Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Départements de la Côte-d’Or, de la Saône-et-Loire, de l’Ain et de la Haute-Marne

ENQUÊTE PUBLIQUE DU 15 JUIN AU 15 JUILLET 2015

RELATIVE A LA DEMANDE D’AUTORISATION EN VUE DE LA CONSTRUCTION ET DE L’EXPLOITATION D’UNE CANALISATION DE TRANSPORT DE GAZ RELIANT LES COMMUNES D’ETREZ (AIN) ET VOISINES (HAUTE-MARNE) SOLLICITEE PAR GRT GAZ ET A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE DE CETTE OPERATION EMPORTANT MISE EN COMPATIBILITE DE DOCUMENTS D’URBANISME

RAPPORT DE LA COMMISSION D’ENQUETE

COMMISSION D’ENQUETE : BERNARD MAGNET, PRESIDENT JOSETTE CHOUET LEFRANC, MEMBRE DANIEL COLLARD MEMBRE SUPPLEANT EUGENE TROMBONE, MEMBRE MICHEL DONDIN MEMBRE SUPPLEANT DANIEL MALOT, MEMBRE DANIEL LONGIN, MEMBRE

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Sommaire glossaire ______4 I - Généralités ______7 Préambule______7 I 1 - Objet de l’enquête______8 I 2 - Cadre légal et réglementaire ______11 I 3 - Identification du pétitionnaire ______12 I 4 - Nature et caractéristiques du projet ______12 II – organisation et déroulement de l’enquête ______19 II 1 - Désignation de la commission d’enquête ______19 II 2 - Modalités de l’enquête ______19 II 3 - Mesures de publicité pour l’information du public ______24 II 4 - Contact avec le maître d’ouvrage ______26 II 5 - Organisation pratique de l’enquête ______28 II 6 - Visite des lieux ______30 II 7 - Personnes entendues au cours de l’enquête ______36 II 8 - Climat de l’enquête ______36 II 9 - Clôture de l’enquête______37 III – documents mis à la disposition du public ______42 III 1 - Composition du dossier présenté au public ______42 III 2 - L’Information et la concertation préalables à l’ouverture de l’enquête publique ______44 III 3 - Avis de l’Autorité environnementale (CGEDD) ______45 III 4 - Les dossiers de mise en conformité des documents d’urbanisme ______46 III 5 - Les registres d’enquête ______46 III 6 - Observations générales sur le dossier présenté ______46 IV – observations du public ______48 IV – 1 - Méthodologie : ______48 IV – 2 - Tenue des permanences et observations du public : ______53 IV – 3 - Procès-verbal des observations recueillies : ______80 IV – 4 - Mémoire en réponse : ______81 IV – 5 – Demande de prolongation du délai de remise du rapport et des conclusions de la commission d’enquête : ______81

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V - Analyse par thèmes des observations formulées et des reponses du maître d’ouvrage - appréciations de la commission d’enquête ______82 V - 1 - Observations relatives aux modalités de réalisation de la canalisation : ______82 V - 2 - Observations relatives aux inconvénients occasionnés par le projet : ______99 V - 3 - Observations relatives au tracé de la canalisation : ______120 V- 4 - Observations relatives aux nuisances occasionnées par le projet à l’environnement : _ 134 V - 5 - Observations relatives à l’indemnisation et l’information du public : ______147 V - 6 - Observations relatives à la fiabilité du dossier d’enquête : ______156 V - 7 - Observations relative à la mise en cause de l’utilité de l’enquête publique et de la réelle volonté de concertation du maître d’ouvrage : ______166 V – 8 - Avis favorables ou sans opposition au projet : ______169 CONCLUSIONS ET AVIS MOTIVES DE LA COMMISSION D’ENQUETE ______171 Avis de la commission d’enquête sur l’utilité publique de la canalisation : ______182 Avis de la commission d’enquête sur l’autorisation ministérielle de transport de gaz naturel, valant autorisation au titre de la loi sur l’eau : ______187 Avis de la commission d’enquête au titre de la mise en compatibilité des documents d’urbanisme : ______190 Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de Lux (21) : ______191 Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de Remilly-sur-Tille (21) : ______194 Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de d’ (21) : ______197 Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de Longecourt-en-Plaine (21) : _____ 200 Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de Lessard-en-Bresse (71) : ______203 Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de Montret (71) : ______206 Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de Foissiat (01) : ______209 Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de Marboz (01) : ______212 Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de d’Etrez (01) : ______215

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GLOSSAIRE

ABF : Architecte des Bâtiments de AEP : Alimentation en Eau Potable AOC : Appellation d’Origine Contrôlée AOC-AOP : Appellation d’Origine Contrôlée – Appellation d’Origine Protégée AZI : Atlas des Zones Inondables BESI : Bureau Environnement et Sécurité des Industries BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières CG : Conseil Général CRE : Commission de Régulation de l’Energie CRPF : Centre Régional de la Propriété Forestière DCE : Directive Cadre sur l’Eau DDRM : Dossier Départemental des Risques Majeurs DDT : Direction Départementale des Territoires DICT : Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux DIR : Direction Interdépartementale des Routes DN : Diamètre Nominal DOG : Document d’Orientations Générales (document de référence du SCoT) DRAC : Direction Régionale des Affaires Culturelles DR : Demande de Renseignements (dans le cadre des réseaux) DREAL : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement DT : Déclaration de travaux DUP : Déclaration d’Utilité Publique ELS : Effets Létaux Significatifs (zone des dangers très graves pour la vie humaine) ENS : Espace Naturel Sensible EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale ERP : Etablissement Recevant du Public GESIP : Groupe d’Etude de Sécurité des Etudes des Industries Pétrolières GNL : Gaz Naturel Liquéfié GNV : Gaz Naturel Véhicules GR : Grande Randonnée GRD : Gestionnaire de Réseaux de Distribution ICPE : Installation Classée pour la Protection de l'Environnement IGN : Institut Géographique National IGP : Indication Géographique Protégée INAO : Institut National de l’Origine et de la Qualité INRAP : Institut National de Recherches Archéologiques Préventives INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques IOTA : Installations, Ouvrages, Travaux et Activités ayant une incidence sur l’eau IRE : Effets IRréversibles (zones des dangers significatifs pour la vie humaine) LAeq : Niveau sonore LGV : Ligne Grande Vitesse MES : Matières en suspension NES : Nomenclature Economique de Synthèse 4

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ONF : Office National des Forêts PADD : Projet d’Aménagement et de Développement Durable PCS : Plan Communal de Sauvegarde PDIPR : Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée PDPG : Plan Départemental pour la Protection du milieu aquatique et la Gestion des ressources piscicoles PEL : Premiers Effets Létaux (zone des dangers graves pour la vie humaine) PERI : Plan d’Exposition au Risque Inondation PIG : Projet d'Intérêt Général PLU : Plan Local d’Urbanisme PMS : Pression Maximale de Service PNN : Parc Naturel National PNR : Parc Naturel Régional POI : Plan d’Opération Interne POS : Plan d’Occupation des Sols PPI : Plan Particulier d’Intervention PPR : Plan de Prévention des Risques PPRi : Plan de Prévention des Risques d’inondation PPRT : Plan de Prévention des Risques Technologiques PPS : Plan des Surfaces Submersibles PRA : Petite Région Agricole PRQA : Plan Régional de la Qualité de l’Air PTAP : Plan Territorial d’Actions Prioritaires RFF : Réseau Ferré de France RGA : Recensement Général de l’Agriculture RNB : Réseau National de Bassin RNN : Réserve Naturelle Nationale RNR : Réserve Naturelle Régionale RNU : Règlement National d’Urbanisme RTE : Gestionnaire du Réseau de Transport d’Electricité SAGE : Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux SAN : Syndicat d’Agglomération Nouvelle SAU : Surface Agricole Utile SBV : Surface de Bassin Versant SC : Site Classé SCoT : Schéma de Cohérence Territoriale SD : Schéma Directeur SDAGE : Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux SDAP : Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine SdC : Schéma Départemental des Carrières SDIS : Service Départemental d’Incendie et de Secours SDVP : Schéma Départemental des Vocations Piscicoles SRA : Service Régional de l’Archéologie SRU : loi Solidarité et Renouvellement Urbains TDENS : Taxe Départementale des Espaces Naturels Sensibles

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VNF : Voies Navigables de France ZICO : Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique ZPPAUP : Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager ZPS : Zone de Protection Spéciale ZSC : Zone Spéciale de Conservation

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I - GENERALITES Préambule Le contexte mondial du marché du gaz naturel liquéfié (GNL) a été profondément modifié depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon. Depuis, ce pays a arrêté sa production nucléaire et s’est tourné massivement vers le gaz pour faire face à sa production d’électricité. Ainsi, la forte augmentation du prix du GNL, liée au fort développement de la demande asiatique, a conduit à une réorientation des flux de GNL vers ces mêmes marchés asiatiques au détriment des marchés européens.

Dans son rapport de surveillance 2012-2013, la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) a observé une augmentation des prix du gaz en Europe soutenue par les prix élevés des produits pétroliers et par la forte demande asiatique en GNL. Avec la diminution des arrivées de GNL, le marché français a été fortement touché par cette augmentation en zone Sud. Il en résulte un écart entre les prix de gros entre la zone Nord et la zone Sud pouvant atteindre 40 % comme cela a été constaté fin décembre 2013.

Au niveau national, la fusion des zones Nord et Sud permettrait, d’une part, une diversification de sources d’approvisionnement (Norvège, Russie, Pays-Bas et bassin méditerranéen) et, d’autre part, la concentration sur une même « place de marché » de plus de 90 % de la consommation française et, ainsi, l’émergence d’un prix du gaz attractif, au profit des consommateurs. L’enjeu est donc de permettre une circulation plus fluide du gaz entre les différents marchés et une plus grande flexibilité du réseau européen en cas de crise.

Le code de l’énergie en son article L121-32, ainsi que le décret n° 2004-251 du 19 mars 2004 relatifs aux obligations de service public dans le secteur du gaz, définissent les missions du service public du gaz naturel et précisent les obligations imposées aux transporteurs. Pour garantir la mission de service public définie par les textes précités, GRTgaz se doit d’assurer : - Le transport des quantités de gaz nécessaires entre ses points d’approvisionnement et ses points de livraisons ; - La pérennité de ses ouvrages de transport de gaz et de les affranchir, de façon préventive, de tous risques engendrés par les aléas naturels ; - Un développement équilibré et durable du territoire.

Dans ce contexte, le projet « Artère Val de Saône » vise à répondre à l’évolution des besoins des consommateurs et des fournisseurs de gaz et doit permettre selon le maître d’ouvrage : - D’achever progressivement le développement du corridor Nord-Sud de l’Europe occidentale et contribuer à la création d’un marché européen du gaz naturel au bénéfice des consommateurs : le projet « Val de Saône » est un maillon important de l’axe gazier Dunkerque – Fos-sur-Mer et participe à ce titre à l’amélioration du fonctionnement du marché du gaz naturel en France et à l’intégration du réseau français au marché européen.

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Le renforcement de ce corridor Nord-Sud, associé au développement d’un marché européen du gaz naturel, contribuera à sécuriser les approvisionnements en gaz naturel de l’Europe en facilitant la circulation du gaz depuis les différents points d’entrée sur le continent jusqu’à l’ensemble des réseaux de transport nationaux. L’attribution par la commission européenne, en octobre 2013, du statut de « Projet d’Intérêt Commun (PIC) » au projet « Artère Val de Saône » met en exergue sa pertinence à l’échelle européenne.

- De contribuer à la fusion tarifaire des zones Nord et Sud de GRTgaz pour mettre fin aux écarts de prix sur le territoire et garantir l’accès de l’ensemble des consommateurs français aux sources de gaz les plus compétitives : dans sa délibération du 7 mai 2014, la CRE « retient le schéma d’investissements associant les projets Val de Saône et Gascogne-Midi pour la création d’une place de marché unique en France à l’horizon 2018 ». La CRE estime que le projet Artère Val de Saône est un ouvrage indispensable pour assurer, à prix compétitif, l’approvisionnement en gaz naturel du Sud de la France depuis le Nord. Les consommateurs du Sud du pays bénéficieront d’une souplesse d’approvisionnement et de conditions de marché identiques à celle du Nord et ce, même en cas de diminution des livraisons de GNL.

Il est à noter que la canalisation « Artère de Bourgogne » posée à la fin des années 70 entre Etrez et Voisines, servant notamment aux dessertes régionales, continuera à être utilisée. Enfin, en libérant des capacités sur Artère de Bourgogne , le projet Val de Saône apportera de la souplesse au réseau de transport pour, le cas échéant, alimenter de nouveaux industriels implantés sur les territoires traversés.

I 1 - Objet de l’enquête La présente enquête publique concerne le dossier de demande d’autorisation, sollicitée par la Société Anonyme GRT gaz, siège social Immeuble Bora 6 rue Raoul Nordling 92277 Bois Colombes Cedex, en vue de la construction et de l’exploitation entre les communes d’Etrez (Ain) et Voisines (Haute-Marne), en traversant les départements de la Côte-d’Or et de la Saône-et-Loire, d’une canalisation de transport de gaz et la déclaration d’utilité publique de cette opération emportant mise en compatibilité de documents d’urbanisme. GRT gaz assure la maîtrise d’ouvrage de ce projet.

I.1.1 - Nature et contexte du projet Le projet « Val de Saône» consiste en la mise en place d’une canalisation en acier de transport de gaz naturel, de 1200 mm de diamètre nominal (DN) et sous une pression maximale de service (PMS) de 67,7 bars, enterrée sur un tracé d’environ 187 km. Cette canalisation qui a pour objet de relier les stations de compression et d’interconnexion d’Etrez (Ain), de Palleau (Saône-et-Loire) et de Voisines (Haute-Marne), s’inscrit dans un ensemble d’investissements de GRTgaz s’étalant sur la période 2011-2020.

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Ces investissements visent notamment à répondre à un accroissement des besoins en transit de gaz lié à la réalisation du terminal méthanier de Dunkerque et à permettre la convergence des prix de gros du gaz naturel entre les zones Nord et Sud de la France tout en s’insérant dans la construction du marché européen du gaz naturel.

Carte du réseau principal de GRT gaz et localisation du projet « Val de Saône »

I.1.2 – Enquête d’autorisation ministérielle de transport de gaz naturel par canalisation Les dispositions réglementaires relatives aux procédures d’instruction des demandes d’autorisation pour la construction et l’exploitation d’ouvrages de transport de gaz sont définies dans le chapitre V du titre V du livre V article R555-1 et suivants du Code de l’environnement L’autorisation de construire et d’exploiter les ouvrages de transport de gaz est accordée par arrêté conjoint du ministre chargé de la sécurité et du transport par canalisation et du ministre chargé de l’énergie conformément aux disposition de l’article R555-4 du Code de l’environnement. Si la canalisation traverse plusieurs départements, ce qui est le cas du projet « Val de Saône », le ministre chargé de l’énergie désigne un préfet en vue de centraliser les résultats de l'instruction. Il s’agit du préfet du département où doit être réalisée la plus grande partie de l’opération. Dans le cas présent, il s’agit du préfet du département de la Côte-d’Or.

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L’instruction comprend : - Une consultation administrative conduite dans les conditions définies aux articles R555-12 à R555-14 du Code de l’environnement. Un rapport de synthèse regroupant les avis formulés au cours de cette consultation ainsi que les réponses apportées par le pétitionnaire sont joints au dossier d’enquête publique ; - Une enquête publique, qui ne peut être ouverte avant la clôture de la consultation administrative, instruite selon les dispositions des articles R123-1 à R123-33 du Code de l’environnement. Cette enquête a lieu dans les communes concernées par les risques et les inconvénients présentés par les ouvrages prévus et au moins celles où ils sont implantés et celles dont une partie du territoire est située à moins de 720 mètres de cette implantation.

I.1.3 – Enquête de déclaration d’utilité publique (DUP) Le projet faisant l’objet d’une demande de déclaration d’utilité publique (DUP) des travaux de construction et d’exploitation des ouvrages concernés, la procédure doit être instruite conformément aux articles R555-32 à R555-34 du Code de l’environnement. L’enquête publique est menée conjointement à celle conduite dans le cadre de la demande d’autorisation de transport de gaz selon les dispositions de l’article R555-16 du code précité.

I.1.4 – Enquête de mise en compatibilité des documents d’urbanisme Lorsque la mise en place d'un ouvrage de transport de gaz est incompatible avec les prescriptions d'un plan d’occupation des sols ou d’un plan local d’urbanisme approuvé, la levée de l'incompatibilité est effectuée conformément aux dispositions prévues par les articles L123-14 et L123-14-2 du Code de l'urbanisme. Les dispositions du Code de l’urbanisme concernant la mise en compatibilité prévoient un examen conjoint avec la commune ou l’EPCI, la région, le département, les organismes associés et les associations agréées qui peuvent demander à être consultées. L’approbation de la mise en compatibilité du document d’urbanisme impliqué par le projet résulte de la déclaration d’utilité publique de celui-ci. L'enquête publique porte à la fois sur l'utilité publique de l'opération et sur la mise en compatibilité des documents d’urbanisme. Un dossier spécifique a été constitué à cet effet pour chacune des neuf communes nécessitant cette procédure de mise en conformité.

I.1.5 – Incidence sur les eaux Au regard de l’analyse des incidences sur les eaux, insérée dans l’étude d’impact, le projet « Artère Val de Saône » est soumis à une procédure d’autorisation au titre de la police de l’eau (article L214-7-2 du Code de l’environnement). Toutefois, selon les dispositions de l’article R555-18 du même code, l’autorisation ministérielle de transport de gaz vaut autorisation au titre de l’article L214-7-2 précité. Les stations d’interconnexion d’Etrez, Palleau et Voisines sont également soumises à une procédure d’autorisation au titre de la police de l’eau. Cette procédure est portée par les demandes d’autorisation d’exploiter au titre des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE).

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I 2 - Cadre légal et réglementaire I.2.1 – Code de l’environnement : - articles L123-1 et suivants et R123-1 et suivants relatifs aux enquêtes publiques conduites dans le cadre des opérations susceptibles d’affecter l’environnement ; - articles L122-1 à L122-3-5 et articles R122-1 à R122-15 liés aux études d’impact des projets de travaux, d’ouvrages et d’aménagements et notamment les articles L122-1 et R122-6 à R122-8 relatifs à l’avis de l’Autorité environnementale ; - articles L555-1 à L555-30 relatifs à la sécurité et à la déclaration d’utilité publique des canalisations de transport de gaz et notamment l’article R555-8 concernant l’enquête publique préalable à l’autorisation de construire et d’exploiter une canalisation de transport ; - articles L214-7-2 et suivants et R214-1 relatifs aux incidences sur la ressource en eau ; - articles R555-1 à R555-52 relatifs à la sécurité, l’autorisation et la déclaration d’utilité publique des canalisations de transport de gaz (décret n° 2012-615 du 2 mai 2012 modifié par le décret n° 2013-1272 du 27 décembre 2013) et notamment les articles R555-12 à R555-14 relatifs à la consultation administrative, l’article R555-16 concernant l’enquête publique préalable à l’autorisation de construire et d’exploiter une canalisation de transport, l’article R555-33 concernant l’enquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique des travaux de construction et de l’exploitation d’une canalisation de transport et les articles R555-8 5° et R555-39 relatifs à l’étude de dangers ; - article L414-4 relatif aux sites Natura 2000 et les articles R414-19 et suivants relatifs à l’évaluation des incidences des programmes et des projets soumis à autorisation ou approbation.

I.2.2 – Code de l’énergie : - article L431-1 relatif à l’obligation d’une autorisation pour la construction et l’exploitation d’une canalisation de transport de gaz naturel ; - articles L433-1 et L433-12 stipulant les dispositions applicables au transport de gaz naturel.

I.2.3 – Code de l’urbanisme : - articles L123-14, L123-14-2 et R123-23-1 concernant la déclaration d’utilité publique d’un projet qui n’est pas compatible avec les dispositions d’un plan local d’urbanisme et la procédure de mise en compatibilité de ce document ; - articles L130-1 5° et R421-23 concernant l’établissement de déclarations préalables de coupes et abattages pour la réalisation des travaux de pose de la canalisation.

I.2.4 – Code de l’expropriation pour cause d’utilité publique : Articles L110-1 et suivants notamment l’article L122-5 traitant d’une opération incompatible avec un document d’urbanisme et les articles R111-1 et suivants relatifs à l’enquête publique et à la déclaration de l’utilité publique.

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I.2.5 – Code forestier : Articles L341-1 à L341-10, L342-1 et R341-1 à R341-9 relatifs au défrichement permettant d’assurer l’implantation, l’entretien et l’exploitation de la canalisation (dossier de défrichement article R123-1 du Code de l’environnement).

I 3 - Identification du pétitionnaire La demande d’autorisation de construire et d’exploiter la canalisation de gaz a été déposée par la SA GRTgaz, société au capital de 536 920 790 € représentée par M. Thierry TROUVE, directeur général, dont le siège social est situé Immeuble Bora 6 rue Raoul Nordling 92277 Bois Colombes Cedex.

- Maîtrise d’ouvrage : GRT GAZ MISSION GRANDS PROJETS Immeuble Bora 6 rue Raoul Nordling 92277 Bois Colombes - Directeur de projet : M. FREDERIC BOSRAMIEZ

- Chef de projet : M. CHRISTIAN BERNARDINI

I 4 - Nature et caractéristiques du projet I.4.1 – Présentation du projet et de son tracé : A la lecture du dossier d’enquête, il ressort que le projet « Artère Val de Saône » de GRT gaz, d’une longueur de 187 kilomètres1 environ, s’étend sur trois régions (Rhône-Alpes, Bourgogne et Champagne Ardenne) quatre départements (Ain, Saône-et-Loire, Côte-d’Or et Haute-Marne) et concerne au total 88 communes (65 sont traversées par la canalisation et 23 sont impactées car une partie de leur territoire est située à moins de 720 mètres du tracé prévu). Cette nouvelle canalisation en acier, de diamètre extérieur de 1219 mm (DN 1200) vient en doublement de la canalisation existante « Artère de Bourgogne » (DN 800), mise en service en 1978, dont elle reste parallèle à une distance de 18 mètres sur 103 kilomètres de son tracé. Les tubes d’acier constituant la canalisation, de 12,9 à 23 mm d’épaisseur, seront recouverts d’au moins 1 mètre de terrain naturel. Tous les 20 kilomètres environ, un poste de sectionnement sera installé le long du tracé afin de permettre, en cas de nécessité, l’interruption de la circulation du gaz naturel dans la canalisation. Au nombre de 9, ces postes de sectionnement se situeront dans les communes de Curciat-Dongalon (01), Branges (71), Serrigny-en-Bresse (71), Palleau (71), Magny-les-Aubigny (21), Genlis (21), Beire-le-Châtel (21), (21) et Leuchey (52).

1 Dont 20 km dans l’Ain, 57 km en Saône-et-Loire, 80 km en Côte-d’Or et 30 km en Haute-Marne. 12

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Le projet comprend également l’aménagement des stations de compression2 et d’interconnexion3 existantes sur les sites de Palleau (71) et Voisines (52) ainsi que la création d’une nouvelle interconnexion et le renforcement de la capacité de compression4 sur le site d’Etrez (01). L’ouvrage nécessitera aussi la déviation de cinq canalisations enterrées existantes5, rendue nécessaire par la création de la nouvelle interconnexion d’Etrez, sur des longueurs variant entre 265 mètres et 1300 mètres. Enfin, le poste de distribution publique présent sur l’emprise de stockage de STORENGY (filiale GDF SUEZ) implanté à Montrevel-en-Bresse (01) sera déplacé sur le poste de demi-coupure du Mâconnais existant situé sur la commune d’Etrez. Le coût global du projet est estimé à 744 millions d’euros. La durée prévisionnelle des travaux de pose de la canalisation, qui devraient débuter en 2017, est de 18 à 24 mois pour une mise en service programmée au plus tard fin 2019. Les chantiers sur les sites d’interconnexion devraient, quant à eux, débuter en 2016. La pose de la canalisation nécessite une emprise de 38 mètres pouvant ponctuellement être réduite à 33 mètres dans les secteurs sensibles (zones boisées notamment). La canalisation est assemblée par soudure bout à bout à l’arc électrique des tubes de 17 mètres de long puis est enterrée sous au moins un mètre de terrain naturel au moyen d’engins de chantier. Le franchissement des points singuliers (routes, cours d’eau…) est réalisé soit par souille6, soit par sous-œuvre7.

I.4.2 – Les stations d’interconnexion : I.4.2.1 – La station d’interconnexion d’Etrez : Le projet prévoit l’ajout d’une troisième ligne de compression et d’une interconnexion en extension des installations déjà existantes. L’interconnexion créée permettra l’arrivée de l’artère Val de Saône sur la station et le regroupement des artères gazières suivantes : Bourgogne, Rhône, Est Lyonnais, Jura et mâconnais. Cinq nouveaux bâtiments seront ainsi construits sur la station, en lien avec ces nouvelles installations ou le fonctionnement général de la station.

2 Afin de faire circuler le gaz dans la canalisation, il est nécessaire de le re-comprimer tous les 120 à 150 kilomètres en moyenne dans des unités spécifiques, soumises à la réglementation relative aux installations classées pour la protection de l’environnement, implantées à Etrez, Palleau et Voisines. 3 Une station d’interconnexion est une installation industrielle connectant plusieurs gazoducs entre eux pour orienter, à l’aide de vannes, la circulation du gaz naturel. 4 Installation d’un troisième compresseur de puissance de 9 mégawatts (MW) en complément des deux compresseurs existants de même puissance. 5 « Artère du Lyonnais » (DN 800) sur 310 m, «Artère de Bourgogne » (DN 800) sur 1300 m, « Artère du Jura » (DN 450) sur 530 m, « Artère du Rhône » (DN 600) sur 265 m et la liaison entre le poste du mâconnais et l’interconnexion d’Etrez (DN 600) sur 590 m. 6 Réalisation d’une tranchée dans le lit du cours d’eau ou en travers de la route pour y enfouir la canalisation. 7 Réalisation d’un forage sous le cours d’eau ou sous l’infrastructure (route, voie ferrée…) pour y introduire la canalisation. 13

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La phase travaux nécessitera la déviation temporaire de la voie communale 102 longeant l’Est du site. Pour réaliser l’extension du site, GRTgaz souhaite acquérir les parcelles ZH55 (pour y implanter une partie des nouveaux ouvrages prévus et permettre la réalisation globale des travaux) et ZH58 (réserve foncière) d’une superficie de 1,5 hectare.

I.4.2.2 – La station d’interconnexion de Palleau : Le projet prévoit l’ajout d’une station d’interconnexion en extension des installations déjà existantes. L’interconnexion créée permettra l’arrivée de l’artère Val de Saône sur la station et le regroupement avec les artères de Bourgogne et du Charolais. Pour la réalisation des travaux, GRTgaz utilisera une partie des parcelles lui appartenant soit 8,2 hectares de réserves foncières.

I.4.2.3 – La station d’interconnexion de Voisines : Le projet prévoit l’ajout d’une station d’interconnexion en extension des installations déjà existantes. L’interconnexion créée permettra l’arrivée de l’artère Val de Saône sur la station et le regroupement avec les artères gazières suivantes : Nord-Est, Seine, Bourgogne, Arc de Dierrey (à partir de 2016) et Voisines- Montbéliard. L’ouvrage sera installé sur une parcelle propriété de GRTgaz.

Les installations de compression et d’interconnexion, obéissent à une double réglementation, celle du transport de gaz faisant l’objet de l’enquête publique « Val de Saône » et celle des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) qui fera l’objet d’une procédure d’enquête publique distincte. La commission d'enquête retient que des procédures sont ou seront engagées parallèlement pour la construction ou l’extension des stations d'interconnexion.

I.4.3 – Les principaux risques : Il ressort de l'étude de dangers que les principaux risques sur une telle canalisation souterraine sont ceux dus à une agression externe involontaire, notamment par perforation causée par un engin de travaux publics (65 %8 des cas) et secondairement par un défaut de construction (11,4 %), par la corrosion (14 %) ou par un phénomène naturel (mouvement de terrain, foudre, érosion) (9 %). D'après l'étude de dangers, lorsqu’il y a fuite du gaz sous pression, celui-ci s’échappe dans l’air vers le haut. Le gaz naturel étant plus léger que l’air (densité 0,6), il n’y a pas de risques d’accumulation au sol ni de formation de nuage. Le guide professionnel GESIP (Groupe d’Etude de Sécurité des Industries Pétrolières et Chimiques), relatif aux études de dangers, définit trois scénarios de fuites représentatifs : - la rupture totale (ouverture complète de la canalisation), - la brèche moyenne (diamètre de 70 mm), - la petite brèche (diamètre de 12 mm).

8 Base de données GRTgaz (1970-2013) 14

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Trois distances correspondant à ces scénarios sont déterminées en fonction des effets sur les personnes pour analyser les risques maximaux et déterminer les dispositifs compensatoires, c’est-à-dire les mesures visant à renforcer encore la sécurité. - Effets irréversibles (IRE) : zone des dangers significatifs pour la vie humaine, - Premiers effets létaux (PEL) : zone des dangers graves pour la vie humaine, - Effets létaux significatifs (ELS) : zone des dangers très graves pour la vie humaine. Ainsi, pour une pression maximale de service de 67,7 bars sur une canalisation DN 1200 les distances d’effets de Val de Saône sont les suivantes :

I.4.4 – Les dispositifs compensatoires par rapport aux risques : L’arrêté du 5 mars 2014 et le guide GESIP fixent les dispositifs compensatoires qui peuvent être : - Des dispositions de construction ou de pose (surépaisseur de la canalisation, sur- profondeur…) ; - Des aménagements (pose de dalles de protection au-dessus de la canalisation par exemple) ; - Des mesures d’exploitation et d’information (surveillance renforcée, information des riverains, des entreprises…). Ainsi, les emplacements où la canalisation enterrée est implantée sont classés, réglementairement, en trois coefficients de sécurité A, B et C dans un cercle centré sur le tracé et de rayon égal à la distance des Effets Létaux Significatifs (ELS) correspondant à la rupture complète de l’ouvrage. A ces coefficients correspondent des épaisseurs nominales de la canalisation9. Sur les 187 km du tracé, 64 km seront équipés en tubes de coefficient de sécurité A (longueur réglementaire = 65,6 km) 122,1 km en tubes de coefficient de sécurité B (longueur réglementaire 121,2 km) et 0,8 km en tubes de coefficient de sécurité C (longueur règlementaire = 0). GRTgaz a fait le choix, pour l’artère Val de Saône, de mettre en place des mesures préventives spécifiques en certains points de la canalisation (soit davantage de tubes de coefficient de sécurité B ou C et moins de tubes de coefficient de sécurité A) : - Pose d’une canalisation d’un coefficient de sécurité B pour des raisons de continuité technique de pose sur les communes de Saint-Nizier-le-Bouchoux (01), (21), Villiers-les-Aprey (52), Aprey (52) et Voisines (52) ;

9 A = 12,9 mm ; B = 15,4 mm et C = 22,7 mm 15

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- Pose d’une canalisation d’un coefficient de sécurité B pour l’anticipation de l’urbanisation des communes de Marboz (01), Foissiat (01), Cormoz (01), Montpont-en-Bresse (71), Saint-Martin-en-Bresse (71) Ménetreuil (21) et (21) ; - Pose d’une canalisation d’un coefficient de sécurité C sur la commune de Labergement-les- de par la présence d’un établissement recevant du public (ERP), « le Palatino » (597 personnes) dans les Premiers Effets létaux (PEL) en limite des Effets Létaux Significatifs (ELS). Les installations linéaires ont un coefficient de sécurité réglementaire A ou B. Les stations de compression et d’interconnexion d’Etrez, Palleau et Voisines ont un coefficient de sécurité réglementaire B. L’artère Val de Saône est prévue pour être implantée à 10 mètres minimum des autres canalisations de transport de gaz. Ainsi, Val de Saône croisera 9 canalisations de transport de gaz existantes. Lors des croisements, l’artère Val de Saône sera implantée sous les canalisations existantes, a minima à 60 centimètres. Cette surpronfondeur la rend moins vulnérable à une agression par un engin de travaux. Enfin, à noter la mise en place de repères (bornes et balises) sur tout le long du tracé de la canalisation permettant de jalonner l’ouvrage enterré devenu invisible avec la reprise de la végétation dans les terrains traversés.

I.4.5 – Les dispositifs de sécurité : L'organisation de la sécurité pour les ouvrages de transport de gaz et les installations annexes (station de compression et interconnexion) de GRTgaz est définie par un plan d’urgence qui est établi par l'exploitant de l'ouvrage ou de l’installation annexe. Ce plan d’urgence est dénommé Plan de Sécurité et d’Intervention (PSI) pour les ouvrages de transport de gaz et de Plan d’Opération Interne (POI) pour les stations de compression. Le plan d’urgence, à vocation opérationnelle, est destiné à décrire les mesures préventives et à aider l'exploitant, comme les pouvoirs publics, à faire face à un accident important survenant sur une canalisation de transport de gaz naturel ou une installation de surface. Ce plan définit les moyens à mettre en œuvre et les mesures de protection à assurer vis-à-vis du public et quantifie les valeurs de flux thermique correspondant aux différentes distances de protection : - Pour le périmètre de sécurité du public10 (valeur de référence = 3 kw/m2) la distance d’éloignement est de 630 mètres ; - Pour le périmètre d’intervention des professionnels11 (valeur de référence = 5 kw/m2) la distance d’éloignement est de 485 mètres ; - Pour le périmètre de dangers12 (valeur de référence = 8 kw/m2) la distance d’éloignement est de 380 mètres ;

10 Ce périmètre correspond à l’éloignement nécessaire du public pour qu’il ne soit pas surpris en cas d’inflammation retardée de la fuite. La définition de ce périmètre est destinée à éviter les phénomènes de panique. 11 Ce périmètre correspond à l’approche raisonnable des professionnels nécessaires à l’intervention. Les intervenants directs peuvent bien évidemment être amenés à s’approcher de l’endroit de la fuite munis d’équipements appropriés. 16

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I.4.6 – Les servitudes : La réalisation de ce projet entraînera la mise en place de deux types de servitudes :

I.4.6.1 : Servitudes d’utilité publique pour la construction et l’exploitation de la canalisation : La signature d’une convention de servitudes est nécessaire pour implanter et exploiter des ouvrages de transport de gaz sur des propriétés privées appartenant soit à des particuliers soit à une personne publique –domaine privé). Dans le cadre du projet Val de Saône, la largeur de la bande de servitude non aedificandi13et non sylvandi14est de 20 m (10 m de part et d’autre de l’ouvrage). Le caractère non sylvandi de la largeur de la servitude pourra être réduit dans les espaces boisés, mais cette largeur ne sera pas inférieure à 10 m.

I.4.6.1.1 : Servitudes fortes : Dans cette bande de servitudes fortes, les propriétaires s’abstiennent de tout fait de nature à nuire à la construction, l’exploitation ou la maintenance des canalisations. Ils ne peuvent édifier aucune construction durable et ne procéder à aucune façon culturale dépassant 0,80 mètre de profondeur. Les arbres et arbustes ne dépassant pas 2,70 mètres pourront être replantés.

I.4.6.1.2 : Servitudes faibles : Dans une bande de servitudes faibles d’une largeur de 38 mètres en tracé courant dans laquelle est incluse la bande de servitude forte, les propriétaires s’abstiennent de fait de nature à nuire à la construction, l’exploitation et la maintenance des canalisations. Les largeurs de ces servitudes, fixées par la déclaration d’utilité publique, seront imposées par les préfets des départements concernés.

I.4.6.2 : Servitudes d’utilité publique pour la maîtrise de l’urbanisation : Le long de la canalisation, le préfet arrête un zonage dénommé « zones d’effets » qui ont valeur de servitudes d’utilité publique (SUP) affectant l’utilisation du sol pour les établissements recevant du public (ERP) de plus de 100 personnes et les immeubles de grande hauteur (IGH). Il existe deux niveaux de zonage : zone des effets létaux significatifs (ELS) et zone des premiers effets létaux (PEL). Ces zones sont calculées d’une part pour le phénomène dangereux de référence majorant correspondant, pour la partie enterrée de la canalisation, à la rupture totale et d’autre part le phénomène dangereux de référence réduit correspondant, pour la partie enterrée de la canalisation, à la brèche de 12 mm. Pour la canalisation Val de Saône, y compris les installations annexes, les distances qui seront prises en compte et les contraintes associées sont les suivantes :

12 Ce périmètre correspond à l’évacuation préventive des habitations avant que la fuite ne soit enflammée. Si la fuite s’est enflammée, un arrosage des bâtiments permet de limiter les conséquences sur ceux-ci. 13 Sans construction 14 Sans arbre 17

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I.4.7 – Les acquisitions foncières : Outre l’acquisition foncière pour la réalisation de l’extension de la station d’interconnexion d’Etrez évoquée au paragraphe I.421 supra, GRTgaz doit acquérir des terrains d’environ 3000 m2, dont 250 m2 seront clôturés, pour la construction des postes de sectionnement, sur les communes de : - Curciat-Dongalon (01) - Branges – Villegaudin/Serrigny-en-Bresse (71) - Magny-les-Aubigny – Izier/Genlis – Beire-le-Châtel – Selongey (21) - Leuchey (52)

I.4.8 – La mise en compatibilité des documents d’urbanisme : La mise en compatibilité des documents d’urbanisme au regard de l’implantation prévue pour les ouvrages projetés concerne neuf communes sur les 65 traversées par la canalisation projetée. Si l’utilité publique de cette canalisation de transport de gaz est prononcée, elle emportera modification des documents d’urbanisme (PLU15 ou POS16) des communes suivantes :

COTE D’OR (4) : LONGECOURT-EN-PLAINE (PLU - EBC17) – IZIER (PLU – REGLEMENT A MODIFIER) – REMILLY-SUR-TILLE (PLU – EBC) – LUX (PLU – EBC) ;

SAONE ET LOIRE (2) : MONTRET (PLU – EBC et REGLEMENT A MODIFIER) – LESSARD-EN-BRESSE (POS – REGLEMENT A MODIFIER) ;

AIN (3) : ETREZ (PLU – EBC et REGLEMENT A MODIFIER) – MARBOZ (PLU – EBC et REGLEMENT A MODIFIER) – FOISSIAT (PLU – EBC et REGLEMENT A MODIFIER).

Concernant la Haute-Marne, les 8 communes traversées par la canalisation de transport de gaz ne disposent pas de PLU ou de POS. En conséquence, le Règlement National d’Urbanisme (RNU) s’applique ce qui ne nécessite pas de mise en compatibilité.

15 Plan local d’urbanisme 16 Plan d’occupation des sols 17 Espaces boisés classés 18

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II – ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE II 1 - Désignation de la commission d’enquête

Par décision n°15000052/21 du 17 mars 2015, Mme la vice-présidente du Tribunal administratif de a désigné une commission en vue de procéder aux enquêtes portant sur la demande d’autorisation de construction et d’exploitation de la canalisation de transport de gaz, la déclaration d'utilité publique et la mise en compatibilité des documents d'urbanisme de certaines communes concernées par ce projet "Val de Saône". Cette commission d'enquête est composée des membres suivants :

Président : M. Bernard MAGNET Membres titulaires : Mme Josette CHOUET-LEFRANC, M. Eugène TROMBONE, M. Daniel MALOT, M. Daniel LONGIN, Membres suppléants : M. Daniel COLLARD, M. Michel DONDIN.

L’ordonnance de nomination stipule qu’en cas d'empêchement de Monsieur Bernard MAGNET, la présidence de la commission sera assurée par Madame Josette CHOUET LEFRANC.

II 2 - Modalités de l’enquête

II 21 -Présentation du dossier et préparation de l’arrêté interpréfectoral :

Le dossier de ce projet a été présenté le 3 avril 2015 au président de la Commission d’enquête par Mme Evelyne MORI, chef du bureau de l’environnement, de l’urbanisme et des expropriations, direction des collectivités locales de la Préfecture de Côte d’Or. Le 7 avril 2015, le président de la commission d’enquête a été consulté par le bureau de l’environnement, de l’urbanisme et des expropriations de la préfecture de Côte d’Or pour la rédaction de l’arrêté interpréfectoral et de l’avis d’enquête publique. A cette occasion, la durée de l’enquête et les dates des permanences dans les communes concernées par le projet ont été déterminées en liaison avec Mme MORI et M. GERARD.

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L’arrêté interpréfectoral n° 246 du 13 mai 2015 portant ouverture de l’enquête publique relative à la demande déposée par la société GRTgaz pour la construction et l'exploitation de la canalisation de transport de gaz naturel « Artère du Val de Saône » entre les communes d'ETREZ (Ain) et de VOISINES (Haute-Marne) en vue d'obtenir : - l'autorisation ministérielle de transport de gaz, valant autorisation au titre de la loi sur l'eau ; - la déclaration d'utilité publique des travaux de construction de l'ouvrage en vue de l'établissement de servitudes, emportant mise en compatibilité de documents d'urbanisme ; prévoit les points principaux suivants :

 la durée de l’enquête publique (article 1er) : du lundi 15 juin 2015 au mercredi 15 juillet 2015 inclus soit pendant 31 jours consécutifs ;  pendant toute la durée de l’enquête publique les pièces du dossier, dont l’étude d’impact et l’avis de l’autorité environnementale (CGEDD), ainsi qu’un registre d’enquête seront tenus à la disposition du public dans les mairies, préfectures et sous-préfectures suivantes, aux jours et heures habituels d'ouverture au public (article 2) :

 Département de la Côte d'Or : Mairies : Aiserey, , Arc-sur-Tille, Aubigny-en-Plaine, Auvillars-sur-Saône, Bagnot, Beire-le-Châtel, Bessey-les-Citeaux, , , Brazey-en- Plaine, Bressey-sur-Tille, , Cessey-sur-Tille, Charrey-sur-Saône, , Echigey, Genlis, , Izier, Labergement-les-Seurre, Longecourt-en-Plaine, Lux, Magny-les-Aubigny, Magny-sur-Tille, , Montmain, Orville, Pouilly-sur-Saône, Remilly-sur-Tille, Rouvres-en-Plaine, Selongey, Spoy, Tart le Haut, Thorey-en-Plaine, Til-Chatel, , Véronnes, Viévigne. Préfecture et sous-préfecture : Préfecture de la Côte d'Or – 53 rue de la Préfecture – 21041 DIJON Cedex Sous-Préfecture de – 12, rue Fraysse – 21200 BEAUNE.

Département de Saône-et-Loire : Mairies : Bantanges, Bragny-sur-Saône, Branges, Charnay-les-Chalon, Ciel, Diconne, Ecuelles, Juif, La Chapelle-Naude, Lessard-en-Bresse, Les Bordes, Ménetreuil, Montpont-en-Bresse, Montret, Palleau, Saint-Didier-en-Bresse, Saint-Etienne-en- Bresse, Saint-Martin-en-Bresse, Saint-Martin-en-Gâtinois, Saunières, Savigny-sur- Seille, Sermesse, Serrigny-en-Bresse, Sornay, Thurey, Toutenant, Tronchy, Verdun- sur-le-Doubs, Vérissey, Villegaudin.

Préfecture et sous-préfectures : Préfecture de Saône-et-Loire – 196 rue de Strabourg – 71021 MACON cedex 9 Sous-préfecture de Chalon-sur-Saône – 28 rue Général Leclerc – BP 106 – 71321 CHALON-SUR-SAÔNE Sous-préfecture de Louhans – 11 rue des Bordes – BP 91 – 71503 LOUHANS cedex.

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Département de la Haute-Marne : Mairies : Aprey, Aujeurres, Courcelles-en-Montagne, Flagey, Leuchey, Le Val d'Esnoms, Perrogney-les-Fontaines, Rivière-les-Fosses, Rochetaillée, Vauxbons, Villiers-les-Aprey, Voisines.

Préfecture et sous-préfectures : Préfecture de la Haute-Marne – 89 rue Victoire de la Marne – 52 011 CHAUMONT cedex Sous-Préfecture de Langres – 8 rue Tassel – 52 200 LANGRES.

Département de l'Ain : Mairies : Cormoz, Curciat-Dongalon, Etrez, Foissiat, Lescheroux, Marboz, Saint-Nizier- le-Bouchoux. Préfecture : Préfecture de l'Ain – 45 avenue Alsace Lorraine – 01000 BOURG EN BRESSE Les pièces du dossier sont également consultables sur le site internet de GRTgaz, pendant toute la durée de l'enquête, soit du 15 juin au 15 juillet 2015 inclus, à l’adresse suivante : www.val-de-saone.grtgaz.com

 les jours, heures et lieux où au moins un membre de la commission d’enquête se tiendra à la disposition du public ainsi que le lieu où le public pourra prendre connaissance du dossier et formuler ses remarques (article 5) :

Département de la Côte d’Or : mairie de Selongey le lundi 15 juin 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 et le samedi 27 juin 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 ; mairie de Lux le lundi 15 juin 2015 de 14 heures 00 à 17 heures 00 et le vendredi 10 juillet 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 ; mairie de Beire-le-Châtel le jeudi 18 juin 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 et le mercredi 15 juillet 2015 de 14 heures 30 à 17 heures 30 ; mairie de Genlis le lundi 15 juin 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00, le samedi 27 juin 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 et le mercredi 15 juillet 2015 de 14 heures 30 à 17 heures 30 ; mairie de Remilly-sur-Tille le lundi 15 juin 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 et le vendredi 10 juillet 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 ; mairie de Izier le lundi 15 juin 2015 de 14 heures 00 à 17 heures 00 et le vendredi 3 juillet 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 ; mairie de Longecourt-en-Plaine le mardi 16 juin 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 et le vendredi 3 juillet 2015 de 14 heures 00 à 17 heures 00 ; mairie de Magny-les-Aubigny le mardi 16 juin 2015 de 14 heures 00 à 17 heures 00 et le samedi 4 juillet 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 ; mairie de Auvillars-sur-Saône le jeudi 25 juin 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 et le vendredi 10 juillet 2015 de 14 heures 00 à 17 heures 00 ; mairie de Labergement-les-Seurre le lundi 15 juin 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 et le jeudi 2 juillet 2015 de 14 heures 00 à 17 heures 00.

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Département de Saône-et-Loire : mairie de Bragny-sur-Saône le lundi 15 juin 2015 de 14 heures 00 à 17 heures 00 et le jeudi 2 juillet 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 ; mairie de Ciel le mardi 16 juin 2015 de 14 heures 00 à 17 heures 00 et le mercredi 15 juillet 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 ; mairie de Saint-Martin-en-Bresse le mardi 16 juin 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 et le samedi 27 juin 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 ; mairie de Lessard-en-Bresse le mardi 23 juin 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 et le mercredi 15 juillet de 14 heures 30 à 17 heures 30 ; mairie de Montret le lundi 15 juin 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 et le mercredi 8 juillet 2015 de 14 heures 00 à 17 heures 00 ; mairie de Branges le lundi 15 juin 2015 de 14 heures 00 à 17 heures 00 et le mercredi 8 juillet 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 ; mairie de Montpont-en-Bresse le mardi 23 juin 2015 de 14 heures 00 à 17 heures 00 et le vendredi 10 juillet 2015 de 14 heures 00 à 17 heures 00.

Département de la Haute-Marne : mairie de Perrogney-les-Fontaines le jeudi 25 juin 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 et le samedi 4 juillet 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 ; mairie de Leuchey le mardi 16 juin 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 et le vendredi 10 juillet 2015 de 14 heures 00 à 17 heures 00.

Département de l'Ain : mairie de Curciat-Dongalon le mardi 23 juin 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 et le vendredi 10 juillet 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 ; mairie de Foissiat le mardi 16 juin 2015 de 14 heures 00 à 17 heures 00 ; mairie de Marboz le mardi 16 juin 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00 ; mairie de Etrez le samedi 11 juillet 2015 de 9 heures 00 à 12 heures 00.

 les modalités, à l’expiration du délai d’enquête publique, de clôture des registres par le Président de la commission d’enquête et de remise du rapport et des conclusions motivées de la commission (article 7).

II 22 –Dispositions préparatoires à l’enquête publique :

Le lundi 8 juin 2015, sur le site GRTgaz sis 17 Chemin des Lentillères à Dijon, les membres de la commission d’enquête ont visé les pièces de tous les dossiers d’enquête devant être mis à la disposition du public et ont coté et paraphé les registres d’enquête. Les dossiers et registres d’enquête ont ensuite été acheminés avant le début de l’enquête publique par les soins de la société Publilégal, mandatée par GRTgaz, dans les préfectures, sous-préfectures et mairies concernées. Préalablement à l’ouverture de l’enquête publique, toutes les mairies des 88 communes concernées et les 8 préfectures et sous-préfectures ont été contactées par les membres de la commission d’enquête.

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Au cours de l’entretien conduit soit avec le maire, soit avec le personnel chargé d'accueillir le public et de mettre à sa disposition le dossier d'enquête et le registre, des consignes verbales précises ont été données par les commissaires enquêteurs. En fin d’entretien un courrier récapitulant la conduite à tenir a été remis ou adressé par courriel. En outre, au cours de ces visites les membres de la commission se sont assurés que les locaux mis à la disposition du public étaient de nature à permettre une consultation aisée du volumineux dossier d’enquête. Enfin, un suivi des 96 registres, consistant en une prise de contact téléphonique hebdomadaire avec chaque préfecture, sous-préfecture ou mairie dépositaires d’un dossier d’enquête, a été mis en œuvre par les membres de la commission afin que celle-ci soit informée régulièrement des observations consignées sur chacun des registres ou éventuellement parvenues par courrier voire par courriel. Ceci, afin de satisfaire aux stipulations de l’article R123-13 du Code de l’environnement par lesquelles les observations, propositions ou contre-propositions reçues par correspondance doivent être tenues à la disposition du public au siège de l’enquête dans les meilleurs délais. Ce dispositif permettait également, en cas d’observation, proposition ou contre-proposition du public susceptible d’entraîner une modification substantielle du projet, d’en informer rapidement le maître d’ouvrage qui, dans l’hypothèse où il l’aurait estimé nécessaire, était ainsi en mesure de solliciter une éventuelle procédure de suspension de l’enquête publique conformément aux dispositions de l’article L123-14 du Code de l’environnement.

II 23 –Modalités d’expression du public :

En dehors des permanences, registres et dossiers ont été tenus à la disposition du public pendant toute la durée de l’enquête par les services des préfectures, sous- préfectures et mairies, aux heures d’ouverture habituelles de ces établissements publics. La commission d’enquête s’est tenue à la disposition du public conformément à l’article 5 de l’arrêté interpréfectoral précité. La première permanence a eu lieu le premier jour de l’enquête et la dernière permanence a été programmée à la clôture de l’enquête, notamment au siège de l’enquête en mairie de Genlis, afin de recevoir le public jusqu’au dernier moment. Les observations pouvaient notamment être adressées : - soit par écrit au Président de la commission au siège de l’enquête en mairie de Genlis au plus tard le mercredi 15 juillet 2015 avant 17 heures 30 (heure de fermeture de la mairie au public); - soit par voie électronique à la préfecture de Côte d’Or au plus tard le mercredi 15 juillet 2015 avant 17 heures (heure de fermeture des bureaux) à l’adresse : [email protected].

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II 3 - Mesures de publicité pour l’information du public

L’avis d’enquête publique, qui reprend le texte des annonces légales publiées dans la presse, est joint au dossier (Annexe 1).

II.3.1 – Les parutions dans les journaux : L’avis d’enquête a fait l’objet de deux insertions dans les journaux régionaux suivants (Annexe 2) : - Le quotidien Le Bien Public (21), 1ère insertion mercredi 20 mai 2015 et 2ème insertion mercredi 17 juin 2015 ; - Le Journal Terres de Bourgogne (21), 1ère insertion le vendredi 22 mai 2015 et 2ème insertion vendredi 19 juin 2015 ; - Le Journal de la Haute-Marne (52), 1ère insertion mercredi 20 mai 2015 et 2ème insertion mercredi 17 juin 2015 ; - Le journal La Voix de la Haute-Marne (52), 1ère insertion le vendredi 22 mai 2015 et 2ème insertion vendredi 19 juin 2015 ; - Le journal de Saône-et-Loire (71), 1ère insertion mercredi 20 mai 2015 et 2ème insertion mercredi 17 juin 2015, - Le journal l’exploitant Agricole (71), 1ère insertion le vendredi 22 mai 2015 et 2ème insertion le vendredi 19 juin 2015 ; - Le journal Le Progrès (01) 1ère insertion mercredi 20 mai 2015 et 2ème insertion mercredi 17 juin 2015 ; - Le journal La Voix de l’Ain (01) 1ère insertion vendredi 22 mai 2015 et 2ème insertion vendredi 19 juin 2015. L’avis d’enquête a également fait l’objet d’une insertion dans deux journaux nationaux (Annexe 3) : - Le journal Aujourd’hui en France le mardi 19 mai 2015 - Le journal Le Monde le mercredi 20 mai 2015

II.3.2 – Les affichages légaux : Selon les prescriptions de l’article 6 de l’arrêté interpréfectoral du 13 mai 2015, un avis au public faisant connaître l’ouverture et les modalités d'organisation de l’enquête publique devait être apposé quinze jours au moins avant le début de l'enquête publique, soit au plus tard le 30 mai 2015, et pendant la durée de celle-ci aux lieux habituels d’affichage des mairies, préfectures et sous-préfectures mentionnées au paragraphe II2 « Modalités de l’enquête » supra. La société GRTgaz a mandaté la société Publilégal pour remettre les avis d’enquête, à afficher, aux préfectures, sous-préfectures et mairies mentionnées au paragraphe II2 « Modalités de l’enquête » supra et procéder à l'affichage dans les mêmes délais du même avis, comportant les caractéristiques et les dimensions fixées par l'arrêté ministériel du 24 avril 2012, sur les lieux prévus pour la réalisation du projet et dans son voisinage. Dès le 24 avril 2015, un plan d’affichage, comprenant 20 cartographies au 1/25000ème, indiquant l’emplacement des affiches disposées tout au long du tracé de la canalisation, a été communiqué à la commission d’enquête. 24

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A l’occasion de leur transport pour les prises de contact initiales avec chaque mairie, préfecture et sous-préfecture et pour la visite des secteurs les concernant, les commissaires enquêteurs ont pu constater que les affiches étaient en place sur les panneaux officiels. Les affiches implantées par le maître d’ouvrage le long du tracé de la canalisation entre Etrez et Voisines étaient conformes aux caractéristiques et dimensions fixées par l'arrêté ministériel du 24 avril 2012. Toutefois, leur implantation ne répondait qu’imparfaitement aux stipulations de l’article R123-11 III du Code de l’environnement reproduites ci-après : « III.-En outre, dans les mêmes conditions de délai et de durée, et sauf impossibilité matérielle justifiée, le responsable du projet procède à l'affichage du même avis sur les lieux prévus pour la réalisation du projet. Ces affiches doivent être visibles et lisibles de la ou, s'il y a lieu, des voies publiques… ». Un document recensant les principales anomalies relevées par la commission d’enquête a été adressé au maître d’ouvrage le 7 juin 2015 (Annexe 4). Dès le 10 juin 2015, le pétitionnaire a procédé à un contrôle de l’affichage aux abords du projet, à la remise en état des implantations (supports et affiches), au renforcement des supports et du système de fixation ainsi qu’au doublement des affiches sur les axes très fréquentés et à leur positionnement dans le sens de circulation des automobilistes. Par la suite, durant le temps de l’enquête, la commission a pu constater que l’affichage mis en place par le maître d’ouvrage répondait aux obligations réglementaires.

