Migrations Interieure De La Cote Sud a Cote Sud L
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA R ECHERCHE SCIENTIFIQUE -------------------------------- UNIVERSITE DE TOLIARA ------------------------ FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES --------------------- FORMATION DOCTORALE PLURIDISCIPLINAIRE OPTION : GEOGRAPHIE MIGRATIONS INTERIEURES DE POPULATIONS DE L A COTE SUD ---EST DE MADAGASCAR : L’EXEMPLE DES MIGRATIONS ANTEFASY ET ZAFISORO VERS LE DISTRICT D’IHOSY ZAFISORO VERS LE DISTRICT D’IHOSY Projet de thèse en vue d’ obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) Présenté par DIAMONDRA Nomeniavo Aliette Soutenu le 29 Avril 2011 devant les membres du jury : Président de jury : MANJAKAHERY Barthélémy, Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche Examinateur : JAOFETRA Tsimihato , Maître de conférences Rapporteur : REJELA Michel Norbert , Maître de conférences Année Universitaire : 2009 - 2010 AVANT-PROPOS Cet ouvrage, fruit de nos travaux de recherche, constitue une condition sine qua none pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA). Dans ce mémoire, nous allons étudier, dans le cadre de la géographie humaine et économique, la mobilité de la population malgache, plus particulièrement celle des groupes ethniques Zafisoro et Antefasy. La réalisation de ce travail est soumise à des enquêtes sur le terrain, à la compilation des documents écrits et oraux et à la rédaction. Durant ces différentes étapes, nous avons rencontré beaucoup de problèmes relatifs à l’éloignement de notre Université d’attache par rapport à notre zone d’étude (zone de départs des émigrants et zone d’accueil des immigrants) d’une part, éloignement de notre poste d’affectation par rapport à cette zone d’autre part. Il faudrait noter également la réticence des personnes enquêtées (aussi bien des responsables administratifs que ceux des collectivités décentralisées) quand il s’agit d’aborder le sujet proprement dit qu’elles qualifient de tous les adjectifs (banal, dénué d’intérêt, gênant, etc.). Ajouter à cela l’insuffisance de livres ou de documents évoquant les phénomènes migratoires dans leur ensemble, les problèmes posés par le manque de moyens (financiers, matériels et humains). Si les informations existent, elles ne sont pas toujours fiables. Aussi, est-il besoin de les traiter. Les réponses obtenues de la part des personnes enquêtées sont souvent d’ordre qualitatif. Cependant, l’aide des personnes de bonne volonté nous était bien souvent bénéfique. Nous tenons donc à témoigner notre gratitude envers les personnes qui, de près ou de loin, ont participé à la réalisation de ce travail : - Monsieur REJELA Michel Norbert, Maître de Conférences à l’Université de Toliara qui a accepté d’encadrer ce modeste travail et qui nous a aidé avec beaucoup de gentillesse tout au long de ce travail. - Monsieur MARIKANDIA Louis Mansaré, Maître de Conférences, Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines et Sociales de l’Université de Toliara. - Tous les Enseignants-Chercheurs de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines et Sociales. 1 - Tous les Enseignants-Chercheurs de la Formation Doctorale Pluridisciplinaire qui nous a donné des conseils et des cours pour la préparation de ce mémoire. - Monsieur SOLO Jean Robert, Chef du Département de Géographie pour ses outils conseils. - Tous les membres de notre famille, nos parents pour leur aide et leur soutien moral, pédagogique et financier. - Tous les habitants du district d’Ihosy et de Région Ihorombe qui ont accepté de nous recevoir lors des enquêtes. - Tous les chefs de services et le personnel administratif et technique ainsi que les élus locaux pour leur participation bienveillante pour la réalisation de ce travail. - A vous tous, merci infiniment. 2 INTRODUCTION Les migrations, sous toutes leurs formes, ne sont pas un phénomène nouveau dans la vie de l’humanité. On peut même dire que les migrations humaines sont aussi vieilles que l’humanité ou encore les migrations sont une logique naturelle dans la vie de l’homme. Des migrants existent aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement. Généralement, les mouvements migratoires se font aussi bien d’un pays en voie développement vers les pays développés que d’un pays développé vers un pays pauvre. Le rapport de Nations Unies sur les migrations et le développement précise qu’un tiers des migrants environ s’est rendu d’un pays en développement vers un pays du tiers. Cela est d’autant vrai que les ressortissants des pays développés trouvent facilement du travail dans les pays en développement. La ruée vers l’or est un phénomène migratoire sans précédent. En ce qui concerne les migrations intérieures à Madagascar, les déplacements de populations ne posent aucun problème dans la mesure où la circulation des gens est libre car il suffit de se munir de la carte d’identité nationale qui sert de passeport pour se rendre d’un endroit vers le lieu de destination. Après notre mémoire de