Commune de CESSEY-SUR-TILLE

PLAN LOCAL D’URBANISME

RAPPORT DE PRÉSENTATION - Diagnostic urbain

VERSION PROJET

Révision du PLU de Cessey-sur-Tille Diagnostic urbain

SOMMAIRE

PARTIE 1 : Diagnostic sociodémographique PARTIE 2 : Diagnostic urbain PARTIE 3 : Diagnostic environnemental (fascicule à part) PARTIE 4 : Choix retenus PARTIE 5 : Évaluation des incidences des orientations du PLU sur l’environnement et prise en compte de sa préservation et de sa mise en valeur

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Sommaire

I. Structure générale du bourg ...... 3 II. Insertion paysagère des parties urbanisées du territoire : focus sur les entrées de village ...... 13 III. Morphologie urbaine ...... 27 IV. Les capacités de stationnement ...... 45 V. La consommation effective d’espaces naturels, agricoles et forestiers entre 2002 et 2017 ...... 47 VI. Les espaces libres potentiels ...... 57 Table des illustrations ...... 68

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I. Structure générale du bourg

La présente analyse s’attache à étudier le bourg dans son ensemble ainsi que ses alentours immédiats. L’analyse du reste du territoire communal (hors espaces urbanisés) est effectuée dans le cadre de l’analyse paysagère du diagnostic environnemental.

I.1 Analyse paysagère

I.1.a Contexte paysager

Cessey-sur-Tille est une commune rurale compacte située en deuxième couronne périurbaine de la ville de et soumise à l’aire d’influence de l’aire urbaine dijonnaise.

Lorsque l’on se réfère à l’atlas des paysages de Côte d’Or, on remarque que la Commune est partagée par deux unités paysagères selon un axe Nord-Sud :

- « Les basses vallées de la Tille et de l’Ouche » pour sa partie Ouest, formant un grand paysage ouvert et plat. Cette unité paysagère est caractérisée notamment par des fonds humides où les gravières ont été transformées en plans d’eau et des ensembles forestiers importants d’un seul tenant, deux éléments que l’on retrouve sur le territoire communal ;

- « Les Trois rivières » pour sa partie Est, au relief doucement ondulé.

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Caractéristiques de l’unité paysagère des trois rivières

Extrait de l’Atlas des Paysage de Côte d’or, 2010

Ambiances et perceptions

« D’intime, au cœur du massif forestier de la montagne, l’unité s’ouvre ensuite vers l’Est et le Sud : le regard porte alors jusqu’à la Saône et les reliefs jurassiens, même si les ondulations du relief ferment les vues à courte distance. Le piémont marque vers l’Ouest un front visuel au débouché des vallées. »

Limites et articulations

« Adossée au Nord-Ouest au plateau châtillonnais que les vallées des trois rivières entaillent, l’unité est limitée à l’Est par le rebord de la vallée de la Vingeanne et descend jusqu’à la Saône. Elle rejoint au Sud les basses vallées des Tilles et de l’Ouche. »

Relief

« Les vallées alluviales aux fonds plats et aux versants boisés, qui entaillent à l’Ouest la Montagne en lanières sédimentaires marneuses, s’ouvrent après la barre du piémont. Ce n’est pas encore la plaine alluviale, mais un paysage de bas plateau, reliefs marno-calcaires sculptés en longues ondulations régulières. »

Eau

« La Tille a de nombreux bras ; ses affluents, la Venelle et l’Ignon, qui prennent aussi leur source dans le plateau, la rejoignent à la sortie du massif. La Tille reçoit ainsi l’Ignon au pied de la butte de Til-Châtel. La rivière s’écoule ensuite vers le Sud pour rejoindre la basse vallée de l’Ouche, puis la Saône en aval d’. De nombreuses résurgences (dont les principales sont celles de Fontaine-Française et de Bèze), nées dans le bas plateau marno-calcaire, s’écoulent, elles, directement vers la Vingeanne ou la Saône. »

Agriculture

« Une certaine polyculture et des prairies bocagères occupent les fonds des vallées des Tilles et de l’Ignon. L’activité d’élevage laitier y prédomine. La plaine est cultivée de grandes cultures : blé, avoine, betteraves, plantes fourragères... Les creux accueillent des vergers et des prairies. C’était il y a un siècle la terre d’élection du houblon, mais des centaines d’hectares autrefois cultivées au nord-est de Dijon, il ne subsiste que quelques houblonnières de très grand cru ».

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Carte 1 : Localisation de l’unité paysagère des « Trois Rivières » – Source : Atlas des paysages de Côte-d’Or

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Caractéristiques de l’unité paysagère des basses vallées de la Tille et de l’Ouche

Extrait de l’Atlas des Paysage de Côte d’or, 2010

Ambiances et perceptions

« Les basses vallées des Tilles et de l’Ouche forment un grand paysage, ouvert et plat, où les vues s’ouvrent facilement. Les ripisylves et les bandes boisées cloisonnent ces grandes étendues. Si la brume est souvent présente dans cette plaine marécageuse où domine l’eau, le regard peut s’échapper vers l’horizon quand le temps est clair. Il est arrêté à l’Ouest par la Côte viticole aux crêtes boisées, que marque le sommet du Mont Afrique surmonté de sa tour de communication, qui attire le regard. Plus loin, à l’Est, sont perceptibles les premiers contreforts du Jura. »

Limites et articulations

« Cette plaine, large de 10 km et longue de 30 km environ, est située au Sud-Est de Dijon et descend jusqu’aux rebords de la vallée de la Saône. Elle est bordée au Sud par le Canal de Bourgogne et au Nord par l’autoroute A 39. »

Relief

« Ce paysage de plaine a un relief modéré de légères ondulations qui séparent les cours d’eau, légèrement incliné vers le Sud-Est et la Saône. L’altitude moyenne est de 200 mètres. Au cours de l’ère tertiaire, la dépression au sein de laquelle se situe cette unité, était remplie par le « lac bressan », à l’origine des dépôts marneux et alluvionnaires. La couche d’alluvions fines et fertiles repose sur des graviers calcaires. Quelques hauteurs calcaires ont résisté à l’érosion, telle que la butte plate et boisée de Tart-le-Haut, qui culmine à 237 mètres. »

Eau

« L’eau n’est jamais bien loin dans cette plaine au caractère marécageux. La nappe est proche et l’eau est présente dans le sol, les ruisseaux, les nombreux plans d’eau (qui couvrent plus de 500 hectares). Les Tilles et la Norges, l’Ouche, la Biètre et la partie basse de la Vouge, convergent vers la Saône en gardant un cours incertain et sinueux. Ces terres marécageuses et souvent inondées ont été drainées depuis le XVIIIe siècle. »

Agriculture

« Ces terres alluvionnaires, dont l’exploitation agricole a été permise par le système de drainage efficace mis en place au cours du XVIIIè siècle, comptent parmi les plus fertiles du département. Les grandes cultures dominent. On observe aussi la culture de légumes en plein champ et dans de petits jardins surtout à proximité de Dijon. Les quelques prairies dans les vallées sont situées dans des fonds, à proximité des villages. L’élevage s’est spécialisé dans la race laitière tachetée de l’Est. »

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Carte 2 : Localisation de l’unité paysagère des « basses vallées de la Tille et de l’Ouche » – Source : Atlas des paysages de Côte- d’Or

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I.1.b Paysage local

Le territoire de Cessey-sur-Tille est un paysage de plaine. On a vu que le territoire appartenait à deux vastes entités paysagères. À une échelle davantage microlocale, le territoire communal est composé de deux sous-entités paysagères :

- La « plaine de Genlis » sur sa partie Ouest du territoire qui caractérise la quasi-totalité du territoire. Celle-ci est principalement couverte de terres cultivées, et ponctuée par endroits de bois. En son cœur a été bâti le village, le long de la Tille, selon une trame viaire compacte. L’ouverture paysagère est une caractéristique de ce type d’espace agricole. La plaine est quadrillée par un parcellaire de différentes cultures qui structurent fortement le paysage et en font varier, au fil des saisons, l’ambiance, l’ouverture (en fonction de la hauteur de ces cultures) et les couleurs. Dans cette entité, où l’horizontalité domine, tout élément vertical a un impact visuel fort (par exemple le silo en bordure de la voie romaine et les quelques bosquets). Les cultures travaillées par l’homme donnent un aspect soigné à ce paysage. La végétation très peu présente ouvre de très longues perceptions qui s’accrochent aux bourgs, châteaux d’eau, variation du relief. Cette entité paysagère présente une certaine monotonie ;

- Sur la partie est, la plaine de Mirebeau, composée de légers moutonnements. Les cultures sont encore présentes mais elles laissent essentiellement la place aux bois et forêts.

Le bourg est implanté à une altitude d’environ 200m. Le territoire communal est essentiellement composé de terres agricoles, bois et forêts. Le village est, en effet, caractérisé par une certaine compacité et peu de constructions isolées sont à noter.

Figure 1 : Profil topographique Ouest-Est de Cessey-sur-Tille et ses environs – Source : Google Street View – Réalisation : DORGAT

Figure 2 : Profil topographique Nord-Ouest - Sud-Est de Cessey-sur-Tille et ses environs – Source : Google Street View – Réalisation : DORGAT

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Carte 3 : Occupation du Sol à Cessey-sur-Tille – Source : Corine Land Cover – Réalisation : DORGAT

La majeure partie du territoire est couverte par des espaces ouverts correspondant aux espaces agricoles. Toutefois, l’inscription de la Commune au sein de deux unités paysagères aux caractéristiques propres lui confère une identité toute particulière qu’il convient de mettre en avant.

À noter que la commune est traversée par plusieurs cours d’eau, qui façonnent son identité :

- La rivière Tille, à l’Ouest du village, qui a historiquement « encadré » le développement du bourg le développement du bourg ;

- Le ruisseau du Crosne, à l’Est.

Tous les deux sont bordés par leurs ripisylves, ce qui les rend discrets. Par ailleurs, la ripisylve de la Tille contribue à masquer complètement le village depuis la rue du Vannois en provenance d’.

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• La plaine boisée et cultivée aux ondulations régulières à l’Est du territoire (unité paysagère des Trois Rivières – plaine de Mirebeau)

La plaine de Mirebeau, en légers moutonnements, se localise à la limite Est de la commune. Elle prend place sur le versant gauche du Crosne, en une bande Nord-Sud légèrement surélevée par rapport à la plaine de Genlis. Les légers reliefs ferment le paysage à l’Est. Ainsi, bien que situé à peu distance, le village de la commune voisine de est invisible du territoire communal.