Les photographies ci-après témoignent de l’affichage réalisé par la société GRTgaz dans le voisinage du projet de la canalisation de transport de gaz « Artère Val de Saône » :

Affichage de l’avis d’enquête publique en Saône-et-Loire sur la commune de Lessard-en-Bresse en bordure de la RD 456 (route de Vérissey) au passage de la future canalisation de transport de gaz (photographie prise le 19 mai 2015).

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Affichage de l’avis d’enquête publique en Côte d’Or sur la commune de Genlis en bordure de la RD 109 au passage de la future canalisation de transport de gaz (photographie prise le 5 juin 2015).

II.3.3 – Autres initiatives d’information du public : Le public a également pu disposer des informations figurant sur l’avis d’enquête publique sur le site internet des préfectures de la Côte-d’Or, de la Saône-et-Loire, de la Haute- Marne et de l’Ain. Enfin, par insertion dans le bulletin municipal ou sur le site internet de la commune voire par distribution d’un avis dans les boîtes aux lettres, de nombreuses municipalités ont souhaité contribuer à la publicité de cette enquête publique.

II 4 - Contact avec le maître d’ouvrage

Dès la désignation de la commission d’enquête par le président du Tribunal administratif de Dijon, le dossier d’enquête a été lu et analysé en détail par les membres de la commission qui ont émis un certain nombre de questions et observations sur le projet. Elles ont été remises à M. Frédéric Bosramiez, directeur de projet de la société GRTgaz, lors de la réunion organisée avec le pétitionnaire en préfecture de Côte d’Or le 28 avril 2015. Les participants de la société GRTgaz étaient M. Frédéric Bosramiez (directeur du projet), Mme Elodie Wiet (chargée des procédures administratives), M. Ludovic Lecellier (ingénieur en charge de la procédure administrative et de la coordination des études), M. Denis Grandjean (Responsable du site GRTgaz de Dijon) et M. Mathias Postel (chef de projet de la société Publilégal).

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Cette réunion a été l’occasion d’une présentation par GRTgaz d’une synthèse des principales caractéristiques et des enjeux du tracé, d’un échange sur le projet avec les membres de la commission d’enquête et de la mise au point du déroulé de la préparation de l’enquête publique (programmation et modalités des visites des secteurs, traitement des observations du public, affichage sur les lieux d’enquête et le long du tracé de la canalisation, visas des dossiers d’enquête et des registres par les membres de la commission, recueil des registres en fin d’enquête publique, rôle de la société Publilégal…) Les réponses du pétitionnaire au questionnaire de la commission d’enquête (Annexe 5) ont été adressées par courriel postal le 30 mai 2015 et insérées dans leur format papier au dossier avant le début de l’enquête publique. Les observations de la commission d’enquête sur la qualité de ce document figurent infra au paragraphe III 6 – « Observations générales sur le dossier présenté ». La commission n’a cependant pas jugé nécessaire de formuler des questions complémentaires. Une convention locale d’application du Protocole National Agricole a été signée par GRTgaz et les Chambres d’agriculture de la Côte-d’Or, de la Saône-et-Loire, de la Haute- Marne et de l’Ain le 16 juin 2015. La commission a souhaité que cette convention soit ajoutée au dossier d’enquête conformément aux dispositions de l’article R123-14 du Code de l’environnement. Ce document a été remis le 18 juin 2015 par le pétitionnaire et inséré le même jour par le président de la commission d’enquête, sous bordereau (Annexe 6), au dossier mis à la disposition du public au siège de l’enquête à Genlis.

Par ailleurs, en application des mêmes dispositions de l’article R123-14 du Code de l’environnement, la commission a estimé nécessaire, pour une meilleure information du public, que le dossier du siège de l’enquête à Genlis contienne les 9 dossiers de mise en compatibilité des documents d’urbanisme des communes concernées18. Ces dossiers de mise en compatibilité ont été demandés au pétitionnaire et insérés par le président de la commission d’enquête le 18 juin 2015 sous bordereau (Annexe 6). Un échange régulier et constructif a eu lieu avec le maître d’ouvrage tout au long de l’enquête publique.

18 Côte-d’Or : Lux, Remilly-sur-Tille, Izier, Longecourt-en-Plaine ; Saône-et-Loire : Montret ; Ain : Foissiat, Marboz, Etrez

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II 5 - Organisation pratique de l’enquête

L’ensemble du tracé de la future canalisation de gaz d’une longueur de 187 km couvrant les 4 départements et 88 communes a été découpé en 5 secteurs répartis entre les membres de la commission d’enquête. Le tableau ci-dessous reprend les communes affectées à chacun des commissaires enquêteurs :

Secteurs Commissaire Communes lieux de Autres communes rattachées au Nombre Préfectures et enquêteur permanence secteur total de sous- responsable du communes préfectures secteur en charge rattachées au (88) secteur Eugène Perrogney-les-Fontaines, Vauxbons, Rochetaillée, Voisines, 22 Préfecture de TROMBONE Leuchey, Selongey, Lux, Courcelles-en-Montagne, Flagey, Aprey, Haute-Marne Beire le Châtel Villiers-les-Aprez, Aujeurres, Sous-préfecture de Le Val d’Esnoms, Rivière-les-Fosses, Langres Boussenois, Orville, Véronnes,

Secteur 1 Secteur Til-Châtel, Spoy, Viévigne, Arceau Genlis (siège de Bernard MAGNET / 1 Préfecture de Côte l’enquête) d’Or

Secteur 2 Secteur

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Secteurs Commissaire Communes lieux de Autres communes rattachées au Nombre Préfectures et enquêteur permanence secteur total de sous- responsable du communes préfectures secteur en charge rattachées au (88) secteur Josette CHOUET Remilly-sur-Tille, Izier, Arc-sur-Tille, Bressey-sur-Tille, Cessey-sur- 24 / LEFRANC Longecourt-en-Plaine, Tille, Magny-sur-Tille, Varanges, Magny-les-Aubigny, Rouvres-en-Plaine, Thorey-en-Plaine, Auvillars-sur-Saône Marliens, Tart-le-Haut, Echigey, Aiserey, Bessey-les-Citeaux, Brazey-en-Plaine, Aubigny-en-Plaine, Charrey-sur-Saône,

Secteur 3 Secteur Bonnencontre, Broin, Bagnot, Glanon Daniel MALOT Labergement-les-Seurre, Montmain, Pouilly-sur-Saône, Corgengoux, 22 Sous-préfectures Bragny-sur-Saône, Ciel, Palleau, Ecuelles, Saint-Martin-en-Gâtinois, de Beaune et de Saint-Martin-en-Bresse, Charnay-les-Chalon, Saunières, Sermesse, Chalon-sur-Saône Lessard-en-Bresse Les Bordes, Verdun-sur-le-Doubs, Toutenant, Saint-Didier-en-Bresse, Serrigny-en-Bresse, Villegaudin, Diconne,

Secteur 4 Secteur Thurey Montret, Branges, Tronchy, Vérissey, Saint-Etienne-en-Bresse, Daniel LONGIN 19 Préfectures de la Montpont-en-Bresse, Juif, Sornay, Savigny-sur-Seille, Bantanges, Saône-et-Loire et Curciat-Dongalon, Ménetreuil, La Chapelle-Naude, de l’Ain et sous- Foissiat, Marboz, Etrez Saint-Nizier-le-Bouchoux, Cormoz, préfecture de Lescheroux Secteur 5 Secteur Louhans

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II 6 - Visite des lieux

Lors de la première réunion de la commission d’enquête, le 28 avril 2015, il a été décidé que chacun des commissaires enquêteurs effectuerait, avant le début de l’enquête, la reconnaissance du secteur qui lui était dévolu. Les commissaires enquêteurs ont donc procédé au cours du mois de mai 2015 et de façon décentralisée, à la reconnaissance du secteur qui leur était imparti, accompagnés de deux ingénieurs de GRTgaz. Le président de la commission d’enquête, afin d’avoir une vision globale du projet et de ses enjeux, s’est joint à chacune des visites organisées sur tout le tracé de la canalisation de transport de gaz. Les visites ont été aménagées en fonction d’une part des enjeux spécifiques environnementaux, économiques, agricoles ou techniques et d’autre part des observations, remarques et avis produits lors des différentes étapes du bilan du débat public et de la consultation administrative. Les observations sur le terrain ont ainsi permis de visualiser concrètement les particularités et les enjeux des 5 secteurs et ainsi de mieux comprendre les raisons du choix de son tracé et d'en identifier les impacts. La pièce 5 du dossier d’enquête publique « Cartes du tracé et emprunts du domaine public » a parfaitement permis d’identifier les enjeux du projet et a été d’une aide précieuse pour le suivi des visites. Un compte-rendu succinct a été établi à la suite de chaque visite de secteur. M. Kannapel, ingénieur tracé de la société GRTgaz, à l’occasion de la visite des lieux du secteur 1 et M. Lecellier, ingénieur chargé des études de la société GRTgaz, pour ce qui concerne les visites des lieux des secteurs 2 à 5, ont transporté les commissaires enquêteurs tout au long des visites. Le long du tracé, ils ont montré un certain nombre de points particuliers qui avaient attiré leur attention notamment lors des diverses réunions tenues localement sur le projet. Certains de ces points correspondent aux emprunts du domaine public qui figurent in fine de la pièce 5 "cartes du tracé".

II.6.1 – Visite du secteur 1 le jeudi 7 mai 2015 (M. Eugène Trombone - M. Bernard Magnet) : Les points forts retenus lors de la visite : VOISINES : - la plateforme de la future interconnexion est déjà réalisée ; - le passage de la SUIZE (petit ruisseau) est susceptible d'attirer quelques remarques. APREY : - le passage en sous-œuvre sous l’autoroute A 31 pose des problèmes à un propriétaire riverain ; - le passage de la rivière Vingeanne appellera certains commentaires des riverains. LEUCHEY : - poste de sectionnement : le terrain de 3000 m2 est déjà acquis pour sa construction.

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VAL D'ESNOMS : - la traversée de la vallée du Bazin est contestée par un riverain en raison des perturbations qui seront apportées pendant le brame du cerf lors des travaux. RIVIERE LES FOSSES: - un addendum fera apparaître 2 modifications du tracé décidées, - la traversée de la vallée de la Coulange appellera vraisemblablement de nombreuses remarques concernant des craintes relatives à la protection des captages d’eau. SELONGEY: - poste de sectionnement : le terrain de 3000 m2 est déjà acquis pour sa construction. VERONNES: - aérodrome de Til-Châtel : le tracé du gazoduc passe juste en bout de piste. Obligation de fermer l'aérodrome lors de la présence des engins de chantier du projet ; - la traversée Sud de la rivière La Venelle est susceptible d'appeler des observations. BEIRE LE CHATEL : - poste de sectionnement : le terrain de 3000 m2 est déjà acquis pour sa construction.

II.6.2 – Visite des secteurs 2 et 3 le jeudi 21 mai 2015 – matin - (M. Bernard Magnet – Mme Josette Chouet Lefranc) : Les points forts retenus lors de la visite : IZIER : - la parcelle sur laquelle sera créé le poste de sectionnement est acquise ; - la canalisation DN 1200 passera en sous-œuvre sous l’A39. CESSEY-SUR-TILLE : - apparemment la canalisation n’impacte pas le périmètre éloigné du captage ; il faudra toutefois s’en assurer ; - la canalisation DN 1200 évite le village en raison de la présence de vestiges archéologiques. REMIILY-SUR-TILLE : - la canalisation DN 1200 s’écarte de l’artère de Bourgogne en raison de l’extension du village et de l’église considérée comme un ERP (supérieur à 200 personnes) ; - le passage de la Tille se fera en sous-œuvre. GENLIS : - en raison du projet LGV, la route actuelle sera déviée. Un accès au poste de sectionnement sera à prévoir en liaison avec la SNCF et le conseil général ; - au point PK114, le passage se fera en sous-œuvre à 5 ou 6 m sous la voie ferrée (LGV) ; - le passage de la Norges devait se faire en souille compte tenu de la médiocre qualité de l’eau mais compte tenu de la proximité de la ligne LGV, il est probable que pour des raisons techniques, le franchissement soit réalisé en sous-œuvre.

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MARLIENS : - La carrière GSM peut être exploitée à 40 m de chaque côté de la canalisation ; - toutefois, GSM renonce à l’achat d’une parcelle située entre la canalisation et la RD 25 estimant que son exploitation n’est plus rentable du fait du projet. ECHIGEY : - GRTgaz est en discussion avec VNF pour déterminer si de simples palplanches ou un ouvrage bétonné doit être installé au lieu de franchissement du canal de Bourgogne. VNF souhaite l’installation d’un ouvrage bétonné ce qui augmente le coût du projet. BESSEY-LES-CITEAUX : - en raison de la présence du cabaret « L’Escapade » (ERP), la canalisation DN 1200 s’écarte de la canalisation existante et passe en limite d’un petit bois (PK102) ; - le passage de la Vouge se fera en sous-œuvre (PK100). CHARREY-SUR-SAONE et GLANON : - entre Charrey-sur-Saône et Glanon, se posera le problème des nombreux drainages agricoles en place. La construction de la canalisation est source d’une vive inquiétude du monde agricole vis-à-vis des drainages. Les agriculteurs souhaitent que GRTgaz apporte des éléments probants sur le fait que la canalisation de transport de gaz ne perturbera pas le fonctionnement des drainages. Des études à ce sujet, commandées par GRT Gaz, sont en cours. GLANON : - une ancienne décharge est installée sur le parcours de la canalisation DN 800 artère de Bourgogne. La nouvelle canalisation passera en dehors des limites de cette ancienne décharge. Toutefois, le maire de Glanon demande à GRTgaz de procéder à la dépollution de la décharge à titre de mesure compensatoire aux effets du projet. En raison du coût important de cette opération, le maître d’ouvrage n’a, pour l’instant, pas donné son accord à cette demande. Le site étant cadenassé, aucune visite n’a été possible ; - un bâtiment non habité (garage) sis Chemin des Granges est implanté en limite de la future canalisation DN 1200.

II.6.3 – Visite du secteur 4 le mardi 19 mai 2015 – matin - (M. Daniel Malot – M. Bernard Magnet) : Les points forts retenus lors de la visite : L’ABERGEMENT LES SEURRE : - la nouvelle canalisation traverse la RD 973 en sous-œuvre. Elle passe entre les silos de stockage de céréales et le dancing « Le Palatino » (ERP) en évitant les deux périmètres de protection. PALLEAU : - les habitants du lotissement situé près de la RD 183 ont manifesté, lors des réunions de présentation du projet, leurs craintes d'avoir des problèmes d’écoulement d'eau sur leurs propriétés situées en contrebas du tracé après l’installation de la canalisation. Nous remarquons un affichage concernant l'enquête publique ICPE des installations de Palleau très conséquent (3 affiches sur le site).

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La traversée de la Saône et du Doubs se fera en sous-œuvre. Trois techniques sont envisageables mais le choix du maître d’ouvrage n’interviendra qu’à l’issue des appels d’offres en fin d’année 2015. CIEL : - le franchissement de la RD 673 et de la voie SNCF au Pont des Justices se fera en sous-œuvre. SAINT-DIDIER-EN-BRESSE : - au lieu-dit Bois Brulé le passage de la canalisation se fera dans le bois. Cette solution a été choisie afin d'éviter des habitations. VILLEGAUDIN/SERRIGNY : - le poste de sectionnement sera aménagé et la haie de thuyas qui l’entoure sera supprimée. VILLEGAUDIN : - un sondage non intrusif sera réalisé sous la motte féodale (site historique) afin de situer l’ancienne basse cour de l’édifice. S’il s’avère que celle-ci se trouve sur le passage de la canalisation, pour préserver ce site, il y aura passage en sous-œuvre. En règle générale, les traversées des voies communales et départementales se feront à ciel ouvert à l'exception des plus passagères.

II.6.4 – Visite du secteur 5 le mardi 19 mai 2015 – après-midi - (M. Daniel Longin – M. Bernard Magnet) : Les points forts retenus lors de la visite : MONTRET : - PK 42,5 - La Croix : écartement de la DN 800 pour traverser en sous-œuvre la RD 44. Pour retrouver plus au Nord un tracé à l’Ouest de la DN 800, la solution retenue consiste à franchir successivement :  la RD44 en sous-œuvre sans interruption du trafic,  la RD156 en souille avec une interruption du trafic de l’ordre de 2 jours,  et enfin la DN 800 en terrain agricole. BRANGES :  PK 37,6 - Barbète : emplacement du nouveau poste de sectionnement. Dans ce secteur le tracé de la DN 1200 s’écarte sensiblement de celui de la DN 800 pour éviter une zone dense avec des projets d’extension de bâtiments agricoles dans le secteur dit de Beaumont et, plus au Sud, la traversée des exploitations horticoles et maraîchères de la vallée de la Seille. Le déport d’environ 500 m vers l’Ouest conduit à implanter le poste de sectionnement prévu sur le hameau de Barbète.  PK 36,2 - à proximité des Crouillets : pour les raisons évoquées au point précédent, le tracé de la DN 1200 a été déporté vers l’Ouest et il franchit la vallée de la Seille à l’extrémité Ouest de la commune dans un secteur assez contraint (habitations, pente du terrain naturel…).  le tracé traverse 2 boisements séparés par le chemin qui conduit à l’étang Copin. Pour la partie la plus importante au nord de ce chemin, le propriétaire demande le report du tracé plus à l’Ouest en bordure de l’étang. Pour la partie Sud, le petit bois est clos par un grillage mais son propriétaire ne s’est pas manifesté.

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SORNAY :  Grannod : poste de sectionnement existant sur DN 800. On peut noter l’absence d’aménagement paysager autour de ce poste, avec un impact sur le paysage non négligeable. SORNAY/BANTANGES :  PK 32,5 - bois de la Buclière : visualisation de la trouée réalisée pour la canalisation DN 800. L’intérêt de cet arrêt était de pouvoir apprécier l’impact paysager de cette trouée et constater l’état de la bande de servitude non sylvandi. On peut constater que la végétation a repris une place importante favorisant des continuités écologiques. La construction de la DN 1200 en parallèle à 18m de la DN 800 va nécessiter une 2ème trouée qui devrait être plus importante, notamment en phase de travaux (33m). MENETREUIL :  PK 30,6 - Les Petites Renaules : actuellement la canalisation DN 800 traverse la cour de la ferme. Son extension serait ainsi compromise si la DN1200 était accolée à la canalisation existante. Par ailleurs, la présence d’une habitation à l’Est de la ferme (les Cadolles) reporte encore le tracé de la DN 1200 bien au-delà, avec un passage en lisière de forêt. MONTPONT en BRESSE :  PK 26,8 – Verrières : la présence d’habitations de part et d’autre du tracé de la DN 800 et la proximité du bourg de Montpont-en-Bresse ont conduit le maître d’ouvrage à repousser le tracé de la DN 1200 à l’Est au-delà du hameau de Verrières. Ce décalage est prolongé jusqu’au lieu-dit « Le Molard » au Sud de la commune. A noter, la possibilité de disposer de terrains pour réaliser des mesures compensatoires au hameau de La Follatière, situé un peu plus au sud. CURCIAT DONGALON :  PK 19,7– Les Diochets : poste de sectionnement à construire sur la DN 1200. Le texte évoque le lieu-dit « Les Diochets » alors que la carte, en pièce 5 du dossier, positionne le poste de sectionnement dans le bois « La Sauzaie », présentant des espèces protégées. Il faudra vérifier que le document final ne comporte plus d’incohérences sur ce point. St NIZIER le BOUCHOUX/CORMOZ :  PK 13,1 – La Grille : à cet endroit, le tracé coupe la Sâne Morte et la RD 56 qui franchit le ruisseau par le pont de la Grille. Le projet prévoit de franchir en sous-œuvre les 2 obstacles à la fois, la Sâne Morte étant traversée au Sud de la RD. CORMOZ :  PK 9,3 – Chamandray : la canalisation DN 800 passe très près (environ 20 à 30m) à l’Ouest d’une ferme. Aussi, le tracé de la DN 1200, ne semble pas pouvoir, selon le pétitionnaire, être accolé en parallèle à cette dernière. Le projet de GRTgaz reporte le tracé de la DN 1200 à l’Est de la ferme, à environ 70 à 80 m de celle-ci. Ce tracé est contesté par le propriétaire des lieux. A noter, par ailleurs, la demande d’un autre propriétaire qui souhaiterait que le tracé de la nouvelle canalisation, un peu plus au Nord, soit plus proche de l’existante (DN 800).

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MARBOZ :  PK 3 – Forêt du coin : éloignée plus au Sud de la canalisation DN 800 pour éviter le Bois des Poypes et ses sonneurs à ventre jaune, la nouvelle canalisation DN 1200 traverse la Forêt du Coin entre une habitation à l’Ouest et une ferme à l’Est et rejoint la canalisation existante à la sortie Nord du hameau. Le passage entre les maisons représente environ 120m/150m, mais le projet est nettement déporté du côté Ouest. A noter la présence d’une haie classée en EBC, objet du dossier de mise en compatibilité du PLU. ETREZ :  PK 0 - Station point de départ des canalisations : le nouveau point de départ est situé à la future station d’interconnexion d’Etrez, dont la construction fera l’objet d’une enquête ICPE concomitante. La visite sur ce site encore vide a permis de constater l’absence d’affiches relative à la présente enquête, alors que 2 affiches relatives à l’ICPE y sont présentes. En revanche, on peut retrouver une affiche de la présente enquête devant les bureaux de la station sur la RD 28.

La visite du site de l’ancienne décharge de Glanon (21) n’ayant pu être réalisée le 21 mai 2015, M. Bernard MAGNET, président de la commission d’enquête, et Mme Josette CHOUET LEFRANC, membre titulaire responsable du secteur n° 3, se sont à nouveau rendus sur le territoire de cette commune le 26 juin 2015. Accompagnés de M. Sébastien BELORGEY maire de Glanon et de plusieurs conseillers municipaux, les commissaires enquêteurs ont visité l’emprise de l’ancienne décharge municipale à proximité du bief du Moulin en vue de situer celle-ci par rapport au tracé de la nouvelle canalisation. Cette ancienne décharge est implantée, sans doute possible, sur le passage de la canalisation DN 800 « Artère de Bourgogne ». Par ailleurs, un piquet peint en rouge, matérialise à proximité le passage de la future canalisation DN 1200 « Artère Val de Saône ». Au vu des détritus visibles en surface dans la zone boisée au droit du piquet précité, il semble que le tracé de cette nouvelle canalisation traverse également l’emprise de l’ancienne décharge ou tout au moins lui est contiguë. Dans le cadre de la présente enquête publique, le maître d’ouvrage devra préciser la réponse apportée lors de la procédure de consultation administrative en page 191 du mémoire en réponse aux observations des maires et des services : « Dans le cadre de l’étude du tracé, GRTgaz a fait réaliser une étude permettant la délimitation de la décharge du Bief du Moulin. Celle-ci a permis de confirmer que le tracé de l’artère du Val de Saône, présenté à l’enquête publique, ne traverse pas cette décharge ».

Le 7 juillet 2015 Mme Josette CHOUET LEFRANC, membre titulaire responsable du secteur n° 3, a visité, accompagnée du maire de la commune d’Izier, le lieu-dit « Le Joannot » à proximité du PK 115 où avait été signalée, par un intervenant, la présence d’une zone humide sur le tracé de la canalisation non mentionnée dans le dossier d’enquête publique. En raison de la sécheresse qui sévit sur la région depuis plusieurs semaines les constatations effectuées n’ont pas été très probantes. Toutefois, la présence d’un fossé et de roseaux indiquent la présence d’un terrain humide qui ne semble cependant pas être implanté sur le tracé de la future canalisation.

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Enfin, le 30 juillet 2015 M. Daniel LONGIN, membre titulaire responsable du secteur n° 5, a visité, accompagné de deux élus de la commune de Cormoz (01), le site de la Chapelle de Bellor. Ce déplacement, destiné à évaluer l’impact éventuel de la nouvelle canalisation sur la Chapelle et son abri de pèlerins, faisait suite à une observation formulée par le maire de Cormoz pendant le temps de l’enquête publique. A l’occasion de cette visite des prises de vue photographiques ont été réalisées et communiquées aux autres membres de la commission d’enquête. De même, des renseignements ont été obtenus auprès des élus sur la nature des manifestations accueillies sur le site et la capacité d’accueil des deux bâtiments a été évaluée. Ainsi, il ressort que deux fois par an des pèlerinages rassemblent plus d’une centaine de personnes. Sont aussi organisés en ces lieux des mariages et même, depuis cet été, des concerts. Enfin, contrairement à ce qui est avancé par le maître d’ouvrage, la capacité d’accueil de la Chapelle de Bellor ne semble pas être d’une trentaine de places mais se rapproche davantage de la centaine de places assises et celle de l’abri de pèlerins est supérieure.

II 7 - Personnes entendues au cours de l’enquête

 M. Frédéric BOSRAMIEZ, directeur de projet de la société GRTgaz,  M. Stéphane KANNAPEL, ingénieur tracé de la société GRTgaz,  M. Ludovic LECELLIER, ingénieur en charge des études de la société GRTgaz,  M. Sébastien BELORGEY, maire de Glanon (21),  M. Patrice ESPOSITO, maire d’Izier (21) et M. Paul JEANNERET 1er adjoint,  Mme Isabelle PROST et M. Jean-Claude PRABEL adjoints au maire de Cormoz (01),  Mme Murielle DUCLOUX chargé de projet développement durable au Conseil départemental de la Côte d’Or,  Mme Sophie MAUDRY inspecteur ICPE, M. Nicolas DROUHIN et Mme Claire THIALLIER de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Bourgogne à Dijon,

II 8 - Climat de l’enquête

L’enquête publique s’est déroulée dans de bonnes conditions et le contact avec le public a été cordial. Comme souvent, la participation du public a été plus marquée en fin d’enquête. Les 23 mairies, où se sont tenues les permanences, ont coopéré de leur mieux pour fournir aux commissaires enquêteurs des locaux adaptés à l’accueil du public amené à consulter un dossier un peu hors normes (près de 8000 pages au format A4) contenu dans 4 valisettes. A souligner, la disponibilité et l’engagement sans faille du personnel de la mairie de Genlis qui a permis le bon déroulement de cette enquête publique et de satisfaire pleinement aux obligations particulières dévolues au siège de l’enquête.

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A noter cependant, que le dernier jour de l’enquête publique, le 15 juillet 2015 à 14 heures 30, M. Daniel MALOT, commissaire enquêteur, n’a pu accéder à la mairie de Lessard-en-Bresse (71) dont le secrétariat était fermé. Les investigations entreprises ont finalement permis de joindre Mme le maire qui a ouvert les locaux de la mairie à 15 heures 20. Aucun visiteur ne s’étant présenté entre 14 heures 30 et 15 heures 20, cet incident n’a eu aucune conséquence sur le déroulement de l’enquête. Enfin, de nombreux maires ont signalé aux commissaires enquêteurs que le mois de juillet, et singulièrement la période du 14 juillet, était mal choisie pour la tenue d’une enquête publique. En effet, la plupart de ces mairies diminuent, en cette période de l’année, l’amplitude de leurs horaires d’ouverture pour permettre au personnel de bénéficier des congés estivaux et le fait de devoir ouvrir les locaux pour la tenue des permanences a contrarié cette organisation.

II 9 - Clôture de l’enquête

L’enquête s’est terminée, comme prévu, le mercredi 15 juillet 2015. Les commissaires enquêteurs ont procédé au recueil des 96 registres déposés dans les préfectures, sous-préfectures et mairies concernées par l’enquête. Ces registres ont été mis à la disposition du président de la commission le 17 juillet 2015. Conformément à l’article 7 de l’arrêté interpréfectoral du 13 mai 2015, les registres ont été clos et signés par le président de la commission d’enquête à l’issue du temps de l’enquête publique. A signaler toutefois que, préalablement à sa remise au commissaire enquêteur chargé du recueil, le registre d’enquête déposé en mairie de Glanon (21) avait été clos par le maire de cette commune. Les rectifications nécessaires ont été apportées au registre par le président de la commission d’enquête afin de satisfaire aux stipulations de l’article R123-18 du Code de l’environnement et de l’arrêté interpréfectoral précité.

A la demande des services de la préfecture de Côte d’Or (M. Thierry GERARD du bureau de l’environnement, de l’urbanisme et des expropriations de la préfecture de la Côte-d’Or) les dossiers d’enquête, à l’exception de celui du siège de l’enquête, ont été laissés à la disposition des préfectures, sous-préfectures et mairies dans lesquelles ils avaient été mis à la disposition du public. Les 96 registres d’enquête et le dossier déposé, pendant le temps de l’enquête, au siège de l’enquête à Genlis ont été remis au préfet de la Côte d’Or en même temps que le rapport et les conclusions de la commission d’enquête.

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A la clôture de l’enquête publique, la situation des observations formulées est la suivante :

Documents annexés aux registres Nombre de contributions adressées à la commission exprimées Lieux de consultation du Nombre de oralement, sur les registres, par courriers annexés ou par voie dossier d’enquête visiteurs Nombre de Nombre de électronique documents pages Genlis (siège de 2 1 5 1 l’enquête) Préfecture Côte d’Or 0 2 3 2

Bragny-sur-Saône (71) 4 0 0 1

Selongey (21) 1 0 0 0

Montret (71) 5 0 0 2 Longecourt-en-Plaine 2 1 2 1 (21) Foissiat (01) 3 0 0 4

Marboz (01) 5 0 0 3

Beire-le-Châtel (21) 1 0 0 1

Lessard-en-Bresse (71) 3 0 0 1

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Documents annexés aux registres Nombre de contributions adressées à la commission exprimées Lieux de consultation du Nombre de oralement, sur les registres, par courriers annexés ou par voie dossier d’enquête visiteurs Nombre de Nombre de électronique documents pages Curciat-Dongalon (01) 1 0 0 2 Montpont-en-Bresse 3 1 1 2 (71) Auvillars-sur-Saône 1 0 0 0 (21) Perrogney-les- 4 0 0 3 Fontaines (52) Corgengoux (21) 0 2 3 2

Palleau (71) 1 0 0 1 Labergement-les- 2 0 0 1 Seurre (21) Izier (21) 4 0 0 3 Magny-les-Aubigny 3 0 0 4 (21) Villiers-les-Aprey (52) 2 0 0 2

Branges (71) 5 1 1 4

Lux (21) 1 0 0 1

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Documents annexés aux registres Nombre de contributions adressées à la commission exprimées Lieux de consultation du Nombre de oralement, sur les registres, par courriers annexés ou par voie dossier d’enquête visiteurs Nombre de Nombre de électronique documents pages Leuchey (52) 3 1 1 1

Remilly-sur-Tille (21) 4 0 0 2

Brazey-en-Plaine (21) 1 0 0 1

Etrez (01) 1 0 0 1

Arceau (21) 1 0 0 1

Ciel (71) 1 1 1 1

Marliens (21) 2 2 3 4

Cormoz (01) 1 0 0 1 Saint-Martin-en- 3 2 2 2 Gâtinois (71) Glanon (21) 2 2 5 2

TOTAUX 72 16 27 58

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Soit au total 72 visiteurs, dont 61 pendant le temps des permanences des commissaires enquêteurs, se sont intéressés au dossier d’enquête publique. Nombre de contributions ne comportent généralement qu’une seule question ou remarque. Cependant, quelques visiteurs ou des collectivités locales ont soulevé plusieurs remarques, questions ou propositions. Ainsi, ce sont donc 58 contributions, dégageant 96 observations, propositions, remarques ou questions particulières qui ont été apportées par le public oralement ou par écrit sur les registres d’enquête ou encore par courriers postaux ou électroniques adressés à la commission d’enquête et annexés aux dits registres.

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III – DOCUMENTS MIS A LA DISPOSITION DU PUBLIC

III 1 - Composition du dossier présenté au public Le dossier présenté, très volumineux, représente environ 8000 pages ramené en format A4. A l’issue des compléments d’information apportés au dossier initial, à la demande de la commission d’enquête, les documents mis à la disposition du public dans les préfectures, sous-préfectures et mairies concernées sont les suivants :

Les pièces du dossier d’enquête ont été regroupées par le pétitionnaire dans 4 valisettes :

N° de la Libellé et contenu de la pièce pièce Compléments au dossier - mode d’emploi, addenda au dossier initial et résultats des sondages pédologiques complémentaires réalisés en 2015 Mémoire en réponse du maître d’ouvrage aux questions et observations de la commission d’enquête préalablement à l’ouverture de l’enquête publique Mémoire en réponse de GRTgaz aux avis de l’Autorité environnementale et des commissions départementales de consommation des espaces agricoles et aux observations de la consultation des maires et des services 1 Identification du pétitionnaire - Extrait Kbis 2 Mémoire exposant les capacités techniques, économiques et financières du pétitionnaire 3 Résumé non technique de l’ensemble du dossier 4 Présentation des caractéristiques techniques et économiques de l’ouvrage de transport prévu y compris une note justifiant le tracé et une notice justifiant l’intérêt du projet 5 Cartes du tracé au 1/25 000ème et emprunts du domaine public 6 Etude d’impact Annexe 1 : Atlas cartographique Annexe 2 : Documents divers : liste des communes de l’aire d’étude ; logs géologiques de l’aire d’étude ; compte-rendu et bilan du débat public ; plan décennal de développement du réseau de transport de GRTgaz 2013-2022 ; délibération de la CRE du 10 avril 2014 Annexe 3 : Etudes agricoles Annexe 4 : Protocole national entre la profession agricole et GRTgaz Annexe 5 : Mesures d’insertion paysagères des postes de sectionnement Annexe 6 : Evaluation carbone Annexe 7 : Guide ONF Annexe 8 : Diagnostics des enjeux environnementaux – Alain Chiffaut Annexe 9 : Etude faune-flore Annexe 10 : Atlas cartographique de l’état initial des études faune-flore

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N° de la Libellé et contenu de la pièce pièce

Annexe 11 : Etude hydrogéologique complémentaire et avis des hydrogéologues agréés Annexe 12 : Fiches cours d’eau Annexe 13 : Etude des zones humides sur le tracé retenu 7 Etude de dangers Etude de dangers – partie spécifique stations 8 Annexe sur les servitudes et acquisitions 9 Textes régissant l’enquête publique et insertion de procédure

10 Conclusion de la procédure de débat public

11 Convention avec les tiers sur l’exploitation de la canalisation Convention avec les tiers sur le financement de l’opération Le dossier d’enquête est complété par un sous-dossier concernant la mise en compatibilité des documents d’urbanisme dans chacune des 9 communes suivantes : LUX, REMILLY-SUR-TILLE, IZIER, LONGECOURT-EN-PLAINE, LESSARD-EN-BRESSE, MONTRET, FOISSIAT, MARBOZ et ETREZ

Le dossier d’enquête ci-dessus a été complété avant l’ouverture de l’enquête publique par le document suivant :  L’arrêté interpréfectoral du 13 mai 2015 portant ouverture d’une enquête publique unique concernant la demande déposée par la société GRTgaz pour la construction et l'exploitation de la canalisation de transport de gaz naturel dite « Artère du Val de Saône » entre les communes d'ETREZ (Ain) et de VOISINES (Haute-Marne) en vue d'obtenir : - l'autorisation ministérielle de transport de gaz, valant autorisation au titre de la loi sur l'eau, - la déclaration d'utilité publique des travaux de construction de l'ouvrage en vue de l'établissement de servitudes, emportant mise en compatibilité de documents d'urbanisme ;

Le dossier d’enquête ci-dessus, déposé au siège de l’enquête, a été complété après l’ouverture de l’enquête publique, dans les conditions prescrites par l’article R123-14 du Code de l’environnement, par les documents suivants :  La convention locale d’application du protocole national agricole pour le projet Val de Saône signée le 16 juin 2015 entre d’une part les chambres d’agriculture de l’Ain, de la Saône-et-Loire, de la Côte-d’Or et de la Haute-Marne, et les fédérations départementales des syndicats d’exploitants agricoles de l’Ain, de la Côte-d’Or et de la Haute-Marne et d’autre part GRTgaz ;  Les sous-dossiers concernant la mise en compatibilité des documents d’urbanisme des 9 communes indiquées supra.

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III 2 - L’Information et la concertation préalables à l’ouverture de l’enquête publique III.2.1 – Le débat public Saisie en 2012 par GRTgaz de deux projets de construction de canalisation de transport de gaz à savoir « Arc lyonnais » et « Val de Saône », la commission nationale du débat public (CNDP) a décidé de fusionner les deux débats publics et de confier leur animation à une seule commission particulière. La Commission Particulière du Débat Public (CPDP) a été organisée du 18 septembre au 18 décembre 2013. Du fait de la fusion des deux débats publics, le document joint en pièce n° 10 du dossier d’enquête fait apparaître un bilan commun aux deux projets ce qui n’en facilite pas l’interprétation pour le projet « Val de Saône » objet de la présente enquête publique. A titre d’exemple en page 13/20 du document il est mentionné : « Les dix-neuf réunions publiques ont attiré près de 1000 participants…Rappelons que le bilan de la participation fait état de 13000 connexions sur le site du débat, 28 questions, 7 avis, 6 cahiers d’acteurs et 6 contributions » sans que l’on puisse déterminer les données se rapportant au projet « Val de Saône ». Tout au plus sait-on que neuf réunions publiques ont été organisées pour le projet « Val de Saône ». Le président de la CNDP note cependant que, « malgré sa complexité, le débat s’est déroulé dans une atmosphère sereine et constructive » et que « les participants attendent du maître d’ouvrage qu’il adapte le projet en fonction des avis formulés ». En conclusion, la CNDP recommande au maître d’ouvrage de traiter avec précaution les problématiques liées à l’urbanisme, l’agriculture et l’environnement. A la suite du débat public, le directeur général de GRTgaz a, par décision du 14 mai 2014, décidé de poursuivre le projet « Val de Saône » en vue d’un dépôt du dossier au début de l’été 2014 et d’une enquête publique en 2015.

III.2.2 – La consultation des Commissions Départementales de Consommation des Espaces Agricoles (CDCEA) Les CDCEA des départements de la Haute-Marne, de la Côte d’Or, de la Saône-et-Loire et de l’Ain ont chacune émis un avis favorable au projet « Artère Val de Saône ».

III.2.3 – La consultation administrative La consultation des conseils municipaux et des services, instruite dans les conditions définies aux articles R555-12 à R555-15 du Code de l’environnement, a été organisée par courrier du préfet de la Côte d’Or en date du 18 février 2015. Les réponses ont été prises en compte pendant plus de deux mois soit jusqu’au 9 mai 2015. La liste des mairies et services consultés figure dans « le mémoire en réponse de GRTgaz aux observations de la consultation des maires et des services » joint au dossier d’enquête publique. Les conseils municipaux et les services qui n’ont pas fait parvenir, dans le délai de deux mois, leurs observations (soit 72 % des avis sollicités) sont réputés avoir émis un avis favorable. Le projet n’a recueilli aucun avis défavorable.

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Les services ont en général rappelé les prescriptions qui s'imposent au maître d'ouvrage et leurs avis sont généralement ponctués de remarques, voire de réserves à prendre en compte, notamment lors de la réalisation et du suivi des travaux. Les conseils municipaux sont favorables au projet et n’ont sollicité que peu de demandes de modification de tracé. En revanche, certains d'entre eux souhaitent que des précautions soient prises vis-à-vis de l’eau ou que la canalisation soit enterrée plus profondément. Enfin, quelques communes demandent à GRTgaz des mesures compensatoires. Les avis des conseils municipaux et services ont été transmis au fur et à mesure à GRTgaz qui a répondu point par point aux observations. Ces réponses sont jointes au dossier d’enquête publique dans le document intitulé « mémoire en réponse de GRTgaz aux observations de la consultation des maires et des services ».

III 3 - Avis de l’Autorité environnementale (CGEDD) L’Autorité environnementale (Ae) du Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable (CGEDD) a donné son avis le 22 avril 2015 sur ce projet. Cet avis ne porte pas sur l'opportunité du projet mais sur la qualité de l'étude d'impact, présentée par le maître d’ouvrage, et sur la prise en compte de l’environnement. Il vise à permettre l’amélioration de la conception du projet et la participation du public à l’élaboration des décisions qui portent sur ce projet. Selon les dispositions de l’article R123-9 du Code de l’environnement, ce document doit être mis à la disposition du public et il constitue de fait une des pièces du dossier d'enquête. Les principaux enjeux environnementaux relevés par l’Ae sont : - la sécurité des personnes ; - la préservation des milieux naturels, des zones humides et des cours d'eau, et des espèces protégées ; - la conservation des qualités pédologiques et biologiques des sols, particulièrement de ceux sensibles aux tassements. Le dossier présente clairement, dans l'ensemble, les différentes options choisies et les modalités de maîtrise des enjeux environnementaux mises en œuvre. Il comporte de nombreuses cartes, illustrations graphiques ou sous forme de tableaux qui sont de qualité. Le dossier aurait cependant gagné à être plus explicite sur la sécurité des personnes pendant la phase chantier, les atteintes aux espèces protégées et sur certains aspects singuliers du tracé. L’Ae recommande en conséquence de : - prendre en compte, dans l’étude de dangers, les personnes exposées pendant les phases de travaux sur les sites de compression et d'interconnexion ; - mieux expliquer les mesures prévues pour éviter, réduire et compenser les atteintes aux espèces protégées et à leurs habitats et garantir la pérennité de la fonctionnalité des compensations ; - présenter de façon plus détaillée les zones sensibles traversées (vallée de la Seille, franchissement du Doubs et de la Saône, de la forêt de Citeaux, vallées de l'Aujeure et de la Vingeanne) ;

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- compléter le dossier par une étude relative à l’impact de la déviation des canalisations existantes dans le secteur d’Etrez. D'autres recommandations plus ponctuelles sont mentionnées dans l'avis détaillé de l'Ae. Le pétitionnaire, dans un mémoire en réponse de 13 pages, joint au dossier d’enquête, a apporté des explications à la suite des différents points soulevés par l'Autorité environnementale dans son avis délibéré du 22 avril 2015.

III 4 - Les dossiers de mise en conformité des documents d’urbanisme

Un dossier de demande de mise en compatibilité accompagne le dossier de l'enquête publique dans chacune des communes concernées19. Chaque dossier comprend : - une note de présentation de GRTgaz ; - le plan de situation, à l'échelle du 1/25 000ème, du tracé et des espaces boisés concernés, les extraits du PLU au 1/5000ème avant et après déclassement (communes de Lux, Remilly- sur-Tille, Longecourt-en-Plaine, Montret, Foissiat, Marboz, Etrez) ; - la situation initiale du règlement du PLU et le projet de modification de ce document (communes d’Izier, Montret, Foissiat, Marboz, Etrez) - le compte rendu de la réunion publique d’examen conjoint (Le dossier des communes de Lessard-en-Bresse et Montret remis par GRTgaz ne comportant pas ce document, il a toutefois pu être inséré par la commission d’enquête dans les dossiers concernés le 15 juin 2015 avant l’ouverture de l’enquête publique.

III 5 - Les registres d’enquête S’agissant d’une enquête publique unique, conformément à l’article R123-7 du code de l’environnement, un seul registre d’enquête, coté et paraphé par les membres de la commission d’enquête, a été déposé dans chacune des mairies, sous-préfectures ou préfectures concernées. En dehors des permanences, registres et dossiers ont été tenus à la disposition du public pendant toute la durée de l’enquête par les secrétariats des préfectures, sous-préfectures et mairies, aux heures d’ouverture habituelles de ces établissements publics.

III 6 - Observations générales sur le dossier présenté

Le dossier du projet de construction et d’exploitation de la canalisation de transport de gaz « Artère Val de Saône », soumis à enquête publique, très volumineux (près de 8000 pages au format A4 soit plus de 30 kg de documentation papier), a nécessité, pour son appropriation par la commission d’enquête, de très nombreuses heures d’étude.

19 Côte-d’Or : Lux, Remilly-sur-Tille, Izier, Longecourt-en-Plaine ; Saône-et-Loire : Montret ; Ain : Foissiat, Marboz, Etrez 46

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L’examen approfondi du dossier a ainsi généré 43 questions ou observations de la part de la commission d’enquête avant l’ouverture de l’enquête publique. Les documents complémentaires demandés et les réponses du maître d’ouvrage aux observations de la commission d’enquête (annexes 5 et 6), insérés dans le dossier d’enquête, ont apporté au public des informations utiles pour la bonne compréhension du dossier. Cependant, la commission d’enquête regrette que, trop souvent, le pétitionnaire ait indiqué prendre note de l’observation de la commission, voire ait reconnu une erreur, mais n’ait fait aucun commentaire et n’ait intégré aucune modification au document intitulé pourtant « compléments au dossier ». Cela a été notamment le cas, entre autres, pour les observations concernant la pièce 6 étude d’impact (pages 36 et 37), l’annexe 1 atlas cartographique (cartes d’impact et de mesures écologiques), l’annexe 3 études agricoles (classement des exploitants agricoles et non actualisation de l’étude au niveau de Branges et Sornay (71)), l’annexe 11 études hydrogéologiques (les pages concernant Etrez et la Côte d’Or n’ont pas été retirées et aucun sommaire n’a été ajouté) ou encore la partie spécifique II-5 site de Palleau (puissance des compresseurs). Le dossier d’enquête semble toutefois répondre assez bien à toutes sortes de questions que le public était en droit de se poser sur le projet, mais sa taille, sa complexité et la difficulté à manipuler des documents lourds, le plus souvent au format A3, l’ont rendu totalement inexploitable lors d’une consultation en préfectures, sous-préfectures ou mairies. En outre, le rangement des documents dans les 4 valisettes en fonction de leur taille et non d’une manière logique, suivant l’indication du sommaire, a constitué un obstacle à la consultation (nécessité de sortir les documents pour les reclasser dans l’ordre, et exercice inverse pour le rangement). En revanche, le dossier mis en ligne, à la demande de la commission d’enquête, a permis au public d’y trouver les réponses à bon nombre de questions sur le projet. Toutefois, la quantité d’informations était telle qu’il aurait fallu les hiérarchiser. Aussi, afin de faciliter l'accès du public à ce très volumineux dossier et à la demande de la commission d’enquête, une note de type "mode d'emploi" a été établie par le maître d’ouvrage et placée en tête du document intitulé « compléments au dossier ». Ce document, de 3 pages au format A3, a permis au public de maîtriser davantage l’articulation du dossier d’enquête afin d’aller y trouver les réponses aux questions qu’il pouvait se poser. Cependant, le « mode d’emploi » aurait gagné à être complété par un dossier élaboré à partir d’un résumé non technique plus étoffé comportant des renvois au dossier général et placé dans un document à part en tête de la valisette numéro 1. Dans le même ordre d’idée, le document « compléments au dossier » aurait pu être assorti d’un sommaire plus détaillé. Or, les mémoires en réponses du pétitionnaire renvoyaient fréquemment le lecteur à la consultation de réponses figurant dans le document précité. En l’absence de sommaire précis, les recherches se sont révélées particulièrement fastidieuses. En conclusion, ce dossier d’enquête, pourtant particulièrement étoffé, ne permettait pas, par une recherche facile et rapide, de répondre aux questions simples que pouvait se poser le public, notamment les agriculteurs tout particulièrement concernés par le tracé de la canalisation, telles que : « où puis-je trouver le tracé de la canalisation sur mes parcelles ? ».

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IV – OBSERVATIONS DU PUBLIC

Pendant la période réglementaire prescrite à l’article 1er de l’arrêté interpréfectoral du 13 mai 2015, 72 personnes se sont présentées dans les lieux où était déposé un dossier d’enquête pour le consulter ou obtenir des informations complémentaires auprès des commissaires enquêteurs à l’occasion des permanences. Au total, 96 observations, propositions, remarques ou questions particulières ont été recensées.

IV – 1 - Méthodologie : Lors d’une réunion préparatoire, la commission d’enquête a défini une méthode de repérage et de présentation des observations, propositions ou contre-propositions du public. Cette cotation tient compte à la fois : - Des secteurs placés sous la responsabilité de chaque commissaire enquêteur numérotés de 1 à 5 et identifiés S1, S2, S3, S4, et S5 ; - Des lieux où l’observation est recueillie (mairies, préfectures ou sous-préfectures) auxquels un numéro d’ordre a été attribué par secteur, conformément au tableau présenté en Annexe 7 ; - Du mode de support des observations, propositions ou contre-propositions adressées à la commission (identifiées « R » pour celles consignées sur un registre d’enquête, « P » lorsqu’elles ont été recueillies oralement, « C » pour celles adressées par courrier et enfin « CL » pour celles communiquées à la commission d’enquête par courriel. Ainsi par exemple, pour la seconde observation notée sur le registre d’enquête de la commune de Genlis, la cotation sera : S2/1/R2.

