Ce Document Est Le Fruit D'un Long Travail Approuvé Par Le Jury De Soutenance Et Mis À Disposition De L'ensemble De La Communauté Universitaire Élargie
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AVERTISSEMENT Ce document est le fruit d'un long travail approuvé par le jury de soutenance et mis à disposition de l'ensemble de la communauté universitaire élargie. Il est soumis à la propriété intellectuelle de l'auteur. Ceci implique une obligation de citation et de référencement lors de l’utilisation de ce document. D'autre part, toute contrefaçon, plagiat, reproduction illicite encourt une poursuite pénale. Contact : [email protected] LIENS Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 122. 4 Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10 http://www.cfcopies.com/V2/leg/leg_droi.php http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm UNIVERSITÉDE METZ Facultédes Lettreset Scienceshumaines Départementd, Histoire BIBLIOTIJEQUE UNIVERS ITAIF.E LETTRFS. METZ N" inv )1esoo7\ LlxA Cotc s3/z Loc l'{Ê 64siN LaurentCommaille LESC|TÉS OUVRIÈRES DE LORRAINE 1850-1940 ÉtuOede la politiquepatronale du logement ffi ffiffiffi ffi ffiffi ffi ff#f 4t tif ffi ffi d+d$ ffi ffiffiffi i1'-riïïï1 Thèseprésentée en vue de I'obtentiondu Doctoratd'Histoire de l'Universitéde Metz sousla directiondu professeurAlfred Wahl Metz- 1998 Remerciements. .Jetiens à remercier ici tous ceux qui, à un moment ou un autre, m'ont apportéleur aide.Je penseparticulièrement au personneldes Archives départementalesde la Moselle et de Ia Meurthe-et- Moselle,à NathalieLegrand et PascaleLerolr, ainsi qu'OdetteRupp, pour I'EspaceArchives Usinor-Sacilor,à N{artin Benedicet Carmen Weber, aux Archives des Houillères du Bassin de Lorraine, à M. Robinet,à Blois,pour les Archives de Pont-à-Mousson.Je n'oublie pas non plus les Archives nationaleset la Bibliothèquenationale ou j'ai rencontré serviabilité et dévouementdans des conditionsparfois difficiles. Je remercie aussi le personnel des différentes bibliothèquesque j'ai fréquentées,entre autres celle de l'École d'Architecture de Nancy,la Bibliothèquemunicipale de Nancy et j'ai une penséeparticulière pour la patiencedes bibliothécairesde la Médiathèquede Metz,que j'ai souventdérangés par mes curiosités insolitessans qu'ils s'en émeuvent.Merci aussià (dansle désordre) Annette Maas, Cristoph Corneliflen, Antoinette Lorang, Piero- Dominique Galloro,Luc Delmas,Françoise Birck, Bernard Desmars, PascalBrenneur, Marion Duvigneau... Ainsi qu'à StephanLeiner. Sansoublier mon Directeurde Thèse.le ProfesseurAlfred Wahl. A mon épouse, Nicole,et mes enfants, Jean-Baptiste,Anne-Eliane, Marie-Louise (t), qui m'a tant apporté, Anne-Victoire, Pierre- Charleset Marie-Alice. A.D.M. Archives départementales de la lvleuse A.D.N,I.M. Archives départementales de la Nleurthe-et- Moselle. Archives départementalesde la Moselle Archives départementales des Vosges Académie François Bourdon, Le Creusot Archives desHouillères du Bassin de Lorraine. Archives nationales Blanchisserie Teinturerie deThaon EspaceArchives Usinor-Sacilor FondsLe Corbusier (Paris) Pont-à-Mousson (Société anonyme des Hauts- fourneaux et Fonderies de Pont-à-Mousson) P.V.; C.A.;4.G. Procès-verbal ; Conseil d'Administration ; Assembléegénérale S.M.K. Sociétémétallurgique de Knutange Liste des lieux les plus cités : Ars-sur-Moselle Moselle, à une quinzainede kilomètres au sud & Metz. Frel'ming-Merlebach Moselle, au sud-ouestde Forbach Hagondange Moselle, à une quinzainede kilomètres au nord <b Metz. Hal,ange Vallée de la Fensch, au sud-ouestde Thionville, Moselle Jtrcuf Vallée de I'Ome, Meurthe-et-Moselle,à la frontière de Ia Moselle Mancieulles Bassinde Briel', Meurthe-et-Moselle Moyeuvre Valléede I'Orne,Moselle, à côté deJoeuf Neuves-Mais<'rns Meurthe-et-Moselle,au sud<luestde Nancl' Nihange Valléede Ia Fensch,Moselle Petite-Rosselle Moselle, à la frontièreallemande, à prorimité & Forbach Thaon-lès-Vosges À prorimité d'Épinal,Vosges Avant-propos Les travaux présentésici tirent leur origine de deux causes principales.La première est fortuite. Elle reposeen quelque sorte sur le hasard qui a voulu que, dans le cadre du colloquede 1981 "Urbanismeet Architectureen Lorraine 1830-1930",je sois amené à me pencher sur les cités ouvrières lorraines. Peu de recherches historiquesportaient alors sur cettequestion, restée le domainedes sociologueset des urbanistes.Cela pouvait suffire, me semble-t-il,à éveiller la curiosité du chercheur. La deurième est plutôt personnelle.Naguère, dans une soutenance de thèse,un des membres du jury a fait remarquer ce qu'il peut y avoir d'autobiographiquedans une telle entreprise. Sansaller trop loin dans I'auto-analyse,a priori, rien ne pouvait m'entraîner dans l'étude des cités ouvrières sinon, peut-être, une vocation rentrée d'architecte et le gout de I'histoire du paysage,et notamment des paysagesindustriels. Originaire