REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Union – Discipline – Travail ------MINISTERE DU PETROLE, DE L’ENERGIE ET DES ENERGIES RENOUVELABLES ------

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PROJET DE RENFORCEMENT DES OUVRAGES DU SYSTEME ELECTRIQUE ET D’ACCES A L’ELECTRICITE – PHASE 1 (PROSER 1) : ELECTRIFICATION RURALE DE 1088 LOCALITES ------

LOT 2 : ELECTRIFICATION RURALE DE 442 LOCALITES DANS LA REGION DU ------PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PCGES) ------

RAPPORT PROVISOIRE

-- Octobre 2019 --

PROJET D’ELECTRIFICATION RURALE DE 1 088 LOCALITES ET PROSER

TABLE DES MATIERES SIGLES ET ACRONYMES ...... 5 LISTE DES FIGURES, TABLEAUX ET PLANCHES ...... 7

1. RÉSUMÉ EXECUTIF ...... 8

2. INTRODUCTION ...... 12 2.1. Contexte de l’étude ...... 12 2.2. Rappel des objectifs du cadre du PCGES ...... 13 2.3. Approche méthodologique de conduite de l’étude ...... 13

3. DESCRIPTION DU PROJET ...... 14 3.1 Généralités ...... 14 3.2 Composantes du projet ...... 14 3.3 Consistance des travaux ...... 14

4. INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES DE RÉFÉRENCE ... 15 4.1 Localisation de la zone du projet ...... 15 4.2 Description du milieu biophysique et humain du district du Zanzan ...... 15 4.2.1. Description du milieu biophysique de la région du Bounkani ...... 16 4.2.2 Caractéristiques socio-économiques de la région du Bounkani ...... 19 4.4 Cadre politique générale de référence ...... 23 4.4.1 Politique environnementale ...... 23 4.4.2 Politique nationale en matière d’électricité ...... 23 4.4.3 Politique Nationale de Lutte contre la Pauvreté ...... 23 4.4.4 Politique de lutte contre la pauvreté dans le domaine de l’accès à l’énergie ...... 24 4.4.5 Politique Nationale en matière du genre ...... 25 4.4.6 Politique sanitaire et d’hygiène du milieu ...... 25 4.4.7 Politique de décentralisation ...... 25 4.4.8 Stratégie du Programme National Changement Climatique (SPNCC) ...... 25 4.5 Cadre juridique ...... 26 4.6 Conventions Internationales ratifiées y relatives ...... 33 4.7 Système de Sauvegarde Intégré de la Banque Africaine de Développement (BAD) liées au projet ...... 35 4.8 Cadre institutionnel ...... 40

5. PROCEDURES D’EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POTENTIELS ET LES RISQUES DES SOUS-PROJETS ...... 48 5.1 Démarche gestion environnementale et sociale du PROSER ...... 48 5.1.1 Étape 1 : Screening environnemental et social ...... 48 5.1.2 Étape 2 : Approbation de la catégorie environnementale ...... 48 5.1.3 Étape 3 : Exécution de l’étude environnementale et sociale ...... 48 5.1.4 Étape 4 : Examen et approbation des rapports ...... 49 5.1.5 Étape 5 : Consultations publiques et diffusion ...... 49 5.1.6 Étape 6 : Intégration des dispositions environnementales et sociales dans les dossiers d'appels d'offres et approbation des pges-chantier ...... 49 5.1.7 Étape 7 : Suivi environnemental de la mise en œuvre du projet ...... 49 5.1.8 Étape 8 : Renforcement des capacités des acteurs ...... 50 5.1.9 Étape 9 : Audit / Évaluation de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales . 50 5.2 Impacts potentiels du projet ...... 51 5.2.1 Critères et méthodes d’évaluation des impacts potentiels ...... 51 5.2.2 Analyse des impacts et effets positifs du projet ...... 52 5.2.3 Analyse des effets et impacts négatifs des activités du projet ...... 52 5.3 Cadre de surveillance, suivi et évaluation environnementale et social ...... 54 5.3.1 Surveillance environnementale et sociale ...... 54 5.3.2 Suivi environnemental et social ...... 55

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5.3.3 Audit-Évaluation...... 56 5.3.4 Dispositif de rapportage ...... 56 5.3.5 Indicateurs de suivi environnemental et social ...... 56 5.3.6 Coût du suivi/surveillance et évaluation environnementale et social ...... 57 5.4 Calendrier et budget de mise en œuvre du PCGES ...... 57 5.4.1 Calendrier de mise en œuvre ...... 57 5.4.2 Budget de mise en œuvre du PCGES ...... 58

6. MESURES POUR L’ELABORATION DES PGES APPROPRIES POUR LES SOUS-PROJETS...... 62 6.1 Généralités ...... 62 6.2 Mesures d’atténuation des impacts négatifs et de bonification des impacts positifs ...... 62 6.2.1 Mesures d’atténuation des impacts négatifs ...... 63 6.2.2 Mesures de bonification des impacts positifs ...... 64 6.3 Gestion des risques et accidents ...... 64

7. ARRANGEMENTS POUR LE SUIVI ET LA SUPERVISION DES SOUS- PROJETS ...... 66 7.1 Comité National de Pilotage du Projet ...... 66 7.2 Unité de gestion du projet ...... 66 7.3 Côte d’Ivoire Energies (CI-ENERGIES) ...... 66 7.4 Agence Nationale De l’Environnement (ANDE) ...... 66 7.5 Ministères impliqués dans la mise en œuvre du PCGES ...... 67 7.5.1 Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) ...... 67 7.5.2 Ministère des Eaux et Forêts (MINEF) ...... 67 7.5.3 Ministère de la Construction, du Logement et de l'Urbanisme (MCLU) ...... 67 7.5.4 Ministère des Mines et de la Géologie ...... 67 7.6 Mission de contrôle ...... 67 7.7 Entreprise en charge des travaux ...... 67 7.8 Collectivité locale ...... 68 7.9 Organisations de la Société civile (OSC) et associations locales ...... 68 7.10 Banque Africaine de Développement (BAD) ...... 68

8. DISPOSITIONS POUR LA COMMUNICATION DE L’INFORMATION ...... 69 8.1 Organisation des moyens de communication ...... 69 8.1.1 Réunions d’informations et de consultations publiques avec les parties prenantes ...... 69 8.1.2 Réunions de chantier ...... 69 8.1.3 Sensibilisation ...... 69 8.1.4 Réunions périodiques de sécurité (1/4 d’heure HSE) ...... 70 8.2 Diffusion de l’information ...... 70 8.2.1 Affichages ...... 70 8.2.2 Communiqués audio-visuels et presses ...... 70

9. APERÇU DES MESURES D’ATTENUATION ET DE RENFORCEMENT PROPOSEES ...... 71

10. EXIGENCES RELATIVES A LA FORMATION ET AU RENFORCEMENT DES CAPACITES ...... 73 10.1 Cadre général d’évaluation des capacités institutionnelles ...... 73 10.1.1. Côte d’Ivoire Energies (CI-ENERGIES) ...... 73 10.1.2 Agence Nationale De l’Environnement (ANDE) ...... 74 10.2 Cadre de formation des acteurs ...... 74 10.3 Cadre d’assistance technique ...... 75

11. CONSULTATIONS PUBLIQUES ...... 76 11.1 Objectif de la consultation publique ...... 76 11.2 Méthodologie utilisée ...... 76 11.2.1 Etendue des consultations du public et acteurs ...... 76 11.2.2 Contenu des consultations ...... 77

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11.2.3 Mode opératoire de collectes de données ...... 77 11.3 Résultats des consultations des parties prenantes ...... 78 11.3.1 Participation ...... 78 11.3.2 Avis des participants ...... 78 11.3.3 Identification des organisations féminines ...... 79 11.3.4 Préoccupations et suggestion des participants ...... 79

CONCLUSION...... 82

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 83

ANNEXES ...... 84 Annexe 1 : Courriers adressés aux Autorités administratives ...... 85 Annexe 2 : Procès-verbaux et liste de présence des autorités administratives rencontrées ...... 86 Annexe 3 : Procès-Verbaux et listes de présence des Communautés villageoises rencontrées ...... 87 Annexe 4 : Matrice de présentation des échanges avec les organisations féminines rencontrées dans la zone du projet ...... 88 Annexe 5 : Répartition des localités bénéficiaires du projet dans le District du Zanzan ...... 92 Annexe 6 : Termes de Référence du PCGES ...... 101

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SIGLES ET ACRONYMES

ANDE Agence Nationale De l’Environnement APD Avant-Projet Détaillé BAD Banque Africaine de Développement BEEA Bureau d’Etudes Environnementales Agrée BEI Banque Européenne d’Investissement BTA Basse Tension Aérien BT Basse Tension CGES Cadre de Gestion Environnementale et Sociale CIAPOL Centre Ivoirien Antipollution CIE Compagnie Ivoirienne de l’Electricité CI-ENERGIES Côte d’Ivoire ENERGIES CIES Constat d’Impact Environnemental et Social CPR Cadre de Politique de Réinstallation DEMO Direction des Etudes et de la Maîtrise d’Œuvre DGDD Direction Générale du Développement Durable DGE Direction Générale de l’Energie DGE Direction Générale de l’Environnement DR Direction Régionale DRDSL Direction Régionale et Départementale de la Santé des Lagunes DREDDL Direction Régionale de l’Environnement et du Développement Durable de Lagunes EESS Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique EIES Etude d’Impact Environnemental et Social EP Eclairage Public FED Fonds Européen de Développement HT Haute Tension HTA Haute Tension Aérien de catégorie A (Moyenne Tension) HTB Haute Tension Aérien de catégorie B (Haute Tension) IACM Interrupteur Aérien à Commande Manuelle INHP Institut National de l’Hygiène Publique INSP Institut National de la Santé Publique kV Kilo Volts kW Kilo Watt kWh Kilo Watt heure MCLU Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme MEPS Ministère de l'Emploi et de la Protection Sociale MINEDD Ministère de la Salubrité, de l'Environnement et du Développement Durable MPEER Ministère du Pétrole, de l'Energie et des Energies Renouvelables MSHP Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique

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MT Moyenne Tension MVA Méga Volt Ampère MW Méga Watt MWh Méga Watt Heure ONG Organisation Non Gouvernementale PAR Plan d’Action de Réinstallation PCGES Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale PEES Procédure d’Evaluation Environnementale et Sociale PGES Plan de Gestion Environnementale et Sociale PIN Plan Indicatif National PRONER Programme National d’Electrification Rurale SIDA Syndrome d'Immunodéficience Acquis SOGEPE Société de Gestion du Patrimoine du secteur de l’Electricité SOPIE Société d’Opération Ivoirienne d’Electricité SSI Système de Sauvegarde Intégré TAV Turbine à Vapeur TDR Termes De Référence TFO Transformateur de puissance U Tension UE Union Européenne Umin Tension Minimale Umax Tension Maximale VIH Virus d'Immunodéficience Humaine VRD Voiries et Réseaux Divers

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LISTE DES FIGURES, TABLEAUX ET PLANCHES

FIGURES

Figure 1 : Localisation de la zone d’étude ...... 15

PLANCHES Planche 1: Réunion publique à la Préfecture de Bouna ...... 80 Planche 2 : Réunions publiques à Damaldouo (SP ) et Tidandouo (SP ) ...... 80 Planche 3 :Réunions publiques à Sinde Enveyo (SP NASSIAN) et Gagana (SP ) ...... 81

TABLEAUX Tableau 1 : Présentation des départements et sous-préfectures de la Région du Bounkani ...... 19 Tableau 2: Répartition de la population de la région de Bounkani ...... 20 Tableau 3 : Textes législatifs et réglementaires applicables dans le cadre de ce projet ...... 27 Tableau 4: Récapitulatif des Conventions Internationales auxquelles le projet devrait contribuer/se conformer ...... 34 Tableau 5 : Comparaison entre la législation nationale et les SO de la BAD relativement au Projet .... 38 Tableau 6: Matrice de présentation du cadre institutionnel et des structures en relation avec le projet41 Tableau 7 : Processus de prise en compte de l’environnement tout au long des sous-projets ...... 50 Tableau 8 : Identification des impacts positifs liés aux activités du projet ...... 52 Tableau 9: Évaluation des impacts négatifs du projet ...... 53 Tableau 10 : Canevas de surveillance environnementale et sociale ...... 55 Tableau 11 : Canevas de surveillance et de suivi environnemental et social ...... 56 Tableau 12 : Coût du suivi/surveillance et Audit-Évaluation ...... 57 Tableau 13 : Calendrier de mise en œuvre des mesures du projet ...... 57 Tableau 14 : Budget de mise en œuvre du PCGES ...... 59 Tableau 15 : Matrice des mesures d’atténuation des impacts du projet ...... 63 Tableau 16 : Action de renforcement des capacités, d’information et de sensibilisation ...... 71 Tableau 17: Répartition des localités enquêtées ...... 76

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1. RÉSUMÉ EXECUTIF Après l’adoption en Conseil des Ministres en juillet 2013 du Programme National d’Electrification Rurale (PRONER), qui prévoyait l’accès équitable des populations à l’électricité, et l’électrification de toutes les localités ayant au moins 500 habitants, le nombre de localités électrifiées a été porté à 4 777 à fin 2017, soit un taux de couverture de 56%. L’ambition du Gouvernement est d’aboutir à une électrification totale du pays avant fin 2025 en vue d’atteindre un taux de couverture de 100%. Le Projet de Renforcement des Ouvrages du Système électrique et d’Electrification Rurale (PROSER) s’inscrit dans le cadre du PRONER mis en œuvre par CI-ENERGIES.

Le présent PCGES est élaboré pour s’assurer de l’efficacité des mesures de protection de l’environnement en fonction des attentes des différents partenaires impliqués, de s’assurer que le projet est conforme à la législation ivoirienne en matière de gestion environnementale et sociale et aux politiques de sauvegarde de la Banque Africaine de Développement.

Spécifiquement, il décrit les mécanismes institutionnels relatifs à : - la description du processus de sélection environnementale et sociale (ou screening) devant permettre l’identification des impacts environnementaux et sociaux potentiels pouvant découler des activités du projet et la mise en œuvre des mesures d’atténuation proposées ; - au suivi et mise en œuvre des mesures d’atténuation ; - au renforcement des capacités ; - l’estimation des coûts y relatifs ainsi que la chronologie.

Le PCGES sera inclus dans le Manuel d’exécution du projet. Le PCGES met l’accent sur les mesures d’atténuation des impacts qui résulteront de la mise en œuvre des activités du projet. Description du projet et justification Globalement, le projet vise le raccordement de 1 088 localités rurales de la Côte d'Ivoire au réseau national d’électricité. Au niveau de la region du Bounkani (Lot 2), 442 localités sont concernées par le projet. La répartition des localités bénéficiaires par département se présente comme suit :  Bouna: 165 localités,  : 202 localités,  Nassian: 04 localités,  Téhini: 71 localités. Ce projet relève d’une volonté poltique du gouvernement de faire face au déficit d’électrification rurale. Il entend ainsi, sur la base d’un Plan National d’Electrification Rurale (PNER), poursuivre et amplifier, à raison d’un minimum de 500 localités nouvellement électrifiées chaque année, les résultats obtenus, afin d’atteindre l’objectif de l’électrification totale de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2025. Le Programme De Renforcement des Ouvrages Du Système Electrique Et d’Accès A L’Electricité (PROSER) s’inscrit donc dans la continuité des efforts de l’Etat de Côte d’Ivoire à soutenir le développement durable par la réduction des écarts de niveau de vie entre le milieu rural et urbain en assurant une couverture totale et un plein accès à l’électricité. En effet,

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l’accès à l’électricité permettra l’amélioration des conditions de vie des populations rurales, en leur donnant les moyens d’accroître leur revenu dans les meilleures conditions de coût et d’usage, à travers un environnement socio-économique favorable. Caractéristiques environnementales et sociales de la zone du projet La région du Bounkani bénéficie d’un régime tropical de transition qui est uni modal, avec un pic centré sur le mois de septembre, donc caractérisé par deux saisons. Le maximum mensuel est enregistré au mois de septembre, avec 157 mm, soit 16% de la pluie annuelle enregistrée durant les dernières 10 ans. Le climat est chaud avec une pluviométrie comprise entre 900 et 1200 mm/an. Les températures de la zone du projet oscillent entre 24,3 °C et 28°C. Les formations géologiques du bassin de la Volta noire appartiennent au socle précambrien qui couvre 97,5% du territoire ivoirien. Les sols fréquemment rencontrés sont d’une part les sols ferrallitiques, en général faiblement désaturés et, d’autre part, les sols ferrugineux tropicaux. Au niveau biologique, les principales espèces rencontrées dans la zone du projet sont : Anacardium occidentale, Manguifera indica, Adansonia digitata, Khaya senegalensis, Tamarindus indica, Vitellaria paradoxa, Terminalia laxiflora, Detarium microcarpum Piliostigma sp., Combretum sp., Pterocarpus erinaceus, Lannea acida, Crossopteryx febrifuga, Isoberlinia doka, Anogeissus leiocarpus, Daniella oliveri, Lophira lanceolata, Tectona grandis, Gmelina arborea. On rencontre les espèces fauniques suivantes : aulacodes, rats, lapins sauvages, pintades, perdrix, écureuils, singes, etc. La région du Bounkani est située à l’extrême nord-est de la Côte d’Ivoire. Elle fait frontière au Nord avec le Burkina-Faso, à l’est avec le Ghana, au sud avec la Région du Gontougo, à l’ouest les Régions du Tchologo et du Hambol. Elle couvre une superficie de 21.470 Km². Au niveau humain, la région compte 267 167 habitants selon le RGPH-2014 estimée à 289 019 habitants en 2017. Elle est constituée selon ces mêmes projections de hommes 145 103 (50,18%) et 143 916 femmes (49,81%) et représente 1,17% de la population nationale. Dans le contexte actuel de modernisation et de gestion du terroir, la gestion du foncier est réservée aux autorités coutumières qui sont détentrices de la tradition et aux structures de l’Etat détentrices de la légalité républicaine conformément à la loi de 1998 sur le foncier rural. La Région du Bounkani est soumise à un double régime, le droit coutumier et le droit moderne. En effet, le droit coutumier est géré par les Koulango, détenteurs de la royauté et exclusifs propriétaires terriens. Sur le volet genre, dans les communautés présentes dans la Région du Bounkani, la tradition a longtemps confiné la femme au second plan. Lors des grandes assemblées, les femmes se tiennent loin derrière les hommes et ne sont sollicitées que pour être informées des décisions prises par les hommes. Ainsi, elles ne sont pas représentées à la chefferie ou dans les instances de décision dominées par les hommes. D’ailleurs, lorsque les femmes sont présentes dans certaines instances de décisions, leurs voix sont difficilement audibles car dominées par celles des hommes. Elles préfèrent alors s’aligner sur les décisions prises par ceux-ci.

Contexte juridique et institutionnel

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La législation ivoirienne relative à l'électricité (loi n° 2014-132 du 24 mars 2014 portant code de l’Electricité) attribue le monopole du transport, de la distribution, de l'exportation et de l'importation de l'énergie électrique à l’Etat. Conformément à cette législation, une convention de concession du service public de l'électricité a été signée en novembre 1990, pour une durée de 15 ans, entre l'Etat et la Compagnie Ivoirienne d'Electricité (CIE), opérateur privé, pour exercer sur l'ensemble du territoire national les activités soumises au monopole et pour exploiter les centrales de production thermique et hydroélectrique appartenant à l'Etat. Le cadre institutionnel concerne les institutions publiques nationales et privées dont le type d’intervention sera divers, à tous les stades de mise en œuvre du Projet. Ces institutions sont entre autres : - Ministère du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables (MPEER) à travers Côte d’Ivoire Energies (CI-ENERGIES), qui assure la maîtrise d’œuvre, - le Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme (MCLU) qui veille à la préservation des habitations, des réseaux d’assainissement et de drainage durant les travaux, - le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD), à travers l’Agence Nationale de Développement, qui a pour mission de garantir la prise en compte des préoccupations environnementales dans les projets et développement, - le Ministère de l’Agriculture et du Développement Durable (MINADER), qui assure l’évaluation des cultures détruites par le projet. - le Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale, qui, à travers la CNPS, est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en matière d’emploi et de protection sociale. Ces interventions se feront sous forme de contrôle et de vérification de conformité environnementale, d’assistance et d’appui lors de la mise en œuvre des mesures visant à supprimer, à réduire et à compenser les conséquences dommageables du projet sur l’environnement.

Présentation des solutions de rechange Les solutions de rechange englobent celles qui sont techniquement et économiquement faisables. Pour la réalisation du PROSER dans le Bounkani, des solutions de rechange sont envisageables et sont identifiées à deux (2) niveaux : les solutions de rechange consistant à ne pas réaliser le projet et celles visant la réalisation du projet sous différentes conditions techniques. Consultations publiques Les consultations publiques visent à s’assurer de la participation et de la prise en compte des avis et préoccupations des populations bénéficiaires au processus de préparation des documents de sauvegarde du projet.

Analyse environnementale et sociale des solutions de rechange Elle présente la comparaison des solutions de rechanges envisagées. Elle porte sur les emplacements du projet proposé, la technologie, la conception et le fonctionnement, au plan

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des impacts environnementaux et sociaux potentiels et de la possibilité de réduire ces impacts. Les conclusions quant au niveau potentiel de l’importance et de l’ampleur de ces impacts doivent être données dans cette section pour chaque solution de rechange identifiée. L’analyse des variantes a été faite d’une manière exhaustive en traitant tous les aspects relatifs à l’évaluation de leurs impacts par rapport au milieu naturel et humain. Le principe d’analyse est celui de l’approche matricielle.

Effets résiduels Les différentes visites de terrain, les échanges avec les populations locales effectuées ainsi que l’analyse du profil socio-environnemental de la zone du projet ont permis de déterminer des contraintes/enjeux pouvant constituer soit un obstacle ou une gêne lors de la réalisation des travaux. Les enjeux environnementaux et sociaux sont fonctions des zones concernées par le projet. Le coût global estimatif des activités environnementales et sociales à intégrer au coût total des sous-projets est estimé à 936 180 000 de Francs CFA.

Récapitulatif du Coût du PCGES DESIGNATION COUTS Provision pour la réalisation des études spécifiques 140 000 000 Mise en œuvre des mesures environnementales et sociales 60 000 000 Surveillance et suivi environnementale et sociale 15 000 000 Plan de renforcement des capacités sur les outils de gestion 55 000 000 environnementale de chantier Provision du Plan Cadre de Réinstallation 621 600 000 Sous-Total 891 600 000 Imprévus (5%) 44 580 000 TOTAL GLOBAL 936 180 000

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2. INTRODUCTION

2.1. Contexte de l’étude Depuis 2011, le gouvernement ivoirien à travers le Ministère du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables (MPEER) et Côte d’Ivoire Energies (CI-ENERGIES), avec l’appui de divers partenaires techniques et financier dont la BAD, a réalisé d’importants investissements dans l’amélioration de l’accès à l’électricité en Côte d’Ivoire. La planification de ces investissements a été possible grâce à l’adoption des Plans Directeurs, Production, Transport, Distribution et Electrification Rurale couvrant la période 2014-2030. L’électricité est un facteur essentiel du progrès économique et social, qui procure le bien-être des populations en contribuant à l’amélioration de leurs conditions de vie et en facilitant l’accès aux moyens de communications. La fourniture en électricité est donc un enjeu majeur qui s’inscrit clairement dans la problématique du développement de la République de Côte d’Ivoire.

L’ambition du gouvernement est de réduire le temps moyen de coupure à des seuils minimums, de fournir une électricité de qualité dans les centres urbains, et de raccorder les 8 519 localités de plus de 500 habitants que compte la Côte d’Ivoire avant fin 2020 et l’électrification totale du pays avant fin 2025 pour faire passer à cette échéance, le taux de couverture à 100%.

Pour atteindre ces objectifs, CI-ENERGIES a sollicité l’appui de la Banque Africaine de Développement (BAD) en vue du financement d’un important programme visant à améliorer l’accès à l’électricité en milieu rural par le raccordement par extension de réseaux de 1 088 localités réparties dans onze (11) districts du pays. Il s’agit du projet de renforcement des ouvrages du systeme electrique et d’acces a l’electricite (PROSER) phase 1 : electrification de 1 088 localités. Dans sa mise en œuvre, il est prévu le raccordement de 1 088 localités rurales du pays au réseau national d’électricité par la construction de : ligne Moyenne Tension (MT), ligne Basse Tension (BT), Postes de Transformation de type H61. Ces travaux vont certainement générer des impacts environnementaux et sociaux positifs mais aussi négatifs qu’il convient d’éviter, réduire ou compenser.

Au regard de la législation en vigueur et précisément de la Loi n°96-766 du 3 octobre 1996 portant Code de l’Environnement en République de Côte d’Ivoire, en son Titre IV-Chapitre premier-Article 39, et la Procédure d’Evaluation Environnementale et Sociale (PEES) et le Système de Sauvegarde Intégré (SSI) de la Banque Africaine de Développement (BAD), la mise en œuvre des activités du projet doit être précédée d’une Evaluation Environnementale et Sociale.

C’est donc dans l’optique de se conformer d’une part à la Loi n°96-766 du 3 octobre 1996 portant Code de l’Environnement en République de Côte d’Ivoire et d’autre part à la PEES et au SSI de la BAD relative à l’évaluation environnementale que le présent PCGES est réalisé dans le District du Zanzan, précisément dans les départements de Bouna, Doropo, Nassian et Téhini.

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2.2. Rappel des objectifs du cadre du PCGES Le Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) définit le cadre de suivi et de surveillance, ainsi que les mesures et dispositions institutionnelles, les besoins en renforcement des capacités etc., à prendre en considération avant, pendant et après la mise en œuvre du projet..

