Entretien Avec Jacqueline Lastenouse

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Entretien Avec Jacqueline Lastenouse Anne Dulphy et Christine Manigand, « Entretien avec Pierre Morel », Histoire@Politique. Politique, culture, société, n° 21, septembre-décembre 2013, www.histoire-politique.fr Entretien avec Pierre Morel Propos recueillis le 19 juillet 2013 par Anne Dulphy et Christine Manigand Notice biographique Né en juin 1944, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, licencié en droit et ancien élève de l’École nationale d’administration, Pierre Morel est entré au Quai d’Orsay en 1971, avant de participer à la création du Centre d’analyse et de prévision (CAP) en 1974. Au cours de sa carrière diplomatique, il fut premier secrétaire puis conseiller à l’ambassade de France à Moscou (1976-1979), conseiller technique à la présidence de la République (1981-1985), directeur politique au Quai d’Orsay (1985- 1986), ambassadeur à la conférence du Désarmement à Genève (1986-1990), conseiller diplomatique du président François Mitterrand (1991-1992), ambassadeur de France en Russie (1992-1996), en Chine (1996-2002) puis près le Saint-Siège (2002-2005), enfin représentant spécial de l’Union européenne pour l'Asie centrale (2006-2012) et pour la crise en Géorgie (2008-2011). Reportons-nous en 1971, lorsque vous sortez de l’ENA et entrez au Quai d’Orsay : avez-vous toujours rêvé à une carrière diplomatique et – question connexe – y a-t-il chez vous une tradition familiale qui, maintenant, réunirait à la fois votre épouse et vos enfants ? Jeune homme, sortant de Sciences Po et de l’ENA, aviez-vous vraiment envie de cette carrière diplomatique ? Cela a pris un tour dynastique, mais ne l’était en aucune façon ! J’ai d’abord été un « enfant amoureux des cartes et des estampes » : j’ai rêvé sur les atlas, très tôt, très fort, il y avait sûrement une attirance pour l’étranger, alors que la tradition familiale est médicale. Alors que je ne me sentais pas en mesure de prendre la relève de ces générations d’internes des hôpitaux de Lyon, mon frère cadet a eu précocement une vocation si nette que je me suis senti libéré. Il est vrai que j’ai eu un véritable intérêt pour les affaires internationales très tôt, même si tout cela avait encore un air un peu élémentaire ; mes parents avaient le goût des voyages, ils nous ont fait voyager tôt, nous ont emmenés dans des échanges familiaux. Je me souviens de Munich, on partait en famille avec cinq enfants : Munich à l’époque, en 1954-1955, c’étaient les immeubles encore détruits, les fenêtres ouvertes sur le ciel, voilà des choses qui vous marquent. L’Allemagne, l’Italie depuis la Drôme proche, on y est allés très tôt. Donc l’idée de franchir les frontières et de voyager, ce qui n’était pas si évident à l’époque, m’est venue assez rapidement. Il y avait aussi une tradition très anglophile, des amis anglais de mon père qui passaient régulièrement. À propos des événements d’Algérie, 1 Anne Dulphy et Christine Manigand, « Entretien avec Pierre Morel », Histoire@Politique. Politique, culture, société, n° 21, septembre-décembre 2013, www.histoire-politique.fr par des liens de famille, très jeune j’ai pris une certaine mesure du drame ; l’Indochine aussi, et j’ai le souvenir, je n’avais pas dix ans, de la description de la vie à Hanoï de ceux qui rentraient et qui m’ont fait rêver d’Asie dès ce moment-là. Donc, si vous voulez, c’est vraiment un appétit qui est venu assez spontanément, l’idée d’aller vers les relations internationales, la perspective des sciences politiques, de l’ENA quand j’ai compris que c’était une étape. Ce choix est venu assez tôt, je peux dire que dès 14-15 ans j’ai eu une véritable attirance. Et en plus un lien quasi familial avec Hubert Argod qui a été un de nos grands ambassadeurs, au Liban, en Algérie dans des conditions difficiles, au Cambodge aussi au moment du discours de Phnom Penh du général de Gaulle. J’avais donc ces quelques points de repère. Dans la Drôme, à l’époque, plusieurs ambassadeurs se retrouvaient l’été, ils étaient tous des amis, des proches de mes parents ; outre Hubert Argod, il y avait Armand du Chayla et Jacques de Blesson. Je les croisais, sans que personne ne me pousse vraiment vers la carrière diplomatique, mais ça venait et ça n’était pas découragé. Vous avez eu des maîtres en relations internationales à Sciences Po qui vous ont particulièrement marqué ? C’est plutôt le goût de l’histoire qui m’a conduit aux relations internationales. J’avais une curiosité pour les lettres et les sciences humaines. Après mes années de secondaire, je suis passé par une année d’hypokhâgne au lycée du Parc à Lyon qui était