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Jacques OFFENBACH La Vie parisienne

& MAIRIE DE BORDEAUX

La Vie parisienne

Opéra-bouffe en quatre actes (version de 1873) Livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy

Musique de

Créé (en cinq actes) le 31 octobre 1866 au Théâtre du Palais-Royal, Paris Nouvelle production

Théâtre Fémina Bordeaux L'Opéra tient à remercier le Club des Partenaires de l'Opéra de Bordeaux

partenaires associés Banque Populaire du Sud-Ouest Caisse des dépôts et consignations Caisse d'Épargne Aquitaine-Nord Château Haut-Bailly Groupe CMR Chantiers d'Aquitaine Cofinoga CORDIER MESTREZAT & domaines Mercedes Objectif Aquitaine SyndicatViticole de Pessac-Léognan

partenaires Cocodi EDF Grands Clients Sud-Ouest France Telecom Société Bordelaise de CIC les entreprises qui soutiennent des projets...

Caisse des dépôts et consignations les actions vers les jeunes (Campus en Musique - École et Opéra) Casino de Bordeaux Orchestre en Fête - Point d'orgue Schubert Château Haut-Bailly le Ballet de l'Opéra de Bordeaux (productions 2002) Fondation DaimlerChrysler France les jeunes artistes Fondation d'entreprise FranceTelecom la production lyrique Syndicat Viticole de Pessac-Léognan les concerts dégustation

ainsi que Baronne Philippine de Rothschild La Donna La Vie parisienne

Opéra-bouffe en quatre actes Livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy

Musique de Jacques Offenbach

Mise en scène Jacques Duparc Direction musicale Philippe Molinié Décors Ciulio Achilli Chorégraphie James Sparrow Costumes Maison Crout

Cabrielle, gantière Martine March Métella, demi-mondaine Anne-Marie Lyonnaz Pauline, femme de chambre Edwige Reitz Le baron de Condremarck, un riche suédois Jean-Marie Joye La baronne de Condremarck, sa femme Anne Constantin Le vicomte Raoul de Cardefeu Francis Dudziak Bobinet Jacques Duparc Frick, bottier/Prosper, valet Jacques Lemaire Urbain, valet /Alfred, maître d'hôtel Pierre Reggiani Pompa die Matadores, un riche Brésilien Philippe Ermelier

Chef de chant Jean-Marc Fontana Assistante décorateur Valentina Bressan Éclairages Patrick Chapouil Décors et accessoires réalisés par Les Ateliers de l'Opéra de Bordeaux

Nouvelle production Production Opéra de Bordeaux

Chœur de l'Opéra de Bordeaux - Direction : Jacques Blanc Ballet et Orchestre du Théâtre Fémina

Théâtre Fémina 3 mai 2002 Bordeaux OpcPâ" bouffe ^o\es

Wé-Amts^ PARIS, E. HEU,EDITEUR , 10 I\UE DE U CHAUSSÉE D'ANTIN Argument — Acte 1 — Deux dandys parisiens, Bobinet et le vicomte Raoul de Gardefeu, tous deux épris de la belle Métella, sont venus la chercher à la gare. Leur rivalité cesse lorsque la demoiselle descend du train au bras d'un troisième homme, Contran. Gardefeu rencontre ensuite Joseph, son ancien valet devenu guide au Grand-Hôtel, qui attend justement le baron et la baronne de Gondremarck, un couple suédois venu s'amuser à Paris. Gardefeu pressent une bonne affaire, et moyennant une grosse somme d'argent, prend la place de Joseph. Il accueille le couple et s'apprête à le conduire chez lui, tandis qu'un richissime brésilien venu goûter aux plaisirs de la vie parisienne arrive en fanfare.

— Acte 2 — Chez Gardefeu, sa gantière, la charmante Gabrielle, et son bottier Frick l'attendent en marivaudant. Arrivé chez lui, et présentant sa demeure comme une annexe du Grand- Hôtel, Gardefeu reçoit la visite de Bobinet qui invite tout le monde à une réception chez lui le lendemain. Puis le baron, qui avait demandé à la voir, est présenté à Métella. Tout en prenant connaissance de sa lettre d'introduction, elle apprend les intentions de Gardefeu à l'égard de la baronne. Jalouse, Métella se jure alors de faire obstacle à cette aventure. Le dîner à table d'hôte improvisé, pour lequel la banquière et le bottier ont été enrôlés, l'une pour jouer le rôle d'une veuve de colonel, l'autre celui d'un major, se déroule dans une folle gaîté.

— Acte 3 — Chez Bobinet, le lendemain, tout le monde s'affaire pour la réception et se déguise en « personnages de haute distinction et dames de haute excentricité ». Pauline, la soubrette, déguisée en amirale (le maître de maison, Bobinet, se fait passer pour un amiral suisse), a pour mission de séduire et de retenir le baron le plus longtemps possible afin de permet­ tre à Gardefeu de faire la cour à la baronne. La soirée s'achève par une griserie générale.

— Acte 4 — Dans un restaurant à la mode, le baron a rendez-vous avec Métella, tandis que dans un salon annexe, le brésilien fait la fête avec tous les noceurs parisiens. Métella arrive, accom­ pagnée d'une amie masquée, qui n'est autre que la baronne. Résistant aux avances du baron, elle lève le voile sur l'identité de son amie et, de fil en aiguille, le baron découvre la supercherie dont il est victime. Pris d'un accès de fureur, il provoque Gardefeu en duel. Mais le brésilien, rendu euphorique par son mariage prochain avec la jolie gantière, calme les esprits, et le baron rentrera dans sa Suède natale ravi d'avoir goûté à la célèbre vie parisienne.