La totalité des observations recueillies, récapitulées dans le tableau inséré pages 37 et 38 du présent rapport, a fait l’objet d’un examen attentif de la commission d’enquête et a été répartie dans les thèmes et sous-thèmes suivants :

1. Les modalités de réalisation de la canalisation 2. Les inconvénients occasionnés par le projet 3. Le tracé de la canalisation 4. Les nuisances occasionnées par le projet à l’environnement 5. L’indemnisation et l’information du public 6. La fiabilité du dossier 7. La mise en cause de l’utilité de l’enquête publique et de la réelle volonté de concertation du maître d’ouvrage 8. Les avis favorables ou sans opposition au projet

Le tableau présenté ci-après permet de visualiser par secteurs et par thèmes les observations recueillies au cours de l’enquête :

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RECENSEMENT PAR THEMES DES OBSERVATIONS RECUEILLIES AU COURS DE L’ENQUETE Le chiffre entre parenthèses à la suite d’une cotation indique que la contribution contient plusieurs observations distinctes se rapportant au même thème ou sous-thème

SECTEURS Tracé de la Indemnisation Modalités de réalisation de Nuisances à Inconvénients Fiabilité du Mise en cause Avis Total canalisation et information la canalisation (avec sous- l’environnement occasionnés par le dossier de l’utilité de favorable du public thèmes) : (avec sous- projet (avec sous- d’enquête l’enquête ou sans -Emprise des travaux et thèmes) thèmes) : publique et opposition bande de servitude - A la faune et à la -Voirie locale de la réelle au projet -Réutilisation des flore, - diagnostic volonté de excédents de matériaux, - aux paysages archéologique concertation état des lieux et remise en -remise en état des du MO -Insuffisance des état des sols zones boisées mesures -Protection, circulation et -Economie locale compensatoires abreuvement du bétail -sécurité des postes de proposées par le pendant les travaux sectionnement et MO -Profondeur de la risque foudre -Perturbation des canalisation et incidences -dépréciation équilibres sur le drainage et immobilière hydrauliques l’irrigation agricoles -Observations diverses…

SECTEUR 1 S1/10/R1 S1/10/R1 S1/5/R2 - S1/8/R1 S1/8/R1 S1/5/R1 S1/21/R1 15 (2) S1/8/R2 S1/18/R1 S1/5/R3 S1/5/R3 S1/22/R1 S1/10/R1 (2)

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SECTEURS Tracé de la Indemnisation Modalités de réalisation de Nuisances à Inconvénients Fiabilité du Mise en cause Avis Total canalisation et information la canalisation (avec sous- l’environnement occasionnés par le dossier de l’utilité de favorable du public thèmes) : (avec sous- projet (avec sous- d’enquête l’enquête ou sans -Emprise des travaux et thèmes) thèmes) : publique et opposition bande de servitude - A la faune et à la -Voirie locale de la réelle au projet -Réutilisation des flore, - diagnostic volonté de excédents de matériaux, - aux paysages archéologique concertation état des lieux et remise en -remise en état des du MO -Insuffisance des état des sols zones boisées mesures -Protection, circulation et -Economie locale compensatoires abreuvement du bétail -sécurité des postes de proposées par le pendant les travaux sectionnement et MO -Profondeur de la risque foudre -Perturbation des canalisation et incidences -dépréciation équilibres sur le drainage et immobilière hydrauliques l’irrigation agricoles -Observations diverses…

SECTEUR 2 S2/2/CL2 S2/2/CL1 6 S2/2/CL1 S2/1/C1 (3)

SECTEUR 3 S3/5/R2 S3/10/C1 S3/18/R1 S3/5/R1 S3/5/R3 S3/12/R1 S3/24/C2 S3/5/R2 32 S3/18/R3 S3/18/R2 S3/24/C1 (2) S3/18/P1 S3/12/R2 S3/2/R2 S3/18/R3 S3/24/C2 (4) S3/10/R2 S3/12/P1 S3/10/R1 S3/2/R1 (2) S3/10/C1 S3/10/C1 S3/10/CL S3/16/R1 S3/24/C1 S3/24/C2 1 S3/24/C2

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SECTEURS Tracé de la Indemnisation Modalités de réalisation de Nuisances à Inconvénients Fiabilité du Mise en cause Avis Total canalisation et information la canalisation (avec sous- l’environnement occasionnés par le dossier de l’utilité de favorable du public thèmes) : (avec sous- projet (avec sous- d’enquête l’enquête ou sans -Emprise des travaux et thèmes) thèmes) : publique et opposition bande de servitude - A la faune et à la -Voirie locale de la réelle au projet -Réutilisation des flore, - diagnostic volonté de excédents de matériaux, - aux paysages archéologique concertation état des lieux et remise en -remise en état des du MO -Insuffisance des état des sols zones boisées mesures -Protection, circulation et -Economie locale compensatoires abreuvement du bétail -sécurité des postes de proposées par le pendant les travaux sectionnement et MO -Profondeur de la risque foudre -Perturbation des canalisation et incidences -dépréciation équilibres sur le drainage et immobilière hydrauliques l’irrigation agricoles -Observations diverses…

SECTEUR 4 S4/22/R1 S4/9/R1- S4/7/R2 - S4/4/C1 S4/4/C1 S4/5/R1- S4/3/R1 13 S4/5/R1 S4/14/C1 S4/4/C2 S4/3/R1 S4/5/R1 S4/7/R1

SECTEUR 5 S5/12/R1 S5/5/R1 S5/5/R1 S5/5/R2 S5/13/R2 S5/15/R1 S5/6/C1 30

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SECTEURS Tracé de la Indemnisation Modalités de réalisation de Nuisances à Inconvénients Fiabilité du Mise en cause Avis Total canalisation et information la canalisation (avec sous- l’environnement occasionnés par le dossier de l’utilité de favorable du public thèmes) : (avec sous- projet (avec sous- d’enquête l’enquête ou sans -Emprise des travaux et thèmes) thèmes) : publique et opposition bande de servitude - A la faune et à la -Voirie locale de la réelle au projet -Réutilisation des flore, - diagnostic volonté de excédents de matériaux, - aux paysages archéologique concertation état des lieux et remise en -remise en état des du MO -Insuffisance des état des sols zones boisées mesures -Protection, circulation et -Economie locale compensatoires abreuvement du bétail -sécurité des postes de proposées par le pendant les travaux sectionnement et MO -Profondeur de la risque foudre -Perturbation des canalisation et incidences -dépréciation équilibres sur le drainage et immobilière hydrauliques l’irrigation agricoles -Observations diverses…

S5/13/R1 S5/17/R1 S5/17/R1(2) S5/17/R1 S5/18/R1 S5/6/R3 S5/17/R2 S5/6/R1(2) S5/18/R2 S5/12/C1 S5/6/R3 (4) S5/5/R2 S5/18/P1 S5/19/R1 S5/19/R1 S5/12/C1 S5/6/R2 S5/12/C1 TOTAL 14 9 23 11 20 9 2 8 96

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IV – 2 - Tenue des permanences et observations du public :

Les permanences ont été tenues conformément à l’article 5 de l’arrêté interpréfectoral du 13 mai 2015 et selon la répartition figurant au tableau inséré paragraphe II 5 supra « Organisation pratique de l’enquête ».

SECTEUR 1 – Communes de Vauxbons (52) à Arceau (21) – Préfecture de la Haute- Marne et Sous-préfecture de Langres - M. Eugène TROMBONE

 Lundi 15 juin 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Selongey (21) 1 personne s’est présentée pendant le temps de la permanence. Aucune observation n’a été portée au registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire- enquêteur.

 Lundi 15 juin 2015 de 14 h 00 à 17 h 00 à Lux (21) 2 personnes se sont présentées au cours de la permanence. Aucune observation n’a été consignée sur le registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire enquêteur.

 Mardi 16 juin 2015 de 9 h 00 à 12 00 à Leuchey (52) Aucune personne ne s’est présentée pendant le temps de la permanence, aucune observation n’a été portée au registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire-enquêteur.

 Jeudi 18 juin 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Beire-le-Châtel (21)

1 personne s’est présentée au cours de la permanence. Aucun courrier n’a été remis au commissaire enquêteur. Une observation (cotée S1/21/R1) a été portée au registre d’enquête : - Mme Danielle TKATCHENKO demeurant Viévigne (21) signale qu’elle a récupéré le dossier sur sa clé USB et se dit favorable au projet en indiquant « le gaz est l’énergie de demain ».

 Jeudi 25 juin 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Perrogney-les-Fontaines (52) 3 personnes se sont présentées au cours de la permanence. Aucun courrier n’a été remis au commissaire enquêteur. Deux observations (cotées S1/5/R1 et S1/5/R2) ont été consignées au registre d’enquête : - Mme Nelly ROUSSEL née HUDELET demeurant 3 avenue de la Concorde 21000 Dijon (S1/5/R1) désire savoir si sa parcelle cadastrée ZD 35, traversée par la canalisation, est bien portée à son nom dans la mesure où elle dit n’avoir pas reçu, à la différence des autres propriétaires, le premier courrier de GRTgaz. Elle souhaite une clarification officielle de GRTgaz à ce sujet.

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- M. Gervais MOREL – GAEC MOREL – demeurant à Perrogney-les-Fontaines (52) (S1/5/R2) indique qu’il est propriétaire des parcelles cadastrées ZB 12, 13 et 50. Il souhaite que pendant l’implantation de la canalisation, la zone de travaux soit clôturée pour assurer la protection de son bétail.

 Samedi 27 juin 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Selongey (21) Aucune personne ne s’est présentée pendant le temps de la permanence, aucune observation n’a été portée au registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire-enquêteur.

 Samedi 4 juillet 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Perrogney-les-Fontaines (52) Aucune personne ne s’est présentée pendant le temps de la permanence, aucune observation n’a été portée au registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire-enquêteur.

Le 7 juillet 2015, la mairie de Villiers-les-Aprey (52) adresse par courriel, au commissaire enquêteur en charge du secteur 1, la copie de deux pages du registre d’enquête de cette commune comportant les observations écrites (S1/8/R1) du maire M. Pierre POINSOT. L’élu demande : - que le surplus des fouilles de terrassement de GRTgaz (roche et gravats) soit déposé au virage de la route communale Villiers - Fhey au lieu-dit "Combe du Porc" Section C n°513 en accord avec son adjoint, délégué à la voirie communale, et en respectant le lieu en bonne et due forme ; - que GRTgaz établisse un état des lieux, avant et après les travaux, sur les chemins communaux ci-dessous, en faisant bien apparaître la voirie communale et la bande de roulement car cette dernière est gérée et financée par la communauté de communes (CCAVM): - chemin communal C3 Villiers- Leuchey ; - chemin communal Villiers – Servin ; - chemin communal AB, rue de l'église, dans le village ; - chemin communal Lavière. - que GRTgaz établisse un état des lieux, avant et après les travaux, sur la RD 141 en consultant le Conseil Départemental ; - Enfin, il signale les points particuliers suivants à surveiller : - un câble téléphonique enterré sur la RD 141 ; - une canalisation d'eau potable qui va du captage à la réserve, sur terrain privé au lieu-dit "les Ravines" parcelles n° 531 - 532 et 533 ; - une ligne haute tension EDF chemin de Villiers à la ferme de Servin, côté gauche.

 Vendredi 10 juillet 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Lux (21) 1 personne s’est présentée au cours de la permanence. Aucun courrier n’a été remis au commissaire enquêteur. Une observation (cotée S1/18/R1) a été portée au registre d’enquête : - M. Michel MONNETTE 1er adjoint au maire demeurant Lux (21) se dit favorable au projet qui lui parait bien étudié.

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 Vendredi 10 juillet 2015 de 14 h 00 à 17 h 00 à Leuchey (52) 3 personnes se sont présentées au cours de la permanence. Aucun courrier n’a été remis au commissaire enquêteur. Une observation (cotée S1/10/R1) a été consignée au registre d’enquête : - M. Bernard SIX demeurant 52190 Saint-Broing-les-Fosses souhaite que le pétitionnaire réponde aux questions suivantes : - Pour quelles raisons GRTgaz ne suit-il pas toujours le tracé de la canalisation existante ? - Les éoliennes sur VAL D'ESNOMS n'ont pas été installées conformément à la distance nécessaire par rapport à l'ancienne canalisation. Qu'en sera-t-il pour le nouveau tracé ? - Comment seront indemnisées les parties boisées ? - Quelle sera l'utilisation de tout le bois abattu ? Par ailleurs, M. SIX formule la demande de modification du tracé de la canalisation suivante : Il demande que le tracé de la nouvelle canalisation évite la ZNIEFF du Vallon de la DHUIS (référence relevée par le commissaire enquêteur sur un document appartenant à M. SIX : ZNIEFF Bois des falaises et du Vallon de la DHUIS à COURCELLES-VAL-D'ESNOMS n° 210000122). Pour cela il souhaite que ce tracé soit conforme à son projet qu'il joint au registre (pièce annexée n° 1) et dont un extrait du folio 22 figure ci- contre. En bleu figure le tracé relevé

sur un document ancien (hors du dossier d’enquête) par M. SIX et qu’il considère comme étant le véritable tracé. En vert est matérialisé le tracé souhaité par M. SIX.

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Le 8 juillet 2015 M. Franck ADAM maire de Perrogney-les-Fontaines (52) consigne au registre d’enquête de cette commune une observation (cotée S1/5/R3) par laquelle :

- Il signale le passage de la canalisation près de failles pour l’infiltration des eaux usées aux PK 177,5 et 178,8 sur le territoire de sa commune ;

- Il demande le déplacement du tracé de la canalisation vers l’Est entre les PK 178,5 et 179,7 afin de l’éloigner de Perrogney-les Fontaines.

Le 10 juillet 2015 M. Patrice POINSOT demeurant à Villiers-les-Aprey (52) note une observation (cotée S1/8/R2) sur le registre de cette commune par laquelle il signale qu’il est propriétaire des parcelles cadastrées B 577 et 579 au lieu-dit « Champ Millot. Dans l’hypothèse où des drainages ou des caniveaux d’écoulement des eaux seraient endommagés à l’occasion des fouilles nécessaires à la pose de la canalisation, il demande leur remise en état à l’identique avec reconduction des eaux à la rivière.

Le 10 juillet 2015 M. Bruno BETHENOD maire de la commune d’Arceau (21) porte une observation (cotée S1/22/R1) sur le registre déposé dans sa commune ainsi rédigée : « La commune d’Arceau ne fait pas de remarque particulière puisque le nouveau trajet suit l’actuel à quelques mètres et que nous n’avons pas de remarques de nos agriculteurs. Pour la traversée des terrains communaux RAS »

 Mercredi 15 juillet 2015 de 14 h 30 à 17 h 30 à Beire-le-Châtel (21) Aucune personne ne s’est présentée pendant le temps de la permanence, aucune observation n’a été portée au registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire-enquêteur.

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SECTEUR 2 – Commune de Genlis (siège de l’enquête) (21) et Préfecture de la Côte-d’Or – M. Bernard MAGNET

 Lundi 15 juin 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Genlis (21) Aucune personne ne s’est présentée pendant le temps de la permanence, aucune observation n’a été portée au registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire-enquêteur.

 Samedi 27 juin 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Genlis (21) 2 personnes se sont présentées au cours de la permanence. Aucune observation n’a été consignée sur le registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire enquêteur. La copie de la délibération de la mairie de CORGENGOUX (cotée S4/4/C1) a été versée ce jour au dossier du siège de l’enquête à GENLIS.

Le 13 juillet 2015 la préfecture de Côte d’Or adresse au président de la commission d’enquête la copie d’un courriel daté du 10 juillet 2015 de M. le maire de la commune de SEURRE (21). Une copie de ce courriel (cotée S2/2/CL1) a été annexée le 13 juillet 2015 par le président de la commission d’enquête au registre d’enquête détenu au siège de l’enquête à Genlis. Le maire signale que les travaux de construction de la canalisation vont générer un accroissement de la circulation poids-lourds sur des routes départementales traversant SEURRE qu’il décrit comme « commune particulièrement affectée par les nuisances routières ». Il propose une solution pour éviter cette augmentation de trafic routier. A partir du lieu de stockage, qu’il situe à PAGNY-LE-CHATEAU (21), les poids-lourds pourraient atteindre les lieux de chantier en passant par l’autoroute A 36 puis quitter cet axe en empruntant la voie de service de l’aire de Glanon pour rejoindre la RD 996 vers le Nord. A l’appui de sa demande il affirme « cette décision (autoriser les poids-lourds à circuler sur la voie de service de l’aire de Glanon) relève du régime général d’autorisation en vigueur sur l’ensemble du réseau et elle est vraisemblablement seulement conditionnée à un accord entre GRTgaz et APRR ». Il demande que sa proposition soit mise en œuvre pendant toute la durée du chantier et souhaite par ailleurs être informé de la suite qui sera donnée à sa requête.

Le même jour la mairie de Genlis, siège de l’enquête, signale l’arrivée, en envoi recommandé avec accusé de réception pour la commission d’enquête, d’un courrier de 5 pages, daté du 10 juillet 2015, rédigé par M. Jean CONCHAUDRON 335 rue de Barbète 71500 BRANGES (coté S2/1/C1). Ce courrier confirme et précise l’observation portée par l’intéressé sur le registre de la commune de BRANGES (71) le 8 juillet 2015 (cotée S5/6/R1) à savoir : - L’installation aérienne du poste de sectionnement entraîne un danger potentiel pour sa résidence implantée à proximité immédiate, le risque étant aggravé par le contexte terroriste actuel ;

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

- Le risque de foudre sur la partie aérienne ne peut être négligé. A cet effet, il joint en annexe de son courrier les références à deux accidents survenus en 1994 et 2013 à des installations GRTgaz du fait de la foudre ainsi qu’une estimation du niveau kéraunique de la commune de Branges ; - La dévalorisation de sa propriété immédiatement voisine d’un poste de sectionnement ; - La demande d’éloignement du poste de sectionnement de sa propriété ou son indemnisation sur la base d’une dépréciation totale de son bien.

 Mercredi 15 juillet 2015 de 14 h 30 à 17 h 30 à Genlis (21) Aucune personne ne s’est présentée pendant le temps de la permanence, aucune observation n’a été portée au registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire-enquêteur.

Le 15 juillet 2015 à 18 heures 00, le président de la commission d’enquête est informé par les services de la préfecture de la Côte d’Or de l’envoi d’un courriel, auquel est joint un courrier d’une page, sur le site dédié à l’enquête publique. Ce courriel étant parvenu le dernier jour de l’enquête après la limite horaire d’envoi des documents fixée à 17 heures 00 pour les courriels et à 17 heures 30 pour les courriers (article 3 de l’arrêté interpréfectoral n° 246 du 13 mai 2015) il n’a pu être mis à la disposition du public au siège de l’enquête à Genlis conformément aux dispositions de l’article R523-13 du Code de l’environnement. Néanmoins, ce courriel ayant été adressé dès 15 heures 21 à la préfecture de Côte d’Or, soit dans le temps de l’enquête publique, la commission d’enquête décide de le prendre en compte au titre des observations formulées sur le projet. Le courrier daté du 15 juillet 2015, joint au courriel précité émanant de M.et Mme Sylvain BERTET demeurant 1 rue des Marenois 21110 Rouvres-en-Plaine, a été coté S2/2/CL2. M. et Mme BERTET, exploitants agricoles, ont signé une promesse de vente de trois parcelles sises sur la commune de Marliens et cadastrées ZD 15, 16 et 21 d’une surface totale de 11 hectares, 2 ares et 10 centiares au profit de la société GSM exploitant de sablières. Ils indiquent que la bande de servitude de la nouvelle canalisation va faire obstacle à la vente pour une surface de 2 hectares 38 ares et 48 centiares et estiment le préjudice subi à 71544 euros. Ils concluent ainsi leur courrier « Nous nous opposons au projet tant que nous n’aurons pas trouvé un accord raisonnable d’indemnisation avec le groupe GRTgaz ».

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SECTEUR 3 – Communes de Arc-sur-Tille (21) à Glanon (21) - Mme Josette CHOUET LEFRANC

 Lundi 15 juin 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Remilly-sur-Tille (21) Aucune personne ne s’est présentée pendant le temps de la permanence, aucune observation n’a été portée au registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire-enquêteur.

 Lundi 15 juin 2015 de 14 h 00 à 17 h 00 à Izier (21) Aucune personne ne s’est présentée au cours de la permanence. Aucune observation n’a été consignée sur le registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire enquêteur.

 Mardi 16 juin 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Longecourt-en-Plaine (21) 1 personne s’est présentée pendant le temps de la permanence pour consulter le dossier d’enquête. Aucun courrier remis au commissaire enquêteur. Une observation (cotée S3/12/R1) a été portée au registre d’enquête : - M. Eric de LAMARLIERE vice-président du syndicat des eaux de la Râcle indique que son syndicat a décidé d’agrandir la station d’épuration des eaux usées d’Aiserey et fermer dans le même temps la station d’épuration de Bessey-les-Citeaux. En conséquence, la nouvelle conduite d’eaux usées, qui sera installée entre Bessey-les- Citeaux et Aiserey, coupera les tracés de la canalisation actuelle et de la future canalisation. Les travaux étant prévus pour fin 2016 ou début 2017, le syndicat souhaite « coordonner au mieux (nos) travaux et les travaux de GRTgaz et connaître les prescriptions imposées par GRtgaz ». Enfin, M. de LAMARLIERE précise qu’il va étudier avec le cabinet MERLIN l’emprise précise des futurs travaux. Ces éléments seront communiqués à la commission avant la fin de l’enquête publique.

 Mardi 16 juin 2015 de 14 h 00 à 17 h 00 à Magny-les-Aubigny (21) Aucune personne ne s’est présentée au cours de la permanence. Aucune observation n’a été consignée sur le registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire enquêteur.

 Jeudi 25 juin 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Auvillars-sur-Saône (21) 1 personne s’est présentée pendant le temps de la permanence. Aucune observation n’a été portée au registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire- enquêteur.

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

 Vendredi 3 juillet 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Izier (21) 4 personnes se sont présentées pendant le temps de la permanence pour consulter le dossier d’enquête. Aucun courrier remis au commissaire enquêteur. Trois observations (cotées S3/5/R1, S3/5/R2 et S3/5/R3) ont été consignées au registre d’enquête : - Mme Françoise BONNEFOUS demeurant 17 rue de la Charme à Izier (S3/5/R1) Adhérente de la LPO, elle est particulièrement intéressée par la préservation des aires pour les oiseaux et indique : « j’espère que les mesures prises ne nuiront pas à ces espèces ». - M. et Mme GHIRO demeurant Izier (S3/5/R2) :

Ils se déclarent favorables au projet. Le tracé de la canalisation Fossé creusé dans le bois a été modifié selon indiqué par M. leur souhait pour éviter et Mme GHIRO la traversée du bois d’Izier afin de protéger la flore et la faune. Ils souhaitent cependant signaler la présence d’une source et indiquent que : « d’après le folio 16 du dossier (pièce n° 5) il semble que la canalisation sera creusée sur une parcelle toujours Source signalée par M. et humide ». La zone Zone humide décrite Mme GHIRO (limite RD109 humide matérialisée en oralement par M. et chemin de l’AF) rejointe bleu sur l’extrait de GHIRO par le fossé du bois carte ci-contre a été

indiquée oralement au commissaire enquêteur par M. GHIRO à partir de la cartographie du dossier d’enquête.

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

- M. Patrice ESPOSITO maire d’Izier (S3/5/R3) tient à signaler que le territoire de sa commune est traversé par plusieurs canalisations et par l’autoroute ce qui entraîne des contraintes. Il indique notamment que, de ce fait, la zone artisanale n’a pu se développer tel qu’il était prévu en raison de la modification des zones de dangers. -  Vendredi 3 juillet 2015 de 14 h 00 à 17 h 00 à Longecourt-en-Plaine (21) 1 personne s’est présentée pendant le temps de la permanence. Aucun courrier remis au commissaire enquêteur. Une observation (cotée S3/12/R2) a été portée au registre d’enquête complétée par une observation orale du même intervenant (cotée S3/12/P1) :

- M. Jean-Pierre FERREUX président du syndicat des eaux de la Râcle confirme que son syndicat a décidé d’agrandir la station d’épuration des eaux usées d’Aiserey et fermer dans le même temps la station d’épuration de Bessey-les-Citeaux. La nouvelle conduite d’eaux usées, qui sera installée entre Bessey-les-Citeaux et Aiserey, coupera les tracés de la canalisation actuelle et de la future canalisation. M. FERREUX remet un document de deux pages relatif au tracé de la canalisation de refoulement et précise oralement que la tranchée s’étendra sur 2,5 kilomètres environ et sera creusée à 1,20 mètre de profondeur. La cartographie ci-après présente le tracé du projet de canalisation de refoulement des eaux usées du syndicat des eaux de la Râcle :

Station d’épuration Aiserey

Canalisation de refoulement projetée

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

 Samedi 4 juillet 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Magny-les-Aubigny (21) 3 personnes se sont présentées pendant le temps de la permanence pour consulter le dossier d’enquête. Aucun courrier remis au commissaire enquêteur. Trois observations (cotées S3/18/R1, S3/18/R2 et S3/18/R3) ont été consignées au registre d’enquête et une observation orale (cotée S3/18/P1) a été recueillie par le commissaire enquêteur :

- M. Michel BONNARDOT demeurant 21250 Bonnencontre (S3/18/R1), propriétaire bailleur, souhaite que la nouvelle canalisation soit installée, dans toutes les zones majoritairement drainées, avec une surprofondeur identique à celle de la canalisation (DN 800) construite en 1978 afin que puissent être réalisés des réseaux de drainage sur de grandes surfaces. - - M. Alain CONTESSE demeurant Magny-les-Aubigny (21) président de l’association foncière de cette commune (S3/18/R2) porte au registre d’enquête le texte suivant « franchissement des fossés, problème d’effondrement des berges, busage à prévoir éventuellement après selon météo ». Cette contribution est complétée par des commentaires de l’intéressé recueillis oralement par le commissaire enquêteur (S3/18/P1) : M. CONTESSE exprime son inquiétude sur le travail qui sera réalisé par les entreprises sous-traitantes pour le remblaiement après la pose de la canalisation. En outre, il estime que la période est mal choisie (novembre- décembre) pour la réalisation du diagnostic archéologique sur le secteur. Selon lui la période estivale aurait été préférable.

- M. Philippe LEVEQUE demeurant à Magny-les-Aubigny (21) (S3/18/R3) : Le tracé de la canalisation DN 1200 coupe la canalisation DN 800 et se prolonge sur des parcelles Modification de drainées lui appartenant tracé proposé (cadastrées ZE 99 et 100) par M. LEVEQUE entre PK 95 et PK 96. Il souhaite que cette opération soit réalisée en amont de PK 95 sur une parcelle non drainée (cadastrée ZE 13 dont il n’est pas propriétaire) comme l’indique le plan ci- contre :

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Entre les PK 99 et 100 M. LEVEQUE signale la présence de deux où ses vaches vont Artère de s’abreuver (parcelles Bourgogne Tracé Artère Val de Saône cadastrées sur la commune d’Aubigny-en- Plaine n° ZA 156 et 80). Lors des travaux de pose Puits de M. LEVEQUE de la canalisation, ces sur parcelles ZA 156 et parcelles seront scindées 80 en deux parties dont l’une sera dépourvue de point d’eau ce qui posera un problème pour l’abreuvage du bétail.

Le 9 juillet 2015, la mairie de Brazey-en-Plaine (21) adresse par courriel, au commissaire enquêteur en charge du secteur 3, la copie d’une page du registre d’enquête de cette commune comportant une observation écrite de M. Jean-Michel FEVRE président de l’ASA de la Biètre (S3/16/R1) par laquelle il demande au pétitionnaire : « il faudra bien faire attention aux canalisations d’irrigations qui sont dans le périmètre de vos travaux qui se situent entre les communes de Marliens et de Brazey-en-Plaine. Ce sont des tuyaux en PVC d’un diamètre de 250 mm et enterrés à une profondeur de 1,20 m ».

Le 10 juillet 2015, le commissaire enquêteur en charge du secteur 3 est informé par le secrétariat de la mairie de Marliens (21) de l’inscription de deux observations au registre d’enquête de cette commune : - Le 9 juillet 2015, M. Gilles STREIT responsable foncier et aménagement de la société HOLCIM GRANULATS 8 rue Paul Langevin à Chenove (21) signale que sa société étudie la possibilité de création de sablières à Marliens et dit avoir pris acte de la servitude de 10 mètres de part et d’autre de la canalisation. Cette observation cotée S3/10/R1 est complétée le 15 juillet 2015 par un courriel coté S3/10/CL1 par lequel M. STREIT indique les références cadastrales des parcelles de son projet de création de sablières et mentionne : « Concernant le nouveau projet de canalisation, notre souhait est qu’il ne crée pas de contrainte de servitude de non extraction trop importante. Une servitude de 10 mètres de chaque côté de la conduite nous apparaît raisonnable ».

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

- Le 10 juillet 2015, M. Julien FAVIER responsable foncier et environnement de la société GSM à Marliens affirme que « la future canalisation hypothèque lourdement l’exploitation de la carrière située à Marliens si on tient compte de la zone de risques en référence à l’étude de dangers du présent dossier ». Il fait ensuite référence à l’arrêté préfectoral d’autorisation obtenu en 2010 pour l’extension de la carrière qui mentionne que les excavations sont maintenues à une distance horizontale de 40 mètres de part et d’autre de la bande de servitude de la canalisation DN800 Artère de Bourgogne. Cette observation cotée S3/10/R2 est complétée le 15 juillet 2015 par un courrier de deux pages coté S3/10/C1 par lequel M. FAVIER précise : - que la bande de sécurité mentionnée dans l’arrêté préfectoral du 26 juillet 2010 correspond à une zone de risques. Cette bande de sécurité est de 90 mètres soit 10 mètres de servitude liée à la canalisation DN800 plus 40 mètres de part et d’autre de cette servitude ; - que la construction d’une seconde canalisation conduirait à respecter les mêmes contraintes afin de préserver une zone de sécurité suffisante pour les activités d’exploitation de la carrière. Il ajoute que l’extension de cette bande de sécurité « va diminuer fortement, voire rendre inexploitable notre périmètre autorisé en extraction » ; - que GSM a produit auprès de GRTgaz une demande d’indemnisation qui à ce jour est restée sans réponse ; - que l’étude de dangers, qui mentionne une distance minimale de 10 mètres entre la zone d’excavation et la canalisation, est basée sur une étude de stabilité de terrain et non une étude géotechnique et ne tient pas compte des contraintes d’exploitation (circulation d’engins, travaux de découvert et d’extraction, personnel travaillant à proximité, travaux de remblaiement).

 Vendredi 10 juillet 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Remilly-sur-Tille (21) 4 personnes se sont présentées pendant le temps de la permanence pour consulter le dossier d’enquête. Aucun courrier remis au commissaire enquêteur. Deux observations (cotées S3/2/R1 et S3/2/R2) ont été consignées au registre d’enquête : - M. Rémi BOURGEOT, président de l’association foncière d’Arc-sur-Tille, M. Pierre DEULVOT, président de l’association foncière de Remilly-sur-Tille et M. Didier VERCHET, membre de l’association foncière de Remilly-sur-Tille (S3/2/R1) signalent qu’après la construction de l’Artère de Bourgogne en 1978, il a été constaté, après de fortes pluies, une perte de récolte sur les points bas des terres drainées qui sont restés inondés. En conséquence, ils demandent un état des lieux, avec les exploitants, des parcelles à risque. En outre, ils souhaitent qu’un drainage soit réalisé de chaque côté sur les parcelles coupées par l’Artère du Val de Saône.

- M. Patrice MANCEAU maire de Remilly-sur-Tille (S3/2/R2) indique qu’il est favorable au projet Val de Saône.

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 Vendredi 10 juillet 2015 de 14 h 00 à 17 h 00 à Auvillars-sur-Saône (21) Aucune personne ne s’est présentée pendant le temps de la permanence, aucune observation n’a été portée au registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire-enquêteur.

Le 16 juillet 2015, lors du recueil du registre d’enquête déposé en mairie de Glanon (21) le commissaire enquêteur en charge du secteur 3 constate l’insertion au registre de la délibération du conseil municipal de Glanon du 26 juin 2015 (cotée S3/24/C1) et d’un courrier de quatre pages daté du 13 juillet 2015 de M. Jacky MICHEA (coté S3/24/C2) : - Dans sa délibération du 26 juin 2015 le conseil municipal conteste la réponse apportée par GRTgaz lors de la consultation administrative et maintient que la nouvelle canalisation traverse l’ancienne décharge de la commune. Le conseil municipal maintient également la demande de dépollution de la décharge par GRTgaz conformément aux engagements pris par cette société. Enfin le conseil municipal de Glanon demande : « que l’approvisionnement du futur chantier de la nouvelle canalisation GRT gaz se fasse en utilisant la plateforme multimodale dite du technoport de Pagny et que les opérations de ravitaillement de ce chantier puissent utiliser les infrastructures autoroutières existantes accessibles par l’aire de service de Glanon afin de diminuer les nuisances de la route départementale traversant l’agglomération de Seurre ». - M. Jacky MICHEA demeurant 2 rue de l’Etang du Moulin 21250 Glanon dans un courrier de 4 pages : - Considère que le dossier d’enquête par sa taille et sa complexité est inaccessible du public et doute de « la réelle volonté de concertation du maître d’ouvrage ». Il ajoute que le dossier ne comporte aucun élément d’appréciation sur les enjeux relatifs à chaque commune, notamment sur les retombées économiques locales ; - Signale que la canalisation va traverser une zone boisée communale à Glanon qui est classée dans l’étude d’impact comme très sensible sur le plan environnemental (le bois Gelot). De fait, il estime que les mesures de réduction des impacts doivent être en rapport avec les enjeux et que des mesures compensatoires suffisantes doivent être prises pour compenser les effets négatifs du projet. M. MICHEA affirme que la traversée d’une ancienne décharge par le projet semble ignorée par le dossier et que le profil en long de la canalisation aura pour conséquences « de drainer les lixiviats issus de la décharge remaniée par les travaux directement vers le Bief du Moulin » ruisseau considéré comme habitat sensible rejoignant la Saône à moins de 600 mètres de la station de pompage AEP de Glanon. Selon lui, le pétitionnaire aurait pris l’engagement en juin 2014 de dépolluer la décharge ce que n’indique pas l’étude d’impact. M. MICHEA estimant que la décharge recouvre également le tracé de la future canalisation, il attend de GRTgaz, au titre des mesures compensatoires, un engagement ferme et officiel de dépollution du site.

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Par ailleurs, pour compenser la création d’un second layon dans la forêt pour le passage de la canalisation, M. MICHEA souhaite que l’étude spécifique de l’aspect paysage des secteurs sensibles pour la re-végétalisation de la bande de servitude après travaux, indiquée dans l’étude d’impact, soit entreprise rapidement en liaison avec les habitants de la commune. Il propose la création d’un verger conservatoire banal ou d’une oseraie « mesures destinées à compenser, pour les habitants, la baisse de l’intérêt cynégétique des bois communaux ». - Indique que GRTgaz envisage d’utiliser la plate-forme portuaire de Pagny, desservie par les modes fluviaux, fluviomaritimes et ferroviaires, comme zone de stockage des canalisations pour l’ensemble du lot s’étendant de Palleau (71) jusqu’au canal de Bourgogne au Sud de Dijon. En conséquence, M. MICHEA demande que « GRTgaz inclus dans ses marchés d’approvisionnement de son site de stockage une clause de recours à des modes de transport non routiers ». Enfin, il estime que pour desservir la zone Sud du lot précité la traversée par les poids-lourds des communes de Seurre et Pouilly-sur-Saône n’est pas envisageable compte tenu de la configuration des lieux et des nuisances que cela entrainerait pour les riverains. Il propose une desserte, à partir de la plate-forme de Pagny, empruntant l’autoroute A36 depuis l’échangeur de Pagny jusqu’à l’aire de service APRR de Glanon permettant d’accéder à la partie Sud du chantier. Cette solution peut être, selon lui, mise en œuvre « de manière exceptionnelle et sans aucun aménagement nouveau pour acheminer les tubes…le trafic est compatible avec les infrastructures existantes… elle a de plus l’avantage de desservir le chantier en ne traversant pratiquement aucune zone habitée » et il invite GRTgaz à rechercher un accord en ce sens avec la société d’autoroute APRR.

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

SECTEUR 4 – Communes de Montmain (21) à Lessard-en-Bresse (21) et Sous- préfectures de Beaune et Chalon-sur-Saône - M. Daniel MALOT

 Lundi 15 juin 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Labergement-les-Seurre (21) Aucune personne ne s’est présentée pendant le temps de la permanence, aucune observation n’a été portée au registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire-enquêteur.

 Lundi 15 juin 2015 de 14 h 00 à 17 h 00 à Bragny-sur-Saône (71) 1 personne s’est présentée au cours de la permanence pour consulter le dossier. Aucune observation verbale ni aucune observation consignée sur le registre d’enquête. Aucun courrier n’a été remis au commissaire enquêteur.

 Mardi 16 juin 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Saint-Martin-en-Bresse (71) Aucune personne ne s’est présentée pendant le temps de la permanence, aucune observation n’a été portée au registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire-enquêteur.

 Mardi 16 juin 2015 de 14 h 00 à 17 h 00 à Ciel (71) Aucune personne ne s’est présentée pendant le temps de la permanence, aucune observation n’a été portée au registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire-enquêteur.

 Mardi 23 juin 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Lessard-en-Bresse (71) 3 personnes se sont présentées pendant le temps de la permanence pour consulter le dossier d’enquête. Aucun courrier remis au commissaire enquêteur. Une observation (cotée S4/22/R1) a été portée au registre d’enquête : - M. René BUATOIS demeurant lieu-dit « Les Libaux » à THUREY (71) : Il est propriétaire des parcelles cadastrées 277 et 278 lieu-dit « le Pré Bussaut » sur la commune de THUREY. L’extrémité Sud des parcelles précitées contenant des peupliers et des gros chênes centenaires, M. BUATOIS souhaite que le tracé de la canalisation soit dévié de quelques mètres vers l’Ouest pour passer en limite Sud-ouest de la parcelle 278 comme le montre l’extrait de plan cadastral ci- contre :

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

 Samedi 27 juin 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Saint-Martin-en-Bresse (71) Aucun visiteur ne s’est présenté pendant le temps de la permanence, aucune observation n’a été portée au registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire-enquêteur.

Le 30 juin 2015, le commissaire enquêteur en charge du secteur 4, ayant été informé de l’ajout de deux courriers dans le registre d’enquête de la commune de Corgengoux (21), s’est rendu sur place afin de prendre en compte et coter les dits documents : - Une délibération du conseil municipal de Corgengoux du 24 juin 2015 (coté S4/4/C1) de 2 pages donnant un avis favorable au projet tout en attirant l’attention sur les nuisances apportées à la faune et à la flore ainsi qu’aux habitats des espèces patrimoniales protégées présentes sur le site. Le conseil municipal souligne l’importance du site au niveau écologique (Natura 2000). Il juge insuffisantes les mesures compensatoires sur l’impact faune/flore prévues par GRTgaz et demande au pétitionnaire de financer des îlots de sénescence supplémentaires dans la forêt communale de Corgengoux. Enfin, la municipalité estime que les travaux vont engendrer une circulation accrue sur la voirie communale. A ce titre, le conseil municipal demande à GRTgaz de réaliser un état des lieux des voies communales avant le début des travaux en vue d’une éventuelle remise en état. - Une délibération du conseil municipal de (21) du 11 juin 2015 (coté S4/4/C2) d’une page par laquelle le conseil municipal attire l’attention sur l’utilisation de la voirie départementale et communale pendant la réalisation du projet et indique qu’un état des lieux sera dressé avant les travaux et transmis aux services de l’Etat, aux conseils régional et départemental ainsi qu’à la communauté d’agglomération. Les documents cotés S4/4/C1 et S4/4/C2 ont été versés au dossier détenu au siège de l’enquête à Genlis par le président de la commission d’enquête.

Le même jour, le commissaire enquêteur en charge du secteur 4, ayant été informé de l’ajout d’une observation dans le registre d’enquête de la commune de Palleau (21), s’est rendu sur place afin de la prendre en compte et la coter (S4/5/R1) : - M. Philippe de la GRANGE demeurant 3, route de Verdun à Palleau (21) est opposé au tracé de la canalisation dans le voisinage de son habitation. Il remet en cause la fiabilité du dossier en affirmant « les cartes utilisées sont d’un autre âge (au moins une quinzaine d’années) » car les habitations sises route de Verdun n’y figurent pas. Il précise que l’hydrologie du secteur route de Verdun/route de Molaise est fragile et que : « le passage d’un gazoduc à 2,50 mètres de profondeur aura des conséquences sur les terrains en aval là où nous habitons ». Il propose un autre tracé qui emprunterait la route forestière à partir de Molaise pour rejoindre la station de Palleau avec, avance-t-il, un gain de distance et d’emprise sur les terrains. Il termine son propos ainsi : « Je vous rappelle que le tracé actuel est à quelques 25 mètres des maisons route de Verdun. Ceci est absolument inadmissible et il n’est pas question pour nous de l’accepter ».

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Observation de la commission d’enquête :

La proposition de modification de tracé de M. de la Grange étant imprécise, M. Daniel MALOT commissaire enquêteur, en charge du secteur 4, a sollicité de l’intéressé des compléments d’information. Le 2 juillet 2015, lors de la permanence tenue en mairie de Labergement-les Seurre (21) M. de la Grange a précisé sa proposition qui est matérialisée sur l’extrait de cartographie ci-contre :

 Jeudi 2 juillet 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Bragny-sur-Saône (71) 3 personnes se sont présentées pendant le temps de la permanence pour consulter le dossier d’enquête. Aucun courrier remis au commissaire enquêteur. Une observation (cotée S4/9/R1) a été portée au registre d’enquête : - M. Sébastien LEBLANC propriétaire exploitant à PALLEAU (71)

propriétaire exploitant de la parcelle cadastrée ZA 74 sur la commune de PALLEAU, M. Leblanc souhaite que la canalisation DN 1200 soit posée sur cette parcelle avec une surprofondeur afin d’être en mesure de réaliser par la suite un drainage.

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

 Jeudi 2 juillet2015 de 14 h 00 à 17 h 00 à Labergement-les-Seurre (21) 2 personnes se sont présentées pendant le temps de la permanence pour consulter le dossier d’enquête. Aucun courrier remis au commissaire enquêteur. Une observation (cotée S4/3/R1) a été portée au registre d’enquête : - M. Jean-Pierre FLEURY maire de la commune de Labergement-les-Seurre se dit étonné de la tenue aussi tardive de l’enquête publique alors que les propriétaires et les collectivités ont déjà été indemnisés et conclut ainsi « A quoi sert-elle ? Je souhaiterais parler des documents reçus sans doute très coûteux et qui sont devenus obsolètes car inappropriés. Quel gâchis… ».

 Mercredi 15 juillet 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Ciel (71) 1 personne s’est présentée pendant le temps de la permanence pour consulter le dossier d’enquête. Aucune observation portée sur le registre. Un courrier (coté S4/14/C1) a été remis au commissaire enquêteur et annexé au registre d’enquête : - M. Daniel RATTE maire de CIEL (71) dans un courrier d’une page daté du 15 juillet 2015 affirme : « des dégâts seront causés sur la commune au niveau environnemental lors de la pose de la nouvelle canalisation de gaz ». En conséquence, il souhaite que des mesures compensatoires soient étudiées sur le territoire de la commune de Ciel en concertation avec les acteurs locaux.

 Mercredi 15 juillet 2015 de 14 h 30 à 17 h 30 à Lessard-en-Bresse (71) Aucun visiteur ne s’est présenté pendant le temps de la permanence, aucune observation n’a été portée au registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire-enquêteur. A noter qu’à son arrivée à 14 heures 30, le commissaire enquêteur à découvert que le secrétariat de mairie était fermé. La secrétaire de mairie et les élus étant injoignables, M. Daniel MALOT s’est installé devant l’entrée de la mairie en mesure d’accueillir d’éventuels visiteurs et a informé le président de la commission d’enquête de la situation. Les investigations entreprises ont finalement permis de joindre Mme le maire qui a ouvert les locaux de la mairie à 15 heures 20. Aucun visiteur ne s’étant présenté entre 14 heures 30 et 15 heures 20, cet incident n’a eu aucune conséquence sur le déroulement de l’enquête.

Le 16 juillet 2015 lors du recueil du registre d’enquête déposé en mairie de Saint- Martin-en-Gâtinois (71) le commissaire enquêteur chargé de l’opération constate que deux observations y ont été consignées le 9 juillet 2015 : - M. Georges CHATRY maire de Saint-Martin-en-Gâtinois (71) (observation cotée S4/7/R1) prévient que « compte tenu de la proximité du chantier GRTgaz la commune de Saint-Martin-en-Gâtinois interdit sur son territoire communal ainsi que dans la traversée de l’agglomération la circulation des portes engins de chantier, des poids-lourds se rattachant aux travaux notamment en matière d’approvisionnement ou autres fournitures ». Il considère que les routes de son village ne permettent pas la circulation des véhicules précités et estime que cet afflux de circulation ne ferait qu’accentuer la dégradation des routes.

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

- Mme Pascale PERRIN et M. Romain CHATRY (SCEA PERRIN-CHATRY) demeurant 5 rue du Bois Brûlé 71350 Saint-Martin-en-Gâtinois (observation cotée S4/7/R2) signalent que la canalisation va traverser leur propriété sur les communes de Palleau (71) et Bragny-sur-Saône (71) (parcelles cadastrées ZD 69, 70, 71, 72, 90 et ZB 47, 48 et 51 à 65). Ils estiment que les travaux de pose de la canalisation vont fortement contrarier l’exploitation normale de ces parcelles et demandent à GRTgaz la création d’accès nouveau et de deux points d’eau pour abreuver le bétail. Ils ajoutent « je serai vigilant quant à la suite que vous donnerez à ma requête » et joignent deux plans des parcelles concernées.

SECTEUR 5 – Communes de Tronchy (71) à Etrez (01), Préfectures de la Saône-et-Loire et de l’Ain et Sous-préfecture de Louhans - M. Daniel LONGIN

 Lundi 15 juin 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Montret (71)

2 personnes se sont présentées pendant le temps de la permanence. Aucun courrier remis au commissaire enquêteur. Une observation (cotée S5/5/R1) a été portée au registre d’enquête : - M. BOUCHARD Jean-Michel demeurant 125 impasse des Gautrelles à Branges (71), propriétaire de la parcelle boisée N°137 à Montret section B02, désire vérifier le tracé de la canalisation sur sa parcelle et souhaite connaître l’emplacement de la trouée de 33 mètres nécessaire aux travaux par rapport à l’axe de la canalisation afin d’anticiper le déboisement. Il demande également quel sera le montant de l’indemnisation.

 Lundi 15 juin 2015 de 14 h 00 à 17 h 00 à Branges (71) Aucune personne ne s’est présentée pendant le temps de la permanence, aucune observation n’a été portée au registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire-enquêteur.

 Mardi 16 juin 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Marboz (01) 4 personnes se sont présentées au cours de la permanence. Aucun courrier remis au commissaire enquêteur. Une observation (cotée S5/18/R1) a été portée au registre d’enquête le 16 juin 2015 complétée par une seconde observation (cotée S5/18/R2) datée du 18 juin 2015 :

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

- M. et Mme PIGUET, Jacques demeurant la Ferme forêt du Coin à Marboz (01). Tout en reconnaissant la suite favorable donnée à leur demande de décalage du tracé vers l’Ouest au droit de leur ferme, ils souhaitent l’implantation de la canalisation dans le petit bois leur appartenant (parcelle n° 113) au Sud des Poypes, selon un tracé qui pourrait suivre approximativement le trait en bleu sur le plan ci-contre. Ils justifient leur demande par le fait qu’ils ne veulent pas voir leur prairie « abimée » et estiment manquer de surface d’exploitation.

Une observation orale a été recueillie par le commissaire enquêteur (cotée S5/18/P1) :

- M. et Mme CHANEL Daniel demeurant 3140 Route d’Etrez à Marboz (01). Ils souhaitent savoir si les travaux liés à la construction de l’artère Val de Saône vont nécessiter des interventions sur leur propriété encadrée de rouge sur le plan ci- contre. En l’absence de plan de détail, l’extrait ci-contre de l’annexe 1 de la pièce 6 qui leur a été présenté semble confirmer, comme on peut le « deviner » sur les plans au 1/25000°, que les raccordements des nouvelles canalisations aux canalisations existantes vers le Sud (artère Rhône et artère Est Lyonnais) se situent au Nord de leur propriété et qu’ils ne seront donc à priori pas concernés par les travaux.

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 Mardi 16 juin 2015 de 14 h 00 à 17 h 00 à Foissiat (01) 2 personnes se sont présentées au cours de la permanence. Aucun courrier remis au commissaire enquêteur. Une observation (cotée S5/17/R1) a été portée au registre d’enquête : - M. RICHARD Henri, demeurant 829 Route de l’Etang Neuf à Foissiat (01). Agriculteur, il possède plusieurs parcelles au Sud de la commune de Foissiat. Ses préoccupations sont multiples. Il souhaite notamment obtenir des précisions sur l’indemnisation, sur l’emprise des travaux en zones boisées (positionnement de la canalisation par rapport aux 33 mètres de l’emprise) et leur remise en état, sur le devenir des excédents de terre et sur la remise en état des drainages.

 Mardi 23 juin 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Curciat-Dongalon (01) 1 personne s’est présentée au cours de la permanence. Aucun courrier remis au commissaire enquêteur. Deux observations (cotées S5/13/R1 et S5/13/R2) ont été consignées au registre d’enquête : - M. Jacques FAVIER mandataire du GAEC de la Pie à CORMOZ (01) – Observation S5/13/R1 : M. FAVIER signale que le tracé projeté coupe les parcelles cadastrées 28 et 488 qu’il exploite. Ces parcelles sont drainées et la tête amont du drainage se situe le long d’un chemin de desserte qui les sépare notamment du bois du Rejet. Ainsi, pour limiter l’impact sur le drainage, M. FAVIER propose de modifier le projet soit selon le tracé bleu continu ce qui limite ainsi les coudes de canalisation mais traverse la parcelle 30 non drainée (dont il n’est pas l’exploitant), soit selon la variante en pointillé qui présente cependant un coude supplémentaire.

Observation S5/13/R2 : M. Favier exprime son inquiétude face à l’ampleur des travaux liés au diagnostic archéologique. Il considère que les nombreuses tranchées réalisées pour le drainage en Bresse, sous le contrôle de l’ASHAA et de la direction départementale de l’agriculture de l’époque, ont déjà permis d’identifier les secteurs pouvant présenter des vestiges archéologiques s’il devait y en avoir. Il conclut ainsi son observation : « J’estime donc que la recherche archéologique a déjà été réalisée sur les parcelles drainées ».

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 Mardi 23 juin 2015 de 14 h 00 à 17 h 00 à Montpont-en-Bresse (71) 2 personnes se sont présentées pendant le temps de la permanence. Aucun courrier remis au commissaire enquêteur. Une observation (cotée S5/12/R1) a été portée au registre d’enquête : - Mme Cheryl DOTTI demeurant 65 Route du Tauge 71470 MONTPONT-EN-BRESSE : Mme DOTTI s’inquiète de la proximité de sa propriété avec la canalisation nouvelle qui sera implantée à l’Ouest de la canalisation existante. Elle écrit : « Je demande que la zone des travaux n’empiète pas sur mon terrain » et souhaite savoir pour quelles raisons le tracé nouveau n’a pas été basculé à l’Est de la DN 800. Sa crainte principale, c’est que la bande de travaux empiète sur sa propriété (parcelles 324, 325, 326) car on mesure à peine 20 m entre l’axe de la nouvelle canalisation et sa clôture, comme le plan cadastral permet de le vérifier.

Le 7 juillet 2015, le commissaire enquêteur en charge du secteur 5 est informé par la mairie de Foissiat (01) qu’une observation a été consignée au registre d’enquête de cette commune le 4 juillet 2015 : - M. Yves JOSSERAND demeurant 220 Route des Gagères à Foissiat (S5/17/R2) souhaite de la part du pétitionnaire une remise en état des sols tenant compte des couches initiales du terrain. Il demande également que le surplus reste à la disposition de l’exploitant agricole ou soit évacué à sa demande par les soins et aux frais de GRTgaz.

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 Mercredi 8 juillet 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Branges (71) 4 personnes se sont présentées pendant le temps de la permanence pour consulter le dossier d’enquête. Aucun courrier remis au commissaire enquêteur. Trois observations (cotées S5/6/R1, S5/6/R2 et S5/6/R3) ont été consignées au registre d’enquête : - M. Jean CAUCHAUDRON demeurant 335 rue de la Barbète 71500 Branges (S5/6/R1) : M Conchaudron avait remarqué sur le site internet de GRTgaz, la présence d’un poste de sectionnement dans son secteur (à l’intersection du tracé avec la RD160), et prend connaissance de l’emplacement figurant au dossier d’enquête (au PK37,6). Il s’inquiète de la proximité immédiate du poste de sectionnement avec son habitation (26 mètres de sa clôture) et demande son déplacement pour 2 raisons principales : - le danger que peut présenter cet équipement « hors sol », susceptible de dégradations volontaires ou accidentelles et signale : « je suis en zone létale, quid du risque vigipirate »; - la dépréciation immobilière qui découlera de la construction de ce poste de sectionnement à proximité immédiate de son habitation.

Oralement il se dit prêt à quitter les lieux si le déplacement du poste de sectionnement s’avère impossible, mais à condition qu’il en soit justement indemnisé. Il informe par ailleurs de son intention d’adresser un courrier au président de la commission d’enquête.

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- M. et Mme JAILLET-VOLET demeurant 470 rue de Beaumont 71500 Branges (S5/6/R2) : Propriétaires des parcelles 229, 230 et 239 traversées par la nouvelle Tracé proposé canalisation, ils avaient le projet d’y par M. et Mme implanter un étang. Le tracé n’étant pas JAILLET VOLET compatible avec leur projet ils disent en avoir informé GRTgaz sans avoir obtenu de réponse. Ils souhaitent le déplacement du tracé vers l’Ouest sur les parcelles 226, 227, 228 et 221 appartenant à M. Denis FERRIER, leur voisin, qui est favorable à cette modification. Par ailleurs, il semblerait que la topographie y soit moins accentuée et donc plus propice au passage de la canalisation.

- M. Jean-Jacques VINCENT demeurant à 71500 Branges (S5/6/R3). Ayant vécu la pose de la canalisation DN800, et acceptant le principe d’une nouvelle canalisation, M. Vincent évoque plusieurs points : - le drainage des parcelles, qui, même lorsqu’il n’existe pas actuellement, ou de manière très partielle, sera rendu nécessaire par les bouleversements apportés par les travaux : quelle sera la participation financière de GRTgaz ? - la remise en état et le tri des terres, qui selon lui n’a pas toujours été bien fait lors des travaux précédents (DN800). Il demande également si les excédents de matériaux extraits ne pourraient pas être réutilisés sur place ; - Il attire l’attention sur la profondeur de la canalisation de 1 m, bien souvent incompatible avec le drainage ; - Enfin, il s’inquiète de l’indemnisation des propriétaires et locataires.

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 Mercredi 8 juillet 2015 de 14 h 00 à 17 h 00 à Montret (71) 2 personnes se sont présentées pendant le temps de la permanence. Aucun courrier remis au commissaire enquêteur. Une observation (cotée S5/5/R2) a été portée au registre d’enquête : - M et Mme GEAY demeurant 120 rue de Barbète à Branges :

Ils expriment leurs craintes du point de vue de la sécurité et de la dépréciation du paysage en raison de la présence d’un poste de sectionnement dans leur quartier à proximité de leur habitation. Ils demandent le déplacement de ce poste de sectionnement dans un secteur non habité.

 Vendredi 10 juillet 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Curciat-Dongalon (01) Aucune personne ne s’est présentée pendant le temps de la permanence, aucune observation n’a été portée au registre d’enquête et aucun courrier n’a été remis au commissaire-enquêteur.