Le PCGES permet également de s’assurer que la sélection, l’évaluation et l’approbation des sous- projets et leur mise en œuvre sont conformes aux lois et réglementations environnementales nationales et aux engagements du pays. Le PCGES décrit l’application des mesures de mitigation des impacts, ou si le sous projet peut être exécuté sans actions particulières.

Toutefois, il est important de noter que le PCGES ne se substitue pas aux études d’impact sur l’environnemenT et du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES), mais le PCGES, en tant qu’outil d’aide à la prise de décision, contribue largement à l’optimisation des politiques et programmes de développement. 2.3. Approche méthodologique de conduite de l’étude

L’étude du PCGES a été conduite par une équipe d’Exeperts pluridisciplinaires. La démarche méthodologique s’articule autour des axes majeurs d’intervention suivants :  la collecte et l’analyse de documents portant sur le projet et sur ses zones d’influence et d’impact ;  les rencontres et échanges avec les autorités administratives concernées par le projet ;  les visites de terrain et la tenue d’entretiens avec les responsables des structures décentralisées et déconcentrées, ainsi que d’autres organisations impliquées dans la mise en œuvre du projet ;  la réalisation de consultations publiques avec les autorités administratives, coutumières et les personnes susceptibles d’être affectées par le projet ;  le traitement et l’analyse des données collectées ;  la rédaction du rapport de PCGES.

Le recueil des données de base de la présente étude s’est effectué au moyen de visites de reconnaissance et d’analyse des sites du projet ; et d’analyse des documents disponibles sur le projet et ses sites d’implantation aussi bien pour les données biophysiques, qu’humaines. Les informations bibliographiques ont été confrontées aux résultats d’observations sur le terrain (environnement biophysique et humain).

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3. DESCRIPTION DU PROJET 3.1 Généralités Au niveau de la Région du Bounkani, le PROSER vise à raccorder 442 localités au réseau national d’électricité et à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales grâce à l’électricité. De façon spécifique, le projet contribuera à accroître les principaux indicateurs sectoriels, notamment le taux de couverture, l’accès à l’électricité et le taux de desserte. Les sous-projets concernent l’extension des réseaux moyenne tension vers les localités à électrifier et la construction des postes de types H61.

Compte tenu de l’étendue de la zone du projet, le Promoteur (CI-ENERGIES) a procédé à un découpage des Districts concernés. 3.2 Composantes du projet Globalement, le projet vise au raccordement de 1 088 localités rurales de la Côte d'Ivoire au réseau national d’électricité. Au niveau du district du Zanzan, 442 localités de la région du Bounkani sont concernées par le projet (tableau 1). La répartition des localités bénéficiaires par département se présente comme suit : - Bouna : 165 localités ; - Doropo : 202 localités ; - Nassian : 04 localités ; - Téhini : 71 localités.

3.3 Consistance des travaux Les travaux à réaliser dans le cadre de l’ensemble du PROSER (électrification de 1088 localités) portent sur les activités suivantes :  3 348 km de ligne Moyenne Tension,  1 028 km de ligne Basse Tension,  1 112 postes de transformation de type H61 : - 1 072 transformateurs d’une puissance unitaire de 50 kVA ; - 26 transformateurs d’une puissance unitaire de 100 kVA ; - 14 transformateurs d’une puissance unitaire de 160 kVA.

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4. INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES DE RÉFÉRENCE 4.1 Localisation de la zone du projet La zone d’étude concerne le District du Zanzan. Situé au nord-est de la Côte d’Ivoire, et frontalier des républiques du Ghana (à l'est) et du Burkina Faso (au nord), le District du Zanzan est limité par les districts de la Comoé au sud, des Lacs au sud-ouest, de la Vallée du Bandama et des Savanes à l'ouest. Il a une superficie de 38 000 km2. Le projet sera exécuté de façon précise dans la région du Bounkani, qui comprend les départements de Bouna, Doropo, Nassian et Téhini (figure 1).

Figure 1 : Localisation de la zone d’étude

Source: INS, 2016

4.2 Description du milieu biophysique et humain du district du Zanzan

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4.2.1. Description du milieu biophysique de la région du Bounkani

 Climat - Pluviométrie de la zone d’étude : Le Zanzan bénéficie d’un régime tropical de transition caractérisé par deux saisons avec un pic centré sur le mois de septembre. Le maximum mensuel est enregistré au mois de septembre, avec 157 mm, soit 16% de la pluie annuelle enregistrée durant les dernières 10 ans. Le climat est chaud avec une pluviométrie comprise entre 900 et 1200 mm/an.

- Température : Les températures de la zone du projet oscillent entre 24,3 °C et 28°C, sur la période 2000- 2015 Les mois les plus chauds dans la région sont février, mars et avril, avec des températures moyennes respectives de 27,7°C ; 28° C et 27,6°C. Cette période correspond à la grande saison sèche dans le département de Bouna.

- Insolation : L’insolation évolue globalement dans le même sens que la température. Cette évolution montre que pendant les mois de janvier à mai et d’octobre à décembre, l’insolation est maximale et a une durée légèrement supérieure à 200 heures (8h/Jour) en moyenne par mois. Les faibles valeurs (≈100 heures en moyenne par mois, soit 4h/Jour) sont enregistrées en juin, juillet, août et septembre. La durée totale de l’insolation dans le département de Bouna est estimée à 2160 heures en moyenne par an.

- Humidité relative moyenne mensuelle : L’humidité relative est marquée par une variation unimodale, avec un maximum moyen interannuel stabilisé à 82% durant la période de juin à septembre et un minimum inter-annuel de 50% en janvier. Il faut signaler que l’humidité relative atteint sa valeur maximum pendant la première saison des pluies et reste constante jusqu’en fin de la deuxième saison des pluies. La petite saison sèche (juillet – août) trop courte n’a pas eu un effet perceptible sur le taux d’humidité dans l’atmosphère.

- Vitesse et direction du vent : Dans le département de Bouna, la vitesse du vent varie de 1 à 1,4 m/s. Les vitesses les plus fortes sont atteintes en saison sèche (mars – avril). Alors que les faibles valeurs sont enregistrées pendant la période pluvieuse (septembre-octobre) et en début de la saison sèche (novembre, décembre et janvier). Sur le site du projet la direction dominante des vents est Sud-Ouest. Ainsi les vents sont dirigés de Vonkoro vers la Volta noire. Lors des travaux, les bruits et les poussières seront dirigés vers la Volta noire.

 Hydrologique et hydraulique

- Système Hydrologique de la Volta : Le bassin de la Volta est situé en Afrique de l’Ouest entre les altitudes 9° et 15° N et les longitudes 6°W à 3° E. Ses trois principaux affluents prennent leur source : - au Burkina Faso : la Volta noire (le Mouhoun) et la Volta Blanche (le Nakambé) ; - au Bénin : la Pendjari (Oti).

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Ces fleuves se rejoignent dans le lac Volta pour former la Volta en aval du barrage d’Akosombo au Ghana. Le bassin est partagé par six pays. Il couvre une part importante du Ghana (70%), du Burkina Faso (61%) et du Togo (46%), mais beaucoup moins des autres pays : du Bénin (13%), de la Côte d’Ivoire (4%) et du Mali (< 1%).

- Bassin de la Volta noire : Le bassin versant de la Volta noire à Vonkoro a une superficie de 111 500 Km². Sa superficie est partagée entre trois pays : Côte d’Ivoire, Ghana et Burkina Faso. Uniquement 4% de la superficie du bassin de Volta noire appartient à la Côte d’Ivoire (11% de sa superficie appartient au Ghana et le reste (85%) au Burkina Faso). La Volta noire prend sa source à 70 km au sud-ouest de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) à une altitude de 500 m.

 Hydrochimie et qualité des eaux

- Méthode d’étude de la qualité des eaux de la zone du projet : Pendant notre mission de terrain, les ressources en eau de la zone du projet ont fait l’objet de prélèvements pour analyses physico-chimiques. Ces analyses concernent les paramètres physiques et chimiques de l’eau. Les analyses physico-chimiques des eaux, ont été réalisées selon les normes préconisées par AFNOR (1997) ou celles homologuées par Rodier (2009).

- Etude de la qualité des eaux de surface de la zone du projet : Les résultats des analyses des eaux de surface montrent que les eaux sont acides, avec un pH qui varient de varie de 6,57 à 6,78, avec une moyenne de 6,67. Dans la zone d’étude, les eaux de surface ne sont pas riches en fer et en cuivre.

- Etude de la qualité des eaux souterraines de la zone du projet : Les résultats des analyses physico-chimiques des eaux souterraines montrent que pH des eaux varie de 6,51 à 6,59, avec une moyenne de 6,60. Les eaux souterraines sont faiblement acides avec de faibles teneurs en fer.

 Cadre géologique

- Cadre géologique du bassin versant de la Volta noire en Côte d’Ivoire : Les formations géologiques du bassin de la Volta noire appartiennent au socle précambrien qui couvre 97,5% du territoire ivoirien. Du point de vue géologique, le bassin de la Volta noire abrite un ensemble complexe de formations lithologiques. On distingue deux grands domaines : le domaine quaternaire (holocène) et le domaine paléo protérozoïque. Les formations géologiques rencontrées sur ce bassin sont : les schistes, granitoïdes, roches basiques et migmatites.

- Géologie du site du projet : La géologie de la zone du projet, s’identifie à celle du bassin versant de la Volta noire. Du point de vue géologique, les roches rencontrées sont essentiellement caractérisées par la prédominance des séries à faciès birrimien dans lesquelles s’individualisent les schistes. Ces schistes affleurent dans le lit de la Volta noire dans la direction N10°, avec un pendage subverticale.

 Pédologie Les sols fréquemment rencontrés sont d’une part les sols ferralitiques, en général faiblement désaturés et, d’autre part, les sols ferrugineux tropicaux. Ces sols sont très sensibles à

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l’érosion ainsi qu’aux phénomènes d’induration, notamment ceux issus des schistes : leur fertilité et par voie de conséquence, leurs aptitudes culturales sont médiocres. Ils permettent cependant le maintien de la végétation de type soudanais notamment les forêts claires. On rencontre également des sols bruns eutrophes, des sols hydromorphes dans les bas-fonds et plaines alluviales. Sur les berges de la Volta noire, ces sols sont fortement érodés.

 Hydrogéologie

- Cadre hydrogéologique de la Région du Bounkani : La région du Bounkani, comme la majeure partie de la Côte d’Ivoire, appartient au socle cristallin ou cristallophyllien. Les aquifères qui s’y trouvent se composent de trois réservoirs superposés. Les trois réservoirs sont en fait considérés comme un système aquifère bicouche formé d’un réservoir semi-perméable capacitif (les altérites) surmontant un réservoir, formé de roche fissurée, captif à fonction essentiellement conductrice. Les altérites sont ainsi constituées d’un milieu poreux continu (nappe libre) surmontant un milieu discontinu (nappe de fractures).

- Cadre hydrogéologique du site du projet : Dans la zone du projet, deux types d’aquifères sont présents. Il s’agit de l’aquifère des altérites et celui des fractures de fissures. L’aquifère de fractures est le plus exploité. Il est capté par de nombreux forages dont celui de Vonkoro. Ce sont des aquifères de fissures dans lesquels on rencontre plusieurs arrivées d’eau à condition que ces fractures ne soient pas colmatées. Les arrivées d’eau se rencontrent entre 22 et 71 m de profondeur.

- Paramètres hydrodynamiques des nappes souterraines de la zone d’étude : Les débits moyens de forage rencontrés dans la zone du projet varient de 0,5 à 10,8 m3/h. Il faut noter que ces débits sont fonction du programme de forage. Ainsi en hydraulique villageoise, les débits recherchés sont faibles alors qu’en Hydraulique Villageoise Améliorés (HVA) les débits recherchés sont plus importants. Dans la zone du projet, le plus important débit de forage (10,8 m3/h) a été rencontré à dans le village de Fangadouo.

 Milieu biologique

- Flore Les principales espèces rencontrées dans la zone du projet sont : Anacardium occidentale, Manguifera indica, Adansonia digitata, Khaya senegalensis, Tamarindus indica, Vitellaria paradoxa, Terminalia laxiflora, Detarium microcarpum Piliostigma sp., Combretum sp., Pterocarpus erinaceus, Lannea acida, Crossopteryx febrifuga, Isoberlinia doka, Anogeissus leiocarpus, Daniella oliveri, Lophira lanceolata, Tectona grandis, Gmelina arborea.

Quant à la strate herbacée, elle est essentiellement composée de Panicum phragmitoides, Hyparrhenia sub-plumosa, H. smithiana, Andropogon canalicatus, Anoplophora chinensis, Schizachyrium sanguineum, Hyperthelia dissoluta, Cyanotus lanata. Cependant lors de l’enquête de terrain, elle a totalement disparu à cause des feux de brousse. Dans la zone du projet, le Néré, le Tamarinier, la Caïlcédrat, le Baobab, les palmiers sont des espèces interdites de coupe.

- Faune

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Dans la zone d’études on rencontre les espèces fauniques suivantes : aulacodes, rats, lapins sauvages, pintades, perdrix, écureuils, singes, etc. Les feux de brousse constituent la principale source d’éloignement de la faune aux abords de la route. Durant l’étude de terrain, à l’exception des oiseaux aucunes espèces fauniques n’étaient visibles aux abords de la route.

Au niveau de faune aquatique, les espèces de poissons couramment rencontrés sont le capitaine, le mâchoiron, le poisson électrique et le Tilapia.

4.2.2 Caractéristiques socio-économiques de la région du Bounkani

 Situation géographique La Région du Bounkani, créée par décret n° 2011-263 du 28 septembre 2011, fait partie du District du Zanzan. Elle est située à l’extrême nord-est de la Côte d’Ivoire. Elle fait frontière au Nord avec le Burkina-Faso, à l’est avec le Ghana, au sud avec la Région du Gontougo, à l’ouest les Régions du Tchologo et du Hambol. Elle couvre une superficie de 21.470 Km².

 Situation administrative La déconcentration administrative se traduit, pour la région, par un maillage administratif de : - 1 région, placée sous l’autorité de Préfet de région ; - 4 départements (Bouna et Nassian, Doropo, Téhini) placés sous l’autorité de Préfets ; - 13 sous-préfectures administrées chacune par des Sous-Préfets et réparties par département comme indiqué dans le tableau ci-dessous ;

Tableau 1 : Présentation des départements et sous-préfectures de la Région du Bounkani Chef-lieu de la Région de Départements Sous-préfectures rattachées Bounkani Bouna Bouko Bouna youndouo Ondefidouo Doropo Niamoue Doropo BOUNA Danoa Kalamon Nassian Nassian Kotoboua Tehini Tehini Gogo Source : BRLi, Août 2019

 Situation socio-culturelle

Histoire du peuplement de la Région Les origines de l’actuelle région du Bounkani sont intimement liées à celles du royaume de Bouna. En effet, c’est au 2eme siècle que les ancêtres des KOULANGO (LES LORHON)

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peuplaient cette région. La chefferie et les fonctions de chef de terres sont donc exercées par les KOULONGO en raison de l’ordre d’installation. Ensuite, les malinkés, commerçants pour la plupart, se sont installés dans cette région. Enfin, les Lobi sont les derniers à s’y être installés.

La région compte 267 167 selon le RGPH-2014 estimée à 289 019 en 2017. Elle est constituée selon ces mêmes projections de hommes 145 103 (50,18%) et 143 916 femmes (49,81%) et représente 1,17% de la population nationale.

Tableau 2: Répartition de la population de la région de Bounkani

Population en 2017 Ménages Taille Sous-Préfecture Hommes Femmes Total Nombre moyenne Bouko 7 997 8 575 16 572 1 691 9,8

Bouna 32 269 31 141 63 410 9 460 6,7

Ondefidouo 15 286 15 099 30 385 3 519 8,6

Youndouo 6 877 6 756 13 633 1 426 9,6

Département de Bouna 62 429 61 571 124 000 16 096 7,7 Danoa 3 802 3 665 7 467 908 8,2

Doropo 20 215 20 613 40 828 6 036 6,8

Kalamon 3 132 3 321 6 453 2 088 3,1

Niamoue 8 474 8 895 17 369 1 755 9,9

Département de Doropo 35 623 36 494 72 117 10 787 6,7

Bogofa 3 237 2 698 5 935 906 6,6

Kakpin 3 772 3 844 7 616 1 502 5,1

Kotouba 3 170 3 002 6 172 1 236 5,0

Nassian 10 878 10 726 21 604 4 489 4,8

Sominasse 3 539 3 304 6 843 1 058 6,5

Département de Nassian 24 596 23 574 48 170 9 191 5,2

Gogo 6 417 6 061 12 478 1 726 7,2

Téhini 8 116 8 243 16 359 2 211 7,4

Tougbo 7 922 7 973 15 895 2 077 7,7

Département de Téhini 22 455 22 277 44 732 6 014 7,4

Région du Bounkani 145 103 143 916 289 019 42 088 6,9 Source : INS, 2017

 Aspects culturels

 Religion

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Diverses pratiques religieuses sont rencontrées dans la région du Bounkani. En Effet, à côté de l’animisme, les religions révélées telles que l’Islam et le Christianisme se partagent la conscience et la foi des populations. Ces religions cohabitent de façon harmonieuse.  Sites touristiques La région du Bounkani regorge de sites touristiques attrayants dont le plus connu est le parc national de la Comoé. Ce parc a été créé en 1968 et est situé à 18 Kilomètres de Bouna. Avec une sa superficie de 1 150 000 ha, ce parc est le plus ancien et le plus important de la Côte d’Ivoire. Il est caractérisé par une faune variée : éléphants, buffles, lions, hippopotames, cynocéphales, oiseaux... Pour un meilleur séjour des touristes, des hôtels ont été construits dans les villages jouxtant le parc (wangofitini, kaffalo, …) En outre, des activités socioculturelles sont organisées dans la région. On peut citer le Festival des danses traditionnelles du Bounkani (Festibo) et surtout la célébration de l’Igname dans la communauté Koulango marquant la fin d’une année et le début d’un nouvel an.  Capital foncier et mode de gestion de la terre Dans le contexte actuel de modernisation et de gestion du terroir, la gestion du foncier est réservée aux autorités coutumières qui sont détentrices de la tradition et aux structures de l’Etat détentrices de la légalité républicaine conformément à la loi de 1998 sur le foncier rural. La région du Bounkani est soumise à un double régime, le droit coutumier et le droit moderne. En effet, le droit coutumier est géré par les Koulango, détenteurs de la royauté et exclusifs propriétaires terriens.

L’économie de la Région du Bounkani Les activités économiques sont l’agriculture et l’evage auxquelles s’ajoutent l`artisanat et le commerce qui sont peu développés.  L’agriculture Les principales cultures de rentes sont la noix de cajou et la noix de karité. Au niveau des cultures vivrières, la variété d’igname appelée « kponen » constitue le bien le plus prisé dans la Région. A cela s`ajoutent le maïs, le mil, le sorgho, le riz de bas fond. Cependant, il convient de signaler que de nombreux dégâts de cultures sont occasionnés par l’élevage transhumant et la divagation des animaux causant d’importants préjudices aux agriculteurs dans la région du Bounkani.  L’élevage La région du Bounkani est une zone propice à l`élevage avec l’existence de barrages pastoraux et de marchés de bétail à Bouna, à Doropo et à Tougbo. De type traditionnel, l`élevage de bovins et de petits ruminants constituent le second pilier de l`économie de la région du Bounkani comme l`atteste les statistiques de campagne de vaccination effectuée en 2010 Bovin (200.000), Ovin (50.000), Caprin (100.000), Porcin (12000). Malgré cela, de nombreux problèmes sont enregistrés dans ce domaine d`activité. Les éleveurs sont confrontés aux difficultés liées à l`occupation anarchique des terroirs villageois par les agriculteurs qui étendent les superficies des cultures de rentes et vivrières sur les pistes et barrages pastoraux.

 Capital foncier et mode de gestion de la terre Dans la Région du Bounkani, l’accès à la terre est régi par le droit coutumier. Le droit coutumier est géré par les Koulango, détenteurs de la royauté, et exclusifs propriétaires terriens. A l’exception des terres faisant partie du domaine de l’Etat, toutes les terres coutumières appartiennent aux familles autochtones. Les différentes familles les lèguent à leurs héritiers ou à tout autre demandeur, soit gratuitement, soit à titre onéreux. Ainsi, l’occupant acquiert le

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droit d’usage du sol mais aussi un droit d’administration et d’appropriation de la terre qui lui est cédée.

Consciente du rôle toujours joué par la coutume, le gouvernement ivoirien a promulgué la loi n°98-750 du 23 décembre 1998 qui reconnaît à titre transitoire les droits coutumiers et les cessions coutumières pour ensuite les transformer en titre de propriété dans le cas des Ivoiriens, ou en bail de longue durée pour les non Ivoiriens. Les terres du domaine coutumier sont reconnues comme une des composantes du domaine foncier rural (article 2) et sont constituées des « droits coutumiers conformes à la tradition » et des droits coutumiers cédés à des tiers (article 3).

De plus, des Comités Villageois de Gestion Foncière sont créés par arrêté du Sous-préfet. C’est également le Sous-préfet qui prend un arrêté pour l’enquête officiel. Dans ce cadre, le directeur Département ou Régional de MINADER propose un commissaire enquêteur qui constitue une équipe d’enquête composé du Demandeur, un Représentant du comité villageois de gestion foncière, un Représentant du chef de village, un Représentant du propriétaire terrien. Cette équipe faire la démographie de la parcelle (recensement et interview des propriétaires faisant limites avec celle du demandeur, ouverture des routes séparant les parcelles, la matérialisation avec des bornes, etc.). Le travail de cette équipe est approuvé par le comité villageois de gestion foncière qui transmet le Procès-verbal d’approbation au comité département de gestion foncière créé par le Préfet de département. Ainsi, ce comité départemental valide le rapport du comité villageois de gestion foncière et le Directeur Départemental fait un procès-verbal de la réunion de validation et remplit le certificat foncier. Il le soumet au Préfet pour signature et publication au journal officiel. Aussi, le demandeur reçoit-il une copie du certificat foncier.

En fin d’analyse, en vertu de la loi de 1998, les droits coutumiers sont donc reconnus à l’issue d’une procédure spécifique qui donne lieu à la délivrance d’un certificat foncier (titre de propriété transitoire cessible), puis d’un véritable titre foncier pour les personnes ivoiriennes. L’accès à la propriété n’est en effet pas ouvert aux non Ivoiriens.

En effet, l’article 1 de la loi n°98-750 du 23 décembre 1998 relative au foncier rural précise que « seuls l’Etat, les collectivités publiques et les personnes physiques ivoiriennes sont admis à (…) être propriétaires » d’une terre appartenant au domaine foncier rural. En revanche, les non Ivoiriens ont accès à la terre par le biais de contrats de location ou d’un bail emphytéotique.

 Aspect genre Dans les communautés présentes dans la région du Bounkani, la tradition a longtemps confiné la femme au second plan. Lors des grandes assemblées, les femmes se tiennent derrière les hommes et ne sont sollicitées que pour être informées des décisions prises par les hommes. Ainsi, elles ne sont pas représentées à la chefferie ou dans les instances de décision dominées par les hommes. D’ailleurs, lorsque les femmes sont présentes dans certaines instances de décisions, leurs voix sont difficilement audibles car dominées par celles des hommes. Elles préfèrent alors s’aligner sur les décisions prises par ceux-ci.

Sur le plan économique, les femmes sont dans diverses branches d’activités : Collecte de noix de karité et fabrication de beurre de karité et du soubara, le transport des produits au village, la production et la commercialisation du vivrier et du maraîcher, la restauration, le commerce, la coiffure, la couture. Les femmes sont des actives familiales agricoles ; elles participent à

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tous les travaux dans les plantations de leurs maris. Avec la crise économique et la crise militaro-politique qu’ont connu la Côte d’Ivoire, les femmes sont devenues de véritables chefs de ménages exerçant une activité pour assurer les dépenses familiales. Les femmes tiennent le foyer et par conséquent, elles se doivent d’accorder une plus grande attention à tout ce qui rentre dans l’alimentation de la famille. Dans cette répartition des tâches agricoles, les enfants interviennent surtout pendant les activités de surveillance des cultures.

4.4 Cadre politique générale de référence 4.4.1 Politique environnementale La politique environnementale en République de Côte d’Ivoire est placée sous l’égide du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD). Le Ministère est chargé de définir les orientations et stratégies nationales en matière de gestion environnementale et sociale, et de légiférer à cet effet. Les grands principes déterminant de la politique nationale sont contenus dans le rapport national du développement durable en Côte d’Ivoire. En plus, l’adhésion de la Côte d’Ivoire à la Convention sur la Diversité Biologique et à toutes les autres conventions ayant pour objectif, la protection de l’environnement et la sauvegarde de la biodiversité s’est concrétisée par la formulation d’une stratégie nationale en matière de diversité biologique. La politique environnementale au sein du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable est mise en œuvre par la Direction Générale de l’Environnement. Le MINEDD a pour mission, la conception, l’élaboration et la coordination de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement dans les domaines de la sauvegarde de l’environnement, de la gestion rationnelle des ressources naturelles et de l’amélioration de la qualité de la vie. Au niveau régional, il existe des Directions régionales de l’Environnement et du Développement Durable

4.4.2 Politique nationale en matière d’électricité La politique nationale d’accès à l’électricité est élaborée et mise en œuvre par le Ministère du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables. Le suivi de l’application de cette politique est assuré par la Direction Générale de l’Energie (DGE) qui est une structure sous tutelle de ce ministère. Pour pallier les insuffisances relevées dans ce domaine, le Gouvernement a développé une vision basée sur quatre (4) axes notamment, (i) l’amélioration de la production d’électricité à travers un programme de réhabilitation et de renforcement de la production électrique pour parvenir à une adéquation entre l’offre et la demande d’électricité y compris la demande à l’exportation, (ii) l’application des mesures institutionnelles (adoption du Code de l’électricité) accompagnée par la mise en œuvre d’un programme de renforcement de capacités des acteurs du secteur, (iii) l’atteinte de l’équilibre financier du secteur, afin de renforcer les capacités d’investissements du secteur de l’électricité et, (iv) la prise en compte des énergies nouvelles et renouvelables, en vue de baisser les coûts de raccordement et tirer profit des potentialités nationales.