Hervé Le Guillou

La Vie parisienne | 05 Jacques Offenbach )ar Alexandre Laemlein (1850). Jean-Claude YON La Vie parisienne, mode d'emploi

Soixante-sixième ouvrage lyrique d'Offenbach, La Vie parisienne est créée au début de la saison 1866/1867, laquelle va s'avérer être la plus glorieuse jamais connue par le musicien. Reprise aux Variétés en quatre actes en 1873, l'ouvrage ne déser­ tera plus les affiches des théâtres du monde entier. Hissée au premier rang du répertoire offenbachien, La Vie parisienne en est ainsi devenue la « vitrine », une sorte de « dépliant touristique » valable à la fois pour un compositeur, un genre et une ville — trois réalités dont elle est pourtant assez peu représentative. Derrière sa simplicité de façade, l'œuvre est en effet parfaitement atypique.

Une pièce à part L'originalité de La Vie parisienne tient pour une bonne part au lieu pour lequel elle a été écrite, le Théâtre du Palais-Royal. Celui-ci était devenu en 1831 une scène consacrée au vaudeville. Offenbach y avait fait, à vingt ans, en 1839, des débuts très discrets en composant de la musique de scène pour Pascal et Chambord. La perspective de fructueuses recettes pendant l'Exposition universelle de 1867 décide les directeurs du Palais-Royal à s'adresser au trio Offenbach, Meilhac et Halévy. La Vie parisienne, de ce fait, est d'abord un pari : adapter l'opéra-bouffe offenbachien aux traditions du temple du vaudeville. Labiche, peu content de voir le compositeur à la mode s'installer « chez lui », prédit durant les répétitions : « Le théâtre est dans un vrai pétrin. Les acteurs font des couacs et rendent leurs rôles ».

Malgré cet avis pessimiste, La Vie parisienne connaît dès le premier soir un succès très net. Deux cent soixante-cinq représentations d'affilée en témoignent. À la mort d'Offenbach, en 1880, la seconde version de 1873 comptera déjà plus de deux cent cinquante représentations. Offenbach a su composer une partition adaptée aux possibilités vocales de la troupe du Palais-Royal, de sorte que l'ouvrage oscille entre l'opéra-bouffe (terme qui sera finalement adopté) et la comédie mêlée de chants. Autant dire que La Vie parisienne est un « objet dramatique

La Vie parisienne | 07 non identifié », en marge des autres opéras-bouffes offenbachiens. Seul Le Châ­ teau à Toto, présenté en 1868 au Palais-Royal par la même équipe, peut lui être comparé, sans atteindre au même équilibre.

Folie et excentricité Pour s'imposer au Palais-Royal, Meilhac et Halévy n'ont pas hésité à s'attaquer au genre le plus difficile : la comédie en cinq actes. Leur pièce est pourtant d'une structure très relâchée, aux antipodes des lois du vaudeville. Labiche constate, peu après la première : « C'est insensé, c'est le genre Charenton ; cela n'a aucune forme comme pièce ; mais c'est amusant, grotesque, bouffon et spirituel. » Le canevas de l'ou­ vrage est usé jusqu'à la corde, l'histoire d'un voyageur qu'on mystifie ayant été beaucoup utilisée au théâtre depuis des décennies. Meilhac et Halévy adoptent une esthétique de l'esquisse qu'annonce du reste le titre de leur pièce. La Vie pari­ sienne, en effet, est un hebdomadaire illustré fondé en 1862 par le dessinateur Marcellin auquel les trois auteurs ont dédié leur opéra. Les librettistes imitent le journal en mettant bout à bout des petits tableaux de mœurs : la dame que ses amants attendent à la descente du train, le monsieur en quête d'une table d'hôte, un Brésilien qui tient à son duel, etc.

Cette facture empreinte d'une négligence calculée s'accompagne d'une mise en abîme théâtrale très prononcée. Outre le fait que le livret est la caricature directe des touristes censés remplir la salle même du Palais-Royal, le théâtre est partout dans La Vie parisienne. Il n'est pas jusqu'aux couplets de la « veuve du colo­ nel » qui parodient directement un passage de Michel et Christine (1821 ) de Scribe et Dupin. Offenbach lui-même est évoqué malicieusement. N'est-ce pas sa musique (« des airs connus ») qui est jouée sur le piano du « Grand-Seize » cité par Métella dans son rondeau ? L'arrivée à Paris du premier acte n'a pu que rappeler au musicien sa propre arrivée dans la capitale en 1833, certes bien plus misérable... Mais quel chemin parcouru depuis ! Comme il est rappelé au dernier acte, « le public n'aime que les noms connus » et celui d'Offenbach est à coup sûr en 1866 l'un des plus universellement fameux.