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 Vendredi 10 juillet 2015 de 14 h 00 à 17 h 00 à Montpont-en-Bresse (71) 1 personne s’est présentée pendant le temps de la permanence pour consulter le dossier d’enquête. Aucune observation notée au registre. Un courrier remis au commissaire enquêteur : - M. Jean-Marc BARRAS demeurant Chemin de Verrières 495 71470 Montpont-en- Bresse (courrier coté S5/12/C1) : La propriété de M BARRAS est traversée par la canalisation en son extrémité Ouest sur une largeur très faible, à la pointe d’un petit bois triangulaire (parcelle 47). La trouée nécessaire aux travaux va réduire de près de moitié cette surface boisée qui selon lui valorise sa propriété. Il demande que le tracé soit légèrement déporté vers l’Ouest, ce qui serait, par exemple, possible en ouvrant l’angle du PK26 de 2 ou 3 grades comme le montre l’extrait de cartographie jointe ci-contre (tracé bleu). Par ailleurs, chaque exploitant agricole sera averti préalablement à toute intervention sur ses parcelles. N’étant pas agriculteur, M. BARRAS souhaite savoir de quelle manière il sera informé préalablement à l’intervention.

 Samedi 11 juillet 2015 de 9 h 00 à 12 h 00 à Etrez (01) 1 personne s’est présentée pendant le temps de la permanence pour consulter le dossier d’enquête. Aucun courrier n’a été remis au commissaire enquêteur. Une observation notée au registre (S5/19/R1) : - M. Patrick CUZENARD ERL de la Poype 535 route de la forêt à MARBOZ (01). Il indique être l’exploitant de la parcelle cadastrée sur la commune d’Etrez ZH 72 appartenant à GRTgaz. Cette parcelle sera traversée par le projet DN 1200 mais sera aussi concernée par les raccordements de 5 canalisations existantes au nouveau poste d’interconnexion. Son activité sera fortement perturbée pendant la phase de travaux et dans l’hypothèse où les 6 canalisations seront réalisées simultanément la parcelle sera inexploitable en totalité. Il s’inquiète de l’indemnisation qui lui sera attribuée.

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M. CUZENARD formule une seconde observation : Elle concerne ses parcelles cadastrées WM 8 et 9 (entourées de bleu) sur la commune de Marboz, coupées par la DN1200 (en rouge), et servant de pâturage pour les vaches laitières.

Ses questions portent sur la phase des travaux, avec la nécessité pour son bétail : - de pouvoir traverser la bande de travaux pour accéder à la partie du pâturage situé à l’Est de la canalisation car les seuls accès actuels aux 2 parcelles sont des entrées à partir du chemin des Loyons à l’Ouest ; - de pouvoir s’abreuver. Il existe actuellement une source, mais d’une part la tranchée de la canalisation à proximité risque de la tarir et d’autre part elle sera inaccessible depuis la partie Est du pâturage. Il demande donc l’assurance d’un passage permanent pour les vaches de part et d’autre de la bande de travaux et l’installation d’un dispositif de stockage d’eau, par exemple sur la parcelle WM 8. Il souhaite que la source soit préservée et en mesure d’être alimentée après la pose de la canalisation.

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Le 16 juillet 2015, lors du recueil du registre d’enquête déposé à la mairie de Cormoz (01) le commissaire enquêteur en charge du secteur 5 constate qu’une observation non datée y a été consignée par M. Pierre RIONDY maire de la commune (cotée S5/15/R1). Le maire signale l’implantation au hameau de Chamandray de la Chapelle de Bellor près de laquelle est implanté un abri de pèlerins. Un ou deux pèlerinages, pouvant rassembler parfois plus de 100 personnes, sont organisés chaque année en ce lieu situé dans un périmètre proche de la canalisation.

Le 16 juillet 2015, lors du recueil du registre d’enquête déposé à la mairie de Branges (71), le maire de cette commune indique au commissaire enquêteur avoir inséré au registre d’enquête la délibération sur le projet de son conseil municipal en date du 8 juillet 2015 (cotée S5/6/C1). Le conseil municipal émet un avis favorable sur le projet et demande « que soient prises en considération les requêtes des particuliers précisées dans le registre d’enquête publique ».

IV – 3 - Procès-verbal des observations recueillies : A l’issue de l’enquête, la commission a établi le procès-verbal de synthèse des observations recueillies sur le projet (Annexe 8). Après entretien avec M. Frédéric Bosramiez, directeur du projet GRTgaz Val de Saône, il a été entendu que ce procès-verbal lui serait notifié par le président de la commission d’enquête en préfecture de Côte d’Or, vendredi 24 juillet 2015, ce qui fut fait comme en atteste la copie ci-jointe de notification (Annexe 9). Ce document précise, conformément à l’article 6 de l’arrêté préfectoral du 18 décembre 2012, qu’il appartient au demandeur de remettre son mémoire en réponse à la commission d’enquête dans un délai maximal de quinze jours soit le samedi 8 août 2015 au plus tard.

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IV – 4 - Mémoire en réponse : Le maître d’ouvrage a remis, le 6 août 2015, au président de la commission d’enquête un mémoire en réponse dans lequel il a fait figurer ses argumentations à la suite des questions et observations du public et de la commission d’enquête (Annexe 8). Le 7 août 2015 le pétitionnaire a adressé au président de la commission d’enquête un complément au mémoire en réponse précité. Il s’agit d’une part de la copie d’une lettre, envoyée le 29 juillet 2015 au maire de Glanon (21), par laquelle il s’engage à réaliser la dépollution puis le réaménagement du site de l’ancienne décharge communale. D’autre part de la copie d’un document de 8 pages décrivant par le détail le réaménagement du site de l’ancienne décharge de Glanon par la restauration de prairies humides et la création de boisements (Annexe 11). Les questions et observations ainsi que les réponses apportées par le maître d’ouvrage sont examinées et commentées dans la partie V ci-après : « Analyse des observations formulées, des réponses du maître d’ouvrage et appréciations de la commission d’enquête».

IV – 5 – Demande de prolongation du délai de remise du rapport et des conclusions de la commission d’enquête : Le délai entre le 6 août 2015, date de réception du mémoire en réponse du maître d’ouvrage, et le 15 août 2015, date limite de remise du rapport et des conclusions de la commission d’enquête, a été estimé insuffisant par celle-ci pour analyser de manière exhaustive les réponses du maître d’ouvrage à la centaine d’observations recueillies au cours de l’enquête, y apporter l’appréciation de la commission d’enquête et rédiger par la suite des conclusions et un avis sur la déclaration d’utilité publique, sur la demande d’autorisation en vue de la construction de la canalisation et sur la mise en compatibilité des documents d’urbanisme de neuf communes. Par ailleurs, la période estivale étant peu propice pour procéder à des vérifications ou joindre les personnes que la commission souhaiterait entendre, des délais inhabituels sont à prévoir pour réaliser ces opérations. Aussi, en application des dispositions de l’article L123-15 du Code de l’environnement, le président de la commission d’enquête a adressé au Préfet du département de la Côte d’Or, autorité organisatrice de l’enquête publique, un courrier sollicitant le report du délai de remise du rapport et des conclusions de la commission d’enquête au 31 août 2015. Une copie du courrier a été adressée au président du Tribunal administratif de Dijon et au pétitionnaire. Par lettre du 6 août 2015, adressée au président de la commission d’enquête, le préfet de la Côte d’Or accorde à la commission la possibilité de remettre son rapport et ses conclusions jusqu’au 31 août 2015. (Annexe 10).

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V - ANALYSE PAR THEMES DES OBSERVATIONS FORMULEES ET DES REPONSES DU MAITRE D’OUVRAGE - APPRECIATIONS DE LA COMMISSION D’ENQUETE Toutes les observations formulées, d’une part par le public et les municipalités et d’autre part par la commission d’enquête, ont été reportées dans le procès-verbal de synthèse des observations remis au maître d’ouvrage le 24 juillet 2015 (Annexe 8).

Ces observations ont été regroupées dans les 8 thèmes suivants (les thèmes 1, 2 et 4 sont scindés en plusieurs sous-thèmes) :

1. Les modalités de réalisation de la canalisation 2. Les inconvénients occasionnés par le projet 3. Le tracé de la canalisation 4. Les nuisances occasionnées par le projet à l’environnement 5. Indemnisation et information du public 6. La fiabilité du dossier 7. La mise en cause de l’utilité de l’enquête publique et de la réelle volonté de concertation du maître d’ouvrage 8. Les avis favorables ou sans opposition au projet

Compte tenu des réponses apportées par le maître d’ouvrage dans son mémoire en réponse du 6 août 2015, aussi bien à l’ensemble des remarques formulées par le public et les municipalités qu’aux questions posées par la commission d’enquête, celle-ci analyse de la manière suivante les différentes observations présentées sur le projet artère Val de Saône :

V - 1 - Observations relatives aux modalités de réalisation de la canalisation :

V-1.1 Emprise des travaux et bande de servitude :

Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête : Si le tracé de la future canalisation peut susciter des inquiétudes, il ressort des entretiens, que le public est très souvent préoccupé par les impacts « hors sol », notamment le déboisement définitif de la bande de servitude forte en zone boisée, mais aussi les différents impacts temporaires liés aux travaux. Cependant, les bandes de servitude ont un impact particulier dans les zones boisées où la bande de travaux va nécessiter la coupe des arbres avec un impact temporaire de très longue durée.

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Le déboisement correspondant a fait l’objet de deux observations du public :

 M. Jean-Michel BOUCHARD (S5/5/R1) demeurant à Branges (71) propriétaire de la parcelle B 137 du bois « Le Bordiau » à Montret (71), souhaitant anticiper la coupe des arbres situés dans la bande de travaux, demande comment se situe la bande de 33m par rapport à l’axe balisé de la canalisation.

 M. Bernard SIX (S1/10/R1) demeurant Saint Broing les Fosses (52) demande quelle sera l’utilisation du bois abattu.

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête : Par référence à l’article R555-8 du Code de l’environnement, le dossier d’enquête publique présente le tracé de la canalisation sur des plans à la seule échelle du 1/25000ème. Il ne permet pas de connaître l’implantation précise des bandes de servitudes fortes et faibles tout au long de la canalisation. En revanche, il présente des profils en travers type, notamment pour les secteurs où le tracé de la nouvelle canalisation est parallèle à celui de la DN 800 existante, qui sont parfois contradictoires comme le montre le tableau ci-dessous :

bande de travaux bande de servitude bande de en zone zone non en zone servitude références écartement boisée boisée boisée zone non boisée DN800 du dossier canalisations stock stock côté piste piste terre terre DN1200 pièce 3 résumé non 33 24 14 technique p8 pièce 6 EI annexe 7 33 20 14/16 ONF pièce 6 EI p26 33 26 12 pièce 6 EI 18 sauf cas 10 p28 particulier pièce 6 EI p87 26 12 10 10 pièce 6 EI p88 18 21 12 26 12 10 10 7 3 pièce 6 EI

p392 pièce 6 EI 10 10 10 p405

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bande de travaux bande de servitude bande de en zone zone non en zone servitude références écartement boisée boisée boisée zone non boisée DN800 du dossier canalisations stock stock côté piste piste terre terre DN1200 pièce 6 EI p673 10 mémoire en rep AE, 20 21 12 5 5 3 7 CDCEA,.. P37 mémoire en rep AE, 26 12 10 10 CDCEA,.. P38 mémoire en rep AE, 5 5 CDCEA,.. P39 autres éléments intéressants pièce 6 EI les boisements concernés par les 2 canalisations accolées disposeront d'une trouée p392 plus conséquente et donc plus visible. pièce 6 EI dans les portions en //, les bandes de servitude des 2 canalisations peuvent se p405 superposer en partie.

Ainsi, alors que les impacts temporaires liés aux travaux sont une préoccupation majeure du public, la bande de travaux présente une dissymétrie par rapport à l'axe de la canalisation dont on ne connaît pas l’orientation, ce qui ne permet donc pas d’en apprécier les conséquences. Pour ce qui concerne les zones boisées, l’étude d’impact, en son article 5.1.3.4, recense les principaux boisements interceptés par le tracé et indique si le projet fera l’objet d’un nouveau layon ou d’un élargissement du layon existant, mais ne donne aucune précision sur les largeurs de ces layons ; Enfin, le dossier comporte en annexe 7 à l’étude d’impact un guide rédigé avec l’ONF qui donne notamment des indications intéressantes sur le réaménagement des trouées forestières. Pour ce qui concerne les modalités de déboisement et de reboisement (par qui et comment ?), il ne semble pas que le dossier fixe une doctrine dans ce domaine. Seule précision, les autorisations administratives préalables sont bien à la charge de GRTgaz.

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Observations et questions de la commission d’enquête : Afin de lever les contradictions du dossier évoquées plus haut et de préciser certains points relatifs aux bandes de servitudes faibles et fortes, la commission d’enquête demande au maître d’ouvrage de bien vouloir répondre aux questions suivantes: - Est-ce que l’écartement minimal des 2 canalisations en parallèle est bien de 18 m ? - Dans quels cas particuliers peut-il être différent (hors des cas où elles ne sont pas parallèles) ? - La bande de travaux de 38 m est-elle bien répartie en 26+12 m (et non pas 24+14 m) ? - Qu’est-ce qui explique que la bande de servitude forte de la DN 1200 en zone boisée soit portée à 20 m dans certains secteurs (exemple : la forêt « Les flageolets » à La Chapelle Naude) ? - Pourquoi la bande de servitude forte de la DN 800 présente une dissymétrie 7+3 m ? - Est-ce que l’orientation 7 m à l’Ouest et 3 m à l’Est constatée à certains endroits, concerne bien tout le tracé de la DN 800 entre Etrez et Voisines ? Sinon, où présente- t-elle une autre orientation ? - La bande de travaux de la DN 1200 peut recouvrir la bande de servitude de la DN 800. Pourquoi ne pourrait-elle pas recouvrir la DN 800 elle-même ? - En dehors des zones boisées, est-il possible de réduire la bande de travaux ponctuellement pour éviter d’empiéter sur des propriétés riveraines ? si oui dans quelles conditions ? En zone boisée : - Lorsque le tracé de la canalisation effleure une zone boisée, quelle est la servitude non sylvandi applicable? Sera-t-elle dissymétrique ? - qui va déboiser la bande de travaux : le propriétaire ou GRTgaz ? A quelles conditions ? - qui va reboiser la partie non située dans la servitude forte ? A quelles conditions ?

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Réponses apportée à M. Jean-Michel BOUCHARD : La bande de travail est de 33 mètres. Pour cette parcelle, la répartition sera la suivante : 20 mètres à l’est pour la piste de roulement et stockage de la terre végétale et 13 mètres à l’ouest pour la piste de stockage de déblais de la canalisation projetée. Le franchissement de la route départementale 44 sera effectué en sous-œuvre et pourrait nécessiter une sur-largeur sur la parcelle B 137. Réponses apportées au public : Suite aux discussions avec les entreprises de pose, la répartition des largeurs au sein de la bande de travail a été adaptée. En zone boisée, la bande de travail sera de 33 mètres. La répartition sera la suivante : 20 mètres pour la piste de roulement et stockage de la terre végétale et 13 mètres pour le stockage des déblais.

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Le bois abattu peut être mis à la disposition du propriétaire forestier s’il le souhaite ou GRTgaz se charge de son évacuation. Cette décision est prise au cours de l’état des lieux avant les travaux. Pour information, si la coupe est effectuée avant l’intervention d’un expert forestier agréé, l’indemnité liée à ces bois ne pourra pas être versée au propriétaire forestier. Par ailleurs, GRTgaz précise également que la coupe de bois peut être soumise à réglementation. Réponses apportées à la commission d’enquête : 1-2 : L’écartement minimal entre la nouvelle canalisation DN1200 et la canalisation existante DN800 est de 18m. Cet écartement pourra être revu, ponctuellement, en fonction des résultats des études de sol qui seront réalisées pendant les études de détail. 3 : GRTgaz a rencontré les entreprises de travaux de pose après impression du dossier de demande d’autorisation ministérielle soumis à l’enquête publique. Cette consultation des entreprises a permis d’ajuster la répartition des largeurs au sein de la piste de travail de 38m, en tracé régulier. Elle est répartie de la façon suivante : 23m côté piste de roulement et stockage de la terre végétale et de 15m côté stockage des terres de déblais par rapport l’axe de la canalisation.

4 : Sur tout le tracé, la servitude forte de la canalisation en DN1200 est de 20 m. En zone boisée et pour réduire les impacts du passage de la canalisation, le caractère non sylvandi de la bande servitude est réduit à 10 m (5 m de part et d’autre de la canalisation) y compris la forêt « Les flageolets » à La Chapelle Naude.

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5 : La dissymétrie de la bande de servitude forte de l’artère de Bourgogne avait été définie en tant que telle du fait du diamètre important de la canalisation et en prévision d’opérations de maintenance de type excavation (stockage des terres d’un côté et travaux de l’autre).

6 : L’orientation de la bande de servitude forte de l’artère de Bourgogne est identique et définie suivant l’orientation 3 m à l’ouest et 7 m à l’est sur l’ensemble de son tracé.

7 : Pour des raisons de sécurité, l’organisation du chantier de pose ne prévoit aucune activité au-dessus de l’artère de Bourgogne.

8 : En dehors des zones boisées, une réduction ponctuelle de la bande de travaux pourra être étudiée, au cas par cas, lors des études de détail, pour éviter d’empiéter sur des propriétés riveraines.

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9 : En zone boisée, le caractère non sylvandi de la bande de servitude est réduite à 10 m, axée sur la canalisation. Elle ne sera donc pas dissymétrique.

10 : A l’issue de la procédure de défrichement et après l’obtention de l’arrêté préfectoral d’autorisation de défrichement, GRTgaz mandate un géomètre pour réaliser le balisage dans les bois. Un expert forestier agréé réalise ensuite une estimation des bois (évaluation des peuplements existants) qui est ensuite soumise au propriétaire forestier pour accord avant tous travaux. GRTgaz établi un état des lieux avant et après les travaux avec l’ensemble des exploitants et gestionnaires forestiers. Une entreprise intervient alors pour la coupe des bois qui peut être laissée à la disposition du propriétaire forestier en fonction de ce qui a été défini sur l’état des lieux avant travaux. GRTgaz confie l’ensemble des travaux à des entreprises sensibilisées aux enjeux environnementaux. Ces travaux sont également suivis par un écologue de chantier chargé de faire respecter les dispositions définies par GRTgaz.

11 : A l’issue des travaux, en dehors de la bande de servitude non sylvandi, le reboisement sera étudié au cas par cas et pourra être soit une régénération naturelle soit une replantation à la charge de GRTgaz. Les prescriptions seront précisées dans l’étude d’impact du dossier de demande d’autorisation de défrichement. L’instruction de ce dossier aura lieu après l’obtention de la Déclaration d’Utilité Publique, objet de cette enquête publique.

Appréciation de la commission d’enquête : La réponse du maître d’ouvrage lève quelques ambiguïtés du dossier relevées par la commission d’enquête qui concernent notamment la répartition de la dissymétrie de la bande de travaux par rapport à l’axe de la canalisation, et l’espacement des 2 canalisations artères de Bourgogne et Val de Saône lorsqu’elles sont parallèles. En cas de jumelage des 2 canalisations, ces nouvelles dispositions minimisent l’impact des travaux, puisque selon le côté d’implantation de la nouvelle canalisation, la bande de travaux (en tracé régulier) sera accolée, ou chevauchera la bande de servitude forte de la canalisation existante. De plus, l’orientation unique de la dissymétrie de la bande de servitude forte peut permettre ainsi de connaître l’orientation de la dissymétrie de la bande de travaux de la nouvelle canalisation et donc son impact sur les propriétés concernées. En revanche, dans les autres secteurs, l’incertitude sur l’orientation de la dissymétrie de la bande de travaux subsiste. La commission d’enquête prend acte de ces nouvelles dispositions qui clarifient partiellement la situation. S’agissant des zones boisées, et plus précisément des modalités de défrichement des zones de travaux, la réponse de GRTgaz est très claire et n’appelle pas d’observation de la part de la commission d’enquête. Toutes les possibilités sont offertes au propriétaire forestier: coupe par l’entreprise diligentée par GRTgaz ou par lui-même, mise à sa disposition du bois coupé ou évacuation par l’entreprise, indemnisation sur la base d’une évaluation réalisée par un expert forestier agréé. Le reboisement en dehors de la zone non sylvandi sera étudié au cas par cas et réalisé à la charge de GRTgaz.

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V-1.2 Profondeur de la canalisation et incidences sur le drainage et l’irrigation agricoles :

Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête La profondeur de la canalisation a été fréquemment évoquée, essentiellement en raison du drainage des terres agricoles qui se situe souvent à plus de 1m de profondeur et qui justifierait donc une sur-profondeur de la nouvelle canalisation. C’est une question qui concerne les réseaux de drainage existants, mais aussi ceux à venir, même s’ils ne sont pas identifiés à ce jour, ainsi que les réseaux d’irrigation.

 M. FEVRE Jean-Michel président de l’ASA de la Biètre (S3/16/R1) demande au pétitionnaire : « il faudra bien faire attention aux canalisations d’irrigations qui sont dans le périmètre de vos travaux qui se situent entre les communes de Marliens et de Brazey-en- Plaine. Ce sont des tuyaux en PVC d’un diamètre de 250 mm et enterrés à une profondeur de 1,20 m ».

 M. LEBLANC Sébastien propriétaire exploitant à PALLEAU (S4/9/R1) : Il souhaite que la canalisation DN 1200 soit posée sur la parcelle ZA 74 avec une sur-profondeur afin d’être en mesure de réaliser par la suite son drainage.

 M. BONNARDOT Michel, président de l’Association Foncière de BONNENCONTRE (S3/18/R1) demande que la sur-profondeur de la génératrice supérieure de l’Artère du Val de Saône soit identique, dans toutes les zones majoritairement drainées, à celle réalisée lors de la construction, en 1978, de la première canalisation.

 M. VINCENT Jean-Jacques propriétaire et exploitant à Branges (S5/6/R3) attire l’attention sur la profondeur de la canalisation de 1 m, bien souvent incompatible avec le drainage.

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Outre la nécessaire sur-profondeur évoquée ci-dessus, les problèmes soulevés par le drainage sont liés à la remise en état du réseau coupé par la tranchée de la canalisation. S’appuyant sur des constats négatifs du chantier de 1978, les exploitants expriment leurs inquiétudes et ils réclament un état des lieux avant les travaux. Certains demandent également la réalisation d’un drainage de part et d’autre de la canalisation.

 M. HENRI Richard agriculteur à Foissiat (S5/17/R1) s’inquiète de la remise en état du drainage de ses parcelles dont il dit qu’il se situerait à une profondeur de 1,10 m.

 M. BOURGEOT Rémi, président de l’association foncière d’Arc-sur-Tille, M. Pierre DEULVOT, président de l’association foncière de Remilly-sur-Tille, et M. Didier VERCHET, membre de l’association foncière de Remilly-sur-Tille, (S3/2/R1) signalent qu’après le passage de l’Artère de Bourgogne en 1978, il a été constaté, après de fortes pluies, une perte de récolte sur les points bas des terres drainées qui sont restés inondés. En conséquence, ils demandent un état des lieux, avec les exploitants, des parcelles à risque. En outre, ils souhaitent qu’un drainage soit réalisé de chaque côté sur les parcelles coupées par l’Artère du Val de Saône.

 M. POINSOT Patrice propriétaire-exploitant à Villiers-les-Aprey (52) (S1/8/R2). Dans l’hypothèse où des drainages ou des caniveaux d’écoulement des eaux seraient endommagés à l’occasion des fouilles nécessaires à la pose de la canalisation, il demande leur remise en état à l’identique avec reconduction des eaux à la rivière.

 M. VINCENT Jean-Jacques propriétaire et exploitant à Branges (S5/6/R3) évoque le drainage des parcelles, qui, même lorsqu’il n’existe pas actuellement, ou de manière très partielle, sera rendu nécessaire par les bouleversements apportés par les travaux : quelle participation alors de GRTgaz ?

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête : Le protocole national passé entre GRTgaz et la profession agricole, figurant en annexe N°4 de la pièce 6 Etude d’impact, précise en son paragraphe 4.5.2, les modalités de prise en compte des réseaux de drainage ou d’irrigation. C’est ainsi qu’il est précisé que : « c) Lorsque le propriétaire ou l’exploitant agricole justifie par un plan de drainage ou d’irrigation, la nécessité d’une profondeur supplémentaire, GRTgaz doit prendre les dispositions nécessaires pour que la canalisation soit établie pour permettre la réalisation des installations envisagées ; d) dans les zones où existent des réseaux de drainage ou d’irrigation, ces installations sont immédiatement remises en état sur tranchées et piste par des entreprises spécialisées (lesquelles pourront être désignées en accord avec le maître d’ouvrage) selon les prescriptions techniques définies par les organismes compétents. Le projet technique de remise en état présenté par le maître d’ouvrage doit être approuvé par ces derniers. L’exploitant ou le propriétaire doit fournir chaque fois que cela sera possible un plan de situation des drains ou des conduites d’irrigation afin de les dégager avec précaution pour éviter un déboîtage accidentel hors de la tranchée ».

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Observations et questions de la commission d’enquête : Le maître d’ouvrage a-t-il déjà recensé les secteurs où une sur-profondeur sera nécessaire ? Dans l’affirmative, quel est le linéaire de canalisation concerné ? Quel surcoût cela représente-t-il pour le projet ?

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Réponse apportée à M. FEVRE président de l’ASA de la Biètre : L’ASA a communiqué les plans d’irrigation dont ces communes, et GRTgaz prendra en compte les ouvrages existants dès à présent identifiés. En fonction des plans déjà remis, des bureaux d’études étudient les croisements de ces réseaux avec la future canalisation. Réponses apportées au public : Depuis 1978, date de la pose de la première canalisation, la réglementation a évolué et impose dorénavant une profondeur minimum d’enfouissement de 1 mètre au-dessus de la génératrice supérieure de la canalisation. Le bureau d’études chargé du drainage prendra contact avec chaque exploitant agricole pour étudier la solution de reprise du réseau de drainage existant. Cette solution sera soumise à validation de l’exploitant agricole avant réalisation des travaux de reprise du réseau de drainage. Ces études définiront s’il est nécessaire de réaliser un drainage de part et d’autre de la canalisation. Ce bureau d’études transmettra ensuite, à GRTgaz, les préconisations pour les travaux de la canalisation de transport de gaz qui pourront se traduire par une sur-profondeur. Les caniveaux d’écoulement des eaux, s’ils sont identifiés, seront traités comme des réseaux de drainage. En application de la convention signée avec les Chambres d’Agriculture, une étude hydraulique sera réalisée. Celle-ci permettra d’identifier les parcelles potentiellement sensibles à l’écoulement des eaux. La solution technique la plus adaptée sera ensuite mise en œuvre. Des états des lieux avant et après travaux seront systématiquement réalisés conformément aux engagements du Protocole National Agricole. En application de l’article 4.5.1. du Protocole National Agricole de 2009, GRTgaz effectuera les travaux nécessaires à l’assainissement des terrains s’il est constaté que les travaux réalisés par GRTgaz provoquent des zones d’humidité ou des zones d’assèchement anormales du terrain. Réponses apportées à la commission d’enquête : Les sur-profondeurs liées aux travaux de drainage seront définies à l’issue des études de reprise des réseaux de drainage. C’est à l’issue de ces études que le linéaire et le surcoût engendrés par ces travaux seront déterminés. Il est à noter que les sur-profondeurs peuvent engendrer aussi des sur-largeurs de la piste de travail (stockage de terres supplémentaires).

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Appréciation de la commission d’enquête : Face à la forte préoccupation des agriculteurs, pour le maintien en l’état du drainage et de l’irrigation agricole, GRTgaz propose une démarche rationnelle: état des lieux, étude par un bureau spécialisé, validation par l’exploitant, et ensuite des travaux réalisés par des entreprises spécialisées. La commission d’enquête ne peut que souscrire à cette démarche actée par la profession agricole dans le cadre de la convention locale d’application du Protocole National Agricole.

V-1.3 Réutilisation des excédents de matériaux, état des lieux et remise en état des sols :

Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête Parmi les interrogations les plus courantes des agriculteurs, reviennent celles relatives au tri et à la réutilisation des terres extraites des tranchées. A cet effet, la séparation de la terre végétale et son stockage soigné pour une réutilisation lors de la remise en état des bandes de travaux est une demande récurrente. Ainsi :

 M. Alain CONTESSE, président de l’Association Foncière de Magny-les-Aubigny (S3/18/R2) exprime son inquiétude sur le travail qui sera réalisé par les entreprises sous- traitantes pour le remblaiement après la pose de la canalisation.

 M. Jean-Jacques VINCENT, propriétaire et exploitant à Branges (S5/6/R3) évoque la remise en état des sols avec un « tri correct des terres », qui selon lui, n’a pas toujours été bien fait lors des travaux précédents.

 M. Yves JOSSERAND demeurant à Foissiat (S5/17/R2) demande « une remise en état des terres en fonction des couches initiales du terrain ».

Il existe également une demande pressante pour la réutilisation des excédents de matériaux issus des tranchées (correspondant au volume de la canalisation majoré du volume des matériaux de substitution et du foisonnement).

 M. Pierre POINSOT maire de Villiers les Aprey (S1/8/R1) demande que le surplus des fouilles de terrassement de GRTgaz (roche et gravats) soit déposé au virage de la route communale Villiers - Fhey au lieu-dit "Combe du Porc" Section C n° 513 en accord avec son adjoint, délégué à la voirie communale.

 M. Jean-Jacques VINCENT propriétaire et exploitant à Branges (S5/6/R3) demande également si les excédents de matériaux extraits ne pourraient pas participer à des remodelages.

 M. Richard HENRI agriculteur à Foissiat (S5/17/R1) demande s’il est possible de réutiliser des excédents de terres correspondant au volume de la canalisation pour remblayer des trous à proximité du chantier.

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 M. Yves JOSSERAND demeurant à Foissiat (S5/17/R2) demande que le surplus de terre reste à disposition de l’exploitant et/ou soit évacué à la demande de l’exploitant, mais à la charge de l’entreprise effectuant les travaux.

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête : Le chapitre 2.4.1 « Description des travaux de pose d’une canalisation » de l’étude d’impact apporte des réponses claires à certaines questions posées. Il pose d’abord le principe d’un état des lieux contradictoire avant travaux comportant notamment la nature des cultures en place, la présence et la nature des clôtures, la présence de drains, de conduite privées ou publiques de câbles et ouvrages souterrains de toute nature, le débit des sources, la présence de puits, les arbres et plantations, les souhaits de l’exploitant en matière d’aménagement de moyen d’accès et de passage à ses parcelles ou en matière de clôtures provisoires, et l’épaisseur de la couche végétale. A la fin des travaux un nouveau constat d’état des lieux est établi dans les mêmes conditions pour vérifier la qualité de la remise en état. C’est ainsi que l’épaisseur de la couche végétale en place avant les travaux est mesurée, et qu’elle sera vérifiée après la remise en état. Pour respecter cet engagement, la terre végétale fait l’objet d’un stockage distinct des autres terres extraites de la tranchée. En revanche, le dossier ne précise pas l’utilisation des excédents de matériaux.

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Réponses apportées au public GRTgaz s’engage à remettre en état les terrains dans un état similaire à ceux d’origine conformément à l’état des lieux avant travaux. Par ailleurs, en application de l’avenant local au protocole national agricole, un Référent Agricole sensibilisera les entreprises chargées des travaux et s’assurera de la qualité des travaux de remise en état. La pose de la première canalisation a été réalisée en 1978. Depuis, les méthodes de pose ont beaucoup évolué. Le tri des terres sera effectué conformément à l’étude agro-pédologique réalisée par les Chambres d’Agriculture. La remise en état des terrains sera suivie par le Référent Agricole désigné par la Chambre d’Agriculture. Il n’est pas prévu de matériaux excédentaires issus des tranchées. Le volume correspondant à la canalisation, éventuellement majoré du volume de matériaux de substitution ou du foisonnement, sera ré-étalé sous la terre végétale chaque fois que cela sera possible. Si malgré tout un excédent apparaît, celui-ci sera soit laissé aux propriétaires à leur demande, soit évacué en décharge contrôlée. Bien entendu, le traitement de ces matériaux excédentaires est à la charge de GRTgaz.

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Appréciation de la commission d’enquête : Le protocole national agricole et sa déclinaison locale décrit un processus qui devrait garantir la qualité de la remise en état, avec un tri des terres à partir d’une étude agro-pédologique et un stockage séparé de la terre végétale. La commission d’enquête souscrit à cette démarche, mais s’étonne toutefois que le décapage de l’aire de travaux ne comprenne pas la zone de stockage des déblais ordinaires, ce qui risque de provoquer des mélanges avec la terre végétale sous-jacente lors de la reprise de ces matériaux. S’agissant des matériaux excédentaires, ce surplus existe dans tous les cas et il correspond bien au volume de la canalisation, majoré du volume des matériaux de substitution lorsqu’ils sont nécessaires, et du foisonnement. GRTgaz indique sa volonté d’étaler ces excédents sous la terre végétale de la zone décapée. Cela représente une épaisseur moyenne faible de l’ordre de 5 cm et il apparaît alors illusoire de dégager en outre des matériaux pour une réutilisation en modelage comme le souhaitent les agriculteurs. Pour répondre positivement à leurs demandes, il ne faudrait pas étaler les excédents sur la plateforme de travail, à l’exception toutefois de l’emplacement de la tranchée pour compenser les tassements ultérieurs et de ses abords pour un raccordement progressif de part et d’autre. Le volume restant disponible serait faible mais la commission note avec satisfaction que GRTgaz n’est pas hostile à une réutilisation par les exploitants agricoles. Il restera à définir les modalités d’une telle mise à disposition.

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V-1.4 Protection, circulation et abreuvement du bétail pendant les travaux :

Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête La bande de travaux va couper des parcelles destinées au pâturage du bétail. Cette situation peut poser temporairement des difficultés soulevées par plusieurs exploitants agricoles : - de protection du bétail afin qu’il ne s’échappe pas sur la bande de travaux ; - d’accès du bétail à des prairies isolées par la bande de travaux ; - d’abreuvement du bétail lorsque les points d’eau sont situées sur des parties de parcelles isolées par la piste de chantier.

 M. MOREL Gervais du GAEC MOREL à Perrogney-les-Fontaines (S1/5/R2) souhaite que, pendant l’implantation de la canalisation, la zone de travaux soit clôturée pour assurer la protection de son bétail.

 M. LEVEQUE Philippe domicilié à Magny-les-Aubigny (S3/18/R3)

signale que les deux puits situées sur ses parcelles ZA 156 et 80 (entre PK 99 et 100) où paissent des animaux sont creusés du même côté au Sud de la canalisation. La future canalisation va couper Puits de M. la parcelle et de ce LEVEQUE sur fait, l’alimentation en parcelles ZA 156 eau ne pourra plus se et 80 faire au Nord de cette canalisation.

 Mme PERRIN Pascale et M. CHATRY Romain (SCEA PERRIN-CHATRY) à Saint-Martin-en-Gâtinois (S4/7/R2) signalent que la canalisation va traverser leur propriété sur les communes de Palleau (71) et Bragny-sur-Saône (71) (parcelles cadastrées ZD 69, 70, 71, 72, 90 et ZB 47, 48 et 51 à 65). Ils estiment que les travaux de pose de la canalisation vont fortement contrarier l’exploitation normale de ces parcelles et demandent à GRTgaz la création d’accès nouveau et de deux points d’eau pour abreuver le bétail. Ils joignent à leur observation deux plans cadastraux de leurs parcelles (jointes au présent procès-verbal).

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 M. CUZENARD Patrick ERL de la Poype route de la forêt à MARBOZ (S5/19/R1) Ses questions portent sur la phase des travaux, avec la nécessité pour le bétail de pouvoir : - traverser la bande de travaux pour accéder à la partie du pâturage situé à l’Est de la canalisation car les seuls accès actuels aux 2 parcelles sont 3 entrées sur le chemin des Loyons à l’Ouest ; - s’abreuver, alors qu’il existe actuellement une source, mais la tranchée de la canalisation à proximité risque de la tarir. Il demande l’assurance d’un passage permanent pour les vaches de part et d’autre de la bande de travaux et d’un dispositif de stockage d’eau, par exemple sur la parcelle WM 8.

Par ailleurs, il s’inquiète de la pérennité de sa source.

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête : Le protocole national passé entre GRTgaz et la profession agricole, figurant en annexe N°4 de la pièce 6 Etude d’impact, porte, en 4.6, les engagements suivants : « GRTgaz doit, à la demande de l’exploitant : - isoler la piste de travail par des clôtures provisoires et suffisantes (4 fils ronce pour les bovins, grillage ursus pour les ovins) pour éviter les accidents du bétail ; - permettre aux animaux l’accès aux abris, abreuvoirs et autres parties du pâturage ; - permettre à l’exploitant de faire entrer et sortir son bétail sans gêne ; - autoriser le surplomb du chantier pour alimenter en courant, les clôtures électriques. » Ces engagements sont repris dans la déclinaison locale du protocole signée le 16 juin dernier.

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Réponses apportées au public En application de l’article 4.6 du Protocole National Agricole de 2009, GRTgaz doit à la demande de l’exploitant isoler la piste de travail par des clôtures provisoires et suffisantes pour éviter les accidents du bétail. La définition de ces clôtures provisoires sera précisée lors de l’état des lieux avant travaux. GRTgaz prend note des informations transmises par le public et une solution sera proposée aux exploitants, afin de maintenir l’accès aux abris, abreuvoirs et autres parties du pâturage et l’alimentation en eau pour leur bétail, avant les travaux, comme précisé à l’article 4.6 de Protocole National agricole signé en 2009. Le Protocole National Agricole et son avenant local seront appliqués.

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Tous les problèmes agricoles spécifiques devront être mentionnés lors de l’état des lieux initial et seront pris en charge par GRTgaz, y compris la présence de source qui pourrait être affectée par les travaux.

Appréciation de la commission d’enquête : GRTgaz confirme l’application de l’article 4.6 du Protocole National Agricole de 2009 qui répond parfaitement aux observations du public sur la protection, la circulation et l’abreuvement du bétail pendant les travaux. La commission d’enquête prend acte de cet engagement.

V-1.5 Observations diverses : Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête Quelques observations n’ont pas pu être classées dans les sous-thèmes précédents :  M. SIX Bernard demeurant à Saint-Broing-les-Fosses (S1/10/R1) estime que les éoliennes sur VAL D'ESNOMS (52) n'ont pas été installées conformément à la distance nécessaire par rapport à l'ancienne canalisation. Qu'en sera-t-il pour le nouveau tracé ?

 M. POINSOT Pierre maire de Villiers-les-Aprey (S1/8/R1) signale les points particuliers suivants à surveiller : un câble téléphonique enterré sur la RD 141 ; une canalisation d'eau potable qui va du captage à la réserve, sur terrain privé au lieu-dit "les Ravines" parcelles n° 531 - 532 et 533 ; une ligne haute tension EDF chemin de Villiers à la ferme de Servin, côté gauche.

 Le maire de Perrogney-les-Fontaines (S1/5/R3) signale qu'au PK 178.5, la conduite de gaz passe près d'une faille pour l'infiltration des eaux usées et qu'au point 178.8, celle-ci passe près d'une faille pour l'infiltration des eaux usées de la commune.

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête : Comme mentionné supra dans le sous-thème 11 « Emprise des travaux et bande de servitude », les différents éléments du dossier indiquent plusieurs valeurs différentes pour l’espacement minimal de la nouvelle canalisation avec la DN800 lorsqu’elles sont parallèles. Il n’est pas précisé de distance particulière pour les éoliennes qui ne peuvent pas être placées dans la bande de servitude forte. Le dossier indique à plusieurs reprises les conditions d’implantation (procédure et précautions à prendre) des futurs réseaux aux abords de la canalisation DN1200. En revanche, il ne présente pas d’inventaire des réseaux que la nouvelle canalisation croisera sur son tracé, mais semble reporter à l’état des lieux précité, l’identification des conduites privées ou publiques des câbles et ouvrages souterrains de toute nature.

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Observations et questions de la commission d’enquête : A quel stade de la procédure, le pétitionnaire identifie-t-il les réseaux présents sur le tracé de la canalisation ? Comment cet inventaire est-il réalisé ? Comment le franchissement de ces réseaux est-il intégré au processus de pose de la canalisation ? Enfin, est-ce que certains réseaux sont préalablement déplacés ? Si oui, lesquels ?

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Réponse apportée à M. Bernard SIX : La construction du parc éolien du Val d’Esnoms a été soumise à l’autorisation du préfet et tenait compte des réponses apportées lors de la consultation des services. Le tracé de l’artère du Val de Saône a été déterminé en respectant les distances préconisées par la doctrine de sécurité de GRTgaz vis-à-vis des éoliennes (correspond globalement à une distance supérieure à 2 fois la hauteur de l’éolienne, la hauteur prenant compte du mât et la pale).Cf. Etude De Dangers, partie spécifique §3.2 p.32/89 : «Le parc éolien le plus proche du tracé est situé dans la commune du Val-d’Esnoms (52) à environ 1 km […] L’implantation de la canalisation projetée est compatible avec les caractéristiques techniques des éoliennes existantes les plus proches dans la commune du Val-d’Esnoms (52) ». Le chapitre 7 §2.2.1.a de l’Etude De Dangers, partie générique, fournit les critères d’éloignement par rapport aux canalisations enterrées. Réponse apportée au maire de Villiers-les-Aprey (52) : GRTgaz prend note de ces observations. Réponse apportée au maire de Perrogney-les-Fontaines (52) : GRTgaz prend note de ces observations et précise que le tracé soumis à l’enquête publique évite ces failles d’infiltration en passant plus à l’Est. Réponses apportées à la commission d’enquête : 1 : GRTgaz prend en considération les informations reçues pendant l’enquête publique concernant l’existence et la position de réseaux existants. Cet inventaire est réalisé de façon réglementaire selon l’article du Code de l’Environnement R554-1 à 38 et en concertation avec les collectivités locales, territoriales ainsi que les riverains. En tant que maitre d’ouvrage, GRTgaz réalise les Déclarations de projets de Travaux (DT), et chaque entreprise adresse ses Déclarations d’Intentions de Commencement de Travaux (DICT). Un premier inventaire a été réalisé lors de travaux topographiques qui ont débuté en septembre 2014. 2 : Lors des études de détail, l’entreprise chargée des travaux de pose de la canalisation réalisera les plans d’exécution de franchissement de ces réseaux. De plus, en cas de doute, cette dernière pourra réaliser des sondages manuels afin d’avoir la confirmation et la connaissance de l’ensemble des réseaux enterrés pour éviter de les endommager lors des travaux. 3 : Certains de ces réseaux peuvent éventuellement être déplacés (exemple : certaines lignes électriques aériennes, télécom).

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Appréciation de la commission d’enquête : Les réponses de GRTgaz sur ces points n’appellent pas d’observations particulières de la part de la commission d’enquête.

V - 2 - Observations relatives aux inconvénients occasionnés par le projet :

V-2.1 A la voirie locale :

Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête :

 le maire de Villiers les Aprey (S1/8/R1) souhaite que GRTgaz établisse un état des lieux, avant et après les travaux, sur les voies communales et départementales ci-dessous, en faisant bien apparaître, pour la voirie communale, la bande de roulement car celle-ci est gérée et financée par la communauté de communes (CCAVM): - chemin communal C3 Villiers- Leuchey - chemin communal Villiers - Servin - chemin communal AB, rue de l'église, dans le village, - chemin communal Lavière. - RD 141 en consultant le Conseil Départemental

 Le maire de Seurre (S2/2/CL1) signale que les travaux de construction de la canalisation vont générer un accroissement de la circulation poids-lourds sur des routes départementales traversant sa commune qu’il décrit comme « commune particulièrement affectée par les nuisances routières ». Il propose une solution pour éviter cette augmentation de trafic routier. A partir du lieu de stockage, qu’il situe à PAGNY-LE-CHATEAU (21), les poids-lourds pourraient atteindre les lieux de chantier en passant par l’autoroute A 36 puis quitter cet axe en empruntant la voie de service de l’aire de Glanon pour rejoindre le réseau local. A l’appui de sa demande, il affirme « cette décision (autoriser les poids-lourds à circuler sur la voie de service de l’aire de Glanon) relève du régime général d’autorisation en vigueur sur l’ensemble du réseau et elle est vraisemblablement seulement conditionnée à un accord entre GRTgaz et APRR ». Il demande également que sa proposition soit mise en œuvre pendant toute la durée du chantier.

 Le maire de Glanon (S3/24/C1) demande que l'approvisionnement du futur chantier de la nouvelle canalisation GRTgaz se fasse en utilisant la plateforme multimodale dite du technoport de Pagny et que les opérations de ravitaillement de ce chantier puissent utiliser les infrastructures autoroutières existantes accessibles par l'aire de service de Glanon afin de diminuer les nuisances sur la route départementale traversant l'agglomération de Seurre.

Le maire de Corgengoux (S4/4/C1) considère que les voies communales seront empruntées par une circulation accrue et demande en conséquence qu'un état des lieux soit réalisé sur ces voies avant et après les travaux avec remise en état en cas d’éventuelles dégradations.

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Le maire de Corberon (S4/4/C2) souhaite le même état de lieux pour les routes communales et départementales.

 Le maire de Saint-Martin-en-Gâtinois (S4/7/R1) signale que compte tenu de la proximité du chantier de GRTgaz, la commune de Saint-Martin-en-Gâtinois : « interdit sur son territoire communal, ainsi que dans la traversée de l'agglomération, la circulation des porte-engins de chantier, des poids-lourds se rattachant aux travaux notamment en matière d'approvisionnement ou autres fournitures ». Il affirme par ailleurs que : « les routes de notre village ne permettent pas d'accepter de tels tonnages et gabarits. Actuellement l'état des routes étant déjà endommagé, cette fréquentation ne ferait qu'accentuer le délabrement ».

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

Le paragraphe 3.4.6 de l'étude d'impact concernant l'état initial des infrastructures (pages 227 à 229) donne le détail de toutes les voiries départementales concernées par le projet. Par ailleurs, le paragraphe 5.1.3.2 concernant les effets du projet et les mesures compensatoires indique, dans l'alinéa concernant la circulation et la coupure des accès pages 389 et 390 : "Les riverains pourront constater une augmentation de la circulation aux abords du couloir de pose. Ces effets seront mineurs dans la mesure où la circulation des véhicules de chantier sera limitée à la piste de travail à l’exception de quelques véhicules de service et des camions approvisionnant les tubes préalablement à l’opération de bardage. En effet, de nombreuses navettes seront effectuées par des camions entre le site de stockage des tubes et le chantier. Néanmoins, la fréquence de passages ne devrait pas poser des problèmes de trafic routier, l’avancement moyen du chantier oscillant de 500 à 1000 mètres par jour. Les populations proches seront également confrontées à la coupure momentanée et de courte durée des voies de communication et parfois des accès vers les habitations. Des précisions quant aux solutions de substitutions trouvées seront apportées ci-après dans le présent dossier au paragraphe 5.1.3.6". Cependant le paragraphe 5.1.3.6, ci-dessus évoqué, concerne exclusivement la remise en état des voies traversées par la canalisation. (Voir page 400) Les différents états des lieux avant et après les travaux sont bien explicités dans plusieurs chapitres du dossier mis à l'enquête publique mais ils se rapportent : - essentiellement aux terrains concernés par la pose de la canalisation, - accessoirement aux voiries traversées par le chantier. On observe en conclusion que: - la réalisation d'un état des lieux, avant et après les travaux, des voiries communales et départementales empruntées par tous les véhicules de transport du chantier, - les déviations des flux de circulation des poids lourds, préconisés par certains maires, et l'interdiction de circulation sur le territoire communal envisagée par d'autres élus, ne semblent pas être évoquées dans le dossier d’enquête.

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Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Réponses apportées au public : En concertation avec les communes, les conseils généraux, GRTgaz et l’entreprise de pose, un plan de circulation sera établi. Un état des lieux avant travaux et un état des lieux après travaux auront lieux sur les routes définies par le plan de circulation. GRTgaz s’engage à réaliser les travaux de remise en état des routes qui auraient été détériorées du fait des travaux. Concernant l’emprunt temporaire du domaine autoroutier, GRTgaz a envoyé un courrier le 23 juillet 2015, référencé B38-BCA-LD-00-015-067, à APRR pour lui demander si cette solution est envisageable. GRTgaz est en attente d’une réponse.

Appréciation de la commission d’enquête : La commission regrette que l'état des lieux figurant au dossier mis à l'enquête publique ne concerne que : - les terrains affectés par la pose de la canalisation, - les voies publiques traversées par le chantier, alors que, pour le chantier de construction de l'interconnexion de Palleau (71), l'état des lieux a bien été décidé pour toutes les voiries empruntées par les véhicules lourds pendant la durée du chantier. Dans ces conditions, la commission note avec satisfaction la position prise par le maître d'ouvrage sur l'élaboration d'un plan de circulation en concertation avec les autorités concernées, avec un état des lieux avant et après travaux, ainsi que l'engagement de remise en état des voiries éventuellement détériorées. Cette décision répond totalement à l'attente des intervenants sur ce sujet.

Pour ce qui concerne l'évitement de la commune de Seurre, en empruntant partiellement l'autoroute A36 depuis l'échangeur de Seurre jusqu'à la station service de Glanon qui possède une sortie de service, la commission considère que le courrier adressé par GRTgaz à la société APRR est bien explicite et témoigne d'une véritable volonté du maître d'ouvrage d'emprunter cet itinéraire conseillé par les maires des deux communes précitées. Si la réponse de la société autoroutière est favorable, GRTgaz devra mettre en œuvre tous les moyens pour utiliser ce cheminement.

L'interdiction de traverser Saint-Martin-en-Gâtinois, envisagée par le maire de cette commune pour les porte-engins et poids-lourds, ne peut être retenue par la commission dans la mesure, notamment, où cette interdiction ne s'appliquerait qu'aux seuls véhicules lourds se rattachant aux travaux du chantier de GRTgaz.

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V-2.2 A l’occasion du diagnostic archéologique :

Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête :

 M. Alain CONTESSE (S3/18/P1) président de l’Association Foncière de Magny-les- Aubigny estime que la période est mal choisie (novembre-décembre) pour effectuer le diagnostic archéologique sur le secteur. La période estivale aurait été préférable.

 M. Jacques FAVIER (S5/13/R2) du GAEC de la Pie à Cormoz a exprimé son inquiétude face à l’ampleur des travaux de diagnostic archéologique. Il pense que les nombreuses tranchées réalisées pour le drainage, sous le contrôle de l’ASHAA et de la DDA à l’époque, auraient déjà permis d’identifier les secteurs pouvant présenter des vestiges. Il conclut ainsi « j’estime donc que la recherche archéologique a déjà été réalisée sur les parcelles drainées ».

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête : Le paragraphe 5.1.3.5 de l'étude d'impact, concernant les effets du projet sur le patrimoine culturel et historique indique à la page 398 que : "La pose de la canalisation peut mettre en évidence des zones archéologiques non identifiées à ce jour. L’impact des travaux de mise en place de la canalisation à considérer sur ces sites est leur destruction ou leur altération." " Afin d’empêcher la destruction ou l’altération de sites archéologiques, l’intervention d’archéologues en préalable aux chantiers d’aménagement, pour effectuer un diagnostic et si nécessaire une fouille, sera réalisée (conformément au Titre II du Livre V du Code du Patrimoine). Dans le cadre du présent projet, les Services Régionaux de l’Archéologie (SRA) seront saisis en fonction des caractéristiques des travaux et de la sensibilité archéologique du secteur. Les SRA prescriront des diagnostics qui seront ensuite effectués par un service archéologique territorialement agréé. La réalisation sur le terrain d’un diagnostic est une première évaluation qui a pour but de rechercher la présence d’éléments du patrimoine archéologique sur le terrain par des études, des prospections, des sondages et de caractériser ces éléments. Les résultats de ces sondages peuvent être négatifs, positifs mais sans suite, ou positifs avec suites opérationnelles ; dans ce dernier cas, des fouilles archéologiques, qui peuvent être menées sur l’ensemble du tracé du projet, seront réalisées en amont des travaux de pose de la canalisation ; ces fouilles peuvent durer plusieurs mois. Par ailleurs, durant les opérations de pose de la canalisation, toute découverte archéologique fortuite sera immédiatement déclarée et conservée en l’attente de décision du service compétent qui prendra toutes les mesures nécessaires de fouille ou de classement, conformément à l’Article L.531-14 du Code du Patrimoine." Enfin, la convention locale d’application du Protocole National Agricole pour le projet Val de Saône annexe 2 page 10/17 paragraphe « IV – Indemnités pour les travaux de diagnostics archéologiques et les études préventives » précise : « les travaux sont effectués à la pelle mécanique ou à la foreuse et plus généralement tous travaux réalisés pour les besoins d’études du tracé seront indemnisés » (les modalités d’indemnisation pour les années 2015 et 2016 sont ensuite exposées dans le document).

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Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Réponse apportée à M. Alain CONTESSE : Suite à la réunion publique du 5 mai 2015 à Magny-lès-Aubigny, le planning des travaux des diagnostics d’archéologie préventive a été adapté pour une intervention en septembre 2015 sur le secteur de Magny-les-Aubigny. Réponses apportées au public : Les diagnostics archéologiques sont prescrits par le préfet et GRTgaz ne fait qu’appliquer cette réglementation. Loi du 17 janvier 2001 : « L’archéologie préventive […] a pour objet d’assurer […] dans les délais appropriés, la détection, la conservation ou la sauvegarde par l’étude scientifique des éléments du patrimoine archéologique affectés […] par les travaux publics ou privés concourant à l’aménagement. » Suite à la concertation avec les Chambres d’agriculture et l’Inrap, le planning des travaux des diagnostics d’archéologie préventive a été réalisé en tenant compte des contraintes agricoles et archéologiques. Celui-ci a été présenté lors des 10 réunions publiques du printemps 2015 (avril – mai). L’Inrap, qui réalise ces travaux, appliquera les préconisations transmises par la profession agricole.