maîtrise intitulé « Le phénomène migratoire dans le district d’Ihosy et ses conséquences », nous nous décidions d’approfondir l’étude sur les migrations intérieures dans le district d’Ihosy. En effet, ce dernier a accueilli depuis fort longtemps des immigrants venant de toutes parts, notamment de la partie Sud-Est de Madagascar. Cette mobilité des populations ne s’est pas arrêtée, au contraire. Elle s’accroît de plus en plus jusqu’à aujourd’hui. C’est pour cela que nous avons choisi ce sujet : « MIGRATIONS INTERIEURES DE POPULATIONS DE LA COTE SUD-EST DE MADAGASCAR : L’EXEMPLE DES MIGRATIONS ZAFISORO ET ANTEFASY VERS LE DISTRICT D’IHOSY ». Quelles en sont les raisons de ce choix ? Actuellement, les migrations de la population du Sud-Est vers le district d’Ihosy restent encore vivaces. Quelles sont les raisons qui poussent ces populations à migrer vers les différentes parties du district d’accueil ? 3 Beaucoup d’aires cultivables restent en friche et non entretenues comme il se doit dans la zone de départ des migrants. N’y a-t-il pas une relation entre cette situation qui prévaut dans le Sud-Est et les mouvements de population ? Ils migrent dans le district d’Ihosy pour quoi faire ? Par ailleurs, la migration des populations du Sud-Est vers la région Ihorombe ne pose-t-elle pas de problèmes avec les tompontany ? Est-ce que ces derniers acceptent volontiers leur installation dans la zone d’accueil ? Et en cas de conflits entre les tompontany et les migrants, quelles sont solutions préconisées ? En d’autres termes, il s’agit ici d’une étude de géographie étroitement liée à l’anthropologie qu’à l’ethnologie. Il sera analysé d’une part l’interdépendance de différentes populations présentes sur un même terrain, d’autre part le melting pot qui aboutira à la création d’une nouvelle communauté sociale dans la zone d’accueil des migrants. D’une manière générale, les gens ou les groupes de populations changent de résidence facilement pour chercher des conditions de vie meilleures. Cela a des conséquences plus ou moins fâcheuses pour la famille car quelquefois, les migrants ou les groupes de migrants s’absentent souvent assez longtemps avant de réintégrer leur pays d’origine. Parmi ceux-là figurent les différents groupes ethniques « mpiavy » présents dans le district d’Ihosy, plus particulièrement les groupes ethniques Zafisoro et Antefasy qui prétendent ne pas vouloir quitter leur pays d’origine. En effet, selon ces groupes ethniques, les gens qui quittent leur région d’origine sont douteux (Nous approfondirons cette question plus tard) ou des paysans sans terre. D’emblée, cette assertion n’est pas vraie dans la meure où actuellement, les groupes ethniques Zafisoro et Antefasy sont massivement présents dans le district d’Ihosy (zone d’accueil). Ce sont plutôt des groupes ethniques relativement fermés même s’ils sont en déplacement ; cette vie fermée est liée au fort attachement à leur culture ancestrale et au primat qu’ils accordent à leurs us et coutumes. 4 Nous avons divisé notre ouvrage en trois parties : - la première partie concerne la démarche méthodologique incluant les enquêtes sur le terrain et les travaux de documentation, - la deuxième partie s’intéresse à la bibliographie (bibliographie générale, bibliographie commentée, webographie), - la troisième partie fait état des premiers résultats avant la poursuite des travaux de recherches lors de la thèse. 5 Première partie : ENQUETES ET METHODOLOGIE 6 Chapitre I : - LES ENQUETES Carte 1 : - Situation géographique de la zone d’étude Source: FTM (Foiben-Taosaritanin’i Madagasikara) Les enquêtes se sont déroulées le mois de janvier 2008. Ces enquêtes ont rencontré beaucoup de difficultés à cause de l’insuffisance de moyens (logistique et financier). Certes, la ville d’Ihosy, chef-lieu du district d’Ihosy (notre zone d’étude) est située sur la RN7 à 380 km de l’Université de Tuléar. C’est un district composé de 19 communes dont 18 rurales. Il occupe une grande partie de la région d’Ihorombe, soit 17 170 km 2 sur un total de 26 108 km 2. En termes de pourcentage, le district d’Ihosy représente 68,22% de toute la région. Les différentes communes sont enclavées et éloignées les unes par rapport aux autres. 7 C’est à cause de ces différents problèmes que les enquêtes se sont étendues sur plusieurs mois. Quelquefois, elles se sont arrêtées pendant quelques années à cause de la déficience de moyens, surtout financiers. Etant enseignante au CEG d’Ihosy, nous avons, cependant, beaucoup de relations avec les élèves venant des différentes communes rurales. Ce qui a facilité un petit peu l’exploitation des informations recueillies. Il y a aussi des points forts, notamment la collaboration des groupes de gens qui se déplacent vers les différentes communes en vue de la sensibilisation et de la lutte contre le VIH/SIDA. Nous avons fait coïncider nos déplacements sur le terrain avec le calendrier de sorties de ces entités. Ces entités sont déjà habituées quant aux contacts avec les responsables locaux.