Depuis le village, cette portion Est du territoire communal offre une vision attrayante par son doux relief couvert, au Nord-Est, de vastes espaces boisés succédés dans la partie Sud-Est par une plaine cultivée séquencée par des bosquets d’arbres positionnés aux alentours du ruisseau Crosne. Les boisements de par leur verticalité émergent fortement de la plaine agricole et leur couleur, qui contraste avec celles des cultures, attire le regard.

Figure 3 : Vue sur la plaine de Mirebeau depuis la rue des Longeroies – Source : DORGAT, décembre 2018

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Figure 4 : Vue sur la plaine de Mirebeau et le village de Labergement Foigney depuis la rue des Longeroies – Source : DORGAT, décembre 2018

Lorsque l’on se positionne à la frontière entre Chambeire et Cessey-sur-Tille, le long de la route départementale n°109 et que l’on regarde à l’Ouest, on peut apercevoir la transition entre les deux unités paysagères et observer une partie de la plaine de Genlis, qui occupe la quasi-totalité du territoire de Cessey-sur-Tille.

• Le grand paysage ouvert et plat où les vues s’ouvrent facilement (unité paysagère des basses vallées de la Tille et de l’Ouche – plaine de Genlis)

La majorité du territoire de Cessey-sur-Tille est un openfield, c’est-à-dire un espace très ouvert constitué de grandes parcelles cultivées, par endroit séquencés par des bois. Cette plaine est marquée par l’omniprésence de la grande culture qui en fonction des saisons et des genres (colza, blé, orge…) peut prendre des couleurs différentes et variées. La plaine est par endroit particulièrement humide, notamment à l’est le long du Crosne. Pour assainir cet espace cultivé, de nombreux fossés ont été creusés dont le tracé rectiligne souligne les lignes de fuite du paysage. Dans ce type de paysage, chaque élément vertical (poteau électrique, hangar, etc.) se distingue et ponctue la vision. Dans ces conditions, l’attention portée à leur intégration paysagère se révèle particulièrement importante.

La partie nord de la Commune est, quant à elle, constituée par plusieurs bosquets d’une superficie plus ou moins importante qui ponctuent les cultures, voire de bois qui peuvent fermer les perspectives visuelles

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Figure 5 : La Plaine de Genlis, vue Nord depuis la route de Brevoille. Les bosquets et bois ponctuent et rythment l’openfield – Source : DORGAT, Janvier 2019

Figure 6 : La Plaine de Genlis, vue Sud-Ouest depuis la RD 34 – Source : DORGAT, Décembre 2018

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II. Insertion paysagère des parties urbanisées du territoire : focus sur les entrées de village

La notion d’insertion paysagère du bourg s’apprécie au regard des perspectives visuelles offertes, sur le bourg, depuis les principaux axes de circulation. Elle tend à illustrer la façon dont ce dernier s’inscrit au sein des principales composantes naturelles et paysagères du territoire.

Carte 4 : Le territoire de Cessey-sur-Tille vu du ciel – Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune

Vu du ciel, on remarque assez nettement les caractéristiques de l’openfield avec notamment :

- Des parcelles agricoles de grande superficie, disposées le plus souvent en lanière ;

- Un village à la trame viaire et bâtie relativement compacte (un « village-tas ») duquel partent les nombreux chemins agricoles pour accéder aux champs ouverts ;

Vue du sol, l’apparente simplicité de lecture du paysage est finalement rendue plus complexe par des éléments paysagers particuliers tels que la présence de la Tille, certains bois et bosquets, comme nous le verrons ci-après à travers l’analyse des entrées de village.

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La commune est accessible via 5 entrées de village :

1. La RD 109 à l’Ouest – Rue du Vannois, en provenance d’Izier ;

2. La RD 34 au Sud – Rue des Vernottes, en provenance de Genlis ;

3. La Rue des Longeroies au Sud, en provenance de Labergement Foigney ;

4. La RD 109 à l’Est – Rue de Brévoille, en provenance de Chambeire ;

5. La RD 34 au Nord – Rue du Chardennois, en provenance de Remilly-sur-Tille.

Carte 5 : Principales entrées de village de Cessey-sur-Tille – BD Ortho mise à disposition par la Commune – Réalisation : DORGAT

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II.1 Entrée de village n°1 : Rue du Vannois

En provenance d’Izier, le village est totalement caché par les bordures végétales des sablières et par la ripisylve de la Tille. Les sablières prennent place à quelques encablures du lit mineur de la Tille. Alignées le long du chemin vicinal n°11 dit de Cessey-sur-Tille à Genlis, elles constituent aujourd’hui de petits bassins affectés selon les cas aux loisirs. Ces sablières sont entourées d‘un couvert végétal qui les calfeutre de l’extérieur

A l’approche de l’entrée de village, on constate qu’un cheminement doux longe la RD 109 sur environ 200 mètres. Il permet aux piétons et cyclistes de rejoindre aisément un chemin agricole pour remonter le secteur du « Pré Battonier » et rejoindre la « plage ». Placé en contrebas du barrage séparant la Tille du bief alimentant le moulin, l’endroit a été un lieu de rencontre pour les Cesseyens pendant de longues années.

Figure 7 : Cheminement doux le long de la RD 109 – Source : DORGAT, octobre 2018

Les séquences photos ci-après mettent en avant la forte valeur paysagère de l’entrée de village Ouest avec les alignements d’arbres et la ripisylve qui cadrent les perspectives. La vue sur le vaste champ agricole est saisissante et renforce le caractère bucolique de la scène. Le village se laisse découvrir progressivement, une fois arrivé sur le pont de la Tille qui marque l’entrée du bourg.

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Figure 8 : Séquences paysagères de l’entrée de village Ouest. Source : Google Street View, Août 2018

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II.2 Entrée de village n°2 : Rue des Vernottes

En provenance de Genlis, le village est encore masqué par la ripisylve de la Tille et ne se découvre encore qu’après avoir franchi un pont.

Figure 9 : Vue du village depuis la RD 34 en provenance de Genlis. Ce dernier est masqué par la ripisylve de la Tille – Source : DORGAT, octobre 2018

Une fois celui-ci franchi, on est accueilli par une première une maison bâtie à quelques mètres du panneau marquant l’entrée dans le village.

La configuration plus urbaine de cette partie de la commune commence à se faire remarquer notamment par la présence des premières habitations et un calibrage plus important de la voirie, alors même que l’environnement immédiat du secteur est constitué d’espaces agricoles.

L’intégration paysagère des premières constructions situées sur le côté Ouest de la rue des Vernottes est globalement bien assurée par une végétation fournie et l’aménagement d’une allée bordant un modeste espace vert. Par contre, les deux récentes constructions situées à l’Est de la rue, dont les aménagements paysagers n’ont visiblement pas encore été réalisés, s’imposent de manière trop abrupte dans le paysage, surtout la maison d’architecture moderne dont les couleurs de la façade tranchent trop nettement avec le paysage.

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Figure 10 : Vue du village depuis l’allée de la Tille. La végétation permet, selon les points de vue, une bonne intégration des constructions dans le paysage. Source : DORGAT, Octobre 2018

Figure 11 : Vue des récentes constructions depuis l’allée de la Tille. L’intégration paysagère laisse à désirer, la plantation de haies vives en limite de propriété permettrait d’atténuer le caractère abrupt de cette construction à l’architecture moderne. Source : DORGAT, Octobre 2018

Depuis l’entrée Sud du village, on aperçoit également distinctement les récents pavillons édifiés dans le cadre de la dernière opération d’aménagement d’ensemble (lotissement Le Moulin à Vent). L’absence de frange paysagère au niveau Sud de l’opération, qui aurait marqué les limites de l’urbanisation, rend les constructions plus visibles. Toutefois, la teinte des façades et des couvertures ainsi que la hauteur raisonnable des constructions participent à une relative bonne intégration de ces dernières dans ce paysage de plaine.

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Figure 12 : Vue du lotissement du Moulin à Vent depuis la RD 34. Source : DORGAT, Octobre 2018

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II.3 Entrée de village n°3 : Rue des Longeroies

La route reliant Cessey-sur-Tille à Labergement Foigney est tracée dans les vastes champs ouverts, offrant ainsi des vues larges, profondes et ininterrompues du territoire. Logiquement, c’est depuis ce point que le village est le plus visible.

En été, les champs de culture permettent, dans une certaine mesure d’atténuer la vision des espaces bâtis. Ils sont naturellement plus visibles en automne/hiver.

Figure 13 : Vue du village depuis la rue des Longeroies. Source : Google Street View, Juillet 2012

Figure 14 : Vue du village en hiver depuis la rue des Longeroies. Source : DORGAT, décembre 2018

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À mesure que l’on s’approche du village, l’absence de frange paysagère rend davantage visible les récentes constructions d’habitation du lotissement du Moulin à Vent. L’orientation des faitages améliore toutefois, dans une certaine mesure, l’intégration paysagère des pavillons.

Figure 15 : Vue du lotissement depuis la rue des Longeroies. Source : DORGAT, décembre 2018

Une fois le panneau d’entrée de village franchi, on observe une proche cohabitation entre l’urbain

(maisons à l’Ouest de la rue des Longeroies) et l’agricole (champs de blé à l’Est de la rue).

Figure 16 : Front bâti faisant face aux champs, rue des Longeroies. Source : DORGAT, décembre 2018

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II.4 Entrée de village n°4 : Rue de Brevoille

Depuis la route départementale 109, le village est également davantage visible, en raison de l’absence de bosquets qui pourraient masquer la vue. La transition entre les grandes cultures et le bâti est cependant assez douce, notamment grâce à la présence d’un nombre important de feuillus au sein du bourg qui contribuent à améliorer l’intégration paysagère des constructions. On peut apercevoir le clocher du village depuis cette route, fonctionnant comme un point d’appel dans le paysage.

L’entrée de village Est depuis la RD 109 est marquée par un caractère très rural (peu de constructions, accotements enherbés, pas de trottoir, parcelles agricoles à proximité directe). À mesure que l’on entre dans ce dernier, les quelques pavillons construits de part et d’autre de la rue de Brevoille, se dévoilent, bien masqués par les haies et autres feuillus plantés au sein des différentes propriétés.