d'un pays, le Nivernais,qui repose sur des couchesgéologiques proches de cellesdes côtesde Moselle et qui fut un pays de vieilles forges, de sidérurgie (Guérigny, Fourchambault...)et de charbon (La Machine), peut-être ai-je quelqueschromosomes qui tressaillirentà la vue des vallées de la Fensch,de I'Orne ou des chevalementsde Freyming-Merlebach. Même si cela peut sembler bizarte, voire presquepervers à certains (et, au premier chef, aux habitants), j'aime, pour reprendre I'expressiond'Adrien Printz, les vallées usinières,le bourdonnement des usines,l'écheveau des voies ferrées, la sensationque I'on retire (retirait ?) d'une intenseactivité humaine,de I'oeuvreen train de se faire. D'aucunsajouterons que c'est facile, vu de loin. J'ai habité suffisamment longtemps Rombas(vallée de I'Orne) et côtoyé le monde de la sidérurgiepour ne pas ignorer la réalité des centres industriels.J'ai eu la chancede voir encorele ciel rougesur la vallée de la Moselle,presqu'aux portes de Metz,les toits verts de mousse et d'herbeà causedes poussièresrejetées par les cheminées.En ces temps-làle sol vibrait en permanenceet Ia vie était rythmée par le mugissement du convertisseur et la relève des équipes. Bernard Lavilliers chantait "FenchVallée" et cela sonnaitvrai. Il y avait de la pollution (mais elle se voyait...),du bruit et de la peine mais aussi du travail et de I'espoir. Aujourd'hui, de vastes espacessont dénudés,vides. D'entre les broussaillessurgit parfois le moignon de ce qui a été la base d'un haut-fourneau,un rail tordu, tronçon d'une voie ferrée qui se perd dans le néant d'un terrain vague. Et, à côté, conçuesparfois pour être éphémères,subsistent les cités ouvrières alors même que les entreprisesqui les ont secrétéesont disparu. Voilà pour le côté émotif de la motivation. J'y ajouterai le gofit d'aller au-delà des apparences,des idées reçues.Il est certain que vers 1980-81, les cités ouvrières avaient encore mauvaise réputation,que ce soit au niveau architecturalet urbanistique,qui appelait immédiatement les adjectif de sales, monotones, tristes etc...,qu'au niveau conceptueloù I'on voyait surtout en elles une formidable machine à dresser les ouvriers, la fabrique d'une nouvelle race d'individus dont l'aliénation programméeen ferait les esclavesdociles du grand capital, bref, une vision paupériste et industrielle du "Meilleur des Mondes"et de "1984". Or, la téalité, rencontrée sur [e terrain lors de la préparation de ma communicationau colloque mentionné plus haut, me donnait une impression très différente. Je découvrais la variété des cités et surtout I'attachementdes habitants à cette forme de logement. Peut-êtreai-je trouvé des personnesarrir'ées au processusultime de I'aliénationsus-évoquée puisqu'elles souhaitaient alors profiter du mouvementgénéral de désengagementimmobilier de I'industrie pour acquérir les maisonsqu'elles occupaient,au lieu de se faire bâtir quelque coquetpavillon dans la banlieuede Metz ou de Nancy. Ayant ensuite travaillé dans d'autres directions, notamment les relations entre les impératifs de défense et I'aménagementdu territoire, j'ai perdu de vue le monde industriel. Les méandres administratifs m'ayant contraint à changerde sujet de rechercheet de directeurde thèse,j'ai, sur les conseilsde M. te professeurwahl, repris le chemin des cités. La confrontation avec les archives des entreprisesdevait petit à petit gauchir le projet de départ qui était d'approfondir mon schémainitial. Satisfaisantdans sa thématique,il aboutissaità une impassedu point de vue historique.Le maniement des archives des sociétésindustrielles, en revanche, faisait surgir une vision de la politique patronale du logementautre que I'image communément admise du paternalisme intéressé et de I'oeuvre sociale. INTRODUCTION I. CADRES ET LIMITES DE LA RECHERCHE I.l Les objectifs. Les travaux présentésdans cette étude n'ont pas eu pour but de mener une rechercheexhaustive sur I'ensembledes cités ouvrières de I'espacelorrain, ni sur I'objet "cité" dans sa globalité. cette démarche aurait conduit à un incontournable inventaire, intéressant, certes, dans ses aspects patrimoniaux et dans son inscription régionaliste, mais n'apportant pas de réponse satisfaisante à nos interrogations. À I'opposé, la monographie d'entreprise, même envisagéesous le seul registre du logement, n'aurait pas permis d'amener des conclusionsutilisables au-delà même des limites du cadre de la recherche.Déterminer que telle sociétéa telle politique du logementpeut sembler suffisant,voire même valorisant au chapitre des résultats, mais n'apporte pas, à moins de s'insérer dans un vaste programme de recherche, d'éléments généralisablespar rapport à I'histoire du phénomène industriel en France. Au contraire, réutilisés, lesdits résultats peuvent induire des conclusions erronées quant aux politiques patronalesdu logement.ta monographieindustrielle