issSHv. Jacques OFFENBACH La Vie parisienne & MAIRIE DE BORDEAUX La Vie parisienne Opéra-bouffe en quatre actes (version de 1873) Livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy Musique de Jacques Offenbach Créé (en cinq actes) le 31 octobre 1866 au Théâtre du Palais-Royal, Paris Nouvelle production Théâtre Fémina Bordeaux L'Opéra tient à remercier le Club des Partenaires de l'Opéra de Bordeaux partenaires associés Banque Populaire du Sud-Ouest Caisse des dépôts et consignations Caisse d'Épargne Aquitaine-Nord Château Haut-Bailly Groupe CMR Chantiers d'Aquitaine Cofinoga CORDIER MESTREZAT & domaines Mercedes Objectif Aquitaine SyndicatViticole de Pessac-Léognan partenaires Cocodi EDF Grands Clients Sud-Ouest France Telecom Société Bordelaise de CIC les entreprises qui soutiennent des projets... 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HEU,EDITEUR , 10 I\UE DE U CHAUSSÉE D'ANTIN Argument — Acte 1 — Deux dandys parisiens, Bobinet et le vicomte Raoul de Gardefeu, tous deux épris de la belle Métella, sont venus la chercher à la gare. Leur rivalité cesse lorsque la demoiselle descend du train au bras d'un troisième homme, Contran. Gardefeu rencontre ensuite Joseph, son ancien valet devenu guide au Grand-Hôtel, qui attend justement le baron et la baronne de Gondremarck, un couple suédois venu s'amuser à Paris. Gardefeu pressent une bonne affaire, et moyennant une grosse somme d'argent, prend la place de Joseph. Il accueille le couple et s'apprête à le conduire chez lui, tandis qu'un richissime brésilien venu goûter aux plaisirs de la vie parisienne arrive en fanfare. — Acte 2 — Chez Gardefeu, sa gantière, la charmante Gabrielle, et son bottier Frick l'attendent en marivaudant. Arrivé chez lui, et présentant sa demeure comme une annexe du Grand- Hôtel, Gardefeu reçoit la visite de Bobinet qui invite tout le monde à une réception chez lui le lendemain. Puis le baron, qui avait demandé à la voir, est présenté à Métella. Tout en prenant connaissance de sa lettre d'introduction, elle apprend les intentions de Gardefeu à l'égard de la baronne. Jalouse, Métella se jure alors de faire obstacle à cette aventure. Le dîner à table d'hôte improvisé, pour lequel la banquière et le bottier ont été enrôlés, l'une pour jouer le rôle d'une veuve de colonel, l'autre celui d'un major, se déroule dans une folle gaîté. — Acte 3 — Chez Bobinet, le lendemain, tout le monde s'affaire pour la réception et se déguise en « personnages de haute distinction et dames de haute excentricité ». Pauline, la soubrette, déguisée en amirale (le maître de maison, Bobinet, se fait passer pour un amiral suisse), a pour mission de séduire et de retenir le baron le plus longtemps possible afin de permet­ tre à Gardefeu de faire la cour à la baronne. La soirée s'achève par une griserie générale. — Acte 4 — Dans un restaurant à la mode, le baron a rendez-vous avec Métella, tandis que dans un salon annexe, le brésilien fait la fête avec tous les noceurs parisiens. Métella arrive, accom­ pagnée d'une amie masquée, qui n'est autre que la baronne. Résistant aux avances du baron, elle lève le voile sur l'identité de son amie et, de fil en aiguille, le baron découvre la supercherie dont il est victime. Pris d'un accès de fureur, il provoque Gardefeu en duel. Mais le brésilien, rendu euphorique par son mariage prochain avec la jolie gantière, calme les esprits, et le baron rentrera dans sa Suède natale ravi d'avoir goûté à la célèbre vie parisienne. Hervé Le Guillou La Vie parisienne | 05 Jacques Offenbach )ar Alexandre Laemlein (1850). Jean-Claude YON La Vie parisienne, mode d'emploi Soixante-sixième ouvrage lyrique d'Offenbach, La Vie parisienne est créée au début de la saison 1866/1867, laquelle va s'avérer être la plus glorieuse jamais connue par le musicien. Reprise aux Variétés en quatre actes en 1873, l'ouvrage ne déser­ tera plus les affiches des théâtres du monde entier. Hissée au premier rang du répertoire offenbachien, La Vie parisienne en est ainsi devenue la « vitrine », une sorte de « dépliant touristique » valable à la fois pour un compositeur, un genre et une ville — trois