Figure 17 : Séquences paysagères de l’entrée de village Est. Source : DORGAT, Décembre 2018 et Janvier 2019

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II.5 Entrée de village n°5 : Rue du Chardennois

Depuis la route de Remilly-sur-Tille, la localisation du village se pressent lorsque l’on aperçoit le silo situé à peu de distance de ce dernier.

Toutefois, bien que le relief de la Commune soit plat et marqué globalement par un paysage très ouvert et horizontal, le village apparaît plutôt bien intégré, du fait du couvert végétal en certaines directions. En été, certains éléments paysagers comme le bosquet situé à droite de la RD 34 avant le silo ou la ligne de peuplier au Nord-Est du bourg masquent ainsi complètement le village.

Figure 18 : Vue lointaine du village depuis la RD34. Le silo est particulièrement visible – Source : DORGAT, Janvier 2019

Figure 19 : Vue du village depuis la RD34. En été, le village est masqué par le bosquet – Source : Google Street View, Juillet 2012 –

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Figure 20 : Vue du village depuis la RD34. Le village se découvre peu à peu – Source : Google Street View, Juillet 2012

L’entrée de village Nord est jouxtée par de vastes parcelles agricoles. Néanmoins, une configuration plus urbaine se ressent, avec l’implantation de bordures et l’aménagement de trottoirs.

A noter que l’épannelage des constructions (formes et hauteurs des masses bâties) permet une bonne intégration de ces dernières dans le paysage, renforcée notamment par la végétalisation des fonds de jardin. Il faut ainsi dépasser d’une trentaine de mètres le panneau d’entrée de village avant d’avoir l’impression d’entrer réellement dans ce dernier (premières maisons visibles).

Figure 21 : Vue du village depuis la RD34, à l’approche de l’entrée de village. Les constructions s’intègrent convenablement dans le paysage notamment grâce à la présence d’arbres au sein des propriétés – Source : DORGAT, décembre 2018

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Figure 22 : À l’emplacement du panneau d’entrée de village, une configuration plus urbaine. Lles constructions sont bien intégrées dans le paysage – Source : DORGAT, Octobre 2018

II.1.b L’impact de l’opération d’aménagement foncier agricole et forestier (AFAF) sur l’environnement paysager de la Commune 1

« À l’échelle du périmètre de l’AFAF, différents types de travaux sont prévus, notamment :

- Des travaux d’adaptation du réseau hydrographique actuel au nouveau parcellaire créé (busage de fossé, création de fossé, faucardage, etc.) ;

- La suppression de 517 ml de haies et 294 753 m² de boisements et plantations de 4 070 ml de haies et 51 832 m² de boisements ;

- Création de nouveaux chemins agricoles et enherbement d’anciens chemins d’accès aux parcelles.

Il est à noter que le nouveau plan parcellaire défini dans le cadre de l’AFAF l’a été de telle manière à se caler le plus possible sur les limites naturelles (bois, cours d’eau) et physiques existantes (voirie) afin de limiter les travaux connexes dans le cadre de (et suite à) l’opération.

Les caractéristiques du paysage local sont fortement influencées par la topographie et les éléments de végétation existants. Il n’y a pas de travaux entrainant des modifications topographiques et on peut penser que seuls les éléments de végétation supprimés entraineront des impacts visuels. Il est cependant à souligner que la plupart des travaux de coupe concernent des secteurs exclusivement agricoles et relativement retirés des axes de circulation importants. Leur suppression restera donc difficilement perceptible sauf des exploitants agricoles des secteurs concernés (mais qui sont à l’origine de ces travaux) et des habitants des hameaux, habitués à la présence de ces éléments. Les nouvelles plantations notamment en bordure du Crosne et autour du captage de Genlis sont au contraire très visibles depuis des axes de circulation plus fréquentés. Leur développement lent habituera progressivement les usagers à leur présence. Les impacts paysagers peuvent être considérés comme faibles et temporaires, le temps que les usagers du territoire s’habituent aux nouvelles plantations (les coupes étant très peu perceptibles).

Au sein du périmètre de protection de 500 m autour de l’Eglise de Cessey-sur-Tille, les seuls travaux prévus sont la suppression d’un chemin sur 44 ml. Ces travaux ne semblent pas porter atteinte à la perception du monument historique, mais devront être soumis à l’avis de l’Architecte des Bâtiments de . »

1 Extraits du rapport d’étude environnementale réalisée par ETAPES Environnement. Document édité en décembre 2015.

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De manière générale, le village de Cessey-sur-Tille est bien inséré dans le paysage notamment grâce à la compacité de sa forme urbaine et à son positionnement en bord de Tille. La ripisylve de la rivière contribue en effet à renforcer cette intégration paysagère. En vision lointaine, la perception du village est parfois totalement masquée par la présence de quelques bosquets qui viennent bloquer les perspectives visuelles larges et profondes qu’offre le paysage d’openfield. Cela confère au territoire un charme certain.

Dans les directions plus dégagées on remarque plus aisément le village par la couleur rouge des toitures et le clair des façades mais également par la verticalité et la volumétrie de certaines constructions.

Le paysage de plaine sur lequel est installé le bourg induit logiquement une sensibilité paysagère aux alentours de ce dernier qui peut s’avérer élevée et qu’il conviendra de prendre en compte dans le PLU.

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III. Morphologie urbaine

A travers une analyse historique du développement des constructions, nous sommes en mesure de mettre en évidence les différentes phases du développement urbain sur le territoire, et principalement le bourg. Ainsi, les cartes ci-dessous présentent l’évolution de ce dernier depuis le milieu du 19ème siècle avec un focus apporté sur la période 1953-2017 (données disponibles en libre accès sur le Géoportail permettant une analyse de l’évolution du tissu urbain).

Des constats intéressants peuvent être dressés :

- La Commune est historiquement caractérisée par une trame urbaine globalement compacte, étendue par moment le long de certains axes routiers (l’actuelle RD 34 essentiellement). Cette situation peut être imputée à l’emplacement du bourg, près de la Tille qui a, de fait, cadré son développement et encouragé une certaine densité du tissu urbain. L’habitat groupé avec un rassemblement des exploitations agricoles dans le village est, par ailleurs, typique des paysages d’openfield ;

- En près de 200 ans, la morphologie du bourg a très peu évolué. On observe une permanence de la trame viaire, qui a connu, çà et là, quelques modifications (création de la rue du Moulin à vent par exemple qui relie désormais la rue des Vernottes à celle des Longeroies) ;

- L’urbanisation du village s’est principalement réalisée au sein ou dans la continuité logique de la trame urbaine. Peu d’écarts de constructions sont à noter. Les deux récentes opérations d’aménagement d’ensemble, bien que peu denses, s’insèrent globalement bien dans le tissu urbain.

Carte 6 : Cartographie du village de Cessey-sur-Tille sur les cartes de l’état-major (1820-1866) – Source : geoportail.fr

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ÉGLISE

Carte 7 : Vue aérienne du village de Cessey-sur-Tille en 1940 – Source : geoportail.fr

Terrains de sport Cimetière

Trame viaire historique (1953) Trame urbaine historique (1953)

Carte 8 : Morphologie du bourg en 1953 – Source : geoportail.fr – BD Ortho mise à disposition par la Commune – Réalisation : DORGAT

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À partir des années 1950, la trame urbaine va se compacter avec la création de nouveaux îlots (îlot délimité par les rues du Lavoir, du Vannois, Trège du moulin et Sarazin par exemple). On observe également une légère dilatation de celle-ci le long de la RD 34 en direction de Genlis avec l’implantation de nouvelles constructions à l’Est de l’axe routier, faisant face aux constructions historiques.

De manière logique, les deux opérations d’aménagement d’ensemble conduites dans les années 2000 se sont raccrochées au tissu urbain ayant évolué dans le temps. Cela permet au bourg de garder une morphologie cohérente qui devra servir de base pour envisager le développement futur de Cessey-sur- Tille.

À noter qu’actuellement, un vaste gisement foncier présent au sein du bourg (déjà identifié dans le PLU de 2006), au nord du lotissement Le Moulin à Vent, pourrait être mobilisé pour le développement résidentiel de la commune.

GISEMENT FONCIER AU SEIN DE LA TRAME URBAINE IDENTIFIÉ EN AU DANS LE PLU DE 2006

Terrain de sport

Cimetière

Écarts de construction Constructions implantées au sein ou dans la continuité de la trame urbaine historique, la plupart entre 1970 et 1985 Habitat diffus/Extensions linéaires (début des années 1980) Opérations d’ensemble réalisées entre 2000 et 2010

Trame urbaine historique (1953)

Carte 9 : Évolution du village entre 1953 et 2017 – Source : geoportail.fr – BD Ortho mise à disposition par la Commune – Réalisation : DORGAT

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Carte 10 : Comparaison entre la trame urbaine de 1953 (en orange) et celle de 2017 (en rouge) – Source : geoportail.fr – BD Ortho mise à disposition par la Commune – Réalisation : DORGAT

III.1 La composition de l’espace bâti

III.1.a Les caractéristiques architecturales du bâti ancien

Le bâti historique est présent principalement aux alentours de l’église et le long de certaines rues comme la rue des Vernottes. On n’observe pas d’ordonnancement régulier des constructions comme cela est très souvent le cas dans les cœurs de bourgs. En réalité, la compacité de la trame urbaine du village ne s’accompagne pas nécessairement d’une forte densité du bâti dans les îlots historiques. Au contraire, un sentiment d’aération transparait lorsque l’on emprunte la rue du Vanois par exemple.

Le bâti traditionnel (maisons paysannes, bourgeoises ou granges aménagées) se reconnaît ici par une volumétrie assez imposante et une forme architecturale le plus souvent rectangulaire, traits caractéristiques de l’architecture bourguignonne.

Certaines bâtisses présentent des caractéristiques architecturales notables (façades en pierre, volumineuses toitures mansardées, dont certaines sont rythmées par la présence de lucarnes, etc.) qu’il conviendrait de protéger.

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Figure 23 : Maison bourgeoise en pierre de taille, rue des Chardenois. Source : DORGAT, Décembre 2018

Figure 24 : Maison rue des Vernottes, élément architectural incontournable du paysage du village. Source : DORGAT, Décembre 2018

Rappelons que le PLU de 2006 avait identifié un certain nombre de bâtiments traditionnels au titre de la loi paysages du 8 janvier 1993 par l'article L123-1 7° (actuel article L151-19 du code de l’Urbanisme). Ces maisons traditionnelles, caractéristiques de l’architecture bourguignonne sont le témoin de l’histoire du village au fil des époques bien que peu soient très anciennes.