4.4.3 Politique Nationale de Lutte contre la Pauvreté A l’instar du Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP), le Plan National de Développement (PND) 2012-2015 intègre, dans les priorités du Gouvernement, l’amélioration des conditions de vie des populations par l’assainissement du milieu. Le PND (2016-2020) constitue une manifestation de la volonté politique gouvernementale à s’engager, auprès de

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ses partenaires, à réduire la pauvreté en offrant aux populations démunies un cadre de vie décent. Le Gouvernement prévoit dans la mise en œuvre du PND de la période 2016-2020 les axes stratégiques suivants : - le renforcement de la qualité des institutions et de la bonne gouvernance ; - l’accélération du développement du capital humain et la promotion du bien-être social ; - l’accélération des transformations structurelles et de l’industrialisation ; - le développement des infrastructures harmonieusement reparties sur le territoire national et la préservation de l’environnement ; - et le renforcement de l’intégration régionale et de la coopération internationale.

En matière énergétique, le Gouvernement prévoit dans le cadre du PND de faire de la Côte d’Ivoire le hub énergétique de l’Afrique subsaharienne à travers la mise à disposition des populations nationales et sous régionales d’une énergie abondante de qualité et à moindre coût.

4.4.4 Politique de lutte contre la pauvreté dans le domaine de l’accès à l’énergie Le sous-secteur de l’électricité et des énergies renouvelables se fixe comme objectif global de fournir à la population une énergie accessible à moindre coût, au plus grand nombre, exportable et qui préserve l’environnement. De façon plus spécifique, il s’agit, entre autres : - (i) de satisfaire les besoins des localités urbaines et rurales en électrification en portant la couverture à 50% en 2017 pour la proportion de localités électrifiées et à 55% en 2017 pour la proportion des ménages ayant accès à l’électricité. - (ii) d’assurer une gestion optimale du secteur et de résorber les déséquilibres structurels ; Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement a défini des axes stratégiques du secteur et élaboré un plan de mise en œuvre.

Ainsi, l’électrification rurale constitue une des préoccupations majeures de la politique économique et sociale du Gouvernement. À cet égard, ce sous-secteur a bénéficié d’un soutien historique constant de la part des pouvoirs publics, grâce à d’importants programmes engagés par l’État qui ont permis d’électrifier un grand nombre de localités rurales. Malgré ces résultats encourageants, l’objectif d’une électrification totale du pays est loin d’être atteint. Par conséquent, le Gouvernement fait de l’électrification rurale une composante forte de son programme de développement, et entend ainsi poursuivre et amplifier, à raison d’un minimum de 500 localités nouvelles à électrifier chaque année, les résultats obtenus afin d’atteindre l’objectif de l’électrification totale de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2025. Cette généralisation de l’électrification a pour finalité de : - améliorer les conditions de vie en milieu rural grâce à la fourniture de l’électricité à tous, dans les meilleures conditions de coût et d’usage ; - désenclaver économiquement les zones rurales en rendant disponible dans les localités, l’une des sources d’énergie de base indispensable à un développement économique durable ; - lutter contre la pauvreté en donnant aux populations rurales des moyens d’accroître leur revenu ; - participer à la sauvegarde de l’environnement grâce à la préservation de la forêt, ceci, en accord avec les conventions internationales signées et ratifiées par la Côte d’Ivoire dans le domaine de l’environnement.

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4.4.5 Politique Nationale en matière du genre La problématique de l’égalité entre les hommes et les femmes constitue un enjeu majeur de développement en Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire, suite à sa participation à la quatrième conférence mondiale sur les femmes (Beijing, 1995), s’est engagée à mettre en œuvre les recommandations de ladite rencontre et d’en assurer le suivi. Récemment, la Côte d’Ivoire a fait sienne les recommandations issues du programme pluriannuel (2006-2011) de la commission de la Condition de la Femme des Nations Unies et la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le principe d’égalité entre femmes et hommes consacré dans la deuxième constitution du 23 juillet 2000 interdit toute forme de torture et de violence physique et morale, de mutilations et d’avilissement à l’égard des femmes. Aussi, le Gouvernement a-t-il pris des mesures d’ordre politique, législatif et administratif pour assurer la promotion de l’égalité entre les sexes et la dé-marginalisation des femmes. La dernière constitution du 8 novembre 2016 dans articles 35-36 et 37 encourage la promotion des femmes aux responsabilités dans les institutions et administration publiques ainsi qu’au niveau des entreprises.

4.4.6 Politique sanitaire et d’hygiène du milieu La politique de santé en Côte d’Ivoire est fondée sur les Soins de Santé Primaires (SSP). Elle est mise en œuvre par le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique (MSHP). Dans les régions, sa politique est mise en place par des Directions Régionales et leurs structures décentralisées. Dans le domaine de la Santé et de l’Hygiène, le Ministère met un accent particulier sur : l’élimination des excréta et autres déchets y compris les déchets biomédicaux ; la sensibilisation des communautés sur les bienfaits de l’hygiène du milieu ; la vulgarisation d’ouvrages d’assainissement à moindre coût ; la vulgarisation et l’application des règles d’hygiène ; etc.

4.4.7 Politique de décentralisation La politique de décentralisation est mise en place et suivie par le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité (MEMIS). En engageant le processus de décentralisation et de régionalisation, le Gouvernement Ivoirien a pour objectifs globaux : (i) d’assurer le partage de pouvoir entre l’Etat et les collectivités locales, (ii) de responsabiliser la population dans la gestion de son développement, (iii) d’enraciner la démocratie locale, (iv) de consacrer une nouvelle approche basée sur le développement participatif.

4.4.8 Stratégie du Programme National Changement Climatique (SPNCC) Le présent programme expose le plan d’ensemble des interventions gouvernementales visant à augmenter la résilience de la société ivoirienne à l’égard des changements climatiques. Il définit les grandes orientations stratégiques et les priorités gouvernementales en fonction des principaux risques encourus par les différentes composantes de la société devant les changements climatiques. Cette stratégie vise également à faire connaître à la population en général, les principaux enjeux et les grands chantiers liés à l’adaptation aux changements climatiques qui mobiliseront le Gouvernement de la Côte d’Ivoire et ses partenaires au cours des prochaines années.

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4.5 Cadre juridique

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Ce projet est régi par la constitution, les lois, ordonnances, décrets, règlements consignés dans le tableau 4. Tableau 3 : Textes législatifs et réglementaires applicables dans le cadre de ce projet

Intitulés des Dispositions liées aux activités du projet Pertinence aux activités du textes Projet réglementaires

Lois La Constitution Ivoirienne du 8 novembre 2016 consacre la protection de l’environnement et le droit de l’homme à un environnement sain. L’Article 27 stipule que : « Le droit à un environnement sain est reconnu à tous sur l’ensemble du territoire national. Le transit, l’importation ou le stockage illégal et le déversement de déchets toxiques sur le territoire national constituent des crimes ».

L’Article 40 indique que : « La protection de l'environnement et la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour la communauté Disposer d’une politique Loi n° 2016-886 du et pour chaque personne physique ou morale. L’Etat s’engage à environnementale qui 8 novembre 2016 protéger son espace maritime, ses cours d’eau, ses parcs naturels intègre les aspects de portant ainsi que ses sites et monuments historiques contre toutes formes de protection de Constitution de la dégradation. L’Etat et les collectivités publiques prennent les mesures l'environnement, du droit à République de nécessaires pour sauvegarder la faune et la flore. En cas de risque de un environnement sain et de Côte d'Ivoire. dommages pouvant affecter de manière grave et irréversible lutte contre la pollution. l’environnement, l’Etat et les collectivités publiques s’obligent, par application du principe de précaution, à les évaluer et à adopter des mesures nécessaires visant à parer à leur réalisation ».

Article 1er : « Le Patrimoine Culturel National est l'ensemble des biens immobiliers et mobiliers, des arts et traditions populaires, des styles, des formes, des disciplines et des usages artistiques, sociaux, religieux, technologiques et scientifiques hérités du passé » Article 5 : « La protection du Patrimoine Culturel immobilier est Loi n°87- 806 du assurée suivant son intérêt historique, artistique, scientifique ou 28 juillet 1987 ethnologique ainsi qu’en raison de son état de conservation par trois Protéger le patrimoine portant mesures administratives distinctes : culturel et cultuel des protection du - L’inscription, communautés impactées patrimoine - Le classement, par le programme culturel -La déclaration de sauvegarde »

Article 10 : L’usage du sol et du sous-sol doit être fait en respectant les intérêts collectifs attachés à leur préservation.

Article 20 : Les immeubles, les installations classées, les véhicules et Mettre en place un mode de Loi n° 96-766 du 3 engins à moteur, les activités industrielles, commerciales, artisanales gestion des déchets octobre 1996 ou agricoles, détenus ou exercées par toute personne physique ou dangereux : il convient de portant Code de morale doivent être conçus et exploités conformément aux normes trouver un mode de collecte l’Environnement techniques en vigueur en matière de préservation de l'atmosphère. et d'élimination adéquat.

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Intitulés des Dispositions liées aux activités du projet Pertinence aux activités du textes Projet réglementaires Article 21 : Les plans d'aménagement du territoire, les schémas directeurs, les plans d'urbanisme et autres documents d'urbanisme doivent prendre en compte les impératifs de protection de l'environnement dans le choix, l'emplacement et la réalisation des zones d'activités économiques, industrielles, de résidence et de loisirs.

Article 24 : Les travaux de construction d'ouvrages publics tels que routes, barrages, peuvent être soumis à une étude d'impact environnemental.

Article 1er : « Le Domaine Foncier Rural est constitué par l’ensemble des terres mises en valeur ou non et quelle que soit la nature de la mise en valeur. Il constitue un patrimoine national auquel toute

personne physique ou morale peut accéder. Toutefois, seuls l’Etat, les

collectivités publiques et les personnes physiques ivoiriennes sont

admis à en être propriétaires ». Loi n°98-750 du 23 Article 3 : « Le Domaine Foncier Rural coutumier est constitué par décembre 1998 l’ensemble des terres sur lesquelles s’exercent : - Des droits relative au coutumiers conformes aux traditions, - Des droits coutumiers cédés à domaine foncier rural modifiée par des tiers. » Article 4 : « La propriété d’une terre du Domaine Foncier Rural est la loi n°2004-412 établie à partir de l’immatriculation de cette terre au registre foncier du 14 août 2004 et ouvert à cet effet par l’Administration et en ce qui concerne les terres par la Loi n° 2013- du domaine coutumier par le Certificat Foncier. Le détenteur du 655 du 13 Suivre les prescriptions de la Certificat Foncier doit requérir l’immatriculation de la terre septembre 2013 loi de 2013 relatives à la correspondante dans un délai de trois ans à compter de la date relative au délai rallonge du délai pour obtenir d’acquisition du Certificat Foncier. » accordé pour la un titre foncier. Il ne faudra Article 6 : « les terres qui n’ont pas de maître appartiennent à l’Etat constatation des pas exiger le titre foncier et sont gérées suivant les dispositions de l’article 21 ci-après. Ces droits coutumiers pour attester la propriété terres sont immatriculées, aux frais du locataire ou de l’acheteur. sur les terres du foncière dans le domaine Outre les terres objet d’une succession ouverte depuis plus de trois domaine rural. coutumier ans non réclamés, sont considérées comme sans maître : - Les terres du domaine coutumier sur lesquelles des droits coutumiers exercés de façon paisible et continue n’ont pas été constatés dix ans après la publication de la présente loi, -Les terres concédées sur lesquelles les droits du concessionnaire n’ont pu être consolidés trois ans après le délai imparti pour réaliser la mise en valeur imposée par l’acte de concession. Le défaut de maître est constaté par un acte administratif. »

Article 12 : Les prélèvements dans les eaux du domaine public CI-ENERGIES devra se hydraulique et la réalisation d’aménagements ou d’ouvrages conformer aux prescriptions hydrauliques sont soumis, selon les cas, à autorisation ou à contenues dans la présente déclaration préalable. loi, afin d’éviter tout rejet liquide susceptible de dégrader les eaux de Article 31 : Sont soumis à autorisation préalable, les installations, surface. Loi n°98-755 du 23 aménagements, ouvrages, travaux et activités, susceptibles décembre 1998 d’entraver la navigation, de présenter des dangers pour la santé et la portant code de sécurité publique, de nuire au libre écoulement des eaux, de dégrader l’eau la qualité et la quantité des ressources en eau, d’accroître notablement le risque d’inondation, de porter gravement atteinte à la qualité ou à la diversité du milieu aquatique.

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Intitulés des Dispositions liées aux activités du projet Pertinence aux activités du textes Projet réglementaires Article 1 : Les collectivités territoriales concourent avec l’Etat au CI-ENERGIES devra se Loi n°2003-2008 développement économique, social, sanitaire, éducatif, culturel et conformer aux prescriptions du 07 juillet 2003 scientifique des populations et, de manière générale, l’amélioration contenues dans la présente portant transfert constante du cadre de vie. loi. et répartition de A cet effet, elles jouissent d’une compétence générale et de compétences de compétence spéciale par les lois et règlements. l’Etat aux Collectivités Territoriales, régit les compétences attribuées aux régions, départements, districts, villes et communes.

Article 26 (nouveau) : Les droits de propriété de terres du domaine foncier rural acquis antérieurement à la présente loi par les personnes physiques ou morales ne remplissant pas conditions d’accès à la propriété fixées par l’article premier sont maintenus. Les propriétaires concernés par la présente dérogation figurent sur une liste établie par décret pris Conseil des ministres. Les droits de propriété acquis par des personnes physiques antérieurement à la présente loi sont transmissibles à leurs héritiers. Les personnes morales peuvent céder librement les droits de propriété acquis antérieurement à la présente loi. Toutefois, si le cessionnaire ne remplit pas les conditions d’accès, à Loi n° 2004-412 du la propriété fixée par l’article premier, elles déclarent à l’autorité 14 août 2004 administrative le retour de ces terres au domaine de l’Etat, sous réserve portant de promesse de bail emphytéotique au cessionnaire. amendement de Les détenteurs de certificats fonciers ruraux sur les périmètres CI-ENERGIES devra tenir l’Article 26 de la mitoyens, individuellement et/ou collectivement, doivent être requis compte de cet article dans la Loi n°98-750 du 23 d’exercer avant toute transaction sur les terres appartenant aux mise en œuvre du projet. décembre 1998 personnes désignées par la présente loi, un droit de préemption sur les relative au parcelles dont la cession est projetée. Ce droit de préemption s’exerce Domaine foncier dans un délai de six mois à compter de l’avis de vente ou de la rural manifestation de la décision de vendre.

Article 35 : Il définit le domaine public de l'Etat et l’ensemble des emprises et implantations territoriales des moyens de production appartenant à l'Etat et l’ensemble des emprises et implantations territoriales des moyens de transport, de dispatching et de distribution appartenant à l’Etat. Loi n° 2014-132 du CI-ENERGIES devra se 24 mars 2014 conformer aux prescriptions portant code de Article 36 : Il autorise tout opérateur sous réserve du respect de la contenues dans la présente l’électricité législation en vigueur, des règles de l'art et de bonnes pratiques en la loi. matière et des dispositions spécifiques de sa convention à établir à demeure des canalisations souterraines ou des supports pour conducteurs aériens sur le domaine public.

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Intitulés des Dispositions liées aux activités du projet Pertinence aux activités du textes Projet réglementaires Article 37 : Il autorise tout opérateur dans l’accomplissement de la mission de service public qui lui a été déléguée par l’Etat, à : - établir sur les propriétés privées, les ouvrages de production, de transport, de dispatching ou de distribution déclarés d'utilité publique, à les occuper, à les surplomber ou à y réaliser des canalisations souterraines à titre de servitude ; - établir à demeure des supports ou ancrages pour conducteurs aériens d'électricité, soit à l'extérieur des murs ou façades donnant sur la voie publique, soit sur les toits et terrasses des bâtiments, à la condition qu'on puisse y accéder de l'extérieur et sous réserve du respect des règlements de sécurité, de voirie et d'urbanisme. Article 40 : II est interdit à toute personne étrangère aux services de production, de transport, de dispatching ou de distribution, sauf dérogation écrite délivrée par l'opérateur concerné : - de perturber, d'altérer, de modifier ou de manœuvrer, sous quelque prétexte que ce soit, les appareils et ouvrages qui servent à la production, au transport, au dispatching, à la distribution ou à la commercialisation ; - de placer quelque objet que ce soit sur ou sous les conducteurs du réseau de transport ou du réseau de distribution, de les toucher ou de lancer quelque objet qui pourrait les atteindre ; - d'obstruer les accès aux ouvrages de distribution publique ; - de pénétrer, sans y être régulièrement autorisé, dans les immeubles dépendant de la production, du transport, de dispatching, de la distribution ou de la commercialisation, d'y introduire ou d'y laisser introduire des animaux ; - d’occuper, de quelque manière que ce soit, les emprises des ouvrages du réseau de transport ou du réseau de distribution.

Article 3 : Elle définit les objectifs fondamentaux des actions des acteurs du développement durable. Elle vise à : préciser les outils de politique en matière de développement durable ; intégrer les principes Loi marque la volonté de la du développement dans les activités des acteurs publics et privés ; Loi 2014-390 du Côte d’Ivoire de traduire les encadrer les impacts économiques, sociaux et environnementaux liés 20 juin 2014 objectifs des à la biosécurité. portant développements durables au Article 8: Est acteur du développement durable toute personne orientation sur le plan national. physique et/ou morale qui participe à la promotion du développement Développement CI-ENERGIES devra se durable. Il s’agit, pour les personnes morales: Durable conformer aux dispositions - de l’État; de la présente loi. - des Collectivités territoriales; - du Secteur privé; - de la Société Civile; des Comités de Développement durable. Article 19 : L’ensemble des forêts, sur toute l’étendue du territoire national, fait partie du patrimoine national auquel toute personne physique ou personne morale peut accéder. Toutefois, seuls l’État, les Collectivités territoriales, les communautés rurales et les personnes physiques ivoiriennes sont admis à en être propriétaires. Article 20: Les produits issus des forêts naturelles ou plantées; des reboisements et des enrichissements de jachères comprises dans les terres régulièrement concédées en vertu de la législation foncière Loi n°2014-427 du appartiennent à leurs concessionnaires. Les droits attachés à ces forêts 14 juillet 2014 CI-ENERGIES devra se sont exercés dans le respect des dispositions du présent projet de loi. portant Code Article 21 : Les arbres situés soit dans un village, soit dans son conformer aux dispositions de Forestier la présente loi. environnement immédiat, soit dans un champ collectif ou individuel, sont

la propriété collective du village ou celle de la personne à laquelle appartient le champ. Ces arbres peuvent faire l’objet d’une cession en faveur des tiers. Les modalités de détermination des arbres sans l’alinéa précédent sont déterminées par voie réglementaire.

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Intitulés des Dispositions liées aux activités du projet Pertinence aux activités du textes Projet réglementaires Loi n°95-15 du 12 Article 41.2 : « Pour protéger la vie et la santé des salariés, juillet 2015 portant l’employeur est tenu de prendre toutes les mesures utiles qui sont Code du Travail adaptées aux conditions d’exploitation de l’entreprise. Identifier les risques, former et Il doit notamment aménager les installations et régler la marche du sensibiliser le personnel sur travail de manière à préserver le mieux possible les salariés des les risques professionnels,

accidents et maladies ». mettre à disposition les EPI. Article 41.3 : « Tout employeur est tenu d’organiser une formation en matière d’hygiène et de sécurité au bénéfice des salariés nouvellement Mettre en place les instances embauchés, de ceux qui changent de postes ou de technique. de dialogue social et de discussion des questions intéressant la santé et la sécurité au travail.

Ordonnances L’Article 1, stipule que : « Le service public de la Prévoyance Sociale a Ordonnance pour but de fournir des prestations à l'effet de pallier les conséquences N°2012-03 du 11 financières de certains risques ou de certaines situations, en matière : janvier 2012 d’accidents du travail et de maladies professionnelles ; de retraite, modifiant la loi n° d'invalidité et de décès ; de maternité ; d’allocations familiales ». CI-ENERGIES doit disposer 99-477 du 2 août Est obligatoirement affilié à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale d’une procédure de gestion des 1999 Portant Code tout employeur occupant des travailleurs salariés tels que définis à maladies professionnelles et de Prévoyance l'Article 2 du Code du Travail. L’affiliation prend effet à compter du des accidents de travail. Sociale premier embauchage d'un travailleur salarié.

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Décrets Article 1 : stipule que : « Conformément aux CI-ENERGIES doit disposer d’une Décret n°96-206 du 07 dispositions prévues à l'Article 42.1 du Code du procédure de gestion des maladies mars 1996 relatif au Travail, dans tous les Établissements ou entreprises professionnelles et des accidents Comité d’Hygiène, de occupant habituellement plus de cinquante salariés, de travail. Sécurité et des l'employeur doit créer un comité d'hygiène, de Conditions de Travail sécurité et des conditions de travail ». Article 2 : Sont soumis à Étude d'Impact Environnemental (…) lorsqu’un projet, en raison de sa nature, de ses dimensions, de la sensibilité du Décret n° 96-894 du 8 site qui l’accueille, risque de porter atteinte à novembre 1996 relatif aux l’environnement, l’administration de tutelle chargée Etudes d’Impact d’instruire le dossier technique devra requérir au Le présent projet envisagé par CI- Environnemental préalable l’autorisation du ministère chargé de ENERGIES est un projet d’utilité déterminant les règles et l’environnement. publique qui peut avoir un impact procédures applicables Article 16 : Le Projet à l'étude dans l'EIES est sur l’environnement donc est aux études relatives à soumis à une enquête publique. L’EIES est soumis à autorisation préalable sur l’impact environnemental rendue publique dans le cadre de ce processus et la base d’un CIES ou EIES. des projets de fait partie du dossier constitué dans ce but. développement. Article 35 : Le public a le droit de participer à toutes les procédures et décisions qui pourraient avoir un effet négatif sur l'environnement. Article 19 : Toute personne physique ou morale qui gère une installation ou un ouvrage constituant une menace pour l’environnement est astreinte à la tenue systématique de registres contribuant à donner la preuve d’une gestion saine de ses activités. Décret n° 2005-03 du 6 CI-ENERGIES doit veiller à la tenue janvier 2005 portant Audit Article 20 : Sont soumis, tous les trois (3) ans, à de registres de suivi des rejets. Environnemental. l’audit environnemental, les entreprises, les industries et ouvrages, ou partie ou combinaison de celles-ci, de droit public ou privé, sources de pollution, qui ont leur propre structure fonctionnelle et administrative. Les objectifs sont définis par le demandeur. Le champ est défini par le responsable d’audit après consultation du demandeur. Décret n°2008-60 du 28 L’article 5 nouveau donne les attributions de février 2008 modifiant le l’ONPC notamment la mise en œuvre de la politique CI-ENERGIES devra se conformer décret n°2000-822 du 22 définie par le gouvernement en matière de protection aux dispositions du présent décret. novembre 2000 portant civile (organisation de secours, gestion des risques, création, attributions et panique et incendie). organisation de l’Office National de la Protection Civile. Assurer la gestion patrimoniale des actifs publics Décret n° 2011- 472 du 21 du secteur de l’électricité au nom et pour le CI-ENERGIES devra se conformer décembre 2011 portant compte de l’Etat Ivoirien (propriétaire des actifs). aux dispositions du présent décret. création de CI-ENERGIES Assurer le suivi de la gestion des mouvements d'énergie électrique ainsi la maîtrise d’œuvre des travaux revenant à l’Etat en tant qu’autorité concédante.

Décret n°2016-788 du 12 Article 5 : Pour l’occupation du domaine public de octobre 2016 relatif aux l’Etat, l’autorisation est délivrée par le Ministre CI-ENERGIES devra se conformer modalités d’application chargé de la gestion du domaine public de l’Etat aux dispositions du présent décret. de l’ordonnance n°2016- sous réserve des dispositions particulières qui 588 du 03 août 2016 attribuent compétence à d’autres autorités portant titres administratives. Dans les départements, d’occupation du domaine l’autorisation peut être délivrée par le préfet sur public délégation. Arrêtés

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Arrêté Article 3 : Les Valeurs limites d'émission sont fixées Mettre en place des dispositions de n°01164/MINEF/CIAPOL/ dans l'arrêté d'autorisation sur la base de l'emploi gestion et de contrôle des rejets et SDIIC du 04 novembre des meilleures technologies disponibles à un coût émissions en vue de leur conformité 2008 relatif à la économique acceptable, et des caractères avec la règlementation en vigueur. Réglementation des particuliers de l'environnement. Ces valeurs limites rejets et émissions des sont fixées pour le débit des effluents, pour les flux installations classées et pour les concentrations des principaux polluants pour la protection de conformément aux dispositions du présent arrêté. l’Environnement. Section 1 : Pollution des eaux Section 3 : Article 7 : Pollution atmosphérique Section 4 : Bruits et vibrations Article 10 : Surveillance des rejets

Source : BRLi, Août 2019

4.6 Conventions Internationales ratifiées y relatives L’Etat de Côte d’Ivoire a signé et ratifié des Conventions Internationales et Régionales en matière de protection de l’environnement. Les plus importantes dans le cadre du présent Projet sont présentées dans le tableau 5.