Une société mêlée La singularité de La Vie parisienne apparaît encore plus nettement si l'on consi­ dère la confusion sociale qui caractérise l'intrigue. Le mensonge semble érigé en loi sociale, depuis le « Connais pas ! » initial de Métella jusqu'aux serments et pro­ messes « qu'emportera le vent » dans le dernier finale. L'ambiguïté majeure porte sur la collusion entre grand monde et demi-monde — question rebattue sous le Second Empire. « Haute distinction » et « Haute excentricité » sont ainsi censées se mêler dans la soirée organisée à l'hôtel de Quimper-Karadec. À vrai dire, l'intérêt du major Frick pour les bottes du baron et les réactions d'Urbain et de Prosper

08 | lorsque l'on sonne montrent les limites de ces travestissements. L'incapacité du baron à situer socialement ses interlocuteurs fait ressortir comiquement ce jeu de masques permanent. Face à ce brassage social, Offenbach, Meilhac et Halévy se contentent d'observer. Si les « bons bourgeois » se croient « sages », les viveurs ont bien le droit de les estimer « fous » et le baron est forcé de reconnaître in fine que, puisqu'il s'est amusé, peu importe le statut social de ceux à qui il a été présenté. Une telle attitude choque : Paul Foucher, le beau-frère de Victor Hugo, dénonce « la pornographie spirituelle qui, sous le titre de La Vie parisienne, fera de notre capi­ tale une immense Bréda », par référence au quartier des courtisanes.

De l'argent et de l'amour Dès lors que les distinctions sociales n'ont plus de sens, l'argent devient le seul moyen de se repérer dans la société. De ce fait, il est partout présent dans La Vie parisienne. Le Brésilien a bien compris cette toute puissance de l'argent, avec son cynisme de nouveau riche. Son absence d'hypocrisie va paradoxalement lui permettre d'obtenir, en la personne de Gabrielle, la seule chose que l'on ne peut acheter, à savoir l'amour. La nostalgie de l'amour est au moins autant présente que l'argent dans La Vie parisienne. Elle s'exprime magistralement dans la lettre de Métella, le baron de Frascata regrettant jusqu'à son apparence : « De l'amour, non I mais ça le valait bien ! », « Dites-moi que vous m'aimez ! », suppliait déjà le Brésilien. Et l'amour que recherche Pauline n'a rien de feint, comme le prouve la beauté de son duetto avec le baron.

Paris est à la fois le lieu où l'argent offre tous les plaisirs, et celui où l'amour, cette « échelle immense », semble être enfin accessible. Offenbach, Meilhac et Halévy donnent de la capitale un portrait presque photographique. La ville est là, avec ses balayeurs, son musée d'artillerie, ses élégants qui vont « au Bois » et ses immigrés allemands. Avec une grande lucidité, Gardefeu n'annonce-t-il pas sa muséifîcation en prédisant que le Grand-Hôtel envahira toute la cité ? La matéria­ lité de la vie à Paris est singulièrement présente dans l'ouvrage, depuis le froufrou des robes jusqu'au brouhaha des cabinets particuliers. A côté de cette ville bien réelle, cependant, l'opéra-bouffe met également en scène une ville mythique, une ville-fournaise qui attire et ruine ses visiteurs, la cité souveraine du plaisir dont les aristocrates suédois se souviennent avec émotion depuis leur « froid pays » et où les femmes ne sortent qu'« armées en guerre ». On remarquera que c'est aux par­ ties chantées que revient la tâche de célébrer ce Paris mythique, comme si Offenbach n'avait voulu laisser à personne le soin de glorifier la ville qui, en le révé­ lant à lui-même, lui avait permis de créer un genre à la fois parisien et universel.

Jean-Claude Yon a publie' en 2000 aux éditions Gallimard une biographie d'Offenbach qui a reçu le Grand-Prix de littérature musicale de l'Académie Charles-Cros et a été couronnée par l'Institut.

La Vie parisienne | 09 Paris - L'île de la Cité. Dominique GUESQUIÈRE La Vie parisienne : Un hymne à notre capitale

« On ne vit qu'à Paris et l'on végète ailleurs... » Cette pensée du poète Jean- Baptiste Gresset (1709-1777) a-t-elle longtemps couru dans l'esprit du chantre de la synagogue de Cologne, Isaac Offenbach (1779-1850) au point de le déci­ der à conduire sa progéniture dans notre capitale ? Rien n'est moins sûr. Mais, pour le Juif Rhénan qu'il est, Paris, symbole de liberté, est certainement la ville où s'épanouira le mieux le talent de violoncelliste de son petit Jacob. Le professeur de celui-ci, Bernhardt Breuer, admiratif devant les dispositions évidentes de son jeune élève, ne peut qu'encourager ce projet. En novembre 1833, le garçonnet découvre Paris : il n'a pas quatorze ans. Après une courte audition « l'élève Offenbach Jacob, né le 20 juin 1819 à Cologne.. » est admis au Conservatoire. Fait rarissime et révélateur : le directeur Cherubini refusait d'ordi­ naire les étrangers. Un an de perfectionnement dans cette noble institution, et l'on retrouve Jacob dans l'orchestre de l'Opéra-Comique. Il s'y languira quelques années, interprétant ce grand répertoire lyrique qu'il raillera plus tard avec science. Violoncelliste virtuose, compositeur prometteur, il se distingue dans les soirées musicales alors fort en vogue ou dans les concerts de la Salle Hertz. On valse sur sa musique au Jardin Turc ou au Bal Musard : le voilà déjà très Parisien, notre Offenbach ! La facilité avec laquelle il maîtrise notre langue témoigne, sans nul doute, de son amour pour notre pays. Les six Fables de La Fontaine qu'il met en musique en 1842 ne font qu'ajouter à sa renommée. Celle-ci lui permet d'obtenir, en 1850, le poste de chef d'orchestre à la Comédie-Française. Les cinq années qu'il passera en compagnie de Molière ou de Beaumarchais, affineront encore son esprit satirique. Mais le désir de composer tenaille Offenbach. Les musiques délicieuses qu'il écrit pour meubler les entractes ne lui suffisent plus, il veut « son » théâtre. Avec un peu de patience, quelques relations, et surtout beau­ coup de talent, le 5 juillet 1855 il ouvre « ses » Bouffes-Parisiens. Il y magnifie l'opéra-bouffe français, genre lyrique imaginé initialement par le compositeur Hervé (1825-1892). La myriade de petits « un acte » qui naissent sur cette scène [, Ba-Ta-Clan (1855), Dragonette, Croquefer (1857) etc.] apporte