Pour ces constructions, le PLU de 2006 imposait « de conserver le caractère architectural principal de l’ensemble, ce qui n’interdit pas de toucher à la volumétrie du bâtiment ou de réaliser des ouvertures. Toutefois, un soin particulier doit être apporté aux façades bien visibles depuis la voie publique et toute modification devra être réalisée en harmonie avec le caractère architectural de l’ensemble, notamment en jouant sur le rythme des ouvertures de façade ou la pente de toiture. Lorsque les encadrements d’ouvertures sont apparents ils ne seront pas enduits (grange aménagée rue de la Louve). Enfin, tous les travaux devront respecter les caractéristiques architecturales principales des bâtiments et le caractère de la construction (maison de village, grange aménagée etc.). La teinte des menuiseries sera choisie dans la gamme des coloris anciens du secteur ».

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Figure 25 : Localisation de l’ensemble des éléments de patrimoine identifiés dans le PLU de 2006. Les bâtiments traditionnels repérés sont en orange. Source : PLU de Cessey-sur-Tille, 2006

III.1.b Les caractéristiques des extensions de l’urbanisation

Au début des années 1970, et de manière plus notable durant les années 1980, on observe une implantation plus diffuse du bâti, notamment le long des rues des Vernottes, de la Louve, du Vanois et Trège du Moulin.

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Figure 26 : Vue aérienne du village en 1983. Le développement pavillonnaire est notable, notamment le long de la rue de la Louve (encadré rouge). Source : IGN, « Remonter le temps ».

Cet espacement de l’urbanisation, notamment dans les continuités de la trame urbaine historique, doit être appréhendé au prisme de l’aspiration générale des habitants à un habitat plus desserré mais également en lien avec la nécessité d’espaces destinés aux activités agricoles. En effet, le village a toujours accueilli, et accueille encore actuellement des sièges d’exploitation dans sa trame urbaine ainsi que des hangars, granges et autres bâtiments agricoles.

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Figure 27 : Principaux bâtiments agricoles au sein du village. Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune

Durant cette période, les constructions édifiées sont essentiellement monofonctionnelles et de superficie généralement moins importante que les bâtiments traditionnels du village. La majorité d’entre-elles présentent une forme pavillonnaire classique en parpaing enduit, sur un ou deux niveaux, avec sous-sols pour certaines d’entre elles, notamment rue de la Louve. Bien que partageant le même modèle architectural, les pavillons construits à Cessey-sur-Tille dans les années 1970-1980 étaient marqués par une certaine diversité stylistique, certains d’entre eux présentant des éléments architecturaux pouvant leur conférer un certain cachet (porches, lucarnes, etc.).

Figure 28 : Deux maisons des années 1970 au 21 et 25 rue des Chardennois. Même modèle pavillonnaire mais une différenciation architecturale. Source : Google street view

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Figure 29 : Maison au 1 rue des Vernottes édifiée au milieu des années 1975. Source : Google street view

Si dans la majorité des cas, la cohabitation des styles architecturaux est globalement heureuse, l’absence de documents d’urbanisme jusqu’en 2006 a favorisé la construction de quelques maisons qui dénotent avec leur environnement immédiat (couleur des façades, style de toiture, etc.).

Figure 30 : Pavillons à toit monopente édifiées dans les années 1970 qui dénotent avec les autres maisons du village. Source : DORGAT, Octobre 2018

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Le développement progressif du modèle pavillonnaire pavillons va s’accélérer et se généraliser à partir des années 2000 avec l’émergence des opérations d’ensemble « Le Clos du Chardennois » et le « Moulin à Vent » en extension urbaine. Cette décennie marque l’apparition des pavillons à l’architecture davantage standardisée (volumes simples, pentes de toit homogènes, couverture en tuile mécaniques rouges essentiellement, enduit beige, etc.)

Figure 31 : Aménagement « classique » des lotissements du Chardenois et du Moulin à vent avec des maisons individuelles implantées au milieu de la parcelle. Source : DORGAT, Décembre 2018

À noter que depuis la fin de la commercialisation des deux opérations de lotissement (aux alentours de 2008 pour le Moulin à Vent), on observe une densification du centre du tissu urbain historique avec l’apparition de maisons individuelles aux mêmes caractéristiques architecturales que celles que l’on retrouve habituellement au sein des lotissements.

Au final, le village de Cessey-sur-Tille accueille une variété des formes et styles architecturaux à la fois au sein de son tissu urbain historique et en extension de celui-ci.

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Figure 32 : Maisons contemporaines, rue des Chardenois. Source : DORGAT, Octobre 2018

Figure 33 : Maison contemporaine implantée à proximité d’une ancienne grange, rue Sarazin. Source : DORGAT, Octobre 2018

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III.2 Les écarts de construction

Comme il a été vu plus haut, la Commune de Cessey-sur-Tille accueille quelques écarts de constructions, limités, et situés pour certains à proximité directe de la trame urbaine. Les bâtiments les plus éloignés du village (n°3, 4, 5, 8) sont des constructions agricoles.

8

5

3

1 2 4

6

7

Figure 34 : Écarts de construction. Source : BD ortho mise à disposition par la Commune. Réalisation : DORGAT

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1

2

Figure 35 : Hangars, rue du lavoir – Source : DORGAT, Décembre 2018

3

Figure 36 : Établissement Bresson (hangars et silos), RD 34. Source : DORGAT, Décembre 2018

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4

Figure 37 : Écarts de construction, rue de Brévoille (2 maisons et 2 hangars). Source : DORGAT, Décembre 2018

5

Figure 38 : Bâtiments d’élevage et une maison, route de Vaux sur Crosne. Source : Google Street View, Juillet 2012

6

Figure 39 : Cimetière, rue de Brevoille. Source : DORGAT, décembre 2018

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7

Figure 40 : Stade de football et vestiaires, RD 34 – Source : DORGAT, Décembre 2018

8

Figure 41 : La ferme de la Lochère implantée à l’Ouest de l’étang de Lochère et située à cheval entre les communes de Cessey-sur-Tille et de Remilly-sur-Tille – Source : Google Street view

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III.3 Espaces publics et de mobilité douce

Comme vu précédemment, l’absence d’un véritable ordonnancement régulier des constructions le long des voies publiques constitutives de la trame viaire historique du village ne permet pas d’identifier un véritable cœur de bourg, qui accueille par ailleurs très peu d’espaces de rencontre. Les rares enfilades existantes présentent, par ailleurs, une disposition du bâti peu concentrée induisant une certaine difficulté de percevoir une impression d’un véritable corps de rue. Au final, c’est le carrefour giratoire à proximité de l’église Saint-Christophe qui fait office d’espace nodal à l’échelle du village.

Figure 42 : « Place de l’église » et carrefour giratoire – Source : DORGAT, Décembre 2018

Quelques récents aménagements paysagers sont toutefois notables, notamment celui à l’angle de la rue du vannois et la rue Sarazin réalisé en 2013.

Figure 43 : Des aménagements qualitatifs rue du Vannois – Source : DORGAT, Décembre 2018

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Concernant les cheminements doux, ils sont quasiment inexistants à l’échelle du village, à l’exception de l’allée de la Tille qui fait office de contre-allée piétonne à la RD 34. Seul l’aménagement du lotissement le Clos du Chardenois s’est accompagné de la réalisation de plusieurs cheminements piétons. Cet état de fait peut être compréhensible étant donné la taille du village et le faible flux de véhicules le traversant.

Figure 44 : Liaisons piétonnes crées dans le cadre de l’aménagement du lotissement Le clos du Chardenois – Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune.

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Si le réseau de cheminements piétons est très peu développé, l’aménagement et l’état actuel de la plupart des voiries permettent une circulation relativement aisée des piétons même si des problématiques d’accessibilité sont notables sur celles plus anciennes, n’ayant pas fait l’objet d’une réfection (rue Sarazin, rue du Lavoir, par exemple).

Figure 45 : La rue de la Louve et une section de la rue des Vernottes, récemment réaménagées entre 2008 et 2012 permettent une circulation aisée des piétons – Source : DORGAT, Décembre 2018

Figure 46 : Chaussée endommagée et accotements peu praticables, rue Sarazin – Source : DORGAT, Octobre 2018

La commune pointe, par ailleurs, le caractère accidentogène du carrefour entre la rue des Longeroies et la rue de Brevoille.

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IV. Les capacités de stationnement

La présente partie s’attache à comptabiliser les capacités de stationnement de véhicules motorisés, et de vélos des parcs ouverts au public sur la Commune de Cessey-sur-Tille. Deux types de stationnement ont été recensés :

- Les places de stationnement matérialisées (stationnement longitudinal, en bataille, etc.) ;

- Les places de stationnement de fait, non matérialisées (aires de retournement remplissant également une fonction de stationnement).

La liste exhaustive des stationnements ouverts au public est la suivante :

Stationnements matérialisés Stationnements de fait, non matérialisés

Environ 30 places (3 aires de retournement des 39 (longitudinal) + 51 (en bataille) lotissements Clos du Chardenois et Moulin à

Vent)

Au regard du tissu urbain du village, cette offre de stationnement public paraît bien dimensionnée.

La commune ne recense pas de rues particulièrement impactées par le phénomène de stationnement sauvage. Çà et là, quelques voitures peuvent parfois stationner de manière anarchique, rue du Vannois par exemple, mais cela reste peu fréquent. Quoiqu’il en soit, le règlement du PLU devra veiller à ce que le stationnement correspondant aux besoins des constructions soit assuré en dehors des voies publiques ou privées ouvertes à la circulation générale, et sur le terrain d'assiette de la construction.

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Stationnement longitudinal matérialisé Stationnement de fait non matérialisé Stationnement en bataille matérialisé

Carte 11 : Espaces de stationnement automobile disponibles dans le village – Source : BD ortho mise à disposition par la Commune – Réalisation : DORGAT, 2018

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V. La consommation effective d’espaces naturels, agricoles et forestiers entre 2002 et 2017

Un recensement des constructions à usages d’habitation, d’activités et d’équipements permet d’analyser la consommation des terres agricoles, naturelles et forestières réalisées sur le territoire de Cessey-sur-Tille, comme l’y invite l’article L.151-4 du code de l’urbanisme : « [Le rapport de présentation] analyse la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix années précédant l'arrêt du projet de plan ou depuis la dernière révision du document d'urbanisme […] ».