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Tableau 4: Récapitulatif des Conventions Internationales auxquelles le projet devrait contribuer/se conformer

Intitulé de la convention Date de Objectif visé par la Aspects liés aux activités du projet ratification convention Convention africaine sur Etablir dans les territoires - Contrôle de la chasse, l'abatage et la la conservation de la des Etats parties, des parcs capture d'animaux (art. 4); faune et nationaux et des réserves - Prise de mesures de protection de la faune de la flore à l’état naturel 22 juin 1970 naturelles intégrales et de la flore. du 8 novembre 1933 à Londres Assurer la conservation, - Prendre les mesures nécessaires pour l'utilisation et le assurer la conservation, l'utilisation et le développement des sols, développement des sols, des eaux, de la Convention africaine sur des eaux, de la flore et des ressources en faune (art. II); la conservation de la flore et des ressources en - Mise en place de politiques de conservation,

nature et des ressources faune en se fondant sur des d'utilisation et de développement des eaux 11 juillet naturelles de Maputo 2003 principes scientifiques et en souterraines et superficielles (art. V). 2003 prenant en considération les intérêts majeurs de la population Assurer l’identification, la Convention concernant la protection, la conservation, - Assurer, identifier et conserver le protection du patrimoine patrimoine culturel et naturel (art. 4); 21 novembre la mise en valeur et la mondial, culturel et - Prendre des mesures de protection (art. 5); 1977 transmission aux naturel du 23 novembre générations futures du - Eviter les mesures pouvant endommager 1972 à Paris patrimoine culturel et naturel le patrimoine culturel et naturel (art. 6). Protéger la couche d’ozone Eliminer les substances qui appauvrissent Protocole de Montréal en prenant des mesures de la couche d’ozone: les gaz à effet de serre relatif à des substances précaution pour l’élimination qui appauvrissent la 30 novembre progressive des substances couche d'ozone du 16 1992 qui l’appauvrissent. septembre 1987 - Intégrer, dans toute la mesure possible et comme il convient, la conservation et Conservation de la diversité l'utilisation durable de la diversité biologique biologique, l’utilisation dans ses plans, programmes et politiques durable de ses éléments et le sectoriels ou intersectoriels pertinents partage juste et équitable des (art.6); Convention de Rio sur la avantages découlant de - Identifier les processus et catégories diversité biologique de 24 novembre l'exploitation des ressources d’activités qui ont ou risquent d'avoir une juin 1992 1994 génétiques adéquates influence défavorable sensible sur la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique (art.7); - Réglementer et gérer la collecte des ressources biologiques dans les habitats naturels aux fins de la conservation de la diversité biologique (art.9) Stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans - Adoption de mesures visant à limiter ou à l’atmosphère à un niveau réduire les émissions de gaz à effet de serre qui empêche toute non réglementés par le Protocole de perturbation anthropique Montréal dans le secteur des transports dangereuse du système (art.2); climatique. - Limitation et/ou réduction des émissions Protocole de Kyoto à la de méthane grace à la récupération et à Convention -Cadre des l'utilisation dans le secteur de la gestion des déchets ainsi que dans la production, le Nations Unies sur les 28 avril 2007 Changements transport et la distribution de l'énergie Climatiques de 1997 (art.2); - Faire en sorte, individuellement ou conjointement, que les émissions anthropiques agrégées, exprimées en équivalent dioxyde de carbone, des gaz à effet de serre indiqués à l'annexe A ne dépassent pas les quantités qui leur sont attribuées. Convention-Cadre des Stabiliser les concentrations de Aspect de la pollution atmosphérique par Nations-Unies sur les gaz à effet de serre dans les Gaz à Effet de Serre. Changements 29 novembre l'atmosphère à un niveau qui Climatiques 1994 empêche toute perturbation (CCNUCC) de Rio 1997 anthropique.

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Intitulé de la convention Date de Objectif visé par la Aspects liés aux activités du projet ratification convention Contenir le réchauffement Dans l’exécution des travaux les climatique en dessous de 2°C entreprises devront prendre des mesures par rapport aux niveaux d’ordres environnementales pour réduire et Accord de Paris sur le préindustriels et si possible atténuer le réchauffement climatique qui octobre 2016 Climat du 22 Avril 2016 de poursuivre les efforts pour serait dû par les émissions de gaz à effet de limiter la hausse des serre en vue de limiter la hausse des températures à 1,5°C. températures.

Source : BRLi, Août 2019

4.7 Système de Sauvegardes Intégré de la Banque Africaine de Développement (BAD) liées au projet La BAD a adopté en décembre 2013 un Système de Sauvegardes Intégré (SSI) qui est conçu pour promouvoir la durabilité des résultats des projets par la protection de l’environnement et des personnes contre les éventuels impacts négatifs des projets. Les sauvegardes de la BAD ont pour objectifs : (i) d’éviter, dans la mesure du possible, les impacts négatifs des projets sur l’environnement et les personnes concernées, tout en optimisant les bénéfices potentiels du développement, (ii) de minimiser, atténuer et/ou compenser les impacts négatifs des projets sur l’environnement et les personnes touchées, à défaut de les éviter et (iii) d’aider emprunteurs/clients à renforcer leurs systèmes de sauvegarde et développer leur capacité à gérer les risques environnementaux et sociaux. La Banque requiert que les emprunteurs/clients se conforment à ces sauvegardes lors de la préparation et de l’exécution des projets. La déclaration de politique de sauvegardes intégrée établit les principes essentiels qui fondent l’approche de la Banque en matière de sauvegarde. Les cinq Sauvegardes Opérationnelles (SO) de la BAD sont :

 la Sauvegarde Opérationnelle 1 (SO1) concerne l’Évaluation environnementale et sociale ;  la Sauvegarde Opérationnelle 2 (SO2) porte sur la Réinstallation involontaire, l’acquisition de terres, le déplacement et l’indemnisation des populations impactées ;  la Sauvegarde Opérationnelle 3 (SO3) relative à la préservation de la Biodiversité et services écosystémiques ;  la Sauvegarde Opérationnelle 4 (SO4) basée sur la Prévention et contrôle de la pollution, gaz à effet de serre, matières dangereuses et utilisation efficiente des ressources ;  Sauvegarde Opérationnelle 5 (SO5) axée sur les conditions de travail, santé et sécurité.

Au-delà de cinq (05) SSI, la BAD dispose d’autres directives applicables dans le cadre de ce projet.

 Directives de la BAD en matière d’évaluation intégrée des impacts Environnementaux et sociaux  Pauvreté : Les principales manifestations de la pauvreté sont la malnutrition, des taux élevés de mortalité infantile et maternelle, un pauvre état de santé, le chômage, des conditions de logement inappropriées, un accès inadéquat aux infrastructures et aux services (éducation, soins de santé, transport, etc.), l’insécurité sociale et physique, la vulnérabilité aux chocs, une faible confiance en soi et un sentiment d’impuissance. Ainsi, pour s’assurer que les projets aident à réduire la pauvreté, il faut considérer l’état de différentes composantes sociales et économiques du projet influençant la pauvreté. Les principales composantes qui sont prises en compte sous le thème de la pauvreté dans les lignes directrices sont l’économie,

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l’information, l’éducation et la communication ; et l’accès aux infrastructures et aux services sociaux de base.  Environnement : L’environnement comprend les composantes de la biosphère dans laquelle toute vie existe. Il englobe donc l’air, l’eau, le sol et les écosystèmes qui leur sont liés. L’environnement comprend aussi la végétation, la faune, le paysage ainsi que le patrimoine naturel et culturel. La prise en compte de l’environnement implique aussi de considérer les interactions entre les humains leurs impacts sur la biosphère, autant positifs que négatifs. Tous ces aspects sont considérés dans les Lignes directrices.  Population : En tant que thème transversal, la population fait référence à la démographie et aux facteurs influençant la croissance de la population. Elle couvre donc un large éventail d’enjeux tels que les caractéristiques et la dynamique de la population (taille, densité, structure d’âge et de genre, ethnies, espérance de vie, migration interne et internationale, migration rurale/urbaine, etc.), éducation et santé, croissance économique et emploi ainsi que les ressources agricoles et naturelles. En fait, la population est étroitement liée aux thèmes transversaux que sont la pauvreté, l’environnement, la santé et le genre. Afin de simplifier la présentation et de minimiser les répétitions, les Lignes directrices de l’EIES prennent en compte sous le thème de la population les principaux enjeux suivants : les tendances démographiques, la migration et le déplacement de population, les changements à la gestion des ressources naturelles, de la terre et la qualité de vie.  Santé : Comme la pauvreté, la santé est un concept multidimensionnel qui ne se limite pas à l’absence de maladie ou de déficience physique. En fait, il s’agit de l’état global de bien- être physique, mental, social et spirituel. Ainsi, plusieurs facteurs influencent la santé des personnes, particulièrement les opportunités économiques, le contexte social et l’environnement naturel. Dans les Lignes directrices d’EIES, la santé se distingue du secteur de la santé qui est surtout concerné par le traitement. L’évaluation des impacts se concentre principalement sur la prévention. Afin que cette distinction soit claire, l’expression « Effets sur la santé » est utilisée pour faire référence aux impacts positifs et négatifs des projets de développement. Le spectre des effets sur la santé considérée est large, car il comprend les maladies transmissibles et non transmissibles, la malnutrition, les blessures, ainsi que les désordres psychosociaux et le bien- être. Ces effets résultent de changements dans les facteurs déterminants en santé, qui sont eux-mêmes le produit de changements au niveau d’autres thèmes transversaux.  Genre : L’intégration des considérations liées aux sexospécificités dans le processus d’évaluation environnementale et sociale implique la prise en compte des différences entre les femmes et les hommes au niveau des rôles, des droits, des priorités, des opportunités et des contraintes. Ces différences sont socialement et culturellement attribuées aux hommes et aux femmes, elles varient grandement au sein et entre les cultures, et peuvent évoluer dans le temps. Afin de tenir compte des questions liées aux sexospécificités dans les projets, les Lignes directrices d’EIES considèrent les inégalités ou les différences entre les hommes et les femmes dans les principaux domaines suivants : la division du travail (rémunéré ou non), les activités génératrices de revenus, l’accès et le contrôle des facteurs de production et l’implication des femmes dans l’organisation sociale.  Participation : En tant que thème transversal, la participation fait référence à l’objectif d’impliquer activement les parties prenantes d’un projet, particulièrement ceux et celles qui peuvent en bénéficier ou en être affectés, dans le développement, la mise en œuvre et l’évaluation des activités de la Banque. Cet objectif implique de partager l’information ainsi que le contrôle au niveau des initiatives, des décisions et/ou des ressources sociales, politiques et de développement.

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Ce thème transversal est pris en compte grâce à la réalisation de consultations auprès des différentes parties prenantes tout au long du processus d’évaluation. Dans ses directives et son plan d’action, la Banque favorise tout particulièrement l’intensification des consultations avec les organisations de la société civile (OSC) afin d’accroître l’implication de la société civile.

De manière spécifique, l’annexe donne une liste de contrôle environnemental et social relatif aux activités de production végétale (notamment la production industrielle). Les enjeux cités plus haut y sont présentés avec les impacts potentiels et les mesures de mitigation associées. Ces Directives rejoignent en plusieurs points la Constitution ivoirienne qui dispose en outre en son article 28 que « la protection de l’environnement et la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour la communauté et pour chaque personne physique ou morale ». Outre, le Code de l’Environnement et la législation ivoirienne, l’étude a eu recours aux procédures et directives des institutions internationales de financement.

 Analyse comparative du lien entre la legislation nationale et les Sauvegardes Opérationnelles de la BAD en matière d’évaluation environnementale

Le tableau 6 établit une comparaison entre les exigences du cadre règlementaire national et les Sauvegardes Opérationnelles de la BAD.

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Tableau 5 : Comparaison entre la législation nationale et les SO de la BAD relativement au Projet

Sauvegarges Législation ivoirienne Observations Propositions Opérationnelles (SO)

SO1: Evaluation - Loi n°96-766 du 3 octobre La législation ivoirienne, Appliquer la règlementation environnementale et 1996 portant Code de tout comme la SO1 de la ivoirienne. sociale: l’Environnement BAD, impose une évaluation Identifier et évaluer les - Décret n°96-894 du 8 environnementale à tout impacts novembre 1996 projet susceptible de porter environnementaux et déterminant les règles et atteinte à l’environnement. sociaux (y compris le procédures applicables - Elle y imposes en outre genre) et les problèmes aux études relatives à une enquête publique. La de vulnérabilité au l’impact environnemental procédure d’enquête changement climatique des projets de publique est conduite par dans leur zone développement. l’ANDE en collaboration d’influence: avec le promoteur ainsi que - Décret n°2013-41 du 30 éviter ou, si possible, réduire tous les partenaires au minimum, atténuer et janvier 2013 relatif à impliqués dans le projet. compenser les impacts l’Evaluation Cette enquête consiste à négatifs sur l’environnement Environnementale mettre à la disposition du et sur les communautés Stratégique des Politiques, public, le rapport de l’étude d’impact environnemental affectées s’assurer que Plans et programmes les communautés et social sous la supervision touchées ont un accès en d’un commissaire temps voulu à l’information enquêteur nommé par sous des formes arrêté et chargé de recueillir appropriées sur le projet et les observations du public. sont consultées de manière Lesquelles des dispositions significative sur les doivent être appliquées problèmes qui peuvent les dans le cadre du projet? affecter. En cas d’expropriation SO2: Réinstallation  Décret du 25 novembre Appliquer la règlementation 1930 relative à pour cause d’utilité involontaire: acquisition ivoirienne. Toutefois, CI- l'expropriation pour cause publique, la législation des terres, déplacement et d'utilité publique et ivoirienne prévoit des ENERGIES veillera à ce indemnisation des l'occupation modifié et règles d’indemnisation des que ce projet n’entrâine populations complété par les décrets personnes affectées par le pas de déplacement projet et un plan d’action  Éviter la réinstallation du 24 août 1933 et du 08 physique. février 1949 ; de réinstallation est involontaire lorsque cela est attendu des promoteurs en  Décret n°95-817 du 29 possible, ou réduire au cours de réalisation des septembre 1995 fixant les minimum les impacts de la études environnementales règles d’indemnisation réinstallation lorsque la de leurs projets. pour destruction de réinstallation involontaire Mais la BAD est plus cultures ; est inévitable, explorer exigeante en matière de toutes les conceptions de  Arrêté Interministériel réinstallation car prévoyant projet viables : n°453/MINADER/MIS/MIR une assistance avant,  veiller à ce que les AH/MER/MCLU/MMG/ pendant et après la personnes déplacées MEER/SEPMBPE du 01 réinstallation physique des bénéficient d’une aide Aout 2018 portant fixation personnes déplacées. importante à la du barème réinstallation, de d'indemnisation pour préférence dans le destruction ou projet de cadre du projet, de destruction des cultures et sorte que leur niveau autres investissements en de vie, leur capacité à milieu rural et abatage gagner leur vie, leurs d’animaux d’élevage. niveaux de production et leurs moyens de subsistance globaux soient améliorés au- delà des niveaux antérieurs au projet;  mettre en place un mécanisme de suivi de

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la mise en œuvre de la réinstallation involontaire et remédier aux problèmes au fur et à mesure qu’ils se posent afin de se prémunir contre des plans de réinstallation mal préparés et mal exécutés.

SO5: Conditions de Appliquer la règlementation Tout comme la BAD, la travail, santé et sécurité  Loi n° 2016-886 du 08 Côte d’Ivoire prévoit qu’en ivoirienne. Protéger les droits des novembre 2016 portant plus des lois nationales travailleurs et établir, constitution de la et/ou si la législation république de Côte préserver et améliorer les nationale est muette au d’Ivoire, sujet des relations entre relations employé- employeur : employeur et employé, l’on  Loi n° 2015-532 du 20 puisse recourir aux  promouvoir la juillet 2015 portant code conventions internationales. conformité aux du travail exigences légales nationales et procéder à une enquête préalable au cas où les lois nationales seraient muettes sur la sauvegarde opérationnelle, ou incompatibles avec celle-ci;  assurer une large cohérence avec les conventions pertinentes de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), les normes fondamentales du travail de l’OIT et la convention de l’UNICEF sur les droits de l’enfant dans les cas où la législation nationale ne prévoit pas une protection équivalente ;  protéger la main- d’œuvre contre les inégalités, l’exclusion sociale, le travail des enfants et le travail forcé ;  fixer des exigences pour assurer des conditions de travail sûres et saines. Source : BRLi, Août 2019

A l’issue de l’analyse comparative de la législation nationale et des SO de la BAD délenchées, et en tenant compte de la consistance des travaux, le PROSER est classé en CATEGORIE B.

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4.8 Cadre institutionnel

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Les structures impliquées dans la réalisation du projet sont présentées dans le tableau 7.

Tableau 6: Matrice de présentation du cadre institutionnel et des structures en relation avec le projet INTERETS ET ROLES PAR RAPPORT AU STRUCTURES ATTRIBUTIONS PROJET Le Ministère en charge de l’énergie met en œuvre la politique nationale en La Direction Générale de l’Énergie assure, pour le matière de production de l’électricité. Le Ministère agit activement dans le cadre compte du ministère, la planification de la politique de ce projet à travers les structures ci-après. nationale énergétique. CI Énergies (Côte d’Ivoire Energies) est une Société d’État créée par le décret n°2011-472 du 21 décembre 2011 modifiée par le décret n°2017-773 du 22 Novembre 2017. Elle est née de la fusion de la Société -de Gestion du Patrimoine du secteur de l'Electricité (SOGEPE) et la Société d'Opération Ivoirienne d'Electricité (SOPIE). Côte d’Ivoire Energies assure la maîtrise d’ouvrage Elle est chargée d’assurer le suivi de la gestion des mouvements d’énergie du PROSER. électrique ainsi que la maîtrise d’œuvre des travaux revenant à l’État en tant qu’autorité concédant. Elle planifie l’offre et la demande en énergie électrique en coordination avec d’autres administrations impliquées dans la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’électricité. MINISTERE DU PETROLE,

DE L’ENERGIE ET DES Autorité Nationale de Régulation du Secteur de l’Electricité de Côte d’Ivoire ENERGIES (ANARE-CI) : Créée par le décret n°2016-785 du 12 octobre 2016, l’Autorité RENOUVELABLES Nationale de Régulation du Secteur de l’Electricité de Côte d’Ivoire (ANARE-CI) (MPEER)) est un organe indépendant de régulation du secteur de l’électricité en Côte

d’Ivoire. Les missions de l’ANARE-CI sont de: - contrôler le respect des lois et règlements ainsi que des obligations résultant des autorisations ou conventions en vigueur dans le secteur de l’électricité; Elle surveille les activités de l’exploitant et sanctionne - préserver les intérêts des usagers du service public d’électricité les actes non conformes à la législation en vigueur. et de protéger leurs droits ; - proposer à l’Etat des tarifs applicables dans le secteur de l’électricité, y compris les tarifs de l’accès aux réseaux - régler les litiges dans le secteur de l’électricité, notamment entre opérateurs et opérateurs et usagers ; - conseiller et d’assister l’Etat en matière de régulation du secteur de l’électricité.

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INTERETS ET ROLES PAR RAPPORT AU STRUCTURES ATTRIBUTIONS PROJET Le MINEDD est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique nationale La Direction Générale de l’Environnement et du en matière de protection de l’environnement et de promotion du développement Développement Durable du MINEDD sont durable. impliqués dans la validation de l’étude d’impact MINISTERE DE environnemental. L’ENVIRONNEMENT ET DU DEVELOPPEMENT Agence Nationale De l’Environnement (ANDE) : le décret n°97-393 du 9 juillet DURABLE (MINEDD) 1997 porte création et organisation d’un établissement public à caractère L’ANDE aura à charge de valider cette évaluation administratif dénommé Agence Nationale De l’Environnement (ANDE). Ses environnemental, stratégique et sociale, le contenu missions de l’ANDE qui sont les suivantes : du PCGES ainsi que le suivi des mesures - assurer la coordination de l’exécution des projets de environnementales prescrites. développement à caractère environnemental ; - du effectuer le suivi et procéder à l’évaluation des projets du plan national d’action environnementale (PNAE) ; - Con Novembre stituer et gérer un portefeuille de projets d’investissements environnementaux ; - participer, au côté du ministère chargé de l’économie et des finances, à la recherche de financements du PNAE ; - garantir la prise en compte des préoccupations environnementales dans les projets et programmes de développement ; - veiller à la mise en place et à la gestion d’un système national d’information environnemental; - mettre en œuvre, la procédure d’étude d’impact ainsi que l’évaluation de l’impact environnemental des politiques macro économiques ; - mettre en œuvre les conventions internationales dans le domaine de l’environnement ; - établir une relation suivie avec les réseaux d’ONG.

Les Brigades de la Gendarmerie nationale installées MINISTERE D’ETAT, Le Ministère de la défense est chargé de la conduite de la politique nationale en dans les départements visés par le projet, placées MINISTERE DE LA matière de défense et de maintien de la paix sur tout le territoire de la Côte d’Ivoire. sous l’autorité du Ministre en charge de la Défense, DEFENSE assureront la sécurité des biens et des personnes.

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INTERETS ET ROLES PAR RAPPORT AU STRUCTURES ATTRIBUTIONS PROJET Le MSPC est en charge de la mise en œuvre et du suivi de la politique nationale Il est garant de la sécurité intérieure à travers tout le en matière de sécurité et de protection civile. territoire.

Créée en 2000, par le décret n°2000-822 du 22 novembre 2000, la Direction de la l’ONPC interviendra pour l’évaluation des Plan Protection Civile devient un EPN classé dans la catégorie des EPA et prend la d’Opération Interne (POI) des entreprises chargées MINISTERE DE LA dénomination d’Office National de la Protection Civile (ONPC), structure sous des travaux et pour la mise en place des Plans SECURITE ET DE LA la tutelle du Ministère de la Défense et de la Protection Civile. En 2008, le décret Particuliers d’Intervention (PPI).. PROTECTION CIVILE n° 2008 - 60 du 28 février 2008 transforme l'ONPC en une Direction Générale placée sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur a pour mission, la prévention des risques civils et la mise en œuvre des moyens de secours que requièrent la sauvegarde des personnes et la protection des biens des populations et de l’environnement contre les accidents, les sinistres et les catastrophes, en collaboration avec les Autorités Administratives locales compétentes. Police nationale : Les services de la police nationale sont représentés dans CI-ENERGIES pourra solliciter leur appui pour toutes les communes de Côte d’Ivoire. Elle a en charge la sécurisation des biens l’élaboration d’une stratégie sécuritaire de l’ensemble et des personnes. du projet dans le Bounkani.

MINISTERE DE Le Ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation est en Il intervient dans l’administration du territoire. L’ADMINISTRATION DU charge de la mise en œuvre et du suivi de la politique du gouvernement en matière TERRITOIRE ET DE LA d’administration du territoire. Il est représenté dans les localités retenues par les DECENTRALISATION différentes circonscriptions administratives que sont : la Région, le Département, la Sous-Préfecture et le village. Elles veillent toutes à la bonne exécution des actions du gouvernement à travers la coordination des activités des services administratifs et techniques, ainsi que de la supervision des rois et chefs traditionnels. Les Préfectures : Les Préfectures sont administrées par des Préfets qui Tous ces démembrements de l’administration au représentent l’administration à l’échelon régional ou départemental. Les Préfets niveau local qui sont des parties prenantes du sont chargées de l’organisation et de l’administration en Régions et dans les PROSER doivent être associés à toutes les phases Départements. Les Préfets ont sous leur autorité les différentes sous préfectures de sa réalisation. qui sont les échelons les plus proches des populations affectées par le projet.

Les Régions et les Communes. Le rôle de ces acteurs décentralisés tire son Ces Collectivités territoriales sont des bénéficiaires fondement de la loi n°2003-208 du 07 juillet 2003 portant transfert et répartition de des retombées des travaux qui seront réalisés. A cet compétences de l’Etat aux collectivités territoriales en matière de protection de égard elles devront être associées dans la l’environnement et de gestion des ressources naturelles. planification des besoins. En tant que parties prenantes, leur implication sera aussi importante

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INTERETS ET ROLES PAR RAPPORT AU STRUCTURES ATTRIBUTIONS PROJET Elle dispose d’une Direction Technique chargée entre autres de la promotion des pour les actions de sensibilisation auprès des questions environnementales et de la planification de l’aménagement du territoire. populations sur les avantages attachés à la réalisation de ce projet.