La Vie parisienne | 11 bientôt à Offenbach une renommée nationale et internationale par le biais de tournées qu'il organise en France, en Angleterre et en Allemagne. Dès que la réglementation des théâtres s'assouplit, ses partitions s'étoffent. Les deux actes d'Orphée aux Enfers (1858) galoperont ainsi à travers l'Europe. Sa musique élégante, malicieuse et tendre permet bientôt à Offenbach de faire vole­ ter, à l'Opéra, son ballet (1860), puis d'entrer aussitôt à l'Opéra-Comique avec son qu'une cabale mène à l'échec. Ses détracteurs ont le bec aussitôt cloué par le triomphe de , tandis que Monsieur Choufleury restera chez lui... est applaudi par la famille impériale. Offenbach sait s'entourer de librettistes habiles comme Ludovic Halévy (1834-1908) puis Henri Meilhac (1831 -1897) notamment, dont le talent, conju­ gué au sien, aboutit à des chefs-d'œuvre comme La Belle Hélène (1864), Barbe-Bleue, La Vie parisienne (1866), La Grande Duchesse de Cérolstein (1867). Cette œuvre marque l'apogée de sa créatrice : Hortense Schneider (1833-1921 ). À ce moment, le nom d'Offenbach est inscrit aux frontons des principaux théâtres parisiens, y compris l'Opéra-Comique qui crée son . Habile commerçant, le compositeur part « exporter » aussitôt chacune de ses œuvres à Berlin et à Vienne, dont il fera d'ailleurs, sa seconde capitale. La Péri- chole (1868) puis (1869) au Théâtre des Variétés, et Vert-Vert (1869) à l'Opéra-Comique, élèvent encore la gloire du compositeur. Le conflit franco-prussien de 1870 et la chute du Second Empire portent un coup sensible à l'Opéra-bouffe et à Offenbach en particulier dont les origines judéo-allemandes suscitent d'odieuses calomnies véhiculées par les journaux cocardiers d'une France vaincue. En dépit d'un moral miné par ces attaques, le compositeur maintient sa vogue et adapte sa musique au genre lyrique plus assagi avec lequel s'impose Charles Lecocq (1832-1918) avec sa Fille de Madame Angot (1873). Sous ce type d'écri­ ture musicale moins bouffonne, la « patte » d'Offenbach transparaît encore sans peine et Pomme d'Api ou (1873) obtiennent les faveurs d'un public désormais friand d'un rire moins spontané. Après (1872) — tiré de la pièce d'Alfred de Musset — à l'Opéra-Comique, Offenbach accède à la direction du Théâtre de la Caîté. Son vaste plateau et sa machinerie fort élaborée autorisent de fastueuses mises en scène qui feront rêver les spectateurs. Ainsi remanie-t-il en 1874 son Orphée aux Enfers en une féerie en 4 actes, enrichie de ballets remarquables. Le triomphe qui en résulte l'incite dans cette voie. Il décide alors de créer, le 3 décembre 1874, le drame de Victorien Sardou, La Haine. Décors, costumes, rien n'est trop beau. L'investissement financier est colossal, la réalité se révèle désas­ treuse : c'est un four noir. La banqueroute menace Offenbach qui paie, de ses propres deniers, le personnel de son théâtre avant d'abandonner celui-ci à d'autres mains. Pour le compositeur, l'année 1875 s'ouvre sur de sombres perspectives,

La Vie parisienne | 13 que seule, l'abondance de ses « commandes » peut modérer. Il lui faut travailler davantage encore. En un peu plus de trois mois il « livre » au Théâtre des Variétés La Boulangère a des écus, aux Bouffes-Parisiens, La Créole, et à la nouvelle direction de la Caîté Le Voyage dans la lune dont le galop entraînant masque hermétique­ ment le réel état d'esprit d'Offenbach, torturé de surcroît par des assauts de goutte de plus en plus douloureux. Séduit par l'aspect pécuniaire du contrat, il accepte, au printemps 1876, une tournée de quatre mois aux États-Unis où il dirige, à New York et à Philadelphie, une trentaine de concerts constitués de ses principales œuvres. Pour le père de La Belle Hélène, cette « Odyssée » américaine se révèle un triomphe sur le plan musical, un bonheur sur le plan lucratif, mais un épuisement total sur le plan phy­ sique. D'autant que lorsqu'Offenbach retrouve son cher Paris, un océan de travail l'y attend. Avec constance et opiniâtreté, le compositeur vogue vers de nouveaux ouvrages — (1877), (1878), La Fille du Tambour- major (1879) — aux dépens de ses forces qu'il exploite à l'extrémité pour ses Contes d'Hoffmann. S'il en achève tout juste la partition avant sa mort, le S octo­ bre 1880, il ne verra, hélas, jamais la première de cet opéra qui deviendra son plus célèbre.