réalités dont elle est pourtant assez peu représentative. Derrière sa simplicité de façade, l'œuvre est en effet parfaitement atypique. Une pièce à part L'originalité de La Vie parisienne tient pour une bonne part au lieu pour lequel elle a été écrite, le Théâtre du Palais-Royal. Celui-ci était devenu en 1831 une scène consacrée au vaudeville. Offenbach y avait fait, à vingt ans, en 1839, des débuts très discrets en composant de la musique de scène pour Pascal et Chambord. La perspective de fructueuses recettes pendant l'Exposition universelle de 1867 décide les directeurs du Palais-Royal à s'adresser au trio Offenbach, Meilhac et Halévy. La Vie parisienne, de ce fait, est d'abord un pari : adapter l'opéra-bouffe offenbachien aux traditions du temple du vaudeville. Labiche, peu content de voir le compositeur à la mode s'installer « chez lui », prédit durant les répétitions : « Le théâtre est dans un vrai pétrin. Les acteurs font des couacs et rendent leurs rôles ». Malgré cet avis pessimiste, La Vie parisienne connaît dès le premier soir un succès très net. Deux cent soixante-cinq représentations d'affilée en témoignent. À la mort d'Offenbach, en 1880, la seconde version de 1873 comptera déjà plus de deux cent cinquante représentations. Offenbach a su composer une partition adaptée aux possibilités vocales de la troupe du Palais-Royal, de sorte que l'ouvrage oscille entre l'opéra-bouffe (terme qui sera finalement adopté) et la comédie mêlée de chants. Autant dire que La Vie parisienne est un « objet dramatique La Vie parisienne | 07 non identifié », en marge des autres opéras-bouffes offenbachiens. Seul Le Châ­ teau à Toto, présenté en 1868 au Palais-Royal par la même équipe, peut lui être comparé, sans atteindre au même équilibre. Folie et excentricité Pour s'imposer au Palais-Royal, Meilhac et Halévy n'ont pas hésité à s'attaquer au genre le plus difficile : la comédie en cinq actes. Leur pièce est pourtant d'une structure très relâchée, aux antipodes des lois du vaudeville. Labiche constate, peu après la première : « C'est insensé, c'est le genre Charenton ; cela n'a aucune forme comme pièce ; mais c'est amusant, grotesque, bouffon et spirituel. » Le canevas de l'ou­ vrage est usé jusqu'à la corde, l'histoire d'un voyageur qu'on mystifie ayant été beaucoup utilisée au théâtre depuis des décennies. Meilhac et Halévy adoptent une esthétique de l'esquisse qu'annonce du reste le titre de leur pièce. La Vie pari­ sienne, en effet, est un hebdomadaire illustré fondé en 1862 par le dessinateur Marcellin auquel les trois auteurs ont dédié leur opéra. Les librettistes imitent le journal en mettant bout à bout des petits tableaux de mœurs : la dame que ses amants attendent à la descente du train, le monsieur en quête d'une table d'hôte, un Brésilien qui tient à son duel, etc. Cette facture empreinte d'une négligence calculée s'accompagne d'une mise en abîme théâtrale très prononcée. Outre le fait que le livret est la caricature directe des touristes censés remplir la salle même du Palais-Royal, le théâtre est partout dans La Vie parisienne. Il n'est pas jusqu'aux couplets de la « veuve du colo­ nel » qui parodient directement un passage de Michel et Christine (1821 ) de Scribe et Dupin. Offenbach lui-même est évoqué malicieusement. N'est-ce pas sa musique (« des airs connus ») qui est jouée sur le piano du « Grand-Seize » cité par Métella dans son rondeau ? L'arrivée à Paris du premier acte n'a pu que rappeler au musicien sa propre arrivée dans la capitale en 1833, certes bien plus misérable... Mais quel chemin parcouru depuis ! Comme il est rappelé au dernier acte, « le public n'aime que les noms connus » et celui d'Offenbach est à coup sûr en 1866 l'un des plus universellement fameux. Une société mêlée La singularité de La Vie parisienne apparaît encore plus nettement si l'on consi­ dère la confusion sociale qui caractérise l'intrigue. Le mensonge semble érigé en loi sociale, depuis le « Connais pas ! » initial de Métella jusqu'aux serments et pro­ messes « qu'emportera le vent » dans le dernier finale.
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