MINISTERE DE Il est chargé de la mise en œuvre de politique du gouvernement en matière Il assure la disponibilité des fonds nécessaires à la L’ECONOMIE ET DES économique, financière et monétaire. réalisation du projet et en contrôle son utilisation. FINANCES Le MINASS met en œuvre et suit la politique du Gouvernement, en matière de La délégation régionale de l’ANAGED pourra aider protection, d'amélioration et d'assainissement du cadre de vie et de travail. CI-ENERGIES et les entreprises retenues pour effectuer les travaux, à mettre en place un système Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANAGED) : L’ANAGED est un écologiquement rationnel pour l’élimination des Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial créée par le décret n° déchets solides ménagers et assimilés. 2017-692 du 25 octobre 2017. L’ANAGED est née de la dissolution-fusion de l’Agence Nationale de la Salubrité Urbaine (ANASUR) et du Fonds de MINISTERE DE Financement des Programmes de Salubrité Urbaine (FFPSU). Ses principales L’ASSAINISSEMENT ET DE missions consistent à : LA SALUBRITE - l'élaboration et la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de gestion de tous types de déchets solides; - l'élaboration et la mise en œuvre des programmes de gestion de tous types de déchets solides en mettant l'accent sur la valorisation des déchets en vue de promouvoir une économie circulaire; - l'instauration de mécanismes et d'incitations économiques en vue de faciliter les investissements ans le cadre de la gestion de tous types de déchets solides ; - la régulation de la gestion de tous types de déchets solides; - la délégation du service public de propreté dans les Régions et Communes de Côte d'Ivoire; - la conduite des opérations de planification et de création des infrastructures de gestion de tous types de déchets solides; - le contrôle du service public de propreté éventuellement délégué aux collectivités territoriales ou personnes morales de droit privé; - l'assistance technique aux collectivités territoriales et au secteur privé; - la maitrise d'ouvrage délégué de tous travaux de construction, d'entretien et de réhabilitation des infrastructures de gestion de tous types de déchets solides;

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INTERETS ET ROLES PAR RAPPORT AU STRUCTURES ATTRIBUTIONS PROJET - la mobilisation des ressources financières nécessaires pour la gestion de tous types de déchets solides. L’ANAGED dispose d’une délégation régionale dans chacune des régions de Côte d’ivoire. Il met en œuvre la politique nationale en matière de construction, de logement, Les services du ministère de la construction MINISTERE DE LA d’assainissement et d’urbanisme. Ses services, tel que le Guichet Unique du accompagneront CI-ENERGIES dans la gestion de CONSTRUCTION, DU Permis de Construire, sont chargés de la délivrance des titres de propriétés des toutes questions foncières. Ils veilleront à authentifier LOGEMENT ET DE terrains situé dans le domaine urbain. les documents présentés par les PAPs et aideront à L’URBANISME évaluer les différents bâtis impactés. (MCLU) Placé sous l’autorité directe du Premier Ministre, il assure la mise en œuvre de la Il veillera à la bonne exécution des fonds dégagés MINISTERE CHARGE DU politique du gouvernement en matière budgétaire, douanière et fiscale. Il assure pour la réalisation du PROSER. BUDGET ET DU la tutelle financière des Sociétés d’Etat. PORTEFEUILLE DE L’ETAT

Le MSHP est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Dans le cadre du projet, la DHPSE s’assurera que Gouvernement en matière de Santé et d’Hygiène Publique. La politique de santé les mesures environnementales prises garantissent et d’hygiène publique en Côte d’Ivoire est fondée sur le Plan National de à préserver la santé du personnel et des populations MINISTERE DE LA SANTE Développement Sanitaire 2016-2020. Ces structures telles que la Direction de dans la zone du projet. Les DRDS et l’INHP ET DE L’HYGIENE l’Hygiène Publique et de la Santé-Environnement (DHPSE), les Directions appuyeront le projet à la mise en place des mesures PUBLIQUE Régionales et Départementales de la Santé (DRDS) et l’Institut National de de santé et d’hygiène pour la préservation de la santé l’Hygiène Publique (INHP) veillent au respect de la règlementation en matière du personnel et des populations dans la zone d’hygiène et de santé des travailleurs et des populations. d’influence du Projet. Il est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du gouvernement en À travers ces différentes structures, le Ministère de matière d’emploi et de protection sociale. l’Emploi et de la Protection sociale s’assurera que le MINISTERE DE L’EMPLOI Il est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du gouvernement en personnel employé pendant les travaux soit traité ET DE LA PROTECTION matière d’emploi et de protection sociale. Diverses structures placées sous sa conformément aux normes en vigueur. Que leurs SOCIALE tutelle interviennent dans la mise en œuvre du projet. Ce sont notamment la droits soient protégés et garantis, et que les Direction de la Santé et de la Sécurité du Travail, l’Inspection du travail et la travailleurs permanents soient déclarés à la CNPS. Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS). MINISTERE DE Il est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en Dans le cadre du présent Projet, il interviendra à L’EQUIPEMENT ET DE matière d’équipement du pays en infrastructures dans les domaines des Travaux travers l’Agence de Gestion des Routes L’ENTRETIEN ROUTIER Publics. (AGEROUTE), pour le développement et l’entretien

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INTERETS ET ROLES PAR RAPPORT AU STRUCTURES ATTRIBUTIONS PROJET L’AGEROUTE (Agence de Gestion des Routes) exécute des missions des voies d’accès des sites du Projet et le d'assistance à la maîtrise d'ouvrage. Elle se charge également des projets développement des localités bénéficiaires du projet. d'aménagement et d’entretien de la voirie. MINISTERE DE Il conduit la politique gouvernementale en matière d’agriculture et de L’appui des services du MINADER sera L’AGRICULTURE ET DU développement rural. À ce titre, il a en charge la gestion du domaine foncier rural indispensable pour mener à bien tout le processus DEVELOPPEMENT RURAL qui est une thématique majeure liée à la mise en œuvre du projet. d’indemnisation des PAPs qui au regard de la (MINADER) localisation du projet seront en majorité des La Direction Générale du Développement Rural et de la Maîtrise de l’Eau dans communautés rurales. le Domaine Agricole veillera particulièrement à la question foncière. Au niveau local, le ministère agira à travers ses différentes directions régionales représentées dans les différents départements traversés par le projet. Ces différentes administrations participent à l’évaluation des cultures détruites du fait d’un projet et à l’authentification des titres de propriété foncière détenues par les populations. MINISTERE DES Il est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en L’appui de ce Ministère pourrait intervenir au titre de RESSOURCES ANIMALES matière de préservation et de conservation du stocks de ressources animales et la réinstallation des PAP, notamment par le ET HALIEUTIQUES halieutiques. développement d’activités génératrices de revenus pour l’amélioration de leurs conditions de vie. MINISTERE DES EAUX ET Le Ministère des Eaux et Forêts a en charge la gestion durable des forêts, des Son implication se situe au niveau de la protection FORETS (MEF) ressources en eau ainsi que de la faune et de flore. des ressources en eau et des zones forestières localisées à proximité des zones du projet. La Direction Générale des Forêts et de la Faune a pour mission de gérer le Elle accomplira ses missions dans les localités grâce patrimoine forestier national. à des Directions Régionales, Départementales.

La Direction Générale des Ressources en Eaux (DGRE) a pour mission La DGRE accomplira ses attributions dans les De gérer les ressources en eau et la mise en œuvre du Code de l’Eau. localités grâce à des Directions Régionales, Départementales.

MINISTÈRE DE LA FEMME, Ce département ministériel a en charge la mise en œuvre de la politique Au regard de la politique de la BAD relative à la DE LA FAMILLE ET DE gouvernementale en matière de protection et de promotion des droits de la femme. promotion du genre, les Directions Régionales de ce L’ENFANT L’implication de sa Direction de la promotion et de l’autonomisation de la femme ministère seront impliquées dans la réalisation du sur les questions de genre est attendue. PROSER. Compagnie Ivoirienne d’Électricité (CIE) : Liée à l’État de Côte d’Ivoire par une Elle exploitera les infrastructures après leur convention de concession depuis 1990, la CIE est chargée d’exploiter et construction. d’entretenir les moyens de transport et de distribution de l’électricité dans l’ensemble du pays.

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INTERETS ET ROLES PAR RAPPORT AU STRUCTURES ATTRIBUTIONS PROJET

SECTEUR PRIVE Entreprises de travaux d’électricité : CI-ENERGIES recrutera des entreprises Effectuer les travaux pour le compte de CI- spécialisées dans l’exécution des travaux d’électrification. L’exécution de leurs ENERGIES différentes tâches devra se conformer à la règlementation en matière de protection de l’environnement et se dérouler dans le cadre tracé par les PGES élaborés pour chaque projet spécifique. Au démarrage des travaux, chaque entreprise sélectionnée devra produire et soumettre à l’approbation du maître d’œuvre les documents environnementaux suivants : - un Plan de Gestion Environnementale et Sociale de son chantier (PGES-C). - un Plan Assurance Environnement (PAE) ; - un Plan Particulier de Gestion des Déchets (PPGED) et - un Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé.

ORGANISATIONS DE LA  Plusieurs Organisations Non Gouvernementales (ONG) installées en Côte Elles seront sollicitées pour participer aux SOCIETE CIVILE d’Ivoire mènent de remarquables activités en faveur de l’amélioration des consultations publiques, ainsi qu’au suivi de la mise conditions de vie des populations. Divers types d’Organisations non en œuvre du PROSER dans le Bounkani. gouvernementales et d’associations sont à prendre en compte. Il y a les ONG chargées de la protection de l’environnement, les ONG de défense des droits de l’homme, les groupements socioprofessionnels et les associations culturels. Ces OSC suivent les actions ayant un impact sur les PAPs de sorte à veiller au respect de leurs droits. Source : BRLi, Août 2019

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5. PROCEDURES D’EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POTENTIELS ET LES RISQUES DES SOUS-PROJETS 5.1 Démarche gestion environnementale et sociale du PROSER La démarche environnementale et sociale peut se résumer à travers les 9 étapes décrites ci- dessous.

5.1.1 Étape 1 : Screening environnemental et social Le screening environnemental et social est enclenché lors de la définition des options d’intervention envisageables dans le cadre du projet. Il consiste à déterminer : - les impacts environnementaux et sociaux potentiels ; - les besoins en matériaux de construction des lignes ; - les types de consultations publiques à mener ; - le type de politique de sauvegarde environnementale et sociale de la BAD applicable. Une fois complétés, les formulaires seront transmis à l’ANDE pour approbation.

5.1.2 Étape 2 : Approbation de la catégorie environnementale Cette étape consiste à catégoriser les sous-projets. Ainsi, en fonction des résultats du screening, l’ANDE procédera à une revue complète du formulaire et appréciera la catégorisation environnementale. La législation environnementale ivoirienne a établi une classification environnementale des projets et sous-projets en trois (3) catégories (Étude d’Impact Environnemental et Social (EIES), Constat d’Impact Environnemental et social (CIES) et Constat d’Exclusion Catégorielle).

5.1.3 Étape 3 : Exécution de l’étude environnementale et sociale  Sous-projet de catégorie C, ne nécessite ni EIES, ni CIES : de simples mesures de protection contre les éventuels impacts environnementaux et sociaux de moindre gravité devront être prévus. Les mesures proposées dans le présent PCGES serviront de base pour la sélection de celles appropriées à un sous-projet donné.  Sous-projet de catégorie B, nécessitant un évaluation environnementale simplifiée ou CIES : cette évaluation recommande : - une préparation des termes de référence pour le CIES à soumettre à l’ANDE et à la BAD pour revue et approbation - un recrutement des consultants agréés pour la réalisation du CIES; conduite des consultations publiques conformément aux termes de référence ; - une revue et approbation du CIES. Cette étude sera réalisée en vue d’identifier et d’évaluer succinctement les impacts environnementaux et sociaux potentiels et des mesures de protection et d’atténuation appropriées.

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 Sous-projet de catégorie A, une évaluation environnementale détaillée (EIES) est requise.

5.1.4 Étape 4 : Examen et approbation des rapports L’UGP, l’ANDE et la BAD procèderont à l’examen et à la vérification des rapports d'études environnementales afin de s’assurer que : - les résultats et recommandations présentés dans les formulaires et rapports d’évaluation environnementale et sociale sont conformes ; - les mesures proposées correspondent aux impacts environnementaux et sociaux identifiés.

5.1.5 Étape 5 : Consultations publiques et diffusion L'information et la participation du public doivent être assurées tout au long du processus de l’évaluation environnementale, en collaboration avec les autorités et responsables administratifs compétents des différentes circonscriptions.

5.1.6 Étape 6 : Intégration des dispositions environnementales et sociales dans les dossiers d'appels d'offres et approbation des pges-chantier Les mesures prévues dans le CIES ou l’EIES incluront le cas échéant, un Plan d’Action de Réinstallation. Les mesures et dispositions standards de sauvegarde environnementale et sociale, relevant de l’entreprise des travaux seront intégrées dans le Dossiers d'Appel d'Offres (DAO). L’UGP veillera à intégrer les recommandations environnementales et sociales dans les DAO des entreprises. Pour ce faire, elle exigera de chaque entreprise soumissionnaire qu’elle fournisse dans son offre un Schéma Organisationnel du Plan Assurance Environnement (SOPAE). Ce SOPAE comportera au moins les éléments suivants : - la démarche environnementale que l'entreprise met généralement œuvre dans le cadre des travaux. - les éléments d'organisation, les moyens humains, l'organigramme du chantier, le correspondant environnement avec son niveau hiérarchique, son profil, les moyens matériels à sa disposition, la part du temps de travail prévue pour répondre aux exigences et spécifications environnementales contractuelles, etc. - les dispositions que l’entrepreneur mettra en place pour satisfaire aux exigences et spécifications environnementales contractuelles dans le cadre de l’exécution des travaux concernés.

5.1.7 Étape 7 : Suivi environnemental de la mise en œuvre du projet Le suivi environnemental permet de vérifier et d'apprécier l'effectivité, l'efficacité et l'efficience de la mise en œuvre des mesures environnementales du projet. Elle est essentielle pour s’assurer que : - les prédictions des impacts sont exactes ; - les mesures de prévention, d’atténuation et de compensation permettent de réaliser les objectifs voulus ;

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- les règles et les normes sont respectées ; - les critères d’exploitation de l’environnement sont respectés. Le suivi permanent de la mise en œuvre des mesures environnementales sur le terrain sera fait par le Ministère l’Environnement, à travers l’ANDE mais aussi au représentant du maître d’ouvrage en l’occurrence CI ENERGIES. La Mission de Contrôle consignera par écrit à travers des fiches de conformité les ordres d’exécution des prestations environnementales, leur avancement et leur exécution. Une mise en demeure sera adressée à l’entreprise des travaux en cas de non-respect des mesures environnementales. 5.1.8 Étape 8 : Renforcement des capacités des acteurs Les actions de renforcement des capacités visent à faciliter l’exécution de la gestion environnementale et sociale du projet aussi bien en phase construction qu’en phase exploitation. Ces actions sont optimisées et sont en lien direct avec les projets. 5.1.9 Étape 9 : Audit / Évaluation de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales L’audit/évaluation sera effectué par des Consultants indépendants nationaux à mi par-parcours et à la fin du projet. Tableau 7 : Processus de prise en compte de l’environnement tout au long des sous-projets

Phases Composante Actions environnementales à effectuer

1. Identification Screening Identification des enjeux environnementaux et sociaux

(Planification) Catégorisation Détermination de l’ampleur des études environnementale environnementales à réaliser 2. Études et Études techniques - Préparation des TDR; préparation - Préparation des rapports d’études environnementales assorties d’un PAR le cas échéant. Validation des études environnementales et sociales (CIES et PAR) Préparation des DAO - Revues des documents d’études environnementales et des prescriptions environnementales à travers un PGES chiffré dans les DAO, les contrats de travaux et de contrôle

- Intégration de critères environnementaux dans la grille d’analyse et d’évaluation des offres 3. Appel d’offres Analyse des offres et Vérification de l’intégration de critères environnementaux adjudication dans les offres 4. Exécution Lancement et démarrage - Veiller le cas échéant à l’achèvement des opérations des activités d’indemnisation avant le démarrage des travaux;

- Informer et sensibiliser les acteurs institutionnels et les populations sur les activités du projet, sa durée,

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Phases Composante Actions environnementales à effectuer les rôles et responsabilités de chaque partie prenantes, etc.

Exécution des travaux - Suivi et contrôle du respect des prescriptions et engagements environnementaux et l’efficacité des mesures de protection; - Veiller à ce que la mise en œuvre des mesures environnementales soit assurée par un environnementaliste; - Organiser les activités de sensibilisation des travailleurs et du voisinage; - Intégrer le PV de réception environnementale dans le processus de réception provisoire; - Veiller à la remise en état de tous les sites des travaux. 5. Exploitation et Audit/Évaluation - Suivre la conformité des travaux d’entretien et de fonctionnement maintenance par rapport aux exigences de protection du milieu Biophysique et humain; - Suivre la conformité des travaux de démantèlement des installations et équipements vétustes. Source : BRLi, Août 2019 5.2 Impacts potentiels du projet Ces impacts sont synthétisés dans le tableau ci-dessous et en fonction des différentes phases du projet. Après avoir déterminé les caractéristiques de la zone d’intervention du projet, ce chapitre va identifier, analyser et évaluer les effets et impacts potentiels des activités du projet sur les milieux (biophysiques et humains), ensuite proposer les mesures requises pour les éviter, les minimiser, les atténuer ou pour les compenser, dans le cas des effets et impacts négatifs, ou de les maximiser, les bonifier dans le cas des effets et impacts positifs.

5.2.1 Critères et méthodes d’évaluation des impacts potentiels Les principales contraintes et enjeux environnementaux et sociaux majeurs de la zone du projet sont principalement liés : - à la présence de couvert végétal ; - à la prolifération d’exploitations agricoles (cacao, café, hévéas, palmiers à huile, anacardiers, etc.) ; - à la présence de cours d’eau et de zones humides ; - à la présence d’activités économiques. En tenant compte de ces enjeux et contraintes, l’évaluation des effets et impacts potentiels du projet a été effectuée sur la base de croisements entre certaines activités du projet (sources d’impacts), aux composantes environnementales et sociales des milieux récepteurs. Une appréciation globale des effets et impacts potentiels a permis une classification selon les catégories suivantes : - Impact majeur : les répercussions sur le milieu sont très fortes et demandent des mesures ardues pour être atténuées ;

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- Impact moyen/modéré : les répercussions sur le milieu sont appréciables mais peuvent être atténuées par des mesures spécifiques ; - Impact mineur : les répercussions sur le milieu sont significatives mais de faible ampleur et peuvent ou non exiger l’application de mesures d’atténuation ; - Impact non significatif (NS) : les répercussions sur le milieu ne sont pas significatives et sont sans conséquences notables. 5.2.2 Analyse des impacts et effets positifs du projet Les impacts positifs du projet seront donc considérables. Les activités prévues par le projet auront globalement des impacts et effets positifs majeurs en termes d’amélioration des conditions de vie des populations et d’augmentation du taux d’accès des populations rurales à l’électricité et des revenus ainsi que de la réduction de la pauvreté rurale. Le projet d’électrification et d’accès à l’électricité en milieu rural permettra, la création d’emploi en particulier pour les femmes et les jeunes ; la création de valeur ajoutée et l’augmentation des revenus des populations et par conséquent renforcer la cohésion sociale et lutter contre la pauvreté et les disparités régionales. Globalement les impacts positifs potentiels du projet sont présentés dans le tableau 8.

Tableau 8 : Identification des impacts positifs liés aux activités du projet Phase Activités sources d’impact Impacts positifs des travaux - Aménagement et Milieu biophysique fonctionnement de la base de Aucun impact significatif n’est à signaler sur le milieu biophysique. chantier, Milieu humain Phase - Dégagement des emprises et - Récrutement de la main d’oeuvre locale, préparatoire et aménagement des sites, - Création d’opportunités et amélioration des conditions socio- de - Travaux de construction des économiques des populations locales, réseaux moyenne tension et construction - Récupération des produits de déboisement à des fins domestiques basse tension, de construction ou artisanales (bois de chauffe, charbon de bois, matière pour des postes H61. ébénisterie, etc.), - Création d’emplois directs et indirects temporaires, - Amélioration de l’esthétique paysagère. -Travaux d'entretien périodique Milieu biophysique des équipements et des postes Aucun impact significatif n’est à signaler sur le milieu biophysique. de transformation, Milieu humain -Activités régulières de - Amélioration de la qualité de vie des populations bénéficiaires, débroussaillage et de nettoyage - Création d’un environnement favorable pour la multiplication de de l’emprise des lignes, nouvelles activités génératrices de revenus, -Remplacement des foyers - Amélioration de la qualité des services publics, dont défectueux. particulièrement la santé et l’enseignement, Phase - Accès aux technologies de l’information et de divertissement, d’exploitation - Amélioration de la conservation des aliments, - Amélioration du taux de réussite scolaire, et d’entretien - Création de centre d’alphabétisation, - Meilleure sécurité des populations et des biens à travers la disponibilité de l’éclairage public, - Opportunités d’emplois jeunes liées aux travaux d’entretien (désherbage du corridor des lignes), - Améliorer la productivité et la compétitivité des femmes dans le secteur des services où elles sont souvent mieux représentées que les hommes, - Réduction de l’exode rural. Source : BRLi, Août 2019 5.2.3 Analyse des effets et impacts négatifs des activités du projet Les sources d'impacts potentiels concernent aussi bien les phases des travaux de construction, de repli du chantier, d'exploitation et d'entretien des réseaux électriques.

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En effet, la construction, l'exploitation et l'entretien des lignes électriques ont des effets négatifs sur l'environnement. Le défrichement de la végétation pour le couloir de haute tension, l’installation des poteaux et des postes de transformation, sont les principales sources d’impacts liées à la phase de construction du réseau.

L'exploitation et l’entretien des lignes peuvent aussi générés des impacts sur l'environnement. Ainsi, en phase de construction, les sources d'impacts potentiels sont :  les travaux préparatoires notamment les opérations de piquetage, le déboisement et le débroussaillage pour l’ouverture du couloir ;  la construction des réseaux moyenne tension vers les localités à électrifier ;  la construction de réseau basse tension ;  la construction de postes H61. En phase d’exploitation, les sources d’impacts potentiels concernent surtout :  les travaux d'entretien périodique des équipements et des postes de transformation ;  les activités régulières de débroussaillage et de nettoyage de l’emprise des lignes ;  le remplacement des foyers défectueux.

Une attention particulière doit être accordée lors de la phase d’exécution du projet afin de réduire au mieux la dégradation des milieux biophysiques et humains. Les travaux pourraient engendrer la destruction de parcelles agricoles situées dans l’emprise du projet et avoir des effets négatifs sur les revenus des exploitants. En effet, les travaux d’extension du réseau moyenne tension vers les localités à électrifier vont aussi générer la destruction du couvert végétal et des spéculations foncières. Le tableau 9 donne une appréciation globale des impacts et effets négatifs du projet.

Tableau 9: Évaluation des impacts négatifs du projet

Portée Appreciation Phase Impacts négatifs potentiels Durée géographique de l’ampleur Milieux physique et biophysique

Rejet de poussières, de gaz, déchets etc. Construction - - Déboisement et risque de destruction Mineur à Moyen d’habitat sensible - Courte - Tassement du sol par le passage des Zonale - Moyenne engins et véhicules du chantier - Risques de pollution des sols et des eaux par les déchets liquides et solides - Risque de perturbation des espèces fauniques Milieux humains

Bruits et nuisances (poussières, gaz, - déchets etc.). Mineur à - Risques d’accident - Zonale Moyen - Moyenne - Perte éventuelle de cultures agricoles et - Longue de revenu - Locale - Conflits éventuels relatifs au droit et à l’usage des sols - Risques éventuels de destruction et endommagement des sites culturels

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Portée Appreciation Phase Impacts négatifs potentiels Durée géographique de l’ampleur - Risques de conflits liés à la non utilisation de la main d’œuvre locale - Risque d’infection des IST-VIH/SIDA - Risque d’électrocution - Risque de chute - Risque de perturbation de la faune Milieux physique et biophysique - Courte Rejet de poussières, de gaz, déchets etc. - Zonale - - Moyenne Mineur à Moyen - Locale - Risque d’érosion du sol Exploitation et entretien Milieux humains - Risque d’accident - Risque de chute Locale Longue Mineur à Moyen - Risque de maladies, - Risque d’électrisation et d’électrocution Source : BRLi, Aout 2019

Il faut noter que dans le cadre du PROSER, CI-ENERGIES veillera à ce que ce projet n’entrâine pas de déplacement/réinstallation physique de populations. 5.3 Cadre de surveillance, suivi et évaluation environnementale et social

Ce cadre vise à s'assurer que les mesures pour la réduction des impacts et les mesures de bonification seront mises en œuvre de sorte à ce qu'elles produisent les résultats escomptés.

5.3.1 Surveillance environnementale et sociale

Elle vise à s’assurer que l’entreprise en charge des travaux respecte ses engagements et obligations en matière de protection de l’environnement tout au long du Projet, que les mesures préconisées et de bonification sont effectivement mises en œuvre pendant les travaux. Aussi, la surveillance environnementale et sociale a pour objectif de réduire les désagréments sur les milieux naturels et socio-économiques. La surveillance environnementale et sociale devra être effectuée par la Mission de Contrôle (MDC) qui aura comme principale mission de :  faire respecter toutes les mesures pour la réduction des impacts courantes et particulières du projet;  rappeler à l’entreprise leurs obligations en matière environnementale et s’assurer que celles-ci sont respectées lors de la période de construction;  rédiger des rapports de surveillance environnementale tout au long des travaux;  inspecter les travaux et demander les correctifs appropriés le cas échéant;  rédiger le rapport final du programme de surveillance environnementale en fin de chantier. De plus, la MDC pourra jouer le rôle d’interface entre les riverains et l’entreprise en charge d’exécuter les travaux en cas de plaintes.

En phase d’exploitation et d’entretien, la surveillance environnementale et sociale sera assurée par la CI-ENERGIES si la quantité des travaux ne demande pas le recrutement d’une

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mission de contrôle. Le tableau 11 donne le canevas de surveillance environnementale et sociale.