Appréciation de la commission d’enquête : La commission prend bonne note des réponses du maître d'ouvrage aux observations présentées par le public. Elle considère qu'elles sont complètes et acceptables pour les raisons suivantes : - d'une part le temps des travaux a été ramené à septembre 2015 au lieu des mois de novembre à décembre, période qui était contestée par le président de l'Association Foncière de Magny les Aubigny ; - d'autre part la méthodologie mise en œuvre a été établie en concertation avec les Chambres d'agriculture ; - enfin l'INRAP, chargé des travaux, offre toutes les garanties pour appliquer les préconisations de la profession agricole. La commission d’enquête estime cependant que la procédure d'occupation temporaire des propriétés privées, en vue de la réalisation des diagnostics archéologiques, lancée en Côte d'Or et en Saône-et-Loire quasi-simultanément à l'enquête publique, aurait pu être différée d'un mois environ pour ne pas créer de confusion au niveau du public concerné par ces opérations entre ces deux procédures bien distinctes (enquête publique et travaux archéologiques).

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V-2.3 A l’économie locale :

Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête :

 Monsieur Patrice ESPINOSA maire d'Izier (S3/5/R3) signale que le territoire de sa commune est contraint par toutes les canalisations diverses et l'autoroute qui le traversent. La zone artisanale ne peut se développer. Plusieurs entreprises qui avaient acquis des parcelles les ont revendues car depuis l'accident d'AZF les zones dangereuses ont été modifiées et de ce fait ces entreprises ne peuvent plus construire comme prévu.

 M. Julien FAVIER (S3/10/C1 et S3/10/R2) responsable Foncier et Environnement de la société GSM à Marliens confirme, par courrier du 15 juillet 2015, l'observation qu'il a portée sur le registre le 10 juillet 2015, et signale en substance que (voir carte de localisation ci- dessous) : 1. Actuellement l'arrêté préfectoral du 26 juillet 2010 autorisant l'extension de cette carrière fixe une bande de sécurité de 90 m axée de part et d'autre de la canalisation DN800 existante. 2. La seconde canalisation de gaz, plus importante, conduirait donc, en respectant les mêmes contraintes, à diminuer fortement, voire rendre inexploitable, le périmètre autorisé en extraction.

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 M. Jacky MICHEA (S3/24/C2) conseiller municipal à Glanon, signale que dans le dossier soumis à enquête publique il n'y a pratiquement rien sur les retombées économiques locales. La justification globale du projet est bien présentée mais ce chantier va entraîner localement une activité économique notable. GRTgaz aurait utilement valorisé son projet en mettant en avant ces effets et permettre ainsi aux acteurs locaux d'anticiper au mieux sa réalisation. Il faut aller dans le tréfonds du dossier pour avoir quelques bribes et pour savoir que ce sont les CCI les portes d'entrée dans ce domaine.

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

Le paragraphe 5.1.3.4 de l'étude d'impact, concernant les effets du projet sur les activités économiques, indique à la page 391 que : - pour ce qui concerne les retombées temporaires: "Durant les mois nécessaires à la réalisation de l’ouvrage, plusieurs centaines de personnes vont se succéder et travailler dans le secteur, apportant ainsi une contribution temporaire mais sensible à l’économie locale par le biais : • des achats locaux de matériaux et fournitures pour le chantier (matériaux de construction, carburants, etc.) ; • de la réinjection dans le commerce local et les structures d’hébergement et de restauration d’une part des salaires versés durant le chantier ; • de l’embauche temporaire de main-d’œuvre locale ; • du recours à une part de sous-traitance locale et régionale (principalement dans le domaine du terrassement et du génie civil). Le projet « Val de Saône » apportera donc un effet positif temporaire direct sur l’économie locale." - pour ce qui concerne les retombées permanentes: "L’exploitation de l’ouvrage n’entraîne pas directement de création d’emploi local permanent. En revanche, le passage de la canalisation à proximité de certaines communes, actuellement éloignées du réseau de transport de gaz naturel, peut permettre d’y créer de nouvelles dessertes d’industriels et des réseaux de distribution publique, sous réserve de rentabilité. GRTgaz verse une redevance aux territoires impactés sous deux formes : • l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER) qui est versée annuellement à l’Etat. Cela représente 500 euros par kilomètre de canalisation. Cet impôt est réparti comme suit : 2% pour l’Etat, le reste est reversé à part égale entre la commune et le département ; • la Redevance d’Occupation du Domaine Public (RODP) qui est versée aux communes lors des traversées du domaine public. Le projet « Val de Saône » apportera donc un effet positif permanent indirect sur l’économie des collectivités".

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Observations et questions de la commission d’enquête :

 Pour ce qui concerne l'observation du maire d'Izier, GRTgaz est invité à fournir un plan d'implantation de toutes les canalisations avec servitudes qui traversent la commune d'Izier, à une échelle permettant à la commission d'apprécier les contraintes supplémentaires apportées par l'Artère de Val de Saône.

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Réponse apportée au maire d’Izier (21) : Lors de la première rencontre avec Monsieur le Maire d’Izier, GRTgaz a pris en compte cette remarque (projet de développement de la zone artisanale) et s’est engagé à adapter le coefficient de sécurité de la future canalisation lors de la traversée de la commune, à proximité des zones de développement définies dans leur PLU. Réponse apportée à M. Julien FAVIER : Les limitations d’exploitation de la carrière du fait de la présence de la canalisation de transport de gaz naturel en DN 800 sont précisées dans l’arrêté préfectoral du 26 juillet 2010 autorisant l’exploitation de la carrière et peuvent être schématisées de la façon suivante :

DN 1200 projeté

Les conclusions de l’étude géotechnique (2014/01986/DIJON/04) ne font pas apparaître de contraintes majeures supplémentaires. Par conséquent, l’implantation de la nouvelle canalisation reste possible dans la zone définie par l’arrêté préfectoral du 26 juillet 2010.

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Réponses apportées au public : Bien que les retombées économiques locales soient peu évoquées dans le dossier, de nombreuses actions sont en cours pour permettre aux entreprises titulaires du marché d’utiliser au mieux les ressources locales : - courrier conjoint de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Saône-et-Loire et de Côte- d’Or (CCI), Pôle-Emploi, Fédération Régionale des Travaux Publics (FRTP) du 27 janvier 2015, - projet de réunion organisée par les CCI avec les entreprises locales, les poseurs et GRTgaz le 29 octobre 2015, - projet du préfet de région d’organiser une conférence sur l’investissement en Bourgogne, - imposition de GRTgaz aux entreprises de pose de recourir à l’emploi local à hauteur de 10.000 heures Equivalent Temps Plein par lot de pose (5 lots). - GRTgaz intègre systématiquement dans ses consultations des entreprises locales ou régionales (bureau d’étude, drainage, Travaux publics, communication….).

Réponses apportées à la commission d’enquête : Les canalisations de transport de gaz naturel sur la commune d’Izier sont les suivantes : - l’Artère de Bourgogne, DN 800, bande de servitude de 10 m (3 m à l’Ouest et 7 m à l’Est) - l’antenne Mirande - Champvans, DN 150, bande de servitude de 8 m centrée sur la canalisation. - la future Artère du Val de Saône, DN 1200, bande de servitude de 20 m centrée sur la canalisation. A l’échelle de la commune, les bandes de servitude ne sont pas visibles sur un plan A4. Un plan, au format A0, est joint en annexe pour apprécier les contraintes supplémentaires apportées par l’artère du Val de Saône.

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Vous trouverez ci-dessous un zoom du croisement des 3 canalisations

Pour information, la politique de GRTgaz est de verser la RODP aux départements et aux communes sur l’ensemble du linéaire des canalisations selon la répartition suivante : 5% du linéaire traversé aux départements et 10% aux communes traversées.

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Appréciation de la commission d’enquête : Concernant l'impact sur la zone artisanale d'Izier: La commission regrette que le maître d'ouvrage n'ait pas répondu à sa question concernant le tracé de toutes les canalisations existantes sur la commune d'Izier, y compris bien entendu les canalisations autres que celles de GRTgaz puisqu'avec un tel projet, cette société ne pouvait ignorer la position exacte des autres conduites souterraines. Elle regrette d'avoir été dans l'obligation de se déplacer à la mairie d'Izier pour disposer d'un tracé précis de toutes les canalisations évoquées par le maire de cette commune.

Les trois canalisations de gaz (DN150, DN800 et DN1200), le pipe line TRAPIL transportant des hydrocarbures liquides ainsi que la zone artisanale de cette commune sont reportés sur la carte ci-dessous. Compte tenu aussi bien du coefficient de sécurité B mis en place par GRTgaz et impliquant une surépaisseur de la nouvelle canalisation portée à 15,4 mm (au lieu de 12,9 mm), que de la distance séparant toutes ces canalisations de la zone artisanale concernée (300 m minimum pour la DN 1200) il apparaît que le développement de celle-ci n'est pas mis en cause du fait de la construction de la nouvelle artère Val de Saône.

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Concernant les retombées économiques locales : La réponse du maître d'ouvrage ne concerne que les retombées économiques temporaires liées au chantier de pose. Pour les impacts permanents de la nouvelle canalisation, la commission n'est pas convaincue, contrairement à ce qui est indiqué dans le dossier, que cet ouvrage permettra de créer de nouvelles dessertes d'industriels ou de nouveaux réseaux de distribution publique. En effet, la distance qui sépare l'ancienne DN800 de la nouvelle DN1200 reste toujours très faible ce qui ne rapproche donc pas cette dernière de nouveaux pôles économiques susceptibles de consommer du gaz naturel. En effet, si de nouvelles dessertes avaient pu être créées, elles auraient été réalisées à partir de la canalisation DN800, sans attendre la nouvelle canalisation, pour peu que la rentabilité fût établie. De plus, des redevances aux territoires impactés sont bien prévues mais, dans la mesure où la longueur moyenne de canalisation posée par commune concernée par cette artère de gaz n'est que de 2 km environ : - l'imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau (IFER), versée par commune, correspond environ à 1000 €/an au total, répartis de la manière suivante : 20 € à l'Etat, 490 € au département et 490 € à la commune ; - la redevance d'occupation du domaine public (RODP), actualisée pour 2015, représente une somme de 197 €/an en application d'un décret du 25 avril 2007 et d'une instruction prise en accord avec l'Association des Maires de France selon la formule suivante : R 2015 = (0.035 € x L + 100 €) x 1.16. La commission estime donc que l'artère Val de Saône aura un impact économique durable et local relativement faible.

Concernant l'impact sur la carrière GSM Après avoir demandé et obtenu du maître d'ouvrage la communication de l'étude géotechnique citée dans son mémoire en réponse, la commission note avec intérêt que les conclusions de ce document conduisent à retenir, pour la nouvelle pente des talus de l'exploitation la valeur de 3/2 voire 2/1 car la pente fixée par l'arrêté préfectoral d'autorisation actuel de 1/1 serait insuffisante. Cette contrainte diminuera donc la quantité de matériaux extraits à l'Est de la canalisation actuelle.

Par ailleurs, après entretien avec la DREAL Bourgogne le 7 août 2015, il ressort : - d'une part que la pose d'une nouvelle canalisation, à 18 mètres à l'Est de la DN800 existante, conduira automatiquement l'administration à prendre un nouvel arrêté augmentant, dans cette direction, la zone d'interdiction d'exploitation de la carrière, - d'autre part que cet accroissement d'interdiction sera fixé à partir de l'étude géotechnique que fournira GRTgaz, mais dont ne dispose pas encore la DREAL, - enfin que la limite d'interdiction en direction de l'Est (indépendamment de la localisation de la nouvelle canalisation) sera plus large que la précédente car la DN1200 présente des risques plus importants que la DN800 existante et de plus les nouvelles exigences réglementaires en la matière sont plus contraignantes.

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Enfin, contrairement à la réponse fournie par GRTgaz, qui tend à minimiser les conséquences de l’implantation de la future canalisation, la commission estime que les nouvelles prescriptions liées à l'implantation de celle-ci, qui seront imposées à la société GSM pour l'exploitation de sa carrière dans le secteur compris entre les canalisations de gaz et la route départementale 25, vont effectivement réduire, de manière non encore quantifiée mais probablement significative, le périmètre d'extraction actuellement autorisé.

V-2.4 Aux zones boisées (remise en état) :

Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête :

 M. Henri RICHARD demeurant à Foissiat (S5/17/R1) demande dans quelles conditions seront remises en état les zones boisées.

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

Le dossier ne comprend que quelques éléments concernant ce sous-thème. Il s'agit : - du paragraphe 5.1.3.4 de l'étude d'impact, concernant les effets du projet sur les activités économiques dans le domaine de la sylviculture (pages 392 et 395) qui mentionne : "Les forêts représentent un patrimoine sur trois points : • écologique, par leur influence bénéfique sur la qualité du climat et de l’atmosphère, sur le régime des eaux et sur la qualité des sols ; • social, car elles sont un lieu privilégié de détente, de loisirs et de chasse ; • économique enfin, car nombre de bois sont voués à être coupés puis vendus. "Une canalisation de transport de gaz naturel peut avoir un impact essentiel sur les forêts et autres espaces boisés qui ne peuvent être évités, puisque son passage exige à terme une servitude non sylvandi. Dans cette servitude, seule la croissance d’arbustes de hauteur inférieure à 2,7 m est autorisée. L’entretien de cette bande nécessite une coupe systématique effectuée à intervalles réguliers. La largeur théorique nécessaire à la construction de la canalisation de transport de gaz naturel est réduite en milieu forestier de 38 m à 33 m. En cas d’altération lors des travaux, principalement pour les arbres de haut jet, la taille des branches altérées et l’application d’un baume cicatrisant seront réalisées. Les lisières seront reconstituées après travaux avec des arbustes de taille inférieure à 2,70 m dans la bande de servitude et avec des arbres pionniers hors de la bande de servitudes, en accord avec les propriétaires des parcelles traversées ». - du paragraphe 5.1.3.9 de l'étude d'impact, concernant les effets du projet sur le paysage (page 405) qui indique : "Il convient de rappeler que la pose d’une canalisation entraîne une bande de servitude de 10 mètres de large de part et d’autre de l’ouvrage sur laquelle sont interdits les constructions de bâtiments et les plantations d’arbres à hautes tiges (plus de 2,70 m de hauteur). Des haies et des arbustes peuvent donc être replantés en respectant cette limite de hauteur. Cette largeur est réduite dans les espaces boisés où elle est de 10 m.

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Dans les portions en parallèle à un ouvrage existant les bandes de servitude des deux canalisations peuvent se superposer en partie. Une trouée marquera donc chaque boisement traversé."

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : A l’issue des travaux, en dehors de la bande de servitude non sylvandi, le reboisement sera étudié au cas par cas et pourra être soit une régénération naturelle, soit une replantation à la charge de GRTgaz. Les prescriptions seront précisées dans l’étude d’impact du dossier de demande d’autorisation de défrichement. L’instruction de ce dossier aura lieu après l’obtention de la Déclaration d’Utilité Publique, objet de cette enquête publique.

Appréciation de la commission d’enquête : La remise en état des zones boisées est déjà bien explicitée dans le dossier. Le reboisement, étudié au cas par cas, pourra être soit une régénération naturelle soit une replantation à la charge de GRTgaz. La réponse du maître d'ouvrage, signalant que les prescriptions détaillées de cette remise en état seront précisées dans l'étude d'impact du dossier de demande d'autorisation de défrichement, qui sera déposé ultérieurement, est donc tout à fait recevable et satisfaisante.

V-2.5 A la valeur de l’immobilier :

Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête :

 M. Jean CONCHAUDRON demeurant à Branges (S5/6/R1 et S2/1/C1) craint la dévalorisation de sa propriété compte tenu de l'implantation d'un poste de sectionnement au PK37,6 à une centaine de mètres de son habitation. Il serait prêt à quitter les lieux si le déplacement du poste de sectionnement était impossible, mais à condition qu’il en soit justement indemnisé sur la base d'une dépréciation totale de son bien.

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 M. Jean-Marc BARRAS habitant à Montpont-en-Bresse (S5/12/C1) signale que sa propriété est traversée par la canalisation en son extrémité Ouest sur une largeur très faible, à la pointe d’un petit bois triangulaire (parcelle 47). Ce qui l'inquiète particulièrement c'est la largeur de la trouée nécessaire aux travaux qui va réduire de près de la moitié cette surface boisée alors qu'il estime qu'elle valorise sa propriété.

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

Les éventuelles dépréciations immobilières provenant: - d'une part de l'implantation d'un poste de sectionnement à une centaine de mètres de l'habitation de l'intervenant, - d'autre part de la trouée nécessaire aux travaux qui réduirait de près de la moitié une surface boisée d'une propriété, ne figurent naturellement pas dans le dossier mis à l'enquête.

Les seules informations que l'on trouve dans ce dossier se situent au paragraphe 5.1.3.2 de l'étude d'impact, concernant la population et l'habitat (page 390) : "Les effets permanents de la canalisation de transport de gaz sur la population et l’habitat sont très réduits. Les seuls effets que subissent les biens immobiliers privés sont durables mais limités : une servitude non aedificandi et non sylvandi grève une bande de 20 m de large dans le cas général."

Cependant ces éléments ne correspondent pas aux craintes ci-dessus exprimées pour deux habitations différentes.

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Avis et commentaires techniques du responsable du projet :

Réponse apportée à M. Jean-Marc BARRAS : GRTgaz propose la modification ci-dessous qui permet d’éviter la pointe du petit bois au lieu- dit les Verrières.

La modification de tracé projeté ne modifie pas les conclusions de l’étude d’impact et de l’étude de dangers du projet. Réponses apportées au public : La décision de mise en vente d’un bien immobilier revient à son propriétaire. GRTgaz indique qu’aucune dépréciation n’a été constatée à proximité de ses ouvrages de transport de gaz existants.Par ailleurs, une étude paysagère sera réalisée pour le poste de Branges. Lors de la réalisation de cette étude, GRTgaz s’engage à rencontrer les 2 propriétaires voisins du poste qui se sont exprimés lors de l’enquête publique.

Appréciation de la commission d’enquête : D'une manière globale, comme indiqué dans le dossier, les seuls effets que subissent les biens immobiliers privés sont durables mais limités à une servitude non aedificandi et non sylvandi sur une bande fixée généralement à 20 m de large, dans le cas général, ce qui ne semble pas avoir un impact substantiel sur la valeur de ces biens. La commission note la réponse apportée par le maître d'ouvrage sur le fait qu'aucune dépréciation immobilière n'aurait été constatée jusqu'à présent à proximité des ouvrages de transport de gaz existants, mais elle regrette qu'aucune information ne soit fournie sur l'incidence d'un poste de sectionnement, avec des installations aériennes, implanté à une centaine de mètres d'une habitation. Elle enregistre également avec satisfaction qu'une étude paysagère sera réalisée pour le poste de Branges et que GRTgaz rencontrera les propriétaires voisins.

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La commission constate enfin que ce poste de sectionnement sera masqué de la vue à partir de l'habitation de M. CONCHAUDRON à Branges, par un bosquet existant, ce qui diminue l'impact éventuel d'une dépréciation immobilière.

Par ailleurs, la commission d’enquête prend note que pour la propriété de M. BARRAS GRTgaz propose une modification de tracé permettant d’éviter la pointe de son petit bois sans modifier les conclusions de l’étude d’impact et de l’étude de dangers. Un examen détaillé de la situation sur le terrain, à partir des données de géoportail, semble indiquer que le nouveau tracé ne traverse aucune autre parcelle. Toutefois, les parcelles actuellement concernées sont susceptibles d’être plus fortement impactées. La commission considère que cette modification de tracé, qui permet d’éviter une petite surface boisée sans apporter de contrainte nouvelle, est tout à fait opportune. Toutefois, elle ne pourra être réalisée qu’avec l’accord de tous les propriétaires concernés.

V-2.6 A la sécurité des personnes et des biens (postes de sectionnement et risque foudre) :

Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête :

 M. Jean CONCHAUDRON demeurant à Branges (S2/1/C1) complète une observation initialement portée sur le registre de la commune de Branges le 8 juillet 2015 (S5/6/R1). Il signale:

- que l’installation aérienne du poste de sectionnement (à 100 m environ) entraîne un danger potentiel pour sa résidence implantée à proximité immédiate, le risque étant aggravé par le contexte terroriste actuel ;

- - que le risque de foudre sur la partie aérienne ne peut être négligé. A cet effet, il joint en annexe de son courrier les références à deux accidents survenus en 1994 et 2013 à des installations GRTgaz du fait de la foudre ainsi qu’une estimation du niveau kéraunique de la commune de Branges.

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 M et Mme GEAY demeurant à BRANGES (S5/5/R2) :

Ils sont venus exprimer leurs craintes (sécurité) sur la présence d’un poste de sectionnement dans leur quartier à proximité de leur habitation (200 m environ) et en demandent le déplacement dans un secteur non habité. Ils ne contestent pas le tracé de la canalisation.

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

Les risques éventuels présentés par l'installation d'un nouveau poste de sectionnement à une distance de 100 à 200 mètres d'habitations existantes, ne sont pas évoqués dans le dossier mis à l'enquête. Pour ce qui concerne par contre le risque foudre, celui-ci figure en plusieurs endroits du dossier lui-même et de l'avis de l'autorité environnementale du 22 avril 2015 :

Avis de l'autorité environnementale: page 14 « ...les études de dangers des sites de compression appellent plusieurs observations : Pour l’analyse du risque foudre, il est indiqué, dans les trois dossiers, que « le rajout de tuyauteries et d‘équipements supplémentaires (interconnexion pour les trois, compresseurs pour Etrez) remet en cause les hypothèses de l’analyse du risque foudre ; celle-ci sera donc remise à jour et des mesures techniques supplémentaires pourront être mises en œuvre. Il serait utile de préciser dans le dossier les délais de réalisation de cette mise à jour et les modalités d’information du public qui seront mises en œuvre; »

Dossier étude de dangers: (page 50) Il est précisé que les phénomènes naturels (Mouvements de terrain/Foudre/Erosion) représentent près de 9% des accidents. 3.5.4. Dangers liés à la foudre (pages 61 et 62) "La foudre est un phénomène d'amorçage électrique qui peut se produire à partir de masses conductrices. De plus la foudre peut être source d’inflammation en cas de rejet de gaz à l’atmosphère. Les principaux effets de la foudre... sont liés aux quantités de charges à écouler lors du coup de foudre. Ils se traduisent par des points de fusion plus ou moins importants au niveau des impacts lorsqu'il s'agit de matériaux conducteurs et par une élévation de température aux endroits de mauvais contact pour des matériaux de grande résistivité. Sur des matériaux résistants, une grande énergie est libérée sous forme de chaleur.

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Généralement, la probabilité de dommage engendrée par les effets directs de la foudre est de l’ordre de l’unité et les conséquences peuvent être : •le risque d’un amorçage est d’aboutir à un percement de la canalisation, limité à un trou de faible dimension, •des dégradations au niveau des bâtiments des systèmes de protection contre la foudre et des matériels par incendies ou explosions, •de plus la foudre peut être source d’inflammation en cas de rejet de gaz à l’atmosphère."

3.5.4.b) Retour d’expérience sur les installations annexes : « Aucune fuite à l'atmosphère due à la foudre n'a été constatée depuis 1988, sur les installations annexes du réseau de GRTgaz. Cependant, la foudre a été à l’origine de deux cas d’inflammation lors d’opérations d’exploitation de mise à l’évent. »

4.1. Identification des phénomènes dangereux - foudre (page 79) : « Compte tenu des mesures prises en conception, construction et en exploitation, ce facteur de risque n’est pas retenu en tant qu’évènement initiateur d’une fuite de gaz pour les ouvrages enterrés. Pour les ouvrages aériens (canalisation à l’air libre, installations annexes) une étude au cas par cas est à réaliser. » Autres points d'attention (page 112) : « Nota : d’après un tableau de statistiques portant sur 166 accidents survenus depuis 1958 sur des canalisations de transport sur l’ensemble du territoire français, la probabilité d’une fuite localisée avec inflammation est extrêmement rare. Ainsi, sur 121 fuites recensées, seulement 8 incidents avec inflammation, tous transporteurs confondus, sont à déplorer. Parmi ces 8 incidents, 4 seulement, dont l’origine est la foudre, portent sur des ouvrages enterrés en exploitation normale. »

Observations et questions de la commission d’enquête : La commission d'enquête souhaite que le maître d'ouvrage apporte des réponses aux questions suivantes: 1. Pourquoi ce poste de sectionnement est placé aussi près d'habitations existantes alors que dans la grande majorité des cas, voire la totalité, ils sont bien plus éloignés des zones urbanisées ? 2. Quelles sont les raisons techniques qui empêchent de placer ce poste plus au Nord pour mieux l'isoler des habitations ? 3. Toute l'étude de dangers, la quantification des risques ainsi que les différents scenari retenus concernent l'impact sur la population de fuites survenant à la canalisation souterraine. Cependant, les postes de sectionnement correspondent à des installations industrielles aériennes. Quels seraient les rayons des zones d'effets sur ces habitations en cas d'accident majeur sur le poste ? 4. Le risque foudre est étudié en détail pour la sécurité de la canalisation enterrée mais qu'en est-il d’un impact se produisant sur un poste de sectionnement d'autant plus que le dossier précise : " la foudre peut être source d’inflammation en cas de rejet de gaz à l’atmosphère"? Le résultat serait-il toujours limité à une brèche de 12 mm ?

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Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Réponses apportées au public : Les distances d’effets des installations annexes aériennes simples, dont le poste de sectionnement de Branges, sont de 5 mètres comme présenté au chapitre 6 de la partie générique de l’Etude De Dangers. GRTgaz a pris en compte la problématique liée aux attentats ou actes de malveillance, mais chacun comprendra que le maître d’ouvrage ne puisse pas communiquer sur ce sujet pour des raisons de confidentialité de défense. Ce sujet est suivi et partagé en relation étroite avec la force publique. Par ailleurs, l’analyse du facteur de risque foudre est réalisée au chapitre 4 page 61 § 3.5.4 du document générique de l’Etude De Dangers. Pour les tuyauteries ayant une épaisseur bien supérieure à 4 mm, aucune conséquence n’est à craindre vis-à-vis des effets directs de la foudre (§ 3.5.4). L’épaisseur minimale de l’artère du Val de Saône sera de 12,9 mm. Le retour d’expérience montre : - qu’une dizaine de petites brèches de très faibles dimensions (inférieures à 12 mm) ont été constatées depuis 1970 sur les canalisations enterrées de GRTgaz. - qu’aucune fuite due à la foudre n’a été constatée depuis 1988 sur les installations annexes aériennes du réseau de GRTgaz. Un incident récent (été 2013) est survenu sur une canalisation de transport de gaz enterrée en Isère : le perçage de la canalisation est dû à un courant de foudre. Il s’agit d’une canalisation constituée de tubes acier de bien plus faible épaisseur que les tubes du projet Artère du Val de Saône. L’épaisseur des tubes de la canalisation Artère du Val de Saône (12,9 mm minimum) permet d’assurer la capture et l’écoulement des courants de foudre sans risque de perçage ou de point chaud sous réserve d’une mise à la terre correcte (cf. NF C 17- 100 et NF-EN 62305). Le risque foudre est donc écarté pour la canalisation Artère du Val de Saône. Les distances d’effets des installations annexes aériennes simples, dont le poste de sectionnement de Branges, sont de 5 mètres comme présenté au chapitre 6 de la partie générique de l’Etude de dangers. Réponses apportées à la commission d’enquête : 1 : Le choix d’implantation d’un poste de sectionnement est réalisé sur la base de différents critères (éloignement des zones densément peuplées, des voies de communications les plus importantes, des aérodromes, des sites industriels majeurs, etc.). Les distances à respecter entre postes de sectionnement sont précisées dans le guide GESIP « Normes canalisations ». Ils sont implantés à espace régulier sur la canalisation selon les prescriptions suivantes : 20 km maximum pour les canalisations ne traversant que des emplacements classés en coefficient de sécurité A et B, 10 km maximum dès que la canalisation emprunte un emplacement classé en coefficient de sécurité C, avec une tolérance de +/-10% en cas de difficulté constructive. Du fait de ces contraintes d’implantation, le choix des sites est limité et GRTgaz a choisi le moins impactant. 2 : En plus, des raisons évoquées ci-dessus, la disponibilité foncière n’a pas permis d’implanter ce poste plus au nord. 3 : Les zones d’effet sur les postes de sectionnement sont décrites au chapitre 6 de la partie générique de l’Etude De Dangers et sont de 5 mètres pour les scenarii retenus.

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4 : Les réponses sont apportées dans la partie générique de l’Etude De Dangers au § 3.5.4 page 61. Le retour d’expérience des installations annexes : aucune fuite à l'atmosphère due à la foudre n'a été constatée depuis 1988, sur les installations annexes du réseau de GRTgaz. Cependant, la foudre a été à l’origine de deux cas d’inflammation lors d’opérations d’exploitation de mise à l’évent. Pour minimiser le risque foudre lors des opérations de maintenance programmées, GRTgaz tient compte des prévisions météorologiques (pas de rejet lors d’alerte foudre). La norme NF C 17‐100 prévoit pour les canalisations métalliques dont l’épaisseur est supérieure à 4 mm que celles‐ci peuvent assurer la capture et l’écoulement des courants de foudre sans risque de perçage ou de point chaud sous réserve d’une mise à la terre correcte. Pour les tuyauteries ayant une épaisseur bien supérieure à 4 mm, aucune conséquence n'est à craindre vis à vis des effets directs de la foudre.

Appréciation de la commission d’enquête :

La commission d'enquête est parfaitement consciente du fait que des mesures soient prises pour lutter contre les attentats ou actes de malveillance mais que celles-ci ne soient communiquées qu'aux services publics spécialisés en la matière.

Pour ce qui concerne le risque foudre sur les installations aériennes des postes de sectionnement, le maître d'ouvrage signale à plusieurs reprises que les distances d'effet restent limitées à 5 mètres et que l'épaisseur de la canalisation est amplement suffisante pour éviter tout risque de percement par la foudre comme indiqué au paragraphe 3.5.4 du document générique de l'étude de dangers. La commission observe toutefois que ce paragraphe semble s'appliquer exclusivement aux canalisations enterrées, sans jamais citer les conséquences éventuelles sur les parties aériennes. De plus, dans sa réponse sur le retour d'expérience, le maître d'ouvrage cite le perçage d'une canalisation enterrée dû à un courant de foudre. Il tente de rassurer cependant la commission par le fait que l'épaisseur de l'artère Val de Saône est supérieure à celle de la canalisation percée et donc que le risque est écarté pour la DN1200.

La commission estime que l'on ne peut comparer le risque sur une canalisation enterrée (certes d'épaisseur moindre) et celui présenté par les installations aériennes d'un poste de sectionnement. Elle n'est donc pas convaincue par l'absence de risque pour des installations situées à une centaine de mètres des habitations et considère que cet aspect sur la sécurité mérite d'être approfondi pour permettre à l'autorité décisionnaire de se prononcer en toute connaissance de cause.

Enfin, pour ce qui concerne le positionnement de ce poste de sectionnement à une distance limitée à une centaine de mètres de plusieurs habitations, la commission estime, compte tenu de l'éloignement bien plus important de tous les autres postes tout le long de ce projet, que le maître d'ouvrage devra justifier, auprès de l'autorité décisionnaire, de l'impossibilité d'éloigner ces installations.

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V - 3 - Observations relatives au tracé de la canalisation : Secteur 1 : Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête :

M. SIX demeurant Saint- Broing-les-Fosses (52) (S1/10/R1) demande que le tracé de la nouvelle canalisation évite la ZNIEFF du Vallon de la DHUIS (référence relevée par le commissaire enquêteur sur un document appartenant à M. SIX : ZNIEFF Bois des falaises et du Vallon de la DHUIS à COURCELLES- VAL-D'ESNOMS n° 210000122). Pour cela il souhaite que ce tracé soit conforme à son projet qu'il joint au registre (pièce annexée n° 1) et dont un

extrait du folio 22 figure ci- contre. En bleu figure le tracé relevé sur un document ancien (hors du dossier d’enquête) par M. SIX et qu’il considère comme étant le véritable tracé. En vert est matérialisé le tracé souhaité par M. SIX.

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Le tracé projeté par GRTgaz ne traverse pas la ZNIEFF Bois des Falaises et du Vallon de la Bhuis (tracé rouge). Ce tracé est quasiment similaire à celui proposé par Monsieur SIX. Des contraintes techniques nous obligent à maintenir ce tracé rouge (pentes, dévers, franchissements de barres rocheuses).

Appréciation de la commission d’enquête : La commission d’enquête souscrit à la réponse apportée par le pétitionnaire qui est conforme aux attentes de M. Bernard SIX.

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Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête :

 M. SIX demeurant Saint-Broing-les-Fosses (52) (S1/10/R1) « Pour quelles raisons GRTgaz ne suit-il pas toujours le tracé de la canalisation existante ? ».

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

La règle générale est de suivre la canalisation existante comme indiqué à la page 16 du résumé non technique ainsi qu'aux pages 270 et 282 de l'étude d'impact « La présence de la canalisation existante entre Étrez et Voisines (l’artère de Bourgogne) a été prise en compte dans le choix de l’aire d’étude ». Cependant, certains impératifs ont dû être pris en compte comme indiqué aux pages 49, 59, 272, 273, 275 et 276 de l’étude d’impact où sont listés les différents problèmes venant rompre la règle générale « surlongueur, urbanisation importante, éviter au maximum les parcelles de meilleure qualité, périmètres de protection de captage, la proximité d’établissements recevant du public (ERP) » Les différentes références ci-dessous expliquent en détail le choix du positionnement de la nouvelle canalisation. L'étude d'impact aux pages : « 287 (Etrez-Foissat), 289 (Foissat- Cormoz), 291 ( Curciat-Montpont), 293 (Chapelle Naude-Ménetreuil-Bantanges-Sornay- Branges), 295 (Montret-Vérissey-Lessard-Thurey), 297 et 299 (Thurey-Diconne-Serrigny- Villegaudin-Saint Martin en Bresse), 301 et 303 (Les Bordes à Labergement les Seurre), 305 (Auvillars-sur-Saône, Broin, Bonnencontre, Charrey-sur-Saône et Magny-lès-Aubigny), 307 (Aubigny-en-Plaine, Bessey-lès-Cîteaux, Aiserey, Longecourt-en-Plaine, Marliens, Thorey-en- Plaine), 309( Marliens, Varanges, Magny-sur-Tille, Izier), 311( Izier, Cessey-sur-Tille, Remilly- sur-Tille), 313(Beire-le-Chatel, Spoy), 315(Lux et de Véronnes), 317 ( Véronnes, Orville, Selongey et Boussenois), 319 (Rivière-les-Fosses et Val d’Esnoms), 321 ( Leuchey, Villiers-les-Aprey , Aprey, Perrogney-les-Fontaines), 323 ( Courcelles-en-Montagne) ». Enfin dans son avis son avis délibéré du 22 avril 2015 page 4/15 l’Autorité environnementale mentionne : « Le projet « artère Val de Saône comprend la pose d'une canalisation d'une longueur totale de 187 km environ et de diamètre extérieur de 1219 mm (DN 1200)… venant en doublement de la canalisation existante « Artère de Bourgogne » (DN 800), mise en service en 1978, dont elle reste parallèle, à une distance de 18 mètres, sur 103 km de son tracé ».

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Pour l’implantation de son nouvel ouvrage, GRTgaz s’est efforcé de rester en parallèle avec la canalisation existante Artère de Bourgogne. L’environnement de la canalisation existante implantée en 1978 a évolué et le tracé de moindre impact de l’artère du Val de Saône a intégré ces nouvelles contraintes territoriales : sécurité, environnement, urbanisation, activités économiques.

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Appréciation de la commission d’enquête : La commission d’enquête se satisfait de la réponse apportée par le maître d’ouvrage et n’a pas d’observation particulière à formuler.

 M. Franck ADAM maire de Perrogney- les-Fontaines (52) (S1/5/R3) demande le déplacement du tracé de la canalisation vers l’Est entre les PK 178,5 et 179,7 afin de l’éloigner de Perrogney-les Fontaines.

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Le tracé projeté par GRTgaz est un compromis entre la proximité de l’aire d’autoroute et la commune de Perrogney-les-Fontaines. Le tracé a déjà été décalé vers l’Est pour éviter le fossé d’infiltration des eaux usées de la commune. De plus, ce tracé permet également d’éviter des parcelles agricoles non impactées jusqu’à présent par le projet.

Appréciation de la commission d’enquête :

La commission d’enquête prend note que le tracé a déjà été décalé vers l’Est pour tenir compte de contraintes spécifiques à la commune de Perrogney-les-Fontaines et que le résultat est un compromis entre la proximité de l’aire d’autoroute et le chef-lieu de commune. Toutefois, il semble qu’un léger déplacement de la canalisation vers l’Est soit réalisable de manière à ce que les habitations de Perrogney-les-Fontaines soient moins impactées par les zones de rayonnement thermique du projet. En revanche, la commission est bien consciente que cette modification n’est envisageable qu’avec l’accord de tous les propriétaires concernés par ce nouveau tracé.

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Secteur 3 : Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête :

 M. et Mme GHIRO demeurant Izier (21) (S3/5/R2) Fossé creusé se déclarent favorables au dans le bois projet. Le tracé de la indiqué par M. canalisation a été modifié selon et Mme GHIRO leur souhait pour éviter la traversée du bois d’Izier afin de protéger la flore et la faune. Ils souhaitent cependant signaler la présence d’une source et indiquent que : « d’après le folio 16 du dossier (pièce n° 5) il semble que la canalisation sera creusée sur une parcelle toujours humide ». La zone humide matérialisée en bleu sur l’extrait de carte ci-contre a été indiquée oralement au Source signalée par M. et Zone humide décrite commissaire enquêteur par M. Mme GHIRO (limite RD109 oralement par M. GHIRO à partir de la et chemin de l’AF) rejointe GHIRO cartographie du dossier par le fossé du bois d’enquête.

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : GRTgaz prend note de ces informations et les vérifiera lors des études de détail.

Appréciation de la commission d’enquête : La commission d’enquête considère que la réponse laconique du pétitionnaire, qui dispose des études et de la documentation nécessaire pour se prononcer sur l’affirmation des époux GHIRO, n’est pas satisfaisante.

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Le dossier d’enquête indique la présence de zones humides à proximité du tracé de la canalisation mais celui-ci ne semble pas les impacter. La planche 30/48 de localisation des zones humides (source DREAL) matérialise le bois de « Buisson Jobard » comme zone humide, la planche 12/19 de présentation du tracé retenu indique également le bois comme zone à éviter et l'étude d'impact, page 309, précise que la nouvelle canalisation s'écarte du tracé existant pour éviter le bois. Par ailleurs, le 7 juillet 2015 Mme Josette CHOUET LEFRANC, membre titulaire de la commission d’enquête, responsable du secteur n° 3, a visité les lieux, accompagnée du maire de la commune d’Izier. En raison de la sécheresse qui sévit sur la région depuis plusieurs semaines les constatations effectuées n’ont pas été très probantes. Toutefois, la présence d’un fossé et de roseaux indiquent la présence d’un terrain humide qui ne semble cependant pas être implanté sur le tracé de la future canalisation. En conséquence, en l'état des informations dont dispose la commission d'enquête, celle-ci retient le tracé proposé par GRTgaz sous réserve de vérifications plus approfondies dans le secteur du Bois de « Buisson Jobard ».

 M. Philippe LEVEQUE demeurant à Magny-les- Aubigny (21) (S3/18/R3) signale que le tracé de la Modification de canalisation DN 1200 coupe tracé proposé la canalisation DN 800 et se par M. LEVEQUE prolonge sur des parcelles drainées lui appartenant (cadastrées ZE 99 et 100) entre PK 95 et PK 96. Il souhaite que cette opération soit réalisée en amont de PK 95 sur une parcelle non drainée (cadastrée ZE 13 dont il n’est pas propriétaire) comme l’indique le plan ci- contre :

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Après analyse de la proposition de Monsieur LEVEQUE et la prise en compte de différentes contraintes, GRTgaz propose une modification de son tracé (voir le plan ci-dessous, tracé en bleu). Le croisement entre la canalisation DN 1200 et DN 800 serait réalisé dans des parcelles non drainées (ZE 13, ZE 14, ZE 15, ZE 16). Ce nouveau tracé impacte une nouvelle parcelle, la ZE 07.

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La modification de tracé projeté ne modifie pas les conclusions de l’étude d’impact et de l’étude de dangers du projet.

Appréciation de la commission d’enquête :

La commission prend note que GRTgaz satisfait à la demande formulée par M. LEVEQUE d'éviter ses parcelles drainées. Pour ce faire GRT gaz modifie son tracé qui passe maintenant sur une nouvelle parcelle ZE 07 et éventuellement sur la parcelle ZE 09 lesquelles ne sont pas drainées aux dires de GRTgaz. Si la modification proposée par GRTgaz à la demande de M. LEVEQUE conduit effectivement à éviter des parcelles drainées ou susceptibles de le devenir la commission considère que cette modification est tout à fait opportune. Toutefois, elle ne pourra être réalisée qu’avec l’accord de tous les propriétaires concernés.

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Secteur 4 : Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête :

 M. René BUATOIS demeurant lieu-dit « Les Libaux » à THUREY (71) (S4/22/R1) est propriétaire des parcelles cadastrées 277 et 278 lieu-dit « le Pré Bussaut » sur la commune de THUREY. L’extrémité Sud des parcelles précitées contenant des peupliers et des gros chênes centenaires, M. BUATOIS souhaite que le tracé de la canalisation soit dévié de quelques mètres vers l’Ouest pour passer en limite Sud-ouest de la parcelle 278 comme le montre l’extrait de plan cadastral ci- contre :

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Après analyse de la proposition de Monsieur BUATOIS et la prise en compte de différentes contraintes, GRTgaz propose une modification de son tracé (voir le plan ci-dessous, tracé en bleu). Ce nouveau tracé prend en compte des contraintes environnementales telles que le fossé présent sur la parcelle B270 et la haie délimitant la parcelle B279. Cette modification nécessitera une réduction de piste entre les deux haies. Une nouvelle parcelle est impactée par ce tracé, la B279.

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La modification de tracé projeté ne modifie pas les conclusions de l’étude d’impact et de l’étude de dangers du projet.

Appréciation de la commission d’enquête : La commission d’enquête considère que la sauvegarde de la peupleraie de M. BUATOIS ne doit pas se faire au détriment des autres plantations présentes à proximité. La proposition de nouveau tracé de GRTgaz déporte la canalisation plus à l’Ouest dans une zone qui semble moins boisée. La commission note également que GRTgaz envisage une réduction de la piste de travaux dans ce secteur ce qui réduirait sensiblement l’impact sur les plantations. Toutefois, une adaptation du tracé passant par l’intersection des parcelles 278, 279 et 428 aurait un moindre impact sur les espaces boisés ce qui satisfait aux objectifs affichés dans l’étude d’impact. Toutefois, la modification du tracé de la canalisation envisagé suppose l’accord des propriétaires de toutes les parcelles concernées.

 M. Philippe de la GRANGE demeurant 3, route de Verdun à Palleau (21) (S4/5/R1) est opposé au tracé de la canalisation dans le voisinage de son habitation. Il précise que l’hydrologie du secteur route de Verdun/route de Molaise est fragile et que : « le passage d’un gazoduc à 2,50 mètres de profondeur aura des conséquences sur les terrains en aval là où nous habitons ». Il propose un autre tracé qui emprunterait la route forestière à partir de Molaise pour rejoindre la station de Palleau qui est matérialisé sur l’extrait de cartographie ci-contre :

Avis et commentaires techniques du responsable du projet :

Le tracé proposé par Monsieur de la GRANGE traverse une zone boisée protégée classée Natura2000 sur une longueur de 2,6 kilomètres. De plus, le tracé ne peut pas emprunter une route forestière car l’emprise des travaux pour poser ce gazoduc est de 33 mètres, ce qui n’est pas sans impact pour la forêt domaniale de Palleau. Pour ces raisons, GRTgaz ne peut répondre favorablement à cette demande.

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Appréciation de la commission d’enquête : La modification de tracé proposée par M. de la GRANGE, qui impacte fortement l’environnement local et notamment une zone boisée classée Natura 2000, ne peut être retenue. En conséquence, la commission d’enquête partage la position du pétitionnaire de maintenir en l’état le tracé de la canalisation.

Secteur 5 : Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête :

 M. et Mme PIGUET, Jacques (S5/18/R1 et S5/18/R2) demeurant la Ferme forêt du Coin à Marboz (01,)tout en reconnaissant la suite favorable donnée à leur demande de décalage du tracé vers l’Ouest au droit de leur ferme, souhaitent l’implantation de la canalisation dans le petit bois leur appartenant (parcelle n° 113) au Sud des Poypes, selon un tracé qui pourrait suivre approximativement le trait en bleu sur le plan ci-contre. Ils justifient leur demande par le fait qu’ils ne veulent pas voir leur

prairie « abimée » et estiment manquer de surface d’exploitation.

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : GRTgaz ne peut accepter cette proposition de modification de tracé pour différentes raisons : -techniquement, au sud, le contournement du puits de stockage de gaz de Storengy cumulé à la traversée des chemins serait trop complexe, -techniquement, GRTgaz s’est rapproché au maximum du chemin au nord de la parcelle à la demande de Monsieur PIGUET, il n’est pas possible de se décaler plus à l’ouest car la piste de travail se situerait sur le chemin, -d’un point de vue environnemental, le tracé proposé par Monsieur PIGUET traverserait une surface boisée avec de très forts enjeux vis-à-vis d’une espèce protégée : le sonneur à ventre jaune. La compensation environnementale serait très importante en cas de coupe de bois.

Appréciation de la commission d’enquête : La demande présentée par les époux PIGUET de déplacer le tracé de la conduite d'une zone de prairie vers une zone boisée abritant en plus une espèce protégée ne peut être retenue. Certes, il y aura une gêne au moment des travaux mais il sera plus rapide et facile de revenir à l'état initial sur une prairie que dans une zone boisée où existera pour toujours une zone non sylvandi. En conséquence, la commission d’enquête approuve la position prise par GRTgaz de maintenir son tracé.

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 M. et Mme CHANEL Daniel (S5/18/P1) demeurant 3140 Route d’Etrez à Marboz (01) souhaitent savoir si les travaux liés à la construction de l’artère Val de Saône vont nécessiter des interventions sur leur propriété encadrée de rouge sur le plan ci-contre. En l’absence de plan de détail, l’extrait ci-contre de l’annexe 1 de la pièce 6 qui leur a été présenté semble confirmer que les raccordements des nouvelles canalisations aux canalisations existantes vers le Sud (artère Rhône et artère Est Lyonnais) se situent au Nord de leur propriété et qu’ils ne seront donc à priori pas concernés par les travaux.

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Les travaux de déviation des canalisations du Rhône et de l’Est Lyonnais n’impacteront pas la propriété de Monsieur et Madame CHANEL puisque les travaux de raccordements de ces artères se situent sur une parcelle située au Nord de leur maison.

Appréciation de la commission d’enquête : Comme le laissait prévoir le premier document fourni, la propriété de M. et Mme CHANEL n'est pas impactée par les travaux. La commission d’enquête n’a pas d’autre observation à ajouter.

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 M. Jacques FAVIER mandataire du GAEC de la Pie à CORMOZ (01) (S5/13/R1) signale que le tracé projeté coupe les parcelles cadastrées 28 et 488 qu’il exploite. Ces parcelles sont drainées et la tête amont du drainage se situe le long d’un chemin de desserte qui les sépare notamment du bois du Rejet. Ainsi, pour limiter l’impact sur le drainage, M. FAVIER propose de modifier le projet soit selon le tracé bleu continu ce qui limite ainsi les coudes de canalisation mais traverse la parcelle 30 non drainée (dont il n’est pas l’exploitant), soit selon la variante en pointillé qui présente cependant un coude supplémentaire.

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : D’une part, le gazoduc ne peut être posé sous le chemin, et d’autre part la piste de travail doit s’inscrire entre le chemin et le nouveau gazoduc afin de ne pas impacter le bois. De plus, la haie au nord de la ferme de Chamandray ne peut être impactée. Ainsi, GRTgaz, en prenant compte toutes ces contraintes, propose une modification de son tracé (voir le plan ci-dessous tracé en bleu).

La modification de tracé projeté ne modifie pas les conclusions de l’étude d’impact et de l’étude de dangers du projet.

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Appréciation de la commission d’enquête : La commission d’’enquête prend note que GRT gaz est tenu d'éviter le bois et ne peut placer sa canalisation sous un chemin. Partant de ces deux impératifs la modification demandée par M. FAVIER n’est pas recevable. GRTgaz propose néanmoins une solution intermédiaire qui cependant impacterait le drainage dans sa partie haute. La commission d’enquête n’est pas hostile à cette proposition en notant toutefois que ce nouveau tracé ne règle pas les problèmes évoqués par M. FAVIER.

 Mme Cheryl DOTTI demeurant 65 Route du Tauge 71470 MONTPONT-EN-BRESSE (S5/12/R1) s’inquiète de la proximité de sa propriété avec la canalisation nouvelle qui sera implantée à l’Ouest de la canalisation existante. Elle écrit : « Je demande que la zone des travaux n’empiète pas sur mon terrain » et souhaite savoir pour quelles raisons le tracé nouveau n’a pas été basculé à l’Est de la DN 800. Sa crainte principale, c’est que la bande de travaux empiète sur sa propriété (parcelles 324, 325, 326) car on mesure à peine 20 m entre l’axe de la nouvelle canalisation et sa clôture, comme le plan cadastral permet de le vérifier.

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : La zone des travaux n’empiètera pas sur les parcelles H324 et H326. GRTgaz passera en piste réduite à cet endroit pour tenir compte de la présence de la propriété de Madame DOTTI. GRTgaz a positionné le tracé de la nouvelle canalisation à l’ouest du gazoduc existant car au nord de la commune de Curciat-Dongalon une maison nous contraint techniquement à passer à l’ouest (distance insuffisante entre la canalisation existante et la maison). De plus, au nord de la RD 39, la présence de boisements à enjeux au lieu-dit des Millerettes nous contraint à rester à l’ouest (distance insuffisante entre la canalisation existante et le boisement). GRTgaz évite autant que possible les croisements avec la canalisation existante pour des raisons de sécurité et d’exploitation.

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Appréciation de la commission d’enquête : La commission d’enquête prend acte de la réponse du maître d’ouvrage et n’a pas d’observation particulière à formuler.

 M. et Mme JAILLET-VOLET demeurant 470 rue de Beaumont Tracé proposé 71500 Branges (S5/6/R2) sont par M. et Mme propriétaires des parcelles 229, 230 JAILLET VOLET et 239 traversées par la nouvelle canalisation et avaient le projet d’y implanter un étang. Le tracé n’étant pas compatible avec leur projet ils disent en avoir informé GRTgaz sans avoir obtenu de réponse. Ils souhaitent le déplacement du tracé vers l’Ouest sur les parcelles 226, 227, 228 et 221 appartenant à M. Denis FERRIER, leur voisin, qui est favorable à cette modification. Par ailleurs, il semblerait que la topographie y soit moins accentuée et donc plus propice au passage de la canalisation.

Avis et commentaires techniques du responsable du projet :

À ce jour, GRTgaz n’a reçu aucune preuve concrète quant à la réalisation de ce projet de création d’étang (demande d’autorisation, dossier loi sur l’eau, devis d’une entreprise de travaux publics). En outre, si le tracé était décalé plus à l’ouest comme le proposent Monsieur et Madame JAILLET-VOLET, cela induirait le passage supplémentaire dans un boisement, ainsi que de la pose en dévers (topographie du terrain) qui est techniquement plus compliquée à réaliser et plus impactante pour les parcelles concernées. Du fait de ces arguments, GRTgaz ne peut accéder à la requête de Monsieur et Madame JAILLET-VOLET.

Appréciation de la commission d’enquête :

La demande présentée par les époux JAILLET-VOLET n’est appuyée par aucun document probant. Par ailleurs, la prise en compte de la modification demandée induirait le franchissement d’un boisement et de fortes contraintes techniques. En conséquence, la commission d’enquête souscrit à l’avis du pétitionnaire de maintenir le tracé de la canalisation en l’état.

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 La propriété de M. Jean-Marc BARRAS demeurant Chemin de Verrières 495 71470 Montpont-en-Bresse (S5/12/C1) est traversée par la canalisation en son extrémité Ouest sur une largeur très faible, à la pointe d’un petit bois triangulaire (parcelle 47). La trouée nécessaire aux travaux va réduire de près de moitié cette surface boisée qui selon lui valorise sa propriété. Il demande que le tracé soit légèrement déporté vers l’Ouest, ce qui serait, par exemple, possible en ouvrant l’angle du PK26 de 2 ou 3 grades comme le montre l’extrait de cartographie jointe ci-contre (tracé bleu).

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : GRTgaz propose la modification ci-dessous qui permet d’éviter la pointe du petit bois au lieu- dit les Verrières.

La modification de tracé projeté ne modifie pas les conclusions de l’étude d’impact et de l’étude de dangers du projet.

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Appréciation de la commission d’enquête :

La commission d’enquête prend note que pour la propriété de M. BARRAS GRTgaz propose une modification de tracé permettant d’éviter la pointe de son petit bois sans modifier les conclusions de l’étude d’impact et de l’étude de dangers. Un examen détaillé de la situation sur le terrain, à partir des données de géoportail, semble indiquer que le nouveau tracé ne traverse aucune autre parcelle. Toutefois, les parcelles actuellement concernées sont susceptibles d’être plus fortement impactées. La commission considère que cette modification de tracé, qui permet d’éviter une petite surface boisée sans apporter de contrainte nouvelle, est tout à fait opportune. Toutefois, elle ne pourra être réalisée qu’avec l’accord de tous les propriétaires concernées.