Par un catalogue riche de plus de cent dix ouvrages lyriques, Offenbach dévoile à chaque instant les facettes de son génie musical qui, avec une intarissa­ ble fécondité, peut vous mener de l'émotion la plus intense dans Les Contes d'Hoffmann, à la fantaisie la plus débridée dans La Vie Parisienne. Lorsqu'ils se font sérieux, les comiques ne sont-ils pas souvent les hommes les plus poignants ? Un Opéra-bouffe est un drame qui se dénoue bien, l'éclat de rire survenant pour évi­ ter la catastrophe. Sous le masque musical bouffon d'Offenbach, derrière ses légendaires lorgnons, avec quelle lucidité ne détaille-t-il pas la société de cette année 1866 ? Fallait-il être « Parisien jusqu'au bout des ongles » pour en carica­ turer les travers avec une si juste clairvoyance ! L'Exposition universelle : un étalage fastueux d'une puissance superficielle et fragile... La haute aristocratie : une société factice et fugitive d'un Second Empire dont la longévité semble déjà condamnée... La politique extérieure s'enfonce en maladresse... Et l'armée n'est brillante que par sa passementerie... Donc, rien d'étonnant ici, à ce qu'un pseudo-guide présente à un étranger le Bazar Bonne-Nouvelle pour le Musée d'Artillerie... Rien d'étonnant encore à ce que les domestiques jouent les minist­ res, que le valet de chambre se fasse général, le serviteur, diplomate, et que, sous un déferlement de titres ronflants de marquises et comtesses, se dissimulent les nièces de la concierge, sans oublier un amiral... suisse, à l'uniforme trop exigu... Quant à la jolie veuve de colonel, elle masque son état de gantière sous le pseudonyme de Madame de Sainte Amaranthe0'. Devant de telles « sommités du grand monde parisien », un Suédois n'y voit que

14 1 du feu... « Feu partout » chante le chœur, comme pour aveugler, par un tourbillon de rire et de champagne, quelque observateur trop zélé. « Dépêchons-nous de nous distraire, pendant qu'il en est encore temps », et «grisons-nous en tout » pour ne penser à rien : tel est donc le mot d'ordre. La superficielle Métella est, en fait, la plus consciente : « ... voyez et profitez » annonce-t-elle en dépeignant, dans son rondeau du dernier acte, les soirées du Grand-Seize, cet « endroit effroyable redouté des mères » où « les fils mineurs rognent la dot promise à leur sœur... » pour des amours factices, elles aussi, qui s'évanouissent à jamais lorsque « la gaîté s'en va petit à petit... Et voilà comment la fête finit... ». Tout cela, détaillé sur des har­ monies assez graves... Serait-ce la réalité qui sommeille sous cette Vie parisienne ? Elle est pourtant si tapageuse, si attirante, si irrésistible, que ce baron suédois est venu, non pour y goûter, mais pour « s'en fourrer jusque là... » se faisant berner par de fausses mondaines... Mais la fête était drôle, il s'y est amusé, tout comme le Brésilien qui en a « pris pour son argent », et qu'importent « les serments, les pro­ messes », le vent les emportera, et « les maris infidèles seront au bercail ramenés » sur le rythme endiablé de toute cette partition, véritable « hymne à la joie » à la gloire de notre capitale, composé par un « vrai » Parisien.

Écrivain, conférencier, Dominique Ghesquière est spécialiste de Y opéra-comique et de l'opéra-bouffe.

(1) Sait-on que celle-ci a bien existé ? Elle dirigeait, sous Louis XVI, une maison... de jeu au Palais-Royal, et l'on connaissait son dévouement sans limites... pour les joueurs malchanceux. Elle-même ne fut guère plus chanceuse, finissant ses jours sur l'écha- faud en 1794...

La Vie parisienne | 15 Cr. CAR j AT.

Caricature de Jacques Offenbach par E. Carjat. Biographies des artistes Jacques Duparc, mise en scène, Bobinet ÉTUDES : Droit et Lettres, CNSM de Paris. Premier prix de chant. RÉPERTOIRE : La Veuve joyeuse, Coup de roulis d'A. Messager, Un de la Canebière de V. Scotto, Mignon d'A. Thomas, La Vie parisienne, Rigoletto, Les Mamelles de Tirésias... SCÈNES LYRIQUES : Opéra Royal de Wallonie, Opéra du Rhin, Capitale de Toulouse, Avignon, Nice... MISES EN SCÈNE : Véronique, La Belle Hélène, Valses de Vienne, Le Pays du sourire, La Veuve joyeuse... AUTEUR : Charette ou La Victoire des vaincus, comédie musicale (d'après Marcel Jullian). A BORDEAUX : Le Fantôme de l'opérette de D. Desmars (Le Directeur de théâtre), mise en scène et chorégraphie de La Route fleurie et de La Chaste Suzanne où il tient les rôles de Raphaël et de Hubert.