Tableau 10 : Canevas de surveillance environnementale et sociale Élément du milieu Aspect à contrôler Objectif Moyen de contrôle Périodicité Éviter de dégrader les Existences de zones sols dénudées, ravinements, Observation Sol Journalière etc. induit par le Projet Éviter les processus visuelle érosifs

S’assurer que les engins Éviter la propagation des Observation visuelle Journalière sont de bonne qualité et gaz et poussière dans Fiche d’évacuation des Air que les conducteurs ne l’atmosphère déchets font pas de vitesse. Prévenir, éviter ou limiter Bacs de récupération Vérifier la gestion des la production des déchets des déchets déchets et rejets et rejets liquides, directs liquides. Lieux d’entreposage ou accidentels. des déchets identifiés Observation visuelle des opérations. Eaux Journalière Contrôle des fiches d’autorisation d’évacuation des déchets Inventaires et enregistrement des déchets et rejets Sécurité du Respect des Prévenir et éviter tout personnel de dispositions sécuritaires Observation visuelle Journalière accident chantier et sanitaires Prévenir et éviter tout Santé du personnel Respect des risque de contamination (Transmission des dispositions sanitaires Diagnostic de la santé Mensuelle IST-VIH/SIDA) des IST-VIH/SIDA Établir et maintenir un Communication avec Bimensuel, et à Information des riverains canal de communication. autorités locales et les chaque incident avant le démarrage du populations riveraines anormal. Projet. Enregistrer et traiter les Population locale inquiétudes et plaintes. Listes des embauchés Respect du recrutement de la main-d’œuvre Favoriser le recrutement locale de la main- d’œuvre locale Emploi de la main Respect du recrutement Améliorer les revenus des Rapport des d’œuvre locale de la main-d’œuvre Mensuelle populations locales recrutements (Jeunes) locale Propreté du site des Éviter l’insalubrité sur les Cadre de vie Observation visuelle Mensuelle travaux sites Source : BRLi, Août 2019 5.3.2 Suivi environnemental et social Le suivi environnemental et social permettra de vérifier, sur le terrain, la justesse de l’évaluation de certains impacts et l’efficacité de certaines mesures pour la réduction des impacts ou de compensation prévue par l’EIES. Les connaissances acquises avec le suivi environnemental et social permettront de corriger les mesures d’atténuation et éventuellement

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de réviser certaines dispositions prises par le promoteur (CI-ENERGIES) en termes de gestion de l’environnement. Il sera assuré par l’Agence Nationale De l’Environnement (ANDE) qui dans sa mission contactera d’autres structures.

5.3.3 Audit-Évaluation L’audit-évaluation est réalisée sous la supervision des Experts en environnement et social de CI-ENERGIES, de la CIE et aussi par les Experts de sauvegardes environnementales et sociales de la BAD, dans le cadre de leurs missions de supervision. Cet audit-évaluation sera réalisé par des Consultants indépendants nationaux en deux temps : - à mi-parcours ; - et à la fin des travaux.

5.3.4 Dispositif de rapportage Pour un meilleur suivi de la mise en œuvre du PCGES, le dispositif de rapportage suivant est proposé :  des rapports périodiques mensuels ou circonstanciés de mise en œuvre du PGES produits par les environnementalistes de l’entreprise adjudicataire des travaux ;  des rapports périodiques (mensuels) de surveillance de la mise en œuvre du CIES à être produits par la MDC ;  des rapports mensuels de suivi de la mise en œuvre à être produits par la CI- ENERGIES ;  des rapports trimestriels de l’ANDE sur la conformité du projet ;  des rapports semestriels (ou circonstanciés) de supervision de la mise en œuvre du PGES produit par l’UGP et transmis à la BAD.

5.3.5 Indicateurs de suivi environnemental et social Les indicateurs sont des paramètres dont l’utilisation fournit des informations quantitatives ou qualitatives sur les impacts et les bénéfices environnementaux et sociaux des activités du Projet. Le suivi de l’ensemble des paramètres biophysiques et socioéconomiques est essentiel. Toutefois, pour ne pas alourdir le dispositif et éviter que cela ne devienne une contrainte dans le timing du Projet, il est suggéré de suivre les principaux indicateurs de suivi par composantes environnementales et sociales présentés dans le tableau 12.

Tableau 11 : Canevas de surveillance et de suivi environnemental et social Moyens de Responsables et période Éléments de suivi Indicateurs vérification Surveillance Suivi  Nombre d’ouvriers portant des EPI ANDE Air Contrôle visuel MDC  Nombre de conducteurs respectant la limitation de vitesse lors des visites de terrain,  Existence d’un système de collecte des eaux enquêtes et MDC ANDE Eaux usées et d’évacuation des déchets rapports de  Taux de pollution des plans d’eau mission  Nombre de ravinement et points d’érosion des MDC ANDE Sols sols

 Existence d’un système de collecte de déchets MDC Végétation/faune  Nombre d’arbres plantés ANDE SODEFOR

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Activités socioéconomiques et conflits sociaux : Enquêtes

 Nombre de séances d’IEC menées auprès du Environnement  Nombre de personnes affectées et compensées personnel et Humain MDC ANDE  Nombre d’employés locaux recrutés des

 Nombre de conflits sociaux liés au projet communautés

et rapports de  Existence d’un mécanisme de gestion de plainte  Nombre de plaintes enregistrées et traitées mission Hygiène et santé/Pollution et nuisances :  Présence de déchets sur le chantier  Nombre de séance d’information et de MDC ANDE sensibilisation sur le VIH/SIDA  Nombre d’employés vaccinés  Nombre d’ouvriers équipés d’EPI Mesures sanitaires, Contrôle visuel Sécurité dans les chantiers : d’hygiène et de lors des visites  Disponibilité de consignes de sécurité en cas sécurité de terrain, d’accident enquêtes et  Nombre d’ouvriers respectant le port d’EPI rapports de MDC ANDE  Existence d’une signalisation appropriée mission  Niveau de respect des horaires de travail

 Nombre de programme de sensibilisation du personnel et des populations riveraines  Nombre d’accidents enregistrés Mesures Consultants Audit- CI-ENERGIES, environnementales Mise en œuvre des mesures E &S indépendant Évaluation BAD, ANDE et sociales nationaux Source : BRLi, Août 2019

5.3.6 Coût du suivi/surveillance et évaluation environnementale et social Ce coût estimatif est synthétisé ans le tableau suivant.

Tableau 12 : Coût du suivi/surveillance et Audit-Évaluation Acteurs concernés Activité de suivi et Élément de coût Coût estimatif évaluation ANDE Suivi environnemental Forfait de 2 500 000/ an 20 000 000 sur les 5 ans (pourrait être objet d’un accord de partenariat) UGP Audit évaluation général 8 000 000/ an 40 000 000 du projet Spécialiste en Suivi et surveillance 12 000 000/an 60 000 000 environnement et parties environnementale et prenantes locales sociale des travaux Total 120 000 000

Source : BRLi, Août 2019

5.4 Calendrier et budget de mise en œuvre du PCGES

5.4.1 Calendrier de mise en œuvre En considérant que les différentes activités du projet s’étalent sur une période de 5 ans, le calendrier de mise en œuvre du projet peut se résume dans le tableau 14.

Tableau 13 : Calendrier de mise en œuvre des mesures du projet

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Mesures Actions préconisées Période de réalisation envisagées Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Mesures de Indemnisation des compensation ou personnes affectées par indemnisation le projet avant le démarrage des travaux Mesures Mise en œuvre d’atténuation effectivement des mesures Mesures Désignation des experts institutionnelles Environnements et Sociaux Mesures Réalisation du techniques CIES/PGES pour certains sous-projets Élaboration de manuel de bonnes pratiques environnementales et de normes de sécurité Élaboration de clauses environnementales et sociales à insérer dans les DAO Mise en place d’une base des données environnementales et sociales Formations Formation des experts Environnement et Social en évaluation environnementale et en évaluation sociale Sensibilisation Sensibilisation et mobilisation des populations Mesures de suivi Suivi et surveillance environnemental et social du projet Audit-Évaluation CGES à mi-parcours Audit-Évaluation CGES finale Source : BRLi, Août 2019

5.4.2 Budget de mise en œuvre du PCGES Le budget de la mise en œuvre du PCGES comprend les postes suivants : - poste 1 : mesures de protection de l’environnement ; - poste 2 : renforcement des capacités des acteurs ; - poste 3 : campagnes de sensibilisation du public ; - poste 4 : actions de suivi, de surveillance et d’audit-évaluation environnementale.

Le coût estimatif à allouer aux activités environnementales et sociales doit être intégré au coût total des sous-projets. Ce coût estimé à 936 180 000 de Francs CFA est ventilé dans le tableau 15.

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Tableau 14 : Budget de mise en œuvre du PCGES

Total Actions environnementales et Coût Unitaire Montant par lot Source de Période Unité Lot Quantité pour l’ensemble des sociales (F CFA) (F CFA) financement 4 lots (F CFA)

1. Etudes Avant le Provision pour la réalisation des démarrage Mois 4 - 35 000 000 35 000 000 140 000 000 CI-ENERGIES études spécifiques des travaux Sous total 1 35 000 000 140 000 000 2. Mise en œuvre des mesures environnementales et sociales 2.1 Recrutement d’un Démarrage Spécialiste en HSE au sein de Mois 4 15 500 000 2 000 000 8 000 000 Entreprise Travaux des travaux chaque entreprise des travaux

2.2 Acquisition des EPI et EPC Démarrage des travaux et Forfait 4 - Forfait 3 000 000 12 000 000 Entreprise Travaux Phase travaux 2.3 Gestion des déchets liquides Démarrage et solides des travaux Forfait 4 - Forfait 1 000 000 4 000 000 CI-ENERGIES Phase travaux Phase 2.4 Reboisement (ONGs travaux Forfait 4 1 Forfait 2 500 000 10 000 000 CI-ENERGIES locaux)

Démarrage

2.5 Sensibilisation sur les des travaux Forfait 4 1 Forfait 5 000 000 BAD IST /VIH/SIDA et la sécurité Phase 20 000 000

travaux

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2.6 Acquisition de boîtes à Durant tout le pharmacie et contrat avec un chantier 1 4 1 500 000 BAD centre de santé dans chaque Forfait Forfait 6 000 000 département)

Sous total 2 15 000 000 60 000 000

3. Surveillance environnementale et sociale des travaux par CI-ENERGIES et Suivi des performances environnementales et sociales par l’ANDE 3.1 Surveillance par CI- Phase ENERGIES mission 4 15 250 000 3 750 000 15 000 000 CI-ENERGIES travaux

3.2 Suivi par l’ANDE Phase Convention CI- CI-ENERGIES mission 4 Périodique 0 travaux Énergies /ANDE 0

Sous total 3 3 750 000 15 000 000

4. Plan de renforcement des capacités sur les outils de gestion environnementale de chantier CI-ENERGIES Elaboration des modules et Démarrage des organisation des séances de travaux Atelier 4 3 UGP500 000 500 000 15 000 000 formation

Elaboration de module pour la formation et le renforcement des Phase Atelier 4 3 Forfait 1 000 000 40 000 000 BAD capacités des groupements travaux associatifs de femmes

Sous total 4 1 500 000 55 000 000

5. Mise en œuvre du Plan Cadre de Réinstallation (PCR) Provision de la réalisation des Avant les 80 000 000 Lot 4 - 20 000 000 20 000 000 CI-ENERGIES Etudes Spécifiques de PAR travaux Indemnisation des Personnes Avant les Localités - 442 Forfait 1 000 000 442 000 000 CI-ENERGIES Affectées par le Projet travaux

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Mise en œuvre des Plan Avant les Lot 4 - Forfait 10 000 000 40 000 000 CI-ENERGIES d’Action de Réinstallation travaux Sans Suivi/Evaluation Fin du projet Forfait 1 30 000 000 30 000 000 30 000 000 BAD Objet

Imprévus PCR (5%) 29 600 000

Sous total 5 61 000 000 621 600 000

Total provisoire 891 600 000

Cout indirect (5 %) 44 580 000

TOTAL GLOBAL PCGES

936 180 000 Source : BRLi, Aout 2019

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6. MESURES POUR L’ELABORATION DES PGES APPROPRIES POUR LES SOUS-PROJETS 6.1 Généralités Les mesures sont génériques et préventives. Elles ont pour but soit de bonifier les impacts positifs, soit de supprimer, minimiser ou compenser les impacts négatifs du projet. Ces mesures s’organisent autour des recommandations techniques au respect obligatoire des procédures et normes nationales. Elles recommandent : - l’application des critères de choix de sites pour l’implantation des lignes ; - l’application de la procédure de gestion environnementale des sous projets dans le respect strict de la procédure nationale d’EIE (obtention du certificat de conformité environnementale avant le démarrage des travaux) ; - l’intégration de clauses environnementales et sociales précises dans les cahiers de charges des maîtres d’ouvrage délégués et des maîtres d’œuvre ; - la prise en compte de mesures techniques de gestion permanente de l’environnement ; - l’application effective du CPR dans le cas de pertes d’actifs et avantages dus au projet et les compensations justes à effectuer avant le démarrage des travaux ; - le renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet, du PCGES et des PGES des sous-projets en matière de suivi et de surveillance environnementale et sociale. Il faut noter que dans le cadre du PROSER, CI-ENERGIES veillera à ce que ce projet n’entrâine pas de déplacement/réinstallation physique de populations

Le présent chapitre comprend : (i) des listes de simples mesures d’atténuation pour éviter ou réduire les impacts négatifs, mais aussi (ii) de bonification des impacts positifs potentiels lors de la mise en œuvre des sous-projets ; (iii) des Clauses environnementales et sociales à intégrer dans les DAO lors des travaux.

6.2 Mesures d’atténuation des impacts négatifs et de bonification des impacts positifs Les études environnementales et sociales détermineront plus précisément pour chaque sous- projet la nature des mesures à appliquer. En cas de non nécessité d’élaborer de telles études, de simples mesures environnementales et sociales, à réaliser aussi bien lors de la phase de construction qu’en période d’exploitation, pourront être appliquées suivant les listes de mesures proposées ci-dessous.

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6.2.1 Mesures d’atténuation des impacts négatifs Les mesures suivantes sont proposées pour atténuer les impacts négatifs identifiés.

Tableau 15 : Matrice des mesures d’atténuation des impacts du projet

Phas Composante Activités/source e du du milieu Nature de l’impact Mesures d’atténuation préconisées d’impact projet affecté Milieu biophysique Sol Risque d’érosion du sol Compacter et protéger le sol contre l’érosion Air Pollution atmosphérique Entretenir les engins et véhicules de chantier Ressources en Risque de pollution des Eviter les travaux source de pollution à eau ressources en eau proximité des cours d’eau Limiter les travaux dans l’emprise du projet, Végétation Destruction de la végétation réhabiliter les sites détruits hors emprise. Perturbation et/ou migration Eviter la destruction d’habitats naturels en Faune des espèces animales dehors de l’emprise des travaux. sauvages Construction de Milieu humain lignes MT et BT Recrutement de main- Privilégier le recrutement des jeunes de la Emplois aériennes d’œuvre zone du projet pour les emplois non qualifiés. Activités Développement d’activités Sensibiliser les commerçants pour éviter les économiques économiques installations anarchiques. Mettre en place un système de tri et de Production de déchets (solide Cadre de vie gestion des déchets solides et évacuer les et liquide) de chantier

déchets liquides dans des fosses. - Gêne des travailleurs et des - Utiliser des engins et équipements de riverains, bonne qualité et émettant peu de bruits, Travailleurs et - Risque de perturbation et - Signaler les zones de travaux avec des populations d’accident de la circulation, panneaux d’indication, - Risque de chute et - Equiper les travailleurs de façon adéquate. d’électrocution. Milieu biophysique Sol Risque d’érosion du sol Aménager et protéger le sol contre l’érosion. Limiter la vitesse et utiliser des engins en bon Air Pollution atmosphérique état Aucune pollution des eaux Eau de surface Aucune mesure particulière à proposer

construction et de constructionet de construction

- n’est à signaler

pré Végétation Pas végétation significative Aucune mesure particulière à proposer

Milieu humain - Utiliser des engins et équipements de

Phase Nuisances Gêne des travailleurs et des bonne qualité et émettant peu de bruits ; sonores populations - Eviter les travaux bruyants aux heures de Travaux de repos et la nuit. construction Production de déchets de Evacuer les déchets de chantier dans une Cadre de vie des postes de chantier zone agréée par le Maître d’œuvre. type H61 Risques de perturbation de la Créer des voies de déviation pour réduire la Trafic routier circulation perturbation du trafic routier. Risques d’accident de Installer des panneaux de signalisation Sécurité routière circulation routière dans la zone des travaux. Risques de maladies Veiller à l’hygiène et à l’état de santé des professionnelles travailleurs. Santé Risque de contamination et Réaliser des campagnes de sensibilisation à de propagation des IST- l’endroit du personnel de chantier et de la VIH/SIDA population riveraine. Sécurité des Risque d’accident de travail Doter les travailleurs d’EPI adéquats et travailleurs et d’électrocution adaptés à chaque tâche. Vie sociale Risque de plainte et de Informer les populations et entretenir des querelle relations de bonne cohabitation durant le temps des travaux.

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Phas Composante Activités/source e du du milieu Nature de l’impact Mesures d’atténuation préconisées d’impact projet affecté Dévier les activités économiques et faciliter Activités Perturbation temporaire du les accès aux domiciles tant que cela est économiques et fonctionnement des activités possible. accès aux économiques et de l’accès Eviter les déplacements physiques de domiciles aux domiciles. populations Milieu biophysique Sol Aucun impact n’est à signaler Aucune mesure spécifique à proposer

Utiliser des camions émettant moins de Air Pollution atmosphérique fumée dans l’air et en bon état. Mise en service, Milieu humain Sécurité des exploitation des Risque d’électrisation des Mettre des EPI adéquats à la disposition des agents équipements et agents chargés de l’entretien agents chargés de l’entretien du réseau entretien d’entretien - Risque de vandalisme et - Sensibiliser régulièrement la population d’électrocution de la riveraine sur les risques d’électrocution ;

Phase d’exploitation Phase d’exploitation Sécurité des population ; - Réaliser des contrôles périodiques sur les populations - Risque de branchement différents réseaux. clandestin sur le réseau Source : BRLi, Août 2019

6.2.2 Mesures de bonification des impacts positifs Les mesures de bonification suivantes sont proposées pour renforcer l’impact positif des activités qui seront mises en œuvre par le projet.

Phase Impacts positifs potentiels Mesures de bonification Construction Activités génératrices de revenus pour les Favoriser le recrutement au niveau local populations locales au cours des travaux - Encourager l’établissement des contrats avec Création d’emploi les associations de jeunes des villages riverains - Encourager l’emploi des ouvriers locaux (clause dans le contrat)

Exploitation Bon niveau de service de Assurer l’entretien courant et périodique des infrastructures s infrastructures Préservation de l’environnement - Mettre en place un comité d’hygiène dans les notamment l’hygiène du milieu localités concernées

Source : BRLi, Août 2019 6.3 Gestion des risques et accidents

Les actions faces aux risques majeurs proposés sont présentées comme suit :

 Actions faces aux risques liés aux opérations de levage et aux chutes d’objets - Appliquer un mode opératoire pour les opérations de levage et/ou de stockage ; - Installer et utiliser des protections évitant la chute d’objets pendant les travaux en hauteur ; - Mettre à disposition et exiger le port des EPI ; - Sensibiliser les travailleurs sur les consignes de sécurité à travers les séances de formation interne dites « ¼ d’heures de sécurité et santé » ; - Eviter de déplacer de charges au-dessus des personnes ;

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- Maintenir propres et bien rangées les aires de stockage de matériels et matériaux.

 Actions faces aux risques liés aux mouvements des machines et engins de manutention - Rendre inaccessibles les zones en dessous des engins, - Exiger le port des EPI et mettre à la disposition du personnel des EPI appropriés, - Former le personnel à l’utilisation des machines et engins de manutention, - Sécuriser la zone de circulation des engins de chantier par la mise en place de panneaux de signalisation et de barrières de sécurité.

 Actions faces aux risques liés aux machines et outillage - Vérifier régulièrement l’état général des machines, - Former le personnel à la bonne utilisation de leurs outils de travail, - Baliser la zone de travail ou les zones de risque de rejets créés par les machines, - Sensibiliser le personnel au respect des consignes de sécurité à travers les séances de formation interne dites « ¼ d’heures de sécurité et santé », - Exiger le port des EPI.

 Actions de gestion des risques électriques - Contrôler et assurer la maintenance des installations et matériels, - Informer sensibiliser et instruire le personnel, - Mettre en place une signalisation adaptée et baliser les zones de travail, - Former le personnel à la consignation électrique, - Former le personnel à la prévention des risques électriques et à l’habilitation, - Mettre en place des consignes de sécurité et les faire respecter par le personnel et le voisinage, - Former le personnel à la préparation de chantier, - Protéger ou éloigner les pièces nues sous tension, - Exiger l’habilitation du personnel d’opérations, - Arrêter systématiquement les travaux par temps de pluies, - Exiger le port des EPI adaptés.

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7. ARRANGEMENTS POUR LE SUIVI ET LA SUPERVISION DES SOUS-PROJETS

Il importe de définir très clairement les responsabilités des différents organismes impliqués dans la mise en œuvre du PCGES. Cela en vue de permettre la mise en œuvre effective.

7.1 Comité National de Pilotage du Projet Dans le cadre de ce projet un Comité de Pilotage devra être mis en place pour assurer la supervision nationale de l’exécution du Projet. Ce Comité interministérielle sera présidé par le Ministère du Pétrole et de l’Énergie et du Développement des Énergies Renouvelables. Ce sera de responsabilité de ce Comité de donner des orientations pour assurer la sauvegarde environnementale et sociale du projet.

7.2 Unité de gestion du projet En tant que promoteur du projet, son rôle est de s’assurer que chaque partie impliquée joue efficacement le rôle qui lui est dévolu. Dans la préparation du PCGES, son rôle est d’informer les parties prenantes et de s’assurer de la parfaite coordination et mise en œuvre du PGES. L’UGP assurera la supervision, en rapport avec les missions de supervision de la BAD, pour veiller à la prise en compte de toutes les exigences environnementales et sociales dans la mise en œuvre et le suivi du projet. Un audit de mise en œuvre des mesures environnementales et sociales sera effectué par le spécialiste en environnement de l’UGP.

7.3 Côte d’Ivoire Energies (CI-ENERGIES) En tant que bénéficiaire et gérant des infrastructures, CI-ENERGIES devra recruter un Expert environnementaliste (comme prévu dans la convention, pour animer la Cellule Environnement). Cet Expert va assurer le suivi environnemental et apporter un appui à son homologue de la mission de contrôle sur les aspects environnementaux et sociaux de l’infrastructure.

7.4 Agence Nationale De l’Environnement (ANDE) L’ANDE procédera à l’examen et à l’approbation de la classification environnementale des sous-projets, à la validation des TDR des études spécifiques, ainsi qu’à l’approbation des Constats d’Impact Environnemental et Social (CIES). Elle participera aussi au suivi externe.

Une convention de coopération pourra être établie entre d’une part, le Ministère de l'Environnement et du développement Durable ; et d’autre part le Ministère du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables pour faciliter et diligenter une participation active de l’ANDE dans le processus de validation du travail environnemental des autres les Points Focaux Environnement et Social (PFES), de supervision des procédures des CIES, de validation des rapports de CIES et de suivi environnemental de l’exécution des travaux.

Dans les différentes régions concernées par le projet, l’ANDE pourrait être représentée par les Directions Régionales de l’Environnement et du Développement Durable (DREDD).

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N.B : Tous les points focaux désignés pourraient participer au remplissage du formulaire de sélection des activités, à la détermination des catégories environnementales des sous-projets, et à la validation des rapports d’études environnementales aux côtés de l’UGP. L’ANDE aura également en charge la coordination de toutes les activités du PCGES sur le chantier. Il canalisera l’intervention des différents partenaires sur le chantier. Pour la bonne exécution de sa mission, elle pourrait au besoin avoir recours aux compétences de personnes physiques et morales.

7.5 Ministères impliqués dans la mise en œuvre du PCGES 7.5.1 Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) Dans le cadre de la mise en œuvre du présent projet, il intervient à travers les Directions Régionales et Départementales de l’Agriculture des localités couvertes par le projet dont le rôle portera essentiellement sur l’évaluation des pertes de cultures pérennes dues à la destruction de plantations et autres lors des travaux.

7.5.2 Ministère des Eaux et Forêts (MINEF) Ce ministère interviendra à travers la Direction Générale des Eaux et Forêts et la Direction Générale de la SODEFOR. Dans le cadre de ce projet, ces représentations territoriales que sont les directions régionales apporter leur expertise en cas reboisement compensatoire.

7.5.3 Ministère de la Construction, du Logement et de l'Urbanisme (MCLU) Ce ministère à travers ses Directions régionales et départementales apportera son expertise dans le cadre de l’évaluation des biens immobiliers qui pourraient être affectés par le projet et apportera des solutions appropriées.

7.5.4 Ministère des Mines et de la Géologie Ce ministère à travers ses démembrements s’attèlera à gérer les carrières et à livrer les autorisations d’exploitation des carrières.

7.6 Mission de contrôle En plus du contrôle traditionnel des travaux, la Mission de Contrôle (MDC) sera chargée de veiller à la mise en œuvre de toutes les mesures environnementales et sociales. Elle est responsable au même titre que l’entreprise des travaux, de la qualité de l’environnement dans les zones d’influence du projet. Ainsi, la MDC mettra à disposition à plein temps un Expert en Environnement qui devra s’assurer de la mise en application du PGES sur le chantier. Avant la réalisation des travaux, la MDC devra procéder à l’approbation du Plan de Gestion Environnementale et Sociale des travails élaborés par l’entreprise en charge des travaux.

7.7 Entreprise en charge des travaux L’Entreprise en charge des travaux devra appliquer effectivement et efficacement les prescriptions environnementales inscrites dans le PGES et les documents connexes (PPSPS,

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PPGED et PAE). Ainsi, elle mettra à disposition à plein temps un expert en environnement qui sera chargé de veiller au respect des clauses techniques environnementales et sociales. L’Entreprise devra rédiger sous la supervision de l’Expert Environnement de la MDC (Mission de Contrôle), un PGES des travaux qui sera validé par le Maître d’ouvrage et la mission de Contrôle.