magnifique parce qu’on voyait ce que c’étaient que de grands maîtres. J’ai eu Jean Lacroix comme professeur de philosophie, j’avais l’allemand comme première langue, ce fut un temps d’approfondissement extrêmement précieux. À Sciences Po, en relations internationales, à première vue, c’est plutôt Raoul Girardet, Jean Touchard qui étaient pour moi des figures… Frank donnait un très beau cours sur les États-Unis. Mais le plus marquant, c’était quand même l’investissement dans le service public, c'est-à-dire le droit et l’économie : on se jette d’abord à corps perdu là-dedans. Avec, en complément, un maître qui m’a vraiment impressionné – mais c’était ma petite tentation du côté du droit – Georges Vedel, qui était une personnalité exceptionnelle, et le cours de Raymond Odent sur le contentieux administratif qui était une pure merveille. C’est pour vous dire que c’étaient plutôt des goûts personnels. Et puis une personnalité flamboyante et complètement différente, – mais là c’était l’un des mérites de Sciences Po –, André Amar qui était un maître inspirateur. Autrement dit, c’est plutôt les chemins latéraux où on respirait un peu par rapport à la filière classique ! Après, j’ai aussi travaillé sur les ouvrages de Jean-Baptiste Duroselle et j’ai été en désaccord avec lui dans sa lecture de la diplomatie française entre les deux guerres, mais ce sont des débats secondaires… 2 Anne Dulphy et Christine Manigand, « Entretien avec Pierre Morel », Histoire@Politique. Politique, culture, société, n° 21, septembre-décembre 2013, www.histoire-politique.fr Si nous nous penchons sur le début de votre carrière, Marie-Christine Kessler, dans un article sur la naissance de la diplomatie savante1, souligne votre contribution importante dans la création du Centre d’analyse et de prévision (CAP) dans les années 1970. Nous aurions aimé en savoir plus. La création du CAP a été un moment passionnant. En arrivant au Quai, j’avais la possibilité de choisir… Je précise que j’avais eu la chance de faire mon stage d’entreprise au Monde en septembre 1970, j’ai vraiment vécu la crise de Septembre noir, qui est la première crise terroriste internationale. J’étais jeune stagiaire au Monde, au service étranger avec Claude Julien, tandis que l’homme de la situation, Éric Rouleau, était piégé dans son hôtel à Amman. J’ai eu le droit de faire mon article qui était une espèce de topo sur la Jordanie : j’ai vécu la vie d’une crise internationale dans un grand organe de presse et c’était follement excitant. Au moment de voir quelle direction je prenais, celui qui m’a orienté, c’est Jean- Bernard Raimond que je suis allé voir à l’Élysée2. C’était la première fois que je mettais les pieds dans cet auguste siège de la présidence. Il était conseiller diplomatique de Georges Pompidou et je lui ai dit : « J’ai le choix entre l’Allemagne et l’Union soviétique. » J’avais fait un peu de russe, j’avais un vrai goût pour le monde russe, sans attache particulière, mais c’était une curiosité ancienne. J’y suis allé vraiment très ouvert parce que le franco-allemand, ça voulait dire qu’il fallait préparer un conseil des ministres tous les six mois. Pour un jeune diplomate, on se dit qu’on est dans les affaires qui tournent. J’étais allé voir Jean-Bernard Raimond sur la recommandation de Jacqueline Flory, professeur d’anglais à Sciences Po. Là aussi c’étaient les allées parallèles : j’ai présidé la Debating Society qui existait à l’époque, sur le modèle du débat à l’anglo-saxonne. À l’automne 1966, on a quand même eu un débat avec les tout premiers Gardes Rouges dans l’un des amphis. Des moments de délire ! C’était fin 1966, la Révolution culturelle avait commencé quelques mois auparavant, j’ai eu un parfum de cette montée de la passion idéologique qui agitait une partie du monde étudiant, y compris à Sciences Po. Par Jacqueline Flory, je suis donc allé voir Jean-Bernard Raimond qui, avec son calme et sa sagesse, m’a dit : « Allez, quand même, l’Union soviétique, ce sont les grandes affaires, c’est l’histoire, c’est l’Est-Ouest. » D’une certaine façon, j’étais prêt, mais je découvrais aussi. Hormis ce lien par Hubert Argod, je n’avais aucune familiarité particulière avec le Quai d’Orsay. Le système était moins organisé que maintenant où les contacts sont très soutenus, très systématiques ; en tout cas, je n’avais pas eu l’occasion d’avoir d’autres éclairages. Je suis donc allé vers la sous-direction d’Europe orientale, comme on l’appelait à l’époque, et c’est comme cela que j’ai démarré du côté des affaires soviétiques 1 Marie-Christine Kessler, « À la recherche d’une démocratie savante », dans P.
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