V.1 Point méthodologique

L’appréhension du phénomène d’urbanisation entre 2002 et 2017 s’est faite par le biais d’analyses cartographiques permettant de repérer l’implantation de nouvelles constructions et, de manière plus générale le changement d’affectation des sols.

Dans la mesure du possible, l’artificialisation des espaces a été intégré dans le calcul de la consommation foncière (exemple : dans le cas d’une opération de lotissement, les surfaces affectées aux voiries et au stationnement ont été intégrés dans le calcul de la consommation foncière).

Par ailleurs, trois précisions terminologiques sont apportées ici afin de bien appréhender l’analyse ci- après :

- La consommation d’espace effective englobe toute surface de terre sur laquelle est réalisé un « aménagement » ne permettant pas d’envisager un retour rapide et aisé de la parcelle vers son statut initial sans faire appel à des travaux plus ou moins conséquents de remise en état. (Définition issue de l’INSEE) ;

- Les « espaces agricoles » sont définis comme l’ensemble des espaces productifs, excluant les terres en friche. Cette définition est similaire à la notion de Surface Agricole Utile (SAU) ;

- Les « espaces naturels » sont définis ici comme des espaces non artificialisés, non agricoles ou forestiers non exploités.

V.2 Une consommation d’espace totalement liée au développement de l’habitat

Entre 2002 et 2017, environ 4,8 ha d’espaces naturels et agricoles ont été consommés pour le développement résidentiel de Cessey-sur-Tille :

- 8 585 m² d’espaces naturels, essentiellement dans les espaces interstitiels du bourg ;

- 40 500 m² d’espaces agricoles dont environ 2,8 ha consommés par l’opération du Moulin à Vent.

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On peut noter, dans un premier temps, que la récente opération de lotissement du Moulin à Vent contribue à hauteur de 60 % à la consommation d’espace globale entre 2002 et 2017. Le reste de cette urbanisation résulte donc d’initiatives individuelles, essentiellement après 2008.

Au total, 49 constructions d’habitation ont été édifiées entre 2002 et 2017 dont 16 dans les espaces interstitiels ou dans la morphologie du bourg. Mathématiquement, plus d’1/3 de ces constructions ont été réalisées en densification du tissu urbain, ce qui est une bonne chose. La morphologie urbaine du bourg historiquement assez compacte s’est encore davantage resserrée. Aujourd’hui, on s’aperçoit qu’à part le vaste espace interstitiel situé au-dessus du lotissement du Moulin à Vent, peu de dents creuses sont visibles dans le bourg.

La cartographie et les tableaux ci-après présentent de manière exhaustive l’ensemble des constructions implantées sur le territoire entre 2002 et 2017 et listent pour chaque construction la surface consommée.

Il est important de retenir que les « espaces naturels » mobilisés pour la construction de nouvelles habitations étaient pour la grande majorité des espaces interstitiels, c’est-à-dire des sites d’usage naturel insérés dans le tissu urbain existant. Par conséquent, ils rentrent clairement dans la catégorie des tènements fonciers à mobiliser pour mettre en œuvre une densification des espaces bâtis.

Finalement, si par rigueur méthodologique, les 8 585 m² environ d’espaces naturels consommés dans le tissu urbain sont comptabilisés au titre de l’analyse de la « consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers » telle que demandée par le Code de l’Urbanisme, on peut légitimement considérer, au regard de la philosophie des lois Grenelle et ALUR, que cette consommation est vertueuse puisqu’elle s’inscrit dans une logique de densification de l’espace urbain. Nous pouvons donc retenir une consommation d’espace d’environ 4 ha entre 2002 et 2017.

.

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Carte 12 : Cartographie des espaces naturels et agricoles consommés entre 2002 et 2017 – Source : Remonterletemps.ign.fr – Réalisation : DORGAT, 2018

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CONSTRUCTIONS EN TISSU URBAIN EXISTANT (IMPLANTÉES DANS LES ESPACES INTERSTITIELS OU DANS LA MORPHOLOGIE DU BOURG) ENTRE 2002 ET 2017

• Analyse détaillée (se référer à la cartographie pour le repérage des numéros)

N°2 : 2 constructions d’habitation implantées dans la trame urbaine du bourg – 1900 m² de surface agricole consommés

N°3 : 2 constructions d’habitation implantées dans la trame urbaine du bourg – 1600 m² de surface agricole consommés

N°8 : 2 constructions d’habitation implantées dans un espace interstitiel – 2100 m² d’espaces naturels consommés

N°9 : 5 constructions d’habitation implantées dans un espace interstitiel – 4000 m² d’espaces naturels consommés

N°11 : 1 construction d’habitation implantée dans un espace interstitiel – 525 m² d’espaces naturels consommés

N°12 : 1 nouvelle construction d’habitation sur une propriété existante – Pas d’espaces naturels consommés

N°13 : 1 construction d’habitation implantée dans un espace interstitiel – 860 m² d’espaces naturels consommés

N°14 : 1 construction d’habitation implantée dans un espace interstitiel – 560 m² d’espaces naturels consommés

N°15 : 1 nouvelle construction d’habitation sur une propriété existante – Pas d’espaces naturels consommés

N°16 : 1 nouvelle construction d’habitation sur une propriété existante – Pas d’espaces naturels consommés

• En bref…

 17 constructions d’habitation implantées dans les espaces interstitiels du bourg)

 7985 m² d’espaces naturels présents au sein du tissu urbain existant ont été mobilisés pour ces constructions

 3500 m² de surfaces agricoles ont été effectivement artificialisées

➔ Densité brute moyenne de 14,8 logements à l’hectare.

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CONSTRUCTIONS EN EXTENSION DE LA TRAME URBAINE ENTRE 2002 ET 2017

• Analyse détaillée (se référer à la cartographie pour le repérage des numéros)

N°1 : 2 constructions d’habitation implantées en extension de la trame urbaine – 2400 m² de surface agricole consommés

N°4 : 25 constructions d’habitation implantées en extension de la trame urbaine (lotissement Le Moulin à Vent) – 2,8 ha de surface agricole consommés

N°5 : 1 construction d’habitation implantées en extension de la trame urbaine – 1400 m² de surface agricole consommés

N°6 : 2 constructions d’habitation implantées en écart du bourg – 6800 m² de surface agricole consommés

N°7 : 1 construction d’habitation implantée en extension de la trame urbaine – 800 m² de surface agricole consommés

N°10 : 1 construction d’habitation implantée dans un espace interstitiel – 600 m² d’espaces naturels consommés

• En bref…

 32 constructions d’habitation implantées en extension de la trame urbaine.

 600 m² d’espaces naturels en continuité directe de la trame urbaine ont été mobilisés pour ces constructions (espace n°10).

 Environ 3,7 ha de surfaces agricoles ont été effectivement artificialisées.

➔ Densité brute moyenne de 8,6 logements à l’hectare.

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V.3 Consommation d’espace planifiée dans le PLU de 2006

La consommation planifiée de l’espace dans les documents d’urbanisme correspond à l’extension de l’urbanisation prévue dans les documents graphiques des PLU ou des cartes communales ; il ne s’agit donc pas de consommation effective mais potentielle.

Pour rappel, le PLU de 2006 avait identifié 6 zones d’urbanisation future :

- 4 zones AU opérationnelles ; - 2 zones AU subordonnées.

V.1.a Les zones AU opérationnelles

✓ La zone AU, rue du Vannois

Extraits du PLU de 2006 : « Une zone AU, d’une superficie d’environ 0,9 ha est créée au centre du village. Elle permettra l’aménagement d’un secteur compris entre :

- L’urbanisation de l’Est de la rue des Vernottes ; - L’urbanisation de l’ouest de la rue du Tilleul ; - Et le nord de l’urbanisation de la rue de la Louve.

Ce secteur constitue la dernière pièce du puzzle qui permettra l’aménagement complet du quartier situé entre les rues précitées, éliminant ainsi la « dent creuse » principale du centre du village. Afin de ne pas enclaver les terrains qui n’ont pas de prise sur la rue du Vannois un aménagement d’ensemble est imposé avec une voirie à créer desservant l'ensemble non rattaché à des propriétés bâties riveraines, ce qui justifie un zonage en AU plutôt qu’en zone urbaine ».

Carte 13 : Zone AU rue du Vannois – Source : PLU de 2006.

En 2019, cette zone n’est pas urbanisée.

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✓ La zone AU au sud du village

Extraits du PLU de 2006 : « Une zone AU, d’une superficie d’environ 3.25 ha est créée au sud du centre du village. Elle permettra l’aménagement d’un secteur compris entre :

- L’urbanisation à l’Est de la rue de Charrière ;

- L’urbanisation à l’Ouest de la rue des Longeroies ;

- L’urbanisation au sud de la rue de la Louve, comprenant déjà la Mairie / Ecole et l’atelier municipal et qui pourra accueillir de l’habitat collectif, une aire de stationnement, une place. (Secteur AUc).

L’ouverture à l’urbanisation du sud de la partie agglomérée permettra de relier les constructions situées le long de la rue de Charrières et de la rue des Longeroies et d'effacer ainsi le caractère linéaire de l'urbanisation actuelle.

L’aménagement de cette zone AU nécessite un aménagement d’ensemble garantissant la cohérence urbanistique et technique du secteur, dont la réalisation peut être progressive.

D’ailleurs, durant la procédure d’élaboration du PLU entre mars 2003 et décembre 2005, le lotissement du Moulin à Vent a été réalisé sur une partie de cette zone.

La limite du lotissement répond au souhait exprimé par la Commune de voir se réaliser l’aménagement en deux temps, progressivement. Seule la partie sud pour l’instant est actuellement aménagée.

Dans cette zone AU, il est prévu des possibilités de raccordement aux accès existants et à créer matérialisés par les flèches noires dans les orientations d’aménagement.

Il convient à terme d'éviter aux futurs résidants se rendant au centre, de faire le tour du bâti existant par les rues des Vernottes ou des Longeroies. Une liaison piétonne et véhicule permettant d'accéder directement au centre est prévue depuis cette zone, pour déboucher dans la rue de la Louve à proximité de la Mairie / Ecole. La circulation dans le village est parfois déjà problématique. C'est pourquoi l'étude des zones d'extension de l'urbanisation inclut celle des voies de liaison et des accès pour aboutir à un schéma cohérent de circulation des véhicules et des piétons présenté dans le présent rapport ».