7.8 Collectivité locale Les activités dévolues à la collectivité en plus de participer au remplissage du formulaire de screening seront de :

- accompagner le Projet dans la surveillance environnementale - participer aux séances de renforcement des capacités - participer à la réception provisoire et définitive des travaux - effectuer la médiation entre le Projet et les populations locales en cas de conflits. - informer, éduquer et conscientiser les populations locales - veiller à l’entretien et au nettoiement de la voie et des caniveaux Elle devra également assurer la surveillance après travaux et veiller à la pérennité des installations contre les vols et les actes de vandalisme.

7.9 Organisations de la Société civile (OSC) et associations locales Les membres des différentes formes d’organisations et d’acteurs non gouvernementaux exerçant dans les localités (Organisations Non Gouvernementales (ONG), les Organisations Communautaires de Base (OCB) et les organisations socio-professionnelles qui contribuent à l’amélioration du cadre et des conditions de vie des populations) seront les principaux bénéficiaires du projet. Après avoir participées au remplissage du formulaire de screening, ces organisations pourront aussi appuyer le Projet dans l’information, l’éducation et la sensibilisation des populations sur les aspects environnementaux et sociaux liés aux travaux ainsi qu'à l’exploitation des infrastructures.

7.10 Banque Africaine de Développement (BAD) La BAD assistera l’UGP pour une meilleure prise en compte des politiques de sauvegarde. Pour ce faire, la BAD assurera la validation définitive : - de la catégorisation environnementale des sous-projets ; - des TDR et du recrutement des consultants ; - les rapports trimestriels et annuels du volet environnement et social du projet. En outre, la BAD pourra, au besoin, initier une formation des acteurs clés sur les politiques de sauvegarde de la Banque.

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8. DISPOSITIONS POUR LA COMMUNICATION DE L’INFORMATION

Les dispositions pour la communication de l’information visent à fournir aux parties prenantes un accès aux informations en fonction d’un calendrier préétabli qui permet de mener des consultations significatives avec les parties prenantes sur la conception du projet. Ces informations peuvent porter sur : - l’objectif, la nature et la taille du projet ; - la durée des activités du projet ; - les risques et les impacts potentiels du projet sur les communautés locales, et les propositions pour les atténuer ou les compenser et en décrivant les mesures différenciées prises pour les éviter et les minimiser ; - le processus de participation des parties prenantes envisagé intégrant la date et le lieu de toutes les réunions de consultation publiques ; - le canal d’annonce des réunions et de diffusion des résumées et des rapports publiés ; - le mécanisme de gestion et de traitement des plaintes, ainsi que de règlement de conflit. Afin de communiquer efficacement les informations sur le projet, les parties prenantes doivent être associé dès le début du processus de planification. Ainsi, la mise en place de la stratégie de communication pourra se baser sur les axes suivants : - Organisation des moyens de communication - Diffusion de l’information

8.1 Organisation des moyens de communication 8.1.1 Réunions d’informations et de consultations publiques avec les parties prenantes Les dispositions et modalités de consultation des parties prenantes tout au long du cycle de vie du projet seront initiés, de sorte à permettre aux populations d’être informer sur le projet mais aussi et surtout de donner leur avis et préoccupation. Ces réunions feront une distinction entre les parties affectées par le projet et les autres parties intéressées. Ainsi, elles seront réalisées et adaptées pour tenir compte des principales caractéristiques et des intérêts des parties prenantes.

8.1.2 Réunions de chantier Des réunions périodiques permettront d’évaluer la politique d’Hygiène, de Sécurité et d’Environnement du projet et d’adopter les nouvelles stratégies concourant à son amélioration. La réunion du Comité de Supervision pourra également se tenir sur convocation du Directeur des travaux, suite à un événement exceptionnel heureux ou malheureux en matière de sécurité au travail et d’environnement. Un compte rendu sera rédigé par le relais HSE et diffusé à tous l’encadrement.

8.1.3 Sensibilisation Des campagnes de sensibilisation sont à prévoir dans le cadre de ce projet, tant pour les employés, les sous-traitants mais également les populations locales, notamment sur la sécurité électrique, sur les IST-VIH/SIDA.

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Ces sensibilisations visent à contribuer à la réduction des cas de VIH/SIDA et des IST, de promouvoir le respect du code de bonne conduite en matière d’électricité afin de réduire les nombreux cas de dommage liés à l’implantation et l’exploitation d’équipement électrique.

8.1.4 Réunions périodiques de sécurité (1/4 d’heure HSE) Tous les employés y compris ceux des Prestataires de services qui travaillent sur les différentes installations respectives, seront appelés à assister chaque semaine aux ¼ d’heure HSE. Celui-ci se fera par équipe ou par section sous la conduite des différents responsables de ces unités, avant prise de service au poste de travail. La durée maximale de ces réunions sera de 15 minutes et leur objectif sera de communiquer de manière progressive et répétitive, les différents risques liés aux travaux à effectuer. Il ne sera débattu qu’un sujet par séance et celui-ci sera, soit en phase avec les travaux à effectuer dans la journée, soit axé sur l’actualité du chantier en matière de sécurité. Chaque participant écrira son nom sur la fiche de présence qu’il émargera. Cette fiche sera préparée par le pointeur et archivée chez le relais Sécurité.

8.2 Diffusion de l’information L’information sera diffusion en langue locale et d’une manière qui soit accessible, en l’occurrence la langue française. Les rencontres ou réunions avec des parties prenantes n’ayant pas bénéficié de l’apprentissage de la langue français, impliqueront l’usage d’interprètes.

8.2.1 Affichages L’affichage est un moyen de communication visuel qui permet de s’informer sur une activité donnée. Ainsi, des panneaux d’affichage seront installés dans les districts et localités concernées, ainsi que sur le chantier lors de l’exécution des activités du projet. Sur ces panneaux seront diffusées les informations sur le projet. Les panneaux disposés sur la base de chantier et aux endroits spécifiques porteront par exemple sur les dispositions HSE (notes de services, flash info suite à un accident, nouvelles procédures ou consignes de sécurité, photos.). Ainsi, sur les chantiers et dans les zones de travaux seront installées :  des panneaux de signalisation routière temporaires,  des panneaux de consignes de sécurité spécifiques,  des d’indication de pictogrammes,  si nécessaire des panneaux affichant les Fiches produits (FDS).

8.2.2 Communiqués audio-visuels et presses Les communiqués pourront également être utilisés pour la diffusion de l’information sur le projet, cela à travers la presse écrite et les moyens de communication audiovisuel. Dans le cadre de la diffusion de l’information par presse écrite, le Journal officiel du Gouvernement ivoirien Fraternité Matin pourra constituer le canal privilégié. Le site internet de la BAD pourra être également utilisé pour la publication et la diffusion des différents documents produits dans le cadre des activités du PROSER.

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9. APERÇU DES MESURES D’ATTENUATION ET DE RENFORCEMENT PROPOSEES

Il est ressorti des entretiens avec les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PCGES, que pour leur permettre de remplir correctement leur mission, il est indispensable de mettre en place un programme de renforcement des capacités, d’information et de sensibilisation de ces différents acteurs. L’objectif de la formation dans le contexte du PCGES est : - d’appuyer les représentants et les responsables des groupes communautaires et des associations dans leur capacité à hiérarchiser leurs besoins et à identifier, préparer, mettre en œuvre et gérer les aspects environnementaux et sociaux de leurs sous- projets ; - de faire en sorte que les fonctionnaires locaux aient les capacités d’aider les communautés à préparer leurs propositions de sous-projet, de les évaluer et de superviser l’exécution des sous-projets ; - de renforcer les ONG locales et autres prestataires de services de manière à ce qu’ils jouent le rôle d’équipes de soutien afin de fournir un soutien technique aux communautés lors de la préparation de leurs sous-projets.

Tableau 16 : Action de renforcement des capacités, d’information et de sensibilisation

Acteurs ciblés Actions Responsable Coût Information /sensibilisation sur le Projet - Information sur le tracé et l’emprise des travaux, la durée des travaux ; - Sensibilisation sur les sauvegardes environnementales et sociales, la surveillance des travaux, la communication et la sensibilisation ; Collectivités - normes d’hygiène et de sécurité sur le UGP/CI-ENERGIES Inclus dans le locales chantier ; PGES - questions foncières - IEC et sensibilisation sur les enjeux des activités du projet ; - IST/VIH/SIDA et maladies respiratoires - Surveillance et entretien des ouvrages électriques ; - Prévention et gestion des conflits. Information/sensibilisation sur le Projet - Information sur le tracé et l’emprise des travaux, la durée des travaux ; Populations UGP/CI-ENERGIES/ PM (inclus - Information sur la santé et sécurité lors riveraines des Entreprise dans le contrat des travaux ; zones de travaux de l’entreprise) - sensibilisation sur les comportements à éviter (vols et vandalisme, indiscipline). Formation et la sensibilisation sur la Santé et la sécurité au travail sur : Entreprise - les risques en matière de sécurité liés Personnel de (Environnementaliste de Inclus dans le aux tâches et aux soins ; l'Entreprise l’entreprise) coût de la les équipements de protection - prestation individuelle et la conduite des engins ;

- l’application des mesures de bonnes pratiques pendant les travaux ;

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Acteurs ciblés Actions Responsable Coût - le respect des us et coutumes lors des travaux.

Ensemble des Inclus dans le - Assistance technique Formateurs divers acteurs du projet PGES - Appui dans le cadre du suivi Inclus dans le ANDE UGP environnemental et social « externe » PGES Expert - Formation sur les questions de Inclus dans le Environnement de BAD/UGP l’engament citoyen PGES l’UGP Formation sur : - les enjeux environnementaux et sociaux du projet ; Collectivités - le cadre institutionnel et juridique locales ; relatif à la gestion environnementale Inclus dans le Bureaux d’études BAD/UGP et sociale du projet ; PGES recrutés le screening et la sélection - environnementale des sous-projets ; - suivi environnemental et social des sous-projets. Source : BRLi, Août 2019

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10. EXIGENCES RELATIVES A LA FORMATION ET AU RENFORCEMENT DES CAPACITES

Les exigences relatives à la formation et au renforcement des capacités pour permettre la mise en œuvre du PCGES peuvent relever de l’établissement préalable d’un : - cadre général d’évaluation des capacités intentionnelles ; - cadre général de formation des acteurs ; - cadre d’assistance technique.

10.1 Cadre général d’évaluation des capacités institutionnelles Dans le cadre de ce projet, l’évaluation des capacités institutionnelles se focalisera sur le niveau d’aptitude des institutions nationales, régionales et locales à assumer leurs responsabilités dans le cadre du PCGES. Cette évaluation pourrait se résumer à l’adéquation : - de la structure institutionnelle nationale et de son administration à tous les niveaux concernés, en vue du traitement des problèmes de gestion environnementale et sociale ; - du cadre juridique, politique et règlementaire en vigueur en matière de gestion environnementale et sociale; - de l’effectif du personnel (fonctionnaires, organisations communautaires, consultants) et de ses compétences pour assumer une responsabilité dans le cadre du présent PCGES ; - des ressources budgétaires allouées à la mobilisation de ce personnel ; - des connaissances et de retours d’expérience pour réaliser des analyses environnementales et définir des mesures adéquates (évitement, atténuation ou de compensation).

10.1.1. Côte d’Ivoire Energies (CI-ENERGIES) L’évaluation des compétences de CI-ENERGIES pour déterminer ses compétences actuelles nécessaires au suivi environnemental et social efficient des travaux a permis de se rendre compte qu’elle dispose en son sein d’un Service d’Etudes Environnementales et Sociales qui a en charge la coordination des activités et des études environnementale et sociale. Ce service est logé à la Direction Centrale de la Planification et de l’Ingénierie et d’un Service de Gestion des Impacts Environnementaux, logé au sein de la Direction Centrale des Equipement et des Travaux. La présence d’une fonction environnementale au sein de ces services répond au souci de doter CI-ENERGIES de mécanismes de coordination plus efficace des activités, en vue (i) de veiller à garantir la prise en compte effective des aspects environnementaux et sociaux dans les projets qu’elle entreprend ; et (ii) d’assurer la coordination du suivi des indicateurs de performance environnementaux et sociaux. La mission de ces service s’articule, entre autres, autour des axes suivants : - veiller à l’application de la procédure environnementale et sociale dans les projets ; - sensibiliser les décideurs et les responsables de programmes sur la nécessité de la prise en compte des questions environnementales et sociales dans les projets; - assurer le suivi des activités à travers les indicateurs et les modalités figurant dans le présent document ; - assurer la supervision des activités environnementales et sociales ; - effectuer le suivi périodique de la mise en œuvre du PCGES du projet ;

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- coordonner et superviser le renforcement des capacités des structures opérationnelles impliquées dans la mise en œuvre du projet (services techniques de l’Etat et du secteur privé, Communautés urbaines et rurales, Organisations paysannes, ONG environnementales, etc., sur les questions environnementales et sociales des projets et sous-projets ; - développer un système de coordination et d’échanges avec d'autres institutions à l’échelle nationale, pour mieux prendre en compte les préoccupations environnementales. Toutefois, les capacités de ces deux service doivent être renforcées dans le domaine du suivi environnemental et social des investissements à réaliser pour leur permettre de jouer pleinement son rôle.

10.1.2 Agence Nationale De l’Environnement (ANDE) L’ANDE, au niveau du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, est chargée de tout ce qui est « Evaluation Environnementale ». Elle a les capacités intellectuelles, techniques mais elle est limitée dans ses capacités opérationnelles du fait du nombre limite des cadres et en moyens matériels nécessaires pour lui permettre d’assurer correctement le suivi de la mise en œuvre des CIES/EIES des projets.

10.2 Cadre de formation des acteurs Une Évaluation des Besoins en Formation sera effectuée. Cette évaluation prendra en compte l’ensemble du personnel appelé à remplir des responsabilités dans la mise en œuvre du PCGES. Une distinction entre les différents types de besoin en formation permettra : - une meilleure prise de conscience ciblant des participants ayant qui auront pour tâche de juger de l’importance ou de la pertinence des problèmes environnementaux et sociaux ; - une sensibilisation aux problèmes se focalisant sur des participants encore peu familiariser avec les problèmes de façon afin que ceux-ci soit à mesure de formuler, en des demandes spécifiques d’assistance technique ; - une formation technique s’adressant aux participants qui auront à analyser les impacts environnementaux et sociaux négatifs, à prescrire des approches et des mesures d’atténuation, et à préparer et superviser l’exécution des plans de gestion. L’objectif de la formation dans le contexte du PCGES est : - d’appuyer les représentants et les responsables des groupes communautaires et des associations dans leur capacité à hiérarchiser leurs besoins et à identifier, préparer, mettre en œuvre et gérer les aspects environnementaux et sociaux de leurs sous- projets ; - de faire en sorte que les fonctionnaires locaux aient les capacités d’aider les communautés à préparer leurs propositions de sous-projet, de les évaluer et de superviser l’exécution des sous-projets ; et - de renforcer les OSC locales et autres prestataires de services de manière à ce qu’ils jouent le rôle d’équipes de soutien afin de fournir un soutien technique aux communautés lors de la préparation de leurs sous-projets. Il est également à prévoir une composante « formation de formateurs » (FdF) dans le plan de formation.

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10.3 Cadre d’assistance technique En plus de la formation, il est pressenti que, dans la plupart des cas, les fonctionnaires gouvernementaux, les communautés et les équipes de soutien auront besoin d’assistance technique. Les objectifs, les tâches et le budget assignés à cette assistance se scindent en deux composantes : - assistance Technique générale vise à faire en sorte que les autorités administratives locales et les équipes de soutien reçoivent, des avis d’experts, un tutorat ou un appui pour les aider à assumer leurs responsabilités. Cette composante d’assistance technique procédera également à une évaluation de l’efficacité de la formation et fera des recommandations sur des besoins supplémentaires de formation ; - assistance Technique spécifique recommande d’appuyer les autorités locales, les équipes de soutien et les communautés, d’une part, dans la préparation et le processus d’approbation de sous-projets plus complexes faisant appel à des connaissances techniques particulières ou, d’autre part, lorsque un Plan de Gestion Environnementale (PGES) ou un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) éventuel approfondi risque d’être exigé.

En plus des différentes activités de formation sensibilisation qui seront initiées, il conviendrait de : - renforcer l’Unité Environnementale et sociale de l’UGP par le recrutement au compte du projet de deux (2) spécialistes en sauvegarde environnementales et sociales ; - établir un protocole formel avec l’ANDE assorti d’un budget ; - impliquer fortement les sous-préfectures dans la mise en œuvre du projet et les informer sur le dispositif de gestion des plaintes.

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11. CONSULTATIONS PUBLIQUES 11.1 Objectif de la consultation publique

L’objectif global des consultations publiques dans le cadre des études d’évaluations environnementales, est d’associer les populations à la prise de décision finale concernant un projet. Les objectifs spécifiques poursuivis par une telle démarche sont : - fournir aux acteurs concernés, une information juste et pertinente sur la consistance du projet, notamment, sa description assortie des impacts positifs, négatifs et des opportunités offertes ; - identifier et recueillir les préoccupations (besoin, attentes, craintes, etc.) des parties prenantes vis-à-vis du Projet ainsi que leurs recommandations et suggestions ; - asseoir les bases d’une mise en œuvre concertée et durable des actions prévues par le projet.

11.2 Méthodologie utilisée 11.2.1 Etendue des consultations du public et acteurs Les consultations ont consisté en des séances d’information, d’échanges et de recueils des préoccupations des autorités administratives, les services techniques des ministères présents au niveau des départements et des populations bénéficiaires du projet dans les villages.

Les consultations ont été organisées dans les chefs-lieux de départements de la région (Bouna, Téhini, Doropo et Nassian) et dans les villages concernés par le projet.

Le choix des localités couvertes s’est fait en recherchant une certaine homogénéité sociolinguistique et représentativité des différents départements de la région ainsi que les possibilités d’accès. La répartition des villages couverts par département et sous-préfecture est fournie dans le tableau 18.

Tableau 17: Répartition des localités enquêtées

Département Sous-préfecture Effectifs de villages couverts Bouna Bouna 7 Bouko 10 Téhini Téhini 5 Gogo 3 Doropo Doropo 12 Danoa 5 Niamoué 5 Nassian Nassian 1 Kotouba 1 Total 48 Source : BRLi, Août 2019

Au niveau des Départements, les consultations se sont déroulées dans les 4 Chefs-lieux et au niveau des 48 villages ciblés.

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Les rencontres au niveau des chefs-lieux de départements ont été présidées par des Préfets de département ou leurs représentants à savoir les Secrétaires Généraux de Préfecture ou des Sous-préfets. Elles ont impliqué les acteurs ci-dessous : - Autorités administratives et politiques ; - Directeurs régionaux et départementaux des ministères (Agricultures, forêt, énergétiques, équipement et entretien) ; - Chefs de villages ; - Chefs de communautés religieuses et étrangères ; - Associations de femmes ; - ONGs ; - Associations de jeunes. Les consultations au niveau des villages ont impliqué les autorités coutumières locales, les groupements et organisations des jeunes et des femmes ainsi que l’ensemble des populations villageoises.

11.2.2 Contenu des consultations La consultation du public a consisté en des entretiens qui ont réuni les autorités administratives et coutumières, les élus locaux, etc. En fonction des catégories d’acteurs et de leur domaine d’intervention spécifique, les thèmes majeurs suivants ont été soulevés et discutés : la présentation du projet ; la présentation des impacts, les capacités environnementales dans la gestion du projet (existence de service en environnement, suivi permanent des chantiers, etc.) ; l’implication dans le suivi de la mise en œuvre du projet ; les mécanismes locaux de participation du public ; les mécanismes locaux de résolution des conflits ; la situation foncière globale des sites de réalisation des projets dans les localités; les préoccupations, besoins, attentes et craintes vis-à-vis du projet; les recommandations et suggestions.

11.2.3 Mode opératoire de collectes de données La mission d’information et de collecte de données a impliqué la mobilisation de cinq (5) agents de terrain en appui aux activités des Experts chargés de la tenue des consultations et de la collecte des données dans les chefs-lieux de département. Ces agents qui ont été préalablement renforcés sur l’administration des guides élaborés ont développé la stratégie de collecte de données du consultant sur le terrain du 8 au 21/08/2019. Quatre (4) guides élaborés (un guide d’entretien au niveau des départements, un guide d’entretien au niveau des villages, un guide pour les données monographiques au niveau du village et canevas de collecte de données au niveau des organisations féminines) ont servi de support de collecte de données. Ces guides ont été élaborés en vue de permettre une analyse suivante l’approche ACP (Attitudes-Connaissances-Pratiques) à savoir identifier les attitudes des acteurs après les informations sur le projet, leur niveau de connaissance des thématiques relatives aux impacts du projet et leur gestion et les pratiques en cours dans les différentes communautés et ses connexions avec la mise en œuvre du projet.

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11.3 Résultats des consultations des parties prenantes L’analyse des résultats des consultations des parties prenantes organisées dans le cadre de l’élaboration de la présente EESS se fait suivant la participation des acteurs (effectifs d’acteurs touchés et leur catégorisation) ainsi que la synthèse des avis et préoccupations recueillies à travers l’approche ACP (Attitudes-Connaissances-Pratiques).

11.3.1 Participation Les consultations menées au niveau des départements ont connu la participation de 326 participants constitués d’autorités administratifs, coutumières, religieuses ainsi que des responsables de services, des représentants d’association de jeunesse et des femmes. Les consultations dans les 48 villages couverts ont mobilisé environs 1765 participants dont 23% de femmes.

11.3.2 Avis des participants Pour permettre l’usage de l’approche ACP, la démarche de la consultation a consisté à la (i) Présentation du projet et de ses impacts et (ii) Echanges avec les populations. Après les échanges de civilité aux autorités préfectorales, administratives et coutumières, le consultant présentait le projet (contexte, objectifs, méthodologie de la consultation publique). A la suite de cette étape, les séries de questions-réponses ainsi que l’exposé des contributions et des préoccupations et recommandations étaient ouvertes. Ainsi, les participants ont exprimé leurs attitudes, connaissances et pratiques dont une synthèse des idées forces est fournie dans le tableau ci-dessous.

Attitudes Connaissances Pratiques Les femmes ont apparu C’est en vue d’obtenir un L’usage des lampes solaires heureuses car, pour elles, le projet d’électricité que a des limites quant à la projet leur sera profitable. certains villages ont entamé fourniture permanente Elles développeront des le processus de lotissement d’électricité et présente petits commerces pendant et de leurs villages respectifs beaucoup de contrainte dont après les travaux sous la conduite des le besoin d’ensoleillement. (restauration, vente de jus de différentes autorités Les forêts sacrées fruits, salon de coiffure…). administratives (Sous- contribuent à la préservation Aussi, les jeunes de moins préfets, communes et de leur cultures et est un 18 ans, en particulier les Conseils régional). moyen de préservation des élèves pensent que espèces végétales. l’électricité leur permettra La mise en œuvre du projet d’étudier les nuits et d’éviter pourrait occasionner des les déplacements pour profanations de leurs sites suivre des matchs sacrés, toutes choses qui télévisés… pourraient conduire à l’arrêt Pour les vieux, des pratiques culturelles, aux l’électrification de leur village maladies et à d’autres types viendra sonner la fin d’une de malheur. longue période d’attente de

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Attitudes Connaissances Pratiques voir un jour son village Un projet précédent de Ci- électrifié. énergies a identifié des personnes affectées qui ne sont pas encore indemnisées alors que l’Ageroute dernièrement à sa suite a indemnisé les personnes recensées dans le cadre de la route Bouna-Doropo Conclusion Dans l’ensemble, les La mise en œuvre du projet impliquera des contraintes pour populations ont répondu les bénéficiaires qu’ils pourront ensemble avec le projet favorablement à la travailler. réalisation du projet dans leurs localités respectives. Source : BRLi, Août 2019 11.3.3 Identification des organisations féminines Dans le cadre des consultations publiques et des entretiens individuels avec les autorités administratives, des organisations féminines ont été identifiées. Au total, 36 organisations féminines intervenant surtout dans le domaine des activités agricoles et commerciales ont été repérées à Nassian, Doropo et Bouna. Une matrice d’identifications de celles-ci est fournie en annexe.

11.3.4 Préoccupations et suggestion des participants Les préoccupations majeures se résument comme suit : - Certains villages centres sont laissés de côté pur prendre en compte les campements qui leurs sont rattachés ; - la destruction des cultures ou activités agricoles ; - les accidents liés à l’installation des pilonnes électriques ; - l’installation des populations sous les hautes tensions ; - le coût élevé de l’abonnement et de la facturation ; - les délestages qui endommagent les appareils électroménagers ; - l’absence de réactivité dans la réalisation de certaines demandes de services notamment la durée trop longue de la réalisation des branchements ; - la non - réalisation du projet ; - une mauvaise qualité des ouvrages. Les suggestions suivantes ont été formulées : - prendre des mesures afin d’indemniser les populations impactées par le projet ; - tenir compte de la main d’œuvre locale afin de réduire la pauvreté au sein des localités ; - impliquer les populations locales dans la réalisation du projet ; - étendre le réseau électrique à toutes les localités ; - réduire le coût lié à l’abonnement de l’électricité ; - prendre des dispositions afin de préserver la faune et la flore ; - préserver les sites sacrés ;

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- prendre des dispositions afin de raccorder les structures sanitaires au réseau électrique ; - éviter l’installation des habitants sous les hautes tensions ; - faciliter l’accès en réduisant le coût d’abonnement ; - définir un périmètre de sécurité autour des pylônes électriques ; - tenir compte des valeurs culturelles des localités. Au total, les autorités et les bénéficiaires ont apprécié le projet dans ses objectifs d’amélioration des conditions de vie des populations et surtout souhaité qu’il soit réalisé le plus tôt possible. Aucun cas de refus ou de mécontentement n’a été constaté.

