLIUES Acquis par le Musée dOrsay Gabriel DAVIOUD (Paris, 1824 – 1881) Acquis par le Musée des Beaux-Arts et Service des promenades et plantations du Canada, Ottawa de la Ville de Paris Sébastien BOURDON Dessins attribués à Émile REIBER (Montpellier, 1616 - Paris, 1671) (Sélestat, 1826-Paris, 1893) Potare Sitientes ou Donner à boire aux assoiés Projet dun cirque : élévation de façade 1665-1670 et coupe longitudinale Plume et encre brune, lavis brun et gris Acquis par le Musée des châteaux de Versailles Circa 1865 45,5 x 60 cm et de Trianon avec le soutien de la Société Graphite, plume et encre noire, aquarelle, gouache des Amis de Versailles et rehauts dor 63 x 93 cm chaque François BOUCHER (Paris, 1703 – 1770) Portrait dAlexandrine-Jeanne Le Normant dÉtiolles (1744-1754), lle de la Marquise de Pompadour, jouant avec un chardonneret 1749 Huile sur toile 53 x 45 cm Acquis par le Gorkums Museum, Gorinchem Acquis par le Château de Lunéville Acquis par le Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe Hyacinthe RIGAUD Claude CHARLES (Nancy, 1661 – 1747) Jean Marc NATTIER (Paris, 1685 - 1766) (Perpignan, 1659 – Paris, 1743) uatre allégories : Portrait présumé du marquis Abraham van Hoey, Ambassadeur Architecture, Astronomie, de Marigny (1727-1781) de Hollande près la cour de France Géométrie et Sculpture 1753 1736 Circa 1700 Pastel sur vélin maroué sur toile Huile sur toile uatre huiles sur leur toile dorigine 61 x 50 cm 83 x 65 cmv 133 x 76,5 cm chaque Daniel DUMONSTIER (Paris, 1574 – 1646) 1 I PORTRAIT DUNE DAME Circa 1620 Pierre noire, sanguine et estompe 40,5 x 29,5 cm Proenance • France, collection particulière Lun des derniers représentants dune dynastie illustre de portraitistes parisiens, Daniel Dumonstier fut celui qui ancra au XVIIe siècle lart subtil du « crayon » spécique de la Renaissance française. Développée dès la n du XVe siècle par Jean Perréal et perfectionné par Jehannet Clouet et son ls François, cette technique très simple, puisquil ne sagit que de pierre noire et de sanguine sur papier non préparé, nen nécessitait pas moins une main sûre et virtuose, capable, en une courte séance de pose, de saisir le modèle dans sa vérité. Le tout, sans jamais sécarter dune formule conventionnelle de portrait en petit buste, ni, pour autant, recourir à lidéalisation. Transposé très précisément dans la peinture autant de fois que nécessaire, réduit pour être repris en miniature, simplié pour lémail peint de Limoges : au XVIe siècle, le portrait dessiné était la source de toute une production et le mot « crayon » était même synonyme de « portrait ». Cependant, à lexception notable des œuvres des Clouet réclamées par Catherine de Médicis, ces feuilles navaient aucune vocation à circuler et demeuraient dans les ateliers des portraitistes royaux. Ceci explique la richesse du Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale de France qui avait absorbé les grandes collections graphiques parisiennes formées à la n du XVIIe siècle à partir, entre autres, des fonds datelier des trois familles dartistes qui Ill. 1. Daniel Dumonstier. avaient succédé aux Clouet : les Decourt, les uesnel et les Portrait dune dame de prol. Dumonstier. Vers 1620. Pierre noire, sanguine et estompe. 46 x 32,3 cm. Or, si le Cabinet possède également une large collection Saint-Pétersbourg, musée de lErmitage, inv. OP-3004. de portraits dessins de Daniel Dumonstier, ils proviennent majoritairement des amateurs du Grand Siècle car, à linverse des crayons de la Renaissance, ceux de Daniel étaient des œuvres achevées et ne supposaient la réalisation daucune peinture. 6 7 Daniel Dumonstier était le fils de Côme Dumonstier, Notre dessin illustre remarquablement la manière élégante spécialiste de portrait en miniature au service de Catherine de Daniel Dumonstier qui alliait une ligne épurée et une de Médicis et de la reine de Navarre, et le neveu d’Étienne et écriture large résolument picturale. Il représente une jeune de Pierre Dumonstier, portraitistes en titre de Catherine de femme vêtue à la mode du tout début des années 1620 d’une Médicis, de Charles IX et de Henri III. C’est l’aîné, Étienne, robe décolletée à haute collerette festonnée en dentelle. Un dont l’œuvre graphique et peint doit encore être recons- grand nœud orne son corsage. On retrouve une robe tout à titué, qui avait engagé le « crayon » sur une voie nouvelle, fait similaire dans le portrait d’une dame inconnue daté par plus expressive et plastique. Il avait généralisé le travail à l’artiste lui-même ce 8. de mars 1620 et conservé au Cabinet l’estompe, introduit le pastel et l’utilisation d’un pinceau des Estampes (Na 24b rés., fol. 33). Les cheveux du modèle chargé d’eau pour diluer les pigments et mieux rendre le sont relevés et recouverts d’un bonnet qui semble un attifet vaporeux des coiffures relevées des gentilshommes et des de veuve même s’il ne possède pas de pointe caractéristique dames des temps du dernier Valois. descendant sur le front. Par ailleurs, la dame porte peu de bijoux et uniquement les perles, seuls joyaux permises Les trois frères Dumonstier avaient bâti des carrières de aux veuves. Une cordelette noire plonge sous le bord du peintres de cour et d’officiers royaux, déliés de la corpo- décolleté : elle retient une croix ou un médaillon. ration parisienne de peintres. Comme son père et ses oncles, Daniel entra tôt au service royal comme peintre et valet de À la même époque, Dumonstier dessina une autre dame chambre (ce dernier titre étant purement honorifique) et se inconnue coiffée de façon identique : l’un des trois portraits donnait du « noble homme ». C’est ainsi qu’il est désigné de profil connus, il permet d’en voir la construction en 1602 dans son contrat de mariage avec Geneviève Balifre, ingénieuse (ill. 1). Cet attifet particulier indiquait très fille du maître des enfants de musique de la chambre du roi. vraisemblablement qu’il s’agissait d’une veuve remariée. Avec Martin Fréminet et Daniel Rabel, il faisait partie Malheureusement, rien ne permet d’identifier le modèle des jeunes artistes qui avaient su séduire l’exigeant Henri de ce crayon pour attester cette hypothèse. De même, la IV et amorcer une évolution artistique qui aboutira au dame de notre feuille garde son anonymat involontaire grand genre de Simon Vouet. Contrairement à ses aïeux, puisqu’aucune inscription ne vient renseigner son nom Daniel Dumonstier se spécialisa ainsi rapidement dans le et qu’aucun portrait connu, qu’il soit peint ou gravé, ne dessin, négligeant presque entièrement la peinture.