Philippe Molinié, direction musicale ÉTUDES : Piano, hautbois au CNR de Bordeaux. Élève de Claude Cuguillère. *3» ACTIVITÉS : Répétiteur (de 1982 à 1986) puis Directeur (de 1986 à 1990) des chœurs au Grand-Théâtre. Accompagnateur dans la classe d'Art lyrique d'André Dran puis dans la classe de chant de Mady Mesplé au CNR. Pianiste de scène au Théâtre Fémina depuis 1991. RÉPERTOIRE : Princesse Czardas, Valses de Vienne, Rêve de valse, Un de la Canebière (V. Scotto) — ouvrage pour lequel il a écrit des arrangements musicaux. À BORDEAUX : Le Fantôme de l'opérette, Passionnément, Les Saltimbanques, Quatre jours à Paris, La Route fleurie, Phi-Phi, La Fille du tambour-major, La Chauve-Souris, Pas sur la bou­ che, La Belle Hélène, Vienne chante et danse, Monsieur Carnaval au Théâtre Fémina.

Giulio Achilli, décors ÉTUDES : École des Beaux-Arts de Rome puis à Milan. ACTIVITÉS : Scénographe-peintre à la Scala de Milan (1972-1982), scénographe indépendant (1982-1989). Directeur technique à l'Opéra de Rome (1990), aux Arènes de Vérone (1992-1994), Directeur de la scénographie au Théâtre Mas­ simo de Palerme (1994-1996). ACTUELLEMENT : Directeur technique de l'Opéra de Bordeaux depuis octobre 1996. À L'OPÉRA DE BORDEAUX : Création des décors des ballets de Charles Jude (Giselle, Casse-Noisette, Coppélia, La Belle au bois dormant, Paquita et prochainement Le Lac des cygnes) ainsi que de Raymonda (Acte III) de M. Petipa. Décors de Roméo et Juliette, La Belle Hélène, La Mascotte, La Chaste Suzanne et des opéras de chambre de Satie, Milhaud, Menotti.

James Sparrow, chorégraphie ÉTUDES : LLAMDA de Londres, chargé de cours de danse au CNSM de Paris. PRESTATIONS EN TANT QU'ACTEUR : Au théâtre : Henry v, Andnocles et le lion, Le Songe d'une nuit d'été, Carnet d'Anne Franck, Zorba le Grec, Nini la chance. Comédies musicales et opérettes : Oliver, Music man, Sail away, Fantasticks, Boy Friend, Boph, Sweet charity, Hello Dolly.', Dédé. CHORÉGRAPHIES ET MISES EN SCÈNE : La Vie parisienne, La Grande oreille, Oklahoma, Dédé, Hello Dolly, L'Auberge du Cheval-Blanc, Monsieur Carnaval, La Fille du tambour-major, Alice au Pays des merveilles, Le Roi et moi. Quatre jours à Paris, Carousel, Nini la chance, La Veuve joyeuse, La Traviata, Le Nozze di Figaro, La Belle Hélène, Andrea Chenier, My Fair lady, L'Italiena in Algeri, Il Turco in Italia, Princesse Czardas. ÉGALEMENT : Il travaille pour le cinéma et la télévision.

biographies — La Vie parisienne | 17 Martine March, Gabrielle ÉTUDES : CNR de Toulouse (piano, art dramatique, art lyrique), École d'Art Lyrique de l'Opéra de Paris, RÉPERTOIRE : Les BoréadeS de Rameau, Don Pasquale (Norina), The Rape of Lucrecia (Lucia), Orphée aux Enfers (Eurydice), La Vie parisienne (Gabrielle), La Cenerentola (Clorinda), Die Zauberflote (Papagena), Le Roi Pausole (la Blanche Aline), Valses de Vienne (Rési), Albert Herring (Miss Wordsworth), (Catarina) d'Offenbach... SCÈNES LYRIQUES : Opéra-Comique, Festival d'Aix-en-Provence, Théâtre Municipal de Lau­ sanne, Capitale de Toulouse, opéras de Marseille, Nancy, Metz... A BORDEAUX : Carmina Burana , la Rose dans Le Petit Prince de Saint-Exupéry (création mondiale), un spectacle consacré à O. Messian (Poèmes pour Mi) et D. Buzzati (Quatre nouvelles). A L'OPÉRA DE BORDEAUX : La Veuve joyeuse (Nadia), Passionnément (Ketty Stevenson), La Route fleurie (Mimi), Pas sur la bouche (Gilberte), Vienne chante et danse (Milli Stubel).

Anne-Marie Lyonnaz, Métella RÉPERTOIRE D'OPÉRETTE : Trois valses, Valses de Vienne, La Fille de Madame Angot, Ciboulette, La Mascotte, Le Pays du sourire, La Veuve joyeuse, L'Auberge du Cheval-Blanc, Paganini... PRESTATIONS À L'OPÉRA : Siebel (Faust) et Poussette (Manon). COLLABORATIONS : En 1976, Anne-Marie Lyonnaz se produit dans Rêve de Valse aux côtés de Jean-Marie Proslier et Jacques Chazot. En 1985, elle participe à L'Opérette à l'Olympia avec Marcel Merkès et Paulette Merval. SCÈNES LYRIQUES : Théâtre Mogador, Opéra-Théâtre de Metz, tournées en France, en Suisse, en Belgique. À LA TÉLÉVISION : Elle court, elle court l'opérette. RÉCEMMENT : et d'Offenbach, concert « De Mozart à Offenbach », Hello Dolly en tournée avec Roger Pierre et Christine Delaroche. A BORDEAUX : Hélène le Barrais (Passionnément), Amparita (Quatre jours à Paris) puis Suzanne (La Chaste Suzanne), M11' Poumaillac (Pas sur la bouche) et Bettina (La Mas­ cotte).