V- 4 - Observations relatives aux nuisances occasionnées par le projet à l’environnement :

V-4.1 Nuisances à la faune et la flore : Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête :

 Mme Françoise BONNEFOUS (S3/5/R1) Adhérente de la LPO, est particulièrement intéressée par la préservation des aires pour les oiseaux et indique : « j’espère que les mesures prises ne nuiront pas à ces espèces ».

 M. Jacky MICHEA, conseiller municipal de la commune de Glanon (S3/24/C2) signale que la canalisation va traverser, « sur environ 320 m », une zone boisée communale à Glanon qui est classée dans l’étude d’impact comme « site particulièrement sensible constitué d’une zone boisée communale… Cette zone (le bois Gelot) appartient à la forêt de Cîteaux. Elle est classée dans l’étude d’impact en zone très sensible sur le plan environnemental. ». Il aborde également la protection d’un ruisseau : « le Bief du Moulin est d’ailleurs lui-même considéré comme habitat sensible susceptible d’accueillir l’espèce « chabot »».

 La délibération du conseil municipal de Corgengoux du 24 juin 2015 (coté S4/4/C1) attire l’attention sur les nuisances apportées à la faune et à la flore : « l’amplitude des travaux prévus est considérable dans la forêt (38 mètres de large) ce qui est une crainte des trouées aménagées dans la forêt qui peuvent nuire à la faune et à certaines espèces floristiques » ainsi qu’aux habitats des espèces patrimoniales protégées présentes sur le site : « le nombre important d’espèces patrimoniales et protégées sur ce site et l’effet négatif sur leurs habitats. L’importance du site concerné au niveau écologique mis en valeur par un classement en site Natura 2000 (forêt de Cîteaux) ».

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Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

Page 108 à 256 de l’étude d’impact, l’état initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet a été identifié notamment sur la faune et la flore, les habitats naturels, les continuités écologiques telles que les trames verte et bleue, les espaces naturels, forestiers. Page 264 de l’étude d’impact, les enjeux environnementaux ont été synthétisés et hiérarchisés suivant leur importante relative pour le territoire (enjeux très forts, forts et moyens). Le tableau récapitulatif est traduit par une carte de l’annexe cartographique qui permet de « montrer que les enjeux les plus forts sont : la Vallée de la Seille, la plaine alluviale de la Saône, la forêt de Cîteaux, les zones aux abords des affluents de la Saône (Dheune, Norges, Ouche et Tille). » Par ailleurs, de la page 328 à la page 427 du même document, ont été analysés les effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires (y compris pendant la phase des travaux) et permanents, à court, moyen et long terme, du projet sur l’environnement, sur la faune et la flore, les continuités écologiques, les équilibres biologiques, les espaces naturels, agricoles, forestiers, ainsi que l’addition et l’interaction de ces effets entre eux. Le tableau 100, page 429, synthétise les effets du projet et les mesures associées. Page 387 de l’étude d’impact, une cartographie synthétique des impacts et mesures est disponible au niveau de l’atlas cartographique. Selon l’auteur du dossier : « Elle permet de visualiser sur une même planche les enjeux écologiques en présence dans le couloir d’étude, les impacts et les mesures associées, en distinguant les mesures d’évitement et les mesures de réduction. Cela permet d’illustrer la démarche ERC (Éviter-Réduire-Compenser) et de visualiser la localisation des mesures à mettre en œuvre. L’exhaustivité n’a pas été recherchée, l’objectif de cette cartographie est d’identifier les secteurs à enjeux et les espèces inféodées, de mettre en évidence les principaux impacts attendus et leur localisation et de mettre en parallèle les mesures prévues : mesures d’évitement et mesures de réduction. » L’annexe 9 « Etude Faune/Flore/Habitats – Etat initial », mentionne que sur la commune de Glanon, sont localisées l’Inule britannique, la Renouée du Japon, tandis qu’une colonie de Guêpiers d’Europe a été signalée. De même, le Bief du Moulin est fréquenté par le Chabot et des oiseaux forestiers ont été observés sur les berges du ruisseau du Moulin. Dans le cadre de l’étude des zones nodales de biodiversité des milieux terrestres « Boisements », et des corridors écologiques des milieux terrestres, la forêt domaniale de Palleau à Corgentoux, notamment, a été identifiée pour la présence du Sonneur à ventre jaune, du Pic mar, du Triton ponctué ainsi que de nombreux batraciens et oiseaux forestiers.

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Réponse apportée à Madame BONNEFOUS : Dans le cadre du dossier dit « CNPN », GRTgaz mettra en œuvre des mesures pour éviter, réduire et compenser l’impact du projet sur l’avifaune. Par ailleurs, la LPO a été consultée lors de l’identification des enjeux environnementaux et dans la recherche de mesures pour la faune locale. Réponse apportée à Monsieur MICHEA : GRTgaz prend note de la remarque de Monsieur MICHEA et confirme de la prise en compte dans ses études de ce site sensible partiellement dégradé par la présence d’une décharge.

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Réponses apportées au public : GRTgaz précise que la bande de travail en secteur forestier est réduite de 38 à 33 m. Les impacts liés au projet sont pris en compte selon la doctrine éviter, réduire, compenser et font l’objet de validation par les services de l’Administration. Comme précisé dans le mémoire en réponse à la consultation des maires et des services, GRTgaz souhaite associer la communauté de communes de Beaune, ainsi que la commune de Corgengoux, dans sa démarche partenariale de recherche de ces sites de compensation. GRTgaz a pris contact avec l’ONF qui étudiera les sites propices à la mise en œuvre d’ilots de sénescence, notamment sur cette commune.

Appréciation de la commission d’enquête :

La commission d’enquête prend acte de la réponse du pétitionnaire qui n’apporte pas d’élément nouveau et ne fait que confirmer ce qui figurait dans le dossier, en considérant que les annexes 8 « Diagnostic environnemental », 9-1 « Etude faune-flore-habitats- Etat initial » et 9-2 « Etude faune-flore-habitats – Impacts et mesures » analysent correctement les incidences directes, indirectes, permanentes ou temporaires du projet sur l’environnement. La commission regrette que la localisation des ilots de sénescence n’ait pas été incluse au dossier pour une information complète du public et des collectivités locales. Toutefois, la commission d’enquête prend acte du fait que GRT gaz a contacté l’O.N.F. pour une étude des sites propices aux îlots de sénescence en y associant les collectivités territoriales. Par courriel en date du 7 août 2015, GRT gaz a fait parvenir au Président de la commission d’enquête la copie d’un courrier adressé au maire de Glanon, en date du 29 juillet 2015, par lequel le maître d’ouvrage s’engage à réaliser la dépollution de l’ancienne décharge municipale avec restauration d’une prairie humide et création d’un boisement (annexe 11). La commission d’enquête se satisfait de ces nouveaux éléments qui sont de nature à informer complètement le public dans le cadre d’une enquête publique et n’a pas de commentaire particulier à formuler.

V-4.2 Nuisances au paysage :

Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête :

 M. Jacky MICHEA, conseiller municipal de la commune de Glanon (S3/24/C2) signale que selon ce qui est indiqué dans le dossier : « la re-végétalisation de la bande de servitude après travaux fera l’objet d’une étude spécifique dans les secteurs sensibles à l’aspect paysage pour une meilleure insertion de cette bande de servitude. » L’intéressé souhaite que pour la zone boisée de Glanon : « cette étude soit initiée au plus vite et en liaisons étroites avec les habitants ».

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 M. et Mme Geay à Branges (S5/5/R2) s’inquiètent de la présence d’un poste de sectionnement dans leur quartier à proximité de leur habitation craignant ainsi la dépréciation du paysage.

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

L’étude spécifique dont parle M. MICHEA est bien annoncée page 31 de la Pièce 4 du dossier dénommée « Rapport sur les caractéristiques techniques et économiques du transport de gaz prévu ». Il est notamment indiqué : « La re-végétalisation de la bande de servitude après travaux fera l’objet d’une étude spécifique dans les secteurs sensibles à l’aspect paysager, pour une meilleure insertion de cette bande de servitude (ex. maintien de la terre dans les zones pentues, reboisement progressif et non linéaire pour améliorer les effets « layon » visibles). Cette étude sera réalisée en coopération avec les gestionnaires de ces secteurs (ONF, PNF, CREN…). Tout projet de replantation fera l’objet d’un cahier des charges qui devra proscrire toute espèce végétale non autochtone. ….. En raison des motifs exposés ci-dessus, GRTgaz sollicite la déclaration d’utilité publique des travaux de construction et d’exploitation des ouvrages objets du présent dossier conformément aux dispositions du livre V, titre V, chapitre V du code de l’environnement. » Le résumé non technique de l’étude d’impact décrit les effets de l’implantation des postes de sectionnement (page 64). Ceux-ci sont repris de façon complète page 417 de cette même étude : «5.2.5. POSTES DE SECTIONNEMENT » Effets bruts - généralités Effets temporaires Les impacts temporaires liés aux travaux de construction sont très faibles. Il peut s’agir : de poussière ; d’une légère augmentation de circulation uniquement sensible à proximité immédiate des postes ; peu de bruit. L’étendue des travaux reste très minime. La localisation des postes, à l’écart des habitations, minimise ces gênes temporaires. Les impacts liés aux émissions atmosphériques des postes de sectionnement ou de coupure sont très faibles.

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Effets permanents L’implantation de postes de sectionnement nécessite une surface de l’ordre de 3 000 m2 environ selon le type d’installation. Le poste de sectionnement se matérialise par une aire de surface réduite, clôturée d’environ 300 m², dans laquelle apparaissent des vannes et des tuyauteries d’une hauteur de l’ordre de 2,50 m et d’une longueur totale hors sol inférieure à 20 m. Les postes sont majoritairement implantés en domaine privé sur des terrains acquis à l’amiable devenant la pleine propriété de GRTgaz. L’acquisition est de 3000 m², soit la surface totale du poste et non juste la partie aérienne. Les postes peuvent être exceptionnellement implantés en domaine public. Dans ce cas, les surfaces nécessaires sont alors négociées avec la commune ou l’administration concernée. Seul le poste de Serrigny-en-Bresse est soumis à des covisibilités avec les riverains. La localisation des postes de sectionnement est présentée au chapitre 4.7.1. Mesures d’évitement Ces postes doivent être facilement accessibles. Ils se situent donc souvent à proximité d’une route ou d’un chemin. De même, afin de minimiser les effets sur la population aux alentours, ils sont presque toujours implantés à l’écart des habitations. Les postes sont ainsi installés aux abords de champs cultivés à proximité de chemin agricole ou de route. Mesures de réduction Bien que les effets soient minimes avec une légère dégradation de la qualité du paysage avec l’implantation d’un ouvrage de type industriel, plusieurs mesures prévoyant une meilleure insertion paysagère peuvent être envisagées. Celles-ci sont présentées en annexe dans le document intitulé « Mesures d’insertion paysagère des postes de sectionnement ». Les principales sont : - son positionnement (près de la route avec une aire de dégagement réduite) ; - jouer sur les couleurs des grilles, clôture et tuyaux (couleurs harmonisées et s’adaptant aux teintes du paysage existant) ; - adaptation au contexte paysager : pas de plantation arbustive ou arborée en milieu agricole pour ne pas attirer l’œil et préserver les vues ouvertes du paysage (dans le Val de Saône), préférer des plantations grimpantes le long de grillages en milieu plus naturel ou des plantations dans un espace habité. Les mesures d'insertion paysagère sont liées au traitement du poste lui-même (teintes et couleurs) et à des plantations d'accompagnement. Mesures paysagères sur le poste de sectionnement : teintes et couleurs Pour insérer au mieux le poste de sectionnement dans le contexte paysager, tuyaux, armoire électrique et grilles seront peintes dans une teinte neutre et claire dans la même couleur que le poste existant. Le revêtement de sol (aire bitumée et aire gravillonnée) aura des teintes ocre, se rapprochant de la couleur de la route. Pour ne pas surligner l’aire gravillonnée, on ne réalisera pas de sous-bassement béton sous les grilles de protection. Plantations d’accompagnement Pour ne pas attirer l’œil sur le poste de sectionnement, aucune plantation ligneuse ne sera réalisée (pas d’arbustes ni d’arbres). Une bande enherbée sera semée autour du poste afin d’insérer la base (socle de l’aire gravillonnée).

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Mesures de compensation La seule mesure de compensation est l’achat du terrain à l’amiable avec les propriétaires concernés. » L’annexe 5 de l’étude d’impact « Mesures d’insertion paysagère des postes de sectionnement » mentionne, entre autres, la construction du poste de sectionnement à Branges (page 9) et précise que « S’agissant d’un projet de doublement d’une artère existante et non d’un projet entièrement nouveau, les postes de sectionnement à venir seront généralement placés à proximité de postes existants (à une distance de moins de 100m). Seul le poste de Curciat-Dongalon est isolé. » Cette étude précise que « plus que l’insertion du poste en lui-même, qui représente peu d’enjeu paysager, c’est surtout l’insertion des éléments annexes et techniques qui le composent (espaces de stationnement, clôture, portail, couleurs …) qui doivent faire l’objet d’une attention particulière. » et donne des recommandations selon le contexte paysager.

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Réponse apportée à Monsieur MICHEA : Le 10 juillet 2015, GRTgaz a rencontré le conseil municipal de Glanon pour discuter des mesures et études associées sur leur commune. GRTgaz a présenté à cette occasion le projet lié aux aménagements écologiques envisagés sur la zone boisée et le bief du Moulin.

Réponses apportées au public GRTgaz, en collaboration avec l’ONF, a rédigé un guide pour l’intégration paysagère des canalisations dans les massifs boisés (annexé à l’étude d’impact). Par ailleurs, GRTgaz confiera à l’ONF la réalisation d’une étude d’impact pour le dossier de demande d’autorisation de défrichement. GRTgaz indique qu’une étude paysagère sera réalisée pour le poste de Branges. Lors de la réalisation de cette étude, GRTgaz s’engage à rencontrer les 2 propriétaires voisins du poste qui se sont exprimés lors de l’enquête publique.

Appréciation de la commission d’enquête :

Seules deux personnes ont abordé ce sous-thème. La commission d’enquête note avec intérêt la présentation, par GRT gaz à la commune de Glanon, d’un projet lié aux aménagements écologiques sur la zone boisée et le bief du Moulin. En revanche, la commission d’enquête juge laconiques les réponses apportées par le maître d’ouvrage qui ne font qu’indiquer ce que le dossier mentionne déjà, et notamment sa collaboration avec l’ONF. Enfin, la commission d’enquête prend acte de l’engagement pris par GRT gaz de réaliser une étude spécifique pour le poste de Branges et, à cette occasion, de rencontrer les personnes qui se sont exprimées pendant l’enquête publique.

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V-4.3 La perturbation des équilibres hydrauliques :

Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête :

 M. Jacky MICHEA, conseiller municipal de la commune de Glanon (S3/24/C2) affirme que : « La présence de cette décharge (dont il est demandé d’ailleurs la dépollution) et le profil en long de la canalisation auront pour conséquence de drainer les lixiviats issus de la décharge remaniée par les travaux, directement vers le bief du Moulin émissaire des étangs situés en amont et rejoignant la Saône à moins de 600 m de la station de pompage AEP de Glanon. »

 M. Philippe de la GRANGE demeurant 3 route de Verdun à PALLEAU (S4/5/R1) signale que « l’hydrologie à Palleau et singulièrement dans cette pente (entre la route de Verdun et la route de Molaise) est particulièrement fragile, la nappe phréatique a des résurgences et le passage d’un gazoduc à 2,50 m de profondeur aura des conséquences sur les terrains en aval là où nous habitons.»

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête : 1. Page 428, de l’étude d’impact, il est relevé que le captage AEP de Glanon présente un « risque de pollution dû au chantier dans le périmètre de protection éloigné ». Les mesures de réduction sont prescrites par l’hydrogéologue agréé. Le tableau 147 intitulé « Ecoulements concernés par le projet Val de Saône », page 574 de l’étude d’impact mentionne le cours d’eau « Bief du Moulin » à Glanon, au régime intermittent. Il sera franchi « en souille avec des techniques pour réduire la mise en suspension de particules. » 2. L’annexe 13 « Etude des zones humides sur le tracé retenu », planche 19/48, matérialise les zones humides du secteur signalé par M. de la Grange telles qu’elles ont été identifiées :

Habitation de

M. de la Grange

Zones humides

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Observations et questions de la commission d’enquête : En complément, la commission d’enquête souhaite que le maître d’ouvrage produise la cartographie des périmètres de protection du captage AEP de Glanon.

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Réponse apportée à Monsieur MICHEA : Lors de la réunion en mairie de Glanon du 10 juillet 2015, GRTgaz s’est engagé à dépolluer la zone boisée au croisement du bief du moulin et de nos canalisations. Par conséquent, la problématique liée aux lixiviats ne se posera plus. Réponses apportées au public : GRTgaz prend note des observations déposées lors de l’enquête publique. Par ailleurs des études géotechniques et hydrologiques préciseront les dispositifs à mettre en œuvre pour la réalisation du chantier dans les secteurs potentiellement sensibles à l’écoulement des eaux. Réponses apportées à la commission d’enquête : La cartographie est présente page 57 de l’annexe 11 de la pièce 6 (Etude d’impact) du dossier de demande d’autorisation ministérielle de construire et exploiter, consacrée aux études hydrogéologiques.

Appréciation de la commission d’enquête :

La commission d’enquête observe que GRT gaz n’apporte pas de réponse spécifique immédiate aux observations du public et se contente de renvoyer à des études géotechniques et hydrogéologiques ultérieures afin de préciser les dispositifs à mettre en œuvre. La commission d’enquête considérant que GRT gaz n’apporte aucune justification recevable aux demandes légitimes du public, estime nécessaire que le pétitionnaire produise une étude géotechnique et hydrogéologique précisant le dispositif à mettre en œuvre, préalablement à la délivrance de la D.U.P. De la même façon, une concertation avec les riverains est essentielle. Les périmètres de protection du captage de Glanon sont certes inclus dans l’annexe 11, à la suite de l’ « Etude hydrogéologique Sources de la Haute-Marne », mais sans numérotation de page et dans un document dépourvu de sommaire il est parfois bien difficile de s’y retrouver dans un dossier aussi volumineux. La commission d’enquête relève cependant qu’il y est mentionné que le projet de canalisation est en dehors du périmètre de protection rapprochée (PPR) du champ captant et ne concerne que l’angle Nord-ouest du périmètre de protection éloignée (PPE).

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V-4.4 Insuffisance de certaines mesures compensatoires proposées par le maître d’ouvrage :

Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête :

 Le conseil municipal de GLANON, par délibération du 26 juin 2015, (S3/24/C1) conteste la réponse apportée par GRTgaz lors de la consultation administrative et maintient sa demande de dépollution du site par GRT gaz, conformément aux engagements pris en réunion publique par cette société.

 M. Jacky MICHEA, conseiller municipal de la commune de Glanon (S3/24/C2) rappelle que lors de la réunion publique qui s’est tenue à Pouilly-sur-Saône en juin 2014, les représentants du maître d’ouvrage « ont annoncé que cette décharge serait dépolluée dans le cadre du projet. Or, le dossier d’étude d’impact méconnaît cet engagement » et ajoute que « les mesures compensatoires proposées par GRTgaz au CNPN répondent parfaitement à cette préoccupation pour peu qu’elles soient confirmées officiellement et réellement mises en œuvre. Cet engagement de dépollution doit être confirmé officiellement. » Par ailleurs, il signale que la canalisation va traverser une zone boisée communale à Glanon qui est classée dans l’étude d’impact comme très sensible sur le plan environnemental (le bois Gelot). Aussi, il estime que les mesures de réduction des impacts doivent être en rapport avec les enjeux et que des mesures compensatoires suffisantes doivent être prises pour compenser les effets négatifs du projet. Il suggère que « dans le cadre de cette concertation, des solutions originales peuvent être envisagées (comme un verger conservatoire banal ou une oseraie particulièrement adaptée aux zones humides…). Ces mesures sont destinées à compenser, pour les habitants, la baisse de l’intérêt cynégétique des bois communaux. »

 Conseil municipal de CORGENGOUX, par délibération du 24 juin 2015, (S4/4/C1) déclare que « les mesures de compensation sur l’impact de la faune et la flore prévues sont insuffisantes » ; et demande à GRT gaz « d’ajouter aux mesures compensatoires prévus, de financer des îlots de sénescence supplémentaires dans la forêt communale de Corgengoux ; »

 M. Daniel RATTE maire de CIEL (S4/14/C1) affirme que « des dégâts seront causés sur la commune au niveau environnemental lors de la pose de la nouvelle canalisation de gaz ». En conséquence, il souhaite que des mesures compensatoires soient étudiées sur le territoire de la commune de Ciel en concertation avec les acteurs locaux.

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Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

Page 102 de l’étude d’impact, il est relevé : « À l’échelle du projet et à ce stade du projet, les impacts résiduels sur les boisements humides, y compris les ripisylves (ordinaires ou non) ont été évaluées à environ 15 500 m² soit ≈ 1,55 ha. Vis-à-vis de ces impacts résiduels, le projet prévoit des mesures de compensation qui seront mutualisées avec celles définies dans le dossier de demande de dérogation aux interdictions relatives aux espèces protégées. Les impacts résiduels seront compensés avec une hauteur de 200 %, soit une hauteur de compensation conforme avec les préconisations des SDAGE Rhône-Méditerranée (200 % selon la disposition 6B-6) et Seine Normandie (150 % selon la disposition 78) ». Dans le document « Compléments au dossier », page 45, A la demande de l’Autorité environnementale sur les « Mesures compensatoires : les ratios de 1 (et même inférieurs à 1 d'après l'étude faune/flore) ne sont pas suffisants, des ratios au minimum de 2 pour 1 sont à prendre : en effet, un ratio de 1 pour 1 sous-entend que la mesure sera efficace immédiatement, hors un délai est souvent nécessaire et les mesures ne sont pas toujours efficaces à 100 % (problème de reprise de plantation, de mare non fonctionnelle...), GRTgaz répond que : « La méthodologie de calcul des ratios sera argumentée dans le dossier CNPN. » Page 108, de l’annexe 9-2 de l’étude d’impact « Faune-Flore-Habitats-Impacts/Mesures », le Chapitre « Mesures de Compensation », on note que « Bien que des mesures de réduction et de suppression d’impact aient été mises au point, en limitant au maximum l’impact de l’emprise du projet sur les espèces patrimoniales et leurs habitats recensés dans le cadre de l’état initial, des habitats d’espèces patrimoniales seront détruits ou perturbés. Le Maître d’Ouvrage s’engage à adopter des mesures de compensation complémentaires spécifiques aux groupes faunistiques et floristiques impactés (flore protégée, Chiroptères, Amphibiens, Reptiles, Oiseaux, Insectes, Poissons et Crustacés). Les espèces ne subissant pas d’impacts dits résiduels ne seront donc pas reprises dans le présent chapitre, mais certaines mesures peuvent leur être favorables. » Les modalités de compensation présentées ci-après représentent les principes élaborés en l’état actuel du projet. Elles seront précisées dans le dossier de demande de dérogation exceptionnelle de destruction et de déplacement d'espèces animales protégées au titre des articles L.411-1 et L.411-2 du Code de l'environnement, et pourront donc éventuellement être amenées à évoluer. » Les tableaux N° 158 à 166 détaillent ces mesures de compensation. Il s’ensuit un paragraphe sur les sites potentiels de compensation où l’auteur du dossier explique la méthode définissant ces secteurs. « En référence aux « Lignes directrices nationales sur la séquence éviter, réduire et compenser les impacts sur les milieux naturels », d’octobre 2013, la définition des mesures compensatoires s’est basée sur les impacts résiduels estimés pour le projet. Ces mesures compensatoires doivent être pertinentes et suffisantes, notamment quant à leur ampleur et leur localisation, avec des objectifs d’équivalence, de faisabilité et d’efficacité. C’est dans ce but que des sites potentiels pour la mise en place de mesures compensatoires ont été identifiés, dans un premier temps à proximité immédiate du projet, bénéficiant ainsi des résultats des investigations de terrain menées en 2013.

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Ces sites ont été identifiés sur trois critères correspondant au niveau de connaissance actuel : - Proximité immédiate (en continuité des zones impactées par le projet de canalisation), - Équivalence des habitats représentés avec les habitats impactés, - Possibilité de protection et de restauration/réhabilitation pour respecter le principe d’additionnalité de la compensation. Une liste de sites potentiels de compensation est mentionnée.

Nom du site Commune Types d’habitats Possibilités Remarques mesures Val de Saône Ciel Plaines alluviales Restauration et Saunières protection de Verdun-le-Doubs prairies humides Bragny

Le secteur de CIEL figure bien dans cette liste

Nom du site Commune Types Possibilités mesures Remarques d’habitats Complexe de De Palleau à Boisements Restauration et protection L’ONF serait a la Forêt de Aubigny-en- de milieux forestiers/îlots priori plus Cîteaux Plaine vieillissement/sénescence favorable à la Recréation de zones recréation de humides forestières zones humides forestières qu’à celle d’îlots de vieillissement

On relève ainsi que de Palleau à Aubigny-en-Plaine (Corgengoux fait partie de ce secteur) la colonne « Possibilités mesures » précise « Restauration et protection de milieux forestiers/bois vieillissement/sénescence. Recréation de zones humides forestières ». « L’ONF serait a priori plus favorable à la recréation de zones humides forestières qu’à celle d’îlots de vieillissement. »

Nom du site Commune Types d’habitats Possibilités mesures Remarques Bief du Glanon Prairies humides Restauration et protection Moulin Etang de prairies humides Maintien prairies humides par fauche/conventionnement

Si le site du Bief du Moulin (Glanon) est cité pour les prairies humides et étang, il n’est pas fait état de la dépollution de la décharge communale en tant que mesure compensatoire.

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Observations et questions de la commission d’enquête :

 Le dossier ne donne aucune définition d’un îlot de sénescence qui diffère totalement d’un îlot de vieillissement. Compte tenu de la différence existant entre îlot de sénescence et îlot de vieillissement, les secteurs bénéficiant de l’une ou l’autre de ces mesures sont-ils définis (autres que la forêt communale de Corgengoux) ?

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Réponses apportées au public : Lors de la réunion en mairie de Glanon du 10 juillet 2015, GRTgaz s’est engagé à dépolluer le site de la zone boisée au croisement du bief du moulin et des canalisations GRTgaz. Lors de cette réunion, des mesures compensatoires et leurs études associées ont été abordées. GRTgaz a présenté à cette occasion le projet lié aux aménagements écologiques envisagés sur la zone boisée et le bief du Moulin. L’instruction du dossier dit « CNPN » permettra de définir les mesures compensatoires à mettre en œuvre y compris pour les ilots de sénescence. Suite à une rencontre avec les représentants de la mairie de Ciel, GRTgaz a précisé que les mesures compensatoires sur cette commune sont également étudiées dans le cadre de l’instruction du dossier dit « CNPN ». Réponses apportées à la commission d’enquête : La définition suivante est celle utilisée en interne par l’ONF : - îlot de sénescence : « Petit peuplement laissé en évolution libre sans intervention culturale et conservé jusqu'à son terme physique, c'est-à-dire jusqu'à l'effondrement des arbres. Les îlots de sénescence sont composés d'arbres de faible valeur économique et qui présentent une valeur biologique particulière (gros bois à cavité, vieux bois sénescents…). » - îlot de vieillissement : « mis en place dans la gestion courante, celui-ci se différencie du premier par la possibilité de réaliser des exploitations d’arbres. Son objectif étant d’augmenter l’âge normal d’exploitabilité des essences afin d’accroitre leur taille et le nombre d’habitats favorables à la biodiversité forestière. » Les secteurs devant bénéficier de ces mesures sont en cours de définition dans le cadre du dossier dit « CNPN ». Plusieurs organismes seront sollicités.

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Appréciation de la commission d’enquête :

La commission d’enquête prend acte de l’engagement pris pour la dépollution du site de l’ancienne décharge municipale de Glanon qui s’accompagnera d’une mesure de compensation consistant en la restauration d’une prairie humide (sur 400 m²) et la création d’un boisement (sur 260 m²). En revanche, la commission d’enquête constate que GRTgaz renvoie systématiquement au Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) l’instruction des demandes de mesures compensatoires, sans apporter de réelles informations de nature à éclairer le public sur le contenu de celles-ci. Or, la réglementation est claire à ce sujet puisque, selon les dispositions de l’article R 122-14 II du Code de l’environnement, « Les mesures compensatoires […] sont mises en œuvre en priorité sur le site endommagé ou à proximité de celui-ci afin de garantir sa fonctionnalité de manière pérenne. ». Ainsi, selon les informations communiquées par le service évaluation environnementale et le Pôle Natura 2000 de la DREAL Bourgogne, le programme de mesures compensatoires doit être défini par le maître d’ouvrage, tant sur les sites que sur les modalités à mettre en œuvre. Le choix du site sera un des points analysés par le CNPN pour juger du caractère fonctionnel des mesures. Il est donc impératif que leur localisation soit établie dans le dossier d’enquête publique, d’une part pour l’information du public et d’autre part pour que les experts du CNPN puissent se prononcer avant tous travaux. Ainsi, le choix du site et des espèces concernées ajoutent de la crédibilité aux mesures compensatoires envisagées. D’ailleurs, l’Autorité environnementale dans son avis motivé du 22 avril 2015, page 11/16, recommande de « mentionner dans le dossier qui sera soumis à l’enquête publique les éléments constitutifs du dossier de demande de dérogation à l'interdiction de destruction d'espèces protégées, en étant le plus précis possible sur la localisation des mesures de compensation et leur éventuelle complémentarité sur les mêmes surfaces. » Aussi, en l’absence de réelles informations, il semble que ce soit à juste titre que le public, et plus particulièrement les élus, aient considéré que les mesures compensatoires proposées par le maître d’ouvrage étaient insuffisantes. La commission d’enquête ne peut que regretter cette carence et comprend les interrogations justifiées des élus de Corgengoux et de Ciel. Des informations ont été communiquées à la commission, après la fin de l’enquête publique, sur les mesures envisagées pour la commune de Glanon et il semble que les mesures proposées correspondent aux attentes de cette municipalité. La commission d’enquête souhaite que, dans le même esprit, les communes de Corgengoux et de Ciel soient tout particulièrement associées aux mesures qui seront mises en place sur leur territoire.

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V - 5 - Observations relatives à l’indemnisation et l’information du public :

Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête :

Concernant l’indemnisation :

 M. Bernard SIX (S1/10/R1) habitant à ST Broing les Fosses (52190) demande comment seront indemnisées les parties boisées abattues.

 M. et Mme Sylvain BERTET (S2/2/CL2) demeurant à Rouvres-en-Plaine signalent qu'ils sont titulaires d'une promesse de vente, au profit du groupe GSM, des parcelles cadastrées ZD 15 - 16 et 21 lieudit "au Terraillot" d'une superficie totale de 11ha02a10. Dans la mesure où la bande de servitude va faire obstacle à la vente sur une surface de 2ha38a48, ces propriétaires estiment le préjudice subi à la somme de 71 544 € correspondant à un prix de 3€ par m2. Ils s'opposent au projet tant qu'un accord raisonnable d'indemnisation ne sera pas trouvé avec GRTgaz.

 M. Julien FAVIER (S3/10/C1 et S3/10/R2) responsable Foncier et Environnement de la société GSM à Marliens, par courrier du 15 juillet 2015 confirmant l'observation qu'il a portée sur le registre le 10 juillet 2015, signale en substance que (voir carte de localisation ci- dessous): 1. Actuellement l'arrêté préfectoral du 26 juillet 2010 autorisant l'extension de cette carrière fixe une bande de sécurité de 90 m axée de part et d'autre de la canalisation DN800 existante.

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2. La seconde canalisation de gaz, plus importante, conduirait donc, en respectant les mêmes contraintes, à diminuer fortement, voire rendre inexploitable le périmètre autorisé en extraction. 3. La société GSM a fait une demande d'indemnisation à GRTgaz mais elle attend toujours une réponse de sa part.

 M. Jean-Michel BOUCHARD (S5/5/R1) habitant à Branges, propriétaire de la parcelle boisée N°137 à Montret, section B 02, demande quel sera le montant de l’indemnisation compte tenu de la trouée de 33m pratiquée sur sa propriété.

 M. Jean-Jacques VINCENT (S5/6/R3) propriétaire et exploitant à Branges précise que le drainage des parcelles, même lorsqu’il n’existe pas actuellement, ou de manière très partielle, sera rendu nécessaire par les bouleversements apportés par les travaux. Quelle sera dans ce cas la participation de GRTgaz ? Il s'inquiète par ailleurs de l'indemnisation des propriétaires et locataires.

 M. Richard HENRI (S5/17/R1) habitant Foissiat, dont les parcelles se situent dans le secteur encadré de bleu sur le plan ci-dessous, attend des précisions sur son indemnisation.

 M. Patrick CUZENARD (S5/19/R1) ERL de la Poype, 535 route de la forêt à Marboz signale qu'il exploite la parcelle ZH72 située sur la commune d'Etrez, appartenant à GRTgaz et traversée aussi bien par le projet DN1200 que par les raccordements de 5 canalisations existantes. Il estime que son activité sera fortement perturbée pendant la phase de travaux. Si les 6 canalisations sont réalisées simultanément, la parcelle sera inexploitable en totalité. Il s’inquiète donc de l’indemnisation correspondante (calcul sur l’ensemble de la surface de la parcelle ZH72).

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Concernant l’information souhaitée par le public :

 Le maire de Seurre (S2/2/CL1) propose que les poids-lourds empruntent l’autoroute A 36 pour éviter l’agglomération de Seurre. Il souhaite être informé de la suite qui sera donnée à sa requête développée dans le thème « Inconvénients occasionnés par le projet – sous-thème « voirie locale » traité supra.

 M. Jean-Marc BARRAS (S5/12/C1) habitant à Montpont-en-Bresse signale que sa propriété est traversée par la canalisation en son extrémité Ouest sur une largeur très faible, à la pointe d’un petit bois triangulaire comme indiqué sur l'extrait de plan ci-dessous. Evoquant la convention locale d'application du protocole national agricole pour le projet Val de Saône selon laquelle "chaque exploitant sera averti préalablement à toute intervention dans l'une de ses parcelles et en particulier lors du commencement des travaux" et n'étant pas lui-même exploitant agricole, il demande comment il sera informé des interventions sur sa parcelle.

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

1. Concernant l'indemnisation L'indemnisation des tiers fait l'objet de différents chapitres du dossier notamment dans l'étude d'impact au § 5.1.3 milieu humain, mesures de compensation mais les éléments les plus complets et détaillés sur ce thème se trouvent dans l'annexe 4 à l'étude d'impact "Protocole National entre la profession agricole et GRTgaz" notamment au § 5 qui traite de l'indemnisation et qui donne les indications résumées ci-après :

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"Dispositions générales sur le principe d’indemnisation GRTgaz s’engage à indemniser l’ensemble des dommages aux cultures imputables aux travaux de pose de canalisation selon les principes définis au présent Protocole relevant du droit commun. L’indemnisation des dommages aux cultures se fait suivant le barème départemental de la Chambre d’Agriculture dont relève la parcelle et prend en considération, s’il y a lieu, chacun des éléments précisés dans les paragraphes suivants. Dommages aux cultures 1) la perte de récolte de l’année en cours, indemnisation sur toute la piste y compris la tranchée et le dépôt de terre. 2) le déficit sur les récoltes. 3) terrains faisant l’objet d’aides compensatoires PAC. 4) la reconstitution du sol, indemnisation qui est établie sur la zone de circulation et sur la tranchée. 5) les gênes et troubles divers, causés à l’exploitation, par suite des travaux, sont indemnisés forfaitairement à hauteur du tiers de la recette brute moyenne. Cultures spéciales et cultures irriguées Ce paragraphe vise des cultures spéciales ne figurant pas dans le barème fourni par les chambres départementales d’agriculture. Pour toutes les cultures ne figurant pas au barème, il est fait application d’une estimation spécifique en accord avec la chambre départementale d’agriculture. Établissements des barèmes Les barèmes relatifs à l’indemnisation des pertes de récoltes sont établis annuellement par les chambres départementales d’agriculture et précisés dans la convention locale d’application. Indemnisation particulière Pour l’indemnisation des cultures ne figurant pas au barème, une estimation spécifique est recherchée s’il y a lieu par GRTgaz en accord avec la Chambre d’agriculture. Retards dans l’exécution des travaux Si un retard important dans l’exécution des travaux gênait considérablement les façons culturales, une indemnité est versée “à dire d’expert”. Il convient de signaler que la convention locale d'application de ce protocole, signée le 16 juin 2015 donne tous les barèmes d'indemnisation nécessaires.

2. Concernant l'information La seule information des tiers, figurant dans l'étude d'impact et l'étude de dangers, concerne les mesures à prendre pour assurer la sécurité de la canalisation lors de travaux ultérieurs ou de la population pour le respect des servitudes d'utilité publique. L'attente d'information, formulée par les intervenants sur les suites données à leurs questions ou observations, ne figure naturellement pas au dossier. Par ailleurs on peut noter que dans les conclusions de la procédure sur le débat public on peut lire que "Les participants attendent du maître d'ouvrage qu'il adapte le projet en fonction des avis formulés" et que "Le public, les acteurs et le maître d'ouvrage ont exprimé leur souhait de poursuivre les échanges et la concertation".

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Un expert forestier agréé réalise une estimation des bois (évaluation des peuplements existants) qui est ensuite soumise au propriétaire pour accord avant tous travaux. GRTgaz établi un état des lieux avant et après les travaux avec l’ensemble des exploitants et gestionnaires forestiers. Une entreprise intervient alors pour la coupe des bois qui peut être laissée à la disposition du propriétaire en fonction de ce qui a été défini sur l’état des lieux avant travaux. L’indemnisation des dommages aux cultures sera déterminée, selon les barèmes négociés avec les chambres d’agriculture, suite à un état des lieux qui sera établi en présence de l’exploitant agricole avant les travaux. GRTgaz soumet un questionnaire aux propriétaires lors de la campagne de conventions amiables, demandant s’il souhaite être présent aux états des lieux. S’il accepte, le propriétaire sera contacté pour la réalisation des états des lieux. En application de l’article 4.5.1. du Protocole National Agricole de 2009, GRTgaz effectuera les travaux nécessaires à l’assainissement des terrains s’il est constaté que les travaux réalisés par GRTgaz provoquent des zones d’humidité ou des zones d’assèchement anormales du terrain. GRTgaz, propriétaire de certaines parcelles et exploitées par des tiers, rappelle qu’il existe des conditions particulières précisées dans la convention de mise à disposition de celles-ci. Concernant l’emprunt temporaire du domaine autoroutier, GRTgaz a envoyé un courrier le 23 juillet 2015 référencé B38-BCA-LD-00-015-067 à APRR pour lui demander si cette solution est envisageable. GRTgaz est en attente d’une réponse. GRTgaz s’engage à tenir informer les communes de Glanon et de Seurre de la suite de cette requête. Concernant la carrière de GSM-Granulats sur la commune de Marliens : L’application de l’arrêté préfectoral du 26 juillet 2010 limite les activités de carrière à 43 m à l’Ouest de la canalisation posée en 1978 en DN 800 et à 47 m à l’Est de celle-ci, comme l’indique le schéma ci-dessous.

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DN 1200 projeté

L’implantation de la nouvelle canalisation en DN 1200 dans la zone interdite à l’exploitation de la carrière ne conduit pas forcément à repousser les limites fixées dans l’arrêté préfectoral. Néanmoins, une mise à jour de celui-ci sera nécessaire pour tenir compte de l’artère du Val de Saône en prenant en compte l’étude géotechnique réalisée par GRTgaz. Pour GRTgaz, et comme cela a déjà été expliqué de vive voix à Monsieur FAVIER et précisé dans le courrier de GRTgaz du 20 juillet 2015 (extrait ci-dessous), aucune indemnisation pour une perte d’exploitation est aujourd’hui justifiée.

Dans l’immédiat, les dispositions prévues dans l’arrêté préfectoral du 26 juillet 2010 répondent aux conclusions de l’étude géotechnique et permettent l’exploitation de la carrière. Cependant, en accord avec la DREAL (courriel de M. Dubois de la DREAL Bourgogne du 10 juillet 2015), cet arrêté pourra être modifié selon les critères définis dans l’étude, en concertation avec GSM-Granulats. Ces différents aspects seront de nouveau abordés lors de la réunion programmée entre GSM- Granulats et GRTgaz début septembre 2015.

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Appréciation de la commission d’enquête : Concernant l’indemnisation : Les modalités détaillées fournies par le maître d'ouvrage pour ce qui concerne l'indemnisation des parcelles forestières et des terrains agricoles, y compris l'état des lieux avant et après travaux en présence des exploitants répondent bien aux demandes exprimées et la commission n'a pas d'autre commentaire à formuler. La commission estime par ailleurs que les réponses apportées par GRTgaz : - aussi bien sur les travaux nécessaires à l'assainissement des terrains en cas de besoin réalisés conformément au Protocole National Agricole, - que sur les relations entre GRTgaz, propriétaire de certaines parcelles, et les exploitants auxquelles elles sont confiées, prévues par des conditions particulières précisées dans la convention de mise à disposition, sont parfaitement recevables. Par contre, pour ce qui concerne l'impact de la nouvelle canalisation sur l'exploitation de la carrière GSM à Marliens, la commission reprend son appréciation exprimée au paragraphe V-2.3 ci- dessus concernant l'économie locale qui précisait que " La commission estime donc que les nouvelles prescriptions liées à l'implantation de la future canalisation, qui seront imposées à la société GSM pour l'exploitation de sa carrière dans le secteur compris entre les canalisations de gaz et la RD25, vont effectivement réduire de manière non encore quantifiée mais probablement significative, le périmètre d'extraction actuellement autorisé." Dans ces conditions elle considère que, sur le principe, GRTgaz est tenu à une indemnisation versée à la société GSM pour réduction de sa capacité d'extraction de matériaux de carrière. Bien entendu, la commission ne se prononce pas sur le montant car : - d'une part, il sera fonction de l'importance de cette réduction, laquelle ne pourra être déterminée qu'après décision du préfet de la Côte d'Or sur proposition de la DREAL Bourgogne, - d'autre part, la société GSM dispose à ce jour à l'Ouest de la canalisation de très importantes surfaces déjà autorisées à l'exploitation comme le montre le plan ci-dessous, - enfin, les discussions sur ce thème ne paraissent pas arrêtées dans la mesure où une réunion entre GRTgaz et la société GSM est prévue dès septembre prochain.

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Pour ce qui concerne l’indemnisation souhaitée par les époux BERTET, la commission regrette que le maître d’ouvrage n’ait apporté aucune réponse à leur observation. Cette indemnisation concerne 3 parcelles ZD 15, 16 et 21 situées au Sud-est des terrains actuellement autorisés à l’exploitation de la carrière comme le montre le plan ci-dessous. La commission note que ces parcelles font l’objet d’une promesse de vente confiant la maîtrise foncière à la société GSM, ce qui lui a permis d’obtenir depuis 2010 une autorisation d’exploitation sur la partie des terrains situés à l’Est de la canalisation.

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Route départementale 25

Aux dires de M. FAVIER de la société GSM, la vente de ces terrains devait intervenir lors d’une demande d’extension du périmètre d’exploitation qui sera déposée prochainement. Cependant, les prescriptions imposées à la société GSM en raison de la nouvelle canalisation réduiront inévitablement de manière substantielle le périmètre d’extraction actuellement autorisé. Elles sont même susceptibles de rendre inexploitable toute la partie des parcelles comprises entre la canalisation et la route départementale 25.

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La commission d’enquête admet qu’il y a un réel préjudice pour les époux BERTET mais que celui-ci s’inscrit dans le dommage global subi par la société GSM. En l’espèce, il ne peut être dissocié du préjudice résultant d’une moindre exploitation de la surface exploitable par la société GSM. Aussi, dans l’hypothèse d’une indemnisation de GSM par GRTgaz, ce que la commission préconise, il appartiendra à la société GSM de faire son affaire d’une éventuelle indemnisation des époux BERTET.

Concernant l’information souhaitée par le public : La commission estime que l'information envisagée par GRTgaz : - d'une part sur la modification de tracé proposée pour éviter la dégradation de la parcelle boisée de M. Barras, qui sera naturellement explicitée à l'intéressé, - d'autre part sur les suites du courrier adressé à la société APRR pour éviter la traversée de l'agglomération de Seurre, est tout à fait satisfaisante et répond à l'attente des intéressés.

V - 6 - Observations relatives à la fiabilité du dossier d’enquête :

Synthèse des observations ou courriers recueillis au cours de l’enquête :

 Le maire de Labergement-les-Seurre (S4/5/R1) déplore que les « documents reçus sont devenus obsolètes car inappropriés » (du fait de l’indemnisation en cours des propriétaires et des collectivités alors que l’enquête publique n’est pas terminée) ;

 M. de la Grange (S4/3/R1) affirme que « les cartes utilisées sont d’un autre âge » notamment sur la commune de Palleau où trois maisons ne sont pas indiquées route de Verdun ;

 Le maire de Cormoz (S5/15/R1) signale que le dossier d’enquête ne contient pas d’éléments sur un abri de pèlerins (rassemblant plus d’une centaine de personnes une ou deux fois chaque année) dans le périmètre proche de la canalisation près de la chapelle de Bellor au hameau de Chamandray commune de Cormoz ;

 Mme Nelly ROUSSEL (S1/5/R1) souhaite que GRT GAZ indique bien dans les documents concernant la canalisation, qu’elle est propriétaire de la parcelle ZD35 sur la commune de Perrogney-les-Fontaines ;

 Le syndicat des eaux de la Râcle (S3/12/R1 – S3/12/R2 et S3/12/P1) a décidé d’agrandir la station d’épuration des eaux usées d’Aiserey et fermer dans le même temps la station d’épuration de Bessey-les-Cîteaux. Le dossier d’enquête ne mentionne pas ce projet. La nouvelle conduite d’eaux usées, qui sera installée entre Bessey-les-Cîteaux et Aiserey, coupera les tracés de la canalisation actuelle et de la future canalisation. Les travaux étant prévus pour fin 2016 ou début 2017, le syndicat souhaite « coordonner au mieux (nos) travaux et les travaux de GRTgaz et connaître les prescriptions imposées par GRTgaz ».

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Station d’épuration d’Aiserey

Canalisation de refoulement projetée

 M. Julien FAVIER (S3/10/C1) responsable foncier et environnement de la société GSM à Marliens, signale que l’étude de dangers, qui mentionne une distance minimale de 10 mètres entre la zone d’excavation et la canalisation, est basée sur une étude de stabilité de terrain et non une étude géotechnique et ne tient pas compte des contraintes d’exploitation (circulation d’engins, travaux de découvert et d’extraction, personnel travaillant à proximité, travaux de remblaiement).

 M. Jacky MICHEA (S3/24/C2), conseiller municipal de la commune de Glanon, dans un courrier de 4 pages, relève plusieurs insuffisances du dossier : - « Le résumé non technique permet de comprendre les enjeux globaux mais n’apporte aucun élément sur les enjeux relatifs à chaque commune » ; - -« la question majeure concerne la traversée d’une ancienne décharge (par le projet) » et « cette contrainte semble ignorée par le dossier » ; - les mesures relatives à la réduction de l’emprise des travaux pour la création d’un deuxième layon dans la forêt « ne sont que simplement évoquées dans l’étude d’impact comme pouvant être mises en œuvre dans la traversée des zones boisées sensibles ».

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

1- Le 18 juin 2015, la convention locale du Protocole National de l’Agriculture a été ajoutée au dossier d’enquête publique. Elle traite des diverses indemnités dues aux propriétaires de parcelles concernées par la canalisation. 2- la pièce 5 « Cartes du tracé et emprunts du domaine public » porte la date du 27/05/2014 mais aucune indication n’est donnée sur la date de mise à jour de la carte IGN utilisée.

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3- L’étude spécifique de l’Etude de dangers, Partie 4.2.II, Chapitre 7. « Analyse spécifique des segments présentant un caractère particulier » au point 1, page 75, « Analyse de la conformité à l’article 5 de l’arrêté du 5 mars 2014 » précise : « Le positionnement des segments homogènes dans les matrices de risques a révélé l’application de l’article 5 de l’arrêté du 05 mars 2014 pour trois ERP » et mentionne Le Palatino (Thé dansant) à Labergement-les-Seurre, l’Eglise d’Auvillars-sur-Saône et le Chaudron (Espace de loisirs) à Aiserey. Dans la Partie II-2 de l’Etude spécifique, est donnée notamment la liste des établissements recevant du public (page 8) et la liste des terrains aménagés (page 12). L’abri pouvant accueillir une centaine de pèlerins n’y figure pas. Il est relevé page 18 du mémoire en réponse du maître d’ouvrage aux questions et observations préalables de la commission d’enquête : « Il est à noter que toute construction d’un nouvel ERP de plus de 100 personnes dans la bande d’effet des PEL de l’Artère du Val de Saône sera soumise à une analyse de compatibilité comme indiqué à l’article 29 de l’arrêté du 05 mars 2014. »

4- Le dossier d’enquête publique n’apporte aucun élément relatif à la demande de Mme Roussel.

5- Le projet du Syndicat des Eaux de la Râcle n’est pas signalé dans l’étude d’impact, page 76, au chapitre 1.10. « ANALYSE DES EFFETS CUMULÉS DU PROJET AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS », où un tableau récapitule l’analyse des effets cumulés avec les autres projets connus.

6- L’étude spécifique de l’Etude de dangers, Partie 4.2.II, Chapitre 7. « Analyse spécifique des segments présentant un caractère particulier », paragraphe 4. « Passage à proximité de carrières », aborde page 80, le « Cas particulier de la carrière GSM Granulats sur la commune de Marliens (21) » et mentionne que « cette carrière, située à environ 280 m du tracé projeté de l’Artère du Val de Saône » a un projet d’extension qui encadre la canalisation actuelle de l’Artère de Bourgogne et impose des distances minimales entre la zone d’excavation et la canalisation. Des études de sol ont été réalisées par GRTgaz permettant de déterminer que la distance minimale à respecter entre les futures zones d’excavation et la canalisation projetée est de 10 m. GRTgaz est actuellement en cours de discussion avec le propriétaire de la carrière afin d’étudier la possibilité d’intégrer cette distance dans son arrêté d’exploiter. »

7- a/ La décharge : Le mémoire en réponse de GRT gaz aux avis de l’Autorité environnementale et des CDCEA et aux observations de la consultation des maires et des services reproduit page 189 la lettre de M. le maire de Glanon, en date du 18/04/2015, à M. le préfet de Côte-d’Or, où il évoque notamment la question relative à la protection du Bief du Moulin, « un point majeur concerne la traversée par la canalisation d’une ancienne décharge. Cette contrainte semble ignorée par le dossier. » Il ajoute « La seule référence à la présence de cette décharge figure dans l’annexe 12 de l’étude d’impact dans la fiche cours n° 36 (Bief du Moulin)… »

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Courrier auquel GRT Gaz répond : « Dans le cadre de l’étude du tracé, GRTgaz a fait réaliser une étude permettant la délimitation de la décharge du Bief du Moulin. Celle-ci a permis de confirmer que le tracé de l’Artère Val de Saône présenté à l’enquête publique ne traverse pas cette décharge ».

b/ Mesures prises pour la création d’un deuxième layon en forêt : Le résumé non technique de l’étude d’impact fournit des informations qui sont largement détaillées dans l’étude d’impact elle-même, page 405 : « … la pose d’une canalisation entraîne une bande de servitude de 10 mètres de large de part et d’autre de l’ouvrage sur laquelle sont interdits les constructions de bâtiments et les plantations d’arbres à hautes tiges (plus de 2,70 m de hauteur). Des haies et des arbustes peuvent donc être replantés en respectant cette limite de hauteur. Cette largeur est réduite dans les espaces boisés où elle est de 10 m. Dans les portions en parallèle à un ouvrage existant les bandes de servitude des deux canalisations peuvent se superposer en partie. Une trouée marquera donc chaque boisement traversé."

Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Réponses apportées au public : Les contraintes de planning du projet et notamment la réalisation de l’archéologie préventive ont amené GRTgaz à rencontrer les propriétaires afin d’obtenir leur accord pour la réalisation des diagnostics et fouilles d’archéologie. GRTgaz a souhaité leur proposer la convention de servitude de passage en même temps afin de ne pas les solliciter une nouvelle fois. Cette convention de servitude amiable ne fige pas le projet. Certains propriétaires ont par ailleurs souhaité attendre la fin de l’enquête publique pour prendre leur décision quant à la signature de la convention de servitude. De plus, ces rencontres s’inscrivent dans la concertation et permettent d’échanger avec les propriétaires et de répondre à leurs questions. Les fonds de carte IGN ont été acquis en 2012. Pour mener à bien les études de dangers et d’impact, une collecte de l’environnement a été réalisée sur le terrain afin de répertorier les évolutions. GRTgaz a donc bien pris en compte l’évolution de l’environnement (habitations…) dans ses études. L’abri de pèlerins de Cormoz ne figure pas dans la liste des Etablissements Recevant du Public (ERP) recensés par l’administration. Cependant, au vu des éléments communiqués à l’enquête publique, le taux d’occupation calculé pour un usage exceptionnel conformément au Guide GESIP 2008/01 éd.2014 est compatible avec le coefficient de sécurité de la canalisation sur la zone concernée. Cette question a déjà été abordée avec l’Administration lors d’une réunion regroupant les élus, en date du 3 juin 2015 (extrait du compte-rendu du 8 juin rédigé par le Directeur des relations avec les collectivités locales et la préfecture) :

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GRTgaz confirme que la parcelle ZD 35 sur la commune de Perrogney-les-Fontaines est bien enregistrée au nom de Madame Roussel dans ses fichiers propriétaires. GRTgaz s’engage à rencontrer le syndicat des eaux de la Râcle pour coordonner au mieux les 2 projets. En 2014, GRTgaz a confié une étude géotechnique au cabinet GEOTEC référencée 2014/01986/DIJON/04 dont la conclusion est :

Cette étude géotechnique précise par ailleurs en page 15/72 :

L’implantation de la nouvelle canalisation dans la bande des 90 m interdite à l’exploitation de la carrière, tient compte de l’étude de dangers, mais aussi des contraintes d’exploitation. Dans l’immédiat, les dispositions prévues dans l’arrêté préfectoral du 26 juillet 2010 répondent aux conclusions de l’étude géotechnique et permettent l’exploitation de la carrière. Cependant, en accord avec la DREAL (courriel de M. Dubois de la DREAL Bourgogne du 10 juillet 2015), cet arrêté pourra être modifié selon les critères définis dans l’étude, en concertation avec GSM-Granulats. Ces différents aspects seront de nouveau abordés lors de la réunion programmée entre GSM- Granulats et GRTgaz début septembre 2015.