Toutefois, les acteurs ont suggéré la prise en compte des dimensions environnementale, écologique, sociale et économique, et surtout l’implication des populations locales dans les différentes phases d’exécution du projet.

 Quelques images des consultations publiques

Planche 1 : Réunion publique à la Préfecture de Bouna

Planche 2 : Réunions publiques à Damaldouo (SP Bouko) et Tidandouo (SP Danoa)

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Planche 3:Réunions publiques à Sinde Enveyo (SP NASSIAN) et Gagana (SP Téhini)

Source : BRLi, Août 2019

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CONCLUSION

Le projet de renforcement des ouvrages du système électrique et d’accès à l’éléctricité (PROSER) relève d’une volonté poltique du gouvernement de faire face au déficit d’électrification rurale. C’est ainsi, sur la base d’un Plan National d’Electrification Rurale (PNER), qu’il prévoit poursuivre et électrifier un minimum de 500 localités avant fin 2020+, afin d’atteindre l’objectif de l’électrification totale de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2025. Les impacts des activités sur les différents milieux (physique et biophysique) ont été identifiés à l’issue de l’analyse environnementale de la zone du projet. Cela a permis de définir les mesures d’atténuation et de bonification des effets du projet. Ces mesures sont présentées en actions et organisées dans le présent Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) Chantier. Le suivi de ce plan associé au Plan Cadre de Réinstallation (PCR) pour atténuer ou compenser les différents impacts identifiés permettra à cour sûr de garantir le bon déroulement du projet. Les responsabilités des différents organismes impliqués dans la mise en œuvre du PCGES ont été identifiées. Ces organismes comprennent les institutions telles que le Ministère du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables, CI-ENERGIES, le Ministère de la Construction, du Logement, et de l’Urbanisme, le Ministère des Eaux et Forêts, le Ministère de l’Agriculture et de Développemnt Rural, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, le Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale, etc. Afin d’apporter un appui à ces organismes, les ONGs locales seront recrutées. Toutefois, il existe des enjeux environnementaux et sociaux dans la zone du projet, notamment des plantations d’anacardier, des sites sacrés, des aires protégées, des cours d’eau, qu’il faut préserver. Les activités économiques dominantes sont très représentatives et concernent les activités agricoles et pastorales, les activités commerciales, les activités artisanales et les activités de services divers. On enregistre la présence de plusieurs groupements associatifs de femmes, qui ont besoin d’encadrement et qui pourraient bénéficier d’un appui de la Banque africaine de développement. Des mesures d’atténuation et de suivi ainsi qu’un plan de renforcement des capacités ont été intégrés dans le PCGES. De plus un Plan Cadre de Réinstallation (PCR) a été élaboré pour préciser les modalités de compensation des personnes qui seront affectées par le projet PROSER. La faisabilité environnementale et sociale du projet est possible, à condition qu’aucune personne ne soit déplacée physiquement et que les mesures et les recommandations préconisées soient effectivement appliquées. La prise en compte des mesures d’atténuation et de compensation des enjeux négatifs présentées dans le PCGES permettra au promoteur de s'assurer que les conséquences tant bénéfiques que néfastes de son projet sur l'environnement seront dûment intégrées dans la conception dudit projet pour aboutir à une gestion environnementale durable intégrée. Ceci permettra la sauvegarde environnementale et sociale lors de la mise en œuvre effective des activités du projet. La provision totale pour le financement du Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale a été estimée à neuf cent trente-six millions cent quatre-vingt mille (936 180 000) Francs CFA.

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- Termes De Références (TDR) de l’EESS et PCGES, juin 2019

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ANNEXES

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Annexe 1 : Courriers adressés aux Autorités administratives

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Annexe 2 : Procès-verbaux et liste de présence des autorités administratives rencontrées

86

Annexe 3 : Procès-Verbaux et listes de présence des Communautés villageoises rencontrées

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Annexe 4 : Matrice de présentation des échanges avec les organisations féminines rencontrées dans la zone du projet

88

Date de Nom de Domaines Département création de Objectif Structuration organisationnelle Observations l’organisation d’activités l’organisation L’organisation compte 50 femmes avec L’organisation se réunie une fois par Créer des sources une présidente à la tête et un bureau. Elle Mois. Elle fonctionne sur fond propre Collection et Créé depuis 10 de revenu pour dispose d’un certificat d’existence délivré par des levées de cotisation mensuelle. Groupe Attente Commercialisation ans entraide entre les par la préfecture/Maire et d’un compte L’organisation manque d’appui du mil membres d’épargne résident à la COOPEC de institutionnel, matériel et financier pour Bouna. l’atteinte de leur objectif. Créé depuis UFDP compte plus de 360 membres. Elle Le manque d’appui et Commerce, UFDB : Union des 1999 et a été déclarée, dispose d’un compte d’accompagnement ne facilite pas production agricole Permettre Femmes pour le redynamisée en d’épargne à la COOPEC de Bouna. Elle l’atteinte des objectifs de l’organisation. vivrière (manioc, l’autonomisation de Développement de 2008 par la on la possibilité de faire des tontines pour Cette organisation a déjà bénéficié d’un igname, piment, la femme de Bouna Bouna présidente remettre à un membre pour développer appui de PNUD et de l’UNFPA pour tomate etc.) actuelle son activité. l’acquisition de local Elle rencontre des périodes de de L’entraide des Récemment créé, elle compte 70 femmes cessation de production de lait de AFPB : Association Transformation et membres pour pour collecter et vendre le lait de vache et vache, des coupures intempestives du des Femmes Peuls Créé en 2016, commercialisation subvenir aux besoins transformer le lait en poudre en Yaourt en courant qui causent des dommages sur de Bouna du lait Bouna des femmes peuls liquide pour le revendre sur les marchés le produit à vendre et le matériel électroménager (frigos) La coopérative couvre tout le département. Elle a déjà fait des L’association est devenue aujourd’hui une pépinières de karité pour créer une COOPERATIVE (SCOOPCA- plantation avec l’appui de l’ANADER. Collecte, Favoriser PROCOCAB) des collecteurs, producteurs Le fonctionnement manuel dans la SIGBËRA : Créé depuis transformation et l’autonomisation de et transformateurs de Karité dans le transformation de favorise par une rassemblons-nous 2013 vente des produits la femme à travers département de Bouna. Elle est production en quantité pour permettre de KARITE les Karités légalement constituée et dispose son au membre d’en bénéficier. propre domaine de production artisanale. Elle manque d’appui et d’encadrement pour atteindre les objectifs fixés par l’organisation Légalement constituée, les femmes C’est une organisation à caractère Production du SABOUNOUMAN : Créé depuis Pour l’entraide entre utilisent les portions de terre de leur social qui soutient ces membres en cas vivrier (Maïs, bonheur 2013 les membres famille pour cultiver ensemble et le revenu de besoin social (cas de scolarisation Igname et autre) des produits commercialisés est mis en d’un enfant, mariage, décès etc.).

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Date de Nom de Domaines Département création de Objectif Structuration organisationnelle Observations l’organisation d’activités l’organisation caisse pour soutenir celles qui seront un L’organisation manque d’appui et de jour dans le besoin. soutien pour le développement des activités agricoles. Le manque de terre cultivable, Elles sont déclarées à la mairie et dispose d’encadrement, de financement Garantir d’un compte d’épargne à la COOPEC de constitue les problèmes majeurs de ces Organisation des Elles œuvrent dans l’autosuffisance Bouna. Elles produisent collectivement organisations. Et surtout les longues femmes Lobi et des Créés toutes le domaine de la alimentaire en pour revendre sur les marchés locaux et le saisons sèches. femmes Koulango deux vers 2010 productions produits maraichères bénéfice est reversé sur le compte des Besoin d’appui institutionnel pour de Bouna maraichères dans le département associations. Les membres cotisent l’aménagement des espaces de Bouna mensuellement pour subvenir à leurs cultivables pour mieux développer leurs besoins. activités.

Commercialisation En phase de déclaration, l’association Faciliter le Besoin d’encadrement et d’appui pour Association des Créé depuis 03 des produits travaille avec les productrices des villages commerce des une meilleure commercialisation des Femmes de Doropo ans maraichères et environnants et achète et commercialise femmes de Doropo produits collectés vivrières leurs produits Association des Ce sont des organisations informelles qui Elles rencontrent plusieurs difficultés femmes de Pour produits les existent dans pratiquement toutes les notamment, dans la commercialisation Doropo LATROUGO cultures vivrières et localités visitées dans le cadre du projet. de leurs productions, l’écoulement des Créé depuis un Pour créer des Association des maraichères en Elles permettent femmes de réunir leurs produits des champs aux lieux de bon moment, activités génératrices femmes de quantité pour forces pour produire en quantités les commercialisation à cause des avec l’ensemble de revenus pour les KOUBILOU vendre dans la cultures vivrières et maraichères pour la mauvais états des routes dans le des femmes du femmes de la localité et les consommation locale et le surplus est département. Association des village localités marchés des autres vendu dans les marché locaux pour Le manque d’encadrement et suivi des femmes de localités disposer d’un fond en cas de besoin activités agricoles ne permettent pas SANGBADARI d’assistance d’un membre de meilleur rendement.

Association des Créé depuis un Elles interviennent Leurs principaux Ce sont des organisations informelles qui Elles rencontrent plusieurs difficultés Téhini femmes de bon moment, généralement dans objectifs se résument travaillent collectivement pour une forte notamment, dans la commercialisation TINGRELA avec l’ensemble la production des pour la plupart dans production. de leurs productions, l’écoulement des

90

Date de Nom de Domaines Département création de Objectif Structuration organisationnelle Observations l’organisation d’activités l’organisation Association des des femmes du cultures vivrières et l’entraide entre les Leurs productions sont vendues sur les produits des champs aux lieux de femmes de village maraichères membres marchés locaux et bénéfice est mis en commercialisation à cause des VONTCHON caisse pour entraider les membres qui mauvais états des routes dans le Association des sont dans le besoin. département. femmes de Ces organisations facilitent une cohésion Le manque d’encadrement et suivi des TCHOBROU sociale entre les femmes des localités. activités agricoles ne permettent pas Association des de meilleur rendement. femmes de MONPEDE Association des femmes de SANMEDJINAN

Créé depuis Réunir toutes les Légalement constituée, l’organisation Elle manque d’appui, d’assistance et INDEBI-BRI : Lutter 2001 dans le femmes du village permet aux femms de Primou de travailler d’encadrement. Le projet Culture maraichère pour avancer village de pour une production collectivement de de disposer d’un fond d’électrification rurale pourra permettre Primou forte pour s’entraider en cas de besoin le développement de nouvelle AGR Association des Elle cultive ensemble pour une Intervient dans le Elle compte 12 membres dont 10 femmes femmes de Un groupement production en quantité. Elle dispose de Créé depuis domaine des et 02 hommes pour les accompagner, KALABO appelé d’entraide entre les terre cultivable mais, manque de 2014 cultures vivrières et encadrer et mener les travaux plus SOUGBË : aide-toi membres moyen pour aménager les espaces Nassian maraichères difficiles pour elle. Dieu t’aidera cultivables. Le manque d’institution bancaire de Créer des activités Nassian ne nous permet pas de Association des génératrices de Légalement constituée, l’association disposer un compte d’épargne pour femmes Production d’oignon revenu pour faciliter compte 22 femmes et 02 hommes pour bénéficier de crédit pour mieux d’ENVEYO : Créé en 2015 et de manioc l’autonomisation de l’accompagnement dans les travaux développer nos activités. Pas de KANWORE : la femme rurale et champêtres. partenaire d’appui. Problème de entraide s’entraider commercialisation des productions agricoles.

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Annexe 5 : Répartition des localités bénéficiaires du projet dans le District du Zanzan

SOUS- DISTRICT REGION DEPARTEMENT LOCALITES POPULATION PREFECTURE KRIKPADOUO 321 BIDANDOUO 43 BIDJÉDOUO 103 BIÉLIGNINADOUO 151 BIELTADOUO 65 BIPIRÉDOUO 274 BISSAMDOUO 68 BOGNIRA 2 137 (KOYALADOUO) BONFILÉ 2 113 DABIRA 124 DABOUDOUO 54 DALO OU 133 DOUGBOUDOUO DAMALDOUO 185 DARDOUO 50 DASSEYO 1 164 DÈBRODOUO 79 DINABADOUO 201 DIOKORDOUO 111 DJÉLÉKODOUO 71 DJORGNADOUO 305 FATANADOUO 23 GNADOUO 28 ZANZAN BOUNKANI BOUNA BOUKO KANDO 225 KANGNALDOUO 75 KELFARA 106 KELMITA 52 KERANTEDOUO 75 KERGBODOUO 78 KOKADOUO 215 KOLINDOUO 143 KOLONTIRA 134 KONONDOUO 155 KOUEMIDOUO 100 KPIKO 141 LOUMPÈDOUO 41 MALANDOUO 100 MIHADOUO 130 MOULÈDOUO 85 NAKOUDOUO 59 NAMIDOUO 137 NOSSOUONDOUO 130 N'SÉMÉRA 168 OUNANKODOUO 141 PÉTOUNONDOUO 215 SÉBINANDOUO 162 SÉKIOUDOUO 252 SÉPRIDOUO 268

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SOUS- DISTRICT REGION DEPARTEMENT LOCALITES POPULATION PREFECTURE SINDÉNANDOUO 245 TCHATCHARDOUO 102 TCHÉDIDOUO 49 TCHOGBOLODADOUO 78 TCHOKODOUO 2 138 TÉKOUÉDOUO 108 VILAYO 129 WABIDJOUDOUO 95 WAMIDOUO 107 WATCHADOUO 127 YANÉRÉDOUO 131 YAYABOUGOU 119 YOLANKO 50 BOGNIRA 3( 109 BINGUIDOUO) BOGNIRA 4 50 BOGNIRA1 51 (DOLODOUO) BOMANDOUO 150 DAHOUDOUO 101 DARIDION 221 DJAPÉRÉDOUO 175 KOULBI 50 NAKOUDOUO 2 80 NANDJOGDI 157 NOPROUDOUO 243 TCHITCHIDOUO 114 TINDODOUO 135 TITCHADOUO 82 WANAHIDOUO 245 YANIDOUO 70 ASSIÉDOUO 287 BANDOUO 47 BÉOUMPÉDOUO 168 BIBIELDOUO 264 BIHÉNANDOUO 77 BIKOHIDOUO 82 BIKOUNÉRÉDOUO 148 BINODOUO 21 BISSORI-TCHOGBOLO 238 BOMANDOUO 248 BOTOU 276 DABILO(DABLO) 123 BOUNA DAKOUNDOUO 173 DAPIDOUO 295 DARITÉON 201 DJÉDO 145 DJÉGBONAUDOUO 160 DJENKADOUO 68 DONKPÉDOUO 104 FANÉRÉDOUO 117 GALSO 104 GBALAMOULÉDOUO 93 GBODOUO 45 GNADITEDOUO 105 GNINDIONDOUO 204

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SOUS- DISTRICT REGION DEPARTEMENT LOCALITES POPULATION PREFECTURE GOUNGOUNKPÉ 299 HONSONTÉDOUO 231 KERBO 1 260 KOBÉTÉDOUO 61 KONDIDOUO 138 KONGUIDOUO 166 KOULPERDOUO 36 LOKARDOUO 285 LOUGUILÈDOUO 183 LOULOUNDOUO 226 MAMARDOUO 63 MASSIOUTÉON 323 MÉNINKO 268 NAKIRDOUO 253 NALADOUO 74 NAMIDOUO 2 155 NOFILDOUO 265 NOTADOUO 234 OUNANFAGNONDOUO 101 PIDIBOUO 73 PINODOUO 13 POUAN 1 258 PROPERDOUO 151 SAMANTOU 1 272 SAMANTOU 2 154 SÉPADOUO 198 SEPATÉDOUO 29 SONOUHODOUO 75 TCHABIELDOUO 167 TCHAPERTÉON 197 TCHATIÉDOUO 238 TÉNABO 77 TOHOTÉHON 26 TOPÈNE 163 VIGOLI 126 WADARADOUO 189 WAYORODOUO 159 WIRÉDOUO 108 YALO 278 YODIDOUO 234 BAHINTÉDOUO 198 BOUKODOUO 274 DANAKOURDOUO 152 DIPRIDOUO 215 DJADREDOUO 186 DJINDRÉTÉHON 38 FANGADOUO 136 FILTIBDOUO 104 HOLIERTÉON 316 KONKORATÉON 120 LORATEON 302 MINATÉON 238 SILIÉTÉON 184 SIPRITÉON 1 143 SITEPDOUO 103 YEUNONDOUO 93

94

SOUS- DISTRICT REGION DEPARTEMENT LOCALITES POPULATION PREFECTURE ZAZOUDOUO 297 KASSOPTÉDOUO 124 TCHALARÉDOUO 306 ONDEFIDOUO TÉFATÉDOUO 162 TODJIRÉDOUO 72 DIHODOUO 297 YOUNDOUO GOMMIDOUO 289 ALIBOUGOU 134 BALOUMDOUO 243 BÉDIDOUO 28 BEHINGUINANDOUO 294 BILBIELDOUO 74 BOHIDANAN 53 DANDÉDOUO 181 DJAMALADOUO 77 GALBADI 1 155 GALBADI 2 32 KALFODOUO 65 KOUNKOURA 126 LAPO 45 LONKORA 112 N'KANORA 115 OUANTIÉTIÉDOUO 107 OUSSÉLA 123 POLITCHONAN 144 DANOA SAGBA 216 SANAO 118 SÉOUDOUO 159 TCHOPANA 157 TIDANDOUO 198 TIMIBORA 163 DOROPO TIMIKOUÉDOUO 1 40 TIMIKOUÉDOUO 2 67 TINKANA 144 WOLIDOUO 279 WOUADARADOUO 86 BAHIANAN 226 DANANKAFARA 123 KOULIBILA 31 KPARGBARA 191 OUANANDJIDOUO 80 PÉDJO 85 TIMBÉLA 204 BABADJOU 225 BABALDOUO 211 BATÉFIGUI 166 BÉNIMBARA 132 BIDJINADOUO 1 210 BIEBDOUO 85 DOROPO BIELFI-LETCHARD 289 BIÉLPINDOUOGBÉ 225 BINGORA 134 BROTTO 220 DABONKIRO 1 281 DABONKIRO 2 97 DABONKIRO 3 60

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SOUS- DISTRICT REGION DEPARTEMENT LOCALITES POPULATION PREFECTURE DABONKIRO 4 216 DAKPOLONGUI 1 217 DAKPOLONGUI 2 139 DAMBÉLESSI 236 DÉKO 1 30 DININÉMINA 130 DOUNDOUO 81 GANGATTA 139 GBASSÉRA 71 GBORODOUO 212 GNANO - KOTÉ 237 HOLARA 259 KAKOTA 222 KALAMBOUROU 276 KAPARI 142 KARWEDOUO 229 KIAMOUNO 128 KINANDOUO 219 KIRKPADOUO 80 KOBILOU 233 KODO-BISSANKOUÉ 241 KOGUIÉNOU 270 KOPITÉDOUO 116 KOUDINADOUO 39 KOUNTOUMBI 109 KPALDOUO 262 KPOROMI 1 252 LANTAGA 205 LÉTCHARÉ 158 MIAKOURA 98 NAKÉLÉ 313 NATANTCHOHIÈ 263 NODJODOUO 125 NOGATÉDOUO 117 NOMINÉRÉ 127 NOUNKOUWOURIDOUO 80 OULOMPERDOUO 217 PÉOU 53 PONORODOUO 82 SAIKO-GBONON 98 SÉKODOUO 126 SÉMADOUO 86 SOKOROLAYE 89 TANGBADOUO 117 TCHANTIBI 1 180 TCHANTIBI 2 93 TCHARTCHARA 91 TCHORMIDOUO 50 TIBROTI 59 TIMBIÉLA 171 TINGO 334 TINLOU 114 TINTIOURI 63 TIOBOULONAO 18 TOBOURA 1 158

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SOUS- DISTRICT REGION DEPARTEMENT LOCALITES POPULATION PREFECTURE WADARA 127 BIDJINADOUO 2 171 DANAGNARA 60 DEJLMIDOUO 156 GARIHOUSSIÉ 15 KOITON 294 KOSSAMIGUIÉ 102 KOURÉNOU 130 KPILIMITÉDOUO 105 LATROUGO 308 NOFARDOUO 103 SÉNANDI 1 110 SÉNANDI 2 90 TESSO 288 YOLONTCHÈRA 74 BINANDOUO 196 BISSANKOI 129 DÉKODOUO 212 DITIATRÉ 45 FAFOUDOUO 100 GBONKODOUO 115 GOBÉTAN 172 GOGOMBRO 293 KALAMON KAHITÉDOUO 108 KÉRAMIRA 126 LASSOURI 165 PÉNOUODOUO 187 TALO 198 TIRODOUO 156 TONGUIDOUO 120 GOALA 297 PONISSÉO 204 ANSORPE 326 BÉGUÉTIMI 1 118 BÉGUÉTIMI 2 76 BÉLENTOUROU 129 DÉRIDOUO 32 DITOUNÉGNADOUO 1 316 DITOUNÉGNADOUO 2 126 DONAFARA 243 DOROVITAN 84 FANGADOUO 105 FILÉDOUO 123 FILGUITÉDOUO 101 NIAMOUE GBANA 184 GBONKOLOU 253 GOURKIDOUO 74 KALANGBAPO 1 270 KELBIDOUO 99 KERDADOUO 44 KÉREMPERDOUO 186 KIENTI 240 KIÉRODOUO 294 KOKPÉRÉNAAN 121 KONAPÉ 48 KOSSANADOUO 168

97

SOUS- DISTRICT REGION DEPARTEMENT LOCALITES POPULATION PREFECTURE KPOLADOUO 271 LÉPRITEDOUO 47 LÉTANGO 198 MAMPÈRE 215 MANANKO-BININ 329 MITÉ 198 NOGUIRDOUO 111 NOMI-BOURIÉ 157 SAÉDI 253 SAYÉBOU 60 SOLPERDOUO 37 TCHANKOUDOUO 56 TCHARSOPOUTE 174 TCHERGARDOUO 67 TCHIASSONÉDOUO 215 TIEMPIRA 284 TOTOBI 300 YALLÉDOUO 235 YOLOMBORA 79 BIDIGUÉ 76 BINANDOUO 76 BINÉDOUO 101 BITIÉDOUO 89 DJORKPÈRÈDOUO 1 322 DJORKPÈRÈDOUO 2 185 FLINKORDOUO 324 GARANKO 72 GBELTAN 300 GNOPARDOUO 159 HÉBÉRÉDOUO 100 HIMARÉDOUO 171 KORO 257 KOUMANDJA 22 KOUNDRÉDOUO 112 KOUNYALADOUO 251 KOURKÉMIRI 103 NAPINDOUO 241 NATIBIDOUO 251 POLTÉDOUO 162 SIKPARÉDOUO 70 SOBARA 333 TCHOHITÉDOUO 307 WOUSSODOUO 107 PRIMOU 220 KOTOUBA OUAKORIDIDJO 87 NASSIAN ANVÉYO 314 NASSIAN KALABO 50 BARRIÉRA 240 BATI-LINDÉ 174 BATIYAL 295

BIELMI SIMITÉ 118

TEHINI DANFO 146

DIFITA 218

GBOUNOUGBARA 167 GOGO GORÉ-TONTI 178 GOULÉGUÉTAN 187

98

SOUS- DISTRICT REGION DEPARTEMENT LOCALITES POPULATION PREFECTURE GUILÉGNORA 280 HANDA 160 HÊDINAWIRI 152 HEMPAMI 65 KIÉLO-KÉRENKO 226 KINTIPA 193 KIWÉ 36 KOHODÉ 212 KOROHO 256 KPROVITAN 248 MINITCHO 253 NATA-TIOKPOLO 130 OMIKAYE 107 SANKAOURA 193 SÉNAKO 214 SINÉDOUO 64 SORONVIÉ 114 SOUDANA 191 TARA 49 TIÉBITIENKO 283 TOURAMÉ 198 VINVÉRANA 125 GORÉ-SÉMITÉ 103 KOUISSIÉRA 310 NEGAN 71 NOTA-KURO 195 TCHOTCHOROTCHO 129 AMENDI 243 GANGANÉ 69 HAGNON 85 HIMARÉDOUO 60 KINANI 180 KPANDJAO 50 MAMPÈRE 2 151 MÉHIDAN 94 TEHINI SAMIDANA 272 TAKOYE HÉNATÉ 189 TCHOBROU 135 TIAPARGA 268 TRIPANO 285 VONTCHON 1 104 BANA-YALFOU 325 GBAKO 157 BATÉDI-NORD 168 BEMBÉLA 50 DIDASSOKOURA 222 KOFFIDOUO 215 LOROGBO 163 MIDANA 179 TOUGBO OLLODOUO 306

OUANGO-FITINI 108 BININTIRA 216 FARAKO 1 75 FARAKO 2 204 GANDÉ 110 GNAGBATA 260

99

SOUS- DISTRICT REGION DEPARTEMENT LOCALITES POPULATION PREFECTURE GNINGNORA 240 KARAMOKODJAN 95 MOUSSOKANTOU 246 SESSEGBO 45 TCHOHOUNIN 116 TOBINKO 89

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Annexe 6 : Termes de Référence du PCGES

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