Edwige Reitz, Pauline ÉTUDES : Violoncelle et danse. Chant dans la classe de Lyne Dourian (Médaille d'or), Prix de Fantaisie au Concours international de Marmande. RÉPERTOIRE : Phi-Phi (Aspasie), Méditérannée (Juliette), Andalousie (Creta), La Vie pari­ sienne (Pauline), La Belle de Cadix (Pépa), Violettes impériales (Rosette), La Périchole (Guadalena), L'Auberge du Cheval-Blanc (Clara et Sylvabelle), Les Mousquetaires au cou­ vent (Louise), Lakmé (Rose et Hélène), Gipsy (Flora), Le Pays du sourire (Mi)...

Anne Constantin, La baronne de Condremarck ÉTUDES : CNSM de Paris (classe de Jane Barbié). Premier prix de chant et d'art lyrique. École d'art lyrique de l'Opéra de Paris (avec Denise Duplex). RÉPERTOIRE : Ànnchen (Der Freischutz), Sophie (Werther), Alyeya (De la maison des morts), la Première fille-fleur (Parsifal), Ariette (La Chauve-souris), Resi (Valses de Vienne), Gabrielle (La Vie parisienne), Poussette (Manon), Clorinda (La Cenerentola), Nadia (La Veuve joyeuse), Sophie (Der Rosenkavalier), l'Oiseau (Siegfried), Euridyce (Orphée), Susanna (Le Nozze di Figaro), Juliette (Roméo et Juliette), Sœur Constance (Dialogues des carmélites). A L'OPÉRA DE PARIS : Die Zauberflote (Pamina, Papagena, la Première dame), Carmen (Frasquita), Jeanne au bûcher (Marguerite), Elektra (la cinquième servante). À L'OPÉRA DE BORDEAUX : Marie (Les Mousquetaires au couvent).

18 | Jean-Marie Joye, Le baron de Condremarck ÉTUDES : Premiers prix de chant et d'art lyrique au CNR de Toulouse et au Concours du Ministère de la Culture en 1969. DÉBUTS : Louis Izar l'engage au Capitale comme premier baryton. RÉPERTOIRE : Plus d'une centaine d'oeuvres (Le Roi malgré lui, Le Joueur, Porgy and Bess, Jeanne au bûcher, Don Carlo...) ainsi que des opérettes (La Fille du tambour-major, La Vie parisienne). SCÈNES LYRIQUES : Chorégies d'Orange, Festival Offenbach de Carpentras, Tournées en France, en Belgique, en Allemagne, à Monte-Carlo... À L'OPÉRA DE BORDEAUX : Grand-Pingouin (Les Saltimbanques) et Monthabor (La Fille du tambour-major) au Théâtre Fémina.

Francis Dudziak, le vicomte Raoul de Cardefeu ÉTUDES : Chant au CNSM de Paris auprès d'I. Joachim et C. Maurane. Premier prix de chant en 1981. Perfectionnement avec P. Gottlieb, L. Nubar, D. Ferro, M. Isepp et G. Janowitz. ACTIVITÉS : Membre de la troupe de l'Opéra du Rhin de 1982 à 1985, puis de l'Opéra de Lyon de 1986 à 1988. RÉPERTOIRE : Roméo et Juliette, Manon, Carmen, Véronique, Die Fledermaus, Don Pasquale, Fortunio, Les Brigands, Le Comte Ory, Les Pèlerins de la Mecque, Nuit à Venise, Orfeo, Don Giovanni, Die Zauberflote (Papageno), Cos/ fan tutte (Guglielmo), Lulu, Wozzeck, Pelléas et Mélisande, Candide de Bernstein (version française)... SCÈNES LYRIQUES : Théâtre du Châtelet, Radio-France, Palais-Omnisports de Paris-Bercy, Capitale de Toulouse. Festivals français et tournées en Europe (Cracovie, Bratislava, Budapest), au Québec, en Colombie et en Afrique du Sud. A BORDEAUX : La Vie parisienne et Carmen (Moralès).

Jacques Lemaire, Frick/Prosper ÉTUDES : CNSM de Paris (Premiers prix d'opérette, de chant et d'art lyrique). RÉPERTOIRE : La Fille de Madame Angot, Ciboulette, La Traviata, Don Quichotte, La Grande Duchesse de Gérolstein, Rigoletto, Albert Herring, La Vie parisienne, La Belle Hélène, La Chauve-Souris, Carmen, Salomé, Madama Butterfly, Valses de Vienne, La Vieille Maison (de Landowski), Wozzeck (de M. Gurlitt), Une nuit chez Jacques Offenbach, Véronique... SCÈNES LYRIQUES : Opéra Royal de Wallonie, opéras de Rennes, Metz, Rouen, Avignon, Marseille, Toulouse, Strasbourg, Lisbonne... À L'OPÉRA DE BORDEAUX : La Belle Hélène (Ménélas), La Périchole (le comte de Panatellas).