Le secteur AUc

« […] ce secteur sera « réservé » à la poursuite de la vocation de lieu de vie et d’animation central du village puisqu’il dispose d’une situation stratégique aux abords des principaux équipements publics structurants et en centre du village. Ce secteur devra permettre la réalisation des projets d’équipements publics et collectifs de la commune tels que :

- L’accueil d’équipements scolaires et parascolaires et permettre les éventuels logements de fonction liés à ces équipements ;

- Créer des équipements de voirie, placette pour constituer un cœur d’animation et répondre à la nécessité d’amélioration du circuit du bus scolaire ;

- Créer une diversité d’habitat en termes de diversité de typologie pour répondre à l’article L. 121- 1 en termes de mixité sociale.

[…] Le règlement annonce désormais la vocation de la zone de la manière suivante : les logements sont acceptés uniquement dans le cadre d’une diversité d’habitat d'une part et dans le cadre de logements de fonctions ou de gardiennage liés aux activités autorisées d'autre part ».

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Carte 14 : Zone AU, sud du village – Source : PLU de 2006.

La zone AU a été totalement urbanisée dans le cadre de l’opération du Moulin à Vent.

Le secteur AUc n’est pas urbanisé à ce jour.

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✓ La zone AU « sur la rue de Rémilly »

Extraits du PLU de 2006 : « Il s’agit d’une zone à urbaniser opérationnelle de 1,3 hectares. Toutes les viabilités sont situées en capacité suffisante rue du Terroillot (électricité, eau potable ø 150, eaux usées ø 150). L’accès à la zone se situe dans le prolongement de la rue du Terroillot. Elle sera desservie par une voie en impasse provisoire, qui sera amenée à être poursuivie à long terme afin de desservir la zone AUS. Une bande enherbée de deux mètres de large est à créer le long du chemin rural qui sert à la circulation agricole aujourd’hui, afin de faciliter les manœuvres des engins ».

Cette zone AU n’est pas urbanisée à ce jour.

✓ Le secteur AUl créé sur le terrain de sport route de Genlis

Extraits du PLU de 2006 : « Il s'agit d'un secteur à usage de loisirs n’acceptant que les équipements sportifs ou liés aux loisirs tels terrains de sports, constructions annexes aux équipements (vestiaires, sanitaires…). Bien que déjà aménagé, il ne dispose pas de toutes les viabilités ce qui ne permet pas de le classer en zone urbaine mais plutôt en zone à urbaniser. Il ne peut pas être non plus classé en zone naturelle puisqu’il s’agit d’un site déjà artificialisé et qui n’a pas vocation à redevenir naturel un jour. Les réseaux d’eau potable et d’assainissement se trouvent à plus de 100m de la zone, dans la rue des Vernottes. Cette insuffisance des réseaux à proximité n’empêche en rien le classement de la zone en zone AU et ne met pas la Commune en demeure de les faire réaliser puisque le terrain est communal. Le secteur AUl concerne l'actuel terrain de sport et une extension potentielle est prévue sur le terrain attenant au sud du stade. En effet, ce terrain accueille actuellement une peupleraie mais étant donné la difficulté que présentent les arbres à se développer sur ce terrain, il ne sera pas classé en zone naturelle mais de la même manière que le terrain de foot pour permettre une éventuelle extension ».

« Il convient de ne pas considérer que la zone du terrain de sport de 11 hectares et demi est une ouverture à l’urbanisation. Il ne s’agit que de la prise en compte des installations actuelles et d’une petite extension potentielle du site sportif ».

Superficie des zones AU opérationnelles identifiées dans le PLU de 2006 : 7 ha environ / Densité programmée de 9 logements par hectare

Superficie des zones AU opérationnelles urbanisées en 2019 : 2,8 ha environ soit 40 %

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V.1.b Les zones AU subordonnées

✓ La zone AUS à destination principale d’habitat

Extraits du PLU de 2006 : « Une zone AUS d’une superficie d’environ 3,3 ha est créée entre :

- Au nord le lotissement « Le Clos Des Chardenois » et la zone AU « sur la rue de Remilly » ;

- Au sud la rue de Brevoille ;

- À l’est le chemin rural n°16 dit « de Meix Topin » ;

- À l’ouest les constructions de la rue des Chardenois.

L’ouverture à l’urbanisation de cette zone pourrait permettre de réaliser à terme, une liaison du nord au sud entre le chemin du Meix Topin par exemple et la rue de Brevoille. Urbanistiquement cette liaison est intéressante, car actuellement la seule liaison Nord - centre du village, est la rue des Chardenois qui supporte le trafic interne du village nord / sud mais aussi le trafic de transit. Une autre liaison nord / centre déchargera la rue des Chardenois d’une partie du trafic interne du village s’agissant du coté est, comme le fait aujourd’hui la rue Sarazin pour le côté ouest du village. Une liaison piétonne permettra une circulation piétonne inter quartier sécurisée dans le sens nord/sud, sans passer par la rue des Chardenois qui ne dispose pas de trottoirs.

Cette zone est actuellement constituée pour partie d’arrières de propriétés de la rue de Brevoille. C’est pourquoi les orientations d’aménagement et le règlement autorisent la construction d’annexes de bâtiments principaux d’habitation déjà existant afin de ne pas empêcher aux habitations actuelles d’évoluer. Les arrières de propriétés bâties de la rue des Chardennois sont eux soit classés en zone UC soit classés en secteur d’annexe Uan. Ainsi, toutes les propriétés actuelles de ce secteur nord-est du bourg peuvent évoluer sans toutefois compromettre véritablement la réalisation future de la zone AUS ».

✓ La zone AUSr à destination d’activités et équipements

Extraits du PLU de 2006 : « Un secteur AUSr à vocation d’accueil d’activités économiques et d’équipements collectifs de type maisons de retraite est créé route de Genlis après le pont sur la Tille […] Cette zone doit pouvoir participer à la satisfaction de l’objectif de développement économique exprimé dans le PADD. Elle a été classée en zone non opérationnelle puisqu’elle ne dispose pas des réseaux à proximité. Elle pourra devenir effectivement constructible lorsque les réseaux seront présents et suffisants et suite à une modification du PLU […] La zone a une surface à l'échelle du village de Cessey- Sur-Tille (environ 3,3 hectares) … ».

Superficie des zones AU subordonnées identifiées dans le PLU de 2006 : 6,5 ha environ

Superficie des zones AU opérationnelles urbanisées en 2019 : 0 ha.

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VI. Les espaces libres potentiels

VI.1. Au sein de la partie actuellement urbanisée

Un espace interstitiel se définit comme un tènement foncier non construit et potentiellement constructible, à vocation d’habitat, situé au sein de la cohérence urbaine. On emploie également le terme de « dent creuse ».

Ces espaces encore non-bâtis sont globalement tous classés en zone urbaine dans le PLU en cours de révision. Les parcelles repérées en tant qu’espaces interstitiels techniquement mobilisables pour la construction éventuelle de logements sont essentiellement des jardins d’agréments, des vergers ou des fonds de propriétés. Les dernières lois d’urbanisme (Grenelle, ALUR…) imposent de chercher à optimiser le foncier disponible en urbanisant ces dents creuses, sans nécessairement toutefois devoir renoncer à la préservation du caractère végétalisé de l’espace bâti du centre-bourg.

VI.1.a Méthode de définition des espaces interstitiels

Avant de définir les espaces libres au sein des emprises bâties, la première démarche consiste à délimiter la Partie Actuellement Urbanisée.

La prise en compte de la Partie Actuellement Urbanisée (PAU) répond à un des principes fondamentaux de l’urbanisme : la nécessaire gestion économe et la préservation du mitage du territoire. Plusieurs critères ont été mobilisés pour définir l’emprise de la PAU :

- Le nombre minimum de constructions regroupées (ainsi les écarts de constructions, constitués d’une unique construction ne sont pas comptabilisés) ;

- La distance par rapport au bourg (pour limiter notamment le développement linéaire) ;

- La notion de contiguïté ou de proximité immédiate des parcelles bâties ;

- L’existence d’un bâti homogène et cohérent ;

- L’existence de terrains voisins déjà construits ;

- La desserte par les équipements (dans une optique de gestion des deniers publics).

Au regard de cette emprise actuellement urbanisée, les espaces libres techniquement urbanisables ont été identifiés et catégorisés. Une densité moyenne de 12 logements à l’hectare a été appliquée pour définir le potentiel de logement réalisable. Cette densité résidentielle l’hectare correspond peu ou prou à celle observée à l’échelle de la plupart des îlots historiques du village (densité de l’ordre de 12,13 logements à l’hectare selon les îlots).

Il est important de rappeler que les espaces libres non bâtis peuvent l’être pour plusieurs raisons. Elles sont variées et peuvent relever, de l’immobilisme foncier et notamment de l’absence de volonté de construire car le terrain est rattaché à une propriété bâtie, du blocage foncier lié à des successions, à des raisons fiscales, financières ou liées aux caractéristiques des terrains, de la nature même des terrains (aisances de propriété), etc.

Ainsi, il est raisonnable d’estimer que pour les 15 ans à venir (ce qui est une échelle de temps courte lorsque l’on tente d’établir un projet de développement durable), compte tenu de la combinaison de trois principales variables que sont la rétention foncière, le nécessaire maintien de quelques espaces

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verts au sein du village (préservation de la nature ordinaire tels que les vergers, jardins, etc. conformément à l’objectif n°4 du SCoT) et la mixité des fonctions, qu’environ 10 logements au plus sont potentiellement réalisables au sein des espaces interstitiels.

RAPPEL MÉTHODOLOGIQUE

Sont considérées comme espaces interstitiels, des parcelles non bâties, situées à l’intérieur de la trame urbaine et d’une surface supérieure ou égale à 600m².