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La pièce 3 du dossier de demande d’autorisation ministérielle de construire et exploiter, résumé non technique, a pour objectif de présenter de manière synthétique les thèmes majeurs du dossier. A la demande de GRTgaz, une étude intitulée « diagnostic pollution d’une ancienne décharge à Glanon » a été réalisée par le bureau d’étude EGIS (Rapport n°W1118P01-RT01 du 11 décembre 2013). Cette étude a été remise au cours de la réunion en mairie le 10 juillet 2015. GRTgaz précise que depuis cette étude, des dépôts ont perduré et l’emprise de cette décharge sauvage a évolué. Le tracé de la canalisation projetée touche l’extension de cette décharge. Dans les zones boisées, la piste de travail est réduite à 33 m de large. Réponses apportées à la commission d’enquête : A la demande de GRTgaz, une étude intitulée « diagnostic pollution d’une ancienne décharge à Glanon » a été réalisée par le bureau d’étude EGIS (Rapport n°W1118P01-RT01 du 11 décembre 2013). Cette étude a été remise au cours de la réunion en mairie le 10 juillet 2015. GRTgaz précise que depuis cette étude, des dépôts ont perduré et l’emprise de cette décharge sauvage a évolué. Le tracé de la canalisation projetée touche l’extension de cette décharge. Deux réglementations sont applicables, il s’agit de 2 sujets distincts avec des contraintes différentes : - Servitudes d’utilité publique « de passage ». Conformément aux articles L555-27, R555-30 a) et R555-34 du code de l’environnement, la Déclaration d’Utilité Publique fixera également les servitudes d’utilité publique dites « de passage » correspondant à la bande de servitude non aedificandi et non sylvandi de 10 mètres de part et d’autre de l’axe de la canalisation. - Servitudes d’utilité publique « maîtrise de l’urbanisation » ; Ces servitudes sont prises en application des articles L 555-16 et R 555-30 b) du code de l'environnement. Les servitudes d'utilités publiques assurant la maîtrise de l'urbanisation à proximité des canalisations de transport de matières dangereuses sont prises par l’Etat selon les dispositions législatives et réglementaires du chapitre V, Titre V, Livre V du code de l’environnement (arrêté du 05 mars 2014). Elles font l’objet d'un arrêté préfectoral spécifique pris, dans chaque département, à l'issue de la procédure d'autorisation ministérielle de construire et d'exploiter. D’après l’article 5 et les critères du II de l’article 11 de l’arrêté du 05 mars 2014, le phénomène dangereux de référence réduit peut être retenu ; il s’agit du phénomène dangereux de petite brèche, dont la distance d’effet des PEL est de 5 m. La servitude pour la maitrise de l’urbanisation dans le cadre du projet Artère du Val de Saône est de 5 mètres. Les 5 mètres de servitude « maîtrise de l’urbanisation » sont inclus dans la bande de servitude « de passage » qui est de 10 mètres de part et d’autre de la canalisation.

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L’application de l’arrêté préfectoral du 26 juin 2010 limite les activités de carrière à 43 m à l’Ouest de la canalisation posée en 1978 en DN 800 et à 47 m à l’Est de celle-ci, comme l’indique le schéma ci-dessous :

DN 1200 projeté

L’implantation de la nouvelle canalisation en DN 1200 dans la zone interdite à l’exploitation de la carrière ne conduit pas à repousser les limites fixées dans l’arrêté préfectoral. Il faut toutefois signaler que l’évolution de la réglementation conduit l’exploitant de la carrière à déclarer tous les 6 mois les travaux affectant le sous-sol lorsque ceux-ci s’approchent de moins de 50 m d’un ouvrage de transport de gaz (articles R. 554-1 à 38 du code de l’environnement), comme cela a déjà été expliqué de vive voix à Monsieur FAVIER et précisé dans le courrier de GRTgaz du 20 juillet 2015.

L’implantation de la nouvelle canalisation dans la bande des 90 m interdite à l’exploitation de la carrière, tient compte de l’étude de dangers, mais aussi des contraintes d’exploitation. Dans l’immédiat, les dispositions prévues dans l’arrêté préfectoral du 26 juillet 2010 répondent aux conclusions de l’étude géotechnique et permettent l’exploitation de la carrière. Cependant, en accord avec la DREAL (courriel de M. Dubois de la DREAL Bourgogne du 10 juillet 2015), cet arrêté pourra être modifié selon les critères définis dans l’étude, en concertation avec GSM-Granulats.

Ces différents aspects seront de nouveau abordés lors de la réunion programmée entre GSM- Granulats et GRTgaz début septembre 2015.

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Appréciation de la commission d’enquête :

Les réponses détaillées fournies par le pétitionnaire appellent de la part de la commission d’enquête les observations suivantes :

Sur les documents obsolètes et inappropriés : La réponse de GRT gaz à la remarque du maire de Labergement-les-Seurre a été traitée dans sa globalité dans le thème 7 infra « Observations relatives à la mise en cause de l’utilité de l’enquête publique et de la réelle volonté de concertation du maître d’ouvrage ».

Sur les cartes dépassées (anciennes ou périmées) : La commission d’enquête prend acte de la réponse du maître d’ouvrage en observant toutefois que la collecte des renseignements n’est pas datée.

Sur l’abri des pèlerins de la Chapelle de Bellor :

La commission d’enquête prend acte de la réponse du maître d’ouvrage par laquelle il indique que la Chapelle de Bellor et son abri pour pèlerins ne sont pas inscrits sur la liste des Etablissements Recevant du Public (ERP). Toutefois, la commission s’étonne des justifications apportées par GRTgaz pour rejeter toute modification de son projet.

C’est ainsi, - que le maître d’ouvrage estime, sans le démontrer à l’aide de données chiffrées, « qu’au vu des éléments communiqués à l’enquête publique, le taux d’occupation calculé pour un usage exceptionnel est compatible avec le coefficient de sécurité de la canalisation sur la zone concernée ». - qu’il conforte sa position par la production d’un extrait de compte rendu d’une réunion avec l’administration en date du 3 juin 2015 indiquant notamment : «Sur l’existence sur le territoire de la commune de Cormoz, d’une Chapelle proche de la canalisation autour de laquelle s’organise chaque année un pèlerinage avec une centaine de participants, il est indiqué que cet édifice religieux d’une trentaine de places a bien été pris en considération dans la zone de danger mais pas le rassemblement qui est une manifestation relevant du pouvoir de police du maire. GRTgaz signale qu’il est possible de prévoir dans certains cas, une protection supérieure en cas de risques, consistant à limiter l’accès de la zone proche de la canalisation ».

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Il apparaît alors que, selon GRTgaz, la sécurité est assurée, mais, paradoxalement, que le maire reste responsable des risques encourus par ces rassemblements, et même, que l’on pourrait limiter l’accès de la zone proche de la canalisation.

Or, la commission s’est rendue sur le site de Bellor le 30 juillet 2015 pour : - rencontrer des représentants de la municipalité qui ont confirmé la tenue de 2 pèlerinages par an, des cérémonies de mariages, et cet été d’un premier concert dans la Chapelle, - constater que la Chapelle comporte non pas une trentaine, mais une centaine de places assises (22 rangs de 4 à 5 places), et l’abri des pèlerins, plus grand, encore davantage.

Par ailleurs, la cartographie de l’étude de danger montre que la Chapelle et l’abri pour les pèlerins se situent dans la zone des effets du rayonnement thermique. Ainsi : - L’abri des pèlerins se situe à l’intérieur de la zone d’Effets Létaux Spécifiques (ELS), soit à moins de 470 m de la canalisation, - La Chapelle, très proche de la limite de l’ELS, à l’intérieur de la zone des Premiers Effets Létaux (PEL)

Au vu de ces éléments, la commission d’enquête considère que le maître d’ouvrage a sous-estimé l’importance des manifestations de Bellor et qu’il ne peut pas rejeter sur le maire la responsabilité du danger représenté par le risque potentiel lié à la canalisation. La commission estime en outre que les éléments développés supra et l’antériorité de ces rassemblements, organisés depuis XVIIIème siècle, justifient une modification du projet. Le statu quo risque en effet d’entraîner des restrictions importantes pour les participants, voire peut-être, à terme, la disparition des manifestations de Bellor, compte tenu des lourdes responsabilités reposant sur le maire d’une petite commune rurale.

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En conséquence, la commission d’enquête souhaite que le coefficient de sécurité de la canalisation, au droit du site de Bellor, soit relevé de façon à être mis en adéquation avec le risque présenté par un rassemblement significatif et régulier d’un nombre très important de personnes.

Sur le projet de canalisation du Syndicat des Eaux de La Râcle : La commission d’enquête prend acte de l’engagement pris par GRTgaz pour une coordination des deux projets avec le Syndicat des Eaux de La Râcle.

Sur l’extension de la carrière GSM à Marliens : L’exploitant de la carrière GSM conteste le fait que l’étude géotechnique réalisée en 2014 ne prend pas en compte les contraintes d’exploitation telles que « circulation d’engins, travaux de découvert et d’extraction, personnel travaillant à proximité, travaux de remblaiement ». La commission d’enquête prend acte de la communication, à sa demande, de l’étude géotechnique précitée mais elle considère la réponse de GRTgaz incomplète puisque cette étude ne répond pas à la question précise posée, les risques inhérents à la proximité d’une canalisation de gaz et des travaux de carrière pour le personnel y travaillant, semblant ignorés. Dans ces conditions, la commission d’enquête regrette l’absence d’une étude de dangers analysant le risque vis-à-vis de l’emprise GSM aux abords immédiats de la canalisation.

Sur la décharge de Glanon et la traversée des zones boisées sensibles : La commission d’enquête constate que la dépollution de l’ancienne décharge de Glanon est actée par le maître d’ouvrage, question qui a été traitée plus avant dans le sous-thème V-4. « Nuisances à la faune et à la flore ». La commission d’enquête regrette cependant que ce point majeur n’ait pas été davantage pris en considération par le pétitionnaire dans le dossier initial, mais elle prend acte toutefois de l’avancée notable de GRTgaz sur le sujet depuis la communication à la commission d’enquête des copies du courrier adressé le 29 juillet 2015 à la mairie de Glanon et du dossier de réaménagement du site.

Sur les observations et questions de la commission d’enquête : Concernant la distance minimale à laquelle peuvent s’implanter les ERP, les deux réglementations évoquées par GRTgaz sont différentes mais s’ignorent. La commission d’enquête prend acte de la réponse du pétitionnaire mais maintient qu’avancer, dans le dossier, que des ERP peuvent se situer à une distance de 5 mètres minimum réglementaires de la canalisation, induit le lecteur en erreur puisqu’il sait, par ailleurs, que c’est impossible. Si GRTgaz répond bien à la première question en indiquant que les limites sont bien de 43 mètres à l’Ouest, en revanche, il n’est pas répondu à la seconde question demandant si les limites sont bien repoussées de 20 mètres supplémentaires à l’Est. La commission d’enquête regrette que la réponse de GRTgaz soit incomplète et n’éclaire pas le public comme il se doit dans une enquête publique. La probabilité d’un nouvel arrêté d’autorisation d’exploiter, plus restrictif pour la carrière GSM, et ses conséquences, sont traitées d’une part dans le thème 2 « Observations relatives aux inconvénients générés par le projet » sous-thème « économie locale » et dans le thème 5 – « Observations relatives à l’indemnisation et à l’information du public ».

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V - 7 - Observations relative à la mise en cause de l’utilité de l’enquête publique et de la réelle volonté de concertation du maître d’ouvrage : Des critiques ont été portées à l’encontre de l’enquête publique et du maître d’ouvrage par deux élus. Synthèse des observations, courriers ou courriels recueillis au cours de l’enquête :

 M. Jean-Pierre FLEURY maire de la commune de Labergement-les-Seurre (21) se dit étonné de la tenue aussi tardive de l’enquête publique alors que les propriétaires et les collectivités ont déjà été indemnisés et conclut ainsi « A quoi sert-elle ? Je souhaiterais parler des documents reçus sans doute très coûteux et qui sont devenus obsolètes car inappropriés. Quel gâchis… ».

 M. Jacky MICHEA conseiller municipal à Glanon (21) écrit dans un courrier daté du 13 juillet 2015 inséré au registre de cette commune : « La taille du dossier et sa complexité le rendent pratiquement inaccessible au public…il s’agit effectivement d’un projet d’ampleur, mais le respect de la réglementation n’impose pas la réalisation d’un dossier de 7000 pages. Cela introduit un doute sur la volonté réelle de concertation du maître d’ouvrage ».

Synthèse des éléments figurant dans le dossier mis à l’enquête :

Le dossier d’enquête n’aborde naturellement pas la problématique de l’utilité de l’enquête publique. A noter toutefois, que le dossier d’enquête a été complété le 18 juin 2015 par l’insertion de la convention locale d’application du protocole national agricole pour le projet Val de Saône signé le 16 juin 2015 entre GRTgaz, les chambres d’agriculture des départements concernés par le projet et les FDSEA des départements de la Côte d’Or, de l’Ain et de la Haute-Marne. Ce document fixe notamment les conditions d’information des exploitants agricoles, les modalités d’indemnisation et les principales dispositions applicables au chantier. Dans son avis délibéré du 22 avril 2015 l’Autorité environnementale (Ae) du Conseil Général de l’Environnement et de Développement Durable (CGEDD) mentionne en page 3/16 : « Le dossier présente clairement, dans l’ensemble, les différentes options choisies et les modalités de maîtrise des enjeux environnementaux mises en œuvre. Il comporte de nombreuses cartes, illustrations graphiques ou sous formes de tableaux qui sont de qualité. Le dossier aurait cependant gagné à être plus explicite sur la sécurité des personnes pendant la phase chantier, les atteintes aux espèces protégées et sur certains aspects singulier du tracé ». L’Ae recommande en conséquence : « de mieux expliquer les mesures prévues pour éviter, réduire et compenser les atteintes aux espèces protégées et à leurs habitats et garantir la pérennité de la fonctionnalité des compensations…de présenter de façon plus détaillée les zones sensibles traversées (vallée de la Seille, franchissement du Doubs et de la Saône, de la forêt de Cîteaux, vallée de l’Aujeure et de la Vingeanne) ». Enfin en page 16/16 il est noté : « Pour une meilleure compréhension du dossier par le public, l’Ae recommande de rédiger un résumé non technique unique répondant aux exigences des différentes réglementations ou, à défaut, de mieux préciser les fondements réglementaires de ces différents résumés non techniques et leur articulation. Le résumé non-technique de l’étude d’impact est clair et proportionné aux enjeux du projet ». 166

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Avis et commentaires techniques du responsable du projet : Réponses apportées au public : L’enquête publique s’inscrit dans le déroulement de l’instruction de la demande d’autorisation de construire et d’exploiter l’ouvrage. Le dossier déposé pour l’enquête publique a été actualisé et complété par de nouvelles pièces, pour répondre aux remarques de l’Autorité Environnementale, aux observations de la consultation des maires et des services et aux questions de la commission d’enquête préalablement à l’enquête publique. GRTgaz a également transmis à la commission d’enquête publique la convention locale d’application du Protocole National Agricole et ce document a pu être porté ainsi à la connaissance du public. Les contraintes de planning du projet et notamment la réalisation de l’archéologie préventive ont amené GRTgaz à rencontrer certains propriétaires afin d’obtenir leur accord pour la réalisation des diagnostics et fouilles d’archéologie. GRTgaz a souhaité leur proposer la convention de servitude de passage en même temps afin de ne pas les solliciter une nouvelle fois. Certains propriétaires ont par ailleurs souhaité attendre la fin de l’enquête publique pour prendre leur décision quant à la signature de la convention de servitude. De plus, ces rencontres s’inscrivent dans la concertation et permettent d’échanger avec les propriétaires et de répondre à leurs questions. Enfin, bien que les conventions aient été proposées aux propriétaires, l’enquête publique laisse la possibilité au public de porter leurs observations dans les registres et GRTgaz s’attache à répondre à chacune d’entre elles. Pour ce projet d’ampleur nationale, le dossier est volumineux et, comme l’impose la réglementation, chaque pièce est autoporteuse et comporte un résumé non technique. GRTgaz, pour les besoins de l’enquête publique, a inséré un « mode d’emploi » dans le « complément au dossier » afin de faciliter la lecture de ce dossier par le public. De plus, et dans un souci de poursuite de la concertation, l’ensemble des pièces du dossier a été mis à la disposition du public sur le site internet de GRTgaz dès le début de l’enquête publique. GRTgaz rappelle, qu’en plus des 10 réunions organisées par la Commission Particulière du Débat Public de septembre à décembre 2013, que ce projet a fait l’objet de nombreuses concertations : - 10 réunions organisées en mai – juin 2014, avant de déposer le dossier administratif. - 10 réunions organisées en avril – mai 2015, avant l’enquête publique. - 4 réunions organisées en juin 2015, à destination des élus. - rencontre de toutes les collectivités traversées. GRTgaz prévoit d’organiser de nouvelles réunions publiques avant le début des travaux de pose, à l’automne 2016.

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Appréciation de la commission d’enquête : La commission d’enquête prend acte de la réponse du maître d’ouvrage.

Le dossier du projet de construction et d’exploitation de la canalisation de transport de gaz « Artère Val de Saône », soumis à enquête publique, est effectivement très volumineux (près de 8000 pages au format A4 soit plus de 30 kg de documentation papier), mais il satisfait aux obligations règlementaires et semble toutefois répondre assez bien à toutes sortes de questions que le public est en droit de se poser sur le projet. En revanche, la commission d’enquête regrette que le pétitionnaire ne l’ait pas rendu plus « digeste », afin de faciliter son appropriation par le public mais aussi par les commissaires enquêteurs, notamment en hiérarchisant la très grande quantité d’informations rassemblée. L’absence de sommaire, voire parfois de pagination, dans certains documents ainsi que le rangement des documents dans 4 valisettes en fonction de leur taille et non d’une manière logique, suivant l’indication du sommaire général, a constitué un obstacle à la consultation du dossier. Ce constat a amené la commission d’enquête, afin de faciliter l'accès du public à ce très volumineux dossier, à demander d’une part sa mise en ligne pendant le temps de l’enquête publique et d’autre part l’ajout d’une note de type « mode d’emploi ». Néanmoins, le dit « mode d’emploi » aurait gagné à être complété par un dossier élaboré à partir d’un résumé non technique plus étoffé comportant des renvois au dossier général et placé dans un document à part en tête de la valisette numéro 1. Dans le même ordre d’idée, le document « compléments au dossier » aurait pu être assorti d’un sommaire plus complet et détaillé. En effet, les mémoires en réponses du pétitionnaire (Avis de l’Autorité Environnementale, questions de la commission d’enquête, consultation des maires et des services, commissions départementales de consommation des espaces agricoles) renvoyaient fréquemment le lecteur à la consultation de réponses figurant dans le « compléments au dossier ». En l’absence de véritable sommaire, les recherches se sont révélées particulièrement fastidieuses. Pour autant, la volonté de concertation du maître d’ouvrage ne peut être mise en doute. Les nombreuses réunions d’information et les démarches pragmatiques du pétitionnaire auprès des collectivités locales et de la profession agricole en témoignent.

En ce qui concerne l’enquête publique et l’interférence des démarches de GRTgaz pour l’indemnisation des propriétaires pendant celle-ci, la commission d’enquête considère que les contraintes de planning et notamment les recherches concernant l’archéologie préventive, mises en avant par le pétitionnaire pour justifier son action, ne sont pas acceptables. La commission considère en effet qu’il aurait été judicieux d’interrompre, pendant le temps de l’enquête publique, ces démarches qui ont provoqué de fortes disparités dans l’information donnée aux communes et au public, ce qui a singulièrement compliqué la tâche des commissaires enquêteurs. Cela a aussi parfois jeté le trouble dans l’esprit du public et des élus quant au bien-fondé d’une enquête publique que d’aucuns jugent, notamment au regard du nombre et de l'importance des dossiers distribués, excessivement coûteuse.

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Par ailleurs, si les conventions proposées aux propriétaires pendant l’enquête publique laissaient effectivement la possibilité à ceux-ci de porter leurs observations dans les registres, plusieurs constatations relevées au cours des permanences semblent indiquer que, sans les démarches de GRTgaz opérées pendant l’enquête publique, la participation du public à celle-ci aurait été plus importante. Enfin, il convient aussi de s’interroger de ce qu’il adviendrait des indemnisations versées dans le cas d’une modification du tracé de la canalisation suite à l’enquête publique.

V – 8 - Avis favorables ou sans opposition au projet :

Synthèse des observations, courriers ou courriels recueillis au cours de l’enquête : Plusieurs personnes et une municipalité ont exprimé une position favorable au projet ou, sans se déclarer ouvertement favorables, ne se sont pas pour autant opposées à la nouvelle canalisation de GRTgaz. Les arguments suivants ont été développés :

favorables au projet : - « Avis favorable. Le gaz est l’énergie de demain ! » ; - « Nous sommes favorables au projet » ; - « Avis favorable au projet de l’artère Val de Saône » - « Le conseil municipal de Branges (71) émet un avis favorable au projet et sollicite que soient prises en considération les requêtes des particuliers précisées dans le registre d’enquête publique ».

Sans opposition au projet : - « Je ne vois pas d’opposition au projet qui me parait bien étudié » ; - « La commune d’Arceau ne fait pas de remarque particulière puisque le nouveau tracé suit l’actuel à quelques mètres près et que nous n’avons pas de remarque de nos agriculteurs. Pour la traversée des terrains communaux : RAS » ; - « Notre société (Holcim Granulats) étude la possibilité de création de sablières à Marliens. Aussi, nous avons pris acte d’une servitude de 10 mètres de chaque côté de la conduite » - « Concernant le nouveau projet de canalisation, notre souhait (Holcim Granulats) est qu’il ne crée pas de contrainte de servitude de non extraction trop importante. Une servitude de 10 mètres de chaque côté de la conduite nous apparaît raisonnable » ;

Appréciation de la commission d’enquête : La commission prend note de ces remarques et n’a pas de commentaire particulier à formuler.

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Départements de la Côte-d’Or, de la Saône-et-Loire, de l’Ain et de la Haute-Marne

ENQUÊTE PUBLIQUE DU 15 JUIN AU 15 JUILLET 2015

RELATIVE A LA DEMANDE D’AUTORISATION EN VUE DE LA CONSTRUCTION ET DE L’EXPLOITATION D’UNE CANALISATION DE TRANSPORT DE GAZ RELIANT LES COMMUNES D’ETREZ (AIN) ET VOISINES (HAUTE-MARNE) SOLLICITEE PAR GRT GAZ ET A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE DE CETTE OPERATION EMPORTANT MISE EN COMPATIBILITE DE DOCUMENTS D’URBANISME

CONCLUSIONS ET AVIS MOTIVES DE LA COMMISSION D’ENQUETE

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PREAMBULE :

La Société Anonyme GRT gaz, dont le siège social est implanté Immeuble Bora 6 rue Raoul Nordling 92277 Bois Colombes Cedex, sollicite l’autorisation de construire et exploiter, entre les communes d’Etrez (Ain) et Voisines (Haute-Marne), une canalisation de transport de gaz. La demande d’autorisation implique la déclaration d’utilité publique de l’opération emportant par ailleurs la mise en compatibilité des documents d’urbanisme de neuf communes implantées sur le tracé de la future canalisation.

Par décision n°15000052/21 du 17 mars 2015, Mme la vice-présidente du Tribunal administratif de Dijon a désigné une commission d’enquête composée de M. Bernard MAGNET, Président, de Mme Josette CHOUET LEFRANC, de M. Eugène TROMBONE, de M. Daniel MALOT, et M. Daniel LONGIN, membres titulaires, et de M. Daniel COLLARD et M. Michel DONDIN, membres suppléants, pour diligenter l’enquête publique.

Par arrêté interpréfectoral n° 246 du 13 mai 2015, les préfets de la Côte d’Or, de la Haute-Marne, de la Saône-et-Loire et de l’Ain ont décidé d’ouvrir une enquête publique d’une durée d’un mois soit du lundi 15 juin 2015 au mercredi 15 juillet 2015 inclus.

Pendant 31 jours consécutifs, du 15 juin au 15 juillet 2015 inclus, le public a eu libre accès au dossier dans les mairies, préfectures et sous-préfectures suivantes, aux jours et heures habituels d'ouverture au public :

 Département de la Côte d'Or : Mairies : Aiserey, Arceau, Arc-sur-Tille, Aubigny-en-Plaine, Auvillars-sur-Saône, Bagnot, Beire-le-Châtel, Bessey-les-Citeaux, Bonnencontre, Boussenois, Brazey-en- Plaine, Bressey-sur-Tille, Broin, Cessey-sur-Tille, Charrey-sur-Saône, Corgengoux, Echigey, Genlis, Glanon, Izier, Labergement-les-Seurre, Longecourt-en-Plaine, Lux, Magny-les-Aubigny, Magny-sur-Tille, Marliens, Montmain, Orville, Pouilly-sur-Saône, Remilly-sur-Tille, Rouvres-en-Plaine, Selongey, Spoy, Tart le Haut, Thorey-en-Plaine, Til-Chatel, Varanges, Véronnes, Viévigne. Préfecture et sous-préfecture : Préfecture de la Côte d'Or – 53 rue de la Préfecture – 21041 DIJON Cedex Sous-Préfecture de Beaune – 12, rue Fraysse – 21200 BEAUNE.

Département de Saône-et-Loire : Mairies : Bantanges, Bragny-sur-Saône, Branges, Charnay-les-Chalon, Ciel, Diconne, Ecuelles, Juif, La Chapelle-Naude, Lessard-en-Bresse, Les Bordes, Ménetreuil, Montpont-en-Bresse, Montret, Palleau, Saint-Didier-en-Bresse, Saint-Etienne-en- Bresse, Saint-Martin-en-Bresse, Saint-Martin-en-Gâtinois, Saunières, Savigny-sur- Seille, Sermesse, Serrigny-en-Bresse, Sornay, Thurey, Toutenant, Tronchy, Verdun- sur-le-Doubs, Vérissey, Villegaudin.

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Préfecture et sous-préfectures : Préfecture de Saône-et-Loire – 196 rue de Strabourg – 71021 MACON cedex 9 Sous-préfecture de Chalon-sur-Saône – 28 rue Général Leclerc – BP 106 – 71321 CHALON-SUR-SAÔNE Sous-préfecture de Louhans – 11 rue des Bordes – BP 91 – 71503 LOUHANS cedex.

Département de la Haute-Marne : Mairies : Aprey, Aujeurres, Courcelles-en-Montagne, Flagey, Leuchey, Le Val d'Esnoms, Perrogney-les-Fontaines, Rivière-les-Fosses, Rochetaillée, Vauxbons, Villiers-les-Aprey, Voisines.

Préfecture et sous-préfectures : Préfecture de la Haute-Marne – 89 rue Victoire de la Marne – 52 011 CHAUMONT cedex Sous-Préfecture de Langres – 8 rue Tassel – 52 200 LANGRES.

Département de l'Ain : Mairies : Cormoz, Curciat-Dongalon, Etrez, Foissiat, Lescheroux, Marboz, Saint-Nizier- le-Bouchoux. Préfecture : Préfecture de l'Ain – 45 avenue Alsace Lorraine – 01000 BOURG EN BRESSE

Par ailleurs, l’avis d’enquête publique précisait que les pièces du dossier étaient également consultables sur le site internet de GRTgaz, pendant toute la durée de l'enquête à l’adresse suivante : www.val-de-saone.grtgaz.com

Enfin, le public a pu recevoir des informations pendant les 44 permanences, réparties le long du tracé de la future canalisation entre Etrez (01) et Voisines (52), tenues par au moins un commissaire enquêteur, et exprimer toute observation sur les registres d'enquête ou par courrier postal ou électronique.

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BILAN DE L’ENQUETE PUBLIQUE :

Pendant le temps de l’enquête publique il a été constaté que :

. 72 visiteurs, dont 61 pendant les permanences tenues par les commissaires enquêteurs, se sont intéressés au dossier d’enquête ;

. 58 contributions ont été consignées sur les registres d’enquête ou adressées par courrier postal ou électronique à la commission d’enquête dégageant un total de 96 observations, propositions, remarques ou questions particulières formulées sur le projet ;

. 16 documents ou courriers, soit 27 pages format A4, ont été remis à la commission d’enquête qui les a tous retenus,

La commission d’enquête a regroupé les observations du public ainsi que ses propres interrogations dans les thèmes suivants :

1. Les modalités de réalisation de la canalisation 2. Les inconvénients occasionnés par le projet 3. Le tracé de la canalisation 4. Les nuisances occasionnées par le projet à l’environnement 5. Indemnisation et information du public 6. La fiabilité du dossier 7. La mise en cause de l’utilité de l’enquête publique et de la réelle volonté de concertation du maître d’ouvrage 8. Les avis favorables ou sans opposition au projet

Le procès-verbal de synthèse des observations a été notifié au maître d’ouvrage le 24 juillet 2015.

Le 6 août 2015, le pétitionnaire a remis au président de la commission d’enquête son mémoire en réponse. Dans ce document, le maître d’ouvrage a répondu point par point aux nombreuses observations recueillies au cours de l’enquête publique.

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CONCLUSIONS DE LA COMMISSION D’ENQUETE :

Après l’étude approfondie du dossier d’enquête et les constatations effectuées sur le terrain, la commission d’enquête a analysé en détail les observations formulées par le public et les réponses du maître d’ouvrage.

Elle en retient ce qui suit :

Sur les modalités de réalisation de la canalisation : Si le tracé de la future canalisation peut susciter des réticences, il ressort des entretiens, que le public est très souvent préoccupé par les impacts « hors sol », notamment les impacts temporaires liés aux travaux. C’est ainsi que les exploitants agricoles ont exprimé à plusieurs reprises des inquiétudes relatives au maintien de leur activité pendant les travaux ainsi qu’à la remise en état de leurs parcelles à leur achèvement. La commission considère que les réponses apportées par GRTgaz au travers des engagements pris dans l’avenant local au Protocole National Agricole de 2009, signé le 16 juin 2015, sont satisfaisantes. En revanche, elle s’étonne que le décapage de l’aire de travaux ne comprenne pas la zone de stockage des déblais ordinaires, ce qui risque de provoquer des mélanges avec la terre végétale sous-jacente lors de la reprise de ces matériaux. Elle prend note, par ailleurs, des modalités de déboisement exprimées dans la réponse du maître d’ouvrage, ainsi que de la possibilité d’une réutilisation partielle des excédents de déblais issus des tranchées, en dehors de la plateforme de travaux.

Sur les inconvénients occasionnés par le projet : - A la voirie locale La commission note avec intérêt que le maître d'ouvrage ait décidé, en plus des mesures prévues dans le dossier, l'élaboration d'un plan de circulation en concertation avec les autorités concernées, comprenant un état des lieux avant et après travaux, ainsi que l'engagement de remise en état des voiries éventuellement détériorées. Pour éviter de traverser la commune de Seurre en empruntant partiellement l'autoroute A36, la commission considère que le courrier adressé par GRTgaz à la société APRR est bien explicite et témoigne d'une véritable volonté du maître d'ouvrage d'emprunter cet itinéraire conseillé par les élus. Si la réponse de la société autoroutière est favorable, GRTgaz devra mettre en œuvre tous les moyens permettant d'utiliser ce parcours. Par contre la commission considère comme irrecevable l'interdiction de traverser Saint-Martin-en-Gâtinois, envisagée par le maire de cette commune uniquement pour les porte-engins et poids-lourds se rattachant aux travaux du chantier de GRTgaz.

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- A l’occasion du diagnostic archéologique La commission considère que les réponses du maître d'ouvrage aux observations présentées par le public sont complètes et acceptables car la période des travaux a été avancée pour tenir compte des remarques d'une association foncière, la méthodologie mise en œuvre a été établie en concertation avec les Chambres d'agriculture et enfin l'INRAP, chargé des travaux, offre toutes les garanties pour appliquer les préconisations de la profession agricole. Elle regrette cependant qu'en Côte d'Or et en Saône-et-Loire la procédure d'occupation temporaire des propriétés privées pour ces diagnostics ait été lancée quasi simultanément à l'enquête publique ce qui a créé une certaine confusion au niveau des propriétaires concernés.

- A l’économie locale Le maître d'ouvrage n'ayant pas véritablement répondu à l’observation du maire d’Izier concernant le tracé de toutes les canalisations existantes sur la commune, la commission a été dans l'obligation de se déplacer en mairie d’Izier pour disposer d'un tracé précis des installations signalées par le maire. A l'examen sur place des documents il ressort qu’en raison : - d'une part, de la surépaisseur mise en place par GRTgaz sur la nouvelle canalisation pour protéger les installations environnantes, - d'autre part, des distances séparant les différentes canalisations, y compris celle de la société TRAPIL, de la zone artisanale concernée, qui sont de 300 mètres minimum pour la DN 1200 c'est à dire bien supérieures aux bandes de servitudes, il apparaît que le développement de la zone artisanale n'est pas mis en cause par la construction de la nouvelle artère Val de Saône.

Pour ce qui concerne les retombées économiques locales de cette nouvelle canalisation, la commission constate que celles-ci revêtent certes une importance significative pendant la période du chantier de pose mais que l'impact économique permanent se limite à des redevances aux territoires impactés relativement modestes (une IFER de 1000 €/an sur un territoire communal moyen dont 49% reviennent à la commune et une RODP de 197 €/an et par commune). La commission considère donc que l'impact économique local et durable, après le chantier de pose, sera relativement faible.

Par ailleurs, la commission ne retient pas que l'Artère Val de Saône puisse favoriser la création de nouvelles dessertes d'industriels ou de nouveaux réseaux de distribution publique car l'éloignement entre les deux canalisations est relativement réduit. Si le besoin existait, il aurait sans doute été satisfait à partir de la DN800 existante.

Enfin, pour ce qui concerne l'impact sur la carrière GSM, l'étude géotechnique réalisée à la demande de GRTgaz conduit à retenir une pente des talus de l'exploitation inférieure à la valeur de 1/1 fixée par l'arrêté préfectoral d'autorisation actuel. Cette contrainte diminuera donc la quantité de matériaux extraits à l'Est de la canalisation DN800.

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Aussi, après entretien avec la DREAL Bourgogne, il ressort que l'administration, au vu de l'étude géotechnique qui lui sera communiquée par GRTgaz, prendra un nouvel arrêté augmentant la zone d'interdiction d'exploitation de la carrière à l'Est de la canalisation actuelle, aussi bien en raison de l'implantation de la nouvelle canalisation, que du risque naturellement plus important présenté par la DN1200 et également pour tenir compte des nouvelles exigences réglementaires plus contraignantes en la matière.

En conséquence, la commission estime que les nouvelles prescriptions, qui seront imposées à la société GSM, vont effectivement réduire de manière non encore quantifiée, mais probablement significative, le périmètre d'extraction actuellement autorisé.

- Aux zones boisées (remise en état) La commission se satisfait de la remise en état envisagée pour les zones boisées traversées par la nouvelle canalisation. Cela pourra consister en une régénération naturelle ou une revégétalisation, à la charge de GRTgaz, dont les prescriptions détaillées seront précisées dans le dossier de demande d'autorisation de défrichement qui sera déposé ultérieurement.

- A la valeur de l’immobilier D'une manière générale la bande une servitude de 20 m de large n'a pas un impact substantiel sur la valeur des biens car, la plupart du temps, elle n'est pas visible. La commission note par ailleurs que, selon le maître d'ouvrage, aucune dépréciation immobilière n'aurait été constatée jusqu'à présent à proximité des ouvrages de transport de gaz existants. Elle enregistre également avec satisfaction qu'une étude paysagère sera réalisée pour le poste de Branges et que GRTgaz rencontrera les propriétaires voisins. Enfin la commission constate que ce poste de sectionnement sera masqué de la vue à partir de l'habitation de M. CONCHAUDRON à Branges, par un bosquet existant.

Pour ce qui concerne la demande de modification du tracé de la canalisation présentée par M. BARRAS pour éviter l’amputation d’une partie boisée de sa propriété, ayant reçu l’aval du pétitionnaire qui a modifié le tracé initial, la commission d’enquête y souscrit sous réserve de l’accord des propriétaires des nouvelles parcelles impactées.

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

- A la sécurité des personnes et des biens (postes de sectionnement et risque foudre) La commission d'enquête est parfaitement consciente du fait que des mesures prises pour lutter contre les attentats ou actes de malveillance restent confidentielles. La commission estime que l'on ne peut comparer le risque sur une canalisation enterrée (certes d'épaisseur moindre) et celui présenté par les installations aériennes d'un poste de sectionnement. Elle n'est donc pas convaincue par l'absence de risque foudre pour des installations aériennes situées à une centaine de mètres d'une habitation et considère que cet aspect sur la sécurité mérite d'être approfondi pour permettre à l'autorité décisionnaire de se prononcer en toute connaissance de cause.

Par ailleurs, pour ce qui concerne le positionnement même de ce poste de sectionnement à une distance d'une centaine de mètres de plusieurs habitations, alors que tous les autres postes de l’artère Val de Saône sont bien plus isolés, la commission estime que le maître d'ouvrage devra justifier, auprès de l'autorité décisionnaire, de l'impossibilité d'éloigner ces installations des habitations existantes.

Sur le tracé de la canalisation :

Ce thème a rassemblé 13 observations du public ce qui ne représente qu’une faible partie des 96 contributions reçues au cours de l'enquête. Les observations présentées par M. SIX, les époux GHIRO, Mme DOTTI et les époux CHANEL, compte tenu des réponses apportées par GRTgaz, n’appellent pas d’observation particulière de la commission. Pour ce qui concerne les demandes de modification du tracé de la canalisation présentées par messieurs LEVEQUE, BUATOIS et BARRAS, ayant reçu l’aval du pétitionnaire qui a modifié le tracé initial, la commission d’enquête y souscrit également sous réserve de l’accord des propriétaires des nouvelles parcelles impactées. La demande présentée par M. ADAM de déplacer la canalisation plus à l’Est de Perrogney-les-Fontaines n’a pas été acceptée par le maître d’ouvrage. Néanmoins, il semble qu’un léger déplacement de la canalisation vers l’Est soit réalisable de manière à ce que les habitations de Perrogney-les-Fontaines soient moins impactées par les zones de rayonnement thermique du projet. En revanche, la commission est bien consciente que cette modification n’est envisageable qu’avec l’accord de tous les propriétaires concernés par ce nouveau tracé. Enfin, la commission d’enquête souscrit à l’avis du pétitionnaire qui n’a pas agréé les demandes de modification du tracé de la canalisation présentées par M. PIGUET, M. de la GRANGE et les époux JAILLET-VOLET.

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Sur les nuisances occasionnées par le projet à l’environnement :

- Sur la faune, la flore et le paysage Les réponses du maître d’ouvrage sont souvent incomplètes en ce qui concerne les observations portées par le public sur la faune, la flore et le paysage. Cependant, la commission d’enquête note avec intérêt l’engagement du maître d’ouvrage pour la dépollution de l’ancienne décharge municipale de Glanon avec les aménagements écologiques du site ainsi que la réalisation d’une étude paysagère pour le poste de Branges.

- Sur la perturbation des équilibres hydrauliques La commission d’enquête considère que GRT gaz se contente de renvoyer à des études géotechniques et hydrogéologiques ultérieures afin de préciser les dispositifs à mettre en œuvre.

En conséquence, elle estime indispensable la production par GRTgaz, préalablement à la délivrance de la DUP et en concertation avec les riverains, d’une étude géotechnique et hydrogéologiques précisant le dispositif à mettre en œuvre.

- Sur la l’insuffisance de certaines mesures compensatoires proposées par le maître d’ouvrage La commission d’enquête déplore le caractère imprécis des mesures compensatoires dans le dossier d’enquête privant ainsi le public de toute indication spécifique et renvoyant systématiquement au Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) l’instruction des demandes de mesures compensatoires.

La réglementation exige que le programme de mesures compensatoires soit défini, dans le dossier d’enquête publique, tant sur les sites que sur les modalités à mettre en œuvre.

Aussi, la commission d’enquête regrette que la localisation des sites et des espèces concernées, notamment sur les communes de Corgengoux et Ciel, n’ait pas été réalisé à l’occasion de la présente enquête publique.

En conséquence, la commission d’enquête souhaite que les communes de Corgengoux et de Ciel soient étroitement associées à la mise en œuvre des mesures compensatoires sur leur territoire.

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Sur l’indemnisation et l’information du public : - Concernant l’indemnisation : La commission considère que les explications fournies par le maître d'ouvrage pour ce qui concerne l'indemnisation des parcelles forestières et des terrains agricoles, répondent bien aux attentes du public. Il en est de même pour les travaux d'assainissement et la gestion des parcelles propriétés de GRTgaz.

La commission ayant retenu que les nouvelles prescriptions imposées à la carrière GSM de Marliens, vont inévitablement réduire le périmètre d'extraction actuellement autorisé, elle considère que, sur le principe, GRTgaz est tenu à une indemnisation versée à la société GSM pour réduction de sa capacité d'extraction de matériaux de carrière.

Bien entendu elle ne se prononce pas sur le montant de cette indemnisation qui sera lié aux prescriptions imposées à cette exploitation par la DREAL Bourgogne.

- Concernant l’information souhaitée par le public : La commission estime que l'information envisagée par GRTgaz sur la modification de tracé concernant la propriété de M. Barras et les réponses éventuelles apportées par la société APRR pour éviter la traversée de l'agglomération de Seurre, est tout à fait satisfaisante.

Sur la fiabilité du dossier : La commission d’enquête observe que pour un projet d’une telle ampleur et compte tenu de ses impacts sur l’environnement, le dossier aurait gagné à être plus précis notamment en ce qui concerne la sécurité des personnes ou encore les conséquences induites par les bandes de servitudes.

La commission d’enquête note toutefois avec intérêt les engagements pris par GRTgaz pour une coordination avec le Syndicat des Eaux de La Râcle et pour la dépollution de l’ancienne décharge municipale de Glanon.

En revanche, la commission d’enquête estime que la réponse apportée par le maître d’ouvrage en ce qui concerne la Chapelle de Bellor et son abri de pèlerins n’est pas recevable. La commission d’enquête considère en effet que le maître d’ouvrage a sous-estimé l’importance des manifestations de Bellor et qu’il ne peut pas rejeter sur le maire la responsabilité du danger représenté par le risque potentiel lié à la canalisation.

En conséquence, la commission d’enquête souhaite que le coefficient de sécurité de la canalisation, au droit du site de Bellor, soit relevé de façon à être mis en adéquation avec le risque présenté par un rassemblement significatif et régulier d’un nombre très important de personnes.

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Sur la mise en cause de l’utilité de l’enquête publique et la réelle volonté de concertation du maître d’ouvrage : La commission d’enquête admet que le dossier d’enquête répond aux obligations règlementaires mais regrette que le pétitionnaire ne l’ait pas rendu plus « digeste », afin de faciliter son appropriation par le public. La mise en ligne du dossier pendant le temps de l’enquête publique et l’ajout d’une note de type « mode d’emploi » ont toutefois contribué à améliorer la situation initiale. La commission d’enquête considère que la volonté de concertation du maître d’ouvrage ne peut être mise en doute. Les nombreuses réunions d’information et les démarches pragmatiques du pétitionnaire auprès des collectivités locales et de la profession agricole en témoignent.

Concernant l’enquête publique et l’interférence des démarches de GRTgaz pour l’indemnisation des propriétaires pendant celle-ci, la commission d’enquête considère que les contraintes de planning et notamment les recherches concernant l’archéologie préventive mise en avant par le pétitionnaire pour justifier son action ne sont pas acceptables. Les démarches du pétitionnaire ont provoqué de fortes disparités dans l’information donnée aux communes et à la population et aussi, parfois, jeté semble-t-il le trouble dans l’esprit du public et des élus quant au bien-fondé d’une l’enquête publique que d’aucuns jugent, notamment au regard du nombre et de l'importance des dossiers distribués, par ailleurs excessivement coûteuse. La commission d’enquête ne peut que regretter, que les démarches de GRTgaz opérées pendant l’enquête publique, aient vraisemblablement contribué à une moindre participation du public.

La commission d’enquête après avoir :

 visité les lieux, étudié et analysé le dossier, rencontré le pétitionnaire, recueilli les informations sollicitées auprès de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL), du Conseil départemental de Côte d’Or, des municipalités de Glanon, Izier et Cormoz et de la société GSM à Marliens, pris connaissance de l’avis de l’autorité environnementale et analysé en détail les observations formulées par le public ainsi que les réponses du maître d’ouvrage,

 délibéré sur les avantages et les inconvénients du projet,

émet les avis suivants :

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Avis de la commission d’enquête sur l’utilité publique de la canalisation :

Constatant que :

- la société GRTgaz a une mission de service public portant sur la continuité de la fourniture du gaz prescrite par l’article L121-32 du Code de l’énergie, - pour garantir cette mission de service public, la société GRTgaz se doit d’assurer d’une part le transport des quantités de gaz nécessaires entre ses points d’approvisionnement et ses points de livraison et d’autre part la pérennité de ses ouvrages et de les affranchir, de façon préventive, de tous risques engendrés par les aléas naturels, - pour remplir ces obligations, la société GRTgaz doit dimensionner et faire évoluer son réseau pour satisfaire les besoins des consommateurs, - le projet Val de Saône est un maillon important de « l’axe gazier » Dunkerque/Fos-sur-Mer et participe, à ce titre, à l’amélioration du fonctionnement du marché du gaz naturel en France et à l’intégration du réseau français au marché européen, - dans ce cadre, la pertinence de l’artère Val de Saône a été reconnue par la Commission européenne qui a attribué à ce projet, en octobre 2013, le statut de Projet d’Intérêt Commun (PIC), - le projet Val de Saône est un ouvrage indispensable pour assurer à prix compétitif l’approvisionnement en gaz naturel du Sud de la France et contribuer ainsi à la fusion des zones tarifaires Nord et Sud, - l’aboutissement de ce projet est de nature à concourir à la réalisation des objectifs assignés à la société GRTgaz dans le cadre de sa mission de service public et qu’il s’inscrit dans le droit fil de la loi sur la transition énergétique, - le déroulement de l’enquête a eu lieu conformément aux dispositions règlementaires, - la tenue régulière de quarante-quatre permanences programmées 6 jours différents de la semaine, dont 6 permanences réparties sur 3 samedis, a donné au public la possibilité de s’exprimer sur le projet et de rencontrer les membres de la commission d’enquête, - le dossier d’enquête mis à la disposition du public est recevable et contient les éléments d’appréciation sur la nature du projet, - les 43 questions ou observations de la commission d’enquête, adressées préalablement à l’ouverture de l’enquête publique au maître d’ouvrage, et la mise en ligne du dossier d’enquête ont contribué à une meilleure information du public, - la commission d’enquête a noté avec intérêt les réponses apportées point par point par le pétitionnaire aux nombreuses observations du public ainsi qu’à ses propres interrogations,

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

- GRTgaz a confirmé et précisé les engagements pris avec la profession agricole, au travers d’une convention locale d’application du protocole national agricole signée le 16 juin 2015 à Dijon, qui apporte des réponses concrètes à la grande majorité des questions évoquées par les exploitants agricoles, - Les impacts du projet sur les habitations, les sites sensibles des environs et le paysage sont faibles et se résument le plus souvent à des inconvénients temporaires de chantier, - Les atteintes directes à la propriété privée ne sont pas excessives et ce projet témoigne du souci du maître d’ouvrage d’une mise en œuvre selon les moindres impacts possibles, - malgré quelques réticences exprimées sur certains aspects du projet, la commission d’enquête considère que l’utilité publique du projet n’est pas remise en cause par le public ou les élus locaux, - GRTgaz a pris en compte plusieurs demandes de modifications du tracé de la canalisation.