Pierre Reggiani, Urbain/Alfred ÉTUDES : Cours Florent, CNSM de Paris (chant, Premier prix de comédie-musicale). RÉPERTOIRE : Théâtre (Amphitryon et Le Médecin malgré lui de Molière, Un chapeau de paille d'Italie, Le Tour du monde en 80 jours...), télévision (émissions de variétés, séries TV), opérettes, comédies-musicales, music-hall (La Belle Hélène, La Vie parisienne, La Grande Duchesse de Gérolstein, Orphée aux enfers, Hello Dolly !, Valses de Vienne, Rêve de Valses, LAuberge du Cheval-Blanc, De l'opérette à la comédie-musicale, Paris je t'aime, Y'a de la joie d'après C. Trenet...). SCÈNES : Salles parisiennes opéras d'Avignon, Bordeaux, Marseille, Toulouse, Tours, Metz, Festival de Sète... AUTRES ACTIVITÉS : Metteur en scène (Gai gai marions-nous, Paris je t'aime, Paris populi...). À L'OPÉRA DE BORDEAUX : Vienne chante et danse (Waldemar von Fidelstal).

biographies — La Vie parisienne | 19 Philippe Ermelier, Le Brésilien ETUDES : Dessin et architecture à l'École Boulle, art dramatique à l'École Franco-Américaine de Cinéma et Théâtre, chant au CNIPAL de Marseille et à l'École d'Art Lyrique de l'Opéra de Paris (dans la classe de Michel Sénéchal). RÉPERTOIRE : Opéra : L'Italiana in Algeri (Ali), La Cambiale di Matrimonio (Tobia Mill), Chrysa- mante (Arbace), Orfeo ed Euridice (Orfeo), Didon et Énée (Énée), Le Barbier de Séville (Figaro), Bastien et Bastienne (Colas)... Opérettes et comédies musicales : Dédé, La Chauve- souris, La Veuve joyeuse, La Belle Hélène, La Grande Duchesse de Gérolstein, Mesdames de la halle, Cats, Les Misérables, LOpéra de quat'sous, L'Homme de la Mancha, Candide de Bernstein... SCÈNES LYRIQUES : Opéras de Paris, Opéra-Comique, Toulouse, Nancy, Marseille, Bruxelles, Lausanne, Liège, Bilbao... Festivals de Montpellier, Carpentras, Aix-en-Provence, Avignon... AUTRES ACTIVITÉS : Metteur en scène (Phi-Phi, Le Médecin malgré lui, Didon et Énée, La Vie pari­ sienne, pièces de Feydeau...) et Directeur du Festival d'Art Vocal en Morvan à Château-Chinon depuis 1994, il donne également des cours de chant et d'interprétation.

Chœur de l'Opéra de Bordeaux

Jacques Blanc Isabelle Balouki-Soulas Jean-Marc Bonicel Directeur des études chorales Catherine Biar-Melle José Anibal Bresco et vocales Brigitte Bonnet Loïck Cassin Ariette Da Costa-Gonçalves Jean-Renaud Cayrou Nicole Darées-Barés Alexis Defranchi Marie-Hélène Darses Jean-Philippe Fourcade Geoffrey Styles Dania Di Nova-Malichev Jordi Freixa Jean-Marc Fontana Marina Farbmann Pierre Guillou Martine Marcuz Gaëlle Florès Jean-François Lathière Assistants du Directeur du Colette Caltier Christian Le Masson choeur Christiane Cil Bernard Mansencal Marilena Goia Bruno Moga Maryelle Hostein David Ortega Isabelle Lachèze Nicolas Pasquet Jean-Marc Marie-Claude Lanot Claude Roussarie Martinez-Droz-Bartholet Wha-Jin Lee Olivier Schock Régisseur Dominique Meistermann Luc Seignette Yasmina Sahraoui André Taris José Luis Victoria REJOIGNEZ LE CLUB DES PARTENAIRES DE L' DE BORDEAUX Pourquoi ? > Pour bénéficier d'avantages très concrets : places de spectacle, accès aux générales, visite des coulisses, formule « résa express », loge avec champagne, espaces de réception... > Pour organiser des soirées privées > Pour partager les projets de l'Opéra : des projets pour 10 ou 10 000 personnes, des projets autour de la musique, de la danse ou du chant, des projets à dimension culturelle, sociale ou pédagogique

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Direction

Thierry Fouquet Directeur

Giulio Achilli Gaby Delfiner Charles Jude Philippe Pinon François Vienne

Directeur de l'action Directeur Directeur Directeur technique Secrétaire général culturelle et du de la danse administratif développement et financier territorial

Alain Merkès

Conseiller artistique Table des matières

Argument 05

Jean-Claude YON La Vie parisienne, mode d'emploi 07

Dominique GHESQUIÈRE La Vie parisienne : un hymne à notre capitale 11

Biographies des artistes 17 Éditeur responsable : Opéra de Bordeaux - 05 56 00 85 20

Rédaction, réalisation, iconographie et maquette : Secrétariat général, Service Edition-Dramaturgie : Dorothée Fève, Camille Girard, Olivier Poque, sous la direction de Laurent Croizier.

Impression, compogravure : Imprimerie Sammarcelli.

Crédits photographiques : Collection Laurent Croizier : pp. 4, 6, 10, 12 et 16. Guillaume Bonnaud (Philippe Molinié), Françoise Raybaud (Jacques Duparc), X (Giulio Achilli, Anne Constantin, Francis Dudziak, Jean- Marie Joye, Jacques Lemaire, Anne-Marie Lyonnaz, Martine March, Edwige Reitz, James Sparrow).

Dépôt légal : avril 2002.

La Vie parisienne Offenbach I créé le 31 ocl 1866 Opéra de Bordeaux

Fémina mai 2002

n" V saison 01/02 prix :5 €

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