Par ailleurs, une série de variables a été intégrée afin de distinguer les terrains potentiellement constructibles de ceux ne pouvant pas l’être. Les indicateurs de « non constructibilité » ou de « faible constructibilité » retenus sont les suivants (liste non exhaustive) :

- Absence de desserte ;

- Parcelle située en zone potentiellement inondable ;

- Topographie ne permettant pas l’urbanisation ;

- Forme inadaptée à l’habitat (largeur de la parcelle inférieure à 15m) ;

- Présence de cavités souterraines ;

- Terrain frappé par les servitudes A4 (servitude de passage dans le lit ou sur les berges de cours d'eau non domaniaux), EL3 (servitude de halage et de marche pied), l3 (servitude relative au transport de gaz naturel).

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Nombre de logements potentiellement constructibles (sans application 1 du coefficient de « non-constructibilité » lié à la rétention foncière possible, au nécessaire maintien de certains espaces verts et à la mixité des fonctions 0

Carte 15 : Espaces interstitiels constructibles « au coup par coup » – Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune– Réalisation : DORGAT, 2019

Complémentairement, trois gisements fonciers ont été repérés au sein du village. À noter que ces derniers étaient classés en secteurs à urbaniser opérationnels dans le PLU de 2006. Au regard de leur superficie, ces derniers ne pourraient être urbanisables « au coup par coup » et devront être soumis à opération d’ensemble. Par conséquent, l’acquisition de la totalité des emprises foncières nécessaires est une condition sine qua non à la réalisation des opérations.

L’espace n°1, situé en cœur d’îlot, a une superficie d’environ 4600 m². En appliquant une densité de 12 logements à l’hectare, 5 logements pourraient y être construits. Une réflexion doit être menée afin de

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déterminer si l’urbanisation de cet espace doit être soumise à opération d’aménagement d’ensemble ou peut être suffisamment encadrée pour permettre les divisions parcellaires et les projets individuels.

L’espace n°2, positionné stratégiquement entre la mairie et le lotissement du Moulin à Vent, a une surface d’environ 1,8 ha (exclusion de l’actuelle voie non aménagée perpendiculaire à la rue des Vernottes, d’une superficie d’environ 3000 m²). En appliquant une densité de 12 logements à l’hectare, similaire à celle des îlots historiques du village, et en émettant l’hypothèse d’une opération mixte (habitat et équipements publics) affectant 2500 m² à l’extension d’équipements existants ou l’implantation de nouveaux, 15 logements individuels pourraient être construits au sein de ce vaste espace interstitiel. L’aménagement de ce secteur est stratégique pour la commune puisqu’il éviterait une consommation trop importante d’espaces agricoles en extension et permettrait dans le même temps d’optimiser les réseaux de viabilité existants.

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Carte 16 : Gisements fonciers pouvant être urbanisés – Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune– Réalisation : DORGAT, 2018

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VI.2. Les espaces libres en continuité de la trame urbaine existante

En fonction de l’objectif démographique de la Commune, les logements à construire ne peuvent pas forcément tous être implantés au sein des espaces interstitiels et plus généralement résulter du renouvellement urbain. En fonction des situations, un développement en extension peut être nécessaire.

L’analyse des espaces libres situés en continuités de l’emprise urbaine existante permet de délimiter les emprises d’extension éventuelles au regard de leur raccordement aux réseaux publics, de leur intégration au tissu urbain existant, de leur impact sur l’agriculture ou l’environnement, etc.

Leur recensement constitue une étape préalable d’aide à la définition des grandes orientations du futur PLU. Les espaces d’extension doivent en effet répondre à un objectif de modération de la consommation de l’espace et de limitation de l’étalement urbain. Ainsi ces derniers doivent être localisés dans la continuité du bourg de sorte à garantir la cohérence globale du bâti et permettre un raccordement aisé à la trame viaire et aux réseaux dans un souci de rentabilité technique et financière

La carte ci-dessous permet, au regard de l’enveloppe urbaine du bourg, de définir les espaces de développement potentiels et d’analyser leurs atouts et faiblesses au regard des principes ci-avant exposés. Elle constitue une aide à la décision et non une définition d’emprise constructible.

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Carte 17 : Espaces libres en continuité du bourg - Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune– Réalisation : DORGAT, 2018

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• Espace libre n°1 – Secteur Nord

L’ouverture à l’urbanisation de ce secteur avait déjà fait l’objet de réflexions dans le cadre de l’élaboration du PLU de 2006. Bien que permettant de compacter la forme du bourg, il n’avait pas été retenu pour trois raisons :

- « Son manque d’accessibilité : le seul accès est la rue du Lavoir dont la partie carrossable s’arrête au niveau de l’ancien Moulin ;

- Desserte inexistante en réseaux d’eau et d’assainissement qui n’arrivent pas jusqu’au secteur.

Ces deux points sont les raisons pour lesquelles les deux constructions existantes (hangars) ont fait l’objet d’un classement en secteur naturel constructible.

- Son éloignement des équipements collectifs ».

Les arguments avancés à l’époque restent valables. Il paraît en effet peu pertinent, notamment au regard des viabilités existantes, de faire de ce secteur un support du développement futur de la commune.

Carte 18 : Zoom sur l’espace libre n°1 - Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune

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• Espace libre n°2 – Secteur Sud

Cet espace, actuellement à vocation agricole, jouxte la limite Sud du lotissement du Moulin à Vent. Son urbanisation pourrait impliquer la prolongation du Chemin de la Charrière et/ou la création d’une voirie qui viendrait se raccrocher à la rue du Moulin à Vent pour une intégration optimale de la nouvelle opération dans le maillage viaire actuel. À noter qu’un espace en attente existe actuellement entre deux pavillons (point jaune sur la vue aérienne ci-dessous) et permettrait justement la création d’une nouvelle voie perpendiculaire à la rue du Moulin à vent.

Une réflexion urbaine et paysagère devrait par ailleurs être menée afin d’intégrer convenablement les nouvelles constructions à proximité des pavillons existants, ménager des espaces de « respiration » suffisants, et traiter significativement la frange urbaine Sud.

La capacité constructive de cet espace est bonne au regard des faibles contraintes parcellaires, topographiques ou urbaines qui s’imposent à lui. Le secteur est, par ailleurs, situé à proximité directe des réseaux.

Carte 19 : Zoom sur l’espace libre n°2 - Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune

• Espace libre n°3 – Secteur Est

L’ouverture à l’urbanisation de ce secteur avait également déjà fait l’objet de réflexions dans le cadre de l’élaboration du PLU de 2006. Il n’avait pas été retenu pour les raisons suivantes :

- « Pour les mêmes raisons que celles évoquées pour le secteur nord, il n’était pas question d’un classement au coup par coup de quelques terrains de part et d’autre de la départementale 109 (pas d’extension linéaire du bourg).

- De plus, une partie des terrains constitue les arrières de propriétés bâties existantes.

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- Enfin, ces terrains ne sont pas les plus proches du centre de vie et d’animation du village et, aux vues de la limitation des surfaces à ouvrir à urbanisation, il est apparu que les terrains de l’autre côté de la rue des Longeroies étaient mieux raccrochés au cœur du village et que leur urbanisation contribuerait à compacter la partie sud du village qui s’étire entre les routes de Genlis et Labergement, tandis que celle des lieu-dits « Terres à Chenevière » et « sur le chemin de Labergement » contribuerait à la création d’une excroissance du village vers le sud-est. Ils ne sont donc pas apparus comme étant les mieux situés ».

Carte 20 : Zoom sur l’espace libre n°3 - Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune

Au regard de la situation actuelle, et compte tenu notamment de l’émergence de l’opération du Moulin à Vent, les arguments avancés dans le rapport de présentation du PLU de 2006 sont à relativiser.

À l’évidence, l’urbanisation de ce secteur contribuerait à une dilatation du bourg sur le côté Est et pourrait impliquer une légère urbanisation linéaire le long de la RD 109.

Toutefois, au regard de la superficie potentielle de la surface d’opération, un aménagement en différentes phases pourrait tout à fait être imposé afin de séquencer et bien calibrer les besoins de développement.

L’urbanisation de la partie Sud du secteur permettrait par ailleurs de structurer davantage l’entrée de village et de mettre en œuvre une insertion paysagère significative des constructions pour compenser l’implantation assez abrupte des pavillons de l’opération du Moulin à Vent qui pour le coup n’a pas traité de façon paysagère la frange urbaine.

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L’urbanisation de la partie Nord, qui impliquerait cette légère extension linéaire le long de la RD, devrait également faire l’objet d’un traitement paysager afin d’intégrer au mieux les constructions et aménagements dans leur environnement immédiat.

La capacité constructive globale de cet espace semble, par ailleurs, satisfaisante (terrain plat, forme de l’emprise carrée, simple à aménager, relative proximité aux réseaux d’eau et d’assainissement).

• Espace libre n°4

Cet espace était classé dans le PLU de 2006 comme une zone à urbaniser opérationnelle. Ce dernier prévoyait sa desserte par la rue du Terroillot.

Carte 21 : Orientation d’aménagement - Source : PLU communal de 2006

Cette emprise, constituée de jardins privatifs et d’une partie de terrain agricole, longe comme l’espace libre n°4 un cheminement agricole. Au regard de sa configuration parcellaire, celle-ci est également potentiellement soumise à forte dureté foncière.

Pour desservir cette unité foncière, seul un accès depuis la rue de Terroillot est envisageable, en mobilisant la parcelle n°000 C 938. La largeur de la bande enherbée qui sépare deux constructions d’habitation est d’environ 7 mètres. Au regard de la configuration existante, une analyse technique devra être conduite afin d’organiser au mieux la desserte de l’espace, sachant que l’urbanisation induira automatiquement une augmentation des flux véhicules et donc des nuisances sonores.

En 2019, un projet d’urbanisation (construction de 11 logements) est actuellement en cours.

• Espace libre n°5

Cette emprise est actuellement composée de fonds de jardin appartenant à divers propriétaires. Elle est donc potentiellement soumise à une forte dureté foncière. À noter qu’elle était intégrée, au titre du PLU de 2006, dans un périmètre plus large d’urbanisation future (continuité de l’urbanisation de l’espace libre n°4)

La desserte du terrain impliquerait la création d’une voirie au droit de la rue de Brevoille (au niveau de la parcelle n°000 C 679). Un espace enherbé libre de tout obstacle devrait également être réalisé le long

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de la façade Est de l’opération afin de faciliter le passage des engins agricoles sur le chemin de Meix Topin (6 m de chemin et 8 m d’emprise).

Par ailleurs, afin d’optimiser au mieux la capacité constructive de l’unité foncière, un important linéaire de voirie devrait être aménagé.