Observant cependant que :

Sur le dossier présenté à l’enquête publique : - le dossier d’enquête, très volumineux (près de 8000 pages au format A4), est complet sur la forme et le fond mais sa taille, sa complexité et la difficulté à manipuler des documents lourds, le plus souvent au format A3, l’ont rendu totalement inexploitable lors d’une consultation en préfectures, sous- préfectures ou mairies, - à la demande de la commission d’enquête, une note de type "mode d'emploi" a bien été établie par le maître d’ouvrage mais elle aurait gagné à être complétée par un dossier élaboré à partir d’un résumé non technique plus étoffé, - le dossier présenté à l’enquête publique ne permettait pas, par une recherche facile et rapide, de répondre aux questions simples que pouvait se poser le public, notamment les agriculteurs tout particulièrement concernés par le tracé de la canalisation, telle que : « où puis-je trouver le tracé de la canalisation sur mes parcelles ? », - En réponse aux 43 questions préalables de la commission d'enquête, le pétitionnaire a souvent indiqué prendre note de l’observation de la commission, voire a reconnu une erreur, mais n’a fait aucun commentaire et n’a intégré aucune modification au document intitulé « compléments au dossier », - le dossier d’enquête, qui présentait le projet sur un plan au 1/25000° ne répondant que très imparfaitement aux préoccupations des propriétaires et riverains, aurait pu avantageusement être complété, comme incite à le faire l’article R555-8 4° du Code de l’environnement, par une seconde cartographie permettant de préciser l’implantation des ouvrages projetés à une échelle appropriée, - le pétitionnaire a sous estimé le risque, représenté par la proximité du site de Bellor avec la canalisation, qui ne semble pas avoir été étudié de manière approfondie dans le dossier d’enquête,

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

- en l’espèce, les manifestations organisées sur ce site induisent, au moins deux fois dans l’année, des pèlerinages de plus de cent personnes, voire d’autres manifestations telles des mariages ou des concerts, dans la zone des effets du rayonnement thermique et plus particulièrement celle des Effets Létaux Significatifs (ELS) et celle des Premiers Effets Létaux (PEL),

Sur les modalités de réalisation de la canalisation : - le stockage des déblais ordinaires issus de la tranchée sur un sol non décapé de sa terre végétale, comme l’indiquent les schémas du maître d’ouvrage, risque de provoquer des mélanges avec la terre végétale sous-jacente, préjudiciable à la fertilité du sol, lors de la reprise de ces matériaux,

Sur les inconvénients générés par le projet : - dans l'éventualité où la réponse de la société APRR serait positive, GRTgaz devra mettre en œuvre tous les moyens permettant d'emprunter partiellement l'autoroute A36 pour éviter de traverser l'agglomération de Seurre, - les retombées économiques locales de la nouvelle canalisation, hormis pendant la période du chantier, seront relativement faibles. - les nouvelles prescriptions qui seront imposées à la carrière GSM de Marliens, en raison de l'implantation de la nouvelle canalisation, vont inévitablement réduire de manière non encore quantifiée mais probablement significative, son périmètre d'extraction actuellement autorisé, - le maître d'ouvrage devra apporter à l'autorité décisionnaire les justifications nécessaires permettant de conclure à l'absence de tout risque aux propriétés voisines, dans l’hypothèse d'un impact majeur de foudre sur le poste de sectionnement de Branges (71), - GRTgaz devra également justifier de l'impossibilité d'éloigner ce poste de sectionnement des premières habitations comme c'est le cas pour tous les autres postes de sectionnement de ce projet,

Sur l’indemnisation : - dans l’hypothèse de nouvelles prescriptions imposées à la carrière GSM de Marliens conduisant à réduire le périmètre d'extraction actuellement autorisé, GRTgaz devra être tenu à une indemnisation versée à la société exploitante pour diminution de sa capacité d'extraction de matériaux de carrière,

Sur les modifications du tracé de la canalisation : - les modifications de tracé proposées ou acceptées par GRTgaz nécessiteront au préalable un accord des propriétaires des parcelles impactées, - la demande de modification de tracé présentée par le maire de Perrogney-les- Fontaines semble justifiée et mérite d’être étudiée par GRTgaz,

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Sur les nuisances à l’environnement : - GRTgaz n’ayant pas apporté la preuve de l’absence de nuisances pour les riverains de la route de Verdun à Palleau (71), la réalisation d’une étude géotechnique et hydrogéologique sur les équilibres hydrauliques est nécessaire, - le dossier d’enquête publique n’a pas présenté, au titre des mesures compensatoires, une liste précise des sites et des espèces concernées avec notamment la localisation des îlots de vieillissement et de sénescence,

Sur le déroulement de l’enquête publique : - la procédure d'occupation temporaire des propriétés privées pour réaliser les diagnostics archéologiques, au moins en Côte d'Or et en Saône-et-Loire, n'aurait pas dû être lancée quasi simultanément à l'enquête publique créant ainsi une certaine confusion au niveau des propriétaires concernés, - les démarches effectuées pendant l’enquête publique par GRTgaz, en vue de l’indemnisation des propriétaires, ont contribué à une moindre participation du public et provoqué de fortes disparités dans l’information donnée aux communes et à la population, - ces mêmes démarches ont semble-t-il jeté le trouble dans l’esprit du public et des élus quant au bien-fondé d’une enquête publique qui, au regard du nombre et de l'importance des dossiers distribués, a parfois été jugée excessivement coûteuse,

 émet un AVIS FAVORABLE à la déclaration d’utilité publique (DUP) du projet VAL DE SAONE de canalisation de transport de gaz entre les communes d’Etrez (01) et Voisines (52)

Avec les réserves suivantes :

- mettre en œuvre tous les moyens permettant d'emprunter partiellement l'autoroute A36, pour éviter de traverser l'agglomération de Seurre, dans l'éventualité où la réponse de la société APRR serait positive ; - justifier de l'impossibilité d'éloigner le poste de sectionnement de Branges des premières habitations riveraines comme c'est le cas pour tous les autres postes de ce projet ; - apporter à l'autorité décisionnaire, dans l’hypothèse où le poste de sectionnement de Branges ne pouvait être déplacé, toute justification permettant de conclure à l'absence de tout risque aux propriétés voisines, en cas d'un impact majeur de foudre ; - indemniser la société GSM dans l’hypothèse où les prescriptions imposées par l’administration, du fait de la nouvelle canalisation, réduiraient sa surface d’extraction actuellement autorisée, - obtenir préalablement l’accord des propriétaires concernés par les modifications de tracé proposées et acceptées par GRTgaz,

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Avis de la commission d’enquête sur l’autorisation ministérielle de transport de gaz naturel, valant autorisation au titre de la loi sur l’eau :

Constatant que :

- la société GRTgaz a une mission de service public portant sur la continuité de la fourniture du gaz prescrite par l’article L121-32 du Code de l’énergie, - pour garantir cette mission de service public, la société GRTgaz se doit d’assurer d’une part le transport des quantités de gaz nécessaires entre ses points d’approvisionnement et ses points de livraison et d’autre part la pérennité de ses ouvrages et de les affranchir, de façon préventive, de tous risques engendrés par les aléas naturels, - pour remplir ces obligations, la société GRTgaz doit dimensionner et faire évoluer son réseau pour satisfaire les besoins des consommateurs, - le projet Val de Saône est un maillon important de « l’axe gazier » Dunkerque/Fos-sur-Mer et participe, à ce titre, à l’amélioration du fonctionnement du marché du gaz naturel en France et à l’intégration du réseau français au marché européen, - dans ce cadre, la pertinence de l’artère Val de Saône a été reconnue par la Commission européenne qui a attribué à ce projet, en octobre 2013, le statut de Projet d’Intérêt Commun (PIC), - le projet Val de Saône est un ouvrage indispensable pour assurer à prix compétitif l’approvisionnement en gaz naturel du Sud de la France et contribuer ainsi à la fusion des zones tarifaires Nord et Sud, - l’aboutissement de ce projet est de nature à concourir à la réalisation des objectifs assignés à la société GRTgaz dans le cadre de sa mission de service public et qu’il s’inscrit dans le droit fil de la loi sur la transition énergétique, - le déroulement de l’enquête a eu lieu conformément aux dispositions règlementaires, - la tenue régulière de quarante-quatre permanences programmées 6 jours différents de la semaine, dont 6 permanences réparties sur 3 samedis, a donné au public la possibilité de s’exprimer sur le projet et de rencontrer les membres de la commission d’enquête, - le dossier d’enquête mis à la disposition du public est recevable et contient les éléments d’appréciation sur la nature du projet, - les 43 questions ou observations de la commission d’enquête, adressées préalablement à l’ouverture de l’enquête publique au maître d’ouvrage, et la mise en ligne du dossier d’enquête ont contribué à une meilleure information du public, - la commission d’enquête a noté avec intérêt les réponses apportées point par point par le pétitionnaire aux nombreuses observations du public ainsi qu’à ses propres interrogations,

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

- le projet est compatible avec les orientations des schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin Rhône-Méditerranée et du bassin de la Seine-Normandie, - le projet est également compatible avec les schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) des bassins versants de la Vouge et de l’Ouche, - les traversées en sous-oeuvre de la Seille, la Saône, le Doubs, l'Ouche, la Tille et la Sâne Morte, permettront de limiter les impacts des travaux sur ces cours d'eau et sur les zones humides qui leur sont associées, - les mesures d’évitement maximum des captages d’eau potable ont présidé au tracé de la canalisation et les traversées de zones inondables seront effectuées, autant que faire se peut, hors des périodes de crues, - dans les 3 secteurs de zones inondables traversés par le tracé de la canalisation, le maître d'ouvrage prend les précautions nécessaires pour interdire toutes les installations de chantier de type base vie ou stockages divers, - la mise en place d’un comité de pilotage est prévue pour le suivi, pendant trois années minimum, de la remise en état des 73,7 hectares de zones humides traversées par la canalisation, - la mise en place d’un comité de pilotage est également prévue pour le suivi, pendant cinq années minimum, de la restauration des ripisylves, des habitats piscicoles et/ou des prairies humides, - pour l’enquête DUP du projet GRTgaz la commission d’enquête a émis un avis favorable assorti de sept réserves et de quatre recommandations,

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Avis de la commission d’enquête au titre de la mise en compatibilité des documents d’urbanisme :

PREAMBULE Afin d’améliorer les capacités de transport de gaz naturel existantes, le projet mis à l’enquête publique consiste à construire une nouvelle canalisation dite « Val de Saône» entre les communes d’Etrez (Ain) et de Voisine (Haute-Marne), impactant trois régions (Rhône-Alpes, Bourgogne et Champagne-Ardenne) et quatre départements (Ain, Saône-et- Loire, Côte-d’Or et Haute-Marne). La société GRTgaz a sollicité la déclaration d’utilité publique des travaux de construction et d’exploitation des ouvrages du projet. Les dispositions du Plan Local d’Urbanisme (PLU) ou du Plan d’Occupation des Sols (POS) de neuf des quatre-vingt-huit communes traversées ou impactées par le projet ne permettent pas la réalisation de celui-ci. Il y a donc lieu de mettre en œuvre, pour ces communes, la procédure prévue aux articles L123-14, L123-14-2 et R123-23-1 du Code de l’Urbanisme au terme de laquelle l’acte déclaratif emportera compatibilité des documents concernés. La pose d’une canalisation de diamètre nominal 1200 (DN1200) nécessite l’utilisation temporaire d’une emprise de travaux de 33 à 38 mètres de large dans laquelle les arbres seront abattus. Cette emprise est affectée au creusement de la tranchée, au stockage des déblais, à la mise en place des tubes et à leur traitement (soudure, enrobage, essais etc…). Après les travaux, il subsistera dans la bande de servitude « non sylvandi et non aedificandi» : - l’interdiction de planter des arbres de hautes tiges (hauteur supérieure à 2,70 mètres) sur une largeur de 20 mètres. Le caractère « non sylvandi » de la largeur de la bande de servitude pourra être réduit dans les espaces boisés sans que cette largeur ne puisse être inférieure à 10 mètres. - l’interdiction de procéder à des constructions et à des modifications du profil du terrain. Afin d’atténuer les impacts sur les espaces boisés, deux types de mesures seront mises en place : - des mesures de réduction : réduction de la piste de travail dans les bois (33 mètres) et adaptation des modalités de gestion et d’entretien de la bande de servitude selon le guide d’aménagement paysager de l’ONF ; - des mesures de compensation : restauration et protection des milieux forestiers, plantation de haies et d’arbres isolés et indemnisation des propriétaires forestiers pour tenir compte de l’intégralité du préjudice subi.

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de Lux (21) :

Le territoire de la commune de Lux (21), impacté par le projet, est couvert par un Plan local d'Urbanisme (PLU) qui a été approuvé le 25 novembre 2004. Un plan de situation à l'échelle du 1/25000ème inclus dans le dossier de mise en compatibilité matérialise le tracé de la canalisation DN 1200 ainsi que les trois Espaces Boisés Classés (EBC) traversés par celle-ci. Les extraits du plan de zonage précisent le passage de la canalisation dans ces espaces boisés à déclasser situés dans la zone A du PLU. Sur le territoire de la commune de Lux, la surface d’espace boisé à déclasser nécessaire à la réalisation du projet (surface à défricher) est estimée à 15 500 m2 environ. Selon les indications donnée par le dossier de mise en compatibilité du document d’urbanisme de la commune de Lux mis à l’enquête publique, cette surface est de qualité moyenne constituée principalement de secteurs de friche et de carrières dont une partie n’est pas boisée. Le tracé sera inscrit au plan local d’urbanisme sous forme d’une servitude d’utilité publique de transport de gaz après déclaration d’utilité publique (DUP) qui vaut mise en compatibilité du document d’urbanisme. L’enquête relative à la mise en compatibilité du PLU de Lux s’est déroulée en même temps que l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique du projet « Val de Saône ». Aucune observation concernant la modification du PLU de la commune de Lux n’a été relevée dans les registres d’enquête.

La commission d’enquête constatant que :

- la société GRTgaz a une mission de service public portant sur la continuité de la fourniture du gaz prescrite par l’article L121-32 du Code de l’énergie, - pour garantir cette mission de service public, la société GRTgaz se doit d’assurer d’une part le transport des quantités de gaz nécessaires entre ses points d’approvisionnement et ses points de livraison et d’autre part la pérennité de ses ouvrages et de les affranchir, de façon préventive, de tous risques engendrés par les aléas naturels, - pour remplir ces obligations, la société GRTgaz doit dimensionner et faire évoluer son réseau pour satisfaire les besoins des consommateurs, - le projet Val de Saône est un maillon important de « l’axe gazier » Dunkerque/Fos-sur-Mer et participe, à ce titre, à l’amélioration du fonctionnement du marché du gaz naturel en France et à l’intégration du réseau français au marché européen, - dans ce cadre, la pertinence de l’artère Val de Saône a été reconnue par la Commission européenne qui a attribué à ce projet, en octobre 2013, le statut de Projet d’Intérêt Commun (PIC), - le projet Val de Saône est un ouvrage indispensable pour assurer à prix compétitif l’approvisionnement en gaz naturel du Sud de la France et contribuer ainsi à la fusion des zones tarifaires Nord et Sud,

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

- l’aboutissement de ce projet est de nature à concourir à la réalisation des objectifs assignés à la société GRTgaz dans le cadre de sa mission de service public, - le déroulement de l’enquête a eu lieu conformément aux dispositions règlementaires, - la tenue régulière de quarante-quatre permanences programmées 6 jours différents de la semaine, dont 6 permanences réparties sur 3 samedis, a donné au public la possibilité de s’exprimer sur le projet et de rencontrer les membres de la commission d’enquête, - deux des permanences précitées ont été tenues en mairie de Lux le lundi 15 juin et le vendredi 10 juillet 2015, - le dossier d’enquête mis à la disposition du public est recevable et contient les éléments d’appréciation sur la nature du projet, - les 43 questions ou observations de la commission d’enquête, adressées préalablement à l’ouverture de l’enquête publique au maître d’ouvrage, ont contribué à une meilleure information du public, - la commission d’enquête a noté avec intérêt les réponses étoffées et argumentées apportées par le pétitionnaire aux nombreuses observations du public ainsi qu’à ses propres interrogations, - les dossiers relatifs à la mise en compatibilité des documents d'urbanisme, parfaitement explicites, ont été mis à la disposition du public dans des conditions tout à fait satisfaisantes pendant toute la durée de l’enquête dans les mairies des 9 communes concernées par cette mise en compatibilité dont celle de Lux ainsi qu’au siège de l’enquête publique en mairie de Genlis, - aucune observation, tant de la part du public que de celle de la commune de Lux, de nature à remettre en cause la mise en compatibilité du PLU de cette commune, n’a été relevée dans les 96 registres mis en place dans le cadre de la présente enquête publique, - la réalisation de ce projet de canalisation de transport de gaz nécessite que soit modifié le PLU de la commune de Lux, cette mise en compatibilité découlant des conclusions favorables émises par la commission d’enquête sur l’utilité publique du projet de canalisation, - cette modification consiste à déclasser trois Espaces Boisés Classés (EBC) situés sur le tracé de la canalisation DN 1200 en zone A du PLU représentant une surface à déboiser de 15 500 m2 environ.

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de Remilly-sur-Tille (21) :

Le territoire de la commune de Remilly-sur-Tille (21), impacté par le projet, est couvert par un Plan local d'Urbanisme (PLU) qui a été approuvé le 22 février 2008. Un plan de situation à l'échelle du 1/25000ème inclus dans le dossier de mise en compatibilité matérialise le tracé de la canalisation DN 1200 ainsi que l’Espace Boisé Classé (EBC) traversé par celle-ci. Les extraits du plan de zonage précisent le passage de la canalisation dans cet espace boisé à déclasser situés dans la zone Nh du PLU en lisière de la rivière la Tille. Sur le territoire de la commune de Remilly-sur-Tille, la surface d’espace boisé à déclasser nécessaire à la réalisation du projet (surface à défricher) est estimée à 484 m2 environ. Selon les indications données par le dossier de mise en compatibilité du document d’urbanisme de la commune de Remilly-sur-Tille mis à l’enquête publique, cette opération sera également l’occasion de rectifier une erreur matérielle puisque, après l’implantation de la première canalisation de transport de gaz (DN 800) construite en 1978, l’Espace Boisé Classé n’a pas été déclassé. Le tracé sera inscrit au plan local d’urbanisme sous forme d’une servitude d’utilité publique de transport de gaz après déclaration d’utilité publique (DUP) qui vaut mise en compatibilité du document d’urbanisme. L’enquête relative à la mise en compatibilité du PLU de Remilly-sur-Tille s’est déroulée en même temps que l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique du projet « Val de Saône ». Aucune observation concernant la modification du PLU de la commune de Remilly-sur-Tille n’a été relevée dans les registres d’enquête.

La commission d’enquête constatant que :

- la société GRTgaz a une mission de service public portant sur la continuité de la fourniture du gaz prescrite par l’article L121-32 du Code de l’énergie, - pour garantir cette mission de service public, la société GRTgaz se doit d’assurer d’une part le transport des quantités de gaz nécessaires entre ses points d’approvisionnement et ses points de livraison et d’autre part la pérennité de ses ouvrages et de les affranchir, de façon préventive, de tous risques engendrés par les aléas naturels, - pour remplir ces obligations, la société GRTgaz doit dimensionner et faire évoluer son réseau pour satisfaire les besoins des consommateurs, - le projet Val de Saône est un maillon important de « l’axe gazier » Dunkerque/Fos-sur-Mer et participe, à ce titre, à l’amélioration du fonctionnement du marché du gaz naturel en France et à l’intégration du réseau français au marché européen, - dans ce cadre, la pertinence de l’artère Val de Saône a été reconnue par la Commission européenne qui a attribué à ce projet, en octobre 2013, le statut de Projet d’Intérêt Commun (PIC),

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

- le projet Val de Saône est un ouvrage indispensable pour assurer à prix compétitif l’approvisionnement en gaz naturel du Sud de la France et contribuer ainsi à la fusion des zones tarifaires Nord et Sud, - l’aboutissement de ce projet est de nature à concourir à la réalisation des objectifs assignés à la société GRTgaz dans le cadre de sa mission de service public, - le déroulement de l’enquête a eu lieu conformément aux dispositions règlementaires, - la tenue régulière de quarante-quatre permanences programmées 6 jours différents de la semaine, dont 6 permanences réparties sur 3 samedis, a donné au public la possibilité de s’exprimer sur le projet et de rencontrer les membres de la commission d’enquête, - deux des permanences précitées ont été tenues en mairie de Remilly-sur-Tille le lundi 15 juin et le vendredi 10 juillet 2015, - le dossier d’enquête mis à la disposition du public est recevable et contient les éléments d’appréciation sur la nature du projet, - les 43 questions ou observations de la commission d’enquête, adressées préalablement à l’ouverture de l’enquête publique au maître d’ouvrage, ont contribué à une meilleure information du public, - la commission d’enquête a noté avec intérêt les réponses étoffées et argumentées apportées par le pétitionnaire aux nombreuses observations du public ainsi qu’à ses propres interrogations, - les dossiers relatifs à la mise en compatibilité des documents d'urbanisme, parfaitement explicites, ont été mis à la disposition du public dans des conditions tout à fait satisfaisantes pendant toute la durée de l’enquête dans les mairies des 9 communes concernées par cette mise en compatibilité dont celle de Remilly-sur-Tille ainsi qu’au siège de l’enquête publique en mairie de Genlis, - aucune observation, tant de la part du public que de celle de la commune de Remilly-sur-Tille, de nature à remettre en cause la mise en compatibilité du PLU de cette commune, n’a été relevée dans les 96 registres mis en place dans le cadre de la présente enquête publique, - la réalisation de ce projet de canalisation de transport de gaz nécessite que soit modifié le PLU de la commune de Remilly-sur-Tille, cette mise en compatibilité découlant des conclusions favorables émises par la commission d’enquête sur l’utilité publique du projet de canalisation, - cette modification consiste à déclasser un Espace Boisé Classé (EBC) situé sur le tracé de la canalisation DN 1200 en zone Nh du PLU représentant une surface à déboiser de 484 m2 environ.

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de d’Izier (21) :

Le territoire de la commune d’Izier (21), impacté par le projet, est couvert par un Plan local d'Urbanisme (PLU) qui a été approuvé le 27 mai 2004. La rédaction actuelle du règlement du PLU n’autorise pas la construction de la canalisation DN 1200 projetée par GRTgaz. En conséquence il y a lieu de modifier l’article N2 du règlement de façon à lire : « Sont autorisées les constructions ou installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif » Le tracé sera inscrit au plan local d’urbanisme sous forme d’une servitude d’utilité publique de transport de gaz après déclaration d’utilité publique (DUP) qui vaut mise en compatibilité du document d’urbanisme. L’enquête relative à la mise en compatibilité du PLU d’Izier s’est déroulée en même temps que l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique du projet « Val de Saône ». Aucune observation concernant la modification du PLU de la commune d’Izier n’a été relevée dans les registres d’enquête.

La commission d’enquête constatant que :

- la société GRTgaz a une mission de service public portant sur la continuité de la fourniture du gaz prescrite par l’article L121-32 du Code de l’énergie, - pour garantir cette mission de service public, la société GRTgaz se doit d’assurer d’une part le transport des quantités de gaz nécessaires entre ses points d’approvisionnement et ses points de livraison et d’autre part la pérennité de ses ouvrages et de les affranchir, de façon préventive, de tous risques engendrés par les aléas naturels, - pour remplir ces obligations, la société GRTgaz doit dimensionner et faire évoluer son réseau pour satisfaire les besoins des consommateurs, - le projet Val de Saône est un maillon important de « l’axe gazier » Dunkerque/Fos-sur-Mer et participe, à ce titre, à l’amélioration du fonctionnement du marché du gaz naturel en France et à l’intégration du réseau français au marché européen, - dans ce cadre, la pertinence de l’artère Val de Saône a été reconnue par la Commission européenne qui a attribué à ce projet, en octobre 2013, le statut de Projet d’Intérêt Commun (PIC), - le projet Val de Saône est un ouvrage indispensable pour assurer à prix compétitif l’approvisionnement en gaz naturel du Sud de la France et contribuer ainsi à la fusion des zones tarifaires Nord et Sud, - l’aboutissement de ce projet est de nature à concourir à la réalisation des objectifs assignés à la société GRTgaz dans le cadre de sa mission de service public, - le déroulement de l’enquête a eu lieu conformément aux dispositions règlementaires,

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

- la tenue régulière de quarante-quatre permanences programmées 6 jours différents de la semaine, dont 6 permanences réparties sur 3 samedis, a donné au public la possibilité de s’exprimer sur le projet et de rencontrer les membres de la commission d’enquête, - deux des permanences précitées ont été tenues en mairie d’Izier le lundi 15 juin et le vendredi 3 juillet 2015, - le dossier d’enquête mis à la disposition du public est recevable et contient les éléments d’appréciation sur la nature du projet, - les 43 questions ou observations de la commission d’enquête, adressées préalablement à l’ouverture de l’enquête publique au maître d’ouvrage, ont contribué à une meilleure information du public, - la commission d’enquête a noté avec intérêt les réponses étoffées et argumentées apportées par le pétitionnaire aux nombreuses observations du public ainsi qu’à ses propres interrogations, - les dossiers relatifs à la mise en compatibilité des documents d'urbanisme, parfaitement explicites, ont été mis à la disposition du public dans des conditions tout à fait satisfaisantes pendant toute la durée de l’enquête dans les mairies des 9 communes concernées par cette mise en compatibilité dont celle d’Izier ainsi qu’au siège de l’enquête publique en mairie de Genlis, - aucune observation de la part du public de nature à remettre en cause la mise en compatibilité du PLU de cette commune, n’a été relevée dans les 96 registres mis en place dans le cadre de la présente enquête publique, - la réalisation de ce projet de canalisation de transport de gaz nécessite que soit modifié le PLU de la commune d’Izier, cette mise en compatibilité découlant des conclusions favorables émises par la commission d’enquête sur l’utilité publique du projet de canalisation, - cette modification consiste à rectifier l’article N 2 du règlement du PLU comme suit : « sont autorisées les constructions ou installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif ».

Observant cependant que :

- par une observation portée sur le registre d’enquête de sa commune le 3 juillet 2015 le maire d’Izier attire l’attention sur le fait que le territoire communal est contraint par toutes les canalisations qui le traversent, ce qui est un frein au développement de la zone artisanale, mais ne remet pas pour autant en cause le projet Val de Saône, - il apparaît toutefois, qu’à l'examen des documents sur place, il ressort qu’en raison de la surépaisseur décidée par GRTgaz sur la nouvelle canalisation et des distances séparant les différentes canalisations, y compris celle de la société TRAPIL, de la zone artisanale concernée, le développement de celle-ci ne semble pas remis en cause par la construction de la nouvelle artère Val de Saône,

198

Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de Longecourt-en-Plaine (21) :

Le territoire de la commune de Longecourt-en-Plaine (21), impacté par le projet, est couvert par un Plan local d'Urbanisme (PLU) qui a été approuvé le 14 novembre 2011. Un plan de situation à l'échelle du 1/25000ème inclus dans le dossier de mise en compatibilité matérialise le tracé de la canalisation DN 1200 ainsi que l’Espace Boisé Classé (EBC) traversé par celle-ci. Les extraits du plan de zonage précisent le passage de la canalisation dans cet espace boisé à déclasser situés dans la zone N du PLU. Sur le territoire de la commune de Longecourt-en-Plaine, la surface d’espace boisé à déclasser nécessaire à la réalisation du projet (surface à défricher) est estimée à 1830 m2 environ. Le tracé sera inscrit au plan local d’urbanisme sous forme d’une servitude d’utilité publique de transport de gaz après déclaration d’utilité publique (DUP) qui vaut mise en compatibilité du document d’urbanisme. L’enquête relative à la mise en compatibilité du PLU de Longecourt-en-Plaine s’est déroulée en même temps que l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique du projet « Val de Saône ». Aucune observation concernant la modification du PLU de la commune de Longecourt-en-Plaine n’a été relevée dans les registres d’enquête.

La commission d’enquête constatant que :

- la société GRTgaz a une mission de service public portant sur la continuité de la fourniture du gaz prescrite par l’article L121-32 du Code de l’énergie, - pour garantir cette mission de service public, la société GRTgaz se doit d’assurer d’une part le transport des quantités de gaz nécessaires entre ses points d’approvisionnement et ses points de livraison et d’autre part la pérennité de ses ouvrages et de les affranchir, de façon préventive, de tous risques engendrés par les aléas naturels, - pour remplir ces obligations, la société GRTgaz doit dimensionner et faire évoluer son réseau pour satisfaire les besoins des consommateurs, - le projet Val de Saône est un maillon important de « l’axe gazier » Dunkerque/Fos-sur-Mer et participe, à ce titre, à l’amélioration du fonctionnement du marché du gaz naturel en France et à l’intégration du réseau français au marché européen, - dans ce cadre, la pertinence de l’artère Val de Saône a été reconnue par la Commission européenne qui a attribué à ce projet, en octobre 2013, le statut de Projet d’Intérêt Commun (PIC), - le projet Val de Saône est un ouvrage indispensable pour assurer à prix compétitif l’approvisionnement en gaz naturel du Sud de la France et contribuer ainsi à la fusion des zones tarifaires Nord et Sud, - l’aboutissement de ce projet est de nature à concourir à la réalisation des objectifs assignés à la société GRTgaz dans le cadre de sa mission de service public, 200

Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

- le déroulement de l’enquête a eu lieu conformément aux dispositions règlementaires, - la tenue régulière de quarante-quatre permanences programmées 6 jours différents de la semaine, dont 6 permanences réparties sur 3 samedis, a donné au public la possibilité de s’exprimer sur le projet et de rencontrer les membres de la commission d’enquête, - deux des permanences précitées ont été tenues en mairie de Longecourt-en-Plaine le mardi 16 juin et le vendredi 3 juillet 2015, - le dossier d’enquête mis à la disposition du public est recevable et contient les éléments d’appréciation sur la nature du projet, - les 43 questions ou observations de la commission d’enquête, adressées préalablement à l’ouverture de l’enquête publique au maître d’ouvrage, ont contribué à une meilleure information du public, - la commission d’enquête a noté avec intérêt les réponses étoffées et argumentées apportées par le pétitionnaire aux nombreuses observations du public ainsi qu’à ses propres interrogations, - les dossiers relatifs à la mise en compatibilité des documents d'urbanisme, parfaitement explicites, ont été mis à la disposition du public dans des conditions tout à fait satisfaisantes pendant toute la durée de l’enquête dans les mairies des 9 communes concernées par cette mise en compatibilité dont celle de Longecourt-en-Plaine ainsi qu’au siège de l’enquête publique en mairie de Genlis, - aucune observation, tant de la part du public que de celle de la commune de Longecourt-en-Plaine, de nature à remettre en cause la mise en compatibilité du PLU de cette commune, n’a été relevée dans les 96 registres mis en place dans le cadre de la présente enquête publique, - la réalisation de ce projet de canalisation de transport de gaz nécessite que soit modifié le PLU de la commune de Longecourt-en-Plaine, cette mise en compatibilité découlant des conclusions favorables émises par la commission d’enquête sur l’utilité publique du projet de canalisation, - cette modification consiste à déclasser un Espace Boisé Classé (EBC) situé sur le tracé de la canalisation DN 1200 en zone N du PLU représentant une surface à déboiser de 1830 m2 environ.

201

Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de Lessard-en-Bresse (71) :

Le territoire de la commune de Lessard-en-Bresse (71), impacté par le projet, est couvert par un Plan d’Occupation des Sols (POS) qui a été approuvé le 19 janvier 2001 (dernière modification le 22 mai 2014). Un plan de situation à l'échelle du 1/25000ème inclus dans le dossier de mise en compatibilité matérialise le tracé de la canalisation DN 1200 et situe les modifications de zonage à prévoir. Le POS de la commune de Lessard-en-Bresse prévoit : - dans la zone NC, un secteur NCg correspondant au couloir de protection du passage de la canalisation de gaz, - sur le plan des servitudes, le report de la servitude I3 correspondant à cette canalisation. Le report de ces deux informations a été omis pour le lieu-dit « Le Champ des Oies » situé à l’extrême limite Sud-est de la commune. En conséquence il y a lieu de modifier le plan de zonage de la zone NC par l’ajout du secteur NCg au lieu-dit « Le Champ des Oies ». D’autre part, le plan de servitudes (pièce n°6) sera complété par le report de la servitude I3 dans ce même lieu. Le tracé sera inscrit au plan d’occupation des sols sous forme d’une servitude d’utilité publique de transport de gaz après déclaration d’utilité publique (DUP) qui vaut mise en compatibilité du document d’urbanisme. L’enquête relative à la mise en compatibilité du POS de Lessard-en-Bresse s’est déroulée en même temps que l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique du projet « Val de Saône ». Aucune observation concernant la modification du POS de la commune de Lessard-en-Bresse n’a été relevée dans les registres d’enquête.

La commission d’enquête constatant que :

- la société GRTgaz a une mission de service public portant sur la continuité de la fourniture du gaz prescrite par l’article L121-32 du Code de l’énergie, - pour garantir cette mission de service public, la société GRTgaz se doit d’assurer d’une part le transport des quantités de gaz nécessaires entre ses points d’approvisionnement et ses points de livraison et d’autre part la pérennité de ses ouvrages et de les affranchir, de façon préventive, de tous risques engendrés par les aléas naturels, - pour remplir ces obligations, la société GRTgaz doit dimensionner et faire évoluer son réseau pour satisfaire les besoins des consommateurs, - le projet Val de Saône est un maillon important de « l’axe gazier » Dunkerque/Fos-sur-Mer et participe, à ce titre, à l’amélioration du fonctionnement du marché du gaz naturel en France et à l’intégration du réseau français au marché européen, - dans ce cadre, la pertinence de l’artère Val de Saône a été reconnue par la Commission européenne qui a attribué à ce projet, en octobre 2013, le statut de Projet d’Intérêt Commun (PIC), 203

Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

- le projet Val de Saône est un ouvrage indispensable pour assurer à prix compétitif l’approvisionnement en gaz naturel du Sud de la France et contribuer ainsi à la fusion des zones tarifaires Nord et Sud, - l’aboutissement de ce projet est de nature à concourir à la réalisation des objectifs assignés à la société GRTgaz dans le cadre de sa mission de service public, - le déroulement de l’enquête a eu lieu conformément aux dispositions règlementaires, - la tenue régulière de quarante-quatre permanences programmées 6 jours différents de la semaine, dont 6 permanences réparties sur 3 samedis, a donné au public la possibilité de s’exprimer sur le projet et de rencontrer les membres de la commission d’enquête, - deux des permanences précitées ont été tenues en mairie de Lessard-en-Bresse le mardi 23 juin et le mercredi 15 juillet 2015, - le dossier d’enquête mis à la disposition du public est recevable et contient les éléments d’appréciation sur la nature du projet, - les 43 questions ou observations de la commission d’enquête, adressées préalablement à l’ouverture de l’enquête publique au maître d’ouvrage, ont contribué à une meilleure information du public, - la commission d’enquête a noté avec intérêt les réponses étoffées et argumentées apportées par le pétitionnaire aux nombreuses observations du public ainsi qu’à ses propres interrogations, - les dossiers relatifs à la mise en compatibilité des documents d'urbanisme, parfaitement explicites, ont été mis à la disposition du public dans des conditions tout à fait satisfaisantes pendant toute la durée de l’enquête dans les mairies des 9 communes concernées par cette mise en compatibilité dont celle de Lessard- en-Bresse ainsi qu’au siège de l’enquête publique en mairie de Genlis, - aucune observation de la part du public de nature à remettre en cause la mise en compatibilité du POS de cette commune, n’a été relevée dans les 96 registres mis en place dans le cadre de la présente enquête publique, - la réalisation de ce projet de canalisation de transport de gaz nécessite que soit modifié le POS de la commune de Lessard-en-Bresse, cette mise en compatibilité découlant des conclusions favorables émises par la commission d’enquête sur l’utilité publique du projet de canalisation, - cette modification consiste à ajouter dans la zone NC un secteur NCg au lieu-dit « Le Champ des Oies » et à compléter le plan des servitudes (pièce n° 6) par le report de la servitude I3 dans ce même lieu.

204

Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de Montret (71) :

Le territoire de la commune de Montret (71), impacté par le projet, est couvert par un Plan local d'Urbanisme (PLU) qui a été approuvé le 7 juillet 2010 (dernière modification le 4 avril 2014). Un plan de situation à l'échelle du 1/25000ème inclus dans le dossier de mise en compatibilité matérialise le tracé de la canalisation DN 1200 ainsi que les deux Espaces Boisés Classés (EBC) traversés par celle-ci. Les extraits du plan de zonage précisent le passage de la canalisation dans ces espaces boisés à déclasser situés dans les zones N (Nord-est de l’agglomération de Montret – Bois du Bordiau) et A (à l’Est du lieu-dit « Le Fahy » en bordure de la voie communale n° 4) du PLU. A noter toutefois, que le document de présentation de la mise en compatibilité du PLU de Montret ainsi que les chemises renfermant les plans relatifs à la présentation du zonage avant et après modification omettent d’indiquer les modifications nécessaires en zone A du PLU. Sur le territoire de la commune de Montret, la surface d’espace boisé à déclasser nécessaire à la réalisation du projet (surface à défricher) est estimée à 3110 m2 environ. Par ailleurs, la rédaction actuelle du règlement de la zone N du PLU ne permet pas la possibilité d’implanter des ouvrages techniques déclarés d’utilité publique dans cette zone. En revanche, le règlement de la zone A du PLU autorise bien le passage de la canalisation en ces termes : « Zone A: article A1, sont interdites toutes les occupations et utilisations du sol qui ne sont pas nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif ». En conséquence il n’y a lieu de modifier que l’article N 2 « Occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières » du règlement de la zone N par l’ajout d’un septième point de façon à lire : « En zone N sont autorisées… 7 – Les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif ». Le tracé sera inscrit au plan local d’urbanisme sous forme d’une servitude d’utilité publique de transport de gaz après déclaration d’utilité publique (DUP) qui vaut mise en compatibilité du document d’urbanisme. L’enquête relative à la mise en compatibilité du PLU de Montret s’est déroulée en même temps que l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique du projet « Val de Saône ». Aucune observation concernant la modification du PLU de la commune de Montret n’a été relevée dans les registres d’enquête.

La commission d’enquête constatant que :

- la société GRTgaz a une mission de service public portant sur la continuité de la fourniture du gaz prescrite par l’article L121-32 du Code de l’énergie, - pour garantir cette mission de service public, la société GRTgaz se doit d’assurer d’une part le transport des quantités de gaz nécessaires entre ses points d’approvisionnement et ses points de livraison et d’autre part la pérennité de ses ouvrages et de les affranchir, de façon préventive, de tous risques engendrés par les aléas naturels, - pour remplir ces obligations, la société GRTgaz doit dimensionner et faire évoluer son réseau pour satisfaire les besoins des consommateurs, 206

Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

- le projet Val de Saône est un maillon important de « l’axe gazier » Dunkerque/Fos-sur-Mer et participe, à ce titre, à l’amélioration du fonctionnement du marché du gaz naturel en France et à l’intégration du réseau français au marché européen, - dans ce cadre, la pertinence de l’artère Val de Saône a été reconnue par la Commission européenne qui a attribué à ce projet, en octobre 2013, le statut de Projet d’Intérêt Commun (PIC), - le projet Val de Saône est un ouvrage indispensable pour assurer à prix compétitif l’approvisionnement en gaz naturel du Sud de la France et contribuer ainsi à la fusion des zones tarifaires Nord et Sud, - l’aboutissement de ce projet est de nature à concourir à la réalisation des objectifs assignés à la société GRTgaz dans le cadre de sa mission de service public, - le déroulement de l’enquête a eu lieu conformément aux dispositions règlementaires, - la tenue régulière de quarante-quatre permanences programmées 6 jours différents de la semaine, dont 6 permanences réparties sur 3 samedis, a donné au public la possibilité de s’exprimer sur le projet et de rencontrer les membres de la commission d’enquête, - deux des permanences précitées ont été tenues en mairie de Montret le lundi 15 juin et le mercredi 8 juillet 2015, - le dossier d’enquête mis à la disposition du public est recevable et contient les éléments d’appréciation sur la nature du projet, - les 43 questions ou observations de la commission d’enquête, adressées préalablement à l’ouverture de l’enquête publique au maître d’ouvrage, ont contribué à une meilleure information du public, - la commission d’enquête a noté avec intérêt les réponses étoffées et argumentées apportées par le pétitionnaire aux nombreuses observations du public ainsi qu’à ses propres interrogations, - les dossiers relatifs à la mise en compatibilité des documents d'urbanisme, parfaitement explicites, ont été mis à la disposition du public dans des conditions tout à fait satisfaisantes pendant toute la durée de l’enquête dans les mairies des 9 communes concernées par cette mise en compatibilité dont celle de Montret ainsi qu’au siège de l’enquête publique en mairie de Genlis, - aucune observation, tant de la part du public que de celle de la commune de Montret, de nature à remettre en cause la mise en compatibilité du PLU de cette commune, n’a été relevée dans les 96 registres mis en place dans le cadre de la présente enquête publique, - la réalisation de ce projet de canalisation de transport de gaz nécessite que soit modifié le PLU de la commune de Montret, cette mise en compatibilité découlant des conclusions favorables émises par la commission d’enquête sur l’utilité publique du projet de canalisation,

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de Foissiat (01) : Le territoire de la commune de Foissiat (01), impacté par le projet, est couvert par un Plan local d'Urbanisme (PLU) qui a été approuvé le 22 mars 2012 (dernière modification le 15 janvier 2015). Un plan de situation à l'échelle du 1/25000ème inclus dans le dossier de mise en compatibilité matérialise le tracé de la canalisation DN 1200 ainsi que les deux Espaces Boisés Classés (EBC) traversés par celle-ci. Les extraits du plan de zonage précisent le passage de la canalisation dans ces espaces boisés à déclasser situés dans la zone N du PLU. Sur le territoire de la commune de Foissiat, la surface d’espace boisé à déclasser nécessaire à la réalisation du projet (surface à défricher) est estimée à 11515 m2 environ. Par ailleurs, la rédaction actuelle du règlement des zones A et N du PLU doit être complétée pour ce qui concerne les affouillements, écrêtements et exhaussements de sol qui doivent être compatibles avec la vocation de la zone et les ouvrages et installations de transport de gaz. En conséquence il y a lieu de modifier : - d’une part l’article A 2 du règlement de la zone A « Occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières » de façon à lire : « Dans la zone A sont admis à condition de ne pas remettre en cause, notamment du fait de leur importance, le caractère agricole de la zone : Les affouillements, écrêtements et exhaussements de sol sont compatibles avec la vocation de la zone, et avec les ouvrages et installations de transport de gaz et la gestion des eaux de ruissellement ». - d’autre part l’article N 2 du règlement de la zone N « Occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières » de façon à lire : « Dans les zones N et Nh… (neuvième point) : Les affouillements, écrêtements et exhaussements de sol sont compatibles avec la vocation de la zone, et avec les ouvrages et installations de transport de gaz et la gestion des eaux de ruissellement ». Le tracé sera inscrit au plan local d’urbanisme sous forme d’une servitude d’utilité publique de transport de gaz après déclaration d’utilité publique (DUP) qui vaut mise en compatibilité du document d’urbanisme. L’enquête relative à la mise en compatibilité du PLU de Foissiat s’est déroulée en même temps que l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique du projet « Val de Saône ». Aucune observation concernant la modification du PLU de la commune de Foissiat n’a été relevée dans les registres d’enquête.

La commission d’enquête constatant que :

- la société GRTgaz a une mission de service public portant sur la continuité de la fourniture du gaz prescrite par l’article L121-32 du Code de l’énergie, - pour garantir cette mission de service public, la société GRTgaz se doit d’assurer d’une part le transport des quantités de gaz nécessaires entre ses points d’approvisionnement et ses points de livraison et d’autre part la pérennité de ses ouvrages et de les affranchir, de façon préventive, de tous risques engendrés par les aléas naturels,

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

- pour remplir ces obligations, la société GRTgaz doit dimensionner et faire évoluer son réseau pour satisfaire les besoins des consommateurs, - le projet Val de Saône est un maillon important de « l’axe gazier » Dunkerque/Fos-sur-Mer et participe, à ce titre, à l’amélioration du fonctionnement du marché du gaz naturel en France et à l’intégration du réseau français au marché européen, - dans ce cadre, la pertinence de l’artère Val de Saône a été reconnue par la Commission européenne qui a attribué à ce projet, en octobre 2013, le statut de Projet d’Intérêt Commun (PIC), - le projet Val de Saône est un ouvrage indispensable pour assurer à prix compétitif l’approvisionnement en gaz naturel du Sud de la France et contribuer ainsi à la fusion des zones tarifaires Nord et Sud, - l’aboutissement de ce projet est de nature à concourir à la réalisation des objectifs assignés à la société GRTgaz dans le cadre de sa mission de service public, - le déroulement de l’enquête a eu lieu conformément aux dispositions règlementaires, - la tenue régulière de quarante-quatre permanences programmées 6 jours différents de la semaine, dont 6 permanences réparties sur 3 samedis, a donné au public la possibilité de s’exprimer sur le projet et de rencontrer les membres de la commission d’enquête, - une des permanences précitées a été tenue en mairie de Foissiat le mardi 16 juin 2015, - le dossier d’enquête mis à la disposition du public est recevable et contient les éléments d’appréciation sur la nature du projet, - les 43 questions ou observations de la commission d’enquête, adressées préalablement à l’ouverture de l’enquête publique au maître d’ouvrage, ont contribué à une meilleure information du public, - la commission d’enquête a noté avec intérêt les réponses étoffées et argumentées apportées par le pétitionnaire aux nombreuses observations du public ainsi qu’à ses propres interrogations, - les dossiers relatifs à la mise en compatibilité des documents d'urbanisme, parfaitement explicites, ont été mis à la disposition du public dans des conditions tout à fait satisfaisantes pendant toute la durée de l’enquête dans les mairies des 9 communes concernées par cette mise en compatibilité dont celle de Foissiat ainsi qu’au siège de l’enquête publique en mairie de Genlis, - aucune observation, tant de la part du public que de celle de la commune de Foissiat, de nature à remettre en cause la mise en compatibilité du PLU de cette commune, n’a été relevée dans les 96 registres mis en place dans le cadre de la présente enquête publique, - la réalisation de ce projet de canalisation de transport de gaz nécessite que soit modifié le PLU de la commune de Foissiat, cette mise en compatibilité découlant des conclusions favorables émises par la commission d’enquête sur l’utilité publique du projet de canalisation,

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de Marboz (01) : Le territoire de la commune de Marboz (01), impacté par le projet, est couvert par un Plan local d'Urbanisme (PLU) qui a été approuvé le 3 mars 2014. Un plan de situation à l'échelle du 1/25000ème inclus dans le dossier de mise en compatibilité matérialise le tracé de la canalisation DN 1200 ainsi que l’Espace Boisé Classé (EBC), constitué de deux portions de haies, traversé par celle-ci. Les extraits du plan de zonage précisent le passage de la canalisation dans l’espace boisé à déclasser situés dans la zone A du PLU. Sur le territoire de la commune de Marboz, la longueur des deux portions de haies à arracher pour permettre les travaux est estimée à 65 mètres linéaires. Par ailleurs, la rédaction actuelle du règlement des zones A et N du PLU doit être complétée pour ce qui concerne les affouillements ou exhaussements de sol qui doivent être compatibles avec la vocation de la zone et les ouvrages et installations de transport de gaz. En conséquence il y a lieu de modifier : - d’une part l’article A 2 du règlement de la zone A « Occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières » de façon à lire : « Sont soumises à des conditions particulières les occupations et utilisations du sol suivantes : les constructions et installations, y compris classées, liées et nécessaires à une exploitation agricole : point 5 « Les affouillements ou exhaussements de sol sont compatibles avec la vocation de la zone, et avec les ouvrages et installations de transport de gaz et la gestion des eaux pluviales ». - d’autre part l’article N 2 du règlement de la zone N « Occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières » de façon à lire : Sont soumises à des conditions particulières les occupations et utilisations du sol suivantes : En zone N point 1 : «Les affouillements ou exhaussements de sol sont compatibles avec la vocation de la zone, et avec les ouvrages et installations de transport de gaz et la gestion des eaux pluviales ». Le tracé sera inscrit au plan local d’urbanisme sous forme d’une servitude d’utilité publique de transport de gaz après déclaration d’utilité publique (DUP) qui vaut mise en compatibilité du document d’urbanisme. L’enquête relative à la mise en compatibilité du PLU de Marboz s’est déroulée en même temps que l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique du projet « Val de Saône ». Aucune observation concernant la modification du PLU de la commune de Marboz n’a été relevée dans les registres d’enquête.

La commission d’enquête constatant que :

- la société GRTgaz a une mission de service public portant sur la continuité de la fourniture du gaz prescrite par l’article L121-32 du Code de l’énergie, - pour garantir cette mission de service public, la société GRTgaz se doit d’assurer d’une part le transport des quantités de gaz nécessaires entre ses points d’approvisionnement et ses points de livraison et d’autre part la pérennité de ses ouvrages et de les affranchir, de façon préventive, de tous risques engendrés par les aléas naturels, 212

Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

- pour remplir ces obligations, la société GRTgaz doit dimensionner et faire évoluer son réseau pour satisfaire les besoins des consommateurs, - le projet Val de Saône est un maillon important de « l’axe gazier » Dunkerque/Fos-sur-Mer et participe, à ce titre, à l’amélioration du fonctionnement du marché du gaz naturel en France et à l’intégration du réseau français au marché européen, - dans ce cadre, la pertinence de l’artère Val de Saône a été reconnue par la Commission européenne qui a attribué à ce projet, en octobre 2013, le statut de Projet d’Intérêt Commun (PIC), - le projet Val de Saône est un ouvrage indispensable pour assurer à prix compétitif l’approvisionnement en gaz naturel du Sud de la France et contribuer ainsi à la fusion des zones tarifaires Nord et Sud, - l’aboutissement de ce projet est de nature à concourir à la réalisation des objectifs assignés à la société GRTgaz dans le cadre de sa mission de service public, - le déroulement de l’enquête a eu lieu conformément aux dispositions règlementaires, - la tenue régulière de quarante-quatre permanences programmées 6 jours différents de la semaine, dont 6 permanences réparties sur 3 samedis, a donné au public la possibilité de s’exprimer sur le projet et de rencontrer les membres de la commission d’enquête, - une des permanences précitées a été tenue en mairie de Marboz le mardi 16 juin 2015, - le dossier d’enquête mis à la disposition du public est recevable et contient les éléments d’appréciation sur la nature du projet, - les 43 questions ou observations de la commission d’enquête, adressées préalablement à l’ouverture de l’enquête publique au maître d’ouvrage, ont contribué à une meilleure information du public, - la commission d’enquête a noté avec intérêt les réponses étoffées et argumentées apportées par le pétitionnaire aux nombreuses observations du public ainsi qu’à ses propres interrogations, - les dossiers relatifs à la mise en compatibilité des documents d'urbanisme, parfaitement explicites, ont été mis à la disposition du public dans des conditions tout à fait satisfaisantes pendant toute la durée de l’enquête dans les mairies des 9 communes concernées par cette mise en compatibilité dont celle de Marboz ainsi qu’au siège de l’enquête publique en mairie de Genlis, - aucune observation, tant de la part du public que de celle de la commune de Marboz, de nature à remettre en cause la mise en compatibilité du PLU de cette commune, n’a été relevée dans les 96 registres mis en place dans le cadre de la présente enquête publique, - la réalisation de ce projet de canalisation de transport de gaz nécessite que soit modifié le PLU de la commune de Marboz, cette mise en compatibilité découlant des conclusions favorables émises par la commission d’enquête sur l’utilité publique du projet de canalisation,

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de d’Etrez (01) : Le territoire de la commune d’Etrez (01), impacté par le projet, est couvert par un Plan local d'Urbanisme (PLU) qui a été approuvé le 5 juin 2012 (dernière modification le 4 mars 2014). Un plan de situation à l'échelle du 1/25000ème inclus dans le dossier de mise en compatibilité matérialise le tracé de la canalisation DN 1200 et situe d’une part un Espace Boisé Classé (EBC) en zone 1AUXg du PLU et d’autre part un bois et forêt à protéger en zone N de ce même document d’urbanisme. Les extraits du plan de zonage précisent le passage de la canalisation dans l’espace boisé à déclasser et dans le bois et forêt à protéger situés dans les zones 1AUXg et N du PLU. L’EBC est situé en zone 1AUXg à l’Est de la propriété de GRTgaz hors emprise clôturée sur futur site de compression et d’interconnexion d’Etrez. A l’issue des travaux de pose des déviations liées à la création de la nouvelle interconnexion d’Etrez, GRTgaz s’engage à replanter une haie au droit de la zone concernée. Le bois et forêt à protéger est situé en zone N au Nord de la commune. Ce boisement sera légèrement écorné par la piste de travail temporaire établie pour la pose de la canalisation. Sur la commune d’Etrez la surface d’espace boisé supprimée après travaux est estimée à 200 m2 environ. Par ailleurs, la rédaction actuelle du règlement de la zone UX doit être modifiée afin que le secteur UXg soit également destiné aux ouvrages et installations de transport de gaz. De même, le règlement de la zone A du PLU doit être complété pour ce qui concerne les affouillements écrêtements et exhaussements de sol qui doivent être compatibles avec la vocation de la zone et les ouvrages et installations de transport de gaz. En conséquence il y a lieu de modifier : - d’une part le préambule du chapitre IV du PLU « Dispositions applicables à la zone UX » en ajoutant après « La zone UX reçoit ou peut recevoir en particulier les activités » un point 5 ainsi rédigé : « La zone comprend un secteur UXg destiné au stockage souterrain et aux ouvrages et installations de transport de gaz où seules les constructions et installations nécessaires à ces exploitations sont autorisées ». - d’autre part l’article A 2 du règlement de la zone A est complété de la façon suivante : «Les affouillements et exhaussements du sol sont compatibles avec la vocation de la zone, et avec les ouvrages et installations de transport de gaz». Le tracé sera inscrit au plan local d’urbanisme sous forme d’une servitude d’utilité publique de transport de gaz après déclaration d’utilité publique (DUP) qui vaut mise en compatibilité du document d’urbanisme. L’enquête relative à la mise en compatibilité du PLU d’Etrez s’est déroulée en même temps que l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique du projet « Val de Saône ». Aucune observation concernant la modification du PLU de la commune d’Etrez n’a été relevée dans les registres d’enquête.

La commission d’enquête constatant que :

- la société GRTgaz a une mission de service public portant sur la continuité de la fourniture du gaz prescrite par l’article L121-32 du Code de l’énergie,

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

- pour garantir cette mission de service public, la société GRTgaz se doit d’assurer d’une part le transport des quantités de gaz nécessaires entre ses points d’approvisionnement et ses points de livraison et d’autre part la pérennité de ses ouvrages et de les affranchir, de façon préventive, de tous risques engendrés par les aléas naturels, - pour remplir ces obligations, la société GRTgaz doit dimensionner et faire évoluer son réseau pour satisfaire les besoins des consommateurs, - le projet Val de Saône est un maillon important de « l’axe gazier » Dunkerque/Fos-sur-Mer et participe, à ce titre, à l’amélioration du fonctionnement du marché du gaz naturel en France et à l’intégration du réseau français au marché européen, - dans ce cadre, la pertinence de l’artère Val de Saône a été reconnue par la Commission européenne qui a attribué à ce projet, en octobre 2013, le statut de Projet d’Intérêt Commun (PIC), - le projet Val de Saône est un ouvrage indispensable pour assurer à prix compétitif l’approvisionnement en gaz naturel du Sud de la France et contribuer ainsi à la fusion des zones tarifaires Nord et Sud, - l’aboutissement de ce projet est de nature à concourir à la réalisation des objectifs assignés à la société GRTgaz dans le cadre de sa mission de service public, - le déroulement de l’enquête a eu lieu conformément aux dispositions règlementaires, - la tenue régulière de quarante-quatre permanences programmées 6 jours différents de la semaine, dont 6 permanences réparties sur 3 samedis, a donné au public la possibilité de s’exprimer sur le projet et de rencontrer les membres de la commission d’enquête, - une des permanences précitées a été tenue en mairie d’Etrez le samedi 11 juillet 2015, - le dossier d’enquête mis à la disposition du public est recevable et contient les éléments d’appréciation sur la nature du projet, - les 43 questions ou observations de la commission d’enquête, adressées préalablement à l’ouverture de l’enquête publique au maître d’ouvrage, ont contribué à une meilleure information du public, - la commission d’enquête a noté avec intérêt les réponses étoffées et argumentées apportées par le pétitionnaire aux nombreuses observations du public ainsi qu’à ses propres interrogations, - les dossiers relatifs à la mise en compatibilité des documents d'urbanisme, parfaitement explicites, ont été mis à la disposition du public dans des conditions tout à fait satisfaisantes pendant toute la durée de l’enquête dans les mairies des 9 communes concernées par cette mise en compatibilité dont celle d’Etrez ainsi qu’au siège de l’enquête publique en mairie de Genlis, - aucune observation, tant de la part du public que de celle de la commune d’Etrez, de nature à remettre en cause la mise en compatibilité du PLU de cette commune, n’a été relevée dans les 96 registres mis en place dans le cadre de la présente enquête publique,

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Rapport de la commission d’enquête Enquête publique n° E15000052/21 du 17 mars 2015 / Demande d’autorisation de construction et d’exploitation d’une canalisation de transport de gaz entre Etrez (01) et Voisines (52)

Nota : 1. Avec les « conclusions motivées et avis de la commission d’enquête» sont transmis le 18 août 2015 à Monsieur le Préfet de la Côte-d’Or, Préfet de la région Bourgogne les documents ci-après : - le rapport de la commission d’enquête ; - les 96 registres d’enquête, dûment clos par le Président de la commission d’enquête ; - les 11 annexes du rapport ;

2. En application de l’article 7 de l’arrêté interpréfectoral n° 246 du 13 mai 2015, le rapport et les présentes conclusions motivées devaient être adressées au Préfet de la Côte-d’Or avant le 15 août 2015 soit 30 jours à compter de la clôture de l’enquête. A la demande du président de la commission d’enquête, le Préfet de la Côte d’Or a accordé, par courrier du 6 août 2015, un délai supplémentaire de 15 jours pour la remise des documents précités. Ce délai supplémentaire a été respecté.

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