À première vue, l’aménagement de cette emprise semble plus complexe et couteux que celui de l’espace libre n°2 par exemple (franchissement du fossé à prévoir, traitement paysager significatif à prévoir, abattage d’arbres, dureté foncière etc.).

Carte 22 : Zoom sur l’espace libre n°5 - Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune

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Table des illustrations

• Figures

Figure 1 : Profil topographique Ouest-Est de Cessey-sur-Tille et ses environs – Source : Google Street View – Réalisation : DORGAT ...... 8 Figure 2 : Profil topographique Nord-Ouest - Sud-Est de Cessey-sur-Tille et ses environs – Source : Google Street View – Réalisation : DORGAT ...... 8 Figure 3 : Vue sur la plaine de Mirebeau depuis la rue des Longeroies – Source : DORGAT, décembre 2018 ...... 10 Figure 4 : Vue sur la plaine de Mirebeau et le village de Labergement Foigney depuis la rue des Longeroies – Source : DORGAT, décembre 2018 ...... 11 Figure 5 : La Plaine de Genlis, vue Nord depuis la route de Brevoille. Les bosquets et bois ponctuent et rythment l’openfield – Source : DORGAT, Janvier 2019 ...... 12 Figure 6 : La Plaine de Genlis, vue Sud-Ouest depuis la RD 34 – Source : DORGAT, Décembre 2018 ...... 12 Figure 7 : Cheminement doux le long de la RD 109 – Source : DORGAT, octobre 2018 ...... 15 Figure 8 : Séquences paysagères de l’entrée de village Ouest. Source : Google Street View, Août 2018 ...... 16 Figure 9 : Vue du village depuis la RD 34 en provenance de Genlis. Ce dernier est masqué par la ripisylve de la Tille – Source : DORGAT, octobre 2018 ...... 17 Figure 10 : Vue du village depuis l’allée de la Tille. La végétation permet, selon les points de vue, une bonne intégration des constructions dans le paysage. Source : DORGAT, Octobre 2018 ...... 18 Figure 11 : Vue des récentes constructions depuis l’allée de la Tille. L’intégration paysagère laisse à désirer, la plantation de haies vives en limite de propriété permettrait d’atténuer le caractère abrupt de cette construction à l’architecture moderne. Source : DORGAT, Octobre 2018 ...... 18 Figure 12 : Vue du lotissement du Moulin à Vent depuis la RD 34. Source : DORGAT, Octobre 2018 ...... 19 Figure 13 : Vue du village depuis la rue des Longeroies. Source : Google Street View, Juillet 2012 ...... 20 Figure 14 : Vue du village en hiver depuis la rue des Longeroies. Source : DORGAT, décembre 2018 ...... 20 Figure 15 : Vue du lotissement depuis la rue des Longeroies. Source : DORGAT, décembre 2018 ...... 21 Figure 16 : Front bâti faisant face aux champs, rue des Longeroies. Source : DORGAT, décembre 2018 ...... 21 Figure 17 : Séquences paysagères de l’entrée de village Est. Source : DORGAT, Décembre 2018 et Janvier 2019 ...... 22 Figure 18 : Vue lointaine du village depuis la RD34. Le silo est particulièrement visible – Source : DORGAT, Janvier 2019 ...... 23 Figure 19 : Vue du village depuis la RD34. En été, le village est masqué par le bosquet – Source : Google Street View, Juillet 2012 ...... 23 Figure 20 : Vue du village depuis la RD34. Le village se découvre peu à peu – Source : Google Street View, Juillet 2012 ...... 24 Figure 21 : Vue du village depuis la RD34, à l’approche de l’entrée de village. Les constructions s’intègrent convenablement dans le paysage notamment grâce à la présence d’arbres au sein des propriétés – Source : DORGAT, décembre 2018 ...... 24 Figure 22 : À l’emplacement du panneau d’entrée de village, une configuration plus urbaine. Lles constructions sont bien intégrées dans le paysage – Source : DORGAT, Octobre 2018 ...... 25 Figure 23 : Maison bourgeoise en pierre de taille, rue des Chardenois. Source : DORGAT, Décembre 2018 ...... 31 Figure 24 : Maison rue des Vernottes, élément architectural incontournable du paysage du village. Source : DORGAT, Décembre 2018 ...... 31 Figure 25 : Localisation de l’ensemble des éléments de patrimoine identifiés dans le PLU de 2006. Les bâtiments traditionnels repérés sont en orange. Source : PLU de Cessey-sur-Tille, 2006 ...... 32 Figure 26 : Vue aérienne du village en 1983. Le développement pavillonnaire est notable, notamment le long de la rue de la Louve (encadré rouge). Source : IGN, « Remonter le temps »...... 33 Figure 27 : Bâtiments agricoles au sein du village. Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune ...... 34 Figure 28 : Deux maisons des années 1970 au 21 et 25 rue des Chardennois. Même modèle pavillonnaire mais une différenciation architecturale. Source : DORGAT – PHOTOS A PRENDRE ...... 34 Figure 29 : Maison au 1 rue des Vernottes édifiée au milieu des années 1975. Source : DORGAT – PHOTOS A PRENDRE ...... 35 Figure 30 : Pavillons à toit monopente édifiées dans les années 1970 qui dénotent avec les autres maisons du village. Source : DORGAT, Octobre 2018 ...... 35 Figure 31 : Aménagement « classique » des lotissements du Chardenois et du Moulin à vent avec des maisons individuelles implantées au milieu de la parcelle. Source : DORGAT, Décembre 2018 ...... 36 Figure 32 : Maisons contemporaines, rue des Chardenois. Source : DORGAT, Octobre 2018 ...... 37 Figure 33 : Maison contemporaine implantée à proximité d’une ancienne grange, rue Sarazin. Source : DORGAT, Octobre 2018 ...... 37 Figure 34 : Écarts de construction. Source : BD ortho mise à disposition par la Commune. Réalisation : DORGAT ...... 38 Figure 37 : Hangars, rue du lavoir – Source : DORGAT, Décembre 2018 ...... 39 Figure 36 : Établissement Bresson (hangars et silos), RD 34. Source : DORGAT, Décembre 2018 ...... 39

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Figure 37 : Écarts de construction, rue de Brévoille (2 maisons et 2 hangars). Source : DORGAT, Décembre 2018 ...... 40 Figure 38 : Bâtiments d’élevage et une maison, route de Vaux sur Crosne. Source : Google Street View, Juillet 2012 ...... 40 Figure 39 : Cimetière, rue de Brevoille. Source : DORGAT, décembre 2018 ...... 40 Figure 42 : Stade de football et vestiaires, RD 34 – Source : DORGAT, Décembre 2018 ...... 41 Figure 41 : La ferme de la Lochère implantée à l’Ouest de l’étang de Lochère et située à cheval entre les communes de Cessey- sur-Tille et de Remilly-sur-Tille – Source : DORGAT ...... 41 Figure 44 : « Place de l’église » et carrefour giratoire – Source : DORGAT, Décembre 2018 ...... 42 Figure 45 : Des aménagements qualitatifs rue du Vannois – Source : DORGAT, Décembre 2018 ...... 42 Figure 44 : Liaisons piétonnes crées dans le cadre de l’aménagement du lotissement Le clos du Chardenois – Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune...... 43 Figure 45 : Les rues de la Louve et une section de la rue des Vernottes, récemment réaménagées DATE ? permettent une circulation aisée des piétons – Source : DORGAT, Décembre 2018 ...... 44 Figure 46 : Chaussée endommagée et accotements peu praticables, rue Sarazin – Source : DORGAT, Octobre 2018 ...... 44

• Cartes

Carte 1 : Localisation de l’unité paysagère des « Trois Rivières » – Source : Atlas des paysages de Côte-d’Or ...... 5 Carte 2 : Localisation de l’unité paysagère des « basses vallées de la Tille et de l’Ouche » – Source : Atlas des paysages de Côte- d’Or...... 7 Carte 3 : Occupation du Sol à Cessey-sur-Tille – Source : Corine Land Cover – Réalisation : DORGAT ...... 9 Carte 4 : Le territoire de Cessey-sur-Tille vu du ciel – Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune ...... 13 Carte 5 : Principales entrées de village de Cessey-sur-Tille – BD Ortho mise à disposition par la Commune – Réalisation : DORGAT ...... 14 Carte 6 : Cartographie du village de Cessey-sur-Tille sur les cartes de l’état-major (1820-1866) – Source : geoportail.fr ...... 27 Carte 7 : Vue aérienne du village de Cessey-sur-Tille en 1940 – Source : geoportail.fr ...... 28 Carte 7 : Morphologie du bourg en 1953 – Source : geoportail.fr – BD Ortho mise à disposition par la Commune – Réalisation : DORGAT ...... 28 Carte 9 : Évolution du village entre 1953 et 2017 – Source : geoportail.fr – BD Ortho mise à disposition par la Commune – Réalisation : DORGAT ...... 29 Carte 10 : Comparaison entre la trame urbaine de 1953 (en orange) et celle de 2017 (en rouge) – Source : geoportail.fr – BD Ortho mise à disposition par la Commune – Réalisation : DORGAT ...... 30 Carte 11 : Espaces de stationnement automobile disponibles dans le village – Source : BD ortho mise à disposition par la Commune – Réalisation : DORGAT, 2018 ...... 46 Carte 12 : Cartographie des espaces naturels et agricoles consommés entre 2002 et 2017 – Source : Remonterletemps.ign.fr – Réalisation : DORGAT, 2018 ...... 49 Carte 13 : Zone AU rue du Vannois – Source : PLU de 2006...... 52 Carte 14 : Zone AU, sud du village – Source : PLU de 2006...... 54 Carte 15 : Espaces interstitiels constructibles « au coup par coup » – Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune– Réalisation : DORGAT, 2018 ...... 59 Carte 16 : Gisements fonciers à soumettre à potentiel aménagement d’ensemble – Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune– Réalisation : DORGAT, 2018...... 60 Carte 17 : Espaces libres en continuité du bourg - Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune– Réalisation : DORGAT, 2018 ...... 62 Carte 18 : Zoom sur l’espace libre n°1 - Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune ...... 63 Carte 19 : Zoom sur l’espace libre n°2 - Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune ...... 64 Carte 20 : Zoom sur l’espace libre n°3 - Source : BD Ortho mise à disposition par la Commune ...... 65 Carte 21 : Orientation d’aménagement - Source : PLU communal de 2006 ...... 66

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